Suite à l’assemblée pastorale tenue le 15 décembre 2018 à l’église Saint-Serge, à laquelle a participé la quasi-totalité du clergé de l’archevêché, Son Éminence Monseigneur Jean de Charioupolis, archevêque dirigeant des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale, en concertation avec le conseil de l’Archevêché réuni immédiatement après l’assemblée pastorale, convoque une assemblée générale extraordinaire de l’Union directrice diocésaine des associations orthodoxes russes en Europe occidentale, dont il est le président.

L’assemblée générale extraordinaire, convoquée en application de l’article 34 des statuts, aura lieu le samedi 23 février 2019, à Paris. Elle réunira tout le clergé et les laïcs délégués par les paroisses et les communautés de l’Archevêché.

Ordre du jour : délibération sur la décision du Patriarcat oecuménique de « réorganiser le statut de l’exarchat » publiée dans le communiqué du 29 novembre 2018 du Saint-Synode du Patriarcat oecuménique.

Сообщение Совета Архиепископии от 15 декабря 2018 года

По итогам пастырского собрания, состоявшегося 15 декабря 2018 года в церкви преподобного Сергия Радонежского, в котором приняло участие почти все духовенство Архиепископии, высокопреосвященный архиепископ Хариупольский Иоанн, правящий архиепископ православных церквей русской традиции в Западной Европе, после обсуждения в Совете Архиепископии, состоявшемся сразу после пастырского собрания, принял решение о созыве Внеочередного общего собрания Правящего епархиального объединения православных русских ассоциаций в Западной Европе (« Union Directrice Diocésaine des Associations Orthodoxes Russes en Europe Occidentale »), председателем которого он является.

Внеочередное общее собрание, созываемое в соответствии со статьей 34 Устава, состоится в субботу 23 февраля 2019 года в Париже. В нем примут участие все клирики Архиепископии, а также делегаты от мирян, избранные приходами и общинами Архиепископии. Повестка дня : обсуждение решения Вселенского Патриархата о « реорганизации статуса экзархата », оглашенного в Сообщении Священного Синода от 29 ноября 2018 года
LieСообщение Совета Архиепископии от 15 декабря 2018 года

По итогам пастырского собрания, состоявшегося 15 декабря 2018 года в церкви преподобного Сергия Радонежского, в котором приняло участие почти все духовенство Архиепископии, высокопреосвященный архиепископ Хариупольский Иоанн, правящий архиепископ православных церквей русской традиции в Западной Европе, после обсуждения в Совете Архиепископии, состоявшемся сразу после пастырского собрания, принял решение о созыве Внеочередного общего собрания Правящего епархиального объединения православных русских ассоциаций в Западной Европе (« Union Directrice Diocésaine des Associations Orthodoxes Russes en Europe Occidentale »), председателем которого он является.

Внеочередное общее собрание, созываемое в соответствии со статьей 34 Устава, состоится в субботу 23 февраля 2019 года в Париже. В нем примут участие все клирики Архиепископии, а также делегаты от мирян, избранные приходами и общинами Архиепископии. Повестка дня : обсуждение решения Вселенского Патриархата о « реорганизации статуса экзархата », оглашенного в Сообщении Священного Синода от 29 ноября 2018 года.
Ссылка http://www.exarchat.eu/spip.php?article2270

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Décembre 2018 à 08:25 | 64 commentaires | Permalien

Le Starets Serge: La maîtrise de soi et la paix
Il faut, enseigne le Starets, veiller à être toujours alerte, dans un état de dynamisme, ce que Saint Paul appelle « le zèle ». Il faut exclure toute passivité, ne pas se laisser aller, mais prendre sa vie en mains ; ne pas se laisser guider par ses sensations, son imagination, ses impressions, mais être en tout et toujours maître de soi.

C’est la vérité que les Pères appellent « la tempérance » en son sens le plus large.

Nous avons reçu pour cela la force de grâce, que nous avons reçue dans les sacrements.

Etre en paix avec Dieu et avec le prochain paraît être au Starets un préalable indispensable à toute activité spirituelle (en particulier à la prière et à la communion eucharistique). Si tel n’est pas le cas, une démarche de pénitence et de réconciliation s’impose.

La colère et toutes les formes d’agressivité ne sont admissibles que dans un cas : le combat contre les tentations, les péchés, les passions et nos ennemis spirituels, les démons.

Et sont alors non seulement légitimes mais nécessaires : « Il est indispensable d’avoir vis-à-vis des démons de l’animosité et même du courroux. » Ce courroux n’est pas un courroux ordinaire, passionnel, mais un courroux spirituel, une « sainte colère » qui est parfaitement compatible avec la paix intérieure.

La véritable pais n’est pas le calme intérieur, l’absence de trouble des facultés, mais un état spirituel qui résulte d’un don de Dieu.

Le Starets Serge: La maîtrise de soi et la paix

Ce n’est pas la paix du monde (qui est instable et peu sûre), mais « la paix qui vient d’en haut » que nous demandons dans les prières de la liturgie. Cette paix, nous devons l’aimer et la rechercher coûte que coûte, car elle est un grand bien spirituel.

LA COLÈRE Extraits du livre de Jean-Claude Larchet "Le Starets Serge"

L’archimandrite Serge fut de 1945 à 1987 le recteur de la paroisse de la Sainte-Trinité à Vanves (Hauts-de-Seine) et l’higoumène du skit du Saint-Esprit à Le-Mesnil-Saint-Denis (Yvelines)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Décembre 2018 à 11:18 | -1 commentaire | Permalien

A l'église Saint André qui appartient à l'Etat et relève du musée Sainte Sophie, un premier office épiscopal vient d' être célébré par l’archevêque Daniel de Pamphilon des États-Unis et l’évêque Hilarion d’Edmonton , tous deux exarques du patriarche œcuménique. Pendant l'office Monseigneur Emmanuel, métropolite de France s'est adressé aux fidèles en anglais .

Près de 50 personnes s'y étaient rassemblés, la majorité d'entre elles étaient des journalistes. Il y avait également des représentants du musée Saint Sophie et de l'administration municipale de Kiev ainsi que M. Rostislav Pavlenko, conseiller du président, . Il convient de rappeler que le droit d'y célébrer avait été conféré au patriarcat œcuménique. L'office a été dit en ukrainien, en grec, slavon et en anglais.


На Литургию пришли 50 человек, большинство из них – журналисты.Читать
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Украинская православная церковь осудила совершение литургии экзархом Константинополя в Андреевском храме Киева.

"Совершение любых богослужений, а также совершение иных действий любым архиереем на канонической территории другой епархии без разрешения местного епископа запрещено рядом канонических правил", - говорится в заявлении Отдела внешних церковных связей (ОВЦС) УПЦ, распространенном в четверг.

Как сообщалось, сегодня в украинской столице представитель патриарха Варфоломея епископ Иларион Рудник совершил службу по случаю дня памяти святого апостола Андрея. Местом ее проведения стал знаменитый Андреевский храм, построенный в середине XVIII века по проекту Растрелли и недавно переданный украинскими властями в пользование Константинополя.

В заявлении ОВЦС отмечено, что местным каноническим епископом, у которого следовало при этом спросить разрешение на совершение службы, является митрополит Киевский и всея Украины Онуфрий, что признает и сам Константинопольский патриарх.

"Следовательно, даже с точки зрения канонической логики Константинопольского патриархата, самовольно совершенную иерархом этой Церкви сегодня литургию в г.Киеве следует квалифицировать как однозначное нарушение канонов и порядка церковной жизни", - говорится в заявлении.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Décembre 2018 à 15:07 | 6 commentaires | Permalien

Cinq jours avant la tenue du concilе, Philarète de Kiev exprime ses dissensions avec Constantinople
Il existe deux divergences de principe entre Kiev et Constantinople, ceci cinq jours avant la tenue du concile.

Philarète de Kiev souhaite que seuls les évêques puissent participer au concile alors qu'Istanbul insiste sur la présence de simples membres du clergé et de laïcs. Il estime que l'élection du primat de l'Eglise doit se faire à scrutin ouvert alors que Constantinople préconise le scrutin secret.

Philarète rappelle que le patriarcat de Kiev est une entité très importante et libre de décider de par elle même. "Mes évêques n'accepteront pas les directives du patriarcat œcuménique en ce qui concerne la procédure des travaux".

La session pré-conciliaire doit se tenir le 13 décembre, la session du concile est prévue le 15 décembre. Selon Andreas Loudaros, rédacteur d'un site orthodoxe grec, la création d'une église ukrainienne autocéphale serait difficile et dangereuse car Philarète veut imposer ses propres critères au patriarche Bartholomé. Source

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Décembre 2018 à 19:11 | 12 commentaires | Permalien

Emilie Van Taack: Léonide Ouspensky pour le 30 ème anniversaire de son rappel à Dieu
Quelques réflexions sur la liturgie des défunts célébrée le lundi 11 décembre 2017 par monseigneur Nestor de Chersonèse à la mémoire de Léonide Ouspensky pour le 30ième anniversaire de son rappel à Dieu

Lors de la liturgie des défunts célébrée le lundi 11 décembre 2017 pour le 30ième anniversaire du rappel à Dieu de Léonide Alexandrovitch Ouspensky, certains éléments apparemment fortuits ont contribué à ajouter une signification particulière à l'évènement, déjà riche de la personnalité de celui qui était commémoré. Ce sont d'une part le Saint fêté dans le Ménée du jour ainsi que la lecture évangélique appropriée prescrite par le Typikon.

Lydia Alexandrovna, l'épouse d'Ouspensky, affirmait qu'il était mort dans la nuit du 11 au 12 décembre avant minuit. Hormis les différences de fuseau horaire, la date du 11 est donc incontestable et cela, pour la raison suivante également. L'office du 11 décembre/28 novembre (ancien style) est consacré à la mémoire du Saint Moine Martyr et Confesseur des Saintes Icônes, Etienne le Jeune (ou Stéphane le Nouveau, selon les traductions), martyrisé en novembre 765, après de longues épreuves, par les sbires de l'empereur iconoclaste Constantin V (dit Copronyme pour avoir souillé l'eau de son baptême), sbires analogues aux fameux Opritchniks d'Yvan le Terrible et cela, naturellement, sans ordre formel mais par l'effet d'un zèle bien récompensé (1) .


Emilie Van Taack: Léonide Ouspensky pour le 30 ème anniversaire de son rappel à Dieu
Les persécutions endurées par saint Etienne sont significatives du caractère très particulier de l'hérésie iconoclaste: on persécutait ceux qui défendaient et vénéraient les icônes, certes, mais aussi toute manifestation de piété et de consécration spirituelle à Dieu comme, par exemple, l'assistance jugée trop assidue des laïcs aux offices de l'Eglise, le jeûne ou le port de la barbe.

Ainsi, la cause essentielle de l'enlèvement du grand ascète, de ses divers emprisonnements, puis de sa mort, est la persuasion exercée par le Saint sur deux jeunes courtisans, proches de l'empereur qui voulaient renoncer au monde pour devenir moines, afin qu'ils s'éloignent de l'empereur et de la cour.

Certes la haine du Copronyme à l'égard de saint Etienne s'expliquait par l'opposition de ce dernier à l'iconoclasme ainsi qu'aux théories personnelles de l'empereur, mais la question doctrinale focalisait tous les aspects de la vie traditionnelle de l'Eglise et l'indépendance des chrétiens vis à vis de toute loi terrestre, même vis à vis du pouvoir impérial, la liberté absolue accordée par l'Esprit Saint à Ses serviteurs (2). La vénération des icônes était équivalente à "la vie selon la piété", dans son ensemble, pour reprendre l'expression de saint Basile le Grand.

Ainsi, le Concile qui rétablit les Saintes Icônes, en 843, en prononçant les anathèmes contre toutes les hérésies qui avaient jusque là divisé l'Eglise, faisait de la vénération de l'Icône comme une concrétisation ou un résumé de toute la doctrine orthodoxe, dans tous ses aspects dogmatiques et spirituels - aspects sans lesquels, en retour, la peinture, la compréhension des icônes et leur vénération est impossible. L'Icône était ainsi et demeure placée au centre de la théologie de l'Eglise et considérée comme le critère le plus global et le plus radical de l'Orthodoxie.

La coïncidence du rappel à Dieu d'Ouspensky avec le jour du martyre de saint Etienne est donc pleine de sens. La Providence n'a pas rappelé le grand théologien de l'icône le jour de saint Jean Damascène, fêté quelques jours plus tard, le 4/17 décembre, ou de saint Théodore Stoudite, ou de saint Nicéphore de Constantinople - comme si la Théologie d'Ouspensky n'avait nul besoin d'être rehaussée ni sa grandeur démontrée aux yeux des fidèles, suffisamment puissante par elle-même pour le placer au rang des grands défenseurs des Images.

Mais c'est ainsi la "vie selon la piété" qui est ainsi mise en avant, par cette coïncidence, c'est-à-dire l'ethos orthodoxe dans toute sa profondeur.

La personnalité de saint Etienne le jeune nous rappelle en effet certains aspects de la vie d'Ouspensky auxquels on pourrait ne pas prêter attention: sa très profonde ascèse et la souffrance causée par le témoignage pour la Vérité. Certes Ouspensky est mort chez lui, honoré par beaucoup et dans un grand âge. On peut aussi remarquer que ce n'était pas un moine mais qu'il vivait auprès de son épouse depuis plus de quarante ans. Et pourtant, c'est lui qui écrit ces mots:

"Pour un iconographe authentique la création est une voie d'ascèse et de prière, c'est-à- dire une voie essentiellement monastique ." (3)


Bien qu'extrêmement calme et parfaitement maître de lui-même, on peut même dire impassible, ce calme cachait quelque part un bouillonnement. A ses élèves ainsi qu'à ceux qui l'ont connu, il donnait le sentiment d'être absolument détaché de ce monde, tout à fait abandonné dans les mains de la Providence. La qualité particulière de sa concentration, de son calme et de son silence témoignait de l'incarnation (au sens spirituel que peut recevoir ce terme) de tout son être. Parfaitement recueilli, mais sans tension, comme "à demeure" à l'intérieur de lui-même, il était sur la terre comme une pierre posée sur le fond de l'eau, inamovible, comme s'il n'était ni possible ni souhaité de descendre plus bas. Nulle trace, en lui, ni velléité d'être ailleurs ou autrement que là où l'avait placé la Volonté Divine. Mais on pouvait aussi percevoir une grande souffrance, hanté qu'il était par les souvenirs de la guerre civile à laquelle il avait participé comme tout jeune soldat - ce qui apparut de manière plus manifeste juste avant sa mort.

En effet, Lydia Alexandrovna confiait qu'Ouspensky, déjà tombé dans un demi coma les quelques jours qui précédèrent son départ de ce monde, "se battit longtemps contre des ennemis invisibles", selon ses paroles exactes. Cette violente agitation prit fin quand il eut reçu la Communion et il quitta ce monde sans trouble. Mais c'est au cours de ces derniers jours, dans un bref moment de lucidité, qu'il confia à Lydia l'un de ses pires souvenirs : "comment, devant ses yeux, un homme vivant, désarmé, avait été sabré. Au début, ce malheureux criait : « Frères, frères, qu'est-ce que vous faites, frères ?.. » Puis, il râlait seulement, il est tombé et s'est tordu encore longtemps, jusqu'à ce qu'il ait été découpé comme de la viande" (4).

Et ce souvenir n'était certainement pas le seul.
On se souvient de saint Moïse le brigand, non seulement repenti mais devenu père spirituel au désert d'Egypte et qui avait obtenu une pleine réconciliation avec Dieu. Lui qui avait attenté jadis à la vie de ses prochains, attendait avec soif de périr lui aussi par le glaive, ce qui se produisit lors d'une razzia de barbares Maziques (5)

>>> SUITE PJ en Word

Emilie Van Taack: Léonide Ouspensky pour le 30 ème anniversaire de son rappel à Dieu
NOTES

1- La Vie d'Etienne le Jeune écrite par Etienne le diacre au début du IXième siècle, est la source principale des historiens sur le premier iconoclasme. Cf. l'édition de Marie-France Auzépy, Variorum, Center Ottoman and Modern Greek Studies, Volume 3, University of Birmingham, 1997.
Cf. Saint Jean Chrysostome, Sermons sur la Genèse, PG 53, SC n°433, IV et V, pp. 218-270. Par exemple, p.237, commentant Romains, 13,3 et I Timothée 1,9: " Celui qui te regarde, voila ton juge. Si ta vie est droite, non seulement Il te regarde, mais Il te loue. Et pourquoi parler de la nécessité émanant des chefs, étant donné que for Byzantine, Ottoman and Modern Greek Studies, Volume 3, University of Birmingham, 1997.

2- Cf. Saint Jean Chrysostome, Sermons sur la Genèse, PG 53, SC n°433, IV et V, pp. 218-270. Par exemple, p.237, commentant Romains, 13,3
et I Timothée 1,9: " Celui qui te regarde, voila ton juge. Si ta vie est droite, non seulement Il te regarde, mais Il te loue. Et pourquoi parler de la nécessité émanant des chefs, étant donné que ceux qui s'attachent à la philosophie (=la vie chrétienne accomplie, particulièrement sous la forme de la vie monastique) s'élèvent eux-mêmes au dessus d'autres éléments supérieurs aux chefs? Car les lois sont les chefs des chefs. (=rappelons ici que le pouvoir impérial était conçu à Byzance comme "ennomos arkhè", c'est-à-dire soumis aux lois). Mais cependant, il n'a même pas besoin des lois, celui qui vit dans l'équité; écoute ce que dit Paul: "la loi n'est pas établie pour le juste". Or si la loi n'est pas établie pour lui, à plus forte raison, le chef n'est pas placé au dessus de lui." (IV, §2, lignes 176 à 187.)

3 - Léonide Ouspensky, "Le sens et le langage des icônes", dans Vladimir Lossky et Léonide Ouspensky, Le sens des icônes, Paris 2007, p. 42. C'est nous qui soulignons.

4- Extrait d'une lettre de Lydia Ouspensky à Valery Sergueev, datée du 21 novembre 1998, la Maison Russe, Sainte-Geneviève-des-Bois (Archives Sergueev).

5 - Pillards africains qui envahirent le Proche Orient de la fin du 4ème au début du 5ème siècle. Pour la vie de saint Moïse, cf. Pallade, Histoire Lausiaque, 19, collection Les Pères dans la foi, Paris, 1981, pp.73-76; Sentences des pères du désert, "Moïse", Série alphabétique, Solesmes, 1981, pp. 189-194.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Décembre 2018 à 05:38 | 0 commentaire | Permalien

Lettre ouverte de Serge Runge

Pendant toute l’ère communiste en Russie, l’Archeveché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale et l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières ont été les héritiers et les perpétuateurs de la spiritualité, des valeurs et de la tradition de l’Eglise Russe.

Aujourd’hui, l’Eglise Hors Frontières est revenue au Patriarcat de Moscou et le Patriarcat Œcuménique à qui l’Archevêché avait demandé sa protection a repris le Tomos qu’il lui avait accordé.

A la lumière des autres attaques récentes du Patriarcat Œcuménique vis-à-vis de l’Eglise Russe, il est inutile d’envisager qu’il revienne sur cette décision, à supposer que certains le souhaitent.

En retirant le Tomos le Patriarcat Œcuménique nous a rendu notre liberté.et a renoncé à toute forme d’autorité sur nous.

* En aucun cas le Patriarcat Œcuménique ne peut s’approprier les fidèles et les paroisses de l’Archevêché.

* En aucun cas le Patriarcat Œcuménique ne peut rattacher de force nos paroisses à qui que ce soit, ni en disposer à sa convenance, ni décider de leur destin.

*Les fidèles ne lui appartiennent pas et nos églises appartiennent aux paroisses.

*Toute affirmation contraire n’est qu’une tentative d’intimidation.

* Chacun doit maintenant choisir son avenir.

Ceux qui voudraient entrer au Patriarcat grec d’Istanbul sont non seulement libres de le faire mais leur choix doit être respecté. On leur affirme même que leurs traditions seront respectées, ils sont libres de le croire.

Ceux qui sont attachés à la spiritualité, aux valeurs et à la tradition de l’Eglise Russe telles qu’elles nous ont été transmises et précieusement perpétuées pendant près d’un siècle ont également le droit – et le devoir - de choisir leur destin, à l’image de leurs aïeuls.

Beaucoup pensent que jusqu’à la chute de l’URSS et la renaissance de l’Eglise en Russie, l’Archeveché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale et l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières représentaient l’Eglise Russe. Aujourd’hui ce rôle est de nouveau assumé par le Patriarcat de Moscou.

Pourtant si en Russie l’Eglise connait une renaissance indéniable, après plusieurs générations de persécutions il lui faudra plusieurs générations pour se rétablir pleinement. C’est pourquoi, si la plupart d’entre nous avions conscience que nous devrions retrouver notre place au sein du Patriarcat de Moscou un jour ou l’autre, nous divergions sur le moment et la façon de le faire.

Le moment vient de nous être imposé mais un choix s’offre à nous :

- Nous devons considérer la proposition que vient de renouveler le Patriarcat de Moscou de nous accueillir en tant que district métropolitain auto-gouverné. Elle présente un intérêt certain même si malheureusement les discussions menées par l’archevêque Serge Konovaloff n’ont pas été finalisées.

Dans ce cadre, il faudrait des représentants de l’Archevêché uniquement préoccupés par son avenir et celui de ses fidèles et conscients de ses origines ; or le Conseil Episcopal a disparu depuis bien longtemps faute d’évêques et nous n’avons plus d’évêque russe depuis plus de 15 ans.

- Nous devons également considérer que l’Archevêché n’est plus monolithique. Pour certaines de ses composantes la tradition russe a moins ou pas d‘importance. A cet égard la déclaration immédiate d’allégeance au Patriarcat Œcuménique de l’Institut de Théologie Saint Serge du 28/11/18 est édifiante.

Durant les années les plus noires de la persécution de l’Eglise Russe nous avons partagé avec l’Eglise Hors Frontières la même spiritualité, les mêmes valeurs et traditions sur le fond, puisqu’elles ont la même origine. Nos familles et nos amis sont, pour beaucoup, dispersés entre les paroisses de l’Archeveché et celle de l’Eglise Hors Frontières et chaque paroisse qui s’inscrit dans notre tradition peut choisir la réunification en rejoignant l’Eglise Hors Frontières, à l’exemple de Florence.

Le calendrier nous a été imposé, si nous voulons rester maîtres de notre destin nous devons faire face à la réalité et prendre avec calme mais détermination et réalisme les décisions qui s’imposent et rester dans l’Eglise canonique.

Serge Runge

Paris, France le 30 novembre 2018



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Décembre 2018 à 17:25 | 4 commentaires | Permalien

Claude LOPEZ-GINISTY: Vie des saints orthodoxes de la terre d'Helvétie
Claude Lopez-Ginisty est hypodiacre de l’Église orthodoxe russe qui vit en Suisse, spécialiste de la prière, et des vies des saints. Il a également publié des livres de spiritualité sur les Fols-en-Christ, saint Séraphim de Sarov, saint Silouane l’Athonite et Abraham de Natpar.

Les saints occidentaux des dix premiers siècles appartiennent à l’Église orthodoxe, tout autant que les saints d’Orient. Ils partagent la même foi, la même vie spirituelle et indiquent de la même façon la voie vers le salut. C’est pour cette raison que les orthodoxes ayant fui leurs pays après les tragiques événements de la révolution russe ont fait revivre le culte de ces saints, oubliés en Occident et encore inconnus en Orient.

La liste des saints orthodoxes locaux qui devaient être célébrés par l’Église a été décidée lors d’une assemblée des évêques en Europe occidentale présidée par l’archevêque Jean (futur saint Jean de Changhaï et de San Francisco), les 16-17 septembre 1952 à Genève. Parmi eux se trouvaient déjà quelques saints de la terre d’Helvétie : saint Colomban, saint Gall, saint Fridolin, et sainte Clotilde.

Le choix des saints orthodoxes qui figurent dans ce recueil n’est pas arbitraire. En principe, ne sont considérés comme orthodoxes que les saints qui, non seulement ont vécu avant le schisme occidental de 1054, mais qui confessent également la foi orthodoxe et n’adhèrent à aucune doctrine étrangère à la foi des Pères.

L’Église orthodoxe russe ayant incorporé dans son sanctoral les saints helvètes antérieurs au schisme, et leur ayant dédié un office liturgique et une fête annuelle, cet ouvrage permet de mieux les connaître. Les vies des saints orthodoxes de la terre d’Helvétie sont présentés comme dans un synaxaire d’Église, c’est-à-dire par mois, en commençant par celui de septembre, début de l’année liturgique.

Publié aux Éditions des Syrtes

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Décembre 2018 à 14:55 | 0 commentaire | Permalien

Alexandre Guezalov : « Il faut arrêter de plaindre les orphelins mais en Russie, un enfant sur cent est orphelin »
Benjamin Hutter

Alexandre Guezalov est sorti de l’orphelinat à 16 ans. Parmi ses 14 « frères », il est le seul encore en vie. Père de trois enfants, décoré par Dmitriï Medvedev pour son action de soutien aux orphelins, il jongle aujourd’hui entre l’écriture, sa fondation « Changer la vie » et la construction d’églises.

Le Courrier de Russie : À quoi ressemble le quotidien d’un orphelin ?

Alexandre Guezalov : Les journées d’un pensionnaire d’orphelinat suivent toujours le même rythme : l’enfant se réveille, déjeune, va à l’école, revient, fait ses devoirs, dîne et se couche. On pourrait croire que cette routine est la même que celle de n’importe quelle famille – mais il y manque l’essentiel : les parents. Eux seuls peuvent transmettre l’expérience empirique nécessaire à la vie dans le monde, la relation tactile, la communication familiale.

LCDR : Rien n’est fait pour pallier l’absence des parents ?

A.G. : Non. À l’orphelinat, les enfants s’habituent aux repas à heures fixes, aux bénévoles qui leur courent toujours après, aux fêtes sans but. Les nombreux « bienfaiteurs » qui soutiennent les orphelinats se contentent généralement de fournir aux enfants des jouets, des séjours à l’étranger et des écrans plasmas. Aujourd’hui, les orphelins sont éduqués principalement par la télévision. Vous trouverez, dans n’importe lequel de ces établissements, de grands écrans auxquels les petits restent scotchés.

Dans le système actuel d’éducation au sein des orphelinats, les enfants apprennent à croire que tout le monde doit s’occuper d’eux, à être totalement pris en charge – et la chute est terrible quand ils en sortent. Les adolescents sortis des orphelinats se confinent souvent dans un mode de vie consommateur – ils savent parfaitement recevoir des autres mais sont difficilement capables de donner sans attendre quelque chose en retour. Ils ne savent pas non plus se fixer des objectifs ni travailler pour les atteindre. À la sortie de l’orphelinat, l’outil principal que les enfants savent manier est la cuiller. Pourquoi ? Parce qu’elle sert à manger. C’est désolant. Pour faire évoluer les choses, il faut arrêter de plaindre les orphelins – mieux vaut leur permettre d’acquérir des connaissances pratiques qui leur serviront à l’âge adulte, à l’extérieur. On pourrait commencer par permettre aux orphelins de participer à la gestion de la vie de leur établissement – comme c’est le cas dans les familles où l’on demande aux enfants de vider la poubelle ou de faire la vaisselle.

LCDR : Vous parlez des orphelinats comme d’une « sous-culture ». Pourquoi ?


A.G. : L’orphelinat est un monde à part. En termes de communication, par exemple : à l’orphelinat, les enfants parlent très peu, il s’agit d’une expérience très particulière du point de vue psychologique. Ils ont du mal à expliquer des choses sur eux-même mais ils développent à merveille, en revanche, leur capacité d’observation et leur intuition. En vous regardant, par exemple, je sais déjà presque tout sur vous. Mais cette sensibilité aiguë devient rarement un atout. Car à côtés de ces points positifs, les enfants éduqués dans des orphelinats s’enferment aussi dans de nombreux défauts qui les empêchent de réussir dans la vie : souvent, ils s’emportent facilement, ne savent pas résoudre les conflits pacifiquement et sont très susceptibles.

LCDR : Les orphelins ont-ils certains avantages par rapport aux autres enfants ?

A.G. : Non. N’importe quel enfant élevé dans une famille aura plus de compétences qu’un orphelin. Même si l’on compare un petit voyou ayant grandi dans une famille et un orphelin doué, le second perdra toujours. Il attendra constamment qu’on lui donne quelque chose à faire, qu’on lui accorde la permission. L’orphelin ne sait pas se motiver lui-même, il a en permanence besoin d’être poussé. Alors qu’un enfant élevé dans une famille n’a pas besoin de recevoir d’ordres.

LCDR : Comment vous en êtes-vous sorti ?

A.G.
: Quand j’ai quitté l’orphelinat en 1984, j’ai rapidement compris que personne ne m’attendait ni n’avait besoin de moi, que l’État ne se souciait pas de mon existence. J’ai réalisé que je devais suivre plusieurs formations, apprendre à me défendre, ne pas fumer, ne pas boire, faire du sport… et surtout acquérir une distance vis-à-vis de moi-même, apprendre l’auto-critique et l’auto-dérision – être humble et me conformer aux règles de cette vie nouvelle.

En sortant de l’orphelinat, je n’avais rien – même pas un endroit où dormir. J’ai effectué mon service militaire dans un sous-marin atomique et j’ai eu la chance de ne pas revenir dans la ville où se trouvait mon orphelinat. Si je l’avais fait, j’aurais retrouvé mes amis d’enfance, j’aurais créé un gang de petits orphelins, j’aurais soit poignardé quelqu’un, soit je me serais fait poignarder. Parmi les 14 gamins qui ont quitté l’orphelinat en même temps que moi, je suis le seul encore vivant. Les autres sont tous morts à cause des drogues, de l’alcool ou des activités criminelles…
Alexandre Guezalov : « Il faut arrêter de plaindre les orphelins mais en Russie, un enfant sur cent est orphelin »

LCDR : Que fait l’État pour ces enfants ?

A.G. : L’État russe débourse chaque année 30 milliards de roubles pour des travaux de rénovation, la formation au sein de ces établissements ou encore les vêtements des enfants. Mais cet argent est souvent détourné par ceux qui le reçoivent et n’est pas utilisé à bon escient. Certaines ONG essaient également d’apporter leur contribution mais ce n’est pas suffisant. Il faut faire évoluer l’attitude de l’État et de toute la société à l’égard de la famille. La priorité, ce n’est pas le pétrole ou le gaz – mais la famille. On s’intéresse plus, aujourd’hui, à la découverte d’un gisement de matières premières ou à une catastrophe aérienne qu’à la cellule familiale, cette cellule de base essentielle au développement de l’enfant.

À l’heure actuelle, l’État, au lieu d’aider les familles en difficulté, prive les parents de leurs droits familiaux et place les petits en orphelinat. On se rassure en pensant qu’un enfant a besoin de manger à sa faim et d’être correctement vêtu : en réalité, ce dont un enfant a le plus besoin pour se réaliser, c’est d’une vie de famille – même si cette famille est pauvre, même si les parents boivent. L’État devrait tenter de préserver les familles à tout prix, d’aider les parents à trouver du travail s’ils sont au chômage, de leur fournir une aide psychologique s’ils traversent une crise.

Les bénévoles eux aussi pourraient aider les familles en difficulté plutôt que de venir caresser les cheveux des orphelins. De par mon expérience du travail avec les pensionnaires des orphelinats, je peux affirmer en toute certitude que 40% d’entre eux pourraient rentrer dans leurs familles si l’on accordait aux parents l’aide nécessaire. Un enfant dans un orphelinat coûte 30 à 50 000 roubles par mois. Il serait plus judicieux de consacrer cet argent à transformer les orphelinats en centres d’aide pour les familles en difficulté. Mais tant que la situation actuelle perdurera, les orphelinats russes continueront d’accueillir, chaque année, 130 000 nouveaux enfants. En Russie, un enfant sur cent est orphelin...SUITE Le Courrier de Russie
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" Parlons d'orthodoxie" : Alexandre Guezalov, son SITE
Auteur d'un livre très connu décrivant son enfances dans les rues, puis dans un orphelinat "Солёное детство" YOU TUBE.....YOU TUBE et ICI
Alexandre Guezalov : « Il faut arrêter de plaindre les orphelins mais en Russie, un enfant sur cent est orphelin »

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 10 Décembre 2018 à 08:37 | 2 commentaires | Permalien

Le prêtre orthodoxe américain  Mark Tyson a quitté le patriarcat de Constantinople pour rejoindre l'EORHF
Le père Mark Tyson , recteur de l'église de la Dormition à Blue Field (USA), a quitté l'obédience du patriarcat œcuménique pour rejoindre l'Eglise orthodoxe russe hors frontières.

Dans une lettre adressée à son évêque il explique sa décision: "Il y a quelques jours le patriarche que je commémorais dans mes prières pendant vingt ans a décidé, chose sans précédent, de rétablir le statut canonique de la bande mutine de clercs démis de leur statut en Ukraine ( il s'agit du prétendu patriarche Philarète). Je rejoins l'Eglise canonique hors frontières pour montrer mon soutien à l'orthodoxie en Ukraine. Nous voyons se déployer une guerre civile religieuse, ceci avec l'approbation officielle du patriarche Bartholomé. Je cesse de le commémorer.

Ma conscience est nette, j'ai simplement décidé d'être en communion avec l'Eglise d'Ukraine qui souffre tant". Selon la chancellerie de l'EORHF aux Etats-Unis le père Thysen a été reçu et nommé dans une paroisse de Virginie.

Настоятель Успенского храма в американском городе Блуфилд (штат Западная Вирджиния) Марк Тайсон перешел из Константинопольского Патриархата в Русскую Православную Церковь Заграницей в знак поддержки канонического православия на Украине.

«Несколько дней назад патриарх, которого я преданно и молитвенно чтил на протяжении более двух десятилетий, предпринял беспрецедентный шаг по восстановлению канонического статуса мятежной банды лишенных сана и дискредитированных священнослужителей в Украине», — написал отец Марк в письме своему правящему архиерею

ANOTHER CONSTANTINOPLE PRIEST IN AMERICA SWITCHES TO ROCOR

On October 15, Fr. Mark Tyson, formerly of the American Carpatho-Russian Orthodox Diocese (ACROD), a jurisdiction of the Patriarchate of Constantinople in America, was received into the jurisdiction of the Russian Orthodox Church Outside of Russia (ROCOR), citing irreconcilable disagreement with Constantinople’s recent actions in Ukraine.
Now a second ACROD priest has made the same move.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Décembre 2018 à 11:46 | 0 commentaire | Permalien

«Des choses similaires se passaient il y a presque 100 ans à l'époque du tyran Staline, quand il y avait des interrogatoires de prêtres et d'évêques», a-t-il lancé à l'AFP.

Les perquisitions que le Service de sécurité d'Ukraine a récemment menées dans trois paroisses de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique du Patriarcat de Moscou, ainsi que dans les domiciles de prêtres dans la région de Jitomir, font penser aux persécutions religieuses à l'époque soviétique, estiment des responsables de l'Église.

Des responsables de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique du Patriarcat de Moscou envisagent de faire appel des décisions de perquisitions et des interrogatoires qui ont été effectués ce lundi par des agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) dans plusieurs paroisses et domiciles de prêtres dans la région de Jitomir, en Ukraine, et de s'adresser à la communauté internationale, a fait savoir le président du département juridique de cette Église, l'archiprêtre Alexandre Bakhov, dans un communiqué.

Alors que la porte-parole de la police régionale, Alla Vachtchenko, a fait savoir à l'AFP que les procédures en question avaient été mises en place dans le cadre d'une enquête judiciaire pour «violation de l'égalité des citoyens» en fonction de leur «conviction religieuse», M.Bakhov rejette toutes les allégations tout en soulignant que c'est «la première fois depuis l'indépendance de l'Ukraine» que l'Église fait face à de telles pressions.

«Les accusations d'incitation à la haine religieuse dirigées contre le clergé sont sans fondement et tirées par les cheveux. Ils [les autorités du pays, ndlr] cherchent l'inimitié religieuse là où il n'y en a pas», a-t-il déclaré.

À son tour, le porte-parole de l'Église, l'archevêque Kliment Vetcheria, a qualifié cette opération de tentative d'«intimidation» en la comparant aux pressions sur les orthodoxes à l'époque de Staline. Suite

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Décembre 2018 à 18:48 | -4 commentaire | Permalien

Le 17 septembre 2018, le représentant de l’Eglise Orthodoxe de Constantinople auprès du conseil mondial des Eglises, l’évêque Job de Telmessos, a donné une interview aux médias ukrainiens[1], de laquelle il ressort que l’Ukraine a soi-disant toujours été le territoire canonique du Patriarcat de Constantinople.

Nous rappelons que l’évêque Job de Telmessos fut éloigné de la direction de l’Archidiocèse d’Europe Occidentale sur les nombreuses requêtes des croyants orthodoxes et de l’équipe des professeurs et des enseignants de l’Institut Saint-Serge en raison de ses manies autoritaires et de son incapacité à construire un dialogue avec son troupeau. Maintenant il appelle la direction de l’EOU (PM) à entamer un dialogue d’amour avec les schismatiques.

L’évêque Job s’efforce de toutes les manières de convaincre ses lecteurs que l’Ukraine est toujours restée une éparchie du patriarcat de Constantinople, depuis le Baptême de la Russie et même… après le transfert formel du patriarche de Constantinople Dionysios de tous les droits sur la métropole de Kiev au patriarche de Moscou Joachim.

Voici ce qu’il dit dans son interview :

« L’Ukraine était et est restée, même après 1686, le territoire canonique du seul Patriarcat Oecuménique. Après la réunification, au milieu du XVII° siècle, de la partie Rive gauche de l’Ukraine à l’état moscovite, l’Eglise d’Ukraine s’est trouvée divisée entre divers pays ennemis (la Russie, la Pologne et la Turquie), à cause de quoi, à Kiev, on ne put de longtemps élire un unique métropolite.

Dans cette situation difficile, le patriarche Oecuménique, pour ne pas laisser le troupeau ukrainien définitivement sans le secours d’un archipasteur, transféra la partie de l’Eglise de Kiev des territoires soumis à Moscou sous la tutelle provisoire (la gouvernance) du patriarcat de Moscou, afin que celui-ci pût aider à installer à Kiev et autres éparchies de l’Ukraine de la Rive Gauche (Hetmanchtchina) des métropolites et des évêques. Avec cela, la condition principale restait l’exigence que les métropolites de Kiev restassent à l’avenir des exarchats autonomes de Moscou et appartenant au patriarche Oecuménique et que son nom fût obligatoirement rappelé pendant tous les offices religieux. C’est-à-dire que cela n’était d’aucune manière un transfert de la métropolie de Kiev sous l’autorité des patriarches de Moscou ». SUITE


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Décembre 2018 à 18:14 | 0 commentaire | Permalien

Révolution en France
Entre-temps, l'Exarchat de Paris, rue Daru, a déclaré qu'il ne reconnaît pas sa dissolution par le Patriarcat de Constantinople

La révolte de trois semaines du peuple français contre son jeune président banquier Rothschild, le favori anti-populiste de l'élite européenne riche, s'intensifie.

Insulté par le mépris arrogant et le narcissisme aveuglant de Macron à leur égard, sa décision de retarder de six mois seulement l'augmentation de la taxe sur le carburant n'a fait que mettre le feu aux poudres.

Peu rapportés par les médias contrôlés par l'Etat, ici ou là-bas, les émeutes ne concernent pas seulement quelques rues du quartier riche de Paris qui ont été saccagées, c'est la révolte dans la France profonde, en dehors de la capitale, qui compte.

Ici, les supermarchés et les centres de distribution de carburant ont été bloqués. Beaucoup n'ont que du pain et des pâtes à manger. Le secteur du commerce de détail se dirige vers la faillite. La police refuse de briser les blocus parce qu'elle sympathise elle aussi avec les protestations des " gilets jaunes ". Les routes sont bloquées et les écoles secondaires sont en grève.

Le grand démocrate Macron envisage donc de faire appel à son armée pour écraser le peuple. La situation de la France est semblable à celle d'autres pays de l'UE en ce sens que les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent. Cependant, en plus de cela, la France a un système de classes rigide et la mobilité sociale est pratiquement inexistante.

Alors qu'au Royaume-Uni, les citoyens étaient autorisés (mais uniquement par erreur élitiste) à voter pour Brexit et qu'en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Hongrie, en Pologne et ailleurs, les partis anti-UE prennent le contrôle, en France, ils ne sont pas autorisés. D'où la frustration des masses déshéritées. En France, qui est dirigée par des dictatures virtuelles de cinq ans de ses présidents qui contrôlent les médias, la seule façon de faire entendre sa voix est par des manifestations de rue. La représentation parlementaire est totalement inefficace et les élections sont donc boycottées, car l'élite politique dorée et les journalistes payés par l'État n'ont pas de temps à consacrer au peuple.

Entre-temps, l'Exarchat de Paris, rue Daru, a déclaré qu'il ne reconnaît pas sa dissolution par le Patriarcat de Constantinople. Nous voyons ici que son élite dirigeante semble penser et agir comme un peuple français séculier, avec peu de compréhension du fonctionnement de l'Église. Dans la déclaration d'hier, l'élite de la rue Daru s'est vantée d'avoir adopté la mentalité occidentale et les " valeurs démocratiques ". Malheureusement, si votre Patriarche vous dissout, c'est tout. Vous ne pouvez pas faire la grève ou aller dans la rue. Quand votre patron vous met à la porte, vous êtes renvoyé, et bien que vous puissiez dire que vous n'êtes pas d'accord avec votre renvoi, vous n'avez pas le choix. Vos paroles ne sont pas entendues.

Nous sommes désolés pour ceux de la rue Daru qui ont été déçus par leur Patriarche. Lorsque nous autres avons subi le même traumatisme il y a des décennies, nous avons simplement rejoint l'Église orthodoxe russe, même si l'élite de la rue Daru nous a raillés et calomniés pour cela. Aujourd'hui, personne ne se moquera de vous ou ne vous calomniera pour avoir adopté la seule ligne de conduite logique et canonique disponible.

Texte de Père Andrew Phillips dans Orthodox England / traduit par Claude Lopez-Ginisty
Révolution en France

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Décembre 2018 à 17:34 | 1 commentaire | Permalien

Douloureuse  repentance et manque de conscience
par Xenia Krivocheine

"Il serait bien que les gens retrouvent mémoire et conscience, et les choses se feront d’elles-mêmes par la suite…peut-être. J’écris ainsi en prenant mes distances, avec des réserves, car je ne crois pas en une guérison immédiate, d’autant plus quand on soigne le malade tantôt par le nom de la rue Saint Séraphim de Sarov tantôt par les portraits de Staline et les dénigrements de l’Armée blanche..."

Nous avons abordé un centenaire qui est loin d’être festif. Comment le peuple russe perçoit ces « temps damnés et difficiles »? Peut-être, 85% de la population ne pense même pas à ces événements qui se sont déroulés il y a un siècle. Soljenitsyne et Chalamov, avec leurs vérités, n’intéressent plus et les regards ne se portent plus sur leurs écrits.

Les néo-martyrs et les généraux blancs sont aux oubliettes? Alors que Lénine et ses complices reposent en paix au pied du Kremlin.

Voici seulement une dizaine de noms issus d’une longue liste:

1.Yakov Sverdlov - idéologue de la terreur rouge. Plus de 500 personnes issues de l’intelligentsia russe assassinées durant les premiers jours de la terreur.

2. Rosalia Zemliatchka - organisateur de la terreur rouge en Crimée. Plus de 50000 êtres humains sont tués en trois ans! Beaucoup d’entre eux de ses propres mains.

3 . Kliment Vorochilov - président du Conseil Suprême des Républiques socialistes soviétiques. Sa signature est apposée sur 185 listes de personnes à exécuter. Dans l’ensemble, plus de 18000 personnes furent massacrées par le NKVD.

4. Andreï Jdanov - secrétaire de l’Orgburo. auteur de plus de 170 assassinats, à l’origine des persécutions contre Zochtchenko et Akhmatova.

5. André Vychinski – procureur général de l’URSS, représentant du pays à l’ONU, organisateur des « procès de Moscou » et de la « grande terreur » entre 1936 et 1938, période durant laquelle plus de 680000 personnes sont exterminées, en deux ans. Par jour, Vychinski signait plus de 200 ordres d’exécution

6.Viatcheslav Menjinski – chef de la Tcheka, responsable des répressions durant la collectivisation.

7. Piotr Voïkov - organisateur du massacre de la famille Impériale , fut assassiné par un émigré, Boris Koverda.

8.Lev Mekhlis - commissaire du peuple, organisateur de l’épuration de l’Armée rouge, à l’origine de plus de 150000 morts.

9. Félix Dzerjinsky, président de la Tcheka commissaire du peuple des affaires intérieures, l’un des pires bourreaux du régime soviétiquie.

10. Valerian Kouïbychev - commissaire du peuple pour le contrôle du monde ouvrier et paysan, leader et fondateur d’une commission de la lutte contre les résistances paysannes au régime.

Leur mémoire se maintient à travers les noms de rues, jusqu’à vous faire grincer des dents... Les référendums pour leur changement de nom sont faits pour duper les naïfs, ce ne sont que des artifices.

Douloureuse  repentance et manque de conscience
Les initiatives de repentance de l’année jubilaire nous troublent dans la mesure où les actions similaires entreprises de par le passé sont restées vaines.

Tandis qu’on décorait les façades lors de la visite des bonzes du Parti, les cours dégageaient des odeurs nauséabondes. Les commémorations du jubilé passeront, les fanfares et les timbales (en l’occurrence, marche funèbre de Chopin), et les journalistes avertis, les fins historiens, le clergé cultivé ne sauront plus quoi dire, resteront frustrés et alors que tous les autres continueront à vaquer à leurs affaires. Pourquoi prendre sur soi « l’engagement communiste » de réaliser et de dépasser « les obligations de repentir » fixées pour fin 2017 ? Cela ne se fera pas. Il suffit de penser à l’obligation minimale - faire de cette année une période de prise de conscience et ensuite viendra le temps du repentir.

Comment s’adresser à la personne humaine, quand la compréhension de l’histoire de son pays est floue, quand elle vient d’une autre génération, et l’amener à sa «propre » conscience de la tragédie russe?

C’est que le régime soviétique conquérant a démantelé un mode de vie russe millénaire, transformé l’homme russe en « homo sovieticus », lui a confisqué sa foi et lui a appris à survivre à n’importe quel prix, en a fait un misérable envieux. Oui, il y eut des succès: le cosmos, les victoires sportives, le ballet, « les grands chantiers du communisme », les plans quinquennaux réalisés en trois ans. Beaucoup de choses ont été construites au prix d’un labeur inhumain, sur les ossements des victimes du Goulag et de « l’heureuse vie des kolkhoziens ». La terre fut envahie par la mauvaise herbe, les villages désertés, l’alcoolisme décima bon nombre de gens, le monde paysan russe fut dévasté, et pour le peu de gens qui resta à la campagne, l’amour de la terre leur fut arraché.

En URSS, les gens plaisantaient: « Ramène de l’usine le moindre clou, tu es ici le patron, et non l’invité ». Et quant aux églises profanées et défigurées, nous n’en dirons pas davantage. Nous savons qu’elles furent reconverties en entrepôts, piscines, et même en musée de l’athéisme. Tragique héritage de la désintégration de l’URSS.

Les économistes estiment que si ce n’était le putsch d’octobre 1917, la Russie serait à l’heure actuelle au même niveau que la Californie ou le Japon.

Retourner aux pays des Soviets est impossible, et revenir à la Russie d’avant 1917 l’est d’autant plus. Tomber dans la nostalgie de Brejnev, il ne vaut mieux pas. Il n’y eut rien de plus cynique, mensonger, et hypocrite, que cette période dans l’histoire de notre patrie.

La jeunesse, celle qui a entre 16 et 25 ans aujourd’hui, pour la plupart d’entre elle, en grand nombre, se fiche royalement de tout. Repentance, pourquoi ? Prise conscience, mais de quoi ? Il est fort à parier qu’ayant grandi en URSS, leurs grands-parents, le soir, à la cuisine, ne leur fassent aucune confession ou récit sur les emprisonnements, les exécutions, les délations et la terreur soviétiques. Ceux là sont des victimes. Et encore il y a des grands-pères qui ont servi la NKVD-MGB, et ont fusillé, alors que les grands-mères écrivaient des lettres de dénonciation sur les voisins qui étaient arrêtés la nuit tandis que la famille de la grand-mère occupait la « place »libre (dans la plupart des cas, avec des meubles anciens et des verres en cristal).

Oui, il serait bien de faire resurgir la mémoire et la conscience des gens, et après tout ira de soi…peut-être. J’écris ainsi en prenant mes distances, avec des réserves, car je ne crois pas en une guérison immédiate de l’organisme, d’autant plus quand on soigne tantôt le malade par le nom de la rue Saint Séraphim de Sarov avec le son des cloches dédiées aux néo-martyrs, tantôt par les portraits de Staline et les dénigrements de l’Armée blanche. Il y a déjà des films sur tout cela; en Crimée, des couronnes de fleurs sont déposées par le gouverneur, et le buste de Nicolas II ruisselle d’une "huile miraculeuse"…Il se peut qu’il pleure son fils et à sa fille aux restes desquels on refuse jusqu’à présent une inhumation digne? Ou bien, tout en larmes, il prie pour que ses assassins soient évacués de la Place Rouge?

Il n’y a point de pays si grand et atteint d’une telle flétrissure, taché de noir, avec ses terrifiants « héros ». Pourquoi donc la Russie ne peut se sortir de cet envoutement ?

Rêvons un peu: les habitants russes se réveillent un matin, allument la radio et entendent : « Chers frères et sœurs! Aujourd’hui la Douma a voté pour le transfert du corps et pour la ré-inhumation des héros de la révolution. La commission de la toponymie a pour instruction… ». Arrêtons donc, tout ceci n’est que songe, comme celui d’Alice aux pays des merveilles.

Il ne faut même pas y penser. Mais comment alors enjoindre la personne à prendre conscience et faire acte de repentir pour le passé de son pays ? A l’un aidera la Prière de la mémoire, celui qui lira le site de la « Fraternité de la Transfiguration», à l’autre, ce sera le récit de son grand-père ou de sa mère. Et ce dernier ou cette dernière alors voudra lui-même se regarder dans le miroir et se dire: « Est-ce possible que c’est moi qui ai écrit ses dénonciations? Et mon camarade m’avait raconté que son père… », etc.

Durant l’époque soviétique, par manque de prêtres dans les grandes églises, on organisait des « confessions collectives ». Le prêtre devant les fidèles: « Vous avez volé? » Et cent voix lui répondaient alors: «On a volé! » « Vous a avez menti? » - « On a menti! »

Il ne faut pas exiger de l’homme un repentir public, spectaculaire, et encore moins sous la forme d’un écrit. La question est trop intime, renvoyant à la nécessité d’une confession secrète en son for intérieur. Bien qu’il y ait à ce sujet bon nombre de textes publiés.

La route à suivre sera longue mais dans deux cent ans, le pays et les gens acquerront une conscience, et avec l’aide d’un pouvoir intelligent se déprendront des fantômes du passé et cesseront d’assimiler le Mal au Bien.

Icône « Bienheureux persécutés pour la justice». Auteur – Xenia Krivochéine

Beloe Delo
Сайт "Белое Дело" К. Кривошеина "Окаянное покаяние и дефицит осознания"
Traduction père Dimitri Shibaeff



Douloureuse  repentance et manque de conscience

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Décembre 2018 à 21:18 | 8 commentaires | Permalien

Selon « Vesti », les statuts de « l’Église locale unie » élaborés par Constantinople ne prévoient pas d’accorder l’autocéphalie tant attendue des autorités ukrainiennes.

Fort de ses sources, « Vesti » donne les principales dispositions du projet de statut qui font apparaître qu’il est impossible de parler d’indépendance (autocéphalie) pour la nouvelle structure ecclésiale, il s’agit plutôt d’une totale soumission à Constantinople (il s’agirait d’un statut de « métropole »).

« Il semble bien que l’autonomie de la nouvelle structure que le patriarcat de Constantinople s’apprête à créer en Ukraine soit de rang inférieur à l’indépendance dont dispose actuellement l’Église canonique ukrainienne, » écrit Vladimir Legoïda, responsable du Département synodal aux Relations avec la société et les médias du patriarcat de Moscou.

Parmi les points importants de ces futurs statuts, on retiendra que l’Église ukrainienne est « indissolublement attachée » au patriarcat de Constantinople et à travers lui à toutes les Églises (ce qui ne diffère en rien de la situation de l’Église orthodoxe ukrainienne qui est rattachée au monde orthodoxe par l’Église orthodoxe russe).

Le primat de la nouvelle Église en Ukraine ne peut être que métropolite, et non patriarche.

La future assemblée épiscopale devra pour toutes les questions importantes en référer au patriarche de Constantinople qui, en réponse à la requête, dira à l’Assemblée « ce qui convient ». Toujours selon « Vesti », il est précisé que Constantinople n’est pas tenu de justifier sa décision.
En outre, l’Église en Ukraine recevra de Constantinople le saint Chrême, utilisé pour les sacrements, ce qui est l’un des principaux signes de l’absence de véritable autocéphalie.

De même, « l’Église locale unie » ne pourra procéder à la canonisation de ses saints sans en obtenir confirmation par Constantinople.
Enfin, le patriarcat de Constantinople, d’après ces statuts, devient l’instance d’appel suprême. Cela signifie qu’un évêque interdit, que l’on a privé de diocèse ou qui est frappé de toute autre sanction, pourra faire appel auprès de Constantinople, c’est-à-dire que l’Église en Ukraine n’aura aucune indépendance même en ce qui concerne sa discipline interne.

Le projet de statuts de l’Église, indépendante du patriarcat de Moscou, créée en Ukraine ont été adoptés par le saint synode d’Istamboul au cours de sa session des 27-29 novembre

Kiev. 4 décembre 2018. INTERFAX Traduction pour "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Décembre 2018 à 10:38 | 6 commentaires | Permalien

L’«Exarchat russe» supprimé par Constantinople refuse de se dissoudre dans l’immédiat
L’archevêque Jean de Charioupolis, primat de « l’exarchat russe » en Europe occidentale, a l’intention de continuer à diriger son exarchat malgré sa suppression décidée la semaine dernière par le synode d’Istamboul.

« Il convient de préciser que, au plan canonique, l’Archevêque Jean, comme Archevêque dirigeant, n’a ni demandé l’abrogation du statut d’exarchat, ni sa propre mise à la retraite. Il demeure donc pleinement en charge pastorale des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale. » est-il écrit dans le communiqué parvenu ce samedi à Interfax.

Ce document souligne que, en raison de son caractère inopiné, cette décision « appelle une profonde réflexion » et que pour y répondre l’archevêque doit consulter les clercs et les laïcs. Dans ce but l’archevêque Jean invite les ministres du culte à une assemblée pastorale le 15 décembre, après quoi sera convoquée une assemblée générale de l’exarchat à laquelle participeront tous les clercs, ainsi que des délégués élus dans chaque paroisse et communauté.


La décision que l’archevêque communiquera au patriarche Bartholomée sera le reflet des conclusions de ces réunions. En attendant, l’archevêque demande qu’au cours des liturgies dans les églises de l’archevêché soit toujours soient toujours commémorés le patriarche Bartholomée et lui-même « Archevêque dirigeant des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale. »

« En vertu de son enracinement dans les sociétés d’Europe occidentale, l’Archevêché a assimilé certains éléments de la culture occidentale, notamment un attachement aux valeurs démocratiques, aux droits fondamentaux des personnes et à la liberté de chaque individu, ainsi que le principe du débat contradictoire préalablement à toute décision, » est-il encore écrit dans le communiqué.

Paris, 2 décembre. INTERFAX Traduction " PO"

Упраздненный "русский экзархат" Константинополя отказался от немедленного самороспуска

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Décembre 2018 à 11:34 | 45 commentaires | Permalien

« Le monde radieux de Catherine Sérébriakoff » - Exposition du  5  au 30 décembre 2018
Du 5 au 30 décembre 2018 le Centre Culturel et Spirituel Orthodoxe Russe à Paris accueillera l’exposition « Le monde radieux de Catherine Sérébriakoff ».

Organisée par le diocèse de Chersonèse, et plus particulièrement par l’Association KULTURA, ainsi que par la Fondation moscovite Zinaïda Serebriakova, l’exposition offrira la belle occasion de découvrir ce monde radieux de Catherine Sérébriakoff.

Deuxième fille du célèbre peintre russe Zinaïda Serebriakova, Catherine est née en 1913 à Tsarskoïe Selo, le « Versailles russe ».

Arrivée à Paris, elle pratique avec son frère Alexandre la rare spécialité du portrait d’intérieur, laissant un témoignage minutieux des décors et fêtes de la haute société française. Le réalisme et la précision quasi photographique de ses œuvres lui valent d’être hautement appréciée par des grands collectionneurs et aristocrates du XX siècle : Charles de Beistegui, Arturo Lopez-Willshaw, le duc et la duchesse de Windsor, les Rothschild.

Réunissant des paysages, des natures mortes, des maquettes d’intérieurs et des crèches de Noël en miniature, l’exposition met en lumière l’œuvre jusque-là peu connue de Catherine Sérébriakoff, qui a consacré sa vie à la conservation de l’héritage artistique de la famille tout en restant volontairement dans l’ombre de sa célèbre mère et son frère.
« Le monde radieux de Catherine Sérébriakoff » - Exposition du  5  au 30 décembre 2018

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Décembre 2018 à 12:48 | 0 commentaire | Permalien

CONSTANTINOPLE BOULEVERSE LA CARTE DE L’ORTHODOXIE EUROPÉENNE
Pierre Sautreuil

L’annonce inattendue a pourtant jeté un trouble profond dans l’archevêché, qui a précisé dans un communiqué qu’une telle décision « n’a aucunement été demandée », et que l’archevêque Jean, qui a appris cette décision lors d’un entretien privé avec le Patriarche à Istanbul, « n’a pas été consulté préalablement ». L’archevêché a annoncé une réunion de son conseil « dans les jours qui viennent » afin de débattre de la question, et appelle d’ici là ses clercs et ses fidèles à « garder leur calme » et à « se recueillir dans la prière ».

Au trouble se mêle la perplexité des observateurs, qui peinent à discerner les motifs derrière la décision du Patriarcat de Constantinople.

« Je suis très étonné par cette décision »,
avoue Yves Hamant, professeur émérite des universités, « cela va être difficile à avaler pour les paroissiens de l’archevêché, qui célèbrent la liturgie en slavon, accordent une grande place aux laïcs, et sont très attachés à leur autonomie ».

Une autonomie qui s’était ouvertement manifestée par un désaccord entre le conseil de l’archevêché et le Patriarcat au moment de l’élection d’un nouvel archevêque en 2013, et qui « ne reçoit pas l’approbation unanime du Patriarcat de Constantinople », note Jivko Panev, maître de conférences à l’Institut de théologie orthodoxe Saint Serge à Paris. « Difficile de déterminer dans quelle mesure cette autonomie a motivé la décision du Patriarcat de Constantinople », nuance-t-il cependant.

Le Saint Synode a décidé l’intégration et le rattachement des paroisses de l’archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale aux différentes métropoles du Patriarcat de Constantinople dans les pays où elles se trouvent.

Par un communiqué publié le 28 novembre, le Patriarcat de Constantinople a annoncé avoir décidé dans sa session du 27 novembre de « révoquer le tomos patriarcal de 1999 » par lequel il octroyait « le soin pastoral et l’administration des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale à son archevêque-exarque ». Dans les faits, cette révocation signe la disparition de cet archevêché, et le rattachement de ces paroisses aux métropoles du Patriarcat de Constantinople dans les pays où elles se trouvent.

Issue de l’émigration russe blanche en Europe occidentale à l’époque de la révolution bolchevique de 1917, l’archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale est rattaché au Patriarcat œcuménique de Constantinople depuis 1931. Clercs et fidèles émigrés avaient à l’époque refusé de demeurer sous l’autorité d’un Patriarcat de Moscou perçu comme soumis au pouvoir soviétique. Marquées par l’exil, ces paroisses avaient conservé une tradition spirituelle russe, et célèbrent tout ou partie de la liturgie en slavon.

Suite LA CROIX






Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Novembre 2018 à 11:01 | 53 commentaires | Permalien

Le Synode du Patriarcat œcuménique n’ a pas fixé la date du concile unificateur de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine
Le Synode réuni du 27 au 29 novembre 2018 n’a pas validé le Tomas octroyant l’autocéphale à la future Eglise d’Ukraine et n’a pas fixé la date du futur concile de réunification de l’Eglise d’Ukraine tout en approuvant ses statuts.

Communiqué du Patriarcal œcuménique.

Бескомпромиссная позиция Украинской православной церкви во главе с митрополитом Онуфрием, в вопросе создания в стране т.н. автокефалии, судя по всему, стала причиной того, что у Константинополя по-прежнему отсутствует прогресс в этом направлении, считают в Московском патриархате.

Как сообщалось, на заседании Синода, которое завершилось в четверг в Стамбуле, Константинопольский патриархат, вопреки ожиданиям, не смог назвать конкретной даты т.н. объединительного собора, на котором планировал создать украинскую церковь, независимую от Москвы.

"Что-то пошло не так... Анонсированного ранее решения по дате "объединительного собора" нет. Приходится в очередной раз повторять, что в принципе-то всё уже решено, что томос всё ближе, никогда еще не был настолько близок. Какова причина? Думаю, она в том, что после Собора епископов Украинской православной церкви, занявшего бескомпромиссную каноническую позицию, всем стало ясно: ожидаемый "объединительный собор" если кого и объединит, то разве лишь свежереабилитированных Фанаром раскольников", - заявил "Интерфаксу" замглавы синодального Отдела внешних церковных связей протоиерей Николай Балашов.

"Да ведь и с ними (раскольниками - ИФ) трудно, - добавил священник, - они хорошо умеют только делить, а не умножать. А зачем, собственно, им с кем-то объединяться, если они и так уже все разом стали якобы "каноническими" и "признанными"?"

По мнению представителя РПЦ, такой "собор", даже если когда-нибудь и соберется, "никак не создаст благостной картинки всеобщего примирения и объединения под эгидой Стамбула - он лишь продемонстрирует правду, о которой постоянно напоминала Русская православная церковь: речь идет всего лишь о легализации раскола".

С этим никогда не согласятся прочие автокефальные поместные Церкви, убежден представитель Московского патриархата. Говоря об этом, он отметил, что до сих пор ни одна из них не поддержала планов вмешательства Константинополя в украинские церковные дела. Ссылка

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Novembre 2018 à 20:05 | 8 commentaires | Permalien

Un album de 190 photographies du XVIe Congrès orthodoxe en Europe occidentale
Un album de 190 photographies (dont celle-ci-dessus) du XVIe Congrès orthodoxe en Europe occidentale est en ligne à partir de cette page Photos: A. Belopopsky

2 ноября епископ Корсунский Нестор принял участие в первом дне XVI конгресса «Православного братства» (Fraternité orthodoxe), который состоялся в г. Сен-Тюль, на юге Франции.

В конгрессе, который в этом году продлится в течение четырех дней, традиционно участвуют иерархи, священнослужители и миряне различных юрисдикций Православных Поместных Церквей, представленных в Западной Европе.

Работа конгресса началась служением Божественной литургии, которую совершил митрополит Западно- и Среднеевропейский Иосиф (Румынская Православная Церковь).
За богослужением молились епископ Нестор, архиепископ Хариупольский Иоанн (Константинопольский Патриархат), клирики и миряне различных православных юрисдикций.

В соответствии с пожеланиями некоторых участников конгресса на Литургии возносилось имя Предстоятеля Румынской Православной Церкви. Ссылка

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Novembre 2018 à 09:34 | 2 commentaires | Permalien

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