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Le 11 octobre 2009 le Pape Benoît XVI proclame « Sainte » Jeanne Jugan,
Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, à Rome.
Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres
29 août 1879 : le glas tinte au clocher de La Tour Saint Joseph. Il apprend au voisinage le retour à Dieu de la Petite Sœur Marie de la Croix, Jeanne Jugan pour ceux qui l’ont connue quarante ans plus tôt.
Sans bruit, la fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres a rejoint Celui qu’elle avait « si grande envie de voir ». Sa mission terrestre est achevée. Deux mille quatre cents Petites Sœurs ont appris d’elle comment répondre à l’appel de Dieu dans le service des personnes âgées pauvres.
Quatre-vingt-six ans auparavant, Jeanne naît à Cancale, en pleine Révolution. Terre-neuvas comme la plupart des hommes de son pays, son père est à la grande pêche en ce 25 octobre 1792. Quatre ans plus tard, il disparaît en mer. Jeanne et ses trois frère et sœurs connaissent très tôt la pauvreté et le travail. Servante, aide-cuisinière dans un manoir proche de Cancale, infirmière à l’hôpital du Rosais de Saint Servan, employée de maison et garde-malade à domicile ..., Jeanne Jugan l’est successivement. A la demande en mariage d’un jeune marin, elle répondra : « Dieu me veut pour Lui, Il me garde pour une œuvre qui n’est pas connue, pour une œuvre qui n’est pas fondée ».
Jeanne Jugan ne veut que servir Dieu et les autres,
les pauvres surtout, les plus faibles, les plus démunis, fidèle à l’idéal de configuration à Jésus par Marie qu’enseigne saint Jean Eudes aux membres du Tiers Ordre de la Mère Admirable, association qu’elle rejoint vers l’âge de 25 ans.
Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, à Rome.
Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres
29 août 1879 : le glas tinte au clocher de La Tour Saint Joseph. Il apprend au voisinage le retour à Dieu de la Petite Sœur Marie de la Croix, Jeanne Jugan pour ceux qui l’ont connue quarante ans plus tôt.
Sans bruit, la fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres a rejoint Celui qu’elle avait « si grande envie de voir ». Sa mission terrestre est achevée. Deux mille quatre cents Petites Sœurs ont appris d’elle comment répondre à l’appel de Dieu dans le service des personnes âgées pauvres.
Quatre-vingt-six ans auparavant, Jeanne naît à Cancale, en pleine Révolution. Terre-neuvas comme la plupart des hommes de son pays, son père est à la grande pêche en ce 25 octobre 1792. Quatre ans plus tard, il disparaît en mer. Jeanne et ses trois frère et sœurs connaissent très tôt la pauvreté et le travail. Servante, aide-cuisinière dans un manoir proche de Cancale, infirmière à l’hôpital du Rosais de Saint Servan, employée de maison et garde-malade à domicile ..., Jeanne Jugan l’est successivement. A la demande en mariage d’un jeune marin, elle répondra : « Dieu me veut pour Lui, Il me garde pour une œuvre qui n’est pas connue, pour une œuvre qui n’est pas fondée ».
Jeanne Jugan ne veut que servir Dieu et les autres,
les pauvres surtout, les plus faibles, les plus démunis, fidèle à l’idéal de configuration à Jésus par Marie qu’enseigne saint Jean Eudes aux membres du Tiers Ordre de la Mère Admirable, association qu’elle rejoint vers l’âge de 25 ans.
Un jour d’hiver de 1839, à Saint Servan
elle ouvre son logis et son cœur à une vieille femme aveugle, à demi paralysée, réduite brusquement à la solitude. Jeanne lui donne son lit ... Ce geste l’engage à tout jamais. Une seconde vieille femme suivra, puis une troisième ... En 1843, elles seront quarante avec, autour de Jeanne, trois jeunes compagnes. Ces dernières l’ont choisie comme supérieure de leur petite association qui s’achemine vers une vraie vie religieuse.
Mais bientôt Jeanne Jugan sera destituée de cette charge, réduite à la simple activité de quêteuse, rude tâche dont elle est l’initiatrice, encouragée dans cette démarche de charité et de partage par les Frères de Saint Jean de Dieu. A l’injustice, Jeanne ne répond que par le silence, la douceur, l’abandon. Sa foi et son amour découvrent dans cette mesure le chemin de Dieu pour elle et pour sa famille religieuse.
Au fil des années, l’ombre s’étend de plus en plus sur Jeanne Jugan. Les débuts de son œuvre sont travestis. A sa mort, peu de Petites Sœurs savent qu’elle en est la fondatrice mais son influence près des jeunes, dont elle a partagé la vie vingt-sept années durant, aura été décisive. En ce contact prolongé, le charisme initial a passé, l’esprit des origines s’est transmis.
Et, peu à peu, la lumière va se faire ... Dès 1902, la vérité commence à se dévoiler : Jeanne Jugan, Sœur Marie de la Croix, morte dans l’oubli un quart de siècle auparavant, n’est pas la troisième Petite Sœur, comme on l’a laissé croire, mais la première, la fondatrice !
elle ouvre son logis et son cœur à une vieille femme aveugle, à demi paralysée, réduite brusquement à la solitude. Jeanne lui donne son lit ... Ce geste l’engage à tout jamais. Une seconde vieille femme suivra, puis une troisième ... En 1843, elles seront quarante avec, autour de Jeanne, trois jeunes compagnes. Ces dernières l’ont choisie comme supérieure de leur petite association qui s’achemine vers une vraie vie religieuse.
Mais bientôt Jeanne Jugan sera destituée de cette charge, réduite à la simple activité de quêteuse, rude tâche dont elle est l’initiatrice, encouragée dans cette démarche de charité et de partage par les Frères de Saint Jean de Dieu. A l’injustice, Jeanne ne répond que par le silence, la douceur, l’abandon. Sa foi et son amour découvrent dans cette mesure le chemin de Dieu pour elle et pour sa famille religieuse.
Au fil des années, l’ombre s’étend de plus en plus sur Jeanne Jugan. Les débuts de son œuvre sont travestis. A sa mort, peu de Petites Sœurs savent qu’elle en est la fondatrice mais son influence près des jeunes, dont elle a partagé la vie vingt-sept années durant, aura été décisive. En ce contact prolongé, le charisme initial a passé, l’esprit des origines s’est transmis.
Et, peu à peu, la lumière va se faire ... Dès 1902, la vérité commence à se dévoiler : Jeanne Jugan, Sœur Marie de la Croix, morte dans l’oubli un quart de siècle auparavant, n’est pas la troisième Petite Sœur, comme on l’a laissé croire, mais la première, la fondatrice !
Rédigé par l'équipe de rédaction le 11 Octobre 2009 à 14:46
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2 commentaires
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Permalien
Jean-Marie Guénois. Le Figaro.
La religion est partout. Même au ministère des Affaires étrangères.
L'ancien recteur de la Catho de Paris vient de faire sa première rentrée au ministère des Affaires étrangères pour conseiller les ambassadeurs.
Cet été, le Quai d'Orsay s'est doté d'un «pôle religions». Voulue par Bernard Kouchner, cette instance inédite a trouvé place au sein de «la direction de la prospective», chargée de discerner les enjeux d'avenir de la diplomatie française. Comme l'économie ou la politique, le facteur religieux entre désormais de plain-pied dans l'analyse des évolutions du monde. «Le fait religieux, commente le ministère, joue un rôle important dans les rapports entre les nations.»
Alors à qui confier une telle charge dans le cadre de la République laïque ? Paradoxalement, c'est un catholique qui a été choisi ! Non pour sa religion, évidemment, mais pour sa compétence, internationalement reconnue. Joseph Maïla, universitaire de 60 ans, spécialiste de l'islam, a passé sa vie à étudier les ressorts les plus subtils des conflits, et parmi eux la fougue ou la sagesse religieuse, facteurs souvent ignorés par les spécialistes des rapports de forces. Natif du Liban, Joseph Maïla, à côté d'une brillante carrière de professeur, en France où il vit depuis quarante ans, en Allemagne, au Canada, en Belgique, en Espagne et aux États-Unis, a souvent été appelé comme expert, en Afrique et au Moyen-Orient, pour débloquer des situations. Cette expérience, il l'a transformée en fondant le Centre de recherche sur la paix et l'Institut de formation à la médiation au sein de l'Institut catholique de Paris, dont il a été aussi le recteur. Au Quai d'Orsay, il n'est pas inconnu puisqu'il a siégé à la commission Juppé, qui a produit le livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France. Mais son véritable examen d'entrée, il l'a passé à la fin du mois d'août dernier, lors de la conférence des ambassadeurs, où un atelier sur les religions était proposé. Maïla, «jeune» titulaire du nouveau poste, fut stupéfait de voir affluer un nombre considérable d'ambassadeurs. Le public l'a harcelé de questions. Dès lors, le «pôle religions» s'imposait comme une nécessité. Depuis, les demandes ne cessent d'affluer sur son bureau. Pour y répondre, un secrétariat et deux chargés de mission, soit quatre personnes sur le total de 16 000 fonctionnaires du ministère. À qui il faut ajouter le conseiller pour les affaires religieuses et son équipe, fonction qui existe depuis 1920, en charge des relations institutionnelles avec les religions présentes en France, désormais complémentaire du «pôle religions».
La religion est partout. Même au ministère des Affaires étrangères.
L'ancien recteur de la Catho de Paris vient de faire sa première rentrée au ministère des Affaires étrangères pour conseiller les ambassadeurs.
Cet été, le Quai d'Orsay s'est doté d'un «pôle religions». Voulue par Bernard Kouchner, cette instance inédite a trouvé place au sein de «la direction de la prospective», chargée de discerner les enjeux d'avenir de la diplomatie française. Comme l'économie ou la politique, le facteur religieux entre désormais de plain-pied dans l'analyse des évolutions du monde. «Le fait religieux, commente le ministère, joue un rôle important dans les rapports entre les nations.»
Alors à qui confier une telle charge dans le cadre de la République laïque ? Paradoxalement, c'est un catholique qui a été choisi ! Non pour sa religion, évidemment, mais pour sa compétence, internationalement reconnue. Joseph Maïla, universitaire de 60 ans, spécialiste de l'islam, a passé sa vie à étudier les ressorts les plus subtils des conflits, et parmi eux la fougue ou la sagesse religieuse, facteurs souvent ignorés par les spécialistes des rapports de forces. Natif du Liban, Joseph Maïla, à côté d'une brillante carrière de professeur, en France où il vit depuis quarante ans, en Allemagne, au Canada, en Belgique, en Espagne et aux États-Unis, a souvent été appelé comme expert, en Afrique et au Moyen-Orient, pour débloquer des situations. Cette expérience, il l'a transformée en fondant le Centre de recherche sur la paix et l'Institut de formation à la médiation au sein de l'Institut catholique de Paris, dont il a été aussi le recteur. Au Quai d'Orsay, il n'est pas inconnu puisqu'il a siégé à la commission Juppé, qui a produit le livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France. Mais son véritable examen d'entrée, il l'a passé à la fin du mois d'août dernier, lors de la conférence des ambassadeurs, où un atelier sur les religions était proposé. Maïla, «jeune» titulaire du nouveau poste, fut stupéfait de voir affluer un nombre considérable d'ambassadeurs. Le public l'a harcelé de questions. Dès lors, le «pôle religions» s'imposait comme une nécessité. Depuis, les demandes ne cessent d'affluer sur son bureau. Pour y répondre, un secrétariat et deux chargés de mission, soit quatre personnes sur le total de 16 000 fonctionnaires du ministère. À qui il faut ajouter le conseiller pour les affaires religieuses et son équipe, fonction qui existe depuis 1920, en charge des relations institutionnelles avec les religions présentes en France, désormais complémentaire du «pôle religions».
Pour assumer les multiples sollicitations, Joseph Maïla a aussitôt créé un réseau de spécialistes pour explorer les méandres de la complexité religieuse mondiale. Sciences Po Paris, le Centre d'études et de recherches internationales et l'Institut européen en sciences des religions de l'École pratique des hautes études y sont associés.
Autre évolution de fond qui justifie l'intérêt d'un tel pôle : la tension entre deux visions de la religion dans la société. Le modèle anglo-saxon, communautariste, et la vision, laïque et d'intégration citoyenne, qui considère, comme en France, que les valeurs universelles prévalent sur le droit des différentes communautés. «Ces deux modèles sont en train de bouger, note Joseph Maïla. La Belgique, la Hollande et la Grande-Bretagne montrent que le modèle communautariste donne des signes de fatigue.»
«Le principe régulateur de cette fonction, c'est la laïcité»
Il y a donc du travail sur la planète religions, sans parler des incendies qui ne sont pas seulement saisonniers. Ce qui donne trois missions au pôle religions. L'observation tout d'abord. Repérer les tendances religieuses qui auront, à terme, une influence sur les relations internationales. «Quand une identité nationale ne veut plus rien dire, l'identité religieuse peut devenir politique», dit Maïla qui regarde de près l'évolution de l'orthodoxie russe et l'expansion mondiale du protestantisme évangélique, dont l'un des terreaux les plus inattendus est l'Europe. Deuxième mission : l'appui à la diplomatie active des ambassades, avec des analyses du pôle religions qui doivent sortir des schémas géopolitiques classiques. Ainsi de la crise iranienne. Elle lui a permis d'apporter un éclairage approfondi sur les soubassements théologiques du pouvoir iranien. À propos de la burqa, le pôle a travaillé à des argumentaires destinés aux diplomates, expliquant la position de la France. Troisième responsabilité : l'assistance à la gestion de situations de crise. «Sur la trentaine de conflits en cours, souligne Joseph Maïla, neuf sur dix sont intra-étatiques.»
Il réfléchit «à une formation pour préparer les diplomates à la négociation pluricommunautaire».
Habitué à parler, le professeur s'exprime facilement. Mais l'apprenti diplomate parle désormais à titre officiel. Et certains terrains sont délicats. L'islam, par exemple. Ce spécialiste reconnu - il a été associé par le Vatican au premier forum islamo-catholique de l'histoire en novembre 2008 - qui parle couramment arabe arrive avec sa réputation d'expert du monde musulman méditerranéen mais aussi africain, continent qu'il connaît très bien. Sans rejeter cette compétence, il cherche à lever une ambiguïté : «En aucun cas ce poste n'a été créé pour s'occuper de l'islam ou pour le surveiller ! Nous nous intéressons à toutes les religions.» Autre ambiguïté possible, sa foi chrétienne. Il refuse de s'engager sur ce terrain «personnel». Non pour se cacher, mais en raison de sa conception de la laïcité. «Le principe régulateur de cette fonction et son cadre, c'est la laïcité, insiste-t-il. J'y prête une attention scrupuleuse parce que nous travaillons sur le religieux.» Certes, ce poste a été créé dans la mouvance de la «laïcité positive» portée par Nicolas Sarkozy, mais il participe plus d'une «modernisation» de la culture diplomatique française, aux yeux de Joseph Maïla, que d'un changement des règles de la laïcité.
Et l'homme dans tout ça ? Il faut beaucoup de diplomatie pour qu'il accepte de se livrer, considérant que sa vie personnelle n'est pas d'intérêt public. Sauf que cette vie-là, elle aussi, est pleine de passion et de saveurs. Ce père de famille finit par confesser son amour pour l'opéra, la lecture et la littérature - il s'est beaucoup impliqué dans la francophonie - et une vraie gourmandise : chocolat, fromages et huile d'olive ! La picholine, la fraga ou la bosana, il les reconnaît au palais. En fin connaisseur, il détecte la zone de production ! De bon augure pour un diplomate qui revendique le goût «d'aller à contre-courant» mais avec ce qu'il faut d'huile pour les rouages.
"LE FIGARO"
Autre évolution de fond qui justifie l'intérêt d'un tel pôle : la tension entre deux visions de la religion dans la société. Le modèle anglo-saxon, communautariste, et la vision, laïque et d'intégration citoyenne, qui considère, comme en France, que les valeurs universelles prévalent sur le droit des différentes communautés. «Ces deux modèles sont en train de bouger, note Joseph Maïla. La Belgique, la Hollande et la Grande-Bretagne montrent que le modèle communautariste donne des signes de fatigue.»
«Le principe régulateur de cette fonction, c'est la laïcité»
Il y a donc du travail sur la planète religions, sans parler des incendies qui ne sont pas seulement saisonniers. Ce qui donne trois missions au pôle religions. L'observation tout d'abord. Repérer les tendances religieuses qui auront, à terme, une influence sur les relations internationales. «Quand une identité nationale ne veut plus rien dire, l'identité religieuse peut devenir politique», dit Maïla qui regarde de près l'évolution de l'orthodoxie russe et l'expansion mondiale du protestantisme évangélique, dont l'un des terreaux les plus inattendus est l'Europe. Deuxième mission : l'appui à la diplomatie active des ambassades, avec des analyses du pôle religions qui doivent sortir des schémas géopolitiques classiques. Ainsi de la crise iranienne. Elle lui a permis d'apporter un éclairage approfondi sur les soubassements théologiques du pouvoir iranien. À propos de la burqa, le pôle a travaillé à des argumentaires destinés aux diplomates, expliquant la position de la France. Troisième responsabilité : l'assistance à la gestion de situations de crise. «Sur la trentaine de conflits en cours, souligne Joseph Maïla, neuf sur dix sont intra-étatiques.»
Il réfléchit «à une formation pour préparer les diplomates à la négociation pluricommunautaire».
Habitué à parler, le professeur s'exprime facilement. Mais l'apprenti diplomate parle désormais à titre officiel. Et certains terrains sont délicats. L'islam, par exemple. Ce spécialiste reconnu - il a été associé par le Vatican au premier forum islamo-catholique de l'histoire en novembre 2008 - qui parle couramment arabe arrive avec sa réputation d'expert du monde musulman méditerranéen mais aussi africain, continent qu'il connaît très bien. Sans rejeter cette compétence, il cherche à lever une ambiguïté : «En aucun cas ce poste n'a été créé pour s'occuper de l'islam ou pour le surveiller ! Nous nous intéressons à toutes les religions.» Autre ambiguïté possible, sa foi chrétienne. Il refuse de s'engager sur ce terrain «personnel». Non pour se cacher, mais en raison de sa conception de la laïcité. «Le principe régulateur de cette fonction et son cadre, c'est la laïcité, insiste-t-il. J'y prête une attention scrupuleuse parce que nous travaillons sur le religieux.» Certes, ce poste a été créé dans la mouvance de la «laïcité positive» portée par Nicolas Sarkozy, mais il participe plus d'une «modernisation» de la culture diplomatique française, aux yeux de Joseph Maïla, que d'un changement des règles de la laïcité.
Et l'homme dans tout ça ? Il faut beaucoup de diplomatie pour qu'il accepte de se livrer, considérant que sa vie personnelle n'est pas d'intérêt public. Sauf que cette vie-là, elle aussi, est pleine de passion et de saveurs. Ce père de famille finit par confesser son amour pour l'opéra, la lecture et la littérature - il s'est beaucoup impliqué dans la francophonie - et une vraie gourmandise : chocolat, fromages et huile d'olive ! La picholine, la fraga ou la bosana, il les reconnaît au palais. En fin connaisseur, il détecte la zone de production ! De bon augure pour un diplomate qui revendique le goût «d'aller à contre-courant» mais avec ce qu'il faut d'huile pour les rouages.
"LE FIGARO"
18 mois après avoir été décidé par le Saint Synode de l'Église russe, le séminaire russe en France a effectué sa première rentrée le 5 octobre 2009 et pravoslavie.ru lui consacre un grand article de Sergei Moudrov (Сергей Мудров). Je ne vais pas m'attarder sur la description des lieux, les conditions d'accueil et les programmes dispensés, ils sont disponible sur le site du séminaire, mais l'interview du recteur le hiéromoine Alexandre (Siniakov) donne un nouvel éclairage à l'ensemble du projet.
Dès le départ, le p. Alexandre insiste sur le coté multiculturel du projet: Paris a été choisi pour bénéficier du contexte intellectuel et universitaire français"; l'enseignement se fait en russe et français, ceux qui ne maitrisent pas notre langue suivant des cours accélérés car les séminaristes suivent des cours à la Sorbonne et à l'École pratique des hautes études, où ils devront passer des examens pour obtenir un double diplôme: celui du séminaire et un mastère de philosophie.
Les séminaristes devront aussi apprendre l'anglais et une autre langue européenne…
Ouvrant les contacts avec l'Occident pour les séminaristes venant de CEI, ce séminaire répond aussi aux besoins des enfants des nouveaux immigrants, ceux qui sont arrivés après 1990: ces jeunes ont des difficultés à étudier en Russie, par exemple pour des questions de visas, et "comme résultat, durant les 15 dernières années, nous avons ordonnés des prêtres qui n'avaient pas suivi de formation religieuse.
Le séminaire de Paris est appelé à palier ce problème" signale le p. Alexandre. Les professeurs viendront aussi tant de CEI que d'Europe occidentale. Comme le séminaire bénéficie du soutien des pouvoirs publics, il ne devrait pas y avoir de problèmes de visas pour les professeurs et les séminaristes venant de pays hors UE.
Une initiative panorthodoxe
Puis le P. Alexandre parle du coté interdiocésain, qui devient même inter-juridictionnel: "tous les évêques de l'Église orthodoxe russe en Europe centrale et occidental font partie du conseil de surveillance du séminaire (…), ainsi que Mgr Gabriel de Comane (qui a accepté d'y participer).
(iVG: le dernier communiqué de l'Archevêché parle "de la visite qu’il / Mgr Gabriel/ a effectuée, au début du mois de septembre au [Séminaire russe, d’Epinay-sous-Sénart, à l’invitation de la direction du séminaire"]i).
Dès le départ, le p. Alexandre insiste sur le coté multiculturel du projet: Paris a été choisi pour bénéficier du contexte intellectuel et universitaire français"; l'enseignement se fait en russe et français, ceux qui ne maitrisent pas notre langue suivant des cours accélérés car les séminaristes suivent des cours à la Sorbonne et à l'École pratique des hautes études, où ils devront passer des examens pour obtenir un double diplôme: celui du séminaire et un mastère de philosophie.
Les séminaristes devront aussi apprendre l'anglais et une autre langue européenne…
Ouvrant les contacts avec l'Occident pour les séminaristes venant de CEI, ce séminaire répond aussi aux besoins des enfants des nouveaux immigrants, ceux qui sont arrivés après 1990: ces jeunes ont des difficultés à étudier en Russie, par exemple pour des questions de visas, et "comme résultat, durant les 15 dernières années, nous avons ordonnés des prêtres qui n'avaient pas suivi de formation religieuse.
Le séminaire de Paris est appelé à palier ce problème" signale le p. Alexandre. Les professeurs viendront aussi tant de CEI que d'Europe occidentale. Comme le séminaire bénéficie du soutien des pouvoirs publics, il ne devrait pas y avoir de problèmes de visas pour les professeurs et les séminaristes venant de pays hors UE.
Une initiative panorthodoxe
Puis le P. Alexandre parle du coté interdiocésain, qui devient même inter-juridictionnel: "tous les évêques de l'Église orthodoxe russe en Europe centrale et occidental font partie du conseil de surveillance du séminaire (…), ainsi que Mgr Gabriel de Comane (qui a accepté d'y participer).
(iVG: le dernier communiqué de l'Archevêché parle "de la visite qu’il / Mgr Gabriel/ a effectuée, au début du mois de septembre au [Séminaire russe, d’Epinay-sous-Sénart, à l’invitation de la direction du séminaire"]i).
"Il est vrai que nombre de représentants de l'Exarchat ont eu une réaction négative à l'ouverture du séminaire, remarque le p. Alexandre (VG: quel euphémisme!), mais Mgr Gabriel lui-même le prend positivement.
La métropole roumaine a réagi très positivement: Mgr Joseph (Pop) (Archevêque et Métropolite de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale) a envoyé un séminariste roumain en première année. De plus, des stages sont prévus dans des paroisses d'autres juridictions et, enfin, les séminaristes vont connaître concrètement l'activité missionnaire de l'Église catholique, travailler dans les écoles et les hôpitaux grâce aux accords conclus par la direction du séminaire.
Sergei Moudrov conclut en souhaitant bonne chance au séminaire et en formulant le vœu que la formation ainsi reçue pendant cinq années sera utile non seulement en Occident mais aussi en Orient, dans les pays de la CEI. "Pour que l'Église russe puisse répondre aux défis de la modernité avec humilité et sagesse, y compris grâce a cette cohorte formées entre les murs d'un ancien couvent catholique près de Paris.
Dans le débat qui a suivi, plusieurs lecteurs se demandent "pourquoi doubler l'Institut Saint Serge". Pour moi il n'y a ni doublons ni concurrence car les deux institutions ont des buts différents: je me souviens d'une déclaration du P. Boris (Bobrinskoy), quand il dirigeait l'Institut, précisant que son objectif n'était pas la formation de prêtres mais de théologiens, alors que le séminaire a bien pour objectif de former des prêtres pour les paroisses, et ce dans le cadre des règles strictes en vigueur dans l'Église russe.
C'est d'ailleurs bien pour cela qu'il a fallu une délibération du Saint Synode pour ouvrir ce séminaire. Mais il est clair aussi que, selon les déclarations des responsables, le séminaire va faire appel à l'expérience de l'Institut qui pourra ainsi prolonger son action.
P.S.Journée portes ouvertes au séminaire
Le dimanche 18 octobre, le séminaire orthodoxe russe ouvrira ses portes à tous ceux qui souhaitent découvrir les locaux, la vie liturgique, l'activité des séminaristes, la bibliothèque et le magnifique parc de la Maison Sainte-Geneviève. L'entrée, ce jour-là, sera entièrement libre. Vous serez accueillis au séminaire par le recteur, les formateurs et les séminaristes.
La journée commencera par la célébration à 10 h 30 de la divine liturgie. Après l'office, vous pourrez visiter nos locaux, vous entretenir avec les formateurs et les séminaristes et vous promenez dans notre parc. Des boissons vous seront offertes
La métropole roumaine a réagi très positivement: Mgr Joseph (Pop) (Archevêque et Métropolite de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale) a envoyé un séminariste roumain en première année. De plus, des stages sont prévus dans des paroisses d'autres juridictions et, enfin, les séminaristes vont connaître concrètement l'activité missionnaire de l'Église catholique, travailler dans les écoles et les hôpitaux grâce aux accords conclus par la direction du séminaire.
Sergei Moudrov conclut en souhaitant bonne chance au séminaire et en formulant le vœu que la formation ainsi reçue pendant cinq années sera utile non seulement en Occident mais aussi en Orient, dans les pays de la CEI. "Pour que l'Église russe puisse répondre aux défis de la modernité avec humilité et sagesse, y compris grâce a cette cohorte formées entre les murs d'un ancien couvent catholique près de Paris.
Dans le débat qui a suivi, plusieurs lecteurs se demandent "pourquoi doubler l'Institut Saint Serge". Pour moi il n'y a ni doublons ni concurrence car les deux institutions ont des buts différents: je me souviens d'une déclaration du P. Boris (Bobrinskoy), quand il dirigeait l'Institut, précisant que son objectif n'était pas la formation de prêtres mais de théologiens, alors que le séminaire a bien pour objectif de former des prêtres pour les paroisses, et ce dans le cadre des règles strictes en vigueur dans l'Église russe.
C'est d'ailleurs bien pour cela qu'il a fallu une délibération du Saint Synode pour ouvrir ce séminaire. Mais il est clair aussi que, selon les déclarations des responsables, le séminaire va faire appel à l'expérience de l'Institut qui pourra ainsi prolonger son action.
P.S.Journée portes ouvertes au séminaire
Le dimanche 18 octobre, le séminaire orthodoxe russe ouvrira ses portes à tous ceux qui souhaitent découvrir les locaux, la vie liturgique, l'activité des séminaristes, la bibliothèque et le magnifique parc de la Maison Sainte-Geneviève. L'entrée, ce jour-là, sera entièrement libre. Vous serez accueillis au séminaire par le recteur, les formateurs et les séminaristes.
La journée commencera par la célébration à 10 h 30 de la divine liturgie. Après l'office, vous pourrez visiter nos locaux, vous entretenir avec les formateurs et les séminaristes et vous promenez dans notre parc. Des boissons vous seront offertes
La canonisation e la famille Impériale a provoqué en Russie des réactions très différenciées: si d'une part il y a des hagiographes qui s'en félicitent, comme le fait par exemple le livre de Victor Loupan cité par ailleurs, d'autres, qui ne sont pas tous des nostalgiques du bolchévisme, s'indignent en soulignant les erreurs et les faiblesses de l'empereur et de sa famille. Dans tous les cas, personne ne comprend vraiment ce que signifie une canonisation et pourquoi Nicolas II a été proclamé "strastoterptsy". Un article dans le N° du 7/08/2009 du journal KIFA fait appel au p. Georges Mitrofanov (1) pour répondre aux questions les plus courantes sur le sujet. J'en reprends les principaux arguments.
Le p. Georges commence par affirmer que "les faits historiques ne permettent pas de considérer les membres de la famille impériale comme des martyres chrétiens. Mourir en martyre présuppose la possibilité de renier le Christ pour sauver sa vie. Mais la famille impériale a été massacrée comme famille impériale, par des gens qui la considérait comme le symbole de cette Russie impériale qu'ils détestaient.
La famille impériale a donc été mise au rang "strastoterptsy", continue le p. Georges, spécifique a l'Église russe, comme l'ont été les princes qui ont accepté les souffrances et la mort de la mains de leurs adversaires politiques, dans un esprit d’abnégation chrétienne. La commission de canonisation a étudié 7 rapports: 5 ont présenté l'action politique et ecclésiale du dernier empereur, et la commission a jugé qu'il n'y avait pas là matière à canonisation, mais les deux derniers, consacrés "aux derniers jours de la famille impériale" et "Positon de l'Église concernant le rang de "strastoterptsy" ont emporté la décision.
Le p. Georges commence par affirmer que "les faits historiques ne permettent pas de considérer les membres de la famille impériale comme des martyres chrétiens. Mourir en martyre présuppose la possibilité de renier le Christ pour sauver sa vie. Mais la famille impériale a été massacrée comme famille impériale, par des gens qui la considérait comme le symbole de cette Russie impériale qu'ils détestaient.
La famille impériale a donc été mise au rang "strastoterptsy", continue le p. Georges, spécifique a l'Église russe, comme l'ont été les princes qui ont accepté les souffrances et la mort de la mains de leurs adversaires politiques, dans un esprit d’abnégation chrétienne. La commission de canonisation a étudié 7 rapports: 5 ont présenté l'action politique et ecclésiale du dernier empereur, et la commission a jugé qu'il n'y avait pas là matière à canonisation, mais les deux derniers, consacrés "aux derniers jours de la famille impériale" et "Positon de l'Église concernant le rang de "strastoterptsy" ont emporté la décision.
En effet, tous les témoins ont décrit les prisonniers de Tobolsk et Ekaterinburg comme des personnes souffrantes mais soumise à la volonté de Dieu, supportant avec abnégations injures et provocations. "Dans les souffrances des derniers jours de la famille impériale nous voyons la lumière de la vérité du Christ triomphant du mal." Comprenant qu'ils étaient condamnés, les membres de la famille impériale ont acquis la paix de l'âme et, au moment de leur mort en martyres, la capacité de pardonner à leurs ennemis. "Si je fais obstacle au bonheur de la Russie… je suis prêt non seulement à donner mon trône mais aussi ma vie pour la Patrie" a dit l'empereur au général D.N. Dubensky avant son abdication, et quelques mois après l'impératrice écrivait de sa prison "Comme je suis heureuse de ne pas être à l'étranger, mais soufrons avec elle /la Patrie/"…
Cette canonisation ne signifie absolument pas que l'Église soutient l'idée monarchique. La commission n'a pas négligé les épisodes discutables du règne de Nicolas II et, en particulier, si son abdication pour éviter une guerre civile était justifiable du point de vue éthique, c'était certainement une erreur politique: s'il avait écrasé la révolte dans le sang, il serait entré dans l'histoire comme un grand homme d'état, mais n'aurait sans doute pas été canonisé… Il n'a pas été canonisé pour son caractère, mais par sa mort en martyre. D'ailleurs il est le seul Romanov a être canonisé pour 300 ans de règne de la dynastie: on ne peut parler de canonisation systématique des empereurs!
Père Georges parle ensuite du "dimanche sanglant" (le dimanche 9 janvier 2005, une foule désarmée se dirigeant vers le Palais d'Hiver a été mitraillée, faisant des dizaines de morts): le p. Georges souligne que, si la répression a été lamentable, il s'agissait néanmoins de troubles graves qu'il fallait réprimer. D'ailleurs l'empereur n'a pas donné l'ordre de tirer et, se trouvant à Tsarskoe Selo, était probablement mal informé de la situation en ville. Dans son journal il a écrit "Quelle journée horrible! Il y a eu des troubles à Petersbourg, … et la troupe a du tirer faisant beaucoup de morts et de blessés. Mon Dieu, comme c'est horrible!". Un saint canonisé n'est pas sans pêché. "Strastoterptsy" signifie "ayant accepté la mort" (ou "Ceux qui ont enduré les souffrances de la Passion") et c'est justement la caractéristique de personnes souvent faibles qui trouvent en eux les forces de surmonter la faiblesse humaine pour mourir avec le nom du Christ sur les lèvres.
Par contre, les serviteurs qui ont accompagné la famille impériale n'ont pas été canonisés par l'Église russe (contrairement à l'Église Hors Frontière) et cela simplement parce qu'il n'y a pas de procédure pour canoniser les laïcs qui ont souffert le martyre. Il y en a des millions et l'Église s'en souvient.
Et il ne faut pas prétendre que la famille Impériale représente le rachat des péchés du peuple russe, ni demander un repentir général pour ce massacre: il n'y a qu'un seul Sauveur Qui rachète tous les péchés et ce genre d'ajout à la conception de la sainteté, d'origine douteuse, est condamné par l'Église.
Note (1): Je pense inutile de présenter le p. Georges Mitrofanov . Rappelons qu'il est ex- membre de la commission de canonisation et de l'organe interconciliaire de l'Église russe
Cette canonisation ne signifie absolument pas que l'Église soutient l'idée monarchique. La commission n'a pas négligé les épisodes discutables du règne de Nicolas II et, en particulier, si son abdication pour éviter une guerre civile était justifiable du point de vue éthique, c'était certainement une erreur politique: s'il avait écrasé la révolte dans le sang, il serait entré dans l'histoire comme un grand homme d'état, mais n'aurait sans doute pas été canonisé… Il n'a pas été canonisé pour son caractère, mais par sa mort en martyre. D'ailleurs il est le seul Romanov a être canonisé pour 300 ans de règne de la dynastie: on ne peut parler de canonisation systématique des empereurs!
Père Georges parle ensuite du "dimanche sanglant" (le dimanche 9 janvier 2005, une foule désarmée se dirigeant vers le Palais d'Hiver a été mitraillée, faisant des dizaines de morts): le p. Georges souligne que, si la répression a été lamentable, il s'agissait néanmoins de troubles graves qu'il fallait réprimer. D'ailleurs l'empereur n'a pas donné l'ordre de tirer et, se trouvant à Tsarskoe Selo, était probablement mal informé de la situation en ville. Dans son journal il a écrit "Quelle journée horrible! Il y a eu des troubles à Petersbourg, … et la troupe a du tirer faisant beaucoup de morts et de blessés. Mon Dieu, comme c'est horrible!". Un saint canonisé n'est pas sans pêché. "Strastoterptsy" signifie "ayant accepté la mort" (ou "Ceux qui ont enduré les souffrances de la Passion") et c'est justement la caractéristique de personnes souvent faibles qui trouvent en eux les forces de surmonter la faiblesse humaine pour mourir avec le nom du Christ sur les lèvres.
Par contre, les serviteurs qui ont accompagné la famille impériale n'ont pas été canonisés par l'Église russe (contrairement à l'Église Hors Frontière) et cela simplement parce qu'il n'y a pas de procédure pour canoniser les laïcs qui ont souffert le martyre. Il y en a des millions et l'Église s'en souvient.
Et il ne faut pas prétendre que la famille Impériale représente le rachat des péchés du peuple russe, ni demander un repentir général pour ce massacre: il n'y a qu'un seul Sauveur Qui rachète tous les péchés et ce genre d'ajout à la conception de la sainteté, d'origine douteuse, est condamné par l'Église.
Note (1): Je pense inutile de présenter le p. Georges Mitrofanov . Rappelons qu'il est ex- membre de la commission de canonisation et de l'organe interconciliaire de l'Église russe
Plusieurs communiqués ont annoncé l'issue positive de la réunion des groupes de travail pour le dialogue crées par l'Eglise Autonome d'Ukraine – Patriarcat de Moscou (EAU-MP) et le "patriarcat de Kiev" (KP) (cf. note dédiée et commentaire qui s'est déroulée le 2 octobre à la Laure des Grottes de Kiev. Le site Bogoslov.ru publie le texte complet du protocole d'accord et une analyse intéressante, qu'on peut trouver sur plusieurs sites religieux ukrainiens, par exemple kiev-orthodox.org.
Cette analyse relève en particulier plusieurs points marquants.
Rappelons d'abord que les deux groupes de travail ont été crées par les synodes respectifs des deux Églises, ce qui marque déjà un changement claire: on veut passer de la confrontation, parfois musclée quand il s'agissait de prendre le contrôle d'une église, au dialogue. Et il faut replacer l'événement dans le contexte crée par la visite patriarche Cyrille I en Ukraine: il a clairement souligné à plusieurs reprises qu'il souhaite mettre fin è la confrontation et ouvrir un dialogue avec les juridictions non canoniques d'Ukraine. Nous avons donc là la suite concrète des initiatives annoncées par patriarche Cyrille I. Le fait qu'un protocole commun ait été signé dès la première réunion est de bon augure, même s'il est bien spécifié qu'il ne s'agit pas de l'ouverture du dialogue mais uniquement de sa préparation, la suite dépendant de la décision des synodes: il y a maintenant un document accepté par les deux parties comme base pour l'ouverture du dialogue et c'est un pas en avant.
Certains point du document sont particulières significatifs:
Le point 4 proclame que "le dialogue doit se faire dans un esprit de paix et de concorde": cela semble un lieu commun mais devient très concret dans un contexte où des paroisses changent de juridiction avec violence, comme nous l'avons souligné, car cala rend bien évidement tout dialogue impossible. Il faudra donc que, dès le début du dialogue, les parties définissent une procédure de conciliation en cas de confrontation entre communautés paroissiales /commentaire de VG: nous connaissons aussi cette situation chez nous!/
Cette analyse relève en particulier plusieurs points marquants.
Rappelons d'abord que les deux groupes de travail ont été crées par les synodes respectifs des deux Églises, ce qui marque déjà un changement claire: on veut passer de la confrontation, parfois musclée quand il s'agissait de prendre le contrôle d'une église, au dialogue. Et il faut replacer l'événement dans le contexte crée par la visite patriarche Cyrille I en Ukraine: il a clairement souligné à plusieurs reprises qu'il souhaite mettre fin è la confrontation et ouvrir un dialogue avec les juridictions non canoniques d'Ukraine. Nous avons donc là la suite concrète des initiatives annoncées par patriarche Cyrille I. Le fait qu'un protocole commun ait été signé dès la première réunion est de bon augure, même s'il est bien spécifié qu'il ne s'agit pas de l'ouverture du dialogue mais uniquement de sa préparation, la suite dépendant de la décision des synodes: il y a maintenant un document accepté par les deux parties comme base pour l'ouverture du dialogue et c'est un pas en avant.
Certains point du document sont particulières significatifs:
Le point 4 proclame que "le dialogue doit se faire dans un esprit de paix et de concorde": cela semble un lieu commun mais devient très concret dans un contexte où des paroisses changent de juridiction avec violence, comme nous l'avons souligné, car cala rend bien évidement tout dialogue impossible. Il faudra donc que, dès le début du dialogue, les parties définissent une procédure de conciliation en cas de confrontation entre communautés paroissiales /commentaire de VG: nous connaissons aussi cette situation chez nous!/
Le point 5 indique que les parties utiliseront, au cours des réunions et dans les documents, les noms et titres utilisés par chaque intéressé, sans que cela n'implique une reconnaissance de ces noms et titres. Les parties ont ainsi décidé de mettre en œuvre la pratique des dialogues inter-confessionnel et inter-religieux.
Le point 7 constate "la bonne volonté" des deux cotés et le fait qu'aucune intervention extérieure n'ai été constatée (VG: le président Jushenko a mis plusieurs à "saluer cette initiative positive"…).
Le point 10, particulièrement intéressant, prévoit que "tous les aspects théologiques, ecclésiologiques, canoniques et historiques ayant trait au dialogue seront étudiés dans le cadre de manifestations communes telles que conférences, tables rondes, colloques…".
Le point 9 prévoit la "nécessité d'unifier la terminologie théologique et liturgique" et le point 6 prévoit d'étudier la pratique de ce type de dialogues ayant pour but de surmonter les séparations ecclésiales. On voit donc que les groupes de travail ont vraiment fait le tour des problèmes à régler. Si les synodes sont d'accord, il sera possible d'organiser des forums communs, des projets de recherche et des rencontres qui permettront, pas à pas, de surmonter les divergences accumulées, ce qui n'était pas envisageable jusqu'ici. /VG: nous devrions y penser chez nous!/
Les chefs des deux délégations ont fait part de leur satisfaction devant les résultats de cette rencontre et leur espoir que "le futur dialogue permettra de guérir la scission de l'Église d'Ukraine et il semble que ce premier résultat positif ait eu un grand écho favorable dans l'opinion ukrainienne.
Pour l'illustrer, je voudrais citer un commentaire du blog indiqué ci-dessus: "Rouquin anar" écrit "qu'est-ce qu'il nous faudra comme humilité et amour si tout se passe bien! C'est pas comme l'union EOR /Église Orthodoxe Russe/ - EORHF /Église Orthodoxe Russe Hors Frontière/, qui était pour nous abstraite. Là il faudra demander la bénédiction à de précédents séparatistes, qui te disaient des tas de saloperies… Mais sans humilité et amour il n'y aurait pas d'Orthodoxie!"
Il me semble que cette conclusion, comme tout le processus, peut et doit nous servir d'exemple, de leçon… et de massage d'espoir! Pourquoi pas nous aussi… bientôt!
Le point 7 constate "la bonne volonté" des deux cotés et le fait qu'aucune intervention extérieure n'ai été constatée (VG: le président Jushenko a mis plusieurs à "saluer cette initiative positive"…).
Le point 10, particulièrement intéressant, prévoit que "tous les aspects théologiques, ecclésiologiques, canoniques et historiques ayant trait au dialogue seront étudiés dans le cadre de manifestations communes telles que conférences, tables rondes, colloques…".
Le point 9 prévoit la "nécessité d'unifier la terminologie théologique et liturgique" et le point 6 prévoit d'étudier la pratique de ce type de dialogues ayant pour but de surmonter les séparations ecclésiales. On voit donc que les groupes de travail ont vraiment fait le tour des problèmes à régler. Si les synodes sont d'accord, il sera possible d'organiser des forums communs, des projets de recherche et des rencontres qui permettront, pas à pas, de surmonter les divergences accumulées, ce qui n'était pas envisageable jusqu'ici. /VG: nous devrions y penser chez nous!/
Les chefs des deux délégations ont fait part de leur satisfaction devant les résultats de cette rencontre et leur espoir que "le futur dialogue permettra de guérir la scission de l'Église d'Ukraine et il semble que ce premier résultat positif ait eu un grand écho favorable dans l'opinion ukrainienne.
Pour l'illustrer, je voudrais citer un commentaire du blog indiqué ci-dessus: "Rouquin anar" écrit "qu'est-ce qu'il nous faudra comme humilité et amour si tout se passe bien! C'est pas comme l'union EOR /Église Orthodoxe Russe/ - EORHF /Église Orthodoxe Russe Hors Frontière/, qui était pour nous abstraite. Là il faudra demander la bénédiction à de précédents séparatistes, qui te disaient des tas de saloperies… Mais sans humilité et amour il n'y aurait pas d'Orthodoxie!"
Il me semble que cette conclusion, comme tout le processus, peut et doit nous servir d'exemple, de leçon… et de massage d'espoir! Pourquoi pas nous aussi… bientôt!
L’agence RIA donne le résumé de l’intervention de Mgr Hilarion. Qu’un patrologue et théologien connu aie à dire des choses qui paraissent aller de soi peut paraître étrange. Mais cela reflète bien le niveau de conscience de l’opinion et montre l’ampleur du travail missionnaire que l’Eglise est appelée à conduire.
Un cycle de conférences destinées à la jeunesse a commencé dans l’un des plus grands auditoriums de Moscou.
L’archevêque Hilarion condamne le ritualisme ainsi que la dépendance sous toutes ses formes
L’archevêque de Volokolamsk Hilarion, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou est intervenu le 6 octobre devant un jeune public réuni dans le grand auditorium du Musée Polytechnique de Moscou.
Il a condamné le ritualisme ainsi que diverses formes de dépendance de la personnalité parmi lesquelles l’appartenance à diverses sectes. La foi en les rituels est très répandue, a-t-il dit. Il s’agit d’un ensemble de gestes et de formules qu’il suffit d’observer pour être considéré comme appartenant à telle ou telle religion. Le port ou le refus du fichu, le port du jean par les femmes, la manière de se signer, tout ce qui est autorisé et tout ce qui ne l’est pas, ce qui est interdit… On ne réfléchit aux vraies questions que bien plus rarement. Malheureusement l’orthodoxie est devenue pour nombre de nos concitoyens de simples traditions dans leur vie quotidienne. Un enfant vient à naître : « Baptisons le », achat d’une maison ou d’une voiture : « Faisons les bénir pour mieux les garder », un mariage : « Célébrons le à l’église ».
De 70 à 80 % de nos habitants se disent orthodoxes. Cependant, fort peu d’entre eux savent ce qu’est la foi et vivent en conformité avec l’orthodoxie. Les jeunes ne trouvent aucun sens à la vie. Ils se lancent dans une course effrénée et vaine au bonheur. C’est bien ce qui induit toute sorte de dépendances : alcool, drogues, jeux d’argent.
Un cycle de conférences destinées à la jeunesse a commencé dans l’un des plus grands auditoriums de Moscou.
L’archevêque Hilarion condamne le ritualisme ainsi que la dépendance sous toutes ses formes
L’archevêque de Volokolamsk Hilarion, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou est intervenu le 6 octobre devant un jeune public réuni dans le grand auditorium du Musée Polytechnique de Moscou.
Il a condamné le ritualisme ainsi que diverses formes de dépendance de la personnalité parmi lesquelles l’appartenance à diverses sectes. La foi en les rituels est très répandue, a-t-il dit. Il s’agit d’un ensemble de gestes et de formules qu’il suffit d’observer pour être considéré comme appartenant à telle ou telle religion. Le port ou le refus du fichu, le port du jean par les femmes, la manière de se signer, tout ce qui est autorisé et tout ce qui ne l’est pas, ce qui est interdit… On ne réfléchit aux vraies questions que bien plus rarement. Malheureusement l’orthodoxie est devenue pour nombre de nos concitoyens de simples traditions dans leur vie quotidienne. Un enfant vient à naître : « Baptisons le », achat d’une maison ou d’une voiture : « Faisons les bénir pour mieux les garder », un mariage : « Célébrons le à l’église ».
De 70 à 80 % de nos habitants se disent orthodoxes. Cependant, fort peu d’entre eux savent ce qu’est la foi et vivent en conformité avec l’orthodoxie. Les jeunes ne trouvent aucun sens à la vie. Ils se lancent dans une course effrénée et vaine au bonheur. C’est bien ce qui induit toute sorte de dépendances : alcool, drogues, jeux d’argent.
C’est cette absence de raison d’être qui pousse les jeunes vers diverses sectes. Car les sectes promettent le bonheur et parviennent souvent à créer des illusions de bien être. L’Eglise aide à assumer sa liberté, à pouvoir prendre des décisions réfléchies. Il est bien plus difficile de vivre en Eglise que de se conformer aux règles d’une secte. Mais hors de l’Eglise point de salut. L’Eglise est pour les âmes fortes, pour ceux qui sont à même d’être responsables pour eux-mêmes ainsi que pour leurs enfants. Dieu est omnipuissant. Aussi la question de savoir si tel ou tel groupe de personnes atteindra le salut n’a aucun sens. Il s’agit d’une question que l’on peut que se poser à soi même ou à l’égard de ses intimes afin de les aider à trouver la voie du salut.
La conférence donnée par Mgr Hilarion marquait le début d’un cycle de formation de huit mois destiné aux jeunes ainsi qu’à tous ceux qui souhaitent y assister. Parmi les conférenciers divers responsables du patriarcat de Moscou.
« Parlons d’orthodoxie »
La conférence donnée par Mgr Hilarion marquait le début d’un cycle de formation de huit mois destiné aux jeunes ainsi qu’à tous ceux qui souhaitent y assister. Parmi les conférenciers divers responsables du patriarcat de Moscou.
« Parlons d’orthodoxie »
"Nicolas II - Le saint tsar"
VICTOR LOUPAN
« Ce n’est pas une biographie de plus sur le dernier tsar de Russie », avertit l’éditeur. Il est vrai que l’angle d’approche est tout à fait original. Sous la plume d’un auteur qui ne dissimule pas sa foi orthodoxe, merveilleux et réalité historique voisinent dans cette vie de saint Nicolas II, canonisé par l’Eglise russe en août 2000 avec sa famille et 1500 autres victimes de la révolution. La préface du patriarche de Moscou, qui se défend de toute nostalgie monarchiste, a alors valeur d’imprimatur.
Le souverain est vénéré en tant que strastoterptsy, comme ayant accepté la mort dans un esprit d’abnégation chrétienne. Il a pris sur lui les péchés du peuple russe et s’est offert en victime expiatoire. L’auteur ne pousse cependant pas assez loin la réflexion sur le caractère métaphysique de l’immolation du tsar sur l’ordre de Lénine. Il aurait pu se référer au fameux discours de Robespierre sur la culpabilité de Louis XVI. L’assassinat de Nicolas II est véritablement l’acte fondateur du régime, sa déclaration de guerre au christianisme lui-même. C’est un acte de défiance absolue envers Dieu.
Les controverses au sujet de l’ancien tsar ont occupé les chercheurs et les médias russes tout au long des années 1990. Si, dans le grand public, beaucoup en sont restés à la caricature soviétique de « Nicolas le Sanglant », d’autres lui vouent une admiration sans bornes, se souvenant que sous son règne l’Empire connut une croissance économique sans précédent, et qu’une classe moyenne - préalable indispensable à la démocratisation des institutions - était en train de naître grâce aux réformes de Stolypine.
L’auteur VICTOR LOUPAN a choisi son camp.
VICTOR LOUPAN
« Ce n’est pas une biographie de plus sur le dernier tsar de Russie », avertit l’éditeur. Il est vrai que l’angle d’approche est tout à fait original. Sous la plume d’un auteur qui ne dissimule pas sa foi orthodoxe, merveilleux et réalité historique voisinent dans cette vie de saint Nicolas II, canonisé par l’Eglise russe en août 2000 avec sa famille et 1500 autres victimes de la révolution. La préface du patriarche de Moscou, qui se défend de toute nostalgie monarchiste, a alors valeur d’imprimatur.
Le souverain est vénéré en tant que strastoterptsy, comme ayant accepté la mort dans un esprit d’abnégation chrétienne. Il a pris sur lui les péchés du peuple russe et s’est offert en victime expiatoire. L’auteur ne pousse cependant pas assez loin la réflexion sur le caractère métaphysique de l’immolation du tsar sur l’ordre de Lénine. Il aurait pu se référer au fameux discours de Robespierre sur la culpabilité de Louis XVI. L’assassinat de Nicolas II est véritablement l’acte fondateur du régime, sa déclaration de guerre au christianisme lui-même. C’est un acte de défiance absolue envers Dieu.
Les controverses au sujet de l’ancien tsar ont occupé les chercheurs et les médias russes tout au long des années 1990. Si, dans le grand public, beaucoup en sont restés à la caricature soviétique de « Nicolas le Sanglant », d’autres lui vouent une admiration sans bornes, se souvenant que sous son règne l’Empire connut une croissance économique sans précédent, et qu’une classe moyenne - préalable indispensable à la démocratisation des institutions - était en train de naître grâce aux réformes de Stolypine.
L’auteur VICTOR LOUPAN a choisi son camp.
Ici, chaque morceau de la vie du souverain est précédé de l’évocation d’un miracle attribué à son intercession, de songes, de visions, de prophéties le concernant. Séraphin de Sarov, canonisé en 1903, n’avait-il pas annoncé, par exemple, que viendrait un temps « où les anges eux-mêmes seraient débordés, tant le nombre des âmes qu’ils auraient à accueillir serait grand » ?
Nicolas II grandit à la cour de son père Alexandre III, à qui l'auteur adresse un éloge appuyé.
Ce monarque n’a pourtant pas brillé par ses qualités de clairvoyance en politique intérieure, même si sa politique extérieure et sa politique économique sont d’indéniables succès. L’auteur s’attache ensuite à expliquer (et à excuser) les quelques épisodes controversés de la jeunesse du prince, comme sa liaison avec une danseuse. Il explique le caractère timoré et rêveur de Nicolas par son intelligence exceptionnelle. Ce surdoué s’ennuyait très vite, ce qui explique son air absent. Voilà une hypothèse pour le moins personnelle.
En relisant les Evangiles, l’auteur aurait compris qu’il n’est point besoin d’être paré de toutes les qualités intellectuelles pour devenir un saint. La défense à tout prix du personnage peut nuire au but recherché, ainsi lorsque V. Loupan trouve des circonstances atténuantes aux souverains qui se rendent à un bal au soir de la mort de près de 1 500 personnes dans la gigantesque bousculade qui a endeuillé le jour de leur couronnement. L’explication des fautes politiques de Nicolas II est un peu courte elle aussi.
En revanche, d’autres sources nous confirment la vie familiale intense et les manières simples de Nicolas et d’Alexandra, soulignées ici. De même Victor Loupan n’hésite pas à aborder des aspects controversés de la vie du souverain comme le drame de l’hémophilie du tsarévitch Alexis, et la trouble fascination qu’exercent « Monsieur Philippe », puis Raspoutine sur le couple impérial. Cependant, en toutes circonstances, il adopte le point de vue des émigrés russes : le tsar était un homme bon, entouré d’ennemis issus de la haute société pervertie et de l’intelligentsia, mais qui avait l’appui du peuple. L’auteur dit avoir eu accès aux pièces du dossier de canonisation de l’empereur et aux archives du KGB. Les sources ne sont pourtant pas formellement décrites. De même, les notes au bas des pages sont peu nombreuses et constituent rarement des références.
L’un des plus grands mérites de cet ouvrage profondément russe est de rappeler à la mémoire des Occidentaux, qui ont des indignations éphémères et sélectives, le massacre des croyants en URSS de 1917 jusqu’à la fin (pensons à l’assassinat à coups de hache du Père Alexandre Men en 1990).
Jean-Noël Grandhomme
'Presses de la Renaissance'
Nicolas II grandit à la cour de son père Alexandre III, à qui l'auteur adresse un éloge appuyé.
Ce monarque n’a pourtant pas brillé par ses qualités de clairvoyance en politique intérieure, même si sa politique extérieure et sa politique économique sont d’indéniables succès. L’auteur s’attache ensuite à expliquer (et à excuser) les quelques épisodes controversés de la jeunesse du prince, comme sa liaison avec une danseuse. Il explique le caractère timoré et rêveur de Nicolas par son intelligence exceptionnelle. Ce surdoué s’ennuyait très vite, ce qui explique son air absent. Voilà une hypothèse pour le moins personnelle.
En relisant les Evangiles, l’auteur aurait compris qu’il n’est point besoin d’être paré de toutes les qualités intellectuelles pour devenir un saint. La défense à tout prix du personnage peut nuire au but recherché, ainsi lorsque V. Loupan trouve des circonstances atténuantes aux souverains qui se rendent à un bal au soir de la mort de près de 1 500 personnes dans la gigantesque bousculade qui a endeuillé le jour de leur couronnement. L’explication des fautes politiques de Nicolas II est un peu courte elle aussi.
En revanche, d’autres sources nous confirment la vie familiale intense et les manières simples de Nicolas et d’Alexandra, soulignées ici. De même Victor Loupan n’hésite pas à aborder des aspects controversés de la vie du souverain comme le drame de l’hémophilie du tsarévitch Alexis, et la trouble fascination qu’exercent « Monsieur Philippe », puis Raspoutine sur le couple impérial. Cependant, en toutes circonstances, il adopte le point de vue des émigrés russes : le tsar était un homme bon, entouré d’ennemis issus de la haute société pervertie et de l’intelligentsia, mais qui avait l’appui du peuple. L’auteur dit avoir eu accès aux pièces du dossier de canonisation de l’empereur et aux archives du KGB. Les sources ne sont pourtant pas formellement décrites. De même, les notes au bas des pages sont peu nombreuses et constituent rarement des références.
L’un des plus grands mérites de cet ouvrage profondément russe est de rappeler à la mémoire des Occidentaux, qui ont des indignations éphémères et sélectives, le massacre des croyants en URSS de 1917 jusqu’à la fin (pensons à l’assassinat à coups de hache du Père Alexandre Men en 1990).
Jean-Noël Grandhomme
'Presses de la Renaissance'
SERVICE DE PÈLERINAGE DU DIOCESE DE CHERSONESE EN FRANCE
avec la bénédiction de l'archevêque Innocent de Chersonèse
Fête de la Protection de Notre Toute Sainte Souveraine Mère de Dieu et toujours Vierge Marie
Dernier jour pour l’inscription : le 11 octobre
Chers frères et sœurs, nous vous invitons à prendre part à notre pèlerinage qui aura lieu
le mercredi 14 octobre 2009 où la Divine Liturgie sera célébrée à 9h00 en la cathédrale Notre-Dame de Chartres suivie de la vénération du Voile de la Vierge. (crypte Saint-Lubin, IX siècle).
Départ le 14 octobre à 07h00 de l’église des Trois-Saints-Docteurs.
Pour toutes questions concernant les réservations contactez nous au:
tel.: 01 75 43 97 23 (de 15h00 à 18h00)
06 29 97 16 64 – Violette MASLOV
avec la bénédiction de l'archevêque Innocent de Chersonèse
Fête de la Protection de Notre Toute Sainte Souveraine Mère de Dieu et toujours Vierge Marie
Dernier jour pour l’inscription : le 11 octobre
Chers frères et sœurs, nous vous invitons à prendre part à notre pèlerinage qui aura lieu
le mercredi 14 octobre 2009 où la Divine Liturgie sera célébrée à 9h00 en la cathédrale Notre-Dame de Chartres suivie de la vénération du Voile de la Vierge. (crypte Saint-Lubin, IX siècle).
Départ le 14 octobre à 07h00 de l’église des Trois-Saints-Docteurs.
Pour toutes questions concernant les réservations contactez nous au:
tel.: 01 75 43 97 23 (de 15h00 à 18h00)
06 29 97 16 64 – Violette MASLOV
Constantinople estime que le métropolite de Kiev et d’Ukraine Vladimir est le leader spirituel de tous les orthodoxes d’Ukraine.
Interfax fait savoir le 5 octobre que les représentants du patriarcat de Constantinople ont souligné lors de leur rencontre Mgr Vladimir que celui-ci symbolise l’unité de tous les fidèles d’Ukraine quelle que soit leur appartenance juridictionnelle. Les représentants de Constantinople ont exprimé leur gratitude au métropolite Vladimir « pour les efforts qu’il met en œuvre en vue d’unifier les orthodoxes d’Ukraine ». Ils ont rappelé que l’objectif de leur voyage est de contribuer au processus permettant de surmonter les divisions. Selon eux, le patriarcat de Constantinople ne conduirait aucune action unilatérale, il n’agirait qu’après s’être concerté avec l’Eglise orthodoxe d’Ukraine.
Le métropolite Vladimir a de son coté décoré ses hôtes ainsi que Piotr Youchtchenko, président de l’association « Pour une Église ukrainienne locale qui était présent à la réunion d’un ordre ecclésial. Faisaient partie de la délégation de l’église de Constantinople le métropolite de Gaule Emmanuel, l’archimandrite Elpidophore Lambrdianis, secrétaire du Saint Synode ainsi que le prêtre Vassilios Papathanasios.
Les membres de la délégation ont été reçus par le président Victor Youchtchenko. Ils ont rencontré Philarète Denissenko, responsable du «patriarcat de Kiev » autoproclamé non reconnu dans le monde orthodoxe.
Le président Youchtchenko a dit aux délégués de Constantinople « qu’il est indispensable d’approfondir et d’élargir le dialogue inter ecclésial afin de surmonter les contradictions inter orthodoxes et de créer en Ukraine une Eglise orthodoxe unifiée ».
Interfax fait savoir le 5 octobre que les représentants du patriarcat de Constantinople ont souligné lors de leur rencontre Mgr Vladimir que celui-ci symbolise l’unité de tous les fidèles d’Ukraine quelle que soit leur appartenance juridictionnelle. Les représentants de Constantinople ont exprimé leur gratitude au métropolite Vladimir « pour les efforts qu’il met en œuvre en vue d’unifier les orthodoxes d’Ukraine ». Ils ont rappelé que l’objectif de leur voyage est de contribuer au processus permettant de surmonter les divisions. Selon eux, le patriarcat de Constantinople ne conduirait aucune action unilatérale, il n’agirait qu’après s’être concerté avec l’Eglise orthodoxe d’Ukraine.
Le métropolite Vladimir a de son coté décoré ses hôtes ainsi que Piotr Youchtchenko, président de l’association « Pour une Église ukrainienne locale qui était présent à la réunion d’un ordre ecclésial. Faisaient partie de la délégation de l’église de Constantinople le métropolite de Gaule Emmanuel, l’archimandrite Elpidophore Lambrdianis, secrétaire du Saint Synode ainsi que le prêtre Vassilios Papathanasios.
Les membres de la délégation ont été reçus par le président Victor Youchtchenko. Ils ont rencontré Philarète Denissenko, responsable du «patriarcat de Kiev » autoproclamé non reconnu dans le monde orthodoxe.
Le président Youchtchenko a dit aux délégués de Constantinople « qu’il est indispensable d’approfondir et d’élargir le dialogue inter ecclésial afin de surmonter les contradictions inter orthodoxes et de créer en Ukraine une Eglise orthodoxe unifiée ».
Делегация Константинопольского Патриархата встретилась с митрополитом Киевским и всея Украины Владимиром
КИЕВ. Константинополь расценивает митрополита Киевского и всея Украины Владимира как духовного лидера украинских православных верующих.
Так, прибывшие в Киев представители Константинопольского Патриархата на встрече с владыкой Владимиром 5 октября "подчеркнули, что фигура митрополита Владимира объединяет всех православных Украины, к какой бы юрисдикции они ни принадлежали", сообщает сайт Украинской Православной Церкви.
Представители Константинополя также поблагодарили предстоятеля Украинской Православной Церкви "за усилия по объединению православных Украины" и сообщили, что цель их пребывания в стране - содействие преодолению расколов.
"Однако они подчеркнули, что Вселенский Патриархат не будет действовать в этом вопросе в одностороннем порядке, а лишь в сотрудничестве прежде всего с Украинской Православной Церковью", - сказано в сообщении.
В свою очередь митрополит Владимир наградил гостей и присутствовавшего на встрече главу общественной организации "За поместную Украину" Петра Ющенко юбилейными орденами "450-летие принесения в Волынь Почаевской иконы Божией Матери".
В состав делегации Константинопольской Церкви вошли митрополит Галльский Эммануил, генсек Священного Синода архимандрит Эльпидофор (Ламбриниадис) и священник Василиус Папафанасиус.
Члены делегации встретились также с президентом Украины Виктором Ющенко и главой не признанного в православном мире "Киевского патриархата" Филаретом Денисенко.
На встрече с делегацией В.Ющенко "подчеркнул необходимость углубления и расширения межцерковного диалога с целью преодоления межправославных противоречий и создания в Украине единой Православной церкви", сообщает пресс-служба главы Украинского государства.
КИЕВ. Константинополь расценивает митрополита Киевского и всея Украины Владимира как духовного лидера украинских православных верующих.
Так, прибывшие в Киев представители Константинопольского Патриархата на встрече с владыкой Владимиром 5 октября "подчеркнули, что фигура митрополита Владимира объединяет всех православных Украины, к какой бы юрисдикции они ни принадлежали", сообщает сайт Украинской Православной Церкви.
Представители Константинополя также поблагодарили предстоятеля Украинской Православной Церкви "за усилия по объединению православных Украины" и сообщили, что цель их пребывания в стране - содействие преодолению расколов.
"Однако они подчеркнули, что Вселенский Патриархат не будет действовать в этом вопросе в одностороннем порядке, а лишь в сотрудничестве прежде всего с Украинской Православной Церковью", - сказано в сообщении.
В свою очередь митрополит Владимир наградил гостей и присутствовавшего на встрече главу общественной организации "За поместную Украину" Петра Ющенко юбилейными орденами "450-летие принесения в Волынь Почаевской иконы Божией Матери".
В состав делегации Константинопольской Церкви вошли митрополит Галльский Эммануил, генсек Священного Синода архимандрит Эльпидофор (Ламбриниадис) и священник Василиус Папафанасиус.
Члены делегации встретились также с президентом Украины Виктором Ющенко и главой не признанного в православном мире "Киевского патриархата" Филаретом Денисенко.
На встрече с делегацией В.Ющенко "подчеркнул необходимость углубления и расширения межцерковного диалога с целью преодоления межправославных противоречий и создания в Украине единой Православной церкви", сообщает пресс-служба главы Украинского государства.
Les textes approuvés par Chambésy IV sont disponibles, en grec et en anglais, sur le site de la SCOBA (Conférence permanente des évêques orthodoxes canoniques en Amérique). En comparant avec les documents de 1993 on peut vérifier qu'il y a eu bon nombre d'amendements et ajouts, comme l'a expliqué Mgr Hilarion (cf. note dédiée)
Les précisions concernant les droits des Assemblées Épiscopales et de leurs présidents ont été abondamment commentés, mais je relève des détails intéressants dans les "Règles de Fonctionnement des Assemblées Episcopales de la Diaspora" par rapport à la situation en France:
- Les évêques qui ne résident pas dans la région mais y "assurent un ministère pastoral" font partie de l'Assemblée (art 1 point 2): Mgr Michel de Genève est bien dans ce cas.
- sous réserve de l'exactitude de la traduction, le "Comité Exécutif" (art 3) est composé des évêques "principaux" (Primatial) de chaque Église canonique de la région: ce n'est pas le cas actuellement et, pour Constantinople, cela devrait supprimer la duplication Daru/Métropole. Si je comprends bien l'article 4 pt. 2, c'est aussi de cette façon que sont désignés les Vice-présidents de l'Assemblée.
Les précisions concernant les droits des Assemblées Épiscopales et de leurs présidents ont été abondamment commentés, mais je relève des détails intéressants dans les "Règles de Fonctionnement des Assemblées Episcopales de la Diaspora" par rapport à la situation en France:
- Les évêques qui ne résident pas dans la région mais y "assurent un ministère pastoral" font partie de l'Assemblée (art 1 point 2): Mgr Michel de Genève est bien dans ce cas.
- sous réserve de l'exactitude de la traduction, le "Comité Exécutif" (art 3) est composé des évêques "principaux" (Primatial) de chaque Église canonique de la région: ce n'est pas le cas actuellement et, pour Constantinople, cela devrait supprimer la duplication Daru/Métropole. Si je comprends bien l'article 4 pt. 2, c'est aussi de cette façon que sont désignés les Vice-présidents de l'Assemblée.
- parmi les compétences de l'Assemblée, je note le pt. "e": "Préparer un plan pour organiser les Orthodoxes de la région sur une base canonique". Voilà enfin une volonté d'aller de l'avant et ce, cela me semble essentiel, en partant du terrain – la réalité des régions, et non par une approche théorique que concocteraient des théologiens en chambre!
- le dernier paragraphe de cet art. 5 me semble particulièrement intéressant: l'Assemblée peu collaborer avec chaque Église sur les questions linguistiques, pastorales et d'éducation "afin que la diversité des traditions nationales puisse assurer l'unité de l'Orthodoxie dans la communion de la foi et l'amour." Quelle magnifique définition de notre situation!
- Les décisions de l'Assemblées sont prises sur la base du consensus (art. 10 pt 1) alors qu'en France "Les décisions de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France et du Bureau exécutif sont, à défaut de l'unanimité souhaitable, prises à la majorité des membres présents" (règlement intérieur, art.2)
Enfin, pour l'organisation générale (cf. "Décision" art.3), il y a 12 régions "dans lesquelles des assemblées épiscopales seront créées dans une première étape" (contre 8 en 1993):
i. North America and Central America.
ii. South America.
iii. Australia, New Zealand and Oceania.
iv. Great Britain and Ireland.
v. France.
vi. Belgium, Holland and Luxembourg.
vii. Austria.
viii. Italy and Malta.
ix. Switzerland and Lichtenstein.
x. Germany.
xi. Scandinavian countries (except Finland).
xii. Spain and Portugal.
Voyons quelle seront les prochaines applications. L'entrée des évêques de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières (EORHF) dans l'Assemblée des Evêques Orthodoxes des Amériques du Nord et du Centre sera, en particulier, un pas très important vers l'Unité!
Photo; Centre patriarcal de Chambésy à Genève.
- le dernier paragraphe de cet art. 5 me semble particulièrement intéressant: l'Assemblée peu collaborer avec chaque Église sur les questions linguistiques, pastorales et d'éducation "afin que la diversité des traditions nationales puisse assurer l'unité de l'Orthodoxie dans la communion de la foi et l'amour." Quelle magnifique définition de notre situation!
- Les décisions de l'Assemblées sont prises sur la base du consensus (art. 10 pt 1) alors qu'en France "Les décisions de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France et du Bureau exécutif sont, à défaut de l'unanimité souhaitable, prises à la majorité des membres présents" (règlement intérieur, art.2)
Enfin, pour l'organisation générale (cf. "Décision" art.3), il y a 12 régions "dans lesquelles des assemblées épiscopales seront créées dans une première étape" (contre 8 en 1993):
i. North America and Central America.
ii. South America.
iii. Australia, New Zealand and Oceania.
iv. Great Britain and Ireland.
v. France.
vi. Belgium, Holland and Luxembourg.
vii. Austria.
viii. Italy and Malta.
ix. Switzerland and Lichtenstein.
x. Germany.
xi. Scandinavian countries (except Finland).
xii. Spain and Portugal.
Voyons quelle seront les prochaines applications. L'entrée des évêques de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières (EORHF) dans l'Assemblée des Evêques Orthodoxes des Amériques du Nord et du Centre sera, en particulier, un pas très important vers l'Unité!
Photo; Centre patriarcal de Chambésy à Genève.
Alexis Rastorguev
"....La Russie est un pays gigantesque, depuis longtemps c’est l’objet de sa fierté très spéciale. Son étendue a toujours été comme une métaphore de son importance, de sa force et de sa mission historique exceptionnelle ; tout cela passe aisément d’un pouvoir à l’autre malgré les formidables divergences des principes essentiels de leurs organisations étatiques, idéologiques ou religieuses : régime monarchique ou républicain, république ou tyrannie, nous sommes spéciaux, nous sommes incomparables, nous sommes exceptionnels et nous occupons implicitement la meilleure place dans l’Histoire."
"Leurs enfants continueront à se rassembler autour des églises pour les grandes fêtes mais le rêve d’éduquer la génération pour la Russie demeurera chimérique. Combien de Russes ont travaillé aux usines Renault ? Combien y avait-il d’églises russes à Boulogne-Billancourt ? Et de nos jours, ne reste-t-il que quelques noms de famille sur de vieilles plaques ? Maintenant ne reste-t-il qu’un souvenir ému de la première vague « blanche » d’émigration ?
Et c’est tout ? Eh bien, c’est déjà ça. Il n’y eut plus jamais d’autre Russie de 600 millions de personnes comme celle de Stolypine, plus de Russie de Wrangel ; il n’y eut plus jamais de Russie, composée d’un énorme territoire multi-ethnique et riche, sur laquelle règne un grand monarque. Et tant pis, cela ne pouvait pas être. Tout cela n’était que rêves russes du bon vieux temps de l’âge d’or des tsars. Mais ce qui fut sensiblement plus concret que tous ces rêves, c’est que les vies de tous ces gens-là ne se sont pas réalisées non plus. Il ne s’est trouvé aucun lieu pour cela.
Les politiciens ne sont pas devenus des hommes politiques, les soldats ne sont pas devenus généraux, les érudits ne sont pas devenus professeurs....
Quoique... quoique... tout cela n’est peut-être pas vrai. Ces gens qui figurent sur les photos d’un lointain passé ont encore une vie entière devant eux. Il y aura les grands écrits du monde slave et de la théologie de l’émigration russe, il y aura les œuvres de Gaïto Gazdanoff et de Serge Mamontoff, de Georges Florovsky et d’Alexandre Schmemann ; devant eux il y a encore tant de décennies au cours desquelles bouillonnera l’inlassable Roman Goul ; bientôt Antony Bloom deviendra « Vitiaz »...
Saints et militaires, pécheurs et ermites, tous errants du Grand Exode Russe ont pour toujours quitté leur pays. Bien d’autres partiront encore, il y aura encore la seconde guerre et encore des personnes déplacées, il y aura encore une troisième vague puis une quatrième ; errance incessante de notre peuple sans terre.
Et, malgré tout, la terre des émigrés russes, invisible et morcelée de par le monde, est devenue une partie de la seule patrie immatérielle ; pour nous tous, c’est la terre de la langue, la terre de la parole et du raisonnement, de la pensée et de la prière, dont chacun possède une parcelle'
"....La Russie est un pays gigantesque, depuis longtemps c’est l’objet de sa fierté très spéciale. Son étendue a toujours été comme une métaphore de son importance, de sa force et de sa mission historique exceptionnelle ; tout cela passe aisément d’un pouvoir à l’autre malgré les formidables divergences des principes essentiels de leurs organisations étatiques, idéologiques ou religieuses : régime monarchique ou républicain, république ou tyrannie, nous sommes spéciaux, nous sommes incomparables, nous sommes exceptionnels et nous occupons implicitement la meilleure place dans l’Histoire."
"Leurs enfants continueront à se rassembler autour des églises pour les grandes fêtes mais le rêve d’éduquer la génération pour la Russie demeurera chimérique. Combien de Russes ont travaillé aux usines Renault ? Combien y avait-il d’églises russes à Boulogne-Billancourt ? Et de nos jours, ne reste-t-il que quelques noms de famille sur de vieilles plaques ? Maintenant ne reste-t-il qu’un souvenir ému de la première vague « blanche » d’émigration ?
Et c’est tout ? Eh bien, c’est déjà ça. Il n’y eut plus jamais d’autre Russie de 600 millions de personnes comme celle de Stolypine, plus de Russie de Wrangel ; il n’y eut plus jamais de Russie, composée d’un énorme territoire multi-ethnique et riche, sur laquelle règne un grand monarque. Et tant pis, cela ne pouvait pas être. Tout cela n’était que rêves russes du bon vieux temps de l’âge d’or des tsars. Mais ce qui fut sensiblement plus concret que tous ces rêves, c’est que les vies de tous ces gens-là ne se sont pas réalisées non plus. Il ne s’est trouvé aucun lieu pour cela.
Les politiciens ne sont pas devenus des hommes politiques, les soldats ne sont pas devenus généraux, les érudits ne sont pas devenus professeurs....
Quoique... quoique... tout cela n’est peut-être pas vrai. Ces gens qui figurent sur les photos d’un lointain passé ont encore une vie entière devant eux. Il y aura les grands écrits du monde slave et de la théologie de l’émigration russe, il y aura les œuvres de Gaïto Gazdanoff et de Serge Mamontoff, de Georges Florovsky et d’Alexandre Schmemann ; devant eux il y a encore tant de décennies au cours desquelles bouillonnera l’inlassable Roman Goul ; bientôt Antony Bloom deviendra « Vitiaz »...
Saints et militaires, pécheurs et ermites, tous errants du Grand Exode Russe ont pour toujours quitté leur pays. Bien d’autres partiront encore, il y aura encore la seconde guerre et encore des personnes déplacées, il y aura encore une troisième vague puis une quatrième ; errance incessante de notre peuple sans terre.
Et, malgré tout, la terre des émigrés russes, invisible et morcelée de par le monde, est devenue une partie de la seule patrie immatérielle ; pour nous tous, c’est la terre de la langue, la terre de la parole et du raisonnement, de la pensée et de la prière, dont chacun possède une parcelle'
Avant-propos
Andrei Korliakov
"Qui aurait pu penser que les photographies de famille deviendraient pour de longues années des émigrées avec ceux qu’elles représentaient ?
Tous ceux qui quittaient la Russie, sans exception, ont essayé de conserver ce qu’ils avaient de plus cher et de plus intime : les photographies de leur famille et de leurs proches. Le commandant de l’Armée blanche, le baron Wrangel, s’était donné beaucoup de mal en quittant Sébastopol pour emporter avec lui des photographies et des documents d’archives. Mais, le 15 octobre 1921, en rade de Constantinople, l’Adria, un navire italien, heurta à pleine vitesse le yacht Lukull qui coula en deux minutes et s’enfonça à une profondeur de 16,5 sagènes. On ne put sauver qu’une moitié des papiers d’un grand intérêt, des icônes serties de pierres précieuses, des photographies éparses et d’autres objets personnels. Le reste disparut.
Une partie de l’armée se réfugia à Gallipoli, l’autre à Lemnos. L’escadre se dirigea vers Bizerte. Dès les premiers jours de vie en territoire étranger, on assiste à la création de laboratoires photographiques. À Gallipoli, c’est le lieutenant Paul Kritski qui dirigeait un laboratoire de ce type.
L’idée était simple : l’exil ne durerait pas longtemps, on serait bientôt de retour en Russie et, alors, dans le cercle des proches et des amis, on aurait des souvenirs à évoquer en revoyant ces photographies.
Aussi les tirages se font-ils sous la forme de cartes postales à envoyer par la poste, ou même de petits blocs de photographies intitulés L’Armée russe à Gallipoli.
Le baron Wrangel dispose d’un exemplaire de chaque cliché où sont fixés les moments de la vie quotidienne des troupes en exil : les baraquements des soldats, les exercices de tir, l’entraînement sportif, la pose de la première pierre et la consécration d’un monument dédié aux victimes et aux prisonniers de la guerre russo-turque et de la guerre civile, les longues files de soldats russes portant des briques pour l’édification du monument, les enfants des militaires pendant leurs jeux, la chapelle de campagne, les taudis dans lesquels certains des combattants devaient vivre, la lecture du journal mural et même une vue d’un mur décoré avec le motif du Kremlin de Moscou, afin que personne n’oublie la patrie à laquelle on avait été arraché....."
EN VENTE DES 29 SEPTEMBRE 2009
CHEZ L'AUTEUR (A SON BUREAU AU 16 RUE FREMICOURT, 75015, PARIS, TEL : 0610390435)
Andrei Korliakov
"Qui aurait pu penser que les photographies de famille deviendraient pour de longues années des émigrées avec ceux qu’elles représentaient ?
Tous ceux qui quittaient la Russie, sans exception, ont essayé de conserver ce qu’ils avaient de plus cher et de plus intime : les photographies de leur famille et de leurs proches. Le commandant de l’Armée blanche, le baron Wrangel, s’était donné beaucoup de mal en quittant Sébastopol pour emporter avec lui des photographies et des documents d’archives. Mais, le 15 octobre 1921, en rade de Constantinople, l’Adria, un navire italien, heurta à pleine vitesse le yacht Lukull qui coula en deux minutes et s’enfonça à une profondeur de 16,5 sagènes. On ne put sauver qu’une moitié des papiers d’un grand intérêt, des icônes serties de pierres précieuses, des photographies éparses et d’autres objets personnels. Le reste disparut.
Une partie de l’armée se réfugia à Gallipoli, l’autre à Lemnos. L’escadre se dirigea vers Bizerte. Dès les premiers jours de vie en territoire étranger, on assiste à la création de laboratoires photographiques. À Gallipoli, c’est le lieutenant Paul Kritski qui dirigeait un laboratoire de ce type.
L’idée était simple : l’exil ne durerait pas longtemps, on serait bientôt de retour en Russie et, alors, dans le cercle des proches et des amis, on aurait des souvenirs à évoquer en revoyant ces photographies.
Aussi les tirages se font-ils sous la forme de cartes postales à envoyer par la poste, ou même de petits blocs de photographies intitulés L’Armée russe à Gallipoli.
Le baron Wrangel dispose d’un exemplaire de chaque cliché où sont fixés les moments de la vie quotidienne des troupes en exil : les baraquements des soldats, les exercices de tir, l’entraînement sportif, la pose de la première pierre et la consécration d’un monument dédié aux victimes et aux prisonniers de la guerre russo-turque et de la guerre civile, les longues files de soldats russes portant des briques pour l’édification du monument, les enfants des militaires pendant leurs jeux, la chapelle de campagne, les taudis dans lesquels certains des combattants devaient vivre, la lecture du journal mural et même une vue d’un mur décoré avec le motif du Kremlin de Moscou, afin que personne n’oublie la patrie à laquelle on avait été arraché....."
EN VENTE DES 29 SEPTEMBRE 2009
CHEZ L'AUTEUR (A SON BUREAU AU 16 RUE FREMICOURT, 75015, PARIS, TEL : 0610390435)
Voici les résultats du sondage mené depuis deux mois sur notre site au sujet du retour de l'Église orthodoxe russe au sein de la Conférence des Églises européennes. 327 votants y ont pris part.
La majorité d'entre eux (68 %) considère que le patriarcat de Moscou doit absolument rétablir sa participation à la KEK.
20 % pensent que l'Église russe doit y revenir, lorsque les conditions seront remplies.
7 % croient que le retour de l'Église russe dans la KEK n'est pas souhaitable.
Enfin, 4 % ont eu du mal à donner une réponse précise.
Un nouveau sondage, sur les relations entre l'Église orthodoxe russe et l'Église catholique romaine, est désormais en cours.
La majorité d'entre eux (68 %) considère que le patriarcat de Moscou doit absolument rétablir sa participation à la KEK.
20 % pensent que l'Église russe doit y revenir, lorsque les conditions seront remplies.
7 % croient que le retour de l'Église russe dans la KEK n'est pas souhaitable.
Enfin, 4 % ont eu du mal à donner une réponse précise.
Un nouveau sondage, sur les relations entre l'Église orthodoxe russe et l'Église catholique romaine, est désormais en cours.
Des représentants de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine et ceux des schismatiques ukrainiens (sous l’égide Philarète Dennissenko) vont tenir une rencontre de travail en vue de préparer le début du dialogue annonce Interfax le 2 octobre.
De par ailleurs, des membres de la Commission spéciale du Patriarcat de Constantinople participeront les 4 et 6 octobre à des pourparlers avec Méthode Koudriakov, leader de l’eglise orthodoxe autocéphale autoproclamée d’Ukraine.
L’archiprêtre Georges Kovalenko, attaché de presse du métropolite de Kiev et d’Ukraine Vladimir à ce propos que ces contacts sont les bienvenus mais que l’Eglise canonique continue à affirmer que des décisions concernant l’Ukraine ne peuvent être prises d’une manière unilatérale par le Patriarcat œcuménique sans concertation préalable avec l’Eglise Orthodoxe Russe.
Récemment « l’église autocéphale » avait exprimé le souhait d’être admise sous l’omophore de Constantinople.
De par ailleurs, des membres de la Commission spéciale du Patriarcat de Constantinople participeront les 4 et 6 octobre à des pourparlers avec Méthode Koudriakov, leader de l’eglise orthodoxe autocéphale autoproclamée d’Ukraine.
L’archiprêtre Georges Kovalenko, attaché de presse du métropolite de Kiev et d’Ukraine Vladimir à ce propos que ces contacts sont les bienvenus mais que l’Eglise canonique continue à affirmer que des décisions concernant l’Ukraine ne peuvent être prises d’une manière unilatérale par le Patriarcat œcuménique sans concertation préalable avec l’Eglise Orthodoxe Russe.
Récemment « l’église autocéphale » avait exprimé le souhait d’être admise sous l’omophore de Constantinople.
Interfax annonce la 30 septembre la sortie d’un livre consacré au métropolite de Leningrad et de Novgorod Nicodème (Rotov) qui aurait eu 8O ans en 2009. Mgr Nicodème a exercé une influence sans doute décisive sur la vie de l’Eglise Orthodoxe Russe au XX siècle. C’est une personnalité à l’étude laquelle s’attachent aujourd’hui de nombreux chercheurs.
Igor Vydrine, l’auteur de l’ouvrage, raconte la jeunesse du futur métropolite, la manière dont a mûri sa décision de consacrer sa vie à Dieu et à l’Eglise. Après avoir apporté ses vœux monastiques Mgr Nicodème occupe pendant de longues années la chaire de Yaroslavl. Par la suite il se consacre à la diplomatie ecclésiale. L’une de ses premières affectations est la Mission de l’Eglise orthodoxe Russe à Jérusalem. Avec le temps le métropolite Nicodème devient l’un des personnages les plus en vue de l’Eglise, il participe à l’élaboration d’un nouveau mode de rapports entre l’Eglise et l’Etat. Ceci dans le contexte plus que difficile des années Khrouchtchev-Brejnev. Mgr Nicodème s’applique à renforcer l’unité orthodoxe, à mettre en place un véritable dialogue avec Rome ce qui renforce la présence de l’orthodoxie russe dans les relations interconfessionnelles ainsi que sa situation dans le pays. Parmi les disciples de Mgr Nicodème il convient de nommer en premier le patriarche Alexis II, le métropolite Juvénal, le métropolite de Saint Pétersbourg Vladimir et de nombreux autres.
Igor Vydrine, l’auteur de l’ouvrage, raconte la jeunesse du futur métropolite, la manière dont a mûri sa décision de consacrer sa vie à Dieu et à l’Eglise. Après avoir apporté ses vœux monastiques Mgr Nicodème occupe pendant de longues années la chaire de Yaroslavl. Par la suite il se consacre à la diplomatie ecclésiale. L’une de ses premières affectations est la Mission de l’Eglise orthodoxe Russe à Jérusalem. Avec le temps le métropolite Nicodème devient l’un des personnages les plus en vue de l’Eglise, il participe à l’élaboration d’un nouveau mode de rapports entre l’Eglise et l’Etat. Ceci dans le contexte plus que difficile des années Khrouchtchev-Brejnev. Mgr Nicodème s’applique à renforcer l’unité orthodoxe, à mettre en place un véritable dialogue avec Rome ce qui renforce la présence de l’orthodoxie russe dans les relations interconfessionnelles ainsi que sa situation dans le pays. Parmi les disciples de Mgr Nicodème il convient de nommer en premier le patriarche Alexis II, le métropolite Juvénal, le métropolite de Saint Pétersbourg Vladimir et de nombreux autres.
La récente rencontre à Castel Gandolfo pourrait marquer un tournant décisif
ROME, Mercredi 30 septembre 2009 (ZENIT.org)
Nous publions ci-dessous une analyse des relations entre catholiques et orthodoxes, que le journaliste américain Robert Moynihan, directeur du mensuel « Inside the Vatican », propose aux lecteurs de ZENIT.
* * *
Parfois il n'y a pas de feux d'artifice. Les tournants peuvent s'opérer dans le silence, passer presque inaperçus.
Il pourrait en être ainsi avec le « Grand Schisme », la plus grave division de toute l'histoire de l'Eglise. La fin du schisme peut venir plus vite, et de façon plus inattendue, que beaucoup peuvent l'imaginer.
Le 18 septembre dernier, à Castel Gandolfo, le palais d'été des papes situé à une quarantaine de kilomètres de Rome, un archevêque orthodoxe russe du nom de Hilarion Alfeyev, 43 ans (un érudit, théologien, spécialiste en liturgie, compositeur et amateur de musique), a rencontré Benoît XVI, 82 ans (lui aussi un érudit, théologien, spécialiste en liturgie et amateur de musique), pendant près de deux heures, selon des sources bien informées. (Pour le moment, il n'y a pas de sources « officielles » sur cette réunion - et le Saint-Siège n'a toujours pas publié de communiqué.)
Ce silence laisse à penser que ce qui s'est passé était important - tellement important peut-être que le Saint-Siège n'estime pas prudent pour le moment de révéler publiquement la teneur de l'entretien.
Mais à en juger par de nombreux « signes », la rencontre a été exceptionnellement harmonieuse.
Si tel est le cas, cette rencontre du 18 septembre pourrait marquer un tournant décisif dans les relations entre la « Troisième Rome » (Moscou) et la « Première Rome » (Rome) - divisées depuis 1054.
Mgr Hilarion était en visite à Rome pendant cinq jours en tant que représentant du nouveau patriarche orthodoxe russe, Kirill I de Moscou.L'archevêque Hilarion a rencontré un personnage-clé, le cardinal Walter Kasper. Le 17 septembre, le cardinal a affirmé sur Radio Vatican que l'entretien avec Mgr Hilarion avait été « très paisible ».cardinal Kasper a également fait une révélation surprenante : qu'il avait suggéré à l'archevêque que les Eglises orthodoxes forment une sorte de « Conférence des évêques au niveau européen » qui constituerait un « partenaire direct de coopération » dans les réunions futures.
Il s'agirait là d'une étape révolutionnaire dans l'organisation des Eglises orthodoxes.
ROME, Mercredi 30 septembre 2009 (ZENIT.org)
Nous publions ci-dessous une analyse des relations entre catholiques et orthodoxes, que le journaliste américain Robert Moynihan, directeur du mensuel « Inside the Vatican », propose aux lecteurs de ZENIT.
* * *
Parfois il n'y a pas de feux d'artifice. Les tournants peuvent s'opérer dans le silence, passer presque inaperçus.
Il pourrait en être ainsi avec le « Grand Schisme », la plus grave division de toute l'histoire de l'Eglise. La fin du schisme peut venir plus vite, et de façon plus inattendue, que beaucoup peuvent l'imaginer.
Le 18 septembre dernier, à Castel Gandolfo, le palais d'été des papes situé à une quarantaine de kilomètres de Rome, un archevêque orthodoxe russe du nom de Hilarion Alfeyev, 43 ans (un érudit, théologien, spécialiste en liturgie, compositeur et amateur de musique), a rencontré Benoît XVI, 82 ans (lui aussi un érudit, théologien, spécialiste en liturgie et amateur de musique), pendant près de deux heures, selon des sources bien informées. (Pour le moment, il n'y a pas de sources « officielles » sur cette réunion - et le Saint-Siège n'a toujours pas publié de communiqué.)
Ce silence laisse à penser que ce qui s'est passé était important - tellement important peut-être que le Saint-Siège n'estime pas prudent pour le moment de révéler publiquement la teneur de l'entretien.
Mais à en juger par de nombreux « signes », la rencontre a été exceptionnellement harmonieuse.
Si tel est le cas, cette rencontre du 18 septembre pourrait marquer un tournant décisif dans les relations entre la « Troisième Rome » (Moscou) et la « Première Rome » (Rome) - divisées depuis 1054.
Mgr Hilarion était en visite à Rome pendant cinq jours en tant que représentant du nouveau patriarche orthodoxe russe, Kirill I de Moscou.L'archevêque Hilarion a rencontré un personnage-clé, le cardinal Walter Kasper. Le 17 septembre, le cardinal a affirmé sur Radio Vatican que l'entretien avec Mgr Hilarion avait été « très paisible ».cardinal Kasper a également fait une révélation surprenante : qu'il avait suggéré à l'archevêque que les Eglises orthodoxes forment une sorte de « Conférence des évêques au niveau européen » qui constituerait un « partenaire direct de coopération » dans les réunions futures.
Il s'agirait là d'une étape révolutionnaire dans l'organisation des Eglises orthodoxes.
Rencontre entre le pape et le patriarche ?
Le cardinal Kasper a également précisé qu'une rencontre entre le pape et le patriarche n'était pas à l'ordre du jour dans l'immédiat, et que celle-ci n'aura probablement lieu ni à Moscou ni à Rome, mais en terrain « neutre » (la Hongrie, l'Autriche et la Biélorussie sont des possibilités).
Mgr Hilarion lui-même a fourni maints détails sur le déroulement de sa visite à Rome quand il a rencontré dans la soirée du 17 septembre (avant son entretien avec le pape) la communauté de Sant'Egidio, un groupe catholique italien connu pour son action en faveur des pauvres à Rome.
« Nous vivons dans un monde déchristianisé, à une époque que certains définissent, à tort, comme post-chrétienne », a fait observer Mgr Hilarion. « La société contemporaine, avec son matérialisme pratique et son relativisme moral, constitue un défi pour nous tous. L'avenir de l'humanité dépend de notre réponse. Plus que jamais, nous chrétiens, devons être solidaires ».
Un bulletin de presse d'Interfax, l'agence d'information du patriarcat de Moscou, daté du 18 septembre, a révélé que Mgr Hilarion s'était entretenu avec le pape des perspectives de « coopération entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise catholique romaine dans le domaine des valeurs morales et de la culture » ; en particulier, il a été prévu d'organiser à Rome au printemps 2010 les « Journées de la culture religieuse russe », un type d'exposition avec des conférences (on pourrait imaginer que le pape en personne assisterait à une telle exposition).
Selon Interfax, le rapport indique que Mgr Hilarion, en souvenir de sa visite, a offert au pape une croix pectorale, fabriquée dans les ateliers de l'Eglise orthodoxe russe.
Un communiqué d'Interfax a fourni des détails sur ce qu'avait dit Mgr Hilarion dans les catacombes de Saint-Callixte.
« Rejetés par le monde, loin du regard des hommes, cachés sous terre dans des grottes, les premiers chrétiens de Rome ont réussi un tour de force, celui de la prière », a rappelé Mgr Hilarion. « Leur vie a porté le fruit de la sainteté et de l'héroïsme du martyre. La Sainte Eglise a été bâtie sur leur sang versé pour le Christ ».
Ensuite, l'Eglise est sortie des catacombes, mais l'unité des chrétiens a été perdue, a déploré l'archevêque.
Selon Mgr Hilarion, le péché de l'homme est la cause de toutes les divisions, et seule la sainteté pourra rétablir l'unité des chrétiens.
« Chacun de nous est appelé, en accomplissant diligemment la tâche qui lui est confiée par l'Eglise, à apporter sa contribution personnelle au trésor de la sainteté chrétienne et à œuvrer pour le rétablissement de l'unité des chrétiens voulue par Dieu », a déclaré l'archevêque.
Un second communiqué d' Interfax a fourni de plus amples renseignements sur la rencontre avec le pape.
Une influence croissante du patriarche Kirill
« Au cours d'un entretien avec le pape Benoît XVI, l'archevêque Hilarion de Volokolamsk a souligné la condition des croyants orthodoxes en Ukraine occidentale où trois diocèses orthodoxes avaient quasiment été détruits à la suite des actions coercitives menées par des Grecs catholiques à la fin des années 1980 et au début de 1990 », a rapporté Interfax.
Selon le communiqué, Mgr Hilarion « a affirmé la nécessité de prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation en Ukraine occidentale », à l'intérieur des territoires des diocèses de Lvov, Ternopol et Invano-Frankovsk.
En attendant, en Russie même, l'influence de l'Eglise orthodoxe russe, dirigée par le patriarche Kirill 1er, semble de plus en plus grande, non sans rencontrer une opposition.
La montée en puissance de Kirill 1er en Russie et son influence croissante en matière législative semble susciter l'opposition des « siloviki », les forces liées à l'ancien KGB.
Dans un article paru dans l'actuel numéro de Argumenty Nedeli, Andrey Ouglanov reconnaît que l'extraordinaire activité de Kirill a attiré l'attention de ceux qui n'aiment pas voir leurs positions remises en cause, encore moins contestées. Et ceci est devenu le « gros problème » du patriarche Kirill.
D'après Ouglanov, ces « siloviki » ont été choqués par les actions anti-Staline et anti-Bolcheviques" de Kirill, y compris son apparition au monument Solovetski sur la place Loubianka à Moscou, le jour même de l'hommage rendu aux victimes de la répression politique.
Dans ce contexte, la visite d'Hilarion à Rome revêt une importance encore plus grande.
L'Eglise orthodoxe russe est une puissance en Russie, mais elle se heurte à une opposition et a besoin d'alliés.
Ce qui se passe avec la visite de Mgr Hilarion à Rome peut alors avoir des ramifications non seulement pour le dépassement du « Grand Schisme », mais aussi pour l'avenir culturel, religieux et politique de la Russie, et de l'Europe dans son ensemble.
Il est particulièrement significatif, dans ce contexte, que Mgr Hilarion, « ministre des relations extérieures » de Kirill, partage avec Benoît XVI des intérêts profonds : la liturgie et la musique.
« J'avais 15 ans quand je suis entré pour la première fois dans le sanctuaire de l'Eternel, le Saint des Saints de l'Eglise orthodoxe », écrivit jadis Hilarion à propos de la liturgie orthodoxe. « Mais ce n'est qu'après être monté à l'autel que la 'theourgia,' la théurgie ou le mystère, et 'fête de la foi' commença, et elle continue à ce jour.
« Après mon ordination, je compris que mon destin, mon principal appel étaient dans le service de la Divine Liturgie. En fait, tout le reste, comme les sermons, la pastorale et l'érudition théologique, tournait autour du point central de ma vie - la liturgie ».
La liturgie
Ces paroles semblent faire écho à la sensibilité et aux expériences de Benoît XVI, qui a écrit que les liturgies du Samedi Saint et du Dimanche de Pâques en Bavière, quand il était enfant, ont été formatrices pour l'intégralité de son être, et que son écrit sur la liturgie (un de ses ouvrages est intitulé « Das Fest des Glaubens » - la fête de la foi) est à ses yeux le plus important de tous ses essais d'érudition.
« Les divins services orthodoxes constituent un trésor inestimable que nous devons soigneusement conserver », a écrit Hilarion. « J'ai eu l'occasion d'assister à des offices à la fois protestants et catholiques qui, à de rares exceptions près, étaient très décevants ... Depuis la réforme liturgique du Concile Vatican II, les offices dans certaines églises catholiques ne sont guère différents des offices protestants. »
Là encore, ces paroles d' Hilarion semblent faire écho aux préoccupations propres de Benoît XVI. Le pape a clairement fait savoir qu'il souhaite réformer la liturgie de l'Eglise catholique et préserver le contenu de l'ancienne liturgie qui, aujourd'hui, court le risque d'être perdu.
Hilarion a cité, sur un ton approbateur, Saint Jean de Kronstadt. Ce saint orthodoxe a écrit : « l'Eglise et ses divins services sont l'incarnation et la réalisation de toute chose dans le christianisme... C'est la sagesse divine, accessible aux coeurs simples, aimants ».
Ces paroles font écho aux écrits du cardinal Ratzinger, aujourd'hui Benoît XVI, qui disait souvent que la liturgie est une « école » pour les simples chrétiens, communiquant les vérités profondes de la foi, même aux ignorants, à travers ses prières, ses gestes et ses hymnes.
Ces dernières années, Hilarion s'est fait connaître pour ses compositions musicales, en particulier pour Noël et le Vendredi saint, célébrant la naissance et la passion de Jésus Christ. Ces œuvres ont été jouées à Moscou et en Occident, à Rome en mars 2007, et à Washington DC en décembre 2007.
Un rapprochement des relations entre Rome et Moscou pourrait alors avoir de profondes répercussions également sur la vie cultuelle et liturgique de l'Eglise en Occident. On pourrait bien assister à un renouveau de la culture et de l'art chrétiens, comme aussi de la foi.
C'est tout cela qui constituait l'enjeu de la paisible rencontre entre l'archevêque Hilarion et Benoît XV, ce dernier vendredi après-midi, dans le palais qui domine le lac d'Albano.
Traduit de l'anglais par Elisabeth de Lavigne
Le cardinal Kasper a également précisé qu'une rencontre entre le pape et le patriarche n'était pas à l'ordre du jour dans l'immédiat, et que celle-ci n'aura probablement lieu ni à Moscou ni à Rome, mais en terrain « neutre » (la Hongrie, l'Autriche et la Biélorussie sont des possibilités).
Mgr Hilarion lui-même a fourni maints détails sur le déroulement de sa visite à Rome quand il a rencontré dans la soirée du 17 septembre (avant son entretien avec le pape) la communauté de Sant'Egidio, un groupe catholique italien connu pour son action en faveur des pauvres à Rome.
« Nous vivons dans un monde déchristianisé, à une époque que certains définissent, à tort, comme post-chrétienne », a fait observer Mgr Hilarion. « La société contemporaine, avec son matérialisme pratique et son relativisme moral, constitue un défi pour nous tous. L'avenir de l'humanité dépend de notre réponse. Plus que jamais, nous chrétiens, devons être solidaires ».
Un bulletin de presse d'Interfax, l'agence d'information du patriarcat de Moscou, daté du 18 septembre, a révélé que Mgr Hilarion s'était entretenu avec le pape des perspectives de « coopération entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise catholique romaine dans le domaine des valeurs morales et de la culture » ; en particulier, il a été prévu d'organiser à Rome au printemps 2010 les « Journées de la culture religieuse russe », un type d'exposition avec des conférences (on pourrait imaginer que le pape en personne assisterait à une telle exposition).
Selon Interfax, le rapport indique que Mgr Hilarion, en souvenir de sa visite, a offert au pape une croix pectorale, fabriquée dans les ateliers de l'Eglise orthodoxe russe.
Un communiqué d'Interfax a fourni des détails sur ce qu'avait dit Mgr Hilarion dans les catacombes de Saint-Callixte.
« Rejetés par le monde, loin du regard des hommes, cachés sous terre dans des grottes, les premiers chrétiens de Rome ont réussi un tour de force, celui de la prière », a rappelé Mgr Hilarion. « Leur vie a porté le fruit de la sainteté et de l'héroïsme du martyre. La Sainte Eglise a été bâtie sur leur sang versé pour le Christ ».
Ensuite, l'Eglise est sortie des catacombes, mais l'unité des chrétiens a été perdue, a déploré l'archevêque.
Selon Mgr Hilarion, le péché de l'homme est la cause de toutes les divisions, et seule la sainteté pourra rétablir l'unité des chrétiens.
« Chacun de nous est appelé, en accomplissant diligemment la tâche qui lui est confiée par l'Eglise, à apporter sa contribution personnelle au trésor de la sainteté chrétienne et à œuvrer pour le rétablissement de l'unité des chrétiens voulue par Dieu », a déclaré l'archevêque.
Un second communiqué d' Interfax a fourni de plus amples renseignements sur la rencontre avec le pape.
Une influence croissante du patriarche Kirill
« Au cours d'un entretien avec le pape Benoît XVI, l'archevêque Hilarion de Volokolamsk a souligné la condition des croyants orthodoxes en Ukraine occidentale où trois diocèses orthodoxes avaient quasiment été détruits à la suite des actions coercitives menées par des Grecs catholiques à la fin des années 1980 et au début de 1990 », a rapporté Interfax.
Selon le communiqué, Mgr Hilarion « a affirmé la nécessité de prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation en Ukraine occidentale », à l'intérieur des territoires des diocèses de Lvov, Ternopol et Invano-Frankovsk.
En attendant, en Russie même, l'influence de l'Eglise orthodoxe russe, dirigée par le patriarche Kirill 1er, semble de plus en plus grande, non sans rencontrer une opposition.
La montée en puissance de Kirill 1er en Russie et son influence croissante en matière législative semble susciter l'opposition des « siloviki », les forces liées à l'ancien KGB.
Dans un article paru dans l'actuel numéro de Argumenty Nedeli, Andrey Ouglanov reconnaît que l'extraordinaire activité de Kirill a attiré l'attention de ceux qui n'aiment pas voir leurs positions remises en cause, encore moins contestées. Et ceci est devenu le « gros problème » du patriarche Kirill.
D'après Ouglanov, ces « siloviki » ont été choqués par les actions anti-Staline et anti-Bolcheviques" de Kirill, y compris son apparition au monument Solovetski sur la place Loubianka à Moscou, le jour même de l'hommage rendu aux victimes de la répression politique.
Dans ce contexte, la visite d'Hilarion à Rome revêt une importance encore plus grande.
L'Eglise orthodoxe russe est une puissance en Russie, mais elle se heurte à une opposition et a besoin d'alliés.
Ce qui se passe avec la visite de Mgr Hilarion à Rome peut alors avoir des ramifications non seulement pour le dépassement du « Grand Schisme », mais aussi pour l'avenir culturel, religieux et politique de la Russie, et de l'Europe dans son ensemble.
Il est particulièrement significatif, dans ce contexte, que Mgr Hilarion, « ministre des relations extérieures » de Kirill, partage avec Benoît XVI des intérêts profonds : la liturgie et la musique.
« J'avais 15 ans quand je suis entré pour la première fois dans le sanctuaire de l'Eternel, le Saint des Saints de l'Eglise orthodoxe », écrivit jadis Hilarion à propos de la liturgie orthodoxe. « Mais ce n'est qu'après être monté à l'autel que la 'theourgia,' la théurgie ou le mystère, et 'fête de la foi' commença, et elle continue à ce jour.
« Après mon ordination, je compris que mon destin, mon principal appel étaient dans le service de la Divine Liturgie. En fait, tout le reste, comme les sermons, la pastorale et l'érudition théologique, tournait autour du point central de ma vie - la liturgie ».
La liturgie
Ces paroles semblent faire écho à la sensibilité et aux expériences de Benoît XVI, qui a écrit que les liturgies du Samedi Saint et du Dimanche de Pâques en Bavière, quand il était enfant, ont été formatrices pour l'intégralité de son être, et que son écrit sur la liturgie (un de ses ouvrages est intitulé « Das Fest des Glaubens » - la fête de la foi) est à ses yeux le plus important de tous ses essais d'érudition.
« Les divins services orthodoxes constituent un trésor inestimable que nous devons soigneusement conserver », a écrit Hilarion. « J'ai eu l'occasion d'assister à des offices à la fois protestants et catholiques qui, à de rares exceptions près, étaient très décevants ... Depuis la réforme liturgique du Concile Vatican II, les offices dans certaines églises catholiques ne sont guère différents des offices protestants. »
Là encore, ces paroles d' Hilarion semblent faire écho aux préoccupations propres de Benoît XVI. Le pape a clairement fait savoir qu'il souhaite réformer la liturgie de l'Eglise catholique et préserver le contenu de l'ancienne liturgie qui, aujourd'hui, court le risque d'être perdu.
Hilarion a cité, sur un ton approbateur, Saint Jean de Kronstadt. Ce saint orthodoxe a écrit : « l'Eglise et ses divins services sont l'incarnation et la réalisation de toute chose dans le christianisme... C'est la sagesse divine, accessible aux coeurs simples, aimants ».
Ces paroles font écho aux écrits du cardinal Ratzinger, aujourd'hui Benoît XVI, qui disait souvent que la liturgie est une « école » pour les simples chrétiens, communiquant les vérités profondes de la foi, même aux ignorants, à travers ses prières, ses gestes et ses hymnes.
Ces dernières années, Hilarion s'est fait connaître pour ses compositions musicales, en particulier pour Noël et le Vendredi saint, célébrant la naissance et la passion de Jésus Christ. Ces œuvres ont été jouées à Moscou et en Occident, à Rome en mars 2007, et à Washington DC en décembre 2007.
Un rapprochement des relations entre Rome et Moscou pourrait alors avoir de profondes répercussions également sur la vie cultuelle et liturgique de l'Eglise en Occident. On pourrait bien assister à un renouveau de la culture et de l'art chrétiens, comme aussi de la foi.
C'est tout cela qui constituait l'enjeu de la paisible rencontre entre l'archevêque Hilarion et Benoît XV, ce dernier vendredi après-midi, dans le palais qui domine le lac d'Albano.
Traduit de l'anglais par Elisabeth de Lavigne
Le 25 septembre, à Minsk, patriarche Cyrille I a visité avec le président Lukachenko l'église-mémorial de tous les saints, actuellement en construction et le patriarche a annoncé qu'il viendra avec plaisir la consacrer l'an prochain.
"Cette basilique sera la dominante spirituelle du renouveau architectural de la ville," a dit le patriarche, et il a trouvé magnifique l'idée de crée ainsi un mémorial à tous ceux qui sont tombés pour leur patrie et à toutes les victimes des répressions politiques et des conflits.
Cette basilique dédiée à tous les saints doit devenir le mémorial des millions de Biélorusses qui ont été dispersés dans le monde par les révolutions, les guerres et les répressions. Des offices des morts y seront célébrés quotidiennement pour les victimes innocentes et dans la partie inférieure sera rassemblée de la terre provenant des champs des grandes batailles et des tombes des victimes civiles des guerres et des reprécisons.
De même ce mémorial contiendra les archives des batailles, répressions et pogroms dont les Biélorusses ont été les victimes. Les noms de ces victimes, les lieux et les dates de ces tragédies seront portées sur des plaques commémoratives tout autour de la basilique et des dossiers sur chaque tragédie seront conservés dans la bibliothèque.
Cette initiative, unique à ma connaissance, de rassembler en un monument unique la commémoration des combattants "tombés au champ d'honneur" et des victimes des persécutions politiques est peut être une solution pour réconcilier les russes avec leur passé: "les défenseurs de la Patrie" font l'objet d'une vénération traditionnelle qui ne faiblit pas. Y joindre les victimes des pogroms et répressions permet de commémorer ces derniers sans porter atteinte aux premiers…
"Cette basilique sera la dominante spirituelle du renouveau architectural de la ville," a dit le patriarche, et il a trouvé magnifique l'idée de crée ainsi un mémorial à tous ceux qui sont tombés pour leur patrie et à toutes les victimes des répressions politiques et des conflits.
Cette basilique dédiée à tous les saints doit devenir le mémorial des millions de Biélorusses qui ont été dispersés dans le monde par les révolutions, les guerres et les répressions. Des offices des morts y seront célébrés quotidiennement pour les victimes innocentes et dans la partie inférieure sera rassemblée de la terre provenant des champs des grandes batailles et des tombes des victimes civiles des guerres et des reprécisons.
De même ce mémorial contiendra les archives des batailles, répressions et pogroms dont les Biélorusses ont été les victimes. Les noms de ces victimes, les lieux et les dates de ces tragédies seront portées sur des plaques commémoratives tout autour de la basilique et des dossiers sur chaque tragédie seront conservés dans la bibliothèque.
Cette initiative, unique à ma connaissance, de rassembler en un monument unique la commémoration des combattants "tombés au champ d'honneur" et des victimes des persécutions politiques est peut être une solution pour réconcilier les russes avec leur passé: "les défenseurs de la Patrie" font l'objet d'une vénération traditionnelle qui ne faiblit pas. Y joindre les victimes des pogroms et répressions permet de commémorer ces derniers sans porter atteinte aux premiers…
Notre forum ayant une vocation évidente de promouvoir le dialogue à tous les niveaux, je trouve intéressant de commenter toutes les rencontres entre Chrétiens dont j'ai connaissance.
Ainsi orthodoxie.com rend compte du 5 ème colloque patristique catholique-orthodoxe organisé par la fondation Pro Oriente(1) à l’Académie ecclésiastique supérieure de Thessalonique (Grèce) autour du thème : « La sainteté et l’apostolicité de l’Église ».
Ce colloque est revenu sur le thème de la primauté au premier millénaire, pierre d'achoppement du dialogue catholique-orthodoxe actuel (et du débat inter-orthodoxe!) en partant de l’apostolicité et du rôle de Saint Pierre: comme le rapporte le compte rendu (je cite in extenso), "les conférenciers se sont accordés pour souligner que l’apostolicité concerne tous les aspects de la vie de l’Eglise.
Les discussions ont mis en évidence que le terme « apôtre » est porteur de multiples sens dans l’Eglise ancienne. Les participants ont distingué deux dimensions principales de l’apostolicité : l’une, missionnaire et historique, correspond au fait que les Apôtres sont envoyés dans le monde par le Christ, qui est lui-même le premier « apôtre » (envoyé) du Père ; l’autre, eschatologique, tient au fait que depuis la Pentecôte chaque assemblée eucharistique réunie autour d’un ministre anticipe la convocation des Apôtres par le Christ au Dernier jour.
Suivant la première perspective, certaines Eglises locales ont été distinguées historiquement comme « sièges apostoliques », notamment le siège de Rome où avaient été martyrisés les saints apôtres Pierre et Paul. Mais selon la seconde perspective, eschatologique, qui a prévalu en Orient, chaque Eglise locale est dépositaire de l’apostolicité dès lors qu’elle manifeste la catholicité de l’Una sancta dans la foi et les sacrements partagés avec les autres Eglises locales. Comme le développement de l’autorité de certains sièges locaux s’est trouvé étroitement lié à l’organisation des structures civiles de l’Empire romain chrétien, apostolicité et autorité ne paraissent pas avoir été strictement liées.
Ainsi orthodoxie.com rend compte du 5 ème colloque patristique catholique-orthodoxe organisé par la fondation Pro Oriente(1) à l’Académie ecclésiastique supérieure de Thessalonique (Grèce) autour du thème : « La sainteté et l’apostolicité de l’Église ».
Ce colloque est revenu sur le thème de la primauté au premier millénaire, pierre d'achoppement du dialogue catholique-orthodoxe actuel (et du débat inter-orthodoxe!) en partant de l’apostolicité et du rôle de Saint Pierre: comme le rapporte le compte rendu (je cite in extenso), "les conférenciers se sont accordés pour souligner que l’apostolicité concerne tous les aspects de la vie de l’Eglise.
Les discussions ont mis en évidence que le terme « apôtre » est porteur de multiples sens dans l’Eglise ancienne. Les participants ont distingué deux dimensions principales de l’apostolicité : l’une, missionnaire et historique, correspond au fait que les Apôtres sont envoyés dans le monde par le Christ, qui est lui-même le premier « apôtre » (envoyé) du Père ; l’autre, eschatologique, tient au fait que depuis la Pentecôte chaque assemblée eucharistique réunie autour d’un ministre anticipe la convocation des Apôtres par le Christ au Dernier jour.
Suivant la première perspective, certaines Eglises locales ont été distinguées historiquement comme « sièges apostoliques », notamment le siège de Rome où avaient été martyrisés les saints apôtres Pierre et Paul. Mais selon la seconde perspective, eschatologique, qui a prévalu en Orient, chaque Eglise locale est dépositaire de l’apostolicité dès lors qu’elle manifeste la catholicité de l’Una sancta dans la foi et les sacrements partagés avec les autres Eglises locales. Comme le développement de l’autorité de certains sièges locaux s’est trouvé étroitement lié à l’organisation des structures civiles de l’Empire romain chrétien, apostolicité et autorité ne paraissent pas avoir été strictement liées.
Si les conférenciers ont bien admis le rôle éminent de saint Pierre dans le collège apostolique, des discussions se sont cristallisées autour de l’interprétation spécifiquement romaine d’un ministère pétrinien associé de façon exclusive aux évêques de Rome. Dans la vision de l’Orient chrétien, chaque évêque, outre le fait qu’il est liturgiquement une figure du Christ, est successeur de l’ensemble du collège apostolique dont Pierre représente l’unité. Une pensée analogue a été formulée par Cyprien de Carthage. L’ecclésiologie romaine centrée sur Pierre, attestée chez saint Léon de Rome (5e s.), n’a pas été reçue comme telle par l’Orient chrétien."
La sainteté de l’Eglise chez les Pères semble un sujet plus consensuel: les interventions ont souligné l’ancienneté de cet attribut et la riche variété des traditions locales dans le trésor de l’Eglise universelle. Les Pères sont unanimes pour affirmer que la sainteté de l’Eglise vient de Dieu dans l’Esprit Saint et que l’Eglise est une communauté sainte composée de pécheurs repentants…
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Ce colloque a rassemblé 25 professeurs ou chercheurs de patristique à parité orthodoxes et catholiques, provenant de 17 pays d’Europe occidentale et orientale et représentant, du coté orthodoxe, la plupart des Églises d'Europe (liste des interventions dans le compte rendu). Et cela aussi me semble très important car nous voyons, là encore, que c'est autour de nos traditions (j'insiste sur le pluriel!) que nous pouvons nous rassembler et devons nous unir!
(1) La fondation Pro Oriente a été créée en 1964 par le cardinal Franz König (1905-2004) pour cultiver et renforcer les relations entre l’Eglise catholique romaine et les Eglises orientales, dans l’esprit du concile Vatican II. Basée à Vienne, cette fondation travaille de façon non officielle à des projets de recherche scientifique, organise des séminaires et des colloques théologiques, et publie des ouvrages scientifiques.
La sainteté de l’Eglise chez les Pères semble un sujet plus consensuel: les interventions ont souligné l’ancienneté de cet attribut et la riche variété des traditions locales dans le trésor de l’Eglise universelle. Les Pères sont unanimes pour affirmer que la sainteté de l’Eglise vient de Dieu dans l’Esprit Saint et que l’Eglise est une communauté sainte composée de pécheurs repentants…
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Ce colloque a rassemblé 25 professeurs ou chercheurs de patristique à parité orthodoxes et catholiques, provenant de 17 pays d’Europe occidentale et orientale et représentant, du coté orthodoxe, la plupart des Églises d'Europe (liste des interventions dans le compte rendu). Et cela aussi me semble très important car nous voyons, là encore, que c'est autour de nos traditions (j'insiste sur le pluriel!) que nous pouvons nous rassembler et devons nous unir!
(1) La fondation Pro Oriente a été créée en 1964 par le cardinal Franz König (1905-2004) pour cultiver et renforcer les relations entre l’Eglise catholique romaine et les Eglises orientales, dans l’esprit du concile Vatican II. Basée à Vienne, cette fondation travaille de façon non officielle à des projets de recherche scientifique, organise des séminaires et des colloques théologiques, et publie des ouvrages scientifiques.
Maria Youdina est une artiste légendaire de l’époque soviétique, qui pourtant ne manque pas de titans, d’Oïstrakh à Richter, de Mravinski à Chostakovitch.
D’origine juive mais convertie à la religion orthodoxe deux ans après la révolution bolchévique de 1917, elle fut une farouche défenseure de la foi et de la liberté. Ouvrant ses concerts par un signe ostensible de croix, elle pouvait les conclure par une lecture des extraits du Docteur Jivago de Boris Pasternak lorsque celui-ci était un réprouvé. Son répertoire s’étendait de Bach jusqu’à la musique contemporaine occidentale, pourtant honnie par le régime, Stravinski, Krenek, Messiaen, Xenakis, Jolivet… Vivant de manière ascétique dans la mansarde rudimentaire d’une datcha, une large pièce désordonnée autour d’un piano, elle portait sur scène une unique robe de concert noire qu’il fallait parfois recoudre et réajuster au dernier moment. Résistante dans la plus noble acception du terme, elle était régulièrement bannie de concert ou d’enregistrement, interdite d’enseignement. Jugée peu fiable, elle ne fut jamais autorisée à traverser le rideau de fer, l’Occident ignora tout d’elle.
Il est d’ailleurs difficile d’expliquer qu’elle ait pu échapper au Goulag. L’anecdote la plus célèbre concernant Maria Youdina est que Staline l’aurait entendue en 1943 à la radio dans le Concerto n°23 de Mozart et en aurait été bouleversé. Il voulut la réentendre mais le concert avait seulement été diffusé en direct.
"Maria Youdina, l’icône cachée de l’URSS"
Une séance d’enregistrement fut alors organisée en urgence et un disque pressé à son intention. Maria Youdina refusa les 20. 000 roubles que Staline entendait lui verser. Elle lui écrivit qu’elle prierait jour et nuit pour que Dieu lui pardonne ses pêchés, et que l’argent devrait aller à la reconstruction des églises détruites ! A la mort de Staline, on retrouva le disque de Maria Youdina sur le phonographe du tyran. Il l’aurait écouté avant de mourir…
Au-delà d’un tempérament exceptionnel, Maria Youdina était une pianiste de légende, et le coffret Brilliant le rappelle utilement. Adoptant un parcours chronologique des œuvres, il permet d’admirer la versatilité de son style, qui s’adapte de manière intime à chaque compositeur : dense et libre avec Bach, plus souple et d’une profonde légèreté avec Haydn puis Mozart, intense dans le jeune Beethoven de la Sonate n°5 puis plus forte et dure pour la grande Sonate n°32, d’une maturité épanouie avec Brahms, donnant à Taneiev avec le Quatuor Beethoven ses lettres de noblesse de musique de chambre russe, enfin interprétant les modernes avec une poésie allusive (les Visions fugitives de Prokofiev) et engagement. Le mysticisme de Maria Youdina fait évidemment merveille dans Bach, mais également dans Stravinski – qu’elle admirait et qu’elle avait pu rencontrer lors du retour de ce dernier en URSS en 1962. Le Concerto pour piano et instruments à vent est animé d’une vie intérieure intense, loin de la froideur intellectuelle qui affecte cette musique.
Pour entrer immédiatement dans l’art de la pianiste, prenez les Liszt, fabuleux car elle y réalise l’alliance improbable de la rigueur de la fugue et de l’extrême théâtralité romantique (quels graves d’airain!). Les pièces rêveuses de Moussorgski sont d’une indicible poésie, nourries de terribles épreuves. Enfin les deux Impromptus de Schubert, enregistrés en concert, ont une urgence et une force émotionnelle qui les hissent au plus haut niveau, celui d’Arthur Schnabel et de Dinu Lipatti dans son concert testamentaire à Besançon en 1950.
Pour pénétrer plus intimement dans la vie et l’art de Maria Youdina, on pourra lire le long chapitre (une quarantaine de pages) qui lui est consacrée par l’altiste Fiodor Droujinine dans son livre de mémoires Souvenirs. Il a vécu avec elle une longue amitié artistique, illustrée dans ce coffret par les sonates de Hindemith et Honegger qu’ils avaient longuement travaillées ensemble.
Près de quarante ans après sa disparition, les enregistrements commerciaux et les publications consacrés à la pianiste sont parcellaires ou confidentiels. Le coffret Brilliant qui propose le quart du legs de la pianiste à prix très économique est plus qu’une excellente aubaine pour le mélomane, il contribue à établir hors de Russie que Maria Youdina figure au panthéon des pianistes.
par Jean-Christophe Le Toquin
Des dizaines de moines, disciples du bonze Thich Nhat Hanh, ont été "violemment" évacués d'un monastère dans le centre du Vietnam, ont affirmé dimanche des fidèles de cette figure internationale du bouddhisme. Une foule de 50 à 60 personnes, armées de bâtons et de marteaux, aurait attaqué dimanche les bonzes, endommageant leurs chambres et les forçant à sortir, a indiqué par téléphone l'un d'eux, Nguyen Phuoc Loc. Plus d'une centaine de bonzes auraient dû alors quitter les lieux et seraient allés chercher refuge dans une autre pagode de la ville de Bao Loc, à une quinzaine de kilomètres de leur propre monastère dans la province de Lam Dong, a-t-il poursuivi.
Plus de 200 nones auraient elles été regroupées de force dans un bâtiment du monastère, a-t-il encore précisé, ajoutant que des policiers en uniforme gardaient les lieux. "Les soeurs ont été autorisées à rester cette nuit, mais seront forcées de quitter le monastère demain", a renchéri le frère Trung Hai, joint dans le village des Pruniers, dans le sud-ouest de la France. Ce village, fondé par Thich Nhat Hanh, est l'un des plus grands centres bouddhistes d'Europe.
Plus de 200 nones auraient elles été regroupées de force dans un bâtiment du monastère, a-t-il encore précisé, ajoutant que des policiers en uniforme gardaient les lieux. "Les soeurs ont été autorisées à rester cette nuit, mais seront forcées de quitter le monastère demain", a renchéri le frère Trung Hai, joint dans le village des Pruniers, dans le sud-ouest de la France. Ce village, fondé par Thich Nhat Hanh, est l'un des plus grands centres bouddhistes d'Europe.
Le bonze Thich Nhat Hanh, forcé à l'exil dans les années 60 par le régime du Sud-Vietnam pour ses prises de positions contre la guerre, s'était réfugié en France.
Après la prise de pouvoir des communistes en 1975, il était longtemps resté persona non grata. Depuis plusieurs mois, ses disciples dénoncent un harcèlement de leur communauté dans le monastère de Bat Nha. Le conflit a commencé en août 2008, quand le supérieur qui les héberge, Thich Duc Nghi, leur a signifié qu'ils n'étaient plus les bienvenus. La situation aurait dégénéré fin juin, quand ils se sont vu couper l'électricité, l'eau, et déjà, affirment-t-il, ont été assaillis par une foule agressive venue réclamer leur départ. A l'étranger, des proches de Thich Nhat Hanh estiment que la communauté est victime d'une "répression" en règle. Selon eux, une partie des autorités vietnamiennes s'inquièteraient de l'intérêt croissant de la jeunesse pour Thich Nhat Hanh. Une prise de position du bonze, l'an dernier, en faveur du dalaï lama, chef spirituel des Tibétains en exil et bête noire de l'allié communiste chinois, n'aurait rien arrangé. En août, le gouvernement vietnamien avait affirmé que l'affaire relevait d'un problème "interne" entre bonzes, tout en confirmant que les fidèles de Thich Nhat Hanh avaient reçu l'ordre de quitter les lieux début septembre.
Après la prise de pouvoir des communistes en 1975, il était longtemps resté persona non grata. Depuis plusieurs mois, ses disciples dénoncent un harcèlement de leur communauté dans le monastère de Bat Nha. Le conflit a commencé en août 2008, quand le supérieur qui les héberge, Thich Duc Nghi, leur a signifié qu'ils n'étaient plus les bienvenus. La situation aurait dégénéré fin juin, quand ils se sont vu couper l'électricité, l'eau, et déjà, affirment-t-il, ont été assaillis par une foule agressive venue réclamer leur départ. A l'étranger, des proches de Thich Nhat Hanh estiment que la communauté est victime d'une "répression" en règle. Selon eux, une partie des autorités vietnamiennes s'inquièteraient de l'intérêt croissant de la jeunesse pour Thich Nhat Hanh. Une prise de position du bonze, l'an dernier, en faveur du dalaï lama, chef spirituel des Tibétains en exil et bête noire de l'allié communiste chinois, n'aurait rien arrangé. En août, le gouvernement vietnamien avait affirmé que l'affaire relevait d'un problème "interne" entre bonzes, tout en confirmant que les fidèles de Thich Nhat Hanh avaient reçu l'ordre de quitter les lieux début septembre.
SERVICE DE PELERINAGE DU DIOCESE DE CHERSONESE EN FRANCE
avec la bénédiction de Son Eminence Monseigneur Innocent, Archevêque de Chersonèse
Chers frères et soeurs, nous vous invitons
à prendre part à notre pèlerinage
qui aura lieu le mardi 6 octobre 2009
Départ à 7h00–de l’église des 3 Saints Docteurs (Paris)
Conception du juste et glorieux Prophète et Précurseur Saint Jean-Baptiste
Pèlerinage à Amiens (140 km de Paris) où la divine liturgie sera célébrée dans la cathédrale Notre Dame d’Amiens suivie de la vénération du chef de Saint Jean Baptiste. Un grand nombre de miracle s’est produit grâce à la présence du chef de Saint Jean Baptiste dans la capitale de la Picardie. Le chef se trouve être la relique majeure de l’une des plus belles cathédrale de France, Notre Dame d’Amiens.
A 15h00 – immersion dans la Sainte Source de Saint Jean Baptiste,
qui se trouve dans la ville de Saintines.
Dépêchez vous! Il reste peu de places.
Pour toutes questions concernant les réservations contactez nous au:
Tél : 01 75 43 97 23 (de 15h00 à 18h00)
06 29 97 16 64 – Madame Violette MASLOV
avec la bénédiction de Son Eminence Monseigneur Innocent, Archevêque de Chersonèse
Chers frères et soeurs, nous vous invitons
à prendre part à notre pèlerinage
qui aura lieu le mardi 6 octobre 2009
Départ à 7h00–de l’église des 3 Saints Docteurs (Paris)
Conception du juste et glorieux Prophète et Précurseur Saint Jean-Baptiste
Pèlerinage à Amiens (140 km de Paris) où la divine liturgie sera célébrée dans la cathédrale Notre Dame d’Amiens suivie de la vénération du chef de Saint Jean Baptiste. Un grand nombre de miracle s’est produit grâce à la présence du chef de Saint Jean Baptiste dans la capitale de la Picardie. Le chef se trouve être la relique majeure de l’une des plus belles cathédrale de France, Notre Dame d’Amiens.
A 15h00 – immersion dans la Sainte Source de Saint Jean Baptiste,
qui se trouve dans la ville de Saintines.
Dépêchez vous! Il reste peu de places.
Pour toutes questions concernant les réservations contactez nous au:
Tél : 01 75 43 97 23 (de 15h00 à 18h00)
06 29 97 16 64 – Madame Violette MASLOV
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