Vassili Zouper: "SI L'ARCHEVÊCHÉ AVAIT ACCEPTÉ L'APPEL DU PATRIARCHE ALEXIS II..." Entrevue avec Xenia Krivochéine
Xénia Igorevna Krivochéine est écrivain, artiste, membre fondateur du Mouvement pour une Orthodoxie locale de tradition russe en Europe occidentale ("Mouvement pour une Orthodoxie locale de tradition russe en Europe occidentale", op. cit. - OLTR), l'une des responsables du site web orthodoxe du diocèse de Korsoun du Patriarcat de Moscou, figure publique orthodoxe active de la France, nominée au Prix littéraire patriarcal de 2016, titulaire de l'Ordre de l'Eglise orthodoxe russe de Sainte Euphrosyne de Moscou III degré.

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Notre entretien avec Xénia Igorovna porte sur la situation de la diaspora orthodoxe en France et sur le "Mouvement pour l'orthodoxie locale de tradition russe", sur les raisons et les modalités de la construction d'une nouvelle cathédrale orthodoxe à Paris, sur le travail du Centre spirituel des bords de Seine et de nombreuses autres questions.

"Le mouvement pour l'orthodoxie locale de tradition russe en Europe occidentale -OLTR»

- Chère Xénia Igorovna, vous êtes membre et fondatrice du "Mouvement pour l'orthodoxie locale de la tradition russe en Europe occidentale". Veuillez nous parler un peu de la nécessité et de la pertinence de créer cette organisation.

- Le 1er avril 2003, la diaspora russe à Paris a été choquée par un message de Moscou : l'Eglise orthodoxe russe a proposé de créer une seule métropole. Je me souviens très bien comment elle était perçue dans l'archevêché du Patriarcat de Constantinople, rue Daru. Les Russes, qui avaient vécu toute leur vie dans l'espoir de s'unir à l'Église Mère, se réjouissaient, mais il y en avait d'autres qui rêvaient de "l'orthodoxie française" depuis des décennies.

Les racines de ce mouvement se trouvent dans l'histoire de l'archevêché et des pages sont écrites à son sujet. Une remarque importante : depuis la fin des années 60 du siècle dernier, l'enseignement à l'Institut théologique Saint-Serge se fait entièrement en français. Je rêvais que la jeune génération de diplômés de l'Institut et des associations de jeunes (comme l’OLTR) puisse tourner la page de l'archevêché "russe", mais cela ne s'est pas produit. Depuis 1932, lorsque le Métropolite Euloge est passé au Phanar, différentes congrégations se sont formées dans les paroisses de l'Archevêché, certaines d'entre elles ont continué à servir en slavon d’Eglise, d'autres dans les langues locales. Toutes deux ont suivi la tradition liturgique. Beaucoup dans la diaspora ne comprenaient pas ce qu'est l'"orthodoxie française". Peut-être une sorte de renouveau!?

Vassili Zouper: "SI L'ARCHEVÊCHÉ AVAIT ACCEPTÉ L'APPEL DU PATRIARCHE ALEXIS II..." Entrevue avec Xenia Krivochéine
Mgr Serge (Konovalov), archevêque remarquable et ami de l'Église russe, est décédé subitement le 22 janvier 2003. Ces dernières années, il a rassemblé autour de lui des personnes qui ne sont pas indifférentes à l'avenir de l'Archevêché. Après la mort de Vladyka, sa place fut prise par l'archevêque Gabriel (de Wilder). L'atmosphère a changé radicalement pour Daru (j'en parle dans mon livre), de nombreux partisans de l'union avec l'Église orthodoxe russe et l’Église orthodoxe russe Hors Frontière sont été aliénés, et plus tard par le tribunal diocésain.

La proposition du Patriarche Alexis II était tout à fait digne d'intérêt, d'autant plus qu'il n'était pas question de "supprimer" les particularités des structures émigrantes qui s'étaient développées dans l'archevêché. Nous connaissons la suite : en 2007, il y a eu une réunion historique des deux branches de l'Église russe et la loi sur la communion canonique entre l'Église orthodoxe russe et l’Église orthodoxe russe Hors Frontière sa été signée. L'histoire a joué une blague cruelle à l'archevêché, dont il paie encore le prix.

- Il n'y a pas si longtemps, le Synode du Patriarcat de Constantinople a décidé de dissoudre l'Archevêché de tradition russe. Qu'est-ce qui attend la communauté et le clergé de cette association, dont le centre est la cathédrale Alexandre Nevsky rue Daru ?

- Au moment où l'on a appris la décision de construire une nouvelle cathédrale avec l'approbation du gouvernement français, des questions ont immédiatement commencé à se poser : "Pourquoi avons-nous besoin d'une cathédrale orthodoxe à Paris ? Après tout, il y a une église de l'archevêché Saint-Alexandre-Nevski ! Aussi étrange que cela puisse paraître, mais si en 2003 l'Archevêché avait répondu à l'appel du Patriarche Alexis et s’était réuni en 2007, il n’aurait pas été nécessaire de construire une cathédrale sur les berges de la Seine ! Les liturgies conjointes auraient probablement eu lieu rue Daru. De même, il n’aurait pas été nécessaire d'ouvrir un séminaire près de Paris. L'Institut théologique Saint-Serge pouvait vraiment être restauré à partir de ses ruines (maintenant il n'existe pratiquement plus). A Saint Serge il y a des offices, mais les étudiants et les enseignants de Saint Serge ont déménagé à l'Institut protestant, où ils disposent d'une petite salle pour les cours et les conférences.

La politique à courte vue de l'Eglise aujourd'hui a laissé les croyants et les clercs de l'Archevêché sans "toit" (je parle au sens figuré), mais le patriarche Bartholomée était le toit et le garant, tellement confus par ses "canons" qu'il a retiré le tomos donné à l’archevêché. Pour autant que je sache, dans de nombreuses paroisses de l'archevêché, le patriarche Bartholomée n'est plus commémoré dans les services divins.

Je reviendrai sur les événements passés. Le 31 mars 2004, le Mouvement pour l'orthodoxie locale de tradition russe en Europe occidentale (OLTR) a été créé.

Je retournerai dans le passé. Le 31 mars 2004, le Mouvement pour l'orthodoxie locale de la tradition russe en Europe occidentale (OLTR) a été créé.

Vassili Zouper: "SI L'ARCHEVÊCHÉ AVAIT ACCEPTÉ L'APPEL DU PATRIARCHE ALEXIS II..." Entrevue avec Xenia Krivochéine
Le but principal de notre mouvement est de contribuer à l'unification des trois branches de l'Église russe : l'Église orthodoxe russe, l’Église orthodoxe russe Hors Frontières et l'archidiocèse du Patriarcat Œcuménique.

L'objectif principal de l'OLTR est de faciliter l'intégration des trois branches de l’Eglise orthodoxe russe. Les membres fondateurs du mouvement sont 25 chrétiens orthodoxes des trois juridictions (l'Église orthodoxe russe, l’Église orthodoxe russe Hors Frontières et l'archidiocèse du Patriarcat Œcuménique.) dirigés par le président Serafim Aleksandrovich Rebinder (mort le 13 mars 2018). Pendant toutes ces années, le Mouvement a organisé de nombreuses tables rondes, publié des documents, organisé des services divins communs et créé un site Web du Mouvement.

Depuis 2004, beaucoup de choses ont changé dans l'esprit des gens de l'archevêché. Aujourd'hui, rien ne peut empêcher les croyants de la rue Daru de venir aux offices dans la nouvelle cathédrale, construite sur les berges de la Seine. Je vois ces paroissiens prier à la Liturgie, et je sais que c'était un vrai chagrin pour eux de cesser de communier avec l'Eglise russe après les actions irréfléchies du patriarche Bartholomée.

- Que se passera-t-il ensuite ?

- Nous attendrons jusqu'à l'automne... et puis, peut-être, jusqu'au printemps... L'Eglise orthodoxe russe n’est pas du tout pressée, elle est totalement autonome - récemment le diocèse de Korsoun a reçu le statut de métropole d'Europe occidentale. Mgr Jean (Renneteau a déclaré publiquement et à plusieurs reprises qu'il fait pleinement confiance aux propositions du Patriarcat de Moscou et qu'il est prêt pour la transition. Mais tout le monde n'est pas d'accord.

Le livre sur l’église russe dans la capitale française

- Récemment, votre merveilleux livre " Coupoles dorées à Paris " a été publié, dont j'aimerais aussi vous parler. Parlez-nous de l'idée qui vous a fait l'écrire. Comment vous est venue l'idée de construire la cathédrale de la Trinité ?

- Probablement d'après la réponse précédente, il est clair que, dès le tout début, j'ai été un témoin direct des événements de ces années. Mon époux Nikita Igorevitch Krivochéine et moi-même sommes restés paroissiens de l'archevêché pendant plusieurs années, jusqu'en 2003. Puis nous avons déménagé au diocèse de Korsoun. La confrontation et la haine réelle, malheureusement, entre les croyants des deux juridictions ont atteint un point d'ébullition dans ces années-là, qui ne peut être comparé qu'à l'époque des années 1930, quand les "Antonins", "Eulogiens" et "Sergianistes" étaient ennemis. Dans mon livre, j'aborde quelques cas curieux de la vie de ces paroisses.... SUITE Version française Claude Lopez-Ginisty

Pravoslavie ru - «ЕСЛИ БЫ АРХИЕПИСКОПИЯ ОТВЕТИЛА СОГЛАСИЕМ НА ПРИЗЫВ ПАТРИАРХА АЛЕКСИЯ II...»
Беседа с Ксенией Кривошеиной

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Août 2019 à 06:36 | 29 commentaires | Permalien

Mgr Sabba (Toutounov) : Les armes de destruction massive ne doivent pas être bénies par les membres du clergé
Les armes de destruction massive ne doivent pas être bénies par les membres du clergé. C’est ce qu’a déclaré le vice-chancelier du Patriarcat de Moscou, l’évêque de Zelenograd Sabba /Toutounov/.

Celui-ci se référait aux résultats de la discussion de cette question, dans le cadre de la commission interconciliaire de l’Église orthodoxe russe chargée du droit canon. Selon l’évêque Sabba, les travaux relatifs à ce projet de document sont terminés, après avoir été élaborés pendant deux ans, en réponse au thème qui avait été donné par le presidium de la commission interconciliaire à savoir « la pratique de bénédiction des armes dans l’Église orthodoxe russe ».

« Selon la commission, dans le cadre de la tradition ecclésiale, on peut parler de la bénédiction d’un soldat pour accomplir son activité militaire, pour la défense de la patrie. Lors de l’office correspondant, son armement personnel est également béni, précisément parce que celui-ci est lié à la personne à laquelle est donnée la bénédiction. Pour la même raison, on ne doit pas « bénir » les armes de destruction massive et, en général, l’armement non personnel » a déclaré l’évêque Sabba.

Celui-ci a précisé « qu’en cela, la position de la commission diverge de la pratique de ces dernières années ». L’évêque Sabba a ajouté que les modifications rédactionnelles proposées par la commission devaient être introduites, après quoi le document sera renvoyé à la hiérarchie pour discussion.

« Je rappelle que, pour le moment, ce document ne représente que l’opinion des membres de la commission et ne constitue pas un document officiel » a souligné l’évêque, qui a ajouté que cette question n’est vraiment pas simple. Au cours des travaux sur le document, « les opinions ont été exprimées avec passion et étaient diamétralement opposées : depuis l’affirmation que l’Église ne doit, pas en général, bénir les armes, jusqu’à la justification de la pratique de la bénédiction de toute sorte d’armes… Nous avons considéré que notre tâche principale était de rédiger un document qui correspondrait à la pratique multi-séculaire de l’Église, telle qu’elle est reflétée dans les textes liturgiques et historiques. Ce faisant, il était nécessaire de prendre en considération les nouvelles réalités : l’Église n’a pas eu à connaître certaines sortes d’armement jusqu’au XXème siècle, voire même jusqu’à sa seconde moitié », a conclu l’évêque. Lien Orthodoxie.com

В РПЦ заявили, что оружие массового поражения не должно освящаться
Mgr Sabba (Toutounov) : Les armes de destruction massive ne doivent pas être bénies par les membres du clergé

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Août 2019 à 03:31 | -4 commentaire | Permalien

Cher Archevêque Jean, mes frères les prêtres, mes amis,

Il faut partir de l’idée qu’il n’y a pas de solution claire devant l’Archevêché. Toutes les solutions examinées sont pleines de risques et d’incertitudes.

Il nous faut sérieusement nous décider, avec intelligence et cœur, de nous recentrer sur la volonté de Dieu. C’est la même situation que celle où les disciples traversaient le Lac de Tibériade et furent rattrapés par la tempête. Miraculeusement le Christ est venu à eux. Ce récit, transposé dans notre temps, nous dit que quoi que nous fassions, nous devons agir dans la confiance en Dieu. Mais agir, choisir, risquer - il le faut, c’est inévitable, tout en étant nourris de la confiance en Dieu.

En presque un siècle de l’existence de l’Archevêché, nous n’avions pas eu de comptes à rendre à quelque autorité politique que se soit. Les pouvoirs de ce monde nous laissaient tranquilles en tant qu’Eglise, mais ne nous aidaient en rien. Et l’Eglise, partie d’une émigration appauvrie qui trouva la foi, se vit bientôt implantée dans plusieurs pays, toujours Une, Sainte, Catholique et Apostolique. « Une » veut dire fondée sur l’Eucharistie, Sainte dans la fidélité au Créateur, Catholique dans sa structure hiérarchisée dans le service, et Apostolique dans sa conscience missionnaire de témoignage dans nos langues respectives. Un réseau impressionnant de paroisses vit le jour, pleines de prière et de réflexion dans la foi. Trois entités, parmi tant d’autres, démontrent elles aussi la vitalité de l’ensemble : l’Institut de théologie Saint Serge, l’Action chrétienne, et la Fraternité en Europe occidentale. Tout ceci doit être soigneusement préservé. Pour calmer la situation et nous préserver, évitons donc patiemment de créer des vagues, soyons circonspects.

Maintenant cette Eglise se trouve dans la tourmente. Dans le désarroi ambiant dans lequel nous sommes, un homme a montré de l’initiative : notre Archevêque Jean.

Cette considération n’est pas négligeable, elle est même cardinale à la survie de l’ensemble. N’oublions pas que seuls, nous ne survivrons pas, à l’exemple de l’ECOF.

Je suggère de nous ranger derrière notre chef.

Nous savons, et il le sait, que l’existence de l’Archevêché deviendra difficile, peut-être même précaire. Car nous serons inféodés à une autorité que nous n’aurons pas choisie. Ne nous laissons pas nous aveugler par l’expérience séculière, où le droit civil déclare protéger l’individu. Notre Eglise chrétienne fut érigée sur le sang des premiers martyrs, ainsi que de tous les témoins de la Vérité jusqu’à notre temps. Nous vivrons une longue période d’épreuves. Entre temps il faut nous garder de toute incohérence, agissons ensemble avec foi, Dieu nous aidera - même à notre insu.

Je soumets mon avis avec humilité, sachant que, au couchant de ma vie, je ne suis pas en condition de connaître toutes les données de notre précarité. Cependant, fort du privilège d’avoir connu tous nos métropolites et archevêques depuis Mgr Euloge, ainsi qu’un autre chef de file contemporain, le métropolite Antoine de Londres, ayant aussi étudié les sciences ecclésiales Orthodoxes à l’Institut St Serge dont je fus un temps professeur, je considère le destin qui nous incombe avec confiance, à la lumière de la Révélation en Christ, le Saint Esprit qui nous a accompagné durant toutes ces années.

Prêtre Michel Fortounatto

Le 23 août 2019

Lettre de soutien à Mgr Jean (Renneteau) du  père Michel (Fortounato)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Août 2019 à 13:43 | 0 commentaire | Permalien

Message du métropolite Nicolas de Chersonèse et de ses vicaires au clergé de l’Exarchat de Constantinople, 24 mars 1960 [1]
Mon Révérend, honoré et bien-aimé dans le Seigneur père...

Le début du saint Carême et la conscience de notre devoir de serviteur du culte pour l’organisation de la vie ecclésiale des Russes orthodoxes en Europe occidentale selon les principes de paix, de charité mutuelle et d’unité, ainsi que le sentiment de notre responsabilité devant l’Église-mère, nous incitent à vous adresser l’appel suivant.

Son Éminence le métropolite Euloge, en rompant avec l’Église russe en 1931 et en rejoignant le Patriarcat de Constantinople, avait toujours envisagé cette séparation comme temporaire, comme il l’écrivait dans sa lettre aux fidèles le 25 février 1931 : « Le nouvel ordre est temporaire. Lorsque l’autorité ecclésiastique centrale de l’Église orthodoxe russe sera rétablie et reconnue de tous, nous reviendrons à la situation préalable. »

Cette séparation était motivée par la difficulté d’entrer en contact avec le Patriarcat de Moscou, et par la crainte des pressions politiques exercées sur l’Église par le pouvoir soviétique. Si ces motifs et ces craintes étaient justifiés à l’époque, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et à la suite des changements qui se sont produits dans la situation de l’Église en Russie, ils sont désormais sans fondement. Le métropolite Euloge en avait clairement conscience, et, en 1945, il se réunit à l’Église-mère avec son clergé et ses fidèles.

La justesse de l’idée de retour à l’Église-mère, accompli en 1945 par le métropolite Euloge, est justifiée par l’expérience des près de quinze ans de vie ecclésiale qui se sont écoulés depuis. Toutes ces années, l’Exarchat du Patriarcat de Moscou en Europe occidentale a vécu et vit librement sa vie d’Église. Personne n’exerce depuis nulle part la moindre pression sur l’Exarchat. Dans son fonctionnement interne, l’Exarchat est strictement attaché à sa ligne ecclésiale apolitique, dans un esprit d’entière loyauté aux pays où s’exerce sa vie d’Église. Le fait même de l’existence de nos paroisses orthodoxes françaises, dont la majorité des clercs et des laïcs sont des Français de naissance, et où l’office est célébré en français, témoigne de notre loyauté envers les pays d’Europe occidentale qui nous ont accueillis, et de notre indépendance par rapport à la politique. La situation est la même en Angleterre et en Hollande.

Nous avons pour notre mère, l’Église russe, une affection et un attachement filiaux, mais nous sommes en même temps entièrement ouverts à nos frères dans la foi orthodoxe occidentaux, et ils se sentent chez eux dans l’Église avec nous.

D’un autre côté, nos rapports avec l’Église-Mère s’opèrent de façon totalement libre et sans entrave. Non seulement nous sommes constamment en correspondance avec le Patriarcat de Moscou, mais les membres de notre Exarchat – évêques, clercs et laïcs – peuvent se rendre à Moscou, y rencontrer le patriarche et les hiérarques de notre Église orthodoxe russe.

De la même façon, le clergé, les professeurs de théologie et les autres membres influents de l’Église russe dans la patrie peuvent venir nous voir et découvrir la vie de l’Exarchat. Les chefs et les représentants d’autres églises autocéphales se rendent tout aussi librement au Patriarcat de Moscou. Tous entretiennent avec elle des relations canoniques fraternelles, et voient en elle la seule Église orthodoxe russe canonique.

Nous ne parlons même pas de la reconnaissance générale du Patriarcat de Moscou par le peuple orthodoxe russe sur place, de l’affection qu’il porte à son clergé, le soutenant de façon touchante et généreuse, souvent en prenant sur ses dernières ressources.

Par conséquent, le Patriarcat de Moscou est cette « autorité ecclésiastique centrale de l’Église orthodoxe russe reconnue de tous » dont parlait le métropolite Euloge dans son message de 1931, et qu’il attendait pour rejoindre l’Église-Mère. Ainsi, les motifs invoqués jadis pour justifier la rupture des Russes orthodoxes en Europe occidentale avec leur Mère-Église, sont aujourd’hui entièrement caduques.

C’est pourquoi nous vous adressons ce pressant appel, en tant que hiérarques de l’Église qui vous a fait naître spirituellement, et à laquelle vous apparteniez encore si récemment, et nous vous prions, au nom du grand Pasteur des pasteurs, notre Seigneur Jésus Christ, de prendre une décision salutaire, de mettre fin à la division, de revenir avec tous vos paroissiens à votre Mère, l’Église orthodoxe russe, et à rétablir ainsi la paix ecclésiale parmi les Russes de la diaspora, paix détruite par la seconde rupture avec l’Église russe, en 1946. Cela mettrait également fin à une cause de tristesses et de discordes entre l’Église russe et le Patriarcat œcuménique, assombrissant leurs bons rapports, et permettrait de rétablir l’amour mutuel, la paix et l’unité dans la Sainte Église catholique et apostolique.

L’Église orthodoxe russe souffre de la perte de ses enfants, de leur départ pour un autre bercail, et elle ne peut reconnaître comme légitime la création par le Patriarcat de Constantinople d’un Exarque particulier pour « les églises russes ». L’Église russe y voit fort justement une intervention dans sa vie interne, et une infraction à ses droits canoniques en tant qu’Église autocéphale.

Nous sommes heureux d’apprendre que Sa Sainteté le patriarche Athénagoras a conscience de l’anomalie et du caractère temporaire de l’existence d’un Exarchat de Constantinople des « églises russes » en Europe occidentale. Il partage notre ardent désir de voir tous les orthodoxes russes, dispersés dans le monde, revenir dans le sein de l’Église-Mère, le Patriarcat de Moscou. Il nous l’a souvent affirmé dans ses entretiens avec les représentants de notre Église. Le patriarche œcuménique a aussi témoigné de sa positive bienveillance envers l’Exarchat du Patriarcat de Moscou en Europe occidentale, et de la reconnaissance de la représentation légale de l’Église orthodoxe russe pour les Russes à l’étranger, par la participation de son évêque à la chirotonie d’un évêque de notre Exarchat, Antoine de Serguiev.

Ainsi, les empêchements au retour à l’Église-Mère et au rétablissement de la paix et de l’unité parmi les orthodoxes russes en Europe occidentale ne viennent nullement du siège œcuménique, mais de personnes n’ayant pas clairement conscience de la nature de l’Église, et désireuses de la soumettre non aux canons ecclésiastiques, mais à des intérêts étrangers à l’Église.

Nous vous appelons, recteur de votre paroisse, pasteur et père spirituel des âmes qui vous sont confiées, à remplir jusqu’au bout votre devoir devant l’Église du Christ. Incitez vos paroissiens à s’engager sur une voie vraiment ecclésiale, raisonnez ceux qui hésitent ou qui se trompent, réchauffez en eux l’amour de l’Église-Mère et unissez-vous avec vos clercs et vos paroissiens à l’Église orthodoxe russe mère.

Offrez-nous, ainsi qu’à toute l’Église de Dieu, la grande joie pascale de fêter tous ensemble dans la paix et l’unité, dans le sein de notre Mère-Église commune, le Jour lumineux de la Résurrection du Christ au troisième jour, la Pâque du Seigneur !

Nous tous, archipasteurs et pasteurs, devons nous rappeler que les désordres et les discordes dans l’Église orthodoxe sont une source de scandale pour tous ses fidèles enfants, et surtout pour les jeunes et les enfants qui ne sont pas encore enracinés dans la foi causant leur départ vers le catholicisme romain ; elles font aussi obstacle à ce que des catholiques et des protestants qui aiment l’Orthodoxie et s’y intéressent, la rejoignent, car les désordres entre orthodoxes les troublent.

Ardemment, nous prions Dieu d’inspirer à votre cœur le soin de son Église, de vous affermir pour que vous avanciez sur le chemin de la vérité.

Invoquant sur vous la bénédiction divine, nous vous assurons de notre sincère affection en Christ.



L’exarque du patriarche de Moscou NICOLAS, métropolite de Chersonèse

Les vicaires

ANTOINE, évêque de Serguiev

BASILE, évêque de Volokolamsk

Note:
[1] Ce message a été publié dans le supplément « Chronique de la vie de l’Église orthodoxe russe en Europe occidentale », n°14, mars-avril 1960. Le document était intitulé : « Formulaire de message du métropolite Nicolas de Chersonèse et de ses vicaires au clergé de l’Exarchat de Constantinople ». En dehors du métropolite Nicolas (Eremine), la lettre est signée de l’évêque Antoine (Blum) et de l’évêque Basile (Krivochéine). Ce document a été publié dans l’ouvrage « L’Église de Mgr Basile (Krivochéine), A. Moussine, éditions de la Fraternité Saint-Alexandre-Nevski, Nijni Novgorod, 2004.

Traduction pour PO
Message du métropolite Nicolas de Chersonèse et de ses vicaires au clergé de l’Exarchat de Constantinople, 24 mars 1960 [1]

Message du métropolite Nicolas de Chersonèse et de ses vicaires au clergé de l’Exarchat de Constantinople, 24 mars 1960 [1]
Послание митрополита Корсунского Николая и его викариев к духовенству Константинопольского Экзархата от 24 марта 1960 года (1)

Ваше Высокопреподобие, глубокочтимый и возлюбленный о Господе о.
<….>

Наступившие дни святой Четыредесятницы и сознание нашего священнослужительского долга об устроении церковной жизни православных русских людей в Западной Европе на началах мира, взаимной любви и единства, равно как и чувство ответственности перед Матерью- Церковью, побуждают нас обратиться к Вам с нижеследующим призывом.

Отделение в 1931 году Высопреосвященного митрополита Евлогия от Русской Церкви и уход его в Константинопольскую Патриархию всегда мыслились им как нечто временное, как он сам об этом писал в своем послании к пастве от 25 февраля 1931 года: «Новый порядок имеет временный характер. Когда восстановится общепризнанная центральная церковная власть Русской Православной Церкви, мы вновь вернемся к прежнему положению». Это отделение мотивировалось трудностями сношений с Московской Патриархией и опасением политического давления на Церковь Советской власти. Если допустить, что в то время эти мотивы и опасения были обоснованы, то к концу Второй мировой войны, в связи с происшедшими изменениями положения Церкви в России, они утратили под собой почву. Это ясно осознал сам митрополит Евлогий и в 1945 году, вместе со всем своим клиром и паствой, воссоединился с Матерью-Церковью.

Верность дела возвращения к Матери-Церкви, совершенного митрополитом Евлогием в 1945 году, оправдана опытом почти пятнадцатилетней церковной жизни, протекшей с тех пор. Все эти годы Экзархат Московской Патриархии в Западной Европе жил и живет свободной церковной жизнью. Никто и ниоткуда не оказывал ни малейшего давления на Экзархат. Во внутренней свой жизни Экзархат строго держится чисто церковной аполитической линии в духе полной лояльности ко всем странам, в которых протекает его церковная жизнь. О нашей лояльности к приютившим нас странам Западной Европы и о нашей независимости от политики свидетельствуют самим фактом своего существования наши православные французские приходы, где большинство клириков и мирян французы по рождению и где служба совершается на французском языке. То же имеет место в Англии и Голландии.
Мы с сыновней любовью и преданностью относимся к нашей родной Матери, Русской Церкви, но мы вместе с тем всецело открыты к нашим западным братьям по православной вере, и они чувствуют себя с нами как в своей Церкви.

С другой стороны, наши сношения с Матерью Церковью также происходят совершенно свободно и беспрепятственно. Мы не только постоянно переписываемся с Московской Патриархией, но и члены нашего Экзархата – епископы, клирики и миряне – могут ездить в Москву, встречаться там с Патриархом и иерархами нашей Православной Русской Церкви.

Равным образом, духовенство, профессора богословия и другие деятели Русской Церкви на родине могут приезжать к нам и ознакомляться с нашей церковной жизнью в Экзархате. Также свободно посещают Московскую Патриархию главы и представители других автокефальных церквей. Все они находится с ней в братских канонических отношениях и видят в ней единственно законную Православную Русскую Церковь.

Мы уже не говорим о всеобщем признании Московской Патриархии со стороны русского православного народа на родине, с такой любовью относящегося к своему духовенству и так трогательно и щедро его поддерживающего, часто даже из последних своих средств.

Следовательно, Московская Патриархия является той «общепризнанной центральной церковной властью в Русской Православной Церкви», о которой писал митрополит Евлогий в своем послании 1931 года и образования которой он ожидал для возвращения в лоно Матери-Церкви. Таким образом, основания и мотивы, выдвинутые в свое время для отделения православных русских в Западной Европе от своей Матери –Церкви, в настоящее время всецело устранены.

Мы обращаемся поэтому к Вам с горячим призывом, как иерархи Церкви, духовно Вас породившей и к которой Вы так еще недавно принадлежали, и молим Вас именем Великого Пастыреначальника, Господа нашего Иисуса Христа принять спасительное решение, прекратить разделение, вернуться со всеми Вашими прихожанами к Матери Вашей, Православной Русской Церкви, и тем самым восстановить церковный мир среди зарубежных русских людей, нарушенный вновь вторичным выходом из Русской Церкви в 1946году. Этим будет устранена также причина огорчений и трений между Русской Церковью и Вселенской Патриархией, омрачающая их добрые отношения, и утверждены взаимная любовь, мир и единение во Святой Соборной и Апостольской Церкви.

Православная Русская Церковь болезненно переживает потерю своих чад, их уход в иную ограду, и не может признать законным образование из них Константинопольской Патриархией особого Экзархата для « Русских церквей». Русская Церковь справедливо усматривает в этом вмешательство в свою внутреннюю жизнь и нарушение своих канонических прав как автокефальной Церкви.
Нам отрадно знать, что Святейший Вселенский Патриарх Афинагор сознает ненормальность и временный характер существования в Западной Европе Константинопольского Экзархата для «русских церквей». Он разделяет наше горячее желание о возвращении всех русских православных, рассеянных по миру, в лоно Матери-Церкви, Московской Патриархии. Об этом он сам неоднократно высказывался в беседах с представителями нашей Церкви. Свое положительное отношение к Экзархату Московской Патриархии в Западной Европе и признание его законным предствительством Русской Православной Церкви для русских за рубежом Вселенский Патриарх выявил также участием своего епископа в хиротонии в Лондоне в 1957 году епископа нашего Экзархата Антония Сергиевского .

Таким образом препятствия к возвращению в лоно Матери- Церкви и к восстановлению мира и единства среди православных русских в Западной Европе отнюдь не идут от Вселенского престола, а идут от лиц, неясно сознающих природу Церкви и стремящихся подчинить ее не церковным правилам, а интересам внецерковным.

Мы зовем Вас, как настоятеля Вашего прихода, пастыря и духовного отца вверенных Вам душ человеческих, исполнить до конца Ваш долг перед Церковью Христовой. Наставить Ваших прихожан на подлинно церковный путь, вразумить колеблющихся и заблуждающихся, возгреть их любовь к Матери-Церкви и вместе с Вашими клириками и прихожанами воссоединиться с Матерью- Православной Русской Церковью.

Дайте нам и всей Церкви Божией великую Пасхальную радость праздновать всем вместе в мире и единении, в лоне нашей общей Матери-Церкви, Светлый День трехдневного Воскресения Христова, Пасху Господню!
Все мы, архипастыри и пастыри церковные, должны помнить, что непорядки и раздоры в Православной Церкви служат источником соблазна для всех верующих ее чад, а также в особенности для еще не окрепших в вере юношей и детей и причиной отхода их в Римо-католичество; вместе с тем являются препятствием для присоединения к Православию многих католиков и протестантов, которые любят Православие, ему сочувствуют и хотели бы стать православными, но смущаются нестроениями среди православных.

Мы усердно молим Бога, дабы Он вложил в сердце Ваше благая о Церкви Своей и укрепил бы Вас шествовать путем церковной правды.

Призывая на Вас Божие благословение, пребываем с искренней любовью о Христе.

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Экзарх Патриарха Московского - НИКОЛАЙ, Митрополит Корсунский
Викарии - АНТОНИЙ, Епископ Сергиевский;
ВАСИЛИЙ, Епископ Волоколамский

Примечание:
(1) Это обращение было опубликовано в приложении «Хроника жизни Русской Православной Церкви в Западной Европе», №14, март-апрель 1960г. Документ носил название «Формуляр послания митрополита Корсунского Николая и его Викариев к духовенству Константинопольского Экзархата». Кроме митрополита Николая (Еремина), письмо было подписано епископом Антонием (Блумом) и епископом Василием (Кривошеиным). Судя по тексту послания, оно предназначалось не только главе КП Экзархата, но и настоятелям приходов. Вместо имени священника, которым адресовалось письмо, в тексте оставлен пробел <…>, что придает публикуемому документу характер формуляра. Можно допустить, что имена

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Août 2019 à 16:24 | 1 commentaire | Permalien

Père Timothy Curtis Saint Anne’s Northampton

Chers frères et sœurs,
Dear brothers and sisters

Cette lettre ouverte ne s’adresse à personne, ou n’est en réponse à aucune lettre, directement, car bien souvent ces dernières sont lues comme des attaques ad hominem. Plutôt que de traiter des idées, nous avons pour habitude de nous adresser à la personne. Au lieu de cela, je propose d’aborder un certain nombre de questions qui ont été soulevées par ces lettres, par des commentaires postés sur les réseaux sociaux ou par des contacts quotidiens avec les paroissiens et des confrères du clergé.

Ces six derniers mois, j’ai vécu dans l’angoisse jour après jour à cause de ce problème, je parle avec crainte et tremblements plutôt qu’avec udace, mais « Que personne ne méprise ta jeunesse » (1 Tim 4,12).

À la défense de notre évêque >>> SUITE PJ en ce texte en P.J. en français, anglais
timothy_curtis.pdf Timothy Curtis.pdf  (246.38 Ko)

À la défense de notre évêque

Ignace d’Antioche a dit : « Partout où paraît l’évêque, là aussi est la communauté ; comme partout où est le Christ Jésus, là est l’Église universelle. » Là est mon point de départ. No seulement trouvons-nous notre unité et la plénitude de l’Église universelle dans la particularité d’une Église locale, mais nous trouvons aussi notre unité et notre plénitude dans notre évêque. Il représente et incarne la plénitude de toutes les Églises, universelle et locales. Quand nous avons voté avec une majorité de 93 % pour la conservation de notre archidiocèse, nous avons aussi voté cela en toute confiance pour notre archevêque. Car sans un archevêque, notre archidiocèse n’est pas un archidocèse, mais une association de paroisses. Ainsi, que nous soyons en accord ou pas avec quelconque décision spécifique qu’il prenne, notre loyauté première va à notre archevêque, « la Personnalité », pour ainsi dire, de notre archidiocèse. Nous, bien évidemment, en conformité avec les traditions et les statuts particuliers, pouvons, et devons, lui offrir nos prières, nos pensées, nos opinions, et nos conseils. Mais nous, membres de l’Archidiocèse, ne sommes pas au dessus de lui. En nous écoutant, et en lisant toutes ces lettres ouvertes, il discerne le « sensus fidelium » [NdT : « sens (de la foi) des fidèles »] et la sollicitation de l’Esprit saint. Notre loyauté est envers une personne. Notre foi est en Christ, pas dans la Bible. Notre expression de l’église se manifeste dans un évêque, pas dans une structure légale.

Un évêque revêt la plénitude de l’Église, mais un évêque orthodoxe n’est un évêque orthodoxe que dans la mesure où il est reconnu, et continue d’être reconnu, par d’autres évêques orthodoxes, dans une communion dynamique. Sur le plan organisationnel, certains évêques sont des archevêques, des métropolites, des vicaires ou même des patriarches, mais tous sont des évêques. La communion dynamique est régularisée dans les relations entre évêques diocésains ou exarchaux et leurs évêques patriarcaux, mais notre communion en tant qu’Église réside dans notre communion avec notre évêque. Chaque paroisse, chaque prêtre, chaque communiant est reconnu comme tel en vertu de leur communion dynamique avec leur évêque. Un évêque, toutefois, ne tire pas seulement sa reconnaissance d’un autre évêque (même s’il est patriarche), mais d’autres évêques.

C’est pourquoi au moins trois évêques sont requis pour consacrer un nouvel évêque. Ainsi, l’Archidiocèse, et notre Archevêque, ne tire pas son autorité du Patriarche de Constantinople, mais de tous les autres évêques des tous les autres patriarcats. Même dans le schisme, dans la rupture de la communion entre Moscou et Constantinople, aucune partie n’a cessé de se reconnaître comme des évêques orthodoxes. Par conséquent, peu importe le patriarche que nous commémorons – la décision appartient à notre archevêque. Ce qui prime est que nous célébrions la Divine Liturgie au nom de notre évêque, et pas de tout autre évêque que lui.

Donc, mon premier argument est que notre loyauté doit aller à notre archevêque, puis est de le soutenir quelle que soit sa décision, même s’il a (selon nous) pris la mauvaise décision. Nous ne pouvons le soutenir que s’il prend une décision que nous approuvons. Cela pose alors « le problème du PM ».

Le ‘problème’ du PM

Les lecteurs doivent comprendre que j’écris depuis les Midlands d’Angleterre, que je suis un citoyen qui a vécu et prié dans trois des quatre nations de Grande-Bretagne. L’histoire récente de l’Archidiocèse au Royaume-Uni est différente du reste de l’Archidiocèse. La tradition russe, jusqu’en 2006-2007, a été principalement représentée par le diocèse de Sourozh. Je ne vais pas tenter de résumer ces événements, mais certaines des paroisses ont rejoint l’Archidiocèse, reçues par l’Archevêque Gabriel d’heureuse mémoire. Depuis, la circonscription de G.-B. s’est étendue et développée au point que la majorité des prêtres ordonnés après moi (2007), et un nombre considérable de paroissiens ne savent, comprennent ni n’ont pris part à ces événements tragiques.

Pour ceux qui ont été impliqués dans cette affaire, leur douleur et souffrance est encore visible et viscérale. Je comprends cela, mais de très nombreuses personnes dans les paroisses de la circonscription de G.-B. sont des prêtres et des paroissiens de l’Archidiocèse, non du Vicariat, ou de Sourozh avant cela.

Le « problème du PM », par conséquent, est celui d’un possible sergianisme. Cette alliance entre un État corrupteur, corrompu et athée a été la raison pour laquelle notre archidiocèse a été créé et pourquoi il a cherché à faire partie de la famille de Constantinople. Il n’a pas suivi la route de l’EORHF vers une pleine indépendance. Pour de nombreuses personnes, l’Église en Russie est trop étroitement associée à la nature oppressive de l’État. Et pourtant, le Diocèse de Sourozh est resté membre de la famille de Moscou pendant toute la durée de l’ère soviétique. Que la Russie de Poutine soit la même que la Russie soviétique est sujet à débat, mais ce qui diffère est que le système soviétique était une idéologie. Le poutinisme, à ma connaissance, n’est pas une idéologie. Si la doctrine du poutinisme est une oligarchie kleptomane (et je ne dis pas qu’elle l’est), alors cette idéologie n’est pas limitée à la Russie et à ses États satellites. Rien de cela n’a d’importance. L’Église orthodoxe en Russie n’est pas un monolithe, et nous faisons violence à tous ces Russes ordinaires qui cherchent à rencontrer Dieu en vérité et dans l’amour, juste parce qu’une partie de leur Église est mêlée à une machinerie d’État. Cette association, bien sûr, a précédé la montée de la Russie soviétique. Les événements de 2006-2007 ont provoqué beaucoup de souffrances, et il n’y a eu aucune tentative, à ce jour, de guérir ces blessures. Des erreurs ont été commises. Certaines personnes ont même délibérément engendré ou exacerbé la douleur.

L’option de rejoindre la famille du Patriarcat de Moscou signifiera rejoindre une famille. Tel que je le comprends, le projet consiste à être une partie séparée mais associée du Patriarcat, et de ne pas devenir un « diocèse ordinaire » sous le contrôle direct du patriarche (comme c’était le cas de l’Archidiocèse sous Constanstinople). On nous laissera libres et nous serons tenus à l’obéissance, tout comme la ROCOR et l’OCA sont libres, et dont il est pourtant prévu qu’elles obéissent.

Cette interaction entre liberté et obéissance est toujours dynamique, et contestée, de la même manière que nous, enfants volontaires, cherchons à obéir à l’amour bienveillant de Dieu. Cela invite alors à considérer l’option de devenir « indépendants » ou, comme d’aucuns diront, « non canoniques ».

Indépendance et liberté

Indépendance et liberté ne sont pas des « absolus », et ne peuvent être une solution à notre dilemme. Nous ne somme chrétiens que par la vertu de Dieu, et d’autres chrétiens, nous reconnaissant comme tels. Nous ne sommes orthodoxes que par la vertu d’autres Églises orthodoxes nous reconnaissant comme une Église. Toute autonomie dont nous jouissons en tant qu’individus et en tant qu’archidiocèse est une liberté limitée. Un archevêque « non canonique », un qui n’est pas reconnu comme tel par d’autres Églises orthodoxes, n’est pas un évêque. Nous pourrions souhaiter prendre le risque de cette reconnaissance qui nous serait offerte, mais avec un seul évêque dans notre Église, nous pourrions nous retrouver sans aucun moyen de renouveler nos évêques. Toute initiative de coopter ou de débaucher des évêques existants encourra la colère de leurs Églises d’origine. Des évêques venant pour être nos évêques, ou pour consacrer des évêques pour nous, sans la participation de leurs patriarches, seront considérés comme des renégats. Même si parvenons à persuader d’autres évêques à aider à en consacrer de nouveaux, toute initiative nous placera de facto sous le mandat ou la juridiction de ce patriarcat. Il serait peu judicieux de faire cela aussi subrepticement.

Il est fascinant, et inquiétant, que le Patriarche de Constantinople ait retiré notre statut d’exarchat, et publié une instruction ouverte pour les prêtres et les paroisses de rendre compte à leurs métropolites grecs locaux, sans déposer ou mettre à la retraite l’archevêque Jean, ou agir de toute autre façon au cours des neuf derniers mois. Ce refus de résoudre le problème de manière définitive est étrange. Ce problème auquel nous sommes confrontés est le fait de Constantinople, et pourtant nous sommes censés le régler.

Le ‘problème’ causé par Constantinople

Certains disent que le Patriarche de Constantinople est ouvert au dialogue, que « la porte est ouverte », mais personne (y compris la commission qui s’est déplacée au Phanar ou a rendu visite au Conseil) n’a fourni de récit pour soutenir cela. L’archevêque a écrit que le Patriarcat ne reviendrait pas sur sa décision. Mais des membres du Conseil déclarent qu’un dialogue est possible. Quand un prêtre a demandé dans une lettre ouverte qu’une preuve soit donnée, celle-ci est restée sans réponse. Il se peut que le Patriarche de Constantinople soit ouvert au dialogue, mais quand ? Combien de temps doit-on attendre pour qu’un dialogue officiel soit entamé, mais avec qui ? J’apprécie le besoin de confidentialité dans pareilles affaires, or il me semble que notre archevêque ne soit pas non plus partie à aucun dialogue officieux. Entre-temps, les évêques métropolitains dans nos pays respectifs attendent que nous répondions à des missives envoyées par eux. En effet, au Royaume-Uni, il semble qu’une lettre ait été envoyée, mais qu’elle ne soit pas parvenue aux paroisses.

L’ecclésiologie actuelle du Patriarcat de Constantinople consiste à appliquer le principe selon lequel il doit y avoir un seul évêque dans chaque grande ville, et par conséquent sa décision de fermer notre archidiocèse est de supprimer tout chevauchement entre des diocèses au sein de son propre patriarcat. C’est un principe louable, mais qui risque de devenir un article de foi plutôt qu’un principe organisationnel. Quand tous les patriarches auront trouvé comment s’organiser en Europe occidentale, alors le problème n’en sera plus un. Punir notre archidiocèse pour être supranational n’apporte pas de solution. L’Europe occidentale n’est pas seulement une diaspora à organiser. C’est le territoire du Patriarcat (non orthodoxe) de Rome (pas le Nouveau ou le Troisième). Elle a une histoire ancienne et vénérable de chrétienté non divisée qui est ignorée. Bien qu’aucun membre du clergé du Royaume-Uni n’ait affiché son enthousiasme lors de réunions de clercs concernant l’option d’une association à l’État de Russie, ou au Patriarcat de Moscou, certains ont un passé moins douloureux à surmonter. D’autres clers au Royaume-Uni espèrent que le nouvel archevêque de Thyateira offrira un « doyenné russe » comme le métropolite Emmanuel a offert un vicariat épiscopal pour les paroisses françaises. Mais un doyenné au sein de Thyateira ne respecte pas la volonté des 93 % qui ont voté pour le maintien d’un archidiocèse.

Toute décision prise par l’AGE imminente provoquera une division dans la mesure où différents individus et diverses paroisses agiront selon leur conscience. Une telle division ne doit pas causer de rancœur si nous acceptons tous que nous avons des histoires différentes et des avenirs différents. Quiconque passe outre la décision d’autrui pèche lourdement, car aucun individu n’a demandé cette division.
Nous devons examiner de près les statuts de notre archidiocèse, la manière dont ils ont été appliqués selon la législation du Royaume-Uni, et nous rappeler que ni le Conseil à Paris, ni l’Exécutif au Royaume-Uni, ni un groupe de prêtres-doyens ne peuvent être décisifs. Ces organes, comprenant des réunions de l’assemblée générale à Paris et de l’assemblée des clercs et laïcs au Royaume-Uni, ne sont que consultatifs. Il est une bonne raison pour laquelle, au Royaume-Uni, les paroisses ont des conseils « consultatifs », et non pas des conseils exécutifs.

Qui l’archevêque commémore au cours de ses liturgies, de qui il reçoit le chrême, qui il demande aux prêtres de commémorer lors des liturgies est une question de discipline spirituelle, pas une question caritative ou organisationelle. Même l’élection d’un évêque n’est qu’une proposition de l’assemblée générale, pas une décision, comme nous en avons fait la douloureuse expérience ces dernières années.
Ce pourrait être bien de chercher l’autonomie ou l’autocéphalie pour devenir « l’ » Église orthodoxe d’Europe occidentale, mais nous n’en sommes pas encore là. Ce pourrait être notre objectif, mais en fin de compte toutes les Églises orthodoxes autonomes ou autocéphales sont d’une certaine façon liées à un patriarcat. On ne saurait être sans maison dans un patriarcat.

Il semble, par conséquent, que la moins pire des options soit de rechercher le rapprochement avec Moscou, sachant et comprenant les risques potentiels d’ingérence. Nous sommes habitués à subir l’ingérence ; aussi les risques sous le Patriarcat de Constantinople sont-ils effectifs et réels, plutôt que théoriques. Nous pourrions également chercher à établir une relation « partiellement défaite » avec Moscou, comme l’OCA et la ROCOR, plutôt que d’apparaître comme un diocèse ordinaire. Il semble que Moscou n’interfère pas dans les affaires internes de l’OCA ou de la ROCOR, à tout le moins officiellement. Si Moscou reniait ses engagements, ils commettraient un lourd péché, si nous leur accordions notre confiance. Si Moscou ne tient pas ses engagements et cherche effectivement à nous manipuler, nous serons dans une situation différente, mais de fait à nouveau dans la même situation que celle où nous nous trouvons aujourd’hui. Nous aurons simplement échangé notre patriarcat « d’ingérence » avec un autre.

En résumé :

Nous n’avons pas cherché ce problème, aussi ne devrions-nous pas avoir à le résoudre. Le Patriarcat de Constantinople peut et doit trouver une solution alternative. Ils doivent concilier leur décision de se débarasser de notre archidiocèse et notre désir manifeste de rester constitués en archidiocèse.

Nous devons prier pour notre archevêque dans la mesure où il doit appliquer le résultat d’un référendum dont la donne ne satisfera pas tout le monde, et qui pourrait ne pas même réunir une majorité des deux tiers lors de l’AGE.

Nous pourrions avoir à accorder notre confiance avant que la pareille soit rendue. Si cette confiance est trahie, alors nous ne sommes pas les pécheurs. L’unique option sur la table maintenant (plutôt qu’à l’avenir) qui mette en œuvre les résultats du référendum à hauteur de 93 % est de relever de Moscou.

Ceux qui ne peuvent se faire à l’idée de toute forme de relation avec Moscou trouveront, bien sûr, une solution sous la juridiction de Thyateira au Royaume-Uni, de Roumanie, d’Antioche ou de Serbie. Aucun d’eux, en l’espace de neuf mois, n’a proposé une solution diocésaine et n’a besoin d’attendre que nous devenions non canoniques avant d’intervenir.

Dans l’obéissance, neous demeurons libres en esprit. Si nous sommes courageux, nous parlerons le langage de la vérité aux détenteurs de l’autorité. Nous perpétuerons les principes du Conseil de 1917-1918 et poursuivrons l’histoire de notre archidiocèse. Si l’Archidiocèse est dissous, ce ne sera que cela : du passé.

Je prie pour que vous receviez mon message avec un esprit ouvert, pas avec de la colère ou de la frustration. Remercions Dieu que nous vivions dans une démocratie occidentale où ma voix, et ceux de la majorité qui ont partagé leurs pensées et leurs inquiétudes avec moi, soit libre.

Père Timothy Curtis
Saint Anne’s Northampton
9 août 2019
À la défense de l’Archidiocèse – Un point de vue personnel de Grande-Bretagne

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Août 2019 à 09:45 | 1 commentaire | Permalien

En 1929, le miracle de Saint Mitrophane de Voronej  (1623-1703)
Saint Mitrophane de Voronej commémoration le 20 août

En 1940 la population de Voronej était cinq fois plus nombreuse qu’en 1914, mais la ville ne possédait plus aucune église. Ses nombreux couvents et sanctuaires avaient tous été désaffectés ou détruits.

La cathédrale était devenue une boulangerie municipale pour la cuisson du pain, l’église Sainte Parascève un atelier de serrurerie, celle du cimetière un musée ; les autres églises servaient d’entrepôts. Rien n’existait plus, même le couvent Saint Mitrophane qui faisait autrefois la fierté de la ville. Ce couvent abritait les reliques de Saint Mitrophane, qui fut évêque de Voronej au XVII siècle, sa canonisation en 1832

En 1929, lors de la fête de Pâques, au moment précis où la procession pascale avançait, aux sons joyeux des chants de la Résurrection, il arriva sur les lieux une troupe de fanatiques déchainés, envoyés par « l’Union des sans-dieu ».

Aux sons d’un orchestre amené par eux, les communistes se mirent à faire sauter et danser des individus masqués. Les cloches de Pâques ne pouvaient plus sonner puisqu’elles avaient été déjà enlevées avant cette date ; pourtant, malgré la tapageuse manifestation, la messe pascale put être célébrée jusqu’au bout. Ce service divin fut le dernier, car les « sans dieu » préparaient une nouvelle offensive.

En 1929, le miracle de Saint Mitrophane de Voronej  (1623-1703)
Chaque année, le 7 août, l’une des fêtes de Saint Mitrophane, des milliers de croyants affluaient au couvent pour venir s’incliner devant les reliques du saint prélat et la ville de Voronej s’emplissait d’une foule de chrétiens, arrivant de tous les coins de la terre russe.

La fête se préparait donc en 1929, mais « les sans dieu » avaient tout prévu. Le jour de la grande cérémonie religieuse, l’on apprit brusquement que les autorités interdisaient la célébration des offices. Un groupe de communistes, délégués par un comité spécial, se présenta au couvent et entra dans l’église. Là, ces individus se saisirent des reliques de Saint Mitrophane et les jetèrent dans une auto avec laquelle ils s’enfuirent. Ces reliques, comme tant d’autres, étaient destinées à servir de propagande anti-religieuse dans les musées. Pendant ce temps, les fanatiques saccageaient l’église, brisaient tout : iconostase en marbre, saintes icônes, objets de valeur, et raflaient tous les objets d’or et d’argent et même les vêtements sacerdotaux. L’église une fois fermée, on y installe une fabrique de béton au service de la ville.

Avant de transmettre les reliques dans le musée, la châsse qui contenait les reliques incorruptibles de Saint Mitrophane avait été placée au milieu de l’église, sous la garde de soldats communistes. En pleine nuit, soudain, les portes du sanctuaire s’ouvrirent. Un vieillard tout en lumière apparut, accompagné d’un grand nombre de concélébrant, illuminés par la blancheur de leurs vêtements sacerdotaux.
A l’exception d’un seul homme, saisi d’une sainte peur, qui se prosterna, tous les communistes se mirent à tirer en direction de cette miraculeuse apparition des saints de Dieu et, pris de fureur, ils s’abattirent mutuellement.

Le soldat qui n’avait pas tiré acquit une forte foi et raconta l’évènement autour de lui. Le bruit de cette apparition miraculeuse se propagea dans toute la Russie martyrisée.

Une intéressante précision a été fournie par une femme, qui a eu l’occasion de se rendre plusieurs fois à l’hôpital où se trouvaient les communistes blessés qui avaient tiré sur les saints de Dieu et qui demeuraient encore en vie. Aucun d’eux ne put être sauvé, même parmi les blessés très légers. La putréfaction gagnait leurs corps, aucun traitement médical ne parvenant à guérir leurs blessures

En 1929, le miracle de Saint Mitrophane de Voronej  (1623-1703)
"Les nouveaux martyrs de la terre russe", éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976

Diocèse de Voronej Святые Новомученики - К УСТАНОВЛЕНИЮ ПРАЗДНИКА ВСЕХ СВЯТЫХ, В ЗЕМЛЕ ВОРОНЕЖСКОЙ ПРОСИЯВШИХ

Митрофан Воронежский

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Août 2019 à 17:00 | 1 commentaire | Permalien

 Lettre de soutien à S.E. Mgr Jean (Renneteau) Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
Révérends Pères, Frères et Sœurs en Christ,

Depuis de trop nombreux mois notre Archevêché des Eglises de Tradition Russe en Europe Occidentale se trouve bien malgré lui dans une impasse. Nous désirons tous (ou presque) conserver son intégrité, conscients de la richesse et de l’exemple unique qu’il représente, par ses composantes pluriethnique et plurilinguistique, par la cohabitation pacifique des calendriers julien et grégorien.

C’est indéniablement la Tradition liturgique russe qui a amené tant d’Occidentaux à la connaissance de l’Orthodoxie et à la foi chrétienne orthodoxe. Elle est le ciment de notre diocèse. C’est sans doute la raison principale pour laquelle la décision du Patriarcat de Constantinople de dissoudre l’Archevêché et de l’intégrer aux métropoles grecques est, pour nous, inacceptable.

Renier l’origine de notre tradition est aussi absurde et insensé que de renier les origines chrétiennes de notre civilisation occidentale. Si nous avons vraiment foi dans la mission spirituelle de notre Archevêché, si nous sommes conscients qu’il faut mettre toute notre énergie à préserver son unité, nous devons parvenir à un consensus.... LIEN vers la petition

Reverend Fathers, Brothers and Sisters in Christ,

For too many months our Archdiocese of Churches of Russian Tradition in Western Europe has been in a stalemate against its will. We all, if not next to all, desire to preserve its integrity, being fully aware of the richness and unique example it represents through its multiethnic and multilinguistic components and through the peaceful coexistence of the Julian and Gregorian calendars. It is undeniably the Russian Liturgical Tradition that has brought so many Westerners to the discovery of Orthodoxy and the Orthodox Christian faith. It is the cement of our diocese. This is undoubtedly the main reason why the decision of the Patriarchate of Constantinople to dissolve the Archdiocese and to integrate it within the Greek dioceses is unacceptable to us. To deny the origin of our tradition is as absurd and foolish as to deny the Christian origins of our Western civilization. If we truly believe in the prophetic mission of our Archdiocese, if we are aware that we must put all our energy into preserving its unity, we must reach a consensus......

Всечестные отцы, братья и сестры во Христе!

Вот уже много месяцев наша Архиепископия Православных русских церквей в Западной Европе находиться против своей воле в безвыходном положении. Мы все (практически) желаем сохранить нашу целостность, понимая наше богатство и уникальный пример сочетания мультиэтнического и многоязыкового начала, а также мирного сосуществования двух календарей, юлианского и грегорианского. Без всякого сомнения, Русская Литургическая Традиция привела множество западных людей к познанию Православия и истинной христианской веры. Именно она является фундаментом нашей епархии. Без сомнения, это и является главной причиной, почему для нас недопустимо решение Константинопольского Патриархата о роспуске Архиепископии с последующей интеграцией её в греческие митрополии. ....

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Août 2019 à 13:32 | Permalien

Chef de chœur et chantre Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky : Protodiacre Alexandre Kedroff

Cher père Alexis,

La réponse qui suit n'est pas dirigée contre vous personnellement. Certes, votre lettre m'a donné l'occasion de vous répondre, mais surtout de pointer un mal qui ronge et divise notre Archevêché depuis des décennies, et sur lequel je désire, depuis longtemps, mettre des mots.

Ma réponse dépasse sans doute, quant au traitement des sujets, les intentions de votre lettre qui reflète malheureusement l'idéologie véhiculée dans notre diocèse depuis les années Cinquante. Et cette idéologie, permettez-moi de le dire, n'est pas celle de l'Eglise.

À ce titre, je pense que la crise que nous traversons est providentielle parce qu'elle met en évidence ce clivage fondamental qui dépasse de beaucoup la question des préférences pour tel ou tel patriarcat. Le retour probable de notre Archevêché au sein du Patriarcat de Moscou nous donne l'occasion (pour les raisons que tu liras) de crever l'abcès. Cela est sain et, je le pense, salutaire.

À mon sens, l'enseignement spirituel a cruellement fait défaut à l’Archevêché. Cela fait longtemps, par exemple, qu'on y lutte contre l'idée même du monachisme. Cette carence a ouvert la brèche à de nouvelles idées sur l'Eglise dans laquelle une partie de notre émigration s'est engagée.

Le monachisme est le creuset de la haute Tradition spirituelle et ascétique de l’Orthodoxie. La présence monastique venait contrecarrer une idéologie déjà rampante parmi nous en faisant obstacle au développement d'une théologie libérale". Or, le monachisme est le cœur de l'Orthodoxie, son parfum, sa spécificité. Il incarne l'esprit des Pères. « Celui qui méprise le monachisme, écrit le saint hiérarque Ignace (Briant- 2 chaninov), méprise l'Orthodoxie tout entière ».

La théologie libérale a besoin, elle, de « liberté » pour s’exprimer. La soumission à l’enseignement patristique lui est inconfortable, il lui semble oppressant, non créatif, routinier. Les services divins lui paraissent longs et monotones. Elle éprouve souvent le besoin de changer son « menu » et d’expérimenter des nouveautés… Ces agitations trahissent l’absence de vie spirituelle et l’adhésion à l’esprit du monde. Cette « théologie » est étrangère aux Pères, étrangère à l’Orthodoxie.

Si Dieu n’éclaire pas notre intelligence, il ne nous sera pas donné de voir nos erreurs et nous ne connaîtrons pas Sa volonté. Il n'y a pas d'autres voies que l’humilité et le repentir.

***

Cher père Alexis,

Permettez-moi de réagir à votre lettre et d'être très franc avec vous. Il est temps à présent de dire les choses ouvertement.
Sachez que tous mes commentaires ne seront pas dirigés contre votre personne pour laquelle j'ai de l'estime mais contre les IDÉES qui m'apparaissent répréhensibles telles qu'elles sont exprimées dans votre lettre. Nous sommes des chrétiens orthodoxes, l'amour qui doit régner entre nous exige un dialogue de vérité.

Quoique vous vous en défendiez, votre lettre est politique et idéologique. De plus, elle est, le plus souvent, étayée par des considérations psychologiques et non pas spirituelles. On y relève aussi beaucoup de contradictions. Vous commencez en affirmant que "nous sommes tous d’accord pour dire que ce temps délétère doit se terminer."

Et vous passez votre temps à affirmer que le temps est trop court pour une réflexion mûre, que les conditions d'un vote serein ne sont pas réunies... Je ne suis pas bien ici votre pensée. Vous dites encore qu'il n'y a pas de transparence, que tout se fait en cachette. Mais Mgr Jean, au risque de provoquer l'effritement du diocèse, a repoussé déjà trois fois les prises de décisions pour que les choses ne soient perçues comme ni forcées, ni brutales. À chaque consultation diocésaine ou pastorale, un état des lieux a été exposé sur la situation du moment et sur les différentes prises de contact avec les juridictions orthodoxes.

En revanche, que des membres du Conseil Diocésain se permettent de discréditer l'état du dialogue avec le Patriarcat de Moscou par des affirmations aussi désobligeantes que mensongères (car ceux-ci n'y étaient pas) ne vous choque pas. Avez-vous pris la peine de demander à Monseigneur l'Archevêque si ces allégations étaient véridiques ou non ?

Que ces mêmes se permettent contre toute éthique d'exposer par le moyen des réseaux sociaux les déboires du dernier conseil de l'Archevêché sans que les personnes concernées n'avouent leurs méfaits et se défendent d'avoir été à l'origine de ces fuites, ne vous choque pas non plus.

D'un côté, vous dites que "l'enjeu dépasse nos penchants traditionalistes ou modernistes", et dans la phrase suivante, vous affirmez que "l'enjeu est de conserver l'héritage de cet extraordinaire espace de liberté que nous ont légués nos pères, les fondateurs de notre Archevêché".

Mais il est bien évident que pour vous l'enjeu est l'adoption de la théologie libérale et moderne dont peut-être certains de ses représentants ont appartenu au mouvement appelé « école de Paris ». Or, si l’on désigne par cette « école » l’Institut de Théologie Saint-Serge, il apparaît que la plupart de ses professeurs se rattachaient à une ligne « conservatrice », à commencer par son fondateur, le Métropolite Euloge, de bienheureuse mémoire. Et que dire de ses successeurs : le Métroplite Vladimir, les deux archevêques Georges (dont
l’un y enseignait), l’Evêque Cassien qui en fut le recteur ? Que dire de l’Archimandrite Cyprien (Kern), professeur de patrologie, du père Georges Florovsky, du père Jean Meyendorf (quoique ces deux derniers aient émigré plus tard aux Etats-Unis), du père Alexis Kniazeff, de Nicolas Ossorguine ?

Aurait-on imaginé chez ces éminents professeurs des pratiques liturgiques innovantes ou des développements théologiques subversifs ? Combien de fois aije entendu dans la bouche de ces derniers : « Même si telle réforme liturgique semble justifiée, personne n’est autorisé à la mettre en pratique par sa propre initiative, et encore moins à la répandre autour de lui comme la norme de l’Eglise. Cela doit faire l’objet d’un consensus de l’Eglise par une décision conciliaire comme il convient à la tradition orthodoxe ».

Parmi ces glorieux représentants, je vous recommande de lire les commentaires du p. Nicolas Affanassieff sur la participation des laïcs dans l'administration de l'Eglise d'après le Concile de Moscou de 1917-1918. En voici quelques lignes :

« Si l'administration est un don spécial qui est accordé dé à ceux que Dieu a appelés à ce ministère, cela signifie qu'elle n'appartient pas au peuple de Dieu. […] Le peuple de Dieu est confié à l'évêque parce que celui-ci fut appelé et établi par Dieu en vue du ministère de l'administration ; voilà pourquoi il conduit le peuple de Dieu en tant que pasteur. Ne possédant pas le charisme de l'administration, les laïcs ne peuvent être coadministrateurs avec l'évêque, tout comme ils ne peuvent s'administrer eux-mêmes. Ils ne peuvent pas servir à côté de l'évêque dans ce domaine [...], car c'est un ministère. Or, un ministère présume l'existence d'un charisme correspondant.

Le Concile de Moscou de 1917-1918 invita les laïcs à l'administration. […] Comment une élection de représentants des laïcs peut-elle les investir du ministère de l'administration et leur accorder la grâce correspondante ? L'élection à deux tours des représentants devant siéger dans le Conseil Diocésain ne peut pas garantir la fidélité à l'Eglise, car elle n'apporte pas de dons charismatiques. Si les représentants élus des laïcs ne possèdent pas le don de l'administration, comment pourraient-ils diriger l'Eglise ?

Le plus étonnant est que cette question ne se soit même pas posée. Ne serait-ce pas une vengeance du Droit qui règne dans l'organisme ecclésial moderne ? Les choses étant telles, y a-t-il encore place pour la grâce dans l'Eglise ? [...] L'administration de cet organisme charismatique devient non charismatique, elle est laïcisée dans le mauvais sens du mot. C'est la voie sans issue dans laquelle le Droit a conduit la conscience ecclésiale ».....

>>> Suite : ce texte en P.J.en français, anglais et russe



Réponse à la lettre de l’archiprêtre Alexis Struve par le protodiacre Alexandre Kedroff

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Août 2019 à 21:24 | 1 commentaire | Permalien

Archiprêtre Alexandre Borissov : Il y a 28 ans, l’échec du putsch communiste en Russie
L’appel lancé par la municipalité de Moscou aux unités entrées dans la capitale sur l’ordre des putschistes a été rédigé par l’archiprêtre Alexandre Borissov. La revue « Neskoutchny Sad » a demandé à l’archiprêtre Alexandre Borissov, recteur de la paroisse Saints Cosme et Damien à Choubino, dans la proche banlieue de Moscou , de raconter ses souvenirs des journées d’août 1991

"Peu avant les évènements d’août le patriarche Alexis II m’avait nommé recteur de la paroisse Cosme et Damien, rue Stolechnikov, dans le centre ville. Sous le régime soviétique cette église servait d’imprimerie au Ministère de la Culture. Les responsables de l’entreprise nous ont attribué un local dans lequel nous disions régulièrement des offices d’action de grâce et des acathistes. La paroisse à laquelle je restais rattaché était celle de la Vierge du Signe, non loin du port fluvial.

C’est le matin du 19 août 1991, fête de la Transfiguration du Seigneur, que nous avons appris la nouvelle du putsch. J’ai, bien sûr, officié la liturgie. De 1990 à 1993 j’ai été député du Conseil de Moscou.

Archiprêtre Alexandre Borissov : Il y a 28 ans, l’échec du putsch communiste en Russie
Immédiatement après la fin de l’office je me suis rendu à l’Hôtel de ville de Moscou. Près de 50 députés s’y étaient rassemblés. J’ai fait la proposition d’adresser un message du Soviet de Moscou aux unités entrées dans la capitale. Le projet de texte que j’ai élaboré a été adopté à l’unanimité par le bureau du Soviet. L’appel commençait ainsi : « Chers frères soldats ! Les communistes veulent à nouveau vous lancer contre votre peuple ». Le texte se terminait par les mots : « Tu ne tueras point ! ».

Nous avons réussi, à imprimer cet appel à mille exemplaires d’une manière clandestine et nous avons tiré autant d’exemplaires du Manifeste lancé par Boris Eltsine. Je faisais alors partie du Conseil de la Société biblique de Russie. Nous avions en stock un grand nombre d’évangiles en format de poche, don de la société des « Frères de Gédéon ». Le 20 août nous avons chargé un minibus de livres et de tracts et nous sommes allés les distribuer aux soldats. Lorsque je suis sorti du car, vêtu de ma soutane, avec ma croix pectorale, arborant aussi l’insigne de député de Moscou mon apparence fit une telle impression sur les officiers et les miliciens qu’ils nous laissèrent nous approcher des chars et des véhicules blindés. Plusieurs collaborateurs de la Société biblique, mon épouse ainsi que des paroissiennes de mon église participaient à cette action.

Chargés de caisses remplies d’évangiles nous frappions aux hublots des tanks. Un soldat se montre. Je lui demande combien d’hommes d’équipage compte ce blindé. Silence. J’explique que nous voulons distribuer des évangiles. Le soldat fait un sourire et répond qu’ils sont cinq. A chacun d’entre eux nous donnons un livre et un tract. En une soirée nous avons réussi à distribuer près de deux mille livres et autant d’appels du Soviet de Moscou. Commencée dans les parages de l’hôtel Baltchoug l’action s’est poursuivie Pont Kamenny, puis Place du Manège et rue Tverskaya. Un seul militaire a refusé d’accepter notre don. Les officiers ne faisaient pas obstacle à cette distribution, au contraire, ils se montraient plutôt bienveillants.

Le lendemain matin j’ai appris que trois jeunes gens avaient péri pendant la nuit dans le tunnel du Nouvel Arbat en essayant d’arrêter l’avancée des tanks. Avec l’aide de quelques paroissiens et chantres nous avons confectionné un crucifix en assemblant des planches et nous nous sommes rendus sur les lieux pour y chanter une panikhide, office funèbre. Des traces de sang étaient encore apparentes sur le sol.

Archiprêtre Alexandre Borissov : Il y a 28 ans, l’échec du putsch communiste en Russie
Par la suite nous avons appris que le général Routzkoy avait pris l’avion pour la Crimée où était retenu Gorbatchev pour le libérer. Les membres du Comité des situations extraordinaires ( organisateurs du putsch) avaient été arrêtés. Un meeting avait été organisé près la Maison Blanche (siège du parlement). J’y ai pris la parole en ma qualité de député et j’ai appelé les participants à se rendre à la manifestation que nous organisions. Un immense drapeau aux trois couleurs de la Russie, 70m x 15m., ornait la Maison Blanche. Puis nous allâmes avec cet étendard de la Maison Blanche jusqu’à la Place Rouge. J’étais aux premiers rangs de cette marche, accompagné d’un ami prêtre. Nous portions tous les deux nos soutanes et nos croix. Il a fallu près de 500 personnes pour porter le drapeau. Nous étions en liesse car nous comprenions que le danger d’une guerre civile avait été évité.

Nos espoirs ne sont pas tous réalisés. Mais l’Eglise est à nouveau libre et en plain épanouissement. Des paroisses nouvelles s’ouvrent constamment, il est possible d’acquérir facilement les Saintes Ecritures, des ouvrages religieux. Cependant l’intelligentsia russe n’était pas tout à fait prête aux changements démocratiques. De nombreux députés ont fait preuve de cupidité.


Archiprêtre Alexandre Borissov : Il y a 28 ans, l’échec du putsch communiste en Russie
Deux fois par semaine notre paroisse offre des repas aux sans abri. Ils sont très nombreux à Moscou et c’est malheureusement un phénomène nouveau. Il y a parmi eux des victimes d’escrocs qui spéculent sur l’immobilier mais la majorité sont des alcooliques et des toxicomanes. Les conflits inter ethniques se sont exacerbés à la suite de la chute de l’URSS et bien des gens en souffrent.

Les erreurs ont certes été nombreuses. Mais malgré certaines déceptions je ne regrette en rien de m’être ainsi comporté en ces journées d’août 1991. Nous avons fait de notre mieux pour éviter une effusion de sang. C’était de la part d’un croyant la réaction la plus naturelle qui puisse être.
....................................
L’archiprêtre Alexandre Borissov
Traduction "PO"

L’archiprêtre Alexandre Borissov : « A la Loubianka, on m’a prévenu que j’allais avoir des problèmes »

L'archiprêtre Alexandre Borissov : l’indifférence est l’ennemi numéro 1 de l’église

Archiprêtre Alexandre Borissov : Il y a 28 ans, l’échec du putsch communiste en Russie
"Une coïncidence qui n'est pas un hasard: le lundi 19 août 1991, est le jour de la fête de la Transfiguration pour les Russes orthodoxes. Ce même jour, en Union soviétique, un coup d'Etat se fomentait. Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que la fête de la Transfiguration signifie la joie de voir la Lumière, c'est-à-dire le Christ en gloire et par là même d'être transfiguré.

On peut voir là un signe irréfutable de la sainteté de la Russie, sainte par sa sainte et immense patience (que d'aucuns prennent pour une indéfinie, intolérable et incompréhensible soumission) et le signe aussi que le moment était venu pour être transfiguré à la stupeur du monde entier, mais non de ceux qui savent qu'un jour "ceux qui pleurenty seront consolés".

Anne Khoudokormoff/Vienne/Autriche

Archiprêtre Alexandre Borissov : Il y a 28 ans, l’échec du putsch communiste en Russie

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 19 Août 2019 à 20:00 | 2 commentaires | Permalien

Un aéroport sera construit dans l'archipel des Solovki
Le Ministère de la culture de la Fédération de Russie fait savoir que des travaux d'envergure sont en cours en vue de restaurer l'ensemble du monastère des Solovki: "114 monuments font partie de cet ensemble architectural. C'est le Fonds pour le maintien et le développement de l'archipel des Solovki et le Ministère de la culture qui sont le maître d'oeuvre de ces travaux.

Plus de 10 ouvrages ont été ainsi remis en état en 2019. Le plan de reconstruction prévoit que de nouvelles routes seront construites pour 2035 ainsi qu'un aéroport, des débarcadères, de nouveaux logements et les services sociaux indispensables seront mis en place.

Le bâtiment où résidera le frère supérieur et où se trouveront les services administratifs sera achevé en 2020. L'archipel des Solovki et les eaux environnantes sont déclarées zones protégées".

В комплекс работ на Соловецком архипелаге, который должен завершиться в 2035 году, войдет не только реставрации ансамбля Соловецкого монастыря, но и работы по созданию инфраструктуры на территории островов, сообщили в Минкультуры РФ. Interfax Trad PO

Lire aussi : Iles Solovki – Merveilles du nord de la Russie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Août 2019 à 16:52 | 3 commentaires | Permalien

L’Eglise d’Ukraine, nouvellement constituée, envisage de remplacer le métropolite Epiphane actuellement à sa tête
Suite au départ du Président Porochenko le changement de pouvoir se fait fortement sentir partout en Ukraine. Une vague de mécontentement à l’égard du métropolite Epiphane s’est élevée à l’intérieur de l’Eglise, soutenue par Constantinople. Epiphane est perçu comme un gestionnaire inefficace.

A titre d’exemple, une organisation désordonnée de la procession qui a eu lieu à Kiev le 28 juillet lors des cérémonies de commémoration du baptême de la Rus. Des sommes très importantes avaient été attribuées à cette action afin de la rendre attractive. Cependant, l’assistance était de 15 fois inférieure au nombre de fidèles s’étant rassemblés à l’appel du métropolite Onuphre. Le clergé fidèle à Epiphane souhaite recevoir des explications quant à l’utilisation des sommes attribuées.

De sa part, le métropolite Epiphane brandit la menace d’un anathème à l’égard des mécontents qu’il peut faire lancer par Constantinople. Il se dit que le métropolite Michel (Zenkevitch) de Volynie ( jusqu'à présent attaché à l’église de Philaret Denissenko) pourrait remplacer Epiphane.

Vladimir Zelensky, le nouveau Président ukrainien, s’est récemment entretenu avec le patriarche Bartholomé. La rencontre a eu lieu à l’initiative de l’administration américaine. Il était important de montrer qu’il n’existait pas de difficultés dans les relations entre Zelensky et le Phanar.

A la différence de Porochenko qui se rendait à Constantinople accompagné d’un grand nombre de moines, Zelensky y est venu avec une délégation laïque très peu nombreuse.

La signature d’un accord était importante pour Constantinople. L’accord portait essentiellement sur des sujets environnementaux et ne contenait pratiquement pas de clauses contraignantes. Plusieurs amendements avaient été avancés par Bartholomé, ce qui a rendu impossible la signature du document : le Phanar estimait que Zelensky s’’engage à poursuivre la politique de Porochenko dans le domaine de la religion, le rôle essentiel du Tomos est reconnu, le nouveau président déclare que l’EOU est la seule entité ecclésiale canonique d’Ukraine. Zelensky s’est refusé à signer le document, soulignant que l’Etat n’a pas à s’ingérer dans les affaires de l’Eglise.

Lien Strana ua Traduction PO
L’Eglise d’Ukraine, nouvellement constituée, envisage de remplacer le métropolite Epiphane actuellement à sa tête

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Août 2019 à 11:30 | 4 commentaires | Permalien

Le livre « Coupoles dorées dans le ciel de Paris »  disponible à la librairie  de la Cathédrale orthodoxe russe
Chers amis,

Le livre de Xenia Krivocheine « Coupoles dorées dans le ciel de Paris » en vente, quantité limitée, à la librairie de la Cathédrale du quai Branly.

Ce livre est le premier consacré à la construction et à la bénédiction à Paris de la cathédrale de la Sainte Trinité (diocèse de Chersonèse, PM). La décision de mettre en œuvre ce projet avait été prise en avril 2007, lors de la visite d’Etat de S. S. le patriarche Alexis II.

Le livre « Coupoles dorées dans le ciel de Paris »  disponible à la librairie  de la Cathédrale orthodoxe russe
В церковной лавке Троицкого кафедрального собора в Париже отныне доступна для приобретения книга Ксении Игоревны Кривошеиной «Золотые купола над Парижем». Монография, посвященная православному собору, сооруженному в 2016 году на берегу Сены, представляет собой скорее поступательное и неспешное изложение истории возникновения и становления Православия в Европе, нежели сжатый и лаконичный справочник, повествующий исключительно о новом парижском храме.

«ЕСЛИ БЫ АРХИЕПИСКОПИЯ ОТВЕТИЛА СОГЛАСИЕМ НА ПРИЗЫВ ПАТРИАРХА АЛЕКСИЯ II...»
Беседа с Ксенией Кривошеиной

"В своей книге я касаюсь некоторых курьезных случаев из жизни этих приходов.

Мне показалось, что необходимо рассказать о строительстве собора не сухим языком «прораба», а провести читателя по истории Православия во Франции. Поэтому пусть не смущает на обложке маленький подзаголовок: «Колыбель Православия в центре Европы».




Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Août 2019 à 10:45 | 4 commentaires | Permalien

Laurence Guillon: Les  enfants russes écoutent les oiseaux
Sur cette photo de 1892, trouvée sur un fil de nouvelles, ces enfants russes écoutent les oiseaux. Regardez leurs expressions, leurs attitudes, leur attention paisible, presque leur ferveur, et vous comprendrez à quel point nous avons dégringolé, avec le fameux "Progrès".

Ces enfants-là n'avaient pas, dès le ventre de leur mère, les oreilles et la tête farcies de musique synthétique aussi immonde qu'obsédante, ils n'entendaient ni la perceuse ni les motos, ni la débroussailleuse, ni la radio à tue-tête. Ils écoutaient les oiseaux.

Un ami violoniste et folkloriste de talent me racontait que sa mère d'origine paysanne, quand il était petit, dans les années 50, l'emmenait dans la forêt et le posait près d'un ruisseau, pour lui faire écouter l'eau, le vent, les oiseaux...

Laurence Guillon: Les  enfants russes écoutent les oiseaux
Maintenant, je suis obligée de choisir le moment pour pouvoir me livrer à cette occupation vitale, entre la tondeuse et la radio des voisins, les gosses circulent à vélo avec la radio, ils ne savent plus exister sans ce tintamarre, qui fracasse l'âme et l'esprit, et les ferme à le beauté du monde. Ils n'écoutent pas les oiseaux. Et ils n'ont plus du tout ce genre d'expressions, ils ont quelque chose d'obtus, de nerveux, ils sont façonnés par tout ce tohu-bohu survolté, dans lequel ils grandissent, par cette cacophonie, et par la laideur que produisent autour d'eux des gens qui jamais ne s’assoient pour écouter les oiseaux et le vent, et la chanson qui pourrait monter en eux et venir éclore sur leurs lèvres.

En quelque cent ans, les humains sont sortis, volontairement ou forcés, du cercle enchanté de la vie pour se faire la proie d'une grande machine grinçante qui dévore tout sur son passage. Tout ce que nous faisons est hideux, mortifère, nous nous sommes détournés de Dieu pour adorer le veau d'or et Moloch, auquel nous sacrifions les enfants, au propre et au figuré, les transformant en chair à canon, chair à débauche. Malheur aux sinistres bergers qui nous ont menés là où nous en sommes, la carotte dans une main et le bâton dans l'autre. Bouchers illusionnistes. Bonimenteurs du diable.

Combien de ces petits enfants ont été emportés plus tard dans la tourmente révolutionnaire?
Fervents petits enfants de la sainte Russie au coeur aussi ouvert que les oreilles.

Laurence Guillon

Lire aussi "L'orthodoxie plaît aux enfants" et ICI

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Août 2019 à 11:53 | 3 commentaires | Permalien

"Chassez le naturel, il revient..."
Le patriarche Bartholomé se rendra du 19 au 22 octobre au Mont Athos. On peut s'attendre à des provocations de la part des schismatiques ukrainiens avec à leur tête le métropolite Épiphane. La composition de la délégation qui accompagnera le patriarche n'a pas été annoncée.

Cependant, il n'est pas exclu qu'elle comporte des représentants de l'église ukrainienne schismatique récemment créée. Rappelons qu'antérieurement les schismatiques ukrainiens se sont vus refuser l'accès aux monastères >>> Mont Athos: "On a appris que le patriarche Bartolomé exerce de fortes pressions sur les monastères du Mont Athos. Il exige que l'archimandrite Euloge, higoumène du monastère russe Saint Panteleimon, ne reçoive pas une délégation de la nouvelle église d'Ukraine dirigée par le métropolite Épiphane..."

On peut supposer que Bartholomé force les moines à concélébrer avec des représentants de cette église qu'aucune église locale n'a reconnu. Le patriarche sera le 19 octobre au monastère Saint Xénophon, ce sera sa première escale dans ce pèlerinage au Mont Athos. Une rencontre est prévue avec l'higoumène et des représentants de 20 monastères athonites.

Texte plus complet Trad PO
Теперь же патриарх Варфоломей, скорее всего, постарается принудить афонское монашество к совместным богослужениям с участием представителей «ПЦУ»

Lire aussi "LE PATRIARCHE BARTHOLOMÉE NE RESPECTE PAS LES CANONS SACRÉS" : 12 STARTSY ATHONITES S'ADRESSENT À LA SAINTE COMMUNAUTÉ POUR DÉFENDRE L'ÉGLISE CANONIQUE UKRAINIENNE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Août 2019 à 14:47 | 4 commentaires | Permalien

COMMUNIQUÉ: Métropole grecque orthodoxe de France
Paris, le 9 août 2019

Dans un email en date du 9 août 2019, le secrétariat de son Excellence, l’Archevêque Jean de Charioupolis, adressé à l’ensemble de son clergé et de ses fidèles, partageait nombre de documents concernant l’avenir de l’ancien Exarchat des paroisses de tradition russe du Patriarcat œcuménique.

L’un de ces documents, intitulé « PROJET STATUT VICARIAT /parvenu le 29 07 2019/ » s’intéresse plus particulièrement à l’intégration des paroisses de l’ancien Exarchat de l’Hexagone à la Métropole grecque orthodoxe de France du Patriarcat œcuménique. Implicitement, ce document laisse croire qu’il émane du Patriarcat œcuménique.

Cependant, à ce jour, aucun projet de statuts n’a jamais été transmis ni même discuté avec son Excellence, l’Archevêque Jean de Charioupolis. Le Patriarcat œcuménique n’en est pas l’auteur et il n’en a jamais eu connaissance avant ce jour. Il ne possède donc aucune valeur.

Le 27 novembre 2018, le Saint et Sacré Synode du Patriarcat œcuménique a décidé d’annuler le Tomos de 1999 fondant l’Exarchat des paroisses de tradition russe. Nous prions pour que son clergé et ses fidèles acceptent, dans un esprit de liberté et de concorde, de se rattacher, comme cela est proposé, aux métropoles locales du Patriarcat œcuménique afin que dans ce nouveau contexte nous puissions continuer à « Connaître le Christ Jésus (notre) Seigneur. » (Phil.3, 8)

Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Août 2019 à 14:09 | 2 commentaires | Permalien

Le président Vladimir Zelensky a refusé de cosigner  avec le patriarche Bartolomé un texte commun
Le Président ukrainien a refusé de signer une déclaration commune suite à des pourparlers menés en Turquie avec le patriarche Bartholomé.

De nombreux évêques de l'Eglise de Constantinople, en particulier le métropolite Emmanuel de France, ont assisté à la rencontre qui a eu lieu à la résidence du patriarche.

Les médias rappellent que le président Zelensky a souligné que l'Etat ukrainien ne s'ingère pas dans les affaires de l'Eglise. Il se dit que la partie écologique du projet de texte a paru inacceptable au Président ukrainien.

Le projet ne contenait pas d'assertions politiques susceptibles d'être mises en cause. Cependant l'équipe du président ukrainien a considéré non recevable une partie de ce texte élaboré au Phanar conjointement avec le Ministère des affaires étrangères d'Ukraine.

Зеленский и Вселенский патриарх не подписали совместное заявление – СМИ Trad PO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Août 2019 à 19:05 | 2 commentaires | Permalien

L'archimandrite Philippe (Riabykh), recteur de la paroisse de Tous les saints à Strasbourg, représentant du patriarcat de Moscou auprès du Conseil de l'Europe, raconte la nouvelle église, sa bibliothèque, parle de ses paroissiens

Архимандрит Фили́пп (Рябых) настоятель прихода Всех Святых в Страсбурге, представитель Московского Патриархата при Совете Европы- рассказывает о новом храме, библиотеке и прихожанах

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Août 2019 à 14:13 | 3 commentaires | Permalien

Le Patriarcat de Moscou propose à l'Archevêché de conserver ses traditions et ses statuts
Une lettre du métropolite Antoine (Sevriouk) (E.O.R.) à l'archevêque Jean de Charioupolis

Les conditions nécessaires du rattachement y sont énumérées d'une manière exhaustive .

P.O. publie ce texte dans les deux langues Le texte a été envoyé le 9 août 2019 à tous les membres du clergé de l'Archevêché.

***
le 9 août 2019

A SON EMINENCE, L’ARCHEVEQUE JEAN DE CHARIOUPOLIS

Votre Eminence, cher Vladyka!


Suite au dialogue qui s’est engagé entre nous au sujet des conditions qui pourraient régir la situation de l’Archevêché dont vous êtes à la tête et son rattachement au Patriarcat de Moscou Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille m’a chargé de vous envoyer la présente lettre pour vous confirmer, ainsi qu’aux membres du clergé et aux laïcs de l’Archevêché, que si l’Assemblée
générale de l’Archevêché prend la décision de demander le rattachement de l’Archevêché au Patriarcat de Moscou, et qu’une telle demande de l’Assemblée générale de l’Archevêché leur soit soumise, Sa Sainteté et le Saint Synode pourront prendre alors la décision de rattacher l’Archevêché au Patriarcat de Moscou dans les conditions détaillées ci-après. Cette décision pourrait être ensuite transcrite en une Charte (Gramota) Patriarcale et Synodale qui vous sera remise lors d’une concélébration solennelle à Moscou.

Les susdites décision synodale et charte comprendront alors les dispositions suivantes concernant les conditions dans lesquelles sera réalisé le rattachement de l’Archevêché au Patriarcat de Moscou.

PDF en PJ

9 августа 2019 года

Предложения присоединения архиепископии к Московскому патриархату. Письмо митрополита РПЦ МП Антония (Севрюка) архиепископу Иоанну (Ренетто)
Письмо в приложении по русски

***

Его Высокопреосвященству,
Высокопреосвященнейшему ИОАННУ,
архиепископу Хариупольскому

Ваше Высокопреосвященство, дорогой владыка!

В продолжение состоявшегося между нами диалога относительно условий, определяющих положение возглавляемой Вами Архиепископии и её присоединение к Московскому Патриархату, Его Святейшество, Святейший Патриарх Московский и всея Руси Кирилл поручил мне направить Вам настоящее письмо, чтобы удостоверить Вас, а также клириков и мирян Архиепископии в том, что если Общее собрание Архиепископии примет решение попросить о присоединении к Московскому Патриархату и если соответствующее прошение будет представлено собранием Святейшему Патриарху и Священному Синоду, последние могут принять решение о присоединении Архиепископии к Московскому Патриархату на нижеследующих условиях. Это решение затем может быть оформлено и вручено Вам в виде Патриаршей и Синодальной грамоты в ходе торжественного сослужения со Святейшим Патриархом в Москве.
Упомянутые синодальное решение и грамота будут в таком случае включать нижеследующие положения относительно условий, на которых может быть осуществлено присоединение Архиепископии к Московскому Патриархату.

I. Архиепископия западноевропейских приходов русской традиции, совершая свое спасительное служение в исторически сложившейся совокупности ее приходов, монастырей и церковных учреждений, включая Свято-Сергиевский богословский институт в Париже, пребывает неотъемлемой частью Московского Патриархата.
II. Архиепископ Иоанн (Реннето) принимается в состав Московского Патриархата с титулом «…………» как епархиальный архиерей Архиепископии западноевропейских приходов русской традиции. Также в состав Московского Патриархата принимаются все желающие того клирики, монашествующие и миряне Архиепископии. Правящий архиерей Архиепископии обеспечивает непосредственную каноническую связь между Московским Патриархатом и общинами, составляющими Архиепископию.
III. Архиепископия западноевропейских приходов русской традиции действует в составе Московского Патриархата на следующих правах:
1. В Архиепископии сохраняются ее богослужебные и пастырские особенности, являющиеся частью её традиций.
2. В Архиепископии сохраняются исторически сложившиеся особенности ее епархиального и приходского управления, в том числе те, которые были установлены митрополитом Евлогием, исходя из особенностей существования возглавляемого им церковного удела в Западной Европе и с учетом отдельных решений Всероссийского Церковного Собора 1917-1918 годов.
3. Архиепископия управляется в соответствии с её действующим уставом, с учетом законодательства стран, на территории которых она действует.
4. Архиепископия вправе вносить изменения и дополнения в этот устав в предусмотренном в нем порядке, после согласования этих изменений и дополнений с Патриархом Московским и всея Руси и с последующим их утверждением Священным Синодом.
5. Архиепископия получает святое миро от Патриарха Московского и всея Руси.
6. Архиепископия управляется епархиальным архиереем с титулом архиепископа.
7. Епархиальный архиерей Архиепископии обладает полнотой предусмотренных канонами иерархических прав в отношении подведомых ему монастырей, приходов и клириков. В частности, епархиальному архиерею Архиепископии принадлежит исключительное право:
a. учреждать новые монастыри и приходы в составе Архиепископии;
b. выдавать отпускные грамоты клирикам Архиепископии;
c. принимать священнослужителей в состав Архиепископии (с учетом принятых в Московском Патриархате правил перехода клириков из епархий его канонической территории в епархии за ее пределами);
d. рукополагать священнослужителей для клира Архиепископии;
e. назначать и поставлять на церковное служение клириков и мирян, находящихся под его архипастырской юрисдикцией;
f. исполнять решения церковного суда Архиепископии.
8. Избрание епархиального и викарных архиереев Архиепископии осуществляется в следующем порядке:
a. для избрания епархиального архиерея Архиепископии Совет Архиепископии составляет предварительный список кандидатов после получения предложений от монастырей и приходов Архиепископии; для избрания викарных архиереев список составляет епархиальный архиерей Архиепископии после консультаций с архиерейским комитетом и с советом Архиепископии;
b. предварительный список кандидатов представляется на рассмотрение Патриарху Московскому и всея Руси, который вправе внести в него изменения;
c. Совет Архиепископии либо направляет полученный от Патриарха Московского и всея Руси список в монастыри и приходы Архиепископии, либо повторно представляет иной список на рассмотрение Патриарха Московского и всея Руси;
d. после получения списка монастыри и приходы избирают своих делегатов в соответствии с уставом Архиепископии.
e. Общее собрание Архиепископии в составе духовенства и делегатов-мирян избирает архиерея согласно процедуре, предусмотренной уставом Архиепископии;
f. избрание архиерея утверждается Священным Синодом Русской Православной Церкви.
9. Имя епархиального архиерея Архиепископии поминается за богослужениями во всех храмах Архиепископии после имени Патриарха Московского и всея Руси. Имена викарных архиереев Архиепископии поминаются за богослужениями в храмах, определяемых распоряжением епархиального архиерея Архиепископии, после имени Патриарха Московского и всея Руси и епархиального архиерея Архиепископии.
10. Архиереи Архиепископии являются членами Поместного и Архиерейского Соборов Московского Патриархата, а представители клира и мирян Архиепископии являются членами Поместного Собора Московского Патриархата, будучи избранными в установленном порядке.
11. Епархиальный архиерей Архиепископии принимает участие в заседаниях Священного Синода Московского Патриархата в числе его временных членов в установленном порядке.
12. Решения Поместного и Архиерейского Соборов являются обязательными для Архиепископии, а решения Священного Синода по согласованию с Патриархом Московским и всея Руси действуют в Архиепископии с учетом особенностей ее управления.
13. Апелляционной инстанцией для решений церковного суда Архиепископии является Высший Общецерковный Суд Московского Патриархата, а судебными инстанциями для архиереев Архиепископии являются Высший Общецерковный Суд и Архиерейский Собор.
14. Архиепископия сохраняет финансовую автономию и управляет своим движимым и недвижимым имуществом в рамках действующей юридической формы существования и в соответствии с законодательством стран, на территории которых она действует.
15. Отношения Архиепископии с государственными властями определяются принципами отделения Церкви от государства с учетом законодательства каждой отдельной страны. Как отметил Архиерейский Собор Русской Православной Церкви 2011 года, недопустимым является участие духовенства в предвыборной агитации и политической борьбе. В высказываниях по пастырским и общественным вопросам духовенство Архиепископии следует принципу свободы совести, который, как отметил Архиерейский Собор Московского Патриархата 2008 года, «находится в гармонии с волей Божией, если защищает человека от произвола по отношению к его внутреннему миру, от навязывания ему силой тех или иных убеждений» («Основы учения Русской Православной Церкви о достоинстве, свободе и правах человека», IV. 3).
IV. Данное синодальное решение вступает в силу с момента его публикации.
V. На очередном Архиерейском Соборе Московского Патриархата будут внесены поправки в Устав Московского Патриархата, предусматривающие пребывание Архиепископии в составе Московского Патриархата с особым статусом, определяемым настоящим синодальным решением.
VI. Архиепископия должна будет в порядке, предусмотренном ее уставом, внести поправки в этот устав для приведения его в соответствие с настоящим решением.
VII. Учитывая просьбу о том архиепископа Иоанна, считать возможным, чтобы процедура избрания викарного архиерея для Архиепископии, в соответствии с приведенными выше положениями, была инициирована еще до внесения в ее Устав изменений, предусмотренных предыдущей статьей.
VIII. Архиереи, клирики и миряне всех епархий Московского Патриархата в Западной Европе, включая епархии Патриаршего Экзархата Западной Европы, епархии Русской Зарубежной Церкви и Архиепископию, призываются к плодотворному взаимодействию для разрешения возможных затруднений, препятствующих успешному совместному сотрудничеству и свидетельству.
IX. Каноническое усовершенствование присутствия Московского Патриархата в Западной Европе, ныне представленного несколькими церковными структурами, требует дальнейшего обсуждения с участием всех заинтересованных сторон.

К сему прилагается перевод настоящего письма, включающий перевод приведенных выше положений.
Желаю Вам, дорогой Владыка, доброго здравия, сил и мудрости в Ваших архипастырских трудах.

С любовью о Христе,


Руководитель Управления
Московской Патриархии
по зарубежным учреждениям,
АНТОНИЙ, Патриарший Экзарх Западной Европы
митрополит Корсунский и Западноевропейский



***
le 9 août 2019

A SON EMINENCE, L’ARCHEVEQUE JEAN DE CHARIOUPOLIS

Votre Eminence, cher Vladyka!

Suite au dialogue qui s’est engagé entre nous au sujet des conditions qui pourraient régir la situation de l’Archevêché dont vous êtes à la tête et son rattachement au Patriarcat de Moscou Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille m’a chargé de vous envoyer la présente lettre pour vous confirmer, ainsi qu’aux membres du clergé et aux laïcs de l’Archevêché, que si l’Assemblée générale de l’Archevêché prend la décision de demander le rattachement de l’Archevêché au Patriarcat de Moscou, et qu’une telle demande de l’Assemblée générale de l’Archevêché leur soit soumise, Sa Sainteté et le Saint Synode pourront prendre alors la décision de rattacher l’Archevêché au Patriarcat de Moscou dans les conditions détaillées ci-après. Cette décision pourrait être ensuite transcrite en une Charte (Gramota) Patriarcale et Synodale qui vous sera remise lors d’une concélébration solennelle à Moscou.

Les susdites décision synodale et charte comprendront alors les dispositions suivantes concernant les conditions dans lesquelles sera réalisé le rattachement de l’Archevêché au Patriarcat de Moscou.

I. L’Archevêché des églises de tradition russe en Europe Occidentale, portant son sacerdoce salvateur au sein de l’ensemble, tel qu’il s’est historiquement formé, de ses paroisses, monastères et autres institutions ecclésiastiques, y compris l’Institut de Théologie Saint-Serge à Paris devient et demeurera une partie inaliénable du Patriarcat de Moscou.
II. L’archevêque Jean (Renneteau) est accepté au Patriarcat de Moscou avec le titre de « ............ » en tant qu’hiérarque dirigeant de l’Archevêché des églises de tradition russe en Europe Occidentale. Sont également acceptés au Patriarcat de Moscou tous les membres du clergé, moines et moniales, laïcs de l’Archevêché qui le souhaitent. Le hiérarque dirigeant de l’Archevêché assure le lien canonique immédiat entre le Patriarcat de Moscou et les communautés composant l’Archevêché.
III. L’Archevêché des églises de tradition russe en Europe Occidentale fonctionnera au sein du Patriarcat de Moscou selon les dispositions suivantes:
1. L’Archevêché conserve ses spécificités pastorales et liturgiques — spécificités qui sont partie intégrante de ses traditions.
2. L’Archevêché conserve les spécificités de son fonctionnement diocésain et paroissial, y compris celles qui ont été instaurées par le Métropolite Euloge eu égard aux particularités de l’existence en Europe Occidentale de l’entité ecclésiale dont il était à la tête et en tenant compte de certaines décisions du Concile de Moscou de 1917-1918.
3. L’Archevêché est administré selon les statuts de l’Archevêché en vigueur, et compte tenu de la législation des pays dans lesquels fonctionne l’Archevêché.
4. L’Archevêché est en droit de modifier ses statuts selon l’ordre établi dans ces mêmes statuts après agrément préalable de ces modifications auprès du Patriarche de Moscou et de toute la Russie et avec confirmation subséquente de ces modifications par le Saint Synode.
5. L’Archevêché reçoit le Saint-Chrême du Patriarche de Moscou et de toute la Russie.
6. L’Archevêché est dirigé par un hiérarque diocésain ayant titre d’Archevêque.
7. Le hiérarque dirigeant de l’Archevêché exerce la plénitude des droits prévus par les canons à l’égard des monastères, paroisses et membres du clergé appartenant à sa juridiction. Entre autres c’est au hiérarque dirigeant de l’Archevêché qu’appartient le droit exclusif :
a. de créer de nouveaux monastères et nouvelles paroisses au sein de l’Archevêché ;
b. de donner des congés canoniques aux membres du clergé de l’Archevêché ;
c. d’accepter des clercs à l’Archevêché (en tenant compte des règlements établis au Patriarcat de Moscou en ce qui concerne le transfert des clercs des diocèses établis dans les frontières du territoire canonique du Patriarcat de Moscou vers les diocèses établis en-dehors de ces frontières) ;
d. d’ordonner des clercs pour l’Archevêché ;
e. de nommer et autoriser à une diaconie ecclésiastique tout clerc ou laïc soumis à sa juridiction ;
f. d’exécuter les décisions du Tribunal Ecclésiastique de l’Archevêché.
8. L’élection du hiérarque dirigeant et des évêques vicaires de l’Archevêché est soumise aux dispositions suivantes :
a. pour l’élection du hiérarque dirigeant le Conseil de l’Archevêché établit une liste préalable de candidats après avoir recueilli les propositions envoyées par les monastères et les paroisses ; pour l’élection des évêques vicaires une telle liste est établie par le hiérarque diocésain de l’Archevêché, après consultation du Comité épiscopal et le Conseil de l’Archevêché ;
b. la liste préalable de candidats est soumise au Patriarche de Moscou et de toute la Russie qui est en droit d’y apporter des modifications ;
c. le Conseil de l’Archevêché peut soit envoyer la liste de candidats reçue du Patriarche de Moscou et de toute la Russie aux monastères et paroisses de l’Archevêché, soit soumettre une autre liste au Patriarche de Moscou et de toute la Russie ;
d. après réception de la liste des candidats, les monastères et paroisses procèdent à l’élection de leurs délégués selon l’ordre prévu par les statuts de l’Archevêché ;
e. l’Assemblée générale de l’Archevêché composée de tous les membres du clergé et des délégués laïcs procède à l’élection de l’évêque selon l’ordre prévu par les statuts de l’Archevêché ;
f. l’élection de l’évêque est confirmée par le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe.
9. Le nom du hiérarque dirigeant de l’Archevêché est commémoré lors des célébrations dans toutes les églises de l’Archevêché après le nom du Patriarche de Moscou et de toute la Russie. Les noms des évêques vicaires sont commémorés lors des célébrations dans les églises de l’Archevêché selon une liste définie par ordonnance de l’hiérarque dirigeant de l’Archevêché après le nom du Patriarche de Moscou et de toute la Russie et de l’hiérarque dirigeant de l’Archevêché.
10. Les évêques de l'Archevêché sont membres du Concile Local et du Concile Episcopal de l'Eglise Orthodoxe Russe. Les représentants des clercs et des laïcs de l’Archevêché sont membres du Concile Local de l’Eglise Orthodoxe Russe, étant délégués à cette fonction par élection selon l’ordre établi.
11. Le hiérarque dirigeant de l’Archevêché participe selon l’ordre établi aux sessions du Saint-Synode.
12. Les décisions du Concile Local et du Concile Episcopal de l’Eglise Orthodoxe Russe s’imposent à l’Archevêché. Les décisions du Saint-Synode de l’Eglise Orthodoxe Russe s’appliquent au sein de l’Archevêché en tenant compte des spécificités de son fonctionnement et en accord avec le Patriarche de Moscou et de toute la Russie.
13. L’examen des appels contre les décisions du Tribunal Ecclésiastique de l’Archevêché relève du Haut Tribunal Ecclésiastique du Patriarcat de Moscou. L’examen des fautes des évêques de l’Archevêché relève du Haut Tribunal Ecclésiastique du Patriarcat de Moscou et du Concile Episcopal de l’Eglise Orthodoxe Russe.
14. L’Archevêché conserve son autonomie financière et gère ses biens meubles et immeubles dans le cadre du fonctionnement de la personne morale qui correspond à l’Archevêché et en accord avec la législation en vigueur dans les pays où fonctionne l’Archevêché.
15. Les relations de l’Archevêché avec les pouvoirs civils sont définies par le principe de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en tenant compte de la législation en vigueur dans chaque pays. En accord avec ce qui a été souligné par le Concile Episcopal de l’Eglise Orthodoxe Russe de 2011 n’est pas admise la participation des membres du clergé aux campagnes électorales et aux luttes politiques. Lorsqu’ils s’expriment à propos des questions pastorales et sociétales les membres du clergé de l’Archevêché ont liberté de conscience. Comme il a été souligné par le Concile Episcopal de l’Eglise Orthodoxe Russe de 2008 le principe de liberté de conscience « est en accord avec la Volonté Divine lorsqu’il défend l’individu de l’outrage à son monde intérieur et de l’imposition par la force de quelconques convictions ».
IV. Cette décision synodale prend effet dès sa publication.
V. Lors du prochain Concile Episcopal de l’Eglise Orthodoxe Russe il conviendra d’amender les Statuts du Patriarcat de Moscou afin d’y prévoir l’existence au sein du Patriarcat de Moscou de l’Archevêché avec un statut particulier, défini par la présente décision synodale.
VI. L’Archevêché devra amender ses statuts selon l’ordre établi par ces mêmes statuts afin de les mettre en conformité avec toutes les dispositions de la présente.
VII. Eu égard à la demande de l’archevêque Jean il est admis que pourra être engagée une procédure d’élection de nouveaux évêques vicaires de l’Archevêché avant même la modification de ses statuts prévue par l’article précédent. Cette procédure sera engagée en accord avec les dispositions établies plus haut.
VIII. Les hiérarques, clercs et laïcs de tous les diocèses du Patriarcat de Moscou en Europe Occidentale y compris les diocèses de l’Exarchat Patriarcal en Europe Occidentale, les diocèses de l’Eglise Russe Hors-Frontières et l’Archevêché sont appelés à une coopération fructueuse pour surmonter tout problème qui ferait obstacle à la collaboration et au témoignage communs.
IX. Le perfectionnement canonique de la présence en Europe Occidentale du Patriarcat de Moscou, représenté aujourd’hui par plusieurs structures ecclésiastiques, nécessite une discussion approfondie avec la participation de toutes les parties intéressées.

Ci-joint une traduction de la présente lettre, incluant la traduction des susdites dispositions.

Je vous souhaite, cher Vladyka, une bonne santé, force et sagesse dans vos travaux d’archipasteur.

En Christ,

Antoine,
Métropolite de Chersonèse et d’Europe Occidentale,
Chef du Département de l’Administration Patriarcale pour les institutions à l’étranger,
Exarque Patriarcal pour l’Europe Occidentale

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Août 2019 à 14:16 | 14 commentaires | Permalien

RUSSIE : AFFLUX DE VOCATIONS DANS LES SÉMINAIRES
D'après les chiffres publiés par le Comité de l'enseignement de l'Église russe, le nombre d'inscrits aux cours préparatoires à l'enseignement supérieur religieux a augmenté de 25% et celui des reçus en première année a augmenté de 20% par rapport à l'année dernière.

VOCATION OU CARRIÈRE?

"Il y a un appel d'air, explique l'archiprêtre Alexandre Iliachenko, ex-directeur du site «Pravoslavie i mir». *Dans nombre d'églises, la moitié des paroissiens ont moins de vingt ans et veulent servir Dieu et leurs prochains." Mais le professeur de philosophie de l'université d'Oulianovsk et expert en religion Serge Petrov**, pense qu'il n'y a pas que la vocation qui explique le phénomène. "Beaucoup de jeunes gens y voient une bonne opportunité de carrière, la sécurité de l'emploi...

RUSSIE : AFFLUX DE VOCATIONS DANS LES SÉMINAIRES
On remarque que nombre d'ecclésiastiques ont des montres de prix, des Mercedes, des maisons de deux ou trois étages... Et en plus, continu l'expert, les candidats n'ont pas à passer d'examen en math et physique et, après les études, on peut être nommé dans une paroisse à l'étranger…" (NDR: les paroisses vivent des dons et payements de services liturgiques des fidèles et les prêtres font partie de leurs salariés.

La rémunération des prêtres dépend donc essentiellement des revenus des paroisses et varie beaucoup: leur salaire mensuel moyen serait de 57.000 RUR/800€***, soit 33% de plus que le salaire moyen russe qui s'élève à 42 600 RUR/600€****, mais ils peuvent aussi bénéficier d'avantages en nature, logement, voire voiture "de fonction"…)

PROFILS SURPRENANTS

Un candidat malheureux au fameux Séminaire Théologique de Moscou ****, a fait part de sa surprise devant les allures de certains candidats: "plusieurs garçons avaient un type franchement "racaille," avec jeans déchirés et chaines massives"

Par V. Golovanow
D'après URA:
Российская молодежь борется, чтобы попасть в священники. Почему?


RUSSIE : AFFLUX DE VOCATIONS DANS LES SÉMINAIRES
* https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Deces-d-Anatole-Danilov-principal-fondateur-du-site-Pravoslavie-i-Mir_a3289.html
** http://regcomment.ru/experts/petrov-sergey/
*** http://700deneg.ru/skolko-zarabatyivaet-svyashhennik.html#i-4
**** https://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%9C%D0%BE%D1%81%D0%BA%D0%BE%D0%B2%D1%81%D0%BA%D0%B0%D1%8F_%D0%B4%D1%83%D1%85%D0%BE%D0%B2%D0%BD%D0%B0%D1%8F_%D1%81%D0%B5%D0%BC%D0%B8%D0%BD%D0%B0%D1%80%D0%B8%D1%8F

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Août 2019 à 13:02 | 1 commentaire | Permalien

Les métropolites Siméon (Chostatski) et Alexandre (Drabinko), les archiprêtres Andreï Dudchenko et George Kovalenko sont maintenant dans la même équipe que les organisateurs du schisme ukrainien. Photo : UOJ

Comment les Métropolites Siméon (Chostatski) et Alexandre (Drabinko), les prêtres Andreï Dudchenko et George Kovalenko sont arrivés au schisme.

L'Ukraine souffre d'un schisme ecclésial. Il est semblable au poison qui, une fois dans le corps, cause de graves douleurs. On dirait une tumeur qui draine les sucs vitaux du corps. C'est comme un enfant à naître mort qui se décompose et détruit la chair de la mère. Le schisme est le principal problème de l'Ukraine, donnant lieu à une nouvelle chaîne de désordre dans l'ordre social et politique.

Du nationalisme au schisme : le chemin des anciens ecclésiastiques de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique]
Mais l'effet le plus dangereux du schisme n'est même pas l'impact destructeur sur la vie de l'État dans son ensemble, mais le changement de personnalité qui suit inévitablement leur passage dans la fausse Église. Mais le plus horrible est ce qui se passe dans un schisme avec un homme, avec son âme.

Il n'est pas nécessaire d'inventer des fables et des histoires d'horreur. Nous en avons des exemples devant nous. Nous parlerons des membres célèbres du clergé qui sont passés de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] à l'église schismatique du tomos . Ce qu'ils font, disent et écrivent maintenant laisse une impression déprimante. Et vous vous demandez involontairement : à quel point l'Église a raison de dire qu'elle a toujours considéré le schisme comme le péché le plus grave et n'a vu qu'une seule façon de résoudre ce problème : par la repentance des schismatiques.

Fugitif du "monde russe"

Ex-Métropolite Siméon (Chostatski), ancien métropolite de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique], maintenant clerc de l'église schismatique. Il est diplômé du séminaire de Moscou, a été tonsuré moine au monastère Danilov. Au siège épiscopal à Vinnitsa s'est montré comme un bon gestionnaire, a été respecté par les gens de l'église. Peu de temps avant le "Conseil d'unification" de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique], il a piégé le troupeau, promettant de ne pas y participer, mais il est finalement apparu au "concile". A partir de ce moment, une autre histoire du métropolitain a commencé - l'histoire des mensonges, de la trahison, de la ruse jésuite, de la confusion de l'esprit.

Siméon a commencé son chemin vers l'église schismatique avec la prise de la cathédrale de Vinnitsa. En tant que chef de la communauté, le métropolite a présenté à l'avance au dix légal, qui détermine le sort de la communauté, son peuple. Le jour du "Concile d'unification", le temple était occupé par des durs à cuire d'une construction sportive qui, avec les employés de la SBU [KGB ukrainien], ont mis des "gardes" et pris les clés de la cathédrale.

Le transfert de la communauté de la cathédrale à l'église schismatique a été "unanime" - dix personnes plus Siméon ont voté pour changer la juridiction. Et 300 paroissiens, la moitié du chœur, tout le chœur d'enfants, presque tous les prêtres ont été obligés de partir.

Peu après avoir quitté l'Église canonique, Siméon déclara qu'il n'y avait pas d'amour dans l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] et qu'il avait lui-même trompé les gens pendant de nombreuses années, prêchant les idées du "monde russe". La remarque de l'ex-métropolite selon laquelle on offrait de l'argent au clergé de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] pour qu'il n'aille pas à l'église schismatique (Siméon n'en a donné aucune preuve factuelle) a reçu une large publicité.

Le 28 décembre 2018, le Métropolite Siméon a intenté une action en justice devant le tribunal de la ville de Vinnitsa en demandant l'annulation du décret de Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine du 17 décembre, qui le libère de l'administration de l'éparchie Vinnitsa et lui interdit la prêtrise. Le tribunal a rejeté la demande.

La remarque de l'ex-métropolite Siméon selon laquelle le clergé de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] s'est vu offrir de l'argent pour qu'il n'aille pas à l'église schismatique a reçu une large publicité.

Craignant que les croyants de l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] n'offrent des prières près de la cathédrale de Vinnitsa, Siméon a dit qu'ils " veulent prendre la cathédrale à l'église orthodoxe d'Ukraine [schismatique] pour que la langue ukrainienne ne soit pas entendue dans la cathédrale de la Transfiguration, pour que ceux d'entre vous qui désirent l'église Ukrainienne soient maudits à la 10e génération ex-cathédrale, afin que l'idéologie du "monde russe" plutôt que la foi chrétienne soient prêchée" dans cette dernière.

Aujourd'hui, l'ancien métropolite reste dans une structure schismatique, continuant à dire du mal des frères et associés d'hier.

Évidemment, il souffre d'un échec du "Concile d'unification", où il n'a pas été élu à la direction de «l’église » nouvellement formée. Il est également tourmenté par l'échec du projet de l’église schismatique à Vinnitsa et par la perte de la plupart des paroisses de Siméon. En même temps, la hiérarchie des transfuges ne peut pas s'humilier pour se repentir et revenir à l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique].

A cet égard, les paroles du Métropolite Luc de Zaporojiye viennent à l'esprit : "Si nous nous tournons vers les histoires personnelles des dirigeants actuels de l'église schismatique, nous remarquons immédiatement le fait inesthétique qu'ils sont unis par une passion pécheresse spécifique - l'impardonnabilité. La rancune en tant que qualité est la tendance d'une personne à manifester des souvenirs persistants et obsessionnels de ressentiment, d'insulte, d'injustice, de " mal et de mal ". De plus, une personne malveillante n'a aucun désir sincère de pardonner et veut souvent se venger."

SUITE Orthodoxologie
От национализма к расколу: путь бывших клириков УПЦ

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Août 2019 à 10:24 | 0 commentaire | Permalien

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