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Le numéro d’août de la Revue du patriarcat de Moscou[ ("Journal Moskovskoj Patriarkhiï") publie une longue interview avec l’archevêque Hilarion, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou.
En voici quelques extraits:
Les problèmes de la diaspora orthodoxe ont été parmi ceux qui ont le plus occupé la récente rencontre panorthodoxe de Chambésy. Pourquoi ?
- Il avait été prévu que quatre sujets, d’ailleurs liés entre eux, seront prioritaires dans l’ordre du jour de la rencontre : la diaspora orthodoxe, l’autocéphalie et les modalités de son octroi, l’autonomie et son octroi, les diptyques qui déterminent l’ordre dans lequel sont mentionnés les primats des Églises orthodoxes. Il fut ultérieurement décidé de consacrer la rencontre panorthodoxe à l’examen de la question la plus difficile et épineuse de cette liste, celle de la diaspora. La commission orthodoxe préconciliaire s’était réunie en 1990 et 1993 tandis qu’une conférence consacrée à la diaspora a réuni en 1995 de nombreux spécialistes du droit canon Par la suite, la discussion fut interrompue car des difficultés étaient survenues dans les relations entre le patriarcat de Constantinople et celui de Moscou, difficultés dues à la mise en place en Estonie d’une juridiction ecclésiale parallèle dépendante de Constantinople.
La préparation du concile panorthodoxe a repris après la rencontre à Istanbul, en octobre 2008, des primats des Églises orthodoxes et des représentants des Églises orthodoxes locales. Il fut décidé de confier l’examen des problèmes de la diaspora à la prochaine session de la conférence préconciliaire. Le règlement de ces problèmes revêt une importance particulière pour un meilleur témoignage orthodoxe et une mission plus efficace dans de nombreuses régions du monde.
-Des solutions diverses sont préconisées pour l’organisation canonique de la diaspora. Quelles sont les positions du patriarcat de Moscou ? Quelles sont les Églises locales qui ont des positions similaires ? Quelles solutions alternatives sont-elles proposées ?
En voici quelques extraits:
Les problèmes de la diaspora orthodoxe ont été parmi ceux qui ont le plus occupé la récente rencontre panorthodoxe de Chambésy. Pourquoi ?
- Il avait été prévu que quatre sujets, d’ailleurs liés entre eux, seront prioritaires dans l’ordre du jour de la rencontre : la diaspora orthodoxe, l’autocéphalie et les modalités de son octroi, l’autonomie et son octroi, les diptyques qui déterminent l’ordre dans lequel sont mentionnés les primats des Églises orthodoxes. Il fut ultérieurement décidé de consacrer la rencontre panorthodoxe à l’examen de la question la plus difficile et épineuse de cette liste, celle de la diaspora. La commission orthodoxe préconciliaire s’était réunie en 1990 et 1993 tandis qu’une conférence consacrée à la diaspora a réuni en 1995 de nombreux spécialistes du droit canon Par la suite, la discussion fut interrompue car des difficultés étaient survenues dans les relations entre le patriarcat de Constantinople et celui de Moscou, difficultés dues à la mise en place en Estonie d’une juridiction ecclésiale parallèle dépendante de Constantinople.
La préparation du concile panorthodoxe a repris après la rencontre à Istanbul, en octobre 2008, des primats des Églises orthodoxes et des représentants des Églises orthodoxes locales. Il fut décidé de confier l’examen des problèmes de la diaspora à la prochaine session de la conférence préconciliaire. Le règlement de ces problèmes revêt une importance particulière pour un meilleur témoignage orthodoxe et une mission plus efficace dans de nombreuses régions du monde.
-Des solutions diverses sont préconisées pour l’organisation canonique de la diaspora. Quelles sont les positions du patriarcat de Moscou ? Quelles sont les Églises locales qui ont des positions similaires ? Quelles solutions alternatives sont-elles proposées ?
Rédigé par l'équipe de rédaction le 8 Septembre 2009 à 20:57
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"Le Figaro"
De notre correspondant à Moscou, Pierre Avril
Des milliers de Moscovites sont venus s'incliner devant les reliques d'Elisaveta Feodorovna, victime de la police secrète bolchevique.
Dans une Russie acquise à la renaissance du sentiment religieux, le rappel de la vie sainte d'Elisaveta Feodorovna a ému des milliers de Moscovites venus, lundi, rendre hommage à cette épouse modèle de la famille Romanov balayée il y a près de cent ans par la révolution bolchevique. De l'église Sainte-Marie-Madeleine de Jérusalem où elles reposaient depuis 1921, une partie des reliques d'Elisaveta Feodorovna - deux humérus déposés dans une boîte en verre - a été officiellement transférée au couvent moscovite de Sainte-Marthe-et-Sainte-Marie, mi-hospice de charité, mi-retraite spirituelle, qu'elle avait fondé en 1909 après l'assassinat de son mari, le grand-duc Sergueï Alexandrovitch, par un socialiste révolutionnaire. Elle connaîtra le même sort neuf ans plus tard, jetée dans un puits par la police secrète bolchevique, dans cette même région de l'Oural ou périt le tsar Nicolas II. D'origine allemande et luthérienne, la grande-duchesse, sœur de la dernière impératrice Alexandra, s'était spontanément convertie à la foi orthodoxe, avant d'embrasser la cause du peuple russe et de ses nécessiteux.
De notre correspondant à Moscou, Pierre Avril
Des milliers de Moscovites sont venus s'incliner devant les reliques d'Elisaveta Feodorovna, victime de la police secrète bolchevique.
Dans une Russie acquise à la renaissance du sentiment religieux, le rappel de la vie sainte d'Elisaveta Feodorovna a ému des milliers de Moscovites venus, lundi, rendre hommage à cette épouse modèle de la famille Romanov balayée il y a près de cent ans par la révolution bolchevique. De l'église Sainte-Marie-Madeleine de Jérusalem où elles reposaient depuis 1921, une partie des reliques d'Elisaveta Feodorovna - deux humérus déposés dans une boîte en verre - a été officiellement transférée au couvent moscovite de Sainte-Marthe-et-Sainte-Marie, mi-hospice de charité, mi-retraite spirituelle, qu'elle avait fondé en 1909 après l'assassinat de son mari, le grand-duc Sergueï Alexandrovitch, par un socialiste révolutionnaire. Elle connaîtra le même sort neuf ans plus tard, jetée dans un puits par la police secrète bolchevique, dans cette même région de l'Oural ou périt le tsar Nicolas II. D'origine allemande et luthérienne, la grande-duchesse, sœur de la dernière impératrice Alexandra, s'était spontanément convertie à la foi orthodoxe, avant d'embrasser la cause du peuple russe et de ses nécessiteux.
Comme je le soulignai dans un commentaire précédent, ce sujet constitue un point crucial pour l'unité orthodoxe et il n'est donc pas étonnant que, à peine a-t-on appris que le Saint-Synode de l’Eglise russe avait décidé de créer "un groupe de travail qui se consacrerait à l’étude de la question de la primauté dans l’Eglise orthodoxe" que plusieurs commentaires ont été émis par des prêtres du patriarcat de Constantinople.
Le p. Job Getcha (3) y consacre le début d'une interview sur le site ukrainien risu.org. Après avoir rappelé les canons et le principe évident qu'une Église autocéphale ne peut seule changer des règles établies, même si elles apparaissent désuètes, mais que seul le Concile Œcuménique peut le faire, le P. Job présente la pratique de la primauté au sein du Patriarcat de Constantinople. Il indique que chaque évêque applique le 34ème canon des Apôtres: chaque évêque doit savoir qui parmi eux est le premier, le reconnaître comme primat et "ne rien faire de particulier" sans son accord; et de même le primat ne doit rien entreprendre sans leur accord: le Patriarche, évêque de Constantinople, préside le Synode du Patriarcat et, à ce titre, il est "dans" et non "au dessus" du Synode; il ne peut rien décider sans l'accord des autres membres du Synode ni, comme tout évêque, se mêler des affaires des autres diocèse. On ne peut donc pas parler de papisme oriental (3), conclut le p. Job.
Le p. Job Getcha (3) y consacre le début d'une interview sur le site ukrainien risu.org. Après avoir rappelé les canons et le principe évident qu'une Église autocéphale ne peut seule changer des règles établies, même si elles apparaissent désuètes, mais que seul le Concile Œcuménique peut le faire, le P. Job présente la pratique de la primauté au sein du Patriarcat de Constantinople. Il indique que chaque évêque applique le 34ème canon des Apôtres: chaque évêque doit savoir qui parmi eux est le premier, le reconnaître comme primat et "ne rien faire de particulier" sans son accord; et de même le primat ne doit rien entreprendre sans leur accord: le Patriarche, évêque de Constantinople, préside le Synode du Patriarcat et, à ce titre, il est "dans" et non "au dessus" du Synode; il ne peut rien décider sans l'accord des autres membres du Synode ni, comme tout évêque, se mêler des affaires des autres diocèse. On ne peut donc pas parler de papisme oriental (3), conclut le p. Job.
Ci-dessous vous trouverez l'article publié récemment dans le journal Nice-Matin au sujet de l'église russe de la ville:
En cette fin 2009, trouvera-t-on enfin une issue au conflit qui oppose depuis 2006 l'association cultuelle orthodoxe niçoise à l'Etat russe ? On sait que la Russie revendique la propriété de l'église du boulevard Tzaréwitch en se fondant sur un bail emphytéotique de 99 ans signé en 1909 (voir Nice-Matin du 22 mai dernier). Prochaine étape de ce bras de fer judiciaire : l'audience qui a été fixée au 2 novembre devant le tribunal de grande instance.
Mais des voix s'élèvent, notamment parmi la communauté d'origine russe de Nice, pour réclamer une médiation afin de dégager une solution à l'amiable. C'est le cas de Pierre de Fermor, dont le grand-père, Alexandre, fut colonel des lanciers de la garde impériale du tsar : « Il faut mettre tout le monde d'accord pour que tout le monde gagne dans cette affaire », affirme-t-il.
En cette fin 2009, trouvera-t-on enfin une issue au conflit qui oppose depuis 2006 l'association cultuelle orthodoxe niçoise à l'Etat russe ? On sait que la Russie revendique la propriété de l'église du boulevard Tzaréwitch en se fondant sur un bail emphytéotique de 99 ans signé en 1909 (voir Nice-Matin du 22 mai dernier). Prochaine étape de ce bras de fer judiciaire : l'audience qui a été fixée au 2 novembre devant le tribunal de grande instance.
Mais des voix s'élèvent, notamment parmi la communauté d'origine russe de Nice, pour réclamer une médiation afin de dégager une solution à l'amiable. C'est le cas de Pierre de Fermor, dont le grand-père, Alexandre, fut colonel des lanciers de la garde impériale du tsar : « Il faut mettre tout le monde d'accord pour que tout le monde gagne dans cette affaire », affirme-t-il.
L'agence de presse Interfax relate le 2 septembre que l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, président du département Église et Société, du patriarcat de Moscou, s’est prononcé quant au retour dans les gares du métro de Moscou d’une statue et d’une référence textuelle à Joseph Staline. Il n’y pas lieu aux représentations et aux citations de personnes responsables de la mort d’un très grand nombre d’innocents dans des lieux publics.
Il y a quelques jours une statue et une citation élogieuse de Staline (hymne soviétique de 1943) ont été remises en place dans l’une des grandes stations du métro de la capitale. Le père Vsevolod a précisé qu’il y a toujours en Russie de nombreux édifices et monuments porteurs de symboles communistes. "Il serait difficile et superflu de procéder à un changement total du paysage architectural du pays. Les bolcheviks s’étaient efforcés de tout remodeler à leur image, de détruire les églises, les crucifix. Nous n’avons pas à suivre cet exemple. Mais ceux qui ont causé la mort de millions d’innocents n’ont pas leur place dans les lieux essentiels de nos villes et villages. Nous nous devons de procéder à un débat approfondi quant aux monuments érigés à certaines personnalités relevant du passé". Répondant aux appels à un repentir collectif, le père Vsevolod a dit que rien n’est à même de se substituer à la contrition personnelle, au pardon que nous devons implorer. Le véritable repentir consiste, au regard de l’histoire, à laisser nos errements dans le passé, à changer de mode vie, d’objectifs.
Il y a quelques jours une statue et une citation élogieuse de Staline (hymne soviétique de 1943) ont été remises en place dans l’une des grandes stations du métro de la capitale. Le père Vsevolod a précisé qu’il y a toujours en Russie de nombreux édifices et monuments porteurs de symboles communistes. "Il serait difficile et superflu de procéder à un changement total du paysage architectural du pays. Les bolcheviks s’étaient efforcés de tout remodeler à leur image, de détruire les églises, les crucifix. Nous n’avons pas à suivre cet exemple. Mais ceux qui ont causé la mort de millions d’innocents n’ont pas leur place dans les lieux essentiels de nos villes et villages. Nous nous devons de procéder à un débat approfondi quant aux monuments érigés à certaines personnalités relevant du passé". Répondant aux appels à un repentir collectif, le père Vsevolod a dit que rien n’est à même de se substituer à la contrition personnelle, au pardon que nous devons implorer. Le véritable repentir consiste, au regard de l’histoire, à laisser nos errements dans le passé, à changer de mode vie, d’objectifs.
Un article du quotidien français La Croix:
Le Vietnam a refusé d'amnistier un prêtre dissident, malgré, selon sa soeur, des problèmes de santé et la pression de sénateurs américains, a annoncé lundi le gouvernement.
Le père "Nguyen Van Ly n'est pas amnistié cette fois-ci... car cette mesure n'est accordée qu'aux personnes ayant fait des progrès dans leur rééducation", a expliqué le vice-ministre de la Sécurité publique, le général Le The Tiem, en annonçant l'amnistie de la fête nationale du 2 septembre.
Le prêtre, âgé de plus de 60 ans, avait été condamné à 8 ans de prison en 2007 à l'issue d'un procès d'une demi-journée à Hué (centre) pour "propagande" contre le régime communiste suivi de près par la communauté internationale.
Le prêtre, qui avait déjà passé 14 ans derrière les barreaux, avait notamment été accusé d'être à l'origine du mouvement pro-démocratique "bloc 8406", né le 8 avril 2006. Le Parti communiste détient le monopole du pouvoir au Vietnam.
Selon sa soeur, Nguyen Thi Hieu, la santé du père Ly s'est dégradé depuis la mi-juillet, après une chute dans sa cellule en mai.
"Ses bras et pied droits sont légèrement paralysés", a-t-elle affirmé à l'AFP. "Il marche avec difficulté et a besoin d'aide pour se déplacer dans la pièce".
Le Vietnam a refusé d'amnistier un prêtre dissident, malgré, selon sa soeur, des problèmes de santé et la pression de sénateurs américains, a annoncé lundi le gouvernement.
Le père "Nguyen Van Ly n'est pas amnistié cette fois-ci... car cette mesure n'est accordée qu'aux personnes ayant fait des progrès dans leur rééducation", a expliqué le vice-ministre de la Sécurité publique, le général Le The Tiem, en annonçant l'amnistie de la fête nationale du 2 septembre.
Le prêtre, âgé de plus de 60 ans, avait été condamné à 8 ans de prison en 2007 à l'issue d'un procès d'une demi-journée à Hué (centre) pour "propagande" contre le régime communiste suivi de près par la communauté internationale.
Le prêtre, qui avait déjà passé 14 ans derrière les barreaux, avait notamment été accusé d'être à l'origine du mouvement pro-démocratique "bloc 8406", né le 8 avril 2006. Le Parti communiste détient le monopole du pouvoir au Vietnam.
Selon sa soeur, Nguyen Thi Hieu, la santé du père Ly s'est dégradé depuis la mi-juillet, après une chute dans sa cellule en mai.
"Ses bras et pied droits sont légèrement paralysés", a-t-elle affirmé à l'AFP. "Il marche avec difficulté et a besoin d'aide pour se déplacer dans la pièce".
C'est sous ce titre que le service analytique de Bogoslov.ru vient de faire paraître un article analysant le tournant des relations entre les patriarcats. Bogoslov.ru est généralement considéré comme très proche du patriarcat de Moscou et, venant après les déclarations de Mgr Hilarion (Alfeev), responsable du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, que nous avons commentées(1), nous pouvons considérer qu'il s'agit là de la position du patriarcat.
Comme nous l'avions aussi souligné sur ce blog, les relations compliquées de la dernière décennie ont tourné à la confrontation entre Moscou et Constantinople sur plusieurs sujets, mais les événements de cet été permettent de parler d'un véritable nouveau départ.
CHAMBEZY
Cette conférence panorthodoxe des 6-12 juin, largement commentée sur notre forum, était centrée sur la question de l'organisation de la diaspora orthodoxe, l'un des principaux points de désaccord entre les deux Patriarcats(2). L'article explique qu'il s'agit là d'une différence d'interprétation ecclésiologique: d'après le P. André Novikov, membre de la commission théologique du Synode, on considère traditionnellement que les paroisses et évêchés restent en union canonique avec l'Église autocéphale qui les a institués quel que soit leur situation géographique(3); mais Constantinople développe une ecclésiologie différente, d'après laquelle toutes les paroisses de la diaspora doivent dépendre de ce patriarcat quelle que soit l'Église autocéphale qui les a institués(4).
LA SITUATION EN FRANCE (majuscules de VG) apparaît comme particulièrement caractéristique: plusieurs juridictions orthodoxes y coexistent et l'auteur cite le message de l'archevêché de Chersonèse: constatant "ces dernières années, des tendances grandissantes de la part d’une juridiction /Constantinople/ à la domination au détriment du principe de conciliarité inhérent à l’Église orthodoxe".
Tous les espoirs reposaient sur la Conférence de Chambezy et une solution provisoire a été trouvée: la présidence des assemblées épiscopales sera assurée dans l'ordre des dytiques (donc par le représentant de Constantinople), mais les décisions y seront prises sur la base du consensus des Églises représentées et auront une portée consultative, sans aucune ingérence dans la juridiction diocésaine de chaque évêque ni aucune limitation pour l'activité de chaque Église(5). Il s'agit d'un bon compromis(6), dont l'auteur souligne l'importance, et le fait même qu'il ait été signé indique ce nouveau départ dans les relations entre les deux patriarcats.
Comme nous l'avions aussi souligné sur ce blog, les relations compliquées de la dernière décennie ont tourné à la confrontation entre Moscou et Constantinople sur plusieurs sujets, mais les événements de cet été permettent de parler d'un véritable nouveau départ.
CHAMBEZY
Cette conférence panorthodoxe des 6-12 juin, largement commentée sur notre forum, était centrée sur la question de l'organisation de la diaspora orthodoxe, l'un des principaux points de désaccord entre les deux Patriarcats(2). L'article explique qu'il s'agit là d'une différence d'interprétation ecclésiologique: d'après le P. André Novikov, membre de la commission théologique du Synode, on considère traditionnellement que les paroisses et évêchés restent en union canonique avec l'Église autocéphale qui les a institués quel que soit leur situation géographique(3); mais Constantinople développe une ecclésiologie différente, d'après laquelle toutes les paroisses de la diaspora doivent dépendre de ce patriarcat quelle que soit l'Église autocéphale qui les a institués(4).
LA SITUATION EN FRANCE (majuscules de VG) apparaît comme particulièrement caractéristique: plusieurs juridictions orthodoxes y coexistent et l'auteur cite le message de l'archevêché de Chersonèse: constatant "ces dernières années, des tendances grandissantes de la part d’une juridiction /Constantinople/ à la domination au détriment du principe de conciliarité inhérent à l’Église orthodoxe".
Tous les espoirs reposaient sur la Conférence de Chambezy et une solution provisoire a été trouvée: la présidence des assemblées épiscopales sera assurée dans l'ordre des dytiques (donc par le représentant de Constantinople), mais les décisions y seront prises sur la base du consensus des Églises représentées et auront une portée consultative, sans aucune ingérence dans la juridiction diocésaine de chaque évêque ni aucune limitation pour l'activité de chaque Église(5). Il s'agit d'un bon compromis(6), dont l'auteur souligne l'importance, et le fait même qu'il ait été signé indique ce nouveau départ dans les relations entre les deux patriarcats.
Le quotidien français La Croix publie le 21 août un entretien avec le hiéromoine Alexandre Siniakov, dont voici le contenu:
ENTRETIEN avec le hiéromoine Alexandre Siniakov, responsable des relations extérieures du diocèse de Chersonèse, recteur du séminaire orthodoxe russe en France
Quels changements observe-t-on dans l’Église russe orthodoxe depuis l’élection du patriarche Kirill, le 27 janvier ?
P. Alexandre Siniakov : L’élection du patriarche Kirill Ier n’a pas changé grand-chose sur le plan humain, puisqu’il était déjà le numéro deux du Patriarcat de Moscou (en tant que responsable des relations extérieures), si ce n’est qu’il est plus jeune et en meilleure santé que son prédécesseur, Alexis II. Sur le plan de l’organisation, le saint-synode, principal organe décisionnel de l’Église, s’est déjà réuni trois fois : en mars à Moscou, en mai à Saint-Pétersbourg et fin juillet à Kiev. Jamais auparavant cette instance ne s’était réunie aussi loin de Moscou. Lors de la première réunion, le nouveau patriarche a modifié l’organigramme en créant trois instances synodales : une commission Église et société, sous la direction du P. Vsevolod Chaplin (ancien vice-président des relations extérieures) ; un département Communications, confié à Vladimir Legoïda (un laïc : une première !) ; enfin, un organe conciliaire de réflexion rassemblant des prêtres, moines et moniales, mais aussi des laïcs de Russie et de l’étranger. La création de ces instances est significative du désir d’ouverture du Patriarcat à la société. Kirill Ier souhaite que l’Église participe davantage au débat public et que les laïcs y aient une place plus importante.
ENTRETIEN avec le hiéromoine Alexandre Siniakov, responsable des relations extérieures du diocèse de Chersonèse, recteur du séminaire orthodoxe russe en France
Quels changements observe-t-on dans l’Église russe orthodoxe depuis l’élection du patriarche Kirill, le 27 janvier ?
P. Alexandre Siniakov : L’élection du patriarche Kirill Ier n’a pas changé grand-chose sur le plan humain, puisqu’il était déjà le numéro deux du Patriarcat de Moscou (en tant que responsable des relations extérieures), si ce n’est qu’il est plus jeune et en meilleure santé que son prédécesseur, Alexis II. Sur le plan de l’organisation, le saint-synode, principal organe décisionnel de l’Église, s’est déjà réuni trois fois : en mars à Moscou, en mai à Saint-Pétersbourg et fin juillet à Kiev. Jamais auparavant cette instance ne s’était réunie aussi loin de Moscou. Lors de la première réunion, le nouveau patriarche a modifié l’organigramme en créant trois instances synodales : une commission Église et société, sous la direction du P. Vsevolod Chaplin (ancien vice-président des relations extérieures) ; un département Communications, confié à Vladimir Legoïda (un laïc : une première !) ; enfin, un organe conciliaire de réflexion rassemblant des prêtres, moines et moniales, mais aussi des laïcs de Russie et de l’étranger. La création de ces instances est significative du désir d’ouverture du Patriarcat à la société. Kirill Ier souhaite que l’Église participe davantage au débat public et que les laïcs y aient une place plus importante.
La Croix publie dans son édition du 20 août 2009 un article sur le séjour en France d'un groupe des enfants de Beslan:
Plus de trois cents personnes sont mortes, en 2004, dans la prise d’otages de l’école de Beslan, en Ossétie du Nord. Cinq ans après, un groupe de jeunes survivants est accueilli dans le Jura, dans un centre de vacances de la RATP.
En silence, arrivés tôt le matin, les 16 enfants montent dans le car, prêts à quitter l’aéroport Roissy- Charles-de-Gaulle. Leur fatigue est visible, après vingt-quatre heures de voyage depuis Beslan, en Ossétie du Nord, une république de la fédération de Russie, dans le Caucase. Un périple qui s’explique par la fermeture de la frontière entre la Russie et la Géorgie. Proche de leur ville, l’aéroport de Tbilissi – capitale de la Géorgie – ne leur était pas accessible. Le groupe a donc parcouru 600 km, en bus, pour rejoindre l’aéroport de Krasnodar, près de la mer Noire. Mais le moral est bon : Atzamaz, 12 ans, se dit « très content d’être en France ». Pressé d’arriver, il en a presque oublié de récupérer sa valise sur le tapis roulant de l’aéroport.
Plus de trois cents personnes sont mortes, en 2004, dans la prise d’otages de l’école de Beslan, en Ossétie du Nord. Cinq ans après, un groupe de jeunes survivants est accueilli dans le Jura, dans un centre de vacances de la RATP.
En silence, arrivés tôt le matin, les 16 enfants montent dans le car, prêts à quitter l’aéroport Roissy- Charles-de-Gaulle. Leur fatigue est visible, après vingt-quatre heures de voyage depuis Beslan, en Ossétie du Nord, une république de la fédération de Russie, dans le Caucase. Un périple qui s’explique par la fermeture de la frontière entre la Russie et la Géorgie. Proche de leur ville, l’aéroport de Tbilissi – capitale de la Géorgie – ne leur était pas accessible. Le groupe a donc parcouru 600 km, en bus, pour rejoindre l’aéroport de Krasnodar, près de la mer Noire. Mais le moral est bon : Atzamaz, 12 ans, se dit « très content d’être en France ». Pressé d’arriver, il en a presque oublié de récupérer sa valise sur le tapis roulant de l’aéroport.
Dans le quotidien français La Croix, un article du père Michel Kubler revient sur la suppression en 1946 de l'Église gréco-catholique (uniate) en Ukraine, voulue par Staline. La plus grande partie de cette Église fut annexée de force au patriarcat de Moscou. Une opération analogue aboutira, en 1948, à l’intégration de force de l’Église gréco-catholique de Transylvanie dans le patriarcat orthodoxe de Roumanie.
La découverte d’une lettre de Khrouchtchev au maître du Kremlin confirme de vieux soupçons.
On soupçonnait depuis longtemps la main du Kremlin derrière les manœuvres qui aboutirent en 1946 à la suppression de l’Église gréco-catholique d’Ukraine (1). Cette communauté de plusieurs millions de fidèles, dont le lien avec le Vatican était perçu comme un danger, fut alors intégrée de force, dans l’Église orthodoxe, au terme d’une parodie de synode à Lvov. Celui-ci, manipulé par Moscou, vota le « retour » à l’Église dont les « uniates » s’étaient séparés depuis l’union avec Rome votée à Brest-Litovsk en 1596. Il n’y eut cependant que 30 % de son clergé à accepter de rejoindre le Patriarcat de Moscou. Quelque 10 % des prêtres fondèrent une Église clandestine, 10 % partirent en exil.
La découverte d’une lettre de Khrouchtchev au maître du Kremlin confirme de vieux soupçons.
On soupçonnait depuis longtemps la main du Kremlin derrière les manœuvres qui aboutirent en 1946 à la suppression de l’Église gréco-catholique d’Ukraine (1). Cette communauté de plusieurs millions de fidèles, dont le lien avec le Vatican était perçu comme un danger, fut alors intégrée de force, dans l’Église orthodoxe, au terme d’une parodie de synode à Lvov. Celui-ci, manipulé par Moscou, vota le « retour » à l’Église dont les « uniates » s’étaient séparés depuis l’union avec Rome votée à Brest-Litovsk en 1596. Il n’y eut cependant que 30 % de son clergé à accepter de rejoindre le Patriarcat de Moscou. Quelque 10 % des prêtres fondèrent une Église clandestine, 10 % partirent en exil.
Le site Orthodoxie.com propose un sondage publié par InfoCatho sur l'identité religieuse en Russie.
Un récent sondage révèle que 72,6% des habitants de la Fédération de Russie doit être considérée comme orthodoxe, mais seulement de 3% d'entre eux vont à l'église chaque semaine, selon un récent sondage.
Les chiffres montrent que 72,6% des personnes interrogées déclarant orthodoxes et seulement 7,3% affirment être athée. Les proportions de ceux qui se disent appartenir à d'autres confessions religieuses sont de 1, 2%, pour le catholicisme tandis que le judaïsme, l'islam et le bouddhisme recueillent 6,3% des réponses.
La recherche du Centre Levada montre que parmi ceux qui se considèrent orthodoxes seulement 42% disent croire en Dieu "sans condition". L'étude note également que 55% de ces croyants déclarent fréquenter l'église à l'occasion des grandes fêtes, tandis que 12% disent ne jamais aller à l'église.
Un récent sondage révèle que 72,6% des habitants de la Fédération de Russie doit être considérée comme orthodoxe, mais seulement de 3% d'entre eux vont à l'église chaque semaine, selon un récent sondage.
Les chiffres montrent que 72,6% des personnes interrogées déclarant orthodoxes et seulement 7,3% affirment être athée. Les proportions de ceux qui se disent appartenir à d'autres confessions religieuses sont de 1, 2%, pour le catholicisme tandis que le judaïsme, l'islam et le bouddhisme recueillent 6,3% des réponses.
La recherche du Centre Levada montre que parmi ceux qui se considèrent orthodoxes seulement 42% disent croire en Dieu "sans condition". L'étude note également que 55% de ces croyants déclarent fréquenter l'église à l'occasion des grandes fêtes, tandis que 12% disent ne jamais aller à l'église.
Georges Nivat est un des plus éminents spécialistes de la Russie, de son histoire, de sa culture et de sa littérature.
Pour écouter l'émission cliquez sur le lien L'entretien commence à la suite des infos.
Nous évoquons avec lui son parcours bien sûr, et puisque nous commémorons aujourd’hui, le premier anniversaire de la mort de Alexandre Soljenitsyne – et que c’est un auteur qu’il a très bien connu et à qui il vient de consacrer une biographie - nous évoquons avec Georges Nivat le souvenir de cet auteur russe incontournable et trop mal connu en France.
Pour écouter l'émission cliquez sur le lien L'entretien commence à la suite des infos.
Nous évoquons avec lui son parcours bien sûr, et puisque nous commémorons aujourd’hui, le premier anniversaire de la mort de Alexandre Soljenitsyne – et que c’est un auteur qu’il a très bien connu et à qui il vient de consacrer une biographie - nous évoquons avec Georges Nivat le souvenir de cet auteur russe incontournable et trop mal connu en France.
Voici un article intéressant du quotidien français "Le Monde", signé par un de ses anciens directeurs, André Fontaine:
Courageux, beau gosse, cultivé, sportif, père de famille et mari exemplaire... ? N'en déplaise à ceux auxquels, sans le vouloir, il ne peut que porter ombrage, Barack Obama est actuellement l'homme d'Etat le plus influent et, en tout cas, le plus populaire de la planète. Il faut donc faire extrêmement attention à ce qu'il fait et à ce qu'il dit. Et notamment à la manière dont il a appelé de ses voeux, lors de son récent voyage à Moscou, "une Russie forte, pacifique et prospère", occupant "sa juste place de grande puissance", et affirmé sa conviction que "les jours où les empires pouvaient traiter les Etats souverains comme les pièces d'un jeu d'échecs sont finis".
Courageux, beau gosse, cultivé, sportif, père de famille et mari exemplaire... ? N'en déplaise à ceux auxquels, sans le vouloir, il ne peut que porter ombrage, Barack Obama est actuellement l'homme d'Etat le plus influent et, en tout cas, le plus populaire de la planète. Il faut donc faire extrêmement attention à ce qu'il fait et à ce qu'il dit. Et notamment à la manière dont il a appelé de ses voeux, lors de son récent voyage à Moscou, "une Russie forte, pacifique et prospère", occupant "sa juste place de grande puissance", et affirmé sa conviction que "les jours où les empires pouvaient traiter les Etats souverains comme les pièces d'un jeu d'échecs sont finis".
Voilà une analyse intéressante publiée dans The Guardian. Très surprenant, surtout en comparaison avec les sottises qu'écrit parfois l'Agence France Presse:
Patriarch Kirill isn't doing Russia's bidding in Ukraine. What he wants is a unified, independent Orthodox church
This week's visit by Russia's Orthodox patriarch, Kirill, to neighbouring Ukraine has been the subject of some controversy. Many suspect that Kirill is the Kremlin's cleric, intent on advancing a pro-Russian agenda. The accusation is that his presence will precipitate the looming schism among rival Ukrainian Orthodox churches.
However, one of the key priorities of Kirill's patriarchal reign is to improve relations among Orthodox churches weakened by divisions and conflict. These divisions have a long history, but tensions flared up in the early 1990s when the Soviet Union collapsed and was replaced by newly independent states that sought to bolster their autocephalous national churches, with their own patriarchs and full jurisdictional authority.
Since then, Ukrainian Orthodoxy has been split between those who pledge loyalty to the Moscow patriarchate and those who seek to establish a fully independent body under the aegis of the Kiev patriarchate, which is considered schismatic by the Russian Orthodox church. Kirill's visit in the Ukraine seeks to avoid a full-blown schism.
Patriarch Kirill isn't doing Russia's bidding in Ukraine. What he wants is a unified, independent Orthodox church
This week's visit by Russia's Orthodox patriarch, Kirill, to neighbouring Ukraine has been the subject of some controversy. Many suspect that Kirill is the Kremlin's cleric, intent on advancing a pro-Russian agenda. The accusation is that his presence will precipitate the looming schism among rival Ukrainian Orthodox churches.
However, one of the key priorities of Kirill's patriarchal reign is to improve relations among Orthodox churches weakened by divisions and conflict. These divisions have a long history, but tensions flared up in the early 1990s when the Soviet Union collapsed and was replaced by newly independent states that sought to bolster their autocephalous national churches, with their own patriarchs and full jurisdictional authority.
Since then, Ukrainian Orthodoxy has been split between those who pledge loyalty to the Moscow patriarchate and those who seek to establish a fully independent body under the aegis of the Kiev patriarchate, which is considered schismatic by the Russian Orthodox church. Kirill's visit in the Ukraine seeks to avoid a full-blown schism.
Le quotidien Le Monde publie le 26 juillet un article sur une nouvelle initiative du Ministère français des affaires étrangères:
Certains ne manqueront pas d'y voir un nouveau signe de la "laïcité positive" prônée par le président de la République, Nicolas Sarkozy. D'autres, un esprit du temps qui confère aux religions un rôle-clé dans le supposé clash des civilisations. Depuis le 1er juin, un pôle religions s'est installé au sein de la direction de la prospective du ministère des affaires étrangères, une première en France.
Le ministre Bernard Kouchner, à l'origine de cette création, y voit, lui, "un effet de la mondialisation" et une nécessaire "modernisation" des mentalités. La réflexion pour une prise en compte de paramètres religieux était "insuffisante" au sein de la diplomatie française, assure le ministre. "On a intégré la démographie, l'écologie et les pandémies à la réflexion stratégique, pourquoi pas les religions ? Toutes les guerres que j'ai connues comportaient à des degrés divers des histoires de religion", assure-t-il, dans une allusion aux conflits du Kosovo, du Sri Lanka ou du Liban, qu'il a particulièrement suivis.
"Dans certains pays, faire de la politique, c'est parler religion, et inversement. On ne peut pas l'ignorer", défend aussi le responsable du nouveau pôle, Joseph Maïla, spécialiste de l'islam et de la sociologie des conflits, fondateur de l'Institut de formation à la médiation et à la négociation. Et de citer les points chauds de la planète que sont l'Afghanistan, le Pakistan, l'Irak ou l'Iran.
Certains ne manqueront pas d'y voir un nouveau signe de la "laïcité positive" prônée par le président de la République, Nicolas Sarkozy. D'autres, un esprit du temps qui confère aux religions un rôle-clé dans le supposé clash des civilisations. Depuis le 1er juin, un pôle religions s'est installé au sein de la direction de la prospective du ministère des affaires étrangères, une première en France.
Le ministre Bernard Kouchner, à l'origine de cette création, y voit, lui, "un effet de la mondialisation" et une nécessaire "modernisation" des mentalités. La réflexion pour une prise en compte de paramètres religieux était "insuffisante" au sein de la diplomatie française, assure le ministre. "On a intégré la démographie, l'écologie et les pandémies à la réflexion stratégique, pourquoi pas les religions ? Toutes les guerres que j'ai connues comportaient à des degrés divers des histoires de religion", assure-t-il, dans une allusion aux conflits du Kosovo, du Sri Lanka ou du Liban, qu'il a particulièrement suivis.
"Dans certains pays, faire de la politique, c'est parler religion, et inversement. On ne peut pas l'ignorer", défend aussi le responsable du nouveau pôle, Joseph Maïla, spécialiste de l'islam et de la sociologie des conflits, fondateur de l'Institut de formation à la médiation et à la négociation. Et de citer les points chauds de la planète que sont l'Afghanistan, le Pakistan, l'Irak ou l'Iran.
L'agence catholique Zenit a publié hier l'information suivante sur l'introduction des cours de religion dans les écoles en Russie:
ROME, Vendredi 24 Juillet 2009 (ZENIT.org) - Dès septembre 2009, des cours de religion seront introduits dans le cursus scolaire en Russie, du primaire jusqu'à la fin du secondaire. Ces cours seront dispensés au choix sur l'orthodoxie, l'islam, le bouddhisme, le judaïsme, ou un enseignement sur l' « éthique de la culture laïque » pour les jeunes non croyants.
Mgr Paolo Pezzi, archevêque de la Mère de Dieu, à Moscou, a déclaré réserver un « accueil positif » à cette mesure, même si l'Église catholique n'est pas concernée. Sur Radio Vatican, il a salué cette mesure qui «tient compte du fait que là où il y a une majorité religieuse déterminée, il y a la possibilité d'enseigner d'autres religions».
Les catholiques « en tant que minorité, ne rentrent pas dans ce plan d'enseignement officiel », a-t-il regretté. Mais « si dans certaines écoles la présence d'élèves catholiques est telle qu'elle justifie la formation d'un groupe, nous évaluons l'idée de demander cette possibilité », a-t-il expliqué.
ROME, Vendredi 24 Juillet 2009 (ZENIT.org) - Dès septembre 2009, des cours de religion seront introduits dans le cursus scolaire en Russie, du primaire jusqu'à la fin du secondaire. Ces cours seront dispensés au choix sur l'orthodoxie, l'islam, le bouddhisme, le judaïsme, ou un enseignement sur l' « éthique de la culture laïque » pour les jeunes non croyants.
Mgr Paolo Pezzi, archevêque de la Mère de Dieu, à Moscou, a déclaré réserver un « accueil positif » à cette mesure, même si l'Église catholique n'est pas concernée. Sur Radio Vatican, il a salué cette mesure qui «tient compte du fait que là où il y a une majorité religieuse déterminée, il y a la possibilité d'enseigner d'autres religions».
Les catholiques « en tant que minorité, ne rentrent pas dans ce plan d'enseignement officiel », a-t-il regretté. Mais « si dans certaines écoles la présence d'élèves catholiques est telle qu'elle justifie la formation d'un groupe, nous évaluons l'idée de demander cette possibilité », a-t-il expliqué.
Le père Dimitri Ageev a publié dans la revue Cerkov i Vremja [L'Église et le temps] des extraits des mémoires de M. Serge Krikorian consacrés à Mgr Serge (Konovalov). L'auteur est un ami d'enfance de la famille Konovalov. Cette publication vient d'être reprise par le site "Bogoslov.ru"
Analyse proposée par l'agence Reuters 21.07.09
Le président Dmitri Medvedev a dévoilé mardi un projet national visant à instaurer des cours de religion dans les écoles russes.
L'offensive de la puissante Église orthodoxe russe pour rendre obligatoire la religion dans les établissements scolaires s'était heurtée jusqu'à présent à l'opposition des organisations de défense des droits de l'homme, qui voient d'un mauvais oeil son influence grandissante dans la vie publique depuis le démantèlement de l'Union soviétique en 1991. Lors d'une réunion avec des dignitaires religieux - musulmans, chrétiens et juifs - dans sa résidence de Barvikha, dans les environs de Moscou, Medvedev a indiqué qu'au printemps prochain, un projet pilote permettrait à 250.000 élèves de choisir eux-mêmes entre un cours sur leur propre religion, un cours de "religions comparées" et des cours laïques de morale.
Le patriarche Kirill, à la tête de l'Eglise orthodoxe russe, ainsi que les représentants des autres religions, ont salué la proposition du président. "Je pense que nous devons affirmer l'importance fondamentale des principes de séparation de la religion et de l'État", a souligné Medvedev au cours de la réunion. "S'il est couronné de succès, le projet pourrait être étendu à tous les étudiants", a-t-il dit.
Le président Dmitri Medvedev a dévoilé mardi un projet national visant à instaurer des cours de religion dans les écoles russes.
L'offensive de la puissante Église orthodoxe russe pour rendre obligatoire la religion dans les établissements scolaires s'était heurtée jusqu'à présent à l'opposition des organisations de défense des droits de l'homme, qui voient d'un mauvais oeil son influence grandissante dans la vie publique depuis le démantèlement de l'Union soviétique en 1991. Lors d'une réunion avec des dignitaires religieux - musulmans, chrétiens et juifs - dans sa résidence de Barvikha, dans les environs de Moscou, Medvedev a indiqué qu'au printemps prochain, un projet pilote permettrait à 250.000 élèves de choisir eux-mêmes entre un cours sur leur propre religion, un cours de "religions comparées" et des cours laïques de morale.
Le patriarche Kirill, à la tête de l'Eglise orthodoxe russe, ainsi que les représentants des autres religions, ont salué la proposition du président. "Je pense que nous devons affirmer l'importance fondamentale des principes de séparation de la religion et de l'État", a souligné Medvedev au cours de la réunion. "S'il est couronné de succès, le projet pourrait être étendu à tous les étudiants", a-t-il dit.
Le quotidien internet « Ejednevny Journal » publie un article de Nikita Krivochéine consacré à la récente rencontre orthodoxe de Bruxelles (20 et 21 juin dernier). Y étaient présents l'archevêque Marc de Berlin et d’Allemagne (Église russe hors frontières), Mgr Théophane de Berlin (Patriarcat de Moscou), Mgr Simon de Bruxelles et de Belgique (Patriarcat de Moscou), de nombreux clercs, plusieurs laïcs. Le succès de cette rencontre est pour beaucoup dû à la participation de l’archiprêtre Georges Riabykh, adjoint de Mgr Hilarion, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou. L’association OLTR était représentée par M.M., Rehbinder, Troubetzkoi et Krivochéine .Étaient également présents des représentants du Département « des compatriotes à l’étranger » du ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie.
A l’issue de deux jours de débats portant sur la situation ecclésiale et matérielle des centaines de milliers d’orthodoxes ayant migré dans les pays de l’U.E. une résolution fut adoptée. Il s’y agit de l’indispensable et encore insuffisant effort des paroisses de l’Eglise orthodoxe russe dans les pays de l’Union en vue de catéchiser les migrants orthodoxes récemment installés. La résolution appelle à une meilleure prise de conscience de cette nécessité par les recteurs et le clergé ainsi que par les « anciens » paroissiens. Bien des choses se font déjà : plusieurs prêtres en Italie ont été accrédités visiteurs de prisons, en France le hiéromoine Alexis (Dumond) a été nommé aumônier de la Légion Étrangère… Il a été proposé de renouveler l’expérience des « jumelages », non pas des municipalités mais des paroisses en Russie avec celles de l’étranger. Le soutien social, linguistique, et, cela va sans dire, l’aide spirituelle ne relèvent pas de la compétence des services consulaires. Seules les paroisses sont susceptibles de prendre tout ceci en charge.
Des moyens budgétaires considérables sont requis, l’Eglise n’en dispose pas, l’effort d’assistance qu’elle fournit dans le pays étant plus qu’important. La conférence de Bruxelles a aussi posé la question d’une éventuelle contribution budgétaire de la Fédération à ces dépenses. Cette suggestion a suscité une véritable tempête d’indignation chez l’intelligentsia russe agnostique et violemment anticléricale qui voit dans le retour de la foi, dans l’esprit d’entente qui existe entre l’Eglise et de nombreux dirigeants politiques la menace d’une dictature idéologique ecclésiale, d’une orthodoxie devenant idéologie officielle. Ces auteurs s’opposent à l’introduction dans les programmes scolaires de l’enseignement religieux facultatif.
L’article de « Ejednevny Journal » qui suit (en version non abrégée) est une réponse à ces réactions.
A l’issue de deux jours de débats portant sur la situation ecclésiale et matérielle des centaines de milliers d’orthodoxes ayant migré dans les pays de l’U.E. une résolution fut adoptée. Il s’y agit de l’indispensable et encore insuffisant effort des paroisses de l’Eglise orthodoxe russe dans les pays de l’Union en vue de catéchiser les migrants orthodoxes récemment installés. La résolution appelle à une meilleure prise de conscience de cette nécessité par les recteurs et le clergé ainsi que par les « anciens » paroissiens. Bien des choses se font déjà : plusieurs prêtres en Italie ont été accrédités visiteurs de prisons, en France le hiéromoine Alexis (Dumond) a été nommé aumônier de la Légion Étrangère… Il a été proposé de renouveler l’expérience des « jumelages », non pas des municipalités mais des paroisses en Russie avec celles de l’étranger. Le soutien social, linguistique, et, cela va sans dire, l’aide spirituelle ne relèvent pas de la compétence des services consulaires. Seules les paroisses sont susceptibles de prendre tout ceci en charge.
Des moyens budgétaires considérables sont requis, l’Eglise n’en dispose pas, l’effort d’assistance qu’elle fournit dans le pays étant plus qu’important. La conférence de Bruxelles a aussi posé la question d’une éventuelle contribution budgétaire de la Fédération à ces dépenses. Cette suggestion a suscité une véritable tempête d’indignation chez l’intelligentsia russe agnostique et violemment anticléricale qui voit dans le retour de la foi, dans l’esprit d’entente qui existe entre l’Eglise et de nombreux dirigeants politiques la menace d’une dictature idéologique ecclésiale, d’une orthodoxie devenant idéologie officielle. Ces auteurs s’opposent à l’introduction dans les programmes scolaires de l’enseignement religieux facultatif.
L’article de « Ejednevny Journal » qui suit (en version non abrégée) est une réponse à ces réactions.
L'agence de presse russophone Blagovest-Info publie un entretien avec l'évêque Jean de Caracas (Église russe hors frontières). Il y est question de la situation de l'orthodoxie en Amérique latine, que Mgr Jean (lui-même issue d'une famille d'émigrés d'origine lettonne) considère comme "critique".
"Sans aucun doute, dit-il, l'événement le plus important pour nous est la réconciliation de l'Église russe hors frontières avec le patriarcat de Moscou. En principe, on ne peut que se réjouir de l'unité de l'Église du Christ, en récoltant les fruits spirituels apportés par le retour à la situation normale de l'unité. Cependant, cet événement merveilleux a servi de prétexte au départ dans le 'schisme d'Odessa' d'une partie significative - peut-être même majoritaire - de nos fidèles en Amérique latine avec leur clergé. Nulle part ailleurs l'Église russe hors frontières n'a été confronté à une situation aussi grave qu'en Amérique du sud."
"Sans aucun doute, dit-il, l'événement le plus important pour nous est la réconciliation de l'Église russe hors frontières avec le patriarcat de Moscou. En principe, on ne peut que se réjouir de l'unité de l'Église du Christ, en récoltant les fruits spirituels apportés par le retour à la situation normale de l'unité. Cependant, cet événement merveilleux a servi de prétexte au départ dans le 'schisme d'Odessa' d'une partie significative - peut-être même majoritaire - de nos fidèles en Amérique latine avec leur clergé. Nulle part ailleurs l'Église russe hors frontières n'a été confronté à une situation aussi grave qu'en Amérique du sud."
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