Plateforme libre de discussion
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Nous vous informons que le nouvel éditorial de juin 2014, signé du président, vient d’être publié et proposé à la une du site de l’OLTR.
DIABOLISATION
Nous vivons dans un monde où la diabolisation de « l’adversaire désigné » est devenue pratique courante, sinon règle générale. La diabolisation consiste à donner une forte connotation négative à « l’adversaire désigné » de façon à le faire apparaître comme « le mal » et ceux qui le combattent apparaissent, du même coup, comme les défenseurs du bien. La diabolisation s’obtient par divers moyens comme l’amalgame, les accusations mensongères ou pour le moins non vérifiées, la calomnie etc.
DIABOLISATION
Nous vivons dans un monde où la diabolisation de « l’adversaire désigné » est devenue pratique courante, sinon règle générale. La diabolisation consiste à donner une forte connotation négative à « l’adversaire désigné » de façon à le faire apparaître comme « le mal » et ceux qui le combattent apparaissent, du même coup, comme les défenseurs du bien. La diabolisation s’obtient par divers moyens comme l’amalgame, les accusations mensongères ou pour le moins non vérifiées, la calomnie etc.
Nous autres, membres de l’OLTR, connaissons bien ces phénomènes pour avoir vécu, pendant dix ans la diabolisation de notre mouvement au sein de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe Occidentale. Mais ce n’est qu’un petit exemple sans importance au-delà d’un cercle restreint. D’autres diabolisations, comme celui d’un parti politique, par exemple, touchent beaucoup plus de monde.
Dans l’actualité brûlante prenons le cas dramatique de l’Ukraine : les Ukrainiens de l’Ouest diabolisent ceux de l’Est, qui les diabolisent à leur tour. Et contre toute attente, les européens, au lieu d’essayer de résoudre la crise, entrent dans le même jeu et diabolisent, à leur tour, les « séparatistes » et la Russie, rendue responsable du problème ukrainien.
Contre toute attente, car le drame de la diabolisation réside dans le fait qu’elle rend impossible la discussion entre les antagonistes. L’adversaire est le « mal » et on ne peut discuter avec lui, il faut le détruire. Bien entendu, toute recherche de compréhension de la position de l’autre devient impossible et toute recherche de compromis devient impraticable ; on ne pactise pas avec le mal. Le conflit devient alors inévitable, et il ne résout pas forcément la crise, comme on l’a vu, par exemple, dans le cas de l’Irak. On voit bien, là, l’œuvre du Diable, le « diviseur »
Pour dénouer une crise ou un différend, il faut, au contraire, bien comprendre la position de chacun des partis et déterminer ce qui peut être acceptable pour lui et ce qui est totalement exclu. C’est alors que l’on peut essayer d’imaginer un compromis qui fait retomber la crise, se résoudre le conflit, se rapprocher les hommes.
Nous savons, bien malheureusement, qui est le prince de ce monde. Essayons de ne pas nous laisser entraîner dans des attitudes de diabolisation pour ne pas le servir. L’Eglise orthodoxe en Ukraine nous montre d’ailleurs l’exemple, elle ne soutient ni ne condamne personne mais appelle au rejet des violences et à la réconciliation.
Séraphin Rehbinder
Juin 2014
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OLTR - WEB-MASTER
Juin 2014
Le texte complet est ICI
Dans l’actualité brûlante prenons le cas dramatique de l’Ukraine : les Ukrainiens de l’Ouest diabolisent ceux de l’Est, qui les diabolisent à leur tour. Et contre toute attente, les européens, au lieu d’essayer de résoudre la crise, entrent dans le même jeu et diabolisent, à leur tour, les « séparatistes » et la Russie, rendue responsable du problème ukrainien.
Contre toute attente, car le drame de la diabolisation réside dans le fait qu’elle rend impossible la discussion entre les antagonistes. L’adversaire est le « mal » et on ne peut discuter avec lui, il faut le détruire. Bien entendu, toute recherche de compréhension de la position de l’autre devient impossible et toute recherche de compromis devient impraticable ; on ne pactise pas avec le mal. Le conflit devient alors inévitable, et il ne résout pas forcément la crise, comme on l’a vu, par exemple, dans le cas de l’Irak. On voit bien, là, l’œuvre du Diable, le « diviseur »
Pour dénouer une crise ou un différend, il faut, au contraire, bien comprendre la position de chacun des partis et déterminer ce qui peut être acceptable pour lui et ce qui est totalement exclu. C’est alors que l’on peut essayer d’imaginer un compromis qui fait retomber la crise, se résoudre le conflit, se rapprocher les hommes.
Nous savons, bien malheureusement, qui est le prince de ce monde. Essayons de ne pas nous laisser entraîner dans des attitudes de diabolisation pour ne pas le servir. L’Eglise orthodoxe en Ukraine nous montre d’ailleurs l’exemple, elle ne soutient ni ne condamne personne mais appelle au rejet des violences et à la réconciliation.
Séraphin Rehbinder
Juin 2014
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OLTR - WEB-MASTER
Juin 2014
Le texte complet est ICI
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Juin 2014 à 10:25
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Dans son allocution prononcée lors des festivités en l’honneur du 90e anniversaire du métropolite Cornelius de Tallin et d’Estonie (patriarcat de Moscou) Monsieur Edgar Savisaar, maire de Tallinn, a dit que l’une des réalisation les plus marquante du métropolite a été la construction d’une grande église dans l’arrondissement de Lasnamäe.
« La ville de Tallinn fera de son mieux pour l’entretien de cet édifice », a promis le maire. Tallinn a restitué plusieurs biens immobiliers à l’Eglise orthodoxe russe, patriarcat de Moscou, ceci à l’initiative du métropolite Cornelius. Le maire a précisé : « Nous sommes conscients de ce que le problèmes des biens de l’Eglise est loin d’avoir trouvé une solution. Mais comment ne pas dire, Votre Eminence, que tout ce que vous avez commencé a toujours bien abouti. Les autorités municipales partagent l’inquiétude de la communauté orthodoxe quant à l’état dans lequel se trouve actuellement l’église de la Vierge de Kazan. Je tiens à vous assurer que la ville ne restera pas indifférente face à cet état de choses ». Lien Interfax religion et DELFI Traduction "PO"
« La ville de Tallinn fera de son mieux pour l’entretien de cet édifice », a promis le maire. Tallinn a restitué plusieurs biens immobiliers à l’Eglise orthodoxe russe, patriarcat de Moscou, ceci à l’initiative du métropolite Cornelius. Le maire a précisé : « Nous sommes conscients de ce que le problèmes des biens de l’Eglise est loin d’avoir trouvé une solution. Mais comment ne pas dire, Votre Eminence, que tout ce que vous avez commencé a toujours bien abouti. Les autorités municipales partagent l’inquiétude de la communauté orthodoxe quant à l’état dans lequel se trouve actuellement l’église de la Vierge de Kazan. Je tiens à vous assurer que la ville ne restera pas indifférente face à cet état de choses ». Lien Interfax religion et DELFI Traduction "PO"
Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a félicité le métropolite Corneille de Tallinn et de toute l’Estonie à l’occasion de son 90e anniversaire.
PHOTOS
Son Éminence révérendissime le métropolite Corneille de Tallinn et de toute l’Estonie
Éminence, cher monseigneur,
Permettez-moi de vous adresser mes cordiales salutations et félicitations à l’occasion de cette date remarquable, le 90e anniversaire de votre naissance.Que tes œuvres sont grandes, Seigneur, toutes avec sagesse tu les fis (Ps 103, 24). Réfléchissant aujourd’hui dans la prière au cheminement parcouru, empli de reconnaissance envers le Dieu Très-clément pour la richesse de ses grâces, vous pouvez reprendre ces mots inspirés du roi-psalmiste.
Vous avez mûri et vous vous êtes formé spirituellement à une époque particulièrement difficile, alors que notre Église subissait persécutions et privations, tandis que la foi orthodoxe était soumise à des pressions et à l’opprobre. Mais dans toutes les circonstances difficiles de votre vie et de votre ministère, vous vous êtes révélé un véritable disciple du Christ et un fidèle serviteur de la Vérité
PHOTOS
Son Éminence révérendissime le métropolite Corneille de Tallinn et de toute l’Estonie
Éminence, cher monseigneur,
Permettez-moi de vous adresser mes cordiales salutations et félicitations à l’occasion de cette date remarquable, le 90e anniversaire de votre naissance.Que tes œuvres sont grandes, Seigneur, toutes avec sagesse tu les fis (Ps 103, 24). Réfléchissant aujourd’hui dans la prière au cheminement parcouru, empli de reconnaissance envers le Dieu Très-clément pour la richesse de ses grâces, vous pouvez reprendre ces mots inspirés du roi-psalmiste.
Vous avez mûri et vous vous êtes formé spirituellement à une époque particulièrement difficile, alors que notre Église subissait persécutions et privations, tandis que la foi orthodoxe était soumise à des pressions et à l’opprobre. Mais dans toutes les circonstances difficiles de votre vie et de votre ministère, vous vous êtes révélé un véritable disciple du Christ et un fidèle serviteur de la Vérité
Le Créateur, considérant votre zèle pour l’œuvre divine, vous a trouvé digne de revêtir les insignes de l’apostolat et vous a confié les fidèles d’Estonie. Depuis près d’un quart de siècle, vous portez la croix de l’archipastorat avec l’humilité et la douceur qui vous caractérisent, vous prenez soin de l’éducation du peuple dans l’amour du Seigneur et celui du prochain, vous confirmez les valeurs spirituelles et morales intangibles sur le sol estonien.
Eu égard au zèle de votre ministère et à l’occasion de l’anniversaire que vous fêtez aujourd’hui, j’estime juste de vous conférer l’ordre de Saint-Vladimir (I classe).
Vous souhaitant dans la prière que s’affermissent vos forces spirituelles et corporelles, que la joie inépuisable du Christ Sauveur et l’aide de sa grâce demeurent avec vous dans la suite de vos travaux pour la gloire de Dieu et le bien de la Sainte Église, je vous assure de ma considération dans le Seigneur Jésus.
+Cyrille,
Patriarche de Moscou et de toute la Russie
Lien Mospat.ru
Eu égard au zèle de votre ministère et à l’occasion de l’anniversaire que vous fêtez aujourd’hui, j’estime juste de vous conférer l’ordre de Saint-Vladimir (I classe).
Vous souhaitant dans la prière que s’affermissent vos forces spirituelles et corporelles, que la joie inépuisable du Christ Sauveur et l’aide de sa grâce demeurent avec vous dans la suite de vos travaux pour la gloire de Dieu et le bien de la Sainte Église, je vous assure de ma considération dans le Seigneur Jésus.
+Cyrille,
Patriarche de Moscou et de toute la Russie
Lien Mospat.ru
Отмечающий 90-летие митрополит Таллинский Корнилий представил сборник своих проповедей
Митрополиту Таллинскому и всея Эстонии Корнилию (Якобсу) 19 июня исполяется 90 лет. По этому поводу накануне состоялась презентация сборника его проповедей, а также был показан биографический фильм «Дорога к Богу».
В книге собраны произнесенные с 2002 года в разных храмах Эстонии проповеди владыки Корнилия.«Когда мне предложили издать сборник проповедей, я подумал, сколько книг разных авторов стоит на полках, но пользуются ли ими... И что такое мои проповеди? Я не считал, что их следует публиковать», – признался митрополит Корнилий на презентации сборника. Как отмечает портал «Delfi», фильм Олега Беседина «Дорога к Богу» – это подарок к юбилею. В нем говорится о нелегком жизненном пути владыки, о роли семьи и Бога в его жизни, о судьбе Православной Церкви в Эстонии. SUITE
Митрополиту Таллинскому и всея Эстонии Корнилию (Якобсу) 19 июня исполяется 90 лет. По этому поводу накануне состоялась презентация сборника его проповедей, а также был показан биографический фильм «Дорога к Богу».
В книге собраны произнесенные с 2002 года в разных храмах Эстонии проповеди владыки Корнилия.«Когда мне предложили издать сборник проповедей, я подумал, сколько книг разных авторов стоит на полках, но пользуются ли ими... И что такое мои проповеди? Я не считал, что их следует публиковать», – признался митрополит Корнилий на презентации сборника. Как отмечает портал «Delfi», фильм Олега Беседина «Дорога к Богу» – это подарок к юбилею. В нем говорится о нелегком жизненном пути владыки, о роли семьи и Бога в его жизни, о судьбе Православной Церкви в Эстонии. SUITE
Les livres, les homélies, les lettres, les photographies laissés par le métropolite Antoine de Surozh (Patriarcat de Moscou) sont désormais accessibles.
Voici l’adresse du SITE
Le site a deux versions, en anglais et en russe. Les vidéos disposées sur le site totalisent 180 heures. Les premiers enregistrements vidéo datent de 1992. Les archives sonores sont pratiquement complètes. Mgr Antoine enregistrait lui-même ses causeries. Mgr Antoine avait à son décès deux valises de cassettes audio de bonne qualité.
C’est Boris Khazanov, fils spirituel du métropolite Antoine, qui a commencé à classer et à traiter ces archives avec la bénédiction du métropolite. Boris Khazanov a mis plusieurs années à réunir et à numériser ces enregistrements.
Source: Pravoslavie i mir
Voici l’adresse du SITE
Le site a deux versions, en anglais et en russe. Les vidéos disposées sur le site totalisent 180 heures. Les premiers enregistrements vidéo datent de 1992. Les archives sonores sont pratiquement complètes. Mgr Antoine enregistrait lui-même ses causeries. Mgr Antoine avait à son décès deux valises de cassettes audio de bonne qualité.
C’est Boris Khazanov, fils spirituel du métropolite Antoine, qui a commencé à classer et à traiter ces archives avec la bénédiction du métropolite. Boris Khazanov a mis plusieurs années à réunir et à numériser ces enregistrements.
Source: Pravoslavie i mir
Les locaux du monastère Saint-Nicolas-Saint-Antoine à Krasniy Kholm, l'un des plus anciens dans la région de Tver, ont été remis à la disposition de l’Église russe. Sur le territoire du monastère se trouvent les vestiges de l’église Saint-Nicolas de fin du XVe siècle, dont trois murs ont été conservés.
Le monastère fut fondé en 1461. Après la révolution de 1917, il a été fermé. Dans les années 1930, les églises et les autres locaux ont été détruits.
En 2010, Monseigneur Victor, métropolite de Tver , a décidé d’entreprendre la restauration du monastère. En 2013, un métochion [podvorié] Saint-Nicolas de Krasniy Kholm a été crée sur le territoire du monastère.
Interfax Traduction D.G.
Le monastère fut fondé en 1461. Après la révolution de 1917, il a été fermé. Dans les années 1930, les églises et les autres locaux ont été détruits.
En 2010, Monseigneur Victor, métropolite de Tver , a décidé d’entreprendre la restauration du monastère. En 2013, un métochion [podvorié] Saint-Nicolas de Krasniy Kholm a été crée sur le territoire du monastère.
Interfax Traduction D.G.
Par l’archevêque Hilarion de Volokolamsk (1909)*
Nous pouvons dire qu’aujourd’hui, plus que jamais, l’Europe, a besoin de la mission commune de ses deux poumons – de l’Église catholique romaine et des Églises orthodoxes, qui sont appelées à réunir leurs efforts pour l’avenir du christianisme et le bien spirituel de nos sociétés. Mgr. Hilarion de Volokolamsk
Ce texte, qui faisait le point en 2009, est tout à fait d'actualité pour rappeler la situation réelle derrière le sommet du 25 mai 2014, car peu de choses ont changé durant ces cinq dernières années…
Vladimir Golovanow
Les origines du conflit
Les deux mille ans de l’histoire du christianisme sont remplis d’événements qui ont déterminé la vie non seulement de l’Église du Christ, mais aussi celle des civilisations et des peuples tout entiers. Indubitablement, l’un d’entre eux est la séparation entre les Églises d’Orient et d’Occident, datée traditionnellement de 1054.
Nous pouvons dire qu’aujourd’hui, plus que jamais, l’Europe, a besoin de la mission commune de ses deux poumons – de l’Église catholique romaine et des Églises orthodoxes, qui sont appelées à réunir leurs efforts pour l’avenir du christianisme et le bien spirituel de nos sociétés. Mgr. Hilarion de Volokolamsk
Ce texte, qui faisait le point en 2009, est tout à fait d'actualité pour rappeler la situation réelle derrière le sommet du 25 mai 2014, car peu de choses ont changé durant ces cinq dernières années…
Vladimir Golovanow
Les origines du conflit
Les deux mille ans de l’histoire du christianisme sont remplis d’événements qui ont déterminé la vie non seulement de l’Église du Christ, mais aussi celle des civilisations et des peuples tout entiers. Indubitablement, l’un d’entre eux est la séparation entre les Églises d’Orient et d’Occident, datée traditionnellement de 1054.
Les origines de ce conflit remontent aux différences rituelles entre les Églises en Occident et en Orient. De telles différences avaient existé tout au long du premier millénaire de l’histoire chrétienne, mais elles n’avaient jamais abouti à la rupture de l’unité de l’Église. L’une des causes immédiates de cette rupture fut la décision du patriarche de Constantinople Michel Cérullaire (1043-1058) de fermer à Constantinople les églises et monastères du rite latin qui célébraient l’Eucharistie avec le pain azyme. Cet acte répondait, à son tour, aux pressions sur les Grecs du rite byzantin vivant au sud de l’Italie. Pour résoudre cette situation, le pape Léon IX (1049-1054) dépêcha à Constantinople des légats avec à leur tête le cardinal Humbert. Le pape décéda pendant le voyage de ses légats qui ainsi perdaient automatiquement leurs pleins-pouvoirs. Pour cette raison, l’anathème du patriarche Michel Cérullaire et de ceux qui le suivent, proclamé dans la bulle déposée par le cardinal Humbert le 15 juillet 1054 sur l’autel de Sainte-Sophie, n’avait aucune force canonique. Par ailleurs, l’anathème prononcé en réponse par le patriarche de Constantinople et les évêques de son synode ne concernait que les légats de l’Église de Rome à titre personnel. Du point de vue formel, cette tension entre l’Orient et l’Occident ne devait pas conduire à la rupture de la communion entre les Églises, ni même entre les sièges de Rome et de Constantinople.
La communion entre Rome et Constantinople fut souvent rompue temporairement au cours de l’histoire, mais la conscience de la nécessité de l’unité de l’Église du Christ et son désir aidaient les chrétiens occidentaux et orientaux à retrouver la concorde. Pourquoi ce ne fut pas le cas en 1054? De prime abord, il pouvait sembler qu’il s’agissait d’un malentendu de plus, nombreux dans les rapports entre les Églises. Cependant, par la suite, il devint clair que les tensions entre les légats du pape et le patriarche Michel Cérullaire étaient la manifestation de contradictions et de divergences plus complexes, accumulées au cours des siècles précédents. Elles ont finalement conduit au Grand Schisme. Le sac de Constantinople par l’armée des croisés en 1204 a démontré que les chevaliers latins ne considéraient plus les Grecs comme leurs frères dans la foi et a parachevé la division.
On doit considérer comme véritables causes de la rupture des relations entre les deux parties de la chrétienté les particularités de l’évolution théologique, culturelle et politique avant tout du christianisme occidental. Sa focalisation sur l’héritage latin et la connaissance limitée de la langue grecque et de la théologie des Pères de l’Église grecs a abouti à la domination, dans la doctrine occidentale, de l’enseignement trinitaire de saint Augustin et des autres Pères latins sur la procession de l’Esprit Saint du Père « et du Fils » (Filioque). L’introduction de ce mot dans le symbole de foi de Nicée-Constantinople d’abord en Espagne au VIIe siècle et, à partir de 1014, à Rome fut négativement perçue en Orient, surtout après le patriarche Photius qui avait beaucoup écrit contre le Filioque. Dans le domaine de l’ecclésiologie, l’esprit du droit romain et la théorie de saint Augustin sur la lutte permanente entre deux cités – céleste et terrestre, de l’Église et de l’État – ont contribué à une représentation trop juridique de la nature de l’Église et de l’autorité ecclésiale en Occident. L’évêque de Rome n’y était plus perçu comme le premier parmi les autres patriarches qui lui sont égaux et qui, ensemble, représentent l’Église universelle, mais comme le souverain pontife de toute l’Église et le vicaire du Christ dont le pouvoir s’étend sur les autres patriarches et les autorités civiles. Il s’agissait ici d’un autre modèle ecclésiologique, différent de celui qu’avait l’Orient chrétien. En Orient, le principe de collégialité ou de conciliarité dominait: il trouvait son application dans les conciles œcuméniques. En Occident, en revanche, le principe monarchique a pris progressivement le dessus dans l’organisation de l’Église. Le conflit de 1054 entre le patriarche Michel Cérullaire et les légats pontificaux qui se comportaient avec beaucoup de hauteur fut une des manifestations de l’opposition entre les deux visions ecclésiologiques. Hélas, elle a eu des conséquences tragiques pour l’unité de l’Église.
Tentatives de réconciliations avortées
Les tentatives suivantes de réconciliation entre l’Église romaine et les Églises orientales n’ont pas eu de succès dans la mesure où le siège de Rome exigeait leur soumission à l’autorité du Pape et l’adoption de la théologie latine, notamment du Filioque et de la doctrine du purgatoire.
Les exemples les plus marquants de cette politique sont le concile de Lyon de 1274 et le concile de Ferrare-Florence de 1438-1439. Dans les deux cas, les participants orthodoxes de ces conciles furent contraints par la conjoncture politique de céder et d’accepter les conditions du Pape. De telles « réunifications » sur les seules conditions posées par Rome reçurent ensuite le nom d’uniatisme. N’étant pas fondé sur le vrai dialogue et le véritable consensus dans la vérité au Christ et dans la fidélité à la Tradition commune, l’uniatisme ne réconciliait pas les chrétiens, mais semait encore plus de méfiance et renforçait la division entre catholiques et orthodoxes. La tristement célèbre union de Brest-Litovsk de 1596 qui fut accompagnée de surcroît par la persécution contre les orthodoxes, a de nouveau conduit, de nos jours, aux affrontements entre gréco- catholiques et orthodoxes en Ukraine occidentale. Comme le disait un grand historien de l’Église, le père Alexandre Schmemann, «ce sont ces tentatives unionistes qui, plus que tout autre chose, ont renforcé la division, car la question de l’unité de l’Église fut, à cause d’elles et pour longtemps, confondue avec le mensonge, le calcul, et empoisonnée par des motivations basses et n’ayant aucun rapport à l’Église. L’Église, elle, ne connaît que l’unité et ignore donc l’uniatisme. Ce dernier est, en fin de compte, l’absence de foi dans l’unité, le refus du feu purificateur de la grâce qui peut faire oublier tout ce qui est ‘naturel’, toutes les rancunes historiques, les obstacles, les fossés et l’incompréhension, et faire dépasser tout cela par la force de l’unité» (In. ИСТОРИЧЕСКИЙ ПУТЬ ПРАВОСЛАВИЯ [Le chemin historique de l’orthodoxie], Paris, 1989, p. 301(1).
Reprise du dialogue
Le dialogue au sens propre du terme entre les deux Églises a commencé avec les réformes du concile Vatican II (1962 – 1965), qui a marqué un changement de principe dans la vision qu’a l’Église catholique de ses rapports avec les chrétiens d’autres Églises. Dans les relations avec les orthodoxes, l’Église romaine n’appelle plus au « retour » au sein de « l’Église-Mère », mais à un dialogue d’égal en égal. Pour la première fois depuis le schisme de 1054, l’Église de Rome a officiellement reconnu que les Églises orthodoxes ont conservé la succession apostolique et les sacrements nécessaires au salut (cf. le décret conciliaire "Unitatis redintegratio", 15.3 (2). L’Église orthodoxe russe a même envoyé les observateurs à toutes les sessions du concile Vatican II. Sa clôture a été marquée par un acte profondément symbolique – la levée réciproque des anathèmes de 1054, célébrée simultanément par le pape Paul VI à la basilique Saint-Pierre de Rome et le patriarche Athénagoras de Constantinople au Phanar le 7 décembre 1965. Le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras considéraient cet acte comme « l’expression d’une sincère volonté réciproque de réconciliation et comme une invitation à poursuivre, dans un esprit de confiance, d’estime et de charité mutuelles, le dialogue qui les amènera, Dieu aidant, à vivre de nouveau, pour le plus grand bien des âmes et l’avènement du règne de Dieu, dans la pleine communion de foi, de concorde fraternelle et de vie sacramentelle qui exista entre elles au cours de premier millénaire de la vie de l’Église ».
Du point de vue canonique, ce geste était parfaitement justifié parce que, comme nous l’avons vu, les anathèmes de 1054 concernaient certains représentants des Églises de Rome et de Constantinople. Cependant, aussi importante qu’elle soit, cette levée des anathèmes ne pouvait, par elle-même, mettre fin au schisme entre l’Orient et l’Occident. Les causes profondes qui avaient conduit à la rupture entre les deux parties de la chrétienté subsistent et représentent un obstacle au rétablissement de l’unité. Dans la déclaration commune au sujet de la levée des anathèmes entre Rome et Constantinople, il est précisé: « Ce geste de justice et de pardon réciproque, le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras avec son synode sont conscients qu’il ne peut suffire à mettre fin aux différends, anciens ou plus récents, qui subsistent entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe et qui, par l’action de l’Esprit- Saint, seront surmontés grâce à la purification des cœurs, au regret des torts historiques ainsi qu’à une volonté efficace de parvenir à une intelligence et une expression commune de la foi apostolique et de ses exigences » (Déclaration commune, 5).
Accroissement des divergences
Depuis les événements de 1054, ces différends n’ont pas diminué, mais sont devenus, au contraire, plus graves depuis, notamment, la proclamation par l’Église de Rome des nouveaux dogmes de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie et de l’infaillibilité du Pape. Ils ont été accentués également par les conflits et les rancunes historiques suscités par la politique unioniste de Rome à l’égard des Églises orthodoxes. En revanche, un pas important de l’avant a été fait par la reconnaissance de la nécessité du dialogue et par le désir de trouver un consensus entre les Églises. C’est un préalable indispensable à l’étude commune des divergences. En 1979 a été créée la Commission internationale mixte catholique- orthodoxe pour le dialogue théologique qui a réuni les représentants de toutes les Églises orthodoxes locales. Le sujet principal à l’ordre du jour de la commission a été, dès le début, l’ecclésiologie. Il a été décidé de commencer les discussions par l’examen de la nature sacramentelle de l’Église. Cependant, dès la IVe assemblée plénière de la commission à Bari (1987), la question douloureuse de l’uniatisme et des Églises catholiques orientales fut soulevé par les participants orthodoxes du dialogue. Des tensions nouvelles surgirent après 1989, à la suite de la renaissance des Églises gréco-catholiques en Europe de l’Est (principalement en Ukraine et en Roumanie). Elle était en effet accompagnée par de nombreuses manifestations de violences envers les orthodoxes. Cette nouvelle situation a compliqué sensiblement le dialogue théologique, jusque lors très fructueux, entre les deux Églises. Il fut, de fait, interrompu entre 1990 et 2005. Les assemblées plénières de la Commission mixte à Freising (Allemagne, 1990), à Balamand (Liban, 1993) et à Baltimore (États-Unis, 2000) n’ont traité que le problème de l’uniatisme et ont adopté plusieurs déclarations importantes à ce sujet. À l’assemblée à Balamand, il a été reconnu que «cette forme ‘d’apostolat missionnaire’, décrite ci- dessus, et qui a été appelée ’uniatisme’, ne peut plus être acceptée ni en tant que méthode à suivre, ni en tant que modèle de l’unité recherchée par nos l’Église» (L'uniatisme, méthode d'union du passé, et la recherche actuelle de la pleine communion, Balamand, 1993, 12).
L’accord de Balamand contient plusieurs recommandations pratiques visant à réduire la tension entre orthodoxes et catholiques dans certaines régions. Hélas, ces recommandations sont souvent restées lettre morte: en pratique, certains gréco-catholiques n’ont pas souhaité les suivre. Bien au contraire, l’uniatisme a commencé une expansion active en Ukraine, cherchant à dépasser les limites de l’Ukraine occidentale et à s’implanter dans les régions orientales où il n’était guère présent auparavant. La preuve la plus triste de cette orientation fut le transfert en 2005 de l’archevêché majeur des gréco-catholiques de Lvov à Kiev et le projet de l’élever au rang de patriarcat qu’elle n’a jamais eu dans l’histoire. Ainsi, l’uniatisme n’est pas seulement un fait douloureux du passé qui, pendant des siècles, a divisé l’Orient et l’Occident, mais demeure un grave obstacle sur le chemin du rétablissement de l’unité perdue entre les Églises.
Dernières avancées
Une avancée positive dans les relations entre l’Église catholique romaine et les Églises orthodoxes a été faite depuis l’élection en 2005 au siège de Rome du cardinal Joseph Ratzinger, excellent théologien et défenseur de la tradition de l’Église. Sur le souhait commun des orthodoxes et des catholiques, après une interruption de cinq ans, la Commission internationale mixte a repris son travail. Ses participants ont décidé de revenir à l’étude des problèmes théologiques et à se concentrer sur la question de la primauté dans l’Église, centrale dans le dialogue catholique- orthodoxe. Il ne faut pas considérer que le consensus doctrinal sera atteint très rapidement entre nos Églises. Les longues années d’existence séparée ont laissé un lourd héritage qui se manifestera encore longtemps. Le travail de la Commission mixte ne sera pas facile et prendra, certainement, de nombreuses années. Cependant, nous avons dès maintenant la conscience claire que l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe ont beaucoup de choses en commun, y compris dans le domaine social et éthique. Dans ces deux domaines, la coopération entre les deux Églises devient aujourd’hui particulièrement actuelle et nécessaire sur le fond de la sécularisation qui touche en premier lieu l’Europe. C’est en Europe que le sécularisme militant acquiert des formes agressives. C’est l’Europe qui renie fanatiquement son héritage chrétien. C’est en Europe que la population chrétienne connaît une profonde crise démographique qui met en question son avenir. Les milieux chrétiens sont de plus en plus conscients de la nécessité pour les catholiques et les orthodoxes de défendre ensemble l’Évangile et la tradition chrétienne en Europe qui risque aujourd’hui de perdre son identité séculaire.
Le défunt patriarche Alexis II, comme son successeur le patriarche Cyrille, ont maintes fois appelé à la coopération avec l’Église catholique romaine et souligné l’urgence d’une mission commune. Il faut reconnaître avec satisfaction qu’une telle coopération se développe déjà au niveau des institutions européennes, telles que le Conseil de l’Europe à Strasbourg, les organes de l’Union européenne à Bruxelles, à l’OSCE etc. Ainsi, les représentants catholiques et orthodoxes se sont opposés ensemble au projet de la Constitution européenne qui ne disait pas un mot sur les racines chrétiennes de la civilisation européenne. Les représentants des Églises orthodoxes et catholique ont soutenu activement la tenue, dans le cadre de l’OCE, d’une première table ronde consacrée au problème de la discrimination des chrétiens dans l’Europe actuelle. Les deux Églises organisent des colloques communs internationaux sur la défense des valeurs chrétiennes dans le monde d’aujourd’hui, comme à Vienne en 2006 et à Trente en 2008.
Les orthodoxes et les catholiques doivent aujourd’hui répondre à la question suivante: sans avoir retrouvé la pleine communion eucharistique, pouvons-nous apprendre à agir comme une seule structure face au monde contemporain? Les exemples cités ci-dessus prouvent que nous le pouvons. Le pape Jean-Paul II, parlant de l’unité de l’Église, aimait rappeler la métaphore du poète et penseur russe Viatcheslav Ivanov sur la nécessité pour la chrétienté de respirer à deux poumons: oriental et occidental. De nos jours, cette métaphore est appliquée à l’Europe et au christianisme sur le continent. Nous pouvons dire qu’aujourd’hui, plus que jamais, l’Europe, a besoin de la mission commune de ses deux poumons – de l’Église catholique romaine et des Églises orthodoxes qui sont appelées à réunir leurs efforts pour l’avenir du christianisme et le bien spirituel de nos sociétés.
* Mgr Hilarion Alfeyev, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a publié l’original russe de cet article dans Nezavisimaïa Gazeta-Religii, le 15 juillet 2009. Traduction française du hiéromoine Alexandre Siniakov. Messager de l’Église orthodoxe russe - n°16-17. Septembre-octobre 2009. Sous-titres: V. Golovanow
Notes de l'auteur:
(1) Cet ouvrage a été édité en français en 1995.
(2) Il est dit notamment dans ce décret sur l’œcuménisme au sujet des Églises orientales: «Puisque ces Églises, bien que séparées, ont de vrais sacrements – principalement en vertu de la succession apostolique: le sacerdoce et l’Eucharistie, – qui les unissent intimement à nous, une certaine "communicatio in sacris", dans des circonstances favorables et avec l’approbation de l’autorité ecclésiastique, est non seulement possible, mais même recommandable».
La communion entre Rome et Constantinople fut souvent rompue temporairement au cours de l’histoire, mais la conscience de la nécessité de l’unité de l’Église du Christ et son désir aidaient les chrétiens occidentaux et orientaux à retrouver la concorde. Pourquoi ce ne fut pas le cas en 1054? De prime abord, il pouvait sembler qu’il s’agissait d’un malentendu de plus, nombreux dans les rapports entre les Églises. Cependant, par la suite, il devint clair que les tensions entre les légats du pape et le patriarche Michel Cérullaire étaient la manifestation de contradictions et de divergences plus complexes, accumulées au cours des siècles précédents. Elles ont finalement conduit au Grand Schisme. Le sac de Constantinople par l’armée des croisés en 1204 a démontré que les chevaliers latins ne considéraient plus les Grecs comme leurs frères dans la foi et a parachevé la division.
On doit considérer comme véritables causes de la rupture des relations entre les deux parties de la chrétienté les particularités de l’évolution théologique, culturelle et politique avant tout du christianisme occidental. Sa focalisation sur l’héritage latin et la connaissance limitée de la langue grecque et de la théologie des Pères de l’Église grecs a abouti à la domination, dans la doctrine occidentale, de l’enseignement trinitaire de saint Augustin et des autres Pères latins sur la procession de l’Esprit Saint du Père « et du Fils » (Filioque). L’introduction de ce mot dans le symbole de foi de Nicée-Constantinople d’abord en Espagne au VIIe siècle et, à partir de 1014, à Rome fut négativement perçue en Orient, surtout après le patriarche Photius qui avait beaucoup écrit contre le Filioque. Dans le domaine de l’ecclésiologie, l’esprit du droit romain et la théorie de saint Augustin sur la lutte permanente entre deux cités – céleste et terrestre, de l’Église et de l’État – ont contribué à une représentation trop juridique de la nature de l’Église et de l’autorité ecclésiale en Occident. L’évêque de Rome n’y était plus perçu comme le premier parmi les autres patriarches qui lui sont égaux et qui, ensemble, représentent l’Église universelle, mais comme le souverain pontife de toute l’Église et le vicaire du Christ dont le pouvoir s’étend sur les autres patriarches et les autorités civiles. Il s’agissait ici d’un autre modèle ecclésiologique, différent de celui qu’avait l’Orient chrétien. En Orient, le principe de collégialité ou de conciliarité dominait: il trouvait son application dans les conciles œcuméniques. En Occident, en revanche, le principe monarchique a pris progressivement le dessus dans l’organisation de l’Église. Le conflit de 1054 entre le patriarche Michel Cérullaire et les légats pontificaux qui se comportaient avec beaucoup de hauteur fut une des manifestations de l’opposition entre les deux visions ecclésiologiques. Hélas, elle a eu des conséquences tragiques pour l’unité de l’Église.
Tentatives de réconciliations avortées
Les tentatives suivantes de réconciliation entre l’Église romaine et les Églises orientales n’ont pas eu de succès dans la mesure où le siège de Rome exigeait leur soumission à l’autorité du Pape et l’adoption de la théologie latine, notamment du Filioque et de la doctrine du purgatoire.
Les exemples les plus marquants de cette politique sont le concile de Lyon de 1274 et le concile de Ferrare-Florence de 1438-1439. Dans les deux cas, les participants orthodoxes de ces conciles furent contraints par la conjoncture politique de céder et d’accepter les conditions du Pape. De telles « réunifications » sur les seules conditions posées par Rome reçurent ensuite le nom d’uniatisme. N’étant pas fondé sur le vrai dialogue et le véritable consensus dans la vérité au Christ et dans la fidélité à la Tradition commune, l’uniatisme ne réconciliait pas les chrétiens, mais semait encore plus de méfiance et renforçait la division entre catholiques et orthodoxes. La tristement célèbre union de Brest-Litovsk de 1596 qui fut accompagnée de surcroît par la persécution contre les orthodoxes, a de nouveau conduit, de nos jours, aux affrontements entre gréco- catholiques et orthodoxes en Ukraine occidentale. Comme le disait un grand historien de l’Église, le père Alexandre Schmemann, «ce sont ces tentatives unionistes qui, plus que tout autre chose, ont renforcé la division, car la question de l’unité de l’Église fut, à cause d’elles et pour longtemps, confondue avec le mensonge, le calcul, et empoisonnée par des motivations basses et n’ayant aucun rapport à l’Église. L’Église, elle, ne connaît que l’unité et ignore donc l’uniatisme. Ce dernier est, en fin de compte, l’absence de foi dans l’unité, le refus du feu purificateur de la grâce qui peut faire oublier tout ce qui est ‘naturel’, toutes les rancunes historiques, les obstacles, les fossés et l’incompréhension, et faire dépasser tout cela par la force de l’unité» (In. ИСТОРИЧЕСКИЙ ПУТЬ ПРАВОСЛАВИЯ [Le chemin historique de l’orthodoxie], Paris, 1989, p. 301(1).
Reprise du dialogue
Le dialogue au sens propre du terme entre les deux Églises a commencé avec les réformes du concile Vatican II (1962 – 1965), qui a marqué un changement de principe dans la vision qu’a l’Église catholique de ses rapports avec les chrétiens d’autres Églises. Dans les relations avec les orthodoxes, l’Église romaine n’appelle plus au « retour » au sein de « l’Église-Mère », mais à un dialogue d’égal en égal. Pour la première fois depuis le schisme de 1054, l’Église de Rome a officiellement reconnu que les Églises orthodoxes ont conservé la succession apostolique et les sacrements nécessaires au salut (cf. le décret conciliaire "Unitatis redintegratio", 15.3 (2). L’Église orthodoxe russe a même envoyé les observateurs à toutes les sessions du concile Vatican II. Sa clôture a été marquée par un acte profondément symbolique – la levée réciproque des anathèmes de 1054, célébrée simultanément par le pape Paul VI à la basilique Saint-Pierre de Rome et le patriarche Athénagoras de Constantinople au Phanar le 7 décembre 1965. Le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras considéraient cet acte comme « l’expression d’une sincère volonté réciproque de réconciliation et comme une invitation à poursuivre, dans un esprit de confiance, d’estime et de charité mutuelles, le dialogue qui les amènera, Dieu aidant, à vivre de nouveau, pour le plus grand bien des âmes et l’avènement du règne de Dieu, dans la pleine communion de foi, de concorde fraternelle et de vie sacramentelle qui exista entre elles au cours de premier millénaire de la vie de l’Église ».
Du point de vue canonique, ce geste était parfaitement justifié parce que, comme nous l’avons vu, les anathèmes de 1054 concernaient certains représentants des Églises de Rome et de Constantinople. Cependant, aussi importante qu’elle soit, cette levée des anathèmes ne pouvait, par elle-même, mettre fin au schisme entre l’Orient et l’Occident. Les causes profondes qui avaient conduit à la rupture entre les deux parties de la chrétienté subsistent et représentent un obstacle au rétablissement de l’unité. Dans la déclaration commune au sujet de la levée des anathèmes entre Rome et Constantinople, il est précisé: « Ce geste de justice et de pardon réciproque, le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras avec son synode sont conscients qu’il ne peut suffire à mettre fin aux différends, anciens ou plus récents, qui subsistent entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe et qui, par l’action de l’Esprit- Saint, seront surmontés grâce à la purification des cœurs, au regret des torts historiques ainsi qu’à une volonté efficace de parvenir à une intelligence et une expression commune de la foi apostolique et de ses exigences » (Déclaration commune, 5).
Accroissement des divergences
Depuis les événements de 1054, ces différends n’ont pas diminué, mais sont devenus, au contraire, plus graves depuis, notamment, la proclamation par l’Église de Rome des nouveaux dogmes de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie et de l’infaillibilité du Pape. Ils ont été accentués également par les conflits et les rancunes historiques suscités par la politique unioniste de Rome à l’égard des Églises orthodoxes. En revanche, un pas important de l’avant a été fait par la reconnaissance de la nécessité du dialogue et par le désir de trouver un consensus entre les Églises. C’est un préalable indispensable à l’étude commune des divergences. En 1979 a été créée la Commission internationale mixte catholique- orthodoxe pour le dialogue théologique qui a réuni les représentants de toutes les Églises orthodoxes locales. Le sujet principal à l’ordre du jour de la commission a été, dès le début, l’ecclésiologie. Il a été décidé de commencer les discussions par l’examen de la nature sacramentelle de l’Église. Cependant, dès la IVe assemblée plénière de la commission à Bari (1987), la question douloureuse de l’uniatisme et des Églises catholiques orientales fut soulevé par les participants orthodoxes du dialogue. Des tensions nouvelles surgirent après 1989, à la suite de la renaissance des Églises gréco-catholiques en Europe de l’Est (principalement en Ukraine et en Roumanie). Elle était en effet accompagnée par de nombreuses manifestations de violences envers les orthodoxes. Cette nouvelle situation a compliqué sensiblement le dialogue théologique, jusque lors très fructueux, entre les deux Églises. Il fut, de fait, interrompu entre 1990 et 2005. Les assemblées plénières de la Commission mixte à Freising (Allemagne, 1990), à Balamand (Liban, 1993) et à Baltimore (États-Unis, 2000) n’ont traité que le problème de l’uniatisme et ont adopté plusieurs déclarations importantes à ce sujet. À l’assemblée à Balamand, il a été reconnu que «cette forme ‘d’apostolat missionnaire’, décrite ci- dessus, et qui a été appelée ’uniatisme’, ne peut plus être acceptée ni en tant que méthode à suivre, ni en tant que modèle de l’unité recherchée par nos l’Église» (L'uniatisme, méthode d'union du passé, et la recherche actuelle de la pleine communion, Balamand, 1993, 12).
L’accord de Balamand contient plusieurs recommandations pratiques visant à réduire la tension entre orthodoxes et catholiques dans certaines régions. Hélas, ces recommandations sont souvent restées lettre morte: en pratique, certains gréco-catholiques n’ont pas souhaité les suivre. Bien au contraire, l’uniatisme a commencé une expansion active en Ukraine, cherchant à dépasser les limites de l’Ukraine occidentale et à s’implanter dans les régions orientales où il n’était guère présent auparavant. La preuve la plus triste de cette orientation fut le transfert en 2005 de l’archevêché majeur des gréco-catholiques de Lvov à Kiev et le projet de l’élever au rang de patriarcat qu’elle n’a jamais eu dans l’histoire. Ainsi, l’uniatisme n’est pas seulement un fait douloureux du passé qui, pendant des siècles, a divisé l’Orient et l’Occident, mais demeure un grave obstacle sur le chemin du rétablissement de l’unité perdue entre les Églises.
Dernières avancées
Une avancée positive dans les relations entre l’Église catholique romaine et les Églises orthodoxes a été faite depuis l’élection en 2005 au siège de Rome du cardinal Joseph Ratzinger, excellent théologien et défenseur de la tradition de l’Église. Sur le souhait commun des orthodoxes et des catholiques, après une interruption de cinq ans, la Commission internationale mixte a repris son travail. Ses participants ont décidé de revenir à l’étude des problèmes théologiques et à se concentrer sur la question de la primauté dans l’Église, centrale dans le dialogue catholique- orthodoxe. Il ne faut pas considérer que le consensus doctrinal sera atteint très rapidement entre nos Églises. Les longues années d’existence séparée ont laissé un lourd héritage qui se manifestera encore longtemps. Le travail de la Commission mixte ne sera pas facile et prendra, certainement, de nombreuses années. Cependant, nous avons dès maintenant la conscience claire que l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe ont beaucoup de choses en commun, y compris dans le domaine social et éthique. Dans ces deux domaines, la coopération entre les deux Églises devient aujourd’hui particulièrement actuelle et nécessaire sur le fond de la sécularisation qui touche en premier lieu l’Europe. C’est en Europe que le sécularisme militant acquiert des formes agressives. C’est l’Europe qui renie fanatiquement son héritage chrétien. C’est en Europe que la population chrétienne connaît une profonde crise démographique qui met en question son avenir. Les milieux chrétiens sont de plus en plus conscients de la nécessité pour les catholiques et les orthodoxes de défendre ensemble l’Évangile et la tradition chrétienne en Europe qui risque aujourd’hui de perdre son identité séculaire.
Le défunt patriarche Alexis II, comme son successeur le patriarche Cyrille, ont maintes fois appelé à la coopération avec l’Église catholique romaine et souligné l’urgence d’une mission commune. Il faut reconnaître avec satisfaction qu’une telle coopération se développe déjà au niveau des institutions européennes, telles que le Conseil de l’Europe à Strasbourg, les organes de l’Union européenne à Bruxelles, à l’OSCE etc. Ainsi, les représentants catholiques et orthodoxes se sont opposés ensemble au projet de la Constitution européenne qui ne disait pas un mot sur les racines chrétiennes de la civilisation européenne. Les représentants des Églises orthodoxes et catholique ont soutenu activement la tenue, dans le cadre de l’OCE, d’une première table ronde consacrée au problème de la discrimination des chrétiens dans l’Europe actuelle. Les deux Églises organisent des colloques communs internationaux sur la défense des valeurs chrétiennes dans le monde d’aujourd’hui, comme à Vienne en 2006 et à Trente en 2008.
Les orthodoxes et les catholiques doivent aujourd’hui répondre à la question suivante: sans avoir retrouvé la pleine communion eucharistique, pouvons-nous apprendre à agir comme une seule structure face au monde contemporain? Les exemples cités ci-dessus prouvent que nous le pouvons. Le pape Jean-Paul II, parlant de l’unité de l’Église, aimait rappeler la métaphore du poète et penseur russe Viatcheslav Ivanov sur la nécessité pour la chrétienté de respirer à deux poumons: oriental et occidental. De nos jours, cette métaphore est appliquée à l’Europe et au christianisme sur le continent. Nous pouvons dire qu’aujourd’hui, plus que jamais, l’Europe, a besoin de la mission commune de ses deux poumons – de l’Église catholique romaine et des Églises orthodoxes qui sont appelées à réunir leurs efforts pour l’avenir du christianisme et le bien spirituel de nos sociétés.
* Mgr Hilarion Alfeyev, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a publié l’original russe de cet article dans Nezavisimaïa Gazeta-Religii, le 15 juillet 2009. Traduction française du hiéromoine Alexandre Siniakov. Messager de l’Église orthodoxe russe - n°16-17. Septembre-octobre 2009. Sous-titres: V. Golovanow
Notes de l'auteur:
(1) Cet ouvrage a été édité en français en 1995.
(2) Il est dit notamment dans ce décret sur l’œcuménisme au sujet des Églises orientales: «Puisque ces Églises, bien que séparées, ont de vrais sacrements – principalement en vertu de la succession apostolique: le sacerdoce et l’Eucharistie, – qui les unissent intimement à nous, une certaine "communicatio in sacris", dans des circonstances favorables et avec l’approbation de l’autorité ecclésiastique, est non seulement possible, mais même recommandable».
Sa sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie s’est adressée au plérome de l’Église orthodoxe russe.
Chers frères et sœurs, je m’adresse au plérôme de notre Église, à tous les peuples de la Rus’ historique.
Rien ne peut avoir aujourd’hui plus d’importance pour nous que la guerre fratricide qui se prolonge, enflammant l’Ukraine, emportant toujours plus de vies. Que se passe-t-il aujourd’hui, surtout dans les régions de Donetsk et de Lougansk, et que doivent penser de ces évènements les membres de notre Sainte Église ?
Des combats fratricides enflamment aujourd’hui le sud de la Rus’ historique.
Chers frères et sœurs, je m’adresse au plérôme de notre Église, à tous les peuples de la Rus’ historique.
Rien ne peut avoir aujourd’hui plus d’importance pour nous que la guerre fratricide qui se prolonge, enflammant l’Ukraine, emportant toujours plus de vies. Que se passe-t-il aujourd’hui, surtout dans les régions de Donetsk et de Lougansk, et que doivent penser de ces évènements les membres de notre Sainte Église ?
Des combats fratricides enflamment aujourd’hui le sud de la Rus’ historique.
Les résultats de ce conflit sanglant épouvantent. Ce n’est plus d’une centaine de victimes, comme cet hiver à Kiev, qu’il s’agit, mais de plusieurs centaines de personnes tuées, de milliers de blessés, de familles privées de toit. Seul le diable peut chanter victoire lorsque des frères se battent, s’anéantissent, portant dommage à leur peuple, affaiblissant ses forces vives.
L’Église orthodoxe russe, l’Église de la Rus’ spirituellement indivise ne peut évidemment diviser le peuple de Dieu suivant des critères politiques, nationaux, sociaux ou autres. L’Église remplit la mission que lui a confiée le Seigneur Jésus Christ, elle n’agit pas sur commande ou à la demande d’une puissance politique ou de l’autre. C’est ce qui la distingue de certaines organisations, religieuses de nom, mais essentiellement laïques....SUITE
L’Église orthodoxe russe, l’Église de la Rus’ spirituellement indivise ne peut évidemment diviser le peuple de Dieu suivant des critères politiques, nationaux, sociaux ou autres. L’Église remplit la mission que lui a confiée le Seigneur Jésus Christ, elle n’agit pas sur commande ou à la demande d’une puissance politique ou de l’autre. C’est ce qui la distingue de certaines organisations, religieuses de nom, mais essentiellement laïques....SUITE
Ce centre s’occupera de l’organisation des recherches sur la culture traditionnelle russe, de la publication de livres, de l’échange d' étudiants et de chercheurs ainsi que de l'organisation de colloques et de conférences.
Le 11 juin, un accord sur la création du Centre des recherches sur la culture orthodoxe a été signé par M. Tsao De Min, recteur de l’Université des langues étrangères de Shanghai, et l’archimandrite Tikhon Chevkounov responsable du Conseil de la culture auprès du patriarche de Moscou.
L’objectif du Centre consistera à mieux faire connaître la culture russe, à organiser des recherches scientifiques, à publier des livres, notamment un Dictionnaire biblique chinois-russe et un Dictionnaire des termes orthodoxes et à organiser pour les étudiants des colloques et des conférences dans les deux pays.
Le 11 juin, un accord sur la création du Centre des recherches sur la culture orthodoxe a été signé par M. Tsao De Min, recteur de l’Université des langues étrangères de Shanghai, et l’archimandrite Tikhon Chevkounov responsable du Conseil de la culture auprès du patriarche de Moscou.
L’objectif du Centre consistera à mieux faire connaître la culture russe, à organiser des recherches scientifiques, à publier des livres, notamment un Dictionnaire biblique chinois-russe et un Dictionnaire des termes orthodoxes et à organiser pour les étudiants des colloques et des conférences dans les deux pays.
« Je suis persuadé que l’accord de collaboration dans le domaine des recherches sur la culture orthodoxe contribuera au développement des travaux scientifiques dans notre université. Nos efforts donneront un nouvel essor aux sciences humaines en Chine et en Russie » , a remarqué dans son discours le recteur Tsao De Min.
L’archimandrite Tikhon a souligné que le Conseil de la culture servira nos objectifs communs et apportera de bons résultats dans les relations scientifiques, culturelles et spirituelles entre nos peuples.
Interfax-religion
Traduction D.Garmonov
..........................................
L'archiprêtre Dionisy Pozdniaiev, recteur de la cathédrale des Saints Apôtres Pierre et Paul à Hongkong, parle de l’orthodoxie en Chine
La famille Doubinine – des Chinois d’origine russe
L’archimandrite Tikhon a souligné que le Conseil de la culture servira nos objectifs communs et apportera de bons résultats dans les relations scientifiques, culturelles et spirituelles entre nos peuples.
Interfax-religion
Traduction D.Garmonov
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L'archiprêtre Dionisy Pozdniaiev, recteur de la cathédrale des Saints Apôtres Pierre et Paul à Hongkong, parle de l’orthodoxie en Chine
La famille Doubinine – des Chinois d’origine russe
Un jardin des plantes mentionnées dans la Bible, le premier en Russie, sera ouvert près de l’église de la Sainte-Trinité à Moscou, dans le quartier de Léfortovo. Le coût du projet s’élève à environ 20 millions de roubles. Le jardin sera d’un demi-hectare et il permettra de contempler une quarantaine des 120 plantes mentionnées dans la Bible.
« Le soutien des autorités de la ville est indispensable pour réaliser ce projet. Un seul jardin similaire se trouve en Israël, à Neoth Kedumim. Sa surface est de plus de 250 hectares », a dit Igor Voskresensky, vice-président de l’Union des architectes de Russie, l'un des initiateurs du projet.
« Le soutien des autorités de la ville est indispensable pour réaliser ce projet. Un seul jardin similaire se trouve en Israël, à Neoth Kedumim. Sa surface est de plus de 250 hectares », a dit Igor Voskresensky, vice-président de l’Union des architectes de Russie, l'un des initiateurs du projet.
Il n'y aura dans le jardin que les arbres, arbrisseaux et fleurs qui pourront s’acclimater. « Parmi eux, le chêne, le frêne, le bouleau, le narcisse, la rose, symbole du Christ, le lys, symbole de la Mère de Dieu, le saule tenant lieu des palmiers, a-t-il ajouté. Les plantes qui ne peuvent pas pousser dans notre zone climatique seront remplacées par leurs copies en bronze ».
Interfax
Traduction D.G.
Interfax
Traduction D.G.
Fête patronale à l'ermitage du Saint-Esprit au Mesnil-Saint-Denis Photographies Daniel Naberezhnyy Diaporama
Georges Ivanovitch Krug naquit à Saint-Pétersbourg le 5 janvier 1908. Fils d'un industriel protestant d'origine suédoise et d'une mère russe et orthodoxe, il fut élevé dans la religion luthérienne. Il passa son enfance à Narva en Esthonie où sa famille s'installa en 1921. Ses études secondaires, il les suivit dans le lycée russe de cette même ville. Là, il commença sa formation artistique en s'initiant à la technique de l'aquarelle, dans l'atelier du peintre Semionov. Ses études terminées, il entra en 1926 à l'Ecole des Arts et Métiers de Tallin dans l'atelier graphique dirigé par Reindorf. Il y réalisa une série de gravures qui furent exposées parmi les meilleurs travaux des élèves diplômés de l'Ecole. Le Musée National de Tallin remarqua son talentueux travail et acheta deux de ces eaux-fortes. C'est le thème urbain qu'il choisit à cette époque pour illustrer son oeuvre : "ville moderne aux murs sinistres, des maisons sombres, rues désertes, enserrées comme dans un labyrinthe".
Georges Ivanovitch Krug naquit à Saint-Pétersbourg le 5 janvier 1908. Fils d'un industriel protestant d'origine suédoise et d'une mère russe et orthodoxe, il fut élevé dans la religion luthérienne. Il passa son enfance à Narva en Esthonie où sa famille s'installa en 1921. Ses études secondaires, il les suivit dans le lycée russe de cette même ville. Là, il commença sa formation artistique en s'initiant à la technique de l'aquarelle, dans l'atelier du peintre Semionov. Ses études terminées, il entra en 1926 à l'Ecole des Arts et Métiers de Tallin dans l'atelier graphique dirigé par Reindorf. Il y réalisa une série de gravures qui furent exposées parmi les meilleurs travaux des élèves diplômés de l'Ecole. Le Musée National de Tallin remarqua son talentueux travail et acheta deux de ces eaux-fortes. C'est le thème urbain qu'il choisit à cette époque pour illustrer son oeuvre : "ville moderne aux murs sinistres, des maisons sombres, rues désertes, enserrées comme dans un labyrinthe".
En 1928, il passa à l'école d'art privé de Tartu, chez le professeur Glinka, souhaitant ainsi se perfectionner dans la peinture à l'huile. L'unique sujet qu'il peignit fut les habitants de la région Ondiraque.C'est en 1931, qu'il émigra à Paris où il fréquenta les membres de l'ancienne Académie Russe de peinture. Là dans le 14e arrondissement de Paris, dans un atelier impasse des Rouets, Grégoire Krug prit part à l'entreprise des jeunes artistes russes. C'est avec l'un d'eux qu'il alla travailler et vivre en étroite communion. Le célèbre peintre du "Monde de l'Art" Constantin Somov venait régulièrement les y retrouver pour y peindre des modèles. Ce fut l'occasion pour eux de bénéficier des remarques et des précieux conseils du maître. Signalons d'ailleurs que Grégoire Krug sera à plusieurs reprises, l'hôte de Somov en Normandie. Parmi les dessins de Krug qui se sont conservés, il en est plusieurs très réussis qui représentent le maître à son travail. Dans la capitale, il se rapprocha des maîtres de l'avant-garde, N. Gontcharova et M. Larionov. Ce sont eux qui le dirigèrent vers la recherche créative. De l'oeuvre de cette époque, nous retiendrons outre ses esquisses représentant la campagne normande, ses paysages urbains en particulier de la zone parisienne avec ses bicoques délabrées et ses clochards. Sur ce thème, il fit également des miniatures gravées sur carton et rehaussées de couleur. Les quelques aquarelles qui nous restent d'un vaste projet d'illustration du "Nez" de Gogol, nous paraissent encore plus étonnantes. Notons encore deux autres albums consacrés l'un à l'abbaye trappiste de Bonnecombe, l'autre aux églises de Rome.
Son entrée dans la vie religieuse fut marquée par sa rencontre dans les années 1920 avec le Père Lev Lipiérovski lors d'un congrès de l'Action Chrétienne des Etudiants Russes à Petchory. Les discours tenus par cet homme de grande foi, interpellèrent si fortement Georges Ivanovitch qu'ils le conduisirent à embrasser l'Orthodoxie et provoquèrent dans sa vie spirituelle un radical changement. Après son arrivée à Paris, il fut parmi les plus ardents défenseurs de l'Eglise patriarcale de Moscou. Il devint alors un membre actif de la Confrérie Saint-Photius dont le rôle était de sauvegarder sur des bases canoniques et dogmatiques l'Unité de l'Eglise. En 1933, le Père Athanase, recteur de l'église des Trois Saints Docteurs, rue Pétel à Paris, le chargea de peindre une nouvelle iconostase pour l'église. Ce dernier associa à cette tâche son ami L. Ouspienski. Les deux hommes se mirent dorénavant à étudier la technique de l'icône : Georges Ivanovitch travaillera alors sous la direction de la Soeur Jeanne Reitlinger à l'Institut Saint-Serge et chez un iconographe russe Fiodorov à Clichy. Il s'installera à Vanves dans l'église de la Sainte-Trinité, où il remplit les fonctions de lecteurs de psaumes. Son temps libre, il le consacra à la peinture de l'icône. Ses créations furent particulièrement remarquées par le renouvellement des compositions et des représentations telles : la Sainte Trinité, le Sauveur Acheïropoiéte, la Mère de Dieu, la Sainte Cène, Christ Pantocrator... C'est au printemps 1948, âgé de 40 ans, que Georges Ivanovitch se fit moine et reçut le nom de Grégoire, du saint moine Grégoire isographe des Grottes de Kiev au XIIe siècle.
Le Père Grégoire vécut 20 ans au Skit du Saint-Esprit au Mesnil-Saint-Denis, sous la protection de son père spirituel l'archimandrite Serge Schewitch.
C'est à partir de 1950, qu'il commença les fresques de l'église. Dans la quiétude de la prière, uniquement occupé par sa peinture religieuse, il atteignit une pleine harmonie spirituelle au sein de l'église orthodoxe. Un journal français écrivit à son propos : "Près de Paris, dans les Yvelines vécut un ermite, le moine orthodoxe Grégoire Krug. Il peignit des icônes qui étaient sa prière". Une série de graves et nombreuses maladies vinrent frapper le Père Grégoire. Celui-ci se refusa à tout traitement, respectant ainsi la volonté de Dieu et se plaça sous la protection de Sainte-Geneviève qu'il représentera très souvent dans ses fresques. Il décéda au Skit du Saint-Esprit le 12 juin 1969, où il est enterré derrière l'abside de l'église.
C'est à partir de 1950, qu'il commença les fresques de l'église. Dans la quiétude de la prière, uniquement occupé par sa peinture religieuse, il atteignit une pleine harmonie spirituelle au sein de l'église orthodoxe. Un journal français écrivit à son propos : "Près de Paris, dans les Yvelines vécut un ermite, le moine orthodoxe Grégoire Krug. Il peignit des icônes qui étaient sa prière". Une série de graves et nombreuses maladies vinrent frapper le Père Grégoire. Celui-ci se refusa à tout traitement, respectant ainsi la volonté de Dieu et se plaça sous la protection de Sainte-Geneviève qu'il représentera très souvent dans ses fresques. Il décéda au Skit du Saint-Esprit le 12 juin 1969, où il est enterré derrière l'abside de l'église.
De son oeuvre nous conservons de grandes compositions qu'il affectionnait particulièrement. Elles ornent les murs des églises orthodoxes de Saint-Séraphin de Sarov, rue Lecourbe à Paris, de la Paroisse des Trois Saints Docteurs rue Patel à Paris 15e, de Moisenay, de la Sainte-Trinité à Vanves, mais aussi à Clamart, à Mongeron, à Hauteville en Bretagne et de La Haye (Pays-Bas).
Sa meilleure iconostase est celle qu'il réalisa pour la maison de retraite de Noisy-le-Grand. Mais le couronnement de son oeuvre est indiscutablement l'église du Saint-Esprit au Mesnil-Saint-Denis où le Père Grégoire fit pratiquement toute l'ornementation intérieure. Ses "Carnets d'un peintre d'icônes" ont été publiés en 1983.
Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
(RV) Entretien- Le Pape François parle souvent de l’importance de « la culture de la rencontre », une formule et un concept parfaitement mis en œuvre ce dimanche au Vatican. Réunis ensemble pour prier, le Pape, le patriarche de Constantinople Bartholomée, le président israélien Shimon Peres et le président palestinien Mahmoud Abbas ont voulu donner un signal fort au monde. Le père Federico Lombardi revient sur le sens et la portée de cette rencontre pour la paix. Suite
Biram: D'importantes forces de police accompagnées d'agents de l'Administration des terres d'Israël ont délogé le 11 juin 2014 les descendants des habitants du village chrétien de Biram, en Haute-Galilée. Ils ont coupé l'eau et l'électricité que les propriétaires des ruines de ce village, dont leurs parents ont été expulsés par l'armée israélienne en 1948, avaient réinstallées provisoirement.
Les portes et les fenêtres que les propriétaires chrétiens avaient placées dans les maisons en ruines autour de l'église – «illégalement», selon les autorités israéliennes – ont été arrachées. Les équipements trouvés dans le village ont également été confisqués, rapporte le 12 juin le quotidien israélien «Haaretz». Les chrétiens expulsés des 'villages jumeaux' d'Iqrit et de Biram avaient écrit une lettre au pape François, qui devait lui être remise le dimanche 25 mai, lors de son bref passage à Bethléem, en territoire palestinien.
Les portes et les fenêtres que les propriétaires chrétiens avaient placées dans les maisons en ruines autour de l'église – «illégalement», selon les autorités israéliennes – ont été arrachées. Les équipements trouvés dans le village ont également été confisqués, rapporte le 12 juin le quotidien israélien «Haaretz». Les chrétiens expulsés des 'villages jumeaux' d'Iqrit et de Biram avaient écrit une lettre au pape François, qui devait lui être remise le dimanche 25 mai, lors de son bref passage à Bethléem, en territoire palestinien.
Le gouvernement israélien ne se plie pas aux décisions de la Cour suprême
Comme ils l'avaient déjà fait en 2000 et 2009, lors du pèlerinage en Terre Sainte des papes Jean Paul II et Benoît XVI, les habitants palestiniens des villages chrétiens d'Iqrit et de Biram voulaient attirer l'attention du monde entier sur le triste sort que leur réserve l'Etat d'Israël. Expulsés de leurs villages en 1948, ils n’ont toujours pas pu y revenir malgré plusieurs décisions de la Cour suprême israélienne.
Ces chrétiens grecs-catholiques melkites et maronites, expulsés en 1948 par l'armée israélienne après la fin de la guerre israélo-arabe, n’ont toujours pas pu rentrer dans leurs villages, rasés au sol un jour de 1951, sur ordre du Premier ministre israélien Ben Gourion. Ils se plaignent d'être traités comme des citoyens de seconde zone, dépossédés des terres et des bâtiments dont ils sont les légitimes propriétaires depuis des générations....Suite
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Les persécutions contre les chrétiens sont sans précédent et vague de vandalisme en Israël avant la visite du Pape
Le Pape en Terre Sainte et l’Église orthodoxe russe: rencontre prévue et arrêt imprévu
Comme ils l'avaient déjà fait en 2000 et 2009, lors du pèlerinage en Terre Sainte des papes Jean Paul II et Benoît XVI, les habitants palestiniens des villages chrétiens d'Iqrit et de Biram voulaient attirer l'attention du monde entier sur le triste sort que leur réserve l'Etat d'Israël. Expulsés de leurs villages en 1948, ils n’ont toujours pas pu y revenir malgré plusieurs décisions de la Cour suprême israélienne.
Ces chrétiens grecs-catholiques melkites et maronites, expulsés en 1948 par l'armée israélienne après la fin de la guerre israélo-arabe, n’ont toujours pas pu rentrer dans leurs villages, rasés au sol un jour de 1951, sur ordre du Premier ministre israélien Ben Gourion. Ils se plaignent d'être traités comme des citoyens de seconde zone, dépossédés des terres et des bâtiments dont ils sont les légitimes propriétaires depuis des générations....Suite
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Le Pape en Terre Sainte et l’Église orthodoxe russe: rencontre prévue et arrêt imprévu
Une première église arménienne appelée Saint Etchmiadzine avait été bâtie dans cette ville en 1857.
Le 11 juin, soixante-cinq familles arméniennes et leur prêtre ont quitté la ville de Mossoul pour échapper aux extrêmistes islamistes qui terrorisent les membres des communautés chrétiennes de la ville. La communauté arménienne de Bassorah propose d’accueillir ces familles et de leur accorder asile.
L’église arménienne du Saint Esprit, détruite il y a quelques années alors qu’elle venait d’être achevée et attendait sa consécration, aurait été incendiée....Suite
Le 11 juin, soixante-cinq familles arméniennes et leur prêtre ont quitté la ville de Mossoul pour échapper aux extrêmistes islamistes qui terrorisent les membres des communautés chrétiennes de la ville. La communauté arménienne de Bassorah propose d’accueillir ces familles et de leur accorder asile.
L’église arménienne du Saint Esprit, détruite il y a quelques années alors qu’elle venait d’être achevée et attendait sa consécration, aurait été incendiée....Suite
Le Mesnil-Saint-Denis, le 10 juin 2014 - le Skite du Saint-Esprit a reçu le label «Patrimoine du XXe siècle» après la cérémonie orthodoxe de l’archimandrite Barsanuphe . Un honneur en grande partie dû aux fresques qui ornent son intérieur. Un grand anniversaire pour une petite chapelle nichée dans le bois du Fay.
Le Skite du Saint-Esprit du Mesnil-Saint-Denis est devenu hier un monument labellisé "Patrimoine du XXe siècle" par le ministère de la Culture.
Ce jour le skite a commémoré le 80e anniversaire de la sa communauté monastique. Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, était présent. Lui concélébraient l’archimandrite Barsonuphe, supérieur du skite ainsi que l’archiprêtre Michel Rousseau, le père Maxime Politov et le diacre Georges Shisko. La liturgie a été dite en slavon d’église et en français.
Le Skite du Saint-Esprit du Mesnil-Saint-Denis est devenu hier un monument labellisé "Patrimoine du XXe siècle" par le ministère de la Culture.
Ce jour le skite a commémoré le 80e anniversaire de la sa communauté monastique. Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, était présent. Lui concélébraient l’archimandrite Barsonuphe, supérieur du skite ainsi que l’archiprêtre Michel Rousseau, le père Maxime Politov et le diacre Georges Shisko. La liturgie a été dite en slavon d’église et en français.
Les chants étaient assumés par la chorale du séminaire orthodoxe d’Epinay s/Senart. Monseigneur Nestor a ensuite conduit une procession au cours de laquelle une litie (prière des défunts) a été officiée à la tombe de l’iconographe Grégoire Krug.
Une cérémonie solennelle a eu lieu pour célébrer l’octroi au skite par le ministère de la Culture du label « Patrimoine du XXe siècle ». Des officiels du département et de la municipalité ont pris part à cette cérémonie ainsi que le prêtre catholique de l’église de Mesnil. Les invités étaient nombreux.
Des agapes fraternelles ont suivi.
Lien Le Parisien et Site officiel du diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou
Traduction "P.O."
Une cérémonie solennelle a eu lieu pour célébrer l’octroi au skite par le ministère de la Culture du label « Patrimoine du XXe siècle ». Des officiels du département et de la municipalité ont pris part à cette cérémonie ainsi que le prêtre catholique de l’église de Mesnil. Les invités étaient nombreux.
Des agapes fraternelles ont suivi.
Lien Le Parisien et Site officiel du diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou
Traduction "P.O."
Aussi sur "PO"
Le père Serge me fit l’effet d’une apparition, ce petit vieillard à la barbe et aux cheveux blancs, aux yeux bleus malicieux, au visage pétri d’un rayonnement subtil que je n’avais jamais vu à personne. « Le père Serge enseigne sans parler », disait de lui son fils spirituel, le père Jean. C’était là le starets Zossime que je cherchais partout. Mais il ne se pressa pas de « m’adopter » spirituellement et m’expédia au Skite du Saint-Esprit, au Mesnil-Saint-Denis (1). J’y fus accueillie par le père Barsanuphe, auquel mon look monastique, pourtant inconscient, fit le même effet qu’à Léonide Ouspenski. Le père Barsanuphe me fit également grosse impression, car, bien que Français, il avait le physique d’un bogatyr russe, quelque chose d’impérieux et d’ascétique, bref, je ne me trouvais plus dans le même univers qu’au catéchisme de ma petite ville. L’église du Skite, enfouie dans les arbres, petite et humble,.... Suite "L'orthodoxie plaît aux enfants"
Des nouvelles de Moisenay: Réparation du toit. A propos des fresque du père Grégoire (Krug)
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L’entretien est consacré à une des figures les plus marquantes de la sainteté orthodoxe contemporaine en France : Mère Marie SKOBTSOV (+1891-1945). Carol SABA reçoit pour ce faire Xénia KRIVOCHEINE, auteur de « La beauté salvatrice, Mère Marie (Skobtsov), peintures, dessins, broderies » Edition Cerf 2012 et Nikita KRIVOCHEINE, responsable du site « Parlons d’Orthodoxie ».
Dans les familles orthodoxes, en "diaspora", on observe de nombreux abandons de la pratique liturgique chez les adolescents et les jeunes. Quelle est, selon vous, la cause principale de ce phénomène?
la "sécularisation" environnante; 33.04%
le rejet des parents qui forcent leurs enfants à assister aux offices; 11.31%
les lacunes de catéchisation et/ou l'absence de pères spirituels, de bons pasteurs; 26.49%
l'utilisation de langues liturgiques non comprises; 9.82%
aucune des raisons précitées. 18.75%
Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup d'abandons. 0.59%
336 Votant(s)
la "sécularisation" environnante; 33.04%
le rejet des parents qui forcent leurs enfants à assister aux offices; 11.31%
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aucune des raisons précitées. 18.75%
Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup d'abandons. 0.59%
336 Votant(s)
Nous connaissons la vie de saint Germain par son ami Venance Fortunat, un poète chrétien du VIe siècle. Germain est né près d'Autun (en Bourgogne), en France mérovingienne, en l'an 496. Il est le dernier d'une famille nombreuse frappée par les malheurs et la misère. On raconte que sa mère ne le désirait pas et qu'elle voulut se faire avorter. Elle n'y parvint pas et Germain vit le jour.
A l'issu de ses études, il se retira chez un de ses parents et mena avec lui, pendant quinze ans, une vie agréable à Dieu, dans l'ascèse, la prière et les hymnes. La bonne odeur de ses vertus s'étant répandue dans la région, l'Evêque d'Autun l'ordonna Prêtre, puis le successeur de ce dernier, le mit à la tête du fameux Monastère de St Symphorien.
Son austérité le mettait parfois en opposition avec l'Evêque, ce qui lui valut même, une fois, d'être jeté en prison. La porte de la cellule s'ouvrit toute seule, mais le St n'accepta de la franchir qu'après en avoir reçu l'ordre.
A l'issu de ses études, il se retira chez un de ses parents et mena avec lui, pendant quinze ans, une vie agréable à Dieu, dans l'ascèse, la prière et les hymnes. La bonne odeur de ses vertus s'étant répandue dans la région, l'Evêque d'Autun l'ordonna Prêtre, puis le successeur de ce dernier, le mit à la tête du fameux Monastère de St Symphorien.
Son austérité le mettait parfois en opposition avec l'Evêque, ce qui lui valut même, une fois, d'être jeté en prison. La porte de la cellule s'ouvrit toute seule, mais le St n'accepta de la franchir qu'après en avoir reçu l'ordre.
En 530, à l'âge de 34 ans, il est ordonné prêtre par l'évêque d'Autun, saint Agrippin. Vers 549, il devient abbé de son monastère. Mais les moines sont peu enchantés de cet abbé qui distribue leur pain aux pauvres!
Il est alors célèbre et recherché pour son don des miracles : il guérit les malades et les infirmes, délivre les possédés, prophétise. Il lutte contre l'esclavage et le paganisme. Il démontre une charité sans limite. C'est un pasteur d'une charité souveraine, d'une abstinence vraiment héroïque, d'une libéralité extraordinaire envers les pauvres et les voyageurs, d'une tendre compassion pour les prisonniers et les esclaves, d'un zèle sans relâche pour sa propre perfection et pour celle de tous les membres de sa communauté....Suite
Il est alors célèbre et recherché pour son don des miracles : il guérit les malades et les infirmes, délivre les possédés, prophétise. Il lutte contre l'esclavage et le paganisme. Il démontre une charité sans limite. C'est un pasteur d'une charité souveraine, d'une abstinence vraiment héroïque, d'une libéralité extraordinaire envers les pauvres et les voyageurs, d'une tendre compassion pour les prisonniers et les esclaves, d'un zèle sans relâche pour sa propre perfection et pour celle de tous les membres de sa communauté....Suite
Dieu des esprits et de toute chair, Toi qui as terrassé la mort, anéanti le Diable et donné la vie au monde qui est tien, Toi-même Seigneur, accorde le repos à l'âme de ton serviteur défunt André dans un lieu de lumière, un lieu de verdure, un lieu de fraîcheur, où il n'y a ni douleur, ni tristesse, ni gémissement.
Pardonne-lui tout péché commis en parole, en acte ou en pensée, Toi qui es un Dieu bon et ami des hommes, car il n'est point d'homme qui vive et ne pêche pas. Toi seul, Tu es étranger au péché, ta justice est justice pour les siècles et ta parole est vérité, car Tu es la Résurrection, la vie et le repos de ton serviteur défunt André ô Christ notre Dieu, et nous Te rendons gloire, ainsi qu'à ton Père éternel et à ton Esprit très saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Amen.
Pardonne-lui tout péché commis en parole, en acte ou en pensée, Toi qui es un Dieu bon et ami des hommes, car il n'est point d'homme qui vive et ne pêche pas. Toi seul, Tu es étranger au péché, ta justice est justice pour les siècles et ta parole est vérité, car Tu es la Résurrection, la vie et le repos de ton serviteur défunt André ô Christ notre Dieu, et nous Te rendons gloire, ainsi qu'à ton Père éternel et à ton Esprit très saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le vendredi 6 juin le groupe de travail conjoint du Ministère des affaires étrangères et de l’Eglise orthodoxe russe s’est réuni dans les locaux du DREE du patriarcat de Moscou. Le service de presse du Ministère vient de publier un communiqué dont le texte suit :
« Dans le contexte d’une crise qui ne fait que s’aggraver en Ukraine nous avons discuté de la situation du clergé et des fidèles de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (patriarcat de Moscou) ayant en vue le maintien de l’unité canonique au sein de l’Eglise orthodoxe russe. Le groupe de travail a également traité de la persécution des chrétiens dans diverses régions du monde ainsi que des modalités du soutien accordé aux compatriotes résidant à l’étranger ».
La réunion était co-présidée par Grigori Karassine, vice-ministre des affaires étrangère, et le métropolite Hilarion, président du DREE du patriarcat de Moscou.
Interfax.religion Traduction "PO"
« Dans le contexte d’une crise qui ne fait que s’aggraver en Ukraine nous avons discuté de la situation du clergé et des fidèles de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (patriarcat de Moscou) ayant en vue le maintien de l’unité canonique au sein de l’Eglise orthodoxe russe. Le groupe de travail a également traité de la persécution des chrétiens dans diverses régions du monde ainsi que des modalités du soutien accordé aux compatriotes résidant à l’étranger ».
La réunion était co-présidée par Grigori Karassine, vice-ministre des affaires étrangère, et le métropolite Hilarion, président du DREE du patriarcat de Moscou.
Interfax.religion Traduction "PO"
La première assemblée plénière du IV Forum européen orthodoxe-catholique sur le thème « La religion et le pluralisme culturel : défis aux Églises chrétiennes d’Europe » se déroulait à Minsk le 3 juin 2014.
Le co-président du forum du côté orthodoxe, le métropolite Gennade de Sassime (Patriarcat de Constantinople) a ouvert l’assemblée. Le cardinal Peter Erdö, archevêque d’Estergom-Budapest et coprésident du forum pour la partie catholique, le métropolite Paul de Minsk et de Sloutsk, exarque patriarcal en Biélorussie, le père Hyacinthe Destivelle, du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, H. Tsironis, professeur de théologie à l’université Aristote de Thessalonique et l’archevêque Paolo Pezzi, archevêque du diocèse de la Mère de Dieu à Moscou ont chacun présenté un exposé.
Le co-président du forum du côté orthodoxe, le métropolite Gennade de Sassime (Patriarcat de Constantinople) a ouvert l’assemblée. Le cardinal Peter Erdö, archevêque d’Estergom-Budapest et coprésident du forum pour la partie catholique, le métropolite Paul de Minsk et de Sloutsk, exarque patriarcal en Biélorussie, le père Hyacinthe Destivelle, du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, H. Tsironis, professeur de théologie à l’université Aristote de Thessalonique et l’archevêque Paolo Pezzi, archevêque du diocèse de la Mère de Dieu à Moscou ont chacun présenté un exposé.
Ensuite, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou est intervenu à son tour sur le thème du « Rôle des valeurs laïques et chrétiennes dans la société multiculturelle européenne actuelle ».
Au début de son allocution, Mgr Hilarion a constaté que l’Église avait vécu depuis sa fondation dans un milieu multiculturel et qu’un certain pluralisme d’opinions, une liberté de discussion et de d’expression, la caractérisait depuis l’origine. Cependant « lorsqu’on parle de diversité culturelle, il faut reconnaître que de nos jours, les influences culturelles vont dans des directions si variées que l’on aurait de la peine à en donner une appréciation générale. »
Suivant le métropolite Hilarion, le pluralisme culturel est inséparable de la liberté de création, la liberté étant inséparable de la moralité. Le véritable défi lancé à la conscience chrétienne est la négation de la dimension morale de la liberté en général et de la liberté de création en particulier. « Cette négation est volontairement attachée à la notion de « pluralisme culturel » qui est rabaissée au niveau d’une simple diversité de formes d’expression artistique, dont le contenu doit rester entre parenthèses » a constaté l’archipasteur. Dans ce cas, suivant le métropolite, « le pluralisme culturel se transforme en un élément de l’idéologie dominante ».
« Nous estimons qu’extirper la dimension morale de la culture européenne signifie priver les européens de la culture elle-même, a souligné Mgr Hilarion. Nous assistons à l’autodestruction de la culture européenne chrétienne, remplacée par une pseudo-culture moralement neutre, voire ouvertement et démonstrativement amorale. »..... Suite Mospat.ru
Au début de son allocution, Mgr Hilarion a constaté que l’Église avait vécu depuis sa fondation dans un milieu multiculturel et qu’un certain pluralisme d’opinions, une liberté de discussion et de d’expression, la caractérisait depuis l’origine. Cependant « lorsqu’on parle de diversité culturelle, il faut reconnaître que de nos jours, les influences culturelles vont dans des directions si variées que l’on aurait de la peine à en donner une appréciation générale. »
Suivant le métropolite Hilarion, le pluralisme culturel est inséparable de la liberté de création, la liberté étant inséparable de la moralité. Le véritable défi lancé à la conscience chrétienne est la négation de la dimension morale de la liberté en général et de la liberté de création en particulier. « Cette négation est volontairement attachée à la notion de « pluralisme culturel » qui est rabaissée au niveau d’une simple diversité de formes d’expression artistique, dont le contenu doit rester entre parenthèses » a constaté l’archipasteur. Dans ce cas, suivant le métropolite, « le pluralisme culturel se transforme en un élément de l’idéologie dominante ».
« Nous estimons qu’extirper la dimension morale de la culture européenne signifie priver les européens de la culture elle-même, a souligné Mgr Hilarion. Nous assistons à l’autodestruction de la culture européenne chrétienne, remplacée par une pseudo-culture moralement neutre, voire ouvertement et démonstrativement amorale. »..... Suite Mospat.ru
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