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Selon Mgr Paolo Pezzi, archevêque de la Mère de Dieu à Moscou
Information diffusée par l'agence de presse ZENIT.org:
L'archevêque du diocèse de la Mère de Dieu, à Moscou, se félicite de l'amélioration des relations entre l'Eglise catholique et le gouvernement.
« Des signaux positifs et concrets d'amélioration dans les relations entre la communauté catholique et les autorités gouvernementales sont en train d'émerger dans la Fédération de Russie, et cela nous donne espoir pour l'avenir », a déclaré Mgr Paolo Pezzi dans un entretien à L'Osservatore Romano.
Il souligne « l'espoir » que cela engendre pour « l'établissement et l'accroissement de relations diplomatiques plénières entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie ».
Information diffusée par l'agence de presse ZENIT.org:
L'archevêque du diocèse de la Mère de Dieu, à Moscou, se félicite de l'amélioration des relations entre l'Eglise catholique et le gouvernement.
« Des signaux positifs et concrets d'amélioration dans les relations entre la communauté catholique et les autorités gouvernementales sont en train d'émerger dans la Fédération de Russie, et cela nous donne espoir pour l'avenir », a déclaré Mgr Paolo Pezzi dans un entretien à L'Osservatore Romano.
Il souligne « l'espoir » que cela engendre pour « l'établissement et l'accroissement de relations diplomatiques plénières entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie ».
Le Saint-Siège entretient des relations spéciales avec la Fédération de Russie qui dispose d'une représentation diplomatique auprès du Saint-Siège.
Pour l'archevêque, on perçoit « une amélioration dans les relations entre l'Eglise catholique et le pouvoir civil, tant au niveau central que local ».
Ces « signaux positifs » résident dans la « possibilité de faire face et de résoudre positivement certaines questions relatives à la présence de l'Eglise en Russie » comme par exemple « la reconnaissance de la communauté catholique à différents niveaux ». « Il y a aussi une collaboration en ce qui concerne la problématique des lieux de culte », a-t-il expliqué.
« Il y a une disponibilité à dialoguer et à percevoir nos préoccupations et à trouver une solution », a affirmé le haut prélat.
L'archevêque ne manque pas toutefois de rappeler certaines problématiques. « Au niveau local, nous avons une réponse différenciée : dans certaines communautés, il y a des signaux positifs de collaboration, avec d'autres, des difficultés perdurent ».
« Toutefois, là où il y a des difficultés, nous enregistrons un plus grand intérêt et une plus grande implication du pouvoir politique central pour répondre à nos questions ».
Pour Mgr Pezzi, « il faut être conscients que notre espérance repose sur notre foi et que c'est justement cela qui nous donne un regard optimiste et donc constructif, également dans les relations avec le pouvoir politique ».
Pour l'archevêque, on perçoit « une amélioration dans les relations entre l'Eglise catholique et le pouvoir civil, tant au niveau central que local ».
Ces « signaux positifs » résident dans la « possibilité de faire face et de résoudre positivement certaines questions relatives à la présence de l'Eglise en Russie » comme par exemple « la reconnaissance de la communauté catholique à différents niveaux ». « Il y a aussi une collaboration en ce qui concerne la problématique des lieux de culte », a-t-il expliqué.
« Il y a une disponibilité à dialoguer et à percevoir nos préoccupations et à trouver une solution », a affirmé le haut prélat.
L'archevêque ne manque pas toutefois de rappeler certaines problématiques. « Au niveau local, nous avons une réponse différenciée : dans certaines communautés, il y a des signaux positifs de collaboration, avec d'autres, des difficultés perdurent ».
« Toutefois, là où il y a des difficultés, nous enregistrons un plus grand intérêt et une plus grande implication du pouvoir politique central pour répondre à nos questions ».
Pour Mgr Pezzi, « il faut être conscients que notre espérance repose sur notre foi et que c'est justement cela qui nous donne un regard optimiste et donc constructif, également dans les relations avec le pouvoir politique ».
Rédigé par Nikita Krivochéine le 17 Juillet 2009 à 23:13
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1 commentaire
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Sur le site du diocèse de Chersonèse, on peut désormais trouver la traduction française du Tomos du patriarche Alexis II de Moscou et de toute la Russie, accordant en 1993 l'autonomie à l'Église orthodoxe en Estonie. C'était trois ans avant que le patriarcat de Constantinople ne décidât de faire de même, créant dans ce pays une juridiction parallèle.
C'est la raison, pour laquelle l'Église russe n'est pas présente à l'assemblée de la Conférence des Églises européennes qui se déroule actuellement à Lyon. Il se trouve que la Conférence a accepté en son sein la juridiction estonienne de Constantinople, refusant l'entrée à l'Église orthodoxe autonome d'Estonie, reconnue par le patriarcat de Moscou et dix fois supérieure par le nombre de fidèles et du clergé à la structure constantinopolitaine.
Le Tomos a d'abord été publié dans le numéro 13 du Messager de l'Église orthodoxe russe, revue bimestrielle en français du diocèse de Chersonèse. Ainsi, l'on ne dira sans doute plus que le patriarcat de Moscou s'oppose à l'autonomie de l'Église en Estonie...
C'est la raison, pour laquelle l'Église russe n'est pas présente à l'assemblée de la Conférence des Églises européennes qui se déroule actuellement à Lyon. Il se trouve que la Conférence a accepté en son sein la juridiction estonienne de Constantinople, refusant l'entrée à l'Église orthodoxe autonome d'Estonie, reconnue par le patriarcat de Moscou et dix fois supérieure par le nombre de fidèles et du clergé à la structure constantinopolitaine.
Le Tomos a d'abord été publié dans le numéro 13 du Messager de l'Église orthodoxe russe, revue bimestrielle en français du diocèse de Chersonèse. Ainsi, l'on ne dira sans doute plus que le patriarcat de Moscou s'oppose à l'autonomie de l'Église en Estonie...
Le catholicos de tous les Arméniens Gargéuine II a rencontré le 15 juillet le patriarche Cyrille de Moscou au monastère Saint-Daniel. Le primat de l'Église russe a souligné que le catholicos arménien est le premier patriarche à se rendre à Moscou depuis le dernier concile local:
"C'est la première fois que nous nous voyons depuis que le Seigneur m'a appelé au ministère patriarcal. J'apprécie beaucoup le fait que le premier patriarche qui visite Moscou, ce soit Votre Sainteté, le patriarche suprême et catholicos de tous les Arméniens. Nos contacts personnels ont toujours été empreints de chaleur fraternelle, de cordialité et d'amitié sincère, de même que les relations entre nos Églises", a affirmé le patriarche Cyrille. "Je peux dire en tout sincérité que notre rencontre d'aujourd'hui est celle de très vieux amis. En effet, des liens anciens d'amitié lient le patriarcat de Moscou à Etchmiadzine. Moi-même, j'ai eu à maintes reprises la joie de visiter Etchmiadzine, le lieu le plus sacré d'Arménie, et d'y rencontrer vous-même, vos prédécesseurs, vos confrères qui vous accompagnent actuellement dont je connais très bien personnellement la majorité", a ajouté le patriarche Cyrille s'adressant au catholicos.
"C'est la première fois que nous nous voyons depuis que le Seigneur m'a appelé au ministère patriarcal. J'apprécie beaucoup le fait que le premier patriarche qui visite Moscou, ce soit Votre Sainteté, le patriarche suprême et catholicos de tous les Arméniens. Nos contacts personnels ont toujours été empreints de chaleur fraternelle, de cordialité et d'amitié sincère, de même que les relations entre nos Églises", a affirmé le patriarche Cyrille. "Je peux dire en tout sincérité que notre rencontre d'aujourd'hui est celle de très vieux amis. En effet, des liens anciens d'amitié lient le patriarcat de Moscou à Etchmiadzine. Moi-même, j'ai eu à maintes reprises la joie de visiter Etchmiadzine, le lieu le plus sacré d'Arménie, et d'y rencontrer vous-même, vos prédécesseurs, vos confrères qui vous accompagnent actuellement dont je connais très bien personnellement la majorité", a ajouté le patriarche Cyrille s'adressant au catholicos.
"Aujourd'hui, comme autrefois, l'Église apostolique arménienne collabore avec joie et amour avec l'Église orthodoxe russe pour la paix dans le monde et la résolution des problèmes régionaux... En tant qu'Eglises sœurs nous contribuons au renforcement des liens spirituels et culturels entre nos pays, profondément unis entre eux par la même vision du monde", a affirmé, en réponse, le catholicos Garéguine.
Source: Église orthodoxe russe en France
Source: Église orthodoxe russe en France
A une semaine de sa visite en Ukraine, le patriarche Cyrille de Moscou a accordé un entretien au service de presse officiel de l'Église orthodoxe d'Ukraine. Il y exprime notamment le souhait que Kiev devienne un des principaux centres mondiaux de pèlerinage pour tous les orthodoxes. "Nous devons faire revivre les traditions du pèlerinage orthodoxe et Kiev en doit devenir un des principaux centres universels", a affirmé le patriarche.
Il a ajouté que tous les ans, des millions de touristes russes se rendent en Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie et "découvrent l'histoire et la culture de ces pays, tandis que Kiev et les autres centres spirituels de notre Église ne font pas partie des itinéraires recherchés".
Le patriarche Cyrille se rendra en Ukraine du 27 juillet au 5 août 2009.
Il a ajouté que tous les ans, des millions de touristes russes se rendent en Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie et "découvrent l'histoire et la culture de ces pays, tandis que Kiev et les autres centres spirituels de notre Église ne font pas partie des itinéraires recherchés".
Le patriarche Cyrille se rendra en Ukraine du 27 juillet au 5 août 2009.
Le quotidien internet « Ejednevny Journal » publie un article de Nikita Krivochéine consacré à la récente rencontre orthodoxe de Bruxelles (20 et 21 juin dernier). Y étaient présents l'archevêque Marc de Berlin et d’Allemagne (Église russe hors frontières), Mgr Théophane de Berlin (Patriarcat de Moscou), Mgr Simon de Bruxelles et de Belgique (Patriarcat de Moscou), de nombreux clercs, plusieurs laïcs. Le succès de cette rencontre est pour beaucoup dû à la participation de l’archiprêtre Georges Riabykh, adjoint de Mgr Hilarion, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou. L’association OLTR était représentée par M.M., Rehbinder, Troubetzkoi et Krivochéine .Étaient également présents des représentants du Département « des compatriotes à l’étranger » du ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie.
A l’issue de deux jours de débats portant sur la situation ecclésiale et matérielle des centaines de milliers d’orthodoxes ayant migré dans les pays de l’U.E. une résolution fut adoptée. Il s’y agit de l’indispensable et encore insuffisant effort des paroisses de l’Eglise orthodoxe russe dans les pays de l’Union en vue de catéchiser les migrants orthodoxes récemment installés. La résolution appelle à une meilleure prise de conscience de cette nécessité par les recteurs et le clergé ainsi que par les « anciens » paroissiens. Bien des choses se font déjà : plusieurs prêtres en Italie ont été accrédités visiteurs de prisons, en France le hiéromoine Alexis (Dumond) a été nommé aumônier de la Légion Étrangère… Il a été proposé de renouveler l’expérience des « jumelages », non pas des municipalités mais des paroisses en Russie avec celles de l’étranger. Le soutien social, linguistique, et, cela va sans dire, l’aide spirituelle ne relèvent pas de la compétence des services consulaires. Seules les paroisses sont susceptibles de prendre tout ceci en charge.
Des moyens budgétaires considérables sont requis, l’Eglise n’en dispose pas, l’effort d’assistance qu’elle fournit dans le pays étant plus qu’important. La conférence de Bruxelles a aussi posé la question d’une éventuelle contribution budgétaire de la Fédération à ces dépenses. Cette suggestion a suscité une véritable tempête d’indignation chez l’intelligentsia russe agnostique et violemment anticléricale qui voit dans le retour de la foi, dans l’esprit d’entente qui existe entre l’Eglise et de nombreux dirigeants politiques la menace d’une dictature idéologique ecclésiale, d’une orthodoxie devenant idéologie officielle. Ces auteurs s’opposent à l’introduction dans les programmes scolaires de l’enseignement religieux facultatif.
L’article de « Ejednevny Journal » qui suit (en version non abrégée) est une réponse à ces réactions.
A l’issue de deux jours de débats portant sur la situation ecclésiale et matérielle des centaines de milliers d’orthodoxes ayant migré dans les pays de l’U.E. une résolution fut adoptée. Il s’y agit de l’indispensable et encore insuffisant effort des paroisses de l’Eglise orthodoxe russe dans les pays de l’Union en vue de catéchiser les migrants orthodoxes récemment installés. La résolution appelle à une meilleure prise de conscience de cette nécessité par les recteurs et le clergé ainsi que par les « anciens » paroissiens. Bien des choses se font déjà : plusieurs prêtres en Italie ont été accrédités visiteurs de prisons, en France le hiéromoine Alexis (Dumond) a été nommé aumônier de la Légion Étrangère… Il a été proposé de renouveler l’expérience des « jumelages », non pas des municipalités mais des paroisses en Russie avec celles de l’étranger. Le soutien social, linguistique, et, cela va sans dire, l’aide spirituelle ne relèvent pas de la compétence des services consulaires. Seules les paroisses sont susceptibles de prendre tout ceci en charge.
Des moyens budgétaires considérables sont requis, l’Eglise n’en dispose pas, l’effort d’assistance qu’elle fournit dans le pays étant plus qu’important. La conférence de Bruxelles a aussi posé la question d’une éventuelle contribution budgétaire de la Fédération à ces dépenses. Cette suggestion a suscité une véritable tempête d’indignation chez l’intelligentsia russe agnostique et violemment anticléricale qui voit dans le retour de la foi, dans l’esprit d’entente qui existe entre l’Eglise et de nombreux dirigeants politiques la menace d’une dictature idéologique ecclésiale, d’une orthodoxie devenant idéologie officielle. Ces auteurs s’opposent à l’introduction dans les programmes scolaires de l’enseignement religieux facultatif.
L’article de « Ejednevny Journal » qui suit (en version non abrégée) est une réponse à ces réactions.
"Вне дома, и солома не едома"
Или о том, как российские налогоплательщики смогут одухотворённо финансировать своих дальних соотечественников.
20-21 июня в Брюсселе на совещании по соотечественникам собрались: митрополит Марк Берлинский (РПЦЗ), епископы Феофан Берлинский, Симон Бельгийский, множество клира, настоятели приходов РПЦ в Европе, о.Георгий Рябых зам. Председателя ОВЦС МП; был представлен фонд «Русский мир», миряне, асс.ОЛТР и я. В коммюнике упоминается о возможном финансовом участии РФ в поддержке православных оказавшихся «за бугром».
Именно это положение удивило и даже рассердило созвездие «антиклерикальных» НПО, и авторов, в последнее время приумножившихся среди интеллигенции. Приходится читать у этих публицистов, что РПЦ – это КПСС сегодня, что (не утрирую) патриарх Кирилл не только табакоторговец, но и перевоплощение М.А. Суслова, что Синодом заключён тайный конкордат с Кремлёвской администрацией на основе которого губернаторы будут сжигать на кострах вольтерианцев (которые прежде скорее всего выплачивали взносы в ВКП/б/-КПСС). А школы будут засорять мозги детям баснями об Адамовом яблоке и о том, что свобода не «осознанная необходимость», а просто выбор между добром и злом. Эти публицисты накаляют атмосферу тем, что сей конкордат, без которого «путинской диктатуре» не прожить и недели, вменяет московской юстиции слушать дело об оскорблении чувств верующих путём показа в "Сахаровском центре" выставки "со святым причастием в виде Кока Колы и Мики Мауса".
Эта богохульная выставка была, конечно же, оскорблением памяти веротерпимого А.Д.Сахарова. Для аналогии: Парижская апелляционная палата недавно утвердила решение суда первой инстанции о закрытии выставки немецкого художника, который показывал художественно препарированных мертвецов. Истцом была католическая ассоциация. Мотивы решения скорее «человекоправные» потому как художник не смог достичь предварительного «согласия» покойников красоваться на стендах. Суд допускает, что трупы были приобретены у китайского НКВД, который этих людей предварительно расстрелял. Так что для «свободы креатива» есть судебные пределы и в секулярной Франции.
Читая в русских СМИ тексты "адвокатов светскости", как не вспомнить журнал «Наука и Религия», - о том, что Бога нет и обязаловку сдачи зачёта по «научному атеизму»...
Приходят на ум рифмы А.К. Толстого («Поток Богатырь»):
«Там какой-то аптекарь, не то патриот
Пред народом проводит ученье:
Что Бога, мол, нет,
А есть только плоть,
А что если и впрямь существует Господь,
То Он только есть вид кислорода.
Вся же суть в безначалии народа».
Вместо того, чтобы стращать читателей "новой инквизицией" и церковной цензурой – рекомендую этим авторам проехать пару раз в Метро больших российских городов. И без дара к физиономистике толпы станет ясно, что население этих мегалополисов бесконечно далеко до религиозности, чем пассажиры лондонской или берлинской подземок. Россия сегодня это непаханая территория для христианского миссионерства. Именно о миссионерстве, как о главном делании для Церкви, неоднократно говорил патриарх Кирилл I.
Тем, кто сулит возврат к ненавистной Лениным «поповщине» не надо забывать, что в Британии англиканство – государственная религия и акты гражданского состояния ведутся приходами. Что ещё три года тому назад в удостоверениях личности граждан Эллады указание вероисповедания было обязательным. Что германский налогоплательщик обязан выбрать какой конфессии он перечисляет свой налог (а если человек не верующий, то его налог пойдёт гуманитарной организации). У французов есть тюремные капелланы, духовники гимназий и больничные священники. Их статус прописан законодательством и ни в чём не ущемляет отделения церкви от государства и школы. Наконец, на зелёных денежных знаках страны ставшей эталоном народовластия (в глазах многих российских оппозиционеров) не только «следы грязи и крови», но и крупно написано «Мы верим в Бога». На Ближнем Востоке, что в монархиях, что в странах провозглашённых образцом парламентаризма - теократия на все сто! Здесь повсеместный запрет межконфессиональных браков, да и кладбищенский апартеид! Если бы не вето Ширака (он считает, что корни нашей цивилизации скрыты в первобытном искусстве) в будущей Конституции Е.С. упоминались бы «христианские корни европейской культуры».
Этот документ тормозится ирландцами, но редакция «о корнях» скоро опять будет рассмотрена.
Попробую успокоить секуляристов, заранее скорбящих о своих налогах, которые пойдут на помощь православным загранприходам. На днях разговорился с двумя украинцами и татариным занятыми на полевых работах. Вечером ужинал в пицерии: одну из официанток зовут Вика, свой язык она почти забыла, а новый еле выучила, счастья мало.
Татарину есть к кому склонить голову на плечо: мусульманская община его обласкает. Буддисту из Элисты – тоже есть куда пойти, по всей Европе много молелен.
На дверях православных храмов, висят сотни записок: « женщина с двумя дипломами ищет любую работу», « переводчик на все языки », ремонт квартир, уход за пожилыми... знакомства».
Либо выброшенные бедностью, либо погрузившиеся в пустоту, встречаются эти несчастные около храмов, они для них и клуб, и собес, и касса взаимопомощи, и неотложка. Чаще всего эти горемыки не подозревают, что на свете существует текст, начинающийся со слов «Отче наш...».
Обратиться в Консульства им не сподручно – многие из них такие же нелегалы как таджики-строители в Москве. Сотрудники консульств гружены, редко кто из них филантроп по призванию. Свою задачу они выполняют: визово-паспортное обслуживание, юридическое содействие...
Большинство россиян вне страны спонтанно собираются вокруг православных храмов. Часто приходы становятся для них единственным адресом обращения за помощью. В знакомой мне Трёхсвятительском соборе в Париже, есть кружки по освоению французского, консультации по социальным вопросам, помощь в трудоустройстве. Всё это происходит помимо естественной для прихода катехизаторской работы, воскресной школы, летних лагерей, кинопросмотров, кружков по иконописи, паломнических поездок. Есть во Франции замечательный священник о.Алексей он от РПЦ окормляет православных в Иностранном Легионе...
Неужто соотечественники-агностики в России, те кому не безразличны судьбы своих неприкаянных соотечественников , не согласятся с тем, чтобы малая доля их подати потратится на финансирование программ упомянутых в Брюссельском Коммюнике?
Никита Кривошеин
Или о том, как российские налогоплательщики смогут одухотворённо финансировать своих дальних соотечественников.
20-21 июня в Брюсселе на совещании по соотечественникам собрались: митрополит Марк Берлинский (РПЦЗ), епископы Феофан Берлинский, Симон Бельгийский, множество клира, настоятели приходов РПЦ в Европе, о.Георгий Рябых зам. Председателя ОВЦС МП; был представлен фонд «Русский мир», миряне, асс.ОЛТР и я. В коммюнике упоминается о возможном финансовом участии РФ в поддержке православных оказавшихся «за бугром».
Именно это положение удивило и даже рассердило созвездие «антиклерикальных» НПО, и авторов, в последнее время приумножившихся среди интеллигенции. Приходится читать у этих публицистов, что РПЦ – это КПСС сегодня, что (не утрирую) патриарх Кирилл не только табакоторговец, но и перевоплощение М.А. Суслова, что Синодом заключён тайный конкордат с Кремлёвской администрацией на основе которого губернаторы будут сжигать на кострах вольтерианцев (которые прежде скорее всего выплачивали взносы в ВКП/б/-КПСС). А школы будут засорять мозги детям баснями об Адамовом яблоке и о том, что свобода не «осознанная необходимость», а просто выбор между добром и злом. Эти публицисты накаляют атмосферу тем, что сей конкордат, без которого «путинской диктатуре» не прожить и недели, вменяет московской юстиции слушать дело об оскорблении чувств верующих путём показа в "Сахаровском центре" выставки "со святым причастием в виде Кока Колы и Мики Мауса".
Эта богохульная выставка была, конечно же, оскорблением памяти веротерпимого А.Д.Сахарова. Для аналогии: Парижская апелляционная палата недавно утвердила решение суда первой инстанции о закрытии выставки немецкого художника, который показывал художественно препарированных мертвецов. Истцом была католическая ассоциация. Мотивы решения скорее «человекоправные» потому как художник не смог достичь предварительного «согласия» покойников красоваться на стендах. Суд допускает, что трупы были приобретены у китайского НКВД, который этих людей предварительно расстрелял. Так что для «свободы креатива» есть судебные пределы и в секулярной Франции.
Читая в русских СМИ тексты "адвокатов светскости", как не вспомнить журнал «Наука и Религия», - о том, что Бога нет и обязаловку сдачи зачёта по «научному атеизму»...
Приходят на ум рифмы А.К. Толстого («Поток Богатырь»):
«Там какой-то аптекарь, не то патриот
Пред народом проводит ученье:
Что Бога, мол, нет,
А есть только плоть,
А что если и впрямь существует Господь,
То Он только есть вид кислорода.
Вся же суть в безначалии народа».
Вместо того, чтобы стращать читателей "новой инквизицией" и церковной цензурой – рекомендую этим авторам проехать пару раз в Метро больших российских городов. И без дара к физиономистике толпы станет ясно, что население этих мегалополисов бесконечно далеко до религиозности, чем пассажиры лондонской или берлинской подземок. Россия сегодня это непаханая территория для христианского миссионерства. Именно о миссионерстве, как о главном делании для Церкви, неоднократно говорил патриарх Кирилл I.
Тем, кто сулит возврат к ненавистной Лениным «поповщине» не надо забывать, что в Британии англиканство – государственная религия и акты гражданского состояния ведутся приходами. Что ещё три года тому назад в удостоверениях личности граждан Эллады указание вероисповедания было обязательным. Что германский налогоплательщик обязан выбрать какой конфессии он перечисляет свой налог (а если человек не верующий, то его налог пойдёт гуманитарной организации). У французов есть тюремные капелланы, духовники гимназий и больничные священники. Их статус прописан законодательством и ни в чём не ущемляет отделения церкви от государства и школы. Наконец, на зелёных денежных знаках страны ставшей эталоном народовластия (в глазах многих российских оппозиционеров) не только «следы грязи и крови», но и крупно написано «Мы верим в Бога». На Ближнем Востоке, что в монархиях, что в странах провозглашённых образцом парламентаризма - теократия на все сто! Здесь повсеместный запрет межконфессиональных браков, да и кладбищенский апартеид! Если бы не вето Ширака (он считает, что корни нашей цивилизации скрыты в первобытном искусстве) в будущей Конституции Е.С. упоминались бы «христианские корни европейской культуры».
Этот документ тормозится ирландцами, но редакция «о корнях» скоро опять будет рассмотрена.
Попробую успокоить секуляристов, заранее скорбящих о своих налогах, которые пойдут на помощь православным загранприходам. На днях разговорился с двумя украинцами и татариным занятыми на полевых работах. Вечером ужинал в пицерии: одну из официанток зовут Вика, свой язык она почти забыла, а новый еле выучила, счастья мало.
Татарину есть к кому склонить голову на плечо: мусульманская община его обласкает. Буддисту из Элисты – тоже есть куда пойти, по всей Европе много молелен.
На дверях православных храмов, висят сотни записок: « женщина с двумя дипломами ищет любую работу», « переводчик на все языки », ремонт квартир, уход за пожилыми... знакомства».
Либо выброшенные бедностью, либо погрузившиеся в пустоту, встречаются эти несчастные около храмов, они для них и клуб, и собес, и касса взаимопомощи, и неотложка. Чаще всего эти горемыки не подозревают, что на свете существует текст, начинающийся со слов «Отче наш...».
Обратиться в Консульства им не сподручно – многие из них такие же нелегалы как таджики-строители в Москве. Сотрудники консульств гружены, редко кто из них филантроп по призванию. Свою задачу они выполняют: визово-паспортное обслуживание, юридическое содействие...
Большинство россиян вне страны спонтанно собираются вокруг православных храмов. Часто приходы становятся для них единственным адресом обращения за помощью. В знакомой мне Трёхсвятительском соборе в Париже, есть кружки по освоению французского, консультации по социальным вопросам, помощь в трудоустройстве. Всё это происходит помимо естественной для прихода катехизаторской работы, воскресной школы, летних лагерей, кинопросмотров, кружков по иконописи, паломнических поездок. Есть во Франции замечательный священник о.Алексей он от РПЦ окормляет православных в Иностранном Легионе...
Неужто соотечественники-агностики в России, те кому не безразличны судьбы своих неприкаянных соотечественников , не согласятся с тем, чтобы малая доля их подати потратится на финансирование программ упомянутых в Брюссельском Коммюнике?
Никита Кривошеин
L'Église orthodoxe d'Ukraine - Église autonome au sein du patriarcat de Moscou - a annoncé la création de son propre organe pour la défense des droits de l'homme. Cette nouvelle institution s'appellera "Défense orthodoxe des droits de l'homme". Elle a reçu la bénédiction du métropolite Vladimir de Kiev.
Son objectif est "de fournir l'aide juridique et de défendre les droits des croyants en Ukraine", selon le site officiel de l'Église orthodoxe d'Ukraine. Divers mouvements de défense des droits de l'homme du pays ont salué cette initiative et exprimé le souhait de coopérer avec la nouvelle organisation.
Son objectif est "de fournir l'aide juridique et de défendre les droits des croyants en Ukraine", selon le site officiel de l'Église orthodoxe d'Ukraine. Divers mouvements de défense des droits de l'homme du pays ont salué cette initiative et exprimé le souhait de coopérer avec la nouvelle organisation.
Le site officiel de l'Église orthodoxe bulgare, cité par Bogoslov.ru, a annoncé que le Saint-Synode de cette Église a refusé d'envoyer des délégués à la prochaine assemblée plénière de la Commission internationale mixte catholique-orthodoxe de dialogue théologique qui aura lieu à Chypre du 16 au 23 octobre 2009. Le Saint-Synode de l'Église bulgare examina le 8 juillet l'invitation à participer à cette session du dialogue envoyée par le patriarcat de Constantinople et y donna une réponse négative. La participation de l'Église bulgare au travail de la Commission internationale mixte fut jugée "inopportune".
A la dernière assemblée, à Ravenne, en octobre 2007, c'est la délégation de l'Église orthodoxe russe qui fut contrainte de quitter les séances à cause des différends avec les représentants du patriarcat de Constantinople sur la composition des délégations orthodoxes.
A la dernière assemblée, à Ravenne, en octobre 2007, c'est la délégation de l'Église orthodoxe russe qui fut contrainte de quitter les séances à cause des différends avec les représentants du patriarcat de Constantinople sur la composition des délégations orthodoxes.
L'agence de presse russophone Blagovest-Info publie un entretien avec l'évêque Jean de Caracas (Église russe hors frontières). Il y est question de la situation de l'orthodoxie en Amérique latine, que Mgr Jean (lui-même issue d'une famille d'émigrés d'origine lettonne) considère comme "critique".
"Sans aucun doute, dit-il, l'événement le plus important pour nous est la réconciliation de l'Église russe hors frontières avec le patriarcat de Moscou. En principe, on ne peut que se réjouir de l'unité de l'Église du Christ, en récoltant les fruits spirituels apportés par le retour à la situation normale de l'unité. Cependant, cet événement merveilleux a servi de prétexte au départ dans le 'schisme d'Odessa' d'une partie significative - peut-être même majoritaire - de nos fidèles en Amérique latine avec leur clergé. Nulle part ailleurs l'Église russe hors frontières n'a été confronté à une situation aussi grave qu'en Amérique du sud."
"Sans aucun doute, dit-il, l'événement le plus important pour nous est la réconciliation de l'Église russe hors frontières avec le patriarcat de Moscou. En principe, on ne peut que se réjouir de l'unité de l'Église du Christ, en récoltant les fruits spirituels apportés par le retour à la situation normale de l'unité. Cependant, cet événement merveilleux a servi de prétexte au départ dans le 'schisme d'Odessa' d'une partie significative - peut-être même majoritaire - de nos fidèles en Amérique latine avec leur clergé. Nulle part ailleurs l'Église russe hors frontières n'a été confronté à une situation aussi grave qu'en Amérique du sud."
Plus loin, Mgr Jean ajoute: "Le métropolite Sylvain de Buenos-Aires et d'Argentine (patriarcat d'Antioche) a dit un jour que les Églises orthodoxes ont oublié l'Amérique du sud, mais il précisé que cela ne se rapporte pas à l'Église russe. Je suis d'accord avec lui. Autrefois, l'Église russe hors frontières avait en Amérique latine quatre diocèses et sept évêques, mais au cours des vingt dernières années, jusqu'à naguère, il n'y a pas eu d'évêque du tout. Est-il alors étonnant que nous nous trouvions aujourd'hui dans une situation critique? Nos fidèles ont beaucoup changé. L'assimilation est ici plus rapide qu'aux États-Unis, par exemple, ou en Australie. Il y a beaucoup de mariages mixtes. Dans ces familles, les enfants ne restent que très rarement orthodoxes."
Selon la tradition de l'Eglise, l'icône de la Mère de Dieu « Tikhvinskaïa » était déjà vénérée dans l’antiquité. Au Vème siècle, l'impératrice Eudoxie l'amena de Jérusalem à Constantinople, dans la célèbre église des Blachernes qui avait été spécialement érigée à cette occasion.
Pendant la période iconoclaste, l'icône fut cachée dans le monastère du Pantocrator, et par la suite réinstallée dans l'église des Blachernes, quand l'orthodoxie triompha.
En 1383, sous le règne de Jean Paléologue, l'icône disparut subitement de Constantinople. Elle réapparut peu de temps après aux environs de Novgorod: au milieu d'une lumière céleste, elle volait au-dessus du lac Ladoga. Des pêcheurs des environs furent témoins du miracle. Frappés de cette vision, la crainte les saisit, et ils se hâtèrent d'aller raconter l'apparition miraculeuse aux villageois de la région.
Quelque temps plus tard, des marchands de Novgorod arrivèrent à Constantinople. Ils furent reçus par le Patriarche en personne. Celui-ci semblait visiblement assombri par quelque souci.
-Quelle est cette peine, très saint père ? demandèrent les marchands.
Pendant la période iconoclaste, l'icône fut cachée dans le monastère du Pantocrator, et par la suite réinstallée dans l'église des Blachernes, quand l'orthodoxie triompha.
En 1383, sous le règne de Jean Paléologue, l'icône disparut subitement de Constantinople. Elle réapparut peu de temps après aux environs de Novgorod: au milieu d'une lumière céleste, elle volait au-dessus du lac Ladoga. Des pêcheurs des environs furent témoins du miracle. Frappés de cette vision, la crainte les saisit, et ils se hâtèrent d'aller raconter l'apparition miraculeuse aux villageois de la région.
Quelque temps plus tard, des marchands de Novgorod arrivèrent à Constantinople. Ils furent reçus par le Patriarche en personne. Celui-ci semblait visiblement assombri par quelque souci.
-Quelle est cette peine, très saint père ? demandèrent les marchands.
-Je suis affligé, mes bien-aimés, parce que l'icône de la Mère de Dieu nous a quittés. Nous ne savons pas où elle se trouve. N'auriez-vous pas entendu quelque chose à ce sujet en Russie ?
Les marchands racontèrent alors l'apparition d'une sainte icône près de Novgorod. D'après la description qu'ils en firent, le Patriarche reconnut l'icône qui avait quitté Constantinople.
-Cette icône s'est éloignée de nous à plusieurs reprises, mais à chaque fois, elle est revenue. Mais aujourd'hui, à cause de notre orgueil, elle nous a quittés pour toujours !
-Sommes-nous donc dignes d'une telle sainteté ? s'écria l'un des marchands.
-Bien sûr que non ! La Reine des Cieux est venue chez nous par simple condescendance ! dit un autre.
Après être apparue en divers endroits sur les terres de Novgorod, la sainte icône s'arrêta près de la ville de Tikhvine. Elle flottait dans l'air. La nouvelle se propagea dans la ville à la vitesse de l'éclair, et les habitants glorifièrent la Toute-Sainte Vierge avec une piété très profonde. Peu de temps après, l'icône se posa sur le sol.
Les artisans de la ville entreprirent sur le champ la construction d'une chapelle. Le soir même, ils en avaient terminé la majeure partie; ils cessèrent le travail, laissant les matériaux sur les lieux, avec l'intention d'achever l'ouvrage le lendemain. C'est alors que pendant la nuit, une force invisible souleva l'icône et son abri, et les transportèrent sur l'autre rive de la rivière Tikhvinskaïa. C'est donc en ce lieu qu'on décida au matin de finir les travaux.
On rapporta l'apparition de l'icône miraculeuse au prince de Moscou Dimitri Ivanovitch, ainsi qu'à l'archevêque de Novgorod Alexis. Ce dernier bénit la construction d'une église consacrée à la Dormition de la Toute-Sainte Mère de Dieu, dans laquelle on installa l'icône. Quelques années plus tard l'église brûla, mais l'icône fut retrouvée intacte. On construisit une autre église qui brûla à son tour, l'icône restant toujours indemne. Avec le temps, on décida de remplacer l'église en bois par une église en pierre.
On fonda bientôt un monastère où affluait une multitude de pèlerins. Tous priaient avec une profonde piété devant l'objet saint du monastère, l'icône de la Toute-Sainte mère de Dieu. Par Son icône de Tikhvine et par les nombreuses copies qu'on en fit, la Souveraine Céleste dispensait aux gens Son aide miraculeuse.
En 1596, des pêcheurs partirent sur la mer blanche. Une copie de la sainte icône se trouvait à bord. Soudain, une terrible tempête se leva, qui brisa le mât, balaya le bateau, précipita le chargement à la mer, et finit au bout d’une semaine par rejeter les pêcheurs sur une île déserte. Les pauvres hommes prièrent avec humilité devant l'icône, implorant la Mère de Dieu de les sauver, en s'engageant à venir dans Son saint monastère pour La remercier. La Mère de Dieu apparut alors à Grégoire, l'un d'entre eux, pendant son sommeil, et lui dit: « Aucun d'entre vous ne périra, même si vous avez à rester sur cette île de nombreux jours. Vous vous nourrirez de cette herbe. Par la patience, vous sauverez vos âmes ». En s'éveillant, Grégoire raconta son rêve à ses amis. L'herbe qu'ils trouvèrent là s'avéra comestible, et fut pour eux comme la manne céleste. Vingt jours plus tard, un navire de passage recueillit à son bord les pêcheurs naufragés. L'un d'eux avait emporté une poignée de la fameuse herbe, qui fut tout de suite amère et impropre à la consommation... De retour sur la terre ferme, les rescapés s'empressèrent de se rendre au monastère de Tikhvine, où ils firent célébrer un office d'action de grâce.
En 1613, par la permission de Dieu, les armées suédoises pénétrèrent sur le sol russe et s'emparèrent de Novgorod. Les habitants de la région coururent se réfugier au monastère de Tikhvine. Les champs furent dévastés, le bétail dispersé, et le monastère encerclé par l'ennemi. Les moines et les réfugiés se préparaient à affronter un long siège. Mais plus qu'en leurs propres forces, ils comptaient sur l'aide et la protection de la Reine des Cieux. On célébrait des offices en permanence devant Sa sainte icône. Les assauts des suédois se succédaient sans succès. Une nuit, la Toute-Sainte Vierge apparut à une femme du nom de Marie, qui avait peu de temps auparavant recouvré la vue devant l'icône.
-Dis aux défenseurs que l'ennemi n'entrera pas dans le monastère. Prends Mon icône, et faites une procession sur les remparts du monastère !
Les moines agirent selon les paroles de la Reine des Cieux, ce qui eut pour effet de semer la panique dans les rangs des suédois qui s'enfuirent en s'écrasant les uns les autres.
Pendant la guerre de 1812, l'icône fut empruntée au monastère par la milice populaire et aida à combattre et chasser l'ennemi. Elle fut ensuite rendue au monastère.
Dans les années 1855-1856, durant la guerre de Crimée, la sainte icône fut à nouveau empruntée pour soutenir le moral des troupes russes.
A la fin du XIXème siècle, un nouveau miracle eut lieu à Saint Petersbourg. Une jeune fille nommée Catherine Levestam souffrait depuis de longues années d'une maladie rare et pénible. Elle se tordait d'un côté et de l'autre, une force invisible la projetait dans l'air, elle vomissait au moindre son ou au moindre attouchement, ses souffrances étaient intolérables, et rien ne parvenait à la guérir. Ses jours étaient comptés. La Mère de Dieu lui apparut pendant son sommeil en lui disant: « Va à la cathédrale Saint Isaac. Là se trouve une copie de Mon icône de Tikhvine. Si tu la vénères, tu seras guérie ».
Les paroles étaient si convaincantes que Catherine, toute protestante qu'elle était, décida de se rendre dans cette église orthodoxe. Elle fit le trajet en calèche, pénétra dans l'église, et, dès qu'elle aperçut l'icône de la Mère de Dieu, s'écria: « C'est elle ! » .
On la déposa sur le sol et, quand elle put tenir debout sans aide, elle s'approcha de l'icône et l'embrassa. La guérison fut instantanée.La sainte icône Tikhvinskaïa est du type Hodiguitria; elle se distingue par la plante retournée du pied droit de l'Enfant. L'icône originelle se trouve actuellement aux Etats unis d'Amérique.
Les marchands racontèrent alors l'apparition d'une sainte icône près de Novgorod. D'après la description qu'ils en firent, le Patriarche reconnut l'icône qui avait quitté Constantinople.
-Cette icône s'est éloignée de nous à plusieurs reprises, mais à chaque fois, elle est revenue. Mais aujourd'hui, à cause de notre orgueil, elle nous a quittés pour toujours !
-Sommes-nous donc dignes d'une telle sainteté ? s'écria l'un des marchands.
-Bien sûr que non ! La Reine des Cieux est venue chez nous par simple condescendance ! dit un autre.
Après être apparue en divers endroits sur les terres de Novgorod, la sainte icône s'arrêta près de la ville de Tikhvine. Elle flottait dans l'air. La nouvelle se propagea dans la ville à la vitesse de l'éclair, et les habitants glorifièrent la Toute-Sainte Vierge avec une piété très profonde. Peu de temps après, l'icône se posa sur le sol.
Les artisans de la ville entreprirent sur le champ la construction d'une chapelle. Le soir même, ils en avaient terminé la majeure partie; ils cessèrent le travail, laissant les matériaux sur les lieux, avec l'intention d'achever l'ouvrage le lendemain. C'est alors que pendant la nuit, une force invisible souleva l'icône et son abri, et les transportèrent sur l'autre rive de la rivière Tikhvinskaïa. C'est donc en ce lieu qu'on décida au matin de finir les travaux.
On rapporta l'apparition de l'icône miraculeuse au prince de Moscou Dimitri Ivanovitch, ainsi qu'à l'archevêque de Novgorod Alexis. Ce dernier bénit la construction d'une église consacrée à la Dormition de la Toute-Sainte Mère de Dieu, dans laquelle on installa l'icône. Quelques années plus tard l'église brûla, mais l'icône fut retrouvée intacte. On construisit une autre église qui brûla à son tour, l'icône restant toujours indemne. Avec le temps, on décida de remplacer l'église en bois par une église en pierre.
On fonda bientôt un monastère où affluait une multitude de pèlerins. Tous priaient avec une profonde piété devant l'objet saint du monastère, l'icône de la Toute-Sainte mère de Dieu. Par Son icône de Tikhvine et par les nombreuses copies qu'on en fit, la Souveraine Céleste dispensait aux gens Son aide miraculeuse.
En 1596, des pêcheurs partirent sur la mer blanche. Une copie de la sainte icône se trouvait à bord. Soudain, une terrible tempête se leva, qui brisa le mât, balaya le bateau, précipita le chargement à la mer, et finit au bout d’une semaine par rejeter les pêcheurs sur une île déserte. Les pauvres hommes prièrent avec humilité devant l'icône, implorant la Mère de Dieu de les sauver, en s'engageant à venir dans Son saint monastère pour La remercier. La Mère de Dieu apparut alors à Grégoire, l'un d'entre eux, pendant son sommeil, et lui dit: « Aucun d'entre vous ne périra, même si vous avez à rester sur cette île de nombreux jours. Vous vous nourrirez de cette herbe. Par la patience, vous sauverez vos âmes ». En s'éveillant, Grégoire raconta son rêve à ses amis. L'herbe qu'ils trouvèrent là s'avéra comestible, et fut pour eux comme la manne céleste. Vingt jours plus tard, un navire de passage recueillit à son bord les pêcheurs naufragés. L'un d'eux avait emporté une poignée de la fameuse herbe, qui fut tout de suite amère et impropre à la consommation... De retour sur la terre ferme, les rescapés s'empressèrent de se rendre au monastère de Tikhvine, où ils firent célébrer un office d'action de grâce.
En 1613, par la permission de Dieu, les armées suédoises pénétrèrent sur le sol russe et s'emparèrent de Novgorod. Les habitants de la région coururent se réfugier au monastère de Tikhvine. Les champs furent dévastés, le bétail dispersé, et le monastère encerclé par l'ennemi. Les moines et les réfugiés se préparaient à affronter un long siège. Mais plus qu'en leurs propres forces, ils comptaient sur l'aide et la protection de la Reine des Cieux. On célébrait des offices en permanence devant Sa sainte icône. Les assauts des suédois se succédaient sans succès. Une nuit, la Toute-Sainte Vierge apparut à une femme du nom de Marie, qui avait peu de temps auparavant recouvré la vue devant l'icône.
-Dis aux défenseurs que l'ennemi n'entrera pas dans le monastère. Prends Mon icône, et faites une procession sur les remparts du monastère !
Les moines agirent selon les paroles de la Reine des Cieux, ce qui eut pour effet de semer la panique dans les rangs des suédois qui s'enfuirent en s'écrasant les uns les autres.
Pendant la guerre de 1812, l'icône fut empruntée au monastère par la milice populaire et aida à combattre et chasser l'ennemi. Elle fut ensuite rendue au monastère.
Dans les années 1855-1856, durant la guerre de Crimée, la sainte icône fut à nouveau empruntée pour soutenir le moral des troupes russes.
A la fin du XIXème siècle, un nouveau miracle eut lieu à Saint Petersbourg. Une jeune fille nommée Catherine Levestam souffrait depuis de longues années d'une maladie rare et pénible. Elle se tordait d'un côté et de l'autre, une force invisible la projetait dans l'air, elle vomissait au moindre son ou au moindre attouchement, ses souffrances étaient intolérables, et rien ne parvenait à la guérir. Ses jours étaient comptés. La Mère de Dieu lui apparut pendant son sommeil en lui disant: « Va à la cathédrale Saint Isaac. Là se trouve une copie de Mon icône de Tikhvine. Si tu la vénères, tu seras guérie ».
Les paroles étaient si convaincantes que Catherine, toute protestante qu'elle était, décida de se rendre dans cette église orthodoxe. Elle fit le trajet en calèche, pénétra dans l'église, et, dès qu'elle aperçut l'icône de la Mère de Dieu, s'écria: « C'est elle ! » .
On la déposa sur le sol et, quand elle put tenir debout sans aide, elle s'approcha de l'icône et l'embrassa. La guérison fut instantanée.La sainte icône Tikhvinskaïa est du type Hodiguitria; elle se distingue par la plante retournée du pied droit de l'Enfant. L'icône originelle se trouve actuellement aux Etats unis d'Amérique.
Dépêche de l'Agence France Presse:
Quelque 400 manifestations dans les domaines de la culture, de l'éducation, de l'économie et de la jeunesse sont prévues dans le cadre de l'année de la Russie en France et de la France en Russie en 2010, a annoncé mercredi à Moscou le comité d'organisation.
L'exposition "Sainte-Russie : de la Rus' de Kiev à la Russie de Pierre le Grand" au musée du Louvre à Paris et "Chefs-d'oeuvre des collections du Musée national Picasso" à Moscou et Saint-Pétersbourg figurent dans la liste des événements retenus, a déclaré le président du comité d'organisation pour la France, Louis Schweitzer, au cours d'une conférence de presse.
Le coup d'envoi des festivités sera donné fin janvier "dans le cadre d'une tournée de l'orchestre du théâtre Marie de Saint-Pétersbourg, qui présentera à Paris l'intégrale des symphonies de Tchaïkovski", a déclaré pour sa part le coprésident du comité d'organisation pour la Russie, Mikhaïl Chvydkoï.
Quelque 400 manifestations dans les domaines de la culture, de l'éducation, de l'économie et de la jeunesse sont prévues dans le cadre de l'année de la Russie en France et de la France en Russie en 2010, a annoncé mercredi à Moscou le comité d'organisation.
L'exposition "Sainte-Russie : de la Rus' de Kiev à la Russie de Pierre le Grand" au musée du Louvre à Paris et "Chefs-d'oeuvre des collections du Musée national Picasso" à Moscou et Saint-Pétersbourg figurent dans la liste des événements retenus, a déclaré le président du comité d'organisation pour la France, Louis Schweitzer, au cours d'une conférence de presse.
Le coup d'envoi des festivités sera donné fin janvier "dans le cadre d'une tournée de l'orchestre du théâtre Marie de Saint-Pétersbourg, qui présentera à Paris l'intégrale des symphonies de Tchaïkovski", a déclaré pour sa part le coprésident du comité d'organisation pour la Russie, Mikhaïl Chvydkoï.
En outre, l'Exposition nationale russe, "un très grand événement", s'ouvrira au Grand Palais à Paris le 12 juin, jour de la Fête nationale russe, a ajouté M. Chvydkoï sans plus de précisions.
A Moscou, une exposition sur "l'art de vivre à la française" s'ouvrira fin octobre 2010, a-t-il encore dit.
Des événements provenant d'"initiatives non gouvernementales" pourront s'ajouter aux manifestations arrêtées par le comité d'organisation, a observé M. Schweitzer.
"Les événements majeurs de l'année croisée France-Russie seront anticipés par un forum d'intellectuels russes et français qui sera organisé en novembre", a souligné M. Chvydkoï.
Interrogé sur le budget consacré à l'année croisée France-Russie, M. Schweitzer a indiqué que ces opérations étaient financées notamment par des fonds publics et se chiffraient en "dizaines de millions d'euros".
A Moscou, une exposition sur "l'art de vivre à la française" s'ouvrira fin octobre 2010, a-t-il encore dit.
Des événements provenant d'"initiatives non gouvernementales" pourront s'ajouter aux manifestations arrêtées par le comité d'organisation, a observé M. Schweitzer.
"Les événements majeurs de l'année croisée France-Russie seront anticipés par un forum d'intellectuels russes et français qui sera organisé en novembre", a souligné M. Chvydkoï.
Interrogé sur le budget consacré à l'année croisée France-Russie, M. Schweitzer a indiqué que ces opérations étaient financées notamment par des fonds publics et se chiffraient en "dizaines de millions d'euros".
Dépêche de l'Agence France Presse:
Le patriarche orthodoxe russe Cyrille a proposé mardi au président américain Barack Obama de développer le dialogue chrétien pour "toucher le cœur" des gens et combattre l'animosité réciproque. "Il est très important qu'il y ait un dialogue entre les chrétiens de nos pays parce que les deux peuples doivent être amis", a déclaré le patriarche Cyrille cité par l'agence de presse Ria Novosti, lors d'une rencontre avec le président américain. Pour combattre le sentiment anti-américain en Russie et le sentiment antirusse aux États-Unis, les succès politiques ne sont pas suffisants, "il faut toucher le cœur", a-t-il dit. "Nous avons du potentiel dans ce domaine", a poursuivi le patriarche. "Il est très important que les peuples russe et américain conservent le système de valeurs chrétien. Nous sommes les pays les plus religieux", a estimé le patriarche Cyrille..
Le patriarche orthodoxe russe Cyrille a proposé mardi au président américain Barack Obama de développer le dialogue chrétien pour "toucher le cœur" des gens et combattre l'animosité réciproque. "Il est très important qu'il y ait un dialogue entre les chrétiens de nos pays parce que les deux peuples doivent être amis", a déclaré le patriarche Cyrille cité par l'agence de presse Ria Novosti, lors d'une rencontre avec le président américain. Pour combattre le sentiment anti-américain en Russie et le sentiment antirusse aux États-Unis, les succès politiques ne sont pas suffisants, "il faut toucher le cœur", a-t-il dit. "Nous avons du potentiel dans ce domaine", a poursuivi le patriarche. "Il est très important que les peuples russe et américain conservent le système de valeurs chrétien. Nous sommes les pays les plus religieux", a estimé le patriarche Cyrille..
par Dimitri Sokolov – Mitritch
« Le Miracle » tourné par un réalisateur bien connu, Alexandre Prochkine, a reçu le prix spécial du jury au festival international de cinéma de Moscou . Le président du jury était Pavel Lounguine, l’auteur du film « l’Ile ».
Le sujet du film « Le Miracle » est tiré d’un fait divers réel, survenu à Kouïbychev en 1956, et connu comme « Zoïa statufiée »
L’archiprêtre Vsevolod Tchapline, président du département du saint synode chargé des relations de l’Eglise avec la société a déclaré :
« Zoïa statufiée», est un phénomène mystérieux dont nous avons de nombreux témoins. C’est une joie, qu’aujourd’hui l’attention du public soit à nouveau attirée vers cet évènement grâce à ce film de talent . Mais l’essentiel pour un chrétien est une relation au Seigneur dans la communion aux mystères de l’Eglise, car une vie juste en Eglise, est plus sûre que n’importe quels miracles ou n’importe quels autres phénomènes ayant trait à l'univers animé. »
En réalité, l' histoire, qui est à l’origine de ce film, s'est passée dans la ville de Kouïbychev (ou Samara) dans la rue Tchkalov, au moment des fêtes du Nouvel An 1956. C’est justement à cet endroit que se produisit l’évènement appelé « Zoïa statufiée» qui est considéré comme un grand miracle.
Une ouvrière, Zoïa Karnaoukhova, jeune beauté et ardente militante athée, voulut blasphémer à la table de réveillon. Elle reçut immédiatement un terrible châtiment. Cette jeune fille fut statufiée et resta sans signe apparent de vie durant 128 jours. La nouvelle terrifia toute la ville depuis les simples citoyens jusqu’aux dirigeants du comité régional du parti.
« Le Miracle » tourné par un réalisateur bien connu, Alexandre Prochkine, a reçu le prix spécial du jury au festival international de cinéma de Moscou . Le président du jury était Pavel Lounguine, l’auteur du film « l’Ile ».
Le sujet du film « Le Miracle » est tiré d’un fait divers réel, survenu à Kouïbychev en 1956, et connu comme « Zoïa statufiée »
L’archiprêtre Vsevolod Tchapline, président du département du saint synode chargé des relations de l’Eglise avec la société a déclaré :
« Zoïa statufiée», est un phénomène mystérieux dont nous avons de nombreux témoins. C’est une joie, qu’aujourd’hui l’attention du public soit à nouveau attirée vers cet évènement grâce à ce film de talent . Mais l’essentiel pour un chrétien est une relation au Seigneur dans la communion aux mystères de l’Eglise, car une vie juste en Eglise, est plus sûre que n’importe quels miracles ou n’importe quels autres phénomènes ayant trait à l'univers animé. »
En réalité, l' histoire, qui est à l’origine de ce film, s'est passée dans la ville de Kouïbychev (ou Samara) dans la rue Tchkalov, au moment des fêtes du Nouvel An 1956. C’est justement à cet endroit que se produisit l’évènement appelé « Zoïa statufiée» qui est considéré comme un grand miracle.
Une ouvrière, Zoïa Karnaoukhova, jeune beauté et ardente militante athée, voulut blasphémer à la table de réveillon. Elle reçut immédiatement un terrible châtiment. Cette jeune fille fut statufiée et resta sans signe apparent de vie durant 128 jours. La nouvelle terrifia toute la ville depuis les simples citoyens jusqu’aux dirigeants du comité régional du parti.
Si vous passez par Samara et entrez dans l’église Saint Georges, le Père Igor Soloviev vous conduira vers l'une des Icônes non loin des Portes Royales. Au premier abord cette Icône semble être une représentation coutumière de Saint Nicolas. Mais la partie inférieure de l'icône se trouve une suite d’images extraordinaires, semblables à une bande dessinée. C’est la vie de Zoïa. Vous voyez, attablés, tout un groupe de jeunes gens bruyants. Une jeune fille s’empare de l’Icône de Saint Nicolas suspendue dans l’angle de la pièce. La voici qui danse en l’enlaçant. Sur la scène qui suit, Zoïa, l’icône à la main, est livide, elle est entourée de civils, de militaires et de miliciens, aux yeux remplis d’effroi. Plus loin un vieillard se tient à côté d’elle et prend l’icône de ses mains rigides, tandis qu’une foule se presse autour de cette demeure. Sur la dernière image, Saint Nicolas lui-même se tient aux côtés de la jeune fille, dont le visage a repris des couleurs.
Pour le moment, c’est l’unique icône sur laquelle sont représentés ces évènements, commente le prêtre. Elle a été peinte par Tatiana Routchka depuis décédée. Ce fut notre idée de représenter ce sujet sur une icône. Ce qui ne veut absolument pas dire que nous reconnaissons la sainteté de Zoïa Karnaoukhova. Non, en ces années d’athéisme, elle était une grande pécheresse, et c’est justement pour cela que ce miracle se produisit. C'était l'époque des persécutions khrouchtcheviennes contre l’Eglise. Notre foi s'en est trouvée renforcée . Car il est dit dans les Ecritures, que le jour où les justes se tairont, les pierres se mettront à crier. Et voici qu’elles l’ont fait.
Ainsi en cette nuit de Nouvel An, au numéro 84 de la rue Tchkalov, se réunit une assemblée de jeunes gens pour fêter ensemble la fin d’une année et l’avènement de la nouvelle. Ces jeunes gens burent avec excès et décidèrent de danser. Parmi eux se trouvait Zoïa Karnaoukhova. Elle ne partageait pas la gaieté générale, car le jeune homme qu’elle aimait, du nom de Nicolas, n’était pas venu à la soirée. ZoÏa était triste, ses amis dansaient déjà depuis longtemps et commencèrent à la piquer : « Et toi pourquoi ne danses-tu pas ? Oublie le donc, il ne viendra pas, viens plutôt avec nous ! » -Karnaoukhova s’exclama : « Il ne viendra pas ?! » « Et bien, puisque mon Nicolas est absent, je danserai avec Saint Nicolas ! » Zoïa s’empara d’une chaise et la poussa dans l’angle de la pièce pour pouvoir enlever l’Icône de son étagère. Un sentiment de malaise gagna les invités qui étaient pourtant assez éméchés et tout sauf religieux. On s’écria autour d’elle : « Non, il ne faut pas faire ça, remets l'icône à sa place, il ne faut pas plaisanter avec ces choses ! ». Mais il ne fut pas possible de raisonner la jeune fille : « Si Dieu existe, qu’Il me punisse ! » Répondit Zoïa, tenant l’icône et rejoignant le cercle des danseurs. Après quelques minutes de cette danse terrifiante, un vacarme se fit entendre dans la maison, le vent se leva et un éclair brilla. Lorsque les personnes présentes reprirent leurs esprits l’auteur du blasphème se tenait debout au milieu de la pièce, blanche comme le marbre. Ses jambes s’étaient enracinées au sol, ses mains agrippaient si solidement l’icône, qu’il était impossible de la lui arracher. Mais cependant, son cœur battait !
Les amis de Zoïa appelèrent les urgences. Il y avait dans l’équipe le docteur Anna Pavlovna Kalachnikova. Elle s’efforça de faire une piqûre à Zoïa, mais réussit seulement à casser toutes ses aiguilles. Sa fille vit toujours aujourd’hui et ses récits sont le seul témoignage de ce qu' qu’il se passa réellement quelque chose d’extraordinaire dans la maison n° 84, estime Anton Jogolev, directeur de l’agence d’informations : "Blagovest". C’est à lui, que l’archevêque Serge de Samara et de Sysranj, a confié l’enquête concernant le phénomène « Zoïa statufiée ». La conséquence de cette enquête fut la parution d’un livre portant le même titre ; 25 mille exemplaires en ont été vendus.
Il est aussi possible de lire ce récit dans la gazette locale de la ville de Kouïbychev, « La commune de la Volga » du 24 janvier 1956. L'article satirique « Un évènement bizarre » fut publié à la suite de la décision de la 13ème conférence du parti de la région de Kouïbychev, réuni à la hâte à cause des troubles d’ordre religieux survenus dans la ville. Le premier secrétaire régional du parti communiste (l'équivalent du gouverneur de la région de nos jours), le camarade Efremov, prononça une violente diatribe. Voici une citation de son discours : « Oui, pour nous communistes, à la tête des organes du parti, c’est un miracle honteux qui s’est produit ici. Une vieille femme a dit en passant : Des jeunes dansaient dans cette maison, et une garce s’est mise à danser avec une icône et elle a été statufiée. Une foule a commencé à se rassembler autour de la maison. Nous avons aussitôt posté la milice mais nous fûmes contraints de faire appel à la troupe. La foule ne s’est toujours pas dispersée. »
A l’occasion de la conférence du parti, il fut décidé d’augmenter considérablement la propagande anti religieuse dans la ville de Kouïbychev et dans la région. Durant les premiers huit mois de l’année 1956 plus de 2000 conférences "scientifiques" athées furent données – ce qui représente une quantité deux fois et demi supérieure aux conférences de l’année précédente.
Pour le moment, c’est l’unique icône sur laquelle sont représentés ces évènements, commente le prêtre. Elle a été peinte par Tatiana Routchka depuis décédée. Ce fut notre idée de représenter ce sujet sur une icône. Ce qui ne veut absolument pas dire que nous reconnaissons la sainteté de Zoïa Karnaoukhova. Non, en ces années d’athéisme, elle était une grande pécheresse, et c’est justement pour cela que ce miracle se produisit. C'était l'époque des persécutions khrouchtcheviennes contre l’Eglise. Notre foi s'en est trouvée renforcée . Car il est dit dans les Ecritures, que le jour où les justes se tairont, les pierres se mettront à crier. Et voici qu’elles l’ont fait.
Ainsi en cette nuit de Nouvel An, au numéro 84 de la rue Tchkalov, se réunit une assemblée de jeunes gens pour fêter ensemble la fin d’une année et l’avènement de la nouvelle. Ces jeunes gens burent avec excès et décidèrent de danser. Parmi eux se trouvait Zoïa Karnaoukhova. Elle ne partageait pas la gaieté générale, car le jeune homme qu’elle aimait, du nom de Nicolas, n’était pas venu à la soirée. ZoÏa était triste, ses amis dansaient déjà depuis longtemps et commencèrent à la piquer : « Et toi pourquoi ne danses-tu pas ? Oublie le donc, il ne viendra pas, viens plutôt avec nous ! » -Karnaoukhova s’exclama : « Il ne viendra pas ?! » « Et bien, puisque mon Nicolas est absent, je danserai avec Saint Nicolas ! » Zoïa s’empara d’une chaise et la poussa dans l’angle de la pièce pour pouvoir enlever l’Icône de son étagère. Un sentiment de malaise gagna les invités qui étaient pourtant assez éméchés et tout sauf religieux. On s’écria autour d’elle : « Non, il ne faut pas faire ça, remets l'icône à sa place, il ne faut pas plaisanter avec ces choses ! ». Mais il ne fut pas possible de raisonner la jeune fille : « Si Dieu existe, qu’Il me punisse ! » Répondit Zoïa, tenant l’icône et rejoignant le cercle des danseurs. Après quelques minutes de cette danse terrifiante, un vacarme se fit entendre dans la maison, le vent se leva et un éclair brilla. Lorsque les personnes présentes reprirent leurs esprits l’auteur du blasphème se tenait debout au milieu de la pièce, blanche comme le marbre. Ses jambes s’étaient enracinées au sol, ses mains agrippaient si solidement l’icône, qu’il était impossible de la lui arracher. Mais cependant, son cœur battait !
Les amis de Zoïa appelèrent les urgences. Il y avait dans l’équipe le docteur Anna Pavlovna Kalachnikova. Elle s’efforça de faire une piqûre à Zoïa, mais réussit seulement à casser toutes ses aiguilles. Sa fille vit toujours aujourd’hui et ses récits sont le seul témoignage de ce qu' qu’il se passa réellement quelque chose d’extraordinaire dans la maison n° 84, estime Anton Jogolev, directeur de l’agence d’informations : "Blagovest". C’est à lui, que l’archevêque Serge de Samara et de Sysranj, a confié l’enquête concernant le phénomène « Zoïa statufiée ». La conséquence de cette enquête fut la parution d’un livre portant le même titre ; 25 mille exemplaires en ont été vendus.
Il est aussi possible de lire ce récit dans la gazette locale de la ville de Kouïbychev, « La commune de la Volga » du 24 janvier 1956. L'article satirique « Un évènement bizarre » fut publié à la suite de la décision de la 13ème conférence du parti de la région de Kouïbychev, réuni à la hâte à cause des troubles d’ordre religieux survenus dans la ville. Le premier secrétaire régional du parti communiste (l'équivalent du gouverneur de la région de nos jours), le camarade Efremov, prononça une violente diatribe. Voici une citation de son discours : « Oui, pour nous communistes, à la tête des organes du parti, c’est un miracle honteux qui s’est produit ici. Une vieille femme a dit en passant : Des jeunes dansaient dans cette maison, et une garce s’est mise à danser avec une icône et elle a été statufiée. Une foule a commencé à se rassembler autour de la maison. Nous avons aussitôt posté la milice mais nous fûmes contraints de faire appel à la troupe. La foule ne s’est toujours pas dispersée. »
A l’occasion de la conférence du parti, il fut décidé d’augmenter considérablement la propagande anti religieuse dans la ville de Kouïbychev et dans la région. Durant les premiers huit mois de l’année 1956 plus de 2000 conférences "scientifiques" athées furent données – ce qui représente une quantité deux fois et demi supérieure aux conférences de l’année précédente.
Mais il apparut des compte rendus que ces actions ne firent que verser de l’huile sur le feu. Ainsi même ceux qui ne croyaient pas à ce miracle commençaient à douter : peut-être qu’en effet quelque chose s’était passé… Et peut-être que Dieu existe !
Zoïa resta dans cet état de semi mort durant 128 jours – jusqu’à Pâques. De temps en temps elle émettait des gémissements pitoyables : « Priez, vous autres, car nous périssons dans les péchés ! Priez, priez, mettez vos croix et portez les, la terre est en perdition, elle balance comme un berceau ! Dès les premiers jours la maison de la rue Tchkalov fut placée sous une garde renforcée, personne n’était admis à l’intérieur sans une autorisation particulière. On fit venir de Moscou, un professeur en médecine, dont tout le monde a oublié le nom. Le jour de la fête de la Nativité du Christ, le 7 janvier, on laissa entrer un certain « hiéromoine Séraphin » Après avoir célébré un office de sanctification de l'eau, il reprit l’icône des mains de Zoïa et la remis à sa place. Il est possible qu’il s’agisse de Séraphin Poloz, alors recteur de l’église des Saint Pierre et Paul de la ville de Kouïbychev, qui, peu de temps après ces évènements, fut traduit en justice sous l’accusation d'homosexualité - ce qui était, en ce temps là, pour le KGB, le prétexte le plus courant pour se défaire des prêtres indésirables.
Mais en dépit de toutes les mesures prises par le pouvoir, le rassemblement populaire ne se dispersait pas : les gens restaient jour et nuit à côté du cordon de milice. Dans une biographie le témoignage d’une femme pieuse est rapporté « En voyant derrière la barrière un jeune officier de la milice, elle l’appela et lui demanda : « Dis- moi, mon garçon, as-tu été à l’intérieur ? » « J’y ai été » répondit-il. « Alors raconte ce que tu as vu ? » « Nous n’avons pas le droit de dire quoi que cela soit, petite mère, nous avons signé que nous ne révèlerons rien. D’ailleurs, il n’y a rien à révéler, tout de suite, tu verras tout toi-même », en disant cela le jeune milicien enleva son képi et cette femme pieuse porta ses mains à son cœur. Les cheveux du jeune homme étaient devenus complètement blancs.
André Savine, occupant durant ces années là, le poste de secrétaire du diocèse local écrit dans ses souvenirs que : « le cinquième jour de cette pétrification, Alexeiev, le responsable des affaires religieuses téléphona à l’évêque Jérôme et lui demanda d'intervenir depuis l’ambon de l’église et de qualifier ce phénomène d’invention absurde. Cette tâche était confiée au recteur de la cathédrale de l’Intercession, le père Alexandre Nadejdine, mais le diocèse posa une condition sine qua non : « le père Alexandre devait se rendre dans la maison et s’assurer de ses propres yeux de tout ce qui s’y passait. » Le responsable ne s’attendait pas à un tel revirement de situation. Il répondit : « qu’il allait réfléchir et rappellerait d’ici deux heures. Mais il ne rappela que deux jours plus tard pour dire que notre intervention n’était plus nécessaire. »
Selon les récits populaires, les souffrances de Zoïa prirent fin avec l’apparition de Saint Nicolas lui-même. Peu de temps avant Pâques, un vénérable vieillard s’approcha de la maison et demanda aux miliciens de le laisser entrer. Il lui fut répondu : « Va-t-en grand-père » Le lendemain il revint et reçut le même refus. Le troisième jour, jour de la fête de l’Annonciation, « il y eu une intervention divine » le garde laissa le vieillard entrer auprès de Zoïa.
Les miliciens purent entendre comme il s’adressait avec tendresse à la jeune fille : « Et bien, tu es fatiguée d’être debout ? » Nul ne sait combien de temps il resta là, mais lorsqu’on se mit à le chercher, il fut impossible de le trouver. Plus tard, lorsque Zoïa revint à la vie, elle répondit à la question sur ce qui était advenu de son mystérieux visiteur, en indiquant l’Icône : « C'est là qu'il est reparti ».
Peu de temps après cette apparition, la veille de Pâques, la vie commença à revenir dans les muscles de Zoïa Karnaoukhova, elle put quitter l’endroit où elle se trouvait. Selon une version différente, longtemps avant cette fête, elle fut emmenée dans une clinique psychiatrique faisant corps avec les planches du parquet sur lesquelles elle était statufiée ; et lorsqu’on qu’on scia ce plancher, du sang jaillit des lattes de bois. « Comment vivais-tu, qui te nourrissait ? » demanda-t-on à Zoïa lorsqu’elle revint à la vie. « Des colombes », fut sa réponse, « des colombes me nourrissaient ! »
Divers récits parlent de ce qui advint plus tard de Zoïa. Certains pensent qu’elle mourut trois jours plus tard, d’autres sont persuadés qu’elle disparut dans un asile et d’autres croient fermement que Zoïa vécut longtemps encore dans un monastère et qu’elle a été enterrée en secret dans la Laure Saint Serge.
C’est justement cette dernière version qui est racontée dans le film « Le Miracle »
(Traduction Madame Marie Genko)
Zoïa resta dans cet état de semi mort durant 128 jours – jusqu’à Pâques. De temps en temps elle émettait des gémissements pitoyables : « Priez, vous autres, car nous périssons dans les péchés ! Priez, priez, mettez vos croix et portez les, la terre est en perdition, elle balance comme un berceau ! Dès les premiers jours la maison de la rue Tchkalov fut placée sous une garde renforcée, personne n’était admis à l’intérieur sans une autorisation particulière. On fit venir de Moscou, un professeur en médecine, dont tout le monde a oublié le nom. Le jour de la fête de la Nativité du Christ, le 7 janvier, on laissa entrer un certain « hiéromoine Séraphin » Après avoir célébré un office de sanctification de l'eau, il reprit l’icône des mains de Zoïa et la remis à sa place. Il est possible qu’il s’agisse de Séraphin Poloz, alors recteur de l’église des Saint Pierre et Paul de la ville de Kouïbychev, qui, peu de temps après ces évènements, fut traduit en justice sous l’accusation d'homosexualité - ce qui était, en ce temps là, pour le KGB, le prétexte le plus courant pour se défaire des prêtres indésirables.
Mais en dépit de toutes les mesures prises par le pouvoir, le rassemblement populaire ne se dispersait pas : les gens restaient jour et nuit à côté du cordon de milice. Dans une biographie le témoignage d’une femme pieuse est rapporté « En voyant derrière la barrière un jeune officier de la milice, elle l’appela et lui demanda : « Dis- moi, mon garçon, as-tu été à l’intérieur ? » « J’y ai été » répondit-il. « Alors raconte ce que tu as vu ? » « Nous n’avons pas le droit de dire quoi que cela soit, petite mère, nous avons signé que nous ne révèlerons rien. D’ailleurs, il n’y a rien à révéler, tout de suite, tu verras tout toi-même », en disant cela le jeune milicien enleva son képi et cette femme pieuse porta ses mains à son cœur. Les cheveux du jeune homme étaient devenus complètement blancs.
André Savine, occupant durant ces années là, le poste de secrétaire du diocèse local écrit dans ses souvenirs que : « le cinquième jour de cette pétrification, Alexeiev, le responsable des affaires religieuses téléphona à l’évêque Jérôme et lui demanda d'intervenir depuis l’ambon de l’église et de qualifier ce phénomène d’invention absurde. Cette tâche était confiée au recteur de la cathédrale de l’Intercession, le père Alexandre Nadejdine, mais le diocèse posa une condition sine qua non : « le père Alexandre devait se rendre dans la maison et s’assurer de ses propres yeux de tout ce qui s’y passait. » Le responsable ne s’attendait pas à un tel revirement de situation. Il répondit : « qu’il allait réfléchir et rappellerait d’ici deux heures. Mais il ne rappela que deux jours plus tard pour dire que notre intervention n’était plus nécessaire. »
Selon les récits populaires, les souffrances de Zoïa prirent fin avec l’apparition de Saint Nicolas lui-même. Peu de temps avant Pâques, un vénérable vieillard s’approcha de la maison et demanda aux miliciens de le laisser entrer. Il lui fut répondu : « Va-t-en grand-père » Le lendemain il revint et reçut le même refus. Le troisième jour, jour de la fête de l’Annonciation, « il y eu une intervention divine » le garde laissa le vieillard entrer auprès de Zoïa.
Les miliciens purent entendre comme il s’adressait avec tendresse à la jeune fille : « Et bien, tu es fatiguée d’être debout ? » Nul ne sait combien de temps il resta là, mais lorsqu’on se mit à le chercher, il fut impossible de le trouver. Plus tard, lorsque Zoïa revint à la vie, elle répondit à la question sur ce qui était advenu de son mystérieux visiteur, en indiquant l’Icône : « C'est là qu'il est reparti ».
Peu de temps après cette apparition, la veille de Pâques, la vie commença à revenir dans les muscles de Zoïa Karnaoukhova, elle put quitter l’endroit où elle se trouvait. Selon une version différente, longtemps avant cette fête, elle fut emmenée dans une clinique psychiatrique faisant corps avec les planches du parquet sur lesquelles elle était statufiée ; et lorsqu’on qu’on scia ce plancher, du sang jaillit des lattes de bois. « Comment vivais-tu, qui te nourrissait ? » demanda-t-on à Zoïa lorsqu’elle revint à la vie. « Des colombes », fut sa réponse, « des colombes me nourrissaient ! »
Divers récits parlent de ce qui advint plus tard de Zoïa. Certains pensent qu’elle mourut trois jours plus tard, d’autres sont persuadés qu’elle disparut dans un asile et d’autres croient fermement que Zoïa vécut longtemps encore dans un monastère et qu’elle a été enterrée en secret dans la Laure Saint Serge.
C’est justement cette dernière version qui est racontée dans le film « Le Miracle »
(Traduction Madame Marie Genko)
Le 4 juillet 2009, le patriarche Cyrille de Moscou a visité l'ancienne basilique Sainte-Sophie de Constantinople à Istanbul. Le primat de l'Église russe effectuait sa première visite "protocolaire" au siège du patriarcat de Constantinople qui inaugure ses visites dans les Églises orthodoxes locales. C'est une tradition en Orient qu'un nouveau primat fasse une visite fraternelle et de courtoisie à ses confrères d'autres Églises.
A Sainte-Sophie, le patriarche Cyrille a demandé à ceux qui l'accompagnaient de prier une minute silencieusement. Il se trouve que la prière publique et ouverte est interdite dans la basilique, transformée aujourd'hui en musée, après avoir servi de mosquée depuis la prise de Constantinople par les Ottomans. Ainsi, un patriarche orthodoxe, visitant un haut lieu de l'histoire chrétienne, est obligé de prier silencieusement, comme tout pèlerin, et cela dans un pays aspirant à devenir membre de l'Union européenne!
Les discours du patriarche Cyrille pendant sa visite au siège de l'Église de Constantinople sont tous marqués par la nostalgie "des événements lointains communs de notre histoire", de l'histoire chrétienne de l'Anatolie qui semble bien être définitivement révolue. C'est une immense douleur pour l'ensemble de la chrétienté.
A Sainte-Sophie, le patriarche Cyrille a demandé à ceux qui l'accompagnaient de prier une minute silencieusement. Il se trouve que la prière publique et ouverte est interdite dans la basilique, transformée aujourd'hui en musée, après avoir servi de mosquée depuis la prise de Constantinople par les Ottomans. Ainsi, un patriarche orthodoxe, visitant un haut lieu de l'histoire chrétienne, est obligé de prier silencieusement, comme tout pèlerin, et cela dans un pays aspirant à devenir membre de l'Union européenne!
Les discours du patriarche Cyrille pendant sa visite au siège de l'Église de Constantinople sont tous marqués par la nostalgie "des événements lointains communs de notre histoire", de l'histoire chrétienne de l'Anatolie qui semble bien être définitivement révolue. C'est une immense douleur pour l'ensemble de la chrétienté.
Le 24 juin (7 juillet), l'Église orthodoxe célèbre la Nativité de Saint Jean Baptiste. Voici, pour méditation, une magnifique hymne tirée des vêpres de cette solennité:
Regarde, Élisabeth parle à la Vierge Marie et lui dit: "Comment se fait-il que soit venue vers moi la Mère de mon Seigneur? Tu portes le Roi et moi, le soldat. Tu portes l'Auteur de la Loi et moi, le héraut de la Loi. Tu portes le Verbe et moi, la Voix annonçant le Royaume des cieux".
Il y a, dans ce tropaire, l'opposition, intraduisible en français, entre le Νομοδότης (le Christ) et le Νομοθέτης (Jean-Baptiste). Ce dernier mot désignait, dans la république d'Athènes, les fonctionnaires auxquels l'assemblée des citoyens confiait le soin d'abroger une loi pour la remplacer par une autre, si une telle actualisation de la législation devenait nécessaire. Nous ne savons pas si c'est à cette acception du terme grec νομοθέτης que pensait l'hymnographe, mais elle convient bien à saint Jean-Baptiste dont le message consistait dans l'annonce du Royaume de Dieu dans un monde sous la domination du César.
Regarde, Élisabeth parle à la Vierge Marie et lui dit: "Comment se fait-il que soit venue vers moi la Mère de mon Seigneur? Tu portes le Roi et moi, le soldat. Tu portes l'Auteur de la Loi et moi, le héraut de la Loi. Tu portes le Verbe et moi, la Voix annonçant le Royaume des cieux".
Il y a, dans ce tropaire, l'opposition, intraduisible en français, entre le Νομοδότης (le Christ) et le Νομοθέτης (Jean-Baptiste). Ce dernier mot désignait, dans la république d'Athènes, les fonctionnaires auxquels l'assemblée des citoyens confiait le soin d'abroger une loi pour la remplacer par une autre, si une telle actualisation de la législation devenait nécessaire. Nous ne savons pas si c'est à cette acception du terme grec νομοθέτης que pensait l'hymnographe, mais elle convient bien à saint Jean-Baptiste dont le message consistait dans l'annonce du Royaume de Dieu dans un monde sous la domination du César.
I.On disait d'abba Moïse à Scété que lorsqu'il se disposait à aller à Pétra, il fut fatigué en cours de route et se dit à lui même: "Comment pourrais-je recueillir mon eau ici?" Et une voix vint lui dire: "Va, et ne te soucie de rien". Il alla donc. Et quelques Pères vinrent le voir et il n'avait qu'une petite bouteille d'eau. Et il la dépensa tout entière à leur faire cuire quelques lentilles. Le vieillard était dans l'affliction. Entrant sortant de sa cellule, il priait Dieu, et voici qu'un nuage de pluie vint sur Pétra et remplit tous ses récipients.
Après cela, les visiteurs dirent au vieillard: "Dis- nous pourquoi tu entrais et sortais". Et le vieillard leur dit: "J'étais en procès avec Dieu, disant: Tu m'as amené ici, et voici que je n'ai plus d'eau pour abreuver Tes serviteurs. C'est pour cette raison que j'entrais et sortais, suppliant Dieu jusqu'à ce qu'il nous envoie de l'eau".
II. Abba Poemen dit qu'un frère demanda à abba Moïse comment quelqu'un peut se considérer comme mort envers son prochain. Et le vieillard lui dit: "Si l'homme ne met pas dans cœur qu'il est déjà depuis trois jours dans le cercueil, il n'atteint pas à cette parole".
III. Abba Macaire dit: "Si nous gardon le souvenir des torts que nous ont causé les hommes, nous supprimons la force du souvenir de Dieu. Mais si nous nous rappelons les maux des démons, nous serons invulnérables."
Après cela, les visiteurs dirent au vieillard: "Dis- nous pourquoi tu entrais et sortais". Et le vieillard leur dit: "J'étais en procès avec Dieu, disant: Tu m'as amené ici, et voici que je n'ai plus d'eau pour abreuver Tes serviteurs. C'est pour cette raison que j'entrais et sortais, suppliant Dieu jusqu'à ce qu'il nous envoie de l'eau".
II. Abba Poemen dit qu'un frère demanda à abba Moïse comment quelqu'un peut se considérer comme mort envers son prochain. Et le vieillard lui dit: "Si l'homme ne met pas dans cœur qu'il est déjà depuis trois jours dans le cercueil, il n'atteint pas à cette parole".
III. Abba Macaire dit: "Si nous gardon le souvenir des torts que nous ont causé les hommes, nous supprimons la force du souvenir de Dieu. Mais si nous nous rappelons les maux des démons, nous serons invulnérables."
Le 3 et le 4 juillet, les orthodoxes de San Francisco ont célébré dans leur cathédrale, dédiée à l'icône de la Mère de Dieu Joie-de-tous-les-Affligés, le quinzième anniversaire de la canonisation de Jean de Shanghai, le saint le plus célèbre de l'Église russe hors frontières. Les vigiles solennelles furent célébré le 3 juillet. Le samedi 4 juillet, la divine liturgie fut suivie d'une procession.
Les célébrations étaient présidées par l'archevêque Cyrille de San Francisco et l'évêque Théodose de Seattle. Des photographies sont mises en ligne sur le site du service de presse du patriarcat de Moscou.
Les célébrations étaient présidées par l'archevêque Cyrille de San Francisco et l'évêque Théodose de Seattle. Des photographies sont mises en ligne sur le site du service de presse du patriarcat de Moscou.
Voici une dépêche de l'Agence France Presse sur les relations entre l'État russe et le Saint-Siège. Nous y avons corrigé des inexactitudes de traduction et de terminologie religieuse (hélas, très fréquentes dans les dépêches de l'AFP):
La Russie et le Vatican doivent renforcer leurs relations diplomatiques au niveau de leurs ambassades, a estimé le président russe Dimitri Medvedev dans un entretien publié dimanche par la presse italienne.
"Nous sommes en train de discuter de la possibilité de renforcer nos liens au maximum, de les établir au niveau des ambassades", a déclaré M. Medvedev dans cet entretien accordé à des journaux italiens, diffusé par le Kremlin.
En revanche, le président russe s'est refusé à tout commentaire sur les relations entre le Saint-Siège et le patriarche de Moscou. "Nos évêque et prêtres peuvent avoir ce dialogue de leur côté, c'est une question à part", a-t-il jugé.
Les relations entre le Vatican et l'Église orthodoxe de Russie sont tendues depuis quelques années, après que le précédent patriarche de Moscou a accusé les catholiques de faire du prosélytisme en Russie. Mais depuis l'intronisation en février du patriarche russe Kirill, qui fut longtemps à la tête de la diplomatie de l'Église orthodoxe, une volonté de rapprochement semble s'esquisser.
La Russie et le Vatican doivent renforcer leurs relations diplomatiques au niveau de leurs ambassades, a estimé le président russe Dimitri Medvedev dans un entretien publié dimanche par la presse italienne.
"Nous sommes en train de discuter de la possibilité de renforcer nos liens au maximum, de les établir au niveau des ambassades", a déclaré M. Medvedev dans cet entretien accordé à des journaux italiens, diffusé par le Kremlin.
En revanche, le président russe s'est refusé à tout commentaire sur les relations entre le Saint-Siège et le patriarche de Moscou. "Nos évêque et prêtres peuvent avoir ce dialogue de leur côté, c'est une question à part", a-t-il jugé.
Les relations entre le Vatican et l'Église orthodoxe de Russie sont tendues depuis quelques années, après que le précédent patriarche de Moscou a accusé les catholiques de faire du prosélytisme en Russie. Mais depuis l'intronisation en février du patriarche russe Kirill, qui fut longtemps à la tête de la diplomatie de l'Église orthodoxe, une volonté de rapprochement semble s'esquisser.
La Fédération de Russie se chargera de la reconstruction d'une église catholique dans la région de l'Aquila, en Italie, durement touchée par un séisme en avril dernier. Cette initiative a été annoncée le 3 juillet par Sergueï Prichodko, conseiller du président russe pour les questions de la politique étrangère, cité par l'agence de presse Interfax.
Le premier ministre italien Silvio Berlusconi a proposé aux présidents russe et américain, à l'occasion du sommet du G8 (8-10 juillet 2009), d'aller en Aquila pour voir la reconstruction de la région. Cette invitation semble avoir été acceptée par Dimitri Medvedev.
Le premier ministre italien Silvio Berlusconi a proposé aux présidents russe et américain, à l'occasion du sommet du G8 (8-10 juillet 2009), d'aller en Aquila pour voir la reconstruction de la région. Cette invitation semble avoir été acceptée par Dimitri Medvedev.
A la rencontre le 3 juillet avec le patriarche Cyrille de Moscou, John Beyrle, ambassadeur des États-Unis en Russie, a affirmé que le facteur religieux es important dans les relations entre les deux pays. "Bien sûr, les rapports positifs entre nos chefs et nos gouvernements sont très importants, indispensables, mais insuffisants. Il faut qu'il y ait un bon fondement pour les contacts entre nos deux peuples", a-t-il souligné.
Selon l'ambassadeur américain, l'Église orthodoxe russe "peut nous aider à bâtir ce fondement meilleur pour nos relations mutuelles, ce qui est important non seulement pour nos deux nations, mais aussi pour l'humanité tout entière".
Le patriarche Cyrille et J. Beyerle ont tous les deux insisté sur le fait que les Russes et les Américains ont en commun le respect pour la foi et la religion, les deux pays sont multiconfessionnels. L'ambassadeur des États-Unis a cité les statistiques selon lesquelles 91 % des Américains croiraient en Dieu ou en une force supérieure, plus de la moitié d'entre eux prie quotidiennement. Il en déduit que les traditions spirituelles peuvent rapprocher les États-Unis et la Russie.
Selon l'ambassadeur américain, l'Église orthodoxe russe "peut nous aider à bâtir ce fondement meilleur pour nos relations mutuelles, ce qui est important non seulement pour nos deux nations, mais aussi pour l'humanité tout entière".
Le patriarche Cyrille et J. Beyerle ont tous les deux insisté sur le fait que les Russes et les Américains ont en commun le respect pour la foi et la religion, les deux pays sont multiconfessionnels. L'ambassadeur des États-Unis a cité les statistiques selon lesquelles 91 % des Américains croiraient en Dieu ou en une force supérieure, plus de la moitié d'entre eux prie quotidiennement. Il en déduit que les traditions spirituelles peuvent rapprocher les États-Unis et la Russie.
Source: Agence de presse Interfax
Ce 1er juillet 2009, à l'issue de la rencontre entre l'ambassadeur de la Turquie en Russie et le patriarche Cyrille de Moscou, Mgr Hilarion, président du département des relations extérieures, a annoncé la prochaine visite du primat de l'Église russe en Turquie et commenté ses enjeux.
Un des principaux objectifs de cette visite est la rencontre avec le patriarche Bartholomé de Constantinople à Istanbul. "Le patriarche Cyrille souhaiterait que cette visite ouvre une nouvelle page dans les relations avec le patriarcat de Constantinople. Nous devons abandonner la confrontation et les conflits. Nous devons établir une confiance mutuelle, parce que les Églises orthodoxes locales constituent une unique famille" a déclaré aux journalistes l'archevêque Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, en commentant la rencontre entre le patriarche Cyrille et l'ambassadeur turc.
Mgr Hilarion souhaite qu'il n'y ait plus dans l'avenir des situations telles qu'il y en eut en 1996 où les deux patriarcats ont suspendu la communion à cause de la création par le patriarche de Constantinople d'une juridiction parallèle en Estonie. "Constantinople annonça alors d'une façon unilatérale la création de sa juridiction dans ce pays. Le conflit qui s'ensuivit n'est toujours pas résolu", a précisé Mgr Hilarion.
Un des principaux objectifs de cette visite est la rencontre avec le patriarche Bartholomé de Constantinople à Istanbul. "Le patriarche Cyrille souhaiterait que cette visite ouvre une nouvelle page dans les relations avec le patriarcat de Constantinople. Nous devons abandonner la confrontation et les conflits. Nous devons établir une confiance mutuelle, parce que les Églises orthodoxes locales constituent une unique famille" a déclaré aux journalistes l'archevêque Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, en commentant la rencontre entre le patriarche Cyrille et l'ambassadeur turc.
Mgr Hilarion souhaite qu'il n'y ait plus dans l'avenir des situations telles qu'il y en eut en 1996 où les deux patriarcats ont suspendu la communion à cause de la création par le patriarche de Constantinople d'une juridiction parallèle en Estonie. "Constantinople annonça alors d'une façon unilatérale la création de sa juridiction dans ce pays. Le conflit qui s'ensuivit n'est toujours pas résolu", a précisé Mgr Hilarion.
"Nous espérons beaucoup que, par des contacts fraternels, les patriarches des deux grandes Églises trouveront le moyen de s'accorder sur la nouvelle forme de nos rapports qui exclurait des mésententes et se fonderait sur une totale confiance mutuelle et l'amour fraternel", a ajouté Mgr Hilarion. Il a rappelé également que le patriarche Cyrille a toujours exclu une "victoire" de tel ou tel participant du dialogue interorthodoxe. Ce dialogue ne vise pas la victoire d'un des partis, mais la recherche d'un consensus acceptable pour tous.
"Le patriarche Cyrille va à Constantinople avec les meilleurs sentiments et les excellentes intentions. Nous espérons que cette visite aidera le patriarcat de Constantinople à résoudre ses problèmes internes", conclut Mgr Hilarion.
"Le patriarche Cyrille va à Constantinople avec les meilleurs sentiments et les excellentes intentions. Nous espérons que cette visite aidera le patriarcat de Constantinople à résoudre ses problèmes internes", conclut Mgr Hilarion.
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