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Monseigneur Jean (Zizoulas), métropolite de Pergame, constate que l’Eglise russe refuse de reconnaître le patriarche Bartholomée « pape de Rome de l’Orient » et que cela inhibe le dialogue avec les catholiques.
L’Eglise orthodoxe russe ainsi que plusieurs Eglises orthodoxes locales n’admettent pas la primauté du patriarcat de Constantinople dans l’ensemble du monde orthodoxe. Monseigneur Jean dit que tant que l’orthodoxie n’a pas son propre « pape de Rome » le dialogue avec les catholiques ne pourra pas s’approfondir.
L’Eglise orthodoxe russe ainsi que plusieurs Eglises orthodoxes locales n’admettent pas la primauté du patriarcat de Constantinople dans l’ensemble du monde orthodoxe. Monseigneur Jean dit que tant que l’orthodoxie n’a pas son propre « pape de Rome » le dialogue avec les catholiques ne pourra pas s’approfondir.
Le métropolite de Pergame est un théologien réputé, il co-préside la Commission mixte du dialogue entre catholiques et orthodoxes. C’est un hiérarque bénéficiant d’une grande autorité au sein de l’Eglise de Constantinople. Il vient de déclarer que « les divergences entre Constantinople et l’Eglise russe représentent un frein pour le dialogue œcuménique car la conciliarité et le consensus préconisés par l’Eglise russe lors de la discussion de toutes les questions qui font l’objet de désaccords au sein du monde orthodoxe ne permettent pas « la souplesse œcuménique » indispensable au sein du plérome de l’Eglise orthodoxe.
Le refus de l’Eglise orthodoxe russe d’accepter le principe de la primauté du patriarche Bartholomée tel qu’il est avancé par Constantinople est l’un des problèmes les plus graves qui se posent pour le dialogue interconfessionnel. Cet obstacle est d’autant plus difficile à surmonter que l’Eglise russe exerce une immense influence au sein du monde orthodoxe. Plusieurs Eglises locales se refusent donc à reconnaître les pouvoir œcuméniques de Constantinople.
Le Phanar bénéficie d’une primauté incontestable dans l’esprit de la tradition orthodoxe orientale et le patriarche Bartholomée n’a pas l’intention de renoncer à cela. Les canons disent : il ne peut y avoir en Eglise de Concile sans primat et il ne peut y avoir de primat sans Concile. L’harmonie entre le Concile et le primat est un don du Saint Esprit. Telle était notre ecclésiologie dès les tout débuts.
Le pape François a donné un certain soutien aux participants orthodoxes du dialogue œcuménique et a souligné que l’Eglise catholique doit puiser à l’expérience conciliaire de l’Eglise d’Orient. Auparavant les orthodoxes le pape comme un personnage qui s’est lui-même situé sur un piédestal et la papauté en tant que l’expression de l’impérialisme au sein de l’Eglise. Le pape François a contribué à dissiper ces perceptions. »
Nous voyons donc que la volonté des patriarches de Constantinople fortement manifestée au XX siècle d’exercer une primauté qui ne soit pas seulement d’honneur mais aussi de pouvoir exerce une influence déterminante sur la nature des relations entre catholiques et orthodoxes. Il devient évident que si le monde orthodoxe ne reconnaitra pas à Constantinople des pouvoirs œcuméniques son union avec le Vatican deviendra inévitable.
Lien Sedmitza
Traduction "PO"
............................................
Le métropolite Hilarion : « J’espère que ce n’est qu’une opinion personnelle »
Métropolite Hilarion de Volokolamsk : l’avenir de l’orthodoxie dépend de la fidélité à la tradition ecclésiale
Le refus de l’Eglise orthodoxe russe d’accepter le principe de la primauté du patriarche Bartholomée tel qu’il est avancé par Constantinople est l’un des problèmes les plus graves qui se posent pour le dialogue interconfessionnel. Cet obstacle est d’autant plus difficile à surmonter que l’Eglise russe exerce une immense influence au sein du monde orthodoxe. Plusieurs Eglises locales se refusent donc à reconnaître les pouvoir œcuméniques de Constantinople.
Le Phanar bénéficie d’une primauté incontestable dans l’esprit de la tradition orthodoxe orientale et le patriarche Bartholomée n’a pas l’intention de renoncer à cela. Les canons disent : il ne peut y avoir en Eglise de Concile sans primat et il ne peut y avoir de primat sans Concile. L’harmonie entre le Concile et le primat est un don du Saint Esprit. Telle était notre ecclésiologie dès les tout débuts.
Le pape François a donné un certain soutien aux participants orthodoxes du dialogue œcuménique et a souligné que l’Eglise catholique doit puiser à l’expérience conciliaire de l’Eglise d’Orient. Auparavant les orthodoxes le pape comme un personnage qui s’est lui-même situé sur un piédestal et la papauté en tant que l’expression de l’impérialisme au sein de l’Eglise. Le pape François a contribué à dissiper ces perceptions. »
Nous voyons donc que la volonté des patriarches de Constantinople fortement manifestée au XX siècle d’exercer une primauté qui ne soit pas seulement d’honneur mais aussi de pouvoir exerce une influence déterminante sur la nature des relations entre catholiques et orthodoxes. Il devient évident que si le monde orthodoxe ne reconnaitra pas à Constantinople des pouvoirs œcuméniques son union avec le Vatican deviendra inévitable.
Lien Sedmitza
Traduction "PO"
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Le métropolite Hilarion : « J’espère que ce n’est qu’une opinion personnelle »
Métropolite Hilarion de Volokolamsk : l’avenir de l’orthodoxie dépend de la fidélité à la tradition ecclésiale
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Septembre 2020 à 11:12
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Viktoria Ivanova- RIA Novosti
Un peu moins de la moitié des tombes du célèbre cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois à proximité de Paris ont besoin de restauration et de travaux de renouvellement, selon le Directeur du Centre de Russie pour la science et la culture Konstantin VOLKOV, le début des travaux était prévu pour le printemps, mais le coronavirus a fait ses corrections, a déclaré le chef du Centre de Russie pour la science et de la culture à Paris, Konstantin Volkov, dans un entretien avec la correspondante de RIA Novosti.
Le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois est situé à 24 kilomètres de Paris, dans le département de l’Essonne. Il a été fondé à la fin du XIXe siècle et la toute première tombe russe est apparue en 1927. C’est le lieu de repos des écrivains Ivan Bounine et Teffi, du réalisateur Andreï Tarkovski, des danseurs étoiles de ballet Sergueï Lifar et Roudolf Nouréev, du poète Alexandre Galitch, des émigrants de différentes vagues, des représentants de la noblesse, des cercles militaires et d’autres originaires de Russie.
L’histoire de la restauration du secteur russe du cimetière de Sainte-Geneviève — des-Bois date de 2016, où la nécropole a été intégralement inscrite sur la Liste des sépultures d’importance historique et valeur commémorative pour la Fédération de Russie, situées à l’étranger.
Un peu moins de la moitié des tombes du célèbre cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois à proximité de Paris ont besoin de restauration et de travaux de renouvellement, selon le Directeur du Centre de Russie pour la science et la culture Konstantin VOLKOV, le début des travaux était prévu pour le printemps, mais le coronavirus a fait ses corrections, a déclaré le chef du Centre de Russie pour la science et de la culture à Paris, Konstantin Volkov, dans un entretien avec la correspondante de RIA Novosti.
Le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois est situé à 24 kilomètres de Paris, dans le département de l’Essonne. Il a été fondé à la fin du XIXe siècle et la toute première tombe russe est apparue en 1927. C’est le lieu de repos des écrivains Ivan Bounine et Teffi, du réalisateur Andreï Tarkovski, des danseurs étoiles de ballet Sergueï Lifar et Roudolf Nouréev, du poète Alexandre Galitch, des émigrants de différentes vagues, des représentants de la noblesse, des cercles militaires et d’autres originaires de Russie.
L’histoire de la restauration du secteur russe du cimetière de Sainte-Geneviève — des-Bois date de 2016, où la nécropole a été intégralement inscrite sur la Liste des sépultures d’importance historique et valeur commémorative pour la Fédération de Russie, situées à l’étranger.
Avancement des travaux d’aménagement
« En 2018, le CRSC a dressé un inventaire complet. Selon ses résultats, on constate que 11 mille personnes environ reposent dans 5203 tombes. 45% des sépultures ce qui fait près de 2,5 mille tombes nécessitent des travaux de restauration. Il existe une liste à part des sépultures, qui sont complètement abandonnées, sur lesquelles il n’y a plus rien et qui demandent une recomposition complète. Le Centre a obtenu une liste détaillée des tombes dont le taux de dégradation s’élève de 25% à 75% », — a noté Konstantin Volkov. Les travaux d’aménagement seront différents : il y a des tombes, où il ne faudra que la peinture des lettres sur la pierre tombale, pour les autres il faudra commencer la restauration de la pierre tombale à partir de zéro.
La documentation du projet et un cahier des charges sont devenus les résultats de l’inventaire dressé, « qui peuvent servir de base pour lancer des appels d’offres, conformément à toutes les lois, et la sélection du maître d’œuvre, pour le contrôle des travaux et pour effectuer les travaux au niveau que mérite cet objet important du patrimoine russe en France ».
A lire Un nouveau livre sur le cimetière russe « UN COIN DE RUSSIE A SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS »
« Grâce au travail accompli, nous avons une vision préliminaire de la manière et de ce qui doit être renouvelé. Mais le temps passe et toute documentation de projet a sa propre date d’expiration. Cela ressemble à un oxymore, mais le cimetière c’est un organisme vivant. Aujourd’hui, deux ans après, nous avons pensé à mettre à jour nos informations sur l’état des sépultures. Je suis sûr que d’ici la fin de cette année et au début de l’année prochaine, nous allons procéder à une telle actualisation, qui nous fera comprendre s’il y a de nouvelles dégradations et de nouveaux problèmes », a ajouté le directeur du Centre russe.
Question financière
Selon Konstantin Volkov, toutes les approbations « externes » nécessaires — avec la mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois, les concessionnaires, les autorités de contrôle françaises, les archéologues — ont été réalisées par le Centre en 2019. Il est devenu évident qu’en 2020, il y a une chance d’obtenir un financement nécessaire.
« Afin d’assurer des fonds pour des projets spécifiques dès maintenant, nous devons savoir exactement comment nous envisageons de les dépenser et dans quel état se trouve telle ou telle sépulture. Nous nous attendions à ce que des fonds soient alloués cette année. Alors que de toute évidence, ce montant ne couvrait pas, malheureusement, l’ensemble du projet », a-t-il déclaré.
En raison du manque de fonds, les tombes à restaurer devront être classées par ordre de priorité d’une manière ou d’une autre. « Il vaudrait bien sûr mieux clore ce sujet tout de suite, en ne choisissant ni la valeur de l’enterrement ni l’état de conservation des tombes, afin de ne pas créer de concurrence, d’autant plus que l’objet est intégralement inclus dans la Liste des objets spéciaux. Il vaudrait mieux recevoir un financement en intégralité, restaurer tous les 2500 tombes et tout simplement les entretenir. Mais, hélas, la situation économique ne permet pas de recevoir ces fonds dans leur intégralité, donc le montant qui devait être alloué pourrait être égal à la moitié des besoins actuels approximativement », a ajouté l’interlocuteur de l’agence.
Afin de déterminer l’ordre de priorité des travaux de restauration à réaliser, le CRSC s’appuie sur l’assistance du Comité français pour l’entretien des sépultures orthodoxes russes au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, présidé par Tatiana Chomcheff et directeur de la Maison russe Nicolas de Bois.
« Le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois est pour moi une sorte de boîte chinoise qui garde énormément de secrets. Nous ne connaissons même pas encore sa pleine valeur. Mais d’un point de vue organisationnel, notre boîte est « incrustée » de mosaïques : chaque tombe a des concessionnaires, c’est-à-dire des titulaires de droits, certaines tombes sont réunies en groupes, quelquefois, les concessionnaires ne se montrent pas, quelquefois, au contraire, apparaissent. Et chacun d’eux peut donner son accord pour les travaux de restauration ou non. Et là réside une autre raison afin que le travail soit organisé de la manière la plus transparente possible pour toutes les parties intéressées », — a résumé le directeur du CRSC.
Selon lui, « les travaux au cimetière ne peuvent pas être effectués comme sur le chantier d’une maison — de la fondation au toit et aux finitions ». « Avec chaque concessionnaire spécifique, il est nécessaire de reconfirmer à la fois le début des travaux et leur niveau. Pour commencer les travaux le plus efficacement possible, pour montrer que nous faisons un travail de qualité et tenir compte de l’avis des concessionnaires et de la communauté, nous voulions commencer par les plus grands groupements. Cela nous permettrait de gagner la confiance également parmi les concessionnaires individuels », indique l’interviewé à l’Agence.
Les travaux devaient commencer en avril. Mais les plans du CRSC, comme ceux de beaucoup d’autres, ont été perturbés par le coronavirus : mi-mars, une quarantaine stricte a été déclarée en France, et tous les travaux préparatoires ont été gelés pendant plusieurs mois. Ils n’ont été partiellement activés qu’en août.
« Il est clair que cette année, nous n’avons plus eu la possibilité de recevoir les fonds nécessaires. J’aimerais beaucoup que la situation économique actuelle dans le monde dans son ensemble n’affecte pas nos perspectives immédiates. Or, je ne suis pas sûr que dans la situation économique actuelle, nous pourrons espérer que le gouvernement russe aura l’opportunité d’allouer des fonds importants pour la restauration des sites commémoratifs russes en France, mais nous comptons bien là-dessus », a souligné Konstantin Volkov.
Nécropole en ligne
Le cimetière Sainte-Geneviève-des-Bois est un centre d’attraction non seulement pour les historiens et représentants de la communauté russe en France, mais aussi pour ceux qui viennent de Russie en France. Les frontières fermées en raison du coronavirus les ont empêchés de visiter la nécropole historique pendant un long moment. Afin de consolider et d’augmenter les informations disponibles et les documents d’archives, pour les rendre accessibles à tous, le responsable du CRSC a envisagé de créer une plateforme électronique distincte.
« Nous avons étudié ce sujet assez de manière rigoureuse. Il y a des cartes, il y a des livres, des brochures, des ressources électroniques… Mais tous, ils ont un inconvénient commun — en règle générale, ils ont tous une sorte de repérage thématique et sectoriel étroit. Il n’y a pas de ressource encyclopédique complète et exhaustive. En règle générale, on saisit une partie de l’information qui présente un intérêt ou des revenus à récupérer. Notre objectif est complètement différent : nous avons une ressource très précieuse, l’histoire de la plus grande nécropole russe dans le monde. Par conséquent, pour que les descendants de ceux qui y sont enterrés et ceux qui s’intéressent à l’histoire russe puissent eux-mêmes étudier, compléter, échanger des informations sur ce sujet, bien sûr, il faudrait avoir une grande ressource encyclopédique globale. A ma connaissance, une telle ressource manque », a dit l’interlocuteur de l’agence.
Aujourd’hui, le CRSC « a une information suffisante, concernant la liste des sépultures et leur emplacement cartographique ». « L’étape suivante consiste à trouver des opportunités pour créer une carte numérique en accès libre et à commencer à la remplir avec son propre contenu, ainsi qu’à attirer des experts et de nombreux descendants de l’émigration russe, vivant aujourd’hui en France, en Europe et dans d’autres pays », a ajouté Volkov.
Selo lui, les représentants des grandes entreprises russes en France peuvent également être intéressés par le projet afin d’y apporter leur soutien, car ils « comprennent l’importance de la future ressource d’information pour étudier et préserver l’histoire de la Russie ».
« Bien sûr, ce travail est impossible pour nous sans faire appeler les bénévoles. Selon mes calculs, nous ne sommes capables d’accomplir ce travail nous-mêmes que pendant de nombreuses années… Mais je suis sûr, à en juger par la réaction des invités du CRSC à Paris, qu’ils seront nombreux, ceux qui souhaitent entreprendre ces recherches — à la fois pour leur propre formation et pour se familiariser avec l’histoire des Russes à l’étranger », a poursuivi Volkov.
Les compatriotes qui gardent des histoires de la vie de leurs ancêtres, des photos, des films, des journaux et d’autres archives sont une ressource inestimable que nous, hélas, pouvons perdre dans un laps de temps assez court. Par conséquent, si nous pouvons inciter les gens à partager leurs connaissances, leurs souvenirs, leurs documents ou d’autres matériaux sur notre ressource, ce sera un grand pas en avant pour perpétuer la mémoire de la diaspora russe et de ses nombreux destins », estime le chef du CRSC.
Il y a un demi-siècle, le poète Robert Rozhdestvensky, dans son poème « Cimetière près de Paris », écrivait à propos de ceux qui reposent sur la nécropole « Il n’y avait pas de gloire. La Patrie a aussi disparu // Le cœur était parti. Mais la mémoire — elle était… » Restaurer des objets beaucoup plus tangibles — croix et pierres tombales — n’est pas facile, mais réalisable. Restaurer la mémoire oubliée est beaucoup plus difficile. Par conséquent, il peut être plus facile d’éviter le passé dans « la mémoire était », mais de faire en sorte qu’elle demeure dans le futur.
Lien CRSC
RIA en russe Под Парижем восстановят некрополь Сент-Женевьев-де-Буа
A lire aussi Sur la restauration du « carré russe » à Sainte-Geneviève-des-Bois et les sépultures de la famille Boulgakov en France
« En 2018, le CRSC a dressé un inventaire complet. Selon ses résultats, on constate que 11 mille personnes environ reposent dans 5203 tombes. 45% des sépultures ce qui fait près de 2,5 mille tombes nécessitent des travaux de restauration. Il existe une liste à part des sépultures, qui sont complètement abandonnées, sur lesquelles il n’y a plus rien et qui demandent une recomposition complète. Le Centre a obtenu une liste détaillée des tombes dont le taux de dégradation s’élève de 25% à 75% », — a noté Konstantin Volkov. Les travaux d’aménagement seront différents : il y a des tombes, où il ne faudra que la peinture des lettres sur la pierre tombale, pour les autres il faudra commencer la restauration de la pierre tombale à partir de zéro.
La documentation du projet et un cahier des charges sont devenus les résultats de l’inventaire dressé, « qui peuvent servir de base pour lancer des appels d’offres, conformément à toutes les lois, et la sélection du maître d’œuvre, pour le contrôle des travaux et pour effectuer les travaux au niveau que mérite cet objet important du patrimoine russe en France ».
A lire Un nouveau livre sur le cimetière russe « UN COIN DE RUSSIE A SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS »
« Grâce au travail accompli, nous avons une vision préliminaire de la manière et de ce qui doit être renouvelé. Mais le temps passe et toute documentation de projet a sa propre date d’expiration. Cela ressemble à un oxymore, mais le cimetière c’est un organisme vivant. Aujourd’hui, deux ans après, nous avons pensé à mettre à jour nos informations sur l’état des sépultures. Je suis sûr que d’ici la fin de cette année et au début de l’année prochaine, nous allons procéder à une telle actualisation, qui nous fera comprendre s’il y a de nouvelles dégradations et de nouveaux problèmes », a ajouté le directeur du Centre russe.
Question financière
Selon Konstantin Volkov, toutes les approbations « externes » nécessaires — avec la mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois, les concessionnaires, les autorités de contrôle françaises, les archéologues — ont été réalisées par le Centre en 2019. Il est devenu évident qu’en 2020, il y a une chance d’obtenir un financement nécessaire.
« Afin d’assurer des fonds pour des projets spécifiques dès maintenant, nous devons savoir exactement comment nous envisageons de les dépenser et dans quel état se trouve telle ou telle sépulture. Nous nous attendions à ce que des fonds soient alloués cette année. Alors que de toute évidence, ce montant ne couvrait pas, malheureusement, l’ensemble du projet », a-t-il déclaré.
En raison du manque de fonds, les tombes à restaurer devront être classées par ordre de priorité d’une manière ou d’une autre. « Il vaudrait bien sûr mieux clore ce sujet tout de suite, en ne choisissant ni la valeur de l’enterrement ni l’état de conservation des tombes, afin de ne pas créer de concurrence, d’autant plus que l’objet est intégralement inclus dans la Liste des objets spéciaux. Il vaudrait mieux recevoir un financement en intégralité, restaurer tous les 2500 tombes et tout simplement les entretenir. Mais, hélas, la situation économique ne permet pas de recevoir ces fonds dans leur intégralité, donc le montant qui devait être alloué pourrait être égal à la moitié des besoins actuels approximativement », a ajouté l’interlocuteur de l’agence.
Afin de déterminer l’ordre de priorité des travaux de restauration à réaliser, le CRSC s’appuie sur l’assistance du Comité français pour l’entretien des sépultures orthodoxes russes au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, présidé par Tatiana Chomcheff et directeur de la Maison russe Nicolas de Bois.
« Le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois est pour moi une sorte de boîte chinoise qui garde énormément de secrets. Nous ne connaissons même pas encore sa pleine valeur. Mais d’un point de vue organisationnel, notre boîte est « incrustée » de mosaïques : chaque tombe a des concessionnaires, c’est-à-dire des titulaires de droits, certaines tombes sont réunies en groupes, quelquefois, les concessionnaires ne se montrent pas, quelquefois, au contraire, apparaissent. Et chacun d’eux peut donner son accord pour les travaux de restauration ou non. Et là réside une autre raison afin que le travail soit organisé de la manière la plus transparente possible pour toutes les parties intéressées », — a résumé le directeur du CRSC.
Selon lui, « les travaux au cimetière ne peuvent pas être effectués comme sur le chantier d’une maison — de la fondation au toit et aux finitions ». « Avec chaque concessionnaire spécifique, il est nécessaire de reconfirmer à la fois le début des travaux et leur niveau. Pour commencer les travaux le plus efficacement possible, pour montrer que nous faisons un travail de qualité et tenir compte de l’avis des concessionnaires et de la communauté, nous voulions commencer par les plus grands groupements. Cela nous permettrait de gagner la confiance également parmi les concessionnaires individuels », indique l’interviewé à l’Agence.
Les travaux devaient commencer en avril. Mais les plans du CRSC, comme ceux de beaucoup d’autres, ont été perturbés par le coronavirus : mi-mars, une quarantaine stricte a été déclarée en France, et tous les travaux préparatoires ont été gelés pendant plusieurs mois. Ils n’ont été partiellement activés qu’en août.
« Il est clair que cette année, nous n’avons plus eu la possibilité de recevoir les fonds nécessaires. J’aimerais beaucoup que la situation économique actuelle dans le monde dans son ensemble n’affecte pas nos perspectives immédiates. Or, je ne suis pas sûr que dans la situation économique actuelle, nous pourrons espérer que le gouvernement russe aura l’opportunité d’allouer des fonds importants pour la restauration des sites commémoratifs russes en France, mais nous comptons bien là-dessus », a souligné Konstantin Volkov.
Nécropole en ligne
Le cimetière Sainte-Geneviève-des-Bois est un centre d’attraction non seulement pour les historiens et représentants de la communauté russe en France, mais aussi pour ceux qui viennent de Russie en France. Les frontières fermées en raison du coronavirus les ont empêchés de visiter la nécropole historique pendant un long moment. Afin de consolider et d’augmenter les informations disponibles et les documents d’archives, pour les rendre accessibles à tous, le responsable du CRSC a envisagé de créer une plateforme électronique distincte.
« Nous avons étudié ce sujet assez de manière rigoureuse. Il y a des cartes, il y a des livres, des brochures, des ressources électroniques… Mais tous, ils ont un inconvénient commun — en règle générale, ils ont tous une sorte de repérage thématique et sectoriel étroit. Il n’y a pas de ressource encyclopédique complète et exhaustive. En règle générale, on saisit une partie de l’information qui présente un intérêt ou des revenus à récupérer. Notre objectif est complètement différent : nous avons une ressource très précieuse, l’histoire de la plus grande nécropole russe dans le monde. Par conséquent, pour que les descendants de ceux qui y sont enterrés et ceux qui s’intéressent à l’histoire russe puissent eux-mêmes étudier, compléter, échanger des informations sur ce sujet, bien sûr, il faudrait avoir une grande ressource encyclopédique globale. A ma connaissance, une telle ressource manque », a dit l’interlocuteur de l’agence.
Aujourd’hui, le CRSC « a une information suffisante, concernant la liste des sépultures et leur emplacement cartographique ». « L’étape suivante consiste à trouver des opportunités pour créer une carte numérique en accès libre et à commencer à la remplir avec son propre contenu, ainsi qu’à attirer des experts et de nombreux descendants de l’émigration russe, vivant aujourd’hui en France, en Europe et dans d’autres pays », a ajouté Volkov.
Selo lui, les représentants des grandes entreprises russes en France peuvent également être intéressés par le projet afin d’y apporter leur soutien, car ils « comprennent l’importance de la future ressource d’information pour étudier et préserver l’histoire de la Russie ».
« Bien sûr, ce travail est impossible pour nous sans faire appeler les bénévoles. Selon mes calculs, nous ne sommes capables d’accomplir ce travail nous-mêmes que pendant de nombreuses années… Mais je suis sûr, à en juger par la réaction des invités du CRSC à Paris, qu’ils seront nombreux, ceux qui souhaitent entreprendre ces recherches — à la fois pour leur propre formation et pour se familiariser avec l’histoire des Russes à l’étranger », a poursuivi Volkov.
Les compatriotes qui gardent des histoires de la vie de leurs ancêtres, des photos, des films, des journaux et d’autres archives sont une ressource inestimable que nous, hélas, pouvons perdre dans un laps de temps assez court. Par conséquent, si nous pouvons inciter les gens à partager leurs connaissances, leurs souvenirs, leurs documents ou d’autres matériaux sur notre ressource, ce sera un grand pas en avant pour perpétuer la mémoire de la diaspora russe et de ses nombreux destins », estime le chef du CRSC.
Il y a un demi-siècle, le poète Robert Rozhdestvensky, dans son poème « Cimetière près de Paris », écrivait à propos de ceux qui reposent sur la nécropole « Il n’y avait pas de gloire. La Patrie a aussi disparu // Le cœur était parti. Mais la mémoire — elle était… » Restaurer des objets beaucoup plus tangibles — croix et pierres tombales — n’est pas facile, mais réalisable. Restaurer la mémoire oubliée est beaucoup plus difficile. Par conséquent, il peut être plus facile d’éviter le passé dans « la mémoire était », mais de faire en sorte qu’elle demeure dans le futur.
Lien CRSC
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L’archevêque Job (Getcha) a accordé un entretien à Lana Samokhvalova « L’Église autocéphale d’Ukraine devrait unir tous les orthodoxes » , pour « La vérité religieuse » (Relihiyna pravda) dans lequel sont abordées un certain nombre de questions concernant la nouvelle « Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine » (Patriarcat de Constantinople) ainsi que la vie des autres Églises orthodoxes.
J’estime nécessaire de faire part aux lecteurs de P.O. de certaines considérations à propos de cette interview, a vous IVAN
« Il ne faut jamais oublier ce qu’a connu l’Église russe sous le régime communiste. Si l’on relit l’histoire de cette Église, surtout après 1917, on voit combien elle a souffert et combien elle s’est battue de manière admirable pour protéger sa propre foi grâce à ses martyrs. De cette manière, elle a vraiment maintenu la foi chez ses fidèles. Dans un contexte athée et sécularisé, il n’est pas facile de vivre sa foi, mais en Russie, peut-être plus qu’ailleurs, on peut compter sur de vrais fidèles. Je prie beaucoup pour les fidèles russes. Pour leurs pasteurs, pour leurs métropolites. »
Cardinal Etchegaray (déclaration faite dans les années 80, parue dans le journal basque ce jour 11 septembre 2020)
J’estime nécessaire de faire part aux lecteurs de P.O. de certaines considérations à propos de cette interview, a vous IVAN
« Il ne faut jamais oublier ce qu’a connu l’Église russe sous le régime communiste. Si l’on relit l’histoire de cette Église, surtout après 1917, on voit combien elle a souffert et combien elle s’est battue de manière admirable pour protéger sa propre foi grâce à ses martyrs. De cette manière, elle a vraiment maintenu la foi chez ses fidèles. Dans un contexte athée et sécularisé, il n’est pas facile de vivre sa foi, mais en Russie, peut-être plus qu’ailleurs, on peut compter sur de vrais fidèles. Je prie beaucoup pour les fidèles russes. Pour leurs pasteurs, pour leurs métropolites. »
Cardinal Etchegaray (déclaration faite dans les années 80, parue dans le journal basque ce jour 11 septembre 2020)
Voila une belle réponse que nous pouvons faire à père Job ,que nous avons bien connu sur la colline St Serge; mais aussi à la journaliste Samoкhvalova , grand reporter de Religii Pravda, journal et chaîne tout à fait inconnus de nous jusqu'à ce jour, mais aux noms déjà prédestinés.
Je me garderai bien d'essayer d'analyser en détail et mot après mot, les questions pleines de finesse(?) et de malice ainsi que les affirmations abruptes de l'intervieweuse, dignes de la dialectique de la" pravda" du siècle dernier; ni de juger des réponses ainsi obtenues de Mgr Job; je m'en sens incapable, sans formation suffisante et je renvoie à l'excellente analyse qu'en a fait "Parlons d'Orthodoxie".
je me poserais seulement cette devinette: Le père Job, tout jeune moine sur la colline St Serge, que le paroissien lambda que je suis a bien connu et donc apprécié pendant une dizaine d'années ou presque: où est-il? que fait-il? qu' est-il devenu?
J'avoue que je fus d'emblée ébloui par ses qualités de "surdoué", et que je portais une admiration sans bornes, non seulement à son parcours fulgurant, mais encore à sa vocation authentique de pasteur dévoué, rendant des visites aux malades, même ceux qui habitaient loin du "Podvoriè", parfois au détriment de sa propre santé; et je pense au regretté père JACOUES LEGRAND qu'il a soutenu pendant sa longue maladie, et son agonie et au- delà de sa mort, en visitant sa veuve et son fils. Je savais gré à l'homéliste brillant, au catéchèse éclairé, de m'avoir encouragé et aidé dans la bonne marche du "Groupe de Catéchèse pour adultes" et du "Groupe Œcuménique du 19e arrt de Paris" : j' en avais bien besoin, subissant des reproches parfois véhéments pour avoir créé mon "club", ou d'avoir une femme catholique ou d'être un œcuméniste illuminé, ou de réclamer que l'on relise en français les épîtres que quasiment personne ne comprend en slavon, ou que j' allais trop souvent à Moscou, et que sais-je encore?!...
Ainsi nous apportâmes une icône écrite par Matouchka Ozolina, représentant St Georges terrassant le dragon au curé de la paroisse St Georges voisine, dans une délégation mémorable conduite par père Job avec étudiants et choristes et je salue sa vocation authentique à laquelle je portais une grande admiration et continue à rendre hommage . Un groupe restreint d'admirateurs et admiratrices ont défendu et "supporté" le pére Job dans ses propositions de réformes, (notamment pour le statut de l'I.T.O. St Serge qui sera heureusement rejeté) ainsi que dans ses difficultés relationnelles qui s'aggravaient. Une majorité finit par voter pour sa candidature au poste suprême d’ "Archevêque des Eglises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale", facilitée par le choix par le Phanar, de deux candidats-bidons... Les difficultés s'accumulèrent avec oppositions et haines féroces.
J' ai demandé une audience quelques temps après, et je suis allé voir Mgr Job à " Daru", en lui apportant un livre sur la vie, l'œuvre , le martyre et la mort de l'higoumenia du monastère de la Présentation de la ville d'Orel, Alexia Timacheff von Behring.
Vladyka a parcouru une page en diagonale mais a refusé que je lui laisse le livre . Il avait l'air accablé et m'a expédié en moins de 10 minutes . j'étais étonné et déçu. Mgr Job n'était plus le jeune prêtre que j'avais connu et apprécié sur la Sainte Colline.
En russe Архиепископ Тельмисский Иов (Геча) рассказал, что в Европе к РПЦ вернулись «некоторые приходы»
P.O. rappelle que le site ne partage pas toujours la vision de ses auteurs
Je me garderai bien d'essayer d'analyser en détail et mot après mot, les questions pleines de finesse(?) et de malice ainsi que les affirmations abruptes de l'intervieweuse, dignes de la dialectique de la" pravda" du siècle dernier; ni de juger des réponses ainsi obtenues de Mgr Job; je m'en sens incapable, sans formation suffisante et je renvoie à l'excellente analyse qu'en a fait "Parlons d'Orthodoxie".
je me poserais seulement cette devinette: Le père Job, tout jeune moine sur la colline St Serge, que le paroissien lambda que je suis a bien connu et donc apprécié pendant une dizaine d'années ou presque: où est-il? que fait-il? qu' est-il devenu?
J'avoue que je fus d'emblée ébloui par ses qualités de "surdoué", et que je portais une admiration sans bornes, non seulement à son parcours fulgurant, mais encore à sa vocation authentique de pasteur dévoué, rendant des visites aux malades, même ceux qui habitaient loin du "Podvoriè", parfois au détriment de sa propre santé; et je pense au regretté père JACOUES LEGRAND qu'il a soutenu pendant sa longue maladie, et son agonie et au- delà de sa mort, en visitant sa veuve et son fils. Je savais gré à l'homéliste brillant, au catéchèse éclairé, de m'avoir encouragé et aidé dans la bonne marche du "Groupe de Catéchèse pour adultes" et du "Groupe Œcuménique du 19e arrt de Paris" : j' en avais bien besoin, subissant des reproches parfois véhéments pour avoir créé mon "club", ou d'avoir une femme catholique ou d'être un œcuméniste illuminé, ou de réclamer que l'on relise en français les épîtres que quasiment personne ne comprend en slavon, ou que j' allais trop souvent à Moscou, et que sais-je encore?!...
Ainsi nous apportâmes une icône écrite par Matouchka Ozolina, représentant St Georges terrassant le dragon au curé de la paroisse St Georges voisine, dans une délégation mémorable conduite par père Job avec étudiants et choristes et je salue sa vocation authentique à laquelle je portais une grande admiration et continue à rendre hommage . Un groupe restreint d'admirateurs et admiratrices ont défendu et "supporté" le pére Job dans ses propositions de réformes, (notamment pour le statut de l'I.T.O. St Serge qui sera heureusement rejeté) ainsi que dans ses difficultés relationnelles qui s'aggravaient. Une majorité finit par voter pour sa candidature au poste suprême d’ "Archevêque des Eglises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale", facilitée par le choix par le Phanar, de deux candidats-bidons... Les difficultés s'accumulèrent avec oppositions et haines féroces.
J' ai demandé une audience quelques temps après, et je suis allé voir Mgr Job à " Daru", en lui apportant un livre sur la vie, l'œuvre , le martyre et la mort de l'higoumenia du monastère de la Présentation de la ville d'Orel, Alexia Timacheff von Behring.
Vladyka a parcouru une page en diagonale mais a refusé que je lui laisse le livre . Il avait l'air accablé et m'a expédié en moins de 10 minutes . j'étais étonné et déçu. Mgr Job n'était plus le jeune prêtre que j'avais connu et apprécié sur la Sainte Colline.
En russe Архиепископ Тельмисский Иов (Геча) рассказал, что в Европе к РПЦ вернулись «некоторые приходы»
P.O. rappelle que le site ne partage pas toujours la vision de ses auteurs
P.O. a mis en ligne de nombreux textes consacrés aux vieux-croyants et en voici un nouveau: "Bienvenue dans la petite Russie de Bolivie" Maria Plotnikova
Des accents slaves résonnent au fin fond des Andes. Là se sont implantés, après un long exode, des orthodoxes dissidents ayant fui au XXe siècle les répressions dans l’URSS d’alors. La photographe russe Maria Plotnikova a pu pénétrer cette communauté très fermée.
Bien à l’abri derrière une moustiquaire, Inafa et Salamania guettent les allées et venues dans leur village, dénommé Toborochi et isolé dans les plaines orientales de Bolivie. Comme tous les autres habitants de ce hameau, ces fillettes sont des starovery, des «vieux-croyants». Autrement dit, des orthodoxes considérés comme dissidents par l’Eglise russe depuis qu’ils ont refusé d’appliquer des réformes entérinées au XVIIe siècle, continuant par exemple à faire le signe de croix avec deux doigts croisés au lieu de trois.
Après un long exode depuis leur mère patrie, la famille et les voisins d’Inafa et Salamania se sont implantés dans ces confins des Andes au début des années 1980, pour pouvoir y pratiquer leur foi en paix.
Des accents slaves résonnent au fin fond des Andes. Là se sont implantés, après un long exode, des orthodoxes dissidents ayant fui au XXe siècle les répressions dans l’URSS d’alors. La photographe russe Maria Plotnikova a pu pénétrer cette communauté très fermée.
Bien à l’abri derrière une moustiquaire, Inafa et Salamania guettent les allées et venues dans leur village, dénommé Toborochi et isolé dans les plaines orientales de Bolivie. Comme tous les autres habitants de ce hameau, ces fillettes sont des starovery, des «vieux-croyants». Autrement dit, des orthodoxes considérés comme dissidents par l’Eglise russe depuis qu’ils ont refusé d’appliquer des réformes entérinées au XVIIe siècle, continuant par exemple à faire le signe de croix avec deux doigts croisés au lieu de trois.
Après un long exode depuis leur mère patrie, la famille et les voisins d’Inafa et Salamania se sont implantés dans ces confins des Andes au début des années 1980, pour pouvoir y pratiquer leur foi en paix.
Pinarita Revtova, une jeune fille aux airs de matriochka, inspecte une cocoteraie. Après avoir migré en Chine puis au Brésil, les siens ont participé, au début des années 1980, à la fondation du village de Toborochi, dans la province bolivienne de Santa Cruz.
Poussière tropicale: Le vent soulève des nuées ocre, qui brouillent l’horizon. Dans le village, très étendu, il n’y a aucune route digne de ce nom, seulement des pistes poussiéreuses qui fendent cocoteraies, plantations d’eucalyptus, champs d’ananas et vergers de manguiers. Toborochi, 150 habitants, n’est pas la seule communauté de starovery de Bolivie : d’autres colonies de vieux-croyants ont été fondées dans le même département de Santa Cruz, ainsi que dans ceux de La Paz, Cochabamba et Beni. Impossible toutefois de savoir combien de ces gardiens de l’ancienne orthodoxie vivent dans le pays : aucun recensement n’a jamais été effectué.
Baigner dans son jus
Pour Inafa et Salamania, le bonheur est simple… comme un coup de machette ! Il leur suffit ensuite de rajouter une paille pour se désaltérer au jus de coco. Si leur famille et leurs amis vieux-croyants ont choisi de s’installer dans ce cadre, pourtant à mille lieues de la Mère Russie, c’est parce que ces paysans ont trouvé dans les plaines orientales de Bolivie des terres très fertiles, où il est possible d’effectuer plusieurs récoltes par an. Quant au nom du village, Toborochi, il l’ont choisi d’après l’appellation locale du Ceiba speciosa, un arbre typique de l’Amérique du Sud, au tronc en forme de bouteille et aux grandes fleurs roses et blanches. SUITE le texte et photos
Poussière tropicale: Le vent soulève des nuées ocre, qui brouillent l’horizon. Dans le village, très étendu, il n’y a aucune route digne de ce nom, seulement des pistes poussiéreuses qui fendent cocoteraies, plantations d’eucalyptus, champs d’ananas et vergers de manguiers. Toborochi, 150 habitants, n’est pas la seule communauté de starovery de Bolivie : d’autres colonies de vieux-croyants ont été fondées dans le même département de Santa Cruz, ainsi que dans ceux de La Paz, Cochabamba et Beni. Impossible toutefois de savoir combien de ces gardiens de l’ancienne orthodoxie vivent dans le pays : aucun recensement n’a jamais été effectué.
Baigner dans son jus
Pour Inafa et Salamania, le bonheur est simple… comme un coup de machette ! Il leur suffit ensuite de rajouter une paille pour se désaltérer au jus de coco. Si leur famille et leurs amis vieux-croyants ont choisi de s’installer dans ce cadre, pourtant à mille lieues de la Mère Russie, c’est parce que ces paysans ont trouvé dans les plaines orientales de Bolivie des terres très fertiles, où il est possible d’effectuer plusieurs récoltes par an. Quant au nom du village, Toborochi, il l’ont choisi d’après l’appellation locale du Ceiba speciosa, un arbre typique de l’Amérique du Sud, au tronc en forme de bouteille et aux grandes fleurs roses et blanches. SUITE le texte et photos
Rappelons 2018: les nombreuses demandes adressées par le patriarche Bartholomé au gouvernement turc afin que soit rouvert le séminaire de Halki . Jusqu'à présent rien n'a changé, la situation continue même à s'aggraver
Un hôpital situé sur l’île turque de Halki a été remis à la Diyanet, la direction nationale des affaires religieuses, afin d’être transformé en centre d’enseignement islamique. Dans le même lieu, l’école théologique orthodoxe de l’île a été fermée sur ordre de l’État depuis 1971 et n’a pas été autorisée à ré-ouvrir
Alors que le Patriarcat œcuménique de Constantinople attend depuis des années la réouverture de son séminaire sur l’île turque d’Halki, les autorités turques ont fait savoir, jeudi 2 août, leur intention d’ouvrir un centre d’études islamiques face à ce centre d’étude orthodoxe inauguré à la fin du XIXe siècle.
Depuis 1971, date de sa fermeture officielle par l’État turc, l’imposant séminaire orthodoxe de l’île d’Halki est devenu un moyen de pression courant des autorités turques sur le Patriarcat œcuménique de Constantinople.
Adossé à un monastère orthodoxe du XIe siècle, l’établissement religieux est un symbole très fort pour tous les grecs-orthodoxes du Patriarcat œcuménique. Plus qu’un simple séminaire, il crée un sentiment d’appartenance chez tous les grands responsables orthodoxes du pays, qui, pour la plupart, y ont été formés.
Mais l’annonce par le gouvernement turc, le 2 août 2018 de l’installation d’un centre d’étude islamique sur l’île semble marquer un véritable coup d’arrêt à une possible réouverture du séminaire, fermé depuis 47 ans. « L’annonce de la création de ce centre islamique est vécue comme un véritable désaveu pour les grecs-orthodoxes du Patriarcat œcuménique de Constantinople », selon Nicolas Kazarian, chercheur associé à l’IRIS en charge de l’observatoire géopolitique du religieux.
Un hôpital situé sur l’île turque de Halki a été remis à la Diyanet, la direction nationale des affaires religieuses, afin d’être transformé en centre d’enseignement islamique. Dans le même lieu, l’école théologique orthodoxe de l’île a été fermée sur ordre de l’État depuis 1971 et n’a pas été autorisée à ré-ouvrir
Alors que le Patriarcat œcuménique de Constantinople attend depuis des années la réouverture de son séminaire sur l’île turque d’Halki, les autorités turques ont fait savoir, jeudi 2 août, leur intention d’ouvrir un centre d’études islamiques face à ce centre d’étude orthodoxe inauguré à la fin du XIXe siècle.
Depuis 1971, date de sa fermeture officielle par l’État turc, l’imposant séminaire orthodoxe de l’île d’Halki est devenu un moyen de pression courant des autorités turques sur le Patriarcat œcuménique de Constantinople.
Adossé à un monastère orthodoxe du XIe siècle, l’établissement religieux est un symbole très fort pour tous les grecs-orthodoxes du Patriarcat œcuménique. Plus qu’un simple séminaire, il crée un sentiment d’appartenance chez tous les grands responsables orthodoxes du pays, qui, pour la plupart, y ont été formés.
Mais l’annonce par le gouvernement turc, le 2 août 2018 de l’installation d’un centre d’étude islamique sur l’île semble marquer un véritable coup d’arrêt à une possible réouverture du séminaire, fermé depuis 47 ans. « L’annonce de la création de ce centre islamique est vécue comme un véritable désaveu pour les grecs-orthodoxes du Patriarcat œcuménique de Constantinople », selon Nicolas Kazarian, chercheur associé à l’IRIS en charge de l’observatoire géopolitique du religieux.
Guerre des symboles
D’après le chercheur, « une véritable guerre des symboles s’engage avec cette annonce », alors même qu’en avril, une rencontre entre le président turc Erdogan et le patriarche Bartholomeos laissait espérer une possible réouverture du séminaire. Cette annonce « est typique des discussions depuis de nombreuses années sur Halki », explique Nicolas Kazarian, le gouvernement turc usant sans ménagement de la politique « du bâton et de la carotte ».
En 2013, Recep Tayyip Erdogan avait proposé de rouvrir le séminaire d’Halki en échange de la réhabilitation de deux mosquées dans la capitale grecque. « Quand on rend quelque chose, on a le droit d’attendre certaines autres choses en retour, avait déclaré le président turc devant les parlementaires. De quoi s’agit-il ? Nous avons deux mosquées à Athènes. Elles appartiennent à l’héritage ottoman. L’une est la mosquée Fethiye. Nous disons aux Grecs : rendez-la nous et nous allons la restaurer ! »
Le gouvernement local avait aussitôt refusé, réaffirmant sa volonté d’obtenir sans marchandage la réouverture de l’école de théologie de Halki.
Un projet d’effacement de l’identité grecque orthodoxe
D’après des informations du site russe Sedmitza.ru, les plans de constructions des nouveaux bâtiments indiqueraient que le futur centre d’étude islamique serait construit juste en face de l’actuel séminaire.
« On ne sait pas encore précisément quelle forme prendra l’ouverture de ce centre islamique » nuance Nicolas Kazarian, rappelant qu’il ne s’agit encore que d’une annonce. Mais d’après lui, « cette ouverture est une tentative claire d’effacement plus forte de l’identité grecque orthodoxe dans le pays ».
La réaffirmation par le pouvoir d’une Turquie musulmane
Finalement, conclut-il, « le séminaire d’Halki, à cause de ce qu’il représente, est une victime collatérale de la politique d’affirmation, en Turquie, d’une fusion entre l’identité nationale et l’identité religieuse musulmane ».
Selon Fuat Bekiroğlu, chef du département des affaires religieuses de Halki, le projet commencera à être réalisé lorsque la propriété de la pinède de l’île sera transférée au département, ce qui n’est pas encore le cas à ce jour.
Les habitants d’Halki, majoritairement de culture grecque orthodoxe, ne sont pas satisfaits du nouveau projet. L’île est déjà surpeuplée pendant la saison touristique, invoquent-ils. Et ils ne sont pas pressés de voir les étudiants musulmans affluer sur l’île.
Julien Tranié, La Croix, le 28/08/2018
D’après le chercheur, « une véritable guerre des symboles s’engage avec cette annonce », alors même qu’en avril, une rencontre entre le président turc Erdogan et le patriarche Bartholomeos laissait espérer une possible réouverture du séminaire. Cette annonce « est typique des discussions depuis de nombreuses années sur Halki », explique Nicolas Kazarian, le gouvernement turc usant sans ménagement de la politique « du bâton et de la carotte ».
En 2013, Recep Tayyip Erdogan avait proposé de rouvrir le séminaire d’Halki en échange de la réhabilitation de deux mosquées dans la capitale grecque. « Quand on rend quelque chose, on a le droit d’attendre certaines autres choses en retour, avait déclaré le président turc devant les parlementaires. De quoi s’agit-il ? Nous avons deux mosquées à Athènes. Elles appartiennent à l’héritage ottoman. L’une est la mosquée Fethiye. Nous disons aux Grecs : rendez-la nous et nous allons la restaurer ! »
Le gouvernement local avait aussitôt refusé, réaffirmant sa volonté d’obtenir sans marchandage la réouverture de l’école de théologie de Halki.
Un projet d’effacement de l’identité grecque orthodoxe
D’après des informations du site russe Sedmitza.ru, les plans de constructions des nouveaux bâtiments indiqueraient que le futur centre d’étude islamique serait construit juste en face de l’actuel séminaire.
« On ne sait pas encore précisément quelle forme prendra l’ouverture de ce centre islamique » nuance Nicolas Kazarian, rappelant qu’il ne s’agit encore que d’une annonce. Mais d’après lui, « cette ouverture est une tentative claire d’effacement plus forte de l’identité grecque orthodoxe dans le pays ».
La réaffirmation par le pouvoir d’une Turquie musulmane
Finalement, conclut-il, « le séminaire d’Halki, à cause de ce qu’il représente, est une victime collatérale de la politique d’affirmation, en Turquie, d’une fusion entre l’identité nationale et l’identité religieuse musulmane ».
Selon Fuat Bekiroğlu, chef du département des affaires religieuses de Halki, le projet commencera à être réalisé lorsque la propriété de la pinède de l’île sera transférée au département, ce qui n’est pas encore le cas à ce jour.
Les habitants d’Halki, majoritairement de culture grecque orthodoxe, ne sont pas satisfaits du nouveau projet. L’île est déjà surpeuplée pendant la saison touristique, invoquent-ils. Et ils ne sont pas pressés de voir les étudiants musulmans affluer sur l’île.
Julien Tranié, La Croix, le 28/08/2018
Il a été érigé en la mémoire de Valentina Troitskaya, confesseur de la foi du Christ, et de toutes les victimes innocentes du pouvoir soviétique qui ont été torturées à cet endroit ...
Le 29 août 2020, avec la bénédiction du métropolite de Vologda, dans le district de Vozhegodsk, région de Vologda, avec la participation de représentants d'organisations de jeunesse et de la population, un Crucifx a été installé et consacré à la mémoire de Christina Nikolaevna Troitskaya (1889-1942) .
C.N. Troitskaya appartenait à un groupe de croyants qui célébraient secrètement la liturgie à Vyshny Volochyok après la fermeture de toutes les églises de la ville. Pour avoir participé à ces offices clandestins Valentina Nikolaevna a été condamnée à 10 ans dans les camps et est décédée en prison dans le camp de Vozhegodsky.
Le 29 août 2020, avec la bénédiction du métropolite de Vologda, dans le district de Vozhegodsk, région de Vologda, avec la participation de représentants d'organisations de jeunesse et de la population, un Crucifx a été installé et consacré à la mémoire de Christina Nikolaevna Troitskaya (1889-1942) .
C.N. Troitskaya appartenait à un groupe de croyants qui célébraient secrètement la liturgie à Vyshny Volochyok après la fermeture de toutes les églises de la ville. Pour avoir participé à ces offices clandestins Valentina Nikolaevna a été condamnée à 10 ans dans les camps et est décédée en prison dans le camp de Vozhegodsky.
Avec la participation de représentants de l'Organisation nationale des chevaliers (NOV) de Saint-Pétersbourg et de l'Organisation des scouts russes (ORYUR) de Cherepovets, en juillet-août 2020, des recherches ont été effectués pour trouver l'emplacement du camp.
Des représentants de la jeunesse de Vologda et de la population du district de Vozhegodsky ont participé à l'érection de ce Crucifix .
Ces offcies ont été célébrés par le doyen du district de Kharovsky du diocèse de Vologda, l'archiprêtre Anatoly Savchuk et son assistant pour les contacts avec la jeunesse le prêtre Andrei Puchine.
Malgré le temps pluvieux, les croyants ont parcouru un long chemin de la ville de Kharovsk à l'endroit où la croix a été érigée, les derniers kilomètres marchant à travers la forêt, portant la croix sur leurs épaules.
Sur le territoire de l'ancien camp, dont il reste des barbelés gisant au sol, et une caserne et d'une fosse où vivaient les prisonniers, une grande prairie a été choisie. Une croix portant des légendes a été érigée en mémoire de Valentina Nikolaevna et de tous ceux qui sont morts dans ce camp.
A côté du Crucifix, deux pancartes ont été accrochées sur les pins avec des informations sur le camp et une courte biographie de V.N.Troitskaya.
Des représentants de la jeunesse de Vologda et de la population du district de Vozhegodsky ont participé à l'érection de ce Crucifix .
Ces offcies ont été célébrés par le doyen du district de Kharovsky du diocèse de Vologda, l'archiprêtre Anatoly Savchuk et son assistant pour les contacts avec la jeunesse le prêtre Andrei Puchine.
Malgré le temps pluvieux, les croyants ont parcouru un long chemin de la ville de Kharovsk à l'endroit où la croix a été érigée, les derniers kilomètres marchant à travers la forêt, portant la croix sur leurs épaules.
Sur le territoire de l'ancien camp, dont il reste des barbelés gisant au sol, et une caserne et d'une fosse où vivaient les prisonniers, une grande prairie a été choisie. Une croix portant des légendes a été érigée en mémoire de Valentina Nikolaevna et de tous ceux qui sont morts dans ce camp.
A côté du Crucifix, deux pancartes ont été accrochées sur les pins avec des informations sur le camp et une courte biographie de V.N.Troitskaya.
Les documents du Conseil des évêques de l'Église orthodoxe russe ( 2011) disent que «l'Église se souvient non seulement des saints glorifiés par elle, mais aussi de toutes les victimes innocentes de la répression, appelant la société à préserver la mémoire de ces pages tragiques de l'histoire». Je voudrais croire que cette croix commémorative sera un premier pas vers la perpétuation de l'exploit des Nouveaux martyrs sur la terre de Vozhegodskaya et rappellera aux fidèles la mémoire de ce confesseur de la foi du Christ.
Le camp Vozhegodsky, calvaire de Valentina Troitskaya, devient le lieu de la consécration de sa mémoire.
Nouveaux martyrs sur PO - 216 Résultats pour votre recherche
На месте Вожегодского лагпункта установили Поклонный крест Traduction PO
Христианский символ был установлен в память исповедницы веры Христовой Валентины Троицкой и всех замученных на этом месте невинных жертв советской власти…
На территории бывшего лагпункта, от которого остался периметр с лежащей на земле колючей проволокой, остатки барака и землянки, где жили заключённые, была выбрана светлая поляна. На ней воздвигли Крест с табличками в память Валентины Николаевны и всех погибших в этом лагпункте.
Le camp Vozhegodsky, calvaire de Valentina Troitskaya, devient le lieu de la consécration de sa mémoire.
Nouveaux martyrs sur PO - 216 Résultats pour votre recherche
На месте Вожегодского лагпункта установили Поклонный крест Traduction PO
Христианский символ был установлен в память исповедницы веры Христовой Валентины Троицкой и всех замученных на этом месте невинных жертв советской власти…
На территории бывшего лагпункта, от которого остался периметр с лежащей на земле колючей проволокой, остатки барака и землянки, где жили заключённые, была выбрана светлая поляна. На ней воздвигли Крест с табличками в память Валентины Николаевны и всех погибших в этом лагпункте.
Le théologien de renommée internationale a annoncé qu'il démissionnait de la prêtrise. Comment traiter cette situation et quelle est la raison possible de cette décision ?
Le 24 août a 2020 , l'un des plus célèbres prédicateurs, missionnaires, théologiens et écrivains spirituels orthodoxes, l'archimandrite grec Andreas (Konanos), a annoncé sa décision de quitter la prêtrise. Le père Andreas n'a pas expliqué les motifs de son action, se contentant d'écrire un message sur Facebook pour dire que les raisons de son départ sont multiples.
"Mes chers amis, je vous souhaite tout le succès possible ! Aujourd'hui est une étape importante dans ma vie. Quelque chose de très important touche à sa fin. Et quelque chose de nouveau commence", écrit-il dans sa déclaration. "Aujourd'hui, 24.08.20, j'ai présenté au saint Archevêché d'Athènes ma démission du sacerdoce, et je suis redevenu un citoyen ordinaire de ce monde. Je suis maintenant le "simple" Andreas Konanos".
Selon le père Andreas, il démissionne du sacerdoce, mais il n'est déçu ni par la foi ni par son cheminement, et son essence ne changera jamais - seules sa "forme et son apparence seront différentes maintenant".
Le 24 août a 2020 , l'un des plus célèbres prédicateurs, missionnaires, théologiens et écrivains spirituels orthodoxes, l'archimandrite grec Andreas (Konanos), a annoncé sa décision de quitter la prêtrise. Le père Andreas n'a pas expliqué les motifs de son action, se contentant d'écrire un message sur Facebook pour dire que les raisons de son départ sont multiples.
"Mes chers amis, je vous souhaite tout le succès possible ! Aujourd'hui est une étape importante dans ma vie. Quelque chose de très important touche à sa fin. Et quelque chose de nouveau commence", écrit-il dans sa déclaration. "Aujourd'hui, 24.08.20, j'ai présenté au saint Archevêché d'Athènes ma démission du sacerdoce, et je suis redevenu un citoyen ordinaire de ce monde. Je suis maintenant le "simple" Andreas Konanos".
Selon le père Andreas, il démissionne du sacerdoce, mais il n'est déçu ni par la foi ni par son cheminement, et son essence ne changera jamais - seules sa "forme et son apparence seront différentes maintenant".
Le père Andreas est un homme et un prêtre trop célèbre pour que son départ passe inaperçu.
Cependant, les réactions des orthodoxes à son départ du sacerdoce sont très émotionnelles et souvent diamétralement opposées. Certains condamnent sévèrement la décision du père Andreas et disent que maintenant tous ses livres devraient, sinon être brûlés, du moins ne plus jamais être ouverts. D'autres se demandent "comment continuer à vivre" même si des personnes aussi profondes et spirituelles abandonnent leur croix ? Certains, au contraire, admirent le "courage" de son acte et expriment des paroles de soutien au père Andreas. Quelqu'un appelle à la prière pour lui, et quelqu'un jubile et écrit "je le savais" et que ses livres ont toujours "eu une odeur protestante".
Il existe d'innombrables versions des raisons pour lesquelles le père Andreas a quitté le sacerdoce (et à en juger par ses paroles, il deviendra "un citoyen ordinaire de ce monde" - et du monachisme). Certains net-citoyens [néologisme formé sur net et citoyen] sont sûrs que ce n'était pas sans une femme, quelqu'un prétend qu'après vingt ans de service, l'archimandrite Andreas a soudain réalisé que la prêtrise "n'est pas sa tasse de thé" et qu'il ne peut plus être hypocrite. Il y a aussi une version de certaines raisons disciplinaires. En particulier, les paroles de l'ancien prêtre, selon lesquels il continuerait à "écrire, parler et aider de [sa] pauvre force qui que ce soit avec authenticité et honnêteté, mais avec plus d'ouverture, d'ampleur et de liberté", ont été interprétés comme une indication de la limitation de cette "ampleur et liberté" de la part de l'évêque au pouvoir à Athènes (ce qui, en fait, n'est jamais arrivé).
Alors, comment pouvons-nous, en tant que chrétiens orthodoxes, réagir à la démission de personnes comme le père Andreas ? Pouvons-nous croire ses livres et ses paroles après qu'il ait renoncé au sacerdoce ? Et enfin, quelle pourrait être la véritable raison d'un tel acte ?
"M'aimes-tu plus qu'eux ?"
Rappelons-nous que l'histoire du christianisme n'est pas tant l'histoire des justes qui n'ont jamais péché que celle des pécheurs qui sont devenus des saints. Et il y a eu beaucoup de cas de trahison par rapport au Christ et à l'Église dans cette histoire. Par exemple, avant les affres de la mort du Christ, l'apôtre Pierre a promis qu'il ne serait jamais "tenté" de s'éloigner de son Maître et a déclaré "Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai jamais." De plus, l'évangéliste Matthieu nous dit que "tous les autres disciples ont dit la même chose" (Matthieu 26, 35). C'est-à-dire qu'ils étaient convaincus qu'ils ne quitteraient jamais le Sauveur et qu'ils le suivraient jusqu'au bout ...
Cependant, les réactions des orthodoxes à son départ du sacerdoce sont très émotionnelles et souvent diamétralement opposées. Certains condamnent sévèrement la décision du père Andreas et disent que maintenant tous ses livres devraient, sinon être brûlés, du moins ne plus jamais être ouverts. D'autres se demandent "comment continuer à vivre" même si des personnes aussi profondes et spirituelles abandonnent leur croix ? Certains, au contraire, admirent le "courage" de son acte et expriment des paroles de soutien au père Andreas. Quelqu'un appelle à la prière pour lui, et quelqu'un jubile et écrit "je le savais" et que ses livres ont toujours "eu une odeur protestante".
Il existe d'innombrables versions des raisons pour lesquelles le père Andreas a quitté le sacerdoce (et à en juger par ses paroles, il deviendra "un citoyen ordinaire de ce monde" - et du monachisme). Certains net-citoyens [néologisme formé sur net et citoyen] sont sûrs que ce n'était pas sans une femme, quelqu'un prétend qu'après vingt ans de service, l'archimandrite Andreas a soudain réalisé que la prêtrise "n'est pas sa tasse de thé" et qu'il ne peut plus être hypocrite. Il y a aussi une version de certaines raisons disciplinaires. En particulier, les paroles de l'ancien prêtre, selon lesquels il continuerait à "écrire, parler et aider de [sa] pauvre force qui que ce soit avec authenticité et honnêteté, mais avec plus d'ouverture, d'ampleur et de liberté", ont été interprétés comme une indication de la limitation de cette "ampleur et liberté" de la part de l'évêque au pouvoir à Athènes (ce qui, en fait, n'est jamais arrivé).
Alors, comment pouvons-nous, en tant que chrétiens orthodoxes, réagir à la démission de personnes comme le père Andreas ? Pouvons-nous croire ses livres et ses paroles après qu'il ait renoncé au sacerdoce ? Et enfin, quelle pourrait être la véritable raison d'un tel acte ?
"M'aimes-tu plus qu'eux ?"
Rappelons-nous que l'histoire du christianisme n'est pas tant l'histoire des justes qui n'ont jamais péché que celle des pécheurs qui sont devenus des saints. Et il y a eu beaucoup de cas de trahison par rapport au Christ et à l'Église dans cette histoire. Par exemple, avant les affres de la mort du Christ, l'apôtre Pierre a promis qu'il ne serait jamais "tenté" de s'éloigner de son Maître et a déclaré "Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai jamais." De plus, l'évangéliste Matthieu nous dit que "tous les autres disciples ont dit la même chose" (Matthieu 26, 35). C'est-à-dire qu'ils étaient convaincus qu'ils ne quitteraient jamais le Sauveur et qu'ils le suivraient jusqu'au bout ...
Mais, comme nous le savons, tous les apôtres se sont détournés du Christ. Pierre l'a renié trois fois et Judas l'a trahi pour 30 pièces d'argent. Le cas de Judas est exceptionnel car il s'est suicidé et il est mort sans se repentir. Mais qu'en est-il des autres apôtres ? Avons-nous le droit de les condamner ? Pouvons-nous dire que puisqu'ils ont tous été effrayés, dispersés, et que certains ont ensuite renoncé, tous leurs actes antérieurs n'ont aucune valeur ? Certainement pas.
D'abord, parce qu'une personne est faible. Deuxièmement, parce qu'elle peut toujours changer par la repentance. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé aux disciples du Christ.
Euthymios Zigabenos, interprétant l'Évangile de Saint Matthieu, écrit qu'avec ses mots "Je ne serai jamais tenté et ne te renierai jamais", l'apôtre Pierre a montré sa foi, "en attendant, il aurait dû ajouter : si tu m'aides". C'est pourquoi, dit Zigabenos, "nous avons de solides preuves que la volonté d'une personne ne fera rien sans la permission de Dieu, et la permission de Dieu n'est pas bénéfique sans la volonté d'une personne". Pierre et Judas sont des exemples des deux. Par conséquent, nous ne devons pas être négligents, en laissant tout à Dieu, ni penser que par notre diligence nous faisons tout. Dieu Lui-même ne fait pas tout pour que nous ne restions pas dans la paresse, mais Il ne nous fournit pas tout pour que nous ne devenions pas orgueilleux".
En d'autres termes, dès qu'une personne devient orgueilleuse, elle décide qu'elle peut réaliser quelque chose avec ses propres forces - une chute lui arrive, comme à l'illustre l'apôtre Pierre. Mais cela ne signifie pas que la manifestation de la faiblesse place l'homme hors de la miséricorde de Dieu - le même Pierre s'est repenti du péché de trahison et, par une réponse affirmative à la question posée trois fois "M'aimes-tu plus que ceux-ci ?" a confirmé son amour pour Dieu.
Par conséquent, il ne devrait pas y avoir de jubilation ou de désespoir avec une condamnation sévère envers le père Andreas. Nous ne savons pas comment sa vie future va se dérouler ; nous ne savons pas non plus s'il trouvera en lui-même la force de revenir à Dieu et de servir par la repentance. Et bien que nous ne puissions pas accepter et comprendre son acte, bien que nous nous sentions indignés par celui-ci, nous devrions quand même nous rappeler que seul le Seigneur le veut et doit le juger.
D'abord, parce qu'une personne est faible. Deuxièmement, parce qu'elle peut toujours changer par la repentance. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé aux disciples du Christ.
Euthymios Zigabenos, interprétant l'Évangile de Saint Matthieu, écrit qu'avec ses mots "Je ne serai jamais tenté et ne te renierai jamais", l'apôtre Pierre a montré sa foi, "en attendant, il aurait dû ajouter : si tu m'aides". C'est pourquoi, dit Zigabenos, "nous avons de solides preuves que la volonté d'une personne ne fera rien sans la permission de Dieu, et la permission de Dieu n'est pas bénéfique sans la volonté d'une personne". Pierre et Judas sont des exemples des deux. Par conséquent, nous ne devons pas être négligents, en laissant tout à Dieu, ni penser que par notre diligence nous faisons tout. Dieu Lui-même ne fait pas tout pour que nous ne restions pas dans la paresse, mais Il ne nous fournit pas tout pour que nous ne devenions pas orgueilleux".
En d'autres termes, dès qu'une personne devient orgueilleuse, elle décide qu'elle peut réaliser quelque chose avec ses propres forces - une chute lui arrive, comme à l'illustre l'apôtre Pierre. Mais cela ne signifie pas que la manifestation de la faiblesse place l'homme hors de la miséricorde de Dieu - le même Pierre s'est repenti du péché de trahison et, par une réponse affirmative à la question posée trois fois "M'aimes-tu plus que ceux-ci ?" a confirmé son amour pour Dieu.
Par conséquent, il ne devrait pas y avoir de jubilation ou de désespoir avec une condamnation sévère envers le père Andreas. Nous ne savons pas comment sa vie future va se dérouler ; nous ne savons pas non plus s'il trouvera en lui-même la force de revenir à Dieu et de servir par la repentance. Et bien que nous ne puissions pas accepter et comprendre son acte, bien que nous nous sentions indignés par celui-ci, nous devrions quand même nous rappeler que seul le Seigneur le veut et doit le juger.
Que faire des livres de l'archimandrite Andreas ?
L'archimandrite Andreas au travail
Il ne faut surtout pas les brûler. Nous ne devrions pas non plus condamner sans discernement toutes les activités du père Andreas en tant que prêtre. Livres, sermons, interviews, vidéos - tout cela, nous l'espérons, sera utile à ceux qui souhaitent se former et apprendre les bases de la foi orthodoxe pour longtemps. Oui, son changement a blessé certains et en a déçu d'autres, oui, il soulève de nombreuses questions mais ...
Selon le grand saint Jean Chrysostome, même les mauvais professeurs méritent d'être écoutés, car ils "n'offrent pas leurs propres commandements mais ceux du Dieu, que Dieu a révélé dans la loi par l'intermédiaire de Moïse".
Le Seigneur lui-même souligne que dans des cas comme celui-ci, il faut écouter les paroles des enseignants mais ne pas agir selon leurs actes : "Alors Jésus dit aux foules et à ses disciples Les maîtres de la loi et les Pharisiens sont assis sur le siège de Moïse. Vous devez donc veiller à faire tout ce qu'ils vous disent. Mais ne faites pas ce qu'ils font, car ils ne mettent pas en pratique ce qu'ils prêchent" (Mt 23,1-3). Jean Chrysostome, expliquant ce passage de l'Evangile, dit que le Christ "n'enlève pas le respect dû aux enseignants corrompus, les soumettant ainsi à la plus grande condamnation, et à ceux qui écoutent son enseignement, enlevant tout prétexte de désobéissance ; de peur que quelqu'un ne dise : Je suis devenu paresseux parce que mon professeur est mauvais, Il m'enlève la raison même". Selon le grand saint, même les mauvais enseignants méritent d'être écoutés, car ils "n'offrent pas leurs propres commandements mais ceux du Dieu, que Dieu a révélé dans la loi par l'intermédiaire de Moïse".
Il en va de même pour les livres du père Andreas - au début, il ne parlait pas de lui-même, mais de l'Évangile et des Saints Pères (plus tard, sa position a quelque peu changé), ce qui signifie que dans ses écrits, vous pouvez trouver beaucoup d'avantages pour vous-même..... SUITE
L'archimandrite Andreas au travail
Il ne faut surtout pas les brûler. Nous ne devrions pas non plus condamner sans discernement toutes les activités du père Andreas en tant que prêtre. Livres, sermons, interviews, vidéos - tout cela, nous l'espérons, sera utile à ceux qui souhaitent se former et apprendre les bases de la foi orthodoxe pour longtemps. Oui, son changement a blessé certains et en a déçu d'autres, oui, il soulève de nombreuses questions mais ...
Selon le grand saint Jean Chrysostome, même les mauvais professeurs méritent d'être écoutés, car ils "n'offrent pas leurs propres commandements mais ceux du Dieu, que Dieu a révélé dans la loi par l'intermédiaire de Moïse".
Le Seigneur lui-même souligne que dans des cas comme celui-ci, il faut écouter les paroles des enseignants mais ne pas agir selon leurs actes : "Alors Jésus dit aux foules et à ses disciples Les maîtres de la loi et les Pharisiens sont assis sur le siège de Moïse. Vous devez donc veiller à faire tout ce qu'ils vous disent. Mais ne faites pas ce qu'ils font, car ils ne mettent pas en pratique ce qu'ils prêchent" (Mt 23,1-3). Jean Chrysostome, expliquant ce passage de l'Evangile, dit que le Christ "n'enlève pas le respect dû aux enseignants corrompus, les soumettant ainsi à la plus grande condamnation, et à ceux qui écoutent son enseignement, enlevant tout prétexte de désobéissance ; de peur que quelqu'un ne dise : Je suis devenu paresseux parce que mon professeur est mauvais, Il m'enlève la raison même". Selon le grand saint, même les mauvais enseignants méritent d'être écoutés, car ils "n'offrent pas leurs propres commandements mais ceux du Dieu, que Dieu a révélé dans la loi par l'intermédiaire de Moïse".
Il en va de même pour les livres du père Andreas - au début, il ne parlait pas de lui-même, mais de l'Évangile et des Saints Pères (plus tard, sa position a quelque peu changé), ce qui signifie que dans ses écrits, vous pouvez trouver beaucoup d'avantages pour vous-même..... SUITE
Excellence, très cher Monseigneur Nestor,
Nous nous souvenons avec quelle joie nous avons appris votre nomination comme évêque de Caffa et suivi les nouvelles de votre sacre il y a aujourd’hui dix ans !
Nous gardons un souvenir très vif et heureux de votre séjour et de votre action à Paris. Nous n’oublierons jamais combien nous vous devons pour la construction de la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité qui, dans sa version actuelle, loin de défigurer (comme nous l’avons tant craint) le quai Branly, l’embellit vraiment.
Comme tous les paroissiens des Trois-Saints-Docteurs nous regrettons votre départ, mais sommes confiants et vous souhaitons de tout cœur de poursuivre dans votre nouvel archidiocèse, avec l’aide de Dieu, votre œuvre au service de l’Église orthodoxe russe.
Sollicitant vos paternelles prières, nous vous assurons, Monseigneur, de nos ferventes prières et de notre fidèle amour en Christ.
Vos fidèles paroissiens
Nous nous souvenons avec quelle joie nous avons appris votre nomination comme évêque de Caffa et suivi les nouvelles de votre sacre il y a aujourd’hui dix ans !
Nous gardons un souvenir très vif et heureux de votre séjour et de votre action à Paris. Nous n’oublierons jamais combien nous vous devons pour la construction de la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité qui, dans sa version actuelle, loin de défigurer (comme nous l’avons tant craint) le quai Branly, l’embellit vraiment.
Comme tous les paroissiens des Trois-Saints-Docteurs nous regrettons votre départ, mais sommes confiants et vous souhaitons de tout cœur de poursuivre dans votre nouvel archidiocèse, avec l’aide de Dieu, votre œuvre au service de l’Église orthodoxe russe.
Sollicitant vos paternelles prières, nous vous assurons, Monseigneur, de nos ferventes prières et de notre fidèle amour en Christ.
Vos fidèles paroissiens
Cette année, c’est le retour sur France 3 du "Monument préféré des Français";Monument préféré des Français" , animé par Stéphane Bern. En PACA, le monument qui a été retenu est l’édifice bien connu à Nice sous le nom de la cathédrale orthodoxe russe de Saint-Nicolas. Réponse ce 18 septembre à 21h05.
Avec plus de 43.000 édifices inscrits ou classés aux "Monuments historiques", la France dispose d'un patrimoine incroyable, à l’histoire aussi riche que variée. France Télévisions a relancé cette année le concours. Ce vendredi 18 septembre à 21h05, vous pourrez découvrir le lauréat 2020.
Histoire de la Cathédrale Saint-Nicolas
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, la famille impériale russe se rend régulièrement sur la Côte d’Azur, et plus particulièrement à Nice. Une forte population russe s’y installe donc, entraînant la construction d’un lieu de culte orthodoxe pour cette communauté. La Cathédrale Saint- Nicolas est alors édifiée au début du XXe siècle, à Nice, sous le patronage du dernier Tsar Nicolas II et de sa mère l'Impératrice douairière Marie Feodorovna.[
Avec plus de 43.000 édifices inscrits ou classés aux "Monuments historiques", la France dispose d'un patrimoine incroyable, à l’histoire aussi riche que variée. France Télévisions a relancé cette année le concours. Ce vendredi 18 septembre à 21h05, vous pourrez découvrir le lauréat 2020.
Histoire de la Cathédrale Saint-Nicolas
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, la famille impériale russe se rend régulièrement sur la Côte d’Azur, et plus particulièrement à Nice. Une forte population russe s’y installe donc, entraînant la construction d’un lieu de culte orthodoxe pour cette communauté. La Cathédrale Saint- Nicolas est alors édifiée au début du XXe siècle, à Nice, sous le patronage du dernier Tsar Nicolas II et de sa mère l'Impératrice douairière Marie Feodorovna.[
Il s’agit du plus bel édifice religieux de ce rite en dehors de Russie et de la plus parfaite représentation de l'art religieux russe à l'étranger. Inspirée du style des églises de Moscou, l'intérieur possède une décoration très riche, orné de multiples icônes, de fresques et de boiseries sculptées.
Le site avait connu une phase de travaux importants durant 2 ans entre 2014 et 2016.
La Fédération de Russie a été officiellement reconnue propriétaire de la cathédrale en 2012. SUITE
Le site avait connu une phase de travaux importants durant 2 ans entre 2014 et 2016.
La Fédération de Russie a été officiellement reconnue propriétaire de la cathédrale en 2012. SUITE
Archiprêtre Nicolas Balachov: Les résultats des élections au Monténégro donnent l'espoir de mettre fin à la politique anti-ecclésiale dans ce pays
L’Église orthodoxe serbe a fait valoir que la loi permet à l’État monténégrin de confisquer ses biens en prélude à la création d’une église monténégrine distincte. Cela a été nié par le gouvernement.
L’évêque Amfilohije, qui dirige l’église au Monténégro, s’est ouvertement retourné contre le gouvernement à cause de la loi sur la propriété. Le principal groupe d’opposition, l’alliance pro-serbe et pro-russe «Pour l’avenir du Monténégro», a soutenu les manifestations dirigées par l’Église contre la loi sur la religion, et il souhaite des liens plus étroits avec Belgrade et Moscou.
L’Église orthodoxe serbe a fait valoir que la loi permet à l’État monténégrin de confisquer ses biens en prélude à la création d’une église monténégrine distincte. Cela a été nié par le gouvernement.
L’évêque Amfilohije, qui dirige l’église au Monténégro, s’est ouvertement retourné contre le gouvernement à cause de la loi sur la propriété. Le principal groupe d’opposition, l’alliance pro-serbe et pro-russe «Pour l’avenir du Monténégro», a soutenu les manifestations dirigées par l’Église contre la loi sur la religion, et il souhaite des liens plus étroits avec Belgrade et Moscou.
Les électeurs du Monténégro ont voté dimanche lors d’une élection tendue qui oppose le parti pro-occidental au pouvoir depuis longtemps à une opposition cherchant à resserrer les liens avec la Serbie et la Russie.
Le vote parlementaire est marqué par un différend sur une loi sur les droits religieux à laquelle est fermement opposée l’influent Église orthodoxe serbe.
La question a alimenté les divisions dans le pays de 620000 personnes qui a défié ses alliés slaves traditionnels pour devenir indépendants en 2006 et rejoindre l’OTAN en 2017.
Témoin d’un grand intérêt pour l’élection, plus de la moitié des électeurs éligibles avaient voté à midi. Des files d’attente le 30 août se sont formées à l’extérieur de certains bureaux de vote par une journée d’été très chaude. SUITE
A lire Une analyse de Raphaël Blere - Au Monténégro, l'Eglise orthodoxe serbe face à la persécution de l'Etat
Le vote parlementaire est marqué par un différend sur une loi sur les droits religieux à laquelle est fermement opposée l’influent Église orthodoxe serbe.
La question a alimenté les divisions dans le pays de 620000 personnes qui a défié ses alliés slaves traditionnels pour devenir indépendants en 2006 et rejoindre l’OTAN en 2017.
Témoin d’un grand intérêt pour l’élection, plus de la moitié des électeurs éligibles avaient voté à midi. Des files d’attente le 30 août se sont formées à l’extérieur de certains bureaux de vote par une journée d’été très chaude. SUITE
A lire Une analyse de Raphaël Blere - Au Monténégro, l'Eglise orthodoxe serbe face à la persécution de l'Etat
LIBAN : 2ème lettre ouverte à l’occasion du 2ème voyage d’Emmanuel Macron au Liban qui commence lundi soir. Une lecture de la situation contextuelle actuelle et des raisons d’espérer. Cet article est un ensemble composé de la lettre elle-même plus et de trois annexes qui constituent une analyse de fond.
Par Carol SABA, Avocat franco-libanais au Barreau de Paris et de Beyrouth, Vice-président de la Commission internationale « Paris-Beyrouth » de l’Ordre des Avocats de Paris, Responsable de la Communication de l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France, écrivain et chroniqueur (Il s’exprime ici en son nom personnel)
« Oui, M Macron, Ecoutez FAYROUZ ! Elle vous dira ce qu’est vraiment le Liban ! Mais de grâce, M le Président, ne soyez pas contaminé par nos politiciens ! »
« Monsieur le Président. Je vous fais une lettre, Que vous lirez peut-être, Si vous avez le temps ». Sans être « déserteur », j’emprunte à Boris VIAN, ces paroles pour vous adresser un salut républicain franco-libanais et pour vous parler du LIBAN.
Cette lettre ouverte, à la veille de votre voyage à Beyrouth, n’a d’autres ambitions que de rappeler l’essentiel de certains CONSTATS de la situation de crise libanaise, complexe et dramatique, et à formuler des PROPOSITIONS qui seraient nécessaires pour aider les libanais à s’en sortir, par le haut.
Par Carol SABA, Avocat franco-libanais au Barreau de Paris et de Beyrouth, Vice-président de la Commission internationale « Paris-Beyrouth » de l’Ordre des Avocats de Paris, Responsable de la Communication de l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France, écrivain et chroniqueur (Il s’exprime ici en son nom personnel)
« Oui, M Macron, Ecoutez FAYROUZ ! Elle vous dira ce qu’est vraiment le Liban ! Mais de grâce, M le Président, ne soyez pas contaminé par nos politiciens ! »
« Monsieur le Président. Je vous fais une lettre, Que vous lirez peut-être, Si vous avez le temps ». Sans être « déserteur », j’emprunte à Boris VIAN, ces paroles pour vous adresser un salut républicain franco-libanais et pour vous parler du LIBAN.
Cette lettre ouverte, à la veille de votre voyage à Beyrouth, n’a d’autres ambitions que de rappeler l’essentiel de certains CONSTATS de la situation de crise libanaise, complexe et dramatique, et à formuler des PROPOSITIONS qui seraient nécessaires pour aider les libanais à s’en sortir, par le haut.
« Vers l’Orient compliqué, je m’envole avec des idées simples ». La formule célèbre du Général de Gaulle en 1941, à la veille de son voyage en Orient, est un paradigme de volontarisme politique. Aujourd’hui, vous semblez emboiter le pas, M. le Président, à votre célébrissime prédécesseur, non sans détermination ni courage, en vous rendant au Liban, ce 1er septembre 2020, à un moment crucial et dramatique de la vie politique et sociétale de cette nation fière et aimante.
Cette visite devait répondre à l’invitation, plus ancienne, des autorités libanaises, pour venir participer aux festivités commémoratives du 100ème anniversaire de la déclaration du « Grand Liban » par un des grands commis de la France, le Général Henri GOURAUD, « un chef et un homme de caractère », disait de lui son maître dans l’art de la guerre, le Maréchal Lyautey. Mais c’était sans compter sur l’explosion criminelle du 4 août dernier au vieux port de Beyrouth qui a bouleversé cet agenda mais aussi, a planté un « avant » et un « après » 4 août 2020, dans la vie politique et nationale libanaise. Une nouvelle et grande fracture est née. Une plaie profonde s’est ouverte. Elle ne se renfermera pas de sitôt.
C’est donc votre deuxième visite en tant que chef d’Etat, en moins d’un mois ! Votre premier déplacement, M le Président, a été au surlendemain de l’explosion criminelle du 4 août dernier au vieux port de Beyrouth. Ce séisme, un véritable crime contre l’humanité, a littéralement soufflé des pans entiers des beaux quartiers traditionnels du front de mer de cette belle ville côtière ancestrale qui, ancrée en Orient, ne cesse de regarder l’Occident.
Vous avez été, avec compassion et attention, au chevet d’une nation amie meurtrie par une explosion criminelle sans précédent. Vos mots et gestes ont marqué les esprits et les cœurs de tous les libanais. Ils ont mis du baume sur les blessures ouvertes des libanais et ont apaisé quelque peu les visages crispés et ensanglantés mais n’ont pas pu, cependant, éponger la colère incommensurable d’une population aussi bien meurtrie que trahie et qui demande, une fois pour toute, justice, réparation morale et matérielle, et solution politique définitive.
A corps défendant, vous vous êtes jeté, M. le Président, manches retroussées à la manière d’un KENNEDY, dans les ruines de Beyrouth détruite, blessée et meurtrie. La ville qui accueillie jadis la première école de droit dans le monde, la Cité des milles senteurs d’encens et d’agrumes, celle qui chante aussi bien PIAF, AZNAVOUR, MACIAS, les BEATLES que FAYROUZ, OUM KOULTHOUM et CHEIKH IMAM, est pied à terre sans être à terre. Elle vous a été reconnaissante d’avoir parlé avec force et émotion, à la douleur de ses enfants renversés par le drame, et encore drapés de la digne poussière de l’indigne et innommable explosion du 4 août 2020.
Sur les ruines de la ville de Beyrouth encore dévastée, vous avez évoqué M le Président, la nécessité d’un nouveau Pacte social et politique au Liban. Oui, cela est indispensable ! Au juste, le Liban a besoin d’un « renouveau » de son Pacte qui a été dévoyé par toutes les forces politiques depuis l’indépendance, au profit du népotisme et du clientélisme, exception faite du Général CHEHAB, le seul président qui a voulu moderniser le pays, asseoir la citoyenneté par des institutions républicaines, supprimant les liens d’intermédiation communautaire, entre le citoyen et l’Etat. Il a été empêché par la classe politique conservatrice de l’époque, aussi bien musulmane que chrétienne, soucieuse de ses privilèges, ce qui n’a pas tardé à fragiliser l’Etat Central, à favoriser les replis identitaires, à faire monter davantage les communautarismes et les séparatismes, et à précipiter le Liban progressivement vers l’abîme.
Lire aussi Archimandrite Philippe (Vasiltsev): "Dans cette situation, ils n'étaient pas censés rester en vie, mais le Seigneur les a sauvés"
La fragilisation de l’Etat central a ouvert ainsi le pays, et a rendu le Liban perméable à toutes les formes d’instrumentalisation de ses faiblesses par les conflits régionaux et internationaux. Le Liban est devenu alors une caisse de résonance des tensions explosives de la région. Vers la fin des années 60 du siècle passé, le Liban a entamé alors ses multiples descentes aux enfers. Il est temps qu’il s’en sorte !
Pour sauver le Liban, M. le Président, il faut libérer les libanais des poids internes de cette classe politique corrompue et insensible qui empêche tout renouveau d’une part, et de toutes les influences étrangères et des ingérences externes, quelles qu’elles soient, qu’elles viennent de l’Occident ou de l’Orient, qui les pèsent et les empêchent de vivre dans la liberté et la dignité.
Votre volontarisme politique, aux élans gaullistes, M le Président, à vouloir aider le peuple libanais pour mettre fin à ses souffrances et pour remettre les choses à l’endroit dans sa vie politique nationale, ne nous a pas laissé insensibles. Il nous touche au plus profond de nous-mêmes, et nous donne espoir. Les libanais aussi, M le Président, sont exemplaires de volontarisme. Il a fallu quelques jours pour que les expressions apolitiques de solidarité des jeunes et des moins jeunes, viennent aider à relever la capitale de ses ruines et à déblayer non seulement les débris de l’innommable, mais aussi, la crasse de leur classe politique pointée du doigt.
Mais, SACHEZ M. LE PRESIDENT que, s’il est vrai que les libanais sont exemplaires, de courage et de résilience, et qu’ils renaissent tel un phénix de leurs cendres après avoir été consumés par les flammes des drames sans nom qu’ils éprouvent à chaque fois dans leurs chairs et leurs biens.
SACHEZ M. LE PRESIDENT, qu’ils ont atteint là, avec ce drame innommable, un paroxysme irrémédiable et un degré insondable dans le vécu de la douleur, dans le ressenti du dégoût et dans l’expression de la colère. Plus rien ne sera comme avant M. le Président, même si nos politiciens, insensibles et manquant d’empathie, rêvent encore de reprendre le dessus et de poursuivre leur commerce politique.
De grâce, M le Président, écoutez ce que notre icône nationale, FAYROUZ, notre ambassadrice aux étoiles, qui porte le vrai Liban éternel et réel dans sa voix et dans sa conscience, vous dira et ne vous laissez pas contaminer par nos politiciens, anciens féodaux et néo-féodaux de toutes espèces, qui se battent entre eux et qui cherchent, ensemble, continuellement, quand ils sont attaqués, des « arrangements » pour se régénérer et garder le pouvoir qu’ils ne lâchent pas depuis des décennies. Comble de la schizophrénie et du déni de réalité, ils continuent à évoquer devant vous et la communauté internationale, les vertus de notre système parlementaire et notre gouvernance … comme s’ils n’avaient pas mis en panne notre démocratie centenaire et l’ont dévoyée.
Faites attention, M. le Président, que cette classe politique qui cherche à sauver sa peau, ne vous dévoie de l’essentiel. La question n’est plus, aujourd’hui, celle de la nomination d’un nouveau premier ministre. Quel qu’il soit, et quelles que soient ses expertises, sa compétence et/ou incompétence, il ne pourra rien faire si les mêmes causes qui produisent les mêmes effets, sont toujours là. La question n’est pas, non plus, dans la forme du gouvernement, de « mission » comme vous le souhaitez, ou de (fausse) entente nationale, comme le souhaitent certains. La question n’est plus celle d’un calendrier de réformes à mettre en œuvre, pourtant indispensables. La seule question est de déterminer qui empêche la mise en œuvre des réformes et pourquoi !
Au-delà même des compromissions qui sont les siennes, la classe politique actuelle, M. le Président, est « captive » d’équations internes et d’allégeances externes qui la rendent réticente à agir d’elle-même. Le Liban vit ainsi depuis des années dans le dévoiement par cette classe politique, de la notion de démocratie « consensuelle » qu’elle a transformée en un système de « géopolitique à somme nulle » où toutes les forces qui se partagent le pouvoir, croisent le fer entre elles et quand elles sont attaquées, elles s’allient entre elles contre tous les autres tiers, même s’il s’agit du peuple libanais lui-même, toutes communautés et appartenances confondues. C’est ainsi que, à chaque drame, tout le monde est « responsable » mais personne n’est « coupable » ! Obliger cette classe politique à appliquer les réformes, c’est lui faire signer son arrêt de mort ! Elle fera tout pour l’en empêcher.
La question essentielle aujourd’hui, M. le Président, est celle de savoir comment sauver le Liban et non pas, comment sauver sa classe politique. Cela ne peut plus se passer autrement que par la mise en œuvre d’un PLAN DE SALUT NATIONAL, avec la désignation d’une nouvelle gouvernance politique « transitoire » qui reçoit les pleins pouvoirs législatifs pour pouvoir agir selon un agenda de salut national sur des sujets et des thématiques bien spécifiques avec pour objectif de renouer avec la confiance du peuple et de la communauté internationale (passation des réformes les plus urgentes, reconstruction de Beyrouth, l’enquête et les responsabilités, les élections législatives anticipées, la sauvegarde de l’économie et les finances publiques, etc.), avec un calendrier limité dans le temps, comme l’a fait le Général de Gaulle dans un autre contexte, pour sortir la France de la corruption de la IVème République française, et renouer avec la confiance et le redressement national.
Ce PLAN DE SALUT doit être mis en œuvre avec les libanais de bonne volonté, de l’intérieur et de la diaspora, et qui sont nombreux sans attaches ni allégeances politiques, avec le « soutien » de la communauté internationale, en prenant bien soin, ce qui est capital, de respecter les fondements et fondamentaux de la « souveraineté » de l’Etat libanais et dans le respect du droit national et international. Si la gouvernance politique libanaise actuelle est en défaut, M. le Président, le Liban en tant que sujet de droit international public, ne l’est pas. C’est ce sujet-là, et pas la classe politique libanaise, qu’il convient d’aider aujourd’hui à franchir cette crise en vue de la reconstitution démocratique du pouvoir.
Relayant les craintes de beaucoup de mes compatriotes, il y a lieu de dire, haut et fort, NON au soutien de la France, si celle-ci doit se plier aux petits arrangements d’une classe politique totalement déconsidérée par l’ensemble du peuple libanais. Cette classe a perdu toute crédibilité aux yeux des libanais, qu’il convient de remplacer sans provoquer un désordre national, voire même de juger, en fonction des responsabilités qui sont les siennes. La France doit œuvrer pour une sortie de crise, radicale et pérenne, pour le Liban.
Mais on ne peut, M. le Président, avancer vers une solution pérenne de la crise libanaise sans en situer le contexte historique et les fondamentaux de la « question libanaise ».
Les trois annexes, ci-joint, proposent donc une lecture globale qui se développe selon TROIS AXES.
En premier, (ANNEXE I) il y a lieu de bien comprendre l’enjeu libanais comme un enjeu français, voir même européen, qui concerne tout le monde libre et de situer la diplomatie d’influence française, ses forces et ses faiblesses, au regard de la situation géopolitique complexe en Méditerranée orientale. Un deuxième axe, (ANNEXE II) mettra en relief à votre attention, vous qui êtes dans la filiation de la pensée du grand maître PAUL RICOEUR, l’importance du « récit national » libanais comme vecteur de choix et facteur d’éclairage des bonnes politiques et décisions nationales. Il est temps de bien situer le récit national libanais qui n’a pas débuté qu’en 1920, pour connaître la perspective historique qui est celle du Liban, passé, présent et avenir. In fine, (ANNEXE III), il y a lieu de tirer les leçons essentielles de la crise libanaise, et de déterminer, aujourd’hui, les raisons d’espérer et les sorties de crise, pérennes.
Le Liban, M. le Président, riche de ses ressources humaines et naturelles, reste et demeure avant tout, un paradigme à préserver. Un pays « message » disait de lui le Pape Jean Paul II.
M. le Président, la refondation de la gouvernance nationale au Liban implique, en interne, un repositionnement du rapport hiérarchique de l’appartenance nationale au regard de l’appartenance communautaire, au profit de la première, mais sans supprimer la seconde, et sur le plan externe, une distanciation qui permet au Liban de se préserver des secousses régionales et internationales et d’éviter toute instrumentalisation du Liban à des fins contraires à ses intérêts. Cela implique un renforcement de l’unité nationale par une sortie progressive, bien pensée et ciblée, de la société « confessionnelle » et de l’Etat « communautaire » dans lesquels nous nous sommes installés avec complaisance, vers une « société civile laïque », un Etat qui fonde un rapport « citoyen » avec ses sujets.
La laïcité à la libanaise, doit être une laïcité « contextualisée » au vécu libanais, en séparant le religieux du politique sans le séparer de la société. Si en Occident l’accent est mis sur les droits de l’homme, au dépend des droits des communautés, parfois, et en Orient, inversement, l’accent est mis constamment sur les droits des communautés au détriment des droits de l’individu, l’expérience libanaise devrait combiner les deux et poursuivre un double objectif de préservation et d’harmonisation des rapports entre ces deux sphères de droits. Une telle laïcité devrait garantir les mêmes droits et les mêmes obligations à tous les citoyens individus mais aussi garantir les droits fondamentaux des communautés et groupements historiques du Liban. C’est ainsi que nous pourrons éviter les risques des communautarismes et des séparatismes (vous en parlez pour la France aussi) mais aussi les risques des replis identitaires, si le citoyen n’est pas reconnu dans ce qu’il « est » dans la Cité.
C’est ainsi aussi qu’une démocratie majoritaire pourrait alors coexister harmonieusement avec une démocratie consensuelle. Au Liban, la constitution unique de TAEF avait vocation à le faire. Elle a été dévoyée par la classe politique qui a détruit, pour des raisons de corruption, la démocratie « majoritaire » au profit d’une démocratie « consensuelle », dévoyée aussi. La France, forte de son expérience de la laïcité, a une grande contribution à apporter sur ce plan.
Mais, la stabilisation de la gouvernance libanaise n’est possible que si les libanais se mettent d’accord aussi sur une « formule », garantie par la communauté internationale, qui permet réellement de préserver le Liban des influences et des ingérences étrangères, aussi bien celles de l’Est que celles de l’Ouest et de faire reconnaître au Liban, un rôle spécifique de « médiateur », qui correspond à sa vocation essentielle de pays « message », un pont entre l’Orient et l’Occident. Il n’est pas aisé, mais ce n’est pas impossible, d’y arriver. Mais il faut certainement le tenter et œuvrer dans ce sens. Le Patriarche maronite en pose des jalons, pour la discussion, tous les jours. De telles vocations, dans le monde, n’ont été reconnus qu’au prix de beaucoup de larmes et de sangs versés.
M. le Président, les libanais ont traversé le Rubicon du non-retour à la situation antérieure ! Plus rien ne sera comme avant après le 4 août 2020 ! Les libanais attendent aujourd’hui, plus que jamais, de votre part, et de celle de la communauté internationale, un dénouement radical de la crise majeure que traverse le Liban.
M. le Président, les libanais refusent aujourd’hui tous les « arrangements-compromis » qu’ils ont déjà expérimentés avec cette classe politique corrompue depuis plus de trois décades, arrangements qui, même s’ils étaient garantis aujourd’hui par la France (que Dieu ne plaise !), ne tarderont pas à s’avérer être des compromissions encore plus meurtrières que les précédentes.
Les libanais veulent une sortie de crise, radicale et pérenne, M. le Président. Ne les décevez pas !
En vous souhaitant bon voyage au pays des Cèdres, veuillez recevoir, M. le Président, l’expression de mes sentiments les meilleurs et les plus respectueux.
Carol SABA
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Pièces jointes : Trois Annexes
Cette visite devait répondre à l’invitation, plus ancienne, des autorités libanaises, pour venir participer aux festivités commémoratives du 100ème anniversaire de la déclaration du « Grand Liban » par un des grands commis de la France, le Général Henri GOURAUD, « un chef et un homme de caractère », disait de lui son maître dans l’art de la guerre, le Maréchal Lyautey. Mais c’était sans compter sur l’explosion criminelle du 4 août dernier au vieux port de Beyrouth qui a bouleversé cet agenda mais aussi, a planté un « avant » et un « après » 4 août 2020, dans la vie politique et nationale libanaise. Une nouvelle et grande fracture est née. Une plaie profonde s’est ouverte. Elle ne se renfermera pas de sitôt.
C’est donc votre deuxième visite en tant que chef d’Etat, en moins d’un mois ! Votre premier déplacement, M le Président, a été au surlendemain de l’explosion criminelle du 4 août dernier au vieux port de Beyrouth. Ce séisme, un véritable crime contre l’humanité, a littéralement soufflé des pans entiers des beaux quartiers traditionnels du front de mer de cette belle ville côtière ancestrale qui, ancrée en Orient, ne cesse de regarder l’Occident.
Vous avez été, avec compassion et attention, au chevet d’une nation amie meurtrie par une explosion criminelle sans précédent. Vos mots et gestes ont marqué les esprits et les cœurs de tous les libanais. Ils ont mis du baume sur les blessures ouvertes des libanais et ont apaisé quelque peu les visages crispés et ensanglantés mais n’ont pas pu, cependant, éponger la colère incommensurable d’une population aussi bien meurtrie que trahie et qui demande, une fois pour toute, justice, réparation morale et matérielle, et solution politique définitive.
A corps défendant, vous vous êtes jeté, M. le Président, manches retroussées à la manière d’un KENNEDY, dans les ruines de Beyrouth détruite, blessée et meurtrie. La ville qui accueillie jadis la première école de droit dans le monde, la Cité des milles senteurs d’encens et d’agrumes, celle qui chante aussi bien PIAF, AZNAVOUR, MACIAS, les BEATLES que FAYROUZ, OUM KOULTHOUM et CHEIKH IMAM, est pied à terre sans être à terre. Elle vous a été reconnaissante d’avoir parlé avec force et émotion, à la douleur de ses enfants renversés par le drame, et encore drapés de la digne poussière de l’indigne et innommable explosion du 4 août 2020.
Sur les ruines de la ville de Beyrouth encore dévastée, vous avez évoqué M le Président, la nécessité d’un nouveau Pacte social et politique au Liban. Oui, cela est indispensable ! Au juste, le Liban a besoin d’un « renouveau » de son Pacte qui a été dévoyé par toutes les forces politiques depuis l’indépendance, au profit du népotisme et du clientélisme, exception faite du Général CHEHAB, le seul président qui a voulu moderniser le pays, asseoir la citoyenneté par des institutions républicaines, supprimant les liens d’intermédiation communautaire, entre le citoyen et l’Etat. Il a été empêché par la classe politique conservatrice de l’époque, aussi bien musulmane que chrétienne, soucieuse de ses privilèges, ce qui n’a pas tardé à fragiliser l’Etat Central, à favoriser les replis identitaires, à faire monter davantage les communautarismes et les séparatismes, et à précipiter le Liban progressivement vers l’abîme.
Lire aussi Archimandrite Philippe (Vasiltsev): "Dans cette situation, ils n'étaient pas censés rester en vie, mais le Seigneur les a sauvés"
La fragilisation de l’Etat central a ouvert ainsi le pays, et a rendu le Liban perméable à toutes les formes d’instrumentalisation de ses faiblesses par les conflits régionaux et internationaux. Le Liban est devenu alors une caisse de résonance des tensions explosives de la région. Vers la fin des années 60 du siècle passé, le Liban a entamé alors ses multiples descentes aux enfers. Il est temps qu’il s’en sorte !
Pour sauver le Liban, M. le Président, il faut libérer les libanais des poids internes de cette classe politique corrompue et insensible qui empêche tout renouveau d’une part, et de toutes les influences étrangères et des ingérences externes, quelles qu’elles soient, qu’elles viennent de l’Occident ou de l’Orient, qui les pèsent et les empêchent de vivre dans la liberté et la dignité.
Votre volontarisme politique, aux élans gaullistes, M le Président, à vouloir aider le peuple libanais pour mettre fin à ses souffrances et pour remettre les choses à l’endroit dans sa vie politique nationale, ne nous a pas laissé insensibles. Il nous touche au plus profond de nous-mêmes, et nous donne espoir. Les libanais aussi, M le Président, sont exemplaires de volontarisme. Il a fallu quelques jours pour que les expressions apolitiques de solidarité des jeunes et des moins jeunes, viennent aider à relever la capitale de ses ruines et à déblayer non seulement les débris de l’innommable, mais aussi, la crasse de leur classe politique pointée du doigt.
Mais, SACHEZ M. LE PRESIDENT que, s’il est vrai que les libanais sont exemplaires, de courage et de résilience, et qu’ils renaissent tel un phénix de leurs cendres après avoir été consumés par les flammes des drames sans nom qu’ils éprouvent à chaque fois dans leurs chairs et leurs biens.
SACHEZ M. LE PRESIDENT, qu’ils ont atteint là, avec ce drame innommable, un paroxysme irrémédiable et un degré insondable dans le vécu de la douleur, dans le ressenti du dégoût et dans l’expression de la colère. Plus rien ne sera comme avant M. le Président, même si nos politiciens, insensibles et manquant d’empathie, rêvent encore de reprendre le dessus et de poursuivre leur commerce politique.
De grâce, M le Président, écoutez ce que notre icône nationale, FAYROUZ, notre ambassadrice aux étoiles, qui porte le vrai Liban éternel et réel dans sa voix et dans sa conscience, vous dira et ne vous laissez pas contaminer par nos politiciens, anciens féodaux et néo-féodaux de toutes espèces, qui se battent entre eux et qui cherchent, ensemble, continuellement, quand ils sont attaqués, des « arrangements » pour se régénérer et garder le pouvoir qu’ils ne lâchent pas depuis des décennies. Comble de la schizophrénie et du déni de réalité, ils continuent à évoquer devant vous et la communauté internationale, les vertus de notre système parlementaire et notre gouvernance … comme s’ils n’avaient pas mis en panne notre démocratie centenaire et l’ont dévoyée.
Faites attention, M. le Président, que cette classe politique qui cherche à sauver sa peau, ne vous dévoie de l’essentiel. La question n’est plus, aujourd’hui, celle de la nomination d’un nouveau premier ministre. Quel qu’il soit, et quelles que soient ses expertises, sa compétence et/ou incompétence, il ne pourra rien faire si les mêmes causes qui produisent les mêmes effets, sont toujours là. La question n’est pas, non plus, dans la forme du gouvernement, de « mission » comme vous le souhaitez, ou de (fausse) entente nationale, comme le souhaitent certains. La question n’est plus celle d’un calendrier de réformes à mettre en œuvre, pourtant indispensables. La seule question est de déterminer qui empêche la mise en œuvre des réformes et pourquoi !
Au-delà même des compromissions qui sont les siennes, la classe politique actuelle, M. le Président, est « captive » d’équations internes et d’allégeances externes qui la rendent réticente à agir d’elle-même. Le Liban vit ainsi depuis des années dans le dévoiement par cette classe politique, de la notion de démocratie « consensuelle » qu’elle a transformée en un système de « géopolitique à somme nulle » où toutes les forces qui se partagent le pouvoir, croisent le fer entre elles et quand elles sont attaquées, elles s’allient entre elles contre tous les autres tiers, même s’il s’agit du peuple libanais lui-même, toutes communautés et appartenances confondues. C’est ainsi que, à chaque drame, tout le monde est « responsable » mais personne n’est « coupable » ! Obliger cette classe politique à appliquer les réformes, c’est lui faire signer son arrêt de mort ! Elle fera tout pour l’en empêcher.
La question essentielle aujourd’hui, M. le Président, est celle de savoir comment sauver le Liban et non pas, comment sauver sa classe politique. Cela ne peut plus se passer autrement que par la mise en œuvre d’un PLAN DE SALUT NATIONAL, avec la désignation d’une nouvelle gouvernance politique « transitoire » qui reçoit les pleins pouvoirs législatifs pour pouvoir agir selon un agenda de salut national sur des sujets et des thématiques bien spécifiques avec pour objectif de renouer avec la confiance du peuple et de la communauté internationale (passation des réformes les plus urgentes, reconstruction de Beyrouth, l’enquête et les responsabilités, les élections législatives anticipées, la sauvegarde de l’économie et les finances publiques, etc.), avec un calendrier limité dans le temps, comme l’a fait le Général de Gaulle dans un autre contexte, pour sortir la France de la corruption de la IVème République française, et renouer avec la confiance et le redressement national.
Ce PLAN DE SALUT doit être mis en œuvre avec les libanais de bonne volonté, de l’intérieur et de la diaspora, et qui sont nombreux sans attaches ni allégeances politiques, avec le « soutien » de la communauté internationale, en prenant bien soin, ce qui est capital, de respecter les fondements et fondamentaux de la « souveraineté » de l’Etat libanais et dans le respect du droit national et international. Si la gouvernance politique libanaise actuelle est en défaut, M. le Président, le Liban en tant que sujet de droit international public, ne l’est pas. C’est ce sujet-là, et pas la classe politique libanaise, qu’il convient d’aider aujourd’hui à franchir cette crise en vue de la reconstitution démocratique du pouvoir.
Relayant les craintes de beaucoup de mes compatriotes, il y a lieu de dire, haut et fort, NON au soutien de la France, si celle-ci doit se plier aux petits arrangements d’une classe politique totalement déconsidérée par l’ensemble du peuple libanais. Cette classe a perdu toute crédibilité aux yeux des libanais, qu’il convient de remplacer sans provoquer un désordre national, voire même de juger, en fonction des responsabilités qui sont les siennes. La France doit œuvrer pour une sortie de crise, radicale et pérenne, pour le Liban.
Mais on ne peut, M. le Président, avancer vers une solution pérenne de la crise libanaise sans en situer le contexte historique et les fondamentaux de la « question libanaise ».
Les trois annexes, ci-joint, proposent donc une lecture globale qui se développe selon TROIS AXES.
En premier, (ANNEXE I) il y a lieu de bien comprendre l’enjeu libanais comme un enjeu français, voir même européen, qui concerne tout le monde libre et de situer la diplomatie d’influence française, ses forces et ses faiblesses, au regard de la situation géopolitique complexe en Méditerranée orientale. Un deuxième axe, (ANNEXE II) mettra en relief à votre attention, vous qui êtes dans la filiation de la pensée du grand maître PAUL RICOEUR, l’importance du « récit national » libanais comme vecteur de choix et facteur d’éclairage des bonnes politiques et décisions nationales. Il est temps de bien situer le récit national libanais qui n’a pas débuté qu’en 1920, pour connaître la perspective historique qui est celle du Liban, passé, présent et avenir. In fine, (ANNEXE III), il y a lieu de tirer les leçons essentielles de la crise libanaise, et de déterminer, aujourd’hui, les raisons d’espérer et les sorties de crise, pérennes.
Le Liban, M. le Président, riche de ses ressources humaines et naturelles, reste et demeure avant tout, un paradigme à préserver. Un pays « message » disait de lui le Pape Jean Paul II.
M. le Président, la refondation de la gouvernance nationale au Liban implique, en interne, un repositionnement du rapport hiérarchique de l’appartenance nationale au regard de l’appartenance communautaire, au profit de la première, mais sans supprimer la seconde, et sur le plan externe, une distanciation qui permet au Liban de se préserver des secousses régionales et internationales et d’éviter toute instrumentalisation du Liban à des fins contraires à ses intérêts. Cela implique un renforcement de l’unité nationale par une sortie progressive, bien pensée et ciblée, de la société « confessionnelle » et de l’Etat « communautaire » dans lesquels nous nous sommes installés avec complaisance, vers une « société civile laïque », un Etat qui fonde un rapport « citoyen » avec ses sujets.
La laïcité à la libanaise, doit être une laïcité « contextualisée » au vécu libanais, en séparant le religieux du politique sans le séparer de la société. Si en Occident l’accent est mis sur les droits de l’homme, au dépend des droits des communautés, parfois, et en Orient, inversement, l’accent est mis constamment sur les droits des communautés au détriment des droits de l’individu, l’expérience libanaise devrait combiner les deux et poursuivre un double objectif de préservation et d’harmonisation des rapports entre ces deux sphères de droits. Une telle laïcité devrait garantir les mêmes droits et les mêmes obligations à tous les citoyens individus mais aussi garantir les droits fondamentaux des communautés et groupements historiques du Liban. C’est ainsi que nous pourrons éviter les risques des communautarismes et des séparatismes (vous en parlez pour la France aussi) mais aussi les risques des replis identitaires, si le citoyen n’est pas reconnu dans ce qu’il « est » dans la Cité.
C’est ainsi aussi qu’une démocratie majoritaire pourrait alors coexister harmonieusement avec une démocratie consensuelle. Au Liban, la constitution unique de TAEF avait vocation à le faire. Elle a été dévoyée par la classe politique qui a détruit, pour des raisons de corruption, la démocratie « majoritaire » au profit d’une démocratie « consensuelle », dévoyée aussi. La France, forte de son expérience de la laïcité, a une grande contribution à apporter sur ce plan.
Mais, la stabilisation de la gouvernance libanaise n’est possible que si les libanais se mettent d’accord aussi sur une « formule », garantie par la communauté internationale, qui permet réellement de préserver le Liban des influences et des ingérences étrangères, aussi bien celles de l’Est que celles de l’Ouest et de faire reconnaître au Liban, un rôle spécifique de « médiateur », qui correspond à sa vocation essentielle de pays « message », un pont entre l’Orient et l’Occident. Il n’est pas aisé, mais ce n’est pas impossible, d’y arriver. Mais il faut certainement le tenter et œuvrer dans ce sens. Le Patriarche maronite en pose des jalons, pour la discussion, tous les jours. De telles vocations, dans le monde, n’ont été reconnus qu’au prix de beaucoup de larmes et de sangs versés.
M. le Président, les libanais ont traversé le Rubicon du non-retour à la situation antérieure ! Plus rien ne sera comme avant après le 4 août 2020 ! Les libanais attendent aujourd’hui, plus que jamais, de votre part, et de celle de la communauté internationale, un dénouement radical de la crise majeure que traverse le Liban.
M. le Président, les libanais refusent aujourd’hui tous les « arrangements-compromis » qu’ils ont déjà expérimentés avec cette classe politique corrompue depuis plus de trois décades, arrangements qui, même s’ils étaient garantis aujourd’hui par la France (que Dieu ne plaise !), ne tarderont pas à s’avérer être des compromissions encore plus meurtrières que les précédentes.
Les libanais veulent une sortie de crise, radicale et pérenne, M. le Président. Ne les décevez pas !
En vous souhaitant bon voyage au pays des Cèdres, veuillez recevoir, M. le Président, l’expression de mes sentiments les meilleurs et les plus respectueux.
Carol SABA
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Pièces jointes : Trois Annexes
« Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, dans ta Dormition tu n’as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu. Tu as rejoint la Source de vie, toi qui conçus le Dieu vivant et qui délivres nos âmes de la mort par tes prières ».
En cette journée, chers frères, chères sœurs, nous célébrons, comme le fait toute l’Eglise orthodoxe du Christ, la mémoire de la glorieuse Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie. Cette fête clôt, ne l’oublions pas, le cycle des douze fêtes Majeures et couronne l’année liturgique nous faisant évoquer tout ce que nous avons ressenti et vécu, ce à quoi nous avons aspiré tout au cours l’année ecclésiale qui s’achève. La fête est précédée par deux semaines de jeûne strict. La Dormition est commémorée dans les monastères les plus connus, les Laures, les cathédrales ainsi que dans les petites églises éloignées. De nombreuses cathédrales et églises sont, au sein de l’Eglise orthodoxe d’Orient ainsi qu’en Occident consacrées à la glorification de la vie éternelle de la Très Sainte Vierge.
En cette journée, chers frères, chères sœurs, nous célébrons, comme le fait toute l’Eglise orthodoxe du Christ, la mémoire de la glorieuse Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie. Cette fête clôt, ne l’oublions pas, le cycle des douze fêtes Majeures et couronne l’année liturgique nous faisant évoquer tout ce que nous avons ressenti et vécu, ce à quoi nous avons aspiré tout au cours l’année ecclésiale qui s’achève. La fête est précédée par deux semaines de jeûne strict. La Dormition est commémorée dans les monastères les plus connus, les Laures, les cathédrales ainsi que dans les petites églises éloignées. De nombreuses cathédrales et églises sont, au sein de l’Eglise orthodoxe d’Orient ainsi qu’en Occident consacrées à la glorification de la vie éternelle de la Très Sainte Vierge.
Les vêpres commencent par le premier stichère de la Dormition, le chant « O, divin miracle… ». La mort de la Mère de Dieu est un divin miracle. Qu’y a-t-il donc de miraculeux, de divin dans la mort ? Qu’y a-t-il donc de joyeux et de triomphal dans la mort d’une personne ? La mort est généralement perçue comme le moment le plus pénible dans la vie d’un homme. Nous en avons peur, nous essayons de ne pas y penser, nous nous appliquons à reculer l’inévitable fin de notre vie terrestre…
En la Dormition de la Mère de Dieu nous voyons quelque chose de tout à fait autre : ce n’est pas une mort mais une sorte de sommeil plein de Grâce qui a permis à la Très Sainte Mère de Dieu de quitter ce monde terrestre pour aller au Ciel. Elle y a été accueillie par son Divin Fils. La Dormition de la Mère de Dieu n’a rien de l’horreur qu’inspirent la mort et la fin de l’existence terrestre.
En effet, nous percevons la mort comme un châtiment pour nos péchés. Le péché a, tel un déluge, inondé le monde entier, envahissant chaque être humain. C’est ce qui explique la frayeur et l’immense trouble que chacun éprouve face à la mort. Chacun, même ceux dont la foi est faible, est conscient des péchés qu’il a commis. Or, si le péché a été vaincu disparait la peur du passage vers la vie éternelle. Notre Seigneur Jésus-Christ a vaincu le péché. Il a non seulement Lui-même définitivement triomphé du péché et de la mort mais a donné à tous ceux qui L’aiment et Le suivent le pouvoir de devenir des enfants de Dieu et de triompher sur le péché.
L’Ancien Testament disait que celui qui se tient devant Dieu ne perd rien au moment de mourir, non, il acquiert la béatitude et la grâce. La mort d’un tel homme est perçue comme étant une joie. La Très Sainte Mère de Dieu était, bien sûr, semblable à chacun d’entre nous, sa naissance, sa vie sont ceux d’une personne humaine. Cependant ni dans son enfance, ni dans son adolescence elle n’a pas éprouvé de passions, de pensées peccamineuses, elle n’a commis aucun mal. Son être était tout humilité et amour de Dieu. Elle était entièrement et sans réserve vertueuse et juste.
En la Dormition de la Mère de Dieu nous voyons quelque chose de tout à fait autre : ce n’est pas une mort mais une sorte de sommeil plein de Grâce qui a permis à la Très Sainte Mère de Dieu de quitter ce monde terrestre pour aller au Ciel. Elle y a été accueillie par son Divin Fils. La Dormition de la Mère de Dieu n’a rien de l’horreur qu’inspirent la mort et la fin de l’existence terrestre.
En effet, nous percevons la mort comme un châtiment pour nos péchés. Le péché a, tel un déluge, inondé le monde entier, envahissant chaque être humain. C’est ce qui explique la frayeur et l’immense trouble que chacun éprouve face à la mort. Chacun, même ceux dont la foi est faible, est conscient des péchés qu’il a commis. Or, si le péché a été vaincu disparait la peur du passage vers la vie éternelle. Notre Seigneur Jésus-Christ a vaincu le péché. Il a non seulement Lui-même définitivement triomphé du péché et de la mort mais a donné à tous ceux qui L’aiment et Le suivent le pouvoir de devenir des enfants de Dieu et de triompher sur le péché.
L’Ancien Testament disait que celui qui se tient devant Dieu ne perd rien au moment de mourir, non, il acquiert la béatitude et la grâce. La mort d’un tel homme est perçue comme étant une joie. La Très Sainte Mère de Dieu était, bien sûr, semblable à chacun d’entre nous, sa naissance, sa vie sont ceux d’une personne humaine. Cependant ni dans son enfance, ni dans son adolescence elle n’a pas éprouvé de passions, de pensées peccamineuses, elle n’a commis aucun mal. Son être était tout humilité et amour de Dieu. Elle était entièrement et sans réserve vertueuse et juste.
Nous entendons parfois dire que les Saintes Ecritures, les Evangiles ne mentionnent que très peu et rarement la Mère de Dieu. Les Evangiles contiennent en général peu de descriptions ou de mentions portant de qui que ce soit, même des apôtres. Seuls Pierre, Jacques et Jean en sont l’objet. Souffrant la passion sur la croix le Seigneur s’adresse à son fidèle et tant aimé disciple Jean qui se tient au pied de la croix aux cotés de la Mère de Dieu et lui dit « voici ta mère, prend soin d’elle ».
En ces moments terribles Il n’a pas oublié sa Mère, a prescrit à son disciple de s’occuper d’Elle, de La prendre dans sa maison afin qu’Elle y devienne une mère non seulement pour Jean mais aussi pour tous les apôtres, pour tous les chrétiens. Marie est une véritable Mère qui prie et qui intercède pour chacun d’entre nous, l’espoir qu’Elle nous apporte ne nous trompe jamais. La Mère de Dieu, par tout son exemple, personnifie l’espérance en le Christ, en Dieu. Elle nous dit que la mort de l’être humain est un passage vers un autre monde, une continuation, une étape de la vie, nous pouvons dire que c’est une dormition. C’est une dormition éloignée de tout ce que nous avons connu ici-bas, semblable à la distance qui sépare le Ciel de la terre. C’est ce que nous appelons la vie éternelle dans la béatitude.
Comme nous le dit l’apôtre Paul : « ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Co 2,9).
Amen.
Traduction "PO "
Les premières mentions connus au sujet de célébrations de la Vierge Marie apparaissent au V-ème siècle au cours duquel se tint le troisième concile œcuménique (Ephèse, 351), qui établit la doctrine mariale de la chrétienté. Les premières célébration sont eu lieu à Jérusalem le 13 Août et ne mentionnaient pas spécifiquement la Dormition –c'était une fête en l'honneur de Marie, instrument de l'incarnation (Theotokos) et Mère de Dieu. L'empereur romain d'Orient Maurice (539 - 27 novembre602)) fixe la fête de la Dormition à la date du 15 août, probablement pour commémorer la consécration de l'église de la Panagia (la toute sainte) à l'emplacement de sa tombe à Gethsémani.
En ces moments terribles Il n’a pas oublié sa Mère, a prescrit à son disciple de s’occuper d’Elle, de La prendre dans sa maison afin qu’Elle y devienne une mère non seulement pour Jean mais aussi pour tous les apôtres, pour tous les chrétiens. Marie est une véritable Mère qui prie et qui intercède pour chacun d’entre nous, l’espoir qu’Elle nous apporte ne nous trompe jamais. La Mère de Dieu, par tout son exemple, personnifie l’espérance en le Christ, en Dieu. Elle nous dit que la mort de l’être humain est un passage vers un autre monde, une continuation, une étape de la vie, nous pouvons dire que c’est une dormition. C’est une dormition éloignée de tout ce que nous avons connu ici-bas, semblable à la distance qui sépare le Ciel de la terre. C’est ce que nous appelons la vie éternelle dans la béatitude.
Comme nous le dit l’apôtre Paul : « ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Co 2,9).
Amen.
Traduction "PO "
Les premières mentions connus au sujet de célébrations de la Vierge Marie apparaissent au V-ème siècle au cours duquel se tint le troisième concile œcuménique (Ephèse, 351), qui établit la doctrine mariale de la chrétienté. Les premières célébration sont eu lieu à Jérusalem le 13 Août et ne mentionnaient pas spécifiquement la Dormition –c'était une fête en l'honneur de Marie, instrument de l'incarnation (Theotokos) et Mère de Dieu. L'empereur romain d'Orient Maurice (539 - 27 novembre602)) fixe la fête de la Dormition à la date du 15 août, probablement pour commémorer la consécration de l'église de la Panagia (la toute sainte) à l'emplacement de sa tombe à Gethsémani.
Dans le cadre des célébrations commémoratives dans l'archipel, une conférence "L'histoire du pays et le sort des prisonniers des camps de Solovetsky"
Du 23 au 28 août 2020, Solovki accueillera les Journées du souvenir de la répression politique, organisées par le musée histor d'État des îles Solovetsky, le monastère Spaso-Preobrazhensky Solovki et l'Université orthodoxe Saint-Tikhon .
Parmi les événements prévus: une action commémorative à l'allée de la mémoire, au cimetière du village, à la fosse commune des prisonniers, la présentation des nouvelles publications du musée des Solovki, une soirée littéraire et musicale sur les activités scientifiques dans le camp, etc.
Du 23 au 28 août 2020, Solovki accueillera les Journées du souvenir de la répression politique, organisées par le musée histor d'État des îles Solovetsky, le monastère Spaso-Preobrazhensky Solovki et l'Université orthodoxe Saint-Tikhon .
Parmi les événements prévus: une action commémorative à l'allée de la mémoire, au cimetière du village, à la fosse commune des prisonniers, la présentation des nouvelles publications du musée des Solovki, une soirée littéraire et musicale sur les activités scientifiques dans le camp, etc.
L'un des principaux événements de ces journées sera la VIe Conférence internationale "L'histoire du pays dans le sort des prisonniers des camps de Solovetsky", dont les séances plénières se tiendront dans la salle de conférence de l'hôtel Saint-Pétersbourg et seront consacrées aux activités scientifiques des prisonniers et à l'histoire des fidèles de la foi.
На Соловках пройдут Дни памяти политических репрессий
В рамках мемориальных торжеств на архипелаге состоится конференция «История страны в судьбах узников соловецких лагерей»…
Lire L’archipel des Solovki: « C’est devenu un lieu de mémoire sans mémoires… »
На Соловках пройдут Дни памяти политических репрессий
В рамках мемориальных торжеств на архипелаге состоится конференция «История страны в судьбах узников соловецких лагерей»…
Lire L’archipel des Solovki: « C’est devenu un lieu de mémoire sans mémoires… »
Lors de la réunion du Saint Synode, tenue le 25 août 2020 un rapport a été entendu par le métropolite Pavel de Minsk et Zaslavsky , l'exarque patriarcal de toute la Biélorussie ( magazine n ° 46 ).
Les participants à la réunion ont décidé de prendre en compte la pétition du métropolite Pavel et de le relever de ses fonctions d'exarque patriarcal de toute la Biélorussie. Son Éminence a exprimé sa gratitude pour le travail accompli. Vladyka Pavel a été nommé métropolite d'Ekaterinodar et de Kouban, responsable de la métropole du Kouban .
Les participants à la réunion ont décidé de prendre en compte la pétition du métropolite Pavel et de le relever de ses fonctions d'exarque patriarcal de toute la Biélorussie. Son Éminence a exprimé sa gratitude pour le travail accompli. Vladyka Pavel a été nommé métropolite d'Ekaterinodar et de Kouban, responsable de la métropole du Kouban .
La décision a été prise par l'exarque patriarcal de toute la Biélorussie, le métropolite de Minsk et Zaslavl de nommer l' évêque Benjamin à la chaire de Borisov et Maryinogorsk.
Mgr Benjamin conserve l'administration provisoire du diocèse de Borisov .
Патриаршим экзархом всея Беларуси назначен епископ Борисовский и Марьиногорский Вениамин
Mgr Benjamin conserve l'administration provisoire du diocèse de Borisov .
Патриаршим экзархом всея Беларуси назначен епископ Борисовский и Марьиногорский Вениамин
Un moine du cloître Saint Nicolas de Gomel a déclaré que le patriarcat de Constantinople prévoyait de créer son propre exarchat dans le pays ...
La politique ecclésiale du patriarcat de Constantinople vise à affaiblir au maximum l'Église orthodoxe russe, et il n'est donc pas surprenant que le Phanar tente de profiter de la crise politique en Biélorussie, comme en Ukraine, et s'immisce dans les affaires de l'Église de Biélorussie C'est ce qu'a déclaré l'archimandrite Savva (Mazhuko), monastère de Gomel, fait savoir Interfax .
De l'avis du clerc, la carte du nationalisme biélorusse pourrait être jouée dans un proche avenir, ce qui entraînera, face à l'Église orthodoxe russe, "de graves et tristes conséquences". Ce n'est pas un hasard si l'opposition biélorusse a inclus un élément sur l'autocéphalie de l'Église dans son programme.
La politique ecclésiale du patriarcat de Constantinople vise à affaiblir au maximum l'Église orthodoxe russe, et il n'est donc pas surprenant que le Phanar tente de profiter de la crise politique en Biélorussie, comme en Ukraine, et s'immisce dans les affaires de l'Église de Biélorussie C'est ce qu'a déclaré l'archimandrite Savva (Mazhuko), monastère de Gomel, fait savoir Interfax .
De l'avis du clerc, la carte du nationalisme biélorusse pourrait être jouée dans un proche avenir, ce qui entraînera, face à l'Église orthodoxe russe, "de graves et tristes conséquences". Ce n'est pas un hasard si l'opposition biélorusse a inclus un élément sur l'autocéphalie de l'Église dans son programme.
Le prêtre a rappelé que le patriarcat de Constantinople avait déclaré il y a quelques années le territoire de la Biélorussie comme appartenant à sa zone d'influence, «et qu'une certaine préparation canonique a déjà été menée pour établir ici soit l'autocéphalie, soit l'exarchat biélorusse du patriarcat de Constantinople. En tout cas, un schisme d'église nous attend », en est certain le père Savva.
Le pasteur estime qu'environ un tiers du clergé se joindra au schisme dans les diocèses occidentaux, par exemple à Grodno ou à Minsk, «et dans certains diocèses la moitié acceptera volontiers cette nouvelle« église ». C’est triste, mais c’est comme ça », a-t-il résumé.
Архимандрит Савва (Мажуко): Фанар готовит в Белоруссии церковный раскол
Насельник Никольского монастыря в Гомеле заявил, что Константинопольский Патриархат планирует создать в стране свой экзархат…
Le pasteur estime qu'environ un tiers du clergé se joindra au schisme dans les diocèses occidentaux, par exemple à Grodno ou à Minsk, «et dans certains diocèses la moitié acceptera volontiers cette nouvelle« église ». C’est triste, mais c’est comme ça », a-t-il résumé.
Архимандрит Савва (Мажуко): Фанар готовит в Белоруссии церковный раскол
Насельник Никольского монастыря в Гомеле заявил, что Константинопольский Патриархат планирует создать в стране свой экзархат…
Au Monténégro, l'Etat entend réduire l’influence de l'Eglise orthodoxe serbe, à travers la création d'une Église autocéphale et une loi controversée sur «la liberté religieuse». Une analyse de Raphaël Blere, consultant en Intelligence économique.
Au Monténégro, à l’approche des nouvelles élections législatives du 30 août, les tensions sont toujours aussi grandes entre le gouvernement et l’Eglise orthodoxe serbe du Monténégro dirigée par le métropolite Amphiloque.
En cause : la loi sur la liberté religieuse, votée par le Parlement le 26 décembre 2019. Celle-ci oblige l’Eglise orthodoxe serbe à présenter les titres de ses propriétés datant d’avant 1918, chose souvent impossible pour des raisons historiques, sous peine de nationalisation. Une mesure que l’Eglise orthodoxe serbe juge inacceptable et discriminatoire, alors que les autres communautés religieuses ne sont pas concernées par cette décision gouvernementale.
En effet, le Monténégro coopère avec les autres confessions, musulmanes, juives et catholiques. Un concordat a même été signée avec l’Eglise de Rome en juin 2011, lui permettant de jouir d’une certaine indépendance
Au Monténégro, à l’approche des nouvelles élections législatives du 30 août, les tensions sont toujours aussi grandes entre le gouvernement et l’Eglise orthodoxe serbe du Monténégro dirigée par le métropolite Amphiloque.
En cause : la loi sur la liberté religieuse, votée par le Parlement le 26 décembre 2019. Celle-ci oblige l’Eglise orthodoxe serbe à présenter les titres de ses propriétés datant d’avant 1918, chose souvent impossible pour des raisons historiques, sous peine de nationalisation. Une mesure que l’Eglise orthodoxe serbe juge inacceptable et discriminatoire, alors que les autres communautés religieuses ne sont pas concernées par cette décision gouvernementale.
En effet, le Monténégro coopère avec les autres confessions, musulmanes, juives et catholiques. Un concordat a même été signée avec l’Eglise de Rome en juin 2011, lui permettant de jouir d’une certaine indépendance
Alors que la population orthodoxe (environ 70% du pays) vit cette décision comme une humiliation, des manifestations de grande ampleur ont eu lieu dans tout le Monténégro depuis le début de l’année autour des lieux symboliques et historiques du pays. Peuplé d’environ 609 000 habitants, le Monténégro est issu de la partition de l’ex-Yougoslavie et a gagné son indépendance en 2006 par 55,4% des voix et un taux de participation de 86%. Le pays est soutenu par l’Union européenne et est entré dans l’OTAN en 2017. Le président Milo Dukanovic, issu de la Ligue des Communistes de Yougoslavie s’est détourné de son mentor Slobodan Milosevic.
Il a ensuite adopté l’idéologie néo-libérale européenne via son parti le DPS, Parti Démocratique des Socialistes. De façon logique, le pays a demandé à rejoindre l’Union européenne en 2008, cette dernière retardant à chaque fois sa prise de décision. En cause : la très mauvaise réputation du pays gangrené par la corruption et divers trafics. Une situation analogue à celle de son voisin de l’est, le Kosovo.
Le patriarche russe Kyrill dénonce une «loi discriminatoire»
Pour contrer l’influence de l’Eglise serbe, indéfectible alliée du patriarcat de Moscou, le gouvernement du Monténégro a décidé de créer sa propre Église en 1993. Toutefois, cette nouvelle structure n’est reconnue par aucune autre juridiction dans le monde orthodoxe. Même le patriarcat de Constantinople soutient l’Eglise serbe du Monténégro. L’inverse aurait été possible, puisque le Phanar a déjà reconnu l’ex-Eglise schismatique créée en Ukraine par l’ancien président Petro Porochenko dans le but de contrer l’influence russe. Dans le monde orthodoxe, l’autocéphalie de l'Eglise serbe du Monténégro a toujours été reconnue dans le cadre de l'Eglise serbe en tant qu'exarchat.
La nouvelle Eglise du Monténégro est donc une fois de plus une création de l’Etat, comme en Ukraine, avec pour projet politique de détacher le Monténégro de l’influence serbe. Les Orthodoxes du pays voient leur foi écartelée entre un nationalisme pro-serbe et un nationalisme pro-monténégrin (pro-européen). Les réactions dans le monde orthodoxe sont fortes, le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe Kirill a déclaré, dans un texte relayé le 13 juillet sur le site officiel du patriarcat de Moscou : «J’appelle les autorités civiles du Monténégro à abroger la loi discriminatoire qui a introduit la division et le schisme dans la société monténégrine, à mettre fin à la persécution de l'Eglise orthodoxe [serbe], à cesser toutes les tentatives de création d'une autre structure religieuse à sa place »...... SUITE
Il a ensuite adopté l’idéologie néo-libérale européenne via son parti le DPS, Parti Démocratique des Socialistes. De façon logique, le pays a demandé à rejoindre l’Union européenne en 2008, cette dernière retardant à chaque fois sa prise de décision. En cause : la très mauvaise réputation du pays gangrené par la corruption et divers trafics. Une situation analogue à celle de son voisin de l’est, le Kosovo.
Le patriarche russe Kyrill dénonce une «loi discriminatoire»
Pour contrer l’influence de l’Eglise serbe, indéfectible alliée du patriarcat de Moscou, le gouvernement du Monténégro a décidé de créer sa propre Église en 1993. Toutefois, cette nouvelle structure n’est reconnue par aucune autre juridiction dans le monde orthodoxe. Même le patriarcat de Constantinople soutient l’Eglise serbe du Monténégro. L’inverse aurait été possible, puisque le Phanar a déjà reconnu l’ex-Eglise schismatique créée en Ukraine par l’ancien président Petro Porochenko dans le but de contrer l’influence russe. Dans le monde orthodoxe, l’autocéphalie de l'Eglise serbe du Monténégro a toujours été reconnue dans le cadre de l'Eglise serbe en tant qu'exarchat.
La nouvelle Eglise du Monténégro est donc une fois de plus une création de l’Etat, comme en Ukraine, avec pour projet politique de détacher le Monténégro de l’influence serbe. Les Orthodoxes du pays voient leur foi écartelée entre un nationalisme pro-serbe et un nationalisme pro-monténégrin (pro-européen). Les réactions dans le monde orthodoxe sont fortes, le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe Kirill a déclaré, dans un texte relayé le 13 juillet sur le site officiel du patriarcat de Moscou : «J’appelle les autorités civiles du Monténégro à abroger la loi discriminatoire qui a introduit la division et le schisme dans la société monténégrine, à mettre fin à la persécution de l'Eglise orthodoxe [serbe], à cesser toutes les tentatives de création d'une autre structure religieuse à sa place »...... SUITE
La visite du chef du patriarcat de Jérusalem a été reportée en raison de restrictions dues au coronavirus ...
Le patriarche de Jérusalem Théophile ne participera pas aux célébrations de la nouvelle année ecclésiale au Phanar, car sa visite à Istanbul est reportée à une date ultérieure. Ceci est annoncé par le portail grec "Romphea" .
Auparavant, il a été rapporté que le patriarche Bartholomée de Constantinople avait officiellement invité le patriarche Théophile à Phanar pour célébrer l’Indiction, et le responsable du patriarcat de Jérusalem avait accepté cette invitation.
Cependant, on sait maintenant que le Patriarcat de Jérusalem a décidé de reporter cette visite à une autre date en raison des restrictions du COVID-19.
Le patriarche de Jérusalem Théophile ne participera pas aux célébrations de la nouvelle année ecclésiale au Phanar, car sa visite à Istanbul est reportée à une date ultérieure. Ceci est annoncé par le portail grec "Romphea" .
Auparavant, il a été rapporté que le patriarche Bartholomée de Constantinople avait officiellement invité le patriarche Théophile à Phanar pour célébrer l’Indiction, et le responsable du patriarcat de Jérusalem avait accepté cette invitation.
Cependant, on sait maintenant que le Patriarcat de Jérusalem a décidé de reporter cette visite à une autre date en raison des restrictions du COVID-19.
Les médias grecs attirent l'attention sur le fait qu'après la récente réunion du patriarche Théophile avec des membres de l'une des confréries, certains d'entre eux ont contracté une infection au coronavirus.
Lien et PO
Le patriarche Théophile de Jérusalem a reçu l’higoumène Catherine /Tchernycheva/, supérieure du monastère du Mont
Le 24 août 2020, Sa Béatitude le patriarche Théophile de Jérusalem a reçu l’archimandrite Alexandre (Elissov), chef de la Mission spirituelle russe à Jérusalem. L’archimandrite Alexandre a présenté à Sa Béatitude l’higoumène Catherine (Tchernycheva), supérieure du monastère du Mont.
Le hiéromoine Dométien (Markarian), adjoint au supérieur de la Mission, et l’higoumène Nikon (Golovko), secrétaire, participaient à l’entretien.
Pendant la rencontre, qui a eu lieu à la Petite salle du trône du Patriarcat de Jérusalem, le chef de la Mission russe a prié le patriarche Théophile de prendre la nouvelle higoumène du monastère de femmes de l’Église russe en Terre Sainte sous sa bienveillante et paternelle protection.
Le patriarche Théophile a souhaité à l’higoumène Catherine que Dieu la bénisse et l’assiste dans les responsabilités qu’imposent sa nouvelle obédience, assurant que l’épiscopat de l’Église de Jérusalem, les membres de la Fraternité du Saint-Sépulcre et Sa Béatitude elle-même seraient toujours prêts à l’aider dans la résolution des difficultés qu’elle pourrait rencontrer dans son ministère en Terre Sainte.
Ensuite, l’higoumène Catherine a visité l’église du Saint-Sépulcre. Lien
Lien et PO
Le patriarche Théophile de Jérusalem a reçu l’higoumène Catherine /Tchernycheva/, supérieure du monastère du Mont
Le 24 août 2020, Sa Béatitude le patriarche Théophile de Jérusalem a reçu l’archimandrite Alexandre (Elissov), chef de la Mission spirituelle russe à Jérusalem. L’archimandrite Alexandre a présenté à Sa Béatitude l’higoumène Catherine (Tchernycheva), supérieure du monastère du Mont.
Le hiéromoine Dométien (Markarian), adjoint au supérieur de la Mission, et l’higoumène Nikon (Golovko), secrétaire, participaient à l’entretien.
Pendant la rencontre, qui a eu lieu à la Petite salle du trône du Patriarcat de Jérusalem, le chef de la Mission russe a prié le patriarche Théophile de prendre la nouvelle higoumène du monastère de femmes de l’Église russe en Terre Sainte sous sa bienveillante et paternelle protection.
Le patriarche Théophile a souhaité à l’higoumène Catherine que Dieu la bénisse et l’assiste dans les responsabilités qu’imposent sa nouvelle obédience, assurant que l’épiscopat de l’Église de Jérusalem, les membres de la Fraternité du Saint-Sépulcre et Sa Béatitude elle-même seraient toujours prêts à l’aider dans la résolution des difficultés qu’elle pourrait rencontrer dans son ministère en Terre Sainte.
Ensuite, l’higoumène Catherine a visité l’église du Saint-Sépulcre. Lien
Le 4 août, le Centre de Russie pour la science et la culture à Paris a fait une inspection planifiée d’une partie des sépultures russes sur le territoire de la plus grande nécropole russe à l’étranger — le cimetière municipal de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Plus de 5 000 tombes et plus de 11 000 compatriotes inhumés dans le « carré russe » sont inscrits sur la Liste des lieux de sépulture situés à l’étranger qui ont une importance historique et une valeur commémorative pour la Fédération de Russie, conformément au Decret № 1948-р du Gouvernement de la Fédération de Russie, en date du 11 novembre 2010.
Au total, la Liste répertoriée comprend des lieux de sépulture dans les 14 pays : Bulgarie, Allemagne, Grèce, Egypte, Italie, Macédoine, Maroc, Pays-Bas, Pologne, Serbie, Tunisie, Turquie, France et République Tchèque. Depuis cette année la France a complété cette Liste de sépulture par les noms des artistes éminents d’avant-garde Natalia Gontcharova et Mikhaïl Larionov.
On poursuit les recherches en France, conformément aux critères de sélection : l’importance historique des personnes inhumées et leur contribution à la science, à la culture, à l’art, à la vie spirituelle de la Russie et des États qui ont des lieux de sépulture, au renforcement des relations entre la Russie et les pays étrangers.
Plus de 5 000 tombes et plus de 11 000 compatriotes inhumés dans le « carré russe » sont inscrits sur la Liste des lieux de sépulture situés à l’étranger qui ont une importance historique et une valeur commémorative pour la Fédération de Russie, conformément au Decret № 1948-р du Gouvernement de la Fédération de Russie, en date du 11 novembre 2010.
Au total, la Liste répertoriée comprend des lieux de sépulture dans les 14 pays : Bulgarie, Allemagne, Grèce, Egypte, Italie, Macédoine, Maroc, Pays-Bas, Pologne, Serbie, Tunisie, Turquie, France et République Tchèque. Depuis cette année la France a complété cette Liste de sépulture par les noms des artistes éminents d’avant-garde Natalia Gontcharova et Mikhaïl Larionov.
On poursuit les recherches en France, conformément aux critères de sélection : l’importance historique des personnes inhumées et leur contribution à la science, à la culture, à l’art, à la vie spirituelle de la Russie et des États qui ont des lieux de sépulture, au renforcement des relations entre la Russie et les pays étrangers.
En 2018, à la demande du CRSC à Paris, un énorme travail préliminaire sur l’inventaire de l’état de conservation des sépultures dans le « carré russe » a été effectué dans son intégralité, dont la suite est un cahier des charges, dressé par les experts français.
En 2019, le Centre a obtenu tous les accords nécessaires de la Mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois et des organismes de contrôle français, concernant le début des travaux de rénovation et de restauration.
Au début de l’an 2020, en collaboration étroite avec les organisations publiques clés, responsables de la sauvegarde du « carré russe », et les associations de compatriotes, le Centre a élaboré une stratégie pour la mise en œuvre de ce projet, en tenant compte de son financement cette année déjà.
L‘une des conditions pour que le Gouvernement de la Fédération de Russie alloue des fonds à ces fins c’est l’organisation des recherches complémentaires et des fiches de control concernant chaque tombe russe à part.
La visite des représentants du CRSC a été axée sur la préparation des conditions nécessaires à la réalisation de ces travaux.
Lors d’une rencontre avec la responsable du Service des affaires générales de la Mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois Séverine Esnault, en charge de ce sujet, de très importants documents cartographiques supplémentaires ont été obtenus.
Ensuite le Centre a procédé à une étude planifiée des sépultures, prévue à la suite des avertissements de la part de nos compatriotes. Les résultats ont été enregistrés.
Aujourd’hui, des informations, accumulées par le CRSC sur les sépultures dans le « carré russe », nécessitent d’une systématisation ultérieure et de publication par la suite. À cet égard, le Centre invite les compatriotes parmi les descendants d’émigrés russes et tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de leur pays à participer au projet de création d’une carte interactive spéciale de la nécropole de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Le Centre attend des bénévoles et des enthousiastes qui maîtrisent le français pour contribuer à l’ensemble des travaux préparatifs de recherche et d’archives, nécessaires pour démarrer la restauration, ainsi qu’au remplissage du contenu sur la carte interactive susmentionnée.
En saisissant cette occasion, les représentants du CRSC ont suivi avec attention les « traces de Boulgakov » au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois. Ils ont étudié les lieux de sépulture du frère d’un grand écrivain Nikolaï Afanassiévitch Boulgakov, un célèbre bactériologiste qui a forgé une gloire scientifique mondiale à l’institut Pasteur, et de son épouse Ksénia Boulgakova.
Les descendants d’une autre branche généalogique de l’écrivain — Ivan Afanassiétvich Boulgakov, musicien et chanteur, et sa fille Irina Ivanovna Boulgakova ; grâce à ses efforts, les œuvres de Mikhaïl Boulgakov dans la série littéraire, la plus prestigieuse en France, « Bibliothèque de la Pléiade » à côté d’un certain nombre de grands écrivains français.
Le nom de Ivan Boulgakov, inhumé dans un autre cimetière, ne fait pas partie de la Liste gouvernementale, une pierre tombale manque aujourd’hui. Seule une plaque commémorative témoigne de son enterrement grâce à sa petite-fille Hélène Sédakoff-Boulgakov.
Lien CRSC + PHOTOS
En 2019, le Centre a obtenu tous les accords nécessaires de la Mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois et des organismes de contrôle français, concernant le début des travaux de rénovation et de restauration.
Au début de l’an 2020, en collaboration étroite avec les organisations publiques clés, responsables de la sauvegarde du « carré russe », et les associations de compatriotes, le Centre a élaboré une stratégie pour la mise en œuvre de ce projet, en tenant compte de son financement cette année déjà.
L‘une des conditions pour que le Gouvernement de la Fédération de Russie alloue des fonds à ces fins c’est l’organisation des recherches complémentaires et des fiches de control concernant chaque tombe russe à part.
La visite des représentants du CRSC a été axée sur la préparation des conditions nécessaires à la réalisation de ces travaux.
Lors d’une rencontre avec la responsable du Service des affaires générales de la Mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois Séverine Esnault, en charge de ce sujet, de très importants documents cartographiques supplémentaires ont été obtenus.
Ensuite le Centre a procédé à une étude planifiée des sépultures, prévue à la suite des avertissements de la part de nos compatriotes. Les résultats ont été enregistrés.
Aujourd’hui, des informations, accumulées par le CRSC sur les sépultures dans le « carré russe », nécessitent d’une systématisation ultérieure et de publication par la suite. À cet égard, le Centre invite les compatriotes parmi les descendants d’émigrés russes et tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de leur pays à participer au projet de création d’une carte interactive spéciale de la nécropole de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Le Centre attend des bénévoles et des enthousiastes qui maîtrisent le français pour contribuer à l’ensemble des travaux préparatifs de recherche et d’archives, nécessaires pour démarrer la restauration, ainsi qu’au remplissage du contenu sur la carte interactive susmentionnée.
En saisissant cette occasion, les représentants du CRSC ont suivi avec attention les « traces de Boulgakov » au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois. Ils ont étudié les lieux de sépulture du frère d’un grand écrivain Nikolaï Afanassiévitch Boulgakov, un célèbre bactériologiste qui a forgé une gloire scientifique mondiale à l’institut Pasteur, et de son épouse Ksénia Boulgakova.
Les descendants d’une autre branche généalogique de l’écrivain — Ivan Afanassiétvich Boulgakov, musicien et chanteur, et sa fille Irina Ivanovna Boulgakova ; grâce à ses efforts, les œuvres de Mikhaïl Boulgakov dans la série littéraire, la plus prestigieuse en France, « Bibliothèque de la Pléiade » à côté d’un certain nombre de grands écrivains français.
Le nom de Ivan Boulgakov, inhumé dans un autre cimetière, ne fait pas partie de la Liste gouvernementale, une pierre tombale manque aujourd’hui. Seule une plaque commémorative témoigne de son enterrement grâce à sa petite-fille Hélène Sédakoff-Boulgakov.
Lien CRSC + PHOTOS
Selon Resmi Gazete, hier, le président turc R.T. Erdogan a signé une décision selon laquelle le temple du Monastère du Sauveur dans les champs (Chora) « Mosquée Karie » comme renommée par les conquérants turcs, cesse d’être un musée et est transféré, de même que Sainte Sofia, à l’Office turc pour les affaires religieuses. La décision a été adoptée par le Conseil d’Etat de Turquie il y a 9 mois.
Nous voyons que les promesses du dirigeant turc de préserver la possibilité d’un accès libre aux chefs-d’œuvre chrétiens de la cathédrale Sainte-Sophie ne sont pas tenues dans la pratique. Les mosaïques inestimables restent inaccessibles tout au long de la journée. Les femmes ont un accès limité au temple, face à la mosquée, et l’accès aux endroits à leur disposition pour admirer l’ancienne cathédrale leur est tout simplement impossible. Des chapelles avec de précieuses images en mosaïque sont fermées .
Nous voyons que les promesses du dirigeant turc de préserver la possibilité d’un accès libre aux chefs-d’œuvre chrétiens de la cathédrale Sainte-Sophie ne sont pas tenues dans la pratique. Les mosaïques inestimables restent inaccessibles tout au long de la journée. Les femmes ont un accès limité au temple, face à la mosquée, et l’accès aux endroits à leur disposition pour admirer l’ancienne cathédrale leur est tout simplement impossible. Des chapelles avec de précieuses images en mosaïque sont fermées .
Il faut maintenant s’attendre à l’ouverture du temple du Sauveur dans les champs. Les mosaïques et les fresques conservées sous des couches de plâtre et découvertes par les restaurateurs dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale sont un véritable trésor d’art byzantin .
Dans sa sophistication artistique, l’ensemble du monastère de Chora ne connaît pas d’égal. Apparemment, les dirigeants turcs sont disposés à continuer à ignorer systématiquement la valeur mondiale de l’héritage du Byzance , ils veulent démontrer à l’humanité leur indifférence méprisante à l’égard des valeurs culturelles chrétiennes. Tout cela n’est pas propice à la compréhension, à la coopération et à l’amitié entre nos peuples, à la paix et au respect mutuel entre les diverses religions.
Tout ceci est douloureux. L’ orthodoxie russe est l’héritière des valeurs spirituelles et culturelles de l’Église-Mère de Constantinople. Nous sommes tristes de voir comment les dernières traces matérielles de la grande civilisation sont camouflés. Le Patriarche de Constantinople a choisi d’être non pas le premier parmi les égaux dans la famille des Primats des Églises orthodoxes locales, mais son seigneur et son patron. Il divise par son actions la communauté orthodoxe mondiale.
C’est dommage.
Lien Протоиерей Николай Балашов: Анкара демонстрирует презрение к христианским культурным ценностям
Мы видим, что обещания турецкого лидера сохранить возможность свободного доступа к христианским шедеврам собора Святой Софии на практике не исполняются. Бесценные мозаики остаются закрытыми для обзора в течение всего дня. Женщины имеют ограниченный доступ в помещение храма, обращенного в мечеть, и из доступных им мест увидеть главные культурные достопримечательности древнего собора просто невозможно. Хоры с ценнейшими мозаичными изображениями закрыты для прохода.
Dans sa sophistication artistique, l’ensemble du monastère de Chora ne connaît pas d’égal. Apparemment, les dirigeants turcs sont disposés à continuer à ignorer systématiquement la valeur mondiale de l’héritage du Byzance , ils veulent démontrer à l’humanité leur indifférence méprisante à l’égard des valeurs culturelles chrétiennes. Tout cela n’est pas propice à la compréhension, à la coopération et à l’amitié entre nos peuples, à la paix et au respect mutuel entre les diverses religions.
Tout ceci est douloureux. L’ orthodoxie russe est l’héritière des valeurs spirituelles et culturelles de l’Église-Mère de Constantinople. Nous sommes tristes de voir comment les dernières traces matérielles de la grande civilisation sont camouflés. Le Patriarche de Constantinople a choisi d’être non pas le premier parmi les égaux dans la famille des Primats des Églises orthodoxes locales, mais son seigneur et son patron. Il divise par son actions la communauté orthodoxe mondiale.
C’est dommage.
Lien Протоиерей Николай Балашов: Анкара демонстрирует презрение к христианским культурным ценностям
Мы видим, что обещания турецкого лидера сохранить возможность свободного доступа к христианским шедеврам собора Святой Софии на практике не исполняются. Бесценные мозаики остаются закрытыми для обзора в течение всего дня. Женщины имеют ограниченный доступ в помещение храма, обращенного в мечеть, и из доступных им мест увидеть главные культурные достопримечательности древнего собора просто невозможно. Хоры с ценнейшими мозаичными изображениями закрыты для прохода.
Dans un décret présidentiel publié vendredi au Journal officiel turc, Recep Tayyip Erdogan ordonne d’« ouvrir au culte » musulman l’ancienne église Saint-Sauveur-in-Chora, située dans un quartier excentré d’Istanbul, s’appuyant sur une décision du Conseil d’État rendue dans ce sens en novembre dernier. L'église byzantine de la Chora est connue pour ses mosaïques et fresques datant du 14ème siècle Construite par les Byzantins au 5ème siècle, l'église Saint-Sauveur-in-Chora, aussi appelée église de la Chora, a été convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, puis en musée après la Seconde Guerre mondiale.
***
Oh ! Saint Sauveur In Chora ! Mon amour ! Provocations turques et compromissions européennes ! A quand le réveil orthodoxe ?
Le papier ce matin de ma chère amie Alexia Kefalas qui rend compte de la décision Erdoganienne publiée au JO Turc, après Sainte Sophie, de transformer le célèbre monastère byzantin In Chora, de musée en mosquée, nous met les larmes aux yeux et une lourde peine au cœur ! Quelle dommage ! Quelle honte ! Quelle honte pour l'Europe et pour le respect des droits fondamentaux et des libertés essentielles !
Et pour Mme Merkel dont l'attitude ambiguë depuis des années à l'égard de "cette" Turquie, et qui ne fait qu'envenimer les choses, n'est pas à son honneur ! Elle vient de le prouver encore par son manque de soutien à la Grèce, dans l'épisode des atteintes turques aux eaux territoriales du plateau continental grec (à la recherche du Gaz perdu!), la Grèce qui a été soutenue par notre président Macron, ce qui honore la France !
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Oh ! Saint Sauveur In Chora ! Mon amour ! Provocations turques et compromissions européennes ! A quand le réveil orthodoxe ?
Le papier ce matin de ma chère amie Alexia Kefalas qui rend compte de la décision Erdoganienne publiée au JO Turc, après Sainte Sophie, de transformer le célèbre monastère byzantin In Chora, de musée en mosquée, nous met les larmes aux yeux et une lourde peine au cœur ! Quelle dommage ! Quelle honte ! Quelle honte pour l'Europe et pour le respect des droits fondamentaux et des libertés essentielles !
Et pour Mme Merkel dont l'attitude ambiguë depuis des années à l'égard de "cette" Turquie, et qui ne fait qu'envenimer les choses, n'est pas à son honneur ! Elle vient de le prouver encore par son manque de soutien à la Grèce, dans l'épisode des atteintes turques aux eaux territoriales du plateau continental grec (à la recherche du Gaz perdu!), la Grèce qui a été soutenue par notre président Macron, ce qui honore la France !
Faut-il rappeler à ces gouvernants éclairés que les compromis ne signifient pas compromissions, aujourd'hui plus que jamais ? S'agit-il là de reculades européennes honteuses par manque d'audace et/ou par déficit de visions géopolitiques des manœuvres néo-impériales (turques, perso-iraniennes, russes, américaines ...) en Méditerranée orientale ? L'Europe n'est pas qu'un amas d'intérêts économiques mais doit être aussi l’expression d'une théologie de l'histoire qui la fondée et qui lui a permis d'être ce quelle est aujourd’hui ! L'amnésie du récit national européen, avec certes, ses parts d'ombre et de lumières, n'est que l'annonce d'une mort certaine de l'Europe qui recule. Il y a des civilisations qui meurent avant d'être tuée ! Parfum de compromission et de manque d'audace qui rappellent les reculades malsaines devant la montée des dictatures du XX siècle ?
Et l'OTAN ? Que dit l'OTAN ?
Dirait-elle comme cela a été dit dans le temps, "le Pape combien de divisions ?" ?
Et aujourd’hui, au Patriarche Œcuménique de Constantinople, Sa Sainteté Bartholomée 1er, qui résiste dans les eaux troubles turques et que Mme Merkel disait aimer bien le rencontrer !: "combien de divisions" ?
Et la France, notre douce et bonne France, porteuse des valeurs universelles d'égalité, de liberté et de fraternité, que dit-elle devant une telle nouvelle provocation qui porte atteinte à l'héritage byzantin qui est un héritage universel fondateur de l'Europe et de la conscience universelle de l'humanité ?
Un autre communiqué du Quai ?
Et la Russie éternelle de notre Général de Gaulle, la protectrice de l'orthodoxie de l'Orient, que va t'elle faire ? Continuer le jeu des ambivalences, du "je t'aime moi non plus" avec la Turquie actuelle et ses ambitions néo-ottomanes en Méditerranée orientale ?!
Et le monde orthodoxe, si faible et si fort, si uni et si divisé, va t'il se réveiller de sa torpeur et de son encens enivrant, de sa léthargie actuelle meurtrière de l'Orthodoxie ?!
Attendons de voir ... Mais notre espérance est ailleurs ! Elle réside dans l'espérance d'une autre théologie de l'histoire à laquelle les gesticulations d'ici bas, des uns et des autres, n'échapperont pas ! Il y a une seule Vérité dans ce monde et elle ne manquera pas de triompher !
Carol Saba Avocat à la Cour au Barreau de Paris
Et l'OTAN ? Que dit l'OTAN ?
Dirait-elle comme cela a été dit dans le temps, "le Pape combien de divisions ?" ?
Et aujourd’hui, au Patriarche Œcuménique de Constantinople, Sa Sainteté Bartholomée 1er, qui résiste dans les eaux troubles turques et que Mme Merkel disait aimer bien le rencontrer !: "combien de divisions" ?
Et la France, notre douce et bonne France, porteuse des valeurs universelles d'égalité, de liberté et de fraternité, que dit-elle devant une telle nouvelle provocation qui porte atteinte à l'héritage byzantin qui est un héritage universel fondateur de l'Europe et de la conscience universelle de l'humanité ?
Un autre communiqué du Quai ?
Et la Russie éternelle de notre Général de Gaulle, la protectrice de l'orthodoxie de l'Orient, que va t'elle faire ? Continuer le jeu des ambivalences, du "je t'aime moi non plus" avec la Turquie actuelle et ses ambitions néo-ottomanes en Méditerranée orientale ?!
Et le monde orthodoxe, si faible et si fort, si uni et si divisé, va t'il se réveiller de sa torpeur et de son encens enivrant, de sa léthargie actuelle meurtrière de l'Orthodoxie ?!
Attendons de voir ... Mais notre espérance est ailleurs ! Elle réside dans l'espérance d'une autre théologie de l'histoire à laquelle les gesticulations d'ici bas, des uns et des autres, n'échapperont pas ! Il y a une seule Vérité dans ce monde et elle ne manquera pas de triompher !
Carol Saba Avocat à la Cour au Barreau de Paris
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