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LIEN CATHÉDRALE DE LA SAINTE-TRINITÉ
DIOCÈSE DE CHERSONÈSE. ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE. PATRIARCAT DE MOSCOU
DIOCÈSE DE CHERSONÈSE. ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE. PATRIARCAT DE MOSCOU
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Avril 2020 à 09:02
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2 commentaires
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Chers archipasteurs, pasteurs, diacres, moines et à tous les fidèles enfants de l'Église orthodoxe russe
Éminences, honorés pères, vénérables moines et moniales, chers frères et sœurs !
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !
Par la grâce du Dieu très-bon, nous voici parvenus à la lumineuse nuit pascale, et nous nous réjouissons une fois encore de la glorieuse Résurrection du Christ. Je vous félicite tous, bien chers, de la venue de cette grande fête, de la solennité des solennités.
Près de deux mille ans nous séparent de l’événement que nous commémorons. Cependant, chaque année, l'Église fête la Résurrection du Seigneur avec la même émotion spirituelle, témoignant inlassablement de la dimension exceptionnelle de ce qui se produisit dans la grotte sépulcrale, sous les murs de l'antique Jérusalem.
Éminences, honorés pères, vénérables moines et moniales, chers frères et sœurs !
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !
Par la grâce du Dieu très-bon, nous voici parvenus à la lumineuse nuit pascale, et nous nous réjouissons une fois encore de la glorieuse Résurrection du Christ. Je vous félicite tous, bien chers, de la venue de cette grande fête, de la solennité des solennités.
Près de deux mille ans nous séparent de l’événement que nous commémorons. Cependant, chaque année, l'Église fête la Résurrection du Seigneur avec la même émotion spirituelle, témoignant inlassablement de la dimension exceptionnelle de ce qui se produisit dans la grotte sépulcrale, sous les murs de l'antique Jérusalem.
Le cheminement terrestre du Fils de Dieu, de Son incarnation miraculeuse à Sa Passion et à Sa mort atroce sur la Croix sont l'accomplissement de la promesse du Créateur, faite jadis à nos ancêtres. Dieu promit d'envoyer au monde Celui qui a porté nos souffrances, qui s'est chargé de nos douleurs (Is 53,4), qui sauvera son peuple de ses péchés (Mt 1,21). Cette promesse, le Seigneur l'a confirmée plus d'une fois par Ses prophètes. Il restait fidèle à cette promesse, lors même que le peuple élu s'éloignait de l'alliance et désobéissait à la volonté du Créateur.
La Résurrection du Christ manifeste pleinement l'amour de Dieu, car la mort, cette dernière frontière séparant l'homme de la vraie Source de vie, est enfin vaincue. Bien que la mort physique existe toujours et tue les corps humains, elle ne peut plus tuer nos âmes, c'est-à-dire nous priver de la vie éternelle, de la communion au Créateur. La mort est vaincue, son aiguillon a été arraché (I Cor 15,55). Il a emmené des captifs (Eph 4,8) et déchu l'enfer. Rien n'est impossible à Dieu (Lc 1,37), et, en vérité Il est ressuscité comme Il l'avait dit (Mt 28,6).
Cette année, les peuples de la terre passent par des épreuves extraordinaires. Un fléau mortel s'est répandu dans le monde entier, parvenant jusqu'à notre pays. Les autorités prennent des mesures de prudence pour empêcher une propagation explosive de l'épidémie. Dans certains pays relevant de la responsabilité pastorale du Patriarcat de Moscou, les services religieux, dont la Divine liturgie, ne sont plus célébrés en public. Cependant, nous, chrétiens orthodoxes, ne devons pas déprimer, ni nous décourager dans ces circonstances difficiles, encore moins céder à la panique. Nous sommes appelés à garder la paix intérieure, à garder en mémoire les paroles du Sauveur, prononcées la veille de sa Passion rédemptrice : " Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde " (Jn 16,33).
Pâques est pour l'humanité le passage de l'esclavage du péché à la liberté du Royaume des Cieux, la liberté de la gloire des enfants de Dieu (Rm 8,21). Grâce à la Résurrection du Sauveur, nous acquérons la liberté authentique, dont témoigne le glorieux Paul, nous invitant à demeurer fermes, car c'est pour la liberté que Christ nous a affranchis (Gl 5,1). Combien de fois avons-nous lu ou entendu ces paroles ! Mais demandons-nous à présent si nous ne vivons pas comme si la Résurrection du Christ n'avait pas eu lieu ? N'échangeons-nous pas la richesse de l'éternité qui se découvre soudain à nous contre la longue suite des soucis terrestres, nous laissant prendre à la vanité de ce monde, nous abandonnant à des peurs passagères, oubliant les trésors spirituels incorruptibles et la vraie vocation du chrétien à servir le Seigneur dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie (Lc 1,75) ?
Cependant, la religion pure et sans tache devant Dieu notre Père (Jc 1,27) consiste à être indulgent les uns envers les autres, à l'exemple du Bon Pasteur dans l'Évangile, nous exerçant à la charité et à la patience, nous aidant les uns les autres dans les épreuves. Aucune restriction extérieure ne doit briser notre unité et nous enlever l'authentique liberté spirituelle acquise par la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, vainqueur de la mort, qui nous permet d'être appelés enfants de Dieu (I Jn 3,1).
Les fidèles enfants de Dieu n'ont qu'un seul cœur et qu'une seule âme (Ac 4,32), chacun de notre côté, nous sommes des membres, ensemble nous sommes le Corps du Christ, et rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur (Rm 8,39). C'est pourquoi, que ceux qui ne peuvent venir aujourd'hui prier à l'église, pour des raisons objectives, sachent qu'on se souvient d'eux, qu'on prie pour eux. La foi donne la force de vivre et, avec l'aide de Dieu, de supporter différents maux, différentes épreuves, notamment celles qui nous frappent aujourd'hui avec la propagation d'un virus dangereux.
Je vous appele tous à intensifier votre prière, pour que le Seigneur nous donne, malgré les difficultés, de pouvoir participer à la grâce de la vie liturgique de l'Église, pour que le Saint Sacrement de l'Eucharistie s'accomplisse, pour que les fidèles puissent s'approcher avec audace de la véritable Source de vie, des Saints mystères du Christ, pour que les malades guérissent, et que les bien-portants soient protégés de toute infection dangereuse.
Nous croyons que le Sauveur ressuscité ne nous abandonnera pas et nous enverra la fermeté et le courage de tenir bon dans la foi et de poursuivre notre cheminement terrestre vers le salut et la vie éternelle.
Je vous félicite de tout cœur, mes frères et sœurs bien-aimés, en cette lumineuse fête de la Sainte Pâques, et je vous appelle à manifester incessamment l'image des vrais disciples du Sauveur, donnant l'exemple à ceux qui vous entourent, proclamant la perfection de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière (I P 2,9). Ainsi, tous les jours de notre vie nous pourrons témoigner par nos œuvres de la puissance inébranlable et de la justesse de la salutation pascale :
EN VÉRITÉ IL EST RESSUSCITÉ !
CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Pâques du Christ
2020
La Résurrection du Christ manifeste pleinement l'amour de Dieu, car la mort, cette dernière frontière séparant l'homme de la vraie Source de vie, est enfin vaincue. Bien que la mort physique existe toujours et tue les corps humains, elle ne peut plus tuer nos âmes, c'est-à-dire nous priver de la vie éternelle, de la communion au Créateur. La mort est vaincue, son aiguillon a été arraché (I Cor 15,55). Il a emmené des captifs (Eph 4,8) et déchu l'enfer. Rien n'est impossible à Dieu (Lc 1,37), et, en vérité Il est ressuscité comme Il l'avait dit (Mt 28,6).
Cette année, les peuples de la terre passent par des épreuves extraordinaires. Un fléau mortel s'est répandu dans le monde entier, parvenant jusqu'à notre pays. Les autorités prennent des mesures de prudence pour empêcher une propagation explosive de l'épidémie. Dans certains pays relevant de la responsabilité pastorale du Patriarcat de Moscou, les services religieux, dont la Divine liturgie, ne sont plus célébrés en public. Cependant, nous, chrétiens orthodoxes, ne devons pas déprimer, ni nous décourager dans ces circonstances difficiles, encore moins céder à la panique. Nous sommes appelés à garder la paix intérieure, à garder en mémoire les paroles du Sauveur, prononcées la veille de sa Passion rédemptrice : " Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde " (Jn 16,33).
Pâques est pour l'humanité le passage de l'esclavage du péché à la liberté du Royaume des Cieux, la liberté de la gloire des enfants de Dieu (Rm 8,21). Grâce à la Résurrection du Sauveur, nous acquérons la liberté authentique, dont témoigne le glorieux Paul, nous invitant à demeurer fermes, car c'est pour la liberté que Christ nous a affranchis (Gl 5,1). Combien de fois avons-nous lu ou entendu ces paroles ! Mais demandons-nous à présent si nous ne vivons pas comme si la Résurrection du Christ n'avait pas eu lieu ? N'échangeons-nous pas la richesse de l'éternité qui se découvre soudain à nous contre la longue suite des soucis terrestres, nous laissant prendre à la vanité de ce monde, nous abandonnant à des peurs passagères, oubliant les trésors spirituels incorruptibles et la vraie vocation du chrétien à servir le Seigneur dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie (Lc 1,75) ?
Cependant, la religion pure et sans tache devant Dieu notre Père (Jc 1,27) consiste à être indulgent les uns envers les autres, à l'exemple du Bon Pasteur dans l'Évangile, nous exerçant à la charité et à la patience, nous aidant les uns les autres dans les épreuves. Aucune restriction extérieure ne doit briser notre unité et nous enlever l'authentique liberté spirituelle acquise par la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, vainqueur de la mort, qui nous permet d'être appelés enfants de Dieu (I Jn 3,1).
Les fidèles enfants de Dieu n'ont qu'un seul cœur et qu'une seule âme (Ac 4,32), chacun de notre côté, nous sommes des membres, ensemble nous sommes le Corps du Christ, et rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur (Rm 8,39). C'est pourquoi, que ceux qui ne peuvent venir aujourd'hui prier à l'église, pour des raisons objectives, sachent qu'on se souvient d'eux, qu'on prie pour eux. La foi donne la force de vivre et, avec l'aide de Dieu, de supporter différents maux, différentes épreuves, notamment celles qui nous frappent aujourd'hui avec la propagation d'un virus dangereux.
Je vous appele tous à intensifier votre prière, pour que le Seigneur nous donne, malgré les difficultés, de pouvoir participer à la grâce de la vie liturgique de l'Église, pour que le Saint Sacrement de l'Eucharistie s'accomplisse, pour que les fidèles puissent s'approcher avec audace de la véritable Source de vie, des Saints mystères du Christ, pour que les malades guérissent, et que les bien-portants soient protégés de toute infection dangereuse.
Nous croyons que le Sauveur ressuscité ne nous abandonnera pas et nous enverra la fermeté et le courage de tenir bon dans la foi et de poursuivre notre cheminement terrestre vers le salut et la vie éternelle.
Je vous félicite de tout cœur, mes frères et sœurs bien-aimés, en cette lumineuse fête de la Sainte Pâques, et je vous appelle à manifester incessamment l'image des vrais disciples du Sauveur, donnant l'exemple à ceux qui vous entourent, proclamant la perfection de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière (I P 2,9). Ainsi, tous les jours de notre vie nous pourrons témoigner par nos œuvres de la puissance inébranlable et de la justesse de la salutation pascale :
EN VÉRITÉ IL EST RESSUSCITÉ !
CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Pâques du Christ
2020
Eminences, Excellences, vénérables prêtres et diacres, moines et moniales, chers frères et sœurs.
En cette lumineuse nuit de Pâques je vous adresse des mots de salutation hérités de la profondeur des siècles : " Le Christ est ressuscité ! " Je vous félicite tous de la fête de la résurrection du Seigneur !
Nous avons franchi le chemin du Grand Carême. Nous sommes les témoins du merveilleux miracle de l'immense amour de Dieu pour le monde et pour l'homme qu'il a créés - miracle de la résurrection des morts de notre Seigneur Jésus-Christ.
En ces journées nous partageons tous l'annonce de l'heureux événement de la Résurrection de notre Sauveur et nous entendons en réponse des mots attestant de notre inébranlable foi commune en le triomphe de la vie éternelle surgie du vivifiant cercueil.
Souvenons-nous aujourd'hui que la bonne nouvelle de la Résurrection a été pour la première fois dans l'histoire de l'Eglise néotestamentaire prononcée par les Saints Apôtres. C'est à leur frère l'apôtre Thomas qu'elle était adressée : " Christ est ressuscité ! ". Thomas ne crut pas en cette annonce. Il n'y crut pas car la nouvelle de la Résurrection ne changea rien dans la vie des apôtres. Même après avoir vu leur Maître ressuscité ils continuaient à craindre leurs ennemis, les persécuteurs de Jésus. Ils sont restés confinés dans un local exigu habités par l'horreur et la peur. Qui craindre, pourquoi être triste ? La manifestation de la foi en le Christ ressuscité devient convaincante seulement quand elle se fonde sur l'expérience spirituelle personnelle. Cette expérience se base sur les mots, les actes, les pensées et les sentiments.
En cette lumineuse nuit de Pâques je vous adresse des mots de salutation hérités de la profondeur des siècles : " Le Christ est ressuscité ! " Je vous félicite tous de la fête de la résurrection du Seigneur !
Nous avons franchi le chemin du Grand Carême. Nous sommes les témoins du merveilleux miracle de l'immense amour de Dieu pour le monde et pour l'homme qu'il a créés - miracle de la résurrection des morts de notre Seigneur Jésus-Christ.
En ces journées nous partageons tous l'annonce de l'heureux événement de la Résurrection de notre Sauveur et nous entendons en réponse des mots attestant de notre inébranlable foi commune en le triomphe de la vie éternelle surgie du vivifiant cercueil.
Souvenons-nous aujourd'hui que la bonne nouvelle de la Résurrection a été pour la première fois dans l'histoire de l'Eglise néotestamentaire prononcée par les Saints Apôtres. C'est à leur frère l'apôtre Thomas qu'elle était adressée : " Christ est ressuscité ! ". Thomas ne crut pas en cette annonce. Il n'y crut pas car la nouvelle de la Résurrection ne changea rien dans la vie des apôtres. Même après avoir vu leur Maître ressuscité ils continuaient à craindre leurs ennemis, les persécuteurs de Jésus. Ils sont restés confinés dans un local exigu habités par l'horreur et la peur. Qui craindre, pourquoi être triste ? La manifestation de la foi en le Christ ressuscité devient convaincante seulement quand elle se fonde sur l'expérience spirituelle personnelle. Cette expérience se base sur les mots, les actes, les pensées et les sentiments.
Je tiens à nous souhaiter à tous, chers évêques, pères, frères et sœurs, que l'exclamation " Le Christ est ressuscité ! " soit à jamais lumineuse et exprime dans nos vies la foi et l'espoir nous faisant appartenir à l'Amour Divin ayant triomphé du mal.
Comment ne pas rappeler aujourd'hui que nous célébrons les Pâques du Seigneur dans des circonstances fort tristes. L'épidémie du coronavirus se perpétue, elle a privé la majorité d'entre nous de la possibilité de se rendre à l'église en ces journées les plus importantes et sacrées pour chaque orthodoxe, même le jour de la Lumineuse résurrection du Christ.
Restant dans nos murs et nous consacrant à la prière, supplions le Christ, source de vie, le Christ ayant triomphé de la mort qu'Il fasse reculer le malheur, qu'Il rende la santé aux malades, pour que ceux qui résident dans la tristesse soient consolés. Dieu entendra les prières qu'élève Son Eglise et nous donnera la grâce de pouvoir nous réunir à nouveau sous les voûtes de nos paroisses. Nous allons à nouveau Lui sacrifier dans la paix, nous rencontrerons à nouveau nos familles et nos proches, nous reviendrons vers l'unité que nous vivons aujourd'hui dans la séparation et l'isolement.
Je m'adresse tout particulièrement au clergé de l'exarchat d'Europe occidentale, aux prêtres qui, malgré les souffrances et les épreuves, au risque parfois de leurs vies et de leur santé persévèrent à célébrer, à soutenir leurs paroissiens dans la mesure de leurs forces, à souffrir de dures privations. Je vous salue bien bas pour votre constance dans votre vocation ecclésiale et pour l'exemple que vous donnez courageusement par votre service de Dieu et de l'Eglise dans ces si dures circonstances.
C'est de Moscou où je me trouve en raison des circonstances actuelles que je m'adresse à vous, mes très chers, je ne suis pas, hélas, en mesure de rejoindre actuellement l'Europe occidentale. Partageant sans réserve les souffrances que nous vivons je célèbre seul les offices à huis clos, dans une église vide et de tout mon cœur, de toute mon âme je suis avec vous. Je prie pour vous et je sollicite vos prières dans l'espoir d'une rencontre aussi proche que possible.
Que le Sauveur ressuscité des morts nous maintienne tous en bonne santé. Que la lumineuse joie pascale que nous vivons malgré les circonstances éclaire nos cœurs !
Le Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité !
Que le Seigneur vos bénisse !
+ ANTOINE,
Métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale,
Exarque du patriarche
Pâques 2020
Comment ne pas rappeler aujourd'hui que nous célébrons les Pâques du Seigneur dans des circonstances fort tristes. L'épidémie du coronavirus se perpétue, elle a privé la majorité d'entre nous de la possibilité de se rendre à l'église en ces journées les plus importantes et sacrées pour chaque orthodoxe, même le jour de la Lumineuse résurrection du Christ.
Restant dans nos murs et nous consacrant à la prière, supplions le Christ, source de vie, le Christ ayant triomphé de la mort qu'Il fasse reculer le malheur, qu'Il rende la santé aux malades, pour que ceux qui résident dans la tristesse soient consolés. Dieu entendra les prières qu'élève Son Eglise et nous donnera la grâce de pouvoir nous réunir à nouveau sous les voûtes de nos paroisses. Nous allons à nouveau Lui sacrifier dans la paix, nous rencontrerons à nouveau nos familles et nos proches, nous reviendrons vers l'unité que nous vivons aujourd'hui dans la séparation et l'isolement.
Je m'adresse tout particulièrement au clergé de l'exarchat d'Europe occidentale, aux prêtres qui, malgré les souffrances et les épreuves, au risque parfois de leurs vies et de leur santé persévèrent à célébrer, à soutenir leurs paroissiens dans la mesure de leurs forces, à souffrir de dures privations. Je vous salue bien bas pour votre constance dans votre vocation ecclésiale et pour l'exemple que vous donnez courageusement par votre service de Dieu et de l'Eglise dans ces si dures circonstances.
C'est de Moscou où je me trouve en raison des circonstances actuelles que je m'adresse à vous, mes très chers, je ne suis pas, hélas, en mesure de rejoindre actuellement l'Europe occidentale. Partageant sans réserve les souffrances que nous vivons je célèbre seul les offices à huis clos, dans une église vide et de tout mon cœur, de toute mon âme je suis avec vous. Je prie pour vous et je sollicite vos prières dans l'espoir d'une rencontre aussi proche que possible.
Que le Sauveur ressuscité des morts nous maintienne tous en bonne santé. Que la lumineuse joie pascale que nous vivons malgré les circonstances éclaire nos cœurs !
Le Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité !
Que le Seigneur vos bénisse !
+ ANTOINE,
Métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale,
Exarque du patriarche
Pâques 2020
En ce jour est suspendu au gibet / Celui qui a suspendu la terre sur les eaux..., / est couvert d’une couronne d’épines, le Roi des anges.
(15ème Antienne des matines du vendredi saint)
Tu t’es laissé crucifier / Afin de faire jaillir pour moi le pardon / Ton côté fut transpercé pour me donner la source de vie / Tu t’es laissé percer de clous / Pour que la profondeur de tes souffrances / Me révèle la grandeur de ta Royauté
Stichère des matines du vendredi saint aux Béatitudes
Celui qui a souffert les crachats, les coups, les soufflets meurt pour la vie du Monde. Nous suivons ici Jésus jusqu’au Golgotha. Golgotha veut dire « lieu du crâne » et nous voyons bien le crâne d’Adam, au fond des enfers.Nous suivons Jésus non à la manière de ceux qui le suivaient de loin, mais à la manière de sa mère, de Jean et des saintes femmes. Jésus est mis à mort en dehors de la ville, devant les murs de Jérusalem. (Que nous avons déjà croisé lors d’autres fêtes... voir Les Rameaux, La Résurrection de Lazare). Seule la partie supérieure de la croix se détache contre le ciel, nous reliant à sa signification cosmique.
(15ème Antienne des matines du vendredi saint)
Tu t’es laissé crucifier / Afin de faire jaillir pour moi le pardon / Ton côté fut transpercé pour me donner la source de vie / Tu t’es laissé percer de clous / Pour que la profondeur de tes souffrances / Me révèle la grandeur de ta Royauté
Stichère des matines du vendredi saint aux Béatitudes
Celui qui a souffert les crachats, les coups, les soufflets meurt pour la vie du Monde. Nous suivons ici Jésus jusqu’au Golgotha. Golgotha veut dire « lieu du crâne » et nous voyons bien le crâne d’Adam, au fond des enfers.Nous suivons Jésus non à la manière de ceux qui le suivaient de loin, mais à la manière de sa mère, de Jean et des saintes femmes. Jésus est mis à mort en dehors de la ville, devant les murs de Jérusalem. (Que nous avons déjà croisé lors d’autres fêtes... voir Les Rameaux, La Résurrection de Lazare). Seule la partie supérieure de la croix se détache contre le ciel, nous reliant à sa signification cosmique.
La croix à 8 extrémités, conformément aux traditions iconographiques anciennes. Dans la tradition orthodoxe russe, la « suppedaneum » (la partie inférieure), est souvent oblique, allusion au bon et au mauvais larron. Ici, elle est horizontale.
La Sainte Femme se tient derrière Marie la Théotokos. Le centurion (celui qui a proclamé « cet homme était vraiment Fils de Dieu ») que la tradition nomme Longin, est derrière saint Jean. Saint Jean regarde Marie.
Jésus est nu. Le linge qui le revêt n’était certainement pas là le jour historique de sa crucifixion. La tradition iconographique s’attache à représenter Jésus « impassible », vivant, et à ne pas séparer la crucifixion de la résurrection. Il est remarquable que c’est ainsi que nous apparaît le visage du supplicié du Saint Suaire de Turin : Il semble à la fois supplicié, en même temps complètement pacifié, et Maître de la situation.
La Sainte Femme se tient derrière Marie la Théotokos. Le centurion (celui qui a proclamé « cet homme était vraiment Fils de Dieu ») que la tradition nomme Longin, est derrière saint Jean. Saint Jean regarde Marie.
Jésus est nu. Le linge qui le revêt n’était certainement pas là le jour historique de sa crucifixion. La tradition iconographique s’attache à représenter Jésus « impassible », vivant, et à ne pas séparer la crucifixion de la résurrection. Il est remarquable que c’est ainsi que nous apparaît le visage du supplicié du Saint Suaire de Turin : Il semble à la fois supplicié, en même temps complètement pacifié, et Maître de la situation.
L'Église orthodoxe russe a nié l'idée qu'il est impossible d'être infecté dans une église, y compris par le coronavirus.
"L'attitude envers l'église comme étant un lieu protégé avec un microclimat spécial peut induire en tentation . Cette opinion n'a pas été prouvée", a déclaré Mgr Pierre de Kalachinsk , diplômé de la Faculté de biologie de l'Université de Moscou travaillant à l'Institut de recherche des foyers naturels d' infection de la ville d'Omsk .
Il a noté que la maladie emporte jeunes et vieux, médecins et chercheurs, orthodoxes et catholiques, musulmans et athées. Une personne peut venir au temple déjà malade mais ne le sachant pas. Elle contaminera la plupart de ses voisins.
L'évêque a également réfuté le point de vue selon lequel, auparavant, lors d'épidémies, les gens allaient dans les temples.
"Les orateurs ne sont pas si familiers avec l'histoire, y compris l'histoire de l'Eglise. Dans le passé, il y avait aussi l'isolement et les quarantaines - vous ne devriez pas penser que c'est une nouvelle mesure. Bien sûr, le niveau de connaissance sur les causes et le cours des épidémies était complètement différent de celui d'aujourd'hui, moins de gens savaient qu'il était possible d'arrêter la peste, le choléra et la variole uniquement par la mise en quarantaine. Et dans de nombreux cas, ils se sont soignés et lu les prières à la maison ", a déclaré un représentant de l'Église.
"L'attitude envers l'église comme étant un lieu protégé avec un microclimat spécial peut induire en tentation . Cette opinion n'a pas été prouvée", a déclaré Mgr Pierre de Kalachinsk , diplômé de la Faculté de biologie de l'Université de Moscou travaillant à l'Institut de recherche des foyers naturels d' infection de la ville d'Omsk .
Il a noté que la maladie emporte jeunes et vieux, médecins et chercheurs, orthodoxes et catholiques, musulmans et athées. Une personne peut venir au temple déjà malade mais ne le sachant pas. Elle contaminera la plupart de ses voisins.
L'évêque a également réfuté le point de vue selon lequel, auparavant, lors d'épidémies, les gens allaient dans les temples.
"Les orateurs ne sont pas si familiers avec l'histoire, y compris l'histoire de l'Eglise. Dans le passé, il y avait aussi l'isolement et les quarantaines - vous ne devriez pas penser que c'est une nouvelle mesure. Bien sûr, le niveau de connaissance sur les causes et le cours des épidémies était complètement différent de celui d'aujourd'hui, moins de gens savaient qu'il était possible d'arrêter la peste, le choléra et la variole uniquement par la mise en quarantaine. Et dans de nombreux cas, ils se sont soignés et lu les prières à la maison ", a déclaré un représentant de l'Église.
Ainsi, se souvient-il, Saint-Philarète de Tchernigov en 1866 a été infecté par le choléra, lors d'une prière collective contre l'épidémie et les médecins n'ont pas pu le sauver. Le Saint amiral Fedor Ouchakov a réussi à sauver son équipage naval et toute la ville de Chersonèse pendant l'épidémie de la peste grâce à l'introduction d'une quarantaine sévère, y compris l'interdiction du culte public.
Le patriarche Pimène (Izvekov), alors qu'il était le locum tenens du trône patriarcal, dans le cadre de la lutte contre le choléra dans le sud de l'URSS, a interdit d'embrasser les icônes, et les laïcs ne pouvaient communier à la maison qu'en cas de faiblesse ou de maladie.
"Cette pandémie devrait donner à réfléchir et nous rappeler à quel point nous nous sommes éloignés de Dieu. Pendant le grand carême, nous nous sommes retrouvés dans une situation où tous les lieux de divertissement sont fermés, lorsque nous sommes libérés d'une partie importante de l'agitation quotidienne. Pour beaucoup, cette situation est forcée et inhabituelle. mais n'importe qui peut en tirer son propre bien. Je vois là la providence de Dieu pour ceux qui devraient être dans un régime d'auto-isolement. Nous n'avons pas besoin de chercher quoi faire à la maison - nous devons l'accepter et prier avec humilité. Mais laissez la peur agir dans votre cœur ce n’est pas nécessaire. Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour le Christ, pour nos proches ", estime l’évêque.
В Русской православной церкви опровергли представление о том, что в храме невозможно заразиться, в том числе коронавирусом Traduction PO
Le patriarche Pimène (Izvekov), alors qu'il était le locum tenens du trône patriarcal, dans le cadre de la lutte contre le choléra dans le sud de l'URSS, a interdit d'embrasser les icônes, et les laïcs ne pouvaient communier à la maison qu'en cas de faiblesse ou de maladie.
"Cette pandémie devrait donner à réfléchir et nous rappeler à quel point nous nous sommes éloignés de Dieu. Pendant le grand carême, nous nous sommes retrouvés dans une situation où tous les lieux de divertissement sont fermés, lorsque nous sommes libérés d'une partie importante de l'agitation quotidienne. Pour beaucoup, cette situation est forcée et inhabituelle. mais n'importe qui peut en tirer son propre bien. Je vois là la providence de Dieu pour ceux qui devraient être dans un régime d'auto-isolement. Nous n'avons pas besoin de chercher quoi faire à la maison - nous devons l'accepter et prier avec humilité. Mais laissez la peur agir dans votre cœur ce n’est pas nécessaire. Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour le Christ, pour nos proches ", estime l’évêque.
В Русской православной церкви опровергли представление о том, что в храме невозможно заразиться, в том числе коронавирусом Traduction PO
Le Séminaire orthodoxe russe Sainte-Géneviève diffusion en direct des célébrations orthodoxes du Grand Carême
Chers frères et sœurs, nous vous invitons à suivre toutes les célébrations de notre communauté en direct sur notre chaîne YouTube
Voici les horaires des offices de la Semaine Sainte et de Pâques:
Lundi saint (13 avril):
19 h Vêpres et Liturgie des Dons Présanctifiés
Mardi saint (14 avril):
7 h 30 Matines
19 h Vêpres et Liturgie des Dons Présanctifiés
Mercredi saint (15 avril):
7 h 30 Matines
19 h Vêpres et Liturgie des Dons Présanctifiés
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Voici les horaires des offices de la Semaine Sainte et de Pâques:
Lundi saint (13 avril):
19 h Vêpres et Liturgie des Dons Présanctifiés
Mardi saint (14 avril):
7 h 30 Matines
19 h Vêpres et Liturgie des Dons Présanctifiés
Mercredi saint (15 avril):
7 h 30 Matines
19 h Vêpres et Liturgie des Dons Présanctifiés
Jeudi saint (16 avril):
7 h 30 Matines
19 h Vêpres et Liturgie de commémoration de la Sainte Cène
Vendredi saint (17 avril):
7 h 30 Matines avec la lecture des douze péricopes évangéliques de la Passion
12 h 30 Grandes Heures
19 h Vêpres et Procession de l'Epitaphios
Samedi saint (18 avril):
9 h Matines (avec la vénération de l'Epitaphios)
18 h Vêpres avec la première Liturgie pascale
Pâques, Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ (19 avril):
23 h 30 (dans la nuit du samedi au dimanche) Office de Minuit
Minuit - Matines de Pâques et seconde Liturgie pascale
19 h Grandes vêpres de Pâques
7 h 30 Matines
19 h Vêpres et Liturgie de commémoration de la Sainte Cène
Vendredi saint (17 avril):
7 h 30 Matines avec la lecture des douze péricopes évangéliques de la Passion
12 h 30 Grandes Heures
19 h Vêpres et Procession de l'Epitaphios
Samedi saint (18 avril):
9 h Matines (avec la vénération de l'Epitaphios)
18 h Vêpres avec la première Liturgie pascale
Pâques, Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ (19 avril):
23 h 30 (dans la nuit du samedi au dimanche) Office de Minuit
Minuit - Matines de Pâques et seconde Liturgie pascale
19 h Grandes vêpres de Pâques
Chers frères et sœurs, paroissiens de notre église !
S'achèvent les quarante jours du Grand Carême. Dans le Triode, un des stichères aux vêpres ce soir annonce : " Achevant les quarante jours qui ont secouru l'âme - puissions nous voir la semaine Sainte de ta Passion."
Mais la quarantaine (qui se traduit également par « quarante jour») n'est malheureusement pas terminée!
Nous allons nous essayer, comme pendant les semaines précédentes, à prier dans nos maisons tout en suivant pas à pas notre Sauveur. Ces jours-ci, par Lui sont produites les œuvres étonnantes, redoutables et fabuleuses : la résurrection de Lazare mort depuis quatre jours et l'entrée du Seigneur à Jérusalem.
La résurrection de Lazare est, on peut le dire, le plus grand miracle jamais accompli sur terre. Seul Dieu incarné pouvait l'accomplir. Ce miracle est si frappant que "Plusieurs des Juifs venus chez Marie, qui avaient vu ce qu'il avait fait, crurent en lui" (Jean 11:45). Ce grand événement est précédé de rencontres étonnantes entre le Sauveur et les sœurs de Lazare, Marthe et Marie.
Ces rencontres et dialogues décrits dans le chapitre 11 de l'Évangile de Jean (que nous devons relire souvent) sont si impressionnants qu'ils ont été reflétés dans la littérature mondiale, comme, par exemple, dans le roman de F. M. Dostoïevski « Crime and châtiment». La lecture de ce passage par la pauvre Sonya à Raskolnikov a radicalement changé le sort des deux héros du roman et les a conduits au repentir et à l'amour.
S'achèvent les quarante jours du Grand Carême. Dans le Triode, un des stichères aux vêpres ce soir annonce : " Achevant les quarante jours qui ont secouru l'âme - puissions nous voir la semaine Sainte de ta Passion."
Mais la quarantaine (qui se traduit également par « quarante jour») n'est malheureusement pas terminée!
Nous allons nous essayer, comme pendant les semaines précédentes, à prier dans nos maisons tout en suivant pas à pas notre Sauveur. Ces jours-ci, par Lui sont produites les œuvres étonnantes, redoutables et fabuleuses : la résurrection de Lazare mort depuis quatre jours et l'entrée du Seigneur à Jérusalem.
La résurrection de Lazare est, on peut le dire, le plus grand miracle jamais accompli sur terre. Seul Dieu incarné pouvait l'accomplir. Ce miracle est si frappant que "Plusieurs des Juifs venus chez Marie, qui avaient vu ce qu'il avait fait, crurent en lui" (Jean 11:45). Ce grand événement est précédé de rencontres étonnantes entre le Sauveur et les sœurs de Lazare, Marthe et Marie.
Ces rencontres et dialogues décrits dans le chapitre 11 de l'Évangile de Jean (que nous devons relire souvent) sont si impressionnants qu'ils ont été reflétés dans la littérature mondiale, comme, par exemple, dans le roman de F. M. Dostoïevski « Crime and châtiment». La lecture de ce passage par la pauvre Sonya à Raskolnikov a radicalement changé le sort des deux héros du roman et les a conduits au repentir et à l'amour.
Le tropaire des fêtes est impressionnant par sa force : « Confirmant la résurrection commune avant Ta Passion, Christ-Dieu, Tu as relevé Lazare des morts. Portant comme les enfants les signes de la victoire, nous Te disons, à Toi qui as vaincu la mort : Hosanna au plus haut des Cieux ! Béni est Celui qui vient au nom du Seigneur !»
Le fait qu'il y ait un seul tropaire pour les deux fêtes indique le lien profond entre elles : les gens qui ont vu la résurrection de Lazare et qui ont été frappés par la puissance du Christ ont commencé à le glorifier comme un roi : «Le lendemain, la foule nombreuse de gens venue pour la fête, apprit que Jésus se rendait à Jérusalem ; Ils prirent des branches de palmiers et sortirent à sa rencontre, et il criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël. ... La foule, qui était avec Jésus quand il appela Lazare du tombeau et le ressuscita d'entre les morts, lui rendit témoignage. C'est pourquoi la foule vint à sa rencontre, car elle avait appris qu'il a fait ce miracle. » (Jean 12:12-18).
Le Seigneur n'a jamais nié qu'il était roi, quoique roi humble, arrivant dans Sa ville sur un âne et pour la passion volontaire.
Le Seigneur est le roi de la création. Dans l'Ancien Testament, il était attendu comme un roi, dont le royaume est un royaume éternel, un royaume de vérité, de paix et de sainteté. Lorsque l'Archange a annoncé la bonne nouvelle à la Vierge, il parle de Lui comme d'un roi (Luc 1: 32-33), et c’est ainsi qu’il a été annoncé aux bergers (Luc 2, 11). Les mages voulaient l'adorer en tant que roi de Judée (Matthieu 2.2) et lui ont offert, parmi les cadeaux, le cadeau royal : l'or. Il a enseigné l'évangile du royaume. Les personnes aveugles, possédées, les apôtres l'appelaient « Fils de David, roi d'Israël», et il n'a jamais rejeté ce nom. Au contraire, il se nommait lui-même roi dans un discours sur le dernier jugement. Pendant le jugement par le Sanhédrin et par Pilate, interrogé avec insistance et accusations, il ne l'a pas non plus rejeté, mais a confirmé qu'il était le roi.
Samedi, il fait l'entrée royale à Jérusalem. La chose la plus importante pour nous est de l'accueillir comme notre roi, entrant dans le cœur de chacun de nous. On chante pendant l'office : " Venez, allons-nous aussi, aujourd'hui - tout le nouvel Israël, Eglise des nations - Proclamons avec le prophète Zacharie ... car doux et salutaire, ton Roi vient à toi. » Le roi doux et salutaire ne règne pas dans la peur, mais dans l'amour, comme un époux bien-aimé de l'Église.
Frères et sœurs bien-aimés, allons, pas encore dans notre église, mais dans nos cœurs, le glorifier, l'aimer et apprendre de Lui.
Bonne fête !
Archiprêtre Nicolas Rehbinder
Le fait qu'il y ait un seul tropaire pour les deux fêtes indique le lien profond entre elles : les gens qui ont vu la résurrection de Lazare et qui ont été frappés par la puissance du Christ ont commencé à le glorifier comme un roi : «Le lendemain, la foule nombreuse de gens venue pour la fête, apprit que Jésus se rendait à Jérusalem ; Ils prirent des branches de palmiers et sortirent à sa rencontre, et il criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël. ... La foule, qui était avec Jésus quand il appela Lazare du tombeau et le ressuscita d'entre les morts, lui rendit témoignage. C'est pourquoi la foule vint à sa rencontre, car elle avait appris qu'il a fait ce miracle. » (Jean 12:12-18).
Le Seigneur n'a jamais nié qu'il était roi, quoique roi humble, arrivant dans Sa ville sur un âne et pour la passion volontaire.
Le Seigneur est le roi de la création. Dans l'Ancien Testament, il était attendu comme un roi, dont le royaume est un royaume éternel, un royaume de vérité, de paix et de sainteté. Lorsque l'Archange a annoncé la bonne nouvelle à la Vierge, il parle de Lui comme d'un roi (Luc 1: 32-33), et c’est ainsi qu’il a été annoncé aux bergers (Luc 2, 11). Les mages voulaient l'adorer en tant que roi de Judée (Matthieu 2.2) et lui ont offert, parmi les cadeaux, le cadeau royal : l'or. Il a enseigné l'évangile du royaume. Les personnes aveugles, possédées, les apôtres l'appelaient « Fils de David, roi d'Israël», et il n'a jamais rejeté ce nom. Au contraire, il se nommait lui-même roi dans un discours sur le dernier jugement. Pendant le jugement par le Sanhédrin et par Pilate, interrogé avec insistance et accusations, il ne l'a pas non plus rejeté, mais a confirmé qu'il était le roi.
Samedi, il fait l'entrée royale à Jérusalem. La chose la plus importante pour nous est de l'accueillir comme notre roi, entrant dans le cœur de chacun de nous. On chante pendant l'office : " Venez, allons-nous aussi, aujourd'hui - tout le nouvel Israël, Eglise des nations - Proclamons avec le prophète Zacharie ... car doux et salutaire, ton Roi vient à toi. » Le roi doux et salutaire ne règne pas dans la peur, mais dans l'amour, comme un époux bien-aimé de l'Église.
Frères et sœurs bien-aimés, allons, pas encore dans notre église, mais dans nos cœurs, le glorifier, l'aimer et apprendre de Lui.
Bonne fête !
Archiprêtre Nicolas Rehbinder
Dimanche des Rameaux /autrefois appelé en français Dimanche de l'Hosanne!/
Qui n'a pas rencontré du Seigneur quand, comme un roi, triomphant Il entra dans Jérusalem, et qui n'a pas crié alors, Hosanna au Fils de David! (Matthieu 21:15)?
Mais seulement quatre jours se sont écoulés, et la même foule avec les mêmes langues crie, Crucifie-le, crucifie-le! (Jean 19:6). Changement incroyable!
Mais pourquoi devrions-nous être surpris? N'avons-nous pas fait la même chose, quand après avoir reçu les saints mystères du Corps et du Sang du Seigneur, nous quittons à peine l'église avant de tout oublier, à la fois notre révérence et la miséricorde de Dieu envers nous.
Nous nous adonnons comme avant à des actes agréables pour nous, d'abord petits puis ensuite grands. Peut-être même qu'avant que quatre jours ne se soient écoulés, bien que nous ne criions point, "Crucifie-le!" nous crucifions le Seigneur en nous-mêmes. Le Seigneur voit tout cela, et Il souffre. Gloire à Ta patience, ô Seigneur!
Qui n'a pas rencontré du Seigneur quand, comme un roi, triomphant Il entra dans Jérusalem, et qui n'a pas crié alors, Hosanna au Fils de David! (Matthieu 21:15)?
Mais seulement quatre jours se sont écoulés, et la même foule avec les mêmes langues crie, Crucifie-le, crucifie-le! (Jean 19:6). Changement incroyable!
Mais pourquoi devrions-nous être surpris? N'avons-nous pas fait la même chose, quand après avoir reçu les saints mystères du Corps et du Sang du Seigneur, nous quittons à peine l'église avant de tout oublier, à la fois notre révérence et la miséricorde de Dieu envers nous.
Nous nous adonnons comme avant à des actes agréables pour nous, d'abord petits puis ensuite grands. Peut-être même qu'avant que quatre jours ne se soient écoulés, bien que nous ne criions point, "Crucifie-le!" nous crucifions le Seigneur en nous-mêmes. Le Seigneur voit tout cela, et Il souffre. Gloire à Ta patience, ô Seigneur!
Homélie de Mgr Nestor, archevêque de Madrid et Lisbonne pour le samedi l’Acathiste à la Mère de Dieu
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit !
Aujourd’hui, vendredi de la cinquième semaine du grand Carême, nous lisons l’Acathiste à la Mère de Dieu. Cet office nous rappelle que la très sainte Mère de Dieu n’accueille pas que nos afflictions et nos faiblesses, Elle nous défend aussi.
Cet office a été établi au cours de la période byzantine de l’histoire de l’Église après que Constantinople a été maintes fois menacée par les invasions des Perses et des Avars. C’est en mémoire de l’un de ces événements qu’a été écrit l’acathiste que nous lisons jusqu’à nos jours. Dans les églises de Grèce, il est lu tous les vendredis du grand Carême et ces offices rassemblent toujours beaucoup de croyants. Aujourd’hui, il nous rappelle comme les peuples chrétiens par le passé honoraient la Mère de Dieu. Elle était pour eux délivrance des malheurs et des dangers — c’est ce que nous rappellent de nombreux noms de villes, dédicaces d’églises, histoires de lieux saints, icônes et autres, et, bien sûr, cet acathiste qui est familier à beaucoup d’entre nous…
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit !
Aujourd’hui, vendredi de la cinquième semaine du grand Carême, nous lisons l’Acathiste à la Mère de Dieu. Cet office nous rappelle que la très sainte Mère de Dieu n’accueille pas que nos afflictions et nos faiblesses, Elle nous défend aussi.
Cet office a été établi au cours de la période byzantine de l’histoire de l’Église après que Constantinople a été maintes fois menacée par les invasions des Perses et des Avars. C’est en mémoire de l’un de ces événements qu’a été écrit l’acathiste que nous lisons jusqu’à nos jours. Dans les églises de Grèce, il est lu tous les vendredis du grand Carême et ces offices rassemblent toujours beaucoup de croyants. Aujourd’hui, il nous rappelle comme les peuples chrétiens par le passé honoraient la Mère de Dieu. Elle était pour eux délivrance des malheurs et des dangers — c’est ce que nous rappellent de nombreux noms de villes, dédicaces d’églises, histoires de lieux saints, icônes et autres, et, bien sûr, cet acathiste qui est familier à beaucoup d’entre nous…
Certes nous avons changé notre manière de prier : nous ne passons plus toute la nuit sous les voûtes de l’église restant éveillés sans jamais nous asseoir ne serait-ce qu’un court instant, debout devant l’icône de la très Pure, Lui adressant nos prières comme si en dépendaient notre vie et celle de nos proches. Mais, peut-être, maintenant que nous sommes affrontés à une épreuve à laquelle nous n’étions pas préparés et qui a bouleversé notre mode vie, est-ce justement le moment de repenser notre vie de chrétiens. Est venu le temps de prier, non par habitude, mais à la demande de notre cœur. Même si cette épreuve n’est pas comparable à celles vécues en son temps par Constantinople. Personne ne nous envahit, ne veut nous exterminer les uns après les autres. Mais beaucoup tombent malades et meurent, et tous, sans exceptions, nous en subissons les conséquences et les gênes dans notre vie quotidienne.
Ce qui nous arrive est un événement profond du point de vue spirituel. Comme si le Seigneur voulait nous rappeler ce que nous sommes, ce pour quoi nous vivons. C’est le moment où de nombreux cœurs s’ouvrent à la réflexion. La foi de certains chancellera, la foi des autres se renforcera.
Que la Mère de Dieu sauve Madrid, notre ville, ce pays où nous vivons, qui au sens propre n’est peut-être pas notre mère patrie, mais nous vivons ici, au milieu du peuple espagnol, en un sens, grâce à lui. C’est pourquoi nous prierons ardemment pour l’Espagne, pour son peuple et pour tous nos pays, tous nos peuples qui se trouvent dans cette pénible situation. Cette épreuve peut durer encore un temps mais, lorsqu’elle sera passée, les gens rencontreront de nouvelles difficultés, beaucoup auront perdu leur travail et leurs moyens de vie. Alors ce sera vraiment pour nous tous l’heure de vérité : de quoi sommes-nous capables ? Sommes-nous capables de nous entraider ? Serons-nous capables de faire face ? Mais aussi : sommes-nous capables de prier ?
J’ai, il y a quelque temps, eu l’occasion de voir un reportage sur une maison de retraite dont les résidents sont isolés les uns des autres et de leurs proches. Et on leur a demandé : « À quoi occupez-vous votre temps ? » Les uns répondent « Je lis », les autres « Je regarde la télévision ». Personne n’a répondu « Je prie ». Pourtant, quand on est isolé, quand on risque une maladie mortelle, quand on est au seuil de l’éternité, c’est le moment où la prière seule peut donner à l’homme le courage et le sens de sa vie.
Aujourd’hui beaucoup parmi nous ont plus de temps libre, mais est-ce que nous le consacrons à la prière ? Celui qui ne le faisait pas jusqu’alors peut commencer par dire les prières matinales et vespérales, commencer à lire chaque jour les Évangiles.
Ce n’est, peut-être, pas un hasard si le Seigneur nous a envoyé cette épreuve en temps de grand Carême ? Extérieurement, une chambre à coucher ressemble beaucoup à une cellule monacale, c’est l’homme qui décide à quoi sera consacrée sa vie. Tel se ronge d’impatience et de peur, tel autre trouve la force de rayonner de joie et de remercier Dieu pour ce qu’Il lui accorde.
Amen.
Le février, 2020, Madrid
Traduction "PO"
Время, когда открываются помышления многих сердец. Слово архиепископа Нестора в Субботу Акафиста Божией Матери
Ce qui nous arrive est un événement profond du point de vue spirituel. Comme si le Seigneur voulait nous rappeler ce que nous sommes, ce pour quoi nous vivons. C’est le moment où de nombreux cœurs s’ouvrent à la réflexion. La foi de certains chancellera, la foi des autres se renforcera.
Que la Mère de Dieu sauve Madrid, notre ville, ce pays où nous vivons, qui au sens propre n’est peut-être pas notre mère patrie, mais nous vivons ici, au milieu du peuple espagnol, en un sens, grâce à lui. C’est pourquoi nous prierons ardemment pour l’Espagne, pour son peuple et pour tous nos pays, tous nos peuples qui se trouvent dans cette pénible situation. Cette épreuve peut durer encore un temps mais, lorsqu’elle sera passée, les gens rencontreront de nouvelles difficultés, beaucoup auront perdu leur travail et leurs moyens de vie. Alors ce sera vraiment pour nous tous l’heure de vérité : de quoi sommes-nous capables ? Sommes-nous capables de nous entraider ? Serons-nous capables de faire face ? Mais aussi : sommes-nous capables de prier ?
J’ai, il y a quelque temps, eu l’occasion de voir un reportage sur une maison de retraite dont les résidents sont isolés les uns des autres et de leurs proches. Et on leur a demandé : « À quoi occupez-vous votre temps ? » Les uns répondent « Je lis », les autres « Je regarde la télévision ». Personne n’a répondu « Je prie ». Pourtant, quand on est isolé, quand on risque une maladie mortelle, quand on est au seuil de l’éternité, c’est le moment où la prière seule peut donner à l’homme le courage et le sens de sa vie.
Aujourd’hui beaucoup parmi nous ont plus de temps libre, mais est-ce que nous le consacrons à la prière ? Celui qui ne le faisait pas jusqu’alors peut commencer par dire les prières matinales et vespérales, commencer à lire chaque jour les Évangiles.
Ce n’est, peut-être, pas un hasard si le Seigneur nous a envoyé cette épreuve en temps de grand Carême ? Extérieurement, une chambre à coucher ressemble beaucoup à une cellule monacale, c’est l’homme qui décide à quoi sera consacrée sa vie. Tel se ronge d’impatience et de peur, tel autre trouve la force de rayonner de joie et de remercier Dieu pour ce qu’Il lui accorde.
Amen.
Le février, 2020, Madrid
Traduction "PO"
Время, когда открываются помышления многих сердец. Слово архиепископа Нестора в Субботу Акафиста Божией Матери
La cérémonie religieuse sera à suivre en direct, vendredi 10 avril à partir de 11h30 sur BFMTV. VIDEO
Le Lundi saint le 15 avril en 2019 un incendie majeur est survenu à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Rappelons que c'était exactement il y a un an.
Les orthodoxes du monde entier ont souffert avec leurs frères catholiques +
Nous apprenons aujourd’hui que demain, Vendredi Saint, une liturgie sera pour la première fois à nouveau célébrée dans la cathédrale. Cela est d'autant plus signifiant en cette dure période de pandémie... Un espoir pour tous!
C'est l'archevêque de la capitale, Monseigneur Michel Aupetit, qui a confirmé la tenue de cet office religieux à BFMTV, précisant que celui-ci se ferait en comité très restreint.
Au départ, Monseigneur Michel Aupetit prévoyait la traditionnelle procession, mais "ce n’est plus possible évidemment" en raison du confinement. La cérémonie aura donc lieu "à l'intérieur de la cathédrale". "Nous allons faire une méditation autour de grands textes, par des acteurs professionnels comme Philippe Torreton, Judith Chemla... Et puis il y aura de la musique qui va accompagner, c'est Renaud Capuçon qui a accepté de venir jouer", a expliqué Monseigneur Aupetit
Une vénération suivra ainsi qu’une méditation très courte de ma part." précise l'archevêque. Il s’agit, selon ce dernier, de "permettre aux gens de rentrer puis de laisser quand même ce message de la tradition française" à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, près d'un an après l'incendie qui l'a grandement endommagée.
Le Lundi saint le 15 avril en 2019 un incendie majeur est survenu à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Rappelons que c'était exactement il y a un an.
Les orthodoxes du monde entier ont souffert avec leurs frères catholiques +
Nous apprenons aujourd’hui que demain, Vendredi Saint, une liturgie sera pour la première fois à nouveau célébrée dans la cathédrale. Cela est d'autant plus signifiant en cette dure période de pandémie... Un espoir pour tous!
C'est l'archevêque de la capitale, Monseigneur Michel Aupetit, qui a confirmé la tenue de cet office religieux à BFMTV, précisant que celui-ci se ferait en comité très restreint.
Au départ, Monseigneur Michel Aupetit prévoyait la traditionnelle procession, mais "ce n’est plus possible évidemment" en raison du confinement. La cérémonie aura donc lieu "à l'intérieur de la cathédrale". "Nous allons faire une méditation autour de grands textes, par des acteurs professionnels comme Philippe Torreton, Judith Chemla... Et puis il y aura de la musique qui va accompagner, c'est Renaud Capuçon qui a accepté de venir jouer", a expliqué Monseigneur Aupetit
Une vénération suivra ainsi qu’une méditation très courte de ma part." précise l'archevêque. Il s’agit, selon ce dernier, de "permettre aux gens de rentrer puis de laisser quand même ce message de la tradition française" à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, près d'un an après l'incendie qui l'a grandement endommagée.
Le sinistre se déclare en début de soirée le 15 avril en 2019 à l'intérieur de la charpente de la cathédrale et prend rapidement une grande ampleur. Les flammes détruisent intégralement la flèche, les toitures de la nef et du transept et la charpente. En s'effondrant, la flèche provoque l'écroulement de la voûte de la croisée du transept, d'une partie de celle du bras nord et de celle d'une travée de la nef. L'intervention de centaines de pompiers, jusqu'au lever du jour, permet de sauver la structure globale de l'édifice et d'épargner les deux tours, ainsi que la façade occidentale, le trésor et l'essentiel des œuvres d'art de la cathédrale. Il s'agit du plus important sinistre subi par la cathédrale depuis sa construction.
L'incendie entraîne une très forte émotion, tant en France que dans le reste du monde, ainsi qu'une importante couverture médiatique.
L'incendie entraîne une très forte émotion, tant en France que dans le reste du monde, ainsi qu'une importante couverture médiatique.
V. Golovanow
Un article de 1991 dans Pravoslavnaia Rus' (Правoславная Русь), périodique publié par l’Église Orthodoxe russe à l’étranger sous la signature du "moine Gorazd", donne une analyse orthodoxe très traditionnelle de ce sujet qui permet de les remettre en perspective. J’en donne ci-après l’essentiel en ajoutant des sous-titres pour faciliter la lecture.
RESTER PRUDENT ET DUBITATIF
Nos Pères Saints, sachant que Satan peut se transformer en ange de lumière, conseillaient d'être très prudents et dubitatifs face à toute apparition de l'autre monde. « Si tu pries bien en silence, espérant être avec Dieu, dit le vénérable Grégoire le Sinaïte, n'accepte jamais ce que tu viendrais à voir de sensuel ou de spirituel, à l'extérieur ou à l'intérieur de toi, même si cela devait être l'image du Christ, d'un Ange ou d'un Saint, ou si la lumière prenait forme et t'imprégnait l'esprit.
L'esprit en lui-même possède une force naturelle d'imagination et peut facilement créer des images transparentes de ce qu'elle désire ardemment, chez ceux qui n'en perçoivent pas le danger et se causent ainsi du mal à eux-mêmes. Dieu ne s'indigne pas contre celui qui porte une scrupuleuse attention à soi-même si, par peur de tomber dans l'égarement, il n'accepte pas ce qui vient de Lui sans s'interroger au préalable et s'éprouver comme il se doit. »
Un article de 1991 dans Pravoslavnaia Rus' (Правoславная Русь), périodique publié par l’Église Orthodoxe russe à l’étranger sous la signature du "moine Gorazd", donne une analyse orthodoxe très traditionnelle de ce sujet qui permet de les remettre en perspective. J’en donne ci-après l’essentiel en ajoutant des sous-titres pour faciliter la lecture.
RESTER PRUDENT ET DUBITATIF
Nos Pères Saints, sachant que Satan peut se transformer en ange de lumière, conseillaient d'être très prudents et dubitatifs face à toute apparition de l'autre monde. « Si tu pries bien en silence, espérant être avec Dieu, dit le vénérable Grégoire le Sinaïte, n'accepte jamais ce que tu viendrais à voir de sensuel ou de spirituel, à l'extérieur ou à l'intérieur de toi, même si cela devait être l'image du Christ, d'un Ange ou d'un Saint, ou si la lumière prenait forme et t'imprégnait l'esprit.
L'esprit en lui-même possède une force naturelle d'imagination et peut facilement créer des images transparentes de ce qu'elle désire ardemment, chez ceux qui n'en perçoivent pas le danger et se causent ainsi du mal à eux-mêmes. Dieu ne s'indigne pas contre celui qui porte une scrupuleuse attention à soi-même si, par peur de tomber dans l'égarement, il n'accepte pas ce qui vient de Lui sans s'interroger au préalable et s'éprouver comme il se doit. »
… Le seul critère possible que l'on doit retenir pour apprécier leur authenticité et leur vérité spirituelle, c'est celui de leur concordance avec l'Orthodoxie. Si d'une manière quelconque, à l'examen de telles visions, la pureté de l'enseignement orthodoxe se trouve transgressée, alors ces "révélations" doivent être rejetées même si elles sont à 99% orthodoxes mais s'écartent ne serait-ce que d'un seul pour cent de l'enseignement de l'Eglise. Le Seigneur ne peut se nier Lui-même ou prêcher un enseignement qui ne serait pas véridique.
FATIMA : LES APPARITIONS
Afin de bien comprendre ces phénomènes, prenons connaissance du l'apparition de Fatima, qui est particulièrement intéressante pour le peuple russe, puisque la vision prophétise sur la Russie et sur son rôle dans le destin de l'humanité.
« Vers la fin de la première guerre mondiale, au Portugal, à Fatima, entre mai et octobre de l'année 1917, trois jeunes pâtres, deux petites filles et un garçon ont eu une vision qu'ils ont pris pour une apparition de la Mère de Dieu... Six mois durant, au cours desquels se produisirent ces "apparitions", il était ordonné à Lucie de rendre ces révélations publiques à ce moment même ou plus tard. Ces révélations concernaient, pour la plupart, la nécessité d'encourager la vénération du rosaire (le chapelet catholique) et du cœur immaculé de la Très Sainte Vierge et celle de changer le mode de vie de l'humanité. Si ce changement n'était pas réalisé alors cela attirerait la colère de Dieu...» (1).
En décembre 1940, ayant reçu pour cela une autorisation spéciale, sœur Lucie, moniale de l'ordre des carmélites, seule survivante des trois témoins oculaires s'est adressée au pape par cette lettre : « En 1917 la Toute Pure par Ses mots que nous avons appelés le "secret" nous a prophétisé la fin de la guerre, qui avait alors obscurci l'Europe, a prédit une autre guerre et a dit qu'elle viendrait à nouveau insister pour consacrer la Russie à son Cœur Immaculé...
En 1929 dans une nouvelle apparition elle a exprimé le vœu que la Russie soit consacrée à son Cœur Immaculé, promettant en échange d'empêcher la propagation, depuis la Russie, de fausses doctrines, et de convertir la Russie. Par différentes suggestions mystérieuses, le Seigneur ne cesse d'insister sur ce souhait, ayant promis il y a peu, que si Votre Sainteté daignait consacrer le monde au Cœur Immaculé de Marie en mentionnant plus particulièrement la Russie, alors Il abrégerait les jours de douleur par lesquels il Lui avait semblé bon de châtier les peuples pour leurs crimes » (2)
Soeur Lucie écrit dans la lettre datée du 18 mai 1936 : « J'ai conversé en secret avec le Seigneur à ce sujet et je Lui ai demandé récemment : Pourquoi ne convertit-Il pas la Russie sans une consécration par le Saint Père (le Pape), le Seigneur a répondu : "Parce que Je veux que toute mon Eglise perçoive cette consécration comme le triomphe du Cœur Immaculé de la Vierge Marie et pour que ce culte, en se propageant, s'unisse à la vénération de Mon Cœur Sacré. "»
FATIMA : LES APPARITIONS
Afin de bien comprendre ces phénomènes, prenons connaissance du l'apparition de Fatima, qui est particulièrement intéressante pour le peuple russe, puisque la vision prophétise sur la Russie et sur son rôle dans le destin de l'humanité.
« Vers la fin de la première guerre mondiale, au Portugal, à Fatima, entre mai et octobre de l'année 1917, trois jeunes pâtres, deux petites filles et un garçon ont eu une vision qu'ils ont pris pour une apparition de la Mère de Dieu... Six mois durant, au cours desquels se produisirent ces "apparitions", il était ordonné à Lucie de rendre ces révélations publiques à ce moment même ou plus tard. Ces révélations concernaient, pour la plupart, la nécessité d'encourager la vénération du rosaire (le chapelet catholique) et du cœur immaculé de la Très Sainte Vierge et celle de changer le mode de vie de l'humanité. Si ce changement n'était pas réalisé alors cela attirerait la colère de Dieu...» (1).
En décembre 1940, ayant reçu pour cela une autorisation spéciale, sœur Lucie, moniale de l'ordre des carmélites, seule survivante des trois témoins oculaires s'est adressée au pape par cette lettre : « En 1917 la Toute Pure par Ses mots que nous avons appelés le "secret" nous a prophétisé la fin de la guerre, qui avait alors obscurci l'Europe, a prédit une autre guerre et a dit qu'elle viendrait à nouveau insister pour consacrer la Russie à son Cœur Immaculé...
En 1929 dans une nouvelle apparition elle a exprimé le vœu que la Russie soit consacrée à son Cœur Immaculé, promettant en échange d'empêcher la propagation, depuis la Russie, de fausses doctrines, et de convertir la Russie. Par différentes suggestions mystérieuses, le Seigneur ne cesse d'insister sur ce souhait, ayant promis il y a peu, que si Votre Sainteté daignait consacrer le monde au Cœur Immaculé de Marie en mentionnant plus particulièrement la Russie, alors Il abrégerait les jours de douleur par lesquels il Lui avait semblé bon de châtier les peuples pour leurs crimes » (2)
Soeur Lucie écrit dans la lettre datée du 18 mai 1936 : « J'ai conversé en secret avec le Seigneur à ce sujet et je Lui ai demandé récemment : Pourquoi ne convertit-Il pas la Russie sans une consécration par le Saint Père (le Pape), le Seigneur a répondu : "Parce que Je veux que toute mon Eglise perçoive cette consécration comme le triomphe du Cœur Immaculé de la Vierge Marie et pour que ce culte, en se propageant, s'unisse à la vénération de Mon Cœur Sacré. "»
FATIMA : LA DANSE DU SOLEIL
Nous nous arrêterons encore sur le "miracle de Fatima" - la danse du soleil - qui surprend par son caractère insolite. Voici ce qu'écrivent les catholiques eux-mêmes sur cet événement survenu au Portugal le 13 octobre 1917 (nouveau calendrier).
« Brusquement la pluie s'arrêta et les nuages impénétrables depuis le matin soudain se dissipèrent. Le soleil se mit à luire au dessus de nos têtes semblable à un cercle d'argent que l'on pouvait regarder sans ressentir de douleur ou avoir à plisser les yeux. Ce disque était entouré d'une couronne scintillante si vive que le disque lui-même semblait obscurci comme cela se produit lors d'une éclipse solaire. Et soudain le soleil se mit à trembler, à tourner à la façon d'une roue de feu lançant de tous côtés des gerbes de lumière vive prenant tour à tour différentes teintes. Les cieux, la terre, les arbres, les pierres, les enfants, l'énorme foule des gens, tout cela se teintait tout à tour de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, devenant soit jaune, soit vert, soit rouge, soit bleu foncé, soit violet.
Cela dura quelques minutes. Les gens se jetaient à genoux et priaient. Beaucoup pleuraient. D'autres se frappaient et se repentaient de leurs péchés, pensant que leur dernière heure était venue. L'astre céleste s'arrêta et après quelques instants renouvela sa danse colorée des couleurs. Encore un arrêt, et à nouveau le feu d'artifice céleste brilla d'une force indescriptible. Et soudain tous ceux qui avaient vu ce signe céleste, virent clairement comme un seul homme, le soleil se détacher des cieux et se diriger vers eux en faisant des sauts en zigzags et en dégageant une forte chaleur. "Miracle ! Miracle !", criaient certains... Cependant le soleil s'étant soudainement arrêté au cours de sa descente tourbillonnante monta vers le ciel en zigzaguant et peu à peu, se mit à briller de sa lumière habituelle au milieu d'un ciel dégagé. La foule se releva et comme un seul homme chanta le "Credo". "La danse du soleil" dura en tout dix minutes ». (5)
C'était exactement le miracle que la vision avait promis d'accomplir « afin que les gens croient en Elle » (paroles prononcées au moment de l'apparition le 13 juillet 1917). Certes, quelque chose d'étonnant se produisit ce jour-là, mais comment apprécier le sens de ce "miracle" ? En cela nous aidera l'Evêque Ignace (Briantchaninov).
Pravoslavnaia Rus' (Правoславная Русь) .№23 - 1991
Moine Gorazd Traduit du russe par C. V. Savykine
Notes :
1) Etudes de Religion Comparative - Question concernant le 2ème Concile du Vatican par Verak
2) Récits sur Fatima - le plus grand miracle de notre temps, Bruxelles 1962
5) Récits de Fatima, Bruxelles 1962, pages 22-23.
SUITE....
Nous nous arrêterons encore sur le "miracle de Fatima" - la danse du soleil - qui surprend par son caractère insolite. Voici ce qu'écrivent les catholiques eux-mêmes sur cet événement survenu au Portugal le 13 octobre 1917 (nouveau calendrier).
« Brusquement la pluie s'arrêta et les nuages impénétrables depuis le matin soudain se dissipèrent. Le soleil se mit à luire au dessus de nos têtes semblable à un cercle d'argent que l'on pouvait regarder sans ressentir de douleur ou avoir à plisser les yeux. Ce disque était entouré d'une couronne scintillante si vive que le disque lui-même semblait obscurci comme cela se produit lors d'une éclipse solaire. Et soudain le soleil se mit à trembler, à tourner à la façon d'une roue de feu lançant de tous côtés des gerbes de lumière vive prenant tour à tour différentes teintes. Les cieux, la terre, les arbres, les pierres, les enfants, l'énorme foule des gens, tout cela se teintait tout à tour de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, devenant soit jaune, soit vert, soit rouge, soit bleu foncé, soit violet.
Cela dura quelques minutes. Les gens se jetaient à genoux et priaient. Beaucoup pleuraient. D'autres se frappaient et se repentaient de leurs péchés, pensant que leur dernière heure était venue. L'astre céleste s'arrêta et après quelques instants renouvela sa danse colorée des couleurs. Encore un arrêt, et à nouveau le feu d'artifice céleste brilla d'une force indescriptible. Et soudain tous ceux qui avaient vu ce signe céleste, virent clairement comme un seul homme, le soleil se détacher des cieux et se diriger vers eux en faisant des sauts en zigzags et en dégageant une forte chaleur. "Miracle ! Miracle !", criaient certains... Cependant le soleil s'étant soudainement arrêté au cours de sa descente tourbillonnante monta vers le ciel en zigzaguant et peu à peu, se mit à briller de sa lumière habituelle au milieu d'un ciel dégagé. La foule se releva et comme un seul homme chanta le "Credo". "La danse du soleil" dura en tout dix minutes ». (5)
C'était exactement le miracle que la vision avait promis d'accomplir « afin que les gens croient en Elle » (paroles prononcées au moment de l'apparition le 13 juillet 1917). Certes, quelque chose d'étonnant se produisit ce jour-là, mais comment apprécier le sens de ce "miracle" ? En cela nous aidera l'Evêque Ignace (Briantchaninov).
Pravoslavnaia Rus' (Правoславная Русь) .№23 - 1991
Moine Gorazd Traduit du russe par C. V. Savykine
Notes :
1) Etudes de Religion Comparative - Question concernant le 2ème Concile du Vatican par Verak
2) Récits sur Fatima - le plus grand miracle de notre temps, Bruxelles 1962
5) Récits de Fatima, Bruxelles 1962, pages 22-23.
SUITE....
V.G
EXIGER UN TEL SIGNE DU DIEU-HOMME EST UN PÉCHÉ GRAVE
« Les pharisiens, ne se contentant pas des miracles qu'accomplissait le Seigneur, exigeaient de Lui un miracle particulier : un signe des cieux (Marc 8 : 12). Ce désir d'un signe des cieux était aussi parfois exprimé par le peuple. Ainsi, après la multiplication miraculeuse des cinq pains qui rassasièrent une nombreuse assemblée comprenant 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants, les témoins oculaires de ce miracle et participants à ces agapes dirent au Seigneur : "Quel miracle donc fais-tu, afin que nous le voyions et croyions en Toi ?
Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit : il leur sera donné à manger le pain du ciel " (Jean 6, 30-31). L'étonnante multiplication des pains dans les mains du Sauveur ne leur semblait pas suffisante : elle s'accomplit dans le silence avec une sainte humilité dont étaient empreintes toutes les actions du Dieu-Homme et il leur fallait que le ciel se couvrît d'épais nuages que le tonnerre grondât et l'éclair fulgurât, que les pains tombassent du ciel... » (6)
EXIGER UN TEL SIGNE DU DIEU-HOMME EST UN PÉCHÉ GRAVE
« Les pharisiens, ne se contentant pas des miracles qu'accomplissait le Seigneur, exigeaient de Lui un miracle particulier : un signe des cieux (Marc 8 : 12). Ce désir d'un signe des cieux était aussi parfois exprimé par le peuple. Ainsi, après la multiplication miraculeuse des cinq pains qui rassasièrent une nombreuse assemblée comprenant 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants, les témoins oculaires de ce miracle et participants à ces agapes dirent au Seigneur : "Quel miracle donc fais-tu, afin que nous le voyions et croyions en Toi ?
Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit : il leur sera donné à manger le pain du ciel " (Jean 6, 30-31). L'étonnante multiplication des pains dans les mains du Sauveur ne leur semblait pas suffisante : elle s'accomplit dans le silence avec une sainte humilité dont étaient empreintes toutes les actions du Dieu-Homme et il leur fallait que le ciel se couvrît d'épais nuages que le tonnerre grondât et l'éclair fulgurât, que les pains tombassent du ciel... » (6)
« Exiger un tel signe du Dieu-Homme représentait un péché grave car c'était le fruit d'une réflexion de la chair, rejetant un but spirituel sublime au profit d'un phénomène spectaculaire. Le Seigneur, entendant cette insolente et blasphématoire exigence d'un signe, dit en soupirant profondément : "Pourquoi ce peuple demande-t-il des signes ? En vérité je vous le dis : il ne sera pas donné de signes à cette génération " (Marc 8,12-13). Cette demande d'un signe du ciel est une demande de miracle dans le genre des miracles de Satan (mis en exergue par l'auteur - la rédaction). Un signe du ciel ne pouvait offrir de quelconque certitude. Pourquoi seul un signe du ciel pourrait-il témoigner qu'il vient de Dieu ? Les Écrits Divins montrent le contraire... Les Saintes Écritures racontent que sous l'action du diable "le feu est tombé du ciel et a brûlé les brebis et les pâtres" du Juste Job (Job 1 :16) [voir de même le Blagoviestnik -L'Explication du Saint Evangile par le bienheureux Théophylacte, à propos de Matthieu 16 :1 ]. Il est évident que ce feu s'est formé dans l'air de la même manière qu'un éclair le ferait. Simon le Magicien étonnait de ses miracles le peuple aveuglé, qui voulait reconnaître dans la force de Satan qui agissait en lui "la grande force de Dieu" » (7).
« Ce qu'a refusé d'accomplir le Christ, l'Antéchrist l'accomplira; il donne un signe du ciel, c'est-à-dire un signe dans les airs, là où par excellence domine Satan (cf saint Ephrem le Syrien, Sermon 106 , 2° partie, Ephésiens 2 : 2; 6 : 12). Saint Jean le Théologien dit que l'Antéchrist accomplira de grandes choses et il fera même descendre du feu du ciel devant les hommes (Apocalypse 13 :13). Ce signe est décrit par les Ecritures comme le plus grand des signes de l'Antéchrist et le lieu de ce signe, ce sera les airs : ce sera un spectacle grandiose et effrayant ». Il va « agir principalement sur le sens de la vue en le charmant et le trompant » (8)
« Les hommes ne comprennent pas que ces miracles n'ont aucun but bénéfique ni raisonnable, aucune signification définie, ils sont étrangers à la vérité, remplis de mensonge, ils sont une comédie monstrueuse, totalement maléfique et dépourvue de sens qui s'efforcent d'étonner, d'amener à la confusion et l'inconscience, de séduire, de tromper, de captiver par l'attraction d'un spectaculaire splendide, vide et stupide. » (Evêque Ignace Briantchaninov, ibidem, p. 300). Ayant vu ces miracles, les gens dans leur aveuglement, dans le triomphe de leur intelligence charnelle, veulent immédiatement reconnaître dans ces oeuvres de Satan la plus haute manifestation de la Force divine (9).
Par ce qui a été dit précédemment il doit être parfaitement clair pour le lecteur orthodoxe que cette apparition ne peut être véridique, et que croire en elle représente donc en soi un danger spirituel non négligeable.
« Ce qu'a refusé d'accomplir le Christ, l'Antéchrist l'accomplira; il donne un signe du ciel, c'est-à-dire un signe dans les airs, là où par excellence domine Satan (cf saint Ephrem le Syrien, Sermon 106 , 2° partie, Ephésiens 2 : 2; 6 : 12). Saint Jean le Théologien dit que l'Antéchrist accomplira de grandes choses et il fera même descendre du feu du ciel devant les hommes (Apocalypse 13 :13). Ce signe est décrit par les Ecritures comme le plus grand des signes de l'Antéchrist et le lieu de ce signe, ce sera les airs : ce sera un spectacle grandiose et effrayant ». Il va « agir principalement sur le sens de la vue en le charmant et le trompant » (8)
« Les hommes ne comprennent pas que ces miracles n'ont aucun but bénéfique ni raisonnable, aucune signification définie, ils sont étrangers à la vérité, remplis de mensonge, ils sont une comédie monstrueuse, totalement maléfique et dépourvue de sens qui s'efforcent d'étonner, d'amener à la confusion et l'inconscience, de séduire, de tromper, de captiver par l'attraction d'un spectaculaire splendide, vide et stupide. » (Evêque Ignace Briantchaninov, ibidem, p. 300). Ayant vu ces miracles, les gens dans leur aveuglement, dans le triomphe de leur intelligence charnelle, veulent immédiatement reconnaître dans ces oeuvres de Satan la plus haute manifestation de la Force divine (9).
Par ce qui a été dit précédemment il doit être parfaitement clair pour le lecteur orthodoxe que cette apparition ne peut être véridique, et que croire en elle représente donc en soi un danger spirituel non négligeable.
GARABANDAL
Dans le petit hameau montagnard de Saint Sébastien de Garabandal, dans le nord de l'Espagne, dans la période entre 1961 et 1965, s'est produite une autre série d'apparitions. Quatre jeunes filles en ont été les témoins. Examinons quelques unes de ces apparitions.
« La Très Sainte Vierge nous rappelait souvent d'aller visiter le saint Sacrement (il faut comprendre par là le rite catholique de l'adoration des Saints Dons). Au cours de sa dernière apparition la Très Sainte Vierge m'a dit : "Conchita, pourquoi ne visiterais-tu pas plus souvent Mon Fils dans l'ostensoir ?" Quand j'ai vu la Très Sainte Vierge, je lui ai dit qu'il me semblait qu'il y avait dans le village un espion. Tu sais, il y a des protestants ici. Elle a répondu : "Ils sont tous mes enfants". Un ange est apparu et a dit : "Beaucoup de cardinaux, d'évêques et de prêtres marchent à leur perte en emmenant avec eux un grand nombre d'âmes. De moins en moins d'importance est donné au mystère de l'Eucharistie"».
Il est intéressant de noter qu'en 1967 Conchita a commencé à avoir des doutes sur ses visions : « Oui, en 1967, quelques temps après cette apparition, j'ai eu des doutes. Cela est arrivé soudainement le 15 août. Je ne l'oublierai jamais. Il y avait beaucoup de personnes autour de moi et j'étais remplie du sentiment que je trompais ces gens et que je devais m'en confesser. Je suis allée voir un prêtre et lui ai raconté que c'était une sorte d'illusion, un rêve ou un égarement, que je n'avais jamais vu la Très Sainte Vierge, et que j'avais tout le temps trompé tout le monde, tout ce temps... Ces doutes, ces négations de la vision de la Très Sainte Vierge ont duré cinq ou six jours. Depuis, je me trouve dans le désarroi spirituel et dans le doute » (10).
Nous avons évoqué cet événement afin de montrer concrètement comment, bien que le témoin lui-même ne soit pas certain de la réalité de sa vision, il se trouve néanmoins des gens pour croire fermement à cette apparition. Ils ne sont pas même troublés par la déclaration suivante d'une des jeunes filles : "Quand ces apparitions ont commencé, nous n'avons pas manqué un seul jour de Communion. Lorsqu'il n'y avait pas de prêtre dans la ville, alors un ange avait coutume d'apparaître pour nous donner la communion... Un jour, un prêtre nous a conseillé de demander de quelle manière l'ange nous donnait la communion puisque seul un prêtre peut consacrer les Dons.
Nous avons demandé et la Très Sainte Vierge a répondu que l'ange prenait des Dons déjà consacrés dans le ciboire des autres églises ». Nous pouvons imaginer quelle confusion cela aurait produit dans l'église où les Saints Dons auraient été pris. Est-il possible que les anges prennent les Saints Dons dans les ciboires des églises ? Dans la Vie du saint orthodoxe Onuphre, un ange certes lui apporta la Communion, mais il n'est pas concevable qu'un ange ait à prendre les Saints Dons dans les ciboires."
Dans le petit hameau montagnard de Saint Sébastien de Garabandal, dans le nord de l'Espagne, dans la période entre 1961 et 1965, s'est produite une autre série d'apparitions. Quatre jeunes filles en ont été les témoins. Examinons quelques unes de ces apparitions.
« La Très Sainte Vierge nous rappelait souvent d'aller visiter le saint Sacrement (il faut comprendre par là le rite catholique de l'adoration des Saints Dons). Au cours de sa dernière apparition la Très Sainte Vierge m'a dit : "Conchita, pourquoi ne visiterais-tu pas plus souvent Mon Fils dans l'ostensoir ?" Quand j'ai vu la Très Sainte Vierge, je lui ai dit qu'il me semblait qu'il y avait dans le village un espion. Tu sais, il y a des protestants ici. Elle a répondu : "Ils sont tous mes enfants". Un ange est apparu et a dit : "Beaucoup de cardinaux, d'évêques et de prêtres marchent à leur perte en emmenant avec eux un grand nombre d'âmes. De moins en moins d'importance est donné au mystère de l'Eucharistie"».
Il est intéressant de noter qu'en 1967 Conchita a commencé à avoir des doutes sur ses visions : « Oui, en 1967, quelques temps après cette apparition, j'ai eu des doutes. Cela est arrivé soudainement le 15 août. Je ne l'oublierai jamais. Il y avait beaucoup de personnes autour de moi et j'étais remplie du sentiment que je trompais ces gens et que je devais m'en confesser. Je suis allée voir un prêtre et lui ai raconté que c'était une sorte d'illusion, un rêve ou un égarement, que je n'avais jamais vu la Très Sainte Vierge, et que j'avais tout le temps trompé tout le monde, tout ce temps... Ces doutes, ces négations de la vision de la Très Sainte Vierge ont duré cinq ou six jours. Depuis, je me trouve dans le désarroi spirituel et dans le doute » (10).
Nous avons évoqué cet événement afin de montrer concrètement comment, bien que le témoin lui-même ne soit pas certain de la réalité de sa vision, il se trouve néanmoins des gens pour croire fermement à cette apparition. Ils ne sont pas même troublés par la déclaration suivante d'une des jeunes filles : "Quand ces apparitions ont commencé, nous n'avons pas manqué un seul jour de Communion. Lorsqu'il n'y avait pas de prêtre dans la ville, alors un ange avait coutume d'apparaître pour nous donner la communion... Un jour, un prêtre nous a conseillé de demander de quelle manière l'ange nous donnait la communion puisque seul un prêtre peut consacrer les Dons.
Nous avons demandé et la Très Sainte Vierge a répondu que l'ange prenait des Dons déjà consacrés dans le ciboire des autres églises ». Nous pouvons imaginer quelle confusion cela aurait produit dans l'église où les Saints Dons auraient été pris. Est-il possible que les anges prennent les Saints Dons dans les ciboires des églises ? Dans la Vie du saint orthodoxe Onuphre, un ange certes lui apporta la Communion, mais il n'est pas concevable qu'un ange ait à prendre les Saints Dons dans les ciboires."
Notes
6) Evêque Ignace Briantchaninov, Œuvres, t. IV p. 296-297.
7) Evêque Ignace Briantchaninov, ibidem, p. 299-300.
8) Evêque Ignace Briantchaninov, ibidem, p. 302.
9) ibidem, p.302 - extrait du livre de J'archiprêtre Boris Moltchanov : Le mystère de l'arbitraire et de l'antéchrist, Edition Norr 1938.
10) Miracle à Garabandal par Conchita Gonzales avec Harry Daley. Double Day et Co. New York 1983.
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6) Evêque Ignace Briantchaninov, Œuvres, t. IV p. 296-297.
7) Evêque Ignace Briantchaninov, ibidem, p. 299-300.
8) Evêque Ignace Briantchaninov, ibidem, p. 302.
9) ibidem, p.302 - extrait du livre de J'archiprêtre Boris Moltchanov : Le mystère de l'arbitraire et de l'antéchrist, Edition Norr 1938.
10) Miracle à Garabandal par Conchita Gonzales avec Harry Daley. Double Day et Co. New York 1983.
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V.G.
MEJDOUGORIÉ
Le troisième fait miraculeux que nous voulons évoquer s'est déroulé en juin 1981 en Yougoslavie dans la petite ville de Mejdougorié.
Là, l'apparition affirma que ses révélations seraient pour le monde les dernières révélations véridiques. En novembre 1982, l'apparition déclara : « Quand ces révélations cesseront, seules quelques révélations trompeuses apparaîtront au monde. »
Cet endroit commença à attirer de plus en plus de gens du monde entier, bien que l'évêque catholique local, celui de la ville de Mostar, Pavao Zanitch, déniant la véracité de l'apparition, ait publiquement déclaré, au nom de la Conférence yougoslave des évêques, qu'il était inadmissible de faire un pèlerinage motivé par le caractère soi-disant surnaturel que l'on voudrait attribuer à de telles apparitions survenues à Medjougorié.
Déjà, en 1981, les témoins de l'apparition avaient communiqué ce message : « Sur la colline, où se sont produites les apparitions, il y aura un signe visible permanent : cela se passera bientôt et vous le verrez. Soyez patients et attendez un peu ». Et à nouveau : « Le signe apparaîtra le jour de la fête de l'Immaculée Conception en 1981, puis à Noël, puis au Nouvel An...». Il n'est pas nécessaire d'ajouter qu'il n'y a pas eu pour l'instant de signe.
MEJDOUGORIÉ
Le troisième fait miraculeux que nous voulons évoquer s'est déroulé en juin 1981 en Yougoslavie dans la petite ville de Mejdougorié.
Là, l'apparition affirma que ses révélations seraient pour le monde les dernières révélations véridiques. En novembre 1982, l'apparition déclara : « Quand ces révélations cesseront, seules quelques révélations trompeuses apparaîtront au monde. »
Cet endroit commença à attirer de plus en plus de gens du monde entier, bien que l'évêque catholique local, celui de la ville de Mostar, Pavao Zanitch, déniant la véracité de l'apparition, ait publiquement déclaré, au nom de la Conférence yougoslave des évêques, qu'il était inadmissible de faire un pèlerinage motivé par le caractère soi-disant surnaturel que l'on voudrait attribuer à de telles apparitions survenues à Medjougorié.
Déjà, en 1981, les témoins de l'apparition avaient communiqué ce message : « Sur la colline, où se sont produites les apparitions, il y aura un signe visible permanent : cela se passera bientôt et vous le verrez. Soyez patients et attendez un peu ». Et à nouveau : « Le signe apparaîtra le jour de la fête de l'Immaculée Conception en 1981, puis à Noël, puis au Nouvel An...». Il n'est pas nécessaire d'ajouter qu'il n'y a pas eu pour l'instant de signe.
Il suffit à un lecteur orthodoxe d'entendre seulement quelques unes des déclarations œcuméniques accompagnant les visions pour être certain qu'il ne s'agit pas de la Mère de Dieu. Par exemple : « A la face de Dieu toutes les religions sont égales. Le Seigneur comme un roi règne sur toutes ces religions » (11). « En Dieu, ni divisions ni religions n'ont de sens. C'est vous qui avez créé toutes ces divisions. Le seul intermédiaire, c'est Jésus Christ. Les divisions existent parce que les croyants eux-mêmes se sont séparés les uns des autres. » (12)
Pour les ignorants, de telles "révélations" représentent une réelle tentation puisqu'elles sont proches des vues contemporaines unitaristes. Mais nous, les chrétiens orthodoxes, savons que l'affirmation selon laquelle "toutes les religions sont égales devant Dieu" équivaut à nier le Christ comme unique Vérité. Ne sont-ce pas Ses propres paroles : Je suis le chemin, la vérité et la vie; personne ne vient au Père sans passer par Moi (Jean 14,6).
Pour les ignorants, de telles "révélations" représentent une réelle tentation puisqu'elles sont proches des vues contemporaines unitaristes. Mais nous, les chrétiens orthodoxes, savons que l'affirmation selon laquelle "toutes les religions sont égales devant Dieu" équivaut à nier le Christ comme unique Vérité. Ne sont-ce pas Ses propres paroles : Je suis le chemin, la vérité et la vie; personne ne vient au Père sans passer par Moi (Jean 14,6).
GUÉRISONS "MIRACULEUSES"
Même les faits de guérisons miraculeuses ne constituent pas une preuve de l'authenticité d'une vision. La guérison peut arriver par la volonté de Dieu, par des causes naturelles, ou par une permission laissée par Dieu au diable. Sozomène dans son Histoire Sainte (livre II, chap. 5) raconte : « Le temple d'Esculape à Eges, le temple de Vénus et de la rivière Adonis ont été entièrement détruits. Ces temples étaient très vénérés par les habitants d'alors... parce qu'ils y étaient guéris de nombreuses maladies, car le démon lui-même y apparaissait la nuit et les guérissait. »
Dans le Vita Patrum de Saint Grégoire de Tours, il est écrit dans la vie de Saint Friardus le Reclus : « A cette époque quand ils veillaient dans la prière, le tentateur est apparu au diacre Secundellus sous la forme du Seigneur et lui dit : "Je suis le Christ, Que vous priez chaque jour. Tu es déjà saint et ton nom est inscrit dans le livre de la vie. Quitte l'île et commence à guérir les gens". Secundellus, tombé dans la tentation, quitta l'île ... et, quand, au nom de Jésus Christ, il posait ses mains sur les malades, ceux-ci guérissaient.»
Bien sûr, nous ne nions pas la possibilité de véritables apparitions du monde invisible non seulement aux hétérodoxes mais aussi aux païens. L'Evêque Ignace (Briantchaninov), dans le troisième tome de ses Expériences ascétiques, dit ce qui suit : « Il est arrivé que, par un soin particulier de Dieu, des esprits célestes apparaissent à des gens à la vie dépravée et même à des idolâtres. L'apparition des saints anges n'était d'aucune utilité pour ces gens et elle n'était pas provoquée pour leur seule personne et c'est pourquoi elle n'était pas le signe de leur mérite...(p. 20) ». « Les saints anges et les justes défunts arrêtaient fréquemment par de semblables apparitions les attaques de barbares ou de bandits contre la demeure des hommes de Dieu » (voir par exemple la Vie de Saint Macaire Jeltovodsky, le 25 juillet).
La possibilité de recevoir de Dieu une guérison miraculeuse n'est pas exclue non plus pour quelqu'un de non-orthodoxe. Par exemple, par les prières de Saint Jean de Kronstadt, même ceux qui étaient hors de l'enceinte de l'Eglise recevaient la guérison.
Mais quand, sur la base d'une certaine apparition miraculeuse, un quelconque enseignement est offert, il est nécessaire d'étudier alors en détail sa nature. C'est pourquoi nous avons défini des critères pour apprécier les faits de l'autre monde, et en l'occurrence : sont-ils orthodoxes dans tous les sens du terme ? Dans les trois phénomènes analysés, nous avons montré qu'ils cachent en eux des éléments clairement non-orthodoxes et par conséquent, la conclusion en est qu'ils ne viennent pas de Dieu.
Il convient ici de citer les paroles de l'archiprêtre P. Boris Moltchanov : « Il est ici important pour nous de noter la loi peu remarquée, selon laquelle tout courant faussement et hypocritement chrétien amènera inévitablement ses adeptes à la reconnaissance de l'Antéchrist ou au courant qui préparera sa venue. Dans toute fausse doctrine, comme dans l'attitude pharisienne envers la Vérité, se cache la graine de la mort éternelle. C'est à tort que beaucoup n'accordent pas aux dogmes l'importance qui leur est due. Le lien étroit des dogmes de la foi avec le comportement pratique et moral et l'exploit du salut a été explicité par l'Evêque Ignace (Briantchaninov) et le bienheureux Métropolite Antoine (Khrapovitsky).
Suivant l'enseignement de l'Eglise, dans l'œuvre du salut, il n'y a rien de plus important que la confession de la Vérité révélée par Dieu. Le Verbe de Dieu Lui-même témoigne que l'on doit adorer en esprit et en vérité et que c'est seulement de tels adorateurs que le Père recherche pour Lui-même (Jean 4 : 23-24). La Vérité n'est pas du tout une chose négligeable avec laquelle on pourrait se comporter n'importe comment. Dans la Vérité est réellement présent l'Esprit même de Vérité, "qui vient du Père". Et dans tout mensonge est présent réellement le père même du mensonge, le diable et c'est pourquoi l'homme qui confesse la Vérité reçoit aussi l'Esprit de Vérité, quand celui qui confesse le mensonge, acquiert obligatoirement l'esprit du mensonge, l'esprit du réprouvé.
En dehors de l'unique Eglise Orthodoxe il n'y a et n'y aura aucun moyen pour reconnaître avec certitude l'Antéchrist ni les forces de la grâce pour le contrer fermement lui et toutes ses tentations. »
Nous n'avons pas besoin de ces apparitions non-orthodoxes même si elles nous appellent au repentir, à la prière et au carême. Ces apparitions reconnaissent les mystères catholico-romains, la primauté papale, soutiennent des formes de dévotion non-orthodoxes et affirment le faux œcuménisme. Dans nos temps troublés, temps de tentations subtiles et habiles, alors que grandit le nombre de faux miracles, visions et apparitions, nous, les chrétiens orthodoxes, devons accomplir le chemin de notre salut dans la crainte et le tremblement, en gardant fermement notre sainte foi orthodoxe, et ne recourir pour un conseil ou de l'aide qu'à la seule Sainte Eglise Orthodoxe.
Même les faits de guérisons miraculeuses ne constituent pas une preuve de l'authenticité d'une vision. La guérison peut arriver par la volonté de Dieu, par des causes naturelles, ou par une permission laissée par Dieu au diable. Sozomène dans son Histoire Sainte (livre II, chap. 5) raconte : « Le temple d'Esculape à Eges, le temple de Vénus et de la rivière Adonis ont été entièrement détruits. Ces temples étaient très vénérés par les habitants d'alors... parce qu'ils y étaient guéris de nombreuses maladies, car le démon lui-même y apparaissait la nuit et les guérissait. »
Dans le Vita Patrum de Saint Grégoire de Tours, il est écrit dans la vie de Saint Friardus le Reclus : « A cette époque quand ils veillaient dans la prière, le tentateur est apparu au diacre Secundellus sous la forme du Seigneur et lui dit : "Je suis le Christ, Que vous priez chaque jour. Tu es déjà saint et ton nom est inscrit dans le livre de la vie. Quitte l'île et commence à guérir les gens". Secundellus, tombé dans la tentation, quitta l'île ... et, quand, au nom de Jésus Christ, il posait ses mains sur les malades, ceux-ci guérissaient.»
Bien sûr, nous ne nions pas la possibilité de véritables apparitions du monde invisible non seulement aux hétérodoxes mais aussi aux païens. L'Evêque Ignace (Briantchaninov), dans le troisième tome de ses Expériences ascétiques, dit ce qui suit : « Il est arrivé que, par un soin particulier de Dieu, des esprits célestes apparaissent à des gens à la vie dépravée et même à des idolâtres. L'apparition des saints anges n'était d'aucune utilité pour ces gens et elle n'était pas provoquée pour leur seule personne et c'est pourquoi elle n'était pas le signe de leur mérite...(p. 20) ». « Les saints anges et les justes défunts arrêtaient fréquemment par de semblables apparitions les attaques de barbares ou de bandits contre la demeure des hommes de Dieu » (voir par exemple la Vie de Saint Macaire Jeltovodsky, le 25 juillet).
La possibilité de recevoir de Dieu une guérison miraculeuse n'est pas exclue non plus pour quelqu'un de non-orthodoxe. Par exemple, par les prières de Saint Jean de Kronstadt, même ceux qui étaient hors de l'enceinte de l'Eglise recevaient la guérison.
Mais quand, sur la base d'une certaine apparition miraculeuse, un quelconque enseignement est offert, il est nécessaire d'étudier alors en détail sa nature. C'est pourquoi nous avons défini des critères pour apprécier les faits de l'autre monde, et en l'occurrence : sont-ils orthodoxes dans tous les sens du terme ? Dans les trois phénomènes analysés, nous avons montré qu'ils cachent en eux des éléments clairement non-orthodoxes et par conséquent, la conclusion en est qu'ils ne viennent pas de Dieu.
Il convient ici de citer les paroles de l'archiprêtre P. Boris Moltchanov : « Il est ici important pour nous de noter la loi peu remarquée, selon laquelle tout courant faussement et hypocritement chrétien amènera inévitablement ses adeptes à la reconnaissance de l'Antéchrist ou au courant qui préparera sa venue. Dans toute fausse doctrine, comme dans l'attitude pharisienne envers la Vérité, se cache la graine de la mort éternelle. C'est à tort que beaucoup n'accordent pas aux dogmes l'importance qui leur est due. Le lien étroit des dogmes de la foi avec le comportement pratique et moral et l'exploit du salut a été explicité par l'Evêque Ignace (Briantchaninov) et le bienheureux Métropolite Antoine (Khrapovitsky).
Suivant l'enseignement de l'Eglise, dans l'œuvre du salut, il n'y a rien de plus important que la confession de la Vérité révélée par Dieu. Le Verbe de Dieu Lui-même témoigne que l'on doit adorer en esprit et en vérité et que c'est seulement de tels adorateurs que le Père recherche pour Lui-même (Jean 4 : 23-24). La Vérité n'est pas du tout une chose négligeable avec laquelle on pourrait se comporter n'importe comment. Dans la Vérité est réellement présent l'Esprit même de Vérité, "qui vient du Père". Et dans tout mensonge est présent réellement le père même du mensonge, le diable et c'est pourquoi l'homme qui confesse la Vérité reçoit aussi l'Esprit de Vérité, quand celui qui confesse le mensonge, acquiert obligatoirement l'esprit du mensonge, l'esprit du réprouvé.
En dehors de l'unique Eglise Orthodoxe il n'y a et n'y aura aucun moyen pour reconnaître avec certitude l'Antéchrist ni les forces de la grâce pour le contrer fermement lui et toutes ses tentations. »
Nous n'avons pas besoin de ces apparitions non-orthodoxes même si elles nous appellent au repentir, à la prière et au carême. Ces apparitions reconnaissent les mystères catholico-romains, la primauté papale, soutiennent des formes de dévotion non-orthodoxes et affirment le faux œcuménisme. Dans nos temps troublés, temps de tentations subtiles et habiles, alors que grandit le nombre de faux miracles, visions et apparitions, nous, les chrétiens orthodoxes, devons accomplir le chemin de notre salut dans la crainte et le tremblement, en gardant fermement notre sainte foi orthodoxe, et ne recourir pour un conseil ou de l'aide qu'à la seule Sainte Eglise Orthodoxe.
Notes
11)La Contre Réforme Catholique. 201 cf. Fr. Biaise, 500 messages à Vivre, p. 370, Montréal, 1986.
12) "L'apparition de la Vierge Marie à Medjougorie", La Contre Réforme Catholique sept.-oct. 1987/ nov. -dec. 1985.
13) p. 114 et 68 in // n'y a pas de chrétienté sans l'Eglise, - Христианства нет без Церкви, Издание Братства преп. Иова Почаевскаго , Sao Paolo, 1954.
Pravoslavnaia Rus' (Правoславная Русь) .№23 - 1991
Moine Gorazd Traduit du russe par C. V. Savykine
11)La Contre Réforme Catholique. 201 cf. Fr. Biaise, 500 messages à Vivre, p. 370, Montréal, 1986.
12) "L'apparition de la Vierge Marie à Medjougorie", La Contre Réforme Catholique sept.-oct. 1987/ nov. -dec. 1985.
13) p. 114 et 68 in // n'y a pas de chrétienté sans l'Eglise, - Христианства нет без Церкви, Издание Братства преп. Иова Почаевскаго , Sao Paolo, 1954.
Pravoslavnaia Rus' (Правoславная Русь) .№23 - 1991
Moine Gorazd Traduit du russe par C. V. Savykine
AVANT-FÊTE DE L'ANNONCIATION A LA VIÈRGE MARIE.
Le 7 avril, la plus grande des fêtes qui se rencontre en cette période de l’année /le Carême/ est assurément la fête de l’Annonciation de la maternité divine faite par l’ange Gabriel à la Théotokos, la très sainte Vierge Marie
Tropaire de l’avant-fête de l'Annonciation - ton 4
En ce jour d'avant-fête nous chantons / le début de l'universelle jubilation; / voici que s'avance, en effet, Gabriel / pour annoncer à la Vierge la bonne nouvelle en disant : / Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
Le 7 avril, la plus grande des fêtes qui se rencontre en cette période de l’année /le Carême/ est assurément la fête de l’Annonciation de la maternité divine faite par l’ange Gabriel à la Théotokos, la très sainte Vierge Marie
Tropaire de l’avant-fête de l'Annonciation - ton 4
En ce jour d'avant-fête nous chantons / le début de l'universelle jubilation; / voici que s'avance, en effet, Gabriel / pour annoncer à la Vierge la bonne nouvelle en disant : / Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
Kondakion de l’avant-fête de l'Annonciation - ton 4
Par la venue du saint Esprit, / c'est le Fils consubstantiel au Père et partageant sa royauté / qu'à la voix de l'Ange tu conçus, / pure Génitrice de Dieu, / pour qu'Adam fût rappelé au Paradis.
Lectures de l’Avant-fête :
Genèse 28, 10-17
Ezéchiel 43, 27 - 44, 4
Proverbes 9, 1-11
Par la venue du saint Esprit, / c'est le Fils consubstantiel au Père et partageant sa royauté / qu'à la voix de l'Ange tu conçus, / pure Génitrice de Dieu, / pour qu'Adam fût rappelé au Paradis.
Lectures de l’Avant-fête :
Genèse 28, 10-17
Ezéchiel 43, 27 - 44, 4
Proverbes 9, 1-11
25 MARS/7 AVRIL - FÊTE DE L'ANNONCIATION DE LA VIÈRGE MARIE
La fête de l’Annonciation a en quelque sorte deux faces.
L’une d’elles est tournée vers la Très Sainte Mère de Dieu. Elle concerne sa gloire et notre piété envers Marie. La déclaration de cette gloire et l’expression de cette piété trouvent leur forme parfaite dans la première phrase du message de l’ange : " Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ".
Nous ne pouvons mieux nous adresser à la Sainte Vierge qu’en répétant cette phrase avec vénération et tendresse.
L’autre face du mystère de l’Annonciation est tournée vers les hommes.
Dans la vie de tout chrétien, il doit y avoir des Annonciations divines, des moments où Dieu nous fait connaître sa volonté et son dessein à notre égard. Mais toutes ces Annonciations doivent s’unir et se fondre dans une Annonciation essentielle : l’Annonce que Jésus peut naître en nous, peut naître de nous – non point dans le sens où il fut conçu et mis au monde par la Vierge Marie, car il s’agit là d’un miracle unique et inégalable, mais dans le sens d’une prise de possession toute spirituelle et en même temps très réelle de notre personne par le Sauveur. SUITE
Tropaire de l’Annonciation - ton 4
Aujourd'hui s'accomplit notre salut / et le mystère d'avant les siècles est révélé. / Le Fils de Dieu devient fils de la Vierge / et Gabriel annonce la bonne nouvelle de la grâce. / Avec lui clamons à la Mère de Dieu : / Réjouis-toi, pleine de grâce, // le Seigneur est avec toi.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
Kondakion de l’Annonciation - ton 8
À toi qui combats pour nous, tes serviteurs, / nous adressons des chants de victoire, / car tu nous as délivrés des malheurs, / et nous t'offrons des hymnes d'action de grâce, ô Mère de Dieu. / Toi dont la puissance est invincible, / délivre nous de tout péril, afin que nous te clamions : // Réjouis-toi, Épouse inépousée.
Lectures de l’Annonciation :
Épître : Hébreux 2, 11-18.
Évangile : Luc 1, 24-38.
L'INCOMPARABLE "ANNUNZIATA" d'Antonello de Messine (entre 1474 et 1476). Que j'ai admirée au musée de Palerme. Il s'agit incontestablement d'un chef d'œuvre dans lequel le peintre rend admirablement les émotions de cette très jeune Marie saisie par l'Annonce et même les différentes étapes de l'Annonce (V.G)
La fête de l’Annonciation a en quelque sorte deux faces.
L’une d’elles est tournée vers la Très Sainte Mère de Dieu. Elle concerne sa gloire et notre piété envers Marie. La déclaration de cette gloire et l’expression de cette piété trouvent leur forme parfaite dans la première phrase du message de l’ange : " Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ".
Nous ne pouvons mieux nous adresser à la Sainte Vierge qu’en répétant cette phrase avec vénération et tendresse.
L’autre face du mystère de l’Annonciation est tournée vers les hommes.
Dans la vie de tout chrétien, il doit y avoir des Annonciations divines, des moments où Dieu nous fait connaître sa volonté et son dessein à notre égard. Mais toutes ces Annonciations doivent s’unir et se fondre dans une Annonciation essentielle : l’Annonce que Jésus peut naître en nous, peut naître de nous – non point dans le sens où il fut conçu et mis au monde par la Vierge Marie, car il s’agit là d’un miracle unique et inégalable, mais dans le sens d’une prise de possession toute spirituelle et en même temps très réelle de notre personne par le Sauveur. SUITE
Tropaire de l’Annonciation - ton 4
Aujourd'hui s'accomplit notre salut / et le mystère d'avant les siècles est révélé. / Le Fils de Dieu devient fils de la Vierge / et Gabriel annonce la bonne nouvelle de la grâce. / Avec lui clamons à la Mère de Dieu : / Réjouis-toi, pleine de grâce, // le Seigneur est avec toi.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
Kondakion de l’Annonciation - ton 8
À toi qui combats pour nous, tes serviteurs, / nous adressons des chants de victoire, / car tu nous as délivrés des malheurs, / et nous t'offrons des hymnes d'action de grâce, ô Mère de Dieu. / Toi dont la puissance est invincible, / délivre nous de tout péril, afin que nous te clamions : // Réjouis-toi, Épouse inépousée.
Lectures de l’Annonciation :
Épître : Hébreux 2, 11-18.
Évangile : Luc 1, 24-38.
L'INCOMPARABLE "ANNUNZIATA" d'Antonello de Messine (entre 1474 et 1476). Que j'ai admirée au musée de Palerme. Il s'agit incontestablement d'un chef d'œuvre dans lequel le peintre rend admirablement les émotions de cette très jeune Marie saisie par l'Annonce et même les différentes étapes de l'Annonce (V.G)
D'après la Paroisse orthodoxe Saint-Serge de Radonège et Saint-Vigor de Bayeux à Colombelles près de Caen
Mosaïques de Daphni Monastère de Daphni
Mosaïques de Daphni Monastère de Daphni
Dans le diocèse de la ville de Moscou, on demande aux habitants de la capitale de ne pas être contrariés par l'annulation d'itinéraires spéciaux vers les cimetières pour Pâques et on rappelle que l'occasion de prier sur les tombes surviendrait à un autre moment.
"L'Église n'a pas de prescriptions pour visiter les cimetières les jours de Pâques. C'est une tradition populaire qui n'a aucun lien avec le culte ou avec l'église, la compréhension chrétienne de la nécessité de prier pour les morts", a déclaré jeudi le prêtre Alexander Volkov, responsable de la commission d'information du diocèse.
Il a admis qu'il n'était pas mauvais de venir sur les tombes des ancêtres au printemps lorsque la neige était tombée et de les remettre en ordre, mais il a noté que ce besoin n'était pas lié précisément aux jours de Pâques.
"Cette coutume populaire est en quelque sorte enracinée dans notre peuple, et c'est sur cette base que les autorités organisent régulièrement des transports vers les cimetières les jours de Pâques. Mais du point de vue de la perception de l'église, il ne fait aucune différence quand visiter les cimetières - avant Pâques, après Pâques ou en mai-juin ", a ajouté le prêtre.
"L'Église n'a pas de prescriptions pour visiter les cimetières les jours de Pâques. C'est une tradition populaire qui n'a aucun lien avec le culte ou avec l'église, la compréhension chrétienne de la nécessité de prier pour les morts", a déclaré jeudi le prêtre Alexander Volkov, responsable de la commission d'information du diocèse.
Il a admis qu'il n'était pas mauvais de venir sur les tombes des ancêtres au printemps lorsque la neige était tombée et de les remettre en ordre, mais il a noté que ce besoin n'était pas lié précisément aux jours de Pâques.
"Cette coutume populaire est en quelque sorte enracinée dans notre peuple, et c'est sur cette base que les autorités organisent régulièrement des transports vers les cimetières les jours de Pâques. Mais du point de vue de la perception de l'église, il ne fait aucune différence quand visiter les cimetières - avant Pâques, après Pâques ou en mai-juin ", a ajouté le prêtre.
Selon lui, compte tenu de la situation actuelle, la décision des autorités de ne pas laisser les lignes de bus à Pâques vers les cimetières est une mesure tout à fait raisonnable et compréhensible. Le représentant du diocèse de Moscou a suggéré à tous ceux qui avaient l'habitude de visiter les tombes précisément ces jours-là d'attendre un peu lorsque toutes les restrictions auront été levées, puis d'aller dans les cimetières.
"Il n'est pas nécessaire d'associer votre visite au cimetière aux vacances de Pâques", a répété le prêtre.
РПЦ просит людей не переживать из-за отмены "пасхальных" маршрутов на кладбища
"Il n'est pas nécessaire d'associer votre visite au cimetière aux vacances de Pâques", a répété le prêtre.
РПЦ просит людей не переживать из-за отмены "пасхальных" маршрутов на кладбища
Saint Séraphin de Sarov gardait dans sa cellule l'icône de la Mère de Dieu de Tendresse . Cette icône avait apparu au Saint lorsqu'il se trouvait dans les forêts de Sarov. Le Saint disait d'elle "Joie de toutes les joies". Il ne se séparait jamais de cette icône qu'il gardait dans sa cellule jusqu'à ce qu'il rende son âme à Dieu. Après son décès l'icône fut remise au monastère pour femmes de Divéevo.
Les fidèles faisaient à pied des centaines, voire des milliers de kilomètres pour pouvoir vénérer l'icône.
En 1927 les bolcheviques fermèrent le monastère. Les orthodoxes sauvèrent l'icône et la gardèrent chez eux. En juin 1991 elle fut remise au patriarche Alexis II. De nos jours elle se trouve constamment dans la résidence du patriarche à Moscou. Le format de l'icône est de 67X49 cm. Elle est peinte sur une toile tendue dans un cadre de cyprès.
Les fidèles faisaient à pied des centaines, voire des milliers de kilomètres pour pouvoir vénérer l'icône.
En 1927 les bolcheviques fermèrent le monastère. Les orthodoxes sauvèrent l'icône et la gardèrent chez eux. En juin 1991 elle fut remise au patriarche Alexis II. De nos jours elle se trouve constamment dans la résidence du patriarche à Moscou. Le format de l'icône est de 67X49 cm. Elle est peinte sur une toile tendue dans un cadre de cyprès.
Le 3 avril à 16 h le patriarche, porteur de l'icône, entamera le tour de Moscou. Il arrivera avec l'icône à la cathédrale de la Transfiguration où des vêpres à la gloire de la Sainte Mère de Dieu seront célébrées à 18 h. Des prières seront dites pour solliciter la disparition de l'épidémie du coronavirus.
В пятницу, 3 апреля, Патриарх объедет Москву с иконой Богородицы для спасения народа от коронавируса Lien " PO"
В пятницу, 3 апреля, Патриарх объедет Москву с иконой Богородицы для спасения народа от коронавируса Lien " PO"
N'oubliez pas que le Grand Canon pénitentiel de saint André de Crète - un des textes fondamentaux du Carême de Pâque
Dans la tradition slave, ces matines sont souvent célébrées le soir du mercredi. Cet office est appelé "la station de sainte Marie l'Egyptienne" qui sera fêtée le dimanche prochain. Le canon de saint André de Crète est lu autrement en quatre parties pendant les quatre premiers jours du Carême, pendant l'office des complies.
C'est une belle manière de commencer ce mois d'avril de 2020 !
LE CANON POÉTIQUE
La poésie liturgique byzantine s’est développée tout au long de l’histoire millénaire de l’Église indivise et un peu au-delà. Cette poésie prit naissance dans les pays de langue syriaque, autour des métropoles d’Antioche et d’Édesse. C’est au sixième siècle que la création poétique en langue grecque prit un essor particulier avec les kondakia de saint Roman le Mélode ; les hymnes de saint Jean Damascène leur succédèrent au siècle suivant.
Dans la tradition slave, ces matines sont souvent célébrées le soir du mercredi. Cet office est appelé "la station de sainte Marie l'Egyptienne" qui sera fêtée le dimanche prochain. Le canon de saint André de Crète est lu autrement en quatre parties pendant les quatre premiers jours du Carême, pendant l'office des complies.
C'est une belle manière de commencer ce mois d'avril de 2020 !
LE CANON POÉTIQUE
La poésie liturgique byzantine s’est développée tout au long de l’histoire millénaire de l’Église indivise et un peu au-delà. Cette poésie prit naissance dans les pays de langue syriaque, autour des métropoles d’Antioche et d’Édesse. C’est au sixième siècle que la création poétique en langue grecque prit un essor particulier avec les kondakia de saint Roman le Mélode ; les hymnes de saint Jean Damascène leur succédèrent au siècle suivant.
À la fin du septième siècle apparaît une nouvelle forme de poème liturgique, sans doute moins bien construite que les compositions précédentes mais dont le contenu théologique est plus directement parlant : le " Canon poétique ". Le Canon se présente comme un long texte prenant la forme de neuf hymnes (odes), paraphrasant plus ou moins le texte des neuf cantiques scripturaires qui sont d’ordinaire chantés à l’office du matin (orthros byzantin - laudes occidentales).
À l’origine les strophes du canon (appelées tropaires) étaient intercalées entre les versets des cantiques, mais très rapidement l’habitude se prit d’omettre ces versets au profit du canon lui-même, seule la première strophe, appelée hirmos (du grec, " allusion, mention, convention "), réfère directement au texte du cantique. L’hirmos, dans la langue originale, sert de modèle métrique à tout l’ensemble de l’ode. Dans la présente version du Grand Canon de saint André de Crète, les références aux cantiques se trouvent au début de chaque ode. Les odes du canon se terminent par une strophe particulière nommée doxastichon, une louange à la sainte Trinité.
À l’origine les strophes du canon (appelées tropaires) étaient intercalées entre les versets des cantiques, mais très rapidement l’habitude se prit d’omettre ces versets au profit du canon lui-même, seule la première strophe, appelée hirmos (du grec, " allusion, mention, convention "), réfère directement au texte du cantique. L’hirmos, dans la langue originale, sert de modèle métrique à tout l’ensemble de l’ode. Dans la présente version du Grand Canon de saint André de Crète, les références aux cantiques se trouvent au début de chaque ode. Les odes du canon se terminent par une strophe particulière nommée doxastichon, une louange à la sainte Trinité.
Des groupes de prêtres ont été formés au sein du Département caritatif synodal du PM, qui sont prêts à tout moment à la demande des patients atteints de coronavirus à venir à leur hôpital ou à leur domicile, a déclaré mardi à Interfax le porte-parole du département, Vasily Roulinsky.
Selon lui, les prêtres seront de service 24h / 24. La veille, le chef du service synodal, Mgr Panteleimon, leur a expliqué les consignes de sécurité contre l'infection, les prêtres ont reçu des équipements de protection individuelle. En outre, l'évêque s'est entretenu avec des volontaires, assistants de prêtres d'hôpitaux, qui étaient également prêts à répondre aux appels à l'aide.
"La situation aujourd'hui est extrêmement grave. En prenant toutes les précautions, nous devons être prêts à aider notre prochain et à remplir notre devoir pastoral. Les prêtres ont toujours été avec les gens en temps de guerre et d'autres catastrophes. Il est important de comprendre comment agir dès maintenant afin que tous ceux qui voudraient pour commencer les sacrements, ils pouvaient le faire ", a expliqué l'évêque.
Selon lui, les prêtres seront de service 24h / 24. La veille, le chef du service synodal, Mgr Panteleimon, leur a expliqué les consignes de sécurité contre l'infection, les prêtres ont reçu des équipements de protection individuelle. En outre, l'évêque s'est entretenu avec des volontaires, assistants de prêtres d'hôpitaux, qui étaient également prêts à répondre aux appels à l'aide.
"La situation aujourd'hui est extrêmement grave. En prenant toutes les précautions, nous devons être prêts à aider notre prochain et à remplir notre devoir pastoral. Les prêtres ont toujours été avec les gens en temps de guerre et d'autres catastrophes. Il est important de comprendre comment agir dès maintenant afin que tous ceux qui voudraient pour commencer les sacrements, ils pouvaient le faire ", a expliqué l'évêque.
À son tour, le service de secours orthodoxe «Miséricorde » a annoncé le lancement d'une livraison sans contact de nourriture et de médicaments aux nécessiteux.
En appelant la ligne d'urgence 8 (495) 542-00-00 24 heures sur 24, les célibataires de plus de 65 ans qui ont besoin de nourriture et d'articles essentiels peuvent demander de l'aide; les personnes en situation d'urgence en raison d'une épidémie; des représentants des hôpitaux qui ont besoin de l'aide de bénévoles.
A Moscou, un « Hangar-compassionnel » a été mis en place le 1 décembre 2014 et le projet de foyer pour enfants invalides
Les projets d'aide aux sans-abri du service " Miséricorde" fonctionnent également en mode intensif, où au moins 150 personnes se rendent quotidiennement. "Miséricorde " effectue une désinfection supplémentaire du territoire du "Hangar du salut" pour les sans-abri et rend leur nourriture plus calorique. Au premier signe de malaise, un sans-abri est référé à un médecin. Si nécessaire, fournissez un équipement de protection individuelle et achetez des billets pour ceux qui se trouvaient dans les rues de Moscou.
РПЦ направит к больным коронавирусом священников и волонтеров
En appelant la ligne d'urgence 8 (495) 542-00-00 24 heures sur 24, les célibataires de plus de 65 ans qui ont besoin de nourriture et d'articles essentiels peuvent demander de l'aide; les personnes en situation d'urgence en raison d'une épidémie; des représentants des hôpitaux qui ont besoin de l'aide de bénévoles.
A Moscou, un « Hangar-compassionnel » a été mis en place le 1 décembre 2014 et le projet de foyer pour enfants invalides
Les projets d'aide aux sans-abri du service " Miséricorde" fonctionnent également en mode intensif, où au moins 150 personnes se rendent quotidiennement. "Miséricorde " effectue une désinfection supplémentaire du territoire du "Hangar du salut" pour les sans-abri et rend leur nourriture plus calorique. Au premier signe de malaise, un sans-abri est référé à un médecin. Si nécessaire, fournissez un équipement de protection individuelle et achetez des billets pour ceux qui se trouvaient dans les rues de Moscou.
РПЦ направит к больным коронавирусом священников и волонтеров
Chères et chers amis et membres du Centre Culturel Mère Marie,
Nous espérons que vous et vos proches vous portez tous bien, et que vous traversez cette période de crise et de confinement sans trop de souffrances.
Le 31 mars, nous commémorerons les 75 ans du décès de Mère Marie. Nous avions un moment pensé pouvoir nous recueillir dans la rue qui porte son nom, en face du 77 rue de Lourmel, où se situait le foyer de Mère Marie. Malheureusement, ce ne sera pas possible cette année. Le travail de mémoire autour de l’œuvre, si diverse, de Mère Marie, continue cependant, individuellement et collectivement.
Nous pouvons tous nous remémorer Mère Marie, ainsi que les personnes qui ont œuvré avec elle, son fils Georges, le père Dimitri Klépinine et Elie Fondaminsky, en écoutant des émissions ou par des lectures, par exemple.
À ce propos, le livre de Xenia Krivochéine, "Comment la petite Lisa Pilenko est devenue Sainte Marie de Paris" vient de paraitre aux Editions Apostolia, et en Russie également.
Nous espérons que vous et vos proches vous portez tous bien, et que vous traversez cette période de crise et de confinement sans trop de souffrances.
Le 31 mars, nous commémorerons les 75 ans du décès de Mère Marie. Nous avions un moment pensé pouvoir nous recueillir dans la rue qui porte son nom, en face du 77 rue de Lourmel, où se situait le foyer de Mère Marie. Malheureusement, ce ne sera pas possible cette année. Le travail de mémoire autour de l’œuvre, si diverse, de Mère Marie, continue cependant, individuellement et collectivement.
Nous pouvons tous nous remémorer Mère Marie, ainsi que les personnes qui ont œuvré avec elle, son fils Georges, le père Dimitri Klépinine et Elie Fondaminsky, en écoutant des émissions ou par des lectures, par exemple.
À ce propos, le livre de Xenia Krivochéine, "Comment la petite Lisa Pilenko est devenue Sainte Marie de Paris" vient de paraitre aux Editions Apostolia, et en Russie également.
Pour ce qui est des films sur Mère Marie, Alexei Vozniuk prépare en ce moment, pour la chaîne KTO, un film sur Mère Marie qui devrait sortir à l’automne et qui donnera peut-être lieu à une rencontre –présentation.
Si la situation sanitaire le permet, d’autres manifestations pourront nous réunir afin de commémorer et faire connaître Mère Marie : le 6 juin, par exemple, ou à la mi-juillet, afin de sensibiliser les jeunes du 15ème arrondissement (et au-delà) sur l’importance de Mère Marie et le rôle qu’elle a joué dans la Résistance.
Nous espérons aussi organiser une journée d’études autour des femmes russes dans la Résistance en partenariat avec l’Inalco et divers musées, dont le Musée de la Résistance, lors des journées du Patrimoine (septembre 2020).
N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions, de vos projets, et de toute information (site, ouvrage, émission) que vous avez à communiquer sur Mère Marie.
Puisse-t-elle, et les martyrs qui ont travaillé avec elle, rester dans nos esprits et dans nos cœurs en ces temps troublés.
Bien à vous,
Marie Nadia Tchinaev
Ghislène Fonlladosa
Nicole Pittaco
P. Nicolas Cernokrak
P. Renaud Presty
P. François Grailloti[
Si la situation sanitaire le permet, d’autres manifestations pourront nous réunir afin de commémorer et faire connaître Mère Marie : le 6 juin, par exemple, ou à la mi-juillet, afin de sensibiliser les jeunes du 15ème arrondissement (et au-delà) sur l’importance de Mère Marie et le rôle qu’elle a joué dans la Résistance.
Nous espérons aussi organiser une journée d’études autour des femmes russes dans la Résistance en partenariat avec l’Inalco et divers musées, dont le Musée de la Résistance, lors des journées du Patrimoine (septembre 2020).
N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions, de vos projets, et de toute information (site, ouvrage, émission) que vous avez à communiquer sur Mère Marie.
Puisse-t-elle, et les martyrs qui ont travaillé avec elle, rester dans nos esprits et dans nos cœurs en ces temps troublés.
Bien à vous,
Marie Nadia Tchinaev
Ghislène Fonlladosa
Nicole Pittaco
P. Nicolas Cernokrak
P. Renaud Presty
P. François Grailloti[
Aujourd’hui notre patrie traverse des épreuves difficiles. Vous savez, nous risquons vraiment d’être frappés d’une pandémie due à un terrible virus. Je reçois des nouvelles de différents pays, mais j’ai été particulièrement ému par la lettre d’une croyante orthodoxe d’Italie.
Je le répète, cette lettre m’a profondément ému. Cette femme écrit : « Saint Père, je comprends très bien les Moscovites, les habitants de Saint-Pétersbourg ou d’autres villes. Il vous semble que cette terrible épidémie est loin et que l’on ne sait pas quand elle viendra jusqu’à vous, qu’on ne sait pas si elle sera aussi terrible. Nous-mêmes nous pensions ainsi il y a deux semaines. Nous pensions que cette épidémie n’arriverait pas jusqu’à Rome. Et aujourd’hui, nous sommes confinés chez nous, les morgues et même les stades regorgent de cadavres que l’on n’arrive même pas à incinérer.
Les gens meurent comme on ne meurt qu’en temps de terrible épidémie. Nous restons parfois sans avoir à manger, la peur au ventre nous nous rendons au magasin le plus proche où nous achetons quelques produits alimentaires et rentrons vite à la maison, si nous traînons, nous risquons les contraventions de la police. Jamais nous n’aurions imaginer vivre cela. » Plus loin elle s’adresse à nous tous : « comment pouvez-vous ne pas comprendre cela ? »
Et pourquoi pouvons-nous ne pas comprendre cela ? C’est que, grâce à Dieu, dans aucune famille personne n’est mort, mais si quelqu’un meurt, alors d’un coup tout le monde comprendra, et même ce sera la panique.
Je le répète, cette lettre m’a profondément ému. Cette femme écrit : « Saint Père, je comprends très bien les Moscovites, les habitants de Saint-Pétersbourg ou d’autres villes. Il vous semble que cette terrible épidémie est loin et que l’on ne sait pas quand elle viendra jusqu’à vous, qu’on ne sait pas si elle sera aussi terrible. Nous-mêmes nous pensions ainsi il y a deux semaines. Nous pensions que cette épidémie n’arriverait pas jusqu’à Rome. Et aujourd’hui, nous sommes confinés chez nous, les morgues et même les stades regorgent de cadavres que l’on n’arrive même pas à incinérer.
Les gens meurent comme on ne meurt qu’en temps de terrible épidémie. Nous restons parfois sans avoir à manger, la peur au ventre nous nous rendons au magasin le plus proche où nous achetons quelques produits alimentaires et rentrons vite à la maison, si nous traînons, nous risquons les contraventions de la police. Jamais nous n’aurions imaginer vivre cela. » Plus loin elle s’adresse à nous tous : « comment pouvez-vous ne pas comprendre cela ? »
Et pourquoi pouvons-nous ne pas comprendre cela ? C’est que, grâce à Dieu, dans aucune famille personne n’est mort, mais si quelqu’un meurt, alors d’un coup tout le monde comprendra, et même ce sera la panique.
Mais l’Église aujourd’hui nous appelle à nous engager à suivre scrupuleusement les recommandations émanant des organismes de santé de Russie. L’exemple de Marie l’Égyptienne témoigne de ce que l’on peut sauver son âme sans fréquenter les églises. Je ne cite pas un exemple quelconque, mais celui d’une sainte dont, cette semaine, nous honorons la mémoire. Une sainte qui a fui les églises et les monastères pour s’isoler dans le désert.
Certes, aujourd’hui, le désert n’est ni à Moscou, ni à Saint-Pétersbourg, ni dans aucune autre ville. Mais il y a un endroit qui peut devenir un désert, c’est notre propre maison. Faisons de nos maisons un désert et élevons-y une ardente prière. Réalisons l’ascèse de ne pas quitter notre maison, comme Marie l’Égyptienne a réalisé l’ascèse de ne pas quitter le désert. Bien qu’elle ait certainement dû connaître et la faim et la soif. Dans nos villes aujourd’hui on peut se procurer à boire et à manger sans quitter son désert.
C’est ainsi que nous devons vivre aujourd’hui. N’écoutez pas les prédications de prêtres insensés, écoutez ce que vous dit aujourd’hui votre patriarche, non de son propre chef, mais parce qu’il suit l’exemple édifiant de sainte Marie l’Égyptienne qui a sauvé et son corps et son âme en se retirant dans le désert, dans l’isolement de tout entourage humain.
Ce n’est pas un hasard si la célébration de la mémoire de sainte Marie l’Égyptienne coïncide avec le début de la période de confinement due à la propagation du coronavirus. Dieu ne connaît pas le hasard. Tout s’est produit ces derniers jours pour que, à la lumière de l’ascèse de sainte Marie l’Égyptienne, nous apprenions à gagner notre salut en dehors des églises, dans un isolement total. Mais n’oublions pas, gagner notre salut et non pas, excusez l’expression, faire les imbéciles, comme ceux qui, profitant des jours que le gouvernement accorde pour se consacrer à la concentration, au repos, à une réorganisation de sa vie, s’adonnent aux réjouissances en plein-air, aux barbecues, à la musique et autres, sûrs que ce sont des jours de congés qui sont accordés. Ce ne sont pas des congés !
C’est du temps pour concentrer ses pensées, pour régler sa vie de famille, ses relations aux collègues, aux membres de sa famille, à ses proches. Pour que chacun puisse se créer un modèle de relations paisibles, comme celui que, dans son lointain désert, s’est créé sainte Marie l’Égyptienne pour ses relations paisibles au monde gangréné par le péché. Marie a lutté contre le diable qui s’est emparé des âmes humaines, nous, aujourd’hui, nous devons combattre les forces du mal qui s’emparent de nos corps et, à travers eux, de nos âmes.
C’est pourquoi, mes très chers, je vous exhorte à ne pas fréquenter les églises tant que vous n’avez pas reçu une bénédiction patriarcale spéciale et, si quelqu’un vous dit quelque chose, rappelez-lui l’exemple de sainte Marie l’Égyptienne. Nous n’avons pas d’autre réponse, parce que nous aimons nos églises. Cela fait cinquante et un ans que j’y prononce des homélies où j’exhorte les gens à fréquenter les églises, à surmonter les mauvaises volontés personnelles et les circonstances extérieures. J’ai consacré toute ma vie à cet appel !
Vous comprenez, j’espère, comme il m’est difficile aujourd’hui de vous dire : abstenez-vous de venir à l’église et que je n’aurais certainement jamais dit cela s’il n’y avait l’étonnant et salvateur exemple de sainte Marie l’Égyptienne, cette grande ascète que l’Église orthodoxe honore justement cette semaine et qui a su durant sa vie terrestre acquérir la nature d’un ange. Loin des monastères et des églises, sainte Marie a et sauvé son âme et donné à son corps physique la force de vivre dans des conditions invraisemblablement difficiles autant d’années que le Seigneur lui a données.
Par ses prières, que le Seigneur nous garde tous des infections et des maladies. Mais surtout que l’exemple de sainte Marie l’Égyptienne nous aide, nous tous, à prendre conscience de l’importance d’une retraite dans les déserts intimes que sont nos appartements. Prenons sur nous une part de l’ascèse de Marie l’Égyptienne pour nous sauvegarder ainsi que les nôtres et nos proches et, peut-être aussi, pour éprouver l’exploit d’une sainte qui, dans sa retraite, a vécu la plus grande partie de sa vie uniquement par sa foi en le Seigneur et son obéissance à Sa voix.
Nous croyons qu’aujourd’hui aussi le Seigneur nous appelle à suivre le chemin de la sainte y compris dans nos grandes métropoles contemporaines.
Amen.
Lien Святейший Патриарх Кирилл призвал верующих молиться дома, следуя подвигу Марии Египетской
Certes, aujourd’hui, le désert n’est ni à Moscou, ni à Saint-Pétersbourg, ni dans aucune autre ville. Mais il y a un endroit qui peut devenir un désert, c’est notre propre maison. Faisons de nos maisons un désert et élevons-y une ardente prière. Réalisons l’ascèse de ne pas quitter notre maison, comme Marie l’Égyptienne a réalisé l’ascèse de ne pas quitter le désert. Bien qu’elle ait certainement dû connaître et la faim et la soif. Dans nos villes aujourd’hui on peut se procurer à boire et à manger sans quitter son désert.
C’est ainsi que nous devons vivre aujourd’hui. N’écoutez pas les prédications de prêtres insensés, écoutez ce que vous dit aujourd’hui votre patriarche, non de son propre chef, mais parce qu’il suit l’exemple édifiant de sainte Marie l’Égyptienne qui a sauvé et son corps et son âme en se retirant dans le désert, dans l’isolement de tout entourage humain.
Ce n’est pas un hasard si la célébration de la mémoire de sainte Marie l’Égyptienne coïncide avec le début de la période de confinement due à la propagation du coronavirus. Dieu ne connaît pas le hasard. Tout s’est produit ces derniers jours pour que, à la lumière de l’ascèse de sainte Marie l’Égyptienne, nous apprenions à gagner notre salut en dehors des églises, dans un isolement total. Mais n’oublions pas, gagner notre salut et non pas, excusez l’expression, faire les imbéciles, comme ceux qui, profitant des jours que le gouvernement accorde pour se consacrer à la concentration, au repos, à une réorganisation de sa vie, s’adonnent aux réjouissances en plein-air, aux barbecues, à la musique et autres, sûrs que ce sont des jours de congés qui sont accordés. Ce ne sont pas des congés !
C’est du temps pour concentrer ses pensées, pour régler sa vie de famille, ses relations aux collègues, aux membres de sa famille, à ses proches. Pour que chacun puisse se créer un modèle de relations paisibles, comme celui que, dans son lointain désert, s’est créé sainte Marie l’Égyptienne pour ses relations paisibles au monde gangréné par le péché. Marie a lutté contre le diable qui s’est emparé des âmes humaines, nous, aujourd’hui, nous devons combattre les forces du mal qui s’emparent de nos corps et, à travers eux, de nos âmes.
C’est pourquoi, mes très chers, je vous exhorte à ne pas fréquenter les églises tant que vous n’avez pas reçu une bénédiction patriarcale spéciale et, si quelqu’un vous dit quelque chose, rappelez-lui l’exemple de sainte Marie l’Égyptienne. Nous n’avons pas d’autre réponse, parce que nous aimons nos églises. Cela fait cinquante et un ans que j’y prononce des homélies où j’exhorte les gens à fréquenter les églises, à surmonter les mauvaises volontés personnelles et les circonstances extérieures. J’ai consacré toute ma vie à cet appel !
Vous comprenez, j’espère, comme il m’est difficile aujourd’hui de vous dire : abstenez-vous de venir à l’église et que je n’aurais certainement jamais dit cela s’il n’y avait l’étonnant et salvateur exemple de sainte Marie l’Égyptienne, cette grande ascète que l’Église orthodoxe honore justement cette semaine et qui a su durant sa vie terrestre acquérir la nature d’un ange. Loin des monastères et des églises, sainte Marie a et sauvé son âme et donné à son corps physique la force de vivre dans des conditions invraisemblablement difficiles autant d’années que le Seigneur lui a données.
Par ses prières, que le Seigneur nous garde tous des infections et des maladies. Mais surtout que l’exemple de sainte Marie l’Égyptienne nous aide, nous tous, à prendre conscience de l’importance d’une retraite dans les déserts intimes que sont nos appartements. Prenons sur nous une part de l’ascèse de Marie l’Égyptienne pour nous sauvegarder ainsi que les nôtres et nos proches et, peut-être aussi, pour éprouver l’exploit d’une sainte qui, dans sa retraite, a vécu la plus grande partie de sa vie uniquement par sa foi en le Seigneur et son obéissance à Sa voix.
Nous croyons qu’aujourd’hui aussi le Seigneur nous appelle à suivre le chemin de la sainte y compris dans nos grandes métropoles contemporaines.
Amen.
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