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Le 24 juin 2015, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou est arrivé à Rome, où il participera, avec la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, aux travaux du Comité de rédaction de la Commission mixte pour la dialogue théologique entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique-romaine....Suite Mospat
Le 25 juin le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a été reçu par le Président de l’Italie, Sergio Mattarella, au palais romain du Quirinal.
Le 25 juin le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a été reçu par le Président de l’Italie, Sergio Mattarella, au palais romain du Quirinal.
De nombreux thèmes d’intérêt commun ont été soulevés au cours d’un long entretien auquel participaient l’ambassadeur de Russie en Italie S. Razov et l’archimandrite Antoine (Sevriouk), secrétaire de l’Administration des paroisses du Patriarcat de Moscou en Italie....Suite Mospat
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Juin 2015 à 17:28
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L’archiprêtre Victor Potapov, recteur de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Washington (Église orthodoxe russe hors-frontières) s’est exprimé sur le site orthodoxe russe Pravmir.ru au sujet de la réhabilitation de Staline!
« Je n’ai jamais vécu en Russie, mais je me rappelle, dans mon enfance, comme ma grand-mère et mon grand-père m’ont raconté ces horreurs que Staline a accomplies contre notre peuple très éprouvé, et j’ai été éduqué par leurs récits.
Ensuite, parvenu à l’âge mûr, j’ai commencé à lire des livres sur l’histoire récente de la Russie et j’ai pu me convaincre de la véracité de leurs paroles.
Lorsque j’étais au séminaire, nous, étudiants, vénérions profondément les Néomartyrs de Russie, prenant connaissance des détails effrayants de leurs souffrances.
« Je n’ai jamais vécu en Russie, mais je me rappelle, dans mon enfance, comme ma grand-mère et mon grand-père m’ont raconté ces horreurs que Staline a accomplies contre notre peuple très éprouvé, et j’ai été éduqué par leurs récits.
Ensuite, parvenu à l’âge mûr, j’ai commencé à lire des livres sur l’histoire récente de la Russie et j’ai pu me convaincre de la véracité de leurs paroles.
Lorsque j’étais au séminaire, nous, étudiants, vénérions profondément les Néomartyrs de Russie, prenant connaissance des détails effrayants de leurs souffrances.
Pour moi, il a toujours été évident que Staline était un tyran, l’un de la série des plus terribles tyrans du XXème siècle avec Lénine, Staline, Hitler, Mao Tse Toung et autres.
J’ai travaillé à la radio « La voix de l’Amérique », je diffusais des documents sur les répressions, examinant minutieusement tout se qui était retransmis sur les ondes. Je n’ai jamais eu de doutes sur le rôle de la personne de Staline dans l’histoire de la Russie.
Lire aussi L’archiprêtre Serge Pravdolioubov : Nous assistons à la réhabilitation de Staline
Aussi, je suis étonné aujourd’hui par l’amnésie du peuple russe, car les personnes âgées qui se rappellent les noms de ceux qui ont péri lors des répressions – leurs parents et proches – vivent encore. Comment peut-on, au début du XXIème siècle, éprouver de la nostalgie pour ces temps-là ? Des dizaines de millions de personnes ont été tuées suite à ces répressions. J’étais au polygone de Boutovo encore avant que ne soit érigée l’église dédiée aux Néomartyrs et Confesseurs de Russie, et j’y ai appris beaucoup de choses nouvelles sur les fusillades massives qui s’y sont produites. Quelques centaines de personnes étaient liquidées quotidiennement. Comment peut-on tuer chaque jour de 200 à 300 personnes, cela est simplement incompréhensible pour un homme normal.
Les tchékistes avaient amené en ambulance à Boutovo un vieil évêque, le métropolite de Petrograd Séraphim (Tchitchagov), et il avait été porté sur une civière à l’emplacement où on l’a fusillé – voici où en était arrivée la folie du pouvoir. La deuxième fois, j’étais à Boutovo en 2007, lorsque l’église a été solennellement consacrée par le patriarche Alexis II et le primat de l’Église orthodoxe russe hors-frontières, le métropolite Laur. Or nul parmi nous, représentants de l’Église hors-frontières, n’aurait pu concevoir qu’une époque verrait le jour en Russie où l’on tenterait de réhabiliter Staline.
Lire aussi Réhabiliter Staline est un déni de l’histoire
À cette occasion, le métropolite Hilarion (Alfeev) s’est prononcé avec une certaine autorité, disant clairement que Staline était un tyran, et que cette victoire que la Russie a remporté durant la seconde guerre mondiale, s’est produite grâce au peuple et en dépit de Staline. C’est un fait que dans les années 1930, il y eut les répressions massives, tout l’état-major fut anéanti, tout ce qu’il y avait de meilleur dans l’armée russe. Néanmoins, la Russie, avec des pertes énormes, a remporté la victoire, parce que le peuple a défendu sa patrie. Naturellement, on en a expédié beaucoup mourir pour Staline, mais peu nombreux étaient ceux qui étaient inspirés par sa personne, par son faciès de bourreau. Les gens sont morts pour la patrie. Différents mythes se reproduisent au sujet de la personne de Staline. Entre autres qu’il a fait renaître la vie ecclésiale en Russie. Or Staline a fait renaître une apparence de l’Église afin d’utiliser celle-ci, d’élever le niveau de patriotisme pendant les années de guerre, tout cela est absolument évident.
Le métropolite Serge (Stragorodsky), le premier, s’est adressé au peuple par les paroles « frères et sœurs » au début de la guerre, et Staline s’est simplement emparé de cette expression. En Ukraine occidentale et en Biélorussie, au début de la guerre, s’est produit une ouverture spontanée des églises sur les territoires occupés par les Allemands, et Staline ne pouvait ne pas remarquer que l’ouverture de milliers d’églises en Ukraine et en Biélorussie avait relevé le moral de la population. Il avait compris que l’on pouvait utiliser l’Église pour ses propres buts. Et il a libéré les évêques, a convoqué une Assemblée des évêques, parce qu’il regardait l’avenir, il savait que le peuple soviétique vaincrait et que l’on pourrait occuper l’Europe orientale, en utilisant pour cela l’Église. À quoi est liée une telle renaissance de la popularité de Staline ? Il est possible que ce soit l’ignorance et la mauvaise connaissance de l’histoire par une partie significative de la population de l’ex-URSS. Mais naturellement, cela nous inquiète beaucoup.
Lire aussi Serge Tchapnine: "Toute apologie de Staline est contraire aux canons de l'Eglise russe"
En Occident, il y a une propagande anti russe, et pour nous, Russes américains, il est pénible de voir que nous en donnons nous-mêmes l’occasion. Lorsqu’on nous montre des articles ou des déclarations de différentes personnalités publiques qui louent Staline, nous sommes décontenancés. Nous nous efforçons de nous justifier : « Tout le monde ne pense pas comme ça », mais les faits restent les faits. Ou encore la déclaration de l’évêque de Gorodets et Vetloujsk Augustin sur Staline, laquelle est publiée, on peut le lire et en tirer des conclusions, or il s’agit d’un hiérarque de l’Église orthodoxe russe. Encore une fois, on veut justifier, mais c’est injuste. Il est très compliqué de réagir calmement et d’éviter l’émotion lorsque l’on veut faire passer le noir pour le blanc. J’espère beaucoup que le bon sens l’emportera et que cette folie va s’arrêter, et qu’il se trouvera des historiens courageux qui feront retentir la vérité sur Staline et aideront les gens à s’y retrouver dans l’histoire du pays. Parce que tout ce qui se produit aujourd’hui autour de la réhabilitation de la personne de Staline, est une véritable attaque de l’ennemi de notre salut contre le peuple russe ».
J’ai travaillé à la radio « La voix de l’Amérique », je diffusais des documents sur les répressions, examinant minutieusement tout se qui était retransmis sur les ondes. Je n’ai jamais eu de doutes sur le rôle de la personne de Staline dans l’histoire de la Russie.
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Aussi, je suis étonné aujourd’hui par l’amnésie du peuple russe, car les personnes âgées qui se rappellent les noms de ceux qui ont péri lors des répressions – leurs parents et proches – vivent encore. Comment peut-on, au début du XXIème siècle, éprouver de la nostalgie pour ces temps-là ? Des dizaines de millions de personnes ont été tuées suite à ces répressions. J’étais au polygone de Boutovo encore avant que ne soit érigée l’église dédiée aux Néomartyrs et Confesseurs de Russie, et j’y ai appris beaucoup de choses nouvelles sur les fusillades massives qui s’y sont produites. Quelques centaines de personnes étaient liquidées quotidiennement. Comment peut-on tuer chaque jour de 200 à 300 personnes, cela est simplement incompréhensible pour un homme normal.
Les tchékistes avaient amené en ambulance à Boutovo un vieil évêque, le métropolite de Petrograd Séraphim (Tchitchagov), et il avait été porté sur une civière à l’emplacement où on l’a fusillé – voici où en était arrivée la folie du pouvoir. La deuxième fois, j’étais à Boutovo en 2007, lorsque l’église a été solennellement consacrée par le patriarche Alexis II et le primat de l’Église orthodoxe russe hors-frontières, le métropolite Laur. Or nul parmi nous, représentants de l’Église hors-frontières, n’aurait pu concevoir qu’une époque verrait le jour en Russie où l’on tenterait de réhabiliter Staline.
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À cette occasion, le métropolite Hilarion (Alfeev) s’est prononcé avec une certaine autorité, disant clairement que Staline était un tyran, et que cette victoire que la Russie a remporté durant la seconde guerre mondiale, s’est produite grâce au peuple et en dépit de Staline. C’est un fait que dans les années 1930, il y eut les répressions massives, tout l’état-major fut anéanti, tout ce qu’il y avait de meilleur dans l’armée russe. Néanmoins, la Russie, avec des pertes énormes, a remporté la victoire, parce que le peuple a défendu sa patrie. Naturellement, on en a expédié beaucoup mourir pour Staline, mais peu nombreux étaient ceux qui étaient inspirés par sa personne, par son faciès de bourreau. Les gens sont morts pour la patrie. Différents mythes se reproduisent au sujet de la personne de Staline. Entre autres qu’il a fait renaître la vie ecclésiale en Russie. Or Staline a fait renaître une apparence de l’Église afin d’utiliser celle-ci, d’élever le niveau de patriotisme pendant les années de guerre, tout cela est absolument évident.
Le métropolite Serge (Stragorodsky), le premier, s’est adressé au peuple par les paroles « frères et sœurs » au début de la guerre, et Staline s’est simplement emparé de cette expression. En Ukraine occidentale et en Biélorussie, au début de la guerre, s’est produit une ouverture spontanée des églises sur les territoires occupés par les Allemands, et Staline ne pouvait ne pas remarquer que l’ouverture de milliers d’églises en Ukraine et en Biélorussie avait relevé le moral de la population. Il avait compris que l’on pouvait utiliser l’Église pour ses propres buts. Et il a libéré les évêques, a convoqué une Assemblée des évêques, parce qu’il regardait l’avenir, il savait que le peuple soviétique vaincrait et que l’on pourrait occuper l’Europe orientale, en utilisant pour cela l’Église. À quoi est liée une telle renaissance de la popularité de Staline ? Il est possible que ce soit l’ignorance et la mauvaise connaissance de l’histoire par une partie significative de la population de l’ex-URSS. Mais naturellement, cela nous inquiète beaucoup.
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En Occident, il y a une propagande anti russe, et pour nous, Russes américains, il est pénible de voir que nous en donnons nous-mêmes l’occasion. Lorsqu’on nous montre des articles ou des déclarations de différentes personnalités publiques qui louent Staline, nous sommes décontenancés. Nous nous efforçons de nous justifier : « Tout le monde ne pense pas comme ça », mais les faits restent les faits. Ou encore la déclaration de l’évêque de Gorodets et Vetloujsk Augustin sur Staline, laquelle est publiée, on peut le lire et en tirer des conclusions, or il s’agit d’un hiérarque de l’Église orthodoxe russe. Encore une fois, on veut justifier, mais c’est injuste. Il est très compliqué de réagir calmement et d’éviter l’émotion lorsque l’on veut faire passer le noir pour le blanc. J’espère beaucoup que le bon sens l’emportera et que cette folie va s’arrêter, et qu’il se trouvera des historiens courageux qui feront retentir la vérité sur Staline et aideront les gens à s’y retrouver dans l’histoire du pays. Parce que tout ce qui se produit aujourd’hui autour de la réhabilitation de la personne de Staline, est une véritable attaque de l’ennemi de notre salut contre le peuple russe ».
Le quotidien « Zavtra » a annoncé, se référant à Alexandre Prokhanov, son rédacteur en chef, qu’une panikhide y a été officiée par le hiéromoine athonite Athënagoras devant une icône représentant Staline entouré de ses maréchaux.
Le 29 mai la métropole de Belgorod a déclaré être totalement étrangère à cet office. Elle précise dans un communiqué que « ce tableau a été commandé par le Club d’Izborsk.
Le 29 mai la métropole de Belgorod a déclaré être totalement étrangère à cet office. Elle précise dans un communiqué que « ce tableau a été commandé par le Club d’Izborsk.
Сhers frères et soeurs dans le Seigneur, paroissiens et pèlerins de l'église de l'Archange Michel à Cannes!
Je vous félicite de tout cœur pour le carême des saints Pierre et Paul en cours , qui nous conduit à la fête des Premiers apôtres Pierre et Paul ! Je souhaite à tous, dans mes prières, en ces saints jours la paix de l’âme, la joie spirituelle et l’aboutissement des efforts du carême et de la vie chrétienne.
Ayant appris de certains d’entre vous que règne, parmi les orthodoxes de Cannes, l’opinion selon laquelle le moine Barnabé (Prokofiev) et Séraphim Barantchikov resteraient des serviteurs du culte de l’Eglise Hors-frontières, jouissant de la pleine confiance de sa hiérarchie, je me hâte de vous communiquer que cela est très loin de la réalité.
Le Concile épiscopal de l’Eglise Hors-frontières qui a eu lieu en juin de l’année dernière, a confirmé la privation de son rang prononcée auparavant à l’encontre de l’ancien évêque Barnabé, et de sa dignité de hiéromoine pour Seraphim Barantchikov, les excluant tous deux de la liste de son clergé, c’est-à-dire qu’ils ne font plus partie des serviteurs du culte de notre Eglise. Ayant perdu toute confiance en ces personnes, connues depuis de nombreuses années pour leur désobéissance à leur Hiérarchie et leur volonté personnelle, nous n’avons pas l’intention de soutenir leur « activité ».
Je vous félicite de tout cœur pour le carême des saints Pierre et Paul en cours , qui nous conduit à la fête des Premiers apôtres Pierre et Paul ! Je souhaite à tous, dans mes prières, en ces saints jours la paix de l’âme, la joie spirituelle et l’aboutissement des efforts du carême et de la vie chrétienne.
Ayant appris de certains d’entre vous que règne, parmi les orthodoxes de Cannes, l’opinion selon laquelle le moine Barnabé (Prokofiev) et Séraphim Barantchikov resteraient des serviteurs du culte de l’Eglise Hors-frontières, jouissant de la pleine confiance de sa hiérarchie, je me hâte de vous communiquer que cela est très loin de la réalité.
Le Concile épiscopal de l’Eglise Hors-frontières qui a eu lieu en juin de l’année dernière, a confirmé la privation de son rang prononcée auparavant à l’encontre de l’ancien évêque Barnabé, et de sa dignité de hiéromoine pour Seraphim Barantchikov, les excluant tous deux de la liste de son clergé, c’est-à-dire qu’ils ne font plus partie des serviteurs du culte de notre Eglise. Ayant perdu toute confiance en ces personnes, connues depuis de nombreuses années pour leur désobéissance à leur Hiérarchie et leur volonté personnelle, nous n’avons pas l’intention de soutenir leur « activité ».
Au contraire, nous mettons notre espoir dans nos relations fraternelles et notre service commun à l’égard de Dieu et des gens, dans l’église de l’Archange Saint Michel à Cannes, qui est demeurée pendant de nombreuses années dans la composition de l’Eglise Hors-Frontières.
C’est pour cela que nous prions maintenant, dans l’espoir que vous répondrez à notre appel et que vous nous apporterez votre aide, dans la conservation de ce qui est l’héritage et l’ornement de la glorieuse histoire de la Russie hors frontières. Nous sommes prêts à vous apporter l’aide et le soutien indispensables, pour que le service des croyants orthodoxes de la ville de Cannes soit poursuivi comme il l’a toujours été. Dans le cas de votre accord, nous sommes prêts à vous rencontrer pour discuter des voies de notre service commun à l’égard de Dieu et des hommes, de nos joies et de nos problèmes, et répondre, comme je le crois, au désir de nos ancêtres défunts.
Avec mon amour dans le Seigneur, dans l’espoir de notre témoignage commun.
+ HILARION métropolite de New-York et d’Amérique Orientale
Premier hiérarque de l’Eglise Orthodoxe Russe Hors-frontières
C’est pour cela que nous prions maintenant, dans l’espoir que vous répondrez à notre appel et que vous nous apporterez votre aide, dans la conservation de ce qui est l’héritage et l’ornement de la glorieuse histoire de la Russie hors frontières. Nous sommes prêts à vous apporter l’aide et le soutien indispensables, pour que le service des croyants orthodoxes de la ville de Cannes soit poursuivi comme il l’a toujours été. Dans le cas de votre accord, nous sommes prêts à vous rencontrer pour discuter des voies de notre service commun à l’égard de Dieu et des hommes, de nos joies et de nos problèmes, et répondre, comme je le crois, au désir de nos ancêtres défunts.
Avec mon amour dans le Seigneur, dans l’espoir de notre témoignage commun.
+ HILARION métropolite de New-York et d’Amérique Orientale
Premier hiérarque de l’Eglise Orthodoxe Russe Hors-frontières
Saint Paul énumère de nombreux charismes du Saint-Esprit donnés à tous les fidèles du Christ réunis dans l'Église de Dieu. Pensez-vous que leur diversité est aujourd'hui clairement affirmée et que l'ensemble des baptisés peuvent, par leur don propre, servir à l'édification du Corps du Christ qu'est l'Église?
Oui, je crois que les dons de l'Esprit se manifestent aujourd'hui clairement dans l'Église et tous, clergé et laïcs, contribuent à la mission commune. 46.67%
Non, je crois que la diversité des dons de l'Esprit s'est réduite et n'est pas facilement discernable. 11.85%
Non, je pense que les ministères ordonnés ont éclipsé le ministère des laïcs. 35.56%
Je ne sais pas ce que sont les dons de l'Esprit. 5.92%
135 votants
Oui, je crois que les dons de l'Esprit se manifestent aujourd'hui clairement dans l'Église et tous, clergé et laïcs, contribuent à la mission commune. 46.67%
Non, je crois que la diversité des dons de l'Esprit s'est réduite et n'est pas facilement discernable. 11.85%
Non, je pense que les ministères ordonnés ont éclipsé le ministère des laïcs. 35.56%
Je ne sais pas ce que sont les dons de l'Esprit. 5.92%
135 votants
Le Synode l'E.O.U. s'est réuni le 24 juin à Kiev. Dans le document qu'il a adopté le Synode se déclare prêt au dialogue avec les entités ecclésiales non reconnues. Il y est dit: "Ces contacts doivent avoir pour fondement le droit canon et avoir lieu sans que des structures extra-ecclésiales y prennent part. Nous sommes particulièrement vigilants à l'égard de toute intrusion de l’État dans la vie de l’Église.
Nous avons ces derniers temps constaté des cas de plus en fréquents d'acte d'agression et d'appropriation de nos églises par les schismatiques, cela au profit du prétendu patriarcat de Kiev.
Nous avons ces derniers temps constaté des cas de plus en fréquents d'acte d'agression et d'appropriation de nos églises par les schismatiques, cela au profit du prétendu patriarcat de Kiev.
Lire aussi Les schismatiques d’Ukraine ne réussiront pas à créer une Eglise locale
L’Église orthodoxe d’Ukraine a exprimé sa préoccupation au sujet de l’activité sur son territoire de deux évêques du Patriarcat de Constantinople : les évêques d’Edmonton et du diocèse du Canada occidental Hilarion (Rudnik) et de Pamphylon Daniel (Zelinski). Le Saint-Synode de l’Église orthodoxe d’Ukraine a demandé au métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre de s’adresser au patriarche œcuménique Bartholomée Ier pour que la situation soit clarifiée.
Ces comportements font obstacle au rétablissement de l'unité de l’Église. 23 paroisses de l'EOU sont devenues ces derniers temps la proie des schismatiques". Interfax religion Traduction "PO"
L’Église orthodoxe d’Ukraine a exprimé sa préoccupation au sujet de l’activité sur son territoire de deux évêques du Patriarcat de Constantinople : les évêques d’Edmonton et du diocèse du Canada occidental Hilarion (Rudnik) et de Pamphylon Daniel (Zelinski). Le Saint-Synode de l’Église orthodoxe d’Ukraine a demandé au métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre de s’adresser au patriarche œcuménique Bartholomée Ier pour que la situation soit clarifiée.
Ces comportements font obstacle au rétablissement de l'unité de l’Église. 23 paroisses de l'EOU sont devenues ces derniers temps la proie des schismatiques". Interfax religion Traduction "PO"
Il faut « un changement radical dans nos valeurs et nos pratiques pour que les gens puissent inclure la dimension éthique et spirituelle du développement durable dans les vies et les pratiques ». Patriarche Bartholomée, 8 juin 2015
"La publication de l’encyclique "Laudato Si’" est une occasion de grande joie et de satisfaction pour les orthodoxes.
En leur nom, je tiens à exprimer notre profonde gratitude à Sa Sainteté pour s’être exprimé avec autorité afin d’attirer l’attention du monde sur la nécessité urgente de protéger la création de Dieu des dommages que nous, les humains, infligeons par notre comportement à l’égard de la nature.
Cette encyclique vient à un moment critique dans l’histoire humaine et aura sans aucun doute un retentissement dans le monde entier sur la conscience des personnes." - Intervention du Métropolite Jean de Pergame à la présentation de l'encyclique "Laudato Sii" le 18 juin 2015 au Vatican.
"La publication de l’encyclique "Laudato Si’" est une occasion de grande joie et de satisfaction pour les orthodoxes.
En leur nom, je tiens à exprimer notre profonde gratitude à Sa Sainteté pour s’être exprimé avec autorité afin d’attirer l’attention du monde sur la nécessité urgente de protéger la création de Dieu des dommages que nous, les humains, infligeons par notre comportement à l’égard de la nature.
Cette encyclique vient à un moment critique dans l’histoire humaine et aura sans aucun doute un retentissement dans le monde entier sur la conscience des personnes." - Intervention du Métropolite Jean de Pergame à la présentation de l'encyclique "Laudato Sii" le 18 juin 2015 au Vatican.
"Le monde orthodoxe, pionnier de la « conscience verte »", titrait "La Croix" en 2009
Depuis vingt ans, le Patriarcat œcuménique de Constantinople est très mobilisé sur la question de la sauvegarde de la Création et le patriarche Bartholomée a été surnommé "le patriarche vert". En 1989, le Patriarcat œcuménique avait décidé de dédier le 1er septembre de chaque année à la prière pour l’environnement (c'est le premier jour de l’année ecclésiastique selon le calendrier liturgique orthodoxe) et l’office liturgique du jour inclut des prières pour la création el des hymnes propres à ce jour commandés à un hymnographe contemporain du Mont Athos. En 1995 le patriarche Bartholomée a lancé sur l’île de Patmos une série de symposiums et de colloques internationaux sur « religion, science et environnement» dont le dernier en date a été le tout récent colloque «Théologie, écologie et Parole : un colloque sur l’environnement, la littérature et les arts» qui s'est tenu du 8 au 10 juin 2015 au séminaire de Halki.
Intervention remarquée du Métropolite Jean de Pergame
Il n'est donc pas surprenant que la dernière encyclique papale "Laudato Sii" sur cite longuement le Patriarche Bartholomée, qui la qualifie de son côté de « véritable bénédiction » et dit partager avec le Pape un « intérêt commun et une vision commune pour la création de Dieu ». Plus étonnant, pour la première fois dans l'histoire un prélat orthodoxe, le Métropolite Jean de Pergame, a été invité à participer au Vatican à la présentation de l'encyclique du Pape le 18 juin dernier. Il est vrai le métropolite Jean est l'un des principaux artisans des actions écologiques du patriarcat et c'est lui qui avait ouvert le sommet d’Halki et qui
L'agence d’informations catholique Zenit a mis en ligne la traduction française de l’intervention du métropolite Jean Lien dont je propose quelques extraits:
…
Dans la célébration de l’eucharistie, l’Église offre à Dieu le monde matériel sous la forme du pain et du vin. Dans ce sacrement, l’espace, le temps et la matière sont sanctifiés ; ils sont élevés au Créateur avec reconnaissance, comme ses dons à notre égard ; la création est solennellement déclarée don de Dieu et les êtres humains, au lieu d’agir en propriétaires de la création, agissent en tant que ses prêtres, qui l’élèvent à la sainteté de la vie divine. Cela rappelle les paroles émouvantes de saint François d’Assise par lesquelles s’ouvre l’encyclique : « Loué sois tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre ». Comme l’ont expliqué saint Grégoire Palamas et d’autre Pères grecs, la création tout entière est imprégnée de la présence de Dieu par ses énergies divines ; tout annonce la gloire de Dieu, comme le dit le psalmiste, et l’être humain conduit ce chœur cosmique de glorification au Créateur, en tant que prêtre de la création. Cette façon de comprendre la place et la mission de l’humanité dans la création est commune à la tradition chrétienne de l’Orient comme de l’Occident et elle est d’une importance particulière pour la culture d’une philosophie écologique.
…
L’Église doit maintenant introduire dans son enseignement sur le péché le péché contre l’environnement, le péché écologique. La repentance doit être étendue pour couvrir aussi les dommages que nous infligeons à la nature, comme individus et comme sociétés. Cela doit être porté à la conscience de tout chrétien qui se soucie de son salut.
La rupture de la juste relation entre l’humanité et la nature est due à la montée de l’individualisme dans notre culture. On a fait de la poursuite du bonheur individuel un idéal à notre époque. Le péché écologique est dû à l’avidité humaine qui aveugle les hommes et les femmes au point d’ignorer et de mépriser la vérité de base selon laquelle le bonheur d’un individu dépend de sa relation avec le reste des êtres humains. Il y a une dimension sociale dans l’écologie, que l’encyclique fait ressortir avec clarté. La crise écologique va de pair avec la propagation de l’injustice sociale. Nous ne pouvons pas affronter avec succès la première sans traiter avec l’autre.
Le péché écologique est un péché non seulement contre Dieu mais aussi contre notre prochain. Et c’est un péché non seulement contre l’autre de notre époque mais aussi – et c’est grave – contre les générations futures. En détruisant notre planète afin de satisfaire notre avidité de bonheur, nous léguons aux générations futures un monde irrémédiablement abîmé avec toutes les conséquences négatives que cela aura pour leur vie. Nous devons donc agir de façon responsable à l’égard de nos enfants et de ceux qui nous succèderons dans cette vie.
…
L’importance œcuménique de l’encyclique: il y a trois dimensions à l’œcuménisme. La première, que nous pouvons appeler l’œcuménisme dans le temps, une expression fréquemment utilisée par l’un des plus grands théologiens orthodoxes du siècle dernier, le regretté père Georges Florovsky. Nous entendons par là l’effort des chrétiens divisés pour s’unir sur la base de leur Tradition commune, l’enseignement de la Bible et les Pères de l’Église. C’est l’objet des dialogues théologiques qui ont lieu dans le mouvement œcuménique de notre époque et il semble que ce soit la forme d’œcuménisme prédominante.
En même temps, un œcuménisme dans l’espace est aussi pratiqué à travers diverses institutions internationales, comme le Conseil mondial des Églises et des organisations œcuméniques similaires qui rassemblent les chrétiens divisés, de sorte que les différents contextes culturels dans lesquels ils vivent puissent être pris en considération dans le recherche de l’unité. Cela a réuni des chrétiens d’Asie, d’Amérique, d’Europe, d’Amérique latine, etc. – une expression de l’universalité de l’Église chrétienne.
À ces deux dimensions qui ont dominé la scène œcuménique ces cent dernières années, nous devons en ajouter, je pense, une troisième qui est habituellement négligée, celle que j’appellerais un œcuménisme existentiel. Je veux dire par là l’effort pour affronter ensemble les problèmes existentiels les plus profonds qui préoccupent l’humanité dans son ensemble – pas seulement dans des endroits ou des catégories de personnes en particulier. L’écologie est sans doute le candidat le plus évident dans ce cas.
Une dimension œcuménique
Je crois que l’importance de l’encyclique du pape, "Laudato Si’", ne se limite pas au sujet de l’écologie en tant que telle. J’y vois une dimension œcuménique importante en ce qu’elle conduit les chrétiens divisés devant une tâche commune qu’ils doivent affronter ensemble. Nous vivons à une époque où les problèmes existentiels fondamentaux débordent nos divisions traditionnelles en les relativisant au point de les faire pratiquement disparaître. Regardez, par exemple, ce qui se passe aujourd’hui au Moyen-Orient : ceux qui persécutent les chrétiens leur demandent-ils à quelle Église ou confession ils appartiennent ? L’unité chrétienne, dans de tels cas, est de facto réalisée par la persécution et le sang – un œcuménisme du martyre.
De même, la menace que fait peser sur nous la crise écologique dépasse ou transcende nos divisions traditionnelles. Le danger qui se présente à notre maison commune, la planète sur laquelle nous vivons, est décrit dans l’encyclique d’une manière qui ne laisse aucun doute sur le risque existentiel auquel nous sommes confrontés. Ce risque nous est commun à tous, indépendamment de nos identités ecclésiastiques ou confessionnelles. Notre effort pour empêcher les conséquences catastrophiques de la situation actuelle doit être également commun. L’encyclique du pape François est un appel à l’unité – unité dans la prière pour l’environnement, dans le même Évangile de la création, dans la conversion de nos cœurs et de nos styles de vie pour respecter et aimer chacun et chaque chose qui nous sont donnés par Dieu. Nous en sommes reconnaissants.
V.G.
Depuis vingt ans, le Patriarcat œcuménique de Constantinople est très mobilisé sur la question de la sauvegarde de la Création et le patriarche Bartholomée a été surnommé "le patriarche vert". En 1989, le Patriarcat œcuménique avait décidé de dédier le 1er septembre de chaque année à la prière pour l’environnement (c'est le premier jour de l’année ecclésiastique selon le calendrier liturgique orthodoxe) et l’office liturgique du jour inclut des prières pour la création el des hymnes propres à ce jour commandés à un hymnographe contemporain du Mont Athos. En 1995 le patriarche Bartholomée a lancé sur l’île de Patmos une série de symposiums et de colloques internationaux sur « religion, science et environnement» dont le dernier en date a été le tout récent colloque «Théologie, écologie et Parole : un colloque sur l’environnement, la littérature et les arts» qui s'est tenu du 8 au 10 juin 2015 au séminaire de Halki.
Intervention remarquée du Métropolite Jean de Pergame
Il n'est donc pas surprenant que la dernière encyclique papale "Laudato Sii" sur cite longuement le Patriarche Bartholomée, qui la qualifie de son côté de « véritable bénédiction » et dit partager avec le Pape un « intérêt commun et une vision commune pour la création de Dieu ». Plus étonnant, pour la première fois dans l'histoire un prélat orthodoxe, le Métropolite Jean de Pergame, a été invité à participer au Vatican à la présentation de l'encyclique du Pape le 18 juin dernier. Il est vrai le métropolite Jean est l'un des principaux artisans des actions écologiques du patriarcat et c'est lui qui avait ouvert le sommet d’Halki et qui
L'agence d’informations catholique Zenit a mis en ligne la traduction française de l’intervention du métropolite Jean Lien dont je propose quelques extraits:
…
Dans la célébration de l’eucharistie, l’Église offre à Dieu le monde matériel sous la forme du pain et du vin. Dans ce sacrement, l’espace, le temps et la matière sont sanctifiés ; ils sont élevés au Créateur avec reconnaissance, comme ses dons à notre égard ; la création est solennellement déclarée don de Dieu et les êtres humains, au lieu d’agir en propriétaires de la création, agissent en tant que ses prêtres, qui l’élèvent à la sainteté de la vie divine. Cela rappelle les paroles émouvantes de saint François d’Assise par lesquelles s’ouvre l’encyclique : « Loué sois tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre ». Comme l’ont expliqué saint Grégoire Palamas et d’autre Pères grecs, la création tout entière est imprégnée de la présence de Dieu par ses énergies divines ; tout annonce la gloire de Dieu, comme le dit le psalmiste, et l’être humain conduit ce chœur cosmique de glorification au Créateur, en tant que prêtre de la création. Cette façon de comprendre la place et la mission de l’humanité dans la création est commune à la tradition chrétienne de l’Orient comme de l’Occident et elle est d’une importance particulière pour la culture d’une philosophie écologique.
…
L’Église doit maintenant introduire dans son enseignement sur le péché le péché contre l’environnement, le péché écologique. La repentance doit être étendue pour couvrir aussi les dommages que nous infligeons à la nature, comme individus et comme sociétés. Cela doit être porté à la conscience de tout chrétien qui se soucie de son salut.
La rupture de la juste relation entre l’humanité et la nature est due à la montée de l’individualisme dans notre culture. On a fait de la poursuite du bonheur individuel un idéal à notre époque. Le péché écologique est dû à l’avidité humaine qui aveugle les hommes et les femmes au point d’ignorer et de mépriser la vérité de base selon laquelle le bonheur d’un individu dépend de sa relation avec le reste des êtres humains. Il y a une dimension sociale dans l’écologie, que l’encyclique fait ressortir avec clarté. La crise écologique va de pair avec la propagation de l’injustice sociale. Nous ne pouvons pas affronter avec succès la première sans traiter avec l’autre.
Le péché écologique est un péché non seulement contre Dieu mais aussi contre notre prochain. Et c’est un péché non seulement contre l’autre de notre époque mais aussi – et c’est grave – contre les générations futures. En détruisant notre planète afin de satisfaire notre avidité de bonheur, nous léguons aux générations futures un monde irrémédiablement abîmé avec toutes les conséquences négatives que cela aura pour leur vie. Nous devons donc agir de façon responsable à l’égard de nos enfants et de ceux qui nous succèderons dans cette vie.
…
L’importance œcuménique de l’encyclique: il y a trois dimensions à l’œcuménisme. La première, que nous pouvons appeler l’œcuménisme dans le temps, une expression fréquemment utilisée par l’un des plus grands théologiens orthodoxes du siècle dernier, le regretté père Georges Florovsky. Nous entendons par là l’effort des chrétiens divisés pour s’unir sur la base de leur Tradition commune, l’enseignement de la Bible et les Pères de l’Église. C’est l’objet des dialogues théologiques qui ont lieu dans le mouvement œcuménique de notre époque et il semble que ce soit la forme d’œcuménisme prédominante.
En même temps, un œcuménisme dans l’espace est aussi pratiqué à travers diverses institutions internationales, comme le Conseil mondial des Églises et des organisations œcuméniques similaires qui rassemblent les chrétiens divisés, de sorte que les différents contextes culturels dans lesquels ils vivent puissent être pris en considération dans le recherche de l’unité. Cela a réuni des chrétiens d’Asie, d’Amérique, d’Europe, d’Amérique latine, etc. – une expression de l’universalité de l’Église chrétienne.
À ces deux dimensions qui ont dominé la scène œcuménique ces cent dernières années, nous devons en ajouter, je pense, une troisième qui est habituellement négligée, celle que j’appellerais un œcuménisme existentiel. Je veux dire par là l’effort pour affronter ensemble les problèmes existentiels les plus profonds qui préoccupent l’humanité dans son ensemble – pas seulement dans des endroits ou des catégories de personnes en particulier. L’écologie est sans doute le candidat le plus évident dans ce cas.
Une dimension œcuménique
Je crois que l’importance de l’encyclique du pape, "Laudato Si’", ne se limite pas au sujet de l’écologie en tant que telle. J’y vois une dimension œcuménique importante en ce qu’elle conduit les chrétiens divisés devant une tâche commune qu’ils doivent affronter ensemble. Nous vivons à une époque où les problèmes existentiels fondamentaux débordent nos divisions traditionnelles en les relativisant au point de les faire pratiquement disparaître. Regardez, par exemple, ce qui se passe aujourd’hui au Moyen-Orient : ceux qui persécutent les chrétiens leur demandent-ils à quelle Église ou confession ils appartiennent ? L’unité chrétienne, dans de tels cas, est de facto réalisée par la persécution et le sang – un œcuménisme du martyre.
De même, la menace que fait peser sur nous la crise écologique dépasse ou transcende nos divisions traditionnelles. Le danger qui se présente à notre maison commune, la planète sur laquelle nous vivons, est décrit dans l’encyclique d’une manière qui ne laisse aucun doute sur le risque existentiel auquel nous sommes confrontés. Ce risque nous est commun à tous, indépendamment de nos identités ecclésiastiques ou confessionnelles. Notre effort pour empêcher les conséquences catastrophiques de la situation actuelle doit être également commun. L’encyclique du pape François est un appel à l’unité – unité dans la prière pour l’environnement, dans le même Évangile de la création, dans la conversion de nos cœurs et de nos styles de vie pour respecter et aimer chacun et chaque chose qui nous sont donnés par Dieu. Nous en sommes reconnaissants.
V.G.
Deux entités ecclésiale non reconnues, le prétendu patriarcat de Kiev et l’Eglise orthodoxe autocéphale d’Ukraine ont, comme cela avait été annoncé, déclaré leur intention de réunir le 14 septembre prochain « un concile de réunification ».
Vassili Anissimov, responsable du service d’information, de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, patriarcat de Moscou, a dit à ce propos : « Du point de vue juridique ce projet n’a aucun sens. Il est indispensable de commencer par réunir « des conciles » locaux de chacune de ces entités et d’y introduire des amendements dans leurs textes statutaires.
Vassili Anissimov, responsable du service d’information, de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, patriarcat de Moscou, a dit à ce propos : « Du point de vue juridique ce projet n’a aucun sens. Il est indispensable de commencer par réunir « des conciles » locaux de chacune de ces entités et d’y introduire des amendements dans leurs textes statutaires.
Aucun des statuts de ces organisations ne comporte de dispositifs de fusionnement et de cessation d’activité. Puis, il faudra convoquer un congrès constitutif de la nouvelle entité envisagée. Lors de la mise en place de ce « bureau des objets trouvés » il sera indispensable de procéder à un enregistrement auprès des autorités laïques et de suivre un cheminement bureaucratique plus que sinueux. Qui s’en chargera ? L’initiative se résume donc à une opération de com.
La participation d’évêques représentant le patriarcat de Constantinople ne saurait être considérée que comme une provocation. Rappelons que le patriarche de Constantinople de même que les primats des autres Eglises orthodoxes locales n’ont cesse d’exhorter les schismatiques ukrainiens à revenir au sein de l’Eglise canonique.
Imaginons que deux de nos évêques viennent à Constantinople chez les schismatiques du lieu et se mettent à y créer une prétendue église locale ! Alors qu’une Eglise locale existe à Constantinople depuis la nuit des temps. Le document adopté par la rencontre des deux entités schismatiques est émaillé de formulations l’une plus saugrenue que l’autre.
Lire aussi Le patriarche Bartholomé espère que le schisme au sein de l’Eglise d’Ukraine va disparaître
Le point 3, par exemple, dit « reconnaître comme correspondant aux normes canoniques, aux statuts des deux églises et à la législation ukrainienne « le parachèvement des souhaits » de s’unir seulement dans le cadre d’un concile de réunification commun » (traduction littérale).
Où, dans quels canons, quels statuts et quelles lois ces personnes ont trouvé la mention du « parachèvement des souhaits » ? Pourquoi ne pas nommer notre futur « schisme réunifié » « la secte des souhaits parachevés » ou, comme on dit dans le peuple « entité pouêt-pouêt ».
Interfax religion Traduction Maria Nemina pour "PO"
Lire aussi Derniers développements à Kiev et A Kiev, une déclaration importante de Monseigneur Emmanuel, métropolite de France
La participation d’évêques représentant le patriarcat de Constantinople ne saurait être considérée que comme une provocation. Rappelons que le patriarche de Constantinople de même que les primats des autres Eglises orthodoxes locales n’ont cesse d’exhorter les schismatiques ukrainiens à revenir au sein de l’Eglise canonique.
Imaginons que deux de nos évêques viennent à Constantinople chez les schismatiques du lieu et se mettent à y créer une prétendue église locale ! Alors qu’une Eglise locale existe à Constantinople depuis la nuit des temps. Le document adopté par la rencontre des deux entités schismatiques est émaillé de formulations l’une plus saugrenue que l’autre.
Lire aussi Le patriarche Bartholomé espère que le schisme au sein de l’Eglise d’Ukraine va disparaître
Le point 3, par exemple, dit « reconnaître comme correspondant aux normes canoniques, aux statuts des deux églises et à la législation ukrainienne « le parachèvement des souhaits » de s’unir seulement dans le cadre d’un concile de réunification commun » (traduction littérale).
Où, dans quels canons, quels statuts et quelles lois ces personnes ont trouvé la mention du « parachèvement des souhaits » ? Pourquoi ne pas nommer notre futur « schisme réunifié » « la secte des souhaits parachevés » ou, comme on dit dans le peuple « entité pouêt-pouêt ».
Interfax religion Traduction Maria Nemina pour "PO"
Lire aussi Derniers développements à Kiev et A Kiev, une déclaration importante de Monseigneur Emmanuel, métropolite de France
Traduction Elena Tastevin
La suite de la 1ère partie
L’appréhension de la mort dans les peuples anciens
Qu’est-ce que c’est, donc, la mort ? Tous les peuples y méditent Toutes les religions en parlent, chacune à sa façon.
L’histoire de la conscience religieuse avant Jésus nous verrons abonde en approches diverses de la description de la mort. Il est important de noter que l’enseignement proposé par le christianisme à ce sujet n’a jamais existé auparavant dans les conceptions philosophiques et religieuses.
Que pensaient, donc, nos lointains ancêtres de la mort ?
Les conceptions issues conceptions de la religion égyptienne sont d’un intérêt particulier. Le manuscrit égyptien « Le livre des morts » (son nom littéral est « sortir au jour ») écrit 2000 ans av. J.-C., contient de nombreuses méditations et prières aux dieux sur l’âme dans l’au-delà et sur ce qu’elle deviendra.
La suite de la 1ère partie
L’appréhension de la mort dans les peuples anciens
Qu’est-ce que c’est, donc, la mort ? Tous les peuples y méditent Toutes les religions en parlent, chacune à sa façon.
L’histoire de la conscience religieuse avant Jésus nous verrons abonde en approches diverses de la description de la mort. Il est important de noter que l’enseignement proposé par le christianisme à ce sujet n’a jamais existé auparavant dans les conceptions philosophiques et religieuses.
Que pensaient, donc, nos lointains ancêtres de la mort ?
Les conceptions issues conceptions de la religion égyptienne sont d’un intérêt particulier. Le manuscrit égyptien « Le livre des morts » (son nom littéral est « sortir au jour ») écrit 2000 ans av. J.-C., contient de nombreuses méditations et prières aux dieux sur l’âme dans l’au-delà et sur ce qu’elle deviendra.
L’âme implore les dieux, implore les esprits pour ne pas se retrouver dans un état où elle sera soumise à recevoir des coups, aux souffrances, aux flagellations, c’est-à-dire à exister dans un état pire que la mort elle-même. En témoigne le jugement sévère annoncé par le dieu de la montagne aux damnés : « Des glaives redoutables châtieront vos corps et vos âmes seront exterminées, vos ombres seront foulées aux pieds et vos têtes seront abattues. Vous ne vous relèverez pas ! Vous marcherez sur vos têtes ! Piégés dans les fossés vous ne vous redresserez pas! Vous ne vous enfuirez nulle part ! Le feu du dragon est contre vous. Le feu de Celui qui brûle des millions... Elles (les déesses avec des couteaux) vous abattront et vous achèveront. Ceux qui vivent sur la terre ne vous verront jamais ! ». Selon ce livre), l’âme peut être aussi sauvée et devenir une sorte de divinité (1)
Nous pouvons remarquer des similitudes dans le livre des morts tibétain. Ce dernier, ayant été rédigé vers le VIII siècle (ap. J.-C.) a des origines plus tardives. Nous y décernons d’autres motifs inspirés par l’enseignement bouddhiste, et plus précisément brahmane et hindouiste. La mort est ici considérée comme une marche vers l’évolution ou, au contraire, vers la dégradation de l’âme qui se manifestera au travers d’une incarnation appropriée. Selon une légende, avant de devenir éclairé, Bouddha se réincarna 215 fois. Il subit toutes sortes de réincarnations sauf celle d’une femme. C’est une idée originale du salut après la mort.. Elle n’est pas simplement mythologique comme dans le « Livre des morts » égyptien mais elle est profondément trompeuse pour la psychologie humaine car elle reporte en général pour le lendemain tout ce qui est difficile et ce que l’on ne veut pas faire le jour même. Le perfectionnement moral et spirituel est un exploit du combat avec soi-même. Et il est connu que « Le combat avec soi-même est le combat le plus difficile. La victoire des victoires est une victoire sur soi-même » (F. Logau)
L’idée de la réincarnation dirige la subconscience de l’homme au combat avec soi-même dans un futur indéfini surtout dans le cas où il ne vit pas trop mal ici. De plus, la chaîne de réincarnations n’a pas de fin, en fait. C’est un nombre infini de morts et de naissances. Selon les idées tibétaines certains peuvent arriver à l’état de soi disant « moccha » (délivrance) quand le processus de réincarnations s’arrête. Or, selon le livre des morts tibétain peu de gens atteignent le but final. Du moins, les heureux comme Bouddha qui s’incarnèrent « seulement » 215 fois sont une poignée. Le destin de la majorité des personnes, je répète, sont des réincarnations interminables.
Nous pouvons remarquer des similitudes dans le livre des morts tibétain. Ce dernier, ayant été rédigé vers le VIII siècle (ap. J.-C.) a des origines plus tardives. Nous y décernons d’autres motifs inspirés par l’enseignement bouddhiste, et plus précisément brahmane et hindouiste. La mort est ici considérée comme une marche vers l’évolution ou, au contraire, vers la dégradation de l’âme qui se manifestera au travers d’une incarnation appropriée. Selon une légende, avant de devenir éclairé, Bouddha se réincarna 215 fois. Il subit toutes sortes de réincarnations sauf celle d’une femme. C’est une idée originale du salut après la mort.. Elle n’est pas simplement mythologique comme dans le « Livre des morts » égyptien mais elle est profondément trompeuse pour la psychologie humaine car elle reporte en général pour le lendemain tout ce qui est difficile et ce que l’on ne veut pas faire le jour même. Le perfectionnement moral et spirituel est un exploit du combat avec soi-même. Et il est connu que « Le combat avec soi-même est le combat le plus difficile. La victoire des victoires est une victoire sur soi-même » (F. Logau)
L’idée de la réincarnation dirige la subconscience de l’homme au combat avec soi-même dans un futur indéfini surtout dans le cas où il ne vit pas trop mal ici. De plus, la chaîne de réincarnations n’a pas de fin, en fait. C’est un nombre infini de morts et de naissances. Selon les idées tibétaines certains peuvent arriver à l’état de soi disant « moccha » (délivrance) quand le processus de réincarnations s’arrête. Or, selon le livre des morts tibétain peu de gens atteignent le but final. Du moins, les heureux comme Bouddha qui s’incarnèrent « seulement » 215 fois sont une poignée. Le destin de la majorité des personnes, je répète, sont des réincarnations interminables.
L’idée des réincarnations a été appropriée pratiquement sans changement par la théosophie. Cette pensée, cependant, n’a pas de fondement sérieux.
Premièrement, si l’incarnation se produit chacun aurait gardé un souvenir de ses états précédents. Dans le cas contraire l’argument essentiel de la théorie sur la nécessité de réincarnations multiples de la personnalité pour sa purification totale des péchés perd son sens. Locke, philosophe anglais du XVIII siècle, remarqua justement que s’il n’y a pas de souvenir de l’état précédent, il n’y a pas d’identité de la personnalité, et par conséquent, pas de réincarnation. Il y a la naissance d’un nouveau moi .
Deuxièmement, il n’y a pas de faits corroborant cette idée. Les cas uniques de soi disant « souvenirs » de réincarnations précédentes ont une autre nature. : (Ce sont)
- Soit une hypnose à la quelle se soumettent facilement les gens du soi disant type médium (avant tous les enfants et les femmes)
- Soit une auto hypnose inconsciente ;
- Soit une influence télépathique (voir, par exemple, archevêque Luc (à préciser : Vojno-Yassenetzky ?) « L’esprit, l’âme et le corps) ;
- Soit une maladie psychique ;
- Soit une influence diabolique des possédés
- Soit une manifestation de la mémoire génétique qui dans certaines conditions peut reproduire dans la conscience de l’homme les impressions et les états de ses ancêtres qu’il perçoit comme les siens.
Nous rencontrons également des faits intéressants dans la mythologie et la religion grecques. Les grecs antiques comprenaient l’état posthume de l’homme comme une illusion, une irréalité ou comme un état incommensurablement pire que n’importe quelle vie terrestre. Ainsi, Homère dans son Odyssée, par exemple, décrit avec éloquence ce qui caractérise l’état de l’homme dans le royaume d’Hadès. Voici comment Achille « égal à dieu » se plaint à Ulysse :
« Ne cherche pas à m'adoucir la mort, ô noble Ulysse !
J'aimerais mieux être sur terre domestique d'un paysan,
Fût-il sans patrimoine et presque sans ressources,
Que de régner ici parmi ces ombres consumées ». (2)
L’état posthume d’Héraclès, ce grand héros de la mythologie grecque antique est encore plus intéressant. Il se trouve lui-même à Olympe au festin des dieux et en même temps son ombre tremblante avec un arc tendu dans les mains est en Hadès. Il est situé simultanément aux deux pôles ! Pour le père Paul Florenskiy cette idée complètement originale d’Homère devint un des éléments de sa conception eschatologique.
D’une part, les grecs antiques sentaient profondément la réalité de l’autre monde et l’indestructibilité de l’âme humaine. Ils croyaient que l’état posthume existe. D’autre part, sans savoir comment est cet état ils supputaient, ils (élaboraient) des mythes imagés pour essayer de trouver des réponses. Il faut leur rendre hommage car certaines de ces idées sont non seulement très intéressantes mais elles purent exprimer profondément la justice posthume. Il suffit de se rappeler le supplice de Tantale, la pierre de Sisyphe, le tonneau des Danaïdes, etc.
On peut voir la même représentation dans toutes les autres religions apparues avant J.-C. D’une part on y voit un sentiment intuitif de l’absence de la mort et certains faits le confirmant (l’apparition des défunts), leurs prédictions et leurs avertissements, etc.) D’autre part, nous constatons une totale confusion quant aux idées sur l’au-delà. Même dans l’Ancien Testament nous trouverons des idées semblables (relevant de cet ordre). Dans les livres avant les prophètes (quels prophètes ?) il y a des affirmations selon lesquelles l’homme et, plus précisément, son âme s’endort voire meurt après la mort. C’est-à-dire que l’homme entier et non seulement le corps deviennent de la poussière après la mort. Et c’est seulement les prophètes, particulièrement les grands prophètes, commencent à dire qu’après la mort l’âme ne disparaît pas, elle ne meurt pas et ne s’endort pas mais elle souffre ou se réjouit en fonction de la vie terrestre de l’homme ; les prophètes parlent même de la résurrection générale . C’est une idée suprême révélée à l’humanité avant Jésus Christ.
Cependant, tous les peuples et toutes les religions parlent d’un état posthume de l’homme bien que chacune à sa façon. La pensée de la disparition totale de la personnalité avec la mort du corps apparaît très rarement.
SUITE
Notes du Traducteur:
(1) Le livre des morts égyptien. (Il s’agit du livre de l’Amdouat qui contient un texte religieux funéraire égyptien. Heure 11. (Commentaire du traducteur)
(2) Homère, L’Odyssée, tr. V. Joukovski, Ed. « Prosvechenije » p. 325, XI, 487 - 491
Ici tr. Philippe Jacottet Nouv.éd. Paris, La Découverte, 2000, XI, 488-491
Premièrement, si l’incarnation se produit chacun aurait gardé un souvenir de ses états précédents. Dans le cas contraire l’argument essentiel de la théorie sur la nécessité de réincarnations multiples de la personnalité pour sa purification totale des péchés perd son sens. Locke, philosophe anglais du XVIII siècle, remarqua justement que s’il n’y a pas de souvenir de l’état précédent, il n’y a pas d’identité de la personnalité, et par conséquent, pas de réincarnation. Il y a la naissance d’un nouveau moi .
Deuxièmement, il n’y a pas de faits corroborant cette idée. Les cas uniques de soi disant « souvenirs » de réincarnations précédentes ont une autre nature. : (Ce sont)
- Soit une hypnose à la quelle se soumettent facilement les gens du soi disant type médium (avant tous les enfants et les femmes)
- Soit une auto hypnose inconsciente ;
- Soit une influence télépathique (voir, par exemple, archevêque Luc (à préciser : Vojno-Yassenetzky ?) « L’esprit, l’âme et le corps) ;
- Soit une maladie psychique ;
- Soit une influence diabolique des possédés
- Soit une manifestation de la mémoire génétique qui dans certaines conditions peut reproduire dans la conscience de l’homme les impressions et les états de ses ancêtres qu’il perçoit comme les siens.
Nous rencontrons également des faits intéressants dans la mythologie et la religion grecques. Les grecs antiques comprenaient l’état posthume de l’homme comme une illusion, une irréalité ou comme un état incommensurablement pire que n’importe quelle vie terrestre. Ainsi, Homère dans son Odyssée, par exemple, décrit avec éloquence ce qui caractérise l’état de l’homme dans le royaume d’Hadès. Voici comment Achille « égal à dieu » se plaint à Ulysse :
« Ne cherche pas à m'adoucir la mort, ô noble Ulysse !
J'aimerais mieux être sur terre domestique d'un paysan,
Fût-il sans patrimoine et presque sans ressources,
Que de régner ici parmi ces ombres consumées ». (2)
L’état posthume d’Héraclès, ce grand héros de la mythologie grecque antique est encore plus intéressant. Il se trouve lui-même à Olympe au festin des dieux et en même temps son ombre tremblante avec un arc tendu dans les mains est en Hadès. Il est situé simultanément aux deux pôles ! Pour le père Paul Florenskiy cette idée complètement originale d’Homère devint un des éléments de sa conception eschatologique.
D’une part, les grecs antiques sentaient profondément la réalité de l’autre monde et l’indestructibilité de l’âme humaine. Ils croyaient que l’état posthume existe. D’autre part, sans savoir comment est cet état ils supputaient, ils (élaboraient) des mythes imagés pour essayer de trouver des réponses. Il faut leur rendre hommage car certaines de ces idées sont non seulement très intéressantes mais elles purent exprimer profondément la justice posthume. Il suffit de se rappeler le supplice de Tantale, la pierre de Sisyphe, le tonneau des Danaïdes, etc.
On peut voir la même représentation dans toutes les autres religions apparues avant J.-C. D’une part on y voit un sentiment intuitif de l’absence de la mort et certains faits le confirmant (l’apparition des défunts), leurs prédictions et leurs avertissements, etc.) D’autre part, nous constatons une totale confusion quant aux idées sur l’au-delà. Même dans l’Ancien Testament nous trouverons des idées semblables (relevant de cet ordre). Dans les livres avant les prophètes (quels prophètes ?) il y a des affirmations selon lesquelles l’homme et, plus précisément, son âme s’endort voire meurt après la mort. C’est-à-dire que l’homme entier et non seulement le corps deviennent de la poussière après la mort. Et c’est seulement les prophètes, particulièrement les grands prophètes, commencent à dire qu’après la mort l’âme ne disparaît pas, elle ne meurt pas et ne s’endort pas mais elle souffre ou se réjouit en fonction de la vie terrestre de l’homme ; les prophètes parlent même de la résurrection générale . C’est une idée suprême révélée à l’humanité avant Jésus Christ.
Cependant, tous les peuples et toutes les religions parlent d’un état posthume de l’homme bien que chacune à sa façon. La pensée de la disparition totale de la personnalité avec la mort du corps apparaît très rarement.
SUITE
Notes du Traducteur:
(1) Le livre des morts égyptien. (Il s’agit du livre de l’Amdouat qui contient un texte religieux funéraire égyptien. Heure 11. (Commentaire du traducteur)
(2) Homère, L’Odyssée, tr. V. Joukovski, Ed. « Prosvechenije » p. 325, XI, 487 - 491
Ici tr. Philippe Jacottet Nouv.éd. Paris, La Découverte, 2000, XI, 488-491
Le professeur Alexis Osipov célèbre théologien orthodoxe russe
Осипов Алексей Ильич « Посмертная жизнь души » Traduction Elena Tastevin
Nous avons tous vu de véritables foules venir les dimanches de Pâques dans les cimetières orthodoxes afin de s’y recueillir devant les tombes de leurs proches.
La coutume de se rendre aux cimetières au lieu d’aller à l’église le jour de la Lumineuse Résurrection du Christ s’est établie à l’époque soviétique //en effet, les croyants orthodoxes ont un jour particulier de la commémoration pascale des défunts – « Radonitsa » // Mais pourquoi les sans religion cherchent à se rendre sur la tombe de leurs proches justement en ces jours lumineux de la victoire sur la mort.
Ils veulent croire que leurs proches sont restés avec eux et qu’ils vivent. Ils sont certainement vivants mais ils vivent une autre vie. Ce n’est pas celle que nous vivons maintenant. C’est une vie à laquelle chacun arrivera à son terme tôt ou tard. C’est pourquoi la question de l’autre vie, qui est la vie éternelle et que nous fêtons en célébrant la Résurrection de Jésus Christ nous tient à coeur. Elle ne concerne pas simplement notre raison mais, peut-être et surtout notre cœur.
Осипов Алексей Ильич « Посмертная жизнь души » Traduction Elena Tastevin
Nous avons tous vu de véritables foules venir les dimanches de Pâques dans les cimetières orthodoxes afin de s’y recueillir devant les tombes de leurs proches.
La coutume de se rendre aux cimetières au lieu d’aller à l’église le jour de la Lumineuse Résurrection du Christ s’est établie à l’époque soviétique //en effet, les croyants orthodoxes ont un jour particulier de la commémoration pascale des défunts – « Radonitsa » // Mais pourquoi les sans religion cherchent à se rendre sur la tombe de leurs proches justement en ces jours lumineux de la victoire sur la mort.
Ils veulent croire que leurs proches sont restés avec eux et qu’ils vivent. Ils sont certainement vivants mais ils vivent une autre vie. Ce n’est pas celle que nous vivons maintenant. C’est une vie à laquelle chacun arrivera à son terme tôt ou tard. C’est pourquoi la question de l’autre vie, qui est la vie éternelle et que nous fêtons en célébrant la Résurrection de Jésus Christ nous tient à coeur. Elle ne concerne pas simplement notre raison mais, peut-être et surtout notre cœur.
Et la bonne parole que l’on entend à l’église sur les défunts « endormis » nous touche profondément. En l’entendant on veut enser non pas à une fin mais à une sorte de sommeil.
Cette terminologie est tellement différente de celle que nous entendons en dehors des murs de l’église. Et, certes, la question « Qu’est-ce qui se produit dans l’au-delà ? » se pose immuablement. Chacun s’y intéresse.
Que se passe-t-il avec la personne quand elle décède ? Que se passe-t-il lorsque l’âme se sépare du corps ? Nous avons, certes, des idées là-dessus et nous respectons les traditions orthodoxes. Il est de coutume, par exemple, de célébrer la mémoire des défunts le 3ème, le 9ème et le 40ème jour qui suivent leur décès.
Or, que nous soyons religieux ou non, nous avons une idée assez approximative de ce qui se produit pendant ces jours. Nous savons que chaque personne traverse des tourments.
Mais qu’est-ce les tourments ? Question encore plus grave : qui sera sauvé ? Et, que veut dire « être sauvé » ? S’agit-il seulement des chrétiens orthodoxes ? Et parmi les orthodoxes, de ceux qui ont vécu dans la piété ? Autrement dit, une centième ou millième partie d’un pour cent de l’humanité est sauvée et tous les autres périssent ?
Et la question douloureuse posée par la vie elle-même : ceux qui pour une raison historique, psychologique ou autre ne furent pas baptisés chrétiens, seront-ils sauvés ou perdus ? Qu’est-ce la géhenne et les supplices éternels ? Sont-ils vraiment éternels dans le sens interminables ? Comment concilier, d’une part, le savoir du futur et l’amour de Dieu qui dépasse tout entendement humain et, de l’autre les supplices éternels ?
Ce sont des questionnements qui surgissent dans une pratique, simple au premier abord, de la commémoration des défunts. Le thème de la vie de l’âme après la mort est aussi mystérieux qu’inépuisable. Nous allons essayer d’approfondir seulement quelques-uns des aspects mentionnés ci-dessus.
Cette terminologie est tellement différente de celle que nous entendons en dehors des murs de l’église. Et, certes, la question « Qu’est-ce qui se produit dans l’au-delà ? » se pose immuablement. Chacun s’y intéresse.
Que se passe-t-il avec la personne quand elle décède ? Que se passe-t-il lorsque l’âme se sépare du corps ? Nous avons, certes, des idées là-dessus et nous respectons les traditions orthodoxes. Il est de coutume, par exemple, de célébrer la mémoire des défunts le 3ème, le 9ème et le 40ème jour qui suivent leur décès.
Or, que nous soyons religieux ou non, nous avons une idée assez approximative de ce qui se produit pendant ces jours. Nous savons que chaque personne traverse des tourments.
Mais qu’est-ce les tourments ? Question encore plus grave : qui sera sauvé ? Et, que veut dire « être sauvé » ? S’agit-il seulement des chrétiens orthodoxes ? Et parmi les orthodoxes, de ceux qui ont vécu dans la piété ? Autrement dit, une centième ou millième partie d’un pour cent de l’humanité est sauvée et tous les autres périssent ?
Et la question douloureuse posée par la vie elle-même : ceux qui pour une raison historique, psychologique ou autre ne furent pas baptisés chrétiens, seront-ils sauvés ou perdus ? Qu’est-ce la géhenne et les supplices éternels ? Sont-ils vraiment éternels dans le sens interminables ? Comment concilier, d’une part, le savoir du futur et l’amour de Dieu qui dépasse tout entendement humain et, de l’autre les supplices éternels ?
Ce sont des questionnements qui surgissent dans une pratique, simple au premier abord, de la commémoration des défunts. Le thème de la vie de l’âme après la mort est aussi mystérieux qu’inépuisable. Nous allons essayer d’approfondir seulement quelques-uns des aspects mentionnés ci-dessus.
Mange, bois, jouis de la vie, mon âme ?
Souvenons-nous de la parabole évangélique d’un homme qui a eu une très bonne récolte. Vraisemblablement, il vivait bien auparavant aussi. Mais cette fois, suite à l’abondance de sa récolte, il se mit à réfléchir en se demandant comment utiliser au mieux cette richesse. Et il décida ni plus ni moins de démolir les vieux greniers, pour construire des greniers neufs et, ensuite commencer à bien vivre en se disant – «mange, bois et jouis de la vie, mon âme » .
C’est très éloquent ! En effet, de quoi rêve l’homme (rêvons-nous) pendant toute l’histoire du genre humain? Il rêve d’arriver au point où il pourra dire à son âme : « mange, bois, jouis de la vie, tu as tout en abondance ! »
Par quoi se terminent ses rêves (Ou mènent ces rêves ?)? Il va lui arriver ce à quoi il n’a pas pensé comme nous tous, d’ailleurs. Dieu prononce son jugement « Insensé ! Cette nuit même tu cesseras de vivre (Luc 12 ; 19) Dans la version russe « ton âme seras prise » et dans le slavon « истяжнут» « ton âme sera arrachée ».
Et ce n’est pas ce court laps de temps « cette nuit » qui importe. Ce moment peut être plus ou moins long : quelques jours, des heures, des mois et des années. Mais, en réalité tout cela n’est qu’un instant fugace. Chacun de nous est parfaitement conscient que sa vie passe comme un rêve, peu importe quel âge nous avons en ce moment – 20, 40, 60 ou 90 ans. Le temps est un phénomène surprenant et mystérieux: il semble qu’il existe et en même temps qu’il n’existe pas.Il n’est pas fortuit que les sages grecs disaient : le présent n’existe pas car il se produit instantanément, le passé n’existe pas car il s’est déjà produit et le futur n’existe pas car il n’est pas encore arrivé. Qu’est-ce qu’il y a à ce moment-là, qu’est-ce qu’il advient après la vie terrestre ?
Hélas, le verdict prononcé au riche évangélique : tu cesseras de vivre cette nuit, s’applique à tous ceux qui voient le sens de leur vie dans l’attitude: « mange, bois, jouis de la vie, mon âme ».
Mais le sens de la vie peut être différent. Dans ce cas-là la mortsera-t-elle différente? Mais qu’est-ce que la mort ? Cette question se pose à chaque personne. Surtout lorsque l’âge vient le rappeler. Cependant, souvent les jeunes y réfléchissent aussi.
Les tragédies surviennent lorsque la situation paraît désespérée Souvent des personnes se suicident parce que la vie leur semble dépourvue de sens. Les suicides touchent tous les âges à commencer par les plus jeunes, mêmes les enfants de 10, 11 ou 12 ans et parfois plus jeunes encore. Actuellement, on observe ce phénomène frappe en Russie comme à l’étranger. Par exemple, aux Etats-Unis, environ 1,5 pour cent des décès ont pour cause le suicide.... A suivre
Souvenons-nous de la parabole évangélique d’un homme qui a eu une très bonne récolte. Vraisemblablement, il vivait bien auparavant aussi. Mais cette fois, suite à l’abondance de sa récolte, il se mit à réfléchir en se demandant comment utiliser au mieux cette richesse. Et il décida ni plus ni moins de démolir les vieux greniers, pour construire des greniers neufs et, ensuite commencer à bien vivre en se disant – «mange, bois et jouis de la vie, mon âme » .
C’est très éloquent ! En effet, de quoi rêve l’homme (rêvons-nous) pendant toute l’histoire du genre humain? Il rêve d’arriver au point où il pourra dire à son âme : « mange, bois, jouis de la vie, tu as tout en abondance ! »
Par quoi se terminent ses rêves (Ou mènent ces rêves ?)? Il va lui arriver ce à quoi il n’a pas pensé comme nous tous, d’ailleurs. Dieu prononce son jugement « Insensé ! Cette nuit même tu cesseras de vivre (Luc 12 ; 19) Dans la version russe « ton âme seras prise » et dans le slavon « истяжнут» « ton âme sera arrachée ».
Et ce n’est pas ce court laps de temps « cette nuit » qui importe. Ce moment peut être plus ou moins long : quelques jours, des heures, des mois et des années. Mais, en réalité tout cela n’est qu’un instant fugace. Chacun de nous est parfaitement conscient que sa vie passe comme un rêve, peu importe quel âge nous avons en ce moment – 20, 40, 60 ou 90 ans. Le temps est un phénomène surprenant et mystérieux: il semble qu’il existe et en même temps qu’il n’existe pas.Il n’est pas fortuit que les sages grecs disaient : le présent n’existe pas car il se produit instantanément, le passé n’existe pas car il s’est déjà produit et le futur n’existe pas car il n’est pas encore arrivé. Qu’est-ce qu’il y a à ce moment-là, qu’est-ce qu’il advient après la vie terrestre ?
Hélas, le verdict prononcé au riche évangélique : tu cesseras de vivre cette nuit, s’applique à tous ceux qui voient le sens de leur vie dans l’attitude: « mange, bois, jouis de la vie, mon âme ».
Mais le sens de la vie peut être différent. Dans ce cas-là la mortsera-t-elle différente? Mais qu’est-ce que la mort ? Cette question se pose à chaque personne. Surtout lorsque l’âge vient le rappeler. Cependant, souvent les jeunes y réfléchissent aussi.
Les tragédies surviennent lorsque la situation paraît désespérée Souvent des personnes se suicident parce que la vie leur semble dépourvue de sens. Les suicides touchent tous les âges à commencer par les plus jeunes, mêmes les enfants de 10, 11 ou 12 ans et parfois plus jeunes encore. Actuellement, on observe ce phénomène frappe en Russie comme à l’étranger. Par exemple, aux Etats-Unis, environ 1,5 pour cent des décès ont pour cause le suicide.... A suivre
Une exposition consacrée à l’œuvre artistique, poétique et théologique de mère Marie Skobtsov s’est ouverte à Riga. Mère Marie était une Résistante qui a péri dans les chambres à gaz de Ravensbrück.
Une plaque commémorative a été inaugurée en 2012 sur l’immeuble, 21 rue Elisabeth, où la future mère Marie a vu le jour en 1891. Une Association des amis de mère Marie a été fondée à Riga.
C’est cette association qui est l’initiateur de l’exposition au vernissage de laquelle a été invitée Xénia Krivochéine (Paris). Elena Pavlov co-président de l’association, a précisé dans son allocution que l’ensemble des œuvres présentées proviennent des livres en russe et en français, écrits par X. Krivochéine.
De nombreuses personnes dont Xénia et Nikita Krivochéine sont intervenues à la cérémonie d’inauguration.
« Mère Marie a toujours aspiré au sacrifice. Par sa mort à Ravensbrück elle s’est unie à Dieu dans l’amour qu’elle Lui a porté toute sa vie, dans l’amour qu’elle avait des hommes. En 2004 le patriarcat de Constantinople a canonisé mère Marie », a dit Xénia Krivochéine.
Une plaque commémorative a été inaugurée en 2012 sur l’immeuble, 21 rue Elisabeth, où la future mère Marie a vu le jour en 1891. Une Association des amis de mère Marie a été fondée à Riga.
C’est cette association qui est l’initiateur de l’exposition au vernissage de laquelle a été invitée Xénia Krivochéine (Paris). Elena Pavlov co-président de l’association, a précisé dans son allocution que l’ensemble des œuvres présentées proviennent des livres en russe et en français, écrits par X. Krivochéine.
De nombreuses personnes dont Xénia et Nikita Krivochéine sont intervenues à la cérémonie d’inauguration.
« Mère Marie a toujours aspiré au sacrifice. Par sa mort à Ravensbrück elle s’est unie à Dieu dans l’amour qu’elle Lui a porté toute sa vie, dans l’amour qu’elle avait des hommes. En 2004 le patriarcat de Constantinople a canonisé mère Marie », a dit Xénia Krivochéine.
Dans son intervention Nikita Krivochéine a précisé : « On peut penser que l’Eglise de Constantinople a « devancé » l’Eglise orthodoxe russe (PM) en promulguant cette canonisation. Cette décision a, dans une certaine mesure, jeté le trouble dans les milieux ecclésiaux. En effet, mère Marie a été prononcée sainte en même temps que quatre autre personnes. Son appartenance à, si l’on peut s’exprimer ainsi, cette « équipe » de saints a rendu difficile la réception de cette canonisation par le patriarcat de Moscou qui était à cette époque à la veille de promulguer sainte mère Marie.
Lien TV Riga
KTO - Vidéo de l’émission « L’orthodoxie, ici et maintenant »: Mère Marie SKOBTSOV (1891-1945)
Lien TV Riga
KTO - Vidéo de l’émission « L’orthodoxie, ici et maintenant »: Mère Marie SKOBTSOV (1891-1945)
Orthodoxie.com a mis en ligne ce texte: "L’Église orthodoxe russe a réagi avec étonnement à la décision éventuelle de geler ses avoirs en Belgique (dans le cadre de l’affaire YUOCOS) et à la présence du nom de l’archevêque de Bruxelles et de Belgique du Patriarcat de Moscou sur la liste remise aux huissiers de justice.
" J’ai reçu une telle nouvelle avec étonnement, car chaque personne raisonnable comprend que l’Église en Russie est séparée de l’État, cela est fixé dans la loi fondamentale de notre pays. N’importe quel juriste comprend que ce sont des entités différentes, et l’État n’est aucunement lié juridiquement à l’Église orthodoxe russe. Ce qui a été dit est soit de l’illettrisme juridique, soit de l’arbitraire juridique », a déclaré vendredi l’archevêque de Yegorevsk Marc, le chef de l’administration du Patriarcat de Moscou pour les institutions à l’étranger, au correspondant de l’agence Interfax-Religia...."
Aujourd'hui, 20juin, le Diocèse orthodoxe russe en Belgique publie une mise au point précisant qu'il est une entité régie par le droit belge depuis 1937. L’Église étant séparée de l’État en Fédération de Russie il ne saurait s'agir d'une quelconque saisie des biens du diocèse.
" J’ai reçu une telle nouvelle avec étonnement, car chaque personne raisonnable comprend que l’Église en Russie est séparée de l’État, cela est fixé dans la loi fondamentale de notre pays. N’importe quel juriste comprend que ce sont des entités différentes, et l’État n’est aucunement lié juridiquement à l’Église orthodoxe russe. Ce qui a été dit est soit de l’illettrisme juridique, soit de l’arbitraire juridique », a déclaré vendredi l’archevêque de Yegorevsk Marc, le chef de l’administration du Patriarcat de Moscou pour les institutions à l’étranger, au correspondant de l’agence Interfax-Religia...."
Aujourd'hui, 20juin, le Diocèse orthodoxe russe en Belgique publie une mise au point précisant qu'il est une entité régie par le droit belge depuis 1937. L’Église étant séparée de l’État en Fédération de Russie il ne saurait s'agir d'une quelconque saisie des biens du diocèse.
DECLARATION DE L’ARCHEVECHE ORTHODOXE RUSSE DE BRUXELLES ET DE BELGIQUE
En rapport avec l’information relative à l’insertion de l’Archevêché orthodoxe russe de Bruxelles et de Belgique dans la liste d’organisations dont les biens sont passibles de rétention ou de confiscation par l’intermédiaire des huissiers au profit des représentants de la compagnie « Yukos Universal Ltd », en conséquence de décisions judiciaires prises contre la Fédération de Russie, nous déclarons ce qui suit.
L’Archevêché orthodoxe russe de Bruxelles et de Belgique, tout en étant une subdivision canonique de l’Église orthodoxe russe, est néanmoins un sujet de droit belge, enregistré et agissant depuis 1937 conformément à un arrêté royal et en vertu des lois du Royaume de Belgique. En réalité, c’est une organisation orthodoxe belge, ayant un lien ecclésiastico-canonique avec le Patriarcat de Moscou (Eglise orthodoxe russe), le culte orthodoxe étant reconnu dès 1985 comme une des confessions officielles du Royaume de Belgique. Hormis le Royaume de Belgique, l’Archevêché n’est juridiquement lié à aucun autre État – que ce soit la Fédération de Russie ou un autre. Le lien ecclésiastico-canonique avec le Patriarcat de Moscou ne peut servir de justification à la présentation de quelques prétentions financières ou patrimoniales que ce soit à l’égard de l’État russe, en vertu de la séparation constitutionnelle de l’Église et de l’État en Fédération de Russie, et de l’étendue de la juridiction du Patriarcat à divers États indépendants, comme la Russie, l’Ukraine, et la Moldavie, ainsi que le Kazakhstan, la Biélorussie, l’Ouzbékistan, la Kirghizie, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie et d’autres.
Nous déclarons également que l’Archevêché n’a jamais possédé ni ne possède quelque bien que ce soit appartenant à la Fédération de Russie. Toutes les communautés entrant dans sa composition sont des organisations sans but lucratif belges dirigées, en général, par des citoyens du Royaume de Belgique ; leurs biens sont des propriétés soit privées soit appartenant à ces organisations, et ont été acquis, conformément au droit belge, grâce à des dons des croyants, citoyens de Belgique et d’autres pays.
En vertu de ce qui précède, nous rejetons toute prétention de la part d’organes du pouvoir judiciaire et élevons une ferme protestation quant à l’insertion de l’Archevêché dans la liste des institutions publiques de la Fédération de Russie.
Nous exprimons notre certitude que l’apparition du nom de l’Archevêché dans la liste en question est un malentendu et la conséquence d’une erreur regrettable.
Archevêché orthodoxe russe de Bruxelles et de Belgique,
20 juin 2015
ЗАЯВЛЕНИЕ БРЮССЕЛЬСКО-БЕЛЬГИЙСКОЙ АРХИЕПИСКОПИИ
В связи с имеющейся информацией о включении Брюссельско-Бельгийской Архиепископии в список организаций, чьи активы подлежат удержанию или изъятию через посредство судебных приставов в пользу представителей компании "Юкос Юниверсал Лимитед" вследствие принятого судебного решения против Российской Федерации, заявляем следующее.
Брюссельско-Бельгийская Архиепископия, являясь каноническим подразделением Русской Православной Церкви, тем не менее, является субъектом бельгийского права, зарегистрирована и действует с 1937 года в соответствии с королевским указом и на основании законов Бельгийского Королевства. По сути это бельгийская православная организация, имеющая церковно-каноническую связь с Московским Патриархатом (Русской Православной Церковью) и признанная с 1985 года как одна из официальных государственных конфессий Королевства Бельгии. Таким образом, Архиепископия юридически никоим образом не связана с каким-либо иным государством, будь то Российская Федерация или другое какое-либо государство помимо Королевства Бельгии. Церковно-каноническая связь с Московским Патриархатом не может служить оправданием для предъявления каких-либо финансовых или имущественных претензий по линии Российского государства в силу конституционного отделения Церкви от государства в Российской Федерации и фактического распространения юрисдикции Патриархата на множество независимых государств, среди которых есть и Россия, и Украина, и Молдова, а также Казахстан, Беларусь, Узбекистан, Киргизия, Латвия, Литва, Эстония и другие государства.
Мы также заявляем, что Архиепископия не владеет и никогда не владела каким-либо имуществом, принадлежащим Российской Федерации. Все приходы, входящие в ее состав являются бельгийскими общественными организациями, управляемыми, как правило, подданными Королевства Бельгия, а их имущество является частной или общественной собственностью этих организаций, приобретенной в соответствии с бельгийским правом и на пожертвования верующих граждан Бельгии и других стран.
На основании вышеуказанного мы отвергаем любые возможные претензии со стороны судебных исполнительных органов и заявляем решительный протест в связи с включением Архиепископии в список государственных учреждений Российской Федерации.
Выражаем уверенность в том, что появление имени Архиепископии в данном списке есть недоразумение и следствие досадной ошибки.
Брюссельско-Бельгийская Архиепископия
20 июня 2015 г.
En rapport avec l’information relative à l’insertion de l’Archevêché orthodoxe russe de Bruxelles et de Belgique dans la liste d’organisations dont les biens sont passibles de rétention ou de confiscation par l’intermédiaire des huissiers au profit des représentants de la compagnie « Yukos Universal Ltd », en conséquence de décisions judiciaires prises contre la Fédération de Russie, nous déclarons ce qui suit.
L’Archevêché orthodoxe russe de Bruxelles et de Belgique, tout en étant une subdivision canonique de l’Église orthodoxe russe, est néanmoins un sujet de droit belge, enregistré et agissant depuis 1937 conformément à un arrêté royal et en vertu des lois du Royaume de Belgique. En réalité, c’est une organisation orthodoxe belge, ayant un lien ecclésiastico-canonique avec le Patriarcat de Moscou (Eglise orthodoxe russe), le culte orthodoxe étant reconnu dès 1985 comme une des confessions officielles du Royaume de Belgique. Hormis le Royaume de Belgique, l’Archevêché n’est juridiquement lié à aucun autre État – que ce soit la Fédération de Russie ou un autre. Le lien ecclésiastico-canonique avec le Patriarcat de Moscou ne peut servir de justification à la présentation de quelques prétentions financières ou patrimoniales que ce soit à l’égard de l’État russe, en vertu de la séparation constitutionnelle de l’Église et de l’État en Fédération de Russie, et de l’étendue de la juridiction du Patriarcat à divers États indépendants, comme la Russie, l’Ukraine, et la Moldavie, ainsi que le Kazakhstan, la Biélorussie, l’Ouzbékistan, la Kirghizie, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie et d’autres.
Nous déclarons également que l’Archevêché n’a jamais possédé ni ne possède quelque bien que ce soit appartenant à la Fédération de Russie. Toutes les communautés entrant dans sa composition sont des organisations sans but lucratif belges dirigées, en général, par des citoyens du Royaume de Belgique ; leurs biens sont des propriétés soit privées soit appartenant à ces organisations, et ont été acquis, conformément au droit belge, grâce à des dons des croyants, citoyens de Belgique et d’autres pays.
En vertu de ce qui précède, nous rejetons toute prétention de la part d’organes du pouvoir judiciaire et élevons une ferme protestation quant à l’insertion de l’Archevêché dans la liste des institutions publiques de la Fédération de Russie.
Nous exprimons notre certitude que l’apparition du nom de l’Archevêché dans la liste en question est un malentendu et la conséquence d’une erreur regrettable.
Archevêché orthodoxe russe de Bruxelles et de Belgique,
20 juin 2015
ЗАЯВЛЕНИЕ БРЮССЕЛЬСКО-БЕЛЬГИЙСКОЙ АРХИЕПИСКОПИИ
В связи с имеющейся информацией о включении Брюссельско-Бельгийской Архиепископии в список организаций, чьи активы подлежат удержанию или изъятию через посредство судебных приставов в пользу представителей компании "Юкос Юниверсал Лимитед" вследствие принятого судебного решения против Российской Федерации, заявляем следующее.
Брюссельско-Бельгийская Архиепископия, являясь каноническим подразделением Русской Православной Церкви, тем не менее, является субъектом бельгийского права, зарегистрирована и действует с 1937 года в соответствии с королевским указом и на основании законов Бельгийского Королевства. По сути это бельгийская православная организация, имеющая церковно-каноническую связь с Московским Патриархатом (Русской Православной Церковью) и признанная с 1985 года как одна из официальных государственных конфессий Королевства Бельгии. Таким образом, Архиепископия юридически никоим образом не связана с каким-либо иным государством, будь то Российская Федерация или другое какое-либо государство помимо Королевства Бельгии. Церковно-каноническая связь с Московским Патриархатом не может служить оправданием для предъявления каких-либо финансовых или имущественных претензий по линии Российского государства в силу конституционного отделения Церкви от государства в Российской Федерации и фактического распространения юрисдикции Патриархата на множество независимых государств, среди которых есть и Россия, и Украина, и Молдова, а также Казахстан, Беларусь, Узбекистан, Киргизия, Латвия, Литва, Эстония и другие государства.
Мы также заявляем, что Архиепископия не владеет и никогда не владела каким-либо имуществом, принадлежащим Российской Федерации. Все приходы, входящие в ее состав являются бельгийскими общественными организациями, управляемыми, как правило, подданными Королевства Бельгия, а их имущество является частной или общественной собственностью этих организаций, приобретенной в соответствии с бельгийским правом и на пожертвования верующих граждан Бельгии и других стран.
На основании вышеуказанного мы отвергаем любые возможные претензии со стороны судебных исполнительных органов и заявляем решительный протест в связи с включением Архиепископии в список государственных учреждений Российской Федерации.
Выражаем уверенность в том, что появление имени Архиепископии в данном списке есть недоразумение и следствие досадной ошибки.
Брюссельско-Бельгийская Архиепископия
20 июня 2015 г.
Un haut lieu du christianisme a été la cible d'un incendie motivé par la haine religieuse dans la nuit de mercredi à jeudi. De jeunes israéliens seraient en cause.
Le sanctuaire de Tabgha, haut lieu du christianisme en Israël construit sur le site présumé où le Christ aurait procédé à la multiplication des pains, a été endommagé par un incendie ayant toute les apparences d'un acte de haine religieuse. "L'église, Dieu merci, est en bon état. Nous sommes heureux que l'église n'ait rien eu", a dit à l'AFP père Matthias, de l'ordre des Bénédictins allemands qui administre le site.
Les flammes ont emporté la toiture, laissant apparaître le ciel à travers les solives calcinées. Des frères et des sœurs déambulaient atterrés dans les pièces jonchées de décombres carbonisés, aux portes détruites par les flammes.
Le sanctuaire de Tabgha, haut lieu du christianisme en Israël construit sur le site présumé où le Christ aurait procédé à la multiplication des pains, a été endommagé par un incendie ayant toute les apparences d'un acte de haine religieuse. "L'église, Dieu merci, est en bon état. Nous sommes heureux que l'église n'ait rien eu", a dit à l'AFP père Matthias, de l'ordre des Bénédictins allemands qui administre le site.
Les flammes ont emporté la toiture, laissant apparaître le ciel à travers les solives calcinées. Des frères et des sœurs déambulaient atterrés dans les pièces jonchées de décombres carbonisés, aux portes détruites par les flammes.
Lire aussi Jérusalem : des militants juifs ont tenté d’empêcher un office chrétien dans le Cénacle de Sion
Deux pièces du complexe entourant l'église de la Multiplication sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade ont été ravagées par le sinistre qui est survenu dans la nuit de mercredi à jeudi et qui a suscité une vive indignation. L'église elle-même n'a pas été atteinte.
Lire aussi Le metochion de la mission russe au bord du lac de Galilée a été amputé d’une partie de son terrain
Deux personne hospitalisées
Deux personnes qui se trouvaient dans le bâtiment au moment de l'incendie ont été transférées à l'hôpital pour avoir inhalé de la fumée, a dit un porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
La suspicion d'un acte d'intolérance a été immédiate. Les auteurs ont laissé derrière eux, en grand et en rouge sur l'un des murs du complexe, un graffiti en hébreu biblique appelant à l'élimination d'Israël des idoles païennes. Le graffiti est tiré d'une prière juive prononcée trois fois par jour.
«Le prix à payer»
Depuis des années, des activistes d'extrême droite ou des colons se livrent en Israël et dans les Territoires palestiniens, sous le label "le prix à payer", à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même l'armée israélienne.
Lire aussi Des moines harcelés par des extrémistes juifs à Jérusalem
Le site de Tabgha avait déjà été visé en avril 2014, peu avant la visite du pape en Terre sainte. Selon des responsables catholiques, de très jeunes juifs religieux avaient endommagé des croix et s'en étaient pris à des religieux.
Interpellation de seize jeunes juifs
En l'espace de quelques heures, la police israélienne a interpellé dans les environs immédiats seize jeunes juifs originaires de colonies de Cisjordanie, territoire palestinien tout proche sous occupation israélienne.
Dix d'entre eux vivent à Yitzhar, réputé comme un bastion radical situé sur les hauteurs de Naplouse, où certains colons ont déjà été impliqués dans des actes de haine.
Ils ont cependant été rapidement relâchés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux, "après avoir été interrogés et avoir livré leur déposition. L'enquête se poursuit", a indiqué la police dans un communiqué. Leur remise en liberté ne dissipe pas les soupçons d'un acte de haine religieuse.
«L'image internationale d’Israël va être atteinte»
"Entre le graffiti et l'incendie, si vous faites le rapprochement, vous pouvez déduire par vous-même qui a pu faire ça", a dit un conseiller de l'Eglise romaine catholique en Terre sainte, Wadie Abu Nassar, sur la radio publique. L'évènement suscitera l'émotion bien au-delà des frontières d'Israël, a-t-il prédit. "L'image internationale d'Israël va être atteinte", a-t-il dit.
"La profanation terrible d'un lieu de prière ancien et sacré est une atteinte à la substance même de notre pays", s'est ému le président israélien Reuven Rivlin, "l'Etat israélien et la société israélienne ont le devoir de protéger et de préserver les lieux saints de toutes les confessions"....SUITE
Lire aussi Les attaques contre les églises chrétiennes continuent en Terre Sainte
Deux pièces du complexe entourant l'église de la Multiplication sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade ont été ravagées par le sinistre qui est survenu dans la nuit de mercredi à jeudi et qui a suscité une vive indignation. L'église elle-même n'a pas été atteinte.
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Deux personne hospitalisées
Deux personnes qui se trouvaient dans le bâtiment au moment de l'incendie ont été transférées à l'hôpital pour avoir inhalé de la fumée, a dit un porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
La suspicion d'un acte d'intolérance a été immédiate. Les auteurs ont laissé derrière eux, en grand et en rouge sur l'un des murs du complexe, un graffiti en hébreu biblique appelant à l'élimination d'Israël des idoles païennes. Le graffiti est tiré d'une prière juive prononcée trois fois par jour.
«Le prix à payer»
Depuis des années, des activistes d'extrême droite ou des colons se livrent en Israël et dans les Territoires palestiniens, sous le label "le prix à payer", à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même l'armée israélienne.
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Le site de Tabgha avait déjà été visé en avril 2014, peu avant la visite du pape en Terre sainte. Selon des responsables catholiques, de très jeunes juifs religieux avaient endommagé des croix et s'en étaient pris à des religieux.
Interpellation de seize jeunes juifs
En l'espace de quelques heures, la police israélienne a interpellé dans les environs immédiats seize jeunes juifs originaires de colonies de Cisjordanie, territoire palestinien tout proche sous occupation israélienne.
Dix d'entre eux vivent à Yitzhar, réputé comme un bastion radical situé sur les hauteurs de Naplouse, où certains colons ont déjà été impliqués dans des actes de haine.
Ils ont cependant été rapidement relâchés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux, "après avoir été interrogés et avoir livré leur déposition. L'enquête se poursuit", a indiqué la police dans un communiqué. Leur remise en liberté ne dissipe pas les soupçons d'un acte de haine religieuse.
«L'image internationale d’Israël va être atteinte»
"Entre le graffiti et l'incendie, si vous faites le rapprochement, vous pouvez déduire par vous-même qui a pu faire ça", a dit un conseiller de l'Eglise romaine catholique en Terre sainte, Wadie Abu Nassar, sur la radio publique. L'évènement suscitera l'émotion bien au-delà des frontières d'Israël, a-t-il prédit. "L'image internationale d'Israël va être atteinte", a-t-il dit.
"La profanation terrible d'un lieu de prière ancien et sacré est une atteinte à la substance même de notre pays", s'est ému le président israélien Reuven Rivlin, "l'Etat israélien et la société israélienne ont le devoir de protéger et de préserver les lieux saints de toutes les confessions"....SUITE
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V. Golovanow
"Le Christianisme occidental a continué le nihilisme, le matérialisme, le déisme, l'athéisme. Cela vient de leur théologie même et de plus, toute la civilisation occidentale est fondée sur cette théologie occidentale avec tous les résultats que nous constatons." Professeur Alexis Osipov, conférence en 1999.
"Ce qui distingue l'Orthodoxie du Christianisme occidental"
Le professeur Alexis Osipov (né en 1938), célèbre théologien orthodoxe russe, professeur à l'Académie théologique de Moscou, est connu pour ses positions traditionnelles et slavophiles Apologiste de l'Orthodoxie basée sur l'enseignement des Pères et pourfendeur des doctrines catholique romaine et protestante, le professeur Osipov a fait en 1999 conférence à Dmitrov (Russie) intitulée "Ce qui distingue l'Orthodoxie du Christianisme occidental".
Il n'y aborde pas les thèmes connus de la primauté, du "filioque" ou de l'Immaculée Conception mais développe la différence d'approche du thème central de la Rédemption.
"Le Christianisme occidental a continué le nihilisme, le matérialisme, le déisme, l'athéisme. Cela vient de leur théologie même et de plus, toute la civilisation occidentale est fondée sur cette théologie occidentale avec tous les résultats que nous constatons." Professeur Alexis Osipov, conférence en 1999.
"Ce qui distingue l'Orthodoxie du Christianisme occidental"
Le professeur Alexis Osipov (né en 1938), célèbre théologien orthodoxe russe, professeur à l'Académie théologique de Moscou, est connu pour ses positions traditionnelles et slavophiles Apologiste de l'Orthodoxie basée sur l'enseignement des Pères et pourfendeur des doctrines catholique romaine et protestante, le professeur Osipov a fait en 1999 conférence à Dmitrov (Russie) intitulée "Ce qui distingue l'Orthodoxie du Christianisme occidental".
Il n'y aborde pas les thèmes connus de la primauté, du "filioque" ou de l'Immaculée Conception mais développe la différence d'approche du thème central de la Rédemption.
Comme trop souvent dans ce type d'articles, plus polémique que scientifique, il force le trait en prenant pour base d'attaque non la doctrine centrale des confessions occidentales mais des cas extrêmes spécifiquement sélectionnés (il reconnait d'ailleurs qu'il ne s'agit là que d'un "résumé" des doctrines occidentales); il ne donne pas non plus les références de ses citations pour permettre de les replacer dans leur contexte.
Ainsi pour le Catholicisme il insiste sur le fait que "Rédemption" provient étymologiquement du latin "redimere", qui signifie "racheter", "comme on rachète un esclave" écrit le professeur et il joue du fait que le verbe russe "оправдать" signifie aussi bien "justifier" que "relaxer" pour ne voir qu'un sens juridique dans la "justification" et le "rachat" des pêchés devant Dieu par le Christ. il fait un grand exposé sur une doctrine des "mérites superfétatoires", dont je n'ai jamais entendu parler et que je n'ai pas trouvé dans la lexicologie catholique (peut-être ai-je mal interprété "сверхдолжные заслуги"? Je suis preneur de toute contribution sur ce sujet!)
Cette doctrine justifierait orgueil et autosatisfaction des mystiques catholiques comme saint François d'Assise et les saintes Thérèse de l’Enfant Jésus et Catherine de Sienne … qu'il qualifie de "déments" à la suite de saint Ignace Briantchaninov (1807-1867). La doctrine protestante est pour sa part caricaturée en un court paragraphe: "pour eux la solution du problème est encore plus simple.
En fait le Christ a racheté tous les péchés passés et à venir et nous sommes tous saints de Sa Sainteté. Les croyants ne sont pas incriminés pour leurs fautes. C'est comme cela qu'ils interprètent la glorieuse parole de l'apôtre Paul "Il n'y a que la foi qui sauve"," dit le professeur.
Par contre sa présentation de la doctrine orthodoxe de la Rédemption reste intéressante et je vous en propose ci-dessous de larges extraits.
Ainsi pour le Catholicisme il insiste sur le fait que "Rédemption" provient étymologiquement du latin "redimere", qui signifie "racheter", "comme on rachète un esclave" écrit le professeur et il joue du fait que le verbe russe "оправдать" signifie aussi bien "justifier" que "relaxer" pour ne voir qu'un sens juridique dans la "justification" et le "rachat" des pêchés devant Dieu par le Christ. il fait un grand exposé sur une doctrine des "mérites superfétatoires", dont je n'ai jamais entendu parler et que je n'ai pas trouvé dans la lexicologie catholique (peut-être ai-je mal interprété "сверхдолжные заслуги"? Je suis preneur de toute contribution sur ce sujet!)
Cette doctrine justifierait orgueil et autosatisfaction des mystiques catholiques comme saint François d'Assise et les saintes Thérèse de l’Enfant Jésus et Catherine de Sienne … qu'il qualifie de "déments" à la suite de saint Ignace Briantchaninov (1807-1867). La doctrine protestante est pour sa part caricaturée en un court paragraphe: "pour eux la solution du problème est encore plus simple.
En fait le Christ a racheté tous les péchés passés et à venir et nous sommes tous saints de Sa Sainteté. Les croyants ne sont pas incriminés pour leurs fautes. C'est comme cela qu'ils interprètent la glorieuse parole de l'apôtre Paul "Il n'y a que la foi qui sauve"," dit le professeur.
Par contre sa présentation de la doctrine orthodoxe de la Rédemption reste intéressante et je vous en propose ci-dessous de larges extraits.
1. Le cadre général
Toutes les confessions chrétiennes proclament que l'objet, le sens et le but final du Christianisme est le Christ. Il est notre sauveur, notre idéal, Celui par Qui, selon 'apôtre Paul, nous nous unissons à Dieu. Les représentants de toutes les confessions chrétiennes reconnaissent que là nous sommes effectivement unis.
Mais dès que nous entrons dans le vif du sujet: qu'est-ce que cela veut dire croire en Christ comme Sauveur? Comment comprenez-vous ce qu'Il a fait pour nous? Aussitôt apparaissent les différences qui ont conduit jusqu'aux guerres…
Et de fait, les trois principales confessions répondent différemment à l'interrogation comment comprendre ce que le Christ a fait pour nous.
Pour les Catholiques et les Protestants: le cœur de la doctrine c'est que les premiers humains ont infiniment offensé Dieu par leur crime, leur désobéissance, et nous continuons après eux. Cela signifie ou sous-entend donc que Dieu, être immuable et impassible, se trouve dans la situation de celui qui souffre des péchés ou crimes de sa créature. L'Immuable devient changeant, l'Impassible – profondément passionné. Dans les textes symboliques les plus importants des Protestants il est dit que Dieu a changé: avant le Christ il était en colère contre les humains, maintenant il ne l'est plus… Dieu a changé et non les humains! Et le dogme catholique central sur la "Salvation" ("spacénié") du genre humain s'appelle le dogme de la Rédemption – ce qui signifie "le rachat", le rachat d'un esclave. Les Protestants parlent du dogme de la Justification/acquittement; comme lors d'un procès, on a accusé et maintenant on est acquitté (justifié) pour tel et tel motif.
Mais les Orthodoxes le récusent: pour nous c'est nous même que nous blessons par nos péchés. Chaque péché est une blessure sur le corps de notre âme car nous transgressons les lois de notre existence que Dieu a établies. Nous ne sommes pas des amibes, mais des êtres crées à l'image de Dieu et ce n'est pas à Dieu que nous faisons tort mais à nous-mêmes. Je ne ferai rien à la loi de la gravité si je me jette du 11e étage, mais moi je vais en subir les conséquences. Celui qui pèche devient l'esclave du péché En pêchant nous n'insultons pas Dieu - nous nous tuons nous-mêmes. Alors ce qu'a fait le Christ pour l'humanité prend un tout autre sens: pour les Occidentaux, il nous a rachetés de la juste colère de Dieu. C'est pour nous, nos péchés, qu'il a supporté toutes les souffrances pour clamer la juste colère de Dieu. Voilà l'idée.
Ainsi l'Orthodoxie parle du Christ – Sauveur. Nous ne récusons pas les qualifications de justification, rédemption – il y a beaucoup de termes dans les écritures, mais là ces mots expriment COMMENT nous comprenons l'œuvre du Christ et, si les Occidentaux considèrent la rédemption/acquittement (de l'humanité) comme une action de type juridique, pour nous c'est un acte d'amour.
Toutes les confessions chrétiennes proclament que l'objet, le sens et le but final du Christianisme est le Christ. Il est notre sauveur, notre idéal, Celui par Qui, selon 'apôtre Paul, nous nous unissons à Dieu. Les représentants de toutes les confessions chrétiennes reconnaissent que là nous sommes effectivement unis.
Mais dès que nous entrons dans le vif du sujet: qu'est-ce que cela veut dire croire en Christ comme Sauveur? Comment comprenez-vous ce qu'Il a fait pour nous? Aussitôt apparaissent les différences qui ont conduit jusqu'aux guerres…
Et de fait, les trois principales confessions répondent différemment à l'interrogation comment comprendre ce que le Christ a fait pour nous.
Pour les Catholiques et les Protestants: le cœur de la doctrine c'est que les premiers humains ont infiniment offensé Dieu par leur crime, leur désobéissance, et nous continuons après eux. Cela signifie ou sous-entend donc que Dieu, être immuable et impassible, se trouve dans la situation de celui qui souffre des péchés ou crimes de sa créature. L'Immuable devient changeant, l'Impassible – profondément passionné. Dans les textes symboliques les plus importants des Protestants il est dit que Dieu a changé: avant le Christ il était en colère contre les humains, maintenant il ne l'est plus… Dieu a changé et non les humains! Et le dogme catholique central sur la "Salvation" ("spacénié") du genre humain s'appelle le dogme de la Rédemption – ce qui signifie "le rachat", le rachat d'un esclave. Les Protestants parlent du dogme de la Justification/acquittement; comme lors d'un procès, on a accusé et maintenant on est acquitté (justifié) pour tel et tel motif.
Mais les Orthodoxes le récusent: pour nous c'est nous même que nous blessons par nos péchés. Chaque péché est une blessure sur le corps de notre âme car nous transgressons les lois de notre existence que Dieu a établies. Nous ne sommes pas des amibes, mais des êtres crées à l'image de Dieu et ce n'est pas à Dieu que nous faisons tort mais à nous-mêmes. Je ne ferai rien à la loi de la gravité si je me jette du 11e étage, mais moi je vais en subir les conséquences. Celui qui pèche devient l'esclave du péché En pêchant nous n'insultons pas Dieu - nous nous tuons nous-mêmes. Alors ce qu'a fait le Christ pour l'humanité prend un tout autre sens: pour les Occidentaux, il nous a rachetés de la juste colère de Dieu. C'est pour nous, nos péchés, qu'il a supporté toutes les souffrances pour clamer la juste colère de Dieu. Voilà l'idée.
Ainsi l'Orthodoxie parle du Christ – Sauveur. Nous ne récusons pas les qualifications de justification, rédemption – il y a beaucoup de termes dans les écritures, mais là ces mots expriment COMMENT nous comprenons l'œuvre du Christ et, si les Occidentaux considèrent la rédemption/acquittement (de l'humanité) comme une action de type juridique, pour nous c'est un acte d'amour.
2. La doctrine Orthodoxe
Que signifie "Il n'y a que la foi qui sauve" pour l'Orthodoxie? Comment comprenons-nous le Sacrifice du Christ? Ce qu'Il a fait pour nous? La théologie patristique nous apprend qu'il n'est pas question de "rachat". Grégoire le Théologien écrit: à qui est apporté le sacrifice du Christ? Je suis très préoccupé de cette question: à qui? Au Diable? – Demande Grégoire le Théologien. Ce serait insensé que Dieu apporte un sacrifice à Sa créature. Et quelle créature – une créature déchue! Et il continue: l'apporte-t-il au père? Et de répondre immédiatement: mais est-ce que le Père aime moins que le Fils? Même Abraham n'a pas pu apporter son fils en sacrifice: Dieu l'a remplacé par un bélier, une brebis et Il refuse donc cela; Grégoire le Théologien termine en déclarant qu'il fallait en fait que l'humanité soit sanctifiée par Dieu.
Il est donc clair qu'il n'est pas question de rachat. Aucune relation de type juridique ou légal n'est applicable entre l'homme et Dieu tout comme elles ne sont pas applicables entre un enfant et ses parents car ce sont des principes totalement différents qui fonctionnent. L'Orthodoxie porte toute son attention à ce qui est oublié, pratiquement rejeté, en Occident et qui est le cœur même du Christianisme: Dieu est Amour. L'Amour est Dieu.
C'est par amour que Dieu s'abaisse jusqu'à la nature humaine, s'unit à l'humanité, prend sur Lui sa nature, s'unit à la nature humaine déchue et la guérit par les souffrances, l'abaissement, la Croix, la mort et Il la ressuscite. Regardez comme le Christ change dans ses apparitions aux apôtres: avant la Résurrection Il est tout le temps avec eux, Il a faim et soif, sur la croix Il dit même "mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-Tu abandonné?" Après la Résurrection: Il marche avec les pèlerins, commence à rompre le pain et disparait, rejoint les apôtres "toutes portes closes." D'un côté Il semble boire et manger avec eux, mais d'un autre côté Il montre des facultés qu'on ne Lui connaissait pas auparavant. Voilà cette nature transfigurée, originelle, glorifiée, indépendante des éléments de ce monde, dans laquelle l'homme a été créé et à laquelle il est destiné dans la vie éternelle.
Que disent les Pères sur ce sujet?
Ils expliquent clairement que l'être humain a été divisé en trois éléments: l'intelligence, le cœur et le corps qui se sont en quelque sorte individualisés; chacun a acquis sa propre volonté et ils ont commencé à s'opposer. "Hélas, deux âmes habitent dans ma poitrine, et elles s'opposent et cherchent à se séparer". Et chacun s'en rend compte – il n'y a aucune unité en nous. L'intelligence nous dit où est la vérité, comment il faut agir, et la conscience nous parle, mais le cœur, mais le corps nous tirent à l'opposé.
Et bien le Christ à reconstitué, il a guéri cette nature humaine et il l'a fait par l'amour de toute la Sainte Trinité. Il n'est pas question d'un quelconque rachat. C'est grâce à cette nature restituée que nous pouvons maintenant naitre de Lui en esprit; oui, en esprit nous pouvons naitre de Lui, recevoir cette nature renouvelé dans le sacrement du Baptême.
Dans le baptême nous recevons le germe de cet homme nouveau; comme l'écrit Siméon le Nouveau Théologien (949-1022) de façon extraordinaire: "alors Dieu le Verbe pénètre dans le baptisé comme dans le sein de la Très Sainte Vierge et y demeure comme un germe". Donc voilà comment nous recevons en nous-même les fruits du sacrifice christique! Il semble que rien ne soit modifié extérieurement. Quand le Christ a ressuscité, les gens sont restés tels qu'ils étaient, les guerres continuent, les maladies, les péchés, les crimes continuent… Pourtant il s'est produit quelque chose de grandiose: chaque personne qui a vu que le Christ est en réalité la Vérité, qu'Il est ce sacré dont mon âme est assoiffée perçoit que c'est en Lui que je vois le sens et la justification de la vision du monde qui me conduit au bien dans mon existence. Quand je me persuade de cela - je peux m'unir à Lui!
Dans ce sacrement de naissance dans l'Église, ce mystère du Baptême, je peux recevoir ce germe de grâce et ce germe pourra grandir en moi si je mène une véritable vie chrétienne. Que signifie grandir en moi? Je peux recevoir le baptême et rester celui que j'étais avant – un païen. Je peux vivre en païen mais je peux aussi vivre d'une façon totalement différente.
Et l'Église nous donne une liste infinie de ces personnes qui ont montré l'action que produit sur l'homme ce germe d'une vie nouvelle, que nous recevons au baptême. Ce n'est pas un hasard si saint Séraphin de Sarov disait «Recherche l'esprit de paix et des milliers seront sauvés autour de toi!» C'est exact! Celui qui fait croitre en lui ce germe de la juste vie chrétienne, qui se repend de ses péchés, qui comprend parfaitement non seulement qu'il n'a aucun mérite, mais qu'il NE PEUT en avoir aucun. Qui se repend même de ses bonnes actions, en comprenant que même cette bonne action je ne l'ai pas accomplie comme il faut, de la bonne façon… Cet homme se sanctifie petit à petit, son germe se transforme en un arbre qui apporte de grands fruits sanctifiant le monde autour de lui. Pas question de rachat, pas de justifications, une toute autre approche de la vie chrétienne, une autre vision du Christ et de la vie spirituelle que dans la conception occidentale du Christianisme.
Fin de citation. Traduction, sous-titres et liens de VG.
Que signifie "Il n'y a que la foi qui sauve" pour l'Orthodoxie? Comment comprenons-nous le Sacrifice du Christ? Ce qu'Il a fait pour nous? La théologie patristique nous apprend qu'il n'est pas question de "rachat". Grégoire le Théologien écrit: à qui est apporté le sacrifice du Christ? Je suis très préoccupé de cette question: à qui? Au Diable? – Demande Grégoire le Théologien. Ce serait insensé que Dieu apporte un sacrifice à Sa créature. Et quelle créature – une créature déchue! Et il continue: l'apporte-t-il au père? Et de répondre immédiatement: mais est-ce que le Père aime moins que le Fils? Même Abraham n'a pas pu apporter son fils en sacrifice: Dieu l'a remplacé par un bélier, une brebis et Il refuse donc cela; Grégoire le Théologien termine en déclarant qu'il fallait en fait que l'humanité soit sanctifiée par Dieu.
Il est donc clair qu'il n'est pas question de rachat. Aucune relation de type juridique ou légal n'est applicable entre l'homme et Dieu tout comme elles ne sont pas applicables entre un enfant et ses parents car ce sont des principes totalement différents qui fonctionnent. L'Orthodoxie porte toute son attention à ce qui est oublié, pratiquement rejeté, en Occident et qui est le cœur même du Christianisme: Dieu est Amour. L'Amour est Dieu.
C'est par amour que Dieu s'abaisse jusqu'à la nature humaine, s'unit à l'humanité, prend sur Lui sa nature, s'unit à la nature humaine déchue et la guérit par les souffrances, l'abaissement, la Croix, la mort et Il la ressuscite. Regardez comme le Christ change dans ses apparitions aux apôtres: avant la Résurrection Il est tout le temps avec eux, Il a faim et soif, sur la croix Il dit même "mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-Tu abandonné?" Après la Résurrection: Il marche avec les pèlerins, commence à rompre le pain et disparait, rejoint les apôtres "toutes portes closes." D'un côté Il semble boire et manger avec eux, mais d'un autre côté Il montre des facultés qu'on ne Lui connaissait pas auparavant. Voilà cette nature transfigurée, originelle, glorifiée, indépendante des éléments de ce monde, dans laquelle l'homme a été créé et à laquelle il est destiné dans la vie éternelle.
Que disent les Pères sur ce sujet?
Ils expliquent clairement que l'être humain a été divisé en trois éléments: l'intelligence, le cœur et le corps qui se sont en quelque sorte individualisés; chacun a acquis sa propre volonté et ils ont commencé à s'opposer. "Hélas, deux âmes habitent dans ma poitrine, et elles s'opposent et cherchent à se séparer". Et chacun s'en rend compte – il n'y a aucune unité en nous. L'intelligence nous dit où est la vérité, comment il faut agir, et la conscience nous parle, mais le cœur, mais le corps nous tirent à l'opposé.
Et bien le Christ à reconstitué, il a guéri cette nature humaine et il l'a fait par l'amour de toute la Sainte Trinité. Il n'est pas question d'un quelconque rachat. C'est grâce à cette nature restituée que nous pouvons maintenant naitre de Lui en esprit; oui, en esprit nous pouvons naitre de Lui, recevoir cette nature renouvelé dans le sacrement du Baptême.
Dans le baptême nous recevons le germe de cet homme nouveau; comme l'écrit Siméon le Nouveau Théologien (949-1022) de façon extraordinaire: "alors Dieu le Verbe pénètre dans le baptisé comme dans le sein de la Très Sainte Vierge et y demeure comme un germe". Donc voilà comment nous recevons en nous-même les fruits du sacrifice christique! Il semble que rien ne soit modifié extérieurement. Quand le Christ a ressuscité, les gens sont restés tels qu'ils étaient, les guerres continuent, les maladies, les péchés, les crimes continuent… Pourtant il s'est produit quelque chose de grandiose: chaque personne qui a vu que le Christ est en réalité la Vérité, qu'Il est ce sacré dont mon âme est assoiffée perçoit que c'est en Lui que je vois le sens et la justification de la vision du monde qui me conduit au bien dans mon existence. Quand je me persuade de cela - je peux m'unir à Lui!
Dans ce sacrement de naissance dans l'Église, ce mystère du Baptême, je peux recevoir ce germe de grâce et ce germe pourra grandir en moi si je mène une véritable vie chrétienne. Que signifie grandir en moi? Je peux recevoir le baptême et rester celui que j'étais avant – un païen. Je peux vivre en païen mais je peux aussi vivre d'une façon totalement différente.
Et l'Église nous donne une liste infinie de ces personnes qui ont montré l'action que produit sur l'homme ce germe d'une vie nouvelle, que nous recevons au baptême. Ce n'est pas un hasard si saint Séraphin de Sarov disait «Recherche l'esprit de paix et des milliers seront sauvés autour de toi!» C'est exact! Celui qui fait croitre en lui ce germe de la juste vie chrétienne, qui se repend de ses péchés, qui comprend parfaitement non seulement qu'il n'a aucun mérite, mais qu'il NE PEUT en avoir aucun. Qui se repend même de ses bonnes actions, en comprenant que même cette bonne action je ne l'ai pas accomplie comme il faut, de la bonne façon… Cet homme se sanctifie petit à petit, son germe se transforme en un arbre qui apporte de grands fruits sanctifiant le monde autour de lui. Pas question de rachat, pas de justifications, une toute autre approche de la vie chrétienne, une autre vision du Christ et de la vie spirituelle que dans la conception occidentale du Christianisme.
Fin de citation. Traduction, sous-titres et liens de VG.
Le Pape a reçu lundi le métropolite Hilarion, directeur des relations extérieures du patriarcat de Moscou. Celui-ci avait été invité à participer au Synode des évêques sur la famille d'octobre 2014 en tant que « délégué fraternel ».
Dans un vigoureux discours, il y avait dénoncé l’attitude de l’Eglise gréco-catholique en Ukraine.
Dans un vigoureux discours, il y avait dénoncé l’attitude de l’Eglise gréco-catholique en Ukraine.
Pour l’heure, il n'y a jamais eu de rencontre entre un pape et un patriarche de Moscou, malgré plusieurs tentatives. Alors que la possibilité d’une rencontre entre François et le patriarche Cyrille 1er était évoquée en 2014, les évènements en Ukraine, où l’Eglise gréco-catholique a été active lors des soulèvements et s’oppose à l’influence russe, ont à nouveau tendu les relations entre Rome et Moscou.
Un autre point sensible reste celui de la primauté parmi les patriarcats orthodoxes. Le Saint-Siège entretient des relations très suivies avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople qui conserve, au sein de l’orthodoxie, une primauté d’honneur que conteste le Patriarcat de Moscou....Suite RV
Un autre point sensible reste celui de la primauté parmi les patriarcats orthodoxes. Le Saint-Siège entretient des relations très suivies avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople qui conserve, au sein de l’orthodoxie, une primauté d’honneur que conteste le Patriarcat de Moscou....Suite RV
Une statue de Saint Jean de Cronstadt qui vient d'être inaugurée à Moscou (l'auteur est un sculpteur célèbre, André Goloubev ) , c'est le premier de la capitale et le troisième du pays.
La cérémonie a eu lieu le 14 juin, jour de la commémoration du saint.
C’est la paroisse saint Jean de Cronstadt, fondée dans ces lieux en 2006 qui est à l’initiative de ce projet. L’actuelle petite église en bois sera remplacée par une grande église en pierre qui pourra recevoir mille fidèles et qui est actuellement en chantier.
La cérémonie a eu lieu le 14 juin, jour de la commémoration du saint.
C’est la paroisse saint Jean de Cronstadt, fondée dans ces lieux en 2006 qui est à l’initiative de ce projet. L’actuelle petite église en bois sera remplacée par une grande église en pierre qui pourra recevoir mille fidèles et qui est actuellement en chantier.
Памятник святому праведному Иоанну Кронштадтскому открыт в Москве по случаю 25-летия канонизации святого, сообщает во вторник официальный сайт Русской православной церкви. Инициатором установки монумента выступил приход храма Иоанна Кронштадтского в Жулебино.
Литургию и освящение памятника совершил председатель синодального Отдела по церковной благотворительности и социальному служению епископ Пантелеимон.
Автор монумента, известный скульптор Андрей Голубев, трудился над созданием памятника на протяжении года. Для работы использовались многочисленные прижизненные портреты и фотографии святого. Interfax religion
Литургию и освящение памятника совершил председатель синодального Отдела по церковной благотворительности и социальному служению епископ Пантелеимон.
Автор монумента, известный скульптор Андрей Голубев, трудился над созданием памятника на протяжении года. Для работы использовались многочисленные прижизненные портреты и фотографии святого. Interfax religion
Le métropolite Jonas, ancien primat de l’Église orthodoxe en Amérique (OCA) a reçu un congé canonique du métropolite Tikhon, actuel Primat de ladite Église et de son Synode, lui permettant ainsi de rejoindre l’Église orthodoxe russe hors-frontières ( EOHRF) . Le métropolite Hilarion (Kapral), primat de l' Église ( EOHRF) a reçu la notification y relative. Le métropolite Jonas est donc reçu dans l’Église orthodoxe russe hors-frontières, mais toutefois avec le statut de hiérarque retraité.
Lire aussi Le métropolite Jonas ne souhaite plus être le primat de l’Eglise orthodoxe d’Amérique (OCA)
Il continuera a célébrer dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste de l’Église Orthodoxe russe Hors-Frontières à Washington, où il servait la plupart du temps durant ces trois dernières années. Il y poursuivra son ministère, notamment ses homélies et ses conférences. Dans un avenir non défini, le métropolite envisage de fonder un monastère.
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Il continuera a célébrer dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste de l’Église Orthodoxe russe Hors-Frontières à Washington, où il servait la plupart du temps durant ces trois dernières années. Il y poursuivra son ministère, notamment ses homélies et ses conférences. Dans un avenir non défini, le métropolite envisage de fonder un monastère.
Lire Métropolite Jonas: Un nouveau chapitre dans l'histoire de l'OCA
Metropolitan Jonah Released From the OCA to ROCOR
Dear friends in Christ,
It is with a glad heart full of rejoicing that I share with you that earlier today Metropolitan Jonah received a signed letter of official release from Metropolitan Tikhon and the Synod of the Orthodox Church in America (OCA) releasing him to the Russian Orthodox Church Outside of Russia (ROCOR). His Eminence Metropolitan Hilarion (Kapral), First Hierarch of ROCOR, has been notified that the OCA Synod has, at long last, made good on their promise to release Metropolitan Jonah. Vladyka Jonah is thus received into ROCOR’s jurisdiction as a retired Metropolitan. Read more
Митрополит Иона перешел из Американской церкви в Русскую Зарубежную Церковь
Синод Православной Церкви в Америке принял прошение митрополита Ионы о приеме его в РПЦЗ, освободив его от служения в ПЦА. Его Высокопреосвященство митрополит Иларион (Капрал), Первоиерарх РПЦЗ, был уведомлен о том, что Синод ПЦА освободил митрополита Иону от служения. Владыка Иона перешел в РПЦЗ в чине митрополита....
Митрополит Иона всегда выступал за сближение с Русской Православной церковью. В 2011 году ему была вручена медаль «Торжество Православия» за укрепление братских связей между народами России и США. При нем в мае прошлого года впервые в истории состоялось сослужение предстоятелей Православной Церкви в Америке и Русской Зарубежной Церкви (РПЦЗ). Последняя, напомним, в 2007 году подписала с Русской Православной Церковью акт о каноническом общении, согласно которому, первоиерарх РПЦЗ утверждается Патриархом Московским и всея Руси и Священным Синодом Московского Патриархата...
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Metropolitan Jonah Released From the OCA to ROCOR
Dear friends in Christ,
It is with a glad heart full of rejoicing that I share with you that earlier today Metropolitan Jonah received a signed letter of official release from Metropolitan Tikhon and the Synod of the Orthodox Church in America (OCA) releasing him to the Russian Orthodox Church Outside of Russia (ROCOR). His Eminence Metropolitan Hilarion (Kapral), First Hierarch of ROCOR, has been notified that the OCA Synod has, at long last, made good on their promise to release Metropolitan Jonah. Vladyka Jonah is thus received into ROCOR’s jurisdiction as a retired Metropolitan. Read more
Митрополит Иона перешел из Американской церкви в Русскую Зарубежную Церковь
Синод Православной Церкви в Америке принял прошение митрополита Ионы о приеме его в РПЦЗ, освободив его от служения в ПЦА. Его Высокопреосвященство митрополит Иларион (Капрал), Первоиерарх РПЦЗ, был уведомлен о том, что Синод ПЦА освободил митрополита Иону от служения. Владыка Иона перешел в РПЦЗ в чине митрополита....
Митрополит Иона всегда выступал за сближение с Русской Православной церковью. В 2011 году ему была вручена медаль «Торжество Православия» за укрепление братских связей между народами России и США. При нем в мае прошлого года впервые в истории состоялось сослужение предстоятелей Православной Церкви в Америке и Русской Зарубежной Церкви (РПЦЗ). Последняя, напомним, в 2007 году подписала с Русской Православной Церковью акт о каноническом общении, согласно которому, первоиерарх РПЦЗ утверждается Патриархом Московским и всея Руси и Священным Синодом Московского Патриархата...
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Le 14 juin Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a présidé la divine liturgie à l'église Saints Séraphin de Sarov, Serge et Herman de Valaam.
L'office a été dit en slavon d'église, français et moldave comte tenu de la multi ethnicité des paroissiens. La diaspora moldave est très présente à la paroisse de Montgeron.
PHOTOS
Concélébraient le hiéromoine Nicodème, recteur de la paroisse l'archiprêtre Igor Trofim, recteur de la chapelle de la Protection de la Mère de Dieu à Saint Mars de Locquenay, le hiéromoine Jean (Baron), le diacre Antoine Ivachine, clerc de l'église-cathédrale des Trois Saints Docteurs ainsi que le archidiacre Ambroise du diocèse de Belsk.
L'office a été dit en slavon d'église, français et moldave comte tenu de la multi ethnicité des paroissiens. La diaspora moldave est très présente à la paroisse de Montgeron.
PHOTOS
Concélébraient le hiéromoine Nicodème, recteur de la paroisse l'archiprêtre Igor Trofim, recteur de la chapelle de la Protection de la Mère de Dieu à Saint Mars de Locquenay, le hiéromoine Jean (Baron), le diacre Antoine Ivachine, clerc de l'église-cathédrale des Trois Saints Docteurs ainsi que le archidiacre Ambroise du diocèse de Belsk.
Une agape fraternelle a eu lieu après la liturgie. Y assistaient M.François DUROVRAY, président du Conseil départemental de l'Essonne; Madame Sylvie Carillon, maire de Montgeron des conseillers de la mairie ainsi que des représentants du clergé catholique.
Lire aussi Montgeron : renaissance de la paroisse Saint Séraphin de Sarov
Monseigneur Nestor a pu pendant le repas parler avec les représentants des autorités laïques des perspectives de la future collaboration entre la paroisse et la municipalité.
Un concert organisé a ensuite été donné. Lien Traduction "PO"
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Monseigneur Nestor a pu pendant le repas parler avec les représentants des autorités laïques des perspectives de la future collaboration entre la paroisse et la municipalité.
Un concert organisé a ensuite été donné. Lien Traduction "PO"
La fête dans la paroisse de Montgeron, à l'occasion de la fin de l'année de l'école de catéchèse.
Le samedi 20 juin 2015, à 20 h 30, le chœur des séminaristes de Saint-Pétersbourg donnera un grand concert de musique liturgique russe dans le parc du Séminaire orthodoxe russe d’Épinay-sous-Sénart.
Le lendemain, dimanche 21 juin, à 19 h, le chœur des séminaristes de Saint-Pétersbourg interprétera des chants populaires dans le cadre de la Fête de la musique de la ville d’Épinay-sous-Sénart, également dans le grand parc du Séminaire orthodoxe russe.
Le lendemain, dimanche 21 juin, à 19 h, le chœur des séminaristes de Saint-Pétersbourg interprétera des chants populaires dans le cadre de la Fête de la musique de la ville d’Épinay-sous-Sénart, également dans le grand parc du Séminaire orthodoxe russe.
Les deux concerts sont ouverts à tous, sans réservation et gratuits.
Le dimanche 21 juin, à 10 h, les séminaristes pétersbourgeois célébreront avec nous la divine liturgie dans l'église en bois du séminaire. La célébration sera présidée par le recteur de l'Académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg, l'archevêque Ambroise de Peterhoff. Après l'office, un cocktail sera offert à tous dans le parc.
Le dimanche 21 juin, à 10 h, les séminaristes pétersbourgeois célébreront avec nous la divine liturgie dans l'église en bois du séminaire. La célébration sera présidée par le recteur de l'Académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg, l'archevêque Ambroise de Peterhoff. Après l'office, un cocktail sera offert à tous dans le parc.
Le père Andrew Phillips nous a fait parvenir le texte en anglais de l'office (vêpres et liturgie) de l'Office à tous les Saints de l’Occident
Suite PJ
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Six mille nouveau-nés sont abandonnés chaque année en Russie, la vie qui les attend dans les orphelinats est bien souvent terrible. C’est donc pour cette raison que je me permets de vous solliciter une fois encore.
Nous lançons cet appel urgent pour aider des mères sans abri et leurs enfants.
Tioplyï Dom, Теплый Дом la maison chaleureuse accueille près de Moscou des mères sans abri tellement désespérées qu'elles étaient prêtes à abandonner leurs enfants. Dans cette maison, les jeunes femmes trouvent non seulement un toit mais aussi des personnes dévouées qui les aident à prendre un nouveau départ en gardant leur bébé. Faute de moyens cette maison risque de fermer ses portes et les mères et enfants pourraient se retrouver à la rue.
Nous lançons cet appel urgent pour aider des mères sans abri et leurs enfants.
Tioplyï Dom, Теплый Дом la maison chaleureuse accueille près de Moscou des mères sans abri tellement désespérées qu'elles étaient prêtes à abandonner leurs enfants. Dans cette maison, les jeunes femmes trouvent non seulement un toit mais aussi des personnes dévouées qui les aident à prendre un nouveau départ en gardant leur bébé. Faute de moyens cette maison risque de fermer ses portes et les mères et enfants pourraient se retrouver à la rue.
Merci de soutenir Teplyi Dom Теплый дом . Chaque don compte! Envoyez un chèque à - ACER-RUSSIE, 91, rue Olivier de Serres 75015 Paris- à l'ordre d'ACER-RUSSIE en indiquant au dos " Sauvons des bébés
La Banque Postale, ACER-RUSSIE, IBAN FR 45 2004 1000 0115 37 359Y020 97
Téléphonez nous pour plus de renseignements au 01 42 50 53 46
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