Plateforme libre de discussion
|
XVIII Congrès œcuménique international au monastère de Bose, en Italie
« Communion et solitude » : c'est le thème de la XVIII édition du Congrès œcuménique international de spiritualité orthodoxe, qui se déroulera au Monastère de Bose, en Italie, du 8 au 11 septembre prochain.
Organisé en collaboration avec les Eglises orthodoxes, le Congrès représente depuis près de 20 ans « une importante occasion de dialogue sur des thèmes essentiels de la vie spirituelle, où les traditions de l'Orient et de l'Occident chrétiens rencontrent les attentes profondes de l'homme contemporain », souligne un communiqué....Suite (ZENIT.org)
« Communion et solitude » : c'est le thème de la XVIII édition du Congrès œcuménique international de spiritualité orthodoxe, qui se déroulera au Monastère de Bose, en Italie, du 8 au 11 septembre prochain.
Organisé en collaboration avec les Eglises orthodoxes, le Congrès représente depuis près de 20 ans « une importante occasion de dialogue sur des thèmes essentiels de la vie spirituelle, où les traditions de l'Orient et de l'Occident chrétiens rencontrent les attentes profondes de l'homme contemporain », souligne un communiqué....Suite (ZENIT.org)
Rédigé par l'équipe rédaction le 7 Septembre 2010 à 09:19
|
2 commentaires
|
Permalien
Nous sommes a Moscou et avons eu le bonheur d'assister a l'ordination épiscopale de Mgr Nestor.
Le diocèse de Chersonèse y avait une très nombreuse représentation, clergé et laïcs.
Nos moyens techniques tant limites nous reprenons l'information du site officiel du diocèse de Chersonèse. Le dimanche 5 septembre, mémoire de saint Irénée de Lyon et fête de tous les saints de la ville de Moscou, Mgr Nestor Sirotenko a été ordonné évêque de Caphes, auxiliaire du diocèse de Chersonèse, lors de la divine liturgie à la cathédrale Christ-Sauveur de Moscou. L'ordination a été présidée par le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, en concélébration avec le métropolite Hilarion de Volokolamsk, l'archevêque Innocent de Chersonèse, l'évêque Michel de Genève et plusieurs autres évêques. Le patriarche Théodore d'Alexandrie et de toute l'Afrique a concélébré la liturgie eucharistique.
Axios!
Mnogaia leta!
Le diocèse de Chersonèse y avait une très nombreuse représentation, clergé et laïcs.
Nos moyens techniques tant limites nous reprenons l'information du site officiel du diocèse de Chersonèse. Le dimanche 5 septembre, mémoire de saint Irénée de Lyon et fête de tous les saints de la ville de Moscou, Mgr Nestor Sirotenko a été ordonné évêque de Caphes, auxiliaire du diocèse de Chersonèse, lors de la divine liturgie à la cathédrale Christ-Sauveur de Moscou. L'ordination a été présidée par le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, en concélébration avec le métropolite Hilarion de Volokolamsk, l'archevêque Innocent de Chersonèse, l'évêque Michel de Genève et plusieurs autres évêques. Le patriarche Théodore d'Alexandrie et de toute l'Afrique a concélébré la liturgie eucharistique.
Axios!
Mnogaia leta!
Chers Amis,
J'ai l'honneur et le plaisir de vous inviter aux manifestations à l'hommage de la grande poétesse russe
Marina TSVETAEVA (1892-1941), organisées en région parisienne le 17 et 18 Septembre 2010 dans le cadre de l'Année France - Russie et des Journées Européennes du Patrimoine 2010.
Voici le détail du programme culturel:
Vendredi 17 Septembre à 19 h.
Présentation du film documentaire "Élégie de Paris: Marina Tsvetaeva"
(Version française) suivi d'un débat avec le public mené par
Madame Véronique Lossky, Professeur émérite de l'Université Paris IV Sorbonne,
et Aleksandra Svinina, auteur du film
J'ai l'honneur et le plaisir de vous inviter aux manifestations à l'hommage de la grande poétesse russe
Marina TSVETAEVA (1892-1941), organisées en région parisienne le 17 et 18 Septembre 2010 dans le cadre de l'Année France - Russie et des Journées Européennes du Patrimoine 2010.
Voici le détail du programme culturel:
Vendredi 17 Septembre à 19 h.
Présentation du film documentaire "Élégie de Paris: Marina Tsvetaeva"
(Version française) suivi d'un débat avec le public mené par
Madame Véronique Lossky, Professeur émérite de l'Université Paris IV Sorbonne,
et Aleksandra Svinina, auteur du film
Centre d'art et de culture
15 Boulevard des Nations Unies
92190 Meudon
Samedi 18 Septembre
- à 15 h.
Inauguration d'une stèle commémorative devant l'ancien domicilie de la poétesse au
31 Boulevard Verd de Saint-Julien
92190 Meudon
- à 17 h.
Ouverture de l'exposition "La grande poetesse russe à Vanves" sur les grilles du parc Frédéric Pic
Place du Président Kennedy
92170 Vanves
- à 18 h.
Inauguration de la plaque commémorative en hommage de la poétesse
65 rue Jean-Baptiste Potin
92170 Vanves
- à 20 h.
Présentation du film documentaire
"Élégie de Paris: Marina Tsvetaeva"
(Version française)
suivi par d'un débat avec le public mené par
Madame Véronique Lossky, Professeur émérite de l'Université Paris IV Sorbonne,
et Aleksandra Svinina, auteur du film, au
Théâtre de Vanves
12 Rue Sadi Carnot, 92170 Vanves
........................................................................
L'information complémentaire:
http://www.france-russie2010.fr/En_France/20100918/187962087.html
http://www.ville-meudon.fr/centre-dart-et-de-culture/cinema/elegie-de-paris-marina-tsvetaeva
http://www.afr-russe.fr/spip.php?article1545
http://www.parismoscou.info/cinema_autres_30_fr.html
http://maxime-and-co.com/paris/conferences/pamyati-mariny-cvetaevoj/
Ces manifestations ont pu être réalisées grâce aux efforts soutenus
des municipalités de Vanves et de Meudon, ainsi que de spécialistes de l'oeuvre et de la biographie de Marina Tsvetaeva en France et à travers le monde.
J'exprime ici ma profonde reconnaissance à tous ceux, qui m'ont apporté leur gracieux concours.
Je serai très honorée de votre présence.
Sincèrement Votre,
Aleksandra Svinina
15 Boulevard des Nations Unies
92190 Meudon
Samedi 18 Septembre
- à 15 h.
Inauguration d'une stèle commémorative devant l'ancien domicilie de la poétesse au
31 Boulevard Verd de Saint-Julien
92190 Meudon
- à 17 h.
Ouverture de l'exposition "La grande poetesse russe à Vanves" sur les grilles du parc Frédéric Pic
Place du Président Kennedy
92170 Vanves
- à 18 h.
Inauguration de la plaque commémorative en hommage de la poétesse
65 rue Jean-Baptiste Potin
92170 Vanves
- à 20 h.
Présentation du film documentaire
"Élégie de Paris: Marina Tsvetaeva"
(Version française)
suivi par d'un débat avec le public mené par
Madame Véronique Lossky, Professeur émérite de l'Université Paris IV Sorbonne,
et Aleksandra Svinina, auteur du film, au
Théâtre de Vanves
12 Rue Sadi Carnot, 92170 Vanves
........................................................................
L'information complémentaire:
http://www.france-russie2010.fr/En_France/20100918/187962087.html
http://www.ville-meudon.fr/centre-dart-et-de-culture/cinema/elegie-de-paris-marina-tsvetaeva
http://www.afr-russe.fr/spip.php?article1545
http://www.parismoscou.info/cinema_autres_30_fr.html
http://maxime-and-co.com/paris/conferences/pamyati-mariny-cvetaevoj/
Ces manifestations ont pu être réalisées grâce aux efforts soutenus
des municipalités de Vanves et de Meudon, ainsi que de spécialistes de l'oeuvre et de la biographie de Marina Tsvetaeva en France et à travers le monde.
J'exprime ici ma profonde reconnaissance à tous ceux, qui m'ont apporté leur gracieux concours.
Je serai très honorée de votre présence.
Sincèrement Votre,
Aleksandra Svinina
"Une vie au service de l'Evangile :le père Alexandre Men (1935-1990)"
Vendredi 10 Septembre 2010 – 19 h
Crypte de l’église Royale Sainte Marie à Schaerbeek ( La commune de Schaerbeek est située à 3 km au Nord-Est du centre de Bruxelles)
Le père Serge MODEL est prêtre de l’Archevêché orthodoxe russe de Bruxelles et de Belgique dont il est le Secrétaire diocésain. Il est affecté à l’église-cathédrale Saint Nicolas à Ixelles. Il est l’auteur de plusieurs articles sur l’Eglise orthodoxe russe.Pour plus d'informations, voir cette page
Vendredi 10 Septembre 2010 – 19 h
Crypte de l’église Royale Sainte Marie à Schaerbeek ( La commune de Schaerbeek est située à 3 km au Nord-Est du centre de Bruxelles)
Le père Serge MODEL est prêtre de l’Archevêché orthodoxe russe de Bruxelles et de Belgique dont il est le Secrétaire diocésain. Il est affecté à l’église-cathédrale Saint Nicolas à Ixelles. Il est l’auteur de plusieurs articles sur l’Eglise orthodoxe russe.Pour plus d'informations, voir cette page
On 27.08, in Moscow, Mgr Hilarion received in Orthodoxy Fr. Gabriel Bunge, a well-known benedictine swiss monk-ermit, author of writings about early Fathers. On same day, Fr. Gabriel concelebrated with Mgr Hilarion and Mgr Kallistos Ware, who is in Moscow now, with a group of "Friends of Mount Athos".
Gabriel Bunge est moine bénédictin en Suisse. Il vit en ermite depuis 1980.
Auteur : Gabriel Bunge
Livre:"L'iconographie De La Sainte Trinité - Des Catacombes à Andreï Roublev"
Editeur : Mediaspaul
Gabriel Bunge est moine bénédictin en Suisse. Il vit en ermite depuis 1980.
Auteur : Gabriel Bunge
Livre:"L'iconographie De La Sainte Trinité - Des Catacombes à Andreï Roublev"
Editeur : Mediaspaul
La diplomatie navale dans l'alliance franco-russe (1891-1914)
Exposition
Vendredi 28 mai 2010 - dimanche 3 octobre 2010
Dans le cadre de l’année France-Russie 2010, le musée national de la Marine consacre, une exposition au contexte maritime de l’Alliance franco-russe qui donna lieu à l’échange de nombreuses visites. Alors très populaires, les rencontres diplomatiques étaient des plus festives et les cadeaux des Tsars particulièrement précieux…VIDÉO et Présentation
(exposition sur 200 m2, entrée comprise dans le billet "collections permanentes")
Exposition
Vendredi 28 mai 2010 - dimanche 3 octobre 2010
Dans le cadre de l’année France-Russie 2010, le musée national de la Marine consacre, une exposition au contexte maritime de l’Alliance franco-russe qui donna lieu à l’échange de nombreuses visites. Alors très populaires, les rencontres diplomatiques étaient des plus festives et les cadeaux des Tsars particulièrement précieux…VIDÉO et Présentation
(exposition sur 200 m2, entrée comprise dans le billet "collections permanentes")
Le patriarche Cyrille de Moscou et de Russie a célébré le 28 août, fête de la Dormition de la Mère de Dieu, la divine liturgie à la cathédrale de la Dormition du Kremlin de Moscou.
Lors de la célébration, il a élevé à la dignité d’archimandrite l’hégoumène Nestor (Sirotenko) qui avait été élu le 31 mai 2010 par le Saint'Synode évêque de Caphes, auxiliaire du diocèse de Chersonèse.
Avant la liturgie le patriarche a béni à nouveau l’icône du Sauveur découverte sous une couche d’enduit sur le portail de la tout du Sauveur du Kremlin. L’icône a fait l’objet d’une restauration. C’est délibérément que l’icône avait été dans les années vingt du siècle dernier camouflée par cette couche d’enduit afin de la sauver de la destruction.
Lors de la célébration, il a élevé à la dignité d’archimandrite l’hégoumène Nestor (Sirotenko) qui avait été élu le 31 mai 2010 par le Saint'Synode évêque de Caphes, auxiliaire du diocèse de Chersonèse.
Avant la liturgie le patriarche a béni à nouveau l’icône du Sauveur découverte sous une couche d’enduit sur le portail de la tout du Sauveur du Kremlin. L’icône a fait l’objet d’une restauration. C’est délibérément que l’icône avait été dans les années vingt du siècle dernier camouflée par cette couche d’enduit afin de la sauver de la destruction.
À l’occasion du sixième anniversaire de l’attentat terroriste contre les 1128 enfants des écoles de Beslan
(Ossétie du Nord, Fédération de Russie)
Le Conseil d’Administration de l’Association humanitaire « Solidarité enfants de Beslan »
Les familles des parrainages des enfants survivants :
Vous prient de bien vouloir assister à la PANIHIDA
(Cérémonie Solennelle de Commémoration)
Célébrée en hommage et à la mémoire des
344 innocentes victimes de l’attentat
En présence d’enfants de Beslan.
Handicapés depuis l’attentat.
Séjournant en France dans le cadre
du projet solidaire « Esperance »
(Ossétie du Nord, Fédération de Russie)
Le Conseil d’Administration de l’Association humanitaire « Solidarité enfants de Beslan »
Les familles des parrainages des enfants survivants :
Vous prient de bien vouloir assister à la PANIHIDA
(Cérémonie Solennelle de Commémoration)
Célébrée en hommage et à la mémoire des
344 innocentes victimes de l’attentat
En présence d’enfants de Beslan.
Handicapés depuis l’attentat.
Séjournant en France dans le cadre
du projet solidaire « Esperance »
Mercredi 1er septembre 2010 à 18.30 précises : Cathédrale Orthodoxe Saint Alexandre Nievsky
12 rue Daru 75008 PARIS
Chœur de la Cathédrale dirigé
par le protodiacre Alexandre Kedroff
Chœur de l’école de musique
« Constellation » de Saint Petersbourg,
Direction Doumchenko Andrey
SEDB : 72 rue Justice 78710
Rosny sur seine Blog
12 rue Daru 75008 PARIS
Chœur de la Cathédrale dirigé
par le protodiacre Alexandre Kedroff
Chœur de l’école de musique
« Constellation » de Saint Petersbourg,
Direction Doumchenko Andrey
SEDB : 72 rue Justice 78710
Rosny sur seine Blog
Saint Augustin
Né à Tagaste (actuellement Souk-Ahras, Algérie) le 13 novembre 354 d'un père incroyant et d'une mère chrétienne, sainte Monique.
Brillant étudiant, jeunesse dissipée, un enfant, Adéodat. En 383, il vient à Rome, puis enseigne la rhétorique à Milan.Le 15 août 386 Augustin se convertit au christianisme "à la fin d'un long et difficile parcours intérieur". Il reçut le baptême le 24 avril suivant et fut ordonné prêtre en 391. Rentré en Afrique, il devint évêque quatre ans plus tard. Il fut, a souligné Benoît XVI, "un évêque exemplaire dans son travail pastoral..., attentif aux pauvres et à la formation de son clergé, fondateur de monastères". Et en peu de temps il devint "une des principales figures du christianisme de l'époque... L'évêque d'Hippone exerça une grande influence sur la conduite de l'Eglise en Afrique" et combattit avec vigueur des hérésies puissantes et malignes comme le manichéisme, le donatisme et le pélagisme.
Né à Tagaste (actuellement Souk-Ahras, Algérie) le 13 novembre 354 d'un père incroyant et d'une mère chrétienne, sainte Monique.
Brillant étudiant, jeunesse dissipée, un enfant, Adéodat. En 383, il vient à Rome, puis enseigne la rhétorique à Milan.Le 15 août 386 Augustin se convertit au christianisme "à la fin d'un long et difficile parcours intérieur". Il reçut le baptême le 24 avril suivant et fut ordonné prêtre en 391. Rentré en Afrique, il devint évêque quatre ans plus tard. Il fut, a souligné Benoît XVI, "un évêque exemplaire dans son travail pastoral..., attentif aux pauvres et à la formation de son clergé, fondateur de monastères". Et en peu de temps il devint "une des principales figures du christianisme de l'époque... L'évêque d'Hippone exerça une grande influence sur la conduite de l'Eglise en Afrique" et combattit avec vigueur des hérésies puissantes et malignes comme le manichéisme, le donatisme et le pélagisme.
Ne pleure pas, si tu m'aimes !
Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le ciel !
Si tu pouvais d'ici entendre le chant des Bienheureux et me voir au milieu d'eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les immenses horizons et les nouveaux sentiers où je marche !
Si un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi ?… tu m'as vu… tu m'as aimé dans le pays des ombres et tu ne pourrais ni me revoir ni m'aimer dans le pays des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient, et quand, un jour que Dieu seul connaît et qu'il a fixé, ton âme viendra dans ce ciel où l'a précédé la mienne… ce jour-là, tu me reverras et tu retrouveras mon affection purifiée.
A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, je sois infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie et sois devenu moins aimant !
Tu me reverras donc, transfiguré dans l'extase et le bonheur, non plus attendant la mort, mais avançant, d'instant en instant, avec toi, dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie !
Alors… essuie tes larmes, et ne pleure plus… si tu m'aimes !…
Saint Augustin
Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le ciel !
Si tu pouvais d'ici entendre le chant des Bienheureux et me voir au milieu d'eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les immenses horizons et les nouveaux sentiers où je marche !
Si un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi ?… tu m'as vu… tu m'as aimé dans le pays des ombres et tu ne pourrais ni me revoir ni m'aimer dans le pays des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient, et quand, un jour que Dieu seul connaît et qu'il a fixé, ton âme viendra dans ce ciel où l'a précédé la mienne… ce jour-là, tu me reverras et tu retrouveras mon affection purifiée.
A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, je sois infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie et sois devenu moins aimant !
Tu me reverras donc, transfiguré dans l'extase et le bonheur, non plus attendant la mort, mais avançant, d'instant en instant, avec toi, dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie !
Alors… essuie tes larmes, et ne pleure plus… si tu m'aimes !…
Saint Augustin
MOSCOU (Reuters) -
Un tribunal russe a ordonné jeudi au parquet de rouvrir l'enquête sur le meurtre du Tsar Nicolas II et de sa famille, bien que les bolchéviques auteurs présumés de ce crime commis en 1918 soient morts depuis longtemps. Le principal service d'enquête du parquet général russe a officiellement clos le dossier en début d'année, invoquant le temps écoulé depuis le crime et le décès des personnes mises en cause.
Mais le tribunal de Basmanny, un quartier du centre de Moscou, a ordonné la réouverture de l'enquête au motif que la Cour suprême a rendu l'Etat responsable de ce meurtre, ce qui rend l'argument de la mort des auteurs présumés caduc, a dit l'avocat des descendants du Tsar.
Suite "Le POINT" ICI
Voir également: POURQUOI L'EMPEREUR NICOLAS II A-T-IL ÉTÉ CANONISÉ ?
"ÉLISABETH DE RUSSIE, moniale, martyre et sainte"
Un tribunal russe a ordonné jeudi au parquet de rouvrir l'enquête sur le meurtre du Tsar Nicolas II et de sa famille, bien que les bolchéviques auteurs présumés de ce crime commis en 1918 soient morts depuis longtemps. Le principal service d'enquête du parquet général russe a officiellement clos le dossier en début d'année, invoquant le temps écoulé depuis le crime et le décès des personnes mises en cause.
Mais le tribunal de Basmanny, un quartier du centre de Moscou, a ordonné la réouverture de l'enquête au motif que la Cour suprême a rendu l'Etat responsable de ce meurtre, ce qui rend l'argument de la mort des auteurs présumés caduc, a dit l'avocat des descendants du Tsar.
Suite "Le POINT" ICI
Voir également: POURQUOI L'EMPEREUR NICOLAS II A-T-IL ÉTÉ CANONISÉ ?
"ÉLISABETH DE RUSSIE, moniale, martyre et sainte"
Madame Svetlana Medvedev se trouvant à Cannes dans le cadre de l’année croisée France-Russie a visité l’église orthodoxe russe saint Michel où est inhumé le grand-duc Nicolas Romanov.
Cette église, l’une des plus belles églises russes en France, a été bâtie en 1894. La comtesse Sophie Thornby, petite-fille d’Alexandre Pouchkine, a été l’une des premières paroissiennes de l’église Saint Michel.
Madame Medvedev est descendue dans la crypte où est enterré le grand-duc Nicolas Nikolaevitch Romanov, commandant en chef de l’armée russe à la fin de la première guerre mondiale. C’est également là que se trouve la sépulture de la résistante française d’origine russe Hélène Vagliano qui a été fusillée par les Allemands quelques jours avant la libération de la ville en août 1944.
Cette église, l’une des plus belles églises russes en France, a été bâtie en 1894. La comtesse Sophie Thornby, petite-fille d’Alexandre Pouchkine, a été l’une des premières paroissiennes de l’église Saint Michel.
Madame Medvedev est descendue dans la crypte où est enterré le grand-duc Nicolas Nikolaevitch Romanov, commandant en chef de l’armée russe à la fin de la première guerre mondiale. C’est également là que se trouve la sépulture de la résistante française d’origine russe Hélène Vagliano qui a été fusillée par les Allemands quelques jours avant la libération de la ville en août 1944.
Le père Maxime Massalitine, recteur de la paroisse, a précisé que l’église était la propriété du patriarcat de Moscou et se trouve sous la juridiction de l’Eglise orthodoxe Russe Hors Frontières qui s’est unie avec l’Eglise russe patriarcat de Moscou en 2007 ayant conservé son autonomie. L’église est réputée pour le beauté de ses icônes.
Madame Medvedev a manifesté un grand intérêt pour l’histoire de l’église et la vie paroissiale, s’est enquise de la possibilité d’organiser des cours paroissiaux en langue russe.
Cette visite a dit le père Maxime, a pour nous une très grande signification, elle montre que la Russie renaît et que notre patrie manifeste son intérêt pour les foyers de la spiritualité et de la culture russes à l’étranger.
RIA Novosti
Traduction "P.O."
Madame Medvedev a manifesté un grand intérêt pour l’histoire de l’église et la vie paroissiale, s’est enquise de la possibilité d’organiser des cours paroissiaux en langue russe.
Cette visite a dit le père Maxime, a pour nous une très grande signification, elle montre que la Russie renaît et que notre patrie manifeste son intérêt pour les foyers de la spiritualité et de la culture russes à l’étranger.
RIA Novosti
Traduction "P.O."
De nombreux clercs orthodoxes estiment que Staline cessera très bientôt d’être « à la mode » en Russie. Des représentants du clergé ont ces dernières années multiplié des déclarations pour condamner la terreur stalinienne. Malgré cela une certaine « vogue » Staline est apparue dans l’opinion publique russe. Il est considéré comme « antipatriotique » de critiquer Staline et de s’étendre sur le sujet des répressions. Quelles sont les raisons de cette propension stalinienne ? Dans quelle mesure cette tendance représente un danger pour le Russie, réussirons nous à la dépasser ?
Le 22 août des prières ont été dites à Moscou, place de la Loubianka, auprès de la pierre commémorative qui y a été amenée de l’archipel des Solovki, premier camp de concentration soviétique. Il y a 90 ans le Comité exécutif des soviets d’Arkhangelsk a, le 26 mai 1920, approuvé la mise en place de ce camp de concentration (dénomination officielle).
Le site Regions.ru a questionné plusieurs prêtres à propos des sympathies staliniennes qui se sont fait jour dans la société.
Le 22 août des prières ont été dites à Moscou, place de la Loubianka, auprès de la pierre commémorative qui y a été amenée de l’archipel des Solovki, premier camp de concentration soviétique. Il y a 90 ans le Comité exécutif des soviets d’Arkhangelsk a, le 26 mai 1920, approuvé la mise en place de ce camp de concentration (dénomination officielle).
Le site Regions.ru a questionné plusieurs prêtres à propos des sympathies staliniennes qui se sont fait jour dans la société.
L’archiprêtre Boris Danilenko, directeur de la bibliothèque du Saint Synode a répondu : « Il s’agit d’un phénomène très dangereux. Les gens ne veulent pas comprendre qu’une moitié de la population a été victime de la terreur, l’autre moitié était constituée de bourreaux. Nous continuons à vivre dans la fiction et le refus de la vérité historique. Les gens ont fait leur deuil des victimes qui ont péri dans les camps et n’y pensent plus. Il y a d’autres familles qui n’éprouvent aucun regret, aucun remord au souvenir de leurs parents et grands-parents ayant servi l’appareil de la terreur. Nous nous réunissons chaque année le dimanche de Pâques au « polygone » de Boutovo (dans la banlieue de Moscou) afin d’y prier pour les âmes des prêtres qui y ont été abattus. Si paradoxal que cela puisse paraître ce territoire relève aujourd’hui de la compétence du ministère de l’intérieur. Il m’arrive d’y éprouver un sentiment de très grande peur. J’y vois les visages de jeunes gens en uniforme de la milice, de leurs officiers qui se comportent avec une grande impudence, sans la moindre considération pour ce qui s’est produit à Boutovo. A de rares exceptions près ces jeunes gens s’ils recevaient l’ordre d’exécuter des prêtres le feraient sans hésiter, comme l’ont fait leurs aînés en 1937. Ils sont détachés de la réalité, ils n’éprouvent aucune douleur, ils ne veulent pas accepter l’histoire telle qu’elle est. La masse se comportera d’une manière aussi « loyale » que de par le passé. C’est un terme que j’ai choisi délibérément. Le stalinisme est un phénomène hors normes. Ce n’est que sur les chemins du repentir, des larmes, de la prise de conscience du mal qui est en nous et qui s’était emparé de nos aînés. Tout ce qui est arrivé à la Russie à la suite de 1917 est commensurable aux pêchés dont nous étions coupables ».
L’archiprêtre Dimitri Smirnov, recteur de l’église Saint Mitrophane de Voronej a dit : « Les fervents de Staline sont encore nombreux en Russie. Mais il y a jusqu’à présent en Allemagne, surtout parmi les jeunes, des adorateurs d’Hitler. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas accepter la situation actuelle. Ils jouent sur le personnage de Staline afin d’attirer des sympathisants. Il serait bon d’embarquer ces personnes sur la machine à remonter le temps et de les expédier dans les îles Solovki de l’époque. Ils se seraient rapidement guéri de leur amour pour le tyran. Leur ferveur pour Staline relève de la foi religieuse, il sera par conséquent difficile de les en débarrasser. Il s’agit là d’un trouble du psychisme ».
L’archiprêtre Maxime Pervozvansky, rédacteur de la revue « Naslednik » estime que « l’époque stalinienne est aujourd’hui perçue comme celle où la corruption était la moins répandue dans toute l’histoire du pays. Les fonctionnaires de nos jours qui aspirent à l’enrichissement personnel incitent à rêver d’une administration publique plus efficace. La répression avait été massive mais non totale, il est facile de s’estimer heureux d’y avoir échappé. Les générations précédentes ont été formées dans une perception erronée de l’histoire. Jusqu’à présent nombreux sont ceux qui considèrent que la répression se faisait à une échelle locale et pour tout dire modeste. Si le pouvoir actuel ne fait pas preuve de plus de souci pour le bien-être des gens les conséquences risquent d’en être terribles. Le retour au stalinisme ne serait pas en l’occurrence la pire des choses. Nous avons affaire à une sorte d’esprit protestataire. L’administration Poutine bénéficie d’un tel soutien parce que l’Etat se préoccupe de la vie des gens. Mais il est devenu évident que les déclarations de cette administration n’ont pas été suivies d’effet et c’est alors que l’amour de Staline a resurgi. Si cela continue ainsi on peut s’attendre au pire. Mais la Russie ne survivrait pas à une nouvelle révolution ! »
Le père Serge Krouglov de la ville de Minoussinsk, Sibérie Orientale, a rappelé « qui étaient les prédécesseurs de la société russe d’aujourd’hui. A la suite de la révolution et de la terreur la noblesse, le clergé, les marchands ont été exterminés, ont péri dans les camps, ont fui le pays. La paysannerie a cessé d’exister en tant que couche sociale. Même « les vieux bolcheviks » ont été exécutés. Que dire de l’état spirituel et de la mentalité de notre peuple ? Nous sommes en pilotage à vue. « L’homme soviétique » ne peut exister sans un maître. « Nous suivons une voie qui nous est propre, nous avons besoin d’une main de fer », entend-on souvent dire. Souvenons-nous de l’Ancien Testament. Il faut que ceux qui dans le peuple d’Israël gardaient le souvenir de l’esclavage meurent pour que le peuple atteigne la terre promise. C’est pour cela que Moïse a fait errer les Juifs dans le désert pendant quarante ans. La tentation est grande de faire appel « à une main de fer ». Ceux qui se souviennent de Staline quittent ce monde. Il n’est pas difficile de robotiser les générations qui suivent. Espérons que l’Esprit sauvera notre société ».
"Rousskaia Linia"
Traduction pour "P.O." Larissa
L’archiprêtre Dimitri Smirnov, recteur de l’église Saint Mitrophane de Voronej a dit : « Les fervents de Staline sont encore nombreux en Russie. Mais il y a jusqu’à présent en Allemagne, surtout parmi les jeunes, des adorateurs d’Hitler. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas accepter la situation actuelle. Ils jouent sur le personnage de Staline afin d’attirer des sympathisants. Il serait bon d’embarquer ces personnes sur la machine à remonter le temps et de les expédier dans les îles Solovki de l’époque. Ils se seraient rapidement guéri de leur amour pour le tyran. Leur ferveur pour Staline relève de la foi religieuse, il sera par conséquent difficile de les en débarrasser. Il s’agit là d’un trouble du psychisme ».
L’archiprêtre Maxime Pervozvansky, rédacteur de la revue « Naslednik » estime que « l’époque stalinienne est aujourd’hui perçue comme celle où la corruption était la moins répandue dans toute l’histoire du pays. Les fonctionnaires de nos jours qui aspirent à l’enrichissement personnel incitent à rêver d’une administration publique plus efficace. La répression avait été massive mais non totale, il est facile de s’estimer heureux d’y avoir échappé. Les générations précédentes ont été formées dans une perception erronée de l’histoire. Jusqu’à présent nombreux sont ceux qui considèrent que la répression se faisait à une échelle locale et pour tout dire modeste. Si le pouvoir actuel ne fait pas preuve de plus de souci pour le bien-être des gens les conséquences risquent d’en être terribles. Le retour au stalinisme ne serait pas en l’occurrence la pire des choses. Nous avons affaire à une sorte d’esprit protestataire. L’administration Poutine bénéficie d’un tel soutien parce que l’Etat se préoccupe de la vie des gens. Mais il est devenu évident que les déclarations de cette administration n’ont pas été suivies d’effet et c’est alors que l’amour de Staline a resurgi. Si cela continue ainsi on peut s’attendre au pire. Mais la Russie ne survivrait pas à une nouvelle révolution ! »
Le père Serge Krouglov de la ville de Minoussinsk, Sibérie Orientale, a rappelé « qui étaient les prédécesseurs de la société russe d’aujourd’hui. A la suite de la révolution et de la terreur la noblesse, le clergé, les marchands ont été exterminés, ont péri dans les camps, ont fui le pays. La paysannerie a cessé d’exister en tant que couche sociale. Même « les vieux bolcheviks » ont été exécutés. Que dire de l’état spirituel et de la mentalité de notre peuple ? Nous sommes en pilotage à vue. « L’homme soviétique » ne peut exister sans un maître. « Nous suivons une voie qui nous est propre, nous avons besoin d’une main de fer », entend-on souvent dire. Souvenons-nous de l’Ancien Testament. Il faut que ceux qui dans le peuple d’Israël gardaient le souvenir de l’esclavage meurent pour que le peuple atteigne la terre promise. C’est pour cela que Moïse a fait errer les Juifs dans le désert pendant quarante ans. La tentation est grande de faire appel « à une main de fer ». Ceux qui se souviennent de Staline quittent ce monde. Il n’est pas difficile de robotiser les générations qui suivent. Espérons que l’Esprit sauvera notre société ».
"Rousskaia Linia"
Traduction pour "P.O." Larissa
L'association des Amis de la Cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas de Nice (AACOR-SNN) est maintenant active
SITE L’AACOR-SNN et ICI
A qui appartient l'église Russe ?
C’est la question qui agite tous les esprits…
La réponse me semble pourtant simple : Elle est et restera la demeure intemporelle et symbolique de tous les fidèles qui viennent y prier, paroissiens ou gens de passage, - tous sans exception, membres ou non d’une association cultuelle qui est loin de rassembler tous les orthodoxes de Nice.
Car la cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas est avant tout un lieu de prières....
SITE L’AACOR-SNN et ICI
A qui appartient l'église Russe ?
C’est la question qui agite tous les esprits…
La réponse me semble pourtant simple : Elle est et restera la demeure intemporelle et symbolique de tous les fidèles qui viennent y prier, paroissiens ou gens de passage, - tous sans exception, membres ou non d’une association cultuelle qui est loin de rassembler tous les orthodoxes de Nice.
Car la cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas est avant tout un lieu de prières....
Notre organisation
Président: Pierre de Fermor
Le Prince Nicolas de Russie, Chef de la Maison Impériale Russe, en est le Président d’Honneur.
Un Comité d'Honneur est constitué, dont le Président est le Prince Dimitri de Russie.
Le prince George Alexandrovitch Yourievsky est l’arrière-petit-fils du tsar Alexandre II
Secrétaire : Vassilissa Fissot
Trésorier: Jean Kourdukoff
L’AACOR-SNN est ouverte à tous les membres, orthodoxes russes ou non, français d’origine russe ou de souche française, ou citoyens de tous autres pays, vivant dans la région niçoise ou ailleurs, y compris à l’étranger, qui souhaitent soutenir son action.
Ceux qui souhaitent la rejoindre peuvent remplir une demande d’adhésion en ligne à l’aide du bulletin de souscription ci-dessous, ou bien imprimer ce bulletin et l’adresser à :
AACOR-SNN, 16 boulevard Gambetta, 06000 Nice, France.
Président: Pierre de Fermor
Le Prince Nicolas de Russie, Chef de la Maison Impériale Russe, en est le Président d’Honneur.
Un Comité d'Honneur est constitué, dont le Président est le Prince Dimitri de Russie.
Le prince George Alexandrovitch Yourievsky est l’arrière-petit-fils du tsar Alexandre II
Secrétaire : Vassilissa Fissot
Trésorier: Jean Kourdukoff
L’AACOR-SNN est ouverte à tous les membres, orthodoxes russes ou non, français d’origine russe ou de souche française, ou citoyens de tous autres pays, vivant dans la région niçoise ou ailleurs, y compris à l’étranger, qui souhaitent soutenir son action.
Ceux qui souhaitent la rejoindre peuvent remplir une demande d’adhésion en ligne à l’aide du bulletin de souscription ci-dessous, ou bien imprimer ce bulletin et l’adresser à :
AACOR-SNN, 16 boulevard Gambetta, 06000 Nice, France.
ROME, Mercredi 25 août (ZENIT.org)
Démarche d’alliance entre catholiques et orthodoxes russes
C'est par le titre ‘Frères d'Europe' et une photo pleine page qui retrace l'accolade entre le cardinal Péter Erdö, primat de Hongrie, et le métropolite Philarète, exarque patriarcal de toute la Biélorussie, que le journal "Meeting Quotidiano" a rapporté la rencontre la plus significative du Meeting de Rimini.
Lundi 23 août, face à un parterre de 11 000 personnes, la rencontre entre le cardinal Erdö, qui est aussi président du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe (CCEE) et le métropolite Philarète de Minsk et de Slutsk représente un événement qui a été qualifié d'« historique ».
En effet, on n'a pas mémoire, ces derniers temps, d'une rencontre à ce niveau entre des responsables de l'Eglise catholique et ceux de l'Eglise orthodoxe russe, les deux communautés chrétiennes les plus grandes et les plus influentes d'Europe.Les prises de position des catholiques et orthodoxes russes sur les questions sensibles qui concernent l'Europe sont toujours plus étroites, comme la présence du crucifix dans les lieux publics, la reconnaissance des racines chrétiennes, la défense de la vie et de la famille naturelle, l'enseignement de la religion, la liberté religieuse.
Démarche d’alliance entre catholiques et orthodoxes russes
C'est par le titre ‘Frères d'Europe' et une photo pleine page qui retrace l'accolade entre le cardinal Péter Erdö, primat de Hongrie, et le métropolite Philarète, exarque patriarcal de toute la Biélorussie, que le journal "Meeting Quotidiano" a rapporté la rencontre la plus significative du Meeting de Rimini.
Lundi 23 août, face à un parterre de 11 000 personnes, la rencontre entre le cardinal Erdö, qui est aussi président du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe (CCEE) et le métropolite Philarète de Minsk et de Slutsk représente un événement qui a été qualifié d'« historique ».
En effet, on n'a pas mémoire, ces derniers temps, d'une rencontre à ce niveau entre des responsables de l'Eglise catholique et ceux de l'Eglise orthodoxe russe, les deux communautés chrétiennes les plus grandes et les plus influentes d'Europe.Les prises de position des catholiques et orthodoxes russes sur les questions sensibles qui concernent l'Europe sont toujours plus étroites, comme la présence du crucifix dans les lieux publics, la reconnaissance des racines chrétiennes, la défense de la vie et de la famille naturelle, l'enseignement de la religion, la liberté religieuse.
Suite à ces bonnes relations, la nonciature apostolique a été ouverte récemment à Moscou, et l'on parle de plus en plus d'une rencontre entre Benoît XVI et le patriarche de Moscou, Kirill I -er.
A ce propos, le métropolite Philarète a affirmé que « les temps sont mûrs pour une rencontre entre le pape et le patriarche. En 2011, elle pourrait être possible, je n'y vois pas d'obstacle de principe ».
« Avec l'Eglise catholique - a ajouté Philarète - nous sommes depuis longtemps en dialogue, parfois avec élan, d'autres fois avec des chutes de tension. Actuellement, nous sommes à un moment de stabilité, mais des deux côtés nous sommes ouverts au dialogue. Je souhaite que cette atmosphère continue ».
Concernant les relations avec les orthodoxes, le cardinal Erdö a affirmé : « l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe sont dogmatiquement si proches que cela me fait mal, personnellement, que la communion ne soit pas pleine et complète »..... SUITE: ROME, Mercredi 25 août (ZENIT.org)
A ce propos, le métropolite Philarète a affirmé que « les temps sont mûrs pour une rencontre entre le pape et le patriarche. En 2011, elle pourrait être possible, je n'y vois pas d'obstacle de principe ».
« Avec l'Eglise catholique - a ajouté Philarète - nous sommes depuis longtemps en dialogue, parfois avec élan, d'autres fois avec des chutes de tension. Actuellement, nous sommes à un moment de stabilité, mais des deux côtés nous sommes ouverts au dialogue. Je souhaite que cette atmosphère continue ».
Concernant les relations avec les orthodoxes, le cardinal Erdö a affirmé : « l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe sont dogmatiquement si proches que cela me fait mal, personnellement, que la communion ne soit pas pleine et complète »..... SUITE: ROME, Mercredi 25 août (ZENIT.org)
Le 19 août, c'est la fête de la Transfiguration pour l'Église orthodoxe russe. Il y a dix ans, la Cathédrale Christ-Sauveur restaurée a été consacrée. Visitez avec la caméra la plus grande cathédrale de Russie.
L'histoire de la Cathédrale débute le 25 décembre 1812, l'empereur russe Alexandre 1er ayant signé un manifeste ordonnant la construction de la Cathédrale du Christ-Sauveur pour commémorer la victoire sur les troupes napoléoniennes. Le 12 octobre 1817 une cérémonie solennelle a marqué le début des travaux de construction..
L'histoire de la Cathédrale débute le 25 décembre 1812, l'empereur russe Alexandre 1er ayant signé un manifeste ordonnant la construction de la Cathédrale du Christ-Sauveur pour commémorer la victoire sur les troupes napoléoniennes. Le 12 octobre 1817 une cérémonie solennelle a marqué le début des travaux de construction..
Toutefois, les travaux ont dû être bientôt interrompus, le sol étant instable à cause des ruisseaux souterrains. Le 10 avril 1832, l'empereur Nicolas 1er a approuvé le nouveau projet de Cathédrale, établi par l'architecte russe Constantin Thon. Sur la photo: Le monument à l'empereur Alexandre III en face de la Cathédrale Christ-Sauveur.
La cérémonie solennelle de lancement des travaux de construction a eu lieu le 10 septembre 1839. La Cathédrale a été inaugurée officiellement le 26 mai 1883, le jour du couronnement de l'empereur Alexandre III.
La Cathédrale était haute de 130 mètres pour une superficie de 6.805 mètres carrés. Elle pouvait facilement abriter le clocher d'Ivan le Grand du Kremlin. La Cathédrale a été décorée par de grands peintres et sculpteurs russes. Le coût total de la construction a été chiffré à 15.123.163 roubles or, ce qui représentait à l'époque une fortune fabuleuse. Sur la photo: ornements intérieurs de la Cathédrale
La décision de détruire la Cathédrale a été prise le 2 juin 1931 lors d'une réunion au Kremlin. Samedi 5 décembre 1931, 45 minutes ont suffi pour démolir la Cathédrale au moyen de quelques explosions. Il était prévu de construire le Palais des Soviets sur son emplacement.Toutefois, ce projet n'a pas été réalisé. A la place du Palais on a construit la piscine à ciel ouvert Moskva.
Les travaux de restauration de la Cathédrale ont été entamés en 1994 et terminés en septembre 1997. Le 19 août 2000, la Cathédrale du Christ-Sauveur a été consacrée, devenant ainsi accessible aux visiteurs. La Cathédrale comporte l'église supérieure dont les formes imitent celles de l'église détruite à l'époque soviétique.A l'intérieur, il y a deux salles, la Grande salle (1250 sièges) et la Petite salle 457 sièges), un musée, une cantine, une cuisine, des garages et des services techniques. Au centre du sous-sol se trouve l'église inférieure, celle de la Transfiguration
.......................................
SUR notre Blog " Parlons d'Orthodoxie": Anne Khoudokormoff " Fresques de la crypte de la cathédrale du Christ Sauveur - Moscou"
Diaporamas RIA NOVOSTI La cathédrale du Christ-Sauveur et son prédécesseur historique
La cérémonie solennelle de lancement des travaux de construction a eu lieu le 10 septembre 1839. La Cathédrale a été inaugurée officiellement le 26 mai 1883, le jour du couronnement de l'empereur Alexandre III.
La Cathédrale était haute de 130 mètres pour une superficie de 6.805 mètres carrés. Elle pouvait facilement abriter le clocher d'Ivan le Grand du Kremlin. La Cathédrale a été décorée par de grands peintres et sculpteurs russes. Le coût total de la construction a été chiffré à 15.123.163 roubles or, ce qui représentait à l'époque une fortune fabuleuse. Sur la photo: ornements intérieurs de la Cathédrale
La décision de détruire la Cathédrale a été prise le 2 juin 1931 lors d'une réunion au Kremlin. Samedi 5 décembre 1931, 45 minutes ont suffi pour démolir la Cathédrale au moyen de quelques explosions. Il était prévu de construire le Palais des Soviets sur son emplacement.Toutefois, ce projet n'a pas été réalisé. A la place du Palais on a construit la piscine à ciel ouvert Moskva.
Les travaux de restauration de la Cathédrale ont été entamés en 1994 et terminés en septembre 1997. Le 19 août 2000, la Cathédrale du Christ-Sauveur a été consacrée, devenant ainsi accessible aux visiteurs. La Cathédrale comporte l'église supérieure dont les formes imitent celles de l'église détruite à l'époque soviétique.A l'intérieur, il y a deux salles, la Grande salle (1250 sièges) et la Petite salle 457 sièges), un musée, une cantine, une cuisine, des garages et des services techniques. Au centre du sous-sol se trouve l'église inférieure, celle de la Transfiguration
.......................................
SUR notre Blog " Parlons d'Orthodoxie": Anne Khoudokormoff " Fresques de la crypte de la cathédrale du Christ Sauveur - Moscou"
Diaporamas RIA NOVOSTI La cathédrale du Christ-Sauveur et son prédécesseur historique
SOLOVKI
Pour la deuxième année consécutive une célébration commémorative a lieu aujourd'hui sur la place de la Loubianka à Moscou, devant la "Pierre des Solovki", avec la bénédiction du patriarche Cyrille. Lui-même a présidé la liturgie au monastère de Solovki où, à la même époque l'an dernier, il annonçait la création d'un centre d'étude des répressions religieuses du XXe siècle
C'est le 26 mai 1920 que le Comité Exécutif (gubispolkom) de la région d'Arkhangelsk décidait de créer le premier camp de concentration de l'humanité, qui allait servir de prototype au Goulag et inspirer les camps nazis…
V.Golovanov
Pour la deuxième année consécutive une célébration commémorative a lieu aujourd'hui sur la place de la Loubianka à Moscou, devant la "Pierre des Solovki", avec la bénédiction du patriarche Cyrille. Lui-même a présidé la liturgie au monastère de Solovki où, à la même époque l'an dernier, il annonçait la création d'un centre d'étude des répressions religieuses du XXe siècle
C'est le 26 mai 1920 que le Comité Exécutif (gubispolkom) de la région d'Arkhangelsk décidait de créer le premier camp de concentration de l'humanité, qui allait servir de prototype au Goulag et inspirer les camps nazis…
V.Golovanov
Photo: Pendant le pèlerinage l'higoumène Philippe (Riabykh) et Madame Marie Genko
..............................
C’est avec beaucoup de reconnaissance que j’ai lu l’excellent compte rendu du pèlerinage en mer écrit par Séraphin Rehbinder
Grâce à la générosité de Vladimir Iakounine, président du Comité directeur du Fond de l’apôtre André le premier appelé et du Centre dédié à la gloire de la Russie, il a été donné à quelques descendants des Russes de l’Armée des Volontaires de visiter ces haltes du chemin de croix subit par leurs ascendants.
Pour essayer de contribuer à la réflexion collective inspirée par ce pèlerinage, je veux porter à la connaissance de tous, le texte de la lettre de l’initiateur de ce voyage.
Voici ce qu’écrit Vladimir Iakounine
« Chers amis,
Ce pèlerinage en mer des compatriotes russes est consacré à la commémoration du quatre vingt dixième anniversaire de l’évacuation de l’armée russe de Crimée. C’est un tribut rendu à la mémoire de nos frères particulièrement méritants, obligés d’abandonner leur sol natal : C’est avec dignité qu’ils ont supporté les épreuves les plus difficiles, conservant leur courage et leur fidélité à la Russie. Celui qui vit en Russie aujourd’hui doit comprendre que le sort de ces Russes, qui se sont retrouvés il y a de longues années, sur un sol étranger, est une partie non aliénable de sa propre Histoire et de son propre peuple.
..............................
C’est avec beaucoup de reconnaissance que j’ai lu l’excellent compte rendu du pèlerinage en mer écrit par Séraphin Rehbinder
Grâce à la générosité de Vladimir Iakounine, président du Comité directeur du Fond de l’apôtre André le premier appelé et du Centre dédié à la gloire de la Russie, il a été donné à quelques descendants des Russes de l’Armée des Volontaires de visiter ces haltes du chemin de croix subit par leurs ascendants.
Pour essayer de contribuer à la réflexion collective inspirée par ce pèlerinage, je veux porter à la connaissance de tous, le texte de la lettre de l’initiateur de ce voyage.
Voici ce qu’écrit Vladimir Iakounine
« Chers amis,
Ce pèlerinage en mer des compatriotes russes est consacré à la commémoration du quatre vingt dixième anniversaire de l’évacuation de l’armée russe de Crimée. C’est un tribut rendu à la mémoire de nos frères particulièrement méritants, obligés d’abandonner leur sol natal : C’est avec dignité qu’ils ont supporté les épreuves les plus difficiles, conservant leur courage et leur fidélité à la Russie. Celui qui vit en Russie aujourd’hui doit comprendre que le sort de ces Russes, qui se sont retrouvés il y a de longues années, sur un sol étranger, est une partie non aliénable de sa propre Histoire et de son propre peuple.
Souhaitons que ce retour vers un passé commun renforcera notre aptitude à vivre et à comprendre nos douleurs communes et nous permettra de tirer les leçons de notre Histoire.
Le peuple russe a connu de trop grandes pertes au XXème siècle. Nous ne devons pas permettre une semblable tragédie dans l’avenir. Et cette responsabilité est celle de chacun d’entre nous.
Il est facile à notre époque de franchir ces frontières qui nous séparaient jadis. Et les distances géographiques sont impuissantes à effacer le souvenir du sol natal, qui vit en chacun d’entre nous. Nous appartenons à l’unique famille du peuple russe.
J’espère que ce pèlerinage en mer nous offrira la précieuse possibilité d’un échange fraternel, entre les membres d’une seule et même famille. Cette rencontre peut devenir non seulement un évènement important de notre vie, mais aussi un commencement pour de nouvelles entreprises.
Les activités du Fond et du Centre se développent largement aujourd’hui autant en Russie qu’en dehors de ses frontières. En nous souvenant de notre Histoire, nous nous efforçons d’apporter notre contribution à l’élaboration d’un futur heureux et réussi pour la Russie. Nous sommes heureux d’inviter à participer à ce travail ceux qui partagent nos valeurs et nos convictions.
Aujourd’hui, nos efforts communs, qui s’efforcent de changer les stéréotypes évaluant les évènements tragiques de la Russie du XX ème siècle, ont une immense signification pour les générations russes à venir. En participant ensemble à ce pèlerinage en mer, nous nous efforçons de trouver ensemble la solution de cette immense et noble tâche- Rétablir la vérité et la justice historique. »
Réécrire ensemble l’Histoire de la Russie du XXème siècle, voilà quel a été le vaste programme de ce voyage.
A cet effet nous avons pu voir plusieurs projections de la série des excellents films d’Hélène Tchavtchavadzé : « Les Russes sans la Russie ». Les images tragiques filmées en 1920, images qui ont été vues sur les écrans de télévisions de toute la Russie, nous ont paru parfois insoutenables.
Plusieurs "Tables rondes" ont également eu lieu entre les escales. Des historiens brillants les ont animées. – Les avis n’ont pas tous, loin de là, été unanimes parmi les participants venus de Russie. Et pour les descendants de ces Russes de l’armée des volontaires, constater chez certains de ces participants une réelle volonté de justifier la politique des gouvernements bolcheviques, à été une singulière surprise.
Cette constatation pousse à réfléchir au dilemme humain posé à chaque Russe durant les soixante quinze années d’un gouvernement démoniaque et athée.
Tout comme les bons fils répugnent à accuser leurs pères, les Russes d’aujourd’hui cherchent à innocenter ceux de leurs ascendants, qui ont pris une part active à la gestion des affaires de l’ex URSS. Et cette attitude les pousse à trouver des excuses à la gestion des gouvernements de Lénine et ses successeurs !
Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que la propagande bolchevique s’était efforcée de faire naître une génération d’hommes nouveaux. Des hommes soumis à l’idéologie marxiste, c'est-à-dire obéissant aveuglément à un système, et broyant celui qui s’en écarte.
Souvenons-nous un instant des chiffres cités par Stéphane Courtois dans « Le livre noir du communisme, (paru chez Robert Laffont 1997) » :
1918-1922, fusillade de dizaines de milliers d’otages ou de personnes emprisonnées sans jugement et massacre de centaines de milliers d’ouvriers et de paysans révoltés
1922, famine provoquant la mort de cinq millions de personnes
1920, liquidation et déportation des Cosaques du Don.
1918-1930, assassinat de dizaine de milliers de personnes dans les camps de concentration.
1937-1938, liquidation de 690 000 personnes lors de la grande purge
1930-1932, déportation de deux millions de koulaks (ou prétendus tels)
1932-1933, famine provoquée et non secourue de six millions d’Ukrainiens
1939-1941 et 1944-1945, déportation de centaines de milliers de Polonais, d’Ukrainiens, de Baltes, de Moldaves et de Bessarabiens
1941, déportation des Allemands de la Volga
1943, déportation/abandon des Tatars de Crimée
1944, déportation/abandon des Tchétchènes
1944, déportation/abandon des Ingouches
La vérité de ces chiffres nous effraye toujours aujourd’hui !
Combien davantage devait-elle effrayer ceux qui les soupçonnaient, ou même les connaissaient dans l’URSS de Lénine puis celle de Staline ? Quel était le choix de ceux qui travaillaient et vivaient dans leur pays natal ? Ce pays qu’ils aimaient certainement et qu’ils souhaitaient servir ? Combiens de peurs et de souffrances pour les citoyens russes impuissants de jadis !
De leur côté, les Russes Blancs en exil connaissaient eux aussi une vie nouvelle et difficile loin de leur patrie ! Et c’est certainement au nom de ces souffrances, partagées par delà les frontières, que les descendants des Rouges et des Blancs veulent fraterniser aujourd’hui.
Mais, comme le souhaite Vladimir Iakounine, afin qu’une telle horreur ne se répète plus jamais, afin que le peuple russe retrouve la crédibilité dont il est digne, il est important que la vérité historique soit dite en Russie aussi.
Et, s’il n’est pas chrétien d’accuser les descendants des criminels du pouvoir bolchevique de jadis, il convient de juger et condamner les monstres, qui ont saigné et affamé le peuple russe. De même qu’ont été saignés et affamés d’autres peuples soviétiques, par leurs propres dirigeants nationaux, au nom d’une idéologie mortifère.
Comme le souligne Vladimir Iakounine, une juste évaluation des évènements tragiques de la Russie du XXème siècle aura une immense signification pour les générations russes à venir.
Souhaitons que notre sainte religion orthodoxe aide les Russes d’aujourd’hui à regarder et assumer leur passé sans trembler. Souhaitons qu’elle leur inspire une démarche politique complètement chrétienne. Ainsi les Russes échapperont à la tentation d’imiter les empires construits et défaits par la force de la loi du plus fort. C’est avec lucidité que nous devons avancer dans notre monde surpeuplé, où la loi de la jungle nous pousse avec certitude vers notre perte. Le futur radieux que nous sommes nombreux à souhaiter pour la Russie est de marcher dans les voies du Seigneur. Voilà peut-être la signification véritable du mythe de la troisième Rome, celle d’un destin russe, purifié par ses martyrs et porteur au sein de la société mondiale du témoignage de sa foi.
Le peuple russe a connu de trop grandes pertes au XXème siècle. Nous ne devons pas permettre une semblable tragédie dans l’avenir. Et cette responsabilité est celle de chacun d’entre nous.
Il est facile à notre époque de franchir ces frontières qui nous séparaient jadis. Et les distances géographiques sont impuissantes à effacer le souvenir du sol natal, qui vit en chacun d’entre nous. Nous appartenons à l’unique famille du peuple russe.
J’espère que ce pèlerinage en mer nous offrira la précieuse possibilité d’un échange fraternel, entre les membres d’une seule et même famille. Cette rencontre peut devenir non seulement un évènement important de notre vie, mais aussi un commencement pour de nouvelles entreprises.
Les activités du Fond et du Centre se développent largement aujourd’hui autant en Russie qu’en dehors de ses frontières. En nous souvenant de notre Histoire, nous nous efforçons d’apporter notre contribution à l’élaboration d’un futur heureux et réussi pour la Russie. Nous sommes heureux d’inviter à participer à ce travail ceux qui partagent nos valeurs et nos convictions.
Aujourd’hui, nos efforts communs, qui s’efforcent de changer les stéréotypes évaluant les évènements tragiques de la Russie du XX ème siècle, ont une immense signification pour les générations russes à venir. En participant ensemble à ce pèlerinage en mer, nous nous efforçons de trouver ensemble la solution de cette immense et noble tâche- Rétablir la vérité et la justice historique. »
Réécrire ensemble l’Histoire de la Russie du XXème siècle, voilà quel a été le vaste programme de ce voyage.
A cet effet nous avons pu voir plusieurs projections de la série des excellents films d’Hélène Tchavtchavadzé : « Les Russes sans la Russie ». Les images tragiques filmées en 1920, images qui ont été vues sur les écrans de télévisions de toute la Russie, nous ont paru parfois insoutenables.
Plusieurs "Tables rondes" ont également eu lieu entre les escales. Des historiens brillants les ont animées. – Les avis n’ont pas tous, loin de là, été unanimes parmi les participants venus de Russie. Et pour les descendants de ces Russes de l’armée des volontaires, constater chez certains de ces participants une réelle volonté de justifier la politique des gouvernements bolcheviques, à été une singulière surprise.
Cette constatation pousse à réfléchir au dilemme humain posé à chaque Russe durant les soixante quinze années d’un gouvernement démoniaque et athée.
Tout comme les bons fils répugnent à accuser leurs pères, les Russes d’aujourd’hui cherchent à innocenter ceux de leurs ascendants, qui ont pris une part active à la gestion des affaires de l’ex URSS. Et cette attitude les pousse à trouver des excuses à la gestion des gouvernements de Lénine et ses successeurs !
Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que la propagande bolchevique s’était efforcée de faire naître une génération d’hommes nouveaux. Des hommes soumis à l’idéologie marxiste, c'est-à-dire obéissant aveuglément à un système, et broyant celui qui s’en écarte.
Souvenons-nous un instant des chiffres cités par Stéphane Courtois dans « Le livre noir du communisme, (paru chez Robert Laffont 1997) » :
1918-1922, fusillade de dizaines de milliers d’otages ou de personnes emprisonnées sans jugement et massacre de centaines de milliers d’ouvriers et de paysans révoltés
1922, famine provoquant la mort de cinq millions de personnes
1920, liquidation et déportation des Cosaques du Don.
1918-1930, assassinat de dizaine de milliers de personnes dans les camps de concentration.
1937-1938, liquidation de 690 000 personnes lors de la grande purge
1930-1932, déportation de deux millions de koulaks (ou prétendus tels)
1932-1933, famine provoquée et non secourue de six millions d’Ukrainiens
1939-1941 et 1944-1945, déportation de centaines de milliers de Polonais, d’Ukrainiens, de Baltes, de Moldaves et de Bessarabiens
1941, déportation des Allemands de la Volga
1943, déportation/abandon des Tatars de Crimée
1944, déportation/abandon des Tchétchènes
1944, déportation/abandon des Ingouches
La vérité de ces chiffres nous effraye toujours aujourd’hui !
Combien davantage devait-elle effrayer ceux qui les soupçonnaient, ou même les connaissaient dans l’URSS de Lénine puis celle de Staline ? Quel était le choix de ceux qui travaillaient et vivaient dans leur pays natal ? Ce pays qu’ils aimaient certainement et qu’ils souhaitaient servir ? Combiens de peurs et de souffrances pour les citoyens russes impuissants de jadis !
De leur côté, les Russes Blancs en exil connaissaient eux aussi une vie nouvelle et difficile loin de leur patrie ! Et c’est certainement au nom de ces souffrances, partagées par delà les frontières, que les descendants des Rouges et des Blancs veulent fraterniser aujourd’hui.
Mais, comme le souhaite Vladimir Iakounine, afin qu’une telle horreur ne se répète plus jamais, afin que le peuple russe retrouve la crédibilité dont il est digne, il est important que la vérité historique soit dite en Russie aussi.
Et, s’il n’est pas chrétien d’accuser les descendants des criminels du pouvoir bolchevique de jadis, il convient de juger et condamner les monstres, qui ont saigné et affamé le peuple russe. De même qu’ont été saignés et affamés d’autres peuples soviétiques, par leurs propres dirigeants nationaux, au nom d’une idéologie mortifère.
Comme le souligne Vladimir Iakounine, une juste évaluation des évènements tragiques de la Russie du XXème siècle aura une immense signification pour les générations russes à venir.
Souhaitons que notre sainte religion orthodoxe aide les Russes d’aujourd’hui à regarder et assumer leur passé sans trembler. Souhaitons qu’elle leur inspire une démarche politique complètement chrétienne. Ainsi les Russes échapperont à la tentation d’imiter les empires construits et défaits par la force de la loi du plus fort. C’est avec lucidité que nous devons avancer dans notre monde surpeuplé, où la loi de la jungle nous pousse avec certitude vers notre perte. Le futur radieux que nous sommes nombreux à souhaiter pour la Russie est de marcher dans les voies du Seigneur. Voilà peut-être la signification véritable du mythe de la troisième Rome, celle d’un destin russe, purifié par ses martyrs et porteur au sein de la société mondiale du témoignage de sa foi.
L’archiprêtre Dionysos Pozdniaiev, recteur de la paroisse Saints Pierre et Paul à Hong Kong estime que le patriarcat de Moscou devrait prendre en charge les difficultés auxquelles se heurte en Chine la foi orthodoxe.
Dans une interview accordée à Interfax-Religion le père Dionysos a dit : « C’est l’Eglise dans sa plénitude qui devrait contribuer à la solution des problèmes qui se posent devant l’orthodoxie en Chine. Notre foi peut avoir un grand avenir dans ce pays. Je pense à ce que peuvent entreprendre les diocèses russes limitrophes avec la Chine, les établissements d’enseignement théologique ainsi que la Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
Dans une interview accordée à Interfax-Religion le père Dionysos a dit : « C’est l’Eglise dans sa plénitude qui devrait contribuer à la solution des problèmes qui se posent devant l’orthodoxie en Chine. Notre foi peut avoir un grand avenir dans ce pays. Je pense à ce que peuvent entreprendre les diocèses russes limitrophes avec la Chine, les établissements d’enseignement théologique ainsi que la Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
Il est indispensable de former un clergé de souche chinoise, de faire traduire des ouvrages religieux en chinois. L’intérêt pour le christianisme est très grand dans la Chine moderne mais ce sont essentiellement le catholicisme et le protestantisme qui attirent les Chinois car ces confessions sont une présence très forte dans le pays. Les « gens simples », les intellectuels sont fortement attirés par l’orthodoxie qui est à même de leur offrir des réponses à des questions qu’elle a elle même eu à résoudre ».
Texte complet de cette interview : ICI
La même thème:
CHINE: "Je veux que mon pays soit chrétien"
"De plus en plus de chrétiens en Chine"
Traduction "P.O."
Texte complet de cette interview : ICI
La même thème:
CHINE: "Je veux que mon pays soit chrétien"
"De plus en plus de chrétiens en Chine"
Traduction "P.O."
Vladimir GOLOVANOW
La démocratie occidentale est elle un model universel qui doit servir d'étalon pour l'organisation sociale dans tous les pays comme le pensent nos commentateurs? Le patriarche Cyrille met régulièrement en doute ce parti-pris: "… cela aboutit à la négation de l'originalité de la vie nationale, dont les nombreux aspes positifs ne sont plus mis en pratique", écrivait-il dans son livre publié avant sa désignation comme patriarche (1). "Il en découle que le modèle occidental est incapable d'assumer toute l'expérience nationale positive et d'y discerner ce qui est négatif", continue t-il en appelant ses concitoyens "à faire ressortir le principe propre de leur organisation sociopolitique." Il oppose au modèle occidental la recherche du consensus conciliaire (sobornost), qui "inclut tous les principes d'organisation sociale, les mécanismes de prise de décisions et les fondements spirituels de la société." (ibid).
En septembre dernier il appelait à se ressourcer au modèle démocratique de l'ancienne Novgorod en racontant: "Au cours d'une conversation avec Madame Merkel (…), je lui disais que la Russie avait ses propres racines de la conscience démocratique; mon honorable interlocutrice fut très étonnée en apprenant l'expérience démocratique de l'ancienne Novgorod, qui, en un sens, avait été ensuite transmise à la Moscovie, et que la Russie n'avait jamais connu, jusqu'à Pierre le Grand, cet absolutisme dont soufrait l'Europe occidentale.
La démocratie occidentale est elle un model universel qui doit servir d'étalon pour l'organisation sociale dans tous les pays comme le pensent nos commentateurs? Le patriarche Cyrille met régulièrement en doute ce parti-pris: "… cela aboutit à la négation de l'originalité de la vie nationale, dont les nombreux aspes positifs ne sont plus mis en pratique", écrivait-il dans son livre publié avant sa désignation comme patriarche (1). "Il en découle que le modèle occidental est incapable d'assumer toute l'expérience nationale positive et d'y discerner ce qui est négatif", continue t-il en appelant ses concitoyens "à faire ressortir le principe propre de leur organisation sociopolitique." Il oppose au modèle occidental la recherche du consensus conciliaire (sobornost), qui "inclut tous les principes d'organisation sociale, les mécanismes de prise de décisions et les fondements spirituels de la société." (ibid).
En septembre dernier il appelait à se ressourcer au modèle démocratique de l'ancienne Novgorod en racontant: "Au cours d'une conversation avec Madame Merkel (…), je lui disais que la Russie avait ses propres racines de la conscience démocratique; mon honorable interlocutrice fut très étonnée en apprenant l'expérience démocratique de l'ancienne Novgorod, qui, en un sens, avait été ensuite transmise à la Moscovie, et que la Russie n'avait jamais connu, jusqu'à Pierre le Grand, cet absolutisme dont soufrait l'Europe occidentale.
Depuis la plus antiquité notre peuple avait appris à équilibrer la puissance du tsar par des institutions non moins puissantes, qui exprimaient la conscience du peuple, ses attentes." (Novgorod était une république autonome gouvernée par l'assemblée des citadins, le "vetché", qui élisait ses échevins, ses évêques et son prince, essentiellement chef militaire dont le plus connu fut Alexandre Nevski (1220-1263); Novgorod fut annexée à la Moscovie en 1478)
Bien entendu, cette position du patriarche reflète celle d'une grande partie de la population comme le montre un exemple récent: alors que les commentateurs occidentaux font l'éloge de la démocratie ukrainienne issue de la Révolution orange et l'opposent à l'autoritarisme du régime de Poutine en Russie, les populations intéressées pensent le contraire. Ainsi, une étude faite en commun par deux instituts d'études sociologiques russe et ukrainien au début de cette année (2), avant les élections ukrainiennes, posait la question simple "quel pays considérez-vous comme plus démocratique, Russie ou Ukraine?":
- 57% des Russes répondent la Russie contre 8% seulement l'Ukraine (19% les considèrent aussi peu démocratiques l'une que l'autre et 16% ne tranchent pas)
- Et chez les Ukrainiens, seulement 32% considèrent que leur pays est plus démocratique, 22% pensent que c'est la Russie et 24% les considèrent aussi peu démocratiques l'une que l'autre (22% % ne tranchent pas)
Ainsi moins de 1/3 des Ukrainiens et moins de 1/10 des Russes pensent que l'Ukraine est plus démocratique que la Russie alors qu'une solide majorité croit le contraire (Russie plus démocratique ou les deux le sont peu). Fait intéressant, la même enquête avait été faite en Russie en 2004 et l'opinion des Russes n'a fait que se renforcer: 12% de plus (57% au lieu de 45%) préfèrent leur démocratie, 4% de moins (8% au lieu de 12%) préfèrent la démocratie ukrainienne et le nombre de ceux qui renvoient les deux dos à dos décroit de 25% à 19%.
Aucun commentateur occidental n'a relevé cette étude, à ma connaissance, probablement parce que ce jugement des Russes et Ukrainiens diverge de la Pensée Unique que les intellectuels occidentaux croient universelle et veulent imposer au monde entier. Il rejoint par contre l'analyse du Patriarche: la situation ukrainienne se rapproche certainement plus du modèle occidental, avec sa presse libre de publier n'importe quoi, son opposition émiettée à l'italienne (10 partis et 10 groupement aux dernières élections!) et son instabilité gouvernementale; mais pour les populations concernées, il est surtout proche de la Russie éltsinienne, synonyme de désordre, de gabegie et de crise économique (le niveau de vie ukrainien est maintenant 2,5 fois plus bas que celui de la Russie, inférieur de moitié à celui de la Biélorussie: cf. PIB /tête) ; la Russie par contre, avec sa recherche du consensus autour d'un parti dominant, l'opposition non représentative exclue du parlement et les média tenus à une discipline certaine, apparaît comme représentant au mieux la volonté et les intérêts de la majorité de la population.
Notes
(1): in "L'évangile de la liberté"; Métropolite Cyrille de Smolensk et Kalingrad; 2006; pages 133-134.
(2) Sources: étude complète en anglais
partie russe détaillée
Bien entendu, cette position du patriarche reflète celle d'une grande partie de la population comme le montre un exemple récent: alors que les commentateurs occidentaux font l'éloge de la démocratie ukrainienne issue de la Révolution orange et l'opposent à l'autoritarisme du régime de Poutine en Russie, les populations intéressées pensent le contraire. Ainsi, une étude faite en commun par deux instituts d'études sociologiques russe et ukrainien au début de cette année (2), avant les élections ukrainiennes, posait la question simple "quel pays considérez-vous comme plus démocratique, Russie ou Ukraine?":
- 57% des Russes répondent la Russie contre 8% seulement l'Ukraine (19% les considèrent aussi peu démocratiques l'une que l'autre et 16% ne tranchent pas)
- Et chez les Ukrainiens, seulement 32% considèrent que leur pays est plus démocratique, 22% pensent que c'est la Russie et 24% les considèrent aussi peu démocratiques l'une que l'autre (22% % ne tranchent pas)
Ainsi moins de 1/3 des Ukrainiens et moins de 1/10 des Russes pensent que l'Ukraine est plus démocratique que la Russie alors qu'une solide majorité croit le contraire (Russie plus démocratique ou les deux le sont peu). Fait intéressant, la même enquête avait été faite en Russie en 2004 et l'opinion des Russes n'a fait que se renforcer: 12% de plus (57% au lieu de 45%) préfèrent leur démocratie, 4% de moins (8% au lieu de 12%) préfèrent la démocratie ukrainienne et le nombre de ceux qui renvoient les deux dos à dos décroit de 25% à 19%.
Aucun commentateur occidental n'a relevé cette étude, à ma connaissance, probablement parce que ce jugement des Russes et Ukrainiens diverge de la Pensée Unique que les intellectuels occidentaux croient universelle et veulent imposer au monde entier. Il rejoint par contre l'analyse du Patriarche: la situation ukrainienne se rapproche certainement plus du modèle occidental, avec sa presse libre de publier n'importe quoi, son opposition émiettée à l'italienne (10 partis et 10 groupement aux dernières élections!) et son instabilité gouvernementale; mais pour les populations concernées, il est surtout proche de la Russie éltsinienne, synonyme de désordre, de gabegie et de crise économique (le niveau de vie ukrainien est maintenant 2,5 fois plus bas que celui de la Russie, inférieur de moitié à celui de la Biélorussie: cf. PIB /tête) ; la Russie par contre, avec sa recherche du consensus autour d'un parti dominant, l'opposition non représentative exclue du parlement et les média tenus à une discipline certaine, apparaît comme représentant au mieux la volonté et les intérêts de la majorité de la population.
Notes
(1): in "L'évangile de la liberté"; Métropolite Cyrille de Smolensk et Kalingrad; 2006; pages 133-134.
(2) Sources: étude complète en anglais
partie russe détaillée
VLADIMIR GOLOVANOW
DANS LA BONNE VOIE
Plusieurs éléments récents montrent un changement d'attitudes des principaux intervenants et font espérer des avancées dans un avenir proche. Je les analyse par ordre chronologique:
- Constantinople: il est canoniquement normal que des évêques en désaccord avec leur patriarche fassent appel à l'arbitrage du Saint Siège œcuménique. Les dissidents auraient donc pu le faire AVANT les proclamations unilatérales d'autocéphalie qui les ont mis de fait hors de l'Église. Pourtant l'attitude de Constantinople au début des années 1990 a été ambiguë: il admettait dans sa juridiction les diocèses de l'UAOC aux USA (1995) et Canada (1990) ainsi que l’Eglise orthodoxe apostolique estonienne (1996), sous formes d'Églises autonomes. On pouvait craindre que la même chose se produise en Ukraine et la crise avec Moscou fut extrêmement dure puisqu'elle alla jusqu'à la rupture de la communion entre les deux patriarcats. Mgr Kalistos de Diacletia écrivait à ce propos: "La rupture de la communion au début de 1996 entre les patriarcats de Constantinople et de Moscou, maintenant résolue, n'a pas servi à rien. Il s'agit en réalité d'un signe salutaire non seulement pour le patriarcat œcuménique et pour l'Eglise de Russie, mais également pour l'ensemble de l'Eglise orthodoxe. Aucun article de foi ou dogme ne fut impliqué dans la controverse.
DANS LA BONNE VOIE
Plusieurs éléments récents montrent un changement d'attitudes des principaux intervenants et font espérer des avancées dans un avenir proche. Je les analyse par ordre chronologique:
- Constantinople: il est canoniquement normal que des évêques en désaccord avec leur patriarche fassent appel à l'arbitrage du Saint Siège œcuménique. Les dissidents auraient donc pu le faire AVANT les proclamations unilatérales d'autocéphalie qui les ont mis de fait hors de l'Église. Pourtant l'attitude de Constantinople au début des années 1990 a été ambiguë: il admettait dans sa juridiction les diocèses de l'UAOC aux USA (1995) et Canada (1990) ainsi que l’Eglise orthodoxe apostolique estonienne (1996), sous formes d'Églises autonomes. On pouvait craindre que la même chose se produise en Ukraine et la crise avec Moscou fut extrêmement dure puisqu'elle alla jusqu'à la rupture de la communion entre les deux patriarcats. Mgr Kalistos de Diacletia écrivait à ce propos: "La rupture de la communion au début de 1996 entre les patriarcats de Constantinople et de Moscou, maintenant résolue, n'a pas servi à rien. Il s'agit en réalité d'un signe salutaire non seulement pour le patriarcat œcuménique et pour l'Eglise de Russie, mais également pour l'ensemble de l'Eglise orthodoxe. Aucun article de foi ou dogme ne fut impliqué dans la controverse.
Il s'agissait avant tout d'une querelle portant sur le pouvoir de juridiction et les frontières ecclésiastiques. Derrière le problème de l'Estonie se profile en réalité une question beaucoup plus importante, celle de l'Ukraine".
Constantinople ne fit rien de plus alors mais avec l'arrivée au pouvoir du président Yushenko (2005-2008) les manœuvres reprennent, comme le rapporte Philarète Denissenko, mais "les conditions proposées /à l'Ukraine/ dans le patriarcat de Constantinople étaient pires que dans le patriarcat de Moscou….". Le sommet a été atteint lors de la visite du patriarche Bartholomée à Kiev en 2008: il fut reçu avec un faste extrême (contrastant avec la froideur de l'accueil réservé au patriarche Alexis II) et, pour nombre d'observateurs, le président Yushenko comptait sur une annonce en faveur de l'indépendance de l'Église d'Ukraine. Il n'en fut rien et ce fut au contraire le début de la réconciliation avec Moscou.
La position actuelle de Constantinople appuy l'unification autour de l'UOC (MP) comme le disait l'a dit Mgr Emmanuel de France ci-dessus et comme l'a confirmé Sa Sainteté Bartholomé le 30 mai dernier: «J’ai aujourd’hui au cours de ce repas dit au métropolite Vladimir primat de l’Eglise d’Ukraine, patriarcat de Moscou, qu’il aura sans doute la grâce de voir ce problème résolu de son vivant. Je voudrai que ce schisme prenne fin. Qu'ils n'hésitent pas et rejoignent l'Eglise canonique d'Ukraine qui est la nef de notre salut!».
- Le dialogue préconciliaire: la situation en Ukraine devra être à l'ordre du jour du Saint Concile panorthodoxe à la demande de métropolite Vladimir de Kiev, qui a adressé une lettre en ce sens aux primats des Églises orthodoxes en 2008 et, si n'a pas été explicitement mentionnée dans les réunions préconciliaires, elle est directement concernée par les décisions de Chambézy sur les conditions d'accession à l'autocéphalie; elle est en effet de très loin l'Église qui peut le mieux y accéder: elle serait, par le nombre de ses membres, la deuxième après l'Église russe! Rappelons que la Commission préconciliaire a décidé que l’octroi de l’autocéphalie doit se fonder sur le consentement préalable de l’Eglise-Mère, après quoi toutes les Églises autocéphales doivent être d'accord et apposer leurs signatures sous un Tomos octroyant l’autocéphalie qui est alors officiellement proclamé par le patriarche œcuménique (Chambézy 10-17 décembre 2009).ICI
Cette procédure, qui doit encore complétée et discutée en Conférence, clarifie donc et balise la marche à suivre, en supprimant les possibilités aussi bien d'auto-proclamation que d'actions unilatérale de la part de Constantinople qui se manifestaient jusqu'ici. Philarète Denissenko ne s'y est pas trompé et déclarait le 16 juillet dernier : "En analysant cet accord, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il ne s'agit pas tant de créer des Églises autocéphales que d'empêcher la création d'Églises autocéphales". En tout les cas, comme le soulignent tous les commentateurs, il s'agit d'un pas important vers l'élaboration d'un consensus panorthodoxe sur cette épineuse question
- Les autorités ukrainiennes ont changé d'attitudes depuis février dernier: rappelons l'accueil délibérément hostile réservé au patriarche Alexis 2, de bienheureuse mémoire, qui avait été contraint d'écourter sa visite en 2008, ou les difficultés du premier voyage du patriarche Cyrille, en 2009, au cours duquel il avait magistralement répondu à l'interpellation du président Jushenko "l'Église locale existe en Ukraine. Si elle n'existait pas il n'y aurait pas d'Ukraine… Elle existe depuis plus de 1000 ans" (cf. Interfax). Et dans une précédente interview Philarète Denisenko avait parlé du soutien de la présidence pour ses pourparlers avec Constantinople.
Mais tout a changé après les élections de février dernier: le président Janoukovich a tenu à recevoir la bénédiction du seul patriarche Cyrille et Philarète Denissenko, qui avait clairement soutenu l'opposition pendent les élections, confirme la neutralité des autorités dans une interview du 16 juillet dernier à "credo.ru" : "Le pouvoir reconnaît que le Patriarcat de Kiev existe et qu'il est relativement puissant. Et c'est pour cela que le président Victo Janoukovich a déclaré que, en tant que Président de l'Ukraine, il allait traiter toutes les confessions de façon identique, car toutes les confessions sont égales. Nous nous félicitons de cela et nous somme heureux que le Président prenne une telle position."
PROGRÉS OU BLOCAGE?
La préparation de pourparlers en vue de la réunification entre UOC-KP et UOC (MP) semble en bonne voie: un protocole commun a été signé dès la première réunion, le 2 octobre dernier, et il souligne "la bonne volonté" des deux cotés et le fait qu'aucune intervention extérieure n'ai été constatée, ce qui est de bon augure. En fait c'est tout le climat qui a changé puisque on est passé des anathèmes au dialogue: dans l'interview citée plus haut Philarète Denissenko se félicite des bonnes relations entre les deux juridictions, affirme que les contacts continuent et espère la prochaine tenue d'une 2ème réunion de travail. Dans un courrier adressé le 11 juin dernier au président Yanoukovich, il propose en particulier de participer avec les représentants de l'UOC (MP) à la célébration du millénaire de la cathédrale Ste Sophie de Kiev et demande que la "petite Sainte Sophie" (église annexe de la cathédrale fermée depuis 1936) soit rendue au culte et confié "à parité" (sic) à UOC-KP et à l'UOC (MP) "pour un usage alternatif conformément à la loi" (re-sic).
Toutefois, lors de la visite du patriarche Cyrille et de la réunion du saint Synode à Kiev en juillet, l'Église russe semble avoir montré un raidissement certain: l'appel adressé au "schismatique" parle d'acte de contrition pour retourner à l'Église canonique "dont les portes sont grand ouvertes" et Mgr Hilarion de Volokolamsk, chef des relations extérieures, a enfoncé le clou : "les sacrements schismatiques ne possèdent pas la grâce (…) et c'est l'Église qui décidera de leur reconnaissance dans les cas de retour". J'espère que ce n'est qu'une mauvaise impression et que l'Église russe profitera du renforcement de ses positions pour intensifier le dialogue et manifester sollicitude et amour à ces frères égarés, et non pour passer en force, ce qui ne lui a jamais réussi dans le passé.
Constantinople ne fit rien de plus alors mais avec l'arrivée au pouvoir du président Yushenko (2005-2008) les manœuvres reprennent, comme le rapporte Philarète Denissenko, mais "les conditions proposées /à l'Ukraine/ dans le patriarcat de Constantinople étaient pires que dans le patriarcat de Moscou….". Le sommet a été atteint lors de la visite du patriarche Bartholomée à Kiev en 2008: il fut reçu avec un faste extrême (contrastant avec la froideur de l'accueil réservé au patriarche Alexis II) et, pour nombre d'observateurs, le président Yushenko comptait sur une annonce en faveur de l'indépendance de l'Église d'Ukraine. Il n'en fut rien et ce fut au contraire le début de la réconciliation avec Moscou.
La position actuelle de Constantinople appuy l'unification autour de l'UOC (MP) comme le disait l'a dit Mgr Emmanuel de France ci-dessus et comme l'a confirmé Sa Sainteté Bartholomé le 30 mai dernier: «J’ai aujourd’hui au cours de ce repas dit au métropolite Vladimir primat de l’Eglise d’Ukraine, patriarcat de Moscou, qu’il aura sans doute la grâce de voir ce problème résolu de son vivant. Je voudrai que ce schisme prenne fin. Qu'ils n'hésitent pas et rejoignent l'Eglise canonique d'Ukraine qui est la nef de notre salut!».
- Le dialogue préconciliaire: la situation en Ukraine devra être à l'ordre du jour du Saint Concile panorthodoxe à la demande de métropolite Vladimir de Kiev, qui a adressé une lettre en ce sens aux primats des Églises orthodoxes en 2008 et, si n'a pas été explicitement mentionnée dans les réunions préconciliaires, elle est directement concernée par les décisions de Chambézy sur les conditions d'accession à l'autocéphalie; elle est en effet de très loin l'Église qui peut le mieux y accéder: elle serait, par le nombre de ses membres, la deuxième après l'Église russe! Rappelons que la Commission préconciliaire a décidé que l’octroi de l’autocéphalie doit se fonder sur le consentement préalable de l’Eglise-Mère, après quoi toutes les Églises autocéphales doivent être d'accord et apposer leurs signatures sous un Tomos octroyant l’autocéphalie qui est alors officiellement proclamé par le patriarche œcuménique (Chambézy 10-17 décembre 2009).ICI
Cette procédure, qui doit encore complétée et discutée en Conférence, clarifie donc et balise la marche à suivre, en supprimant les possibilités aussi bien d'auto-proclamation que d'actions unilatérale de la part de Constantinople qui se manifestaient jusqu'ici. Philarète Denissenko ne s'y est pas trompé et déclarait le 16 juillet dernier : "En analysant cet accord, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il ne s'agit pas tant de créer des Églises autocéphales que d'empêcher la création d'Églises autocéphales". En tout les cas, comme le soulignent tous les commentateurs, il s'agit d'un pas important vers l'élaboration d'un consensus panorthodoxe sur cette épineuse question
- Les autorités ukrainiennes ont changé d'attitudes depuis février dernier: rappelons l'accueil délibérément hostile réservé au patriarche Alexis 2, de bienheureuse mémoire, qui avait été contraint d'écourter sa visite en 2008, ou les difficultés du premier voyage du patriarche Cyrille, en 2009, au cours duquel il avait magistralement répondu à l'interpellation du président Jushenko "l'Église locale existe en Ukraine. Si elle n'existait pas il n'y aurait pas d'Ukraine… Elle existe depuis plus de 1000 ans" (cf. Interfax). Et dans une précédente interview Philarète Denisenko avait parlé du soutien de la présidence pour ses pourparlers avec Constantinople.
Mais tout a changé après les élections de février dernier: le président Janoukovich a tenu à recevoir la bénédiction du seul patriarche Cyrille et Philarète Denissenko, qui avait clairement soutenu l'opposition pendent les élections, confirme la neutralité des autorités dans une interview du 16 juillet dernier à "credo.ru" : "Le pouvoir reconnaît que le Patriarcat de Kiev existe et qu'il est relativement puissant. Et c'est pour cela que le président Victo Janoukovich a déclaré que, en tant que Président de l'Ukraine, il allait traiter toutes les confessions de façon identique, car toutes les confessions sont égales. Nous nous félicitons de cela et nous somme heureux que le Président prenne une telle position."
PROGRÉS OU BLOCAGE?
La préparation de pourparlers en vue de la réunification entre UOC-KP et UOC (MP) semble en bonne voie: un protocole commun a été signé dès la première réunion, le 2 octobre dernier, et il souligne "la bonne volonté" des deux cotés et le fait qu'aucune intervention extérieure n'ai été constatée, ce qui est de bon augure. En fait c'est tout le climat qui a changé puisque on est passé des anathèmes au dialogue: dans l'interview citée plus haut Philarète Denissenko se félicite des bonnes relations entre les deux juridictions, affirme que les contacts continuent et espère la prochaine tenue d'une 2ème réunion de travail. Dans un courrier adressé le 11 juin dernier au président Yanoukovich, il propose en particulier de participer avec les représentants de l'UOC (MP) à la célébration du millénaire de la cathédrale Ste Sophie de Kiev et demande que la "petite Sainte Sophie" (église annexe de la cathédrale fermée depuis 1936) soit rendue au culte et confié "à parité" (sic) à UOC-KP et à l'UOC (MP) "pour un usage alternatif conformément à la loi" (re-sic).
Toutefois, lors de la visite du patriarche Cyrille et de la réunion du saint Synode à Kiev en juillet, l'Église russe semble avoir montré un raidissement certain: l'appel adressé au "schismatique" parle d'acte de contrition pour retourner à l'Église canonique "dont les portes sont grand ouvertes" et Mgr Hilarion de Volokolamsk, chef des relations extérieures, a enfoncé le clou : "les sacrements schismatiques ne possèdent pas la grâce (…) et c'est l'Église qui décidera de leur reconnaissance dans les cas de retour". J'espère que ce n'est qu'une mauvaise impression et que l'Église russe profitera du renforcement de ses positions pour intensifier le dialogue et manifester sollicitude et amour à ces frères égarés, et non pour passer en force, ce qui ne lui a jamais réussi dans le passé.
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones