Plateforme libre de discussion
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Extraits des procès-verbaux № 56 de la session du Saint Synode qui vient de se tenir à Saint-Pétersbourg
Nouvelle nomination, l'archiprêtre Andreï Elisseev devient recteur de la cathédrale Saint Nicolas (Nice). Le père Andreï Elisseev était jusqu'à présent recteur de la paroisse de la Nativité à Anvers (diocèse de Bruxelles et de Belgique). Le Synode lui a exprimé sa reconnaissance et l'a mis à la disposition du diocèse de Chersonèse.
L'archimandrite Alexandre (Elissov) jusqu'à présent recteur de la cathédrale Saint Nicolas est affecté responsable de la Mission spirituelle russe (EOR) à Jérusalem.
Nouvelle nomination, l'archiprêtre Andreï Elisseev devient recteur de la cathédrale Saint Nicolas (Nice). Le père Andreï Elisseev était jusqu'à présent recteur de la paroisse de la Nativité à Anvers (diocèse de Bruxelles et de Belgique). Le Synode lui a exprimé sa reconnaissance et l'a mis à la disposition du diocèse de Chersonèse.
L'archimandrite Alexandre (Elissov) jusqu'à présent recteur de la cathédrale Saint Nicolas est affecté responsable de la Mission spirituelle russe (EOR) à Jérusalem.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Juillet 2015 à 22:29
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Deux entités ecclésiale non reconnues, le prétendu patriarcat de Kiev et l’Eglise orthodoxe autocéphale d’Ukraine ont, comme cela avait été annoncé, déclaré leur intention de réunir le 14 septembre prochain « un concile de réunification ». Suite ICI
Nous apprenons que le prétendu concile prévu pour l’automne prochain ne se réunira pas. Le 9 juillet dernier la Commission conjointe pour le dialogue s’étant réunie l’église autocéphale d’Ukraine a rejeté les propositions du soit disant patriarcat de Kiev. Cette entité estime que les « autocéphalistes » se trouvent sous l’influence de Moscou.
Nous apprenons que le prétendu concile prévu pour l’automne prochain ne se réunira pas. Le 9 juillet dernier la Commission conjointe pour le dialogue s’étant réunie l’église autocéphale d’Ukraine a rejeté les propositions du soit disant patriarcat de Kiev. Cette entité estime que les « autocéphalistes » se trouvent sous l’influence de Moscou.
" L’Église orthodoxe d’Ukraine tant en la personne du défunt métropolite Vladimir que de l’actuel primat le métropolite Onuphre, a déclaré à plusieurs reprises qu’elle était ouverte au dialogue entre les toutes les branches de l’Église orthodoxe en Ukraine sur la base des canons et des règles ecclésiales qui existent dans l’orthodoxie mondiale ".
Le chef du département de l’information de l’Église orthodoxe d’Ukraine, l’évêque d’Irpensk Clément, a commenté la décision de « l’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine » de refuser les conditions que lui imposait prétendu "patriarcat de Kiev" pour se réunir à elle. Ces deux dernières entités sont schismatiques et non reconnues par l’ensemble des Églises orthodoxes. " Pendant 23 ans, personne n’a empêché ‘l’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine’ et ‘ "patriarcat de Kiev’" de s’unir, et si elles ne l’ont pas fait durant les deux décennies passées, il aurait été étonnant que cela se produise maintenant. La raison pour laquelle l’accord a échoué, selon ce que l’on sait de source officielle, émane des ultimatum du "patriarcat" de Kiev et des craintes du prétendu patriarche Philarète de perdre son rang de primat suite à l’élection du leader de la nouvelle entité ecclésiastique unie, qui aurait eu lieu.
"L’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine’ a toujours été intéressée à obtenir un statut canonique. Étant donné que le Patriarcat de Constantinople n’a pas promis que la nouvelle union ecclésiastique serait reconnue par l’orthodoxie mondiale, rien dans le statut des deux entités en question lors de leur union ne changerait " a fait remarquer l’évêque Clément. Suite
Le chef du département de l’information de l’Église orthodoxe d’Ukraine, l’évêque d’Irpensk Clément, a commenté la décision de « l’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine » de refuser les conditions que lui imposait prétendu "patriarcat de Kiev" pour se réunir à elle. Ces deux dernières entités sont schismatiques et non reconnues par l’ensemble des Églises orthodoxes. " Pendant 23 ans, personne n’a empêché ‘l’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine’ et ‘ "patriarcat de Kiev’" de s’unir, et si elles ne l’ont pas fait durant les deux décennies passées, il aurait été étonnant que cela se produise maintenant. La raison pour laquelle l’accord a échoué, selon ce que l’on sait de source officielle, émane des ultimatum du "patriarcat" de Kiev et des craintes du prétendu patriarche Philarète de perdre son rang de primat suite à l’élection du leader de la nouvelle entité ecclésiastique unie, qui aurait eu lieu.
"L’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine’ a toujours été intéressée à obtenir un statut canonique. Étant donné que le Patriarcat de Constantinople n’a pas promis que la nouvelle union ecclésiastique serait reconnue par l’orthodoxie mondiale, rien dans le statut des deux entités en question lors de leur union ne changerait " a fait remarquer l’évêque Clément. Suite
V. Golovanow
"La chrismation ou l’onction suit immédiatement le baptême et ne doit pas être confondue avec la confirmation, telle qu’elle existe à présent en Occident (séparée du baptême par un long laps de temps). La chrismation n’est pas une confirmation du baptême ; elle est son complément qui donne au chrétien nouveau-né le sceau de l’Esprit et la faculté d’une croissance spirituelle. C’est pourquoi ce sacrement doit être suivi par la sainte communion — participation au mystère du corps et du sang divins — qui, seule, fait de nous de vrais chrétiens et membres du corps de l’Église.
C’est pourquoi la communion de petits enfants (très vite après leur baptême et leur chrismation) est un des traits les plus caractéristiques de la vie religieuse orthodoxe.
L’Église orthodoxe peut admettre que le baptême soit remis, dans certaines circonstances, jusqu’à l’âge adulte (ce qui arrivait souvent dans l’Église ancienne), mais il lui apparaît comme parfaitement incompréhensible que des enfants baptisés soient privés, pendant de longues années, de la participation à la divine eucharistie qui est la vie éternelle et le Christ lui-même présent dans son corps véritable et son sang précieux.
"La chrismation ou l’onction suit immédiatement le baptême et ne doit pas être confondue avec la confirmation, telle qu’elle existe à présent en Occident (séparée du baptême par un long laps de temps). La chrismation n’est pas une confirmation du baptême ; elle est son complément qui donne au chrétien nouveau-né le sceau de l’Esprit et la faculté d’une croissance spirituelle. C’est pourquoi ce sacrement doit être suivi par la sainte communion — participation au mystère du corps et du sang divins — qui, seule, fait de nous de vrais chrétiens et membres du corps de l’Église.
C’est pourquoi la communion de petits enfants (très vite après leur baptême et leur chrismation) est un des traits les plus caractéristiques de la vie religieuse orthodoxe.
L’Église orthodoxe peut admettre que le baptême soit remis, dans certaines circonstances, jusqu’à l’âge adulte (ce qui arrivait souvent dans l’Église ancienne), mais il lui apparaît comme parfaitement incompréhensible que des enfants baptisés soient privés, pendant de longues années, de la participation à la divine eucharistie qui est la vie éternelle et le Christ lui-même présent dans son corps véritable et son sang précieux.
Photo: Paroisse Notre Dame de toute Protection, Lyon
Archevêque Basile Krivochéine : « Laissez les petits enfants venir à moi et ne le leur interdisez pas » (Mc 10, 14), dit notre Seigneur et l’Église orthodoxe obéit fidèlement à ces paroles du Christ et à l’usage de l’Église ancienne en insistant sur une communion fréquente des bébés (*).
Un moment essentiel dans la vie chrétienne car il conditionne l'entrée effective dans la vie sacramentelle de l’Église. Il est pourtant pratiqué différemment dans les différentes confessions chrétiennes: les Occidentaux (Catholiques et encore plus Protestants) posent la question de la "compréhension " de ce sacrement par les enfants, et en retardent de ce fait le moment.
Eucharistie et "ecclésiation" (Воцерковле́ние ) chez les Orthodoxes
L'usage antique de donner la communion à l'enfant le jour de son baptême sous la forme du vin se perpétue dans l’Église orthodoxe et certaines Église catholiques orientales sous la forme de la communion immédiate; l’initiation chrétienne comprend normalement les trois sacrements du baptême, de la chrismation et de la communion. La Chrismation se fait donc immédiatement après le baptême dans l'Église orthodoxe admet et les enfants baptisés, même les bébés, sont admis à la sainte Communion.
Le nouveau baptisé doit de fait communier dès la première Liturgie suivant le baptême et, juste avant la communion, le prêtre va "l'ecclésialiser": la mère présente le nouveau baptisé à l'entrée de l'église. Le prêtre vient le chercher et, après avoir lu les prières de purification de la mère (si elles ne l'ont pas été au début du baptême), il prend l'enfant dans les bras et l'élève par trois fois en signe de croix à l'entrée, au milieu de l'église et devant les portes saintes en disant "le serviteur/la servante de Dieu (prénom) est ecclésialisé(e) au nom du Père, du fils et du Saint Esprit". S'il s'agit d'un garçon, le prêtre entre avec lui dans le sanctuaire, passe derrière l'autel et ressort par la porte latérale, l'approche des icônes de l'iconostase et le remet à sa mère sur l'ambon. S'il s'agit d'une fille, le prêtre ne la fait pas entrer dans le sanctuaire. Le rite se clos par la lecture de la prière de St Siméon " Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller…" ("Nunc dimittis") et une bénédiction, puis le nouveau baptisé est normalement le premier à communier.
De nombreux prêtres conseillent de faire communier les petits enfants le plus souvent possible, précisant qu'ils sont dispensés de jeune eucharistique jusqu'à leur première confession. Certains conseillent de ne pas amener les petits enfants au début de la Liturgie, pour qu'ils ne se fatiguent pas et ne perturbent pas l'office, et acceptent de faire communier les mères qui viennent en retard avec leurs enfant; d'autres se montrent plus strictes tant sur le jeune de l'enfant (dès le sevrage) que sur la communion en cas d'arrivée tardive. Source
L'Occident demande une adhésion personnelle raisonnable depuis le XIIIe siècle
Archevêque Basile Krivochéine : « Laissez les petits enfants venir à moi et ne le leur interdisez pas » (Mc 10, 14), dit notre Seigneur et l’Église orthodoxe obéit fidèlement à ces paroles du Christ et à l’usage de l’Église ancienne en insistant sur une communion fréquente des bébés (*).
Un moment essentiel dans la vie chrétienne car il conditionne l'entrée effective dans la vie sacramentelle de l’Église. Il est pourtant pratiqué différemment dans les différentes confessions chrétiennes: les Occidentaux (Catholiques et encore plus Protestants) posent la question de la "compréhension " de ce sacrement par les enfants, et en retardent de ce fait le moment.
Eucharistie et "ecclésiation" (Воцерковле́ние ) chez les Orthodoxes
L'usage antique de donner la communion à l'enfant le jour de son baptême sous la forme du vin se perpétue dans l’Église orthodoxe et certaines Église catholiques orientales sous la forme de la communion immédiate; l’initiation chrétienne comprend normalement les trois sacrements du baptême, de la chrismation et de la communion. La Chrismation se fait donc immédiatement après le baptême dans l'Église orthodoxe admet et les enfants baptisés, même les bébés, sont admis à la sainte Communion.
Le nouveau baptisé doit de fait communier dès la première Liturgie suivant le baptême et, juste avant la communion, le prêtre va "l'ecclésialiser": la mère présente le nouveau baptisé à l'entrée de l'église. Le prêtre vient le chercher et, après avoir lu les prières de purification de la mère (si elles ne l'ont pas été au début du baptême), il prend l'enfant dans les bras et l'élève par trois fois en signe de croix à l'entrée, au milieu de l'église et devant les portes saintes en disant "le serviteur/la servante de Dieu (prénom) est ecclésialisé(e) au nom du Père, du fils et du Saint Esprit". S'il s'agit d'un garçon, le prêtre entre avec lui dans le sanctuaire, passe derrière l'autel et ressort par la porte latérale, l'approche des icônes de l'iconostase et le remet à sa mère sur l'ambon. S'il s'agit d'une fille, le prêtre ne la fait pas entrer dans le sanctuaire. Le rite se clos par la lecture de la prière de St Siméon " Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller…" ("Nunc dimittis") et une bénédiction, puis le nouveau baptisé est normalement le premier à communier.
De nombreux prêtres conseillent de faire communier les petits enfants le plus souvent possible, précisant qu'ils sont dispensés de jeune eucharistique jusqu'à leur première confession. Certains conseillent de ne pas amener les petits enfants au début de la Liturgie, pour qu'ils ne se fatiguent pas et ne perturbent pas l'office, et acceptent de faire communier les mères qui viennent en retard avec leurs enfant; d'autres se montrent plus strictes tant sur le jeune de l'enfant (dès le sevrage) que sur la communion en cas d'arrivée tardive. Source
L'Occident demande une adhésion personnelle raisonnable depuis le XIIIe siècle
L'Eglise catholique a cru bon de retarder l'accès à ce sacrement:
La communion par le vin disparaît en Occident vers le XIIe siècle. On dissocie alors la communion du baptême. Le Concile de Latran IV (1215) prescrit d'attendre l'âge de "discrétion", entre 10 et 16 ans. Antonin de Florence recommande 9 ans et demi pour les filles et 10 et demi pour les garçons.
En France depuis le XVIIe siècle se répand la pratique de la communion solennelle inventée par Monsieur Vincent (de Paul) et les grands missionnaires. Vêtement blanc, cierge, renonciation à Satan et profession de foi, la communion solennelle est célébrée vers 12 ans. La première communion devient la "communion privée". Au XIXe siècle, Rome encourage à avancer la communion des enfants et le pape Pie X demande dans l'encyclique "Quam Singularis" (1910) que les enfants puissent communier à partir de 7 ans à deux conditions : l'enfant doit pouvoir distinguer le pain ordinaire du pain eucharistique et croire en Dieu, à la Trinité et à l'incarnation.
Depuis 1983, le Code de l'Eglise dit " Pour que la très Sainte Eucharistie puisse être donnée aux enfants, il est requis qu'ils aient une connaissance suffisante et qu'ils aient reçu une préparation soignée, de sorte qu'ils comprennent le mystère du Christ à la mesure de leur capacité et puissent recevoir le Corps du Seigneur avec foi et dévotion". Source
La communion par le vin disparaît en Occident vers le XIIe siècle. On dissocie alors la communion du baptême. Le Concile de Latran IV (1215) prescrit d'attendre l'âge de "discrétion", entre 10 et 16 ans. Antonin de Florence recommande 9 ans et demi pour les filles et 10 et demi pour les garçons.
En France depuis le XVIIe siècle se répand la pratique de la communion solennelle inventée par Monsieur Vincent (de Paul) et les grands missionnaires. Vêtement blanc, cierge, renonciation à Satan et profession de foi, la communion solennelle est célébrée vers 12 ans. La première communion devient la "communion privée". Au XIXe siècle, Rome encourage à avancer la communion des enfants et le pape Pie X demande dans l'encyclique "Quam Singularis" (1910) que les enfants puissent communier à partir de 7 ans à deux conditions : l'enfant doit pouvoir distinguer le pain ordinaire du pain eucharistique et croire en Dieu, à la Trinité et à l'incarnation.
Depuis 1983, le Code de l'Eglise dit " Pour que la très Sainte Eucharistie puisse être donnée aux enfants, il est requis qu'ils aient une connaissance suffisante et qu'ils aient reçu une préparation soignée, de sorte qu'ils comprennent le mystère du Christ à la mesure de leur capacité et puissent recevoir le Corps du Seigneur avec foi et dévotion". Source
Situation compliquée confirmation plus tardive chez les Protestants
Il y déjà la question du baptême: les Églises réformée et luthérienne (appelées "pédobaptistes") célèbrent en principe le baptême pour tous les enfants dont les familles le demandent, mais parmi les jeunes qui font leur catéchisme, certains ne sont pas baptisés : il est fréquent qu’ils demandent le baptême à l’âge de 16 ans, au moment où les autres ont la possibilité de confirmer leur baptême. Par contre, dans les Églises baptistes la foi du croyant est le préalable indispensable pour ce sacrement et on ne baptise pas les jeunes enfants qui ne peuvent pas professer leur foi. Source
La première participation des enfants protestants à la cène s’effectue de manière plus informelle que chez les catholiques et n'est pas marquée d'une célébration particulière. Cette banalisation résulte d'une prise de conscience spirituelle personnelle de la symbolique de la Sainte Cène. Dans certaines communautés ce n'est pas un jour particulier. Dans d'autres communautés, la communion se fait après au moins deux ans d'enseignement, à l'âge de 16 ans, et elle a lieu le dimanche des Rameaux.
La confirmation est un acte solennel auquel aboutit le catéchisme traditionnellement destiné aux adolescents. Elle est le renouvellement ou l'approbation du baptême mais aussi un acte par lequel le confirmant s'engage publiquement à une vie chrétienne. Ce n'est pas un sacrement mais un culte dominical au sein d'une paroisse impliquant la dimension communautaire devant laquelle le confirmant est appelé à prendre un engagement; le culte comporte un moment de liturgie particulier lors duquel prend place la bénédiction du ou des confirmants par imposition des mains du pasteur. La confirmation marque l'admission du confirmant à la Sainte Cène; Elle s'est imposée dans les églises protestantes au XIXème siècle et la tradition a voulu que la confirmation soit " fêtée " à l'âge de 14 ans. D'après Samuel Mahler; ©Protestants En Réseau
Le mot Cène signifie repas (les Protestants emploient plutôt le terme cène, ou sainte cène, mais on parle aussi d'eucharistie, de communion, de repas du Seigneur). Partage du pain et du vin, ce repas est célébré par la communauté pendant le culte. La Sainte Cène n'est pas un sacrifice offert à Dieu, mais un repas auquel le Seigneur lui-même convie les chrétiens et s'offre à eux. Tout chrétien est invité à la Sainte Cène, quelle que soit son appartenance ecclésiale. D'après "Célébrons le Seigneur : livret de l'Aumônerie Protestante".
Il y déjà la question du baptême: les Églises réformée et luthérienne (appelées "pédobaptistes") célèbrent en principe le baptême pour tous les enfants dont les familles le demandent, mais parmi les jeunes qui font leur catéchisme, certains ne sont pas baptisés : il est fréquent qu’ils demandent le baptême à l’âge de 16 ans, au moment où les autres ont la possibilité de confirmer leur baptême. Par contre, dans les Églises baptistes la foi du croyant est le préalable indispensable pour ce sacrement et on ne baptise pas les jeunes enfants qui ne peuvent pas professer leur foi. Source
La première participation des enfants protestants à la cène s’effectue de manière plus informelle que chez les catholiques et n'est pas marquée d'une célébration particulière. Cette banalisation résulte d'une prise de conscience spirituelle personnelle de la symbolique de la Sainte Cène. Dans certaines communautés ce n'est pas un jour particulier. Dans d'autres communautés, la communion se fait après au moins deux ans d'enseignement, à l'âge de 16 ans, et elle a lieu le dimanche des Rameaux.
La confirmation est un acte solennel auquel aboutit le catéchisme traditionnellement destiné aux adolescents. Elle est le renouvellement ou l'approbation du baptême mais aussi un acte par lequel le confirmant s'engage publiquement à une vie chrétienne. Ce n'est pas un sacrement mais un culte dominical au sein d'une paroisse impliquant la dimension communautaire devant laquelle le confirmant est appelé à prendre un engagement; le culte comporte un moment de liturgie particulier lors duquel prend place la bénédiction du ou des confirmants par imposition des mains du pasteur. La confirmation marque l'admission du confirmant à la Sainte Cène; Elle s'est imposée dans les églises protestantes au XIXème siècle et la tradition a voulu que la confirmation soit " fêtée " à l'âge de 14 ans. D'après Samuel Mahler; ©Protestants En Réseau
Le mot Cène signifie repas (les Protestants emploient plutôt le terme cène, ou sainte cène, mais on parle aussi d'eucharistie, de communion, de repas du Seigneur). Partage du pain et du vin, ce repas est célébré par la communauté pendant le culte. La Sainte Cène n'est pas un sacrifice offert à Dieu, mais un repas auquel le Seigneur lui-même convie les chrétiens et s'offre à eux. Tout chrétien est invité à la Sainte Cène, quelle que soit son appartenance ecclésiale. D'après "Célébrons le Seigneur : livret de l'Aumônerie Protestante".
En guise de conclusion provisoire: toujours le « tournant décisif » aux XIe - XIIe siècles
Ce résumé de la situation indique clairement la divergence fondamentale entre les doctrines l'Occident et l'Orthodoxie dont l'Eucharistie est un parfait exemple: respect absolu de la Tradition pour les uns, primat de la raison pour les autres. Les enfants doivent "comprendre le sens" de la communion en Occident, alors que pour les Orthodoxes ce n’est pas un obstacle à leur pleine participation aux sacrements de l'Église: ceux-ci ne se limitent pas à une dimension purement intellectuelle et les Orthodoxes les nomment d'ailleurs "mystères", montrant bien qu'il y a toute une dimension "mystérieuse" qui échappe à la perception purement intellectuelle…
C'est donc une illustration de la divergence générale: "L’une des particularités de l’Occident, du « tournant décisif » entre la fin du XIe et celle du XIIe siècle, c’est le passage « d’un régime de tradition, qui s’accorde si bien avec un statut de perception synthétique, à un régime scolaire, universitaire, de mise en question et de recherche personnelle, qui s’accorde avec l’analyse. L’Orient suit un régime de tradition, et on a pu indiquer comme l’une des différences principales des peuples orthodoxes, le fait qu’ils ne sont pas formés, comme les Latins, par l’école. »
Les Latins ont créé une nouvelle science, « mais cette science est demeurée étrangère à l’Orient qui, n’ayant pas eu de scolastique, ne connaîtra non plus ni la Réforme, ni le rationalisme : les trois grands facteurs en raison desquels le catholicisme moderne a modelé son visage. Aussi l’Occident est allé vers un genre de connaissance analytique, de type, en somme, rationnel. Il a besoin de définir le contour exact des choses, de les voir pour ainsi dire l’une en dehors de l’autre ». La très belle formule du père Congar est particulièrement révélatrice: « autant les Latins en général, Rome surtout... ont besoin de définir, autant l’Orient a besoin de ne pas définir » ." Cf.
(*) Sur la communion des petits enfants dans l’Église ancienne, voir CYPRIEN, De lapsis, 25 (CSEL 3, 1, p. 255) et Const. apostol., VIII, 13, 14, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Sources chrétiennes » n° 336, 1987, p. 209-211.
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Lire aussi: Baptême des enfants
L'Orthodoxie et les mariages mixtes
Ce résumé de la situation indique clairement la divergence fondamentale entre les doctrines l'Occident et l'Orthodoxie dont l'Eucharistie est un parfait exemple: respect absolu de la Tradition pour les uns, primat de la raison pour les autres. Les enfants doivent "comprendre le sens" de la communion en Occident, alors que pour les Orthodoxes ce n’est pas un obstacle à leur pleine participation aux sacrements de l'Église: ceux-ci ne se limitent pas à une dimension purement intellectuelle et les Orthodoxes les nomment d'ailleurs "mystères", montrant bien qu'il y a toute une dimension "mystérieuse" qui échappe à la perception purement intellectuelle…
C'est donc une illustration de la divergence générale: "L’une des particularités de l’Occident, du « tournant décisif » entre la fin du XIe et celle du XIIe siècle, c’est le passage « d’un régime de tradition, qui s’accorde si bien avec un statut de perception synthétique, à un régime scolaire, universitaire, de mise en question et de recherche personnelle, qui s’accorde avec l’analyse. L’Orient suit un régime de tradition, et on a pu indiquer comme l’une des différences principales des peuples orthodoxes, le fait qu’ils ne sont pas formés, comme les Latins, par l’école. »
Les Latins ont créé une nouvelle science, « mais cette science est demeurée étrangère à l’Orient qui, n’ayant pas eu de scolastique, ne connaîtra non plus ni la Réforme, ni le rationalisme : les trois grands facteurs en raison desquels le catholicisme moderne a modelé son visage. Aussi l’Occident est allé vers un genre de connaissance analytique, de type, en somme, rationnel. Il a besoin de définir le contour exact des choses, de les voir pour ainsi dire l’une en dehors de l’autre ». La très belle formule du père Congar est particulièrement révélatrice: « autant les Latins en général, Rome surtout... ont besoin de définir, autant l’Orient a besoin de ne pas définir » ." Cf.
(*) Sur la communion des petits enfants dans l’Église ancienne, voir CYPRIEN, De lapsis, 25 (CSEL 3, 1, p. 255) et Const. apostol., VIII, 13, 14, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Sources chrétiennes » n° 336, 1987, p. 209-211.
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Lire aussi: Baptême des enfants
L'Orthodoxie et les mariages mixtes
V.Golovanow
Le Premier ministre Dmitri Medvedev n'a pas pris la décision d'inhumer enfin les restes attribués au saints grand-duc Alexis et sa sœur Marie conservés depuis 2007 dans les archives d'Etat mais de créer un groupe de travail interministériel pour envisager cette option Interfax du 26/06/2015 Par la voix autorisée de L'archiprêtre Vsévolod Chaplin, vice-président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, l'Église a approuvé cette initiative ne suggérant de reprendre l’authentification de tous les restes attribués à la famille impériale massacrée dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 à Ekaterinburg.
Rappelons les faits:
Des fouilles assez désordonnées menées en juillet 1991 ont mis à jour les restes de neuf personnes qui ont été attribués aux saints empereur Nicolas II, impératrice Alexandre et leurs filles Olga, Tatiana et Anastasia ainsi que leurs proches et serviteurs Eugène Botkine et Anna Demidova, Aloys Trupp, Ivan Kharitonov, 48 ans. Les restes attribués aux membres de la famille impériale ont été ensevelis dans une chapelle de la cathédrale Saints Pierre et Paul à Pétersbourg lors d'une grand cérémonie officielle le 17 juillet 1998 en présence du président Eltsine, mais l'Église russe n'y ont pas participé officiellement.
Le Premier ministre Dmitri Medvedev n'a pas pris la décision d'inhumer enfin les restes attribués au saints grand-duc Alexis et sa sœur Marie conservés depuis 2007 dans les archives d'Etat mais de créer un groupe de travail interministériel pour envisager cette option Interfax du 26/06/2015 Par la voix autorisée de L'archiprêtre Vsévolod Chaplin, vice-président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, l'Église a approuvé cette initiative ne suggérant de reprendre l’authentification de tous les restes attribués à la famille impériale massacrée dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 à Ekaterinburg.
Rappelons les faits:
Des fouilles assez désordonnées menées en juillet 1991 ont mis à jour les restes de neuf personnes qui ont été attribués aux saints empereur Nicolas II, impératrice Alexandre et leurs filles Olga, Tatiana et Anastasia ainsi que leurs proches et serviteurs Eugène Botkine et Anna Demidova, Aloys Trupp, Ivan Kharitonov, 48 ans. Les restes attribués aux membres de la famille impériale ont été ensevelis dans une chapelle de la cathédrale Saints Pierre et Paul à Pétersbourg lors d'une grand cérémonie officielle le 17 juillet 1998 en présence du président Eltsine, mais l'Église russe n'y ont pas participé officiellement.
Des fragments de corps carbonisés de deux autres personnes ont été découverts le 29 juillet 2007 à 70 kilomètres au sud de la première sépulture. Ces dépouilles sont depuis conservées aux archives d'état; plusieurs analyses ADN effectuées en Russie et à l’étranger ont conclu qu’il s’agissait de membres de la famille impériale et les restes ont été attribués au saints grand-duc Alexis et sa sœur Marie. Ce sont les "dépouilles" dont parle cet article.
L'Eglise orthodoxe russe exprimait jusqu'ici des doutes sur l'authenticité de tous les restes exhumés depuis 1991: en juillet 2012, après plusieurs heures de discussions, le Saint-synode de l'Église russe "a pris la décision de ne pas se dépêcher avec les conclusions"
"Ces ossements sont sans sépulture depuis 2007 et il faut tout faire pour les inhumer", a déclaré le directeur des archives d'Etat, Sergueï Mironenko, cité par l'agence officielle TASS. Le Parquet russe et le Comité d'enquête ont déjà "dit clairement qu'il s'agissait des restes de membres de la famille impériale, et nous pouvons également prouver leur authenticité à l'aide des documents historiques conservés dans les archives", a-t-il souligné.
Comme l'a exprimé le père Vsevolod Chaplin le 26 juin dernier les analyses de 1998 ont été faites "d’une manière un peu brusquée" (Interfax ibid.); la politique primait sur la rigueur scientifique! Et cette position est confirmé aujourd'hui puisque l'Église demande la reprise de l'authentification de tous les restes, en particulier de ceux qui ont été enterrés en 1998 et qui devront donc être exhumés Interfax 10/07/2015
L'Eglise orthodoxe russe, qui exprimait jusqu'ici des doutes sur l'authenticité des ossements, a prudemment salué cette initiative.
L'Eglise orthodoxe russe exprimait jusqu'ici des doutes sur l'authenticité de tous les restes exhumés depuis 1991: en juillet 2012, après plusieurs heures de discussions, le Saint-synode de l'Église russe "a pris la décision de ne pas se dépêcher avec les conclusions"
"Ces ossements sont sans sépulture depuis 2007 et il faut tout faire pour les inhumer", a déclaré le directeur des archives d'Etat, Sergueï Mironenko, cité par l'agence officielle TASS. Le Parquet russe et le Comité d'enquête ont déjà "dit clairement qu'il s'agissait des restes de membres de la famille impériale, et nous pouvons également prouver leur authenticité à l'aide des documents historiques conservés dans les archives", a-t-il souligné.
Comme l'a exprimé le père Vsevolod Chaplin le 26 juin dernier les analyses de 1998 ont été faites "d’une manière un peu brusquée" (Interfax ibid.); la politique primait sur la rigueur scientifique! Et cette position est confirmé aujourd'hui puisque l'Église demande la reprise de l'authentification de tous les restes, en particulier de ceux qui ont été enterrés en 1998 et qui devront donc être exhumés Interfax 10/07/2015
L'Eglise orthodoxe russe, qui exprimait jusqu'ici des doutes sur l'authenticité des ossements, a prudemment salué cette initiative.
Le 5 septembre 2015 une cérémonie est prévue dans la cathédrale de Gérone, en Catalogne : trois moniales ayant appartenu à l’ordre San Jose de Gérone y seront béatifiées.
Les sœurs martyres Fidela Oller (Banyoles, 1869), Facunda Margenat (Girona, 1876) et Josefa Monrabal (Gandía, 1901) ont toutes trois fermement témoigné de leur foi et ont été mises à mort lors des persécutions de 1931-1939.
La première Fidela Ollerse consacrait à des œuvres de charité à Banyoles, Josefa Monrabal s’occupait des personnes malades à Gérone. Toutes deux ont été tuées alors qu’elles se rendaient à Jerez (Valence).
Facunda Margenat est connue par sa simplicité et son active bonté. Elle participait à des projets sociaux conduits par plusieurs municipalités des environs de Barcelone. C’est dans cette ville qu’elle a été assassinée.
Les sœurs martyres Fidela Oller (Banyoles, 1869), Facunda Margenat (Girona, 1876) et Josefa Monrabal (Gandía, 1901) ont toutes trois fermement témoigné de leur foi et ont été mises à mort lors des persécutions de 1931-1939.
La première Fidela Ollerse consacrait à des œuvres de charité à Banyoles, Josefa Monrabal s’occupait des personnes malades à Gérone. Toutes deux ont été tuées alors qu’elles se rendaient à Jerez (Valence).
Facunda Margenat est connue par sa simplicité et son active bonté. Elle participait à des projets sociaux conduits par plusieurs municipalités des environs de Barcelone. C’est dans cette ville qu’elle a été assassinée.
Les trois moniales appartenaient à l’ordre San Jose de Gérone fondé en 1870 par María Rosa Gay Tibau
L’ordre se consacré à l’éducation et la santé, en particulier dans le domaine de la gériatrie. 54 communautés relevant de cet ordre existent aujourd’hui de par le monde. Près de 400 moniales aident en permanence 200.000 personnes dans la souffrance.
Lire aussi L'Espagne catholique béatifie 526 néomartyrs
Les cérémonies commenceront le vendredi 4 septembre : des pèlerins venus du monde entier seront accueillis au Palais des congrès. Les vêpres seront dites à l’église San Felix. Le lendemain la cérémonie de béatification aura lieu à la cathédrale. Les cérémonies prendront fin le 6 septembre à Gandia (Valence) où une messe d’action de grâce sera officiée.
Les cérémonies seront présidées par le cardinal Angelo Amato. L’ensemble des évêques d’Espagne, des hommes politiques et diverses personnalités y participeront.
В Испании беатифицируют трех мучениц XX века Bogoslov ru Traduction "PO"
Santiago Mata "Holocausto católico" - Une étude sur les martyrs de XX-e publiée en Espagne
.......................................
Las hermanas mártires que serán beatificadas, y que pertenecían al Instituto de Religiosas de San José de Gerona, son Fidela Oller (Banyoles, 1869), Facunda Margenat (Girona, 1876) y Josefa Monrabal (Gandía, 1901). Las tres ofrecieron testimonio de fidelidad a Jesucristo al ser asesinadas por su condición de religiosas en la persecución religiosa que tuvo lugar del 1931 al 1939.
Calendario de los actos de homenaje
L’ordre se consacré à l’éducation et la santé, en particulier dans le domaine de la gériatrie. 54 communautés relevant de cet ordre existent aujourd’hui de par le monde. Près de 400 moniales aident en permanence 200.000 personnes dans la souffrance.
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Les cérémonies commenceront le vendredi 4 septembre : des pèlerins venus du monde entier seront accueillis au Palais des congrès. Les vêpres seront dites à l’église San Felix. Le lendemain la cérémonie de béatification aura lieu à la cathédrale. Les cérémonies prendront fin le 6 septembre à Gandia (Valence) où une messe d’action de grâce sera officiée.
Les cérémonies seront présidées par le cardinal Angelo Amato. L’ensemble des évêques d’Espagne, des hommes politiques et diverses personnalités y participeront.
В Испании беатифицируют трех мучениц XX века Bogoslov ru Traduction "PO"
Santiago Mata "Holocausto católico" - Une étude sur les martyrs de XX-e publiée en Espagne
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Las hermanas mártires que serán beatificadas, y que pertenecían al Instituto de Religiosas de San José de Gerona, son Fidela Oller (Banyoles, 1869), Facunda Margenat (Girona, 1876) y Josefa Monrabal (Gandía, 1901). Las tres ofrecieron testimonio de fidelidad a Jesucristo al ser asesinadas por su condición de religiosas en la persecución religiosa que tuvo lugar del 1931 al 1939.
Calendario de los actos de homenaje
PravMir Traduction Elena Tastevin
Trèves : Ces icônes ont été peintes dans l’autel de l’Eglise 40 Martyrs de Sébaste par les peintres Alexandre Tchachkine et Alexandre Chevtchenko.
A. Tchachkine nous a raconté pourquoi ils étaient venus de Russie dans la paroisse du diocèse de Berlin et d’Allemagne et ce qu’il y avait de particulier dans ces icônes.
« J’ai entendu dire qu’il était nécessaire de décorer une petite église à Trèves. Ensuite j’ai vu une émission consacrée à cette ville. Son histoire m’a impressionnée. Trèves était l’une des trois capitales de l’empire romain, Saints Hélène et Constantin y ont séjourné. Bref, j’ai décidé d’y aller avec mon collègue, le peintre Alexandre Chevtchenko.
Trèves : Ces icônes ont été peintes dans l’autel de l’Eglise 40 Martyrs de Sébaste par les peintres Alexandre Tchachkine et Alexandre Chevtchenko.
A. Tchachkine nous a raconté pourquoi ils étaient venus de Russie dans la paroisse du diocèse de Berlin et d’Allemagne et ce qu’il y avait de particulier dans ces icônes.
« J’ai entendu dire qu’il était nécessaire de décorer une petite église à Trèves. Ensuite j’ai vu une émission consacrée à cette ville. Son histoire m’a impressionnée. Trèves était l’une des trois capitales de l’empire romain, Saints Hélène et Constantin y ont séjourné. Bref, j’ai décidé d’y aller avec mon collègue, le peintre Alexandre Chevtchenko.
Trèves a produit sur moi une très grande impression, comme si j’ai fait un voyage du XXI siècle dans le passé : des pavés, Morannon, de vieilles cathédrales, par exemple, la cathédrale Saint Pierre où les offices ne se sont jamais arrêtés depuis 1600 ans et où demeurent la Sainte Tunique de notre Seigneur et la tête de Sainte Hélène. On peut aussi y visiter la basilique Constantin le Grand construite de son vivant. L’abbaye bénédictine est consacrée au Saint apôtre Matthieu choisi au lieu du traître Judas et qui a prêché en Gaule abrite ses saintes reliques.
Marqué comme je le suis par l’architecture de la vieille ville, je cherche à transmettre cette émotion dans mes icônes. Plus ancienne est l’architecture plus intéressante elle est.
J’étais aussi content de rencontrer Timothée et Elvira Kitnis, dirigeants du centre de pèlerinage Saint Apôtre Thomas. Nous avons des intérêts en commun dans l’art, la théologie et, notamment, dans la perception de l’œuvre du père Alexandre Schmeman.
Inspirés par l’ambiance de la vieille ville et de ses reliques nous nous sommes mis au travail.
Marqué comme je le suis par l’architecture de la vieille ville, je cherche à transmettre cette émotion dans mes icônes. Plus ancienne est l’architecture plus intéressante elle est.
J’étais aussi content de rencontrer Timothée et Elvira Kitnis, dirigeants du centre de pèlerinage Saint Apôtre Thomas. Nous avons des intérêts en commun dans l’art, la théologie et, notamment, dans la perception de l’œuvre du père Alexandre Schmeman.
Inspirés par l’ambiance de la vieille ville et de ses reliques nous nous sommes mis au travail.
Parmi les icônes figurent des martyrs de Trèves et de la légion thébaine.
A l’époque des persécutions de Dioclétien la légion de soldats romains essentiellement chrétiens a refusé de vénérer des dieux païens. Au total 7000 chrétiens ont été exécutés. On peut vénérer leurs reliques à Trèves.
Nous avons peint le chef des légionnaires en vêtement national parce qu’il venait d’Egypte du Sud.
A côté des martyrs de Trèves nous avons peint 40 martyrs de Sébaste.
A l’époque des persécutions de Dioclétien la légion de soldats romains essentiellement chrétiens a refusé de vénérer des dieux païens. Au total 7000 chrétiens ont été exécutés. On peut vénérer leurs reliques à Trèves.
Nous avons peint le chef des légionnaires en vêtement national parce qu’il venait d’Egypte du Sud.
A côté des martyrs de Trèves nous avons peint 40 martyrs de Sébaste.
Dans l’autel sont représentés Saint Ambroise de Milan né à Trèves, l’apôtre Matthieu ainsi que Saints Constantin et Hélène.
Je pense que les icônes que nous avons peintes et qui sont liées à la tradition byzantine sont à leur place dans cette vieille ville qui existe depuis l’époque de l’église indivise.
J’espère continuer et peindre les Saints d’origine russe. Peut-être le saint apôtre Vladimir et sainte Olga égale aux Apôtres. Ils évoqueront justement Saint Constantin et Sainte Hélène.
Je pense que les icônes que nous avons peintes et qui sont liées à la tradition byzantine sont à leur place dans cette vieille ville qui existe depuis l’époque de l’église indivise.
J’espère continuer et peindre les Saints d’origine russe. Peut-être le saint apôtre Vladimir et sainte Olga égale aux Apôtres. Ils évoqueront justement Saint Constantin et Sainte Hélène.
J’exprime ma gratitude au recteur de l’église, le père Alexandre Maslennikov et à mes aides Natalia Hornegg et Elvira Kitnis.
Lire aussi L'iconostase de l'église en bois du séminaire a été installée
Parution du livre-album sur les fresques et les icônes de l'église Saint-Martin-et-Sainte-Geneviève du Séminaire
Lire Les fresques dans le réfectoire du Séminaire orthodoxe russe: présentation de ce magnifique ensemble iconographique
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Texte de la chronique bimensuelle de Carol SABA Emission "Lumière de l'Orthodoxie" du dimanche 5 juillet 2015 sur Radio Notre Dame
Les 5 et 6 juillet dernières rencontres du patriarche de Constantinople Bartholomée avec le métropolite Hilarion de Volokolamsk. Le métropolite de France Emmanuel a particpé aux entretiens. Il s'est agi de la préparation du Concile de 2016, de la situation des chrétiens d'Orient et d'autres questions importantes.
On July 6, the DECR chairman met with His Holiness Bartholomew, Patriarch of Constantinople, at the Fanar residence of Patriarchs of Constantinople. In attendance were Metropolitan Emmanuel of France, Archimandrite Bartholomew (Samaras), chief secretary of the Church of Constantinople Holy Synod, Deacon Joachim (Billis), assistant to the Holy Synod secretary, and Deacon Theodore (Shulga), DECR secretariat for inter-Orthodox relations...MOSPAT
On July 6, the DECR chairman met with His Holiness Bartholomew, Patriarch of Constantinople, at the Fanar residence of Patriarchs of Constantinople. In attendance were Metropolitan Emmanuel of France, Archimandrite Bartholomew (Samaras), chief secretary of the Church of Constantinople Holy Synod, Deacon Joachim (Billis), assistant to the Holy Synod secretary, and Deacon Theodore (Shulga), DECR secretariat for inter-Orthodox relations...MOSPAT
Во встрече приняли участие митрополит Галльский Эммануил, генеральный секретарь Священного Синода Константинопольской Церкви архимандрит Варфоломей (Самарас), помощник секретаря Священного Синода диакон Иоаким (Биллис) и сотрудник Секретариата по межправославным отношениям ОВЦС диакон Феодор Шульга. MOSPAT
Le site russophone du diocèse de Chersonèse vient de mettre en ligne l'entretien accordé par Monseigneur Nestor à la revue catholique "La Nef". Le cahier juillet-août contient un grand dossier consacré à l'orthodoxie russe.
Voici le récit que fait de son voyage en Russie Christophe Geffroy directeur de la revue:
" Du 4 au 12 octobre, nous emmenions un groupe de lecteurs de La Nef en Russie à la découverte du monde orthodoxe de ce grand pays. Voyage passionnant qui nous a permis de prendre le pouls d’une nation régulièrement caricaturée dans les médias. Et finalement, après huit jours à arpenter les rues, les monastères et les églises de Moscou, Serguiev Possad, Iaroslav, Souzdal, Vladimir, Novgorod et Saint-Petersbourg, on comprend mieux la haine de l’intelligentsia pour la Russie de Vladimir Poutine (1). Non seulement les Russes ont le mauvais goût d’apprécier leur président qui bénéficie d’une popularité à laquelle M. Hollande ne peut espérer – pas même en rêve –, mais il émane du peuple russe tout ce que méprisent nos intellectuels de la rive gauche : un peuple qui a retrouvé la fierté de ce qu’il est, de son histoire, de sa culture et de sa religion.
Voici le récit que fait de son voyage en Russie Christophe Geffroy directeur de la revue:
" Du 4 au 12 octobre, nous emmenions un groupe de lecteurs de La Nef en Russie à la découverte du monde orthodoxe de ce grand pays. Voyage passionnant qui nous a permis de prendre le pouls d’une nation régulièrement caricaturée dans les médias. Et finalement, après huit jours à arpenter les rues, les monastères et les églises de Moscou, Serguiev Possad, Iaroslav, Souzdal, Vladimir, Novgorod et Saint-Petersbourg, on comprend mieux la haine de l’intelligentsia pour la Russie de Vladimir Poutine (1). Non seulement les Russes ont le mauvais goût d’apprécier leur président qui bénéficie d’une popularité à laquelle M. Hollande ne peut espérer – pas même en rêve –, mais il émane du peuple russe tout ce que méprisent nos intellectuels de la rive gauche : un peuple qui a retrouvé la fierté de ce qu’il est, de son histoire, de sa culture et de sa religion.
Certes, tout est loin d’être idyllique en Russie, mais la grande différence avec la France est que ce pays meurtri par plus de soixante-dix ans de communisme est maintenant sur une voie de redressement. Pas seulement du point de vue économique, mais surtout d’un point de vue politique, spirituel et moral. Vladimir Poutine a replacé la Russie au cœur du concert des nations qui comptent et sa diplomatie a désormais une cohérence et une vision à long terme qui contribue aux équilibres internationaux, limitant ainsi la toute puissance des États-Unis.
Les Russes cherchent maintenant à s’appuyer sur leur longue histoire et à ceux qui les accusent d’agression, ils aiment à rappeler (avec de légers trous de mémoire) que depuis la fondation du royaume de Kiev, ils n’ont fait que se défendre des invasions à l’est (Mongols et Tatares, Turcs) et à l’ouest (Pologne-Lituanie, Napoléon, Hitler) !
Ce retour aux sources a bénéficié à l’Église orthodoxe qui connaît un fort développement avec plus de 13 000 églises construites depuis la chute du communisme et des séminaires pleins. La pratique religieuse reste cependant encore assez faible, mais il est évident pour tous que l’orthodoxie est un élément essentiel de l’identité russe. La Russie est enfin l’un des rares pays développés où les notions de loi naturelle et de famille traditionnelle ont encore un sens, même s’il reste beaucoup à faire en raison des pratiques instituées de longue date par le communisme.
Les Russes cherchent maintenant à s’appuyer sur leur longue histoire et à ceux qui les accusent d’agression, ils aiment à rappeler (avec de légers trous de mémoire) que depuis la fondation du royaume de Kiev, ils n’ont fait que se défendre des invasions à l’est (Mongols et Tatares, Turcs) et à l’ouest (Pologne-Lituanie, Napoléon, Hitler) !
Ce retour aux sources a bénéficié à l’Église orthodoxe qui connaît un fort développement avec plus de 13 000 églises construites depuis la chute du communisme et des séminaires pleins. La pratique religieuse reste cependant encore assez faible, mais il est évident pour tous que l’orthodoxie est un élément essentiel de l’identité russe. La Russie est enfin l’un des rares pays développés où les notions de loi naturelle et de famille traditionnelle ont encore un sens, même s’il reste beaucoup à faire en raison des pratiques instituées de longue date par le communisme.
Pour préparer ce voyage, je m’étais procuré l’Histoire de la Russie des tsars (2) de Richard Pipes, célèbre historien américain longtemps professeur à Harvard.
Livre très intéressant par son érudition, mais aussi en ce qu’il donne de façon très fouillée un point de vue sur la Russie qui semble largement partagé dans les sphères dirigeantes américaines. « Mon objectif, en écrivant La Russie sous l’Ancien Régime, prévient Pipes dans son introduction à l’édition française de 2013, était de montrer que la nature totalitaire du régime soviétique, aujourd’hui déchu, n’était pas imputable au marxisme-léninisme, mais remontait au lointain passé russe, et que, pour cette même raison, ce régime n’était pas près de s’effondrer » (p. 11).
Cette simple phrase permet de mieux comprendre la politique américaine à l’égard de la Russie actuelle, que ce soit sous le républicain Bush ou le démocrate Obama. Je m’étonnais souvent que les États-Unis traitent la Russie comme si le régime communiste était encore en place, comme si, de ce fait, elle continuait à exercer une menace directe sur le « monde libre ». C’est que, pour certains Américains, la chute de l’Union Soviétique est presque un épiphénomène de l’histoire russe, ce pays, à en croire Pipes, étant quasiment voué au totalitarisme !
Pour ce dernier, Lénine et Staline n’ont fait que continuer la politique d’asservissement des tsars et Poutine, ancien du KGB, ne peut que s’inscrire dans cette lignée. Ainsi s’explique la méfiance indéboulonnable des États-Unis à l’égard de la Russie, cette obsession d’un « cordon sanitaire » autour de ce pays, ce souci d’avancer l’Otan au plus près en essayant de dresser les pays limitrophes contre leur puissant voisin – le cas de l’Ukraine est particulièrement symptomatique.
Soit dit en passant, la thèse de Richard Pipes est une formidable absolution du communisme si les horreurs du régime soviétique ne sont imputables qu’à cette indécrottable barbarie russe ! L’auteur ne nous explique pas comment ce système a pu provoquer autant de crimes dans nombre de pays qui n’avaient pas hérité de ce « lointain passé russe » ! Outre qu’il semble bien mal connaître la nature « intrinsèquement perverse » du communisme, les réalités de son idéologie et de sa praxis, et les ravages abominables qu’il sème partout où il passe, il fait également bien peu de cas de l’apport culturel de la Russie au monde : comment un pays ayant subi tant de siècles le « totalitarisme » des tsars aurait-il pu créer autant de chefs-d’œuvre de la littérature, de la musique, de la peinture, de l’architecture, des arts religieux… ?
Contre de telles visions réductrices, il serait temps de comprendre que la Russie est un partenaire naturel pour la France et l’Europe, et que, sans complaisance, il faudrait commencer par changer notre regard sur ce grand pays.
SUITE LA NEF
(1) Pour sortir de la vision caricaturale des médias, nous recommandons l’excellent essai de Frédéric Pons, Poutine, Calmann-Lévy, 2014, 370 pages, 19,90 e. (2) Perrin, 2013. La première édition américaine remonte à 1974, la seconde remaniée à 1995, celle traduite en français en 2013.
Livre très intéressant par son érudition, mais aussi en ce qu’il donne de façon très fouillée un point de vue sur la Russie qui semble largement partagé dans les sphères dirigeantes américaines. « Mon objectif, en écrivant La Russie sous l’Ancien Régime, prévient Pipes dans son introduction à l’édition française de 2013, était de montrer que la nature totalitaire du régime soviétique, aujourd’hui déchu, n’était pas imputable au marxisme-léninisme, mais remontait au lointain passé russe, et que, pour cette même raison, ce régime n’était pas près de s’effondrer » (p. 11).
Cette simple phrase permet de mieux comprendre la politique américaine à l’égard de la Russie actuelle, que ce soit sous le républicain Bush ou le démocrate Obama. Je m’étonnais souvent que les États-Unis traitent la Russie comme si le régime communiste était encore en place, comme si, de ce fait, elle continuait à exercer une menace directe sur le « monde libre ». C’est que, pour certains Américains, la chute de l’Union Soviétique est presque un épiphénomène de l’histoire russe, ce pays, à en croire Pipes, étant quasiment voué au totalitarisme !
Pour ce dernier, Lénine et Staline n’ont fait que continuer la politique d’asservissement des tsars et Poutine, ancien du KGB, ne peut que s’inscrire dans cette lignée. Ainsi s’explique la méfiance indéboulonnable des États-Unis à l’égard de la Russie, cette obsession d’un « cordon sanitaire » autour de ce pays, ce souci d’avancer l’Otan au plus près en essayant de dresser les pays limitrophes contre leur puissant voisin – le cas de l’Ukraine est particulièrement symptomatique.
Soit dit en passant, la thèse de Richard Pipes est une formidable absolution du communisme si les horreurs du régime soviétique ne sont imputables qu’à cette indécrottable barbarie russe ! L’auteur ne nous explique pas comment ce système a pu provoquer autant de crimes dans nombre de pays qui n’avaient pas hérité de ce « lointain passé russe » ! Outre qu’il semble bien mal connaître la nature « intrinsèquement perverse » du communisme, les réalités de son idéologie et de sa praxis, et les ravages abominables qu’il sème partout où il passe, il fait également bien peu de cas de l’apport culturel de la Russie au monde : comment un pays ayant subi tant de siècles le « totalitarisme » des tsars aurait-il pu créer autant de chefs-d’œuvre de la littérature, de la musique, de la peinture, de l’architecture, des arts religieux… ?
Contre de telles visions réductrices, il serait temps de comprendre que la Russie est un partenaire naturel pour la France et l’Europe, et que, sans complaisance, il faudrait commencer par changer notre regard sur ce grand pays.
SUITE LA NEF
(1) Pour sortir de la vision caricaturale des médias, nous recommandons l’excellent essai de Frédéric Pons, Poutine, Calmann-Lévy, 2014, 370 pages, 19,90 e. (2) Perrin, 2013. La première édition américaine remonte à 1974, la seconde remaniée à 1995, celle traduite en français en 2013.
Le 21 juin 2015, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, animateur de l’émission « L’Église et le monde » sur la chaîne « Rossia-24 », recevait Natalia Yakounina, président du Conseil de tutelle du programme national « Sainteté de la maternité ».
Le métropolite Hilarion : Frères et sœurs, bonjour. Vous regardez l’émission « L’Église et le monde ». Nous parlerons aujourd’hui de la maternité et de l’enfance. Notre invité est Natalia Viktorovna Yakounina, président du Conseil de tutelle du programme national « Sainteté de la maternité ». Bonjour, Natalia Viktorovna !
N. Yakounina : Bonjour, Monseigneur ! L’objectif du programme « Sainteté de la maternité » est de restaurer le potentiel spirituel et moral de la famille russe, de faire de la famille une valeur très élevée aux yeux de la société. Pour réaliser nos objectifs, nous avons initialisé différents projets, dont le principal est le projet « Tu n’es pas seule », qui assure une aide psychologique aux femmes enceintes afin de prévenir une interruption de grossesse.
Le métropolite Hilarion : Frères et sœurs, bonjour. Vous regardez l’émission « L’Église et le monde ». Nous parlerons aujourd’hui de la maternité et de l’enfance. Notre invité est Natalia Viktorovna Yakounina, président du Conseil de tutelle du programme national « Sainteté de la maternité ». Bonjour, Natalia Viktorovna !
N. Yakounina : Bonjour, Monseigneur ! L’objectif du programme « Sainteté de la maternité » est de restaurer le potentiel spirituel et moral de la famille russe, de faire de la famille une valeur très élevée aux yeux de la société. Pour réaliser nos objectifs, nous avons initialisé différents projets, dont le principal est le projet « Tu n’es pas seule », qui assure une aide psychologique aux femmes enceintes afin de prévenir une interruption de grossesse.
Dès les débuts du programme, nous avons estimé nécessaire de nous appuyer sur toutes les forces de la société. La Fondation Saint-André et le Centre de gloire nationale ont toujours étroitement collaboré avec l’Église orthodoxe russe. Car notre Église a toujours été prête à aider les familles dans le besoin et les femmes enceintes, il y a 20 ans à l’époque des bouleversements économiques.
L’Église a par ailleurs une grande expérience d’aide sociale. Les premiers centres de protection de la maternité ont aussi été créés par l’Église. Pour la réalisation de notre programme dans des régions concrètes, nous passons des accords avec l’administration régionale, dont le soutien est essentiel à la réalisation de nos objectifs. Nous comptons aujourd’hui 22 partenaires. Le Tatarstan nous a récemment rejoints, et le prochain forum de notre programme aura justement lieu à Kazan.
Depuis le début, nous avons élaboré une méthode pour la formation de psychologues spécialisés dans la consultation pré-avortement, dans la mesure où il faut un spécialiste pour assurer l’aide médico-psychologique des femmes enceintes. Notre méthode a reçu l’approbation du ministère de la Santé. Deux fois par ans, nous organisons des séminaires pour les psychologues des régions partenaires.
Lire aussi Les abeilles et la maladie Alexandre Stronine a été rappelé à Dieu le 12 octobre 2010
Sa vie, ses souffrances sont un fort témoignage de foi, d’amour du Christ
Le métropolite Hilarion : Le programme que vous menez à bien depuis près de dix ans englobe de nombreuses régions de la Fédération de Russie. Nous comprenons bien que l’ampleur des problèmes dépasse les forces conjuguées de l’Église et d’organisations comme la Fondation « Sainteté de la maternité ». Pour retourner la situation, il faudrait changer les mentalités des gens. Mais il faut pour cela que s’unissent toutes les forces saines de la société.
Depuis plusieurs décennies, l’image de la famille est détruite dans les mentalités. La représentation même des valeurs familiales, de la sainteté de la famille et de la maternité est altérée. Lorsque nous feuilletons, disons, une revue féminine, nous ne trouvons aucune page sur la famille, la maternité, la protection de l’enfance. C’est un tout autre idéal de la femme qui est proposé : sexy, physiquement attrayante ; tout ce qui ressort du domaine familial est rejeté au second plan, voire totalement absent....SUITE MOSPAT
L’Église a par ailleurs une grande expérience d’aide sociale. Les premiers centres de protection de la maternité ont aussi été créés par l’Église. Pour la réalisation de notre programme dans des régions concrètes, nous passons des accords avec l’administration régionale, dont le soutien est essentiel à la réalisation de nos objectifs. Nous comptons aujourd’hui 22 partenaires. Le Tatarstan nous a récemment rejoints, et le prochain forum de notre programme aura justement lieu à Kazan.
Depuis le début, nous avons élaboré une méthode pour la formation de psychologues spécialisés dans la consultation pré-avortement, dans la mesure où il faut un spécialiste pour assurer l’aide médico-psychologique des femmes enceintes. Notre méthode a reçu l’approbation du ministère de la Santé. Deux fois par ans, nous organisons des séminaires pour les psychologues des régions partenaires.
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Sa vie, ses souffrances sont un fort témoignage de foi, d’amour du Christ
Le métropolite Hilarion : Le programme que vous menez à bien depuis près de dix ans englobe de nombreuses régions de la Fédération de Russie. Nous comprenons bien que l’ampleur des problèmes dépasse les forces conjuguées de l’Église et d’organisations comme la Fondation « Sainteté de la maternité ». Pour retourner la situation, il faudrait changer les mentalités des gens. Mais il faut pour cela que s’unissent toutes les forces saines de la société.
Depuis plusieurs décennies, l’image de la famille est détruite dans les mentalités. La représentation même des valeurs familiales, de la sainteté de la famille et de la maternité est altérée. Lorsque nous feuilletons, disons, une revue féminine, nous ne trouvons aucune page sur la famille, la maternité, la protection de l’enfance. C’est un tout autre idéal de la femme qui est proposé : sexy, physiquement attrayante ; tout ce qui ressort du domaine familial est rejeté au second plan, voire totalement absent....SUITE MOSPAT
Traduction Elena Tastevin
La suite de la 2e partie
Caractères communs ?
Il existe aussi quelque chose en commun qui rapproche les réflexions à toutes les époques et indépendemment des écoles de pensée et des religions. Il est psychologiquement impossible de croire qu’il n’y a pas de vie après la mort. L’homme n’est pas un animal ! La vie existe ! Et ce n’est pas une supposition ou une foi dépourvue de fondement. Il y a énormément de faits témoignant que la vie de la personnalité continue au-delà du seuil de l’existence terrestre. Des témoignages étonnants sont découverts partout où il reste des sources littéraires. Il sont en commun au moins par un fait incontestable : la personnalité (le moi) vit après la mort. La personnalité est indestructible !
Il y a sur ce thème un livre remarquable édité en Russie peu avant la révolution, en 1910. Son auteur K.Ikskoul y décrit son expérience. Il porte un nom original – « Une histoire incroyable mais vraie ». Le plus important dans ce livre est une simple description de ce qui se passe dans la situation de transition entre la vie et la mort. En décrivant le moment de sa mort clinique Ikskoul raconta qu’au départ il avait éprouvé une lourdeur, une pesanteur et ensuite soudain il sentit la délivrance. Or, ayant vu son corps séparément de lui-même et ayant compris que c’est son corps qui était mort il ne perdit pas la conscience de lui-même comme d’une personnalité. « Notre notion de la « mort » s’associe inséparablement avec une destruction, la rupture avec la vie. Comment pouvais-je penser que j’étais mort alors que je ne perdis pas la conscience de moi-même ne serait-ce que pour une minute ? Je me sentais vivant et conscient comme avant, j’entendais et je voyais tout et j’étais capable de bouger, de réfléchir et de parler» .
La suite de la 2e partie
Caractères communs ?
Il existe aussi quelque chose en commun qui rapproche les réflexions à toutes les époques et indépendemment des écoles de pensée et des religions. Il est psychologiquement impossible de croire qu’il n’y a pas de vie après la mort. L’homme n’est pas un animal ! La vie existe ! Et ce n’est pas une supposition ou une foi dépourvue de fondement. Il y a énormément de faits témoignant que la vie de la personnalité continue au-delà du seuil de l’existence terrestre. Des témoignages étonnants sont découverts partout où il reste des sources littéraires. Il sont en commun au moins par un fait incontestable : la personnalité (le moi) vit après la mort. La personnalité est indestructible !
Il y a sur ce thème un livre remarquable édité en Russie peu avant la révolution, en 1910. Son auteur K.Ikskoul y décrit son expérience. Il porte un nom original – « Une histoire incroyable mais vraie ». Le plus important dans ce livre est une simple description de ce qui se passe dans la situation de transition entre la vie et la mort. En décrivant le moment de sa mort clinique Ikskoul raconta qu’au départ il avait éprouvé une lourdeur, une pesanteur et ensuite soudain il sentit la délivrance. Or, ayant vu son corps séparément de lui-même et ayant compris que c’est son corps qui était mort il ne perdit pas la conscience de lui-même comme d’une personnalité. « Notre notion de la « mort » s’associe inséparablement avec une destruction, la rupture avec la vie. Comment pouvais-je penser que j’étais mort alors que je ne perdis pas la conscience de moi-même ne serait-ce que pour une minute ? Je me sentais vivant et conscient comme avant, j’entendais et je voyais tout et j’étais capable de bouger, de réfléchir et de parler» .
Or, ayant vu son corps séparément de lui-même et ayant compris que c’est son corps qui était mort il ne perdit pas la conscience de lui-même comme d’une personnalité. « Notre notion de la « mort » s’associe inséparablement avec une destruction, la rupture avecla vie. Comment pouvais-je penser que j’étais mort alors que je ne perdis pas la conscience de moi-même ne serait-ce que pour une minute ? Je me sentais vivant et conscient comme avant, j’entendais et je voyais tout et j’étais capable de bouger, de réfléchir et de parler» . (1)
Dans certains cas l’âme vit des événements très durs. Une des personnes réanimées (il faudrait dire, d’ailleurs, quelqu’un de non réanimé puisque’il est sorti de l’état de mort clinique sans aide médicale) raconta qu’il avait vu et entendu ses proches se disputer, se quereller et s’injurier pour l’héritage une fois que son coeur s’arrêta. Personne ne faisait aucune attention au défunt, personne ne parlait de lui comme si le défunt est une chose digne uniquement d’être jetée vu son inutilité, toute l’attention était attirée à l’argent et les possessions. Pouvez-vous vous imaginer « la joie » de tous ceux qui avaient déjà partagé son riche héritage lorsque cet homme revint à la vie. Et comment il se sentait lui-même en parlant avec ses proches « affectueux ».
Mais le fond de l’affaire n’est pas là. L’important est que dans tous les cas la conscience du décédé ne s’arrête pas! Les fonctions du corps s’arrêtent. Quant à la conscience, il s’avère que non seulement elle ne meurt pas mais au contraire elle acquiert une immense lucidité. (Beaucoup de faits témoignent d’un état posthume similaire ?). Les ouvrages consacrés au sujet devienne et de plus en plus nombreux. Par exemple, le livre de Dr. Moody « La vie après la vie ». Aux Etats Unis il parut à 2 millions exemplaires. Ils furent vendus pratiquement les deux premières années. Peu de livres connaissent un tel succès. (C’était une sorte de sensation, le livre était considéré comme une révélation). (Ce genre de faits ne manquait jamais mais ils n’étaient pas connus ou pris en compte). On les considérait (ces états) comme des hallucinations, comme une manifestation de folie psychique. Ici le médecin, un professionnel spécialiste entouré de collègues évoque des faits et rien que des faits. De plus, c’est un homme qui n’est pas religieux .
Henri Bergson, illustre philosophe français de la fin du XIX siècle disait que le cerveau de l’homme rappelle une station téléphonique qui ne génère pas l’information mais ne fait que la transmettre. L’information vient d’un endroit et elle se transmet dans un autre. Le cerveau n’est qu’un mécanisme de transmission et non pas la source de conscience (de l’homme). Aujourd’hui l’ensemble de faits scientifiquement authentiques confirme parfaitement cette pensée de Bergson.
Dans certains cas l’âme vit des événements très durs. Une des personnes réanimées (il faudrait dire, d’ailleurs, quelqu’un de non réanimé puisque’il est sorti de l’état de mort clinique sans aide médicale) raconta qu’il avait vu et entendu ses proches se disputer, se quereller et s’injurier pour l’héritage une fois que son coeur s’arrêta. Personne ne faisait aucune attention au défunt, personne ne parlait de lui comme si le défunt est une chose digne uniquement d’être jetée vu son inutilité, toute l’attention était attirée à l’argent et les possessions. Pouvez-vous vous imaginer « la joie » de tous ceux qui avaient déjà partagé son riche héritage lorsque cet homme revint à la vie. Et comment il se sentait lui-même en parlant avec ses proches « affectueux ».
Mais le fond de l’affaire n’est pas là. L’important est que dans tous les cas la conscience du décédé ne s’arrête pas! Les fonctions du corps s’arrêtent. Quant à la conscience, il s’avère que non seulement elle ne meurt pas mais au contraire elle acquiert une immense lucidité. (Beaucoup de faits témoignent d’un état posthume similaire ?). Les ouvrages consacrés au sujet devienne et de plus en plus nombreux. Par exemple, le livre de Dr. Moody « La vie après la vie ». Aux Etats Unis il parut à 2 millions exemplaires. Ils furent vendus pratiquement les deux premières années. Peu de livres connaissent un tel succès. (C’était une sorte de sensation, le livre était considéré comme une révélation). (Ce genre de faits ne manquait jamais mais ils n’étaient pas connus ou pris en compte). On les considérait (ces états) comme des hallucinations, comme une manifestation de folie psychique. Ici le médecin, un professionnel spécialiste entouré de collègues évoque des faits et rien que des faits. De plus, c’est un homme qui n’est pas religieux .
Henri Bergson, illustre philosophe français de la fin du XIX siècle disait que le cerveau de l’homme rappelle une station téléphonique qui ne génère pas l’information mais ne fait que la transmettre. L’information vient d’un endroit et elle se transmet dans un autre. Le cerveau n’est qu’un mécanisme de transmission et non pas la source de conscience (de l’homme). Aujourd’hui l’ensemble de faits scientifiquement authentiques confirme parfaitement cette pensée de Bergson.
« Je suis en enfer !.. »
Prenons le livre intéressant de Moritz Roulings « Au-delà du seuil de la mort » ( "За дверью смерти" Saint-Petersbourg, 1994) référence anglaise C’est un médecin cardiologue connu, professeur de l’Université de Tennessee qui fit revenir à la vie plusieurs fois des personnes se trouvant dans l’état de mort clinique. Roulings était indifférent à la religion. Or, après un incident en 1977 (le livre commence par cet événement) il vit le problème de l’homme, de l’âme, de la mort, de la vie éternelle et de Dieu tout à fait différemment. Ce que décrit ce médecin fait réfléchir .
Il commença la réanimation d’un patient qui se trouvait en état de mort clinique à l’aide de moyens mécaniques ordinaires dans de tel cas.
Il essaya de relancer) le cœur par un massage. il avait eu à connaitre beaucoup de cas similaires. Dès que son patient reprenait conscience pour quelques instants il le suppliait « Docteur, ne vous arrêtez pas ! Ne cessez pas de masser ! » Le docteur a demandé ce qui lui faisait peur. Vous ne comprenez pas ? Je suis en enfer ! Quand vous arrêtez de me masser je me trouve en enfer ! Ne me laissez pas y retourner ! ». Cela se répéta plusieurs fois. Le visage du patient exprimait un effroi panique, il tremblait et se couvrait de sueur froide.
Le médecin écrit qu’il est un homme fort et que dans sa pratique il lui arrivait quelquefois quand il travaillait pour ainsi dire avec application de casser les côtes du patient. C’est pourquoi celui-la en reprenant conscience suppliait d’habitude « Docteur, arrêtez de tourmenter ma poitrine ! J’ai mal ! Docteur, arrêtez ! » Ici le docteur a entendu quelque chose d’inhabituel « Ne vous arrêtez pas ! Je suis en enfer ! »
Lorsque cet homme reprit définitivement conscience il lui raconta quelles terribles souffrances il avait subies au-delà. Le malade était prêt à endurer sur terre n’importe quoi pourvu de ne pas retourner « là-bas ». Au-delà c’était l’enfer. Plus tard lorsque le cardiologue analysa en profondeur ce qui se passe avec les gens réanimés il s’avéra que des cas similaires ne sont pas rares. Depuis il s’est mis à prendre note des récits des patients réanimés. Tout le monde ne voulait pas témoigner.
Selon Dr. Roulings, près de la moitié des personnes qui retournent à la vie disent que là d’où ils arrivent ils se sentaient très bien et qu’ils ne voulaient pas en revenir. Ils en revenaient d’habitude à contre cœur et même avec chagrin. Mais approximativement le même nombre de personnes réanimées racontent que c’était terrible, qu’ils y voyaient des lacs de feu, d’horribles monstres, et qu’ils y éprouvaient des sentiments et des supplices terribles.
« L’air me manquait, - raconte un patient. – Ensuite je me séparai de mon corps et je pénétrais dans une pièce lugubre. Dans une des fenêtres je vis une gueule hideuse d’un) géant autour duquel s’agitaient des diablotins. Il me fit signe de m’approcher. Il faisait noir dehors mais je voyais des gens gémissant tout autour. Nous marchions dans une caverne. Je pleurais. Ensuite le géant m’a laissé aller. Le docteur pensait que ces rêves étaient induits par la drogue mais je n’en ai jamais pris» . (2)
En voilà un autre témoignage : « J’avançais très rapidement à travers un tunnel. Des sons lugubres, l’odeur de la corruption, des personnes parlant une langue inconnue. Pas une étincelle de lumière. Je criai « Sauvez-moi ! » Une personne dans des vêtements luisants parut devant moi, je sentis dans son regard : « Vis différemment ! » (3)
Les faits particulièrement intéressants concernent les suicidés sauvés. Selon le docteur Roulings ils y vécurent tous sans exception des tourments atroces. Ces tourments étaient liés à la fois à des épreuves morales et visuelles. Les malheureux voyaient des monstres dont l’aspect faisait frémir. Mais elle ne pouvait pas partir, elle ne pouvait pas fermer les yeux et fermer les oreilles. Il n’y avait aucune issue Lorsqu’on retourna à la vie une jeune femme qui qui avait pris du poison, elle suppliait : « Maman, aide-moi, chasse-les ! Ces monstres (dans l’enfer) ne me lâchent pas, je n’ai pas la force de revenir, c’est horrible ! » (4)
Roulings précise que (cite un autre fait très intéressant) : la majorité de ses patients qui éprouvèrent des supplices spirituels dans la mort clinique (du moins ceux qui en firent part) changèrent résolument leur vie morale. Il dit que certains n’avaient pas le courage d’en parler mais bien qu’ils se soient tus en observant leur vie il était clair qu’ils avaient vécu quelque chose de terrible.
Prenons le livre intéressant de Moritz Roulings « Au-delà du seuil de la mort » ( "За дверью смерти" Saint-Petersbourg, 1994) référence anglaise C’est un médecin cardiologue connu, professeur de l’Université de Tennessee qui fit revenir à la vie plusieurs fois des personnes se trouvant dans l’état de mort clinique. Roulings était indifférent à la religion. Or, après un incident en 1977 (le livre commence par cet événement) il vit le problème de l’homme, de l’âme, de la mort, de la vie éternelle et de Dieu tout à fait différemment. Ce que décrit ce médecin fait réfléchir .
Il commença la réanimation d’un patient qui se trouvait en état de mort clinique à l’aide de moyens mécaniques ordinaires dans de tel cas.
Il essaya de relancer) le cœur par un massage. il avait eu à connaitre beaucoup de cas similaires. Dès que son patient reprenait conscience pour quelques instants il le suppliait « Docteur, ne vous arrêtez pas ! Ne cessez pas de masser ! » Le docteur a demandé ce qui lui faisait peur. Vous ne comprenez pas ? Je suis en enfer ! Quand vous arrêtez de me masser je me trouve en enfer ! Ne me laissez pas y retourner ! ». Cela se répéta plusieurs fois. Le visage du patient exprimait un effroi panique, il tremblait et se couvrait de sueur froide.
Le médecin écrit qu’il est un homme fort et que dans sa pratique il lui arrivait quelquefois quand il travaillait pour ainsi dire avec application de casser les côtes du patient. C’est pourquoi celui-la en reprenant conscience suppliait d’habitude « Docteur, arrêtez de tourmenter ma poitrine ! J’ai mal ! Docteur, arrêtez ! » Ici le docteur a entendu quelque chose d’inhabituel « Ne vous arrêtez pas ! Je suis en enfer ! »
Lorsque cet homme reprit définitivement conscience il lui raconta quelles terribles souffrances il avait subies au-delà. Le malade était prêt à endurer sur terre n’importe quoi pourvu de ne pas retourner « là-bas ». Au-delà c’était l’enfer. Plus tard lorsque le cardiologue analysa en profondeur ce qui se passe avec les gens réanimés il s’avéra que des cas similaires ne sont pas rares. Depuis il s’est mis à prendre note des récits des patients réanimés. Tout le monde ne voulait pas témoigner.
Selon Dr. Roulings, près de la moitié des personnes qui retournent à la vie disent que là d’où ils arrivent ils se sentaient très bien et qu’ils ne voulaient pas en revenir. Ils en revenaient d’habitude à contre cœur et même avec chagrin. Mais approximativement le même nombre de personnes réanimées racontent que c’était terrible, qu’ils y voyaient des lacs de feu, d’horribles monstres, et qu’ils y éprouvaient des sentiments et des supplices terribles.
« L’air me manquait, - raconte un patient. – Ensuite je me séparai de mon corps et je pénétrais dans une pièce lugubre. Dans une des fenêtres je vis une gueule hideuse d’un) géant autour duquel s’agitaient des diablotins. Il me fit signe de m’approcher. Il faisait noir dehors mais je voyais des gens gémissant tout autour. Nous marchions dans une caverne. Je pleurais. Ensuite le géant m’a laissé aller. Le docteur pensait que ces rêves étaient induits par la drogue mais je n’en ai jamais pris» . (2)
En voilà un autre témoignage : « J’avançais très rapidement à travers un tunnel. Des sons lugubres, l’odeur de la corruption, des personnes parlant une langue inconnue. Pas une étincelle de lumière. Je criai « Sauvez-moi ! » Une personne dans des vêtements luisants parut devant moi, je sentis dans son regard : « Vis différemment ! » (3)
Les faits particulièrement intéressants concernent les suicidés sauvés. Selon le docteur Roulings ils y vécurent tous sans exception des tourments atroces. Ces tourments étaient liés à la fois à des épreuves morales et visuelles. Les malheureux voyaient des monstres dont l’aspect faisait frémir. Mais elle ne pouvait pas partir, elle ne pouvait pas fermer les yeux et fermer les oreilles. Il n’y avait aucune issue Lorsqu’on retourna à la vie une jeune femme qui qui avait pris du poison, elle suppliait : « Maman, aide-moi, chasse-les ! Ces monstres (dans l’enfer) ne me lâchent pas, je n’ai pas la force de revenir, c’est horrible ! » (4)
Roulings précise que (cite un autre fait très intéressant) : la majorité de ses patients qui éprouvèrent des supplices spirituels dans la mort clinique (du moins ceux qui en firent part) changèrent résolument leur vie morale. Il dit que certains n’avaient pas le courage d’en parler mais bien qu’ils se soient tus en observant leur vie il était clair qu’ils avaient vécu quelque chose de terrible.
Notes du Traducteur:
(1) K.Ikskoul Une histoire incroyable mais vraie. «Troitskij tsvetok» 1910 № 58 en russe "Троицкий цветок", 58, 1910 год. К.Икскуль,
(2) Citation Tamara Minakina. Au-delà du seuil.По ту сторону порога. (www.newcanada.com)
(3) Citation Tamara Minakina. Au-Delà du seuil.По ту сторону порога. (www.newcanada.com)
(4) Le même idem
(1) K.Ikskoul Une histoire incroyable mais vraie. «Troitskij tsvetok» 1910 № 58 en russe "Троицкий цветок", 58, 1910 год. К.Икскуль,
(2) Citation Tamara Minakina. Au-delà du seuil.По ту сторону порога. (www.newcanada.com)
(3) Citation Tamara Minakina. Au-Delà du seuil.По ту сторону порога. (www.newcanada.com)
(4) Le même idem
Comment concilier ces deux faces de notre histoire
Il nous faut apprendre à appeler les choses par leurs noms. Ce n’est pas en dénaturant et en falsifiant le passé, en niant l’évidence que nous réussirons à réconcilier les ennemis d’hier. Nous resterions dans l’impasse. S’il y a eu répressions et victimes innocentes de ces répressions il nous faut le dire. S’il y a eu des coupables, nommons-les au lieu d’essayer de les faire entrer dans une nouvelle mythologie. Nous ne devons pas faire de ces gens des héros ou laisser dire à leur propos, comme nous l’entendons trop souvent, que ce n’étaient pas eux mais leur entourage qui était coupable des crimes de l’époque. Des millions de vies ont été supprimées, chacune d’entre elles représente une valeur sans pareil.
Aucune statistique ne permet de chiffrer les immenses malheurs infligés à nos peuples, aucun bilan comptable ne peut en être établi. Ces pertes ne sont pas réparables : comment oublier que chaque victime emporte dans le non-être sa descendance virtuelle. Le pays s’est donc privé de bien plus que de tous ceux qui ont péri sous le pouvoir de Lénine et Staline (leur nombre précis n’a pas été établi et ne le sera probablement jamais. On l’estime de 14 à 20 millions de personnes).
Il nous faut apprendre à appeler les choses par leurs noms. Ce n’est pas en dénaturant et en falsifiant le passé, en niant l’évidence que nous réussirons à réconcilier les ennemis d’hier. Nous resterions dans l’impasse. S’il y a eu répressions et victimes innocentes de ces répressions il nous faut le dire. S’il y a eu des coupables, nommons-les au lieu d’essayer de les faire entrer dans une nouvelle mythologie. Nous ne devons pas faire de ces gens des héros ou laisser dire à leur propos, comme nous l’entendons trop souvent, que ce n’étaient pas eux mais leur entourage qui était coupable des crimes de l’époque. Des millions de vies ont été supprimées, chacune d’entre elles représente une valeur sans pareil.
Aucune statistique ne permet de chiffrer les immenses malheurs infligés à nos peuples, aucun bilan comptable ne peut en être établi. Ces pertes ne sont pas réparables : comment oublier que chaque victime emporte dans le non-être sa descendance virtuelle. Le pays s’est donc privé de bien plus que de tous ceux qui ont péri sous le pouvoir de Lénine et Staline (leur nombre précis n’a pas été établi et ne le sera probablement jamais. On l’estime de 14 à 20 millions de personnes).
Ajoutons à ce nombre les enfants que les victimes auraient sans doute eus. Le pouvoir s’est tout simplement consacré à l’extermination de son peuple. Il convient de le dire avec toute la clarté possible et de ne rien passer sous silence. Ceux qui s’appliquent à réduire de tout un ordre de grandeur le nombre des sacrifiés agissent d’une manière mensongère, voire criminelle. Percer cet abcès n’est qu’un début, il faut pouvoir panser les séquelles infligées par cet abcès. Toutes les forces saines de la société civile, l’Eglise en premier, doivent s’y consacrer.
Mais comment fermer les yeux sur les crimes commis par le régime de Lénine puis de Staline qui ont exterminé des classes entières de la société. Les koulaks (paysans aisés), les cosaques, pratiquement toute l’intelligentsia russe ont été sacrifiés. Il était presque impossible d’échapper à la terreur des années trente. Il fallait un miracle pour survivre à cette époque.
Lénine n’était pas orthodoxe. Il avait été baptisé dans la foi orthodoxe mais il l’a abjuré. Comment le considérer comme un croyant ? Lénine n’était pas Julien l’Apostat qui avait abjuré la Croix. Cet empereur n’a pas eu le temps de commettre les crimes abominables dont Lénine est l’instigateur.
Pas plus tard que hier j’étais dans l’avion avec pour voisin un starets, confesseur célèbre.
Le sujet de la démographie est venu dans la conversation. Nous constations que la population décroit, surtout dans les campagnes. Mon interlocuteur m’a dit une chose qui, d’abord, m’a laissé perplexe. «Tout ceci ne changera pas tant que la Russie continuera à vivre dans la malédiction ». J’ai demandé : « De quelle malédiction s’agit-il ? ». La réponse fut : «Tant que ce cadavre restera en pleine Place Rouge. Le pays ne pourra aller de l’avant tant que ce péché et cette malédiction pèseront sur lui ». C’est là un exemple éloquent de la, si je puis dire, diversité des reliques du passé que nous vénérons. D’une part, les icônes que nous ont laissées les Nouveaux Martyrs, de l’autre les pseudos icônes de leurs bourreaux... Suite (1)
« Je ne crois pas au repentir de Staline », dit le métropolite Hilarion
Je ne crois pas à la contrition de Staline, cela ni pendant, ni après la guerre. Je n’accorde aucun crédit aux mythes qu’a engendrés cette personnalité. La politique conduite par Staline à l’égard de son peuple a été une politique criminelle, tout autant criminelle que celle à l’égard de l’Église. Notre victoire n’est pas le mérite de Staline, c’est celui de notre peuple tout entier.
Grands capitaines, soldats, officiers, travailleurs des arrières, tous ceux qui ont sacrifié leurs vies à leur pays, voilà les véritables auteurs de la victoire.
Le tournant de 1943 dans l’attitude de Staline envers l’Eglise s’explique essentiellement par l’espoir de voir s’ouvrir un deuxième front en Europe. Le leader soviétique tenait à montrer aux Britanniques et aux Américains « une Union soviétique civilisée ». Les Anglais avaient à cette époque missionné en URSS une délégation ecclésiale conduite par l’archevêque de York. Il fallait montrer à cette délégation les apparences d’une liberté de conscience dans le pays et favorablement impressionner les Anglicans. C’est là que le Kremlin s’est souvenu de l’existence d’un locum tenens du patriarche, de par ailleurs interdit de séjour à Moscou.... Suite (2)
Mais comment fermer les yeux sur les crimes commis par le régime de Lénine puis de Staline qui ont exterminé des classes entières de la société. Les koulaks (paysans aisés), les cosaques, pratiquement toute l’intelligentsia russe ont été sacrifiés. Il était presque impossible d’échapper à la terreur des années trente. Il fallait un miracle pour survivre à cette époque.
Lénine n’était pas orthodoxe. Il avait été baptisé dans la foi orthodoxe mais il l’a abjuré. Comment le considérer comme un croyant ? Lénine n’était pas Julien l’Apostat qui avait abjuré la Croix. Cet empereur n’a pas eu le temps de commettre les crimes abominables dont Lénine est l’instigateur.
Pas plus tard que hier j’étais dans l’avion avec pour voisin un starets, confesseur célèbre.
Le sujet de la démographie est venu dans la conversation. Nous constations que la population décroit, surtout dans les campagnes. Mon interlocuteur m’a dit une chose qui, d’abord, m’a laissé perplexe. «Tout ceci ne changera pas tant que la Russie continuera à vivre dans la malédiction ». J’ai demandé : « De quelle malédiction s’agit-il ? ». La réponse fut : «Tant que ce cadavre restera en pleine Place Rouge. Le pays ne pourra aller de l’avant tant que ce péché et cette malédiction pèseront sur lui ». C’est là un exemple éloquent de la, si je puis dire, diversité des reliques du passé que nous vénérons. D’une part, les icônes que nous ont laissées les Nouveaux Martyrs, de l’autre les pseudos icônes de leurs bourreaux... Suite (1)
« Je ne crois pas au repentir de Staline », dit le métropolite Hilarion
Je ne crois pas à la contrition de Staline, cela ni pendant, ni après la guerre. Je n’accorde aucun crédit aux mythes qu’a engendrés cette personnalité. La politique conduite par Staline à l’égard de son peuple a été une politique criminelle, tout autant criminelle que celle à l’égard de l’Église. Notre victoire n’est pas le mérite de Staline, c’est celui de notre peuple tout entier.
Grands capitaines, soldats, officiers, travailleurs des arrières, tous ceux qui ont sacrifié leurs vies à leur pays, voilà les véritables auteurs de la victoire.
Le tournant de 1943 dans l’attitude de Staline envers l’Eglise s’explique essentiellement par l’espoir de voir s’ouvrir un deuxième front en Europe. Le leader soviétique tenait à montrer aux Britanniques et aux Américains « une Union soviétique civilisée ». Les Anglais avaient à cette époque missionné en URSS une délégation ecclésiale conduite par l’archevêque de York. Il fallait montrer à cette délégation les apparences d’une liberté de conscience dans le pays et favorablement impressionner les Anglicans. C’est là que le Kremlin s’est souvenu de l’existence d’un locum tenens du patriarche, de par ailleurs interdit de séjour à Moscou.... Suite (2)
Au sein de la paroisse orthodoxe grecque Saint Paul, dans le Vieux-Lille, la communauté, réunie au grand complet, a célébré un double événement. Avec, d’abord, sa fête patronale. Et, ensuite l’inauguration de son lieu de culte, en travaux depuis des mois. « Tout a été rénové », précise le père Aimilianos Bogiannou, recteur de la paroisse et représentant de l’Église orthodoxe à Bruxelles, auprès des institutions européennes.
Commencés il y a un an, les travaux, rue Princesse, ont été réalisés et financés par les membres de cette petite communauté. Celle-ci réunit environ 300 familles issues de l’immigration, comme la plupart des communautés orthodoxes de l’hexagone.
Commencés il y a un an, les travaux, rue Princesse, ont été réalisés et financés par les membres de cette petite communauté. Celle-ci réunit environ 300 familles issues de l’immigration, comme la plupart des communautés orthodoxes de l’hexagone.
Embellir
« Il y avait beaucoup de travaux à faire, reprend le père Bogiannou. Les bénévoles sont venus travailler le soir, après le travail, pendant les vacances. On devait améliorer la sécurité du lieu. On en a profité pour embellir notre église et améliorer sa fonctionnalité. On a changé les murs et le carrelage. On a aussi fait de la peinture et installé de nouvelles lumières. »
Un nouvel autel, dont la face représente la Cène, a également été consacré, le week-end dernier, par le Métropolite Emmanuel. Le chef de l’Église orthodoxe grecque de France a scellé dans celui-ci les reliques d’un martyr....Suite
« Il y avait beaucoup de travaux à faire, reprend le père Bogiannou. Les bénévoles sont venus travailler le soir, après le travail, pendant les vacances. On devait améliorer la sécurité du lieu. On en a profité pour embellir notre église et améliorer sa fonctionnalité. On a changé les murs et le carrelage. On a aussi fait de la peinture et installé de nouvelles lumières. »
Un nouvel autel, dont la face représente la Cène, a également été consacré, le week-end dernier, par le Métropolite Emmanuel. Le chef de l’Église orthodoxe grecque de France a scellé dans celui-ci les reliques d’un martyr....Suite
Vladimir Golovanow
Il est intéressant de rapprocher le texte d'une interview du métropolite Hilarion de Volokolamsk au journal italien " Corriere della Sera " avec l'article qu'en tire REUTER, dont je reprends le titre… Traduction V. G. à partir du russe: PravMIR
1. Le passage de l'interview in extenso:
Question «Corriere della Sera»: Pensez-vous que la possibilité d'une rencontrer entre le pape et le patriarche est devenue réelle? Je sais que lorsque le président Poutine a rencontré le pape François, il lui a dit "je vous souhaite de rencontrer bientôt le patriarche."
- Métropolite Hilarion: il faut clairement distinguer les deux différentes lignes de relations. L'une – c'est la relation entre l'Eglise orthodoxe et l'Eglise catholique romaine; l'autre - la relation entre la Fédération de Russie et l'État de la Cité du Vatican. Elles sont indépendantes l'une de l'autre. Le président suit son plan d'action lorsqu'il se rend dans différents pays. Le patriarche suit le sien lors de ses rencontres avec les chefs des différentes Églises.
Il est intéressant de rapprocher le texte d'une interview du métropolite Hilarion de Volokolamsk au journal italien " Corriere della Sera " avec l'article qu'en tire REUTER, dont je reprends le titre… Traduction V. G. à partir du russe: PravMIR
1. Le passage de l'interview in extenso:
Question «Corriere della Sera»: Pensez-vous que la possibilité d'une rencontrer entre le pape et le patriarche est devenue réelle? Je sais que lorsque le président Poutine a rencontré le pape François, il lui a dit "je vous souhaite de rencontrer bientôt le patriarche."
- Métropolite Hilarion: il faut clairement distinguer les deux différentes lignes de relations. L'une – c'est la relation entre l'Eglise orthodoxe et l'Eglise catholique romaine; l'autre - la relation entre la Fédération de Russie et l'État de la Cité du Vatican. Elles sont indépendantes l'une de l'autre. Le président suit son plan d'action lorsqu'il se rend dans différents pays. Le patriarche suit le sien lors de ses rencontres avec les chefs des différentes Églises.
La préparation d'une rencontre entre le patriarche et le pape est en cours depuis près de 20 ans. La première tentative a eu lieu en 1997, lorsque le patriarche de Moscou et de Toutes les Russies Alexis II devait rencontrer le pape Jean-Paul II. Cette rencontre n'a pas eu lieu, bien qu'elle ait même été annoncée. Maintenant nous devons soigneusement préparer une telle réunion. Et, comme je dis toujours, chaque jour nous rapproche de cette réunion. Le jour viendra où elle aura lieu, mais, je le répète, nous devons nous y préparer très soigneusement. La rencontre aura lieu lorsque les deux parties seront prêtes, quand nous aurons atteint une compréhension mutuelle. Et cette rencontre aura lieu en territoire neutre, comme on dit - pas en Russie par exemple, ni en Italie.
Q: peut-elle intervenir en 2015?
- Mgr H: je pense que, pour le moment, nous ne sommes pas prêts à parler d'une date précise. Mais je peux dire qu'il y a une dynamique positive. Et quand je dis que nous rapprochons cette réunion, ce n'est pas uniquement que les temps changent, mais aussi que nous travaillons à la préparation de cette rencontre.
Q: Mais encore, peut-on dire qu'elle aura lieu bientôt, dans un avenir proche?
- Mgr H: je pense que oui. Je ne peux pas dire à quel point cette perspective est proche et je ne suis pas prêt à vous donner une date, mais je peux néanmoins dire que j'espère personnellement beaucoup que la rencontre entre le patriarche et le pape aura lieu. Je l'espère, parce qu'ils se ressemblent à bien des égards - dans leurs approches des questions de moralité, des questions sociales et bien d'autres questions. J'espère que ce sera la rencontre de ces deux personnes là, le patriarche Cyrile et le pape François, et non un prochain pape, ou un prochain Patriarche. Et moi, en tant que chef du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, je suis l'un des responsables de la préparation de cette réunion.
2. L'article de REUTER, traduction V. G.
"Cette réunion serait une étape importante vers la guérison du fossé millénaire entre les branches orientale et occidentale du christianisme"
Une rencontre historique entre le pape et le patriarche Cyrile de l'Eglise orthodoxe russe "se rapproche chaque jour» d'après l'un des principaux prélats orthodoxes.
Cette rencontre inédite serait une étape importante vers la guérison du fossé millénaire entre les branches orientale et occidentale du christianisme divisées par le Grand Schisme de 1054.
"Maintenant, une telle réunion se rapproche chaque jour, mais elle doit être bien préparée," a dit le métropolite Hilarion, chef du département des relations extérieures de l'Eglise orthodoxe russe, dans une interview au journal de italien " Corriere della Sera "
.
Il a dit que cette rencontre entre le chef de l'Église catholique romaine, forte de 1,2 milliard de membres et le chef de l'Eglise orthodoxe russe - qui compte quelque 165 à 250 millions de chrétiens orthodoxes dans le monde - aura lieu dans un pays «neutre» et non à Moscou ou au Vatican. L'Autriche ou la Hongrie seraient des possibilités.
.
Mgr Hilarion, l'une des personnes les plus influentes dans le monde orthodoxe, a dit qu'il ne pouvait pas préciser si la réunion aurait lieu dès cette année, mais il y a actuellement "une bonne dynamique" entre les deux Eglises.
François avait déclaré aux journalistes, dans l'avion qui le ramenait de Turquie l'année dernière, qu'il avait envoyé un mot à Cyrile disant qu'il était prêt à rencontrer le patriarche russe: "où vous le souhaitez; appelez-moi et je viendrai". (*)
L'Eglise orthodoxe russe a accusé les catholiques d'utiliser les nouvelles libertés religieuses, après l'éclatement de l'Union soviétique au début des années 1990, pour tenter de convertir les fidèles de l'Eglise orthodoxe, une accusation que récuse le Vatican.
Une des principales pommes de discorde entre les deux Églises est le sort des nombreux biens de l'Église que le dictateur soviétique Joseph Staline avait confisqués aux catholiques de rite oriental, qui célèbrent selon le rite orthodoxe mais font allégeance à Rome.
Staline les avait données à l'Eglise orthodoxe russe mais, après la chute du communisme, les catholiques de rite oriental ont récupéré nombre de biens de l'église, pour la plupart dans l'ouest de l'Ukraine.
(*) Note de VG: cf.
Q: peut-elle intervenir en 2015?
- Mgr H: je pense que, pour le moment, nous ne sommes pas prêts à parler d'une date précise. Mais je peux dire qu'il y a une dynamique positive. Et quand je dis que nous rapprochons cette réunion, ce n'est pas uniquement que les temps changent, mais aussi que nous travaillons à la préparation de cette rencontre.
Q: Mais encore, peut-on dire qu'elle aura lieu bientôt, dans un avenir proche?
- Mgr H: je pense que oui. Je ne peux pas dire à quel point cette perspective est proche et je ne suis pas prêt à vous donner une date, mais je peux néanmoins dire que j'espère personnellement beaucoup que la rencontre entre le patriarche et le pape aura lieu. Je l'espère, parce qu'ils se ressemblent à bien des égards - dans leurs approches des questions de moralité, des questions sociales et bien d'autres questions. J'espère que ce sera la rencontre de ces deux personnes là, le patriarche Cyrile et le pape François, et non un prochain pape, ou un prochain Patriarche. Et moi, en tant que chef du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, je suis l'un des responsables de la préparation de cette réunion.
2. L'article de REUTER, traduction V. G.
"Cette réunion serait une étape importante vers la guérison du fossé millénaire entre les branches orientale et occidentale du christianisme"
Une rencontre historique entre le pape et le patriarche Cyrile de l'Eglise orthodoxe russe "se rapproche chaque jour» d'après l'un des principaux prélats orthodoxes.
Cette rencontre inédite serait une étape importante vers la guérison du fossé millénaire entre les branches orientale et occidentale du christianisme divisées par le Grand Schisme de 1054.
"Maintenant, une telle réunion se rapproche chaque jour, mais elle doit être bien préparée," a dit le métropolite Hilarion, chef du département des relations extérieures de l'Eglise orthodoxe russe, dans une interview au journal de italien " Corriere della Sera "
.
Il a dit que cette rencontre entre le chef de l'Église catholique romaine, forte de 1,2 milliard de membres et le chef de l'Eglise orthodoxe russe - qui compte quelque 165 à 250 millions de chrétiens orthodoxes dans le monde - aura lieu dans un pays «neutre» et non à Moscou ou au Vatican. L'Autriche ou la Hongrie seraient des possibilités.
.
Mgr Hilarion, l'une des personnes les plus influentes dans le monde orthodoxe, a dit qu'il ne pouvait pas préciser si la réunion aurait lieu dès cette année, mais il y a actuellement "une bonne dynamique" entre les deux Eglises.
François avait déclaré aux journalistes, dans l'avion qui le ramenait de Turquie l'année dernière, qu'il avait envoyé un mot à Cyrile disant qu'il était prêt à rencontrer le patriarche russe: "où vous le souhaitez; appelez-moi et je viendrai". (*)
L'Eglise orthodoxe russe a accusé les catholiques d'utiliser les nouvelles libertés religieuses, après l'éclatement de l'Union soviétique au début des années 1990, pour tenter de convertir les fidèles de l'Eglise orthodoxe, une accusation que récuse le Vatican.
Une des principales pommes de discorde entre les deux Églises est le sort des nombreux biens de l'Église que le dictateur soviétique Joseph Staline avait confisqués aux catholiques de rite oriental, qui célèbrent selon le rite orthodoxe mais font allégeance à Rome.
Staline les avait données à l'Eglise orthodoxe russe mais, après la chute du communisme, les catholiques de rite oriental ont récupéré nombre de biens de l'église, pour la plupart dans l'ouest de l'Ukraine.
(*) Note de VG: cf.
Angleterre: "petite dédicace" (1) de l'église de la paroisse de Tous les Saints de Bretagne et d'Irlande à Birmingham.
Le 21 juin, fête de Tous les Saints des terres britannique et irlandaise, l'archevêque Elisey de Souroge a célébré la petite dédicace de l'église utilisée par la paroisse de Tous les Saints de Bretagne et d'Irlande à Birmingham. L'église se trouve dans le complexe de l'église de l'Immaculée Conception de l'Oratoire de Birmingham (2).
La Divine Liturgie a été concélébrée par deux prêtres et deux diacres du diocèse en présence de représentants de la congrégation catholique de l'Oratoire (3).
Le 21 juin, fête de Tous les Saints des terres britannique et irlandaise, l'archevêque Elisey de Souroge a célébré la petite dédicace de l'église utilisée par la paroisse de Tous les Saints de Bretagne et d'Irlande à Birmingham. L'église se trouve dans le complexe de l'église de l'Immaculée Conception de l'Oratoire de Birmingham (2).
La Divine Liturgie a été concélébrée par deux prêtres et deux diacres du diocèse en présence de représentants de la congrégation catholique de l'Oratoire (3).
Après la Liturgie, l'évêque Elisée et le clergé du diocèse ont été chaleureusement accueillis par le père Ignatius Harrison, prévôt de l'Oratoire de Birmingham (4), et ils ont pu vénérer des reliques de la Saint et Vivifiante Croix du Seigneur, Ceinture de la Sainte Vierge Marie, de Saint Marc l'Apôtre et saint St .. Valentine conservées dans l'Oratoire.
Traduction Vladimir Golovanow
Source: Sourozh
Notes du traducteur
(1) La "petite dédicace" d'une église orthodoxe est une cérémonie simplifiée qui se pratique généralement lorsqu'une église consacrée a été profanée. En l'occurrence, il s'agissait d'une église précédemment consacrée par l'Église catholique romaine, dont l'Église orthodoxe russe reconnait la grâce incomplète et dont le sacrement dédicace doit donc ainsi être "complété".
(2) Voir les photos
(3) Wikipedia
(4) Birmingham
Source: Sourozh
Notes du traducteur
(1) La "petite dédicace" d'une église orthodoxe est une cérémonie simplifiée qui se pratique généralement lorsqu'une église consacrée a été profanée. En l'occurrence, il s'agissait d'une église précédemment consacrée par l'Église catholique romaine, dont l'Église orthodoxe russe reconnait la grâce incomplète et dont le sacrement dédicace doit donc ainsi être "complété".
(2) Voir les photos
(3) Wikipedia
(4) Birmingham
Il était réputé misanthrope et égocentrique. Mais l'on sait moins que l'écrivain russe Ivan Bounine, prix Nobel de littérature en 1933, a caché des juifs en France pendant l'Occupation. Un geste qui pourrait lui valoir le titre de Juste à titre posthume.
Le Congrès juif russe a recueilli des témoignages inédits mettant en lumière le rôle de l'auteur des "Allées sombres" pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment quand il a caché trois juifs d'origine russe dans sa villa "Jeannette" de Grasse, où il vivait depuis son départ en exil après la révolution bolchévique de 1917.
Le titre de "Juste", qui existe depuis 1953 et honore "ceux qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs", est la plus haute distinction décernée à des civils par Israël.
Mère Marie Skobtsov fut reconnue comme Juste parmi les nations, avec son nom à Yad Vashem.
Le Congrès juif russe a recueilli des témoignages inédits mettant en lumière le rôle de l'auteur des "Allées sombres" pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment quand il a caché trois juifs d'origine russe dans sa villa "Jeannette" de Grasse, où il vivait depuis son départ en exil après la révolution bolchévique de 1917.
Le titre de "Juste", qui existe depuis 1953 et honore "ceux qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs", est la plus haute distinction décernée à des civils par Israël.
Mère Marie Skobtsov fut reconnue comme Juste parmi les nations, avec son nom à Yad Vashem.
Photo: Alexis II, alors patriarche de Moscou et de toutes les Russies (g) devant la tombe de l'écrivain russe Ivan Bounine /1870-1953/ au cimetière orthodoxe de Sainte-Geneviève-des-Bois dans l'Essonne, le 4 octobre 2007 / c /Afp
Des pages inédites des journaux intimes d'Ivan Bounine et de sa femme Vera, conservées aux Archives russes à Leeds, en Grande Bretagne, révèlent notamment que le pianiste Alexandre Libermann et sa femme Stefania se sont cachés chez les Bounine entre le 25 août et le 5 septembre 1942.
"Le 25 août (...) arrivé à Cannes en taxi, et allé voir les Libermann. Le soir même, ils étaient chez nous", note Ivan Bounine. "Il a insisté pour que nous nous installions immédiatement dans sa villa", à Grasse, écrira beaucoup plus tard le pianiste dans une lettre publiée en Russie en 2005.
"Nous avions d'abord refusé pour ne pas le mettre en danger, mais il a dit qu'il ne partirait pas tant que nous ne lui promettrions pas de venir chez lui le soir-même", ajoute-t-il.
Des pages inédites des journaux intimes d'Ivan Bounine et de sa femme Vera, conservées aux Archives russes à Leeds, en Grande Bretagne, révèlent notamment que le pianiste Alexandre Libermann et sa femme Stefania se sont cachés chez les Bounine entre le 25 août et le 5 septembre 1942.
"Le 25 août (...) arrivé à Cannes en taxi, et allé voir les Libermann. Le soir même, ils étaient chez nous", note Ivan Bounine. "Il a insisté pour que nous nous installions immédiatement dans sa villa", à Grasse, écrira beaucoup plus tard le pianiste dans une lettre publiée en Russie en 2005.
"Nous avions d'abord refusé pour ne pas le mettre en danger, mais il a dit qu'il ne partirait pas tant que nous ne lui promettrions pas de venir chez lui le soir-même", ajoute-t-il.
A l'époque, le gouvernement de Vichy organise justement des rafles dans les principales villes du sud de la France.
"Rumeurs: à Cannes rafles de 80 personnes. 2.000 autres à Nice", écrit Vera Mouromtseva-Bounine dans son journal le 27 août.
Pour l'historien Ilia Altman, co-président de l'ONG russe Holocauste à l'origine de l'enquête, "Bounine leur a sauvé la vie". Lauréat du prix Nobel de littérature en 1933, Bounine écrit à l'époque "Les Allées Sombres", le recueil de 38 nouvelles qu'il publiera en 1946, et qu'il appellera "son livre le plus parfait", souligne à l'AFP Sergueï Morozov, spécialiste de l'oeuvre de Bounine à l'Institut de la Littérature mondiale à Moscou.
A l'été 1942, les Libermann ne sont pas les seules personnes accueillies par l'écrivain russe. L'homme de lettres Alexandre Bakhrakh, également juif d'origine russe, vit chez les Bounine de septembre 1940 à septembre 1944.
"Il était venu nous voir deux jours et, trois ans après, était toujours là: il n'a nulle part où aller, il est juif. Je ne peux pas l'expulser", dit Ivan Bounine, selon des propos rapportés par son ex-secrétaire Andreï Sedykh.
"Nous vivons à six, comme une communauté, sans un kopek, l'argent du prix Nobel étant déjà épuisé", résume Bounine, toujours selon ex-secrétaire qui a publié ses mémoires "Proches et lointains", à New York, en 1962.
En septembre 1943, alors que les troupes allemandes occupent le sud-est de la France, Alexandre Bakhrakh est arrêté par les Allemands. Mais il est aussitôt relâché grâce au certificat de baptême orthodoxe que lui avait procuré Vera Bounine.
"Malgré sa réputation de misanthrope bilieux et égocentrique, Bounine a sauvé la vie à au moins trois personnes", résume M. Morozov. Peintre fin de la sensualité, Ivan Bounine a été le premier écrivain russe à recevoir le prix Nobel de littérature. Il est mort à Paris en 1953.
"Ce sera le premier prix Nobel parmi les Justes, si Yad Vashem décide de lui accrocher ce titre", insiste M. Altman. SUITE AFP
"Rumeurs: à Cannes rafles de 80 personnes. 2.000 autres à Nice", écrit Vera Mouromtseva-Bounine dans son journal le 27 août.
Pour l'historien Ilia Altman, co-président de l'ONG russe Holocauste à l'origine de l'enquête, "Bounine leur a sauvé la vie". Lauréat du prix Nobel de littérature en 1933, Bounine écrit à l'époque "Les Allées Sombres", le recueil de 38 nouvelles qu'il publiera en 1946, et qu'il appellera "son livre le plus parfait", souligne à l'AFP Sergueï Morozov, spécialiste de l'oeuvre de Bounine à l'Institut de la Littérature mondiale à Moscou.
A l'été 1942, les Libermann ne sont pas les seules personnes accueillies par l'écrivain russe. L'homme de lettres Alexandre Bakhrakh, également juif d'origine russe, vit chez les Bounine de septembre 1940 à septembre 1944.
"Il était venu nous voir deux jours et, trois ans après, était toujours là: il n'a nulle part où aller, il est juif. Je ne peux pas l'expulser", dit Ivan Bounine, selon des propos rapportés par son ex-secrétaire Andreï Sedykh.
"Nous vivons à six, comme une communauté, sans un kopek, l'argent du prix Nobel étant déjà épuisé", résume Bounine, toujours selon ex-secrétaire qui a publié ses mémoires "Proches et lointains", à New York, en 1962.
En septembre 1943, alors que les troupes allemandes occupent le sud-est de la France, Alexandre Bakhrakh est arrêté par les Allemands. Mais il est aussitôt relâché grâce au certificat de baptême orthodoxe que lui avait procuré Vera Bounine.
"Malgré sa réputation de misanthrope bilieux et égocentrique, Bounine a sauvé la vie à au moins trois personnes", résume M. Morozov. Peintre fin de la sensualité, Ivan Bounine a été le premier écrivain russe à recevoir le prix Nobel de littérature. Il est mort à Paris en 1953.
"Ce sera le premier prix Nobel parmi les Justes, si Yad Vashem décide de lui accrocher ce titre", insiste M. Altman. SUITE AFP
"Jusqu'où pouvons-nous organiser une présence orthodoxe qui ne soit pas seulement orientale, mais aussi occidentale [...]?" Évêque Kallistos (Ware) de Diokleia
L'Eglise orthodoxe dans 15 pays d'Europe occidentale
Le livre "Histoire de l'Eglise orthodoxe en Europe occidentale au 20e siècle", publié sous la direction de Christine Chaillot il y a dix ans, présente une intéressante série d'articles sur l'Eglise orthodoxe dans 15 pays d'Europe occidentale: France, Iles britanniques, Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Belgique et Luxembourg, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Suède et Finlande.
Chaque article a un auteur différent, ils sont tous orthodoxes et comptent parmi eux l'évêque (et chercheur érudit) Kallistos (Ware) de Diokleia (Iles britanniques). Ce livre est donc l'expression d'une démarche venant du milieu orthodoxe, dans un Occident où l'Eglise orthodoxe s'interroge sur sa place et son avenir et il correspond à un vrai besoin car les recherches sont peu nombreuses sur ce sujet. Dans certains pays, rien n'existe. Dans d'autres, l'on peut surtout faire état de quelques travaux historiques, par exemple sur l'émigration russe ou grecque dans un pays. Les sociologues de la religion ont pour l'instant manifesté peu d'intérêt pour l'étude de l'orthodoxie en Europe.
L'Eglise orthodoxe dans 15 pays d'Europe occidentale
Le livre "Histoire de l'Eglise orthodoxe en Europe occidentale au 20e siècle", publié sous la direction de Christine Chaillot il y a dix ans, présente une intéressante série d'articles sur l'Eglise orthodoxe dans 15 pays d'Europe occidentale: France, Iles britanniques, Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Belgique et Luxembourg, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Suède et Finlande.
Chaque article a un auteur différent, ils sont tous orthodoxes et comptent parmi eux l'évêque (et chercheur érudit) Kallistos (Ware) de Diokleia (Iles britanniques). Ce livre est donc l'expression d'une démarche venant du milieu orthodoxe, dans un Occident où l'Eglise orthodoxe s'interroge sur sa place et son avenir et il correspond à un vrai besoin car les recherches sont peu nombreuses sur ce sujet. Dans certains pays, rien n'existe. Dans d'autres, l'on peut surtout faire état de quelques travaux historiques, par exemple sur l'émigration russe ou grecque dans un pays. Les sociologues de la religion ont pour l'instant manifesté peu d'intérêt pour l'étude de l'orthodoxie en Europe.
Quelques chiffres pour situer l'importance des orthodoxes dans le paysage ouest-européen. L'on est loin de disposer pour chaque pays de statistiques précises. En France, le nombre d'orthodoxes avait dépassé les 300.000 il y a dix ans (estimation très approximatives), avec 150 à 200 paroisses (il semble avoir maintenant dépassé les 500.000 avec environ 240 paroisses d'après les estimations les plus récentes). Dans les Iles britanniques, l'estimation est de 250.000 à 300.000, avec 217 paroisses, surtout en Angleterre (faible nombre au Pays de Galles, en Ecosse et en Irlande). En Allemagne, 1.200.000 (dont 400.000 Grecs et 350.000 Serbes), probablement plus de 300 paroisses. En Suisse, plus de 130.000 orthodoxes, avec une cinquantaine de paroisses (chiffres largement dépassé d'après le dernier recensement En Belgique, 70.000 à 80.000 orthodoxes (plus un millier au Luxembourg), une quarantaine de lieux de culte. Il y aurait 20.000 orthodoxes aux Pays-Bas, 50.000 à 60.000 en Suède. Dans le cas de l'Italie, le Hiéromoine Ambroise (Cassinasco) préfère renoncer à donner un chiffre, en soulignant l'absence de statistiques et les données très variables selon les sources, qui aboutissent souvent à exagérer le nombre d'orthodoxes.
Lire aussi L’Église orthodoxe en France: l'évolution
Certains auteurs, notamment Mgr Kallistos, rappellent qu'il convient de mettre ces chiffres en perspective. Les orthodoxes de souche ou ceux qui se disent orthodoxes dans les statistiques sont loin d'être toujours pratiquants. Il rappelle que, en Angleterre, moins de 10% des orthodoxes vont chaque dimanche à l'église (même si les participants sont bien plus nombreux lors de grandes fêtes comme Pâques) et que cela correspond vraisemblablement à la situation dans la plupart des pays de l'Europe occidentale. Il reste à voir jusqu'à quel point le développement de l'organisation des nouvelles diasporas pourra changer les choses, et aussi quelles seront les réactions des nouvelles générations qui auront grandi en Europe.
Lire aussi L’Église orthodoxe en France: l'évolution
Certains auteurs, notamment Mgr Kallistos, rappellent qu'il convient de mettre ces chiffres en perspective. Les orthodoxes de souche ou ceux qui se disent orthodoxes dans les statistiques sont loin d'être toujours pratiquants. Il rappelle que, en Angleterre, moins de 10% des orthodoxes vont chaque dimanche à l'église (même si les participants sont bien plus nombreux lors de grandes fêtes comme Pâques) et que cela correspond vraisemblablement à la situation dans la plupart des pays de l'Europe occidentale. Il reste à voir jusqu'à quel point le développement de l'organisation des nouvelles diasporas pourra changer les choses, et aussi quelles seront les réactions des nouvelles générations qui auront grandi en Europe.
L'Eglise orthodoxe reste largement liée aux migrations, et l'on peut dire que cette dynamique a connu un nouvel essor inattendu avec la disparition du "rideau de fer" et l'arrivée d'un nombre croissant d'immigrants venus des pays post-communistes: dans des paroisses (notamment russes) où les descendants des immigrés de l'époque révolutionnaire perdaient de leur importance numérique, la tendance s'est inversée avec l'arrivée des nouveaux immigrants russes. Au cours de la décennie écoulée, on a également vu le développement rapide de nouveaux acteurs dans le paysage orthodoxe de l'Europe occidentale, par exemple l'active multiplication de communautés roumaines dans plusieurs pays.
L'histoire des implantations des différentes Eglises orthodoxes nationales varie évidemment selon les pays. De plus, dans des pays tels que l'Espagne ou – plus encore – le Portugal, l'Eglise orthodoxe sous quelque forme que ce soit n'est présente que depuis une époque récente. Il n'est donc pas étonnant que les formes que prend cette présence soient encore appelées à changer. Dans tous les pays européens, tant les autres communautés religieuses que les Etats souhaitent se retrouver face à un interlocuteur orthodoxe commun et uni, et pas face à une variété de juridictions, souligne Noël Ruffieux dans le chapitre sur l'Eglise orthodoxe en Suisse. Lors de la parution du livre, seule la France, avait une assemblée des évêques orthodoxes; c'est maintenant le cas partout sauf, pour autant que je sache, dans les pays scandinaves.
Avec l'arrivée de ces nouveaux immigrants se pose la question de la place future de l'Eglise orthodoxe en Occident: pastorale des immigrés ou mission plus large? "Jusqu'où pouvons-nous organiser une présence orthodoxe qui ne soit pas seulement orientale, mais aussi occidentale [...]?" s'interroge Mgr Kallistos.
Les convertis à l'orthodoxie constituent dans la plupart des cas une petite minorité particulièrement active: ceux des auteurs qui se risquent à une estimation pour leur pays suggèrent des chiffres dans une fourchette qui va généralement de 1% à 3%. Mais le rôle des convertis ne se mesure pas simplement aux statistiques: au Royaume-Uni, plus de 40% du clergé est formé de convertis. En France, la part du clergé de souche occidentale est certainement nettement supérieure au pourcentage de convertis, même si le P. Jean Roberti (auteur du chapitre sur ce pays) ne fournit pas de pourcentage. Aux Pays-Bas, la brève description des monastères orthodoxes montre que tous ont été fondés par des convertis.
L'usage de langues occidentales varie considérablement selon les pays: la lecture du chapitre consacré par Joost van Rossum aux Pays-Bas donne l'impression d'un nombre relativement important de paroisses utilisant le néerlandais (à côté de paroisses "ethniques" grecques et serbes célébrant dans leurs langues respectives). En France, "la francophonie orthodoxe se développe et des Eglises fondamentalement 'ethniques' (roumaine, serbe) ont leurs propres communautés francophones", rapporte le P. Jean Roberti. Dans les Iles britanniques, de façon insolite, des paroisses de langue anglaise ont vu le jour dans différentes villes depuis les années 1950, mais, sur une quarantaine de lieux de culte dans la ville de Londres, il n'en existe aucun où la liturgie soit célébrée exclusivement ou de façon prédominante en langue anglaise chaque dimanche.
L'article le plus long porte sur la Finlande, ce qui paraît légitime, en raison de la nature particulière de l'Eglise orthodoxe de ce pays: elle est la seule en Europe occidentale à jouir d'un statut d'autonomie. En outre, dans les relations avec l'Etat, elle se trouve placée à un niveau semblable à celui de l'Eglise luthérienne, comme seconde Eglise nationale. De plus, en dehors de six paroisses dépendant du Patriarcat de Moscou, elle ne connaît pas le morcellement en différentes juridictions qui caractérise les autres pays de l'Europe occidentale. Enfin, l'histoire de l'Eglise orthodoxe finlandaise est peu connue des lecteurs qui ne comprennent pas le finnois. L'auteur de ce chapitre d'une vingtaine de pages, Teuvo Laitila, a fait œuvre d'historien, en brossant un tableau historique qui n'ignore pas les difficultés de l'Eglise finlandaise. A noter que l'Eglise orthodoxe de Finlande, qui compte environ 60.000 membres (en grande majorité d'origine finlandaise), perdait 500 à 600 fidèles de 1945 jusqu'à 1960 (grand nombre de mariages mixtes), mais que cette tendance s'est inversée et qu'elle enregistre un nombre croissant de convertis, surtout depuis les années 1980.
V. Golovanow d'après "Religioscope" 24 Nov 2005
Cet ouvrage intéressant, édité par Dialogue entre Orthodoxes, Paris, 2005, n'est pas diffusé en librairie, à l'exception de quelques dépôts dans des librairies spécialisées. Il était disponible à la librairie de l'Institut Saint-Serge…
L'histoire des implantations des différentes Eglises orthodoxes nationales varie évidemment selon les pays. De plus, dans des pays tels que l'Espagne ou – plus encore – le Portugal, l'Eglise orthodoxe sous quelque forme que ce soit n'est présente que depuis une époque récente. Il n'est donc pas étonnant que les formes que prend cette présence soient encore appelées à changer. Dans tous les pays européens, tant les autres communautés religieuses que les Etats souhaitent se retrouver face à un interlocuteur orthodoxe commun et uni, et pas face à une variété de juridictions, souligne Noël Ruffieux dans le chapitre sur l'Eglise orthodoxe en Suisse. Lors de la parution du livre, seule la France, avait une assemblée des évêques orthodoxes; c'est maintenant le cas partout sauf, pour autant que je sache, dans les pays scandinaves.
Avec l'arrivée de ces nouveaux immigrants se pose la question de la place future de l'Eglise orthodoxe en Occident: pastorale des immigrés ou mission plus large? "Jusqu'où pouvons-nous organiser une présence orthodoxe qui ne soit pas seulement orientale, mais aussi occidentale [...]?" s'interroge Mgr Kallistos.
Les convertis à l'orthodoxie constituent dans la plupart des cas une petite minorité particulièrement active: ceux des auteurs qui se risquent à une estimation pour leur pays suggèrent des chiffres dans une fourchette qui va généralement de 1% à 3%. Mais le rôle des convertis ne se mesure pas simplement aux statistiques: au Royaume-Uni, plus de 40% du clergé est formé de convertis. En France, la part du clergé de souche occidentale est certainement nettement supérieure au pourcentage de convertis, même si le P. Jean Roberti (auteur du chapitre sur ce pays) ne fournit pas de pourcentage. Aux Pays-Bas, la brève description des monastères orthodoxes montre que tous ont été fondés par des convertis.
L'usage de langues occidentales varie considérablement selon les pays: la lecture du chapitre consacré par Joost van Rossum aux Pays-Bas donne l'impression d'un nombre relativement important de paroisses utilisant le néerlandais (à côté de paroisses "ethniques" grecques et serbes célébrant dans leurs langues respectives). En France, "la francophonie orthodoxe se développe et des Eglises fondamentalement 'ethniques' (roumaine, serbe) ont leurs propres communautés francophones", rapporte le P. Jean Roberti. Dans les Iles britanniques, de façon insolite, des paroisses de langue anglaise ont vu le jour dans différentes villes depuis les années 1950, mais, sur une quarantaine de lieux de culte dans la ville de Londres, il n'en existe aucun où la liturgie soit célébrée exclusivement ou de façon prédominante en langue anglaise chaque dimanche.
L'article le plus long porte sur la Finlande, ce qui paraît légitime, en raison de la nature particulière de l'Eglise orthodoxe de ce pays: elle est la seule en Europe occidentale à jouir d'un statut d'autonomie. En outre, dans les relations avec l'Etat, elle se trouve placée à un niveau semblable à celui de l'Eglise luthérienne, comme seconde Eglise nationale. De plus, en dehors de six paroisses dépendant du Patriarcat de Moscou, elle ne connaît pas le morcellement en différentes juridictions qui caractérise les autres pays de l'Europe occidentale. Enfin, l'histoire de l'Eglise orthodoxe finlandaise est peu connue des lecteurs qui ne comprennent pas le finnois. L'auteur de ce chapitre d'une vingtaine de pages, Teuvo Laitila, a fait œuvre d'historien, en brossant un tableau historique qui n'ignore pas les difficultés de l'Eglise finlandaise. A noter que l'Eglise orthodoxe de Finlande, qui compte environ 60.000 membres (en grande majorité d'origine finlandaise), perdait 500 à 600 fidèles de 1945 jusqu'à 1960 (grand nombre de mariages mixtes), mais que cette tendance s'est inversée et qu'elle enregistre un nombre croissant de convertis, surtout depuis les années 1980.
V. Golovanow d'après "Religioscope" 24 Nov 2005
Cet ouvrage intéressant, édité par Dialogue entre Orthodoxes, Paris, 2005, n'est pas diffusé en librairie, à l'exception de quelques dépôts dans des librairies spécialisées. Il était disponible à la librairie de l'Institut Saint-Serge…
Résolution no. 5-3/2015 du Saint-Synode du Patriarcat d’Antioche:
Vu que depuis la violation du Patriarcat de Jérusalem des frontières géographiques du Patriarcat d’Antioche et la création d’un diocèse à Qatar confié à un ‘archevêque’, l’Eglise d’Antioche a tenté de trouver une solution au problème dans un esprit de paix et sur une base de coopération et de coordination entre les Eglises Orthodoxes soeurs, afin de parvenir à une issue susceptible de mettre fin à la violation de ses droits, de garantir la pérennité du travail pastoral en cours au Qatar et d’éviter d’ébranler l’unité de l’Orthodoxie ; Étant donné que l’Eglise d’Antioche a utilisé, depuis cette violation et jusqu’à ce jour, tous les moyens iréniques, y compris les médiations entreprises par le Patriarcat OEcuménique et d’autres Eglises soeurs, ainsi que par le Gouvernement grec, sans parvenir à une solution du problème ;
Vu que depuis la violation du Patriarcat de Jérusalem des frontières géographiques du Patriarcat d’Antioche et la création d’un diocèse à Qatar confié à un ‘archevêque’, l’Eglise d’Antioche a tenté de trouver une solution au problème dans un esprit de paix et sur une base de coopération et de coordination entre les Eglises Orthodoxes soeurs, afin de parvenir à une issue susceptible de mettre fin à la violation de ses droits, de garantir la pérennité du travail pastoral en cours au Qatar et d’éviter d’ébranler l’unité de l’Orthodoxie ; Étant donné que l’Eglise d’Antioche a utilisé, depuis cette violation et jusqu’à ce jour, tous les moyens iréniques, y compris les médiations entreprises par le Patriarcat OEcuménique et d’autres Eglises soeurs, ainsi que par le Gouvernement grec, sans parvenir à une solution du problème ;
Étant donné que l’Eglise d’Antioche a utilisé, depuis cette violation et jusqu’à ce jour, tous les moyens iréniques, y compris les médiations entreprises par le Patriarcat OEcuménique et d’autres Eglises soeurs, ainsi que par le Gouvernement grec, sans parvenir à une solution du problème ;
Lire aussi Communiqué du Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient le 8 mars 2014
Etant donné que le Patriarcat de Jérusalem se dérobe dernièrement de l’accord conclu en présence de délégués du Patriarcat OEcuménique et du Ministère grec des Affaires Etrangères, et des promesses faites des primats d’Eglises soeurs qui ont offert leurs bons offices;
Vu que le dit Patriarcat persiste dans la violation de nos droits et dans sa prétention d’avoir lui-même des droits sur des régions dépendantes canoniquement du Patriarcat d’Antioche, et qu’il refuse toute tentative de résolution du différend;
En foi de quoi,
Vu que toutes les initiatives de conciliation ont abouti à une impasse, Et que tous ceux qui ont entrepris ces initiatives ont reconnu le droit inaliénable et total du Patriarcat d’Antioche sur ‘l’Arabie’, y compris tous les pays du Golfe arabique,
Les Pères du Saint Synode ont pris la Résolution suivante :
1- La rupture de la communion ecclésiastique avec le Patriarcat de Jérusalem
et ce jusqu’à nouvel ordre.
2- L’affirmation que toute résolution du différend doit se baser sur l’accord
conclu à Athènes en juin 2013.
3- L’insistance de l’Eglise d’Antioche sur le respect du principe d’unanimité
lors de toutes les rencontres panorthodoxes, tant en ce qui concerne la
présence de toutes les Eglises Orthodoxes soeurs que la prise de décisions.
4- Les dispositions de la présente Résolution sont applicables dès ce jour, et il
n’est plus possible à tous les clercs antiochiens de participer à aucun service
liturgique présidé par des clercs du Patriarcat de Jérusalem, ou auquel ceux-ci
participent.
Lire aussi Carol Saba: Interrogations sur l’unité des peuples orthodoxes ? et Visite irénique du Patriarche Jean X d'Antioche au Patriarcat de Moscou et de toute la Russie
Lire aussi Communiqué du Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient le 8 mars 2014
Etant donné que le Patriarcat de Jérusalem se dérobe dernièrement de l’accord conclu en présence de délégués du Patriarcat OEcuménique et du Ministère grec des Affaires Etrangères, et des promesses faites des primats d’Eglises soeurs qui ont offert leurs bons offices;
Vu que le dit Patriarcat persiste dans la violation de nos droits et dans sa prétention d’avoir lui-même des droits sur des régions dépendantes canoniquement du Patriarcat d’Antioche, et qu’il refuse toute tentative de résolution du différend;
En foi de quoi,
Vu que toutes les initiatives de conciliation ont abouti à une impasse, Et que tous ceux qui ont entrepris ces initiatives ont reconnu le droit inaliénable et total du Patriarcat d’Antioche sur ‘l’Arabie’, y compris tous les pays du Golfe arabique,
Les Pères du Saint Synode ont pris la Résolution suivante :
1- La rupture de la communion ecclésiastique avec le Patriarcat de Jérusalem
et ce jusqu’à nouvel ordre.
2- L’affirmation que toute résolution du différend doit se baser sur l’accord
conclu à Athènes en juin 2013.
3- L’insistance de l’Eglise d’Antioche sur le respect du principe d’unanimité
lors de toutes les rencontres panorthodoxes, tant en ce qui concerne la
présence de toutes les Eglises Orthodoxes soeurs que la prise de décisions.
4- Les dispositions de la présente Résolution sont applicables dès ce jour, et il
n’est plus possible à tous les clercs antiochiens de participer à aucun service
liturgique présidé par des clercs du Patriarcat de Jérusalem, ou auquel ceux-ci
participent.
Lire aussi Carol Saba: Interrogations sur l’unité des peuples orthodoxes ? et Visite irénique du Patriarche Jean X d'Antioche au Patriarcat de Moscou et de toute la Russie
Au début de l’année 1965, on amena la fille d’un savant soviétique très connu, membre du Parti communiste, dans une clinique d’enfants. La fillette, âgée de 8 ans, était à ce moment-là pensionnaire dans une école, parce que ses parents ayant dû se rendre à l’étranger pour l’exécution d’un projet dicté par le gouvernement de Moscou.
L’enfant avait été mise en clinique à cause de sa température extrêmement élevée depuis trois jours. Le cinquième jour son état s’étant beaucoup aggravé elle tomba dans une totale inconscience.
Après le rapide examen qui s’imposait, l’hôpital envoya un télégramme à ses parents pour les prévenir que leur fille était très malade et mourrait probablement dans trois ou quatre jours.
Le médecin fit transporter l’enfant dans une chambre seule où on lui fit respirer de l’oxygène, mais la température montait toujours, le pouls se précipitait ; la petite malade, extrêmement affaiblie, était au plus mal et respirait très difficilement.
L’enfant avait été mise en clinique à cause de sa température extrêmement élevée depuis trois jours. Le cinquième jour son état s’étant beaucoup aggravé elle tomba dans une totale inconscience.
Après le rapide examen qui s’imposait, l’hôpital envoya un télégramme à ses parents pour les prévenir que leur fille était très malade et mourrait probablement dans trois ou quatre jours.
Le médecin fit transporter l’enfant dans une chambre seule où on lui fit respirer de l’oxygène, mais la température montait toujours, le pouls se précipitait ; la petite malade, extrêmement affaiblie, était au plus mal et respirait très difficilement.
Soudain, elle s’assit dans son lit en disant : « Où sont papa et maman ? Pourquoi ne sont-ils pas ici ? » Le docteur et l’infirmière essayèrent de la calmer en lui assurant que ses parents allaient bientôt arriver par avion.
- « Appelez alors ma grand-mère tout de suite. Elle habita dans la rue X. Dépêchez-vous, sans ça je mourrai. Elle seule peut m’aider ! »
On fit immédiatement ce que l’enfant désirait. L’auto de l’hôpital amena à midi la grand-mère qui exprima le regret de ne pas avoir été prévenue plus tôt et qui demanda à rester seule avec sa petite-fille. Le médecin pria une infirmière de les surveiller, mais sans être vue.
La grand-mère tira de son corsage quelque chose qu’elle plaça dans la main gauche de sa petite-fille, puis elle s’agenouilla auprès du lit et se mit à prier. Une heure s’écoula. On le fit savoir au docteur qui entra dans la chambre et dit d’une voix calme mais autoritaire : « Camarade ! Laissez l’enfant mourir en paix ! »
La fillette, qui reposait les yeux fermés, les ouvrit alors et s’assit en disant d’une voix tranquille mais ferme : « Camarade docteur, qui vous a dit que j’allais mourir ? Je n’ai plus de fièvre, je vais tout à fait bien et j’ai très faim ».
Tout troublé, le médecin tâta le pouls. Il était normal, la température aussi, le mal de tête avait disparu. Le médecin revint avec du lait. La fillette a mangé : « Maintenant je veux dormir mais grand-mère restera avec moi cette nuit » dit l’enfant. Elle tomba alors dans un profond sommeil.
Le docteur vint cinq ou six fois durant la nuit voir ce qui en était. La température et la respiration étaient normales. Tout danger se trouvait maintenant définitivement écarté. Quand le matin l’infirmière entra dans la chambre elle entendit, avec surprise que la fillette riait et causait avec sa grand-mère. Lorsqu’on lui apporta du lait, elle fit un signe de croix avant de le boire. L’infirmière lui dit alors d’un ton mi-sérieux, mi-badin : « Pauvrette ! Vous qui êtes membre des Jeunes Pionniers communiste, que faites-vous là ? Et vous, vieille dame, qui êtes-vous ? »
La petite fille répondit avec une calme assurance : « Pourquoi est-ce que je ne dois pas faire le signe de croix ? Si la croix n’avait rien à faire ici, vous m’auriez enterré ce matin. Vous croyez que je ne savais pas que j’étais en train de mourir ? »
A ces mots, elle montra la petite croix qu’elle tenait dans sa main gauche. Cette petite croix était un fin et merveilleux travail d’autrefois. D’un coté était représenté le Christ, sur l’autre était gravée l’inscription : « Sauve nous et protège nous ! »
L’infirmière rapporta tout cela en détail aux médecins qui étaient, pour la plupart membres du Parti communiste. Ils arrivèrent à la conclusion qu’il s’agissait là d’un cas très rare d’autosuggestion. Malhgré les efforts que l’on fit pour garder ce miracle secret, il se trouva divulgué par quelqu'un et eut une large publicité.
- « Appelez alors ma grand-mère tout de suite. Elle habita dans la rue X. Dépêchez-vous, sans ça je mourrai. Elle seule peut m’aider ! »
On fit immédiatement ce que l’enfant désirait. L’auto de l’hôpital amena à midi la grand-mère qui exprima le regret de ne pas avoir été prévenue plus tôt et qui demanda à rester seule avec sa petite-fille. Le médecin pria une infirmière de les surveiller, mais sans être vue.
La grand-mère tira de son corsage quelque chose qu’elle plaça dans la main gauche de sa petite-fille, puis elle s’agenouilla auprès du lit et se mit à prier. Une heure s’écoula. On le fit savoir au docteur qui entra dans la chambre et dit d’une voix calme mais autoritaire : « Camarade ! Laissez l’enfant mourir en paix ! »
La fillette, qui reposait les yeux fermés, les ouvrit alors et s’assit en disant d’une voix tranquille mais ferme : « Camarade docteur, qui vous a dit que j’allais mourir ? Je n’ai plus de fièvre, je vais tout à fait bien et j’ai très faim ».
Tout troublé, le médecin tâta le pouls. Il était normal, la température aussi, le mal de tête avait disparu. Le médecin revint avec du lait. La fillette a mangé : « Maintenant je veux dormir mais grand-mère restera avec moi cette nuit » dit l’enfant. Elle tomba alors dans un profond sommeil.
Le docteur vint cinq ou six fois durant la nuit voir ce qui en était. La température et la respiration étaient normales. Tout danger se trouvait maintenant définitivement écarté. Quand le matin l’infirmière entra dans la chambre elle entendit, avec surprise que la fillette riait et causait avec sa grand-mère. Lorsqu’on lui apporta du lait, elle fit un signe de croix avant de le boire. L’infirmière lui dit alors d’un ton mi-sérieux, mi-badin : « Pauvrette ! Vous qui êtes membre des Jeunes Pionniers communiste, que faites-vous là ? Et vous, vieille dame, qui êtes-vous ? »
La petite fille répondit avec une calme assurance : « Pourquoi est-ce que je ne dois pas faire le signe de croix ? Si la croix n’avait rien à faire ici, vous m’auriez enterré ce matin. Vous croyez que je ne savais pas que j’étais en train de mourir ? »
A ces mots, elle montra la petite croix qu’elle tenait dans sa main gauche. Cette petite croix était un fin et merveilleux travail d’autrefois. D’un coté était représenté le Christ, sur l’autre était gravée l’inscription : « Sauve nous et protège nous ! »
L’infirmière rapporta tout cela en détail aux médecins qui étaient, pour la plupart membres du Parti communiste. Ils arrivèrent à la conclusion qu’il s’agissait là d’un cas très rare d’autosuggestion. Malhgré les efforts que l’on fit pour garder ce miracle secret, il se trouva divulgué par quelqu'un et eut une large publicité.
Quelque temps plus tard, en pleine nuit, deux autos noires, aux feux éteints, s’arrêtaient dans la banlieue de Moscou, là où demeurait la grand-mère. Deux hommes en sortirent et entrèrent dans la maison. Un instant plus tard, ils en ressortaient avec elle.
Peu après on pouvait voir, dans une luxueuse maison de la capitale, la grand-mère en prière auprès du lit d’un homme d’un certain âge, dangereusement malade, un membre du Parti communiste.
« N’ayez pas peur, mon enfant, prenez cette croix dans votre main. Il fut guéri.... »
La vieille dame sauva ainsi de la maladie et de la mort plusieurs bonzes Parti et leurs enfants. Elle ne fut jamais inquiétée
« Les nouveaux martyrs de la terre russe » éditions Résiac (1976), archiprêtre Michel Polsky
Peu après on pouvait voir, dans une luxueuse maison de la capitale, la grand-mère en prière auprès du lit d’un homme d’un certain âge, dangereusement malade, un membre du Parti communiste.
« N’ayez pas peur, mon enfant, prenez cette croix dans votre main. Il fut guéri.... »
La vieille dame sauva ainsi de la maladie et de la mort plusieurs bonzes Parti et leurs enfants. Elle ne fut jamais inquiétée
« Les nouveaux martyrs de la terre russe » éditions Résiac (1976), archiprêtre Michel Polsky
Deux ans après !!! On prend les mêmes et on recommence! Ici une lettre collective contre retour Felix à la place Loubianka co-signable sur le site Radonezh
Открытое письмо в связи с инициативой о восстановлении памятника Ф.Э.Дзержинскому на Лубянской площади.
..................................................
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a ouvert la conférence internationale sur le sens du martyre, de la confession de foi et des répressions de masse
Le 24 octobre 2013, à la salle de conférences de l’hôtel « Danilovskaïa » à Moscou, s’est déroulée la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale « Réflexion scientifico-théologique sur le martyre, la confession de foi et les répressions de masse ». L’évènement était organisé par l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode avec la participation du monastère Novospassky, du Centre mémorial « Polygone de Boutovo », avec le soutien de la fondation « Monde russe »..
Des documents administratifs portant sur la restauration de sept monuments sont à l’étude à la municipalité de Moscou. Il s’agit, entre autre, de la statue de Félix Dzerjinski, fondateur de la Tcheka, la police politique soviétique. Le devis de ces travaux est de 25 millions de roubles.
Открытое письмо в связи с инициативой о восстановлении памятника Ф.Э.Дзержинскому на Лубянской площади.
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Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a ouvert la conférence internationale sur le sens du martyre, de la confession de foi et des répressions de masse
Le 24 octobre 2013, à la salle de conférences de l’hôtel « Danilovskaïa » à Moscou, s’est déroulée la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale « Réflexion scientifico-théologique sur le martyre, la confession de foi et les répressions de masse ». L’évènement était organisé par l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode avec la participation du monastère Novospassky, du Centre mémorial « Polygone de Boutovo », avec le soutien de la fondation « Monde russe »..
Des documents administratifs portant sur la restauration de sept monuments sont à l’étude à la municipalité de Moscou. Il s’agit, entre autre, de la statue de Félix Dzerjinski, fondateur de la Tcheka, la police politique soviétique. Le devis de ces travaux est de 25 millions de roubles.
Ouvrant la séance, le métropolite Hilarion a fait un exposé sur le thème « L’exploit des martyrs, expérience vivante de l’Église » a déclaré à ce propos: " Le retour de Felix Dzerjinski place Loubianka, serait une manifestation de mépris à l’égard de la mémoire des Néomartyrs et de tous les innocentes victimes du pouvoir soviétique. Ce genre de projet est au détriment de l’unité de la société russe.
Ceux qui appellent aujourd’hui à vénérer la mémoire de Lénine et de Staline, ceux qui préconisent le retour de cette statue dans le centre de Moscou foulent aux pieds les sépultures des Néomartyrs et des confesseurs de l’Eglise russe ainsi que celles de centaines de milliers de nos concitoyens exécutés par le pouvoir.
Nous n’avons pas encore érigé de monuments aux saints martyrs et confesseurs ayant souffert au XX siècle. Je pense au saints patriarche Tikhon, à Cyrille de Kazan, à Pierre de Kroutitzy, à Aganafel de Iaroslavl
Si des mécréants tels que Lénine, Staline et Dzerjinski et leurs comparses n’avaient pas pollué notre histoire la population de la Russie aurait été de deux ou trois plus nombreuse qu’aujourd’hui et ne souffrirait pas des traumatismes qui lui ont été alors infligés et qui se font sentir jusqu’à présent. Si la Russie n’avait pas donné au monde les saints patriarche Tikhon, Cyrille de Kazan, Pierre de Kroutitzy, Aganafel de Iaroslavl et tant d’autres martyrs pour la foi, je nommerai enfin le patriarche Serge (Stragorodky), je ne suis pas certain que la Russie telle que nous la connaissons aujourd’hui aurait pu exister. C’est grâce à eux que la Russie est encore en vie !"
Lien RIA novosti
Traduction "PO"
Ceux qui appellent aujourd’hui à vénérer la mémoire de Lénine et de Staline, ceux qui préconisent le retour de cette statue dans le centre de Moscou foulent aux pieds les sépultures des Néomartyrs et des confesseurs de l’Eglise russe ainsi que celles de centaines de milliers de nos concitoyens exécutés par le pouvoir.
Nous n’avons pas encore érigé de monuments aux saints martyrs et confesseurs ayant souffert au XX siècle. Je pense au saints patriarche Tikhon, à Cyrille de Kazan, à Pierre de Kroutitzy, à Aganafel de Iaroslavl
Si des mécréants tels que Lénine, Staline et Dzerjinski et leurs comparses n’avaient pas pollué notre histoire la population de la Russie aurait été de deux ou trois plus nombreuse qu’aujourd’hui et ne souffrirait pas des traumatismes qui lui ont été alors infligés et qui se font sentir jusqu’à présent. Si la Russie n’avait pas donné au monde les saints patriarche Tikhon, Cyrille de Kazan, Pierre de Kroutitzy, Aganafel de Iaroslavl et tant d’autres martyrs pour la foi, je nommerai enfin le patriarche Serge (Stragorodky), je ne suis pas certain que la Russie telle que nous la connaissons aujourd’hui aurait pu exister. C’est grâce à eux que la Russie est encore en vie !"
Lien RIA novosti
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