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L’église Saint Jean de Cronstadt Hambourg, ( PM) a reçu en don une collection d’icônes d’un ancien soldat allemand ayant participé aux combats de la Deuxième guerre.
L’archiprêtre Serge Babourine, recteur de la paroisse, a précisé : « Il s’agît d’une personne très secrète. Le donateur a très peu parlé de soi. Ce que nous savons de son passé est très intéressant. Il a été fait prisonnier par les russes. Il a consacré les 35 ans qui ont suivi sa libération à réunir cette collection. Il acquérait ces œuvres à des ventes aux enchères, cela lui procurait le sentiment de sauver les icônes de leur captivité.
L’archiprêtre Serge Babourine, recteur de la paroisse, a précisé : « Il s’agît d’une personne très secrète. Le donateur a très peu parlé de soi. Ce que nous savons de son passé est très intéressant. Il a été fait prisonnier par les russes. Il a consacré les 35 ans qui ont suivi sa libération à réunir cette collection. Il acquérait ces œuvres à des ventes aux enchères, cela lui procurait le sentiment de sauver les icônes de leur captivité.
L’homme est aujourd’hui âgé de 90 ans. Il a décidé de ne pas léguer sa collection à ses enfants car il craint qu’ils ne la dispersent. Il a d’abord pensé à un musée puis y a renoncé car la plupart des œuvres risquerait de se retrouver dans les réserves. En définitive il a choisi notre église pour être certain que ses icônes se trouvent en bonnes mains et accomplissent leur mission spirituelle. C’est après avoir visité plusieurs paroisses qu’il a choisi la nôtre ».
Actuellement les icônes se trouvent dans l’église, on compte en outre près de 150 objets anciens fondus en Russie. Lien Traduction "PO"
Actuellement les icônes se trouvent dans l’église, on compte en outre près de 150 objets anciens fondus en Russie. Lien Traduction "PO"
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Mars 2017 à 05:00
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Vladimir Golovanow
"Le jeûne est un commandement divin (Gn 2, 16-17). Selon saint Basile, le jeûne a le même âge que l’humanité ; car il a été instauré dans le paradis (De jejunio, 1, 3. PG 31, 168 A). Il constitue un grand combat spirituel et la meilleure expression de l’idéal ascétique de l’Orthodoxie. L’Église orthodoxe, se conformant fidèlement aux dispositions apostoliques, aux canons conciliaires et à l’ensemble de la tradition patristique, a toujours proclamé la grande valeur du jeûne pour la vie spirituelle de l’homme et son salut. Tout au long de l’année liturgique, l’Église exalte la tradition et l’enseignement patristiques concernant le jeûne, nécessaire pour rendre l’homme vigilant, sans cesse et sans faille, et pour susciter chez lui l’ardeur au combat spirituel.
Le jeûne est exalté dans le Triodion comme don divin, grâce pleine de lumière, arme invincible, fondement des combats spirituels, meilleure voie vers le bien, nourriture de l’âme, aide accordée par Dieu, source de toute méditation, imitation d’une vie impérissable et semblable à celle des anges, « mère » de tous les biens et de toutes les vertus, image de la vie à venir."
"Le jeûne est un commandement divin (Gn 2, 16-17). Selon saint Basile, le jeûne a le même âge que l’humanité ; car il a été instauré dans le paradis (De jejunio, 1, 3. PG 31, 168 A). Il constitue un grand combat spirituel et la meilleure expression de l’idéal ascétique de l’Orthodoxie. L’Église orthodoxe, se conformant fidèlement aux dispositions apostoliques, aux canons conciliaires et à l’ensemble de la tradition patristique, a toujours proclamé la grande valeur du jeûne pour la vie spirituelle de l’homme et son salut. Tout au long de l’année liturgique, l’Église exalte la tradition et l’enseignement patristiques concernant le jeûne, nécessaire pour rendre l’homme vigilant, sans cesse et sans faille, et pour susciter chez lui l’ardeur au combat spirituel.
Le jeûne est exalté dans le Triodion comme don divin, grâce pleine de lumière, arme invincible, fondement des combats spirituels, meilleure voie vers le bien, nourriture de l’âme, aide accordée par Dieu, source de toute méditation, imitation d’une vie impérissable et semblable à celle des anges, « mère » de tous les biens et de toutes les vertus, image de la vie à venir."
"L’IMPORTANCE DU JEUNE ET SON APPLICATION AUJOURD’HUI", document adopté par la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes locales à Chambésy (21-28 janvier 2016.)
Le débat sur le jeûne eu lieu dans le cadre du processus préconciliaire et continue maintenant dans la société. La rédaction du projet de document correspondant fut confiée à l’Église orthodoxe de Serbie et les rédacteurs du projet s’adressèrent préalablement au P. Justin Popovitch – maintenant canonisé – pour lui demander son avis. Le P. Justin répondit entre autre «Les vies de saints prouvent et montrent indéniablement que le jeûne divino- humain est un saint dogme éthique de l’Eglise orthodoxe, qui ne peut et ne saurait être réformé».
IMPORTANTS ALLÉGEMENTS PROPOSES:
Cet avis ne fut pas suivi et le projet de document examiné et adopté comme base de par la conférence préconciliaire de 1971 proposait une réforme substantielle de la discipline du jeûne. Par exemple, il y était proposé que «le jeûne du mercredi et du vendredi soit observé toute l’année, mais avec la permission d’user de l’huile végétale et du poisson, sauf lorsque ces jours tombent pendant la période du carême». Il était également proposé «d’accorder la dispense de poisson à compter de la deuxième semaine du grand Carême jusqu’au dimanche des Rameaux inclus», «de réduire de moitié la durée du carême de la Nativité … ou d’accorder la dispense de poisson et d’huile pendant toute sa durée, sauf les derniers cinq jours», «de réduire le carême des saints apôtres aux huit jours précédant la fête, si la période comprise entre les fêtes de Tous les saints et des apôtres Pierre et Paul est supérieure à huit jours… accorder une dispense générale tous les mercredis et vendredis sur la période comprise entre le dimanche de Thomas et l’Ascension», «maintenir la durée du carême de la Dormition, mais accorder la dispense de poisson et d’huile végétale tous les jours, sauf le mercredi et le vendredi», etc.
Ces assouplissements étaient fondés sur le fait que les dispositions en vigueur sur le jeûne s’adressent, dans une grande mesure, aux moines, et que de nombreux autres chrétiens éprouvent des difficultés à les observer «pour diverses raisons – climat, façon de vivre, difficultés de se procurer de la nourriture de carême, etc.» … «La majorité des fidèles dans la société contemporaine n’observe pas toutes les dispositions concernant le jeûne en raison des difficultés des conditions de la vie contemporaine. Tout cela exige que les carêmes deviennent plus faciles et, en partie, que leur durée soit abrégée, afin que les fidèles ne se posent pas «des questions de conscience» pour avoir transgressé les strictes dispositions ecclésiales, qui enveniment leur vie spirituelle».
QUI CORRESPONDENT A LA SITUATION
Des sondages convergents effectués récemment en Russie corroborent largement ces arguments: si 25-27% des personnes interrogées prévoient d’observer le Grand Carême, ils ne sont que 4-5% à le faire en suivant toutes les règles… Ces sondages sont d'autant plus intéressants que le Grand Carême constitue un véritable marqueur de la foi orthodoxe et les chiffres ainsi obtenus peuvent probablement être étendus à l'ensemble des 250-300 millions d'Orthodoxes (dont plus de 60% se trouvent en ex-URSS).
Ces 25-27% des sondés représentent 1/3 des Russes qui se considèrent comme Orthodoxes (70-75% selon les sondages); en prenant part au Grand Carême ils font un acte de foi orthodoxe, alors que pour les autres 2/3 il s'agit plutôt d'une appartenance nationale et culturelle ("je suis Russe - donc je suis Orthodoxe...") Mais dans ce tiers de ceux qu'on peut considérer comme croyants orthodoxes, moins de 1 sur 5 suivent les prescriptions de l'Église... 4 Orthodoxes sur 5 considèrent donc ces prescriptions inadaptées et ne les "reçoivent" pas! Rien d'étonnant qu'il y ait toujours un débat sur ce sujet parmi les Orthodoxes, dont on perçoit bien la vivacité dans la blogosphère. On ne peut que constater que le projet de modification aurait certainement été "reçu" par les fidèles en voyant cela…
MAINTIEN DE L'ACRIBIE CANONIQUE:
Mais il suscita la critique de plusieurs Églises, en en particulier de l'Église russe: dès 1976 l'Archevêque Basile Krivochéine écrivait: "Encore plus inadmissibles apparaissent toutes sortes de tentatives de changement ou d’affaiblissement des règles du jeûne établies par les saints Pères (…) Le concile panorthodoxe ne doit pas supprimer les jeûnes, mais appeler les fidèles à les observer plus fermement."
La question du jeûne a continué à être étudiée en commission et celle de 1986, avec une importante participation de la délégation de l’Église russe, rejeta les propositions de 1971 et c'est cela que prévoit le document adopté par la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes locales à Chambésy 21-28 janvier 2016. cf. . Il réaffirme fortement l'importance du jeune et sa justification théologique (art. 1-6 et 9) tout en intégrant l'analyse sur la piètre acceptation des règles de jeune dans le peuple orthodoxe et laissant à «le soin aux Églises orthodoxes locales de fixer la mesure d’économie miséricordieuse et d’indulgence à appliquer afin d’alléger le « poids » des jeûnes sacrés pour ceux qui ont des difficultés à respecter tout ce que ceux-ci prescrivent…» (art. 7-8).
Le débat sur le jeûne eu lieu dans le cadre du processus préconciliaire et continue maintenant dans la société. La rédaction du projet de document correspondant fut confiée à l’Église orthodoxe de Serbie et les rédacteurs du projet s’adressèrent préalablement au P. Justin Popovitch – maintenant canonisé – pour lui demander son avis. Le P. Justin répondit entre autre «Les vies de saints prouvent et montrent indéniablement que le jeûne divino- humain est un saint dogme éthique de l’Eglise orthodoxe, qui ne peut et ne saurait être réformé».
IMPORTANTS ALLÉGEMENTS PROPOSES:
Cet avis ne fut pas suivi et le projet de document examiné et adopté comme base de par la conférence préconciliaire de 1971 proposait une réforme substantielle de la discipline du jeûne. Par exemple, il y était proposé que «le jeûne du mercredi et du vendredi soit observé toute l’année, mais avec la permission d’user de l’huile végétale et du poisson, sauf lorsque ces jours tombent pendant la période du carême». Il était également proposé «d’accorder la dispense de poisson à compter de la deuxième semaine du grand Carême jusqu’au dimanche des Rameaux inclus», «de réduire de moitié la durée du carême de la Nativité … ou d’accorder la dispense de poisson et d’huile pendant toute sa durée, sauf les derniers cinq jours», «de réduire le carême des saints apôtres aux huit jours précédant la fête, si la période comprise entre les fêtes de Tous les saints et des apôtres Pierre et Paul est supérieure à huit jours… accorder une dispense générale tous les mercredis et vendredis sur la période comprise entre le dimanche de Thomas et l’Ascension», «maintenir la durée du carême de la Dormition, mais accorder la dispense de poisson et d’huile végétale tous les jours, sauf le mercredi et le vendredi», etc.
Ces assouplissements étaient fondés sur le fait que les dispositions en vigueur sur le jeûne s’adressent, dans une grande mesure, aux moines, et que de nombreux autres chrétiens éprouvent des difficultés à les observer «pour diverses raisons – climat, façon de vivre, difficultés de se procurer de la nourriture de carême, etc.» … «La majorité des fidèles dans la société contemporaine n’observe pas toutes les dispositions concernant le jeûne en raison des difficultés des conditions de la vie contemporaine. Tout cela exige que les carêmes deviennent plus faciles et, en partie, que leur durée soit abrégée, afin que les fidèles ne se posent pas «des questions de conscience» pour avoir transgressé les strictes dispositions ecclésiales, qui enveniment leur vie spirituelle».
QUI CORRESPONDENT A LA SITUATION
Des sondages convergents effectués récemment en Russie corroborent largement ces arguments: si 25-27% des personnes interrogées prévoient d’observer le Grand Carême, ils ne sont que 4-5% à le faire en suivant toutes les règles… Ces sondages sont d'autant plus intéressants que le Grand Carême constitue un véritable marqueur de la foi orthodoxe et les chiffres ainsi obtenus peuvent probablement être étendus à l'ensemble des 250-300 millions d'Orthodoxes (dont plus de 60% se trouvent en ex-URSS).
Ces 25-27% des sondés représentent 1/3 des Russes qui se considèrent comme Orthodoxes (70-75% selon les sondages); en prenant part au Grand Carême ils font un acte de foi orthodoxe, alors que pour les autres 2/3 il s'agit plutôt d'une appartenance nationale et culturelle ("je suis Russe - donc je suis Orthodoxe...") Mais dans ce tiers de ceux qu'on peut considérer comme croyants orthodoxes, moins de 1 sur 5 suivent les prescriptions de l'Église... 4 Orthodoxes sur 5 considèrent donc ces prescriptions inadaptées et ne les "reçoivent" pas! Rien d'étonnant qu'il y ait toujours un débat sur ce sujet parmi les Orthodoxes, dont on perçoit bien la vivacité dans la blogosphère. On ne peut que constater que le projet de modification aurait certainement été "reçu" par les fidèles en voyant cela…
MAINTIEN DE L'ACRIBIE CANONIQUE:
Mais il suscita la critique de plusieurs Églises, en en particulier de l'Église russe: dès 1976 l'Archevêque Basile Krivochéine écrivait: "Encore plus inadmissibles apparaissent toutes sortes de tentatives de changement ou d’affaiblissement des règles du jeûne établies par les saints Pères (…) Le concile panorthodoxe ne doit pas supprimer les jeûnes, mais appeler les fidèles à les observer plus fermement."
La question du jeûne a continué à être étudiée en commission et celle de 1986, avec une importante participation de la délégation de l’Église russe, rejeta les propositions de 1971 et c'est cela que prévoit le document adopté par la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes locales à Chambésy 21-28 janvier 2016. cf. . Il réaffirme fortement l'importance du jeune et sa justification théologique (art. 1-6 et 9) tout en intégrant l'analyse sur la piètre acceptation des règles de jeune dans le peuple orthodoxe et laissant à «le soin aux Églises orthodoxes locales de fixer la mesure d’économie miséricordieuse et d’indulgence à appliquer afin d’alléger le « poids » des jeûnes sacrés pour ceux qui ont des difficultés à respecter tout ce que ceux-ci prescrivent…» (art. 7-8).
L’Union des Descendants de Combattants russes et le Mouvement en la Mémoire des Russes Blancs vous invitent à cette rencontre dans le cadre des « Russes hors frontière ».
Cette foi-ci, notre hôte sera Monsieur Andreï Adreevitch Moussine-Pouchkine ; sa conférence portera sur le « Grand Exode à travers le souvenirs de mes proches »
Le 11 novembre 1920, le grand-père d’Andreï Moussine-Pouchkine quitta, sans savoir ou il ira, avec sa famille, la ville de Sébastopol. Son grand-père fut le Colonel Boris Nikolaevtich Gonorskiy, défenseur de Perekop, allié et ami du Général A.P. Koutepov
Grâce aux témoignages oraux de la mère de M. Andreï Moussine-Pouchkine, nous avons cette unique et si précieuse parole vivante retraçant les épreuves de la Crimée, jadis, l’exode, et le regard de cette fille qui à l’époque n’avait que 9 ans. Ces souvenirs vivaient en elle comme des peintures vivantes jusqu’à son trépas
Cette foi-ci, notre hôte sera Monsieur Andreï Adreevitch Moussine-Pouchkine ; sa conférence portera sur le « Grand Exode à travers le souvenirs de mes proches »
Le 11 novembre 1920, le grand-père d’Andreï Moussine-Pouchkine quitta, sans savoir ou il ira, avec sa famille, la ville de Sébastopol. Son grand-père fut le Colonel Boris Nikolaevtich Gonorskiy, défenseur de Perekop, allié et ami du Général A.P. Koutepov
Grâce aux témoignages oraux de la mère de M. Andreï Moussine-Pouchkine, nous avons cette unique et si précieuse parole vivante retraçant les épreuves de la Crimée, jadis, l’exode, et le regard de cette fille qui à l’époque n’avait que 9 ans. Ces souvenirs vivaient en elle comme des peintures vivantes jusqu’à son trépas
En ces souvenirs, il n’y a pas uniquement la place pour une vision globale mais pour chaque détail qui prennent une dimension centrale en notre âme.
La rencontre aura lieu le 9 mars à 19h00 à l’église « Znamenskoi », monastère « Novospaski»
Lien Traduction père Dimitri Shibaeff
La rencontre aura lieu le 9 mars à 19h00 à l’église « Znamenskoi », monastère « Novospaski»
Lien Traduction père Dimitri Shibaeff
L’hégoumène Innocent (Olkhovoï), économe du monastère Saint-Daniel à Moscou, participe à une campagne de plongées au réservoir de Rybinsk dans la région de Iaroslav.
« Notre objectif est d’essayer de retrouver les lieux saints de Mologa Ont vécu là de nombreux saints, propagateurs de la foi, il y avait six monastères, c’est pourquoi cette recherche est très intéressante pour un prêtre. » — a déclaré l’hégoumène, cité ce mardi par la chaîne de télévision Canal 1.
« Notre objectif est d’essayer de retrouver les lieux saints de Mologa Ont vécu là de nombreux saints, propagateurs de la foi, il y avait six monastères, c’est pourquoi cette recherche est très intéressante pour un prêtre. » — a déclaré l’hégoumène, cité ce mardi par la chaîne de télévision Canal 1.
Il va accompagner les plongeurs au fond du réservoir. Les vues subaquatiques prises à cette occasion permettront de créer des modèles en trois dimensions, grâce auxquels on pourra voir les lieux saints disparus.
En 1936, la ville de Mologa, ainsi que sept cents villages ou hameaux, ont été ensevelis par les eaux du réservoir de Rybinsk. À cause de la construction de la centrale hydraulique et de cette mer artificielle, cent trente mille habitants de la région ont été déplacés.
En 1936, la ville de Mologa, ainsi que sept cents villages ou hameaux, ont été ensevelis par les eaux du réservoir de Rybinsk. À cause de la construction de la centrale hydraulique et de cette mer artificielle, cent trente mille habitants de la région ont été déplacés.
Ont été engloutis des églises et plusieurs monastères. L’un d’entre eux, était l’un des couvents les plus importants du nord de la Russie, jusqu’à sa fermeture y vécurent plus de sept cents nonnes.
Moscou. 28 février 2017. INTERFAX Traduction "PO"
Lire aussi:
"Cette icône, un peu « fade » par sa représentation et couleurs, a vu le jour en Russie, dans un célèbre monastère appelé saint Jean-Baptiste, situé à Leouchino, près du village de Miaksa, au nord de Moscou. A l’heure actuelle ce monastère n’existe plus. Il se trouve sous eau ayant été totalement submergé, comme tant d’autres, par la construction d’un gigantesque barrage sur la Volga, construit dans les années 1940, ayant provoqué des inondations impitoyables pour l’homme, son habitat, ses œuvres (monastères, églises) et la nature environnante....Suite Anne Khoudokormoff-Kotschoubey: Le chemin extraordinaire d’une icône rare par son nom et exceptionnelle par son histoire
Moscou. 28 février 2017. INTERFAX Traduction "PO"
Lire aussi:
"Cette icône, un peu « fade » par sa représentation et couleurs, a vu le jour en Russie, dans un célèbre monastère appelé saint Jean-Baptiste, situé à Leouchino, près du village de Miaksa, au nord de Moscou. A l’heure actuelle ce monastère n’existe plus. Il se trouve sous eau ayant été totalement submergé, comme tant d’autres, par la construction d’un gigantesque barrage sur la Volga, construit dans les années 1940, ayant provoqué des inondations impitoyables pour l’homme, son habitat, ses œuvres (monastères, églises) et la nature environnante....Suite Anne Khoudokormoff-Kotschoubey: Le chemin extraordinaire d’une icône rare par son nom et exceptionnelle par son histoire
Trouvez-vous que la nouvelle église orthodoxe auprès du Centre culturel russe, quai Branly, à Paris, enrichit la communauté orthodoxe de France?
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Une Exposition exceptionnelle "PARIS" d'Alexandre SEREBRIAKOFF qui se tiendra au Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe, 1 Quai Branly 75007 Paris du 10 février au 9 mars 2017
C’est Anastasie Nikolaeva, héritière de Zinaïda et Alexandre Serebriakoff qui a organisé et préparé l’exposition.
Un catalogue, des calendriers et des cartes postales illustrant des oeuvres du peintre Serebriakoff sont en vente. L’exposition a été conçue à l’initiative du diocèse de Chersonèse dont Anastasie Nikolaieva est une fidèle.
Alexandre Borissovitch Serebriakoff est un artiste peintre, aquarelliste et décorateur russe, né en 1907 près de Kharkov, mort à Paris en 1994. Exilé en France après la Révolution russe, il a pratiqué la rare spécialité du portrait d'intérieur, laissant un témoignage minutieux des décors et fêtes de la haute société française. Sa mère, Zinaïda Serebriakova, est un peintre important.
C’est Anastasie Nikolaeva, héritière de Zinaïda et Alexandre Serebriakoff qui a organisé et préparé l’exposition.
Un catalogue, des calendriers et des cartes postales illustrant des oeuvres du peintre Serebriakoff sont en vente. L’exposition a été conçue à l’initiative du diocèse de Chersonèse dont Anastasie Nikolaieva est une fidèle.
Alexandre Borissovitch Serebriakoff est un artiste peintre, aquarelliste et décorateur russe, né en 1907 près de Kharkov, mort à Paris en 1994. Exilé en France après la Révolution russe, il a pratiqué la rare spécialité du portrait d'intérieur, laissant un témoignage minutieux des décors et fêtes de la haute société française. Sa mère, Zinaïda Serebriakova, est un peintre important.
Archevêque Job de Telmessos
Le premier dimanche du Grand Carême, le Triode commémore le « Triomphe de l’Orthodoxie », c’est-à-dire la victoire finale sur l’iconoclasme qui rejetait tant les icônes que leur vénération. Cette victoire sous l’impératrice byzantine Théodora en 843 marqua la fin d’une deuxième vague de persécutions qu’avaient initié les empereurs byzantins suite à sa condamnation au septième concile œcuménique réuni à Nicée en 787.
La commémoration du triomphe de l’Orthodoxie fut ainsi introduite dans le Triode au premier dimanche du Carême en mars 843 pour commémorer la victoire finale sur l’iconoclasme. L’hymnographe s’exclame : « Maintenant l’Église se réjouit en Toi qui aimes l’homme, son Epoux et son Créateur qui as voulu en Dieu la délivrer de l’erreur des idoles et l’unir à Toi par ton sang précieux. Lumineuse d’accueillir le saint rétablissement des icônes, elle Te célèbre avec joie et Te glorifie dans la foi » (matines, laudes).
Le premier dimanche du Grand Carême, le Triode commémore le « Triomphe de l’Orthodoxie », c’est-à-dire la victoire finale sur l’iconoclasme qui rejetait tant les icônes que leur vénération. Cette victoire sous l’impératrice byzantine Théodora en 843 marqua la fin d’une deuxième vague de persécutions qu’avaient initié les empereurs byzantins suite à sa condamnation au septième concile œcuménique réuni à Nicée en 787.
La commémoration du triomphe de l’Orthodoxie fut ainsi introduite dans le Triode au premier dimanche du Carême en mars 843 pour commémorer la victoire finale sur l’iconoclasme. L’hymnographe s’exclame : « Maintenant l’Église se réjouit en Toi qui aimes l’homme, son Epoux et son Créateur qui as voulu en Dieu la délivrer de l’erreur des idoles et l’unir à Toi par ton sang précieux. Lumineuse d’accueillir le saint rétablissement des icônes, elle Te célèbre avec joie et Te glorifie dans la foi » (matines, laudes).
La victoire finale sur l’iconoclasme avait été perçue comme un véritable triomphe de l’Orthodoxie, autrement dit une victoire de la vraie foi sur toutes les hérésies, car le problème de l’iconoclasme n’était pas de savoir si l’on pouvait ou non avoir une forme d’art dans l’église. La question qui animait les débats à l’époque était de savoir si l’on pouvait représenter Dieu et si l’on pouvait vénérer les icônes. Mais cette question était profondément théologique.
Les iconoclastes se référaient au Décalogue de l’Ancien Testament, qui interdit de fabriquer des idoles et de s’incliner devant elles (Ex 20, 4-5). Les partisans de la vénération des icônes soutenaient toutefois qu’il était possible de représenter Dieu à partir du moment où Il s’était incarné. L’iconoclasme fut donc considéré par l’Église comme une hérésie christologique, car rejeter les icônes et leur vénération, c’est nier l’Incarnation de Dieu comme l’ont écrit les Pères de l’Église, tel saint Jean Damascène. C’est cet enseignement que l’hymnographie de ce dimanche reprend : « La grâce de la vérité a brillé : ce qui était figuré autrefois dans l’ombre est maintenant révélé.
Voici, l’Église a revêtu l’icône du Christ dans un corps comme une beauté plus haute que le monde qui découvre la figure de la demeure du témoignage et porte la foi orthodoxe. Ainsi, possédant l’icône de Celui que nous vénérons, ne nous trompons pas. Mais ceux qui n’ont pas cette foi, qu’ils soient couverts de honte. La forme de Dieu incarné est notre gloire que nous adorons de notre amour, mais nous ne la divinisons pas. Fidèles nous l’embrassons et appelons : Dieu, sauve ton peuple et bénis ton héritage » (vêpres, lucernaire).
Les iconoclastes se référaient au Décalogue de l’Ancien Testament, qui interdit de fabriquer des idoles et de s’incliner devant elles (Ex 20, 4-5). Les partisans de la vénération des icônes soutenaient toutefois qu’il était possible de représenter Dieu à partir du moment où Il s’était incarné. L’iconoclasme fut donc considéré par l’Église comme une hérésie christologique, car rejeter les icônes et leur vénération, c’est nier l’Incarnation de Dieu comme l’ont écrit les Pères de l’Église, tel saint Jean Damascène. C’est cet enseignement que l’hymnographie de ce dimanche reprend : « La grâce de la vérité a brillé : ce qui était figuré autrefois dans l’ombre est maintenant révélé.
Voici, l’Église a revêtu l’icône du Christ dans un corps comme une beauté plus haute que le monde qui découvre la figure de la demeure du témoignage et porte la foi orthodoxe. Ainsi, possédant l’icône de Celui que nous vénérons, ne nous trompons pas. Mais ceux qui n’ont pas cette foi, qu’ils soient couverts de honte. La forme de Dieu incarné est notre gloire que nous adorons de notre amour, mais nous ne la divinisons pas. Fidèles nous l’embrassons et appelons : Dieu, sauve ton peuple et bénis ton héritage » (vêpres, lucernaire).
L’iconoclasme fut considéré par l’Église comme une hérésie christologique, car rejeter les icônes et leur vénération, c’est nier l’Incarnation de Dieu
Le problème de l’iconoclasme tournait donc autour de l’incarnation du Fils de Dieu, la deuxième personne de la Sainte Trinité. Dieu, dans sa transcendance, ne peut être contenu ni circonscrit. « Dieu qui est immatériel et incirconscrit (aperigraptos) ne se trouve pas dans un lieu » affirme saint Jean Damascène (Foi orthodoxe, 13) à la suite de saint Grégoire de Nysse, de saint Grégoire le Théologien et saint Denys l’Aréopagite. C’est la raison pour laquelle les iconoclastes estimaient que du fait que Dieu ne peut être contenu (aperigraptos), Il ne pouvait donc pas non plus être représenté graphiquement par des traits sur les icônes. Mais saint Jean Damascène poursuit en disant « le Verbe de Dieu s’est uni dans l’hypostase à sa chair sacrée et s’est mêlé sans confusion à la nôtre » (Foi orthodoxe, 13).
Ainsi donc, par son incarnation, le Fils devient l’image (ou l’icône) visible du Dieu invisible (cf. 2 Co 4, 4 ; Col 1, 15), et de ce fait il peut être représenté sur les saintes icônes. C’est l’enseignement que l’hymnographe nous transmet par le chant et la poésie : « Ta nature divine n’a pas de limites, ô Maître incarné dans les derniers temps. Tu as voulu Te limiter : Tu T’es fait homme, Tu as reçu toutes les choses de la chair. Peignant la forme qui Te ressemble, nous l’embrassons, élevés vers ton amour, et nous puisons en elle la grâce des guérisons suivant les divines traditions des apôtres » (vêpres, lucernaire). SUITE
Le problème de l’iconoclasme tournait donc autour de l’incarnation du Fils de Dieu, la deuxième personne de la Sainte Trinité. Dieu, dans sa transcendance, ne peut être contenu ni circonscrit. « Dieu qui est immatériel et incirconscrit (aperigraptos) ne se trouve pas dans un lieu » affirme saint Jean Damascène (Foi orthodoxe, 13) à la suite de saint Grégoire de Nysse, de saint Grégoire le Théologien et saint Denys l’Aréopagite. C’est la raison pour laquelle les iconoclastes estimaient que du fait que Dieu ne peut être contenu (aperigraptos), Il ne pouvait donc pas non plus être représenté graphiquement par des traits sur les icônes. Mais saint Jean Damascène poursuit en disant « le Verbe de Dieu s’est uni dans l’hypostase à sa chair sacrée et s’est mêlé sans confusion à la nôtre » (Foi orthodoxe, 13).
Ainsi donc, par son incarnation, le Fils devient l’image (ou l’icône) visible du Dieu invisible (cf. 2 Co 4, 4 ; Col 1, 15), et de ce fait il peut être représenté sur les saintes icônes. C’est l’enseignement que l’hymnographe nous transmet par le chant et la poésie : « Ta nature divine n’a pas de limites, ô Maître incarné dans les derniers temps. Tu as voulu Te limiter : Tu T’es fait homme, Tu as reçu toutes les choses de la chair. Peignant la forme qui Te ressemble, nous l’embrassons, élevés vers ton amour, et nous puisons en elle la grâce des guérisons suivant les divines traditions des apôtres » (vêpres, lucernaire). SUITE
Matouchka Sophie Rehbinder, (née Lopoukhine, 1950-2017), est décédée le 27 février à la suite d’une grave maladie.
Personnalité lumineuse, exceptionnelle de bonté... Dieu aie son âme! Condoléances les plus profondes au père Nicolas et à tous les siens! Она излучала радость и доброту, для всех кто ее знал и любил это огромная потеря... / photo Nadia Lebedeff /
Jeune, elle participe à la vie de l’Association Chrétienne des étudiants russes (ACER).
Sophie Lopoukhine chante à la chorale de l’église Saints Constantin et Hélène à Clamart. En 1970 Nicolas Rehbinder devient le chef de cette chorale. Sophie et Nicolas se marient en 1975 à l’église de l’Institut de théologie Saint Serge. En 1982 ils deviennent paroissiens de l’église de la Présentation de la Vierge au Temple. En 1994 le père Nicolas Rehbinder en est nommé recteur par l’Archevêque des églises orthodoxes russes en Europe occidentale.
Personnalité lumineuse, exceptionnelle de bonté... Dieu aie son âme! Condoléances les plus profondes au père Nicolas et à tous les siens! Она излучала радость и доброту, для всех кто ее знал и любил это огромная потеря... / photo Nadia Lebedeff /
Jeune, elle participe à la vie de l’Association Chrétienne des étudiants russes (ACER).
Sophie Lopoukhine chante à la chorale de l’église Saints Constantin et Hélène à Clamart. En 1970 Nicolas Rehbinder devient le chef de cette chorale. Sophie et Nicolas se marient en 1975 à l’église de l’Institut de théologie Saint Serge. En 1982 ils deviennent paroissiens de l’église de la Présentation de la Vierge au Temple. En 1994 le père Nicolas Rehbinder en est nommé recteur par l’Archevêque des églises orthodoxes russes en Europe occidentale.
En 2014 le père Nicolas se joint au clergé de l’Eglise orthodoxe russe, diocèse de Chersonèse. Il est affecté recteur de l’église des Trois Saints Docteurs à Paris. Matouchka Sophie enseigne à l’école du dimanche de la paroisse et participe à la chorale.
Le père Nicolas et Sophie ont six enfants.
Le couple se rend souvent en pèlerinage en Russie. La défunte s’attache tout particulièrement au monastère de Diveevo fondé par saint Séraphin de Sarov.
Matouchka Sophie, personne d’une immense bonté, d’une rare perfection spirituelle, radieuse et rayonnante…
L’office funèbre aura lieu vendredi le 3 mars à 12 heures à l’église de l’Institut de théologie Saint Serge, 93 rue de Crimée. Après l’office l’inhumation aura lieu au cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois.
Le père Nicolas et Sophie ont six enfants.
Le couple se rend souvent en pèlerinage en Russie. La défunte s’attache tout particulièrement au monastère de Diveevo fondé par saint Séraphin de Sarov.
Matouchka Sophie, personne d’une immense bonté, d’une rare perfection spirituelle, radieuse et rayonnante…
L’office funèbre aura lieu vendredi le 3 mars à 12 heures à l’église de l’Institut de théologie Saint Serge, 93 rue de Crimée. Après l’office l’inhumation aura lieu au cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois.
Dans son homélie prononcée le 19 février dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou le patriarche Cyrille a dit de la révolution de 1917 "qu’elle a été un terrible crime. L’autocratie est tombée en février-mars 1917. Le pouvoir est passé aux mains d’un gouvernement provisoire.
Le 25 octobre ce gouvernement est déchu, chassé par un putsch bolchevik. Les révolutionnaires mentaient au peuple, provoquaient les conflits. Leurs buts étaient tout autres que ceux qu’ils proclamaient. Ils mettaient en œuvre un programme que les gens ne pouvaient s’imaginer.
Presque tous ceux, peut s’en faut, parmi ceux qui ont fait la révolution ont été « liquidés » lors des campagnes de terreur qui se succédèrent. Les révolutionnaires, dans leur écrasante majorité, avaient fait couler le sang innocent, avaient eu recours à la torture.
Le 25 octobre ce gouvernement est déchu, chassé par un putsch bolchevik. Les révolutionnaires mentaient au peuple, provoquaient les conflits. Leurs buts étaient tout autres que ceux qu’ils proclamaient. Ils mettaient en œuvre un programme que les gens ne pouvaient s’imaginer.
Presque tous ceux, peut s’en faut, parmi ceux qui ont fait la révolution ont été « liquidés » lors des campagnes de terreur qui se succédèrent. Les révolutionnaires, dans leur écrasante majorité, avaient fait couler le sang innocent, avaient eu recours à la torture.
En ce centième anniversaire de la révolution j’appelle à ne pas fermer les yeux sur cette époque, à prendre pleinement conscience et à se comporter de sorte à ce que tout ceci ne se répète pas.
Il nous faut par nos actes racheter nos péchés ainsi que ceux commis par nos ancêtres. Mettons en place une société de bonté et de justice, chassons le péché de nos vies, de celle de la société ! Ne restons pas aveugles face aux souffrances d’autrui".
Lien Ria ru Traduction "PO"
Il nous faut par nos actes racheter nos péchés ainsi que ceux commis par nos ancêtres. Mettons en place une société de bonté et de justice, chassons le péché de nos vies, de celle de la société ! Ne restons pas aveugles face aux souffrances d’autrui".
Lien Ria ru Traduction "PO"
Le Patriarche Cyrille a souligné l’importance de la restitution des monuments religieux à l’Eglise.
« Une partie très importante des églises appartenant à l’Eglise orthodoxe russe a été confisquée par l’Etat qui en décida du destin selon sa volonté » a remarqué sa Sainteté durant l’assemblée du Haut Conseil de l’Eglise.
Selon ses propos, beaucoup d’églises furent transformées « en musée (chose rare) en lieux de pure utilité technique: des ateliers, des étables, des entrepôts, des greniers, et en d’autres choses aussi »
« Un fait historique indubitable est que les croyants ont constitué l’héritage culturel de notre pays, à travers une énorme quantité d’oeuvres artistiques, d’églises, de monastères. Restituer aux croyants le droit de jouir pleinement de leur héritage ne peut en aucun cas être une menace mais au contraire cela redonnera un souffle authentique à ces monuments; ce sera la possibilité d’une culture populaire importante » a souligné le patriarche
« Une partie très importante des églises appartenant à l’Eglise orthodoxe russe a été confisquée par l’Etat qui en décida du destin selon sa volonté » a remarqué sa Sainteté durant l’assemblée du Haut Conseil de l’Eglise.
Selon ses propos, beaucoup d’églises furent transformées « en musée (chose rare) en lieux de pure utilité technique: des ateliers, des étables, des entrepôts, des greniers, et en d’autres choses aussi »
« Un fait historique indubitable est que les croyants ont constitué l’héritage culturel de notre pays, à travers une énorme quantité d’oeuvres artistiques, d’églises, de monastères. Restituer aux croyants le droit de jouir pleinement de leur héritage ne peut en aucun cas être une menace mais au contraire cela redonnera un souffle authentique à ces monuments; ce sera la possibilité d’une culture populaire importante » a souligné le patriarche
Il a rajouté que ce sera dans la continuité du travail des gens qui ont pris part à la conservation de musée de ces monuments, avec l’activité pour certains d’entre eux.
Le patriarche a aussi annoncé que la question de l’art, de l’architecture, et la restauration sera débattue par un conseil d’experts dans le cadre de la conservation des monuments religieux
Interfax Traduction père Dimitri Shibaeff
Le patriarche a aussi annoncé que la question de l’art, de l’architecture, et la restauration sera débattue par un conseil d’experts dans le cadre de la conservation des monuments religieux
Interfax Traduction père Dimitri Shibaeff
Lors de son allocution, à l’Assemblée des relations inter-religieuses en Russie, Sa Sainteté le Patriarche Сyrille a porté une attention particulière sur la société russe dans la mesure où celle-ci tente actuellement de comprendre les secousses révolutionnaires qui se sont déroulées il y a cent ans :
- Beaucoup de gens se posent aujourd’hui la question de savoir pourquoi l’aspiration vers une société juste chez les révolutionnaires, il y a cent ans, s’est transformée en cruauté, en luttes intestines et a engendré un nombre incalculable de victimes. Je pense que la meilleure réponse se trouve dans la pensée de .Dostoïevski « Si Dieu n’existe pas, alors tout est possible ». Et le prophète David nous rappelle que si Dieu ne bâtit pas la maison, les efforts pour la construire sont vains (Ps. 126:1) a remarqué le Patriarche russe.
- Beaucoup de gens se posent aujourd’hui la question de savoir pourquoi l’aspiration vers une société juste chez les révolutionnaires, il y a cent ans, s’est transformée en cruauté, en luttes intestines et a engendré un nombre incalculable de victimes. Je pense que la meilleure réponse se trouve dans la pensée de .Dostoïevski « Si Dieu n’existe pas, alors tout est possible ». Et le prophète David nous rappelle que si Dieu ne bâtit pas la maison, les efforts pour la construire sont vains (Ps. 126:1) a remarqué le Patriarche russe.
« La plus grande leçon que nous devons tirer de l’expérience du XX ème siècle est que nous ne pouvons pas construire une société juste et prospère, en niant l’existence de Dieu et en refusant les fondements religieux de l’humanité. L’ignorance de la spiritualité religieuse et des mœurs qui se transmettent de génération en génération amène inévitablement la société à l’impossibilité de distinguer le bien du mal, ouvre la voie à l’absolue permissivité des mœurs et aux idéologies qui prônent que la fin justifie tous les moyens » a souligné le Patriarche Cyrille.
Pravoslavie ru Traduction père Dimitri Shibaeff
Pravoslavie ru Traduction père Dimitri Shibaeff
Il naquit en 1292. Son père était le gouverneur de la ville sous le premier prince moscovite Daniel Alexandrovitch (1261-1303), le fondateur du monastère Saint-Daniel qu'on est en train de rénover. Lorsqu'on baptisa le futur saint, on lui donna le nom d'Eleuphère, et son parrain fut le futur prince Ivan Danilovitch Kalita (? - l34O). Sa haute prédestination fut révélée à Eleuphère quand il était encore adolescent. En 1320, il entra au monastère de l'Epiphanie de Moscou, où il passa plus de vingt ans en menant une vie d'ascète.
La sagesse et la vie vertueuse d'Alexis incitèrent le Métropolite d'alors de toute la Russie, Théognoste, de le prendre à son service et de lui confier la direction des affaires judiciaires de l'Eglise. Et en 1353, encore de son vivant (un cas extraordinaire!), Théognoste le fit son successeur.
«Ta vie brille de rayons multicolores, père Alexis!», s'exclame l'auteur de l'acathiste. Parmi ces rayons, il y eut et le salut miraculeux du navire qui allait faire naufrage lors d'une tempête pendant le retour de Constantinople, où saint Alexis était allé chercher la charte du Patriarche Philothée, et la fondation du monastère Saint-Andronic à Moscou et l'amitié touchante avec saint Serge de Radonège.
La sagesse et la vie vertueuse d'Alexis incitèrent le Métropolite d'alors de toute la Russie, Théognoste, de le prendre à son service et de lui confier la direction des affaires judiciaires de l'Eglise. Et en 1353, encore de son vivant (un cas extraordinaire!), Théognoste le fit son successeur.
«Ta vie brille de rayons multicolores, père Alexis!», s'exclame l'auteur de l'acathiste. Parmi ces rayons, il y eut et le salut miraculeux du navire qui allait faire naufrage lors d'une tempête pendant le retour de Constantinople, où saint Alexis était allé chercher la charte du Patriarche Philothée, et la fondation du monastère Saint-Andronic à Moscou et l'amitié touchante avec saint Serge de Radonège.
Le prestige spirituel de saint Alexis était si grand que même le khan tatare Djanibek eut recours à lui pour guérir sa femme aveugle Taïdoula: Dieu exauça les prières du saint et rendit la vue à Taïdoula. Le saint quitta la Horde avec de riches cadeaux et la promesse de garantir la sécurité à l'Eglise et à la Patrie. En mémoire du miracle fait par le Seigneur à la suite de ses prières, saint Alexis fonda, en 1365, au Kremlin, le monastère Tchoudov (du mot russe «tchoudo», «miracle»), devenu si célèbre, où, pendant des centaines d'années, était concentrée la vie religieuse de la capitale.
Les mérites civiques du saint furent considérables. Il fut le premier Métropolite de toute la Russie à avoir eu la sagesse de transférer sa résidence dans la ville de Moscou, autour de laquelle commençait à s'unir la Russie alors morcelée. Lorsque le prince Dimitri (1363-1389), surnommé plus tard "Donskoï", était en bas âge, le Métropolite Alexis exerça en fait le pouvoir aussi bien spirituel que temporel. Et c'est lui qui inculqua au jeune prince la vaillance et la force morale qui lui permirent de porter aux Tatars un coup décisif à Koulikovo en 1380.
Saint Alexis fut inhumé au monastère Tchoudov (+1378), mais, dès 1431, ses reliques furent exhumées sans corruption et, à partir de cette époque-là, on institua sa vénération en tant que saint.
Les reliques de St.Alexis ont été transférées à la cathédrale de l'Epiphanie le 16 octobre 1948, quand l'Eglise célébrait le huitième centenaire de la Moscou. Ce n'est pas dû au hasard, puisque toute sa vie remarquable fut liée à Moscou.
Plus de cinq siècles se sont écoulés depuis que saint Alexis a quitté son ministère visible, mais, par son intercession et son aide, il n'a pas abandonné ses ouailles de Moscou et de toute la Russie.
Les mérites civiques du saint furent considérables. Il fut le premier Métropolite de toute la Russie à avoir eu la sagesse de transférer sa résidence dans la ville de Moscou, autour de laquelle commençait à s'unir la Russie alors morcelée. Lorsque le prince Dimitri (1363-1389), surnommé plus tard "Donskoï", était en bas âge, le Métropolite Alexis exerça en fait le pouvoir aussi bien spirituel que temporel. Et c'est lui qui inculqua au jeune prince la vaillance et la force morale qui lui permirent de porter aux Tatars un coup décisif à Koulikovo en 1380.
Saint Alexis fut inhumé au monastère Tchoudov (+1378), mais, dès 1431, ses reliques furent exhumées sans corruption et, à partir de cette époque-là, on institua sa vénération en tant que saint.
Les reliques de St.Alexis ont été transférées à la cathédrale de l'Epiphanie le 16 octobre 1948, quand l'Eglise célébrait le huitième centenaire de la Moscou. Ce n'est pas dû au hasard, puisque toute sa vie remarquable fut liée à Moscou.
Plus de cinq siècles se sont écoulés depuis que saint Alexis a quitté son ministère visible, mais, par son intercession et son aide, il n'a pas abandonné ses ouailles de Moscou et de toute la Russie.
Le prestige spirituel de saint Alexis était si grand que même le khan tatare Djanibek eut recours à lui pour guérir sa femme aveugle Taïdoula: Dieu exauça les prières du saint et rendit la vue à Taïdoula
"Illitch" , patronyme de Vladimir Lénine
EL’Église Orthodoxe Russe considère en effet que le nouveau nom de la station est davantage en adéquation avec le quartier que couvre cette dernière et où est situé le musée de l’iconographe d'Andreï Roublev ...
A notre grand regret, nous constatons que la restitution des noms historiques aux villes russes exige des efforts colossaux. Dans beaucoup d’endroits, nous rencontrons encore des rues qui portent le nom de Lénine, Dzerjinski ainsi que d’autres dirigeants qui ont engendré la souffrance et le malheur de simples gens russes.
Malgré la prise de position du Patriarche Cyrille à ce sujet, la municipalité de Moscou a récemment refusé de renommer la station de métro dont le nom « Voïkovskaïa » est en l’honneur d’un des initiateurs de l’assassinat de la famille du Tsar Nicolas II. En dépit de la volonté de la communauté orthodoxe, les autorités municipales ont décidé de conserver le nom de l’assassin de la famille du Tsar.
EL’Église Orthodoxe Russe considère en effet que le nouveau nom de la station est davantage en adéquation avec le quartier que couvre cette dernière et où est situé le musée de l’iconographe d'Andreï Roublev ...
A notre grand regret, nous constatons que la restitution des noms historiques aux villes russes exige des efforts colossaux. Dans beaucoup d’endroits, nous rencontrons encore des rues qui portent le nom de Lénine, Dzerjinski ainsi que d’autres dirigeants qui ont engendré la souffrance et le malheur de simples gens russes.
Malgré la prise de position du Patriarche Cyrille à ce sujet, la municipalité de Moscou a récemment refusé de renommer la station de métro dont le nom « Voïkovskaïa » est en l’honneur d’un des initiateurs de l’assassinat de la famille du Tsar Nicolas II. En dépit de la volonté de la communauté orthodoxe, les autorités municipales ont décidé de conserver le nom de l’assassin de la famille du Tsar.
Néanmoins, l’espoir demeure que la proposition de renommer la station de métro « Place d’Illitch » afin qu’elle se nomme « Andreï Roublev » portera ses fruits. Selon le vice-président du comité synodal chargé des relations entre l’Église, la société, et les agences de presse, Vahtang Kikabidze, cette initiative mérite une attention particulière et exige un examen sérieux.
« Dans la toponymie de Moscou, le nom de ce grand saint et iconographe mondialement reconnu n’est pas suffisamment gravé dans le marbre de l’Histoire. Dans la ville de Moscou, il n’y a aucun nom de rues ou squares qui évoque la mémoire de cet immense compatriote. Je pense qu’il est nécessaire qu’un débat public ait lieu en effet au sujet de la perpétuation de la mémoire d’Andreï Roublev dont l’autorité et l’importance de ses œuvres dépassent largement nos frontières » a souligné V.Kipchidze / RIA Novosti/
« Je pense qu’il est prématuré de donner un jugement quant aux possibles conclusions de l’examen de cette proposition. Mais son idée même mérite que nous y accordions toute notre attention. A quelques pas de la station du métro « Place d’Illitch » se trouve le musée d’Andreï Roublev qui abrite les trésors de l’iconographie russe dont la portée est mondiale. Toute proposition qui va dans le sens de la perpétuation de la mémoire de nos illustres compatriotes, mémoire que l’époque soviétique et notre temps actuel ont quelque peu mise à l’écart dans la toponymie de notre ville, est toujours un sujet positif et pertinent » a conclu le représentant de l’Église.
Ligne Russe Traduction père Dimitri Shibaeff
« Dans la toponymie de Moscou, le nom de ce grand saint et iconographe mondialement reconnu n’est pas suffisamment gravé dans le marbre de l’Histoire. Dans la ville de Moscou, il n’y a aucun nom de rues ou squares qui évoque la mémoire de cet immense compatriote. Je pense qu’il est nécessaire qu’un débat public ait lieu en effet au sujet de la perpétuation de la mémoire d’Andreï Roublev dont l’autorité et l’importance de ses œuvres dépassent largement nos frontières » a souligné V.Kipchidze / RIA Novosti/
« Je pense qu’il est prématuré de donner un jugement quant aux possibles conclusions de l’examen de cette proposition. Mais son idée même mérite que nous y accordions toute notre attention. A quelques pas de la station du métro « Place d’Illitch » se trouve le musée d’Andreï Roublev qui abrite les trésors de l’iconographie russe dont la portée est mondiale. Toute proposition qui va dans le sens de la perpétuation de la mémoire de nos illustres compatriotes, mémoire que l’époque soviétique et notre temps actuel ont quelque peu mise à l’écart dans la toponymie de notre ville, est toujours un sujet positif et pertinent » a conclu le représentant de l’Église.
Ligne Russe Traduction père Dimitri Shibaeff
Colloque organisé par l'Université de Lorraine sous la direction de Mme Marie-Anne Vannier.
Parfois laissée pour compte, l’actualité des Pères de l’Église n’en est pas moins réelle, et revient sur le devant de la scène tant sur le plan historique (avec des analogies entre l’époque des Pères et la nôtre, avec le 500° anniversaire de la Réforme...), que sur le plan théologique.
La redécouverte de leurs textes permet de reprendre à nouveaux frais des questions actuelles : la constitution du sujet, l’expérience, le symbolisme, le progrès, le temps, l’histoire…
En lien avec l’élaboration d’un nouveau manuel de patristique, les échanges et approfondissements qui auront lieu au cours de ce colloque permettront de mieux mesurer l’actualité des Pères.
Parfois laissée pour compte, l’actualité des Pères de l’Église n’en est pas moins réelle, et revient sur le devant de la scène tant sur le plan historique (avec des analogies entre l’époque des Pères et la nôtre, avec le 500° anniversaire de la Réforme...), que sur le plan théologique.
La redécouverte de leurs textes permet de reprendre à nouveaux frais des questions actuelles : la constitution du sujet, l’expérience, le symbolisme, le progrès, le temps, l’histoire…
En lien avec l’élaboration d’un nouveau manuel de patristique, les échanges et approfondissements qui auront lieu au cours de ce colloque permettront de mieux mesurer l’actualité des Pères.
Ce sera un des rares colloques sur la question qui regroupera les principaux spécialistes sur le plan international.
Programme du colloque: ICI
Programme du colloque: ICI
Le patriarche russe Cyrille considère le retour de la cathédrale de Saint Isaac comme un élément important dans la réconciliation du peuple
Durant l’assemblée de la Haute instance cléricale, vendredi, à Moscou, le patriarche a souligné que « la cathédrale Saint Issac, à Saint Petérsbourg qui sera rendue à l’Eglise, par ce geste, est vouée à devenir le symbole de la réconciliation du peuple. »
Selon ses propos, la destruction des églises, durant l’époque soviétique, les assassinats en masse de croyants sont devenus une des pages les plus sombres de notre histoire nationale.
Durant l’assemblée de la Haute instance cléricale, vendredi, à Moscou, le patriarche a souligné que « la cathédrale Saint Issac, à Saint Petérsbourg qui sera rendue à l’Eglise, par ce geste, est vouée à devenir le symbole de la réconciliation du peuple. »
Selon ses propos, la destruction des églises, durant l’époque soviétique, les assassinats en masse de croyants sont devenus une des pages les plus sombres de notre histoire nationale.
«Dorénavant, le monde autour des églises restituées à l’Eglise doit être la réalisation d’un pardon mutuel entre les « blancs » et les « rouges », les croyants et les non-croyants, les riches et les pauvres, car la beauté de la cathédrale de Saint Isaac atteint toute personne, sans rapport à ses convictions, sa foi, sa langue » a souligné le patriarche.
Comme il l’a remarqué, l’Eglise prie afin que la restitution de la cathédrale de Saint Isaac ne soit en aucun cas « source de mauvaises pensées faisant de la maison de prière une cause de discorde »
« Nous croyons que le Seigneur dans sa Miséricorde apportera la paix et dissipera les doutes, émanant de l’inexpérience et de l’ignorance » a dit le patriarche.
Interfax Traduction père Dimitri Shibaeff
Comme il l’a remarqué, l’Eglise prie afin que la restitution de la cathédrale de Saint Isaac ne soit en aucun cas « source de mauvaises pensées faisant de la maison de prière une cause de discorde »
« Nous croyons que le Seigneur dans sa Miséricorde apportera la paix et dissipera les doutes, émanant de l’inexpérience et de l’ignorance » a dit le patriarche.
Interfax Traduction père Dimitri Shibaeff
De lundi 20 à jeudi 23 février de 17h à 18h, vous pourrez écouter sur France Culture la série documentaire en 4 épisodes que nous avons réalisée avec Julie Beressi à l'occasion du centenaire de la révolution russe de 1917. Les émissions seront bien entendu écoutables en ligne et podcastables après diffusion sur le site de l'émission.
Lundi 20 février :
Le quotidien révolutionné
À Saint-Pétersbourg, cent ans après la révolution russe ICI
Mardi 21 février :
Bâtir, nommer, façonner les traces de 1917
À Moscou, cent ans après la révolution russe ICI
Lundi 20 février :
Le quotidien révolutionné
À Saint-Pétersbourg, cent ans après la révolution russe ICI
Mardi 21 février :
Bâtir, nommer, façonner les traces de 1917
À Moscou, cent ans après la révolution russe ICI
L'enterrement des restes, retrouvés antérieurement, de Moscovites décédés aux XVIIIe et XIX siècles, aura lieu le 5 Février sur le territoire de l'antique nécropole du monastère de la capitale Saint-Sauveur-Saint Andronik.
Dans le cadre des cérémonies aura lieu un office pour les morts, et des croix commémoratives seront installées sur les lieux de sépulture des héros de la bataille de Koulikovo, ainsi que des représentants des familles célèbres (Bakhmetiev, Baratynsky, Volkonsky, Golovine, Lopoukhine, Moussine-Pouchkine, Narychkine, Orlov, Troubetzkoy, Tretyakov et d'autres), selon les organisateurs de l'agence "Interfax-Religion".
Actuellement, des représentants de la société civile envisagent de former un groupe de travail pour faire renaître ce monastère et la vie monastique en son sein, ainsi que restaurer sa nécropole historique, ce qui comprendra le transfert des pierres tombales conservées au Musée d'Etat d'architecture Alexei Chtchoussev.
Dans le cadre des cérémonies aura lieu un office pour les morts, et des croix commémoratives seront installées sur les lieux de sépulture des héros de la bataille de Koulikovo, ainsi que des représentants des familles célèbres (Bakhmetiev, Baratynsky, Volkonsky, Golovine, Lopoukhine, Moussine-Pouchkine, Narychkine, Orlov, Troubetzkoy, Tretyakov et d'autres), selon les organisateurs de l'agence "Interfax-Religion".
Actuellement, des représentants de la société civile envisagent de former un groupe de travail pour faire renaître ce monastère et la vie monastique en son sein, ainsi que restaurer sa nécropole historique, ce qui comprendra le transfert des pierres tombales conservées au Musée d'Etat d'architecture Alexei Chtchoussev.
Le monastère a été fondé en 1357 par le saint hiérarque Alexis de Moscou. Son premier higoumène fut le bienheureux Andronik, disciple de Saint Serge de Radonège. Là se trouve l'une des plus anciennes églises de pierre blanche de Moscou, la Cathédrale du Saint-Sauveur, peinte par André Roublev. C'est sous les murs de ce monastère que le métropolite Cyprien, en 1380, reçut l'armée du prince Dmitry Donskoy après la bataille Kulikovo.
A l'époque soviétique, la nécropole du monastère fut dévastée. Cependant, dix de ses pierres tombales furent conservées sur le territoire du monastère Donskoy. Elles se trouvent sous la garde du Musée d'Etat d'Architecture
Lien Interfax religion Traduction Marie et André Donzeau i[
A l'époque soviétique, la nécropole du monastère fut dévastée. Cependant, dix de ses pierres tombales furent conservées sur le territoire du monastère Donskoy. Elles se trouvent sous la garde du Musée d'Etat d'Architecture
Lien Interfax religion Traduction Marie et André Donzeau i[
À Abidjan, dans le quartier d’Angré-Château, se dresse une église méconnue, à la cloche imposante : l’Église orthodoxe grecque. Plus de 1 350 personnes se réclament de cette confession qui fêtera ses 15 ans de présence en Côte d’Ivoire au mois de mai.
L’ambiance est conviviale, ce dimanche 5 février, à l’église orthodoxe d’Angré. Depuis la célébration des matines à 9 heures, les fidèles de la communauté sont réunis. Ils suivront ensuite la divine liturgie puis prendront ensemble le café. Ce sera l’occasion pour eux d’écouter un enseignement biblique.
L’ambiance est conviviale, ce dimanche 5 février, à l’église orthodoxe d’Angré. Depuis la célébration des matines à 9 heures, les fidèles de la communauté sont réunis. Ils suivront ensuite la divine liturgie puis prendront ensemble le café. Ce sera l’occasion pour eux d’écouter un enseignement biblique.
À l’intérieur de l’église, sous l’œil vigilant des nombreuses icônes qui ornent les murs, les enfants mangent leur pain en bavardant quand ils ne courent pas ici et là.
Marie-Charlotte Dihi est une fidèle engagée dans la paroisse orthodoxe depuis six ans, baptisée depuis quatre ans : « Dans cette église, nous sommes unis, nous formons une vraie famille. Tous les dimanches nous partageons nourriture et enseignement biblique. »
Pour Béatrice Koffi aussi, la communauté orthodoxe est une seconde famille : « Ce qui fait notre force, c’est la solidarité et l’entraide. » Suite La Croix
Marie-Charlotte Dihi est une fidèle engagée dans la paroisse orthodoxe depuis six ans, baptisée depuis quatre ans : « Dans cette église, nous sommes unis, nous formons une vraie famille. Tous les dimanches nous partageons nourriture et enseignement biblique. »
Pour Béatrice Koffi aussi, la communauté orthodoxe est une seconde famille : « Ce qui fait notre force, c’est la solidarité et l’entraide. » Suite La Croix
V.G.
Nombreuses sectes marginales
Nous avons l’habitude de considérer l’empire russe comme un état quasiment mono-religieux, avec une Orthodoxie omniprésente derrière l’empereur orthodoxe, un peu comme Byzance.
En y regardant de plus près, on peut aussi reconnaitre plusieurs autres "religions traditionnelles": l’Islam, confessé par près de 1/3 des sujets après les dernières conquêtes du XIXe siècle, le judaïsme et le catholicisme, largement présent en Pologne et Lithuanie annexées à la fin du XVIIIe, le protestantisme luthérien, traditionnel en Lettonie, Estonie et dans les colonies allemandes de la Volga.
Par contre bien peu de choses sont connues sur les sectes issues de l’Orthodoxie, sauf les "Vieux Croyants" et l’article de Juliette Cadiot, « Le fait religieux dans l’Empire russe et au début de l’URSS » (1) fait un point sur les études de ce domaine spécifique parues récemment. Son article permet de se faire une première idée de ce foisonnement religieux généralement mal vu par les autorités.
Photo: Un fragment du tableau "Boyarine Morozova" de Vassili Sourikov qui représente la poursuite des vieux-croyants
Nombreuses sectes marginales
Nous avons l’habitude de considérer l’empire russe comme un état quasiment mono-religieux, avec une Orthodoxie omniprésente derrière l’empereur orthodoxe, un peu comme Byzance.
En y regardant de plus près, on peut aussi reconnaitre plusieurs autres "religions traditionnelles": l’Islam, confessé par près de 1/3 des sujets après les dernières conquêtes du XIXe siècle, le judaïsme et le catholicisme, largement présent en Pologne et Lithuanie annexées à la fin du XVIIIe, le protestantisme luthérien, traditionnel en Lettonie, Estonie et dans les colonies allemandes de la Volga.
Par contre bien peu de choses sont connues sur les sectes issues de l’Orthodoxie, sauf les "Vieux Croyants" et l’article de Juliette Cadiot, « Le fait religieux dans l’Empire russe et au début de l’URSS » (1) fait un point sur les études de ce domaine spécifique parues récemment. Son article permet de se faire une première idée de ce foisonnement religieux généralement mal vu par les autorités.
Photo: Un fragment du tableau "Boyarine Morozova" de Vassili Sourikov qui représente la poursuite des vieux-croyants
Mais ce n'est pas un tableau exhaustif car il manque bien d'autres mouvements: les différentes sectes issus de vieux croyants, qui comptaient environ quinze millions avant la Révolution (intéressant article de Wikipedia (2)), à l'autre extrémité on peut aussi citer les "tolstoïen" (3), qui auraient été 30 000 (pas d'étude en occident à ma connaissance).
Mais en fait l'auteur ne propose pas une approche religieuse mais sociologique: elle aborde aussi l'implication des laïcs dans la sphère religieuse et, dans la dernière partie, elle traite d'un groupe social très particulier, les "popoviči" - fils de prêtres, et met en évidence un autre aspect très peu éclairé de l'organisation sociale en Russie avant la révolution: les rigidités du système des "états" sociaux (4).
L’article de Juliette Cadioti titres de VG
Les quatre ouvrages dont il est ici question portent soit sur des sectes chrétiennes, soit sur les formes de la spiritualité populaire orthodoxe, et sont remarquables par l’ampleur du dépouillement archivistique ainsi que par l’originalité et la pertinence de leurs interrogations. Si les périodes qu’ils couvrent divergent, ils traitent tous néanmoins de la fin de l’empire et de l’émergence d’une société turbulente, plus autonome, marquée par des formes communautaires de religiosité.
Molokanes (ou Moloques), doukhobors subbotniki et baptistes
La Russie encourage leur retour en leur pays natal, comme par exemple pour les molokanes de Géorgie qui sont invités à s'installer
Nicholas B. Breyfogle, dans son étude sur les molokanes, doukhobors et subbotniki du Sud Caucase, montre combien ces sectes – issues de l’orthodoxie au XVIIIe siècle et dont les adeptes furent déportés massivement en Transcaucasie à la suite du décret de 1830 – eurent des relations complexes et changeantes avec l’État impérial. La politique de peuplement visait à nettoyer les régions centrales des sectaires et à envoyer des Russes aux marges de l’empire. Aussi les membres des sectes constituaient-ils, dans les années 1890, la majorité des colons slaves en Transcaucasie. Considérés comme hors la loi, car ayant quitté l’orthodoxie, ils mirent leur discipline, et un mode de vie proche de celui de quakers, au service de la colonisation impériale.
Les travaux de Nicholas Breyfogle et de Heather Coleman se situent dans la perspective d’une analyse des relations entre l’État et ces sectes religieuses, à la fois complices et instrumentalisées par l’ordre impérial, contestataires et réprimées. Ces sectes se répandirent aux dépens des orthodoxes, pour lesquels la conversion était pourtant considérée comme un crime. Si le phénomène sectaire était toléré chez les non-Russes ou les personnes d’origine non orthodoxe, les baptistes russes (souvent ukrainiens), notamment, furent durement réprimés. Les individus de foi orthodoxe par leur nationalité (Russes, Biélorusses, Ukrainiens), ne connurent pas la tolérance religieuse avant la seconde moitié du XIXe siècle. La conversion – en tant qu’acte d’émancipation collectif (villages) ou individuel – témoigne d’un rapport particulier au sacré, au religieux, et est liée à un mouvement plus profond qui aboutit, au début du XXe siècle, à la reconnaissance partielle de la liberté de conscience religieuse. S’émancipant d’un ordre qui lui est attribué par la naissance, l’individu autonome, loin des hiérarchisations cléricales, rejoue par la conversion sa place dans la hiérarchie impériale. Une longue historiographie des sectes souligne leur marginalité ainsi qu’une sous-culture spécifique et permet de saisir autrement le fonctionnement de l’État et l’évolution des sociétés. Le magistral ouvrage d’Heather Coleman sur les baptistes dans le long terme de la révolution (1905-1929) permet d’appréhender comment des formes « modernisées » de religiosité furent en phase avec une société révolutionnaire. Après un rappel de la diffusion du baptisme à la fin du XIXe siècle, l’auteur s’intéresse surtout aux années où un certaine tolérance vis-à-vis des sectes a permis l’ouverture d’un espace public au sein duquel les baptistes excellèrent (multiplication des associations, congrès, œuvres caritatives, de la presse…). L’importance des activités économiques et sociales de ces communautés, de leur insertion dans le social par des actions charitables ainsi qu’un zèle missionnaire en firent un mouvement d’un grand dynamisme.
Photo: Congrégation moloque en Russie au début du XX° siècle
Mais en fait l'auteur ne propose pas une approche religieuse mais sociologique: elle aborde aussi l'implication des laïcs dans la sphère religieuse et, dans la dernière partie, elle traite d'un groupe social très particulier, les "popoviči" - fils de prêtres, et met en évidence un autre aspect très peu éclairé de l'organisation sociale en Russie avant la révolution: les rigidités du système des "états" sociaux (4).
L’article de Juliette Cadioti titres de VG
Les quatre ouvrages dont il est ici question portent soit sur des sectes chrétiennes, soit sur les formes de la spiritualité populaire orthodoxe, et sont remarquables par l’ampleur du dépouillement archivistique ainsi que par l’originalité et la pertinence de leurs interrogations. Si les périodes qu’ils couvrent divergent, ils traitent tous néanmoins de la fin de l’empire et de l’émergence d’une société turbulente, plus autonome, marquée par des formes communautaires de religiosité.
Molokanes (ou Moloques), doukhobors subbotniki et baptistes
La Russie encourage leur retour en leur pays natal, comme par exemple pour les molokanes de Géorgie qui sont invités à s'installer
Nicholas B. Breyfogle, dans son étude sur les molokanes, doukhobors et subbotniki du Sud Caucase, montre combien ces sectes – issues de l’orthodoxie au XVIIIe siècle et dont les adeptes furent déportés massivement en Transcaucasie à la suite du décret de 1830 – eurent des relations complexes et changeantes avec l’État impérial. La politique de peuplement visait à nettoyer les régions centrales des sectaires et à envoyer des Russes aux marges de l’empire. Aussi les membres des sectes constituaient-ils, dans les années 1890, la majorité des colons slaves en Transcaucasie. Considérés comme hors la loi, car ayant quitté l’orthodoxie, ils mirent leur discipline, et un mode de vie proche de celui de quakers, au service de la colonisation impériale.
Les travaux de Nicholas Breyfogle et de Heather Coleman se situent dans la perspective d’une analyse des relations entre l’État et ces sectes religieuses, à la fois complices et instrumentalisées par l’ordre impérial, contestataires et réprimées. Ces sectes se répandirent aux dépens des orthodoxes, pour lesquels la conversion était pourtant considérée comme un crime. Si le phénomène sectaire était toléré chez les non-Russes ou les personnes d’origine non orthodoxe, les baptistes russes (souvent ukrainiens), notamment, furent durement réprimés. Les individus de foi orthodoxe par leur nationalité (Russes, Biélorusses, Ukrainiens), ne connurent pas la tolérance religieuse avant la seconde moitié du XIXe siècle. La conversion – en tant qu’acte d’émancipation collectif (villages) ou individuel – témoigne d’un rapport particulier au sacré, au religieux, et est liée à un mouvement plus profond qui aboutit, au début du XXe siècle, à la reconnaissance partielle de la liberté de conscience religieuse. S’émancipant d’un ordre qui lui est attribué par la naissance, l’individu autonome, loin des hiérarchisations cléricales, rejoue par la conversion sa place dans la hiérarchie impériale. Une longue historiographie des sectes souligne leur marginalité ainsi qu’une sous-culture spécifique et permet de saisir autrement le fonctionnement de l’État et l’évolution des sociétés. Le magistral ouvrage d’Heather Coleman sur les baptistes dans le long terme de la révolution (1905-1929) permet d’appréhender comment des formes « modernisées » de religiosité furent en phase avec une société révolutionnaire. Après un rappel de la diffusion du baptisme à la fin du XIXe siècle, l’auteur s’intéresse surtout aux années où un certaine tolérance vis-à-vis des sectes a permis l’ouverture d’un espace public au sein duquel les baptistes excellèrent (multiplication des associations, congrès, œuvres caritatives, de la presse…). L’importance des activités économiques et sociales de ces communautés, de leur insertion dans le social par des actions charitables ainsi qu’un zèle missionnaire en firent un mouvement d’un grand dynamisme.
Photo: Congrégation moloque en Russie au début du XX° siècle
Les sectes étudiées par Breyfogle et Coleman sont en partie liées entre elles, dans la mesure où à la fin du XIXe siècle, des anciens molokanes se convertirent au baptisme. D’ailleurs, tant les baptistes étudiés par Coleman que les molokanes, doukhobors et subbotniki de Breyfogle firent partie des sectes considérées comme « les plus nuisibles ». Pourtant leur histoire diffère. Car, comme le montre Breyfogle de manière remarquable, les membres des sectes de Transcaucasie participèrent activement, durant une certaine période, au projet de colonisation impériale et furent reconnus comme d’excellents colons par les gouverneurs locaux et Saint-Pétersbourg. Les baptistes, par contre – secte chrétienne née en Angleterre au XVIIe siècle et arrivée dans l’Empire dans la seconde moitié du XIXe –, furent toujours victimes de la xénophobie de l’État impérial.
Ces Russes, professant une croyance étrangère que leur foi évangélique liait à d’autres pays et dont la pratique était fondée sur le prosélytisme, pourtant interdit dans l’empire sauf pour l’orthodoxie, firent l’objet tout au long de leur existence d’un harcèlement continu, voire de violences populaires de la part des orthodoxes. Néanmoins, à la fin du XIXe siècle, leur élan missionnaire et sa réussite furent remarqués par la hiérarchie orthodoxe qui y chercha les clés de sa propre modernisation religieuse, impliquant notamment les laïcs. Doukhobors et molokanes, après avoir servi le tsar, en participant notamment au transport logistique lors de la guerre de Crimée, furent bientôt désignés comme une secte particulièrement dangereuse du fait de l’évolution de leur foi et de leur refus ostentatoire du service militaire. Les manifestations de pacifisme des doukhobors en 1895 furent très violemment réprimées et publicisées. Aussi, à la fin de l’Empire, ces différentes sectes se détournèrent des possibilités légales entrouvertes un moment sous la pression des mouvements révolutionnaires. Elles tentèrent bien, dans le climat d’apaisement religieux propre à 1905, de s’institutionnaliser, mais durent y renoncer. Cette fracture définitive avec l’État impérial fut largement due aux pressions exercées par la haute hiérarchie orthodoxe.
Molokanes et doukhobors quittèrent en masse la Russie à la vieille de la révolution.
Ceux qui restèrent, eurent, comme les baptistes, la possibilité de diffuser leur mouvement dans la jeune URSS, profitant de la proclamation de la liberté de propagande religieuse et du souvenir de leur persécution par le régime impérial, qui les plaçaient dans une proximité particulière avec le nouveau régime. Néanmoins, comme le montre Heather Coleman dans son étude du pacifisme et des organisations de jeunesse baptistes, leur existence fut tout de même entravée par le pouvoir communiste local mais aussi par le comité central du PCUS. Heather Coleman clôt son ouvrage par une analyse de la loi sur les cultes de 1929 et le passage rapide des baptistes à la clandestinité.
Ces Russes, professant une croyance étrangère que leur foi évangélique liait à d’autres pays et dont la pratique était fondée sur le prosélytisme, pourtant interdit dans l’empire sauf pour l’orthodoxie, firent l’objet tout au long de leur existence d’un harcèlement continu, voire de violences populaires de la part des orthodoxes. Néanmoins, à la fin du XIXe siècle, leur élan missionnaire et sa réussite furent remarqués par la hiérarchie orthodoxe qui y chercha les clés de sa propre modernisation religieuse, impliquant notamment les laïcs. Doukhobors et molokanes, après avoir servi le tsar, en participant notamment au transport logistique lors de la guerre de Crimée, furent bientôt désignés comme une secte particulièrement dangereuse du fait de l’évolution de leur foi et de leur refus ostentatoire du service militaire. Les manifestations de pacifisme des doukhobors en 1895 furent très violemment réprimées et publicisées. Aussi, à la fin de l’Empire, ces différentes sectes se détournèrent des possibilités légales entrouvertes un moment sous la pression des mouvements révolutionnaires. Elles tentèrent bien, dans le climat d’apaisement religieux propre à 1905, de s’institutionnaliser, mais durent y renoncer. Cette fracture définitive avec l’État impérial fut largement due aux pressions exercées par la haute hiérarchie orthodoxe.
Molokanes et doukhobors quittèrent en masse la Russie à la vieille de la révolution.
Ceux qui restèrent, eurent, comme les baptistes, la possibilité de diffuser leur mouvement dans la jeune URSS, profitant de la proclamation de la liberté de propagande religieuse et du souvenir de leur persécution par le régime impérial, qui les plaçaient dans une proximité particulière avec le nouveau régime. Néanmoins, comme le montre Heather Coleman dans son étude du pacifisme et des organisations de jeunesse baptistes, leur existence fut tout de même entravée par le pouvoir communiste local mais aussi par le comité central du PCUS. Heather Coleman clôt son ouvrage par une analyse de la loi sur les cultes de 1929 et le passage rapide des baptistes à la clandestinité.
Dévotion populaire
Le succès du mouvement baptiste à la fin du XIXe siècle, tant en Ukraine qu’en Russie du Sud (voire à Saint-Pétersbourg avec les pachkovites), témoigne que les idées de conversion et d’autonomie individuelle dans la rencontre avec Dieu trouvaient un écho particulier que l’Église orthodoxe d’État ne comblait pas. La soif de spiritualité personnelle et populaire ainsi que l’implication des laïcs dans la sphère religieuse fait aussi l’objet des ouvrages de Laurie Manchester et de Vera Shevzov sur les orthodoxes. Vera Shevzov étudie, dans son remarquable ouvrage, les formes de dévotion populaire en se plaçant au croisement de l’institution ecclésiastique, des visions théologiques de la communauté et des formes dites populaires de dévotion (fêtes, chapelles, icônes, dévotion à Marie). À partir des archives régionales, notamment celles du diocèse nord de Vologda, elle analyse les contacts entre la paroisse, la chancellerie du diocèse et le Saint-Synode par le biais de centaines de pétitions et de lettres qui expriment le point de vue des paysans sur différents aspects de la vie de l’Église, ainsi que sur leur place en son sein. L’auteur constate que ces lettres sont axées sur quelques points concrets de la vie religieuse : autour du temple, de la construction d’une chapelle, de la vénération des icônes miraculeuses, du culte marial…
Ces diverses manifestations d’une spiritualité populaire, bien qu’inscrites très localement, visaient en fait à l’universel, à l’inclusion dans une communauté plus large de croyants. Shevzov est ainsi conduite à reconsidérer le rôle de la paroisse et des laïcs (mirjane) dans les campagnes. Elle souligne l’activisme des laïcs à la fin de l’empire et les difficultés pour la hiérarchie à les prendre en compte, en partie car cela aurait impliqué une décentralisation de la structure institutionnelle de l’orthodoxie. Sur la base d’exemples très concrets du chemin parcouru – du paroissien à la paroisse et au pope jusqu’au saint-synode – par les demandes de construction de chapelle, ou de reconnaissance des qualités miraculeuses d’une icône, etc., c’est autant d’histoires situées qui nous permettent d’entrer dans la vie religieuse des villageois russes, mais aussi de mesurer la fracture culturelle qui oppose ce monde des villages à la haute hiérarchie orthodoxe. Comme l’a souligné en 1916 le spécialiste d’histoire de l’Église – et dernier procureur général du Saint-Synode – A. V. Kartašev, le peuple, en luttant pour son droit à intervenir dans la vie religieuse, remit en cause après 1905 toute la structure de l’Église.
Les " popoviči "
Dans son stimulant travail sur les popoviči (les fils de popes), Laurie Manchester envisage la sécularisation comme un processus par lequel la religion se propage dans les sphères publiques émergentes. Plutôt que d’opposer tradition et modernité, religion et sécularisation, rationalisme et religieux, il s’agit de montrer comment les croyances religieuses sécularisées furent incorporées dans la vie professionnelle, politique et privée. Déjà sous Pierre le Grand, pour empêcher les autres états de se détourner de leurs obligations (impôts, service militaire) en tentant d’entrer dans le clergé, le tsar avait décidé que seuls les membres d’une famille ecclésiastique pouvaient être éligibles à la prêtrise. Et pour obliger les descendants des membres du clergé à honorer leurs obligations, il leur avait interdit l’accès à d’autres professions, contraignant ainsi ceux qui n’en avaient ni le goût ni le talent à entrer dans le clergé. En outre, la loi leur imposait de recevoir leur formation dans les écoles d’Église fondées par l’État, organisées par des clercs et maintenues en dehors des institutions d’éducation séculière. Et de fait, les popes formaient un groupe social replié sur lui-même à cause d’un taux élevé de mariages consanguins. Au moment des grandes réformes, en 1869, possibilité fut donnée aux « fils de popes » de renoncer à leur statut de prêtre, d’où le terme de popoviči. En tant que tels, ils recevaient à la naissance un statut séculier privilégié qui les exemptait de la capitation. Ils continuèrent néanmoins à être répertoriés par la bureaucratie en fonction de leur origine sociale. Une régulation de 1889 demandait aux descendants du clergé d’enregistrer leurs mariages et leur résidence selon une procédure distincte des autres. Enfin différentes législations limitaient leur accès à l’armée et l’administration. Parallèlement, même après les années 1860, la prêtrise demeurait fermée aux autres états.
D’après la thèse très convaincante de l’auteur, ces popoviči auraient été les vecteurs d’une certaine culture, de valeurs, de comportements, d’aspirations qui influencèrent fortement la Russie à la fin de l’Empire. Bien que ne représentant que 1 % de la population de la Russie européenne, ils auraient constitué une fraction particulière de l’intelligentsia, du fait d’une expérience commune (père prêtre et éducation dans les écoles religieuses ou bursa). Ils expliquaient l’abandon de l’état clérical par un chemin trop dur jusqu’à l’ordination, la peur de la pauvreté, la corruption dans la gestion paroissiale et le refus des mariages arrangés indispensables précisément pour obtenir une paroisse. Ils soulignaient aussi que la vie de prêtre ne correspondait pas à leurs idéaux, ni à leur soif de connaissances, certains évoquaient même l’absence de foi religieuse profonde. Les popoviči entrèrent dans les professions de service (éducation, médecine, statistique) où ils utilisèrent leur sens de la morale, du devoir, et leur instruction. Influents dans le mouvement populiste des années 1870, ils désertèrent les partis politiques après le tournant radical. Mais ce petit groupe significatif face à l’autocratie finit par s’imaginer comme faisant partie d’une société indépendante de l’État, comme constituant une certaine opinion publique, voire la nation russe, et visant à l’amélioration de la société et à sa moralisation.
En s’appuyant sur les écrits de plus de 207 popoviči, grâce au foisonnement des ego-documents propre à la fin du XIXe siècle (autobiographies publiées, pétitions, procès, correspondances), Laurie Manchester montre comment les popoviči, après avoir eux-mêmes renoncé à devenir popes, diffusèrent néanmoins une culture particulière, fortement empreinte de religiosité et de valeurs orthodoxes traditionnelles. Socialisés entre eux durant leur jeunesse, ayant peu de connaissance de la vie urbaine, ils eurent des difficultés à entrer dans la vie séculière et à s’adapter. Manchester souligne en particulier les rapports – moins sociaux (ils ne se fréquentaient pas) que discursifs (à travers l’étude de leurs écrits politiques) – conflictuels des popoviči avec la noblesse, autre strate de l’intelligentsia, mais élevée très différemment. Les popoviči considéraient les nobles comme les vecteurs de l’étranger. À l’inverse, ils se voyaient et étaient vus comme venant du peuple, et comme russes. Ils se comportaient comme des ascètes dans le monde, en mission pour reconstruire le monde séculier, forts des valeurs religieuses, cléricales, sociales ou spirituelles dont ils avaient hérité. Ce groupe cohérent mais multiforme s’illustra en particulier en littérature, en histoire, en ethnographie… Les popoviči furent les porteurs des préceptes et des valeurs du clergé qu’ils sécularisèrent.
Le succès du mouvement baptiste à la fin du XIXe siècle, tant en Ukraine qu’en Russie du Sud (voire à Saint-Pétersbourg avec les pachkovites), témoigne que les idées de conversion et d’autonomie individuelle dans la rencontre avec Dieu trouvaient un écho particulier que l’Église orthodoxe d’État ne comblait pas. La soif de spiritualité personnelle et populaire ainsi que l’implication des laïcs dans la sphère religieuse fait aussi l’objet des ouvrages de Laurie Manchester et de Vera Shevzov sur les orthodoxes. Vera Shevzov étudie, dans son remarquable ouvrage, les formes de dévotion populaire en se plaçant au croisement de l’institution ecclésiastique, des visions théologiques de la communauté et des formes dites populaires de dévotion (fêtes, chapelles, icônes, dévotion à Marie). À partir des archives régionales, notamment celles du diocèse nord de Vologda, elle analyse les contacts entre la paroisse, la chancellerie du diocèse et le Saint-Synode par le biais de centaines de pétitions et de lettres qui expriment le point de vue des paysans sur différents aspects de la vie de l’Église, ainsi que sur leur place en son sein. L’auteur constate que ces lettres sont axées sur quelques points concrets de la vie religieuse : autour du temple, de la construction d’une chapelle, de la vénération des icônes miraculeuses, du culte marial…
Ces diverses manifestations d’une spiritualité populaire, bien qu’inscrites très localement, visaient en fait à l’universel, à l’inclusion dans une communauté plus large de croyants. Shevzov est ainsi conduite à reconsidérer le rôle de la paroisse et des laïcs (mirjane) dans les campagnes. Elle souligne l’activisme des laïcs à la fin de l’empire et les difficultés pour la hiérarchie à les prendre en compte, en partie car cela aurait impliqué une décentralisation de la structure institutionnelle de l’orthodoxie. Sur la base d’exemples très concrets du chemin parcouru – du paroissien à la paroisse et au pope jusqu’au saint-synode – par les demandes de construction de chapelle, ou de reconnaissance des qualités miraculeuses d’une icône, etc., c’est autant d’histoires situées qui nous permettent d’entrer dans la vie religieuse des villageois russes, mais aussi de mesurer la fracture culturelle qui oppose ce monde des villages à la haute hiérarchie orthodoxe. Comme l’a souligné en 1916 le spécialiste d’histoire de l’Église – et dernier procureur général du Saint-Synode – A. V. Kartašev, le peuple, en luttant pour son droit à intervenir dans la vie religieuse, remit en cause après 1905 toute la structure de l’Église.
Les " popoviči "
Dans son stimulant travail sur les popoviči (les fils de popes), Laurie Manchester envisage la sécularisation comme un processus par lequel la religion se propage dans les sphères publiques émergentes. Plutôt que d’opposer tradition et modernité, religion et sécularisation, rationalisme et religieux, il s’agit de montrer comment les croyances religieuses sécularisées furent incorporées dans la vie professionnelle, politique et privée. Déjà sous Pierre le Grand, pour empêcher les autres états de se détourner de leurs obligations (impôts, service militaire) en tentant d’entrer dans le clergé, le tsar avait décidé que seuls les membres d’une famille ecclésiastique pouvaient être éligibles à la prêtrise. Et pour obliger les descendants des membres du clergé à honorer leurs obligations, il leur avait interdit l’accès à d’autres professions, contraignant ainsi ceux qui n’en avaient ni le goût ni le talent à entrer dans le clergé. En outre, la loi leur imposait de recevoir leur formation dans les écoles d’Église fondées par l’État, organisées par des clercs et maintenues en dehors des institutions d’éducation séculière. Et de fait, les popes formaient un groupe social replié sur lui-même à cause d’un taux élevé de mariages consanguins. Au moment des grandes réformes, en 1869, possibilité fut donnée aux « fils de popes » de renoncer à leur statut de prêtre, d’où le terme de popoviči. En tant que tels, ils recevaient à la naissance un statut séculier privilégié qui les exemptait de la capitation. Ils continuèrent néanmoins à être répertoriés par la bureaucratie en fonction de leur origine sociale. Une régulation de 1889 demandait aux descendants du clergé d’enregistrer leurs mariages et leur résidence selon une procédure distincte des autres. Enfin différentes législations limitaient leur accès à l’armée et l’administration. Parallèlement, même après les années 1860, la prêtrise demeurait fermée aux autres états.
D’après la thèse très convaincante de l’auteur, ces popoviči auraient été les vecteurs d’une certaine culture, de valeurs, de comportements, d’aspirations qui influencèrent fortement la Russie à la fin de l’Empire. Bien que ne représentant que 1 % de la population de la Russie européenne, ils auraient constitué une fraction particulière de l’intelligentsia, du fait d’une expérience commune (père prêtre et éducation dans les écoles religieuses ou bursa). Ils expliquaient l’abandon de l’état clérical par un chemin trop dur jusqu’à l’ordination, la peur de la pauvreté, la corruption dans la gestion paroissiale et le refus des mariages arrangés indispensables précisément pour obtenir une paroisse. Ils soulignaient aussi que la vie de prêtre ne correspondait pas à leurs idéaux, ni à leur soif de connaissances, certains évoquaient même l’absence de foi religieuse profonde. Les popoviči entrèrent dans les professions de service (éducation, médecine, statistique) où ils utilisèrent leur sens de la morale, du devoir, et leur instruction. Influents dans le mouvement populiste des années 1870, ils désertèrent les partis politiques après le tournant radical. Mais ce petit groupe significatif face à l’autocratie finit par s’imaginer comme faisant partie d’une société indépendante de l’État, comme constituant une certaine opinion publique, voire la nation russe, et visant à l’amélioration de la société et à sa moralisation.
En s’appuyant sur les écrits de plus de 207 popoviči, grâce au foisonnement des ego-documents propre à la fin du XIXe siècle (autobiographies publiées, pétitions, procès, correspondances), Laurie Manchester montre comment les popoviči, après avoir eux-mêmes renoncé à devenir popes, diffusèrent néanmoins une culture particulière, fortement empreinte de religiosité et de valeurs orthodoxes traditionnelles. Socialisés entre eux durant leur jeunesse, ayant peu de connaissance de la vie urbaine, ils eurent des difficultés à entrer dans la vie séculière et à s’adapter. Manchester souligne en particulier les rapports – moins sociaux (ils ne se fréquentaient pas) que discursifs (à travers l’étude de leurs écrits politiques) – conflictuels des popoviči avec la noblesse, autre strate de l’intelligentsia, mais élevée très différemment. Les popoviči considéraient les nobles comme les vecteurs de l’étranger. À l’inverse, ils se voyaient et étaient vus comme venant du peuple, et comme russes. Ils se comportaient comme des ascètes dans le monde, en mission pour reconstruire le monde séculier, forts des valeurs religieuses, cléricales, sociales ou spirituelles dont ils avaient hérité. Ce groupe cohérent mais multiforme s’illustra en particulier en littérature, en histoire, en ethnographie… Les popoviči furent les porteurs des préceptes et des valeurs du clergé qu’ils sécularisèrent.
Brève conclusion de l'auteur
Ces ouvrages qui prennent la mesure de la diversité des approches permettent aujourd’hui, loin de l’histoire institutionnelle de l’Église, de construire une histoire politique, sociale et culturelle du fait religieux dans l’empire. En s’intéressant aux cultures des sectes, aux expressions populaires de religiosité ou à la sécularisation, les auteurs offrent aussi de nouvelles perspectives sur les révolutions et sur le fossé entre les institutions et une société civile naissante.
En prolongement des ouvrages ici recensés, le collectif sous la direction de Mark D. Steinberg et Heather J. Coleman, Sacred Stories : Religion and Spirituality in Modern Russsia1 présente une série d’articles qui ouvre encore davantage le champ d’une histoire culturelle du religieux, en englobant d’autres confessions, notamment le judaïsme, mais aussi d’autres vecteurs de spiritualité : sorcellerie, mysticisme, phénomènes de conversion. Enfin, concernant le volet social de l’activité des popes à Saint-Pétersbourg, l’ouvrage de Jennifer Hedda, His kingdom come, Orthodox Pastorship and Social Activism in Revolutionary Russia, s’intéresse non plus au monde rural mais à l’effervescence des villes et aux rapports tissés entre les popes, en particulier, et la société en révolution.
Notes de VG:
(1) Juliette Cadiot, historienne, Maître de conférences à l'EHESS depuis 2005, « Le fait religieux dans l’Empire russe et au début de l’URSS », Cahiers du monde russe 49/4 | 2008, mis en ligne [le 11 septembre 2013,
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Orthodoxes_vieux-croyants
(3) http://en.wikipedia.org/wiki/Tolstoyan_movement
(4) Comme la France monarchique avec ses 3 ordres, la société russe était organisée en 5 états ou ordres sociaux ("soslovie" en russe): noblesse, clergé, marchands (kupsy), meschani (artisans et employés des villes, professions non agricoles des campagnes) et paysans. Pour plus de détails sur la société russe, lire l'excellent "Les Russes avant 1917" de Kyril Fitzlyon. 2003, éditions Autrement – collection "Mémoires".
Ces ouvrages qui prennent la mesure de la diversité des approches permettent aujourd’hui, loin de l’histoire institutionnelle de l’Église, de construire une histoire politique, sociale et culturelle du fait religieux dans l’empire. En s’intéressant aux cultures des sectes, aux expressions populaires de religiosité ou à la sécularisation, les auteurs offrent aussi de nouvelles perspectives sur les révolutions et sur le fossé entre les institutions et une société civile naissante.
En prolongement des ouvrages ici recensés, le collectif sous la direction de Mark D. Steinberg et Heather J. Coleman, Sacred Stories : Religion and Spirituality in Modern Russsia1 présente une série d’articles qui ouvre encore davantage le champ d’une histoire culturelle du religieux, en englobant d’autres confessions, notamment le judaïsme, mais aussi d’autres vecteurs de spiritualité : sorcellerie, mysticisme, phénomènes de conversion. Enfin, concernant le volet social de l’activité des popes à Saint-Pétersbourg, l’ouvrage de Jennifer Hedda, His kingdom come, Orthodox Pastorship and Social Activism in Revolutionary Russia, s’intéresse non plus au monde rural mais à l’effervescence des villes et aux rapports tissés entre les popes, en particulier, et la société en révolution.
Notes de VG:
(1) Juliette Cadiot, historienne, Maître de conférences à l'EHESS depuis 2005, « Le fait religieux dans l’Empire russe et au début de l’URSS », Cahiers du monde russe 49/4 | 2008, mis en ligne [le 11 septembre 2013,
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Orthodoxes_vieux-croyants
(3) http://en.wikipedia.org/wiki/Tolstoyan_movement
(4) Comme la France monarchique avec ses 3 ordres, la société russe était organisée en 5 états ou ordres sociaux ("soslovie" en russe): noblesse, clergé, marchands (kupsy), meschani (artisans et employés des villes, professions non agricoles des campagnes) et paysans. Pour plus de détails sur la société russe, lire l'excellent "Les Russes avant 1917" de Kyril Fitzlyon. 2003, éditions Autrement – collection "Mémoires".
L’Université de Fribourg commémore dimanche 12 février 2017 le premier anniversaire de la rencontre historique entre le pape François et le patriarche Cyrille, chef de l’Eglise orthodoxe russe, le 12 février 2016, dans la capitale cubaine La Havane.
Chers amis,
Je vous fais suivre l’information sur le colloque qui aura lieu le 12 février de 16h à 18h à l’université de Fribourg sur le thème : "La Havane : une année plus tard - dialogue entre l'Eglise orthodoxe et l'Eglise catholique ».
Chers amis,
Je vous fais suivre l’information sur le colloque qui aura lieu le 12 février de 16h à 18h à l’université de Fribourg sur le thème : "La Havane : une année plus tard - dialogue entre l'Eglise orthodoxe et l'Eglise catholique ».
Invités principaux : S. Em. le métropolite Hilarion(Alfeyev), chef du département des relations extérieures de patriarcat de Moscou, et S. Em. le cardinal Kurt Koch, chef du conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.
Avec mes cordiales salutations en Christ.
+ Archimandrite Martin (de Caflisch)
Supérieur du monastère de la Sainte Trinité,
vicaire épiscopal pour la Suisse du diocèse de Chersonèse, Eglise orthodoxe russe - Patriarcat de Moscou
Rte de Lucens 15 CH - 1682 Dompierre VD
monasteretrinite@vtx.ch
***
Le dialogue continue
La cérémonie aura lieu en présence notamment de Mgr Charles Morerod, président de la CES et personnalité engagée au sein de la commission de dialogue avec l’Eglise orthodoxe, de Mgr Jérémie Calligiorgis, métropolite orthodoxe de Suisse (Patriarcat Œcuménique de Constantinople), et de la conseillère d’Etat fribourgeoise Marie Garnier.
A une année de distance, les deux responsables religieux, qui avaient préparé cet événement à Cuba dans le plus grand secret, en dresseront les “défis et les perspectives” et montreront que le dialogue continue.
A l’occasion de cette première rencontre, le pape François et le patriarche de Moscou avaient signé une “Déclaration commune”. Le pape avait alors déclaré que “nous nous sommes parlé comme des frères, nous avons le même baptême, nous sommes évêques. Nous sommes tombés d’accord sur le fait que l’unité se fait en marchant”. Une étape de ce chemin sera la commémoration du premier anniversaire de la rencontre de La Havane, organisée à Fribourg le 12 février 2017, note l’Institut d’études œcuméniques.
Un pas très important pour l’œcuménisme
Le cardinal suisse Kurt Koch a été l’un des principaux artisans de la rencontre à Cuba. Il s’agit pour lui d’un pas très important pour l’œcuménisme. “Le pape Jean Paul II voulait déjà absolument rencontrer le patriarche orthodoxe russe. Tout était planifié et prêt pour une rencontre dans le cadre du 2e Rassemblement œcuménique européen (à Graz, en Autriche, en 1997, NDLR), mais malheureusement le patriarche y a renoncé deux jours avant. C’est pourquoi il était très important de faire maintenant enfin ce pas”, confiait-il en mars dernier au site d’information catholique kath.ch.
Il soulignait alors que la “situation mondiale brûlante et alarmante (…) exige que toutes les Eglises chrétiennes se tiennent ensemble et offrent un témoignage commun face à ce défi global”.
Une rencontre “très amicale et très fraternelle”
La rencontre à La Havane a été “très amicale et très fraternelle”. “La formule de la déclaration qui dit que ‘nous ne sommes pas concurrents, nous sommes des frères’ a vraiment été confirmée. (…) Bien sûr, il ne s’agit que d’un début. Mais je suis très heureux que le patriarche Cyrille ait relevé qu’une deuxième ou une troisième rencontre seraient beaucoup plus faciles que la première. On ne peut certes pas tout attendre d’une première rencontre, mais elle a été en même temps une porte ouverte à d’autres et à un approfondissement du dialogue dans l’avenir”. cath.ch/be
Avec mes cordiales salutations en Christ.
+ Archimandrite Martin (de Caflisch)
Supérieur du monastère de la Sainte Trinité,
vicaire épiscopal pour la Suisse du diocèse de Chersonèse, Eglise orthodoxe russe - Patriarcat de Moscou
Rte de Lucens 15 CH - 1682 Dompierre VD
monasteretrinite@vtx.ch
***
Le dialogue continue
La cérémonie aura lieu en présence notamment de Mgr Charles Morerod, président de la CES et personnalité engagée au sein de la commission de dialogue avec l’Eglise orthodoxe, de Mgr Jérémie Calligiorgis, métropolite orthodoxe de Suisse (Patriarcat Œcuménique de Constantinople), et de la conseillère d’Etat fribourgeoise Marie Garnier.
A une année de distance, les deux responsables religieux, qui avaient préparé cet événement à Cuba dans le plus grand secret, en dresseront les “défis et les perspectives” et montreront que le dialogue continue.
A l’occasion de cette première rencontre, le pape François et le patriarche de Moscou avaient signé une “Déclaration commune”. Le pape avait alors déclaré que “nous nous sommes parlé comme des frères, nous avons le même baptême, nous sommes évêques. Nous sommes tombés d’accord sur le fait que l’unité se fait en marchant”. Une étape de ce chemin sera la commémoration du premier anniversaire de la rencontre de La Havane, organisée à Fribourg le 12 février 2017, note l’Institut d’études œcuméniques.
Un pas très important pour l’œcuménisme
Le cardinal suisse Kurt Koch a été l’un des principaux artisans de la rencontre à Cuba. Il s’agit pour lui d’un pas très important pour l’œcuménisme. “Le pape Jean Paul II voulait déjà absolument rencontrer le patriarche orthodoxe russe. Tout était planifié et prêt pour une rencontre dans le cadre du 2e Rassemblement œcuménique européen (à Graz, en Autriche, en 1997, NDLR), mais malheureusement le patriarche y a renoncé deux jours avant. C’est pourquoi il était très important de faire maintenant enfin ce pas”, confiait-il en mars dernier au site d’information catholique kath.ch.
Il soulignait alors que la “situation mondiale brûlante et alarmante (…) exige que toutes les Eglises chrétiennes se tiennent ensemble et offrent un témoignage commun face à ce défi global”.
Une rencontre “très amicale et très fraternelle”
La rencontre à La Havane a été “très amicale et très fraternelle”. “La formule de la déclaration qui dit que ‘nous ne sommes pas concurrents, nous sommes des frères’ a vraiment été confirmée. (…) Bien sûr, il ne s’agit que d’un début. Mais je suis très heureux que le patriarche Cyrille ait relevé qu’une deuxième ou une troisième rencontre seraient beaucoup plus faciles que la première. On ne peut certes pas tout attendre d’une première rencontre, mais elle a été en même temps une porte ouverte à d’autres et à un approfondissement du dialogue dans l’avenir”. cath.ch/be
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