Sous l’URSS l’église Notre-Dame-de-la-Miséricorde a été transformée en école de plongée
Un cylindre en métal long de 40 mètres et une piscine sur le lieu qui accueillait jadis l’autel – c’est ce qu’est devenue une église saint-pétersbourgeoise sous les bolchéviques.

Sous l’URSS, des dizaines de milliers de lieux de culte ont été démolis dans le cadre de la campagne antireligieuse. En 1919-1922 on comptait à Moscou 53 lieux de détention dont 12 camps. Le pouvoir ne considérait pas, à l’époque, que les camps de concentration étaient appelés à durer. Aussi le budget qui leur était alloué était réduit.

Pour commencer ce furent les monastères orthodoxes qui ont été transformés en camps. Leur aménagement permettait d’isoler au mieux les détenus. Parmi les premiers monastères transformés en camps il faut nommer : les monastères Novospassky, Saint Jean Baptiste et Andronikov. En 1918 les bolchéviks transforment en camps les monastères de Moscou. Quant à ceux qui n’ont pas connu ce triste sort, ils ont été souvent affectés à des besoins tout à fait différents. Ainsi, les églises d’hier ont accueilli des quartiers généraux ou ont été réaménagées en entrepôts, maisons de culture, planétariums, prisons.

L'Église Notre-Dame-de-la-Miséricorde, sur l'île Vassilievski, à Saint-Pétersbourg, a été fondée en 1889 pour commémorer le couronnement de l’empereur Alexandre III. C’est d’ailleurs le souverain lui-même qui a partiellement financé le projet, le reste de la somme provenant des dons de marins, ce lieu de culte réalisé dans le style byzantin ayant été commandé par le ministère de la Marine impériale de Russie. Cette église était ainsi considérée comme l’une des principales de la Marine de la capitale qu’était à l’époque Saint-Pétersbourg et il semble que ce fait précis ait défini son destin ultérieur.

Sous l’URSS l’église Notre-Dame-de-la-Miséricorde a été transformée en école de plongée
Encore avant les révolutions, ce lieu de culte avait acquis une gloire tout à fait particulière. Il se dressait dans le district du Port des Galères, lieu habité par les couches pauvres de la ville – ouvriers analphabètes et anciens paysans. À la lisière des XIXe et XXe siècles, le prêtre Gueorgui Gapone, l'un des futurs meneurs de la Révolution de 1905, y a servi pendant une année. Sa popularité était si grande que quelque 2 000 – 3 000 fidèles affluaient pour assister à ses prêches.

D’ailleurs, si les lieux auraient pu accueillir plus de personnes, elles auraient été encore plus nombreuses. En 1905, Gapone a emmené une foule comptant 50 000 ouvriers à la manifestation sur la place du Palais d’Hiver, qui entrera dans l’histoire sous le nom de Dimanche Rouge.

Après la Révolution, l’église a continué à fonctionner jusqu’en 1932, année où il a été décidé d’aménager entre ses murs une station de formation des plongeurs. Dès l’année suivante, un caisson de décompressions a par conséquent été installé sous le dôme de cet édifice haut et robuste.

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Sous l’URSS l’église Notre-Dame-de-la-Miséricorde a été transformée en école de plongée
Haut de 40 mètres, ce cylindre de plongée était unique en son genre : à l’époque il n’avait pas de pareils en URSS, seule l’Angleterre en comptant un en Europe. Une piscine a également été aménagée sur le lieu ayant autrefois accueilli l’autel.

Quant aux objets de culte, ils ont vite été pillés, tandis que les fresques ornant les murs de l’église ont été dissimulées sous des couches de peinture. Lorsque l’école de plongée sera fermée, les restaurateurs dénombreront dix couches couvrant les images saintes.

Cela s’est passé en 2006, l’année où a commencé le long processus de restitution de ce lieu de culte à l’Église orthodoxe russe. Des objets restant de l’école étaient encore dispersés à l’intérieur et rares étaient les personnes autorisées à y entrer.

« Des murs éraflés, des fils électriques suspendus, un immense réservoir couvert de carreaux rouillés, un tuyau géant, timidement recouvert d'une provisoire iconostase rouge », c’est ainsi qu’était décrit dans Eau Vivante, édition de la métropole de Saint-Pétersbourg, l’état des locaux en 2015, lorsque la reconstruction a débuté.

Sous l’URSS l’église Notre-Dame-de-la-Miséricorde a été transformée en école de plongée
Il convient de dire que l’énorme tuyau entortillé par un escalier en métal représentait un problème majeur : on craignait que l’édifice ne survive pas à son démontage et que le dôme s’effondre. Cependant, le pire a été évité.

En 2012, l'église est rendue par le gouvernement au patriarcat de Moscou1. En octobre 2019, alors que l'église est dans un état de délabrement avancé et comporte encore des installations militaires, le ministère de la culture russe annonce un plan de restauration pour un montant de 883 millions de roubles

À l’heure actuelle, les travaux de reconstruction se poursuivent et c’est une chapelle située sur les lieux qui accueille les services religieux en attendant la fin du chantier.

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Sous l’URSS l’église Notre-Dame-de-la-Miséricorde a été transformée en école de plongée

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Juin 2020 à 11:34 | -1 commentaire | Permalien

La situation des religions en Turquie
Le 29 mai, Istanbul célébrait le 567e anniversaire de la conquête de Constantinople par le sultan Mehmet II.

 Un événement fêté en grandes pompes avec une flotte de bateaux sur le Bosphore mais surtout ponctué par une première depuis 87 ans : une sourate du Coran a été récitée dans la Basilique Sainte-Sophie. Une grande émotion pour le président turc, qui n’a pu suivre la cérémonie que par écran interposé au vu de la situation sanitaire, mais qui confirme une nouvelle fois, combien l’édifice lui est cher (1)

L’Eglise orthodoxe russe s’oppose aux tentatives du président turc Recep Tayyip Erdogan de transformer le statut de la basilique Sainte-Sophie à Istanbul – actuellement un musée – et d’en faire une mosquée.Le 29 mai 2020, lors de la célébration de l’anniversaire de la chute de Constantinople, le Coran a été lu dans les murs de Sainte-Sophie.

En 1453, le siège de Constantinople aboutit, le 29 mai, à la prise de la ville par les troupes ottomanes conduites par Mehmed II. Elle marque la disparition de l’Empire romain d’Orient, aussi qualifié d’Empire byzantin, et sa fin définitive en tant qu’entité politique et juridique.Une semaine après cette lecture du Coran à Sainte-Sophie, le président Erdogan a demandé au comité central du Parti de la justice et du développement AKP, le parti au pouvoir, d’envisager la possibilité de retransformer Sainte-Sophie en mosquée.


La situation des religions en Turquie
Un symbole de l’orthodoxie «Toute tentative de changer le statut de musée de la basilique Sainte-Sophie conduira à modifier et à violer les fragiles équilibres interconfessionnels qui existent aujourd’hui», a déclaré le métropolite Hilarion, responsable du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou (DREE), au cours de l’émission  «L’Eglise et le monde» de la chaîne de télévision Rossiya-24. Il a ajouté qu’il aimerait espérer que cette église reste un musée à accès libre et que de tels incidents ne provoquent pas de tensions interreligieuses.

La basilique Sainte-Sophie ou Hagía Sophía (»sagesse de Dieu», en grec) construite dans sa forme actuelle sous l’empereur byzantin Justinien, au VIe siècle, a reçu le statut de musée en 1934 par Mustafa Kemal Atatürk. Le premier président turc a désaffecté ce qui était devenu un lieu du culte musulman pour «l’offrir à l’humanité». Sainte-Sophie a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985. «Cette église est un symbole de Byzance et un symbole de l’orthodoxie pour des millions de chrétiens dans le monde entier, en particulier pour les croyants orthodoxes», a souligné le métropolite. (2)


La situation des religions en Turquie
Le magazine islamiste turc pro-Erdogan Gerçek Hayat  ("La vrai vie") a accusé les dirigeants des minorités religieuses – notamment le patriarche œcuménique Bartholomée – et d’autres personnes en Turquie de s’associer à l’imam turc vivant en exil aux Etats-Unis, Fethullah Gülen.

Ce dernier est dénoncé par le gouvernement turc actuel comme étant l’instigateur d’une sanglante tentative de coup d’Etat en Turquie en 2016. L’article accuse des membres de la minorité grecque, dont le patriarche Bartholomée, » d’avoir aidé Fethulah Gülen à organiser le coup d’Etat en Turquie contre Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016».

Les dirigeants religieux chrétiens et juifs s’inquiètent que ces dénonciations infondées ne soient le prétexte à des attaques contre eux-mêmes ou contre leurs institutions religieuses et culturelles.Relents complotistesSont visés pêle-mêle, dans ces accusations aux relents complotistes, le grand rabbin d’Istanbul Isahak Kahleva, le patriarche grec orthodoxe Bartholomée Ier de Constantinople, l’ancien patriarche arménien de Turquie Shnorhk Kaloustian, la CIA, l’OTAN, les sionistes, Hillary Clinton, le pape Jean Paul II et les anciens dirigeants turcs Ismet Inonu, Bulent Ecevit et Suleyman Demirel.

Les chefs religieux des communautés minoritaires en Turquie ont eu le courage de critiquer sévèrement le magazine turc, sachant qu’il y a beaucoup d’extrémistes en Turquie qui peuvent avoir recours à des actes de violence contre les Arméniens, les Assyriens, les Grecs, les Juifs et les Kurdes.Risque de dérapages racistes Le Patriarcat arménien a publié un communiqué dans lequel il regrettait les fausses accusations portées contre le patriarche Shnorhk.

«De tels écrits sous l’égide de la liberté de la presse nous causent de la douleur et peuvent entraîner des conséquences horribles. Ces mensonges inquiètent le Patriarcat arménien de Turquie et la communauté arménienne. Les manifestations racistes, comme ailleurs, également observées dans ce pays, ne permettent pas d’échapper à leurs conséquences…. Une telle médisance sans fondement est inacceptable pour nous».

Le Patriarcat grec orthodoxe a également condamné le magazine turc qualifiant les informations publiées de «complètement fausses et partiales». Une telle publication «cause de la détresse chez les chrétiens, les juifs et les musulmans et est particulièrement grave et irresponsable, car elle porte atteinte à l’unité de notre peuple…. Ces informations sont extrêmement dangereuses et pourraient être à l’origine d’actes de racisme et d’intolérance dangereux. Le patriarche œcuménique Bartholomée se sent très amer et plein de ressentiment pour les accusations qui ont été portées contre lui, malgré ses efforts pour le bien de notre pays».  

Liberté religieuse en péril

«Les libertés religieuses continuent malheureusement à être mises en péril par une certaine haine et intolérance en Turquie, qui sont encouragées dans certains milieux, et nous attendons de la communauté internationale qu’elle condamne les attaques contre le patriarche œcuménique», a déclaré pour sa part le responsable de la délégation grecque à l’Assemblée interparlementaire orthodoxe, Maximos Charakopoulos, à la suite des accusations publiées par le magazine turc «Gerçek Hayat» contre le patriarche œcuménique, ainsi que d’autres autorités religieuses.  Incitation à la haine religieuse Maximos Charakopoulos rappelle que les fausses nouvelles publiées par un journal turc avaient déclenché les événements de septembre 1955, à savoir le pogrom contre la minorité grecque de Constantinople.

«Dans tous les cas, leurs actions doivent être condamnées par tous les citoyens du monde libre. Nous attendons de l’Etat turc qu’il clarifie officiellement sa position. Le patriarche œcuménique, ainsi que le Patriarcat œcuménique, doivent être pleinement protégés par les institutions officielles et, par conséquent, ces pratiques doivent faire l’objet de poursuites judiciaires, car elles incitent à la haine religieuse. La communauté internationale, et en particulier l’UE, est responsable de la protection du patriarche œcuménique» (3)

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Juin 2020 à 15:27 | 0 commentaire | Permalien

Premier dimanche après la Pentecôte fête de tous les Saints: Homélie prononcée par le métropolite de Souroge Antoine (Bloom)
Le 4 août 2003, le métropolite de Souroge Antoine /Bloom/ s’endormait dans le Seigneur à l’âge de 89 ans.
Homélie prononcée par le métropolite Antoine au cours de la liturgie diocésaine le 25 juin 1989 à Londres

"La Mère de Dieu et les Saints dont nous célébrons la mémoire aujourd’hui, ceux que nous connaissons car Dieu nous les a révélés et qu’ils ont été compris et reconnus par leurs contemporains ou peut-être des siècles plus tard, tous sont la réponse de la terre à l’amour de Dieu. Et ils donnent cette réponse en leur propre nom mais aussi au nom de toute la création et en notre nom ; car chacun de nous a le privilège d’être appelé d’un nom, notre nom chrétien, le nom de l’un de ces Saints. Et les Saints dont nous portons le nom se tiennent devant Dieu et prient que leur nom ne soit pas indigne aux yeux du Seigneur... Les Saints de Dieu embrassent la création toute entière dans leur amour, dans leur intercession, dans leur prière et dans leur présence continuelle.

Quelle merveille d’appartenir à cette immense famille d’hommes, de femmes, d’enfants qui ont compris le message du Seigneur qui est venu, a vécu, a enseigné et est mort pour nous ! Ils ont répondu de tout leur cœur, ils ont compris avec leur esprit et ils ont accepté Son message avec la détermination d’éliminer en eux-mêmes tout ce qui a occasionné la crucifixion, parce que si une seule personne sur la terre s’était égarée, tombée loin de Dieu, le Christ serait venu la sauver au prix de Sa vie. Voici Son témoignage à un Saint des premiers siècles qui priait que les pécheurs soient confondus, Il lui apparut et lui dit : « Ne prie jamais ainsi ! S’il n’existait qu’un seul pécheur, Je serai mort pour lui »...


Les Saints sont ceux qui ont répondu à l’amour par l’amour, ceux qui réalisent que si quelqu’un peut mourir pour eux, la seule réponse de leur reconnaissance est de devenir tels que celui-ci n’est pas mort pour rien. Prendre sa croix veut dire exactement ceci : se détourner de tout ce qui a provoqué la crucifixion et la mort du Christ, le manque de compréhension et la haine qui L’entouraient. Nous sommes libres de le faire aussi, encore plus que ceux qui vivaient de son temps, car ils ont pu se tromper à son sujet en ces jours-là ; mais de nos jours, deux mille ans après, quand nous lisons les Évangiles, et que nous voyons émerger la puissance du Christ, et que nous avons des millions de témoins qui nous disent qu’Il a vraiment donné Sa vie pour nous et que la seule réponse que nous pouvons faire est de donner notre vie pour les autres en Son Nom – Peut-on ne pas répondre ?

Aujourd’hui donc, prenons un nouveau départ : en écoutant comme ils ont écouté, avec tout leur cœur, leur esprit et leur volonté, de tout leur être pour voir ce qui arrivait, pour entendre ce qu’il disait, pour répondre avec détermination et reconnaissance. Et alors, si nous offrons ce tout petit peu à Dieu –notre reconnaissance et notre bonne volonté– le Seigneur nous donnera la force, le pouvoir de grandir jusqu’à la stature qu’il veut et qu’il rêve pour nous. Comme Il l’a dit : « Ma puissance se déploie dans la faiblesse, Ma grâce te suffit » (2-Cor. XII, 9)... Et Paul, qui savait bien cela ajoute dans un autre passage « Tout nous est possible dans la puissance du Christ Qui nous soutient »... Il n’y a pas de doute, nous le pouvons si seulement nous laissons le Seigneur nous sauver et nous porter de la terre au ciel.

Prenons un nouveau départ, de sorte que les Saints dont nous portons le nom puissent se réjouir en nous, que la Mère de Dieu qui a donné Son Fils à la mort pour que nous puissions répondre, comprendre et être sauvés, se réjouisse et que le Christ puisse voir que ce n’est pas en vain qu’Il a vécu, enseigné et est mort. Soyons Sa gloire, une lumière – une petite lumière, comme une petite bougie, ou une lumière éclatante comme celle des grands Saints – mais soyons une lumière qui éclaire le monde et en diminue les ténèbres !

Soyons la joie pour que les autres puissent apprendre à se réjouir dans le Seigneur.

Amen
Premier dimanche après la Pentecôte fête de tous les Saints: Homélie prononcée par le métropolite de Souroge Antoine (Bloom)

Homélie traduite de l’anglais parue in "Cathedra Newsletter" N°221 de Juillet-Août 1989. Londres
Afin de faire mémoire de cette figure majeure de l’Orthodoxie contemporaine dans nos pages consacrées aux homélies, nous vous proposons un texte tiré du numéro 197 du Bulletin de la Crypte. LIEN
Premier dimanche après la Pentecôte fête de tous les Saints: Homélie prononcée par le métropolite de Souroge Antoine (Bloom)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Juin 2020 à 04:12 | 0 commentaire | Permalien

Pourquoi Vladimir Poutine ne sera pas présent à la consécration du temple principal des forces armées
Crimée, Staline et le coronavirus coincés dans la symphonie entre l'église et l'État

Milena Faustova

Le président russe Vladimir Poutine ne participera pas à la consécration de la cathédrale en l'honneur de la résurrection du Christ dans le Patriot Park près de Moscou, qui est considérée comme la principale église des forces armées russes. Cela a été rapporté à TASS par le secrétaire de presse du chef de l'Etat Dmitri Peskov. Plus tôt, le recteur de la cathédrale, Mgr Stefan (Privalov), avait déclaré à Interfax que c'était "par la décision des principaux responsables" que l'événement religieux, qui devait initialement avoir lieu la veille du jour de la victoire le 6 mai, mais a été reporté au 22 juin en raison de la pandémie, aura lieu le 14 juin.

Le 6 juin, lorsqu’on a appris que le jour de la fête de la Sainte Trinité, l'une des principales célébrations de l'église, le patriarche Cyrille n'a pas effectué de liturgie publique pour la première fois des rumeurs se sont mises à circuler.

Rappelons que la décision de construire l'église principale des Forces armées de la Fédération de Russie dans le parc militaire et patriotique Patriot avait été prise en 2018. Le 19 septembre de la même année, le patriarche Cyrille, en présence du président russe Vladimir Poutine et du ministre russe de la Défense Sergei Shoigu, a béni la première pierre du chantier de la cathédrale.

En avril, un scandale a éclaté

Lire : Un appel au Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille à propos de la présence d’une image de Joseph Staline dans l'église principale des Forces armées de la Fédération de Russie

Il est devenu connu que des panneaux de mosaïque représentant un portrait de Staline, ainsi que Vladimir Poutine, Sergey Shoigu et d'autres représentants du gouvernement russe peuvent être installés dans la cathédrale. Suite à un tollé public , les mosaïques ont été envoyées «pour conservation» à la galerie «Memory Road».

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles Vladimir Poutine a décidé de refuser d'assister à la consécration de la cathédrale, Roman Lunkin, responsable du Centre pour l'étude de la religion et de la société de l'Institut d'Europe de l'Académie russe des sciences, a laissé entendre dans un entretien accordé à NG.

Tout d'abord, pendant la pandémie et la quarantaine, les relations entre l'église et l'État ont été profondément sapées. « Je pense que le président et les responsables gouvernementaux étaient mécontents du comportement du patriarche et du clergé pendant la pandémie.

Cependant, les représentants de l'église eux-mêmes ont également été déçus par les actions des autorités et leur manque de maturité. La situation, y compris autour de ce temple, vient de montrer que le gouvernement ne peut pas ou ne veut pas coordonner ses actions avec l'Église orthodoxe russe, qui est l'un des piliers idéologiques de l'État, et cela avait déjà été souligné par les structures laïques. Rappelons-nous que cette Pâques, lorsque les églises étaient fermées aux paroissiens, le rôle de leader idéologique et moral n'était pas assumé par le patriarche, mais par le président. Et le fait qu’actuellement il ne veut déclarer victoire sur le coronavirus main dans la main avec le patriarche Cyrille signifie une certaine distanciation dans les relations entre l'église et l'État.

La pandémie a montré que l'église est très diversifiée dans ses opinions et ses préférences politiques, et pendant la quarantaine, il est devenu clair qu'il s'agissait d'une institution en plein essor. Les autorités pourraient ne pas aimer », a déclaré Lunkin, que maintenant il ne veut pas sortir et annoncer la victoire sur le coronavirus main dans la main avec le patriarche Cyrille, au sens politique, signifie une certaine prise de distance dans les relations entre l'église et l'Etat. La pandémie a généralement montré que l'église est très diversifiée dans ses opinions et ses préférences politiques, et pendant la quarantaine, il est devenu clair qu'il s'agissait d'une institution civile en plein essor. Les autorités pourraient ne pas aimer cela », a déclaré Lunkin.

Le métropolite Hilarion contre l'image de Staline dans la principale église militaire de Russie

Une autre raison pour laquelle le chef de l'État a décidé de ne pas participer à cet événement tant attendu pourrait, selon Lunkin, être liée à l'histoire du panneau en mosaïque consacré à la "réunification sans effusion de sang de la Crimée", où est représenté Poutine. « Le désir de l'église pourrait consister à avoir un impact sur le maintien d'une position apolitique concernant le retour de la Crimée. L'Église orthodoxe russe a ignoré ce sujet dès le début, et il semble qu'avant le débat public, les autorités et les représentants des églises ont pu trouver un compromis qui conviendrait à toutes les parties sous la forme de ce panneau. Mais lorsque le scandale a éclaté, le panneau a été retiré de la cathédrale. Et le sujet de l'annexion de la Crimée est très important pour le président », a souligné l'expert.

«Un autre point, qui peut aussi être une explication probable de ce qui se passe, est que Vladimir Poutine, sensible à l'humeur de la majorité de la population essaie de se forger une image de leader national et moral, il pourrait penser que le sujet de la militarisation de l'orthodoxie qui a surgi dans le cadre de ce temple n'est plus soutenu par la majorité de la population. A l'avenir il pourrait même devenir prétexte à reproches. En effet, au cours des deux ou trois dernières décennies, de nombreux citoyens estimaient que l'orthodoxie était importante pour eux en tant que valeur sacrée. Pendant la pandémie, il est devenu clair que le culte et la communion n'étaient pas si nécessaires.

Et ce fut une grosse déception y compris pour le clergé lui-même. Les autorités ont décidé de s’engager dans la voie de la construction de leur propre religion civile, dans laquelle l'orthodoxie semble exister sous une forme ou une autre, mais la présence de l'église et des services divins n'est plus requise.

Le sens d'une telle religion civile peut être succinctement caractérisé par la phrase que Vladimir Poutine a adressé aux citoyens du pays à Pâques: «Notre peuple dit: espérez en Dieu, mais ne vous laissez pas berner. Nous le faisons. " En tout cas, l'incohérence des actions de l'église et des autorités, qui, en raison de la consécration de l'église, s'est répandue dans l'espace public, indique qu'une fissure est apparue dans la symphonie de l'église et de l'État », a conclu Lunkin. Mais la présence de l'église et du culte n'est plus requise.

Le premier vice-président du Center for Political Technologies, Alexei Makarkine, dans une interview avec NG, a noté qu'il n'y a jamais eu et ne peut jamais y avoir de symphonie entre l'église et l'État. «L'idée d'une symphonie est ce que l'église aimerait. La symphonie était à Byzance, et c'était très différent. Deux patriarches ont été destitués et les empereurs étaient hérétiques. En général, une symphonie est un idéal tel que l'église, bien sûr, le recherche, mais il est difficilement réalisable. En fait, même au XVIIe siècle, aucun État n'était prêt à accepter qu'il pouvait y avoir deux grands souverains - le tsar et le patriarche. Même le tsar Alexei Mikhailovich, qui était un croyant sincère, n'a pas pu le faire malgré ses bonnes relations avec le patriarche Nikon. Donc, l'idée d'une symphonie est bonne pour les séminaires, les discussions et les réflexions dans un cercle étroit de personnes partageant les mêmes idées, pas dans la vie politique.

La vraie politique est complètement différente », a déclaré Makarkine, ajoutant que« le patriarche Cyrille est très dépendant de l’Etat . « D'une part, dès que l'église a eu une« fenêtre d'opportunité » et qu'il est devenu clair qu'il n'y avait pas de consensus sur l'église et que la position du ministère de la Défense n'était pas partagée par tout le monde, l'église a immédiatement commencé à défendre ses positions. En revanche, avant tout ce scandale, elle s’est néanmoins compromise avec l’image de Staline.

Apparemment, l'Église orthodoxe russe est ensuite partie du fait que de bonnes relations avec le ministère de la Défense étaient nécessaires, qu'il y avait des aumôniers militaires et que l'Église souhaitait préserver et renforcer l'institution du clergé militaire, et qu’ il est donc normal que Staline soit présent en arrière-plan. Mais au final, il s'est avéré que le gouvernement n'a pas besoin de tous ces compromis », a conclu l'expert.

Почему Путина не будет на освящении главного храма Вооруженных сил Traduction pour PO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Juin 2020 à 18:05 | 0 commentaire | Permalien

Concélébration de la divine liturgie à la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris
Ce matin, Fête du Saint Esprit, deux métropolites, Mgrs Jean et Antoine, ont concélébré la divine liturgie à la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris. Gloire à Dieu pour la réunification des deux branches de l'Eglise russe en Europe!

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Патриарший экзарх Западной Европы и глава Архиепископии западноевропейских приходов русской традиции совершили Божественную литургию в Троицком кафедральном соборе в Париже

Concélébration de la divine liturgie à la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris
Le lundi 8 juin 2020, lendemain de la Pentecôte et jour du Saint Esprit, Son Eminence le Métropolite de Doubna Jean a été invité à la Cathédrale de la Sainte Trinité de Paris par Son Eminence Antoine, Métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale, Exarque du Patriarche en Europe occidentale. Les deux métropolites y ont concélébré la divine liturgie, entourés du clergé de la Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, de la Cathédrale de la Sainte Trinité et du diocèse de Chersonèse.

Concélébration de la divine liturgie à la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris

В понедельник 8 июня 2020 года, день Святого Духа, по приглашению митрополита Корсунского и Западноевропейского Антония, Патриаршего экзарха Западной Европы, Свято-Троицкий кафедральной собор в Париже посетил глава Архиепископии западноевропейских приходов русской традиции митрополит Дубнинский Иоанн.

В это день иерархи совершили в соборном храме на набережной Бранли праздничную Божественную литургию
Concélébration de la divine liturgie à la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Juin 2020 à 07:00 | 0 commentaire | Permalien

Contribution à la réflexion sur le sujet de la bénédiction des armes
Actuellement l'Assemblée inter-conciliaire du Patriarcat de Moscou étudie un projet de document sur « la bénédiction des fidèles orthodoxes pour l'exercice de leur devoir militaire ».

Comme contribution à ce processus de réflexion, un nombre de prêtres, diacres et fidèles orthodoxes ont écrit un texte qui souligne en particulier l’importance d’une discussion sur la bénédiction des armes. L’initiative de cette lettre vient de la « Fraternité orthodoxe pour la paix » ont le fondateur lecteur Jim Forest a publié entre autre un recueil de textes orthodoxes sur la guerre, la paix et la nationalisme « Pour la paix d’en haut» ensemble avec l’un des signataires de la lettre, prêtre Hildo Bos

Le texte a été retenu par le portail russe Bogoslov.ru et nous vous le proposons en anglais et en français.

Lettre adressée au patriarche Cyrille

Votre Sainteté, bénissez!

Le projet de document sur « la bénédiction des fidèles orthodoxes pour l'exercice de leur devoir militaire »est actuellement discuté par l'Assemblée inter-conciliaire. Ce débat est maintenant plus que nécessaire et présente un grand intérêt. Son thème concerne non seulement l'Eglise orthodoxe russe mais l'orthodoxie dans son ensemble.

Ci-joint un document qui, comme nous l'espérons, enrichira le débat d'une manière constructive.

Comme Sa Sainteté le verra il serait souhaitable de ne pas admettre la bénédiction de toutes les armes de destruction massive ainsi que de toute arme mortelle. En effet, toute arme peut être utilisée d'une manière non sélective et ne pas servir seulement à l'autodéfense. Cela dépend des mains dans lesquelles elle se trouve.

Nous proposons également dans ce message quelques considérations sur la mission de l'église parmi les militaires et les personnes corporellement ou moralement blessées dans le courant des combats.

Fidèlement, en sollicitant vos saintes prières,
Contribution à la réflexion sur le sujet de la bénédiction des armes

On the blessing of weapons and soldiers: Letter to Patriarch Kirill in Moscow and All Russia

On 3 February 2020, the Inter-Council Presence of the Russian Orthodox Church, an advisory body that helps the Russian Hierarchy make decisions, released a draft text of guidelines on blessing weapons and soldiers. The text represented a step forward for the Church, as it bans the blessing of weapons of mass destruction. The Council will be considering the document until at least June 1, 2020. The Orthodox Peace Fellowship sent the following letter as our contribution to the ongoing review process. OPF commends the work of the council, but recommends that the guidelines broaden the ban on weapons and provide more substantive guidance for the pastoral care of soldiers.

Archpriest Leonid Kishkovsky
Archpriest Andrew Louth
Archpriest Elijah Mueller
Archpriest Patrick Henry
Reardon Archpriest Theodore Van der Voort,
Priest Michael Bakker,
Priest Hildo Bos
Priest Silviu Bunta
Priest Sergey Trostyanskiy
Priest Steve Tsichlis
Dr. Hanna Bos
Reader James Forest
Reader Nicholas Sooy
Reader Brad Jersak,
PhD Andrew Klager,
PhD Yuli Nazarov,
PhD Tatiana Pantchenko
Richard Pevear
Larissa Volokhonsky

To our brothers and sisters in the Church in Russia:
The fact that we send this letter during the holy season of Lent is timely. At this season of the year, more than at any other time, one senses in the air that something is brewing. Although we experience the same glow of expectation year after year, what awaits us is such a mystery that each year it becomes new: God dies for us under our very eyes. As we prepare for this silencing sight, we have a sense that God has already unleashed the hounds of His love. His mercy is already in close pursuit, as the blessed psalmist says (Psalm 22:6). Therefore we write with this sense of joyful expectation, of being pursued by Christ’s love, of preparing for the sight of God arising from the tomb.

In this time of joyful expectation, we welcome the draft document on the blessing of soldiers, a document currently under discussion within the Moscow Patriarchate. The Church’s guidance on this grave matter is much needed as there is wide variance in this practice today not only in Russia but throughout the Orthodox world. At times practice diverges widely from the canonical bounds the document outlines.

In particular, we are grateful for the distinction between prayer for and blessings of soldiers, and the blessing of weapons. It is so important to note, as the document does, that while the blessing of soldiers is well documented in Orthodox practice, the blessing of any sort of weapon only comes relatively recently, and is a practice borrowed from Latin sources.

We welcome the prescription that indiscriminate and offensive weapons should not be blessed. At the same time we would like to strengthen this aspect of the document and express our reservations with any proposal to draw a border between weapons which can be blessed and those which cannot. We suggest that this prohibition should be extended to all weapons, for all weapons may be used in an indiscriminate or non-defensive way, depending on the hands into which the weapon falls.

It seems to us that any such distinctions between weapons can only obscure the fact that our Tradition has a particular framework or focus. Our history indicates that there is no other framework in which the Church can function but the life of the God-man granted to the Church. The definition of humanity is now a person: Christ.

Like all aspects of our human existence, war has to do with this divine-human life. It is nothing less than a problem of the health of the soul. Consequently, such distinctions as the ones proposed in the draft document amount to a hazardous discarding of the traditional Orthodox framework. Moreover, we are also concerned that taking such a path will inevitably end up looking at war in unrealistic ways, sanitizing it and disguising its reality in abstract ideologies. The realism of our tradition is in danger of being supplanted, and, despite Apostle Paul’s plea to think as Christ thinks (Phil 2:5-8), we perceive a new way of thinking which is not Christ’s and which endangers our faithful.

Given this concern, we welcome the document’s pointing out that, in accordance with the canons, any shedding of blood, including killing in defense of one’s community, is seen as “making one’s hands unclean.” St. Basil the Great, among others, declares that no one who has killed can be ordained to holy orders. Also, anyone ordained cannot do injury to another human being, not even as much as striking them:
“As for a Bishop, or Presbyter, or Deacon that strikes believers for sinning, or unbelievers for wrong-doing, with the idea of making them afraid, we command that he be deposed from office. For the Lord has nowhere taught that. On the contrary, He Himself, when struck, did not strike back; when reviled He did not revile His revilers; when suffering, He did not threaten.” (Apostolic 27; also Apostolic 83; I Ecumenical 7)

The accompanying later interpretation of this canon sets up its framework clearly:
“In teaching His disciples His divine commandments, the Lord used to say, ‘Whatever I say to you my disciples, I say also to all Christians.’ (cf. Mark 13:37) One of His commandments is to turn our left cheek to anyone that strikes our right cheek. (Mt 5:59). If, therefore, this commandment ought to be kept by all Christians, it ought much more to be obeyed by those in holy orders, and especially by bishops, regarding whom divine Paul wrote to Timothy that a bishop ought not to be a striker.” (1 Tim 3:3)

It should also be repeated that, while our Tradition may praise our soldiers’ piety and willingness to serve in the military as a service to their fellow human beings, it nevertheless does not canonize anyone on the basis of military valor. For example, such a saint as Alexander Nevski was placed in the church calendar not for his achievements in battle but because of the ascetic life he later embraced in becoming a monastic.

Also, as the splendid Russian tradition has it, people who die in war and other human atrocities are “passion-bearers” because they resemble Christ in suffering and dying, even more than in living. Rather, as praiseworthy as any service to others is, including military service, our tradition has marked soldiery as somewhat removed from Christian life. For example, Canon 12 of the First Ecumenical Council reads:
“As many as were called by grace, and displayed the first zeal, having cast aside their military girdles, but afterwards returned, like dogs, to their own vomit, so that some spent money and by means of gifts regained their military stations; let these, after they have passed the space of three years as hearers, be for ten years prostrators.”

And our tradition knows that this is so, because to kill, even if it is not murder, leaves a deep wound:
“Our Fathers did not consider murders committed in the course of wars to be classifiable as murders at all, on the score, it seems to me, of allowing a pardon to men fighting in defense of sobriety and piety. Perhaps, though, it might be advisable to refuse them communion for three years, on the ground that they are not clean-handed.” (St. Basil, canon 13)

The culture surrounding us glorifies war. This glorification has produced much suffering not only from physical injuries but also wounds to the mind and soul. Such glorification ends up playing the perverse purpose of holding our soldiers to the impossible standards of the false axiom of a “just war”, and thus of setting them up for even greater suffering and a deep sense of being alone and abandoned, while providing the rest of us, the ones who do not serve in the military, with a false sense of moral superiority, as if our hands were clean.

The Church Fathers, St Basil among them, see war in a different light. The blessed saint knows that killing in war wounds the soldier. In an eschatological light — the light of Christ — soldiers do not need moral expiation, but need to be healed. Of its nature, killing is always a sin, and sin is always self-injuring. Being injured by killing others is not unnatural or evil, but rather the natural consequence of an unnatural act. It is not the suffering that is the problem. On the contrary, hurting is paradoxically part of the healing process itself and a sign of the goodness of one’s soul. Rather the problem is the killing that our soldiers do on behalf of all of us.

Therefore, it is rather indifference to killing — a more or less unintended consequence of the romanticizing of war — that is evil, a grave spiritual-psychological illness indeed. This is the reason for which, in our Tradition, it seemed essential to keep soldiers who have killed or injured others away from Communion for a time, as our canons have it. This is not a punishment for what they have done — their killing under obedience is not murder — but it is an allowance for convalescence of the mind and heart, for time to heal, in order for this hurting itself to mature into Christ’s own health.

We dare to say bluntly what our great ascetics have always known and pointed out: that taking someone else’s life wounds and indeed, in a sense, kills one’s own. Indeed, we do not take our Lord’s words that “all those who take a sword will die by a sword” (Mt 25:62) to mean that anyone who takes a life deserves to die — God forbid! — but rather to indicate that killing always distances us from the one who “is Life” (John 14:6). Our canons and traditional practices show this. Our great ascetics and mystics, such as Sts. Dionysius the Areopagite and Macarius the Great, and our deepest minds, such as Fyodor Dostoevsky, learned from Christ that all people are one and they can do harm to each other only at their own peril.

We also welcome the statement of the document that the purpose of the prayers for soldiers is first and foremost for peace on earth and for the protection of life, whether that be the life of the innocent or the life of those engaged in combat. In agreement, we would like to point out that traditionally those willing to die for their country were actually blessed in such ways as to subvert killing on all sides. Our prayers before war are a desperate cry toward heaven that the wars which human passions set in motion, as the holy apostle James says (James 4), do not come to fruition. Our poor and brave soldiers were blessed not in order to kill their fellow human beings but to return home safely.
We pray that it is appropriate to note here the example of many saints who in various ways challenge us to take the greatest care about what we bless. As an example we offer this story from the life of the great Irish abbot, St Columba of Iona (521-597):

“A certain brother named Molua … came to the saint while he was writing and said to him, ‘I beg you to bless this knife which I am holding.’ The saint, without turning his face from the book which he was writing, extended his holy hand, still holding a pen in it, and blessed the knife with the sign of the cross. But when the brother had departed with the knife thus blessed, the saint asked, ‘What sort of a knife have I blessed for that brother?’ ‘You blessed a knife for killing bulls or oxen,’ answered Diormit, the saint’s faithful cell attendant. The saint then said, ‘I trust in my Lord that the knife I have blessed will never wound men or cattle.’ This word of the holy man received the strongest confirmation that same hour, for the same brother who sought the blessing went beyond the enclosure of the monastery and attempted to kill an ox, but, although he made three strong attempts with all his strength, could not even pierce the skin. When this came to the knowledge of the monks, they melted down the iron of the knife and applied a thin coating of it to all the iron tools used in the monastery. And such was the abiding virtue of the saint’s blessing that these tools could never afterwards inflict a wound on flesh.” (Life of Columba, chapter 30, from the Hagiography of St. Adamnan)

Also, with one voice, our Tradition teaches that weapons do not belong in the Church. Our Fathers prohibit anyone, no matter his or her rank, from entering churches while carrying weapons. The Acts of the Third Ecumenical Council teach us that soldiers wearing their weapons can only be blessed (and only the soldiers, not the weapons) outside of the Church.

As a final note, insofar as this document provides guidelines for the pastoral care of soldiers, we also think it would be useful to counsel and aid soldiers in their reintegration into civilian life, aware that many who return from war bear not only bodily wounds, but grave invisible injuries.

We end this letter on the note on which it started, but in the words of St. Ignatius of Antioch (To the Romans, 7): “Our Love has been crucified. Therefore, we take no pleasure in the food that perishes nor in the pleasures of this life. We desire the bread of God, which is the flesh of Jesus Christ, the one from the seed of David; and for drink we desire his blood, which is imperishable love.” (St. Ignatius of Antioch, Romans 7)

We who have signed these thoughts express our deep gratitude to the authors of the document.
With joy in the crucified and resurrected Lord,

Incommunion.org

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Juin 2020 à 12:03 | 0 commentaire | Permalien

Le lundi du Saint-Esprit
Le séjour corporel du Christ parmi nous a pris fin, les actes de l'Esprit commencent. Nous célébrons la Pentecôte ; la venue de l'Esprit Saint, l'accomplissement d'une promesse et la réalisation d'une espérance. Et quel mystère ! Comme il est grand et vénérable !

La vie corporelle du Christ prend fin ou plutôt ce qui regarde son séjour corporel parmi nous ; car j'hésite à dire " ce qui a trait au corps de Jésus " jusqu'à ce que le raisonnement d'un orateur m'ait convaincu qu'il vaut mieux s'être débarrassé du corps. Les actes de l'Esprit commencent. Quels furent ceux du Christ ?

La Vierge, la nativité, la crèche, le berceau, les anges glorifiant le Seigneur, les bergers qui accourent, l'étoile qui s'avance, l'adoration des mages et leurs présents, le massacre des enfants par Hérode, la fuite de Jésus en Égypte, son retour, la circoncision, le baptême, le témoignage céleste, Jésus trahi, crucifié, enseveli, ressuscité, montant au ciel, toutes vicissitudes qu'il supporte pour une grande part ; des adversaires du Christ, il supporte les oeuvres d'impiété, car il est patient et magnanime ; de la part de ses amis, il agrée les hommages ; et si, loin des premiers, il retient sa colère, de même, à notre égard, il diffère sa bonté ; peut-être pour donner à ses ennemis le temps du repentir, et quant à nous, pour éprouver la valeur de notre amour, la solidité dans les épreuves et les combats soutenus en vue de la sainteté

Auparavant c'étaient les plans de Dieu et les décisions impénétrables de sa Providence par lesquelles, avec sagesse, il gouverne les choses humaines ; semblable est la volonté du Christ dont nous verrons plus clairement dans l'avenir la réalisation progressive, et puissions-nous la voir personnellement.

Mais pour dévoiler les mystères de l'Esprit Saint, que celui-ci nous assiste en personne, qu'il nous accorde le don de la parole, sinon celui que nous désirons, du moins une aisance qui soit à la hauteur de la circonstance. De toute façon c'est en maître, non en esclave, qu'il sera là : il n'attendra pas un ordre venant de nous, comme certains le pensent.

L'Esprit souffle où et sur qui il le veut, quand et comment il lui plaît. Ainsi donc, nous avons besoin du souffle divin pour penser et parler de l'Esprit Saint. ( ... )

Extraits de l'homélie 41 de saint Grégoire de Nazianze
Le lundi du Saint-Esprit

Rédigé par l'équipe de rédaction le 8 Juin 2020 à 09:57 | 1 commentaire | Permalien

Archim. Sophrony (Sakharov): Unité de l’Eglise, image de la Sainte Trinité (Triadologie orthodoxe, comme principe de l’ecclésiologie)
Le hiéromoine Jérôme de Simonos Petras /1871-1957/ et l’archimandrite Sophrony Sakharov /1896-1993/, ont été canonisés par le Patriarcat œcuménique

Dix neuf siècles se sont écoulés depuis que Saint Paul, en parcourant la ville d’Athènes et en considérant les objets de culte, trouva un autel portant cette inscription: « au Dieu inconnu « Agnosto Theo » (Actes XVII, è3).

Il est évident, que cet autel fut érigé par les meilleurs représentant de la pensée humaine, par les sages qui avaient atteint les limites de la connaissance, ces limites de qui restent insurpassables jusqu’à nos jours pour l’entendement naturel de l’homme, — car Dieu est inconnaissable pour la pensée logique. La vraie connaissance du Dieu véritable vient de la Révélation.

Dans l’économie divine de notre salut l’Eglise marque certains événements, comme étant essentiels en les commémorant par des Fêtes. Elles se succèdent historiquement: l’Annonciation, la nativité, l’Epiphanie (cette fête est appelée le Baptême du Christ dans le rite byzantin), la Transfiguration, la Passion, la Résurrection, l’Ascension et la Descente du Saint Esprit. Dans les desseins révélateurs de Dieu, chacun de ces événements est lié aux autres d’une façon organique et indissoluble, mais le jour de la Pentecôte, ce jour, où la descente du Saint Esprit est célébrée, a une place particulière, car il marque l’accomplissement de la Révélation du Grand Dieu Tout-Puissant et Créateur de toutes choses.

Dieu ne connaît ni envie, ni amour-propre, ni ambition. L’Esprit de Dieu suit l’homme humblement et patiemment sur tous les chemins de la vie, pour Se faire connaître à lui et par cela même l’associer à Son éternité divine. (Cf., Actes X, 35). C’est pourquoi en tous temps l’homme pouvait, dans une certaine mesure, atteindre à la connaissance du vrai Dieu. Cependant, en dehors de l’Incarnation du Verbe et de l’avènement du Saint Esprit à la Pentecôte, la connaissance parfaite de Dieu était impossible. En dehors du Christ, venu dans la chair, aucune expérience spirituelle, philosophique ou mystique ne permet à l’homme de connaître l’Etre Divin, comme Objectivité absolue, une incognoscible, en Trois Sujets également absolus et incognoscibles ; en d’autres termes : la Trinité consubstantielle et indivisible.

La nature de l’homme, qui est créée à l’image et à la ressemblance du Dieu Créateur, possède la faculté d’une certaine conjecture sur l’Etre Divin. Cependant cette conjecture ne l’amène pas à la vraie connaissance du mystère divin, comme nous le montre toute l’expérience historique, c’est pourquoi il est nécessaire que Dieu Lui-même révèle à l’homme, dans la mesure accessible à sa conception, l’image de Son existence.

Il ne faut pas oublier, que la Révélation du Nouveau Testament est précédée par celle de l’Ancien. Lorsque les Chrétiens s’absorbent dans la contemplation de la Révélation biblique, ils entendent déjà dans les premiers chapitre de la Genèse des paroles familières sur le Dieu Unique et, en même temps, multiple : “Dieu dit : faisons l’homme à notre image, selon Notre ressemblance” et encore : “Dieu dit: voici l’homme est devenu comme l’un de Nous” (Gen., I, 26, III, 22). Les Psaumes et les Prophètes nous montrent que l’Ancien Testament connaissait le Verbe (Λόγος) et l’Esprit (Πνεῦμα) de Dieu. “Les cieux ont été créés par la parole (Λόγος) de Dieu et toute leur armée par le souffle (Πνεῦμα) de Sa bouche” (Psaumes XXXIII, 6 et autres). Mais nous n’y trouvons pas la connaissance du Verbe et de l’Esprit comme Hypostases, comme Personnes-Sujets. Elles y sont vues comme énergies. L’humanité de l’Ancient Testament se débattait désespérément dans le cadre de la notion du Dieu unique, compris non dans la conception du monothéisme chrétien, mais dans celle de l’hénothéisme non-chrétien (c’est-à-dire Dieu à hypostase unique). On peut même se demander, si ce n’était pas à cause de l’étroitesse du cadre imposé par l’hénothéisme que les Juifs de l’Ancien Testament se sentaient tellement attirés vers le polythéisme ? Mais ce chemin leur étant défendu par la Loi et les Prophètes, ils languissaient dans l’attente du Messie-Emmanuel promis, Qui leur révèlerait toute la vérité sur Dieu (Jean, IV, 25).

Si nous examinons l’autre partie de l’humanité avant le Christ, ceux qui vivaient en dehors de la Révélation de l’Ancien Testament, nous y verrons, à coté d’innombrables errements, des rapprochements remarquables à a connaissance de la vérité. Cette expérience d’une certaine connaissance naturelle de Dieu est très précieuse pour nous. Elle nous montres les limites de ce qui est naturellement accessible. Chaque fois que l’homme veut mettre la raison à la première place de sa vie spirituelle, autrement dit, chaque fois qu’il tente de connaître la Vérité éternelle par l’effort de son intelligence, il tombe fatalement dans une conception panthéiste de l’Etre. Ceci, il nous semble, est dû au fait, que l’intellect est impersonnel dans les fonctions qui lui sont propres. Abandonné à lui-même, et pris comme forme supérieure des facultés humaines, il tend nécessairement vers une lutte avec le principe personnel dans l’Etre en général. Mais lorsque l’homme aperçoit que le principe personnel est la base de toute essence rationnelle, il reconnaît l’insuffisance de la personnalité, du Moi, pris isolément, et se tourne naturellement vers le pluralisme polythéiste.

Il est étrange de constater que le monisme impersonnel des panthéistes, et même le pluralisme païen, sont, dans une certaine mesure, propres à la pensée humaine jusqu’à nos jours.

La conception panthéiste de l’Etre est supérieure au polythéisme païen en tant qu’elle se rend compte de l’unité primordiale de l’Etre. L’avantage du pluralisme païen, dans son meilleur aspect, consiste dans la vraie connaissance de la personne comme d’un principe ontologique et profonde de tout l’être rationnel, et de l’entendement — comme une des Energies, une des manifestations de ce principe.

Ainsi l’expérience du monde pré-chrétien, participant ou non à la Révélation de l’Ancien Testament, nous apprend clairement que l’homme se perd dans ses incompréhensions, incapable de trouver une issue et de parvenir à la vraie connaissance de Dieu. Cette issue et cette connaissance sont données à l’humanité par la Révélation divine en Jésus Christ et par la descente du Saint Esprit le jour de la Pentecôte.

Mais quelle est la connaissance du mystère de l’Etre Divin qui nous fut donnée par cette Révélation ? Peut-on l’exprimer par des paroles, et si cela est possible, où sont ces paroles ? C’est l’Eglise du Christ Qui les garde, Celle Qui nous enseigne que le vrai Dieu est le Dieu unique en Trois Personnes. Elle nous parle de l’existence divine, comme d’une Tri-Unité inséparable et sans confusion ; comme de la Trinité consubstantielle et indivisible. Nous voudrions citer ici un exposé de cet enseignement connu sous le nom de “Symbole — Confession de notre Père parmi les Saints Athanase, Patriarche d’Alexandrie.”[1]

« Celui qui cherche le salut, doit avant tour confesser la foi catholique. Il est hors de doute que si on ne garde pas cette foi dans son intégrité et sa pureté, on ne peut éviter de périr dans l’éternité. Voici quelle est cette foi catholique : Nous adorons le Dieu unique dans la Trinité et la Trinité dans l’Unité sans confondre les Hypostases et sans diviser la Substance. Car autre est l’Hypostase du Père, autre Celle du Fils, et autre Celle de l’Esprit Saint. Mais la Divinité du Père, et du Fils, et de l’Esprit Saint est Une, Leur Gloire est égale et Leur Majesté coéternelle. Tel le Père, tel aussi le Fils, tel le Saint Esprit. Non créé est le Père, non créé le Fils, non créé le Saint Esprit. Inconcevable est le Père, tel aussi le Fils, tel le Saint Esprit. Eternel est le Père, éternel le Fils, éternel le Saint Esprit : cependant il n’y a pas trois éternels, mais Un éternel. De même, il n’y a pas trois incréés et inconcevables, main un Seul est incréé et inconcevable. Aussi : tout-puissant (Pantocrator) est le Père, tout-puissant le Fils, tout-puissant le Saint Esprit : cependant il n’y a pas trois dieux, main Un seul Dieu. Aussi : le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint Esprit est Seigneur ; Puisque nous sommes amenés par la vérité chrétienne à confesser chacune des Hypostases comme Dieu et Seigneur ; et qu’en même temps la piété catholique nous défend de nommer trois dieux et trois seigneurs. Le Père n’a été créé par personne, ni fait, mais engendré. Le Fils est du Père même non créé, ni fait, mais engendré. Le Saint Esprit n’est pas créé par le Père, ni fait, ni engendré, mais En procède. Un seul est Père, et non trois pères. Un seul est Fils, et non trois fils. Un seul est Esprit Saint, et non trois esprits saints. Et en cette Sainte Trinité rien n’est premier, ni dernier. Rien n’est plus grand, ni moins grand. Mais les trois Hypostases sont entières, coéternelles l’Une à l’autre et égales. Ainsi il s’ensuit de tout ce qui a été dit, que la Trinité est adorée dans l’Unité et l’Unité dans la Trinité. Celui qui cherche son salut, qu’il pense ainsi de la Sainte Trinité ».

Ce symbole de Saint Athanase figure d’habitude dans le Psautier. Il est suivi par « l’exposé de la foi de Saint Maxime, questions et réponses brèves ». Voici comme il confesse la Sainte Trinité. SUITE Mospat ru

Архимандрит Софроний /Сахаров/: Единство Церкви по образу Единства Святой Троицы (Православная Триадология как основа Православной Экклезиологии)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Juin 2020 à 17:45 | 30 commentaires | Permalien

Samedis des (âmes des) défunts – psychosabbaton
Ce jour, les divins Pères ont prescrit de faire mémoire de tous ceux qui depuis l'origine des siècles se sont endormis dans l'amour de Dieu et l'espérance de la résurrection, de la vie éternelle. Efface les fautes de ceux qui sont morts, Verbe, révèle vivante la bonté de ton cœur.

Synaxaire des mâtines du samedi, généralement célébrées le vendredi soir.

Le samedi qui précède le Dimanche du Jugement Dernier est consacré aux défunts.

Les défunts sont commémorés plusieurs fois par an chez les Orthodoxes.

Ainsi l'Eglise russe a instauré 2 samedis des défunts œcuméniques, celui qui précède le Grand Carême et le samedi avant la Pentecôte, ainsi que plusieurs jours des défunts qui lui sont particuliers: le mardi de la semaine de Thomas (10ème jour après Pâques; "Radonitsa" tradition essentiellement slave qu'on ne trouve pas chez les Orthodoxes du proche Orient) le 29 août/11 septembre, décollation de Saint Jean Baptiste (commémoration des combattants tombés au champ d'honneur instituée par Elisabeth II en 1769) et la Saint Dimitri (samedi précédant le 26 octobre/8 novembre).

L'Église a reçu des saints Apôtres la coutume de prier pour les défunts, le 3ème, le 9ème et le 40ème jour après leur décès (Constitutions Apostoliques 8,42). En outre, chaque samedi est consacré à la mémoire des saints et des défunts, l'Église rendant grâces à Dieu pour les saints et le suppliant en faveur des défunts.

Depuis que beaucoup, à travers les siècles, à cause d'une mort imprévue dans un lieu éloigné, ou d'autres circonstances adverses, sont morts sans avoir bénéficié des offices de funérailles prévus, les saints Pères, poussés par leur amour pour l'humanité, ont décrété qu'une commémoration commune devrait être faite en ce jour, veille du Dimanche du Jugement Dernier, en faveur de tous les pieux Chrétiens Orthodoxes qui se sont endormis dans la mort au fil des temps, de sorte que ceux qui n'ont pas eu de funérailles particulières puisse être inclus dans cet Office commun. De plus, l'Église du Christ nous enseigne qu'il nous faut faire l'aumône aux pauvres en faveur des parents défunts, comme mémorial pour ces derniers.

Pourquoi le samedi et non pas comme en Occident n'importe quel jour tombant le 2 Novembre (*)?


C'est parce que le samedi, ou sabbat en hébreu, est le jour du repos par excellence. Or nous confessons que les défunts attendent dans le repos le jour de la juste rétribution. Le Christ S'est reposé de toutes Ses œuvres dans le Sépulcre le jour de Sabbat et c'est ce jour qu'annonçait l'Écriture en disant que le Seigneur S'est reposé le septième jour. Dimanche étant consacré au retour du Christ et au Jugement dernier, la sainte Église supplie Dieu en ce jour de samedi, pour tous les défunts et surtout pour ceux qui, nombreux, sont morts en mer, dans les terres lointaines, ont péri dans les cataclysmes, dans les cavernes et les antres de la terre et n'ont pas eu de service de funérailles. Tous les défunts attendent dans le repos provisoire le jour fixé où Dieu jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'Il a désigné, ce dont Il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts" (Ac 17,31). Voir aussi Hébreux 11,39-40.

(*) Fête occidentale d'origine monastique, instaurée par saint Odilon de Cluny pour les monastères clunisiens, lieux où les défunts étaient déjà commémorés régulièrement. Ce n'est que très longtemps après le Schisme des Occidentaux, en 1915, que leur chef Benoît VX repiquera cette commémoration pour la rendre obligatoire dans ses succursales, mais détachée de la théologie qui la fondait.

Extrait de Saint Materne qui propose un dossier très intéressant sur ce thème
Samedis des (âmes des) défunts – psychosabbaton

5 июня 2020 года. Утреня на Троицкую родительскую субботу.

Почему-то в нескольких древних грузинских рукописях Пентикостариев, виденных мной на Афоне, эта суббота называется "субботой по плоти".

В Иверском монастыре не служат по-грузински, не пользуются этими древними текстами, бережно храня их для благоговейных ученых. Но службу поминальную служат, как и все прочие христиане - в канун Пятидесятницы.

Какая удивительная служба! Аллилуйя вместо прокимна на вечерне, аллилуйя вместо Бог Господь на утрене. Непорочны и заупокойные тропари по Непорочных. В сущности, эта родительская заупокойная служба - родительница наших панихид. Она так и называется в греческих Триодях - паннихида.

Панихида - по-гречески означает "всенощница". Как всё смешалось!.. Трудно представить всенощное бдение, ночную тёмную службу при свечах, посвящённую памяти мёртвых. Жутковато. Целую ночь под Пятидесятницу пели песнопения в честь усопших по плоти сродников. А теперь мы поем панихиды в любое время, сокращая много.

Ночью, поздней весной или ранним летом, когда душно пахнет цветами и зеленью черная темнота, христиане собирались в дом Христов, чтобы вспомнить о ночи ада. Они собирались ночью с именами своих почивших родных на устах, чтобы побороться со сном, попытаться не спать, ощутить свою телесную немощь, вспомнить, что сон смерти был побежден Христом в ночь Воскресения.

Пасхальная утреня - стремительная, быстрая, вечно юная, прекрасноликая и светлая - опередила эту долгую дряхлую заупокойную утреню на 50 дней. Троицкая родительская утреня медленно и по-старчески устало говорит с нами древними словами псалма. Такими древними, что и Христос ещё тогда не родился. Она помнит все, помнит, как это - жить без Него. Она знает это, как знает и то, что мы этого никогда не сможем понять.

Заупокойная утреня родительской субботы соединила в себе все субботы, бывшие от мироздания, все иудейские субботы, всё бессилие человеческой смерти, весь ужас бездействия во гробе, все богословие шабата без Христа.

Эта суббота всю ночь вспоминает мёртвых, родных, любимых. Это тяжело и долго.

Но придёт Утешитель, на следующий, пятидесятый день от Пасхи.

Священник Сергий Ким, клирик Корсунской епархии
Дни_и_годы

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Juin 2020 à 10:26 | 0 commentaire | Permalien

Pour la première fois depuis 87 ans, un imam a récité une sourate du Coran à l’intérieur de la basilique Sainte-Sophie
Istanbul a célébré avec ferveur, vendredi 29 mai, le 567e anniversaire de la conquête de Constantinople par le sultan Mehmet II, dit « le Conquérant ».

Les festivités ont débuté le matin avec la sortie d’une flottille de bateaux voguant sur le Bosphore, dont les eaux, fréquentées par des dauphins, sont devenues bleu turquoise après plus de deux mois de navigation restreinte. En soirée, un événement inhabituel s’est produit sur la péninsule historique de l’ancienne capitale ottomane.

Limitée à deux personnes, l’imam et le ministre du tourisme, Mehmet Nuri Ersoy, la prière a été suivie avec émotion par le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui assistait à l’événement en visioconférence, un écran plat ayant été installé au cœur de l’édifice. Un peu plus tard, un spectacle de son et lumière a été projeté sur les murs extérieurs de la basilique, dont l’imposante silhouette domine le cœur historique d’Istanbul. Les cérémonies ont été retransmises par toutes les chaînes de télévision.

Pour la première fois depuis quatre-vingt-sept ans, un imam a récité une sourate du Coran à l’intérieur de la basilique Sainte-Sophie


Pour la première fois depuis 87 ans, un imam a récité une sourate du Coran à l’intérieur de la basilique Sainte-Sophie
Une façon pour M. Erdogan de donner des gages à la frange la plus conservatrice de son électorat, laquelle réclame depuis longtemps la conversion du bâtiment en mosquée, une éventualité évoquée de plus en plus souvent par le président turc ces dernières années. Une façon aussi de polariser davantage la société et d’énerver le voisin grec avec qui les relations sont tendues.

« Un monument mondial du Patrimoine culturel »

Réciter des sourates à Sainte-Sophie n’est pas vu d’un très bon œil par l’élite laïque du pays, qui déplore une atteinte à l’héritage de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République turque. C’est lui qui, en 1935, avait œuvré à la transformer en musée. La Grèce non plus n’a pas apprécié. Vendredi, le porte-parole du gouvernement grec, Stelios Petsas, a cru bon de rappeler que « Sainte-Sophie est un monument mondial du Patrimoine culturel » qui ne doit pas être instrumentalisé.

A chaque crise politique, le président Erdogan ressasse l’idée de transformer la basilique du VIe siècle en mosquée, ce qu’elle a été de 1453, date de la conquête, jusqu’en 1935. En 2017, il avait évoqué cette éventualité en réponse à la reconnaissance par le président américain, Donald Trump, de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu. En 2019, alors que son Parti de la justice et du développement (AKP) apparaissait en mauvaise posture pour les municipales, cette vieille antienne avait resurgi. Suite

Comment peuvent réagir les chrétiens de Turquie ?  

Le « monde chrétien » de Turquie, et surtout le reliquat de population orthodoxe – le plus gros de cette population ayant été expulsée par vagues, en 1914, puis 1955 et 1964, sans parler de l’expulsion des orthodoxes du nord de Chypre en 1974 – est extrêmement discret étant donné ce qu’il a vécu. Les consignes de discrétion sont même répétées avec insistance par les autorités religieuses : ne pas faire de vague, ne jamais se plaindre. Les réactions du monde orthodoxe en Turquie ne peuvent se faire que par la voie officielle du patriarcat œcuménique de Constantinople.

A lire La basilique Sainte Sophie bientôt /re/transformée en mosquée?

Mais par expérience, les rencontres entre le Patriarche et les autorités turques sont souvent très convenues, très diplomatiques.Le monde orthodoxe de la Grèce à la Russie resterait-il passif si la basilique était dévolue au culte musulman comme en 1453 ? Etant donné le contexte actuellement compliqué des relations avec la Russie à propos de la Syrie, c’est assez peu probable.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Juin 2020 à 14:16 | 22 commentaires | Permalien

Icône - La Mère de Dieu de Vladimir (Владимирская Богоматерь)
A l'époque soviétique de nombreuses icônes n'étaient pas accessibles aux fidèles. Il fallait se rendre au Musée Russe ou à la Galerie Tretiakov pour les voir. Souvent, au risque de se voir chasser du musée, les croyants s'agenouillaient devant les icônes, en particulier celle de la Mère de Dieu de Vladimir et priaient.

Selon la tradition c'est l'évangéliste Luc qui, le premier, a peint sur une planche de table, "une effigie" de la Mère de Dieu. Les icônes ultérieures en ont été inspirées. L'auteur de l'icône de la Galerie Tretiakov est inconnu.

L'icône la Mère de Dieu de Vladimir (Владимирская Богоматерь) est considérée par les historiens de l'art comme l'icône la plus importante de la période comnénienne d'un point de vue artistique! L'icône est exposée dans la galerie Tretiakov de Moscou (église Saint-Nicolas de Tolmatchi annexe au musée). Sa fête est le 3 juin.

La tradition reconnaît en saint Luc le premier iconographe de la Vierge à l’Enfant.

Dans son évangile, saint Luc ne cesse de méditer sur le mystère du Christ et de Marie. En portant son Fils dans ses bras, la Vierge, qui « gardait toutes ces choses dans son cœur » (Lc 2, 19) médite toutes les paroles qu’elle a entendues : celles des bergers et des mages, et celles de Syméon, lui dévoilant, au Temple de Jérusalem, que son Enfant sera un signe de contradiction et qu’elle-même sera transpercée par un glaive.

Icône - La Mère de Dieu de Vladimir (Владимирская Богоматерь)
Dans le modèle de la Vierge de Vladimir, l’Enfant regarde sa Mère, tandis que Marie nous regarde. Celui qui contemple l’icône est invité à entrer dans un dialogue silencieux de prière et d’amour entre le Christ et sa Mère et, avec eux, dans la méditation des Écritures.

La Vierge nous présente avec tendresse son Fils, cet enfant innocent qui, pressentant déjà le refus des ténèbres, dit : « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté » (Ps 39). Elle nous le donne comme si elle le livrait, dans sa petitesse et sa vulnérabilité, à notre liberté.

« Son geste peut s'interpréter à la fois comme une désignation : Elle montre le Sauveur ; comme une prière : Elle intercède auprès de lui en faveur du genre humain ; comme une offrande : Elle participe au don que l'Enfant fait de sa vie. »

Le nimbe doré (auréole) des personnages signifie la sainteté : l’or symbolise le ruissellement de lumière divine en celui qui vit dans l’intimité de Dieu. Pour le Christ, le nimbe est crucifère : marqué du signe de la croix, et des lettres grecques signifiant le nom divin révélé à Moïse : « Celui qui est » (Ex 3, 4).

L’icône est peinte sur un fond lumineux signifiant la présence de Dieu. Le ton «argile» de la robe de l’Enfant-Jésus symbolise la nature humaine qu’Il assuma pour notre salut, tandis que le modelé or souligne sa divinité (ces fins traits d’or sont appelés assist, l’or symbolisant la lumière divine).

La couleur pourpre du manteau et du voile (maphorion) de la Vierge indique la royauté donnée à la servante du Seigneur. Elle symbolise aussi l’amour divin qui a revêtu Marie.

Le ton bleu de sa robe et de son bonnet peut évoquer la sagesse et la fidélité. Les étoiles qui brillent sur son front et sur ses épaules marquent l’éclat de sa virginité. Les initiales grecques MP OU la désignent comme Mère de Dieu, nom dont elle fut désignée au Concile d’Ephèse en 431

Icône - La Mère de Dieu de Vladimir (Владимирская Богоматерь)
Verso de l'icône

L'iconographie de la préparation du trône (en grec: hétoïmasïsia) est liée à des conceptions antiques du trône-tabernacle de l'empereur considéré comme un dieu. Ce trône est symbolisé par l'autel recouvert d'une nappe bordée d'une bande bleu foncé.

À Byzance, au XIe siècle, les instruments de la Passion du Christ sont ajoutés à l'autel: la couronne d'épine à droite et les quatre clous à gauche. Dressées derrière l'autel, à gauche, une lance et, à droite, une longue branche droite, avec au dessus, l'éponge de vinaigre qui complètent la composition. Une colombe est posée sur l'Évangéliaire. L'ensemble forme une symbolisation concentrée et stylisée du sacrifice du Christ sur la croix!
Lire Histoire

Icône - La Mère de Dieu de Vladimir (Владимирская Богоматерь)
Selon la tradition c'est l'évangéliste Luc qui, le premier, a peint sur une planche de table, "une effigie" de la Mère de Dieu. Les icônes ultérieures en ont été inspirées

По благочестивому преданию, образ Божией Матери Владимирской был написан евангелистом Лукою на доске от стола, за которым трапезовал Спаситель с Пречистой Матерью и праведным Иосифом Обручником. Божия Матерь, увидев этот образ, произнесла: «Отныне ублажат Мя вси роди. Благодать Рождшегося от Меня и Моя с сим образом да будет»

Icône - La Mère de Dieu de Vladimir (Владимирская Богоматерь)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Juin 2020 à 06:29 | 1 commentaire | Permalien

Métropolite Antoine de Souroge: A la mémoire des Pères du Premier Concile œcuménique
Aujourd'hui, avec respect et gratitude, nous commémorons les Pères du Premier Concile œcuménique qui, face au mensonge qui s'est élevé sur le Christ, ont proclamé la foi de l'Église selon laquelle il est vraiment le Fils de Dieu et Dieu égal au Père et à l'Esprit.

Nous vivons à une époque où la foi semble si simple et évidente; mais elle n'était pas toujours telle, et elle ne l'était pas pour nombreux. À cette époque précoce, lorsque l'esprit humain faisait face à l'incompréhensibilité de la révélation divine, il était particulièrement difficile pour les gens tentés par la sagesse terrestre d'accepter le Christ comme le Dieu vivant, incompréhensible, non limité par le temps ou l'espace, mais, cependant incarné parmi nous dans la chair et devenu homme en tout semblable à nous, sauf dans le péché.

La même tentation, de siècle en siècle, menace tous ceux qui sont plongés dans les pensées de ce monde et ne sont pas prêts à accepter le mystère de Dieu et à , par la foi, la parole de vérité révêlée par Dieu lui-même. avec une grande révérence, nous devons traiter ceux qui étaient dans ces temps lointains pour nous, mais les temps proches des jours de la vie terrestre du Sauveur nous ont préservés et ont proclamé cette foi en toute gloire.

Aujourd'hui, avec respect et gratitude, nous commémorons les Pères du premier Concile œcuménique qui, face au mensonge qui s'est élevé sur le Christ, ont proclamé la foi de l'Église selon laquelle il est vraiment le Fils de Dieu et Dieu égal au Père et à l'Esprit.

Nous vivons à une époque où la foi semble si simple et évidente; mais elle n'était pas toujours telle, et elle ne l'était pas pour nombreux. À cette époque précoce, lorsque l'esprit humain faisait face à l'incompréhensibilité de la révélation divine, il était particulièrement difficile pour les gens tentés par la sagesse terrestre d'accepter le Christ comme le Dieu vivant, incompréhensible, non limité par le temps ou l'espace, mais, cependant incarné parmi nous dans la chair et devenu homme en tout semblable à nous, sauf dans le péché.

La même tentation, de siècle en siècle, menace tous ceux qui sont plongés dans les pensées de ce monde et ne sont pas prêts à accepter le mystère de Dieu et à , par la foi, la parole de vérité révêlée par Dieu lui-même. avec une grande révérence, nous devons traiter ceux qui étaient dans ces temps lointains pour nous, mais les temps proches des jours de la vie terrestre du Sauveur nous ont préservés et ont proclamé cette foi en toute gloire.

Grâce à eux, nous adorons le Dieu vivant en Christ; grâce à eux, nous savons que Dieu est devenu homme et a assumé tous les êtres humains sur lui, a tout sanctifié, tout purifié.

L'incarnation du Christ, l'incarnation du Verbe de Dieu, nous montre que l'homme est si grand qu'il peut non seulement être le temple de Dieu.

Et pourtant ce mystère nous révèle la grandeur du monde créé, parce que le Fils de Dieu n'est pas seulement devenu le Fils de l'homme, mais le Verbe qui s'est fait chair; Dieu n'est pas seulement devenu un homme, mais s’est uni à la substance créée de notre monde. Et nous voyons que tout a été créée par Dieu..

Si seulement nous pouvions nous en souvenir, si seulement nous pouvions nous regarder et voir ces merveilleuses profondeurs humaines, regarder autour de nous et voir que la créature était appelée à glorifier Dieu, alors nous construirions un monde différent, des relations humaines différentes; la vie deviendrait alors piété et révérence!

Pensez-y. L'apôtre nous dit que nous devons glorifier Dieu non seulement dans les âmes, mais aussi dans nos corps; il annonce que le temps viendra où le Fils soumettra tout, puis, après s'être soumis au Père, Il lui livrera tout, et Dieu sera «tout en tout». Travaillons-nous pour nous assurer que cette gloire nous éclipse, nous embrase, nous imprègne, chaque personne autour de nous, la création entière?

Amen.

Митрополит Антоний Сурожский
ПАМЯТЬ ОТЦОВ ПЕРВОГО ВСЕЛЕНСКОГО СОБОРА

Traduction pour PO
A lire aussi

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Mai 2020 à 17:18 | 0 commentaire | Permalien

  LE MYSTÈRE DE L’ASCENSION
Père Vladimir Zelinsky

«  Pour moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes », dit Jésus (Gn 12,32). Il part avec une promesse, enracinée dans la mémoire de son séjour sur la terre. La promesse et la mémoire s’unissent, remplissent notre temps.

Ce temps est « évangélisé » désormais, il est comblé par une vie une fois vécue. Cette vie continue en nous ici et maintenant.

Or, irréversiblement elle appartient au passé, la Révélation de Dieu est close dans l’histoire, fermée dans les circonstances, dans les mots, dans les événements qui ne se produiront plus.

La parole de Dieu est mise tout entière en un personnage historique, dans ce qu’il a dit, dans ce qu’il a fait.

Mais l’Homme de Nazareth n’habite plus à Nazareth et ne célèbre pas la Pâque à Jérusalem. Or, sa Résurrection est célébrée sur toute la terre, et la création entière lui sert une habitation.

Nous reconnaissons Jésus dans « les plus petits de ses frères » : pauvres, torturés, tués. Son visage apparaît aussi dans les yeux de l’enfant qui vient au monde, dans chaque créature appelée à la vie par l’amour du Créateur. Clouée dans un petit coin de l’histoire humaine, Dieu se révèle partout, et sa brève existence terrestre est élargie à tout ce qui existe et passe à travers le temps.

La Seconde Personne de la sainte Trinité vient sur la terre et devient un gosse juif, le Verbe qui a créé l’univers reste la chair, mais Dieu est esprit (Gn 4 ; 24).

Si nous n’avons pas de vertige de notre credo, c’est parce que nous sommes trop habitués à la coïncidence des choses incompatibles. Entre Celui qui est, qui était et qui vient (Ap 1,8) il y a des courants du temps que la pensée humaine ne sait traverser à la nage, mais qu'elle peut survoler par le regard. Comme les apôtres jadis, elle suit la montée de Jésus vers le haut et voit sa disparition dans l’azur.

Sur le sillage du Christ qui disparaît dans l’infini tout son temps monte vers le Royaume. Son héritage historique (paroles, actes, passion…) reste avec nous, mais devient éternel, inépuisable, « royal ».

Tout ce qui est irréparablement divisé (« tu es sur la terre et Dieu est dans le ciel »), se réunit pour toujours et la ligne de leur « assemblage » est la trace de Jésus qui va de la mémoire à la promesse, de la vie d’ici-bas au monde qui viendra. Or, cette trace - un signe pour nous ! – ne passe pas par la terre solide, mais se perd dans les rayons du soleil. Pour traverser ce vide d’un bas à un haut chacun devrait prendre son risque.

La lumière est le langage de Dieu, mais aussi son refuge où il se cache et le ciel limpide au-dessus de nous est tailladé par les larges vols des recherches humaines. Le mystère de l’Ascension est celui de la liberté de Dieu qui nous attire et de l’homme qui répond par son regard suivi par la foi. Jésus monte et reste, meurt et ressuscite, naît à Bethléem ou ouvre les portes de l’éternité, s’enlève de la terre pour y séjourner pour toujours. Dieu est souverain dans le ciel, mais sur la terre tu es libre.
.......................................
Archevêché des Églises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale
Patriarcat de Moscou

D'autres textes du père Vladimir Zelinsky sur "PO"
  LE MYSTÈRE DE L’ASCENSION

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Mai 2020 à 08:47 | 5 commentaires | Permalien

A consacrer… avant d’utiliser
Archiprêtre Andrey Kordochkin
12 mai 2020

Devoir militaire et défense de la patrie - ces concepts coïncident-ils toujours ? Comment la consécration des armes est-elle liée à la sacralisation de la guerre? L'Église doit-elle participer à l’élaboration de l'idéologie et de la «religion civile»?

"La défense de la patrie les armes à la main est bénie par l'Église." Par cette phrase, semble-t-il allant de soi, commence. le projet de document «Sur la bénédiction des chrétiens orthodoxes à l’accomplissement de leur devoir militaire» Je voudrais m’en tenir dans cette discussion exclusivement à cette phrase.

L'Église bénit-elle la défense de la patrie les armes à la main ? Bien sûr. Le «devoir militaire» est-il synonyme de «défense de la patrie»? Non. Le devoir militaire implique l'exécution d'ordres dont les objectifs et la géographie peuvent ne pas correspondre à la définition de «défense de la patrie». Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses armées ont été entraînées dans des campagnes militaires un peu partout dans le monde. Bien sûr, l'État, en commençant une telle aventure, la présente à ses citoyens comme une «protection» - «protection des intérêts», «protection des alliés», «protection contre le terrorisme», «protection de la démocratie» et ainsi de suite. En théorie, même une attaque contre un pays voisin peut être interprétée comme une frappe préventive et une forme de «défense».

Mais cette démagogie paraît chaque fois de plus en plus maladroite. Personne ne croit que l'armée américaine au Vietnam ou en Yougoslavie "a défendu la patrie". Ce serait aussi un mensonge de dire que les troupes soviétiques ont « défendu la patrie » en Angola, ou dans les rues de Prague en 1968.

Selon la doctrine sociale de l'Église orthodoxe russe, « il est parfois difficile dans le système actuel des relations internationales, de distinguer une guerre d'agression d’ une guerre défensive. Cette frontière est particulièrement floue dans les cas où un ou plusieurs États ou la communauté mondiale commencent des opérations militaires, les expliquant par la nécessité de protéger les victimes des agressions. À cet égard, la question du soutien ou de la condamnation par l'Église des opérations militaires doit être examinée séparément chaque fois qu'elles commencent ou qu'il existe un danger qu'elles commencent. » Tant que la longue liste des campagnes à l'étranger de notre armée se prolonge, le texte sur le devoir militaire doit poser la question: Y a-t-il une limitation morale du "devoir militaire"? L'Église est-elle prête à approuver et à bénir TOUTE campagne militaire pouvant être lancée par l'État? L'Église peut-elle bénir la participation des soldats aux hostilités à l'étranger dans les cas où l'État déclare qu'il ne mène pas d'hostilités dans ce pays ?

En soi, une arme n'est ni plus ni moins qu'un instrument de meurtre. Un fusil de chasse est une chose dangereuse, il devient doublement dangereux, même s'il est béni. Le fait n'est pas qu'il n'y a pas de garantie morale dans le texte du document en discussion, mais que nous assistons à la formation d'une idéologie se prétendant orthodoxe.

Alexander Schipkov, vice-président du Département synodal pour les relations entre l'Église avec la société et les médias, a publié un article intitulé «Consécration des armes. Est-il possible d'évaluer une arme par le degré de sa «moralité» »- examen du projet de document en question. Selon l'auteur, l'interdiction de la consécration de tous les types d'armes, dont l'utilisation peut entraîner la mort d'un "nombre indéfini de personnes", y compris des "armes d'action aveugle et des armes de destruction massive", "conduit au morcèlement et à la relativisation de l'idée de la mission historique de la Russie au dernier millénaire , la rend fragile et incertaine <...> Ce type d'interdiction devient involontairement un acte de guerre de l'information contre l'armée russe. "

Un autre article d'Alexander Vladimirovich /Александр Владимирович Щипков/ dans le « Journal parlementaire» - «L'armée en tant qu'institution publique» - est un document idéologique élaboré, sur le sujet de l'armée et du service militaire. « L'unité du peuple et des autorités, hélas, est loin d'être toujours possible, surtout si les autorités agissent contrairement aux intérêts du peuple. Mais le peuple et l'armée sont toujours unis, sous tous les régimes, dans tous les systèmes, car l'armée ne sert pas les autorités, mais le peuple, le protège ainsi que sa patrie », écrit l'auteur. Mais l'armée est soumise au pouvoir, pas au peuple. Le pouvoir peut mobiliser l'armée contre la volonté du peuple, ou il peut même lancer l'armée contre le peuple. Ceux dont la mémoire n'est pas trop courte se souviennent des chars russes à Moscou. L'armée soviétique était-elle unie au peuple, quand elle a écrasé une manifestation à Novocherkassk ou un soulèvement à Kengir? En utilisant des armes chimiques contre les paysans pendant le soulèvement de Tambov en 1929, Tukhachevsky et ses subordonnés ont-ils rempli leur « devoir militaire»? Hélas, poser de telles questions est le destin des « libéraux pourris », mais ici ils ne posent pas de questions, ici on leur répond à l'avance. La réponse est prête: l'armée (la nôtre) a toujours raison. Sur quoi est basée cette foi ? Bien sûr, dans le mythe de: «La Russie qui, en tant qu'héritière de Byzance, préserve les valeurs chrétiennes: le salut collectif, justice, amour, égalité, altruisme, chasteté, égalité civilisationnelle et observance de l'idéal céleste. Nous avons défendu cette la vision du monde dans les guerres du 20e siècle contre l'expansion militante des nouveaux radicaux ... Dans la tradition militaire russe, la guerre est perçue comme une intercession et une protection des faibles, comme une guerre contre le mensonge, pour la vérité "

A lire Mgr Sabba /Toutounov/ : Les armes de destruction massive ne doivent pas être bénies par les membres du clergé

Sommes-nous tous les plus doux du monde, tous rougis et plus blancs?

Seigneur, merci que nous ne soyons pas comme les Américains, les Britanniques et les autres Français.

L'article « Réhabilitation de l'idéologie » du même auteur a également été publié dans le «Journal parlementaire». L'article est consacré à la nécessité de créer une nouvelle idéologie compatible avec la constitution. « La souveraineté est la base de toute idéologie nationale», écrit l'auteur. En est-il ainsi?

À mon avis, toute idéologie nationale se fonde sur un mythe. Le sens de l'idéologie d'État est toujours le même - montrer sa propre supériorité morale, et le messianisme. En ce sens, l'idéologie américaine n'est pas différente de l'idéologie soviétique, car les deux étaient des formes de "narcissisme collectif", la seule différence étant que les gens rêvaient de passer d'un pays à l'autre et qu'il n'y avait presque pas de transfuges dans la direction opposée. N'étant pas marxiste, permettez-moi de vous rappeler la thèse principale de Marx dans l'ouvrage «L'idéologie allemande», où il parle de cette idéologie qui exprime l'intérêt de quelques-uns, de ceux au pouvoir, qu'ils essaient d'imposer à tous les autres, en se référant aux intérêts de tous. Habituellement, plus les citoyens se sentent mal dans leur peau, plus les autorités les convainquent que le principal danger pour eux est la perte de souveraineté. Apparemment, la menace de perte de souveraineté est le principal souci du peuple nord-coréen. En réalité, cette thèse sur la patrie, qui est immuablement en danger, ressemble à une manœuvre de distraction par rapport aux vrais problèmes internes de l'effondrement de l'État - corruption, impuissance des citoyens devant les forces de l'ordre et le système judiciaire, enrichissement de quelques-uns dans le contexte de l’appauvrissement du grand nombre, un fossé grandissant dans le niveau de vie de Moscou et de l'arrière-pays. Aujourd'hui, les Témoins de Jéhovah sont condamnés à des peines de prison pour avoir participé à des réunions de prière à domicile. C’est à comparer avec les condamnation en 1970 des amis de Schipkov, Ogorodnikov et Poresh, L’affirmation de Schipkov selon laquelle «la Russie <...> préserve le monde des valeurs chrétiennes: salut collectif, justice, amour, égalité, altruisme, chasteté, égalité civilisationnelle et corrélation avec l’idéal céleste» est comme une poignée de sable jetée dans nos yeux.

Il s'avère que les bolcheviks ne voulaient pas la destruction de la Russie historique et sa transformation en un tremplin pour la révolution mondiale . "Il y a des exemples de courage militaire à la fois chez les blancs comme chez les rouges, parce que les deux se sont battus pour le peuple" ("L'armée comme institut public »).

Et s'il semble à quelqu'un que le pouvoir actuel a germé dans les comités de district, les comités régionaux et d'autres comités sous les portraits de Lénine pendant la stagnation brejnevienne tardive, ce n'est pas du tout exact. En fait, les Tchékistes d'hier sont les héritiers du sang rouge byzantin, ici, en âme et conscience, ils construisent en Russie un paradis sur terre, égalitaire et altruiste. Pourquoi, alors, scientifiques et enseignants, musiciens et médecins à la recherche de meilleures conditions de vie et de travail ne fuient-ils pas vers cette région attrayante d'Europe? C'est étrange.

Il semblerait que ce qui est évident au niveau du programme scolaire, que la Russie, comme elle le pouvait, a tenté d'étendre son territoire, a cherché l'accès à la mer - la campagne de Kazan d'Ivan le Terrible, les campagnes du nord de Pierre le Grand, l'annexion de la Crimée par Catherine II, le développement de la Sibérie et de l'Extrême-Orient en sont des exemples. En ce sens, la Russie n'est ni meilleure ni pire que tout autre pays. Mais non, il n'y a pas eu d’annexions de territoires, comment pouvez-vous penser à une telle chose à notre sujet?

Dans cet étrange mélange de vocabulaire orthodoxe et d'informations politiques de niveau scolaire, le terme «religion civile», utilisé par Schipkov , et l’affirmation selon laquelle ceux qui sont morts pendant la guerre ne sont pas seulement des victimes et des héros, mais des martyrs mérite l'attention. Cette phrase fait écho à la déclaration de l'ex ministre de la Culture V. Medinsky, qui a dit que les héros soviétiques devraient être considérés comme des saints canonisés, et que les historiens qui ont la témérité de les étudier sont des «ratés». Plus précisément, le responsable des archives d'État de l'époque, S. Mironenko, qui a publié des documents d'archives sur les héros Panfilov et a dit une chose terrible: «L'histoire est une science. Et le but de la science est la connaissance objective ». «L'historien» Medinsky a formulé un principe important de la nouvelle religion civile post-soviétique - les critères d'authenticité historique sont sans importance. La version « correcte » de l'histoire n'est pas fiable, mais une version de parade. Ses subordonnés ont bien saisi l'idée. Le ministre de la Culture de Carélie Solovyov a déclaré: «Les spéculations autour des événements dans la région de Sandarmokh non seulement nuisent à l'image internationale de la Russie, mais renforcent la culpabilisation injustifiée dans la conscience publique des représentants prétendument réprimés des États étrangers, nous permettent de présenter des réclamations déraisonnables contre notre État, mais aussi de les forces anti-gouvernementales en Russie . À la lumière de ces assertions, il apparaît clairement pourquoi Yuri Dmitriev s'est retrouvé en prison.

Quant au terme «religion civile», il a été introduit dans le discours moderne par Jean-Jacques Rousseau dans le traité «Sur le contrat social», où un chapitre lui est consacré. Il croyait que les dogmes de la "religion civile" devraient être aussi simples que possible, et le christianisme dans sa version classique ne convient pas à la religion civile. «Cette religion offrant aux gens deux lois, deux souverains, deux patries, leur impose des devoirs qui s’excluent l’un l’autre et les empêche d'être à la fois dévots et citoyens, non seulement ne lie pas l'âme des citoyens à l'État, elle les arrache à lui, ainsi qu'à tout ce qui est terrestre. Je ne sais rien de plus contraire à l'esprit public. » Rousseau était un homme intelligent. Il a compris que l'Évangile proclamant l'image de Jésus-Christ comme Roi, ne laisse aucun choix entre «Je le crois roi et Dieu» et «Nous n'avons d'autre roi que César». La religion l'intéresse en tant que telle pour la société, et le christianisme, qui affirme la priorité de l'obéissance au Roi céleste sur la loi terrestre, le «contrat social», ne convient donc pas à la «religion civile».

À ce jour, le terme «religion civile» est plus utilisé qu’il ne l’était dans les écrits de Rousseau. Il s'agit d'un complexe de symboles, d'images et de concepts sacrés dans le cadre d'une vision du monde post-soviétique syncrétique et en fait impie. Dans ce complexe, il y a, comme nous l'avons vu, des martyrs, il y a des lieux saints, il y a tout l'appareil sacré. Mais n'y a pas Dieu dans le sens chrétien. L’apparition du terme dans l’article de Schipkov signifie que nous, orthodoxes, ne sommes pas contre la participation à l’élaboration d’une «religion civile».

L'attractivité de cette religion est qu'elle répond non seulement à une demande idéologique, mais aussi religieuse. Du point de vue des études religieuses, la forme la plus primitive de religiosité est une religion totémique dans laquelle les ancêtres sont vénérés comme des divinités. Il y a quelques années, dans l'une des paroisses orthodoxes d'Espagne, la procession après Pâques a été conjuguée avec les cérémonies du « régiment immortel », et les gens ont quitté l'église sous des drapeaux rouges et avec des photos de proches à la main tenant lieu d'icônes. Un de mes camarades de classe à une occasion similaire a rappelé le jour des morts au Mexique, lorsque l'autel de la maison est décoré de photographies de parents décédés. "L'inconscient archaïque et collectif, qui pendant des siècles a tenté d'enterrer le christianisme, puis pendant des décennies a tenté de déraciner le gouvernement soviétique, a pris le dessus et a germé dans un endroit inattendu", a-t-il déclaré.

Et bien que cette religion soit civile, mais bien une religion, elle devrait avoir un temple. Alors que tout le monde discutait si des images de Staline, ainsi que celles de politiciens vivants, devraient apparaître sur les murs, la question la plus importante échappait à l'attention.

Je me souviens avoir pensé à la conception de ce temple - une structure menaçante massive, peinte en couleur camouflage. Sur les réseaux sociaux, le projet a été ridiculisé. En réponse au message selon lequel les marches du temple seront coulées à partir du matériel militaire allemande capturé quelqu'un a ironiquement suggéré de fabriquer la coupe eucharistique pour ce temple à partir du crâne d'Hitler, qui se trouve dans les archives d'État. Tout projet du temple peut être apprécié ou non, mais aucun projet n'est ridiculisé. Il est impossible de se moquer d'un beau projet. Quelque temps plus tard, je me suis assis avec un ami et j'ai pensé - qu'est-ce qui ne va pas ici ? Pourquoi le projet du temple est-il devenu un objet de critiques? « Vous voyez», a-t-il dit, «un temple peut être grand ou petit, cher ou bon marché, en pierre ou en bois. Il peut se trouver dans une prison, un hôpital ou dans une unité militaire. Mais tout temple est un paradis sur terre. Et ce temple ne ressemble pas au paradis sur terre. Il n'est pas du tout à la gloire de Celui qui a marché en Galilée, a parlé avec une Samaritaine et s'est rendu à Jérusalem avec un âne. Il est construit pour glorifier de la force et des armes. Ceci est le temple du dieu de la guerre. Les gens le ressentent, le voient et le rejettent. »

Le concept du temple est simple - c'est la sacralisation de l'histoire, et comme toute histoire est une histoire de pouvoir et de guerre, le but du temple est de sacraliser les deux. Ce n'est pas inhabituel. "Le conte des années passées" de Nestor le Chroniqueur, "L'histoire des Goths, des Vandales et des Suèves" d'Isidore de Séville sacralisent à leur manière l'histoire de leur peuple. Même dans les espaces du temple, il existe des précédents similaires. La mosaïque du dôme de la basilique de la Vallée des morts, construite par Franco, est un programme détaillé e l'histoire du pays, où les héros de la guerre civile se précipitent au paradis avec les anciens saints espagnols. Mais les créateurs de la nouvelle église ont eu une tâche beaucoup plus difficile - la période de l'histoire anti-église et anti-chrétienne, qui coïncide avec la Grande Guerre patriotique, a été sacralisée.

Que faire? Comme toujours, les mythes viennent à la rescousse.

Le conte de fées «Staline et Matrone», des légendes sur la procession avec l'icône de Kazan de la Mère de Dieu autour de Leningrad assiégée, accomplie sous la direction du métropolite des montagnes libanaises Elie, ou sur le survol en décembre 1941 de Moscou avec l'icône de la Mère de Dieu de Tikhvin circulent depuis longtemps. Mais pour ce temple, de nouveaux sujets sont nécessaires. Le bon moment a été choisi - les anciens combattants sont morts, et il n'y a personne pour démasquer les affabulateurs. L'objectif est simple - vous devez élaborer le concept d'une «histoire unifiée» dans laquelle la période soviétique n'est pas une déconstruction de la Russie historique, mais une autre incarnation du plus grand orthodoxe d'entre nous. Nikita Krivochéine a remarqué avec humour que dans le cadre de ce concept, il serait logique de transférer les sépultures de la Place Rouge dans une nouvelle église. Le cercle serait fermé et le rêve d'un "consensus populaire" orthodoxe-soviétique serait enfin réalisé.

Ainsi, la bénédiction des armes est directement liée à la sacralisation de la guerre, non seulement le passé, mais aussi tout l’avenir. Le projet de document passe sous silence une chose essentielle - une compréhension critique du concept même du devoir militaire. Après avoir adopté le document sous sa forme actuelle, l'Église accordera délibérément aux autorités une confiance illimitée, car elle se déclare prête à bénir toute campagne ou opération militaire n'importe où dans le monde et approuve l'utilisation de l'armée contre son propre peuple.
Un fusil de chasse est une chose dangereuse, et sans cran de protection d’autant plus.

Богослов ру Traduction pour PO
Перед использованием... освятить

Протоиерей Андрей Кордочкин, 12 мая 2020

Воинский долг и защита Родины — всегда ли совпадают эти понятия? Как освящение оружия связано с сакрализацией войны? Должна ли Церковь участвовать в конструировании идеологии и «гражданской религии»?
A consacrer… avant d’utiliser

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Mai 2020 à 12:33 | 1 commentaire | Permalien

Communiqué du métropolite Antoine concernant la reprise des offices en présence des fidèles
Communiqué de Son Éminence Antoine, Métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale Exarque du Patriarche en Europe occidentale

Le 23 mai 2020 le Ministère de l'Intérieur de la République Française a publié les Recommandations générales en matière de la lutte contre la pandémie de COVID-19 lors des cérémonies cultuelles. Selon ce document, l'interdiction de célébration des cérémonies religieuse en présence du public, instaurée le 15 mars de cette année, a été officiellement levée.

Cependant le gouvernement français attire une attention toute particulière sur le fait que tous les offices célébrés en public doivent se dérouler dans des conditions de sécurité sanitaire strictes.

Compte tenu de la décision du Ministère de l'Intérieur français, les communautés du diocèse de Chersonèse, se trouvant sur le territoire du pays, peuvent reprendre les offices en présence du public à partir du 27 mai 2020.

En s'appuyant sur les recommandations des documents officiels, il est indispensable que les responsables des communautés puissent :

- Assurer la distanciation physique et l'adaptation des offices aux gestes " barrières " ;
- Assurer le port d'un masque pour les fidèles ;
- Organiser la désinfection obligatoire des mains au moment de l'entrée et de la sortie de l'église ;
- Définir un responsable pour l'entrée et la sortie de l'édifice ;
- Organiser la désinfection des objets rituels potentiellement en contact avec les mains, avant chaque office.

Il est également stipulé que le nombre des clercs célébrant ensemble doit être réduit au strict nécessaire.
Dans le contexte des mesures de prévention mises en œuvre par les autorités je vous exhorte à observer rigoureusement les prescriptions visant à freiner l'épidémie.
En invoquant la bénédiction de Dieu sur vous tous,

+ ANTOINE,

Métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale,
Exarque du Patriarche en Europe occidentale

Reprise des célébrations en présence des fidèles à partir du 27 mai

Chers amis, frères et sœurs, le Christ est ressuscité !

Compte tenu de la reprise des offices célébrés en présence des fidèles, nous vous demandons avant d’aller à l’église de prendre connaissance de l’information relatée ci-dessous et de respecter les règles sanitaires :

-Selon les normes sanitaires actuelles notre cathédrale ne peut contenir que 60 personnes simultanément. Au-delà les fidèles peuvent se voir refuser l’entrée dans la cathédrale ;
-Le port d’un masque individuel est fortement recommandé ;
-Nous vous demandons de vous abstenir d’embrasser d’autres fidèles ainsi que des icônes ;

-Le port du masque est indispensable pendant la confession. Il est à noter que la confession peut être reçue hors des offices liturgiques, chaque jour lors de l’ouverture de la cathédrale de 14h00 à 19h00.

-Les dimanches deux Liturgies seront célébrées en la cathédrale: la première à 8h00 et la deuxième à 10h00.
Communiqué du métropolite Antoine concernant la reprise des offices en présence des fidèles

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Mai 2020 à 10:17 | -28 commentaire | Permalien

La basilique de la Nativité à Bethléem rouvre ses portes!
Le 26 mai 2020, deux mois après sa fermeture en raison de l’épidémie de coronavirus, la basilique de la Nativité à Bethléem a rouvert ses portes. Une courte cérémonie a été célébrée avant que la basilique n’accueille de nouveau les fidèles venus se recueillir.

Une poignée de prêtres de différentes confessions chrétiennes ont ouvert mardi à 06h30 locales (04h30 GMT) la porte en bois de la basilique à Bethléem, en Cisjordanie occupée, a constaté un photographe de l’AFP.

Lors d’une courte cérémonie, les ecclésiastiques ont brandi la clé de l’édifice avant d’y entrer pour y prier. De premiers fidèles ont également pu entrer dans la basilique pour s’y recueillir.

L’édifice était fermé depuis le 5 mars, lorsqu’un foyer d’infection par le nouveau coronavirus avait été découvert à Bethléem. "La réouverture de l’église aujourd’hui donne au monde l’espoir que cette pandémie prendra fin", a déclaré à l’AFP Rola Maaya, ministre palestinienne du Tourisme et des Antiquités.

"Nous espérons que l’église continuera à accueillir des millions de fidèles, comme avant le confinement, et leur donnera de l’espoir après la fin de cette épidémie", a-t-elle ajouté.

Dans une première phase, seules 50 personnes seront autorisées à entrer dans la basilique, le visage protégé par un masque et en observant les mesures de distanciation sociale, selon un communiqué conjoint des églises contrôlant le site.

Embrasser ou toucher les pierres, y compris dans la grotte où Jésus est né, selon la tradition chrétienne, sera interdit, ajoute le texte.

Un groupe de touristes grecs infectés par le virus a visité début mars Bethléem et la basilique de la Nativité, créant un foyer d’infection dans la ville et poussant les autorités de la basilique à désinfecter le site.

Le gouvernement palestinien a pris des mesures rapides pour empêcher la propagation du virus et ces dernières semaines, peu de nouveaux cas ont été signalés en Cisjordanie occupée.

Lors de l’ouverture de la basilique, le prêtre Imad Kamel a déclaré à l’AFP qu’il fallait "remercier Dieu d’avoir protégé notre population contre cette pandémie, qui a rendu malades tant de personnes dans le monde".

Lundi, le gouvernement palestinien a levé le confinement de deux mois imposé en Cisjordanie, occupée par Israël, pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus après une baisse régulière du nombre de nouveaux cas.

A Jérusalem, l’église du Saint-Sépulcre, bâtie sur le lieu où Jésus a été crucifié et mis au tombeau, selon la tradition chrétienne, a partiellement rouvert ces derniers jours après sa fermeture le 25 mars.

La porte principale de l’église reste fermée pour empêcher la surpopulation, mais des groupes de fidèles peuvent entrer en coordination avec les autorités chrétiennes qui contrôlent le site, a déclaré un responsable de l’église.
SUITE AFP
La basilique de la Nativité à Bethléem rouvre ses portes!

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Mai 2020 à 16:45 | 2 commentaires | Permalien

Zelensky n'est pas allé vers ceux qui voulaient enlever la Laure de Petchersk de Kiev de l'UOC canonique
Le président ukrainien Vladimir Zelensky a répondu à une pétition électronique demandant l'arrêt de l'utilisation de la laure de Pechersk de Kiev par l'Église orthodoxe ukrainienne en résiliant le contrat de location et en transférant la laure pour utilisation à la nouvelle église du pays (PCU).

 Le chef de l'État a indiqué que, conformément à la loi, les biens de l'État étaient gérés par le Cabinet des ministres d'Ukraine.

Le 29 avril, une pétition électronique appelant le président Zelensky à cesser de se considérer comme le propriétaire  de   la laure Kiev-Petchersk  (UOC) a recueilli les 25 000 voix nécessaires pour l'examiner.

"La Laure des Grottes  est l'un des plus grands sanctuaires du peuple ukrainien depuis mille ans. L'Église orthodoxe d'Ukraine (PCU) est l'église orthodoxe autocéphale d'Ukraine, la quinzième du diptyque. L'Église de Constantinople considère que l'UCP est le seul successeur canonique de la métropole de Kiev. L'UCP a été formée à la suite de l'unification . des églises orthodoxes: UOC-KP, UAOC et UOC-MP. Il est tout à fait vrai que le sanctuaire orthodoxe est reconnu par le monde orthodoxe comme une  Eglise orthodoxe officielle sur le territoire de l'Ukraine ", - a déclaré dans la pétition, dont le texte a été publié sur le site Internet présidentiel le 15 avril. 

Interfax Зеленский не пошел навстречу желающим отобрать Киево-Печерскую лавру у канонической УПЦ
- Президент Украины Владимир Зеленский ответил на электронную петицию, в которой содержится призыв прекратить использование Киево-Печерской лавры Украинской православной церковью путем расторжения договора аренды и передать лавру в использование новой церковью страны (ПЦУ).

Глава государства в этой связи указал, что, согласно закону, объектами государственной собственности управляет кабинет министров Украины.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Mai 2020 à 19:45 | 0 commentaire | Permalien

Un prêtre israélien raconte son itinéraire jusqu’au sacerdoce
Comment l'amitié entre un adolescent juif et une religieuse orthodoxe de 90 ans a-t-elle pu amener le jeune homme à devenir catholique ? Et, plus tard, prêtre jésuite ?

La fin peut paraître invraisemblable, mais c'est l'histoire vraie du père David Mark Neuhaus, vicaire du patriarcat latin chargé des catholiques d'expression hébraïque en Israël (www.catholic.il).

Dans cette interview accordée à ZENIT, le père Neuhaus raconte son enfance dans une famille juive qui avait échappé au fléau nazi sur leur terre natale, l'Allemagne, et sa vie, aujourd'hui, en tant que prêtre catholique, en Terre sainte.

Sa famille vécut en Afrique du Sud ; mais, adolescent, David partit pour Jérusalem. Là, il fit la connaissance d'une religieuse orthodoxe âgée qui, lorsqu'elle parlait de sa foi, rayonnait de la joie du Christ. C'est au cours de ces entretiens qu'il ressentit l'appel non seulement à devenir chrétien, mais à servir le Christ comme pasteur sur la terre. Le père Neuhaus enseigne l'Ecriture Sainte au séminaire diocésain du patriarcat latin et à l'université de Bethléem.

Un prêtre israélien raconte son itinéraire jusqu’au sacerdoce
Il a obtenu son doctorat en science politique à l'université hébraïque de Jérusalem. Il est également diplômé en théologie du Centre Sèvres à Paris, et en Ecriture sainte de l'Institut pontifical biblique de Rome. Nous publions ci-dessous la première partie de cet entretien.

ZENIT - Enfant, que pensiez-vous de la religion ? Etiez-vous quelqu'un de religieux ?

Père Neuhaus - J'étais né dans une famille juive allemande pas très pratiquante qui avait fui le désastre nazi et trouvé refuge en Afrique du Sud. Mon père allait régulièrement à la synagogue, mais à la maison la pratique religieuse n'était guère régulière. Je fréquentais l'une des excellentes écoles juives locales où nous priions tous les matins, nous étudions la Bible, la religion et l'hébreu.

Rien de tout cela ne m'intéressait particulièrement ; à mes yeux, la religion était pour les personnes âgées qui avaient peur de la mort. En outre, à l'époque, je percevais le christianisme davantage comme étant à la racine des souffrances de ma propre famille, et de tout le peuple juif, particulièrement en Europe, que comme quelque chose d'ordre spirituel.

ZENIT - Vous avez abandonné le judaïsme alors que vous viviez en Israël. Qu'est-ce qui vous a amené à vous convertir au catholicisme ?

Père Neuhaus - Quand Je suis arrivé en Israël à l'âge de 15 ans, j'étais passionné d'histoire, et je me suis mis en quête d'une princesse russe que je savais installée à Jérusalem. J'étais un adolescent juif et voilà que le « rejeton » de l'Empire russe que je rencontrai, Mère Barbara, avait près de 90 ans, une orthodoxe russe religieuse depuis plus de 50 ans.

Nous passions des heures ensemble, à parler des derniers jours de l'Empire russe, de la révolution et de ses séquelles. Au cours de nos conversations, je remarquais que cette dame, très vieille et très fragile, irradiait de joie. Je trouvais cela étrange, alors qu'elle était quasiment grabataire, confinée dans une petite cellule dans un couvent, avec comme seule perspective devant elle, la mort.

Un jour, je m'armai de courage et lui demandai : « D'où vous vient une telle joie ? » Elle savait que j'étais juif et commença par hésiter ; puis, quand elle se mit à parler du grand amour de sa vie, ce fut un torrent de paroles tandis qu'elle devenait de plus en plus radieuse. Elle me parla de Jésus Christ, de l'amour de Dieu qui s'exprimait en Lui, de sa vie de bonheur avec Lui dans le couvent.

J'étais impressionné, et je sais aujourd'hui que, dans sa joie radieuse, j'ai vu le visage de Jésus pour la première fois. Nos conversations se poursuivirent au fil du temps. Lorsque je vis mes parents quelques mois plus tard, je leur fis part aussitôt de mon désir d'être chrétien ; ils furent sous le choc. Je leur promis d'attendre 10 ans, mais que si ma conviction restait la même, ils devaient accepter. Ils furent d'accord, espérant qu'au bout de 10 ans, je serais revenu à la raison.

ZENIT : Aviez-vous jamais pensé que vous finiriez un jour prêtre catholique ?

Père Neuhaus - J'ai ressenti une vocation à la vie religieuse presque aussitôt après avoir rencontré le Christ à travers mère Barbara. Ma vocation au sacerdoce est venue ensuite, dès que j'ai pu comprendre la signification et l'importance de la présence du Christ dans le sacrement de l'Eucharistie. Je voulais être en présence de Jésus, rechercher les occasions de le connaître, je voulais l'amener aux autres. Je sentais que le monde avait un besoin urgent de joie et que le Christ était la clé de la joie véritable.

Les moments forts au cours des premières années où je commençais à le connaître furent lorsque, adolescent, je fréquentais l'Eglise russe orthodoxe pour la divine liturgie. La lecture de la Bible est venue un peu plus tard, elle est restée ma passion jusqu'à aujourd'hui. Il m'a fallu un certain temps avant d'entrer en contact avec l'Eglise catholique.

Ce qui m'a attiré, c'est l'universalité de l'Eglise, son amour et sa sollicitude pour le monde. Ce qui me réconfortait, c'était la recherche, par l'Eglise catholique, d'une voie de réconciliation avec le peuple juif, en corrigeant ce qui était profondément inique dans la manière dont les Juifs et le judaïsme avaient été enseignés aux catholiques.

Ce qui m'inspirait était l'enseignement prophétique de l'Eglise catholique sur la justice et la paix, et son engagement aux côtés des opprimés et des déshérités. L'interrogation retentissante de ma famille et de mes amis juifs était celle-ci : comment as-tu pu rejoindre la communauté qui nous a persécutés pendant des siècles ?

Je trouvais un réconfort dans les figures du Bienheureux pape Jean XXIII, du cardinal Augustin Bea et des autres géants du Concile Vatican II, ainsi que dans la reformulation de l'enseignement de l'Eglise concernant les Juifs. J'ai compris dès le début que si moi, Juif, j'entrais dans l'Eglise, je devais servir ; je ne pouvais pas me contenter d'être simplement un chrétien de plus. Bien avant mon baptême, j'avais compris que ce service était intimement lié au fait de rendre le Christ présent dans le monde à travers le sacrement et la Parole.

ZENIT - Qu'est-ce qui vous a attiré chez les Jésuites ?

Père Neuhaus - Au départ, cela n'a pas été Ignace de Loyola ; il est venu plus tard, pendant la retraite de 30 jours que j'ai faite lors de ma première année de noviciat. J'ai été d'abord attiré par les deux premiers Jésuites que j'ai connus à Jérusalem : le père Peter, un Américain qui était venu travailler avec les Palestiniens comme professeur de philosophie et de théologie à l'université catholique de Bethléem (où j'enseigne maintenant) ; et père José, un Nicaraguayen venu travailler au sein d'une société israélienne de langue hébraïque et qui exerçait son ministère dans la petite église catholique de langue hébraïque (dont je suis à présent vicaire patriarcal).

Le dévouement de ces deux hommes, qui avaient tout quitté pour servir le Christ, m'émut profondément Je fus impressionné par la spiritualité solide et la stature intellectuelle de ces deux hommes. Je fus impressionné par leur capacité à affronter la complexité, à ne pas réduire la réalité à des slogans. Par-dessus tout, je fus impressionné par leur amitié avec les autres dans le Seigneur. L'un travaillait dans une profonde solidarité avec les Palestiniens, l'autre dans une profonde solidarité avec les juifs israéliens, et pourtant à travers l'abîme de violence et de haine, ils furent capables d'être amis, de prier ensemble, de parler ensemble et de rire ensemble.

Cela ouvrait des possibilités que notre réalité semblait condamner, et offrait un espoir et un souffle de vie là où il n'y en avait apparemment pas. Père José m'a préparé au baptême et m'a baptisé, père Peter a orchestré mon admission dans la société de Jésus et m'a revêtu des habits sacerdotaux à mon ordination.

Un prêtre israélien raconte son itinéraire jusqu’au sacerdoce

Le père Neuhaus est aujourd’hui vicaire patriarcal pour la communauté catholique hébréophone d’Israël.

Anciennement Œuvre St Jacques, le Vicariat a été officiellement fondé sous l’égide du Patriarcat latin de Jérusalem, en 1955, peu après la création de l’Etat d’Israël. Il a été institué pour répondre à la nouvelle réalité de l’immigration massive des juifs, qui incluait des juifs convertis, les conjoints catholiques des juifs, ou encore des catholiques immigrés venus travailler en Israël.

Aujourd’hui, la mission du Vicariat est triple : administrer les sacrements aux quelque cinq cents fidèles que compte la petite communauté, dispenser une formation catéchétique, et inviter au dialogue interreligieux. Le prélat insiste sur le rôle spécifique de l’Eglise dans la préparation des peuples à un vivre ensemble, aussi inimaginable qu’il puisse apparaître pour le moment. « Tout le monde vit dans la pensée illusoire ‘qu’un jour, l’autre disparaîtra’. C’est un fléau pour notre pays. L’Eglise doit développer un imaginaire ‘prophétique’. Nous sommes la communauté qui annonce qu’il n’y a plus de mur ! », affirme le Vicaire patriarcal dans un français parfait. Et de préciser aussitôt combien est difficile cette mission de l’Eglise de proclamer des vérités qui ne sont pas aimées. « Nous vivons ici une longue Via Dolorosa », précise-t-il, s’exprimant avec douceur et clarté.

Pont de dialogue entre juifs et musulmans, la mission du père Neuhaus consiste aussi à porter au peuple juif le véritable enseignement de l’Eglise sur le judaïsme. Le prêtre a fait l’expérience que la propension à penser que les chrétiens sont des ennemis peut y être réelle. Le remède est urgent. « Nous sommes témoins d’une joie qui n’est pas explicable par la logique de ce monde, lequel a besoin de notre témoignage ». Ses yeux pétillent. La joie, maître-mot de sa vocation et de sa mission. SUITE Au service de ses frères. La joie d’un juif converti

Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Mai 2020 à 22:10 | 32 commentaires | Permalien

Ce sixième dimanche de Pâques, nous célébrons le miracle de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ en faveur de l'Aveugle-né
Lumière de Lumière et Source de clarté,Verbe, tu rends la vue même à l'Aveugle-né!

Ce miracle fut opéré à partir de l'élément liquide, de même que la conversion de la Samaritaine et la guérison du Paralytique. Il se produisit ainsi. Le Christ s'entretenant avec les Juifs et se montrant à eux comme égal au Père en disant: «Avant qu'Abraham fut, Moi, Je suis», ils lancèrent des pierres contre lui. S'étant retiré, il rencontra l'Aveugle, qui marchait à tâtons. Il était ainsi de naissance, n'ayant que le contour et la cavité des yeux.

Le Sauveur, l'ayant trouvé de la sorte, demanda à ses disciples (qui l'avaient entendu dire au Paralytique: «Te voici guéri, ne pèche plus» et qui savaient que «la faute des parents retombe sur les enfants»): «Maître, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?» D'ailleurs, une doctrine épicurienne soutenait que les âmes préexistaient et que si elles avaient péché immatériellement elles descendaient dans un corps.

Rejetant tout cela, le Christ dit: Ce n'est pas pour cette raison, mais afin que ce manifestent les oeuvres de Dieu, c'est-à dire les Miennes. Car il n'est pas question du Père: la conjonction «afin que» vise la proclamation du Fils et non sa cause.

Ayant dit cela et craché à terre, le Christ fit de la boue et enduisit le contour de ses yeux, lui ordonnant d'aller à la fontaine de Siloé et de s'y laver. Cela, pour montrer qu'Il est Lui-même Celui qui au commencement prit du limon de la terre pour façonner le corps humain. Et puisque l'oeil est parmi les organes du corps le plus important, Il le façonne alors qu'il n'existait pas, pour bien montrer qu'Il est également Celui qui donne le mouvement à la force psychique. Il ne se sert pas de l'eau, mais de sa salive, afin qu'on sache que toute grâce provient de sa bouche et qu'il faut l'envoyer à Siloé.

Et Il lui demande de s'y laver, afin que ce ne soit pas un homme, issu de la terre, qui lui donne d'être guéri par la boue. Il l'envoie à Siloé, afin qu'il y ait plusieurs témoins de sa guérison. Car plusieurs l'auraient rencontré alors qu'il s'en allait avec les yeux enduits de boue, mais au dire de certains, lorsqu'il se lava, il ne fit pas partir la boue formée avec la salive, mais la boue elle-même, sous l'action de cet élément liquide qu'est la salive, s'était transmuée pour former les yeux.

Siloé signifie l'envoyé. Cette piscine se trouvait en dehors de la ville de Jérusalem. Sous Ezéchias, alors que les ennemis assiégeaient la ville et qu'ils occupaient Siloé, l'eau y fut troublée. Avant qu'on n'y creusât des puits et des citemes pour obtenir de l'eau, chaque fois qu'on envoyait quelqu'un, sur l'ordre du Prophète Isaïe, le flot sortait de façon continue, et l'on avait de l'eau. Mais, si c'était quelqu'un de là-bas ou bien un ennemi, l'écoulement de l'eau s'arrêtait. De là le nom. Ainsi donc, pour montrer aussi que Lui-même vient de Dieu, le Christ pour cette raison y envoie l'Aveugle, et la lumière suit aussitôt. Certains même ont pensé que Siloé signifie l'envoyé, à cause de cet aveugle envoyé par le Christ.

En se lavant, l'Aveugle recouvre la vue, par une puissance ineffable, sans que le patient lui-même ait pu observer le mystère. Ses voisins et ses connaissances, constatant qu'il voyait correctement, étaient perplexes. Quant à lui, il confessait avoir été aveugle et, quand on lui demandait la raison pour laquelle il voyait à présent, il proclamait que le Christ avait guéri son mal. Alors les Pharisiens, à la nouvelle du miracle étonnant, accusent de nouveau le Sauveur de ne pas observer le sabbat. Car c'est encore un jour de sabbat, à ce qu'il semble, que fut accomplie la guérison de l'Aveugle. Entre eux se crée donc une division, les uns disant que Jésus est Dieu à cause de ses miracles, les autres qu'il n'est pas Dieu, puisqu'il n'observe pas le sabbat.
Ce sixième dimanche de Pâques, nous célébrons le miracle de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ en faveur de l'Aveugle-né

Ceux qui ont une bonne opinion de Lui demandent à l'Aveugle: «Et toi, que dis-tu de Lui?» Il répond ouvertement que c'est un Prophète, ce qui leur semble assez élogieux. Mais les autres ne veulent pas croire qu'il eût été aveugle et que le Christ l'ait guéri. Ils font donc venir ses parents, peut-être parce qu'ils ne croient pas les voisins. Mais plus ils veulent cacher la vérité, plus ils la rendent manifeste, car les parents conviement de tout, même au risque d'être chassés de la synagogue, et sous prétexte que leur fils est assez grand ils se débarrassent sur lui de l'affaire. De nouveau les Pharisiens disent à l'Aveugle: Rends grâces à Dieu, cette guérison vient de Lui, et non pas du Christ, car c'est un pécheur, puisqu'Il abolit le sabbat! L'Aveugle, désirant montrer par ses oeuvres qu'Il est Dieu, répond: Je ne sais; la seule chose que je sache, c'est que j'étais aveugle et que, grâce à Lui, je vois!

De nouveau ils lui dirent: «Comment a-t-Il fait pour t'ouvrir les yeux?» Celui-ci, lassé, ne leur répond pas par le détail, mais il condense: S'Il n'était pas de Dieu, Il n'aurait pas fait ce miracle! Alors ils commencèrent à l'insulter, parce qu'il avait ainsi reconnu être son disciple et pour avoir dit: Personne n'a jamais ouvert les yeux à un aveugle-né; d'autres aveugles ont vu, mais pas un aveugle de naissance! Ils se moquèrent de lui et le chassèrent de la synagogue. Après quoi, Jésus le rencontre et lui dit: «Crois-tu au Fils de Dieu?» Et lui, apprenant qui est Celui avec qui il parle et Le voyant grâce à Lui (car il ne pouvait pas Le voir auparavant, puisqu'il était aveugle), se prosterna devant lui et devint son disciple, proclamant ses bienfaits.

On pourrait dire aussi, par anagogie: l'Aveugle, c'est le peuple issu du paganisme, qu'en passant le Christ a rencontré alors qu'Il se trouvait sur la terre, et non au ciel. Ou bien, parce qu'Il est venu à cause du peuple hébreu, de passage Il s'est rendu aussi chez les païens. Crachant à terre et faisant de la boue, Il les a enduits, au lieu de les avoir d'abord instruits. Car Il est venu comme rosée sur la terre et Il a pris chair de la Vierge Sainte. Ensuite Il a donné le Baptême Divin, qui correspond à Siloé. Puis le Peuple Chrétien venu du paganisme eut le courage de tout souffrir pour le Christ, Il fut persécuté et Il témoigna, et finalement Il fut par lui reconnu et glorifié.

Cette vie de Saints est tirée du :
"Triode de Carême", Diaconie Apostolique 1993
CALENDRIER Orthodoxe
Ce sixième dimanche de Pâques, nous célébrons le miracle de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ en faveur de l'Aveugle-né

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Mai 2020 à 07:00 | 1 commentaire | Permalien

Elena Malakhovskaya
Une mini visite du temple peut être trouvée dans la vidéo Open Media

Bien que le temple principal des Forces armées à Koubinka près de Moscou n'ait pas réussi à être ouvert à temps en raison de l'épidémie de COVID-19, le correspondant d'Open Media a été le premier journaliste à visiter le temple et à considérer non seulement les mosaïques notoires dédiées à l'annexion de la Crimée et à la victoire dans la Grande Seconde Guerre mondiale, mais aussi le reste de la décoration de la cathédrale.

Poutine ne figure plus sur les fresques

Le plus important, c'est qu'il n'est plus possible de voir Poutine sur les murs de la cathédrale. Les constructeurs du temple ont édité les mosaïques, supprimant les images du président, du ministre de la Défense Sergei Shoigu, du gouverneur de Crimée Sergei Aksyonov et d'autres responsables russes qui ont provoqué un débat houleux, ont été convaincus par l'OM.

Les visages des responsables russes étaient au centre de la mosaïque dédiée à l'annexion de la Crimée à la Russie. Maintenant au même endroit se trouvent les images des prêtres. Et où se trouvait le chef de Vladimir Poutine, une icône s'affiche maintenant, ce qui n'était pas le cas dans la version originale de l'image. Les décorateurs ont apporté une dernière révision à cette mosaïque: ils ont remplacé le slogan «Notre Crimée» dans l'image de l'affiche en bas à gauche, ils l'ont remplacé par le neutre «Nous ensemble».

Sans Poutine et Staline, mais avec un autel conçu par Shoigu: à quoi ressemble le temple achevé des Forces armées à Kubinka
Les artistes ont dû éditer la mosaïque dédiée à la victoire de l'URSS dans la Grande Guerre patriotique: le portrait de Joseph Staline, véritable chef du pays pendant les années de guerre, en a disparu. Maintenant sur cet endroit est une affiche avec le slogan "Nous hissons la bannière de la victoire sur Berlin". Les deux images ont été supprimées récemment: Poutine le 5 mai et Staline le 7 mai, a déclaré l'un des travailleurs de l'église au correspondant de l'OM.

Ces portraits ont été remplacés précisément à cause d'une vague de mécontentement public, a admis l'archiprêtre Leonid Kalinin, président du conseil artistique pour la construction de l'église, lors d'une conversation avec l'OM. Début mai, il a déclaré que les portraits de Staline et de Poutine devraient rester sur les murs de la cathédrale, car c'est "l'histoire de notre pays".

«Il me semble que derrière cette vague [de critiques] vous avez besoin de voir un immense temple magnifique, qui a été créé à la mémoire des héros en l'honneur de la grande victoire. C'est beaucoup plus important que ceux, en général, microscopiques [en comparaison avec] le volume total des mosaïques du temple, qui faisaient tellement de bruit », a noté le prêtre. Selon lui, ce temple est "la seule chose que l'humanité a rendue visible en l'honneur du 75e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale".

Selon le père Leonid, les paroissiens ordinaires n'auraient guère remarqué les mosaïques controversées. Ils sont situés dans les chœurs - dans la galerie au-dessus de l'entrée au deuxième étage de l'église, où les paroissiens ne sont généralement pas autorisés, et du bas du temple, ces mosaïques sont généralement impossibles à voir. L'interlocuteur de l'OM pense que les premières photos de ces mosaïques ont été "divulguées" par scandale par l'un des employés de l'atelier qui les a créées.

Sans Poutine et Staline, mais avec un autel conçu par Shoigu: à quoi ressemble le temple achevé des Forces armées à Kubinka
Autel Shoigu

Bien que le ministère de la Défense ait annoncé le 9 mai que la construction du temple était terminée, il n'est pas prêt à recevoir des visiteurs: il y est nettoyé après l'achèvement des travaux de construction. On ne sait pas encore exactement quand il sera consacré, il n'y a pas de précipitation, a déclaré le père Leonid. Maintenant, tout le territoire du Patriot Park est fermé en raison de mesures de quarantaine. Les gens ne pourront pas entrer dans le temple avant que Moscou et la région de Moscou ne suppriment le régime actuel de restrictions en raison de l'épidémie de coronavirus.

La cathédrale se compose de deux temples - le supérieur, où se trouvent les mosaïques controversées, et le inférieur, dédié aux premiers stades du développement du christianisme et ne contenant aucun soupçon de guerre. La peinture de l'église inférieure est traditionnelle: c'est une mosaïque abondante et des fresques représentant la vie de Jésus, les figures de Notre-Dame, des anges et des saints - mais elles sont toutes décorées de feuilles d'or. Selon le père Leonid, 35 millions de fragments de mica ont été utilisés pour la décoration de la seule église inférieure. Toute la mosaïque disposée manuellement.

L'autel du temple supérieur est décoré d'une figure rayonnante de Jésus, dominant dans le ciel sombre au-dessus de la ville - l'ancienne Jérusalem. C'est une image de la nuit de la résurrection de Jésus, dit l'archiprêtre Leonid Kalinin. Selon lui, l'idée de décorer l'autel appartient personnellement au ministre de la Défense Sergey Shoigu: il voulait que la peinture de l'autel soit associée à la peinture «Moonlit Night on the Dnieper» d'Arkhip Kuindzhi


Sans Poutine et Staline, mais avec un autel conçu par Shoigu: à quoi ressemble le temple achevé des Forces armées à Kubinka
Une pièce séparée avec son petit trône à droite de l'autel, fermée par une iconostase de paroissiens ordinaires, est décorée de peintures de Jésus peintes par Vasily Nesterenko, un célèbre artiste russe qui a participé à la peinture de la cathédrale du Christ-Sauveur et d'autres églises et cathédrales russes. La plupart des mosaïques du temple supérieur sont réalisées selon ses croquis.

En face de l'autel, au-dessus de l'entrée et des chœurs de l'église supérieure, la Mère de Dieu avec l'enfant Jésus est également l'auteur de Nesterenko. Sa figure ressemble à la statue «La patrie appelle» - et ce n'est pas un hasard: l'artiste a spécifiquement essayé d'appeler cette association, a déclaré le père Leonid.

Le thème militaire est visible pour les paroissiens ordinaires sur la peinture murale du mur ouest du temple - près de l'entrée du hall central. Chaque toile est dédiée aux victoires dans différentes batailles. Les guerriers en bas symbolisent le peuple victorieux, et dans le ciel au-dessus d'eux, des anges et des saints sont représentés. Parmi ces derniers, il y a non seulement les anciens princes russes Dmitry Donskoy et Alexander Nevsky, célèbres pour leurs victoires, mais aussi, par exemple, l'amiral Fedor Ushakov, canonisé seulement en 2004.

La mosaïque au-dessus de la porte principale de l'église supérieure est dédiée à la fuite de Moscou avec l'icône de la Mère de Dieu de Tikhvin en 1941, cependant, il n'y a aucune preuve convaincante qu'un tel rituel ait été effectivement exécuté. Il est peu probable que cela se soit produit dans la réalité: à cette époque, l'URSS stalinienne a activement combattu contre l'Église orthodoxe russe, fermant des églises, envoyant en exil ou abattant des prêtres; la réconciliation de l'église et de l'État soviétique n'a eu lieu qu'à la fin de 1943

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«Les gens ont travaillé pour Dieu»

On ne sait pas exactement combien d'argent a été dépensé pour la construction du temple. La Fondation Renaissance , qui finance la construction de la cathédrale, a affirmé en février de cette année qu'elle avait levé 3 milliards de roubles de dons à cet effet. Cependant, il est devenu plus tard clair qu'en 2019, le même montant avait été alloué pour la construction de l'église par les autorités de Moscou et de la région de Moscou.

L'archiprêtre Leonid Kalinin n'a pas pu donner le montant exact. Selon lui, tous les revenus et dépenses n'ont pas encore été calculés, et le fonds Vozrozhdenie continue d'accepter des dons - cet argent est utilisé pour achever de petits travaux de finition, de décoration et de décoration.

Les constructeurs, les artistes et les décorateurs ont dû économiser, dit le prêtre: combien d'oligarques et de gens ordinaires ont donné à ce temple, tant d'argent pourrait être dépensé. «Métal, bois, verre, talent - presque gratuitement, littéralement pour un sou. Les gens ont tous travaillé, ils ont essayé pour Dieu », explique le père Leonid à propos de l'icône richement décorée sur l'analogue de l'église inférieure.

"La route de la mémoire" avec effet de présence

Autour du temple principal des Forces armées, un musée s'étend sur un kilomètre et demi. Il est supposé que le visiteur fera 1 418 pas - selon le nombre de jours de la guerre.

Chaque jour a un petit stand, et des salles séparées sont dédiées aux grands événements et aux grandes opérations militaires. Les couloirs et les couloirs sont décorés de véritables objets de guerre: vêtements, vaisselle, lettres et même un cockpit incendié d'un avion allemand. Le père Leonid montre des documents authentiques avec le cachet "déclassifié", dit-il, devant le musée, ils ramassaient de la poussière dans les archives. La plus grande impression dans le musée est le graphisme. Tout brûle, des bombes explosent, des avions volent et dans un hôpital de campagne, un combattant avec des visiteurs subit une opération. Mais la vraie chose ici n'est qu'une table avec des instruments chirurgicaux, des médecins et des blessés - une projection sur le paysage.

Dans une autre pièce, une cour est recréée, parmi laquelle se trouvent des hologrammes de conteurs. Par exemple, une fille en manteau avec une mitrailleuse apparaît et raconte comment ils ont à peine réussi à l'emmener à l'hôpital: seuls les vers de la plaie l'ont sauvée - ils ne l'ont pas laissée pourrir.

Tout au long du musée, des portraits de participants à la Grande Guerre patriotique sont accrochés à son mur droit. Une base de données de millions de noms de famille a été créée par leurs descendants: tout le monde peut y entrer une photo et les données de leurs proches en guerre. Pour une raison quelconque, le père du président Poutine, Poutine, Vladimir Spiridonovich, figure deux fois sur cette liste. Deux combattants de Poutine - deux photos différentes, mais le lien mène à la même entrée d'archive. Cette entrée contient également une feuille de récompense décrivant l'exploit pour lequel Poutine Sr. a reçu la médaille «Pour le mérite militaire»: le 17 novembre 1941, sous la station Nevskaya Dubrovka, dans le cadre du 330th Infantry Regiment, il a subi une grave blessure par fragmentation à la jambe gauche , un pied avec une fracture du tibia, à la suite de laquelle le pied ne se plie pas. L'archiprêtre Leonid Kalinin n'a pas trouvé son grand-père parmi les noms des guerriers - jusqu'à présent, il n'y avait pas le temps d'envoyer des informations à son sujet sur le site "Mémoire du peuple". Il reste encore beaucoup à vérifier dans cette base de données, admet le prêtre. ...

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Mai 2020 à 16:41 | Permalien

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