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ÉVANGILE DES MATINES: JEAN 21, 14-25
L’amour pour le Christ – « Cet évangile a deux choses à nous dire. Tout d’abord, il pose clairement la question unique, la question sur laquelle nous avons et nous aurons à répondre : ‘M’aimes-tu ?’ Tout, dans la vie chrétienne, se réduit à cette question. Pouvons-nous répondre avec Pierre : ‘Oui, Seigneur, Tu sais que je t’aime’ ? Nos actions ne donneraient-elles pas un lamentable démenti à cette affirmation. Cependant, répondre simplement que nous n’aimons pas le Seigneur serait méconnaître et étouffer les aspirations – si faibles soient-elles – que le Saint-Esprit met dans nos cœurs et dirige vers le Christ. Disons donc à jésus : ‘Seigneur, Tu sais tout, Tu sais que je t’aime. Je n’attends rien de moi ; j’attends tout de la grâce’.
L’autorité dans l’Eglise
Le deuxième enseignement donné par cet évangile concerne la nature de l’autorité dans l’Église. Le Seigneur confère ici à Pierre une autorité spéciale. On remarquera, d’abord, que cette autorité est fondée sur une primauté d’amour – ‘m’aimes-tu plus que ceux-ci ?’ – et ensuite qu’elle consiste dans un service humble et désintéressé – ‘paix mes agneaux’. Toute prééminence parmi les chrétiens qui ne serait pas une prééminence d’amour et de service ne correspond pas aux intentions de notre Seigneur.
L’amour pour le Christ – « Cet évangile a deux choses à nous dire. Tout d’abord, il pose clairement la question unique, la question sur laquelle nous avons et nous aurons à répondre : ‘M’aimes-tu ?’ Tout, dans la vie chrétienne, se réduit à cette question. Pouvons-nous répondre avec Pierre : ‘Oui, Seigneur, Tu sais que je t’aime’ ? Nos actions ne donneraient-elles pas un lamentable démenti à cette affirmation. Cependant, répondre simplement que nous n’aimons pas le Seigneur serait méconnaître et étouffer les aspirations – si faibles soient-elles – que le Saint-Esprit met dans nos cœurs et dirige vers le Christ. Disons donc à jésus : ‘Seigneur, Tu sais tout, Tu sais que je t’aime. Je n’attends rien de moi ; j’attends tout de la grâce’.
L’autorité dans l’Eglise
Le deuxième enseignement donné par cet évangile concerne la nature de l’autorité dans l’Église. Le Seigneur confère ici à Pierre une autorité spéciale. On remarquera, d’abord, que cette autorité est fondée sur une primauté d’amour – ‘m’aimes-tu plus que ceux-ci ?’ – et ensuite qu’elle consiste dans un service humble et désintéressé – ‘paix mes agneaux’. Toute prééminence parmi les chrétiens qui ne serait pas une prééminence d’amour et de service ne correspond pas aux intentions de notre Seigneur.
Toute autorité qui, dans l’Eglise, s’exprimerait en termes de prestige, ou de possession matérielle, ou de domination, deviendrait étrangère et hostile à cette sollicitude vraiment pastorale à laquelle Jésus appelle Pierre à participer. Sur ces paroles du Seigneur à Pierre seront jugés tous ceux qui revendiquent une autorité au sein de la communauté des fidèles.
PIERRE ET PAUL
La liturgie du 29 juin manifeste, par les textes qu’elle nous fait entendre, combien le ministère de Pierre et celui de Paul sont tous deux nécessaires et complémentaires. L’évangile (Matthieu 16, 13-19) contient la confession de Pierre à Césarée de Philippes : ‘Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant…’ et la réponse de Jésus : ‘Tu es Pierre, et sur cette pierre Je bâtirai mon Église…’ Ce texte a soulevé bien des controverses.
Mais il demeure certain que Jésus a voulu reconnaître et sanctionner par l’octroi d’un pouvoir spirituel éminent l’acte de foi que Pierre venait de formuler. L’épître (2 Corinthiens 11, 21-12, 9) énumère les titres de Paul, appelé directement à l’apostolat par le Christ, à être considéré comme égal ou même supérieur en autorité aux ministres de l’Évangile déjà régulièrement institués et reconnus : ‘Ils sont ministres du Christ ?… Moi, plus qu’eux’. Paul fonde cette affirmation, d’une part sur les souffrances qu’il a endurées, d’autre part sur les grâces et révélations qui lui ont été accordées […]
Paul ne s’est jamais élevé contre l’élément ‘institutionnel’ représenté par l’apostolat ‘historique’ des Onze [ …] Mais il n’a jamais admis ni que sa vocation extraordinaire fût inférieure à la vocation normale des autres apôtres ; ni que sa connaissance du Christ, toute spirituelle et reçue par grâce, fût moindre que la connaissance qu’avaient de Jésus ses premiers disciples ; ni qu’il dût sacrifier ses propres convictions aux vues du plus autorisé des apôtres »
V.G. SOURCE: Un moine de l’Église d’Orient (père Lev Gillet): L’An de grâce du Seigneur, Paris, 1988, p. 274
PIERRE ET PAUL
La liturgie du 29 juin manifeste, par les textes qu’elle nous fait entendre, combien le ministère de Pierre et celui de Paul sont tous deux nécessaires et complémentaires. L’évangile (Matthieu 16, 13-19) contient la confession de Pierre à Césarée de Philippes : ‘Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant…’ et la réponse de Jésus : ‘Tu es Pierre, et sur cette pierre Je bâtirai mon Église…’ Ce texte a soulevé bien des controverses.
Mais il demeure certain que Jésus a voulu reconnaître et sanctionner par l’octroi d’un pouvoir spirituel éminent l’acte de foi que Pierre venait de formuler. L’épître (2 Corinthiens 11, 21-12, 9) énumère les titres de Paul, appelé directement à l’apostolat par le Christ, à être considéré comme égal ou même supérieur en autorité aux ministres de l’Évangile déjà régulièrement institués et reconnus : ‘Ils sont ministres du Christ ?… Moi, plus qu’eux’. Paul fonde cette affirmation, d’une part sur les souffrances qu’il a endurées, d’autre part sur les grâces et révélations qui lui ont été accordées […]
Paul ne s’est jamais élevé contre l’élément ‘institutionnel’ représenté par l’apostolat ‘historique’ des Onze [ …] Mais il n’a jamais admis ni que sa vocation extraordinaire fût inférieure à la vocation normale des autres apôtres ; ni que sa connaissance du Christ, toute spirituelle et reçue par grâce, fût moindre que la connaissance qu’avaient de Jésus ses premiers disciples ; ni qu’il dût sacrifier ses propres convictions aux vues du plus autorisé des apôtres »
V.G. SOURCE: Un moine de l’Église d’Orient (père Lev Gillet): L’An de grâce du Seigneur, Paris, 1988, p. 274
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Juillet 2021 à 07:46
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