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Le 8 mars, l’agence grecque Romféa, a annoncé que le synode de l’Église orthodoxe albanaise l’une des quinze Églises orthodoxes locales dans le monde, a refusé de reconnaître la nouvelle Église créée en Ukraine par le patriarcat de Constantinople.
La session du synode albanais où a été prise cette décision s’est tenue le 4 janvier, cependant c’est seulement le 7 mars que le texte en a été rendu public.
Les évêques de l’Église albanaise ont dit leur inquiétude devant la reconnaissance « tardive » par Constantinople du sacre épiscopal de Philarète Denissenko, excommunié et frappé d’anathème, « dont le sacre est invalide et privé de l’action et de la grâce de l’Esprit Saint ». De plus, l’Église albanaise s’interroge sur la canonicité du sacre d’Épiphane Doumenko primat de la toute nouvelle « Église orthodoxe d’Ukraine ».
« Comment peut-on, par condescendance, reconnaître en ces consécrations l’action de l’Esprit Saint, alors qu’elles ont été une offense à l’Esprit Saint ? »
La session du synode albanais où a été prise cette décision s’est tenue le 4 janvier, cependant c’est seulement le 7 mars que le texte en a été rendu public.
Les évêques de l’Église albanaise ont dit leur inquiétude devant la reconnaissance « tardive » par Constantinople du sacre épiscopal de Philarète Denissenko, excommunié et frappé d’anathème, « dont le sacre est invalide et privé de l’action et de la grâce de l’Esprit Saint ». De plus, l’Église albanaise s’interroge sur la canonicité du sacre d’Épiphane Doumenko primat de la toute nouvelle « Église orthodoxe d’Ukraine ».
« Comment peut-on, par condescendance, reconnaître en ces consécrations l’action de l’Esprit Saint, alors qu’elles ont été une offense à l’Esprit Saint ? »
Le synode de l’Église albanaise rappelle qu’en son temps c’était l’ensemble des Églises de Serbie, de Roumanie, de Bulgarie, de Géorgie, de Pologne, d’Albanie de Tchékie et Slovaquie qui espéraient leur autocéphalie, ce qui n’a rien à voir avec la situation actuelle en Ukraine. Le document rappelle que des millions de fidèles de l’Église orthodoxe ukrainienne ont refusé de participer à la réception du tomos accordant l’autocéphalie et ont rompu tout lien eucharistique avec Constantinople.
« Au lieu de la concorde et de l’unité des fidèles orthodoxes en Ukraine, nous craignons une division du monde orthodoxe » souligne le synode de l’Église albanaise, qui appelle, pour sauvegarder l’unité, à la convocation d’une synaxe des primats des Églises orthodoxes locales pour discuter du problème ukrainien.
On a également appris qu’en novembre dernier, dans un courrier au patriarche Cyrille, l’archevêque Anastase de Tirana et de toute l’Albanie considérait le projet d’autocéphalie pour l’Ukraine était une aventure « en terrain miné ».
INTERFAX.RU Албанская православная церковь отказалась признать ПЦУ Traduction pour PO
« Au lieu de la concorde et de l’unité des fidèles orthodoxes en Ukraine, nous craignons une division du monde orthodoxe » souligne le synode de l’Église albanaise, qui appelle, pour sauvegarder l’unité, à la convocation d’une synaxe des primats des Églises orthodoxes locales pour discuter du problème ukrainien.
On a également appris qu’en novembre dernier, dans un courrier au patriarche Cyrille, l’archevêque Anastase de Tirana et de toute l’Albanie considérait le projet d’autocéphalie pour l’Ukraine était une aventure « en terrain miné ».
INTERFAX.RU Албанская православная церковь отказалась признать ПЦУ Traduction pour PO
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Mars 2019 à 09:56
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Dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis
Là où il n’y a pas de pardon, il ne peut y avoir d’amour, et nous nous éloignons de Dieu.
Le monde crée est mû par la vengeance, la loi vétérotestamentaire était la loi de la vérité mais non de l’amour : œil pour œil.
Le pardon est l’œuvre en nous de la grâce divine mais cette grâce ne nous est pas donnée sans notre acceptation.
L’Evangile nous apprend le pardon dans la prière de Jésus, dans la parabole de l’esclave implacable, dans le commandement de pardonner sept fois soixante-dix fois, telle est la volonté de Dieu exprimée aux apôtres.
Dieu, en la personne du Christ, a pardonné. Le don du pardon est une manifestation de notre similitude à Dieu, Dieu nous octroie et crée en nous la faculté du pardon. Colère de Dieu contre le refus du pardon, signe de non repentir. Le repentir est un élan du cœur vers Dieu et, par conséquent, une libération du péché, un état d’humilité. Le refus du pardon lorsqu’on est prisonnier de la hargne, lorsque l’on se détourne de Dieu, c’est la victoire du mal et du diable, la tentation par le mal, c’est s’éloigner de Dieu.
En quoi est la force du pardon, quelle en est la nature et qu’est-ce qu’elle n’est pas ? Il existe des contrefaçons du pardon : 1) l’indifférence par rapport au bien et au mal ou l’oubli sous couvert de non condamnation.
De même que Dieu ne tolère pas le mal et le péché quoi qu’en les pardonnant, de même l’homme ne doit pas tolérer le mal ; 2) l’impunité du mal, la non résistance au mal. Le mal, le péché demandent châtiment, ceci tout d’abord pour le bien de celui qui a transgressé ainsi que pour celui de la société, combat contre le mal, combat armé, s’il le faut. Le pardon n’a pas à laisser le mal se renforcer et au péché de triompher.
Là où il n’y a pas de pardon, il ne peut y avoir d’amour, et nous nous éloignons de Dieu.
Le monde crée est mû par la vengeance, la loi vétérotestamentaire était la loi de la vérité mais non de l’amour : œil pour œil.
Le pardon est l’œuvre en nous de la grâce divine mais cette grâce ne nous est pas donnée sans notre acceptation.
L’Evangile nous apprend le pardon dans la prière de Jésus, dans la parabole de l’esclave implacable, dans le commandement de pardonner sept fois soixante-dix fois, telle est la volonté de Dieu exprimée aux apôtres.
Dieu, en la personne du Christ, a pardonné. Le don du pardon est une manifestation de notre similitude à Dieu, Dieu nous octroie et crée en nous la faculté du pardon. Colère de Dieu contre le refus du pardon, signe de non repentir. Le repentir est un élan du cœur vers Dieu et, par conséquent, une libération du péché, un état d’humilité. Le refus du pardon lorsqu’on est prisonnier de la hargne, lorsque l’on se détourne de Dieu, c’est la victoire du mal et du diable, la tentation par le mal, c’est s’éloigner de Dieu.
En quoi est la force du pardon, quelle en est la nature et qu’est-ce qu’elle n’est pas ? Il existe des contrefaçons du pardon : 1) l’indifférence par rapport au bien et au mal ou l’oubli sous couvert de non condamnation.
De même que Dieu ne tolère pas le mal et le péché quoi qu’en les pardonnant, de même l’homme ne doit pas tolérer le mal ; 2) l’impunité du mal, la non résistance au mal. Le mal, le péché demandent châtiment, ceci tout d’abord pour le bien de celui qui a transgressé ainsi que pour celui de la société, combat contre le mal, combat armé, s’il le faut. Le pardon n’a pas à laisser le mal se renforcer et au péché de triompher.
Quel est le pardon dont nous parle l’évangile ?
L’évangile nous parle de ce qui s’accomplit dans le cœur de l’homme, de l’amour qui lave le péché ainsi que le mal commis par autrui, de même que Dieu lave les péchés que nous commettons. Lorsque nous sommes pardonnés le péché ne nous est plus incriminé, le pardon nous confère une joie toute particulière, celle d’être délivré du péché, d’être pardonné. Lorsque nous pardonnons nous délivrons notre cœur de la hargne, du désir de vengeance, du pouvoir du diable.
C’est bien là notre victoire sur le mal qui est en nous.
Notre Seigneur est une personnification du pardon. Mais Lui, ignorant la colère, n’a-t-Il pas dit des pharisiens qu’ils étaient hypocrites, n’a-t-Il pas d’Hérode qu’il était un renard, n’a-t-Il pas chassé les marchands du temple, ne va-t-Il pas présider au Jugement Dernier ? Le Seigneur n’a pas ressenti la colère dans Ses souffrances : Père, pardonne leur ! Satan provoquait en Lui la vengeance : « descends de la croix », cela aurait signifié le triomphe du mal. L’Eglise chante « Dieu sans colère, gloire à Toi ».
Cependant le châtiment divin s’est accompli à l’égard de la ville sainte, des femmes et des filles de Jérusalem, de ceux qui clamaient que le sang du Seigneur est sur eux et sur leurs descendants. Le jugement de Dieu s’est fait mais le triomphe du bien s’est manifesté par l’Agneau conduit sans mot dire vers les souffrances. Le pardon est le déni de la colère, la victoire sur satan, le triomphe de l’amour pour ses ennemis, ce à quoi nous appelle le Seigneur. Là où il n’y a pas de pardon, il ne peut y avoir d’amour, et nous nous éloignons de Dieu. Il est contre nature de pardonner. Le monde créé est mu par la vengeance… Mais aspirer au pardon, prier pour le pardon, tendre vers Celui dont le cœur est humble. Le cœur de chacun est couvert de cicatrices et de blessures : volonté de pardon, refus de la colère.
Il nous faut conjuguer dans nos existences, dans nos vies civiques, dans notre attitude à l’égard de la patrie conjuguer l’intransigeance à l’égard de la mécréantise avec l’absence du désir de se venger des mécréants. Sinon, la vengeance entraînera la lutte et le châtiment, nous mènera vers l’indignité et engendrera une nouvelle colère.
Contrôle permanent de soi, ascétisme de la condamnation et du châtiment. Sa propre vie, ses propres ennemis. Séparez la hargne de la juste colère, pardonnez, si vous ne pouvez réfréner la colère, ou vous condamner vous même, ne vous laissez pas vous délecter de la colère. Que celui qui ne parvient pas à trouver le juste chemin, qui ne parvient pas à se redresser, qu’il se retourne et qu’il voit sa colère et qu’il en soit horrifié. Et cela peut devenir le début du pardon.
LE PÈRE SERGE BULGAKOV PENSEUR CHRÉTIEN ET HOMME D’ÉGLISE
L’évangile nous parle de ce qui s’accomplit dans le cœur de l’homme, de l’amour qui lave le péché ainsi que le mal commis par autrui, de même que Dieu lave les péchés que nous commettons. Lorsque nous sommes pardonnés le péché ne nous est plus incriminé, le pardon nous confère une joie toute particulière, celle d’être délivré du péché, d’être pardonné. Lorsque nous pardonnons nous délivrons notre cœur de la hargne, du désir de vengeance, du pouvoir du diable.
C’est bien là notre victoire sur le mal qui est en nous.
Notre Seigneur est une personnification du pardon. Mais Lui, ignorant la colère, n’a-t-Il pas dit des pharisiens qu’ils étaient hypocrites, n’a-t-Il pas d’Hérode qu’il était un renard, n’a-t-Il pas chassé les marchands du temple, ne va-t-Il pas présider au Jugement Dernier ? Le Seigneur n’a pas ressenti la colère dans Ses souffrances : Père, pardonne leur ! Satan provoquait en Lui la vengeance : « descends de la croix », cela aurait signifié le triomphe du mal. L’Eglise chante « Dieu sans colère, gloire à Toi ».
Cependant le châtiment divin s’est accompli à l’égard de la ville sainte, des femmes et des filles de Jérusalem, de ceux qui clamaient que le sang du Seigneur est sur eux et sur leurs descendants. Le jugement de Dieu s’est fait mais le triomphe du bien s’est manifesté par l’Agneau conduit sans mot dire vers les souffrances. Le pardon est le déni de la colère, la victoire sur satan, le triomphe de l’amour pour ses ennemis, ce à quoi nous appelle le Seigneur. Là où il n’y a pas de pardon, il ne peut y avoir d’amour, et nous nous éloignons de Dieu. Il est contre nature de pardonner. Le monde créé est mu par la vengeance… Mais aspirer au pardon, prier pour le pardon, tendre vers Celui dont le cœur est humble. Le cœur de chacun est couvert de cicatrices et de blessures : volonté de pardon, refus de la colère.
Il nous faut conjuguer dans nos existences, dans nos vies civiques, dans notre attitude à l’égard de la patrie conjuguer l’intransigeance à l’égard de la mécréantise avec l’absence du désir de se venger des mécréants. Sinon, la vengeance entraînera la lutte et le châtiment, nous mènera vers l’indignité et engendrera une nouvelle colère.
Contrôle permanent de soi, ascétisme de la condamnation et du châtiment. Sa propre vie, ses propres ennemis. Séparez la hargne de la juste colère, pardonnez, si vous ne pouvez réfréner la colère, ou vous condamner vous même, ne vous laissez pas vous délecter de la colère. Que celui qui ne parvient pas à trouver le juste chemin, qui ne parvient pas à se redresser, qu’il se retourne et qu’il voit sa colère et qu’il en soit horrifié. Et cela peut devenir le début du pardon.
LE PÈRE SERGE BULGAKOV PENSEUR CHRÉTIEN ET HOMME D’ÉGLISE
"Parlons d'orthodoxie" met en ligne cette analyse de l'émission hostile « Russie : l’influence de l’Église orthodoxe » la chaîne de télévision Public Sénat (13e chaîne), dans le cadre de l’émission " Un monde en docs". Il a été diffusé samedi 9 février et rediffusé le lendemain.
L'un des deux réalisateurs du documentaire est un journaliste catholique à La Croix et au Pèlerin, qui se présente par ailleurs comme œcuménique mais, qui comme beaucoup d'œcuménistes catholiques, se révèle être au fond hostile à l'Église orthodoxe.
Le documentaire est très tendancieux, partial et malveillant. Se limitant à l'aspect politique et accumulant des petits morceaux de reportages sur des rencontres du patriarche Kirill avec Vladimir Poutine ou d'autres chefs d'État, il donne très largement une vision fausse de ce qu'est l'Église russe. Il est cependant en tout point conforme à la "pensée unique" véhiculée par les médias occidentaux "mainstream". Bien sûr Poutine est diabolisé, est présenté comme manipulant l'Église russe et le patriarche est présenté comme son complice et comme un serviteur du pouvoir.
L'un des deux réalisateurs du documentaire est un journaliste catholique à La Croix et au Pèlerin, qui se présente par ailleurs comme œcuménique mais, qui comme beaucoup d'œcuménistes catholiques, se révèle être au fond hostile à l'Église orthodoxe.
Le documentaire est très tendancieux, partial et malveillant. Se limitant à l'aspect politique et accumulant des petits morceaux de reportages sur des rencontres du patriarche Kirill avec Vladimir Poutine ou d'autres chefs d'État, il donne très largement une vision fausse de ce qu'est l'Église russe. Il est cependant en tout point conforme à la "pensée unique" véhiculée par les médias occidentaux "mainstream". Bien sûr Poutine est diabolisé, est présenté comme manipulant l'Église russe et le patriarche est présenté comme son complice et comme un serviteur du pouvoir.
Il n'y a aucun effort de compréhension de la situation politique et religieuse de la Russie. On ne se demande pas pourquoi Vladimir Poutine est régulièrement réélu démocratiquement avec 85% des voix (on tait que par comparaison en France aucun leader politique ne dépasse les 25% d'opinions favorables). On se désole des bonnes relations qui existent entre l'Église et l'État, et c'est comme si l'on souhaitait que l'Église et l'État soient absolument en conflit, comme à "la bonne vieille" époque du communisme où l'État étouffait l'Église et travaillait à l'affaiblir et à la détruire. On ne se préoccupe pas de savoir comment, en Russie, la très grande majorité des gens perçoit les choses.
Dans le documentaire, en dehors du patriarche Kirill, on interroge uniquement des gens hostiles à la Russie et à l'Église russe (ce qui est le cas aussi des orthodoxes français interrogés /J.-F. Colosimo, et N. Kazarian qui est prêtre mais se présente en vêtements séculiers et est présenté comme un expert indépendant alors qu'il est la plume du métropolite Emmanuel.../
Tout journaliste qui veut garder son poste, progresser dans sa carrière, faire de l'audience et avoir l'estime de ses confrères est obligé de penser ainsi et de présenter les choses ainsi. Il n'est donc pas
étonnant que le débat qui a suivi ait été de même teneur.
Les invités étaient :
- Cécile Vaissié, spécialiste de la dissidence et de la "diversité" russes, auteur de "Les réseaux du Kremlin en France" (qui s'est montrée hostile à l'Église russe tout au long du débat), n'hésitant pas à
proférer des contrevérités (comme la grande majorité des russes ne vont pas l'église, ne lisent pas, font le carême parce que c'est la mode..., ou encore : l'Église ne s'occupe pas des pauvres) ; visiblement cette personne ne va pas souvent en Russie, et n'y fréquente pas les églises ni les paroisses, et limite très certainement ses contacts à quelques dissidents ; Le jeudi 14 mars à 13h30, débutera le 1er procès en diffamation contre Cécile Vaissié, pour son livre “Les réseaux du Kremlin en France ” - Audiences le 14 et 15 mars Cécile Vaissié et son éditrice Marie-Édith Alouf seront donc à la barre des prévenus au tribunal de Paris les 14 et 15 mars
- Antoine Arjakovky, grand défenseur de la cause politique et ecclésiale ukrainienne, collaborateur de l'Église catholique uniate de Lviv, qui communie avec son épouse catholique dans les églises catholiques, et est passionnément (on pourrait même dire maladivement) hostile à la Russie et à l'Église russe ; il se présente et est présenté comme historien, mais, comme le montrent ses livres et ses articles, il est peu familier avec la méthode historique et avec l'objectivité qu'elle requiert. Il affirme avec beaucoup d'aplomb des contrevérités : l'Église ukrainienne qui a récemment obtenu l'autocéphalie de Constantinople serait selon lui majoritaire, et toutes les paroisses de l'Église ukrainienne canonique seraient en train de migrer vers elle ; l'Église orthodoxe pendant la période orthodoxe aurait été persécutrice (affirmation particulièrement choquante quand on sait qu'elle a été la principale victime des persécutions communistes voir par exemple : ICI
- Galia Ackerman, juive émigrée en 1984, traductrice, mais aussi auteur de quelques études sur les dissidents et les dictatures, connue pour avoir écrit une tribune dans le Monde visant à interdire la chaîne Russia Today, qui montre que si elle écrit contre les dictatures elle est aussi une utilisatrice de leurs méthodes... ;
Enfin il y avait aussi et heureusement, Christophe Levalois. Il n'est pas dans l'Église russe, ne la connaît guère de l'intérieur et n'était donc sans doute pas le meilleur invité pour la défendre, mais il essaie néanmoins de faire de son mieux, et en tant qu'historien a un souci d'objectivité. Il signale d'emblée, la faiblesse du documentaire (sans avoir la possibilité de préciser sa pensée). Il signale aussi en cours de débat le rayonnement de l'Église russe en France à travers son émigration, Arjakovsky récupérant cependant la mise en attribuant ce rayonnement à Saint-Serge ; Christophe Levalois aurait dû répondre que Saint Serge n'est pas la seule institution russe en France à y avoir rayonné, mais que ce fut le cas aussi de nombreux membres de l'Église russe rattachée au patriarcat de Moscou (V. Lossky en théologie, N. Berdiaev en philosophie, L. Ouspensky et Grégoire Kroug en iconographie, le P. Sophrony Sakharov, le Père Serge Chévitch ou le métropolite Antoine Bloom dans le domaine de la spiritualité...).
Mais placé dans la cage aux fauves – avec un journaliste qui mène le débat de manière tendancieuse, et trois autres invités hostiles à la Russie et à l'Église russe (dont deux : Cécile Vaissié et Antoine Arjakovsky sont particulièrement agressifs), il reste timide, ne parvient souvent pas à terminer ses phrases et finalement à lui seul ne peut pas grand chose pour rééquilibrer le débat... Il ne parvient pas non plus à montrer que les relations de l'Église avec le pouvoir sont souvent difficiles, ce que signale Mgr Hilarion Alfeyev en donnant des exemples concrets dans son interview à orthodoxie.com : ICI à partir de 17'50, où il réfute aussi l'affirmation d'une ingérence réciproque de l'Église et de l'État.
Dans les médias, on privilégie bien sûr l'intervention d'Arjakovsky, conforme à l'esprit anti-russe ambiant. Nul dans le débat qui traitait de l'influence du pouvoir russe sur l'Église russe n'a évoqué, quand il s'est agi de l'Ukraine, l'influence du pouvoir ukrainien sur la constitution et la direction de la nouvelle église ukrainienne autocéphale, le président Porochenko étant visiblement (c'est-à-dire dan une multitude de vidéos facilement trouvables sur le Web) présent dans toutes les instances de l'Église, y compris conciliaires, là où en Russie le président russe n'est jamais...
On n'évoque pas non plus l'influence et l'action évidentes des États-Unis dans la constitution de cette église autocéphale (en poursuivant le but politique d'affaiblir la Russie), par leur pression sur le patriarcat de Constantinople qui a organisé l'octroi de cette autocéphalie contre toutes les règles ecclésiales orthodoxes en vigueur depuis près de deux millénaires...
Il n'y a eu personne pour répondre à l'affirmation d'Arjakovsky que le deuxième échec subi par l'Église russe (le premier étant la prétendue la perte de l'Église d'Ukraine - point sur lequel Christophe Levalois a tenté de répondre, aussitôt étouffé par les contre-vérités d'Arjakovsky) est le schisme au sein de l'Orthodoxie provoqué par la Russie, alors qu'il est manifeste que ce schisme a été provoqué par Constantinople, dont aucune Église autocéphale orthodoxe n'a soutenu et ne soutient actuellement l'action en Ukraine.
En signalant sans réflexion critique ce documentaire tendancieux et ce débat qui, globalement, ne l'est pas moins, orthodoxie.com ne rend pas service à l'Église russe ni à l'Église orthodoxe en général, car cela conforte l'hostilité envers l'Église orthodoxe en général de tout un public dont la vision est formatée négativement par les médias mainstream.
source : Ορθόδοξη Αντίσταση
Dans le documentaire, en dehors du patriarche Kirill, on interroge uniquement des gens hostiles à la Russie et à l'Église russe (ce qui est le cas aussi des orthodoxes français interrogés /J.-F. Colosimo, et N. Kazarian qui est prêtre mais se présente en vêtements séculiers et est présenté comme un expert indépendant alors qu'il est la plume du métropolite Emmanuel.../
Tout journaliste qui veut garder son poste, progresser dans sa carrière, faire de l'audience et avoir l'estime de ses confrères est obligé de penser ainsi et de présenter les choses ainsi. Il n'est donc pas
étonnant que le débat qui a suivi ait été de même teneur.
Les invités étaient :
- Cécile Vaissié, spécialiste de la dissidence et de la "diversité" russes, auteur de "Les réseaux du Kremlin en France" (qui s'est montrée hostile à l'Église russe tout au long du débat), n'hésitant pas à
proférer des contrevérités (comme la grande majorité des russes ne vont pas l'église, ne lisent pas, font le carême parce que c'est la mode..., ou encore : l'Église ne s'occupe pas des pauvres) ; visiblement cette personne ne va pas souvent en Russie, et n'y fréquente pas les églises ni les paroisses, et limite très certainement ses contacts à quelques dissidents ; Le jeudi 14 mars à 13h30, débutera le 1er procès en diffamation contre Cécile Vaissié, pour son livre “Les réseaux du Kremlin en France ” - Audiences le 14 et 15 mars Cécile Vaissié et son éditrice Marie-Édith Alouf seront donc à la barre des prévenus au tribunal de Paris les 14 et 15 mars
- Antoine Arjakovky, grand défenseur de la cause politique et ecclésiale ukrainienne, collaborateur de l'Église catholique uniate de Lviv, qui communie avec son épouse catholique dans les églises catholiques, et est passionnément (on pourrait même dire maladivement) hostile à la Russie et à l'Église russe ; il se présente et est présenté comme historien, mais, comme le montrent ses livres et ses articles, il est peu familier avec la méthode historique et avec l'objectivité qu'elle requiert. Il affirme avec beaucoup d'aplomb des contrevérités : l'Église ukrainienne qui a récemment obtenu l'autocéphalie de Constantinople serait selon lui majoritaire, et toutes les paroisses de l'Église ukrainienne canonique seraient en train de migrer vers elle ; l'Église orthodoxe pendant la période orthodoxe aurait été persécutrice (affirmation particulièrement choquante quand on sait qu'elle a été la principale victime des persécutions communistes voir par exemple : ICI
- Galia Ackerman, juive émigrée en 1984, traductrice, mais aussi auteur de quelques études sur les dissidents et les dictatures, connue pour avoir écrit une tribune dans le Monde visant à interdire la chaîne Russia Today, qui montre que si elle écrit contre les dictatures elle est aussi une utilisatrice de leurs méthodes... ;
Enfin il y avait aussi et heureusement, Christophe Levalois. Il n'est pas dans l'Église russe, ne la connaît guère de l'intérieur et n'était donc sans doute pas le meilleur invité pour la défendre, mais il essaie néanmoins de faire de son mieux, et en tant qu'historien a un souci d'objectivité. Il signale d'emblée, la faiblesse du documentaire (sans avoir la possibilité de préciser sa pensée). Il signale aussi en cours de débat le rayonnement de l'Église russe en France à travers son émigration, Arjakovsky récupérant cependant la mise en attribuant ce rayonnement à Saint-Serge ; Christophe Levalois aurait dû répondre que Saint Serge n'est pas la seule institution russe en France à y avoir rayonné, mais que ce fut le cas aussi de nombreux membres de l'Église russe rattachée au patriarcat de Moscou (V. Lossky en théologie, N. Berdiaev en philosophie, L. Ouspensky et Grégoire Kroug en iconographie, le P. Sophrony Sakharov, le Père Serge Chévitch ou le métropolite Antoine Bloom dans le domaine de la spiritualité...).
Mais placé dans la cage aux fauves – avec un journaliste qui mène le débat de manière tendancieuse, et trois autres invités hostiles à la Russie et à l'Église russe (dont deux : Cécile Vaissié et Antoine Arjakovsky sont particulièrement agressifs), il reste timide, ne parvient souvent pas à terminer ses phrases et finalement à lui seul ne peut pas grand chose pour rééquilibrer le débat... Il ne parvient pas non plus à montrer que les relations de l'Église avec le pouvoir sont souvent difficiles, ce que signale Mgr Hilarion Alfeyev en donnant des exemples concrets dans son interview à orthodoxie.com : ICI à partir de 17'50, où il réfute aussi l'affirmation d'une ingérence réciproque de l'Église et de l'État.
Dans les médias, on privilégie bien sûr l'intervention d'Arjakovsky, conforme à l'esprit anti-russe ambiant. Nul dans le débat qui traitait de l'influence du pouvoir russe sur l'Église russe n'a évoqué, quand il s'est agi de l'Ukraine, l'influence du pouvoir ukrainien sur la constitution et la direction de la nouvelle église ukrainienne autocéphale, le président Porochenko étant visiblement (c'est-à-dire dan une multitude de vidéos facilement trouvables sur le Web) présent dans toutes les instances de l'Église, y compris conciliaires, là où en Russie le président russe n'est jamais...
On n'évoque pas non plus l'influence et l'action évidentes des États-Unis dans la constitution de cette église autocéphale (en poursuivant le but politique d'affaiblir la Russie), par leur pression sur le patriarcat de Constantinople qui a organisé l'octroi de cette autocéphalie contre toutes les règles ecclésiales orthodoxes en vigueur depuis près de deux millénaires...
Il n'y a eu personne pour répondre à l'affirmation d'Arjakovsky que le deuxième échec subi par l'Église russe (le premier étant la prétendue la perte de l'Église d'Ukraine - point sur lequel Christophe Levalois a tenté de répondre, aussitôt étouffé par les contre-vérités d'Arjakovsky) est le schisme au sein de l'Orthodoxie provoqué par la Russie, alors qu'il est manifeste que ce schisme a été provoqué par Constantinople, dont aucune Église autocéphale orthodoxe n'a soutenu et ne soutient actuellement l'action en Ukraine.
En signalant sans réflexion critique ce documentaire tendancieux et ce débat qui, globalement, ne l'est pas moins, orthodoxie.com ne rend pas service à l'Église russe ni à l'Église orthodoxe en général, car cela conforte l'hostilité envers l'Église orthodoxe en général de tout un public dont la vision est formatée négativement par les médias mainstream.
source : Ορθόδοξη Αντίσταση
Rappelons que le 27 novembre 2018 Sa Sainteté Bartholomée, patriarche œcuménique, a révoqué le Tomos de l’Archevêché. Il a en même temps suggéré aux paroisses de tradition russe de s’incorporer aux diocèses grecs locaux dépendant du Patriarcat de Constantinople.
L’Assemblée qui s’est tenue le 23 février 2019 était présidée par l’archevêque Jean de Charioupolis .
Sur les 206 participants 191 se sont prononcés pour le maintien de l’identité de l’archevêché. Il n’y a eu que 15 voix pour la dissolution de l’Archevêché. Il s’agit par conséquent d’un refus définitif opposé au patriarche Bartholomée. Les paroisses auront donc à choisir la juridiction dont elles vont dépendre.
Des sources fiables ont fait savoir que Monseigneur Jean a appelé de toutes ses forces à rejoindre le patriarcat de Moscou qui garantit une autonomie totale de l’archevêché. A la veille de l'assemblée Mgr Jean a, au cours d'un entretien avec un journaliste du site Orthodoxia.info Jorgos Ferdis, a précisé: "Rejoindre le PM est la seule voie envisageable pour l'archevêché". L'archevêque s'est dit désemparé par la décision du Phanar de dissoudre l'exarchat. Il a ajouté que trois métropolites relevant de Constantinople ont fomenté cette décision. Il s'agit de Mgr Emmanuel de France, de Mgr Athénagoras de Belgique et de Mgr Guennadios d'Italie.
Malheureusement l’Assemblée n’a pris aucune décision en ce qui concerne son appartenance canonique. Il a été décidé que la prochaine session de l’assemblée se tiendra en juin 2019. Monseigneur Jean dans son intervention de clôture a déclaré que s’il lui arrivait quelque chose l’Archevêché disparaîtrait et que si il était interdit par Constantinople il rejoindrait à titre personnel le patriarcat de Moscou. De surcroît il a exprimé le souhait que l’on cesse de commémorer le patriarche Bartholomée, ceci dans la Cathédrale de même que dans les autres paroisses.
Il a été donné lecture d’un message du métropolite Antoine (Sevriouk) archevêque de Vienne et de Budapest, dont la traduction est jointe ( et en russe) .
L’Assemblée qui s’est tenue le 23 février 2019 était présidée par l’archevêque Jean de Charioupolis .
Sur les 206 participants 191 se sont prononcés pour le maintien de l’identité de l’archevêché. Il n’y a eu que 15 voix pour la dissolution de l’Archevêché. Il s’agit par conséquent d’un refus définitif opposé au patriarche Bartholomée. Les paroisses auront donc à choisir la juridiction dont elles vont dépendre.
Des sources fiables ont fait savoir que Monseigneur Jean a appelé de toutes ses forces à rejoindre le patriarcat de Moscou qui garantit une autonomie totale de l’archevêché. A la veille de l'assemblée Mgr Jean a, au cours d'un entretien avec un journaliste du site Orthodoxia.info Jorgos Ferdis, a précisé: "Rejoindre le PM est la seule voie envisageable pour l'archevêché". L'archevêque s'est dit désemparé par la décision du Phanar de dissoudre l'exarchat. Il a ajouté que trois métropolites relevant de Constantinople ont fomenté cette décision. Il s'agit de Mgr Emmanuel de France, de Mgr Athénagoras de Belgique et de Mgr Guennadios d'Italie.
Malheureusement l’Assemblée n’a pris aucune décision en ce qui concerne son appartenance canonique. Il a été décidé que la prochaine session de l’assemblée se tiendra en juin 2019. Monseigneur Jean dans son intervention de clôture a déclaré que s’il lui arrivait quelque chose l’Archevêché disparaîtrait et que si il était interdit par Constantinople il rejoindrait à titre personnel le patriarcat de Moscou. De surcroît il a exprimé le souhait que l’on cesse de commémorer le patriarche Bartholomée, ceci dans la Cathédrale de même que dans les autres paroisses.
Il a été donné lecture d’un message du métropolite Antoine (Sevriouk) archevêque de Vienne et de Budapest, dont la traduction est jointe ( et en russe) .
Message de Monseigneur Antoine , archevêque de Vienne et de Budapest, responsable des institutions à l’étranger du patriarcat de Moscou, à Mgr Jean de Charioupolis
Votre Éminence, cher Monseigneur,
Je vous salue cordialement et je vous souhaite l’aide du Seigneur dans vos travaux. Sa Sainteté Cyrille a bien reçu votre important message. Vous y parlez du devenir de l’archevêché. Auparavant, le 12 décembre 2018, vous aviez reçu une lettre du patriarche Cyrille. Pour compléter ce message il me faut vous communiquer que :
"L’Eglise orthodoxe russe a toujours perçu comme un phénomène temporaire la perte de l’unité de nos entités ecclésiales en Europe occidentale. Ces entités se trouvaient naguère sous l’omophore du métropolite Euloge. Ces divisions s’expliquaient par les terribles persécutions de l’Eglise en Russie ainsi que par sa totale absence de liberté"
Dans un message adressé aux fidèles en février 1921 le métropolite Euloge écrivait : « Lorsque une autorité ecclésiale centrale reconnue par tous sera rétablie et que l’Eglise russe aura retrouvé des conditions de vie normales nous reviendrons au statu quo ante. En agissant de la sorte nous ne brisons pas l’unité avec L’Eglise Mère russe. Il ne s‘agit que d’une interruption provisoire des relations administratives officielles ». Le 17 février 1931 Sa Sainteté Photius II, patriarche de Constantinople, rappelait dans son message la nature provisoire de ce statut. Le 22 novembre 1965 Sa Sainteté Athénogaras, patriarche de Constantinople, rappelait dans un message à l’archevêque Georges (Wagner) la nature provisoire de ce statut.
Cher Monseigneur Jean, l’Eglise russe est disposée à rétablir avec joie sa sollicitude maternelle à l’égard des communautés de tradition russe en Europe occidentale qui se trouvent actuellement sous votre juridiction. En réponse à votre lettre quant à l’assemblée générale extraordinaire de l’archevêché le Saint Synode de l’EOU adoptera les décisions qui s’imposeront. Elles se fonderaient sur les principes qui suivent
L’Archevêché fait partie intégrante du PM avec l’ensemble de ses paroisses, monastères et institutions y compris tous les membres du clergé qui le souhaiteraient avec Votre éminence à leur tête.
Le patrimoine historique de l’Archevêché serait préservé de même que ses traditions, y compris liturgiques, les spécificités de son administration telles que consacrées par son statut.
Les évêques de l’Archevêché sont élus après validation préalable par le patriarche de Moscou des listes de candidats (avec la possibilité d’avancer de nouvelles propositions) . Cette procédure sera respectée à l’avenir car conforme au statut de l’archevêché, le Saint Synode de l’EOR devant valider le scrutin.
Tous les évêques de l’Archevêché deviennent de plein droit membres des conciles locaux et diocésains de l’EOR. Les membres du clergé et les fidèles de l’archevêché ayant été élus obtiennent le droit de participer aux conciles locaux. Les décisions adoptées par le Saint Synode seront appliquées par l’Archevêché compte tenu des spécifités de son administration, conformément à son statut.
Une célébration liturgique conciliaire de Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou, avec Son Éminence Jean et des représentants du clergé de l’Archevêché, pourrait avoir lieu dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou. Un document énumérant les décision prises par le patriarche et le synode vous serait remis lors de cette célébrations.
Je vous prie, Monseigneur, de porter tout ceci à la connaissance du clergé et des fidèles de votre Archevêché.
Sa Sainteté Cyrille vous fait part de sa bénédiction et de son amour.
En Christ
+ Antoine archevêque de Vienne et de Budapest
Traduction "PO"
Votre Éminence, cher Monseigneur,
Je vous salue cordialement et je vous souhaite l’aide du Seigneur dans vos travaux. Sa Sainteté Cyrille a bien reçu votre important message. Vous y parlez du devenir de l’archevêché. Auparavant, le 12 décembre 2018, vous aviez reçu une lettre du patriarche Cyrille. Pour compléter ce message il me faut vous communiquer que :
"L’Eglise orthodoxe russe a toujours perçu comme un phénomène temporaire la perte de l’unité de nos entités ecclésiales en Europe occidentale. Ces entités se trouvaient naguère sous l’omophore du métropolite Euloge. Ces divisions s’expliquaient par les terribles persécutions de l’Eglise en Russie ainsi que par sa totale absence de liberté"
Dans un message adressé aux fidèles en février 1921 le métropolite Euloge écrivait : « Lorsque une autorité ecclésiale centrale reconnue par tous sera rétablie et que l’Eglise russe aura retrouvé des conditions de vie normales nous reviendrons au statu quo ante. En agissant de la sorte nous ne brisons pas l’unité avec L’Eglise Mère russe. Il ne s‘agit que d’une interruption provisoire des relations administratives officielles ». Le 17 février 1931 Sa Sainteté Photius II, patriarche de Constantinople, rappelait dans son message la nature provisoire de ce statut. Le 22 novembre 1965 Sa Sainteté Athénogaras, patriarche de Constantinople, rappelait dans un message à l’archevêque Georges (Wagner) la nature provisoire de ce statut.
Cher Monseigneur Jean, l’Eglise russe est disposée à rétablir avec joie sa sollicitude maternelle à l’égard des communautés de tradition russe en Europe occidentale qui se trouvent actuellement sous votre juridiction. En réponse à votre lettre quant à l’assemblée générale extraordinaire de l’archevêché le Saint Synode de l’EOU adoptera les décisions qui s’imposeront. Elles se fonderaient sur les principes qui suivent
L’Archevêché fait partie intégrante du PM avec l’ensemble de ses paroisses, monastères et institutions y compris tous les membres du clergé qui le souhaiteraient avec Votre éminence à leur tête.
Le patrimoine historique de l’Archevêché serait préservé de même que ses traditions, y compris liturgiques, les spécificités de son administration telles que consacrées par son statut.
Les évêques de l’Archevêché sont élus après validation préalable par le patriarche de Moscou des listes de candidats (avec la possibilité d’avancer de nouvelles propositions) . Cette procédure sera respectée à l’avenir car conforme au statut de l’archevêché, le Saint Synode de l’EOR devant valider le scrutin.
Tous les évêques de l’Archevêché deviennent de plein droit membres des conciles locaux et diocésains de l’EOR. Les membres du clergé et les fidèles de l’archevêché ayant été élus obtiennent le droit de participer aux conciles locaux. Les décisions adoptées par le Saint Synode seront appliquées par l’Archevêché compte tenu des spécifités de son administration, conformément à son statut.
Une célébration liturgique conciliaire de Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou, avec Son Éminence Jean et des représentants du clergé de l’Archevêché, pourrait avoir lieu dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou. Un document énumérant les décision prises par le patriarche et le synode vous serait remis lors de cette célébrations.
Je vous prie, Monseigneur, de porter tout ceci à la connaissance du clergé et des fidèles de votre Archevêché.
Sa Sainteté Cyrille vous fait part de sa bénédiction et de son amour.
En Christ
+ Antoine archevêque de Vienne et de Budapest
Traduction "PO"
Большинство участников собрания Западноевропейской архиепископии высказалось за переход в юрисдикцию РПЦ – СМИ Благовест инфо
В беседе с корреспондентом Orthodoxia.info Йоргосом Фердисом состоявшейся накануне ассамблеи, архиепископ Иоанн назвал переход в РПЦ единственным путем для архиепископии. Он также выразил крайнее огорчение в связи с решением Фанара о роспуске экзархата, добавив, что за этим решением стояли три константинопольских митрополита: Французский Эммануил, Бельгийский Афинагор и Итальянский Геннадий.
Большинство участников общего собрания Архиепископии православных русских церквей в Западной Европе, состоявшейся 23 февраля в Париже, высказались за переход их церковной области в юрисдикцию Московского патриархата, пишет греческий сайт Orthodoxia.info. Такой же позиции придерживается и глава упраздненного Константинополем экзархата архиепископ Хариупольский Иоанн (Реннето).
В беседе с корреспондентом Orthodoxia.info Йоргосом Фердисом состоявшейся накануне ассамблеи, архиепископ Иоанн назвал переход в РПЦ единственным путем для архиепископии. Он также выразил крайнее огорчение в связи с решением Фанара о роспуске экзархата, добавив, что за этим решением стояли три константинопольских митрополита: Французский Эммануил, Бельгийский Афинагор и Итальянский Геннадий.
Большинство участников общего собрания Архиепископии православных русских церквей в Западной Европе, состоявшейся 23 февраля в Париже, высказались за переход их церковной области в юрисдикцию Московского патриархата, пишет греческий сайт Orthodoxia.info. Такой же позиции придерживается и глава упраздненного Константинополем экзархата архиепископ Хариупольский Иоанн (Реннето).
Communiqué de l’Archevêché - 23 février 2019
L’Assemblée générale extraordinaire (AGE) de l’Archevêché, constituée de tous les membres du clergé et des laïcs délégués des paroisses, s’est réunie à Paris, le 23 février 2019, pour délibérer sur la décision du Patriarcat œcuménique de "réorganiser le statut de l’exarchat", publiée dans le Communiqué du 29 novembre 2018 du Saint-Synode. Le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique ayant décidé d’abolir le statut d’exarchat patriarcal, l’Archevêché devait décider selon l’article 34 des Statuts de l’union directrice diocésaine des associations orthodoxes russes en Europe occidentale si, oui ou non, il souhaitait mettre un terme à son existence propre et que, par voie de conséquence, ses quelques 120 paroisses se subordonnent aux Métropoles grecques d’Europe occidentale.
Sous la présidence de Son Éminence Jean de Charioupolis, Archevêque dirigeant, les membres de l’AGE ont décidé statutairement, à une majorité de près de 93% des voix (191 sur 206), de ne pas dissoudre l’Archevêché, mais de le conserver comme entité ecclésiale unie selon sa forme primitive (Association fondée le 26 février 1924, J. O., 28.2.1924, №58, p. 2080). Le Conseil de l’Archevêché a pris acte de cette décision de l’AGE et va communiquer rapidement la décision à Sa Toute-Sainteté le Patriarche œcuménique de Constantinople ainsi qu’à son Saint Synode et enverra une délégation au Phanar pour remettre la lettre en mains propres.
Pour l’instant, la vie de l’Archevêché se poursuit comme à la veille de l’AGE. Notamment, dans les célébrations, l’Archevêque commémore le Patriarche œcuménique et le clergé paroissial commémore l’Archevêque selon la règle canonique.
Une nouvelle AGE sera convoquée ultérieurement, probablement en juin.
L’Assemblée générale extraordinaire (AGE) de l’Archevêché, constituée de tous les membres du clergé et des laïcs délégués des paroisses, s’est réunie à Paris, le 23 février 2019, pour délibérer sur la décision du Patriarcat œcuménique de "réorganiser le statut de l’exarchat", publiée dans le Communiqué du 29 novembre 2018 du Saint-Synode. Le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique ayant décidé d’abolir le statut d’exarchat patriarcal, l’Archevêché devait décider selon l’article 34 des Statuts de l’union directrice diocésaine des associations orthodoxes russes en Europe occidentale si, oui ou non, il souhaitait mettre un terme à son existence propre et que, par voie de conséquence, ses quelques 120 paroisses se subordonnent aux Métropoles grecques d’Europe occidentale.
Sous la présidence de Son Éminence Jean de Charioupolis, Archevêque dirigeant, les membres de l’AGE ont décidé statutairement, à une majorité de près de 93% des voix (191 sur 206), de ne pas dissoudre l’Archevêché, mais de le conserver comme entité ecclésiale unie selon sa forme primitive (Association fondée le 26 février 1924, J. O., 28.2.1924, №58, p. 2080). Le Conseil de l’Archevêché a pris acte de cette décision de l’AGE et va communiquer rapidement la décision à Sa Toute-Sainteté le Patriarche œcuménique de Constantinople ainsi qu’à son Saint Synode et enverra une délégation au Phanar pour remettre la lettre en mains propres.
Pour l’instant, la vie de l’Archevêché se poursuit comme à la veille de l’AGE. Notamment, dans les célébrations, l’Archevêque commémore le Patriarche œcuménique et le clergé paroissial commémore l’Archevêque selon la règle canonique.
Une nouvelle AGE sera convoquée ultérieurement, probablement en juin.
Le journal du Monastère de Ste Elisabeth de Minsk nous présente un jeune Chinois, Martin Go, 25 ans, récemment converti à l'Orthodoxie
V. Golovanow
Il y a quatre ans j'avais écrit un article sur le "Nouveau départ pour l'Église orthodoxe de Chine" (1) et Hai Lin (Los Angeles) avait ajouté des commentaires particulièrement intéressants.
L’Eglise orthodoxe russe est présente dans ce pays depuis le XVII siècle: des Cosaques du Fort Albazin, construit par les Russes sur les bords du fleuve Amour, avaient été faits prisonniers par l’armée impériale chinoise en 1685 et sont devenus gardes de l’empereur; ils s’étaient mariés à des Chinoises tout en conservant leur foi orthodoxe. Une mission russe fut fondée en 1713, notamment pour répondre aux besoins pastoraux de cette population qui put croitre, et une communauté orthodoxe assez nombreuse existait au milieu du XIXe siècle.
La révolte des Boxers (1899 -1901) provoqua un grand nombre de destructions et massacres, 222 martyrs chinois furent canonisés par l'Église russe en 1902 sur une communauté estimée à 6000 croyants rassemblés autour de 32 églises. Cette communauté fut largement complétée par les Russes fuyant la révolution bolchévique, à l'instar du futur saint évêque Jean de Shanghai et San-Francisco...
Dans les années 1920 fut fondé le diocèse de Pékin de l'Église russe, qui comptait 103 paroisses en 1949. Mais la plupart des Russes quittèrent le pays après la prise de pouvoir des communistes et il n'y resta qu'envirent 10 000 orthodoxes. En 1956 le patriarcat de Moscou proclama l'autonomie de l’Eglise orthodoxe de Chine, mais cette Église ne put obtenir de statut officiel et se trouve privée toujours dans l'impossibilité d'avoir une vie liturgique complète. (ibid.)
V. Golovanow
Il y a quatre ans j'avais écrit un article sur le "Nouveau départ pour l'Église orthodoxe de Chine" (1) et Hai Lin (Los Angeles) avait ajouté des commentaires particulièrement intéressants.
L’Eglise orthodoxe russe est présente dans ce pays depuis le XVII siècle: des Cosaques du Fort Albazin, construit par les Russes sur les bords du fleuve Amour, avaient été faits prisonniers par l’armée impériale chinoise en 1685 et sont devenus gardes de l’empereur; ils s’étaient mariés à des Chinoises tout en conservant leur foi orthodoxe. Une mission russe fut fondée en 1713, notamment pour répondre aux besoins pastoraux de cette population qui put croitre, et une communauté orthodoxe assez nombreuse existait au milieu du XIXe siècle.
La révolte des Boxers (1899 -1901) provoqua un grand nombre de destructions et massacres, 222 martyrs chinois furent canonisés par l'Église russe en 1902 sur une communauté estimée à 6000 croyants rassemblés autour de 32 églises. Cette communauté fut largement complétée par les Russes fuyant la révolution bolchévique, à l'instar du futur saint évêque Jean de Shanghai et San-Francisco...
Dans les années 1920 fut fondé le diocèse de Pékin de l'Église russe, qui comptait 103 paroisses en 1949. Mais la plupart des Russes quittèrent le pays après la prise de pouvoir des communistes et il n'y resta qu'envirent 10 000 orthodoxes. En 1956 le patriarcat de Moscou proclama l'autonomie de l’Eglise orthodoxe de Chine, mais cette Église ne put obtenir de statut officiel et se trouve privée toujours dans l'impossibilité d'avoir une vie liturgique complète. (ibid.)
Tous les lieux de culte avaient été supprimés durant la Révolution Culturelle (1966-1976) mais l'Église russe n’a jamais abandonné ses coreligionnaires chinois. Au début des années 2000 la paroisse de Saint Pierre et Paul a été rouverte à Hong Kong (2). Un centre de langue russe rattaché à la paroisse a été inauguré en 2007. Deux ans plus tard, l’une des deux églises orthodoxes de Pékin, l’église de l’Assomption, construite au milieu du XIX siècle sur le territoire de la Mission orthodoxe russe (qui appartient à l’ambassade de Russie) recommençait ses célébrations … Notons aussi qu'un "Métropole de Hong Kong et de l'Asie du Sud-Est" a été fondée en novembre 1996 par le patriarcat de Constantinople avec pour siège (et unique paroisse) la cathédrale Saint Luc de Hong Kong (3).
UN PARCOURS ATYPIQUE
Le nombre des chrétiens orthodoxes est estimé aujourd’hui en Chine à plus de 15 000, principalement des Chinois descendants des cosaques d'Albazin et des fidèles christianisés auparavant, auxquels s'ajoutent des expatriés russes et ukrainiens à Pékin et dans les grandes villes du Nord-Est du pays. Il a des paroisses en Mongolie, à Kharbin, à Dalian (sur le golfe de Corée), Shangaï et Pékin, principalement desservies par des prêtres russes, mais il n'y a pas d'évêque.
Le journal du Monastère de Ste Elisabeth de Minsk nous présente un jeune Chinois, Martin Go, 25 ans, récemment converti à l'Orthodoxie (4): fils de communiste de Dalian, il explique qu'il cherche la Vérité, le sens de la vie… et s'intéresse aux religions d'abord en Chine. Puis il étudie la philosophie pendant un an aux États-Unis, reçoit le baptême catholique et enfin se convertit à l'Orthodoxie en étudiant au séminaire russe d'Épinay (5), où il est chrismé par le recteur, Alexandre Siniakov (6) à la Pentecôte 2016. Il se destine à la prêtrise et veut retourner en Chine, où l'Orthodoxie manque de prêtres locaux, mais précise que, pour cela, "il faut obtenir l'accord des autorités…".
101 Résultats pour votre recherche sur PO: L'Eglise orthodoxe en Chine
Après avoir terminé ses études en France, il continue à étudier la théologie à l'université de Fribourg (Suisse), pour obtenir un diplôme d'état, et souhaite entrer ensuite à l'Académie théologique de Moscou (7). "J'ai senti la différence entre la foi catholique et la foi orthodoxe en étudiant la théologie à Paris, dans les travaux de Vladimir Lossky (8), explique Martin dans son interview (ibid. 4) par exemple, dans les questions du filioque et du pouvoir papal. J'ai considéré que la foi orthodoxe a mieux gardé toutes les traditions chrétiennes."
"Il y des différences culturelles entre asiatiques et Européens, continue Martin (ibid. 4). Les traditions, les opinions c'est important, mais je pense que tous ont quelque chose en commun. Chaque personne a une âme et chaque culture est construite sur les principes de la morale humaine et de la spiritualité et tous les peuples peuvent trouver leur perfection en Christ. Il y a beaucoup de chrétiens en Chine, mais en majorité ils sont Protestants ou Catholiques. Les Bouddhistes croient aussi à l'existence de l'âme, mais la plupart des gens vivent sans religion, parce que dans notre pays est communiste.
Le christianisme ressemble à la tradition chinoise par certaines valeurs, comme l'humilité, le respect de l'autres, la justice, développe Martin, mais le christianisme donne une autre signification à la vie humaine et au monde; il remplit la vie de sens et nous enseigne qu'il y a un monde spirituel et une vie après la mort. Le christianisme vaut mieux, que le bouddhisme, conclut-il."
UN PARCOURS ATYPIQUE
Le nombre des chrétiens orthodoxes est estimé aujourd’hui en Chine à plus de 15 000, principalement des Chinois descendants des cosaques d'Albazin et des fidèles christianisés auparavant, auxquels s'ajoutent des expatriés russes et ukrainiens à Pékin et dans les grandes villes du Nord-Est du pays. Il a des paroisses en Mongolie, à Kharbin, à Dalian (sur le golfe de Corée), Shangaï et Pékin, principalement desservies par des prêtres russes, mais il n'y a pas d'évêque.
Le journal du Monastère de Ste Elisabeth de Minsk nous présente un jeune Chinois, Martin Go, 25 ans, récemment converti à l'Orthodoxie (4): fils de communiste de Dalian, il explique qu'il cherche la Vérité, le sens de la vie… et s'intéresse aux religions d'abord en Chine. Puis il étudie la philosophie pendant un an aux États-Unis, reçoit le baptême catholique et enfin se convertit à l'Orthodoxie en étudiant au séminaire russe d'Épinay (5), où il est chrismé par le recteur, Alexandre Siniakov (6) à la Pentecôte 2016. Il se destine à la prêtrise et veut retourner en Chine, où l'Orthodoxie manque de prêtres locaux, mais précise que, pour cela, "il faut obtenir l'accord des autorités…".
101 Résultats pour votre recherche sur PO: L'Eglise orthodoxe en Chine
Après avoir terminé ses études en France, il continue à étudier la théologie à l'université de Fribourg (Suisse), pour obtenir un diplôme d'état, et souhaite entrer ensuite à l'Académie théologique de Moscou (7). "J'ai senti la différence entre la foi catholique et la foi orthodoxe en étudiant la théologie à Paris, dans les travaux de Vladimir Lossky (8), explique Martin dans son interview (ibid. 4) par exemple, dans les questions du filioque et du pouvoir papal. J'ai considéré que la foi orthodoxe a mieux gardé toutes les traditions chrétiennes."
"Il y des différences culturelles entre asiatiques et Européens, continue Martin (ibid. 4). Les traditions, les opinions c'est important, mais je pense que tous ont quelque chose en commun. Chaque personne a une âme et chaque culture est construite sur les principes de la morale humaine et de la spiritualité et tous les peuples peuvent trouver leur perfection en Christ. Il y a beaucoup de chrétiens en Chine, mais en majorité ils sont Protestants ou Catholiques. Les Bouddhistes croient aussi à l'existence de l'âme, mais la plupart des gens vivent sans religion, parce que dans notre pays est communiste.
Le christianisme ressemble à la tradition chinoise par certaines valeurs, comme l'humilité, le respect de l'autres, la justice, développe Martin, mais le christianisme donne une autre signification à la vie humaine et au monde; il remplit la vie de sens et nous enseigne qu'il y a un monde spirituel et une vie après la mort. Le christianisme vaut mieux, que le bouddhisme, conclut-il."
LA FORCE SPIRITUELLE DU SLAVON
Répondant à une question sur sa langue de prière Martin précise qu'il lit la Bible en plusieurs langues mais prie en chinois et en slavon. "Le slavon n'est pas une langue facile, mais on y sent une force spirituelle et j'aime l'utiliser pour la prière, dit-il. Mon ancienne paroisse à Paris célébrait en slavon, russe, français et roumain. Maintenant ma paroisse est à Berne, où la langue des offices divins est le slavon ou le russe, avec parfois aussi des prières en allemand.
Il y a beaucoup d'église orthodoxes en Suisse; à Fribourg par exemple, il y a des églises orthodoxes des autres juridictions, mais je veux prier dans une église de l'Eglise orthodoxe Russe et pour cela je vais à Berne, explique encore Martin. En effet, je suis devenu orthodoxe dans le séminaire Russe à Paris. Et en Chine, l'Orthodoxie est apparue aussi grâce aux Russes."
(1) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Nouveau-depart-pour-l-Eglise-orthodoxe-de-Chine_a4296.html?com#comments
(2) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-archipretre-Dionisy-Pozdniaiev-recteur-de-la-cathedrale-des-Saints-Apotres-Pierre-et-Paul-a-Hongkong-parle-de-l_a3078.html
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tropole_de_Hong_Kong_et_de_l%27Asie_du_Sud-Est
(4) https://obitel-minsk.ru/chitat/den-za-dnyom/2019/gost-iz-podnebesnoj-o-pravoslavii-v-kitae
(5) https://www.seminaria.fr/
(6) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Pere-Alexandre-Siniakov-Comme-l-eclair-part-de-l-Orient-et-Interview-au-quotidien-ZENIT_a5130.html
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_th%C3%A9ologique_de_Moscou
(8) https://fr.orthodoxwiki.org/Vladimir_Lossky
ГОСТЬ ИЗ ПОДНЕБЕСНОЙ О ПРАВОСЛАВИИ В КИТАЕ
Répondant à une question sur sa langue de prière Martin précise qu'il lit la Bible en plusieurs langues mais prie en chinois et en slavon. "Le slavon n'est pas une langue facile, mais on y sent une force spirituelle et j'aime l'utiliser pour la prière, dit-il. Mon ancienne paroisse à Paris célébrait en slavon, russe, français et roumain. Maintenant ma paroisse est à Berne, où la langue des offices divins est le slavon ou le russe, avec parfois aussi des prières en allemand.
Il y a beaucoup d'église orthodoxes en Suisse; à Fribourg par exemple, il y a des églises orthodoxes des autres juridictions, mais je veux prier dans une église de l'Eglise orthodoxe Russe et pour cela je vais à Berne, explique encore Martin. En effet, je suis devenu orthodoxe dans le séminaire Russe à Paris. Et en Chine, l'Orthodoxie est apparue aussi grâce aux Russes."
(1) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Nouveau-depart-pour-l-Eglise-orthodoxe-de-Chine_a4296.html?com#comments
(2) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-archipretre-Dionisy-Pozdniaiev-recteur-de-la-cathedrale-des-Saints-Apotres-Pierre-et-Paul-a-Hongkong-parle-de-l_a3078.html
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tropole_de_Hong_Kong_et_de_l%27Asie_du_Sud-Est
(4) https://obitel-minsk.ru/chitat/den-za-dnyom/2019/gost-iz-podnebesnoj-o-pravoslavii-v-kitae
(5) https://www.seminaria.fr/
(6) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Pere-Alexandre-Siniakov-Comme-l-eclair-part-de-l-Orient-et-Interview-au-quotidien-ZENIT_a5130.html
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_th%C3%A9ologique_de_Moscou
(8) https://fr.orthodoxwiki.org/Vladimir_Lossky
ГОСТЬ ИЗ ПОДНЕБЕСНОЙ О ПРАВОСЛАВИИ В КИТАЕ
Sa Sainteté Théophile, patriarche de Jérusalem a, lors de sa rencontre à Jérusalem avec des représentants de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine, dont Monseigneur Victor (Barychevsky), vicaire de la métropole de Kiev, exprimé son soutien à l'Eglise orthodoxe d'Ukraine avec à sa tête le métropolite Onuphre : "Le patriarche Théophile soutient l'Eglise orthodoxe canonique d'Ukraine.Il espère de tout cœur que l'orthodoxie universelle trouvera les forces indispensables pour surmonter la tentation et maintenir son unité".
Interfax religion Иерусалимский патриарх выразил поддержку Украинской православной церкви
Interfax religion Иерусалимский патриарх выразил поддержку Украинской православной церкви
Le 1er mars 2019 Sa Sainteté Cyrille Patriarche de Moscou et de toute la Russie a présidé au rite de nomination du vice-chancelier du Patriarcat de Moscou l’archimandrite Savva (Toutounov) au titre d’’évêque de Zelenograd, vicaire du Patriarche de Moscou et de toute la Russie. Au cours de sa nomination, l’archimandrite Savva s’est adressé au primat de l’Église orthodoxe russe et aux hiérarques concélébrants par un discours de nomination.
Votre Sainteté, Monseigneur très vénéré et saint ! Vénérables évêques !
En ce jour mes sentiments et mes pensées sont pleins de confusion. Sur votre décision, Votre Sainteté, et sur celle du Saint Synode, je m’engage sur un chemin auquel rien, si ce n’est la puissance divine, ne peut préparer l’homme.
« Le Dieu de nos pères t'a prédestiné à connaître sa volonté » (Actes, 22:14), voilà ce qu’a entendu jadis le futur apôtre des gentils. J’ose m’approprier cette parole. J’avais cinq ans lorsque pour la première fois j’ai franchi le seuil du sanctuaire du Seigneur dans une petite chapelle de la banlieue parisienne. Dans cette église se réunissaient pour prier ceux qui avaient quitté leur patrie et leurs descendants. Je n’ai pas gardé le souvenir des sentiments qu’il y a 35 ans a éprouvé ce tout jeune acolyte, mais plus jamais je n’ai quitté l’église ; je ne m’imagine pas vivre loin de l’espace sacré du sanctuaire, loin de la beauté, de la grandeur céleste des célébrations de notre Église.
Votre Sainteté, Monseigneur très vénéré et saint ! Vénérables évêques !
En ce jour mes sentiments et mes pensées sont pleins de confusion. Sur votre décision, Votre Sainteté, et sur celle du Saint Synode, je m’engage sur un chemin auquel rien, si ce n’est la puissance divine, ne peut préparer l’homme.
« Le Dieu de nos pères t'a prédestiné à connaître sa volonté » (Actes, 22:14), voilà ce qu’a entendu jadis le futur apôtre des gentils. J’ose m’approprier cette parole. J’avais cinq ans lorsque pour la première fois j’ai franchi le seuil du sanctuaire du Seigneur dans une petite chapelle de la banlieue parisienne. Dans cette église se réunissaient pour prier ceux qui avaient quitté leur patrie et leurs descendants. Je n’ai pas gardé le souvenir des sentiments qu’il y a 35 ans a éprouvé ce tout jeune acolyte, mais plus jamais je n’ai quitté l’église ; je ne m’imagine pas vivre loin de l’espace sacré du sanctuaire, loin de la beauté, de la grandeur céleste des célébrations de notre Église.
La prière de l’Église du Christ, les paroles pleines d’inspiration des office – et tout particulièrement la prière eucharistique – sont désormais ce qui m’importe, ce que je désire le plus. Je me souviens, adolescent, combien j’avais été frappé par les mots prononcées doucement par le prêtre pendant la Liturgie des Saints Dons Présanctifiés : « La Lumière du Christ illumine tous les hommes ! » Cette proclamation m’a fait comprendre à quel point l’Église est convaincue de la toute-puissance du Verbe de Dieu, et que d’accomplir le commandement que notre Sauveur nous a donné à tous : « Allez, enseignez toutes les nations » (Mt 28 :19) – n’est pas un rêve inaccessible mais notre mission tout à fait concrète. Plus tard, alors que j’étudiais la théologie, ma conviction dans ce sens n’a fait que croître, de même que mon amour pour la Divine Liturgie.
De façon étonnante, c’est dans les mathématiques que le Seigneur m’a fait découvrir l’harmonie et la beauté de son dessein pour sa création – d’abord à l’école puis à l’université. De mes études j’ai gardé, j’ose l’espérer, la discipline intellectuelle et la capacité à voir l’ensemble au-delà du cas particulier, tout en faisant attention aux détails. Tout cela m’a été très utile dans mon service de l’Église.
Durant mon enfance, mon adolescence et ma jeunesse je n’ai pas eu de souhait plus vif que celui de revenir dans la patrie de mes pères ; tous les soirs ma prière d’enfant était pour que celle-ci se libère de l’athéisme d’État. Je remercie Dieu de m’avoir donné le bonheur de voir ma prière exaucée, et de pouvoir porter les sacrements du Corps et du Sang du Christ, d’être le serviteur de Sa Bonne Nouvelle ici, dans ma patrie terrestre.
Notre Souverain Pasteur, notre Sauveur Jésus-Christ, qui a soumis à ses lois le monde qu’Il a créé, confie de façon inconcevable à des mains humaines la tâche de choisir ses servants. Depuis les temps apostoliques et jusqu’à aujourd’hui la puissance divine s’accomplit dans la faiblesse. Mon chemin en tant que chrétien et prêtre est impensable sans les personnes qui m’ont entouré tout le long du chemin, à eux tous aujourd’hui j’apporte ma gratitude sincère et chaleureuse.
Mes toutes premières paroles de gratitude, je les adresse à mes parents, qui m’ont élevé dans un esprit de véritable liberté, si chère aux chrétiens, unie à l’amour de l’Église, de la patrie, des hommes, et à ma responsabilité à leur égard. L’amour de mes parents me soutient encore aujourd’hui. Je pense avec gratitude à feue ma grand’mère, qui m’a appris à aimer sereinement Dieu, la prière et l’esprit de sacrifice. Je ne peux pas ne pas citer mon tout premier père spirituel, l’archevêque Serge (Konovaloff) d’Eucarpie de bienheureuse mémoire, qui m’a dirigé vers les études théologiques et qui m’a tonsuré moine.
J’éprouve une profonde reconnaissance pour nombre de mes professeurs de l’Académie de théologie de Moscou. En particulier, je veux adresser mes remerciements au métropolite Antoine de Borispol et de Brovar, qui m’a pris spirituellement en charge durant mes premières années d’études, à l’archiprêtre Maxime Kozlov qui m’a jadis conseillé de m’inscrire dans les établissements théologiques de Moscou, ainsi qu’au professeur Vladimir Dmitrievitch Youdine, qui a donné aux étudiants l’exemple de l’honnêteté scientifique et de l’esprit de sacrifice.
Je garde un souvenir chaleureux de mes années de travail au sein du Département des relations ecclésiales extérieures, où sous la direction expérimentée et exigeante de mon maître l’archiprêtre Nicolas Balachov, et en collaboration avec nombre de personnes dévouées à l’Église, j’ai commencé mon cheminement au sein d’organisations ecclésiales. Dès ce moment le maître principal de ma vie, ce fut vous, votre Sainteté. Durant ces années, vous m’avez conféré la félicité de devenir prêtre, en imposant les mains sur moi lors des ordinations diaconale et sacerdotale.
Ces dix dernières années vous m’avez donné la bénédiction de travailler au sein de la chancellerie du Patriarcat de Moscou, sous la direction du métropolite Barsanuphe de Saint Pétersbourg et de Ladoga. Je peux témoigner que j’ai eu en celui-ci non seulement un chef, mais aussi un père spirituel. Mais c’est bien vous, Votre Sainteté, qui au cours de ces 13 dernières années avez été pour moi l’exemple du dévouement au Christ et à Son Église. C’est sous votre direction sage, sévère et attentive que je m’approche de mon ordination épiscopale. Je vous remercie pour votre confiance, je remercie Dieu sans cesse de vous avoir rencontré, et je Le prie de m’accorder encore pendant de nombreuses années de travailler à vos côtés et de vous seconder.
En contemplant le chemin de ma vie et toute l’expérience si variée reçue au sein de l’Église, je prie Dieu de m’accorder la sagesse, de toujours me souvenir que le plus important dans ma vie, quelles que soient les obédiences qui me sont confiées dans l’Église, c’est d’apporter au Seigneur l’offrande du Pain et du Vin, c’est la prédication du Christ crucifié et ressuscité, c’est l’annonce du Royaume de Dieu venu avec puissance (Mc 9:1).
Je vous demande de prier pour moi, Saint Père, et vous aussi, vénérables évêques, afin que je garde toujours cela en mémoire, qu’ainsi je comprenne toujours avec humilité ma faiblesse devant la Providence divine manifestée à mon égard et à l’égard de tous les hommes.
Traduction pour PO : Слово архимандрита Саввы (Тутунова) при наречении во епископа Зеленоградского + PHOTOS
De façon étonnante, c’est dans les mathématiques que le Seigneur m’a fait découvrir l’harmonie et la beauté de son dessein pour sa création – d’abord à l’école puis à l’université. De mes études j’ai gardé, j’ose l’espérer, la discipline intellectuelle et la capacité à voir l’ensemble au-delà du cas particulier, tout en faisant attention aux détails. Tout cela m’a été très utile dans mon service de l’Église.
Durant mon enfance, mon adolescence et ma jeunesse je n’ai pas eu de souhait plus vif que celui de revenir dans la patrie de mes pères ; tous les soirs ma prière d’enfant était pour que celle-ci se libère de l’athéisme d’État. Je remercie Dieu de m’avoir donné le bonheur de voir ma prière exaucée, et de pouvoir porter les sacrements du Corps et du Sang du Christ, d’être le serviteur de Sa Bonne Nouvelle ici, dans ma patrie terrestre.
Notre Souverain Pasteur, notre Sauveur Jésus-Christ, qui a soumis à ses lois le monde qu’Il a créé, confie de façon inconcevable à des mains humaines la tâche de choisir ses servants. Depuis les temps apostoliques et jusqu’à aujourd’hui la puissance divine s’accomplit dans la faiblesse. Mon chemin en tant que chrétien et prêtre est impensable sans les personnes qui m’ont entouré tout le long du chemin, à eux tous aujourd’hui j’apporte ma gratitude sincère et chaleureuse.
Mes toutes premières paroles de gratitude, je les adresse à mes parents, qui m’ont élevé dans un esprit de véritable liberté, si chère aux chrétiens, unie à l’amour de l’Église, de la patrie, des hommes, et à ma responsabilité à leur égard. L’amour de mes parents me soutient encore aujourd’hui. Je pense avec gratitude à feue ma grand’mère, qui m’a appris à aimer sereinement Dieu, la prière et l’esprit de sacrifice. Je ne peux pas ne pas citer mon tout premier père spirituel, l’archevêque Serge (Konovaloff) d’Eucarpie de bienheureuse mémoire, qui m’a dirigé vers les études théologiques et qui m’a tonsuré moine.
J’éprouve une profonde reconnaissance pour nombre de mes professeurs de l’Académie de théologie de Moscou. En particulier, je veux adresser mes remerciements au métropolite Antoine de Borispol et de Brovar, qui m’a pris spirituellement en charge durant mes premières années d’études, à l’archiprêtre Maxime Kozlov qui m’a jadis conseillé de m’inscrire dans les établissements théologiques de Moscou, ainsi qu’au professeur Vladimir Dmitrievitch Youdine, qui a donné aux étudiants l’exemple de l’honnêteté scientifique et de l’esprit de sacrifice.
Je garde un souvenir chaleureux de mes années de travail au sein du Département des relations ecclésiales extérieures, où sous la direction expérimentée et exigeante de mon maître l’archiprêtre Nicolas Balachov, et en collaboration avec nombre de personnes dévouées à l’Église, j’ai commencé mon cheminement au sein d’organisations ecclésiales. Dès ce moment le maître principal de ma vie, ce fut vous, votre Sainteté. Durant ces années, vous m’avez conféré la félicité de devenir prêtre, en imposant les mains sur moi lors des ordinations diaconale et sacerdotale.
Ces dix dernières années vous m’avez donné la bénédiction de travailler au sein de la chancellerie du Patriarcat de Moscou, sous la direction du métropolite Barsanuphe de Saint Pétersbourg et de Ladoga. Je peux témoigner que j’ai eu en celui-ci non seulement un chef, mais aussi un père spirituel. Mais c’est bien vous, Votre Sainteté, qui au cours de ces 13 dernières années avez été pour moi l’exemple du dévouement au Christ et à Son Église. C’est sous votre direction sage, sévère et attentive que je m’approche de mon ordination épiscopale. Je vous remercie pour votre confiance, je remercie Dieu sans cesse de vous avoir rencontré, et je Le prie de m’accorder encore pendant de nombreuses années de travailler à vos côtés et de vous seconder.
En contemplant le chemin de ma vie et toute l’expérience si variée reçue au sein de l’Église, je prie Dieu de m’accorder la sagesse, de toujours me souvenir que le plus important dans ma vie, quelles que soient les obédiences qui me sont confiées dans l’Église, c’est d’apporter au Seigneur l’offrande du Pain et du Vin, c’est la prédication du Christ crucifié et ressuscité, c’est l’annonce du Royaume de Dieu venu avec puissance (Mc 9:1).
Je vous demande de prier pour moi, Saint Père, et vous aussi, vénérables évêques, afin que je garde toujours cela en mémoire, qu’ainsi je comprenne toujours avec humilité ma faiblesse devant la Providence divine manifestée à mon égard et à l’égard de tous les hommes.
Traduction pour PO : Слово архимандрита Саввы (Тутунова) при наречении во епископа Зеленоградского + PHOTOS
De sa réponse au patriarche Jean d’Antioche, il apparaît que le patriarche Bartholomée n’est pas disposé à débattre de la question de l’Église ukrainienne avec l’ensemble des Églises orthodoxes.
« Comme quatre Églises orthodoxes ont, sans raison ni ecclésiale, ni théologique, refusé de participer au saint Concile œcuménique [en Crète, en 2016 — IF], ce qui est injustifiable, et votre vénérable Église en faisait partie, le patriarche œcuménique est en droit de s’abstenir d’une telle assemblée de l’ensemble des Églises orthodoxes qui sera inutile et ne mettra en lumière que notre accord commun à reconnaître qu’il n’y a pas d’accord entre nous », est-il écrit dans la lettre du patriarche Bartholomée publiée ce matin sur le site officiel de l’Église orthodoxe russe.
Le primat de l’Église de Constantinople assure ne s’être mêlé du problème ecclésial en Ukraine que par « amour et abnégation […] sans intérêt ni pression, dans le seul souci de l’unité du peuple ukrainien, de la fin des divisions et du schisme […] selon la tradition et les canons. »
« Comme quatre Églises orthodoxes ont, sans raison ni ecclésiale, ni théologique, refusé de participer au saint Concile œcuménique [en Crète, en 2016 — IF], ce qui est injustifiable, et votre vénérable Église en faisait partie, le patriarche œcuménique est en droit de s’abstenir d’une telle assemblée de l’ensemble des Églises orthodoxes qui sera inutile et ne mettra en lumière que notre accord commun à reconnaître qu’il n’y a pas d’accord entre nous », est-il écrit dans la lettre du patriarche Bartholomée publiée ce matin sur le site officiel de l’Église orthodoxe russe.
Le primat de l’Église de Constantinople assure ne s’être mêlé du problème ecclésial en Ukraine que par « amour et abnégation […] sans intérêt ni pression, dans le seul souci de l’unité du peuple ukrainien, de la fin des divisions et du schisme […] selon la tradition et les canons. »
Le 11 octobre 2018, le synode d’Istamboul révoquait son tomos de 1686 qui transmettait la métropole de Kiev à Moscou, annonçait la création d’une paroisse sous sa juridiction à Kiev et réhabilitait les chefs hiérarchiques des églises orthodoxes non canoniques en Ukraine. En réponse de quoi le synode du patriarcat de Moscou avait rompu toutes ses relations avec Constantinople.
Le 15 décembre 2018, avec le soutien de Constantinople et des autorités d’Ukraine, s’est tenu un concile qui a institué une nouvelle église ukrainienne qui, bien que se soient déjà écoulés deux mois et demi, n’a été reconnue par aucune Église orthodoxe, à l’exception, bien sûr, de Constantinople.
C’est le patriarche Cyrille qui, le premier, a proposé cette assemblée œcuménique dès le 31 août lors de sa rencontre avec le patriarche Bartholomée. Plus tard, cette idée a été soutenue par les Églises d’Antioche, de Pologne, de Serbie, de Roumanie et de Tchéquie et Slovaquie.
Moscou. 1er mars 2019. INTERFAX Traduction pour PO Патриарх Варфоломей отказался от всеправославного обсуждения украинской темы
Об этом Патриарх Константинопольский Варфоломей написал Предстоятелю Антиохийской Православной Церкви. Как сообщалось ранее, Блаженнейший Патриарх Великой Антиохии и всего Востока Иоанн неоднократно обращался с призывом к диалогу по украинской церковной ситуации при участии всех глав Поместных Православных Церквей.
..................
В послании Патриарха Константинопольского Варфоломея говорится:
«С великой радостью обращаемся к Вам, братски лобызая Ваше Блаженство в Господе!
Мы получили и читали внимательно письмо Вашего Возлюбленного Блаженства, №100 от 31 декабря прошлого года, в котором Вы просите собрать Собор Предстоятелей Православных Церквей для того, чтобы уладить проблему в Украинской Церкви.
В ответ Мы Вас информируем, что после того, когда четыре Православных Церкви, с церковной и богословской точки зрения без причины, отказались присутствовать в деле Вселенского Священного Собора, чему нет оправданий, и Ваша древняя Церковь была одной из них, Вселенский Патриархат имеет серьёзное основание воздержаться от такого собрания на общеправославном уровне, которое будет бесполезным, поскольку приведёт к согласию только в том, что участники будут несогласны друг с другом.
Le 15 décembre 2018, avec le soutien de Constantinople et des autorités d’Ukraine, s’est tenu un concile qui a institué une nouvelle église ukrainienne qui, bien que se soient déjà écoulés deux mois et demi, n’a été reconnue par aucune Église orthodoxe, à l’exception, bien sûr, de Constantinople.
C’est le patriarche Cyrille qui, le premier, a proposé cette assemblée œcuménique dès le 31 août lors de sa rencontre avec le patriarche Bartholomée. Plus tard, cette idée a été soutenue par les Églises d’Antioche, de Pologne, de Serbie, de Roumanie et de Tchéquie et Slovaquie.
Moscou. 1er mars 2019. INTERFAX Traduction pour PO Патриарх Варфоломей отказался от всеправославного обсуждения украинской темы
Об этом Патриарх Константинопольский Варфоломей написал Предстоятелю Антиохийской Православной Церкви. Как сообщалось ранее, Блаженнейший Патриарх Великой Антиохии и всего Востока Иоанн неоднократно обращался с призывом к диалогу по украинской церковной ситуации при участии всех глав Поместных Православных Церквей.
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В послании Патриарха Константинопольского Варфоломея говорится:
«С великой радостью обращаемся к Вам, братски лобызая Ваше Блаженство в Господе!
Мы получили и читали внимательно письмо Вашего Возлюбленного Блаженства, №100 от 31 декабря прошлого года, в котором Вы просите собрать Собор Предстоятелей Православных Церквей для того, чтобы уладить проблему в Украинской Церкви.
В ответ Мы Вас информируем, что после того, когда четыре Православных Церкви, с церковной и богословской точки зрения без причины, отказались присутствовать в деле Вселенского Священного Собора, чему нет оправданий, и Ваша древняя Церковь была одной из них, Вселенский Патриархат имеет серьёзное основание воздержаться от такого собрания на общеправославном уровне, которое будет бесполезным, поскольку приведёт к согласию только в том, что участники будут несогласны друг с другом.
V.G.
Dans la Russie impériale, le clergé constituait l'un des 5 "états" (soslovie en russe) qui organisaient la société russe* comme les 3 états de la France monarchique. Le clergé constituait une catégorie socio-professionnelle très spécifique, d'autant plus qu'elle était quasi héréditaire car les séminaires donnaient la priorité aux enfants issus des familles d'ecclésiastiques (les "popovichi") qui, d'ailleurs, n'avaient pas tellement d'autres voies /cf. /
Au recensement de 1897 il y avait prés de 600 000 membres du clergé, ce qui représentait 0,4% de la population (125 millions).
*(les 4 autres sont la noblesse, les marchands-entrepreneurs (kupsy), les bourgeois (meschani: artisans, employés, boutiquiers et colporteurs…) et les paysans. Pour tous les détails sur la société russe, lire l'excellent "Les Russes avant 1917" de Kyril Fitzlyon. 2003, éditions Autrement – collection "Mémoires".)
Dans la Russie impériale, le clergé constituait l'un des 5 "états" (soslovie en russe) qui organisaient la société russe* comme les 3 états de la France monarchique. Le clergé constituait une catégorie socio-professionnelle très spécifique, d'autant plus qu'elle était quasi héréditaire car les séminaires donnaient la priorité aux enfants issus des familles d'ecclésiastiques (les "popovichi") qui, d'ailleurs, n'avaient pas tellement d'autres voies /cf. /
Au recensement de 1897 il y avait prés de 600 000 membres du clergé, ce qui représentait 0,4% de la population (125 millions).
*(les 4 autres sont la noblesse, les marchands-entrepreneurs (kupsy), les bourgeois (meschani: artisans, employés, boutiquiers et colporteurs…) et les paysans. Pour tous les détails sur la société russe, lire l'excellent "Les Russes avant 1917" de Kyril Fitzlyon. 2003, éditions Autrement – collection "Mémoires".)
Tout cela a bien évidement été balayé par la révolution et la "nouvelle Russie" qui émergea semblait se diriger vers un modèle social occidental contemporain… Mais, avec la résurrection et l'expansion de l'Église russe, le clergé commence à former une catégorie socio-professionnelle particularisée dont le poids dans la société va bien au-delà de sa faiblesse numérique. Cette situation est de fait bien différente de ce que nous connaissons en France.
Le nombre d'églises, de prêtres et de séminaires en Russie augmente en effet rapidement: selon le VCIOM (Centre Panrusse d'étude de l'opinion publique, créé en 1987), environ 20 000 églises orthodoxes ont été ouvertes au cours des 15 dernières années. Dans le seul diocèse de Moscou, le nombre d'églises et de chapelles est passé de 837 en 2010 à 1 056 en 2014 et un programme de construction de 200 églises supplémentaires en cinq ans dans la région de Moscou a été lancé
Le nombre d'ecclésiastiques a aussi considérablement augmenté, doublant depuis le début des années 2000: en août 2000, le patriarche Alexis disait que la Russie comptait environ 17 500 prêtres. Aujourd'hui ce chiffre est de plus de 35 000 et, s'il était assez rare de rencontrer une personne en soutane dans la rue il y a 15 ans, ce n'est plus les cas aujourd'hui et l'on voit souvent des ecclésiastiques dans les rues ou les transports en commun. Il faut aussi compter avec leurs familles (beaucoup sont mariés et ont des enfants), les séminaristes, les moines et moniales, voire les employés civils des administrations ecclésiales … Cet ensemble représente probablement plus de 50 000 personnes liées à l'Église soit moins de 0,05% de la population actuelle (146,5 millions)...
L'INITIATIVE DU PATRIARCHE
Roman Lunkin, directeur du Centre pour les études religieuses et sociales à l'Institut de l'Europe de l'Académie des Sciences de Russie, a indiqué que la croissance du nombre de prêtres en Russie est principalement liée à la réforme administrative lancée par le patriarche Cyrille en 2009 et que cette croissance va continuer. Le patriarche a en particulier augmenté le nombre de diocèses regroupés en métropoles. Évêques et métropolites cherchent à augmenter l'influence de leur siège en fondant ded paroisses pour lesquelles il faut plus de prêtres. Le patriarche Cyrille ordonne des prêtres ou sacre des évêques pratiquement à chaque service et les évêques diocésains ne sont pas en reste ...
La rémunération des prêtres a récemment été améliorée mais dépend beaucoup de leur affectation. Ce n'est qu'en 2009 que l'Église a créé un département de gestion, qui ne publie aucune donnée, et un statut salarial des prêtres a été instauré en 2013, avec un droit à la retraite et un revenu minimum garanti d'un niveau très bas… Le revenu du prêtre dépend de fait de sa paroisse et c'est l'évêque qui décide s'il servira dans une grande église de la ville, avec un grand nombre de fidèles et une forte demande pour ses services qui lui assurerons un revenu très convenable, ou dans un village éloigné où il devra souvent chercher un revenu complémentaire pour subsister (situation rares et qui n'est pas bien vue…)
«L'orthodoxie est devenue une norme sociale confortable pour ses membres et indispensable pour les autorités», a déclaré M. Lunkin, ajoutant que la demande pour ce statut continuera à croître.
Le nombre d'églises, de prêtres et de séminaires en Russie augmente en effet rapidement: selon le VCIOM (Centre Panrusse d'étude de l'opinion publique, créé en 1987), environ 20 000 églises orthodoxes ont été ouvertes au cours des 15 dernières années. Dans le seul diocèse de Moscou, le nombre d'églises et de chapelles est passé de 837 en 2010 à 1 056 en 2014 et un programme de construction de 200 églises supplémentaires en cinq ans dans la région de Moscou a été lancé
Le nombre d'ecclésiastiques a aussi considérablement augmenté, doublant depuis le début des années 2000: en août 2000, le patriarche Alexis disait que la Russie comptait environ 17 500 prêtres. Aujourd'hui ce chiffre est de plus de 35 000 et, s'il était assez rare de rencontrer une personne en soutane dans la rue il y a 15 ans, ce n'est plus les cas aujourd'hui et l'on voit souvent des ecclésiastiques dans les rues ou les transports en commun. Il faut aussi compter avec leurs familles (beaucoup sont mariés et ont des enfants), les séminaristes, les moines et moniales, voire les employés civils des administrations ecclésiales … Cet ensemble représente probablement plus de 50 000 personnes liées à l'Église soit moins de 0,05% de la population actuelle (146,5 millions)...
L'INITIATIVE DU PATRIARCHE
Roman Lunkin, directeur du Centre pour les études religieuses et sociales à l'Institut de l'Europe de l'Académie des Sciences de Russie, a indiqué que la croissance du nombre de prêtres en Russie est principalement liée à la réforme administrative lancée par le patriarche Cyrille en 2009 et que cette croissance va continuer. Le patriarche a en particulier augmenté le nombre de diocèses regroupés en métropoles. Évêques et métropolites cherchent à augmenter l'influence de leur siège en fondant ded paroisses pour lesquelles il faut plus de prêtres. Le patriarche Cyrille ordonne des prêtres ou sacre des évêques pratiquement à chaque service et les évêques diocésains ne sont pas en reste ...
La rémunération des prêtres a récemment été améliorée mais dépend beaucoup de leur affectation. Ce n'est qu'en 2009 que l'Église a créé un département de gestion, qui ne publie aucune donnée, et un statut salarial des prêtres a été instauré en 2013, avec un droit à la retraite et un revenu minimum garanti d'un niveau très bas… Le revenu du prêtre dépend de fait de sa paroisse et c'est l'évêque qui décide s'il servira dans une grande église de la ville, avec un grand nombre de fidèles et une forte demande pour ses services qui lui assurerons un revenu très convenable, ou dans un village éloigné où il devra souvent chercher un revenu complémentaire pour subsister (situation rares et qui n'est pas bien vue…)
«L'orthodoxie est devenue une norme sociale confortable pour ses membres et indispensable pour les autorités», a déclaré M. Lunkin, ajoutant que la demande pour ce statut continuera à croître.
COMMENT SONT FORMÉS LES PRETRES?
La catégorie sociale des prêtres n'a pas seulement augmenté en nombre, elle a également considérablement progressé en termes de niveau et de qualité de la formation de ses membres. Au début des années 2000, une personne sans éducation pouvait être ordonnée en montrant un zèle spirituel pour l'orthodoxie. Mais cela change après 2009, lorsque l'Eglise orthodoxe a fait admettre la théologie dans l'enseignement supérieur, y compris au niveau doctoral.
"Il y a actuellement des prêtres sans éducation qui sont ordonnés, en particulier dans des régions excentrées, mais par la suite ils sont poussés à se former car c'est indispensable non seulement d'un point de vue spirituel mais aussi culturel", déclare le Père Alexandre Voroshilov, jeune recteur de la paroisse de Saint-Nicolas le Thaumaturge à Naberejnye Tchelny (ville industrielle du Tatarstan, 1000 Km à l'est de Moscou, 500 000 habitants).
Voulant devenir prêtre dès sa jeunesse, le Père Alexandre entra dans une école religieuse puis dans un séminaire qu'il termina avec mention. Puis il soutint un doctorat et il continue aujourd'hui son auto-formation. «L'éducation vous donne une perspective la bonne vision du monde chrétien, alors qu'un prêtre non formé peut tomber dans une pensée hérétique», explique le Père Alexandre. L'éducation l'aide dans les débats avec les schismatiques et permet d'attirer de jeunes fidèles qui ont un niveau culturel plus élevé que la génération précédente. «Nous essayons d'aller dans les écoles et les universités, nous parlons dans la rue, même dans les gymnases, je suis jeune et j'essaye d'attirer les jeunes avec l'aide de Dieu; nous faisons notre travail," continue le jeune prêtre.
APPRENDRE À TOUS AGES
Il y a 51 séminaires en Russie aujourd'hui (38 en 2007 et le patriarche Cyrille a déclaré que 4 030 étudiants recevront l'enseignement supérieur dans les cinq séminaires de Moscou en 2016-2017. Tous ne deviendront pas prêtres, car beaucoup seront apprendront le travail missionnaire, la catéchèse, le travail social; les femmes peuvent s'inscrire dans les départements de gestion ou d'administration. La liste des matières enseignées est très large: outre la théologie et la liturgie, une attention particulière est accordée aux langues modernes et anciennes, à l'histoire et au droit. Il y a aussi des cours par correspondance.
Le clergé est ainsi en mesure d'attirer les fidèles et de satisfaire leurs attentes culturelles. Mais les régions excentrées restent un problème aigu car financement et éducation tardent à y arriver.
Ainsi, si le groupe social des ecclésiastiques tend clairement à se différencier, il reste lui-même très inégalitaire, partagé entre une élite intellectuelle aisée et formée, proche des sphères du pouvoir au plan national ou régional, et une base "laborieuse" proche des couches intermédiaires de la population.
Source
La catégorie sociale des prêtres n'a pas seulement augmenté en nombre, elle a également considérablement progressé en termes de niveau et de qualité de la formation de ses membres. Au début des années 2000, une personne sans éducation pouvait être ordonnée en montrant un zèle spirituel pour l'orthodoxie. Mais cela change après 2009, lorsque l'Eglise orthodoxe a fait admettre la théologie dans l'enseignement supérieur, y compris au niveau doctoral.
"Il y a actuellement des prêtres sans éducation qui sont ordonnés, en particulier dans des régions excentrées, mais par la suite ils sont poussés à se former car c'est indispensable non seulement d'un point de vue spirituel mais aussi culturel", déclare le Père Alexandre Voroshilov, jeune recteur de la paroisse de Saint-Nicolas le Thaumaturge à Naberejnye Tchelny (ville industrielle du Tatarstan, 1000 Km à l'est de Moscou, 500 000 habitants).
Voulant devenir prêtre dès sa jeunesse, le Père Alexandre entra dans une école religieuse puis dans un séminaire qu'il termina avec mention. Puis il soutint un doctorat et il continue aujourd'hui son auto-formation. «L'éducation vous donne une perspective la bonne vision du monde chrétien, alors qu'un prêtre non formé peut tomber dans une pensée hérétique», explique le Père Alexandre. L'éducation l'aide dans les débats avec les schismatiques et permet d'attirer de jeunes fidèles qui ont un niveau culturel plus élevé que la génération précédente. «Nous essayons d'aller dans les écoles et les universités, nous parlons dans la rue, même dans les gymnases, je suis jeune et j'essaye d'attirer les jeunes avec l'aide de Dieu; nous faisons notre travail," continue le jeune prêtre.
APPRENDRE À TOUS AGES
Il y a 51 séminaires en Russie aujourd'hui (38 en 2007 et le patriarche Cyrille a déclaré que 4 030 étudiants recevront l'enseignement supérieur dans les cinq séminaires de Moscou en 2016-2017. Tous ne deviendront pas prêtres, car beaucoup seront apprendront le travail missionnaire, la catéchèse, le travail social; les femmes peuvent s'inscrire dans les départements de gestion ou d'administration. La liste des matières enseignées est très large: outre la théologie et la liturgie, une attention particulière est accordée aux langues modernes et anciennes, à l'histoire et au droit. Il y a aussi des cours par correspondance.
Le clergé est ainsi en mesure d'attirer les fidèles et de satisfaire leurs attentes culturelles. Mais les régions excentrées restent un problème aigu car financement et éducation tardent à y arriver.
Ainsi, si le groupe social des ecclésiastiques tend clairement à se différencier, il reste lui-même très inégalitaire, partagé entre une élite intellectuelle aisée et formée, proche des sphères du pouvoir au plan national ou régional, et une base "laborieuse" proche des couches intermédiaires de la population.
Source
Le Bureau de la presse et des médias de l’Église orthodoxe serbe a diffusé une déclaration dans laquelle il estsouligné, notamment, que la seule Église que le Patriarcat serbe connaisse et reconnaisse en Ukraine est l’Église orthodoxe ukrainienne, dont le chef est Sa Béatitude le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine.
L’intrusion du Patriarcat de Constantinople sur le territoire de l’Église russe est caractérisée dans le document comme non-canonique, tandis que le « concile de réunification », convoqué avec la participation de Constantinople, est qualifié de « faux concile de désunion et de division », « ayant creusé encore plus profondément le gouffre de l’incompréhension et de la décomposition de la société de la malheureuse Ukraine ». Il est recommandé aux hiérarques et aux clercs serbes de s’abstenir de toute communion liturgique et canonique non seulement avec le « primat » de la nouvelle « EOd’U » et ses partisans, mais aussi avec tout hiérarque ou clerc ayant concélébré ou été en communion avec eux. L’Église orthodoxe serbe prie aussi le patriarche de Constantinople de revoir les décisions prises précédemment, afin de rétablir « la paix bénie et l’unité des saintes Églises locales. »
L’intrusion du Patriarcat de Constantinople sur le territoire de l’Église russe est caractérisée dans le document comme non-canonique, tandis que le « concile de réunification », convoqué avec la participation de Constantinople, est qualifié de « faux concile de désunion et de division », « ayant creusé encore plus profondément le gouffre de l’incompréhension et de la décomposition de la société de la malheureuse Ukraine ». Il est recommandé aux hiérarques et aux clercs serbes de s’abstenir de toute communion liturgique et canonique non seulement avec le « primat » de la nouvelle « EOd’U » et ses partisans, mais aussi avec tout hiérarque ou clerc ayant concélébré ou été en communion avec eux. L’Église orthodoxe serbe prie aussi le patriarche de Constantinople de revoir les décisions prises précédemment, afin de rétablir « la paix bénie et l’unité des saintes Églises locales. »
Le texte du document est reproduit in extenso.
L’Église orthodoxe serbe, dès novembre dernier, a été l’une des premières des Églises orthodoxes autocéphales à réagir officiellement, au plus haut niveau (Concile épiscopal), aux intentions du Patriarcat de Constantinople de « résoudre » unilatéralement et autoritairement, en qualité de primus sine paribus et non de primus inter pares les problèmes ecclésiastiques en Ukraine. Elle l’a prié de n’en rien faire, et d’aider effectivement à la résolution de crise dans un dialogue fraternel avec l’Église orthodoxe russe, en concertation avec les autres Églises.
Malheureusement, la voix de l’Église serbe est restée « une voix qui crie dans le désert » : Constantinople n’a pas répondu autrement que par un silence sépulcral. Ensuite, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe a adressé un nouvel appel à Constantinople, le priant d’agir sans précipitation, dans un esprit de conciliarité, de charité fraternelle et de responsabilité, non seulement pour l’Église en Ukraine, mais pour l’unité de l’Orthodoxie en général. La réaction a été la même : un silence sépulcral. Puis le sanctissime patriarche Irénée a personnellement supplié oralement le patriarche de Constantinople, lors d’une rencontre à Salonique. Malheureusement, le résultat a été identique. Il faut préciser que l’Église serbe a chaque fois informé toutes les Églises locales sœurs des mesures prises.
Après tout ce que le Patriarcat de Constantinople a fait à Kiev, qui est, comme chacun sait, la « mère des villes russes », la position de l’Église serbe, également communiquée à toutes les Églises orthodoxes locales, est la suivante :
L’Église orthodoxe serbe ne reconnaît pas « l’intrusion » non canonique de Sa Sainteté le patriarche de Constantinople sur le territoire canonique de la sainte Église russe, dans la mesure où la métropole de Kiev ne peut aucunement être identifié à « l’Ukraine » actuelle, comprenant des dizaines d’autres diocèses. Elle a été transférée en 1686 au Patriarcat de Moscou, ce dont permettent de conclure des locuments du patriarche de Constantinople Denis IV, les résolutions de ses successeurs, les « Taktikon », « Syntagmes », « Dyptiques », « Calendriers » et « Almanachs » officiels publiés depuis non seulement par les autres Églises, mais par le Patriarcat de Constantinople lui-même, jusqu’à avril dernier.
En même temps, l’Église orthodoxe serbe ne reconnaît pas comme telle « l’Église autocéphale d’Ukraine », cette « confédération » de groupes schismatiques ukrainiens (qui se battent déjà entre eux et vont inévitablement à l’éclatement), proclamée, mais inexistante du point de vue canonique et, dans les faits, imposée. Les schismatiques sont restés des schismatiques. Qui a été schismatique est schismatique pour toujours, à moins qu’il ne se convertisse sincèrement et ne se repente profondément. La seule Église que l’Église serbe connaisse et reconnaisse est l’Église orthodoxe ukrainienne canonique, dont le chef est Sa Béatitude le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine.
Par ailleurs, l’Église serbe ne reconnaît pas le « concile » de Kiev faussement dénommé « réunificateur » auquel n’a participé aucun hiérarque de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique (puisque Sa Sainteté le patriarche Bartholomée avait reçu la veille dans son Église Alexandre Drabinko et le métropolite Syméon de Vinnitsa, sans lettre de congé de leur Église, d’ailleurs). La scène, l’atmosphère, l’environnement et les coulisses de cet étrange ramassis, pour ne rien dire de plus, sont plus ou moins connus de tous. Il s’agit avant tout d’un anti-concile anti-unificateur, conduisant à la division et à la désunion, ayant creusé plus profondément encore le gouffre de l’incompréhension et de la décomposition de la société de la malheureuse Ukraine. Pour toutes ces raisons, l’Église considère ses résolutions comme anti-canoniques, nulles et, par conséquent ne faisant aucunement obligation.
L’Église serbe ne reconnaît pas l’épiscopat schismatique comme épiscopat orthodoxe, ni le clergé schismatique comme un clergé orthodoxe, car ceux qui appartiennent à l’aile Denissenko doivent leur « existence » à un hiérarque réduit à l’état laïc, excommunié et anathématisé (un fait que le patriarche Bartholomée lui-même avait reconnu en son temps), tandis que ceux qui dépendent du groupe de Malétitch sont entièrement dépourvus de toute succession apostolique et du sacerdoce en général. Aucun document, aucun trait de plume, comme on dit, ne saurait annuler ce qui a été, et faire exister ce qui n’est pas. Par conséquent, l’Église serbe ne reconnaît pas Monsieur Doumenko, ou le citoyen Doumenko (Épiphane) comme un hiérarque, et d’autant moins comme le chef d’une Église autocéphale (cette dernière charge ne lui est d’ailleurs même pas reconnu par son « père spirituel », Monsieur Denissenko, ou le citoyen Denissenko, comme on voudra, « primat en exercice » et « patriarche » à vie).
Enfin, l’Église serbe est légitimement tenue de recommander à ses éminents hiérarques et à ses vénérables clercs de s’abstenir de communion liturgique et canonique non seulement avec le susdit Épiphane (Doumenko) et ses adeptes, mais également avec les hiérarques et les clercs qui concélébreraient ou seraient en communion avec eux, conformément aux principes des saints canons comme quoi qui communique avec des excommuniés se met en dehors de la communion.
***
L’Église orthodoxe serbe prie et implore le sanctissime patriarche de Constantinople de revoir les résolutions prises précédemment et de rétablir la paix bénie et l’unité des saintes Églises locales de Dieu, car il n’est rien de plus nécessaire, ni de plus précieux que l’amour, la paix et la concorde entre frères.
L’Église orthodoxe serbe, dès novembre dernier, a été l’une des premières des Églises orthodoxes autocéphales à réagir officiellement, au plus haut niveau (Concile épiscopal), aux intentions du Patriarcat de Constantinople de « résoudre » unilatéralement et autoritairement, en qualité de primus sine paribus et non de primus inter pares les problèmes ecclésiastiques en Ukraine. Elle l’a prié de n’en rien faire, et d’aider effectivement à la résolution de crise dans un dialogue fraternel avec l’Église orthodoxe russe, en concertation avec les autres Églises.
Malheureusement, la voix de l’Église serbe est restée « une voix qui crie dans le désert » : Constantinople n’a pas répondu autrement que par un silence sépulcral. Ensuite, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe a adressé un nouvel appel à Constantinople, le priant d’agir sans précipitation, dans un esprit de conciliarité, de charité fraternelle et de responsabilité, non seulement pour l’Église en Ukraine, mais pour l’unité de l’Orthodoxie en général. La réaction a été la même : un silence sépulcral. Puis le sanctissime patriarche Irénée a personnellement supplié oralement le patriarche de Constantinople, lors d’une rencontre à Salonique. Malheureusement, le résultat a été identique. Il faut préciser que l’Église serbe a chaque fois informé toutes les Églises locales sœurs des mesures prises.
Après tout ce que le Patriarcat de Constantinople a fait à Kiev, qui est, comme chacun sait, la « mère des villes russes », la position de l’Église serbe, également communiquée à toutes les Églises orthodoxes locales, est la suivante :
L’Église orthodoxe serbe ne reconnaît pas « l’intrusion » non canonique de Sa Sainteté le patriarche de Constantinople sur le territoire canonique de la sainte Église russe, dans la mesure où la métropole de Kiev ne peut aucunement être identifié à « l’Ukraine » actuelle, comprenant des dizaines d’autres diocèses. Elle a été transférée en 1686 au Patriarcat de Moscou, ce dont permettent de conclure des locuments du patriarche de Constantinople Denis IV, les résolutions de ses successeurs, les « Taktikon », « Syntagmes », « Dyptiques », « Calendriers » et « Almanachs » officiels publiés depuis non seulement par les autres Églises, mais par le Patriarcat de Constantinople lui-même, jusqu’à avril dernier.
En même temps, l’Église orthodoxe serbe ne reconnaît pas comme telle « l’Église autocéphale d’Ukraine », cette « confédération » de groupes schismatiques ukrainiens (qui se battent déjà entre eux et vont inévitablement à l’éclatement), proclamée, mais inexistante du point de vue canonique et, dans les faits, imposée. Les schismatiques sont restés des schismatiques. Qui a été schismatique est schismatique pour toujours, à moins qu’il ne se convertisse sincèrement et ne se repente profondément. La seule Église que l’Église serbe connaisse et reconnaisse est l’Église orthodoxe ukrainienne canonique, dont le chef est Sa Béatitude le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine.
Par ailleurs, l’Église serbe ne reconnaît pas le « concile » de Kiev faussement dénommé « réunificateur » auquel n’a participé aucun hiérarque de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique (puisque Sa Sainteté le patriarche Bartholomée avait reçu la veille dans son Église Alexandre Drabinko et le métropolite Syméon de Vinnitsa, sans lettre de congé de leur Église, d’ailleurs). La scène, l’atmosphère, l’environnement et les coulisses de cet étrange ramassis, pour ne rien dire de plus, sont plus ou moins connus de tous. Il s’agit avant tout d’un anti-concile anti-unificateur, conduisant à la division et à la désunion, ayant creusé plus profondément encore le gouffre de l’incompréhension et de la décomposition de la société de la malheureuse Ukraine. Pour toutes ces raisons, l’Église considère ses résolutions comme anti-canoniques, nulles et, par conséquent ne faisant aucunement obligation.
L’Église serbe ne reconnaît pas l’épiscopat schismatique comme épiscopat orthodoxe, ni le clergé schismatique comme un clergé orthodoxe, car ceux qui appartiennent à l’aile Denissenko doivent leur « existence » à un hiérarque réduit à l’état laïc, excommunié et anathématisé (un fait que le patriarche Bartholomée lui-même avait reconnu en son temps), tandis que ceux qui dépendent du groupe de Malétitch sont entièrement dépourvus de toute succession apostolique et du sacerdoce en général. Aucun document, aucun trait de plume, comme on dit, ne saurait annuler ce qui a été, et faire exister ce qui n’est pas. Par conséquent, l’Église serbe ne reconnaît pas Monsieur Doumenko, ou le citoyen Doumenko (Épiphane) comme un hiérarque, et d’autant moins comme le chef d’une Église autocéphale (cette dernière charge ne lui est d’ailleurs même pas reconnu par son « père spirituel », Monsieur Denissenko, ou le citoyen Denissenko, comme on voudra, « primat en exercice » et « patriarche » à vie).
Enfin, l’Église serbe est légitimement tenue de recommander à ses éminents hiérarques et à ses vénérables clercs de s’abstenir de communion liturgique et canonique non seulement avec le susdit Épiphane (Doumenko) et ses adeptes, mais également avec les hiérarques et les clercs qui concélébreraient ou seraient en communion avec eux, conformément aux principes des saints canons comme quoi qui communique avec des excommuniés se met en dehors de la communion.
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L’Église orthodoxe serbe prie et implore le sanctissime patriarche de Constantinople de revoir les résolutions prises précédemment et de rétablir la paix bénie et l’unité des saintes Églises locales de Dieu, car il n’est rien de plus nécessaire, ni de plus précieux que l’amour, la paix et la concorde entre frères.
Selon l’archiprêtre Nicolas Balashov, vice responsable du département des Relations ecclésiales extérieures de l’Église orthodoxe russe, le patriarche de Constantinople Bartholomée a toujours été réticent à la présence de prêtres russes à Istamboul.
« Déjà feu le patriarche Alexis II avait personnellement demandé l’accord du patriarche Bartholomée pour envoyer à Istamboul un prêtre russe qui aurait officié en partie sur le territoire de la datcha de l’ambassade russe, du consulat général aujourd’hui. Cette demande a été catégoriquement refusée, en des termes cassants et offensants pour feu le patriarche, » a déclaré le père Nicolas ce mercredi lors de la présentation du livre de Mikhaïl Shkarovski, historien de l’église, sur les relations entre les deux Églises.
« Déjà feu le patriarche Alexis II avait personnellement demandé l’accord du patriarche Bartholomée pour envoyer à Istamboul un prêtre russe qui aurait officié en partie sur le territoire de la datcha de l’ambassade russe, du consulat général aujourd’hui. Cette demande a été catégoriquement refusée, en des termes cassants et offensants pour feu le patriarche, » a déclaré le père Nicolas ce mercredi lors de la présentation du livre de Mikhaïl Shkarovski, historien de l’église, sur les relations entre les deux Églises.
Le père Nicolas a précisé qu’il avait personnellement assisté à cette conversation entre les deux patriarches. « Il y a même été dit que jamais dans cette ville aucun prêtre russe ne revêtirait son étole (le plus important vêtement sacerdotal — Interfax). »
On a ensuite demandé à l’auteur de la monographie de rappeler les moments où un patriarche de Constantinople aurait eu une attitude positive à l’égard de la présence de membres du clergé russe, il a répondu qu’on ne dispose, à sa connaissance, d’aucun exemple avéré.
Fin novembre dernier, à la demande de croyants russes vivant en Turquie, le patriarche Cyrille y a envoyé un prêtre qui célèbrera régulièrement les offices dans l’église historique de l’ambassade de Russie à Istamboul. En effet, depuis que le saint synode a rompu les relations avec le patriarcat de Constantinople en réponse à son attitude déloyale en Ukraine, les Russes ne peuvent plus communier aux Saints Dons dans les églises locales.
Moscou. 27 février 2019. INTERFAX В РПЦ рассказали о враждебном отношении патриарха Варфоломея к присутствию русских священников в Стамбуле Traduction pour PO
On a ensuite demandé à l’auteur de la monographie de rappeler les moments où un patriarche de Constantinople aurait eu une attitude positive à l’égard de la présence de membres du clergé russe, il a répondu qu’on ne dispose, à sa connaissance, d’aucun exemple avéré.
Fin novembre dernier, à la demande de croyants russes vivant en Turquie, le patriarche Cyrille y a envoyé un prêtre qui célèbrera régulièrement les offices dans l’église historique de l’ambassade de Russie à Istamboul. En effet, depuis que le saint synode a rompu les relations avec le patriarcat de Constantinople en réponse à son attitude déloyale en Ukraine, les Russes ne peuvent plus communier aux Saints Dons dans les églises locales.
Moscou. 27 février 2019. INTERFAX В РПЦ рассказали о враждебном отношении патриарха Варфоломея к присутствию русских священников в Стамбуле Traduction pour PO
Jusqu’en 1917
Au XIXe siècle les églises russes en Europe occidentale dépendent de trois instances: le métropolite de Saint-Pétersbourg (subordination ecclésiastique), le Saint-Synode (nominations, contrôle) et le ministère des Affaires étrangères (nominations, contrôle, traitements du clergé).
1907-1911 : ces églises passent sous la juridiction de l’évêque de Cronstadt (Mgr Vladimir), auxiliaire du métropolite de Saint-Pétersbourg. Les nominations se font sur sa proposition, après consultation des autres instances. Mgr Vladimir assure les ordinations. Sa résidence est fixée à Rome.
En 1911, l’ordre ancien est rétabli.
1917-1940
Mars 1922 : Mgr Euloge, archevêque de Volhynie, est nommé par Mgr Benjamin, métropolite de Pétrograd, administrateur provisoire des paroisses russes en Europe occidentale (en qualité de vicaire du métropolite de Pétrograd). Il s’adresse à l’Administration ecclésiale suprême provisoire pour obtenir confirmation de ses pouvoirs (cet organisme est né en 1919, avec l’accord du patriarche Tikhon, dans le Sud blanc de la Russie).
5 mai 1922 : Le patriarche Tikhon dissout l’Administration ecclésiale, installée à Karlovtsy en Yougoslavie, qui reste cependant en fonctions. Il nomme Mgr Euloge, élevé à la dignité de métropolite, à la tête de toutes les paroisses russes en Europe. Mais Mgr Euloge refuse cette responsabilité, reste soumis à l’Administration ecclésiale en qualité de vice-président, et se contente de la direction des églises russes en Europe occidentale.
1923 : Mgr Euloge s’adresse au Concile de l’Église russe hors-frontières en proposant la création d’une métropole autonome en Europe sous la juridiction du patriarche de Moscou, ce qui est refusé par Karlovtsy. La même année, l’Administration ecclésiale provisoire hors-frontières, présidée par Mgr Antoine de Kiev, proclame qu’elle constitue (provisoirement) le pouvoir suprême dans l’Église russe toute entière.
1925 : L’Administration ecclésiale se transforme en Synode épiscopal en conservant les mêmes pouvoirs. La même année (en novembre), le Synode reconnaît l’autorité du métropolite Pierre qui dirige l’Église de Russie à titre provisoire.
1926 : Rupture de Mgr Euloge avec le Synode de Karlovtsy, qui a retiré de sous sa juridiction ses paroisses d’Allemagne.
Au XIXe siècle les églises russes en Europe occidentale dépendent de trois instances: le métropolite de Saint-Pétersbourg (subordination ecclésiastique), le Saint-Synode (nominations, contrôle) et le ministère des Affaires étrangères (nominations, contrôle, traitements du clergé).
1907-1911 : ces églises passent sous la juridiction de l’évêque de Cronstadt (Mgr Vladimir), auxiliaire du métropolite de Saint-Pétersbourg. Les nominations se font sur sa proposition, après consultation des autres instances. Mgr Vladimir assure les ordinations. Sa résidence est fixée à Rome.
En 1911, l’ordre ancien est rétabli.
1917-1940
Mars 1922 : Mgr Euloge, archevêque de Volhynie, est nommé par Mgr Benjamin, métropolite de Pétrograd, administrateur provisoire des paroisses russes en Europe occidentale (en qualité de vicaire du métropolite de Pétrograd). Il s’adresse à l’Administration ecclésiale suprême provisoire pour obtenir confirmation de ses pouvoirs (cet organisme est né en 1919, avec l’accord du patriarche Tikhon, dans le Sud blanc de la Russie).
5 mai 1922 : Le patriarche Tikhon dissout l’Administration ecclésiale, installée à Karlovtsy en Yougoslavie, qui reste cependant en fonctions. Il nomme Mgr Euloge, élevé à la dignité de métropolite, à la tête de toutes les paroisses russes en Europe. Mais Mgr Euloge refuse cette responsabilité, reste soumis à l’Administration ecclésiale en qualité de vice-président, et se contente de la direction des églises russes en Europe occidentale.
1923 : Mgr Euloge s’adresse au Concile de l’Église russe hors-frontières en proposant la création d’une métropole autonome en Europe sous la juridiction du patriarche de Moscou, ce qui est refusé par Karlovtsy. La même année, l’Administration ecclésiale provisoire hors-frontières, présidée par Mgr Antoine de Kiev, proclame qu’elle constitue (provisoirement) le pouvoir suprême dans l’Église russe toute entière.
1925 : L’Administration ecclésiale se transforme en Synode épiscopal en conservant les mêmes pouvoirs. La même année (en novembre), le Synode reconnaît l’autorité du métropolite Pierre qui dirige l’Église de Russie à titre provisoire.
1926 : Rupture de Mgr Euloge avec le Synode de Karlovtsy, qui a retiré de sous sa juridiction ses paroisses d’Allemagne.
Mgr Euloge reconnaît l’autorité de Mgr Serge, locum tenens du Patriarcat russe. Celui-ci exige une déclaration de loyauté à l’égard du pouvoir soviétique de la part du clergé russe à l’étranger. Mgr Euloge accepte, mais sous la forme d’une renonciation à toute action politique antisoviétique. Il est soutenu par son assemblée diocésaine à une très large majorité (quelques prêtres quittent alors sa juridiction).
Le Synode de Karlovtsy refuse la déclaration de loyauté et rompt avec le métropolite Serge.
1927 : Mgr Euloge est démis de ses fonctions par le Synode. Il s’adresse au patriarche de Constantinople, qui l’assure de son soutien et affirme ne reconnaître ni la décision du Synode de Karlovtsy, ni le Synode lui-même.
Le métropolite Serge, de son côté, considère la déclaration proposée par Mgr Euloge comme insuffisante et fait pression pour qu’on revienne au texte initial.
1930 : Mgr Euloge participe en Angleterre à une réunion œcuménique de soutien à l’Église russe persécutée. Le métropolite Serge demande des explications. Mgr Euloge n’exprime aucun regret. Il est démis et remplacé par Mgr Vladimir de Nice, qui refuse le poste. L’assemblée diocésaine demande Mgr Euloge de rester. Celui-ci essaye d’obtenir du métropolite Serge l’autorisation de prendre la tête d’un diocèse « provisoirement autonome » regroupant les paroisses russes d’Europe occidentale. Refus de Mgr Serge, qui l’interdit a divinis et transfère ses paroisses au métropolite Euléthère de Lituanie.
1931 : Mgr Euloge s’adresse alors au patriarche de Constantinople (Photios), qui accepte à titre provisoire ses paroisses sous sa juridiction sous la forme d’un Exarchat, avec maintien d’une autonomie interne et de statuts propres, inspirés des résolutions du Concile de Moscou (1917-1918). Un évêque (Mgr Benjamin) et quelques prêtres restent fidèles à Moscou. Naissance de la paroisse de la rue Pétel.
1935 : Le contact avait été maintenu entre Mgr Euloge et Mgr Antoine. En 1935, Mgr Euloge se rend au Concile de l’Église synodale à Karlovtsy et signe un accord avec le Synode.
1936 : Cet accord, qui réduit fortement l’autonomie de la juridiction de Mgr Euloge, est rejeté par son assemblée diocésaine. La rupture avec l’Église synodale est consommée
1940-1946
1940--1944 : Période douloureuse, marquée par des relations difficiles avec les autorités d’occupation. Les paroisses se trouvant sur le territoire du Reich sont transférées à l’Église orthodoxe russe hors-frontières. Le métropolite Séraphin, qui représente cette Église à Paris, tente, en vain, d’obtenir des autorités allemandes la liquidation de l'Exarchat de Mgr Euloge.
1944 : Le 20 novembre 1944 visite (secrète) de Mgr Euloge à l’ambassade d’URSS. L’ambassadeur Bogomolov lui promet une invitation pour le Concile de l’Église russe, qui doit élire le nouveau patriarche (janvier-février 1945).
1945 : L’invitation est arrivée après la fin du Concile. Le patriarche Alexis écrit à Mgr Euloge et lui propose un retour dans le sein de l’Église russe sans obligation de repentir.
En août 1945, le métropolite Nicolas (de Kroutitsy) reçoit Mgr Euloge dans l’Église russe patriarcale et concélèbre avec lui et de nombreux membre de son clergé rue Daru.
Mgr Nicolas s’adresse ensuite à l’assemblée diocésaine en brossant un tableau idyllique de la situation de l’Église en URSS. Une majorité de délégués conduits, entre autres, par le professeur Kartachev et le père Vassili Zenkovski, reste sceptique. L’Assemblée exige des garanties concernant l’autonomie du diocèse et considère comme indispensable un congé officiel de la part de Constantinople. Mgr Nicolas promet l’autonomie et affirme que Constantinople est déjà d’accord. En attendant le feu vert de Constantinople (qui n'est jamais venu), Mgr Euloge se considère comme l’exarque des deux patriarches.
1946 : le 8 août, mort de Mgr Euloge. Le 14 août, on informe officiellement Mgr Vladimir de la nomination du métropolite Séraphin (qui est au Patriarcat de Moscou).
1946 - 1971
1946 : Mgr Vladimir (Tikhonitsky), soutenu par son assemblée diocésaine, refuse de quitter la juridiction de Constantinople sans congé du patriarche. Il est élu à la tête de l’Exarchat et le dirige jusqu’à sa mort, en 1959.
Dans les années d’après-guerre, Mgr Vladimir tente un rapprochement, qui échoue, avec Mgr Anastase, métropolite de l’Église russe hors-frontières.
1960 : Élection de Mgr Georges (Tarassoff), notre dernier archevêque né et éduqué en Russie (1960-1981).
L’idée de la nécessité de la création d’une Église orthodoxe locale commence à trouver des partisans de plus en plus nombreux dans les années 1960, en particulier parmi les jeunes, mais ils restent encore largement minoritaires
1966 : Le 26 décembre 1965, Mgr Georges est informé par le patriarche Athenagoras qu’il « [le] confie, son clergé et ses fidèles au souci et à l’amour paternel du patriarche de Moscou » et qu’il « ne doute nullement que l’archevêque Georges entrera en temps voulu en rapports avec le patriarche Alexis pour régler ses affaires ». En février 1966, l’Assemblée diocésaine décide de la création d’un diocèse indépendant. On continue à espérer un accommodement avec le Patriarcat de Constantinople (avec lequel l’intercommunion n’est pas interrompue).
1971 ‒ 2018
1971 : Retour sous la juridiction de Constantinople, mais en qualité de simple diocèse des églises russes en Europe occidentale, rattaché au patriarcat de Constantinople « par l’intermédiaire du métropolite [grec] de France ». Ce dernier devait désormais présider les Assemblées extraordinaires de l’Archevêché.
De plus en plus de voix soulignent la nécessité de la mise en place progressive en Europe occidentale d’une église orthodoxe locale entièrement maîtresse de son destin.
1974 : Motivé par une lettre d’Alexandre Soljenitsyne appelant à la réconciliation et au rétablissement de l’union entre les trois branches de l’Église russe, le IIIe Concile de l’Église hors-frontières s’adresse à l’Archevêché en lui proposant de se rencontrer pour ébaucher un dialogue « en tout temps, en tout lieu, à n’importe quel niveau ».Refus de l’Archevêché, qui considère qu’un dialogue n’est possible qu’avec une Église en communion avec l’ensemble du monde orthodoxe. Cette communion, pour l’Archevêché, ne peut se réaliser qu’au travers du Patriarcat œcuménique.
1981 : Décès de Mgr Georges (Tarassoff) et élection de Mgr Georges (Wagner).
1988 : Célébration à Paris et ailleurs, en coopération avec l’Église hors-frontières, du millénaire du baptême de la Russie. Début de contacts amicaux avec l’Église de Russie. Mgr Georges déclare (allocution du 29 mai 1992) : « Nous sommes persuadés que la fidélité à nos sources historiques et la réalité de l’enracinement ne doivent pas exclure l’une de l’autre ».
1993 : Décès de Mgr Georges (Wagner) et élection de Mgr Serge (Konovaloff).
1999 : Tomos du patriarche Bartholomée Ier élevant l'archevêché au rang d'Exarchat du Patriarcat de Constantinople..
2013 : Décès de l’archevêque Gabriel[ et élection de l'archimandrite Job (Getcha)[),
2016 : Élection de Monseigneur Jean (Renneteau).
2018 : Le Saint Synode du Patriarcat de Constantinople annonce en novembre la dissolution de l'Archevêché-Exarchat et abroge le tomos patriarcal de 1999.
2019 : Le 23 février, l'assemblée de l'Archevêché refuse sa dissolution et entreprend la recherche d'une issue à sa situation canonique. [.
À ce jour, de 1922 à 2018, la Métropole, puis l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale ont changé 13 fois de statut canonique. Il est grand temps de trouver une solution satisfaisante et définitive.
Le texte ci-dessous est constitué par la première partie d'un exposé que j'ai lu à la table ronde organisée par l'OLTR le 1er février 2004 à l'Institut Saint-Serge de Paris. Il a été légèrement modifié et actualisé.
Nicolas ROSS
Le Synode de Karlovtsy refuse la déclaration de loyauté et rompt avec le métropolite Serge.
1927 : Mgr Euloge est démis de ses fonctions par le Synode. Il s’adresse au patriarche de Constantinople, qui l’assure de son soutien et affirme ne reconnaître ni la décision du Synode de Karlovtsy, ni le Synode lui-même.
Le métropolite Serge, de son côté, considère la déclaration proposée par Mgr Euloge comme insuffisante et fait pression pour qu’on revienne au texte initial.
1930 : Mgr Euloge participe en Angleterre à une réunion œcuménique de soutien à l’Église russe persécutée. Le métropolite Serge demande des explications. Mgr Euloge n’exprime aucun regret. Il est démis et remplacé par Mgr Vladimir de Nice, qui refuse le poste. L’assemblée diocésaine demande Mgr Euloge de rester. Celui-ci essaye d’obtenir du métropolite Serge l’autorisation de prendre la tête d’un diocèse « provisoirement autonome » regroupant les paroisses russes d’Europe occidentale. Refus de Mgr Serge, qui l’interdit a divinis et transfère ses paroisses au métropolite Euléthère de Lituanie.
1931 : Mgr Euloge s’adresse alors au patriarche de Constantinople (Photios), qui accepte à titre provisoire ses paroisses sous sa juridiction sous la forme d’un Exarchat, avec maintien d’une autonomie interne et de statuts propres, inspirés des résolutions du Concile de Moscou (1917-1918). Un évêque (Mgr Benjamin) et quelques prêtres restent fidèles à Moscou. Naissance de la paroisse de la rue Pétel.
1935 : Le contact avait été maintenu entre Mgr Euloge et Mgr Antoine. En 1935, Mgr Euloge se rend au Concile de l’Église synodale à Karlovtsy et signe un accord avec le Synode.
1936 : Cet accord, qui réduit fortement l’autonomie de la juridiction de Mgr Euloge, est rejeté par son assemblée diocésaine. La rupture avec l’Église synodale est consommée
1940-1946
1940--1944 : Période douloureuse, marquée par des relations difficiles avec les autorités d’occupation. Les paroisses se trouvant sur le territoire du Reich sont transférées à l’Église orthodoxe russe hors-frontières. Le métropolite Séraphin, qui représente cette Église à Paris, tente, en vain, d’obtenir des autorités allemandes la liquidation de l'Exarchat de Mgr Euloge.
1944 : Le 20 novembre 1944 visite (secrète) de Mgr Euloge à l’ambassade d’URSS. L’ambassadeur Bogomolov lui promet une invitation pour le Concile de l’Église russe, qui doit élire le nouveau patriarche (janvier-février 1945).
1945 : L’invitation est arrivée après la fin du Concile. Le patriarche Alexis écrit à Mgr Euloge et lui propose un retour dans le sein de l’Église russe sans obligation de repentir.
En août 1945, le métropolite Nicolas (de Kroutitsy) reçoit Mgr Euloge dans l’Église russe patriarcale et concélèbre avec lui et de nombreux membre de son clergé rue Daru.
Mgr Nicolas s’adresse ensuite à l’assemblée diocésaine en brossant un tableau idyllique de la situation de l’Église en URSS. Une majorité de délégués conduits, entre autres, par le professeur Kartachev et le père Vassili Zenkovski, reste sceptique. L’Assemblée exige des garanties concernant l’autonomie du diocèse et considère comme indispensable un congé officiel de la part de Constantinople. Mgr Nicolas promet l’autonomie et affirme que Constantinople est déjà d’accord. En attendant le feu vert de Constantinople (qui n'est jamais venu), Mgr Euloge se considère comme l’exarque des deux patriarches.
1946 : le 8 août, mort de Mgr Euloge. Le 14 août, on informe officiellement Mgr Vladimir de la nomination du métropolite Séraphin (qui est au Patriarcat de Moscou).
1946 - 1971
1946 : Mgr Vladimir (Tikhonitsky), soutenu par son assemblée diocésaine, refuse de quitter la juridiction de Constantinople sans congé du patriarche. Il est élu à la tête de l’Exarchat et le dirige jusqu’à sa mort, en 1959.
Dans les années d’après-guerre, Mgr Vladimir tente un rapprochement, qui échoue, avec Mgr Anastase, métropolite de l’Église russe hors-frontières.
1960 : Élection de Mgr Georges (Tarassoff), notre dernier archevêque né et éduqué en Russie (1960-1981).
L’idée de la nécessité de la création d’une Église orthodoxe locale commence à trouver des partisans de plus en plus nombreux dans les années 1960, en particulier parmi les jeunes, mais ils restent encore largement minoritaires
1966 : Le 26 décembre 1965, Mgr Georges est informé par le patriarche Athenagoras qu’il « [le] confie, son clergé et ses fidèles au souci et à l’amour paternel du patriarche de Moscou » et qu’il « ne doute nullement que l’archevêque Georges entrera en temps voulu en rapports avec le patriarche Alexis pour régler ses affaires ». En février 1966, l’Assemblée diocésaine décide de la création d’un diocèse indépendant. On continue à espérer un accommodement avec le Patriarcat de Constantinople (avec lequel l’intercommunion n’est pas interrompue).
1971 ‒ 2018
1971 : Retour sous la juridiction de Constantinople, mais en qualité de simple diocèse des églises russes en Europe occidentale, rattaché au patriarcat de Constantinople « par l’intermédiaire du métropolite [grec] de France ». Ce dernier devait désormais présider les Assemblées extraordinaires de l’Archevêché.
De plus en plus de voix soulignent la nécessité de la mise en place progressive en Europe occidentale d’une église orthodoxe locale entièrement maîtresse de son destin.
1974 : Motivé par une lettre d’Alexandre Soljenitsyne appelant à la réconciliation et au rétablissement de l’union entre les trois branches de l’Église russe, le IIIe Concile de l’Église hors-frontières s’adresse à l’Archevêché en lui proposant de se rencontrer pour ébaucher un dialogue « en tout temps, en tout lieu, à n’importe quel niveau ».Refus de l’Archevêché, qui considère qu’un dialogue n’est possible qu’avec une Église en communion avec l’ensemble du monde orthodoxe. Cette communion, pour l’Archevêché, ne peut se réaliser qu’au travers du Patriarcat œcuménique.
1981 : Décès de Mgr Georges (Tarassoff) et élection de Mgr Georges (Wagner).
1988 : Célébration à Paris et ailleurs, en coopération avec l’Église hors-frontières, du millénaire du baptême de la Russie. Début de contacts amicaux avec l’Église de Russie. Mgr Georges déclare (allocution du 29 mai 1992) : « Nous sommes persuadés que la fidélité à nos sources historiques et la réalité de l’enracinement ne doivent pas exclure l’une de l’autre ».
1993 : Décès de Mgr Georges (Wagner) et élection de Mgr Serge (Konovaloff).
1999 : Tomos du patriarche Bartholomée Ier élevant l'archevêché au rang d'Exarchat du Patriarcat de Constantinople..
2013 : Décès de l’archevêque Gabriel[ et élection de l'archimandrite Job (Getcha)[),
2016 : Élection de Monseigneur Jean (Renneteau).
2018 : Le Saint Synode du Patriarcat de Constantinople annonce en novembre la dissolution de l'Archevêché-Exarchat et abroge le tomos patriarcal de 1999.
2019 : Le 23 février, l'assemblée de l'Archevêché refuse sa dissolution et entreprend la recherche d'une issue à sa situation canonique. [.
À ce jour, de 1922 à 2018, la Métropole, puis l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale ont changé 13 fois de statut canonique. Il est grand temps de trouver une solution satisfaisante et définitive.
Le texte ci-dessous est constitué par la première partie d'un exposé que j'ai lu à la table ronde organisée par l'OLTR le 1er février 2004 à l'Institut Saint-Serge de Paris. Il a été légèrement modifié et actualisé.
Nicolas ROSS
Le remplaçant du responsable des affaires intérieures du Patriarcat de Moscou, l’archimandrite Savva (Sabbas ) Toutounov a été élu vicaire du patriarche de Moscou et de toutes les Russie avec le titre d’ « évêque de Zélénograd » en conservant ses responsabilités au sein du département des affaires intérieures du Patriarcat de Moscou
Lire Archimandrite Sabba /Toutounov/: ma vocation à l’Eglise correspond à ma vocation autrefois dans la science
Lire Archimandrite Sabba /Toutounov/: ma vocation à l’Eglise correspond à ma vocation autrefois dans la science
V.Golovanow
"Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion. Aux saules de ses vallées nous avions suspendu nos harpes. Car là, ceux qui nous tenaient captifs nous demandaient des hymnes et des cantiques, nos oppresseurs , des chants joyeux: «Chantez-nous un cantique de Sion!» Comment chanterions-nous le cantique de Yahweh, sur la terre de l'étranger? Si jamais je t'oublie, Jérusalem; que ma droite oublie de se mouvoir!...
Que ma langue s'attache à mon palais, si je cesse de penser à toi, si je ne mets pas Jérusalem au premier rang de mes joies! Souviens-toi, Yahweh, des enfants d'Edom; quand au jour de Jérusalem, ils disaient: «Détruisez, détruisez-la, jusqu'en ses fondements!» Fille de Babylone, vouée à la ruine, heureux celui qui te rendra le mal que tu nous as fait! Heureux celui qui saisira et brisera tes petits enfants contre la pierre! "
Psaume 137 chanté aux matines des trois dimanches préparatoires au Grand Carême après le polyeleos
"Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion. Aux saules de ses vallées nous avions suspendu nos harpes. Car là, ceux qui nous tenaient captifs nous demandaient des hymnes et des cantiques, nos oppresseurs , des chants joyeux: «Chantez-nous un cantique de Sion!» Comment chanterions-nous le cantique de Yahweh, sur la terre de l'étranger? Si jamais je t'oublie, Jérusalem; que ma droite oublie de se mouvoir!...
Que ma langue s'attache à mon palais, si je cesse de penser à toi, si je ne mets pas Jérusalem au premier rang de mes joies! Souviens-toi, Yahweh, des enfants d'Edom; quand au jour de Jérusalem, ils disaient: «Détruisez, détruisez-la, jusqu'en ses fondements!» Fille de Babylone, vouée à la ruine, heureux celui qui te rendra le mal que tu nous as fait! Heureux celui qui saisira et brisera tes petits enfants contre la pierre! "
Psaume 137 chanté aux matines des trois dimanches préparatoires au Grand Carême après le polyeleos
DÉBUT DU TRIODE
Dimanche dernier, dix semaines avant Pâques, nous sommes entrés dans cette période qui va nous conduire vers Pâques, le Triode (nom de cette période et du livre liturgique comprenant les hymnes qui lui sont spécifiques), et plus exactement la période de trois semaines préparatoires au Grand Carême. Elles commencent le dimanche et sont chacune consacrées à un thème spécifique:
1. La semaine du Publicain et du Pharisien (première semaine du Triode),
2. La semaine du Fils prodigue;
3. La semaine du Jugement Dernier (appelée aussi de carnaval ou des laitage: abstinence de viande) ;
Le "Dimanche de l’expulsion d’Adam" ou "Dimanche du Pardon" clos la période préparatoire; ce n'est pas le premier jour du Carême mais le dernier jour préparatoire, puisque le Carême ne commence qu'aux vêpres, qui appartiennent liturgiquement au Lundi lumineux.
Dans cette période préliminaire, l’Église nous introduit peu à peu dans l’atmosphère du Grand Carême et nous prépare pour le jeûne. Les offices prennent un rythme spécifique, surtout aux matines, avec le psaume 137 et des «canons» à trois «odes» au lieu de neuf le reste de l’année (d'où le nom de cette période); il y a un canon particulier pour chaque jour suivant une pédagogie spirituelle qui nous conduit à Pâques et les remarquables tropaires pénitentiels qui suivent le Ps 50 [He 51], après l’Evangile, (« Ouvre-moi les portes du repentir… »), ainsi que, juste après le Polyéléos, le Ps 136 [He 137] (« Sur les fleuves de Babylone… ») sur une mélodie poignante, particulièrement bien adapté à ce temps liturgique.
Chaque semaine a sa tonalité :
- La première met l’emphase sur l’humilité qui est l’élément clé pour le repentir. En vue de repentir nous devons nous humilier comme l’a fait le publicain dans l’évangile. On est appelés à ressembler au publicain dans son geste d’humilité et de contrition durant sa prière et non pas au pharisien qui, rempli d’orgueil, est certain d’être parfait et ne veut pas changer à cause de son orgueil.
- La deuxième nous montre la compassion du père qui attend avec les bras ouverts le retour de son fils prodigue qui a pourtant péché contre lui. Nous sommes amenés à nous examiner durant la période du grand carême en essayant de contourner les péchés et retrouver le chemin menant à la ‘maison paternelle’.. Le samedi de cette semaine est l'un des jours de l'année consacré aux défunts.
-La troisième met l’emphase sur le jugement dernier. Nous sommes rappelés à notre responsabilité en tant que chrétiens d’aimer l’un l’autre. L’évangile du dimanche (Mathieu 25 : 31-46), nous dit que nous serons jugés selon nos actes d'amour. "J’avais faim,…soif, …un étranger, …en prison…Ce que vous avez fait pour un de vos frères vous avez fait pour Moi." L'amour du prochain et le jeûne vont de pair.
Le Dimanche du pardon, qui clôt cette période préparatoire, nous enseigne le pardon et la manière dont nous devons pardonner pour brise les chaînes de péché dont nous avons hérités d’Adam et Ève: Dieu nous pardonnera comme nous pardonnons notre proche. L’évangile (Mathieu 6 : 14-21) nous indique que notre carême devrait être fait en toute sincérité et sans hypocrisie. Nos efforts spirituels devraient être connus seulement par Dieu même et non par nos voisins, nos camarades ou nos collègues au travail. Ceci est la dernière journée avant le carême qui débute le lendemain, le lundi 23 février 2015, où nous nous abstenons de viande, poisson, œufs, produit laitiers et leurs substituts.
Et l'Église nous prépare aussi progressivement au jeune du Grand Carême:
- Il n’y a pas de jeûne prescrit les mercredi et vendredi de la première semaine: nourriture carnée toute la semaine semaine.
- La semaine du fils prodigue est la dernière semaine où les Orthodoxes pratiquants peuvent consommer des produits carnés, sauf mercredi vendredi.
- Après le dimanche du jugement dernier ils ne consomment plus de viande avant Pâques; c'est le carnaval: pas d'abstinence mercredi et vendredi. Nous pouvons consommer toute la semaine poisson, œufs, produits laitiers qui seront proscrits durant le Grand Carême qui commence aux vêpres du "Dimanche de l’expulsion d’Adam" avec le rituel solennel du pardon (les chrétiens se demandent pardon et se l’offrent les uns aux autres). Ces Vêpres dominicales sont donc le premier office du Carême qui ouvre le "Lundi pur".
Dimanche dernier, dix semaines avant Pâques, nous sommes entrés dans cette période qui va nous conduire vers Pâques, le Triode (nom de cette période et du livre liturgique comprenant les hymnes qui lui sont spécifiques), et plus exactement la période de trois semaines préparatoires au Grand Carême. Elles commencent le dimanche et sont chacune consacrées à un thème spécifique:
1. La semaine du Publicain et du Pharisien (première semaine du Triode),
2. La semaine du Fils prodigue;
3. La semaine du Jugement Dernier (appelée aussi de carnaval ou des laitage: abstinence de viande) ;
Le "Dimanche de l’expulsion d’Adam" ou "Dimanche du Pardon" clos la période préparatoire; ce n'est pas le premier jour du Carême mais le dernier jour préparatoire, puisque le Carême ne commence qu'aux vêpres, qui appartiennent liturgiquement au Lundi lumineux.
Dans cette période préliminaire, l’Église nous introduit peu à peu dans l’atmosphère du Grand Carême et nous prépare pour le jeûne. Les offices prennent un rythme spécifique, surtout aux matines, avec le psaume 137 et des «canons» à trois «odes» au lieu de neuf le reste de l’année (d'où le nom de cette période); il y a un canon particulier pour chaque jour suivant une pédagogie spirituelle qui nous conduit à Pâques et les remarquables tropaires pénitentiels qui suivent le Ps 50 [He 51], après l’Evangile, (« Ouvre-moi les portes du repentir… »), ainsi que, juste après le Polyéléos, le Ps 136 [He 137] (« Sur les fleuves de Babylone… ») sur une mélodie poignante, particulièrement bien adapté à ce temps liturgique.
Chaque semaine a sa tonalité :
- La première met l’emphase sur l’humilité qui est l’élément clé pour le repentir. En vue de repentir nous devons nous humilier comme l’a fait le publicain dans l’évangile. On est appelés à ressembler au publicain dans son geste d’humilité et de contrition durant sa prière et non pas au pharisien qui, rempli d’orgueil, est certain d’être parfait et ne veut pas changer à cause de son orgueil.
- La deuxième nous montre la compassion du père qui attend avec les bras ouverts le retour de son fils prodigue qui a pourtant péché contre lui. Nous sommes amenés à nous examiner durant la période du grand carême en essayant de contourner les péchés et retrouver le chemin menant à la ‘maison paternelle’.. Le samedi de cette semaine est l'un des jours de l'année consacré aux défunts.
-La troisième met l’emphase sur le jugement dernier. Nous sommes rappelés à notre responsabilité en tant que chrétiens d’aimer l’un l’autre. L’évangile du dimanche (Mathieu 25 : 31-46), nous dit que nous serons jugés selon nos actes d'amour. "J’avais faim,…soif, …un étranger, …en prison…Ce que vous avez fait pour un de vos frères vous avez fait pour Moi." L'amour du prochain et le jeûne vont de pair.
Le Dimanche du pardon, qui clôt cette période préparatoire, nous enseigne le pardon et la manière dont nous devons pardonner pour brise les chaînes de péché dont nous avons hérités d’Adam et Ève: Dieu nous pardonnera comme nous pardonnons notre proche. L’évangile (Mathieu 6 : 14-21) nous indique que notre carême devrait être fait en toute sincérité et sans hypocrisie. Nos efforts spirituels devraient être connus seulement par Dieu même et non par nos voisins, nos camarades ou nos collègues au travail. Ceci est la dernière journée avant le carême qui débute le lendemain, le lundi 23 février 2015, où nous nous abstenons de viande, poisson, œufs, produit laitiers et leurs substituts.
Et l'Église nous prépare aussi progressivement au jeune du Grand Carême:
- Il n’y a pas de jeûne prescrit les mercredi et vendredi de la première semaine: nourriture carnée toute la semaine semaine.
- La semaine du fils prodigue est la dernière semaine où les Orthodoxes pratiquants peuvent consommer des produits carnés, sauf mercredi vendredi.
- Après le dimanche du jugement dernier ils ne consomment plus de viande avant Pâques; c'est le carnaval: pas d'abstinence mercredi et vendredi. Nous pouvons consommer toute la semaine poisson, œufs, produits laitiers qui seront proscrits durant le Grand Carême qui commence aux vêpres du "Dimanche de l’expulsion d’Adam" avec le rituel solennel du pardon (les chrétiens se demandent pardon et se l’offrent les uns aux autres). Ces Vêpres dominicales sont donc le premier office du Carême qui ouvre le "Lundi pur".
La prochaine session du Synode l'Eglise de Roumanie sera saisie de plusieurs questions: Garantie par les autorités d'Ukraine des droits et des libertés des communautés roumaines; mise en place d'un vicariat roumain intégré à la nouvelle Eglise du métropolite Épiphane ; publications d'ouvrages religieux en roumain; situation des 127 paroisses roumaines, principalement en Bukovine Nord intégrées actuellement à l'EOU (PM).
Il est dit dans la déclaration du patriarcat roumain: "Il nous est indispensable d'obtenir des autorités laïques et religieuses d'Ukraine une promesse écrite de préserver l'identité ethnique et religieuse des Roumains en territoire ukrainien. Le vicariat orthodoxe ukrainien existe en Roumanie depuis 1990. En outre, le patriarcat de Roumanie souhaite que Constantinople éclaircisse son attitude quant aux évêques non canoniques ( Philarète Denissenko, Macaire Maletich etc.) qui ont été acceptés dans la nouvelle entité du patriarcat de Constantinople.
Il est dit dans la déclaration du patriarcat roumain: "Il nous est indispensable d'obtenir des autorités laïques et religieuses d'Ukraine une promesse écrite de préserver l'identité ethnique et religieuse des Roumains en territoire ukrainien. Le vicariat orthodoxe ukrainien existe en Roumanie depuis 1990. En outre, le patriarcat de Roumanie souhaite que Constantinople éclaircisse son attitude quant aux évêques non canoniques ( Philarète Denissenko, Macaire Maletich etc.) qui ont été acceptés dans la nouvelle entité du patriarcat de Constantinople.
L'octroi d'un Tomos et de l'autocéphalie n'ont pas apporté de solution aux difficultés ecclésiales en Ukraine. Une scission s'est faite qui divise les fidèles ukrainiens car on compte dans le pays une très nombreuses population russe qui reste fidèle au patriarcat de Moscou".
Source Румынская церковь требует от Украины создать румынский викариат в составе ПЦУ и выпускать религиозные книги на их языке. Traduction PO
Source Румынская церковь требует от Украины создать румынский викариат в составе ПЦУ и выпускать религиозные книги на их языке. Traduction PO
Le site de la bourgade de Novofedorovskoïe signale que ce saint peu connu des chrétiens d’Europe orientale a été célébré au désert Saint-Zossime du monastère de la Nouvelle Moscou.
Saint Honorat jouit d’une vénération particulière au monastère du « Désert Saint-Zosime » car dans ce couvent stauropégique de filles se trouve une châsse contenant des reliques du saint.
Le 28 janvier, veille de la commémoration de saint Honorat, a été célébrée une vigile solennelle et le lendemain une divine liturgie.
Saint Honorat est, selon Wikipédia, né en Gaule wallonne dans une famille de consul en 365.
En 410, après un pèlerinage en Grèce, il s’installe d’abord dans une grotte du massif de l’Esterel, puis sur l’une des îles de Lérins où il fonde la célèbre Abbaye de Lérins qui deviendra un important centre spirituel du sud de la France.
Saint Honorat jouit d’une vénération particulière au monastère du « Désert Saint-Zosime » car dans ce couvent stauropégique de filles se trouve une châsse contenant des reliques du saint.
Le 28 janvier, veille de la commémoration de saint Honorat, a été célébrée une vigile solennelle et le lendemain une divine liturgie.
Saint Honorat est, selon Wikipédia, né en Gaule wallonne dans une famille de consul en 365.
En 410, après un pèlerinage en Grèce, il s’installe d’abord dans une grotte du massif de l’Esterel, puis sur l’une des îles de Lérins où il fonde la célèbre Abbaye de Lérins qui deviendra un important centre spirituel du sud de la France.
Reliquaire de Saint Honorat, cathédrale de Grasse,
Honorat qui avait été ordonné prêtre a été nommé évêque d’Arles en 427. Il est décédé le 6 janvier (pour certains le 14 ou le 15) de l’an 429. On a conservé l’homélie prononcée par Hilaire son successeur à la chaire épiscopale d’Arles pour le troisième anniversaire du rappel à Dieu du saint. Ce texte est une vie très détaillée où l’auteur s’émerveille des vertus d’Honorat : « Si l’amour pouvait être visible il devrait, sans aucun doute, avoir les traits vénérables d’Honorat. »
Le saint a été mis en terre en Arles dans la chapelle Saint-Genès. En 1391, ses reliques seront transférées à l’Abbaye de Lérins que le saint avait fondé où elles seront conservées jusqu’en 1788, date à laquelle elles seront déposées dans la cathédrale de Grasse, où elles sont toujours.
C’est le 9 mars 2017 que le saint Synode a inscrit le nom de saint Honorat au calendrier des saints de l’Église orthodoxe russe et fixé au 16 (29) janvier la date de sa mémoire. C’est aussi la date retenue par l’Église catholique. Au cours de la même session ont été inscrits les noms de quinze défenseurs de la foi qui se sont illustrés en Europe occidentale entre le IIe et le XIe siècles dont saint Patrick, l’évangélisateur de l’Irlande, sainte Geneviève protectrice de Paris, saint Alban martyr britannique et saint Procope moine de Sàzava.
Dans son commentaire sur cette décision du saint Synode, le hiéromoine Stéphane (Igoumenov), secrétaire du DREE aux relations interchrétiennes a, entre autres, relevé que « l’inscription au ménologe de l’Église orthodoxe russe de plusieurs saints qui se sont illustrés en Europe occidentale au cours du premier millénaire de l’ère chrétienne nous rappelle qu’à l’époque de l’Église indivise les deux parties du monde chrétien vivaient d’une même pratique religieuse qui a donné naissance à de nombreux confesseurs de la foi divine. »
Honorat qui avait été ordonné prêtre a été nommé évêque d’Arles en 427. Il est décédé le 6 janvier (pour certains le 14 ou le 15) de l’an 429. On a conservé l’homélie prononcée par Hilaire son successeur à la chaire épiscopale d’Arles pour le troisième anniversaire du rappel à Dieu du saint. Ce texte est une vie très détaillée où l’auteur s’émerveille des vertus d’Honorat : « Si l’amour pouvait être visible il devrait, sans aucun doute, avoir les traits vénérables d’Honorat. »
Le saint a été mis en terre en Arles dans la chapelle Saint-Genès. En 1391, ses reliques seront transférées à l’Abbaye de Lérins que le saint avait fondé où elles seront conservées jusqu’en 1788, date à laquelle elles seront déposées dans la cathédrale de Grasse, où elles sont toujours.
C’est le 9 mars 2017 que le saint Synode a inscrit le nom de saint Honorat au calendrier des saints de l’Église orthodoxe russe et fixé au 16 (29) janvier la date de sa mémoire. C’est aussi la date retenue par l’Église catholique. Au cours de la même session ont été inscrits les noms de quinze défenseurs de la foi qui se sont illustrés en Europe occidentale entre le IIe et le XIe siècles dont saint Patrick, l’évangélisateur de l’Irlande, sainte Geneviève protectrice de Paris, saint Alban martyr britannique et saint Procope moine de Sàzava.
Dans son commentaire sur cette décision du saint Synode, le hiéromoine Stéphane (Igoumenov), secrétaire du DREE aux relations interchrétiennes a, entre autres, relevé que « l’inscription au ménologe de l’Église orthodoxe russe de plusieurs saints qui se sont illustrés en Europe occidentale au cours du premier millénaire de l’ère chrétienne nous rappelle qu’à l’époque de l’Église indivise les deux parties du monde chrétien vivaient d’une même pratique religieuse qui a donné naissance à de nombreux confesseurs de la foi divine. »
Западного святого, недавно внесенного в месяцеслов РПЦ, почтили в Зосимовой пустыни. Гонорат Арльский жил в V веке во Франции Traduction pour "PO"
La CROIX, Pierre Sautreuil , le 20/02/2019
En perte continue d’influence dans le monde orthodoxe, après avoir été un centre théologique de premier plan au XXe siècle, l’Institut Saint-Serge traverse une crise qui a provoqué le départ récent de son président.
Tout comme l’océan se reflète dans une goutte d’eau, le marasme que connaît l’Institut Saint-Serge semble épouser les contours de la crise qui ébranle l’orthodoxie mondiale. Alliant l’infiniment grand des questions ecclésiologiques à l’infiniment petit des chicanes immobilières, le déclin du plus prestigieux institut théologique orthodoxe d’Europe s’inscrit dans le temps long. La démission de son président, Jean-François Colosimo fin janvier, n’en est que la manifestation la plus récente.
Fondé en 1925 par des intellectuels et des théologiens russes ayant fui la révolution d’Octobre, l’Institut Saint-Serge est rapidement devenu un des centres les plus dynamiques de la théologie orthodoxe, que renouvelle dans l’exil une brillante génération de penseurs. Dès ses débuts, l’Institut assume une mission double.
Ancré dans l’Archevêché des églises russes en Europe occidentale (AERO, lié au Patriarcat de Constantinople), il en forme les clercs, tout en tâchant d’être un laboratoire libre de l’unité pan-orthodoxe, « un pont entre l’Orient et l’Occident », comme l’avait qualifié Jean-François Colosimo.
En perte continue d’influence dans le monde orthodoxe, après avoir été un centre théologique de premier plan au XXe siècle, l’Institut Saint-Serge traverse une crise qui a provoqué le départ récent de son président.
Tout comme l’océan se reflète dans une goutte d’eau, le marasme que connaît l’Institut Saint-Serge semble épouser les contours de la crise qui ébranle l’orthodoxie mondiale. Alliant l’infiniment grand des questions ecclésiologiques à l’infiniment petit des chicanes immobilières, le déclin du plus prestigieux institut théologique orthodoxe d’Europe s’inscrit dans le temps long. La démission de son président, Jean-François Colosimo fin janvier, n’en est que la manifestation la plus récente.
Fondé en 1925 par des intellectuels et des théologiens russes ayant fui la révolution d’Octobre, l’Institut Saint-Serge est rapidement devenu un des centres les plus dynamiques de la théologie orthodoxe, que renouvelle dans l’exil une brillante génération de penseurs. Dès ses débuts, l’Institut assume une mission double.
Ancré dans l’Archevêché des églises russes en Europe occidentale (AERO, lié au Patriarcat de Constantinople), il en forme les clercs, tout en tâchant d’être un laboratoire libre de l’unité pan-orthodoxe, « un pont entre l’Orient et l’Occident », comme l’avait qualifié Jean-François Colosimo.
Assainir les comptes
C’est une situation bien différente que trouve ce théologien et directeur des éditions du Cerf lorsqu’il en est élu président en juin 2015. Ruiné par un détournement de fonds, en crise ouverte avec l’AERO, dont l’archevêque Job Getcha souhaite assurer sa tutelle directe sur Saint-Serge, ayant du mal à attirer de nouveaux élèves, l’Institut est contraint de fermer ses portes jusqu’à la rentrée 2016, le temps de retrouver son souffle.
Chef d’entreprise et homme de réseaux, Jean-François Colosimo entreprend dans un premier temps de rationaliser l’administration de l’Institut et d’en assainir les comptes. Il avoue avoir joué « un grand rôle » dans le départ de Mgr Job de l’archevêché.
Las, l’élection au printemps 2016 de Mgr Jean Renneteau (qui n’a pas souhaité répondre aux questions de La Croix) n’éclaircit pas les relations entre l’AERO et l’Institut, empoisonnées par un conflit immobilier. Locataire d’une partie des immeubles du 93 rue de Crimée, propriété de l’AERO, l’Institut se voit exiger de financer des travaux à hauteur de plusieurs millions d’euros, en vertu d’un bail « léonin et contestable en justice » selon Jean-François Colosimo. Face au risque d’effondrement de ses locaux historiques, décision est prise en mai 2017 de déménager l’Institut, et de créer un comité charger d’assurer la sauvegarde du site.
« Tuer la querelle »
Malgré cela, le différend immobilier va s’envenimer, comme l’attestent des échanges de courriers que s’est procuré La Croix. Le 22 octobre 2018, l’AERO exige que l’Institut lui verse 462 000 €, sous peine de mise en demeure. Craignant la faillite, le conseil d’administration de l’Institut décide à l’unanimité de « tuer la querelle » en décidant de dissoudre puis refonder son association. Mais les grands bouleversements que connaît l’orthodoxie mondiale à l’automne 2018 vont rebattre les cartes.
Le 27 novembre, le Patriarcat de Constantinople décide, à la stupeur générale, d’ôter à l’AERO son statut d’exarchat, ce qui implique de facto sa dissolution, et le rattachement de ses paroisses françaises à la métropole grecque de France. Dès le lendemain, Jean-François Colosimo prend acte de l’annonce et réaffirme l’indépendance de l’Institut vis-à-vis de l’AERO. Dans l’Institut et au sein de l’archevêché, son communiqué provoque la colère de certains, qui reprochent à Jean-François Colosimo de ne pas être solidaire de l’archevêché, et parlent de « trahison ».
Au-delà de la menace immédiate sur l’AERO, c’est aussi un débat sur la vocation de l’Institut qui se pose : bien qu’indépendant juridiquement, doit-il lier son destin à celui de l’archevêché ? « La démission de Jean-François Colosimo marque la victoire du camp de l’enracinement dans le corps ecclésial de l’archevêché », déplore un enseignant, « c’est une opportunité ratée de nous tourner vers l’avenir ».
Lire aussi Les étudiants de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge … à la faculté de théologie protestante et 2014 - 2017 Crise a l'ITO Saint-Serge à Paris !
Élu président par intérim en remplacement de Jean-François Colosimo, le professeur de théologie Michel Stavrou se veut toutefois plus nuancé. Alors que l’AERO réunit samedi 23 février une assemblée extraordinaire pour décider de son éventuelle dissolution, il affirme que le devenir de l’institut est « évidemment lié » à celui de l’archevêché du fait de son histoire, mais que sa disparition ne l’empêcherait pas de continuer sa mission : « Ce n’est pas l’archevêché ou la mort. »
–––––––––-
Un archevêché centenaire
Issu de l’émigration russe blanche en Europe occidentale à l’époque de la révolution bolchevique de 1917, l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale (AERO) est rattaché au Patriarcat œcuménique de Constantinople depuis 1931.
Clercs et fidèles émigrés avaient à l’époque refusé de demeurer sous l’autorité d’un Patriarcat de Moscou perçu comme soumis au pouvoir soviétique. Marquées par l’exil, ces paroisses ont conservé une tradition spirituelle russe, et célèbrent tout ou partie de la liturgie en slavon.
Pierre Sautreuil
C’est une situation bien différente que trouve ce théologien et directeur des éditions du Cerf lorsqu’il en est élu président en juin 2015. Ruiné par un détournement de fonds, en crise ouverte avec l’AERO, dont l’archevêque Job Getcha souhaite assurer sa tutelle directe sur Saint-Serge, ayant du mal à attirer de nouveaux élèves, l’Institut est contraint de fermer ses portes jusqu’à la rentrée 2016, le temps de retrouver son souffle.
Chef d’entreprise et homme de réseaux, Jean-François Colosimo entreprend dans un premier temps de rationaliser l’administration de l’Institut et d’en assainir les comptes. Il avoue avoir joué « un grand rôle » dans le départ de Mgr Job de l’archevêché.
Las, l’élection au printemps 2016 de Mgr Jean Renneteau (qui n’a pas souhaité répondre aux questions de La Croix) n’éclaircit pas les relations entre l’AERO et l’Institut, empoisonnées par un conflit immobilier. Locataire d’une partie des immeubles du 93 rue de Crimée, propriété de l’AERO, l’Institut se voit exiger de financer des travaux à hauteur de plusieurs millions d’euros, en vertu d’un bail « léonin et contestable en justice » selon Jean-François Colosimo. Face au risque d’effondrement de ses locaux historiques, décision est prise en mai 2017 de déménager l’Institut, et de créer un comité charger d’assurer la sauvegarde du site.
« Tuer la querelle »
Malgré cela, le différend immobilier va s’envenimer, comme l’attestent des échanges de courriers que s’est procuré La Croix. Le 22 octobre 2018, l’AERO exige que l’Institut lui verse 462 000 €, sous peine de mise en demeure. Craignant la faillite, le conseil d’administration de l’Institut décide à l’unanimité de « tuer la querelle » en décidant de dissoudre puis refonder son association. Mais les grands bouleversements que connaît l’orthodoxie mondiale à l’automne 2018 vont rebattre les cartes.
Le 27 novembre, le Patriarcat de Constantinople décide, à la stupeur générale, d’ôter à l’AERO son statut d’exarchat, ce qui implique de facto sa dissolution, et le rattachement de ses paroisses françaises à la métropole grecque de France. Dès le lendemain, Jean-François Colosimo prend acte de l’annonce et réaffirme l’indépendance de l’Institut vis-à-vis de l’AERO. Dans l’Institut et au sein de l’archevêché, son communiqué provoque la colère de certains, qui reprochent à Jean-François Colosimo de ne pas être solidaire de l’archevêché, et parlent de « trahison ».
Au-delà de la menace immédiate sur l’AERO, c’est aussi un débat sur la vocation de l’Institut qui se pose : bien qu’indépendant juridiquement, doit-il lier son destin à celui de l’archevêché ? « La démission de Jean-François Colosimo marque la victoire du camp de l’enracinement dans le corps ecclésial de l’archevêché », déplore un enseignant, « c’est une opportunité ratée de nous tourner vers l’avenir ».
Lire aussi Les étudiants de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge … à la faculté de théologie protestante et 2014 - 2017 Crise a l'ITO Saint-Serge à Paris !
Élu président par intérim en remplacement de Jean-François Colosimo, le professeur de théologie Michel Stavrou se veut toutefois plus nuancé. Alors que l’AERO réunit samedi 23 février une assemblée extraordinaire pour décider de son éventuelle dissolution, il affirme que le devenir de l’institut est « évidemment lié » à celui de l’archevêché du fait de son histoire, mais que sa disparition ne l’empêcherait pas de continuer sa mission : « Ce n’est pas l’archevêché ou la mort. »
–––––––––-
Un archevêché centenaire
Issu de l’émigration russe blanche en Europe occidentale à l’époque de la révolution bolchevique de 1917, l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale (AERO) est rattaché au Patriarcat œcuménique de Constantinople depuis 1931.
Clercs et fidèles émigrés avaient à l’époque refusé de demeurer sous l’autorité d’un Patriarcat de Moscou perçu comme soumis au pouvoir soviétique. Marquées par l’exil, ces paroisses ont conservé une tradition spirituelle russe, et célèbrent tout ou partie de la liturgie en slavon.
Pierre Sautreuil
Plus de dix mille chrétiens ont été tués en Espagne dans les années 30, lors de la terreur communiste.
C'est le titre d'un ouvrage qui vient de paraître sur les persécutions religieuses durant la guerre civile espagnole, alors que l'Eglise ibérique s'apprête à en béatifier 526, dimanche 13 octobre, à Tarragone. Le livre "Holocausto católico" (éditions "La Esfera de los Libros") de l'historien et journaliste espagnol Santiago Mata est une étude de la répression des chrétiens en Espagne au XX s. Voir ici une grande interview de l'auteur
En expliquant le nom du livre, Santiago Mata dit "J’emploie ce terme dans un sens religieux, qui n’a rien à voir avec des événements postérieurs de type idéologico-politique ou raciste, comme c’est concrètement le cas de l’holocauste des nazis contre les juifs:
- En premier lieu, holocauste en grec signifie « tout brûlé » et c’est à quoi on prétendait lors de la Révolution espagnole : gommer toute trace de la religion catholique, ce qui s’est manifesté non seulement au moyen des assassinats mais par le feu.
- En second lieu, du point de vue subjectif, le martyr s’offre à Dieu « en holocauste » ou comme sacrifice pour expier ses péchés et ceux des autres y compris ceux qui le tuent. Il y en a qui utilisent ce terme dans leurs lettres d’adieu, par exemple le frère Aurelio Ángel Boix Cosials, qui avec 17 autres bénédictins de El Puey, sera béatifié ce dimanche, a écrit à ses parents: « Je considère comme une grâce très spéciale de donner ma vie en holocauste pour une cause aussi sacrée, pour le seul délit d’être un religieux ».
C'est le titre d'un ouvrage qui vient de paraître sur les persécutions religieuses durant la guerre civile espagnole, alors que l'Eglise ibérique s'apprête à en béatifier 526, dimanche 13 octobre, à Tarragone. Le livre "Holocausto católico" (éditions "La Esfera de los Libros") de l'historien et journaliste espagnol Santiago Mata est une étude de la répression des chrétiens en Espagne au XX s. Voir ici une grande interview de l'auteur
En expliquant le nom du livre, Santiago Mata dit "J’emploie ce terme dans un sens religieux, qui n’a rien à voir avec des événements postérieurs de type idéologico-politique ou raciste, comme c’est concrètement le cas de l’holocauste des nazis contre les juifs:
- En premier lieu, holocauste en grec signifie « tout brûlé » et c’est à quoi on prétendait lors de la Révolution espagnole : gommer toute trace de la religion catholique, ce qui s’est manifesté non seulement au moyen des assassinats mais par le feu.
- En second lieu, du point de vue subjectif, le martyr s’offre à Dieu « en holocauste » ou comme sacrifice pour expier ses péchés et ceux des autres y compris ceux qui le tuent. Il y en a qui utilisent ce terme dans leurs lettres d’adieu, par exemple le frère Aurelio Ángel Boix Cosials, qui avec 17 autres bénédictins de El Puey, sera béatifié ce dimanche, a écrit à ses parents: « Je considère comme une grâce très spéciale de donner ma vie en holocauste pour une cause aussi sacrée, pour le seul délit d’être un religieux ».
- Personnellement, et c’est le troisième point, je pense qu’on peut parler particulièrement d’Holocauste dans le cas des martyrs du XXème siècle en Espagne : de même que dans le cas des victimes des holocaustes de la Loi Antique, pour qui Dieu exigeait un agneau « sans tache » (parfait : un petit agneau s’il était tacheté ou avait une patte blessée était inutilisable), tous les animaux n’avaient pas la même valeur, ici, pareillement, pour être béatifiés, tous les martyrs ne se valent pas, il faut un type de martyr spécifique : ceux qui n’auraient même pas une petite tache par laquelle on pourrait les accuser, même comme un soupçon, d’avoir pris part à la guerre, activement, ou en manifestant une adhésion aux nationaux"
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L'auteur donne une statistique des martyrs de la Guerre civile et de la révolution de 1934: Sur 13 évêques qui ont été assassinés (12, plus un administrateur apostolique), 9 sont béatifiés (presque 70%), sur 286 religieuses, 157 sont béatifiées (54%), et sur 2373 religieux, 1139 sont béatifiés (48%); mais sur les 4087 prêtres séculiers assassinés durant la Révolution, il n’y a que 161 béatifiés, ce qui représente moins de 4%... Et il n’y a que 60 laïcs béatifiés, ce qui, si nous supposons qu’il y a eu au minimum 10 000 martyrs, correspondrait à 0,6%...
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L'auteur donne une statistique des martyrs de la Guerre civile et de la révolution de 1934: Sur 13 évêques qui ont été assassinés (12, plus un administrateur apostolique), 9 sont béatifiés (presque 70%), sur 286 religieuses, 157 sont béatifiées (54%), et sur 2373 religieux, 1139 sont béatifiés (48%); mais sur les 4087 prêtres séculiers assassinés durant la Révolution, il n’y a que 161 béatifiés, ce qui représente moins de 4%... Et il n’y a que 60 laïcs béatifiés, ce qui, si nous supposons qu’il y a eu au minimum 10 000 martyrs, correspondrait à 0,6%...
Les chiffres qu'on donne généralement pour la persécution religieuse se limitent aux 2659 religieux (des deux sexes) et aux 4100 ecclésiastiques séculiers (évêques, prêtres et séminaristes) assassinés, auxquels s’ajoutent les 6759 personnes consacrées, selon le calcul présenté en 2001 par Angel David Martín Rubio en corrigeant légèrement le chiffre de 6832 présentée en 1961 par Antonio Montero
Mais il y en a beaucoup plus: la part du lion, les laïcs, continue à être ignorée presque complètement alors que l’on est à près de quatre-vingts ans du début de la Révolution. Pour Pie XI, comme il l’a écrit dans l’encyclique "Divini Redemptoris" du 19 mars 1937 le plus frappant était que la fureur communiste ne s’était pas limitée à tuer des évêques et des milliers de prêtres, de religieux et de religieuses, cherchant d’une façon particulière ceux et celles qui précisément travaillaient avec le plus grand zèle avec les pauvres et les ouvriers, mais en outre avait tué un grand nombre de laïcs de toutes classes et conditions « assassinés en masse - dit le Pape - pour le simple fait d’être chrétiens ».
Le plus grand nombre des meurtres des chrétiens était fait le 6 novembre 1936 à Paracuellos de Jarama mais aucun de ces martyrs n'a été béatifié jusqu'ici. «Le Train de la mort» - la plus grande exécution publique à Vallecas le 12 août par 1936, - a emporté les vies de plus de mille personnes, dont deux seulement furent béatifiés: l'évêque de Jaén et son vicaire. Le 6 décembre 1936, 303 personnes étaient tuées dans les prisons à Guadalajara, parmi eux 11 moines sont béatifiés.
L'auteur décrit les tortures infligées pour obtenir l'abjuration, produit des extraits de lettres et de journaux personnels, des photos et beaucoup d'autres documents.
L'auteur décrit les tortures infligées pour obtenir l'abjuration, produit des extraits de lettres et de journaux personnels, des photos et beaucoup d'autres documents.
Lien Bogoslov ru Traduction pour "PO" Vladimir GOLOVANOW
Le métropolite Serge, exarque du patriarche de Moscou pour l’Asie du sud-est, a célébré la liturgie dans la cathédrale de la Dormition de la Vierge de Singapour à l’occasion de la fête des Nouveaux martyrs et Confesseurs de la foi.
Le site officiel de l’Église orthodoxe russe indique que c’était la première célébration du nouvel exarque patriarcal en visite pastorale en Asie depuis sa nomination par le saint synode. L’exarchat pour l’Asie du sud-est comprend Singapour, le Vietnam, l’Indonésie, le Cambodge, les Corées du sud et du nord, le Laos, la Malaisie, la Birmanie, les Philippines et la Thaïlande.
Le père Alexandre Volkov, responsable du service de presse, a souligné aux journalistes que la création de cet exarchat est une réponse aux « actes anti canoniques » de Constantinople en Ukraine. Il avait déclaré à la fin de la session de décembre du saint synode : « Nous avons toujours eu de la considération pour le patriarche de Constantinople et avons fermé les yeux sur ses prétentions à exercer sa tutelle sur toutes les diasporas orthodoxes, tant en Europe occidentale que dans les autres parties du monde, mais cette attitude est, bien sûr, bien peu conforme avec la réalité. Ces prétentions de Constantinople n’ont aucun fondement. »
Le site officiel de l’Église orthodoxe russe indique que c’était la première célébration du nouvel exarque patriarcal en visite pastorale en Asie depuis sa nomination par le saint synode. L’exarchat pour l’Asie du sud-est comprend Singapour, le Vietnam, l’Indonésie, le Cambodge, les Corées du sud et du nord, le Laos, la Malaisie, la Birmanie, les Philippines et la Thaïlande.
Le père Alexandre Volkov, responsable du service de presse, a souligné aux journalistes que la création de cet exarchat est une réponse aux « actes anti canoniques » de Constantinople en Ukraine. Il avait déclaré à la fin de la session de décembre du saint synode : « Nous avons toujours eu de la considération pour le patriarche de Constantinople et avons fermé les yeux sur ses prétentions à exercer sa tutelle sur toutes les diasporas orthodoxes, tant en Europe occidentale que dans les autres parties du monde, mais cette attitude est, bien sûr, bien peu conforme avec la réalité. Ces prétentions de Constantinople n’ont aucun fondement. »
Le synode a également créé un exarchat du patriarche de Moscou pour l’Europe occidentale et, en novembre 2018, le patriarche Cyrille envoyé en Turquie un prêtre pour répondre aux besoins spirituels des communautés russophones.
Le 11 octobre 2018, le synode de Constantinople a révoqué le tomos de 1686 transférant le diocèse métropolitain de Kiev à Moscou, a décidé d’y créer ses propres paroisses et a réhabilité les leaders des églises anti canoniques en Ukraine. En réponse, le saint synode du patriarcat de Moscou a décidé de rompre toute relation avec Constantinople.
Au milieu du mois de novembre dernier, le métropolite Hilarion, responsable de département des Affaires ecclésiales extérieures du patriarcat de Moscou, déclarait que, dans la situation de rupture avec Constantinople, l’Église orthodoxe russe « n’a d’autre solution que d’envoyer des prêtres dans les différents pays étrangers (…) pour assurer la pastorale auprès de nos fidèles et cela durera tant que le patriarche de Constantinople demeurera dans le schisme. »
Moscou, le 12 février 2019. INTERFAX Глава азиатского экзархата РПЦ, созданного в ответ на действия Константинополя, приступил к исполнению обязанностей Traduction pour "PO"
Le 11 octobre 2018, le synode de Constantinople a révoqué le tomos de 1686 transférant le diocèse métropolitain de Kiev à Moscou, a décidé d’y créer ses propres paroisses et a réhabilité les leaders des églises anti canoniques en Ukraine. En réponse, le saint synode du patriarcat de Moscou a décidé de rompre toute relation avec Constantinople.
Au milieu du mois de novembre dernier, le métropolite Hilarion, responsable de département des Affaires ecclésiales extérieures du patriarcat de Moscou, déclarait que, dans la situation de rupture avec Constantinople, l’Église orthodoxe russe « n’a d’autre solution que d’envoyer des prêtres dans les différents pays étrangers (…) pour assurer la pastorale auprès de nos fidèles et cela durera tant que le patriarche de Constantinople demeurera dans le schisme. »
Moscou, le 12 février 2019. INTERFAX Глава азиатского экзархата РПЦ, созданного в ответ на действия Константинополя, приступил к исполнению обязанностей Traduction pour "PO"
L’OLTR a récemment exprimé sa plus vive inquiétude quant à la situation de l’Eglise orthodoxe en Ukraine. Nos craintes se sont, malheureusement, vérifiées. Toute notre admiration va à l’Eglise orthodoxe en Ukraine, sous l’omophore spirituelle de Mgr Onuphre, qui a su conserver son autorité sur l’Eglise ; ce qui, en fait, est une évidente réception du Concile de Moscou de 1917 quand l’Eglise se démarque de sa soumission au pouvoir politique. Nous reviendrons sur cette situation et sur ses conséquences sur l’Unité de l’Eglise orthodoxe.
Mais un autre bouleversement est apparu. Le patriarcat de Constantinople a décidé, très soudainement, de révoquer le Tomos de 1999 par lequel il octroyait le statut d’exarchat à l’Archevêché. Cette situation nouvelle impose à l’Archevêché de réfléchir à son destin.
Mais un autre bouleversement est apparu. Le patriarcat de Constantinople a décidé, très soudainement, de révoquer le Tomos de 1999 par lequel il octroyait le statut d’exarchat à l’Archevêché. Cette situation nouvelle impose à l’Archevêché de réfléchir à son destin.
Accepter celui que lui dicte le patriarcat de Constantinople revient à briser l’Unité de ce corps ecclésial.
Au premier abord, il y aurait une certaine logique canonique à cette réorganisation « territoriale » au sein des métropoles grecques. Mais le constat s’arrête là. Les malencontreuses initiatives du patriarcat de Constantinople en Ukraine et la coïncidence des deux décisions orientent, en fait, vers des motivations politiques à cette réorganisation.La révocation du Tomos de 1999 qui liait l’Archevêché au patriarcat de Constantinople révèle, au grand jour, le malentendu qui subsistait entre ces deux entités et qui doit, maintenant, être dissipé : L’Archevêché s’est toujours imaginé que la protection du Patriarcat de Constantinople était la seule solution pour conserver les orientations qu’il se définissait alors que le Patriarcat de Constantinople a toujours considéré que l’Archevêché était simplement l’une des entités, celle-ci de tradition russe, sur laquelle elle mettait en œuvre sa conception de la diaspora.
L’introduction du Tomos de 1999 fait référence à la 28ème décision du IVème concile de Chalcédoine et l’on sait quelle interprétation erronée en avait le Patriarcat de Constantinople.
Fondamentalement, l’Archevêché doit rester attaché à sa tradition russe. Cette tradition russe peut se manifester de multiples manières : nous avons la référence constante, dans les invocations, aux saints de la terre russe, il peut s’agir des pratiques liturgiques, d’un attachement à l’art iconographique ou à l’architecture des édifices. La tradition russe est aussi comprise comme une aspiration à vivre selon les décisions du Concile de Moscou. Ici, on doit déplorer que ce volet soit quelquefois retenu comme l’exclusive manifestation de la tradition russe ; qui plus est, suivant une interprétation erronée de ce Concile de Moscou qui veut voir l’installation d’une « démocratie » dans l’Eglise et plus largement de pratiques relevant du monde politique, d’une large confusion entre la nature divine et la nature humaine.
L’Eglise n’est pas le mélange mais l’union de ces deux natures. Il convient de rappeler que le Concile de Moscou de 1917 a justement, à travers la restauration du Patriarcat, rétabli l’autorité de l’Eglise sur l’Eglise. Bien sûr, comme l’évoque le père Alexis Kniazeff (dont l’autorité spirituelle et pédagogique sur l’Institut Saint-Serge, la paroisse Saint-Serge et sur l’ACER était reconnue et vénérée), la participation des laïques à la vie de la paroisse ou du diocèse, souvent pour les tâches administratives, toujours sous l’autorité des clercs, est une caractéristique très importante. Et cette dimension bien développée en Occident a aussi été soulignée par le patriarche Alexis II quand il a émis sa proposition de réunir les paroisses de tradition russe autour de ces valeurs.
Nous voulons, ici, réfuter un reproche qui est souvent formulé dès lors que l’on parle de tradition nationale. On présente le maintien d’une tradition nationale, dans l’orthodoxie, comme une aspiration à servir une ethnie, une nation ou un pouvoir politique. Rien de plus faux et nous insistons pour affirmer qu’une tradition nationale, la tradition russe dans notre cas, est en réalité un des vecteurs sur lequel s’édifie l’orthodoxie locale.
Au passage, pourquoi critiquer cette compréhension de l’apport de la tradition russe et justifier, dans le même temps, de rejoindre l’Eglise roumaine ? On se rappelle que le synode de l’Eglise de Roumanie a formulé un appel à sa diaspora , dans un esprit identique à celui que nous définissons et qui suscita une bien vive réaction de la part de vingt-huit personnalités orthodoxes[vii][viii].
En vérité, cette contribution de la tradition russe pour édifier l’orthodoxie locale est tout l’esprit du Message du Patriarche Alexis II[ix]. L’OLTR (Orthodoxie Locale de Tradition Russe en Europe Occidentale) a toujours déploré que ce message n’ait été ni écouté, ni entendu, ni compris et finalement, de fait, ait été rejeté. Aujourd’hui, au moment où le destin de l’Archevêché va se décider, nous invitons, à nouveau, ses fidèles à s’inspirer de ce message et à entrevoir cette voie qui peut certainement offrir à l’Archevêché, le destin qu’il s’est refusé jusqu’alors.
Dans la situation actuelle, il peut simplement s’agir, pour l’Archevêché, de solliciter cette protection canonique qui lui permettrait de prolonger son expérience et vivre sur le socle qu’il a édifié. A l’image de ce qui se vit avec l’Eglise Orthodoxe russe à l’Etranger, nous sommes convaincus qu’un nouvel espace de conciliation et d’échanges d’expérience pourra alors s’ouvrir. Enfin, pourraient être dépassés, tous les clivages et les tensions d’avec l’Eglise russe qui, elle, a su dans un héroïsme jamais égalé surmonter les défis terribles du 20ème siècle.
Le Martyre dont elle s’est relevée constitue assurément une manifestation de la tradition russe qu’il ne faudrait pas oublier et dont il faudrait, même, s’inspirer dans ce monde où l’athéisme se répand.
Gueorguy von ROSENSCHILD
Président de l’OLTR Orthodoxie Locale de Tradition Russe en Europe Occidentale
Lire aussi Rue DARU: Aventures d’un Tomos en 1998-2000
Au premier abord, il y aurait une certaine logique canonique à cette réorganisation « territoriale » au sein des métropoles grecques. Mais le constat s’arrête là. Les malencontreuses initiatives du patriarcat de Constantinople en Ukraine et la coïncidence des deux décisions orientent, en fait, vers des motivations politiques à cette réorganisation.La révocation du Tomos de 1999 qui liait l’Archevêché au patriarcat de Constantinople révèle, au grand jour, le malentendu qui subsistait entre ces deux entités et qui doit, maintenant, être dissipé : L’Archevêché s’est toujours imaginé que la protection du Patriarcat de Constantinople était la seule solution pour conserver les orientations qu’il se définissait alors que le Patriarcat de Constantinople a toujours considéré que l’Archevêché était simplement l’une des entités, celle-ci de tradition russe, sur laquelle elle mettait en œuvre sa conception de la diaspora.
L’introduction du Tomos de 1999 fait référence à la 28ème décision du IVème concile de Chalcédoine et l’on sait quelle interprétation erronée en avait le Patriarcat de Constantinople.
Fondamentalement, l’Archevêché doit rester attaché à sa tradition russe. Cette tradition russe peut se manifester de multiples manières : nous avons la référence constante, dans les invocations, aux saints de la terre russe, il peut s’agir des pratiques liturgiques, d’un attachement à l’art iconographique ou à l’architecture des édifices. La tradition russe est aussi comprise comme une aspiration à vivre selon les décisions du Concile de Moscou. Ici, on doit déplorer que ce volet soit quelquefois retenu comme l’exclusive manifestation de la tradition russe ; qui plus est, suivant une interprétation erronée de ce Concile de Moscou qui veut voir l’installation d’une « démocratie » dans l’Eglise et plus largement de pratiques relevant du monde politique, d’une large confusion entre la nature divine et la nature humaine.
L’Eglise n’est pas le mélange mais l’union de ces deux natures. Il convient de rappeler que le Concile de Moscou de 1917 a justement, à travers la restauration du Patriarcat, rétabli l’autorité de l’Eglise sur l’Eglise. Bien sûr, comme l’évoque le père Alexis Kniazeff (dont l’autorité spirituelle et pédagogique sur l’Institut Saint-Serge, la paroisse Saint-Serge et sur l’ACER était reconnue et vénérée), la participation des laïques à la vie de la paroisse ou du diocèse, souvent pour les tâches administratives, toujours sous l’autorité des clercs, est une caractéristique très importante. Et cette dimension bien développée en Occident a aussi été soulignée par le patriarche Alexis II quand il a émis sa proposition de réunir les paroisses de tradition russe autour de ces valeurs.
Nous voulons, ici, réfuter un reproche qui est souvent formulé dès lors que l’on parle de tradition nationale. On présente le maintien d’une tradition nationale, dans l’orthodoxie, comme une aspiration à servir une ethnie, une nation ou un pouvoir politique. Rien de plus faux et nous insistons pour affirmer qu’une tradition nationale, la tradition russe dans notre cas, est en réalité un des vecteurs sur lequel s’édifie l’orthodoxie locale.
Au passage, pourquoi critiquer cette compréhension de l’apport de la tradition russe et justifier, dans le même temps, de rejoindre l’Eglise roumaine ? On se rappelle que le synode de l’Eglise de Roumanie a formulé un appel à sa diaspora , dans un esprit identique à celui que nous définissons et qui suscita une bien vive réaction de la part de vingt-huit personnalités orthodoxes[vii][viii].
En vérité, cette contribution de la tradition russe pour édifier l’orthodoxie locale est tout l’esprit du Message du Patriarche Alexis II[ix]. L’OLTR (Orthodoxie Locale de Tradition Russe en Europe Occidentale) a toujours déploré que ce message n’ait été ni écouté, ni entendu, ni compris et finalement, de fait, ait été rejeté. Aujourd’hui, au moment où le destin de l’Archevêché va se décider, nous invitons, à nouveau, ses fidèles à s’inspirer de ce message et à entrevoir cette voie qui peut certainement offrir à l’Archevêché, le destin qu’il s’est refusé jusqu’alors.
Dans la situation actuelle, il peut simplement s’agir, pour l’Archevêché, de solliciter cette protection canonique qui lui permettrait de prolonger son expérience et vivre sur le socle qu’il a édifié. A l’image de ce qui se vit avec l’Eglise Orthodoxe russe à l’Etranger, nous sommes convaincus qu’un nouvel espace de conciliation et d’échanges d’expérience pourra alors s’ouvrir. Enfin, pourraient être dépassés, tous les clivages et les tensions d’avec l’Eglise russe qui, elle, a su dans un héroïsme jamais égalé surmonter les défis terribles du 20ème siècle.
Le Martyre dont elle s’est relevée constitue assurément une manifestation de la tradition russe qu’il ne faudrait pas oublier et dont il faudrait, même, s’inspirer dans ce monde où l’athéisme se répand.
Gueorguy von ROSENSCHILD
Président de l’OLTR Orthodoxie Locale de Tradition Russe en Europe Occidentale
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