Rencontre à Istanbul
Le 8 juin à Istanbul, le nouveau président ukrainien, Victor Ianoukovitch, a rencontré le patriarche Bartholomée de Constantinople.

La situation ecclésiale en Ukraine a été évoquée et le patriarche a redit son souhait de la fin des divisions, a assuré de ses prières pour cela et a fait appel pour cela à l'aide du nouveau président. " Nous sommes convaincus que sous votre présidence, vous ferez de votre mieux pour guérir ces blessures et pour restaurer l'unité de l'Église orthodoxe d'Ukraine. Nous n'avons jamais cesser de prier et de demander à Dieu la restauration de l'unité de l'Église orthodoxe d'Ukraine", a ajouté le patriarche à l'adresse du président ukrainien. Celui-ci a souligné que "Sans la foi il est impossible de construire un pays fort". Le président ukrainien a effectué un court séjour au Mont-Athos avant de se rendre à Istanbul.
Source Orthodoxie.com

Rédigé par l'équipe rédaction le 12 Juin 2010 à 09:04 | 0 commentaire | Permalien

Aujourd'hui à Paris le chef du gouvernement français François Fillon a montré à son homologue russe Vladimir Poutine l'endroit où le centre religieux et culturel russe sera érigé. Il va comporter une église orthodoxe, des services du séminaire, une bibliothèque et des locaux pour des événements scientifiques et culturels...Suite ICI

Rédigé par l'équipe de rédaction le 11 Juin 2010 à 22:52 | 0 commentaire | Permalien

L'Eglise catholique cubaine espère d'autres gestes du gouvernement de Raul Castro après le transfèrement au début du mois dans leur province d'origine de six détenus politiques, a déclaré jeudi une porte-parole de l'Eglise en écartant une "suspension" du processus.

"Pour le moment, même s'il n'y a eu aucun autre geste concernant le transfèrement de prisonniers, il n'y a rien non plus qui indique que le processus ait été suspendu ou qu'il soit fini", a déclaré le porte-parole de l'Archevêché de La Havane, Orlando Marquez, lors d'une conférence de presse. Suite AFP

Rédigé par l'équipe de rédaction le 11 Juin 2010 à 19:20 | 5 commentaires | Permalien

L'ancien président français Jacques Chirac a salué l'idée de construire un centre orthodoxe à Paris.

"Ce sera un pont reliant les peuples de nos pays sur le plan spirituel", a-t-il déclaré vendredi lors d'une rencontre avec le premier ministre russe Vladimir Poutine en visite en France.
Selon M. Poutine, la Russie a remporté l'appel d'offre pour l'acquisition d'un terrain au cœur de la capitale française et a décidé d'y implanter un centre culturel orthodoxe.
" La presse française affirme qu'il pourrait être destiné à un autre objectif. Cette affirmation est dépourvue de fondements. Il s'agit d'une erreur parmi tant d'autres commises par les médias. Nous serons absolument transparents, et la partie française pourra contrôler tout le monde", a-t-il fait remarquer. Suite Ria Novosti


Rédigé par l'équipe de rédaction le 11 Juin 2010 à 14:21 | 0 commentaire | Permalien

Nikita Krivochéine, « La Pensée Russe » - 4 juin

Lors de sa dernière session tenue à Saint-Pétersbourg, le Saint Synode a décidé d’élever à la dignité épiscopale l’hégoumène Nestor (Sirotenko), recteur de l’église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris, et de lui attribuer le titre « de Caffa », cité antique de Tauride située non loin de Chersonèse. Le procès-verbal de cette session du Saint Synode note que cette nomination répond à une demande de Mgr Innocent, archevêque de Chersonèse. C’est là la manifestation d’une grande proximité dans l’espace-temps, un signe de continuité spirituelle.

La Providence manifeste sa générosité : ceux qui, avec amour, s’écrieront « Aksios !» lors du prochain sacre se souviendront de l’expression anglaise « l’homme qu’il faut là où il faut » !
Les orthodoxes russes en France, une fois encore, se déchirent en querelles juridictionnelles, en batailles entre fidèles à la tradition et novateurs. Tout cela est, pour une grande part, dû au flux de nouveaux convertis, à la confusion linguistique, au désir d’élaborer en chemin une nouvelle formation ecclésiale, coupée de l’Église Mère.

Cinq minutes de surf sur Internet et l’on est horrifié devant les invectives réciproques que se lancent les différents clans en France.

Mgr Nestor n’est pas entravé par des séquelles de la peur soviétique dont il est si diffcile de se débarasser: il est de cette génération qui se souvient à peine avoir séjourné dans les rangs déjà insensés des pionniers. Il vient d’une famille d’intellectuels moscovites qui l’a élevé en ces temps où l’on n’avait plus peur d’être ouvertement orthodoxe. Il est de ces jeunes gens dont la vocation et l’entrée au grand séminaire ne venaient pas, comme ce fut souvent auparavant le cas pour beaucoup, du désir de trouver dans l’Église un refuge contre une société absurde. Ce furent sa volonté propre et son choix de servir Dieu. La connaissance du français l’a conduit à Paris où il a étudié à l’Institut Saint-Serge et été nommé à l’église des Trois-Saints-Docteurs.

Le père Nestor, du vivant de Mgr Serge (Konovalov), fut pendant plusieurs années recteur de la paroisse de l’Ascension à Asnières où il a acquis l’amour des paroissiens de l’Exarchat œcuménique. Ensuite il est devenu recteur de l’église des Trois-Saints-Docteurs de l’Église orthodoxe russe ; il a eu maintes fois l’occasion de sillonner la France en exerçant son ministère auprès de paroisses privées de prêtre. Et nombreuses sont ces paroisses, depuis maintenant dix ans que Mgr Innocent de Chersonèse est ordinaire des paroisses russes en France. Et que dire de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal.
Sans hésiter, je dis que dans toute ma vie je n’ai jamais eu l’occasion d’entendre un meilleur prédicateur : le père Nestor transforme les théorèmes théologiques les plus complexes, les moments les plus secrets de la vie spirituelle en récits dont on ne peut se détacher, en préceptes salvateurs. Beaucoup rêvent d’une édition papier de ses homélies. Heureux sont ses enfants spirituels, espérons qu’il pourra à l’avenir recevoir leurs confessions.
L’homme qu’il faut, là où il faut. Grâce aux efforts de Mgr Nestor, je l’espère, l’apaisement reviendra parmi les orthodoxes russes de France.

Traduction Marc F.

Rédigé par Nikita Krivocheine le 10 Juin 2010 à 23:23 | 12 commentaires | Permalien

Bartimée

Tant qu'à se mêler des affaires de l'Eglise d'occident comme pour la question du mariage du clergé catholique, revenons-y aussi au sujet de la privation de la grâce eucharistique pour les plus purs des humains. C'est dans le cadre du dialogue officiel catholiques/orthodoxes que la question doit être sortie de sous le boisseau et mise à l'ordre du jour, il est temps, il y a du travail.

Est-ce parce que l'excommunication de fait des petits baptisés catholiques concerne des êtres silencieux et sans défense que le sujet est constamment évité ? Sans doute pas. Mais alors ?
On ne peut que constater le déni de cette question aux multiples implications, son occultation systématique dans le champ des débats et colloques officiels, le silence des instances œcuméniques, l'amnésie et l'évitement calculé de regarder en face cet ostracisme des petits.
Et ce alors même que le jeûne eucharistique n'est plus qu'un souvenir en occident - il n'est d'ailleurs jamais imposé aux petits orthodoxes - et que la communion y est distribuée anonymement que l'on soit baptisé ou non, à l'exclusion des petits.

Quoiqu'il en soit rendons hommage au P. Boris qui a osé aborder en profondeur cette vraie question il y a quarante ans dans le livre à trois voix "Baptême, sacrement d'unité" Paris, 1971, dans lequel il fait référence à l'article de Dom Lambert Beauduin qui fut publié intégralement dans la revue "La Maison-Dieu" en 1946.

Extraits de l'article de Dom Lambert Beauduin, moine bénédictin, fondateur de Chevetogne, intitulé : "Baptême et Eucharistie", publié intégralement dans la revue catholique "La Maison-Dieu" en 1946. (Ouvrage cité par P. Boris Bobrinskoy dans le livre à trois voix : " Baptême, sacrement d'unité" Paris, 1971).

BAPTÊME ET EUCHARISTIE

(...) Pourquoi toute l'antiquité a-t-elle soudé dans une seule fonction cultuelle la collation de ces deux sacrements : le baptême et l'eucharistie ?
- La nature de ces rapports
Il existe entre ces deux sacrements un rapport organique, intrinsèque, qui tient à la nature même de ces deux réalités. Le baptême nous destine aux saints mystères; il est tout orienté vers eux; il les appelle et les postule; il est aiguillé, polarisé vers l'eucharistie, comme l'aimant vers le pôle. L'eucharistie est dans le baptême comme le fruit est dans la fleur. La parole du Maître : "Si vous ne mangez la chair du Fils de l'Homme et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous", fait entrevoir l'intimité et la profondeur de ces relations; et la tradition chrétienne ne s'y est pas trompée. Faute de cette union inséparable et vitale, dont nous aurons à préciser les exigences, le baptême est vain et inefficace; c'est un moyen inutile qui manque sa fin; un temple sans sanctuaire et sans autel. Le baptisé qui reste étranger à l'eucharistie est un fils sans piété filiale et sans amour : un saint avorté.
- Les données de l'histoire
La discipline ancienne de l'Église nous révèle une simultanéité constante dans l'administration de ces deux sacrements. Jusqu'au XII° siècle environ, l'initiation chrétienne comprend invariablement le baptême, la confirmation et l'eucharistie (...).
À partir du IV° siècle, aux cathéchumènes adultes se joignent de plus en plus nombreux des nouveaux-nés. (...) Or, pour eux, aucune distinction disciplinaire : c'est le même jour, au cours de la même cérémonie, que le néophyte reçoit les trois sacrements de l'initiation, sans qu'aucune différence soit envisagée. Les nouveaux-nés eux aussi, font leur première communion le jour de leur baptême. (...) La tradition de l'Église d'Afrique est identique; et saint Augustin(+431) parle rarement du baptême conféré à l'enfant sans mentionner l'eucharistie. "Le pape Innocent, de bienheureuse mémoire, écrit-il, l'a dit lui-même : sans le baptême et sans la participation au Corps du Seigneur, les petits enfants n'ont pas la vie".(...)
Le fait que l'on applique aux enfants la même discipline qu'aux adultes, sans l'ombre d'une hésitation, prouve que cette coutume était considérée comme pleinement conforme à la nature des choses.
A l'époque de Charlemagne (...) On possède les pontificaux et les rituels de tous les principaux diocèses des anciennes Gaules. (...) (...) l'eucharistie est inséparable du baptême : ni l'omission de la confirmation, ni l'impuissance physique de l'enfant à communier sous les espèces du pain, ne dispense le nouveau baptisé de la participation aux mystères eucharistiques dans la nuit même de son baptême jusqu'au XIIè siècle .
- La rupture
Dès 1196, Eudes de Sully, évêque de Paris, dans sa lettre synodale, défend strictement la communion des petits enfants.
(...) En 1215, le IV° concile de Latran consacrait la discipline nouvelle. Dans son canon 21 il permettait de retarder jusqu'à l'âge de discrétion l'admission des enfants à la première communion. (...)
- La doctrine du Concile de Trente (...)
Un canon spécial (...) : "Si quelqu'un dit que la communion de l'eucharistie est nécessaire aux petits enfants, avant qu'ils soient " parvenus à l'âge de discrétion, qu'il soit anathème." (...)
- Les errements théologiques du XIII° au XVI° siècle
(...) Le concile de Constance adressa une requête à l'empereur pour lui demander de faire cesser la communion des petits enfants dans tout son royaume.
(...) Au concile de Bâle plusieurs orateurs demandent une condamnation explicite et positive (...) : c'est commettre une grande irrévérence envers ce très divin sacrement que d'admettre des enfants avant l'âge de raison.
La doctrine de l'Église sur notre sujet : avant l'âge de raison la communion n'est pas indispensable.(...)

- La doctrine de saint Thomas :
"Par le baptême l'homme est disposé à la réception de l'eucharistie, dès lors, par le seul fait que les enfants sont baptisés, ils sont destinés, par la volonté de l'Église, à recevoir l'eucharistie; et de même que c'est l'Église qui croit à leur place, c'est elle aussi qui désire pour eux l'eucharistie". (...) Et il précise à un autre endroit : "Si ce n'est en vertu du voeu (de recevoir l'eucharistie), soit que le voeu soit fait par le baptisé lui-même, s'il est adulte; soit qu'il soit fait par l'Église, s'il est enfant."

- Les applications pratiques
(...) la discipline de l'Orient comme la coutume douze fois séculaire de l'Occident méritent tous les éloges.
(...) Dès lors, sous les cendres de nos archives chrétiennes couvent encore pour nous les braises ardentes auxquelles notre piété peut se réchauffer. (...)
Des réalisations paraliturgiques peuvent seconder singulièrement ce retour à la tradition et préparer les réformes. La reconstitution (...) de l'initiation chrétienne, telle qu'elle se déroulait à Saint-Jean de Latran dans le nuit de Pâques, serait plus éloquentes que tous les plaidoyers, et décisive. Et tant d'autres fonctions liturgiques aujourd'hui abandonnées, dont on possède toute la description dans les anciennes liturgies franque, espagnole, ambrosienne ou autres, pourraient être reconstituées, avec un grand profit pour l'enseignement religieux et la formation cultuelle des fidèles.

Rédigé par Bartimée le 9 Juin 2010 à 13:53 | 3 commentaires | Permalien

Sainte Rose de Viterbe, la sainte patronne des peuples en exil dont la momie repose depuis des siècles dans une église d'Italie centrale, est morte avant 20 ans d'une anomalie cardiaque congénitale, selon des chercheurs. Des études précédentes avaient établi que la jeune fille, dont les restes sont exceptionnellement bien préservés, était morte à 18 ou 19 ans des suites d'une tuberculose, en 1251.

"Mais en analysant des éléments de tissu des poumons, nous n'avons trouvé aucune trace d'ADN d'origine micro-bactériologique", indique Ruggero D'Anastasio, professeur à l'Université G. d'Annunzio à Chieti, et auteur principal de l'étude, publiée dans la revue britannique The Lancet....Suite AFP

Rédigé par l'équipe de rédaction le 9 Juin 2010 à 10:00 | 0 commentaire | Permalien

Une exposition consacrée au docteur Eugène Botkine
En 1981 l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières a déclaré saints Eugène Botkine ainsi que les domestiques de la famille impériale tous fusillés dans la maison Ipatiev. Le 30 octobre 2006 le Parquet de la Fédération de Russie a réhabilité 52 personnes appartenant à l’entourage du tsar.
Une exposition consacrée au docteur Botkine fusillé en même temps que Nicolas II et canonisé par l’Eglise Hors Frontières est ouverte à la Bibliothèque nationale de Saint Pétersbourg. Né il y a 145 ans, Eugène Botkine, médecin attitré de Nicolas II, suivait tous les membres de la famille impériale depuis 1908. Il refusa de quitter Nicolas II et fut assassiné en même temps que le Tsar en 1918 à Ekaterinbourg.

L’exposition a pour thème « La famille Botkine en Russie ». Elle se fonde sur les archives de la Bibliothèque Nationale. Il y avait parmi les ancêtres d’Eugène Botkine des médecins, des fonctionnaires, des artistes.
Une conférence sera organisée dans le cadre de cette exposition. Y sera présenté un livre de Tatiana Botkine intitulé « Médecin du tsar. La vie et l’exploit d’Eugène Botkine ». Des descendants du médecin, des représentants de la Croix-Rouge russe, des chercheurs participeront à la conférence.

le 8 juin -Interfax, Rus-Imperia

Traduction "P.O."

Rédigé par l'équipe de rédaction le 8 Juin 2010 à 16:31 | 1 commentaire | Permalien

Vladimir GOLOVANOW

Les informations se suivent et se contredisent: alors que mon article précédent montrait les progrès du dialogue avec les catholiques et ses avantages pour lutter ensemble contre le seul ennemi commun, l'Église de Chypre donne une vision caractéristique de la division de l'Orthodoxie sur ce sujet. Nous avions déjà publié une intéressante analyse des enjeux de la visite du Pape à Chypre et Irénée nous avait posté un extrait de la longue interview du métropolite Athanase de Limassol expliquant son opposition à cette visite.
Mgr Athanase est le fils spirituel de l'Ancien Joseph de Vatopaidi et l'une des personnalités les plus influentes de l'Église de Chypre, et cette interview constitue de fait un véritable réquisitoire, particulièrement bien argumenté, contre le dialogue avec les Catholiques; c'est d'autant plus frappant que ce dialogue fait la quasi unanimité des Églises orthodoxes et que la dernière réunion de la commission mixte pour le dialogue théologique s'est justement déroulée à Chypre les 16-23 octobre derniers… non sans incidents violents!

Il me semble indispensable de bien analyser la position de Mgr Athanase car elle est très représentative: alors que le Saint Synode de l’Eglise de Chypre a publié une lettre encyclique le 16 mai dernier, dans laquelle ses membres rappellent que « notre participation à l’accueil du pape, notre présence durant les manifestations en son honneur et notre rencontre avec lui, ne signifient pas l’occultation des grandes différences dogmatiques et autres qui nous séparent», le métropolite Georges de Paphos (ville où s'est justement déroulée la réunion de la commission dont je parle plus haut) va dans le même sens que Mgr Athanase en précisant "qu’il ne s’agissait pas non plus d’occulter la déviance ecclésiologique de l’uniatisme, qui constitue une forme abhorrée du prosélytisme: les évêques catholiques, vêtus comme des évêques orthodoxes, induisent les fidèles en erreur en disant qu’ils professent les mêmes choses, mais à la fin ils commémorent le pape" (d'après orthodoxie.com. citant Amen.gr). C'est en tout trois métropolites et deux chorévêques de l’Eglise de Chypre qui ont annoncé leur intention de boycotter la visite du pape à Chypre "en raison du prosélytisme qu’exerce le Vatican aux détriments de l’orthodoxie" indique le site d'informations. Et il faut bien reconnaître que l'uniatisme reste la pierre d'achoppement du dialogue puisque la commission mixte n'a pu parvenir à un véritable accord sur ce sujet (Balamand, 1993).

Ces évènements viennent malheureusement confirmer mon analyse d'octobre dernier: la question du dialogue avec le catholicisme est vraiment un problème crucial qui traverse toutes les Églises orthodoxes en séparant une hiérarchie, qui voit tous les avantages de ce dialogue face à l'adversaire commun de la sécularisation (cf. article cité), et une base qui reste hantée par ses vieilles peurs.
C'est un immense travail d'explication qui devrait être entrepris et je suis surpris que le sujet ne soit pas abordé dans les rencontres préconciliaires. Il est vrai que cette crispation semble assez récente: elle n'avait peut-être pas atteint autant d'acuité dans les années 1980, quand l'ordre du jour préconciliaire avait été arrêté.
Mais si c'est le cas, il faudrait sans doute le revoir!



Rédigé par Vladimir Golovanow le 8 Juin 2010 à 16:00 | 81 commentaires | Permalien

L'hégoumène Nestor Sirotenko nommé évêque auxiliaire du diocèse de Chersonèse
L'équipe de "Parlons" félicite de tout cœur Monseigneur Nestor, lui souhaite un sacerdoce radieux pour le bien de l'Eglise et lui entonne: "Axios, Mnogaïa leta!"

RADONEZH
Rousskaia Linia et INTERFAX

Communiqué su Service de presse du diocèse de Chersonèse;

Le Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe, réuni le 31 mai 2010 à Saint-Pétersbourg sous la présidence du patriarche Cyrille de Moscou, a nommé l'hégoumène Nestor Sirotenko évêque de Caphes (antique ville en Crimée), auxiliaire du diocèse de Chersonèse. Le Synode a ainsi répondu positivement à la demande formulée par l'archevêque Innocent de Chersonèse.

L'ordination épiscopale du nouvel évêque auxiliaire aura lieu à Moscou à la date qui sera précisée ultérieurement.

Né à Moscou en 1974, le père Nestor fit ses études au séminaire et à l'académie de théologie de Serguéïev-Possad. Il est arrivé en France en 1999 pour poursuivre sa formation à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. Pendant plusieurs années, le père Nestor fut recteur de la paroisse orthodoxe d'Asnières (exarchat des paroisses russes d'Europe occidentale du patriarcat de Constantinople). Depuis 2008, il était doyen des paroisses du diocèse de Chersonèse en France et recteur de l'église des Trois-Saints-Docteurs à Paris. Le père Nestor enseigne également la théologie pastorale au Séminaire orthodoxe russe à Épinay-sous-Sénart.


Rédigé par l'équipe de rédaction le 8 Juin 2010 à 10:41 | 8 commentaires | Permalien

Voici un article de l'agence de presse Interfax, le 7 juin

L’archiprêtre Lambert van Dinteren (Nantes) est préoccupé par l’excès de « russité » dont souffre le clergé de l’exarchat des églises russes du patriarcat de Constantinople. Intervenant à la dernière Assemblée de l’Archévêché des églises orthodoxes russes du patriarcat de Constantinople il a dit : « Nous n’avons pas le courage de nous défaire de « la russité » qui est en nous. Il ne suffit pas de répéter tout le temps qu’il n’y a pas en Église ni Juif, ni Hellène, ni Roumain. Le temps est venu de se comporter en conséquence. Alors que certains diocèses réfutent l’esprit supranational de l’orthodoxie et aspirent à briser cet esprit en semant la discorde là où il existe il nous faut revenir à l’essentiel : suivre le Christ dans les lieux où nous nous trouvons».

Il y a un certain temps Lydia Places, paroissienne de la cathédrale Saint Nicolas à Nice avait relevé dans une série d’articles publiés par l’hebdomadaire « Le Pensée Russe » des prises de position ouvertement russophobes de l’archiprêtre Jean Gueit, recteur de la cathédrale. Elle accusait le clergé de l’exarcat de vouloir oublier la tradition russe afin de la faire disparaître. Tout ce qui restait de russe dans la pratique de la paroisse était supprimé.( C’est précisément ce à quoi aspire l’archiprêtre Lambert van Dinteren)

Rappelons que Mgr Gabriel, évêque de Comane, avait excommunié Madame Lydia Places à la suite de ces articles. Les nombreuses lettres de cette paroissienne âgée de 76 ans dans lesquelles elle priait de lui permettre de communier sont restées sans réponse. En mars 2010 Madame Places est décédée à la suite d’une grave maladie.

L’Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale a été fondée en 1921 conformément à une décision du patriarche de Moscou Tikhon afin que les émigrés aient une Eglise. En 1931 le métropolite Euloge (Guéorgievsky), le premier responsable de l’archevêché refusa de se joindre à la déclaration du métropolite Serge (Starogorodsky) sur la loyauté de l’Eglise au pouvoir des soviets. La majorité du clergé et des laïcs le suivirent et transitèrent sous l’omophore du patriarcat de Constantinople. C’est à titre provisoire que le diocèse fut alors accepté au sein du patriarcat de Constantinople.


Traduction Larissa pour "P.O."

Rédigé par l'équipe de rédaction le 7 Juin 2010 à 18:31 | 34 commentaires | Permalien

LE PHENOMENE SOLJENITSYNE
Les Editions François-Xavier de Guibert publient:
LES ACTES DU COLLOQUE SOLJENITSYNE mars2009
A. SOLJENITSYNE
écrivain, prophète, stratège

Ce livre sera présenté à la librairie les Editeurs Réunis
le mardi 8 juin à 18 heures 30 en présence de Natalia Soljénitsyne

Rédigé par l'équipe rédaction le 7 Juin 2010 à 14:50 | 0 commentaire | Permalien

Commemoration de l'Armée Blanche
Vladimir Golovanow

Croisière du souvenir

Il y a 70 ans le 29 octobre 1920 le général Wrangel donnait l'ordre d'abandonner la Crimée. 126 bateaux évacuèrent prés de 150 000 personnes: environ 50 000 militaires valides, 6000 blessés, et plus de 90 000 civils, fonctionnaires et familles … dont la mienne. Pour marquer le souvenir de cet événement historique, Interfax annonce que le "Fonds de la gloire nationale russe" et le "Fonds de Saint André" organisent du 14 au 25 juillet prochain une croisière commémorative avec des descendants des combattants de l'Armée Blanche.

Cette croisière parcourra le chemin de l'exil des combattants et sera ponctuée de cérémonies religieuses. Elle commencera par la fin, le cimetière russe et l'Église Saint Alexandre Nevsky à Bizerte (Tunisie). C'est en effet à Bizerte que s'est terminé le parcours de l'escadre partie de Crimée. elle y stationna de décembre 1920 à 1924, quand le gouvernement français reconnut l'Union soviétique et lui remit les bateaux; déclarés irréparables ils furent démantelés. Après le désarmement des navires, le drapeau de Saint André du croiseur lourd St Georges le Victorieux, plus gros navire de l'escadre, servit de rideau des Portes Royales de l'Église Saint Alexandre Nevsky. Il est maintenant suspendu au dessus du tombeau du maréchal Koutouzov dans la cathédrale Notre dame de Kazan à Saint Petersbourg.

Commemoration de l'Armée Blanche
Puis ce sera Lemnos, ile grecque où furent cantonnés près d'un an 50 000 Cosaques en attendant de leur trouver un pays d'accueil. Les conditions étaient particulièrement difficiles sur cette île dénuée de ressources (problèmes de logement, nourriture et vêtements rationnés, relations tendues avec les autorités françaises ainsi qu'avec les autochtones, .épidémies... cf. LEMNOS, L'ÎLE AUX COSAQUES). Un monument érigé en 2009 rappelle que près de 500 combattants Blancs y reposent dans les cimetières locaux.

Suivra Gallipoli (Turquie), autre étape mémorable puisque c'est là que fut cantonné le corps d'armée du général Koutiepov en 1920-21; le cimetière russe et le monument commémoratif ont été restaurés en 2008.

Puis ce sera Istanbul, où l'escadre resta plusieurs semaines en rade pendent que les alliés délibéraient de son sort. La majeure partie des civils quitta alors les navires pour divers pays d'accueil. Enfin la croisière commémorative atteindra Sebastopol., où un grand nombre de combattants ne put embarquer et fut massacré: "En quelques semaines, de la mi novembre à la fin décembre 1920, environ 50 000 personne furent fusillés ou pendues" en Crimée cf. Le livre noir du communisme p.121).
Vechnaia Pamiat

Photo: de gauche à droite les généraux L.Kornilov, A.Denikine, A.Koltchak, P.Wrangel, Kappel, Markov, Chkuro, Krasnov.

Rédigé par Vladimir Golovanow le 7 Juin 2010 à 10:12 | 12 commentaires | Permalien

Vladimir Golovanow

"Je pense que, tôt ou tard, le clergé marié sera introduit dans l'Eglise catholique parce que ce n'est pas une innovation" a dit le métropolite Hilarion, président du département des relations extérieurs de l’Église orthodoxe russe dans l'émission «L'Eglise et le monde» sur la chaîne de télévision Russie-24. Il répondait à la question si l'Eglise orthodoxe pouvait subir comme les catholiques le scandale des prêtres pédophiles. Il a rappelé que dans l’Eglise antique, des prêtres et même des évêques étaient mariés.

Mgr Hilarion, rappelle que les prêtres et même les évêques étaient mariés dans l'Église antique. "la présence du clergé marié réduit au minimum les problèmes qui existent aujourd'hui et se posent d’une façon aigüe dans l'Église catholique" considère le métropolite. Source: Interfax le 3 juin 2010
Mgr Hilarion fait évidement écho au débat en cours dans l'Église catholique: Récemment, des dizaines



d'italiennes ayant eu des relations intimes avec des prêtres et des moines qui vivent dans le monde ont adressé une lettre ouverte au Pape Benedict XVI pour lui demander de supprimer l'obligation du célibat pour le clergé. La lettre aurait pu passer inaperçue, si ce n'est qu'elle répond à la déclaration de Benoît XVI, selon laquelle le « célibat » est un « principe sacré », raconte The Guardian jeudi. En mars dernier, le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, avait affirmé que l'abolition de la règle du célibat pourrait être une solution aux scandales d'abus sexuels qui éclaboussent l'Eglise depuis la fin de l'année dernière. Mais le prélat a dû rapidement retirer sa suggestion, après que le pape a rappelé son attachement au « principe sacré du célibat ».

En réponse, les auteurs de la lettre ont décidé de prendre la parole, raconte The Guardian. Selon elles, un prêtre « a besoin de vivre avec ses semblables, de faire l'expérience de ses sentiments, d'aimer et d'être aimé ». Elles estiment que Benoît XVI affirme « le caractère sacré de quelque chose qui ne l'est pas ». Il existe en effet plusieurs exemples de prêtres mariés dans les premiers siècles du christianisme. La lettre aurait été signée par près de quarante femmes mais le sujet étant sensibles, seules trois d'entre elles ont dévoilé leur nom.

Source: Francesoir.fr


Le théologien suisse Hans Küng, opposant bien connu de la Curie romaine en général et de Benoît XVI en particulier, écrit le 4 mars:
Bien entendu, ces déviances ne sont pas exclusivement à porter au débit du célibat. Mais celui-ci est structurellement l'expression la plus frappante de la relation crispée qu'entretient la hiérarchie catholique avec la sexualité, celle-là même qui détermine son rapport à la question de la contraception et à bien d'autres.

Il suffit pourtant d'ouvrir le Nouveau Testament : si Jésus et Paul ont préféré, à titre exemplaire, ne pas se marier pour rester au service de l'humanité, ils n'en ont pas moins laissé à l'individu une liberté de choix totale en la matière. Dans l'Evangile, le célibat ne peut être considéré que comme une vocation librement consentie (Charisma) et non comme une loi universellement contraignante. Paul s'est porté en faux contre ceux qui, autrefois déjà, soutenaient qu'"il est bon pour l'homme de s'abstenir de la femme" : "A cause des débauches, que chaque homme ait sa femme et chaque femme son mari" (Ire épître aux Corinthiens, 7, 1 et suivants), leur répondait l'apôtre. D'après la Ire épître à Thimothée, "aussi faut-il que l'épiscope soit irréprochable, mari d'une seule femme" (3, 2).

Pierre, ainsi que les autres disciples du Christ, ont été mariés tout au long de leur apostolat. Cela a été le cas, de nombreux siècles durant, pour les évêques et les prêtres de paroisse, ce qui, comme chacun sait, se perpétue aujourd'hui dans les Eglises d'Orient, y compris chez les uniates restés liés à Rome, et dans l'orthodoxie dans son ensemble, au moins pour ce qui est des prêtres. C'est bien le célibat érigé en règle qui contredit l'Evangile et la tradition du catholicisme primitif. Il convient donc de l'abroger.

Source: Le Monde

Voilà donc un débat où l'exemple des Orthodoxes devrait aider les Catholiques à trouver la solution... et peut être servir au rapprochement entre les Églises!


Rédigé par Vladimir Golovanow le 5 Juin 2010 à 15:59 | 29 commentaires | Permalien

Histoire de la Russie au XX siècle en deux volumes
1894-1939 et 1939 -2007

Nous recommandons vivement cette histoire de la Russie au XX siècle par un collectif d'auteurs sous la direction du professeur A. Zoubov

Cet ouvrage a un très grand succès en Russie et vient d'être réédite.

A Paris on peut le trouver aux "Editeurs Réunis"( YMCA ) , 11 rue de la Montagne Sainte Geneviève

Rédigé par l'équipe de rédaction le 3 Juin 2010 à 16:53 | 0 commentaire | Permalien

L’Eglise Russe compte 18 nouvelles paroisses en Grande-Bretagne et en Irelande
Le saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe siégeant à Saint Pétersbourg a incorporé au diocèse de Surozh 18 paroisses récemment fondées

Quatre d’entre elles se situent en Ecosse : à Glasgow l’église Saint Kentigern, Saint Macaire à Aberdeen, sainte Teneve d’Ecosse à Edimbourg, et celle de l’Annonciation à Dundee.

Onze paroisses se situent dans diverses provinces de la Grande Bretagne : dans le North-Humberside, le Devon, le Hampshire, l’Essex, le Tyne and Wear, les West Midlands, le Kent, l’East Sussex, le Dorset. Il faut également nommer la paroisse Saint Finien évêque de Clonard à Belfast ainsi que l’église des Saints Nouveaux Martyrs dans la ville de Dougals, ile de Man.
Le diocèse de Surozh comprend également trois paroisses en Irelande : celle de Saint Patrick à Waterford, Saint Nicolas à Galway et de la Sainte Trinité à Cork.

Interfaxe 1.06.2010
Traduction "P.O."

Rédigé par l'équipe de rédaction le 2 Juin 2010 à 21:35 | 1 commentaire | Permalien

Conférence de M. Andronikof sur la bioéthique
Le samedi 5 juin, de 11 à 13 h
Séminaire russe en France
Le docteur Marc Andronikof donnera une conférence au séminaire, intitulée "Le regard orthodoxe sur la bioéthique",
"Les réflexions pertinentes du Dr Marc Andronikof qui, en France, a beaucoup contribué à la réflexion bioéthique orthodoxe. Enfin l’auteur semble admettre que la mort se définit par la mort cérébrale, point aujourd’hui discuté par de nombreux médecins (dont le Dr. Andronikof)"
Maison Sainte-Geneviève - 4, rue Sainte-Geneviève - 91860 Épinay-sous-Sénart

Livres: "Un médecin chrétien aux urgences" Marc Andronikof et ICI

Rédigé par l'équipe rédaction le 2 Juin 2010 à 20:00 | 6 commentaires | Permalien

Vladimir Golovanow

J'ai recherché l'ordre du jour du prochain Saint et Grand Concile panorthodoxes dont parle Sa Sainteté Bartholomé et j'ai trouvé ce qui suit sur le site du Centre orthodoxe de Chambésy :

21-28 novembre 1976. La I ère Conférence panorthodoxe préconciliaire (Chambésy)
Une révision de la liste de thèmes
Les problèmes pratiques des fidèles et des clercs : 1 Réadaptation des prescriptions ecclésiastiques concernant le jeûne 2 Empêchements au mariage 3 Question du calendrier Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien : 4 Dialogues théologiques bilatéraux 5 Orthodoxie et Mouvement œcuménique Le témoignage de l’Orthodoxie dans notre monde : 6 idéaux chrétiens
Les thèmes relatifs aux rapports des Églises orthodoxes entre elles et avec le Patriarcat œcuménique: 7 Diaspora 8 Autocéphalie 9 Autonomie 10 Diptyques
J'ai mis des № pour mieux s'y retrouver. Ce n'est pas l'ordre que l'on trouve sur des sites russes, mais tous les thèmes y sont

Le processus en vue de la convocation d'un Grand et Saint Concile panorthodoxe (le précédent s'était déroule à Constantinople en 1872) a été par une 3 Conférences panorthodoxes à Rhodes (1961, 1963 et 1964), et une 4ème à Chambésy (1968) qui ont établis la liste des thèmes à mettre à l'ordre du jour du Concile. Puis le travail est passé par une commission interorthodoxe préparatoire (Chambésy 1971, 1986, 1990 et 1993) alternant avec des conférences panorthodoxes préconciliaires (Chambésy en 1976, 1982 et 1986). Ce travail a permis d'adopter une série de documents et de recommandations concernant des questions, telles que l'adaptation des prescriptions concernant le jeûne, les règles canoniques du mariage et du divorce, la date de Pâques, les relations avec les autres chrétiens, l'œcuménisme… Il sont mentionnés sur le site de Chambésy mais n'y sont pas disponibles et je serais très heureux si quelqu'un m'indiquait où les trouver.

Restaient les 4 dernières questions. Un congrès de canonistes s'est tenu à Chambésy en 1993 sur la question de la diaspora. Puis le processus s'est arrêté à cause du différent estonien qui avait amené à la rupture de la communion entre Moscou et Constantinople en 1996. La décision de reprendre le travail a été adoptée par une synaxe plénière de tous les primats des Églises orthodoxes autocéphales (ou de leurs représentants), réunie en octobre 2008, au Phanar (Istanbul, Turquie), siège du patriarcat œcuménique, à l'occasion du 2000e anniversaire de la naissance de saint Paul et une Conférence (Chambésy IV) et une commission se sont réunies depuis adoptant une organisation provisoire de la diaspora (les Assemblées épiscopales) et des autocéphalies et autonomies.

Il ne resterait plus que le sujet des dyptiques pour que les documents prévus à l'ordre du jour soient prêts à être soumis au Concile. Cela pourrait donc se faire lors de la Conférence préconciliaire annoncée par Sa Sainteté Bartholomé 1 pour fin 2010, début 2011 qui va aussi définitivement valider le projet d’ordre du jour et lancer les préparatifs concrets de cet événement majeur pour l'Orthodoxie.


Rédigé par Vladimir Golovanow le 2 Juin 2010 à 09:12 | 10 commentaires | Permalien

Vladimir GOLOVANOW

J'ai pris le temps d'analyser le compte rendu de l'Assemblée générale de l'Archevêché mis en ligne le 22 mai et j'y ai trouvé des motifs d'espoir que je voudrais partager:

- Dès l'introduction, Mgr Gabriel " fait siennes les paroles d’un évêque orthodoxe contemporain - le patriarche Cyrille de Moscou (sic)- qui affirmait, en décembre 2009, que « dans la sphère ecclésiale, le débat doit se faire suivant les règles établies : les déclarations irresponsables, le mensonge, les contre vérités, la calomnie et les accusations infondées sont intolérables »" ce qui est du meilleur augure! « Les épreuves sont des moments de vérité, elles doivent nous encourager à revenir au cœur de la mission qui est la nôtre, sans nous laisser emporter et détourner de cette mission par la violence des polémiques, car notre premier engagement en tant que pasteurs, en tant que chrétiens, est d’exprimer l’amour de Dieu en toute circonstance ». « Soyons, là où nous sommes, ce que nous sommes appelés à être, c’est-à-dire des pierres vivantes de l’Eglise en construction, en toute modestie et en toute humilité,

mais avec la fermeté et la force que donne l’Esprit Saint, lorsque c’est la volonté de Dieu, et non notre volonté propre, que nous cherchons à faire », a-t-il poursuivi avant de souligner que l’archevêché n’avait « jamais eu l’audace de vouloir représenter seul le monde orthodoxe en Occident ni de s’affirmer la structure centrale de l’orthodoxie dans nos pays »…
« Aujourd’hui, avec les autres évêques en charge des communautés des différentes immigrations d’orthodoxes venus en Europe occidentale et des communautés orthodoxes françaises, anglaises, italiennes et autres, apparues dans ces différents pays, notre Archevêché participe, à sa mesure, à l’édification d’une orthodoxie localement unifiée, fidèle à ses racines, ouverte au témoignage avec les autres chrétiens dans la société où nous avons été appelé à vivre, tout en restant missionnaire conformément au commandement de notre Seigneur et Maître Jésus-Christ d’aller enseigner toutes les nations », devait-il ajouter en conclusion. Je trouve personnellement que ce sont là de très bonnes paroles.

Je ne m'étendre sur le rapport de Michel Sollogoub, commenté par ailleurs, mais je trouve des choses très réconfortantes dans les interventions qui suivirent:

- Le père Nicolas Rehbinder regrette l’existence de divisions au sein de l’Archevêché et de conflits entre l’Archevêché et le Patriarcat de Moscou, avant de déclarer : « Nous ne pouvons pas construire contre l’Eglise russe, mais avec elle » et de se demander « n’y a-t-il pas dans notre attitude des choses à changer pour faire avancer les choses ? ».

- Le père Christophe D’Aloisio souligne lui aussi la nécessité de « cultiver l’esprit de réconciliation et d’amour », même si son interrogation fait plus penser à Luc, 6, 41 « … Où en sommes nous de nos relations avec les autres juridictions quand elles nous agressent ? »

- Le père Boris Bobrinskoy "exprime son accord avec les deux intervenants" mais surtout "suggère la mise en place d’un groupe de réflexion pour entrer en contact avec les autres juridictions. Il est important de ne pas s’enfermer dans « notre conviction réelle et vraie sur ce qu’est l’Eglise », mais d’arriver à « créer des liens de réconciliation » afin de « dépasser les obstacles »". Voilà, à mon sens, le geste qui concrétise les bonnes intentions déclarées par Mgr Gabriel.

Les autres interventions ne vont pas, à mon sens, plus loin sauf Michel Sollogoub: « A nos nombreuses demandes en ce sens, depuis six ans, et encore récemment il y a trois mois, nous n’avons jamais reçu de réponse ». Serions nous en fait dans un "dialogue de sourds"? La fable de Krylov "Le héron et la grue"?

Conclusion: je suis généralement trop optimiste mais, avec la visite de Sa Sainteté Bartholomé à Moscou, le moment semble très favorable pour une reprise du dialogue. Prions pour que ces bonnes intentions affichées de part et d'autre se transforment en bonnes actions par l'intercession de l'Esprit Saint!

Rédigé par Vladimir Golovanow le 1 Juin 2010 à 20:22 | 12 commentaires | Permalien

Trésors de laine de la Couronne d'Espagne
La Galerie des Gobelins déroule les plus belles tapisseries flamandes de la Renaissance, issues des anciennes collections des Habsbourg.

Si vous en avez le loisir ne manquez surtout pas l’exposition « Trésors de la Couronne d’Espagne ». La beauté et l’harmonie des tapisseries présentées fait en quelque sorte écho aux chefs d’œuvre de la « Sainte Russie » au Louvre. Le sujets bibliques et évangéliques prédominent. Ce sont les plus anciens, les plus rares, les plus beaux et les plus précieux extraits de ces cycles qui sont accrochés actuellement à la Galerie des Gobelins. Ces moments où l’on a ce sentiment d’appartenance à l’éternelle « maison Europe » se font de plus en plus rares…Suite
Un bestiaire apocalyptique
Appelée aussi La Tentation de saint Antoine, La Charrette de foin, d'après Jérôme Bosch, montre toute une société cupide tournant autour d'un chariot symbolisant les richesses. Dans L'Apocalypse, inspiré de Dürer et tissé à Bruxelles vers 1550 dans l'atelier de Willem Dermoyen, cette folie des hommes est pareillement condamnée. Les pécheurs sont dévorés par des bêtes effrayantes, mi-dragons mi-cerbères.
Trésors de la Couronne d'Espagne://, Galerie des Gobelins, 42, avenue des Gobelins (XIIIe) Tél. : 01 44 08 53 49 Horaires : tlj sauf le lundi, de 11 h à 18 h jusqu'au 4 juillet Cat. : Fonds Mercator/Seacex, 256

Rédigé par Xenia Krivocheine le 1 Juin 2010 à 10:45 | 0 commentaire | Permalien

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