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Quelques réflexions sur la liturgie des défunts célébrée le lundi 11 décembre 2017 par monseigneur Nestor de Chersonèse à la mémoire de Léonide Ouspensky pour le 30ième anniversaire de son rappel à Dieu
Lors de la liturgie des défunts célébrée le lundi 11 décembre 2017 pour le 30ième anniversaire du rappel à Dieu de Léonide Alexandrovitch Ouspensky, certains éléments apparemment fortuits ont contribué à ajouter une signification particulière à l'évènement, déjà riche de la personnalité de celui qui était commémoré. Ce sont d'une part le Saint fêté dans le Ménée du jour ainsi que la lecture évangélique appropriée prescrite par le Typikon.
Lydia Alexandrovna, l'épouse d'Ouspensky, affirmait qu'il était mort dans la nuit du 11 au 12 décembre avant minuit. Hormis les différences de fuseau horaire, la date du 11 est donc incontestable et cela, pour la raison suivante également. L'office du 11 décembre/28 novembre (ancien style) est consacré à la mémoire du Saint Moine Martyr et Confesseur des Saintes Icônes, Etienne le Jeune (ou Stéphane le Nouveau, selon les traductions), martyrisé en novembre 765, après de longues épreuves, par les sbires de l'empereur iconoclaste Constantin V (dit Copronyme pour avoir souillé l'eau de son baptême), sbires analogues aux fameux Opritchniks d'Yvan le Terrible et cela, naturellement, sans ordre formel mais par l'effet d'un zèle bien récompensé (1) .
Lors de la liturgie des défunts célébrée le lundi 11 décembre 2017 pour le 30ième anniversaire du rappel à Dieu de Léonide Alexandrovitch Ouspensky, certains éléments apparemment fortuits ont contribué à ajouter une signification particulière à l'évènement, déjà riche de la personnalité de celui qui était commémoré. Ce sont d'une part le Saint fêté dans le Ménée du jour ainsi que la lecture évangélique appropriée prescrite par le Typikon.
Lydia Alexandrovna, l'épouse d'Ouspensky, affirmait qu'il était mort dans la nuit du 11 au 12 décembre avant minuit. Hormis les différences de fuseau horaire, la date du 11 est donc incontestable et cela, pour la raison suivante également. L'office du 11 décembre/28 novembre (ancien style) est consacré à la mémoire du Saint Moine Martyr et Confesseur des Saintes Icônes, Etienne le Jeune (ou Stéphane le Nouveau, selon les traductions), martyrisé en novembre 765, après de longues épreuves, par les sbires de l'empereur iconoclaste Constantin V (dit Copronyme pour avoir souillé l'eau de son baptême), sbires analogues aux fameux Opritchniks d'Yvan le Terrible et cela, naturellement, sans ordre formel mais par l'effet d'un zèle bien récompensé (1) .
Les persécutions endurées par saint Etienne sont significatives du caractère très particulier de l'hérésie iconoclaste: on persécutait ceux qui défendaient et vénéraient les icônes, certes, mais aussi toute manifestation de piété et de consécration spirituelle à Dieu comme, par exemple, l'assistance jugée trop assidue des laïcs aux offices de l'Eglise, le jeûne ou le port de la barbe.
Ainsi, la cause essentielle de l'enlèvement du grand ascète, de ses divers emprisonnements, puis de sa mort, est la persuasion exercée par le Saint sur deux jeunes courtisans, proches de l'empereur qui voulaient renoncer au monde pour devenir moines, afin qu'ils s'éloignent de l'empereur et de la cour.
Certes la haine du Copronyme à l'égard de saint Etienne s'expliquait par l'opposition de ce dernier à l'iconoclasme ainsi qu'aux théories personnelles de l'empereur, mais la question doctrinale focalisait tous les aspects de la vie traditionnelle de l'Eglise et l'indépendance des chrétiens vis à vis de toute loi terrestre, même vis à vis du pouvoir impérial, la liberté absolue accordée par l'Esprit Saint à Ses serviteurs (2). La vénération des icônes était équivalente à "la vie selon la piété", dans son ensemble, pour reprendre l'expression de saint Basile le Grand.
Ainsi, le Concile qui rétablit les Saintes Icônes, en 843, en prononçant les anathèmes contre toutes les hérésies qui avaient jusque là divisé l'Eglise, faisait de la vénération de l'Icône comme une concrétisation ou un résumé de toute la doctrine orthodoxe, dans tous ses aspects dogmatiques et spirituels - aspects sans lesquels, en retour, la peinture, la compréhension des icônes et leur vénération est impossible. L'Icône était ainsi et demeure placée au centre de la théologie de l'Eglise et considérée comme le critère le plus global et le plus radical de l'Orthodoxie.
La coïncidence du rappel à Dieu d'Ouspensky avec le jour du martyre de saint Etienne est donc pleine de sens. La Providence n'a pas rappelé le grand théologien de l'icône le jour de saint Jean Damascène, fêté quelques jours plus tard, le 4/17 décembre, ou de saint Théodore Stoudite, ou de saint Nicéphore de Constantinople - comme si la Théologie d'Ouspensky n'avait nul besoin d'être rehaussée ni sa grandeur démontrée aux yeux des fidèles, suffisamment puissante par elle-même pour le placer au rang des grands défenseurs des Images.
Mais c'est ainsi la "vie selon la piété" qui est ainsi mise en avant, par cette coïncidence, c'est-à-dire l'ethos orthodoxe dans toute sa profondeur.
La personnalité de saint Etienne le jeune nous rappelle en effet certains aspects de la vie d'Ouspensky auxquels on pourrait ne pas prêter attention: sa très profonde ascèse et la souffrance causée par le témoignage pour la Vérité. Certes Ouspensky est mort chez lui, honoré par beaucoup et dans un grand âge. On peut aussi remarquer que ce n'était pas un moine mais qu'il vivait auprès de son épouse depuis plus de quarante ans. Et pourtant, c'est lui qui écrit ces mots:
"Pour un iconographe authentique la création est une voie d'ascèse et de prière, c'est-à- dire une voie essentiellement monastique ." (3)
Ainsi, la cause essentielle de l'enlèvement du grand ascète, de ses divers emprisonnements, puis de sa mort, est la persuasion exercée par le Saint sur deux jeunes courtisans, proches de l'empereur qui voulaient renoncer au monde pour devenir moines, afin qu'ils s'éloignent de l'empereur et de la cour.
Certes la haine du Copronyme à l'égard de saint Etienne s'expliquait par l'opposition de ce dernier à l'iconoclasme ainsi qu'aux théories personnelles de l'empereur, mais la question doctrinale focalisait tous les aspects de la vie traditionnelle de l'Eglise et l'indépendance des chrétiens vis à vis de toute loi terrestre, même vis à vis du pouvoir impérial, la liberté absolue accordée par l'Esprit Saint à Ses serviteurs (2). La vénération des icônes était équivalente à "la vie selon la piété", dans son ensemble, pour reprendre l'expression de saint Basile le Grand.
Ainsi, le Concile qui rétablit les Saintes Icônes, en 843, en prononçant les anathèmes contre toutes les hérésies qui avaient jusque là divisé l'Eglise, faisait de la vénération de l'Icône comme une concrétisation ou un résumé de toute la doctrine orthodoxe, dans tous ses aspects dogmatiques et spirituels - aspects sans lesquels, en retour, la peinture, la compréhension des icônes et leur vénération est impossible. L'Icône était ainsi et demeure placée au centre de la théologie de l'Eglise et considérée comme le critère le plus global et le plus radical de l'Orthodoxie.
La coïncidence du rappel à Dieu d'Ouspensky avec le jour du martyre de saint Etienne est donc pleine de sens. La Providence n'a pas rappelé le grand théologien de l'icône le jour de saint Jean Damascène, fêté quelques jours plus tard, le 4/17 décembre, ou de saint Théodore Stoudite, ou de saint Nicéphore de Constantinople - comme si la Théologie d'Ouspensky n'avait nul besoin d'être rehaussée ni sa grandeur démontrée aux yeux des fidèles, suffisamment puissante par elle-même pour le placer au rang des grands défenseurs des Images.
Mais c'est ainsi la "vie selon la piété" qui est ainsi mise en avant, par cette coïncidence, c'est-à-dire l'ethos orthodoxe dans toute sa profondeur.
La personnalité de saint Etienne le jeune nous rappelle en effet certains aspects de la vie d'Ouspensky auxquels on pourrait ne pas prêter attention: sa très profonde ascèse et la souffrance causée par le témoignage pour la Vérité. Certes Ouspensky est mort chez lui, honoré par beaucoup et dans un grand âge. On peut aussi remarquer que ce n'était pas un moine mais qu'il vivait auprès de son épouse depuis plus de quarante ans. Et pourtant, c'est lui qui écrit ces mots:
"Pour un iconographe authentique la création est une voie d'ascèse et de prière, c'est-à- dire une voie essentiellement monastique ." (3)
Bien qu'extrêmement calme et parfaitement maître de lui-même, on peut même dire impassible, ce calme cachait quelque part un bouillonnement. A ses élèves ainsi qu'à ceux qui l'ont connu, il donnait le sentiment d'être absolument détaché de ce monde, tout à fait abandonné dans les mains de la Providence. La qualité particulière de sa concentration, de son calme et de son silence témoignait de l'incarnation (au sens spirituel que peut recevoir ce terme) de tout son être. Parfaitement recueilli, mais sans tension, comme "à demeure" à l'intérieur de lui-même, il était sur la terre comme une pierre posée sur le fond de l'eau, inamovible, comme s'il n'était ni possible ni souhaité de descendre plus bas. Nulle trace, en lui, ni velléité d'être ailleurs ou autrement que là où l'avait placé la Volonté Divine. Mais on pouvait aussi percevoir une grande souffrance, hanté qu'il était par les souvenirs de la guerre civile à laquelle il avait participé comme tout jeune soldat - ce qui apparut de manière plus manifeste juste avant sa mort.
En effet, Lydia Alexandrovna confiait qu'Ouspensky, déjà tombé dans un demi coma les quelques jours qui précédèrent son départ de ce monde, "se battit longtemps contre des ennemis invisibles", selon ses paroles exactes. Cette violente agitation prit fin quand il eut reçu la Communion et il quitta ce monde sans trouble. Mais c'est au cours de ces derniers jours, dans un bref moment de lucidité, qu'il confia à Lydia l'un de ses pires souvenirs : "comment, devant ses yeux, un homme vivant, désarmé, avait été sabré. Au début, ce malheureux criait : « Frères, frères, qu'est-ce que vous faites, frères ?.. » Puis, il râlait seulement, il est tombé et s'est tordu encore longtemps, jusqu'à ce qu'il ait été découpé comme de la viande" (4).
Et ce souvenir n'était certainement pas le seul.
On se souvient de saint Moïse le brigand, non seulement repenti mais devenu père spirituel au désert d'Egypte et qui avait obtenu une pleine réconciliation avec Dieu. Lui qui avait attenté jadis à la vie de ses prochains, attendait avec soif de périr lui aussi par le glaive, ce qui se produisit lors d'une razzia de barbares Maziques (5)
>>> SUITE PJ en Word
En effet, Lydia Alexandrovna confiait qu'Ouspensky, déjà tombé dans un demi coma les quelques jours qui précédèrent son départ de ce monde, "se battit longtemps contre des ennemis invisibles", selon ses paroles exactes. Cette violente agitation prit fin quand il eut reçu la Communion et il quitta ce monde sans trouble. Mais c'est au cours de ces derniers jours, dans un bref moment de lucidité, qu'il confia à Lydia l'un de ses pires souvenirs : "comment, devant ses yeux, un homme vivant, désarmé, avait été sabré. Au début, ce malheureux criait : « Frères, frères, qu'est-ce que vous faites, frères ?.. » Puis, il râlait seulement, il est tombé et s'est tordu encore longtemps, jusqu'à ce qu'il ait été découpé comme de la viande" (4).
Et ce souvenir n'était certainement pas le seul.
On se souvient de saint Moïse le brigand, non seulement repenti mais devenu père spirituel au désert d'Egypte et qui avait obtenu une pleine réconciliation avec Dieu. Lui qui avait attenté jadis à la vie de ses prochains, attendait avec soif de périr lui aussi par le glaive, ce qui se produisit lors d'une razzia de barbares Maziques (5)
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NOTES
1- La Vie d'Etienne le Jeune écrite par Etienne le diacre au début du IXième siècle, est la source principale des historiens sur le premier iconoclasme. Cf. l'édition de Marie-France Auzépy, Variorum, Center Ottoman and Modern Greek Studies, Volume 3, University of Birmingham, 1997.
Cf. Saint Jean Chrysostome, Sermons sur la Genèse, PG 53, SC n°433, IV et V, pp. 218-270. Par exemple, p.237, commentant Romains, 13,3 et I Timothée 1,9: " Celui qui te regarde, voila ton juge. Si ta vie est droite, non seulement Il te regarde, mais Il te loue. Et pourquoi parler de la nécessité émanant des chefs, étant donné que for Byzantine, Ottoman and Modern Greek Studies, Volume 3, University of Birmingham, 1997.
2- Cf. Saint Jean Chrysostome, Sermons sur la Genèse, PG 53, SC n°433, IV et V, pp. 218-270. Par exemple, p.237, commentant Romains, 13,3
et I Timothée 1,9: " Celui qui te regarde, voila ton juge. Si ta vie est droite, non seulement Il te regarde, mais Il te loue. Et pourquoi parler de la nécessité émanant des chefs, étant donné que ceux qui s'attachent à la philosophie (=la vie chrétienne accomplie, particulièrement sous la forme de la vie monastique) s'élèvent eux-mêmes au dessus d'autres éléments supérieurs aux chefs? Car les lois sont les chefs des chefs. (=rappelons ici que le pouvoir impérial était conçu à Byzance comme "ennomos arkhè", c'est-à-dire soumis aux lois). Mais cependant, il n'a même pas besoin des lois, celui qui vit dans l'équité; écoute ce que dit Paul: "la loi n'est pas établie pour le juste". Or si la loi n'est pas établie pour lui, à plus forte raison, le chef n'est pas placé au dessus de lui." (IV, §2, lignes 176 à 187.)
3 - Léonide Ouspensky, "Le sens et le langage des icônes", dans Vladimir Lossky et Léonide Ouspensky, Le sens des icônes, Paris 2007, p. 42. C'est nous qui soulignons.
4- Extrait d'une lettre de Lydia Ouspensky à Valery Sergueev, datée du 21 novembre 1998, la Maison Russe, Sainte-Geneviève-des-Bois (Archives Sergueev).
5 - Pillards africains qui envahirent le Proche Orient de la fin du 4ème au début du 5ème siècle. Pour la vie de saint Moïse, cf. Pallade, Histoire Lausiaque, 19, collection Les Pères dans la foi, Paris, 1981, pp.73-76; Sentences des pères du désert, "Moïse", Série alphabétique, Solesmes, 1981, pp. 189-194.
1- La Vie d'Etienne le Jeune écrite par Etienne le diacre au début du IXième siècle, est la source principale des historiens sur le premier iconoclasme. Cf. l'édition de Marie-France Auzépy, Variorum, Center Ottoman and Modern Greek Studies, Volume 3, University of Birmingham, 1997.
Cf. Saint Jean Chrysostome, Sermons sur la Genèse, PG 53, SC n°433, IV et V, pp. 218-270. Par exemple, p.237, commentant Romains, 13,3 et I Timothée 1,9: " Celui qui te regarde, voila ton juge. Si ta vie est droite, non seulement Il te regarde, mais Il te loue. Et pourquoi parler de la nécessité émanant des chefs, étant donné que for Byzantine, Ottoman and Modern Greek Studies, Volume 3, University of Birmingham, 1997.
2- Cf. Saint Jean Chrysostome, Sermons sur la Genèse, PG 53, SC n°433, IV et V, pp. 218-270. Par exemple, p.237, commentant Romains, 13,3
et I Timothée 1,9: " Celui qui te regarde, voila ton juge. Si ta vie est droite, non seulement Il te regarde, mais Il te loue. Et pourquoi parler de la nécessité émanant des chefs, étant donné que ceux qui s'attachent à la philosophie (=la vie chrétienne accomplie, particulièrement sous la forme de la vie monastique) s'élèvent eux-mêmes au dessus d'autres éléments supérieurs aux chefs? Car les lois sont les chefs des chefs. (=rappelons ici que le pouvoir impérial était conçu à Byzance comme "ennomos arkhè", c'est-à-dire soumis aux lois). Mais cependant, il n'a même pas besoin des lois, celui qui vit dans l'équité; écoute ce que dit Paul: "la loi n'est pas établie pour le juste". Or si la loi n'est pas établie pour lui, à plus forte raison, le chef n'est pas placé au dessus de lui." (IV, §2, lignes 176 à 187.)
3 - Léonide Ouspensky, "Le sens et le langage des icônes", dans Vladimir Lossky et Léonide Ouspensky, Le sens des icônes, Paris 2007, p. 42. C'est nous qui soulignons.
4- Extrait d'une lettre de Lydia Ouspensky à Valery Sergueev, datée du 21 novembre 1998, la Maison Russe, Sainte-Geneviève-des-Bois (Archives Sergueev).
5 - Pillards africains qui envahirent le Proche Orient de la fin du 4ème au début du 5ème siècle. Pour la vie de saint Moïse, cf. Pallade, Histoire Lausiaque, 19, collection Les Pères dans la foi, Paris, 1981, pp.73-76; Sentences des pères du désert, "Moïse", Série alphabétique, Solesmes, 1981, pp. 189-194.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Décembre 2018 à 05:38
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