Plateforme libre de discussion
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Vladimir GOLOVANOW
De nombreux débats portent chez nous sur la "qualité" de l'Orthodoxie pratiquée actuellement en Russie. Je propose ce témoignage personnel à verser au dossier, sans prétendre ni répondre à toutes les questions ni délivrer un message scientifique. Je témoigne.
À prés de 60 ans mon cousin moscovite A* est un poète et un critique lit-raire assez connu; il jouit d'une reconnaissance certaine dans le milieu, il est vrai restreint, de ceux qu'intéresse la poésie russe contemporaine et il est, à mon sens, assez représentatif d'une grande partie de l'intelligentsia actuelle.
Un athéisme modéré
J'ai fais sa connaissance au cours des 2 mois que je passais à Moscou durant l'été 1969. Il me fit connaitre les nuits tumultueuses des étudiants de Moscou qui reconstruisaient le monde, comme d'habitude, dans des cuisines enfumées et avec force vodka… Il est arrivé que les voisins excédés par le bruit appellent la milice, et on m'avait fait sortir par la fenêtre pour ne pas compliquer les choses en impliquant un étranger.
De nombreux débats portent chez nous sur la "qualité" de l'Orthodoxie pratiquée actuellement en Russie. Je propose ce témoignage personnel à verser au dossier, sans prétendre ni répondre à toutes les questions ni délivrer un message scientifique. Je témoigne.
À prés de 60 ans mon cousin moscovite A* est un poète et un critique lit-raire assez connu; il jouit d'une reconnaissance certaine dans le milieu, il est vrai restreint, de ceux qu'intéresse la poésie russe contemporaine et il est, à mon sens, assez représentatif d'une grande partie de l'intelligentsia actuelle.
Un athéisme modéré
J'ai fais sa connaissance au cours des 2 mois que je passais à Moscou durant l'été 1969. Il me fit connaitre les nuits tumultueuses des étudiants de Moscou qui reconstruisaient le monde, comme d'habitude, dans des cuisines enfumées et avec force vodka… Il est arrivé que les voisins excédés par le bruit appellent la milice, et on m'avait fait sortir par la fenêtre pour ne pas compliquer les choses en impliquant un étranger.
Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 30 Janvier 2011 à 10:29
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23 commentaires
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Prêtre Vladimir Zielinsky
Suite de la partie I
Faut-il parler, donc, de l'impasse de nos capacités intellectuelles? Le mot qui nous sert le mieux pour nous approcher de Dieu s'appelle mystère. Peut-être, on le mentionne un peu trop souvent. Mais ce n'est qu'un simple mot-témoignage. Il ne contient aucun secret, mais il signifie le réveil de la raison. Mais tout d'abord il confesse notre humilité, notre crainte, notre confiance, il souligne la distance insurmontable qui nous sépare. Ce mot dit que tout ce que nous pouvons produire par nos efforts mentaux n'est pas capable de saisir ce qu’est Dieu.Or, nous savons qu'il est Celui qui est. Le noyau du mystère est dans le verbe « être ». Le mystère annonce l'impossibilité de « con-naître » Dieu dans la lumière faible et réverbérée du savoir, « claire et distincte », cartésien, mais en même temps il nous promet une autre naissance. "Con-naître" veut dire naître avec, naître dans la lumière qui vient du Royaume de Dieu.
Suite de la partie I
Faut-il parler, donc, de l'impasse de nos capacités intellectuelles? Le mot qui nous sert le mieux pour nous approcher de Dieu s'appelle mystère. Peut-être, on le mentionne un peu trop souvent. Mais ce n'est qu'un simple mot-témoignage. Il ne contient aucun secret, mais il signifie le réveil de la raison. Mais tout d'abord il confesse notre humilité, notre crainte, notre confiance, il souligne la distance insurmontable qui nous sépare. Ce mot dit que tout ce que nous pouvons produire par nos efforts mentaux n'est pas capable de saisir ce qu’est Dieu.Or, nous savons qu'il est Celui qui est. Le noyau du mystère est dans le verbe « être ». Le mystère annonce l'impossibilité de « con-naître » Dieu dans la lumière faible et réverbérée du savoir, « claire et distincte », cartésien, mais en même temps il nous promet une autre naissance. "Con-naître" veut dire naître avec, naître dans la lumière qui vient du Royaume de Dieu.
Prêtre Vladimir Zielinsky
LA FACE DE DIEU
Quand l’Ecriture parle de « la face de Dieu », que-ce qu’elle entend ? Une expérience éblouissante et indéchiffrable que nous éprouvons au fond de nous-mêmes et pour laquelle on ne trouve jamais les mots appropriés ? L’Invisible a-t-il les traits de l’homme qui se laissent voir ? Une chose est sûre : ce que croyons naît non autant des traditions familiales et encore moins des preuves raffinées, que d’une confiance aux signes miraculeux que nous surprenons en nous et ailleurs. Certes, la confiance peut être réveillée par les témoignages de nos prochains, mais elle provient de la source dont l’origine est en dehors de l’humain. Mûrie, réfléchie, enracinée, trempée par les douleurs et les doutes, la confiance devient un jour foi. La foi est pétrie de la gratitude. Elle bénit Celui qu’elle rencontre et reçoit ses bénédictions.
LA FACE DE DIEU
Quand l’Ecriture parle de « la face de Dieu », que-ce qu’elle entend ? Une expérience éblouissante et indéchiffrable que nous éprouvons au fond de nous-mêmes et pour laquelle on ne trouve jamais les mots appropriés ? L’Invisible a-t-il les traits de l’homme qui se laissent voir ? Une chose est sûre : ce que croyons naît non autant des traditions familiales et encore moins des preuves raffinées, que d’une confiance aux signes miraculeux que nous surprenons en nous et ailleurs. Certes, la confiance peut être réveillée par les témoignages de nos prochains, mais elle provient de la source dont l’origine est en dehors de l’humain. Mûrie, réfléchie, enracinée, trempée par les douleurs et les doutes, la confiance devient un jour foi. La foi est pétrie de la gratitude. Elle bénit Celui qu’elle rencontre et reçoit ses bénédictions.
Laurence Guillon
Suite de la partie I
Je commençai par « l’enfance » de Gorki, livre qui m’emplit à la fois de terreur et de fascination, par son mélange de tendresse et de sauvagerie. Puis je lus Tolstoï, d’abord la Guerre et la Paix, que je dévorai comme autrefois l’Iliade, tombant éperdument amoureuse, comme il se doit, du prince André. Enfin j’arrivai à Dostoïevski, en passant par Gogol et Tchékhov. Je commençai par « Crime et Châtiment » et, au bout de quinze pages, décidai que non, je ne pouvais pas lire cela, c’était trop affreux (je n’avais encore que quinze ans). Mais je poursuivis, ahurie et enthousiasmée par le personnage de Sonia. Et enchaînai sur l’Idiot, puis sur les Frères Karamazov, puis les Démons et l’Adolescent. Pour les Démons, je manquais encore un peu de maturité, mais les trois premiers livres me firent grande impression, en particulier les Frères Karamazov et le starets Zossime. Curieusement, je sentis tout de suite que ce que décrivait Dostoïevski était profondément vrai, et de plus éprouvé, passé au creuset de son expérience et de sa souffrance personnelle, je l’ai souvent vérifié dans la suite de ma vie, et pas seulement chez les Russes. Obnubilée par mes découvertes, je passai à côté de la littérature française du XIX° siècle, que j’abordai beaucoup plus tard, bien qu’elle fût « au programme ».
La littérature française me paraissait profondément déprimante mais pas Dostoïevski. Pourquoi ? Parce que les marionnettes humaines de Dostoïevski, tirées à hue et à dia par le diable, s’agitaient, comme dans un théâtre d’ombres, sur un grand fond de lumière, et dans nos grands romans de la même époque, il n’y avait pas de lumière du tout. Je me demandai comment j’avais pu trouver le christianisme mièvre et poussiéreux.
Suite de la partie I
Je commençai par « l’enfance » de Gorki, livre qui m’emplit à la fois de terreur et de fascination, par son mélange de tendresse et de sauvagerie. Puis je lus Tolstoï, d’abord la Guerre et la Paix, que je dévorai comme autrefois l’Iliade, tombant éperdument amoureuse, comme il se doit, du prince André. Enfin j’arrivai à Dostoïevski, en passant par Gogol et Tchékhov. Je commençai par « Crime et Châtiment » et, au bout de quinze pages, décidai que non, je ne pouvais pas lire cela, c’était trop affreux (je n’avais encore que quinze ans). Mais je poursuivis, ahurie et enthousiasmée par le personnage de Sonia. Et enchaînai sur l’Idiot, puis sur les Frères Karamazov, puis les Démons et l’Adolescent. Pour les Démons, je manquais encore un peu de maturité, mais les trois premiers livres me firent grande impression, en particulier les Frères Karamazov et le starets Zossime. Curieusement, je sentis tout de suite que ce que décrivait Dostoïevski était profondément vrai, et de plus éprouvé, passé au creuset de son expérience et de sa souffrance personnelle, je l’ai souvent vérifié dans la suite de ma vie, et pas seulement chez les Russes. Obnubilée par mes découvertes, je passai à côté de la littérature française du XIX° siècle, que j’abordai beaucoup plus tard, bien qu’elle fût « au programme ».
La littérature française me paraissait profondément déprimante mais pas Dostoïevski. Pourquoi ? Parce que les marionnettes humaines de Dostoïevski, tirées à hue et à dia par le diable, s’agitaient, comme dans un théâtre d’ombres, sur un grand fond de lumière, et dans nos grands romans de la même époque, il n’y avait pas de lumière du tout. Je me demandai comment j’avais pu trouver le christianisme mièvre et poussiéreux.
Laurence Guillon
La religion de mon enfance mêlait à tel point le funèbre au merveilleux que je fis alors, à un âge très tendre, le rêve d’un cimetière fleuri de lilas où les oiseaux chantaient dans la lumière : un cimetière transfiguré.
J’allai au cimetière chaque année, car mon beau jeune homme de père était mort, un an après ma naissance, d’une insuffisance cardiaque. C’était le cimetière bourgeois d’une ville industrielle de l’Ardèche, Annonay, ville mystérieuse et noire, triste et poétique. Les photos de mon père hantaient la maison. On m’en parlait les larmes aux yeux. J’allai avec maman, le jour de la Toussaint, porter des chrysanthèmes sur une pierre grise, qui était comme une porte horizontale bien fermée d’où rayonnait, sous les cèdres immémoriaux, un grand silence.
Mon grand-père n’allait pas à la messe, mais il estimait qu’il était convenable aux autres membres de la famille de le faire. Je me souviens du crucifix grandeur nature, dans l’église sombre, des fleurs et des statues de saints aux yeux révulsés, de la sainte Vierge bleue et blanche et des roses que les vitraux semaient sur la grisaille du sol dallé.
La religion de mon enfance mêlait à tel point le funèbre au merveilleux que je fis alors, à un âge très tendre, le rêve d’un cimetière fleuri de lilas où les oiseaux chantaient dans la lumière : un cimetière transfiguré.
J’allai au cimetière chaque année, car mon beau jeune homme de père était mort, un an après ma naissance, d’une insuffisance cardiaque. C’était le cimetière bourgeois d’une ville industrielle de l’Ardèche, Annonay, ville mystérieuse et noire, triste et poétique. Les photos de mon père hantaient la maison. On m’en parlait les larmes aux yeux. J’allai avec maman, le jour de la Toussaint, porter des chrysanthèmes sur une pierre grise, qui était comme une porte horizontale bien fermée d’où rayonnait, sous les cèdres immémoriaux, un grand silence.
Mon grand-père n’allait pas à la messe, mais il estimait qu’il était convenable aux autres membres de la famille de le faire. Je me souviens du crucifix grandeur nature, dans l’église sombre, des fleurs et des statues de saints aux yeux révulsés, de la sainte Vierge bleue et blanche et des roses que les vitraux semaient sur la grisaille du sol dallé.
Les Éditions du CERF
UN SITE: Archevêque Basile (Krivochéine)
"Mémoire des deux mondes" De la révolution à l'Église captive et "Dieu, l'homme, l'Église"
Par Mgr Basile Krivochéine
Préface du Métropolite Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou — Traduction du russe de Serge Model, Nikita Krivochéine, Lydia Obolensky, Paula et Jacques Minet — Présentation, révision et notes de Serge Model
De son engagement dans les rangs de l'Armée blanche en 1919 au choix qu'il fait de la vie monastique en 1924, à la suite d'un pèlerinage au mont Athos, le destin de Mgr Basile, scellé par son inébranlable foi et une spiritualité profonde, a été marqué par l'Histoire. Après plus de vingt années passées dans la « république monastique », il part pour Oxford — poursuivant ses études patrologiques —, puis Bruxelles, où il est nommé archevêque du diocèse du patriarcat russe en Belgique en 1960. Jusqu'à sa mort, en 1985, il ne vivra plus jamais sur le territoire de sa Russie natale.
La première partie, consacrée aux années de jeunesse, relate de l'intérieur et avec une sincérité rare la période de la Révolution et de la guerre civile : son sens de l'observation fait merveille, et Soljenitsyne ne s'y est pas trompé, qui a repris presque sans changement plusieurs de ses pages sur les événements de 1917. En ressort un tableau peut-être plus véridique que celui présenté dans bien des livres d'historiens.
UN SITE: Archevêque Basile (Krivochéine)
"Mémoire des deux mondes" De la révolution à l'Église captive et "Dieu, l'homme, l'Église"
Par Mgr Basile Krivochéine
Préface du Métropolite Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou — Traduction du russe de Serge Model, Nikita Krivochéine, Lydia Obolensky, Paula et Jacques Minet — Présentation, révision et notes de Serge Model
De son engagement dans les rangs de l'Armée blanche en 1919 au choix qu'il fait de la vie monastique en 1924, à la suite d'un pèlerinage au mont Athos, le destin de Mgr Basile, scellé par son inébranlable foi et une spiritualité profonde, a été marqué par l'Histoire. Après plus de vingt années passées dans la « république monastique », il part pour Oxford — poursuivant ses études patrologiques —, puis Bruxelles, où il est nommé archevêque du diocèse du patriarcat russe en Belgique en 1960. Jusqu'à sa mort, en 1985, il ne vivra plus jamais sur le territoire de sa Russie natale.
La première partie, consacrée aux années de jeunesse, relate de l'intérieur et avec une sincérité rare la période de la Révolution et de la guerre civile : son sens de l'observation fait merveille, et Soljenitsyne ne s'y est pas trompé, qui a repris presque sans changement plusieurs de ses pages sur les événements de 1917. En ressort un tableau peut-être plus véridique que celui présenté dans bien des livres d'historiens.
Prêtre Vladimir Zielinsky
La mort de Léon Tolstoï le 20 novembre 1910 précédée par sa fuite précipitée et secrète de sa maison à Jasnaia Poliana (200 km au sud de Moscou), où il a vécu presque toute sa vie, reste même 100 ans plus tard, un des événements les plus énigmatiques et dramatique dans la mémoire de la Russie. Cette fuite n’était que la dernière manifestation d’une crise très profonde qui l’a poursuivi toute sa vie. Vu de l’extérieur, il a obtenu tout ce que les autres mortels ne pouvaient même pas espérer, mais il était tourmenté par une sorte de supplice spirituel dont il ne comprenait pas lui-même la source. Après avoir terminé « Guerre et paix », il fut parfois tenté par le suicide.
Des années plus tard il a réussi a se réconcilier avec lui-même dans la religion qu’il a inventée et proclamée : un christianisme sans résurrection du Christ et sans Église, réduit à quelques règles morales, basées sur le Sermon sur la montagne.
Son système, qui reçut le nom de "tolstoïsme", était fondé sur trois piliers principaux : la non-violence absolue, la vie pauvre et simple, soutenue par le travail manuel, le refus de l’État avec son armée, ses prisons, ses inégalités, ses mensonges.
La mort de Léon Tolstoï le 20 novembre 1910 précédée par sa fuite précipitée et secrète de sa maison à Jasnaia Poliana (200 km au sud de Moscou), où il a vécu presque toute sa vie, reste même 100 ans plus tard, un des événements les plus énigmatiques et dramatique dans la mémoire de la Russie. Cette fuite n’était que la dernière manifestation d’une crise très profonde qui l’a poursuivi toute sa vie. Vu de l’extérieur, il a obtenu tout ce que les autres mortels ne pouvaient même pas espérer, mais il était tourmenté par une sorte de supplice spirituel dont il ne comprenait pas lui-même la source. Après avoir terminé « Guerre et paix », il fut parfois tenté par le suicide.
Des années plus tard il a réussi a se réconcilier avec lui-même dans la religion qu’il a inventée et proclamée : un christianisme sans résurrection du Christ et sans Église, réduit à quelques règles morales, basées sur le Sermon sur la montagne.
Son système, qui reçut le nom de "tolstoïsme", était fondé sur trois piliers principaux : la non-violence absolue, la vie pauvre et simple, soutenue par le travail manuel, le refus de l’État avec son armée, ses prisons, ses inégalités, ses mensonges.
«ПИЛИГРИМЪ»
Programme des pèlerinages en France pour l’année 2011
JANVIER à MARS
19 janvier (mercredi)
Fête de la Théophanie. Baptême de Notre Seigneur Dieu et Sauver Jésus Christ
Action de grâce à15h00 + immersion dans la Sainte Source
28, 29, 30 janvier (lun., sam., dim) Pèlerinage de 3 jours
30 janvier: Saint Antoine le Grand
- Divine Liturgie devant les relique de Saint Antoine Le Grand (Mont Saint Didier);
- Vénération des reliques des Saints Martyrs de Lyon (Lyon);
- Action de grâce et vénération des reliques de Sainte Marie Madeleine ( Vezelay)
Programme des pèlerinages en France pour l’année 2011
JANVIER à MARS
19 janvier (mercredi)
Fête de la Théophanie. Baptême de Notre Seigneur Dieu et Sauver Jésus Christ
Action de grâce à15h00 + immersion dans la Sainte Source
28, 29, 30 janvier (lun., sam., dim) Pèlerinage de 3 jours
30 janvier: Saint Antoine le Grand
- Divine Liturgie devant les relique de Saint Antoine Le Grand (Mont Saint Didier);
- Vénération des reliques des Saints Martyrs de Lyon (Lyon);
- Action de grâce et vénération des reliques de Sainte Marie Madeleine ( Vezelay)
Rédigé par SERVICE DE PELERINAGE DU DIOCESE DE CHERSONESE le 1 Janvier 2011 à 13:18
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Laurence Guillon
Française russifiée et orthodoxe, j'ai vécu 16 ans en Russie. J'ai fait là bas la connaissance du père Valentin Asmus, de son épouse Inna et de leurs nombreux enfants, et suis devenue quasiment un membre de la famille, par ce curieux effet de phagocytage propre aux Russes. J'ai consacré ces vers à la paroisse du père Valentin, Pokrov na Krasnoselskoïi dans la quartier des trois gares, et à sa matouchka, avec laquelle je me rendais aux offices des grandes fêtes, car ils vivaient juste à côté, dans un immeuble stalinien impressionnant.
Où est-elle mon église, son clocher dans l’hiver,
Perché sur le lacis des longs chemins de fer
Qui portaient vers l’Asie de somnolents trains verts ?
Où est-elle cette amie qui marchait à mon bras,
Sur le pont enneigé, allant à petits pas,
Française russifiée et orthodoxe, j'ai vécu 16 ans en Russie. J'ai fait là bas la connaissance du père Valentin Asmus, de son épouse Inna et de leurs nombreux enfants, et suis devenue quasiment un membre de la famille, par ce curieux effet de phagocytage propre aux Russes. J'ai consacré ces vers à la paroisse du père Valentin, Pokrov na Krasnoselskoïi dans la quartier des trois gares, et à sa matouchka, avec laquelle je me rendais aux offices des grandes fêtes, car ils vivaient juste à côté, dans un immeuble stalinien impressionnant.
Où est-elle mon église, son clocher dans l’hiver,
Perché sur le lacis des longs chemins de fer
Qui portaient vers l’Asie de somnolents trains verts ?
Où est-elle cette amie qui marchait à mon bras,
Sur le pont enneigé, allant à petits pas,
"Parlons" conseille vivement la lecture intégrale de ce bel article dont voici le début:
Georges Nivat
Difficile mémoire russe… Les violences du samedi 11 décembre sur la place du Manège, au centre historique de Moscou, sont venues rappeler que la Russie d’aujourd’hui a ses problèmes d’immigrés, comme le reste de l’Europe, en partie hérités de son empire, et qu’elle est loin d’être un pays à l’encéphalogramme social plat. C’est peut-être du problème national que partira l’étincelle qu’on peut prévoir.
«La Russie aux Russes» est un slogan impossible dans un pays qui est multiracial depuis son berceau: peuples de la steppe intégrés dans le creuset moscovite, Tatares vaincus mais intégrés depuis le XVIe siècle, peuples du Caucase arrimés à l’empire depuis la fin du XVIIIe et les guerres coloniales du XIXe. Et maintenant les «Arbeitsgaster» – le mot est aujourd’hui usité en russe – légaux ou illégaux, surtout venus des républiques indépendantes d’Asie centrale, et de plus loin. Car la Russie se développe économiquement, et attire à elle des millions d’immigrés. On discute de quotas, de légalisation, comme ailleurs.
Mais la particularité ici est que l’on ne sait pas à quoi l’on est arrimé. La référence à la Russie et au patriotisme est certes omniprésente, en particulier dans les grands médias télévisés. On veut redresser l’image de la Russie, on fait appel à la diaspora russe, l’ancienne et la nouvelle, aujourd’hui répandue dans tout l’Occident, et reliée à la patrie.
Georges Nivat
Difficile mémoire russe… Les violences du samedi 11 décembre sur la place du Manège, au centre historique de Moscou, sont venues rappeler que la Russie d’aujourd’hui a ses problèmes d’immigrés, comme le reste de l’Europe, en partie hérités de son empire, et qu’elle est loin d’être un pays à l’encéphalogramme social plat. C’est peut-être du problème national que partira l’étincelle qu’on peut prévoir.
«La Russie aux Russes» est un slogan impossible dans un pays qui est multiracial depuis son berceau: peuples de la steppe intégrés dans le creuset moscovite, Tatares vaincus mais intégrés depuis le XVIe siècle, peuples du Caucase arrimés à l’empire depuis la fin du XVIIIe et les guerres coloniales du XIXe. Et maintenant les «Arbeitsgaster» – le mot est aujourd’hui usité en russe – légaux ou illégaux, surtout venus des républiques indépendantes d’Asie centrale, et de plus loin. Car la Russie se développe économiquement, et attire à elle des millions d’immigrés. On discute de quotas, de légalisation, comme ailleurs.
Mais la particularité ici est que l’on ne sait pas à quoi l’on est arrimé. La référence à la Russie et au patriotisme est certes omniprésente, en particulier dans les grands médias télévisés. On veut redresser l’image de la Russie, on fait appel à la diaspora russe, l’ancienne et la nouvelle, aujourd’hui répandue dans tout l’Occident, et reliée à la patrie.
Une très belle l’exposition explore un moment de rencontres artistiques et d’effervescence créatrice sans précédent en France, et pourtant encore souvent méconnu.
Exposition du 6 octobre 2010 – 10 janvier 2011
Il s’agit de la première manifestation d’envergure consacrée à la période charnière constituée par les règnes de Charles VIII (1483-1498) et de Louis XII (1498-1515), dominée par la personnalité d’Anne de Bretagne, épouse successivement de ces deux rois. Époque de reprise économique, de croissance démographique, d’ambitions territoriales avec les fameuses guerres d'Italie, et d'un développement culturel placé sous le signe de l'humanisme, ce fut surtout un temps d’épanouissement comme de contrastes sur le plan artistique. Néanmoins ces mouvements restent souvent ignorés, à tel point que la plupart des ouvrages consacrés à l'art européen de la période ne mentionnent pas ou peu la France.
Les œuvres des plus grands peintres de la période font l'objet de quelques regroupements exceptionnels, ainsi par exemple des tableaux du Maître de Moulins, alias Jean Hey, le peintre "français" le plus célèbre de cette époque, grâce à des prêts prestigieux de Chicago, Munich, Bruxelles, Autun ou Paris.
Exposition du 6 octobre 2010 – 10 janvier 2011
Il s’agit de la première manifestation d’envergure consacrée à la période charnière constituée par les règnes de Charles VIII (1483-1498) et de Louis XII (1498-1515), dominée par la personnalité d’Anne de Bretagne, épouse successivement de ces deux rois. Époque de reprise économique, de croissance démographique, d’ambitions territoriales avec les fameuses guerres d'Italie, et d'un développement culturel placé sous le signe de l'humanisme, ce fut surtout un temps d’épanouissement comme de contrastes sur le plan artistique. Néanmoins ces mouvements restent souvent ignorés, à tel point que la plupart des ouvrages consacrés à l'art européen de la période ne mentionnent pas ou peu la France.
Les œuvres des plus grands peintres de la période font l'objet de quelques regroupements exceptionnels, ainsi par exemple des tableaux du Maître de Moulins, alias Jean Hey, le peintre "français" le plus célèbre de cette époque, grâce à des prêts prestigieux de Chicago, Munich, Bruxelles, Autun ou Paris.
Les éditions Lessius
Conférence Lundi 10 janvier 2011 à 18 h 30
Librairie U.O.P.C. 14-16 av. Demey – 1160 Bruxelles
ÉLISABETH DE RUSSIE
Moniale, martyre et sainte
Présentation par les auteurs
Anne Khoudokormoff-Kotschoubey et sœur Élisabeth
Le destin de la princesse allemande Élisabeth
de Hesse-Darmstadt est exceptionnel et son mariage avec legrand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en constitue un des tournants. Après l’assassinat de son mari, Élisabeth fonda une communauté d’entraide, la Demeure de miséricorde, pour venir au secours des plus démunis. Arrêtée par les bolcheviks, elle fut sauvagement exécutée.
Reconnue récemment comme « nouvelle martyre russe » par l’Église orthodoxe, elle est invoquée sous le nom de sainte Élisabeth de Russie. Après la chute du communisme, la Demeure de miséricorde a rouvert ses portes aux défavorisés et, de nos jours, des fraternités placées sous son patronage poursuivent l’œuvre de leur fondatrice
Conférence Lundi 10 janvier 2011 à 18 h 30
Librairie U.O.P.C. 14-16 av. Demey – 1160 Bruxelles
ÉLISABETH DE RUSSIE
Moniale, martyre et sainte
Présentation par les auteurs
Anne Khoudokormoff-Kotschoubey et sœur Élisabeth
Le destin de la princesse allemande Élisabeth
de Hesse-Darmstadt est exceptionnel et son mariage avec legrand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en constitue un des tournants. Après l’assassinat de son mari, Élisabeth fonda une communauté d’entraide, la Demeure de miséricorde, pour venir au secours des plus démunis. Arrêtée par les bolcheviks, elle fut sauvagement exécutée.
Reconnue récemment comme « nouvelle martyre russe » par l’Église orthodoxe, elle est invoquée sous le nom de sainte Élisabeth de Russie. Après la chute du communisme, la Demeure de miséricorde a rouvert ses portes aux défavorisés et, de nos jours, des fraternités placées sous son patronage poursuivent l’œuvre de leur fondatrice
Un article de Daria Rochenia traduit par Laurence Guillon
Revue "FOMA"
Dans la région de Briansk, se trouve la petite ville de Klintsy. En 1707, une communauté de vieux-croyants, obligés de se réfugier ici depuis la Russie centrale, y fonda une petite colonie qui, avec le temps, devint une petite ville de province.
Près de l’entrée de la ville se dresse une statue. Non, ce n’est pas Lénine, ni les héros de la grande guerre patriotique. C’est une cloche-montagne de six mètres, couronnée d’une croix à huit extrémités, avec les figures d’un homme, d’une femme et d’un enfant. Ce monument, les habitants l’aiment bien et ne l’appellent pas entre eux autrement que la fourmilière. Ce n’est pas étonnant, car toute la superficie des flancs de la cloche est travaillée de petites représentations plates de vieilles demeures seigneuriales, d’isbas, d’églises, de jardins, et de gens. De simples sujets de la vie citadine : ici des pêcheurs, là des gamins qui volent des pommes dans le jardin du voisin, des amoureux sur un banc, un footballeur qui discute avec un motocycliste…
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Revue "FOMA"
Dans la région de Briansk, se trouve la petite ville de Klintsy. En 1707, une communauté de vieux-croyants, obligés de se réfugier ici depuis la Russie centrale, y fonda une petite colonie qui, avec le temps, devint une petite ville de province.
Près de l’entrée de la ville se dresse une statue. Non, ce n’est pas Lénine, ni les héros de la grande guerre patriotique. C’est une cloche-montagne de six mètres, couronnée d’une croix à huit extrémités, avec les figures d’un homme, d’une femme et d’un enfant. Ce monument, les habitants l’aiment bien et ne l’appellent pas entre eux autrement que la fourmilière. Ce n’est pas étonnant, car toute la superficie des flancs de la cloche est travaillée de petites représentations plates de vieilles demeures seigneuriales, d’isbas, d’églises, de jardins, et de gens. De simples sujets de la vie citadine : ici des pêcheurs, là des gamins qui volent des pommes dans le jardin du voisin, des amoureux sur un banc, un footballeur qui discute avec un motocycliste…
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Prêtre Vladimir Zielinsky
Moscou compte deux monuments à la mémoire de Gogol, l’un à 300 mètres de l’autre ; le premier est une version officielle soviétique du modèle 1952 (le centenaire de la mort de l’écrivain), flagellateur de la Russie tsariste, précurseur de la Russie de l’avenir radieux, l’autre (de 1909, le centenaire de sa naissance) représente une figure assise qui se protège contre le froid, un demi-sourire sur le lèvres, opprimée, évidemment malade. Ces deux images reflètent à leur manière l’ambiguïté intrinsèque qui a accompagné tout son destin humain et littéraire et qui dure jusqu’à nos jours.
Gogol reste une énigme à l’identité indéfinissable qui a laissé tant d’héritiers revendiquant des aspects différents de sa personnalité. Ukrainien de souche, il est devenu un magicien du récit russe dont chaque phrase offre une délectation particulière.
Paladin fervent de la Russie (Ukraine comprise), il a passé la plupart de ses années mûres en voyage en Europe. Maître de l’ironie, humoriste par la grâce de Dieu ou par la ruse du Malin qui a su cacher une étincelle de rire dans n’importe quelle combinaison des mots, il aimait répéter qu’il ne riait qu’à travers les larmes invisibles.
Moscou compte deux monuments à la mémoire de Gogol, l’un à 300 mètres de l’autre ; le premier est une version officielle soviétique du modèle 1952 (le centenaire de la mort de l’écrivain), flagellateur de la Russie tsariste, précurseur de la Russie de l’avenir radieux, l’autre (de 1909, le centenaire de sa naissance) représente une figure assise qui se protège contre le froid, un demi-sourire sur le lèvres, opprimée, évidemment malade. Ces deux images reflètent à leur manière l’ambiguïté intrinsèque qui a accompagné tout son destin humain et littéraire et qui dure jusqu’à nos jours.
Gogol reste une énigme à l’identité indéfinissable qui a laissé tant d’héritiers revendiquant des aspects différents de sa personnalité. Ukrainien de souche, il est devenu un magicien du récit russe dont chaque phrase offre une délectation particulière.
Paladin fervent de la Russie (Ukraine comprise), il a passé la plupart de ses années mûres en voyage en Europe. Maître de l’ironie, humoriste par la grâce de Dieu ou par la ruse du Malin qui a su cacher une étincelle de rire dans n’importe quelle combinaison des mots, il aimait répéter qu’il ne riait qu’à travers les larmes invisibles.
Le numéro 21 du Messager de l'Église orthodoxe russe est consacré au père Alexandre Men, assassiné près de Moscou il y a vingt ans.
Le dossier comprend des témoignages du métropolite Juvénal, évêque diocésain du père Alexandre, du cardinal Jean-Marie Lustiger, d'Alexandre Soljénitsyne, une biographie par André Erémine et deux textes du père Alexandre lui-même, dont un inédit en français.
DOSSIER. AU SERVICE DE L’ÉVANGILE : LE PERE ALEXANDRE MEN
« Son ministère pastoral était pur et sans tâche », par le métropolite Juvénal
« Nous nous reverrons au ciel », par le cardinal Jean-Marie Lustiger
Le merveilleux père Alexandre Men, par Alexandre Soljenitsyne
L’archiprêtre Alexandre Men : notice biographique, par André Eremine
Au seuil du Nouveau Testament, par le père Alexandre Men
« Prends ta croix », homélie du père Alexandre Men
Le dossier comprend des témoignages du métropolite Juvénal, évêque diocésain du père Alexandre, du cardinal Jean-Marie Lustiger, d'Alexandre Soljénitsyne, une biographie par André Erémine et deux textes du père Alexandre lui-même, dont un inédit en français.
DOSSIER. AU SERVICE DE L’ÉVANGILE : LE PERE ALEXANDRE MEN
« Son ministère pastoral était pur et sans tâche », par le métropolite Juvénal
« Nous nous reverrons au ciel », par le cardinal Jean-Marie Lustiger
Le merveilleux père Alexandre Men, par Alexandre Soljenitsyne
L’archiprêtre Alexandre Men : notice biographique, par André Eremine
Au seuil du Nouveau Testament, par le père Alexandre Men
« Prends ta croix », homélie du père Alexandre Men
ANTOINE PERRAUD
Julius Margolin (1900-1971), incarcéré en URSS de 1939 à 1945, rédigea dès sa libération un livre formidable, enfin publié dans son intégralité
Le livre bénéficie de surcroît du titre approprié, "Voyage au pays des Ze-Ka", qui reprend le sigle z/k, ou zek, désignant à l’origine les «détenus du canal», c’est-à-dire affectés au creusement de l’ouvrage reliant la Baltique à la mer Blanche, avant de s’appliquer à tous les prisonniers du goulag, cet archipel de camps esclavagistes propre à l’URSS. Le récit reconquiert enfin sa cohérence et sa puissance, puisque l’édition de 1949, certes magnifiée par une traduction de Nina Berberova et Mina Journot, avait hélas escamoté un tiers du manuscrit, en particulier les passages les plus durs à propos du système soviétique.
Le lecteur ne trouve pas l’ampleur des visions et des sensations d’un Varlam Chalamov (Les Récits de la Kolyma, aux Éditions Verdier), qui en est venu à incarner le goulag, alors que Julius Margolin le traverse.
Julius Margolin (1900-1971), incarcéré en URSS de 1939 à 1945, rédigea dès sa libération un livre formidable, enfin publié dans son intégralité
Le livre bénéficie de surcroît du titre approprié, "Voyage au pays des Ze-Ka", qui reprend le sigle z/k, ou zek, désignant à l’origine les «détenus du canal», c’est-à-dire affectés au creusement de l’ouvrage reliant la Baltique à la mer Blanche, avant de s’appliquer à tous les prisonniers du goulag, cet archipel de camps esclavagistes propre à l’URSS. Le récit reconquiert enfin sa cohérence et sa puissance, puisque l’édition de 1949, certes magnifiée par une traduction de Nina Berberova et Mina Journot, avait hélas escamoté un tiers du manuscrit, en particulier les passages les plus durs à propos du système soviétique.
Le lecteur ne trouve pas l’ampleur des visions et des sensations d’un Varlam Chalamov (Les Récits de la Kolyma, aux Éditions Verdier), qui en est venu à incarner le goulag, alors que Julius Margolin le traverse.
L’archimandrite Tikhon (Chevkounov), secrétaire du Conseil pour la culture auprès du patriarche, a répondu à M. Serge Stepachine, président de l’union des éditeurs de Russie, qui souhaitait savoir s’il est possible de lever l’excommunication dont avait été frappé l’écrivain Léon Tolstoï : « Le monde commémore actuellement le centenaire de la mort de l’écrivain. Le Saint Synode a le 20 février 1901 excommunié Léon Tolstoï. Il ne s’agissait pour le Synode que de prendre acte d’un fait accompli : le comte Tolstoï avait de son initiative complètement rompu avec l’Eglise.
Il ne manquait pas de le rappeler chaque fois que l’occasion s’en présentait.Ses paroles et ses actes suscitaient l’horreur des croyants. Malheureusement le comportement de Tolstoï au cours de la dernière période de sa vie a été destructif pour la Russie, alors qu’il aimait son pays. Quoi d’étonnant à ce que Lénine, le chef de file des bolcheviks, appréciait particulièrement cette manière de faire chez Tolstoï. Il disait que « l’écrivain est le miroir de la révolution russe ». A l’âge de 27 ans Tolstoï rêvait déjà d’élaborer une « nouvelle foi » ce qu’atteste son journal. Sentant proche la fin de ses jours Tolstoï crée une secte peu nombreuse à laquelle adhèrent ses admirateurs et rédige un « Evangile selon Tolstoï ». L’Eglise orthodoxe est la principale cible de ce texte.
Il ne manquait pas de le rappeler chaque fois que l’occasion s’en présentait.Ses paroles et ses actes suscitaient l’horreur des croyants. Malheureusement le comportement de Tolstoï au cours de la dernière période de sa vie a été destructif pour la Russie, alors qu’il aimait son pays. Quoi d’étonnant à ce que Lénine, le chef de file des bolcheviks, appréciait particulièrement cette manière de faire chez Tolstoï. Il disait que « l’écrivain est le miroir de la révolution russe ». A l’âge de 27 ans Tolstoï rêvait déjà d’élaborer une « nouvelle foi » ce qu’atteste son journal. Sentant proche la fin de ses jours Tolstoï crée une secte peu nombreuse à laquelle adhèrent ses admirateurs et rédige un « Evangile selon Tolstoï ». L’Eglise orthodoxe est la principale cible de ce texte.
Le film de Beauvois bouscule les catégories cinéma et les repères critiques. Un film qui passe les 2 millions d'entrées, et peut-être même les 3, est forcément un film grand public.
Nous vous conseillons vivement ce film : comment ne pas penser aux nouveaux martyrs russes dont nous publions souvent les vies ! Ces nouveaux martyrs sont hélas de plus en plus nombreux de par le monde… Nikita et Xenia Krivochéine
YOU-TUBE La bande annonce des Homme et des Dieux, le cinquième film de Xavier Beauvois, Grand Prix au Festival de Cannes 2010
"La CROIX" - L’histoire des moines de Tibhirine
Bernard GORCE
Fondée en 1938, la Trappe de Notre-Dame de l’Atlas avait déjà survécu à la guerre d’indépendance. Les moines avaient choisi de rester par solidarité avec le peuple d’Algérie. A l'occasion de la sortie en salles du film de Xavier Beauvois, « Des hommes et des dieux », « La Croix » revient sur l'Histoire des moines de Tibhirine
Nous vous conseillons vivement ce film : comment ne pas penser aux nouveaux martyrs russes dont nous publions souvent les vies ! Ces nouveaux martyrs sont hélas de plus en plus nombreux de par le monde… Nikita et Xenia Krivochéine
YOU-TUBE La bande annonce des Homme et des Dieux, le cinquième film de Xavier Beauvois, Grand Prix au Festival de Cannes 2010
"La CROIX" - L’histoire des moines de Tibhirine
Bernard GORCE
Fondée en 1938, la Trappe de Notre-Dame de l’Atlas avait déjà survécu à la guerre d’indépendance. Les moines avaient choisi de rester par solidarité avec le peuple d’Algérie. A l'occasion de la sortie en salles du film de Xavier Beauvois, « Des hommes et des dieux », « La Croix » revient sur l'Histoire des moines de Tibhirine
JOURNEE FRANCE RUSSIE
SYNDICAT d'INITIATIVE du MESNIL SAINT DENIS
Le 20 novembre prochain, dans le cadre de la journée France-Russie, l’ensemble vocal « Chersonèse », dirigée par Maria Kondrashkova, donnera un concert de chants orthodoxes russes du Moyen-âge à nos jours au skite du Saint-Esprit au Mesnil Saint-Denis.
Le concert est précédé par une visite guidée du skite du Saint Esprit à 14h.
Une exposition sur le costume russe est organisée. Un pot de l’amitié est prévu.
La mairie prévoit un car (La Verrière-skite-mairie-gare RER).
S’inscrire avant le vendredi 19 auprès de Ekaterina Solozhenko en répondant par mail: association.chersonese@gmail.com
ou au 06 63 78 56 44
YOUTUBE Maria Kondrashkova
SYNDICAT d'INITIATIVE du MESNIL SAINT DENIS
Le 20 novembre prochain, dans le cadre de la journée France-Russie, l’ensemble vocal « Chersonèse », dirigée par Maria Kondrashkova, donnera un concert de chants orthodoxes russes du Moyen-âge à nos jours au skite du Saint-Esprit au Mesnil Saint-Denis.
Le concert est précédé par une visite guidée du skite du Saint Esprit à 14h.
Une exposition sur le costume russe est organisée. Un pot de l’amitié est prévu.
La mairie prévoit un car (La Verrière-skite-mairie-gare RER).
S’inscrire avant le vendredi 19 auprès de Ekaterina Solozhenko en répondant par mail: association.chersonese@gmail.com
ou au 06 63 78 56 44
YOUTUBE Maria Kondrashkova
Tomsk, un trésor culturel au milieu de la taïga
William Brumfield, la Russie d'Aujourd'hui
Une trame archéologique laisse penser que la région de Tomsk, dans le bassin de la rivière Ob, en Sibérie centrale, est habitée depuis au moins 4000 ans.
Soulignons que Tomsk a ouvert ses portes à de nombreuses croyances religieuses, en plus de l'orthodoxie russe.
En 1910, la ville comptait l'église catholique du Saint Rosaire (aujourd'hui rouverte à la pratique religieuse), deux mosquées (les deux ont été restaurées), une église luthérienne (reconstruite), une église de vieux-croyants orthodoxes et une grande synagogue, l'une des plus belles de Russie. En 1911, la cathédrale néo-byzantine de Saint Pierre et Saint Paul fut ouverte, et le resta encore longtemps pendant la période soviétique.
Certaines églises furent construites en bois, comme l'Église des vieux-croyants de la Dormition, achevée en 1913 et conservée amoureusement jusqu'à ce jour par la paroisse.
La partie de la ville la plus remarquable par son héritage architectural se trouve dans les quartiers de maisons en bois aux décorations élaborées, des structures faites de rondins solides, souvent recouverts de planches.
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William Brumfield, la Russie d'Aujourd'hui
Une trame archéologique laisse penser que la région de Tomsk, dans le bassin de la rivière Ob, en Sibérie centrale, est habitée depuis au moins 4000 ans.
Soulignons que Tomsk a ouvert ses portes à de nombreuses croyances religieuses, en plus de l'orthodoxie russe.
En 1910, la ville comptait l'église catholique du Saint Rosaire (aujourd'hui rouverte à la pratique religieuse), deux mosquées (les deux ont été restaurées), une église luthérienne (reconstruite), une église de vieux-croyants orthodoxes et une grande synagogue, l'une des plus belles de Russie. En 1911, la cathédrale néo-byzantine de Saint Pierre et Saint Paul fut ouverte, et le resta encore longtemps pendant la période soviétique.
Certaines églises furent construites en bois, comme l'Église des vieux-croyants de la Dormition, achevée en 1913 et conservée amoureusement jusqu'à ce jour par la paroisse.
La partie de la ville la plus remarquable par son héritage architectural se trouve dans les quartiers de maisons en bois aux décorations élaborées, des structures faites de rondins solides, souvent recouverts de planches.
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OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
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Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
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Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
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Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
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