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L’archimandrite Tikhon (Chevkounov), secrétaire du Conseil pour la culture auprès du patriarche, a répondu à M. Serge Stepachine, président de l’union des éditeurs de Russie, qui souhaitait savoir s’il est possible de lever l’excommunication dont avait été frappé l’écrivain Léon Tolstoï : « Le monde commémore actuellement le centenaire de la mort de l’écrivain. Le Saint Synode a le 20 février 1901 excommunié Léon Tolstoï. Il ne s’agissait pour le Synode que de prendre acte d’un fait accompli : le comte Tolstoï avait de son initiative complètement rompu avec l’Eglise.
Il ne manquait pas de le rappeler chaque fois que l’occasion s’en présentait.Ses paroles et ses actes suscitaient l’horreur des croyants. Malheureusement le comportement de Tolstoï au cours de la dernière période de sa vie a été destructif pour la Russie, alors qu’il aimait son pays. Quoi d’étonnant à ce que Lénine, le chef de file des bolcheviks, appréciait particulièrement cette manière de faire chez Tolstoï. Il disait que « l’écrivain est le miroir de la révolution russe ». A l’âge de 27 ans Tolstoï rêvait déjà d’élaborer une « nouvelle foi » ce qu’atteste son journal. Sentant proche la fin de ses jours Tolstoï crée une secte peu nombreuse à laquelle adhèrent ses admirateurs et rédige un « Evangile selon Tolstoï ». L’Eglise orthodoxe est la principale cible de ce texte.
Il ne manquait pas de le rappeler chaque fois que l’occasion s’en présentait.Ses paroles et ses actes suscitaient l’horreur des croyants. Malheureusement le comportement de Tolstoï au cours de la dernière période de sa vie a été destructif pour la Russie, alors qu’il aimait son pays. Quoi d’étonnant à ce que Lénine, le chef de file des bolcheviks, appréciait particulièrement cette manière de faire chez Tolstoï. Il disait que « l’écrivain est le miroir de la révolution russe ». A l’âge de 27 ans Tolstoï rêvait déjà d’élaborer une « nouvelle foi » ce qu’atteste son journal. Sentant proche la fin de ses jours Tolstoï crée une secte peu nombreuse à laquelle adhèrent ses admirateurs et rédige un « Evangile selon Tolstoï ». L’Eglise orthodoxe est la principale cible de ce texte.
Des hommes tels que Saint Jean de Cronstadt et Théophane le Reclus déploraient que l’immense talent de Tolstoï sert à la destructions des fondamentaux spirituels de la Russie. En proie à de terribles conflits intérieurs dont il souffrait les dernières années de sa vie. Il a fui son domaine de Yasnaya Poliana non pour rejoindre ses adeptes mais pour aller au célèbre monastère d’Optino. Il y cherche à rencontrer les starets mais recule au dernier moment. Sur le chemin du retour d’Optino, à la gare d’Astapovo, il se sent mourir et demande que l’on envoie au monastère d’Optino un télégramme dans lequel il prie le starets Joseph de venir le voir.Cependant les adeptes et les disciples qui entourent l’écrivain agonisant interdisent aux deux prêtres qui se présentent de rencontrer Tolstoï!
L’Eglise a toujours été très préoccupée du devenir spirituel de l’écrivain. Des auteurs peu crédibles affirment que Tolstoï a été l’objet d’anathèmes et d’interdits. Cela n’est pas exact ! Les orthodoxes continuent à admirer le génie qu’était Tolstoï mais rejettent ses idées antichrétiennes.
Je tiens à souligner qu’il n’y a pas eu réconciliation de l’écrivain avec l’Eglise. Jamais il n’a ouvertement répudié ses erreurs et ses errements tragiques. Il est par conséquent impossible de lui consacrer des offices. Mais les chrétiens que nous sommes allons avec humilité prier pour son âme ».
Dans une lettre adressée au patriarche M. Serge Stepachine reconnaissait l’impossibilité de revenir sur l’excommunication de Tolstoï et le priait de manifester à l’égard du défunt écrivain victime des doutes qui le déchiraient toute la compassion dont l’Eglise est capable ainsi que de clarifier l’attitude de l’Eglise.
Interfax religion et Pravoslavie ru
Traduction "P.O."
L’Eglise a toujours été très préoccupée du devenir spirituel de l’écrivain. Des auteurs peu crédibles affirment que Tolstoï a été l’objet d’anathèmes et d’interdits. Cela n’est pas exact ! Les orthodoxes continuent à admirer le génie qu’était Tolstoï mais rejettent ses idées antichrétiennes.
Je tiens à souligner qu’il n’y a pas eu réconciliation de l’écrivain avec l’Eglise. Jamais il n’a ouvertement répudié ses erreurs et ses errements tragiques. Il est par conséquent impossible de lui consacrer des offices. Mais les chrétiens que nous sommes allons avec humilité prier pour son âme ».
Dans une lettre adressée au patriarche M. Serge Stepachine reconnaissait l’impossibilité de revenir sur l’excommunication de Tolstoï et le priait de manifester à l’égard du défunt écrivain victime des doutes qui le déchiraient toute la compassion dont l’Eglise est capable ainsi que de clarifier l’attitude de l’Eglise.
Interfax religion et Pravoslavie ru
Traduction "P.O."
Rédigé par l'équipe de rédaction le 19 Novembre 2010 à 11:13
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Le film de Beauvois bouscule les catégories cinéma et les repères critiques. Un film qui passe les 2 millions d'entrées, et peut-être même les 3, est forcément un film grand public.
Nous vous conseillons vivement ce film : comment ne pas penser aux nouveaux martyrs russes dont nous publions souvent les vies ! Ces nouveaux martyrs sont hélas de plus en plus nombreux de par le monde… Nikita et Xenia Krivochéine
YOU-TUBE La bande annonce des Homme et des Dieux, le cinquième film de Xavier Beauvois, Grand Prix au Festival de Cannes 2010
"La CROIX" - L’histoire des moines de Tibhirine
Bernard GORCE
Fondée en 1938, la Trappe de Notre-Dame de l’Atlas avait déjà survécu à la guerre d’indépendance. Les moines avaient choisi de rester par solidarité avec le peuple d’Algérie. A l'occasion de la sortie en salles du film de Xavier Beauvois, « Des hommes et des dieux », « La Croix » revient sur l'Histoire des moines de Tibhirine
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« Nous avons tranché la gorge de sept moines »
Le mercredi 27mars 1996, à 1 h 15, une vingtaine d’hommes réveillent le jardinier, Mohammed, et le contraignent à ouvrir sa porte, tandis que d’autres escaladent le mur. Ils se font conduire au cloître, d’où ils repartent avec sept moines, dont Frère Bruno. Deux membres de la communauté, Jean-Pierre et Amédée, échappent à l’enlèvement, parce qu’ils dorment dans un autre bâtiment avec les visiteurs. Réveillés par les bruits, ils ne peuvent donner l’alerte, car les fils téléphoniques sont coupés. C’est à l’aube que les deux hommes descendent en 4L à Médéa prévenir les autorités.
Après cinquante-huit jours d’espérance et d’angoisse, le 21 mai, le Groupe islamique armé (GIA) annonce par un communiqué adressé à une radio marocaine : « Nous avons tranché la gorge de sept moines. » Dans le monde entier, la nouvelle sème l’effroi. À Notre-Dame de Paris, le cardinal Jean-Marie Lustiger éteint les sept cierges qui brûlaient en signe d’espoir.
Le 28 mai, un rassemblement sur le Parvis des droits de l’homme du Trocadéro rassemble 10 000 personnes en hommage à ces hommes de paix dont la force du témoignage rassemble par-delà toutes les obédiences. Leur présence était la réponse à un appel de Dieu à vivre sur cette terre où ils voulaient manifester leur solidarité avec un peuple démuni. « Martyre, c’est un mot tellement ambigu ici, écrit le Frère Michel à un cousin en 1994. « S’il nous arrive quelque chose – je ne le souhaite pas – nous voulons le vivre ici, (…) seulement solidaires de tous les inconnus, innocents… »
Depuis le 4 juin 1996, les sept moines reposent au jardin de Tibhirine, dans le silence qui habite les lieux. En 2000, six moines cisterciens venus à Alger de plusieurs trappes du monde entier attendirent de pouvoir s’installer à Notre-Dame de l’Atlas. Mais l’absence de perspective d’un retour de la paix les en a dissuadés. L’histoire a fait de Tibhirine un sanctuaire, un symbole si fort dans le monde entier que la vie monastique, avec ce qu’elle suppose de discrétion et d’humilité, y est demeurée incertaine....Suite
Lire l'article ICI
Le mercredi 27mars 1996, à 1 h 15, une vingtaine d’hommes réveillent le jardinier, Mohammed, et le contraignent à ouvrir sa porte, tandis que d’autres escaladent le mur. Ils se font conduire au cloître, d’où ils repartent avec sept moines, dont Frère Bruno. Deux membres de la communauté, Jean-Pierre et Amédée, échappent à l’enlèvement, parce qu’ils dorment dans un autre bâtiment avec les visiteurs. Réveillés par les bruits, ils ne peuvent donner l’alerte, car les fils téléphoniques sont coupés. C’est à l’aube que les deux hommes descendent en 4L à Médéa prévenir les autorités.
Après cinquante-huit jours d’espérance et d’angoisse, le 21 mai, le Groupe islamique armé (GIA) annonce par un communiqué adressé à une radio marocaine : « Nous avons tranché la gorge de sept moines. » Dans le monde entier, la nouvelle sème l’effroi. À Notre-Dame de Paris, le cardinal Jean-Marie Lustiger éteint les sept cierges qui brûlaient en signe d’espoir.
Le 28 mai, un rassemblement sur le Parvis des droits de l’homme du Trocadéro rassemble 10 000 personnes en hommage à ces hommes de paix dont la force du témoignage rassemble par-delà toutes les obédiences. Leur présence était la réponse à un appel de Dieu à vivre sur cette terre où ils voulaient manifester leur solidarité avec un peuple démuni. « Martyre, c’est un mot tellement ambigu ici, écrit le Frère Michel à un cousin en 1994. « S’il nous arrive quelque chose – je ne le souhaite pas – nous voulons le vivre ici, (…) seulement solidaires de tous les inconnus, innocents… »
Depuis le 4 juin 1996, les sept moines reposent au jardin de Tibhirine, dans le silence qui habite les lieux. En 2000, six moines cisterciens venus à Alger de plusieurs trappes du monde entier attendirent de pouvoir s’installer à Notre-Dame de l’Atlas. Mais l’absence de perspective d’un retour de la paix les en a dissuadés. L’histoire a fait de Tibhirine un sanctuaire, un symbole si fort dans le monde entier que la vie monastique, avec ce qu’elle suppose de discrétion et d’humilité, y est demeurée incertaine....Suite
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Alors que l’Eglise et les fidèles commémorent le premier anniversaire du décès du patriarche Pavle, le Saint-Synode s’est ouvert mercredi dans une ambiance tendue. L’assemblée doit évoquer le cas de l’ancien évêque Artemije du Kosovo, démis de ses fonctions en mai dernier, et qui menace de se lancer dans un schisme. Selon les rumeurs, Artemije pourrait se présenter à la réunion du Synode....
suite "Le Courier des Balkans"
suite "Le Courier des Balkans"
"Le FIGARO" par Pierre Avril
YOU TUBE "Nouvelle Jérusalem"
(film très interaissan)
L'État s'apprête à rendre les biens confisqués par Lénine il y a plus de 80 ans.
Une parenthèse longue de plus de 80 ans se ferme dans l'histoire religieuse de la Russie. L'État s'apprête à rendre à l'Église orthodoxe une très grande partie du patrimoine qu'il lui avait confisqué après la révolution d'Octobre. La Douma (Parlement russe) a voté hier en deuxième lecture le projet de loi censé définir les modalités de cet immense transfert. De la célèbre Nouvelle Jérusalem (photo), située aux portes de Moscou, jusqu'au musée-monastère de Novodevitchyii, près de 17.000 églises et bâtiments religieux, avec parfois leurs trésors iconiques, seront ainsi restitués au patriarcat de toutes les Russies. L'aboutissement d'un long combat de la part de l'Église, mais qui se heurte toujours à de fortes résistances. «Tout comme un enfant prendrait la charge d'un parent, auparavant placé en maison de retraite, nous avons désormais la responsabilité de ces cathédrales de Dieu», s'est félicité l'archimandrite Tikhon dans un entretien aux Izvestia.
YOU TUBE "Nouvelle Jérusalem"
(film très interaissan)
L'État s'apprête à rendre les biens confisqués par Lénine il y a plus de 80 ans.
Une parenthèse longue de plus de 80 ans se ferme dans l'histoire religieuse de la Russie. L'État s'apprête à rendre à l'Église orthodoxe une très grande partie du patrimoine qu'il lui avait confisqué après la révolution d'Octobre. La Douma (Parlement russe) a voté hier en deuxième lecture le projet de loi censé définir les modalités de cet immense transfert. De la célèbre Nouvelle Jérusalem (photo), située aux portes de Moscou, jusqu'au musée-monastère de Novodevitchyii, près de 17.000 églises et bâtiments religieux, avec parfois leurs trésors iconiques, seront ainsi restitués au patriarcat de toutes les Russies. L'aboutissement d'un long combat de la part de l'Église, mais qui se heurte toujours à de fortes résistances. «Tout comme un enfant prendrait la charge d'un parent, auparavant placé en maison de retraite, nous avons désormais la responsabilité de ces cathédrales de Dieu», s'est félicité l'archimandrite Tikhon dans un entretien aux Izvestia.
C'est en 1922 que Lénine avait, selon ses propres termes, entamé le processus de «confiscation des biens de l'Église avec l'énergie la plus violente et la plus implacable qui soit», marquant ainsi le début d'un très long crépuscule religieux.....SUITE Le Figaro
JOURNEE FRANCE RUSSIE
SYNDICAT d'INITIATIVE du MESNIL SAINT DENIS
Le 20 novembre prochain, dans le cadre de la journée France-Russie, l’ensemble vocal « Chersonèse », dirigée par Maria Kondrashkova, donnera un concert de chants orthodoxes russes du Moyen-âge à nos jours au skite du Saint-Esprit au Mesnil Saint-Denis.
Le concert est précédé par une visite guidée du skite du Saint Esprit à 14h.
Une exposition sur le costume russe est organisée. Un pot de l’amitié est prévu.
La mairie prévoit un car (La Verrière-skite-mairie-gare RER).
S’inscrire avant le vendredi 19 auprès de Ekaterina Solozhenko en répondant par mail: association.chersonese@gmail.com
ou au 06 63 78 56 44
YOUTUBE Maria Kondrashkova
SYNDICAT d'INITIATIVE du MESNIL SAINT DENIS
Le 20 novembre prochain, dans le cadre de la journée France-Russie, l’ensemble vocal « Chersonèse », dirigée par Maria Kondrashkova, donnera un concert de chants orthodoxes russes du Moyen-âge à nos jours au skite du Saint-Esprit au Mesnil Saint-Denis.
Le concert est précédé par une visite guidée du skite du Saint Esprit à 14h.
Une exposition sur le costume russe est organisée. Un pot de l’amitié est prévu.
La mairie prévoit un car (La Verrière-skite-mairie-gare RER).
S’inscrire avant le vendredi 19 auprès de Ekaterina Solozhenko en répondant par mail: association.chersonese@gmail.com
ou au 06 63 78 56 44
YOUTUBE Maria Kondrashkova
Une conférence consacrée à « La liberté religieuse en Russie et utilisation de la loi contre extrémisme pour opprimer les minorités religieuses » s’est tenue le 15 novembre au parlement européen à Bruxelles. La conférence s’est réunie à l’initiative de l’organisation « Human rights without frontiers ». Près de 60 associations religieuses y étaient représentées. Plusieurs intervenants dont K. Durkheim, expert des libertés religieuses auprès de l’OSCE, Mme E.Prodrom, représentant de la Commission américaine de la liberté religieuse et d’autres se sont montrés critiques à l’égard de la situation religieuse en Russie. Ils se référaient à la situation de minorités religieuses telles que les Témoins de Jéhovah et les scientologues dont les droits seraient brimés. Les intervenants ont été critiques à l’égard de la liste de documents reconnus extrémistes publiée sur le site du Ministère de la justice de la fédération de Russie. Madame Prodrom a d’autre part reconnu que la Russie se heurtait à une situation grave dans le Nord Caucase.
Le père André Elisseev, secrétaire de la Représentation de l’Eglise orthodoxe russe auprès des organisations européennes, a participé à la conférence. Il a pris la parole au début des débats afin d’exprimer son étonnement du fait que le professeur A.Dvorkine qui accompagnait le père André, s’est vu refusé l’accès à la conférence. Le professeur Dvorkine est un éminent expert orthodoxe des sectes et mouvement religieux. Des collaborateurs de la Représentation n’ont pas se faire enregistrer par le secrétariat de la conférence. "On nous refuse d’être homologués précisément là où l’on proclame haut et fort les principes du pluralisme!"- a dit le père André Elisseev.
L’archiprêtre Antoine Iline, représentant par intérim de l’Eglise orthodoxe russe auprès des organisations européennes, a précisé que ces actes discriminatoires seraient portés à la connaissance de la présidence du parlement.
"Bogoslov"
Traduction Larissa "P.O."
L’archiprêtre Antoine Iline, représentant par intérim de l’Eglise orthodoxe russe auprès des organisations européennes, a précisé que ces actes discriminatoires seraient portés à la connaissance de la présidence du parlement.
"Bogoslov"
Traduction Larissa "P.O."
Le 17 novembre le premiers-ministres de la Fédération de Russie Vladimir Poutine et celui de l’Etat d’Israël Benjamin Netanyahou se sont entretenus au téléphone et ont discuté des relations économiques et commerciales entre les deux pays. Cet entretien prépare la session de la commission intergouvernementale Russie-Israël qui doit se tenir le 18 novembre. Les deux chefs de gouvernement ont abordé la question de la prochaine restitution à la Russie du metochion Saint Serge à Jérusalem
M. Netanyahou a donné à Vladimir Poutine l’assurance que les occupants du bâtiment y compris le Ministère de l’Agriculture quitteront sous peu les lieux.
La partie russe pourra alors entamer les travaux indispensables de remise en état.
" Bogoslov"
Traduction Nicolas M. "P.O."
La partie russe pourra alors entamer les travaux indispensables de remise en état.
" Bogoslov"
Traduction Nicolas M. "P.O."
Tomsk, un trésor culturel au milieu de la taïga
William Brumfield, la Russie d'Aujourd'hui
Une trame archéologique laisse penser que la région de Tomsk, dans le bassin de la rivière Ob, en Sibérie centrale, est habitée depuis au moins 4000 ans.
Soulignons que Tomsk a ouvert ses portes à de nombreuses croyances religieuses, en plus de l'orthodoxie russe.
En 1910, la ville comptait l'église catholique du Saint Rosaire (aujourd'hui rouverte à la pratique religieuse), deux mosquées (les deux ont été restaurées), une église luthérienne (reconstruite), une église de vieux-croyants orthodoxes et une grande synagogue, l'une des plus belles de Russie. En 1911, la cathédrale néo-byzantine de Saint Pierre et Saint Paul fut ouverte, et le resta encore longtemps pendant la période soviétique.
Certaines églises furent construites en bois, comme l'Église des vieux-croyants de la Dormition, achevée en 1913 et conservée amoureusement jusqu'à ce jour par la paroisse.
La partie de la ville la plus remarquable par son héritage architectural se trouve dans les quartiers de maisons en bois aux décorations élaborées, des structures faites de rondins solides, souvent recouverts de planches.
[
William Brumfield, la Russie d'Aujourd'hui
Une trame archéologique laisse penser que la région de Tomsk, dans le bassin de la rivière Ob, en Sibérie centrale, est habitée depuis au moins 4000 ans.
Soulignons que Tomsk a ouvert ses portes à de nombreuses croyances religieuses, en plus de l'orthodoxie russe.
En 1910, la ville comptait l'église catholique du Saint Rosaire (aujourd'hui rouverte à la pratique religieuse), deux mosquées (les deux ont été restaurées), une église luthérienne (reconstruite), une église de vieux-croyants orthodoxes et une grande synagogue, l'une des plus belles de Russie. En 1911, la cathédrale néo-byzantine de Saint Pierre et Saint Paul fut ouverte, et le resta encore longtemps pendant la période soviétique.
Certaines églises furent construites en bois, comme l'Église des vieux-croyants de la Dormition, achevée en 1913 et conservée amoureusement jusqu'à ce jour par la paroisse.
La partie de la ville la plus remarquable par son héritage architectural se trouve dans les quartiers de maisons en bois aux décorations élaborées, des structures faites de rondins solides, souvent recouverts de planches.
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On peut sans exagération avancer que la dentelle des ornements architecturaux en bois de Tomsk, tout particulièrement les bordures de fenêtres, ou nalichniki, est unique en Russie par l'abondance de ses détails et par son degré de conservation.
Nombre de ces extraordinaires maisons en bois furent construites par des négociants du quartier tatar
Lien: larussiedaujourdhui
Crédits photo : William Brumfield Diaporama
Nombre de ces extraordinaires maisons en bois furent construites par des négociants du quartier tatar
Lien: larussiedaujourdhui
Crédits photo : William Brumfield Diaporama
Le 31 octobre, 44 fidèles et deux prêtres avaient péri au cours d'une attaque commise en pleine messe par un commando d'Al-Qaïda dans la cathédrale Notre-Dame du Perpétuel secours dans le centre de Bagdad.
Plusieurs milliers de personnes, environ 4.000 selon la police et au moins 5.000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Bruxelles pour soutenir la communauté chrétienne d'Irak, victime d'une série d'attentats ces derniers jours.
Le cortège était emmené par des dignitaires de plusieurs cultes chrétiens orientaux et rassemblait des personnes venues de plusieurs pays d'Europe, mais aussi d'Irak, du Liban, de Syrie ou de la Jordanie, selon les organisateurs.
Des slogans en araméen et quelques pétards rythmaient le défilé, a constaté une journaliste de l'AFP. Les parapluies y voisinaient avec des pancartes et banderoles réclamant en français, anglais, allemand ou arabe la "liberté de vivre chez soi", affirmant "nous sommes tous chrétiens d'Orient" ou "nous sommes la paix", ou affichant des mots d'ordre comme "Arrêtez les massacres de chrétiens en Irak" ou "Arrêtez le génocide". SUITE AFP www.24heures.ch
"P.O." Irak: un mort 40 blessés dans des attentats contre deux églises à Mossoul
Plusieurs milliers de personnes, environ 4.000 selon la police et au moins 5.000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Bruxelles pour soutenir la communauté chrétienne d'Irak, victime d'une série d'attentats ces derniers jours.
Le cortège était emmené par des dignitaires de plusieurs cultes chrétiens orientaux et rassemblait des personnes venues de plusieurs pays d'Europe, mais aussi d'Irak, du Liban, de Syrie ou de la Jordanie, selon les organisateurs.
Des slogans en araméen et quelques pétards rythmaient le défilé, a constaté une journaliste de l'AFP. Les parapluies y voisinaient avec des pancartes et banderoles réclamant en français, anglais, allemand ou arabe la "liberté de vivre chez soi", affirmant "nous sommes tous chrétiens d'Orient" ou "nous sommes la paix", ou affichant des mots d'ordre comme "Arrêtez les massacres de chrétiens en Irak" ou "Arrêtez le génocide". SUITE AFP www.24heures.ch
"P.O." Irak: un mort 40 blessés dans des attentats contre deux églises à Mossoul
Le premier ministre du Liban Saad Hariri a été reçu par le patriarche Cyrille de Moscou le 15 novembre 2010. Il était accompagné notamment du métropolite Niphon, représentant du patriarcat d'Antioche auprès du patriarche de Moscou, et de plusieurs ministres...Suite ICI
Le thème de la conférence sera « Vivre en Christ : morale chrétienne, l’ascèse dans la tradition de l’Eglise, les défis de la modernité ».
La conférence est organisée par la Commission biblique et théologique du Saint-Synode. Elle sera inaugurée, conformément à la tradition, par le patriarche Cyrille. Les représentants officiels des Églises orthodoxes locales présenteront les premières communications. La Fondation Grégoire le Théologien ainsi que la Fondation internationale catholique « Kirche in Not » participent à l’organisation.
Le diocèse de Chersonèse sera représenté par Mgr Nestor, évêque de Caphes.
Le programme de la conférence ICI
Et en anglais ICI
Le portail Bogoslov.ru publiera les textes des communications en russe ainsi qu’en anglais.
Secrétaire du comité d’organisation : André Chihchkov.
La conférence est organisée par la Commission biblique et théologique du Saint-Synode. Elle sera inaugurée, conformément à la tradition, par le patriarche Cyrille. Les représentants officiels des Églises orthodoxes locales présenteront les premières communications. La Fondation Grégoire le Théologien ainsi que la Fondation internationale catholique « Kirche in Not » participent à l’organisation.
Le diocèse de Chersonèse sera représenté par Mgr Nestor, évêque de Caphes.
Le programme de la conférence ICI
Et en anglais ICI
Le portail Bogoslov.ru publiera les textes des communications en russe ainsi qu’en anglais.
Secrétaire du comité d’organisation : André Chihchkov.
Vendredi 19 novembre a 17h 2010 la célébration solennelle en commémoration de la translation des reliques de Ste Hélène à Paris.
EGLISE ST LEU ST GILLES
92, rue St Denis, métro Etienne Marcel
.......................
Renseignements : tel. 0632494610 ; 0145488432
Mme Alla Gouraud
Paroissienne de l'église des Trois saints Docteurs à Paris
et responsable laïque de la communauté orthodoxe autour des reliques de Ste Hélène
EGLISE ST LEU ST GILLES
92, rue St Denis, métro Etienne Marcel
.......................
Renseignements : tel. 0632494610 ; 0145488432
Mme Alla Gouraud
Paroissienne de l'église des Trois saints Docteurs à Paris
et responsable laïque de la communauté orthodoxe autour des reliques de Ste Hélène
Vladimir GOLOVANOW
Les orthodoxes favorables aux dialogue
Le rêve du père Serge Boulgakoff d'une chrétienté universelle, qui reviendrait en fait, à rejoindre l'Église de Rome avec armes et bagages (où plutôt en chemise et la corde au cou pour expier le schisme) a très peu d'adeptes dans l'Orthodoxie (aucun ayant une position officielle à ma connaissance). Les Orthodoxe n'acceptent pas non plus la "flexibilité dogmatique" que prônent maintenant les Catholiques (cf. mon post précédent) mais ce qui complique la situation, c'est qu'ils n'ont pas sur cette question une position doctrinale officielle à laquelle on puisse se référer comme chez les Catholiques. Le problème est d'ailleurs expressément à l'ordre du jour du prochain Saint Concile panorthodoxe mais, en attendant que le Concile prenne position, nous ne pouvons que constater des divergences à tous les niveaux.
Je vous propose ci-après une analyse des postions favorables au dialogue
Les orthodoxes favorables aux dialogue
Le rêve du père Serge Boulgakoff d'une chrétienté universelle, qui reviendrait en fait, à rejoindre l'Église de Rome avec armes et bagages (où plutôt en chemise et la corde au cou pour expier le schisme) a très peu d'adeptes dans l'Orthodoxie (aucun ayant une position officielle à ma connaissance). Les Orthodoxe n'acceptent pas non plus la "flexibilité dogmatique" que prônent maintenant les Catholiques (cf. mon post précédent) mais ce qui complique la situation, c'est qu'ils n'ont pas sur cette question une position doctrinale officielle à laquelle on puisse se référer comme chez les Catholiques. Le problème est d'ailleurs expressément à l'ordre du jour du prochain Saint Concile panorthodoxe mais, en attendant que le Concile prenne position, nous ne pouvons que constater des divergences à tous les niveaux.
Je vous propose ci-après une analyse des postions favorables au dialogue
Un document à portée canonique
Les "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Église orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", adoptés par le concile épiscopal de l'Église russe à Moscou en 2000, constituent, pour autant que je sache, le seul document orthodoxe à caractère canonique qui traite expressément de ce sujet. Il dit: "Le dialogue avec l'Église catholique romaine est fondé et doit rester fondé à l'avenir sur le maintien de la succession apostolique des ordinations. En même temps il apparaît indispensable de prendre en considération le caractère du développement des bases doctrinales et de l'ethos de l'Église catholique romaine qui va assez souvent à l'encontre de la Tradition et de l'expérience spirituelle de l'Église Ancienne." (Point 3 de l'annexe).
Cela fixe exactement les conditions et les limites du dialogue.
En ce qui concerne la recherche de l'unité et la communion, le texte est aussi très précis: "La division du monde chrétien n'est pas seulement une division dans les formules doctrinales, mais aussi dans l'expérience de la foi. Il faut atteindre à un accord plein et sincère non seulement dans expression formelle de la foi, mais surtout dans son expérience même. L'unité formellement confessée dans le Credo n'épuise pas l'unité de l'Église, encore qu'elle en constitue l'une des conditions nécessaires. L'unité de l'Église est avant tout unité et communion dans les sacrements. Mais l'authentique communion dans les sacrements n'a rien de commun avec la pratique appelée "intercommunion". L'unité ne peut se réaliser que dans l'identité de l'expérience et de la vie dans la grâce, dans la foi de l'Église, dans la plénitude de la vie sacramentelle dans l'Esprit Saint." (ibid. par. 2.11-2.13)
Comme on voit, cette exigence de "l'identité de l'expérience et de la vie dans la grâce, dans la foi de l'Église" ne permet aucune "flexibilité dogmatique" et ce point là fait, à mon sen, l'unanimité dans l'Orthodoxie. Toutefois, si ce texte guide clairement les prises de position des représentants du patriarcat de Moscou, que j'analyserai plus tard, il "n'est pas opposable" aux autres Églises et rencontre aussi des oppositions internes. Tout cela fait que nous constatons des positons complètement opposées sur le terrain.
Les grands partisans du dialogue
La position majoritairement répandue en Occident est qu'il faut maintenir et élargir dialogue et coopération avec l'Église catholique et que c'est là la position officielle de l'Orthodoxie. Ainsi Mgr Georges de Paphos a déclaré le 19 octobre 2009 que l'objectif du dialogue est de retrouver les bases de la foi que partageaient Orthodoxes et Catholiques avant le schisme "Il y a des divergences, des divergences très sérieuses qui ont été accentuées par mille ans de discorde. Mais la période actuelle appelle la concorde, quels que soient les outrages que les Églises ont supportés à cause de la haine et de l'hostilité réciproques. Nous comprenons maintenant que nous devons coopérer" a-t-il ajouté. De son coté Sa Sainteté Bartholomé 1 écrivait le 2 octobre 2009: "les contacts avec les hétérodoxes, comprenant des dialogues théologiques avec eux, ne constituent pas des actes de certaines Églises ou personnalités, mais, des décisions de toutes les Églises orthodoxes sans exception, (…) comme l’est la décision de la IIIe consultation panorthodoxe préparatoire au concile (1986) ainsi que les accords portant sur le contenu de notre dialogue théologique avec l’Église catholique-romaine".
On peut observer que le patriarche Bartholomée semble donner une autorité conciliaire aux commissions inter-ecclésiales ou panorthodoxes, et c'est en général la position que soutiennent les partisans de cette option; pourtant ce ne sont que des groupes d'experts et leurs prises de positions, y compris celles exprimées dans les communiqués finaux, n'ont qu'une valeur consultative et doivent toujours être ratifiées par les Saint-synodes des Églises orthodoxes. Or, dans la plupart des cas cités par le patriarche Bartholomé, seul le patriarcat de Constantinople a entériné de telles conclusions!
Pour résumer, les partisans du dialogue ne transigent absolument pas sur le fond, mais ils multiplient conférences et prières communes et s'efforcent de trouver le maximum de points d'accords; c'est à eux que l'on doit les avancées du dialogue théologique, et en particulier les accords sur les documents de Ravenne, en 2007, et de Crête en 2008. C'est la position que tiennent tout particulièrement les représentants du patriarcat de Constantinople et de l'Église de Chypre; mais l'Église de Bulgarie s'est retirée de la Commission mixte, le patriarcat de Moscou est plus réservé (j'en parlerai dans un autre billet), et les autres Églises restent silencieuses.
Surtout il y a une forte opposition parmi les Orthodoxes… qui sera le thème de mon prochain billet.
Les "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Église orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", adoptés par le concile épiscopal de l'Église russe à Moscou en 2000, constituent, pour autant que je sache, le seul document orthodoxe à caractère canonique qui traite expressément de ce sujet. Il dit: "Le dialogue avec l'Église catholique romaine est fondé et doit rester fondé à l'avenir sur le maintien de la succession apostolique des ordinations. En même temps il apparaît indispensable de prendre en considération le caractère du développement des bases doctrinales et de l'ethos de l'Église catholique romaine qui va assez souvent à l'encontre de la Tradition et de l'expérience spirituelle de l'Église Ancienne." (Point 3 de l'annexe).
Cela fixe exactement les conditions et les limites du dialogue.
En ce qui concerne la recherche de l'unité et la communion, le texte est aussi très précis: "La division du monde chrétien n'est pas seulement une division dans les formules doctrinales, mais aussi dans l'expérience de la foi. Il faut atteindre à un accord plein et sincère non seulement dans expression formelle de la foi, mais surtout dans son expérience même. L'unité formellement confessée dans le Credo n'épuise pas l'unité de l'Église, encore qu'elle en constitue l'une des conditions nécessaires. L'unité de l'Église est avant tout unité et communion dans les sacrements. Mais l'authentique communion dans les sacrements n'a rien de commun avec la pratique appelée "intercommunion". L'unité ne peut se réaliser que dans l'identité de l'expérience et de la vie dans la grâce, dans la foi de l'Église, dans la plénitude de la vie sacramentelle dans l'Esprit Saint." (ibid. par. 2.11-2.13)
Comme on voit, cette exigence de "l'identité de l'expérience et de la vie dans la grâce, dans la foi de l'Église" ne permet aucune "flexibilité dogmatique" et ce point là fait, à mon sen, l'unanimité dans l'Orthodoxie. Toutefois, si ce texte guide clairement les prises de position des représentants du patriarcat de Moscou, que j'analyserai plus tard, il "n'est pas opposable" aux autres Églises et rencontre aussi des oppositions internes. Tout cela fait que nous constatons des positons complètement opposées sur le terrain.
Les grands partisans du dialogue
La position majoritairement répandue en Occident est qu'il faut maintenir et élargir dialogue et coopération avec l'Église catholique et que c'est là la position officielle de l'Orthodoxie. Ainsi Mgr Georges de Paphos a déclaré le 19 octobre 2009 que l'objectif du dialogue est de retrouver les bases de la foi que partageaient Orthodoxes et Catholiques avant le schisme "Il y a des divergences, des divergences très sérieuses qui ont été accentuées par mille ans de discorde. Mais la période actuelle appelle la concorde, quels que soient les outrages que les Églises ont supportés à cause de la haine et de l'hostilité réciproques. Nous comprenons maintenant que nous devons coopérer" a-t-il ajouté. De son coté Sa Sainteté Bartholomé 1 écrivait le 2 octobre 2009: "les contacts avec les hétérodoxes, comprenant des dialogues théologiques avec eux, ne constituent pas des actes de certaines Églises ou personnalités, mais, des décisions de toutes les Églises orthodoxes sans exception, (…) comme l’est la décision de la IIIe consultation panorthodoxe préparatoire au concile (1986) ainsi que les accords portant sur le contenu de notre dialogue théologique avec l’Église catholique-romaine".
On peut observer que le patriarche Bartholomée semble donner une autorité conciliaire aux commissions inter-ecclésiales ou panorthodoxes, et c'est en général la position que soutiennent les partisans de cette option; pourtant ce ne sont que des groupes d'experts et leurs prises de positions, y compris celles exprimées dans les communiqués finaux, n'ont qu'une valeur consultative et doivent toujours être ratifiées par les Saint-synodes des Églises orthodoxes. Or, dans la plupart des cas cités par le patriarche Bartholomé, seul le patriarcat de Constantinople a entériné de telles conclusions!
Pour résumer, les partisans du dialogue ne transigent absolument pas sur le fond, mais ils multiplient conférences et prières communes et s'efforcent de trouver le maximum de points d'accords; c'est à eux que l'on doit les avancées du dialogue théologique, et en particulier les accords sur les documents de Ravenne, en 2007, et de Crête en 2008. C'est la position que tiennent tout particulièrement les représentants du patriarcat de Constantinople et de l'Église de Chypre; mais l'Église de Bulgarie s'est retirée de la Commission mixte, le patriarcat de Moscou est plus réservé (j'en parlerai dans un autre billet), et les autres Églises restent silencieuses.
Surtout il y a une forte opposition parmi les Orthodoxes… qui sera le thème de mon prochain billet.
Par Anne Khoudokormoff-Kotschoubey et sœur Élisabeth
La grande duchesse Élisabeth a été canonisée comme nouvelle martyre par l'Église Russe Hors Frontières en 1981 et en 2000 par le Patriarcat de Moscou. Sa mémoire est célébrée par l’Église orthodoxe le 18 juillet.
Documents et témoignages sur la vie, la pensée, le martyre de la grande-duchesse Élisabeth Féodorovna de Russie, née princesse de Hesse-Darmstadt.
Le destin de la princesse allemande Élisabeth de Hesse-Darmstadt (1864-1918) est exceptionnel et son mariage en 1884 avec le grand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en est un des tournants.
Éduquée à porter secours aux malades et aux affligés, c'est tout naturellement qu'elle œuvre à soulager les souffrances du peuple russe et qu'elle s'en fait aimer. En même temps, son cheminement spirituel l'amène à renoncer au protestantisme pour adopter la religion orthodoxe. Elle devient ainsi un peu plus russe de jour en jour. Après l'assassinat de son mari en 1905, elle se retire du monde pour se consacrer à Dieu et aux plus démunis. En 1909, elle fonde à Moscou une communauté d'entraide : la Demeure de miséricorde Marthe-et-Marie. Arrêtée par les bolcheviks, elle est sauvagement exécutée en juillet 1918, en même temps que plusieurs membres de la famille impériale.
La grande duchesse Élisabeth a été canonisée comme nouvelle martyre par l'Église Russe Hors Frontières en 1981 et en 2000 par le Patriarcat de Moscou. Sa mémoire est célébrée par l’Église orthodoxe le 18 juillet.
Documents et témoignages sur la vie, la pensée, le martyre de la grande-duchesse Élisabeth Féodorovna de Russie, née princesse de Hesse-Darmstadt.
Le destin de la princesse allemande Élisabeth de Hesse-Darmstadt (1864-1918) est exceptionnel et son mariage en 1884 avec le grand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en est un des tournants.
Éduquée à porter secours aux malades et aux affligés, c'est tout naturellement qu'elle œuvre à soulager les souffrances du peuple russe et qu'elle s'en fait aimer. En même temps, son cheminement spirituel l'amène à renoncer au protestantisme pour adopter la religion orthodoxe. Elle devient ainsi un peu plus russe de jour en jour. Après l'assassinat de son mari en 1905, elle se retire du monde pour se consacrer à Dieu et aux plus démunis. En 1909, elle fonde à Moscou une communauté d'entraide : la Demeure de miséricorde Marthe-et-Marie. Arrêtée par les bolcheviks, elle est sauvagement exécutée en juillet 1918, en même temps que plusieurs membres de la famille impériale.
Reconnue comme « nouvelle martyre russe » par l'Église orthodoxe, elle est invoquée sous le nom de sainte Élisabeth de Russie. À la chute du communisme, la Demeure de miséricorde a ouvert à nouveau ses portes aux défavorisés. De nos jours, des fraternités placées sous son patronage naissent au sein des paroisses et poursuivent l'œuvre de leur fondatrice.
Cet ouvrage offre un choix de lettres de la grande-duchesse à son neveu et beau-frère le tsar Nicolas II, divers témoignages de ses contemporains et les statuts de la Demeure de miséricorde. L'introduction résume l'itinéraire de cette femme d'exception peu connue dans la chrétienté occidentale, même si sa statue orne, depuis 1998, avec celles d'autres martyrs chrétiens du XXe siècle, l'une des façades de l'abbaye de Westminster.
Ed. Lessius, coll. « Au singulier », n°19, Bruxelles, 2010,
256 p., 19,50 €
A l’occasion du centenaire de la fondation du monastère Marthe et Marie
Cet ouvrage offre un choix de lettres de la grande-duchesse à son neveu et beau-frère le tsar Nicolas II, divers témoignages de ses contemporains et les statuts de la Demeure de miséricorde. L'introduction résume l'itinéraire de cette femme d'exception peu connue dans la chrétienté occidentale, même si sa statue orne, depuis 1998, avec celles d'autres martyrs chrétiens du XXe siècle, l'une des façades de l'abbaye de Westminster.
Ed. Lessius, coll. « Au singulier », n°19, Bruxelles, 2010,
256 p., 19,50 €
A l’occasion du centenaire de la fondation du monastère Marthe et Marie
Paris, le vendredi 12 novembre 2010.
Bernard Antony communique :
Petition to Free Asia Bibi
Au Pakistan, Asia Bibi, trente sept ans, mère de famille de cinq enfants, a été condamnée à mort par pendaison pour avoir simplement osé dire à propos de Mahomet : « Qu’a fait ce dernier pour les hommes quand Jésus s’est sacrifié pour le péché des hommes ? »
Cette ouvrière des champs a exprimé cela dans une discussion avec les femmes travaillant avec elle. Pour ces dernières, parce qu’elle était chrétienne, elle avait rendu « impure » l’eau qu’elle était allée chercher !
Pour cette simple phrase, relevant d’une élémentaire liberté d’expression, les femmes se mirent à la lyncher, ce dont elle fut sauvée par la police pour être emprisonnée et condamnée à mort par le tribunal de l’ordre politico-social islamique de ce Pakistan, puissance nucléaire, pays allié des Etats-Unis et à qui la France a vendu des armes et notamment des navires.
Bernard Antony communique :
Petition to Free Asia Bibi
Au Pakistan, Asia Bibi, trente sept ans, mère de famille de cinq enfants, a été condamnée à mort par pendaison pour avoir simplement osé dire à propos de Mahomet : « Qu’a fait ce dernier pour les hommes quand Jésus s’est sacrifié pour le péché des hommes ? »
Cette ouvrière des champs a exprimé cela dans une discussion avec les femmes travaillant avec elle. Pour ces dernières, parce qu’elle était chrétienne, elle avait rendu « impure » l’eau qu’elle était allée chercher !
Pour cette simple phrase, relevant d’une élémentaire liberté d’expression, les femmes se mirent à la lyncher, ce dont elle fut sauvée par la police pour être emprisonnée et condamnée à mort par le tribunal de l’ordre politico-social islamique de ce Pakistan, puissance nucléaire, pays allié des Etats-Unis et à qui la France a vendu des armes et notamment des navires.
La condamnation d’Asia Bibi montre ce qu’est le statut de dhimmitude accordé aux chrétiens dans le totalitarisme islamique : le droit du silence ou la mort. Il faut que les États occidentaux exigent du gouvernement pakistanais la vie et la liberté pour cette femme chrétienne qui n’est coupable que de croire à l’amour du Christ.
À cette fin, Chrétienté-Solidarité appelle à la constitution d’un comité de soutien à Asia Bibi et à sa famille. Il y convie tous les journalistes, responsables de mouvements et militants qui ne demeurent pas indifférents à l’annonce du martyre programmé d’Asia Bibi.
On recevra leurs appels ce lundi de 10 h à 19 h au 01 40 51 74 07.
agrif@wanadoo.fr
À cette fin, Chrétienté-Solidarité appelle à la constitution d’un comité de soutien à Asia Bibi et à sa famille. Il y convie tous les journalistes, responsables de mouvements et militants qui ne demeurent pas indifférents à l’annonce du martyre programmé d’Asia Bibi.
On recevra leurs appels ce lundi de 10 h à 19 h au 01 40 51 74 07.
agrif@wanadoo.fr
Mgr Jean Milet
Serge Boulgakov "Sous les remparts de Chersonèse"
Il faut absolument, d'entrée de jeu, situer historiquement ce texte, ainsi que son auteur. Il s'agit donc d'un volume composé en 1922, par un écrivain, théologien, russe, Serge BOULGAKOV Mais l'auteur choisit de ne pas le publier, et il restera en son état premier dans les archives de l'Institut Saint-Serge de Paris, jusqu'en 1991. Il fut alors publié en russe ; puis en 1999, il est publié en français.
Il faut bien remarquer d'abord la date de sa rédaction : 1922. Nous sommes donc cinq ans à peine après la prise de pouvoir, en Russie, de LÉNINE et du parti communiste. La Russie traditionnelle s'est effondrée et l'on ne sait quel sera l'avenir de la patrie russe. D'autre part, Serge BOULGAKOV est connu comme un penseur profond, et comme écrivain apprécié en ces années 1920-1922. Lui-même s'est trouvé alors tenté, comme tout un chacun en Russie, par les propositions du communisme de LÉNINE. Mais il rejettera rapidement son matérialisme, à la suite d'une relecture des écrits de SOLOVIEV.
Serge Boulgakov "Sous les remparts de Chersonèse"
Il faut absolument, d'entrée de jeu, situer historiquement ce texte, ainsi que son auteur. Il s'agit donc d'un volume composé en 1922, par un écrivain, théologien, russe, Serge BOULGAKOV Mais l'auteur choisit de ne pas le publier, et il restera en son état premier dans les archives de l'Institut Saint-Serge de Paris, jusqu'en 1991. Il fut alors publié en russe ; puis en 1999, il est publié en français.
Il faut bien remarquer d'abord la date de sa rédaction : 1922. Nous sommes donc cinq ans à peine après la prise de pouvoir, en Russie, de LÉNINE et du parti communiste. La Russie traditionnelle s'est effondrée et l'on ne sait quel sera l'avenir de la patrie russe. D'autre part, Serge BOULGAKOV est connu comme un penseur profond, et comme écrivain apprécié en ces années 1920-1922. Lui-même s'est trouvé alors tenté, comme tout un chacun en Russie, par les propositions du communisme de LÉNINE. Mais il rejettera rapidement son matérialisme, à la suite d'une relecture des écrits de SOLOVIEV.
Ordonné prêtre, BOULGAKOV a fui Moscou pour se réfugier à Yalta. Mais il en sera chassé, en 1923. Après s'être arrêté à Constantinople, puis à Prague, il vient se fixer à Paris, en 1925. Il y travaillera à la fondation de l'Institut de théologie orthodoxe, tout en publiant, en russe, des écrits à portée philosophique et théologique.
Il nous faut dire aussi un mot concernant le titre donné à ce volume : Sous les remparts de Chersonèse. Cette cité est situé en Crimée, près de Sébastopol. C'est un haut-lieu de la foi orthodoxe ; c'est là que saint Vladimir, monarque local, va recevoir le baptême, en 988. C'est donc dans ce cadre que BOULGAKOV va situer sa méditation sur l'avenir de la foi orthodoxe (par modestie il se situe « sous les remparts » de la ville sainte).
En quoi va consister cette méditation ? Il s'agira, dans la présentation, d'un échange de propos - réparti sur deux cent quatre-vingt-dix pages - entre un auteur principal, intitulé « le réfugié », qui est le porte-parole de la pensée de BOULGAKOV, et des interlocuteurs qui contestent ses prises de position touchant au rapprochement avec l'Église romaine, au nom de la tradition (le porte-parole est appelé le « théologien laïc ») et divers autres antagonistes, tous favorables au maintien de l'indépendance de la chrétienté russe-orthodoxe face à l'Église romaine.
La méditation d'ensemble peut se placer sous le signe de la formule mise en sous-titre de l'introduction ; « la tentation catholique d'un théologien orthodoxe » (p 5). La méditation, nous ne le cacherons pas, est d'une extrême profondeur ; on ne peut lire ce livre à la légère. Chaque page sollicite la réflexion. La raison en est que la situation où vivent les dialoguistes est dramatique pour la chrétienté russe (nous sommes en 1922). La traditionnelle foi orthodoxe de tout un peuple vient d'être bousculé par la révolution marxiste et son matérialisme radical. La « sainte Russie » va-t-elle disparaître ? Ou bien peut-elle profiter des circonstances pour renaître ? Cette méditation religieuse a été reçue en 1922, il y a près de quatre-vingts ans. Les éditions suisses Ad Solem ont cru bon d'éditer enfin ce volume, en 1991. C'est l'édition, en français, de ce volume, en 1999, que nous commenterons. Son actualité reste stupéfiante.
La chute de la dictature communiste, à partir des années 1989, redonne toute son actualité et sa vigueur à ce texte. La « sainte Russie » va-t-elle pouvoir renaître ? C'est la question dont on retrouve l'actualité, avec la question qui reste sous-jacente ; le rapprochement avec Rome reste-t-il possible ?
Il faut tout de même que le lecteur catholique actuel sache que les approches romaines que manifeste l'auteur (en 1922) n'auront pas chez lui d'autres suites. L'auteur fera, malheureusement, des rencontres malencontreuses - au cours des année 30 - avec des représentants de l'Église catholique qui le déconcerteront ; il s'agira, en fait, de représentants catholiques de tendance intégriste (quelques jésuites) ; et le comportement de l'Église catholique autrichienne, face au nazisme, le déconcertera. Malgré ces déboires, le texte de BOULGAKOV, de 1922, reste porteur de bien des espoirs. Relisons donc ce texte avec un intérêt, qui prendra forme passionnelle.
SUITE: "Esprit et Vie"
Traduit du vieux russe, présenté et annoté par Bernard MARCHADIER, Genève, Éd. Ad Solem, 1999. -(14x21), 291 p., sans prix indiqué.
Esprit & Vie n°60 / juin 2002 - 2e quinzaine, p. 20-22.
........................................
Mgr Jean Milet : Monseigneur Jean Milet a enseigné à la Faculté de Philosophie de l’Université de Montréal et à la Faculté de Philosophie de l’Institut Catholique de Paris. Il a également été chargé de cours à la Faculté de Droit Canonique de l’Institut Catholique de Paris et présidé les travaux de la Commission « Science et éthique » de l’UNESCO. Élevé à la prélature en 1993, il a été aumônier des Écrivains Catholiques et a publié de nombreux articles et recensions sur la philosophie et la théologie.
Il nous faut dire aussi un mot concernant le titre donné à ce volume : Sous les remparts de Chersonèse. Cette cité est situé en Crimée, près de Sébastopol. C'est un haut-lieu de la foi orthodoxe ; c'est là que saint Vladimir, monarque local, va recevoir le baptême, en 988. C'est donc dans ce cadre que BOULGAKOV va situer sa méditation sur l'avenir de la foi orthodoxe (par modestie il se situe « sous les remparts » de la ville sainte).
En quoi va consister cette méditation ? Il s'agira, dans la présentation, d'un échange de propos - réparti sur deux cent quatre-vingt-dix pages - entre un auteur principal, intitulé « le réfugié », qui est le porte-parole de la pensée de BOULGAKOV, et des interlocuteurs qui contestent ses prises de position touchant au rapprochement avec l'Église romaine, au nom de la tradition (le porte-parole est appelé le « théologien laïc ») et divers autres antagonistes, tous favorables au maintien de l'indépendance de la chrétienté russe-orthodoxe face à l'Église romaine.
La méditation d'ensemble peut se placer sous le signe de la formule mise en sous-titre de l'introduction ; « la tentation catholique d'un théologien orthodoxe » (p 5). La méditation, nous ne le cacherons pas, est d'une extrême profondeur ; on ne peut lire ce livre à la légère. Chaque page sollicite la réflexion. La raison en est que la situation où vivent les dialoguistes est dramatique pour la chrétienté russe (nous sommes en 1922). La traditionnelle foi orthodoxe de tout un peuple vient d'être bousculé par la révolution marxiste et son matérialisme radical. La « sainte Russie » va-t-elle disparaître ? Ou bien peut-elle profiter des circonstances pour renaître ? Cette méditation religieuse a été reçue en 1922, il y a près de quatre-vingts ans. Les éditions suisses Ad Solem ont cru bon d'éditer enfin ce volume, en 1991. C'est l'édition, en français, de ce volume, en 1999, que nous commenterons. Son actualité reste stupéfiante.
La chute de la dictature communiste, à partir des années 1989, redonne toute son actualité et sa vigueur à ce texte. La « sainte Russie » va-t-elle pouvoir renaître ? C'est la question dont on retrouve l'actualité, avec la question qui reste sous-jacente ; le rapprochement avec Rome reste-t-il possible ?
Il faut tout de même que le lecteur catholique actuel sache que les approches romaines que manifeste l'auteur (en 1922) n'auront pas chez lui d'autres suites. L'auteur fera, malheureusement, des rencontres malencontreuses - au cours des année 30 - avec des représentants de l'Église catholique qui le déconcerteront ; il s'agira, en fait, de représentants catholiques de tendance intégriste (quelques jésuites) ; et le comportement de l'Église catholique autrichienne, face au nazisme, le déconcertera. Malgré ces déboires, le texte de BOULGAKOV, de 1922, reste porteur de bien des espoirs. Relisons donc ce texte avec un intérêt, qui prendra forme passionnelle.
SUITE: "Esprit et Vie"
Traduit du vieux russe, présenté et annoté par Bernard MARCHADIER, Genève, Éd. Ad Solem, 1999. -(14x21), 291 p., sans prix indiqué.
Esprit & Vie n°60 / juin 2002 - 2e quinzaine, p. 20-22.
........................................
Mgr Jean Milet : Monseigneur Jean Milet a enseigné à la Faculté de Philosophie de l’Université de Montréal et à la Faculté de Philosophie de l’Institut Catholique de Paris. Il a également été chargé de cours à la Faculté de Droit Canonique de l’Institut Catholique de Paris et présidé les travaux de la Commission « Science et éthique » de l’UNESCO. Élevé à la prélature en 1993, il a été aumônier des Écrivains Catholiques et a publié de nombreux articles et recensions sur la philosophie et la théologie.
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk dit que l’Eglise orthodoxe russe est disposée à venir en aide au patriarcat de Constantinople pour un meilleur accueil spirituel en Turquie des ressortissants de la fédération de Russie et des Républiques de l’ex URSS qui se rendent en Turquie.
« Un très grand nombre d’orthodoxes venant de Russie, sans compter les orthodoxes grecs, vivent en Turquie. Ils constituent le nouveau troupeau du patriarcat œcuménique. De nombreux clercs de ce patriarcat sont russophones, ils sont en charge de l’accueil pastoral de ces croyants. Leur nombre est manifestement insuffisant
« Un très grand nombre d’orthodoxes venant de Russie, sans compter les orthodoxes grecs, vivent en Turquie. Ils constituent le nouveau troupeau du patriarcat œcuménique. De nombreux clercs de ce patriarcat sont russophones, ils sont en charge de l’accueil pastoral de ces croyants. Leur nombre est manifestement insuffisant
Les effectifs des nouveaux arrivés de Russie sont en augmentation constante.
Nous nous en réjouissons. L’Eglise russe est disposée à aider le patriarcat œcuménique à aider dans toute la mesure de ses moyens à mieux accueillir cette nouvelle population orthodoxe indépendamment de ses origines. C’est d’une manière opérante et non seulement en paroles que nous devons manifester notre solidarité avec les minorités chrétiennes de par le monde et surtout avec les orthodoxes du Proche-Orient, de Turquie et d’autres pays où les chrétiens représentaient la majorité mais sont devenus une minorité en raison de circonstances diverses, du facteur démographique en particulier ».
Interfax-religion
Traduction "P.O."
Nous nous en réjouissons. L’Eglise russe est disposée à aider le patriarcat œcuménique à aider dans toute la mesure de ses moyens à mieux accueillir cette nouvelle population orthodoxe indépendamment de ses origines. C’est d’une manière opérante et non seulement en paroles que nous devons manifester notre solidarité avec les minorités chrétiennes de par le monde et surtout avec les orthodoxes du Proche-Orient, de Turquie et d’autres pays où les chrétiens représentaient la majorité mais sont devenus une minorité en raison de circonstances diverses, du facteur démographique en particulier ».
Interfax-religion
Traduction "P.O."
Vladimir GOLOVANOW
Les relations entre Orthodoxie et Catholicisme provoquent des débats houleux. Pour clarifier les choses je propose une analyse simplifiées des différentes positions. Dans ce premier billet un modeste résumé de la position catholique, étant expressément entendu que je ne me considère pas comme un spécialiste du sujet: je donne un point de départ en comptant sur nos commentateurs pour compléter.
1. La volte face Catholique
Durant pratiquement tout le 2ème millénaire, l'Église catholique a condamné les positions orthodoxes en les qualifiant généralement d'hérésies: du Concile de Lyon 2 (1274), qui condamne ceux qui nient le "filioque", à la promulgation des nouveaux dogmes de l'Immaculée Conception (1854) et de l'Infaillibilité pontificale (1870), tout justifie l'appel de l'évêque de Limoges exhortant les troupes partant en Crimée à "extirper le schisme photien" que rapporte JF. Colosimo (1).
Les relations entre Orthodoxie et Catholicisme provoquent des débats houleux. Pour clarifier les choses je propose une analyse simplifiées des différentes positions. Dans ce premier billet un modeste résumé de la position catholique, étant expressément entendu que je ne me considère pas comme un spécialiste du sujet: je donne un point de départ en comptant sur nos commentateurs pour compléter.
1. La volte face Catholique
Durant pratiquement tout le 2ème millénaire, l'Église catholique a condamné les positions orthodoxes en les qualifiant généralement d'hérésies: du Concile de Lyon 2 (1274), qui condamne ceux qui nient le "filioque", à la promulgation des nouveaux dogmes de l'Immaculée Conception (1854) et de l'Infaillibilité pontificale (1870), tout justifie l'appel de l'évêque de Limoges exhortant les troupes partant en Crimée à "extirper le schisme photien" que rapporte JF. Colosimo (1).
Mais la position change diamétralement à la fin du XXe siècle: le concile Vatican 2 (1962-65) proclame que les Eglises orthodoxes sont, pour l'Église catholique, des Eglises locales "dont plusieurs se glorifient d'avoir été fondées par les Apôtres eux-mêmes et nos différences constituent une "légitime diversité en matière de culte: quand il s'agit d'approfondir la vérité révélée, les méthodes et les moyens de connaître et d'exprimer les choses divines ne sont pas les mêmes en Orient et en Occident".(…) /Il/ "n'est donc pas étonnant que certains aspects du mystère révélé aient été parfois mieux saisis et mieux exposés par l'un que par l'autre, si bien que l'on doit considérer ces diverses formules théologiques souvent plus complémentaires qu'opposées" ("Unitatis Redintegratio" 14 et 17).
Et Jean Paul II confirme et va plus loin dans l'encyclique «Ut unum sint» ("Qu'ils soient un", Évangile Jn 17/21).) entièrement consacrée à l'unité des chrétiens (ce qui en soi constitue une première dans l'histoire de l'Eglise catholique). Il y réaffirme que l’œcuménisme n'est pas un «appendice » s'ajoutant aux autres secteurs de la vie ecclésiale, ou une option facultative, réservée à des spécialistes, mais que c'est, au contraire, « un impératif de la conscience chrétienne, éclairée et guidée par la charité... une exigence qui découle de l'être même de la communauté chrétienne... une obligation qui découle directement de la fidélité au Christ ». Ensuite, et c'est une véritable révolution copernicienne pour l'Église catholique, le Pape affirme que l'Unité des chrétiens n'est pas le terme, mais le point de départ de l'évangélisation qui, sans elle, ne peut que piétiner. L’œcuménisme n'est donc pas une fin en soi, mais la condition première, indispensable et incontournable de la mission, comme l'a explicitement dit le Seigneur lui même: « Qu'ils soient un, pour que le monde croie » (Jn17/21) , sans oublier que la source et le terme, l'alpha et l'oméga de l’œcuménisme, c'est le Mystère de la Sainte Trinité, « Qu'ils soient un, comme nous sommes un» (Jn 17/22), dans une unité d'amour, respectueuse de la diversité des personnes. (2)
L'a nouvelle orientation est donc claire: l'Église catholique va rechercher ce rapprochement et accepter la communion avec les Orthodoxes les différences dogmatiques devenant secondaires, alors que l'Orthodoxie reste très largement sur des positions beaucoup plus strictes.
Références:
(1) Conférence «Le monde orthodoxe 20 ans après la chute du mur de Berlin» de Jean-François Colosimo à l’Institut Saint-Serge, le 7 février 2009. Je n'ai pas trouvé de source confirmant cette information.
(2) "ORTHODOXES ET CATHOLIQUES: TENSIONS ET ESPERANCES". Une conférence donnée aux Journées fraternelles de l'Association Lumen Gentium à Paris le 25 novembre 1996 par Monseigneur Bernard Dupire.
Et Jean Paul II confirme et va plus loin dans l'encyclique «Ut unum sint» ("Qu'ils soient un", Évangile Jn 17/21).) entièrement consacrée à l'unité des chrétiens (ce qui en soi constitue une première dans l'histoire de l'Eglise catholique). Il y réaffirme que l’œcuménisme n'est pas un «appendice » s'ajoutant aux autres secteurs de la vie ecclésiale, ou une option facultative, réservée à des spécialistes, mais que c'est, au contraire, « un impératif de la conscience chrétienne, éclairée et guidée par la charité... une exigence qui découle de l'être même de la communauté chrétienne... une obligation qui découle directement de la fidélité au Christ ». Ensuite, et c'est une véritable révolution copernicienne pour l'Église catholique, le Pape affirme que l'Unité des chrétiens n'est pas le terme, mais le point de départ de l'évangélisation qui, sans elle, ne peut que piétiner. L’œcuménisme n'est donc pas une fin en soi, mais la condition première, indispensable et incontournable de la mission, comme l'a explicitement dit le Seigneur lui même: « Qu'ils soient un, pour que le monde croie » (Jn17/21) , sans oublier que la source et le terme, l'alpha et l'oméga de l’œcuménisme, c'est le Mystère de la Sainte Trinité, « Qu'ils soient un, comme nous sommes un» (Jn 17/22), dans une unité d'amour, respectueuse de la diversité des personnes. (2)
L'a nouvelle orientation est donc claire: l'Église catholique va rechercher ce rapprochement et accepter la communion avec les Orthodoxes les différences dogmatiques devenant secondaires, alors que l'Orthodoxie reste très largement sur des positions beaucoup plus strictes.
Références:
(1) Conférence «Le monde orthodoxe 20 ans après la chute du mur de Berlin» de Jean-François Colosimo à l’Institut Saint-Serge, le 7 février 2009. Je n'ai pas trouvé de source confirmant cette information.
(2) "ORTHODOXES ET CATHOLIQUES: TENSIONS ET ESPERANCES". Une conférence donnée aux Journées fraternelles de l'Association Lumen Gentium à Paris le 25 novembre 1996 par Monseigneur Bernard Dupire.
Marie Genko nous envoie le texte d’une très belle prière qui était chère à ses proches et dont elle a fait une traduction
Prière quotidienne du hiéromoine Parthenios de Kiev
Seigneur, Jésus Christ, fils de Dieu ! Ne permets pas que l’agitation, l’amour propre, la sensualité, la négligence, la colère règnent sur moi et me ravissent à Ton amour.
O mon Seigneur, Toi mon créateur, Toi, toute mon espérance, ne me prive pas de ma part dans la félicité éternelle.
Manifeste Ta volonté et je pourrai suivre Ton saint exemple, je serai soumis aux autorités légitimes, donne-moi cette pureté d’âme et cette simplicité de cœur, qui nous rendent dignes de Ton Amour.
O mon Dieu, je t’apporte mon âme et mon cœur, ne laisse pas périr Ta créature, mais libère moi du seul et plus grand mal – le péché.
Prière quotidienne du hiéromoine Parthenios de Kiev
Seigneur, Jésus Christ, fils de Dieu ! Ne permets pas que l’agitation, l’amour propre, la sensualité, la négligence, la colère règnent sur moi et me ravissent à Ton amour.
O mon Seigneur, Toi mon créateur, Toi, toute mon espérance, ne me prive pas de ma part dans la félicité éternelle.
Manifeste Ta volonté et je pourrai suivre Ton saint exemple, je serai soumis aux autorités légitimes, donne-moi cette pureté d’âme et cette simplicité de cœur, qui nous rendent dignes de Ton Amour.
O mon Dieu, je t’apporte mon âme et mon cœur, ne laisse pas périr Ta créature, mais libère moi du seul et plus grand mal – le péché.
Manifeste Ta volonté Seigneur et je supporterai avec patience l’inquiétude et l’affliction de mon âme, et qu’avec joie, je recevrai les plaisirs du cœur.
Si Tu le veux, Seigneur, Tu peux me purifier et m’éclairer. Je m’en remets à Ta mansuétude en te demandant de détruire en moi tout ce qui est contraire à Toi et de me ranger au nombre de Tes élus.
Seigneur, délivre-moi de l’esprit d’oisiveté, destructeur du temps, délivre-moi des pensées vaines, m’éloignant de Ta présence et détournant mon attention dans la prière ;
Si au cours de ma prière, mes pensées s’éloignent de Toi, aide-moi, car ces distractions étaient involontaires, et lorsque mon esprit s’évade, mon cœur, lui, reste auprès de Toi.
Je te confesse o mon Dieu tous mes péchés contre Tes Commandements, commis aujourd’hui et jadis à ton encontre, remets les moi en Ton Saint Nom et sauve mon âme que tu as racheté au prix de Ton sang précieux
Je m’en remets à Ta miséricorde, à Ta volonté, agis envers moi selon Ta bienveillance et non selon ma méchanceté et selon mes manquements à Tes commandements;
Apprends-moi Seigneur à ordonner mes actions pour leur permettre de rendre gloire à Ton Saint nom ;
Aies pitié de tous les chrétiens, Seigneur, entends les vœux de tous ceux qui crient vers Toi, délivre nous de tout mal,
Sauve Tes serviteurs (citer les noms) : envoie leur Ta consolation, apaise leurs douleurs, et accorde leur Ta sainte miséricorde.
Seigneur, je te prie tout particulièrement pour ceux qui m’ont offensé, insulté, contrarié, ou fait quelque mal :
Ne les punis pas à cause de moi, qui suis pécheur, mais déverse Ta grâce sur eux.
Seigneur je te prie pour tous ceux que, moi pécheur, j’ai offensé, contrarié ou séduit, en paroles, en actes, en pensées, consciemment ou inconsciemment.
Seigneur Dieu, remets nous nos péchés et nos offenses mutuelles et libère nos cœurs de toute indignation, de tout soupçon, colère, rancune, disputes et tout ce qui peut mettre un obstacle à l’amour et diminuer les sentiments fraternels.
Pardonne, Seigneur, à ceux qui m’ont demandé à moi, pécheur, d’intercéder auprès de Toi dans mes prières. Pardonne, Seigneur, à tous ceux qui demandent Ton secours !
Que ce jour soit celui de Ta miséricorde, donne à chacun selon sa demande,
sois le pasteur des égarés, le guide et la lumière des incroyants, sois un enseignement pour les simples en esprit, sois le Père des orphelins, le support des humiliés, le médecin des malades et la consolation des mourants et conduis nous tous à une fin heureuse de notre vie vers Toi notre havre et notre bienheureux repos.
Amen
Si Tu le veux, Seigneur, Tu peux me purifier et m’éclairer. Je m’en remets à Ta mansuétude en te demandant de détruire en moi tout ce qui est contraire à Toi et de me ranger au nombre de Tes élus.
Seigneur, délivre-moi de l’esprit d’oisiveté, destructeur du temps, délivre-moi des pensées vaines, m’éloignant de Ta présence et détournant mon attention dans la prière ;
Si au cours de ma prière, mes pensées s’éloignent de Toi, aide-moi, car ces distractions étaient involontaires, et lorsque mon esprit s’évade, mon cœur, lui, reste auprès de Toi.
Je te confesse o mon Dieu tous mes péchés contre Tes Commandements, commis aujourd’hui et jadis à ton encontre, remets les moi en Ton Saint Nom et sauve mon âme que tu as racheté au prix de Ton sang précieux
Je m’en remets à Ta miséricorde, à Ta volonté, agis envers moi selon Ta bienveillance et non selon ma méchanceté et selon mes manquements à Tes commandements;
Apprends-moi Seigneur à ordonner mes actions pour leur permettre de rendre gloire à Ton Saint nom ;
Aies pitié de tous les chrétiens, Seigneur, entends les vœux de tous ceux qui crient vers Toi, délivre nous de tout mal,
Sauve Tes serviteurs (citer les noms) : envoie leur Ta consolation, apaise leurs douleurs, et accorde leur Ta sainte miséricorde.
Seigneur, je te prie tout particulièrement pour ceux qui m’ont offensé, insulté, contrarié, ou fait quelque mal :
Ne les punis pas à cause de moi, qui suis pécheur, mais déverse Ta grâce sur eux.
Seigneur je te prie pour tous ceux que, moi pécheur, j’ai offensé, contrarié ou séduit, en paroles, en actes, en pensées, consciemment ou inconsciemment.
Seigneur Dieu, remets nous nos péchés et nos offenses mutuelles et libère nos cœurs de toute indignation, de tout soupçon, colère, rancune, disputes et tout ce qui peut mettre un obstacle à l’amour et diminuer les sentiments fraternels.
Pardonne, Seigneur, à ceux qui m’ont demandé à moi, pécheur, d’intercéder auprès de Toi dans mes prières. Pardonne, Seigneur, à tous ceux qui demandent Ton secours !
Que ce jour soit celui de Ta miséricorde, donne à chacun selon sa demande,
sois le pasteur des égarés, le guide et la lumière des incroyants, sois un enseignement pour les simples en esprit, sois le Père des orphelins, le support des humiliés, le médecin des malades et la consolation des mourants et conduis nous tous à une fin heureuse de notre vie vers Toi notre havre et notre bienheureux repos.
Amen
Par Jean-Marie Guénois
Lien permanent
Coup de froid entre le Saint-Siège et le Patriarcat orthodoxe de Moscou. Ce n'est pas le premier accroc mais la réunion de la commission mixte internationale qui vient de se conclure à Vienne a déçu. Vue de Moscou, elle n'a produit « aucune avancée significative. »
Dans cette commission, catholiques et orthodoxes travaillent sur la notion clé de la «primauté» pontificale. En clair : Le pape a-t-il une prérogative sur les patriarches orthodoxes, qui sont, eux aussi, des chefs d'Eglise chrétienne ? Si oui, laquelle ? Et comment s'exerce-t-elle ?
L'enjeu étant de définir, pour l'avenir, un mode de gouvernance, entre grandes Eglises chrétiennes. Tout en gardant leur identité, elles pourraient reconnaître cette primauté. Et donc accorder, au pape, une certaine autorité. En échange, celui-ci devrait partager davantage ses décisions.
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Coup de froid entre le Saint-Siège et le Patriarcat orthodoxe de Moscou. Ce n'est pas le premier accroc mais la réunion de la commission mixte internationale qui vient de se conclure à Vienne a déçu. Vue de Moscou, elle n'a produit « aucune avancée significative. »
Dans cette commission, catholiques et orthodoxes travaillent sur la notion clé de la «primauté» pontificale. En clair : Le pape a-t-il une prérogative sur les patriarches orthodoxes, qui sont, eux aussi, des chefs d'Eglise chrétienne ? Si oui, laquelle ? Et comment s'exerce-t-elle ?
L'enjeu étant de définir, pour l'avenir, un mode de gouvernance, entre grandes Eglises chrétiennes. Tout en gardant leur identité, elles pourraient reconnaître cette primauté. Et donc accorder, au pape, une certaine autorité. En échange, celui-ci devrait partager davantage ses décisions.
Pour réfléchir, la commission composée de théologiens et d'historiens revisite le premier millénaire. Elle cherche à comprendre, comment, à l'époque, les décisions pouvaient se prendre. Une sorte d'état des lieux des pratiques en cours jusqu'en 1054, quand les chrétiens étaient unis.
Lors d'une précédente rencontre à Ravenne en 2007 les orthodoxes avaient reconnu (1) qu'en cas de litiges théologiques sérieux dans les premiers siècles de l'Eglise c'est à Rome que l'on venait, en dernier ressort, chercher un arbitrage.
Ce consensus sur le rôle du pape avait été salué comme une avancée importante dans le dialogue œcuménique. Mais les orthodoxes reviennent aujourd'hui sur cette lecture pour rappeler deux choses : cette autorité du pape de Rome, même à l'époque, « ne s'appliquait pas à l'Est » ; elle allait de pair avec la « synodalité », c'est-à-dire, une culture de la prise de décision collective avec les évêques. (2)
C'est ce qui se pratique dans les Eglises orthodoxes.
Les Patriarches sont liés à leur synode composé d'évêques : pour leur propre élection et pour toute décision importante.
Au-delà de son aspect technique, le grand intérêt de ce différend est ce qu'il cache : aussi spirituelle soit-elle, l'unité des chrétiens, au moins entre catholiques et orthodoxes, dépendra notoirement d'une vision commune de la gestion du pouvoir.
Or, deux philosophie de l'organisation s'opposent : l'une latine, centralisée et pyramidale ; l'autre orientale, décentralisée et plus collective.
Ce problème est universel. Mais, de nature culturelle, pourra-t-il se résoudre ? (3)
Commentaires de V. GOLOVANOW pour "P.O."
(1) Aucune Église orthodoxe n'a accepté le document de Ravenne à ma connaissance et le patriarcat de Moscou l'a officiellement rejeté car, en parlant de l'autorité des conciles œcuméniques (paragraphe 39), ce document établit "un parallélisme entre la "communion avec Rome" pour les Eglises locales d'Occident et la "communion avec Constantinople" pour les Eglises orthodoxes" (Mgr Hilarion de Volokolamsk le 22/10/2007), formulation à laquelle les représentants russes s'étaient vivement opposés à Belgrade en septembre 2006 mais qui avait été maintenue dans le document final en profitant de leur absence. Il est bien claire que ce point ne concerne pas le rôle du Pape dont parle Jean-Marie Guénois et ce qu'il dit me semble bien résumer le situation.
(2) Prise de position de l'Église russe à la conférence de Vienne: "Le 'document de Crète' est exclusivement historique et, parlant du rôle de l’évêque de Rome, il ne fait presque pas mention des évêques des autres Églises locales au cours du premier millénaire, donnant ainsi une image erronée de la répartition des pouvoirs dans l’Église primitive. De plus ce document n’affirme pas clairement que la juridiction de l’évêque de Rome ne s’étendait pas à l'orient pendant le premier millénaire. Il est à espérer que ces erreurs et omissions soient corrigées lors d’une révision du texte". En conséquence, la délégation russe a demandé et obtenu que le texte de Crète ne soit pas retenu parmi les documents officiels de la commission, qu’il ne porte la signature d’aucun de ses membres et qu’il soit simplement utilisé comme instrument de travail pour une nouvelle réécriture plus attentive aux aspects théologiques de la question. Et les participants ont convenu de constituer "une sous-commission chargée d’examiner les aspects théologiques et ecclésiologiques de la primauté par rapport à la synodalité". (Métropolite Hilarion de Volokolamsk, chef de la délégation du patriarcat de Moscou, dans une note publiée sur le site web du patriarcat).
PS: photo : Reuter. Qui peut identifier cette belle église?
Lors d'une précédente rencontre à Ravenne en 2007 les orthodoxes avaient reconnu (1) qu'en cas de litiges théologiques sérieux dans les premiers siècles de l'Eglise c'est à Rome que l'on venait, en dernier ressort, chercher un arbitrage.
Ce consensus sur le rôle du pape avait été salué comme une avancée importante dans le dialogue œcuménique. Mais les orthodoxes reviennent aujourd'hui sur cette lecture pour rappeler deux choses : cette autorité du pape de Rome, même à l'époque, « ne s'appliquait pas à l'Est » ; elle allait de pair avec la « synodalité », c'est-à-dire, une culture de la prise de décision collective avec les évêques. (2)
C'est ce qui se pratique dans les Eglises orthodoxes.
Les Patriarches sont liés à leur synode composé d'évêques : pour leur propre élection et pour toute décision importante.
Au-delà de son aspect technique, le grand intérêt de ce différend est ce qu'il cache : aussi spirituelle soit-elle, l'unité des chrétiens, au moins entre catholiques et orthodoxes, dépendra notoirement d'une vision commune de la gestion du pouvoir.
Or, deux philosophie de l'organisation s'opposent : l'une latine, centralisée et pyramidale ; l'autre orientale, décentralisée et plus collective.
Ce problème est universel. Mais, de nature culturelle, pourra-t-il se résoudre ? (3)
Commentaires de V. GOLOVANOW pour "P.O."
(1) Aucune Église orthodoxe n'a accepté le document de Ravenne à ma connaissance et le patriarcat de Moscou l'a officiellement rejeté car, en parlant de l'autorité des conciles œcuméniques (paragraphe 39), ce document établit "un parallélisme entre la "communion avec Rome" pour les Eglises locales d'Occident et la "communion avec Constantinople" pour les Eglises orthodoxes" (Mgr Hilarion de Volokolamsk le 22/10/2007), formulation à laquelle les représentants russes s'étaient vivement opposés à Belgrade en septembre 2006 mais qui avait été maintenue dans le document final en profitant de leur absence. Il est bien claire que ce point ne concerne pas le rôle du Pape dont parle Jean-Marie Guénois et ce qu'il dit me semble bien résumer le situation.
(2) Prise de position de l'Église russe à la conférence de Vienne: "Le 'document de Crète' est exclusivement historique et, parlant du rôle de l’évêque de Rome, il ne fait presque pas mention des évêques des autres Églises locales au cours du premier millénaire, donnant ainsi une image erronée de la répartition des pouvoirs dans l’Église primitive. De plus ce document n’affirme pas clairement que la juridiction de l’évêque de Rome ne s’étendait pas à l'orient pendant le premier millénaire. Il est à espérer que ces erreurs et omissions soient corrigées lors d’une révision du texte". En conséquence, la délégation russe a demandé et obtenu que le texte de Crète ne soit pas retenu parmi les documents officiels de la commission, qu’il ne porte la signature d’aucun de ses membres et qu’il soit simplement utilisé comme instrument de travail pour une nouvelle réécriture plus attentive aux aspects théologiques de la question. Et les participants ont convenu de constituer "une sous-commission chargée d’examiner les aspects théologiques et ecclésiologiques de la primauté par rapport à la synodalité". (Métropolite Hilarion de Volokolamsk, chef de la délégation du patriarcat de Moscou, dans une note publiée sur le site web du patriarcat).
PS: photo : Reuter. Qui peut identifier cette belle église?
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