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"La plénitude de la vénération rendue aux icônes, que ce soit dans la production des icônes ou dans la prière devant elles, ne peut pas être isolée de la totalité de la foi parce que, comme l’indiquent les prières de bénédiction, cette vénération puise essentiellement à la même source théologique que tout notre culte d’adoration.
Il se peut qu’elle ne soit qu’un ruisseau parmi tant d’autres, mais l’eau est la même, laquelle monte de l’unique source de la seule Église." Mère Thekla (1)
Nous connaissons tous le rite de bénédiction des icônes et nous pensons qu'il fait intrinsèquement partie de la tradition orthodoxe.
Certains en contestent pourtant le bien fondé en arguant qu'il est apparu tardivement: sans remonter au 1er millénaire (l'absence de rite de consécration servit d'argument aux iconoclastes pour nier la sainteté des icônes), cette pratique n'avait certainement pas cours en Russie avant les réformes Nikonniennes (1653-1656) puisque les Vieux-Croyants n'y ont pas recours.
UN RITE TARDIF
Le rite de bénédiction des icônes est inscrit pour la première fois dans les offices orthodoxes peu avant ces réformes, dans le Trebnik (2) slavon du saint métropolite de Kiev Pierre Moghila (1646)(3); il suit de près le "Rituale Romanum" catholique (1614), qui codifie l’antique usage de bénir de nombreux biens à l’intérieur de la messe, à la fin du canon. Ce bref vade-mecum est axé sur la discipline des sacrements, alors battue en brèche par les Protestants.
Il se peut qu’elle ne soit qu’un ruisseau parmi tant d’autres, mais l’eau est la même, laquelle monte de l’unique source de la seule Église." Mère Thekla (1)
Nous connaissons tous le rite de bénédiction des icônes et nous pensons qu'il fait intrinsèquement partie de la tradition orthodoxe.
Certains en contestent pourtant le bien fondé en arguant qu'il est apparu tardivement: sans remonter au 1er millénaire (l'absence de rite de consécration servit d'argument aux iconoclastes pour nier la sainteté des icônes), cette pratique n'avait certainement pas cours en Russie avant les réformes Nikonniennes (1653-1656) puisque les Vieux-Croyants n'y ont pas recours.
UN RITE TARDIF
Le rite de bénédiction des icônes est inscrit pour la première fois dans les offices orthodoxes peu avant ces réformes, dans le Trebnik (2) slavon du saint métropolite de Kiev Pierre Moghila (1646)(3); il suit de près le "Rituale Romanum" catholique (1614), qui codifie l’antique usage de bénir de nombreux biens à l’intérieur de la messe, à la fin du canon. Ce bref vade-mecum est axé sur la discipline des sacrements, alors battue en brèche par les Protestants.
Le saint métropolite Pierre Moghila lutta aussi activement contre le Protestantisme, qui arrivait en Pologne dont faisait partie la métropole de Kiev; il y consacra en particulier sa célèbre "Confession de foi orthodoxe" (1642) et ce fut aussi l'un des objectifs de la rédaction de ce nouveau Trebnik: les icônes étant refusées par les Protestants, leur consécration y a alors toute sa raison d'être. Le rite de bénédiction des icônes, sous une forme simplifiée, fut aussi introduit dans l'Euchologe Grec, publié à Venise en 1730.
L'introduction de ces rites a toutefois donné lieu à des débats aux XVIII-XIXe siècles, comme l'explique l'étude historique érudite du père Stéphane Bigham (4), les opposants revenant essentiellement aux arguments produits au VIII-IXe siècles contre les iconoclastes ("les images sont efficaces à cause de leur ressemblance avec la personne représentée," ibidem,) et accusant cet usage de copier les Latins (nous voyons qu'en fait l'apparition est concomitante)... Mais cet usage devint tradition et le rite de bénédiction fait maintenant partie des Euchologes et Trebniks en usage.
L'introduction de ces rites a toutefois donné lieu à des débats aux XVIII-XIXe siècles, comme l'explique l'étude historique érudite du père Stéphane Bigham (4), les opposants revenant essentiellement aux arguments produits au VIII-IXe siècles contre les iconoclastes ("les images sont efficaces à cause de leur ressemblance avec la personne représentée," ibidem,) et accusant cet usage de copier les Latins (nous voyons qu'en fait l'apparition est concomitante)... Mais cet usage devint tradition et le rite de bénédiction fait maintenant partie des Euchologes et Trebniks en usage.
"À L’INTÉRIEUR DE TOUTE L’ACTIVITÉ LITURGIQUE DE L’ÉGLISE"
Le père Stéphane cite en particulier la brochure de Mère Thekla , qui a traduit les prières de bénédiction des icônes du métropolite Pierre Moghila, en y ajoutant une petite préface intéressante dont nous citons un extrait en introduction de notre article (le père Stéphane ne l'apprécie pas beaucoup car elle va à l'encontre de sa thèse…)
Pour Mère Thekla "une icône, avant les prières de bénédiction, n’est pas vraiment une icône et elle ne le devient véritablement qu’après ces prières". Le père Stéphane qualifie cela de "Une pratique et une théologie qui la justifie", ce qui n'a rien de surprenant dans la doctrine orthodoxe: "chez nous, le gardien de la foi {uperaspistis tis thriskias) est le corps de l'Église, c'est-à-dire le peuple lui-même, qui vient préserver sa foi immuable et conforme à celle de ses Pères," écrivent les Patriarches orientaux en 1848 (5). Les évêques reconnaissent la vérité et la proclament et le peuple doit encore la "recevoir", précise le métropolite de Diokleia Kalistos (Ware) (6), et c'est bien l'application de cette doctrine que nous voyons exactement dans ce cas: proclamation dans les Euchologes et Trebniks puis large réception par une pratique quasi générale...
Outre la volonté d'opposer la vénération des icônes à leur refus par les Protestants, on peut noter que l'introduction de ce rite chez les Orthodoxes comme chez les Latins est concomitante avec la multiplication des images pieuses aussi bien par l'imprimerie (les premières typographies du "Monde russe" sont installées à la fin du XVIe siècle: Moscou, 1550-60, Lvov/Lviv vers 1570,) que par la prolifération des écoles iconographiques, de qualités très variables, qui finirent par "produire" des icônes en quantité industrielle... Les icônes des églises étaient toujours bénies et leur multiplication dans les maisons privées ainsi que la diffusion d'images jugées hétérodoxes ont alors pu susciter le besoin de les bénir pour les rattacher à la vie de la communauté chrétienne et en vérifier la conformité à la foi orthodoxe. Mère Thècle confirme aussi cette explication : "les prières /de la bénédiction/ placent clairement la vénération des icônes à l’intérieur de toute l’activité liturgique de l’Église, afin qu’il soit établi que cette vénération forme une partie intégrante de l’orthodoxie: une confession de foi." (Ibid.)
V.G.
Le père Stéphane cite en particulier la brochure de Mère Thekla , qui a traduit les prières de bénédiction des icônes du métropolite Pierre Moghila, en y ajoutant une petite préface intéressante dont nous citons un extrait en introduction de notre article (le père Stéphane ne l'apprécie pas beaucoup car elle va à l'encontre de sa thèse…)
Pour Mère Thekla "une icône, avant les prières de bénédiction, n’est pas vraiment une icône et elle ne le devient véritablement qu’après ces prières". Le père Stéphane qualifie cela de "Une pratique et une théologie qui la justifie", ce qui n'a rien de surprenant dans la doctrine orthodoxe: "chez nous, le gardien de la foi {uperaspistis tis thriskias) est le corps de l'Église, c'est-à-dire le peuple lui-même, qui vient préserver sa foi immuable et conforme à celle de ses Pères," écrivent les Patriarches orientaux en 1848 (5). Les évêques reconnaissent la vérité et la proclament et le peuple doit encore la "recevoir", précise le métropolite de Diokleia Kalistos (Ware) (6), et c'est bien l'application de cette doctrine que nous voyons exactement dans ce cas: proclamation dans les Euchologes et Trebniks puis large réception par une pratique quasi générale...
Outre la volonté d'opposer la vénération des icônes à leur refus par les Protestants, on peut noter que l'introduction de ce rite chez les Orthodoxes comme chez les Latins est concomitante avec la multiplication des images pieuses aussi bien par l'imprimerie (les premières typographies du "Monde russe" sont installées à la fin du XVIe siècle: Moscou, 1550-60, Lvov/Lviv vers 1570,) que par la prolifération des écoles iconographiques, de qualités très variables, qui finirent par "produire" des icônes en quantité industrielle... Les icônes des églises étaient toujours bénies et leur multiplication dans les maisons privées ainsi que la diffusion d'images jugées hétérodoxes ont alors pu susciter le besoin de les bénir pour les rattacher à la vie de la communauté chrétienne et en vérifier la conformité à la foi orthodoxe. Mère Thècle confirme aussi cette explication : "les prières /de la bénédiction/ placent clairement la vénération des icônes à l’intérieur de toute l’activité liturgique de l’Église, afin qu’il soit établi que cette vénération forme une partie intégrante de l’orthodoxie: une confession de foi." (Ibid.)
V.G.
Renvois:
(1) Fille d'un avocat, Mère Thekla (1918-2011) est née à Kilslovodsk, dans le Nord Caucase, en pleine Révolution russe. Peu après, sa famille a émigré en Angleterre où elle a grandi. Elle a fondé en 1971 la première communauté orthodoxe en Angleterre avec une autre religieuse, Mère Maria, à côté de Whitby, sur la côte nord-est de l’Angleterre et y vécut jusqu’à sa mort (https://orthodoxe-ordinaire.blogspot.com/…/mere-thecle-john…). Ce texte est extrait de Mother Thekla, "The blessing of Ikons", Minneapolis MN, Light and Life Publishing company, aucune date, p. 1.
(2) Euchologe (grec) ou Trebnik (russe): livre liturgique contenant tous les rites accomplis par les prêtres et les évêques, les bénédictions et offices spéciaux pour la sanctification de toute la vie, jusque dans ses aspects les plus modernes (https://www.pagesorthodoxes.net/ress…/livres-liturgiques.htm).
(3) Saint Pierre Moghila (1597-1647, métropolite de Kiev et de Halych de 1633 à sa mort) fut un personnalité orthodoxe de premier plan. Il rebâtit la métropole de Kiev, dévastée après l'Union de Brest (1595-1596, la majorité des évêques de la Métropole de Kiev décident de rompre avec Constantinople pour rejoindre Rome. La métropole appartenait alors à la "République des Deux Nations" /Pologne-Lituanie catholique/. Le métropolite Pierre parvint à reconstituer une hiérarchie orthodoxe) fonda à Kiev la première Académie en pays orthodoxe, combattit par ses écrits l'Uniatisme et le Protestantisme. Saint Pierre Moghila a été canonisé par l'Église russe en 1996-2005
(4) https://www.academia.edu/38053225/B%C3%A9nir_les_ic%C3%B4nes_Conforme_%C3%A0_la_Tradition_de_l%C3%89glise_orthodoxe_oui_ou_non?fbclid=IwAR3sGraCAGP2ZAPplLI5eAVrm9SQY_abBT_Ortjp_fwoWvm6YMMljbhXIkg Le père Stéphane est prêtre au Québec. Il a soutenu son doctorat dans le domaine de l'art chrétien à l'Université de Montréal en 1989 et publié plusieurs recherches sur l'art de l'icône. Il est chargé de cours à la Faculté de théologie, d'éthique et de philosophie de l'Université de Sherbrooke, en théologie orthodoxe.
(5) http://abitibi-orthodoxe.ca/page7.html
(6) Mgr Kallistos Ware "L'Orthodoxie : L'Église des sept Conciles", Éditions du Cerf, Paris, 2002, p.325-326
(1) Fille d'un avocat, Mère Thekla (1918-2011) est née à Kilslovodsk, dans le Nord Caucase, en pleine Révolution russe. Peu après, sa famille a émigré en Angleterre où elle a grandi. Elle a fondé en 1971 la première communauté orthodoxe en Angleterre avec une autre religieuse, Mère Maria, à côté de Whitby, sur la côte nord-est de l’Angleterre et y vécut jusqu’à sa mort (https://orthodoxe-ordinaire.blogspot.com/…/mere-thecle-john…). Ce texte est extrait de Mother Thekla, "The blessing of Ikons", Minneapolis MN, Light and Life Publishing company, aucune date, p. 1.
(2) Euchologe (grec) ou Trebnik (russe): livre liturgique contenant tous les rites accomplis par les prêtres et les évêques, les bénédictions et offices spéciaux pour la sanctification de toute la vie, jusque dans ses aspects les plus modernes (https://www.pagesorthodoxes.net/ress…/livres-liturgiques.htm).
(3) Saint Pierre Moghila (1597-1647, métropolite de Kiev et de Halych de 1633 à sa mort) fut un personnalité orthodoxe de premier plan. Il rebâtit la métropole de Kiev, dévastée après l'Union de Brest (1595-1596, la majorité des évêques de la Métropole de Kiev décident de rompre avec Constantinople pour rejoindre Rome. La métropole appartenait alors à la "République des Deux Nations" /Pologne-Lituanie catholique/. Le métropolite Pierre parvint à reconstituer une hiérarchie orthodoxe) fonda à Kiev la première Académie en pays orthodoxe, combattit par ses écrits l'Uniatisme et le Protestantisme. Saint Pierre Moghila a été canonisé par l'Église russe en 1996-2005
(4) https://www.academia.edu/38053225/B%C3%A9nir_les_ic%C3%B4nes_Conforme_%C3%A0_la_Tradition_de_l%C3%89glise_orthodoxe_oui_ou_non?fbclid=IwAR3sGraCAGP2ZAPplLI5eAVrm9SQY_abBT_Ortjp_fwoWvm6YMMljbhXIkg Le père Stéphane est prêtre au Québec. Il a soutenu son doctorat dans le domaine de l'art chrétien à l'Université de Montréal en 1989 et publié plusieurs recherches sur l'art de l'icône. Il est chargé de cours à la Faculté de théologie, d'éthique et de philosophie de l'Université de Sherbrooke, en théologie orthodoxe.
(5) http://abitibi-orthodoxe.ca/page7.html
(6) Mgr Kallistos Ware "L'Orthodoxie : L'Église des sept Conciles", Éditions du Cerf, Paris, 2002, p.325-326
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Mai 2020 à 03:06
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux citoyens russes et soviétiques ont rejoint les rangs de la Résistance pour lutter contre l'occupation nazie côte à côte avec le peuple français. Aujourd'hui, nous revenons sur leur histoire.
Si la Résistance française a joué un rôle clé dans le combat contre l’occupation allemande, on aborde rarement la question de la participation étrangère, et notamment l’engagement des personnes d’origine russe, dans la lutte contre l’Allemagne nazie. Et pourtant, ils furent nombreux à combattre avec les Français contre l'ennemi commun. En cette période historique tragique, les destins des Russes et des Français se sont croisés.
Selon le dernier recensement réalisé avant la guerre en 1936, la France comptait près de 80 000 Russes ou naturalisés d’origine russe. Beaucoup d’entre eux sont venus en Europe à la suite de la révolution de 1917. Certains exilés, tantôt appelés Russes blancs, tantôt émigrés de la première vague, ont après le drame du déracinement rejoint la Résistance dès la première année de l’occupation pour défendre la France et ses valeurs.
Si la Résistance française a joué un rôle clé dans le combat contre l’occupation allemande, on aborde rarement la question de la participation étrangère, et notamment l’engagement des personnes d’origine russe, dans la lutte contre l’Allemagne nazie. Et pourtant, ils furent nombreux à combattre avec les Français contre l'ennemi commun. En cette période historique tragique, les destins des Russes et des Français se sont croisés.
Selon le dernier recensement réalisé avant la guerre en 1936, la France comptait près de 80 000 Russes ou naturalisés d’origine russe. Beaucoup d’entre eux sont venus en Europe à la suite de la révolution de 1917. Certains exilés, tantôt appelés Russes blancs, tantôt émigrés de la première vague, ont après le drame du déracinement rejoint la Résistance dès la première année de l’occupation pour défendre la France et ses valeurs.
Le phénomène de la participation russe dans la Résistance comprend deux aspects : d’un côté on retrouve les émigrés russes révoltés par l’offensive allemande contre l’URSS, et de l’autre côté des prisonniers de guerre soviétiques envoyés par les Allemands pour réaliser des travaux forcés en France. Après leur évasion, ces soldats soviétiques rejoignaient souvent les groupes de la Résistance.
Voici ce qu'écrivait après la guerre Godefroy Louis, colonel de la Résistance, dans une lettre adressée au général de Gaulle (selon les propos publiés dans la Revue Russe en 2005) : «Monsieur le président, mon Général ! (…) Après la libération de notre patrie, les ressortissants de multiples pays qui combattirent courageusement dans les rangs de la Résistance française regagnèrent leurs pays. (…) C’était notamment le cas d’un groupe de combattants soviétiques, évadés de la captivité hitlérienne, qui complétèrent l’un de nos glorieux détachements… Leur départ empêcha de leur témoigner la reconnaissance bien méritée de notre patrie.»
Les partisans russes combattaient courageusement dans toute la France : près de Nancy, dans les monts de Dordogne, dans la région du Pas-de-Calais, sur le front de Normandie, dans le sud de la France, près de Lyon. Ils ont participé à la libération de Bordeaux, Toulouse, Limoges, Nîmes, Clermont-Ferrand, Paris et d’autres villes. Coude à coude avec des résistants français, ils affrontaient les Allemands, organisaient des évasions des camps, et faisaient de la propagande antinazie. En 1960, un groupe de citoyens soviétiques, membres de la Résistance, ont été récompensés par la France pour leur courage dans les batailles pour la libération du pays.
«Les Russes résidant en France se mettent en 1942 à réfléchir à la mise en place de leurs propres réseaux de Résistance. Pour de nombreuses raisons, des cellules de résistants russes ne pouvaient fonctionner seules, des liens avec les organisations françaises étaient indispensables. Aussi, les Russes s’intégrèrent au mouvement français de la Résistance. Boris Vildé, chercheur d’origine russe, émigré, travaillait au Musée de l’Homme. Il fonda en 1940 le journal clandestin Résistance», explique Xénia Krivochéine, artiste peintre, essayiste, auteur de nombreux ouvrages sur la vie de la mère Marie Skobtsova, qui a étudié en profondeur les archives de l’émigration russe, et a publié, en Russie comme en France, des textes littéraires et historiques.
«Le premier article qu’il publia dans ce journal commençait par la phrase : Le général de Gaulle nous appelle à résister. Résister signifie ne pas capituler, ni dans son esprit, ni dans son cœur. L’essentiel est d’agir !»
Voici ce qu'écrivait après la guerre Godefroy Louis, colonel de la Résistance, dans une lettre adressée au général de Gaulle (selon les propos publiés dans la Revue Russe en 2005) : «Monsieur le président, mon Général ! (…) Après la libération de notre patrie, les ressortissants de multiples pays qui combattirent courageusement dans les rangs de la Résistance française regagnèrent leurs pays. (…) C’était notamment le cas d’un groupe de combattants soviétiques, évadés de la captivité hitlérienne, qui complétèrent l’un de nos glorieux détachements… Leur départ empêcha de leur témoigner la reconnaissance bien méritée de notre patrie.»
Les partisans russes combattaient courageusement dans toute la France : près de Nancy, dans les monts de Dordogne, dans la région du Pas-de-Calais, sur le front de Normandie, dans le sud de la France, près de Lyon. Ils ont participé à la libération de Bordeaux, Toulouse, Limoges, Nîmes, Clermont-Ferrand, Paris et d’autres villes. Coude à coude avec des résistants français, ils affrontaient les Allemands, organisaient des évasions des camps, et faisaient de la propagande antinazie. En 1960, un groupe de citoyens soviétiques, membres de la Résistance, ont été récompensés par la France pour leur courage dans les batailles pour la libération du pays.
«Les Russes résidant en France se mettent en 1942 à réfléchir à la mise en place de leurs propres réseaux de Résistance. Pour de nombreuses raisons, des cellules de résistants russes ne pouvaient fonctionner seules, des liens avec les organisations françaises étaient indispensables. Aussi, les Russes s’intégrèrent au mouvement français de la Résistance. Boris Vildé, chercheur d’origine russe, émigré, travaillait au Musée de l’Homme. Il fonda en 1940 le journal clandestin Résistance», explique Xénia Krivochéine, artiste peintre, essayiste, auteur de nombreux ouvrages sur la vie de la mère Marie Skobtsova, qui a étudié en profondeur les archives de l’émigration russe, et a publié, en Russie comme en France, des textes littéraires et historiques.
«Le premier article qu’il publia dans ce journal commençait par la phrase : Le général de Gaulle nous appelle à résister. Résister signifie ne pas capituler, ni dans son esprit, ni dans son cœur. L’essentiel est d’agir !»
Cependant, les évadés soviétiques pouvaient compter non seulement sur le soutien des partisans français, mais aussi sur de nombreuses organisations clandestines fondées dès le début de la guerre au sein de l’émigration russe. L’une d’entre elles, «L’Action orthodoxe», fondée avant la guerre rue de Lournel à Paris par la religieuse russe mère Marie (émigrée russe) a été rebaptisée dès l’occupation «Centre de Lournel». Elle devient très vite l’un des principaux centres de la résistance russe. Cette organisation a caché des gens traqués par la Gestapo et fourni de faux papiers d’identité aux membres de la Résistance ou des faux certificats de baptême aux juifs afin de dissimuler leur origine et de les sauver de la déportation. La courageuse mère Marie a réussi à sauver trois enfants juifs du Vélodrome d'hiver à Paris. Dénoncée, elle a été déportée à Ravensbrück où elle a trouvé la mort quelques semaines avant la fin de la guerre.
Lire aussi A propos de la Résistance française, du 22 juin 1941 à Paris et de mère Marie Skobtsov
Mais il est impossible d'énumérer tous les Russes qui, au cours de cette époque effroyable, ont fait preuve de leur immense courage.
Xénia Krivochéine revient néanmoins sur quelques noms : «Anatole Levitzky, Vicky-Véra Obolensky, Tamara Volkonskaïa, Igor Krivochéine, Cyrille Krivochéine, Ariadna Skriabine, Zinaïde Chakhovskaïa, D.Amilakhvari, C. Radichtchev, G. Rabinovitch, A.Ougrimov, mère Marie Skobtzov, père Dimitri Klepinine… Ce n’est qu’une partie des chercheurs, des fidèles orthodoxes, des intellectuels qui étant émigrés ont su s’intégrer à la vie française. Ils appartenaient aux couches sociales les plus diverses, simples ouvriers comme représentants de familles nobles. Mais lorsque la guerre commença, ils décidèrent de défendre la France ainsi que la Russie. Nombreux parmi eux périrent en martyrs, plusieurs furent décorés par le général de Gaulle de la Médaille de la Résistance et de la Croix de guerre.» Elle cite également l'histoire de Igor Krivochéine, le père de son mari Nikita Krivochéine, qui ayant survécu aux camps de Buchenwald et Dachau réussit à faire paraître en 1947 deux cahiers du «Messager des volontaires russes, partisans et résistants en France». Ces recueils exceptionnels relatent les exploits accomplis par les Russes sous l’occupation et pendant la résistance.
Aujourd'hui, nous avons la responsabilité devant le courage et l'abnégation de ces gens de préserver leur mémoire, de nous souvenir de leurs destins tragiques, de valoriser cet héritage commun franco-russe. «Les noms de ces résistants sont bien connus en France comme en Russie. Il y a au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, non loin de Paris, un monument avec des plaques mentionnant les noms de ces Russes. Nombre d’entre eux n’ont pas de sépulture. L’une de ces plaques mentionne la princesse Vicky Obolensky, guillotinée par les nazis à Berlin. Il est prévu de graver sur l’une de ces plaques le nom de la moniale Marie Skobtsov, résistante active ayant péri dans le camp de Ravensbrück en 1945. L’une des rues de Paris porte son nom», ajoute Xénia Krivochéine.
Lien RT France
Lire aussi A propos de la Résistance française, du 22 juin 1941 à Paris et de mère Marie Skobtsov
Mais il est impossible d'énumérer tous les Russes qui, au cours de cette époque effroyable, ont fait preuve de leur immense courage.
Xénia Krivochéine revient néanmoins sur quelques noms : «Anatole Levitzky, Vicky-Véra Obolensky, Tamara Volkonskaïa, Igor Krivochéine, Cyrille Krivochéine, Ariadna Skriabine, Zinaïde Chakhovskaïa, D.Amilakhvari, C. Radichtchev, G. Rabinovitch, A.Ougrimov, mère Marie Skobtzov, père Dimitri Klepinine… Ce n’est qu’une partie des chercheurs, des fidèles orthodoxes, des intellectuels qui étant émigrés ont su s’intégrer à la vie française. Ils appartenaient aux couches sociales les plus diverses, simples ouvriers comme représentants de familles nobles. Mais lorsque la guerre commença, ils décidèrent de défendre la France ainsi que la Russie. Nombreux parmi eux périrent en martyrs, plusieurs furent décorés par le général de Gaulle de la Médaille de la Résistance et de la Croix de guerre.» Elle cite également l'histoire de Igor Krivochéine, le père de son mari Nikita Krivochéine, qui ayant survécu aux camps de Buchenwald et Dachau réussit à faire paraître en 1947 deux cahiers du «Messager des volontaires russes, partisans et résistants en France». Ces recueils exceptionnels relatent les exploits accomplis par les Russes sous l’occupation et pendant la résistance.
Aujourd'hui, nous avons la responsabilité devant le courage et l'abnégation de ces gens de préserver leur mémoire, de nous souvenir de leurs destins tragiques, de valoriser cet héritage commun franco-russe. «Les noms de ces résistants sont bien connus en France comme en Russie. Il y a au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, non loin de Paris, un monument avec des plaques mentionnant les noms de ces Russes. Nombre d’entre eux n’ont pas de sépulture. L’une de ces plaques mentionne la princesse Vicky Obolensky, guillotinée par les nazis à Berlin. Il est prévu de graver sur l’une de ces plaques le nom de la moniale Marie Skobtsov, résistante active ayant péri dans le camp de Ravensbrück en 1945. L’une des rues de Paris porte son nom», ajoute Xénia Krivochéine.
Lien RT France
Prêtre Andrew Phillips
INTRODUCTION
Nous entendons parfois des gens raconter comment ils en sont venus à rejoindre l'Eglise Orthodoxe. Bien que chaque histoire soit intéressante, et parfois même extraordinaire, je pense que les histoires racontant comment des gens sont restés de fidèles Chrétiens Orthodoxes malgré les tentations seront de plus grande utilité. Comme il est écrit dans l'Evangile : "C'est à votre constance que vous devrez votre salut" (Luc 21,19).
De plus, je n'ai pas intitulé cet entretien "Comment entrer dans l'Eglise Orthodoxe" mais "Comment devenir et rester un Chrétien Orthodoxe."
Car rejoindre l'Eglise Orthodoxe ou devenir un membre de l'Eglise Orthodoxe, cela concerne des changements externes, et ce n'est pas la même chose que "devenir un Chrétien Orthodoxe," qui concerne des changements intérieurs. Et rester un Chrétien Orthodoxe est encore plus important, c'est pourquoi j'ai consacré 3 fois plus de temps à cette partie-là qu'à comment devenir Chrétien Orthodoxe.
INTRODUCTION
Nous entendons parfois des gens raconter comment ils en sont venus à rejoindre l'Eglise Orthodoxe. Bien que chaque histoire soit intéressante, et parfois même extraordinaire, je pense que les histoires racontant comment des gens sont restés de fidèles Chrétiens Orthodoxes malgré les tentations seront de plus grande utilité. Comme il est écrit dans l'Evangile : "C'est à votre constance que vous devrez votre salut" (Luc 21,19).
De plus, je n'ai pas intitulé cet entretien "Comment entrer dans l'Eglise Orthodoxe" mais "Comment devenir et rester un Chrétien Orthodoxe."
Car rejoindre l'Eglise Orthodoxe ou devenir un membre de l'Eglise Orthodoxe, cela concerne des changements externes, et ce n'est pas la même chose que "devenir un Chrétien Orthodoxe," qui concerne des changements intérieurs. Et rester un Chrétien Orthodoxe est encore plus important, c'est pourquoi j'ai consacré 3 fois plus de temps à cette partie-là qu'à comment devenir Chrétien Orthodoxe.
DEVENIR ORTHODOXE – CONVERSION ET INTÉGRATION
Définissons d'abord nos termes en parlant d'un nombre de mots qui sont utilisés dans ce contexte. Tout d'abord, il y a la phrase nulle "Orthodoxe de naissance." Cela n'existe pas. Personne n'est "né Orthodoxe", nous sommes tous nés païens. C'est pour cela que nous exorcisons d'abord puis baptisons. Plus acceptables sont les termes, "né dans une famille Orthodoxe" et "Orthodoxe depuis le berceau". Il est intéressant de noter que les gens qui utilisent avec condescendance des termes comme "Orthodoxe de naissance" appellent les enfants des "convertis".. des "convertis". En fait, bien sûr, dans leur langage erroné, les enfants de "convertis" sont "Orthodoxes de naissance"!
Ensuite il y a le mot "converti." Lorsque des gens disent qu'ils sont convertis, je leur demande d'abord : "Convertis à quoi?" Au folklore grec? A l'alimentation russe? Au pharisianisme? A la nostalgie d'un Anglicanisme ou d'un Catholicisme-romain démodés? A un passe-temps intellectuel de syncrétisme?
Il est vrai, en un sens, que nous sommes tous, toujours, des convertis, parce que nous avons tous à constamment nous convertir au Christ. C'est le sens du Psaume 50. Le roi-prophète David aussi fut un converti, un "né de nouveau", après son grand péché. Hélas, le mot "converti" n'est en général pas utilisé dans ce sens spirituel mais dans un sens séculier.
J'espère que quand les gens s'appellent eux-mêmes "convertis", ils veulent dire qu'ils sont convertis au Christianisme (qui est le mot correct pour Orthodoxie). J'espère aussi que quand ils disent qu'ils sont "convertis", cela signifie qu'ils ont été très récemment reçus dans l'Eglise. Hélas, je dois admettre que ce n'est pas toujours le cas. Les années passant, j'ai rencontré des gens qui étaient entrés dans l'Eglise Orthodoxe 10, 20, 30 ans auparavant voire plus, et qui étaient encore des "convertis" et même qui s'appelaient eux-mêmes "convertis". Et ceci même dans le cas de certains clercs, prématurément ordonnés.
Ca me dépasse, car cela signifie que même après des années comme membres "de nom" de l'Eglise Orthodoxe, ils ne sont pas encore devenus Chrétiens Orthodoxes, ils n'ont pas encore intégré l'Eglise, ils n'ont pas encore grandit naturellement dans l'Orthodoxie, et il ne mènent toujours pas un genre de vie Orthodoxe, ils n'ont pas encore acquis cet instinct d'Orthodoxie, qui signifie que l'Orthodoxie est leur unique demeure spirituelle, qu'elle est leur os et leur sang, qu'ils respirent l'Orthodoxie parce que leurs âmes sont Orthodoxes. Ils souffrent de l'affliction spirituelle de la "convertitis". Ils sont restés néophytes. Ils n'ont accompli que ce que le diable voulaient qu'ils accomplissent – être incomplets. C'est pourquoi les Russes, faisant un jeu de mot sur le mot russe "konvert", qui signifie une enveloppe, disent plutôt vrai en parlant de certains convertis : "le problème avec le 'konvert', c'est qu'il est soit souvent vide, ou souvent décollé."
Il peut y avoir bien des raisons à cet état de convertitis. Ce peuvent être des gens qui sont rentrés dans l'Eglise Orthodoxe et n'ont pas trouvé de paroisse où aller, au moins avec des Offices dans une langue qu'ils pourraient comprendre. Par exemple, j'ai rencontré des gens qui avaient été Orthodoxes depuis 40 ans mais n'avaient jamais participé à une Vigile Pascale dans leur propre langue! J'ai rencontré des gens qui étaient Orthodoxes depuis 5 ans et n'avaient jamais assisté à la moindre Vigile Pascale, parce que leur communauté Orthodoxe locale n'a que 10 Liturgies par an et uniquement des samedis matin! J'ai rencontré des gens qui étaient Orthodoxes depuis 60 ans et n'avaient jamais été à des Vêpres ou un Office de Vigile! En d'autres mots, de telles personnes n'ont jamais eu l'opportunité d'apprendre et de s'intégrer. Cependant, il y a malheureusement aussi d'autres raisons pour lesquelles des gens ne s'intègrent pas dans la vie de l'Eglise.
Définissons d'abord nos termes en parlant d'un nombre de mots qui sont utilisés dans ce contexte. Tout d'abord, il y a la phrase nulle "Orthodoxe de naissance." Cela n'existe pas. Personne n'est "né Orthodoxe", nous sommes tous nés païens. C'est pour cela que nous exorcisons d'abord puis baptisons. Plus acceptables sont les termes, "né dans une famille Orthodoxe" et "Orthodoxe depuis le berceau". Il est intéressant de noter que les gens qui utilisent avec condescendance des termes comme "Orthodoxe de naissance" appellent les enfants des "convertis".. des "convertis". En fait, bien sûr, dans leur langage erroné, les enfants de "convertis" sont "Orthodoxes de naissance"!
Ensuite il y a le mot "converti." Lorsque des gens disent qu'ils sont convertis, je leur demande d'abord : "Convertis à quoi?" Au folklore grec? A l'alimentation russe? Au pharisianisme? A la nostalgie d'un Anglicanisme ou d'un Catholicisme-romain démodés? A un passe-temps intellectuel de syncrétisme?
Il est vrai, en un sens, que nous sommes tous, toujours, des convertis, parce que nous avons tous à constamment nous convertir au Christ. C'est le sens du Psaume 50. Le roi-prophète David aussi fut un converti, un "né de nouveau", après son grand péché. Hélas, le mot "converti" n'est en général pas utilisé dans ce sens spirituel mais dans un sens séculier.
J'espère que quand les gens s'appellent eux-mêmes "convertis", ils veulent dire qu'ils sont convertis au Christianisme (qui est le mot correct pour Orthodoxie). J'espère aussi que quand ils disent qu'ils sont "convertis", cela signifie qu'ils ont été très récemment reçus dans l'Eglise. Hélas, je dois admettre que ce n'est pas toujours le cas. Les années passant, j'ai rencontré des gens qui étaient entrés dans l'Eglise Orthodoxe 10, 20, 30 ans auparavant voire plus, et qui étaient encore des "convertis" et même qui s'appelaient eux-mêmes "convertis". Et ceci même dans le cas de certains clercs, prématurément ordonnés.
Ca me dépasse, car cela signifie que même après des années comme membres "de nom" de l'Eglise Orthodoxe, ils ne sont pas encore devenus Chrétiens Orthodoxes, ils n'ont pas encore intégré l'Eglise, ils n'ont pas encore grandit naturellement dans l'Orthodoxie, et il ne mènent toujours pas un genre de vie Orthodoxe, ils n'ont pas encore acquis cet instinct d'Orthodoxie, qui signifie que l'Orthodoxie est leur unique demeure spirituelle, qu'elle est leur os et leur sang, qu'ils respirent l'Orthodoxie parce que leurs âmes sont Orthodoxes. Ils souffrent de l'affliction spirituelle de la "convertitis". Ils sont restés néophytes. Ils n'ont accompli que ce que le diable voulaient qu'ils accomplissent – être incomplets. C'est pourquoi les Russes, faisant un jeu de mot sur le mot russe "konvert", qui signifie une enveloppe, disent plutôt vrai en parlant de certains convertis : "le problème avec le 'konvert', c'est qu'il est soit souvent vide, ou souvent décollé."
Il peut y avoir bien des raisons à cet état de convertitis. Ce peuvent être des gens qui sont rentrés dans l'Eglise Orthodoxe et n'ont pas trouvé de paroisse où aller, au moins avec des Offices dans une langue qu'ils pourraient comprendre. Par exemple, j'ai rencontré des gens qui avaient été Orthodoxes depuis 40 ans mais n'avaient jamais participé à une Vigile Pascale dans leur propre langue! J'ai rencontré des gens qui étaient Orthodoxes depuis 5 ans et n'avaient jamais assisté à la moindre Vigile Pascale, parce que leur communauté Orthodoxe locale n'a que 10 Liturgies par an et uniquement des samedis matin! J'ai rencontré des gens qui étaient Orthodoxes depuis 60 ans et n'avaient jamais été à des Vêpres ou un Office de Vigile! En d'autres mots, de telles personnes n'ont jamais eu l'opportunité d'apprendre et de s'intégrer. Cependant, il y a malheureusement aussi d'autres raisons pour lesquelles des gens ne s'intègrent pas dans la vie de l'Eglise.
LES MOTIFS DE CONVERSION
En principe, le clergé ne devrait recevoir quelqu'un au sein de l'Eglise Orthodoxe que pour des raisons positives. Le fait est qu'il y a des gens qui souhaitent rejoindre l'Eglise Orthodoxe pour des raisons négatives, par exemple par dégoût pour une dénomination ou un membre de son clergé. C'est de la psychologie, pas de la théologie, et en plus, pas très saine, ni très Chrétienne, comme psychologie.
Je me souviens comment dans les années 1970, celui qui est à présent l'évêque Kallistos me raconta comment un groupe de convertis lui avaient demandé d'écrire un livre dénonçant toutes les hérésies de l'Anglicanisme. Les convertis en question, et ils étaient en effet convertis, étaient bien entendu tous des ex-Anglicans! Ils n'avaient pas compris que leur motivation, à tous, provenait de leurs problèmes psychologique personnel, de leur réaction, qu'ils étaient occupés à masquer derrière leur zèle passionné. C'est fort justement que l'évêque Kallistos refusa d'écrire quelque chose de négatif. En tout cas, aucun Orthodoxe n'aurait acheté le bouquin, parce qu'il n'aurait pu être de quelqu'utilité que ce soit pour des néophytes ex-Anglicans. Ce fut un livre en moins à réduire en pâte.
Habituellement, un prêtre sait découvrir si les motivations de ceux qui souhaitent rejoindre l'Eglise Orthodoxe sont négatives rien qu'en attendant de voir si ces gens viennent aux Offices religieux. Habituellement, ces gens super-zélés qui aiment lire à propos de la Foi ou parler de la Foi dans des forum ou ailleurs, sont ces mêmes personnes qui font de l'absentéisme à l'église. Leur zèle se passe tout dans la tête ou dans leurs émotions, pas dans leur coeur et âme, et dès lors pas dans leur vie et leur pratique.
Ensuite, il y a ceux qui ont été attirés à l'Eglise par une découverte durant un voyage. J'appelle ces gens des "Orthodoxes de Vacances." Leur attirance n'est souvent pas vers le Christ, mais vers une culture étrangère et exotique – et au plus exotique, au mieux c'est. Menant une vie très monotone, l'Eglise Orthodoxe leur donne quelque chose pour rêver, habituellement leurs prochaines vacances en Crête ou quelque part du genre. A nouveau, un prêtre sait facilement découvrir si leur intérêt est sérieux en regardant s'ils viennent à l'église. En général, ils ne viennent pas, parce qu'ils ne sont pas en vacances! Hélas, certains d'entre eux ont été reçus dans l'Eglise par des prêtres manquant de discernement, dans leur lieu de villégiature, que ce soit en Roumanie, Russie, Grèce, Chypre, au Mont Athos ou ailleurs.
Ne connaissant rien de la Foi Orthodoxe, ils se présentent sur le pas de votre porte et vous avez à leur expliquer que bien qu'ils soient membres de l'Eglise Orthodoxe, ils ne sont en réalité pas encore devenus Orthodoxes. Souvent, de toute manière, de telles personnes peuvent bien vous téléphoner, mais en général ne viendront jamais à un Office à l'église, parce qu'ils auront cessé de pratiquer avant de s'être préparés à venir à l'église.
Ensuite il y a ces gens qui viennent avec leur propre agenda, souvent des "je-sait-tout", qui ont lu tous les livres existant sous le soleil, mais n'ont pas encore la moindre idée de la lettre A de l'ABC Chrétien. Et ils arrivent avec leurs desiderata qu'ils souhaiteraient imposer! "Oui, je veux rejoindre l'Eglise Orthodoxe, mais à condition qu'elle aie d'abord été 'réformée' et 'modernisée'!" - "Oui, c'est bon ainsi, mais je voudrais qu'on rajoute quelques hymnes occidentaux avant le Canon!", ou "Je ne rejoindrai l'Eglise Orthodoxe que lorsqu'elle célébrera Pâque en même temps que ma tante Suzanne qui est Protestante!", ou "Tout est parfait sauf que vous utilisez beaucoup trop de cierges. Retirez ces cierges et je rejoindrai l'Eglise Orthodoxe." "Je ne deviendrai Orthodoxe que si vous avez une icône de st. François d'Assise!" "Je ne rejoindrai l'Eglise Orthodoxe qu'à condition que tout le monde y vote pour le parti politique XYZ et aille en vacances en Toscane!". Ce sont peut-être des exemples extrêmes, mais ce sont des exemples authentiques. Ce sont tous des exemples de manque d'humilité. Aucun prêtre ne devrait recevoir des gens pareils au sein de l'Eglise pour la simple raison qu'ils n'aiment pas et n'acceptent pas l'Eglise et Son Maître le Christ.
Il n'y a qu'un seul critère pour entrer dans l'Eglise Orthodoxe, et c'est parce que vous êtes convaincus que c'est pour votre Salut personnel, pour votre survie spirituelle, parce que c'est la sainte Volonté de Dieu pour vous, parce que vous savez que c'est votre demeure spirituelle, et que quelqu'en soit le prix, vous ne pourrez jamais être rien d'autre.
En principe, le clergé ne devrait recevoir quelqu'un au sein de l'Eglise Orthodoxe que pour des raisons positives. Le fait est qu'il y a des gens qui souhaitent rejoindre l'Eglise Orthodoxe pour des raisons négatives, par exemple par dégoût pour une dénomination ou un membre de son clergé. C'est de la psychologie, pas de la théologie, et en plus, pas très saine, ni très Chrétienne, comme psychologie.
Je me souviens comment dans les années 1970, celui qui est à présent l'évêque Kallistos me raconta comment un groupe de convertis lui avaient demandé d'écrire un livre dénonçant toutes les hérésies de l'Anglicanisme. Les convertis en question, et ils étaient en effet convertis, étaient bien entendu tous des ex-Anglicans! Ils n'avaient pas compris que leur motivation, à tous, provenait de leurs problèmes psychologique personnel, de leur réaction, qu'ils étaient occupés à masquer derrière leur zèle passionné. C'est fort justement que l'évêque Kallistos refusa d'écrire quelque chose de négatif. En tout cas, aucun Orthodoxe n'aurait acheté le bouquin, parce qu'il n'aurait pu être de quelqu'utilité que ce soit pour des néophytes ex-Anglicans. Ce fut un livre en moins à réduire en pâte.
Habituellement, un prêtre sait découvrir si les motivations de ceux qui souhaitent rejoindre l'Eglise Orthodoxe sont négatives rien qu'en attendant de voir si ces gens viennent aux Offices religieux. Habituellement, ces gens super-zélés qui aiment lire à propos de la Foi ou parler de la Foi dans des forum ou ailleurs, sont ces mêmes personnes qui font de l'absentéisme à l'église. Leur zèle se passe tout dans la tête ou dans leurs émotions, pas dans leur coeur et âme, et dès lors pas dans leur vie et leur pratique.
Ensuite, il y a ceux qui ont été attirés à l'Eglise par une découverte durant un voyage. J'appelle ces gens des "Orthodoxes de Vacances." Leur attirance n'est souvent pas vers le Christ, mais vers une culture étrangère et exotique – et au plus exotique, au mieux c'est. Menant une vie très monotone, l'Eglise Orthodoxe leur donne quelque chose pour rêver, habituellement leurs prochaines vacances en Crête ou quelque part du genre. A nouveau, un prêtre sait facilement découvrir si leur intérêt est sérieux en regardant s'ils viennent à l'église. En général, ils ne viennent pas, parce qu'ils ne sont pas en vacances! Hélas, certains d'entre eux ont été reçus dans l'Eglise par des prêtres manquant de discernement, dans leur lieu de villégiature, que ce soit en Roumanie, Russie, Grèce, Chypre, au Mont Athos ou ailleurs.
Ne connaissant rien de la Foi Orthodoxe, ils se présentent sur le pas de votre porte et vous avez à leur expliquer que bien qu'ils soient membres de l'Eglise Orthodoxe, ils ne sont en réalité pas encore devenus Orthodoxes. Souvent, de toute manière, de telles personnes peuvent bien vous téléphoner, mais en général ne viendront jamais à un Office à l'église, parce qu'ils auront cessé de pratiquer avant de s'être préparés à venir à l'église.
Ensuite il y a ces gens qui viennent avec leur propre agenda, souvent des "je-sait-tout", qui ont lu tous les livres existant sous le soleil, mais n'ont pas encore la moindre idée de la lettre A de l'ABC Chrétien. Et ils arrivent avec leurs desiderata qu'ils souhaiteraient imposer! "Oui, je veux rejoindre l'Eglise Orthodoxe, mais à condition qu'elle aie d'abord été 'réformée' et 'modernisée'!" - "Oui, c'est bon ainsi, mais je voudrais qu'on rajoute quelques hymnes occidentaux avant le Canon!", ou "Je ne rejoindrai l'Eglise Orthodoxe que lorsqu'elle célébrera Pâque en même temps que ma tante Suzanne qui est Protestante!", ou "Tout est parfait sauf que vous utilisez beaucoup trop de cierges. Retirez ces cierges et je rejoindrai l'Eglise Orthodoxe." "Je ne deviendrai Orthodoxe que si vous avez une icône de st. François d'Assise!" "Je ne rejoindrai l'Eglise Orthodoxe qu'à condition que tout le monde y vote pour le parti politique XYZ et aille en vacances en Toscane!". Ce sont peut-être des exemples extrêmes, mais ce sont des exemples authentiques. Ce sont tous des exemples de manque d'humilité. Aucun prêtre ne devrait recevoir des gens pareils au sein de l'Eglise pour la simple raison qu'ils n'aiment pas et n'acceptent pas l'Eglise et Son Maître le Christ.
Il n'y a qu'un seul critère pour entrer dans l'Eglise Orthodoxe, et c'est parce que vous êtes convaincus que c'est pour votre Salut personnel, pour votre survie spirituelle, parce que c'est la sainte Volonté de Dieu pour vous, parce que vous savez que c'est votre demeure spirituelle, et que quelqu'en soit le prix, vous ne pourrez jamais être rien d'autre.
COMMENT RESTER ORTHODOXE – L'ATTACHEMENT AUX APPARENCES
Récemment, un prêtre qui avait reçu des gens dans l'Eglise au cours des 20 dernières années me raconta que la liste de gens qu'il avait reçu et qui avaient fait défection était plus longue que celle de ceux qu'il avait reçus et qui avaient persévéré. Ce prêtre est relativement prudent quand il s'agit de recevoir les gens, mais je connais 2 autres paroisses où la liste des défections est au moins 20 fois plus longue que celle des persévérants. Dans les 2 cas, je doit admettre que c'est la politique de la paroisse qui est à remettre en cause. Présentez-vous y et demandez, et vous serez automatiquement reçus dans l'Eglise endéans les 2 semaines, sans la moindre instruction.
Mais pourquoi alors est-ce que des gens abandonnent la pratique de la Foi à laquelle ils ont choisit d'appartenir de leur plein gré? Si nous examinons cette question, peut-être pourrons-nous apprendre quelques leçons qui sont utiles pour nous et qui pourrons nous aider à rester un fidèle Orthodoxe.
Tout d'abord, nous devons nous examiner nous-mêmes. A quoi sommes-nous en fait attachés dans l'Eglise? Il y en a qui disent : "C'était si merveilleux à l'église aujourd'hui! Le chant était si beau, l'encens sentait si bon!" Des paroles pareilles me font penser qu'il est peu probable que cette personne revienne. De telles personnes semblent avoir un feu intérieur qui éclate dans un jaillissement d'enthousiasme et d'émotion. Mais comme tous les feux vifs, ils brûlent vite et ne laissent que des cendres froides. Cet attachement aux apparences et à l'exotisme est dangereux, parce que nous passons à côté de l'essentiel.
L'attachement aux apparences peut s'étendre aux vêtements, langues, nourriture et folklore étrangers. Je me souviens d'une paroisse russe en Belgique, on savait directement qui y étaient les convertis; les hommes portaient des barbes de paysans Russes du 19ème siècle, et les femmes portaient des longues jupes sans élégance et semblaient porter une nappe de table sur la tête. Vous saviez qui étaient les Russes parce qu'ils étaient habillés normalement. Dans une paroisse grecque ici, il y avait 2 prêtres, un Grec et un converti. Vous reconnaissiez directement qui était le convertit parce qu'il portait d'énormes robes à large manches et un énorme chapeau-cheminée sur sa tête. Le Grec ne portait qu'une tunique.
Dans une autre paroisse russe, les Russes parlaient toujours de chanter, de Noël et de Pâques, mais les "convertis" (et c'est bien ce qu'ils étaient) parlaient de "psalmodier" et "La Nativité" et "Pascha." Un vrai Russe, né en Union Soviétique, me raconta un peu cruellement pourquoi il aimait le convertit de sa paroisse "parce qu'il me fait marrer avec tout son folklore." Le zèle non-éclairé est toujours ridicule. Le zèle doit être canalisé afin d'atteindre quelque chose de positif.
J'ai un ami Chypriote Grec, né et élevé à Londres, qui me raconta que son plat préféré était le steak et la tourte aux rognons, et que c'était la première chose qu'il mangeait à Pâques lorsque le jeûne était finit. Je lui ai demandé s'il mangeait parfois dans un restaurant grec. Il répondit : "Oh non, ça c'est juste bon pour les Anglais." Il me raconta aussi comment à Londres, dans les mariages entre Chypriotes, les invités avaient l'habitude d'attacher des billets de banque aux vêtements du nouveau couple, une sorte de cadeau de mariage. Lorsque pour la première fois il vit un mariage à Chypre, alors qu'il avait 25 ans, les gens là-bas ne firent pas cela. Pourquoi? Parce qu'ils avaient cessé de le faire dans les années 1960, considérant cela comme une sorte de coutume paysanne primitive. En d'autres termes, ils avaient cessé de le faire après que la plupart de leurs compatriotes Chypriotes Grecs avaient émigrés à Londres, mais ceux à Londres avaient conservé la vieille coutume des années 1950. Et voilà que les convertis veulent imiter cette coutume morte.
A cet égard, j'ai rencontré récemment un autre "convertit" qui venait de rentrer de vacances en Grèce, et en parlait avec beaucoup d'enthousiasme comme étant une "terre sainte" pleine de "saintes personnes," parce que "les Orthodoxes sont saints". Hé bien, je ne peux que supposer qu'il a dû passer tout son séjour dans d'excellents monastères – en passant, tous les monastères ne sont pas excellents. Je recommanderais à de telles personnes d'aller visiter les prisons grecques. Elles sont pleines d'Orthodoxes – des voleurs, des assassins, des violeurs, des proxénètes, des escrocs Orthodoxes. Vous pouvez le dire, ils sont tous Orthodoxes! Voyez-vous, la nature humaine est la même dans le monde entier.
Ce que je veux dire c'est que si nous nous attachons aux apparences, alors nous devrions d'abord nous demander à nous-mêmes : à quelles apparences sommes-nous donc attachés? Si nous ne faisons pas preuve de discernement, nous pourrons en effet avoir l'air fort bête. Toutes les apparences ne sont naturelles que si elles reflètent ce qui est en nous. Si le Christianisme Orthodoxe est en nous, alors nos apparences seront celles de tout Chrétien Orthodoxe. Nous gagnerions certainement à prendre l'habitude de visiter d'autres paroisses Orthodoxes, des pays où il y a beaucoup d'églises Orthodoxes, observant et analysant notre aspiration à l'authenticité. La pire des choses ce sont ces petites communautés de "convertis", refermées sur elles-mêmes, et qui ne voient jamais rien d'autre. Ils peuvent finir par avoir des pratiques qui n'existent nulle part ailleurs sur terre, et cependant penser être "plus Orthodoxes" que qui que ce soit d'autre! A nouveau, l'humilité est la solution pour guérir cette maladie, et l'humilité commence avec le réalisme, pas avec la fantaisie. Aucune spiritualité n'a jamais été fondée sur de la fantaisie. Sans une sobre humilité, il y a toujours l'illusion, qui est suivie par le découragement et la dépression. C'est la loi spirituelle.
Voir la réalité d'églises Orthodoxes est un excellent remède contre la maladie des fantaisies. Se rappeler que certaines Eglises Orthodoxes sont des Eglises d'Etat, et que bien d'autres ont des mentalités d'Eglise d'Etat. Une expérience qui donne à réfléchir, c'est la rencontre avec un certain nombre de ces diacres, prêtres et évêques qui se vantent de combien "ils gagnent" comme salaire, qui sont "hors service" à partir de 17h et les lundis et jeudis, et qui ne peuvent dès lors pas y célébrer de funérailles, qui disent qu'être dans le clergé c'est un bien meilleur boulot que ce qu'ils auraient autrement dû faire parce qu'ils n'étaient pas trop brillants à l'école et que l'alternative c'était être larbin dans une usine.. Mais c'est la réalité. Le contact avec cette réalité peut être de grand secours pour mettre un terme au zèle non-éclairé, aux ghettos de convertis, à tout ce que j'appelle "l'effet de serre".
Cela ramène les gens les pieds sur terre, et cela leur rappelle que c'est là où il devrait se trouver, car notre religion est la religion de l'Incarnation. Ce que les autres pensent et font, ce ne sont pas nos affaires, notre tâche c'est le salut de notre propre âme.
A cet égard, une des principales raisons pour laquelle certains convertis ne cessent pas d'être des convertis et ne deviennent pas Orthodoxes, c'est parce qu'ils n'ont pas de travail. Le besoin de gagner votre pain quotidien, d'être avec d'autres personnes, est un excellent moyen pour que les gens commencent à vivre leur Foi (au lieu de juste y réfléchir). Ceci peut éviter ce qu'on appelle les tentations de la gauche et de la droite. Les tentations de gauche sont le laxisme, la faiblesse, le compromis, l'indifférence. Les tentations de droite sont : juger sévèrement les autres, le zèle méprisant du Pharisien, "le zèle non-éclairé." Ces tentations sont d'un danger équivalent et doivent être autant combattues les unes que les autres. Toutes amènent à un gaspillage d'une quantité énorme de temps et d'énergie dans des distractions telles que la discussion sur des problèmes sans intérêt genre l'oecuménisme, plutôt que de prier. Vivre dans la société est le moyen qui nous permet d'apprendre à nous connaître nous-mêmes, voir nos défauts et éviter de nous fourvoyer dans des problèmes théoriques.
Récemment, un prêtre qui avait reçu des gens dans l'Eglise au cours des 20 dernières années me raconta que la liste de gens qu'il avait reçu et qui avaient fait défection était plus longue que celle de ceux qu'il avait reçus et qui avaient persévéré. Ce prêtre est relativement prudent quand il s'agit de recevoir les gens, mais je connais 2 autres paroisses où la liste des défections est au moins 20 fois plus longue que celle des persévérants. Dans les 2 cas, je doit admettre que c'est la politique de la paroisse qui est à remettre en cause. Présentez-vous y et demandez, et vous serez automatiquement reçus dans l'Eglise endéans les 2 semaines, sans la moindre instruction.
Mais pourquoi alors est-ce que des gens abandonnent la pratique de la Foi à laquelle ils ont choisit d'appartenir de leur plein gré? Si nous examinons cette question, peut-être pourrons-nous apprendre quelques leçons qui sont utiles pour nous et qui pourrons nous aider à rester un fidèle Orthodoxe.
Tout d'abord, nous devons nous examiner nous-mêmes. A quoi sommes-nous en fait attachés dans l'Eglise? Il y en a qui disent : "C'était si merveilleux à l'église aujourd'hui! Le chant était si beau, l'encens sentait si bon!" Des paroles pareilles me font penser qu'il est peu probable que cette personne revienne. De telles personnes semblent avoir un feu intérieur qui éclate dans un jaillissement d'enthousiasme et d'émotion. Mais comme tous les feux vifs, ils brûlent vite et ne laissent que des cendres froides. Cet attachement aux apparences et à l'exotisme est dangereux, parce que nous passons à côté de l'essentiel.
L'attachement aux apparences peut s'étendre aux vêtements, langues, nourriture et folklore étrangers. Je me souviens d'une paroisse russe en Belgique, on savait directement qui y étaient les convertis; les hommes portaient des barbes de paysans Russes du 19ème siècle, et les femmes portaient des longues jupes sans élégance et semblaient porter une nappe de table sur la tête. Vous saviez qui étaient les Russes parce qu'ils étaient habillés normalement. Dans une paroisse grecque ici, il y avait 2 prêtres, un Grec et un converti. Vous reconnaissiez directement qui était le convertit parce qu'il portait d'énormes robes à large manches et un énorme chapeau-cheminée sur sa tête. Le Grec ne portait qu'une tunique.
Dans une autre paroisse russe, les Russes parlaient toujours de chanter, de Noël et de Pâques, mais les "convertis" (et c'est bien ce qu'ils étaient) parlaient de "psalmodier" et "La Nativité" et "Pascha." Un vrai Russe, né en Union Soviétique, me raconta un peu cruellement pourquoi il aimait le convertit de sa paroisse "parce qu'il me fait marrer avec tout son folklore." Le zèle non-éclairé est toujours ridicule. Le zèle doit être canalisé afin d'atteindre quelque chose de positif.
J'ai un ami Chypriote Grec, né et élevé à Londres, qui me raconta que son plat préféré était le steak et la tourte aux rognons, et que c'était la première chose qu'il mangeait à Pâques lorsque le jeûne était finit. Je lui ai demandé s'il mangeait parfois dans un restaurant grec. Il répondit : "Oh non, ça c'est juste bon pour les Anglais." Il me raconta aussi comment à Londres, dans les mariages entre Chypriotes, les invités avaient l'habitude d'attacher des billets de banque aux vêtements du nouveau couple, une sorte de cadeau de mariage. Lorsque pour la première fois il vit un mariage à Chypre, alors qu'il avait 25 ans, les gens là-bas ne firent pas cela. Pourquoi? Parce qu'ils avaient cessé de le faire dans les années 1960, considérant cela comme une sorte de coutume paysanne primitive. En d'autres termes, ils avaient cessé de le faire après que la plupart de leurs compatriotes Chypriotes Grecs avaient émigrés à Londres, mais ceux à Londres avaient conservé la vieille coutume des années 1950. Et voilà que les convertis veulent imiter cette coutume morte.
A cet égard, j'ai rencontré récemment un autre "convertit" qui venait de rentrer de vacances en Grèce, et en parlait avec beaucoup d'enthousiasme comme étant une "terre sainte" pleine de "saintes personnes," parce que "les Orthodoxes sont saints". Hé bien, je ne peux que supposer qu'il a dû passer tout son séjour dans d'excellents monastères – en passant, tous les monastères ne sont pas excellents. Je recommanderais à de telles personnes d'aller visiter les prisons grecques. Elles sont pleines d'Orthodoxes – des voleurs, des assassins, des violeurs, des proxénètes, des escrocs Orthodoxes. Vous pouvez le dire, ils sont tous Orthodoxes! Voyez-vous, la nature humaine est la même dans le monde entier.
Ce que je veux dire c'est que si nous nous attachons aux apparences, alors nous devrions d'abord nous demander à nous-mêmes : à quelles apparences sommes-nous donc attachés? Si nous ne faisons pas preuve de discernement, nous pourrons en effet avoir l'air fort bête. Toutes les apparences ne sont naturelles que si elles reflètent ce qui est en nous. Si le Christianisme Orthodoxe est en nous, alors nos apparences seront celles de tout Chrétien Orthodoxe. Nous gagnerions certainement à prendre l'habitude de visiter d'autres paroisses Orthodoxes, des pays où il y a beaucoup d'églises Orthodoxes, observant et analysant notre aspiration à l'authenticité. La pire des choses ce sont ces petites communautés de "convertis", refermées sur elles-mêmes, et qui ne voient jamais rien d'autre. Ils peuvent finir par avoir des pratiques qui n'existent nulle part ailleurs sur terre, et cependant penser être "plus Orthodoxes" que qui que ce soit d'autre! A nouveau, l'humilité est la solution pour guérir cette maladie, et l'humilité commence avec le réalisme, pas avec la fantaisie. Aucune spiritualité n'a jamais été fondée sur de la fantaisie. Sans une sobre humilité, il y a toujours l'illusion, qui est suivie par le découragement et la dépression. C'est la loi spirituelle.
Voir la réalité d'églises Orthodoxes est un excellent remède contre la maladie des fantaisies. Se rappeler que certaines Eglises Orthodoxes sont des Eglises d'Etat, et que bien d'autres ont des mentalités d'Eglise d'Etat. Une expérience qui donne à réfléchir, c'est la rencontre avec un certain nombre de ces diacres, prêtres et évêques qui se vantent de combien "ils gagnent" comme salaire, qui sont "hors service" à partir de 17h et les lundis et jeudis, et qui ne peuvent dès lors pas y célébrer de funérailles, qui disent qu'être dans le clergé c'est un bien meilleur boulot que ce qu'ils auraient autrement dû faire parce qu'ils n'étaient pas trop brillants à l'école et que l'alternative c'était être larbin dans une usine.. Mais c'est la réalité. Le contact avec cette réalité peut être de grand secours pour mettre un terme au zèle non-éclairé, aux ghettos de convertis, à tout ce que j'appelle "l'effet de serre".
Cela ramène les gens les pieds sur terre, et cela leur rappelle que c'est là où il devrait se trouver, car notre religion est la religion de l'Incarnation. Ce que les autres pensent et font, ce ne sont pas nos affaires, notre tâche c'est le salut de notre propre âme.
A cet égard, une des principales raisons pour laquelle certains convertis ne cessent pas d'être des convertis et ne deviennent pas Orthodoxes, c'est parce qu'ils n'ont pas de travail. Le besoin de gagner votre pain quotidien, d'être avec d'autres personnes, est un excellent moyen pour que les gens commencent à vivre leur Foi (au lieu de juste y réfléchir). Ceci peut éviter ce qu'on appelle les tentations de la gauche et de la droite. Les tentations de gauche sont le laxisme, la faiblesse, le compromis, l'indifférence. Les tentations de droite sont : juger sévèrement les autres, le zèle méprisant du Pharisien, "le zèle non-éclairé." Ces tentations sont d'un danger équivalent et doivent être autant combattues les unes que les autres. Toutes amènent à un gaspillage d'une quantité énorme de temps et d'énergie dans des distractions telles que la discussion sur des problèmes sans intérêt genre l'oecuménisme, plutôt que de prier. Vivre dans la société est le moyen qui nous permet d'apprendre à nous connaître nous-mêmes, voir nos défauts et éviter de nous fourvoyer dans des problèmes théoriques.
INTÉRÊT SUPERFICIEL
Certains sont vraiment imbus d'eux-mêmes! Certains sont vraiment pleins de suffisance et se gonflent. D'abord – si vous le leur permettez – ils vont vous détailler l'histoire de leur vie, et ensuite ils vont vous raconter les derniers ragots à propos du prêtre X, de l'évêque Y, et ensuite de la juridiction Z. Et cela quand bien même ils ne connaîtraient pas l'ABC de la Foi d'un enfant. Cependant, le fait est que le Christianisme, et c'est ce dont nous parlons, ce n'est rien de tout cela. Si vous n'avez pas de contact avec la réalité, alors vous n'apprendrez jamais les choses réelles. La vie de l'Eglise n'a rien à voir avec toute cette absurdité. Il n'y a rien de plus ennuyeux que de discuter de la personnalité et des activités d'autrui, clergé ou laïc, sauf bien sûr du péché les concernant, car le péché est toujours ennuyeux, c'est toujours la même chose. Posez la question à quelqu'un qui écoute des confessions.
La vie d'Eglise, c'est : qui va faire le café? Qui va faire la vaisselle? Qui va s'occuper des fleurs? Qui va tondre la pelouse? Qui va préparer et cuire les prosphores? Qui va nettoyer les toilettes? Saint Nectaire accomplissait cette dernière tâche alors qu'il enseignait à Athènes, quand bien même il portait l'imposant titre de "métropolite de Pentapole". Alors comment pourrions-nous nous en plaindre? Après tout, c'est une des premières tâches confiées aux novices dans les monastères.
Bien entendu, ce ne sont pas les principales tâches dans la vie de l'Eglise. Continuons :
La vie d'Eglise, c'est : Qui va apprendre à chanter? Qui va venir à tous les Offices à l'église? Qui va respecter tous les jeûnes de l'Eglise? Qui va lire chaque jour ses prières matinales et vespérales? Qui va se préparer consciencieusement pour la confession et la Communion? Qui va lire tous les jours les lectures prévues de l'Evangile et de l'Epître?
Et en fait, si vous voulez la réalité brute, qui choquera certains "convertis":
La vie d'Eglise c'est aussi : qui paiera les factures?
Oui, la vie d'Eglise, cela concerne l'engagement, la chose qui manque le plus dans notre culture actuelle, tiédasse et médiocre. Etre un Chrétien, et je vous le rappelle, c'est tout ce que le mot "Orthodoxe" signifie, c'est très difficile.
Depuis le Christ, personne n'a jamais dit autre chose. Sans un engagement ferme, nous ne resterons jamais Orthodoxe. Etre Chrétien, c'est aimer Dieu et aimer son prochain. Si nous ne sommes pas préparés à ne fut-ce qu'à l'essayer et le mettre en pratique, alors ça n'ira jamais. Malheureusement, certains pensent qu'être un Chrétien Orthodoxe – je sais, c'est un raisonnement vide, un cercle vicieux – ça ne concerne pas l'amour de Dieu et de son prochain. Ils pensent qu'il s'agit de lire des bouquins, d'avoir des opinions, de condamner autrui, de manger de la nourriture étrange, d'être intolérant, ou de porter des vêtements bizarres. Notre Seigneur n'a jamais rien dit de tout cela. Il a dit : "Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres" (Jean 13,34).
Le fait est que tous les Chrétiens étaient autrefois Chrétiens Orthodoxes, mais la plupart n'ont pas compris et ont chuté.
Le Christianisme Orthodoxe, ce n'est pas être reçu dans l'Eglise Orthodoxe et puis dire : "Ca y est, j'y suis arrivé."
C'est entrer dans l'Arène, c'est se trouver sur la Croix. J'ai souvent entendu des Anglicans dire : "Je sais que l'Orthodoxie, c'est l'authentique, mais je n'y parviendrais jamais." Je suppose que cela a au moins le mérite de l'honnêteté. Je pense toujours à ces paroles de ce saint prêtre, Clément d'Alexandrie, au 3ème siècle : "Si l'homme n'est pas couronné par le martyre, veillez à ce qu'il ne soit pas loin de ceux qui le sont."
La solution, c'est de lire l'Evangile selon saint Jean, d'avoir une règle de prière quotidienne. "Le Royaume des Cieux est pris par la force", dit l'Evangile.
NOSTALGIE
La nostalgie se définit par un attachement au passé. Ce n'est pas Chrétien, quand bien même nous trouverions naturel et humain d'avoir de l'indulgence envers nous-mêmes de temps à autres. Le problème est que cela nous détourne de vivre dans la réalité du temps présent, ce que nous sommes supposés faire..... Suite "P.O." ne peut mettre en ligne in extenso ce texte très complet et intéressant, vous êtes nombreux à vous poser ces questions, en voici le lien : Saint Materne
По русски Что препятствует стать православным
Certains sont vraiment imbus d'eux-mêmes! Certains sont vraiment pleins de suffisance et se gonflent. D'abord – si vous le leur permettez – ils vont vous détailler l'histoire de leur vie, et ensuite ils vont vous raconter les derniers ragots à propos du prêtre X, de l'évêque Y, et ensuite de la juridiction Z. Et cela quand bien même ils ne connaîtraient pas l'ABC de la Foi d'un enfant. Cependant, le fait est que le Christianisme, et c'est ce dont nous parlons, ce n'est rien de tout cela. Si vous n'avez pas de contact avec la réalité, alors vous n'apprendrez jamais les choses réelles. La vie de l'Eglise n'a rien à voir avec toute cette absurdité. Il n'y a rien de plus ennuyeux que de discuter de la personnalité et des activités d'autrui, clergé ou laïc, sauf bien sûr du péché les concernant, car le péché est toujours ennuyeux, c'est toujours la même chose. Posez la question à quelqu'un qui écoute des confessions.
La vie d'Eglise, c'est : qui va faire le café? Qui va faire la vaisselle? Qui va s'occuper des fleurs? Qui va tondre la pelouse? Qui va préparer et cuire les prosphores? Qui va nettoyer les toilettes? Saint Nectaire accomplissait cette dernière tâche alors qu'il enseignait à Athènes, quand bien même il portait l'imposant titre de "métropolite de Pentapole". Alors comment pourrions-nous nous en plaindre? Après tout, c'est une des premières tâches confiées aux novices dans les monastères.
Bien entendu, ce ne sont pas les principales tâches dans la vie de l'Eglise. Continuons :
La vie d'Eglise, c'est : Qui va apprendre à chanter? Qui va venir à tous les Offices à l'église? Qui va respecter tous les jeûnes de l'Eglise? Qui va lire chaque jour ses prières matinales et vespérales? Qui va se préparer consciencieusement pour la confession et la Communion? Qui va lire tous les jours les lectures prévues de l'Evangile et de l'Epître?
Et en fait, si vous voulez la réalité brute, qui choquera certains "convertis":
La vie d'Eglise c'est aussi : qui paiera les factures?
Oui, la vie d'Eglise, cela concerne l'engagement, la chose qui manque le plus dans notre culture actuelle, tiédasse et médiocre. Etre un Chrétien, et je vous le rappelle, c'est tout ce que le mot "Orthodoxe" signifie, c'est très difficile.
Depuis le Christ, personne n'a jamais dit autre chose. Sans un engagement ferme, nous ne resterons jamais Orthodoxe. Etre Chrétien, c'est aimer Dieu et aimer son prochain. Si nous ne sommes pas préparés à ne fut-ce qu'à l'essayer et le mettre en pratique, alors ça n'ira jamais. Malheureusement, certains pensent qu'être un Chrétien Orthodoxe – je sais, c'est un raisonnement vide, un cercle vicieux – ça ne concerne pas l'amour de Dieu et de son prochain. Ils pensent qu'il s'agit de lire des bouquins, d'avoir des opinions, de condamner autrui, de manger de la nourriture étrange, d'être intolérant, ou de porter des vêtements bizarres. Notre Seigneur n'a jamais rien dit de tout cela. Il a dit : "Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres" (Jean 13,34).
Le fait est que tous les Chrétiens étaient autrefois Chrétiens Orthodoxes, mais la plupart n'ont pas compris et ont chuté.
Le Christianisme Orthodoxe, ce n'est pas être reçu dans l'Eglise Orthodoxe et puis dire : "Ca y est, j'y suis arrivé."
C'est entrer dans l'Arène, c'est se trouver sur la Croix. J'ai souvent entendu des Anglicans dire : "Je sais que l'Orthodoxie, c'est l'authentique, mais je n'y parviendrais jamais." Je suppose que cela a au moins le mérite de l'honnêteté. Je pense toujours à ces paroles de ce saint prêtre, Clément d'Alexandrie, au 3ème siècle : "Si l'homme n'est pas couronné par le martyre, veillez à ce qu'il ne soit pas loin de ceux qui le sont."
La solution, c'est de lire l'Evangile selon saint Jean, d'avoir une règle de prière quotidienne. "Le Royaume des Cieux est pris par la force", dit l'Evangile.
NOSTALGIE
La nostalgie se définit par un attachement au passé. Ce n'est pas Chrétien, quand bien même nous trouverions naturel et humain d'avoir de l'indulgence envers nous-mêmes de temps à autres. Le problème est que cela nous détourne de vivre dans la réalité du temps présent, ce que nous sommes supposés faire..... Suite "P.O." ne peut mettre en ligne in extenso ce texte très complet et intéressant, vous êtes nombreux à vous poser ces questions, en voici le lien : Saint Materne
По русски Что препятствует стать православным
« Il semblerait que certains aient profité des derniers jours du confinement pour mettre en action un bien triste plan, la destruction de la croix qui ornait le sommet du pic Saint-Loup. La croix en fer paraît avoir été découpée au chalumeau à sa base comme le montrent certaines photos.
Un acte qui a été revendiqué par des tags « Pic Laïque » et « Witch Power » [« pouvoir sorcier »] ne laissant que peu de doute sur les intentions christianophobes des vandales.
Une enquête est menée actuellement par la gendarmerie.
Si le pic Saint-Loup est surtout connu aujourd’hui pour être un lieu de tourisme, de randonnée, d’escalade (et de vignoble), la montagne garde un caractère sacré qui ne doit certainement pas plaire à quelques extrémistes de la laïcité.
Un acte qui a été revendiqué par des tags « Pic Laïque » et « Witch Power » [« pouvoir sorcier »] ne laissant que peu de doute sur les intentions christianophobes des vandales.
Une enquête est menée actuellement par la gendarmerie.
Si le pic Saint-Loup est surtout connu aujourd’hui pour être un lieu de tourisme, de randonnée, d’escalade (et de vignoble), la montagne garde un caractère sacré qui ne doit certainement pas plaire à quelques extrémistes de la laïcité.
Le nom du pic lui-même est d’origine légendaire.
Il se dit que Loup était un chevalier de la famille de Roquefeuille-Anduze. Lui et ses deux frères, Guiral et Clair, étaient amoureux de la même jeune fille lorsqu’ils partirent à la Croisade. A leur retour de Terre Sainte, la pauvre fille était morte de chagrin. Aussi, les trois chevaliers décidèrent de consacrer leur vie à Dieu en devenant ermites au sommet de trois pitons de la région. C’est ainsi qu’apparurent les noms du mont Saint-Clair à Sète, du rocher de Saint-Guiral dans les Cévennes et du pic Saint-Loup.
A lire aussi Vandalisme anti-chrétien
Depuis le haut Moyen Âge jusqu’au 19 ème siècle, le pic Saint-Loup a été la demeure de nombreux ermites. Une présence qui faisait de cette montagne un lieu saint pour les habitants des villages aux alentours. Le sentier était d’ailleurs jalonné par un chemin de croix qui était emprunté par les pèlerins.
C’est en 1911 qu’une croix de fer vint remplacer celle en bois.
Il se dit que Loup était un chevalier de la famille de Roquefeuille-Anduze. Lui et ses deux frères, Guiral et Clair, étaient amoureux de la même jeune fille lorsqu’ils partirent à la Croisade. A leur retour de Terre Sainte, la pauvre fille était morte de chagrin. Aussi, les trois chevaliers décidèrent de consacrer leur vie à Dieu en devenant ermites au sommet de trois pitons de la région. C’est ainsi qu’apparurent les noms du mont Saint-Clair à Sète, du rocher de Saint-Guiral dans les Cévennes et du pic Saint-Loup.
A lire aussi Vandalisme anti-chrétien
Depuis le haut Moyen Âge jusqu’au 19 ème siècle, le pic Saint-Loup a été la demeure de nombreux ermites. Une présence qui faisait de cette montagne un lieu saint pour les habitants des villages aux alentours. Le sentier était d’ailleurs jalonné par un chemin de croix qui était emprunté par les pèlerins.
C’est en 1911 qu’une croix de fer vint remplacer celle en bois.
En 1989, des vandales eurent déjà l’idée de scier la croix, créant alors une profonde indignation dans les villages voisins. Une indignation si forte qu’il fallu à peine dix jours pour que le Conseil Général de l’époque (pourtant de gauche) réinstalle la croix. »
Suite
Suite
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a exposé pour RIA-Novosti la position de l’Église orthodoxe russe sur l’arrestation au Monténégro de l’évêque Joannice, ordinaire du diocèse de Budimlje-Nikšić, et de sept clercs de la cathédrale de Nikšić. L’archipasteur a fait la déclaration suivante :
L’Église orthodoxe russe est profondément alarmée de l’arrestation pour trois jours, par la police monténégrine, de l’évêque Joannice de Budimlje-Nikšić et de sept clercs de la cathédrale de Nikšić, ainsi que des renseignements qui lui parviennent sur le traitement humiliant infligé à ces ecclésiastiques orthodoxes.
L’Église orthodoxe russe est profondément alarmée de l’arrestation pour trois jours, par la police monténégrine, de l’évêque Joannice de Budimlje-Nikšić et de sept clercs de la cathédrale de Nikšić, ainsi que des renseignements qui lui parviennent sur le traitement humiliant infligé à ces ecclésiastiques orthodoxes.
Sa Sainteté le patriarche Irénée, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe et le Conseil épiscopal du Monténégro ont publié un appel à la libération rapide des détenus. Nous soutenons totalement cet appel, de même que l’appel à un dialogue constructif entre les autorités du Monténégro et la hiérarchie de l’Église orthodoxe dans ce pays. Seul un tel dialogue permettrait de rétablir dans la société la paix et la concorde civiles, troublées par une série de manifestations d’hostilité contre l’Église orthodoxe serbe. Il suffit de rappeler la loi indubitablement discriminatoire, adoptée à la fin de l’an dernier par le Parlement du Monténégro, intitulée « liberté de confession religieuse et de convictions, situation légale des communautés religieuses », qui avait immédiatement suscité la désapprobation de l’Église orthodoxe russe, exprimée dans une déclaration patriarcale et synodale sur la situation au Monténégro. Lien
Vladimir, le prince de Kiev avait deux fils, Sviatopolk et Iaroslav lorsqu'il épousa la princesse byzantine Anne.
Le baptême de leurs sujets et du prince fut un des fruits de ce mariage. La naissance de Gleb, puis de Boris quelques années plus tard, en fut le second fruit.
Lire Vladimir le BEAU SOLEIL (980-1015) et le Baptême de la Russie
Vladimir avait désigné ces deux jeunes princes comme ses héritiers, ce qui ne fut pas du goût des deux autres, en particulier Sviatopolk qui entra en guerre contre ses deux demi-frères. Boris et Gleb refusèrent de se défendre pour ne pas verser le sang. Ils furent assassinés à l'âge de 20 ans et de 15 ans. Leur autre demi-frère les vengea et, devenu prince de Kiev, promut leur culte.
La piété russe s'attacha à la figure de ces deux jeunes princes et en fit les symboles de la souffrance innocente à l'image de l'immolation du Christ.
Le baptême de leurs sujets et du prince fut un des fruits de ce mariage. La naissance de Gleb, puis de Boris quelques années plus tard, en fut le second fruit.
Lire Vladimir le BEAU SOLEIL (980-1015) et le Baptême de la Russie
Vladimir avait désigné ces deux jeunes princes comme ses héritiers, ce qui ne fut pas du goût des deux autres, en particulier Sviatopolk qui entra en guerre contre ses deux demi-frères. Boris et Gleb refusèrent de se défendre pour ne pas verser le sang. Ils furent assassinés à l'âge de 20 ans et de 15 ans. Leur autre demi-frère les vengea et, devenu prince de Kiev, promut leur culte.
La piété russe s'attacha à la figure de ces deux jeunes princes et en fit les symboles de la souffrance innocente à l'image de l'immolation du Christ.
"Je te rends grâce, Souverain Seigneur, mon Dieu, de m’avoir accordé, tout indigne que je sois, d’être rendu participant de la passion de ton Fils, notre Seigneur Jésus-Christ. Car tu as envoyé dans le monde ton Fils monogène et les scélérats l’ont livré à la mort. Et moi aussi j’ai été envoyé par mon père pour sauver le peuple des païens qui se dressaient contre lui et voici que maintenant j’ai été blessé par les serviteurs de mon père. Pardonne-leur leurs péchés, accorde-moi le repos en compagnie des saints.Entre tes mains, je remets mon esprit Dit "de la passion des saints Boris et Gleb"
Жизнь и гибель Б. и Г.
Посланные Святополком варяги пронзают мечом тело св. Бориса. Миниатюра из Сильвестровского сборника. 2-я пол. XIV в. (РГАДА.Ф.381. № 53. Л. 128)Названные источники, а также некорые иностранные, следующим образом описывают обстоятельства жизни и гибели младших Владимировичей.
СС и летописная повесть называют матерью Бориса и Глеба.некую «болгарыню», хотя на основании косвенных данных неоднократно высказывалось предположение, что Борис и Глеб были сыновьями Владимира от брака с византийской царевной Анной.
Судя по именам князей-страстотерпцев, сведения об их болгарском происхождении по матери заслуживают предпочтения: имя «Борис» - болгарского корня.
Согласно летописи, при жизни отца Борис занимал княжеский стол в Ростове, а Глеб- в Муроме.
Заслуживает внимания сообщениеоб опасениях , что Владимир будто бы собирался оставить Киев не старшему из сыновей (к тому времени таковым был Святополк), а Борису.Однако это намерение киевского князя натолкнулось в 1013-1014 гг. на активное противодействие его старших сыновей - Святополка Туровского и Ярослава.
По данным житийных источников, Борис и его дружинники были убиты в воскресенье 24 июля. Местом их гибели летопись называют стан Бориса на реке Льте (Альте), близ Переяславля Русского.
Вызванный обманом из Мурома, Глеб был убит 5 сентября на пути в Киев.
Глеб находился в Киеве, бежал на север к Ярославу и был настигнут убийцами под Смоленском. Тело юного князя похоронили на месте гибели.
После Бориса и Глеба был убит еще один Владимирович - Святослав, княживший в Древлянской земле (к северо-западу от Киева). Развязкой этой кровавой драмы неизбежно должно было стать столкновение Святополка с другим своим братом - новгородским кн. Ярославом. Их четырехлетняя протекавшая с переменным успехом борьба за киевский стол завершилась летом 1019 г.
Жизнь и гибель Б. и Г.
Посланные Святополком варяги пронзают мечом тело св. Бориса. Миниатюра из Сильвестровского сборника. 2-я пол. XIV в. (РГАДА.Ф.381. № 53. Л. 128)Названные источники, а также некорые иностранные, следующим образом описывают обстоятельства жизни и гибели младших Владимировичей.
СС и летописная повесть называют матерью Бориса и Глеба.некую «болгарыню», хотя на основании косвенных данных неоднократно высказывалось предположение, что Борис и Глеб были сыновьями Владимира от брака с византийской царевной Анной.
Судя по именам князей-страстотерпцев, сведения об их болгарском происхождении по матери заслуживают предпочтения: имя «Борис» - болгарского корня.
Согласно летописи, при жизни отца Борис занимал княжеский стол в Ростове, а Глеб- в Муроме.
Заслуживает внимания сообщениеоб опасениях , что Владимир будто бы собирался оставить Киев не старшему из сыновей (к тому времени таковым был Святополк), а Борису.Однако это намерение киевского князя натолкнулось в 1013-1014 гг. на активное противодействие его старших сыновей - Святополка Туровского и Ярослава.
По данным житийных источников, Борис и его дружинники были убиты в воскресенье 24 июля. Местом их гибели летопись называют стан Бориса на реке Льте (Альте), близ Переяславля Русского.
Вызванный обманом из Мурома, Глеб был убит 5 сентября на пути в Киев.
Глеб находился в Киеве, бежал на север к Ярославу и был настигнут убийцами под Смоленском. Тело юного князя похоронили на месте гибели.
После Бориса и Глеба был убит еще один Владимирович - Святослав, княживший в Древлянской земле (к северо-западу от Киева). Развязкой этой кровавой драмы неизбежно должно было стать столкновение Святополка с другим своим братом - новгородским кн. Ярославом. Их четырехлетняя протекавшая с переменным успехом борьба за киевский стол завершилась летом 1019 г.
Le métropolite Hilarion, responsable du Département synodal pour les relations extérieures de l'Église, s'est prononcé contre la mosaïque avec Staline sur le mur de l'église principale des Forces armées russes à Koubinka, dans la région de Moscou.
"Je pense que, bien sûr, il ne devrait pas y avoir d'image de Staline dans une église orthodoxe, parce que Staline était un persécuteur de l'Église,il a sur la conscience le sang de millions de victimes, y compris les nouveaux martyrs et confesseurs de l'Église russe", a déclaré le métropolite dans l'émission "Église et monde "sur la chaîne" Russia 24 "(VGTRK).
De plus, a-t-il ajouté, le temple n'est pas une salle d'exposition, pas un panorama de Borodino, pas l'endroit où les défilés militaires devraient être représentés. "Le temple est un lieu de prière, et je pense que toute la décoration du temple - devrait être subordonnée à cet objectif"
"Je pense que, bien sûr, il ne devrait pas y avoir d'image de Staline dans une église orthodoxe, parce que Staline était un persécuteur de l'Église,il a sur la conscience le sang de millions de victimes, y compris les nouveaux martyrs et confesseurs de l'Église russe", a déclaré le métropolite dans l'émission "Église et monde "sur la chaîne" Russia 24 "(VGTRK).
De plus, a-t-il ajouté, le temple n'est pas une salle d'exposition, pas un panorama de Borodino, pas l'endroit où les défilés militaires devraient être représentés. "Le temple est un lieu de prière, et je pense que toute la décoration du temple - devrait être subordonnée à cet objectif"
Il a reconnu que le temple militaire est également un lieu de souvenir, par conséquent, il peut contenir des images liées aux opérations militaires. "Mais ils ne devraient pas être politisés, ils ne devraient pas provoquer de division ou de désaccord. Et, bien sûr, dans les églises, il ne devrait pas y avoir d'effgies des persécuteurs de l'Église", a souligné le métropolite.
Митрополит Иларион против изображения Сталина в главном военном храме России
Митрополит Иларион против изображения Сталина в главном военном храме России
A Saint-Pétersbourg les prêtres devront abandonner la soutane avant de visiter les malades. Les médecins de l'hôpital pour enfants n ° 2 de Marie-Madeleine ont remercié un groupe de membres du clergé pour avoir nourri des patients infectés par un coronavirus avec des mesures de sécurité lors de leurs visites, a rapporté le service de presse du diocèse de Saint-Pétersbourg.
Le médecin-chef de l'hôpital Avtandil Mikawa, lors d'une réunion avec le clergé, a demandé que des précautions soient prises pour prévenir l'infection - porter des gants, un masque, des lunettes et une combinaison spéciale.
"Je communique constamment avec des médecins en Israël, en Amérique, en Europe occidentale - ils confirment que les mesures de précaution et les précautions protègent contre l'infection. Avouer et prendre part aux malades est le devoir du pasteur. Nous devons être avec les malades, car le Seigneur nous a donné cette épreuve. Nous devons être prudents, mais vous n'avez pas à avoir peur ", cite Mikawa, le service de presse du diocèse.
Le médecin-chef de l'hôpital Avtandil Mikawa, lors d'une réunion avec le clergé, a demandé que des précautions soient prises pour prévenir l'infection - porter des gants, un masque, des lunettes et une combinaison spéciale.
"Je communique constamment avec des médecins en Israël, en Amérique, en Europe occidentale - ils confirment que les mesures de précaution et les précautions protègent contre l'infection. Avouer et prendre part aux malades est le devoir du pasteur. Nous devons être avec les malades, car le Seigneur nous a donné cette épreuve. Nous devons être prudents, mais vous n'avez pas à avoir peur ", cite Mikawa, le service de presse du diocèse.
Le médecin a ajouté que des costumes jetables avaient déjà été achetés pour le clergé, ainsi que des costumes réutilisables qui leur seraient remis.
L'infirmière en chef de l'hôpital Natalya Markovich a ajouté qu'après un contact avec le patient, il était nécessaire de s'essuyer les mains avec des lingettes alcoolisées au moins trois fois. Dans l'ascenseur, sur le chemin du patient, vous ne devez pas appuyer sur le bouton du bout des doigts, il est préférable de le faire avec les jointures, à travers un morceau de papier ou un chiffon.
Les agents de santé ont expliqué qu'une combinaison de protection élimine le port d'une soutane , car il s'agit d'un pantalon avec une chemise ou une combinaison. La croix pectorale après contact avec les patients devra être traitée avec un antiseptique.
Les prêtres ont vu dans quel ordre ils devraient mettre et enlever la combinaison de protection, en soulignant qu'après contact avec le patient, la combinaison jetable devrait être apportée pour être jetée à l'institution médicale, et la réutilisable devrait être désinfectée. Dans le cas de visites de patients à domicile, la combinaison doit être lavée avec des produits à base de chlore.
Pour rendre visite au patient à domicile, il a été recommandé de porter un costume à l’avance, par exemple dans une voiture, et après lui avoir rendu visite pour le retirer non pas dans l’appartement du patient, mais sur le palier. L'ensemble comprend des verres réutilisables qui doivent être traités après chaque contact avec le patient. Après avoir retiré les gants, vous devez vous laver les mains, a déclaré le diocèse.
Священников Петербурга начнут пускать к больным коронавирусом Traduction PO
L'infirmière en chef de l'hôpital Natalya Markovich a ajouté qu'après un contact avec le patient, il était nécessaire de s'essuyer les mains avec des lingettes alcoolisées au moins trois fois. Dans l'ascenseur, sur le chemin du patient, vous ne devez pas appuyer sur le bouton du bout des doigts, il est préférable de le faire avec les jointures, à travers un morceau de papier ou un chiffon.
Les agents de santé ont expliqué qu'une combinaison de protection élimine le port d'une soutane , car il s'agit d'un pantalon avec une chemise ou une combinaison. La croix pectorale après contact avec les patients devra être traitée avec un antiseptique.
Les prêtres ont vu dans quel ordre ils devraient mettre et enlever la combinaison de protection, en soulignant qu'après contact avec le patient, la combinaison jetable devrait être apportée pour être jetée à l'institution médicale, et la réutilisable devrait être désinfectée. Dans le cas de visites de patients à domicile, la combinaison doit être lavée avec des produits à base de chlore.
Pour rendre visite au patient à domicile, il a été recommandé de porter un costume à l’avance, par exemple dans une voiture, et après lui avoir rendu visite pour le retirer non pas dans l’appartement du patient, mais sur le palier. L'ensemble comprend des verres réutilisables qui doivent être traités après chaque contact avec le patient. Après avoir retiré les gants, vous devez vous laver les mains, a déclaré le diocèse.
Священников Петербурга начнут пускать к больным коронавирусом Traduction PO
Votre Sainteté !
En 2020, dans le quartier Odintsovo de la région de Moscou, un temple-monument consacré à la Résurrection du Christ, le temple principal des Forces armées de la Fédération de Russie, devrait être inauguré.
De nombreuses sources, nous avons appris que dans ce temple apparaîtra la représentation d'un portrait de Joseph Staline porté par les participants au défilé de la victoire sur la place Rouge à Moscou. Malgré le fait que cette image ne soit pas une icône, l'apparition même du portrait de Staline dans l'Église de Dieu, dans un contexte complètement positif et glorifiant, deviendra une tentation pénible pour de nombreux croyants en Russie et dans d'autres pays.
Staline était le chef d'un parti politique qui professait l'athéisme militante, il a lancé des répressions anti-religieuses massives. Au cours des décennies de son règne - et avec son consentement - de nombreuses personnes innocentes ont été soumises aux tourments et à la mort, notamment des évêques, des prêtres et des laïcs de l'Église orthodoxe russe. La plupart des églises et des monastères ont été détruits ou fermés.
En 2020, dans le quartier Odintsovo de la région de Moscou, un temple-monument consacré à la Résurrection du Christ, le temple principal des Forces armées de la Fédération de Russie, devrait être inauguré.
De nombreuses sources, nous avons appris que dans ce temple apparaîtra la représentation d'un portrait de Joseph Staline porté par les participants au défilé de la victoire sur la place Rouge à Moscou. Malgré le fait que cette image ne soit pas une icône, l'apparition même du portrait de Staline dans l'Église de Dieu, dans un contexte complètement positif et glorifiant, deviendra une tentation pénible pour de nombreux croyants en Russie et dans d'autres pays.
Staline était le chef d'un parti politique qui professait l'athéisme militante, il a lancé des répressions anti-religieuses massives. Au cours des décennies de son règne - et avec son consentement - de nombreuses personnes innocentes ont été soumises aux tourments et à la mort, notamment des évêques, des prêtres et des laïcs de l'Église orthodoxe russe. La plupart des églises et des monastères ont été détruits ou fermés.
De nombreuses victimes des persécutions staliniennes ont été canonisées et vénérées en tant que nouveaux martyrs et confesseurs de l'Église russe. Par conséquent, l'apparition du portrait de Staline dans une église orthodoxe serait une manifestation de négligence flagrante à l’égard des chrétiens orthodoxes qui ont témoigné de leur fidélité au Christ et ont subi de graves tourments et la mort pour Lui.
Pendant son règne, Staline a mis en place un véritable culte de sa personnalité et il a reçu des honneurs qui ne peuvent que concerner notre Seigneur Jésus-Christ lui-même. Dans la doctrine orthodoxe, une personne qui prétend à la gloire, à l'adoration, à des 'actions de grâce et à la dévotion est perçue comme l'Antéchrist – un faux Christ , qui est l'un des « nombreux Antéchrist »' mentionnés par le saint apôtre Jean le Théologien (1 Jean 2:18).
Par conséquent, toute image positive de Staline dans une église orthodoxe est inévitablement perçue par les chrétiens orthodoxes comme blasphématoire et antichrétienne. Rien d’étonnant à ce que cette image a déjà provoqué un scandale médiatique international.
Il est évident que l'image de Staline dans l'église principale des Forces armées de la Fédération Russie permettra aux opposants à l'Église orthodoxe russe de l'accuser de s'écarter de la foi chrétienne et sapera inévitablement sa position dans le dialogue avec d'autres Églises locales.
Dans l'histoire de la Russie, il y a eu suffisamment de commandants qualifiés et de guerriers héroïques qui, contrairement à Staline, ne se souillaient pas de crimes contre l'Église. La glorification des adorateurs et des persécuteurs du christianisme est inappropriée dans n'importe quel contexte – surtout celui l'Eglise. Tous les dirigeants du Parti communiste, à un degré ou à un autre impliqués dans la terreur contre l’Eglise, à commencer par Lénine, Trotski et Staline, peuvent être représentés dans les églises orthodoxes exclusivement comme des persécuteurs de la foi chrétienne, comme ils étaient représentés dans l'iconographie traditionnelle.
Compte tenu de tout ce qui vient d’être dit nous sollicitons humblement et profondément Votre Sainteté de prendre des mesures pour surmonter cette grave tentation et interdire l'image de Staline dans l'église de la Résurrection du Christ, l'église principale des Forces armées de Russie.
3 mai 2020, MOSCOU
Lien "Radonezh" en russe Открытое обращение к Патриарху Московскому и всея Руси Кириллу в связи с изображением И.В.Сталина в Главном храме Вооруженных сил России Traduction "PO"
SIGNATAIRES:
- Alekseev Sergey Viktorovich, docteur ès sciences historiques, professeur, rédacteur en chef de l'almanach annuel «Historical Review».
- Aksyuchits Viktor Vladimirovich, homme politique, publiciste
- Antonov Konstantin Mikhailovich, docteur en philosophie, professeur, responsable du département de philosophie et d'études religieuses de la faculté de théologie de PSTGU.
- Atayev Arthur Viktorovich, candidat ès sciences politiques, professeur agrégé du GIEC, vice secrétaire du SRNA .
- Bolshakov Maxim Vladimirovich , rédacteur en chef de la revue "Orthodox Book Review".
- Volodikhin Dmitry Mikhailovich , docteur ès sciences historiques, professeur, lauréat du prix littéraire patriarcal, lauréat du prix présidentiel dans le domaine de l'éducation, membre de la présence intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Grill Philip Alexandrovich , publiciste.
- Eliseev Gleb Anatolyevich, candidat ès sciences historiques, membre du comité de rédaction de la revue "Historical Review".
- Eliseeva Olga Igorevna, candidate ès sciences historiques, professeure agrégée au Département d'histoire et d'études archivistiques de l' Institut d'État de la cinématographie de Moscou .
- Esaulov Ivan Andreevich, docteur en philologie, professeur à l'Institut littéraire Gorki et directeur du Centre d'études littéraires de l'Université orthodoxe russe de Saint-Jean le théologien.
- Zalessky Konstantin Aleksandrovich, historien, professeur émérite de l'Académie européenne des sciences naturelles (Hanovre), vice-président de l'Association des historiens de la Seconde Guerre mondiale Rzeshevsky, lauréat du Prix du Journal de Moscou.
- Zalesskaya Maria Kirillovna, écrivain, rédactrice en chef adjointe de la maison d'édition "Young Guard", lauréate du prix du magazine "Moscou", prix international eurasien.
- Ivanishko Igor Viktorovich, expert religieux du Ministère de la justice de la Fédération de Russie, maître de conférences au Département du droit pénal.
- Irtenina Natalya Valerievna, écrivaine, publiciste, lauréate des concours littéraires de l'Eglise "Les Lumières à travers un livre" et "Nouvelle bibliothèque".
- Alexander A. Korshikov, directeur adjoint de l'École orthodoxe missionnaire, missionnaire principal de la cathédrale de l'Épiphanie à Moscou.
- Andrei Kostryukov, docteur ès sciences historiques, chercheur principal du département de recherche sur l'histoire récente de l'Église orthodoxe russe. Membre du Conseil d'experts de la Commission supérieure de certification du Ministère de l'éducation et des sciences de la Fédération de Russie sur la théologie .
- Kot Yuri Vladimirovich, attaché de presse du Conseil national mondial russe.
- Krivochéine Nikita Igorevich , traducteur, écrivain.
- Krivochéine Xenia Igorevna , publiciste.
- Kublanovsky Yuri Mikhailovich, poète, écrivain, membre du Conseil patriarcal pour la culture.
- Lavrov Vladimir Mikhailovich, docteur ès sciences historiques, professeur, chercheur en chef à l'Institut d'histoire russe de l'Académie russe des sciences, professeur au Séminaire théologique orthodoxe de Nikolo-Ugreshsky.
- Lidov Alexey Mikhailovich, critique d'art, académicien de l'Académie russe des arts, chef du département de l'Institut de la culture mondiale, Université d'État de Moscou M.V.Lomonosov, directeur du Centre scientifique de la culture chrétienne orientale.
- Mahler Arkady Markovich , Maître de conférences au Département de philosophie, GAUGN, chef de la Katekhon Intellectual Club, membre de la Commission théologique biblique synodale et présence intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Elena Mahler , chercheuse en histoire de la philosophie russe, responsable adjointe du club orthodoxe Katekhon, organisatrice de la salle de conférence Trinity Church sur les collines Sparrow et de l'Université d'État de Moscou, chef de la société missionnaire orthodoxe Southern Cross, représentante du diocèse argentin et sud-américain de l'Église orthodoxe russe en Russie.
- Minakov Arkady Yuryevich, docteur en sciences historiques, professeur au département d'histoire de l'Université d'État de Voronej, directeur de la bibliothèque de l'université d'État de Voronej.
- Muzafarov Alexander Azizovich , historien, écrivain.
- Multatuli Petr Valentinovich, candidat en sciences historiques, chargé de cours au Département d'histoire et d'études archivistiques historiques de l'Institut d'État de la cinématographie de Moscou
- Mikhail S. Nasonov, président du Département des relations de l'Église avec la société et les médias du diocèse de Kurgan, membre de l’Assemblée intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Evgeny Konstantinovich Nikiforov , président de la Radonezh Spiritual-Educational Society, membre de l’Assemblée intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Mikhail Povalyaev, fondateur de l'Université Dmitry Pozharsky, directeur adjoint de l'école Filippovskaya.
- Razumovsky Felix Veljevich, historien, journaliste de télévision, animateur de l'émission de télévision "Qui sommes-nous?" sur la chaîne "Culture".
- Leonid Petrovich Reshetnikov, candidat aux sciences historiques, lieutenant-général, vice-président de la Société pour le développement de l'enseignement historique russe "Aigle bicéphale".
- Ekaterina Petrovna Orlova, rédactrice en chef du site Web du Monastic Herald du Département synodal des monastères et du monachisme, rédactrice en chef du site Danilov «Paroissien», membre de l’Assemblée interconseil de l'Église orthodoxe russe.
- Solodkov Andrey Ivanovich , professeur d'études sectaires et d'histoire des religions à l'Université orthodoxe russe de Saint-Jean le Théologien et au Séminaire théologique orthodoxe Perervinsky.
- Smolin Mikhail Borisovich, candidat en sciences historiques, rédacteur en chef de la revue "Imperial Renaissance, rédacteur en chef adjoint de la chaîne Tsargrad-TV.
- Khandorin Vladimir Gennadievich, docteur en sciences historiques, professeur, département d'histoire russe et d'études archivistiques, PSTGU.
- Kholmogorov Egor Stanislavovich , politologue, publiciste, chroniqueur pour la chaîne de télévision Tsargrad-TV.
- Khoudiev Sergey Lvovich , publiciste, animateur de radio, membre de l’Assemblée intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Chudinova Elena Petrovna , écrivain, dramaturge, publiciste.
- Shafalinov Vladislav Anatolevich , docteur en sciences médicales.
Pendant son règne, Staline a mis en place un véritable culte de sa personnalité et il a reçu des honneurs qui ne peuvent que concerner notre Seigneur Jésus-Christ lui-même. Dans la doctrine orthodoxe, une personne qui prétend à la gloire, à l'adoration, à des 'actions de grâce et à la dévotion est perçue comme l'Antéchrist – un faux Christ , qui est l'un des « nombreux Antéchrist »' mentionnés par le saint apôtre Jean le Théologien (1 Jean 2:18).
Par conséquent, toute image positive de Staline dans une église orthodoxe est inévitablement perçue par les chrétiens orthodoxes comme blasphématoire et antichrétienne. Rien d’étonnant à ce que cette image a déjà provoqué un scandale médiatique international.
Il est évident que l'image de Staline dans l'église principale des Forces armées de la Fédération Russie permettra aux opposants à l'Église orthodoxe russe de l'accuser de s'écarter de la foi chrétienne et sapera inévitablement sa position dans le dialogue avec d'autres Églises locales.
Dans l'histoire de la Russie, il y a eu suffisamment de commandants qualifiés et de guerriers héroïques qui, contrairement à Staline, ne se souillaient pas de crimes contre l'Église. La glorification des adorateurs et des persécuteurs du christianisme est inappropriée dans n'importe quel contexte – surtout celui l'Eglise. Tous les dirigeants du Parti communiste, à un degré ou à un autre impliqués dans la terreur contre l’Eglise, à commencer par Lénine, Trotski et Staline, peuvent être représentés dans les églises orthodoxes exclusivement comme des persécuteurs de la foi chrétienne, comme ils étaient représentés dans l'iconographie traditionnelle.
Compte tenu de tout ce qui vient d’être dit nous sollicitons humblement et profondément Votre Sainteté de prendre des mesures pour surmonter cette grave tentation et interdire l'image de Staline dans l'église de la Résurrection du Christ, l'église principale des Forces armées de Russie.
3 mai 2020, MOSCOU
Lien "Radonezh" en russe Открытое обращение к Патриарху Московскому и всея Руси Кириллу в связи с изображением И.В.Сталина в Главном храме Вооруженных сил России Traduction "PO"
SIGNATAIRES:
- Alekseev Sergey Viktorovich, docteur ès sciences historiques, professeur, rédacteur en chef de l'almanach annuel «Historical Review».
- Aksyuchits Viktor Vladimirovich, homme politique, publiciste
- Antonov Konstantin Mikhailovich, docteur en philosophie, professeur, responsable du département de philosophie et d'études religieuses de la faculté de théologie de PSTGU.
- Atayev Arthur Viktorovich, candidat ès sciences politiques, professeur agrégé du GIEC, vice secrétaire du SRNA .
- Bolshakov Maxim Vladimirovich , rédacteur en chef de la revue "Orthodox Book Review".
- Volodikhin Dmitry Mikhailovich , docteur ès sciences historiques, professeur, lauréat du prix littéraire patriarcal, lauréat du prix présidentiel dans le domaine de l'éducation, membre de la présence intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Grill Philip Alexandrovich , publiciste.
- Eliseev Gleb Anatolyevich, candidat ès sciences historiques, membre du comité de rédaction de la revue "Historical Review".
- Eliseeva Olga Igorevna, candidate ès sciences historiques, professeure agrégée au Département d'histoire et d'études archivistiques de l' Institut d'État de la cinématographie de Moscou .
- Esaulov Ivan Andreevich, docteur en philologie, professeur à l'Institut littéraire Gorki et directeur du Centre d'études littéraires de l'Université orthodoxe russe de Saint-Jean le théologien.
- Zalessky Konstantin Aleksandrovich, historien, professeur émérite de l'Académie européenne des sciences naturelles (Hanovre), vice-président de l'Association des historiens de la Seconde Guerre mondiale Rzeshevsky, lauréat du Prix du Journal de Moscou.
- Zalesskaya Maria Kirillovna, écrivain, rédactrice en chef adjointe de la maison d'édition "Young Guard", lauréate du prix du magazine "Moscou", prix international eurasien.
- Ivanishko Igor Viktorovich, expert religieux du Ministère de la justice de la Fédération de Russie, maître de conférences au Département du droit pénal.
- Irtenina Natalya Valerievna, écrivaine, publiciste, lauréate des concours littéraires de l'Eglise "Les Lumières à travers un livre" et "Nouvelle bibliothèque".
- Alexander A. Korshikov, directeur adjoint de l'École orthodoxe missionnaire, missionnaire principal de la cathédrale de l'Épiphanie à Moscou.
- Andrei Kostryukov, docteur ès sciences historiques, chercheur principal du département de recherche sur l'histoire récente de l'Église orthodoxe russe. Membre du Conseil d'experts de la Commission supérieure de certification du Ministère de l'éducation et des sciences de la Fédération de Russie sur la théologie .
- Kot Yuri Vladimirovich, attaché de presse du Conseil national mondial russe.
- Krivochéine Nikita Igorevich , traducteur, écrivain.
- Krivochéine Xenia Igorevna , publiciste.
- Kublanovsky Yuri Mikhailovich, poète, écrivain, membre du Conseil patriarcal pour la culture.
- Lavrov Vladimir Mikhailovich, docteur ès sciences historiques, professeur, chercheur en chef à l'Institut d'histoire russe de l'Académie russe des sciences, professeur au Séminaire théologique orthodoxe de Nikolo-Ugreshsky.
- Lidov Alexey Mikhailovich, critique d'art, académicien de l'Académie russe des arts, chef du département de l'Institut de la culture mondiale, Université d'État de Moscou M.V.Lomonosov, directeur du Centre scientifique de la culture chrétienne orientale.
- Mahler Arkady Markovich , Maître de conférences au Département de philosophie, GAUGN, chef de la Katekhon Intellectual Club, membre de la Commission théologique biblique synodale et présence intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Elena Mahler , chercheuse en histoire de la philosophie russe, responsable adjointe du club orthodoxe Katekhon, organisatrice de la salle de conférence Trinity Church sur les collines Sparrow et de l'Université d'État de Moscou, chef de la société missionnaire orthodoxe Southern Cross, représentante du diocèse argentin et sud-américain de l'Église orthodoxe russe en Russie.
- Minakov Arkady Yuryevich, docteur en sciences historiques, professeur au département d'histoire de l'Université d'État de Voronej, directeur de la bibliothèque de l'université d'État de Voronej.
- Muzafarov Alexander Azizovich , historien, écrivain.
- Multatuli Petr Valentinovich, candidat en sciences historiques, chargé de cours au Département d'histoire et d'études archivistiques historiques de l'Institut d'État de la cinématographie de Moscou
- Mikhail S. Nasonov, président du Département des relations de l'Église avec la société et les médias du diocèse de Kurgan, membre de l’Assemblée intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Evgeny Konstantinovich Nikiforov , président de la Radonezh Spiritual-Educational Society, membre de l’Assemblée intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Mikhail Povalyaev, fondateur de l'Université Dmitry Pozharsky, directeur adjoint de l'école Filippovskaya.
- Razumovsky Felix Veljevich, historien, journaliste de télévision, animateur de l'émission de télévision "Qui sommes-nous?" sur la chaîne "Culture".
- Leonid Petrovich Reshetnikov, candidat aux sciences historiques, lieutenant-général, vice-président de la Société pour le développement de l'enseignement historique russe "Aigle bicéphale".
- Ekaterina Petrovna Orlova, rédactrice en chef du site Web du Monastic Herald du Département synodal des monastères et du monachisme, rédactrice en chef du site Danilov «Paroissien», membre de l’Assemblée interconseil de l'Église orthodoxe russe.
- Solodkov Andrey Ivanovich , professeur d'études sectaires et d'histoire des religions à l'Université orthodoxe russe de Saint-Jean le Théologien et au Séminaire théologique orthodoxe Perervinsky.
- Smolin Mikhail Borisovich, candidat en sciences historiques, rédacteur en chef de la revue "Imperial Renaissance, rédacteur en chef adjoint de la chaîne Tsargrad-TV.
- Khandorin Vladimir Gennadievich, docteur en sciences historiques, professeur, département d'histoire russe et d'études archivistiques, PSTGU.
- Kholmogorov Egor Stanislavovich , politologue, publiciste, chroniqueur pour la chaîne de télévision Tsargrad-TV.
- Khoudiev Sergey Lvovich , publiciste, animateur de radio, membre de l’Assemblée intercommunale de l'Église orthodoxe russe.
- Chudinova Elena Petrovna , écrivain, dramaturge, publiciste.
- Shafalinov Vladislav Anatolevich , docteur en sciences médicales.
Un service à la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale aura lieu vendredi, à la veille du jour de la victoire, dans la cathédrale anglicane Saint-André à Moscou, quelques prières seront exécutées par la chanteuse d'opéra Svetlana Kasyan, qui s'est récemment remise d'un coronavirus.
Les ambassadeurs des États-Unis et de la Grande-Bretagne sont attendus au service, Malcolm Rogers, représentant officiel de l'Église anglicane en Russie, prononcera un discours de bienvenue aux paroissiens. La diffusion en direct sera sur le site Internet du temple
Les ambassadeurs des États-Unis et de la Grande-Bretagne sont attendus au service, Malcolm Rogers, représentant officiel de l'Église anglicane en Russie, prononcera un discours de bienvenue aux paroissiens. La diffusion en direct sera sur le site Internet du temple
Pour la prévention du coronavirus, le bâtiment de la cathédrale est fermé aux visiteurs, mais la vie communautaire continue. Les anglicans de Moscou ont diffusé les services du dimanche, les prières du matin et du soir et ont organisé des conférences bibliques
Lien Moscou 8 mai. INTERFAX Trad PO
Lien Moscou 8 mai. INTERFAX Trad PO
ХРИСТОС ВОСКРЕСЕ !
Votre Sainteté,
C’est avec gratitude, joie et reconnaissance que nous avons appris votre décision d’interdire que la représentation de Staline figure sur la fresque (mosaïque) parmi les soldats qui ont donnés leur vie pour la Russie.
Que notre Seigneur Jésus Christ ressuscité soit loué.
À vous, Votre Sainteté notre Patriarche - longue vie ! Soyez remercié pour votre sagesse.
En effet votre décision courageuse nous permet de répondre clairement à ceux qui nous reprochaient de rejoindre le Patriarcat de Moscou, que notre Église Mère est libre et que notre Patriarche Cyrille mène son troupeau selon la volonté de Dieu.
Votre Sainteté,
C’est avec gratitude, joie et reconnaissance que nous avons appris votre décision d’interdire que la représentation de Staline figure sur la fresque (mosaïque) parmi les soldats qui ont donnés leur vie pour la Russie.
Que notre Seigneur Jésus Christ ressuscité soit loué.
À vous, Votre Sainteté notre Patriarche - longue vie ! Soyez remercié pour votre sagesse.
En effet votre décision courageuse nous permet de répondre clairement à ceux qui nous reprochaient de rejoindre le Patriarcat de Moscou, que notre Église Mère est libre et que notre Patriarche Cyrille mène son troupeau selon la volonté de Dieu.
Votre Sainteté, vous pouvez croire que nous vous soutenons, en ce temps difficiles par nos prières et notre amour.
† Métropolite JEAN de Doubna, Archevêque des églises orthodoxes de tradition russe en Europe Occidentale
Protopresbytre ANATOLE RAKOVITCH
Lien
† Métropolite JEAN de Doubna, Archevêque des églises orthodoxes de tradition russe en Europe Occidentale
Protopresbytre ANATOLE RAKOVITCH
Lien
Moscou, 29 avril, Blagovest-info.
Le temple principal des Forces armées de la Fédération de Russie, qui est en cours de construction dans le Patriot Park à l'occasion du 75e anniversaire de la Victoire, avec les mosaïques représentant des hommes d’État et en particulier Joseph Staline sont devenues l'objet de vives discussions. La radio de Saint-Pétersbourg «Grad Petrov» a pris part à cette controverse le 28 avril, dans l'émission « Cultural Reaction ».
Des membres connus du clergé et des historiens de l'art se sont exprimés. Aucun d'entre eux n'a soutenu l'idée de représenter des personnalités politiques et Staline en particulier sur les murs de l'église. Ils ont tous vivement condamné ce projet l'interprétant dans le contexte de la tradition et du renouveau actuel de l'église.
«La représentation d'images profanes dans l'espace sacré du temple est un abaissement spirituel terrible. Le temple nous ouvre un espace dans les hauts plateaux, mais ce n'est pas la tâche du temple de nous plonger dans les problèmes de la vie politique ou même héroïque d'aujourd'hui », a déclaré l'archiprêtre Alexander Stepanov, rédacteur en chef de la station de radio "Grad Petrov".
Le temple principal des Forces armées de la Fédération de Russie, qui est en cours de construction dans le Patriot Park à l'occasion du 75e anniversaire de la Victoire, avec les mosaïques représentant des hommes d’État et en particulier Joseph Staline sont devenues l'objet de vives discussions. La radio de Saint-Pétersbourg «Grad Petrov» a pris part à cette controverse le 28 avril, dans l'émission « Cultural Reaction ».
Des membres connus du clergé et des historiens de l'art se sont exprimés. Aucun d'entre eux n'a soutenu l'idée de représenter des personnalités politiques et Staline en particulier sur les murs de l'église. Ils ont tous vivement condamné ce projet l'interprétant dans le contexte de la tradition et du renouveau actuel de l'église.
«La représentation d'images profanes dans l'espace sacré du temple est un abaissement spirituel terrible. Le temple nous ouvre un espace dans les hauts plateaux, mais ce n'est pas la tâche du temple de nous plonger dans les problèmes de la vie politique ou même héroïque d'aujourd'hui », a déclaré l'archiprêtre Alexander Stepanov, rédacteur en chef de la station de radio "Grad Petrov".
Il a rappelé qu'en Russie il existe une tradition de construction d'églises commémoratives dédiées aux victoires militaires, à commencer par l'église de l'Intercession à Moscou, construite en l'honneur de la victoire sur le khan de Kazan, la cathédrale de Kazan à Saint-Pétersbourg et celle du Christ Sauveur à Moscou, construite en l'honneur de la victoire sur Napoléon. Mais nulle part dans ces temples il n'y a d’images de scènes de bataille, de défilés, de portraits d'empereurs, tout comme dans les chapelles militaires de Saint-Pétersbourg.
Personne n'y a représenté des chefs militaires. Dans des mosaïques consacrées à l'annexion de la Crimée dans une nouvelle église les soldats sont représentés des armes à la main et surtout portant des masques noirs. Le prêtre a commenté: «Ce serait absolument inconvenant dans un temple. Peut-être que le temple est le seul endroit où une personne vient à Dieu avec un visage ouvert - et il y a ces terribles masques noirs.. C'est incroyable! "
Quant à l'image de Staline, "qui rugit fièrement au-dessus de la tête d'une foule immense lors du défilé du Jour de la Victoire, domine toute la masse des gens comme le dieu Mars", cela est absolument inapproprié dans un temple, a déclaré le père Alexandre : «Peu importe ce qui est dit dans les discussions publiques, quel que soit le débat sur le rôle de Staline, pour l'Église, qui a été presque complètement détruite par ses mains, tant de gens ont été abattus - pour représenter dans l'église un homme qui, pourrait-on dire, se nourrissait de viande humaine, est quelque chose d’inacceptable ".
Les projets de telles images dans le temple principal des Forces armées de la Fédération de Russie peuvent être considérés comme "une application aux priorités de la société - du principe de pouvoir où le principe chrétien prévaut".
" La question est claire: en général, pour notre société, le christianisme n'est pas quelque chose d'essentiel dans la vie." L'approbation de telles images par la hiérarchie signifie que «dans l'Église, le christianisme est en arrière-plan par rapport au tonnerre de la victoire et une démonstration de force, de pouvoir, d'autorité, de cruauté, c'est-à-dire tout ce qui s'oppose fortement aux commandements évangéliques. " En ce sens, "il est bon qu'une telle résonance et une telle indignation aient surgi dans la société".
Personne n'y a représenté des chefs militaires. Dans des mosaïques consacrées à l'annexion de la Crimée dans une nouvelle église les soldats sont représentés des armes à la main et surtout portant des masques noirs. Le prêtre a commenté: «Ce serait absolument inconvenant dans un temple. Peut-être que le temple est le seul endroit où une personne vient à Dieu avec un visage ouvert - et il y a ces terribles masques noirs.. C'est incroyable! "
Quant à l'image de Staline, "qui rugit fièrement au-dessus de la tête d'une foule immense lors du défilé du Jour de la Victoire, domine toute la masse des gens comme le dieu Mars", cela est absolument inapproprié dans un temple, a déclaré le père Alexandre : «Peu importe ce qui est dit dans les discussions publiques, quel que soit le débat sur le rôle de Staline, pour l'Église, qui a été presque complètement détruite par ses mains, tant de gens ont été abattus - pour représenter dans l'église un homme qui, pourrait-on dire, se nourrissait de viande humaine, est quelque chose d’inacceptable ".
Les projets de telles images dans le temple principal des Forces armées de la Fédération de Russie peuvent être considérés comme "une application aux priorités de la société - du principe de pouvoir où le principe chrétien prévaut".
" La question est claire: en général, pour notre société, le christianisme n'est pas quelque chose d'essentiel dans la vie." L'approbation de telles images par la hiérarchie signifie que «dans l'Église, le christianisme est en arrière-plan par rapport au tonnerre de la victoire et une démonstration de force, de pouvoir, d'autorité, de cruauté, c'est-à-dire tout ce qui s'oppose fortement aux commandements évangéliques. " En ce sens, "il est bon qu'une telle résonance et une telle indignation aient surgi dans la société".
L'archiprêtre Evgeny Goryachev, du diocèse de Tikhvin, recteur de la cathédrale de l'Annonciation à Shlisselburg, a formulé son opinion: «Je perçois la présence de telles images dans l'église comme une preuve du déclin de l'église et de la philosophie. Encore plus catégorique: il s'agit d'un abus blasphématoire de l'essence même de l'espace du temple chrétien, de sa transformation en un symbole néo-païen d'un État, d'une armée et de chefs sacraux . »
Il a rappelé que la conception canonique de l'intérieur des églises était considérée comme un espace «d'enseignement» («un livre pour les analphabètes»), qui symbolisait l'unité des mondes terrestre et céleste, ouvrant une fenêtre vers une autre dimension, le monde de Dieu et la sainteté. Ce qui est conçu dans la nouvelle église peut être exposé dans un musée laïque, mais complètement inapproprié dans une église orthodoxe. «Des événements ou des figures de l’Etat socialement significatifs, qui peuvent être remarquables, mais qui ne sont pas porteurs d’une morale chrétienne vivante et évidente, et plus encore – de la sainteté, ne peuvent et ne doivent pas être des objets de représentation emblématique. Le patriarche Cyrille a mentionné à plusieurs reprises l'Église comme une institution qui dépasse fondamentalement toutes les préférences politiques et partisanes. Toutes personnalités et événements provoquant un tollé public. Mais l'effet inverse est presque garanti. Dans ce cas, il est particulièrement approprié de rappeler que Dieu est Dieu et César est César », p.. Eugene.
Mais bien plus que les images en mosaïque des dirigeants du pays, il est «terrifié» par l'image de Staline. «Ce n'est pas seulement de l'absurdité, c'est une désorientation éthique et théologique complète, l'incapacité absolue des artistes à distinguer le bien du mal sur la base des critères évangéliques. Une effigie de Staline dans le temple - comment est-ce possible? Pour les personnes qui ont pourri dans les camps par milliers, détruites, humiliées et démunies, pour les enfants de pères exécutés et de mères exilées, pour tous ceux qui sont restés avec les bolcheviks sans famille, sans patrie, sans appel, sans autre chose qu’une vie mutilée <...> - pour eux des drapeaux rouges, une faucille et un marteau sont un blasphème terrifiant. C’est la même chose que de placer une photo du bourreau à côté des portraits de parents à la maison, qui a tué la plupart de votre famille. Je me demande comment les Juifs réagiraient à la proposition de placer des symboles nazis à l'intérieur de leurs synagogues? »
Les partisans de la nouvelle église, y compris certains membres du clergé, font allusion à l'existence d'une tradition similaire, mais le père. Eugene croit que «même si de tels exemples se trouvent dans notre histoire et dans l'histoire byzantine, ils ne doivent en aucun cas être assimilés à l'idéal canonique. Toute tradition sans vérité n'est qu'une coutume ancienne et erronée », a-t-il cité St. Cyprien de Carthage.
L'opinion de la critique d'art Irina Yazykova, membre du Conseil d'experts sur l'art religieux, l'architecture et la restauration de l'Église orthodoxe russe, s'écarte de l' évaluation du président de ce conseil l'archiprêtre Leonid Kalinine. «Le style et les images eux-mêmes sont totalement inappropriés pour le temple», a-t-elle déclaré à propos des mosaïques discutées. Le critique d'art a commenté les références à la tradition: «Oui, les empereurs étaient représentés, mais agenouillés ou humblement face au trône ou à la Mère de Dieu. Et ici, Christ est repoussé quelque part vers l'autel. Dans un temple, il est inapproprié de représenter des victoires humaines, la seule victoire est glorifiée - la victoire du Christ sur la mort, Son sacrifice et Sa résurrection. Les traditions étaient différentes, les dirigeants étaient parfois représentés, mais ils étaient au moins en quelque sorte impliqués dans la vie de l'église - certains d'entre eux étaient des saints, d'autres étaient des fidèles, l'empereur était considéré comme une figure sacrée. <...> Un temple peut être un monument, mais dans ce cas, afin de prier pour les gens, mettre leur vie pour la victoire. Mais vous ne pouvez pas faire du temple une affiche soviétique , avec des drapeaux, des uniformes, etc. "
L'archiprêtre Alexis Ouminsky, recteur de l'église de la Trinité à Moscou , voit dans l'histoire associée à la nouvelle église militaire, la manifestation de la loi des deux dernières décennies, «lorsque l'Église et l'État ont commencé à inventer ensemble une sorte de corset où le christianisme devient une idéologie qui utilise tous les symboles externes habituels du Christianisme. " Selon le prêtre, c'est l’aboutissement d'une tendance qui se développe depuis longtemps: «Nous voyons quelque chose de mystique et de religieux dans les discours enflammés de Prokhanov, parmi les partisans du« stalinisme orthodoxe », etc.». "Cela, d'une part, provoque le sarcasme , d'autre part, cela est terrifiant."
Il a rappelé que la conception canonique de l'intérieur des églises était considérée comme un espace «d'enseignement» («un livre pour les analphabètes»), qui symbolisait l'unité des mondes terrestre et céleste, ouvrant une fenêtre vers une autre dimension, le monde de Dieu et la sainteté. Ce qui est conçu dans la nouvelle église peut être exposé dans un musée laïque, mais complètement inapproprié dans une église orthodoxe. «Des événements ou des figures de l’Etat socialement significatifs, qui peuvent être remarquables, mais qui ne sont pas porteurs d’une morale chrétienne vivante et évidente, et plus encore – de la sainteté, ne peuvent et ne doivent pas être des objets de représentation emblématique. Le patriarche Cyrille a mentionné à plusieurs reprises l'Église comme une institution qui dépasse fondamentalement toutes les préférences politiques et partisanes. Toutes personnalités et événements provoquant un tollé public. Mais l'effet inverse est presque garanti. Dans ce cas, il est particulièrement approprié de rappeler que Dieu est Dieu et César est César », p.. Eugene.
Mais bien plus que les images en mosaïque des dirigeants du pays, il est «terrifié» par l'image de Staline. «Ce n'est pas seulement de l'absurdité, c'est une désorientation éthique et théologique complète, l'incapacité absolue des artistes à distinguer le bien du mal sur la base des critères évangéliques. Une effigie de Staline dans le temple - comment est-ce possible? Pour les personnes qui ont pourri dans les camps par milliers, détruites, humiliées et démunies, pour les enfants de pères exécutés et de mères exilées, pour tous ceux qui sont restés avec les bolcheviks sans famille, sans patrie, sans appel, sans autre chose qu’une vie mutilée <...> - pour eux des drapeaux rouges, une faucille et un marteau sont un blasphème terrifiant. C’est la même chose que de placer une photo du bourreau à côté des portraits de parents à la maison, qui a tué la plupart de votre famille. Je me demande comment les Juifs réagiraient à la proposition de placer des symboles nazis à l'intérieur de leurs synagogues? »
Les partisans de la nouvelle église, y compris certains membres du clergé, font allusion à l'existence d'une tradition similaire, mais le père. Eugene croit que «même si de tels exemples se trouvent dans notre histoire et dans l'histoire byzantine, ils ne doivent en aucun cas être assimilés à l'idéal canonique. Toute tradition sans vérité n'est qu'une coutume ancienne et erronée », a-t-il cité St. Cyprien de Carthage.
L'opinion de la critique d'art Irina Yazykova, membre du Conseil d'experts sur l'art religieux, l'architecture et la restauration de l'Église orthodoxe russe, s'écarte de l' évaluation du président de ce conseil l'archiprêtre Leonid Kalinine. «Le style et les images eux-mêmes sont totalement inappropriés pour le temple», a-t-elle déclaré à propos des mosaïques discutées. Le critique d'art a commenté les références à la tradition: «Oui, les empereurs étaient représentés, mais agenouillés ou humblement face au trône ou à la Mère de Dieu. Et ici, Christ est repoussé quelque part vers l'autel. Dans un temple, il est inapproprié de représenter des victoires humaines, la seule victoire est glorifiée - la victoire du Christ sur la mort, Son sacrifice et Sa résurrection. Les traditions étaient différentes, les dirigeants étaient parfois représentés, mais ils étaient au moins en quelque sorte impliqués dans la vie de l'église - certains d'entre eux étaient des saints, d'autres étaient des fidèles, l'empereur était considéré comme une figure sacrée. <...> Un temple peut être un monument, mais dans ce cas, afin de prier pour les gens, mettre leur vie pour la victoire. Mais vous ne pouvez pas faire du temple une affiche soviétique , avec des drapeaux, des uniformes, etc. "
L'archiprêtre Alexis Ouminsky, recteur de l'église de la Trinité à Moscou , voit dans l'histoire associée à la nouvelle église militaire, la manifestation de la loi des deux dernières décennies, «lorsque l'Église et l'État ont commencé à inventer ensemble une sorte de corset où le christianisme devient une idéologie qui utilise tous les symboles externes habituels du Christianisme. " Selon le prêtre, c'est l’aboutissement d'une tendance qui se développe depuis longtemps: «Nous voyons quelque chose de mystique et de religieux dans les discours enflammés de Prokhanov, parmi les partisans du« stalinisme orthodoxe », etc.». "Cela, d'une part, provoque le sarcasme , d'autre part, cela est terrifiant."
Un tel développement a depuis longtemps été prédit par la grande littérature russe (le père Alexis se souvenait à la fois de Dostoïevski et de Voinovitch ). Les écrivains ont prévu que l'État utiliserait l'Église dans son intérêt. Et aujourd'hui, il s'est incarné "dans un événement laid, fou et dégoûtant - la construction d'un pseudo-temple pseudo-chrétien qu'ils essaient de nous présenter comme un événement merveilleux dans la vie de notre pays", a déclaré le prêtre.
«Il y a là à matière à penser pour ceux qui de la part du Patriarcat de Moscou, sont responsables de ces effigies. Oui, ce sera un monument de l'époque, une page d'histoire, mais un endroit honteux. L'histoire n'oubliera pas les noms des personnes qui ont travaillé sur cette «œuvre d'art» », a assuré le père Alexis. Quant aux images d'empereurs dans les temples antiques auxquels beaucoup se réfèrent comme à des exemples, "se souviennent-ils de cette honte: lorsque les visages des empereurs ont été effacés et que de nouveaux visages ont été peints à leur place, puis les suivants !" Et un autre exemple historique a été donné par un prêtre: l'église de l'Archange Michel à Berlin, qui a été construite par Hitler pour l’armée Vlassov.
Des croix gammées y étaient utilisées comme éléments de vitraux, des plaques de fonte avec des éloges du Fuhrer étaient utilisées sur le sol. Elle a été consacrée par l'archevêque de ROCOR Seraphim (Lade), qui a dit un mot d'éloge au Führer. "Et aujourd'hui, ce temple ne peut même pas imprimer un livret sur son origine - pour cela, ils iront immédiatement en prison." Telle est la réponse à ceux qui, justifiant le portrait de Staline à l'intérieur du temple, disent que vous n'effacerez pas un mot d'une chanson (et de l'histoire). «C'est tout simplement ridicule. L'histoire est juste l'espace d'où les mots sont éjectés tout le temps, car elle est liée à l'idéologie », a-t-il déclaré.
L'archiprêtre Georges Mitrofanov, professeur à l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg, estime qu'il n'est pas logique de discuter des mosaïques qui ont provoqué une telle résonance. Il est plus important de réfléchir à la raison pour laquelle la discussion sur ce temple n'a pas commencé beaucoup plus tôt, alors qu’ il a été construit il y a au moins un an et demi. Le père George a ajouté: «Je comprends que l'écrasante majorité de ceux qui avaient des questions et des rejets de ce projet étaient profondément convaincus qu'il n'était plus possible d'influencer ce qui se passait, d'autant plus que les milliards qui ont été investis dans ce temple provenaient probablement quelqu'un de bien. "
«Devant nous se trouve une chimère notoire. Et maintenant, plusieurs mosaïques sont apparues sur cette chimère », dans laquelle« des symboles purement soviétiques domineront, des batailles seront représentées sur les bas-reliefs - par exemple, le prétendu exploit des 28 soldats de la division Panfilov, longtemps exposé par les historiens comme une falsification », a poursuivi le prêtre. «Est-il possible que dans ce bâtiment, qui a été construit non seulement en utilisant la technologie allemande capturée, mais surtout, construit sur le sang et les os de générations de victimes russes en uniformes militaires ... Une eucharistie peut-elle être consacrée dans un tel temple? Je ne peux pas et je ne veux pas y croire. "
«Il y a là à matière à penser pour ceux qui de la part du Patriarcat de Moscou, sont responsables de ces effigies. Oui, ce sera un monument de l'époque, une page d'histoire, mais un endroit honteux. L'histoire n'oubliera pas les noms des personnes qui ont travaillé sur cette «œuvre d'art» », a assuré le père Alexis. Quant aux images d'empereurs dans les temples antiques auxquels beaucoup se réfèrent comme à des exemples, "se souviennent-ils de cette honte: lorsque les visages des empereurs ont été effacés et que de nouveaux visages ont été peints à leur place, puis les suivants !" Et un autre exemple historique a été donné par un prêtre: l'église de l'Archange Michel à Berlin, qui a été construite par Hitler pour l’armée Vlassov.
Des croix gammées y étaient utilisées comme éléments de vitraux, des plaques de fonte avec des éloges du Fuhrer étaient utilisées sur le sol. Elle a été consacrée par l'archevêque de ROCOR Seraphim (Lade), qui a dit un mot d'éloge au Führer. "Et aujourd'hui, ce temple ne peut même pas imprimer un livret sur son origine - pour cela, ils iront immédiatement en prison." Telle est la réponse à ceux qui, justifiant le portrait de Staline à l'intérieur du temple, disent que vous n'effacerez pas un mot d'une chanson (et de l'histoire). «C'est tout simplement ridicule. L'histoire est juste l'espace d'où les mots sont éjectés tout le temps, car elle est liée à l'idéologie », a-t-il déclaré.
L'archiprêtre Georges Mitrofanov, professeur à l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg, estime qu'il n'est pas logique de discuter des mosaïques qui ont provoqué une telle résonance. Il est plus important de réfléchir à la raison pour laquelle la discussion sur ce temple n'a pas commencé beaucoup plus tôt, alors qu’ il a été construit il y a au moins un an et demi. Le père George a ajouté: «Je comprends que l'écrasante majorité de ceux qui avaient des questions et des rejets de ce projet étaient profondément convaincus qu'il n'était plus possible d'influencer ce qui se passait, d'autant plus que les milliards qui ont été investis dans ce temple provenaient probablement quelqu'un de bien. "
«Devant nous se trouve une chimère notoire. Et maintenant, plusieurs mosaïques sont apparues sur cette chimère », dans laquelle« des symboles purement soviétiques domineront, des batailles seront représentées sur les bas-reliefs - par exemple, le prétendu exploit des 28 soldats de la division Panfilov, longtemps exposé par les historiens comme une falsification », a poursuivi le prêtre. «Est-il possible que dans ce bâtiment, qui a été construit non seulement en utilisant la technologie allemande capturée, mais surtout, construit sur le sang et les os de générations de victimes russes en uniformes militaires ... Une eucharistie peut-elle être consacrée dans un tel temple? Je ne peux pas et je ne veux pas y croire. "
Il suggère également d'évaluer cette situation dans le contexte de l'histoire du réveil de l'église: "Dans notre rage de construction de temples, qui dure depuis 30 ans dans l'église, nous avons réussi et construit de nombreux temples différents, mais avons-nous créé une église?" Et la «tentation» des derniers mois de la pandémie, lorsque beaucoup n'ont pas pu célébrer Pâques dans le temple, nous fait repenser «la croyance dont le centre de la vie spirituelle est le temple». «C'est un signe étonnant pour nous que nous n'avons pas eu à conduire Dieu dans le temple.
La question qui inquiète le plus le père George, est le danger de contamination de masse lors de la consécration: «Est-il possible que le 9 mai, lorsque les mesures de quarantaine seront étendues, 6 000 paroissiens en uniforme et en civil seront amenés dans ce temple et il sera consacré. Il me semble important de suspendre ce processus. Maintenant, de nombreux autres projets de construction importants sont gelés, celui-ci s'est poursuivi. »
«Même si ce temple est consacré, je ne peux pas le percevoir comme un temple de Dieu. Par conséquent, les fresques, les mosaïques, etc. ne m'intéressent pas - «cet endroit est vide», a conclu le père George.
Pour conclure la discussion, l’archiprêtre Alexander Stepanov a exprimé sa confiance: «L'avenir n'est pas pour ces gigantesques bâtiments impériaux qui n'ont jamais été en fait des temples, mais des manifestations - politiques, publiques. "En règle générale, la vie spirituelle était dans les petites églises paroissiales et l'avenir, à mon avis, leur appartenait."
Julia Zaitseva
Lien Blagovest. info
«Позор», «химера», «псевдохристианский псевдохрам» – известные священники комментируют мозаики со Сталиным в главном храме Вооруженных сил
Traduction PO
La question qui inquiète le plus le père George, est le danger de contamination de masse lors de la consécration: «Est-il possible que le 9 mai, lorsque les mesures de quarantaine seront étendues, 6 000 paroissiens en uniforme et en civil seront amenés dans ce temple et il sera consacré. Il me semble important de suspendre ce processus. Maintenant, de nombreux autres projets de construction importants sont gelés, celui-ci s'est poursuivi. »
«Même si ce temple est consacré, je ne peux pas le percevoir comme un temple de Dieu. Par conséquent, les fresques, les mosaïques, etc. ne m'intéressent pas - «cet endroit est vide», a conclu le père George.
Pour conclure la discussion, l’archiprêtre Alexander Stepanov a exprimé sa confiance: «L'avenir n'est pas pour ces gigantesques bâtiments impériaux qui n'ont jamais été en fait des temples, mais des manifestations - politiques, publiques. "En règle générale, la vie spirituelle était dans les petites églises paroissiales et l'avenir, à mon avis, leur appartenait."
Julia Zaitseva
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«Позор», «химера», «псевдохристианский псевдохрам» – известные священники комментируют мозаики со Сталиным в главном храме Вооруженных сил
Traduction PO
P.O. met en ligne ce texte (en russe) de l’Union des anciens de Gallipoli
ПРАВОСЛАВИЕ И МИР
В стиле советского плаката. Искусствоведы, священник и иконописец — о храме Вооруженных сил России
Почему несовместимы Богородица, современные политики и военный парад
«Кажется, Рим побеждает христианство, и от этого горько» «Этот храм — обнуление всего, что мы делали 30 лет»
Можно ли воцерковить язык соцреализма Читать статью
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Почему несовместимы Богородица, современные политики и военный парад
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Le Christ est Ressuscité! - en trois langues
Лаура Оника, Анна Димитрова, Даниил Набережный, священник Сергий Ким - Laura Onika, Anna Dimitrova, Daniel Naberejny, p. Serge Kim
Лаура Оника, Анна Димитрова, Даниил Набережный, священник Сергий Ким - Laura Onika, Anna Dimitrova, Daniel Naberejny, p. Serge Kim
Voici le Fiancé....
Се Жених", песнопение Страстной Седмицы.
Се Жених", песнопение Страстной Седмицы.
A Ta cène, Seigneur, accepte moi... par Laura Onika, Anna Dimitrova, Daniel Naberejny, les pères Jean Dimitrov et Serge Kim
Mort dans la chair ... par Laura Onika, Olessia Naberejnaïa, Anna Dimitrova, Maria Kim, Daniel Naberejny, le diacre Roman Onika, les pères Ioan Dimitrov et Serge Kim
Le Christ est Ressuscité! En vieux géorgien, par Daniel Naberejny, le diacre Roman Onika, p. Serge Kim
"Христос Bоскресе!" на древнегрузинском языке - Импровизированный ансамбль "В карантине": Даниил Набережный, диакон Роман Оника, свящ. Сергий Ким
"Христос Bоскресе!" на древнегрузинском языке - Импровизированный ансамбль "В карантине": Даниил Набережный, диакон Роман Оника, свящ. Сергий Ким
Le coronavirus a frappé un grand nombre de membres du clergé du patriarcat de Moscou. Le monastère Sainte Elisabeth en Belarus a été également lourdement frappé. La laure de Potchaïev, en Ukraine occidentale, a annoncé sur son site officiel sa mise en quarantaine à partir du 21 avril à 10h. La situation a été commentée par le doyen-adjoint de la laure, le hiéromoine Nicodème (Chamaïlo) : « Du fait que la ville de Potchaïev – où 13 personnes ont été infectées par le coronavirus durant les dernières vingt-quatre heures – a été fermée pour quarantaine, la décision a été prise de fermer aussi notre monastère pour quarantaine.
Le clergé de Moscou a été victime de l'épidémie, on compte plusieurs décès dans ses rangs.
Selon l'ordre des autorités sanitaires, en lien avec la menace d'émergence et de propagation du coronavirus, le monastère Saint Séraphin de Diveevo est en quarantaine depuis le 25 avril, a annoncé samedi le service de presse de la métropole de Nijnyi Novgorod.
"Parmi les sœurs vivant dans le monastère, il y a des cas de rhume. Il y a des sœurs qui ont été diagnostiquées avec une pneumonie et un coronavirus confirmé (COVID-19) au stade initial . Toutes les sœurs malades sont isolées et sont dans le centre médical du monastère sous la supervision de médecins ", indique le rapport.
Le clergé de Moscou a été victime de l'épidémie, on compte plusieurs décès dans ses rangs.
Selon l'ordre des autorités sanitaires, en lien avec la menace d'émergence et de propagation du coronavirus, le monastère Saint Séraphin de Diveevo est en quarantaine depuis le 25 avril, a annoncé samedi le service de presse de la métropole de Nijnyi Novgorod.
"Parmi les sœurs vivant dans le monastère, il y a des cas de rhume. Il y a des sœurs qui ont été diagnostiquées avec une pneumonie et un coronavirus confirmé (COVID-19) au stade initial . Toutes les sœurs malades sont isolées et sont dans le centre médical du monastère sous la supervision de médecins ", indique le rapport.
Il est à noter que les paroissiens ne peuvent assister pas aux offices depuis le 15 avril - conformément à l'ordre de Natalia Kucherenko, chef des services sanitaires de l'État dans la région de Nijni Novgorod. L'interdiction est valable jusqu'au 30 avril, mais elle peut être prolongée, précise le diocèse. L'entrée au village de Diveevo est également restreinte.
Дивеевский монастырь закрылся на карантин
Дивеевский монастырь закрылся на карантин
Cet office a lieu devant le coin d’icônes
Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu'il prie. Quelqu'un est-il dans la joie? Qu'il chante des cantiques. Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. (Jacques 5 :13-16)
Cet office se fait en l’absence de prêtre, un membre de la famille faisant office de lecteur
Tous: Ô Dieu, purifie-moi, pécheur, et aie pitié de moi ! (3 fois)
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie pitié de nous.
Tous : Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous. (3 fois)
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Très Sainte Trinité, aie pitié de nous. Seigneur, purifie-nous de nos péchés. Maître, pardonne nos iniquités. Saint, visite et guéris nos infirmités, à cause de Ton Nom.
Kyrie eleison ! Kyrie eleison ! Kyrie eleison !
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu'il prie. Quelqu'un est-il dans la joie? Qu'il chante des cantiques. Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. (Jacques 5 :13-16)
Cet office se fait en l’absence de prêtre, un membre de la famille faisant office de lecteur
Tous: Ô Dieu, purifie-moi, pécheur, et aie pitié de moi ! (3 fois)
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie pitié de nous.
Tous : Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous. (3 fois)
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Très Sainte Trinité, aie pitié de nous. Seigneur, purifie-nous de nos péchés. Maître, pardonne nos iniquités. Saint, visite et guéris nos infirmités, à cause de Ton Nom.
Kyrie eleison ! Kyrie eleison ! Kyrie eleison !
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Notre Père Qui es aux cieux, que Ton Nom soit sanctifié. Que Ton règne vienne. Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain substantiel. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés; et ne nous soumets pas à la tentation, mais nous délivre-nous du Malin.
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie pitié de nous.
Tous: Amen. Kyrie eleison ! (12 fois)
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Venez, adorons notre Roi Dieu !
Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ notre Roi et notre Dieu !
Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ Lui-même, notre Roi et notre Dieu !
Tropaire (ton 4)
Toi seul peux nous aider, ô Christ ! Visite Tes serviteurs qui souffrent ! Délivre-les de la maladie et de l'affliction ! Ô Ami de l'homme, relève-les pour qu'ils chantent Ta louange, par les prières de la Génitrice de Dieu.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Kondakion (ton 2)
O Sauveur, Tu as guéri le paralytique que l’on T’amenas ! Tu relevas la belle-mère de Pierre de ses infirmités ! Aie pitié de Tes serviteurs ! Guéris leurs maladies et pardonne tous leurs péchés ! Tu supportas nos afflictions, ô Seigneur tout-puissant. Tu portas toutes nos peines, ô Ami de l'homme !
Ecténie ardente
Lecteur : Aie pitié de nous, ô Dieu, selon Ta grande bonté, nous t’en prions écoute et prends pitié.
Tous: Kyrie eleison (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour notre Métropolite N…, notre Archevêque …, les prêtres, les diacres et tous les autres membres du clergé, ainsi que tous nos frères en Christ.
Tous : Kyrie eleison . (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour [le président/ le souverain] de notre pays, pour toutes les autorités civiles et pour les forces armées.
Tous: Kyrie eleison (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour la miséricorde, la vie, la paix, la santé, le salut, la visitation et le pardon et la rémission des péchés pour les serviteurs de Dieu (noms de ceux pour qui nous souhaitons prier), qui sont sous la menace imminente du Coronavirus, pour ceux qui souffrent et pour ceux qui se remettent de ce malheur.
Tous: Kyrie eleison (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour qu'Il protège cette maison, cette ville et chaque ville
et la campagne du Coronavirus, de la peste, du tremblement de terre, de l'inondation, de l'incendie, de l'invasion des ennemis, et de la guerre civile ; et que notre Dieu bon détourne
loin de nous toute la colère qui s'est levée contre nous, et nous délivre-nous de tout son juste châtiment qui nous est imposé, et qu’il ait pitié de nous.
Tous: Kyrie eleison (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour que le Seigneur Dieu écoute la voix de la prière
de nous pécheurs, et qu’il ait pitié de nous.
Tous : Kyrie eleison ! (3 fois)
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie pitié de nous.
Tous: Amen.
Lecteur : Prions le Seigneur.
Tous: Kyrie eleison.
Lecteur : O Dieu tout-puissant, Seigneur du Ciel et de la terre, et de toute la création visible et invisible, dans Ta bonté ineffable, regarde-nous, Ton peuple réuni en Ton Saint Nom. Sois notre aide et notre défenseur en ce jour d'affliction. Tu connais notre faiblesse. Tu entends notre cri de repentance et la contrition de notre cœur. Ô Seigneur ami de l’homme, délivre-nous de la menace imminente du Coronavirus. Envoie Ton ange pour veiller sur nous et nous protéger. Accorde la santé et le rétablissement à ceux qui souffrent de ce virus. Guide les mains des médecins et des infirmières, et préserve ceux qui sont en bonne santé afin que nous puissions continuer à servir nos frères et sœurs qui souffrent dans la paix, afin qu'ensemble nous puissions glorifier Ton très honorable et majestueux Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Tous: Amen.
Tous: Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et dans des siècles des siècles . Amen. Kyrie eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison ! Bénis-nous Seigneur!
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, par les prières de la Très Sainte Génitrice de Dieu et toujours Vierge Marie, par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix, par la protection des honorables Puissances Incorporelles, par les prières du saint et glorieux prophète, précurseur et baptiste Jean, par les prières des saints apôtres, glorieux et dignes de louange, par les prières de tous les saints qui se sont manifestés en Amérique du Nord [ou indiquez votre pays…], par les prières de tous les Médecins anargyres, des saints (Noms) que nous commémorons aujourd'hui, des saints et justes Ancêtres de Dieu Joachim et
Anne, et de tous les Saints, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Tous: Amen.
(Les membres de la famille viennent vénérer la précieuse croix et les icônes de notre coin d’icônes)
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie
pitié de nous et sauve-nous.
Tous: Amen. Kyrie eleison ! Kyrie eleison ! Kyrie eleison !
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après la version de l’archidiocèse de Pensylvanie occidentalest
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie pitié de nous.
Tous: Amen. Kyrie eleison ! (12 fois)
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Venez, adorons notre Roi Dieu !
Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ notre Roi et notre Dieu !
Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ Lui-même, notre Roi et notre Dieu !
Tropaire (ton 4)
Toi seul peux nous aider, ô Christ ! Visite Tes serviteurs qui souffrent ! Délivre-les de la maladie et de l'affliction ! Ô Ami de l'homme, relève-les pour qu'ils chantent Ta louange, par les prières de la Génitrice de Dieu.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Kondakion (ton 2)
O Sauveur, Tu as guéri le paralytique que l’on T’amenas ! Tu relevas la belle-mère de Pierre de ses infirmités ! Aie pitié de Tes serviteurs ! Guéris leurs maladies et pardonne tous leurs péchés ! Tu supportas nos afflictions, ô Seigneur tout-puissant. Tu portas toutes nos peines, ô Ami de l'homme !
Ecténie ardente
Lecteur : Aie pitié de nous, ô Dieu, selon Ta grande bonté, nous t’en prions écoute et prends pitié.
Tous: Kyrie eleison (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour notre Métropolite N…, notre Archevêque …, les prêtres, les diacres et tous les autres membres du clergé, ainsi que tous nos frères en Christ.
Tous : Kyrie eleison . (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour [le président/ le souverain] de notre pays, pour toutes les autorités civiles et pour les forces armées.
Tous: Kyrie eleison (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour la miséricorde, la vie, la paix, la santé, le salut, la visitation et le pardon et la rémission des péchés pour les serviteurs de Dieu (noms de ceux pour qui nous souhaitons prier), qui sont sous la menace imminente du Coronavirus, pour ceux qui souffrent et pour ceux qui se remettent de ce malheur.
Tous: Kyrie eleison (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour qu'Il protège cette maison, cette ville et chaque ville
et la campagne du Coronavirus, de la peste, du tremblement de terre, de l'inondation, de l'incendie, de l'invasion des ennemis, et de la guerre civile ; et que notre Dieu bon détourne
loin de nous toute la colère qui s'est levée contre nous, et nous délivre-nous de tout son juste châtiment qui nous est imposé, et qu’il ait pitié de nous.
Tous: Kyrie eleison (3 fois)
Lecteur : Nous prions à nouveau pour que le Seigneur Dieu écoute la voix de la prière
de nous pécheurs, et qu’il ait pitié de nous.
Tous : Kyrie eleison ! (3 fois)
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie pitié de nous.
Tous: Amen.
Lecteur : Prions le Seigneur.
Tous: Kyrie eleison.
Lecteur : O Dieu tout-puissant, Seigneur du Ciel et de la terre, et de toute la création visible et invisible, dans Ta bonté ineffable, regarde-nous, Ton peuple réuni en Ton Saint Nom. Sois notre aide et notre défenseur en ce jour d'affliction. Tu connais notre faiblesse. Tu entends notre cri de repentance et la contrition de notre cœur. Ô Seigneur ami de l’homme, délivre-nous de la menace imminente du Coronavirus. Envoie Ton ange pour veiller sur nous et nous protéger. Accorde la santé et le rétablissement à ceux qui souffrent de ce virus. Guide les mains des médecins et des infirmières, et préserve ceux qui sont en bonne santé afin que nous puissions continuer à servir nos frères et sœurs qui souffrent dans la paix, afin qu'ensemble nous puissions glorifier Ton très honorable et majestueux Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Tous: Amen.
Tous: Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et dans des siècles des siècles . Amen. Kyrie eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison ! Bénis-nous Seigneur!
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, par les prières de la Très Sainte Génitrice de Dieu et toujours Vierge Marie, par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix, par la protection des honorables Puissances Incorporelles, par les prières du saint et glorieux prophète, précurseur et baptiste Jean, par les prières des saints apôtres, glorieux et dignes de louange, par les prières de tous les saints qui se sont manifestés en Amérique du Nord [ou indiquez votre pays…], par les prières de tous les Médecins anargyres, des saints (Noms) que nous commémorons aujourd'hui, des saints et justes Ancêtres de Dieu Joachim et
Anne, et de tous les Saints, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Tous: Amen.
(Les membres de la famille viennent vénérer la précieuse croix et les icônes de notre coin d’icônes)
Lecteur : Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, aie
pitié de nous et sauve-nous.
Tous: Amen. Kyrie eleison ! Kyrie eleison ! Kyrie eleison !
Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après la version de l’archidiocèse de Pensylvanie occidentalest
Nikita Krivochéine
Traduit par Bruno Bisson
Je quittai le camp de Sosnovka en février 1961. Pâques n’était pas loin et j’attendais avec impatience cette Fête pour aller à l’église Saint-Jean-le-Guerrier, qui est rue Iakimanka, en face de l’Ambassade de France. Grâce à cette proximité, l’église ne fut pas fermée sous les Soviets. Les détenus politiques appelaient « Grand camp » tout le territoire de l’URSS. En effet, outre l’espace réservé aux promenades, à l’exception des villes sous régime spécial ( art. 39-40 « Dispositions sur les passeports » ), le choix de manger et boire, la différence n’était alors pas si grande entre l’OLP ( Camp n° ... ) et un sixième – à l’époque – de la surface du globe. Quant au choix de livres à lire ( jusqu’à l’apparition du samizdat ), que ce soit en prison ou en liberté, il était quasiment le même partout.
Avant la prison En avril 1953, le Vendredi Saint, Ivan Bruni, qui avait appris le matin même la fin de l’« affaire des médecins », m’étreignit en s’exclamant : « Nos proches vont bientôt revenir ! » Plusieurs des siens étaient détenus et moi je n’avais que mon père derrière les barreaux. Je ne le crus pas vraiment, mais les choses se passèrent pourtant ainsi. Du vivant du camarade Staline, et même tout de suite après qu’il débarrassa le plancher, l’église n’était pas pleine et les hommes d’âge moyen, sans parler des jeunes, étaient très peu nombreux. L’église de SaintJean-le-Guerrier, l’appartement moscovite de Vladimir Nikolaïevitch Beklemichev et de Nina Konstantinovna Bruni étaient pour moi des oasis de normalité, ces lieux m’offrant consolation, chacun à sa manière. Les parents de Vladimir Beklemichev avaient été les propriétaires d’un domaine voisin de celui des Krivochéine ( à Chklov, près de Moguilev ), lui avait grandi avec mon père et mes oncles Oleg et Vassili, le futur évêque de Bruxelles et de Belgique.
Seul un miracle, et Dieu en produisit une abondance sous les Soviets, sauva Beklemichev de la mort à laquelle le promettait ne fût-ce que son nom de famille. Il ne fut jamais arrêté. Au cours de toutes les « vagues d’extermination », les tchékistes tinrent peut-être compte du fait qu’il avait triomphé dans la lutte contre la malaria et qu’il était plus raisonnable de le maintenir en liberté.
Traduit par Bruno Bisson
Je quittai le camp de Sosnovka en février 1961. Pâques n’était pas loin et j’attendais avec impatience cette Fête pour aller à l’église Saint-Jean-le-Guerrier, qui est rue Iakimanka, en face de l’Ambassade de France. Grâce à cette proximité, l’église ne fut pas fermée sous les Soviets. Les détenus politiques appelaient « Grand camp » tout le territoire de l’URSS. En effet, outre l’espace réservé aux promenades, à l’exception des villes sous régime spécial ( art. 39-40 « Dispositions sur les passeports » ), le choix de manger et boire, la différence n’était alors pas si grande entre l’OLP ( Camp n° ... ) et un sixième – à l’époque – de la surface du globe. Quant au choix de livres à lire ( jusqu’à l’apparition du samizdat ), que ce soit en prison ou en liberté, il était quasiment le même partout.
Avant la prison En avril 1953, le Vendredi Saint, Ivan Bruni, qui avait appris le matin même la fin de l’« affaire des médecins », m’étreignit en s’exclamant : « Nos proches vont bientôt revenir ! » Plusieurs des siens étaient détenus et moi je n’avais que mon père derrière les barreaux. Je ne le crus pas vraiment, mais les choses se passèrent pourtant ainsi. Du vivant du camarade Staline, et même tout de suite après qu’il débarrassa le plancher, l’église n’était pas pleine et les hommes d’âge moyen, sans parler des jeunes, étaient très peu nombreux. L’église de SaintJean-le-Guerrier, l’appartement moscovite de Vladimir Nikolaïevitch Beklemichev et de Nina Konstantinovna Bruni étaient pour moi des oasis de normalité, ces lieux m’offrant consolation, chacun à sa manière. Les parents de Vladimir Beklemichev avaient été les propriétaires d’un domaine voisin de celui des Krivochéine ( à Chklov, près de Moguilev ), lui avait grandi avec mon père et mes oncles Oleg et Vassili, le futur évêque de Bruxelles et de Belgique.
Seul un miracle, et Dieu en produisit une abondance sous les Soviets, sauva Beklemichev de la mort à laquelle le promettait ne fût-ce que son nom de famille. Il ne fut jamais arrêté. Au cours de toutes les « vagues d’extermination », les tchékistes tinrent peut-être compte du fait qu’il avait triomphé dans la lutte contre la malaria et qu’il était plus raisonnable de le maintenir en liberté.
Vladimir Nikolaïevitch Beklemichev resta orthodoxe toutefois sans l’afficher. Il était passionné de philosophie de la nature, connaisseur de poésie, et pas seulement russe, lui-même auteur de poèmes magnifiques. Dans son appartement rue Pestchanaïa il avait pu conserver de vieux livres, des gravures de Piranesi.
Ses rencontres avec moi, puis avec mon père après sa libération et monseigneur Basile, étaient pour lui quelque chose de quasi surnaturel. Sans son aide et son affection profonde, son attention de chaque instant, je n’aurais jamais pu finir mes études et obtenir mon diplôme. Le recteur de la paroisse de Saint-Jean-le-Guerrier était le père Igor qui nous prenait aux tripes avec ses sermons, souvent audacieux pour l’époque. D’autre part, la chorale chantait bien, un peu comme celle de Paris. Ma présence, bien qu’insuffisante, par paresse, dans cette église ne suscita absolument aucune réaction à l’Institut des langues étrangères alors qu’extérieurement je ne pouvais quand même pas passer incognito là-bas.
À l’office de Matines de Pâques 1953, comme par le passé, le père Igor avant le départ de la procession demanda aux hommes de se tenir par la main et de former une chaîne humaine pour constituer une sorte de couloir. Même pour Pâques le compte des hommes était vite fait. Les agapes de fin de carême rue Bolchaïa Polianka chez Nina Konstantinovna étaient très originales, avec des œufs présentés comme des oiseaux et un magnifique gâteau « de printemps » ( c’est sous cette dénomination que les magasins d’alimentation vendaient les traditionnels « koulitchs » ). Malgré tout c’était le début d’une espérance, pas seulement celle de Pâques, mais pas non plus la « fête des malheurs passés », à la manière de l’écrivain Saltykov.
***
Carême involontaire Cinq ans plus tard, en 1958, j’étais dans la prison intérieure du Comité de sécurité d’État près le Conseil des ministres de l’URSS ( KGB ), dans le bâtiment de la Grande Loubianka. On ne pouvait suivre le calendrier qu’en se repérant aux dates inscrites sur les procès-verbaux d’interrogatoire ou les reçus des remises de colis. Rien de pascal ni sur les unes ni sur les autres. En cette saison-là, en raison des événements de Hongrie et du festival international de la jeunesse et des étudiants de Moscou « Pour la paix et l’amitié » la prison était archipleine. Il y avait là aussi quelques avantages : l’absence d’interrogatoires de nuit, une bibliothèque accessible et loin d’être pauvre et surtout, une fois tous les dix jours, des remises d’abondants colis de la part des proches. Tout cela était cependant insuffisant, j’absorbais donc en guise de repas la bouillie du soir aux grains d’orge comme des shrapnels et la soupe infâme et puante. J’avais pourtant assez de sucre, de bonbons et le poids minime autorisé de saucisson pour soulager mon estomac. Les colis des parents étaient aussi reconnaissables que leur écriture. C’était l’époque, pardonnez-moi ce cliché, dite du « dégel ». C’est Maxime, le seul des « hommes poupées » ( voir Le premier cercle de Soljénitsyne ) de la Loubianka, connu par son prénom de tous les pensionnaires, qui assurait la distribution des livres et des colis, ainsi que la tonte des détenus.
Même mon père recevait de lui des livres en 1954, durant son deuxième séjour pour révision de son dossier. La prison intérieure fut liquidée au milieu des années 1960 et Maxime avec ses livres et sa tondeuse se déplaça à la prison de Léfortovo, où bien des années plus tard Vladimir Boukovsky eut aussi affaire à lui. Maxime était le seul des gardiens ( il ne portait pas d’uniforme mais une blouse grise ) à énoncer parfois des phrases complètes : sujet, verbe, complément. Il allait même parfois jusqu’à plaisanter. À la question de mon compagnon de cellule Viktor Kariakine « Qu’est-ce qu’il y a aujourd’hui à la télé? » il répondit : « Culbuto, deuxième épisode ».
À noter qu’un tel échange était absolument inconcevable avec ses collègues. Il est pour moi presque impossible de faire son portrait, même un ordinateur moderne échouerait à en faire un portrait-robot. Je suis convaincu que les autres clients de son salon de coiffure n’y arriveraient pas mieux : les cheveux noirs, taille moyenne, Maxime était le summum du terne et de l’impersonnel. Malgré, pourtant, sa capacité, unique parmi les gardiens, à prononcer des phrases complètes. L’un des dix jours qui suivaient Pâques Maxime apparaît dans la cellule avec un colis emballé dans du papier : « Signez ». Un colis ! Je ne m’aventurerai pas à relater la totalité de son contenu mais il contenait ce qu’avaient éprouvé mes parents à le préparer et à faire la queue au guichet de la rue Kouznetsky most pour le remettre à la permanence de la prison. Parmi le comestible trois œufs durs peints de rouge ! Joie, gratitude, le sentiment d’être transporté à Saint-Jean-le-Guerrier, vers les prières.
Il ne restait déjà plus grand-chose du colis quand après la mauvaise soupe le gardien aboya : « À la tondeuse ! » La grande cellule d’angle était meublée non pas d’un tabouret mais d’une chaise, par terre un torchon, des touffes de cheveux. L’éclairage sinistre d’une ampoule protégée par un grillage et de la petite fenêtre au verre dépoli. Tonte silencieuse. Une pause, la tondeuse écartée du crâne labouré, et Maxime demande : « Bien reçu les œufs? Tout mangé? Pourquoi ton Dieu ( faut-il l’écrire avec une majuscule venant de sa bouche? ) ne t’at-il pas libéré et te voilà toujours chez nous? » En-dehors de toute modestie je dirai qu’au cours de ma vie j’ai accumulé quelques répliques improvisées propres à plonger l’interlocuteur si ce n’est dans la stupeur, du moins dans un silence prolongé. La métaphysique et la théodicée pendant l’opération de raclage des joues et de la tête estourbissaient tellement que je me sentis pris de court et que ma réponse fut malvenue et insignifiante. Reste de cette tonte une désagréable impression…
Curieusement, je ne me souviens pas vraiment des Pâques vécues en camp. D’habitude les fêtes de Pâques correspondaient à des moments de séparation : le père Viatcheslav Jacobs et moi étions dans des camps différents. Nous sommes toujours en contact, vingt ans après. Il était alors jeune prêtre issu de l’émigration russe en Estonie, arrêté à Vologda pour propagande religieuse et il s’était vu infliger dix ans de détention. Comme bien d’autres, le père Viatcheslav m’administrait en secret confession et communion, il m’assurait qu’il fallait surmonter ses hésitations et prier, ce que je m’efforçais de faire en me préparant à la fête. Je me souviendrai toujours du très beau chant pascal, polyphonique, des Galiciens, Ukrainiens de l’ouest, bien sûr loin de toute surveillance. La vie en camp efface forcément les jours de fête du calendrier. Et Pâques aussi, tout regrettable qu’il soit de le dire. Là, on est privé de tout, soumis, si on peut dire, à un carême à tous les niveaux.
Ses rencontres avec moi, puis avec mon père après sa libération et monseigneur Basile, étaient pour lui quelque chose de quasi surnaturel. Sans son aide et son affection profonde, son attention de chaque instant, je n’aurais jamais pu finir mes études et obtenir mon diplôme. Le recteur de la paroisse de Saint-Jean-le-Guerrier était le père Igor qui nous prenait aux tripes avec ses sermons, souvent audacieux pour l’époque. D’autre part, la chorale chantait bien, un peu comme celle de Paris. Ma présence, bien qu’insuffisante, par paresse, dans cette église ne suscita absolument aucune réaction à l’Institut des langues étrangères alors qu’extérieurement je ne pouvais quand même pas passer incognito là-bas.
À l’office de Matines de Pâques 1953, comme par le passé, le père Igor avant le départ de la procession demanda aux hommes de se tenir par la main et de former une chaîne humaine pour constituer une sorte de couloir. Même pour Pâques le compte des hommes était vite fait. Les agapes de fin de carême rue Bolchaïa Polianka chez Nina Konstantinovna étaient très originales, avec des œufs présentés comme des oiseaux et un magnifique gâteau « de printemps » ( c’est sous cette dénomination que les magasins d’alimentation vendaient les traditionnels « koulitchs » ). Malgré tout c’était le début d’une espérance, pas seulement celle de Pâques, mais pas non plus la « fête des malheurs passés », à la manière de l’écrivain Saltykov.
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Carême involontaire Cinq ans plus tard, en 1958, j’étais dans la prison intérieure du Comité de sécurité d’État près le Conseil des ministres de l’URSS ( KGB ), dans le bâtiment de la Grande Loubianka. On ne pouvait suivre le calendrier qu’en se repérant aux dates inscrites sur les procès-verbaux d’interrogatoire ou les reçus des remises de colis. Rien de pascal ni sur les unes ni sur les autres. En cette saison-là, en raison des événements de Hongrie et du festival international de la jeunesse et des étudiants de Moscou « Pour la paix et l’amitié » la prison était archipleine. Il y avait là aussi quelques avantages : l’absence d’interrogatoires de nuit, une bibliothèque accessible et loin d’être pauvre et surtout, une fois tous les dix jours, des remises d’abondants colis de la part des proches. Tout cela était cependant insuffisant, j’absorbais donc en guise de repas la bouillie du soir aux grains d’orge comme des shrapnels et la soupe infâme et puante. J’avais pourtant assez de sucre, de bonbons et le poids minime autorisé de saucisson pour soulager mon estomac. Les colis des parents étaient aussi reconnaissables que leur écriture. C’était l’époque, pardonnez-moi ce cliché, dite du « dégel ». C’est Maxime, le seul des « hommes poupées » ( voir Le premier cercle de Soljénitsyne ) de la Loubianka, connu par son prénom de tous les pensionnaires, qui assurait la distribution des livres et des colis, ainsi que la tonte des détenus.
Même mon père recevait de lui des livres en 1954, durant son deuxième séjour pour révision de son dossier. La prison intérieure fut liquidée au milieu des années 1960 et Maxime avec ses livres et sa tondeuse se déplaça à la prison de Léfortovo, où bien des années plus tard Vladimir Boukovsky eut aussi affaire à lui. Maxime était le seul des gardiens ( il ne portait pas d’uniforme mais une blouse grise ) à énoncer parfois des phrases complètes : sujet, verbe, complément. Il allait même parfois jusqu’à plaisanter. À la question de mon compagnon de cellule Viktor Kariakine « Qu’est-ce qu’il y a aujourd’hui à la télé? » il répondit : « Culbuto, deuxième épisode ».
À noter qu’un tel échange était absolument inconcevable avec ses collègues. Il est pour moi presque impossible de faire son portrait, même un ordinateur moderne échouerait à en faire un portrait-robot. Je suis convaincu que les autres clients de son salon de coiffure n’y arriveraient pas mieux : les cheveux noirs, taille moyenne, Maxime était le summum du terne et de l’impersonnel. Malgré, pourtant, sa capacité, unique parmi les gardiens, à prononcer des phrases complètes. L’un des dix jours qui suivaient Pâques Maxime apparaît dans la cellule avec un colis emballé dans du papier : « Signez ». Un colis ! Je ne m’aventurerai pas à relater la totalité de son contenu mais il contenait ce qu’avaient éprouvé mes parents à le préparer et à faire la queue au guichet de la rue Kouznetsky most pour le remettre à la permanence de la prison. Parmi le comestible trois œufs durs peints de rouge ! Joie, gratitude, le sentiment d’être transporté à Saint-Jean-le-Guerrier, vers les prières.
Il ne restait déjà plus grand-chose du colis quand après la mauvaise soupe le gardien aboya : « À la tondeuse ! » La grande cellule d’angle était meublée non pas d’un tabouret mais d’une chaise, par terre un torchon, des touffes de cheveux. L’éclairage sinistre d’une ampoule protégée par un grillage et de la petite fenêtre au verre dépoli. Tonte silencieuse. Une pause, la tondeuse écartée du crâne labouré, et Maxime demande : « Bien reçu les œufs? Tout mangé? Pourquoi ton Dieu ( faut-il l’écrire avec une majuscule venant de sa bouche? ) ne t’at-il pas libéré et te voilà toujours chez nous? » En-dehors de toute modestie je dirai qu’au cours de ma vie j’ai accumulé quelques répliques improvisées propres à plonger l’interlocuteur si ce n’est dans la stupeur, du moins dans un silence prolongé. La métaphysique et la théodicée pendant l’opération de raclage des joues et de la tête estourbissaient tellement que je me sentis pris de court et que ma réponse fut malvenue et insignifiante. Reste de cette tonte une désagréable impression…
Curieusement, je ne me souviens pas vraiment des Pâques vécues en camp. D’habitude les fêtes de Pâques correspondaient à des moments de séparation : le père Viatcheslav Jacobs et moi étions dans des camps différents. Nous sommes toujours en contact, vingt ans après. Il était alors jeune prêtre issu de l’émigration russe en Estonie, arrêté à Vologda pour propagande religieuse et il s’était vu infliger dix ans de détention. Comme bien d’autres, le père Viatcheslav m’administrait en secret confession et communion, il m’assurait qu’il fallait surmonter ses hésitations et prier, ce que je m’efforçais de faire en me préparant à la fête. Je me souviendrai toujours du très beau chant pascal, polyphonique, des Galiciens, Ukrainiens de l’ouest, bien sûr loin de toute surveillance. La vie en camp efface forcément les jours de fête du calendrier. Et Pâques aussi, tout regrettable qu’il soit de le dire. Là, on est privé de tout, soumis, si on peut dire, à un carême à tous les niveaux.
Pâques après le camp La liberté m’accueillit début février à Maloiaroslavets chez les Trechtchalny, parents de Nina Konstantinovna Bruni où j’obtins mon enregistrement de résidence officiel et pus bientôt m’isoler dans la petite maison de Nina Konstantinovna à Soudak, côte est de Crimée.
C’est là, pour faire la nique aux Soviets, que je traduisis dans un gros cahier la Lettre à un ami allemand d’Albert Camus mais le cahier me fut volé par un informateur manifeste. Ce texte de Camus est la meilleure définition que je connaisse du patriotisme. Première fête de Pâques en liberté. Les persécutions religieuses de Khrouchtchev en étaient encore à leurs balbutiements mais elles avaient déjà commencé.
Le Samedi Saint me montra que la peur avait légèrement délaissé le regard des gens ; des hommes et des jeunes gens avaient commencé à se rendre à l’église. Pourtant, dans la ruelle menant au portail de l’église Saint-Jean-le-Guerrier, lieu de beuveries au son de la guitare des milices populaires, à l’écart, se tenaient des hommes à brassard rouge et la milice à profusion. Après les Pâques sous le camarade Staline, je fus impressionné par ce que je vis et entendis. Tout cela fut par la suite remarquablement narré par Alexandre Soljenitsyne dans sa magnifique Procession pascale. Nina Konstantinovna, Vania, Mariana Bruni et moi pûmes passer sans encombre. Nous étions très serrés à l’intérieur de l’église. En apparence, le père Igor n’avait pas changé, la même présence et la même force. Impossible de raconter ce que je ressentis alors ! Ceux qui ont fêté leur première Pâques après leur sortie de camp comprendront. La procession s’apprête à sortir.
Comme auparavant, le père Igor depuis les portes royales demande aux hommes de se prendre par la main et de former une chaîne pour maintenir l’ordre et assurer le passage. Et moi, comme auparavant, je me faufile et je passe les bras sous les coudes des jeunes hommes présents. Avant le retour de la procession je me dis : « Heureusement que les jeunes ont cessé d’avoir peur ». Quand, aux portes de l’église, j’entendis le chant pascal, je me mis à lancer, pas très musicalement mais de toute mon âme « Le Christ est ressuscité ! » À côté de moi silence. Je regardai autour de moi. Mes voisins de droite et de gauche me regardaient littéralement bouche bée de stupéfaction. C’étaient des miliciens infiltrés dans l’Église.
2013 Publié pour la première fois Первая Пасха в «Большой зоне»
C’est là, pour faire la nique aux Soviets, que je traduisis dans un gros cahier la Lettre à un ami allemand d’Albert Camus mais le cahier me fut volé par un informateur manifeste. Ce texte de Camus est la meilleure définition que je connaisse du patriotisme. Première fête de Pâques en liberté. Les persécutions religieuses de Khrouchtchev en étaient encore à leurs balbutiements mais elles avaient déjà commencé.
Le Samedi Saint me montra que la peur avait légèrement délaissé le regard des gens ; des hommes et des jeunes gens avaient commencé à se rendre à l’église. Pourtant, dans la ruelle menant au portail de l’église Saint-Jean-le-Guerrier, lieu de beuveries au son de la guitare des milices populaires, à l’écart, se tenaient des hommes à brassard rouge et la milice à profusion. Après les Pâques sous le camarade Staline, je fus impressionné par ce que je vis et entendis. Tout cela fut par la suite remarquablement narré par Alexandre Soljenitsyne dans sa magnifique Procession pascale. Nina Konstantinovna, Vania, Mariana Bruni et moi pûmes passer sans encombre. Nous étions très serrés à l’intérieur de l’église. En apparence, le père Igor n’avait pas changé, la même présence et la même force. Impossible de raconter ce que je ressentis alors ! Ceux qui ont fêté leur première Pâques après leur sortie de camp comprendront. La procession s’apprête à sortir.
Comme auparavant, le père Igor depuis les portes royales demande aux hommes de se prendre par la main et de former une chaîne pour maintenir l’ordre et assurer le passage. Et moi, comme auparavant, je me faufile et je passe les bras sous les coudes des jeunes hommes présents. Avant le retour de la procession je me dis : « Heureusement que les jeunes ont cessé d’avoir peur ». Quand, aux portes de l’église, j’entendis le chant pascal, je me mis à lancer, pas très musicalement mais de toute mon âme « Le Christ est ressuscité ! » À côté de moi silence. Je regardai autour de moi. Mes voisins de droite et de gauche me regardaient littéralement bouche bée de stupéfaction. C’étaient des miliciens infiltrés dans l’Église.
2013 Publié pour la première fois Первая Пасха в «Большой зоне»
Le patriarche Cyrille a publié un décret interdisant le célèbre blogueur et protodiacre Andrei Kouraev
En réponse à votre insulte publique faite le jour de sa mort à la mémoire du recteur de la cathédrale de l'Épiphanie à Moscou, l'archiprêtre Alexandre Ageykin, malgré le deuil de sa veuve et de ses enfants , acte particulièrement cynique, qui a suscité l'indignation des évêques , clergé et laïcs de l'Église orthodoxe russe, ainsi que compte tenu de vos actes antérieurs concernant les plaintes qui m’ont été envoyées vous êtes interdit de célébrations jusqu'à la décision du tribunal ecclésial ", indique le décret publié mercredi sur le site du diocèse de Moscou.
Andrei Kouraev était autrefois l'une des figures les plus actives de l'Église orthodoxe russe, il a préconisé l'élection du métropolite Cyrille au trône patriarcal de Moscou. Peu de temps après son élection, le patriarche Cyrille a promu le diacre Andrei au rang de protodiacre.
En réponse à votre insulte publique faite le jour de sa mort à la mémoire du recteur de la cathédrale de l'Épiphanie à Moscou, l'archiprêtre Alexandre Ageykin, malgré le deuil de sa veuve et de ses enfants , acte particulièrement cynique, qui a suscité l'indignation des évêques , clergé et laïcs de l'Église orthodoxe russe, ainsi que compte tenu de vos actes antérieurs concernant les plaintes qui m’ont été envoyées vous êtes interdit de célébrations jusqu'à la décision du tribunal ecclésial ", indique le décret publié mercredi sur le site du diocèse de Moscou.
Andrei Kouraev était autrefois l'une des figures les plus actives de l'Église orthodoxe russe, il a préconisé l'élection du métropolite Cyrille au trône patriarcal de Moscou. Peu de temps après son élection, le patriarche Cyrille a promu le diacre Andrei au rang de protodiacre.
Ces dernières années, Kouraev est devenu l'un des principaux opposants à de nombreux représentants éminents du clergé de l'Église orthodoxe russe, par lesquels il avait été renvoyé de l'Académie de théologie de Moscou, où il enseignait depuis longtemps.
"Selon la loi et selon la conscience", a commenté Vladimir Legoyda, chef du Département des relations avec l'Église, la société et les médias, à propos du décret interdisant le proto-diacre .
Патриарх Кирилл запретил в служении протодиакона Андрея Кураева
"Selon la loi et selon la conscience", a commenté Vladimir Legoyda, chef du Département des relations avec l'Église, la société et les médias, à propos du décret interdisant le proto-diacre .
Патриарх Кирилл запретил в служении протодиакона Андрея Кураева
Le patriarche Cyrille a commémoré les membres du clergé décédés récemment.
Mardi, les croyants célèbrent Radonitsa. Ce jour-là, le patriarche a célébré la liturgie de la Pâque des défunts. L'office a eu lieu dans l'église Saint Alexandre de la Neva dans le monastère éponyme près de la résidence patriarcale de Peredelkino.
Pendant la liturgie, le primat a dit une prière pour le repos des âmes des membres du clergé récemment décédés ", rapporte le site Internet de l'Église orthodoxe russe.
Ces derniers jours, quatre de ses ecclésiastiques sont morts du coronavirus. La maladie a coûté la vie à l'évêque Benjamin de Zheleznogorsk et Lgovsky, à l'archiprêtre Vladimir Verigi, du clergé de la cathédrale de l’Épiphanie à Moscou, à l'archiprêtre Alexander Ageykin et au protodiacre Evgeny Trofimov
Lien В день Радоницы патриарх Кирилл помолился за упокой недавно скончавшихся клириков Русской церкви
Mardi, les croyants célèbrent Radonitsa. Ce jour-là, le patriarche a célébré la liturgie de la Pâque des défunts. L'office a eu lieu dans l'église Saint Alexandre de la Neva dans le monastère éponyme près de la résidence patriarcale de Peredelkino.
Pendant la liturgie, le primat a dit une prière pour le repos des âmes des membres du clergé récemment décédés ", rapporte le site Internet de l'Église orthodoxe russe.
Ces derniers jours, quatre de ses ecclésiastiques sont morts du coronavirus. La maladie a coûté la vie à l'évêque Benjamin de Zheleznogorsk et Lgovsky, à l'archiprêtre Vladimir Verigi, du clergé de la cathédrale de l’Épiphanie à Moscou, à l'archiprêtre Alexander Ageykin et au protodiacre Evgeny Trofimov
Lien В день Радоницы патриарх Кирилл помолился за упокой недавно скончавшихся клириков Русской церкви
Le mardi (ou le lundi dans certaines régions) de la seconde semaine après Pâques, qui s'appelle la semaine de Thomas ou de «Radonitsa», l'Eglise Orthodoxe russe célèbre «Radonitsa», le jour de joie où les défunts sont particulièrement commémorés (je ne sais pas si cette tradition se retrouve ailleurs tellement elle est peu mentionnée en français; http://en.wikipedia.org/wiki/Radonitsa ne mentionne que l'Eglise russe …
Selon Saint Jean Chrisostome (IVème siècle), une commémoration était déjà célébrée après Pâques dans les cimetières chrétiens au tout début de notre ère. Néanmoins la fête russe nous vient plutôt d'une fête printanière païenne slave qui s'appelait «Navim dnièm», «Mogilkami», «Radavanitsami» ou bien «Triznani». Ethimologiquement.
«Radonitsa» - ce nom provient du slave radost, « joie ». En Rus' de Kiev, le nom de la fête est Красная горка, Krasnaya Gorka, « Belle colline », qui a le même sens. On peut s'étonner que l'on qualifie de « joyeuse » une commémoration des morts. Toutefois, dans la foi chrétienne, la mort est liée à la Résurrection de Jésus, à la joie et à l'espérance qu'elle apporte.
De plus, la place particulière de cette fête dans le cycle liturgique annuel, juste après la lumineuse semaine de Pâques, stimule le chrétien à ne pas se morfondre de la perte de ses proches, mais au contraire à se réjouir de leur naissance dans une autre vie à la vie éternelle.
La victoire sur la mort, démontrée par la résurrection du Christ, nous enlève la peine occasionnée par l'absence temporaire de nos proches, et c'est pour cela que, selon le métropolite Antoine de Souroge, nous devons « avec foi, espoir, et vérité pascale nous tenir devant le tombeau de nos disparus ».
Selon Saint Jean Chrisostome (IVème siècle), une commémoration était déjà célébrée après Pâques dans les cimetières chrétiens au tout début de notre ère. Néanmoins la fête russe nous vient plutôt d'une fête printanière païenne slave qui s'appelait «Navim dnièm», «Mogilkami», «Radavanitsami» ou bien «Triznani». Ethimologiquement.
«Radonitsa» - ce nom provient du slave radost, « joie ». En Rus' de Kiev, le nom de la fête est Красная горка, Krasnaya Gorka, « Belle colline », qui a le même sens. On peut s'étonner que l'on qualifie de « joyeuse » une commémoration des morts. Toutefois, dans la foi chrétienne, la mort est liée à la Résurrection de Jésus, à la joie et à l'espérance qu'elle apporte.
De plus, la place particulière de cette fête dans le cycle liturgique annuel, juste après la lumineuse semaine de Pâques, stimule le chrétien à ne pas se morfondre de la perte de ses proches, mais au contraire à se réjouir de leur naissance dans une autre vie à la vie éternelle.
La victoire sur la mort, démontrée par la résurrection du Christ, nous enlève la peine occasionnée par l'absence temporaire de nos proches, et c'est pour cela que, selon le métropolite Antoine de Souroge, nous devons « avec foi, espoir, et vérité pascale nous tenir devant le tombeau de nos disparus ».
Car justement, c'est à l'occasion de cette fête de «Radonitsa» qu'il est de tradition de fêter Pâques sur la tombe des défunts et non dans la nuit de Pâques, comme le font beaucoup de Russes depuis l'époque soviétique, quand les églises étaient pratiquement inaccessibles.
Selon la tradition, on apporte des œufs décorés et des gâteaux de Pâques ("koulich et pasha") et on partage le repas commémoratif avec les plus démunis de nos frères.
C'est bien entendu un rappel de la "trisna", ce repas commémoratif sur les tombes dont parlent les chroniques slaves, mais pour les Chrétiens ce contact réel et vivant avec les défunts est la démonstration qu'après la mort ils sont toujours les membres de l'Eglise de Dieu car «Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Mt 22, 32).
La coutume de fêter les morts après la Résurrection trouve ses sources dans l'Église primitive. S. V. Bulgakov note :
" La commémoration des défunts après Pâques date de l'Antiquité. Ambroise de Milan (340-397) déclare dans un de ses sermons : « Il est vraiment digne et juste, frères, après la célébration de Pâques, de partager notre joie avec les saints martyrs et, par eux, comme participants à la souffrance du Seigneur, d'annoncer la gloire de la résurrection du Seigneur. » Bien que ces mots d'Ambroise concerne les martyrs, ils sont un encouragement à commémorer les défunts après Pâques, les lundi et mardi de la semaine de Thomas, tant la coutume de célébrer les défunts est établie dans le Nouveau Testament comme une pieuse coutume en mémoire à la fois des martyrs et de ceux qui sont morts"
Certaines coutumes se sont établies autour de la fête de Radonitsa :
Les aliments consommés lors de la fête sont la koutia funéraire ; les œufs peints ; les koulitchs ; les crêpes ; les prianiks au miel ; les gâteaux.
La Radonitsa commence traditionnellement la période des mariages. Ceux-ci étant interdits durant le Grand Carême consacré à la pénitence et durant la Semaine radieuse consacrée à la Résurrection, la Radonitsa marque la période où les mariages peuvent être célébrés.
Hommes et femmes offrent traditionnellement des présents à leur belle-famille (plus affectueusement appelée « famille par Dieu ») afin que la joie soit dans toutes les maisons.
V.G
Selon la tradition, on apporte des œufs décorés et des gâteaux de Pâques ("koulich et pasha") et on partage le repas commémoratif avec les plus démunis de nos frères.
C'est bien entendu un rappel de la "trisna", ce repas commémoratif sur les tombes dont parlent les chroniques slaves, mais pour les Chrétiens ce contact réel et vivant avec les défunts est la démonstration qu'après la mort ils sont toujours les membres de l'Eglise de Dieu car «Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Mt 22, 32).
La coutume de fêter les morts après la Résurrection trouve ses sources dans l'Église primitive. S. V. Bulgakov note :
" La commémoration des défunts après Pâques date de l'Antiquité. Ambroise de Milan (340-397) déclare dans un de ses sermons : « Il est vraiment digne et juste, frères, après la célébration de Pâques, de partager notre joie avec les saints martyrs et, par eux, comme participants à la souffrance du Seigneur, d'annoncer la gloire de la résurrection du Seigneur. » Bien que ces mots d'Ambroise concerne les martyrs, ils sont un encouragement à commémorer les défunts après Pâques, les lundi et mardi de la semaine de Thomas, tant la coutume de célébrer les défunts est établie dans le Nouveau Testament comme une pieuse coutume en mémoire à la fois des martyrs et de ceux qui sont morts"
Certaines coutumes se sont établies autour de la fête de Radonitsa :
Les aliments consommés lors de la fête sont la koutia funéraire ; les œufs peints ; les koulitchs ; les crêpes ; les prianiks au miel ; les gâteaux.
La Radonitsa commence traditionnellement la période des mariages. Ceux-ci étant interdits durant le Grand Carême consacré à la pénitence et durant la Semaine radieuse consacrée à la Résurrection, la Radonitsa marque la période où les mariages peuvent être célébrés.
Hommes et femmes offrent traditionnellement des présents à leur belle-famille (plus affectueusement appelée « famille par Dieu ») afin que la joie soit dans toutes les maisons.
V.G
L'archiprêtre Nicolas Balachov chef adjoint du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a contracté le coronavirus et invité ses paroissiens à un thé virtuel. Son épouse est également souffrante.
Souhaitons leur un prompt rétablissement!
"Chers amis, je dois vous informer que j'ai reçu hier le résultat du test pour le virus Covid19, que nous avons effectué mardi avec un certain nombre d'autres membres du clergé et des employés de notre paroisse. Le résultat est positif, c'est-à-dire qu'il y a un virus", a écrit samedi le père Nicolas .
Cependant, il a noté qu'il se sent bien, gloire à Dieu, et souhaite que l'épidémie cesse.
"Certains des employés et paroissiens de notre paroisse sont malades dont certains très sérieusement, tandis que d'autres sont déjà en convalescence", a ajouté le prêtre, qui est aussi le recteur de l'Église de la Résurrection.
Souhaitons leur un prompt rétablissement!
"Chers amis, je dois vous informer que j'ai reçu hier le résultat du test pour le virus Covid19, que nous avons effectué mardi avec un certain nombre d'autres membres du clergé et des employés de notre paroisse. Le résultat est positif, c'est-à-dire qu'il y a un virus", a écrit samedi le père Nicolas .
Cependant, il a noté qu'il se sent bien, gloire à Dieu, et souhaite que l'épidémie cesse.
"Certains des employés et paroissiens de notre paroisse sont malades dont certains très sérieusement, tandis que d'autres sont déjà en convalescence", a ajouté le prêtre, qui est aussi le recteur de l'Église de la Résurrection.
L'archiprêtre Nikolai Balachov est l'un des principaux diplomates de l'Église orthodoxe russe, ses responsabilités incluent, en particulier, les relations de l'Église orthodoxe russe avec d'autres églises orthodoxes dans le monde.
Récemment, sa paroisse a été mise en quarantaine et les perspectives de reprise du culte, selon le prêtre, ne sont pas claires.
Dans cette situation, le père Nicolas a invité les paroissiens à se réunir ce dimanche, à Krasnaya Gorka, lors d'une conférence en ligne. Le prêtre a plaisanté en disant que "vous devez apporter du thé avec vous"
Lien Протоиерей Николай Балашов заболел коронавирусом
Récemment, sa paroisse a été mise en quarantaine et les perspectives de reprise du culte, selon le prêtre, ne sont pas claires.
Dans cette situation, le père Nicolas a invité les paroissiens à se réunir ce dimanche, à Krasnaya Gorka, lors d'une conférence en ligne. Le prêtre a plaisanté en disant que "vous devez apporter du thé avec vous"
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