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Le pape Benoît XVI a appelé catholiques et orthodoxes à "continuer à progresser" vers l'unité pour mieux diffuser le message chrétien dans le monde, aujourd'hui dans un message au patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomée 1er.Benoît XVI a fait du rapprochement entre catholiques et orthodoxes, séparés depuis le schisme de 1054, une de ses priorités.Suite "Le FIGARO"
Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Novembre 2010 à 17:54
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1 commentaire
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Lancement du site officiel de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France ICI
sur lequel sont disponibles des repères historiques, des photos et vidéos, et des informations sur le fonctionnement de l'église orthodoxe en France et dans le monde.
Ce site, explique le porte parole de l'assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF) Carol Saba, doit être "un espace de témoignage, de transmission, de communion", la "maison commune électronique des orthodoxes de France. Il y a en France entre 300.000 et 400.000 orthodoxes, dont une majorité d'origine russe. AFP
sur lequel sont disponibles des repères historiques, des photos et vidéos, et des informations sur le fonctionnement de l'église orthodoxe en France et dans le monde.
Ce site, explique le porte parole de l'assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF) Carol Saba, doit être "un espace de témoignage, de transmission, de communion", la "maison commune électronique des orthodoxes de France. Il y a en France entre 300.000 et 400.000 orthodoxes, dont une majorité d'origine russe. AFP
Vladimir Golovanow
Dans un texte adopté vendredi, la Douma considère que le massacre de Katyn a été commis sur les ordres directs du tsar rouge. (Par Pierre Avril Le Figaro 26/11/2010 )
La Russie a accompli un pas très important dans la reconnaissance des crimes du stalinisme. Pour la première fois vendredi, la Douma - le parlement russe - a reconnu que le massacre de 4 400 officiers polonais dans la forêt de Katyn, en avril 1940, a été ordonné par Joseph Staline lui-même. «Les informations, longtemps conservés dans des archives secrètes, ont non seulement révélé l'ampleur de cette horrible tragédie mais également montré que ce crime a été commis sur les ordres directs de Staline et d'autres dirigeants soviétiques», rapporte le texte adopté par les députés. Seuls les communistes ont voté contre cette résolution, qui intervient dix jours avant une visite officielle du président Dmitri Medvedev en Pologne, le 6 décembre. «Il s'agit d'un bon pas et d'un signe important», s'est aussitôt félicité le président de la Diète polonaise, Gzegorz Schetyna. Suite ici
Ce geste se place dans le contexte de la campagne de "déstalinisation" lancée depuis plus d'un an par le
Dans un texte adopté vendredi, la Douma considère que le massacre de Katyn a été commis sur les ordres directs du tsar rouge. (Par Pierre Avril Le Figaro 26/11/2010 )
La Russie a accompli un pas très important dans la reconnaissance des crimes du stalinisme. Pour la première fois vendredi, la Douma - le parlement russe - a reconnu que le massacre de 4 400 officiers polonais dans la forêt de Katyn, en avril 1940, a été ordonné par Joseph Staline lui-même. «Les informations, longtemps conservés dans des archives secrètes, ont non seulement révélé l'ampleur de cette horrible tragédie mais également montré que ce crime a été commis sur les ordres directs de Staline et d'autres dirigeants soviétiques», rapporte le texte adopté par les députés. Seuls les communistes ont voté contre cette résolution, qui intervient dix jours avant une visite officielle du président Dmitri Medvedev en Pologne, le 6 décembre. «Il s'agit d'un bon pas et d'un signe important», s'est aussitôt félicité le président de la Diète polonaise, Gzegorz Schetyna. Suite ici
Ce geste se place dans le contexte de la campagne de "déstalinisation" lancée depuis plus d'un an par le
président russe Dmitri Medvedev:à la veille du 30 0ctobre 2009 (jour de la commémoration des victimes du Goulag)il avait écrit un véritable réquisitoire sur son blog personnel (cf. PO), contrant par avance les principaux arguments adverses et lançant aune véritable campagne pour le devoir de mémoire envers les victimes. Puis, en mai dernier, à la veille de la commémoration de la victoire de 1945, il avait fustigé le régime "totalitaire" de l'URSS et les crimes "impardonnables" commis par Staline, faisant clairement la différence entre la victoire russe et le rôle encore trop souvent prêté au "généralissimus".
Mais nous sommes maintenant entrés dans une véritable campagne organisée: un programme fédéral ayant pour objectif de rendre hommage aux millions de victimes des répressions staliniennes a été élaboré par le "Conseil consultatif des droits de l'homme auprès du Président" et l'ONG "Mémorial" (cf. PO); il doit être officiellement approuvé par la Président en janvier et ce projet comprend en particulier:
- une déclassification des archives secrètes soviétiques,
- les recherches des restes des personnes qui ont péri dans les camps
- l'installation de nouveaux monuments pour commémorer les victimes.
Le Conseil va également appeler M. Medvedev à "donner une appréciation politique et juridique des crimes du totalitarisme" (cf. Vedomosti).
Et nous pouvons penser que Staline ne sera pas le seul bouc émissaire: "Cela ne sera pas le procès de Staline (...). Ce sera une appréciation du régime. Pour moi, il est évident que tout le peuple (soviétique) en a été victime", a déclaré Mikhaïl Fedotov, le nouveau président Conseil consultatif des droits de l'homme. Avec l'étude de l'Archipel du Goulag en classe (ici), qui constitue un réquisitoire implacable contre le bolchévisme et met clairement Lénine en cause, on peut penser que cette campagne ira jusqu'au bout et permettra à la Russie de regarder lucidement son passé comme le fait l'Allemagne.
Ce grand pas en avant est une grande victoire de l'Église russe qui, avec les ONG comme Memorial, lutte inlassablement depuis des années pour dénoncer les crimes du bolchévisme: de la canonisation des néo martyres et de la famille impériale (ici aux célébrations annuelles à Boutovo et sur la Loubianka, en passant par les pèlerinages aux Solovki (cf. PO) ou des témoignages comme le livre du père du père Georges Mitrofanov la campagne de L'Église a précédé et préparé celle des autorités.
Mais nous sommes maintenant entrés dans une véritable campagne organisée: un programme fédéral ayant pour objectif de rendre hommage aux millions de victimes des répressions staliniennes a été élaboré par le "Conseil consultatif des droits de l'homme auprès du Président" et l'ONG "Mémorial" (cf. PO); il doit être officiellement approuvé par la Président en janvier et ce projet comprend en particulier:
- une déclassification des archives secrètes soviétiques,
- les recherches des restes des personnes qui ont péri dans les camps
- l'installation de nouveaux monuments pour commémorer les victimes.
Le Conseil va également appeler M. Medvedev à "donner une appréciation politique et juridique des crimes du totalitarisme" (cf. Vedomosti).
Et nous pouvons penser que Staline ne sera pas le seul bouc émissaire: "Cela ne sera pas le procès de Staline (...). Ce sera une appréciation du régime. Pour moi, il est évident que tout le peuple (soviétique) en a été victime", a déclaré Mikhaïl Fedotov, le nouveau président Conseil consultatif des droits de l'homme. Avec l'étude de l'Archipel du Goulag en classe (ici), qui constitue un réquisitoire implacable contre le bolchévisme et met clairement Lénine en cause, on peut penser que cette campagne ira jusqu'au bout et permettra à la Russie de regarder lucidement son passé comme le fait l'Allemagne.
Ce grand pas en avant est une grande victoire de l'Église russe qui, avec les ONG comme Memorial, lutte inlassablement depuis des années pour dénoncer les crimes du bolchévisme: de la canonisation des néo martyres et de la famille impériale (ici aux célébrations annuelles à Boutovo et sur la Loubianka, en passant par les pèlerinages aux Solovki (cf. PO) ou des témoignages comme le livre du père du père Georges Mitrofanov la campagne de L'Église a précédé et préparé celle des autorités.
Le 30 novembre 2010 sera le trentième anniversaire de l’ordination épiscopale de Mgr Marc, archevêque de Berlin. Mgr Marc insiste pour que les solennités soient modestes, moins éclatantes, en tout cas, que la célébration du 25e anniversaire de sa chirotonie. L’on attend cependant la présence du métropolite Hilarion d’Amérique de l’Est et de New York (EORHF) ainsi que du métropolite de Volokolamsk Hilarion, Président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
C’est le 30 novembre 1980 que l’évêque Marc (Arndt) a été fait archevêque. Le diocèse dont il est responsable est profondément marqué par sa personnalité. Mgr Marc a pris les ordres en 1975 à Wiesbaden à l’église russe Sainte Elisabeth. Un cercle de disciple se forma autour de lui. Il les aidait à avoir de l’Eglise orthodoxe une perception cohérente. Mgr Marc a beaucoup puisé à la richesse spirituelle des moines et des ermites de la Sainte Montagne. Le père Abel, higoumène du monastère russe Saint Panteleimon au Mont Athos a donné sa béni la décision du futur archevêque Marc d’apporter ses vœux monastiques.
C’est le 30 novembre 1980 que l’évêque Marc (Arndt) a été fait archevêque. Le diocèse dont il est responsable est profondément marqué par sa personnalité. Mgr Marc a pris les ordres en 1975 à Wiesbaden à l’église russe Sainte Elisabeth. Un cercle de disciple se forma autour de lui. Il les aidait à avoir de l’Eglise orthodoxe une perception cohérente. Mgr Marc a beaucoup puisé à la richesse spirituelle des moines et des ermites de la Sainte Montagne. Le père Abel, higoumène du monastère russe Saint Panteleimon au Mont Athos a donné sa béni la décision du futur archevêque Marc d’apporter ses vœux monastiques.
Le patriarche Cyrille annonce que le monastère des îles Solovki a validé un programme de restauration de ses monuments. Les travaux sont prévus pour 2011-2018. Le monastère comprend 270 bâtiments. Près de la moitié d’entre eux ont été classés prioritaires. Des skits, des sentiers, des canaux et de nombreux embarcadères seront remis à neuf.Il est important pour l’Eglise de pallier à tout soupçon d’abus, aussi les travaux seront soumis à un audit en temps réel. Un Conseil de tutelle a été récemment mis en place qui va gérer les travaux de restauration sur l’archipel des Solovki. Les membres de ce Conseil ont choisi les bâtiments et les ouvrages dont ils suivront personnellement le ravalement.
Le patriarche a constaté avec regret que l’Eglise n’a pas, malgré ses efforts, réussi à obtenir pour le monastère un approvisionnement d’hiver adéquat.
Interfax religion Traduction "P.O."
"P.O." Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
Des étudiants en théologie aux Solovki
Le patriarche de Moscou se rend aux Solovki
Le patriarche a constaté avec regret que l’Eglise n’a pas, malgré ses efforts, réussi à obtenir pour le monastère un approvisionnement d’hiver adéquat.
Interfax religion Traduction "P.O."
"P.O." Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
Des étudiants en théologie aux Solovki
Le patriarche de Moscou se rend aux Solovki
Le numéro 21 du Messager de l'Église orthodoxe russe est consacré au père Alexandre Men, assassiné près de Moscou il y a vingt ans.
Le dossier comprend des témoignages du métropolite Juvénal, évêque diocésain du père Alexandre, du cardinal Jean-Marie Lustiger, d'Alexandre Soljénitsyne, une biographie par André Erémine et deux textes du père Alexandre lui-même, dont un inédit en français.
DOSSIER. AU SERVICE DE L’ÉVANGILE : LE PERE ALEXANDRE MEN
« Son ministère pastoral était pur et sans tâche », par le métropolite Juvénal
« Nous nous reverrons au ciel », par le cardinal Jean-Marie Lustiger
Le merveilleux père Alexandre Men, par Alexandre Soljenitsyne
L’archiprêtre Alexandre Men : notice biographique, par André Eremine
Au seuil du Nouveau Testament, par le père Alexandre Men
« Prends ta croix », homélie du père Alexandre Men
Le dossier comprend des témoignages du métropolite Juvénal, évêque diocésain du père Alexandre, du cardinal Jean-Marie Lustiger, d'Alexandre Soljénitsyne, une biographie par André Erémine et deux textes du père Alexandre lui-même, dont un inédit en français.
DOSSIER. AU SERVICE DE L’ÉVANGILE : LE PERE ALEXANDRE MEN
« Son ministère pastoral était pur et sans tâche », par le métropolite Juvénal
« Nous nous reverrons au ciel », par le cardinal Jean-Marie Lustiger
Le merveilleux père Alexandre Men, par Alexandre Soljenitsyne
L’archiprêtre Alexandre Men : notice biographique, par André Eremine
Au seuil du Nouveau Testament, par le père Alexandre Men
« Prends ta croix », homélie du père Alexandre Men
SOMMAIRE
Actualité : Ordination épiscopale de Mgr Nestor
Discours de Mgr Nestor lors de sa désignation comme évêque de Caphes
Adresse du patriarche Cyrille au nouvel évêque
Église et société:
« L’Église et l’État en Russie », par le métropolite Hilarion de Volokolamsk
Témoignage
Une histoire de Providence : le couvent Marthe-et-Marie de Moscou, par Anne Khoudokormoff-Kotschoubey
Un chapitre du Messager relate l'ordination épiscopale de Mgr Nestor, auxiliaire du diocèse de Chersonèse. Il propose la version française du discours de Mgr Nestor prononcé aux évêques participant à son ordination et celle de l'adresse du patriarche Cyrille.
Enfin, le numéro contient la traduction française de la conférence du métropolite Hilarion sur les relations entre l'Église et l'État dans la Russie post-soviétique, donnée au colloque orthodoxe-catholique de Rhodes en octobre dernier.
Ce numéro peut être commandé en ligne sur cette page.
Actualité : Ordination épiscopale de Mgr Nestor
Discours de Mgr Nestor lors de sa désignation comme évêque de Caphes
Adresse du patriarche Cyrille au nouvel évêque
Église et société:
« L’Église et l’État en Russie », par le métropolite Hilarion de Volokolamsk
Témoignage
Une histoire de Providence : le couvent Marthe-et-Marie de Moscou, par Anne Khoudokormoff-Kotschoubey
Un chapitre du Messager relate l'ordination épiscopale de Mgr Nestor, auxiliaire du diocèse de Chersonèse. Il propose la version française du discours de Mgr Nestor prononcé aux évêques participant à son ordination et celle de l'adresse du patriarche Cyrille.
Enfin, le numéro contient la traduction française de la conférence du métropolite Hilarion sur les relations entre l'Église et l'État dans la Russie post-soviétique, donnée au colloque orthodoxe-catholique de Rhodes en octobre dernier.
Ce numéro peut être commandé en ligne sur cette page.
Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, a déclaré : « Les autorités estoniennes sont aujourd’hui disposées à examiner la question des biens appartenant à l’Eglise orthodoxe d’Estonie (patriarcat de Moscou). Cela à la condition que l’Eglise orthodoxe d’Estonie (patriarcat de Constantinople) n’y élève pas d’objections. Il convient de préciser que cette dernière se refusait jusqu’à ces derniers temps à l’examen de la question des biens ecclésiaux. L’ensemble des divergences et des désaccords doivent maintenant trouver une solution dans le cadre d’un dialogue pacifique et fraternel entre les deux Églises. Ce dialogue a commencé.
Les accords réalisés en 2002 ont marqué un net progrès vers la normalisation de la situation.
Cependant aucune avancée ne s’est produite au cours de ces quelques dernières années. Nous estimons qu’il est en premier lieu indispensable de trouver une solution au problème des biens de l’Eglise. L’Eglise orthodoxe d’Estonie, patriarcat de Moscou, n’est pas le propriétaire mais le locataire à long terme des bâtiments qu’elle occupe. Il s’agit en particuliers d’édifices aussi importants que la cathédrale Saint Alexandre de la Neva à Tallin et du monastère de Puktitzy. Ceci alors que l’Eglise estonienne, patriarcat de Constantinople, est considérée comme propriétaire de droit des locaux qu’elle occupe. Cette situation nous paraît inacceptable dans le contexte de la normalisation des relations entre les Églises qui est en cours. Nous allons entamer un dialogue avec les autorités du pays ainsi qu’avec les municipalités afin d’obtenir la restitution à l’Eglise orthodoxe, patriarcat de Moscou, de l’ensemble des biens en question ».
Interfax religion
Traduction Larissa "P.O."
Cependant aucune avancée ne s’est produite au cours de ces quelques dernières années. Nous estimons qu’il est en premier lieu indispensable de trouver une solution au problème des biens de l’Eglise. L’Eglise orthodoxe d’Estonie, patriarcat de Moscou, n’est pas le propriétaire mais le locataire à long terme des bâtiments qu’elle occupe. Il s’agit en particuliers d’édifices aussi importants que la cathédrale Saint Alexandre de la Neva à Tallin et du monastère de Puktitzy. Ceci alors que l’Eglise estonienne, patriarcat de Constantinople, est considérée comme propriétaire de droit des locaux qu’elle occupe. Cette situation nous paraît inacceptable dans le contexte de la normalisation des relations entre les Églises qui est en cours. Nous allons entamer un dialogue avec les autorités du pays ainsi qu’avec les municipalités afin d’obtenir la restitution à l’Eglise orthodoxe, patriarcat de Moscou, de l’ensemble des biens en question ».
Interfax religion
Traduction Larissa "P.O."
Le tribunal correctionnel de Grasse a condamné vendredi un ancien évêque de l'église orthodoxe russe de Cannes à six mois de prison avec sursis pour le détournement en 2006 de 405.000 euros de dons destinés à l'association qu'il présidait.
Accusé d'abus de confiance, Wladimir Prokofieff (Mgr Barnabé), 65 ans, avait fait valoir lors de l'audience, le 20 octobre, que ces dons, censés servir à la réfection de l'église, n'étaient qu'en transit sur son compte bancaire personnel et qu'il comptait bien rendre cet argent et nullement se l'approprier.
Suite GRASSE (Alpes-Maritimes), 26 nov 2010 (AFP)
Accusé d'abus de confiance, Wladimir Prokofieff (Mgr Barnabé), 65 ans, avait fait valoir lors de l'audience, le 20 octobre, que ces dons, censés servir à la réfection de l'église, n'étaient qu'en transit sur son compte bancaire personnel et qu'il comptait bien rendre cet argent et nullement se l'approprier.
Suite GRASSE (Alpes-Maritimes), 26 nov 2010 (AFP)
Vladimir GOLOVANOW
Le nouveau de l'Église au Kazakhstan, devenir métropole autonome du patriarcat de Moscou, a déjà été évoqué. Une nouvelle évolution intéressante vient d'être annoncée dans un interview à ia regnum par le primat, Mgr Alexandre d'Astana: "Les célébrations bilingues, en slavon et en kazakh littéraire, semblent tout à fait possibles dans un proche avenir dans les paroisses où prient des fidèles pour qui la langue kazakh est la langue maternelle".
Et il a rappelé que le Kazakh était déjà obligatoire au séminaire d'Astana.
Il m'a semblé intéressant de proposer cette information au moment même où nous avons un débat sur le rôle du patriarcat de Moscou en dehors de ses frontières et celui de l'Église hors frontière.
Le nouveau de l'Église au Kazakhstan, devenir métropole autonome du patriarcat de Moscou, a déjà été évoqué. Une nouvelle évolution intéressante vient d'être annoncée dans un interview à ia regnum par le primat, Mgr Alexandre d'Astana: "Les célébrations bilingues, en slavon et en kazakh littéraire, semblent tout à fait possibles dans un proche avenir dans les paroisses où prient des fidèles pour qui la langue kazakh est la langue maternelle".
Et il a rappelé que le Kazakh était déjà obligatoire au séminaire d'Astana.
Il m'a semblé intéressant de proposer cette information au moment même où nous avons un débat sur le rôle du patriarcat de Moscou en dehors de ses frontières et celui de l'Église hors frontière.
Comme je le soulignais dans le fil cité (commentaire 2), cette évolution confirme la politique qu'à toujours suivi le Patriarcat de Moscou dont le but canonique et missionnaire a toujours été une Eglise pour les autochtones partout où se sont trouvés des missionnaires russes.
Après les autocéphalies en Pologne, Tchécoslovaquie, Amérique du Nord, les autonomies au Japon, en Chine, dans les nouveaux états indépendants issus de l'ex-URSS (Ukraine, Biélorussie, Estonie, Kazakhstan), je suis persuadé que ce sera le tour de l'Europe Occidentale d'être organisée dans le sens du projet proposé en 2003 par le patriarche Alexis II de bienheureuse mémoire… avec ou sans Daru!
Après les autocéphalies en Pologne, Tchécoslovaquie, Amérique du Nord, les autonomies au Japon, en Chine, dans les nouveaux états indépendants issus de l'ex-URSS (Ukraine, Biélorussie, Estonie, Kazakhstan), je suis persuadé que ce sera le tour de l'Europe Occidentale d'être organisée dans le sens du projet proposé en 2003 par le patriarche Alexis II de bienheureuse mémoire… avec ou sans Daru!
Ce texte qui s'insère parfaitement dans les débats conduits sur "Parlons" par nos contributeurs nous a été envoyé par le forum "OLTR membres" . Voilà une contribution qui enrichira certainement cette conversation qui reste, hélas, d'actualité.
Mes chers Amis,
Nous pensons que la situation ne pourra évoluer que par une approche conciliaire, c’est à dire acceptée par tous comme juste. Il faut pour cela que les orthodoxes de nos contrées, appartenant à différentes Églises, en discutent abondamment, non pas pour trouver un compromis , mais pour discerner la solution ecclésiale la plus adaptée.
Nous avons aussi évoqué la situation de plus en plus préoccupante de l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale. Car si les nouvelles locales des autres composantes de l’Eglise russes sont bonnes, celles qui concernent l’Archevêché sont encore attristantes.
Mes chers Amis,
Nous pensons que la situation ne pourra évoluer que par une approche conciliaire, c’est à dire acceptée par tous comme juste. Il faut pour cela que les orthodoxes de nos contrées, appartenant à différentes Églises, en discutent abondamment, non pas pour trouver un compromis , mais pour discerner la solution ecclésiale la plus adaptée.
Nous avons aussi évoqué la situation de plus en plus préoccupante de l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale. Car si les nouvelles locales des autres composantes de l’Eglise russes sont bonnes, celles qui concernent l’Archevêché sont encore attristantes.
Dans le diocèse de Chersonèse on se félicite toujours de l’élection à l’épiscopat de Monseigneur Nestor. Dans l ‘Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières, même ceux qui étaient les plus réticents au rétablissement des liens avec le Patriarcat de Moscou, se disent pleinement rassurés, et reconnaissent que leurs craintes, devant cette démarche, n’étaient pas fondées.
Les paroisses de ces deux entités vivent « une vie paisible et calme, en toute piété et dignité », comme nous le demandons au cours de la liturgie de Saint Jean Chrysostome.
Dans l’Archevêché, au contraire, l’on assiste toujours à « la reprise en main des paroisses » Tous ceux qui ne partagent pas les vues du petit groupe de gens qui s’estiment porteurs de la légitimité de l’archevêché, sont écartés par tous les moyens. Ceux-la mêmes qui se plaignaient naguère des méthodes du Patriarcat de Moscou, n’hésitent pas à employer les plus basses calomnies pour parvenir à leur fin.
A la paroisse de la rue Daru, l’Archevêque lui-même exige la démission d’un membre du conseil de la paroisse régulièrement élu, sans autre raison que ce membre du conseil déplait à certains paroissiens car il est partisan du rétablissement des liens canoniques avec le Patriarcat de Moscou. Et, là encore, les calomnies fusent.
On a eu vent des réunions, se voulant secrètes, où se distribuent les rôles des calomniateurs et s’élaborent les stratégies d’élimination des « ennemis ».
Les paroisses vivent dans la discorde. La liberté de penser et la variété des positions qui faisaient encore récemment la richesse de cette entité, ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Qui n’est pas descendant d’un émigré de la première heure, mais est arrivé plus tard, est a priori rejeté de toutes instances des paroisses. Et ceux qui descendent de ces émigrés de la première génération, mais qui sont exempts, à l’égard du Patriarcat de Moscou, d’une hostilité viscérale, sont perçus comme des traîtres et traités comme tels. Ne sont-ils pas vendus aux soviétiques ? (ou « payés par le KGB ») [Rappelons en passant que le KGB a été dissout par Eltsine en 1991].
Car pour conforter leur pouvoir les dirigeants de l’Archevêché n’hésitent pas à exciter de vieux réflexes anti-bolchéviques, totalement anachroniques, parmi les vielles personnes des paroisses (Cf par exemple l’affaire de Nice) et ils se gardent bien de tenter de résoudre, par le débat et les discussions, les problèmes internes de l’Archevêché. Il est tellement plus simple de les mettre sur le compte de prétendues attaques de l’Eglise russe.
Ces méthodes, qui n’ont rien d’ecclésial, finissent par disqualifier a priori, les positions de ceux qui les emploient. Car l’Eglise est l’assemblée des croyants, de tous les croyants, et non pas le cercle de ceux qui ont une certaine « vision commune » de l’orthodoxie.
Dans les conflits qui surgissent au sein des paroisses, dans ce contexte, entre certains paroissiens et certains prêtres, ces derniers ne résistent pas toujours à la tentation de faire pression sur leurs ouailles en les privant de l’eucharistie ou en les menaçant de le faire. Cela est extrêmement regrettable car l’Eucharistie ne peut servir d’arme pour mater des paroissiens « rebelles ». Dans de tels cas, le prêtre devrait encourager son paroissien, et non lui interdire, de prendre un confesseur extérieur au conflit.
Il est fort triste de devoir relater de tels faits, triste car ils témoignent de la décadence de cette entité qui fut naguère respectable et respectée et qui tend de plus en plus à se marginaliser.
L’OLTR continue et continuera à tenter de faire entendre raison à ceux qui veulent éliminer par ces moyens très « soviétiques » toute opinion différant de la leur, car on ne peut agir ainsi dans l’Eglise, sans risquer une dérive sectaire.
Séraphin Rehbinder
Novembre 2010
Les paroisses de ces deux entités vivent « une vie paisible et calme, en toute piété et dignité », comme nous le demandons au cours de la liturgie de Saint Jean Chrysostome.
Dans l’Archevêché, au contraire, l’on assiste toujours à « la reprise en main des paroisses » Tous ceux qui ne partagent pas les vues du petit groupe de gens qui s’estiment porteurs de la légitimité de l’archevêché, sont écartés par tous les moyens. Ceux-la mêmes qui se plaignaient naguère des méthodes du Patriarcat de Moscou, n’hésitent pas à employer les plus basses calomnies pour parvenir à leur fin.
A la paroisse de la rue Daru, l’Archevêque lui-même exige la démission d’un membre du conseil de la paroisse régulièrement élu, sans autre raison que ce membre du conseil déplait à certains paroissiens car il est partisan du rétablissement des liens canoniques avec le Patriarcat de Moscou. Et, là encore, les calomnies fusent.
On a eu vent des réunions, se voulant secrètes, où se distribuent les rôles des calomniateurs et s’élaborent les stratégies d’élimination des « ennemis ».
Les paroisses vivent dans la discorde. La liberté de penser et la variété des positions qui faisaient encore récemment la richesse de cette entité, ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Qui n’est pas descendant d’un émigré de la première heure, mais est arrivé plus tard, est a priori rejeté de toutes instances des paroisses. Et ceux qui descendent de ces émigrés de la première génération, mais qui sont exempts, à l’égard du Patriarcat de Moscou, d’une hostilité viscérale, sont perçus comme des traîtres et traités comme tels. Ne sont-ils pas vendus aux soviétiques ? (ou « payés par le KGB ») [Rappelons en passant que le KGB a été dissout par Eltsine en 1991].
Car pour conforter leur pouvoir les dirigeants de l’Archevêché n’hésitent pas à exciter de vieux réflexes anti-bolchéviques, totalement anachroniques, parmi les vielles personnes des paroisses (Cf par exemple l’affaire de Nice) et ils se gardent bien de tenter de résoudre, par le débat et les discussions, les problèmes internes de l’Archevêché. Il est tellement plus simple de les mettre sur le compte de prétendues attaques de l’Eglise russe.
Ces méthodes, qui n’ont rien d’ecclésial, finissent par disqualifier a priori, les positions de ceux qui les emploient. Car l’Eglise est l’assemblée des croyants, de tous les croyants, et non pas le cercle de ceux qui ont une certaine « vision commune » de l’orthodoxie.
Dans les conflits qui surgissent au sein des paroisses, dans ce contexte, entre certains paroissiens et certains prêtres, ces derniers ne résistent pas toujours à la tentation de faire pression sur leurs ouailles en les privant de l’eucharistie ou en les menaçant de le faire. Cela est extrêmement regrettable car l’Eucharistie ne peut servir d’arme pour mater des paroissiens « rebelles ». Dans de tels cas, le prêtre devrait encourager son paroissien, et non lui interdire, de prendre un confesseur extérieur au conflit.
Il est fort triste de devoir relater de tels faits, triste car ils témoignent de la décadence de cette entité qui fut naguère respectable et respectée et qui tend de plus en plus à se marginaliser.
L’OLTR continue et continuera à tenter de faire entendre raison à ceux qui veulent éliminer par ces moyens très « soviétiques » toute opinion différant de la leur, car on ne peut agir ainsi dans l’Eglise, sans risquer une dérive sectaire.
Séraphin Rehbinder
Novembre 2010
À Paris ce 9 décembre, place Saint Augustin, à 19 Heures, Solidarité et Prière pour les chrétiens persécutés !
Les chrétiens sont persécutés aujourd’hui en Corée du nord et toujours privés de droits fondamentaux au Vietnam, en Chine et à Cuba.
Voici maintenant, après la condamnation à mort d’Asia Bibi, graciée grâce à la mobilisation internationale mais toujours menacée de mort par les activistes islamiques, que c’est à Kaboul qu’un homme doit être « jugé » ce 28 novembre, aucun avocat ne se risquant à le défendre, pour le crime de conversion au christianisme. Après lui aussi, on hurle à la mort !
Les chrétiens sont persécutés aujourd’hui en Corée du nord et toujours privés de droits fondamentaux au Vietnam, en Chine et à Cuba.
Voici maintenant, après la condamnation à mort d’Asia Bibi, graciée grâce à la mobilisation internationale mais toujours menacée de mort par les activistes islamiques, que c’est à Kaboul qu’un homme doit être « jugé » ce 28 novembre, aucun avocat ne se risquant à le défendre, pour le crime de conversion au christianisme. Après lui aussi, on hurle à la mort !
On mesure sur ce fait l’utilité de la présence de soldats occidentaux censés devoir instaurer la démocratie et faire respecter les droits de l’homme ! Et dire que meurent pour ce mensonge des soldats chrétiens !
ls le sont dans les 50 pays du totalitarisme islamique qui sont soumis à des régimes allant selon les cas de la relégation sociale à la persécution « légale » ou aux massacres « incontrôlés ».
Aucune part en islam n’est possible librement et sans risque la conversion d’un musulman au christianisme ou à une autre religion.Elle est « légalement » punie de mort physique dans bien des pays et de mort civile dans tous.Mais en France, en Europe, en Amérique, aucune organisation islamique et notamment de l’islam dit « modéré » ne s’est élevée contre cet état de fait.
La vérité, c’est que partout où il domine, l’islam refuse aux non-musulmans les libertés qu’il exige partout où il ne domine pas encore.Il ne faut pas accepter cet état de fait, il faut en appeler à tous les gouvernements des pays libres pour qu’ils exigent la réciprocité.
En attendant, il faut sans cesse informer nos concitoyens et prier pour les chrétiens persécutés partout dans le monde islamique, comme dans les derniers pays communistes.
À l’initiative de Chrétienté-Solidarité, à laquelle se joignent plusieurs associations dont la liste sera publiée prochainement, une grande veillée de solidarité et de prière se tiendra place Saint-Augsutin, 75008 Paris.
ls le sont dans les 50 pays du totalitarisme islamique qui sont soumis à des régimes allant selon les cas de la relégation sociale à la persécution « légale » ou aux massacres « incontrôlés ».
Aucune part en islam n’est possible librement et sans risque la conversion d’un musulman au christianisme ou à une autre religion.Elle est « légalement » punie de mort physique dans bien des pays et de mort civile dans tous.Mais en France, en Europe, en Amérique, aucune organisation islamique et notamment de l’islam dit « modéré » ne s’est élevée contre cet état de fait.
La vérité, c’est que partout où il domine, l’islam refuse aux non-musulmans les libertés qu’il exige partout où il ne domine pas encore.Il ne faut pas accepter cet état de fait, il faut en appeler à tous les gouvernements des pays libres pour qu’ils exigent la réciprocité.
En attendant, il faut sans cesse informer nos concitoyens et prier pour les chrétiens persécutés partout dans le monde islamique, comme dans les derniers pays communistes.
À l’initiative de Chrétienté-Solidarité, à laquelle se joignent plusieurs associations dont la liste sera publiée prochainement, une grande veillée de solidarité et de prière se tiendra place Saint-Augsutin, 75008 Paris.
ANTOINE PERRAUD
Julius Margolin (1900-1971), incarcéré en URSS de 1939 à 1945, rédigea dès sa libération un livre formidable, enfin publié dans son intégralité
Le livre bénéficie de surcroît du titre approprié, "Voyage au pays des Ze-Ka", qui reprend le sigle z/k, ou zek, désignant à l’origine les «détenus du canal», c’est-à-dire affectés au creusement de l’ouvrage reliant la Baltique à la mer Blanche, avant de s’appliquer à tous les prisonniers du goulag, cet archipel de camps esclavagistes propre à l’URSS. Le récit reconquiert enfin sa cohérence et sa puissance, puisque l’édition de 1949, certes magnifiée par une traduction de Nina Berberova et Mina Journot, avait hélas escamoté un tiers du manuscrit, en particulier les passages les plus durs à propos du système soviétique.
Le lecteur ne trouve pas l’ampleur des visions et des sensations d’un Varlam Chalamov (Les Récits de la Kolyma, aux Éditions Verdier), qui en est venu à incarner le goulag, alors que Julius Margolin le traverse.
Julius Margolin (1900-1971), incarcéré en URSS de 1939 à 1945, rédigea dès sa libération un livre formidable, enfin publié dans son intégralité
Le livre bénéficie de surcroît du titre approprié, "Voyage au pays des Ze-Ka", qui reprend le sigle z/k, ou zek, désignant à l’origine les «détenus du canal», c’est-à-dire affectés au creusement de l’ouvrage reliant la Baltique à la mer Blanche, avant de s’appliquer à tous les prisonniers du goulag, cet archipel de camps esclavagistes propre à l’URSS. Le récit reconquiert enfin sa cohérence et sa puissance, puisque l’édition de 1949, certes magnifiée par une traduction de Nina Berberova et Mina Journot, avait hélas escamoté un tiers du manuscrit, en particulier les passages les plus durs à propos du système soviétique.
Le lecteur ne trouve pas l’ampleur des visions et des sensations d’un Varlam Chalamov (Les Récits de la Kolyma, aux Éditions Verdier), qui en est venu à incarner le goulag, alors que Julius Margolin le traverse.
Nous sommes bouleversés par chaque mort qui tombe à nos côtés; nous sommes étreints par le souvenir d’une fillette de cinq ans qui hante un détenu; nous savons soudain gré à un cuisinier qui rajoute secrètement une portion de gruau dans l’écuelle; nous tremblons d’effroi et de colère face aux «ourki», ces truands qui imposent leur loi, au point de transformer les camps, puis toute l’URSS, à leur image.
Jules Margoline savait de quoi il parlait.
Né en 1900 dans une famille juive de Pinsk (aujourd’hui en Biélorussie), installé en Palestine à partir de 1936, ce Julius Margolin – telle était son identité – partit visiter la Pologne en 1939, où il se fit surprendre par la Seconde Guerre mondiale. Fuyant le nazisme, il connut la serre soviétique, de la relégation vétilleuse à la déportation. Rescapé du goulag, il put retourner en Palestine, où il rédigea, en russe, de décembre 1946 à octobre 1947, près de huit cents pages réfléchies et hallucinées sur les camps...
Suite " La CROIX"
Jules Margoline savait de quoi il parlait.
Né en 1900 dans une famille juive de Pinsk (aujourd’hui en Biélorussie), installé en Palestine à partir de 1936, ce Julius Margolin – telle était son identité – partit visiter la Pologne en 1939, où il se fit surprendre par la Seconde Guerre mondiale. Fuyant le nazisme, il connut la serre soviétique, de la relégation vétilleuse à la déportation. Rescapé du goulag, il put retourner en Palestine, où il rédigea, en russe, de décembre 1946 à octobre 1947, près de huit cents pages réfléchies et hallucinées sur les camps...
Suite " La CROIX"
Extrait de l'interview de Natalia Soljenitsina, réalisée par Rossiïskaïa Gazeta
Pourquoi la version raccourcie de L'Archipel du Goulag n'est-elle sortie en Russie que beaucoup plus tard qu'en Angleterre ou aux États-Unis?
Il y a 25 ans, Alexandre Isaïevitch avait donné son accord avec difficulté, pour la publication d’une version courte de L'Archipel à destination des étudiants américains. Nous avions alors estimé, peut-être avec un peu d'arrogance, qu'il était évidemment difficile pour les Américains de venir au bout de trois tomes ; mais en Russie, quand le pays s'est émancipé et que le livre a été imprimé, il n'a pas été question de le réduire. Vingt années ont passé. L'Archipel du Goulag a été imprimé... Mais la vie s'est tellement resserrée, que les gens n'ont plus ni espace de liberté, ni temps. Il s'est avéré que non seulement les enfants, mais également de nombreux adultes, ne peuvent hélas pas lire ce livre en intégralité. La vie n'offre simplement pas cette chance.
Pourquoi la version raccourcie de L'Archipel du Goulag n'est-elle sortie en Russie que beaucoup plus tard qu'en Angleterre ou aux États-Unis?
Il y a 25 ans, Alexandre Isaïevitch avait donné son accord avec difficulté, pour la publication d’une version courte de L'Archipel à destination des étudiants américains. Nous avions alors estimé, peut-être avec un peu d'arrogance, qu'il était évidemment difficile pour les Américains de venir au bout de trois tomes ; mais en Russie, quand le pays s'est émancipé et que le livre a été imprimé, il n'a pas été question de le réduire. Vingt années ont passé. L'Archipel du Goulag a été imprimé... Mais la vie s'est tellement resserrée, que les gens n'ont plus ni espace de liberté, ni temps. Il s'est avéré que non seulement les enfants, mais également de nombreux adultes, ne peuvent hélas pas lire ce livre en intégralité. La vie n'offre simplement pas cette chance.
Quand un enfant referme L'Archipel du Goulag, à quelle question importante a-t-il trouvé une réponse ?
Il est très difficile de répondre à cela. Chacun a sa propre question principale et sa réponse principale. L'Archipel du Goulag n'est pas un roman dictatorial, il ne renferme aucun sermon. Mais il me semble qu'après l'avoir lu, tous comprennent une chose : c'est terrible de n'entendre parler et de ne discuter des horribles crimes et des injustices qui se sont produits dans son propre pays que des dizaines d'années plus tard. On ne peut pas supporter cela. Il faut agir aussitôt. Cela demande du courage, de l'audace, de l'honnêteté, mais on ne peut pas passer à côté du mal en fermant les yeux. Parce que le mal, tel qu'on le lit dans les pages de L'Archipel du Goulag, n'est pas éternel, mais il ne disparaît pas non plus tout seul.
.....................
Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) est un très grand personnage public, publiciste et écrivain russe du XX ème siècle. Presque lui seul, il a mis au défi le système répressif d'un État gigantesque, et il a gagné. L'œuvre majeure de sa longue vie, L'Archipel du Goulag, a été écrite sous la menace permanente d'une arrestation, alors qu'il s’attendait à chaque instant à une descente de police chez lui et à être envoyé en prison . Soljenitsyne n'avait pas accès aux archives. Il a voyagé dans tout le pays, à la rencontre d'anciens détenus des camps russes, a dissimulé des ébauches de manuscrits isolées et s'est hâté fiévreusement, travaillant plus qu'il n'est donné à un homme de la faire....
SUITE La Russiedaujourdhui
"P.O." Une nouvelle édition de "l’Archipel du Goulag" destinée aux écoles
Il est très difficile de répondre à cela. Chacun a sa propre question principale et sa réponse principale. L'Archipel du Goulag n'est pas un roman dictatorial, il ne renferme aucun sermon. Mais il me semble qu'après l'avoir lu, tous comprennent une chose : c'est terrible de n'entendre parler et de ne discuter des horribles crimes et des injustices qui se sont produits dans son propre pays que des dizaines d'années plus tard. On ne peut pas supporter cela. Il faut agir aussitôt. Cela demande du courage, de l'audace, de l'honnêteté, mais on ne peut pas passer à côté du mal en fermant les yeux. Parce que le mal, tel qu'on le lit dans les pages de L'Archipel du Goulag, n'est pas éternel, mais il ne disparaît pas non plus tout seul.
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Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) est un très grand personnage public, publiciste et écrivain russe du XX ème siècle. Presque lui seul, il a mis au défi le système répressif d'un État gigantesque, et il a gagné. L'œuvre majeure de sa longue vie, L'Archipel du Goulag, a été écrite sous la menace permanente d'une arrestation, alors qu'il s’attendait à chaque instant à une descente de police chez lui et à être envoyé en prison . Soljenitsyne n'avait pas accès aux archives. Il a voyagé dans tout le pays, à la rencontre d'anciens détenus des camps russes, a dissimulé des ébauches de manuscrits isolées et s'est hâté fiévreusement, travaillant plus qu'il n'est donné à un homme de la faire....
SUITE La Russiedaujourdhui
"P.O." Une nouvelle édition de "l’Archipel du Goulag" destinée aux écoles
Les responsables religieux des principaux cultes en France ont inauguré mardi soir 23 novembre un rendez-vous régulier de réflexion commune, qui se veut indépendant des agendas médiatique et politique
Quelle a été la genèse de cette rencontre ?
Organisée discrètement, cette rencontre est une première : mardi soir 24 novembre, les représentants des différents cultes de France se sont retrouvés pour mieux se connaître et réfléchir à des sujets de société, dans un climat « convivial », sans obéir à l’urgence de l’actualité.
Étaient conviés deux responsables par culte, dont le pasteur Claude Baty, président de la FPF, le grand rabbin de France Gilles Bernheim, le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France (CEF), et enfin Olivier Wang-Genh, président de l’Union bouddhiste de France.
Quelle a été la genèse de cette rencontre ?
Organisée discrètement, cette rencontre est une première : mardi soir 24 novembre, les représentants des différents cultes de France se sont retrouvés pour mieux se connaître et réfléchir à des sujets de société, dans un climat « convivial », sans obéir à l’urgence de l’actualité.
Étaient conviés deux responsables par culte, dont le pasteur Claude Baty, président de la FPF, le grand rabbin de France Gilles Bernheim, le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France (CEF), et enfin Olivier Wang-Genh, président de l’Union bouddhiste de France.
« D’habitude, nous ne nous retrouvons tous que sous les ors de la République, lors des vœux du président, ou bien sur convocation du ministre de l’intérieur », souligne le pasteur Claude Baty, l’un des principaux initiateurs du projet.
Une première tentative avait été lancée en janvier 2009, lors de la guerre de Gaza, mais, de l’aveu des représentants des cultes, la situation était trop brûlante et la déclaration commune n’avait pas vu le jour. Alors président du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF), le pasteur Baty a relancé le projet.
Quels sont ses objectifs ?
Suite ICI " La Croix"
Une première tentative avait été lancée en janvier 2009, lors de la guerre de Gaza, mais, de l’aveu des représentants des cultes, la situation était trop brûlante et la déclaration commune n’avait pas vu le jour. Alors président du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF), le pasteur Baty a relancé le projet.
Quels sont ses objectifs ?
Suite ICI " La Croix"
Marie GENKO
La première remarque que me suggère cet article de Sergueï Tchapnine est qu’avant la révolution russe, il n’y avait qu’une seule juridiction russe en Europe occidentale.
Il y avait par ailleurs des Grecs, des Serbes, des Bulgares et des Roumains, et tous ces orthodoxes en dispersion dépendaient de leurs patriarcats respectifs.
C’est la révolution russe de 1917 qui a divisé, en Europe occidentale, les Russes en trois entités ecclésiales différentes. D’un côté la juridiction du Patriarcat de Moscou et de autres juridictions . Les uns s’appelant l’Archevêché des Eglises russes d’Europe occidentale et les autres, l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières. L’article de Sergueï Tchapnine s’intéresse essentiellement à cette dernière entité ecclésiale qui a voulu en 2007 retrouver son unité avec son Eglise Mère l’Eglise de Russie tout en conservant sa dénomination.
Quelle sera la mission de cette Eglise russe hors frontières, voilà la question qui est posée à la fin de cet article.
La première remarque que me suggère cet article de Sergueï Tchapnine est qu’avant la révolution russe, il n’y avait qu’une seule juridiction russe en Europe occidentale.
Il y avait par ailleurs des Grecs, des Serbes, des Bulgares et des Roumains, et tous ces orthodoxes en dispersion dépendaient de leurs patriarcats respectifs.
C’est la révolution russe de 1917 qui a divisé, en Europe occidentale, les Russes en trois entités ecclésiales différentes. D’un côté la juridiction du Patriarcat de Moscou et de autres juridictions . Les uns s’appelant l’Archevêché des Eglises russes d’Europe occidentale et les autres, l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières. L’article de Sergueï Tchapnine s’intéresse essentiellement à cette dernière entité ecclésiale qui a voulu en 2007 retrouver son unité avec son Eglise Mère l’Eglise de Russie tout en conservant sa dénomination.
Quelle sera la mission de cette Eglise russe hors frontières, voilà la question qui est posée à la fin de cet article.
Ma seconde remarque à propos de cette mission, est que tous les Patriarcats sont soucieux de témoigner leur foi orthodoxe sur les terres occidentales. Les différentes paroisses de ces patriarcats sont suffisamment nombreuses autour de nous pour que nous en soyons convaincus. Et cette démarche me semble tout à fait légitime puisqu’il s’agit d’un souci pastoral envers des fidèles en dispersion.
Ainsi nous sommes nombreux à témoigner l’orthodoxie dans toute la richesse de la pluralité de nos traditions cultuelles et ceux des occidentaux qui veulent partager notre foi peuvent choisir parmi ces traditions celle qui répond le mieux à leur attente. Cette situation est une situation d’attente, car nous espérons tous voir l’Eglise Locale, l’Eglise catholique romaine, retrouver l’unité de foi perdue depuis mille ans avec l’orthodoxie
Mais pourquoi l’Archevêché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale veut-il rester isolé au lieu de rejoindre lui aussi son Eglise mère ? Cet Archevêché s’est mis sous la protection provisoire du Patriarche de Constantinople et aucune raison valable ne le retient loin de la source de la spiritualité qui l’a fondé, inspiré et conduit depuis sa création au début du siècle dernier ? Au contraire la richesse de la pensée théologique que les penseurs russes ont su développer dans les murs de l’Institut Saint Serge à Paris pourrait se voir fortifiée et approfondie au contact des nouvelles écoles qui commencent à refleurir en Russie ! Car comment vouloir observer et rester fidèle à la tradition russe de nos fondateurs sans revenir à la source qui nous a enfantés ?
Comme l’écrit Sergueï Tchapnine, à l’époque de la globalisation, le parcours unique de l’Eglise hors frontières est particulièrement important ! Mais celui de l’Archevêché ne l’est pas moins lui aussi !
Les descendants de l’émigration russe n’ont plus aujourd’hui de raison de division et notre mission est une mission commune, celle de mettre notre expérience d’occidentaux au service de cette Eglise de Russie qui sort d’un si long martyr ! Ainsi l’unité des juridictions russes en Occident donnera un réel exemple d’amour à nos frères séparés.
Et cet exemple sera le premier élan qui nous portera tous à reconstruire l’union des différentes Eglises du Christ.
Ainsi nous sommes nombreux à témoigner l’orthodoxie dans toute la richesse de la pluralité de nos traditions cultuelles et ceux des occidentaux qui veulent partager notre foi peuvent choisir parmi ces traditions celle qui répond le mieux à leur attente. Cette situation est une situation d’attente, car nous espérons tous voir l’Eglise Locale, l’Eglise catholique romaine, retrouver l’unité de foi perdue depuis mille ans avec l’orthodoxie
Mais pourquoi l’Archevêché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale veut-il rester isolé au lieu de rejoindre lui aussi son Eglise mère ? Cet Archevêché s’est mis sous la protection provisoire du Patriarche de Constantinople et aucune raison valable ne le retient loin de la source de la spiritualité qui l’a fondé, inspiré et conduit depuis sa création au début du siècle dernier ? Au contraire la richesse de la pensée théologique que les penseurs russes ont su développer dans les murs de l’Institut Saint Serge à Paris pourrait se voir fortifiée et approfondie au contact des nouvelles écoles qui commencent à refleurir en Russie ! Car comment vouloir observer et rester fidèle à la tradition russe de nos fondateurs sans revenir à la source qui nous a enfantés ?
Comme l’écrit Sergueï Tchapnine, à l’époque de la globalisation, le parcours unique de l’Eglise hors frontières est particulièrement important ! Mais celui de l’Archevêché ne l’est pas moins lui aussi !
Les descendants de l’émigration russe n’ont plus aujourd’hui de raison de division et notre mission est une mission commune, celle de mettre notre expérience d’occidentaux au service de cette Eglise de Russie qui sort d’un si long martyr ! Ainsi l’unité des juridictions russes en Occident donnera un réel exemple d’amour à nos frères séparés.
Et cet exemple sera le premier élan qui nous portera tous à reconstruire l’union des différentes Eglises du Christ.
Sergueï Tchapnine rédacteur en chef de «La revue du Patriarcat de Moscou»
L’Eglise russe hors frontières va célébrer ces jours ci son 90ème anniversaire.
Lorsqu’on y réfléchit, l’Eglise « hors frontières » est une appellation bizarre et même fantaisiste. Nous nous sommes déjà habitués au fait qu’au XXIème siècle les frontières sont devenues transparentes et même, en un certain sens, conventionnelles. Pourquoi fallait-il souligner avec tant de force la russité de l’Eglise et, en même temps, affirmer sa séparation géographique avec la Russie ?
Si nous tenons compte du fait, qu’au cours du XIXème siècle des églises orthodoxes russes furent construites bien au-delà des frontières de l’empire russe –en Allemagne, en France, en Italie et au Japon, et qu’en Amérique elles avaient même leur propre administration diocésaine, dans cette perspective la compréhension d’une Eglise hors frontières nous rend encore plus perplexes.
L’Eglise russe hors frontières va célébrer ces jours ci son 90ème anniversaire.
Lorsqu’on y réfléchit, l’Eglise « hors frontières » est une appellation bizarre et même fantaisiste. Nous nous sommes déjà habitués au fait qu’au XXIème siècle les frontières sont devenues transparentes et même, en un certain sens, conventionnelles. Pourquoi fallait-il souligner avec tant de force la russité de l’Eglise et, en même temps, affirmer sa séparation géographique avec la Russie ?
Si nous tenons compte du fait, qu’au cours du XIXème siècle des églises orthodoxes russes furent construites bien au-delà des frontières de l’empire russe –en Allemagne, en France, en Italie et au Japon, et qu’en Amérique elles avaient même leur propre administration diocésaine, dans cette perspective la compréhension d’une Eglise hors frontières nous rend encore plus perplexes.
Les racines de l’Eglise hors frontières se trouvent dans la catastrophe qui a frappé notre nation au XXème siècle.
Sa création fut la conséquence de la révolution d’octobre et de la défaite durant la guerre civile de ceux qui se battaient contre les bolcheviques. En novembre 1920 l’armée du général Pierre Wrangel fut évacuée de Crimée. Avec les officiers et les soldats, partirent leurs femmes, leurs enfants, partirent aussi des cosaques, des civils et le clergé – ils comprenaient tous clairement que tôt ou tard, les bolcheviques les anéantiraient. En tout, environ deux millions de Russes se retrouvèrent proscrits. Ceux qui abandonnèrent leur sol natal étaient des gens de différentes conditions sociales et d’opinion politiques diverses, cependant, ils avaient tous besoin d’un soutien spirituel – la vie loin de la Russie s’organisait difficilement. Et le clergé nombreux, qui se retrouvait au-delà des frontières de la Russie, se sacrifiait pour servir ses fidèles, maintenant à la fois les traditions, la culture russe et la langue maternelle.
Mais l’émigration russe ne sut pas conserver son unité ecclésiale, et l’Eglise hors frontières devint l’une parmi plusieurs juridictions ecclésiales. Néanmoins elle devint le symbole de l’opposition spirituelle au pouvoir soviétique, elle critiquait et jugeait avec la dernière vigueur la partie de l’église orthodoxe en Russie, qui était allée sur le chemin des compromis avec ce pouvoir (entre parenthèses je peux remarquer, que la déclaration du métropolite Serge, qui a définitivement divisé l’église et en Russie et en dehors de ses frontières, fut justement publiée le 19 août 1927 dans le Journal « Izvestia »)
L’Eglise hors frontières s’efforçait de dire la vérité concernant l’Eglise en Russie – elle parlait de ses souffrances et de ses persécutions, et de l’exploit des évêques, des prêtres et des fidèles qui acceptèrent la mort en martyrs. Bien longtemps avant leur canonisation en Russie même, l’Eglise hors frontières glorifia les nouveaux martyrs et témoins russes de la foi et les mis au rang de l’assemblée des Saints. Ceux, qui lui en étaient reconnaissants, étaient nombreux et ils l’étaient aussi pour les envois de livres religieux, envoyés tout à fait gratuitement par dizaines de milliers d’exemplaires par des étrangers vers la Russie au début des années 90.
Il semblait pourtant que cette disposition critique des fidèles de l’Eglise russe hors frontières contre la Russie ne lui permettrait pas de voir les changements des deux dernières décennies et l’espoir d’un retour à l’unité des Eglises ne semblait pas devoir se réaliser rapidement. Mais cette unité à la fois sincère et inspirée du ciel s’est réalisée il y a trois ans. Quelle sera la mission de l’Eglise hors frontières au XXIème siècle ? Elle conserve sa fidélité à l’orthodoxie russe et simultanément s’adresse avec succès à ses ouailles anglophones. C’est une expérience unique à notre époque de globalisation, et elle encore plus indispensable aujourd’hui qu’elle ne le fut jamais auparavant. Les étrangers ne comprennent pas entièrement certains aspects de la Russie actuelle, mais leur analyse de l’Histoire de la Russie du XXème siècle ne perd pas sa signification.
Traduction Marie GENKO "Izvestia"
Sa création fut la conséquence de la révolution d’octobre et de la défaite durant la guerre civile de ceux qui se battaient contre les bolcheviques. En novembre 1920 l’armée du général Pierre Wrangel fut évacuée de Crimée. Avec les officiers et les soldats, partirent leurs femmes, leurs enfants, partirent aussi des cosaques, des civils et le clergé – ils comprenaient tous clairement que tôt ou tard, les bolcheviques les anéantiraient. En tout, environ deux millions de Russes se retrouvèrent proscrits. Ceux qui abandonnèrent leur sol natal étaient des gens de différentes conditions sociales et d’opinion politiques diverses, cependant, ils avaient tous besoin d’un soutien spirituel – la vie loin de la Russie s’organisait difficilement. Et le clergé nombreux, qui se retrouvait au-delà des frontières de la Russie, se sacrifiait pour servir ses fidèles, maintenant à la fois les traditions, la culture russe et la langue maternelle.
Mais l’émigration russe ne sut pas conserver son unité ecclésiale, et l’Eglise hors frontières devint l’une parmi plusieurs juridictions ecclésiales. Néanmoins elle devint le symbole de l’opposition spirituelle au pouvoir soviétique, elle critiquait et jugeait avec la dernière vigueur la partie de l’église orthodoxe en Russie, qui était allée sur le chemin des compromis avec ce pouvoir (entre parenthèses je peux remarquer, que la déclaration du métropolite Serge, qui a définitivement divisé l’église et en Russie et en dehors de ses frontières, fut justement publiée le 19 août 1927 dans le Journal « Izvestia »)
L’Eglise hors frontières s’efforçait de dire la vérité concernant l’Eglise en Russie – elle parlait de ses souffrances et de ses persécutions, et de l’exploit des évêques, des prêtres et des fidèles qui acceptèrent la mort en martyrs. Bien longtemps avant leur canonisation en Russie même, l’Eglise hors frontières glorifia les nouveaux martyrs et témoins russes de la foi et les mis au rang de l’assemblée des Saints. Ceux, qui lui en étaient reconnaissants, étaient nombreux et ils l’étaient aussi pour les envois de livres religieux, envoyés tout à fait gratuitement par dizaines de milliers d’exemplaires par des étrangers vers la Russie au début des années 90.
Il semblait pourtant que cette disposition critique des fidèles de l’Eglise russe hors frontières contre la Russie ne lui permettrait pas de voir les changements des deux dernières décennies et l’espoir d’un retour à l’unité des Eglises ne semblait pas devoir se réaliser rapidement. Mais cette unité à la fois sincère et inspirée du ciel s’est réalisée il y a trois ans. Quelle sera la mission de l’Eglise hors frontières au XXIème siècle ? Elle conserve sa fidélité à l’orthodoxie russe et simultanément s’adresse avec succès à ses ouailles anglophones. C’est une expérience unique à notre époque de globalisation, et elle encore plus indispensable aujourd’hui qu’elle ne le fut jamais auparavant. Les étrangers ne comprennent pas entièrement certains aspects de la Russie actuelle, mais leur analyse de l’Histoire de la Russie du XXème siècle ne perd pas sa signification.
Traduction Marie GENKO "Izvestia"
Le 10 novembre 1924, père Arsène remit en paix son âme à Dieu, avec la confiance du fidèle serviteur.
Il était âgé de 83 ans. Depuis 1970, Saint Arsène n'a cessé de témoigner de la familiarité qu'il a acquise auprès de Dieu par quantité d'apparitions et de miracles advenus auprès de ses précieuses Reliques, déposées au Monastère de Sourôti, proche de Thessalonique.
Son culte a été reconnu par le Patriarcat Œcuménique en 1986. Doué du charisme de clairvoyance, le Père Arsène prédit bien à l'avance l'expulsion des Grecs d'Asie-Mineure, et organisa le départ des habitants de Farassa. Lorsque l'ordre d'expulsion vint, le 14 août 1924, le vieillard se mit à la tête de son troupeau, tel un autre Moïse, pour une exode de 300 km à pied, au milieu des Turcs menaçants. Toujours uni à Dieu, il n'en cessait pas pour autant de répandre la miséricorde divine indistinctement pour les Chrétiens et les musulmans. Conformément à ce qu'il avait annoncé à ses fidèles, il ne vécut que quarante jours après leur arrivée sur la terre grecque.
Né vers 1840 dans cette Cappadoce chrétienne, patrie des Pères de l'Eglise, qui, malgré l'oppression turque, gardait au début de ce siècle une surprenante vivacité chrétienne, Saint Arsène était doué d'une vive intelligence. Devenu moine à l'issue de ses études, il fut envoyé comme Prêtre dans son village natal, Farassa, pour instruire les enfants abandonnés.
Il était âgé de 83 ans. Depuis 1970, Saint Arsène n'a cessé de témoigner de la familiarité qu'il a acquise auprès de Dieu par quantité d'apparitions et de miracles advenus auprès de ses précieuses Reliques, déposées au Monastère de Sourôti, proche de Thessalonique.
Son culte a été reconnu par le Patriarcat Œcuménique en 1986. Doué du charisme de clairvoyance, le Père Arsène prédit bien à l'avance l'expulsion des Grecs d'Asie-Mineure, et organisa le départ des habitants de Farassa. Lorsque l'ordre d'expulsion vint, le 14 août 1924, le vieillard se mit à la tête de son troupeau, tel un autre Moïse, pour une exode de 300 km à pied, au milieu des Turcs menaçants. Toujours uni à Dieu, il n'en cessait pas pour autant de répandre la miséricorde divine indistinctement pour les Chrétiens et les musulmans. Conformément à ce qu'il avait annoncé à ses fidèles, il ne vécut que quarante jours après leur arrivée sur la terre grecque.
Né vers 1840 dans cette Cappadoce chrétienne, patrie des Pères de l'Eglise, qui, malgré l'oppression turque, gardait au début de ce siècle une surprenante vivacité chrétienne, Saint Arsène était doué d'une vive intelligence. Devenu moine à l'issue de ses études, il fut envoyé comme Prêtre dans son village natal, Farassa, pour instruire les enfants abandonnés.
Après son pélerinage à pied en Terre Sainte, pélerinage qu'il renouvelait tous les dix ans, on prit l'habitude de le nommer Hadjiéfendis («maîtrepélerin»). Humble Prêtre de Dieu, il fut pendant toute sa vie le père et l'âme de la population.
Non content de leur enseigner les rudiments de la culture grecque bannie par les autorités turques, il donnait aux pauvres grecs opprimés un exemple vivant de la grandeur et de la dignité chrétienne. Plus que toute parole ou tout enseignement, il était présence de Dieu, source abondante de grâce et de guérisons miraculeuses, non seulement au profit des Grecs mais aussi pour les Turcs. Pour quiconque se présentait à lui avec confiance, il ne se souciait pas, de connaître son origine ou sa religion, mais il cherchait seulement la prière appropriée à son cas. S'il ne la trouvait pas dans l'Euchologe, il prenait un Psaume, lisait un passage de l'Evangile ou se contentait même de poser sur la tête du malade l'Evangéliaire.
Les Miracles du Père Arsène étaient devenus si naturels qu'il n'y avait pas d'autre médecin à Farassa.
Il était pour tous le médecin des âmes et des corps. Ceux qui ne pouvaient pas se déplacer lui envoyaient des vêtements, il lisait la prière appropriée ou l'écrivait sur un morceau de tissu, et la guérison était tout aussi certaine. Quelquefois, cependant, la guérison ne venait que progressivement, pour le profit de ceux qui avaient besoin de s'humilier et de prendre peu à peu conscience du secours de Dieu.
Le Père Arsène refusait tous les cadeaux qu'on lui proposait en remerciement de ses bienfaits, en disant: «Notre foi ne se vend pas!» Et il dissimulait habilement ses vertus, au moyen d'excentricités ou d'accès simulés de colère, afin d'éviter l'estime des hommes et de préserver sa tranquillité. Quand on admirait son pouvoir thaumaturgique, il répondait sévèrement: «Eh, qu'est-ce que vous pensez, que je suis un Saint? Mais je ne suis qu'un pécheur pire que vous. Ne voyez-vous pas que je me mets même en colère? C'est le Christ qui fait les Miracles que vous voyez. Moi je n'ai qu'à lever les mains et à Le prier.»
Il vivait dans une étroite cellule au sol en terre battue, dans le jeûne, les veilles et la prière continuelle. Deux jours par semaine, et bien souvent, il restait reclus pour se livrer à la pure contemplation, revêtu d'un sac et prosterné sur la cendre. Et ces jours-là, ceux qui venaient demander son secours, trouvant la porte close, prenaient un peu de poussière sur le seuil et se trouvaient sûrement guéris.
Résumé du livre rédigé par le Père Paissios du Mont-Athos 1979. En français, édité par le Monastère Saint Jean le Théologien, Souroti de Thessalonique 1996. Là où l'on observe l'ancien calendrier, il doit être commémoré le 28 octobre.
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Calendrier Orthodoxe
Non content de leur enseigner les rudiments de la culture grecque bannie par les autorités turques, il donnait aux pauvres grecs opprimés un exemple vivant de la grandeur et de la dignité chrétienne. Plus que toute parole ou tout enseignement, il était présence de Dieu, source abondante de grâce et de guérisons miraculeuses, non seulement au profit des Grecs mais aussi pour les Turcs. Pour quiconque se présentait à lui avec confiance, il ne se souciait pas, de connaître son origine ou sa religion, mais il cherchait seulement la prière appropriée à son cas. S'il ne la trouvait pas dans l'Euchologe, il prenait un Psaume, lisait un passage de l'Evangile ou se contentait même de poser sur la tête du malade l'Evangéliaire.
Les Miracles du Père Arsène étaient devenus si naturels qu'il n'y avait pas d'autre médecin à Farassa.
Il était pour tous le médecin des âmes et des corps. Ceux qui ne pouvaient pas se déplacer lui envoyaient des vêtements, il lisait la prière appropriée ou l'écrivait sur un morceau de tissu, et la guérison était tout aussi certaine. Quelquefois, cependant, la guérison ne venait que progressivement, pour le profit de ceux qui avaient besoin de s'humilier et de prendre peu à peu conscience du secours de Dieu.
Le Père Arsène refusait tous les cadeaux qu'on lui proposait en remerciement de ses bienfaits, en disant: «Notre foi ne se vend pas!» Et il dissimulait habilement ses vertus, au moyen d'excentricités ou d'accès simulés de colère, afin d'éviter l'estime des hommes et de préserver sa tranquillité. Quand on admirait son pouvoir thaumaturgique, il répondait sévèrement: «Eh, qu'est-ce que vous pensez, que je suis un Saint? Mais je ne suis qu'un pécheur pire que vous. Ne voyez-vous pas que je me mets même en colère? C'est le Christ qui fait les Miracles que vous voyez. Moi je n'ai qu'à lever les mains et à Le prier.»
Il vivait dans une étroite cellule au sol en terre battue, dans le jeûne, les veilles et la prière continuelle. Deux jours par semaine, et bien souvent, il restait reclus pour se livrer à la pure contemplation, revêtu d'un sac et prosterné sur la cendre. Et ces jours-là, ceux qui venaient demander son secours, trouvant la porte close, prenaient un peu de poussière sur le seuil et se trouvaient sûrement guéris.
Résumé du livre rédigé par le Père Paissios du Mont-Athos 1979. En français, édité par le Monastère Saint Jean le Théologien, Souroti de Thessalonique 1996. Là où l'on observe l'ancien calendrier, il doit être commémoré le 28 octobre.
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Calendrier Orthodoxe
Plus de 10.000 personnes ont assisté dimanche à la cérémonie de consécration à Swiebodzin, dans l'ouest de la Pologne, de la plus haute statue du Christ au monde, plus élevée que le Christ de Rio de Janeiro, a rapporté l'agence polonaise PAP.
Erigée le 6 novembre, la statue mesure au total 36 mètres, contre 33 mètres pour celle de Rio de Janeiro. Elle repose sur une butte de terre haute de 16 mètres. Le poids total de la construction est estimé à 440 tonnes.
"C'est l'œuvre de ma vie. (...) Il sera le plus grand catéchiste. L'Europe a besoin des catéchistes comme le Christ", avait déclaré début novembre à l'AFP Sylwester Zawadzki, curé de la paroisse de la Miséricorde divine à Swiebodzin, à l'origine de ce projet lancé il y a cinq ans....suite AFP
Erigée le 6 novembre, la statue mesure au total 36 mètres, contre 33 mètres pour celle de Rio de Janeiro. Elle repose sur une butte de terre haute de 16 mètres. Le poids total de la construction est estimé à 440 tonnes.
"C'est l'œuvre de ma vie. (...) Il sera le plus grand catéchiste. L'Europe a besoin des catéchistes comme le Christ", avait déclaré début novembre à l'AFP Sylwester Zawadzki, curé de la paroisse de la Miséricorde divine à Swiebodzin, à l'origine de ce projet lancé il y a cinq ans....suite AFP
Le gouvernement de la Fédération de Russie a approuvé la liste des lieux d’inhumation se trouvant à l’étranger qui ont une signification historique et mémorielle pour le pays.
Il s’agira de travaux de rénovation des pierres tombales, la couverture des frais d’entretien des sépultures ainsi que du renouvellement des concessions.
La liste des ces cimetières comprend des sites en Macédoine (ville de Bitola, monastère d’Erze, etc), au Maroc (Rabat, où se trouve une chapelle orthodoxe, Casablanca, etc), en Tunisie (Tunis, Bizerte, Menzel Bourguiba), nombreuses sépultures en Grèce, en Italie et en Turquie.
Iterfax religion
Traduction " P.O."
Il s’agira de travaux de rénovation des pierres tombales, la couverture des frais d’entretien des sépultures ainsi que du renouvellement des concessions.
La liste des ces cimetières comprend des sites en Macédoine (ville de Bitola, monastère d’Erze, etc), au Maroc (Rabat, où se trouve une chapelle orthodoxe, Casablanca, etc), en Tunisie (Tunis, Bizerte, Menzel Bourguiba), nombreuses sépultures en Grèce, en Italie et en Turquie.
Iterfax religion
Traduction " P.O."
Reçu par mail cette lettre de religieuses de Bagdad : la haine dans l'islam et le martyre de catholiques. Elle est adressée à tous les chrétiens du monde. Vous la trouverez en intégralité et telle qu'elle fut écrite (sans correction d'orthographe ou d'accent)
"Chers frères et sœurs de partout,
Nous voulons commencer cette lettre par vous remercier de tous les messages de communion et de solidarité que nous avons reçus. Il y a beaucoup de catastrophes naturelles en ce moment dans le monde qui font des victimes bien plus nombreuses que chez nous, mais la cause n’en est pas la haine, c’est ce qui fait toute la différence.
Notre église est habituée aux coups durs, mais c’est la 1ere fois que c’est aussi violent et sauvage et surtout la 1ere fois que cela se passé a l’intérieur de l’église, d’habitude ils font exploser des bombes dans la cour des églises.
L’église Notre Dame du Salut est une des 3 églises syriaques catholiques de Bagdad, la plupart des gens qui la fréquentent sont des chrétiens de rite syriaque originaires de Mossoul ou des 3 villages chrétiens syriaques proches de Mossoul : Qaraqosh dont sont originaires nos ps. Virgin Hanan et Rajah Nour, Bartolla et Bashiqa dont est originaire ps. Mariam Farah. Grâces à Dieu aucune d’elles n’a eu de parents proches tués ou blessés gravement.
"Chers frères et sœurs de partout,
Nous voulons commencer cette lettre par vous remercier de tous les messages de communion et de solidarité que nous avons reçus. Il y a beaucoup de catastrophes naturelles en ce moment dans le monde qui font des victimes bien plus nombreuses que chez nous, mais la cause n’en est pas la haine, c’est ce qui fait toute la différence.
Notre église est habituée aux coups durs, mais c’est la 1ere fois que c’est aussi violent et sauvage et surtout la 1ere fois que cela se passé a l’intérieur de l’église, d’habitude ils font exploser des bombes dans la cour des églises.
L’église Notre Dame du Salut est une des 3 églises syriaques catholiques de Bagdad, la plupart des gens qui la fréquentent sont des chrétiens de rite syriaque originaires de Mossoul ou des 3 villages chrétiens syriaques proches de Mossoul : Qaraqosh dont sont originaires nos ps. Virgin Hanan et Rajah Nour, Bartolla et Bashiqa dont est originaire ps. Mariam Farah. Grâces à Dieu aucune d’elles n’a eu de parents proches tués ou blessés gravement.
L’église a été prise d’assaut le Dimanche 31 Octobre après midi, juste après le sermon du Père Tha’er qui célébrait la messe.
Le père Wasim, qui est le fils d’une cousine de ps. Lamia, confessait au fond de l’église près de la porte d’entrée, le père Raphael était dans le choeur. Les attaquants étaient de très jeunes gens (14-15 ans) non masques armes de mitraillettes, de grenades et ils portaient une ceinture explosive. Ils ont tout de suite ouvert le feu, tuant le père Wasim qui tentait de fermerla porte de l’église, puis ils ont tire aveuglement après avoir ordonne aux gens de se jeter a terre, de ne plus bouger et de ne pas crier. Certaines ont réussi a envoyer des messages par téléphone portable pour donner l’alerte, mais après les assaillants tiraient sur toute personne qu’ils voyaient utiliser son portable. Le pere Tha’er qui continuait à célébrer a été tue à l’autel dans ses habits sacerdotaux, son frère et sa mère ont été tués également.
Après, cela a été le massacre, nous ne pouvons pas raconter tout ce que les gens nous ont dit, même les enfants qui criaient étaient tués. Certaines personnes s’étaient réfugiées dans la sacristie en barricadant la porte, mais ils sont montes sur la terrasse de l’église et ont jeté des grenades par les fenêtres de la sacristie qui sont en hauteur.
Tout ceci laisse penser que c’était une attaque bien préparée et qu’ils avaient eu de l’aide a l’extérieur, comment ont-ils pu forcer le barrage de police(dans la rue
qui va a l’église) et connaitre le chemin de la terrasse etc..? Ils ont mitraillé également les appareils d’air conditionné pour que le gaz en s’échappant asphyxie les gens qui étaient proches.
Ils ont mitraille la Croix en se moquant et en disant aux gens : “ dites lui de vous sauver “, ils ont aussi prié l’appel à la prière : Allah akbar, la ilah illallah… Et a la fin quand l’armée a été sur le point d’entrer, ils se sont faits exploser. L’armée et les secours ont mis presque 2 heures à arriver, ainsi que les américains qui survolaient en hélicoptère, mais l’armée n’est pas entrainée à gérer ce genre de situation et ils ne savaient pas bien quoi faire. Pourquoi ont-ils mis si longtemps à arriver?
Tout s’est termine vers 10 h 30- 11h du soir, cela a duré très longtemps et nous pensons que beaucoup de personnes sont mortes suite a l’hémorragie de leurs blessures.
Apres, les blesses ont été emmenés dans différents hôpitaux et les morts a la morgue. Les gens ont commence à arriver pour savoir ce qui s’était passé et prendre des nouvelles de leurs proches, mais l’église était interdite d’accès et les gens ont commencé a aller d’hôpital en hôpital à la recherche de leurs proches , nous avons vu des gens qui ont cherché leur proche jusqu’à 4 h du matin pour finalement le découvrir à la morgue.
Le lendemain ont eu lieu les obsèques dans l’église chaldéenne voisine, l’église était bondée, c’était très impressionnant, il y avait 15 cercueils alignés dans le choeur, les autres victimes ont été enterrées dans leur village ou séparément, selon les cas.
Des représentants de toutes les communautés chrétiennes ainsi que du gouvernement étaient là, notre patriarche a parlé ainsi que le porte-parole du gouvernement et un religieux, chef d’un parti islamique ( Moammar el Hakim).
La prière a eu lieu dans une grande dignité et sans manifestations bruyantes. Le père Saad, responsable de cette église avait aidé les gens à prier à mesure qu’ils arrivaient, avant que ne commence la cérémonie.
Les 2 jeunes prêtres ont été enterrés dans leur église dévastée, il y a un cimetière sous l’église, avant d’être enterrés on a fait entrer les cercueils dans l’église pour qu’ils lui fassent leurs adieux.
Au début, nous ne savions rien des victimes, nous ne connaissions personne directement, sauf le père Raphael, prêtre très âgé, nous sommes allées à cet hôpital pour le visiter et visiter les blessés qui y étaient. Ce sont les familles qui nous conduisaient de chambre en chambre ainsi que les cadres de l’hôpital qui nous indiquaient les blessés. Par hasard tous étaient des femmes ou des jeunes filles, toutes blessées par balle, ce n’est pas comme dans une explosion ou on peut se faire arracher un bras ou une jambe. Nous sommes restées à côté d’eux sans parler beaucoup, c’était eux qui parlaient ou leur famille, chacun revivait son histoire en nous la racontant. Comme l’attaque a eu lieu un Dimanche à la messe, des membres d’une même famille ont été tués ou blessés, certains en protégeant leurs enfants. Nous avons été frappés par leur calme et leur foi quand ils racontaient, nous sentions que c’était des gens revenus d’un autre monde et qu’à ce moment là, plus rien ne comptait que la rencontre proche avec le Seigneur, ils ne pensaient plus à rien et priaient seulement, et cela a duré 5 heures…
Le Vendredi après midi les jeunes de plusieurs paroisses sont venus pour aider à déblayer et nettoyer un peu, et le Dimanche suivant le 7 Novembre tous les prêtres syriens et chaldéens de Bagdad qui étaient libres ont célébré la messe dans cette église vide et dévastée sur une table de fortune, il y avait peu de monde car cette messe n’avait pas été annoncée, nous n’y sommes pas allées car nous ne l’avons pas su, c’était très émouvant.
Il y a un sursaut de foi et de détermination surtout chez les prêtres restant à Bagdad qui disent : ils veulent nous chasser et nous exterminer mais nous sommes là et nous resterons, depuis 14 siècles vous n’avez pas pu en finir avec nous. L’histoire des chrétiens d’Iraq est une longue histoire de persécutions, de martyrs, de chrétiens chassés et déplacés.
Nous pensons à la phrase du psaume 69 : « Plus nombreux que les cheveux de la tête, ceux qui me haïssent sans cause » et nous pensons surtout à Jésus, haï sans raison, alors qu’il passait en faisant le bien.
Nous terminons cette lettre avec le cri d’un enfant de 3 ans qui a vu tuer son père etqui criait : « çà suffit, çà suffit », avant d’être tué lui aussi ; oui vraiment avec notre peuple, nous crions aussi : çà suffit.
Vos petites sœurs de Bagdad Alice et Martine.
Posté le 14 novembre 2010
"P.O." Carnage dans une église de Bagdad
Le père Wasim, qui est le fils d’une cousine de ps. Lamia, confessait au fond de l’église près de la porte d’entrée, le père Raphael était dans le choeur. Les attaquants étaient de très jeunes gens (14-15 ans) non masques armes de mitraillettes, de grenades et ils portaient une ceinture explosive. Ils ont tout de suite ouvert le feu, tuant le père Wasim qui tentait de fermerla porte de l’église, puis ils ont tire aveuglement après avoir ordonne aux gens de se jeter a terre, de ne plus bouger et de ne pas crier. Certaines ont réussi a envoyer des messages par téléphone portable pour donner l’alerte, mais après les assaillants tiraient sur toute personne qu’ils voyaient utiliser son portable. Le pere Tha’er qui continuait à célébrer a été tue à l’autel dans ses habits sacerdotaux, son frère et sa mère ont été tués également.
Après, cela a été le massacre, nous ne pouvons pas raconter tout ce que les gens nous ont dit, même les enfants qui criaient étaient tués. Certaines personnes s’étaient réfugiées dans la sacristie en barricadant la porte, mais ils sont montes sur la terrasse de l’église et ont jeté des grenades par les fenêtres de la sacristie qui sont en hauteur.
Tout ceci laisse penser que c’était une attaque bien préparée et qu’ils avaient eu de l’aide a l’extérieur, comment ont-ils pu forcer le barrage de police(dans la rue
qui va a l’église) et connaitre le chemin de la terrasse etc..? Ils ont mitraillé également les appareils d’air conditionné pour que le gaz en s’échappant asphyxie les gens qui étaient proches.
Ils ont mitraille la Croix en se moquant et en disant aux gens : “ dites lui de vous sauver “, ils ont aussi prié l’appel à la prière : Allah akbar, la ilah illallah… Et a la fin quand l’armée a été sur le point d’entrer, ils se sont faits exploser. L’armée et les secours ont mis presque 2 heures à arriver, ainsi que les américains qui survolaient en hélicoptère, mais l’armée n’est pas entrainée à gérer ce genre de situation et ils ne savaient pas bien quoi faire. Pourquoi ont-ils mis si longtemps à arriver?
Tout s’est termine vers 10 h 30- 11h du soir, cela a duré très longtemps et nous pensons que beaucoup de personnes sont mortes suite a l’hémorragie de leurs blessures.
Apres, les blesses ont été emmenés dans différents hôpitaux et les morts a la morgue. Les gens ont commence à arriver pour savoir ce qui s’était passé et prendre des nouvelles de leurs proches, mais l’église était interdite d’accès et les gens ont commencé a aller d’hôpital en hôpital à la recherche de leurs proches , nous avons vu des gens qui ont cherché leur proche jusqu’à 4 h du matin pour finalement le découvrir à la morgue.
Le lendemain ont eu lieu les obsèques dans l’église chaldéenne voisine, l’église était bondée, c’était très impressionnant, il y avait 15 cercueils alignés dans le choeur, les autres victimes ont été enterrées dans leur village ou séparément, selon les cas.
Des représentants de toutes les communautés chrétiennes ainsi que du gouvernement étaient là, notre patriarche a parlé ainsi que le porte-parole du gouvernement et un religieux, chef d’un parti islamique ( Moammar el Hakim).
La prière a eu lieu dans une grande dignité et sans manifestations bruyantes. Le père Saad, responsable de cette église avait aidé les gens à prier à mesure qu’ils arrivaient, avant que ne commence la cérémonie.
Les 2 jeunes prêtres ont été enterrés dans leur église dévastée, il y a un cimetière sous l’église, avant d’être enterrés on a fait entrer les cercueils dans l’église pour qu’ils lui fassent leurs adieux.
Au début, nous ne savions rien des victimes, nous ne connaissions personne directement, sauf le père Raphael, prêtre très âgé, nous sommes allées à cet hôpital pour le visiter et visiter les blessés qui y étaient. Ce sont les familles qui nous conduisaient de chambre en chambre ainsi que les cadres de l’hôpital qui nous indiquaient les blessés. Par hasard tous étaient des femmes ou des jeunes filles, toutes blessées par balle, ce n’est pas comme dans une explosion ou on peut se faire arracher un bras ou une jambe. Nous sommes restées à côté d’eux sans parler beaucoup, c’était eux qui parlaient ou leur famille, chacun revivait son histoire en nous la racontant. Comme l’attaque a eu lieu un Dimanche à la messe, des membres d’une même famille ont été tués ou blessés, certains en protégeant leurs enfants. Nous avons été frappés par leur calme et leur foi quand ils racontaient, nous sentions que c’était des gens revenus d’un autre monde et qu’à ce moment là, plus rien ne comptait que la rencontre proche avec le Seigneur, ils ne pensaient plus à rien et priaient seulement, et cela a duré 5 heures…
Le Vendredi après midi les jeunes de plusieurs paroisses sont venus pour aider à déblayer et nettoyer un peu, et le Dimanche suivant le 7 Novembre tous les prêtres syriens et chaldéens de Bagdad qui étaient libres ont célébré la messe dans cette église vide et dévastée sur une table de fortune, il y avait peu de monde car cette messe n’avait pas été annoncée, nous n’y sommes pas allées car nous ne l’avons pas su, c’était très émouvant.
Il y a un sursaut de foi et de détermination surtout chez les prêtres restant à Bagdad qui disent : ils veulent nous chasser et nous exterminer mais nous sommes là et nous resterons, depuis 14 siècles vous n’avez pas pu en finir avec nous. L’histoire des chrétiens d’Iraq est une longue histoire de persécutions, de martyrs, de chrétiens chassés et déplacés.
Nous pensons à la phrase du psaume 69 : « Plus nombreux que les cheveux de la tête, ceux qui me haïssent sans cause » et nous pensons surtout à Jésus, haï sans raison, alors qu’il passait en faisant le bien.
Nous terminons cette lettre avec le cri d’un enfant de 3 ans qui a vu tuer son père etqui criait : « çà suffit, çà suffit », avant d’être tué lui aussi ; oui vraiment avec notre peuple, nous crions aussi : çà suffit.
Vos petites sœurs de Bagdad Alice et Martine.
Posté le 14 novembre 2010
"P.O." Carnage dans une église de Bagdad
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