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Vladimir Golovanow
Dans un texte adopté vendredi, la Douma considère que le massacre de Katyn a été commis sur les ordres directs du tsar rouge. (Par Pierre Avril Le Figaro 26/11/2010 )
La Russie a accompli un pas très important dans la reconnaissance des crimes du stalinisme. Pour la première fois vendredi, la Douma - le parlement russe - a reconnu que le massacre de 4 400 officiers polonais dans la forêt de Katyn, en avril 1940, a été ordonné par Joseph Staline lui-même. «Les informations, longtemps conservés dans des archives secrètes, ont non seulement révélé l'ampleur de cette horrible tragédie mais également montré que ce crime a été commis sur les ordres directs de Staline et d'autres dirigeants soviétiques», rapporte le texte adopté par les députés. Seuls les communistes ont voté contre cette résolution, qui intervient dix jours avant une visite officielle du président Dmitri Medvedev en Pologne, le 6 décembre. «Il s'agit d'un bon pas et d'un signe important», s'est aussitôt félicité le président de la Diète polonaise, Gzegorz Schetyna. Suite ici
Ce geste se place dans le contexte de la campagne de "déstalinisation" lancée depuis plus d'un an par le
Dans un texte adopté vendredi, la Douma considère que le massacre de Katyn a été commis sur les ordres directs du tsar rouge. (Par Pierre Avril Le Figaro 26/11/2010 )
La Russie a accompli un pas très important dans la reconnaissance des crimes du stalinisme. Pour la première fois vendredi, la Douma - le parlement russe - a reconnu que le massacre de 4 400 officiers polonais dans la forêt de Katyn, en avril 1940, a été ordonné par Joseph Staline lui-même. «Les informations, longtemps conservés dans des archives secrètes, ont non seulement révélé l'ampleur de cette horrible tragédie mais également montré que ce crime a été commis sur les ordres directs de Staline et d'autres dirigeants soviétiques», rapporte le texte adopté par les députés. Seuls les communistes ont voté contre cette résolution, qui intervient dix jours avant une visite officielle du président Dmitri Medvedev en Pologne, le 6 décembre. «Il s'agit d'un bon pas et d'un signe important», s'est aussitôt félicité le président de la Diète polonaise, Gzegorz Schetyna. Suite ici
Ce geste se place dans le contexte de la campagne de "déstalinisation" lancée depuis plus d'un an par le
président russe Dmitri Medvedev:à la veille du 30 0ctobre 2009 (jour de la commémoration des victimes du Goulag)il avait écrit un véritable réquisitoire sur son blog personnel (cf. PO), contrant par avance les principaux arguments adverses et lançant aune véritable campagne pour le devoir de mémoire envers les victimes. Puis, en mai dernier, à la veille de la commémoration de la victoire de 1945, il avait fustigé le régime "totalitaire" de l'URSS et les crimes "impardonnables" commis par Staline, faisant clairement la différence entre la victoire russe et le rôle encore trop souvent prêté au "généralissimus".
Mais nous sommes maintenant entrés dans une véritable campagne organisée: un programme fédéral ayant pour objectif de rendre hommage aux millions de victimes des répressions staliniennes a été élaboré par le "Conseil consultatif des droits de l'homme auprès du Président" et l'ONG "Mémorial" (cf. PO); il doit être officiellement approuvé par la Président en janvier et ce projet comprend en particulier:
- une déclassification des archives secrètes soviétiques,
- les recherches des restes des personnes qui ont péri dans les camps
- l'installation de nouveaux monuments pour commémorer les victimes.
Le Conseil va également appeler M. Medvedev à "donner une appréciation politique et juridique des crimes du totalitarisme" (cf. Vedomosti).
Et nous pouvons penser que Staline ne sera pas le seul bouc émissaire: "Cela ne sera pas le procès de Staline (...). Ce sera une appréciation du régime. Pour moi, il est évident que tout le peuple (soviétique) en a été victime", a déclaré Mikhaïl Fedotov, le nouveau président Conseil consultatif des droits de l'homme. Avec l'étude de l'Archipel du Goulag en classe (ici), qui constitue un réquisitoire implacable contre le bolchévisme et met clairement Lénine en cause, on peut penser que cette campagne ira jusqu'au bout et permettra à la Russie de regarder lucidement son passé comme le fait l'Allemagne.
Ce grand pas en avant est une grande victoire de l'Église russe qui, avec les ONG comme Memorial, lutte inlassablement depuis des années pour dénoncer les crimes du bolchévisme: de la canonisation des néo martyres et de la famille impériale (ici aux célébrations annuelles à Boutovo et sur la Loubianka, en passant par les pèlerinages aux Solovki (cf. PO) ou des témoignages comme le livre du père du père Georges Mitrofanov la campagne de L'Église a précédé et préparé celle des autorités.
Mais nous sommes maintenant entrés dans une véritable campagne organisée: un programme fédéral ayant pour objectif de rendre hommage aux millions de victimes des répressions staliniennes a été élaboré par le "Conseil consultatif des droits de l'homme auprès du Président" et l'ONG "Mémorial" (cf. PO); il doit être officiellement approuvé par la Président en janvier et ce projet comprend en particulier:
- une déclassification des archives secrètes soviétiques,
- les recherches des restes des personnes qui ont péri dans les camps
- l'installation de nouveaux monuments pour commémorer les victimes.
Le Conseil va également appeler M. Medvedev à "donner une appréciation politique et juridique des crimes du totalitarisme" (cf. Vedomosti).
Et nous pouvons penser que Staline ne sera pas le seul bouc émissaire: "Cela ne sera pas le procès de Staline (...). Ce sera une appréciation du régime. Pour moi, il est évident que tout le peuple (soviétique) en a été victime", a déclaré Mikhaïl Fedotov, le nouveau président Conseil consultatif des droits de l'homme. Avec l'étude de l'Archipel du Goulag en classe (ici), qui constitue un réquisitoire implacable contre le bolchévisme et met clairement Lénine en cause, on peut penser que cette campagne ira jusqu'au bout et permettra à la Russie de regarder lucidement son passé comme le fait l'Allemagne.
Ce grand pas en avant est une grande victoire de l'Église russe qui, avec les ONG comme Memorial, lutte inlassablement depuis des années pour dénoncer les crimes du bolchévisme: de la canonisation des néo martyres et de la famille impériale (ici aux célébrations annuelles à Boutovo et sur la Loubianka, en passant par les pèlerinages aux Solovki (cf. PO) ou des témoignages comme le livre du père du père Georges Mitrofanov la campagne de L'Église a précédé et préparé celle des autorités.
Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 29 Novembre 2010 à 13:10
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