Saint Jean de Cronstadt (+ 1908)
Canonisé en 1990 par le patriarcat de Moscou, Jean de Cronstadt (1829-1908) est l’une des figures majeures de la spiritualité russe. Une personnalité hors du commun et aux multiples facettes, qui a manifesté avec une rare intensité l’unité entre sacrement de l’autel et sacrement du frère, vie de prière et engagement social. Promoteur de la communion fréquente et de la confession commune, il attirait chaque matin des milliers de fidèles à la cathédrale de Cronstadt. Serviteur des exclus et des déshérités, il fit construire plusieurs institutions sociales et accomplit de nombreux miracles et guérisons

Son père était sacristain dans un petit village des environs d'Archangelsk dans l'extrême nord de la Russie. Jean aimait les longues liturgies. Il poursuivit ses études à l'Académie théologique de Saint-Petersbourg et, malgré bien des peines, il servait Dieu joyeusement : "La tristesse, dira-t-il plus tard, est une apostasie et la mort du cœur."

Saint Jean de Cronstadt (+ 1908)
Attaché à la cathédrale de Cronstadt, il évangélisa ce port de guerre où se mêlaient l'injustice sociale, la misère et la dégradation morale.
Pendant 32 ans, il y mena ce ministère pastoral, y ajoutant l'éducation des enfants et puisant sa force dans la Liturgie :"Il n'y a rien de plus vivifiant que la Liturgie" écrit-il dans son journal "Ma vie en Christ". Bientôt les foules vinrent à lui. La poste même dut ouvrir un service spécial pour lui distribuer les lettres qu'il recevait. Apôtre de la communion fréquente, il voyait venir à lui tant de gens pour se confesser qu'il accepta la confession publique.
A tous, il communiquait la grâce de la présence du Christ.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 1 Novembre 2009 à 11:09 | -6 commentaire | Permalien

Béatification d'un ancien évêque hongrois victime du communisme
Zoltan Meszlenyi, un évêque hongrois mort sous la torture du régime communiste en 1951, a été béatifié samedi, devenant ainsi le premier prêtre hongrois victime du stalinisme à recevoir cet honneur, a annoncé à Budapest le cardinal Peter Erdo.
"Il est le premier religieux victime des persécutions staliniennes a être béatifié", a déclaré le cardinal dans la cathédrale d'Esztergom, le siège de l'église catholique hongroise.
Zoltan Meszlenyi avait été emprisonné et torturé à mort en 1951 sur les ordres du dictateur stalinien hongrois Matyas Rakosi pour avoir pris la tête de l'église catholique hongroise après l'emprisonnement de son prédécesseur, Joseph Mindszenty, un farouche opposant au régime en place.
La mort de Zoltan Meszlenyi avait été annoncée trois ans plus tard, et ses cendres ont été enterrées en secret en 1966 dans la cathédrale d'Esztergom. Zoltan Meszlenyi, dont la béatification a été approuvée par le pape Benoit XVI en juillet dernier, est le 28ème citoyen hongrois à être béatifié.
Le nom de Joseph Mindszenty figure aussi une une liste de Hongrois qui attendent que leur béatification soit approuvée par le pape

"Le Monde"

Rédigé par l'équipe de rédaction le 1 Novembre 2009 à 11:03 | -6 commentaire | Permalien

ENFIN! Le président Medvedev condamne clairement les crimes de Staline
L'article de son blog (cité par ailleurs) est historique: c'est la première fois que la plus haute autorité de l'état prend clairement le parti de condamner Staline et le stalinisme. Et Medvedev a écrit un véritable réquisitoire, contrant par avance les principaux arguments adverses et lançant aune véritable campagne pour le devoir de mémoire envers les victimes.

Dès le départ le président frappe un grand coup psychologique: il met la commémoration des "tragédies nationales" au même niveau "sacré" que les victoires. Quand on sait la vénération officielle et populaire dont bénéficie la Victoire (avec un V majuscule il s'agit de "la Grande Guerre Patriotique") on comprend l'importance du changement de discours: le 30 octobre serait-il en passe de devenir équivalent au 8 mai?

Car l'une des plus grandes tragédies de l'histoire russe – c'est la terreur stalinienne: après avoir cité "la Volga de la douleur du peuple" de A. Soljenitsine, parlant du "flot" des victimes, Medvedev insiste sur l'horreur des exactions et les millions de victimes des répressions et des fausses accusations; il se dit convaincu qu'aucun succès ou ambition nationale ne peut justifier cela. "Rien ne peut être mis plus haut que la valeur de la vie humaine" écrit-il, et c'est là le deuxième point clé de l'article car il attaque les défenseurs du stalinisme qui puisent leurs arguments dans le principe de la fin qui justifie les moyens: c'est la nécessité de bâtir un pays puissant pour se défendre et le succès final, industrialisation et Victoire de 1945, qui sont censés absoudre les criminels. Le président met fin à cette argumentation.

Medvedev déclare enfin nettement que "les crimes de Staline ne peuvent diminuer l'exploit du peuple russe qui a obtenu la victoire…". Et ce troisième point est aussi très important car il qualifie clairement Staline de criminel et met fin à un autre argument de ses défenseurs, celui qui fait de lui l'artisan de la Victoire et prétend que s'attaquer Staline s'est s'attaquer à tous les héros de la guerre…

Comme on voit, cet article du président Medevedev met clairement en place la condamnation définitive des horreurs du stalinisme au plus haut niveau de l'état et la réponse aux principaux arguments de ses partisans. Si tout se passe comme d'habitude en Russie, cet article devrait être suivi d'une véritable campagne d'opinion dénonçant le stalinisme.
D'ailleurs le président le laisse prévoir en écrivant qu'il faut savoir regarder son passé en face, avec ses cotés tragiques, vaincre la facilité de l'oubli et élever les enfants à respecter les droits de l'homme, la valeur de la vie humaine… etc. Medvedev emboite ainsi le pas à la campagne de plus en plus puissante de l'Église russe pour la déstalinisation et, comme je l'ai écrit précédemment, cela fait penser au début des années 60, en Allemagne: après plus de 15 ans de silence et d'oubli qui suivirent le procès de Nuremberg, les intellectuels et la population prirent alors réellement le parti de la dénazification avec le succès que nous connaissons. Les durées sont d'ailleurs très voisines, puisque le PCUS a été dissous et interdit il y a 18 ans tout juste (décret du 6 novembre 1991 de B. Eltsine).

Comme exemple de monuments qui doivent servir ce devoir de mémoire et d'éducation le président cite "le Masque de la détresse" (cf. photo /peintre et sculpteur Ernst Neisvestny/ ), qui l'a beaucoup impressionné l'an dernier, lors de sa visite à Magadan (port sur le Pacifique qui était "la capitale du GULAG de la Kolyma", comme le chantait Visotsky). Ce monument de 15 m de haut, situé sur une colline qui domine la ville, a été érigé avec des fonds publics et une souscription privée (Medvedev insiste sur ce point). Il est l'œuvre du sculpteur Ernst Neisvestny, qui a émigré aux USA en 1977. Khroutchev avait qualifié ses sculptures d'"art dégénéré" en 1962, ce qui ne l'a pas empêché de réaliser le monument pour la tombe de l'ancien Premier Secrétaire…

Rédigé par Vladimir Golovanow le 1 Novembre 2009 à 09:14 | 5 commentaires | Permalien

Moscou 30 octobre . INTERFAX - Le Ministère Public de Russie a satisfait la demande de la Maison Romanoff quant à la réhabilitation de leurs serviteurs, qui, avaient été éxecutés après la révolution.

En ce 30 octobre, jour de la commémoration des victimes des répressions politiques une réponse a été reçue du Ministère Public dans laquelle , ce dernier informe le chef de la Maison des Romanoff, la grande duchesse Marie Vladimirovna, que sa demande, concernant la réhabilitation de 52 proches de la famille impériale, a été examinée et satisfaite.

Le Ministère Public adresse une attestation à 23 proches de la famille impériale. En ce qui concerne les autres « des attestations n’ont pas été établies du fait de l’absence de données biographiques suffisantes. Données qu’il n’a pas été possible de réunir .La demande formulée par la grande duchesse Marie Vladimirovna le 17 juillet 2009 a donc été pleinement satisfaite par le Ministère Public de la Fédération de Russie »


Parmi les réhabilités –serviteurs et proches de Nicolas II et de sa famille, ayant partagé leur sort – figuraient ceux exécutés avec la famille impériale le 17 juillet 1918.

Ainsi ont été reçues des informations au sujet de la réhabilitation du docteur personnel de Nicolas II, Eugène Botkine, du valet Aloïs Troupp, de la femme de chambre Anne Démidova et i du cuisinier Jean Kharitonov.

« La grande duchesse Marie Vladimirovna estime que la décision du Ministère Public correspond pleinement à l’esprit et à la lettre de la loi » a déclaré l’avocat de la Maison des Romanoff.

Traduction
Basile de TIESENHAUSEN


Rédigé par l'équipe rédaction le 31 Octobre 2009 à 09:20 | 0 commentaire | Permalien

La Russie est assez forte pour renoncer à la peine de mort
Le patriarcat de Moscou estime que la Russie doit continuer à ne pas appliquer la peine de mort. L’archiprêtre Vsevolod Tchapline, responsable du département des relations entre l’Eglise et la société, a déclaré le 30 octobre à Interfax. La société est assez forte pour résister à la criminalité, elle peut faire preuve de miséricorde et ne pas enlever la vie aux criminels. Le châtiment suprême n’a pas été appliqué en Russie pendant les meilleures périodes de l’histoire du pays et les raisons à cela étaient d’ordre chrétien. L’Ancien Testament énumère en effet les transgressions passibles de la peine de mort. Le Nouveau Testament passe sous silence la nécessité d’abolir la peine de mort. Cependant les chrétiens sont immuablement pour la miséricorde, pour que le pire des pêcheurs disposent du temps indispensable pour se repentir. Cette attitude a toujours été celle des États chrétiens.


L’action de la loi doit rester inéluctable, même dans les conditions de l’abolition. Des criminels aussi monstrueux que ceux qui se rendent coupables d’actes terroristes, de violences à l’égard des enfants, d’organisation de bandes, de trafic de stupéfiants, de haute trahison doivent être pour longtemps, sinon à vie isolés de la société. Ceux qui s’engagent dans ces voies doivent savoir que leurs projets sont voués à l’échec et que leur avenir est condamné.

Un moratoire sur l’application de la peine de mort est actuellement en vigueur en Russie. La Cour Suprême a adressé une requête à la Cour Constitutionnelle pour lui demander de statuer quant à la légitimité pour les tribunaux de prononcer la peine de mort à partir du 1 janvier 2010 lorsque les jurys populaires commenceront à fonctionner en Tchétchénie.

L’abolition définitive de la peine de mort était l’une des conditions de l’adhésion de la Fédération de Russie au Conseil de l’Europe. Un arrêt de la Cour Constitutionnelle interdit aux tribunaux de prononcer la peine de mort jusqu’à ce que les jurys populaires ne commencent à fonctionner dans toutes les unités territoriales du pays.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Octobre 2009 à 16:27 | 2 commentaires | Permalien

Un imam, un rabin et un évêque soutiennent une marche pour Gaza
Cheikh Meskine, membre du Conseil des Imams de France, le rabin Yoram Federmann (Communauté juive de Strasbourg) et Monseigneur Jacques Gaillot, ancien évêque d'Evreux, ont apporté vendredi leur soutien à une marche internationale organisée, à partir du 27 décembre, à Gaza.


"Je fais cette marche pour que le peuple de Gaza ne tombe pas dans l'oubli", a annoncé Mgr Gaillot, lors d'une conférence de presse aux côtés des deux autres représentants religieux.

"On va montrer que ce n'est pas un problème de religion, c'est un problème d'humanité", a ajouté Mgr Gaillot, qui a plusieurs fois rendu visites aux 1,5 millions d'habitants de la bande de Gaza : "On n'enferme pas les gens dans cette immense prison à ciel ouvert".

"Si je vais marcher pour Gaza, c'est pour protéger Israël de lui-même", a déclaré Yoram Federmann. "Israël aura besoin de la Palestine pour rester une démocratie", a-t-il ajouté.

Plus d'un millier de volontaires, dont près de 300 Français, doivent participer à cette marche internationale de soutien, à partir du 27 décembre, premier anniversaire de l'offensive israélienne "Plomb durci", selon ses organisateurs.

"Si chaque religion essaie, dans ce problème politique de donner un peu d'espoir, toutes nos religions vont rayonner, a ajouté Cheikh Meskine. On ne demande pas aux religieux de gouverner mais aux politiques d'avoir un peu plus de morale".

La bande de Gaza a été la cible d'une offensive de Tsahal du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, censée faire cesser les tirs de roquettes par des groupes armés palestiniens contre le territoire israélien. Plus de 1.400 Palestiniens ont été tués, d'après les services d'urgence palestiniens.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Octobre 2009 à 15:36 | 0 commentaire | Permalien

Medvedev appelle à ne pas "justifier" les répressions staliniennes
Le président russe Dmitri Medvedev a appelé à ne pas "justifier" les répressions staliniennes qui ont fait des "millions" de victimes, dans un message vidéo publié dans la nuit de jeudi à vendredi sur son blog.

"Je suis convaincu que la mémoire des tragédies nationales est aussi sacrée que celle des victoires", a déclaré le président russe, à l'occasion de la Journée de commémoration des victimes des répressions politiques, célébrée le 30 octobre en Russie.

"Il est très important que de jeunes gens (...) soient capables de compatir émotionnellement à une des plus grandes tragédies dans l'Histoire russe", à des "millions de personnes qui ont été tuées à la suite du terreur et des fausses accusations" pendant les purges des années 30 en URSS, a-t-il poursuivi.

"Il y a ceux qui disent jusqu'à présent que ces victimes ont été justifiées par certains objectifs d'Etat suprêmes", mais "je suis convaincu qu'aucun développement, aucun succès, aucune ambition d'un pays ne peuvent être atteints au prix du chagrin et des pertes humains", a indiqué M. Medvedev.


"Rien ne peut être plus haut qu'une vie humaine. Rien ne peut justifier les répressions", a-t-il souligné.

"Nous prêtons beaucoup d'attention à la lutte contre les falsifications de notre Histoire. Et nous croyons souvent qu'il ne s'agit que de l'inadmissibilité de réviser" les résultats de la Deuxième guerre mondiale, a dit le président.

"Mais il n'en est moins important de ne pas permettre que ceux qui ont exterminé leur peuple soient justifiés", a-t-il fait valoir.

Le 8 mai 2009, le chef d'Etat russe avait dénoncé des tentatives croissantes de "falsifications historiques", notamment sur le rôle qu'a joué la Russie dans la victoire alliée contre l'Allemagne nazie lors de la Deuxième Guerre mondiale, également dans un message vidéo sur son blog

Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Octobre 2009 à 11:54 | 2 commentaires | Permalien

A la mémoire des victimes de la répression
Le 30 octobre est, depuis 1991, la "journée de commémoration des victimes des répressions politiques" en Russie. Tout a commencé 30 Octobre 1974: les détenus politiques des camps sibériens ont fait grève de la faim et allumé des cierges en souvenir de toutes les victimes innocentes par une. En même temps, à Moscou, A Sakharov et S. Kovalev organisaient une conférence de presse dans l'appartement du savant pour rendre publique l'action des détenus et montrer des documents provenant des camps ainsi que le nouveau numéro tout juste imprimé de "La chronique des événements courants" (journal clandestin de défense des droits de l'homme qui existât en 1968-1983) qui était consacré à cette évènement (1).

Après cela des grèves de la faim ont eu lieu chaque année le 30 octobre parmi les détenus politiques et des manifestations ont été organisées dans les grandes villes d'URSS.

Le 30 octobre 1989, plus de 3000 personnes, tenant des cierges, ont fait une chaine humaine autour du siège du KGB, sur la place de la Lubianka à Moscou. Ils ont été dispersés par les troupes du ministère de l'intérieur. Le 30 juin 1990 un énorme monolithe provenant de Solovki (où avait été organisé le premier camp dès 1918) a été érigé sur la place de la Loubianka et, depuis lors, des manifestations y ont lieu chaque année, en particulier le 30 octobre.

Comme depuis plusieurs années la commémoration a commencé dès la veille, le 29 avec l'appel des "noms oubliés": plusieurs dizaines de militants de l'association "Mémorial", qui vient de recevoir le prix Sakharov 2009 du Parlement européen(2), ont font l'appel des noms des victimes de répressions: il y en aurait plus de 30 000 fusillés à Moscou, d'après Mémorial, et plusieurs millions en Russie d'après "Le livre noir du communisme".
C'est Vladimir Loukin, responsable aux Droits de l'Homme nommé par le gouvernement russe, qui a commencé l'appel; après cela il a regretté que "si peu de fonctionnaires viennent à la pierre de Solovki".

"Tant qu'on n'a pas donné les noms de toutes les victimes, tant que nous n'avons pas compris les causes de cette tragédie, il est nécessaire de la rappeler" a dit Arsène Roguinski, le chef de Mémorial, prenant clairement le contre pieds de tous ceux qui veulent "tourner la page" et oublier ce douloureux passé (cf. Echo de Moscou).


Et demain c'est l'Église russe qui s'associera à l'hommage solennel aux victimes de la répression


(1) Quelques mois plus tard, l'organisation de cette conférence de presse deviendra l'une des charges au procès de S. Kovalev; en décembre 1975 il sera condamné à 7 ans de camp et 3 ans d'exil et ne reviendra à Moscou qu'au moment de la perestroïka; en 1994-95 il sera le premier "responsable aux Droits de l'homme" en Russie.

(2) Le Parlement européen a décerné ce prix à Memorial le jeudi 22 octobre. Le prix, saluant "la liberté de penser" a été attribué à Lioudmila Alexeeva, Sergueï Kovalev, Oleg Orlov, tous trois de Memorial, ainsi qu'aux "autres défenseurs des droits de l'homme en Russie", a précisé le Parlement. L'ONG russe fondée en 1989 par le dissident Andreï Sakharov est la seule à rendre compte des exactions commises dans le nord du Caucase.
Memorial travaille aussi sur les crimes de l'époque stalinienne. Ses activités déplaisent aux nostalgiques du stalinisme comme aux partisans de l'actuel homme fort en Tchétchénie, R. Khdyrov: le 15 juillet dernier, Natalia Estemirova, la représentante de Memorial en Tchétchénie, a été enlevée puis retrouvée tuée de deux balles dans la tête et la poitrine.
Elle enquêtait sur des exécutions sommaires et des enlèvements. Après sa mort, l'ONG a décidé de suspendre ses activités en Tchétchénie. Les militants qui travaillaient sur des dossiers chauds ont été évacués vers des pays européens.

Rédigé par Vladimir Golovanow le 29 Octobre 2009 à 22:12 | 1 commentaire | Permalien

La situation en Abkhazie et Ossétie du sud pose une question ecclésiale
"Nous faisons le maximum d'efforts dans le cadre de notre dialogue bilatéral avec l'Église de Géorgie pour trouver une solution à la situation crée" a déclaré Mgr Hilarion de Volokolamsk dans une émission TV rapportée par Interfax.
Pour résumer son intervention, il confirme que l'Église russe considère ces deux territoires comme partie intégrante de l'Église de Géorgie, car les vicissitudes politiques n'ont pas à influer sur l'organisation de l'Église. Mais il faut bien prendre en compte la situation sur le terrain, quand aucun évêques ni prêtre géorgien ne peut se rendre dans les territoires déclarés indépendants, et les fidèles se trouvent privés d'un service pastoral normal. Il faut donc venir en aide aux clercs qui sont sur place. Ce ne sont pas des schismatiques et il faut leur trouver un statut canonique, peut être provisoire, qui leur permette de rejoindre la pleine communion orthodoxe (je rappelle que c'est bien par l'intermédiaire des évêques que celle-ci se réalise). La situation diffère d'ailleurs d'un territoire à l'autre: en Abkhazie il y a un groupe de clercs canoniques, ordonnés par l'Église Géorgienne ou l'Église russe, qui ne peuvent matériellement plus répondre à l'Église de Géorgie; ils ont demandés à intégrer l'Église russe.
En Ossétie du sud, par contre, il s'est formé un groupe schismatique qui n'est plus en communion avec l'Orthodoxie et il faut tenter de renouer le dialogue avec eux pour leur faire cesser leurs activités schismatiques. Ce sont là, en gros, les problèmes que tentent de résoudre ensemble les Églises russe et géorgienne au cours de nombreuses rencontres. Mgr Hilarion a souligné qu'aucun schéma de solution satisfaisant n'a encore pu être défini. Le fond du problème est bien que l'Église russe considère ces territoires comme faisant partie du territoire canonique de l'Église de Géorgie, "et la modification des frontières politiques n'influe aucunement sur cette reconnaissance."



Cette situation fait bien évidement appel aux questions des territoires canoniques qui doivent être débattues dans le cadre des rencontres préconciliaires avec les questions d'autocéphalies. Le problème s'est en effet singulièrement compliqué à partir du XIXe siècle: auparavant, après la chute de Byzance, toutes les Églises de l'empire turc se sont trouvées soumises au patriarche de Constantinople; il remplissait les fonctions spirituelles et temporelles d'"ethnarque", responsable du millet orthodoxe, que le Sultan lui accorda. Lorsque les états balkaniques devinrent indépendants, au XIX siècle, leurs Églises se proclamèrent autocéphales mais la patriarcat de Constantinople refusa longtemps de les reconnaître, en arguant qu'il s'agissait là de manifestations phylétistes(1). C'est donc une position très proche que tient actuellement l'Église russe, ainsi que l'Eglise de Géorgie et l'Église de Serbie (2). Par contre, les positions récentes de Constantinople semblent différentes, en particulier avec la reconnaissance de l'Église séparatiste d'Estonie… Une clarification de l'ecclésiologie sur ce point semble donc urgente!

Notes:

Le phylétisme, c'est-à-dire le nationalisme ecclésiastique, a été condamné par le concile de Constantinople de 1872: l'Eglise bulgare, qui venait de proclamer son autocéphalie sans l'accord de Constantinople, exigeait l'établissement à Constantinople même, pour la minorité bulgare, d'un évêché ne dépendant que d'elle et donc entièrement soustrait à la juridiction de l'évêque local. L'autocéphalie de l'Église Bulgare ne fut reconnue qu'en 1945.
L'Église de Serbie refuse l'autocéphalie de l'Église de Macédoine (autoproclamée en 1967) et se trouve en conflit avec une Église autocéphale autoproclamée au Monténégro.


Photo: Andre Afa



Rédigé par Vladimir Golovanow le 29 Octobre 2009 à 20:56 | 1 commentaire | Permalien

Un office des défunts à la mémoire des victimes de la répression
Moscou, Interfax.
Le patriarche Cyrille a souhaité qu’un office des défunts (panikhide) soit dit vendredi le 30 octobre auprès de « la pierre des camps de l’archipel Solovki », monument sur la place Loubianka à Moscou. L’office sera célébré par l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, responsable des relations entre l’Eglise et la société au patriarcat de Moscou.
L’office sera suivi par une réunion de deuil organisée par l’association « Memorial » et l’association des victimes des répressions.

Rédigé par l'équipe rédaction le 29 Octobre 2009 à 15:40 | 0 commentaire | Permalien

le Salon International du Patrimoine Culturel
Le patrimoine des religions

Du cultuel au culturel… un « R » qui marque la séparation entre le religieux et le laïque, mais un « R » qui relie également le culturel au cultuel dans une même volonté de préservation d’un patrimoine exceptionnel.

Les édifices cultuels sont habités par un sentiment de spiritualité, mais aussi par les gestes de l’homme créateur d’œuvres d’art. Ces œuvres, immédiatement accessibles au public, font de l’ensemble des lieux de pratique religieuse « le plus grand musée du monde ».

Dans le paysage de toutes les civilisations, les édifices religieux constituent des repères qui identifient les pratiques religieuses mais participent également à l’ancrage culturel des habitants et leur enracinement dans un territoire.

Au-delà de la volonté de maintenir une identité religieuse, conserver ce patrimoine mobilier et immobilier, matériel et immatériel, c’est préserver une mémoire artistique et culturelle.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 29 Octobre 2009 à 11:40 | 0 commentaire | Permalien

Le département d’Etat des Etats-Unis trouve que « les autorités de la Fédération de Russie contribuent à la liberté religieuse dans leur pays ».
Ainsi Interfax à Washington écrit :

Le Département d’Etat des Etats-Unis a hautement estimé le rôle du Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille pour la sauvegarde des libertés religieuses en Russie.

« Certains leaders, bien connus de la vie publique incluant le Patriarche Cyrille , ont entrepris des démarches positives en vue de défendre la cause des libertés religieuses » lit on dans le compte rendu, du Département d’Etat pour l’année 2009, sur l’état de la liberté de conscience dans le monde.

Dans la partie du compte rendu consacré à la Russie il est fait mention que la constitution de la Fédération de Russie renforce la liberté religieuse « et le gouvernement dans son ensemble reconnaît ce droit ».

« Cependant dans certains cas les autorités fixent des limites à des groupements. Bien que la constitution garantisse l’égalité de tous les groupements religieux face à la loi ainsi que la séparation de l’Eglise et de l’Etat, le gouvernement ne respecte pas toujours cela » est il écrit dans ce document. Leurs auteurs constatent que les conditions restent cependant les mêmes pour la majorité des groupements religieux et que dans son ensemble la politique du gouvernement de Russie concours à la liberté de croyance pour la majorité de la population.

De l’avis du Département d’Etat des Etats-Unis il y a des signes montrant que des organes de sécurité, incluant le FSB, regardent certains groupes islamiques ainsi que des groupements non traditionnels ( comme par exemple les Témoins de Jéhovah ) comme des menaces pour la sécurité publique.

Cependant dans l’ensemble « les questions touchant les religions ne sont pas des sujets de tension sociale ou des problèmes pour la majorité de la population ».

Comme le fait remarquer le document du Département d’Etat bien que la loi « ne donne aucun privilège ou avantage patent aux quatre religions traditionnelles ( du monde chrétien, de l’Islam, du Judaïsme, et du Bouddhisme ) la pratique montre que l’Eglise orthodoxe russe coopère plus étroitement que les autres religions , avec le gouvernement ».

« L’Eglise Orthodoxe russe a conclu toute une série d’accords, tant officiels que non officiels avec les différents ministères, qui lui donnent un accès plus large ( qu’aux autres groupements religieux ) aux organismes d’Etat comme l’enseignement, les hôpitaux, les prisons, la milice , l’armée. » est il écrit dans le document.

Sur les plus de 200 pages que compte ce vaste compte rendu du Département d’Etat plus de 20 sont consacrées à la Russie .

Rédigé par Basile de TIESENHAUSEN le 28 Octobre 2009 à 19:22 | 2 commentaires | Permalien

« L’ange de l’Eglise russe contre le père des peuples »
Chers amis,

Vendredi le 30 octobre à 20h
à l’église des Trois saints Docteurs
(5, rue Pétel, M° Vaugirard)
présentation du film « L’ange de l’Eglise russe contre le père des peuples ».
L’hiéromoine Joseph (Pavlinciuc) dirigera les débats qui suivront le film.

Ce documentaire est consacré à l’un des chapitres les plus tragiques et les plus contradictoires dans l’histoire de l’Eglise Orthodoxe Russe. Pendant la seconde guerre mondiale l’Eglise, pratiquement anéantie à la suite de la révolution de 1917 a été paradoxalement ramenée à la vie par Staline. Le patriarche Serge (Starogorodsky), l’un des personnages les plus litigieux dans l’histoire moderne de l’Eglise russe est le principal personnage de ce film passionnant.

Документальный фильм «Ангел Русской Церкви против отца всех народов» получил диплом в конкурсе специальных программ «Россия: вера, надежда, любовь» на XVI Международном кинофестивале документальных, короткометражных игровых и анимационных фильмов «Послание к Человеку». Фильм снят кино-телекомпанией «Православная энциклопедия» (режиссер фильма — Валерий Залотуха, продюсеры — Сергей Кравец и Наталия Гостюшина).
Лента рассказывает об одной из самых трагических и противоречивых страниц истории Русской Православной Церкви, когда в послереволюционные она была практически полностью уничтожена, а затем неожиданно вознесена и обласкана Сталиным

Rédigé par l'équipe rédaction le 28 Octobre 2009 à 09:58 | 0 commentaire | Permalien

Catholiques et orthodoxes analysent le rôle de l’Evêque de Rome

Compte-rendu de la rencontre à Chypre

La Commission internationale mixte pour le dialogue théologique entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe, lors de sa rencontre à Paphos (Chypre), du 16 au 23 octobre derniers, a fait un pas en avant dans sa réflexion commune sur la question décisive pour retrouver l'unité : le rôle de l'Evêque de Rome.

L'atmosphère chaleureuse de la réunion a été assombrie par les manifestations de protestation d'orthodoxes radicaux opposés au dialogue avec l'Eglise catholique. Devant la violence des protestations, la police de Chypre a arrêté quatre citoyens et deux moines du Monastère de Stavrovuni, confirme le site Amen.gr. Un communiqué conjoint paru au lendemain de la réunion confirme la bonne avancée de la rédaction d'un document conjoint sur « le rôle de l'Evêque de Rome dans la communion de l'Eglise au premier millénaire ».
Ce document se base sur un « texte préliminaire préparé par le comité mixte de coordination, qui s'est réuni à Elounda (Crète, Grèce) l'année dernière » .
« Lors de son assemblée, la commission a considéré avec soin et amendé le texte provisoire préparé par le comité mixte de coordination. Elle a décidé de terminer l'année prochaine son travail sur ce texte, en réunissant de nouveau la Commission mixte », indique le communiqué.


Le document répond à la demande de Jean-Paul II dans son encyclique « Ut unum sint » sur l' « engagement œcuménique » (25 mai 1995), proposant de « trouver une forme d'exercice de la primauté ouverte à une situation nouvelle, mais sans renoncement aucun à l'essentiel de sa mission » (n. 95).

Cela, ajoutait-il, est possible car « pendant un millénaire, les chrétiens étaient unis par la communion fraternelle dans la foi et la vie sacramentelle, le Siège romain intervenant d'un commun accord, si des différends apparaissaient au sujet de la foi ou de la discipline ».
Jean-Paul II invitait à chercher, « évidemment ensemble, les formes dans lesquelles ce ministère pourra réaliser un service d'amour reconnu par les uns et par les autres » .
Vingt membres catholiques romains participaient à la rencontre et toutes les Églises orthodoxes, à l'exception du Patriarcat de Bulgarie, y étaient représentées.
Les travaux étaient dirigés par les deux coprésidents, le cardinal Walter Kasper et le métropolite Ioannis Zizioulas de Pergame.

Le samedi 17 octobre, les co-présidents et les autres participants, dont le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, ont été reçus au palais présidentiel par le président de Chypre, Dimitris Christofias, qui, dans un monde encore divisé, tout comme l'est Chypre, a appelé de ses vœux une poursuite de cet important dialogue, encourageant les participants à progresser sur la voie de la communion à venir entre les deux Eglises.
D'après le compte-rendu des travaux rapporté dans le communiqué final, les représentants orthodoxes « ont discuté, entre autres, des réactions négatives au dialogue de la part de certains milieux orthodoxes et les a considérées, à l'unanimité, comme sans fondement et inacceptables, puisque fournissant des informations fausses et trompeuses » .

« Tous les membres orthodoxes de la Commission ont réaffirmé la poursuite du dialogue avec l'assentiment de toutes les Églises orthodoxes et dans la fidélité à la Vérité et à la tradition de l'Eglise ».
Quant aux représentants catholiques, ajoute le communiqué, ils ont estimé que le texte préliminaire sur la primauté de l'Evêque de Rome » est une « bonne base de travail » et confirmé « l'intention d'aller de l'avant dans le dialogue, dans une confiance réciproque, en obéissant à la volonté du Seigneur ».
La Commission mixte, instituée par Jean-Paul II et le Patriarche œcuménique Dimitrios Ier à Istanbul, le 30 novembre 1979, jour de la saint André (patron de Constantinople), a commencé à se réunir en 1980 et, après une parenthèse de six ans due à certaines divergences, a repris ses travaux en 2006.

Jesús Colina
ROME, Mardi 27 octobre 2009 (ZENIT.org)

Rédigé par l'équipe de rédaction le 27 Octobre 2009 à 16:42 | 1 commentaire | Permalien

A Strasbourg dans l’église évangélique de Saint Pierre et Paul a été concélébré un service religieux inter orthodoxe auquel ont participé des représentants des différentes communautés orthodoxes de la cité.

« Nous essayons d’utiliser chaque possibilité pour des célébrations communes à nos communautés. Nous soutenons nos compatriotes, notre langue et notre culture. Avec les autres communautés orthodoxes nous essayons de renforcer notre mission dans cette partie de l’Europe » a dit , à l’agence « Interfax – Religion » l’higoumène Philarète ( Boulekov ) représentant du Patriarcat de Moscou auprès de la Communauté Européenne .

La Sainte Liturgie fut chantée par le chœur de l’Université de Thessalonique et y participèrent près de 1 000 personnes comprenant des pèlerins venus de Russie,Ukraine, Moldavie et d’Allemagne.

Dans la capitale du siège du Parlement Européen s’est maintenant établie la tradition de célébrer en commun, avec les représentants des Patriarcats de Russie, Géorgie, Bulgarie et Roumanie, la semaine du Triomphe de l’Orthodoxie et le jour anniversaire des saints martyrs , Véra, Nadège et Lioubov et leur mère Sophie dont les reliques sont conservées à Strasbourg.

Le jour même, dans l’église catholique devant les reliques du 1° évêque de Strasbourg ,conjointement vénéré par les Eglises catholiques et orthodoxes , fut célébré un moleben.

« Nous estimons que les premiers saints de la chrétienté doivent être présents à la mémoire et la prière des communautés orthodoxes qui viennent célébrer ici » a souligné le père Philarète ( Boulekov ) en rappelant que des célébrations analogues ont régulièrement lieu à Strasbourg.

Rédigé par Basile de TIESENHAUSEN le 27 Octobre 2009 à 16:26 | 0 commentaire | Permalien

Rome, 23 octobre 2009 (Apic)

Benoît XVI a appelé les chrétiens “à s’unir“ et “à collaborer par tous les moyens“ afin de protéger la Terre, dans un message envoyé au patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomé 1er, à l’occasion du 8e symposium "Religion, science et environnement" organisé à la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis) du 18 au 25 octobre. De larges extraits de ce message ont été diffusés jeudi par Radio Vatican.

Le pape a ainsi appelé les chrétiens “à s’unir pour offrir au monde un témoignage crédible de la responsabilité vis-à-vis de la sauvegarde de la Création“ et “à collaborer par tous les moyens“ afin que la Terre “puisse garder intact ce que Dieu lui a donné : grandeur, beauté et générosité“. Citant son encyclique sociale "Caritas in veritate", Benoît XVI a rappelé que la nature était “une priorité pour tous“, qui devait être traitée avec “responsabilité“ et “respect“.

Rédigé par l'équipe rédaction le 27 Octobre 2009 à 13:40 | 0 commentaire | Permalien

Comprendre réellement les offices n'est pas une question de langue
Faut-il adapter la langue liturgique où est-ce au croyant de faire l'effort de comprendre? Ce débat fait rage chez nous mais aussi en Russie et Mgr Hilarion de Volokolamsk, a fait un point intéressant le 13 octobre 2009, lors d'une rencontre avec les professeurs de l'Académie de théologie de Saint Petersbourg.

Il a d'abord rappelé que l'Église Russe n'avait pas arrêté de position sur la question de la traduction des textes liturgiques du slavon en russe; les avis y sont partagés et la question doit être abordée sous plusieurs aspes.

Un effort personnel

"D'une part, il n'est pas normal que les offices soient célébrés dans une langue qui n'est pas comprise, ou pas bien comprise, a continue l'archevêque. Pour autant, je pense que chacun d'entre nous doit honnêtement reconnaître que nous ne comprenons pas tout dans les célébrations. Moi, par exemple, je ne comprend pas toujours ce qui est lu en slavon, malgré ma formation théologique, et je dois m'adresser à l'original grec pour saisir ce qui est lu en slavon." Partant de ce constat, il souligne que ce n'est pas la traduction qui résoudra le problème, et comme exemple il prend le Grand Canon d'André de Crète: "Si on le lit en russe, il deviendra un tout petit peu plus compréhensible qu'en slavon, mais c'est le style même de ce canon, ce commentaire allégorique des Saintes Ecritures, qui est complètement étranger à l'homme contemporain.
Bien plus, le plus souvent les gens ne savent pas, qui peuvent bien être ces personnages bibliques dont il est question, ce qu'ils ont fait et pourquoi on en parle." Le problème n'est donc pas de traduire ce texte en une langue compréhensible, mais il réside dans le fait que ces textes ont été composés alors que les gens avaient d'autres modes de pensée, d'autres systèmes références à conclu le prélat.

"Nos offices, tels qu'ils se sont formés, représentent une grande richesse spirituelle et une grande école spirituelle. Mais c'est une école qu'on ne peut suivre sans préparation, sans efforts intérieurs." A affirmé Mgr Hilarion, en soulignant que personne ne pourra comprendre comme il faut les célébrations, quelle que soit la langue, s'il ne lit pas les saintes écritures et s'il n'étudie pas les textes liturgiques, s'il ne se pénètre pas de l'esprit et de la forme de pensée qui ont donné naissance à ces textes.

Des pistes de réflexion

On peut toutefois introduire des passages traduits en russe pense Mgr Hilarion: "il est tout à fait acceptable de lire en russe l'Apôtre, l'Évangile, les cathismes. Mais, pour les cathismes, il faut partir du grec et non de l'hébreu, car le psautier liturgique est bâti sur la traduction de la septante." Mais, souligne-t-il, il ne sert à rien de tout traduire: "cela détruirait notre culture liturgique, il faudra inventer de nouvelles musiques (…). Il faudra complètement réformer la structure liturgique et, en résultat, on pourra arriver à rendre les célébrations plus compréhensible mais nous y perdrons quelque chose de beaucoup plus important."
Et il compare avec les tentatives faites il y a cent ans de traduire le langage de l'icône en langage de la peinture ordinaire…

L'archevêque a conclu en répétant que la question de la réforme de la langue liturgique est très complexe et qui n'a pas de réponse univoque: "Cette question demande une discussion tranquille et conciliaire, qui ne soit pas accompagnée de stigmatisations, agressions, divisons en partis. Et c'est seulement à l'issue d'une telle discussion qu'on pourra juger quelles mesures ils convient de prendre."

(Les titres et passages en gras sont de VG)

Rédigé par Vladimir Golovanow le 27 Octobre 2009 à 10:03 | 22 commentaires | Permalien

Car l’âme et la vie de l’homme seront le reflet de sa prière
Dans la Maison de la paroisse de Genève de l’Eglise Orthodoxe russe Hors Frontières s’est tenu, du 1° au 15 août 2009, dans les Alpes suisses, le premier camp orthodoxe.

Conversation avec Jean Tchourin guide des camps orthodoxes pour enfants à Leysin ( Suisse ) et étudiant à l’Université théologique de Fribourg ( Suisse ).

J’ai été invité au camp par Olga Alexandré, responsable du centre d’enfants « Matrechka » à Zurich.
Grâce à la caution fournie par le Fond « Le Monde Russe » 30 enfants de 6 à 16 ans venant de Suisse, Chypre, Lituanie, Belgique et Russie ont pu se rencontrer dans les Alpes ( dans la partie francophone de la Suisse ) et se parler, chanter et prier en russe pendant 2 semaines. Neuf pupilles du Monastère Moscovite de la Miséricorde « Marthe et Marie » étaient venus de Russie.


Car l’âme et la vie de l’homme seront le reflet de sa prière
Dans notre camp les enfants avaient la possibilité unique de s’initier non seulement à la culture russe mais aussi à la foi orthodoxe. Ils y étaient aidés par l’aumônier du camp le père Georges Egorov, prêtre de l’église des Trois Saints Hiérarques, de Paris d’où il était venu sur la bénédiction de l’Archevêque de Chersonèse, Innokenti.

Les journées dans le camp commençaient et se terminaient par la prière et la bénédiction du prêtre tant pour la journée que pour le sommeil .
Un des faits marquants du camp, fut, à mon point de vue, qu’une des petites filles ( Michèle Kobel ) passa du protestantisme à la religion orthodoxe.
Les instants les plus clairs du camps furent nos conversations sur l’importance de la foi dans la vie des gens. Les adolescents étaient évidemment intéressées par les questions sur l’amour, les relations , comment apprendre à distinguer l’amour vrai de l’autre, que représente la vie de famille. La façon de pouvoir véritablement prier fut au centre de l’intérêt des enfants. La prière est elle indispensable à l’homme ou est ce simplement une coutume.
Je pense que les enfants ont compris que la prière n’est ni un poème ni un conte. Qu’elle n’est pas une simple observation d’une coutume. Que l’essentiel dans la prière est la sérénité , la patience , la relation d’amour avec Dieu et le service à son égard.

Avec le père Georges Egorov nous avons essayé d’inculquer aux enfants et adolescents le sens de la prière et de la vie paroissiale.

Je pense que non seulement les enfants mais aussi les adultes ne comprennent souvent pas comment il faut prier. D’autant plus que , nombreux sont ceux qui ne comprennent pas ce qu’est la confession, comment il faut faire carême et respecter le jeune. Car combien sont ceux qui assimilent carême et diète ?

Nous avons essayer d’expliquer aux enfants le sens du vrai carême. Nous leur avons dit que le principal est d’éviter de pêcher par la pensée et les actes et que ce que vous mangez ne vous absout pas des pêchés.

Car l’âme et la vie de l’homme seront le reflet de sa prière.
Les enfants de 13 à 16 ans furent intéressés par la visite du monastère catholique Saint Bernard où les moines élèvent les chiens de montagne de la race « Saint Bernard ». Ce monastère est loin en haute montagne. Ils furent intéressés de se faire prendre en photos à côté de ces énormes bètes et de visiter pour la première fois une église catholique. Ils y furent surpris par l’hospitalité et la convivialité des moines catholiques. Ce fut leur première rencontre avec un autre aspect de la chrétienté.

Deux semaines de camp furent peu pour tous. Tous les enfants et adultes emportèrent avec eux de beaux cadeaux, photos et l’espoir de nouvelles rencontres.

Tous nous sommes redevables, pour ces semaines lumineuses, à la responsable Olga Alexandré .

Dieu lui donne des forces!

Rédigé par l'équipe de rédaction le 27 Octobre 2009 à 08:51 | -1 commentaire | Permalien

L’athéisme dans le monde occidental
Victor Loupan

(Portrait de Jean-Marie Vianney, le curé d'Ars)

L’athéisme était l’un des piliers de l’idéologie soviétique.
Jeune dissident, j’avais, comme nombre de mes amis, une représentation erronée de ce qu’était la liberté de conscience dans le monde occidental. Nous étions persuadés que si un athéisme haïssable régnait en URSS le monde occidental était le siège d’une foi ardente.
A la différence de la Russie l’athéisme militant occidental a derrière lui une histoire multiséculaire. La grande révolution française avec ses centaines de milliers de victimes en a été l’une des premières manifestations. Saint Jean-Marie Vianney, le curé d’Ars, se souvenait des prêtres qui venaient dans son village dans des habits paysans et disaient la messe tard la nuit dans des granges cadenassées. La France ainsi que l’Italie ont connu au début du XX siècle la confiscation de tous les biens de l’Eglise : les monastères étaient fermés, les congrégations expulsées avec l’aide de la police. Les fondements de l’athéisme occidental moderne sont certes différents. Le combat qu’il mène contre la doctrine de l’Eglise se situe à un niveau bien plus rudimentaire. L’écrasante majorité des médias prônent un monde sans Dieu.

L’école publique offre à ses pupilles des programmes imprégnés d’athéisme.

L’histoire est pour ainsi reprogrammée sous prétexte de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et ceci dans une sens qui n’est pas sans rappeler ce qui se passait en URSS. Des penseurs tels que René Girard ou Alain Finkielkraut estiment que la déculturation omniprésente de la société occidentale a dans une grande partie pour cause les phénomènes dont je parle. De nos jour les jeunes français, allemands ou néerlandais sont tout aussi ignares que l’étaient les jeunes soviétiques dans les années cinquante du siècle dernier. Lutter contre la religion, c’est combattre les valeurs chrétiennes sur lesquelles se fonde la civilisation européenne.
J’ai observé à la Pinacothèque de Munich un group de sympathiques belges en train de s’extasier devant un Rubens. Il s’y agissait de la révolte des anges. Ces personnes visiblement aisées et « instruites » n’étaient pas à même de comprendre de quelle révolte, de quels anges il était question… Quinze siècles d’art européen étaient devenus pour eux aussi hermétiques que des idéogrammes chinois. Bach, Vivaldi, Pascal, Stendhal, Dostoïevski et Tolstoï leur sont désormais inintelligibles.
C’est précisément ce dont rêvait Mao avec sa révolution culturelle !

Il n’existe pas en Europe d’institution plus critiquée et vilipendée que l’Eglise catholique. Il suffit à l’évêque de Romme de se prononcer à propos de l’avortement, des préservatifs, des mariages homosexuels, de l’adoption par des homosexuels que c’est l’hallali général : hommes politiques, médias, blogs. Les églises sont désertées en France, surtout dans les provinces où il arrive à des prêtres de desservir une vingtaine de paroisses.

L’orthodoxie survit en Occident grâce à son « exotisme oriental », la beauté de ses rituels, surtout quand il s’agit de l’orthodoxie russe. Cependant les journalistes disent que l’Eglise russe est réactionnaire et rétrograde.
J’ai récemment eu une conversation avec un prêtre roumain fraîchement arrivé de Roumanie. Il m’a dit : « Chez nous, sous Ceausescu la Securitate nous terrorisait, mettait les popes en prison et détruisait les églises. Je vois qu’en France l’Etat s’est très bien passé des services de cette administration. Il n’y a plus de croyants et les églises sont vides ! »

« La Pensée Russe N° 40, 23 octobre 2009 »
Traduit pour « Parlons d’orthodoxie ».

Rédigé par l'équipe de rédaction le 25 Octobre 2009 à 16:04 | 3 commentaires | Permalien


LE CAIRE

Des étudiants égyptiens de confession musulmane ont lancé samedi des pierres contre des églises et des maisons coptes (chrétiennes d'Egypte), après le maintien en détention de quatre musulmans accusés d'avoir tué un chrétien, a indiqué la police.

Les violences ont commencé lorsque les autorités judiciaires de Dairout, en Haute-Egypte, ont prolongé la détention de quatre personnes soupçonnées d'avoir tué un Copte d'une soixantaine d'années la semaine dernière, a affirmé un responsable de la police.


Des musulmans ont alors lancé des pierres contre des maisons et des églises coptes de la ville et se sont heurtés à des Coptes avant que la police ne se déploie dans le secteur.

Les hommes maintenus en détention, originaires du village de Tahwila, sont accusés d'avoir cherché à attaquer un jeune Copte qui fréquentait une musulmane et aurait distribué un CD comportant des images osées de la jeune fille.

Mais une fois arrivés chez lui, ils n'auraient trouvé que son père et l'auraient tué.

Le sud de l'Egypte est connu pour être très conservateur.

Les Coptes sont la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient et représentent de 6 à 10% des 80 millions d'Egyptiens, selon les estimations. Ils se plaignent de discriminations et de harcèlement systématiques dans leur pays.
24 oct 2009 (AFP)

Rédigé par l'équipe rédaction le 25 Octobre 2009 à 08:36 | 4 commentaires | Permalien

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