Lettre de Mgr Emmanuel aux prêtres de l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale
Lettre de Mgr Emmanuel aux prêtres de l’Archevêché

Chers Pères,

Vous connaissez tous la décision prise par le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique concernant le retrait du Tomos et l'invitation à rejoindre les Métropoles des pays où vous êtes établis. Je sais le rôle statutaire important que représente l'Assemblée générale extraordinaire et je prie Dieu qu'il envoie le Saint Esprit pour combler vos travaux de sa grâce et de son amour, afin que vous trouviez le chemin le meilleur pour poursuivre ici, en Europe occidentale, le témoignage du Christ.

Je voulais m'adresser à vous pour vous assurer que je ne cherche en rien à spolier qui que ce soit, mais que je suis prêt, dans les limites de la Métropole dont j'ai la charge, à conserver, à travers un statut de vicariat, les caractéristiques suivantes:

- Le maintien de l'association existante qui continuera à gérer les biens qui lui appartiennent et à fonctionner selon ses propres statuts, qu'il faudra probablement adapter.

- La commémoration par Son Excellence, l’archevêque Jean de Sa Sainteté lze patriarche œcuménique Bartholomé.

- La garantie, comme le patriarcat œcuménique en a toujours eu le souci, de la préservation de votre tradition liturgique et spirituelle russe ainsi que de votre oeuvre de témoignage orthodoxe dans les sociétés occidentales.

J'ai rencontré récemment Son Excellent l'archevêque jean et j'ai pu lui exposer de vive voix tous ces éléments. Je suis convaincu que, par un dialogue fécond, nous saurons répondre aux défis qui nous sont posés aujourd'hui. Sachez que je reste à la disposition de chacun d'entre vous pour répondre à vos légitimes interrogations.

Dans l'attente de vous retrouver prochainement, je vous prie de recevoir, bien chers frères, mes meilleures salutations dans le Seigneur.

+ le métropolite Emmanuel, de France,

Paris, le 7 février 2019

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Février 2019 à 15:13 | Permalien

Une lettre ouverte du père Dionisyos Baïkov, recteur de la paroisse de San Remo à l'Archevêché
Открытое письмо настоятеля русской церкви в Санремо Дионисия Байкова приходам и общинам Архиепископии православных русских церквей в Западной Европе

Italie : la paroisse de San Remo quitte l’Archevêché pour l’Église orthodoxe russe hors-frontières

Chers pères, frères et sœurs,

Je vous écris ceci en réponse à l'attitude agressive du patriarcat de Constantinople en la personne du métropolite Guennadios Zervos. Le 21 janvier dernier le métropolite Guennadios m'a interdit d'officier. Il a déclaré vouloir exercer son autorité sur la paroisse du Christ Sauveur à San Remo (Italie).

Unanimement, notre paroisse, entité autonome aux yeux de la législation italienne, a décidé de se placer sous l'omophore de l'EORHF.

Aussi nous sommes complètement en droit de nous autodéterminer. Nos choix ne sont pas influençables. De même que notre communauté dans son ensemble j'ai été fortement chagriné par le fait que mon interdiction n'a pas été suivie par une quelconque réaction de la part des responsables de l'Archevêché.

Le 3 février 2019 un émissaire de l'Archevêché s'est employé à ne pas laisser se réunir une assemblée extraordinaire de la paroisse.

Il avait rappelé le principe de la responsabilité personnelle de chaque paroissien pour "la transition illégitime et anti-canonique", selon lui, vers l'EORHF". Cependant l'Assemblée a validé à l'unanimité la décision du Conseil paroissial de se placer sous la responsabilité canonique de l'EORHF. Toutes les lettres que nous avions adressées à Monseigneur Jean et à l'administration Daru sont restées sans réponse. Or, l'Exarchat a toujours fait preuve de respect à l'égard de chaque fidèle, de chaque paroisse, ceci conformément aux statuts de l'Archevêché.

Je vous prie tous de voter pour la dissolution de l'Archevêché lors de l'Assemblée générale du 23 février, de sorte à ce que les paroisses soient libres de choisir la juridiction à laquelle elles désirent appartenir. J'invite ces paroisses à suivre notre exemple et à se rallier à l'EORHF. Cette entité, par son indépendance et son respect des traditions de la diaspora orthodoxe russe, est la plus proche de l'ex exarchat russe. Ce n'est qu'ainsi que nous serons à même de préserver le riche patrimoine spirituel de nos ancêtres.

Avec mon amour fraternel,

Le 4 février 2019, Dioinisios Baïkov, recteur de la paroisse du Christ Sauveur à San Remo (EORHF)
Traduction PO

Une lettre ouverte du père Dionisyos Baïkov, recteur de la paroisse de San Remo à l'Archevêché
Дорогие отцы, братья и сестры!

В связи с агрессивными действиями греческой митрополии Константинопольского патриархата против нашего прихода (митрополит Геннадий 21 января отправил меня в запрет и заявил свои претензии на наш храм; от Архиепископии не последовало никакой официальной реакции на этот запрет) приходской совет Храма Христа Спасителя, преподобного Серафима Саровского и святой великомученицы Екатерины в г. Санремо (Италия) единогласно решил перейти под омофор Русской Православной Церкви Заграницей.

Наш приход - самостоятельная структура, согласно итальянскому законодательству, и имеет полное право на самоопределение. Никакая внешняя сила не может влиять на наш выбор.

К сожалению, в воскресенье 3 февраля, на наш приход прибыл представитель Архиепископии с целью не допустить проведение экстренного приходского собрания. Он заявил о личной ответственности каждого прихожанина за "неканоничный и незаконный" переход в РПЦЗ.

Приходское собрание единогласно утвердило решение приходского совета о каноническом подчинении Русской Зарубежной Церкви.

С разочарованием и глубокой болью восприняли наши прихожане недружественный шаг Архиепископии. Я лично и члены приходского совета объяснили свое решение владыке Иоанну, но наши письма остались без ответа. Мы искренне надеемся, что никто не будет больше претендовать на наш храм.

Мы всегда искренне верили, что русский экзархат с уважением относится к свободному выбору каждого человека.

Обращаюсь к вам, дорогие отцы, братья и сестры, с призывом проголосовать на будущей Ассамблее 23 февраля за роспуск Архиепископии, чтобы приходы могли самостоятельно и беспрепятственно выбрать свою каноническую юрисдикцию, а также приглашаю ваши приходы последовать нашему примеру и присоединиться к Русской Зарубежной Церкви. Именно эта церковная юрисдикция наиболее похожа на бывший русский экзархат как своей самостоятельностью и уважением к уставам приходов, так и укорененностью в традициях русского православного Зарубежья. Мы сможем сохранить богатую духовную культуру и историческое наследие нашей Архиепископии только в составе приходов РПЦЗ.

С братской любовью о Господе,
cвященник Дионисий Байков
настоятель Храма Христа Спасителя,
прп. Серафима Саровского
и св. влкмч. Екатерины в г.Санремо Италия
Западноевропейская епархия РПЦЗ
4 февраля 2019 г.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Février 2019 à 19:02 | Permalien

Nous vous invitons à regarder la présentation de l'exposition : « Ivan Kuleff, le génie humble – icônes, art graphique, peintures » qui a lieu à ce moment au Centre culturel et spirituel russe à Paris.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Février 2019 à 10:31 | 1 commentaire | Permalien

Le père Ioann Krestiankine : « Mes années dans les camps sont les plus heureuses de ma vie »
Le 5 février nous commémorons le starets Ioann (Krestiankine), 1910-2006.

L’archimandrite Ioann moine du monastère des Grottes de Pskov a été rappelé à Dieu en février 2006, il était âgé de 95 ans. Il était vénéré par tous les orthodoxes en Russie et dans le monde car l’un des derniers confesseurs starets. Des centaines de fidèles affluaient chaque jour vers sa cellule pendant près de quarante ans afin de lui faire part de leurs joies et de leurs chagrins, de bénéficier de sa guidance spirituelle.

Le père Ioann est né à Orel le 11 avril 1910. Enfant, il servait les liturgies qu’officiait Mgr Séraphin (Ostrooumov), archevêque d’Orel. A la suite de ses études secondaires il s’inscrit à des cours de comptabilité et s’installe à Moscou où il trouve un emploi.

C’est en externe que le futur père Ioann s’inscrit au séminaire. Il fait partie de la promotion 1950 de l’académie de théologie de Moscou et y prépare une thèse qu’il ne réussit pas à soutenir car dans la nuit du 30 avril 1950 il est arrêté. Ses activités pastorales lui valent une condamnation de sept ans dans les camps de rééducation par le travail. Le 15 février 1955 il est libéré avant terme.

Le père Ioann est affecté au diocèse de Pskov, puis en 1957 à Riazan où il reste onze ans. En 1967 le hiéromoine Jean s’installe au monastère des Grottes. Il y vivra pendant près de quarante ans. L’âge fait que pendant les dernières années de sa vie le père Jean n’était pas à même de recevoir tous ceux qui souhaitaient lui parler. Il reçoit des lettres venant de partout dans le monde et y répond le plus souvent lui-même.

Ces réponses constituent le recueil récemment paru « Lettres de l’archimandrite Jean ». « Expérience de la confession » est l’un des ouvrages les mieux connus du père Jean ainsi que « Homélies et réflexions » et « Livre de lectures destiné aux moines et aux laïcs ». "Pravoslavie ru" et ICI Les frères ont en avril 2005 solennellement célébré le 95 anniversaire du starets. Le patriarche Alexis II lui a décerné à cette occasion l’ordre de Saint Séraphin de Sarov. Bogoslov.ru

***
L’archimandrite Tikhon Chevkounov, higoumène du monastère de la Sainte Rencontre à Moscou, consacre dans son livre « Les saints, des hommes comme les autres » un long chapitre à la vie et à l'enseignement du père Ioann Krestiankine.

C’est en 1982 que l’archimandrite Tikhon a rencontré le starets au monastère de la laure des grottes de Pskov.

Voici des extraits de ce livre :« J’ai toujours été frappé par la manière dont le père Ioann parlait du temps qu’il avait du passer en déportation. En 1950 il avait été dénoncé à la police politique par trois délateurs, le recteur de la paroisse à Moscou à laquelle était rattaché le père Ioann, le chef de chœur de cette paroisse ainsi que le protodiacre. Ils avaient écrit au MGB que le père Ioann réunit des jeunes autour de soi, qu’il déconseille d’adhérer au komsomol et qu’il tient des discours antisoviétiques.

Le père Ioann séjourna pendant près d’un an dans une cellule solitaire de la prison de la Loubianka. Il fut soumis à de terribles tortures. Son interrogateur avait les mêmes prénoms et patronymes que le père Ioann. Quotidiennement le père Ioann priait pour lui. Cet interrogateur lui brisa toutes les phalanges.
Une confrontation fut organisée avec le recteur dénonciateur. Le père Ioann savait parfaitement que ce prêtre était la cause de son arrestation et de ses souffrances. Mais il fut tellement heureux de voir un prêtre avec lequel il avait concélébré la divine liturgie qu’il sauta à son cou pour l’embrasser. Le recteur, victime d’un malaise, s’écroula.

Le père Ioann ne disait jamais de lui-même qu’il était un starets. Lorsqu’on le lui rappelait il s’exclamait : « Mais quels starets sommes-nous ? Des petits vieillards avisés, dans le meilleur des cas ».

Le père disait à propos de ses années de camp : « C’est la meilleure période de ma vie : Dieu se tenait tout près. Je ne me souviens de rien de mauvais, je ne sais pas moi-même pourquoi ? Je pense aux Cieux entrouverts et aux anges qui y chantaient. Je ne sais plus prier comme je le faisais dans les camps ».

« Le père Ioann avait le don de connaître les intentions de Dieu à l’égard des hommes »,- écrit l’archimandrite Tikhon. « Nous n’avons pas perçu ce don d’emblée. Nous avions simplement le sentiment qu’il était un homme que les années avaient rendu sage. Nous croyons que l’on venait par milliers le voit de partout en Russie pour puiser à cette sagesse. Ce n’est que plus tard que nous nous rendîmes compte que les fidèles s’attendaient à bien plus qu’à de sages conseils ».

Interfax-religion Отец Иоанн (Крестьянкин) называл время, проведенное в лагерях, самым счастливым в его жизни
Traduction "PO"
Le père Ioann Krestiankine : « Mes années dans les camps sont les plus heureuses de ma vie »

Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Février 2019 à 08:00 | 0 commentaire | Permalien

La vie spirituelle peut causer la tristesse
Extraits du livre de Jean-Claude Larchet "Le Starets Serge"

2) Il existe d’autre part un découragement plus spécifiquement lié à la vie spirituelle.

Une première forme de celui-ci est liée à des péchés commis précédemment.

Pour en sortir, il faut bien entendu faire pénitence, mais en même temps ne pas regarder à ces péchés, ne pas se fixer sur eux (comme les chiens qui restent attachés à leurs propres vomissures /ap. Pierre/) : le starets Serge recommande de ne jamais se décourager, en se levant, à cause des péchés commis la veille ou les jours précédents, mais de commencer chaque jour comme s’il était totalement nouveau.

Une seconde forme de découragement est celui dont nous ne percevons pas la cause. Il est lié à un état de péché dont nous n’avons pas conscience.

La solution est de faire pénitence pour cet état de péché indéterminé. C’est dans ce but que l’Eglise propose diverses formules de prières où l’on demande à Dieu de pardonner « les péchés inconscients », formule incompréhensible pour beaucoup, mais qui a un sens profond et joue un rôle important pour obtenir la purification de l’âme. Il faut donc demander à Dieu : « Pardonne moi mes péchés que je ne connais pas » et persévérer avec patience dans la pénitence jusqu’à ce que notre état change.

Le starets Serge remarque qu’une certaine fatigue, une certaine paresse, un manque d’appétence voire un certain dégoût apparaissent souvent au moment où l’on se met à prier : il s’agit alors d’une action des démons qui visent à nous empêcher de prier. C’est un état classique contre lequel nous devons lutter, la meilleure arme dont disposons pour cela étant la pénitence.

D’une manière générale, lorsqu’on sent que l’on tombe dans une sorte de torpeur et de découragement, il faut tout de suite en demander pardon à Dieu comme pour un péché et en faire pénitence jusqu’à ce que l’on retrouve un état normal.

La paresse, la réticence ou la torpeur qui se manifestent dans l’accomplissement de nos tâches matérielles ou spirituelles doivent êtres vécues comme des occasions de renoncer à notre volonté propre. Le starets Serge aime à ce sujet rappeler cette règle de vie des starets de Valaam qui poussent à l’extrême ce rejet de la volonté propre : « Je fais quelque chose non pas parce que je le veux mais parce que je ne le veux pas ». Principe difficile à comprendre et à appliquer, mais combien fructueux pour le progrès intérieur.

Lire aussi Le Starets Serge « Vivre au jour le jour »

La vie spirituelle peut causer la tristesse

L'archimandrite Serge (Chévitch) Архимандрит Сергий (Шевич)
Lien de Photo L’ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE EN FRANCE (Patriarcat de Moscou) 1931 - 2011

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Février 2019 à 14:39 | 1 commentaire | Permalien

L’Eglise orthodoxe russe a canonisé le docteur Eugène Botkine
L’Eglise orthodoxe russe hors-frontières avait en 1981 déclaré saint Eugène Botkine ainsi que les serviteurs de la famille impériale massacrés par les bolcheviks le 17 juillet 1918 dans la maison de l’ingénieur Ipatiev à Ekaterinbourg.

Le 3 février 2016 le Concile des évêques de l’Eglise orthodoxe russe, patriarcat de Moscou, a décidé de glorifier le docteur Eugène Botkine.

Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk, a dit dans le cadre d’une conférence de presse « Il s’agit, j’en suis convaincu, d’une décision attendue depuis longtemps. Eugène Botkine est de ceux des saints qui sont vénérés non seulement au sein de l’EORHF mais aussi dans de nombreux diocèses du patriarcat de Moscou.

Il est l’un des saints patrons du monde médical. L’Eglise continuera à étudier la vie et les circonstances de la mort des serviteurs assassinés par le régime à Alapaievsk en même temps que la la grande-duchesse et sainte martyre Elisabeth Feodorovna ».

Interfax religion Traduction B.R. pour PO

Lire aussi MOSCOU: "Une enquête qui dure un siècle"... sur le massacre de la famille impériale

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Février 2019 à 10:29 | 13 commentaires | Permalien

Nikita Krivochéine: L'Archevêché Daru, une étoile qui risque de s'éteindre
Une interview à propos de la décision prise par Constantinople

Où doit se régler le sort des paroisses russes en Europe occidentales ? À Paris ou à Constantinople ?

Par décision en date du 27 novembre 2018, le synode du patriarcat de Constantinople a dissous l’Archevêché des églises russes en Europe occidentale, ses 65 paroisses devront intégrer des métropoles de l’Église de Constantinople. Créé en 1931 par le métropolite Euloge (Gueorgievsky), l’Archevêché, placé sous juridiction de Constantinople, regroupait les immigrants russes de la première vague postrévolutionnaire qui souhaitaient entretenir en Europe les traditions orthodoxes russes.

Le 15 décembre l’assemblée pastorale de l’Archevêché a décidé de réunir le 23 février 2019 à Paris l’Assemblée générale qui doit soit accepter la décision de Constantinople soit envisager un autre destin.

Nous présentons ici l’interview que nous a accordée Nikita Krivochéine, personnalité de l’immigration russe et l’un des fondateurs du Mouvement pour une orthodoxie locale de tradition russe en Europe occidentale.

— Cette décision du patriarcat de Constantinople de dissoudre l’Archevêché a été une surprise pour vous ? Pourquoi la réaction de l’Archevêché est-elle si tardive ?

— Ça a été une surprise : l’Église n’a pas souvent recours à la chirurgie, c’est pourquoi elle semble souvent si nonchalante. Réagir de façon opérationnelle à une précipitation si aberrante n’est pas aisé ; les bras de l’archevêque Jean lui en sont tombés, il n’était absolument pas au courant. Ces dernières années, les relations de l’Archevêché avec tout le monde se sont même apaisées : des célébrations communes ont eu lieu avec le diocèse de Chersonèse, de nombreux prêtres et laïcs de l’Archevêché ont pris part à la consécration de la cathédrale de la Sainte-Trinité à Paris, l’archevêque Jean et le métropolite Emmanuel de Gaule ont concélébré avec le patriarche Cyrille. Et tout à coup le Phanar lance ses foudres et le tonnerre.

— Qu’en pensez-vous, pourquoi maintenant justement ? Qu’est-ce qui a poussé le Phanar à cette décision ?


— L’Archevêché est devenu, comme qui dirait un panier sans anse, pas facile à porter… Il faut se souvenir qu’en 2003 il y a eu la missive du patriarche Alexis qui proposait la réunification. Qui garantissait à l’Archevêché le statut d’exarchat dans son intégrité et une grande autonomie. Daru a envoyé à Moscou une réponse plus que sèche, ensuite, en 2007, après que l’Église orthodoxe russe hors-frontières a rejoint l’Église orthodoxe russe, quand le patriarche Alexis a effectué une importante visite à Paris, il n’a même pas été convié à officier dans la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski. Bien des années ont passé, on a agi de même avec le métropolite Hilarion. Quand la fiancée se trouve trop belle, les prétendants se lassent… On a laissé tomber, on a construit la nouvelle cathédrale au bord de la Seine, on a fondé un séminaire. La vie paroissiale dans le diocèse de Chersonèse suit son cours…

— Quelle a été la réaction en France à cette dissolution de l’Archevêché, pour les orthodoxes et les croyants d’autre confession ?

— Les croyants d’autre confession ne s’en sont certainement pas aperçu, mais pour « la population » de l’Archevêché ça a été un sacré coup.

Pourtant il faut dire que c’est la suite naturelle de l’histoire de cet exarchat : le paradoxe de son statut était évident dès 1991. Comme je l’ai dit en son temps, avec leurs traditions les gens merveilleux de l’Archevêché ont rejoint petit à petit le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois.

C’est maintenant la diaspora moldave qui prie à la cathédrale de la rue Daru ; le célèbre Institut Saint-Serge survit dans des difficultés financières et existentielles. On a noirci beaucoup de papier à ce sujet. Comment est-ce qu’ils vont se sortir de ce pétrin, personne ne le sait. Il semblerait que le plus logique serait que Saint-Serge unisse ses efforts à ceux des nombreux théologiens et historiens qui sont apparus ces derniers temps en Russie, avec le secours des Instituts Saint-Tikhon et Saint-Philarète où il y a des gens qui respectent l’école de Paris et en ont gardé le souvenir. Mais, me semble-t-il, pour établir une collaboration avec l’Église russe, il n’y a pas actuellement à l’Archevêché quelqu’un autour de qui tous se réuniraient, il n’y a pas de volonté de surmonter tous ces arriérés et de tout résoudre « en grand conseil ».
Il y a plusieurs approches, et de nombreux ressentiments, de nombreuses craintes dont tout dépend.

Il n’y a même plus dans le clergé cet espoir de normalisation tant attendue, on se croirait à la période de stagnation brejnévienne. Les paroissiens sont dans cette apesanteur bien connue des astronautes.

— L’Archevêché a refusé d’appliquer la décision de Constantinople et il se trouve maintenant, comme dans le conte russe, à la croisée des trois chemins, rejoindre : soit le patriarcat de Moscou avec une importante autonomie, soit l’Église roumaine, soit l’Église orthodoxe russe hors-frontières. Quel choix est la plus vraisemblable, quelle solution serait la meilleure ?

— L’Église roumaine, excusez-moi, dans le contexte actuel ça n’a ni queue ni tête. J’ai même du mal à imaginer qu’on puisse y songer. Et pourquoi pas non plus l’Église d’Antioche ou l’Église orthodoxe en Amérique ?

Le choix le plus judicieux serait, puisqu’il est question de « tradition russe », d’intégrer l’Église orthodoxe russe hors-frontières.
La structure que désignons sous le terme « Archevêché » soutient hors de l’eau la tête d’un flux massifs d’immigrants venu de Bessarabie, entre autres.

Quoi qu’il en soit, la répartition des paroisses se fera selon des critères linguistiques. Je pense que dans bien des cas ce sont les paroisses qui décideront où elles iront. Dans l’orthodoxie (tout particulièrement dans l’émigration) la force d’inertie est considérable. Rares sont les paroissiens, et même les recteurs, qui ont en tête la haute mission de Daru.

Depuis 1991, une évolution importante s’est produite dans la conscience de l’ancienne émigration. Beaucoup ont pu se rendre pour la première fois dans la Russie qu’ont quittée leurs ancêtres. L’indépendance de décision dans de nouvelles situations résulte d’une longue et pénible recherche de soi. Il y a eu des tombereaux d’erreurs et de la part de l’Église orthodoxe russe et de la part de l’Archevêché.

Il est bien difficile de donner des conseils. Moi, je laisserais l’Archevêché boire sa coupe jusqu’à la lie. Je ne les convierais pas, je ne chercherais pas à les influencer. C’est leur choix et leur destin, eux seuls peuvent prendre des décisions : jusqu’ici a œuvré le pouvoir du peuple établi sous le patriarcat de Tikhon en 1917-1918.

Traduction M-G. F. Lien en russe : STOL Искры русского православия могут погаснуть
Nikita Krivochéine: L'Archevêché Daru, une étoile qui risque de s'éteindre

Где решится судьба русских приходов Западной Европы: в Париже или в Константинополе?

Решением Синода Константинопольского патриархата 27 ноября 2018 года была упразднена Архиепископия русских церквей в Западной Европе с дальнейшей интеграцией её 65 приходов в митрополии Константинопольской церкви. Основанная в 1931 году митрополитом Евлогием (Георгиевским), Архиепископия объединяла эмигрантов первой послереволюционной волны, стремившихся быть продолжателями традиций русского православия в Европе и принятых тогда в Константинопольскую юрисдикцию.

15 декабря на пастырском собрании Архиепископии было принято решение собрать 23 февраля 2019 года в Париже общее епархиальное собрание, чтобы согласиться с Константинополем или выбрать иной путь.

Интервью с Никитой Кривошеиным, деятелем русской эмиграции, учредителем «Движения за поместное православие русской традиции в Западной Европе».

– Указ, которым Константинопольский патриархат решил распустить Архиепископию, – это неожиданность для вас? Почему такая медленная реакция Архиепископии?

– Да, неожиданность: церковь нечасто прибегает к хирургии. Отсюда и кажущаяся замедленность. Оперативно реагировать на внезапную бездомность непросто. Сам архиепископ Иоанн был обескуражен таким решением, его об этом никто не предупреждал. За последние годы в Архиепископии установился скорее мир со всем миром: проходили сослужения с Корсунской епархией, на освящение Свято-Троицкого собора в Париже пришло очень много клириков и прихожан с Дарю, сам владыка Иоанн, да и митрополит Гальский Эммануил сослужили вместе с патриархом Кириллом. И вдруг – гром и молнии с Фанара.

– Как вы думаете, почему это произошло именно сейчас? Чем, на ваш взгляд, обусловлен этот шаг Фанара?

– Архиепископия стала для Константинополя, как иногда говорят, «чемоданом без ручки» – нести неудобно… Напомню, что в 2003 году было послание патриарха Алексия с предложением объединиться. Архиепископии как экзархату были гарантированы целостность и максимальная свобода. Но тогда последовал довольно резкий отказ Москве с Дарю, и потом, когда в 2007 году после объединения РПЦ и РПЦЗ патриарх Алексий приехал с большим визитом во Францию, его даже не пригласили послужить в соборе Александра Невского. Прошло несколько лет, и точно так же поступили с митрополитом Иларионом. Сколько же можно посылать сватов к невесте-бесприданнице? Махнули рукой, построили собор на берегу Сены, основали семинарию, приходская жизнь Корсунской епархии идёт своим чередом.

– Какова реакция во Франции на известие о ликвидации Архиепископии для православных и верующих других конфессий?

– Верующие других конфессий вряд ли заметили это событие, а «население» Архиепископии застигнуто врасплох. Хотя, казалось, всем ясно, что история экзархата завершена: парадоксальность статуса возникла ещё в 1991 году. Как я уже когда-то говорил, Архиепископия с её традициями, её замечательными людьми постепенно переместилась на кладбище Сент-Женевьев де Буа. Собор на Дарю заполнился молдавской диаспорой, а знаменитый Свято-Сергиевский институт продолжает пребывать в глубоком финансовом и многолетнем экзистенциальном кризисе. На эту тему исписано много бумаги. Как они будут из этого оврага выкарабкиваться, не знает никто. Казалось бы, самое логичное – Сен-Сержу соединить усилия с русскими богословами, историками, которые появились за эти годы в России. Есть примеры Свято-Тихоновского и Свято-Филаретовского институтов, которые могли бы помочь. Кто как не эти люди помнят и чтут традицию Парижской школы. Но для налаживания сотрудничества с Русской церковью, на мой взгляд, сейчас в Архиепископии нет человека, вокруг которого бы все объединились, нет воли преодолеть все эти завалы и всё решить «в совете многом», а есть разные подходы, много обид, страхов, которым всё и подчинено.

Надежд на долгожданную нормализацию положения уже не наблюдается даже у клириков – похоже на брежневский застой. Прихожане же испытывают невесомость, в коей пребывают космонавты.

– Архиепископия отказалась исполнять указ и оказалась на распутье, где, как в русской сказке, три дороги: в Московскую патриархию с широкими правами автономии, в Румынскую церковь или в РПЦЗ. Какой из этих путей наиболее вероятен? Какое решение было бы самым верным?

– Румынская юрисдикция, простите, в данном контексте «в Киеве дядька». Мне даже странно, что такое можно рассматривать. Почему не Антиохия или Православная церковь Америки? Оптимальный путь – коли речь о «русской традиции» – это, возможно, войти в РПЦЗ.

Сейчас структуру, которую мы называем «Архиепископией», держит на плаву массовый приток новых мигрантов из Бессарабии и не только. В любом случае деление приходов останется по языковому принципу. Думаю, что некоторые приходы будут сами решать, в какую сторону им идти. В православии очень сильна инерция (в эмигрантских приходах особенно). Редкие прихожане, да и редкие настоятели сегодня думают о возвышенной миссии Дарю.

За период с 1991 года произошла огромная эволюция в сознании старой эмиграции. Многие впервые посетили Россию, из которой уехали их предки. Самоопределение в новых обстоятельствах – это результат долгих и мучительных поисков себя. Ошибок был воз со всех сторон: и РПЦ, и Архиепископии.

Советы давать трудно. Я бы просто оставил Архиепископию испить до конца эту чашу. Никуда бы их не зазывал, не уговаривал. Это их путь и судьба, сегодня только они могут сделать свой выбор: до сих пор народовластие, установленное при патриархе Тихоне в 1917–1918 годах, действовало.

Lien en russe STOL

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Février 2019 à 14:50 | 23 commentaires | Permalien

Kiev: Une  "intronisation" sortant de l'ordinaire
Le 3 février 2019 a eu lieu à la cathédrale Sainte Sophie, à Kiev "l'intronisation" du nouveau responsable de l'Eglise d'Ukraine. Il s'agit du métropolite, et non du patriarche, Épiphane (Doumenko).

Le patriarche d'honneur Philarète Denissenko devait assister à la cérémonie mais en dernière minute les médecins le lui ont interdit. Le président du pays Piotr Porochenko était présent.

Le métropolite Épiphane a précisé: "Avant, comme après l'octroi du Tomos, voilà quelques mois que des délégations du Patriarcat œcuménique vont de par le monde pour rencontrer des représentants des Eglises locales. Ces délégations expliquent à leurs interlocuteurs le processus de la mise en place de la nouvelle Eglise autocéphale d'Ukraine. Aucune des Eglises locales n'a jusqu'à présent reconnu l'Eglise d'Ukraine. De nombreux hiérarques sont disposés à assister à l'intronisation. Il existe cependant une procédure bien établie de la reconnaissance d'une autocéphalie et cela fait obstacle à leur venue.

Kiev: Une  "intronisation" sortant de l'ordinaire
Participeront à la cérémonie Mgr Emmanuel, métropolite de France, à la tête de la délégation du patriarcat œcuménique ainsi qu'une délégation de l'Eglise ukrainienne du Canada et des Etats-Unis ( РС) et deux délégués du Mont Athos".

L'archimandrite Ephrème, venu du monastère de Vatopèdi, mont Athos, contraint et forcé par le patriarche Bartholomé et sous menace d'être interdit, a été victime d'un infarctus et hospitalisé d'urgence. Il est connu pour résolument défendre l'Eglise canonique d'Ukraine et Il entretient des liens d'amitiés avec l'Eglise orthodoxe russe.

Le patriarche Batholomé n'assistera pas à la cérémonie.

Source RBC Trad PO

Kiev: Une  "intronisation" sortant de l'ordinaire
Photo: Mgr Emmanuel, l'Eglise ukrainienne du Canada et des Etats-Unis et Piotr Porochenko

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Février 2019 à 11:00 | 29 commentaires | Permalien

LES OBSÈQUES DE MICHEL LEGRAND À LA CATHÉDRALE ORTHODOXE DE LA RUE DARU
Vladimir Golovanow Source VESTI

La cathédrale russe de la rue Daru était la paroisse de l'artiste de depuis 2012, quand il y avait épousé Macha Méril, née princesse Gagarine, après avoir adopté l'Orthodoxie. C'est donc là que ce sont déroulées ses obsèques le 1 février, en présence de nombreux invités.

Une commémoration civile a eu lieu dans l'après-midi au théâtre Marigny, puis l'artiste a été inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

LES OBSÈQUES DE MICHEL LEGRAND À LA CATHÉDRALE ORTHODOXE DE LA RUE DARU

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Février 2019 à 19:01 | 0 commentaire | Permalien

Pour les dernières dix années la quantité d'États, à qui fait le service l'Eglise orthodoxe Russe, a augmenté de dix.

"En dix ans le nombre des pays où l'Eglise orthodoxe Russe est présente a augmenté de 10 "annonce un article analytique préparé par le patriarcat de Moscou pour le 10ème anniversaire du Concile local qui avait élu le patriarche Cyrille.

Il y a é ce jour 19 diocèses de l'église Russe en fonctionnement dans " l'étranger lointain" (hors des frontières traditionnelles de l'Église russe), dit l'article. On y compte actuellement plus de mille institutions (977 paroisses et 40 monastères) contre 356 en 2009.


Au cours de la réception solennelle au Kremlin à l'occasion du 10 anniversaire du Concile local le 31 janvier, il a aussi été annoncé que le patriarcat De Moscou comptait environ 150 millions de fidèles dans le monde, ce qui représente 60 – 70% de l'ensemble des Orthodoxes - ИФ).

Source Traduction V. Golovanow
L'ÉGLISE RUSSE EST MAINTENANT PRÉSENTE DANS DIX NOUVEAUX PAYS ET COMPTE 150 MILLIONS DE FIDÈLES

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Février 2019 à 18:53 | 18 commentaires | Permalien

Exposition d’icônes prévue pour du 14 mai au 30 juin 2019 - LE MOINE GREGOIRE KROUG 1969-2019
Exposition organisée du 14 mai au 30 juin 2019, au Centre culturel et spirituel orthodoxe russe, 1 quai Branly, dans le 7ème arrondissement de Paris, à l'occasion du 50 e anniversaire du rappel à Dieu du célèbre moine iconographe.

Les conférences du samedi 8 juin

C'est la première exposition consacrée à l'œuvre de Georges Kroug, ce peintre émigré de Russie, devenu moine juste après-guerre sous le nom de Grégoire et qui vécut durant plus de vingt ans à l'ermitage du Saint Esprit, dans la solitude de la forêt de Rambouillet. Ami et collaborateur de Léonide Ouspensky dès leur rencontre en 1931, il prit part égale dans le retour à l'icône traditionnelle dont, par la profondeur de son inspiration et son talent artistique exceptionnel, il fut comme l'indicateur spirituel.

Exposition d’icônes prévue pour du 14 mai au 30 juin 2019 - LE MOINE GREGOIRE KROUG 1969-2019
Comme le dit très justement un journaliste de l'époque: "La peinture était sa prière."

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Février 2019 à 11:48 | 0 commentaire | Permalien

Lc 18, 35-43: En ce temps-là, comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin, en train de mendier. Ayant entendu passer une foule, il demanda ce que c'était. On lui annonça : « C'est Jésus le Nazôréen qui passe. » Il s'écria : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour qu'il se taise ; mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s'arrêta et commanda qu'on le lui amène.

Quand il se fut approché, il l'interrogea : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue ! » Jésus lui dit : « Retrouve la vue. Ta foi t'a sauvé. » A l'instant même il retrouva la vue et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Tout le peuple voyant cela fit monter à Dieu sa louange.


Le passage évangélique que nous venons d’entendre me confirme dans la conviction profonde que dans nos rapports avec Dieu, il faut être audacieux.

Il faut être entreprenant. Il ne faut pas avoir peur de paraître même envahissant : Jésus n’a-t-il pas comparé celui qui prie avec la femme importune qui ne laisse pas en paix le juge inique tant qu’elle n’a pas obtenu de lui ce qu’elle est venue chercher ? Cette parabole de la veuve assommante figure du reste dans le même chapitre 18 de l’Evangile de Luc, d’où est tiré l’épisode de la guérison de l’aveugle de Jéricho.

Ceux qui marchaient en tête du cortège ont essayé d’empêcher le mendiant aveugle d'ennuyer le Christ, de l’apostropher d’une façon si directe. Il a persisté et il a eu raison de le faire. Il n’a pas regretté d’en avoir appelé à la pitié du Christ, sans se décourager, sans se laisser intimider.

Loin d’être choqué par un comportement aussi franc, Jésus s’approche de lui et lui demande : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? ». Il exauce sa demande, lui rend la vue et en attribue le mérite à sa foi : « Retrouve ta vue. Ta foi t’a sauvé ». L’audace de l’aveugle de Jéricho lui a valu le salut. Dans les rapports avec le Seigneur Jésus, l’aplomb est salutaire, la confiance est vertu et la foi est d’une force extraordinaire. Pourquoi aurions-nous peur d’en appeler à la miséricorde de Celui qui est notre Créateur ? Pourquoi hésiter à recourir au pardon de Celui qui est notre Sauveur ? Y a-t-il une plus grande intimité que celle qui existe entre l’Artisan et son œuvre ? Y a-t-il plus grande confiance que celle qui unit Dieu à l’homme, son image ?

J’aimerais tellement, chers frères et sœurs, que vous soyez inspirés par l’exemple du brave aveugle de Jéricho. N’ayez pas peur d’aborder Jésus spontanément, ne craignez pas de l’apostropher de manière directe, adressez-vous à lui en toute simplicité, avec des paroles qui viennent du fond de votre cœur. Demandez-lui, avec confiance, ce dont vous avez besoin pour votre salut. Venez sans appréhension implorer le pardon du Seigneur, son aide, sa consolation, à lui directement, pas irrespectueusement, mais avec aisance ; sans désinvolture, mais aussi sans timidité. Il vous sera donné en fonction de votre foi et de votre audace. Vous trouverez dans cette relation décontractée, intime, directe avec votre Sauveur une force incroyable qui vous permettra de rester debout dans toutes les épreuves, dans des moments les plus terribles.

Aujourd’hui, j’ai deux exemples à vous offrir de chrétiens qui ont tenu bon dans une vie très agitée grâce à la grande confiance dans le secours sans faille du Seigneur et la présence réconfortante de l’Esprit Saint et grâce à l’audace assez spectaculaire. Le premier, c’est Maxime le Confesseur, dont c’est aujourd’hui la mémoire. Vous connaissez le courage de Maxime qui, seul avec saint Martin le Confesseur, pape de Rome, a tenu tête contre des empereurs, des patriarches, des évêques, des fonctionnaires, des militaires pour défendre la réalité de l’humanité du Verbe incarné, pour défendre sa foi dans le fait que le Fils de Dieu est devenu vraiment et pleinement homme....la SUITE Séminaire orthodoxe russe

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Février 2019 à 11:25 | 0 commentaire | Permalien

L'Exposition du 1 au 24 février 2019: Ivan Kuleff, le génie humble - Icônes, Art graphique, Peintures
Le CENTRE SPIRITUEL ET CULTUREL ORTHODOXE RUSSE ACCUEILLE la Première exposition rétrospective d'IVAN KULEFF

Иван Артёмович Кюлев / иногда пишут Кулев/ 1983-1987

Ivan Kuleff (né en 1893 à Rostov-sur-le-Don – mort à Montmorency en 1987) est un peintre mystique et mystérieux qui excellait aussi bien dans la peinture d’icônes que dans l’art profane.

Réfugié en France en 1927 après la révolution bolchévique et cinq ans de pérégrinations dans les Balkans, il a peint inlassablement malgré les vicissitudes de la vie.

A partir d’une centaine d’œuvres, pour la plupart intimes qui n’ont jamais été présentées, l’exposition qui embrasse 60 années de sa production, dévoile les différentes facettes de son art.


Un catalogue bilingue, richement illustré, permet d’approfondir la connaissance que l’on peut avoir en 2019 de ce peintre, un génie resté humble.

Une nocturne le 15 février sera animée par des conférences de spécialistes, à partir de 19h :

Les Russes blancs dans les Balkans, par A. Jevakhoff
Les Vieux-croyants et la diffusion de l’art russe, par G. Aslanoff
Les peintres émigrés russes et le marché de l’art, par M. Charron


Du 1e au 24 février 2019 de 14h à 19h tous les jours, sauf lundi

Centre Culturel et Spirituel Orthodoxe Russe 1, Quai Branly 75007 Paris

L'Exposition du 1 au 24 février 2019: Ivan Kuleff, le génie humble - Icônes, Art graphique, Peintures

КЮЛЕВ Иван Артемович - Родился 1893 (Ростов-на-Дону) – скончался 9 декабря 1987 (Монморанси, близ Парижа). Живописец, художник театра, иконописец.

Из донских казаков. В 1910-е учился в МУЖВЗ у В. А. Серова и К. А. Коровина. По окончании училища приехал в С.-Петербург и поступил в ИАХ. В 1914–1917 воевал на Турецком фронте. В 1918–1919 попал в Хорватию. Жил по селам, зарабатывая писанием портретов. Некоторое время пробыл в Загребе.

В 1919–1923 работал художником-декоратором в Народном театре в Скопье (Македония). Оформил около пятидесяти театральных постановок сербского, русского и мирового репертуара. Познакомился с митрополитом Варнавой, будущим патриархом Сербским. Получил от него поручение объехать монастыри и церкви Македонии и Южной Сербии с целью установить изначальный лик св. Саввы – почитаемого в этих краях святого. Во время поездки сделал копии изображений сербских святых, обнаружил и очистил фрески XII века в монастыре Нерези.
L'Exposition du 1 au 24 février 2019: Ivan Kuleff, le génie humble - Icônes, Art graphique, Peintures

В 1926 переехал в Париж, где жил его брат с семьей. При переезде пропал багаж с работами – картинами, эскизами декораций, иллюстрациями. Для заработка выполнял заказы на рекламу, расписывал декорации по чужим эскизам, работал упаковщиком и грузчиком. Исполнил иллюстрации к произведениям Н. В. Гоголя (не изданы). Участвовал в салоне «Свободное искусство» и салоне Независимых (1953–1974).

В начале 1930-х вступил в общество «Икона», обучался иконописи у старообрядца П. М. Софронова. В дальнейшем участвовал в выставках общества, руководил курсами рисования при иконописном отделе Русского студенческого христианского движения (с 1931). Совместно с монахом Григорием (Кругом) задумал и исполнил житийную икону преподобного Андрея Рублева и "Собор святых русских иконописцев. Написал иконы для церкви Введения во храм Пресвятой Богородица при РСХД в Париже.

В 1940-е написал циклы картин на темы «Божественной комедии» Данте, «Апокалипсиса» и «Книги Иова». За иллюстрации к «Божественной комедии» был удостоен премии Медонского салона. В 1947–1948 провел персональные выставки в Брюсселе, Гааге и Медоне (близ Парижа). Участник выставок Медонского салона (1946–1948), Казачьей выставки в Курбевуа под Парижем (1948). В 1951 Общество Данте Алигьери устроило его выставку во Флоренции. В 1958 участвовал в благотворительной акции: пожертвовал картину для продажи в пользу Комитета К. А. Коровина. В 1967 участвовал в выставке современных икон Парижской школы, приуроченной к 40-летию основания Общества «Икона».

Умер в Русском старческом доме в Монморанси, похоронен на местном кладбище.
L'Exposition du 1 au 24 février 2019: Ivan Kuleff, le génie humble - Icônes, Art graphique, Peintures

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Février 2019 à 18:45 | -1 commentaire | Permalien

RÉCEPTION SOLENNELLE POUR LE 10 e ANNIVERSAIRE DU CONCILE LOCAL DE L'EGLISE RUSSE ET DE L'INTRONISATION DU PATRIARCHE CYRILLE
En présence de représentations de 9 Églises locales. 5 manquaient à l'appel

Une réception solennelle a été donnée dans le grand salon du Kremlin pour le 10e anniversaire du Concile local de l'Église russe et de l'intronisation du patriarche Cyrille, en présence du président Poutine et du patriarche Cyrille avec la participations très significatives de représentants de 9 Églises locales, dont trois primats:

- Le Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient avec les délégués du Patriarcat d'Antioche Jean X et les délégués du Patriarcat d'Antioche
- Le Patriarche de Serbie Irinée avec les délégués du Patriarcat de Serbie
- Le Métropolite des terres Tchèques et de Slovaquie Rostislav avec la délégation de l'Eglise des terres Tchèques et de Slovaquie
- La délégation du patriarcat d'Alexandrie
- La délégation du patriarcat de Géorgie

- La délégation du patriarcat de Roumaine :
- La délégation du patriarcat de Bulgarie :
- La délégation de l'Eglise orthodoxe de Pologne :
- Le métropolite de toute l'Amérique et du Canada Tihon avec la délégation de l'Eglise orthodoxe en Amérique (OCA).

Si mes calculs sont justes exactes, cinq Églises locales n'étaient tout aussi significativement pas représentées: Constantinople, Jérusalem, Chypre, Grèce et Albanie…

Cette manifestation donne une première image des mouvements qui agitent l'Orthodoxie en dessinant les contours des camps en présence: 9 Églises autour de Moscou, 4 autour de Constantinople… Mais, bien évidemment, rien n'est fixé et tout peut encore bouger!

V.G. - Source: Mospat
RÉCEPTION SOLENNELLE POUR LE 10 e ANNIVERSAIRE DU CONCILE LOCAL DE L'EGLISE RUSSE ET DE L'INTRONISATION DU PATRIARCHE CYRILLE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Février 2019 à 18:36 | 8 commentaires | Permalien

«Rendez à César ce qui est à César», un livre de l’archiprêtre André Kordotchkine
Le Centre spirituel et culturel russe organise le 1 février à 19h la présentation, avec la participation de l’auteur, du nouveau livre de l’archiprêtre André Kordotchkine « Rendez à César ce qui est à César »

L’auteur traite de problèmes tels que « Est-ce que Jésus-Christ était un patriote ? », « Est-ce que le patriotisme peut aller jusqu’au péché ? », « Jusqu’à quel point faut-il rester fidèle à son pays, obéir aux autorités, défendre ses intérêts ? »

Nikita KRIVOCHEINE participera à la présentation de ce livre.

Georges Orwell, Olga Bergolts, Ivan IV le Terrible et la guerre du Viet Nam : le père André accompagne le lecteur dans un voyage qui le mène de la Jérusalem de l’Evangile jusqu’à Moscou de nos jours. Il s’agit d’essayer d’expliciter le concept du patriotisme moderne
«Rendez à César ce qui est à César», un livre de l’archiprêtre André Kordotchkine

Une livre de l'archiprêtre André Kordotchkine "Le christianisme en Espagne au premier millénaire"

«Кесарю кесарево? Должен ли христианин быть патриотом?» — это книга священника Андрея Кордочкина, в которой автор с позиции христианина пытается ответить на сложные вопросы взаимоотношений личности и государства. Свои размышления о патриотизме отец Андрей строит на основе глубокого исторического анализа.

На страницах этого издания читателю представится возможность вместе с автором порассуждать на сложную и противоречивую, но очень актуальную тему существования патриотизма в современных реалиях.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Février 2019 à 10:24 | 29 commentaires | Permalien

Rue DARU: Aventures d’un Tomos en 1998-2000
Le monde orthodoxe connaît actuellement une situation plus que compliquée en Ukraine; il s'agit, en particulier, de l'octroi par le Phanar d'un Tomos Les choses se répètent, l’Archevêché a connu une situation similaire en 1998-2000. Le texte qui suit reflète la stricte réalité. Il en existe des témoins.

Le 18 octobre 1999 une enveloppe froissée du Patriarcat arriva en courrier simple à l’Archevêché. Mais....le texte de Tomos, en grec exclusivement contenu dans l'enveloppe n’était pas celui proclamé, ni sur les dix points essentiels ni sur le préambule, mais à quelques détails près un nouveau texte très proche de celui qui avait été apporté de Constantinople, par le Métropolite Méliton, le 19 juin 1999.Des remarques sur ce texte furent rédigées avec Mgr Serge...... De nouveau il y eu des rencontres avec Mgr Jérémie, très gêné, des appels téléphoniques directs au Patriarche Bartholomée. Le 11 novembre 1999 Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché se retrouvaient à Constantinople dans le bureau du Patriarche Œcuménique en sa présence et celle de Mgr Méliton. Entrevue orageuse....


Le « TOMOS »

Après les, laborieuses, discussions pour l’acceptation par Constantinople, des nouveaux statuts de l’Archevêché, l’accord final pour ces statuts fut fêté le 3 décembre 1997 dans le bureau même du Patriarche. C’est dans ce climat d’euphorie que fut soulevé par un des membres de la délégation de l’Archevêché le problème de la « dépendance » de fait de l’Archevêché vis-à-vis de la Métropole de France ( Mgr Jérémie était présent ). Le Patriarche accepta les remarques faites et dit même « je suis au courant » et il dit à Mgr Serge « proposez moi quelque chose . Je suis d’accord pour que vous soyez associés à la rédaction du texte qui définira votre large autonomie » Un compte rendu de ce voyage fut rédigé et un exemplaire remis à Mgr Jérémie.

C’est ainsi que le 16 décembre 1997 le Conseil de l’Archevêché créait un groupe de travail pour élaborer une proposition pour le Conseil. Furent désignés pour participer à ce Groupe de Travail : les pères Boris Bobrinskoy, Nicolas Ozoline, Nicolas Rehbinder et Michel Milkovitch, Antoine Nivière, Serge Obolensky, Vadim Tichonicky, Basile de Tiesenhausen.

Le 26 février 1998 le groupe présentait au Conseil un texte ayant obtenu le consensus de tous ses membres. Les points qui - de l’avis du groupe - devaient, d’après eux, figurer obligatoirement dans le texte final qui serait élaboré à Constantinople étaient :


• maintien de l’unité de l'Archevêché avec à sa tête un Archevêque dirigeant portant le nom de sa charge
• maintien de l’organisation ecclésiastique ( Concile de Moscou de 1917-18)
• conservation de nos traditions

• élection par une Assemblée Générale de l’Archevêché de son Archevêque dirigeant et de ses Evêques
• dépendance directe du Trône Œcuménique
• relation privilégiée avec le Patriarcat de Moscou
• relation privilégiée avec le Métropolite Grec de France
• relations paritaires avec les autres Métropolites Grecs en Europe Occidentale
• que les textes officiels qui nous sont adressés de Constantinople, le soient en français.

Les points clés furent longuement débattus aux Conseils et celui du 10 mars 1998, après approbation chargea une délégation composée du père Boris Bobrinskoy, et de B. de Tiesenhausen de présenter au Métropolite Jérémie et discuter avec lui le document de synthèse élaboré par le Conseil et intitulé « Situation de l’Archevêché dans l’obédience de Constantinople ».

Le document fut présenté au Métropolite Jérémie le 24 mars 1998 et lu ligne par ligne par le père Boris et chaque mot commenté.
Le Compte Rendu de cette entrevue, établi pour Mgr Serge mentionne les réactions de Mgr Jérémie :

• le Patriarche Œcuménique attend la démarche que vous commencez aujourd’hui. Mgr Méliton me l’a rappelé
• Votre nouveau statut de l’Archevêché a été le premier pas
• ( Votre idée a été annoncée au Patriarche lors de votre venue en
décembre 1997 et elle a été acceptée. Cela a été un geste de la part du Patriarche Œcuménique
• Depuis longtemps j’ai cherché à vous faire donner une dépendance directe du Saint Trône
• Votre document est un bon travail.
• Je pense que nous avons abouti.

En conclusion Mgr Jérémie s’est engagé à traduire le texte remis, en grec, le faire parvenir au Patriarche et de demander à Constantinople que tous les textes officiels ( ceux qui font foi ) soient écrits, aussi ,en français. Et finalement de demander des dates possibles pour des rencontres au Phanar.

Une date fut donnée pour le 30 juillet 1998. Date qui fut reportée le 28-7-1998 au 2-8-1998 puis aux 10-13 octobre 1998. L’Archevêché ayant rappelé que le Patriarche Œcuménique avait accepté que l’Archevêché soit associé à la rédaction du texte proposa qu’il y ait le déplacement de une ou deux personnes avant la séance plénière pour préparer le travail. Cette proposition fut déclinée à la raison que cela n’était pas en usage à Constantinople., tout comme fut repoussée la demande de communiquer à l’Archevêché, avant la réunion plénière, le texte, en français, préparé par la Commission des Eparchies à partir de la note envoyée par l’Archevêché ( via Mgr Jérémie ).

La date du 10 octobre fut reportée aux 19-20 octobre 1998.

Le 5 octobre Mgr Jérémie convoquait Mgr Serge et le secrétaire de l’Archevêché pour leur faire part que le texte de « Tomos » préparé présenté au Saint Synode avait suscité des « incompréhensions » et que c’était cela qui avait provoqué les reports précédents. Que Mgr Jérémie avait du se rendre à Constantinople pour faire du « lobying » et que maintenant les principaux problèmes étaient réglés. Mgr Serge n’a pas su lesquels mais a reinsisté sur le problème de langue et de traduction lors des prochaines réunions au Phanar.

Les réunions se succédèrent les 19 et 20 octobre avec des discussions où le problème de langue devint aigu. (le diacre traducteur désigné par le Phanar s’étant révélé insuffisant ce fut le Métropolite Jérémie qui assura - fort bien - le rôle de traducteur - interprète.).

Cela ne régla pas complètement la difficulté de discuter sur des textes écrits en grec et de plus modifiés d’heure en heure.

La délégation de l’Archevêché quitta Constantinople à charge pour celui-ci d’adresser par courrier le projet censé être la synthèse des discussions. Cette synthèse arriva à l’Archevêché le 23 novembre 1998 en grec. Après traduction par Mgr Jérémie et discussions internes le secrétaire de l’Archevêché adressait par courrier recommandé avec accusé réception une lettre au Président de la Commission Synodale des Eparchies le Métropolite Joachim de Chalcédoine pour lui :

• communiquer la dernière version du texte en grec et en français traduite et revue par le Métropolite Jérémie
• rappeler l’engagement pris par le secrétaire Synodal le Métropolite Méliton de proposer des dates (proches ) à l’Archevêché pour la fixation définitive de ces deux textes
• confirmer que, à l’une des dates à proposer par Mgr Méliton, Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché se rendront à Constantinople pour signer conjointement ( Mgr Méliton et Mgr Serge ) les deux textes.
• confirmer que dès que l’Archevêché sera en possession de ces deux textes signés il aura à convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire.Celle-ci devant prendre connaissance du texte du projet de « Tomos » et aura à procéder aux adaptations correspondantes des statuts de l’Archevêché Parmi ces adaptations il y aura les modifications demandées par Constantinople des articles 33 et 44 de ces statuts.
• Rappeler qu'à l’issue de l’Assemblée Générale l’Archevêché l’informera de l’adoption des points ci-dessus afin que SS le Patriarche puisse comme convenu en octobre envoyer à l’Archevêché le « Tomos » officialisant la nouvelle position de notre Archevêché au sein du Patriarcat Œcuménique.

La date de finalisation du texte fut fixée aux 8 et 9 février 1999 et les documents « finaux » du projet de « Tomos » furent signés au Phanar le 9 février 1999 par l’Archevêque Serge et le Métropolite Méliton en présence du Métropolite Jérémie et du secrétaire de l’Archevêché.

L’Assemblée Générale Extraordinaire, de modifications des statuts, (compte rendu en lieu le 1° mai 1999 et le 3 mai l’Archevêque Serge en rendait compte ( annexe 48 ) au Patriarche Bortholomée en lui demandant la confirmation de la date retenue pour la proclamation officielle à Paris de ce « Tomos ». Cette date - le 20 juin 1999 - fut confirmée et le Métropolite Méliton désigné, par Constantinople, pour effectuer au nom du Patriarche Œcuménique la lecture du « Tomos » du haut de l’Ambon de la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky à Paris.
Le 19 juin 1999 Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché accueillirent Mgr Méliton à l’aéroport de Paris .

***

Au cours du déjeuner qui suivi Mgr Méliton remit au secrétaire une enveloppe en disant « c’est le texte de la proclamation que je vais lire demain ».

Après déjeuner le secrétaire ouvrit l’enveloppe et y trouva un texte seulement . La comparaison visuelle entre ce texte et celui signé le 9 février 1999 au Phanar par Mgr Serge et Mgr Méliton montrait beaucoup de différences évidentes. Mgr Jérémie alerté constatait des différences graves et nombreuses inacceptables par l’Archevêché. Mgr Serge alerté appelait au téléphone tous les membres du Conseil de l’Archevêché et leur demandait de donner au secrétaire le pouvoir de rediscuter le texte, accepter éventuellement un compromis, et au pire annuler toutes les cérémonies de proclamation du lendemain. Tous les membres du Conseil donnèrent verbalement ce pouvoir à Mgr Serge et à partir de 22 heures du samedi 19 juin le secrétaire, Mgr Jérémie et Mgr Méliton « négocièrent » à l’hôtel Médéric ( à coté de Daru ) où était descendu Mgr Méliton. Vers 2 heures du matin, après de nombreux appels téléphoniques de Mgr Méliton, à quelqu’un, un compromis fut accepté et signé entre le secrétaire et Mgr Méliton et la proclamation ne fut pas annulée.

Le 20 juin 1999 vers le milieu de la Liturgie précédant la proclamation le secrétaire de Mgr Jérémie apportait le texte - au propre - du compromis qui devait être lu par Mgr Méliton.

Ce texte fut lu à la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky de Paris en présence d’une foule de fidèles très nombreuse et de nombreux médias, radios et télévisions. Ce texte, signé uniquement du secrétaire de l’Archevêché et du Métropolite Méliton, fut lu et proclamé sans modification .Après un discours ( annexe 51 )prononcé par le Métropolite Méliton, délégué du Patriarche Œcuménique Mgr Serge y répondit par une courte déclaration. Dès la fin de la cérémonie Mgr Méliton promis à Mgr Serge de lui faire parvenir, dans les jours qui viennent, un exemplaire signé de tous les membres du Saint Synode et du Patriarche Œcuménique.

Le 18 octobre 1999 une enveloppe froissée du Patriarcat arriva en courrier simple à l’Archevêché. Mais....le texte, en grec exclusivement contenu dans l'enveloppe n’était pas celui proclamé, ni sur les dix points essentiels ni sur le préambule, mais à quelques détails près un nouveau texte très proche de celui qui avait été apporté de Constantinople, par le Métropolite Méliton, le 19 juin 1999.Des remarques sur ce texte furent rédigées avec Mgr Serge.

De nouveau il y eu des rencontres avec Mgr Jérémie, très gêné, des appels téléphoniques directs au Patriarche Bartholomée. Le 11 novembre 1999 Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché se retrouvaient à Constantinople dans le bureau du Patriarche Œcuménique en sa présence et celle de Mgr Méliton.

Entrevue orageuse au cours de laquelle Constantinople défendait « sa version » et l’Archevêché défendait d’abord le premier texte signé par Mgr Serge et Mgr Méliton puis le compromis signé à Paris. Entrevue au cours de laquelle était mise sur la sellette la méthode employée par Constantinople. Finalement l’argument décisif fut que le texte proclamé avait été enregistré par tous les médias, radios et autres télévisions. Le Patriarche trancha.. Le texte définitif sera le texte enregistré au moment de la proclamation. Le Patriarche s’engagea à le faire parvenir, rapidement, avec toutes les signatures à l’Archevêché.
Le 27 décembre 1999 n’ayant rien vu venir Mgr Serge osait une relance timide.

***

Le texte définitivement signé et correspondant à celui proclamé arriva début 2000, toujours seulement en grec, clôturant dans l’aigreur cette affaire qui publiquement était traitée comme un triomphe. Mais à l’horizon débutait l’affaire de Rome.

Après la proclamation de l’Exarchat Mgr Serge demanda une entrevue au Patriarche et revint à la charge pour insister auprès du Patriarche Bartholomée afin d’obtenir l’autorisation d'élever son ami l’archimandrite Gabriel au rang d’évêque. S’appuyant sur les termes du « Tomos » Mgr Serge obtint satisfaction et le 9 janvier 2001 un fax de Constantinople informait l’Archevêque Serge de l’élection par le Saint Synode du nouvel évêque de Comane Gabriel. Ce fax, provoquait l’irritation de l’Archevêché surpris que les procédures prévues par les statuts n’aient pas été observées et amenait le Conseil de l’Archevêché du 5 février 2001 à en débattre. Le compte Rendu de ce Conseil mentionne :

« Cette information a été diffusée par Constantinople à d'autres personnes et a suscité des critiques sur l’inobservation par Constantinople des règles qu’ils avaient eux-mêmes approuvées et auxquelles nous sommes attachés.

Afin de rétablir tant que cela se peut les règles de nos statuts et faire participer notre Assemblée Générale Mgr Serge propose de :
• porter le sujet à l'ordre du jour de l’Assemblée Générale
• joindre une note explicative à la convocation lancée pour /’Assemblée.

Dans sa lettre de « remerciements » adressée au Patriarche Œcuménique Mgr Serge a rappelé « les Contraintes imposées par nos statuts bénis par le Saint Trône Œcuménique »

Extrait d'un texte B.T. Dix ans de travail d’Eglise avec Mgr Serge (Konovaloff)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Janvier 2019 à 01:11 | 16 commentaires | Permalien

Dimanche 27 janvier 2019, en la fête de la translation des reliques de saint Jean Chrysostome.

Cela fait maintenant plus d’un quart de siècle, depuis précisément l’automne 1990, que je consacre une part significative de ma vie à l’Institut Saint-Serge en tâchant de rendre aux jeunes générations un peu de l’enseignement théologique que j’ai reçu de mes aînés. Il y a trois ans de cela, en juin 2015, mes collègues m’ont demandé d’en assumer la présidence, estimant que mon existence publique et mon expérience professionnelle leur seraient utiles pour endiguer les difficultés et les hostilités que subissait notre école.

Moi-même, dans l’instant, j’y ai vu l’opportunité d’enfin procéder aux réformes indispensables que j’avais à plusieurs reprises prônées, mais que tous désormais, administrateurs, enseignants et personnels, ne pouvaient que savoir impératives à moins de faillir à maintenir et à poursuivre la vocation que nous avions devoir de transmettre.

Cette mission, je l’ai acceptée hier par esprit de solidarité et j’y renonce aujourd’hui par souci de vérité.

C’est à regret qu’il me faut constater que les conditions du plein relèvement de Saint-Serge, à commencer par l’exercice fructueux de la présidence qui m’a été dévolue, ne sont pas réunies. Sans doute ne suis-je pas exempt de cet écart, mais j’ai pour moi d’avoir mené ce mandat de bout en bout à titre gracieux et d’y avoir perdu en termes de temps, d’énergie et, à la marge, de réputation. Telle est toutefois la loi qui régit cette sorte d’engagement et je ne saurais m’en plaindre.

En 2015, l’enjeu immédiat de la survie était réel. La politique menée a permis de parer au plus pressé en promouvant une culture de gouvernance fondée sur la concertation et la conformité, le réalisme et la responsabilité, la transparence et la témérité.

Les décisions actées ont été toutes discutées et votées, qui plus est quasiment à l’unanimité. Nous avons œuvré avec le doyen, le père Nicolas Cernokrak, à un renforcement de l’offre éducative et avec le vice-président, François Guès, à un assainissement administratif, financier et comptable : qu’ils trouvent ici l’expression de ma gratitude, de même que celles et ceux qui ont compris ces nécessités et les ont accompagnées.

Le bilan n’est donc pas nul. Il demeure toutefois insuffisant. C’est d’une refondation spirituelle et d’une réorientation stratégique qu’a besoin l’Institut. On en trouvera les linéaments dans le discours programmatique que j’ai prononcé lors de la séance solennelle du 7 février 2016.

L’avenir qu’il s’agit de dessiner ne peut se réduire ni à un sursaut, ni à un colmatage. Dès aujourd’hui, demain requiert une complète rénovation à la mesure des défis contemporains, une réponse ferme, articulée, créative à l’évangélisation qu’attend de nous le Christ –et la nôtre, en premier lieu.

Force m’est cependant d’admettre qu’en interne trop d’esprits ne sont pas mûrs, cédant à d’illusoires nostalgies et à une dispersion néfaste à l’accomplissement de tout projet exigeant. Force m’est également de convenir que cet écueil, que seule la conversion de chacun peut surmonter, coïncide avec l’état de repli et d’anarchie que connaît l’orthodoxie à l’échelle locale et universelle. Force m’est enfin de déplorer que les pires coups portés contre l’Institut ces trois dernières années, sans que ce soit le lieu ici d’épiloguer à ce sujet, sont venus d’un microcosme orthodoxe revendiquant lui être lié, proche et prétendument bienveillant.

Ce n’est pas l’adversité qui est redoutable, mais le défaut de vision et d’ambition.

Selon un paradoxe qui n’est qu’apparent, les principaux secours qui ont permis de réduire momentanément la crise ont été œcuméniques. Je ne saurais trop dire merci à l’Institut protestant de théologie et au couvent dominicain Saint-Jacques pour l’hospitalité dont ils nous ont fraternellement gratifiés en un temps d’exode. Il y a là, pour les orthodoxes de France, beaucoup à méditer et à apprendre.

Sauver l’Institut de théologie de Paris reste à l’ordre du jour, mais encore faut-il entendre ce mot dans l’unique sens que lui donnent les Écritures, les Pères, les Saints et qui n’est autre que la résurrection.

Or, si Dieu veut, Dieu pourvoira.

Ayant conscience qu’heureusement nul n’est irremplaçable, résolument décidé à continuer et à approfondir mes propres travaux théologiques et philosophiques, réaffirmant mon entière fidélité à l’Église, je demeure à la disposition des étudiants passés, présents, futurs et de leurs sollicitations. Ce sont eux qui ont toujours constitué l’unique richesse de l’Institut pour lequel doivent demeurer à jamais synonymes christianisme et liberté.

Jean-François Colosimo

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Janvier 2019 à 21:52 | 0 commentaire | Permalien

Italie : la paroisse de San Remo quitte l’Archevêché pour l’Église orthodoxe russe hors-frontières
Mercredi, la paroisse de San Remo (église du Christ-Sauveur, de saint Séraphin de Sarov et de sainte Catherine, photographie ci-dessus), en Italie, a annoncé qu’elle quittait l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale pour l’Église orthodoxe russe hors-frontières.

Son recteur, le père Dionisyos Baïkov, a expliqué : « En raison des actions inacceptables de l’archidiocèse d’Italie et de Malte du Patriarcat de Constantinople envers notre paroisse et le recteur, il nous est impossible de rester en communion avec le Patriarcat de Constantinople. L’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale continue d’être en communion avec le Patriarcat de Constantinople, nous sommes profondément attristés d’abandonner cette juridiction. Nous espérons que l’assemblée du 23 février à Paris choisira de revenir sous l’Église mère russe. »

Le conseil paroissial a donc décidé à l’unanimité de demander à l’Église orthodoxe russe hors-frontières d’accepter la paroisse sous sa juridiction. Tous les membres de la paroisse ont déjà exprimé leur consentement et l’assemblée générale extraordinaire de la paroisse, convoquée pour le 3 février, signera techniquement et légalement le passage canonique.

Le père Denis a également précisé, concernant le choix effectué, c’est « un meilleur choix pour nous, car non seulement elle (l’Église orthodoxe russe hors-frontières, ndr) fait partie de l’Église russe, mais elle est complètement autonome dans son administration et tire ses origines historiques de l’immigration russe après la révolution et la guerre civile. »

Le lendemain, la paroisse a été acceptée au sein de l’Église russe hors-frontières et fait partie de son diocèse d’Europe occidentale.

Après celle de Florence, en octobre dernier, c’est la deuxième paroisse de l’Archevêché à rejoindre l’Église orthodoxe russe hors-frontières.
Florence : la paroisse russe Saint Nicolas décide de se placer sous l’omophore de l’EORHF

Source Traduction Christophe Levalois

ПО СООБЩЕНИЮ СМИ

РИМ, 26 января. /Корр. ТАСС Вера Щербакова/. Приход русской православной церкви в Сан-Ремо на Лигурийском побережье Италии переходит под юрисдикцию Русской православной церкви заграницей (РПЦЗ) и принят в Западно-Европейскую епархию. Об этом корреспонденту ТАСС сообщил в субботу настоятель исторического храма священник Дионисий (Байков).

"Мы уже получили указ", - сказал он. В документе за подписью епископа Ричмондского и Западно-Европейского Иринея, попавшем в распоряжение ТАСС, указывается, что "русский православный приход с храмом в честь Христа Спасителя, преподобного Серафима Саровского и святой великомученицы Екатерины в городе Сан-Ремо /Италия/ принимается в Западно-Европейскую епархию Русской православной церкви заграницей". При этом "иерей Дионисий Байков принимается в клир и назначается настоятелем данного храма". "Мы уже за богослужениями поминаем святейшего патриарха Московского и всея Руси Кирилла, первоиерарха РПЦЗ митрополита Илариона, епископа Ричмонского и Западно- Европейского Иринея", - сообщил Дионисий.

По его словам, ранее приходской совет единодушно принял решение просить РПЦЗ принять храм в свой состав. Он пояснил, что согласно Уставу, приход управляется приходским советом и общим собранием и может сам избрать церковную юрисдикцию. [Далее]url: https://tass.ru/obschestvo/6044411

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Janvier 2019 à 15:28 | 17 commentaires | Permalien

Brutale ingérence du métropolite grec Guennadios dans les affaires de l’archevêché Daru
UKRAINE: bis repetita!

Le 23 janvier le père Dionysos Baïkov, recteur de la paroisse du Christ Sauveur à San Remo (Italie), a été interdit d’officier par le métropolite Guennadios, patriarcat de Constantinople. Il en a informé le quotidien Nezavissimaya Gazeta :

« Plusieurs clercs, dont moi, avions plusieurs jours durant reçu des lettres envoyées par le métropolite Guennadios Zervos. Il exigeait de nous de le commémorer lors des offices. C’est le 23 janvier que j’ai reçu ce message, je n’ai pas donné suite. Je continue à commémorer notre évêque ainsi que Monseigneur Jean de Charioupolis, notre exarque. En ayant été informé le métropolite Guennadios a décidé de m’interdire ».

La communauté orthodoxe de San Remo a déclaré qu’elle considère comme anti-canonique les décisions de l’évêque dépendant de Constantinople. Elle a l’intention de continuer jusqu’au 23 février, date de l’Assemblée générale à observer les statuts de l’Archevêché.

Le père Dionysos a précisé : « Notre église est emblématique pour la ville de San Remo. La hiérarchie de Constantinople rêve de s’en emparer. Nous avons l’intention de fermer l’église jusqu’au 23 février afin d’éviter qu’elle ne passe sous la juridiction du métropolite italien (patriarcat de Constantinople) ».
Traduction "PO"
Brutale ingérence du métropolite grec Guennadios dans les affaires de l’archevêché Daru

Первый и пока единственный случай запрета священнослужителя Архиепископии русских православных церквей в Западной Европе произошел 23 января. Настоятель храма Христа Спасителя в итальянском городе Сан-Ремо священник Дионисий Байков получил уведомление от местного Константинопольского митрополита Геннадия Зервоса о запрете в служении.

Об этом русский священнослужитель рассказал «НГ». «В течение нескольких дней и я, и другие клирики получали письма от митрополита Геннадия с требованием поминать его на богослужениях и также приглашение приехать на встречу с ним сегодня, 23 января. Я игнорировал эту встречу и продолжал, как и прежде, поминать нашего владыку и главу русского экзархата, ликвидированного в конце прошлого года патриархом Варфоломеем, архиепископа Хариупольского Иоанна Ренетто. Эти слухи, естественно, дошли до митрополита Геннадия, и он меня только что запретил», - рассказал Дионисий Байков.

«Раз Вселенский Патриарх решил от нас отказаться, мы возвращаемся в период до 1931 года, когда наши приходы не были ещё под омофором Вселенского Патриархата. Мы можем выбирать любую каноническую юрисдикцию — то есть это может быть Болгарская, Грузинская, Сербская, Русская или любая другая Православная Церковь. Мы до конца будем бороться за то, чтобы только наши прихожане могли решать своё будущее и выбирать свой путь, и никто не мог нам указывать и нас заставлять», — отметил отец Дионисий.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Janvier 2019 à 19:08 | 11 commentaires | Permalien

D’OÙ PROVIENT LA CÉRÉMONIE ANNUELLE DE BÉNÉDICTION DES EAUX CHEZ LES RUSSES ?
V.Golovanow

Comme nous somme dans l’après fête de la Théophanie, je vous propose ces photos historiques de la célébration au corps expéditionnaire russe sur le front de Champagne en janvier 1917.

L’explication que donne le journaliste sous les photos est particulièrement savoureuse !

"LE MIROIR" était un hebdomadaire illustré lancé en 1910 comme supplément du Petit Parisien, puis comme périodique autonome à partir de janvier 1912. Il contenant essentiellement des photographies d'actualité. Il devient "Le Miroir des sports » en juillet 1920.

D’OÙ PROVIENT LA CÉRÉMONIE ANNUELLE DE BÉNÉDICTION DES EAUX CHEZ LES RUSSES ?


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Janvier 2019 à 10:59 | 0 commentaire | Permalien

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