Nicolas Senèze (avec The Times)

Selon ce texte, les mages étaient plus de trois et venaient de Chine

Docteur en théologie de l’université Harvard et professeur assistant d’études bibliques à l’université d’Oklahoma, Brent Landau a travaillé pendant deux ans sur La Révélation des Mages , un texte syriaque du VIIIe siècle oublié pendant 250 ans dans les Archives du Vatican.

Sur les rois mages venus visiter Jésus à Bethléem après la Nativité, l’Évangile de Matthieu, seule source biblique sur le sujet, n’apporte ici que peu de renseignements, se bornant à évoquer « des mages venus d’Orient », sans préciser ni leur nombre ni leur origine. C’est la tradition qui fixera plus tard leur nombre à trois, les couronnera rois avant de les faire venir de Perse.

Mais le texte syriaque retrouvé par l’Américain Brent Landau apporte d’autres précisions. D’abord, les mages n’auraient pas été trois, mais « une multitude ». Et ils ne venaient pas de Perse mais de « Shir », un pays identifié aujourd’hui avec la Chine.

Adeptes de la prière silencieuse

Le texte les décrit comme « descendants de Seth », le troisième fils d’Adam et à qui aurait été révélé qu’« une étoile allait apparaître qui sera le signe de la naissance d’un Dieu de forme humaine », explique Brent Landau au Times. Les mages auraient alors attendu des milliers d’années la venue de cette étoile qui les aurait ensuite guidés vers une grotte de Bethléem où elle se serait changée en enfant les appelant à rentrer chez eux pour prêcher l’Évangile.....SUITE "La Croix"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 6 Janvier 2014 à 14:21 | 2 commentaires | Permalien

En préparant Noël: comment suivre le commandement
Père Alexandre Schmemann (1)

J'ai déjà parlé de ce que signifient dans l'Evangile les paroles du Christ "soyez comme des enfants". J'ai dit que l'enfance montre cette intégrité de la vision du monde, cette sincérité, cette ouverture et cette confiance, ce don de se fondre dans le tout qui appartiennent à l'enfance et que nous perdons sans retour quand nous quittons le paradis doré et entrons dans le monde "adulte", fracturé, gris, ennuyeux. Et c'est de là que vient: "si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux." (Mt. 18:13).

Mais comment devenir "comme des enfants"? Comment revenir à ce paradis perdu? Comment reconstituer cette intégrité? En un mot, comment suivre le commandement du Christ "soyez comme des enfants"? Au lieu de répondre je veux vous raconter le récit de la conversion du célèbre écrivain français Paul Claudel. Claudel a perdu la foi dans sa jeunesse et s'est jeté tête baissée dans toutes sortes d'explications rationnelles, philosophiques et scientifiques, mais leurs contradictions et leur superficialité ont fait qu'il s'est senti complètement perdu.

. C'était à la fin du XIXe siècle, quand triomphaient toutes sortes de "positivismes", la foi illimitée dans la science, censée très bientôt fournir toutes les réponses; une époque où l'on attendait l'arrivée prochaine du paradis sur terre. Mais aucun triomphe de la science, aucune attente ne pouvait guérir cette étrange plaie qui saignait dans son âme.

"Tel était le malheureux enfant qui, le 25 décembre 1886, se rendit à Notre-Dame de Paris pour y suivre les offices de Noël. Je commençais alors à écrire et il me semblait que dans les cérémonies catholiques, considérées avec un dilettantisme supérieur, je trouverais un excitant approprié et la matière de quelques exercices décadents. C'est dans ces dispositions que, coudoyé et bousculé par la foule, j'assistai, avec un plaisir médiocre, à la grand'messe. Puis, n'ayant rien de mieux à faire, je revins aux vêpres. Les enfants de la maîtrise en robes blanches et les élèves du petit séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet qui les assistaient, étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. J'étais moi-même debout dans la foule, près du second pilier à l'entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c'est alors que se produisit l'événement qui domine toute ma vie. En un instant mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être, d'une conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J'avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l'innocence, l'éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable." (2)

Voici le récit de Claudel. Et ce qu'il contient d'essentiel, ce sont ces mots mystérieux et étonnant sur "l'éternelle enfance de Dieu".

Cela signifie que "soyez comme des enfants" peut se traduire par "soyez comme Dieu Lui-même". Cela signifie que la foi, l'expérience religieuse constituent la pénétration mystérieuse dans l'être même de l'homme de la simplicité et l'intégrité Divines qui n'y existent plus, ne peuvent, hélas, plus exister dans notre connaissance adulte, rationnelle, disloquée par les acides de l'analyse. Cela signifie enfin que le don de la foi, ce don de la reconstitution de notre conscience enfantine originelle – nous vient de Dieu.

Car ce qu'il y a de plus étonnant dans le récit de Claudel c'est que cette conversion n'a pas détruit immédiatement ses autres points de vue et convictions. Il écrit: "Car mes convictions philosophiques étaient entières. Dieu les avait laissées dédaigneusement où elles étaient, je ne voyais rien à y changer, la religion catholique me semblait toujours le même trésor d'anecdotes absurdes, ses prêtres et les fidèles m'inspiraient la même aversion qui allait jusqu'à la haine et jusqu'au dégoût. L’édifice de mes opinions et de mes connaissances restait debout et je n'y voyais aucun défaut. Il était seulement arrivé que j'en étais sorti." (Ibid.)

Car l'expérience religieuse, et c'est bien de cela que parle Claudel, ce n'est pas un système d'idées mis au point par ce même raisonnement, vérifié par ce même type d'analyse. Les idées peuvent naitre de cette expérience, mais cette expérience, elle, ne nait jamais des idées. De cette expérience on peut faire sortir, évidement, des systèmes philosophiques et théologiques, des codes de règles morales et bien d'autres choses utiles. Mais rien de tout cela ne donne directement, et ne peut donner une véritable expérience religieuse. Elle arrive invisible et souvent par hasard. Elle arrive en ces rares instants où nous abandonnons notre état "d'adulte", ou tout au moins l'oublions un moment, pour redevenir des enfants, au moins en partie.

Telle est dans notre vie, tout d'abord, l'expérience de la beauté: est ce que le raisonnement nous a jamais appris quelque chose à propos de cette expérience? Mais nous voilà devant une œuvre d'art parfaite et nous en avons les larmes aux yeux. Telle est dans notre vie l'expérience de l'amour, mystérieux et anéantissant toutes nos facultés "adultes". Et telle est dans notre vie l'expérience encore bien plus mystérieuse, bien plus ineffable de la bonté. Tout cela c'est déjà un début d'expérience religieuse, qui ne se reconnait pas encore mais qui est infiniment miraculeuse. Tout cela est en nous la résurrection de l'enfant, car l'adulte n'a pas appris à parler de beauté, d'amour ou de bonté; et quand ces choses viennent à lui il doit, pour pouvoir les recevoir et les vivre, redevenir "comme un enfant".

Voila pourquoi la réponse à la question comment accomplir le commandement du Christ "soyez comme des enfants" ne vient pas du raisonnement. Cette réponse se trouve dans notre vie même, quand elle se concentre jusqu'à la limite du supportable dans l'amour, la joie, la peine, le ravissement; quand plus rien "d'adulte" ne peut plus aider, mais seulement gêner, et c'est alors notre "enfant" profond qui correspond à ce qui nous arrive.

Alors, en devenant "comme des enfants", nous pénétrons dans l'expérience de l'ineffable. L'expérience de la foi.

Père Alexandre Schmemann

Notes du rédacteur ( V. Golovanow)
(1) . "Сauseries sur Radio Liberté"; édition de l'université orthodoxe St Tikhon, Moscou 2009, tome 1 p.531-33. Titre original "Как исполнить заповедь". Traduction VG
(2) (1913) Contacts et circonstances, Œuvres en Prose, Gallimard, La Pléiade, pp.1009-1010. confirmation.sc.free.fr/Conversions/Paul_Claudel.doc

En préparant Noël: comment suivre le commandement

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 6 Janvier 2014 à 10:20 | 0 commentaire | Permalien

La construction à Paris d'une nouvelle église orthodoxe russe, récemment autorisée par la France, doit débuter en juin, a annoncé dimanche le chef de l'Intendance du Kremlin, Vladimir Kojine "La présentation du projet aux Parisiens et aux représentants de la presse est prévue à la mi-janvier. Les travaux de construction doivent débuter en juin 2014, après la démolition des bâtiments de Météo France", a déclaré M. Kojine à l'agence russe Interfax.

Jean Daubigny, préfet de Paris et de la région Ile-de-France, a signé le 24 décembre 2013 une autorisation pour la construction quai Branly d'un centre culturel et spirituel russe, dont fera partie cette église, a ajouté M. Kojine. "Le projet architectural du centre, élaboré par l'architecte français Jean-Michel Wilmotte est conforme à la règlementation en vigueur, aux exigences de la législation française et aux normes de l'urbanisme", a encore dit le responsable du Kremlin.

Prévu sur un terrain de 4.000 mètres carrés jouxtant le palais de l'Alma, ce centre sera composé, outre l'église, d'une école russo-française pouvant accueillir 150 élèves, d'une salle d'exposition et de bureaux pour l'administration, selon la même source. La Russie avait retiré en novembre la demande de permis de construire qu'elle avait déposée pour la construction de l'église, le maire de Paris contestant l'esthétique du projet architectural initial, conçu par un autre architecte et désormais abandonné. SUITE AFP

« Aujourd’hui, c’est un tout autre projet qui est présenté. Il comporte une église qui sera surmontée de bulbes en or mat qui s’éléveront à 27 m de haut, croix comprises. Il y a aura un centre cultuel et culturel, mais aussi une école franco-russe (de 150 élèves) qui n’avait pas été prévue dans le premier appel d’offres », souligne Jean-Michel Wilmotte, arrivé deuxième au fameux concours et qui a déposé le 16 septembre, une demande de permis de construire pour ce nouvel édifice. Evitant tous les pièges qui ont si longtemps retardé la réalisation de cette église, l’architecte de renommée internationale affirme que « les bâtiments respecteront les gabarits du quartier, que les bulbes ne seront ni trop brillants ni trop clinquants et que toute la structure sera construite en pierre traditionnelle de Paris, une pierre blanche de Bourgogne ». « L’ensemble, ajoute-t-il, sera hyper intégré et discret. » En outre, annonce-t-il, « nous prenons en compte le paysage végétal, avec la création d’une nouvelle voie piétonne de 8 m de large, qui traversera le site de l’avenue Rapp jusqu’au quai »


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Janvier 2014 à 18:48 | 0 commentaire | Permalien

Message de Noël du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie
Éminents évêques, vénérables pères, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs !

Nos églises sont aujourd’hui remplies des fidèles venus glorifier Dieu incarné venant de naître, le Christ Sauveur, ainsi que sa Sainte Mère, la Vierge Marie.

La Nativité du Christ est l’évènement qui a transfiguré toute l’histoire humaine. Toujours, l’homme a cherché Dieu : mais Dieu Lui-Même s’est révélé à l’humanité dans toute Sa plénitude seulement dans l’incarnation de Son Fils unique. C’est avec la venue du Fils de Dieu, et Fils de l’homme, que le monde a su que Dieu est Amour et non seulement une Force Suprême. Le monde a su que Dieu est Miséricorde et non seulement Celui qui châtie ; le monde a alors su que Dieu est source de vie et de joie et non seulement un Juge Sévère; Dieu est la Sainte Trinité existant selon les lois de l’amour et non le Maître de l’univers existant pour soi-même.

Nous célébrons aujourd’hui l’évènement qui a fondamentalement modifié le cours de l’histoire de l’humanité. Dieu est présent dans les tréfonds mêmes de la vie humaine, Il devient l’Un d’entre nous, Il assume tout le poids de nos péchés, des faiblesses et des défauts de l’homme, Il les apporte au Golgotha afin de délivrer les hommes d’un fardeau insupportable. Désormais Dieu ne réside plus dans un ciel inatteignable mais Il est là, avec nous, parmi nous. Lors de chaque Divine Liturgie nous nous exclamons « Le Christ est parmi nous ! » et nous répondons « Il est et Il sera parmi nous !». C’est là un témoignage probant de la présence de Dieu Incarné Lui-même, - le Christ sauveur parmi ses fidèles. Nous entrons en contact réel avec notre Sauveur, nos péchés trouvent le pardon lorsque nous communions régulièrement à Son Saint Corps et de Son Saint Sang et lorsque nous nous efforçons de suivre Ses commandements.

Ceux qui croient en Christ, Ses disciples fidèles, sont appelés à devenir les témoins du Royaume de Dieu par Lui révélé lors de Sa vie terrestre. Un grand honneur nous incombe, celui de nous comporter dans ce monde comme l’a fait notre Dieu et notre Maître; d’être, grâce à la Force du Christ, inébranlables dans notre résistance au péché et au mal; de ne pas faiblir dans l’accomplissement zélé du bien, de ne pas nous laisser aller à la tristesse dans nos efforts quotidiens en vue de transfigurer notre nature peccamineuse en un homme nouveau pénétré par la grâce divine.

Le Christ Sauveur a établi un critère immuable et absolu de l’authenticité de notre attitude à l’égard de Dieu : ce critère est notre attitude à l’égard de notre prochain. En prenant sur nous les faiblesses de l’autre, en partageant sa douleur et sa tristesse, en compatissant aux malheureux et aux déshérités, nous accomplissons ainsi la loi du Christ (Ga 6, 2) et nous nous rendons semblables au Sauveur qui portait nos souffrances et nos douleurs (Is, 53, 4).

Il est donc impossible en cette journée radieuse et joyeuse de la nativité du Christ, lorsque, ravies, toutes les créatures adorent la crèche de l’Enfant Jésus, d’oublier l’autre. L’immense grâce que nous recevons aujourd’hui dans nos églises doit abondement irriguer également ceux qui vivent toujours en dehors de l’Eglise et selon les valeurs du monde et non selon le Christ (Col 2, 8). Mais si n’allons pas tous à leur rencontre cette Bonne Nouvelle risque de ne pas leur parvenir ; si nous n’ouvrons pas nos cœurs afin de partager la joie qui les remplit, cette joie risque de ne jamais être éprouvée par ceux qui en sont privés mais qui sont prêts à l’accepter.

L’Incarnation du Fils de Dieu a élevé la nature humaine à des hauteurs sans égales. Chacun d’entre nous est non seulement créé « à l’image et à la ressemblance de Dieu » mais il est devenu désormais, par le Christ, adopté par Dieu : « concitoyen des saints, de la maison de Dieu » (Ep 2, 19). La prière du Seigneur que nous adressons au Créateur en disant « Notre Père qui êtes aux cieux » atteste de cette proximité de Dieu.

Chaque vie humaine est d’une valeur inappréciable : elle a été rachetée par l’Incarnation, la Vie, la Mort et la Résurrection du Fils unique de Dieu. Cela nous incite encore plus à considérer avec une bonne volonté et une attention toutes particulières chaque personne indépendamment des différences qu’elle présente avec nous. Comme le disait Saint Philarète (Drozdov) de Moscou « L’amour est notre participation vivante et active au bien-être de l’autre ». C’est à cet amour actif qu’il faut mutuellement tous vous exhorter, selon la parole de l’apôtre Paul, en ces journées joyeuses de la Nativité du Christ,- à ce que : « l’amour fraternel vous lie d’affection entre vous d’un zèle sans nonchalance, dans la ferveur de l’esprit, au service du Seigneur (Rm 12, 10-11 ; He 13, 16) .

De tout cœur je vous adresse mes meilleurs vœux à l'occasion de la grande fête de la Nativité du Christ. Que le Dieu de la charité et de la paix (2 Co 13, 11) accorde à notre peuple de fidèles et à chacun d’entre nous la paix et la prospérité en cette Nouvelle Année.

Cyrille, patriarche de Moscou et de toutes la Russie,
Moscou, Noël 2013/2014

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Janvier 2014 à 17:36 | 0 commentaire | Permalien

Radio Vatican et Orthodoxie.com sont, avec "PO", parmi les rares média à faire état de cette information: le Premier ministre grec Atonis Samaras a invité le patriarche œcuménique de Constantinople pour la cérémonie d’inauguration de la présidence grecque de l’Union européenne. Et le patriarche y sera!

Ce sera la première fois qu'un dignitaire religieux est invité à une cérémonie de ce niveau (rappelons que la mention des "racines chrétiennes de l'Europe" dans le projet de Constitution européenne a été refusée surtout par la France, et remplacé par "des héritages culturels, religieux et humanistes" Cf. "Traité établissant une Constitution pour l'Europe"

L'Eglise catholique continue le combat: le pape François avait exprimé "sa profonde reconnaissance des racines chrétiennes de l'Europe et demandé aux évêques de transmettre un message d'encouragement à tous ceux qui travaillent à faire avancer le projet européen en recevant le Comité exécutif de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne le 23 mai 2013, (COMECE) et réunies en Slovaquie du 17 au 20 octobre 2013, les Églises catholiques de rite oriental d'Europe "ont réaffirmé cette spiritualité chrétienne que l'Europe occidentale semble avoir oubliée" ICI mais c'est la première fois que le Christianisme est reconnu d'une façon officielle à ce niveau. Comme vient de le déclarer le patriarche " la Grèce, avec ses trésors spirituels, offre un témoignage de culture orthodoxe" et tous les Orthodoxes ne peuvent que s'en réjouir!

(La carte provient de Antoine Lanthony, “Les religions en Europe et à ses portes : état des lieux démographique”, Nouvelle Europe [en ligne], Jeudi 1 janvier 2009

V.G.

Rédigé par Vladimir Golovanow le 5 Janvier 2014 à 14:29 | 4 commentaires | Permalien

Le 25 décembre 2013, après la messe de Noël, une iconostase amovible a été rapidement installée dans l'église paroissiale Notre-Dame de la Chapelle-Réanville, près de Vernon (27) pour y célébrer la divine Liturgie orthodoxe voir le reportage audiovisuel de Béatrice Rabelle et Hervé Guiraudou pour FR3 Et cet office marque le début d'une nouvelle vie pour cette belle église en pierre calcaire qui date de la fin XVe - début XVIe siècle. Elle tombait petit à petit en désuétude ces derniers temps et c'est à peine si 4-5 offices seulement y étaient célébrés chaque année. Les Orthodoxes, par contre, n'avaient pas de lieux de culte entre Rouen et Paris et, grâce à cet accord œcuménique, elle pourra dorénavant y célébrer plusieurs offices par mois. Voici un nouvel exemple du dynamisme du témoignage orthodoxe en France et des excellentes relations que l'Orthodoxie entretien avec l'Eglise catholique.

Le père Jean-Paul Lefebvre-Filleau, qui anime la communauté, a été ordonné prêtre début 2013 et agréé par la direction de l'hôpital de Vernon en qualité d'aumônier orthodoxe bénévole en mars dernier. Il est aussi aumônier de l'hôpital de Caen et aumônier militaire national pour la gendarmerie et le voici donc en mesure de célébrer régulièrement pour cette paroisse qui se caractérise par sa diversité, "Roumains, Français, Ukrainiens, Russes…".

V.G.

Rédigé par Vladimir Golovanow le 4 Janvier 2014 à 22:03 | 2 commentaires | Permalien

Chaîne "Sojouz": Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, parle de l'orthodoxie en France. Il s'y agit, entre autre, de la mission de l'Eglise orthodoxe en France, du maintien de la tradition, des paroisses francophones, du séminaire d'Epinay, du centre orthodoxe quai Branly ainsi que de l'histoire de la communauté russe en France... VIDÉO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Janvier 2014 à 20:00 | 2 commentaires | Permalien

Une paroisse russe orthodoxe sera  établie à Goa
Le pere Stanislav Raspoutine, responsable du service missionnaire du diocèse de Petrozavodsk et de Carélie s’occupe de la diffusion de l’orthodoxie en Inde et au Bangladesh.

Il a, en particulier, officié à Morjim, ville de l’état de Goa populaire parmi les touristes du monde entier y compris des russes. Selon le service de communication du diocèse de Petrozavodsk, à la fin de la liturgie, Viktor Alboukerk, consul de Russie à Goa, a promis son soutien à l’Eglise Russe pour fonder une paroisse et construire une église à Goa.

De son côté, le prêtre a annoncé que la question de la mise en place d’une paroisse à Goa sera discutée avec l’archevêque Marc de Iegorievsk, responsable des paroisses du patriarcat de Moscou à l’étranger, « Je suis content de savoir que les russes qui y résident ont lancé l’initiative de fonder une paroisse à Goa. Avant on y avait de temps en temps officié . Maintenant les russes ont réalisé la nécessité d’une paroisse ». Au cours de sa mission à Goa le père Stanislav a baptisé 31 personnes.

Lien Interfax-religion Traduction Elena Tastevin

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Janvier 2014 à 16:29 | 0 commentaire | Permalien

L’Association Chersonèse organise le 5 janvier un voyage à Montgeron afin d’y visiter l’église Saint Séraphin de Sarov et d’en rencontrer les fidèles. Le programme commence par un rendez-vous à 8h 40, station Châtelet-les Halles, RER D, direction Melun, voiture de tête.

Le pèlerinage sera conduit par le père Nicodème (Pavlintchouk).

Montgeron : renaissance de la paroisse Saint Séraphin de Sarov

Поездка-паломничество в Монжерон

5 января 2014 г. 08.40 - Встреча на станции Châtelet les Halles на платформе в голове поезда RER D direction Melun

(отправление поезда в 08.57).


Выход на остановке Montgeron Crosne.

Просьба, не опаздывать, поезд идет каждые 30 мин!!!

***

09.30 - Прибытие в Монжерон.

Адрес храма : Rue du Moulin de Senlis, 91230 Montgeron.

Выход в противоположную сторону от центрального,

далее повернуть налево и следовать в направлении главной

дороги. Идти до храма 15 мин.

***

10.00 – Богослужение.

12.00 - Трапеза (приветствуются сладости к чаю).

13.00 - Духовная беседа с иеромонахом Никодимом.

14.00 - 16.00 - Ознакомление с историей храма и местности, прогулка.

***

16.00 - Возвращение в Париж.

Просьба обязательно подтвердить вашеучастие,записавшись по адресу:

didenko_kristina@mail.ru
.Стоимостьпроезда–4€10 в одн усторону,

бесплатнодлядержателейкартыNAVIGO.
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Janvier 2014 à 10:12 | 1 commentaire | Permalien

« Dernière adresse connue » : plaques commémoratives
Des plaques commémoratives seront bientôt fixées sur les immeubles où ont habité les victimes de la répression stalinienne. Des historiens, des défenseurs des droits de l’homme, des architectes souhaitent rendre homme à la mémoire des victimes de l’époque soviétique. Il est indispensable d’incorporer le souvenir de ces malheureux au paysage urbain.

Le projet « Dernière adresse connue » comprend la mise en place de plaques commémoratives sur les immeubles où résidaient les savoir qui est tombé de la main des bourreaux staliniens parmi les victimes au moment de leur arrestation. Les habitants actuels pourront ainsi anciens habitants. Des dons bénévoles sont sollicités pour la mise en œuvre du projet. La base de données de l’association « Memorial » sera la source sur laquelle se fonderont les auteurs du projet. Les données actuelles portent sur 30.000 fusillés. Les autorités municipales accordent leur soutien à cette initiative.

Serge Kapkov, responsable de la culture à la Mairie de Moscou, estime qu’il s’agit là de quelque chose de très important : «Ce ne sera pas un obélisque, ou un monument isolés mais toute une topographie présente dans l’ensemble de la ville et, je l’espère, de tout le pays. Le Département de la culture fera de son mieux pour que cette idée soit menée à bien ».

YOU Tube « Dernière adresse connue »

Il s’agira de plaquettes en métal d’une superficie de 12 x 17 cm portant une légende très simple. Une ouverture y sera aménagée, comme pour recueillir une photo inexistante. Eugène As, l’architecte du projet, a précisé que cette ouverture béante symbolise la disparition d’un être humain, de ce qu’il était. C’est une sorte de signe de reconnaissance.

"Rousskaia linia" Traduction "PO"


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Janvier 2014 à 21:41 | 0 commentaire | Permalien

2. L'exemple américain
Retour sur la situation de la diaspora orthodoxe № 1

Tout cela est étayé aussi par des faits historiques indiquant que jusque dans les années vingt du vingtième siècle il n'y avait aucune autorité de fait du patriarche de Constantinople sur toute la diaspora orthodoxe dans le monde entier, et qu’il ne prétendait pas non plus à une telle autorité. Lettre du Patriarche Alexis II du 18 mars 2003

Le fait de donner l’autocéphalie à l’O.C.A. était un acte prophétique de la part de l’Eglise russe orthodoxe.
Mgr Hilarion de Volokolamsk

Nous ne connaissons pas directement la lettre du patriarche de Constantinople N° 129 du 11 avril 2002 et, dans sa réponse du 18 mars 2003 citée ci-dessus et nous ne savons donc pas quels sont les questions concernant la situation en Amériques qu'elle soulève (le patriarche Alexis parle d'un "très grand nombre de reproches amers et d'accusations injustes"), mais la lettre du patriarche de Moscou développe le sujet qui constitue ainsi le premier cas d'application de la doctrine de l'Eglise russe exposée dans ma 1ère partie (cf. "Retour sur la situation de la diaspora orthodoxe 1. "Une honte pour toute l'orthodoxie""). Je complète ci-après l'exposé du patriarche Alexis par les explications détaillées que donne Mgr Hilarion, président du DREE, sur ce sujet le 30 octobre 2008 (ibidem). Rappelons que cette interview fut donnée juste après la synaxe historique des 10 – 12 octobre 2008 qui réunit tous les primats orthodoxes (sauf celui de l'OCA) et marqua la reprise des réunions préconciliaire.

L’orthodoxie multiethnique.

"Pour ce qui est de l'Amérique, écrit le patriarche Alexis, dès 1794, l'orthodoxie sur ce continent a été représenté exclusivement par la juridiction de l'Eglise russe qui en 1918 regroupait 300 000 orthodoxes de nationalités différentes (Russes, Ukrainiens, Serbes, Albanais, Arabes, Aléoutes, Indiens, Africains, Anglais) ; y appartenaient également les grecs orthodoxes recevant l'antimansion pour leurs paroisses de la part des évêques russe. Une telle situation était reconnue par toute les Eglises locales qui pour les paroisses américaines envoyaient leur clergé dans la juridiction de l'Eglise orthodoxe russe. Le patriarcat de Constantinople aussi s'en tenait à cette même pratique. Par exemple, lorsque en 1912 les Grecs orthodoxes d'Amérique adressèrent une requête pour l'envoi d'un évêque grec à Sa Sainteté le! Patriarche de Constantinople Joachim III, le Patriarche ne l’a ni envoyé lui-même, ni n’a adressé cette requête à l'Eglise orthodoxe de Grèce mais il a recommandé d'en référer à l'Archevêque Platon d'Aléoutie et d'Amérique du Nord afin que cette question soit tranchée par le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe."

"De 1898 à 1907, précise Mgr Hilarion, saint Tikhon, futur patriarche de Russie, a gouverné ce diocèse. C’est lui qui a organisé le concile panaméricain de 1907 et qui a renommé le diocèse « l’Eglise catholique orthodoxe russo-grecque en Amérique du nord. » Ici commence la future autocéphalie de l’Eglise orthodoxe américaine. Mais l’orthodoxie en Amérique est vite devenue multiethnique. Cela a été le début d’un modèle unique et nouveau d’ecclésiologie dans laquelle des évêques de différentes nationalités pouvaient agir à l’intérieur d’une unique Eglise locale et sur le même territoire canonique, avec des diocèses qui avaient été créés non pas sur des bases territoriales mais sur des bases ethniques. Ce modèle ne correspondait pas à l’ecclésiologie de l’Eglise ancienne mais il convenait à la nouvelle réalité qui existait à la suite de l’émigration en Europe et en Amérique. Si les événements avaient été conformes au plan prévu par saint Tikhon, une Eglise locale orthodoxe en Amérique aurait pu être créée dans les années vingt, avec à sa tête un métropolite, sous la juridiction duquel des évêques de différentes nationalités auraient pris soin des fidèles de leur propre origine nationale, que ce soit des Russes, des Ukrainiens, des Grecs, des Antiochiens, des Roumains, etc.

Le pluralisme juridictionnel crée des divisions

Le pluralisme juridictionnel en Amérique du Nord a commencé en 1921, lorsqu'a été créé l'"Archevêché grec d'Amérique du Nord et du Sud" sans l'accord de l'Eglise orthodoxe russe, qui n'en avait pas été informée" écrit le patriarche. "C'est justement à ce moment-là qu'apparaît ce que vous décrivez : "En dépit des Saints Canons, les Orthodoxes, en particulier ceux qui vivent dans les pays occidentaux, sont divisés en groupes ethnico-raciaux. Les Eglises ont à leur tête des évêques choisis pour des considérations ethnico-raciales. Souvent ces derniers ne sont pas seuls dans chaque ville et parfois n'entretiennent pas de bonnes relations et se combattent ", ce qui "est une honte pour toute l'orthodoxie et la cause de réactions défavorables qui se retournent contre elle".

Et Mgr Hilarion développe: "Cependant, à la suite de l’immigration massive de Grecs provenant de l’ancien Empire ottoman en Europe, en Amérique et en Australie dans les années vingt, des sièges métropolitains dépendant du Patriarcat de Constantinople ont été créés sur ces continents. De plus, le Patriarcat de Constantinople a déclaré que sa juridiction s’étendait à toute l’Eglise en « diaspora », ce qui, dans sa définition, incluait pratiquement toute l’Europe de l’ouest, l’Amérique du nord et celle du sud, ainsi que l’Australie et l’Océanie. En Amérique du nord, pourtant, il existait déjà une Eglise orthodoxe ayant à sa tête un métropolite russe et la création de cette juridiction de Constantinople a créé des divisions à l’intérieur de l’orthodoxie américaine, ce qui s’est confirmé par la création ultérieure d’autres juridictions."

Le projet du saint patriarche Tikhon

"Comme nous le voyons, la faute de cette triste situation n'incombe pas à l'Eglise russe. Au contraire, s'efforçant de faire entrer l'orthodoxie américaine dans le sillage canonique, en tant qu'Eglise Mère, en 1970, elle a accordé l'autocéphalie à son Eglise Fille. Par cet acte, l'Eglise russe a agi dans les limites de sa juridiction canonique, ayant en vue une future décision panorthodoxe concernant le rétablissement d'une Eglise orthodoxe locale unique en Amérique. Nous pouvons remarquer que, déjà en 1905, un projet de création de cette Eglise avait été présenté au Saint Synode par le saint Patriarche Tikhon qui était alors l’Archevêque d'Aléoutie et d'Amérique du Nord.

En 1970, l’Eglise russe orthodoxe, inspirée par la vision de saint Tikhon d’une seule Eglise orthodoxe sur le continent américain, a accordé l’autocéphalie à la partie de l’orthodoxie américaine qui était auparavant sous son autorité canonique. L’espoir était que les orthodoxes d’autres juridictions se joindraient éventuellement à cette Eglise autocéphale, qui a reçu le nom d’Eglise orthodoxe en Amérique (O.C.A.). Cependant, cela n’est pas encore arrivé et en Amérique il y a actuellement des diocèses métropolitains, des archidiocèses et des diocèses de différentes Eglises orthodoxes locales, à côté de l’Eglise orthodoxe autocéphale en Amérique.

Dans cette situation, je crois que l’originalité de l’O.C.A. tient dans le fait que cela a été la première Eglise orthodoxe sur le continent américain à s’être déclarée elle-même américaine. Ce qui signifie qu’elle n’est pas une des Eglises ethniques de la «diaspora», mais l’Eglise orthodoxe des Etats-Unis, du Canada et du Mexique. Ce qui signifie être le témoignage vivant de l’universalité du christianisme orthodoxe. Comme l’a dit le métropolite Kallistos Ware, «l’Eglise orthodoxe n’est pas quelque chose d’exotique ou d’oriental, c’est tout simplement le christianisme. Nous pouvons donc dire à toute personne qui voudrait se joindre à l’Eglise orthodoxe : «Vous n’avez pas besoin d’être ou de devenir Russe ou Grec ou Antiochien pour être orthodoxe. Vous n’avez pas besoin de devenir exotique ou oriental, vous pouvez être orthodoxe en gardant votre identité nationale ou culturelle.»

Cependant, tout en étant américaine, l’Eglise orthodoxe sur le continent américain doit être capable d’assister pastoralement tous les groupes ethniques qui en auraient besoin. Cette sorte de disponibilité fait véritablement partie de l’expérience américaine. L’Eglise doit aussi être capable de réagir aux nouvelles vagues d’immigration, en incorporant les nouveaux immigrants, avec leurs langues et leurs cultures. La tâche de l’Eglise orthodoxe en Amérique vis-à-vis des immigrants doit consister non pas à les « américaniser », mais à les christianiser et à les «orthodoxiser». D’où le besoin d’être ouverte aux nouvelles potentialités offertes par les nouvelles immigrations" insiste le président du DREE.

Cause de discorde ou acte prophétique?

"Il est triste de constater que la Très Sainte Eglise de Constantinople n'a pas soutenu l’acte de 1970 et n'a pas contribué à l'union tant souhaitée. Jusqu'à présent, cela reste une cause de discorde et de mécontentement qu’éprouvent de nombreux Orthodoxes en Amérique en ce qui concerne leur statut" regrette Alexis II.

Répondant à une remarque sur l'absence du primat de l'OCA à la synaxe citée plus haut, Mgr Hilarion affirme en 2008: "Je crois que le fait de donner l’autocéphalie à l’O.C.A. était un acte prophétique de la part de l’Eglise orthodoxe russe. Une des plus importantes caractéristiques de l’O.C.A. dans la période 1970-1990 a été sa grande réputation à travers le monde, peut-être particulièrement par le grand travail missionnaire du séminaire Saint Vladimir et ses personnalités les plus remarquables, comme les pères Georges Florovsky, Alexandre Schmemann et père Jean Meyendorff. Bien que l’O.C.A soit demeurée non reconnue par Constantinople comme une Eglise autocéphale, ses mérites dans le domaine de la mission, de l’éducation et de l’évangélisation ont été reconnus dans le monde entier. En d’autres termes, sa célébrité a été largement due aux personnalités qui la représentaient sur la scène internationale. On a senti qu’après la mort inattendue du père Jean Meyendorff (1), la réputation de l’O.C.A. a commencé à décliner sensiblement. Il est vrai que les troubles récents ont à nouveau nui à sa réputation. De grands efforts seront nécessaires pour restaurer sa crédibilité dans le monde orthodoxe.


L’ O.C.A. joue un rôle particulier dans l’orthodoxie américaine, à travers sa participation à la S.C.O.B.A. (2), elle est déjà impliquée dans le travail pour l’unité panorthodoxe sur le continent américain. Je crois qu’un jour, tôt ou tard, il y aura une Eglise orthodoxe unie d’Amérique, qui englobera toutes les juridictions existant actuellement. Il est clair cependant que nous avons un long chemin devant nous et que sur ce chemin l’O.C.A., qui est déjà constituée comme une Eglise autocéphale, devra aider les autres Eglises orthodoxes à se reconnaître elles-mêmes comme membres de l’orthodoxie américaine" conclut le président du DREE.

A suivre…

Notes de VG
(1) Le père Jean Meyendorff fut le décan du séminaire St Vladimir de 1984 à juin 1992.
(2) Remplacée en 2010 par la "Episcopal Assembly of North and Central America" dont l'OCA fait partie avec les représentations des patriarcats de Constantinople, Antioche, Moscou, Serbie, Roumanie, Bulgarie et Géorgie. Cf. ICI

Vladimir GOLOVANOW

Rédigé par Vladimir Golovanow le 2 Janvier 2014 à 19:53 | 0 commentaire | Permalien

Résurrection à Saint Petersbourg
V.Golovanow

La commission toponymique de la ville de Saint-Pétersbourg a voté à l'unanimité le 23 décembre en faveur du retour de son nom au "quai de la Résurrection", qui était dénommé "quai Robespierre" depuis exactement 90 ans.

Il retrouvera son nom d’avant 1923, "quai de la Résurrection", du nom d’une église qui s’y trouvait au début du XVIIIe siècle. Une façon d’exorciser un lourd passé qui mine tout particulièrement ce coin du centre-ville Saint-Pétersbourgeois.

Ce quai fait face à la sinistre prison des Croix sur l’autre rive. Elle tient son nom de ses deux bâtiments cruciformes en briques et des dizaines de milliers de Pétersbourgeois y sont passés avant d'être exécutés ou envoyés dans les camps (la prison sera désaffectée en 2014 et transformée en hôtel, commerces et ateliers d’artistes…).


Résurrection à Saint Petersbourg
Depuis la fin de l’URSS, de nombreuses rues, des villes entières même, qui se sont vues attribuer le nom de leaders révolutionnaires soviétiques ou étrangers (Danton, Marat et Robespierre principalement en ce qui concerne la France) se sont vu rendre leurs noms historiques. Ainsi, Leningrad s’appelle de nouveau Saint-Pétersbourg, Nijni Novgorod, la 5e ville de Russie, ne se nomme plus Gorki (du nom de l’écrivain soviétique), tout comme Sverdlovsk est redevenu Ekaterinbourg, 4e ville de Russie et chef-lieu de la région de l’Oural.

Dans le même élan, de nombreuses églises ont été et continuent à être relevées et restaurées dans toute la Russie, où rejaillit la Foi orthodoxe après des décennies de persécutions antireligieuses. Aujourd’hui, le gouvernement russe se fait chantre des valeurs morales conservatrices, pour asseoir enfin sur des bases solides ce grand pays fragile, miné par vingt ans de chocs politiques, sociaux, moraux, boursiers, migratoires quasi-incessants. Suite

Un monument de la littérature

La poétesse Anna Akhmatova écrivit "En guise de préface" à son tragique recueil "Requiem": "Aux terribles années de la iéjovchtina j'ai passé dix-sept mois à faire la queue devant les prisons de Leningrad. Un jour, quelqu'un crut me reconnaître. Alors, derrière moi, une femme aux lèvres bleuies et qui, bien sûr, n'avait jamais entendu mon nom, sembla s'éveiller de la torpeur où nous étions toutes plongées et me chuchota à l'oreille (là bas, nous ne parlions toujours qu'à voix basse) :
- Et ceci, vous pourriez le décrire ?
Et j'ai répondu :
- Oui.
Alors, quelque chose comme un sourire glissa sur ce qui, un jour, avait été son visage."

(Leningrad, 1 avril 1957)

Voici quatre extraits du Requiem (en conservant la numérotation du recueil)

II

Paisible coule le Don
La lune entre dans la maison
La lune entre sans façons,
Elle voit une ombre dans la maison.

Cette femme est malade,
Cette femme est solitaire.
Le mari mort, le fils est en prison
Priez à mon intention.

(1938)


Depuis dix-huit mois je hurle :

Reviens à la maison.

Je rampe aux pieds des assassins,

Toi mon effroi, mon garçon.

Tout s'embrouille sans rémission

Et je ne sais plus trop

Qui est un fauve qui est un homme,

Quand viendra le bourreau.

Il n'y a que des fleurs somptueuses,

Et tintement d'encensoir, et des empreintes

Mènent ailleurs, vers le néant.

Et sans répit me dévisage,

Et de mort brandit le présage

Une étoile géante.

(1939)

VERDICT

Et la parole de pierre tomba
Sur mon sein encore vivant.
Ce n'est rien, j'étais prête.

Et je m'y ferai de toute façon.


Aujourd'hui, j'ai beaucoup à faire :
Il faut que je tue ma mémoire jusqu'au bout,
Il faut que mon âme devienne comme de la pierre,
Il faut que je réapprenne à vivre.

Et sinon...Le bruissement chaud de l'été
Comme une fête derrière ma fenêtre.
Depuis longtemps je pressentais cette

Claire journée et maison désertée.

(été 1939)

ÉPILOGUE

(Extrait)

Et j'ai appris l'affaissement des visages,

la crainte qui sous les paupières danse,

les signes cunéiformes des pages

que dans les joues burine la souffrance ;

les boucles brunes, les boucles dorées

soudain devenir boucles d'argent grises,

faner le sourire aux lèvres soumises,

et dans le rire sec la peur trembler.

Et ma prière n'est pas pour moi seule,

Mais pour tous ceux qui attendaient comme moi

dans la nuit froide et dans la chaleur

sous le mur rouge, sous le mur d'effroi.

1940


Résurrection à Saint Petersbourg
Et un monument coulé dans le bronze

Saint Petersbourg a été en pointe dans la mise en accusation des criminels soviétiques: dès 1991 un référendum populaire a rejeté le nom de Lénine, dont il était affublé depuis 1924, pour lui rendre son nom d'origine et, dès 1995, un impressionnant monument aux victimes de toutes les répressions politiques a été érigé sur ce quai de la Résurrection, face à la prison. Deux sphinges encadrent une fenêtre grillagée de prison et les sphinges ont deux visages: ceux de jeunes femmes regardent les passants mais ce sont les squelettes des victimes qui font face à la prison. Un monument à Anna Akhmatova complète l'ensemble. Son regard est dirigé vers la prison, à travers la fenêtre grillagée et ses paroles sont gravées sur le socle: "Si un jour dans ce pays on décide de m'ériger un monument...; qu'on l'érige ici, où j'ai attendu trois cents heures, et où on ne m'a pas ouvert." voir reportage photo

Source
Voir aussi: Akhmatova (Anna)

Rédigé par Vladimir Golovanow le 2 Janvier 2014 à 09:52 | 1 commentaire | Permalien

Samedi 7 décembre, le jour de la fête de la Grande Martyre Sainte Catherine, sur le terrain mis à disposition par la Ville de Strasbourg pour la construction de l’église orthodoxe russe situé rue Boussingault au bord du canal de la Marne au Rhin, dans le quartier du Conseil des Quinze, a eu lieu une célébration religieuse pour le début des travaux. Près d’une centaine de croyants et d’invités se sont réunis pour s’adresser à Dieu pour une bonne réalisation de la construction. Après la cérémonie, le Consulat Général de la Fédération de Russie à Strasbourg a organisé une réception à l’occasion de cet événement.

Les chrétiens orthodoxes ont longtemps attendu ce moment. Un travail préparatoire de plusieurs années a précédé cet événement. De nombreuses démarches ont été effectuées concernant les formalités administratives, les accords, la préparation des plans et la documentation technique, la création des mécanismes de gestion de la construction et la préparation du terrain du futur chantier. En même temps, nous menions d’intenses recherches de fonds nécessaires pour le démarrage des travaux et ces moyens proviennent uniquement de sources privées.

La participation à la construction d'une église a toujours été une œuvre honorable, une œuvre qui sauve l’âme. La devise des collectes au profit de la construction de l’église est «Construisons l’église ensemble ! » De petits dons faits du fond de l’âme attirent la miséricorde de Dieu et son aide vers les donateurs.

Nous demandons à chaque donateur d’indiquer son nom, son prénom, son patronyme, la ville et le pays de résidence. Ces informations figureront sur notre site, et après la fin de la construction, elles seront publiées dans le livre de mémoire Mite. Les noms des donateurs figurant dans le livre mémoriel feront partie du Monument de l’église de Tous les Saints. Nous prions pour tous les donateurs.



La prière était conduite par le recteur de la paroisse de Tous les Saints l’higoumène Philippe (Ryabykh), représentant de l’Eglise Orthodoxe Russe auprès du Conseil de l’Europe.

Il était assisté par le prêtre de la paroisse Evgueni Makouchkine. L’archiprêtre Mikhaïl Dronov (diocèse de Berlin), l’archiprêtre Vasile Iorgulescu (Patriarcat Roumain), le prêtre Daniel Eskleine (diocèse de Chersonèse) ont également prié lors de cet office. La prière était menée en slavon ecclésiastique, en français et en roumain.

Le Maire de Strasbourg Monsieur Roland Ries et son adjoint aux questions des cultes Monsieur O. Bitz, l’Ambassadeur de Russie en France Monsieur A.K. Orlov, le Représentant Permanent de la Fédération de Russie auprès du Conseil de l’Europe Monsieur A.You. Alekseev, le Représentant Permanent de l’Ukraine auprès du Conseil de l’Europe Monsieur M.S. Totchytskil, le Représentant Permanent de la Bulgarie auprès du Conseil de l’Europe Monsieur A. Tehov, le chef de la mission de la Biélorussie auprès du Conseil de l’Europe Monsieur D.Yarmoluk, le secrétaire de la Mission permanente du Saint-Siège auprès du Conseil de l’Europe p.Ignazio Ceffalia, le Consul Général de la Fédération de Russie à Strasbourg Monsieur A. Bourdine ainsi que les représentants des missions diplomatiques de la Serbie et de la Chypre. SUITE et + PHOTOS

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Janvier 2014 à 09:38 | 0 commentaire | Permalien

(Document adopté lors de la session du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe des 25-26 décembre 2013, protocole N°157).

Source : Pravoslavie , traduit du russe pour Orthodoxie.com

La question de la primauté dans l’Église universelle a été soulevée à maintes reprises au cours des travaux de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique-romaine. Le 27 mars 2007, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a chargé la commission synodale d’étudier cette question et de préparer la position officielle du Patriarcat de Moscou (protocole N°26). Sur ces entrefaites, le 13 octobre 2007, lors de la session de la Commission mixte à Ravenne – en l’absence de la délégation de l’Église russe et sans tenir compte de son opinion – a été adopté le document ayant pour thème les «Conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Église ».

Après avoir étudié le document de Ravenne, l’Église orthodoxe russe ne l’a pas approuvé pour ce qui concerne la partie concernant la conciliarité (« sobornost ») et la primauté au niveau de l’Église universelle. Étant donné que, dans le document de Ravenne, sont distingués trois niveaux de l’administration ecclésiale – local, régional et universel – dans la position ci-après du Patriarcat de Moscou au sujet de la primauté dans l’Église universelle, ce thème est examiné également sur trois niveaux. Lire la Suite

Primauté dans l'orthodoxie: la bataille d'Amérique aura-t-elle lieu?

Une nouvelle querelle orthodoxe autour de l'œcuménisme et du "document de Ravenne"

Un communiqué officiel de l'Eglise russe revient sur la politique du patriarcat de Constantinople en Estonie et au sein de la commission mixte catholique-orthodoxe


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Janvier 2014 à 10:21 | 34 commentaires | Permalien

A la question "A quelle fréquence lisez-vous la Bible?" nos lecteurs ont répondu:

Quotidiennement 14.41%

Une ou plusieurs fois par semaine 20.72%

Rarement 31.53%

Je ne la lis jamais 33.34%

222 Votant(s)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Décembre 2013 à 18:05 | 21 commentaires | Permalien

2014: BONNES FETES  DU NOUVEL AN
L’équipe de rédaction exprime à l’occasion du Nouvel An civil, à tous ceux qui viennent (et qui ne viennent pas encore) sur notre Blog, ses meilleurs vœux de vie dans la grâce divine et de bonne santé !
Que 2014 nous soit une année clémente. Que la paix s’instaure enfin entre les Eglises, les juridictions et les croyants !

Que l’Eglise orthodoxe tout entière continue à accomplir sa mission aussi fructueusement qu’elle le fait jusqu’à présent avec l’aide de Dieu. Nous ne nous essayerons pas à un bilan 2013. Il est de toute évidence globalement positif pour l’Eglise orthodoxe en Europe occidentale.Grâce à nos contributeurs qui se sont montrés particulièrement généreux, P.O. s’est hissé à des niveaux de lectorat, - y compris en Chine et en Bolivie ! – dont nous ne pouvions pas rêver et commence à devenir une adresse de référence pour de plus en plus de sources consacrées à l'orthodoxie. Que 2014 soit saturée d’évènements bénis, de sujets passionnants, qu’elle nous apporte encore plus d’auteurs, qu’elle soit marquée par une volonté d’unité et de paix !

Tous nos vœux vont à Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, ainsi qu’au séminaire orthodoxe d'Epinay et à son recteur, le hiéromoine Alexandre.
Chers lecteurs, devenez auteurs : le Blog en deviendra meilleur ! Bonne année! Happy new year! С новым Годом!
Parlons d’orthodoxie

Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Décembre 2013 à 20:11 | 0 commentaire | Permalien

Prions pour les victimes des explosions criminelles à Volgograd prions pour leurs proches, pour que la haine soit vaincue!

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Décembre 2013 à 10:52 | 16 commentaires | Permalien

Le 22 décembre 2013 un groupe nombreux de paroissiens de la communauté des Saintes Femmes Myrophores (Venise), Patriarcat de Moscou, a effectué un pèlerinage en Ligurie, conduit par l’archiprêtre Alexis Yastrebov afin de participer à la célébration du 100e anniversaire de l’église russe de San Remo.

L’office était présidé par S. Em. Job, archevêque de Telmessos qui est à la tête de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale. Monseigneur Job est docteur en théologie, il enseigne à l’Institut orthodoxe de Chambésy, près de Genève ainsi qu’à l’Institut catholique de Paris. Il a été élu le 1 novembre à la tête de l’exarchat du patriarcat œcuménique en Europe occidentale. Son ordination épiscopale a eu lieu le 30 novembre 2013. C’est le 5 décembre qu’a eu lieu la cérémonie de son intronisation.

Le 22 décembre Mgr Job a présidé sa première liturgie épiscopale en Italie. Lui concélébraient : l’archiprêtre Serge Mainoldi, le père Dionysos Baïkov, le père Constantin Popa, le hiéromoine Marc (Spallone) ainsi que, avec la bénédiction Monseigneur Marc, archevêque d’Egorievsk, responsable des paroisses du PM en Italie,- le protopresbytre Alexis Yastrebov.

A la fin de l’office Mgr Job a remercié le protopresbytre Alexis et les membres de sa communauté pour leur participation à cette liturgie solennelle.

Le père Alexis, recteur de la paroisse des Saintes Femmes Myrophores à Venise, a remercié Monseigneur Job ainsi que l’archiprêtre Serge Mainoldi pour cette invitation et a exprimé l’espoir que les deux partie de l’Eglise russe, unies aujourd’hui autour de la sainte Communion, trouveront la voie de l’unité canonique au sein de la Mère Eglise orthodoxe russe. Le père Alexis a offert à l’archevêque Job une médaille commémorative en verre de Murano ainsi qu’une icône des Saintes Femmes Myrophores peinte à l’occasion du centenaire de la paroisse de San Remo.

L’église du Christ Sauveur à San Remo a été construite au début du XX siècle d’après un projet de l’architecte A.V. Chtchoussev.

Состоялась паломническая поездка прихода святых жен-мироносиц в Санремо и Геную + PHOTOS
Traduction "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Décembre 2013 à 18:11 | 1 commentaire | Permalien

L’Église russe dans le monde
V. GOLOVANOW

"Il y a des paroisses du patriarcat de Moscou dans 57 pays. Selon des évaluations qui ne sont pas tout à fait précises la diaspora orthodoxe russophone dans le monde compte près de 30 millions de personnes. La majeure partie de cette diaspora appartient à l’Eglise orthodoxe russe. Le patriarcat de Moscou compte 829 paroisses et 52 monastères disséminés dans 57 pays. Dont 409 paroisses et 39 monastères pour l’Eglise orthodoxe russe hors frontières" a déclaré le patriarche Cyrille en ouvrant le concile épiscopal de février 2013.

Une double couverture géographique

L’Église russe est probablement celle qui bénéficie de la plus importante couverture géographique dans le monde parmi les Églises orthodoxes et, comme le précise le patriarche, sa diaspora est actuellement organisée en deux grands ensembles quasiment égaux en nombre de paroisses et de juridictions épiscopales:

- ROCOR (EORHF) compte donc 409 paroisses et 39 monastères répartis en 9 diocèses: 3 aux Etats Unis, (Amériques orientale, Amérique occidentale, Amériques centrale), 1 pour le Canada, 1 pour l'Amériques du sud, 1 pour Australie et Nouvelle Zélande et 3 en Europe occidentale (Allemagne, Grande Bretagne, Europe Occidentale). Il y a aussi des communautés dispersées en Thaïlande, Pakistan, voire Jérusalem. L'EORHF compte 7 évêques titulaires, dont le primat, et 5 vicaires. (1)

- Les paroisses "du patriarcat de Moscou" sont donc 420, avec 13 monastères. La moitié environ est organisée en 10 juridictions épiscopales: 7 diocèses en Europe occidentale, Autriche, Belgique, Sourozh (Grande Bretagne), Hongrie, Allemagne, Chersonèse (France, Espagne, Suisse, Italie, Portugal), Pays Bas, Argentine, 1 diocèse pour l'Amériques de sud, et 2 Administrations apostoliques ayant chacune un évêque "in partibus" à sa tête pour l'Amériques de nord (Etats Unis et Canada). L'autre moitié des paroisses et monastères et dispersée dans 21 autres pays et comprend aussi des métochions et exarchats auprès d'institutions internationales ou des autres Eglises orthodoxes. Il y a aussi 2 Eglises autonomes (Chine et Japon). (2)

Cette diaspora s’est essentiellement créée à la suite des évènements tragiques du XIXe siècle et cette organisation en reflète les divisions: les juridictions épiscopales des deux organisations du même patriarcat se superposent partout. Elles étaient clairement concurrentes, voire hostiles, encore récemment mais deux évènements majeurs sont porteurs de changements: c'est d'abords, bien évidement, la réunification de ces deux ensemble dans la même Eglise en 2007 et ensuite, plus concrètement, la réunion de tous les évêques de la diaspora de l’Eglise russe à Londres il y a un an (octobre 2012).

Vers une réorganisation?

Il s’est donc passé plus de six ans depuis la réunification et certains trouvent curieux que rien n’ait encore bougé au plan organisationnel ; mais le temps de l’Église n’est pas celui des gens pressés et, comme l’a souligné le patriarche Cyrille en ouverture du "groupe de travail pour étudier les questions du renforcement de l'unité ecclésiale" en mai 2012, l'Eglise russe s'est abstenue de toute action précipitée dans les questions d'approfondissement de l'unité: "Il faut être prudent pour ne pas assombrir l'unité acquise par des mouvements maladroits, des actions irréfléchies, et ne pas compliquer les relations qui se développent favorablement" avait dit le patriarche.

Et la réunion épiscopale de Londres apparait particulièrement intéressante et importante : c’est la première concrétisation de la fin de la période transitoire de 5 ans prévue par l’acte d’union de 2007. Dans son discours d'ouverture Mgr Hilarion de Volokolamsk avait largement évoqué les premières actions communes, les progrès dans le rapprochement concret entre les deux structures qui apprennent à se connaitre et, plus particulièrement, la création de ce "groupe de travail pour étudier les questions du renforcement de l'unité ecclésiale" qui comprend des représentants des deux structures et s'est réuni deux fois, en novembre 2011 et en mai 2012.

Rien n’a été publié officiellement concernant des orientations concrètes pour réorganiser les diocèses de la diaspora mais les informations données par le père Andrew Phillips en décembre 2012, après la réunion épiscopale commune, peuvent donner des indications : il serait question de réunir toute la diaspora de l’Église russe dans une grande Eglise Hors Frontière dont le primat serait à New York ; trois grandes métropoles continentales seraient organisées pour commencer en regroupant les diocèses locaux : une pour les Amériques, avec le "métropolite majeur" ("senior Metropolitan") et le principal séminaire (Jordanville), une pour l'Europe occidentale, avec le séminaire d'Epinay et la cathédrale en projet à Paris, et une pour le vaste ensemble Australie-Asie.

Ce schéma est d'autant plus crédible que le père Andrew fait partie de ce groupe de travail pour le renforcement de l'unité ecclésiale ; de plus, le principe des grandes métropoles continentales avait déjà été évoqué par Mgr Marc de Berlin, qui avait été l'un des négociateurs de la réunification entre le Patriarcat et ROCOR. Toutefois, je le souligne encore, cette information n’a rien d’officiel et aucune date n'est avancée pour la mise en place de ce schéma ; il peut donc s’agir d’un "ballon d’essai"... De plus, si rien n'est dit du degré d'autonomie de ces métropoles, on peut penser que, comme ROCOR jouit d'une autonomie totale, il est peu probable que l'Eglise russe revienne là-dessus, d'autant que le patriarche Alexis avait tracé les grandes lignes de ce schéma dans sa célèbre adresse de 2003 que le père Andrew prend comme référence: "Nous fondons notre espoir que la Nouvelle Métropole autonome, qui réunira tous les fidèles de tradition orthodoxe russe des pays d’Europe Occidentale, servira u moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays."

Doctrine ecclésiologique

Il parait clairement que l’objectif est de rassembler tous les Orthodoxes de tradition russe dans chaque région pour en faire la base d’Églises locales sur le modèle de l’OCA comme l’écrivit le père Jean Meyendorff :"Une base solide pour l'unité de l'Orthodoxie pouvait être trouvée dans la politique qu'à toujours suivi le Patriarcat de Moscou dont le but canonique et missionnaire a toujours été une Eglise pour les Américains, fondée avec la bénédiction de l'Eglise mère et invitant tous les candidats à se joindre librement à elle." Mais cet objectif va à l’encontre de la doctrine du patriarcat de Constantinople qui considère que toute la "diaspora orthodoxe" doit lui être soumise sur la base d’une interprétation discutable du 28ème canon du IVe concile œcuménique (Chalcédoine). (4)

Les groupes séparés :

Le père Andrew met sur le même plan met les deux groupes ecclésiaux qui se sont séparés de de l’Église russe au XXe siècle, l’OCA et l’Archevêché "de Daru", et il pronostique leur dislocation, les "traditionalistes" rejoignant les nouvelles métropoles de l’Église russe, les autres les métropoles dépendant de Constantinople…

Je pense pourtant que les situations sont très différentes :

L’OCA est une Église autocéphale (même si toutes les Églises orthodoxes ne le reconnaissent pas) avec plus de 15 évêques, près de 600 paroisses et monastères et plus de 85 000 "adhérents" rien qu’aux États-Unis, ce qui représente plus du double de la métropole qui regrouperait les paroisses du PM et de ROCOR (180 paroisses et communautés, 40 000 "adhérents"…) (5). De plus l’Église russe apparait très attachée à son autocéphalie : elle n’a pas désigné d’évêques sur son territoire canonique mais des administrateurs apostoliques et ses représentants qualifiés ne manquent aucune occasion de souligner l’importance de cette autocéphalie : " Je crois que le fait de donner l’autocéphalie à l’O.C.A. était un acte prophétique de la part de l’Eglise orthodoxe russe" proclamait récemment Mgr Hilarion de Volokolamsk (6). ROCOR, de son côté, a récemment régularisé ses relations canoniques avec l’OCA en reprenant les concélébrations épiscopales interrompues depuis soixante ans… (7).

Le métropolite Léonce (OCA) avait très clairement défini la mission de l’OCA il y a 50 ans: «Nous aimons notre Patrie (la Russie) - mais à travers nos enfants et nos petits-enfants nous aimons également notre nouvelle Patrie. Nous aimons et respectons notre Mère, l'Eglise Russe, mais telle une fille adulte, nous sommes liés aux enfants que Dieu nous a donnés. Et nous aimons et respectons également notre Grand-mère, l'Eglise de l'Orient Grec.Toutefois, selon nos forces, objectivement, avec prudence et à pas mesurés, et en même temps sans dévier, nous devons poursuivre jusqu'au bout notre cheminement, jusqu'à la fondation d'une Eglise Orthodoxe unifiée en Amérique.»

Et Mgr Hilarion de Volokolomask confirme et précise cette mission de l’OCA : "… elle n’est pas une des Eglises ethniques de la «diaspora», mais l’Eglise orthodoxe des Etats-Unis, du Canada et du Mexique... Nous pouvons donc dire à toute personne qui voudrait se joindre à l’Eglise orthodoxe : «Vous n’avez pas besoin d’être ou de devenir Russe ou Grec ou Antiochien pour être orthodoxe. Vous n’avez pas besoin de devenir exotique ou oriental, vous pouvez être orthodoxe en gardant votre identité nationale ou culturelle.» Cependant, tout en étant américaine, l’Eglise orthodoxe sur le continent américain doit être capable d’assister pastoralement tous les groupes ethniques qui en auraient besoin. Cette sorte de disponibilité fait véritablement partie de l’expérience américaine. L’Eglise doit aussi être capable de réagir aux nouvelles vagues d’immigration, en incorporant les nouveaux immigrants, avec leurs langues et leurs cultures. La tâche de l’Eglise orthodoxe en Amérique vis-à-vis des immigrants doit consister non pas à les « américaniser », mais à les christianiser et à les « orthodoxiser ». D’où le besoin d’être ouverte aux nouvelles potentialités offertes par les nouvelles immigrations." (ibid. 4)

Tout cela me fait penser que l’Eglise russe va continuer à soutenir l’OCA et la nouvelle métropole réunissant les paroisses du PM et de ROCOR va probablement renforcer la position de l’OCA dans le plerum orthodoxe pour réunir autour d’elle toute l’Orthodoxie de l’Amérique du nord. Quelle sera alors la position de Constantinople ? "Jusqu'à présent les Grecs refusent de reconnaître l'autocéphalie Américaine, écrit Serge Schmemann, et pourtant les Grecs sont à peine plus nombreux que nous en Amérique. Cependant rien ne les empêche d'intégrer l'Eglise Unie d'Amérique. Pour notre Eglise, pour vous parler franchement, ce n'est pas un problème. Nous vivons notre autocéphalie comme un don de Dieu et comme le premier pas vers l'union de tous les orthodoxes d'Amérique en Eglise Unie du Nouveau Monde." (ibid 7)

L’Archevêché "de Daru" : "fut grand par son esprit, sinon par sa taille" écrit l’historien de l’émigration russe Nicolas Ross (8). Avec sa centaine de paroisses, plusieurs évêques et l’ITO St Serge, "Daru" fut pendant un demi-siècle un phare de la pensée orthodoxe avec "l'Ecole de Paris" (cf. aussi la plus importante délégation orthodoxe à la première conférence de « Foi et Constitution» (Lausanne en 1927). Il fut pratiquement indépendant durant cette période, choisissant la protection provisoire de Constantinople en 1931 et 1946, refusant ses instructions en 1965 et pouvant discuter d'un nouveau tomos fixant ses règles canoniques (1999) et entamant des pourparlers avec le patriarcat de Moscou il y seulement 10-15 ans,... Mais les péripéties de la dernière élection archiépiscopale, où le Phanar a pu imposer de nouvelles règles et l’élection de son candidat, montrent que tout cela est terminé ; "Daru" est devenu en dix ans un petit exarchat de Constantinople parmi d'autres...

Son avenir n’est donc plus réellement entre ses mains et va dépendre des décisions du Phanar, lui-même soumis à de nombreuses pressions. S’il n’est pas exclu que quelques paroisses s’en séparent (l’OLTR milite toujours pour l’union avec le PM, d’autres ont proposé de rejoindre l’OCA !), je ne pense pas que cela sera un mouvement général, ni même important : la plupart des clercs et laïcs actifs tiennent beaucoup à l’unité de l’exarchat et le nouvel archevêque, Mgr Job de Telmessos, semble être un homme de consensus. Seul l’avenir dira si son élection sera "le premier pas vers l'union de tous les orthodoxes" en France et/ou en Europe occidentale, comme le dit Serge Schmemann de l’OCA.

Conclusion

Avec ou, plus vraisemblablement, sans "Daru", la réorganisation des diocèses de l’Eglise russe, PM et ROCOR, sera une première étape vers une organisation canonique de la diaspora telle que la voit le PM. Mais, comme Constantinople voit le processus tout à fait différemment, le chemin sera certainement long et semé de différentes embuches. Dans tous les cas je crois ferment que c’est la solution voulue par l’Esprit qui triomphera. Quelle sera-t-elle ? Dieu seul le sait…
L’Église russe dans le monde

Notes

(1) ICI

(2) ICI; et ICI

(3) P. Jean Meyendorff; nécrologie du p. Alexandre Schmemann annexée à l'édition russe du Journal, après une 1ère publication ds St Vladimir's Theological Quarterly, 28, 1984, pp 3-10. Traduit du russe par V. Golovanow)

(4) ICI

(5) Alexei Krindatch "the 2010 US Orthodox Christian Census"

(6) ICI

(7) Serge Schmemann dans

(8) ICI

Rédigé par Vladimir Golovanow le 28 Décembre 2013 à 22:04 | 50 commentaires | Permalien

V.G.
1. "Une honte pour toute l'orthodoxie"

Acting as formal representatives of the Autocephalous Churches, the members of the Fourth Pre-Conciliar Conference in Chambésy affirmed “that is the common will of all of the most holy Orthodox Churches that the problem of the Orthodox Diaspora be resolved as quickly as possible, and that it be organized in accordance with Orthodox ecclesiology, and the canonical tradition and practice of the Orthodox Church.”

Décision de la Préconciliaire IV, Chambésy, 6-13 juin 2009

Le consensus panorthodoxe, résumé par la décision de la Préconciliaire IV de Chambésy rappelée en exergue, est très bien formulé dans l'échange épistolaire entre Constantinople et Moscou en 2002-2003: "En dépit des Saints Canons, les Orthodoxes, en particulier ceux qui vivent dans les pays occidentaux, sont divisés en groupes ethnico-raciaux. Les Eglises ont à leur tête des évêques choisis pour des considérations ethnico-raciales. Souvent ces derniers ne sont pas seuls dans chaque ville et parfois n'entretiennent pas de bonnes relations et se combattent ", ce qui "est une honte pour toute l'orthodoxie et la cause de réactions de Constantinople, qui n'a pas été publiée, et affirment ainsi l'accord des plus hautes autorités de l'Orthodoxie sur ce principe. La décision de Chambésy IV, contresignée par tous les délégués dûment mandatés par toutes les Eglises orthodoxes défavorables qui se retournent contre elle" lettre du Patriarche Alexis II du 18 mars 2003 répondant à celle du patriarche Bartholomée N° 129 du 11 avril 2002. Les termes entre " " dans la lettre du patriarche de Moscou reprennent ceux de la lettre du patriarche confirme cette position et une si belle unanimité panorthodoxe est suffisamment rare pour être soulignée…


Car une fois ceci affirmé les positions divergent et les récents évènements de "Daru" ont relancé la polémique sur ce sujet (on peut d'ailleurs rappeler que l'échange entre les patriarches en 2002-2003 avait déjà Daru pour origine); aussi je propose de reprendre l'analyse à partir de cette lettre du Patriarche Alexis, qui fait, à mon sens, un point complet sur ce sujet en exposant aussi bien la thèse de Constantinople que ses propres arguments pour la réfuter, et de Conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk au sujet du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxe" (https://mospat.ru/fr/2011/11/03/news50923/), qui fait aussi un point sur ce sujet.

L'interprétation de la règle 28 du quatrième Concile œcuménique (Chalcédoine)

Ce point a été très souvent exposé, aussi allons nous brièvement rappeler les arguments en présence. Il s'agit en fait d'une résolution adoptée par le Conseil à la 16e session, et qui a été rejetée par Rome… En voici le texte complet:

"Suite à tous égards les décrets des saints pères et reconnaissant le canon qui a été récemment lu - le canon de 150 évêques les plus fervents qui s'étaient rassemblés à l'époque du grand Théodose, de pieuse mémoire, puis empereur, impériales de Constantinople, nouvelle Rome - nous émettons le même décret et de résolution concernant les prérogatives de l'église la plus sainte de Constantinople même, la nouvelle Rome. Les pères à juste titre, accordé des prérogatives de la Rome voir des personnes âgées, puisque c'est une ville impériale, et déplacé par le même but, les 150 évêques les plus fervents répartie prérogatives égales à la très sainte vois de la nouvelle Rome, raisonnablement juger que la ville qui est à l'honneur par le pouvoir impérial et du sénat et des privilèges profitant égalant plus la Rome impériale, devrait également être élevée à son niveau dans les affaires ecclésiastiques et prendre la deuxième place après elle. Les métropolites des diocèses du Pont, l'Asie et de Thrace, mais seulement ceux-ci, ainsi que les évêques de ces diocèses qui travaillent chez les non-Grecs, doivent être ordonnés par la dite très saint siège de l'église la plus sainte de Constantinople. Autrement dit, chaque métropole des diocèses susmentionnés ainsi que les évêques de la province ordonner les évêques de la province, comme cela a été déclaré dans les canons divine, mais les métropolitains des diocèses précités, comme cela a été dit, doivent être ordonnés par l'archevêque de Constantinople, une fois qu'un accord a été atteint par un vote de la manière habituelle et il a été rapporté à lui." source

- Pour Constantinople cette règle définit le domaine de responsabilité du siège patriarcal de l'Eglise de Constantinople sur les diocèses anciens d'Asie (proconsulaire), de Thrace et du Pont (c'est à dire les provinces qui appartiennent maintenant à la Turquie, la Bulgarie et la Grèce) et il en découle que doivent aussi être soumise au Patriarcat de Constantinople "toute province qui ne relève pas d'un autre siège patriarcal" ibidem lettre du Patriarche Alexis II "Ainsi, dans le rapport du Patriarcat de Constantinople, présenté sur le thème de la diaspora au secrétariat à Chambésy, il était dit que la résolution du problème donné n’est possible que sur la base « du facteur principal dans les relations mutuelles des Églises orthodoxes, et précisément celui du service particulier et de l’activité du trône de Constantinople et de ses privilèges, que lui reconnaissent les conciles œcuméniques qui, lorsqu’ils ont été contestés au cours des siècles, ne le furent que pour des raisons n’ayant rien de commun avec les saints canons et la pratique ecclésiale séculaire ». Selon le point de vue de la partie constantinopolitaine, le 28è canon du IVe concile œcuménique dispose que «quelque région se trouvant au-delà des frontières d’une juridiction établie est soumise à l’Église de Constantinople »." (Ibid "Conférence du métropolite Hilarion").

- Pour Moscou les Églises orthodoxes dans la diaspora doivent peu à peu se transformer en nouvelles Églises locales: "Il apparaît évident que cette interprétation inexacte provient ici d'une interprétation erronée du terme "chez les étrangers" (en tis varvarikis) et du contexte de cette expression. Une telle interprétation erronée suppose qu'il s'agit ici non pas des peuples barbares vivant soit dans l'empire romain soit au-delà de ses limites, mais des entités administratives (définies par l’État) peuplées surtout de barbares. Or, il ne fait aucun doute que cette expression recouvre non pas les provinces mais les peuples, elle n'est pas utilisée au sens administratif et politique mais au sens ethnique. Cela découle de façon évidente des considérations que nous développons ci-dessous." (ibidem lettre du Patriarche Alexis II qui détaille longuement les arguments canoniques et historiques de la position de Moscou). " Au contraire, dans le rapport sur la question de la diaspora, présenté au secrétariat à Chambésy par la délégation de l’Église russe, il était dit que, conformément au 28e canon du IVe concile œcuménique, « la juridiction du patriarche de Constantinople s’étend seulement aux anciens diocèses du Pont, d’Asie et de Thrace ainsi qu’aux « étrangers des provinces susmentionnées » et ne concerne pas la diaspora orthodoxe dans l’Ouest ou le Nord de l’Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, en Asie et en Australie ».

Selon le point de vue de l’Église orthodoxe russe, « aucune des Églises orthodoxes locales… n’a une juridiction particulière, exclusive et globale sur l’ensemble de la diaspora orthodoxe ; l’immixtion de l’une des Églises orthodoxes dans le développement de la diaspora ecclésiale des autres Églises est rejetée. Aussi, il est nécessaire de remédier au désordre de la diversité et de la contradiction de nombreuses juridictions et de relations juridictionnelles dans la diaspora orthodoxe, par les efforts de toutes les Églises orthodoxes ayant leur diaspora et assumant (…) leur responsabilité pour le présent et le futur de ladite diaspora. La solution juste de la question de la disposa demande de tous qu’ils soient prêts, au nom de l’unité et du bien de la sainte orthodoxie, à ne pas avoir en vue seulement des intérêts particuliers de leur Église, mais aussi la compréhension de ce qui est nécessaire et utile en général pour la sainte orthodoxie dans les pays de la diaspora. Les Églises orthodoxes dans la diaspora, qui ont surgi suite aux succès missionnaires de certaines Églises locales orthodoxes, et qui résultent aussi du rassemblement de nombreux migrants orthodoxes, doivent peu à peu se transformer en nouvelles Églises locales, recevant l’autocéphalie (ou, au début, l’autonomie) de leurs Églises-mères et la reconnaissance des autres Églises-sœurs." Ibid "Conférence du métropolite Hilarion"

Conclusion:

Les deux parties campant sur leurs positions, la conférence préconciliaire panorthodoxe de juin 2009 n'a pu que constater que « au stade actuel est impossible… un passage immédiat à l’ordre canonique strict de l’Église concernant cette question, à savoir la présence d’un seul évêque dans le même lieu. Pour cette raison, la décision est prise de proposer la création d’une certaine situation transitoire, qui prépare aussi la base d’une solution strictement canonique du problème ». / Ibidem "Décision de la Préconciliaire IV" pt 2 / Et les conférences épiscopales ont été instituées à titre provisoire…

A suivre…

Rédigé par Vladimir Golovanow le 28 Décembre 2013 à 21:21 | 2 commentaires | Permalien

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