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CITE DU VATICAN
Le pape Benoît XVI rencontrera des artistes du monde entier le 21 novembre dans la chapelle Sixtine pour renouer les liens entre culture et religion, a annoncé jeudi Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture.
Benoît XVI "invitera les artistes à reprendre le dialogue avec l'Eglise", a dit le cardinal lors d'une conférence de presse. Il a rappelé que les relations avaient été fécondes dans le passé mais qu'elles étaient "problématiques" dans la période actuelle, où il y a un "divorce" entre les deux mondes.
"Le 21 novembre n'est qu'une étape de départ et nous voudrions que cette rencontre ait toute une série de réalisations concrètes par la suite", a-t-il précisé, citant l'exemple de la participation envisagée du Vatican à la Biennale de Venise 2011.
Le pape Benoît XVI rencontrera des artistes du monde entier le 21 novembre dans la chapelle Sixtine pour renouer les liens entre culture et religion, a annoncé jeudi Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture.
Benoît XVI "invitera les artistes à reprendre le dialogue avec l'Eglise", a dit le cardinal lors d'une conférence de presse. Il a rappelé que les relations avaient été fécondes dans le passé mais qu'elles étaient "problématiques" dans la période actuelle, où il y a un "divorce" entre les deux mondes.
"Le 21 novembre n'est qu'une étape de départ et nous voudrions que cette rencontre ait toute une série de réalisations concrètes par la suite", a-t-il précisé, citant l'exemple de la participation envisagée du Vatican à la Biennale de Venise 2011.
"Le pape ouvre le dialogue, disant que l'Eglise a besoin d'avoir des rapports avec l'art. Les artistes devraient commencer à répondre par leurs oeuvres", a-t-il précisé, souhaitant que ce dialogue intervienne également au niveau des conférences épiscopales nationales.
500 artistes de multiples domaines, peintres et sculpteurs, architectes, écrivains, musiciens et chanteurs et personnalités du monde du spectacle ont été invités, a précisé Mgr Pasquale Iacobone, chargé du département art et foi au Conseil pontifical de la culture.
Parmi les Français, on note le plasticien Christian Boltanski, le peintre et sculpteur Daniel Buren et la plasticienne Louise Bourgeois.
A l'heure actuelle, 75 artistes ont donné une réponse positive, comme les sculpteurs italien Arnaldo Pomodoro et mexicain Sebastian (de son vrai nom Enrique Carbajal), l'architecte italien Mario Botta, le musicien italien Ennio Morricone, le réalisateur italien Giuseppe Tornatore et le metteur en scène américain Bob Wilson.
Cette rencontre interviendra 45 ans après une rencontre similaire, également à la chapelle Sixtine, entre Paul VI et des artistes. "Nous avons besoin de vous", avait alors dit le pape aux artistes en faisant un mea culpa sur la façon dont l'Eglise les avait traités précédemment.
Elle aura aussi lieu dix ans après la lettre aux artistes de Jean Paul II où le pape polonais avait souligné que l'Eglise avait "besoin de l'art".
500 artistes de multiples domaines, peintres et sculpteurs, architectes, écrivains, musiciens et chanteurs et personnalités du monde du spectacle ont été invités, a précisé Mgr Pasquale Iacobone, chargé du département art et foi au Conseil pontifical de la culture.
Parmi les Français, on note le plasticien Christian Boltanski, le peintre et sculpteur Daniel Buren et la plasticienne Louise Bourgeois.
A l'heure actuelle, 75 artistes ont donné une réponse positive, comme les sculpteurs italien Arnaldo Pomodoro et mexicain Sebastian (de son vrai nom Enrique Carbajal), l'architecte italien Mario Botta, le musicien italien Ennio Morricone, le réalisateur italien Giuseppe Tornatore et le metteur en scène américain Bob Wilson.
Cette rencontre interviendra 45 ans après une rencontre similaire, également à la chapelle Sixtine, entre Paul VI et des artistes. "Nous avons besoin de vous", avait alors dit le pape aux artistes en faisant un mea culpa sur la façon dont l'Eglise les avait traités précédemment.
Elle aura aussi lieu dix ans après la lettre aux artistes de Jean Paul II où le pape polonais avait souligné que l'Eglise avait "besoin de l'art".
Rédigé par l'équipe de rédaction le 14 Septembre 2009 à 17:12
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La miraculeuse icône de Notre Dame du Signe protectrice de Koursk sortie de la Russie aux années de la Révolution, est arrivée samedi à Moscou venant de New York. L’icône devenue sacrée pour tous les Russes de l’étranger séjournera en Russie pendant trois semaines.
Elle sera exposée en la cathédrale du Christ Sauveur et les fidèles pourront l’adorer pendant 12 jours.
Le 23 septembre l’icône rejoindra Koursk, sa patrie d’origine ou une procession religieuse nombreuse aura lieu le 25 septembre.
On peut voir un de ces événements sur le tableau d’Ilya Repine « Une procession religieuse dans le gouvernement de Koursk ». D’après la légende, l’icône a été en son temps retrouvée sous un arbre tombé
Lettre des membres du synode de l’Eglise orthodoxe russe hors frontières à l’archiprêtre Georges Mitrofanov, auteur de « La tragédie de la Russie : Les sujets 'interdits' de l’histoire du XX siècle »
Révérend Père,
Le Synode des évêques de l’Eglise orthodoxe russe hors frontières vous exprime sa profonde gratitude pour votre livre « La tragédie de la Russie ». Les articles et les homélies qui sont composent ce recueil formulent des problèmes essentiels pour la Russie. Ils y donnent un début de réponse car votre approche des choses est avant tout chrétienne, tellement indispensable de nos jours, et souvent sacrifiée au nom de stéréotypes et de clichés devenus coutumiers.
Se délivrer des concepts faussés et plats qui ont nous ont été imposés par les décennies que s’est maintenu au pouvoir le régime athée est une tâche primordiale. Le retour aux valeurs fondamentales de la Russie orthodoxe est indispensable pour l’avenir du pays, pour celui des peuples voisins.
Le soixante-dixième anniversaire du début de la Seconde guerre mondiale nous rappelle que la Russie a vocation à devenir en quelque sorte la conscience du monde. Que dire des voies qu’ont suivies la Russie et les peuples qui lui sont liés ? Quelle est la nature des combats spirituels qu’elle a du mener, quel est son potentiel – même s’il ne s’est pas toujours pleinement réalisé ? La réponse est : Aspiration à la Vérité de Dieu, à Son Royaume.
Révérend Père,
Le Synode des évêques de l’Eglise orthodoxe russe hors frontières vous exprime sa profonde gratitude pour votre livre « La tragédie de la Russie ». Les articles et les homélies qui sont composent ce recueil formulent des problèmes essentiels pour la Russie. Ils y donnent un début de réponse car votre approche des choses est avant tout chrétienne, tellement indispensable de nos jours, et souvent sacrifiée au nom de stéréotypes et de clichés devenus coutumiers.
Se délivrer des concepts faussés et plats qui ont nous ont été imposés par les décennies que s’est maintenu au pouvoir le régime athée est une tâche primordiale. Le retour aux valeurs fondamentales de la Russie orthodoxe est indispensable pour l’avenir du pays, pour celui des peuples voisins.
Le soixante-dixième anniversaire du début de la Seconde guerre mondiale nous rappelle que la Russie a vocation à devenir en quelque sorte la conscience du monde. Que dire des voies qu’ont suivies la Russie et les peuples qui lui sont liés ? Quelle est la nature des combats spirituels qu’elle a du mener, quel est son potentiel – même s’il ne s’est pas toujours pleinement réalisé ? La réponse est : Aspiration à la Vérité de Dieu, à Son Royaume.
Vous avez parfaitement saisi la nature des objectifs que vous vous êtes fixés et, en historien, en pasteur, n’avez pas hésité à traiter de sujets depuis longtemps considérés comme « interdits ». Cet interdit s’explique par des facteurs que vous mettez en évidence dans votre ouvrage. Vous parlez de la résistance spirituelle opposée au bolchevisme, ainsi que des armées Blanches, de l’Armée de Libération de la Russie du général Vlassov (ROA), de l’œuvre d’Alexandre Soljenitsyne…
C’est avec beaucoup de pertinence que vous montrez les lacunes et les dangers qui se sont fait jour dans la recherche de nos contemporains. Vous dites que c’est à la lumière de la conjecture, éphémère par nature, que se fait cette recherche. Vous vous appliquez à approfondir cette recherche conjointement avec vos lecteurs à la bienveillance desquels vous accordez votre confiance. Vous vous faites le porte parole de tous ceux qui, dans une situation tragique, ont fait de leur mieux pour répondre à l’appel de Dieu.
Il y a dans notre entourage beaucoup de descendants d’émigrés blancs, de membres de l’armée Vlassov. Ils avaient voulu témoigner par leurs actes de leur amour pour l’Eglise du Christ, pour la Patrie.
Relevons le sujet qui heurte le plus : le nom du croyant orthodoxe André Vlassov suscite la haine. La propagande athée totalitaire, la falsification de l’histoire n’ont pas été sans résultats. Souvenons nous que lors de l’exclusion d’Alexandre Soljenitsyne de l’Union des écrivains soviétiques les tenants du régime l’avaient taxé de «Vlassovien littéraire ». Et ceci bien avant la parution de « L’Archipel ». Le thème du mouvement Vlassov est complexe, il ne faut surtout pas en y réfléchissant s’éloigner de la réalité. Nous pouvons nous référer au livre témoignage de l’archiprêtre Alexandre Kisselev « La personnalité du général André Vlassov ». Le père Alexandre bénéficie actuellement d’une grande estime en Russie. Avec la bénédiction du métropolite Anastase, primat de l’EORHF, il a été pendant la guerre l’aumônier du Mouvement de Libération Russe. En toute conscience le père Alexandre, profondément attaché à la Russie, n’a jamais renoncé à ces années de sa vie.
Staline et Hitler ont certes altéré la soif de liberté des Russes. Staline a réussi à tout confondre, tout mélanger. Père Alexandre, vous appelez la Russie « à distinguer les esprits ». Ce n’est que maintenant que commence une étude lucide de l’histoire de la Russie au XX siècle.
Votre livre a suscité un immense intérêt dans les milieux de l’émigration. Nombreux y sont ceux qui ont poussé un soupir de soulagement. L’intégrité et la droiture qui sont les vôtres nous sont, ainsi qu’à nos fidèles, d’un grand réconfort. Elles nous permettent d’espérer que des réponses dignes de la Sainte Russie seront trouvées aux problèmes les plus ardus que posent l’histoire et l’éthique. Des réponses qui ne soient pas inspirées par l’esprit de haine et de division du siècle passé. Des réponses conformes à l’enseignement du Christ, de la vie du siècle futur, qui seront pénétrées de l’esprit d’unité, de vérité et d’amour.
Le métropolite Hilarion de l’Amérique de l’Est et de New York,
L’archevêque Marc de Berlin, d’Allemagne et de Grande-Bretagne,
L’archevêque Cyrille de San Francisco,
L’évêque Gabriel de Montréal et du Canada,
L’évêque Jérôme de Manhattan
et les autres membres du Synode de l’EORHF
C’est avec beaucoup de pertinence que vous montrez les lacunes et les dangers qui se sont fait jour dans la recherche de nos contemporains. Vous dites que c’est à la lumière de la conjecture, éphémère par nature, que se fait cette recherche. Vous vous appliquez à approfondir cette recherche conjointement avec vos lecteurs à la bienveillance desquels vous accordez votre confiance. Vous vous faites le porte parole de tous ceux qui, dans une situation tragique, ont fait de leur mieux pour répondre à l’appel de Dieu.
Il y a dans notre entourage beaucoup de descendants d’émigrés blancs, de membres de l’armée Vlassov. Ils avaient voulu témoigner par leurs actes de leur amour pour l’Eglise du Christ, pour la Patrie.
Relevons le sujet qui heurte le plus : le nom du croyant orthodoxe André Vlassov suscite la haine. La propagande athée totalitaire, la falsification de l’histoire n’ont pas été sans résultats. Souvenons nous que lors de l’exclusion d’Alexandre Soljenitsyne de l’Union des écrivains soviétiques les tenants du régime l’avaient taxé de «Vlassovien littéraire ». Et ceci bien avant la parution de « L’Archipel ». Le thème du mouvement Vlassov est complexe, il ne faut surtout pas en y réfléchissant s’éloigner de la réalité. Nous pouvons nous référer au livre témoignage de l’archiprêtre Alexandre Kisselev « La personnalité du général André Vlassov ». Le père Alexandre bénéficie actuellement d’une grande estime en Russie. Avec la bénédiction du métropolite Anastase, primat de l’EORHF, il a été pendant la guerre l’aumônier du Mouvement de Libération Russe. En toute conscience le père Alexandre, profondément attaché à la Russie, n’a jamais renoncé à ces années de sa vie.
Staline et Hitler ont certes altéré la soif de liberté des Russes. Staline a réussi à tout confondre, tout mélanger. Père Alexandre, vous appelez la Russie « à distinguer les esprits ». Ce n’est que maintenant que commence une étude lucide de l’histoire de la Russie au XX siècle.
Votre livre a suscité un immense intérêt dans les milieux de l’émigration. Nombreux y sont ceux qui ont poussé un soupir de soulagement. L’intégrité et la droiture qui sont les vôtres nous sont, ainsi qu’à nos fidèles, d’un grand réconfort. Elles nous permettent d’espérer que des réponses dignes de la Sainte Russie seront trouvées aux problèmes les plus ardus que posent l’histoire et l’éthique. Des réponses qui ne soient pas inspirées par l’esprit de haine et de division du siècle passé. Des réponses conformes à l’enseignement du Christ, de la vie du siècle futur, qui seront pénétrées de l’esprit d’unité, de vérité et d’amour.
Le métropolite Hilarion de l’Amérique de l’Est et de New York,
L’archevêque Marc de Berlin, d’Allemagne et de Grande-Bretagne,
L’archevêque Cyrille de San Francisco,
L’évêque Gabriel de Montréal et du Canada,
L’évêque Jérôme de Manhattan
et les autres membres du Synode de l’EORHF
Interfax annonce le 11 septembre que l’ex-évêque de l’Eglise russe Basile Osborne qui a failli être la cause d’une scission du diocèse local a présenté sa démission.
L’évêque Basile qui, à l’époque, a en violation de l’ordre canonique, transité sous l’omophore du patriarcat de Constantinople vient de déclarer qu’il abandonnait son poste pour raisons de santé. Le clergé du vicariat de Grande-Bretagne (exarchat des églises russes en Europe occidentale) une lettre circulaire dans laquelle il précise que le statut canonique du clergé sera débattu le 28 novembre dans le cadre de l’Assemblée de cette structure de l’Eglise de Constantinople. L’Assemblée sera présidée par l’archevêque Gabriel de Comane. Mgr Basile a l’intention de quitter l’Angleterre et de s’installer en France. Cette démission n’a rien d’étonnant : récemment le procès intenté par Mgr Basile quant à la propriété de l'église de la Dormition à Londres a été perdu
L’évêque Basile qui, à l’époque, a en violation de l’ordre canonique, transité sous l’omophore du patriarcat de Constantinople vient de déclarer qu’il abandonnait son poste pour raisons de santé. Le clergé du vicariat de Grande-Bretagne (exarchat des églises russes en Europe occidentale) une lettre circulaire dans laquelle il précise que le statut canonique du clergé sera débattu le 28 novembre dans le cadre de l’Assemblée de cette structure de l’Eglise de Constantinople. L’Assemblée sera présidée par l’archevêque Gabriel de Comane. Mgr Basile a l’intention de quitter l’Angleterre et de s’installer en France. Cette démission n’a rien d’étonnant : récemment le procès intenté par Mgr Basile quant à la propriété de l'église de la Dormition à Londres a été perdu
En 2006 l’évêque Basile qui était à l’époque à la tête du diocèse de Souroge avait décidé de passer dans le patriarcat de Constantinople. Il avait été suivi par plusieurs prêtres. Cette décision a entraîné des difficultés dans les relations entre le patriarcat de Moscou et celui de Constantinople. En effet, Mgr Basile a été reçu sous l’omophore de Constantinople sans pouvoir produire de lettre dimissoriale. Le patriarche Alexis II a déchu l’évêque de ses fonctions, « l’a mis à la retraite sans droit de passer dans une autre juridiction ». En juillet 2006 le synode de l’Eglise russe a suspendu Mgr Osborne a divinis.
Le patriarcat de Moscou a décidé en 2007 « au nom de la paix au sein de l’Eglise » de donner à Mgr Osborne une lettre dimissoriale lui permettant de se mettre en règle au sein du patriarcat de Constantinople.
En 2007 Mgr Basile ainsi qu’une partie des prêtres qui l’avaient suivi se sont déclaré être les propriétaires de l'église orthodoxe russe de Londres. La procédure judiciaire a abouti récemment, la décision de la Cour Suprême étant en faveur du diocèse de Souroge, patriarcat de Moscou, qui avait procédé à l’acquisition de l'église dans les années 70.
L’évêque Osborne a donc perdu ce procès.
Le patriarcat de Moscou a décidé en 2007 « au nom de la paix au sein de l’Eglise » de donner à Mgr Osborne une lettre dimissoriale lui permettant de se mettre en règle au sein du patriarcat de Constantinople.
En 2007 Mgr Basile ainsi qu’une partie des prêtres qui l’avaient suivi se sont déclaré être les propriétaires de l'église orthodoxe russe de Londres. La procédure judiciaire a abouti récemment, la décision de la Cour Suprême étant en faveur du diocèse de Souroge, patriarcat de Moscou, qui avait procédé à l’acquisition de l'église dans les années 70.
L’évêque Osborne a donc perdu ce procès.
Voici le texte intégral, signé par le métropolite Hilarion, de la récente Déclaration du Synode des évêques de l’Eglise russe hors frontières. Nous publions également un lien vers la lettre que le Synode adresse personnellement au père Georges Mitrofanov..
Une polémique dont on peut dire qu’elle est violente fait rage sur de nombreux sites orthodoxes à propos du livre du père Mitrofanov. Il s’agit d’un recueil regroupant les homélies et les articles du père Georges qui est historien de formation et qui jusqu’à récemment a fait partie de la Commission des canonisations auprès du Synode. Nous nous sommes déjà référés à cet ouvrage majeur en postant l’article d’André Zoubov.
A ceux, nous l’espérons nombreux, qui souhaiteraient approfondir le sujet nous conseillons de se rendre sur les sites : Bogoslov.ru, Interfax-religion://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=31992">Radonezh, etc. Les conclusions qui seront tirées par les parties seront d’après nous importante pour les orientations futures de la pensée historique ecclésiale et le société dans son ensemble.
« Parlons d’orthodoxie » postera vos commentaires qui seront, nous l’espérons, nombreux.
Le Synode des évêques de l’Eglise russe hors frontières à propos du livre de l’archiprêtre Georges Mitrofanov « La tragédie de la Russie. Les sujets interdits de l’histoire du XX siècle »
Lors de ses réunions de septembre le synode des éveques de l’EORHF a eu connaissance de la polémique suscitée par le livre de l’archiprêtre Geroges Mitrofanov « La tragédie de la Russie. Les sujets interdits de l’histoire du XX siècle ». Il s’agit d’un recueil qui réunit des articles et des homélies relevant de la période 1990-2000.*
Nous avons été affligés par la manifeste âpreté du débat, par l’état d’esprit fébrile et offensif propre à certains des adversaires de cet ouvrage. Puisque les écrits du père Georges repris dans le recueil portent sur une période de vingt ans nous nous limiterons à un seul des nombreux sujets traités dans le recueil. Il s’agit de l’évaluation historiosophique et strictement historique de la personnalité et de l’action du général A.A. Vlassov. Ce sont précisément les pages portant sur ce thème qui ont induit des divergences douloureuses dans les milieux orthodoxes en Russie comme dans la diaspora.
Une polémique dont on peut dire qu’elle est violente fait rage sur de nombreux sites orthodoxes à propos du livre du père Mitrofanov. Il s’agit d’un recueil regroupant les homélies et les articles du père Georges qui est historien de formation et qui jusqu’à récemment a fait partie de la Commission des canonisations auprès du Synode. Nous nous sommes déjà référés à cet ouvrage majeur en postant l’article d’André Zoubov.
A ceux, nous l’espérons nombreux, qui souhaiteraient approfondir le sujet nous conseillons de se rendre sur les sites : Bogoslov.ru, Interfax-religion://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=31992">Radonezh, etc. Les conclusions qui seront tirées par les parties seront d’après nous importante pour les orientations futures de la pensée historique ecclésiale et le société dans son ensemble.
« Parlons d’orthodoxie » postera vos commentaires qui seront, nous l’espérons, nombreux.
Le Synode des évêques de l’Eglise russe hors frontières à propos du livre de l’archiprêtre Georges Mitrofanov « La tragédie de la Russie. Les sujets interdits de l’histoire du XX siècle »
Lors de ses réunions de septembre le synode des éveques de l’EORHF a eu connaissance de la polémique suscitée par le livre de l’archiprêtre Geroges Mitrofanov « La tragédie de la Russie. Les sujets interdits de l’histoire du XX siècle ». Il s’agit d’un recueil qui réunit des articles et des homélies relevant de la période 1990-2000.*
Nous avons été affligés par la manifeste âpreté du débat, par l’état d’esprit fébrile et offensif propre à certains des adversaires de cet ouvrage. Puisque les écrits du père Georges repris dans le recueil portent sur une période de vingt ans nous nous limiterons à un seul des nombreux sujets traités dans le recueil. Il s’agit de l’évaluation historiosophique et strictement historique de la personnalité et de l’action du général A.A. Vlassov. Ce sont précisément les pages portant sur ce thème qui ont induit des divergences douloureuses dans les milieux orthodoxes en Russie comme dans la diaspora.
La tragédie vécue par ceux qu’il est convenu de nommer « les vlassoviens », c’est à dire les participants du mouvement qui était aux sources de l’Armée de Libération Russe (« ROA ») est terrible, le moins que l’on puisse en dire. Quoi qu’il en soit il convient d’aborder cette tragédie avec toute l’impartialité et l’objectivités dont nous sommes capables.
Sans ces qualités l’histoire s’abaisse au niveau du journalisme politique. Nous sommes persuadés qu’il faut éviter toute interprétation manichéenne des évènements de tout ce qui s’est passé en Russie, et avec les Russie, pendant le terrible XX siècle afin de mieux comprendre cette époque. Ces évènements ont été complexes, contradictoires et denses que toute tentative de les définir en deux mots, de les classer dans une seule et unique catégorie resterait stérile. Se limiter à dire que l’action général Vlassov relevait de la pure et simple trahison serait une superficielle simplification. Nous accordons notre soutien au père Georges Mitrofanov qui aborde ces évènements, et bien d’autres, conscient de leur extrême complexité.
Les Russes résidant hors du pays, dont nombreux sont des anciens de la « ROA » estiment que A.A. Vlassov a été un symbole de la résistance au bolchevisme athée, ceci au nom de la renaissance de la Russie telle qu’elle était dans l’histoire. Etait-il possible dans les conditions de l’époque d’adopter un autre comportement ? Nous sommes dans l’espoir que les historiens russes aborderont à l’avenir ces situations avec plus d’impartialité que de nos jours.
A la question « Est-ce que le général Vlassov et ses compagnons d’armes étaient des traîtres à la Russie ? » nous répondons « Non, certainement pas ». Tout ce qu’ils avaient entrepris, c’était pour la Patrie, dans l’espoir que la défaite du bolchevisme permettrait de faire renaître une puissante Russie nationale. L’Allemagne était perçue par les « vlassoviens » exclusivement comme un allié dans le combat contre le bolchevisme. Ils étaient cependant prêts à opposer la forces des armes à toute tentative de colonisation ou de démembrement de notre pays. Pour reprendre une image du défunt philosophe russe Alexandre Zinoviev le général Vlassov et les siens avaient pour cible communisme tout en faisant de leur mieux pour ne pas atteindre la Russie. Cet état d’esprit, ces approches n’étaient passés sous silence dans les milieux « vlassoviens ». Aussi, les ennemis de la Russie, cela en Allemagne comme dans d’autres pays, faisaient leur possible pour ne pas laisser se constituer une « ROA » en ordre de combat et, d’autant plus, un Gouvernement national russe.
Une étude approfondie du mouvement « vlassovien » et de l’action de son fondateur débouchera, nous en sommes convaincus, sur la reconnaissance du bien fondé de notre analyse. Il suffit de se fonder sur des faits établis, sur les récits des témoins. La majorité d’entre eux ont, hélas, connu le lot qui nous est commun.
Mais dans l’attente de cette approche scientifique et objective il ne nous faut pas méchamment vilipender un frère. Même si nous trouvons dans ce qu’il dit prétexte à désaccord, voire à indignation. Supportez vous les uns les autres vous accomplirez ainsi la loi du Christ.
Sans ces qualités l’histoire s’abaisse au niveau du journalisme politique. Nous sommes persuadés qu’il faut éviter toute interprétation manichéenne des évènements de tout ce qui s’est passé en Russie, et avec les Russie, pendant le terrible XX siècle afin de mieux comprendre cette époque. Ces évènements ont été complexes, contradictoires et denses que toute tentative de les définir en deux mots, de les classer dans une seule et unique catégorie resterait stérile. Se limiter à dire que l’action général Vlassov relevait de la pure et simple trahison serait une superficielle simplification. Nous accordons notre soutien au père Georges Mitrofanov qui aborde ces évènements, et bien d’autres, conscient de leur extrême complexité.
Les Russes résidant hors du pays, dont nombreux sont des anciens de la « ROA » estiment que A.A. Vlassov a été un symbole de la résistance au bolchevisme athée, ceci au nom de la renaissance de la Russie telle qu’elle était dans l’histoire. Etait-il possible dans les conditions de l’époque d’adopter un autre comportement ? Nous sommes dans l’espoir que les historiens russes aborderont à l’avenir ces situations avec plus d’impartialité que de nos jours.
A la question « Est-ce que le général Vlassov et ses compagnons d’armes étaient des traîtres à la Russie ? » nous répondons « Non, certainement pas ». Tout ce qu’ils avaient entrepris, c’était pour la Patrie, dans l’espoir que la défaite du bolchevisme permettrait de faire renaître une puissante Russie nationale. L’Allemagne était perçue par les « vlassoviens » exclusivement comme un allié dans le combat contre le bolchevisme. Ils étaient cependant prêts à opposer la forces des armes à toute tentative de colonisation ou de démembrement de notre pays. Pour reprendre une image du défunt philosophe russe Alexandre Zinoviev le général Vlassov et les siens avaient pour cible communisme tout en faisant de leur mieux pour ne pas atteindre la Russie. Cet état d’esprit, ces approches n’étaient passés sous silence dans les milieux « vlassoviens ». Aussi, les ennemis de la Russie, cela en Allemagne comme dans d’autres pays, faisaient leur possible pour ne pas laisser se constituer une « ROA » en ordre de combat et, d’autant plus, un Gouvernement national russe.
Une étude approfondie du mouvement « vlassovien » et de l’action de son fondateur débouchera, nous en sommes convaincus, sur la reconnaissance du bien fondé de notre analyse. Il suffit de se fonder sur des faits établis, sur les récits des témoins. La majorité d’entre eux ont, hélas, connu le lot qui nous est commun.
Mais dans l’attente de cette approche scientifique et objective il ne nous faut pas méchamment vilipender un frère. Même si nous trouvons dans ce qu’il dit prétexte à désaccord, voire à indignation. Supportez vous les uns les autres vous accomplirez ainsi la loi du Christ.
« Rossiïsskaya Gazeta », le 10 septembre. N.Lebedeva
L’Eglise orthodoxe ukrainienne s’apprête à reprendre contact avec « l’Eglise autocéphale orthodoxe ukrainienne » et à entamer un dialogue avec des représentants du prétendu « patriarcat de Kiev ».
Cette décision du Saint Synode de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine réuni la veille à la laure de la Vierge de Potchaev a été annoncée par l’archiprêtre Georges Kovalenko, porte-parole du métropolite Vladimir de Kiev et d’Ukraine.
La commission synodale pour le dialogue avec « l’autocéphalie » reprendra ses travaux. Un groupe de travail a été installé, il est chargé des contacts avec un autre groupe schismatique dénommé « patriarcat de Kiev ».
L’Eglise orthodoxe ukrainienne s’apprête à reprendre contact avec « l’Eglise autocéphale orthodoxe ukrainienne » et à entamer un dialogue avec des représentants du prétendu « patriarcat de Kiev ».
Cette décision du Saint Synode de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine réuni la veille à la laure de la Vierge de Potchaev a été annoncée par l’archiprêtre Georges Kovalenko, porte-parole du métropolite Vladimir de Kiev et d’Ukraine.
La commission synodale pour le dialogue avec « l’autocéphalie » reprendra ses travaux. Un groupe de travail a été installé, il est chargé des contacts avec un autre groupe schismatique dénommé « patriarcat de Kiev ».
Il est indispensable de réussir à surmonter les divisions qui séparent l’Eglise en Ukraine.
Récemment autoproclamée, « l’Eglise autocéphale d’Ukraine » souhaite être acceptée sous l’omophore du patriarche de Constantinople.
« Le concile des évêques » de cette prétendue autocéphalie a adressé un message au patriarcat de Constantinople. Il y affirmait vouloir sortir de l’isolement canonique dans lequel il se trouve et faire partie de l’orthodoxie universelle. Les évêques exprimaient dans cet espoir le souhait de se voir conférer un statut d’autonomie.
Aucune réponse n’a jusqu’à présent été donnée à ce message.
Récemment autoproclamée, « l’Eglise autocéphale d’Ukraine » souhaite être acceptée sous l’omophore du patriarche de Constantinople.
« Le concile des évêques » de cette prétendue autocéphalie a adressé un message au patriarcat de Constantinople. Il y affirmait vouloir sortir de l’isolement canonique dans lequel il se trouve et faire partie de l’orthodoxie universelle. Les évêques exprimaient dans cet espoir le souhait de se voir conférer un statut d’autonomie.
Aucune réponse n’a jusqu’à présent été donnée à ce message.
Jean, le dernier Prophète, n'a jamais mâché ses mots, pas plus quand il traitait les pharisiens de "races de vipères" sur les bords du Jourdain, que lorsqu'il rappelait à Hérode Antipas qu'il n'avait pas le droit de vivre avec Hérodiade, la femme de son frère Phlippe.
A présent, il est en prison, car on n'a pas le droit de faire impunément des reproches publics aux grands de ce monde. Il sait qu'Hérodiade lui en veut à mort. Mais ce n'est pas ce qui le préoccupe. C'est Jésus. Est-il bien le Messie que lui, Jean, annonçait ? A-t-il eu raison de lui faire confiance, de lui donner ses propres disciples ? Sa conduite est si étrange. "Il tient dans sa main la pelle à vanner." Pourquoi ne vanne-t-il pas avec gloire et majesté ?
La réponse est venue. Aux disciples de Jean venus l'interroger, Jésus a répondu : "Allez annoncer à Jean ce que vous voyez et entendez : les aveugles voient, les boîteux marchent ..."
Jean n'a plus de doutes. Il peut à présent rendre le dernier témoignage. Il a bien rempli sa mission. C'est l'anniversaire d'Hérode. Salomé danse et envoûte le roi ivre :" Demande-moi tout ce que tu voudras, fut-ce la moitié de mon royaume." Ce sera la tête de Jean sur un plateau.
Un internaute canadien nous signale:
"Jean-Baptiste est le patron des canadiens-francais"
Saint Job de Potchaiev (+ 1651)
Dès l'âge de neuf ans, il entre au monastère de Pokutcha en Galicie, puis dans celui de Ugornitska dans les Carpathes. Pour protéger les fidèles orthodoxes du prosélytisme des jésuites et des polonais, le prince d'Ostrog lui fait édifier le monastère de l'Exaltation de la Sainte Croix à Duben dont il fut l'higoumène durant vingt-deux ans. Mais désireux de mener la vie d'un simple moine, il sera admis à la laure de Potchaiev, en Volhynie, célèbre par le pèlerinage à la Saint Mère de Dieu et toujours Vierge Marie en son icône de Potchaiev. Il fut très vite choisi comme higoumène mais, à la fin de sa vie, il reçut le saint habit angélique et, reclus, il s'endormit dans le Seigneur.
Иов Почаевский, игумен (1651)
Единая Почаевская обитель была основана на месте отдельных монашеских келий и пещер после назначения игуменом Иова Почаевского в начале XVII века. Святая подвижническая жизнь преподобного Иова служила добрым примером инокам обители. Преподобный благоустраивал обитель, трудился в монастырском саду, укрепляя плотины близ монастыря. Монастырь был единственной крепостью Православия на земле Волынской, все прочие храмы и обители были католические и униатские. Иов Почаевский печатал и распространял полемические брошюры в защиту Православной Церкви, отстаивал собственность Почаевской обители от расхищения униатами и католиками. Только святой небесной помощью по молитвам Богоматери можно объяснить, что при такой тяжелой работе преподобный Иов прожил более ста лет, причем около 56-ти лет бессменно управлял Почаевской обителью.
В 1651 году преподобный Иов отошел ко Господу, а в 1659 году были открыты его цельбоносные мощи.
Единая Почаевская обитель была основана на месте отдельных монашеских келий и пещер после назначения игуменом Иова Почаевского в начале XVII века. Святая подвижническая жизнь преподобного Иова служила добрым примером инокам обители. Преподобный благоустраивал обитель, трудился в монастырском саду, укрепляя плотины близ монастыря. Монастырь был единственной крепостью Православия на земле Волынской, все прочие храмы и обители были католические и униатские. Иов Почаевский печатал и распространял полемические брошюры в защиту Православной Церкви, отстаивал собственность Почаевской обители от расхищения униатами и католиками. Только святой небесной помощью по молитвам Богоматери можно объяснить, что при такой тяжелой работе преподобный Иов прожил более ста лет, причем около 56-ти лет бессменно управлял Почаевской обителью.
В 1651 году преподобный Иов отошел ко Господу, а в 1659 году были открыты его цельбоносные мощи.
Le numéro d’août de la Revue du patriarcat de Moscou[ ("Journal Moskovskoj Patriarkhiï") publie une longue interview avec l’archevêque Hilarion, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou.
En voici quelques extraits:
Les problèmes de la diaspora orthodoxe ont été parmi ceux qui ont le plus occupé la récente rencontre panorthodoxe de Chambésy. Pourquoi ?
- Il avait été prévu que quatre sujets, d’ailleurs liés entre eux, seront prioritaires dans l’ordre du jour de la rencontre : la diaspora orthodoxe, l’autocéphalie et les modalités de son octroi, l’autonomie et son octroi, les diptyques qui déterminent l’ordre dans lequel sont mentionnés les primats des Églises orthodoxes. Il fut ultérieurement décidé de consacrer la rencontre panorthodoxe à l’examen de la question la plus difficile et épineuse de cette liste, celle de la diaspora. La commission orthodoxe préconciliaire s’était réunie en 1990 et 1993 tandis qu’une conférence consacrée à la diaspora a réuni en 1995 de nombreux spécialistes du droit canon Par la suite, la discussion fut interrompue car des difficultés étaient survenues dans les relations entre le patriarcat de Constantinople et celui de Moscou, difficultés dues à la mise en place en Estonie d’une juridiction ecclésiale parallèle dépendante de Constantinople.
La préparation du concile panorthodoxe a repris après la rencontre à Istanbul, en octobre 2008, des primats des Églises orthodoxes et des représentants des Églises orthodoxes locales. Il fut décidé de confier l’examen des problèmes de la diaspora à la prochaine session de la conférence préconciliaire. Le règlement de ces problèmes revêt une importance particulière pour un meilleur témoignage orthodoxe et une mission plus efficace dans de nombreuses régions du monde.
-Des solutions diverses sont préconisées pour l’organisation canonique de la diaspora. Quelles sont les positions du patriarcat de Moscou ? Quelles sont les Églises locales qui ont des positions similaires ? Quelles solutions alternatives sont-elles proposées ?
En voici quelques extraits:
Les problèmes de la diaspora orthodoxe ont été parmi ceux qui ont le plus occupé la récente rencontre panorthodoxe de Chambésy. Pourquoi ?
- Il avait été prévu que quatre sujets, d’ailleurs liés entre eux, seront prioritaires dans l’ordre du jour de la rencontre : la diaspora orthodoxe, l’autocéphalie et les modalités de son octroi, l’autonomie et son octroi, les diptyques qui déterminent l’ordre dans lequel sont mentionnés les primats des Églises orthodoxes. Il fut ultérieurement décidé de consacrer la rencontre panorthodoxe à l’examen de la question la plus difficile et épineuse de cette liste, celle de la diaspora. La commission orthodoxe préconciliaire s’était réunie en 1990 et 1993 tandis qu’une conférence consacrée à la diaspora a réuni en 1995 de nombreux spécialistes du droit canon Par la suite, la discussion fut interrompue car des difficultés étaient survenues dans les relations entre le patriarcat de Constantinople et celui de Moscou, difficultés dues à la mise en place en Estonie d’une juridiction ecclésiale parallèle dépendante de Constantinople.
La préparation du concile panorthodoxe a repris après la rencontre à Istanbul, en octobre 2008, des primats des Églises orthodoxes et des représentants des Églises orthodoxes locales. Il fut décidé de confier l’examen des problèmes de la diaspora à la prochaine session de la conférence préconciliaire. Le règlement de ces problèmes revêt une importance particulière pour un meilleur témoignage orthodoxe et une mission plus efficace dans de nombreuses régions du monde.
-Des solutions diverses sont préconisées pour l’organisation canonique de la diaspora. Quelles sont les positions du patriarcat de Moscou ? Quelles sont les Églises locales qui ont des positions similaires ? Quelles solutions alternatives sont-elles proposées ?
- Le patriarcat de Moscou, ainsi que plusieurs Églises locales, considèrent que chacune d’entre elles est en droit, dans les régions qui ne font pas partie du territoire canonique de l’une d’entre elles, de conduire des activités pastorales et missionnaires parmi ses fidèles dispersés. En effet, le Christ a dit à chacun de ses disciples « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit (Mt 28-19) ». Il est évident que la situation actuelle dans la diaspora - quand des juridictions parallèles coexistent dans plusieurs régions et que des chaires épiscopales de diverses Églises locales sont présentes dans une même ville - n’est pas tout à fait en conformité avec la tradition. Un tel état de chose s’explique par l’histoire q u’a connue le XXe siècle. Les révolutions et les guerres ont entraîné la migration de millions de fidèles orthodoxes. Nos compatriotes ont dû, très nombreux, fuir le pays à la suite de la révolution de 1917.
Des phénomènes similaires ont concerné d’autres nations orthodoxes : Grecs, peuples de l’Asie Mineure, Roumains, Serbes, Arabes. Nous devons le respect à tous ceux qui ont été contraints de s’installer à l’étranger et qui souhaitent préserver des liens spirituels avec leurs patries. Il ne s’agit pas de savoir, lorsqu’il s’agit de la diaspora, de qui doivent relever tel ou tel diocèse, telle ou telle paroisse, par qui doivent-ils être administrés ? Comment doivent être spirituellement guidés ceux de nos compatriotes qui de par la volonté de la Providence vivent en dehors du territoire canonique de l’Eglise à laquelle ils appartiennent ? Ils ressentent le besoin de prier dans leur langue maternelle, ils en ont le droit…
-Quelles sont les décisions adoptées par la conférence préconciliaires ?
- Ont été approuvés les textes élaborés par la commission préparatoire panorthodoxe ainsi que par la conférence sur le droit canonique de 1995, cela avec des amendements et des ajouts importants. Les délégations ont été d’accord pour dire que la méthode la plus efficace permettant de renforcer l’unité orthodoxe et la collaboration au sein de la diaspora pourrait être les conférences des évêques réunissant les responsables des diocèses canoniques dans telle ou telle région…
La présidence de ces conférences serait assumée conformément à l’ordre des diptyques, alors que toutes les décisions seraient prises à l’unanimité des Églises représentées par leurs évêques au sein de la conférence. Les droits des conférences et de leurs présidents sont exposés d’une manière détaillée dans les règles de procédures approuvées par la rencontre de Chambésy. Il y est souligné que les conférences des évêques ne s’ingèrent pas dans le domaine de compétence diocésaine de chacun des évêques qui continuent à relever de l’Eglise locale qui les a nommée. Les conférences ne limitent en rien le droit des Églises locales à avoir des relations indépendantes avec les organisations internationales, les pouvoirs publics, les autres confessions et organisations religieuses.
Les textes qui avaient été proposés la Commission préparatoire et la conférence des canonistes ont été selon considérablement améliorés à Chambésy et reflètent mieux maintenant les positions de l’Eglise orthodoxes russe. Le principe du consensus dans l’adoption des décisions par les conférences des évêques est très important en vue d’atteindre l’unité panorthodoxe. Il y a encore, en effet, de sérieuses divergences entre les Églises. Il est, bien sur, indispensable de faire, lorsqu’il s’agit de questions particulièrement compliquées, des concessions, ceci au nom de la paix et de l’entente ecclésiales. Ainsi, des approches diverses se sont fait jour lors de la discussion de la question de la présidence des conférences des évêques.
La délégation de l’Eglise orthodoxe russe, celles de plusieurs autres Églises locales proposaient l’élection des présidents par les conférences ou bien la mise en place d’une présidence tournante selon les principes de la rotation. Il est apparu qu’il est aujourd’hui pour l'instant impossible d’atteindre l’unanimité sur cette question. Aussi, les délégations ont accepté de s’en tenir aux diptyques, alors que le mandat des présidents des conférences des évêques et des membres de ces conférences a été formulés d’une manière très précise et dans une rédaction nouvelle.
La commission panorthodoxe se réunira la prochaine fois en décembre 2009.
Des phénomènes similaires ont concerné d’autres nations orthodoxes : Grecs, peuples de l’Asie Mineure, Roumains, Serbes, Arabes. Nous devons le respect à tous ceux qui ont été contraints de s’installer à l’étranger et qui souhaitent préserver des liens spirituels avec leurs patries. Il ne s’agit pas de savoir, lorsqu’il s’agit de la diaspora, de qui doivent relever tel ou tel diocèse, telle ou telle paroisse, par qui doivent-ils être administrés ? Comment doivent être spirituellement guidés ceux de nos compatriotes qui de par la volonté de la Providence vivent en dehors du territoire canonique de l’Eglise à laquelle ils appartiennent ? Ils ressentent le besoin de prier dans leur langue maternelle, ils en ont le droit…
-Quelles sont les décisions adoptées par la conférence préconciliaires ?
- Ont été approuvés les textes élaborés par la commission préparatoire panorthodoxe ainsi que par la conférence sur le droit canonique de 1995, cela avec des amendements et des ajouts importants. Les délégations ont été d’accord pour dire que la méthode la plus efficace permettant de renforcer l’unité orthodoxe et la collaboration au sein de la diaspora pourrait être les conférences des évêques réunissant les responsables des diocèses canoniques dans telle ou telle région…
La présidence de ces conférences serait assumée conformément à l’ordre des diptyques, alors que toutes les décisions seraient prises à l’unanimité des Églises représentées par leurs évêques au sein de la conférence. Les droits des conférences et de leurs présidents sont exposés d’une manière détaillée dans les règles de procédures approuvées par la rencontre de Chambésy. Il y est souligné que les conférences des évêques ne s’ingèrent pas dans le domaine de compétence diocésaine de chacun des évêques qui continuent à relever de l’Eglise locale qui les a nommée. Les conférences ne limitent en rien le droit des Églises locales à avoir des relations indépendantes avec les organisations internationales, les pouvoirs publics, les autres confessions et organisations religieuses.
Les textes qui avaient été proposés la Commission préparatoire et la conférence des canonistes ont été selon considérablement améliorés à Chambésy et reflètent mieux maintenant les positions de l’Eglise orthodoxes russe. Le principe du consensus dans l’adoption des décisions par les conférences des évêques est très important en vue d’atteindre l’unité panorthodoxe. Il y a encore, en effet, de sérieuses divergences entre les Églises. Il est, bien sur, indispensable de faire, lorsqu’il s’agit de questions particulièrement compliquées, des concessions, ceci au nom de la paix et de l’entente ecclésiales. Ainsi, des approches diverses se sont fait jour lors de la discussion de la question de la présidence des conférences des évêques.
La délégation de l’Eglise orthodoxe russe, celles de plusieurs autres Églises locales proposaient l’élection des présidents par les conférences ou bien la mise en place d’une présidence tournante selon les principes de la rotation. Il est apparu qu’il est aujourd’hui pour l'instant impossible d’atteindre l’unanimité sur cette question. Aussi, les délégations ont accepté de s’en tenir aux diptyques, alors que le mandat des présidents des conférences des évêques et des membres de ces conférences a été formulés d’une manière très précise et dans une rédaction nouvelle.
La commission panorthodoxe se réunira la prochaine fois en décembre 2009.
"Le Figaro"
De notre correspondant à Moscou, Pierre Avril
Des milliers de Moscovites sont venus s'incliner devant les reliques d'Elisaveta Feodorovna, victime de la police secrète bolchevique.
Dans une Russie acquise à la renaissance du sentiment religieux, le rappel de la vie sainte d'Elisaveta Feodorovna a ému des milliers de Moscovites venus, lundi, rendre hommage à cette épouse modèle de la famille Romanov balayée il y a près de cent ans par la révolution bolchevique. De l'église Sainte-Marie-Madeleine de Jérusalem où elles reposaient depuis 1921, une partie des reliques d'Elisaveta Feodorovna - deux humérus déposés dans une boîte en verre - a été officiellement transférée au couvent moscovite de Sainte-Marthe-et-Sainte-Marie, mi-hospice de charité, mi-retraite spirituelle, qu'elle avait fondé en 1909 après l'assassinat de son mari, le grand-duc Sergueï Alexandrovitch, par un socialiste révolutionnaire. Elle connaîtra le même sort neuf ans plus tard, jetée dans un puits par la police secrète bolchevique, dans cette même région de l'Oural ou périt le tsar Nicolas II. D'origine allemande et luthérienne, la grande-duchesse, sœur de la dernière impératrice Alexandra, s'était spontanément convertie à la foi orthodoxe, avant d'embrasser la cause du peuple russe et de ses nécessiteux.
De notre correspondant à Moscou, Pierre Avril
Des milliers de Moscovites sont venus s'incliner devant les reliques d'Elisaveta Feodorovna, victime de la police secrète bolchevique.
Dans une Russie acquise à la renaissance du sentiment religieux, le rappel de la vie sainte d'Elisaveta Feodorovna a ému des milliers de Moscovites venus, lundi, rendre hommage à cette épouse modèle de la famille Romanov balayée il y a près de cent ans par la révolution bolchevique. De l'église Sainte-Marie-Madeleine de Jérusalem où elles reposaient depuis 1921, une partie des reliques d'Elisaveta Feodorovna - deux humérus déposés dans une boîte en verre - a été officiellement transférée au couvent moscovite de Sainte-Marthe-et-Sainte-Marie, mi-hospice de charité, mi-retraite spirituelle, qu'elle avait fondé en 1909 après l'assassinat de son mari, le grand-duc Sergueï Alexandrovitch, par un socialiste révolutionnaire. Elle connaîtra le même sort neuf ans plus tard, jetée dans un puits par la police secrète bolchevique, dans cette même région de l'Oural ou périt le tsar Nicolas II. D'origine allemande et luthérienne, la grande-duchesse, sœur de la dernière impératrice Alexandra, s'était spontanément convertie à la foi orthodoxe, avant d'embrasser la cause du peuple russe et de ses nécessiteux.
Un parcours rêvé
Un parcours rêvé aux yeux des dirigeants du pays. «Sa vie et son destin servent d'exemple moral et encouragent à l'accomplissement de bonnes actions au profit de la Russie», a déclaré l'épouse du président Medvedev, Svetlana, lors de la messe, en présence du nouveau patriarche Cyrille. Comme elle l'a fait pour Nicolas II ou Elisaveta Feodorovna, l'Église russe canonise à tour de bras les membres de la famille impériale, sous le regard bienveillant du Kremlin.
Dès le matin, des dizaines de babouchkas se pressaient devant les grilles du couvent, dans l'attente d'accéder aux lieux saints. «Elisaveta a consacré toute sa vie à ce monastère» , admire l'une d'elles, Nelly Leomila, qui a découvert la foi après son départ à la retraite. Nelly a néanmoins été baptisée à 25 ans, à l'insu de ses parents, farouchement communistes, tout comme son mari, désormais décédé. «Aujourd'hui, je ne peux même pas prier pour lui», se désole-t-elle. «Dans ma vie quotidienne, je m'efforce d'être aussi courageuse que la grande-duchesse et de compatir au sort des gens», renchérit Galina, une enseignante quinquagénaire. La plupart se souviennent des circonstances précises de la mort d'Elisaveta.
«Lorsque son corps fut découvert, ses trois doigts étaient réunis» , affirme Nelly en référence au pouce, à l'index et au majeur utilisés dans le signe de croix orthodoxe. À l'intérieur de l'église, les croyants se signent et se prosternent inlassablement. Afin de perpétuer cette atmosphère de recueillement, les autorités de Sainte-Marthe-et-Sainte-Marie ont ouvert un café orthodoxe dans l'enceinte du couvent et projettent d'ouvrir un magasin dédié à la mode orthodoxe. Natalia Mikhaïlovna, l'assistante de la supérieure du couvent, s'en félicite.
«À Moscou, on ne trouve que des cafés bruyants, des jupes courtes ; ici, c'est calme, on peut se reposer et les femmes y trouveront des robes longues…»
Un parcours rêvé aux yeux des dirigeants du pays. «Sa vie et son destin servent d'exemple moral et encouragent à l'accomplissement de bonnes actions au profit de la Russie», a déclaré l'épouse du président Medvedev, Svetlana, lors de la messe, en présence du nouveau patriarche Cyrille. Comme elle l'a fait pour Nicolas II ou Elisaveta Feodorovna, l'Église russe canonise à tour de bras les membres de la famille impériale, sous le regard bienveillant du Kremlin.
Dès le matin, des dizaines de babouchkas se pressaient devant les grilles du couvent, dans l'attente d'accéder aux lieux saints. «Elisaveta a consacré toute sa vie à ce monastère» , admire l'une d'elles, Nelly Leomila, qui a découvert la foi après son départ à la retraite. Nelly a néanmoins été baptisée à 25 ans, à l'insu de ses parents, farouchement communistes, tout comme son mari, désormais décédé. «Aujourd'hui, je ne peux même pas prier pour lui», se désole-t-elle. «Dans ma vie quotidienne, je m'efforce d'être aussi courageuse que la grande-duchesse et de compatir au sort des gens», renchérit Galina, une enseignante quinquagénaire. La plupart se souviennent des circonstances précises de la mort d'Elisaveta.
«Lorsque son corps fut découvert, ses trois doigts étaient réunis» , affirme Nelly en référence au pouce, à l'index et au majeur utilisés dans le signe de croix orthodoxe. À l'intérieur de l'église, les croyants se signent et se prosternent inlassablement. Afin de perpétuer cette atmosphère de recueillement, les autorités de Sainte-Marthe-et-Sainte-Marie ont ouvert un café orthodoxe dans l'enceinte du couvent et projettent d'ouvrir un magasin dédié à la mode orthodoxe. Natalia Mikhaïlovna, l'assistante de la supérieure du couvent, s'en félicite.
«À Moscou, on ne trouve que des cafés bruyants, des jupes courtes ; ici, c'est calme, on peut se reposer et les femmes y trouveront des robes longues…»
Comme je le soulignai dans un commentaire précédent, ce sujet constitue un point crucial pour l'unité orthodoxe et il n'est donc pas étonnant que, à peine a-t-on appris que le Saint-Synode de l’Eglise russe avait décidé de créer "un groupe de travail qui se consacrerait à l’étude de la question de la primauté dans l’Eglise orthodoxe" que plusieurs commentaires ont été émis par des prêtres du patriarcat de Constantinople.
Le p. Job Getcha (3) y consacre le début d'une interview sur le site ukrainien risu.org. Après avoir rappelé les canons et le principe évident qu'une Église autocéphale ne peut seule changer des règles établies, même si elles apparaissent désuètes, mais que seul le Concile Œcuménique peut le faire, le P. Job présente la pratique de la primauté au sein du Patriarcat de Constantinople. Il indique que chaque évêque applique le 34ème canon des Apôtres: chaque évêque doit savoir qui parmi eux est le premier, le reconnaître comme primat et "ne rien faire de particulier" sans son accord; et de même le primat ne doit rien entreprendre sans leur accord: le Patriarche, évêque de Constantinople, préside le Synode du Patriarcat et, à ce titre, il est "dans" et non "au dessus" du Synode; il ne peut rien décider sans l'accord des autres membres du Synode ni, comme tout évêque, se mêler des affaires des autres diocèse. On ne peut donc pas parler de papisme oriental (3), conclut le p. Job.
Le p. Job Getcha (3) y consacre le début d'une interview sur le site ukrainien risu.org. Après avoir rappelé les canons et le principe évident qu'une Église autocéphale ne peut seule changer des règles établies, même si elles apparaissent désuètes, mais que seul le Concile Œcuménique peut le faire, le P. Job présente la pratique de la primauté au sein du Patriarcat de Constantinople. Il indique que chaque évêque applique le 34ème canon des Apôtres: chaque évêque doit savoir qui parmi eux est le premier, le reconnaître comme primat et "ne rien faire de particulier" sans son accord; et de même le primat ne doit rien entreprendre sans leur accord: le Patriarche, évêque de Constantinople, préside le Synode du Patriarcat et, à ce titre, il est "dans" et non "au dessus" du Synode; il ne peut rien décider sans l'accord des autres membres du Synode ni, comme tout évêque, se mêler des affaires des autres diocèse. On ne peut donc pas parler de papisme oriental (3), conclut le p. Job.
Les privilèges du Patriarche de Constantinople doivent aussi être vues dans l'esprit du 34ème canon: les primats des Églises autocéphales doivent savoir qui parmi eux est le premier, le reconnaître comme primat et "ne rien faire de particulier" sans son accord; et de même le primat ne doit rien entreprendre sans leur accord. Le Patriarche de Constantinople peut recevoir les appels /en cas de désaccord entre un évêque et son primat/ et prendre soin de l'unité de l'Église en convoquant des réunions œcuméniques dans lesquelles participent les primats de chaque Église autocéphale, ou leurs représentants, mais seul, de façon unilatérale, il ne peut rien décider. C'est ce que nous faisons comme l'a démontré la réunion au Phanar l'an dernier, dit le p. Job.
Pour ce qui concerne le dialogue avec l'Église Romaine, le p. Job rappelle que les théologiens orthodoxes ont toujours souligné que nous n'avons pas d'autre norme que les dogmes et canons du premier millénaire. Nous comprenons donc la primauté comme exposé plus haut et Mgr Jean de Pergame vient de déclarer que "si nous trouvons une conception de la primauté universelle du pape qui ne diminuerait pas la globalité de la nature de chaque Église autocéphale, cette conception là serait pour nous recevable".
Revenant enfin sur l'interview de Mgr Hilarion de Volokolamsk à propos de la position du Patriarcat de Moscou (4) le p. Job précise que les dytiques font la distinctions entre les "anciens" patriarcats (Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem) et les "nouveaux" patriarcats (Moscou, Serbie, Roumanie, Bulgarie et Géorgie) et cela provient du fait que le statut des "anciens" patriarcats a été établis par les Conciles œcuméniques du Ier millénaire, et nous considérons donc que ce statut s'impose aussi à l'Église occidentale (sic), puisqu'elle a participé aux décisions de ces Conciles. Par contre les "nouveaux" patriarcats sont apparus au cours du IIe millénaire et leur statut n'a été reconnu qu'au niveau inter-orthodoxe, à l'initiative du Patriarcat de Constantinople, mais n'a pas été confirmé par un Concile œcuménique.
La suite de l'interview est consacrée à la question ukrainienne dont je traiterai dans une note séparée.
Commentaire: la position de Constantinople est ainsi posée. Certains points sont évidement acceptés par tous, mais d'autres sont, à mon sens, à discuter pour prépare ces décisions du Concile auxquelles se réfère le p. Job, surtout si on considère, comme l'a écrit le p. Alexandre Schmemann, que "ce n’est pas le texte nu des canons qui est la mesure de l’organisation ecclésiale, mais le témoignage au sujet de la Tradition qu’il renferme. Seule une telle conception des canons fournit un critère ecclésial objectif pour déterminer si tel ou tel canon est applicable ou non dans des circonstances données, elle seule nous enseigne la manière de les appliquer.
Quand nous essayons de déterminer la norme canonique de notre organisation ecclésiale dans les circonstances où Dieu a voulu nous faire vivre, nous devons avant tout autre chose nous rappeler ce que l’Église a toujours et partout manifesté par son organisation externe, ce contenu essentiel qui est aussi ce que nous indiquent les canons".(5). La création du groupe de travail par l'Eglise russe pour préparer ce débat parait ainsi particulièrement bien venue, cette Église ayant de loin le plus de possibilité, y compris pour la recherche théologique. Mais personne n'a dit, à ma connaissance, que ce groupe de travail prendrait des décisions A LA PLACE du concile: il s'agit la d'un faux procès et de faux arguments qui ne devraient pas avoir court entre Orthodoxes.
Ainsi Orthodoxie.com s'est fait l'écho d'un article plus polémique et moins argumenté: le p. Makarios Griniezakis, archimandrite du Trône œcuménique et prêtre de l'archevêché de Crète, réagit à une interview du p. Maxim Kozlov, membre du groupe de travail crée par le Patriarcat de Moscou. Je n'ai pas trouvé de traduction de cette interview, mais le p. Maxim semble surtout rappeler le rôle important du Patriarcat de Moscou dans l'Orthodoxie(6). Le p. Makarios se déclare d'emblée choqué par le principe même d'un tel groupe de travail et rappel l'interprétation même des canons que conteste le patriarcat de Moscou(7). Nous avons bien là deux interprétations différentes des mêmes canons que seul le Concile peut trancher, comme le rappelle aussi bien le p. Makarios que le p. Job et que personne ne conteste, et, comme je l'écris plus haut, il parait tout à fait sein de s'y préparer sérieusement.
Note du rédacteur:
(1) Le P.Job est présenté comme un clerc du Patriarcat de Constantinople, seul Ukrainien à faire partie de la suite de patriarche Bartholomé I lors de sa visite en Ukraine, membre du groupe de travail Orthodoxe-catholique Saint Irénée et de plusieurs Instituts Orthodoxes
(2) Version russe
(3) Mais, conformément à la loi turque, seuls les évêques turcs font partie du Saint Synode et du Concile des évêques du patriarcat de Constantinople. Les diocèses de la diaspora dépendants de Constantinople, qui représentent pourtant la majorité du Patriarcat, sont donc totalement exclus de ce processus de décision et leur situation ecclésiale rappelle par cela le catholicisme: ils sont à l'écart des décisions prises par une sorte de Curie (appelée ici synode des évêques turcs) et le primat et élu par une sorte de conclave (appelé ici concile des évêques turcs). Il est bien étonnant que personne ne soulève se problème là!
(4) Je pense qu'il s'agit de la même position que celle citée par le p. Makarios, dont je parle plus loin
(5) In "Église et organisation ecclésiale" Paris, 1949. Messager ecclésiastique de l’Exarchat orthodoxe russe d’Europe Occidentale. Traduction : D.S.
(6) Je cite le texte du p. Makarios: «la place du Patriarcat de Moscou dans la Pentarchie des anciens Patriarcats est très importante …»… «que le Patriarcat de Moscou après la chute de Rome occupa une place parmi les cinq plus importantes Églises et étendit sa juridiction sur un certain nombre de pays». Avant de rappeler les canons, le p. Makarios dénonce cet usage du mot "Pentarchie", qu'il ne veut appliquer qu'au premier millénaire, alors que nombres de théologiens parlent de "reconstitution de la Pentarchie" avec la promotion du Patriarcat de Moscou.
(7) Cf. Lettre de patriarche Alexis II à patriarche Bartholomée I du 18 mars 2002.
Pour ce qui concerne le dialogue avec l'Église Romaine, le p. Job rappelle que les théologiens orthodoxes ont toujours souligné que nous n'avons pas d'autre norme que les dogmes et canons du premier millénaire. Nous comprenons donc la primauté comme exposé plus haut et Mgr Jean de Pergame vient de déclarer que "si nous trouvons une conception de la primauté universelle du pape qui ne diminuerait pas la globalité de la nature de chaque Église autocéphale, cette conception là serait pour nous recevable".
Revenant enfin sur l'interview de Mgr Hilarion de Volokolamsk à propos de la position du Patriarcat de Moscou (4) le p. Job précise que les dytiques font la distinctions entre les "anciens" patriarcats (Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem) et les "nouveaux" patriarcats (Moscou, Serbie, Roumanie, Bulgarie et Géorgie) et cela provient du fait que le statut des "anciens" patriarcats a été établis par les Conciles œcuméniques du Ier millénaire, et nous considérons donc que ce statut s'impose aussi à l'Église occidentale (sic), puisqu'elle a participé aux décisions de ces Conciles. Par contre les "nouveaux" patriarcats sont apparus au cours du IIe millénaire et leur statut n'a été reconnu qu'au niveau inter-orthodoxe, à l'initiative du Patriarcat de Constantinople, mais n'a pas été confirmé par un Concile œcuménique.
La suite de l'interview est consacrée à la question ukrainienne dont je traiterai dans une note séparée.
Commentaire: la position de Constantinople est ainsi posée. Certains points sont évidement acceptés par tous, mais d'autres sont, à mon sens, à discuter pour prépare ces décisions du Concile auxquelles se réfère le p. Job, surtout si on considère, comme l'a écrit le p. Alexandre Schmemann, que "ce n’est pas le texte nu des canons qui est la mesure de l’organisation ecclésiale, mais le témoignage au sujet de la Tradition qu’il renferme. Seule une telle conception des canons fournit un critère ecclésial objectif pour déterminer si tel ou tel canon est applicable ou non dans des circonstances données, elle seule nous enseigne la manière de les appliquer.
Quand nous essayons de déterminer la norme canonique de notre organisation ecclésiale dans les circonstances où Dieu a voulu nous faire vivre, nous devons avant tout autre chose nous rappeler ce que l’Église a toujours et partout manifesté par son organisation externe, ce contenu essentiel qui est aussi ce que nous indiquent les canons".(5). La création du groupe de travail par l'Eglise russe pour préparer ce débat parait ainsi particulièrement bien venue, cette Église ayant de loin le plus de possibilité, y compris pour la recherche théologique. Mais personne n'a dit, à ma connaissance, que ce groupe de travail prendrait des décisions A LA PLACE du concile: il s'agit la d'un faux procès et de faux arguments qui ne devraient pas avoir court entre Orthodoxes.
Ainsi Orthodoxie.com s'est fait l'écho d'un article plus polémique et moins argumenté: le p. Makarios Griniezakis, archimandrite du Trône œcuménique et prêtre de l'archevêché de Crète, réagit à une interview du p. Maxim Kozlov, membre du groupe de travail crée par le Patriarcat de Moscou. Je n'ai pas trouvé de traduction de cette interview, mais le p. Maxim semble surtout rappeler le rôle important du Patriarcat de Moscou dans l'Orthodoxie(6). Le p. Makarios se déclare d'emblée choqué par le principe même d'un tel groupe de travail et rappel l'interprétation même des canons que conteste le patriarcat de Moscou(7). Nous avons bien là deux interprétations différentes des mêmes canons que seul le Concile peut trancher, comme le rappelle aussi bien le p. Makarios que le p. Job et que personne ne conteste, et, comme je l'écris plus haut, il parait tout à fait sein de s'y préparer sérieusement.
Note du rédacteur:
(1) Le P.Job est présenté comme un clerc du Patriarcat de Constantinople, seul Ukrainien à faire partie de la suite de patriarche Bartholomé I lors de sa visite en Ukraine, membre du groupe de travail Orthodoxe-catholique Saint Irénée et de plusieurs Instituts Orthodoxes
(2) Version russe
(3) Mais, conformément à la loi turque, seuls les évêques turcs font partie du Saint Synode et du Concile des évêques du patriarcat de Constantinople. Les diocèses de la diaspora dépendants de Constantinople, qui représentent pourtant la majorité du Patriarcat, sont donc totalement exclus de ce processus de décision et leur situation ecclésiale rappelle par cela le catholicisme: ils sont à l'écart des décisions prises par une sorte de Curie (appelée ici synode des évêques turcs) et le primat et élu par une sorte de conclave (appelé ici concile des évêques turcs). Il est bien étonnant que personne ne soulève se problème là!
(4) Je pense qu'il s'agit de la même position que celle citée par le p. Makarios, dont je parle plus loin
(5) In "Église et organisation ecclésiale" Paris, 1949. Messager ecclésiastique de l’Exarchat orthodoxe russe d’Europe Occidentale. Traduction : D.S.
(6) Je cite le texte du p. Makarios: «la place du Patriarcat de Moscou dans la Pentarchie des anciens Patriarcats est très importante …»… «que le Patriarcat de Moscou après la chute de Rome occupa une place parmi les cinq plus importantes Églises et étendit sa juridiction sur un certain nombre de pays». Avant de rappeler les canons, le p. Makarios dénonce cet usage du mot "Pentarchie", qu'il ne veut appliquer qu'au premier millénaire, alors que nombres de théologiens parlent de "reconstitution de la Pentarchie" avec la promotion du Patriarcat de Moscou.
(7) Cf. Lettre de patriarche Alexis II à patriarche Bartholomée I du 18 mars 2002.
Le samedi 26 septembre, l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge ouvre ses portes et accueille les visiteurs à partir de 10h00.
Au programme :
10h30 – Conférence donnée par le père Boris Bobrinskoy :
« Comment je suis rentré à l'Institut Saint-Serge »
11h00 – Exposé du père Nicolas Cernokrak, doyen de l'Institut, sur les différents cursus et formations
14h00 – Présentation de l'Enseignement théologique à distance (ETD) et de la Formation théologique par correspondance (FTC)
14h30 – Rencontre avec les étudiants
15h00 – Visite de l'église Saint-Serge et concert donné par les étudiants de l'Institut
Au programme :
10h30 – Conférence donnée par le père Boris Bobrinskoy :
« Comment je suis rentré à l'Institut Saint-Serge »
11h00 – Exposé du père Nicolas Cernokrak, doyen de l'Institut, sur les différents cursus et formations
14h00 – Présentation de l'Enseignement théologique à distance (ETD) et de la Formation théologique par correspondance (FTC)
14h30 – Rencontre avec les étudiants
15h00 – Visite de l'église Saint-Serge et concert donné par les étudiants de l'Institut
Ci-dessous vous trouverez l'article publié récemment dans le journal Nice-Matin au sujet de l'église russe de la ville:
En cette fin 2009, trouvera-t-on enfin une issue au conflit qui oppose depuis 2006 l'association cultuelle orthodoxe niçoise à l'Etat russe ? On sait que la Russie revendique la propriété de l'église du boulevard Tzaréwitch en se fondant sur un bail emphytéotique de 99 ans signé en 1909 (voir Nice-Matin du 22 mai dernier). Prochaine étape de ce bras de fer judiciaire : l'audience qui a été fixée au 2 novembre devant le tribunal de grande instance.
Mais des voix s'élèvent, notamment parmi la communauté d'origine russe de Nice, pour réclamer une médiation afin de dégager une solution à l'amiable. C'est le cas de Pierre de Fermor, dont le grand-père, Alexandre, fut colonel des lanciers de la garde impériale du tsar : « Il faut mettre tout le monde d'accord pour que tout le monde gagne dans cette affaire », affirme-t-il.
En cette fin 2009, trouvera-t-on enfin une issue au conflit qui oppose depuis 2006 l'association cultuelle orthodoxe niçoise à l'Etat russe ? On sait que la Russie revendique la propriété de l'église du boulevard Tzaréwitch en se fondant sur un bail emphytéotique de 99 ans signé en 1909 (voir Nice-Matin du 22 mai dernier). Prochaine étape de ce bras de fer judiciaire : l'audience qui a été fixée au 2 novembre devant le tribunal de grande instance.
Mais des voix s'élèvent, notamment parmi la communauté d'origine russe de Nice, pour réclamer une médiation afin de dégager une solution à l'amiable. C'est le cas de Pierre de Fermor, dont le grand-père, Alexandre, fut colonel des lanciers de la garde impériale du tsar : « Il faut mettre tout le monde d'accord pour que tout le monde gagne dans cette affaire », affirme-t-il.
« La Russie n'est plus l'Union soviétique »
Un compromis est-il encore possible ?
« Je le crois. J'ai rencontré l'ambassadeur de Russie en France, S.E. A. Orlov. Les propositions de la fédération de Russie pour sortir de cette crise méritent d'être écoutées : elle s'engage à entretenir la cathédrale ainsi que le cimetière orthodoxe de Caucade. Sur le plan cultuel, elle accepterait que l'on alterne les services religieux entre un prêtre dépendant de Constantinople et un autre rattaché à Moscou » (1).
Pour Pierre de Fermor, la « guerre de religion » dont certains ont pu parler, n'a pas de sens : « Qu'il s'agisse de Moscou ou de Constantinople, c'est la même religion chrétienne et le même rituel. Les différences sont minimes. »
Cette proposition de médiation n'est-elle pas un piège ? « Je ne crois pas. J'ai le sentiment que la démarche est honnête. La Russie n'est plus l'Union soviétique. Ce qui m'a frappé à l'ambassade de Russie à Paris, c'est l'immense portrait du tsar qui trône à l'entrée. Les Russes d'aujourd'hui sont fiers de leur longue histoire. »
Mais pour Jean Gueit, recteur de la cathédrale et président de l'association cultuelle qui gère l'édifice, il n'est pas question d'accepter une médiation : « C'est la Russie qui a ouvert les hostilités en nous envoyant un huissier de justice en 2006. Nous avons confiance dans la justice française ; nous irons jusqu'au bout de la procédure. Je ne vois pas quelle médiation nous pourrions avaliser : nous sommes ici chez nous. On ne partira pas, sauf décision de justice. »
Plaque tournante pour les oligarques ?
Ce dernier ajoute, en se référant à des interventions discrètes d'élus politiques niçois en faveur d'un accord à l'amiable : « Nous sommes une association de droit français qui est attaquée par un Etat étranger. On trouverait plutôt curieux que des autorités politiques locales puissent prendre le parti de l'étranger. »
Que la Russie puisse prendre possession de l'église ne manque pas de l'inquiéter : « La cathédrale risque de devenir une plaque tournante pour tous les oligarques russes qui vivent sur la Côte... »
Non, décidément, la confiance ne règne pas !
(1) L'église de Nice est rattachée au patriarcat de Constantinople, distinct de cette autre branche de l'orthodoxie qu'est le patriarcat de Moscou.
Un compromis est-il encore possible ?
« Je le crois. J'ai rencontré l'ambassadeur de Russie en France, S.E. A. Orlov. Les propositions de la fédération de Russie pour sortir de cette crise méritent d'être écoutées : elle s'engage à entretenir la cathédrale ainsi que le cimetière orthodoxe de Caucade. Sur le plan cultuel, elle accepterait que l'on alterne les services religieux entre un prêtre dépendant de Constantinople et un autre rattaché à Moscou » (1).
Pour Pierre de Fermor, la « guerre de religion » dont certains ont pu parler, n'a pas de sens : « Qu'il s'agisse de Moscou ou de Constantinople, c'est la même religion chrétienne et le même rituel. Les différences sont minimes. »
Cette proposition de médiation n'est-elle pas un piège ? « Je ne crois pas. J'ai le sentiment que la démarche est honnête. La Russie n'est plus l'Union soviétique. Ce qui m'a frappé à l'ambassade de Russie à Paris, c'est l'immense portrait du tsar qui trône à l'entrée. Les Russes d'aujourd'hui sont fiers de leur longue histoire. »
Mais pour Jean Gueit, recteur de la cathédrale et président de l'association cultuelle qui gère l'édifice, il n'est pas question d'accepter une médiation : « C'est la Russie qui a ouvert les hostilités en nous envoyant un huissier de justice en 2006. Nous avons confiance dans la justice française ; nous irons jusqu'au bout de la procédure. Je ne vois pas quelle médiation nous pourrions avaliser : nous sommes ici chez nous. On ne partira pas, sauf décision de justice. »
Plaque tournante pour les oligarques ?
Ce dernier ajoute, en se référant à des interventions discrètes d'élus politiques niçois en faveur d'un accord à l'amiable : « Nous sommes une association de droit français qui est attaquée par un Etat étranger. On trouverait plutôt curieux que des autorités politiques locales puissent prendre le parti de l'étranger. »
Que la Russie puisse prendre possession de l'église ne manque pas de l'inquiéter : « La cathédrale risque de devenir une plaque tournante pour tous les oligarques russes qui vivent sur la Côte... »
Non, décidément, la confiance ne règne pas !
(1) L'église de Nice est rattachée au patriarcat de Constantinople, distinct de cette autre branche de l'orthodoxie qu'est le patriarcat de Moscou.
L'agence de presse Interfax relate le 2 septembre que l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, président du département Église et Société, du patriarcat de Moscou, s’est prononcé quant au retour dans les gares du métro de Moscou d’une statue et d’une référence textuelle à Joseph Staline. Il n’y pas lieu aux représentations et aux citations de personnes responsables de la mort d’un très grand nombre d’innocents dans des lieux publics.
Il y a quelques jours une statue et une citation élogieuse de Staline (hymne soviétique de 1943) ont été remises en place dans l’une des grandes stations du métro de la capitale. Le père Vsevolod a précisé qu’il y a toujours en Russie de nombreux édifices et monuments porteurs de symboles communistes. "Il serait difficile et superflu de procéder à un changement total du paysage architectural du pays. Les bolcheviks s’étaient efforcés de tout remodeler à leur image, de détruire les églises, les crucifix. Nous n’avons pas à suivre cet exemple. Mais ceux qui ont causé la mort de millions d’innocents n’ont pas leur place dans les lieux essentiels de nos villes et villages. Nous nous devons de procéder à un débat approfondi quant aux monuments érigés à certaines personnalités relevant du passé". Répondant aux appels à un repentir collectif, le père Vsevolod a dit que rien n’est à même de se substituer à la contrition personnelle, au pardon que nous devons implorer. Le véritable repentir consiste, au regard de l’histoire, à laisser nos errements dans le passé, à changer de mode vie, d’objectifs.
Il y a quelques jours une statue et une citation élogieuse de Staline (hymne soviétique de 1943) ont été remises en place dans l’une des grandes stations du métro de la capitale. Le père Vsevolod a précisé qu’il y a toujours en Russie de nombreux édifices et monuments porteurs de symboles communistes. "Il serait difficile et superflu de procéder à un changement total du paysage architectural du pays. Les bolcheviks s’étaient efforcés de tout remodeler à leur image, de détruire les églises, les crucifix. Nous n’avons pas à suivre cet exemple. Mais ceux qui ont causé la mort de millions d’innocents n’ont pas leur place dans les lieux essentiels de nos villes et villages. Nous nous devons de procéder à un débat approfondi quant aux monuments érigés à certaines personnalités relevant du passé". Répondant aux appels à un repentir collectif, le père Vsevolod a dit que rien n’est à même de se substituer à la contrition personnelle, au pardon que nous devons implorer. Le véritable repentir consiste, au regard de l’histoire, à laisser nos errements dans le passé, à changer de mode vie, d’objectifs.
"Si nous étions incapables d’abjurer les vices et les péchés dont nous avons hérités des décennies soviétiques, d’autres errements dans notre passé nous ne pourrons pas nous repentir. Répudions l’hypocrisie, l’approche déicide, l’amoralisme de la période soviétique. Revenons à l’éthique dans l’économie et la politique du pays, réintégrons la grande voie de l’histoire russe".
www.interfax-religion.ru/?act=news&div=31863
www.interfax-religion.ru/?act=news&div=31863
Voici quelques extraits de l’interview accordée lors de son séjour en Grèce par Mgr Hilarion, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, au site « Romfea.gr ».
De la primauté dans l’Eglise orthodoxe
Monseigneur, le Saint Synode l’Eglise orthodoxe russe a récemment décidé de créer un groupe de travail qui se consacrerait à l’étude de la question de la primauté dans l’Eglise orthodoxe. Certains disent qu’il s’agit là d’une initiative visant à mettre en doute la primauté du patriarcat de Constantinople?
C’est sur ma proposition que ce groupe a été mis en place. Il définira l’attitude du patriarcat de Moscou à l’égard de la primauté dans les rapports interorthodoxes ainsi que dans notre dialogue avec les catholiques romains. Il est indispensable d’avoir des positions bien arrêtées quant à la primauté, de savoir s’il s’agit d’une primauté d’honneur ou de pouvoir ? De s’entendre sur les paramètres de ces deux catégories de primauté. Notre Église se doit de formuler sa position officielle à l’égard de tout ceci. C’est à cette fin que le groupe a été crée. J’en fais moi-même partie.
De la primauté dans l’Eglise orthodoxe
Monseigneur, le Saint Synode l’Eglise orthodoxe russe a récemment décidé de créer un groupe de travail qui se consacrerait à l’étude de la question de la primauté dans l’Eglise orthodoxe. Certains disent qu’il s’agit là d’une initiative visant à mettre en doute la primauté du patriarcat de Constantinople?
C’est sur ma proposition que ce groupe a été mis en place. Il définira l’attitude du patriarcat de Moscou à l’égard de la primauté dans les rapports interorthodoxes ainsi que dans notre dialogue avec les catholiques romains. Il est indispensable d’avoir des positions bien arrêtées quant à la primauté, de savoir s’il s’agit d’une primauté d’honneur ou de pouvoir ? De s’entendre sur les paramètres de ces deux catégories de primauté. Notre Église se doit de formuler sa position officielle à l’égard de tout ceci. C’est à cette fin que le groupe a été crée. J’en fais moi-même partie.
J’espère qu’un texte sera collationné en septembre de sorte à pouvoir le faire approuvé par la session du Synode en octobre. Notre position sera définie en fonction de l’expérience du passé ainsi que de la tradition théologique. Je souligne à nouveau cette position sera la nôtre dans le dialogue interorthodoxe ainsi que dans nos contacts avec l’Eglise de Rome.
La situation au Mont Athos
Mgr Hilarion a également répondu à une question portant sur l’installation de moines venus de Russie au Mont Athos, dans le monastère russe Saint-Panteilemon :
- Les nombreuses tentatives de l’Eglise russe d’envoyer des moines au monastère Saint-Panteleimon se heurtent à des difficultés causées par le patriarche de Constantinople. Je pourrais vous citer des exemples concrets. Nos interventions sont souvent restées sans réponse de la part de Constantinople, dans de nombreux cas des refus nous été opposés.
La situation au Mont Athos
Mgr Hilarion a également répondu à une question portant sur l’installation de moines venus de Russie au Mont Athos, dans le monastère russe Saint-Panteilemon :
- Les nombreuses tentatives de l’Eglise russe d’envoyer des moines au monastère Saint-Panteleimon se heurtent à des difficultés causées par le patriarche de Constantinople. Je pourrais vous citer des exemples concrets. Nos interventions sont souvent restées sans réponse de la part de Constantinople, dans de nombreux cas des refus nous été opposés.
L’Acathiste aux St Constantin et Hélène est récité tous les vendredis à 16h
à partir du 4 septembre 2009 jusqu’au 25 juin 2010.
A l’Eglise St Leu St Gilles
92, rue St Denis, Paris
Renseignements :
tel. 0632494610 ; 0145488432 Alla Gouraud
CALENDRIER:
La liturgie orthodoxe sera célébrée à 9.30 une fois par mois :
Samedi 5 septembre 2009
Samedi 3 octobre 2009
Samedi 14 novembre 2009
Le vendredi 2O novembre 2009 la célébration solennelle avec la communauté de St Leu St Gilles et les Chevaliers de St Sépulcre en commémoration de la translation des reliques de Ste Hélène à Paris. 17h
Samedi 5 décembre 2009
Samedi 16 janvier 2010
Samedi 6 février 2010 anniversaire de la translation des reliques de Ste Hélène de Rome au monastère de Hautvillers
Samedi 13 mars 2010 semaine d’Exaltation de la Croix
Samedi 8 mai 2010
Jeudi 3 juin 2010 Fête des St Constantin et Hélène
à partir du 4 septembre 2009 jusqu’au 25 juin 2010.
A l’Eglise St Leu St Gilles
92, rue St Denis, Paris
Renseignements :
tel. 0632494610 ; 0145488432 Alla Gouraud
CALENDRIER:
La liturgie orthodoxe sera célébrée à 9.30 une fois par mois :
Samedi 5 septembre 2009
Samedi 3 octobre 2009
Samedi 14 novembre 2009
Le vendredi 2O novembre 2009 la célébration solennelle avec la communauté de St Leu St Gilles et les Chevaliers de St Sépulcre en commémoration de la translation des reliques de Ste Hélène à Paris. 17h
Samedi 5 décembre 2009
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Samedi 6 février 2010 anniversaire de la translation des reliques de Ste Hélène de Rome au monastère de Hautvillers
Samedi 13 mars 2010 semaine d’Exaltation de la Croix
Samedi 8 mai 2010
Jeudi 3 juin 2010 Fête des St Constantin et Hélène
Un article du quotidien français La Croix:
Le Vietnam a refusé d'amnistier un prêtre dissident, malgré, selon sa soeur, des problèmes de santé et la pression de sénateurs américains, a annoncé lundi le gouvernement.
Le père "Nguyen Van Ly n'est pas amnistié cette fois-ci... car cette mesure n'est accordée qu'aux personnes ayant fait des progrès dans leur rééducation", a expliqué le vice-ministre de la Sécurité publique, le général Le The Tiem, en annonçant l'amnistie de la fête nationale du 2 septembre.
Le prêtre, âgé de plus de 60 ans, avait été condamné à 8 ans de prison en 2007 à l'issue d'un procès d'une demi-journée à Hué (centre) pour "propagande" contre le régime communiste suivi de près par la communauté internationale.
Le prêtre, qui avait déjà passé 14 ans derrière les barreaux, avait notamment été accusé d'être à l'origine du mouvement pro-démocratique "bloc 8406", né le 8 avril 2006. Le Parti communiste détient le monopole du pouvoir au Vietnam.
Selon sa soeur, Nguyen Thi Hieu, la santé du père Ly s'est dégradé depuis la mi-juillet, après une chute dans sa cellule en mai.
"Ses bras et pied droits sont légèrement paralysés", a-t-elle affirmé à l'AFP. "Il marche avec difficulté et a besoin d'aide pour se déplacer dans la pièce".
Le Vietnam a refusé d'amnistier un prêtre dissident, malgré, selon sa soeur, des problèmes de santé et la pression de sénateurs américains, a annoncé lundi le gouvernement.
Le père "Nguyen Van Ly n'est pas amnistié cette fois-ci... car cette mesure n'est accordée qu'aux personnes ayant fait des progrès dans leur rééducation", a expliqué le vice-ministre de la Sécurité publique, le général Le The Tiem, en annonçant l'amnistie de la fête nationale du 2 septembre.
Le prêtre, âgé de plus de 60 ans, avait été condamné à 8 ans de prison en 2007 à l'issue d'un procès d'une demi-journée à Hué (centre) pour "propagande" contre le régime communiste suivi de près par la communauté internationale.
Le prêtre, qui avait déjà passé 14 ans derrière les barreaux, avait notamment été accusé d'être à l'origine du mouvement pro-démocratique "bloc 8406", né le 8 avril 2006. Le Parti communiste détient le monopole du pouvoir au Vietnam.
Selon sa soeur, Nguyen Thi Hieu, la santé du père Ly s'est dégradé depuis la mi-juillet, après une chute dans sa cellule en mai.
"Ses bras et pied droits sont légèrement paralysés", a-t-elle affirmé à l'AFP. "Il marche avec difficulté et a besoin d'aide pour se déplacer dans la pièce".
Début juillet, un groupe de 37 sénateurs américains avait demandé sa "libération immédiate et inconditionnelle" au président vietnamien Nguyen Minh Triet.
A l'occasion de la fête nationale, le président a en revanche amnistié 5.459 prisonniers, dont 13 condamnés pour atteinte à la sécurité nationale ou opposition au régime.
Parmi eux figurent 11 membres des minorités ethniques des Hauts plateaux, condamnés entre 2003 et 2006 pour sabotage de "l'unité nationale", a indiqué le gouvernement.
L'amnistie concerne aussi 19 étrangers -- pour la plupart ressortissants de pays asiatiques mais aussi d'Australie, des Etats-Unis, du Canada et du Congo.
L'amnistie intervient alors qu'est prochainement attendu dans le sud du Vietnam un autre procès pour propagande contre le régime, impliquant notamment un avocat connu pour sa défense de confrères militants des droits de l'Homme, Le Cong Dinh.
A l'occasion de la fête nationale, le président a en revanche amnistié 5.459 prisonniers, dont 13 condamnés pour atteinte à la sécurité nationale ou opposition au régime.
Parmi eux figurent 11 membres des minorités ethniques des Hauts plateaux, condamnés entre 2003 et 2006 pour sabotage de "l'unité nationale", a indiqué le gouvernement.
L'amnistie concerne aussi 19 étrangers -- pour la plupart ressortissants de pays asiatiques mais aussi d'Australie, des Etats-Unis, du Canada et du Congo.
L'amnistie intervient alors qu'est prochainement attendu dans le sud du Vietnam un autre procès pour propagande contre le régime, impliquant notamment un avocat connu pour sa défense de confrères militants des droits de l'Homme, Le Cong Dinh.
Interfax annonce qu'un grand calvaire a été érigé à Makarievo, région de Kostroma. L'ouvrage a été assemblé à partir de rails provenant d'une voie ferrée construite par les déportés. C'est là que se trouvaient les célèbres camps "Ounjlag" fondés en 1938. Les effectifs de ces camps variaient entre quinze et trente mille déportés entre 1938 et 1960.
"Interfax" annonce le 28 août que des schismatiques de l’église autoproclamée autocéphale d’Ukraine se sont adressés au patriarche Barthélemy de Constantinople le priant de les accepter sous son omophore. « Le concile des évêques » de cette formation ecclésiale affirme vouloir ne pas rester dans l’isolement canonique et par conséquent relever du patriarcat de Constantinople.
Dix « évêques » de cette structure scissionniste approuvé le texte de ce message à la suite d’un débat portant sur la situation ecclésiale en Ukraine à la suite de la visite effectuée dans le pays par le patriarche Cyrille I. Il est dit ce message que la situation en Ukraine s’explique « par une crise de la conscience ecclésiale et le renoncement aux idéaux de l’universalisme chrétien ». Les évêques de l’église autoproclamée prient Constantinople de leur fournir « les remèdes grâce auxquels les plaies dont souffre cette formation seront guéries ».
Dix « évêques » de cette structure scissionniste approuvé le texte de ce message à la suite d’un débat portant sur la situation ecclésiale en Ukraine à la suite de la visite effectuée dans le pays par le patriarche Cyrille I. Il est dit ce message que la situation en Ukraine s’explique « par une crise de la conscience ecclésiale et le renoncement aux idéaux de l’universalisme chrétien ». Les évêques de l’église autoproclamée prient Constantinople de leur fournir « les remèdes grâce auxquels les plaies dont souffre cette formation seront guéries ».
Украинские раскольники просят включить их в состав Константинопольского патриархата
Москва. 28 августа. ИНТЕРФАКС - Самопровозглашенная "Украинская автокефальная православная церковь" обратилась к патриарху Константинопольскому Варфоломею с просьбой о том, чтобы он принял ее под свой омофор.
"Епископат Украинской автокефальной православной церкви еще раз удостоверяет перед лицом Матери-Церкви, что ради выхода из искусственной канонической изоляции и возобновления сопричастия со вселенским православием наша Церковь готова и стремится войти в состав Вселенского (Константинопольского - "ИФ") патриархата на правах автономии", - говорится в обращении "архиерейского собора" УАПЦ.
Десять "архиереев" этой раскольнической организации утвердили обращение к Варфоломею I по итогам обсуждения "церковно-конфессиональной ситуации в Украине", сложившейся после визита в страну патриарха Московского и всея Руси Кирилла, сообщает Религиозно-информационная служба Украины.
В послании к патриарху Константинопольскому утверждается, что церковное разделение на Украине состоялось "в результате кризиса церковного сознания, которое отошло от идеала христианского универсализма".
В УАПЦ просят Варфоломея I "не только молиться об уврачевании раскола в Украине", но и предоставить им "лекарства, которые смогут исцелить раны на теле Украинской церкви".
Раскольники попросили также привлечь ведущих богословов к решению украинской церковной проблемы и открыть в Киеве подворье или информационно-культурный центр Константинопольского патриархата.
Москва. 28 августа. ИНТЕРФАКС - Самопровозглашенная "Украинская автокефальная православная церковь" обратилась к патриарху Константинопольскому Варфоломею с просьбой о том, чтобы он принял ее под свой омофор.
"Епископат Украинской автокефальной православной церкви еще раз удостоверяет перед лицом Матери-Церкви, что ради выхода из искусственной канонической изоляции и возобновления сопричастия со вселенским православием наша Церковь готова и стремится войти в состав Вселенского (Константинопольского - "ИФ") патриархата на правах автономии", - говорится в обращении "архиерейского собора" УАПЦ.
Десять "архиереев" этой раскольнической организации утвердили обращение к Варфоломею I по итогам обсуждения "церковно-конфессиональной ситуации в Украине", сложившейся после визита в страну патриарха Московского и всея Руси Кирилла, сообщает Религиозно-информационная служба Украины.
В послании к патриарху Константинопольскому утверждается, что церковное разделение на Украине состоялось "в результате кризиса церковного сознания, которое отошло от идеала христианского универсализма".
В УАПЦ просят Варфоломея I "не только молиться об уврачевании раскола в Украине", но и предоставить им "лекарства, которые смогут исцелить раны на теле Украинской церкви".
Раскольники попросили также привлечь ведущих богословов к решению украинской церковной проблемы и открыть в Киеве подворье или информационно-культурный центр Константинопольского патриархата.
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