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Le 28 avril 2011, le Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie donnait une grande réception à l’occasion de la fête de Pâques. A son arrivée, le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a été accueilli par S. Lavrov, ministre des Affaires étrangères.
Étaient également invités à la réception le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, l’archevêque Arsène d’Istra, l’archevêque Jean de Belgorod, président du Département de la mission, l’archevêque Marc d’Egorievsk, responsable des établissements à l’étranger, l’évêque Irinarque de Krasnogorsk, responsable des aumôneries des prisons, l’évêque Panteleimon de Smolensk....Suite Mospat.ru
Étaient également invités à la réception le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, l’archevêque Arsène d’Istra, l’archevêque Jean de Belgorod, président du Département de la mission, l’archevêque Marc d’Egorievsk, responsable des établissements à l’étranger, l’évêque Irinarque de Krasnogorsk, responsable des aumôneries des prisons, l’évêque Panteleimon de Smolensk....Suite Mospat.ru
Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Avril 2011 à 05:37
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Dans un entretien avec Rossiiskaïa Gazeta , le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a mis en garde contre « une carte personnelle dans laquelle toutes les informations sur la vie d’une personne et ses activités seront inscrites ». Il craint que cela ne favorise le contrôle de l’État sur les citoyens. SUITE La Croix
28 avril, 2011
Pierre de Fermor, spécialement pour La Russie d’Aujourd’hui
La Russie et la Côte d’Azur, c’est une longue et belle histoire d’amour. Une histoire d’amour éternel, de fêtes éblouissantes, de reposantes langueurs
Voici un extrait de l'article
"Le prince Nicolas Romanovitch Romanov, arrière-petit-fils du Tsar Nicolas Ier et doyen actuel de la Maison Impériale de Russie, fils du grand-duc Roman Petrovitch et de la comtesse Prascovia Dimitrievna Cheremetieff, est lui-même né au Cap d’Antibes le 13 septembre 1922. S’il demeure le plus souvent à Rome, il se plait à dire que son cœur vagabonde toujours là où il a vu le jour, et que son âme, quand à elle, reste russe pour l’éternité...." Suite La Russie d’Aujourd’hui
Pierre de Fermor, spécialement pour La Russie d’Aujourd’hui
La Russie et la Côte d’Azur, c’est une longue et belle histoire d’amour. Une histoire d’amour éternel, de fêtes éblouissantes, de reposantes langueurs
Voici un extrait de l'article
"Le prince Nicolas Romanovitch Romanov, arrière-petit-fils du Tsar Nicolas Ier et doyen actuel de la Maison Impériale de Russie, fils du grand-duc Roman Petrovitch et de la comtesse Prascovia Dimitrievna Cheremetieff, est lui-même né au Cap d’Antibes le 13 septembre 1922. S’il demeure le plus souvent à Rome, il se plait à dire que son cœur vagabonde toujours là où il a vu le jour, et que son âme, quand à elle, reste russe pour l’éternité...." Suite La Russie d’Aujourd’hui
Taizé- Russie : Pèlerinage à Moscou ICI
Cher Métropolite Hilarion,
C’est avec joie et émotion que nous rendons visite à la Sainte Eglise orthodoxe russe. Et je tiens à vous dire toute ma gratitude pour votre invitation. Par notre pèlerinage à Moscou, nous voudrions exprimer humblement notre vénération pour la longue fidélité des chrétiens de Russie.
Nous les frères de Taizé, nous avons découvert, à la suite de notre fondateur, frère Roger, que l’un des secrets de l’âme russe est dans une prière d’adoration où la bonté de Dieu devient perceptible. Et nous souhaitons ces jours nous associer à cette prière.
Cher Métropolite Hilarion,
C’est avec joie et émotion que nous rendons visite à la Sainte Eglise orthodoxe russe. Et je tiens à vous dire toute ma gratitude pour votre invitation. Par notre pèlerinage à Moscou, nous voudrions exprimer humblement notre vénération pour la longue fidélité des chrétiens de Russie.
Nous les frères de Taizé, nous avons découvert, à la suite de notre fondateur, frère Roger, que l’un des secrets de l’âme russe est dans une prière d’adoration où la bonté de Dieu devient perceptible. Et nous souhaitons ces jours nous associer à cette prière.
C’est à travers la prière, célébration de la liturgie ou prière du cœur, que les chrétiens orthodoxes trouvent accès aux grands mystères de la foi, l’incarnation du Christ, sa résurrection, la présence continuelle de l’Esprit Saint dans l’Eglise. Et c’est dans ces mystères que les orthodoxes puisent le sens de la grandeur de l’être humain : Dieu s’est fait homme afin que l’être humain participe à sa divinité, l’être humain est appelé à être transfiguré avec le Christ déjà sur la terre. Les chrétiens orthodoxes ont toujours mis l’accent sur la résurrection du Christ qui déjà transfigure le monde
Mais le plus unique, le plus irremplaçable de l’Eglise de Russie, réside dans l’expérience des chrétiens qui ont transmis de génération en génération leur amour du Christ, en particulier ceux qui ont confessé leur foi au péril de leur vie. La mémoire de ces martyrs reste vivante en Russie. Et hier nous sommes allés leur rendre hommage à Boutovo.....Suite Taizé
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"Frère Alois, une simplicité au service de l’universalité"
D’origine allemande, le successeur de Frère Roger est le prieur de la communauté de Taizé depuis 2005. Rencontre sur la colline bourguignonne...
Mais le plus unique, le plus irremplaçable de l’Eglise de Russie, réside dans l’expérience des chrétiens qui ont transmis de génération en génération leur amour du Christ, en particulier ceux qui ont confessé leur foi au péril de leur vie. La mémoire de ces martyrs reste vivante en Russie. Et hier nous sommes allés leur rendre hommage à Boutovo.....Suite Taizé
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"Frère Alois, une simplicité au service de l’universalité"
D’origine allemande, le successeur de Frère Roger est le prieur de la communauté de Taizé depuis 2005. Rencontre sur la colline bourguignonne...
Nous reprenons ce post car l'AFP vient de sortir une dépêche qui le complète parfaitement, avec exactement un an d'intervalle. Voici ce lien: Un prélat chinois alarmé de l'opportunisme de certains catholiques chinois
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Marc Nuttle, auteur du livre « Un moment de vérité » raconte ses conservations avec Jiang Zemin, le leader la République Populaire de Chine. Celui-ci a exprimé le souhait de voir la Chine devenir un pays chrétien. A la question "Pourquoi ?" Le président chinois a donné une réponse d’une franchise stupéfiante: " Il se trouve que pendant vingt ans un groupe d’experts chinois a cherché à établir les raisons du retard systématique de la Chine par rapport à l’Occident dans l’ensemble des domaines de la science, de l’industrie et de la culture. A la suite d’une analyse approfondie ces experts sont venus à la conclusion que l’Occident doit ses réalisations à son patrimoine chrétien. Au départ l’hypothèse avancée a été celle de la supériorité militaire, puis celle d’un système politique plus efficace, puis d’une organisation économique plus rationnelle. En définitive nous sommes venus à la conclusion que c’est la religion chrétienne qui est à la source de tous les succès du monde occidental.
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Marc Nuttle, auteur du livre « Un moment de vérité » raconte ses conservations avec Jiang Zemin, le leader la République Populaire de Chine. Celui-ci a exprimé le souhait de voir la Chine devenir un pays chrétien. A la question "Pourquoi ?" Le président chinois a donné une réponse d’une franchise stupéfiante: " Il se trouve que pendant vingt ans un groupe d’experts chinois a cherché à établir les raisons du retard systématique de la Chine par rapport à l’Occident dans l’ensemble des domaines de la science, de l’industrie et de la culture. A la suite d’une analyse approfondie ces experts sont venus à la conclusion que l’Occident doit ses réalisations à son patrimoine chrétien. Au départ l’hypothèse avancée a été celle de la supériorité militaire, puis celle d’un système politique plus efficace, puis d’une organisation économique plus rationnelle. En définitive nous sommes venus à la conclusion que c’est la religion chrétienne qui est à la source de tous les succès du monde occidental.
Ce sont les fondements moraux du christianisme qui ont favorisé l’apparition du capitalisme qui a par la suite permis la démocratie. Comme l’a précisé Jiang Zemin ce n’est pas liberté économique seule qui a favorisé l’épanouissement économique de l’Occident et de l’Amérique mais essentiellement la foi biblique.
La Chine s’appuie de plus en plus dans son développement sur le respect des libertés, puissant moteur économique"
Commentaire de Larissa : surprenante analyse dialectique dans la bouche du dirigeant d’un pays qui continue à persécuter les religions, les catholiques non assermentés en particulier. Pour mémoire, c’est il y deux ans qu’a été ouverte en Chine la première paroisse orthodoxe. Elles avaient toutes été interdites dès 1949 sans parler de la terreur qui a accompagné la révolution culturelle.
Sedmitza.ru
La Chine s’appuie de plus en plus dans son développement sur le respect des libertés, puissant moteur économique"
Commentaire de Larissa : surprenante analyse dialectique dans la bouche du dirigeant d’un pays qui continue à persécuter les religions, les catholiques non assermentés en particulier. Pour mémoire, c’est il y deux ans qu’a été ouverte en Chine la première paroisse orthodoxe. Elles avaient toutes été interdites dès 1949 sans parler de la terreur qui a accompagné la révolution culturelle.
Sedmitza.ru
Vladimir Golovanow
Les deux plus importants instituts de recherche sociologique russes, WCIOM et le Centre Levada, ont effectué début avril des sondages sur la perception de Pâques; leurs résultats sont concordants et la répartition des opinions reste stable sur les dernières années (cf. PO). Voici l'essentiel des résultats:
- 90-95% déclarent fêter Pâques (bien qu'il n'y ait pas de jour férié)
- C'est une fête traditionnelle pour 24%, familiale (22%) ou religieuse (21%), voire une coutume rependue (14%) ou une sympathique occasion de fête (12%)
Les deux plus importants instituts de recherche sociologique russes, WCIOM et le Centre Levada, ont effectué début avril des sondages sur la perception de Pâques; leurs résultats sont concordants et la répartition des opinions reste stable sur les dernières années (cf. PO). Voici l'essentiel des résultats:
- 90-95% déclarent fêter Pâques (bien qu'il n'y ait pas de jour férié)
- C'est une fête traditionnelle pour 24%, familiale (22%) ou religieuse (21%), voire une coutume rependue (14%) ou une sympathique occasion de fête (12%)
- 70-75% feront des plats traditionnels: œufs peints (75%), Kulich (faits maison, 33% ou achetés, 41%), pasha (18%).
- 40-50% recevront ou iront chez des amis
- 25-30% iront au cimetière (rappelons que cette tradition remonte à l'époque soviétique comme palliatif à la fermeture des églises)
- 25-30% feront bénir les mets de Pâques (tendance à la hausse dans les deux sondages)
- 9% iront aux vêpres nocturnes (chiffre identique dans les deux sondages, en hausse sur les dernières années pour l'un, stable pour l'autre…).
- 6-7% feront des cadeaux aux proches.
- 5-10% ne savent pas ce qu'ils feront ou ne feront rien…
Sources: 1 et 2
- 40-50% recevront ou iront chez des amis
- 25-30% iront au cimetière (rappelons que cette tradition remonte à l'époque soviétique comme palliatif à la fermeture des églises)
- 25-30% feront bénir les mets de Pâques (tendance à la hausse dans les deux sondages)
- 9% iront aux vêpres nocturnes (chiffre identique dans les deux sondages, en hausse sur les dernières années pour l'un, stable pour l'autre…).
- 6-7% feront des cadeaux aux proches.
- 5-10% ne savent pas ce qu'ils feront ou ne feront rien…
Sources: 1 et 2
De Vessela SERGUEVA
SOFIA — Maria Zabova, une Bulgare de 82 ans qui sonne les cloches de la plus grande cathédrale orthodoxe des Balkans, à Sofia, a tout vu, des persécutions des croyants à l'époque de la dictature communiste aux foules qui désormais envahissent les églises à Pâques.
Grande et maigre, dos droit couvert d'une courte parka, elle monte sans difficulté les 200 marches menant au clocher de la cathédrale Alexandre Nevski. Tête nue malgré le vent, elle met des gants épais avant de saisir les cordes animant les dix cloches, dont la plus grande pèse 12 tonnes. Seule femme dans ce métier d'hommes, elle semble danser au rythme des cloches.Suite AFP
SOFIA — Maria Zabova, une Bulgare de 82 ans qui sonne les cloches de la plus grande cathédrale orthodoxe des Balkans, à Sofia, a tout vu, des persécutions des croyants à l'époque de la dictature communiste aux foules qui désormais envahissent les églises à Pâques.
Grande et maigre, dos droit couvert d'une courte parka, elle monte sans difficulté les 200 marches menant au clocher de la cathédrale Alexandre Nevski. Tête nue malgré le vent, elle met des gants épais avant de saisir les cordes animant les dix cloches, dont la plus grande pèse 12 tonnes. Seule femme dans ce métier d'hommes, elle semble danser au rythme des cloches.Suite AFP
"Cyrille Ier sonnera la cloche de Tchernobyl, le 26 avril à 1h23 du matin, heure à laquelle a explosé le réacteur no.4", - a précisé l’archiprêtre Nikolay Balashov, vice-président du Département synodal des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
La cérémonie aura lieu dans le complexe de l’église située dans le district de Darnitsa (région de Kiev, la capitale de l’Ukraine). Suite Apic/Kipa
La cérémonie aura lieu dans le complexe de l’église située dans le district de Darnitsa (région de Kiev, la capitale de l’Ukraine). Suite Apic/Kipa
Du mercredi 20 au lundi 25 avril 2011
À Moscou, six paroisses de l’Église orthodoxe russe vont accueillir 240 jeunes originaires de 26 pays, qui participeront à leur vie liturgique depuis le mercredi de la Semaine Sainte jusqu’au dimanche de Pâques. C’est la première fois que Taizé conduit un pèlerinage en Russie et frère Alois y sera présent avec quatre autres frères. Jeudi Saint, l’Archiprêtre Vsevolod Chaplin, président du Département pour les relations entre l’Église et la société rencontrera tous les pèlerins
Vendredi saint, tous les participants iront au Polygone de tir de Butovo, au sud de Moscou, où 20 000 personnes ont été tuées au cours de la Grande Terreur stalinienne en 1935-36.
À Moscou, six paroisses de l’Église orthodoxe russe vont accueillir 240 jeunes originaires de 26 pays, qui participeront à leur vie liturgique depuis le mercredi de la Semaine Sainte jusqu’au dimanche de Pâques. C’est la première fois que Taizé conduit un pèlerinage en Russie et frère Alois y sera présent avec quatre autres frères. Jeudi Saint, l’Archiprêtre Vsevolod Chaplin, président du Département pour les relations entre l’Église et la société rencontrera tous les pèlerins
Vendredi saint, tous les participants iront au Polygone de tir de Butovo, au sud de Moscou, où 20 000 personnes ont été tuées au cours de la Grande Terreur stalinienne en 1935-36.
L’Église russe en a fait un lieu de mémoire des Nouveaux Martyrs. De nombreux évêques, prêtres, religieux et laïcs y sont morts. Samedi, des carrefours auront lieu dans l’après-midi avant la célébration de la Vigile pascale dans les paroisses, où la solennité de la Passion du Christ se transforme en joie de la Résurrection.
Le pèlerinage est tout proche. Les dernières complications pour les visas semblent se résoudre d’elles-mêmes avec toute l’aide du Département des relations extérieures de l’Église orthodoxe russe. Personne ne sera empêché de venir parce qu’il n’a pas de visa.
Un des frères est parti à l’avance pour les derniers préparatifs et de Moscou il écrit :
Vendredi 22 avril
Aujourd’hui nous sommes allés à Boutovo, dans la banlieue sud de Moscou, au terminus du métro...Suite TAIZE
Le pèlerinage est tout proche. Les dernières complications pour les visas semblent se résoudre d’elles-mêmes avec toute l’aide du Département des relations extérieures de l’Église orthodoxe russe. Personne ne sera empêché de venir parce qu’il n’a pas de visa.
Un des frères est parti à l’avance pour les derniers préparatifs et de Moscou il écrit :
Vendredi 22 avril
Aujourd’hui nous sommes allés à Boutovo, dans la banlieue sud de Moscou, au terminus du métro...Suite TAIZE
Chers amis de "Parlons d'orthodoxie"
Nous vous souhaitons d’accueillir dans la joie la lumineuse fête de la Résurrection du Sauveur!
Les célébrations de Pâques, la Fête des Fêtes débutent juste après minuit, lorsqu’on chante les Odes de la Lamentation ; les Vêpres de la Résurrection commencent avec l’église toute dans le noir. A l’approche de minuit, le prêtre allume un cierge de la chandelle de l’autel, cierge qu’il offre par la suite aux fidèles pour allumer les leurs, en chantant : « Approchez et recevez la lumière de la vie éternelle et glorifiez le Christ, qui est ressuscité des morts ! »
Nous vous souhaitons d’accueillir dans la joie la lumineuse fête de la Résurrection du Sauveur!
Les célébrations de Pâques, la Fête des Fêtes débutent juste après minuit, lorsqu’on chante les Odes de la Lamentation ; les Vêpres de la Résurrection commencent avec l’église toute dans le noir. A l’approche de minuit, le prêtre allume un cierge de la chandelle de l’autel, cierge qu’il offre par la suite aux fidèles pour allumer les leurs, en chantant : « Approchez et recevez la lumière de la vie éternelle et glorifiez le Christ, qui est ressuscité des morts ! »
Puis, le prêtre conduit la procession des fidèles qui sortent de l’église. Après avoir fait le tour de l’église soit une fois, soit trois fois, lorsque la procession approche de la porte d’entrée de l’église, le prêtre dirige les fidèles dans l’intonation de l’hymne de la Résurrection : « Le Christ est ressuscité des morts. Par la mort, il a vaincu la mort. A ceux qui sont dans tombeaux, il a donné la vie ! » En ce moment, le prêtre est les fidèles rentrent dans l’église bien éclairée pour le reste des vêpres et pour mettre fin au carême par la Divine Liturgie. Après la fin de la Liturgie, dans maintes communautés, les fidèles se retirent pour une « agape », un déjeuner en commun pour marquer la fin du Carême. Par la suite, chacun rentre à la maison à l’aube. Plus tard dans la journée de Pâques, les fidèles se réunissent encore une fois pour prier, les cierges allumés, durant un service vespéral, en chantant l’hymne de la Résurrection : « Le Christ est ressuscité », en se saluant joyeusement avec : « Le Christ est ressuscité ! » auquel la réponse est : « En vérité, Il est ressuscité ! »
Cette année, les Eglises orientales et occidentales célèbrent la fête de Pâques à la même date. Les prochaines célébrations communes de Pâques auront lieu en 2014 et 2025.
Dimanche 24 avril 2011, toutes les confessions chrétiennes fêteront Pâques le même jour. Au bord d'un lac, dans un parc ou en pleine ville, les chrétiens sont invités à annoncer ensemble la Bonne Nouvelle de la Résurrection.
La communauté de Taizé à la rencontre de l'orthodoxie
La communauté œcuménique de Taizé effectue, pour la première fois, un pèlerinage à Moscou pour les fêtes de Pâques. Le prieur, Frère Aloïs, et quatre autres Frères, accompagnés de plus de 230 jeunes de 26 pays participent aux célébrations de l’Eglise orthodoxe russe et RIA novosti "La communauté de Taizé en pèlerinage à Moscou"
Dimanche 24 avril 2011, toutes les confessions chrétiennes fêteront Pâques le même jour. Au bord d'un lac, dans un parc ou en pleine ville, les chrétiens sont invités à annoncer ensemble la Bonne Nouvelle de la Résurrection.
La communauté de Taizé à la rencontre de l'orthodoxie
La communauté œcuménique de Taizé effectue, pour la première fois, un pèlerinage à Moscou pour les fêtes de Pâques. Le prieur, Frère Aloïs, et quatre autres Frères, accompagnés de plus de 230 jeunes de 26 pays participent aux célébrations de l’Eglise orthodoxe russe et RIA novosti "La communauté de Taizé en pèlerinage à Moscou"
Chers Frères dans l’épiscopat, très honorables prêtres et diacres, moines et moniales qui aimez Dieu, chers frères et sœurs ! De tout mon cœur, empli de reconnaissance envers Dieu, je vous annonce à tous la grande nouvelle du salut :Le Christ est ressuscité !
D’année en année, l’Église témoigne par la salutation pascale de l’évènement d’ampleur universelle qui eut lieu il y a près de 2000 ans. Ce jour-là, au petit matin, les femmes myrrophores vinrent au lieu où était enseveli leur Maître et trouvèrent le tombeau vide. La puissance divine du Christ avait vaincu la loi de la mort. Il est ressuscité, témoignant à toute l’humanité de ce que la mort n’est pas la fin de la vie, de ce que la force de Dieu est plus forte que la mort.
La résurrection du Christ, évènement unique dans l’histoire du monde, est devenu selon le dessein de Dieu le prémice de notre propre résurrection. C’est pour cela que le Sauveur est venu dans le monde, a souffert, a été crucifié et s’est levé du tombeau, pour que chacun puisse passer par l’expérience de la résurrection d’entre les morts, non pas au sens figuré mais au sens propre du terme. L’apôtre Paul le dit clairement : « Dieu (…) nous ressuscitera aussi par sa puissance » (I Cor 6, 14).
D’année en année, l’Église témoigne par la salutation pascale de l’évènement d’ampleur universelle qui eut lieu il y a près de 2000 ans. Ce jour-là, au petit matin, les femmes myrrophores vinrent au lieu où était enseveli leur Maître et trouvèrent le tombeau vide. La puissance divine du Christ avait vaincu la loi de la mort. Il est ressuscité, témoignant à toute l’humanité de ce que la mort n’est pas la fin de la vie, de ce que la force de Dieu est plus forte que la mort.
La résurrection du Christ, évènement unique dans l’histoire du monde, est devenu selon le dessein de Dieu le prémice de notre propre résurrection. C’est pour cela que le Sauveur est venu dans le monde, a souffert, a été crucifié et s’est levé du tombeau, pour que chacun puisse passer par l’expérience de la résurrection d’entre les morts, non pas au sens figuré mais au sens propre du terme. L’apôtre Paul le dit clairement : « Dieu (…) nous ressuscitera aussi par sa puissance » (I Cor 6, 14).
C’est pourquoi la fête de Pâques est la fête de la victoire de la vie sur la mort : par la résurrection du Christ Sauveur, la résurrection des morts nous est offerte à tous. Et si difficiles que soient les circonstances de notre existence terrestre, quelles que soient les épreuves que nous subissions, quelles que soient les peurs qu’agitent ceux qui tentent de lire l’avenir sans avoir de force spirituelle, nous regardons le monde avec tranquilité et joie car le Christ est ressuscité !
Dans la Sainte Russie, la fête de Pâques a toujours été la plus grande, la plus lumineuse des fêtes. Ces dernières décennies, elle a retrouvé sa place dans bien des maisons et des familles. Elle est à nouveau fêtée là où la salutation pascale avait cessé de résonner : dans les hôpitaux et les prisons, dans l’Armée et la Marine, et même jusqu’au cosmos. Dieu fasse qu’en dehors des changements extérieurs qui se produisent actuellement dans les pays du monde russe ait lieu une véritable renaissance des âmes humaines, afin que la joie de la Résurrection du Christ emplisse le cœur de chacun, afin que la lumière de l’amour divin réchauffe non seulement les cœurs de nos parents et de nos proches, mais ceux de tous les hommes empêchés de se rendre à l’église, les personnes âgées, les malades, ceux qui sont seuls.
Avec la résurrection du Christ, le croyant acquiert la possibilité de communier à la puissance de la grâce qui lui est communiquée d’en haut, afin de vivre suivant la justice et les commandements de Dieu : être bon et miséricordieux, honnête et bien disposé envers les hommes, capable de partager leurs chagrins et leurs joies.
Ce rapport chrétien aux autres s’applique à notre pays, notre peuple, notre famille, notre maison. En prêchant la priorité des valeurs spirituelles éternelles, l’Église invite ses enfants à protéger les valeurs temporaires mais réelles du monde créé par Dieu : l’environnement, l’héritage culturel amassé durant des siècles par nos prédécesseurs. Être gardien des trésors spirituels et des traditions de l’Orthodoxie signifie se transfigurer activement soi-même, transformer son monde intérieur autant que préserver la beauté et l’harmonie du monde qui nous entoure et de les installer là où elles ont été détruites par la mauvaise volonté des hommes. Telle est la vocation, telle est la responsabilité du chrétien.
Le Seigneur n’exige de nous aucun exploit insurmontable. S’adressant à l’âme de tout homme, il ne cesse de nous appeler : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. » (Mt 11, 28-30). Afin de sentir et de comprendre à quel point est bon et léger le fardeau dont nous charge le Seigneur, il faut apprendre à faire le bien à nos proches et à tous les hommes. Seuls les premiers pas de cette doctrine sont difficiles : s’arrêter à temps, ne pas répondre à la grossièreté par la grossièreté, au mal par le mal, au mensonge par le mensonge, au jugement par le jugement. Et ensuite, éprouver au moins une fois la satisfaction d’un acte juste et honnête, profitable à l’autre, que ce soit au sein de la famille, au travail, dans la paroisse ou simplement dans nos rapports avec des voisins ou des connaissances. Ce sentiment de satisfaction se transformera en un état joyeux et optimiste, si nous agissons non pas dans un but lucratif, mais d’un cœur pur, et deviennent partie intégrante de notre vie. Nous ne sentirons des changements positifs dans la vie sociale que lorsque nous prendrons conscience du lien existant entre le bien que nous accomplissons et la prospérité de la société.
La motivation évangélique de nos actes, tant dans notre vie personnelle que dans la sphère professionnelle et sociale est capable de nous transformer radicalement nous-même et le monde qui nous entoure.
« Que Dieu se lève, que ses ennemis se disperse », chantons-nous en cette nuit remplie de lumière. Que Dieu se lève dans nos cœurs et que le mensonge, la haine, la méchanceté, les discordes et toutes divisions se dispersent hors de nos vies.
De tout cœur, je vous souhaite, bien-aimés, une bonne fête de Pâques. Que l’aide et la bénédiction du Seigneur vraiment ressuscité accompagnent chacun de nous dans nos travaux pour la gloire de l’Église, le bien des pays où nous vivons et celui de nos proches et de tout homme. Amen.
+Cyrille , Patriarche de Moscou et de toute la Russie
Moscou, Pâques 2011.
Dans la Sainte Russie, la fête de Pâques a toujours été la plus grande, la plus lumineuse des fêtes. Ces dernières décennies, elle a retrouvé sa place dans bien des maisons et des familles. Elle est à nouveau fêtée là où la salutation pascale avait cessé de résonner : dans les hôpitaux et les prisons, dans l’Armée et la Marine, et même jusqu’au cosmos. Dieu fasse qu’en dehors des changements extérieurs qui se produisent actuellement dans les pays du monde russe ait lieu une véritable renaissance des âmes humaines, afin que la joie de la Résurrection du Christ emplisse le cœur de chacun, afin que la lumière de l’amour divin réchauffe non seulement les cœurs de nos parents et de nos proches, mais ceux de tous les hommes empêchés de se rendre à l’église, les personnes âgées, les malades, ceux qui sont seuls.
Avec la résurrection du Christ, le croyant acquiert la possibilité de communier à la puissance de la grâce qui lui est communiquée d’en haut, afin de vivre suivant la justice et les commandements de Dieu : être bon et miséricordieux, honnête et bien disposé envers les hommes, capable de partager leurs chagrins et leurs joies.
Ce rapport chrétien aux autres s’applique à notre pays, notre peuple, notre famille, notre maison. En prêchant la priorité des valeurs spirituelles éternelles, l’Église invite ses enfants à protéger les valeurs temporaires mais réelles du monde créé par Dieu : l’environnement, l’héritage culturel amassé durant des siècles par nos prédécesseurs. Être gardien des trésors spirituels et des traditions de l’Orthodoxie signifie se transfigurer activement soi-même, transformer son monde intérieur autant que préserver la beauté et l’harmonie du monde qui nous entoure et de les installer là où elles ont été détruites par la mauvaise volonté des hommes. Telle est la vocation, telle est la responsabilité du chrétien.
Le Seigneur n’exige de nous aucun exploit insurmontable. S’adressant à l’âme de tout homme, il ne cesse de nous appeler : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. » (Mt 11, 28-30). Afin de sentir et de comprendre à quel point est bon et léger le fardeau dont nous charge le Seigneur, il faut apprendre à faire le bien à nos proches et à tous les hommes. Seuls les premiers pas de cette doctrine sont difficiles : s’arrêter à temps, ne pas répondre à la grossièreté par la grossièreté, au mal par le mal, au mensonge par le mensonge, au jugement par le jugement. Et ensuite, éprouver au moins une fois la satisfaction d’un acte juste et honnête, profitable à l’autre, que ce soit au sein de la famille, au travail, dans la paroisse ou simplement dans nos rapports avec des voisins ou des connaissances. Ce sentiment de satisfaction se transformera en un état joyeux et optimiste, si nous agissons non pas dans un but lucratif, mais d’un cœur pur, et deviennent partie intégrante de notre vie. Nous ne sentirons des changements positifs dans la vie sociale que lorsque nous prendrons conscience du lien existant entre le bien que nous accomplissons et la prospérité de la société.
La motivation évangélique de nos actes, tant dans notre vie personnelle que dans la sphère professionnelle et sociale est capable de nous transformer radicalement nous-même et le monde qui nous entoure.
« Que Dieu se lève, que ses ennemis se disperse », chantons-nous en cette nuit remplie de lumière. Que Dieu se lève dans nos cœurs et que le mensonge, la haine, la méchanceté, les discordes et toutes divisions se dispersent hors de nos vies.
De tout cœur, je vous souhaite, bien-aimés, une bonne fête de Pâques. Que l’aide et la bénédiction du Seigneur vraiment ressuscité accompagnent chacun de nous dans nos travaux pour la gloire de l’Église, le bien des pays où nous vivons et celui de nos proches et de tout homme. Amen.
+Cyrille , Patriarche de Moscou et de toute la Russie
Moscou, Pâques 2011.
YOUTUBE : Il s'agit de la procession avec l'épitaphios (lors de vêpres du Vendredi saint) et du chant : "Le noble Joseph..."
YOUTUBE : La procession de l'épitaphios (vêpres du Vendredi Saint) présidée par le patriarche Cyrille en la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
Chaine « SOYUZ » : samedi 23 avril 2011 à 20h00 en direct de Ekaterinbourg
Chaine « RTR-PLANETA » : samedi 23 avril 2011 à 21h20 en direct de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou
Chaine « PERVIJ KANAL » : samedi 23 avril 2011 à 21h20 en direct de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou
Chaine « GLASS » : samedi 23 avril 2011 à 22h30 en direct de la Laure des grottes à Kiev
YOUTUBE : La procession de l'épitaphios (vêpres du Vendredi Saint) présidée par le patriarche Cyrille en la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
Chaine « SOYUZ » : samedi 23 avril 2011 à 20h00 en direct de Ekaterinbourg
Chaine « RTR-PLANETA » : samedi 23 avril 2011 à 21h20 en direct de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou
Chaine « PERVIJ KANAL » : samedi 23 avril 2011 à 21h20 en direct de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou
Chaine « GLASS » : samedi 23 avril 2011 à 22h30 en direct de la Laure des grottes à Kiev
François-Xavier MAIGRE
Alors que catholiques et orthodoxes fêtent Pâques ce même jour, reportage au cœur de l’orthodoxie russe où la foi renaît lentement, après 70 ans de joug communiste
Avec ses bulbes dorés, ses échafaudages et son ballet d’ouvriers, l’église de l’icône Fedorovskaya illustre la renaissance de l’Église orthodoxe russe depuis vingt ans.
Bâtie en 1913 en plein cœur de Saint-Pétersbourg, elle avait été transformée en laiterie par les autorités soviétiques en 1932. Ses bulbes furent abattus, son mobilier et ses icônes dispersés. De l’extérieur, rien ne permettait plus d’identifier l’ancienne église . « Même les voisins avaient oublié son existence », se souvient le P. Alexandre Sorokin, curé de la paroisse des Nouveaux Martyrs, ainsi baptisée en l’honneur des centaines de milliers de chrétiens victimes du communisme. SUITE La Croix
Alors que catholiques et orthodoxes fêtent Pâques ce même jour, reportage au cœur de l’orthodoxie russe où la foi renaît lentement, après 70 ans de joug communiste
Avec ses bulbes dorés, ses échafaudages et son ballet d’ouvriers, l’église de l’icône Fedorovskaya illustre la renaissance de l’Église orthodoxe russe depuis vingt ans.
Bâtie en 1913 en plein cœur de Saint-Pétersbourg, elle avait été transformée en laiterie par les autorités soviétiques en 1932. Ses bulbes furent abattus, son mobilier et ses icônes dispersés. De l’extérieur, rien ne permettait plus d’identifier l’ancienne église . « Même les voisins avaient oublié son existence », se souvient le P. Alexandre Sorokin, curé de la paroisse des Nouveaux Martyrs, ainsi baptisée en l’honneur des centaines de milliers de chrétiens victimes du communisme. SUITE La Croix
Bien-aimés dans le Seigneur, pères, frères et sœurs,
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !
C’est avec joie et émotion que je vous adresse cette salutation pascale. Combien j’aimerais pouvoir vous saluer chacun personnellement, de partager avec chacun de vous la joie de la résurrection du Seigneur. Avec le clergé, qui m’est très cher, du diocèse de Chersonèse et des paroisses de l’Église orthodoxe russe en Italie ; avec les paroissiens réguliers et assidus de nos églises, dispersées dans différents pays de l’Europe occidentale ; mais aussi avec ceux qui franchissent le seuil de l’église une fois par an, ou peut-être même pour la première fois en cette sainte nuit pascale.
Chez Dieu il n’y a pas de hasard. Aucun de nous ne lui est étranger. Nous lui sommes tous infiniment chers, dans la même mesure. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tous ceux qui croient en lui ne meurent pas, mais aient la vie éternelle » (Jn 3, 16).
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !
C’est avec joie et émotion que je vous adresse cette salutation pascale. Combien j’aimerais pouvoir vous saluer chacun personnellement, de partager avec chacun de vous la joie de la résurrection du Seigneur. Avec le clergé, qui m’est très cher, du diocèse de Chersonèse et des paroisses de l’Église orthodoxe russe en Italie ; avec les paroissiens réguliers et assidus de nos églises, dispersées dans différents pays de l’Europe occidentale ; mais aussi avec ceux qui franchissent le seuil de l’église une fois par an, ou peut-être même pour la première fois en cette sainte nuit pascale.
Chez Dieu il n’y a pas de hasard. Aucun de nous ne lui est étranger. Nous lui sommes tous infiniment chers, dans la même mesure. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tous ceux qui croient en lui ne meurent pas, mais aient la vie éternelle » (Jn 3, 16).
Sur l’icône de la Résurrection nous voyons le Christ Sauveur saisir Adam par la main pour le faire remonter des abîmes de l’enfer. Mais Adam, ce sont nous tous, l’ensemble du genre humain, tous ceux qui ont vécu, ceux qui vivent maintenant et ceux qui vivront plus tard sur la terre.
Les paroles du Sauveur s’accomplissent : « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi » (Jn 12, 32). Le Seigneur vainqueur de la mort nous élève tous avec lui, nous attire dans son Royaume éternel, le « Royaume qui n’est pas de ce monde » (Jn 18, 36), situé hors des limites de notre entendement, au-delà de l’horizon de la pensée humaine. Mais ce Royaume est pourtant si proche de nous en cette période pascale.
Mes très chers, que la joie du Seigneur ressuscité illumine toujours le chemin de votre vie, vous aide à affronter toutes les difficultés et à dépasser les obstacles. Et puissent ces paroles éternellement vivantes retentir sans cesse dans votre cœur :
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ ! IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ !
ÉVÊQUE NESTOR DE CHERSONESE
Pâques du Christ 2011, Paris
Les paroles du Sauveur s’accomplissent : « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi » (Jn 12, 32). Le Seigneur vainqueur de la mort nous élève tous avec lui, nous attire dans son Royaume éternel, le « Royaume qui n’est pas de ce monde » (Jn 18, 36), situé hors des limites de notre entendement, au-delà de l’horizon de la pensée humaine. Mais ce Royaume est pourtant si proche de nous en cette période pascale.
Mes très chers, que la joie du Seigneur ressuscité illumine toujours le chemin de votre vie, vous aide à affronter toutes les difficultés et à dépasser les obstacles. Et puissent ces paroles éternellement vivantes retentir sans cesse dans votre cœur :
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ ! IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ !
ÉVÊQUE NESTOR DE CHERSONESE
Pâques du Christ 2011, Paris
V. Golovanow
Pour comparer avec le texte du père Alexandre (Scmemann), je vous propose cette explication de son gendre, ancien recteur du séminaire théologique Saint Vladimir () New York) et professeur de théologie dogmatique.
Citation:
La semaine qui suit le Dimanche de saint Marie l'Égyptienne est appelée Semaine des Palmes ou Rameaux. Lors des Offices du mardi de cette semaine, l'Église rappelle que Lazare, l'ami de Jésus, était mort, et que le Seigneur venait pour le relever d'entre les morts (Jn 11). Les jours se rapprochant du samedi, l'Église, dans ses hymnes et versets, continue de suivre le Christ en direction de Béthanie, vers la tombe de Lazare. Le vendredi soir, veille de la célébration de la résurrection de Lazare, les "grands et salutaires 40 jours" du Grand Carême sont officiellement arrivés à leur terme:
Pour comparer avec le texte du père Alexandre (Scmemann), je vous propose cette explication de son gendre, ancien recteur du séminaire théologique Saint Vladimir () New York) et professeur de théologie dogmatique.
Citation:
La semaine qui suit le Dimanche de saint Marie l'Égyptienne est appelée Semaine des Palmes ou Rameaux. Lors des Offices du mardi de cette semaine, l'Église rappelle que Lazare, l'ami de Jésus, était mort, et que le Seigneur venait pour le relever d'entre les morts (Jn 11). Les jours se rapprochant du samedi, l'Église, dans ses hymnes et versets, continue de suivre le Christ en direction de Béthanie, vers la tombe de Lazare. Le vendredi soir, veille de la célébration de la résurrection de Lazare, les "grands et salutaires 40 jours" du Grand Carême sont officiellement arrivés à leur terme:
"Parvenus au terme des 40 jours, Seigneur Ami des Hommes, nous Te demandons de voir aussi la sainte semaine de Ta Passion, pour glorifier en elle Tes hauts faits et l'oeuvre ineffable de Ton Salut, en chantant d'une même voix : Seigneur, gloire à Toi!" (Hymne des Vêpres, Lucernaire)
Le Samedi de Lazare est une célébration Pascale. C'est l'unique moment de toute l'année ecclésiale où l'office résurrectionnel du dimanche est célébré un autre jour. A la Liturgie du Samedi de Lazare, l'Église glorifie le Christ comme étant "la Résurrection et la Vie" qui, en ressuscitant Lazare, a confirmé la résurrection universelle de l'humanité avant même Sa propre souffrance et mort.
"Confirmant la résurrection commune avant Ta Passion, Christ Dieu, Tu as relevé Lazare des morts. Portant comme les enfants les signes de la victoire, nous Te disons, à Toi qui as vaincu la mort : "Hosanna au plus haut des Cieux, béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur" (Tropaire).
"La joie de tous, le Christ, la Vérité, la Lumière, la Vie, la Résurrection du monde, S'est révélé dans Sa bonté à ceux qui sont sur la terre. Il est devenu le modèle de la résurrection, donnant à tous l'absolution divine" (Kondakion).
Au cours de la Divine Liturgie du Samedi de Lazare, les versets baptismaux de Galates "Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ" (Gal. 3,27) remplacent le Trisagion, marquant ainsi le caractère résurrectionnel de la célébration, et le fait que le Samedi de Lazare comptait jadis parmi les quelques grands jours baptismaux de l'année dans l'Église Orthodoxe. Du fait de la résurrection de Lazare d'entre les morts, le Christ fut salué par les masses comme étant le Messie-Roi d'Israël si longtemps attendu. Dès lors, en accomplissement des prophéties de l'Ancien Testament, Il entra dans Jérusalem, la Ville du Roi, "assis sur le petit d'une ânesse" (Zach. 9,9; Jn 12,12). Les foules le saluèrent avec des rameaux de palmiers et en lançant des cris de louange : "Hosanna! Béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur, le fils de David!" (Luc 19,47; Jn 11,53; Jn 12,10).
La fête de l'Entrée du Seigneur à Jérusalem, Dimanche des Rameaux ou des Palmes, est une des 12 fêtes majeures de l'Église. Les Offices de ce dimanche se déroulent dans le même esprit que ceux de la veille. L'église conserve sa splendeur résurrectionnelle, résonnante des hymnes qui répètent sans cesse le Hosanna offert au Christ en tant que Messie-Roi qui vient au Nom de Dieu le Père pour le Salut du monde.
Le tropaire principale du Dimanche des Rameaux est le même que celui chanté lors du Samedi de Lazare. Il est chanté à tous les Offices et utilisé à la Divine Liturgie comme 3ème antienne, où il suit les versets psalmiques qui remplacent ce jour-là les antiennes liturgiques habituelles. Le deuxième tropaire de la fête, de même que le kondakion et les autres versets et hymnes, continuent de célébrer le triomphe du Christ dont la puissance resplendit "6 jours avant la Pâque", où Il Se donnera Lui-même à la Cène et sur la Croix pour la vie du monde.
"Aujourd'hui la Grâce du Saint Esprit nous a réunis. Et tous élevant Ta Croix, nous disons : Béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des Cieux!" (Grandes Vêpres, 1ère stichère du Lucernaire / 1er verset des Vêpres).
"Ensevelis avec Toi dans le Baptême, O Christ notre Dieu, nous avons été rendus dignes de la vie immortelle par Ta Résurrection et nous Te chantons : Hosanna au plus haut des Cieux! Béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur!" (Second tropaire, apolytikion, ton 4).
"Christ Dieu sur le Trône dans le Ciel, et porté par un petit âne sur la terre, Tu as reçu la louange des Anges et la célébration des enfants qui Te disent : Tu es béni, Toi qui viens rappeler Adam!" (Kondakion, ton 6).
Durant la Vigile de la fête du Dimanche des Rameaux, les prophéties de l'Ancien Testament au sujet du Messie-Roi sont lues en même temps que les passages de l'Évangile rapportant l'Entrée du Christ dans Jérusalem. A Matines, on bénit les branchages que les fidèles conservent tout au long de la célébration, montrant par là qu'ils glorifient eux aussi Jésus et reconnaissent en Lui leur Sauveur et leur Roi. Il s'agit habituellement de branches de palmier, ou, dans les Églises slaves, de branches de saules, du fait qu'elles sont plus faciles à trouver et qu'elles fleurissent de manière précoce au printemps.
Les fidèles, qui brandissent ainsi leurs rameaux et acclament de leurs chants le Seigneur en ce Dimanche des Rameaux, sont jugés de la même façon que la foule de Jérusalem. Car ce sont les mêmes qui criaient "Hosanna" au Christ qui, quelques jours plus tard, hurlèrent "Crucifiez-Le!" Ainsi, tout en glorifiant le Christ avec "les rameaux de la victoire", les fidèles se soumettent à Son Jugement et abordent avec Lui les jours de Sa "Passion volontaire."
Protopresbytre Thomas Hopko
Traduit et publié par Saint Materne.
Le Samedi de Lazare est une célébration Pascale. C'est l'unique moment de toute l'année ecclésiale où l'office résurrectionnel du dimanche est célébré un autre jour. A la Liturgie du Samedi de Lazare, l'Église glorifie le Christ comme étant "la Résurrection et la Vie" qui, en ressuscitant Lazare, a confirmé la résurrection universelle de l'humanité avant même Sa propre souffrance et mort.
"Confirmant la résurrection commune avant Ta Passion, Christ Dieu, Tu as relevé Lazare des morts. Portant comme les enfants les signes de la victoire, nous Te disons, à Toi qui as vaincu la mort : "Hosanna au plus haut des Cieux, béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur" (Tropaire).
"La joie de tous, le Christ, la Vérité, la Lumière, la Vie, la Résurrection du monde, S'est révélé dans Sa bonté à ceux qui sont sur la terre. Il est devenu le modèle de la résurrection, donnant à tous l'absolution divine" (Kondakion).
Au cours de la Divine Liturgie du Samedi de Lazare, les versets baptismaux de Galates "Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ" (Gal. 3,27) remplacent le Trisagion, marquant ainsi le caractère résurrectionnel de la célébration, et le fait que le Samedi de Lazare comptait jadis parmi les quelques grands jours baptismaux de l'année dans l'Église Orthodoxe. Du fait de la résurrection de Lazare d'entre les morts, le Christ fut salué par les masses comme étant le Messie-Roi d'Israël si longtemps attendu. Dès lors, en accomplissement des prophéties de l'Ancien Testament, Il entra dans Jérusalem, la Ville du Roi, "assis sur le petit d'une ânesse" (Zach. 9,9; Jn 12,12). Les foules le saluèrent avec des rameaux de palmiers et en lançant des cris de louange : "Hosanna! Béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur, le fils de David!" (Luc 19,47; Jn 11,53; Jn 12,10).
La fête de l'Entrée du Seigneur à Jérusalem, Dimanche des Rameaux ou des Palmes, est une des 12 fêtes majeures de l'Église. Les Offices de ce dimanche se déroulent dans le même esprit que ceux de la veille. L'église conserve sa splendeur résurrectionnelle, résonnante des hymnes qui répètent sans cesse le Hosanna offert au Christ en tant que Messie-Roi qui vient au Nom de Dieu le Père pour le Salut du monde.
Le tropaire principale du Dimanche des Rameaux est le même que celui chanté lors du Samedi de Lazare. Il est chanté à tous les Offices et utilisé à la Divine Liturgie comme 3ème antienne, où il suit les versets psalmiques qui remplacent ce jour-là les antiennes liturgiques habituelles. Le deuxième tropaire de la fête, de même que le kondakion et les autres versets et hymnes, continuent de célébrer le triomphe du Christ dont la puissance resplendit "6 jours avant la Pâque", où Il Se donnera Lui-même à la Cène et sur la Croix pour la vie du monde.
"Aujourd'hui la Grâce du Saint Esprit nous a réunis. Et tous élevant Ta Croix, nous disons : Béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des Cieux!" (Grandes Vêpres, 1ère stichère du Lucernaire / 1er verset des Vêpres).
"Ensevelis avec Toi dans le Baptême, O Christ notre Dieu, nous avons été rendus dignes de la vie immortelle par Ta Résurrection et nous Te chantons : Hosanna au plus haut des Cieux! Béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur!" (Second tropaire, apolytikion, ton 4).
"Christ Dieu sur le Trône dans le Ciel, et porté par un petit âne sur la terre, Tu as reçu la louange des Anges et la célébration des enfants qui Te disent : Tu es béni, Toi qui viens rappeler Adam!" (Kondakion, ton 6).
Durant la Vigile de la fête du Dimanche des Rameaux, les prophéties de l'Ancien Testament au sujet du Messie-Roi sont lues en même temps que les passages de l'Évangile rapportant l'Entrée du Christ dans Jérusalem. A Matines, on bénit les branchages que les fidèles conservent tout au long de la célébration, montrant par là qu'ils glorifient eux aussi Jésus et reconnaissent en Lui leur Sauveur et leur Roi. Il s'agit habituellement de branches de palmier, ou, dans les Églises slaves, de branches de saules, du fait qu'elles sont plus faciles à trouver et qu'elles fleurissent de manière précoce au printemps.
Les fidèles, qui brandissent ainsi leurs rameaux et acclament de leurs chants le Seigneur en ce Dimanche des Rameaux, sont jugés de la même façon que la foule de Jérusalem. Car ce sont les mêmes qui criaient "Hosanna" au Christ qui, quelques jours plus tard, hurlèrent "Crucifiez-Le!" Ainsi, tout en glorifiant le Christ avec "les rameaux de la victoire", les fidèles se soumettent à Son Jugement et abordent avec Lui les jours de Sa "Passion volontaire."
Protopresbytre Thomas Hopko
Traduit et publié par Saint Materne.
Vladimir GOLOVANOW
Les relations avec Rome préoccupent toujours le patriarcat de Moscou et on peut voir, en fait, deux plans distincts: les discussions au sommet sont au beau fixe, et c'est principalement cela que nous constatons ici ( PO), alors qu'ailleurs sur le terrain, en particulier en Ukraine, le problème uniate reste crucial car le coté catholique ne semble disposé à aucune concession concrète. Ainsi dans la récente interview du métropolite Hilarion de Volokolamsk ( PO), dont je reprends les extraits traitant des relations avec les autres confessions et religions (citation 1), le métropolite commence par se poser en opposition à l'uniatisme et ne développe qu'ensuite les raisons d'une alliance objective avec les Catholiques et indique in fine les limites aux dialogues interconfessionnels et interreligieux.
Les relations avec Rome préoccupent toujours le patriarcat de Moscou et on peut voir, en fait, deux plans distincts: les discussions au sommet sont au beau fixe, et c'est principalement cela que nous constatons ici ( PO), alors qu'ailleurs sur le terrain, en particulier en Ukraine, le problème uniate reste crucial car le coté catholique ne semble disposé à aucune concession concrète. Ainsi dans la récente interview du métropolite Hilarion de Volokolamsk ( PO), dont je reprends les extraits traitant des relations avec les autres confessions et religions (citation 1), le métropolite commence par se poser en opposition à l'uniatisme et ne développe qu'ensuite les raisons d'une alliance objective avec les Catholiques et indique in fine les limites aux dialogues interconfessionnels et interreligieux.
Ainsi aussi de la prise de position du Patriarche (source 2), où Sa Sainteté commence par parler des positions communes aux deux Églises, pour dénoncer in fine le prosélytisme grecque-catholique en Ukraine. Et il est clair que les dernières déclarations du jeune primat nouvellement élu de l'Église grecque-catholique d'Ukraine demandant le statut patriarcal ( PO) renforcent et justifient ces accusations.
Le silence de Rome sur ce sujet apparait alors comme surprenant … ou significatif: ne s'agit-il pas d'un double jeu qui justifie les imprécations et anthems des ennemis du dialogue œcuménique? ( PO) Voir aussi
Citation 1:
– Il y a quelques temps, intervenant lors d’un congrès international en Allemagne, vous avez déclaré que l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine ne devaient pas se considérer comme concurrentes, mais comme alliées, avant tout dans le domaine de la défense des droits des chrétiens. Comment deux Églises peuvent-elles se positionner comme alliées sans nuire à leur intégrité ?
– J’appelle à ce qui est en fait exactement le contraire de l’uniatisme, ce moyen de rapprochement fondé sur des compromis doctrinaux. J’invite à apprendre à agir en tant qu’alliés, sans le moindre compromis dans le domaine de la doctrine, sans aucune tentative de niveler artificiellement les divergences qui existent entre nous dans le domaine de la dogmatique, de la doctrine de l’Église et de la primauté à l’intérieur de l’Église universelle, sans prétendre à résoudre les problèmes qui existent entre nous, sans être une seule Église, sans que nous avions une administration commune, sans communion eucharistique et en conservant les différences qui font notre différence. C’est particulièrement important à la lumière des défis communs qui se posent aux catholiques et aux orthodoxes. Il s’agit avant tout du défi de la sécularisation qui est tout autant l’ennemi des catholiques que des orthodoxes, du défi des courants agressifs de l’islam, du défi de la dépravation morale, de la désagrégation de la famille, du rejet de l’ordre familial traditionnel chez beaucoup de membres des pays traditionnellement chrétiens, du libéralisme dans le domaine de la théologie et de la morale qui ronge le christianisme de l’intérieur. Nous pouvons répondre ensemble à ces défis et à d’autres. Nous n’avons pas besoin de compromis doctrinaux, nous avons besoin de collaborer et de coopérer.
… Les thèmes et la volonté de conservation sont très forts, ils font parfois office de leitmotiv, ou bien sont carrément exagérés. On est en présence d’une évidente hyperbole des peurs et du choc culturel devant les innovations technologiques... Cet état d’esprit conservateur apparaît également lorsqu’il s’agit de relations interconfessionnelles, d’œcuménisme.
… Je pense que l’alliance d’un sain conservatisme et d’une ouverture aux défis de la modernité doit être inhérente à l’Église orthodoxe à toutes les étapes de son existence historique. Il n’y a aucune contradiction, par exemple, entre la conservation de la pureté de l’Orthodoxie et les contacts avec les chrétiens hétérodoxes sous une forme ne contredisant pas la Tradition de l’Église.
Vous avez mentionné l’œcuménisme. Il y a œcuménisme et œcuménisme. Il y a des formes malsaines d’œcuménisme : on gomme les frontières entre confessions, les relations inter-chrétiennes consistant à rechercher des compromis dogmatiques. L’Église orthodoxe n’acceptera pas ces compromis. Mais s’il s’agit de dialoguer avec les chrétiens hétérodoxes afin de mieux définir les différences qui existent entre nous et d’élaborer un mode de relations en dépit de ces différences, je pense que nous ne pouvons qu’approuver ce type d’échanges inter-chrétiens. Et ils ne portent en tous cas nullement atteinte à la pureté de l’Orthodoxie.
– En tant que chef du Département synodal des relations extérieures, dites-nous en quoi la politique extérieure de l’Église diffère des relations diplomatiques profanes ?
– La sphère d’activité du Département des relations extérieures est très large et variée. Nous nous occupons en premier lieu des relations de l’Église orthodoxe russe avec les autres Églises orthodoxes. Nous partons du fait qu’entre les Églises locales la communion eucharistique est plénière et qu’il n’existe entre nous aucune divergence dans le domaine de la dogmatique, de la morale, de la doctrine sociale. Cependant, il peut exister différentes approches dans certains aspects pratiques du quotidien ecclésiastique. Il arrive également des « controverses territoriales », lorsque pour des raisons historiques deux Églises orthodoxes prétendent au même territoire. Et tout en maintenant la dimension fraternelle des relations avec les Églises orthodoxes locales, nous sommes parfois amenés à défendre les intérêts de notre Église.
Quant aux relations avec les autres confessions chrétiennes, leur format et leur thématique varie souvent en fonction de la proximité de la doctrine et de la pratique d’une confession donnée avec les nôtres. Les plus proches de nous sur le plan doctrinal sont l’Église catholique romaine et les Églises orientales dites préchalcédoniennes, des Églises qui ne sont pas en communion eucharistique avec nous, mais ont conservé une doctrine de l’Église et des sacrements semblable à la nôtre. Les différentes dénominations protestantes sont beaucoup plus éloignées de nous.
En dehors des différences doctrinales, une autre sphère de divergences radicales est apparue ces dernières décennies. Plusieurs communautés et confessions protestantes se sont engagées ces dernières années sur la voie de la révision de la doctrine morale chrétienne afin de l’adapter au plus près aux normes séculières modernes. Il existe déjà des communautés protestantes qui reconnaissent les mariages homosexuels. Il y en a même qui ont composé des rites spéciaux pour ce type d’union. Dans certaines communautés protestantes, des homosexuels affichés sont ordonnés au plus haut niveau hiérarchique. Nous ne pouvons accepter ce genre d’innovations, et, dans certains cas, nous rompons les relations, cessons toute espèce de contact avec ces organisations, dans la mesure où leurs positions sont absolument irréconciliables avec les nôtres.
Le Département des relations extérieures entretient également des rapports avec les représentants d’autres religions. Ces contacts visent avant tout à la recherche d’une coexistence pacifique, à l’élaboration d’un mode de coopération dans les domaines dans lesquels nous pouvons collaborer. Et ces domaines sont très nombreux. Avec les représentants de certaines religions nous entretenons un dialogue théologique. Depuis plus de dix ans, par exemple, l’Église orthodoxe russe dialogue avec les musulmans d’Iran. Nous soulevons un large spectre de thèmes : notre perspective de la vie après la mort, notre compréhension de la mission de la religion dans le monde contemporain.
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Fin de citation 1, source 2:
Lors du concile épiscopal de l'Eglise russe à Moscou, le 2 février 2011 ( PO), le patriarche Cyrille de Moscou a souligné que "la discussion sera difficile et de longue haleine". Mais, il a aussi observé que, sur de nombreuses questions, les positions sont communes. Il a notamment cité: le sécularisme libéral, les aspects négatifs de la mondialisation, les questions d'éthique sociale et économique, la crise des valeurs familiales, la destruction des valeurs de la morale traditionnelle. "Sur ces sujets, nous avons des perspectives de coopération dans les organisations internationales comme l'ONU et l'UNESCO, ainsi que l'OSCE - en particulier sur la discrimination dont sont victimes les chrétiens" a-t-il aussi indiqué. Il a rappelé qu'en 2009, l'Eglise russe a exprimé sa solidarité avec les catholiques italiens lors d'une décision de la Cour européenne des droits de l'homme sur l'inadmissibilité de la présence de crucifix*** dans les écoles italiennes. "Ce fut une attaque directe contre la tradition chrétienne européenne dans son ensemble" a-t-il dit. Toutefois, il a également noté que la situation dans l'ouest de l'Ukraine, entre communautés orthodoxes et communautés grecques-catholiques, reste difficile, "cette question reste non résolue et nécessite des mesures pratiques et concrètes du côté catholique".
***Source: orthodoxie.com
Le silence de Rome sur ce sujet apparait alors comme surprenant … ou significatif: ne s'agit-il pas d'un double jeu qui justifie les imprécations et anthems des ennemis du dialogue œcuménique? ( PO) Voir aussi
Citation 1:
– Il y a quelques temps, intervenant lors d’un congrès international en Allemagne, vous avez déclaré que l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine ne devaient pas se considérer comme concurrentes, mais comme alliées, avant tout dans le domaine de la défense des droits des chrétiens. Comment deux Églises peuvent-elles se positionner comme alliées sans nuire à leur intégrité ?
– J’appelle à ce qui est en fait exactement le contraire de l’uniatisme, ce moyen de rapprochement fondé sur des compromis doctrinaux. J’invite à apprendre à agir en tant qu’alliés, sans le moindre compromis dans le domaine de la doctrine, sans aucune tentative de niveler artificiellement les divergences qui existent entre nous dans le domaine de la dogmatique, de la doctrine de l’Église et de la primauté à l’intérieur de l’Église universelle, sans prétendre à résoudre les problèmes qui existent entre nous, sans être une seule Église, sans que nous avions une administration commune, sans communion eucharistique et en conservant les différences qui font notre différence. C’est particulièrement important à la lumière des défis communs qui se posent aux catholiques et aux orthodoxes. Il s’agit avant tout du défi de la sécularisation qui est tout autant l’ennemi des catholiques que des orthodoxes, du défi des courants agressifs de l’islam, du défi de la dépravation morale, de la désagrégation de la famille, du rejet de l’ordre familial traditionnel chez beaucoup de membres des pays traditionnellement chrétiens, du libéralisme dans le domaine de la théologie et de la morale qui ronge le christianisme de l’intérieur. Nous pouvons répondre ensemble à ces défis et à d’autres. Nous n’avons pas besoin de compromis doctrinaux, nous avons besoin de collaborer et de coopérer.
… Les thèmes et la volonté de conservation sont très forts, ils font parfois office de leitmotiv, ou bien sont carrément exagérés. On est en présence d’une évidente hyperbole des peurs et du choc culturel devant les innovations technologiques... Cet état d’esprit conservateur apparaît également lorsqu’il s’agit de relations interconfessionnelles, d’œcuménisme.
… Je pense que l’alliance d’un sain conservatisme et d’une ouverture aux défis de la modernité doit être inhérente à l’Église orthodoxe à toutes les étapes de son existence historique. Il n’y a aucune contradiction, par exemple, entre la conservation de la pureté de l’Orthodoxie et les contacts avec les chrétiens hétérodoxes sous une forme ne contredisant pas la Tradition de l’Église.
Vous avez mentionné l’œcuménisme. Il y a œcuménisme et œcuménisme. Il y a des formes malsaines d’œcuménisme : on gomme les frontières entre confessions, les relations inter-chrétiennes consistant à rechercher des compromis dogmatiques. L’Église orthodoxe n’acceptera pas ces compromis. Mais s’il s’agit de dialoguer avec les chrétiens hétérodoxes afin de mieux définir les différences qui existent entre nous et d’élaborer un mode de relations en dépit de ces différences, je pense que nous ne pouvons qu’approuver ce type d’échanges inter-chrétiens. Et ils ne portent en tous cas nullement atteinte à la pureté de l’Orthodoxie.
– En tant que chef du Département synodal des relations extérieures, dites-nous en quoi la politique extérieure de l’Église diffère des relations diplomatiques profanes ?
– La sphère d’activité du Département des relations extérieures est très large et variée. Nous nous occupons en premier lieu des relations de l’Église orthodoxe russe avec les autres Églises orthodoxes. Nous partons du fait qu’entre les Églises locales la communion eucharistique est plénière et qu’il n’existe entre nous aucune divergence dans le domaine de la dogmatique, de la morale, de la doctrine sociale. Cependant, il peut exister différentes approches dans certains aspects pratiques du quotidien ecclésiastique. Il arrive également des « controverses territoriales », lorsque pour des raisons historiques deux Églises orthodoxes prétendent au même territoire. Et tout en maintenant la dimension fraternelle des relations avec les Églises orthodoxes locales, nous sommes parfois amenés à défendre les intérêts de notre Église.
Quant aux relations avec les autres confessions chrétiennes, leur format et leur thématique varie souvent en fonction de la proximité de la doctrine et de la pratique d’une confession donnée avec les nôtres. Les plus proches de nous sur le plan doctrinal sont l’Église catholique romaine et les Églises orientales dites préchalcédoniennes, des Églises qui ne sont pas en communion eucharistique avec nous, mais ont conservé une doctrine de l’Église et des sacrements semblable à la nôtre. Les différentes dénominations protestantes sont beaucoup plus éloignées de nous.
En dehors des différences doctrinales, une autre sphère de divergences radicales est apparue ces dernières décennies. Plusieurs communautés et confessions protestantes se sont engagées ces dernières années sur la voie de la révision de la doctrine morale chrétienne afin de l’adapter au plus près aux normes séculières modernes. Il existe déjà des communautés protestantes qui reconnaissent les mariages homosexuels. Il y en a même qui ont composé des rites spéciaux pour ce type d’union. Dans certaines communautés protestantes, des homosexuels affichés sont ordonnés au plus haut niveau hiérarchique. Nous ne pouvons accepter ce genre d’innovations, et, dans certains cas, nous rompons les relations, cessons toute espèce de contact avec ces organisations, dans la mesure où leurs positions sont absolument irréconciliables avec les nôtres.
Le Département des relations extérieures entretient également des rapports avec les représentants d’autres religions. Ces contacts visent avant tout à la recherche d’une coexistence pacifique, à l’élaboration d’un mode de coopération dans les domaines dans lesquels nous pouvons collaborer. Et ces domaines sont très nombreux. Avec les représentants de certaines religions nous entretenons un dialogue théologique. Depuis plus de dix ans, par exemple, l’Église orthodoxe russe dialogue avec les musulmans d’Iran. Nous soulevons un large spectre de thèmes : notre perspective de la vie après la mort, notre compréhension de la mission de la religion dans le monde contemporain.
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Fin de citation 1, source 2:
Lors du concile épiscopal de l'Eglise russe à Moscou, le 2 février 2011 ( PO), le patriarche Cyrille de Moscou a souligné que "la discussion sera difficile et de longue haleine". Mais, il a aussi observé que, sur de nombreuses questions, les positions sont communes. Il a notamment cité: le sécularisme libéral, les aspects négatifs de la mondialisation, les questions d'éthique sociale et économique, la crise des valeurs familiales, la destruction des valeurs de la morale traditionnelle. "Sur ces sujets, nous avons des perspectives de coopération dans les organisations internationales comme l'ONU et l'UNESCO, ainsi que l'OSCE - en particulier sur la discrimination dont sont victimes les chrétiens" a-t-il aussi indiqué. Il a rappelé qu'en 2009, l'Eglise russe a exprimé sa solidarité avec les catholiques italiens lors d'une décision de la Cour européenne des droits de l'homme sur l'inadmissibilité de la présence de crucifix*** dans les écoles italiennes. "Ce fut une attaque directe contre la tradition chrétienne européenne dans son ensemble" a-t-il dit. Toutefois, il a également noté que la situation dans l'ouest de l'Ukraine, entre communautés orthodoxes et communautés grecques-catholiques, reste difficile, "cette question reste non résolue et nécessite des mesures pratiques et concrètes du côté catholique".
***Source: orthodoxie.com
Le 11 avril 2011, dans le cadre de la Foire internationale du livre de Londres, a eu lieu la présentation de l’édition anglaise de l’ouvrage du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie « Liberté et responsabilité : à la recherche de l’harmonie. Les droits de l’homme et la dignité de la personne ».
Étaient présents à cette manifestation le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, Richard Chartres, évêque de Londres (Église d’Angleterre), l’archiprêtre Vladimir Soloviev, directeur en chef des Éditions du Patriarcat de Moscou et le directeur des éditions Darton, Longman & Todd, Brendan Walsh. Sont venus à Londres pour assister à la présentation Madame Nathalie Soljenitsyne (assise à coté de Mgr Élisée, évêque de Surozh) ainsi que Monsieur Viktor Moskvine, directeur des éditions "Rousky Poutj". Voir photos et texte: Suite Mospat.ru
Étaient présents à cette manifestation le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, Richard Chartres, évêque de Londres (Église d’Angleterre), l’archiprêtre Vladimir Soloviev, directeur en chef des Éditions du Patriarcat de Moscou et le directeur des éditions Darton, Longman & Todd, Brendan Walsh. Sont venus à Londres pour assister à la présentation Madame Nathalie Soljenitsyne (assise à coté de Mgr Élisée, évêque de Surozh) ainsi que Monsieur Viktor Moskvine, directeur des éditions "Rousky Poutj". Voir photos et texte: Suite Mospat.ru
Vous trouverez ici le récit, par son fils saint Augustin, des derniers instants de sainte Monique.
Seigneur, tu sais que ce jour-là, alors que j’étais avec ma mère, comme nous parlions ainsi et que ce monde pour nous au fil des paroles perdait tout intérêt avec tous ses plaisirs, ma mère dit alors :
- Mon fils, en ce qui me concerne, plus rien n’a de charme pour moi dans cette vie. Que pourrais-je faire encore ici-bas ? Pourquoi y serais-je ? Je ne sais pas ; je n’ai plus rien à espérer en ce siècle. Une seule chose me faisait désirer de rester assez longtemps dans cette vie : te voir chrétien catholique avant ma mort. Je suis plus que comblée dans ce que mon Dieu m’a accordé : tu es allé jusqu’à mépriser les félicités de la terre et je te vois son serviteur. Qu’est-ce que je fais ici ? Que lui ai-je répondu ?
Seigneur, tu sais que ce jour-là, alors que j’étais avec ma mère, comme nous parlions ainsi et que ce monde pour nous au fil des paroles perdait tout intérêt avec tous ses plaisirs, ma mère dit alors :
- Mon fils, en ce qui me concerne, plus rien n’a de charme pour moi dans cette vie. Que pourrais-je faire encore ici-bas ? Pourquoi y serais-je ? Je ne sais pas ; je n’ai plus rien à espérer en ce siècle. Une seule chose me faisait désirer de rester assez longtemps dans cette vie : te voir chrétien catholique avant ma mort. Je suis plus que comblée dans ce que mon Dieu m’a accordé : tu es allé jusqu’à mépriser les félicités de la terre et je te vois son serviteur. Qu’est-ce que je fais ici ? Que lui ai-je répondu ?
Je ne m’en souviens pas bien, d’autant que sur ces entrefaites, dans les cinq jours à peine ou ce ne fut guère plus, la fièvre la mit au lit.
Et pendant sa maladie, un jour, elle subit une défaillance et son esprit perdit un instant conscience de ce qui l’entourait. Nous accourûmes, mais elle eut vite repris ses sens ; elle nous vit, mon frère et moi, debout près d’elle, et nous dit avec l’air de quelqu’un qui cherche quelque chose :
- Où étais-je ?
Puis arrêtant ses regards sur nous que la tristesse consternait :
- Vous enterrerez ici votre mère, dit-elle.
Moi, je me taisais et maîtrisais mes larmes ; mais mon frère lui dit quelque chose pour souhaiter, comme un sort plus heureux, qu’elle ne finît pas ses jours sur une terre étrangère, mais dans la patrie. Dès qu’elle entendit cela, son visage devint anxieux, et ses yeux lui lançaient des reproches parce qu’il avait de tels sentiments. Et puis, le regard fixé sur moi :
- Vois ce qu’il dit ! me fit-elle ;
et presque aussitôt, elle ajouta pour tous les deux :
- Enterrez ce corps n’importe où ! Ne vous troublez pour lui d’aucun souci ! Tout ce que je vous demande, c’est de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur, où que vous soyez.
Elle expliqua sa pensée en s’exprimant comme elle pouvait, puis se tut ; la maladie qui s’aggravait la faisait souffrir.
Mais moi, qui songeais à tes dons, ô Dieu invisible, à ce que tu sèmes dans le cœur de tes fidèles et d’où proviennent les moissons admirables, je me réjouissais et te rendais grâce, me rappelant ce que je savais, l’inquiétude si grande qui l’avait toujours agitée au sujet de la sépulture, qu’elle avait prévue et préparée pour elle près du corps de son mari. Oui, parce qu’ils avaient vécu en parfaite concorde, elle voulait encore, tant l’âme humaine a de peine à comprendre les choses divines, ajouter à ce bonheur et faire dire à son sujet par la postérité : il lui fut accordé, après un long voyage outre-mer, qu’une terre conjointe couvrît la terre des deux conjoints.
Mais à quel moment cette vanité, par la plénitude de ta bonté, avait-elle cessé d’occuper son cœur ?
Je l’ignorais et j’étais dans la joie, tout surpris que ma mère me fut apparue ainsi. Déjà cependant, lors de notre entretien à la fenêtre, elle avait dit : « Que fais-je encore ici ? » et rien n’avait laissé voir qu’elle désirait mourir dans sa patrie. De plus, je l’appris plus tard, à peine étions-nous à Ostie que quelques-uns de mes amis, avec qui en toute confiance maternelle elle s’entretenait un jour sur le mépris de cette vie et le bienfait de la mort, en mon absence, furent stupéfaits d’une telle vertu dans une femme - c’est toi qui la lui avais donnée -, et lui demandèrent si elle ne redoutait pas de laisser son corps si loin de son pays.
- Rien n’est loin pour Dieu, répondit-elle, et il n’y a pas à craindre qu’il ne sache point où me retrouver à la fin du monde pour me ressusciter.
Ainsi donc, au neuvième jour de sa maladie, à la cinquante-sixième année de son âge, à trente-troisième de mon âge, cette âme religieuse et pieuse se détacha du corps. Je lui fermais les yeux et dans mon cœur s’amassaient les flots d’une immense tristesse…
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Source : Saint Augustin, Les confessions, BA 14, X,26- XII,29.
Et pendant sa maladie, un jour, elle subit une défaillance et son esprit perdit un instant conscience de ce qui l’entourait. Nous accourûmes, mais elle eut vite repris ses sens ; elle nous vit, mon frère et moi, debout près d’elle, et nous dit avec l’air de quelqu’un qui cherche quelque chose :
- Où étais-je ?
Puis arrêtant ses regards sur nous que la tristesse consternait :
- Vous enterrerez ici votre mère, dit-elle.
Moi, je me taisais et maîtrisais mes larmes ; mais mon frère lui dit quelque chose pour souhaiter, comme un sort plus heureux, qu’elle ne finît pas ses jours sur une terre étrangère, mais dans la patrie. Dès qu’elle entendit cela, son visage devint anxieux, et ses yeux lui lançaient des reproches parce qu’il avait de tels sentiments. Et puis, le regard fixé sur moi :
- Vois ce qu’il dit ! me fit-elle ;
et presque aussitôt, elle ajouta pour tous les deux :
- Enterrez ce corps n’importe où ! Ne vous troublez pour lui d’aucun souci ! Tout ce que je vous demande, c’est de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur, où que vous soyez.
Elle expliqua sa pensée en s’exprimant comme elle pouvait, puis se tut ; la maladie qui s’aggravait la faisait souffrir.
Mais moi, qui songeais à tes dons, ô Dieu invisible, à ce que tu sèmes dans le cœur de tes fidèles et d’où proviennent les moissons admirables, je me réjouissais et te rendais grâce, me rappelant ce que je savais, l’inquiétude si grande qui l’avait toujours agitée au sujet de la sépulture, qu’elle avait prévue et préparée pour elle près du corps de son mari. Oui, parce qu’ils avaient vécu en parfaite concorde, elle voulait encore, tant l’âme humaine a de peine à comprendre les choses divines, ajouter à ce bonheur et faire dire à son sujet par la postérité : il lui fut accordé, après un long voyage outre-mer, qu’une terre conjointe couvrît la terre des deux conjoints.
Mais à quel moment cette vanité, par la plénitude de ta bonté, avait-elle cessé d’occuper son cœur ?
Je l’ignorais et j’étais dans la joie, tout surpris que ma mère me fut apparue ainsi. Déjà cependant, lors de notre entretien à la fenêtre, elle avait dit : « Que fais-je encore ici ? » et rien n’avait laissé voir qu’elle désirait mourir dans sa patrie. De plus, je l’appris plus tard, à peine étions-nous à Ostie que quelques-uns de mes amis, avec qui en toute confiance maternelle elle s’entretenait un jour sur le mépris de cette vie et le bienfait de la mort, en mon absence, furent stupéfaits d’une telle vertu dans une femme - c’est toi qui la lui avais donnée -, et lui demandèrent si elle ne redoutait pas de laisser son corps si loin de son pays.
- Rien n’est loin pour Dieu, répondit-elle, et il n’y a pas à craindre qu’il ne sache point où me retrouver à la fin du monde pour me ressusciter.
Ainsi donc, au neuvième jour de sa maladie, à la cinquante-sixième année de son âge, à trente-troisième de mon âge, cette âme religieuse et pieuse se détacha du corps. Je lui fermais les yeux et dans mon cœur s’amassaient les flots d’une immense tristesse…
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Source : Saint Augustin, Les confessions, BA 14, X,26- XII,29.
Vladimir GOLOVANOW
Après la "Lettre ouverte aux évêques catholiques du monde" du théologien suisse Hans Küng il y a un an (cf. PO, ICI et ICI), le débat rebondi:
150 théologiens d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse ont publié le 4 février dernier une déclaration prônant une série de réformes dans l’Église catholique: participation renforcée des croyants à la désignation des évêques et des prêtres, ordination d’hommes mariés, meilleure culture du droit dans l’Église et davantage de respect face à la liberté de conscience individuelle (homosexuels ou divorcés-remariés ne devraient plus être exclus de la participation aux sacrements).
Après la "Lettre ouverte aux évêques catholiques du monde" du théologien suisse Hans Küng il y a un an (cf. PO, ICI et ICI), le débat rebondi:
150 théologiens d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse ont publié le 4 février dernier une déclaration prônant une série de réformes dans l’Église catholique: participation renforcée des croyants à la désignation des évêques et des prêtres, ordination d’hommes mariés, meilleure culture du droit dans l’Église et davantage de respect face à la liberté de conscience individuelle (homosexuels ou divorcés-remariés ne devraient plus être exclus de la participation aux sacrements).
Le "Cusanuswerk" (institution de l’Eglise catholique en Allemagne soutenant les étudiants doués) relève que les professeurs signataires ont critiqué ouvertement les abus au sein de l’Église et ont exhorté à réaliser les "réformes depuis longtemps attendues". Il invite les évêques "à discuter de ces préoccupations de nombreux catholiques et à chercher le dialogue de manière sérieuse." Les évêques "doivent aussi faire connaître à Rome les exigences du document"; "Pax Christi" (mouvement catholique pour la paix) a parlé d’"importantes impulsions": le texte révèle l’importance de la participation des laïcs au dialogue interne à l’Église d’après sa secrétaire générale; le Comité central des catholiques allemands (ZdK), la Confédération de la jeunesse catholique (BDKJ) et le "Mouvement Populaire de l’Église allemande" (Kirchenvolksbewegung) ont aussi pris position en faveur de l’initiative des théologiens.
Une décision difficile mais inévitable:
"L’appel souligne une fois de plus l’urgence avec laquelle les réformes doivent avoir lieu dans l’Église. Nous partageons pleinement et entièrement cette position", a affirmé Maria Theresia Opladen, présidente de "la Communauté des femmes catholiques en Allemagne" (kfd); et de rappeler la déclaration publiée par le kfd en juin 2010 et intitulé "La chance pour le renouvellement c’est maintenant". Et pour Wolfgang Beinert, dogmaticien émérite de Regensburg, la révision du célibat obligatoire des prêtres catholiques "est une décision difficile à laquelle on n’échappera pas". Avec une relève des prêtres qui est loin d’être assurée, l’Église ne pourra plus remplir son devoir en Europe centrale et dans de nombreuses autres parties du monde si elle n’agit pas a-t-il continué, affirmant que, d’après ses informations, le Vatican réfléchissait justement à un changement sur la question.
CRITIQUES SINGLANTES:
le théologien et psychiatre Manfred Lütz a décrit cette prise de position comme "un document de résignation et de désespoir" et suggère carrément aux signataires de passer au Protestantisme (!); toutes les questions controversées ont été abordées et traitées, selon lui, dans le sens d’une solution protestante et cette déclaration ne permettra pas de faire que les choses aillent mieux mais accentuera les divisions au sein des Facultés de théologie et de la Conférence des évêques allemands; de plus les gens seront déçus que "les querelles intestines à l’Église continuent". Pour le célèbre psychiatre, les demandes des théologiens sont motivées par "le pouvoir et l’impuissance": d’un côté, les professeurs pourraient "au fond faire ce qu’ils veulent" et d’un autre côté ils seraient impuissants et "de moins en moins pris au sérieux", en effet, "ils ne jouent plus aucun rôle important /dans les débats publics médiatiques/ parce qu’on veut des positions catholiques claires, parce qu’on veut si possible un évêque"…
Pour Mgr Heinz Josef Algermissen, évêque de Fulda, le document est trop simplificateur: si un dialogue est souhaitable, il ne doit cependant pas être bloqué d’entrée de jeu par des "pédanteries", a-t-il estimé. Enfin Peter Seewald, biographe du Pape dénonce dans l'appel des 150 « des forces néolibérales qui font pression en faveur de transformations qui auraient comme résultat de dépouiller l’Église catholique de son être même et donc de son esprit et de sa force »… « qui sème le vent récolte la tempête » continue il en menaçant "ces théologiens déviants" de " la juste colère de ceux qui restent fidèles à l’Église." Et de fustiger ces « théologiens petits-bourgeois et fanfarons », en allant jusqu'à parler de « l’expression d’une sorte de stalinisme théologique »…
Avis OFFICIEL NUANCÉ:
La Conférence des évêques d’Allemagne a fait savoir qu’elle ferait part de ses propres propositions lors de son assemblée générale en mars 2011 secrétaire général qualifiant de "bon signal" le fait que des scientifiques veuillent aussi participer au dialogue sur l’avenir de la foi et de l’Église mais ajoutant que la déclaration "entre en tension avec des convictions théologiques et des exigences religieuses hautement contraignantes" dans bon nombre de questions.
........................................................
Source: site administré par l'OFS - SFO
Enfin dernière prise de position à ce jour, celle du cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé, qui estime dans l'Osservatore Romano (23 mars 2011) que «le célibat est une question de radicalité évangélique » et encourage à ne pas avoir peur de la baisse des vocations dans le monde: s'il est difficile à la société sécularisée de comprendre le célibat des prêtres, il ne faut pas se laisser « intimider » par ceux qui ne le comprennent pas ou cherchent à le modifier. Le célibat « défie la mentalité du monde » et sa « valorisation dans l'Eglise et dans le monde peuvent représenter un des chemins les plus efficaces pour dépasser la sécularisation », a-t-il expliqué.
… « Je considère, en ce sens, qu'un soutien motivé au célibat et sa valorisation dans l'Eglise et dans le monde peuvent représenter un des chemins les plus efficaces pour dépasser la sécularisation », a-t-il ajouté (lire le texte complet sur zenit.org)
Une décision difficile mais inévitable:
"L’appel souligne une fois de plus l’urgence avec laquelle les réformes doivent avoir lieu dans l’Église. Nous partageons pleinement et entièrement cette position", a affirmé Maria Theresia Opladen, présidente de "la Communauté des femmes catholiques en Allemagne" (kfd); et de rappeler la déclaration publiée par le kfd en juin 2010 et intitulé "La chance pour le renouvellement c’est maintenant". Et pour Wolfgang Beinert, dogmaticien émérite de Regensburg, la révision du célibat obligatoire des prêtres catholiques "est une décision difficile à laquelle on n’échappera pas". Avec une relève des prêtres qui est loin d’être assurée, l’Église ne pourra plus remplir son devoir en Europe centrale et dans de nombreuses autres parties du monde si elle n’agit pas a-t-il continué, affirmant que, d’après ses informations, le Vatican réfléchissait justement à un changement sur la question.
CRITIQUES SINGLANTES:
le théologien et psychiatre Manfred Lütz a décrit cette prise de position comme "un document de résignation et de désespoir" et suggère carrément aux signataires de passer au Protestantisme (!); toutes les questions controversées ont été abordées et traitées, selon lui, dans le sens d’une solution protestante et cette déclaration ne permettra pas de faire que les choses aillent mieux mais accentuera les divisions au sein des Facultés de théologie et de la Conférence des évêques allemands; de plus les gens seront déçus que "les querelles intestines à l’Église continuent". Pour le célèbre psychiatre, les demandes des théologiens sont motivées par "le pouvoir et l’impuissance": d’un côté, les professeurs pourraient "au fond faire ce qu’ils veulent" et d’un autre côté ils seraient impuissants et "de moins en moins pris au sérieux", en effet, "ils ne jouent plus aucun rôle important /dans les débats publics médiatiques/ parce qu’on veut des positions catholiques claires, parce qu’on veut si possible un évêque"…
Pour Mgr Heinz Josef Algermissen, évêque de Fulda, le document est trop simplificateur: si un dialogue est souhaitable, il ne doit cependant pas être bloqué d’entrée de jeu par des "pédanteries", a-t-il estimé. Enfin Peter Seewald, biographe du Pape dénonce dans l'appel des 150 « des forces néolibérales qui font pression en faveur de transformations qui auraient comme résultat de dépouiller l’Église catholique de son être même et donc de son esprit et de sa force »… « qui sème le vent récolte la tempête » continue il en menaçant "ces théologiens déviants" de " la juste colère de ceux qui restent fidèles à l’Église." Et de fustiger ces « théologiens petits-bourgeois et fanfarons », en allant jusqu'à parler de « l’expression d’une sorte de stalinisme théologique »…
Avis OFFICIEL NUANCÉ:
La Conférence des évêques d’Allemagne a fait savoir qu’elle ferait part de ses propres propositions lors de son assemblée générale en mars 2011 secrétaire général qualifiant de "bon signal" le fait que des scientifiques veuillent aussi participer au dialogue sur l’avenir de la foi et de l’Église mais ajoutant que la déclaration "entre en tension avec des convictions théologiques et des exigences religieuses hautement contraignantes" dans bon nombre de questions.
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Source: site administré par l'OFS - SFO
Enfin dernière prise de position à ce jour, celle du cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé, qui estime dans l'Osservatore Romano (23 mars 2011) que «le célibat est une question de radicalité évangélique » et encourage à ne pas avoir peur de la baisse des vocations dans le monde: s'il est difficile à la société sécularisée de comprendre le célibat des prêtres, il ne faut pas se laisser « intimider » par ceux qui ne le comprennent pas ou cherchent à le modifier. Le célibat « défie la mentalité du monde » et sa « valorisation dans l'Eglise et dans le monde peuvent représenter un des chemins les plus efficaces pour dépasser la sécularisation », a-t-il expliqué.
… « Je considère, en ce sens, qu'un soutien motivé au célibat et sa valorisation dans l'Eglise et dans le monde peuvent représenter un des chemins les plus efficaces pour dépasser la sécularisation », a-t-il ajouté (lire le texte complet sur zenit.org)
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