Une  nouvelle martyre: Sainte Olympiade
Sainte Olympiade (Olga Medvedeva, 1868-1936)

Olga est née dans le gouvernement de Vladimir dans une famille paysanne simple et pieuse. Son père était garde forêt, sa mère prit les ordres vers la fin de sa vie. La famille comptait en tout treize enfants dont douze moururent dans leur jeune âge. Jeune, en 1911, Olga s’est retirée dans le monastère de la Dormition à Vladimir et a adopté le nom d’Olympiade.

En 1916 elle devient la mère supérieure de cette communauté monastique. En 1917 les sœurs l’élisent pour siéger à l’assemblée diocésaine de la ville de Vladimir. Elle est alors arrêtée et envoyée en exil jusqu’en 1920. Douce et calme de nature, mère Olympiade manifeste une véritable grandeur d’esprit. Les lettres qu’elle envoie d’exil aux moniales en attestent. De retour d’exil elle est, jusqu’en 1922, à nouveau la supérieure du monastère de la Dormition.
Elle soutient l’évêque Athanase (Sakharov) dans sa résistance aux rénovationnistes. Les autorités communistes la considèrent comme le personnage religieux le plus important de la région de Vladimir, au même titre que Mgr Athanase. Elles s’efforcent d’éloigner mère Olympiade de la région.

Lorsqu’elle reçoit la prescription de quitter Vladimir elle déchire le papier et refuse de s’y conformer. Toujours en 1922 le Conseil supérieur des rénovationnistes elle est chassée du monastère avec interdiction d’y pénétrer. Sous peu le monastère est fermé, puis mère Olympiade est arrêtée et condamnée à l’exil à vie. Les moniales interviennent pour elle et en 1925 la sentence d’exil est réduite à trois ans.
Mais ce n’est qu’en 1932 que mère Olympiade peut revenir à Vladimir.

Elle vit dans un sous sol, a une existence de misère, elle est systématiquement convoquée par la NKVD (police politique soviétique) qui veut qu’elle « divulgue le lieu où sont cachés les objets en or appartenant au monastère ». Elle souffre de la tuberculose, des rhumatismes et d’eczéma. En 1932 elle est à nouveau arrêtée et accusée de « trafic de devises ». Après quatre mois de détention elle est libérée car malade de la tuberculose.

Elle avait été entre autre accusée d’avoir appartenu pendant toute cette période de liens avec des « moines illégaux » qu’elle abritait chez elle. Elle aurait déconseillé à des femmes de son entourage d’adhérer aux kolkhozes nouvellement formés. Elle est également accusée de faire partie de la communauté consacrée à saint Séraphin de Sarov. Quarante cinq membres de cette communauté sont peu après arrêtés. En 1934 la « Conférence spéciale » du Guépéou accuse cette communauté de mener des activités contre-révolutionnaires (diffusion de rumeurs défaitistes sur la proche débâcle du pouvoir soviétique, agitation contre les kolkhozes, soutien aux paysans exilés, etc…).
Mère Olympiade déclare lors de l’un des interrogatoires : « Je ne m’intéresse aucunement à ce qui se fait autour de moi et d’autant plus à votre pouvoir soviétique. Je ne vis que de ma foi en Dieu ».

Elle décède en 1936 dans les geôles de la prison de Vladimir.
Mère Olympiade a été enterrée dans le vieux cimetière de Vladimir.

Traduction"PO"
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"P.O." Les nouveaux martyrs
Commémoration des martyrs, serviteurs de la famille Impériale
La mémoire du nouveau martyr, Mgr Anatoli (Grissiouk)
Le père Valerian Novitzky (1897-1930)
Le prêtre Mikhaïl Bogoroditski (1872 - 1937)
L’archiprêtre Serge Sidorov
"Une confession" - Extrait des souvenirs du père Serge Sidorov
Le Père Paul (Pavel) Florensky
Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki


Rédigé par L'équipe de rédaction le 29 Septembre 2011 à 10:00 | 0 commentaire | Permalien



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