Plateforme libre de discussion
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Chers (es) Amis (es),
Nous vous invitons à venir nombreux découvrir le Projet du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe à Paris qui sera édifié 1 quai Branly à Paris 7ème
Une magnifique maquette de l'ensemble des constructions sera présentée dans le cadre de L'EXPOSITION PUBLIQUE
samedi 18 janvier 2014 de 10h à 18h
dimanche 19 janvier 2014 de 10h à 18h
qui se tiendra En la Résidence de Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur de Russie en France - 79 rue de Grenelle – 75007 Paris L'entrée est libre
Laurence TOUMANOFF
A.C.D.E.O.R.
Nous vous invitons à venir nombreux découvrir le Projet du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe à Paris qui sera édifié 1 quai Branly à Paris 7ème
Une magnifique maquette de l'ensemble des constructions sera présentée dans le cadre de L'EXPOSITION PUBLIQUE
samedi 18 janvier 2014 de 10h à 18h
dimanche 19 janvier 2014 de 10h à 18h
qui se tiendra En la Résidence de Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur de Russie en France - 79 rue de Grenelle – 75007 Paris L'entrée est libre
Laurence TOUMANOFF
A.C.D.E.O.R.
***
Дорогие друзья,
Приглашаем вас ознакомиться с проектом российского духовно-культурного центра и православного храма в Париже.Центр будет возведен по адpесу 1 quai Branly, 75007 Paris
Макет архитектурного ансамбля будет выставлен для ознакомления
по адресу 79, rue de Grenelle - Резиденция Посла Российской Федерации во Франции.
Суббота 18 января 2014 с 10ч. до 18 ч.
Воскресенье 19 января с 10ч. до 18ч.
Вход свободный.
Лоренс Туманова, A.C.D.E.O.R. (Корсунская епархия)
Дорогие друзья,
Приглашаем вас ознакомиться с проектом российского духовно-культурного центра и православного храма в Париже.Центр будет возведен по адpесу 1 quai Branly, 75007 Paris
Макет архитектурного ансамбля будет выставлен для ознакомления
по адресу 79, rue de Grenelle - Резиденция Посла Российской Федерации во Франции.
Суббота 18 января 2014 с 10ч. до 18 ч.
Воскресенье 19 января с 10ч. до 18ч.
Вход свободный.
Лоренс Туманова, A.C.D.E.O.R. (Корсунская епархия)
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Janvier 2014 à 13:46
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1 commentaire
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V.G.
Une histoire compliquée
L'Eglise des terres tchèques et de Slovaquie est la plus récente et la plus petite des Eglises orthodoxe: 4 éparchies, environ 250 paroisses et 80 000 croyants d'après l'étude Pew (1) ou 100 000 d'après son primat (2) source Wikipedia
Pour comprendre la crise actuelle il faut revenir à l'origine de cette Eglise autocéphale, mais je ne vais pas revenir aux saints Cyrille et Méthode, qui s'étaient déjà heurtés au clergé allemand au IXe siècle (il faut noter que saint Méthode avait été sacré évêque de Pannonie à Rome par le Pape et n'a ensuite jamais changé de juridiction…). En effet, l'Orthodoxie avait pratiquement disparu de ces territoires après le XIIe siècle: la Bohème appartenait au Saint Empire et la Moravie fut conquise par les Hongrois. Puis ce fut l'empire austro-hongrois et jusqu'en 1919 (Traité de Saint-Germain-en-Laye) ces terres comptaient très peu d'Orthodoxes: quelques paroisses éparses dépendant des Eglises de Serbie et de Russie, apparues au XIXe siècle avec le courant panslaviste, que se disputèrent ensuite les patriarcats de Serbie, Russie et Constantinople Cf. pravoslavie.ru (3) et wikipedia.org (4).
Une histoire compliquée
L'Eglise des terres tchèques et de Slovaquie est la plus récente et la plus petite des Eglises orthodoxe: 4 éparchies, environ 250 paroisses et 80 000 croyants d'après l'étude Pew (1) ou 100 000 d'après son primat (2) source Wikipedia
Pour comprendre la crise actuelle il faut revenir à l'origine de cette Eglise autocéphale, mais je ne vais pas revenir aux saints Cyrille et Méthode, qui s'étaient déjà heurtés au clergé allemand au IXe siècle (il faut noter que saint Méthode avait été sacré évêque de Pannonie à Rome par le Pape et n'a ensuite jamais changé de juridiction…). En effet, l'Orthodoxie avait pratiquement disparu de ces territoires après le XIIe siècle: la Bohème appartenait au Saint Empire et la Moravie fut conquise par les Hongrois. Puis ce fut l'empire austro-hongrois et jusqu'en 1919 (Traité de Saint-Germain-en-Laye) ces terres comptaient très peu d'Orthodoxes: quelques paroisses éparses dépendant des Eglises de Serbie et de Russie, apparues au XIXe siècle avec le courant panslaviste, que se disputèrent ensuite les patriarcats de Serbie, Russie et Constantinople Cf. pravoslavie.ru (3) et wikipedia.org (4).
Tout change après 1920:
- En 1921Le patriarcat de Serbie consacra évêque de Moravie et de Silésie Mgr Gorazd (5), ancien prêtre catholique. La majorité des Orthodoxes se trouvent ensuite sous son omophore et un 2ème diocèse fut installé en 1921 à Moukatchevo, Transcarpathie (actuellement en Ukraine), dont dépendait la majeure partie de la Slovaquie.
- En 1923 Constantinople nomma Mgr Sabbace archevêque de Prague et de toute la Tchécoslovaquie; il prit la tête de la communauté dite orthodoxe tchèque, minoritaire, l'essentiel de son diocèse se trouvant en fait en Subcarpathie et en Slovaquie orientale.
- Des paroisses russes, essentiellement crées par les émigrés blancs (Prague fut un centre important de l'émigration), sont alors dirigées par Mgr Serge, évêque de Prague dépendant de Mgr Euloge à Paris; certaines rejoignirent l'Eglise Hors Frontières après la séparation de 1926.
Au recensement de 1930, il y avait plus de 145 000 Orthodoxes en Tchécoslovaquie (ibid)
Après l'invasion allemande (1939) l'Eglise orthodoxe de Tchecoslovaquie fut placée sous l'autorité du métropolite de Berlin (EORHF). En mai 1942, le dirigeant nazi de la Tchécoslovaquie est tué dans un attentat près de la Cathédrale Saint Cyrille et Méthode (6), siège de l'Evêque Gorazd, et les auteurs de l'attentat sont tués dans la crypte où ils s'étaient réfugiés. Des représailles féroces s'abattent sur l'Eglise orthodoxe tchèque, qui est interdite par les autorités nazies, ses églises seront fermées, ses biens confisqués et beaucoup de membres de son clergé seront envoyés en travail forcé en Allemagne ou déportés dans les camps. Mgr Gorazd est supplicié par la Gestapo (1942); il sera canonisé par l'Église orthodoxe tchèque en août 1987. Mgr Sabbace est envoyé à Dachau pour avoir baptisé des Juifs et seules les paroisses russes administrées par Mgr Serge continuent à fonctionner (ce qui les rendra ensuite suspectes de "collaboration").
L'autocéphalie
Après la guerre l'Eglise orthodoxe de Tchécoslovaquie est divisée en 3 groupes: les paroisses russes dirigées par Mgr Serge rejoignent le patriarcat de Moscou dès octobre 1945, les paroisses slovaques et les paroisses tchèques, privées d'évêque, obtiennent du saint synode de l'Eglise serbe qu'il autorise le patriarcat de Moscou à leur déléguer provisoirement un évêque car Belgrade "est actuellement dans l'impossibilité de le faire" (19-20 mars 1946) et le saint synode du PM élit Mgr Éleuthère archevêque de Prague et de Tchéquie, exarque du PM, avec juridiction sur toutes les paroisses de Tchécoslovaquie (2 avril 1946). Mgr Sabbace, qui n'administrait plus aucune paroisse, lui transmet ses pouvoirs dans des circonstances qui ne semblent pas documentées, en tout cas sans lettre de congé de Constantinople ibid. pravoslavie.ru (3)
Décision du PM: dès la première mission de l'Eglise russe en octobre 1945, l'envoyé du patriarche Alexis I. avait confirmé la doctrine permanente de l'Eglise russe: "par principe, chaque état souverain a le droit potentiel d'avoir son Eglise autocéphale… à condition d'avoir ses propres évêques nationaux, car une autocéphalie avec des évêques étrangers serait purement artificielle…" (Journal du patriarcat de Moscou. 1945. № 11. p. 17.); aussi, après la création de 3 autres diocèses et le sacre de plusieurs évêques, l'autocéphalie fut demandée par le conseil de l'exarchat appuyé par le gouvernement et octroyée par le synode du patriarcat de Moscou avec la signature de tous les évêques du PM; Mgr Éleuthère, canoniquement transféré du PM, fut élut primat et le patriarche de Moscou informa tous les primats des Eglises orthodoxes par lettre du 19 décembre 1951 (Journal du patriarcat de Moscou. 1952.— № 1. — С. 8.).
Après la proclamation de son autocéphalie, la jeune Eglise de Tchécoslovaquie continuât à bénéficer de l'appuy du PM, qui lui fournit plusieurs évêques. En décembre 1992, avant la division politique en 2 états (1 janvier 1993), le concile local décida de préserver l'unité de l'Eglise qui changea de nom, devenant "L'Eglise des Terres tchèques et de Slovaquie", et adopta un nouveau statut: sous la direction générale du concile local et du Saint Synode dont le président porte le titre de Métropolite de Tchéquie et de Slovaquie, l'Eglise est organisée en deux métropoles autonomes dotées chacune d'un Conseil métropolitain présidé par un archevêque: celle de Prague et de Tchéquie et celle de Prešov et de Slovaquie. L'élection du primat - métropolite de Tchéquie et de Slovaquie par le Saint Synode se fait entre les archevêques de Prague et de Prešov et, sans que cela soit une règle statutaire, il y eut alternance entre ces deux sièges depuis l'adoption de ce statut:
· Dorothée de Prague (25 octobre 1964-30 décembre 1999)
· Nicolas Ier de Prešov (14 avril 2000-30 janvier 2006)
· Christophe de Prague (2 mai 2006- 12 avril 2013)
· Rostislav de Prešov (élu le 11 janvier 2014)
Opposition de Constantinople: Le Phanar ne reconnut pas la décision du PM et fut suivi par les "Eglises grecques" (Alexandrie, Jérusalem, Chypre et Grèce), considérant pendant plus de 50 ans l'Eglise Tchécoslovaque comme "Eglise autonome ayant toujours appartenu à l'obédience de la chaire œcuménique et de ces décisions synodales" ainsi que le stipule le Tomos du 27 août 1998 qui lui accorde finalement l'autocéphalie. Il faut noter que ce tomos contient des dispositions en contradiction avec le statut de 1992 mais qui ne semblent pas avoir jamais été appliquées, le concile locale de l'Eglise des terres tchèques et de Slovaquie considérant ce tomos comme la confirmation de l'Acte d'autocéphalie octroyé par le PM en 1951 (ibid. pravoslavie.ru (3) et interview de Mgr Christophe en 2001 (7).
La suite est connue:
- Décembre 2011 commémoration du 60ème anniversaire (8) de l'autocéphalie avec Mr Hilarion de Volokolamsk, protestation de Constantinople avec menace d'annuler l'autocéphalie de l'Eglise de Tchéquie et de la ramener au "statut d'Eglise autonome qu'elle avait auparavant" ici 9 Mgr Christophe répond par une longue lettre d'excuses, arguant qu'il ne s'agissait pas du tout de fêter cet anniversaire et précisant que "le Patriarcat Œcuménique de Constantinople est devenu la Mère de toutes les Églises des terres slaves, y compris l'Eglise orthodoxe des Terres Tchèques et de la Slovaquie, qui est aujourd'hui la plus petite de toutes" et reconnait à Constantinople le rôle d'Eglise-mère ici 10
- 12 avril 2013: attaqué par une campagne de presse sur sa vie privée, Mgr Christophe se retire et le Saint synode élit "locum tenens" le hiérarque le plus ancien, Mgr Simeon, archevêque d'Olomouc et Brno (2ème éparchie de la métropole de Prague et de Tchéquie) ici 11 Son remplacement va trainer en longueur car il faudrait d'abord élire l'archevêque de Prague (rôle du conseil métropolitain de Prague et de Tchéquie) afin que le Saint synode ait les deux candidats statutaires pour le poste de primat.
- 9 décembre 2013: "séance ordinaire du Saint-Synode de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie" avec deux "observateurs-conseillers" de Constantinople (les métropolites de France et d'Autriche) invités par Mgr Simeon et deux du PM (emmenés par Mgr Hilarion de Volokolamsk), invités par d'autres membres du synode… Le synode décide de libérer de ses fonctions de locum tenens Mgr Syméon et de nommer à sa place le jeune archevêque de Prešov et de Slovaquie Rostislav (Gont) (12).
- le 11 janvier 2014: élection de Monseigneur Rostislav (13) comme métropolite des Terres Tchèques et de Slovaquie par le saint synode qui passe outre au fait qu'il était le seul candidat… Le patriarche de Moscou et Mgr Hilarion de Volokolamsk lui font parvenir des messages de félicitations.
Mgr Syméon, conteste son éviction du 9/12 et critique fortement cette élection pour des vices de formes mais il dit ne pas chercher de division et en appelle à une nouvelle réunion des évêques (ici 14). Une très violente diatribe en russe, signée du professeur russe Serge Komkov, est aussi publiée sur le même site. Elle comporte des insultes…
Leçons à tirer
Malgré le soutien de Constantinople, qui lui a écrit le 31 décembre 2013 (15) comme s'il était toujours "Locum tenens", Mgr Siméon semble bien isolé et, si schisme il y avait, cela concernerait bien peu de monde… La tentative du Phanar de réaffirmer son autorité sur les "petites Eglises" semblerait donc avoir fait long feu.
Pour ce qui concerne le débat sur l'autocéphalie, par contre, nous en revenons à l'opposition qui a fait capoter l'accord sur ce sujet lors des discussions préconciliaires: lors de la session de la commission préparatoire inter-orthodoxe de décembre 2009 il fut décidé que la proclamation d’une nouvelle Église autocéphale se fait à la suite d'une demande de l’Église-mère et par un tomos d’autocéphalie contresigné par les primats de toutes les Églises autocéphales, Constantinople ayant le rôle de coordinateur et proclamant finalement le tomos. Ensuite (21 - 27 février 2011) la discussion s’est avérée difficile et les délégués n'ont pu arriver s'accorder sur cette question. Ainsi, bien qu’un accord de principe des Églises orthodoxes locales ait été atteint sur le thème de l’autocéphalie, certains détails techniques (le processus de signature) doivent encore être précisés (cf. Conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk le 3/11/2011(16). L'Eglise russe et ses partisans considèrent donc que c'est l'Acte de l'Eglise-mère qui fonde l'autocéphalie, le Tomos de Constantinople devant automatiquement le confirmer, alors que Constantinople et les "Eglises grecques" ne considèrent comme valable que le Tomos… L'OCA est toujours en situation d'attente 44 ans après la promulgation de son autocéphalie par le PM mais, comme on le voit sur l'exemple tchèque, cela n'a rien d'exceptionnel et peut encore durer quelques années…
Enfin ce sujet touche aussi de prés le débat sur la primauté que vient de relancer le document du Saint Synode du PM (17).
......................................................
(1) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-Orthodoxie-en-Europe_a3416.html?com
(2) http://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%9F%D1%80%D0%B0%D0%B2%D0%BE%D1%81%D0%BB%D0%B0%D0%B2%D0%BD%D0%B0%D1%8F_%D1%86%D0%B5%D1%80%D0%BA%D0%BE%D0%B2%D1%8C_%D0%A7%D0%B5%D1%88%D1%81%D0%BA%D0%B8%D1%85_%D0%B7%D0%B5%D0%BC%D0%B5%D0%BB%D1%8C_%D0%B8_%D0%A1%D0%BB%D0%BE%D0%B2%D0%B0%D0%BA%D0%B8%D0%B8
(3) http://www.pravoslavie.ru/orthodoxchurches/39938.htm
(4) http://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%9F%D1%80%D0%B0%D0%B2%D0%BE%D1%81%D0%BB%D0%B0%D0%B2%D0%B8%D0%B5_%D0%B2_%D0%A7%D0%B5%D1%85%D0%B8%D0%B8
(5) http://orthodoxwiki.org/Gorazd_%28Pavlik%29_of_Prague
(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Cyrille-et-M%C3%A9thode
(7) http://www.pravoslavie.ru/orthodoxchurches/39877.htm
(8) http://www.bogoslov.ru/text/2302062/index.html
(9) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Un-petit-rappel-a-propos-de-la-correspondance-entre-le-Patriarche-Bartholomee-et-l-Archeveque-de-Tchequie-2012_a2402.html
(10) http://www.radonezh.ru/analytic/16264.html
(11) http://www.orthodoxie.com/actualites/le-primat-de-leglise-orthodoxe-des-terres-tcheques-et-de-slovaquie-sest-retire/
(12) http://www.orthodoxie.com/actualites/larcheveque-de-presov-et-de-slovaquie-rostislav-est-nomme-locum-tenens-du-trone-metropolitain-de-leglise-orthodoxe-des-terres-tcheques-et-de-slovaquie/
(13) http://www.pravoslavnacirkev.cz/
(14) http://www.pravoslavnacirkev.info/aktuality/zpravodajstvi/742-sobotni-snem-je-nutne-zrusit-pokud-by-se-uskutecnil-tak-bude-zvolen-neplatny-metropolita-a-muze-byt-nastolen-rozkol-nasi-cirkve
(15) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Dans-une-lettre-au-metropolite-d-Olomouc-et-de-Brno-Symeon-le-patriarche-oecumenique-Bartholomee-demande-a-l-Eglise-des_a3513.html
(16) https://mospat.ru/fr/2011/11/03/news50923/
(17) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Position-du-Patriarcat-de-Moscou-au-sujet-de-la-primaute-dans-l-Eglise-universelle_a3492.html
- En 1921Le patriarcat de Serbie consacra évêque de Moravie et de Silésie Mgr Gorazd (5), ancien prêtre catholique. La majorité des Orthodoxes se trouvent ensuite sous son omophore et un 2ème diocèse fut installé en 1921 à Moukatchevo, Transcarpathie (actuellement en Ukraine), dont dépendait la majeure partie de la Slovaquie.
- En 1923 Constantinople nomma Mgr Sabbace archevêque de Prague et de toute la Tchécoslovaquie; il prit la tête de la communauté dite orthodoxe tchèque, minoritaire, l'essentiel de son diocèse se trouvant en fait en Subcarpathie et en Slovaquie orientale.
- Des paroisses russes, essentiellement crées par les émigrés blancs (Prague fut un centre important de l'émigration), sont alors dirigées par Mgr Serge, évêque de Prague dépendant de Mgr Euloge à Paris; certaines rejoignirent l'Eglise Hors Frontières après la séparation de 1926.
Au recensement de 1930, il y avait plus de 145 000 Orthodoxes en Tchécoslovaquie (ibid)
Après l'invasion allemande (1939) l'Eglise orthodoxe de Tchecoslovaquie fut placée sous l'autorité du métropolite de Berlin (EORHF). En mai 1942, le dirigeant nazi de la Tchécoslovaquie est tué dans un attentat près de la Cathédrale Saint Cyrille et Méthode (6), siège de l'Evêque Gorazd, et les auteurs de l'attentat sont tués dans la crypte où ils s'étaient réfugiés. Des représailles féroces s'abattent sur l'Eglise orthodoxe tchèque, qui est interdite par les autorités nazies, ses églises seront fermées, ses biens confisqués et beaucoup de membres de son clergé seront envoyés en travail forcé en Allemagne ou déportés dans les camps. Mgr Gorazd est supplicié par la Gestapo (1942); il sera canonisé par l'Église orthodoxe tchèque en août 1987. Mgr Sabbace est envoyé à Dachau pour avoir baptisé des Juifs et seules les paroisses russes administrées par Mgr Serge continuent à fonctionner (ce qui les rendra ensuite suspectes de "collaboration").
L'autocéphalie
Après la guerre l'Eglise orthodoxe de Tchécoslovaquie est divisée en 3 groupes: les paroisses russes dirigées par Mgr Serge rejoignent le patriarcat de Moscou dès octobre 1945, les paroisses slovaques et les paroisses tchèques, privées d'évêque, obtiennent du saint synode de l'Eglise serbe qu'il autorise le patriarcat de Moscou à leur déléguer provisoirement un évêque car Belgrade "est actuellement dans l'impossibilité de le faire" (19-20 mars 1946) et le saint synode du PM élit Mgr Éleuthère archevêque de Prague et de Tchéquie, exarque du PM, avec juridiction sur toutes les paroisses de Tchécoslovaquie (2 avril 1946). Mgr Sabbace, qui n'administrait plus aucune paroisse, lui transmet ses pouvoirs dans des circonstances qui ne semblent pas documentées, en tout cas sans lettre de congé de Constantinople ibid. pravoslavie.ru (3)
Décision du PM: dès la première mission de l'Eglise russe en octobre 1945, l'envoyé du patriarche Alexis I. avait confirmé la doctrine permanente de l'Eglise russe: "par principe, chaque état souverain a le droit potentiel d'avoir son Eglise autocéphale… à condition d'avoir ses propres évêques nationaux, car une autocéphalie avec des évêques étrangers serait purement artificielle…" (Journal du patriarcat de Moscou. 1945. № 11. p. 17.); aussi, après la création de 3 autres diocèses et le sacre de plusieurs évêques, l'autocéphalie fut demandée par le conseil de l'exarchat appuyé par le gouvernement et octroyée par le synode du patriarcat de Moscou avec la signature de tous les évêques du PM; Mgr Éleuthère, canoniquement transféré du PM, fut élut primat et le patriarche de Moscou informa tous les primats des Eglises orthodoxes par lettre du 19 décembre 1951 (Journal du patriarcat de Moscou. 1952.— № 1. — С. 8.).
Après la proclamation de son autocéphalie, la jeune Eglise de Tchécoslovaquie continuât à bénéficer de l'appuy du PM, qui lui fournit plusieurs évêques. En décembre 1992, avant la division politique en 2 états (1 janvier 1993), le concile local décida de préserver l'unité de l'Eglise qui changea de nom, devenant "L'Eglise des Terres tchèques et de Slovaquie", et adopta un nouveau statut: sous la direction générale du concile local et du Saint Synode dont le président porte le titre de Métropolite de Tchéquie et de Slovaquie, l'Eglise est organisée en deux métropoles autonomes dotées chacune d'un Conseil métropolitain présidé par un archevêque: celle de Prague et de Tchéquie et celle de Prešov et de Slovaquie. L'élection du primat - métropolite de Tchéquie et de Slovaquie par le Saint Synode se fait entre les archevêques de Prague et de Prešov et, sans que cela soit une règle statutaire, il y eut alternance entre ces deux sièges depuis l'adoption de ce statut:
· Dorothée de Prague (25 octobre 1964-30 décembre 1999)
· Nicolas Ier de Prešov (14 avril 2000-30 janvier 2006)
· Christophe de Prague (2 mai 2006- 12 avril 2013)
· Rostislav de Prešov (élu le 11 janvier 2014)
Opposition de Constantinople: Le Phanar ne reconnut pas la décision du PM et fut suivi par les "Eglises grecques" (Alexandrie, Jérusalem, Chypre et Grèce), considérant pendant plus de 50 ans l'Eglise Tchécoslovaque comme "Eglise autonome ayant toujours appartenu à l'obédience de la chaire œcuménique et de ces décisions synodales" ainsi que le stipule le Tomos du 27 août 1998 qui lui accorde finalement l'autocéphalie. Il faut noter que ce tomos contient des dispositions en contradiction avec le statut de 1992 mais qui ne semblent pas avoir jamais été appliquées, le concile locale de l'Eglise des terres tchèques et de Slovaquie considérant ce tomos comme la confirmation de l'Acte d'autocéphalie octroyé par le PM en 1951 (ibid. pravoslavie.ru (3) et interview de Mgr Christophe en 2001 (7).
La suite est connue:
- Décembre 2011 commémoration du 60ème anniversaire (8) de l'autocéphalie avec Mr Hilarion de Volokolamsk, protestation de Constantinople avec menace d'annuler l'autocéphalie de l'Eglise de Tchéquie et de la ramener au "statut d'Eglise autonome qu'elle avait auparavant" ici 9 Mgr Christophe répond par une longue lettre d'excuses, arguant qu'il ne s'agissait pas du tout de fêter cet anniversaire et précisant que "le Patriarcat Œcuménique de Constantinople est devenu la Mère de toutes les Églises des terres slaves, y compris l'Eglise orthodoxe des Terres Tchèques et de la Slovaquie, qui est aujourd'hui la plus petite de toutes" et reconnait à Constantinople le rôle d'Eglise-mère ici 10
- 12 avril 2013: attaqué par une campagne de presse sur sa vie privée, Mgr Christophe se retire et le Saint synode élit "locum tenens" le hiérarque le plus ancien, Mgr Simeon, archevêque d'Olomouc et Brno (2ème éparchie de la métropole de Prague et de Tchéquie) ici 11 Son remplacement va trainer en longueur car il faudrait d'abord élire l'archevêque de Prague (rôle du conseil métropolitain de Prague et de Tchéquie) afin que le Saint synode ait les deux candidats statutaires pour le poste de primat.
- 9 décembre 2013: "séance ordinaire du Saint-Synode de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie" avec deux "observateurs-conseillers" de Constantinople (les métropolites de France et d'Autriche) invités par Mgr Simeon et deux du PM (emmenés par Mgr Hilarion de Volokolamsk), invités par d'autres membres du synode… Le synode décide de libérer de ses fonctions de locum tenens Mgr Syméon et de nommer à sa place le jeune archevêque de Prešov et de Slovaquie Rostislav (Gont) (12).
- le 11 janvier 2014: élection de Monseigneur Rostislav (13) comme métropolite des Terres Tchèques et de Slovaquie par le saint synode qui passe outre au fait qu'il était le seul candidat… Le patriarche de Moscou et Mgr Hilarion de Volokolamsk lui font parvenir des messages de félicitations.
Mgr Syméon, conteste son éviction du 9/12 et critique fortement cette élection pour des vices de formes mais il dit ne pas chercher de division et en appelle à une nouvelle réunion des évêques (ici 14). Une très violente diatribe en russe, signée du professeur russe Serge Komkov, est aussi publiée sur le même site. Elle comporte des insultes…
Leçons à tirer
Malgré le soutien de Constantinople, qui lui a écrit le 31 décembre 2013 (15) comme s'il était toujours "Locum tenens", Mgr Siméon semble bien isolé et, si schisme il y avait, cela concernerait bien peu de monde… La tentative du Phanar de réaffirmer son autorité sur les "petites Eglises" semblerait donc avoir fait long feu.
Pour ce qui concerne le débat sur l'autocéphalie, par contre, nous en revenons à l'opposition qui a fait capoter l'accord sur ce sujet lors des discussions préconciliaires: lors de la session de la commission préparatoire inter-orthodoxe de décembre 2009 il fut décidé que la proclamation d’une nouvelle Église autocéphale se fait à la suite d'une demande de l’Église-mère et par un tomos d’autocéphalie contresigné par les primats de toutes les Églises autocéphales, Constantinople ayant le rôle de coordinateur et proclamant finalement le tomos. Ensuite (21 - 27 février 2011) la discussion s’est avérée difficile et les délégués n'ont pu arriver s'accorder sur cette question. Ainsi, bien qu’un accord de principe des Églises orthodoxes locales ait été atteint sur le thème de l’autocéphalie, certains détails techniques (le processus de signature) doivent encore être précisés (cf. Conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk le 3/11/2011(16). L'Eglise russe et ses partisans considèrent donc que c'est l'Acte de l'Eglise-mère qui fonde l'autocéphalie, le Tomos de Constantinople devant automatiquement le confirmer, alors que Constantinople et les "Eglises grecques" ne considèrent comme valable que le Tomos… L'OCA est toujours en situation d'attente 44 ans après la promulgation de son autocéphalie par le PM mais, comme on le voit sur l'exemple tchèque, cela n'a rien d'exceptionnel et peut encore durer quelques années…
Enfin ce sujet touche aussi de prés le débat sur la primauté que vient de relancer le document du Saint Synode du PM (17).
......................................................
(1) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-Orthodoxie-en-Europe_a3416.html?com
(2) http://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%9F%D1%80%D0%B0%D0%B2%D0%BE%D1%81%D0%BB%D0%B0%D0%B2%D0%BD%D0%B0%D1%8F_%D1%86%D0%B5%D1%80%D0%BA%D0%BE%D0%B2%D1%8C_%D0%A7%D0%B5%D1%88%D1%81%D0%BA%D0%B8%D1%85_%D0%B7%D0%B5%D0%BC%D0%B5%D0%BB%D1%8C_%D0%B8_%D0%A1%D0%BB%D0%BE%D0%B2%D0%B0%D0%BA%D0%B8%D0%B8
(3) http://www.pravoslavie.ru/orthodoxchurches/39938.htm
(4) http://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%9F%D1%80%D0%B0%D0%B2%D0%BE%D1%81%D0%BB%D0%B0%D0%B2%D0%B8%D0%B5_%D0%B2_%D0%A7%D0%B5%D1%85%D0%B8%D0%B8
(5) http://orthodoxwiki.org/Gorazd_%28Pavlik%29_of_Prague
(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Cyrille-et-M%C3%A9thode
(7) http://www.pravoslavie.ru/orthodoxchurches/39877.htm
(8) http://www.bogoslov.ru/text/2302062/index.html
(9) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Un-petit-rappel-a-propos-de-la-correspondance-entre-le-Patriarche-Bartholomee-et-l-Archeveque-de-Tchequie-2012_a2402.html
(10) http://www.radonezh.ru/analytic/16264.html
(11) http://www.orthodoxie.com/actualites/le-primat-de-leglise-orthodoxe-des-terres-tcheques-et-de-slovaquie-sest-retire/
(12) http://www.orthodoxie.com/actualites/larcheveque-de-presov-et-de-slovaquie-rostislav-est-nomme-locum-tenens-du-trone-metropolitain-de-leglise-orthodoxe-des-terres-tcheques-et-de-slovaquie/
(13) http://www.pravoslavnacirkev.cz/
(14) http://www.pravoslavnacirkev.info/aktuality/zpravodajstvi/742-sobotni-snem-je-nutne-zrusit-pokud-by-se-uskutecnil-tak-bude-zvolen-neplatny-metropolita-a-muze-byt-nastolen-rozkol-nasi-cirkve
(15) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Dans-une-lettre-au-metropolite-d-Olomouc-et-de-Brno-Symeon-le-patriarche-oecumenique-Bartholomee-demande-a-l-Eglise-des_a3513.html
(16) https://mospat.ru/fr/2011/11/03/news50923/
(17) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Position-du-Patriarcat-de-Moscou-au-sujet-de-la-primaute-dans-l-Eglise-universelle_a3492.html
Monseigneur Rostislav (Gont), archevêque de Presov et de Slovaquie a été élu le 11 janvier 2014 dernier métropolite des Terres Tchèques et de Slovaquie.
Le patriarche Cyrille et le métropolite Hilarion ont envoyé un message de félicitations lui ont fait parvenir un message de félicitations.
Le métropolite Rostislav a conduit en juillet 2013 la délégation de l’Eglise orthodoxe des Terres Tchèques et de Slovaquie lors de la célébration à Moscou, Kiev et Minsk du 1025e anniversaire du baptême de la Russie.
Le 9 décembre 2013 Monseigneur Rostislav avait été élu locum tenens de la métropole de cette Eglise.
Le patriarche Cyrille et le métropolite Hilarion ont envoyé un message de félicitations lui ont fait parvenir un message de félicitations.
Le métropolite Rostislav a conduit en juillet 2013 la délégation de l’Eglise orthodoxe des Terres Tchèques et de Slovaquie lors de la célébration à Moscou, Kiev et Minsk du 1025e anniversaire du baptême de la Russie.
Le 9 décembre 2013 Monseigneur Rostislav avait été élu locum tenens de la métropole de cette Eglise.
L’archevêque Rostislav, de son nom civil André Gont, est né le 25 janvier 1978 à Snina (Slovaquie). Il a achevé ses études à la faculté de théologie de l’Université de Prešov en 2002, puis a étudié ensuite à l’université Aristote de Thessalonique. Il a accompli son ministère pastoral dans l’une des paroisses de Slovaquie, s’occupant simultanément de la desserte d’un orphelinat à Medzilaborce. En octobre 2012, il a été élevé au rang d’higoumène. Le 18 novembre 2012, il a été sacré évêque de Prešov. Pravoslavie.ru
Traduction Justine
Le 13e Concile local de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie met fin au conflit autour de la succession qui avait débuté avec la démission du Métropolite Christophe
Le 11 janvier 2014, comme rapporte le site Patriarchia.ru, le 13e Concile Local de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie, réuni en session extraordinaire à Presov en Slovaquie, réussit à régler enfin les problèmes de cette Eglise locale et à élire un nouveau Primat.
Le Concile a appuyé la décision du saint Synode de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie concernant l'élection de l'évêque Hodonin Ioakim comme Archevêque de Prague et de Tchéquie, puis a procédé à l'élection du nouveau Primat. Conformément à la charte de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie, les membres du Concile Local ont élu avec majorité absolue l'Archevêque de Presov et Slovaquie, Rostislav, nouveau Métropolite de Tchéquie et Slovaquie.
Auparavant, le 9 décembre 2013, le Saint Synode de l'Eglise de Tchéquie et Slovaquie avait nommé l'Archevêque Rostislav locum tenens du Trône métropolitain, en remplacement de l'Archevêque Siméon d'Olomouc et Brno, lequel à cette occasion protesta et adressa un message à son troupeau, se déclarant unique évêque canonique en République Tchécoslovaque.
Le 13e Concile local de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie met fin au conflit autour de la succession qui avait débuté avec la démission du Métropolite Christophe
Le 11 janvier 2014, comme rapporte le site Patriarchia.ru, le 13e Concile Local de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie, réuni en session extraordinaire à Presov en Slovaquie, réussit à régler enfin les problèmes de cette Eglise locale et à élire un nouveau Primat.
Le Concile a appuyé la décision du saint Synode de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie concernant l'élection de l'évêque Hodonin Ioakim comme Archevêque de Prague et de Tchéquie, puis a procédé à l'élection du nouveau Primat. Conformément à la charte de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie, les membres du Concile Local ont élu avec majorité absolue l'Archevêque de Presov et Slovaquie, Rostislav, nouveau Métropolite de Tchéquie et Slovaquie.
Auparavant, le 9 décembre 2013, le Saint Synode de l'Eglise de Tchéquie et Slovaquie avait nommé l'Archevêque Rostislav locum tenens du Trône métropolitain, en remplacement de l'Archevêque Siméon d'Olomouc et Brno, lequel à cette occasion protesta et adressa un message à son troupeau, se déclarant unique évêque canonique en République Tchécoslovaque.
La raison de la déposition de l'Evêque Siméon comme locum tenens furent ses interventions autocratiques, car il avait invité au Concile des représentants du Patriarcat de Constantinople, les Métropolites Emmanuel de France et Arsène de Vienne, malgré les protestations des autres membres du Synode. Après que l'Evêque Siméon eut déclaré que les deux évêques de Constantinople auront droit de vote, les trois autres membres du Synode décidèrent de le destituer de son office. Parallèlement, ils invitèrent, comme observateur au Concile, le président du Département des Affaires Extérieures du Patriarcat de Moscou, le Métropolite Hilarion.
La présence, au Synode en République Tchèque, de représentants de Moscou et de Constantinople s'explique par la situation difficile, dans laquelle se trouvait depuis six mois l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie, ainsi que par le fait qu'en 1951, celle-ci avait reçu son autocéphalie de l'Eglise Orthodoxe Russe. Le Patriarcat Œcuménique de Constantinople ne reconnut pas ce statut d'autocéphalie, et ce n'est qu'en 1998 qu'il accepta son indépendance, prévoyant la possibilité que ses représentants soient présents au Synode.
A cet égard, il se produisit même, en 2011, un incident désagréable entre le clergé de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie et le patriarche Bartholomée de Constantinople, lorsque le patriarche de Constantinople exprima son déplaisir quant aux célébrations à l'occasion du 60e anniversaire de l'Eglise Tchécoslovaque Autocéphale, il y a trois ans.
Malgré la frustration de Constantinople et les déclarations des représentants du Métropolite Siméon dénonçant tous les autres membres du Synode comme schismatiques, le Concile Local de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie a soutenu l'Evêque Rostislav et l'a élu au trône du Primat.
Aussi, le Patriarche de Moscou et toutes les Russies, Cyrille, a-t-il d'ores et déjà envoyé ses félicitations au nouveau Primat de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie. "Je vous félicite cordialement – écrit-il dans son message - pour votre élection au trône de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie. Que la Grâce Divine vous accompagne dans votre futur travail comme Primat et vous aide à porter la lourde Croix de ce ministère et à proclamer courageusement le mystère de l'Evangile (Eph 6,19), en témoignage de la Vérité de la Sainte Foi Orthodoxe."
***
Le nouveau métropolite de Tchéquie et Slovaquie Rostislav (dans le monde André Gont ) est né le 25 janvier 1978 à Snina en Slovaquie. Il fit ses études à la Faculté de Théologie de l'Université de Presov où il fut promu en 2002, puis compléta sa formation à l'Université Aristotélienne de Thessalonique. Il servit ensuite comme prêtre dans une paroisse en Slovaquie et parallèlement comme Père spirituel d'un orphelinat à Medzilaborce.
Le 8 octobre 2012 il fut élevé au rang d'higoumène. Le 18 novembre 2012 il fut sacré évêque de Presov. En juillet 2013 il présida la délégation de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie aux célébrations du 1025e anniversaire du Baptême de la Russie à Moscou, Kiev et Minsk. Le 9 décembre 2013 il fut élu locum tenens du Trône métropolitain de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie.
Lien et Source
La présence, au Synode en République Tchèque, de représentants de Moscou et de Constantinople s'explique par la situation difficile, dans laquelle se trouvait depuis six mois l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie, ainsi que par le fait qu'en 1951, celle-ci avait reçu son autocéphalie de l'Eglise Orthodoxe Russe. Le Patriarcat Œcuménique de Constantinople ne reconnut pas ce statut d'autocéphalie, et ce n'est qu'en 1998 qu'il accepta son indépendance, prévoyant la possibilité que ses représentants soient présents au Synode.
A cet égard, il se produisit même, en 2011, un incident désagréable entre le clergé de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie et le patriarche Bartholomée de Constantinople, lorsque le patriarche de Constantinople exprima son déplaisir quant aux célébrations à l'occasion du 60e anniversaire de l'Eglise Tchécoslovaque Autocéphale, il y a trois ans.
Malgré la frustration de Constantinople et les déclarations des représentants du Métropolite Siméon dénonçant tous les autres membres du Synode comme schismatiques, le Concile Local de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie a soutenu l'Evêque Rostislav et l'a élu au trône du Primat.
Aussi, le Patriarche de Moscou et toutes les Russies, Cyrille, a-t-il d'ores et déjà envoyé ses félicitations au nouveau Primat de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie. "Je vous félicite cordialement – écrit-il dans son message - pour votre élection au trône de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie. Que la Grâce Divine vous accompagne dans votre futur travail comme Primat et vous aide à porter la lourde Croix de ce ministère et à proclamer courageusement le mystère de l'Evangile (Eph 6,19), en témoignage de la Vérité de la Sainte Foi Orthodoxe."
***
Le nouveau métropolite de Tchéquie et Slovaquie Rostislav (dans le monde André Gont ) est né le 25 janvier 1978 à Snina en Slovaquie. Il fit ses études à la Faculté de Théologie de l'Université de Presov où il fut promu en 2002, puis compléta sa formation à l'Université Aristotélienne de Thessalonique. Il servit ensuite comme prêtre dans une paroisse en Slovaquie et parallèlement comme Père spirituel d'un orphelinat à Medzilaborce.
Le 8 octobre 2012 il fut élevé au rang d'higoumène. Le 18 novembre 2012 il fut sacré évêque de Presov. En juillet 2013 il présida la délégation de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie aux célébrations du 1025e anniversaire du Baptême de la Russie à Moscou, Kiev et Minsk. Le 9 décembre 2013 il fut élu locum tenens du Trône métropolitain de l'Eglise Orthodoxe de Tchéquie et Slovaquie.
Lien et Source
V. Golovanow
3. Le cas de "l'Archevêché de la rue Daru" / № 1 et 2 /
Tempête en 2002
La lettre du Patriarche Alexis II au patriarche Bartholomé qui donne une très bonne analyse du débat sur la situation de la diaspora (voir mes articles 1 et 2 précédents), avait pour point de départ la situation de l'Archevêché. Pas plus que sur l'Amérique (2), nous ne savons pas ce qu'écrit le patriarche Bartholomé sur "Daru", mais le patriarche Alexis mentionne dans sa réponse que le message porte "sur la situation de l'Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale" et plus précisément sur "les propos de Son Éminence le Métropolite Cyrille de Smolensk et Kaliningrad /l'actuel patriarche de Moscou/ mentionnés par Votre Sainteté, propos tenus pendant son séjour à Paris du 10 au 12 février 2001, ce thème a déjà été évoqué au cours d'une série de négociations par les délégations des Patriarcats de Constantinople et de Moscou à Zurich le 19 avril 2001 et dans une lettre du Métropolite Cyrille au Métropolite de Philadelphie Méliton, N° 2062 du 17 juillet 2001. De passage à Paris, Son Éminence le Métropolite Cyrille a été invité par l'Archevêque Serge d’Eucarpie à une rencontre avec le Conseil de l’Archevêché."
3. Le cas de "l'Archevêché de la rue Daru" / № 1 et 2 /
Tempête en 2002
La lettre du Patriarche Alexis II au patriarche Bartholomé qui donne une très bonne analyse du débat sur la situation de la diaspora (voir mes articles 1 et 2 précédents), avait pour point de départ la situation de l'Archevêché. Pas plus que sur l'Amérique (2), nous ne savons pas ce qu'écrit le patriarche Bartholomé sur "Daru", mais le patriarche Alexis mentionne dans sa réponse que le message porte "sur la situation de l'Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale" et plus précisément sur "les propos de Son Éminence le Métropolite Cyrille de Smolensk et Kaliningrad /l'actuel patriarche de Moscou/ mentionnés par Votre Sainteté, propos tenus pendant son séjour à Paris du 10 au 12 février 2001, ce thème a déjà été évoqué au cours d'une série de négociations par les délégations des Patriarcats de Constantinople et de Moscou à Zurich le 19 avril 2001 et dans une lettre du Métropolite Cyrille au Métropolite de Philadelphie Méliton, N° 2062 du 17 juillet 2001. De passage à Paris, Son Éminence le Métropolite Cyrille a été invité par l'Archevêque Serge d’Eucarpie à une rencontre avec le Conseil de l’Archevêché."
Nous savons maintenant que cette entrevue de février 2001 avait provoqué un grand émoi au Phanar qui se solda par la "présentation des «regrets» /du patriarche Bartholomée/ à Mgr Serge pour l'organisation du «Tribunal» dont il avait été la victime et l'invitation à venir passer quelques jours de vacances avec lui en Turquie. Cela fut fait. Mgr Serge en fut ému et reconnaissant. Mais il avait été marqué et des convictions acquises" cf. Basile-de-Tiesenhausen-"Dix-ans-de-travail-d-Eglise-avec-Mgr-Serge-Konovaloff"
Le souhait légitime et naturel de rassembler à nouveau nos propres ouailles vivant dispersées
Le patriarche de Moscou expose dans sa lettre "la position de notre Eglise qui n'a jamais été dissimulée et à laquelle nous sommes irrévocablement attachés. Cette position est la suivante: l'existence d'une structure ecclésiastique isolée des paroisses russes en Europe est le résultat de la tragédie du peuple russe provoquée par la révolution. A l'heure actuelle, quand enfin les conséquences de la révolution sont surmontées, le retour des paroisses de l'émigration au sein du Patriarcat de Moscou serait tout à fait normal. Cette aspiration au rétablissement de l'unité spirituelle de notre peuple est reflétée dans la déclaration que vous avez évoquée, faite par le Saint Synode de l'Eglise Orthodoxe Russe le 8 novembre 2000 où il est question des enfants "qui habitent en dehors des limites de l’Etat russe ", (mais pas "en dehors des limites de l'Eglise russe" comme cela est cité de manière inexacte dans Votre lettre). Cela nous attriste toujours de constater que le souhait légitime et naturel de rassembler à nouveau nos propres ouailles vivant dispersées pour des raisons historiques et politiques connues, fasse l'objet d'attaques si brutales et injustes et ne recueillent pas de compréhension auprès du Primat d’une Eglise qui a subi une tragédie semblable.
Et pour conclure le patriarche Alexis souligne que "la question de la diaspora orthodoxe est un des plus importants problèmes des relations interorthodoxes… /qui/ entraîne de graves complications dans les relations entre les Eglises et sans aucun doute diminue la force du témoignage orthodoxe dans le monde contemporain. Néanmoins, nous espérons vivement que les efforts soutenus et insistants des Eglises Orthodoxes locales permettront finalement de trouver une solution panorthodoxe de ce problème lors du Saint et Grand Concile de l’Eglise Orthodoxe d'Orient"
La question de "Daru" a été reprise par l'appel historique du patriarche Alexis le 1er avril 2003 puis Moscou n'en a plus reparlé en reportant ses efforts sur l'EORHF et la réunification des deux branches en 2007 constitue de fait une concrétisation du "souhait de rassembler à nouveau nos propres ouailles dispersées …" tout au moins en grande partie.
Le débat au sein de l'Archevêché a été clos par la Conférence diocésaine du 1er octobre 2005 Il y a été souligné, en particulier par le père Boris Bobrinskoy, que deux visions de l'avenir s’affrontaient:
- L'une suivait l'appel du patriarche Alexis pour l’unification des juridictions russes en Europe occidentale dans le cadre d'une métropole autonome "qui servirait de creuset" à la mise en place progressive d’une Église locale multinationale, dont l’Église russe serait la garante.
- "L’autre approche qui, personnellement, me semble de loin préférable, dit Monseigneur Kallistos de Diokleia, auxiliaire de l’archidiocèse du patriarcat de Constantinople en Grande-Bretagne, s’appuie sur le fait que, déjà dans l’archevêché des églises orthodoxes de tradition russe sous la juridiction du patriarcat de Constantinople, il y a la promesse d’une Église locale multinationale" le père Boris Bobrinskoy disant "que la future Église locale est « déjà esquissée en embryon » dans votre archevêché, et qu’il n’y a pas de nécessité de changer d'allégeance canonique de Constantinople pour Moscou" (ibid.).
Personne ne voulait entendre que, si la première vision correspond bien à la doctrine historique et toujours réaffirmée du patriarcat de Moscou (cf. article 1), l'autre, par contre, est en opposition avec la doctrine de Constantinople: ainsi le rapport présenté sur le thème de la diaspora au secrétariat à Chambésy spécifie "que le Patriarcat de Constantinople « n’a cédé à personne ses droits sur la diaspora », … aucune «Église ou trône ne peut étendre canoniquement son pouvoir au-delà de ses propres provinces, à l’exclusion de notre trône œcuménique, saint, apostolique et patriarcal, qui sur la base des privilèges qui lui sont donnés d’ordonner des évêques dans les pays barbares… a le droit absolu d’avoir sous sa protection spirituelle… les Églises à l’étranger »".Ibid "Conférence du métropolite Hilarion" Pas question donc d'aucune "Église locale multinationale"…
Un présent traumatisant et un avenir incertain?
Ainsi aucun débat n'a eu lieu au sein de l'Archevêché et l'élection qui s'est déroulée le 1 novembre 2013 fut un réel traumatisme pour la majorité des délégués comme le montrent les lettres ouvertes qui ont été publiées(*): "Par fidélité à la vérité et pour l’honneur de nos enfants qui hériteront de cette situation, nous voulons ne pas laisser notre douleur enfouie dans le silence" écrivent ils dans la lettre officielle, "Mais nous avons été trompés, trahis, menacés, embrouillés par ceux-là même en qui nous avions confiance" écrit un délégué sur un forum, "La relation de confiance qui s'était établie avec le Patriarcat … a été brisée par la façon dont s'est déroulée la séance du 1er novembre 2013" écrit le secrétaire du conseil diocésain en présentant sa démission. Au-delà des modalités mêmes de l'élection, la question porte en effet sur le statut de l'Archevêché: "aujourd’hui, nous sommes réduits à admettre que l’atteinte à notre liberté et à notre spécificité est venue de l’intérieur du Patriarcat /de Constantinople/" (ibid) est le ressenti profond de ces délégués. Et de fait, cela ne fait que confirmer que Constantinople se réserve sans discussion "le droit absolu d’avoir sous sa protection spirituelle… les Églises à l’étranger" comme l'affirme son document officiel...
Le psychodrame de 2002 avait montré que le Phanar se montrait très sourcilleux sur toute actions qui pouvait donner l'impression s'une tentative d'émancipation et la façon dont se s'est déroulé l'élection du 1 novembre 2013 en est une démonstration supplémentaire puisque Constantinople n'a pas hésité à faire modifier les statuts qui empêchaient l'élection d'un candidat étranger puis à imposer ses propres candidats. Mais on peut aussi y voir une certaine ouverture en direction de l'Eglise russe: tous les candidats proposés par le Phanar sont russophones et ont de bonnes relations avec Moscou et Mgr Job de Telmessos multiple les gestes bienveillants envers l'Eglise russe On peut donc se demander si ce n'est pas un véritable tournant doctrinale qui se profilerait dans le cadre des relations compliquées entre Moscou et Constantinople. Mais je ne m'avancerais pas là-dessus et seul l'avenir nous le dira…
(*) Liste des 180 signataires:
Aidan Cahill (Exeter),
Alain Le Yavanc (Saint-Raphaël),
Prêtre Alban Plant (Exeter),
Alexandre Victoroff (Conseil de l'Archevêché),
Alexis Obolensky (Nice),
Archiprêtre André Fortounatto (Lyon et Vichy),
Prêtre André Jacquemot (Metz),
Archiprêtre André Krementzoff (Saint-Prix et Troyes),
Anna Worontzoff (Florence),
Anne-Marie Gueit (Marseille),
Arent-Johannes Van Sminia (Deventer),
Barbara Vaux (Lyon),
Basile Breslavtsev (Paris),
Béatrice Lumeau (Nantes),
Prêtre Benedikt Pohjanen (Överkalix),
Protopresbytre du Trône oecuménique Boris Bobrinskoy (Paris),
Catherine Makarov (Paris),
Catherine Turini (Lyon),
Celia Olsson (Exeter),
Prêtre Christophe D'Aloisio (Bruxelles),
Prêtre Christopher Knight (Walsingham),
Diacre Claude Le Gouadec (Marseille),
Cyrille Sollogoub (Acer-MJO),
Prêtre Daniel Cabagnols (Sainte Geneviève des Bois),
Daniel Lossky (Bruxelles),
Daniel Struve (Paris),
Didier Vilanova (Paris),
Higoumène Emilijan (Mrdja) (Copenhague),
Moniale Geneviève (Monastère Saint-Silouane),
Georges Troubnikoff (Paris),
Gunilla Mattsson Willis (Londres),
Hélène Fortounatto (Vichy),
Diacre Henri Couloumies (Montauban),
Ian Randall (Walsingham),
Archiprêtre Igor Koritskiy (Nice),
Inger Brigitte Bjerg (Copenhague),
Ionel Nicu Radu (Stavanger),
Diacre Irakli Tsakadze (Copenhague),
Irène Mojaïsky-Efstathiou (Paris),
Jacqueline André (Bruxelles),
Prêtre Jean Catteloin (Clairefontaine),
Protopresbytre du Trône oecuménique Jean Gueit (Marseille et Nice),
Higoumène Jean (Vesel) (Montauban),
Jean Kovalevsky (Antibes),
Archiprêtre Jean Roberti (Rennes),
Jean-Claude Polet (Bruxelles),
Prêtre Johan Visser (Kollumerpomp),
Archimandrite Johannes (Johansen) (Oslo),
Joseph Abinader (Poitiers),
Josianne Sophie Keller (Lyon),
Katia Péridy-Zaroudneff (Nantes),
Kelsey Cheshire (Londres),
Kica Kolbe (Düsseldorf),
Diacre Lazarus Kold Christensen (Copenhague),
Lydia Obolensky D'Aloisio (Conseil de l'Archevêché),
Marguerite Fortounatto (Vichy),
Marina Kolessnikow (Nice),
Moniale Marthe (Maastricht),
Matthieu Sollogoub (Meudon),
Archiprêtre Michel Evdokimov (Châtenay-Malabry),
Archiprêtre Michel Fortounatto (Vichy),
Mikhail Lossky (Exeter),
Nadia Fracchia (San Remo),
Nicolas Mojaïsky (Paris),
Nikita Struve (Conseil de l'Archevêché),
Prêtre Nikolaas Lucassen (Kollumerpomp),
Archiprêtre Paul Sebbelov (Copenhague),
Protodiacre Peter Scorer (Exeter),
Archiprêtre Peter Sonntag (Düsseldorf),
Prêtre Pierre Argouet (Colombelles),
Pierre Pochitaloff (Marseille),
Pierre Rosniansky (Bruxelles),
Pierre-André Niess (Saint-Prix),
Prêtre René Boulet (Orléans),
Archiprêtre René Dorenlot (Paris),
Prêtre René Fouilleul (Montpellier),
Roberto Nobile (San Remo),
Hiérodiacre Serafim (Sørensen) (Oslo),
Hiéromoine Serge (Vaes) (Digne),
Serge Maraite (Liège),
Moine Silouane (Monastère Saint-Silouane),
Tatiana Chirinsky Abolin (Nice),
Archiprêtre Théodore van der Voort (Deventer),
Valérie Letombe (Paris),
Archiprêtre Vladislav Trembovelski (Paris),
Vsevolode Gousseff (Paris),
Prêtre Willibrord van Ulft (Deventer),
Wladimir Fortounatto (Vichy),
Zoé Obolensky (Nice),
Le souhait légitime et naturel de rassembler à nouveau nos propres ouailles vivant dispersées
Le patriarche de Moscou expose dans sa lettre "la position de notre Eglise qui n'a jamais été dissimulée et à laquelle nous sommes irrévocablement attachés. Cette position est la suivante: l'existence d'une structure ecclésiastique isolée des paroisses russes en Europe est le résultat de la tragédie du peuple russe provoquée par la révolution. A l'heure actuelle, quand enfin les conséquences de la révolution sont surmontées, le retour des paroisses de l'émigration au sein du Patriarcat de Moscou serait tout à fait normal. Cette aspiration au rétablissement de l'unité spirituelle de notre peuple est reflétée dans la déclaration que vous avez évoquée, faite par le Saint Synode de l'Eglise Orthodoxe Russe le 8 novembre 2000 où il est question des enfants "qui habitent en dehors des limites de l’Etat russe ", (mais pas "en dehors des limites de l'Eglise russe" comme cela est cité de manière inexacte dans Votre lettre). Cela nous attriste toujours de constater que le souhait légitime et naturel de rassembler à nouveau nos propres ouailles vivant dispersées pour des raisons historiques et politiques connues, fasse l'objet d'attaques si brutales et injustes et ne recueillent pas de compréhension auprès du Primat d’une Eglise qui a subi une tragédie semblable.
Et pour conclure le patriarche Alexis souligne que "la question de la diaspora orthodoxe est un des plus importants problèmes des relations interorthodoxes… /qui/ entraîne de graves complications dans les relations entre les Eglises et sans aucun doute diminue la force du témoignage orthodoxe dans le monde contemporain. Néanmoins, nous espérons vivement que les efforts soutenus et insistants des Eglises Orthodoxes locales permettront finalement de trouver une solution panorthodoxe de ce problème lors du Saint et Grand Concile de l’Eglise Orthodoxe d'Orient"
La question de "Daru" a été reprise par l'appel historique du patriarche Alexis le 1er avril 2003 puis Moscou n'en a plus reparlé en reportant ses efforts sur l'EORHF et la réunification des deux branches en 2007 constitue de fait une concrétisation du "souhait de rassembler à nouveau nos propres ouailles dispersées …" tout au moins en grande partie.
Le débat au sein de l'Archevêché a été clos par la Conférence diocésaine du 1er octobre 2005 Il y a été souligné, en particulier par le père Boris Bobrinskoy, que deux visions de l'avenir s’affrontaient:
- L'une suivait l'appel du patriarche Alexis pour l’unification des juridictions russes en Europe occidentale dans le cadre d'une métropole autonome "qui servirait de creuset" à la mise en place progressive d’une Église locale multinationale, dont l’Église russe serait la garante.
- "L’autre approche qui, personnellement, me semble de loin préférable, dit Monseigneur Kallistos de Diokleia, auxiliaire de l’archidiocèse du patriarcat de Constantinople en Grande-Bretagne, s’appuie sur le fait que, déjà dans l’archevêché des églises orthodoxes de tradition russe sous la juridiction du patriarcat de Constantinople, il y a la promesse d’une Église locale multinationale" le père Boris Bobrinskoy disant "que la future Église locale est « déjà esquissée en embryon » dans votre archevêché, et qu’il n’y a pas de nécessité de changer d'allégeance canonique de Constantinople pour Moscou" (ibid.).
Personne ne voulait entendre que, si la première vision correspond bien à la doctrine historique et toujours réaffirmée du patriarcat de Moscou (cf. article 1), l'autre, par contre, est en opposition avec la doctrine de Constantinople: ainsi le rapport présenté sur le thème de la diaspora au secrétariat à Chambésy spécifie "que le Patriarcat de Constantinople « n’a cédé à personne ses droits sur la diaspora », … aucune «Église ou trône ne peut étendre canoniquement son pouvoir au-delà de ses propres provinces, à l’exclusion de notre trône œcuménique, saint, apostolique et patriarcal, qui sur la base des privilèges qui lui sont donnés d’ordonner des évêques dans les pays barbares… a le droit absolu d’avoir sous sa protection spirituelle… les Églises à l’étranger »".Ibid "Conférence du métropolite Hilarion" Pas question donc d'aucune "Église locale multinationale"…
Un présent traumatisant et un avenir incertain?
Ainsi aucun débat n'a eu lieu au sein de l'Archevêché et l'élection qui s'est déroulée le 1 novembre 2013 fut un réel traumatisme pour la majorité des délégués comme le montrent les lettres ouvertes qui ont été publiées(*): "Par fidélité à la vérité et pour l’honneur de nos enfants qui hériteront de cette situation, nous voulons ne pas laisser notre douleur enfouie dans le silence" écrivent ils dans la lettre officielle, "Mais nous avons été trompés, trahis, menacés, embrouillés par ceux-là même en qui nous avions confiance" écrit un délégué sur un forum, "La relation de confiance qui s'était établie avec le Patriarcat … a été brisée par la façon dont s'est déroulée la séance du 1er novembre 2013" écrit le secrétaire du conseil diocésain en présentant sa démission. Au-delà des modalités mêmes de l'élection, la question porte en effet sur le statut de l'Archevêché: "aujourd’hui, nous sommes réduits à admettre que l’atteinte à notre liberté et à notre spécificité est venue de l’intérieur du Patriarcat /de Constantinople/" (ibid) est le ressenti profond de ces délégués. Et de fait, cela ne fait que confirmer que Constantinople se réserve sans discussion "le droit absolu d’avoir sous sa protection spirituelle… les Églises à l’étranger" comme l'affirme son document officiel...
Le psychodrame de 2002 avait montré que le Phanar se montrait très sourcilleux sur toute actions qui pouvait donner l'impression s'une tentative d'émancipation et la façon dont se s'est déroulé l'élection du 1 novembre 2013 en est une démonstration supplémentaire puisque Constantinople n'a pas hésité à faire modifier les statuts qui empêchaient l'élection d'un candidat étranger puis à imposer ses propres candidats. Mais on peut aussi y voir une certaine ouverture en direction de l'Eglise russe: tous les candidats proposés par le Phanar sont russophones et ont de bonnes relations avec Moscou et Mgr Job de Telmessos multiple les gestes bienveillants envers l'Eglise russe On peut donc se demander si ce n'est pas un véritable tournant doctrinale qui se profilerait dans le cadre des relations compliquées entre Moscou et Constantinople. Mais je ne m'avancerais pas là-dessus et seul l'avenir nous le dira…
(*) Liste des 180 signataires:
Aidan Cahill (Exeter),
Alain Le Yavanc (Saint-Raphaël),
Prêtre Alban Plant (Exeter),
Alexandre Victoroff (Conseil de l'Archevêché),
Alexis Obolensky (Nice),
Archiprêtre André Fortounatto (Lyon et Vichy),
Prêtre André Jacquemot (Metz),
Archiprêtre André Krementzoff (Saint-Prix et Troyes),
Anna Worontzoff (Florence),
Anne-Marie Gueit (Marseille),
Arent-Johannes Van Sminia (Deventer),
Barbara Vaux (Lyon),
Basile Breslavtsev (Paris),
Béatrice Lumeau (Nantes),
Prêtre Benedikt Pohjanen (Överkalix),
Protopresbytre du Trône oecuménique Boris Bobrinskoy (Paris),
Catherine Makarov (Paris),
Catherine Turini (Lyon),
Celia Olsson (Exeter),
Prêtre Christophe D'Aloisio (Bruxelles),
Prêtre Christopher Knight (Walsingham),
Diacre Claude Le Gouadec (Marseille),
Cyrille Sollogoub (Acer-MJO),
Prêtre Daniel Cabagnols (Sainte Geneviève des Bois),
Daniel Lossky (Bruxelles),
Daniel Struve (Paris),
Didier Vilanova (Paris),
Higoumène Emilijan (Mrdja) (Copenhague),
Moniale Geneviève (Monastère Saint-Silouane),
Georges Troubnikoff (Paris),
Gunilla Mattsson Willis (Londres),
Hélène Fortounatto (Vichy),
Diacre Henri Couloumies (Montauban),
Ian Randall (Walsingham),
Archiprêtre Igor Koritskiy (Nice),
Inger Brigitte Bjerg (Copenhague),
Ionel Nicu Radu (Stavanger),
Diacre Irakli Tsakadze (Copenhague),
Irène Mojaïsky-Efstathiou (Paris),
Jacqueline André (Bruxelles),
Prêtre Jean Catteloin (Clairefontaine),
Protopresbytre du Trône oecuménique Jean Gueit (Marseille et Nice),
Higoumène Jean (Vesel) (Montauban),
Jean Kovalevsky (Antibes),
Archiprêtre Jean Roberti (Rennes),
Jean-Claude Polet (Bruxelles),
Prêtre Johan Visser (Kollumerpomp),
Archimandrite Johannes (Johansen) (Oslo),
Joseph Abinader (Poitiers),
Josianne Sophie Keller (Lyon),
Katia Péridy-Zaroudneff (Nantes),
Kelsey Cheshire (Londres),
Kica Kolbe (Düsseldorf),
Diacre Lazarus Kold Christensen (Copenhague),
Lydia Obolensky D'Aloisio (Conseil de l'Archevêché),
Marguerite Fortounatto (Vichy),
Marina Kolessnikow (Nice),
Moniale Marthe (Maastricht),
Matthieu Sollogoub (Meudon),
Archiprêtre Michel Evdokimov (Châtenay-Malabry),
Archiprêtre Michel Fortounatto (Vichy),
Mikhail Lossky (Exeter),
Nadia Fracchia (San Remo),
Nicolas Mojaïsky (Paris),
Nikita Struve (Conseil de l'Archevêché),
Prêtre Nikolaas Lucassen (Kollumerpomp),
Archiprêtre Paul Sebbelov (Copenhague),
Protodiacre Peter Scorer (Exeter),
Archiprêtre Peter Sonntag (Düsseldorf),
Prêtre Pierre Argouet (Colombelles),
Pierre Pochitaloff (Marseille),
Pierre Rosniansky (Bruxelles),
Pierre-André Niess (Saint-Prix),
Prêtre René Boulet (Orléans),
Archiprêtre René Dorenlot (Paris),
Prêtre René Fouilleul (Montpellier),
Roberto Nobile (San Remo),
Hiérodiacre Serafim (Sørensen) (Oslo),
Hiéromoine Serge (Vaes) (Digne),
Serge Maraite (Liège),
Moine Silouane (Monastère Saint-Silouane),
Tatiana Chirinsky Abolin (Nice),
Archiprêtre Théodore van der Voort (Deventer),
Valérie Letombe (Paris),
Archiprêtre Vladislav Trembovelski (Paris),
Vsevolode Gousseff (Paris),
Prêtre Willibrord van Ulft (Deventer),
Wladimir Fortounatto (Vichy),
Zoé Obolensky (Nice),
Dans son interview à la chaîne « Sojouz » Monseigneur Nestor évêque de Chersonèse, évoquait l’octroi d’un permis de construire pour la mise en chantier de la cathédrale et du centre culturel quai Branly.
Les 18 et 19 janvier vous pourrez prendre connaissance du projet, résidence de l’ambassadeur de Russie, 79 rue de Grenelle, de 10 à 18h, entrée libre.
Photo : annonce récemment apposée sur le portique des bâtiments de Météo France
Les 18 et 19 janvier vous pourrez prendre connaissance du projet, résidence de l’ambassadeur de Russie, 79 rue de Grenelle, de 10 à 18h, entrée libre.
Photo : annonce récemment apposée sur le portique des bâtiments de Météo France
Justine
Résumé de l'article du Protopresbytre Vladislav Tsypine
Dans un article, publié le 3 mai sur le site Bogoslov.ru, le père Vladislav Tsipine, canoniste russe bien connu, répond à la lettre que le Patriarche Bartholomée a adressé en mars 2012 à l'Archevêque de Tchéquie pour protester contre la commémoration de l'octroi de l'autocéphalie à l'Eglise tchèque de la part de l'Eglise de Russie en 1951– dont les 60 ans furent célébrées en décembre 2011 avec la participation du métropolite Hilarion de Volokolamsk -, faisant valoir que l'autocéphalie ne fut accordée canoniquement à l'Eglise tchèque que par la décision synodale du Patriarcat de Constantinople de 1998. Dans sa lettre, le Patriarche exhorte l'Eglise tchèque de s'abstenir à l'avenir de telles commémorations et menace, dans le cas contraire, d'annuler l'autocéphalie de l'Eglise de Tchéquie et de la ramener au "statut d'Eglise autonome qu'elle avait auparavant".
Résumé de l'article du Protopresbytre Vladislav Tsypine
Dans un article, publié le 3 mai sur le site Bogoslov.ru, le père Vladislav Tsipine, canoniste russe bien connu, répond à la lettre que le Patriarche Bartholomée a adressé en mars 2012 à l'Archevêque de Tchéquie pour protester contre la commémoration de l'octroi de l'autocéphalie à l'Eglise tchèque de la part de l'Eglise de Russie en 1951– dont les 60 ans furent célébrées en décembre 2011 avec la participation du métropolite Hilarion de Volokolamsk -, faisant valoir que l'autocéphalie ne fut accordée canoniquement à l'Eglise tchèque que par la décision synodale du Patriarcat de Constantinople de 1998. Dans sa lettre, le Patriarche exhorte l'Eglise tchèque de s'abstenir à l'avenir de telles commémorations et menace, dans le cas contraire, d'annuler l'autocéphalie de l'Eglise de Tchéquie et de la ramener au "statut d'Eglise autonome qu'elle avait auparavant".
Dans son article, le Protopresbytre Vladislav rappelle tout d'abord les faits réels en donnant un aperçu historique de la formation de l'Exarchie russe en Tchéquie et des événements qui menèrent à l'octroi de l'autocéphalie par l'Eglise de Russie à cette Exarchie en 1951 comme la seule solution permettant alors aux Orthodoxes tchèques de survivre en tant que tels sous le régime communiste. Il souligne que la décision synodale de Constantinople de 1998 ne saurait avoir d'autre signification que celle de confirmation de l'autocéphalie octroyée par Moscou, vu que l'Eglise tchèque vivait alors depuis 46 ans déjà comme Eglise autocéphale, car on ne peut logiquement octroyer à quelqu'un quelque chose qu'il possède déjà.
Concernant la menace du Patriarche Bartholomée d'annuler l'autocéphalie tchèque, l'auteur souligne que selon la nature même des choses il est impossible qu'une Eglise autocéphale puisse se trouver sous la dépendance d'une autre Eglise locale. Elle n'est soumise qu'au Concile Œcuménique. Il plus impossible encore qu'une Eglise locale puisse par son seul pouvoir enlever l'autocéphalie à une autre Eglise locale. L'Histoire ecclésiale montre des cas de renonciation volontaire d'une Eglise locale à son autocéphalie pour des raisons d'ordre politique, comme par exemple lors de la formation de la Yougoslavie, lorsque les Eglises locales se trouvant sur son territoire renoncèrent à leur autocéphalie pour former ensemble l'unique Eglise autocéphale de Serbie.
L'impossibilité canonique qu'une Eglise locale puisse priver une autre Eglise locale de son autocéphalie est formulée par le canon 8 du Troisième Concile Œcuménique, lequel garantit l'autocéphalie de l'Eglise de Chypre contestée alors par le Patriarcat d'Antioche. Ce canon, souligne le canoniste russe, ne laisse aucune base ecclésiastique logique pour le développement d'une doctrine d'une soi-disante compétence exclusive en la matière de quelque Eglise locale que ce soit.
Ce canon stipule notamment: "Cette même règle (c'est à dire le droit inviolable et incontestable des dirigeants de l'Eglise de Chypre d'ordonner ses propres évêques) sera observée dans les diocèses et provinces en tout lieu, si bien qu'aucun des Evêques aimés de Dieu ne s'arrogera le contrôle d'aucune province qui n'ait pas été auparavant et depuis le début sous son pouvoir ou celle de ses prédécesseurs. Mais si l'un d'entre eux a saisi et assujetti par la force une province, qu'il la rende, afin d'éviter que soient transgressés les Canons des Pères; ou que la présomption du pouvoir séculier soit introduite sous prétexte de ministère sacré; ou que nous perdions, sans nous en rendre compte, peu a peu la liberté que Notre Seigneurs Jésus Christ, le Libérateur de tous les hommes, nous a donnée par Son propre Sang."
Concernant la menace du Patriarche Bartholomée d'annuler l'autocéphalie tchèque, l'auteur souligne que selon la nature même des choses il est impossible qu'une Eglise autocéphale puisse se trouver sous la dépendance d'une autre Eglise locale. Elle n'est soumise qu'au Concile Œcuménique. Il plus impossible encore qu'une Eglise locale puisse par son seul pouvoir enlever l'autocéphalie à une autre Eglise locale. L'Histoire ecclésiale montre des cas de renonciation volontaire d'une Eglise locale à son autocéphalie pour des raisons d'ordre politique, comme par exemple lors de la formation de la Yougoslavie, lorsque les Eglises locales se trouvant sur son territoire renoncèrent à leur autocéphalie pour former ensemble l'unique Eglise autocéphale de Serbie.
L'impossibilité canonique qu'une Eglise locale puisse priver une autre Eglise locale de son autocéphalie est formulée par le canon 8 du Troisième Concile Œcuménique, lequel garantit l'autocéphalie de l'Eglise de Chypre contestée alors par le Patriarcat d'Antioche. Ce canon, souligne le canoniste russe, ne laisse aucune base ecclésiastique logique pour le développement d'une doctrine d'une soi-disante compétence exclusive en la matière de quelque Eglise locale que ce soit.
Ce canon stipule notamment: "Cette même règle (c'est à dire le droit inviolable et incontestable des dirigeants de l'Eglise de Chypre d'ordonner ses propres évêques) sera observée dans les diocèses et provinces en tout lieu, si bien qu'aucun des Evêques aimés de Dieu ne s'arrogera le contrôle d'aucune province qui n'ait pas été auparavant et depuis le début sous son pouvoir ou celle de ses prédécesseurs. Mais si l'un d'entre eux a saisi et assujetti par la force une province, qu'il la rende, afin d'éviter que soient transgressés les Canons des Pères; ou que la présomption du pouvoir séculier soit introduite sous prétexte de ministère sacré; ou que nous perdions, sans nous en rendre compte, peu a peu la liberté que Notre Seigneurs Jésus Christ, le Libérateur de tous les hommes, nous a donnée par Son propre Sang."
L’archevêque de Prešov et de Slovaquie Rostislav est nommé locum tenens du trône métropolitain de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie Le 9 décembre s’est tenue la séance ordinaire du Saint-Synode de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie. Au cours de cette séance, il a été décidé de libérer de ses fonctions le locum tenens actuel, l’archevêque d’Olomouc et de Brno Syméon et de nommer à sa place l’archevêque de Prešov et de Slovaquie Rostislav.
Dans une lettre datée du 31 décembre 2013, adressée par le patriarche œcuménique Bartholomée au métropolite d’Olomouc et de Brno Syméon, le Patriarcat demande que les membres du Saint-Synode de l’Église des Terres tchèques et de Slovaquie procèdent immédiatement à l’élection du nouveau primat de ladite Église, en raison du danger et de la probabilité sérieuse du schisme qui pourrait se produire en son sein après les récents événements.
Dans une lettre datée du 31 décembre 2013, adressée par le patriarche œcuménique Bartholomée au métropolite d’Olomouc et de Brno Syméon, le Patriarcat demande que les membres du Saint-Synode de l’Église des Terres tchèques et de Slovaquie procèdent immédiatement à l’élection du nouveau primat de ladite Église, en raison du danger et de la probabilité sérieuse du schisme qui pourrait se produire en son sein après les récents événements.
Dans sa lettre, le patriarche œcuménique rappelle son devoir de veiller à la paix et à la stabilité des Églises orthodoxes locales et de prévenir ou traiter, comme il le souligne, les possibles déviations des limites qu’ont posées les Pères de l’Église.
Après avoir mentionné que le Patriarcat œcuménique a élevé au niveau autocéphale l’Église des Terres tchèques et de Slovaquie en 1988, le patriarche a fait dans sa lettre une brève rétrospective des derniers développements (envoi d’une délégation d’observateurs-conseillers constituée des métropolites de France et d’Autriche), exprimant sa tristesse au sujet de la présence d’un représentant du Patriarcat de Moscou aux travaux du Synode de l’Église des Terres tchèques et de Slovaquie sans y avoir été préalablement invité.
Enfin, le patriarche appelle ladite Église à procéder à l’élection et au sacre épiscopal du primat de ladite Église afin que le Patriarcat œcuménique ne se trouve pas dans l’obligation de prendre des mesures sévères à l’endroit des responsables de la crise.
Source: Romfea, traduit du grec pour Orthodoxie.com
Après avoir mentionné que le Patriarcat œcuménique a élevé au niveau autocéphale l’Église des Terres tchèques et de Slovaquie en 1988, le patriarche a fait dans sa lettre une brève rétrospective des derniers développements (envoi d’une délégation d’observateurs-conseillers constituée des métropolites de France et d’Autriche), exprimant sa tristesse au sujet de la présence d’un représentant du Patriarcat de Moscou aux travaux du Synode de l’Église des Terres tchèques et de Slovaquie sans y avoir été préalablement invité.
Enfin, le patriarche appelle ladite Église à procéder à l’élection et au sacre épiscopal du primat de ladite Église afin que le Patriarcat œcuménique ne se trouve pas dans l’obligation de prendre des mesures sévères à l’endroit des responsables de la crise.
Source: Romfea, traduit du grec pour Orthodoxie.com
Le Saint Synode de l'Eglise russe des 25-26 décembre 2013 a adopté le document "Du baptême des enfants nés de mères porteuses" ICI Ce baptême ne sera possible qu'après la confession de ce pêché par les parents et avec l'accord de l'évêque.
Le document souligne que cette méthode reproductive est inacceptable aux yeux de l'Eglise. Le concept de "mère porteuse" est appelé en russe «суррогатное материнство», qui se traduirait par "ersatz de maternité", ce qui permet au Synode de souligner combien cette dénomination souligne le côté dénaturé de ce moyen qui avilit la dignité humaine de la femme et sa noble vocation de mère, car son corps n'est plus considéré que comme une sorte d'incubateur, une machine.
Le Synode rappelle que l'enfant n'est pas responsable d'être né grâce à un procédé reprouvé par l'Eglise; il peut donc être baptisé selon la foi de ses parents et parrains. Mais, souligne le document, «Si les parents ne confessent pas expressément leur acte, et les parrains se montrent de fait d'accord avec cet acte peccamineux, il ne peut plus être question d’éducation chrétienne de l'enfant. Le refus de baptiser l'enfant correspond alors à la tradition orthodoxe prévoyant l'adhésion à la doctrine de l'Église du baptisé ou de ses parents et parrains quand il s'agit d'un enfant. Un tel refus aura également une signification pastorale, puisque la société reçoit alors clairement le signal de l'Église que la pratique des mères porteuses est inacceptable du point de vue chrétien».
Le document souligne que cette méthode reproductive est inacceptable aux yeux de l'Eglise. Le concept de "mère porteuse" est appelé en russe «суррогатное материнство», qui se traduirait par "ersatz de maternité", ce qui permet au Synode de souligner combien cette dénomination souligne le côté dénaturé de ce moyen qui avilit la dignité humaine de la femme et sa noble vocation de mère, car son corps n'est plus considéré que comme une sorte d'incubateur, une machine.
Le Synode rappelle que l'enfant n'est pas responsable d'être né grâce à un procédé reprouvé par l'Eglise; il peut donc être baptisé selon la foi de ses parents et parrains. Mais, souligne le document, «Si les parents ne confessent pas expressément leur acte, et les parrains se montrent de fait d'accord avec cet acte peccamineux, il ne peut plus être question d’éducation chrétienne de l'enfant. Le refus de baptiser l'enfant correspond alors à la tradition orthodoxe prévoyant l'adhésion à la doctrine de l'Église du baptisé ou de ses parents et parrains quand il s'agit d'un enfant. Un tel refus aura également une signification pastorale, puisque la société reçoit alors clairement le signal de l'Église que la pratique des mères porteuses est inacceptable du point de vue chrétien».
Si les parents ne confessent pas leur acte il y lieu de reporter le baptême jusqu'à ce qu'ils changent d’attitude ou jusqu'à ce que l'enfant soit en âge de choisir lui-même sa foi. Cette décision souligne que l'Eglise considère le baptême comme un acte conscient de la part du baptisé ou des personnes qui en répondent, a commenté Vladimir Legoïda, responsable du Département synodal de l’information.
Le baptême d'un enfant né de mère porteuse doit se faire conformément aux instruction de l'évêque du lieu et un prêtre qui s'en dispenserait tomberait sous le coup de sanctions canoniques. La seule exception est constitué par le danger de mort: dans ce cas le sacrément est donné sans considération des circonstances de la naissance de l'enfant.
Source: PRAVMIR
Traduction pour "PO" V.G.
***
Extrait de la décision du Saint Synode : « Le Synode a promulgué une déclaration concernant le baptême des enfants nés des mères-porteuses, usage qui est aujourd'hui autorisé en Russie. Il y est recommandé de ne procéder au baptême de ces enfants qu'à l'âge raisonnable où ils peuvent prendre et assumer eux-mêmes les engagements baptismaux devant Dieu. Ils peuvent aussi recevoir les sacrements de l'initiation en bas-âge à condition que leurs parents fassent acte de conversion et s'engagent à élever leur enfant dans la foi chrétienne et en obéissance à la parole de l'Évangile. Le document rappelle que "tout enfant peut être baptisé sur la foi de ceux qui demandent ce sacrement pour lui. Un enfant n'est pas responsable des actes de ses parents et n'est pas coupable du fait que sa venue au monde résulte des technologies reproductives condamnées par l'Église".
Le baptême d'un enfant né de mère porteuse doit se faire conformément aux instruction de l'évêque du lieu et un prêtre qui s'en dispenserait tomberait sous le coup de sanctions canoniques. La seule exception est constitué par le danger de mort: dans ce cas le sacrément est donné sans considération des circonstances de la naissance de l'enfant.
Source: PRAVMIR
Traduction pour "PO" V.G.
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Extrait de la décision du Saint Synode : « Le Synode a promulgué une déclaration concernant le baptême des enfants nés des mères-porteuses, usage qui est aujourd'hui autorisé en Russie. Il y est recommandé de ne procéder au baptême de ces enfants qu'à l'âge raisonnable où ils peuvent prendre et assumer eux-mêmes les engagements baptismaux devant Dieu. Ils peuvent aussi recevoir les sacrements de l'initiation en bas-âge à condition que leurs parents fassent acte de conversion et s'engagent à élever leur enfant dans la foi chrétienne et en obéissance à la parole de l'Évangile. Le document rappelle que "tout enfant peut être baptisé sur la foi de ceux qui demandent ce sacrement pour lui. Un enfant n'est pas responsable des actes de ses parents et n'est pas coupable du fait que sa venue au monde résulte des technologies reproductives condamnées par l'Église".
Daphnée BREYTENBACH et Maxime POPOV
et V.Golovanow pour "PO"
Très peu d’orthodoxes vivent sur le sol tunisien. Ceux qui ont posé bagage à Tunis viennent se recueillir chez le père Dmitri, qui lit la liturgie en russe, ou chez son acolyte le père Alexis, à la tête de la paroisse grecque. Les deux hommes d’Eglise posent un regard d’espoir sur l’avenir du pays.
Il est rare de croiser des orthodoxes dans les rues de Tunis. Pourtant, leurs églises ne passent pas inaperçues. A deux pas l’une de l’autre, on les reconnaît de loin – les coupoles bleu lavande de la paroisse russe de la Résurrection ne trompent personne. Chez les Hellènes, ce sont les deux drapeaux des nations méditerranéennes qui flottent fièrement, côte à côte. « Une marque de respect pour le pays qui nous accueille », nous explique le père Alexis. La communauté russe compte près de 3000 ressortissants en Tunisie. Les Grecs, quant à eux, ne dépassent pas la centaine. Ces deux communautés vivent en partie à huis-clos, mais semblent à l’aide dans leur position de minorité en pays musulman. Entretien croisé avec Père Dmitri et Père Alexis, respectivement popes des Eglises russe et grecque de Tunis.
et V.Golovanow pour "PO"
Très peu d’orthodoxes vivent sur le sol tunisien. Ceux qui ont posé bagage à Tunis viennent se recueillir chez le père Dmitri, qui lit la liturgie en russe, ou chez son acolyte le père Alexis, à la tête de la paroisse grecque. Les deux hommes d’Eglise posent un regard d’espoir sur l’avenir du pays.
Il est rare de croiser des orthodoxes dans les rues de Tunis. Pourtant, leurs églises ne passent pas inaperçues. A deux pas l’une de l’autre, on les reconnaît de loin – les coupoles bleu lavande de la paroisse russe de la Résurrection ne trompent personne. Chez les Hellènes, ce sont les deux drapeaux des nations méditerranéennes qui flottent fièrement, côte à côte. « Une marque de respect pour le pays qui nous accueille », nous explique le père Alexis. La communauté russe compte près de 3000 ressortissants en Tunisie. Les Grecs, quant à eux, ne dépassent pas la centaine. Ces deux communautés vivent en partie à huis-clos, mais semblent à l’aide dans leur position de minorité en pays musulman. Entretien croisé avec Père Dmitri et Père Alexis, respectivement popes des Eglises russe et grecque de Tunis.
« Y a-t-il beaucoup d’orthodoxes en Tunisie ?
Père Dmitri ( de l’Eglise russe) : La communauté orthodoxe russe compte beaucoup de croyants, mais ceux qui visitent régulièrement l’église sont moins nombreux : un peu plus de 70 personnes. A Pâques, la fréquentation explose. Il nous est arrivé d’accueillir jusqu’à 600 fidèles. La moitié d’entre eux a dû attendre dehors ! Il y a des Bulgares, des Roumains, des Serbes et même des Coptes d’Egypte, arrivés en Tunisie après la Révolution du papyrus.
Père Alexis ( de l’Eglise grecque) : En Tunisie, il n’y a qu’une centaine de Grecs. Pour la plupart, ce sont des hommes d’affaires. Les orthodoxes sont peu nombreux, de manière générale. Lors des offices du vendredi et du dimanche, certains Égyptiens viennent aussi, et je lis parfois la liturgie avec le père Dmitri. De toute manière, en Tunisie, nous ne représentons pas des Eglises nationales, nous raisonnons plutôt en termes de communauté orthodoxe. SUITE
L'église de la Résurrection, située sur l'avenue Mohammed V, a été édifiée par l'Eglise Russe Hors Frontières en 1953-56 et consacrée le 10 juin 1956 par St Jean de Shanghai et cet article par Zohra Abid intéressant malgré ses approximations, il montre comment un journaliste local, absolument pas au fait de l'Orthodoxie, perçoit la réalité de cette présence.
C'est dans la nuit du 6 au 7 janvier que la communauté orthodoxe russe en Tunisie a célébré la liturgie de Noël, l'une des 12 fêtes chrétiennes et la 2e importante fête orthodoxe après Pâques. Une petite heure à l'église russe de Mohamed V de Tunis.
Selon le calendrier julien, les millions d'orthodoxes dans le monde ont célébré Noël, le mardi 7 janvier. Les orthodoxes vivant en Tunisie n'ont pas dérogé à la tradition.
«Au programme : 3 messes. Une le lundi 6 janvier 2014 à 11 heures, une autre à 18H00 le même jour, puis, quelques heures plus tard, la messe de minuit», explique à Kapitalis la doyenne des orthodoxes russes en Tunisie, Tatiana Gharby, une Ukrainienne mariée à un Tunisien. Elle ajoute qu'elle se sent si bien en Tunisie qu'elle s'y considère vraiment comme chez elle.
Après les menaces d'un islamiste extrémiste lancées au père Dimitry, la communauté orthodoxe de Tunis se fait très discrète.
Suite à cette menace, des caméras ont été placées un peu partout à l'église. Père Dimitri a informé, par le biais de l'ambassadeur de son pays d'origine, le président provisoire de la république Moncef Marzouki, des menaces pesant sur sa communauté dont certains membres vivaient en paix, en Tunisie, de père en fils, depuis un siècle et qui n'ont nullement envie d'aller ailleurs.
De l'extérieur, on entend «Amen ! Amen...»... Les voix sont étouffées par les vrombissements des moteurs et les klaxons des voitures. Les extraits des vêpres se poursuivent et bientôt on termine la messe... pour reprendre vers minuit. Tatiana Gharby sera «de la grand-messe de minuit», a-t-elle prévu après avoir fait son dîner de Noël chez elle.
Père Dmitri ( de l’Eglise russe) : La communauté orthodoxe russe compte beaucoup de croyants, mais ceux qui visitent régulièrement l’église sont moins nombreux : un peu plus de 70 personnes. A Pâques, la fréquentation explose. Il nous est arrivé d’accueillir jusqu’à 600 fidèles. La moitié d’entre eux a dû attendre dehors ! Il y a des Bulgares, des Roumains, des Serbes et même des Coptes d’Egypte, arrivés en Tunisie après la Révolution du papyrus.
Père Alexis ( de l’Eglise grecque) : En Tunisie, il n’y a qu’une centaine de Grecs. Pour la plupart, ce sont des hommes d’affaires. Les orthodoxes sont peu nombreux, de manière générale. Lors des offices du vendredi et du dimanche, certains Égyptiens viennent aussi, et je lis parfois la liturgie avec le père Dmitri. De toute manière, en Tunisie, nous ne représentons pas des Eglises nationales, nous raisonnons plutôt en termes de communauté orthodoxe. SUITE
L'église de la Résurrection, située sur l'avenue Mohammed V, a été édifiée par l'Eglise Russe Hors Frontières en 1953-56 et consacrée le 10 juin 1956 par St Jean de Shanghai et cet article par Zohra Abid intéressant malgré ses approximations, il montre comment un journaliste local, absolument pas au fait de l'Orthodoxie, perçoit la réalité de cette présence.
C'est dans la nuit du 6 au 7 janvier que la communauté orthodoxe russe en Tunisie a célébré la liturgie de Noël, l'une des 12 fêtes chrétiennes et la 2e importante fête orthodoxe après Pâques. Une petite heure à l'église russe de Mohamed V de Tunis.
Selon le calendrier julien, les millions d'orthodoxes dans le monde ont célébré Noël, le mardi 7 janvier. Les orthodoxes vivant en Tunisie n'ont pas dérogé à la tradition.
«Au programme : 3 messes. Une le lundi 6 janvier 2014 à 11 heures, une autre à 18H00 le même jour, puis, quelques heures plus tard, la messe de minuit», explique à Kapitalis la doyenne des orthodoxes russes en Tunisie, Tatiana Gharby, une Ukrainienne mariée à un Tunisien. Elle ajoute qu'elle se sent si bien en Tunisie qu'elle s'y considère vraiment comme chez elle.
Après les menaces d'un islamiste extrémiste lancées au père Dimitry, la communauté orthodoxe de Tunis se fait très discrète.
Suite à cette menace, des caméras ont été placées un peu partout à l'église. Père Dimitri a informé, par le biais de l'ambassadeur de son pays d'origine, le président provisoire de la république Moncef Marzouki, des menaces pesant sur sa communauté dont certains membres vivaient en paix, en Tunisie, de père en fils, depuis un siècle et qui n'ont nullement envie d'aller ailleurs.
De l'extérieur, on entend «Amen ! Amen...»... Les voix sont étouffées par les vrombissements des moteurs et les klaxons des voitures. Les extraits des vêpres se poursuivent et bientôt on termine la messe... pour reprendre vers minuit. Tatiana Gharby sera «de la grand-messe de minuit», a-t-elle prévu après avoir fait son dîner de Noël chez elle.
Efforcez-vous de vivre selon votre conscience …. Si vous continuez à agir en violation des commandements de Dieu, à vous offenser les uns les autres, à empoisonner la vie de vos camarades, à rosser quelqu’un qui est moins fort, votre vie se transformera en une réclusion en enfer – non pas à cause des grilles sur les fenêtres ni des verrous , mais vous créerez cet enfer vous-mêmes », a dit le patriarche s’entretenant avec les détenus mineurs.
Selon lui, quand les hommes cherchent à vivre selon leur conscience, être en détention devient moins pénible. Les détenus sortent « ni brisés, ni détruits, ni perdus », mais ayant acquis une expérience particulière.
« Si vous vous insultez les uns les autres, rien de beau n’arrivera, vous serez punis par Dieu maintenant et plus tard. Mais si vos relations sont humaines, ce sera probablement le premier pas vers une vie meilleure. Il faut se rappeler que Dieu pardonne nos péchés, si nous avons fait pénitence », a dit le patriarche et a appelé les détenus à adresser à Dieu leurs prières, à Lui demander son aide.
Selon lui, quand les hommes cherchent à vivre selon leur conscience, être en détention devient moins pénible. Les détenus sortent « ni brisés, ni détruits, ni perdus », mais ayant acquis une expérience particulière.
« Si vous vous insultez les uns les autres, rien de beau n’arrivera, vous serez punis par Dieu maintenant et plus tard. Mais si vos relations sont humaines, ce sera probablement le premier pas vers une vie meilleure. Il faut se rappeler que Dieu pardonne nos péchés, si nous avons fait pénitence », a dit le patriarche et a appelé les détenus à adresser à Dieu leurs prières, à Lui demander son aide.
Il a remarqué aussi que, même si l’homme ne transgresse pas les codes, mais manque aux lois humaines, il n’aura pas de famille, ni d’amitiés vraies .
« Demandez à un voleur « dans la loi » (vor v zakone) , un caïd: l’amour existe-t-il? Il vous répondra : l’amour n’existe pas. « Parce que l’amour ne peut pas exister là où la conscience est détruite », a souligné le patriarche.
Il a transmis aux détenus des cadeaux, notamment une télévision.
La maison d’arrêt N°5 à Moscou a été créée en 1992. C’est la seule prison pour les mineurs à Moscou. Un bâtiment séparé avec des petites cellules a été spécialement adapté selon toutes les normes en vigueur. Actuellement 73 adolescents de 14 à 18 ans y sont détenus. Depuis 2001, il y a une école. Des cours exposant les fondements de la foi orthodoxe y sont également organisés.
Depuis 1995, la prison est visitée par des prêtres de l’Eglise russe. C’est alors qu’on a aménagé dans l’une des ailes du bâtiment une petite chapelle consacrée à Saint Nicolas. Des célébrations régulières, des entretiens sur la Bible , des lectures des acathistes, des visionnages des films, des thés y ont lieu. Pour le personnel de l’établissement des pèlerinages sont organisés une fois par an.
Trois fois par an – pour Noël, les Pâques et la fête de Protection de la Mère de Dieu – les prêtres font le tour de toutes les cellules avec des cadeaux : des petites croix, des icônes, de la littérature orthodoxe. Le jour du Baptême du Seigneur, on célèbre la sanctification des eaux dont on asperge tous les locaux du bâtiment.
En 2013, la construction et les travaux d’une nouvelle chapelle Saint-Nicolas ont été achevés. En 2014, les offices y seront célébrés plusieurs fois par semaine.
Traduction D.GARMONOW
Lien
« Demandez à un voleur « dans la loi » (vor v zakone) , un caïd: l’amour existe-t-il? Il vous répondra : l’amour n’existe pas. « Parce que l’amour ne peut pas exister là où la conscience est détruite », a souligné le patriarche.
Il a transmis aux détenus des cadeaux, notamment une télévision.
La maison d’arrêt N°5 à Moscou a été créée en 1992. C’est la seule prison pour les mineurs à Moscou. Un bâtiment séparé avec des petites cellules a été spécialement adapté selon toutes les normes en vigueur. Actuellement 73 adolescents de 14 à 18 ans y sont détenus. Depuis 2001, il y a une école. Des cours exposant les fondements de la foi orthodoxe y sont également organisés.
Depuis 1995, la prison est visitée par des prêtres de l’Eglise russe. C’est alors qu’on a aménagé dans l’une des ailes du bâtiment une petite chapelle consacrée à Saint Nicolas. Des célébrations régulières, des entretiens sur la Bible , des lectures des acathistes, des visionnages des films, des thés y ont lieu. Pour le personnel de l’établissement des pèlerinages sont organisés une fois par an.
Trois fois par an – pour Noël, les Pâques et la fête de Protection de la Mère de Dieu – les prêtres font le tour de toutes les cellules avec des cadeaux : des petites croix, des icônes, de la littérature orthodoxe. Le jour du Baptême du Seigneur, on célèbre la sanctification des eaux dont on asperge tous les locaux du bâtiment.
En 2013, la construction et les travaux d’une nouvelle chapelle Saint-Nicolas ont été achevés. En 2014, les offices y seront célébrés plusieurs fois par semaine.
Traduction D.GARMONOW
Lien
V.G.
De 175 à 500 000 Orthodoxes en France?
Il est très difficile de dénombrer les Orthodoxes en France car, contrairement à des pays comme l'Allemagne ou les Etats Unis, il n'y a pas statistiques publiques recensant l’appartenance religieuse (le dernier recensement officiel date de 1872 et il est interdit de poser cette question) et, comme les chiffres sont faibles, toujours inférieurs à 1% de la population, il n'est pas possible de se baser sur des sondages. De plus il n'y a pas de définition universellement admise et le concept le plus généralement appliqué considère comme Orthodoxes les personnes baptisées et chrismées dans l'Orthodoxie. Cette définition est en partie discutable, puisque parmi ces personnes là certains ont pu changer de confession ou de religion, ou s'éloigner vers une irréligiosité actuellement très répandue, voire décéder sans être pris en compte.
De 175 à 500 000 Orthodoxes en France?
Il est très difficile de dénombrer les Orthodoxes en France car, contrairement à des pays comme l'Allemagne ou les Etats Unis, il n'y a pas statistiques publiques recensant l’appartenance religieuse (le dernier recensement officiel date de 1872 et il est interdit de poser cette question) et, comme les chiffres sont faibles, toujours inférieurs à 1% de la population, il n'est pas possible de se baser sur des sondages. De plus il n'y a pas de définition universellement admise et le concept le plus généralement appliqué considère comme Orthodoxes les personnes baptisées et chrismées dans l'Orthodoxie. Cette définition est en partie discutable, puisque parmi ces personnes là certains ont pu changer de confession ou de religion, ou s'éloigner vers une irréligiosité actuellement très répandue, voire décéder sans être pris en compte.
C'est néanmoins la seule approche qui puisse permettre d'obtenir des données numériques vérifiables, en s’appuyant sur les chiffres donnés par les paroisses, et les différents experts qui interviennent sur ce sujet doivent évidement croiser et corriger ces données. Les résultats que donnent trois études sérieuses que nous connaissons varient cependant du simple au triple comme je le dis en titre de ce chapitre.
- L'intéressante étude globale sur le Christianisme dans le monde faite par The Pew Research Center, dont nous avons déjà parlé, estime à 370 000 le nombre des "Orthodoxes" chalcédoniens et non-chalcédoniens. Eu égard à l'importance de l'Eglise arménienne et des autres "Chrétiens historiques" (1), les Orthodoxes chalcédoniens représenteraient environ la moitié de ce chiffre soit 175 000.
- Le très officiel Rapport Machelon de 2006 (1), auquel participait Monsieur Jean-François COLOSIMO, professeur à l’Institut de théologie Saint-Serge, et qui auditionna Monseigneur EMMANUEL, président de l'AEOF, évalue les membres de l’Église orthodoxe à 300 000.
- Enfin "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" (2) écrit dans l'introduction à sa nouvelle édition (octobre 2013): "alors qu’à la fin du XIXe siècle, on estimait à 20 000 le nombre d’orthodoxes en France, ce nombre, en 1990, était évalué à 200 000. Aujourd’hui, suite aux récents apports d’une immigration diversifiée, la France compterait de 400 000 à 500 000 baptisés orthodoxes". Il ne donne pas de précision sur la méthode qui permet d'avancer ces chiffres…
Il serait certainement possible d'aller plus loin en faisant une enquête auprès des clercs et des paroisses: cela pourrait faire l'objet d'un mémoire de sociologie parrainée par l'AEOF…
Orthodoxie diversifiée et adaptée
(D'après l'introduction à "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" cité ci-dessus)
L’Église Orthodoxe en France, s’est structurée à partir des différentes vagues d’émigration, provenant de pays majoritairement orthodoxes. Ce sont principalement l’émigration russe dans les années 1920, et grecque après 1922, qui ont entraîné un afflux de fidèles nécessitant la création de paroisses et de diocèses. Puis il y eu le vagues successives de la fin du XXe siècle qui démultiplièrent les juridictions. Ces nouveaux fidèles viennent de l’ancienne Union Soviétique, de Roumanie, des pays issus de l’ancienne Yougoslavie, et du Moyen-Orient. A ces fidèles d’origine étrangère s’en ajoute un nombre croissant d’origine française, ayant découvert la foi dans l’Église orthodoxe.
L’origine nationale des fidèles explique qu’une bonne partie des paroisses utilisent, dans les célébrations, la langue liturgique de leurs « Églises-mères » : grec, slavon, roumain, serbe, géorgien, arabe.
Toutefois, le nombre de communautés utilisant le français dans la liturgie et la catéchèse est en croissance continue. C’est en 1927 à Paris, que fut créée la première paroisse de langue française : la paroisse de la Transfiguration et de Sainte Geneviève, confiée au père Lev Gillet. D’autres communautés suivirent, très minoritaires pendant longtemps. Depuis les années 1970, de nouvelles paroisses francophones ont vu le jour, non seulement à Paris, mais sur l’ensemble du territoire. Elles sont devenues majoritaires aujourd’hui, répondant aux besoins pastoraux de fidèles français, mais aussi des enfants et petits-enfants d’immigrés, de plus en plus intégrés à la société française.
On compte en France environ 240 paroisses, une bonne vingtaine de communautés monastiques, deux écoles de théologie, des organisations comme la Fraternité Orthodoxe, et de nombreux mouvements de jeunesse. Les prêtres et les diacres, au nombre d’environ 300, sont en majorité mariés et exercent le plus souvent une activité professionnelle.
Les paroisses se regroupent en diocèses dépendant de patriarcats situés en Europe Orientale ou au Moyen-Orient. Pour institutionnaliser les relations des diocèses ayant juridiction en France, un Comité Interépiscopal orthodoxe fut créé en 1967, dont l’une des missions était de permettre aux juridictions canoniques d’adopter des positions communes dans les relations œcuméniques. En 1997, lui a succédé l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (A.E.O.F), instance de concertation entre évêques. Pour les problèmes communs, elle assume le rôle de porte-parole de l’épiscopat orthodoxe en France. A cette date sont membres de « l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France » :
- Le métropolite Emmanuel,
- l'archevêque Job., de l’Exarchat Russe, (tous deux dépendant du patriarcat de Constantinople) ;
- l’évêque vicaire Ignace du patriarcat d'Antioche ;
- l'archevêque Nestor du patriarcat de Moscou ;
- l'évêque Luka du patriarcat de Serbie ;
- le métropolite Joseph
- l’évêque vicaire Marc du patriarcat de Roumanie ;
- l'archevêque Michel de l'église Russe hors frontières-patriarcat de Moscou
- et enfin, le métropolite Abraham du patriarcat de Géorgie.
Les communautés ressortissant des Églises de Bulgarie et d'Ukraine dépendent d'évêques résidant à l'étranger. Chaque laïc orthodoxe, s’il veut être authentiquement orthodoxe, est censé être rattaché à l’une des paroisses ou communautés dépendant de l’un des membres de « l’Assemblée des Évêques Orthodoxes de France », eux-mêmes membres du synode de leur patriarcat respectif.
Et des Eglises non-canoniques comportent des groupes plus ou moins importants et ne dépendent aucunement d’un patriarcat orthodoxe.
A ce sujet, l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France met en garde contre l’utilisation abusive du nom d’Église Orthodoxe : « L’ecclésiologie orthodoxe est une ecclésiologie de communion qui se manifeste dans l’unité de la foi et du calice, attestée par la succession apostolique et la conciliarité des évêques. Concernant la France, les Églises orthodoxes canoniques sont représentées par tous les évêques qui sont membres de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France. Elle seule est habilitée à manifester l’unité et la canonicité de l’Église orthodoxe dans ce pays. En conséquence, toute personne se prétendant « évêque orthodoxe » sans être en communion avec ladite Assemblée ne peut se prévaloir d’un statut canonique orthodoxe en France. L'Assemblée des Évêques Orthodoxes en France tient donc à mettre en garde les personnes dont la bonne foi pourrait ainsi se trouver surprise et déclare que la responsabilité de l’Église orthodoxe en France ne saurait être aucunement engagée par les activités ou les déclarations de toute personne ou de tout groupe n’étant pas en communion avec elle ».
C’est seulement par son appartenance à une communauté sous la juridiction d’un évêque canonique que le fidèle participe à la plénitude de l’enseignement et de la vie de l’Église. Comme le dit l’archimandrite Placide Deseille, l’Église « demeure une, représentée par toutes les Églises locales, qui demeurent en communion entre elles et avec les grands patriarcats et centres de communion ecclésiastiques restés fidèles à la foi orthodoxe. C’est pourquoi nous devons tenir à cette communion ecclésiastique comme à la prunelle de nos yeux, nous devons avoir la passion de cette unité dans l’Église ».
Une orthodoxie ouverte
(D'après Olivier CLÉMENT, extrait de "L'Orthodoxie en France", 24 mai 2001)
Après des années d'incertitude liées à l'affaiblissement biologique de l'émigration russe, une relève se précise maintenant avec une pléiade d'hommes jeunes dont -signe des temps -aucun n'est d'origine russe. [...]
L'avenir reste précaire, comme le souligne la situation en province. Les prêtres manquent, ou sont insuffisamment formés. [...] Paradoxalement, dans une Eglise qui met si fortement l'accent sur la vie liturgique, beaucoup de paroisses de la province plus lointaine n'ont qu'une liturgie eucharistique par mois, ne parviennent pas à disposer d'un chœur, manquent de toute catéchèse (J.-C. Roberti, op. cit., p. 196). Seuls, le renforcement et l'action vraiment commune de l'Assemblée des évêques pourront remédier à cette situation.
Mais le véritable problème pour les orthodoxes en France est de parvenir à se situer, aussi bien par rapport aux Eglises dont ils sont originellement issus que par rapport aux traditions culturelles et religieuses de la France.
Globalement, en ce qui concerne le premier aspect du problème, on peut dire que ce que l'on a appelé, d'une manière vague et commode, "l'école de Paris" a su unir le sens de la Tradition et celui d'une libre recherche, a su mettre au service de l'orthodoxie les vertus Intellectuelles de l'Occident. Cette "école" a compris la situation nouvelle des chrétiens dans une société sécularisée et, loin d'avoir peur ou de maudire, elle a vu dans cette situation l'appel à une foi plus consciente, plus personnelle, discrètement rayonnante. . [...] Plus largement, c'est bien d'une telle orthodoxie que nous sommes amenés à porter témoignage, au moment où tant d'Eglises locales accentuent l'autocéphalisme, le ritualisme et la xénophobie.
Référence:
(1) Cf.: Rapport Machelon de 2006 "Les chrétientés historiques (environ 750 000 personnes)connaissent un élargissement notable, tout en gardant une représentation éclatée. À l’Église orthodoxe (estimée à 300 000 membres), et à l’Église apostolique arménienne (même ordre de grandeur), il faut ajouter les fidèles que comptent les diverses Églises orientales indépendantes ou unies à Rome (copte, syriaque, chaldéenne, maronite, etc.)."
(2) Cet remarquable annuaire édité par le monastère de Cantauque est une resource unique pour l'Orthodoxie française. Il comprend:
- Une carte des lieux de culte orthodoxe en France (45 x 55 cm)
- La présentation de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France.
- Les évêchés des différentes juridictions
- La liste des 220 lieux de culte, par départements et par juridictions.
- La liste des 300 prêtres et diacres et leurs coordonnées.
- Les monastères et les écoles de théologie.
- Les mouvements, les institutions et les médias.
- Les librairie et les ciergeries
- La liste des clercs aumôniers
- Les ateliers de chant liturgique et d’iconographie.
- Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève
La communauté orthodoxe moldave dispose désormais d’une église qui lui est propre dans le XVI arrdt de Paris
Le site officiel de l’Eglise orthodoxe russe existe désormais en langue étatique de la République Moldave
- L'intéressante étude globale sur le Christianisme dans le monde faite par The Pew Research Center, dont nous avons déjà parlé, estime à 370 000 le nombre des "Orthodoxes" chalcédoniens et non-chalcédoniens. Eu égard à l'importance de l'Eglise arménienne et des autres "Chrétiens historiques" (1), les Orthodoxes chalcédoniens représenteraient environ la moitié de ce chiffre soit 175 000.
- Le très officiel Rapport Machelon de 2006 (1), auquel participait Monsieur Jean-François COLOSIMO, professeur à l’Institut de théologie Saint-Serge, et qui auditionna Monseigneur EMMANUEL, président de l'AEOF, évalue les membres de l’Église orthodoxe à 300 000.
- Enfin "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" (2) écrit dans l'introduction à sa nouvelle édition (octobre 2013): "alors qu’à la fin du XIXe siècle, on estimait à 20 000 le nombre d’orthodoxes en France, ce nombre, en 1990, était évalué à 200 000. Aujourd’hui, suite aux récents apports d’une immigration diversifiée, la France compterait de 400 000 à 500 000 baptisés orthodoxes". Il ne donne pas de précision sur la méthode qui permet d'avancer ces chiffres…
Il serait certainement possible d'aller plus loin en faisant une enquête auprès des clercs et des paroisses: cela pourrait faire l'objet d'un mémoire de sociologie parrainée par l'AEOF…
Orthodoxie diversifiée et adaptée
(D'après l'introduction à "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" cité ci-dessus)
L’Église Orthodoxe en France, s’est structurée à partir des différentes vagues d’émigration, provenant de pays majoritairement orthodoxes. Ce sont principalement l’émigration russe dans les années 1920, et grecque après 1922, qui ont entraîné un afflux de fidèles nécessitant la création de paroisses et de diocèses. Puis il y eu le vagues successives de la fin du XXe siècle qui démultiplièrent les juridictions. Ces nouveaux fidèles viennent de l’ancienne Union Soviétique, de Roumanie, des pays issus de l’ancienne Yougoslavie, et du Moyen-Orient. A ces fidèles d’origine étrangère s’en ajoute un nombre croissant d’origine française, ayant découvert la foi dans l’Église orthodoxe.
L’origine nationale des fidèles explique qu’une bonne partie des paroisses utilisent, dans les célébrations, la langue liturgique de leurs « Églises-mères » : grec, slavon, roumain, serbe, géorgien, arabe.
Toutefois, le nombre de communautés utilisant le français dans la liturgie et la catéchèse est en croissance continue. C’est en 1927 à Paris, que fut créée la première paroisse de langue française : la paroisse de la Transfiguration et de Sainte Geneviève, confiée au père Lev Gillet. D’autres communautés suivirent, très minoritaires pendant longtemps. Depuis les années 1970, de nouvelles paroisses francophones ont vu le jour, non seulement à Paris, mais sur l’ensemble du territoire. Elles sont devenues majoritaires aujourd’hui, répondant aux besoins pastoraux de fidèles français, mais aussi des enfants et petits-enfants d’immigrés, de plus en plus intégrés à la société française.
On compte en France environ 240 paroisses, une bonne vingtaine de communautés monastiques, deux écoles de théologie, des organisations comme la Fraternité Orthodoxe, et de nombreux mouvements de jeunesse. Les prêtres et les diacres, au nombre d’environ 300, sont en majorité mariés et exercent le plus souvent une activité professionnelle.
Les paroisses se regroupent en diocèses dépendant de patriarcats situés en Europe Orientale ou au Moyen-Orient. Pour institutionnaliser les relations des diocèses ayant juridiction en France, un Comité Interépiscopal orthodoxe fut créé en 1967, dont l’une des missions était de permettre aux juridictions canoniques d’adopter des positions communes dans les relations œcuméniques. En 1997, lui a succédé l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (A.E.O.F), instance de concertation entre évêques. Pour les problèmes communs, elle assume le rôle de porte-parole de l’épiscopat orthodoxe en France. A cette date sont membres de « l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France » :
- Le métropolite Emmanuel,
- l'archevêque Job., de l’Exarchat Russe, (tous deux dépendant du patriarcat de Constantinople) ;
- l’évêque vicaire Ignace du patriarcat d'Antioche ;
- l'archevêque Nestor du patriarcat de Moscou ;
- l'évêque Luka du patriarcat de Serbie ;
- le métropolite Joseph
- l’évêque vicaire Marc du patriarcat de Roumanie ;
- l'archevêque Michel de l'église Russe hors frontières-patriarcat de Moscou
- et enfin, le métropolite Abraham du patriarcat de Géorgie.
Les communautés ressortissant des Églises de Bulgarie et d'Ukraine dépendent d'évêques résidant à l'étranger. Chaque laïc orthodoxe, s’il veut être authentiquement orthodoxe, est censé être rattaché à l’une des paroisses ou communautés dépendant de l’un des membres de « l’Assemblée des Évêques Orthodoxes de France », eux-mêmes membres du synode de leur patriarcat respectif.
Et des Eglises non-canoniques comportent des groupes plus ou moins importants et ne dépendent aucunement d’un patriarcat orthodoxe.
A ce sujet, l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France met en garde contre l’utilisation abusive du nom d’Église Orthodoxe : « L’ecclésiologie orthodoxe est une ecclésiologie de communion qui se manifeste dans l’unité de la foi et du calice, attestée par la succession apostolique et la conciliarité des évêques. Concernant la France, les Églises orthodoxes canoniques sont représentées par tous les évêques qui sont membres de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France. Elle seule est habilitée à manifester l’unité et la canonicité de l’Église orthodoxe dans ce pays. En conséquence, toute personne se prétendant « évêque orthodoxe » sans être en communion avec ladite Assemblée ne peut se prévaloir d’un statut canonique orthodoxe en France. L'Assemblée des Évêques Orthodoxes en France tient donc à mettre en garde les personnes dont la bonne foi pourrait ainsi se trouver surprise et déclare que la responsabilité de l’Église orthodoxe en France ne saurait être aucunement engagée par les activités ou les déclarations de toute personne ou de tout groupe n’étant pas en communion avec elle ».
C’est seulement par son appartenance à une communauté sous la juridiction d’un évêque canonique que le fidèle participe à la plénitude de l’enseignement et de la vie de l’Église. Comme le dit l’archimandrite Placide Deseille, l’Église « demeure une, représentée par toutes les Églises locales, qui demeurent en communion entre elles et avec les grands patriarcats et centres de communion ecclésiastiques restés fidèles à la foi orthodoxe. C’est pourquoi nous devons tenir à cette communion ecclésiastique comme à la prunelle de nos yeux, nous devons avoir la passion de cette unité dans l’Église ».
Une orthodoxie ouverte
(D'après Olivier CLÉMENT, extrait de "L'Orthodoxie en France", 24 mai 2001)
Après des années d'incertitude liées à l'affaiblissement biologique de l'émigration russe, une relève se précise maintenant avec une pléiade d'hommes jeunes dont -signe des temps -aucun n'est d'origine russe. [...]
L'avenir reste précaire, comme le souligne la situation en province. Les prêtres manquent, ou sont insuffisamment formés. [...] Paradoxalement, dans une Eglise qui met si fortement l'accent sur la vie liturgique, beaucoup de paroisses de la province plus lointaine n'ont qu'une liturgie eucharistique par mois, ne parviennent pas à disposer d'un chœur, manquent de toute catéchèse (J.-C. Roberti, op. cit., p. 196). Seuls, le renforcement et l'action vraiment commune de l'Assemblée des évêques pourront remédier à cette situation.
Mais le véritable problème pour les orthodoxes en France est de parvenir à se situer, aussi bien par rapport aux Eglises dont ils sont originellement issus que par rapport aux traditions culturelles et religieuses de la France.
Globalement, en ce qui concerne le premier aspect du problème, on peut dire que ce que l'on a appelé, d'une manière vague et commode, "l'école de Paris" a su unir le sens de la Tradition et celui d'une libre recherche, a su mettre au service de l'orthodoxie les vertus Intellectuelles de l'Occident. Cette "école" a compris la situation nouvelle des chrétiens dans une société sécularisée et, loin d'avoir peur ou de maudire, elle a vu dans cette situation l'appel à une foi plus consciente, plus personnelle, discrètement rayonnante. . [...] Plus largement, c'est bien d'une telle orthodoxie que nous sommes amenés à porter témoignage, au moment où tant d'Eglises locales accentuent l'autocéphalisme, le ritualisme et la xénophobie.
Référence:
(1) Cf.: Rapport Machelon de 2006 "Les chrétientés historiques (environ 750 000 personnes)connaissent un élargissement notable, tout en gardant une représentation éclatée. À l’Église orthodoxe (estimée à 300 000 membres), et à l’Église apostolique arménienne (même ordre de grandeur), il faut ajouter les fidèles que comptent les diverses Églises orientales indépendantes ou unies à Rome (copte, syriaque, chaldéenne, maronite, etc.)."
(2) Cet remarquable annuaire édité par le monastère de Cantauque est une resource unique pour l'Orthodoxie française. Il comprend:
- Une carte des lieux de culte orthodoxe en France (45 x 55 cm)
- La présentation de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France.
- Les évêchés des différentes juridictions
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- La liste des 300 prêtres et diacres et leurs coordonnées.
- Les monastères et les écoles de théologie.
- Les mouvements, les institutions et les médias.
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Amministrazione della Chiesa Ortodossa Russa in Italia
Sito ufficiale della diocesi
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ROMA
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BARI
Cascina patriarcale in nome di San Nicola
MILANO
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TORINO
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NAPOLI
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VENEZIA
Parrocchia di Santi Myrrhbearers
BOLOGNA
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Parrocchiale di S.. Destro di credere. Alexander Nevsky
VERONA
Parrocchia di San Nicola
CAGLIARI
Parrocchia di San Sabba del Consacrati
PATTINAGGIO
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Misura
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NOVARA
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Pistoia
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par Sandro Magister
Renouvellement du baiser de paix entre Rome et Constantinople. Toutefois un document publié par le patriarcat de Moscou gèle la discussion entre catholiques et orthodoxes à propos des pouvoirs du pape sur l’Église universelle
Un demi-siècle exactement après le baiser de paix échangé à Jérusalem par Paul VI et le patriarche de Constantinople Athénagoras, le pape François a annoncé qu’il se rendrait, lui aussi, en Terre Sainte du 24 au 26 mai prochains, afin de renouveler ce geste œcuménique avec le successeur d’Athénagoras, Barthélemy.
Samedi 4 janvier, veille de cet anniversaire, "L'Osservatore Romano" a publié de nouveau le texte intégral de l’entretien qu’avaient eu Paul VI et Athénagoras, entretien qui devait rester confidentiel mais qui fut enregistré par la télévision italienne, celle-ci ayant "par erreur" laissé ses micros branchés.
Renouvellement du baiser de paix entre Rome et Constantinople. Toutefois un document publié par le patriarcat de Moscou gèle la discussion entre catholiques et orthodoxes à propos des pouvoirs du pape sur l’Église universelle
Un demi-siècle exactement après le baiser de paix échangé à Jérusalem par Paul VI et le patriarche de Constantinople Athénagoras, le pape François a annoncé qu’il se rendrait, lui aussi, en Terre Sainte du 24 au 26 mai prochains, afin de renouveler ce geste œcuménique avec le successeur d’Athénagoras, Barthélemy.
Samedi 4 janvier, veille de cet anniversaire, "L'Osservatore Romano" a publié de nouveau le texte intégral de l’entretien qu’avaient eu Paul VI et Athénagoras, entretien qui devait rester confidentiel mais qui fut enregistré par la télévision italienne, celle-ci ayant "par erreur" laissé ses micros branchés.
Paul VI n’avait pas gardé le silence à propos du point crucial qui sépare Rome de l'Orient : "la constitution de l’Église" et, dans le cadre de celle-ci, le rôle du pape.
Il avait promis à Athénagoras :
"Je vous dirai ce que je crois être vrai, qui découle de l’Évangile, de la volonté de Dieu et de l’authentique tradition. Je l’exprimerai. Et s’il y a des points qui ne coïncident pas avec votre pensée à propos de la constitution de l’Église…".
"Je ferai de même", déclara Athénagoras.
Et Paul VI d’ajouter : "On discutera, nous nous efforcerons de trouver la vérité… Aucune question de prestige, de primauté, qui ne soit ce qui a été établi par le Christ. Absolument rien qui traite d’honneurs, de privilèges. Nous voyons ce que le Christ nous demande et chacun prend sa position ; pas du tout avec l’ambition humaine de dominer, d’obtenir de la gloire, des avantages. Mais avec celle de servir".....
SUITE Chiesa Espresso Repubblica
Il avait promis à Athénagoras :
"Je vous dirai ce que je crois être vrai, qui découle de l’Évangile, de la volonté de Dieu et de l’authentique tradition. Je l’exprimerai. Et s’il y a des points qui ne coïncident pas avec votre pensée à propos de la constitution de l’Église…".
"Je ferai de même", déclara Athénagoras.
Et Paul VI d’ajouter : "On discutera, nous nous efforcerons de trouver la vérité… Aucune question de prestige, de primauté, qui ne soit ce qui a été établi par le Christ. Absolument rien qui traite d’honneurs, de privilèges. Nous voyons ce que le Christ nous demande et chacun prend sa position ; pas du tout avec l’ambition humaine de dominer, d’obtenir de la gloire, des avantages. Mais avec celle de servir".....
SUITE Chiesa Espresso Repubblica
Première représentation : vendredi 10 janvier 2014, à 19 heures, dans l’auditorium Jean XXIII au 277, rue Saint-Jacques Paris 5e.
Trois artistes unissent leurs talents pour une triple résonance dans l’instant, en symphonie.
Pour que la musique devienne trait, couleur, parole ; pour que le crayon et les notes se métamorphosent en mots ; pour que le vocable s’affirme image et tonalité: Kirill Zaborov, Christophe Levalois, Irina Kotova.
Entrée libre dans la limite des places disponibles – la performance sera suivie d’un cocktail. Lien
Trois artistes unissent leurs talents pour une triple résonance dans l’instant, en symphonie.
Pour que la musique devienne trait, couleur, parole ; pour que le crayon et les notes se métamorphosent en mots ; pour que le vocable s’affirme image et tonalité: Kirill Zaborov, Christophe Levalois, Irina Kotova.
Entrée libre dans la limite des places disponibles – la performance sera suivie d’un cocktail. Lien
L'invitation du patriarche Bartholomée
C'est en mars dernier, au lendemain de l'inauguration solennelle de son pontificat du pape François que le patriarche Bartholomée lui avait proposé d'aller ensemble en Terre Sainte en 2014, pour commémorer le 50e anniversaire de l'étreinte historique entre le Patriarche Athénagoras et le Pape Paul VI, pionniers du dialogue catholique-orthodoxe. «L'unité des chrétiens est la première et la plus importante de nos préoccupations - a dit le patriarche - une condition essentielle pour que notre témoignage chrétien soit crédible aux yeux de ceux qui sont loin. Pour sa mise en œuvre, il est nécessaire que le dialogue théologique entrepris se poursuive.» Cf.
C'est en mars dernier, au lendemain de l'inauguration solennelle de son pontificat du pape François que le patriarche Bartholomée lui avait proposé d'aller ensemble en Terre Sainte en 2014, pour commémorer le 50e anniversaire de l'étreinte historique entre le Patriarche Athénagoras et le Pape Paul VI, pionniers du dialogue catholique-orthodoxe. «L'unité des chrétiens est la première et la plus importante de nos préoccupations - a dit le patriarche - une condition essentielle pour que notre témoignage chrétien soit crédible aux yeux de ceux qui sont loin. Pour sa mise en œuvre, il est nécessaire que le dialogue théologique entrepris se poursuive.» Cf.
Confirmée par la Pape François
Du 24 au 26 mai prochain, le Pape se rendra à Amman, Bethléem et Jérusalem, dont le but principal sera de «commémorer la rencontre historique entre le Pape Paul VI et le patriarche Athënagoras, le 5 janvier 1964 » a annoncé le Pape François le dimanche 5 janvier 2013, jour anniversaire de ce voyage historique: il y a 50 ans, en plein Concile Vatican II, dialogue interreligieux et œcuménisme furent au cœur de la visite de Paul VI en Terre Sainte, du 4 au 6 janvier 1964. Paul VI voulait à la fois ramener l’Eglise vers sa source, le Christ, mais aussi l’élargir au contact d’autres cultures lors de ce premier déplacement d’un Pape en avion et de ce premier voyage d’un souverain pontife à l’étranger depuis l’époque des guerres napoléoniennes.
Aujourd’hui le Pape François s’inscrit dans la démarche de son prédécesseur. Pour «commémorer la rencontre historique entre Paul VI et le patriarche Athënagoras », François annonce qu’une « rencontre œcuménique sera célébrée au Saint Sépulcre » avec tous les représentants des Églises chrétiennes de Jérusalem, ainsi que le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholoméos I. A l'annonce de sa visite en Terre Sainte, le Pape demande aux fidèles de prier pour ce déplacement apostolique. L'annonce du Pape dans son intégralité
Mgr William Shomali, évêque auxiliaire et vicaire patriarcal pour Jérusalem, réagit à l’annonce de la venue du Pape en Terre Sainte :
Nous allons vivre un moment historique avec le pèlerinage du Pape François en mai prochain. Nous avons déjà commencé les préparatifs. Nous comptons beaucoup sur cette visite surtout du point de vue œcuménique et du point de vue interreligieux.
Du point de vue œcuménique, le Pape rencontra les chefs religieux chrétiens. Nous sommes en train de préparer cette rencontre. Il rencontrera également le Patriarche Bartholomée , le successeur d’Athënagoras. Cette embrassade entre les deux hommes sera vraiment un événement historique. Le nœud principal entre orthodoxes et catholiques, c’est le problème du primat.
Mais nous ne voulons pas seulement des émotions. Nous attendons que les relations entre les deux églises, surtout le problème du primat, soit résolu d’une façon acceptable entre les deux. Car, le problème, le nœud principal entre orthodoxes et catholiques, c’est le problème du primat. Ils n’acceptent pas le primat du Pape comme les catholiques l’acceptent . Donc, nous prions pour qu’il y ait une ouverture de la part des orthodoxes et des catholiques.
Du point de vue interreligieux, le Pape rencontrera certainement les chefs musulmans et aussi les rabbins à Jérusalem. Nous attendons là aussi une ouverture. Il y a beaucoup d’attente, pas seulement chez les chrétiens, mais même chez les musulmans et chez les juifs pour que cette visite porte des fruits.
Cette visite, on peut la comparer à celle de Paul VI qui était un début. Nous nous souvenons de l’accolade entre Paul VI et Athënagoras. C’était vraiment un début. Donc cette visite est venue pour couronner les efforts du Concile Vatican II dans le domaine œcuménique. Nous pensons que cette visite du Pape François sera dans la même ligne que celles des autres Papes, mais continuera à intensifier les rapports œcuméniques et interreligieux. » (ibid.)
V.G.
Le veto russe contre François et Barthélemy
par Sandro Magister
Renouvellement du baiser de paix entre Rome et Constantinople. Toutefois un document publié par le patriarcat de Moscou gèle la discussion entre catholiques et orthodoxes à propos des pouvoirs du pape sur l’Église universelle!!! Suite ROME, le 8 janvier 2014
Du 24 au 26 mai prochain, le Pape se rendra à Amman, Bethléem et Jérusalem, dont le but principal sera de «commémorer la rencontre historique entre le Pape Paul VI et le patriarche Athënagoras, le 5 janvier 1964 » a annoncé le Pape François le dimanche 5 janvier 2013, jour anniversaire de ce voyage historique: il y a 50 ans, en plein Concile Vatican II, dialogue interreligieux et œcuménisme furent au cœur de la visite de Paul VI en Terre Sainte, du 4 au 6 janvier 1964. Paul VI voulait à la fois ramener l’Eglise vers sa source, le Christ, mais aussi l’élargir au contact d’autres cultures lors de ce premier déplacement d’un Pape en avion et de ce premier voyage d’un souverain pontife à l’étranger depuis l’époque des guerres napoléoniennes.
Aujourd’hui le Pape François s’inscrit dans la démarche de son prédécesseur. Pour «commémorer la rencontre historique entre Paul VI et le patriarche Athënagoras », François annonce qu’une « rencontre œcuménique sera célébrée au Saint Sépulcre » avec tous les représentants des Églises chrétiennes de Jérusalem, ainsi que le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholoméos I. A l'annonce de sa visite en Terre Sainte, le Pape demande aux fidèles de prier pour ce déplacement apostolique. L'annonce du Pape dans son intégralité
Mgr William Shomali, évêque auxiliaire et vicaire patriarcal pour Jérusalem, réagit à l’annonce de la venue du Pape en Terre Sainte :
Nous allons vivre un moment historique avec le pèlerinage du Pape François en mai prochain. Nous avons déjà commencé les préparatifs. Nous comptons beaucoup sur cette visite surtout du point de vue œcuménique et du point de vue interreligieux.
Du point de vue œcuménique, le Pape rencontra les chefs religieux chrétiens. Nous sommes en train de préparer cette rencontre. Il rencontrera également le Patriarche Bartholomée , le successeur d’Athënagoras. Cette embrassade entre les deux hommes sera vraiment un événement historique. Le nœud principal entre orthodoxes et catholiques, c’est le problème du primat.
Mais nous ne voulons pas seulement des émotions. Nous attendons que les relations entre les deux églises, surtout le problème du primat, soit résolu d’une façon acceptable entre les deux. Car, le problème, le nœud principal entre orthodoxes et catholiques, c’est le problème du primat. Ils n’acceptent pas le primat du Pape comme les catholiques l’acceptent . Donc, nous prions pour qu’il y ait une ouverture de la part des orthodoxes et des catholiques.
Du point de vue interreligieux, le Pape rencontrera certainement les chefs musulmans et aussi les rabbins à Jérusalem. Nous attendons là aussi une ouverture. Il y a beaucoup d’attente, pas seulement chez les chrétiens, mais même chez les musulmans et chez les juifs pour que cette visite porte des fruits.
Cette visite, on peut la comparer à celle de Paul VI qui était un début. Nous nous souvenons de l’accolade entre Paul VI et Athënagoras. C’était vraiment un début. Donc cette visite est venue pour couronner les efforts du Concile Vatican II dans le domaine œcuménique. Nous pensons que cette visite du Pape François sera dans la même ligne que celles des autres Papes, mais continuera à intensifier les rapports œcuméniques et interreligieux. » (ibid.)
V.G.
Le veto russe contre François et Barthélemy
par Sandro Magister
Renouvellement du baiser de paix entre Rome et Constantinople. Toutefois un document publié par le patriarcat de Moscou gèle la discussion entre catholiques et orthodoxes à propos des pouvoirs du pape sur l’Église universelle!!! Suite ROME, le 8 janvier 2014
Meilleurs Vœux pour 2014!
A l'occasion du Nouvel An Russe, l'Association les Amis des Cultures Slaves organise le jeudi 16 janvier a 20h un concert exceptionnel avec le "Trio Russalka" à la Mairie du 15ème à Paris (entrée libre)
Né en septembre 2010, le "Trio Russalka" présente les pièces classiques et traditionnelles du répertoire russe, de quoi faire plus ample connaissance avec l'univers musical de la grande et belle Russie. L’âme slave dans ce qu’elle recèle de beauté, de fougue, d'exaltation et de passion !
C’est la réunion de trois talents, c’est le mariage heureux de la voix voluptueuse de la Mezzo-Soprano Maria Kondrashkov (conservatoire Tchaïkovsky de Moscou), de la balalaïka virtuose de Micha Tcherkassky et du jeu subtil et délicat de la pianiste Anna Tcherkasskaya (conservatoire Rimsky-Korsakov de Saint-Petersbourg). Ces trois artistes de formation classique, tous russes, ont décidé de former un trio unique au monde consacré à la musique russe.
A l'occasion du Nouvel An Russe, l'Association les Amis des Cultures Slaves organise le jeudi 16 janvier a 20h un concert exceptionnel avec le "Trio Russalka" à la Mairie du 15ème à Paris (entrée libre)
Né en septembre 2010, le "Trio Russalka" présente les pièces classiques et traditionnelles du répertoire russe, de quoi faire plus ample connaissance avec l'univers musical de la grande et belle Russie. L’âme slave dans ce qu’elle recèle de beauté, de fougue, d'exaltation et de passion !
C’est la réunion de trois talents, c’est le mariage heureux de la voix voluptueuse de la Mezzo-Soprano Maria Kondrashkov (conservatoire Tchaïkovsky de Moscou), de la balalaïka virtuose de Micha Tcherkassky et du jeu subtil et délicat de la pianiste Anna Tcherkasskaya (conservatoire Rimsky-Korsakov de Saint-Petersbourg). Ces trois artistes de formation classique, tous russes, ont décidé de former un trio unique au monde consacré à la musique russe.
Le répertoire comprend des œuvres majeures des grands compositeurs russes tels Tchaikovsky, Moussorgsky, Rachmaninoff, Stravinsky et aussi des grands airs russes traditionnels connus : Les Yeux Noirs, Fantaisie sur Kalinka et beaucoup d’autres…
Quelques extraits de notre programme de musique traditionnelle russe ICI
Les longs chemins, Fantaisie sur le Thème Kalinka !, La Steppe tout autour, Les Reproches, Les Yeux Noirs
Quelques extraits de notre programme de musique traditionnelle russe ICI
Les longs chemins, Fantaisie sur le Thème Kalinka !, La Steppe tout autour, Les Reproches, Les Yeux Noirs
Chers amis,
L'OLTR souhaite, à tous, une Joyeuse Fête de la Nativité et présente ses meilleurs vœux pour 2014!
Nous vous informons que le nouvel éditorial de Janvier 2014, signé du président, vient d’être publié et proposé à la une du site de l’OLTR.
Le texte intitulé "Le titre du primat de l'Eglise russe" est disponible à la une du site
Le texte complet est ICI
L'OLTR souhaite, à tous, une Joyeuse Fête de la Nativité et présente ses meilleurs vœux pour 2014!
Nous vous informons que le nouvel éditorial de Janvier 2014, signé du président, vient d’être publié et proposé à la une du site de l’OLTR.
Le texte intitulé "Le titre du primat de l'Eglise russe" est disponible à la une du site
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OLTR - WEB-MASTER
5 janvier 2014.
_________________
WEB-MASTER du site de l'OLTR
adresse e-mail : oltr_eo@yahoo.fr
Le texte intégral de l'éditorial de novembre 2013 est disponible dans la rubrique "Documents"
5 janvier 2014.
_________________
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Le texte intégral de l'éditorial de novembre 2013 est disponible dans la rubrique "Documents"
Orthodoxes multipliés par 4 essentiellement aux dépens des "incroyants":
En 24 ans le nombre Russes qui se considèrent comme Orthodoxes a été multiplié par quatre, passant de 17% en 1989 à 68%, le nombre "d'incroyants" se réduisant de 75 à 19% et le nombre de ceux qui se rattachent à l'Islam passant de 1 à 7% (toutes les autres religions restent en dessous de 1%)
La fréquentation des offices a été multipliée par 7: si 2% se rendaient à l'église au moins une fois par mois en 1991, ils sont 14% aujourd'hui, et si 35% disent ne jamais y aller actuellement, ils étaient prés de deux fois plus (67%) en 1991.
En 24 ans le nombre Russes qui se considèrent comme Orthodoxes a été multiplié par quatre, passant de 17% en 1989 à 68%, le nombre "d'incroyants" se réduisant de 75 à 19% et le nombre de ceux qui se rattachent à l'Islam passant de 1 à 7% (toutes les autres religions restent en dessous de 1%)
La fréquentation des offices a été multipliée par 7: si 2% se rendaient à l'église au moins une fois par mois en 1991, ils sont 14% aujourd'hui, et si 35% disent ne jamais y aller actuellement, ils étaient prés de deux fois plus (67%) en 1991.
Et communion en hausse: le nombre de ceux qui ne communient jamais a diminué de 83% à 62% de la population totale et, si le nombre de ceux qui communient au moins chaque mois reste faible, à 14%, il a presque triplé sur la période, avec un accroissement sensible de ceux qui communient au moins une fois par semaine (5% au lieu de moins de 2%)…
Source: sondage du centre Levada
40 millions de pratiquants dans 20 ans.
Tout ceci confirme l'optimisme du patriarche Cyrille déclarant, le 12 octobre dernier, "être frappé par le rajeunissement de l'âge moyen des fidèles dans les églises, particulièrement visible lors des grandes fêtes et le dimanche". "Quand j'étais jeune séminariste, a-t-il raconté, je comptais les jeunes qui se faisaient bénir: il y en avait 4-5 pour 12 000 paroissiens. Maintenant c'est la même proportion que dans la rue". Il a également ajouté que, si la dynamique actuelle se maintient, le nombre des pratiquants atteindra les 40 millions en Russie sur les 20 prochaines années. "Nous devons en tenir compte dans nos homélies et notre travail pastoral" a-t-il conclu.
V.Golovanow
Source: sondage du centre Levada
40 millions de pratiquants dans 20 ans.
Tout ceci confirme l'optimisme du patriarche Cyrille déclarant, le 12 octobre dernier, "être frappé par le rajeunissement de l'âge moyen des fidèles dans les églises, particulièrement visible lors des grandes fêtes et le dimanche". "Quand j'étais jeune séminariste, a-t-il raconté, je comptais les jeunes qui se faisaient bénir: il y en avait 4-5 pour 12 000 paroissiens. Maintenant c'est la même proportion que dans la rue". Il a également ajouté que, si la dynamique actuelle se maintient, le nombre des pratiquants atteindra les 40 millions en Russie sur les 20 prochaines années. "Nous devons en tenir compte dans nos homélies et notre travail pastoral" a-t-il conclu.
V.Golovanow
ВСЕМ ЧИТАТЕЛЯМ И АВТОРАМ "ПОГОВОРИМ О ПРАВОСЛАВИИ" РЕДАКЦИЯ ПОРТАЛА ЖЕЛАЕТ СЧАСТИВЫХ РОЖДЕСТВЕНСКИХ ПРАЗДНИКОВ!
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Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
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