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Lettre ouverte de Serge Runge
Pendant toute l’ère communiste en Russie, l’Archeveché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale et l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières ont été les héritiers et les perpétuateurs de la spiritualité, des valeurs et de la tradition de l’Eglise Russe.
Aujourd’hui, l’Eglise Hors Frontières est revenue au Patriarcat de Moscou et le Patriarcat Œcuménique à qui l’Archevêché avait demandé sa protection a repris le Tomos qu’il lui avait accordé.
A la lumière des autres attaques récentes du Patriarcat Œcuménique vis-à-vis de l’Eglise Russe, il est inutile d’envisager qu’il revienne sur cette décision, à supposer que certains le souhaitent.
En retirant le Tomos le Patriarcat Œcuménique nous a rendu notre liberté.et a renoncé à toute forme d’autorité sur nous.
* En aucun cas le Patriarcat Œcuménique ne peut s’approprier les fidèles et les paroisses de l’Archevêché.
* En aucun cas le Patriarcat Œcuménique ne peut rattacher de force nos paroisses à qui que ce soit, ni en disposer à sa convenance, ni décider de leur destin.
Pendant toute l’ère communiste en Russie, l’Archeveché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale et l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières ont été les héritiers et les perpétuateurs de la spiritualité, des valeurs et de la tradition de l’Eglise Russe.
Aujourd’hui, l’Eglise Hors Frontières est revenue au Patriarcat de Moscou et le Patriarcat Œcuménique à qui l’Archevêché avait demandé sa protection a repris le Tomos qu’il lui avait accordé.
A la lumière des autres attaques récentes du Patriarcat Œcuménique vis-à-vis de l’Eglise Russe, il est inutile d’envisager qu’il revienne sur cette décision, à supposer que certains le souhaitent.
En retirant le Tomos le Patriarcat Œcuménique nous a rendu notre liberté.et a renoncé à toute forme d’autorité sur nous.
* En aucun cas le Patriarcat Œcuménique ne peut s’approprier les fidèles et les paroisses de l’Archevêché.
* En aucun cas le Patriarcat Œcuménique ne peut rattacher de force nos paroisses à qui que ce soit, ni en disposer à sa convenance, ni décider de leur destin.
*Les fidèles ne lui appartiennent pas et nos églises appartiennent aux paroisses.
*Toute affirmation contraire n’est qu’une tentative d’intimidation.
* Chacun doit maintenant choisir son avenir.
Ceux qui voudraient entrer au Patriarcat grec d’Istanbul sont non seulement libres de le faire mais leur choix doit être respecté. On leur affirme même que leurs traditions seront respectées, ils sont libres de le croire.
Ceux qui sont attachés à la spiritualité, aux valeurs et à la tradition de l’Eglise Russe telles qu’elles nous ont été transmises et précieusement perpétuées pendant près d’un siècle ont également le droit – et le devoir - de choisir leur destin, à l’image de leurs aïeuls.
Beaucoup pensent que jusqu’à la chute de l’URSS et la renaissance de l’Eglise en Russie, l’Archeveché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale et l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières représentaient l’Eglise Russe. Aujourd’hui ce rôle est de nouveau assumé par le Patriarcat de Moscou.
Pourtant si en Russie l’Eglise connait une renaissance indéniable, après plusieurs générations de persécutions il lui faudra plusieurs générations pour se rétablir pleinement. C’est pourquoi, si la plupart d’entre nous avions conscience que nous devrions retrouver notre place au sein du Patriarcat de Moscou un jour ou l’autre, nous divergions sur le moment et la façon de le faire.
Le moment vient de nous être imposé mais un choix s’offre à nous :
- Nous devons considérer la proposition que vient de renouveler le Patriarcat de Moscou de nous accueillir en tant que district métropolitain auto-gouverné. Elle présente un intérêt certain même si malheureusement les discussions menées par l’archevêque Serge Konovaloff n’ont pas été finalisées.
Dans ce cadre, il faudrait des représentants de l’Archevêché uniquement préoccupés par son avenir et celui de ses fidèles et conscients de ses origines ; or le Conseil Episcopal a disparu depuis bien longtemps faute d’évêques et nous n’avons plus d’évêque russe depuis plus de 15 ans.
- Nous devons également considérer que l’Archevêché n’est plus monolithique. Pour certaines de ses composantes la tradition russe a moins ou pas d‘importance. A cet égard la déclaration immédiate d’allégeance au Patriarcat Œcuménique de l’Institut de Théologie Saint Serge du 28/11/18 est édifiante.
Durant les années les plus noires de la persécution de l’Eglise Russe nous avons partagé avec l’Eglise Hors Frontières la même spiritualité, les mêmes valeurs et traditions sur le fond, puisqu’elles ont la même origine. Nos familles et nos amis sont, pour beaucoup, dispersés entre les paroisses de l’Archeveché et celle de l’Eglise Hors Frontières et chaque paroisse qui s’inscrit dans notre tradition peut choisir la réunification en rejoignant l’Eglise Hors Frontières, à l’exemple de Florence.
Le calendrier nous a été imposé, si nous voulons rester maîtres de notre destin nous devons faire face à la réalité et prendre avec calme mais détermination et réalisme les décisions qui s’imposent et rester dans l’Eglise canonique.
Serge Runge
Paris, France le 30 novembre 2018
*Toute affirmation contraire n’est qu’une tentative d’intimidation.
* Chacun doit maintenant choisir son avenir.
Ceux qui voudraient entrer au Patriarcat grec d’Istanbul sont non seulement libres de le faire mais leur choix doit être respecté. On leur affirme même que leurs traditions seront respectées, ils sont libres de le croire.
Ceux qui sont attachés à la spiritualité, aux valeurs et à la tradition de l’Eglise Russe telles qu’elles nous ont été transmises et précieusement perpétuées pendant près d’un siècle ont également le droit – et le devoir - de choisir leur destin, à l’image de leurs aïeuls.
Beaucoup pensent que jusqu’à la chute de l’URSS et la renaissance de l’Eglise en Russie, l’Archeveché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale et l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières représentaient l’Eglise Russe. Aujourd’hui ce rôle est de nouveau assumé par le Patriarcat de Moscou.
Pourtant si en Russie l’Eglise connait une renaissance indéniable, après plusieurs générations de persécutions il lui faudra plusieurs générations pour se rétablir pleinement. C’est pourquoi, si la plupart d’entre nous avions conscience que nous devrions retrouver notre place au sein du Patriarcat de Moscou un jour ou l’autre, nous divergions sur le moment et la façon de le faire.
Le moment vient de nous être imposé mais un choix s’offre à nous :
- Nous devons considérer la proposition que vient de renouveler le Patriarcat de Moscou de nous accueillir en tant que district métropolitain auto-gouverné. Elle présente un intérêt certain même si malheureusement les discussions menées par l’archevêque Serge Konovaloff n’ont pas été finalisées.
Dans ce cadre, il faudrait des représentants de l’Archevêché uniquement préoccupés par son avenir et celui de ses fidèles et conscients de ses origines ; or le Conseil Episcopal a disparu depuis bien longtemps faute d’évêques et nous n’avons plus d’évêque russe depuis plus de 15 ans.
- Nous devons également considérer que l’Archevêché n’est plus monolithique. Pour certaines de ses composantes la tradition russe a moins ou pas d‘importance. A cet égard la déclaration immédiate d’allégeance au Patriarcat Œcuménique de l’Institut de Théologie Saint Serge du 28/11/18 est édifiante.
Durant les années les plus noires de la persécution de l’Eglise Russe nous avons partagé avec l’Eglise Hors Frontières la même spiritualité, les mêmes valeurs et traditions sur le fond, puisqu’elles ont la même origine. Nos familles et nos amis sont, pour beaucoup, dispersés entre les paroisses de l’Archeveché et celle de l’Eglise Hors Frontières et chaque paroisse qui s’inscrit dans notre tradition peut choisir la réunification en rejoignant l’Eglise Hors Frontières, à l’exemple de Florence.
Le calendrier nous a été imposé, si nous voulons rester maîtres de notre destin nous devons faire face à la réalité et prendre avec calme mais détermination et réalisme les décisions qui s’imposent et rester dans l’Eglise canonique.
Serge Runge
Paris, France le 30 novembre 2018
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Décembre 2018 à 17:25
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