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Daphnée BREYTENBACH et Maxime POPOV
et V.Golovanow pour "PO"
Très peu d’orthodoxes vivent sur le sol tunisien. Ceux qui ont posé bagage à Tunis viennent se recueillir chez le père Dmitri, qui lit la liturgie en russe, ou chez son acolyte le père Alexis, à la tête de la paroisse grecque. Les deux hommes d’Eglise posent un regard d’espoir sur l’avenir du pays.
Il est rare de croiser des orthodoxes dans les rues de Tunis. Pourtant, leurs églises ne passent pas inaperçues. A deux pas l’une de l’autre, on les reconnaît de loin – les coupoles bleu lavande de la paroisse russe de la Résurrection ne trompent personne. Chez les Hellènes, ce sont les deux drapeaux des nations méditerranéennes qui flottent fièrement, côte à côte. « Une marque de respect pour le pays qui nous accueille », nous explique le père Alexis. La communauté russe compte près de 3000 ressortissants en Tunisie. Les Grecs, quant à eux, ne dépassent pas la centaine. Ces deux communautés vivent en partie à huis-clos, mais semblent à l’aide dans leur position de minorité en pays musulman. Entretien croisé avec Père Dmitri et Père Alexis, respectivement popes des Eglises russe et grecque de Tunis.
et V.Golovanow pour "PO"
Très peu d’orthodoxes vivent sur le sol tunisien. Ceux qui ont posé bagage à Tunis viennent se recueillir chez le père Dmitri, qui lit la liturgie en russe, ou chez son acolyte le père Alexis, à la tête de la paroisse grecque. Les deux hommes d’Eglise posent un regard d’espoir sur l’avenir du pays.
Il est rare de croiser des orthodoxes dans les rues de Tunis. Pourtant, leurs églises ne passent pas inaperçues. A deux pas l’une de l’autre, on les reconnaît de loin – les coupoles bleu lavande de la paroisse russe de la Résurrection ne trompent personne. Chez les Hellènes, ce sont les deux drapeaux des nations méditerranéennes qui flottent fièrement, côte à côte. « Une marque de respect pour le pays qui nous accueille », nous explique le père Alexis. La communauté russe compte près de 3000 ressortissants en Tunisie. Les Grecs, quant à eux, ne dépassent pas la centaine. Ces deux communautés vivent en partie à huis-clos, mais semblent à l’aide dans leur position de minorité en pays musulman. Entretien croisé avec Père Dmitri et Père Alexis, respectivement popes des Eglises russe et grecque de Tunis.
« Y a-t-il beaucoup d’orthodoxes en Tunisie ?
Père Dmitri ( de l’Eglise russe) : La communauté orthodoxe russe compte beaucoup de croyants, mais ceux qui visitent régulièrement l’église sont moins nombreux : un peu plus de 70 personnes. A Pâques, la fréquentation explose. Il nous est arrivé d’accueillir jusqu’à 600 fidèles. La moitié d’entre eux a dû attendre dehors ! Il y a des Bulgares, des Roumains, des Serbes et même des Coptes d’Egypte, arrivés en Tunisie après la Révolution du papyrus.
Père Alexis ( de l’Eglise grecque) : En Tunisie, il n’y a qu’une centaine de Grecs. Pour la plupart, ce sont des hommes d’affaires. Les orthodoxes sont peu nombreux, de manière générale. Lors des offices du vendredi et du dimanche, certains Égyptiens viennent aussi, et je lis parfois la liturgie avec le père Dmitri. De toute manière, en Tunisie, nous ne représentons pas des Eglises nationales, nous raisonnons plutôt en termes de communauté orthodoxe. SUITE
L'église de la Résurrection, située sur l'avenue Mohammed V, a été édifiée par l'Eglise Russe Hors Frontières en 1953-56 et consacrée le 10 juin 1956 par St Jean de Shanghai et cet article par Zohra Abid intéressant malgré ses approximations, il montre comment un journaliste local, absolument pas au fait de l'Orthodoxie, perçoit la réalité de cette présence.
C'est dans la nuit du 6 au 7 janvier que la communauté orthodoxe russe en Tunisie a célébré la liturgie de Noël, l'une des 12 fêtes chrétiennes et la 2e importante fête orthodoxe après Pâques. Une petite heure à l'église russe de Mohamed V de Tunis.
Selon le calendrier julien, les millions d'orthodoxes dans le monde ont célébré Noël, le mardi 7 janvier. Les orthodoxes vivant en Tunisie n'ont pas dérogé à la tradition.
«Au programme : 3 messes. Une le lundi 6 janvier 2014 à 11 heures, une autre à 18H00 le même jour, puis, quelques heures plus tard, la messe de minuit», explique à Kapitalis la doyenne des orthodoxes russes en Tunisie, Tatiana Gharby, une Ukrainienne mariée à un Tunisien. Elle ajoute qu'elle se sent si bien en Tunisie qu'elle s'y considère vraiment comme chez elle.
Après les menaces d'un islamiste extrémiste lancées au père Dimitry, la communauté orthodoxe de Tunis se fait très discrète.
Suite à cette menace, des caméras ont été placées un peu partout à l'église. Père Dimitri a informé, par le biais de l'ambassadeur de son pays d'origine, le président provisoire de la république Moncef Marzouki, des menaces pesant sur sa communauté dont certains membres vivaient en paix, en Tunisie, de père en fils, depuis un siècle et qui n'ont nullement envie d'aller ailleurs.
De l'extérieur, on entend «Amen ! Amen...»... Les voix sont étouffées par les vrombissements des moteurs et les klaxons des voitures. Les extraits des vêpres se poursuivent et bientôt on termine la messe... pour reprendre vers minuit. Tatiana Gharby sera «de la grand-messe de minuit», a-t-elle prévu après avoir fait son dîner de Noël chez elle.
Père Dmitri ( de l’Eglise russe) : La communauté orthodoxe russe compte beaucoup de croyants, mais ceux qui visitent régulièrement l’église sont moins nombreux : un peu plus de 70 personnes. A Pâques, la fréquentation explose. Il nous est arrivé d’accueillir jusqu’à 600 fidèles. La moitié d’entre eux a dû attendre dehors ! Il y a des Bulgares, des Roumains, des Serbes et même des Coptes d’Egypte, arrivés en Tunisie après la Révolution du papyrus.
Père Alexis ( de l’Eglise grecque) : En Tunisie, il n’y a qu’une centaine de Grecs. Pour la plupart, ce sont des hommes d’affaires. Les orthodoxes sont peu nombreux, de manière générale. Lors des offices du vendredi et du dimanche, certains Égyptiens viennent aussi, et je lis parfois la liturgie avec le père Dmitri. De toute manière, en Tunisie, nous ne représentons pas des Eglises nationales, nous raisonnons plutôt en termes de communauté orthodoxe. SUITE
L'église de la Résurrection, située sur l'avenue Mohammed V, a été édifiée par l'Eglise Russe Hors Frontières en 1953-56 et consacrée le 10 juin 1956 par St Jean de Shanghai et cet article par Zohra Abid intéressant malgré ses approximations, il montre comment un journaliste local, absolument pas au fait de l'Orthodoxie, perçoit la réalité de cette présence.
C'est dans la nuit du 6 au 7 janvier que la communauté orthodoxe russe en Tunisie a célébré la liturgie de Noël, l'une des 12 fêtes chrétiennes et la 2e importante fête orthodoxe après Pâques. Une petite heure à l'église russe de Mohamed V de Tunis.
Selon le calendrier julien, les millions d'orthodoxes dans le monde ont célébré Noël, le mardi 7 janvier. Les orthodoxes vivant en Tunisie n'ont pas dérogé à la tradition.
«Au programme : 3 messes. Une le lundi 6 janvier 2014 à 11 heures, une autre à 18H00 le même jour, puis, quelques heures plus tard, la messe de minuit», explique à Kapitalis la doyenne des orthodoxes russes en Tunisie, Tatiana Gharby, une Ukrainienne mariée à un Tunisien. Elle ajoute qu'elle se sent si bien en Tunisie qu'elle s'y considère vraiment comme chez elle.
Après les menaces d'un islamiste extrémiste lancées au père Dimitry, la communauté orthodoxe de Tunis se fait très discrète.
Suite à cette menace, des caméras ont été placées un peu partout à l'église. Père Dimitri a informé, par le biais de l'ambassadeur de son pays d'origine, le président provisoire de la république Moncef Marzouki, des menaces pesant sur sa communauté dont certains membres vivaient en paix, en Tunisie, de père en fils, depuis un siècle et qui n'ont nullement envie d'aller ailleurs.
De l'extérieur, on entend «Amen ! Amen...»... Les voix sont étouffées par les vrombissements des moteurs et les klaxons des voitures. Les extraits des vêpres se poursuivent et bientôt on termine la messe... pour reprendre vers minuit. Tatiana Gharby sera «de la grand-messe de minuit», a-t-elle prévu après avoir fait son dîner de Noël chez elle.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Janvier 2014 à 17:15
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