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Les travaux se poursuivent à Strasbourg au chantier de l’Église de Tous les Saint
L’église de Tous-les-Saints est édifiée en plein centre de la ville, abritant le Conseil de l’Europe et le Parlement européen. Ce projet a été soutenu par les autorités de l’Alsace et la mairie de Strasbourg.
P.O. met en ligne la version abrégée du communiqué + PHOTOS paru sur le Site
Début février 2015 le Fonds de la construction de l'église a réceptionné 850 mille euros de la Vneshekonombank, ceci dans le cadre du programme d'aide bénévole. Nous sommes très reconnaissants aux donateurs. Cette somme a été investie dans la poursuite du chantier.
Il nous faudra l'été prochain 750 mille euros pour mener à bien les gros œuvre. Ci-joint une photo du coffrage, d'une conception très complexe et unique dans son genre.
L’église de Tous-les-Saints est édifiée en plein centre de la ville, abritant le Conseil de l’Europe et le Parlement européen. Ce projet a été soutenu par les autorités de l’Alsace et la mairie de Strasbourg.
P.O. met en ligne la version abrégée du communiqué + PHOTOS paru sur le Site
Début février 2015 le Fonds de la construction de l'église a réceptionné 850 mille euros de la Vneshekonombank, ceci dans le cadre du programme d'aide bénévole. Nous sommes très reconnaissants aux donateurs. Cette somme a été investie dans la poursuite du chantier.
Il nous faudra l'été prochain 750 mille euros pour mener à bien les gros œuvre. Ci-joint une photo du coffrage, d'une conception très complexe et unique dans son genre.
Vidéos et un nouveau site internet dédiés à la construction de l’église de Tous les Saints à Strasbourg
Malheureusement la construction de la Maison ecclésiale, à proximité de l'église, avance bien plus lentement. On voit sur la photo comment il nous a fallu protéger le bâtiment des intempéries car nous n'avions pas les moyens de financer la poursuite des travaux. Dès que la Maison ecclésiale sera construite nous commencerons à y célébrer les offices.
Voir le texte in extenso: ICI
Malheureusement la construction de la Maison ecclésiale, à proximité de l'église, avance bien plus lentement. On voit sur la photo comment il nous a fallu protéger le bâtiment des intempéries car nous n'avions pas les moyens de financer la poursuite des travaux. Dès que la Maison ecclésiale sera construite nous commencerons à y célébrer les offices.
Voir le texte in extenso: ICI
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Mars 2015 à 18:36
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La Russie fait face à - je n'aime pas du tout cette expression faussement pédagogique et ciblée - "un devoir de mémoire". Le père Georges Mitrofanov (Saint Pétersbourg), en parle comme peu l'ont fait jusqu'à présent.
Comment ne pas évoquer l'état d'esprit de la société ouest-allemande dans les années 60, période par de boom économique et de retour à la prospérité? Tout au bonheur de revenir à une existence agréable après 12 ans (seulement!) de dictature nazie, après la destruction quasi totale du pays à la fin de la guerre la plupart des Allemands de l'Ouest ne voulaient qu'une chose: oublier et ne rien savoir. La réponse la plus répandue était alors: "Hitler? Connais pas!"
Ce n'est qu'une génération plus tard qu'a commencée à s'opérer une véritable prise de conscience, qu'un sentiment de responsabilité collective et personnelle à commencé à se "cristalliser". Ce n'est qu'alors que Günter Grass et Heinrich Böll connaissent un immense succès, que les films consacrés au procès de Nuremberg foisonnent… Il va sans dire que le cheminement de la "RDA" a été radicalement différent.
Comment ne pas évoquer l'état d'esprit de la société ouest-allemande dans les années 60, période par de boom économique et de retour à la prospérité? Tout au bonheur de revenir à une existence agréable après 12 ans (seulement!) de dictature nazie, après la destruction quasi totale du pays à la fin de la guerre la plupart des Allemands de l'Ouest ne voulaient qu'une chose: oublier et ne rien savoir. La réponse la plus répandue était alors: "Hitler? Connais pas!"
Ce n'est qu'une génération plus tard qu'a commencée à s'opérer une véritable prise de conscience, qu'un sentiment de responsabilité collective et personnelle à commencé à se "cristalliser". Ce n'est qu'alors que Günter Grass et Heinrich Böll connaissent un immense succès, que les films consacrés au procès de Nuremberg foisonnent… Il va sans dire que le cheminement de la "RDA" a été radicalement différent.
Si les Allemands ont eu une telle résistance à assumer leur passé, et ceci malgré les lois de dénazification, que dire des Russes des deux décennies post soviétiques? La décommunisation n'a pas eu lieu, ou a été bâclée, les nombreuses révélations sur le passé communiste faites à la fin des années quatre vingt et au début des années quatre vingt dix ont plutôt suscitées une réaction de rejet car les accepter aurait été équivalent à avouer toute une existence de complicité dans la survie, la sienne, celle de ses ascendants. Fermer les yeux, se boucher les oreilles, profiter de la liberté nouvelle, d'une vie meilleure à tous points de vue était tellement plus attrayant. Et plus compréhensible.
Lire aussi L’archiprêtre Georges Mitrofanov : « L’Eglise orthodoxe russe, un besoin de glasnost »
J'irai même plus loin que le père Mitrofanov: bien sûr, il y avait parmi les bolchéviks de nombreux anciens séminaristes et élèves d'écoles paroissiales. Mais comment ne pas dire que la haute hiérarchie de l'Église a dû accepter des compromissions, voir l'admirable allocution de S.S. Cyrille consacrée à la mémoire du métropolite Nicodème. La Providence a aidé des évêques aussi providentiels que le métropolite Nicodème et le défunt patriarche Alexis II a garder intacte la sainteté de l'Église orthodoxe russe.
Lire aussi Comment le nombre des évêques en chaire s’est-il en ex URSS réduit à quatre en 1940 ?
N'empêche que ce sont pas seulement ses fidèles mais aussi nombreux de ses clercs qui préfèreraient ignorer le jour où l'on célèbre les Nouveaux Martyrs.
Aussi, pensons aujourd'hui plutôt à notre devoir de continuer à raconter, à témoigner de sorte à ce qu'une catharsis survienne dans la conscience et la mémoire collectives russes, cela nous évitera d'avoir recours à l'expression galvaudée "devoir de mémoire".
N.K.
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J'irai même plus loin que le père Mitrofanov: bien sûr, il y avait parmi les bolchéviks de nombreux anciens séminaristes et élèves d'écoles paroissiales. Mais comment ne pas dire que la haute hiérarchie de l'Église a dû accepter des compromissions, voir l'admirable allocution de S.S. Cyrille consacrée à la mémoire du métropolite Nicodème. La Providence a aidé des évêques aussi providentiels que le métropolite Nicodème et le défunt patriarche Alexis II a garder intacte la sainteté de l'Église orthodoxe russe.
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N'empêche que ce sont pas seulement ses fidèles mais aussi nombreux de ses clercs qui préfèreraient ignorer le jour où l'on célèbre les Nouveaux Martyrs.
Aussi, pensons aujourd'hui plutôt à notre devoir de continuer à raconter, à témoigner de sorte à ce qu'une catharsis survienne dans la conscience et la mémoire collectives russes, cela nous évitera d'avoir recours à l'expression galvaudée "devoir de mémoire".
N.K.
Véronique Lévy, Montre-moi ton visage , Cerf, 368 p
En ce premier dimanche de carême de l'année 2012, la nef de Notre-Dame de Paris est pleine à craquer. Une cérémonie présidée par Mgr Vingt-Trois rassemble les adultes qui seront baptisés quarante jours plus tard, dans la nuit de Pâques. Soudain, dans l'assistance, on s'avise de la présence de Bernard-Henri Lévy. Que fait-il là, dans les rangées réservées aux familles des catéchumènes? Des tweets fusent, vite relayés. C'est ainsi que se répand l'incroyable nouvelle: Véronique Lévy, la sœur d'une des figures de la communauté juive française, s'est convertie au catholicisme.
Le Père de La Morandais vous recommande le livre de Véronique Lévy
Lorsqu'elle annonça à son frère qu'elle allait être baptisée, «BHL» perçut tout de suite que ce n'était pas une nouvelle lubie de sa petite sœur, de plus de vingt ans sa cadette, que personne, dans leur famille, ne prenait au sérieux.
En ce premier dimanche de carême de l'année 2012, la nef de Notre-Dame de Paris est pleine à craquer. Une cérémonie présidée par Mgr Vingt-Trois rassemble les adultes qui seront baptisés quarante jours plus tard, dans la nuit de Pâques. Soudain, dans l'assistance, on s'avise de la présence de Bernard-Henri Lévy. Que fait-il là, dans les rangées réservées aux familles des catéchumènes? Des tweets fusent, vite relayés. C'est ainsi que se répand l'incroyable nouvelle: Véronique Lévy, la sœur d'une des figures de la communauté juive française, s'est convertie au catholicisme.
Le Père de La Morandais vous recommande le livre de Véronique Lévy
Lorsqu'elle annonça à son frère qu'elle allait être baptisée, «BHL» perçut tout de suite que ce n'était pas une nouvelle lubie de sa petite sœur, de plus de vingt ans sa cadette, que personne, dans leur famille, ne prenait au sérieux.
«À l'assurance et à l'intensité avec laquelle elle parlait, j'ai compris que ce n'était pas un enfantillage mais une authentique expérience intérieure, dit-il. J'ai été très vite impressionné aussi par son degré de connaissance en théologie chrétienne mais aussi juive, dont elle ne savait pourtant rien avant.» Bernard, comme l'appellent ses proches, est bouleversé....SUITE Le Figaro
J'ai présenté un premier extrait de l'entretien entre le métropolite Marc et le diacre André Psarev publié par Bogoslov.ru . En voici la suite consacrée à deux questions que Mgr Marc juge essentielles: l'absence des jeunes et le schisme "Vitaliste" (*) en Amérique du Sud:
Pourquoi les jeunes ne viennent-ils pas à l'église?
Ce qui m'a le plus interpelé, aussi bien pour la première que pour la seconde émigration, c'est que leurs enfants sont absents des églises. Je ne peux pas expliquer comment c'est arrivé mais la langue a pu jouer un certain rôle… Pour les jeunes qui ont grandi ici, l'absence totale de langue locale pouvait contribuer à les éloigner. Alors, par exemple, j'insiste pour que l'Evangile et l'Apôtre soient lus dans les deux langues et l'une des grande écténies soit prononcée en langue locale afin que les enfants entendent des sons qui leur soient plus proches, compréhensibles que le slavon. C'est notre faute, mais nous ne nous préoccupons pas assez de ce que les enfants parlent russe et comprennent le slavon; cela ne réussit pas dans toutes les paroisses
Pourquoi les jeunes ne viennent-ils pas à l'église?
Ce qui m'a le plus interpelé, aussi bien pour la première que pour la seconde émigration, c'est que leurs enfants sont absents des églises. Je ne peux pas expliquer comment c'est arrivé mais la langue a pu jouer un certain rôle… Pour les jeunes qui ont grandi ici, l'absence totale de langue locale pouvait contribuer à les éloigner. Alors, par exemple, j'insiste pour que l'Evangile et l'Apôtre soient lus dans les deux langues et l'une des grande écténies soit prononcée en langue locale afin que les enfants entendent des sons qui leur soient plus proches, compréhensibles que le slavon. C'est notre faute, mais nous ne nous préoccupons pas assez de ce que les enfants parlent russe et comprennent le slavon; cela ne réussit pas dans toutes les paroisses
C'est peut-être un aspect de la question, mais ce n'est pas tout et je ne peux pas dire pourquoi ils ne viennent pas. C'est ce qu'il y a de plus triste – ils réapparaissent habituellement sur leur lit de mort. Là nous les revoyons; là ils ont besoin de l'Eglise… Mais parfois c'est trop tard. C'est une véritable tragédie.
Il y aussi le fait, que nos jeunes rapportent, qu'ils sont mal vus par leur entourage à l'école ou à l'université quand ils disent qu'ils vont à l'église. Là il faut de la volonté pour défendre son point de vue.
Le schisme en Amérique du sud
Notre église est un organisme très hétéroclite du fait que nos paroissiens vivent dans des pays très divers et chaque pays imprime sa marque sur toute personne qui y habite. Ainsi nous avons des problèmes différents en Europe – et même l'Europe ne peut considérée comme uniforme – ou en Amériques ou en Australie.
La situation la plus difficile est celle de l'Amérique du sud: les fidèles n'ont pas le choix car une poignée de prêtres a tout pris en main. Pour moi ce sont des gens qui ne comprennent pas la situation actuelle de l'Eglise et de la société en Russie et à l'étranger, qui ne sont plus en contact avec les réalités du monde et se sont enfermé dans leur propre situation psychologique interne. Ils ont quitté l'Eglise et c'est actuellement la plus grande plaie sur le corps de notre Eglise. Les fidèles n'ont pas le choix: là-bas il n'y a pas d'autre paroisse a cinq cents ou mille de kilomètres, et bien que les gens soufrent de cette situation, nous ne les avons pas suffisamment éduqués et ils considèrent que s'il n'y a pas d'autre prêtre, on va aller chez celui-là. C'est une blessure effrayante, une plaie effroyable sur le corps de l'Eglise.
(*) Note de VG: Prés de 30% des paroisses, dont pratiquement toutes celles d'Amérique du sud, avaient suivi le métropolite Vitaly qui avait tenté de s'opposer au processus de réunification entre l'Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières (ROCOR, dont fait partie Mgr Marc) et le patriarcat de Moscou entre 2000 et 2007. Quelques unes sont revenues au sein de l'Eglise russe à l'étranger, les autres constituant plusieurs groupes dits "Vitalistes" qui ne sont pas reconnus canoniquement.
V.Golovanow
Il y aussi le fait, que nos jeunes rapportent, qu'ils sont mal vus par leur entourage à l'école ou à l'université quand ils disent qu'ils vont à l'église. Là il faut de la volonté pour défendre son point de vue.
Le schisme en Amérique du sud
Notre église est un organisme très hétéroclite du fait que nos paroissiens vivent dans des pays très divers et chaque pays imprime sa marque sur toute personne qui y habite. Ainsi nous avons des problèmes différents en Europe – et même l'Europe ne peut considérée comme uniforme – ou en Amériques ou en Australie.
La situation la plus difficile est celle de l'Amérique du sud: les fidèles n'ont pas le choix car une poignée de prêtres a tout pris en main. Pour moi ce sont des gens qui ne comprennent pas la situation actuelle de l'Eglise et de la société en Russie et à l'étranger, qui ne sont plus en contact avec les réalités du monde et se sont enfermé dans leur propre situation psychologique interne. Ils ont quitté l'Eglise et c'est actuellement la plus grande plaie sur le corps de notre Eglise. Les fidèles n'ont pas le choix: là-bas il n'y a pas d'autre paroisse a cinq cents ou mille de kilomètres, et bien que les gens soufrent de cette situation, nous ne les avons pas suffisamment éduqués et ils considèrent que s'il n'y a pas d'autre prêtre, on va aller chez celui-là. C'est une blessure effrayante, une plaie effroyable sur le corps de l'Eglise.
(*) Note de VG: Prés de 30% des paroisses, dont pratiquement toutes celles d'Amérique du sud, avaient suivi le métropolite Vitaly qui avait tenté de s'opposer au processus de réunification entre l'Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières (ROCOR, dont fait partie Mgr Marc) et le patriarcat de Moscou entre 2000 et 2007. Quelques unes sont revenues au sein de l'Eglise russe à l'étranger, les autres constituant plusieurs groupes dits "Vitalistes" qui ne sont pas reconnus canoniquement.
V.Golovanow
Le Grand Carême Orthodoxe en 2015: comprendre sa structure et son sens, les dates, le jeûne, les prescriptions et les enseignements associés.
Dates de début et fin: Lundi 23 février 2015 au Vendredi 3 avril 2015 (la veille du samedi de Lazare le 4 avril 2015. Il est suivi par la Semaine Sainte qui se termine par Pâques – la Sainte Résurrection du Christ, le 12 avril 2015). Il fait partie des Temps de jeûne et de carême du christianisme orthodoxe;
Et il se pratique dans toute l'Eglise orthodoxe, dans le monde. Suite
Lire aussi Le "Triode" commence dix semaines avant Pâques et dure jusqu’au Samedi Saint.
Dates de début et fin: Lundi 23 février 2015 au Vendredi 3 avril 2015 (la veille du samedi de Lazare le 4 avril 2015. Il est suivi par la Semaine Sainte qui se termine par Pâques – la Sainte Résurrection du Christ, le 12 avril 2015). Il fait partie des Temps de jeûne et de carême du christianisme orthodoxe;
Et il se pratique dans toute l'Eglise orthodoxe, dans le monde. Suite
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Mgr Marc sur les problèmes de la diaspora et "l'esprit de communauté"
L'archevêque de Berlin, d'Allemagne et de Grande Bretagne Marc (Arndt) , de l'Église orthodoxe russe à l'étranger (EORHF – patriarcat de Moscou) est un Allemand d'Allemagne de l'Est. Il a appris le russe à l'école et le maitrise parfaitement ainsi que le slavon, dont il défend ferment l'usage liturgique; il a enseigné le slavon et la littérature russe ancienne à l'Université d'Erlangen (Allemagne).
Converti à l'Orthodoxie durant ses études universitaires, il fut ordonné hiéromoine en 1975 au monastère de Lesna (France) et sacré évêque en 1980. Il fut le premier des évêques de EORHF à entamer le dialogue avec le patriarcat de Moscou dans les années 1990 et participa aux discussions qui se conclurent par la réunification de 2007.
Il est actuellement le premier vice-président du Synode épiscopal de EORHF; il préside actuellement la commission de droit canon de la Conférence interconciliaire de l'Eglise russe.
Bogoslov.ru a publié le compte rendu d'un entretien qui eut lieu le 16 juin 2014 entre le métropolite Marc et le diacre André Psarev, enseignant au séminaire de Jordanville (USA), dont nous vous proposons un premier extrait: le début de sa réponse concernant les problèmes de l'émigration orthodoxe russe.
L'archevêque de Berlin, d'Allemagne et de Grande Bretagne Marc (Arndt) , de l'Église orthodoxe russe à l'étranger (EORHF – patriarcat de Moscou) est un Allemand d'Allemagne de l'Est. Il a appris le russe à l'école et le maitrise parfaitement ainsi que le slavon, dont il défend ferment l'usage liturgique; il a enseigné le slavon et la littérature russe ancienne à l'Université d'Erlangen (Allemagne).
Converti à l'Orthodoxie durant ses études universitaires, il fut ordonné hiéromoine en 1975 au monastère de Lesna (France) et sacré évêque en 1980. Il fut le premier des évêques de EORHF à entamer le dialogue avec le patriarcat de Moscou dans les années 1990 et participa aux discussions qui se conclurent par la réunification de 2007.
Il est actuellement le premier vice-président du Synode épiscopal de EORHF; il préside actuellement la commission de droit canon de la Conférence interconciliaire de l'Eglise russe.
Bogoslov.ru a publié le compte rendu d'un entretien qui eut lieu le 16 juin 2014 entre le métropolite Marc et le diacre André Psarev, enseignant au séminaire de Jordanville (USA), dont nous vous proposons un premier extrait: le début de sa réponse concernant les problèmes de l'émigration orthodoxe russe.
L'esprit de communauté que nous risquons de perdre
Comme premier problème l'archevêque Marc parle du risque de perte de "l'esprit de communauté": d'après lui cet "esprit de communauté" a été porté par l'émigration et "constitue le fondement de nos paroisses," mais nous risquons de le perdre car il est totalement absent chez les nouveaux arrivants.
"Ils ne le connaissent tout simplement pas," souligne le prélat. "Le pouvoir soviétique, qui condamnait toute initiative personnelle, a connu un franc succès dans la destructions de ces communautés-là. Ceux qui allaient à l'église fréquentaient volontairement des paroisses différentes et ne formaient pas un organisme vivant; ils ne le pouvaient pas – c'était alors impossible, et cela nous revient en boumerang car nous perdons ce sentiment de communauté, de contact communautaire. Il y a des endroits où les paroisses deviennent une sorte de station-service où on vient, on fait le plein et on repart, sans qu'il n'y ait plus cette vie intérieure, spirituelle. Nous devons faire de grands efforts pour ressusciter - ou conserver – notre système communautaire traditionnel. Car sans ce contenu intérieur la vie ecclésiale ne peut se développer correctement."
Puis l'archevêque parle des différences entre les vagues d'émigrations en précisant qu'il a surtout connu ceux qui sont arrivés pendant la deuxième guerre mondiale: "Là, disons, il était clair qu'ils se sont majoritairement ecclésialisés à l'étranger. Et il y a là une espèce de similitude avec la situation actuelle." Et il précise sa pensée: "Dans la première émigration il y avait des gens peu ecclésialisés. Ils se considéraient évidement comme Orthodoxes depuis toujours, ils étaient prêts à mourir pour l'Orthodoxie… mais ils ne pensaient pas, tout compte fait, indispensable d'aller à l'église: une fois par ans était suffisant. Il y avait des représentants de l'aristocratie russe – personnages décrits dans la littérature… C'est la deuxième émigration qui les a "activés". Bien qu'ils aient été beaucoup moins éduqués religieusement, car c'étaient des Soviétiques, la guerre les avaient rassemblés et ils s'étaient rassemblés justement autour de l'Eglise. C'est de cette façon, je pense, que s'est produite une bonne influence, une synthèse."
A suivre: le thème suivant traite de l'absence des jeunes et de la langue liturgique.
Traduction VG.
Biographie l'archevêque de Mgr Marc (Arndt) de Berlin, d'Allemagne et de Grande Bretagne, de l'Église orthodoxe russe à l'étranger
Lire aussi :
"La civilisation actuelle place les chrétiens devant de nouveaux défis. D’un côté les demandes spirituelles de la société grandissent mais d’un autre côté un témoignage chrétien direct et la défense des valeurs traditionnelles peuvent, dans de nombreux cas, mettre leur auteur en contradiction avec la loi ou provoquer des réactions inadéquates de la part du public.Comment conserver son identité religieuse et, en même temps, ne pas s’engager dans une attitude d’hostilité au monde extérieur ? Conserver la solidité de la foi et, en même temps, ne pas s’éloigner du rythme de la vie actuelle...." P.O. rappelle une importante interview avec Monseigneur Marc traduite par Séraphin Rehbinder
Trentième anniversaire de l’ordination épiscopale de Monseigneur Marc, archevêque de Berlin
Mgr Marc (Arndt) accorde une interview à Interfax
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"La civilisation actuelle place les chrétiens devant de nouveaux défis. D’un côté les demandes spirituelles de la société grandissent mais d’un autre côté un témoignage chrétien direct et la défense des valeurs traditionnelles peuvent, dans de nombreux cas, mettre leur auteur en contradiction avec la loi ou provoquer des réactions inadéquates de la part du public.Comment conserver son identité religieuse et, en même temps, ne pas s’engager dans une attitude d’hostilité au monde extérieur ? Conserver la solidité de la foi et, en même temps, ne pas s’éloigner du rythme de la vie actuelle...." P.O. rappelle une importante interview avec Monseigneur Marc traduite par Séraphin Rehbinder
Trentième anniversaire de l’ordination épiscopale de Monseigneur Marc, archevêque de Berlin
Mgr Marc (Arndt) accorde une interview à Interfax
Une réunion consacrée aux "Chrétiens d'Orient, histoire et situation actuelle" s'est tenue le 19 mars à la Salle des fêtes de la Mairie du quinzième arrondissement de Paris. Cette réunion a été organisée par les autorités municipales, elle était présidée par l'ex-premier ministre Monsieur Eduardo Balladur.
La soirée a commencée par une communication de Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient
Près de 300 personnes y ont pris part. Étaient présents le maire du XV, M. Philippe Goujon, des représentants de l’Église catholique et de l’Église copte, les députés de l'arrondissement...
La soirée a commencée par une communication de Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient
Près de 300 personnes y ont pris part. Étaient présents le maire du XV, M. Philippe Goujon, des représentants de l’Église catholique et de l’Église copte, les députés de l'arrondissement...
le diocèse de Chersonèse était représenté, avec la bénédiction de Monseigneur Nestor, par le père Maxime Politov, secrétaire de l'administration diocésaine ainsi que le père Jean Dimitrov, le diacre Georges Sheshko ainsi que par M.Antoine Sidenko.
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Communication présentée par Emilie Van Taack au Colloque international « L’image chrétienne »
Eminences, chers Pères et Frères, chers amis,
Merci de me donner l’occasion aujourd’hui, alors que nous attendons le Concile Panorthodoxe annoncé pour 2016, d’aborder un thème d’une extrême importance : l’Art sacré dans l’Eglise Orthodoxe en tant que question dogmatique.
Je voudrais rappeler un article publié par Léonide Ouspensky à ce sujet, dans le cadre de la préparation de ce qui était à l’époque le « futur Préconcile ». Cet article est paru au premier trimestre de 1966, dans la revue Contacts, sous le titre : « A propos d’un des sujets du futur Préconcile : la question de l’art sacré » (1)
Les circonstances de la parution
Cette question fit son apparition dans l’ordre du jour, lors de la Première Conférence Panorthodoxe de Rhodes en 1961. Cette liste fut traduite en russe et portée à la connaissance des fidèles dans le Journal du Patriarcat de Moscou, en novembre de la même année . (2)
Voici comment est formulée la question, au deuxième paragraphe des sujets concernant la Liturgie, sous la lettre G : selon la traduction d’Ouspensky, « Etude des moyens pour affermir et développer la vie liturgique de l’Eglise Orthodoxe et l’art byzantin traditionnel et orthodoxe en général dans ses diverses expressions (musique ecclésiastique, iconographie, architecture, vases et ornements sacrés, etc.) »
Eminences, chers Pères et Frères, chers amis,
Merci de me donner l’occasion aujourd’hui, alors que nous attendons le Concile Panorthodoxe annoncé pour 2016, d’aborder un thème d’une extrême importance : l’Art sacré dans l’Eglise Orthodoxe en tant que question dogmatique.
Je voudrais rappeler un article publié par Léonide Ouspensky à ce sujet, dans le cadre de la préparation de ce qui était à l’époque le « futur Préconcile ». Cet article est paru au premier trimestre de 1966, dans la revue Contacts, sous le titre : « A propos d’un des sujets du futur Préconcile : la question de l’art sacré » (1)
Les circonstances de la parution
Cette question fit son apparition dans l’ordre du jour, lors de la Première Conférence Panorthodoxe de Rhodes en 1961. Cette liste fut traduite en russe et portée à la connaissance des fidèles dans le Journal du Patriarcat de Moscou, en novembre de la même année . (2)
Voici comment est formulée la question, au deuxième paragraphe des sujets concernant la Liturgie, sous la lettre G : selon la traduction d’Ouspensky, « Etude des moyens pour affermir et développer la vie liturgique de l’Eglise Orthodoxe et l’art byzantin traditionnel et orthodoxe en général dans ses diverses expressions (musique ecclésiastique, iconographie, architecture, vases et ornements sacrés, etc.) »
En ce qui concerne l’icône à proprement parler, on demandait donc au Concile de rectifier l’usage ecclésiastique alors en vigueur où coexistait, écrit Ouspensky, « deux arts, ou, si l’on veut, deux courants qu’on appelle ‘le style iconographique’ ou, suivant les termes de la liste, ‘byzantin traditionnel’, et le style ‘artistique-réaliste’, [nommé en Russie, ‘style italien’]. On entend par le premier l’art traditionnel orthodoxe qui existe dans l’Eglise depuis les premiers siècles chrétiens, et par le second, l’art qui y domine depuis le XVIIIième siècle. »
1-Les raisons de l’intervention d’Ouspensky
Dans un dossier rassemblé récemment sur les étapes de la préparation du Concile (4) , Vladimir Golovanow nous rapporte qu’entre 1961 et 1986 eut lieu « une première phase très active où les principales structures furent mises en place, l’ordre du jour déterminé et un certain nombre de documents préliminaires mis au point. Cette période connut une mobilisation des Orthodoxes, en particulier en France.»
C’est au début de cette période qu’Ouspensky jugea utile de s’exprimer, lorsque certaines données furent portées à sa connaissance. « Certains, en effet, écrit-il, considèrent l’art ‘artistique-réaliste’ comme un développement normal de l’art traditionnel, conformément aux exigences de l’époque et, par conséquent, comme plus accessible à la compréhension de l'homme moderne. C'est pourquoi la possibilité de la coexistence dans l'Eglise de deux arts distincts est souvent considérée comme normale. On propose donc au Préconcile de trancher cette question en reconnaissant l'un et l'autre courant, légitimant ainsi la situation actuelle. » Ouspensky poursuit sa citation : « L'une et l'autre expression des vérités chrétiennes, dit-on, a droit d'existence dans l'Eglise du Christ lorsque, dans les deux courants, est présent l'Esprit vivifiant. » Ces dernières paroles ne livrent-elles pas l'image, indépendamment du courant auquel elle appartient, à une évaluation purement subjective, demande Ouspensky ?
Lire aussi Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
L'affirmation de la légitimité d'une telle coexistence s'accompagne généralement, il est vrai, d'une réserve : ‘L'icône, toutefois, doit être vénérée de préférence comme reflétant l'Orthodoxie de façon plus entière et exhaustive’. Mais de telles réserves n'ont aucune signification pratique et la préférence reste purement théorique, puisque la majorité écrasante des images dans les églises orthodoxes appartient actuellement au courant dit ‘artistique-réaliste’. » (5)
1-Les raisons de l’intervention d’Ouspensky
Dans un dossier rassemblé récemment sur les étapes de la préparation du Concile (4) , Vladimir Golovanow nous rapporte qu’entre 1961 et 1986 eut lieu « une première phase très active où les principales structures furent mises en place, l’ordre du jour déterminé et un certain nombre de documents préliminaires mis au point. Cette période connut une mobilisation des Orthodoxes, en particulier en France.»
C’est au début de cette période qu’Ouspensky jugea utile de s’exprimer, lorsque certaines données furent portées à sa connaissance. « Certains, en effet, écrit-il, considèrent l’art ‘artistique-réaliste’ comme un développement normal de l’art traditionnel, conformément aux exigences de l’époque et, par conséquent, comme plus accessible à la compréhension de l'homme moderne. C'est pourquoi la possibilité de la coexistence dans l'Eglise de deux arts distincts est souvent considérée comme normale. On propose donc au Préconcile de trancher cette question en reconnaissant l'un et l'autre courant, légitimant ainsi la situation actuelle. » Ouspensky poursuit sa citation : « L'une et l'autre expression des vérités chrétiennes, dit-on, a droit d'existence dans l'Eglise du Christ lorsque, dans les deux courants, est présent l'Esprit vivifiant. » Ces dernières paroles ne livrent-elles pas l'image, indépendamment du courant auquel elle appartient, à une évaluation purement subjective, demande Ouspensky ?
Lire aussi Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
L'affirmation de la légitimité d'une telle coexistence s'accompagne généralement, il est vrai, d'une réserve : ‘L'icône, toutefois, doit être vénérée de préférence comme reflétant l'Orthodoxie de façon plus entière et exhaustive’. Mais de telles réserves n'ont aucune signification pratique et la préférence reste purement théorique, puisque la majorité écrasante des images dans les églises orthodoxes appartient actuellement au courant dit ‘artistique-réaliste’. » (5)
A cette époque, Ouspensky voyait se dessiner en Europe de l’Ouest, sous l’influence de théologiens tels que Lossky et Florovsky d’abord, puis Schmemann et Meyendorf par la suite, ce qu’il décrit comme « un profond processus de purification de la science théologique, sa libération des influences hétérodoxes occidentales et, en même temps, une prise de conscience plus profonde de la théologie patristique. » (6)
Cette tendance, encouragée par la proche perspective des mises en œuvres conciliaires, suggéra à Ouspensky de s’adresser en langue française de préférence aux Orthodoxes occidentaux, le plus souvent convertis et plus ouverts à l’essentiel . (7)
« Dans le domaine de l’Art sacré, écrit-il, ce processus [de purification] ne fait que commencer et se heurte au conservatisme et parfois à l’ignorance, surtout parmi les Orthodoxes eux-mêmes. Cette prise de conscience est plus intense aux points de rencontre entre l’Orthodoxie et les confessions occidentales, c’est-à-dire précisément là où l’icône se manifeste comme une expression visible de l’Orthodoxie et acquiert ainsi une importance sur le plan œcuménique .» (8)
Ce dont témoigne, par exemple, une réaction protestante à la publication de L’essai sur la théologie de l’icône dans l’Eglise orthodoxe en 1960: « Le présent ouvrage est salutaire et dur à lire pour tous ceux des Protestants qui s’imaginent trop facilement qu’entre l’Orthodoxie orientale et nous il n’existe finalement aucune opposition fondamentale et décisive. Beaucoup de thèses historiques de l’auteur pourraient être contestées, et il n’en disconviendrait sans doute pas puisqu’il revendique le droit de reconstituer le passé « non en vertu de quelque preuve formelle et évidente » mais sur la seule base de ses présupposés dogmatiques. La valeur du livre vient de ce qu’il nous présente bien ce qu’est la pensée orthodoxe contemporaine. Ses analyses sur les différences fondamentales entre l’art religieux occidental et l’iconographie orientale sont riches et éclairantes.(9)
« Là, poursuit-il, (…) il n’y a pas deux façons de voir l’Art sacré : le ‘style iconographique’ est considéré comme la seule expression artistique possible de l'Orthodoxie, de sa doctrine et de son expérience spirituelle. Chez les non-orthodoxes, d’autre part, la tendance se fait jour de plus en plus de comprendre l'essence de l'icône et, par elle, l'Orthodoxie [elle-même]. Quant au ‘courant artistique-réaliste’ ou ‘style italien’, (…) on y voit une pâle imitation d'un art catholique-romain appartenant déjà au passé, et cela même dans l'Eglise romaine qui lui donna naissance. Non seulement on n'y voit pas une ‘expression des vérités chrétiennes’, mais on considère qu'il s'est écarté de ces vérités. » (10)
« Cette situation montre avec évidence, poursuit Ouspensky, que la question de l’icône n’est pas une question de goût personnel, qu’on ne la pose pas pour sacrifier à une mode ou par un désir de retour au passé. Des objections de cette sorte n’ont aucun fondement réel. (…) En réalité, cette question est bien plus sérieuse et profonde : elle se pose et exige sa solution dans le cadre d’une prise de conscience dogmatique au sein de l’Orthodoxie. » (11)
Cette tendance, encouragée par la proche perspective des mises en œuvres conciliaires, suggéra à Ouspensky de s’adresser en langue française de préférence aux Orthodoxes occidentaux, le plus souvent convertis et plus ouverts à l’essentiel . (7)
« Dans le domaine de l’Art sacré, écrit-il, ce processus [de purification] ne fait que commencer et se heurte au conservatisme et parfois à l’ignorance, surtout parmi les Orthodoxes eux-mêmes. Cette prise de conscience est plus intense aux points de rencontre entre l’Orthodoxie et les confessions occidentales, c’est-à-dire précisément là où l’icône se manifeste comme une expression visible de l’Orthodoxie et acquiert ainsi une importance sur le plan œcuménique .» (8)
Ce dont témoigne, par exemple, une réaction protestante à la publication de L’essai sur la théologie de l’icône dans l’Eglise orthodoxe en 1960: « Le présent ouvrage est salutaire et dur à lire pour tous ceux des Protestants qui s’imaginent trop facilement qu’entre l’Orthodoxie orientale et nous il n’existe finalement aucune opposition fondamentale et décisive. Beaucoup de thèses historiques de l’auteur pourraient être contestées, et il n’en disconviendrait sans doute pas puisqu’il revendique le droit de reconstituer le passé « non en vertu de quelque preuve formelle et évidente » mais sur la seule base de ses présupposés dogmatiques. La valeur du livre vient de ce qu’il nous présente bien ce qu’est la pensée orthodoxe contemporaine. Ses analyses sur les différences fondamentales entre l’art religieux occidental et l’iconographie orientale sont riches et éclairantes.(9)
« Là, poursuit-il, (…) il n’y a pas deux façons de voir l’Art sacré : le ‘style iconographique’ est considéré comme la seule expression artistique possible de l'Orthodoxie, de sa doctrine et de son expérience spirituelle. Chez les non-orthodoxes, d’autre part, la tendance se fait jour de plus en plus de comprendre l'essence de l'icône et, par elle, l'Orthodoxie [elle-même]. Quant au ‘courant artistique-réaliste’ ou ‘style italien’, (…) on y voit une pâle imitation d'un art catholique-romain appartenant déjà au passé, et cela même dans l'Eglise romaine qui lui donna naissance. Non seulement on n'y voit pas une ‘expression des vérités chrétiennes’, mais on considère qu'il s'est écarté de ces vérités. » (10)
« Cette situation montre avec évidence, poursuit Ouspensky, que la question de l’icône n’est pas une question de goût personnel, qu’on ne la pose pas pour sacrifier à une mode ou par un désir de retour au passé. Des objections de cette sorte n’ont aucun fondement réel. (…) En réalité, cette question est bien plus sérieuse et profonde : elle se pose et exige sa solution dans le cadre d’une prise de conscience dogmatique au sein de l’Orthodoxie. » (11)
Texte in extenso SUITE en PJ
1- Contacts n°53, 1er trimestre 1966, pp. 24-36.
2- JPM, 1961, N°11, p. 25, en russe.
3- Ouspensky, Ibid., p. 25.
4 - V. Golovanow, « Introduction sur l’étape actuelle de la préparation », Dossier sur la préparation du Concile Panorthodoxe, Messager de l’Eglise Orthodoxe Russe, N°25, avril-juin 2014, pp.39-40.
5 - Ouspensky, Ibid., p. 26.
6- Ouspensky, Ibid., p. 36.
7- Il faut noter qu’Ouspensky publia cet article seulement en français et non aussi en russe, comme il le faisait d’habitude dans le Messager de l’Exarque du Patriarcat de Moscou en Europe Occidentale.
8- Ouspensky, Ibid., p. 36.
9- Cf. J-M. Hornus, « Compte-rendu sur l’Essai sur la Théologie de l’icône, dans l’Eglise Orthodoxe », dans le Bulletin du Centre Protestant d’études et de documentation, n° 52, p. 6, le 22 juillet 1960 (Archives du Diocèse de Chersonèse).
10 - Ouspensky, Ibid., pp. 26-27.
11- Ouspensky, Ibid., pp. 26-27.
1- Contacts n°53, 1er trimestre 1966, pp. 24-36.
2- JPM, 1961, N°11, p. 25, en russe.
3- Ouspensky, Ibid., p. 25.
4 - V. Golovanow, « Introduction sur l’étape actuelle de la préparation », Dossier sur la préparation du Concile Panorthodoxe, Messager de l’Eglise Orthodoxe Russe, N°25, avril-juin 2014, pp.39-40.
5 - Ouspensky, Ibid., p. 26.
6- Ouspensky, Ibid., p. 36.
7- Il faut noter qu’Ouspensky publia cet article seulement en français et non aussi en russe, comme il le faisait d’habitude dans le Messager de l’Exarque du Patriarcat de Moscou en Europe Occidentale.
8- Ouspensky, Ibid., p. 36.
9- Cf. J-M. Hornus, « Compte-rendu sur l’Essai sur la Théologie de l’icône, dans l’Eglise Orthodoxe », dans le Bulletin du Centre Protestant d’études et de documentation, n° 52, p. 6, le 22 juillet 1960 (Archives du Diocèse de Chersonèse).
10 - Ouspensky, Ibid., pp. 26-27.
11- Ouspensky, Ibid., pp. 26-27.
"J'ai beaucoup de respect pour le pape François et pour le fait qu'il maintient des liens étroits avec la tradition monastique qui l'a formé" Patriarche de Moscou Cyrille
Interview à l'agence Tass, 10 mars 2015 (1)
Dans le cadre d'un grand article signé de John L. Allen Jr., écrivain et journaliste spécialisé dans la couverture de l'Église catholique (2), et consacré au pape François (3), le média catholique "cruxnow.com" fait une intéressante analyse des relations entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe russe en se basant essentiellement sur une longue interview récente du patriarche Cyrille de Moscou (ibid 1). En voici la traduction. Les références et sous titres sont du rédacteur V.G.
Interview à l'agence Tass, 10 mars 2015 (1)
Dans le cadre d'un grand article signé de John L. Allen Jr., écrivain et journaliste spécialisé dans la couverture de l'Église catholique (2), et consacré au pape François (3), le média catholique "cruxnow.com" fait une intéressante analyse des relations entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe russe en se basant essentiellement sur une longue interview récente du patriarche Cyrille de Moscou (ibid 1). En voici la traduction. Les références et sous titres sont du rédacteur V.G.
«L'homme indispensable" pour les relations avec l'Orthodoxie
Pour que son pontificat débouche sur une plus grande unité chrétienne, le pape François s'est investi dans le partenariat développé avec le patriarche Bartholomée de Constantinople (4) durant ses deux premières années. Malheureusement, si Bartholomée jouit de plus grand respect dans le monde orthodoxe, il a relativement peu de véritable pouvoir. Le pouvoir est plutôt à chercher du côté du patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies, primat de l'Eglise orthodoxe russe.
Il y a entre 225 et 300 millions de chrétiens orthodoxes dans le monde; prés de 60 millions d'entre eux vivent en Russie et 150 millions en tout appartiennent à l'Église russe. Cela signifie que l'autorité du patriarche Cyrille s'étend sur la moitié, voire les deux tiers, de tous les croyants orthodoxes de la planète. C'est donc lui «l'homme indispensable" pour les relations avec l'Orthodoxie.
Tout comme ses prédécesseurs, le patriarche Cyrille a montré de sérieuses réserves vis à vis de l'œcuménisme au cours des années. En outre, comme ses prédécesseurs, il a tendance à être terriblement proche des pouvoirs politiques en Russie, ce qui peut le mettre en contradiction avec le sentiment chrétien occidental.
Pour que son pontificat débouche sur une plus grande unité chrétienne, le pape François s'est investi dans le partenariat développé avec le patriarche Bartholomée de Constantinople (4) durant ses deux premières années. Malheureusement, si Bartholomée jouit de plus grand respect dans le monde orthodoxe, il a relativement peu de véritable pouvoir. Le pouvoir est plutôt à chercher du côté du patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies, primat de l'Eglise orthodoxe russe.
Il y a entre 225 et 300 millions de chrétiens orthodoxes dans le monde; prés de 60 millions d'entre eux vivent en Russie et 150 millions en tout appartiennent à l'Église russe. Cela signifie que l'autorité du patriarche Cyrille s'étend sur la moitié, voire les deux tiers, de tous les croyants orthodoxes de la planète. C'est donc lui «l'homme indispensable" pour les relations avec l'Orthodoxie.
Tout comme ses prédécesseurs, le patriarche Cyrille a montré de sérieuses réserves vis à vis de l'œcuménisme au cours des années. En outre, comme ses prédécesseurs, il a tendance à être terriblement proche des pouvoirs politiques en Russie, ce qui peut le mettre en contradiction avec le sentiment chrétien occidental.
Ouverture sur l'Ukraine
Néanmoins, il y a eu des signes d'une ouverture de la part de Cyrille concernant le pape François. Une rare interview qu'il a donnée cette semaine à l'agence russe laïque Tass en est le dernier exemple (ibid. 1)
Le cas de l'Ukraine est peut-être le point le plus intéressant: le patriarche Cyrille a réservé ses critiques les plus forte non pas aux gréco-catholiques, dont la place dans le pays déplais à beaucoup d'orthodoxes, mais aux schismatiques orthodoxes (note de VG: il s'agit du pseudo-patriarcat de Kiev), qu'il a accusés d'utiliser la violence pour s'emparer des paroisses orthodoxes russes et saper l'influence de Moscou.
"C'est une énorme erreur de la part de ceux qui ont déclaré la guerre à l'Église en Ukraine", a-t-il dit en promettant que la communauté orthodoxe fidèle à Moscou ne va pas disparaître.
Sa retenue vis-à-vis des gréco-catholiques peut être un signal important quand d'autres responsables orthodoxes russes ne manquent aucune occasion de s'en plaindre (5)
Convergence sur Charlie Hebdo
On peut aussi constater que la prise de position du patriarche Cyrille sur les attaques de Charlie Hebdo est pratiquement similaire à celle du pape François en janvier, lorsque le souverain pontife a déclaré que la violence au nom de la religion ne peut jamais être excusé, mais celui qui insulte la foi de quelqu'un ne doit pas s'étonner de recevoir un "coup de poing dans le nez." (VG: Le pape a dit exactement: « Si un grand ami dit du mal de ma mère, il doit s’attendre à recevoir un coup de poing ! ».(6)
"Nous condamnons sans ambiguïté le terrorisme et les assassinats de personnes pour leurs convictions", a déclaré le patriarche Cyrille. "Nous sommes en deuil pour ceux qui ont souffert des mains des terroristes. Mais en même temps, nous trouvons inacceptable le radicalisme qu'il soit pseudo-religieux ou laïc ».
Pour le patriarche, l'Europe actuelle "se noie dans la mousse qu'elle a elle-même créée, "en essayant de combiner les valeurs libérales et le multiculturalisme, et la Russie mérite des éloges car elle a eu "suffisamment de bon sens pour empêcher des actes comme la publication de caricatures religieuses dans les médias."
Un coup de chapeau appuyé au pape
Et sur les relations avec les Catholiques, le patriarche Cyrille a pris une position "les bonnes clôtures font les bons voisins": "Les Orthodoxes et les Catholiques Romains, a-t-il dit, "appartiennent à des peuples différents avec des traditions anciennes différentes, et «chacun de nous doit se concentrer sur ses propres affaires sans chercher à s'immiscer dans celles de son voisin." Cela tranche avec l'attitude pugnace que les prélats orthodoxes russes adoptent souvent vis à vis de Rome.
Et le patriarche a ajouté un coup de chapeau appuyé au pape: "j'ai beaucoup de respect pour le pape François," dit-il, "et pour le fait qu'il maintient des liens étroits avec la tradition monastique qui l'a formé." Bon, ce n'est pas tout à fait exacte: les jésuites, ordre religieux auquel appartient le pontife, ne sont pas des moines et c'est un peu trompeur de prétendre qu'il a été "formé" par le monachisme. Pour autant, dans le contexte de l'animosité que les relations entre Catholiques et Orthodoxes russes génèrent parfois, en particulier les plaintes répétées sur des allégations de "prosélytisme" catholique en Russie, on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a là une sorte de progrès.
Traduction V. Golovanow
Références du rédacteur
(1) http://www.patriarchia.ru/db/text/4010650.html
(2) http://www.cruxnow.com/author/johnallen/
(3) http://www.cruxnow.com/church/2015/03/14/pope-francis-and-the-politics-of-a-maybe-short-papacy/
(4) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Pape-Francois-L-union-ne-peut-plus-attendre_a4076.html
(5) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-patriarche-Cyrille-de-Moscou-s-en-prend-a-l-Eglise-greco-catholique_a3774.html
(6) http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Le-pape-Francois-on-ne-peut-insulter-la-foi-des-autres-2015-01-15-1267821. Le pape a dit textuellement" « Si un grand ami dit du mal de ma mère, il doit s’attendre à recevoir un coup de poing ! ».
Néanmoins, il y a eu des signes d'une ouverture de la part de Cyrille concernant le pape François. Une rare interview qu'il a donnée cette semaine à l'agence russe laïque Tass en est le dernier exemple (ibid. 1)
Le cas de l'Ukraine est peut-être le point le plus intéressant: le patriarche Cyrille a réservé ses critiques les plus forte non pas aux gréco-catholiques, dont la place dans le pays déplais à beaucoup d'orthodoxes, mais aux schismatiques orthodoxes (note de VG: il s'agit du pseudo-patriarcat de Kiev), qu'il a accusés d'utiliser la violence pour s'emparer des paroisses orthodoxes russes et saper l'influence de Moscou.
"C'est une énorme erreur de la part de ceux qui ont déclaré la guerre à l'Église en Ukraine", a-t-il dit en promettant que la communauté orthodoxe fidèle à Moscou ne va pas disparaître.
Sa retenue vis-à-vis des gréco-catholiques peut être un signal important quand d'autres responsables orthodoxes russes ne manquent aucune occasion de s'en plaindre (5)
Convergence sur Charlie Hebdo
On peut aussi constater que la prise de position du patriarche Cyrille sur les attaques de Charlie Hebdo est pratiquement similaire à celle du pape François en janvier, lorsque le souverain pontife a déclaré que la violence au nom de la religion ne peut jamais être excusé, mais celui qui insulte la foi de quelqu'un ne doit pas s'étonner de recevoir un "coup de poing dans le nez." (VG: Le pape a dit exactement: « Si un grand ami dit du mal de ma mère, il doit s’attendre à recevoir un coup de poing ! ».(6)
"Nous condamnons sans ambiguïté le terrorisme et les assassinats de personnes pour leurs convictions", a déclaré le patriarche Cyrille. "Nous sommes en deuil pour ceux qui ont souffert des mains des terroristes. Mais en même temps, nous trouvons inacceptable le radicalisme qu'il soit pseudo-religieux ou laïc ».
Pour le patriarche, l'Europe actuelle "se noie dans la mousse qu'elle a elle-même créée, "en essayant de combiner les valeurs libérales et le multiculturalisme, et la Russie mérite des éloges car elle a eu "suffisamment de bon sens pour empêcher des actes comme la publication de caricatures religieuses dans les médias."
Un coup de chapeau appuyé au pape
Et sur les relations avec les Catholiques, le patriarche Cyrille a pris une position "les bonnes clôtures font les bons voisins": "Les Orthodoxes et les Catholiques Romains, a-t-il dit, "appartiennent à des peuples différents avec des traditions anciennes différentes, et «chacun de nous doit se concentrer sur ses propres affaires sans chercher à s'immiscer dans celles de son voisin." Cela tranche avec l'attitude pugnace que les prélats orthodoxes russes adoptent souvent vis à vis de Rome.
Et le patriarche a ajouté un coup de chapeau appuyé au pape: "j'ai beaucoup de respect pour le pape François," dit-il, "et pour le fait qu'il maintient des liens étroits avec la tradition monastique qui l'a formé." Bon, ce n'est pas tout à fait exacte: les jésuites, ordre religieux auquel appartient le pontife, ne sont pas des moines et c'est un peu trompeur de prétendre qu'il a été "formé" par le monachisme. Pour autant, dans le contexte de l'animosité que les relations entre Catholiques et Orthodoxes russes génèrent parfois, en particulier les plaintes répétées sur des allégations de "prosélytisme" catholique en Russie, on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a là une sorte de progrès.
Traduction V. Golovanow
Références du rédacteur
(1) http://www.patriarchia.ru/db/text/4010650.html
(2) http://www.cruxnow.com/author/johnallen/
(3) http://www.cruxnow.com/church/2015/03/14/pope-francis-and-the-politics-of-a-maybe-short-papacy/
(4) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Pape-Francois-L-union-ne-peut-plus-attendre_a4076.html
(5) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-patriarche-Cyrille-de-Moscou-s-en-prend-a-l-Eglise-greco-catholique_a3774.html
(6) http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Le-pape-Francois-on-ne-peut-insulter-la-foi-des-autres-2015-01-15-1267821. Le pape a dit textuellement" « Si un grand ami dit du mal de ma mère, il doit s’attendre à recevoir un coup de poing ! ».
Lors d'une rencontre du métropolite Mitrophane, responsable du DREE de l’Église orthodoxe d'Ukraine, avec une délégation du Conseil oecuménique des églises le métropolite Guennadi de Sasym, membre du Saint Synode du patriarcat de Constantinople a déclaré: "Notre Eglise ne considère pas que "le patriarcat de Kiev" est canonique. Nous estimons qu'il s'agit d'une entité schismatique. Il n'est pas question pour nous de les reconnaître.
Ils peuvent se donner toutes les dénominations qu'ils veumlent, ils ne sont reconnus par aucune Église".
Ils peuvent se donner toutes les dénominations qu'ils veumlent, ils ne sont reconnus par aucune Église".
Le métropolite Mitrophane a de son coté, fait une exposé portant sur la situation dans le Donbass. L’Église orthodoxe d'Ukraine, a-t-il dit, est seule à pouvoir contribuer à l'unité du pays. Nous ne devons pas laisser détruire la seule passerelle qui existant entre le Donbass et l'Ukraine. Il est indispensable de mobiliser la force de paix que représente notre Église.
Interfax religion et PO
Interfax religion et PO
Texte de la chronique bimensuelle de Carol SABA responsable de la communication de l’AEOF : Émission "Lumière de l'Orthodoxie" du dimanche 15 mars 2015 sur Radio Notre Dame --- A l'occasion de la remise à Moscou en février dernier, des insignes du prix de "l'unité des peuples orthodoxes" à Sa Béatitude le Patriarche Jean X d'Antioche Lien
Moscou. 20 février 2015. Eglise du Saint Sauveur. L'église cathédrale du Patriarcat de Moscou s'apprête en grande pompe, à accueillir une cérémonie solennelle d'importance. Le Patriarche orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, JEAN X (YAZIGI), va recevoir des mains du Patriarche CYRILLE de Moscou, les insignes du prix de la « Fondation Internationale de l’unité des peuples orthodoxes ».
Lire aussi De Moscou, Carol Saba: Visite irénique du Patriarche Jean X d'Antioche au Patriarcat de Moscou et de toute la Russie
La Cathédrale du Saint Sauveur est un édifice imposant pour toute échelle humaine. Un lieu chargé d'histoire et d'épreuves. C'est le 25 décembre 1812, jour de la défaite de l'armée napoléonienne en Russie, que le Tsar Alexandre 1er ordonna sa construction "en signe de gratitude à la Providence Divine, qui permit à la Russie d'être sauvée de la destruction qui la menaçait".
Moscou. 20 février 2015. Eglise du Saint Sauveur. L'église cathédrale du Patriarcat de Moscou s'apprête en grande pompe, à accueillir une cérémonie solennelle d'importance. Le Patriarche orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, JEAN X (YAZIGI), va recevoir des mains du Patriarche CYRILLE de Moscou, les insignes du prix de la « Fondation Internationale de l’unité des peuples orthodoxes ».
Lire aussi De Moscou, Carol Saba: Visite irénique du Patriarche Jean X d'Antioche au Patriarcat de Moscou et de toute la Russie
La Cathédrale du Saint Sauveur est un édifice imposant pour toute échelle humaine. Un lieu chargé d'histoire et d'épreuves. C'est le 25 décembre 1812, jour de la défaite de l'armée napoléonienne en Russie, que le Tsar Alexandre 1er ordonna sa construction "en signe de gratitude à la Providence Divine, qui permit à la Russie d'être sauvée de la destruction qui la menaçait".
Puis, ce fut un siècle de vie, de la pose de la 1ere pierre en 1839, sous le tsar Nicolas 1er, à la destruction de la cathédrale en 1931 par Staline, le « tsar rouge ». J'ai communié de près à la grandeur de cet édifice, ressuscité à l'identique entre 1995 et 2000, mais aussi à sa charge émotionnelle et historique, quand j'ai accompagné en janvier 2014 Sa Béatitude JEAN X d'Antioche à Moscou pour sa première visite officielle irénique à l'Eglise orthodoxe russe, après son élection au Trône d'Antioche en décembre 2012.
La liturgie patriarcale solennelle à laquelle nous participâmes, fut d'une beauté inouïe.
Un peu du ciel descendu sur terre. Le tout suivi d'agapes festives « à la russe » regroupant plus de 2000 personnes. JEAN X qui revient en ces jours-ci de février 2015, une 2ème fois à Saint Sauveur de Moscou, a été porteur, encore une fois, d'un message de paix et d'unité. Il a été surtout chargé encore davantage, de toutes les épreuves et douleurs que traverse l'Eglise apostolique d'Antioche ces jours-ci, des jours terribles où la terreur se répand en Orient.
En recevant les insignes du prix de « l’unité des peuples orthodoxes », Jean X a déclaré vouloir « dédier cette reconnaissance à la souffrance de l’Eglise d’Antioche, à la terre d’Orient où ont été plantées les semences de notre antique histoire, qui ne peuvent pas être bafouées par les ouragans de la période actuelle ». Puis, Jean X a remis, à son tour, symboliquement, ces insignes à ses frères, les évêques d'Alep, Paul YAZIGI et Jean IBRAHIM, toujours en captivité quelque part en Orient depuis avril 2013. Le choix de l'Eglise russe est certes très opportun, marquant sa solidarité avec l'Eglise sœur d'Antioche, martyrisée, blessée mais toujours debout.
Le choix de JEAN X pour ce prix, ne peut qu'être salué, lui, et je le sais de près, qui ne cesse d'agir avec irénie et « sainte patience », pour préserver l'unité orthodoxe en dépit des atteintes qui lui sont portées, notamment dans la crise provoquée par la décision de l'Eglise de Jérusalem d'ordonner depuis 2013 un évêque à elle sur le territoire de l'Emirat du Qatar, qui fait partie de la juridiction canonique historique du Patriarcat d’Antioche.
Lire aussi Chronique de Carol Saba "Lumières de l'Orthodoxie" sur Radio Notre Dame: "Le monde tel qu'il devrait être ! l'Eglise telle qu'elle devrait être"
Le monde orthodoxe n’a pas pris encore la mesure de l'atteinte à l'unité orthodoxe que constitue un tel agissement. Il ne s'agit pas là d'une simple question "territoriale", mais du respect de la « taxis » et de la « praxis » de l'Eglise orthodoxe sur lesquelles se fondent, aussi, l'unité de l'Orthodoxie. D'évidence, il y a lieu aujourd'hui, au-delà de cette crise grave qui perdure sans solution, de s'interroger plus globalement sur « l'état des lieux » de l'unité orthodoxe, ses enjeux et ses défis, dans le monde en transformation d'aujourd'hui.
Deux écueils majeurs, -il y en a d'autres-, me semble urgent à corriger, sauf si on approche l'unité orthodoxe comme une unité de façade, d'apparence et d'appareil, et non pas comme un réel besoin ecclésiologique et ontologique d'une unité réelle, essentielle et existentielle, celle du Corps du Christ, qui ne supporte pas les divisions entre les membres qui constituent le Corps, tous les membres sans exclusion aucune. Oui, une tendance de fond traverse l'Orthodoxie depuis un certain temps qui fait de l'Eglise une hiérarchie de pouvoirs qui s’exerce verticalement et met à mal, voir en panne, la « conciliarité », ce « principe de communion » horizontale, qui doit exister et associer dans la réflexion et la décision, toutes les sphères de l’Eglise sans pour autant remettre en cause le « principe hiérarchique de décision » en elle. C’est l'ecclésiologie de « communion » qui permet de concilier les deux dimensions, horizontale et verticale, de l’autorité dans l’Eglise.
Or cette ecclésiologie est de plus en plus, peu ou pas appliquée comme il le faut, et le Corps de l'Eglise souffre ici et là des divisions qui en résultent.
La liturgie patriarcale solennelle à laquelle nous participâmes, fut d'une beauté inouïe.
Un peu du ciel descendu sur terre. Le tout suivi d'agapes festives « à la russe » regroupant plus de 2000 personnes. JEAN X qui revient en ces jours-ci de février 2015, une 2ème fois à Saint Sauveur de Moscou, a été porteur, encore une fois, d'un message de paix et d'unité. Il a été surtout chargé encore davantage, de toutes les épreuves et douleurs que traverse l'Eglise apostolique d'Antioche ces jours-ci, des jours terribles où la terreur se répand en Orient.
En recevant les insignes du prix de « l’unité des peuples orthodoxes », Jean X a déclaré vouloir « dédier cette reconnaissance à la souffrance de l’Eglise d’Antioche, à la terre d’Orient où ont été plantées les semences de notre antique histoire, qui ne peuvent pas être bafouées par les ouragans de la période actuelle ». Puis, Jean X a remis, à son tour, symboliquement, ces insignes à ses frères, les évêques d'Alep, Paul YAZIGI et Jean IBRAHIM, toujours en captivité quelque part en Orient depuis avril 2013. Le choix de l'Eglise russe est certes très opportun, marquant sa solidarité avec l'Eglise sœur d'Antioche, martyrisée, blessée mais toujours debout.
Le choix de JEAN X pour ce prix, ne peut qu'être salué, lui, et je le sais de près, qui ne cesse d'agir avec irénie et « sainte patience », pour préserver l'unité orthodoxe en dépit des atteintes qui lui sont portées, notamment dans la crise provoquée par la décision de l'Eglise de Jérusalem d'ordonner depuis 2013 un évêque à elle sur le territoire de l'Emirat du Qatar, qui fait partie de la juridiction canonique historique du Patriarcat d’Antioche.
Lire aussi Chronique de Carol Saba "Lumières de l'Orthodoxie" sur Radio Notre Dame: "Le monde tel qu'il devrait être ! l'Eglise telle qu'elle devrait être"
Le monde orthodoxe n’a pas pris encore la mesure de l'atteinte à l'unité orthodoxe que constitue un tel agissement. Il ne s'agit pas là d'une simple question "territoriale", mais du respect de la « taxis » et de la « praxis » de l'Eglise orthodoxe sur lesquelles se fondent, aussi, l'unité de l'Orthodoxie. D'évidence, il y a lieu aujourd'hui, au-delà de cette crise grave qui perdure sans solution, de s'interroger plus globalement sur « l'état des lieux » de l'unité orthodoxe, ses enjeux et ses défis, dans le monde en transformation d'aujourd'hui.
Deux écueils majeurs, -il y en a d'autres-, me semble urgent à corriger, sauf si on approche l'unité orthodoxe comme une unité de façade, d'apparence et d'appareil, et non pas comme un réel besoin ecclésiologique et ontologique d'une unité réelle, essentielle et existentielle, celle du Corps du Christ, qui ne supporte pas les divisions entre les membres qui constituent le Corps, tous les membres sans exclusion aucune. Oui, une tendance de fond traverse l'Orthodoxie depuis un certain temps qui fait de l'Eglise une hiérarchie de pouvoirs qui s’exerce verticalement et met à mal, voir en panne, la « conciliarité », ce « principe de communion » horizontale, qui doit exister et associer dans la réflexion et la décision, toutes les sphères de l’Eglise sans pour autant remettre en cause le « principe hiérarchique de décision » en elle. C’est l'ecclésiologie de « communion » qui permet de concilier les deux dimensions, horizontale et verticale, de l’autorité dans l’Eglise.
Or cette ecclésiologie est de plus en plus, peu ou pas appliquée comme il le faut, et le Corps de l'Eglise souffre ici et là des divisions qui en résultent.
Le deuxième écueil concerne la relation entre les Eglises Mères et la soi-disant « Diaspora », question essentielle là aussi, qui touche de même à l'unité de l'orthodoxie.
Le monde d’aujourd’hui est marqués, de plus en plus, par la globalisation et par les transformations multiples qui résultent de la révolution numérique mondiale, qui accélèrent les communications, chamboulent les repères géopolitiques du couple « centre/périphérie » et refondent ainsi toutes les gouvernances. Dans ce monde, les Eglises Mères orthodoxes continuent, avec des différences de degrés et non pas de nature, à fonctionner selon la logique traditionnelle de l'ancien monde, le monde du « centre » qui, tous les jours, est supplanté, voir balayé, par la logique du nouveau monde, celui du « réseau ».
La préparation du Saint et Grand Concile, décidée en mars 2014, il y a exactement un an, lors de la SYNAXE regroupant à Istanbul au siège du Patriarcat Œcuménique de Constantinople les primats des Eglises orthodoxes autocéphales, l’illustre parfaitement. En mettant à l'écart dans la préparation de ce Grand Moment que sera le Grand Concile Pan Orthodoxe, toute une grande frange de l'Orthodoxie mondiale, qu'on continue à appeler, abusivement, « Diaspora », on continue à raisonner selon cette ancienne logique, aujourd’hui en passe de passer, du « Centre » (les Eglises Mères) et d’une « Périphérie » (La Diaspora). Le seul, me semble-t-il qui, récemment, a eu, le mérite de commencer à attirer l'attention sur cet écueil, est le patriarche JEAN X d'Antioche dans sa lettre aux participants de la 2ème réunion préparatoire du Concile, tenue à Genève en février dernier, et ce, en appelant à un élargissement de la préparation du Grand Concile. Et les Eglises Mères se doivent, dans l’intérêt de l’Orthodoxie et de son témoignage, de chercher à associer et à bénéficier de l‘expérience et du savoir-faire accumulé par la « Diaspora » Orthodoxe, présente dans tous les espaces où se dessine la modernité d'aujourd'hui, avec ses bienfaits et ses méfaits. Antioche qui a toujours été exemplaire dans l’histoire de l’Eglise pour rappeler à l’Orthodoxie « l’essentiel », se doit de commencer à donner elle-même l’exemple, en repensant sur de nouvelles bases, plus interactives et participatives, sa relation avec sa Diaspora.
Carol Saba: "L’Orthodoxie, ici et Maintenant"
Il est évident qu'à défaut de repenser sur une base véritablement « partenariale » la relation, traditionnellement à sens unique, entre les Eglises Mères et les soi-disant "Diaspora", l'Orthodoxie trahit l’ecclésiologie qui la fonde, celle d’IGNACE d’Antioche, celle de l'Eglise locale. Le Saint et Grand Concile Pan Orthodoxe qui se prépare pour la Pentecôte 2016, ne peut être vraiment « concluant » que si toutes les forces vives de l'Orthodoxie, Eglises Mères et Diaspora, agissent « main dans la main » et réfléchissent « ensemble » pour opérer cet « aggiornamento » stratégique dont a tellement besoin l'Eglise orthodoxe aujourd’hui
. Le Concile n'a de sens que si cet aggiornamento est véritablement engagé par une « association » de toutes ces forces vives ! L'unité de l'Eglise orthodoxe et l'acuité de son message dans le monde d'aujourd'hui en dépendent pour que « le monde croie » (Jean 17,21).
Le monde d’aujourd’hui est marqués, de plus en plus, par la globalisation et par les transformations multiples qui résultent de la révolution numérique mondiale, qui accélèrent les communications, chamboulent les repères géopolitiques du couple « centre/périphérie » et refondent ainsi toutes les gouvernances. Dans ce monde, les Eglises Mères orthodoxes continuent, avec des différences de degrés et non pas de nature, à fonctionner selon la logique traditionnelle de l'ancien monde, le monde du « centre » qui, tous les jours, est supplanté, voir balayé, par la logique du nouveau monde, celui du « réseau ».
La préparation du Saint et Grand Concile, décidée en mars 2014, il y a exactement un an, lors de la SYNAXE regroupant à Istanbul au siège du Patriarcat Œcuménique de Constantinople les primats des Eglises orthodoxes autocéphales, l’illustre parfaitement. En mettant à l'écart dans la préparation de ce Grand Moment que sera le Grand Concile Pan Orthodoxe, toute une grande frange de l'Orthodoxie mondiale, qu'on continue à appeler, abusivement, « Diaspora », on continue à raisonner selon cette ancienne logique, aujourd’hui en passe de passer, du « Centre » (les Eglises Mères) et d’une « Périphérie » (La Diaspora). Le seul, me semble-t-il qui, récemment, a eu, le mérite de commencer à attirer l'attention sur cet écueil, est le patriarche JEAN X d'Antioche dans sa lettre aux participants de la 2ème réunion préparatoire du Concile, tenue à Genève en février dernier, et ce, en appelant à un élargissement de la préparation du Grand Concile. Et les Eglises Mères se doivent, dans l’intérêt de l’Orthodoxie et de son témoignage, de chercher à associer et à bénéficier de l‘expérience et du savoir-faire accumulé par la « Diaspora » Orthodoxe, présente dans tous les espaces où se dessine la modernité d'aujourd'hui, avec ses bienfaits et ses méfaits. Antioche qui a toujours été exemplaire dans l’histoire de l’Eglise pour rappeler à l’Orthodoxie « l’essentiel », se doit de commencer à donner elle-même l’exemple, en repensant sur de nouvelles bases, plus interactives et participatives, sa relation avec sa Diaspora.
Carol Saba: "L’Orthodoxie, ici et Maintenant"
Il est évident qu'à défaut de repenser sur une base véritablement « partenariale » la relation, traditionnellement à sens unique, entre les Eglises Mères et les soi-disant "Diaspora", l'Orthodoxie trahit l’ecclésiologie qui la fonde, celle d’IGNACE d’Antioche, celle de l'Eglise locale. Le Saint et Grand Concile Pan Orthodoxe qui se prépare pour la Pentecôte 2016, ne peut être vraiment « concluant » que si toutes les forces vives de l'Orthodoxie, Eglises Mères et Diaspora, agissent « main dans la main » et réfléchissent « ensemble » pour opérer cet « aggiornamento » stratégique dont a tellement besoin l'Eglise orthodoxe aujourd’hui
. Le Concile n'a de sens que si cet aggiornamento est véritablement engagé par une « association » de toutes ces forces vives ! L'unité de l'Eglise orthodoxe et l'acuité de son message dans le monde d'aujourd'hui en dépendent pour que « le monde croie » (Jean 17,21).
V.G.
Comme le rappelle Emilie Van Taack dans un article récent (1), le grand théologien Léonide Ouspensky montre clairement les différences fondamentales entre l’art religieux occidental et l’iconographie orthodoxe canonique.
Alors que l'icône canonique montre l'humanité transfigurée, déifiée, la peinture religieuse occidentale représente l'humanité réelle dans sa déchéance, même si certaines écoles tardives essayent de l'idéaliser, souvent de façon plutôt mièvre comme dans le style Saint-Sulpice, ce qui n'est pas non plus une solution comme l'explique Ouspensky (ibid.)
Les représentations du Calvaire illustrent particulièrement bien cette différence d'approche, encore accentuée par la différence théologique de l'explication de la Passion:
Comme le rappelle Emilie Van Taack dans un article récent (1), le grand théologien Léonide Ouspensky montre clairement les différences fondamentales entre l’art religieux occidental et l’iconographie orthodoxe canonique.
Alors que l'icône canonique montre l'humanité transfigurée, déifiée, la peinture religieuse occidentale représente l'humanité réelle dans sa déchéance, même si certaines écoles tardives essayent de l'idéaliser, souvent de façon plutôt mièvre comme dans le style Saint-Sulpice, ce qui n'est pas non plus une solution comme l'explique Ouspensky (ibid.)
Les représentations du Calvaire illustrent particulièrement bien cette différence d'approche, encore accentuée par la différence théologique de l'explication de la Passion:
- Dans la tradition orthodoxe, le Christ triomphant sur la croix bénit et embrasse le monde entier. "Par sa mort il a vaincu la mort"(hymne pascal) – non la mort d'un individu, fut-il Jésus de Nazareth, mais de toute l'humanité qu'il bénit (cf. illustration 1: icône russe du XV siècle). La Passion contient la Résurrection, comme le montrent les hymnes de la Semaine Sainte, et le Christ présente le visage miséricordieux de Dieu: un père qui se rend proche nous, pécheurs déchus par l'incarnation et la mort de Son Fils sur la Croix.
- La tradition occidentale est totalement différente (cf. illustration 2: Matthias Grünewald, XVI° siècle, retable d'Issenheim, Colmar' France): douleur et misère naturalistes du corps supplicié et vaincu. Certains vont jusqu’à dire que la Passion est la victoire du Mal c'est par exemple la thèse de "Je vois Satan tomber comme l'éclair", René GIRARD, 2001, ou de "La passion du Christ", de Mel Gibson, 2004, au cinéma Le Chemin de Croix catholique détaille et accentue cette approche: l'Occident chrétien insiste sur les souffrances et non sur la résurrection, d'où ces représentations précises et réalistes du Christ souffrant.
Ce dolorisme occidental cache ainsi la signification de la vie du Christ que l'Orthodoxie illustre et explique: la Passion et la Résurrection sont le chemin de la déification de l'homme: « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. » Saint Irénée de Lyon
- La tradition occidentale est totalement différente (cf. illustration 2: Matthias Grünewald, XVI° siècle, retable d'Issenheim, Colmar' France): douleur et misère naturalistes du corps supplicié et vaincu. Certains vont jusqu’à dire que la Passion est la victoire du Mal c'est par exemple la thèse de "Je vois Satan tomber comme l'éclair", René GIRARD, 2001, ou de "La passion du Christ", de Mel Gibson, 2004, au cinéma Le Chemin de Croix catholique détaille et accentue cette approche: l'Occident chrétien insiste sur les souffrances et non sur la résurrection, d'où ces représentations précises et réalistes du Christ souffrant.
Ce dolorisme occidental cache ainsi la signification de la vie du Christ que l'Orthodoxie illustre et explique: la Passion et la Résurrection sont le chemin de la déification de l'homme: « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. » Saint Irénée de Lyon
Il faut d'ailleurs noter que le dolorisme occidental résulte d'une évolution tardive: elle n'apparait qu'à partir des 13-14° siècles, avec les cathédrales gothiques et les stigmates (Saint François d'Assise en 1224), eux aussi inconnus dans l'Orthodoxie, et il n'est pas étonnant que l'Orthodoxie ait conservé la tradition originelle dans ce domaine-là aussi.
(1) Emilie-van-Taack
(1) Emilie-van-Taack
Le Cardinal Pietro Parolin Secrétaire d'Etat de Vatican, a rendu visite au métropolite de Minsk et Zaslavl Pavel, exarque patriarcal de toute la Biélorussie, au cours de sa visite en Biélorussie les 12-15 mars 2015. La rencontre a surtout porté sur la préservation des valeurs spirituelles a précisé le métropolite Pavel aux journalistes, en rappelant le Forum catholique-orthodoxe de l'an dernier.
Puis, soulignant que orthodoxes et catholiques font tout leur possible pour maintenir la paix entre les religions, il a montré que la Belarus est un brillant exemple de la coexistence pacifique des différentes confessions. Mais les participants ont aussi attiré l'attention sur les événements en Ukraine: "La paix est fragile, et nous devons tout faire pour le maintenir", a déclaré l'Exarque patriarcal.
"Nous avons beaucoup de sujets de discussion aujourd'hui, a continué le primat, nous ne parlons pas d'œcuménisme mais de choses concrètes, car aussi bien l'Église biélorusse que l'Église catholique se préoccupent d'abord de la défense des valeurs spirituelles et morales".
Puis, soulignant que orthodoxes et catholiques font tout leur possible pour maintenir la paix entre les religions, il a montré que la Belarus est un brillant exemple de la coexistence pacifique des différentes confessions. Mais les participants ont aussi attiré l'attention sur les événements en Ukraine: "La paix est fragile, et nous devons tout faire pour le maintenir", a déclaré l'Exarque patriarcal.
"Nous avons beaucoup de sujets de discussion aujourd'hui, a continué le primat, nous ne parlons pas d'œcuménisme mais de choses concrètes, car aussi bien l'Église biélorusse que l'Église catholique se préoccupent d'abord de la défense des valeurs spirituelles et morales".
Le pape François exprime par cette mission de son plus proche collaborateur son profond respect pour le peuple de Biélorussie et souhaite que le pays devienne un lieu de rencontre pour les parties au conflit dramatique qui secoue la région, a souligné un représentant de l'Église catholique romaine, et le cardinal Pietro Parolin a dit de son côté que la clé de la paix était dans le dialogue et l'acceptation des différences.
Le cardinal Pietro Parolin a achevé sa visite de quatre jours en Biélorussie.
Au dernier jour de son voyage, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a célébré la messe ce dimanche matin dans la cathédrale de Minsk. Dans son homélie, le cardinal Parolin a salué la « résurrection » du peuple biélorusse après les persécutions se faisant le porte-parole d’un message du Pape François. « Le Saint-Père, a-t-il indiqué, aimerait être parmi vous, mais les circonstances n’ont pas permis que ce désir puisse se réaliser. Il m’a donc chargé, de vous transmettre toute l’estime et l’affection qu’il éprouve pour votre peuple et en particulier pour vous, frères et sœurs catholiques. Le Pape sait bien, que vous avez connu des moments vraiment difficiles ».
À une époque encore récente, « des prêtres ont été déportés, des églises détruites, des communautés dispersées, alors qu’une propagande très organisée entendait rayer du cœur des croyants l’image de Dieu ». « Le mal que vous avez subi a été immense » et le Pape « s’incline face à cette histoire douloureuse ». Et le cardinal Parolin de rappeler que « lorsque l’homme s’éloigne de Dieu, il connait les abysses de la cruauté ». N’est-ce pas, s’interroge le secrétaire d’Etat, ce que l’on observe en Ukraine « où la violence explose avec une brutalité, dont nous sommes parfois des témoins directs à travers les images transmises par les medias : des communautés détruites, des enfants et des personnes âgées impuissants exterminés sans pitié et contraints à vivre sous terre, alors que l’on est en train de détruire leur monde, et même les personnes qu’ils aiment ? Combien de ténèbres autour de nous, mais ces jours-ci, précise le cardinal Parolin, j’ai entendu des récits et rencontré des personnes qui m’ont renforcé dans ma foi ». Des personnes «qui ont protesté, qui se sont rebellés face aux abus et à la violence ».
Aujourd’hui, la lutte est contre les « petites idoles qui veulent prendre la place de Dieu, contre le mirage de la richesse facile, la perte du sens du bien et du mal, ou encore l’indifférence ». « Le Pape, ajoute le cardinal Parolin, me charge, frères et sœurs, de vous dire qu’à travers votre souffrance subie au nom de la foi, vous êtes la fleur la plus belle du jardin de l’Eglise et nous avons besoin de vous. Nous ne pouvons vous perdre et nous ne vous laisserons pas seuls ».
Lien RV
Le cardinal Pietro Parolin a achevé sa visite de quatre jours en Biélorussie.
Au dernier jour de son voyage, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a célébré la messe ce dimanche matin dans la cathédrale de Minsk. Dans son homélie, le cardinal Parolin a salué la « résurrection » du peuple biélorusse après les persécutions se faisant le porte-parole d’un message du Pape François. « Le Saint-Père, a-t-il indiqué, aimerait être parmi vous, mais les circonstances n’ont pas permis que ce désir puisse se réaliser. Il m’a donc chargé, de vous transmettre toute l’estime et l’affection qu’il éprouve pour votre peuple et en particulier pour vous, frères et sœurs catholiques. Le Pape sait bien, que vous avez connu des moments vraiment difficiles ».
À une époque encore récente, « des prêtres ont été déportés, des églises détruites, des communautés dispersées, alors qu’une propagande très organisée entendait rayer du cœur des croyants l’image de Dieu ». « Le mal que vous avez subi a été immense » et le Pape « s’incline face à cette histoire douloureuse ». Et le cardinal Parolin de rappeler que « lorsque l’homme s’éloigne de Dieu, il connait les abysses de la cruauté ». N’est-ce pas, s’interroge le secrétaire d’Etat, ce que l’on observe en Ukraine « où la violence explose avec une brutalité, dont nous sommes parfois des témoins directs à travers les images transmises par les medias : des communautés détruites, des enfants et des personnes âgées impuissants exterminés sans pitié et contraints à vivre sous terre, alors que l’on est en train de détruire leur monde, et même les personnes qu’ils aiment ? Combien de ténèbres autour de nous, mais ces jours-ci, précise le cardinal Parolin, j’ai entendu des récits et rencontré des personnes qui m’ont renforcé dans ma foi ». Des personnes «qui ont protesté, qui se sont rebellés face aux abus et à la violence ».
Aujourd’hui, la lutte est contre les « petites idoles qui veulent prendre la place de Dieu, contre le mirage de la richesse facile, la perte du sens du bien et du mal, ou encore l’indifférence ». « Le Pape, ajoute le cardinal Parolin, me charge, frères et sœurs, de vous dire qu’à travers votre souffrance subie au nom de la foi, vous êtes la fleur la plus belle du jardin de l’Eglise et nous avons besoin de vous. Nous ne pouvons vous perdre et nous ne vous laisserons pas seuls ».
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Lire Anne Everett Headley (1943-2013), peintre - Vezelay Anne est d'origine américaine, elle vit et travaille en France. J'aime beaucoup ses oeuvres emplies de poésie, de sensibilité et de tendresse
Véronique Guerrin
Des arabesques aux feuillages élégants dans la petite cour aux vieux puits. Aux fenêtres de bois, s'accrochent des tentures indiennes, en haut du mur, un dragon de papier venu d'Indonésie, dans le coin, un fauteuil usé. Des boîtes de bois, un vieux bureau d'écrivain qui donne envie de travailler, des toiles aux murs : natures mortes, portraits et d' anciennes photographies.
Quelques ustensiles de cuisine posés sur la petite table ; dans la bibliothèque, des livres de peinture et des souvenirs aussi, petits objets ramenés de voyages, cadeaux offerts par des amis de passage.
Ces fragrances dans la pièce de vie viennent du passé, de la campagne, là bas, au pays de son enfance, dont elle ne parlait que peu, et des rires au creux de la cuisine odorante. Une maison qui dépayse, un jardin de simples, d'odorantes flambées de couleurs, des poutres et des bois vieillis, beaucoup de clartés, le chat, le chien et des fleurs et des fruits comme dans un poème. Les deux maisons se ressemblent, une atmosphère douce et humaine, un lieu de repos et de certitude.
Véronique Guerrin
Des arabesques aux feuillages élégants dans la petite cour aux vieux puits. Aux fenêtres de bois, s'accrochent des tentures indiennes, en haut du mur, un dragon de papier venu d'Indonésie, dans le coin, un fauteuil usé. Des boîtes de bois, un vieux bureau d'écrivain qui donne envie de travailler, des toiles aux murs : natures mortes, portraits et d' anciennes photographies.
Quelques ustensiles de cuisine posés sur la petite table ; dans la bibliothèque, des livres de peinture et des souvenirs aussi, petits objets ramenés de voyages, cadeaux offerts par des amis de passage.
Ces fragrances dans la pièce de vie viennent du passé, de la campagne, là bas, au pays de son enfance, dont elle ne parlait que peu, et des rires au creux de la cuisine odorante. Une maison qui dépayse, un jardin de simples, d'odorantes flambées de couleurs, des poutres et des bois vieillis, beaucoup de clartés, le chat, le chien et des fleurs et des fruits comme dans un poème. Les deux maisons se ressemblent, une atmosphère douce et humaine, un lieu de repos et de certitude.
Vezelay m'apparaît vide, sertie d'une lancinante absence. On penserait croiser Anne, au bout de la route, ou tout à l'heure quand on descendra. On penserait l'entendre parler en bas du village, ou sur le parvis de la basilique mais non, elle n'est plus avec nous. De savoir qu’elle peut encore peindre, découvrir, étudier, voilà qui me comblerait. De le croire possible est une joie.
J’aimais capter son regard qui s’enfuyait, par moment, si loin de nous, animé d’une profondeur insondable, comme pris dans une vision d’esquisses et de sons, enlevé dans l’abysse d’un songe ; certainement ses instants de ressourcement. Son regard, percutant ou calme, ironique ou moqueur mais si souvent indocile, turbulent : l’étonnement d’être de l’enfant.
Tout à coup, ainsi, s’arrête la vie. Sans annonce, sans prémices, une rupture douloureuse qui fait éclore au fond de l’âme un bouleversement. J’aimerai pour son œuvre peinte, la pérennité et la reconnaissance mais cela, le voulait elle ? Certainement puisqu’elle désirait scanner ses peintures, ses aquarelles, ses icônes et en faire un blog, peut-être. En même temps, elle savait que le fait de pouvoir travailler son art au quotidien est déjà une grâce de la vie, un possible abandon à soi même, un don aux autres.
Un éparpillement de tableaux et d’insolites réminiscences, en ce moment, en moi m’évoque un palimpseste ; sur toutes les images souvenirs qui sont en mon cœur, les natures mortes se reflètent dans le miroir des saisons : le miroir du jardin aux glycines ; se mêlent aux fleurs des tableaux et à celles des vases flamboyants de pourpre et d’or, les éclats de voix, l’aboiement du chien noir et du chien blanc ; le manteau dans l'entrée, les légumes préparés dans la marmite, l'eau qui chauffe, des éclats citronnés dans une petite assiette ; s’y emmêlent les visages des saints sur le mur de la chapelle orthodoxe et les corps de ceux qui marchent dans le jardin de la petite maison ; s’y entendent les rires des enfants qui jouent au bord de la Cure et les accents étrangers des touristes sur le chemin qui monte.
J’aimais capter son regard qui s’enfuyait, par moment, si loin de nous, animé d’une profondeur insondable, comme pris dans une vision d’esquisses et de sons, enlevé dans l’abysse d’un songe ; certainement ses instants de ressourcement. Son regard, percutant ou calme, ironique ou moqueur mais si souvent indocile, turbulent : l’étonnement d’être de l’enfant.
Tout à coup, ainsi, s’arrête la vie. Sans annonce, sans prémices, une rupture douloureuse qui fait éclore au fond de l’âme un bouleversement. J’aimerai pour son œuvre peinte, la pérennité et la reconnaissance mais cela, le voulait elle ? Certainement puisqu’elle désirait scanner ses peintures, ses aquarelles, ses icônes et en faire un blog, peut-être. En même temps, elle savait que le fait de pouvoir travailler son art au quotidien est déjà une grâce de la vie, un possible abandon à soi même, un don aux autres.
Un éparpillement de tableaux et d’insolites réminiscences, en ce moment, en moi m’évoque un palimpseste ; sur toutes les images souvenirs qui sont en mon cœur, les natures mortes se reflètent dans le miroir des saisons : le miroir du jardin aux glycines ; se mêlent aux fleurs des tableaux et à celles des vases flamboyants de pourpre et d’or, les éclats de voix, l’aboiement du chien noir et du chien blanc ; le manteau dans l'entrée, les légumes préparés dans la marmite, l'eau qui chauffe, des éclats citronnés dans une petite assiette ; s’y emmêlent les visages des saints sur le mur de la chapelle orthodoxe et les corps de ceux qui marchent dans le jardin de la petite maison ; s’y entendent les rires des enfants qui jouent au bord de la Cure et les accents étrangers des touristes sur le chemin qui monte.
Maintenant, ce sera un autre silence, celui du vent sur la terre humide où quelques fleurs sauvages viennent dire l’amour, le temps qui passe et l’espérance ; celui d’une croix dressée vers le ciel comme un signe de relèvement, comme assurance de cet autre lieu où elle vit, où elle marche, où elle peint.
Autour de la basilique, des oiseaux noirs tournent et se posent, vibrante atmosphère aux couleurs d’un hiver bien froid. Il pleut. Les arbres si lourds se tendent, des battements de pierre, claquements de volets et les pas décroissent sur le passage boueux. Un séjour de repos qui dessine une spirale. Un endroit de fraîcheur : j’imagine une fontaine, dans un beau verger, des pétales légers et des parfums printaniers.
Pourtant, nous ne savons rien de cet ailleurs, entrevu parfois au cours d’un rêve qui nous poursuit alors. Nous voyons le nuage, le soleil mais la terre tourne encore et roule vers l’inconnu et nous ne recevons rien, aucune réponse à la lancinante demande de notre coeur. Le crépuscule semble se dérouler à l’infini, sans fin ? Et revient et nous hante, nous attire vers le fond de la vie, là où la terre est avide, là où l’argile rouge creuse invisiblement nos chairs de rides et de sillons, silence encore qui viendra après les rafales de neige.
Mais quand viendra donc la neige ? Le jour s’efface déjà. Les yeux se ferment sur un atelier lumineux. Des pigments dans des pots de verre. Des chasse-oiseaux, éphémères créations et amusantes, espièglerie. Bouts de fil de fer, de ficelle, d’objets récupérés, qui ressemblent aux accroches rêves des indiens.
J’imagine le meuble blanc et long empli des natures mortes. J’ouvre mentalement les tiroirs et je regarde. Comme j’aime ces couleurs, ces nuances, ces fruits et ces fleurs, ces tissus agencés en apothéose de mouvements. Là, la vie est belle et douce. Même si par la fenêtre arrive la mort. La vie est tendre et calme. Même si le tiroir se referme et que les images dorment. L’atelier est lumineux, d’une clarté d’avril, vide désormais mais est ce bien certain ? Car la présence est là, des oeuvres achevées, d'autres inachevées, des senteurs d’huiles et de pigments, de fleurs d’oranger à l’aube d’un autre jour et des cascades de gourmandises, la saveur de vivre. Peindre : révéler/dévoiler la splendeur de la vie qui nous entoure est une joie et une souffrance. Peser entre ses doigts et ses yeux, sur la balance de l’équilibre l'essentiel, déployer le murmure de la nature pour qu’elle vibre sur le papier. Comme des grains de sable rouge, d’ocre organique, de bleu minéral, des couleurs en mouvements.
Je ressentais pourtant, venant d’elle, une forme d’insatisfaction. Etait ce manque de temps ? De moyens ? Non, c’était plutôt, me semble t’il, cette inlassable recherche et ce désir d’ apprendre, de s’améliorer sans cesse qui l’habitaient ; ce sentiment de n’avoir jamais réalisé le mieux, le plus ; cette volonté de vouloir se tenir encore plus proche du sensible. Et recommencer, reprendre l’ouvrage avec obstination.
Le panier est là, en bas, dans le salon. Le chien attend sa promenade. Dans la petite cuisine, un parfum de riz et de thé. Sur la table du salon, les tasses sur le plateau. La fenêtre est ouverte vers le jardin.
Je pense aux peintures du Fayoum, empreintes d’une présence " photographique". Les visages peints par Anne en sont très proches. Leurs traits sont pétillants, mobiles et vifs, les tonalités énergiques et intenses. J’ai revu dernièrement ses autoportraits d’une texture tellement ressemblante ; elle est là, on pourrait parler et rire ; ce n’est plus une peinture, c’est son visage écrit avec la lumière.
Malgré un contact extraverti et joyeux, qui pouvait tromper sur sa personnalité Anne était très secrète....SUITE ICI
Autour de la basilique, des oiseaux noirs tournent et se posent, vibrante atmosphère aux couleurs d’un hiver bien froid. Il pleut. Les arbres si lourds se tendent, des battements de pierre, claquements de volets et les pas décroissent sur le passage boueux. Un séjour de repos qui dessine une spirale. Un endroit de fraîcheur : j’imagine une fontaine, dans un beau verger, des pétales légers et des parfums printaniers.
Pourtant, nous ne savons rien de cet ailleurs, entrevu parfois au cours d’un rêve qui nous poursuit alors. Nous voyons le nuage, le soleil mais la terre tourne encore et roule vers l’inconnu et nous ne recevons rien, aucune réponse à la lancinante demande de notre coeur. Le crépuscule semble se dérouler à l’infini, sans fin ? Et revient et nous hante, nous attire vers le fond de la vie, là où la terre est avide, là où l’argile rouge creuse invisiblement nos chairs de rides et de sillons, silence encore qui viendra après les rafales de neige.
Mais quand viendra donc la neige ? Le jour s’efface déjà. Les yeux se ferment sur un atelier lumineux. Des pigments dans des pots de verre. Des chasse-oiseaux, éphémères créations et amusantes, espièglerie. Bouts de fil de fer, de ficelle, d’objets récupérés, qui ressemblent aux accroches rêves des indiens.
J’imagine le meuble blanc et long empli des natures mortes. J’ouvre mentalement les tiroirs et je regarde. Comme j’aime ces couleurs, ces nuances, ces fruits et ces fleurs, ces tissus agencés en apothéose de mouvements. Là, la vie est belle et douce. Même si par la fenêtre arrive la mort. La vie est tendre et calme. Même si le tiroir se referme et que les images dorment. L’atelier est lumineux, d’une clarté d’avril, vide désormais mais est ce bien certain ? Car la présence est là, des oeuvres achevées, d'autres inachevées, des senteurs d’huiles et de pigments, de fleurs d’oranger à l’aube d’un autre jour et des cascades de gourmandises, la saveur de vivre. Peindre : révéler/dévoiler la splendeur de la vie qui nous entoure est une joie et une souffrance. Peser entre ses doigts et ses yeux, sur la balance de l’équilibre l'essentiel, déployer le murmure de la nature pour qu’elle vibre sur le papier. Comme des grains de sable rouge, d’ocre organique, de bleu minéral, des couleurs en mouvements.
Je ressentais pourtant, venant d’elle, une forme d’insatisfaction. Etait ce manque de temps ? De moyens ? Non, c’était plutôt, me semble t’il, cette inlassable recherche et ce désir d’ apprendre, de s’améliorer sans cesse qui l’habitaient ; ce sentiment de n’avoir jamais réalisé le mieux, le plus ; cette volonté de vouloir se tenir encore plus proche du sensible. Et recommencer, reprendre l’ouvrage avec obstination.
Le panier est là, en bas, dans le salon. Le chien attend sa promenade. Dans la petite cuisine, un parfum de riz et de thé. Sur la table du salon, les tasses sur le plateau. La fenêtre est ouverte vers le jardin.
Je pense aux peintures du Fayoum, empreintes d’une présence " photographique". Les visages peints par Anne en sont très proches. Leurs traits sont pétillants, mobiles et vifs, les tonalités énergiques et intenses. J’ai revu dernièrement ses autoportraits d’une texture tellement ressemblante ; elle est là, on pourrait parler et rire ; ce n’est plus une peinture, c’est son visage écrit avec la lumière.
Malgré un contact extraverti et joyeux, qui pouvait tromper sur sa personnalité Anne était très secrète....SUITE ICI
"La ressemblance retrouvée. Icônes et fresques de la paroisse orthodoxe de Vézelay" Éditions de la paroisse de Vézelay, 2015, 96 p.
Depuis 1998, le Père Stephen Headley réside à Vézelay en compagnie de son épouse, Anne. Ainsi les offices sont quotidiens. Autour du Père Stéphane Headley nous sommes actuellement une dizaine de familles à célébrer les offices de l’Eglise. Lorsque vous arrivez sur la place de la basilique, il vous suffit de regarder sur votre droite pour découvrir la petite rue du Couvent, où se trouve la Maison Romane. Cette maison est un édifice du XIIème siècle et fait partie des plus vieilles demeures de Vézelay.
L’église est au premier étage. Au rez-de chaussée, vous pouvez admirer des fresques relatant la vie de saint Germain d’Auxerre.
Depuis 1998, le Père Stephen Headley réside à Vézelay en compagnie de son épouse, Anne. Ainsi les offices sont quotidiens. Autour du Père Stéphane Headley nous sommes actuellement une dizaine de familles à célébrer les offices de l’Eglise. Lorsque vous arrivez sur la place de la basilique, il vous suffit de regarder sur votre droite pour découvrir la petite rue du Couvent, où se trouve la Maison Romane. Cette maison est un édifice du XIIème siècle et fait partie des plus vieilles demeures de Vézelay.
L’église est au premier étage. Au rez-de chaussée, vous pouvez admirer des fresques relatant la vie de saint Germain d’Auxerre.
La paroisse orthodoxe de Vézelay (diocèse de Chersonèse) vient d’éditer un volume d’hommages à tous ceux qui ont contribué à sa fondation et à sa vie jusqu’à présent, au premier rang desquels Anne Everett-Headley – l’épouse du recteur, l’archiprêtre Stéphane Headley –, qui est décédée à la fin de l’année 2013.
Quelques souvenirs d'Anne
"Anne est d'origine américaine, elle vit et travaille en France. On peut admirer dans la chapelle orthodoxe de Vézelay quelques unes de ses icônes ; notamment les portes royales qui sont limpides, aériennes, précieuses à l'entendement. Depuis que ces portes sont peintes, cet espace de séparation/ouverture entre "monde profane et monde sacré" rayonne d'une lumière signifiant la transcendance....Lire suite "Anne Everett Headley, peintre - Vézelay"
Voici un extrait de la recension rédigée par Jean-Claude Larchet
"L’historique de la paroisse, fondée il y a une trentaine d’années et dédiée à saint Étienne et saint Germain, est suivi d’une présentation photographique de la série de fresques représentant des scènes de la vie de saint Germain d’Auxerre, réalisées dans la nef de l’église par le père Patrick Doolan, l’un des meilleurs iconographes américains actuels
Le reste du volume, qui en constitue la plus grande partie, présente l’œuvre iconographique de matushka Anne. Après une introduction élogieuse de l’iconologue Grégoire Aslanov intitulée « Le défi de l’icône », sont présentées les reproductions des icônes du Christ, de la Mère de Dieu et des grandes fêtes de l’année liturgique réalisées par cette iconographe qui fut l’élève de Léonide Ouspensky, mais eut auparavant une formation artistique qu’elle a fait valoir parallèlement dans de nombreux tableaux qui ont récemment été présentés dans une exposition récapitulative à Vézelay"...Suite
Quelques souvenirs d'Anne
"Anne est d'origine américaine, elle vit et travaille en France. On peut admirer dans la chapelle orthodoxe de Vézelay quelques unes de ses icônes ; notamment les portes royales qui sont limpides, aériennes, précieuses à l'entendement. Depuis que ces portes sont peintes, cet espace de séparation/ouverture entre "monde profane et monde sacré" rayonne d'une lumière signifiant la transcendance....Lire suite "Anne Everett Headley, peintre - Vézelay"
Voici un extrait de la recension rédigée par Jean-Claude Larchet
"L’historique de la paroisse, fondée il y a une trentaine d’années et dédiée à saint Étienne et saint Germain, est suivi d’une présentation photographique de la série de fresques représentant des scènes de la vie de saint Germain d’Auxerre, réalisées dans la nef de l’église par le père Patrick Doolan, l’un des meilleurs iconographes américains actuels
Le reste du volume, qui en constitue la plus grande partie, présente l’œuvre iconographique de matushka Anne. Après une introduction élogieuse de l’iconologue Grégoire Aslanov intitulée « Le défi de l’icône », sont présentées les reproductions des icônes du Christ, de la Mère de Dieu et des grandes fêtes de l’année liturgique réalisées par cette iconographe qui fut l’élève de Léonide Ouspensky, mais eut auparavant une formation artistique qu’elle a fait valoir parallèlement dans de nombreux tableaux qui ont récemment été présentés dans une exposition récapitulative à Vézelay"...Suite
Programme de la Journée Interreligieuse à Épinay-sous-Sénart, le 15 mars 2015
« DÉCOUVRIR LA FOI DE L’AUTRE »
Partie I. Exposés et présentations
15 h 00 Ouverture de la Journée :
— Mot d’accueil par Mme Arlette Tsang-Potard et Mme Marie-Madeleine Caillaud
— Présentation des intervenants par M. Helmi Ben Mabrouk et M. Victor Smirnov
« DÉCOUVRIR LA FOI DE L’AUTRE »
Partie I. Exposés et présentations
15 h 00 Ouverture de la Journée :
— Mot d’accueil par Mme Arlette Tsang-Potard et Mme Marie-Madeleine Caillaud
— Présentation des intervenants par M. Helmi Ben Mabrouk et M. Victor Smirnov
15 h 15 Intervention de M. Maurice Sebban, responsable religieux et président de la communauté israélite d’Épinay-sous-Sénart SUITE
По инициативе Русской православной семинарии, католического прихода, мусульманской и иудейской общин и при поддержке муниципальных властей в городе Эпине-су-Сенар (Epinay-sous-Sénart) состоится в воскресенье 15 марта первая межрелигиозная встреча, открытая для всех желающих.
Руководители каждой общины представят свою веру и видение межрелигиозного диалога. Затем всем будет предложено угощение разных кулинарных традиций и музыкальная программа. Далее по ссылке
По инициативе Русской православной семинарии, католического прихода, мусульманской и иудейской общин и при поддержке муниципальных властей в городе Эпине-су-Сенар (Epinay-sous-Sénart) состоится в воскресенье 15 марта первая межрелигиозная встреча, открытая для всех желающих.
Руководители каждой общины представят свою веру и видение межрелигиозного диалога. Затем всем будет предложено угощение разных кулинарных традиций и музыкальная программа. Далее по ссылке
"Citoyens du Ciel" - De très belles et expressives photos du père André Rossanov.
Когда монахов спрашивают: почему они уходят в монастырь, те отвечают: «В монастырь не уходят, а приходят».
Lorsque l'on demande aux moines pourquoi ils ont quitté le monde leur réponse est "pour venir au monde".
Lorsque l'on demande aux moines pourquoi ils ont quitté le monde leur réponse est "pour venir au monde".
SUITE + PHOTOS Pravoslavie i Mir
Des liturgies orthodoxes seront célébrées chaque mois à la basilique Saint Denis, Argenteuil, où se trouve la sainte relique de la Tunique du Sauveur. Le premier de ces offices sera célébré le 21 mars, semaine de la Vénération de la Sainte Croix. Selon la légende, la Tunique aurait été retrouvée au IVe siècle par sainte Hélène mère de l'empereur Constantin, puis conservée à Constantinople jusqu'au VIIIe siècle.
Informations (06.20.34.95.46) : père Nicolas Nikichine
Relique insigne, elle a fait l'objet de nombreuses processions et pèlerinages.
Informations (06.20.34.95.46) : père Nicolas Nikichine
Relique insigne, elle a fait l'objet de nombreuses processions et pèlerinages.
V.G.
Il y a cinquante ans, l'archevêque Iakovos d'Amérique, primat de l'archidiocèse du patriarcat œcuménique en Amérique (aussi nommé "archidiocèse orthodoxe grec d'Amérique" et "Greek Orthodox Church in America"), participait à la marche historique de Selma aux côtés de Martin Luther King (1965).
Il était alors le prélat de plus haut rang participant à cette manifestation. Son successeur actuel, l'archevêque Demetrios d'Amérique, a repris le flambeau du combat pour l'égalité des droits en participant à la commémoration de ce cinquantenaire avec, en particulier, le président Obama...
Il y a cinquante ans, l'archevêque Iakovos d'Amérique, primat de l'archidiocèse du patriarcat œcuménique en Amérique (aussi nommé "archidiocèse orthodoxe grec d'Amérique" et "Greek Orthodox Church in America"), participait à la marche historique de Selma aux côtés de Martin Luther King (1965).
Il était alors le prélat de plus haut rang participant à cette manifestation. Son successeur actuel, l'archevêque Demetrios d'Amérique, a repris le flambeau du combat pour l'égalité des droits en participant à la commémoration de ce cinquantenaire avec, en particulier, le président Obama...
Source ICI + Photos
L'archidiocèse orthodoxe grec d'Amérique est la plus importante juridiction orthodoxe des USA. D'après "the 2010 US Orthodox Christian Census" d' Alexei Krindatch (ici), il compte 525 paroisses (sur 2 368 au total), 900 "adhérents" (sur 1 043 300) et 107 400 "pratiquants réguliers" (sur 293 900) (*).
L'archidiocèse orthodoxe grec d'Amérique est la plus importante juridiction orthodoxe des USA. D'après "the 2010 US Orthodox Christian Census" d' Alexei Krindatch (ici), il compte 525 paroisses (sur 2 368 au total), 900 "adhérents" (sur 1 043 300) et 107 400 "pratiquants réguliers" (sur 293 900) (*).
(*) Ces chiffres ont été obtenus par enquête directe auprès des paroisses en réponse aux questions suivantes:
- pour les "adhérents: "combien de personnes approximativement sont associées à la vie de la paroisse d'une façon ou d'une autre, adultes et enfants, pratiquants réguliers ou occasionnels, cotisants ou non-cotisants";
- pour les "pratiquants réguliers": "combien de personnes approximativement participent à la Liturgie un dimanche ordinaire." (Ibidem)
- pour les "adhérents: "combien de personnes approximativement sont associées à la vie de la paroisse d'une façon ou d'une autre, adultes et enfants, pratiquants réguliers ou occasionnels, cotisants ou non-cotisants";
- pour les "pratiquants réguliers": "combien de personnes approximativement participent à la Liturgie un dimanche ordinaire." (Ibidem)
La représentation du Patriarcat de Moscou auprès du Conseil de l’Europe, à Strasbourg, a ouvert le 9 mars un centre de monitoring des droits et libertés des chrétiens orthodoxes en Europe, dont la tâche principale est l’observation du respect des droits des croyants appartenant à différentes Églises orthodoxes locales du monde, selon le chef de la représentation et recteur de l’église orthodoxe russe de Tous-les-Saints à Strasbourg, l’higoumène Philippe (Riabykh).
Les informations sur l’activité du centre seront placées sur le site internet spécial mis en place à cet effet en langue anglaise.
On peut déjà y consulter des informations récentes ainsi que des documents de référence, notamment des textes en anglais émanant des Églises orthodoxes grecque, roumaine et russe sur les problèmes bioéthiques tels que l’avortement ou l’euthanasie.
Les informations sur l’activité du centre seront placées sur le site internet spécial mis en place à cet effet en langue anglaise.
On peut déjà y consulter des informations récentes ainsi que des documents de référence, notamment des textes en anglais émanant des Églises orthodoxes grecque, roumaine et russe sur les problèmes bioéthiques tels que l’avortement ou l’euthanasie.
Lire aussi La Site de la construction de l’Eglise orthodoxe russe de Tous les Saints à Strasbourg
« La nécessité de ce genre de travail a mûri il y a déjà longtemps. En travaillant auprès du Conseil de l’Europe, je me suis aperçu à quel point beaucoup de membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et des fonctionnaires de cette organisation en savaient peu sur la vie des Églises orthodoxes et sur le travail accomplies par celles-ci au niveau de la défense des droits des croyants....Suite
............................
Представительство Московского патриархата при Совете Европы (Страсбург) открыло во вторник Центр мониторинга прав и свобод православных христиан в Европе, главная задача которого — наблюдение за соблюдением прав верующих, принадлежащих к различным поместным православным Церквам мира, сообщил РИА Новости глава представительства, настоятель страсбургского Всехсвятского храма РПЦ игумен Филипп (Рябых).
Информация о деятельности центра будет выкладываться на специально созданный англоязычный сайт orthodoxrights.org.
"Необходимость подобного рода работы назрела уже давно. Работая при Совете Европы, я увидел, как мало парламентарии в ПАСЕ и чиновники этой организации в целом знают о жизни православных церквей и о том, какая работа там ведется по защите прав верующих. Складывается впечатление, что в православном мире вообще этим вопросом не интересуются, но это не так. Просто ранее никто не обобщал ведущуюся работу и не информировал о ней международные организации. Теперь мы постараемся восполнить этот пробел", — отметил представитель РПЦ.
Он пояснил, что в Европейский суд по правам человека обращаются православные с просьбой защитить их права. Так, в ЕСПЧ рассматривалось дело, касающееся противостояния неканонической группы болгарских верующих с канонической в 2009 году, решался вопрос о румынском профсоюзе православных священнослужителей в 2013 году, приходили жалобы об осквернении храмов, насилии против священнослужителей и других нарушениях прав православных верующих. Планируется, что на сайте центра будет регулярно публиковаться различная информация о нарушениях прав и свобод православных христиан в Европе. Помимо этого здесь можно будет прочесть специальные доклады по актуальным темам, аналитические статьи, документы РПЦ, а также документы различных поместных православных Церквей, посвященные вопросам защиты прав человека.
На основе тщательного анализа всей полученной информации, в конце года будут составляться итоговые документы, которые будут направляться не только органам СЕ, но и широкой европейской общественности.
« La nécessité de ce genre de travail a mûri il y a déjà longtemps. En travaillant auprès du Conseil de l’Europe, je me suis aperçu à quel point beaucoup de membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et des fonctionnaires de cette organisation en savaient peu sur la vie des Églises orthodoxes et sur le travail accomplies par celles-ci au niveau de la défense des droits des croyants....Suite
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Представительство Московского патриархата при Совете Европы (Страсбург) открыло во вторник Центр мониторинга прав и свобод православных христиан в Европе, главная задача которого — наблюдение за соблюдением прав верующих, принадлежащих к различным поместным православным Церквам мира, сообщил РИА Новости глава представительства, настоятель страсбургского Всехсвятского храма РПЦ игумен Филипп (Рябых).
Информация о деятельности центра будет выкладываться на специально созданный англоязычный сайт orthodoxrights.org.
"Необходимость подобного рода работы назрела уже давно. Работая при Совете Европы, я увидел, как мало парламентарии в ПАСЕ и чиновники этой организации в целом знают о жизни православных церквей и о том, какая работа там ведется по защите прав верующих. Складывается впечатление, что в православном мире вообще этим вопросом не интересуются, но это не так. Просто ранее никто не обобщал ведущуюся работу и не информировал о ней международные организации. Теперь мы постараемся восполнить этот пробел", — отметил представитель РПЦ.
Он пояснил, что в Европейский суд по правам человека обращаются православные с просьбой защитить их права. Так, в ЕСПЧ рассматривалось дело, касающееся противостояния неканонической группы болгарских верующих с канонической в 2009 году, решался вопрос о румынском профсоюзе православных священнослужителей в 2013 году, приходили жалобы об осквернении храмов, насилии против священнослужителей и других нарушениях прав православных верующих. Планируется, что на сайте центра будет регулярно публиковаться различная информация о нарушениях прав и свобод православных христиан в Европе. Помимо этого здесь можно будет прочесть специальные доклады по актуальным темам, аналитические статьи, документы РПЦ, а также документы различных поместных православных Церквей, посвященные вопросам защиты прав человека.
На основе тщательного анализа всей полученной информации, в конце года будут составляться итоговые документы, которые будут направляться не только органам СЕ, но и широкой европейской общественности.
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