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Des blogueurs russes ont loué un panneau publicitaire devant le siège du gouvernement pour y afficher en grand format un message rappelant que la Russie est un Etat laïc, lançant ainsi une campagne contre la place prise par l'église orthodoxe dans le pays. "Les organisations religieuses sont séparées de l'Etat et égales devant la loi", rappelle l'affiche de quatre mètres sur trois, citant l'article 14 de la Constitution russe.
"C'est notre réponse aux panneaux qui citent la Bible", a déclaré à l'AFP Artiom Safrantchouk, de l'association Bon sens créée sur l'internet.
Il a expliqué que le lancement de cette campagne avait pris trois mois à cause de la réticence de la mairie et des compagnies publicitaires à afficher ce type de messages
"C'est notre réponse aux panneaux qui citent la Bible", a déclaré à l'AFP Artiom Safrantchouk, de l'association Bon sens créée sur l'internet.
Il a expliqué que le lancement de cette campagne avait pris trois mois à cause de la réticence de la mairie et des compagnies publicitaires à afficher ce type de messages
Selon lui, la campagne russe s'inspire de la campagne britannique des bus athées circulant dans les villes
"Il y a en ce moment en Russie un déséquilibre en faveur des organisations orthodoxes. Dans les écoles et les forces armées, on fait la propagande des idées religieuses et une loi vient d'être approuvée sur la restitution des biens religieux aux Eglises", souligne Artiom Safrantchouk SUITE AFP
"Il y a en ce moment en Russie un déséquilibre en faveur des organisations orthodoxes. Dans les écoles et les forces armées, on fait la propagande des idées religieuses et une loi vient d'être approuvée sur la restitution des biens religieux aux Eglises", souligne Artiom Safrantchouk SUITE AFP
Rédigé par l'équipe de rédaction le 12 Janvier 2011 à 20:19
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12 commentaires
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Permalien
Dans une circulaire en date du 2 décembre 2010, le ministère de la Fonction publique indique les autorisations d'absence qui peuvent être accordées dans la fonction publique à l'occasion des fêtes religieuses pour l'année 2011 (lien direct vers la circulaire). Pour les orthodoxes, il s'agit de la Théophanie, jeudi 6 janvier selon le calendrier grégorien, mercredi 19 janvier selon le calendrier julien, du vendredi saint, vendredi 22 avril, de l'Ascension, jeudi 2 juin.
Source: Orthodoxie.com
Commentaire VG: très curieusement, et pour la première fois depuis plusieurs années me semble-t-il, le Noël du calendrier julien (7 janvier) n'a pas été inclus au profit de la Théophanie…
Source: Orthodoxie.com
Commentaire VG: très curieusement, et pour la première fois depuis plusieurs années me semble-t-il, le Noël du calendrier julien (7 janvier) n'a pas été inclus au profit de la Théophanie…
Prière aux marguilliers de nous faire parvenir les horaires de leurs paroisses. Merci
LYON
PAROISSE DE LA PROTECTION DE LA TRES SAINTE MERE DE DIEU
Eglise Orthodoxe Russe
Diocèse de Chersonèse
Patriarcat de Moscou
Offices du premier semestre 2011
Janvier - le 15 : Vigiles à 18h
le 16 : Liturgie épiscopale à 10h : Avant-fête de la théophanie.
LYON
PAROISSE DE LA PROTECTION DE LA TRES SAINTE MERE DE DIEU
Eglise Orthodoxe Russe
Diocèse de Chersonèse
Patriarcat de Moscou
Offices du premier semestre 2011
Janvier - le 15 : Vigiles à 18h
le 16 : Liturgie épiscopale à 10h : Avant-fête de la théophanie.
Février - le 19 : Vigiles à 18h
le 20 : Liturgie eucharistique à 10h. Dimanche du fils prodigue.
Mars - le 19 : Vigiles à 18h.
le 20 : Liturgie eucharistique à 10h. 2ème dimanche du carême
Avril 23 - 24 : PÂQUES Saintes Pâques du Seigneur
Mai - le 21 : Vigiles à 18h
le 22 : Liturgie eucharistique à 10h. 5ème dimanche après Pâques, Dimanche du Samaritain
Juin - le 11 : Vigiles à 18h
le 12 : Liturgie eucharistique à 10h. Fête de la Sainte Trinité
Pentecôte
- le 25 : Vigiles à 18h
le 26 : Liturgie eucharistique à10h 2ème dimanche après la Pentecôte
Fête de tous les saints russes
1, rue André Bonin 69004 LYON
METRO VALMY, BUS 36 ET 40
Renseignement: Alexandre DAVIDOFF : 04-7860-7774 - e mail : alexandre.davidoff@orange.fr
Nadine HENRY : 06-2268-3168 - e mail : nadine_henry@yahoo.fr
..............................................;
Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève - 4, rue Sainte-Geneviève - 91860 Épinay-sous-Sénart
Lundi, Mardi et Jeudi
7 h 30 Divine liturgie
19 h Vêpres
Mercredi et Vendredi
7 h 30 Divine liturgie
Samedi
8 h 30 Divine liturgie
18 h Vigiles
Dimanche
10 h Tierce et sexte
10 h 30 Divine liturgie
19 h Vêpres
Les offices dans la chapelle du séminaire sont ouverts au public.
La confession a lieu avant les offices.
le 20 : Liturgie eucharistique à 10h. Dimanche du fils prodigue.
Mars - le 19 : Vigiles à 18h.
le 20 : Liturgie eucharistique à 10h. 2ème dimanche du carême
Avril 23 - 24 : PÂQUES Saintes Pâques du Seigneur
Mai - le 21 : Vigiles à 18h
le 22 : Liturgie eucharistique à 10h. 5ème dimanche après Pâques, Dimanche du Samaritain
Juin - le 11 : Vigiles à 18h
le 12 : Liturgie eucharistique à 10h. Fête de la Sainte Trinité
Pentecôte
- le 25 : Vigiles à 18h
le 26 : Liturgie eucharistique à10h 2ème dimanche après la Pentecôte
Fête de tous les saints russes
1, rue André Bonin 69004 LYON
METRO VALMY, BUS 36 ET 40
Renseignement: Alexandre DAVIDOFF : 04-7860-7774 - e mail : alexandre.davidoff@orange.fr
Nadine HENRY : 06-2268-3168 - e mail : nadine_henry@yahoo.fr
..............................................;
Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève - 4, rue Sainte-Geneviève - 91860 Épinay-sous-Sénart
Lundi, Mardi et Jeudi
7 h 30 Divine liturgie
19 h Vêpres
Mercredi et Vendredi
7 h 30 Divine liturgie
Samedi
8 h 30 Divine liturgie
18 h Vigiles
Dimanche
10 h Tierce et sexte
10 h 30 Divine liturgie
19 h Vêpres
Les offices dans la chapelle du séminaire sont ouverts au public.
La confession a lieu avant les offices.
Voici les réponses obtenues à la question: "Croyez-vous que le concile panorthodoxe pourra se réunir en 2012 comme cela est actuellement prévu ?"
Oui, et ce concile renforcera l'unité de l'orthodoxie universelle 54.3%
Non, la convocation de ce concile semble peu probable 33.78%
Oui, mais tout en maintenant l’ordre des diptyques, c'est-à-dire les préséances protocolaires, le concile débouchera sur un renforcement des pouvoirs des Églises autocéphales 11.92%
Oui, et ce concile renforcera l'unité de l'orthodoxie universelle 54.3%
Non, la convocation de ce concile semble peu probable 33.78%
Oui, mais tout en maintenant l’ordre des diptyques, c'est-à-dire les préséances protocolaires, le concile débouchera sur un renforcement des pouvoirs des Églises autocéphales 11.92%
Petit à petit la réunification de l'Église russe avance sur le terrain.
Après la grande fête unitaire qui avait marqué il y a un an les 85 ans de l'Orthodoxie à Lyon, nous allons manifester l'unité de l'Église russe en rassemblant les paroisses de la Protection de la Très Sainte Mère de Dieu (Patriarcat de Moscou) et de St Jean le Confesseur (Église Hors Frontière) pour fêter Noël dans la grande tradition russe dimanche prochain 16 janvier: concélébration de la Sainte Liturgie présidée par Mgr Nestor de Chersonèse, agapes en commun, concert et arbre de Noël.
Les festivités auront lieu à partir de 10h dans l'église St-Charles, 1 rue André Bonin, obligeamment prêtée comme il y a un an par le diocèse catholique, et le réfectoire de l'école catholique voisine… C'est aussi tout un symbole!
Vladimir GOLOVANOW
Après la grande fête unitaire qui avait marqué il y a un an les 85 ans de l'Orthodoxie à Lyon, nous allons manifester l'unité de l'Église russe en rassemblant les paroisses de la Protection de la Très Sainte Mère de Dieu (Patriarcat de Moscou) et de St Jean le Confesseur (Église Hors Frontière) pour fêter Noël dans la grande tradition russe dimanche prochain 16 janvier: concélébration de la Sainte Liturgie présidée par Mgr Nestor de Chersonèse, agapes en commun, concert et arbre de Noël.
Les festivités auront lieu à partir de 10h dans l'église St-Charles, 1 rue André Bonin, obligeamment prêtée comme il y a un an par le diocèse catholique, et le réfectoire de l'école catholique voisine… C'est aussi tout un symbole!
Vladimir GOLOVANOW
Vladimir GOLOVANOW
Les rencontres de Taizé : après Poznan, Bruxelles, Genève, Zagreb, Milan, Lisbonne, Hambourg, Budapest, Paris,… cette année la 33ème rencontre européenne de jeunes organisée par la communauté de Taizé s'est déroulée du 28 décembre 2010 au 1er janvier 2011 à Rotterdam, à l’invitation de la Conférence des Evêques des Pays-Bas, du Conseil Général de l’Eglise protestante néerlandaise (PKN) et du Conseil des Eglises des Pays-Bas. Environ 30 000 jeunes de tout le continent ont partagé cinq jours de partage et de prière.
Avec cette nouvelle étape du « pèlerinage de confiance sur la terre », la communauté de Taizé continue le chemin que son fondateur, frère Roger, a ouvert pour soutenir des jeunes dans une recherche de réconciliation et de paix, non seulement entre chrétiens mais aussi entre peuples. (communiqué)
Les rencontres de Taizé : après Poznan, Bruxelles, Genève, Zagreb, Milan, Lisbonne, Hambourg, Budapest, Paris,… cette année la 33ème rencontre européenne de jeunes organisée par la communauté de Taizé s'est déroulée du 28 décembre 2010 au 1er janvier 2011 à Rotterdam, à l’invitation de la Conférence des Evêques des Pays-Bas, du Conseil Général de l’Eglise protestante néerlandaise (PKN) et du Conseil des Eglises des Pays-Bas. Environ 30 000 jeunes de tout le continent ont partagé cinq jours de partage et de prière.
Avec cette nouvelle étape du « pèlerinage de confiance sur la terre », la communauté de Taizé continue le chemin que son fondateur, frère Roger, a ouvert pour soutenir des jeunes dans une recherche de réconciliation et de paix, non seulement entre chrétiens mais aussi entre peuples. (communiqué)
Les Orthodoxes étaient représentés officiellement par Mgr Athénagoras (Peckstadt) de Sinope et aussi par une délégation d'environ quarante jeunes du diocèse de Minsk (Biélorussie) avec l'archiprêtre Serge Lépine, professeur à l'Académie de théologie et au séminaire de Minsk. Celui-ci a pris la parole pour parler du repentir comme chemin de l'unité, analyser les causes de la séparation actuelle entre l'homme et Dieu et expliquer comment le christianisme propose d'y remédier. Le père diacre Jaroslav Blisniuk, qui organise depuis 13 ans ce type de délégations avec la bénédiction de Mgr Philarète de Minsk, a aussi parlé du travail avec les handicapés que poursuit sa communauté de Notre Dame - Joie de tous le éprouvés.
Les membres des rencontres ont reçu des messages de félicitation des principales autorités religieuses et civiles du monde (Pape Benoit XVI, patriarche Bartholomé 1, Archevêque de Canterbury, Fédération luthérienne mondiale, Communion mondiale d’Églises réformées, Conseil Œcuménique des Églises, Églises de Genève, Conférence des religieux et religieuses de France, ,ais aussi le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Ban Ki Moon, et le Président du Conseil européen).
Voici le message du patriarche Cyrille de Moscou
"Chers frères et sœurs ! Je salue cordialement les organisateurs et les participants de la rencontre européenne de jeunes chrétiens organisée sous l’égide de la communauté de Taizé. De telles rencontres de jeunes chrétiens dans la période de Noël donnent l’espérance que l’avenir de l’humanité peut être construit ensemble sur les idéaux chrétiens d’amour, de justice et de paix.
Inspirés par l’Évangile de notre Seigneur Jésus Christ, vous êtes appelés à témoigner de la joie véritable dans la société contemporaine. Saint Paul nous rappelle l’enseignement du Sauveur : « … C’est ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Ac 20, 35). Heureux, non pas celui qui a beaucoup accumulé ou obtenu de grands succès personnels, mais celui qui, accomplissant la volonté de Dieu, se soucie avant tout du bien commun et de son prochain. L’amour divin pour l’humanité, exprimé dans le sacrifice du Fils de Dieu incarné, sa mort sur la croix et sa Résurrection, est la source de cet amour actif, cette « charité pleine de bonté qui ne cherche point son intérêt » (1 Co 13, 4-5), et peut ainsi contribuer à une existence établie dans la justice et fondée sur les principes évangéliques du service mutuel. C’est seulement en accomplissant le service de l’amour que l’être humain peut véritablement obtenir un bonheur personnel et le bien commun.
Je vous invite à demeurer fidèles aux commandements des Béatitudes dans votre vie pour que le monde qui vous entoure découvre et s’approprie le trésor de la vérité de Dieu – source de la joie véritable et de l’espérance qui ne déçoit pas.
De tout mon cœur je vous souhaite le soutien de Dieu pour votre rencontre".Fin de citation
Rotterdam Photos
Les membres des rencontres ont reçu des messages de félicitation des principales autorités religieuses et civiles du monde (Pape Benoit XVI, patriarche Bartholomé 1, Archevêque de Canterbury, Fédération luthérienne mondiale, Communion mondiale d’Églises réformées, Conseil Œcuménique des Églises, Églises de Genève, Conférence des religieux et religieuses de France, ,ais aussi le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Ban Ki Moon, et le Président du Conseil européen).
Voici le message du patriarche Cyrille de Moscou
"Chers frères et sœurs ! Je salue cordialement les organisateurs et les participants de la rencontre européenne de jeunes chrétiens organisée sous l’égide de la communauté de Taizé. De telles rencontres de jeunes chrétiens dans la période de Noël donnent l’espérance que l’avenir de l’humanité peut être construit ensemble sur les idéaux chrétiens d’amour, de justice et de paix.
Inspirés par l’Évangile de notre Seigneur Jésus Christ, vous êtes appelés à témoigner de la joie véritable dans la société contemporaine. Saint Paul nous rappelle l’enseignement du Sauveur : « … C’est ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Ac 20, 35). Heureux, non pas celui qui a beaucoup accumulé ou obtenu de grands succès personnels, mais celui qui, accomplissant la volonté de Dieu, se soucie avant tout du bien commun et de son prochain. L’amour divin pour l’humanité, exprimé dans le sacrifice du Fils de Dieu incarné, sa mort sur la croix et sa Résurrection, est la source de cet amour actif, cette « charité pleine de bonté qui ne cherche point son intérêt » (1 Co 13, 4-5), et peut ainsi contribuer à une existence établie dans la justice et fondée sur les principes évangéliques du service mutuel. C’est seulement en accomplissant le service de l’amour que l’être humain peut véritablement obtenir un bonheur personnel et le bien commun.
Je vous invite à demeurer fidèles aux commandements des Béatitudes dans votre vie pour que le monde qui vous entoure découvre et s’approprie le trésor de la vérité de Dieu – source de la joie véritable et de l’espérance qui ne déçoit pas.
De tout mon cœur je vous souhaite le soutien de Dieu pour votre rencontre".Fin de citation
Rotterdam Photos
Traduit par Laurence Guillon
Les geôles de la prison Boutyrka, à Moscou, sont sanctifiées par le séjour qu’y ont fait de nombreux saints martyrs et confesseurs de Russie. Comme dans la Rome antique, les chrétiens ont subi après la révolution de 1917 persécutions et humiliations et ils ont été exterminés parce qu’ils ne voulaient renier le Christ et son Eglise. Privation de droits civiques, brimades financières au dessus de leurs moyens, arrestations, confiscations des biens : les nouveaux martyrs et confesseurs ont pratiquement tous supporté des vexations de ce genre, et ils n’ont pas cédé. Soutenus par le Seigneur, ils faisaient, par leur fermeté et la force de leur esprit, le déshonneur de leurs bourreaux.
Aujourd‘hui, ont été mis au rang des saints par l’Eglise orthodoxe russe plus de 1700 nouveaux martyrs et confesseurs russes, et, parmi eux, 201 sont passées par la Boutyrka… Cette liste continue de s’allonger, car il apparaît sans cesse de nouvelles archives, et le Seigneur nous découvre ceux qui l’ont aimé.
Les geôles de la prison Boutyrka, à Moscou, sont sanctifiées par le séjour qu’y ont fait de nombreux saints martyrs et confesseurs de Russie. Comme dans la Rome antique, les chrétiens ont subi après la révolution de 1917 persécutions et humiliations et ils ont été exterminés parce qu’ils ne voulaient renier le Christ et son Eglise. Privation de droits civiques, brimades financières au dessus de leurs moyens, arrestations, confiscations des biens : les nouveaux martyrs et confesseurs ont pratiquement tous supporté des vexations de ce genre, et ils n’ont pas cédé. Soutenus par le Seigneur, ils faisaient, par leur fermeté et la force de leur esprit, le déshonneur de leurs bourreaux.
Aujourd‘hui, ont été mis au rang des saints par l’Eglise orthodoxe russe plus de 1700 nouveaux martyrs et confesseurs russes, et, parmi eux, 201 sont passées par la Boutyrka… Cette liste continue de s’allonger, car il apparaît sans cesse de nouvelles archives, et le Seigneur nous découvre ceux qui l’ont aimé.
« Si nous canonisions tous les nouveaux martyrs, écrivait le père Gleb Kaleda, alors l’Eglise Russe aura à elle seule plus de saints que toutes les autres Eglises locales réunies, c’est là l’essence et le contenu de l’histoire de l’Orthodoxie russe au XX° siècle. »
« Notre malheur, c’est que nous ne nous rappelons pas assez de nos nouveaux martyrs et confesseurs ; l’expérience de leur foi et de leur vie ne nous sert pas assez d’enseignement. »
La mémoire du nouveau martyr, Mgr Anatoli (Grissiouk), est commémorée le 10 janvier
Mgr Anatoli, métropolite d’Odessa (Andreï Grigorievitch Grissiouk dans le monde), né le 19 août 1880, Kovel, gouvernement de Volhynie, décédé le 23 janvier 1938 à l’hôpital du camp de concentration Oukhto-Petcherski.
Fils du trésorier de district Grigori Grissiouk, Andreï termina le séminaire de Kiev, devint moine et prêtre en 1903. Il étudiait l’histoire ancienne de l’Eglise, en 1905-1906, il fut envoyé en mission à Istanbul (le père Anatoli était polyglotte, il avait étudié le monachisme ancien en Syrie). A partir de 1913, il est recteur du séminaire de Kazan.
On a conservé son sermon du 26 septembre 1909, dans lequel Grissiouk écrivait : « Aimons donc l’amour, donnons lui la première place dans l’édification de notre vie et dans notre salut, car l’amour, c’est la vie même. »
En 1914, il fut ordonné évêque de Tchistopol, vicaire du métropolite de Kazan. Après la révolution, l’évêque Anatoli organisait les cours du séminaire dans des appartements , par petits groupes, tandis que les autres séminaires fermaient définitivement. Il fut pour cette raison arrêté le 26 mars 1921, déporté à Moscou et enfermé à Boutyrka. Il fut souvent arrêté par la suite, et, dans ses moments de liberté, il fut ordonné métropolite d’Odessa et de Chersonèse. Depuis son exil, il écrivait à un ami : « A présent il n’est plus temps d’étudier l’Eglise ancienne, quand nous sommes surtout les victimes de l’histoire toute nouvelle et tragique de l’Eglise russe» Il était membre du synode du métropolite Serge (Stragorodski), ce qui ne le sauva pas des persécutions. En 1933, avec l’évêque Bartholomée (Remov) et le métropolite Arsène, il pensait à unir les efforts des catholiques et des orthodoxes en vue de résister au communisme.
Le 8 août 1936, il fut arrêté à Kharkov, et tellement torturé, dans une prison de Kiev, qu’il en devint aveugle. A la fin de 1936 et au début de 1937, il se morfondit dans la prison de Boutyrka, puis on l’envoya par étapes dans le camp de Oukhto-Petcherski.
Au camp, il travailla d’abord de toutes ses forces, honnêtement, comme un chrétien, et mérita même une note sur la liste d’honneur : « Travaille consciencieusement. Respecte les outils. Discipliné. La qualité du travail est satisfaisante. » Mais déjà, au bout d’un mois, on écrivait de cet homme de 57 ans : « A cause de son âge, son rendement est faible, mais il fait ce qu’il peut. » Il mourut de pneumonie. Avant sa mort, le surveillant lui arracha des mains l’Evangile, essaya de lui arracher sa croix de baptême, mais l’évêque se retourna sur le ventre et se serra contre le lit. La croix resta autour de son cou.
...................................................;
P.O. - Nouveau martyr : Le père Valerian Novitzky (1897-1930)
- Nouveau martyr : le prêtre Mikhaïl Bogoroditski (1872 - 1937)
- L’archiprêtre Serge Sidorov, nouveau martyr
- Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki
- Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
« Notre malheur, c’est que nous ne nous rappelons pas assez de nos nouveaux martyrs et confesseurs ; l’expérience de leur foi et de leur vie ne nous sert pas assez d’enseignement. »
La mémoire du nouveau martyr, Mgr Anatoli (Grissiouk), est commémorée le 10 janvier
Mgr Anatoli, métropolite d’Odessa (Andreï Grigorievitch Grissiouk dans le monde), né le 19 août 1880, Kovel, gouvernement de Volhynie, décédé le 23 janvier 1938 à l’hôpital du camp de concentration Oukhto-Petcherski.
Fils du trésorier de district Grigori Grissiouk, Andreï termina le séminaire de Kiev, devint moine et prêtre en 1903. Il étudiait l’histoire ancienne de l’Eglise, en 1905-1906, il fut envoyé en mission à Istanbul (le père Anatoli était polyglotte, il avait étudié le monachisme ancien en Syrie). A partir de 1913, il est recteur du séminaire de Kazan.
On a conservé son sermon du 26 septembre 1909, dans lequel Grissiouk écrivait : « Aimons donc l’amour, donnons lui la première place dans l’édification de notre vie et dans notre salut, car l’amour, c’est la vie même. »
En 1914, il fut ordonné évêque de Tchistopol, vicaire du métropolite de Kazan. Après la révolution, l’évêque Anatoli organisait les cours du séminaire dans des appartements , par petits groupes, tandis que les autres séminaires fermaient définitivement. Il fut pour cette raison arrêté le 26 mars 1921, déporté à Moscou et enfermé à Boutyrka. Il fut souvent arrêté par la suite, et, dans ses moments de liberté, il fut ordonné métropolite d’Odessa et de Chersonèse. Depuis son exil, il écrivait à un ami : « A présent il n’est plus temps d’étudier l’Eglise ancienne, quand nous sommes surtout les victimes de l’histoire toute nouvelle et tragique de l’Eglise russe» Il était membre du synode du métropolite Serge (Stragorodski), ce qui ne le sauva pas des persécutions. En 1933, avec l’évêque Bartholomée (Remov) et le métropolite Arsène, il pensait à unir les efforts des catholiques et des orthodoxes en vue de résister au communisme.
Le 8 août 1936, il fut arrêté à Kharkov, et tellement torturé, dans une prison de Kiev, qu’il en devint aveugle. A la fin de 1936 et au début de 1937, il se morfondit dans la prison de Boutyrka, puis on l’envoya par étapes dans le camp de Oukhto-Petcherski.
Au camp, il travailla d’abord de toutes ses forces, honnêtement, comme un chrétien, et mérita même une note sur la liste d’honneur : « Travaille consciencieusement. Respecte les outils. Discipliné. La qualité du travail est satisfaisante. » Mais déjà, au bout d’un mois, on écrivait de cet homme de 57 ans : « A cause de son âge, son rendement est faible, mais il fait ce qu’il peut. » Il mourut de pneumonie. Avant sa mort, le surveillant lui arracha des mains l’Evangile, essaya de lui arracher sa croix de baptême, mais l’évêque se retourna sur le ventre et se serra contre le lit. La croix resta autour de son cou.
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P.O. - Nouveau martyr : Le père Valerian Novitzky (1897-1930)
- Nouveau martyr : le prêtre Mikhaïl Bogoroditski (1872 - 1937)
- L’archiprêtre Serge Sidorov, nouveau martyr
- Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki
- Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
Pierre-Alexandre Bouclay
Un vote historique de la Douma efface près de quatre-vingt-dix ans de spoliations. Cette “révolution” peut transformer la société russe. Le débat est vif.
Lénine a dû se retourner dans son mausolée ! À partir de ce 1er janvier, les autorités fédérales, régionales et municipales russes ont deux ans pour rendre à l’Église le patrimoine lui ayant appartenu avant la révolution. Le vote du Parlement russe du 19 novembre, autorisant la restitution de ces biens spoliés par l’Union soviétique, fut sans appel : 345 voix pour, 42 contre.
L’affaire remonte à 1918, avec un décret de la Commission des commissaires du peuple confisquant l’intégralité des biens de la “Commu nauté des Églises orthodoxes”, remplacée par une Église orthodoxe russe (EOR) sous le contrôle du pouvoir. Après la chute de l’URSS, les Églises retrouvèrent leur liberté mais durent se contenter d’un simple “droit d’utilisation gratuite” de leurs anciens locaux. Elles pouvaient devenir propriétaires, mais en rachetant ou en faisant construire de nouveaux bâtiments.
Un vote historique de la Douma efface près de quatre-vingt-dix ans de spoliations. Cette “révolution” peut transformer la société russe. Le débat est vif.
Lénine a dû se retourner dans son mausolée ! À partir de ce 1er janvier, les autorités fédérales, régionales et municipales russes ont deux ans pour rendre à l’Église le patrimoine lui ayant appartenu avant la révolution. Le vote du Parlement russe du 19 novembre, autorisant la restitution de ces biens spoliés par l’Union soviétique, fut sans appel : 345 voix pour, 42 contre.
L’affaire remonte à 1918, avec un décret de la Commission des commissaires du peuple confisquant l’intégralité des biens de la “Commu nauté des Églises orthodoxes”, remplacée par une Église orthodoxe russe (EOR) sous le contrôle du pouvoir. Après la chute de l’URSS, les Églises retrouvèrent leur liberté mais durent se contenter d’un simple “droit d’utilisation gratuite” de leurs anciens locaux. Elles pouvaient devenir propriétaires, mais en rachetant ou en faisant construire de nouveaux bâtiments.
Le patriarcat de Moscou mena alors un patient travail d’influence, en collaboration avec le Kremlin, pour “remettre de l’ordre dans le pays” et amorcer la restitution intégrale de ses biens.
Boris Eltsine commença ce travail que Vladimir Poutine a finalisé : en mars 2007, son bras droit, Dmitri Medvedev, était chargé de préparer une loi dans ce sens ; trois ans plus tard, Medvedev, devenu président, a présenté son projet à la Douma.
Le gouvernement a mis en place un cadre solide pour éviter les abus. Les demandes de restitution doivent être présentées de manière transparente et publiées sur Internet. En cas de litige – ils sont déjà nombreux –, les tribunaux trancheront en dernier ressort.
L’un des principaux problèmes réside en effet dans la notion de “propriété de l’Église”, relativement floue. Elle recouvre les bâtiments cultuels, mais aussi les domaines immobiliers qui appartenaient jadis aux Églises. Le patriarcat exige parfois des terrains dont le patrimoine religieux a disparu ou auxquels des laïcs ont donné une forte valeur ajoutée. Se pose aussi le problème des milliers d’immeubles transformés – mairies, conservatoires, écoles – ou vendus dans les années 1990 à des entrepreneurs privés. L’EOR pourra en laisser certains en location ou en reprendre possession, à condition de reloger les occupants. Elle pourra également récupérer les objets religieux conservés dans les musées.
Ces mesures ont soulevé un vent de fronde dans les médias et chez les conservateurs du patrimoine, dont la logique semble inconciliable avec celle des religieux. Selon eux, l’Église n’a pas le savoirfaire pour préserver de précieuses antiquités, dont certaines icônes évaluées à plusieurs centaines de milliers d’euros. Les prêtres soutiennent au contraire que les objets liturgiques doivent retrouver leur usage religieux. Les muséologues répliquent en prédisant des « dégradations irrémédiables », annonçant des « trésors mis à la portée du moindre voleur». Ils redoutent que le patrimoine restitué ne soit plus accessible au public, surtout s’il est confié à des monastères ou placé dans des sites trop éloignés des centres urbains, comme les îles Solovki.....SUITE Valeurs Actuelles
Boris Eltsine commença ce travail que Vladimir Poutine a finalisé : en mars 2007, son bras droit, Dmitri Medvedev, était chargé de préparer une loi dans ce sens ; trois ans plus tard, Medvedev, devenu président, a présenté son projet à la Douma.
Le gouvernement a mis en place un cadre solide pour éviter les abus. Les demandes de restitution doivent être présentées de manière transparente et publiées sur Internet. En cas de litige – ils sont déjà nombreux –, les tribunaux trancheront en dernier ressort.
L’un des principaux problèmes réside en effet dans la notion de “propriété de l’Église”, relativement floue. Elle recouvre les bâtiments cultuels, mais aussi les domaines immobiliers qui appartenaient jadis aux Églises. Le patriarcat exige parfois des terrains dont le patrimoine religieux a disparu ou auxquels des laïcs ont donné une forte valeur ajoutée. Se pose aussi le problème des milliers d’immeubles transformés – mairies, conservatoires, écoles – ou vendus dans les années 1990 à des entrepreneurs privés. L’EOR pourra en laisser certains en location ou en reprendre possession, à condition de reloger les occupants. Elle pourra également récupérer les objets religieux conservés dans les musées.
Ces mesures ont soulevé un vent de fronde dans les médias et chez les conservateurs du patrimoine, dont la logique semble inconciliable avec celle des religieux. Selon eux, l’Église n’a pas le savoirfaire pour préserver de précieuses antiquités, dont certaines icônes évaluées à plusieurs centaines de milliers d’euros. Les prêtres soutiennent au contraire que les objets liturgiques doivent retrouver leur usage religieux. Les muséologues répliquent en prédisant des « dégradations irrémédiables », annonçant des « trésors mis à la portée du moindre voleur». Ils redoutent que le patrimoine restitué ne soit plus accessible au public, surtout s’il est confié à des monastères ou placé dans des sites trop éloignés des centres urbains, comme les îles Solovki.....SUITE Valeurs Actuelles
Divine Liturgie de Noël, ce 7 janvier 2011
Cathédrale Saint Nicolas, Bruxelles, Patriarcat de Moscou
Prêtres célébrants : archiprêtre Anton Ilin (recteur), et prêtre Serge Model (vicaire).
Commentaires par le diacre Michael Lomax, pour la télévision locale flamande de Bruxelles :
"TV Brussel"
Cathédrale Saint Nicolas, Bruxelles, Patriarcat de Moscou
Prêtres célébrants : archiprêtre Anton Ilin (recteur), et prêtre Serge Model (vicaire).
Commentaires par le diacre Michael Lomax, pour la télévision locale flamande de Bruxelles :
"TV Brussel"
Vladimir GOLOVANOW
Le thème des la relations des Églises orthodoxes aux schismatiques est très actuelle: des groupes se séparent dans toutes les Églises canoniques (cela va du "patriarcat" autoproclamé de Kiev aux différents groupements Vitalistes et vétéro-calendaristes, le dernier en date, à ma connaissance, étant celui de l'évêque du Kosovo…), alors que d'autres s'en rapprochent et les conditions de leur réception dans l'Orthodoxie font alors question. A ma connaissance, les «principes fondamentaux de l’attitude de l’Eglise orthodoxe russe à l’égard des autres confessions chrétiennes» adoptés par le concile épiscopal de l'Église russe et confirmés par son concile local sont le seul document conciliaire qui fasse le tour de la question et je voudrais montrer sa cohérence sur un point particulièrement controversé: la validité des sacrements. En plus du document même je m'appuy sur compte rendu préliminaire du métropolite Philarète de Minsk, qui fait une analyse détaillée des phénomènes schismatiques.
Le thème des la relations des Églises orthodoxes aux schismatiques est très actuelle: des groupes se séparent dans toutes les Églises canoniques (cela va du "patriarcat" autoproclamé de Kiev aux différents groupements Vitalistes et vétéro-calendaristes, le dernier en date, à ma connaissance, étant celui de l'évêque du Kosovo…), alors que d'autres s'en rapprochent et les conditions de leur réception dans l'Orthodoxie font alors question. A ma connaissance, les «principes fondamentaux de l’attitude de l’Eglise orthodoxe russe à l’égard des autres confessions chrétiennes» adoptés par le concile épiscopal de l'Église russe et confirmés par son concile local sont le seul document conciliaire qui fasse le tour de la question et je voudrais montrer sa cohérence sur un point particulièrement controversé: la validité des sacrements. En plus du document même je m'appuy sur compte rendu préliminaire du métropolite Philarète de Minsk, qui fait une analyse détaillée des phénomènes schismatiques.
LE PRINCIPE DE BASE est posé en ces termes: (1.9) : « La répudiation de la hiérarchie ecclésiale légitime équivaut à la répudiation du Saint Esprit et du Christ Lui-même ». Il s'agit en fait de ces schismes "courants", comme ceux dont je parle au début de ce billet: ils sont créés par des évêques qui refusent de se plier aux décisions de leurs synodes, sont démis de leurs fonctions et réduits à l'état laïque, mais persistent dans leur activité en dehors de toute obédience. Il est bien évident que ces hiérarques perdent la possibilité de procéder à des sacrements marqués par la grâce en se séparant ainsi de l’Eglise, et l'Église ne leur reconnaît pas la bénédiction de la continuité apostolique.
POUR L’ÉGLISE ROMAINE le Concile "est très laconique" comme le souligne Mgr Philatète, mais il pose, en annexe, que l'Église Catholique n'entre pas dans le cas précédent puisque "Le dialogue avec l'Église catholique romaine est fondé et doit rester fondé à l'avenir sur le maintien de la succession apostolique des ordinations." Pour moi cela tient au fait que la hiérarchie catholique n'a jamais fait l'objet d'aucune condamnation générale (l'excommunication de 1054 ne visait que le cardinal Humbert et ses 2 collègues). De ce fait la succession apostolique des ordinations a été maintenue même si, comme le précisent bien les "principes fondamentaux" " il apparaît indispensable de prendre en considération le caractère du développement des bases doctrinales et de l’ethos de l’Église catholique romaine qui va assez souvent à l’encontre de la Tradition et de l’expérience spirituelle de l’Église ancienne". Et Mgr Philarète souligne que " C'est un des rares documents, sinon le seul au caractère conciliaire, qui distingue ainsi l'Eglise romaine des autres communautés et lui reconnaît l'attribut principal de l'Eglise du Christ, la succession apostolique, dont l'importance a été soulignée dans les premiers paragraphes du document. "
ENFIN SUR LES SECTES "Le Concile fait encore une distinction entre les communautés religieuses qui confessent la Trinité et la Divinité de Jésus-Christ, auxquelles elle reconnaît «le droit de témoigner et d’instruire religieusement les groupes de la population qui en font partie traditionnellement», et les sectes dont l’activité est jugée destructive et indésirable.(6,3)"
POUR L’ÉGLISE ROMAINE le Concile "est très laconique" comme le souligne Mgr Philatète, mais il pose, en annexe, que l'Église Catholique n'entre pas dans le cas précédent puisque "Le dialogue avec l'Église catholique romaine est fondé et doit rester fondé à l'avenir sur le maintien de la succession apostolique des ordinations." Pour moi cela tient au fait que la hiérarchie catholique n'a jamais fait l'objet d'aucune condamnation générale (l'excommunication de 1054 ne visait que le cardinal Humbert et ses 2 collègues). De ce fait la succession apostolique des ordinations a été maintenue même si, comme le précisent bien les "principes fondamentaux" " il apparaît indispensable de prendre en considération le caractère du développement des bases doctrinales et de l’ethos de l’Église catholique romaine qui va assez souvent à l’encontre de la Tradition et de l’expérience spirituelle de l’Église ancienne". Et Mgr Philarète souligne que " C'est un des rares documents, sinon le seul au caractère conciliaire, qui distingue ainsi l'Eglise romaine des autres communautés et lui reconnaît l'attribut principal de l'Eglise du Christ, la succession apostolique, dont l'importance a été soulignée dans les premiers paragraphes du document. "
ENFIN SUR LES SECTES "Le Concile fait encore une distinction entre les communautés religieuses qui confessent la Trinité et la Divinité de Jésus-Christ, auxquelles elle reconnaît «le droit de témoigner et d’instruire religieusement les groupes de la population qui en font partie traditionnellement», et les sectes dont l’activité est jugée destructive et indésirable.(6,3)"
Le lundi 3 janvier, après l'office des vêpres, l'évêque Nestor de Chersonèse a présidé dans la chapelle du Séminaire orthodoxe russe à Épinay-sous-Sénart la prise d'habit monastique (rasophore) d'Alexis Rosas Lozada, en lui conférant le nom d'Alexandre, en l'honneur de saint Alexandre Nevski.
En s'adressant ensuite au nouveau tonsuré et aux séminaristes, Mgr Nestor a souligné que c'était la première tonsure monastique célébrée au séminaire. Il a rappelé également l'objectif de la vie religieuse qui ne peut être atteint par les seules forces humaines, mais par la grâce de Dieu...
Suite Séminaire russe
En s'adressant ensuite au nouveau tonsuré et aux séminaristes, Mgr Nestor a souligné que c'était la première tonsure monastique célébrée au séminaire. Il a rappelé également l'objectif de la vie religieuse qui ne peut être atteint par les seules forces humaines, mais par la grâce de Dieu...
Suite Séminaire russe
Les 4 et 5 janvier 2011 le métropolite Hilarion, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a effectué, avec la bénédiction du patriarche Cyrille, une courte visite de travail à Paris.
Accompagné par l’évêque Nestor de Chersonèse, le métropolite Hilarion s’est rendu à la métropole grecque du patriarcat de Constantinople où il a rencontré le métropolite Emmanuel.
Les deux parties ont discuté des sujets portés à l’ordre du jour de la prochaine assemblée préparatoire panorthodoxe qui se tiendra à Chambésy, Suisse, du 20 au 27 février prochain. La conversation a également porté sur un grand nombre de questions concernant l’interaction orthodoxe en Europe ainsi que le dialogue interchrétien et interreligieux.
Accompagné par l’évêque Nestor de Chersonèse, le métropolite Hilarion s’est rendu à la métropole grecque du patriarcat de Constantinople où il a rencontré le métropolite Emmanuel.
Les deux parties ont discuté des sujets portés à l’ordre du jour de la prochaine assemblée préparatoire panorthodoxe qui se tiendra à Chambésy, Suisse, du 20 au 27 février prochain. La conversation a également porté sur un grand nombre de questions concernant l’interaction orthodoxe en Europe ainsi que le dialogue interchrétien et interreligieux.
Le métropolite Hilarion a également, dans le cadre d’une séance de travail avec l'évêque Nestor de Chersonèse, tracé les principales orientations interorthodoxes et interchrétiennes demandant une attention particulière de la part du diocèse.
Patriarchia. Ru, service de communication de la DREE
Patriarchia. Ru, service de communication de la DREE
Les vigiles de la fête de la Nativité du Christ commencent par les grandes complies, office au caractère pénitentiel. Par cela, l’Église veut montrer aux fidèles que l’incarnation du Verbe de Dieu, à côté de la joie qu’elle amenait, était également due au péché du genre humain. Toutefois, afin de ne pas assombrir entièrement la joie de la fête qui commence, les grandes complies sont entrecoupées des chants joyeux « Dieu est avec nous, sachez le nations », « Ta Nativité, Christ notre Dieu », ainsi que « La Vierge en ce jour ». Les grandes Complies s’achèvent par la litie, au cours de laquelle sont chantés les stichères suivants.
Stichères idiomèles de la litie, ton 1, du moine Jean (Damascène)
Que le ciel et la terre se réjouissent
prophétiquement en ce jour, anges
et hommes fêtons spirituellement
Stichères idiomèles de la litie, ton 1, du moine Jean (Damascène)
Que le ciel et la terre se réjouissent
prophétiquement en ce jour, anges
et hommes fêtons spirituellement
la solennité, car à tous ceux qui
étaient assis dans les ténèbres et
l’ombre, Dieu est apparu dans la
chair, en naissant de la Vierge ;
la grotte et la crèche L’accueillirent.
Les pasteurs proclament la
merveille ; d’Orient, les mages
apportent les dons à Bethléem.
Quant à nous, de nos lèvres
indignes nous Lui apportons la
louange angélique: gloire à Dieu
dans les hauteurs et paix sur la
terre : l’attente des peuples est
arrivée, venant nous sauver de
l’asservissement de l’ennemi.
SUITE.... ÉDITION BILINGUE SLAVON-FRANÇAIS
étaient assis dans les ténèbres et
l’ombre, Dieu est apparu dans la
chair, en naissant de la Vierge ;
la grotte et la crèche L’accueillirent.
Les pasteurs proclament la
merveille ; d’Orient, les mages
apportent les dons à Bethléem.
Quant à nous, de nos lèvres
indignes nous Lui apportons la
louange angélique: gloire à Dieu
dans les hauteurs et paix sur la
terre : l’attente des peuples est
arrivée, venant nous sauver de
l’asservissement de l’ennemi.
SUITE.... ÉDITION BILINGUE SLAVON-FRANÇAIS
Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos, a reçu au Phanar lundi le vice-premier ministre turc, Bulent Arinc, qui lui a présenté ses voeux pour la nouvelle année et rencontré aussi les membres du Saint Synode et la direction de la minorité gréco-orthodoxe d'Istanbul.
L'entretien a porté en outre sur les dossiers en suspens, Bartholomeos remerciant son interlocuteur de la réouverture de l'orphelinat de la petite ile Prinkipou, mais lui rappelant que la faculté de Théologie de Halki est fermée depuis 40 ans. Cette visite toutefois avait un caractère profondément historique, puisque une seule fois en 1952 un premier ministre, Adnan Menderes, était venu au Phanar. SUITE Athens news
L'entretien a porté en outre sur les dossiers en suspens, Bartholomeos remerciant son interlocuteur de la réouverture de l'orphelinat de la petite ile Prinkipou, mais lui rappelant que la faculté de Théologie de Halki est fermée depuis 40 ans. Cette visite toutefois avait un caractère profondément historique, puisque une seule fois en 1952 un premier ministre, Adnan Menderes, était venu au Phanar. SUITE Athens news
Une soirée de commémoration du Mouvement Blanc est organisée à l’occasion du 90e anniversaire de l’Exode Russe
le dimanche 23 janvier a 16 h
dans la salle paroissiale de l’église St Séraphin de Sarov
91 rue Lecourbe, 75015 Paris, M° Sèvres-Lecourbe.
PRISE DE PAROLE:
Nicolas ROSS : l’exploit du Général Wrangel
R.P. Wladimir YAGELLO : L’évacuation de Sébastopol
R.P. Georges MITROFANOV : Signification spirituelle du Mouvement Blanc
Concert de chants du Mouvement Blanc. Buffet
le dimanche 23 janvier a 16 h
dans la salle paroissiale de l’église St Séraphin de Sarov
91 rue Lecourbe, 75015 Paris, M° Sèvres-Lecourbe.
PRISE DE PAROLE:
Nicolas ROSS : l’exploit du Général Wrangel
R.P. Wladimir YAGELLO : L’évacuation de Sébastopol
R.P. Georges MITROFANOV : Signification spirituelle du Mouvement Blanc
Concert de chants du Mouvement Blanc. Buffet
Face aux violences, le pape ira à Assise en octobre prochain, prier pour la paix avec toutes les religions
Benoît XVI ne tombera pas dans le piège de la violence. Face aux attentats sanglants, il met en garde contre la tentation de l’islamophobie, appelle les gouvernements à lutter contre l’intolérance religieuse, et les religions à prier ensemble pour la paix.Celui qu’on disait méfiant devant le risque de syncrétisme inhérent au dialogue entre les religions veut ouvrir, quoi qu’il en coûte, ce chemin. C’est ainsi qu’il faut lire les réactions du Vatican au drame d’Alexandrie.
"Profondément bouleversé"
D’abord, le pape s’est dit « profondément bouleversé », dénonçant une violence « voulue et calculée »...
SUITE "La Croix"
Benoît XVI ne tombera pas dans le piège de la violence. Face aux attentats sanglants, il met en garde contre la tentation de l’islamophobie, appelle les gouvernements à lutter contre l’intolérance religieuse, et les religions à prier ensemble pour la paix.Celui qu’on disait méfiant devant le risque de syncrétisme inhérent au dialogue entre les religions veut ouvrir, quoi qu’il en coûte, ce chemin. C’est ainsi qu’il faut lire les réactions du Vatican au drame d’Alexandrie.
"Profondément bouleversé"
D’abord, le pape s’est dit « profondément bouleversé », dénonçant une violence « voulue et calculée »...
SUITE "La Croix"
Les Éditions du CERF
UN SITE: Archevêque Basile (Krivochéine)
"Mémoire des deux mondes" De la révolution à l'Église captive et "Dieu, l'homme, l'Église"
Par Mgr Basile Krivochéine
Préface du Métropolite Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou — Traduction du russe de Serge Model, Nikita Krivochéine, Lydia Obolensky, Paula et Jacques Minet — Présentation, révision et notes de Serge Model
De son engagement dans les rangs de l'Armée blanche en 1919 au choix qu'il fait de la vie monastique en 1924, à la suite d'un pèlerinage au mont Athos, le destin de Mgr Basile, scellé par son inébranlable foi et une spiritualité profonde, a été marqué par l'Histoire. Après plus de vingt années passées dans la « république monastique », il part pour Oxford — poursuivant ses études patrologiques —, puis Bruxelles, où il est nommé archevêque du diocèse du patriarcat russe en Belgique en 1960. Jusqu'à sa mort, en 1985, il ne vivra plus jamais sur le territoire de sa Russie natale.
La première partie, consacrée aux années de jeunesse, relate de l'intérieur et avec une sincérité rare la période de la Révolution et de la guerre civile : son sens de l'observation fait merveille, et Soljenitsyne ne s'y est pas trompé, qui a repris presque sans changement plusieurs de ses pages sur les événements de 1917. En ressort un tableau peut-être plus véridique que celui présenté dans bien des livres d'historiens.
UN SITE: Archevêque Basile (Krivochéine)
"Mémoire des deux mondes" De la révolution à l'Église captive et "Dieu, l'homme, l'Église"
Par Mgr Basile Krivochéine
Préface du Métropolite Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou — Traduction du russe de Serge Model, Nikita Krivochéine, Lydia Obolensky, Paula et Jacques Minet — Présentation, révision et notes de Serge Model
De son engagement dans les rangs de l'Armée blanche en 1919 au choix qu'il fait de la vie monastique en 1924, à la suite d'un pèlerinage au mont Athos, le destin de Mgr Basile, scellé par son inébranlable foi et une spiritualité profonde, a été marqué par l'Histoire. Après plus de vingt années passées dans la « république monastique », il part pour Oxford — poursuivant ses études patrologiques —, puis Bruxelles, où il est nommé archevêque du diocèse du patriarcat russe en Belgique en 1960. Jusqu'à sa mort, en 1985, il ne vivra plus jamais sur le territoire de sa Russie natale.
La première partie, consacrée aux années de jeunesse, relate de l'intérieur et avec une sincérité rare la période de la Révolution et de la guerre civile : son sens de l'observation fait merveille, et Soljenitsyne ne s'y est pas trompé, qui a repris presque sans changement plusieurs de ses pages sur les événements de 1917. En ressort un tableau peut-être plus véridique que celui présenté dans bien des livres d'historiens.
La seconde partie, les mémoires d'Église, débute trente années plus tard, quand le prêtre (1951), puis l'évêque (1959) commence à participer à plusieurs conciles et congrès internationaux. Sa position d'« exilé » de l'Église russe fait de lui un observateur précis, parfois rude, voire critique, des instances orthodoxes, mais cet infatigable et dévoué serviteur de l'Église disait et écrivait immuablement ce qu'il pensait, quelles que soient les personnes mises en cause ou les circonstances.
Présentés ici, pour la première fois, en traduction française intégrale, ces mémoires de Mgr Basile, portant sur des périodes peu ou mal connues, sont — tant dans leur partie « civile » que « religieuse » — très précieux pour comprendre l'histoire de la Russie et de son Église.
"Dieu, l'homme, l'Église"
C'est en 1936 que le jeune frère Basile, du monastère Saint-Pantéléimon au mont Athos, se fait connaître de la communauté scientifique en publiant « La doctrine ascétique et théologique de saint Grégoire Palamas », premier d'une longue série d'articles et de recherches. Après être passé par l'étude de Grégoire de Nysse, de Basile le Grand et de tant d'autres, Mgr Krivochéine édite ainsi successivement les « Catéchèses » de saint Syméon le Nouveau Théologien, dans la collection des « Sources chrétiennes », puis une biographie fondamentale du mystique byzantin. À une époque où l'on commence à peine à redécouvrir les trésors du patrimoine des Pères de l'Église, il bénéficie du fonds exceptionnel que met à sa disposition la « république monastique ». Le présent volume regroupe la majeure partie des études patristiques et spirituelles de l'« évêque cultivé idéal » (l'expression est d'Alexandre Schmemann), dont on a pu dire que la « vraie patrie, ici sur terre, était la foi des Pères »...
Collection « L'Histoire à vif » et Collection « Patrimoines - Christianisme »
En russe ICI
Présentés ici, pour la première fois, en traduction française intégrale, ces mémoires de Mgr Basile, portant sur des périodes peu ou mal connues, sont — tant dans leur partie « civile » que « religieuse » — très précieux pour comprendre l'histoire de la Russie et de son Église.
"Dieu, l'homme, l'Église"
C'est en 1936 que le jeune frère Basile, du monastère Saint-Pantéléimon au mont Athos, se fait connaître de la communauté scientifique en publiant « La doctrine ascétique et théologique de saint Grégoire Palamas », premier d'une longue série d'articles et de recherches. Après être passé par l'étude de Grégoire de Nysse, de Basile le Grand et de tant d'autres, Mgr Krivochéine édite ainsi successivement les « Catéchèses » de saint Syméon le Nouveau Théologien, dans la collection des « Sources chrétiennes », puis une biographie fondamentale du mystique byzantin. À une époque où l'on commence à peine à redécouvrir les trésors du patrimoine des Pères de l'Église, il bénéficie du fonds exceptionnel que met à sa disposition la « république monastique ». Le présent volume regroupe la majeure partie des études patristiques et spirituelles de l'« évêque cultivé idéal » (l'expression est d'Alexandre Schmemann), dont on a pu dire que la « vraie patrie, ici sur terre, était la foi des Pères »...
Collection « L'Histoire à vif » et Collection « Patrimoines - Christianisme »
En russe ICI
Communiqué de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France
Les évêques orthodoxes de France condamnent fermement l'attentat ignoble qui a visé des coptes à la sortie de leur église à Alexandrie. Cette violence sans nom a causé une nouvelle fois, des dizaines de morts et de blessés parmi les fidèles, au moment de la célébration de leur culte.
Les évêques expriment leur inquiétude face à de telles violences "programmées" qui auraient pour objectif de pousser ces communautés chrétiennes enracinées en Orient depuis le début du christianisme, à émigrer.
Au-delà de la blessure chrétienne, c'est le modèle de coexistence pacifique entre des personnes et des communautés de religions différentes qui se trouve en danger. Toutes les forces vives, chrétiennes et musulmanes, de ces nations sont invitées aujourd'hui à réagir ensemble pour préserver leur vécu commun. Seule une société "citoyenne" fondée sur la liberté, la tolérance et la fraternité, respectueuse des droits de l'homme et des libertés essentielles des différentes personnes et communautés qui la composent, constitue la réponse adéquate à ces actes d'intolérance.
Les évêques orthodoxes de France condamnent fermement l'attentat ignoble qui a visé des coptes à la sortie de leur église à Alexandrie. Cette violence sans nom a causé une nouvelle fois, des dizaines de morts et de blessés parmi les fidèles, au moment de la célébration de leur culte.
Les évêques expriment leur inquiétude face à de telles violences "programmées" qui auraient pour objectif de pousser ces communautés chrétiennes enracinées en Orient depuis le début du christianisme, à émigrer.
Au-delà de la blessure chrétienne, c'est le modèle de coexistence pacifique entre des personnes et des communautés de religions différentes qui se trouve en danger. Toutes les forces vives, chrétiennes et musulmanes, de ces nations sont invitées aujourd'hui à réagir ensemble pour préserver leur vécu commun. Seule une société "citoyenne" fondée sur la liberté, la tolérance et la fraternité, respectueuse des droits de l'homme et des libertés essentielles des différentes personnes et communautés qui la composent, constitue la réponse adéquate à ces actes d'intolérance.
Les évêques orthodoxes de France appellent aussi les autorités françaises et européennes á prendre les mesures nécessaires pour que cessent ces violences et pour aider les pays du Moyen Orient à évoluer vers un modèle de coexistence fondée sur le droit et la reconnaissance de l'autre, où toutes les personnes et communautés se sentent en sécurité et reconnues. Ils présentent leurs condoléances aux coptes de France, à l'Eglise copte et son primat le Pape CHENOUDA III ainsi qu’à l’ensemble du peuple égyptien. Ils demandent aux prêtres et fidèles de prier pour les victimes et les blessés.
AEOF
AEOF
Vladimir GOLOVANOW
Parties 1 et 2
Les orthodoxes opposés à tout contact avec les catholiques
"Pour nous, orthodoxes, le pape est un hérétique, en dehors de l'Église, et, par conséquent, pas même un évêque" a déclaré Mgr Athanase (1), Métropolite de Limassol (Chypre) le 23 mai 2010 en prenant la tête de l'opposition, souvent musclée, à la visite du Pape. Cette prise de position est caractéristique de ceux qui, à l'opposé des prélats dont je parlais précédemment (partie 2), refusent de prendre en considération l'évolution de la doctrine catholique et se référent en particulier à Saint Marc d'Ephèse: «Les Latins ne sont pas simplement schismatiques, mais hérétiques et si notre Eglise ne l'a pas proclamé tout haut, c'est que leur nation était beaucoup plus nombreuse et plus puissante que la nôtre... nos prédécesseurs n'ont pas voulu écraser les Latins en les bafouant et en les flétrissant du nom d'hérétiques, parce qu'ils attendaient leur retour et faisaient tous leurs efforts pour ménager leur amitié (2)».
Parties 1 et 2
Les orthodoxes opposés à tout contact avec les catholiques
"Pour nous, orthodoxes, le pape est un hérétique, en dehors de l'Église, et, par conséquent, pas même un évêque" a déclaré Mgr Athanase (1), Métropolite de Limassol (Chypre) le 23 mai 2010 en prenant la tête de l'opposition, souvent musclée, à la visite du Pape. Cette prise de position est caractéristique de ceux qui, à l'opposé des prélats dont je parlais précédemment (partie 2), refusent de prendre en considération l'évolution de la doctrine catholique et se référent en particulier à Saint Marc d'Ephèse: «Les Latins ne sont pas simplement schismatiques, mais hérétiques et si notre Eglise ne l'a pas proclamé tout haut, c'est que leur nation était beaucoup plus nombreuse et plus puissante que la nôtre... nos prédécesseurs n'ont pas voulu écraser les Latins en les bafouant et en les flétrissant du nom d'hérétiques, parce qu'ils attendaient leur retour et faisaient tous leurs efforts pour ménager leur amitié (2)».
Cette position est puissamment soutenue par la Sainte Communauté du Mont Athos, bien qu'elle dépende directement du patriarche de Constantinople; ainsi le 8 octobre 2009, la Sainte-Communauté a écrit dans un communiqué: "Ayant été informés que la réunion de la commission mixte internationale de dialogue théologique entre l’Église orthodoxe et les catholiques-romains, va examiner la question du “rôle de l’évêque de Rome dans la communion des Églises durant le premier millénaire”, notre sainte communauté, ignorant l’ordre du jour exact du dialogue concerné, exprime sa vive inquiétude et sa perplexité, car la primauté papale est discutée sans que le papisme ait préalablement renoncé à ses dogmes hérétiques et son caractère séculier (cf. l’État du Vatican). La seule condition préalable à la discussion de la question de la primauté est le retour des catholiques romains à la foi orthodoxe et à la conciliarité de l’Église orthodoxe, et non “l’union dans la diversité” des dogmes." (Communiqué entier ici). Faut-il souligner que le Mont Athos est considéré comme un véritable gardien de la foi et très respecté DANS TOUTE l'Orthodoxie.
Cette opposition frontale est aussi parfaitement illustrée et développée dans la «Confession de foi contre l’œcuménisme» (ibidem) dont nous avons déjà parlé. Ses tenants s'opposent à toute forme de dialogue interconfessionnel, amalgamé avec l'œcuménisme qui "est le nom commun pour les pseudo-Églises de l’Europe occidentale (…) Leur nom commun est en fait «panhérésie»" et ils condamnent violement "ceux qui se meuvent dans cette irresponsabilité œcuméniste, quelle que soit leur place dans l’organisme ecclésial, se trouvent en contradiction avec la tradition de nos saints et par voie de conséquence en opposition avec eux. (…) C’est pour cette raison que leur attitude doit être condamnée et rejetée par l’ensemble des hiérarques et du peuple fidèle." (Extraits de la «Confession»).
Loin d'être marginale, comme on peut en avoir l'impression en Occident, cette position de refus traverse toutes les Églises orthodoxes et ses représentants, membres des Églises canoniques, font là cause commune avec les organisations non canoniques, qui font de l'anti-œcuménisme leur cheval de bataille; cela augmente évidement le risque de schisme dont fait état le patriarche Bartholomé I. La «Confession» a été signée par plusieurs centaines de personnalités de l'Église de Grèce, du Mont-Athos, de Serbie, de Roumanie et je pense que c'est cette question qui a provoqué le retrait de l'Église de Bulgarie en attisant le schisme vétero-calendariste et la dissidence du métropolite Pimène (je n'ai malheureusement aucune source expliquant précisément les causes du retrait bulgare). Elle explique aussi la "raideur" du patriarcat de Moscou: le soutien que reçoit toujours l'ex évêque Diomède et les troubles plus récents en Moldavie montrent, à mon sens, que cette position de refus est largement rependue parmi les croyants et les prêtres de base. Une analyse plus détaillée de la position du patriarcat de Moscou fera l'objet d'un prochain billet.
Références:
(1) Mgr Athanase est le fils spirituel de l'Ancien Joseph de Vatopaidi et l'une des personnalités les plus influentes de l'Église de Chypre, et son interview constitue de fait un véritable réquisitoire, particulièrement bien argumenté, contre le dialogue avec les Catholiques; lire ici
(2) Cf. J.Karmiris, "Monuments Dogmatiques et Symboliques de I'Eglise catholique orthodoxe", t.1, Athènes 1960 (en grec), p. 419. Cité en commentaire dans un autre fil.
Cette opposition frontale est aussi parfaitement illustrée et développée dans la «Confession de foi contre l’œcuménisme» (ibidem) dont nous avons déjà parlé. Ses tenants s'opposent à toute forme de dialogue interconfessionnel, amalgamé avec l'œcuménisme qui "est le nom commun pour les pseudo-Églises de l’Europe occidentale (…) Leur nom commun est en fait «panhérésie»" et ils condamnent violement "ceux qui se meuvent dans cette irresponsabilité œcuméniste, quelle que soit leur place dans l’organisme ecclésial, se trouvent en contradiction avec la tradition de nos saints et par voie de conséquence en opposition avec eux. (…) C’est pour cette raison que leur attitude doit être condamnée et rejetée par l’ensemble des hiérarques et du peuple fidèle." (Extraits de la «Confession»).
Loin d'être marginale, comme on peut en avoir l'impression en Occident, cette position de refus traverse toutes les Églises orthodoxes et ses représentants, membres des Églises canoniques, font là cause commune avec les organisations non canoniques, qui font de l'anti-œcuménisme leur cheval de bataille; cela augmente évidement le risque de schisme dont fait état le patriarche Bartholomé I. La «Confession» a été signée par plusieurs centaines de personnalités de l'Église de Grèce, du Mont-Athos, de Serbie, de Roumanie et je pense que c'est cette question qui a provoqué le retrait de l'Église de Bulgarie en attisant le schisme vétero-calendariste et la dissidence du métropolite Pimène (je n'ai malheureusement aucune source expliquant précisément les causes du retrait bulgare). Elle explique aussi la "raideur" du patriarcat de Moscou: le soutien que reçoit toujours l'ex évêque Diomède et les troubles plus récents en Moldavie montrent, à mon sens, que cette position de refus est largement rependue parmi les croyants et les prêtres de base. Une analyse plus détaillée de la position du patriarcat de Moscou fera l'objet d'un prochain billet.
Références:
(1) Mgr Athanase est le fils spirituel de l'Ancien Joseph de Vatopaidi et l'une des personnalités les plus influentes de l'Église de Chypre, et son interview constitue de fait un véritable réquisitoire, particulièrement bien argumenté, contre le dialogue avec les Catholiques; lire ici
(2) Cf. J.Karmiris, "Monuments Dogmatiques et Symboliques de I'Eglise catholique orthodoxe", t.1, Athènes 1960 (en grec), p. 419. Cité en commentaire dans un autre fil.
Prêtre Vladimir Zielinsky
La mort de Léon Tolstoï le 20 novembre 1910 précédée par sa fuite précipitée et secrète de sa maison à Jasnaia Poliana (200 km au sud de Moscou), où il a vécu presque toute sa vie, reste même 100 ans plus tard, un des événements les plus énigmatiques et dramatique dans la mémoire de la Russie. Cette fuite n’était que la dernière manifestation d’une crise très profonde qui l’a poursuivi toute sa vie. Vu de l’extérieur, il a obtenu tout ce que les autres mortels ne pouvaient même pas espérer, mais il était tourmenté par une sorte de supplice spirituel dont il ne comprenait pas lui-même la source. Après avoir terminé « Guerre et paix », il fut parfois tenté par le suicide.
Des années plus tard il a réussi a se réconcilier avec lui-même dans la religion qu’il a inventée et proclamée : un christianisme sans résurrection du Christ et sans Église, réduit à quelques règles morales, basées sur le Sermon sur la montagne.
Son système, qui reçut le nom de "tolstoïsme", était fondé sur trois piliers principaux : la non-violence absolue, la vie pauvre et simple, soutenue par le travail manuel, le refus de l’État avec son armée, ses prisons, ses inégalités, ses mensonges.
La mort de Léon Tolstoï le 20 novembre 1910 précédée par sa fuite précipitée et secrète de sa maison à Jasnaia Poliana (200 km au sud de Moscou), où il a vécu presque toute sa vie, reste même 100 ans plus tard, un des événements les plus énigmatiques et dramatique dans la mémoire de la Russie. Cette fuite n’était que la dernière manifestation d’une crise très profonde qui l’a poursuivi toute sa vie. Vu de l’extérieur, il a obtenu tout ce que les autres mortels ne pouvaient même pas espérer, mais il était tourmenté par une sorte de supplice spirituel dont il ne comprenait pas lui-même la source. Après avoir terminé « Guerre et paix », il fut parfois tenté par le suicide.
Des années plus tard il a réussi a se réconcilier avec lui-même dans la religion qu’il a inventée et proclamée : un christianisme sans résurrection du Christ et sans Église, réduit à quelques règles morales, basées sur le Sermon sur la montagne.
Son système, qui reçut le nom de "tolstoïsme", était fondé sur trois piliers principaux : la non-violence absolue, la vie pauvre et simple, soutenue par le travail manuel, le refus de l’État avec son armée, ses prisons, ses inégalités, ses mensonges.
Pourtant, sa propre vie ne s’accordait pas à ces principes.
Deux ans avant sa mort il écrit dans son « Journal » : « Une chose devient de plus en plus douloureuse : l’injustice du luxe insensé parmi la misère insupportable, la misère au milieu de laquelle j’habite.» A vrai dire, même si les conditions de sa propre vie étaient assez modestes, le prédicateur de la pauvreté possédait encore trop de choses qui étaient en opposition insupportable avec son sermon : ses terres, sa maison, ses serviteurs, son titre de compte, son argent, et surtout son immense patrimoine littéraire (90 volumes dans l’édition académique). Sa famille n’avait aucune intention de perdre toute cette propriété. Ce génie immense se réjouissait et en même temps avait honte de sa gloire mondiale. Sa fuite vers la mort - qu’il ne pouvait pas ne pas pressentir - a été un élan désespéré vers la dernière pauvreté évangélique de cœur et de l’esprit.
On le sait, l’Église orthodoxe a excommunié le tolstoïsme et Tolstoï lui-même.
En fait, elle n’a fait que réagir à une doctrine qui la contestait dans son existence même et qui tendait à se répandre en Russie et ailleurs. Les millions de lecteurs d’hier et d’aujourd’hui de « La Résurrection » découvrent la plus railleuse et envenimée description de l’Eucharistie. Mais l’anathème contre le tolstoïsme - toujours en vigueur a une source plus profonde. Il intervient au moment le plus aigu d’un crise qui sévit en Russie depuis déjà plus de deux siècles. Celle se caractérise par la séparation de l’esprit anthropocentrique et humaniste avec sa sensibilité particulière devant la souffrance humaine (sensibilité qui a ses prolongements politiques : la libération des serfs au XIXe siècle, les droits de l’homme aujourd’hui) d’avec l’esprit théocentrique de l’Église avec sa « symphonie » de l’ordre social tel qu’il est, soit-il humainement juste ou non, avec son obédience inconditionnelle à l’Etat en tant qu’une expression de la Providence divine.
Ce conflit a pris la forme d’une opposition indépassable entre l’intelligentsia et l’État,
qui constitue le nerf de l’histoire russe des deux derniers siècles. La non-violence absolue de Tolstoï et la violence tout azimut de la Révolution de 1917 ne sont que les actes successifs du même drame qui au début du XXIe siècle est loin d’être fini. Aujourd’hui le tolstoïsme appartient à l’histoire, mais pas l’anathème contre lui qui a peu de chances d’être levé. La conscience humaniste avec ses moralismes et ses idéologies et le message ecclésial avec sa foi pour laquelle rien ne se produit dans la vie humaine sans volonté de Dieu, n’ont pas encore trouvé de langue commune en Russie. Il y a là une situation paradoxale et douloureuse : l’écrivain (et faux prophète) le plus renommé de Russie et l’Église - la mine inépuisable de spiritualité de la vraie âme de la Russie - s’opposent dans une guerre culturelle des antinomies qui n’est pas encore terminée. Au fonde de sa conscience les questions s’imposent toujours : la réconciliation est-elle possible ?
L’Église doit-elle obéir au commandement qui condamne celui qui blasphème contre l’Esprit Saint ou à celui qui pardonne tout le monde, même ses ennemis, même ses blasphémateurs ?
Enfin : l’humanisme russe reconnaîtra-il un jour le vrai visage du Christ Sauveur dissimulé sous les masques moralisants ?
.............................................
"P.O." Il est impossible de lever l’excommunication de Léon Tolstoï mais nous pouvons prier pour lui
L’Eglise orthodoxe russe reste brouillée avec LéonTolstoï
Deux ans avant sa mort il écrit dans son « Journal » : « Une chose devient de plus en plus douloureuse : l’injustice du luxe insensé parmi la misère insupportable, la misère au milieu de laquelle j’habite.» A vrai dire, même si les conditions de sa propre vie étaient assez modestes, le prédicateur de la pauvreté possédait encore trop de choses qui étaient en opposition insupportable avec son sermon : ses terres, sa maison, ses serviteurs, son titre de compte, son argent, et surtout son immense patrimoine littéraire (90 volumes dans l’édition académique). Sa famille n’avait aucune intention de perdre toute cette propriété. Ce génie immense se réjouissait et en même temps avait honte de sa gloire mondiale. Sa fuite vers la mort - qu’il ne pouvait pas ne pas pressentir - a été un élan désespéré vers la dernière pauvreté évangélique de cœur et de l’esprit.
On le sait, l’Église orthodoxe a excommunié le tolstoïsme et Tolstoï lui-même.
En fait, elle n’a fait que réagir à une doctrine qui la contestait dans son existence même et qui tendait à se répandre en Russie et ailleurs. Les millions de lecteurs d’hier et d’aujourd’hui de « La Résurrection » découvrent la plus railleuse et envenimée description de l’Eucharistie. Mais l’anathème contre le tolstoïsme - toujours en vigueur a une source plus profonde. Il intervient au moment le plus aigu d’un crise qui sévit en Russie depuis déjà plus de deux siècles. Celle se caractérise par la séparation de l’esprit anthropocentrique et humaniste avec sa sensibilité particulière devant la souffrance humaine (sensibilité qui a ses prolongements politiques : la libération des serfs au XIXe siècle, les droits de l’homme aujourd’hui) d’avec l’esprit théocentrique de l’Église avec sa « symphonie » de l’ordre social tel qu’il est, soit-il humainement juste ou non, avec son obédience inconditionnelle à l’Etat en tant qu’une expression de la Providence divine.
Ce conflit a pris la forme d’une opposition indépassable entre l’intelligentsia et l’État,
qui constitue le nerf de l’histoire russe des deux derniers siècles. La non-violence absolue de Tolstoï et la violence tout azimut de la Révolution de 1917 ne sont que les actes successifs du même drame qui au début du XXIe siècle est loin d’être fini. Aujourd’hui le tolstoïsme appartient à l’histoire, mais pas l’anathème contre lui qui a peu de chances d’être levé. La conscience humaniste avec ses moralismes et ses idéologies et le message ecclésial avec sa foi pour laquelle rien ne se produit dans la vie humaine sans volonté de Dieu, n’ont pas encore trouvé de langue commune en Russie. Il y a là une situation paradoxale et douloureuse : l’écrivain (et faux prophète) le plus renommé de Russie et l’Église - la mine inépuisable de spiritualité de la vraie âme de la Russie - s’opposent dans une guerre culturelle des antinomies qui n’est pas encore terminée. Au fonde de sa conscience les questions s’imposent toujours : la réconciliation est-elle possible ?
L’Église doit-elle obéir au commandement qui condamne celui qui blasphème contre l’Esprit Saint ou à celui qui pardonne tout le monde, même ses ennemis, même ses blasphémateurs ?
Enfin : l’humanisme russe reconnaîtra-il un jour le vrai visage du Christ Sauveur dissimulé sous les masques moralisants ?
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"P.O." Il est impossible de lever l’excommunication de Léon Tolstoï mais nous pouvons prier pour lui
L’Eglise orthodoxe russe reste brouillée avec LéonTolstoï
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