Plateforme libre de discussion
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Depuis vendredi le 27 novembre, le responsable de l'Eglise orthodoxe de Biélorussie est à Lyon. Il rend ainsi la visite qu'avait effectuée le cardinal Philippe Barbarin, archevêque catholique de Lyon, en juin dernier dans ce pays de l'Europe de l'Est. Accueilli solennellement vendredi soir à la Primatiale Saint-Jean par le cardinal lui-même, le métropolite orthodoxe a visité le lendemain la crypte de l'église Saint-Irénée et l'amphithéâtre des Trois Gaules, à la Croix-Rousse, lieux liés au début du christianisme à Lyon.
Dimanche la matinée a été consacrée à la communauté orthodoxe de Lyon et en fin d'après-midi le métropolite avait été invité à donner un sermon à la basilique de Fourvière pendant la messe célébrée par le cardinal. Enfin hier a été consacré à l'Institut des Sources chrétiennes.
La raison du voyage du cardinal Barbarin en Biélorussie avait été la remise d'une collection des volumes des Sources chrétiennes, édition critique des textes des écrivains chrétiens des premiers siècles, ainsi que leur traduction du latin, du grec, du syriaque, de l'arménien… à la faculté de théologie orthodoxe de Biélorussie.
Hier (photo), ce fut une occasion pour le métropolite de remercier l'Institut pour son travail et d'étudier les projets de collaboration avec l'Eglise orthodoxe russe, projets initiés à Lyon même il y a deux ans pendant la visite du métropolite Cyrille, élu depuis patriarche de l'orthodoxie russe.
"Le Progrès"
Dimanche la matinée a été consacrée à la communauté orthodoxe de Lyon et en fin d'après-midi le métropolite avait été invité à donner un sermon à la basilique de Fourvière pendant la messe célébrée par le cardinal. Enfin hier a été consacré à l'Institut des Sources chrétiennes.
La raison du voyage du cardinal Barbarin en Biélorussie avait été la remise d'une collection des volumes des Sources chrétiennes, édition critique des textes des écrivains chrétiens des premiers siècles, ainsi que leur traduction du latin, du grec, du syriaque, de l'arménien… à la faculté de théologie orthodoxe de Biélorussie.
Hier (photo), ce fut une occasion pour le métropolite de remercier l'Institut pour son travail et d'étudier les projets de collaboration avec l'Eglise orthodoxe russe, projets initiés à Lyon même il y a deux ans pendant la visite du métropolite Cyrille, élu depuis patriarche de l'orthodoxie russe.
"Le Progrès"
Rédigé par l'équipe rédaction le 2 Décembre 2009 à 09:33
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« Europe, patrie spirituelle », sera présentée à Rome le 2 décembre
Le patriarcat de Moscou a publié un livre sur le pape Benoît XVI. Intitulé « Europe, patrie spirituelle », il s'agit d'un volume en édition bilingue italienne et russe, qui recueille les discours que Joseph Ratzinger - Benoît XVI a consacré ces dix dernières années à l'Europe.
L'introduction de l'ouvrage est du président du département pour les relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou, l'archevêque Hilarion de Volokolamsk, et l'initiative éditoriale est du Département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou, en coopération avec l'Association internationale Sofia.
« Ce livre est un événement historique, sans précédent dans l'histoire millénaire des catholiques et orthodoxes russes », explique le directeur de la publication, le prof. Pierluca Azzaro, vice-président de l'Association internationale « Sofia » et professeur d'histoire de la pensée politique à l'Université catholique du Sacré Cœur de Milan.
« Mais, plus encore et surtout, c'est un grand témoignage d'amour pour le Christ et entre les chrétiens. C'est de cet amour que la culture européenne doit jaillir dans toutes ses expressions multiformes : une culture vivante, trempée d'une énergie morale authentiquement créative, totalement vouée à l'édification d'un bon avenir pour tous ».
« L'Europe - ajoute le prof. Azzaro -, nous dit le pape, ainsi que l'archevêque Hilarion de Volokolamsk dans sa belle introduction, est un continent spirituel qui, avec ses deux ailes, l'Eglise d'Orient et l'Eglise d'Occident, s'élève sur l'étroite dualité Occident d'Europe-Russie : l'Europe se présente ainsi à nos yeux comme une ‘patrie spirituelle' commune, selon la belle expression utilisée par le pape lors de son dernier voyage en République Tchèque ».
C'est pourquoi, souligne-t-il, « ce n'est que si nous redécouvrons et réaffirmons ensemble cette dimension vitale de l'Europe, qu'il sera possible d'en conjurer le déclin ».
La présentation du livre aura lieu à Rome mercredi 2 décembre, au cours d'une table ronde sur le thème « Le rôle de l'Eglise pour l'intégration culturelle de l'Europe ».
ROME, Mardi 1er décembre 2009 (ZENIT.org)
« Mais, plus encore et surtout, c'est un grand témoignage d'amour pour le Christ et entre les chrétiens. C'est de cet amour que la culture européenne doit jaillir dans toutes ses expressions multiformes : une culture vivante, trempée d'une énergie morale authentiquement créative, totalement vouée à l'édification d'un bon avenir pour tous ».
« L'Europe - ajoute le prof. Azzaro -, nous dit le pape, ainsi que l'archevêque Hilarion de Volokolamsk dans sa belle introduction, est un continent spirituel qui, avec ses deux ailes, l'Eglise d'Orient et l'Eglise d'Occident, s'élève sur l'étroite dualité Occident d'Europe-Russie : l'Europe se présente ainsi à nos yeux comme une ‘patrie spirituelle' commune, selon la belle expression utilisée par le pape lors de son dernier voyage en République Tchèque ».
C'est pourquoi, souligne-t-il, « ce n'est que si nous redécouvrons et réaffirmons ensemble cette dimension vitale de l'Europe, qu'il sera possible d'en conjurer le déclin ».
La présentation du livre aura lieu à Rome mercredi 2 décembre, au cours d'une table ronde sur le thème « Le rôle de l'Eglise pour l'intégration culturelle de l'Europe ».
ROME, Mardi 1er décembre 2009 (ZENIT.org)
Un avis personnel:
J'imagine que tout croyant a été choqué par le résultat de la "votation" des Suisses contre les minarets. Cela rappelle les temps les plus tristes de l'anticléricalisme français: à la fin du XIX siècle, pendant la "bataille anticléricale" la communauté russe a eu le plus grand mal a obtenir un permis de construire pour l'église à Biarritz (l'empereur a du intervenir auprès du gouvernement de l'époque), et ce permis n'autorisait ni cloches ni clocher (voir photo). De même, bien entendu, les bolchéviques ont rasé les clochers, même quand ils conservaient les églises comme cinémas ou entrepôts, et les Etats musulmans extrémistes n'autorisent aucune construction chrétienne… Je trouve bien triste que la Suisse, que je croyais pays de la tolérance, se range maintenant dans ce camp là…
J'imagine que tout croyant a été choqué par le résultat de la "votation" des Suisses contre les minarets. Cela rappelle les temps les plus tristes de l'anticléricalisme français: à la fin du XIX siècle, pendant la "bataille anticléricale" la communauté russe a eu le plus grand mal a obtenir un permis de construire pour l'église à Biarritz (l'empereur a du intervenir auprès du gouvernement de l'époque), et ce permis n'autorisait ni cloches ni clocher (voir photo). De même, bien entendu, les bolchéviques ont rasé les clochers, même quand ils conservaient les églises comme cinémas ou entrepôts, et les Etats musulmans extrémistes n'autorisent aucune construction chrétienne… Je trouve bien triste que la Suisse, que je croyais pays de la tolérance, se range maintenant dans ce camp là…
Paris, éd. du Cerf, coll. « Histoire religieuse de l’Europe contemporaine », octobre 2009.
On sait que la plupart des pays d'Europe orientale sont majoritairement de tradition chrétienne orthodoxe. Mais a-t-on toujours une connaissance historique du passé et même du présent de ces Églises orthodoxes ? C'est le but de ce livre : introduire à cette histoire, écrite pour un grand public, chrétien ou non chrétien.
À la suite de la révolution de 1917 en Russie, le communisme se répandit dans la majorité des pays de l'Europe orientale. En 1953, à la mort de Staline, la division entre Europe de l'Est et de l'Ouest était totale. À partir de la « perestroïka », dès la fin des années 1980, les changements politiques ont permis que l'Église orthodoxe se développe à nouveau en Europe orientale. Dans le contexte de l'Union européenne à partir de 1993, ces communautés orthodoxes vont participer à l'élaboration de l'Europe à venir. Certaines Églises orthodoxes ont déjà des représentations auprès de l'Union européenne à Bruxelles : les patriarcats de Constantinople, de Russie et de Roumanie, ainsi que l'Église de Grèce et celle de Chypre.
De nos jours, l'Europe se diversifie religieusement, y compris dans le cadre chrétien. Un nombre croissant de chrétiens orthodoxes viennent travailler et s'établir en Europe occidentale. Connaître l'histoire des communautés orthodoxes de l'Europe orientale au XXe siècle ne peut qu'aider à préparer l'avenir de cette nouvelle Europe encore en gestation, dans un esprit de dialogue informé.
Christine Chaillot (dir.)
Préface : métropolite Kallistos Ware
On sait que la plupart des pays d'Europe orientale sont majoritairement de tradition chrétienne orthodoxe. Mais a-t-on toujours une connaissance historique du passé et même du présent de ces Églises orthodoxes ? C'est le but de ce livre : introduire à cette histoire, écrite pour un grand public, chrétien ou non chrétien.
À la suite de la révolution de 1917 en Russie, le communisme se répandit dans la majorité des pays de l'Europe orientale. En 1953, à la mort de Staline, la division entre Europe de l'Est et de l'Ouest était totale. À partir de la « perestroïka », dès la fin des années 1980, les changements politiques ont permis que l'Église orthodoxe se développe à nouveau en Europe orientale. Dans le contexte de l'Union européenne à partir de 1993, ces communautés orthodoxes vont participer à l'élaboration de l'Europe à venir. Certaines Églises orthodoxes ont déjà des représentations auprès de l'Union européenne à Bruxelles : les patriarcats de Constantinople, de Russie et de Roumanie, ainsi que l'Église de Grèce et celle de Chypre.
De nos jours, l'Europe se diversifie religieusement, y compris dans le cadre chrétien. Un nombre croissant de chrétiens orthodoxes viennent travailler et s'établir en Europe occidentale. Connaître l'histoire des communautés orthodoxes de l'Europe orientale au XXe siècle ne peut qu'aider à préparer l'avenir de cette nouvelle Europe encore en gestation, dans un esprit de dialogue informé.
Christine Chaillot (dir.)
Préface : métropolite Kallistos Ware
La récente décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme selon laquelle la présence de crucifix dans les écoles publiques italienne serait une violation des droits de l’homme suscite une grande inquiétude l’Eglise Orthodoxe Russe. Interfax annonce le 30 novembre que l’archevêque Hilarion, responsable du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou vient d’écrire à ce sujet au cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat à la Curie romaine.
Selon Mgr Hilarion « cette décision n’est pas une première dans la pratique de la CEDH dont l’orientation antichrétienne devient de plus en manifeste. « Nous proposons d’organiser dans le cadre du Conseil de l’Europe un séminaire où seraient représentés des experts ainsi que les communautés religieuses. Ce séminaire pourrait débattre des décisions de la CEDH concernant la vie religieuse.
Mgr Hilarion estime qu’il est très important de mobiliser les communautés religieuses d’Europe afin qu’elle puissent discuter des récentes décisions de la Cour de Strasbourg qui ces derniers temps sont manifestement adoptées sans tenir compte de la réalité historique et juridique qui est celle des Européens. La Cour est désormais devenue l’instrument d’une idéologie ultralibérale.
Selon Mgr Hilarion « cette décision n’est pas une première dans la pratique de la CEDH dont l’orientation antichrétienne devient de plus en manifeste. « Nous proposons d’organiser dans le cadre du Conseil de l’Europe un séminaire où seraient représentés des experts ainsi que les communautés religieuses. Ce séminaire pourrait débattre des décisions de la CEDH concernant la vie religieuse.
Mgr Hilarion estime qu’il est très important de mobiliser les communautés religieuses d’Europe afin qu’elle puissent discuter des récentes décisions de la Cour de Strasbourg qui ces derniers temps sont manifestement adoptées sans tenir compte de la réalité historique et juridique qui est celle des Européens. La Cour est désormais devenue l’instrument d’une idéologie ultralibérale.
Le site "Bogoslov.ru" (que nous recommandons vivement) vient de poster un texte du
père Antoine Lambrechts
En voici un extrait dans l'original.Pour ceux qui souhaiteraient le lire in extenso cliquez ICI
« Bien que je vive en Occident et que pour bien des choses j’estime et même j’aime l’Occident, je ne suis pourtant pas un “Occidentaliste”. J’aime beaucoup plus le monde grec que le monde latin, Byzance que le moyen âge occidental, et bien sûr l’Orthodoxie et non le Catholicisme romain. J’aime beaucoup aussi la Russie, toute sa culture et son histoire, bien que Byzance et “l’Orthodoxie patristique” me soient peut-être encore plus proches et plus chères »[1].
Ce credo – à la fois culturel et ecclésial – que Mgr Basile (Krivochéine) exprime, comme un cri du cœur, en 1956 à Oxford, dans une lettre à son neveu Nikita, est en quelque sorte caractéristique de son attitude à l’égard de l’Eglise catholique et de ses relations avec les Catholiques qu’il a rencontrés au cours de sa longue vie. Son regard est d’abord un regard de foi, une foi enracinée dans celle des Pères de l’Eglise ancienne, la foi des Pères grecs, les Cappadociens surtout, la foi aussi des “mystiques” byzantins, Syméon le Nouveau Théologien et Grégoire Palamas, son premier amour. On pourrait dire que sa vraie patrie ici sur terre était la foi des Pères. A partir de cette foi, il juge l’Eglise orthodoxe, qu’elle soit russe ou grecque, il juge aussi l’Eglise catholique. Son regard sur l’Eglise catholique est d’abord un regard de théologien et non celui d’un œcuméniste diplomate. Il n’aime pas les compromis et les amabilités au détriment de la vérité, de l’Orthodoxie ou de la tradition ecclésiale. En cela il est resté aussi toute sa vie moine athonite…
père Antoine Lambrechts
En voici un extrait dans l'original.Pour ceux qui souhaiteraient le lire in extenso cliquez ICI
« Bien que je vive en Occident et que pour bien des choses j’estime et même j’aime l’Occident, je ne suis pourtant pas un “Occidentaliste”. J’aime beaucoup plus le monde grec que le monde latin, Byzance que le moyen âge occidental, et bien sûr l’Orthodoxie et non le Catholicisme romain. J’aime beaucoup aussi la Russie, toute sa culture et son histoire, bien que Byzance et “l’Orthodoxie patristique” me soient peut-être encore plus proches et plus chères »[1].
Ce credo – à la fois culturel et ecclésial – que Mgr Basile (Krivochéine) exprime, comme un cri du cœur, en 1956 à Oxford, dans une lettre à son neveu Nikita, est en quelque sorte caractéristique de son attitude à l’égard de l’Eglise catholique et de ses relations avec les Catholiques qu’il a rencontrés au cours de sa longue vie. Son regard est d’abord un regard de foi, une foi enracinée dans celle des Pères de l’Eglise ancienne, la foi des Pères grecs, les Cappadociens surtout, la foi aussi des “mystiques” byzantins, Syméon le Nouveau Théologien et Grégoire Palamas, son premier amour. On pourrait dire que sa vraie patrie ici sur terre était la foi des Pères. A partir de cette foi, il juge l’Eglise orthodoxe, qu’elle soit russe ou grecque, il juge aussi l’Eglise catholique. Son regard sur l’Eglise catholique est d’abord un regard de théologien et non celui d’un œcuméniste diplomate. Il n’aime pas les compromis et les amabilités au détriment de la vérité, de l’Orthodoxie ou de la tradition ecclésiale. En cela il est resté aussi toute sa vie moine athonite…
En effet, c’est au Mont Athos, où il devient moine en 1925, qu’il découvre la foi des Pères. Il y découvre d’abord Grégoire Palamas, bien avant le renouveau palamite occidental dans des années Cinquante. En 1936, il publie, à Prague, son étude importante sur « l’Enseignement ascétique et théologique de saint Grégoire Palamas », étude qui sera tout de suite traduite en anglais et en allemand[2]. Dans les bibliothèques athonites, il trouve aussi les premiers matériaux pour l’édition critique des Catéchèses de saint Syméon le Nouveau Théologien, édition et étude qui l’occuperont encore pendant des décennies[3].
Ces recherches patristiques, pourtant, ne l’enferment pas dans sa cellule. Il aime en discuter avec d’autres, avec ses confrères sans doute, mais aussi avec des patrologues et des byzantinistes occidentaux en visite au Mont Athos. Une de ses tâches, dans les années Vingt et Trente, est de les accompagner comme interprète à travers la Sainte Montagne. « Parmi eux, écrit-il à sa mère en 1932, il y a parfois des gens avec des questions spirituelles et un intérêt pour l’Orthodoxie. Mais ce sont des cas rares »[4].
Les cas sont rares, en effet, mais ils existent. C’est à cette époque qu’il noue ses premiers contacts avec des Catholiques qui resteront ses amis pour le reste de sa vie. Dès les années Vingt, il fait ainsi la connaissance des moines de notre communauté (alors à Amay-sur-Meuse), venus au Mont Athos pour s’initier à la vie monastique orthodoxe et à la liturgie byzantine : avec le P. Théodore Belpaire en automne 1927[5], avec Dom Lambert Beauduin en février 1930, avec le P. David Balfour dans les années 1931-1932. Ce dernier se convertira d’ailleurs à l’Eglise orthodoxe sous l’influence du starets Silouane et du Père Sophrony (Sakharov). Mgr Basile Krivochéine est resté fidèle à cette amitié pour notre communauté tout au long de sa vie : en novembre 1936 il envoie au P. Théodore Belpaire, alors Prieur de la communauté, un exemplaire dédicacé de son étude sur Grégoire Palamas. Plus tard, au printemps de 1957, il viendra spécialement à Chevetogne, pour nous raconter son premier récent voyage en Union Soviétique et nous mettre au courant de l’état de ses recherches sur Syméon le Nouveau Théologien. Ce qu’il apprécie dans notre communauté, c’est manifestement l’esprit de confiance et de franchise à l’égard de l’Eglise orthodoxe, ainsi que l’approche théologique et patristique du problème de l’unité chrétienne :
« Mes causeries ont suscité parmi eux un grand intérêt – écrit-il à son frère Igor après sa visite à Chevetogne, en mars 1957. C’est un plaisir (et en même temps extrêmement triste) de voir que ces “uniates”[6] (ils sont tous de différentes nationalités occidentales – des Belges, des Français, etc.) ont à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe (= du Patriarcat de Moscou) plus de sympathie, de compréhension et de bienveillance que beaucoup de nos émigrés hybrides. Mais je dois ajouter, que l’on peut trouver une telle attitude de sympathie seulement chez une petite minorité de Catholiques. Le Vatican et la grande majorité des hiérarques catholiques se comportent à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe sans amitié, et souvent même avec hostilité »[7].
Devenu évêque de Bruxelles, il nous honorait presque chaque année par sa participation aux « Semaines d’études œcuméniques », fondées pendant la deuxième guerre mondiale par le P. Clément Lialine, moine de notre communauté. Ces Semaines d’études ont toujours eu un caractère théologique, patristique ou monastique. Les participants de différentes Eglises pouvaient y aborder des problèmes d’actualité œcuménique en toute franchise, et Mgr Basile y intervenait volontiers au vif des débats[8]. Les journées se terminaient d’habitude par la célébration des Vêpres byzantines en slavon et Mgr Basile acceptait alors de réciter le psaume invitatoire, le psaume 103. En 1980, il nous a honorés également en publiant aux Editions de Chevetogne, la version française de son œuvre capitale sur la vie et la spiritualité de Syméon le Nouveau Théologien : « Dans la lumière du Christ »[9]. A partir des années soixante, notre monastère était, grâce à lui, obligatoirement sur le programme de toutes les visites officielles – ou autres – des hiérarques du patriarcat de Moscou, ce qui nous a permis d’élargir considérablement nos contacts œcuméniques parmi le clergé en Russie. Parfois, Mgr Basile semblait même vouloir nous considérer comme étant de sa juridiction lorsqu’il nous manifestait gentiment son mécontentement de nos contacts avec l’archevêché russe de Constantinople ou avec l’Eglise russe hors-frontières : « Vous êtes quand-même pour le patriarcat de Moscou ! », nous disait-il alors...
Nous n’étions certainement pas les seuls Catholiques – en Belgique ou ailleurs – en qui il avait confiance. Sans doute, son séjour à Oxford, sa participation aux célèbres congrès patristiques d’Oxford, et surtout sa nomination comme évêque de Bruxelles lui a permis de s’ouvrir aux autres chrétiens et d’approfondir ses contacts avec les Catholiques. Une lettre[10] de 1939, où il met sa mère en garde contre la piété catholique, nous montre quel chemin il a parcouru dans ce sens depuis sa période athonite : Suite
Un SITE Mgr. BASILE (KRIVOCHEINE) " l'Eglise orthodoxe russe au XX siècle" et "Dans la Révolution et la guerre civile"
Ces recherches patristiques, pourtant, ne l’enferment pas dans sa cellule. Il aime en discuter avec d’autres, avec ses confrères sans doute, mais aussi avec des patrologues et des byzantinistes occidentaux en visite au Mont Athos. Une de ses tâches, dans les années Vingt et Trente, est de les accompagner comme interprète à travers la Sainte Montagne. « Parmi eux, écrit-il à sa mère en 1932, il y a parfois des gens avec des questions spirituelles et un intérêt pour l’Orthodoxie. Mais ce sont des cas rares »[4].
Les cas sont rares, en effet, mais ils existent. C’est à cette époque qu’il noue ses premiers contacts avec des Catholiques qui resteront ses amis pour le reste de sa vie. Dès les années Vingt, il fait ainsi la connaissance des moines de notre communauté (alors à Amay-sur-Meuse), venus au Mont Athos pour s’initier à la vie monastique orthodoxe et à la liturgie byzantine : avec le P. Théodore Belpaire en automne 1927[5], avec Dom Lambert Beauduin en février 1930, avec le P. David Balfour dans les années 1931-1932. Ce dernier se convertira d’ailleurs à l’Eglise orthodoxe sous l’influence du starets Silouane et du Père Sophrony (Sakharov). Mgr Basile Krivochéine est resté fidèle à cette amitié pour notre communauté tout au long de sa vie : en novembre 1936 il envoie au P. Théodore Belpaire, alors Prieur de la communauté, un exemplaire dédicacé de son étude sur Grégoire Palamas. Plus tard, au printemps de 1957, il viendra spécialement à Chevetogne, pour nous raconter son premier récent voyage en Union Soviétique et nous mettre au courant de l’état de ses recherches sur Syméon le Nouveau Théologien. Ce qu’il apprécie dans notre communauté, c’est manifestement l’esprit de confiance et de franchise à l’égard de l’Eglise orthodoxe, ainsi que l’approche théologique et patristique du problème de l’unité chrétienne :
« Mes causeries ont suscité parmi eux un grand intérêt – écrit-il à son frère Igor après sa visite à Chevetogne, en mars 1957. C’est un plaisir (et en même temps extrêmement triste) de voir que ces “uniates”[6] (ils sont tous de différentes nationalités occidentales – des Belges, des Français, etc.) ont à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe (= du Patriarcat de Moscou) plus de sympathie, de compréhension et de bienveillance que beaucoup de nos émigrés hybrides. Mais je dois ajouter, que l’on peut trouver une telle attitude de sympathie seulement chez une petite minorité de Catholiques. Le Vatican et la grande majorité des hiérarques catholiques se comportent à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe sans amitié, et souvent même avec hostilité »[7].
Devenu évêque de Bruxelles, il nous honorait presque chaque année par sa participation aux « Semaines d’études œcuméniques », fondées pendant la deuxième guerre mondiale par le P. Clément Lialine, moine de notre communauté. Ces Semaines d’études ont toujours eu un caractère théologique, patristique ou monastique. Les participants de différentes Eglises pouvaient y aborder des problèmes d’actualité œcuménique en toute franchise, et Mgr Basile y intervenait volontiers au vif des débats[8]. Les journées se terminaient d’habitude par la célébration des Vêpres byzantines en slavon et Mgr Basile acceptait alors de réciter le psaume invitatoire, le psaume 103. En 1980, il nous a honorés également en publiant aux Editions de Chevetogne, la version française de son œuvre capitale sur la vie et la spiritualité de Syméon le Nouveau Théologien : « Dans la lumière du Christ »[9]. A partir des années soixante, notre monastère était, grâce à lui, obligatoirement sur le programme de toutes les visites officielles – ou autres – des hiérarques du patriarcat de Moscou, ce qui nous a permis d’élargir considérablement nos contacts œcuméniques parmi le clergé en Russie. Parfois, Mgr Basile semblait même vouloir nous considérer comme étant de sa juridiction lorsqu’il nous manifestait gentiment son mécontentement de nos contacts avec l’archevêché russe de Constantinople ou avec l’Eglise russe hors-frontières : « Vous êtes quand-même pour le patriarcat de Moscou ! », nous disait-il alors...
Nous n’étions certainement pas les seuls Catholiques – en Belgique ou ailleurs – en qui il avait confiance. Sans doute, son séjour à Oxford, sa participation aux célèbres congrès patristiques d’Oxford, et surtout sa nomination comme évêque de Bruxelles lui a permis de s’ouvrir aux autres chrétiens et d’approfondir ses contacts avec les Catholiques. Une lettre[10] de 1939, où il met sa mère en garde contre la piété catholique, nous montre quel chemin il a parcouru dans ce sens depuis sa période athonite : Suite
Un SITE Mgr. BASILE (KRIVOCHEINE) " l'Eglise orthodoxe russe au XX siècle" et "Dans la Révolution et la guerre civile"
En Russie, Mgr Hilarion Alfeyev, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a indiqué le 11 novembre être « totalement solidaire » avec le Vatican et le gouvernement italien après la sentence de la Cour européenne des droits de l´homme condamnant la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles publiques de la péninsule, le 3 novembre dernier. « Nous estimons que l´activité de la Cour européenne ne doit pas se transformer en farce et que ces idées hyper-libérales ne doivent pas prévaloir », a renchéri le prélat orthodoxe, auprès de la presse étrangère.
Evoquant en outre la question de la rencontre entre le patriarche de Moscou Cyrille et Benoît XVI, Mgr Hilarion a affirmé qu´il n´avait pas été question jusqu´à présent d´un lieu et d´une date précise, mais qu´il existait une « volonté d´avancer ».
Evoquant en outre la question de la rencontre entre le patriarche de Moscou Cyrille et Benoît XVI, Mgr Hilarion a affirmé qu´il n´avait pas été question jusqu´à présent d´un lieu et d´une date précise, mais qu´il existait une « volonté d´avancer ».
En Pologne, une cinquantaine de parlementaires polonais, de la coalition gouvernementale et de l´opposition conservatrice, ont signé une résolution pour « la protection de la liberté religieuse » contre le jugement de Strasbourg. Ils accusent la Cour européenne des droits de l´homme de violer le droit et les sentiments des croyants, et de mettre en péril la paix sociale. La presse polonaise du 19 novembre rapportait que seuls les socio-démocrates n´ont pas rejoint le mouvement. La majorité des signataires appartiennent à la Plateforme civique du ministre président Donald Tusk.
En Autriche, les partis de la coalition ÖVP et SPÖ ont déposé une motion de résolution, le 19 novembre, au Conseil national afin de se prémunir contre une interdiction des crucifix dans les salles de classe. Il est ainsi demandé au gouvernement de prendre les mesures nécessaires en vue de garantir à l´avenir le droit à la présence de symboles religieux dans les lieux publics et de croix dans les classes comptant une majorité d´élèves chrétiens. Le Conseil national autrichien a chargé son gouvernement d´expliquer aux institutions européennes que le jugement de la Cour européenne des droits de l´homme et les suites qui en résultent ne peuvent pas s’appuyer sur l´article 9 de la Convention européenne des droits de l´homme sur la liberté de croyance, de conscience et de religion.(voir DICI n°205 du 14 novembre 2009). (DICI n°206 – 28/11/09 – Sources : apic/imedia/kna)
En Autriche, les partis de la coalition ÖVP et SPÖ ont déposé une motion de résolution, le 19 novembre, au Conseil national afin de se prémunir contre une interdiction des crucifix dans les salles de classe. Il est ainsi demandé au gouvernement de prendre les mesures nécessaires en vue de garantir à l´avenir le droit à la présence de symboles religieux dans les lieux publics et de croix dans les classes comptant une majorité d´élèves chrétiens. Le Conseil national autrichien a chargé son gouvernement d´expliquer aux institutions européennes que le jugement de la Cour européenne des droits de l´homme et les suites qui en résultent ne peuvent pas s’appuyer sur l´article 9 de la Convention européenne des droits de l´homme sur la liberté de croyance, de conscience et de religion.(voir DICI n°205 du 14 novembre 2009). (DICI n°206 – 28/11/09 – Sources : apic/imedia/kna)
Une table ronde "Coopération de l'Eglise orthodoxe russe avec les agences de l'ONU" aura lieu à Moscou les 26 et 27 novembre, a annoncé à RIA Novosti le hiéromoine Philippe (Riabikh), vice président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou.
Selon lui, l'Eglise orthodoxe russe a beaucoup travaillé pour lancer la coopération avec des organisations internationales.
"Auparavant les organisations internationales n'avaient pas l'intention de coopérer avec des communautés religieuses. Maintenant après une série de rencontres et de négociations nous entamons une coopération pratique", a expliqué le père Philippe.
Il a souligné que le but du Patriarcat de Moscou est de "trouver un soutien, y compris financier, de la part des organismes internationaux pour les programmes sociaux de l'Eglise orthodoxe russe".
Selon lui, l'Eglise orthodoxe russe a beaucoup travaillé pour lancer la coopération avec des organisations internationales.
"Auparavant les organisations internationales n'avaient pas l'intention de coopérer avec des communautés religieuses. Maintenant après une série de rencontres et de négociations nous entamons une coopération pratique", a expliqué le père Philippe.
Il a souligné que le but du Patriarcat de Moscou est de "trouver un soutien, y compris financier, de la part des organismes internationaux pour les programmes sociaux de l'Eglise orthodoxe russe".
"Ce sont des programmes visant la prévention et la lutte contre le Sida, la réhabilitation de toxicomanes, l'aide aux enfants sans foyer, l'éducation des enfants dans l'esprit des valeurs traditionnelles familiales, des programmes écologiques et la défense des droits de l'homme", a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
A l'ordre du jour de la table ronde, la discussion sur la coopération des organismes sociaux du Patriarcat de Moscou, y compris régionaux, avec les structures des Nations Unies.
Les représentants des différentes agences de l'ONU travaillant en Russie prendront part à la discussion, ainsi que ceux du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou et des organismes ecclésiastiques exerçant une activité sociale dans divers domaines.
A l'ordre du jour de la table ronde, la discussion sur la coopération des organismes sociaux du Patriarcat de Moscou, y compris régionaux, avec les structures des Nations Unies.
Les représentants des différentes agences de l'ONU travaillant en Russie prendront part à la discussion, ainsi que ceux du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou et des organismes ecclésiastiques exerçant une activité sociale dans divers domaines.
Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et vice-président du Conseil des Conférences épiscopales de l'Europe, se rendra en Russie, à l'invitation du patriarche Cyrille de Moscou, du 1er au 3 décembre prochain. Le cardinal Ricard sera accompagné dans ce voyage par Mgr Benoît Rivière, évêque d'Autun, et par Mgr Jacques Blaquart, évêque auxiliaire de Bordeaux. Du côté orthodoxe, les évêques français seront accompagnés par le hiéromoine Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire orthodoxe russe en France.
L'invitation en Russie du cardinal Jean-Pierre Ricard est une réponse à celle qu'il avait faite au patriarche Alexis II de Moscou et de toute la Russie à se rendre en France en octobre 2007. Le cardinal Ricard était alors président de la Conférence des évêques de France. A ce titre, il a reçu le patriarche Alexis à la Maison des évêques (avenue de Breteuil) à Paris.
Le 3 décembre, les évêques français partageront un déjeuner avec le patriarche Cyrille de Moscou au siège du patriarcat. Ils visiteront la cathédrale Christ-Sauveur, le monastère Saint-Daniel et d'autres lieux symboliques de l'orthodoxie russe. Des rencontres avec les reponsables de la communauté catholique locale sont également prévues.
L'invitation en Russie du cardinal Jean-Pierre Ricard est une réponse à celle qu'il avait faite au patriarche Alexis II de Moscou et de toute la Russie à se rendre en France en octobre 2007. Le cardinal Ricard était alors président de la Conférence des évêques de France. A ce titre, il a reçu le patriarche Alexis à la Maison des évêques (avenue de Breteuil) à Paris.
Le 3 décembre, les évêques français partageront un déjeuner avec le patriarche Cyrille de Moscou au siège du patriarcat. Ils visiteront la cathédrale Christ-Sauveur, le monastère Saint-Daniel et d'autres lieux symboliques de l'orthodoxie russe. Des rencontres avec les reponsables de la communauté catholique locale sont également prévues.
L’élection d’Herman Van Rompuy comme premier président de l’UE peut être vue très positivement. Selon l’accord de Lisbonne, l’UE possède maintenant un visage, qui va la représenter. Je ne dirais pas qu’on ait choisi un président « technique, fonctionnaire », ni que cette désignation soit un compromis pour une période transitoire et qu’après il y aura des leaders brillants, mais cependant on voit là une preuve que l’Europe quitte la politique du globalisme et se concentre sur elle-même, en jouissant de la « paix éternelle » de Kant avec un goût de postmodernisme flétrissant.
D’abord, la candidature de Van Rompuy vient d’une position commune de la France et de l’Allemagne. C’est remarquable que ce tandem des deux pays-locomotives de l’intégration, qui en plus se dirige vers un partenariat stratégique avec la Russie, ait joué le rôle décisif. Cela signifie que le vecteur de fait ne s’est pas déplacé vers les nouveaux membres de l’UE, qui se dirigent plutôt vers l’ordre du jour transatlantique que vers le renfoncement de l’intégration de l’Europe. Quand à la Russie, la désignation de Van Rompuy est un événement plutôt positif que neutre.
D’abord, la candidature de Van Rompuy vient d’une position commune de la France et de l’Allemagne. C’est remarquable que ce tandem des deux pays-locomotives de l’intégration, qui en plus se dirige vers un partenariat stratégique avec la Russie, ait joué le rôle décisif. Cela signifie que le vecteur de fait ne s’est pas déplacé vers les nouveaux membres de l’UE, qui se dirigent plutôt vers l’ordre du jour transatlantique que vers le renfoncement de l’intégration de l’Europe. Quand à la Russie, la désignation de Van Rompuy est un événement plutôt positif que neutre.
Le fait que la voix de l’UE sera celle d’un intellectuel fédéraliste européen plutôt qu’une voix proaméricaine charismatique comme celle de Tony Blair est probablement une bonne chose. D’autant plus que la politique de l’UE est tout d’abord une balance technocratique complexe de classement des pouvoirs entre les institutions. Par définition, elle est dépersonnalisée et n’a pas la disposition d’esprit pour les rencontres « sans cravates » avec quelques personnes. La Russie doit apprendre sérieusement à construire les relations avec l’UE poste-Lisbonne. Il est douteux qu’inviter Van Romuy à la pêche et au sauna russe puisse être efficace – il faudra inviter encore la baronne Ashton et de plus Barroso avec Buzek.
Que Van Rompuy soit peu connu du public en dehors de la Belgique n’est aussi ni un avantage ni un désavantage. La célébrité est une question de temps. Le président est élu par le consensus et lui-même est un politicien orienté, selon ses paroles, vers un processus de pourparlers dans lequel il n’y aura ni gagnants ni perdants, mais où tout le monde gagne. C’est-à-dire qu’il est un adversaire des jeux à somme nulle, ce qu’il a montré quand il a surmonté la crise ministérielle en Belgique il y a un an. En outre, le gouvernement d’un pays avec un système complexe de distribution du pouvoir entre les niveaux fédéral et régional est un entraînement parfait avant de gouverner l’UE.
L’élection d’un représentant d’un des pays les plus petits, mais un des fondateurs de l’UE, en plus avec la politique conservatrice, – est encore un signe. On peut être certain que le premier président de l’UE soit un fédéraliste cohérent européen, un successeur digne de leaders de la Belgique comme Paul-Henri Spaak, Leo Tindemans et Wilfred Martens. A cause de l’allergie britannique, la notion d’« un but fédéral » est exclue de tous les documents européens, mais on peut être sûr que l’ordre du jour européen national avancera avec succès, quoiqu’avec le principe du dénominateur minimal.
On peut citer Bashô que Van Rompuy, admirateur de la poésie japonaise, connait sans aucun doute bien : « O escargot, gravis les pentes du Fuji-Yama. Mais lentement. Très lentement ».
Donc il semble que l’escargot rampe lentement, mais rampe systématiquement vers le haut, vers les sommets glacés des États-Unis d’Europe.
Pour l’instant, le président de l’UE n’a rien dit de significatif à son nouveau poste. Mais il y a des phrases, dites quelques années auparavant. Comme exemple : Chaque homme doit faire un choix et décider pour lui, ce qu’est la vie – un mystère ou une absurdité. « Je choisis le mystère », a déclaré Van Rompuy.
En quoi consiste le mystère d’Herman Van Rompuy lui-même ? Essayons de répondre par ses propres paroles, prononcées il y a cinq ans, à propos de la rentrée de la Turquie dans l’EU: « Les valeurs universelles de l’Europe ne sont rien d’autre que les valeurs fondamentales du christianisme ». Aura-t-il le courage, ce premier président de l’Europe Unie, catholique pratiquant, père de famille, de redire ces paroles dans son nouvel état ? Si oui, alors voici le chaînon perdu du préambule pour l’euro-constitution manquée, dont la version légère est l’accord de Lisbonne. Dans ce préambule on mentionnait le droit romain, la culture grecque et les idéaux des Lumières, mais on passait sous silence les racines chrétiennes de l’Europe.
Pourtant, l’accord de Lisbonne reconnaît l’importance du dialogue avec des Églises et des communautés religieuses. Si Van Rompuy, comme président de l’Europe Unie, ressentant personnellement que l’identité européenne est consubstantielle de ses racines chrétiennes, aurait l’ambition de mettre cela en pratique, alors on pourrait dire que son élection sera comme une chance pour l’UE. La chance de se déclarer non pas seulement comme une puissance politique et économique, mais aussi comme un pôle réel de la civilisation chrétienne de l’Europe occidentale. L’Europe a besoin d’une âme, a dit en son temps Jacques Delors, un des créateurs de l’architecture européenne actuelle.
Il n’y a pas de doute que dans une telle situation, l’UE et la Russie pourraient parler non seulement de quotas, de tarifs et de visas, mais aussi des valeurs. Au surplus non pas des valeurs abstraites et libérales, dont on nous montre comme des disciples éternels, mais des valeurs de civilisation chrétienne, dont le pôle oriental est la Russie et les pays du monde russe, comme l’a souligné dans son discours, il n’y a pas longtemps, le patriarche Cyrille de Moscou.
Notamment, à l’initiative de du Patriarche et du président du Parti Populaire Européen Wilfried Martens (n’oublions pas qu’il s’agit d’un partie dirigeante effective de l’UE, à qui appartiennent tout les premières figures de l’UE – et Barosso, et Buzek, et Van Rompuy lui-même) a été lancé un projet unique de dialogue non-gouvernemental entre l’UE et la Russie dans un format trilatéral avec la participation du Parti Populaire Européen, de l’Eglise orthodoxe russe et du parti « Russie unie ».
Dans les autres pays du monde russe faisant aussi partie du partenariat de l’est de l’UE - Ukraine, Biélorussie, Moldavie – le troisième partenaire en perspective pourrait devenir les forces politiques capables de mettre en œuvre les fondements du droit, de la dignité et de la responsabilité de la personne humaine. Du côté des hommes politiques européens, il y a une compréhension du fait que le représentant légitime de la société civile dans un tel dialogue multilatéral doit être l’Eglise. Nous aimerions espérer qu’une telle initiative ne restera pas sans l’attention du premier président de l’UE.
En dernier, le rêve d’une Europe Unie de l’Atlantique jusqu’au Pacifique peut-il devenir un projet ? Si à la base, à l’ouest comme à l’est, on reconnaissait la « complexité fleurissante » - comme le disait Constantin Leontiev - de la civilisation chrétienne de l’Europe, alors on aurait cette chance.
Citons encore le président nouvellement élu : « Si notre unité reste notre force, nos différences restent notre richesse ». Dans l’absolu, Van Rompuy parlait de l’UE. Mais ces paroles devraient pouvoir se référer à l’Europe toute entière. Même si en Belgique il n’y a pas des montagnes, on devrait pouvoir apercevoir, depuis les pentes du Fuji-Yama sur lesquelles gravis l’escargot, que du côté est du Grand Mur de Schengen ne se trouve pas l’Asie, mais simplement une autre Europe.
Père Anton ILIN,
représentant par intérim du Patriarcat de Moscou auprès de l’UE.
Que Van Rompuy soit peu connu du public en dehors de la Belgique n’est aussi ni un avantage ni un désavantage. La célébrité est une question de temps. Le président est élu par le consensus et lui-même est un politicien orienté, selon ses paroles, vers un processus de pourparlers dans lequel il n’y aura ni gagnants ni perdants, mais où tout le monde gagne. C’est-à-dire qu’il est un adversaire des jeux à somme nulle, ce qu’il a montré quand il a surmonté la crise ministérielle en Belgique il y a un an. En outre, le gouvernement d’un pays avec un système complexe de distribution du pouvoir entre les niveaux fédéral et régional est un entraînement parfait avant de gouverner l’UE.
L’élection d’un représentant d’un des pays les plus petits, mais un des fondateurs de l’UE, en plus avec la politique conservatrice, – est encore un signe. On peut être certain que le premier président de l’UE soit un fédéraliste cohérent européen, un successeur digne de leaders de la Belgique comme Paul-Henri Spaak, Leo Tindemans et Wilfred Martens. A cause de l’allergie britannique, la notion d’« un but fédéral » est exclue de tous les documents européens, mais on peut être sûr que l’ordre du jour européen national avancera avec succès, quoiqu’avec le principe du dénominateur minimal.
On peut citer Bashô que Van Rompuy, admirateur de la poésie japonaise, connait sans aucun doute bien : « O escargot, gravis les pentes du Fuji-Yama. Mais lentement. Très lentement ».
Donc il semble que l’escargot rampe lentement, mais rampe systématiquement vers le haut, vers les sommets glacés des États-Unis d’Europe.
Pour l’instant, le président de l’UE n’a rien dit de significatif à son nouveau poste. Mais il y a des phrases, dites quelques années auparavant. Comme exemple : Chaque homme doit faire un choix et décider pour lui, ce qu’est la vie – un mystère ou une absurdité. « Je choisis le mystère », a déclaré Van Rompuy.
En quoi consiste le mystère d’Herman Van Rompuy lui-même ? Essayons de répondre par ses propres paroles, prononcées il y a cinq ans, à propos de la rentrée de la Turquie dans l’EU: « Les valeurs universelles de l’Europe ne sont rien d’autre que les valeurs fondamentales du christianisme ». Aura-t-il le courage, ce premier président de l’Europe Unie, catholique pratiquant, père de famille, de redire ces paroles dans son nouvel état ? Si oui, alors voici le chaînon perdu du préambule pour l’euro-constitution manquée, dont la version légère est l’accord de Lisbonne. Dans ce préambule on mentionnait le droit romain, la culture grecque et les idéaux des Lumières, mais on passait sous silence les racines chrétiennes de l’Europe.
Pourtant, l’accord de Lisbonne reconnaît l’importance du dialogue avec des Églises et des communautés religieuses. Si Van Rompuy, comme président de l’Europe Unie, ressentant personnellement que l’identité européenne est consubstantielle de ses racines chrétiennes, aurait l’ambition de mettre cela en pratique, alors on pourrait dire que son élection sera comme une chance pour l’UE. La chance de se déclarer non pas seulement comme une puissance politique et économique, mais aussi comme un pôle réel de la civilisation chrétienne de l’Europe occidentale. L’Europe a besoin d’une âme, a dit en son temps Jacques Delors, un des créateurs de l’architecture européenne actuelle.
Il n’y a pas de doute que dans une telle situation, l’UE et la Russie pourraient parler non seulement de quotas, de tarifs et de visas, mais aussi des valeurs. Au surplus non pas des valeurs abstraites et libérales, dont on nous montre comme des disciples éternels, mais des valeurs de civilisation chrétienne, dont le pôle oriental est la Russie et les pays du monde russe, comme l’a souligné dans son discours, il n’y a pas longtemps, le patriarche Cyrille de Moscou.
Notamment, à l’initiative de du Patriarche et du président du Parti Populaire Européen Wilfried Martens (n’oublions pas qu’il s’agit d’un partie dirigeante effective de l’UE, à qui appartiennent tout les premières figures de l’UE – et Barosso, et Buzek, et Van Rompuy lui-même) a été lancé un projet unique de dialogue non-gouvernemental entre l’UE et la Russie dans un format trilatéral avec la participation du Parti Populaire Européen, de l’Eglise orthodoxe russe et du parti « Russie unie ».
Dans les autres pays du monde russe faisant aussi partie du partenariat de l’est de l’UE - Ukraine, Biélorussie, Moldavie – le troisième partenaire en perspective pourrait devenir les forces politiques capables de mettre en œuvre les fondements du droit, de la dignité et de la responsabilité de la personne humaine. Du côté des hommes politiques européens, il y a une compréhension du fait que le représentant légitime de la société civile dans un tel dialogue multilatéral doit être l’Eglise. Nous aimerions espérer qu’une telle initiative ne restera pas sans l’attention du premier président de l’UE.
En dernier, le rêve d’une Europe Unie de l’Atlantique jusqu’au Pacifique peut-il devenir un projet ? Si à la base, à l’ouest comme à l’est, on reconnaissait la « complexité fleurissante » - comme le disait Constantin Leontiev - de la civilisation chrétienne de l’Europe, alors on aurait cette chance.
Citons encore le président nouvellement élu : « Si notre unité reste notre force, nos différences restent notre richesse ». Dans l’absolu, Van Rompuy parlait de l’UE. Mais ces paroles devraient pouvoir se référer à l’Europe toute entière. Même si en Belgique il n’y a pas des montagnes, on devrait pouvoir apercevoir, depuis les pentes du Fuji-Yama sur lesquelles gravis l’escargot, que du côté est du Grand Mur de Schengen ne se trouve pas l’Asie, mais simplement une autre Europe.
Père Anton ILIN,
représentant par intérim du Patriarcat de Moscou auprès de l’UE.
Le président russe Dmitri Medvedev se rendra en visite le 3 décembre au Vatican où il rencontrera le pape Benoît XVI, en marge d'un déplacement en Italie et de pourparlers avec le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a annoncé jeudi le Kremlin.
"Le président de Russie effectue une courte visite de travail (le 3 décembre) au Vatican où il s'entretiendra avec le pape Benoît XVI", indique un communiqué de la présidence russe.
"Ce sera la première rencontre officielle" entre l'actuel chef de l'Etat russe et Benoît XVI, a indiqué à l'AFP un porte-parole du Kremlin.
"Le président de Russie effectue une courte visite de travail (le 3 décembre) au Vatican où il s'entretiendra avec le pape Benoît XVI", indique un communiqué de la présidence russe.
"Ce sera la première rencontre officielle" entre l'actuel chef de l'Etat russe et Benoît XVI, a indiqué à l'AFP un porte-parole du Kremlin.
Le prédécesseur de Dmitri Medvedev, le président de l'époque Vladimir Poutine avait rencontré le pape pour la première fois au Vatican en 2007.
Le président russe s'est prononcé en juillet pour un renforcement des liens diplomatiques avec le Vatican "au maximum" au niveau des ambassades, dans une interview aux médias italiens.
Les relations entre le Vatican et l'Eglise orthodoxe de Russie sont tendues depuis quelques années, le défunt patriarche de Moscou Alexis II accusant les catholiques de faire du prosélytisme en Russie.
Mais depuis l'intronisation en février du patriarche Kirill, qui fut longtemps à la tête de la diplomatie de l'Eglise orthodoxe, une volonté de rapprochement semble s'esquisser.
Le schisme entre les Eglises catholique et orthodoxe remonte à l'an 1054.
Lors de son voyage, M. Medvedev doit également rencontrer M. Berlusconi, avait annoncé le Kremlin mercredi.Le chef du gouvernement italien est ami de longue date de Vladimir Poutine. Il avait ainsi notamment effectué une visite privée en Russie fin octobre.
M. Berlusconi est au sein de l'Union européenne un fervent avocat d'une coopération accrue avec la Russie, notamment dans le domaine énergétique. Il entretient d'ailleurs des relations amicales avec l'ex-président russe et actuel Premier ministre, Vladimir Poutine.
Rome et Moscou sont notamment les promoteurs du projet de gazoduc South Stream qui est censé relier à partir de 2013 la Russie à l'Union européenne en passant sous la mer Noire.
Ce tube est considéré comme le concurrent du projet Nabucco défendu par l'Union européenne (UE), qui doit la relier à la mer Caspienne à travers la Turquie, la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie et qui est destiné à réduire la dépendance gazière de l'Europe vis-à-vis de la Russie.
Le président russe s'est prononcé en juillet pour un renforcement des liens diplomatiques avec le Vatican "au maximum" au niveau des ambassades, dans une interview aux médias italiens.
Les relations entre le Vatican et l'Eglise orthodoxe de Russie sont tendues depuis quelques années, le défunt patriarche de Moscou Alexis II accusant les catholiques de faire du prosélytisme en Russie.
Mais depuis l'intronisation en février du patriarche Kirill, qui fut longtemps à la tête de la diplomatie de l'Eglise orthodoxe, une volonté de rapprochement semble s'esquisser.
Le schisme entre les Eglises catholique et orthodoxe remonte à l'an 1054.
Lors de son voyage, M. Medvedev doit également rencontrer M. Berlusconi, avait annoncé le Kremlin mercredi.Le chef du gouvernement italien est ami de longue date de Vladimir Poutine. Il avait ainsi notamment effectué une visite privée en Russie fin octobre.
M. Berlusconi est au sein de l'Union européenne un fervent avocat d'une coopération accrue avec la Russie, notamment dans le domaine énergétique. Il entretient d'ailleurs des relations amicales avec l'ex-président russe et actuel Premier ministre, Vladimir Poutine.
Rome et Moscou sont notamment les promoteurs du projet de gazoduc South Stream qui est censé relier à partir de 2013 la Russie à l'Union européenne en passant sous la mer Noire.
Ce tube est considéré comme le concurrent du projet Nabucco défendu par l'Union européenne (UE), qui doit la relier à la mer Caspienne à travers la Turquie, la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie et qui est destiné à réduire la dépendance gazière de l'Europe vis-à-vis de la Russie.
EGLISE ORTHODOXE RUSSE
PAROISSE DE LA PROTECTION de La-Très-Sainte-Mère de Dieu
Diocèse de Chersonèse- Patriarcat de MOSCOU
1, rue André Bonin – 69004 LYON
Dimanche 29 novembre
Doyenne des paroisses orthodoxes lyonnaises, la paroisse de la Protection de la Très Sainte Mère de Dieu, fondée en 1924, fête ses 85 ans, et les 85ans de la présence orthodoxe à Lyon, avec l'ensemble des paroisses orthodoxes.
PAROISSE DE LA PROTECTION de La-Très-Sainte-Mère de Dieu
Diocèse de Chersonèse- Patriarcat de MOSCOU
1, rue André Bonin – 69004 LYON
Dimanche 29 novembre
Doyenne des paroisses orthodoxes lyonnaises, la paroisse de la Protection de la Très Sainte Mère de Dieu, fondée en 1924, fête ses 85 ans, et les 85ans de la présence orthodoxe à Lyon, avec l'ensemble des paroisses orthodoxes.
10h Liturgie épiscopale réunissant toutes les paroisses orthodoxes de Lyon
La liturgie sera présidée par le métropolite Philarète de Minsk, exarque du patriarche de Moscou, en concélébration avec Mgr Innocent de Chersonèse et Mgr Michel de Genève et avec la participation de toutes les paroisses orthodoxes de Lyon. Mgr Jean Marie JOUHAN, représentera SE le Cardinal Barbarin, Primat des Gaules.
Les saintes reliques des néomartyres Elisabeth et Barbara2 seront exceptionnellement présentées à la vénération des fidèles.
Le chœur professionnel POKROFF, venu de Russie, ajoutera à la solennité de la célébration.
- 17h chants de Noël russes par le chœur POKROFF
St- Martin d'Ainay – 11 r. Bourgelat Lyon 2ème
Ce concert ouvre ainsi la période de l'Avent et l'année de la Russie à Lyon en présentant des chants de la grande tradition liturgique russe
Pour toute information adressez vous à Alexandre DAVIDOFF: 04-7860-7774
La liturgie sera présidée par le métropolite Philarète de Minsk, exarque du patriarche de Moscou, en concélébration avec Mgr Innocent de Chersonèse et Mgr Michel de Genève et avec la participation de toutes les paroisses orthodoxes de Lyon. Mgr Jean Marie JOUHAN, représentera SE le Cardinal Barbarin, Primat des Gaules.
Les saintes reliques des néomartyres Elisabeth et Barbara2 seront exceptionnellement présentées à la vénération des fidèles.
Le chœur professionnel POKROFF, venu de Russie, ajoutera à la solennité de la célébration.
- 17h chants de Noël russes par le chœur POKROFF
St- Martin d'Ainay – 11 r. Bourgelat Lyon 2ème
Ce concert ouvre ainsi la période de l'Avent et l'année de la Russie à Lyon en présentant des chants de la grande tradition liturgique russe
Pour toute information adressez vous à Alexandre DAVIDOFF: 04-7860-7774
Chers amis,
Le choeur des moines de Chevetogne vient de sortir un nouveau CD avec les chants slaves de la "Fête de la Rencontre" (Présentation du Seigneur au Temple), célébrée le 2 février. Un cadeau idéal pour la fête de Noël! Vous pouvez déjà entendre un extrait en ouvrant le site du monastère
La Rencontre
La fête de la Rencontre (en grec: Hypapante), que les Églises d’Orient et d’Occident célèbrent le 2 février, commémore le récit évangélique de la Présentation du Christ au Temple: comme tout garçon juif premier né, Jésus, le quarantième jour après sa naissance, fut porté par ses parents au Temple de Jérusalem pour y être consacré au Seigneur en étant racheté par le sacrifice de deux jeunes colombes.
Le choeur des moines de Chevetogne vient de sortir un nouveau CD avec les chants slaves de la "Fête de la Rencontre" (Présentation du Seigneur au Temple), célébrée le 2 février. Un cadeau idéal pour la fête de Noël! Vous pouvez déjà entendre un extrait en ouvrant le site du monastère
La Rencontre
La fête de la Rencontre (en grec: Hypapante), que les Églises d’Orient et d’Occident célèbrent le 2 février, commémore le récit évangélique de la Présentation du Christ au Temple: comme tout garçon juif premier né, Jésus, le quarantième jour après sa naissance, fut porté par ses parents au Temple de Jérusalem pour y être consacré au Seigneur en étant racheté par le sacrifice de deux jeunes colombes.
La fête, loin d’être un simple anniversaire de cette présentation rituelle et légale, célèbre un événement qui eut lieu en quelque sorte en marge de celle-ci, à savoir la Rencontre dont l’évangéliste Luc fait le récit (Lc 2, 22-38). Les acteurs de la Rencontre sont, d’une part, le Christ, porté par ses parents et, d’autre part, un homme et une femme qui étaient présents au temple: Siméon, à qui Dieu avait révélé qu’il ne verrait la mort avant d’avoir vu celui que Dieu avait promis d’envoyer pour accomplir son dessein de Salut parmi les hommes et Anne, prophétesse octogénaire, qui demeurait jour et nuit dans le Temple pour servir Dieu.
L’évangile relate comment Siméon, le “juste vieillard” selon les textes liturgiques, reçut Jésus dans ses bras et comment il se mit à proférer des vers inspirés et prophétiques, à l’instar des prophètes de l’Ancien Testament sur qui l’Esprit de Dieu descendait. Ce que la tradition chrétienne appellera le “Cantique de Siméon” (“Maintenant, ô Maître, Tu peux laisser s’en aller Ton serviteur dans la paix selon Ta parole, car mes yeux ont vu Ton Salut…”, plage 5) résume toute l’attente de tant d’hommes et de femmes de Dieu, dans l’Ancien Testament, tendus vers cette rencontre avec cet “Enfant de la promesse” que Dieu devait envoyer.
Se faisant la voix de cette multitude, Siméon, par sa confession de foi, en rejoignant celle des bergers et des rois mages, exprime l’adhésion et l’approbation par lesquelles tous les croyants de l’Ancien Testament reconnaissent dans cet Enfant l’accomplissement de la promesse divine et reçoivent, en Lui, la récompense de leur foi: la Paix et le Repos de Dieu.
Siméon se trouve ainsi à l’autre bout de l’histoire qui mène d’Abraham, en passant par le Roi David et tous les prophètes, à Jésus. Car Dieu conclut une alliance éternelle avec Abraham, accompagnée de la promesse qu’il aurait une descendance avec qui cette alliance serait perpétuée. L’histoire de cette descendance est une histoire de rencontres entre Dieu et l’homme où, de nombreuses fois, Dieu renouvelle sa promesse à ceux qui croient en Lui comme Abraham le fit. Le Temple même de Jérusalem, réplique de la ‘Tente de la Rencontre’ du désert, était le lieu privilégié et solennel de telles rencontres. Une des Rencontres de l’Ancien Testament est particulièrement significative pour notre fête. Il s’agit de celle d’Abraham et Melchisédech. Ce dernier était “roi de Shalem”, c’est-à-dire “de la Paix”, et “prêtre du Dieu Très Haut”. Personnification de la Paix et préfiguration du Christ, l’Envoyé de Dieu, Melchisédech offrit à Abraham du pain et du vin, image du corps et du sang eucharistiques de Jésus Christ, et bénissait Abraham de la part de Dieu. Au moment de l’accomplissement de la promesse c’est Siméon qui, à l’instar d’Abraham, reçoit le Christ dans ses bras et qui le bénit avec ses parents, en réponse à la bénédiction de Dieu.
La fête baigne dans une atmosphère de mystère et de paix. Elle représente à la fois la clôture du temps de Noël – c’est dans ce sens qu’il s’agit d’une fête mariale, c’est-à-dire une fête qui célèbre et développe un aspect du mystère de l’Incarnation – et la transition vers le temps du Carême et de la Passion. Les deux cycles s’y rencontrent, pour ainsi dire, et cette Rencontre est personnifiée de façon mystérieuse – mais d’autant plus incarnée – en la Mère de Jésus, Marie. À celle-ci Siméon disait: “…et toi-même, un glaive te transpercera le cœur”. Ce cœur, siège de la mémoire, est le lieu par excellence où chaque homme et chaque femme est appelé à découvrir et à célébrer la Rencontre entre son propre mystère et celui de Dieu.
Dans le présent enregistrement sont reprises, en premier lieu, de larges parties des vigiles de la fête, composés des premières vêpres et des matines. Le chant du “Bienheureux l’homme” [1]*, constitué des psaumes 1 à 3, représente la psalmodie variable de l’office, telle qu’elle est prescrite pour les grandes fêtes, accompagnée du refrain “alléluia”. Tandis que le lecteur récite les psaumes, le chœur chante continuellement le refrain ainsi que certains versets. Avec le Lucernaire [2], nous arrivons au cœur de la célébration des vêpres. Pendant l’allumage des lampes dans l’église, le chœur entonne la psalmodie des psaumes du Lucernaire (Ps 140, 141, 129 et 116). C’est ici que l’on insère les premiers stichères propres à la fête. Ils en déploient la signification et nous mettent en état d’en cueillir les fruits authentiques. Dans l’hymne “Lumière joyeuse” [3], point culminant des vêpres, nous chantons Jésus-Christ, Lumière paisible et sereine, qui révèle sa présence parmi nous tel qu’Il s’est manifesté à Siméon, et qui nous invite à devenir ses porteurs dans le monde en nous enveloppant du mystère de sa divino-humanité. Le Prokimenon [4], répons psalmique alterné par le diacre et le chœur, est propre aux vêpres de dimanche soir où il marque la fin des célébrations dominicales. Consistant en deux versets du psaume 133, il est l’expression de l’adieu au Temple, empreinte de la reconnaissance et de la paix intérieure de celui qui a pu rencontrer Dieu et demeurer en sa présence. Le chant des Apostiches [5] correspond au deuxième versant des vêpres. Ces hymnes s’articulent normalement à des versets psalmiques mais, en l’occurrence, ils sont extraits du Cantique de Siméon qui résume toute la thématique de la fête. Le Cantique de Siméon [6], repris dans son entièreté, clôture l’ensemble psalmodique et hymnique des vêpres. Le Tropaire de la fête [7], appelé aussi ‘Apolytikion’ (littéralement: ‘chant de renvoi’), résume de manière concise, à l’instar des chants de procession, l’essentiel de la fête.
Le Polyéléos [8] est l’élément le plus solennel de la longue psalmodie qui ouvre les matines festives. C’est alors que l’icône de la fête est portée en procession, depuis le sanctuaire jusqu’au centre de la nef, pour être placée au milieu des fidèles. Le Mégalynaire [9], un refrain alterné avec des versets de psaumes, est une louange solennelle du mystère de la Présentation du Christ, porté au Temple par sa Mère. Le Canon des neuf ‘odes’ – ou cantiques de l’Ancien Testament – [10-14, 16-18] constitue le cœur de l’office des matines (la 2e ode est tombée en désuétude depuis des temps anciens). Dans la pratique, cette forme poétique se réduit au chant de quelques tropaires composés autour de chaque ode, sur le thème de la fête. L’irmos, retenu ici, est, pour chaque ode, le modèle initial de la composition poétique de ces tropaires. Le canon est entrecoupé, après la 6e ode, du Kontakion [15]. L’Exapostilaire [19] est un chant qui fait le passage entre la partie proprement nocturne de l’office et la partie matinale. Pour cette raison il renoue avec le thème de la Lumière: le Christ qui illumine l’Univers et que Siméon a vu de ses yeux et tenu dans ses bras.
Trois hymnes à Marie, la Mère de Dieu, correspondant à trois moments solennels de chaque journée liturgique, clôturent cet enregistrement: le Magnificat ou le Cantique de la Mère de Dieu [20], chanté aux matines; l’hymne “Il est digne de te glorifier” [21], chanté au sein de la prière eucharistique; le dernier chant de l’office des complies, “Sous ta miséricorde” [23]. À la fin de la journée, ce chant confie les soucis que chacun porte dans son cœur à la protection et à la miséricorde de la Mère de Dieu. Cet hymne est précédé par la litanie d’intercessions qui clôture la prière liturgique de chaque jour [22]. Nous espérons que ces hymnes puissent aider tous ceux qui le désirent à rythmer leur journée par une triple Rencontre avec le mystère du Christ, en prenant appui sur le rythme liturgique de l’Église et de notre monastère.
P. Thomas Pott
L’évangile relate comment Siméon, le “juste vieillard” selon les textes liturgiques, reçut Jésus dans ses bras et comment il se mit à proférer des vers inspirés et prophétiques, à l’instar des prophètes de l’Ancien Testament sur qui l’Esprit de Dieu descendait. Ce que la tradition chrétienne appellera le “Cantique de Siméon” (“Maintenant, ô Maître, Tu peux laisser s’en aller Ton serviteur dans la paix selon Ta parole, car mes yeux ont vu Ton Salut…”, plage 5) résume toute l’attente de tant d’hommes et de femmes de Dieu, dans l’Ancien Testament, tendus vers cette rencontre avec cet “Enfant de la promesse” que Dieu devait envoyer.
Se faisant la voix de cette multitude, Siméon, par sa confession de foi, en rejoignant celle des bergers et des rois mages, exprime l’adhésion et l’approbation par lesquelles tous les croyants de l’Ancien Testament reconnaissent dans cet Enfant l’accomplissement de la promesse divine et reçoivent, en Lui, la récompense de leur foi: la Paix et le Repos de Dieu.
Siméon se trouve ainsi à l’autre bout de l’histoire qui mène d’Abraham, en passant par le Roi David et tous les prophètes, à Jésus. Car Dieu conclut une alliance éternelle avec Abraham, accompagnée de la promesse qu’il aurait une descendance avec qui cette alliance serait perpétuée. L’histoire de cette descendance est une histoire de rencontres entre Dieu et l’homme où, de nombreuses fois, Dieu renouvelle sa promesse à ceux qui croient en Lui comme Abraham le fit. Le Temple même de Jérusalem, réplique de la ‘Tente de la Rencontre’ du désert, était le lieu privilégié et solennel de telles rencontres. Une des Rencontres de l’Ancien Testament est particulièrement significative pour notre fête. Il s’agit de celle d’Abraham et Melchisédech. Ce dernier était “roi de Shalem”, c’est-à-dire “de la Paix”, et “prêtre du Dieu Très Haut”. Personnification de la Paix et préfiguration du Christ, l’Envoyé de Dieu, Melchisédech offrit à Abraham du pain et du vin, image du corps et du sang eucharistiques de Jésus Christ, et bénissait Abraham de la part de Dieu. Au moment de l’accomplissement de la promesse c’est Siméon qui, à l’instar d’Abraham, reçoit le Christ dans ses bras et qui le bénit avec ses parents, en réponse à la bénédiction de Dieu.
La fête baigne dans une atmosphère de mystère et de paix. Elle représente à la fois la clôture du temps de Noël – c’est dans ce sens qu’il s’agit d’une fête mariale, c’est-à-dire une fête qui célèbre et développe un aspect du mystère de l’Incarnation – et la transition vers le temps du Carême et de la Passion. Les deux cycles s’y rencontrent, pour ainsi dire, et cette Rencontre est personnifiée de façon mystérieuse – mais d’autant plus incarnée – en la Mère de Jésus, Marie. À celle-ci Siméon disait: “…et toi-même, un glaive te transpercera le cœur”. Ce cœur, siège de la mémoire, est le lieu par excellence où chaque homme et chaque femme est appelé à découvrir et à célébrer la Rencontre entre son propre mystère et celui de Dieu.
Dans le présent enregistrement sont reprises, en premier lieu, de larges parties des vigiles de la fête, composés des premières vêpres et des matines. Le chant du “Bienheureux l’homme” [1]*, constitué des psaumes 1 à 3, représente la psalmodie variable de l’office, telle qu’elle est prescrite pour les grandes fêtes, accompagnée du refrain “alléluia”. Tandis que le lecteur récite les psaumes, le chœur chante continuellement le refrain ainsi que certains versets. Avec le Lucernaire [2], nous arrivons au cœur de la célébration des vêpres. Pendant l’allumage des lampes dans l’église, le chœur entonne la psalmodie des psaumes du Lucernaire (Ps 140, 141, 129 et 116). C’est ici que l’on insère les premiers stichères propres à la fête. Ils en déploient la signification et nous mettent en état d’en cueillir les fruits authentiques. Dans l’hymne “Lumière joyeuse” [3], point culminant des vêpres, nous chantons Jésus-Christ, Lumière paisible et sereine, qui révèle sa présence parmi nous tel qu’Il s’est manifesté à Siméon, et qui nous invite à devenir ses porteurs dans le monde en nous enveloppant du mystère de sa divino-humanité. Le Prokimenon [4], répons psalmique alterné par le diacre et le chœur, est propre aux vêpres de dimanche soir où il marque la fin des célébrations dominicales. Consistant en deux versets du psaume 133, il est l’expression de l’adieu au Temple, empreinte de la reconnaissance et de la paix intérieure de celui qui a pu rencontrer Dieu et demeurer en sa présence. Le chant des Apostiches [5] correspond au deuxième versant des vêpres. Ces hymnes s’articulent normalement à des versets psalmiques mais, en l’occurrence, ils sont extraits du Cantique de Siméon qui résume toute la thématique de la fête. Le Cantique de Siméon [6], repris dans son entièreté, clôture l’ensemble psalmodique et hymnique des vêpres. Le Tropaire de la fête [7], appelé aussi ‘Apolytikion’ (littéralement: ‘chant de renvoi’), résume de manière concise, à l’instar des chants de procession, l’essentiel de la fête.
Le Polyéléos [8] est l’élément le plus solennel de la longue psalmodie qui ouvre les matines festives. C’est alors que l’icône de la fête est portée en procession, depuis le sanctuaire jusqu’au centre de la nef, pour être placée au milieu des fidèles. Le Mégalynaire [9], un refrain alterné avec des versets de psaumes, est une louange solennelle du mystère de la Présentation du Christ, porté au Temple par sa Mère. Le Canon des neuf ‘odes’ – ou cantiques de l’Ancien Testament – [10-14, 16-18] constitue le cœur de l’office des matines (la 2e ode est tombée en désuétude depuis des temps anciens). Dans la pratique, cette forme poétique se réduit au chant de quelques tropaires composés autour de chaque ode, sur le thème de la fête. L’irmos, retenu ici, est, pour chaque ode, le modèle initial de la composition poétique de ces tropaires. Le canon est entrecoupé, après la 6e ode, du Kontakion [15]. L’Exapostilaire [19] est un chant qui fait le passage entre la partie proprement nocturne de l’office et la partie matinale. Pour cette raison il renoue avec le thème de la Lumière: le Christ qui illumine l’Univers et que Siméon a vu de ses yeux et tenu dans ses bras.
Trois hymnes à Marie, la Mère de Dieu, correspondant à trois moments solennels de chaque journée liturgique, clôturent cet enregistrement: le Magnificat ou le Cantique de la Mère de Dieu [20], chanté aux matines; l’hymne “Il est digne de te glorifier” [21], chanté au sein de la prière eucharistique; le dernier chant de l’office des complies, “Sous ta miséricorde” [23]. À la fin de la journée, ce chant confie les soucis que chacun porte dans son cœur à la protection et à la miséricorde de la Mère de Dieu. Cet hymne est précédé par la litanie d’intercessions qui clôture la prière liturgique de chaque jour [22]. Nous espérons que ces hymnes puissent aider tous ceux qui le désirent à rythmer leur journée par une triple Rencontre avec le mystère du Christ, en prenant appui sur le rythme liturgique de l’Église et de notre monastère.
P. Thomas Pott
L’un de nos auteurs nous écrit pour suggérer la publication du texte « O.C.A. news » qui suit:
Chers amis,
Ci-joint un texte trouvé sur « OCA news », texte du patriarche Cyrille qui serait à sa place sur le forum que vous modérez. Ce serait une bonne réponse à ceux qui se scandalisent et trouvent affligeant le fait que clercs et laïcs réfléchissent et expriment leur opinion sur les conditions ecclésiales concrètes dans lesquelles ils sont impliqués.
Moscou. Le patriarche Cyrille a récemment présenté un rapport destiné à une conférence des recteurs des écoles de théologie en Russie. On peut y lire :
« Nous parlons beaucoup d’obéissance dans nos écoles. Mais cela ne cache-t-il pas le désir d’avoir affaire avec des personnes dociles et apeurées, incapables de s’exprimer face à leurs supérieurs ? N’inculquons-nous pas à nos élèves en même temps que l’obéissance un comportement de flatteurs et hypocrites faisant des courbettes ? Est-ce que ces élèves pourront devenir des pasteurs spirituellement lucides et responsables ? Nous ne savons tous que trop bien qu’une apparence digne peut masquer l’hypocrisie, le cynisme et les faux-semblants. J’ai pris connaissance de plusieurs des rapports que vous m’avez fait parvenir quant aux procédures canoniques qu’il convient d’appliquer à l’égard de certains clercs. Je reçois un abondant courrier émanant des laïcs. Avec quel genre de prêtres devons-nous parfois avoir affaire ? Je lis tout cela avec le cœur lourd. D’une manière ou d’une autre ces clercs ont reçu une formation. Ils ne nous sont pas tombés du ciel.
Chers amis,
Ci-joint un texte trouvé sur « OCA news », texte du patriarche Cyrille qui serait à sa place sur le forum que vous modérez. Ce serait une bonne réponse à ceux qui se scandalisent et trouvent affligeant le fait que clercs et laïcs réfléchissent et expriment leur opinion sur les conditions ecclésiales concrètes dans lesquelles ils sont impliqués.
Moscou. Le patriarche Cyrille a récemment présenté un rapport destiné à une conférence des recteurs des écoles de théologie en Russie. On peut y lire :
« Nous parlons beaucoup d’obéissance dans nos écoles. Mais cela ne cache-t-il pas le désir d’avoir affaire avec des personnes dociles et apeurées, incapables de s’exprimer face à leurs supérieurs ? N’inculquons-nous pas à nos élèves en même temps que l’obéissance un comportement de flatteurs et hypocrites faisant des courbettes ? Est-ce que ces élèves pourront devenir des pasteurs spirituellement lucides et responsables ? Nous ne savons tous que trop bien qu’une apparence digne peut masquer l’hypocrisie, le cynisme et les faux-semblants. J’ai pris connaissance de plusieurs des rapports que vous m’avez fait parvenir quant aux procédures canoniques qu’il convient d’appliquer à l’égard de certains clercs. Je reçois un abondant courrier émanant des laïcs. Avec quel genre de prêtres devons-nous parfois avoir affaire ? Je lis tout cela avec le cœur lourd. D’une manière ou d’une autre ces clercs ont reçu une formation. Ils ne nous sont pas tombés du ciel.
La plupart d’entre eux ont été diplômés par nos séminaires, voire par nos académies de théologie. Nous savons tous que l’hypocrisie et le cynisme abondent dans notre milieu.
Nous ne devons pas former et éduquer ni des esclaves, ni des rebelles mais des personnes à la fois libres et responsables. La liberté ne présuppose pas l’absence de toute discipline. Il s’agis avant tout de la liberté intérieure, de la liberté en Christ. Nous devons savoir que ceux que ordonnons acceptent les restrictions et les fardeaux de leur charge d’une manière consciente et délibérée. Chaque prêtre doit accepter librement le fardeau de la Croix car l’acceptation de la Croix est dans le désir même de devenir prêtre.
La discipline doit être avant tout une autodiscipline, l’obéissance à la hiérarchie ne doit pas être fonction de la peur mais d’une ferme et consciente observance de la Tradition en tant que sauvegarde des structures de l’Eglise telles qu’établies par Dieu. Cette discipline et cette obéissance canoniques ne sont pas engendrées par l’imagination de la hiérarchie. Il s’agit de principes émanant du Seigneur. Ces principes sont à la base de la vie ecclésiale et chaque prêtre doit en être conscient. Chaque séminariste doit en être conscient et l’accepter avant son ordination, il doit savoir qu’il s’engage dans la voie de l’obéissance ».
Nous ne devons pas former et éduquer ni des esclaves, ni des rebelles mais des personnes à la fois libres et responsables. La liberté ne présuppose pas l’absence de toute discipline. Il s’agis avant tout de la liberté intérieure, de la liberté en Christ. Nous devons savoir que ceux que ordonnons acceptent les restrictions et les fardeaux de leur charge d’une manière consciente et délibérée. Chaque prêtre doit accepter librement le fardeau de la Croix car l’acceptation de la Croix est dans le désir même de devenir prêtre.
La discipline doit être avant tout une autodiscipline, l’obéissance à la hiérarchie ne doit pas être fonction de la peur mais d’une ferme et consciente observance de la Tradition en tant que sauvegarde des structures de l’Eglise telles qu’établies par Dieu. Cette discipline et cette obéissance canoniques ne sont pas engendrées par l’imagination de la hiérarchie. Il s’agit de principes émanant du Seigneur. Ces principes sont à la base de la vie ecclésiale et chaque prêtre doit en être conscient. Chaque séminariste doit en être conscient et l’accepter avant son ordination, il doit savoir qu’il s’engage dans la voie de l’obéissance ».
La Présidence de la fédération de Russie va remettre au Patriarcat de Moscou l’église Saint Nicolas et la maison des pèlerins construites (1913-1917) par l’architecte Alexis Chtchoussev à Bari.
Les autorités italiennes ont restitué des édifices à la Russie le 13 novembre 2008. La signature de l’Acte de donation est prévue le 24 novembre et se déroulera en présence du patriarche Cyrille et de M. Vladimir Kojine, responsable des services administratifs de la Présidence de la Fédération de Russie
Les autorités italiennes ont restitué des édifices à la Russie le 13 novembre 2008. La signature de l’Acte de donation est prévue le 24 novembre et se déroulera en présence du patriarche Cyrille et de M. Vladimir Kojine, responsable des services administratifs de la Présidence de la Fédération de Russie
Libérées après neuf mois de prison
« Les mots ne sont pas assez forts pour exprimer notre gratitude envers Dieu et Ses enfants qui ont prié et travaillé pour obtenir notre libération » ont-elles déclaré à leur sortie de prison hier mercredi 18 novembre. Cela faisait plus de neuf mois qu’elles étaient retenues dans la prison d’Evin à Téhéran, une prison connue pour ses violations aux droits de l’homme.
Selon les informations obtenues, cette libération inhabituelle « est due à une pression internationale telle que le gouvernement ne pouvait plus la supporter. D'une part, leur détention était illégale. Et d'autre part, le gouvernement n'était pas prêt à les condamner pour apostasie. Ils ont déjà beaucoup d'autres casse-têtes politiques. Ils ne peuvent pas lutter sur tous les fronts en même temps. »
Ces deux chrétiennes de l’ombre ont été relâchées sans caution, mais nous ne savons pas encore sous quelles conditions. Les autorités iraniennes ont pris l’habitude de renvoyer en justice ou d’imposer de nouvelles restrictions aux chrétiens libérés, parfois plusieurs mois ou années après leur sortie de prison.
« Les mots ne sont pas assez forts pour exprimer notre gratitude envers Dieu et Ses enfants qui ont prié et travaillé pour obtenir notre libération » ont-elles déclaré à leur sortie de prison hier mercredi 18 novembre. Cela faisait plus de neuf mois qu’elles étaient retenues dans la prison d’Evin à Téhéran, une prison connue pour ses violations aux droits de l’homme.
Selon les informations obtenues, cette libération inhabituelle « est due à une pression internationale telle que le gouvernement ne pouvait plus la supporter. D'une part, leur détention était illégale. Et d'autre part, le gouvernement n'était pas prêt à les condamner pour apostasie. Ils ont déjà beaucoup d'autres casse-têtes politiques. Ils ne peuvent pas lutter sur tous les fronts en même temps. »
Ces deux chrétiennes de l’ombre ont été relâchées sans caution, mais nous ne savons pas encore sous quelles conditions. Les autorités iraniennes ont pris l’habitude de renvoyer en justice ou d’imposer de nouvelles restrictions aux chrétiens libérés, parfois plusieurs mois ou années après leur sortie de prison.
Maryam et Marzieh n’ont pas été torturées physiquement pendant leur détention, mais elles ont énormément souffert du manque de soins médicaux. Aujourd’hui, elles sont toutes les deux très affaiblies. Marzieh en particulier souffre de sa colonne vertébrale, d’une rage de dent et de fortes migraines.
Ces deux chrétiennes avaient été arrêtées le 5 mars 2009 par les autorités iraniennes pour activités anti-gouvernementales, prosélytisme et apostasie. En Iran, où la charia est appliquée, ce crime est passible de la peine de mort.
Pendant ces neuf mois de détention, le juge leur avait demandé à plusieurs reprise de renier leur foi et de revenir à l’islam. Mais le 9 août dernier, lors de leur dernier procès, elles ont affirmé leur foi en Jésus-Christ : « Nous aimons Jésus ». Lorsque les juges leur ont redemandé si elles étaient chrétiennes, elles ont répondu : « Oui, nous sommes chrétiennes ».Avec foi et courage, elles ont insisté, « nous ne renierons pas notre foi ».
En Iran aujourd'hui, au tribunal révolutionnaire de Téhéran: Maryam Rustampoor (27 ans) et Marzieh Amirizadeh (30 ans) ont été invitées à renier leur foi dans le Christ.
Bien que beaucoup de pressions aient été exercées sur elles, les deux femmes ont déclaré ne pas vouloir renier leur foi. Maryam et Marzieh, initialement arrêtées le 5 mars 2009, ont beaucoup souffert en prison, des problèmes de santé, de l'isolement et des interrogatoires pendant plusieurs heures avec les yeux bandés.
Le samedi 8 août, Maryam et Marzieh ont été citées à comparaître devant la cour, le dimanche 9 août pour entendre un verdict sur leur cas. Le principal interrogateur a recommandé un verdict de «l'apostasie». Cependant, quand elles sont arrivées, aucun verdict n'a été donné. Au lieu de cela, l'audience a porté sur le vice-procureur, M. Haddad. Maryam et Marzieh ont été questionnées sur leur foi. On leur a dit qu'elles devaient se rétracter à la fois dans la forme écrite et verbale. De ce fait, il ressort que pour la cour, le seul crime de Maryam et de Marzieh est d'être devenues Chrétiennes.
M. Haddad demanda aux deux femmes si elles étaient Chrétiennes. Elles répondirent: "Nous aimons Jésus". Il a répété sa question et elles ont dit: «Oui, nous sommes Chrétiennes."
M. Haddad a dit: "Vous étiez Musulmanes et vous êtes devenus Chrétiennes."
"Nous sommes nées dans des familles musulmanes, mais nous ne sommes pas des Musulmanes", a été leur réponse.
M. Haddad continue l'interrogatoire et leur demande si elles regrettent d'être devenus Chrétiennes. Leur réponse: "Nous n'avons pas de regrets."
Ensuite, il a déclaré avec insistance, "Vous devez renoncer à votre foi, verbalement et par écrit." Elles ont tenu bon et ont répondu: "Nous ne renierons pas notre foi".
Au cours d'un moment de tension à l'interrogatoire, Maryam et Marzieh ont fait référence à leur conviction que Dieu les avait convaincues par l'Esprit Saint.
M. Haddad a dit: «Il est impossible que Dieu parle aux humains."
Marzieh lui a demandé en retour, «Questionnez-vous Dieu? N'est-Il pas Tout-Puissant?"
M. Haddad a alors répondu: "Vous n'êtes pas digne que Dieu vous parle."
Marzieh a dit: "Il est Dieu, et non pas vous, et Il détermine si je suis digne ou pas."
M. Haddad leur a dit de retourner en prison et de réfléchir sur les options qu'elles ont et de revenir à lui quand elles seront prêtes à les respecter. Maryam et Marzieh ont dit: "Nous avons déjà dit ce que nous pensons."
À la fin de la session, M. Haddad a déclaré que le juge leur donnera son verdict, mais on ne sait pas qui sera le juge, dans leur cas, maintenant. Il a également permis à Marzieh et Maryam d'avoir un avocat pour les représenter dans l'affaire pour la première fois depuis leur arrestation.
Les deux femmes sont de retour ce soir à la prison d'Evin. Au cours de leurs cinq mois de calvaire, elles ont été malades et ont perdu beaucoup de poids. Marzieh souffre de sa colonne vertébrale ainsi que d'une dent infectée et d'intenses maux de tête. Elle a désespérément besoin de soins médicaux. Il y a deux mois, les fonctionnaires de l'administration pénitentiaire lui ont dit que la prison avait un bon matériel médical et qu'ils seront présents auprès d'elle, mais jusqu'à présent aucun traitement adéquat n'a été donné.
Malgré la concentration des efforts des fonctionnaires pour faire pression pour qu'elles renient leur foi, Maryam et Marzieh par amour pour Jésus sont déterminés à tenir bon jusqu'à la fin, peu importe ce qui arrive. Elles ont démontré leur amour pour Jésus et sont prêtes à offrir leur vie pour Lui si elles ont été appelés à le faire. Après la session d'aujourd'hui, elles ont dit: "Si nous devons sortir de la prison, nous voulons le faire avec honneur." ..
D'après une information de Glenn Penner, datée du 9.08..2009
Bien à vous
Fred;
Ces deux chrétiennes avaient été arrêtées le 5 mars 2009 par les autorités iraniennes pour activités anti-gouvernementales, prosélytisme et apostasie. En Iran, où la charia est appliquée, ce crime est passible de la peine de mort.
Pendant ces neuf mois de détention, le juge leur avait demandé à plusieurs reprise de renier leur foi et de revenir à l’islam. Mais le 9 août dernier, lors de leur dernier procès, elles ont affirmé leur foi en Jésus-Christ : « Nous aimons Jésus ». Lorsque les juges leur ont redemandé si elles étaient chrétiennes, elles ont répondu : « Oui, nous sommes chrétiennes ».Avec foi et courage, elles ont insisté, « nous ne renierons pas notre foi ».
En Iran aujourd'hui, au tribunal révolutionnaire de Téhéran: Maryam Rustampoor (27 ans) et Marzieh Amirizadeh (30 ans) ont été invitées à renier leur foi dans le Christ.
Bien que beaucoup de pressions aient été exercées sur elles, les deux femmes ont déclaré ne pas vouloir renier leur foi. Maryam et Marzieh, initialement arrêtées le 5 mars 2009, ont beaucoup souffert en prison, des problèmes de santé, de l'isolement et des interrogatoires pendant plusieurs heures avec les yeux bandés.
Le samedi 8 août, Maryam et Marzieh ont été citées à comparaître devant la cour, le dimanche 9 août pour entendre un verdict sur leur cas. Le principal interrogateur a recommandé un verdict de «l'apostasie». Cependant, quand elles sont arrivées, aucun verdict n'a été donné. Au lieu de cela, l'audience a porté sur le vice-procureur, M. Haddad. Maryam et Marzieh ont été questionnées sur leur foi. On leur a dit qu'elles devaient se rétracter à la fois dans la forme écrite et verbale. De ce fait, il ressort que pour la cour, le seul crime de Maryam et de Marzieh est d'être devenues Chrétiennes.
M. Haddad demanda aux deux femmes si elles étaient Chrétiennes. Elles répondirent: "Nous aimons Jésus". Il a répété sa question et elles ont dit: «Oui, nous sommes Chrétiennes."
M. Haddad a dit: "Vous étiez Musulmanes et vous êtes devenus Chrétiennes."
"Nous sommes nées dans des familles musulmanes, mais nous ne sommes pas des Musulmanes", a été leur réponse.
M. Haddad continue l'interrogatoire et leur demande si elles regrettent d'être devenus Chrétiennes. Leur réponse: "Nous n'avons pas de regrets."
Ensuite, il a déclaré avec insistance, "Vous devez renoncer à votre foi, verbalement et par écrit." Elles ont tenu bon et ont répondu: "Nous ne renierons pas notre foi".
Au cours d'un moment de tension à l'interrogatoire, Maryam et Marzieh ont fait référence à leur conviction que Dieu les avait convaincues par l'Esprit Saint.
M. Haddad a dit: «Il est impossible que Dieu parle aux humains."
Marzieh lui a demandé en retour, «Questionnez-vous Dieu? N'est-Il pas Tout-Puissant?"
M. Haddad a alors répondu: "Vous n'êtes pas digne que Dieu vous parle."
Marzieh a dit: "Il est Dieu, et non pas vous, et Il détermine si je suis digne ou pas."
M. Haddad leur a dit de retourner en prison et de réfléchir sur les options qu'elles ont et de revenir à lui quand elles seront prêtes à les respecter. Maryam et Marzieh ont dit: "Nous avons déjà dit ce que nous pensons."
À la fin de la session, M. Haddad a déclaré que le juge leur donnera son verdict, mais on ne sait pas qui sera le juge, dans leur cas, maintenant. Il a également permis à Marzieh et Maryam d'avoir un avocat pour les représenter dans l'affaire pour la première fois depuis leur arrestation.
Les deux femmes sont de retour ce soir à la prison d'Evin. Au cours de leurs cinq mois de calvaire, elles ont été malades et ont perdu beaucoup de poids. Marzieh souffre de sa colonne vertébrale ainsi que d'une dent infectée et d'intenses maux de tête. Elle a désespérément besoin de soins médicaux. Il y a deux mois, les fonctionnaires de l'administration pénitentiaire lui ont dit que la prison avait un bon matériel médical et qu'ils seront présents auprès d'elle, mais jusqu'à présent aucun traitement adéquat n'a été donné.
Malgré la concentration des efforts des fonctionnaires pour faire pression pour qu'elles renient leur foi, Maryam et Marzieh par amour pour Jésus sont déterminés à tenir bon jusqu'à la fin, peu importe ce qui arrive. Elles ont démontré leur amour pour Jésus et sont prêtes à offrir leur vie pour Lui si elles ont été appelés à le faire. Après la session d'aujourd'hui, elles ont dit: "Si nous devons sortir de la prison, nous voulons le faire avec honneur." ..
D'après une information de Glenn Penner, datée du 9.08..2009
Bien à vous
Fred;
Les pères Jerzy Popieluszko, Alexandre Men, Daniel Syssoev... Nouveaux martyrs de "la période de transition" qui commence à s'éterniser, à faire souffrir mêmes les meurtriers de ces prêtres: observer l'effondrement de la quasi séculaire "religion communiste" leur est tellement douloureux qu'ils trouvent une compensation dans le crime.
Sur Bogoslov.ru "Martyr pour le Christ", un texte de l'archiprêtre Maxime Kozlov consacré à la mémoire du père Daniel Sysoev
Voici un lien vers les textes que le père Daniel publiait sur les pages de "Live Journal".
Царствие Небесное новомученнику Даниилу!
Un prêtre orthodoxe, critique à l'égard de l'Islam, des sectes et des milieux ultranationalistes, a été assassiné par balles jeudi dans son église à Moscou, ont annoncé vendredi les enquêteurs cités par les agences russes.
Un homme portant un masque anti-grippe est entré dans l'église et a tiré quatre fois sur le père Danil Syssoev, 35 ans, et un autre officiant, a expliqué une source policière.
Les enquêteurs n'excluent pas que l'assassinat soit lié aux activités religieuses de la victime, a précisé le comité d'enquête du Parquet.
Danil Syssoev avait reçu à plusieurs reprises des menaces de mort. Il était critiqué par des organisations musulmanes russes pour ses commentaires sur l'Islam. Il aidait aussi les victimes de sectes et mouvements occultes, nombreux en Russie depuis la chute de l'URSS.
Il critiquait par ailleurs les mouvements ultrapatriotiques et les admirateurs de Staline ce qui lui avait valu nombre d'inimitiés, selon un professeur de l'Université religieuse de Moscou.
RIA NOVOSTI
Ouest-France
Sur Bogoslov.ru "Martyr pour le Christ", un texte de l'archiprêtre Maxime Kozlov consacré à la mémoire du père Daniel Sysoev
Voici un lien vers les textes que le père Daniel publiait sur les pages de "Live Journal".
Царствие Небесное новомученнику Даниилу!
Un prêtre orthodoxe, critique à l'égard de l'Islam, des sectes et des milieux ultranationalistes, a été assassiné par balles jeudi dans son église à Moscou, ont annoncé vendredi les enquêteurs cités par les agences russes.
Un homme portant un masque anti-grippe est entré dans l'église et a tiré quatre fois sur le père Danil Syssoev, 35 ans, et un autre officiant, a expliqué une source policière.
Les enquêteurs n'excluent pas que l'assassinat soit lié aux activités religieuses de la victime, a précisé le comité d'enquête du Parquet.
Danil Syssoev avait reçu à plusieurs reprises des menaces de mort. Il était critiqué par des organisations musulmanes russes pour ses commentaires sur l'Islam. Il aidait aussi les victimes de sectes et mouvements occultes, nombreux en Russie depuis la chute de l'URSS.
Il critiquait par ailleurs les mouvements ultrapatriotiques et les admirateurs de Staline ce qui lui avait valu nombre d'inimitiés, selon un professeur de l'Université religieuse de Moscou.
RIA NOVOSTI
Ouest-France
LA CROIX
Un prêtre orthodoxe, critique à l'égard de l'islam, des sectes et des milieux ultranationalistes, a été assassiné par balles jeudi dans son église à Moscou, ont annoncé vendredi les enquêteurs cités par les agences russes.
Un homme portant un masque anti-grippe est entré dans l'église Saint-Thomas (dans le sud de la capitale) et a tiré quatre fois sur le père Danil Syssoev, 35 ans, et un autre officiant, a expliqué une source policière à l'agence Interfax.
"Le prêtre est décédé lors de son transfert à l'hôpital", a précisé le Comité d'enquête du parquet. Son assistant, grièvement blessé à la poitrine, est à l'hôpital dans "un état stable".
Les enquêteurs n'excluent pas que l'assassinat soit lié aux activités religieuses de la victime, a précisé le Comité d'enquête du Parquet cité par l'agence Itar-Tass.
Danil Syssoev avait reçu à plusieurs reprises des menaces de mort.
Il avait été menacé par des musulmans, affirme dans un communiqué le centre missionnaire qu'il avait créé.
Le père Daniel était critiqué par des organisations musulmanes russes pour ses commentaires sur l'islam. Une journaliste musulmane avait porté plainte contre lui pour insulte à l'islam.
En 2007, le co-président du Conseil des Muftis de Russie, Nafigoulla Achirov, l'avait appelé le "Salman Rushdie russe" après la publication d'un livre, "Mariage avec un musulman", dans lequel le prête critiquait le traitement des femmes.
Il aidait aussi les victimes de sectes et mouvements occultes, nombreux en Russie depuis la chute de l'URSS.
Il critiquait par ailleurs les mouvements ultrapatriotiques et les admirateurs de Staline ce qui lui avait valu nombre d'inimitiés, a dit un professeur de l'Université religieuse de Moscou, Andreï Kouraev, sur la radio Echo de Moscou.
"Son nom était beaucoup cité ces derniers mois sur l'internet après les sévères propos antistaliniens qu'il avait tenus. Il était critiqué, caricaturé sur les sites ultrapatriotiques", a dit M. Kouraev.
"C'était un vrai prédicateur et missionnaire. Je pense qu'il a été tué en raison de son engagement actif", a estimé le chef du service de presse du patriarcat de Moscou, le père Vladimir Viguilianski.
Le patriarche de Moscou et de toutes les Russie, Kirill, a appelé toutefois à "ne pas tirer de conclusions hâtives contre un groupe ou l'autre" alors que l'identité de l'assassin reste inconnue.
Вдова убитого священника Даниила Сысоева выступила с обращением, в котором рассказала о смерти мужа
Dans les dernières entrées de son journal on trouve notamment les considérations suivantes, très actuelles pour la Russie, mais aussi pour l'orthodoxie en général:
p. Daniel, le 6 novembre a écrit:
"Pourquoi n'entend-on pas de sermons au nom de Dieu? Pourquoi ne prêchons-nous pas directement la parole de Dieu, mais le patriotisme et le nationalisme, qui n'ont pas été prescrits par le Sauveur? Pourquoi nous taisons-nous poliment au sujet des plaies de la société? Et au lieu de découvrir avec amour aux gens la voie droite du Seigneur chacun entraîne les gens sur son propre chemin. Je ne parle même pas de la cupidité et du reste. Pères ! Comment allons-nous faire notre salut ? Hein ?"
p. Daniel, le 19 novembre a écrit:
Par la grâce de Dieu, j'ai dû me rendre ces dernières années dans de nombreux pays et régions de la Russie pour la prédication. Quand j'analyse l'expérience accumulée, je parviens à la conclusion que sans le rétablissement dans les esprits des chrétiens de l'idée initiale que nous ne sommes ici que dans un logis provisoire, que notre Patrie est dans les Cieux et que dans l'Eglise il n'y a plus de nationalités, la prédication de l'Evangile est vouée à l'échec.
Je vois partout le même problème. Les chrétiens actifs, prêts à porter la lumière du Christ à ceux qui sont actuellement sous le pouvoir du démon, sont séduits par les idéologies de ce monde et se plongent dans l'abîme des intrigues mondaines. En Serbie, les gens ne s'avisent même pas qu'on peut ne pas combattre les musulmans et les catholiques, mais les convertir à l'Orthodoxie. En Russie, on dit qu'il faut commencer par convertir les Russes, avant de tenter de convertir les autres. Le résultat est qu'ici comme ailleurs, ceux qui cherchent ne trouvent pas de portes ouvertes. Ceux qui sont convertis par les patriotes et les nationalistes introduisent leurs propres commandements, que Dieu n'a pas prescrits, et oublient ce que Dieu a exigé. En conséquence, il n'est même plus question du Christ, tandis que l'on parle de la grandeur de Staline, d'Hitler ou des valeurs libérales. Une seule personne reste étrangère aux chrétiens convertis: notre Seigneur Jésus Christ. On ne parle pas de lui. On méprise ses commandements (il suffit de voir comment les utilisateurs orthodoxes d'Internet accomplissent les commandements du Sermon sur la montagne). On ne veut rien savoir de ses projets à notre égard. Faut-il après cela s'étonner du peu de succès de notre prédication? Des Tatares convertis me disaient qu'ils ne comprenaient pas pourquoi dans les églises ils n'entendaient pas prêcher au sujet de Dieu, mais au sujet du grand destin de la Russie (ou de l'Ukraine). D'une manière générale à entendre les sermons, à lire les discussions sur l'internet, on dirait que nos contemporains sont tous déjà docteurs en théologie et qu'ils n'ont pas besoin d'étudier la foi. On discute de sujets qui n'ont aucune importance pour le salut, et on oublie l'essentiel: le jugement, la miséricorde et la foi.
Tant que nous ne nous aviserons pas que notre Eglise est une nef, naviguant à travers la mer de l'existence vers le hâvre du salut, que nous sommes des voyageurs et des étrangers et que notre Patrie est dans les cieux, notre mission sera impuissante. Ceux qui recherchent la Vérité ne viendront pas à nous, car il n'ont pas d'intérêt pour les soucis de la cité terrestre. Et seulement ceux qui pleurent parce qu'ils sont à l'étroit sur leur lieu d'exil, trouveront la Patrie da paix sur terre (dans l'Eglise de Dieu) comme au Ciel, dans les bras du Père véritable.
On dit que les hommes d'aujourd'hui ne veulent pas entendre parler du Christ et qu'il faut s'adapter à leur mentalité. Mais ce n'est pas vrai. Nos contemporains aussi, qu'ils soient jeunes ou vieux, vivent avec une soif insatisfaite au coeur. Et cette soif n'est pas calmée par les imprécations des idéologies humaines. Seule peut l'étancher l'eau pure de la Vérité Absolue, que possède l'Eglise.
Aussi, missionnaires, soyez citoyens du Ciel et appelez tous les gens aux Cieux, car c'est seulement alors que vous rencontrerez le succès!
The funeral of the Priest Daniil Sysoyev passed in Moscow
This Monday Orthodox Moscow has said farewell to the Priest Daniil Sysoyev killed the last week in the Apostle Thomas church where he was a prior.
At Thursday night Father Daniil has been shot by the unknown person, got gunshot wounds in a head and breast.
This crime became one of the most impudent for the last time and has caused a great public resonance: there was no case for more than half a century since Stalin reprisals when representatives of the Orthodox clergy have been shot in the Russian capital.
For the last 19 years Father Daniil became the 25th Orthodox priest killed in Russia.
The burial service has taken place today in the Saint Peter and Paul church in Moscow. The Patriarch Kirill of Moscow and All Russia has also arrived to say farewell to the Priest Daniil. After the burial service the cleric was buried on the Kuntsevskoye cemetery in Moscow.
Within last days the body of Father Daniil was in the Apostle Thomas church where some thousand of believers have said farewell to him.
Father Daniil was known for his active missionary work, particularly among non-Orthodox, and also for his bright polemic performances. For the last years he repeatedly received threats from radicals. According to the investigation, the murder has been made on religious reasons.
Святейший Патриарх Кирилл совершил литию у гроба священника Даниила Сысоева
23 ноября состоялось отпевания священника Даниила Сысоева в московском храме святых апостолов Петра и Павла в Ясеневе. По окончании отпевания в храм прибыл Святейший Патриарх Московский и всея Руси Кириллл.
Предстоятель Русской Православной Церкви поклонился гробу с телом отца Даниила и простился с покойным. Святейший Патриарх Кирилл с амвона обратился к собравшимся с Первосвятительским словом, после чего совершил заупокойную литию у гроба почившего.
Затем Предстоятель обратился со словами утешения к отцу священника Даниила протоиерею Алексию Сысоеву, вдове убиенного Юлии и всем его родным и близким.
Гроб с телом покойного на руках духовенства был обнесен вокруг храма, после чего траурный кортеж направился на Кунцевское кладбище, где состоялось погребение священника Даниила Сысоева.
Un prêtre orthodoxe, critique à l'égard de l'islam, des sectes et des milieux ultranationalistes, a été assassiné par balles jeudi dans son église à Moscou, ont annoncé vendredi les enquêteurs cités par les agences russes.
Un homme portant un masque anti-grippe est entré dans l'église Saint-Thomas (dans le sud de la capitale) et a tiré quatre fois sur le père Danil Syssoev, 35 ans, et un autre officiant, a expliqué une source policière à l'agence Interfax.
"Le prêtre est décédé lors de son transfert à l'hôpital", a précisé le Comité d'enquête du parquet. Son assistant, grièvement blessé à la poitrine, est à l'hôpital dans "un état stable".
Les enquêteurs n'excluent pas que l'assassinat soit lié aux activités religieuses de la victime, a précisé le Comité d'enquête du Parquet cité par l'agence Itar-Tass.
Danil Syssoev avait reçu à plusieurs reprises des menaces de mort.
Il avait été menacé par des musulmans, affirme dans un communiqué le centre missionnaire qu'il avait créé.
Le père Daniel était critiqué par des organisations musulmanes russes pour ses commentaires sur l'islam. Une journaliste musulmane avait porté plainte contre lui pour insulte à l'islam.
En 2007, le co-président du Conseil des Muftis de Russie, Nafigoulla Achirov, l'avait appelé le "Salman Rushdie russe" après la publication d'un livre, "Mariage avec un musulman", dans lequel le prête critiquait le traitement des femmes.
Il aidait aussi les victimes de sectes et mouvements occultes, nombreux en Russie depuis la chute de l'URSS.
Il critiquait par ailleurs les mouvements ultrapatriotiques et les admirateurs de Staline ce qui lui avait valu nombre d'inimitiés, a dit un professeur de l'Université religieuse de Moscou, Andreï Kouraev, sur la radio Echo de Moscou.
"Son nom était beaucoup cité ces derniers mois sur l'internet après les sévères propos antistaliniens qu'il avait tenus. Il était critiqué, caricaturé sur les sites ultrapatriotiques", a dit M. Kouraev.
"C'était un vrai prédicateur et missionnaire. Je pense qu'il a été tué en raison de son engagement actif", a estimé le chef du service de presse du patriarcat de Moscou, le père Vladimir Viguilianski.
Le patriarche de Moscou et de toutes les Russie, Kirill, a appelé toutefois à "ne pas tirer de conclusions hâtives contre un groupe ou l'autre" alors que l'identité de l'assassin reste inconnue.
Вдова убитого священника Даниила Сысоева выступила с обращением, в котором рассказала о смерти мужа
Dans les dernières entrées de son journal on trouve notamment les considérations suivantes, très actuelles pour la Russie, mais aussi pour l'orthodoxie en général:
p. Daniel, le 6 novembre a écrit:
"Pourquoi n'entend-on pas de sermons au nom de Dieu? Pourquoi ne prêchons-nous pas directement la parole de Dieu, mais le patriotisme et le nationalisme, qui n'ont pas été prescrits par le Sauveur? Pourquoi nous taisons-nous poliment au sujet des plaies de la société? Et au lieu de découvrir avec amour aux gens la voie droite du Seigneur chacun entraîne les gens sur son propre chemin. Je ne parle même pas de la cupidité et du reste. Pères ! Comment allons-nous faire notre salut ? Hein ?"
p. Daniel, le 19 novembre a écrit:
Par la grâce de Dieu, j'ai dû me rendre ces dernières années dans de nombreux pays et régions de la Russie pour la prédication. Quand j'analyse l'expérience accumulée, je parviens à la conclusion que sans le rétablissement dans les esprits des chrétiens de l'idée initiale que nous ne sommes ici que dans un logis provisoire, que notre Patrie est dans les Cieux et que dans l'Eglise il n'y a plus de nationalités, la prédication de l'Evangile est vouée à l'échec.
Je vois partout le même problème. Les chrétiens actifs, prêts à porter la lumière du Christ à ceux qui sont actuellement sous le pouvoir du démon, sont séduits par les idéologies de ce monde et se plongent dans l'abîme des intrigues mondaines. En Serbie, les gens ne s'avisent même pas qu'on peut ne pas combattre les musulmans et les catholiques, mais les convertir à l'Orthodoxie. En Russie, on dit qu'il faut commencer par convertir les Russes, avant de tenter de convertir les autres. Le résultat est qu'ici comme ailleurs, ceux qui cherchent ne trouvent pas de portes ouvertes. Ceux qui sont convertis par les patriotes et les nationalistes introduisent leurs propres commandements, que Dieu n'a pas prescrits, et oublient ce que Dieu a exigé. En conséquence, il n'est même plus question du Christ, tandis que l'on parle de la grandeur de Staline, d'Hitler ou des valeurs libérales. Une seule personne reste étrangère aux chrétiens convertis: notre Seigneur Jésus Christ. On ne parle pas de lui. On méprise ses commandements (il suffit de voir comment les utilisateurs orthodoxes d'Internet accomplissent les commandements du Sermon sur la montagne). On ne veut rien savoir de ses projets à notre égard. Faut-il après cela s'étonner du peu de succès de notre prédication? Des Tatares convertis me disaient qu'ils ne comprenaient pas pourquoi dans les églises ils n'entendaient pas prêcher au sujet de Dieu, mais au sujet du grand destin de la Russie (ou de l'Ukraine). D'une manière générale à entendre les sermons, à lire les discussions sur l'internet, on dirait que nos contemporains sont tous déjà docteurs en théologie et qu'ils n'ont pas besoin d'étudier la foi. On discute de sujets qui n'ont aucune importance pour le salut, et on oublie l'essentiel: le jugement, la miséricorde et la foi.
Tant que nous ne nous aviserons pas que notre Eglise est une nef, naviguant à travers la mer de l'existence vers le hâvre du salut, que nous sommes des voyageurs et des étrangers et que notre Patrie est dans les cieux, notre mission sera impuissante. Ceux qui recherchent la Vérité ne viendront pas à nous, car il n'ont pas d'intérêt pour les soucis de la cité terrestre. Et seulement ceux qui pleurent parce qu'ils sont à l'étroit sur leur lieu d'exil, trouveront la Patrie da paix sur terre (dans l'Eglise de Dieu) comme au Ciel, dans les bras du Père véritable.
On dit que les hommes d'aujourd'hui ne veulent pas entendre parler du Christ et qu'il faut s'adapter à leur mentalité. Mais ce n'est pas vrai. Nos contemporains aussi, qu'ils soient jeunes ou vieux, vivent avec une soif insatisfaite au coeur. Et cette soif n'est pas calmée par les imprécations des idéologies humaines. Seule peut l'étancher l'eau pure de la Vérité Absolue, que possède l'Eglise.
Aussi, missionnaires, soyez citoyens du Ciel et appelez tous les gens aux Cieux, car c'est seulement alors que vous rencontrerez le succès!
The funeral of the Priest Daniil Sysoyev passed in Moscow
This Monday Orthodox Moscow has said farewell to the Priest Daniil Sysoyev killed the last week in the Apostle Thomas church where he was a prior.
At Thursday night Father Daniil has been shot by the unknown person, got gunshot wounds in a head and breast.
This crime became one of the most impudent for the last time and has caused a great public resonance: there was no case for more than half a century since Stalin reprisals when representatives of the Orthodox clergy have been shot in the Russian capital.
For the last 19 years Father Daniil became the 25th Orthodox priest killed in Russia.
The burial service has taken place today in the Saint Peter and Paul church in Moscow. The Patriarch Kirill of Moscow and All Russia has also arrived to say farewell to the Priest Daniil. After the burial service the cleric was buried on the Kuntsevskoye cemetery in Moscow.
Within last days the body of Father Daniil was in the Apostle Thomas church where some thousand of believers have said farewell to him.
Father Daniil was known for his active missionary work, particularly among non-Orthodox, and also for his bright polemic performances. For the last years he repeatedly received threats from radicals. According to the investigation, the murder has been made on religious reasons.
Святейший Патриарх Кирилл совершил литию у гроба священника Даниила Сысоева
23 ноября состоялось отпевания священника Даниила Сысоева в московском храме святых апостолов Петра и Павла в Ясеневе. По окончании отпевания в храм прибыл Святейший Патриарх Московский и всея Руси Кириллл.
Предстоятель Русской Православной Церкви поклонился гробу с телом отца Даниила и простился с покойным. Святейший Патриарх Кирилл с амвона обратился к собравшимся с Первосвятительским словом, после чего совершил заупокойную литию у гроба почившего.
Затем Предстоятель обратился со словами утешения к отцу священника Даниила протоиерею Алексию Сысоеву, вдове убиенного Юлии и всем его родным и близким.
Гроб с телом покойного на руках духовенства был обнесен вокруг храма, после чего траурный кортеж направился на Кунцевское кладбище, где состоялось погребение священника Даниила Сысоева.
Notre blog a publié de nombreuses contributions consacrées à la situation canonique de l'orthodoxie en Europe Occidentale.
Nous reprenons un texte de M.Séraphin Rehbinder qui vient d'être posté sur le forum "Orthodoxierusseoccident"
Chers Amis
George von ROSENSCHILD a bien voulu mettre en ligne, il y a quelques jours, la réaction de « DS » à une opinion que j’avais exprimée sur ce forum. George présente DS comme un anonyme, mais il est difficile de ne pas y reconnaître Daniel Struve, bien connu de nous tous pour son érudition et sa fougue à défendre ses idées, fougue parfois mal maîtrisée et qui peut froisser certains. Mais on ne peut nier que Danilka défend ses positions avec un certain talant ce qui ne veut pas dire néanmoins, que nous soyons d’accord avec ses idées.
Quoiqu’il en soit, cela me donne l’occasion de revenir sur certaines opinions répandues parmi des personnes proches du conseil de l’Archevêché.
En préambule je voudrais m’arrêter à nouveau sur l’histoire. Chacun a sa propre vision de l’histoire. Ne voyons nous pas, quasiment tous les jours, paraître des livres d’historiens appelant à revoir notre image de tel homme ou telle époque ? N’entendons nous pas constamment, et surtout en matière politique, des accusations de « falsification de l’histoire » et ce chaque fois qu’une question touche des évènements passés qui peuvent avoir une influence sur les évènements présents ? Car les querelles sur l’histoire renvoient en réalité aux désaccords d’aujourd’hui.
Nous reprenons un texte de M.Séraphin Rehbinder qui vient d'être posté sur le forum "Orthodoxierusseoccident"
Chers Amis
George von ROSENSCHILD a bien voulu mettre en ligne, il y a quelques jours, la réaction de « DS » à une opinion que j’avais exprimée sur ce forum. George présente DS comme un anonyme, mais il est difficile de ne pas y reconnaître Daniel Struve, bien connu de nous tous pour son érudition et sa fougue à défendre ses idées, fougue parfois mal maîtrisée et qui peut froisser certains. Mais on ne peut nier que Danilka défend ses positions avec un certain talant ce qui ne veut pas dire néanmoins, que nous soyons d’accord avec ses idées.
Quoiqu’il en soit, cela me donne l’occasion de revenir sur certaines opinions répandues parmi des personnes proches du conseil de l’Archevêché.
En préambule je voudrais m’arrêter à nouveau sur l’histoire. Chacun a sa propre vision de l’histoire. Ne voyons nous pas, quasiment tous les jours, paraître des livres d’historiens appelant à revoir notre image de tel homme ou telle époque ? N’entendons nous pas constamment, et surtout en matière politique, des accusations de « falsification de l’histoire » et ce chaque fois qu’une question touche des évènements passés qui peuvent avoir une influence sur les évènements présents ? Car les querelles sur l’histoire renvoient en réalité aux désaccords d’aujourd’hui.
C’est ce qui se passe actuellement dans l’Archevêché. Je respecte parfaitement la vision de nos opposants qui mettent l’accent sur le souci du témoignage local qu’avaient nos pères, mais je conteste que cela entraînait, pour eux, une quelconque distanciation de l’Eglise russe, encore moins une quelconque hostilité, et je reviendrais sur ce point
Je conteste aussi que les problèmes actuels dans l’Archevêché soient causés par une agression de l’Eglise russe, parfois présentée comme quasiment étatique ou mafieuse.. Nos déchirements tirent directement leur origine des désaccords internes à l’Archevêché et qui concernent sans doute essentiellement l’attitude qu’il convient d’adopter face à l’Eglise russe qui vient de se libérer du joug soviétique antireligieux et qui est en train de renaître sur le sang de ses martyrs.
Déclarer que le problème vient d’une agression de l’Eglise russe c’est légitimer l’hostilité que lui manifeste, « en retour » les représentants de notre Archevêché, hostilité qui a culminé dans le refus de recevoir le Patriarche Alexis II à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky. C’est faire entrer dans la catégorie des « traîtres » tous ceux qui ne partagent pas cette vindicte et infliger de ce fait à certains prêtres des traitements discriminatoires et humainement intolérables. C’est justifier, enfin, la mise à l’écart des affaires de l’Archevêché de toute personne qui manifeste de la sympathie envers « l’agresseur » c’est à dire une bonne partie des fidèles de l’Archevêché.
On comprend dès lors combien cette présentation fallacieuse des choses est nocive. C’est elle qui perturbe jusqu’au tréfonds la vie de l’Archevêché et contribue à y mettre hors la loi toute une partie de ses membres, qui sont, pourtant, au moins autant que les autres, héritiers de son passé.
Considérons maintenant à un autre point. Souvent, ceux qui le refusent, présentent un rétablissement des liens avec l’Eglise russe comme « un rattachement administratif ». Je ne suis pas sûr que cette expression ait un sens en Eglise. Mais cela évoque une soumission à des fonctionnaires, ecclésiaux ou étatiques, bref quelque chose de fort peu attrayant et que personne n’envisage, ni dans l’Archevêché, ni dans l’Eglise russe.
Le rétablissement des liens avec l’Eglise russe c’est tout à fait autre chose. C’est la possibilité, pour notre diocèse, de retrouver enfin une position normale dans l’Eglise. Soyons clairs. Un diocèse coupé de son Eglise d’origine, non intégré organiquement dans une autre Eglise territoriale, ne vit pas une existence ecclésiale normale. Comme chaque chrétien, chaque évêque avec son diocèse doit constamment veiller à se maintenir dans la catholicité et la conciliarité de l’Eglise. La pratique ecclésiale, consolidée dans les canons, c’est à dire les règles, a depuis longtemps organisé ces modalités de vie en Eglise, sur le principe de fonctionnement des Eglises territoriales. [voir notamment le canon 34 des Apôtres] (1)
L’archevêché refuse de s’enraciner dans son Eglise d’origine. Il ne veut pas non plus s’intégrer dans l’Eglise de Constantinople. Il reste donc en dehors de véritables liens ecclésiaux avec les autres membres de ce qui serait son Eglise territoriale. Il ne peut pas non plus intégrer une éventuelle Eglise locale en France ou en Europe occidentale. Une telle Eglise n’existe pas (2), et c’est là tout le problème de l’organisation ecclésiale de la diaspora orthodoxe. L’évêque d’un diocèse isolé risque de perdre son autorité, car ses décisions pourront paraître arbitraires. L’évêque intégré dans une Eglise territoriale bénéficie, lui, de façon tout à fait normale, de l’autorité incontestable que donne l’appartenance organique à cette Eglise.
Mais l’Archevêché voudrait être l’embryon de l’Eglise locale. Soit, acceptons l’image, mais voyons ce qui en découle. Tout d’abord un embryon ne peut vivre que dans le ventre de sa mère car c’est elle qui lui donne la possibilité de grandir et de se fortifier pour un jour pouvoir vivre de façon autonome. De ce point de vue l’image de l’embryon est bonne. Pour être vraiment l’embryon de l’Eglise locale l’Archevêché devrait être intégré dans son Eglise mère.
Mais il y a un autre problème. En vertu des circonstances historiques, se sont trouvés en Europe de l’Ouest des orthodoxes de toute origine et chaque Eglise, dont ils étaient issus, dans un effort pastoral et missionnaire, a créé des structures ecclésiales dans nos pays.
Il est fort douteux que l’Eglise locale puisse naître d’une seule de ces pousses. C’est au contraire l’ensemble de ces germes qui devraient un jour réaliser qu’ils existent sur le même territoire et s’efforcer, avec l’aide de l’Esprit Saint et la bénédictions de toutes les Eglises d’origine, former une seule et même Eglise locale, suivant un processus qui reste encore à trouver.
Le paradoxe de la situation est que par ses positions actuelles l’Archevêché va à l’encontre de ses objectifs affichés. Accepter la création d’une Métropole autonome, telle que proposée par le Patriarche Alexis II, aurait certainement été un mouvement dans la bonne direction, qui aurait déjà eu pour mérite de supprimer des divisions artificielles, qui font obstacle à la bonne entente entre les Eglises.
SR
(1) «Il est bon que les évêques de chaque peuple reconnaissent parmi eux le premier et le considèrent comme un chef, n'agissant pas en ce qui surpasse leur pouvoir sans lui demander son opinion ; que chacun n'agisse que dans le domaine de son diocèse et les lieux qui lui sont attachés. Mais que le premier, non plus, ne fasse rien sans l'opinion de tous. Ainsi sera la concorde et glorifié sera DIEU par le SEIGNEUR dans le SAINT-ESPRIT, PÈRE, FILS et SAINT ESPRIT.»
(2) La dernière conférence de Chambésy vient de le confirmer en refusant d’autoriser l’élection du président de l’assemblée des évêques de France, mais en décidant qu’il doit être désigné suivant l’ordre des diptyques. Celui-ci règle en effet les relations entre les Eglises, et non pas à l’intérieur d’une même Eglise.
Je conteste aussi que les problèmes actuels dans l’Archevêché soient causés par une agression de l’Eglise russe, parfois présentée comme quasiment étatique ou mafieuse.. Nos déchirements tirent directement leur origine des désaccords internes à l’Archevêché et qui concernent sans doute essentiellement l’attitude qu’il convient d’adopter face à l’Eglise russe qui vient de se libérer du joug soviétique antireligieux et qui est en train de renaître sur le sang de ses martyrs.
Déclarer que le problème vient d’une agression de l’Eglise russe c’est légitimer l’hostilité que lui manifeste, « en retour » les représentants de notre Archevêché, hostilité qui a culminé dans le refus de recevoir le Patriarche Alexis II à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky. C’est faire entrer dans la catégorie des « traîtres » tous ceux qui ne partagent pas cette vindicte et infliger de ce fait à certains prêtres des traitements discriminatoires et humainement intolérables. C’est justifier, enfin, la mise à l’écart des affaires de l’Archevêché de toute personne qui manifeste de la sympathie envers « l’agresseur » c’est à dire une bonne partie des fidèles de l’Archevêché.
On comprend dès lors combien cette présentation fallacieuse des choses est nocive. C’est elle qui perturbe jusqu’au tréfonds la vie de l’Archevêché et contribue à y mettre hors la loi toute une partie de ses membres, qui sont, pourtant, au moins autant que les autres, héritiers de son passé.
Considérons maintenant à un autre point. Souvent, ceux qui le refusent, présentent un rétablissement des liens avec l’Eglise russe comme « un rattachement administratif ». Je ne suis pas sûr que cette expression ait un sens en Eglise. Mais cela évoque une soumission à des fonctionnaires, ecclésiaux ou étatiques, bref quelque chose de fort peu attrayant et que personne n’envisage, ni dans l’Archevêché, ni dans l’Eglise russe.
Le rétablissement des liens avec l’Eglise russe c’est tout à fait autre chose. C’est la possibilité, pour notre diocèse, de retrouver enfin une position normale dans l’Eglise. Soyons clairs. Un diocèse coupé de son Eglise d’origine, non intégré organiquement dans une autre Eglise territoriale, ne vit pas une existence ecclésiale normale. Comme chaque chrétien, chaque évêque avec son diocèse doit constamment veiller à se maintenir dans la catholicité et la conciliarité de l’Eglise. La pratique ecclésiale, consolidée dans les canons, c’est à dire les règles, a depuis longtemps organisé ces modalités de vie en Eglise, sur le principe de fonctionnement des Eglises territoriales. [voir notamment le canon 34 des Apôtres] (1)
L’archevêché refuse de s’enraciner dans son Eglise d’origine. Il ne veut pas non plus s’intégrer dans l’Eglise de Constantinople. Il reste donc en dehors de véritables liens ecclésiaux avec les autres membres de ce qui serait son Eglise territoriale. Il ne peut pas non plus intégrer une éventuelle Eglise locale en France ou en Europe occidentale. Une telle Eglise n’existe pas (2), et c’est là tout le problème de l’organisation ecclésiale de la diaspora orthodoxe. L’évêque d’un diocèse isolé risque de perdre son autorité, car ses décisions pourront paraître arbitraires. L’évêque intégré dans une Eglise territoriale bénéficie, lui, de façon tout à fait normale, de l’autorité incontestable que donne l’appartenance organique à cette Eglise.
Mais l’Archevêché voudrait être l’embryon de l’Eglise locale. Soit, acceptons l’image, mais voyons ce qui en découle. Tout d’abord un embryon ne peut vivre que dans le ventre de sa mère car c’est elle qui lui donne la possibilité de grandir et de se fortifier pour un jour pouvoir vivre de façon autonome. De ce point de vue l’image de l’embryon est bonne. Pour être vraiment l’embryon de l’Eglise locale l’Archevêché devrait être intégré dans son Eglise mère.
Mais il y a un autre problème. En vertu des circonstances historiques, se sont trouvés en Europe de l’Ouest des orthodoxes de toute origine et chaque Eglise, dont ils étaient issus, dans un effort pastoral et missionnaire, a créé des structures ecclésiales dans nos pays.
Il est fort douteux que l’Eglise locale puisse naître d’une seule de ces pousses. C’est au contraire l’ensemble de ces germes qui devraient un jour réaliser qu’ils existent sur le même territoire et s’efforcer, avec l’aide de l’Esprit Saint et la bénédictions de toutes les Eglises d’origine, former une seule et même Eglise locale, suivant un processus qui reste encore à trouver.
Le paradoxe de la situation est que par ses positions actuelles l’Archevêché va à l’encontre de ses objectifs affichés. Accepter la création d’une Métropole autonome, telle que proposée par le Patriarche Alexis II, aurait certainement été un mouvement dans la bonne direction, qui aurait déjà eu pour mérite de supprimer des divisions artificielles, qui font obstacle à la bonne entente entre les Eglises.
SR
(1) «Il est bon que les évêques de chaque peuple reconnaissent parmi eux le premier et le considèrent comme un chef, n'agissant pas en ce qui surpasse leur pouvoir sans lui demander son opinion ; que chacun n'agisse que dans le domaine de son diocèse et les lieux qui lui sont attachés. Mais que le premier, non plus, ne fasse rien sans l'opinion de tous. Ainsi sera la concorde et glorifié sera DIEU par le SEIGNEUR dans le SAINT-ESPRIT, PÈRE, FILS et SAINT ESPRIT.»
(2) La dernière conférence de Chambésy vient de le confirmer en refusant d’autoriser l’élection du président de l’assemblée des évêques de France, mais en décidant qu’il doit être désigné suivant l’ordre des diptyques. Celui-ci règle en effet les relations entre les Eglises, et non pas à l’intérieur d’une même Eglise.
Le maintien des racines chrétiennes de l’Europe est une condition indispensable de notre survie
Le patriarche Cyrille rappelle que l’Europe ne pourrait continuer à aller de l’avant si elle renonçait aux valeurs chrétiennes. Dans un message adressé à la conférence « Identité des valeurs européennes » organisée à Venise par le groupe PPE du Parlement Européen le patriarche Cyrille affirme que le christianisme est à la base des valeurs qui ont constitué l’Europe. Selon Interfax-religion le patriarche a précisé qu’il est impossible de prendre conscience de la richesse spirituelle de l’Europe, de comprendre la nature des forces qui ont permis à ce continent de se développer si l’on fait abstraction de la tradition chrétienne.
Le patriarche Cyrille rappelle que l’Europe ne pourrait continuer à aller de l’avant si elle renonçait aux valeurs chrétiennes. Dans un message adressé à la conférence « Identité des valeurs européennes » organisée à Venise par le groupe PPE du Parlement Européen le patriarche Cyrille affirme que le christianisme est à la base des valeurs qui ont constitué l’Europe. Selon Interfax-religion le patriarche a précisé qu’il est impossible de prendre conscience de la richesse spirituelle de l’Europe, de comprendre la nature des forces qui ont permis à ce continent de se développer si l’on fait abstraction de la tradition chrétienne.
Tout ce que nous entreprenons en vue de parfaire notre maison l’Europe doit s’inspirer du témoignage chrétien. L’identité chrétienne de l’Europe est inaliénable. Les principes du christianisme doivent être présents au départ de toute initiative européenne afin qu’elle aboutisse. Grâce à cela nous préserverons l’identité et la cohérence des peuples de notre continent, nous serons à même de conduire un dialogue constructif avec les autres civilisations. Les Églises ont vocation à créer un climat d’entente interculturelle et interconfessionnelle en faisant de sorte à ce que la dimension spirituelle soit prise en compte dans le système des relations sociales européen.
A l’occasion de l’office des défunts célébré à la mémoire des combattants russes ayant séjourné sur la presqu’ile de Gallipoli, son excellence l’évêque Michel de Genève apportera avec lui
samedi 21 novembre à 14h45, les reliques des saintes martyres Elisabeth et Barbara.
La grande duchesse Élisabeth et la moniale Barbara ont été canonisée comme nouvelles martyres par l'Église Russe Hors Frontières en 1981 et en 2000 par le Patriarcat de Moscou.
samedi 21 novembre à 14h45, les reliques des saintes martyres Elisabeth et Barbara.
La grande duchesse Élisabeth et la moniale Barbara ont été canonisée comme nouvelles martyres par l'Église Russe Hors Frontières en 1981 et en 2000 par le Patriarcat de Moscou.
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Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
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