Plateforme libre de discussion
|
Le conseil diocésain de Moscou a annoncé la prochaine publication d’une Bible en langue ouzbèke à destination des immigrés afin de les aider à s’intégrer en Russie. Précédemment, l’Eglise orthodoxe a mis en place des sessions de cours de langue, de culture et de législation russes dans le même but. Un représentant du conseil diocésain de Moscou, le hiéromoine Dmitri Pershin a expliqué à la Douma qu’il s’agit de « la réponse [de l’Eglise] aux demandes de la société au sujet de l’adaptation culturelle et l’intégration des travailleurs migrants. » Suite
La première traduction de la Bible en touvien
La première traduction de la Bible en touvien
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Juin 2014 à 10:26
|
4 commentaires
|
Permalien
Sœur Cristina gagne The Voice Italie et récite un « Notre Père » en direct
« Je remercie tout le monde, en particulier Lui », a déclaré sœur Cristina en levant les yeux et son trophée au ciel, ajoutant ensuite : « Mon rêve est de réciter le Notre Père ensemble. Je veux que Jésus entre ici »
Première religieuse au monde à se retrouver au sommet d'un podium d’un télé-crochet, la jeune ursuline ne s’attendait sans doute pas à ce que son message traverse ainsi le monde entier. Elle s’est décrite à la presse comme une « humble servante très heureuse de retourner à une vie normale … contente de chanter avec des jeunes, à l'église, à l'oratoire ou à l'école », et qui continuera à chanter partout où le Seigneur l'appellera.
« Je remercie tout le monde, en particulier Lui », a déclaré sœur Cristina en levant les yeux et son trophée au ciel, ajoutant ensuite : « Mon rêve est de réciter le Notre Père ensemble. Je veux que Jésus entre ici »
Première religieuse au monde à se retrouver au sommet d'un podium d’un télé-crochet, la jeune ursuline ne s’attendait sans doute pas à ce que son message traverse ainsi le monde entier. Elle s’est décrite à la presse comme une « humble servante très heureuse de retourner à une vie normale … contente de chanter avec des jeunes, à l'église, à l'oratoire ou à l'école », et qui continuera à chanter partout où le Seigneur l'appellera.
Sœur Cristina avait conquis le monde entier dès sa première audition à l’aveugle en interprétant le célèbre titre d’Alicia Keys « No one », vu plus de 50 millions de fois depuis sur YouTube, devenant au fil des semaines un véritable phénomène médiatique. Jeudi soir, 5 juin, plus que jamais soutenue par le public, elle est arrivé première de la compétition et a décroché la victoire finale avec 62% des voix....SUITE
Messager de l’Église orthodoxe russe, n° 24, janvier-mars 2014, 67 p.
Après plusieurs années d’interruption le Messager de l’Église orthodoxe russe paraît de nouveau, avec le projet de devenir une publication trimestrielle.
Malgré une présentation qui ressemble un peu trop à celle d’une revue de luxe avec ses pages ultra-glacées au fond entièrement marbré, cette nouvelle version du Messager affiche des ambitions prometteuses puisque ce numéro 24, qui vient de paraître, propose, après une première partie relative à la vie du diocèse, un dossier assez fourni sur une question très actuelle de bioéthique : celle des « mères porteuses ».
Ce dossier est inauguré par un exposé du métropolite Hilarion Alfeyev sur « la pastorale orthodoxe face à la gestation pour autrui », qui rappelle les réflexions sur ce thème du document officiel intitulé Fondements de la doctrine sociale de l’Église orthodoxe russe (un document important en matière d’éthique, qui a été publié en traduction française par les éditions du Cerf en 2007) et les conclusions d’une réunion récente de la Société orthodoxe des médecins [russes].
Après plusieurs années d’interruption le Messager de l’Église orthodoxe russe paraît de nouveau, avec le projet de devenir une publication trimestrielle.
Malgré une présentation qui ressemble un peu trop à celle d’une revue de luxe avec ses pages ultra-glacées au fond entièrement marbré, cette nouvelle version du Messager affiche des ambitions prometteuses puisque ce numéro 24, qui vient de paraître, propose, après une première partie relative à la vie du diocèse, un dossier assez fourni sur une question très actuelle de bioéthique : celle des « mères porteuses ».
Ce dossier est inauguré par un exposé du métropolite Hilarion Alfeyev sur « la pastorale orthodoxe face à la gestation pour autrui », qui rappelle les réflexions sur ce thème du document officiel intitulé Fondements de la doctrine sociale de l’Église orthodoxe russe (un document important en matière d’éthique, qui a été publié en traduction française par les éditions du Cerf en 2007) et les conclusions d’une réunion récente de la Société orthodoxe des médecins [russes].
Il reproduit ensuite la Déclaration du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe datée du 25 décembre 2013, intitulée « Du baptême des enfants nés de mères porteuses » (dont orthodoxie.com avait donné, lors de sa parution, une traduction française en la munissant de sous-titres qui en éclairaient le sens).
Puis vient un article de l’archiprêtre Maxime Kozlov (vice-président du Comité pédagogique du Patriarcat de Moscou) intitulé « Le marché de la GPA ne doit pas se répandre dans notre pays » (la loi en effet, autorise en Russie le recours aux mères-porteuses, et la Russie comme l’Ukraine est devenue le lieu d’un marché lucratif pour de nombreuses officines occidentales qui proposent leurs services aux couples européens ou américains (notamment homosexuels) en quête de cette forme de procréation, qui reste interdite dans de nombreux pays ou moins abordable financièrement.
La réflexion se poursuit par un court article de Vladimir Legoïa, président du Département synodal d’information de l’Église orthodoxe russe, qui commente l’attitude de l’Église russe et rappelle que d’autres Églises locales (de Roumanie, de Serbie, de Bulgarie et de Géorgie en particulier, sont en accord avec elle sur ce point).
Le dossier se clôt par un article de synthèse du Dr Marc Andronikof, chef du service des urgences à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart, qui rappelle notamment les contributions de plusieurs théologiens orthodoxes français à la réflexion sur diverses questions actuelles de bioéthique, réflexion à laquelle il a lui-même apporté de nombreuses contributions.
La revue publie ensuite un entretien avec l’évêque Panteleïmon d’Orekhovo-Zouïevo intitulé « Y a-t-il une place pour Dieu dans le monde de la souffrance ? » Sa perspective est intéressante, car au lieu d’aborder la question de la souffrance du point de vue de ceux qui souffrent, comme c’est presque toujours le cas, il évoque ici les devoirs de ceux qui sont épargnés par la souffrance, notamment ceux de mettre l’énergie et les moyens sociaux ou financiers dont ils disposent au service des plus défavorisés. Il rappelle que dans la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare, le riche a été condamné non pour ses richesses, mais pour son refus d’aider Lazare et de lui laisser les miettes qui tombaient de sa table. La question du sens de la souffrance dans le monde trouve une réponse aussi dans l’appel, qu’elle constitue, à la compassion et à l’aide – matérielle, psychologique et spirituelle – du prochain.....SUITE Orthodoxie.com
Puis vient un article de l’archiprêtre Maxime Kozlov (vice-président du Comité pédagogique du Patriarcat de Moscou) intitulé « Le marché de la GPA ne doit pas se répandre dans notre pays » (la loi en effet, autorise en Russie le recours aux mères-porteuses, et la Russie comme l’Ukraine est devenue le lieu d’un marché lucratif pour de nombreuses officines occidentales qui proposent leurs services aux couples européens ou américains (notamment homosexuels) en quête de cette forme de procréation, qui reste interdite dans de nombreux pays ou moins abordable financièrement.
La réflexion se poursuit par un court article de Vladimir Legoïa, président du Département synodal d’information de l’Église orthodoxe russe, qui commente l’attitude de l’Église russe et rappelle que d’autres Églises locales (de Roumanie, de Serbie, de Bulgarie et de Géorgie en particulier, sont en accord avec elle sur ce point).
Le dossier se clôt par un article de synthèse du Dr Marc Andronikof, chef du service des urgences à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart, qui rappelle notamment les contributions de plusieurs théologiens orthodoxes français à la réflexion sur diverses questions actuelles de bioéthique, réflexion à laquelle il a lui-même apporté de nombreuses contributions.
La revue publie ensuite un entretien avec l’évêque Panteleïmon d’Orekhovo-Zouïevo intitulé « Y a-t-il une place pour Dieu dans le monde de la souffrance ? » Sa perspective est intéressante, car au lieu d’aborder la question de la souffrance du point de vue de ceux qui souffrent, comme c’est presque toujours le cas, il évoque ici les devoirs de ceux qui sont épargnés par la souffrance, notamment ceux de mettre l’énergie et les moyens sociaux ou financiers dont ils disposent au service des plus défavorisés. Il rappelle que dans la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare, le riche a été condamné non pour ses richesses, mais pour son refus d’aider Lazare et de lui laisser les miettes qui tombaient de sa table. La question du sens de la souffrance dans le monde trouve une réponse aussi dans l’appel, qu’elle constitue, à la compassion et à l’aide – matérielle, psychologique et spirituelle – du prochain.....SUITE Orthodoxie.com
V. Golovanow
Nous savons bien que les Eglises locales orthodoxes sont très indépendantes et ont beaucoup de différences dans leurs cultes et leurs traditions (d'ailleurs c'est là l'une des raisons invoquées pour tenir un Concile panorthodoxe: rapprocher les pratiques trop disparates…), mais nous avons du mal à concevoir que les Eglises locales catholiques le sont aussi. Je ne connais pas d'étude générale de cette situation et je vais simplement citer deux exemples très différents pour proposer une réflexion sur ce sujet.
L'Eglise gréco-catholique d'Ukraine
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk en parle dans les termes suivants dans son discours d’accueil aux participants du IV Forum orthodoxe-catholique européen (Minsk, 2-6 juin 2014) "Les gréco-catholiques ont joué un rôle destructif dans l’instauration de ce climat. Les déclarations de leur principal archevêque, des hiérarques et des clercs, leur position extrêmement politisée, ont fortement contribué à la polarisation de la société, à l’exacerbation d’un conflit qui a déjà fait beaucoup de victimes (…)
Nous savons bien que les Eglises locales orthodoxes sont très indépendantes et ont beaucoup de différences dans leurs cultes et leurs traditions (d'ailleurs c'est là l'une des raisons invoquées pour tenir un Concile panorthodoxe: rapprocher les pratiques trop disparates…), mais nous avons du mal à concevoir que les Eglises locales catholiques le sont aussi. Je ne connais pas d'étude générale de cette situation et je vais simplement citer deux exemples très différents pour proposer une réflexion sur ce sujet.
L'Eglise gréco-catholique d'Ukraine
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk en parle dans les termes suivants dans son discours d’accueil aux participants du IV Forum orthodoxe-catholique européen (Minsk, 2-6 juin 2014) "Les gréco-catholiques ont joué un rôle destructif dans l’instauration de ce climat. Les déclarations de leur principal archevêque, des hiérarques et des clercs, leur position extrêmement politisée, ont fortement contribué à la polarisation de la société, à l’exacerbation d’un conflit qui a déjà fait beaucoup de victimes (…)
Les déclarations agressives des uniates (1), leurs actes ayant pour objectif de porter préjudice à l’Orthodoxie canonique, leurs contacts répétés avec les schismatiques (2), leur désir de diviser l’Église orthodoxe russe multinationale indivise ont porté gravement atteinte non seulement à l’Ukraine et à ses habitants, mais au dialogue orthodoxe-catholique. Tout cela nous a rejeté loin en arrière et rappelle les temps où orthodoxes et catholiques ne se considéraient pas comme alliés, mais comme concurrents."
L'Eglise maronite (3)
Extrait d'une interview du métropolite Georges (Khodr) du Mont Liban (Patriarcat d'Antioche): "Les maronites n’ont pas une théologie propre ; nos divergences proviennent du fait qu’ils sont rattachés à Rome. Par ailleurs, nous n’accusons plus les Églises orientales orthodoxes d’être monophysites ; nous avons compris ensemble que reconnaître une ou deux natures du Christ signifie la même chose : pour nous tous il est Dieu et homme. Il faut dire que la plupart des chrétiens arabophones (au Liban et en Syrie) n’ont pas vraiment conscience de divergences entre les confessions chrétiennes : ils sont conscients qu’une véritable unité de foi existe entre nous tous, que nous soyons de tradition orthodoxe ou catholique. Et ils réclament l’hospitalité eucharistique réciproque !
De fait, dans la pratique, nous acceptons les laïcs catholiques à notre table de communion. Et les prêtres maronites acceptent les orthodoxes à la leur. Sans qu’il y ait eu de décision canonique... Par contre nous ne concélébrons pas avec les prêtres maronites. Pas encore...
Il faut dire que dans mon diocèse, qui est le plus grand diocèse libanais, il y a 60 % de couples mixtes. Lors des funérailles, on voit toujours présents à la fois un prêtre orthodoxe et un prêtre maronite. Chez nous, les gens vivent ensemble et n’ont pas beaucoup de théologie dans la tête !
Aujourd’hui, il n’y a plus comme autrefois de mainmise du Vatican sur l’Église maronite. Leur dicastère (la Congrégation pour les Églises orientales) les renvoie en général à leurs responsabilités !"
Idées personnelles
Ces deux exemples montrent en premier lieu la grande indépendance de ces Eglises vis à vis du Vatican. Le métropolite Georges le souligne pour les Maronites et les "Uniates" le démontrent en s'opposant par leurs actes aux tentatives de rapprochement avec l'Eglise russe que tente de faire avancer le Vatican.
Et je soulignerais aussi les différences des relations avec les Orthodoxes: 60 % de couples mixtes, double présence aux funérailles et hospitalité eucharistique réciproque entre Maronites et Patriarcat d'Antioche. Rien de tel entre Eglise gréco-catholique et patriarcat de Moscou (reconnaissance réciproque des baptêmes avec le soi-disant patriarcat de Kiev).
Je propose ces deux exemples pour introduire un débat et je suis preneur de toute information sur ce thème pour aller plus loin.
***
(1) Cette Eglise est appelée "uniate" quand elle est crée par l'Union de Brest-Litovsk (1596), signée par le métropolite orthodoxe de Kiev, alors sous domination polonaise, et 6 évêques ukrainiens sur 8 qui reconnurent l'autorité du Pape en gardant leurs traditions rituelles. L'Ukraine occidentale échut à l'empire austro-hongrois après les trois partages de la Pologne (1773-1795) et un décret impérial de 1774 donna à cette Eglise le nom de "grecque-catholique" pour différencier ces catholiques, qui utilisent le rite grec-byzantin, avec clergé marié, Credo sans "filioque", etc., des "Latins" majoritaires dans l'empire.
(2) Il s'agit du soi-disant "patriarcat de Kiev". Cf. L'Ukraine orthodoxe: ORTHODOXIE MAJORITAIRE MAIS DIVISEE
(3) L'Eglise maronite se constitua en patriarcat au VIIe siècle dans le montagnes de Syrie et le premier patriarche aurait été Saint Jean Maron (+707) qui lui donna son nom. Les relations avec Rome furent nouées pendant les croisades et l'Eglise maronite se soumit au Pape au XIIe siècle. Elle pratique un rite particulier. Les Maronites constituent la plus importante communauté chrétienne duLiban.
L'Eglise maronite (3)
Extrait d'une interview du métropolite Georges (Khodr) du Mont Liban (Patriarcat d'Antioche): "Les maronites n’ont pas une théologie propre ; nos divergences proviennent du fait qu’ils sont rattachés à Rome. Par ailleurs, nous n’accusons plus les Églises orientales orthodoxes d’être monophysites ; nous avons compris ensemble que reconnaître une ou deux natures du Christ signifie la même chose : pour nous tous il est Dieu et homme. Il faut dire que la plupart des chrétiens arabophones (au Liban et en Syrie) n’ont pas vraiment conscience de divergences entre les confessions chrétiennes : ils sont conscients qu’une véritable unité de foi existe entre nous tous, que nous soyons de tradition orthodoxe ou catholique. Et ils réclament l’hospitalité eucharistique réciproque !
De fait, dans la pratique, nous acceptons les laïcs catholiques à notre table de communion. Et les prêtres maronites acceptent les orthodoxes à la leur. Sans qu’il y ait eu de décision canonique... Par contre nous ne concélébrons pas avec les prêtres maronites. Pas encore...
Il faut dire que dans mon diocèse, qui est le plus grand diocèse libanais, il y a 60 % de couples mixtes. Lors des funérailles, on voit toujours présents à la fois un prêtre orthodoxe et un prêtre maronite. Chez nous, les gens vivent ensemble et n’ont pas beaucoup de théologie dans la tête !
Aujourd’hui, il n’y a plus comme autrefois de mainmise du Vatican sur l’Église maronite. Leur dicastère (la Congrégation pour les Églises orientales) les renvoie en général à leurs responsabilités !"
Idées personnelles
Ces deux exemples montrent en premier lieu la grande indépendance de ces Eglises vis à vis du Vatican. Le métropolite Georges le souligne pour les Maronites et les "Uniates" le démontrent en s'opposant par leurs actes aux tentatives de rapprochement avec l'Eglise russe que tente de faire avancer le Vatican.
Et je soulignerais aussi les différences des relations avec les Orthodoxes: 60 % de couples mixtes, double présence aux funérailles et hospitalité eucharistique réciproque entre Maronites et Patriarcat d'Antioche. Rien de tel entre Eglise gréco-catholique et patriarcat de Moscou (reconnaissance réciproque des baptêmes avec le soi-disant patriarcat de Kiev).
Je propose ces deux exemples pour introduire un débat et je suis preneur de toute information sur ce thème pour aller plus loin.
***
(1) Cette Eglise est appelée "uniate" quand elle est crée par l'Union de Brest-Litovsk (1596), signée par le métropolite orthodoxe de Kiev, alors sous domination polonaise, et 6 évêques ukrainiens sur 8 qui reconnurent l'autorité du Pape en gardant leurs traditions rituelles. L'Ukraine occidentale échut à l'empire austro-hongrois après les trois partages de la Pologne (1773-1795) et un décret impérial de 1774 donna à cette Eglise le nom de "grecque-catholique" pour différencier ces catholiques, qui utilisent le rite grec-byzantin, avec clergé marié, Credo sans "filioque", etc., des "Latins" majoritaires dans l'empire.
(2) Il s'agit du soi-disant "patriarcat de Kiev". Cf. L'Ukraine orthodoxe: ORTHODOXIE MAJORITAIRE MAIS DIVISEE
(3) L'Eglise maronite se constitua en patriarcat au VIIe siècle dans le montagnes de Syrie et le premier patriarche aurait été Saint Jean Maron (+707) qui lui donna son nom. Les relations avec Rome furent nouées pendant les croisades et l'Eglise maronite se soumit au Pape au XIIe siècle. Elle pratique un rite particulier. Les Maronites constituent la plus importante communauté chrétienne duLiban.
Une exposition consacrée à l’itinéraire tragique de l’empereur de Nicolas II et des siens a été ouverte le 5 juin 2014 à la forteresse Saints Pierre et Paul. Elle porte sur une période qui commence par l’abdication du tsar et se termine par son assassinat dans la maison Ipatiev, à Ekaterinbourg.
Le 17 juillet 1998, le dernier empereur Nicolas II de Russie, son épouse Alix de Hesse-Darmstadt, trois de ses cinq enfants et 4 de ses derniers fidèles, tous exécutés le 17 juillet 1918 dans la Villa Ipatiev à Ekaterinbourg en pleine révolution russe et enterrés secrètement dans une fosse commune, furent ré-inhumés dans la nécropole, dans une crypte peu profonde situés dans la chapelle Sainte-Catherine près de l'entrée.
Sont présentés les objets liés à deux enquêtes judiciaires portant sur le meurtre de la famille impériale. La première a été conduite pendant la guerre civile, la seconde, celle menée par le Parquet général de la Fédération de Russie, a commencé dans les années 1990.
Le 17 juillet 1998, le dernier empereur Nicolas II de Russie, son épouse Alix de Hesse-Darmstadt, trois de ses cinq enfants et 4 de ses derniers fidèles, tous exécutés le 17 juillet 1918 dans la Villa Ipatiev à Ekaterinbourg en pleine révolution russe et enterrés secrètement dans une fosse commune, furent ré-inhumés dans la nécropole, dans une crypte peu profonde situés dans la chapelle Sainte-Catherine près de l'entrée.
Sont présentés les objets liés à deux enquêtes judiciaires portant sur le meurtre de la famille impériale. La première a été conduite pendant la guerre civile, la seconde, celle menée par le Parquet général de la Fédération de Russie, a commencé dans les années 1990.
Plus de 270 objets sont exposés : documents, photos, objets personnels ayant appartenus aux membres de la famille impériale. Ces objets proviennent de quatre divers Fonds d’archives, du Musée de l’EORHF à Jordanville (Etats Unis) ainsi que de la collection personnelle du métropolite Hilarion, primat de l’Eglise orthodoxe russe hors frontières.
La quasi-totalité des documents présentés sont des originaux : journaux tenus par Nicolas II et la tsarine Alexandra Fedorovna, texte de l’abdication au trône signé par Nicolas II en son nom propre ainsi qu’au nom du Grand-duc Alexis, pièces judiciaires. Les visiteurs pourront regarder de rares films d’actualité du début du XX siècle. Ils pourront, pendant écouter des fragments de l’enregistrement sonore (3h et 52 minutes) du récit qu’ont fait en 1963 deux participants au meurtre de la famille impériale.
La quasi-totalité des documents présentés sont des originaux : journaux tenus par Nicolas II et la tsarine Alexandra Fedorovna, texte de l’abdication au trône signé par Nicolas II en son nom propre ainsi qu’au nom du Grand-duc Alexis, pièces judiciaires. Les visiteurs pourront regarder de rares films d’actualité du début du XX siècle. Ils pourront, pendant écouter des fragments de l’enregistrement sonore (3h et 52 minutes) du récit qu’ont fait en 1963 deux participants au meurtre de la famille impériale.
Cette exposition avait déjà été présentée à Moscou et Ekaterinbourg.
MOSCOU: "Une enquête qui dure un siècle"... sur le massacre de la famille impériale
Pravoslavie.ru Traduction "PO"
105 ans se sont écoulés depuis la naissance du tsarévitch-martyr
MOSCOU: "Une enquête qui dure un siècle"... sur le massacre de la famille impériale
Pravoslavie.ru Traduction "PO"
105 ans se sont écoulés depuis la naissance du tsarévitch-martyr
Après des semaines de tensions dans l’Est de l’Ukraine, le Patriarcat de Moscou fait mine de prendre ses distances avec les séparatistes pro russes.
Après des semaines de tensions dans l’Est de l’Ukraine, le Patriarcat de Moscou fait mine de prendre ses distances avec les séparatistes pro russes.
Le rêve d’une Eglise orthodoxe russe au-delà de la Russie
« Seule une minorité des habitants soutiennent les séparatistes de Donetsk et de Lougansk, écrit le jeune archevêque auxiliaire de Kiev. Les milices orthodoxes du Donbass n’ont rien de commun avec l’Orthodoxie. » Rapportés par l’agence russe Interfax, proche du Patriarcat de Moscou, ces propos ont de quoi surprendre. Ils contreviennent, en effet, au rêve moscovite d’une continuité de l’Église orthodoxe russe sur le territoire de l’ex-Union soviétique (Russie, Biélorussie, Ukraine, Pays baltes, républiques d’Asie Centrale), dont l’Ukraine est une composante majeure.
Après des semaines de tensions dans l’Est de l’Ukraine, le Patriarcat de Moscou fait mine de prendre ses distances avec les séparatistes pro russes.
Le rêve d’une Eglise orthodoxe russe au-delà de la Russie
« Seule une minorité des habitants soutiennent les séparatistes de Donetsk et de Lougansk, écrit le jeune archevêque auxiliaire de Kiev. Les milices orthodoxes du Donbass n’ont rien de commun avec l’Orthodoxie. » Rapportés par l’agence russe Interfax, proche du Patriarcat de Moscou, ces propos ont de quoi surprendre. Ils contreviennent, en effet, au rêve moscovite d’une continuité de l’Église orthodoxe russe sur le territoire de l’ex-Union soviétique (Russie, Biélorussie, Ukraine, Pays baltes, républiques d’Asie Centrale), dont l’Ukraine est une composante majeure.
Pour le Patriarcat de Moscou (150 millions de fidèles, soit la moitié de l’orthodoxie mondiale), la perte du berceau historique de Kiev serait vécue comme une catastrophe. Juste après l’effondrement du bloc soviétique, en 1991, une Église ukrainienne dissidente avait été créée contre l’avis de Moscou, l’Église ukrainienne-"Patriarcat de Kiev" (EOU-PK). (non canonique "PO")
Quant à l’Église d’Ukraine restée dans le giron moscovite, à laquelle appartient le métropolite Oleksandr, elle bénéficie d’un statut d’autonomie lui permettant d’élire ses propres évêques. Après soixante-dix ans de terreur et de persécution, il s’agissait alors pour l’Église russe d’éviter que la séparation politique n’entraîne dans son sillage une séparation religieuse.
Une volonté d’apaisement
Les événements récents ne font que relancer cette perspective. D’où, ces derniers temps, un changement d’attitude de Moscou à l’égard de Kiev. Silencieux depuis les débuts de la crise, en particulier lors de l’annexion de la Crimée, le patriarche Kirill de Moscou a ainsi félicité fin mai 2014 le nouveau président Petro Porochenko en des termes choisis : « J’espère que les pouvoirs et l’autorité qui vont sont aujourd’hui conférés le seront au bénéfice de l’est, de l’ouest, du nord et du sud de l’Ukraine. »
Dans ce contexte, l’initiative du métropolite Oleksandr peut être lue comme une volonté d’apaiser la situation. « Pour sauver l’unité religieuse et préserver le lien entre les Églises de Kiev et de Moscou, la hiérarchie de l’Église orthodoxe d’Ukraine (EOU-PM) condamne le séparatisme politique », analyse l’historien et théologien orthodoxe Jean-François Colosimo.
Une condamnation qui intervient alors que le Kremlin n’a lui-même pas reconnu explicitement la validité des référendums d’autodétermination organisés le 11 mai dans l’est ukrainien. « Avec le rattachement de la Crimée, la Russie dispose de son accès aux mers chaudes et semble vouloir jouer maintenant la carte de l’apaisement » , poursuit Jean-François Colosimo.
L’influence menacée du Patriarchat de Moscou
Pour l’historien Yves Hamant, l’hypothèse que le métropolite Oleksandr, issu d’une nouvelle génération de jeunes évêques ukrainiens, agisse avec l’aval de Moscou est toutefois à écarter. « Le courant autocéphale a beaucoup progressé ces derniers mois en Ukraine. Une grande partie des fidèles de l’Église orthodoxe rattachée à Moscou est choquée par la timidité des réactions du patriarche Kirill devant la politique des autorités russes en Ukraine et l’annexion de la Crimée. Ils se sentent abandonnés par le premier de leurs pasteurs. Certains prêtres ont même cessé de le mentionner dans la liturgie. »
Surtout, en cristallisant le sentiment national, l’Église du Patriarcat de Kiev (EOU-PK) est apparue comme l’Église orthodoxe représentative de la nation ukrainienne. Longtemps considérée comme une chimère, la réunion de tous les orthodoxes d’Ukraine au sein d’une unique Église autocéphale fait son chemin dans les esprits. Le poids et l’influence du Patriarcat de Moscou s’en trouveraient alors considérablement diminués..... Suite La Croix
Quant à l’Église d’Ukraine restée dans le giron moscovite, à laquelle appartient le métropolite Oleksandr, elle bénéficie d’un statut d’autonomie lui permettant d’élire ses propres évêques. Après soixante-dix ans de terreur et de persécution, il s’agissait alors pour l’Église russe d’éviter que la séparation politique n’entraîne dans son sillage une séparation religieuse.
Une volonté d’apaisement
Les événements récents ne font que relancer cette perspective. D’où, ces derniers temps, un changement d’attitude de Moscou à l’égard de Kiev. Silencieux depuis les débuts de la crise, en particulier lors de l’annexion de la Crimée, le patriarche Kirill de Moscou a ainsi félicité fin mai 2014 le nouveau président Petro Porochenko en des termes choisis : « J’espère que les pouvoirs et l’autorité qui vont sont aujourd’hui conférés le seront au bénéfice de l’est, de l’ouest, du nord et du sud de l’Ukraine. »
Dans ce contexte, l’initiative du métropolite Oleksandr peut être lue comme une volonté d’apaiser la situation. « Pour sauver l’unité religieuse et préserver le lien entre les Églises de Kiev et de Moscou, la hiérarchie de l’Église orthodoxe d’Ukraine (EOU-PM) condamne le séparatisme politique », analyse l’historien et théologien orthodoxe Jean-François Colosimo.
Une condamnation qui intervient alors que le Kremlin n’a lui-même pas reconnu explicitement la validité des référendums d’autodétermination organisés le 11 mai dans l’est ukrainien. « Avec le rattachement de la Crimée, la Russie dispose de son accès aux mers chaudes et semble vouloir jouer maintenant la carte de l’apaisement » , poursuit Jean-François Colosimo.
L’influence menacée du Patriarchat de Moscou
Pour l’historien Yves Hamant, l’hypothèse que le métropolite Oleksandr, issu d’une nouvelle génération de jeunes évêques ukrainiens, agisse avec l’aval de Moscou est toutefois à écarter. « Le courant autocéphale a beaucoup progressé ces derniers mois en Ukraine. Une grande partie des fidèles de l’Église orthodoxe rattachée à Moscou est choquée par la timidité des réactions du patriarche Kirill devant la politique des autorités russes en Ukraine et l’annexion de la Crimée. Ils se sentent abandonnés par le premier de leurs pasteurs. Certains prêtres ont même cessé de le mentionner dans la liturgie. »
Surtout, en cristallisant le sentiment national, l’Église du Patriarcat de Kiev (EOU-PK) est apparue comme l’Église orthodoxe représentative de la nation ukrainienne. Longtemps considérée comme une chimère, la réunion de tous les orthodoxes d’Ukraine au sein d’une unique Église autocéphale fait son chemin dans les esprits. Le poids et l’influence du Patriarcat de Moscou s’en trouveraient alors considérablement diminués..... Suite La Croix
Le métropolite Hilarion, président du DREE du patriarcat de Moscou, vient de préciser qu’il ne préconise pas « la russification » des offices mais que des exceptions sont envisageables. Intervenant dans le cadre du programme « L’Eglise et le monde » (Tzerkovj i mir) , chaîne « Rossya 24 », Monseigneur Hilarion a dit :
« Une solution de compromis devra être en définitive trouvée. Si, par exemple, une agglomération compte près de 100 églises pourquoi ne pas dire les divins offices en russe dans trois ou dix de ces églises, à la demandes, bien sûr, des paroissiens.
C’est quelque chose de tout à fait envisageable . Je continue à croire que le slavon, tel qu’il a été maintenu dans les livres de prières ainsi que dans la tradition liturgique de notre Eglise, doit être maintenu et protégé.
« Une solution de compromis devra être en définitive trouvée. Si, par exemple, une agglomération compte près de 100 églises pourquoi ne pas dire les divins offices en russe dans trois ou dix de ces églises, à la demandes, bien sûr, des paroissiens.
C’est quelque chose de tout à fait envisageable . Je continue à croire que le slavon, tel qu’il a été maintenu dans les livres de prières ainsi que dans la tradition liturgique de notre Eglise, doit être maintenu et protégé.
Il s’agit bien du patrimoine que nous ont légué Saints Cyrille et Méthode, patrimoine que nous avons en commun avec les autres peuples slaves. Cela dit, la majorité des Eglises orthodoxes des pays slaves ont transité vers leurs langues nationales. Je pense à la Serbie où les offices sont, en règle générale, dit en serbe moderne et non en slavon. Il en est de même en Bulgarie.
J’estime qu’il devrait y avoir une sorte d’effort réciproque : un fidèle qui souhaiterait s’imprégner de la langue liturgique peut le faire sans trop de difficultés. En effet, le slavon n’est pas le latin ou l’hébreu. Le slavon et le russe ont une majorité de mots et de termes en commun. Il ne faut pas d’efforts surhumains pour apprendre le slavon.
La majorité des fidèles qui assistent tous les dimanches à la divine liturgie en comprennent pratiquement chaque mot. Il y a, certes, des textes liturgiques dits rarement, théologiquement très denses, comme par exemple les offices de la Pentecôte, qu’il n’est pas simple de comprendre. Un travail explicatif est en l’occurrence indispensable ou bien, ce que je n’exclus nullement, on pourrait avoir recours au russe pour une partie de l’office, ceci avec la bénédiction des autorités ecclésiales ».
Interfax religion
Traduction "PO"
...................................
Comprendre réellement les offices n'est pas une question de langue
Le métropolite Hilarion se prononce contre une « russification » complète des offices
Traduire ou ne pas traduire: là n'est pas la question!
J’estime qu’il devrait y avoir une sorte d’effort réciproque : un fidèle qui souhaiterait s’imprégner de la langue liturgique peut le faire sans trop de difficultés. En effet, le slavon n’est pas le latin ou l’hébreu. Le slavon et le russe ont une majorité de mots et de termes en commun. Il ne faut pas d’efforts surhumains pour apprendre le slavon.
La majorité des fidèles qui assistent tous les dimanches à la divine liturgie en comprennent pratiquement chaque mot. Il y a, certes, des textes liturgiques dits rarement, théologiquement très denses, comme par exemple les offices de la Pentecôte, qu’il n’est pas simple de comprendre. Un travail explicatif est en l’occurrence indispensable ou bien, ce que je n’exclus nullement, on pourrait avoir recours au russe pour une partie de l’office, ceci avec la bénédiction des autorités ecclésiales ».
Interfax religion
Traduction "PO"
...................................
Comprendre réellement les offices n'est pas une question de langue
Le métropolite Hilarion se prononce contre une « russification » complète des offices
Traduire ou ne pas traduire: là n'est pas la question!
Pour le patriarche, l'Église se livre à des activités politiques directes, ce qui jette « une ombre très mauvaise» sur les relations entre l’Église russe et le Vatican.
Nous vous en avions parlé ( sur PO) , les églises chrétiennes sont, qu'elles le veuillent ou non, au cœur du conflit ukrainien. L'Ukraine orthodoxe: ORTHODOXIE MAJORITAIRE MAIS DIVISEE
C'est le cas également de l'Église gréco-catholique du pays, dont l'histoire est jalonnée de contentieux historiques qui l'ont vu s'opposer à la Russie, mais aussi à l’Église orthodoxe russe. C'est ainsi que pendant quarante ans (jusqu'en 1989) elle a dû vivre dans la clandestinité après avoir été supprimée par Staline qui avait par ailleurs attribué une grande partie de ses biens à l’Église orthodoxe russe. Aujourd'hui, elle regroupe environ 8% de la population du pays
Nous vous en avions parlé ( sur PO) , les églises chrétiennes sont, qu'elles le veuillent ou non, au cœur du conflit ukrainien. L'Ukraine orthodoxe: ORTHODOXIE MAJORITAIRE MAIS DIVISEE
C'est le cas également de l'Église gréco-catholique du pays, dont l'histoire est jalonnée de contentieux historiques qui l'ont vu s'opposer à la Russie, mais aussi à l’Église orthodoxe russe. C'est ainsi que pendant quarante ans (jusqu'en 1989) elle a dû vivre dans la clandestinité après avoir été supprimée par Staline qui avait par ailleurs attribué une grande partie de ses biens à l’Église orthodoxe russe. Aujourd'hui, elle regroupe environ 8% de la population du pays
Au regard de ce contexte et de la récente actualité, on comprend mieux pourquoi les gréco-catholiques craignent pour leur survie, et combien ils ont été inquiets suite aux derniers propos tenus par le patriarche orthodoxe Cyrille de Moscou lors d'une réunion au ministère russe des Affaires étrangères ce 28 mai....Suite La Vie
Le métropolite Alexandre (Drabinko), secrétaire du primat de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (PM), vient dans son blog de mettre en ligne une déclaration dont le texte suit :
« Les milices du Sud-est de l’Ukraine ne bénéficient pas d’un large soutien populaire, elles sont constituées de « séparatistes ». Il était admis que le Sud-est se prononçait contre l’intégration européenne de l’Ukraine. Mais il est devenu évident ces derniers mois que l’hypothèse selon laquelle la population de cette région serait imprégnée d’une « mentalité soviétique » n’était pas fondée. Les forces extérieures qui rêvaient de susciter des divisions en Ukraine n’ont pas été à même de le faire. Seule une minorité des habitants soutiennent les séparatistes de Donetsk et de Lougansk. Les « milices orthodoxes du Donbass » n’ont rien de commun avec l’Orthodoxie.
« Les milices du Sud-est de l’Ukraine ne bénéficient pas d’un large soutien populaire, elles sont constituées de « séparatistes ». Il était admis que le Sud-est se prononçait contre l’intégration européenne de l’Ukraine. Mais il est devenu évident ces derniers mois que l’hypothèse selon laquelle la population de cette région serait imprégnée d’une « mentalité soviétique » n’était pas fondée. Les forces extérieures qui rêvaient de susciter des divisions en Ukraine n’ont pas été à même de le faire. Seule une minorité des habitants soutiennent les séparatistes de Donetsk et de Lougansk. Les « milices orthodoxes du Donbass » n’ont rien de commun avec l’Orthodoxie.
L’Eglise doit, dans ces nouvelles conditions, renoncer à l’utopie d’une « civilisation orthodoxe » et cesser de se percevoir comme étant un corps d’Etat. Les Сanons ne prévoient pas une révision instantanée ou automatique du statut de l’Eglise à l’occasion d’un changement du tracé des frontières. L’histoire de l’orthodoxie montre cependant que l’apparition de structures étatiques valables et complètes du point de vue politique et culturel détermine la formation dans le territoire en question d’une structure ecclésiale autosuffisante.
Les évènements récents montrent que la majorité des Ukrainiens se perçoivent comme appartenant à l’Europe. Ils veulent vivre dans un pays indépendant. Ces tendances se sont manifestées d’abord à l’Ouest et au Centre, elles y sont plus fortes ».
Le métropolite Alexandre se montre extrêmement critique à l’égard de Victor Yanoukovitch:
« Ce personnage a donné l’ordre d’ouvrir le feu sur les manifestants de Kiev. Il se sentait être devenu une sorte « d’empereur orthodoxe ». Il ne prêtait pas l’oreille à la voix de l’Eglise car il était convaincu que l’Eglise ne peut vivre sans l’Etat. Yanoukovitch était convaincu que l’unité de l’Eglise et de l’Etat est indissoluble et qu’il personnifiait cette unité. En tant que chef de l’Etat il était certain de pouvoir disposer des affaires de l’Eglise comme des siennes propres. Il se croyait permis de destituer de son poste le primat de l’Eglise, très âgé, qui avait eu le courage de s’opposer à l’arbitraire du président ».
Le métropolite Alexandre s’est montré très critique à l’égard de ceux qui veulent mettre l’Eglise au service de leurs ambitions politiques. Leurs objectifs promulgués sont la défense des principes moraux, la restauration de la Sainte Rus ou la mise en place d’une nouvelle civilisation post byzantine « orthodoxe ».
« L’Eglise se doit de devenir définitivement elle-même. Elle doit cesser de s’identifier à l’Etat ou à une quelconque idéologie. Nous devons nous débarrasser de toute influence idéologique venant « du dehors ». Nous devons nous sentir pleinement responsables du devenir de l’Eglise. Cessons de fonder nos espoirs en « un bon tsar orthodoxe ». Devenons responsables de par nous-mêmes de nos existences et de nos relations avec la société ».
Interfax religion
Traduction "PO"
Александр, митрополит Переяслав-Хмельницкий и Вишневский, викарий Киевской епархии (Драбинко Александр Николаевич)
Les évènements récents montrent que la majorité des Ukrainiens se perçoivent comme appartenant à l’Europe. Ils veulent vivre dans un pays indépendant. Ces tendances se sont manifestées d’abord à l’Ouest et au Centre, elles y sont plus fortes ».
Le métropolite Alexandre se montre extrêmement critique à l’égard de Victor Yanoukovitch:
« Ce personnage a donné l’ordre d’ouvrir le feu sur les manifestants de Kiev. Il se sentait être devenu une sorte « d’empereur orthodoxe ». Il ne prêtait pas l’oreille à la voix de l’Eglise car il était convaincu que l’Eglise ne peut vivre sans l’Etat. Yanoukovitch était convaincu que l’unité de l’Eglise et de l’Etat est indissoluble et qu’il personnifiait cette unité. En tant que chef de l’Etat il était certain de pouvoir disposer des affaires de l’Eglise comme des siennes propres. Il se croyait permis de destituer de son poste le primat de l’Eglise, très âgé, qui avait eu le courage de s’opposer à l’arbitraire du président ».
Le métropolite Alexandre s’est montré très critique à l’égard de ceux qui veulent mettre l’Eglise au service de leurs ambitions politiques. Leurs objectifs promulgués sont la défense des principes moraux, la restauration de la Sainte Rus ou la mise en place d’une nouvelle civilisation post byzantine « orthodoxe ».
« L’Eglise se doit de devenir définitivement elle-même. Elle doit cesser de s’identifier à l’Etat ou à une quelconque idéologie. Nous devons nous débarrasser de toute influence idéologique venant « du dehors ». Nous devons nous sentir pleinement responsables du devenir de l’Eglise. Cessons de fonder nos espoirs en « un bon tsar orthodoxe ». Devenons responsables de par nous-mêmes de nos existences et de nos relations avec la société ».
Interfax religion
Traduction "PO"
Александр, митрополит Переяслав-Хмельницкий и Вишневский, викарий Киевской епархии (Драбинко Александр Николаевич)
Une cathédrale qui symbolise la renaissance de l’orthodoxie en Albanie
Le chantier trainait depuis des années. La cathédrale de la Résurrection du Christ a enfin été consacrée dimanche, dans le centre de la capitale albanaise. Les plus hautes autorités du pays ont assisté à la cérémonie, présidée par le patriarche oecuménique de Constantinople. Toutefois, la présence du patriarche Irinej de Serbie a vivement contrarié les nationalistes de l’Alliance rouge et noire.
Le dimanche 1er juin, la cathédrale orthodoxe de la Résurrection du Christ a été consacrée, dans le centre de Tirana. La cérémonie œcuménique a réuni les plus hautes personnalités du pays, dont le Président Bujar Nishani, le Premier ministre Edi Rama et le président du parlement Ilir Meta. Étaient aussi présent les représentants de l’opposition démocrate, notamment le maire de la capitale, Lulzim Basha, ainsi que de nombreux ministres et diplomates étrangers en Albanie.
La cérémonie religieuse a été présidée par le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, en présence du métropolite Anastase de Tirana, mais aussi du patriarche Irinej de Serbie et du métropolite Hiéronymos d’Athènes. La consécration de la cathédrale de Tirana représente en effet un événement de toute première importance pour l’orthodoxie en Europe.
Le chantier trainait depuis des années. La cathédrale de la Résurrection du Christ a enfin été consacrée dimanche, dans le centre de la capitale albanaise. Les plus hautes autorités du pays ont assisté à la cérémonie, présidée par le patriarche oecuménique de Constantinople. Toutefois, la présence du patriarche Irinej de Serbie a vivement contrarié les nationalistes de l’Alliance rouge et noire.
Le dimanche 1er juin, la cathédrale orthodoxe de la Résurrection du Christ a été consacrée, dans le centre de Tirana. La cérémonie œcuménique a réuni les plus hautes personnalités du pays, dont le Président Bujar Nishani, le Premier ministre Edi Rama et le président du parlement Ilir Meta. Étaient aussi présent les représentants de l’opposition démocrate, notamment le maire de la capitale, Lulzim Basha, ainsi que de nombreux ministres et diplomates étrangers en Albanie.
La cérémonie religieuse a été présidée par le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, en présence du métropolite Anastase de Tirana, mais aussi du patriarche Irinej de Serbie et du métropolite Hiéronymos d’Athènes. La consécration de la cathédrale de Tirana représente en effet un événement de toute première importance pour l’orthodoxie en Europe.
Cependant, la présence du patriarche serbe Irinej ne semble pas avoir été appréciée par les nationalistes albanais de l’Alliance Rouge et Noir (AKZ), dont les militants ont manifesté en brandissant des banderoles qui proclamaient : « le patriarche de la Serbie est contre l’Albanie ».
La nouvelle cathédrale s’érige au centre de la capitale, à l’endroit même où le régime communiste avait détruit l’ancienne église en 1967. Constitué de la cathédrale, d’une plus petite église consacré à la Nativité du Seigneur, du clocher et d’un siège du Saint-Synode, le complexe orthodoxe est le symbole de la renaissance de l’Eglise orthodoxe autocéphale d’Albanie depuis 1991. D’après les résultats - contestés - du recensement de 2011, 6,75% des citoyens d’Albanie sont de confession orthodoxe.....SUITE Balkans.courriers Traduit par Mandi Gueguen
Mgr Basile (KRIVOCHEINE)
Exposé présenté à la sous-commission « Autorité des conciles œcuméniques » du dialogue théologique orthodoxe-anglican à Rymnic-Vylciu (Roumanie) en 1974 et publié dans le Messager de l’exarchat du patriarche russe en Europe occidentale, n° 85-88 (1974) (1)
I. Sources de l’autorité et de l’infaillibilité des conciles œcuméniques
Quelles sont les sources de l’autorité des conciles œcuméniques, le fondement de leur infaillibilité ? La seule réponse orthodoxe possible à cette question si importante doit être : le Christ, l’Esprit Saint, l’Église. Le Christ, le « Verbe » de Dieu, nous révélant le Père (Mt 11, 27) et étant lui-même « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6) dont le Père a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé… écoutez-le » (Mt 17, 5), qui « enseign[e les foules] comme ayant autorité » (Mt 7, 29). Avant son ascension, il a promis aux apôtres de demeurer avec eux à jamais : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Le Christ, en tant que chef de l’Église qui est son corps, demeure toujours avec elle par son Esprit Saint qu’il a envoyé de son Père aux apôtres. C’est ce Saint Esprit qui enseigne toute la vérité à l’Église, car il est « l’Esprit de vérité » (Jn 14, 17).
Exposé présenté à la sous-commission « Autorité des conciles œcuméniques » du dialogue théologique orthodoxe-anglican à Rymnic-Vylciu (Roumanie) en 1974 et publié dans le Messager de l’exarchat du patriarche russe en Europe occidentale, n° 85-88 (1974) (1)
I. Sources de l’autorité et de l’infaillibilité des conciles œcuméniques
Quelles sont les sources de l’autorité des conciles œcuméniques, le fondement de leur infaillibilité ? La seule réponse orthodoxe possible à cette question si importante doit être : le Christ, l’Esprit Saint, l’Église. Le Christ, le « Verbe » de Dieu, nous révélant le Père (Mt 11, 27) et étant lui-même « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6) dont le Père a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé… écoutez-le » (Mt 17, 5), qui « enseign[e les foules] comme ayant autorité » (Mt 7, 29). Avant son ascension, il a promis aux apôtres de demeurer avec eux à jamais : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Le Christ, en tant que chef de l’Église qui est son corps, demeure toujours avec elle par son Esprit Saint qu’il a envoyé de son Père aux apôtres. C’est ce Saint Esprit qui enseigne toute la vérité à l’Église, car il est « l’Esprit de vérité » (Jn 14, 17).
« Mais quand il viendra, l’Esprit de vérité vous introduira comme un guide dans la vérité entière » (Jn 16, 13), dit le Seigneur, en promettant aux apôtres qu’ils seront conduits par l’Esprit Saint. L’Église, dont le chef est le Christ lui-même, et qui est le temple du Saint Esprit, ne peut se tromper. C’est là une croyance fondamentale de l’Église orthodoxe. Et les conciles sont l’expression suprême et la plus pleine de l’Église une, sainte, catholique et apostolique, que le Christ a « aimée », « sanctifiée », « pour se préparer une Église resplendissante, sans tache ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et immaculée » (Ep 5, 25-27).
Le Christ a également béni et sanctifié la voie de la conciliarité (sobornost) en disant :
« Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20).
Le Christ, ayant promis à Pierre que « sur cette pierre (2) je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle » (Mt 16, 18), lui donne le pouvoir de lier et de délier. Il donne également ce même pouvoir à tous les apôtres dans leur ensemble, conciliairement, disant : « Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur terre sera lié au ciel, et tout ce que vous délierez sur terre sera délié au ciel » (Mt 18, 18). Sous un aspect négatif, ce pouvoir suprême de l’Église de lier et de délier est ainsi formulé par le Christ : « S’il [le frère] ne veut pas les écouter, dis-le à l’Église ; que s’il n’écoute pas l’Église non plus, traite-le comme un païen et un publicain » (Mt 18, 17). Dans bien des passages du Nouveau Testament, les apôtres apparaissent comme étant investis de pouvoir par le Christ lui-même, et ces passages soulignent la nécessité de leur obéir, ainsi qu’à leurs successeurs : « Qui vous écoute m’écoute, qui vous méprise me méprise, et qui me méprise, méprise celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 16).
Les apôtres ont été revêtus de « force » lorsque l’« Esprit Saint » est descendu sur eux (Ac 1, 8). Ils ont également reçu du Seigneur le commandement d’être ses « témoins […] jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Après la Pentecôte, après que la plénitude du Saint Esprit fut sur eux et lorsque les besoins de l’Église l’exigèrent, ils ont convoqué à Jérusalem un concile (Ac 15), modèle de tous les conciles œcuméniques d’Église à venir. À ce concile, avec audace et de plein droit, les apôtres ont proclamé qu’« il a paru bon, à l’Esprit Saint et à nous » (Ac 15, 28) de décider, de trancher de la façon dont nous l’avons fait. En résumé, l’autorité et l’infaillibilité des conciles œcuméniques en tant qu’expression de l’autorité et de l’infaillibilité de l’Église dans sa plénitude ont leurs racines dans l’Écriture Sainte.
II. L’Écriture Sainte et les conciles œcuméniques
La relation entre l’Écriture Sainte et les décisions des conciles œcuméniques du point de vue de leur autorité réciproque a été largement commentée chez les anglicans, elle l’a été moins chez les orthodoxes. Pour les anglicans, il existe à cet égard un document fondamental : l’article 21 de la foi qui proclame que les décisions des conciles n’ont ni force ni autorité s’il est impossible de prouver qu’ils ont leur source dans l’Écriture Sainte .(3) En d’autres termes, toute autorité en soi est refusée aux conciles. De façon générale, il semble que les anglicans reconnaissent les décisions des conciles œcuméniques du moment qu’elles ne sont pas en contradiction avec l’Écriture Sainte, sans toutefois préciser qui possède la compétence pour décider si une telle contradiction existe ou n’existe pas (un autre concile, ou chaque chrétien individuellement ?). Autrement dit, une autorité dérivée et moindre est reconnue, dans tous les cas, à certaines décisions conciliaires, en comparaison avec l’autorité de l’Écriture Sainte. Du côté orthodoxe, bien qu’il n’y a jamais eu de décision globale à ce sujet, on affirme souvent que les décisions dogmatiques des conciles œcuméniques ont une autorité et une force égales à celles de l’Écriture Sainte, car ces décisions expriment la tradition ecclésiastique authentique qui, ensemble avec l’Écriture Sainte, forment deux sources de la foi orthodoxe d’autorité égale .(4)
Pareille affirmation est exacte quant à son essence, mais sa formulation peut cependant engendrer des malentendus. Premièrement, parce que ses mots sont ceux de l’enseignement du concile de Trente, plus ou moins abandonné par les catholiques-romains eux-mêmes après Vatican II, sur les deux sources de foi. Du point de vue orthodoxe, il serait plus exact de parler d’une seule source, notamment de l’unique tradition apostolique, exprimée par l’Église dans l’Écriture Sainte, les décisions des conciles, les œuvres des Saints Pères, la liturgie, etc. Ensuite – et c’est plus important –, parce qu’une telle affirmation ne tient pas suffisamment compte de la différence essentielle qui existe entre l’Écriture Sainte et les décisions des conciles. L’Écriture Sainte est une révélation divine, inspirée par le Saint Esprit qui nous révèle et nous annonce des données nouvelles sur le Dieu trine, ses grandes œuvres, accomplies pour notre salut, tandis que les conciles œcuméniques n’ont jamais prétendu fournir, par leurs décisions, des révélations sur quelque chose qui était inconnu avant eux, mais simplement une interprétation, une explication et une mise en relief inspirées de l’Écriture Sainte et de la tradition apostolique en général. C’est pour cela que la question d’une éventuelle contradiction possible entre l’Écriture Sainte et les conciles œcuméniques, du degré comparé de leur autorité, ne doit jamais se poser pour des théologiens orthodoxes.
III. Traits caractéristiques d’un concile œcuménique
Il n’est pas facile d’établir avec précision et en harmonie avec les faits historiques les critères de l’« œcuménicité » d’un concile et la manière de distinguer un concile authentique d’un concile plus restreint, soit même d’un pseudo-concile. Un concile œcuménique, cela va de soi, doit représenter la plénitude de l’Église, mais cette plénitude ne peut être comprise dans un sens géographique ou littéral, ainsi que l’histoire nous le montre. Ce n’est qu’une minorité des évêques de l’époque qui assistait aux conciles œcuméniques (près d’un dixième au concile de Nicée en 325, selon certains historiens), tandis qu’au IIe concile (à Constantinople, en 381), Rome et l’Occident en général ne furent pas du tout représentés. Inutile de dire que sa reconnaissance par l’empereur, ni même par le pape ne peut être considérée comme un facteur décisif pour qu’un concile reçoive le titre d’ « œcuménique ».
La reconnaissance par l’empereur avait plus d’importance pour l’État que pour l’Église ; une telle reconnaissance n’a pas contribué à ce que les réunions monophysites du Ve siècle ou le concile iconoclaste de 754, reconnus « œcuméniques » par les empereurs de l’époque, deviennent d’authentiques conciles œcuméniques. La reconnaissance par le pape, toute importante qu’elle ait été en tant que signe d’unanimité, fut déclarée superflue pour la reconnaissance du IIe concile œcuménique. En règle générale, la reconnaissance par l’Église détermine le fait qu’un concile soit considéré comme œcuménique. Et ceci est, sans aucun doute, le cas pour les sept conciles anciens. Deux facteurs ont une signification décisive dans ce processus de reconnaissance par l’Église : la conscience du concile, qui s’estime et se proclame comme étant œcuménique ; la reconnaissance, par le concile suivant, de l’œcuménicité du précédent, soit au contraire, le rejet des prétentions de celui-ci à l’œcuménicité.
Ainsi, par exemple, le concile de Chalcédoine (451) a rejeté les prétentions à l’œcuménicité du second concile d’Éphèse (449). Des violences, des irrégularités dans son déroulement et surtout des déviations d’ordre doctrinal furent les raisons essentielles de ce rejet. Parfois, c’est le peuple qui n’acceptait pas le nouveau concile, ainsi que cela eut lieu notamment dans le cas du pseudo-concile de Florence (1438-1439). Plus tard, le rejet fut confirmé par le concile de Constantinople de la fin du XVe siècle, bien que ce ne fut qu’un concile local. Il serait néanmoins difficile de formuler en termes canoniques une telle interférence du peuple. Nous ne pouvons qu’affirmer que les conciles œcuméniques, étant des événements charismatiques, ne peuvent être caractérisés en termes juridiques. Derrière les conciles, il y a toujours l’Église elle-même, nantie du « grand don de vérité » [μέγα χάρισμα ἀληθείας], c’est à elle qu’appartient le dernier mot dans les questions de foi.
SUITE......
Notes:
1. Cette « pierre » est généralement interprétée par les Pères anciens non tant comme la personne même de l’apôtre que comme la « confession de foi » de celui-ci (Mt 16, 16). Voir notamment N. AFANASSIEFF, N. KOULOMZINE, J. MEYENDORFF et A. SCHMEMANN, La Primauté de Pierre dans l’Église orthodoxe, Neuchâtel, Éd. Delachaux & Niestlé, 1960, et B. BOBRINSKOY, Le Mystère de l’Église, Paris, Éd. du Cerf, 2003, p. 256-288 (NdR).
2. « Wherefore things ordained by [General Councils] as necessary to salvation have neither strength nor authority, unless it may be declared that they be taken out of Holy Scripture », The Thirty Nine Articles of Religion (1563) (NdR).
3. Voir, par exemple, J. KARMIRIS, Τὰ Δογματικὰ καὶ Συμβολικὰ μνημεῖα τῆς Ὀρθοδόξου Καθολικῆς Ἐκκλησίας [Monuments dogmatiques et symboliques de l’Église orthodoxe catholique], Athènes, 1952, t. I, p. 2.
.............................
Extrait du livre
Dieu, l'homme, l'Église
Lecture des Pères
Les Éditions du CERF, 2010, Paris
Et Mémoires de Monseigneur Basile (Krivocheine)
Le Christ a également béni et sanctifié la voie de la conciliarité (sobornost) en disant :
« Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20).
Le Christ, ayant promis à Pierre que « sur cette pierre (2) je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle » (Mt 16, 18), lui donne le pouvoir de lier et de délier. Il donne également ce même pouvoir à tous les apôtres dans leur ensemble, conciliairement, disant : « Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur terre sera lié au ciel, et tout ce que vous délierez sur terre sera délié au ciel » (Mt 18, 18). Sous un aspect négatif, ce pouvoir suprême de l’Église de lier et de délier est ainsi formulé par le Christ : « S’il [le frère] ne veut pas les écouter, dis-le à l’Église ; que s’il n’écoute pas l’Église non plus, traite-le comme un païen et un publicain » (Mt 18, 17). Dans bien des passages du Nouveau Testament, les apôtres apparaissent comme étant investis de pouvoir par le Christ lui-même, et ces passages soulignent la nécessité de leur obéir, ainsi qu’à leurs successeurs : « Qui vous écoute m’écoute, qui vous méprise me méprise, et qui me méprise, méprise celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 16).
Les apôtres ont été revêtus de « force » lorsque l’« Esprit Saint » est descendu sur eux (Ac 1, 8). Ils ont également reçu du Seigneur le commandement d’être ses « témoins […] jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Après la Pentecôte, après que la plénitude du Saint Esprit fut sur eux et lorsque les besoins de l’Église l’exigèrent, ils ont convoqué à Jérusalem un concile (Ac 15), modèle de tous les conciles œcuméniques d’Église à venir. À ce concile, avec audace et de plein droit, les apôtres ont proclamé qu’« il a paru bon, à l’Esprit Saint et à nous » (Ac 15, 28) de décider, de trancher de la façon dont nous l’avons fait. En résumé, l’autorité et l’infaillibilité des conciles œcuméniques en tant qu’expression de l’autorité et de l’infaillibilité de l’Église dans sa plénitude ont leurs racines dans l’Écriture Sainte.
II. L’Écriture Sainte et les conciles œcuméniques
La relation entre l’Écriture Sainte et les décisions des conciles œcuméniques du point de vue de leur autorité réciproque a été largement commentée chez les anglicans, elle l’a été moins chez les orthodoxes. Pour les anglicans, il existe à cet égard un document fondamental : l’article 21 de la foi qui proclame que les décisions des conciles n’ont ni force ni autorité s’il est impossible de prouver qu’ils ont leur source dans l’Écriture Sainte .(3) En d’autres termes, toute autorité en soi est refusée aux conciles. De façon générale, il semble que les anglicans reconnaissent les décisions des conciles œcuméniques du moment qu’elles ne sont pas en contradiction avec l’Écriture Sainte, sans toutefois préciser qui possède la compétence pour décider si une telle contradiction existe ou n’existe pas (un autre concile, ou chaque chrétien individuellement ?). Autrement dit, une autorité dérivée et moindre est reconnue, dans tous les cas, à certaines décisions conciliaires, en comparaison avec l’autorité de l’Écriture Sainte. Du côté orthodoxe, bien qu’il n’y a jamais eu de décision globale à ce sujet, on affirme souvent que les décisions dogmatiques des conciles œcuméniques ont une autorité et une force égales à celles de l’Écriture Sainte, car ces décisions expriment la tradition ecclésiastique authentique qui, ensemble avec l’Écriture Sainte, forment deux sources de la foi orthodoxe d’autorité égale .(4)
Pareille affirmation est exacte quant à son essence, mais sa formulation peut cependant engendrer des malentendus. Premièrement, parce que ses mots sont ceux de l’enseignement du concile de Trente, plus ou moins abandonné par les catholiques-romains eux-mêmes après Vatican II, sur les deux sources de foi. Du point de vue orthodoxe, il serait plus exact de parler d’une seule source, notamment de l’unique tradition apostolique, exprimée par l’Église dans l’Écriture Sainte, les décisions des conciles, les œuvres des Saints Pères, la liturgie, etc. Ensuite – et c’est plus important –, parce qu’une telle affirmation ne tient pas suffisamment compte de la différence essentielle qui existe entre l’Écriture Sainte et les décisions des conciles. L’Écriture Sainte est une révélation divine, inspirée par le Saint Esprit qui nous révèle et nous annonce des données nouvelles sur le Dieu trine, ses grandes œuvres, accomplies pour notre salut, tandis que les conciles œcuméniques n’ont jamais prétendu fournir, par leurs décisions, des révélations sur quelque chose qui était inconnu avant eux, mais simplement une interprétation, une explication et une mise en relief inspirées de l’Écriture Sainte et de la tradition apostolique en général. C’est pour cela que la question d’une éventuelle contradiction possible entre l’Écriture Sainte et les conciles œcuméniques, du degré comparé de leur autorité, ne doit jamais se poser pour des théologiens orthodoxes.
III. Traits caractéristiques d’un concile œcuménique
Il n’est pas facile d’établir avec précision et en harmonie avec les faits historiques les critères de l’« œcuménicité » d’un concile et la manière de distinguer un concile authentique d’un concile plus restreint, soit même d’un pseudo-concile. Un concile œcuménique, cela va de soi, doit représenter la plénitude de l’Église, mais cette plénitude ne peut être comprise dans un sens géographique ou littéral, ainsi que l’histoire nous le montre. Ce n’est qu’une minorité des évêques de l’époque qui assistait aux conciles œcuméniques (près d’un dixième au concile de Nicée en 325, selon certains historiens), tandis qu’au IIe concile (à Constantinople, en 381), Rome et l’Occident en général ne furent pas du tout représentés. Inutile de dire que sa reconnaissance par l’empereur, ni même par le pape ne peut être considérée comme un facteur décisif pour qu’un concile reçoive le titre d’ « œcuménique ».
La reconnaissance par l’empereur avait plus d’importance pour l’État que pour l’Église ; une telle reconnaissance n’a pas contribué à ce que les réunions monophysites du Ve siècle ou le concile iconoclaste de 754, reconnus « œcuméniques » par les empereurs de l’époque, deviennent d’authentiques conciles œcuméniques. La reconnaissance par le pape, toute importante qu’elle ait été en tant que signe d’unanimité, fut déclarée superflue pour la reconnaissance du IIe concile œcuménique. En règle générale, la reconnaissance par l’Église détermine le fait qu’un concile soit considéré comme œcuménique. Et ceci est, sans aucun doute, le cas pour les sept conciles anciens. Deux facteurs ont une signification décisive dans ce processus de reconnaissance par l’Église : la conscience du concile, qui s’estime et se proclame comme étant œcuménique ; la reconnaissance, par le concile suivant, de l’œcuménicité du précédent, soit au contraire, le rejet des prétentions de celui-ci à l’œcuménicité.
Ainsi, par exemple, le concile de Chalcédoine (451) a rejeté les prétentions à l’œcuménicité du second concile d’Éphèse (449). Des violences, des irrégularités dans son déroulement et surtout des déviations d’ordre doctrinal furent les raisons essentielles de ce rejet. Parfois, c’est le peuple qui n’acceptait pas le nouveau concile, ainsi que cela eut lieu notamment dans le cas du pseudo-concile de Florence (1438-1439). Plus tard, le rejet fut confirmé par le concile de Constantinople de la fin du XVe siècle, bien que ce ne fut qu’un concile local. Il serait néanmoins difficile de formuler en termes canoniques une telle interférence du peuple. Nous ne pouvons qu’affirmer que les conciles œcuméniques, étant des événements charismatiques, ne peuvent être caractérisés en termes juridiques. Derrière les conciles, il y a toujours l’Église elle-même, nantie du « grand don de vérité » [μέγα χάρισμα ἀληθείας], c’est à elle qu’appartient le dernier mot dans les questions de foi.
SUITE......
Notes:
1. Cette « pierre » est généralement interprétée par les Pères anciens non tant comme la personne même de l’apôtre que comme la « confession de foi » de celui-ci (Mt 16, 16). Voir notamment N. AFANASSIEFF, N. KOULOMZINE, J. MEYENDORFF et A. SCHMEMANN, La Primauté de Pierre dans l’Église orthodoxe, Neuchâtel, Éd. Delachaux & Niestlé, 1960, et B. BOBRINSKOY, Le Mystère de l’Église, Paris, Éd. du Cerf, 2003, p. 256-288 (NdR).
2. « Wherefore things ordained by [General Councils] as necessary to salvation have neither strength nor authority, unless it may be declared that they be taken out of Holy Scripture », The Thirty Nine Articles of Religion (1563) (NdR).
3. Voir, par exemple, J. KARMIRIS, Τὰ Δογματικὰ καὶ Συμβολικὰ μνημεῖα τῆς Ὀρθοδόξου Καθολικῆς Ἐκκλησίας [Monuments dogmatiques et symboliques de l’Église orthodoxe catholique], Athènes, 1952, t. I, p. 2.
.............................
Extrait du livre
Dieu, l'homme, l'Église
Lecture des Pères
Les Éditions du CERF, 2010, Paris
Et Mémoires de Monseigneur Basile (Krivocheine)
Mgr Basile (KRIVOCHEINE)
IV. Convocation des conciles œcuméniques
Il est nécessaire de souligner le caractère charismatique extraordinaire des conciles œcuméniques, qui les différencie des conciles locaux des évêques. Ces derniers, en accord avec les saints canons (canon apostolique 37; canon 5 du Ier concile de Nicée ; canon 19 du IVe concile œcuménique ; canon 20 du concile d’Antioche , etc.) ( 5, 6,7) doivent être convoqués régulièrement et systématiquement deux fois ou – en vertu des décisions plus tardives (canon 8 du VIe concile œcuménique, canon 6 du VIIe concile œcuménique) – une fois l’an ; il n’existe par contre pas de canon qui prescrive une convocation périodique des conciles œcuméniques, et l’histoire nous montre que ces conciles se réunissaient très rarement, seulement aux moments de crises dans la vie de l’Église.
Et c’est naturel : les conciles œcuméniques n’étant pas des « parlements ecclésiastiques » convoqués régulièrement et représentant juridiquement l’Église dans sa gestion et son administration, mais plutôt des réunions extraordinaires, convoquées par le Saint Esprit aux moments où la vie et le bien de toute l’Église l’exigent.
IV. Convocation des conciles œcuméniques
Il est nécessaire de souligner le caractère charismatique extraordinaire des conciles œcuméniques, qui les différencie des conciles locaux des évêques. Ces derniers, en accord avec les saints canons (canon apostolique 37; canon 5 du Ier concile de Nicée ; canon 19 du IVe concile œcuménique ; canon 20 du concile d’Antioche , etc.) ( 5, 6,7) doivent être convoqués régulièrement et systématiquement deux fois ou – en vertu des décisions plus tardives (canon 8 du VIe concile œcuménique, canon 6 du VIIe concile œcuménique) – une fois l’an ; il n’existe par contre pas de canon qui prescrive une convocation périodique des conciles œcuméniques, et l’histoire nous montre que ces conciles se réunissaient très rarement, seulement aux moments de crises dans la vie de l’Église.
Et c’est naturel : les conciles œcuméniques n’étant pas des « parlements ecclésiastiques » convoqués régulièrement et représentant juridiquement l’Église dans sa gestion et son administration, mais plutôt des réunions extraordinaires, convoquées par le Saint Esprit aux moments où la vie et le bien de toute l’Église l’exigent.
V. Immuabilité des résolutions conciliaires
Sans aucun doute possible, les décisions dogmatiques et canoniques des conciles œcuméniques sont infaillibles, elles conservent leur immuable validité et autorité et ne peuvent être abrogées ni même modifiées avec le temps ; car l’Esprit Saint, les ayant inspirées, ne peut se contredire ni se désavouer. La continuité également représente un trait caractéristique de la vie de l’Église et de sa tradition vivante. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les décisions théologiques des sept conciles œcuméniques. Cependant, cette immuabilité des décisions conciliaires ne doit pas être comprise dans un sens trop littéral ou formel. Ainsi, nous devons reconnaître que l’infaillibilité des conciles concerne tout particulièrement leurs décisions dogmatiques, mais non pas toutes les discussions qui ont eu lieu au cours des réunions, bien qu’il soit nécessaire de toujours tenir compte de ces discussions pour bien comprendre dans un esprit patristique, les décisions elles-mêmes (ὅροι). Qui plus est, l’histoire de l’Église – que nous ne pouvons ni ne devons ignorer – témoigne du fait que même les décisions théologiques des conciles œcuméniques (sans parler de la législation canonique) étaient modifiées, complétées, adaptées aux circonstances, abandonnées même par des conciles postérieurs qui étaient pleinement conscients qu’agissant ainsi ils « rénovaient » (ἀνανεοῦμεν) les décisions antérieures tout en demeurant fidèles à leur contenu dogmatique et spirituel.
En guise d’exemple classique, citons l’acte du IIe concile œcuménique qui a retranché, dans le Symbole de foi nicéen, l’expression « c’est-à-dire de l’essence du Père » (τουτέστιν ἐκ τῆς οὐσίας τοῦ Πατρός) et « Dieu de Dieu » (Θεὸν ἐκ Θεοῦ). Si cette deuxième omission peut être expliquée par le désir d’éviter une répétition inutile, car un peu plus loin le texte dit « vrai Dieu de vrai Dieu », la première omission de « l’essence du Père » avait plutôt pour but d’éviter l’expression qui pouvait être faussement interprétée dans l’esprit sabellien et était superflue, car l’expression « consubstantiel » (ὁμοούσιος) était suffisante et avait plus de précision. En même temps, le IIe concile a essentiellement développé le Symbole de Nicée par un enseignement plus détaillé sur le Saint Esprit, l’Église, etc. Le IVe concile œcuménique a agi de même avec ses formules christologiques plus développées que l’on ne peut trouver, de manière explicite en tout cas, dans le Symbole de foi de Nicée-Constantinople.
Cette façon d’agir, chacun le sait, a rencontré une opposition opiniâtre de la part des monophysites qui dans leur conservatisme formaliste ont rejeté, du moins pendant les premières décennies après le concile de Chalcédoine, le Symbole de la foi du IIe concile œcuménique, le considérant comme une innovation arbitraire par rapport au Symbole de Nicée (« La foi des 318 Pères » était le slogan célèbre des monophysites) (8) . Nous devons toutefois ajouter que le IIIe concile œcuménique a formellement interdit toute modification ultérieure du texte du Symbole de la foi (dans son canon 7). Ceci nous montre que les conciles œcuméniques ont non seulement le droit de compléter les décisions précédentes, mais également d’interdire toute modification, même textuelle, dans leur formulation.
En guise d’exemple de modification des décisions canoniques, nous pouvons citer les décisions susmentionnées du canon 8 du VIe concile œcuménique et du canon 6 du VIIe concile œcuménique sur la périodicité de convocation des conciles locaux ; au lieu de les convoquer deux fois l’an comme cela a été décidé par les conciles antérieurs (37e canon apostolique, canon 5 du Ier concile de Nicée, canon 19 du IVe concile œcuménique et canon 20 du concile d’Antioche), ils stipulent la convocation de ces conciles épiscopaux une seule fois l’an. Ils motivent leur décision par les conditions de leur époque (mauvaises routes, insuffisance de moyens pécuniaires, invasions barbares, etc.) qui rendent difficile la convocation des conciles à un rythme plus fréquent. De cette façon, ils établissent le principe suivant lequel les décisions canoniques, même promulguées par un concile œcuménique, peuvent être adaptées aux besoins de l’époque. Le VIIe concile œcuménique emploie une expression extraordinaire pour justifier une telle modification dans l’ordre canonique : « Τοῦτον οὖν τὸν κανόνα καὶ ἡμεῖς ἀνανεοῦμεν [Nous aussi, nous renouvelons ce canon]. » Nous voyons donc que, dans la conscience des Pères du VIIe concile œcuménique, leur décision n’était pas une modification d’une décision plus ancienne, mais en était un renouvellement.
Telle devrait être l’attitude orthodoxe authentique face à la question de l’autorité des conciles œcuméniques : fidélité à leurs décisions quant à leur esprit et leur contenu dogmatique ; jamais un rejet de ce qui a été adopté, mais, dans des circonstances déterminées, leur « renouvellement », leur développement, même une correction de leur formulation lorsque la conscience conciliaire le trouve nécessaire et utile. Ce n’est pas là une question d’ordre théorique, mais bien au contraire d’un ordre tout à fait pratique, maintenant que l’Église orthodoxe entreprend un dialogue théologique avec les confessions occidentales et surtout avec les Églises « monophysites » au sujet des décisions dogmatiques du concile de Chalcédoine. Ce n’est que dans la perspective susmentionnée que ces discussions ont un sens. Et, par le fait même qu’ils soient prêts de discuter la possibilité de retrouver une foi commune dans les deux formulations christologiques différentes (chalcédonienne et non chalcédonienne) (9), les théologiens orthodoxes ont reconnu qu’il était possible d’interpréter, et même de compléter l’enseignement de Chalcédoine, sans le renier. Le même raisonnement peut également être appliqué aux discussions avec les autres confessions chrétiennes. Cependant, quoi qu’il en soit, les décisions des sept conciles œcuméniques représentent toujours une autorité suprême et immuable et
un trait caractéristique de l’Église orthodoxe (10) ; leur enseignement représente un tout indivisible de la vérité trinitaire et christologique.
Toutefois, dans la question des conciles nous ne devons pas prêter une signification trop particulière et sacrée au nombre de « sept », le mettant en rapport avec les sept dons de l’Esprit Saint, etc., et, par là même, lui conférer une qualité définitive, comme si on ne pouvait plus convoquer de conciles œcuméniques. (De tels essais de « sacralisation » avaient déjà été fait au Ve siècle, lorsque le nombre de « quatre » était mis en rapport avec les quatre Évangiles afin de protéger le IVe concile œcuménique contre les monophysites). De nos jours, l’Église orthodoxe possède la même plénitude de grâce qu’elle possédait aux temps anciens ; elle peut par conséquent, aujourd’hui comme avant, convoquer des conciles œcuméniques et, par la force du Saint Esprit, prendre lors de ces conciles des décisions infaillibles. D’un autre côté, il est plus difficile, pour les orthodoxes, de séparer les conciles plus récents des sept conciles anciens.
Je pense notamment au concile de Constantinople des années 879-880 (confirmation du texte du Symbole de la foi sans le Filioque) et aux conciles hésychastes du XIVe siècle. Bien que formellement, ils n’aient pas encore été consacrés comme « œcuméniques », ils forment un tout organique avec les conciles œcuméniques précédents. En général, le nombre de « sept » est plutôt le minimum et non pas le maximum des conciles d’autorité et d’inspiration divines.
VI. Les Pères des conciles œcuméniques
Une question s’était posée parmi les théologiens orthodoxes : les Pères qui prennent part aux conciles œcuméniques décident-ils en tant que successeurs des apôtres ayant hérité d’eux le pouvoir de lier et de délier, ou bien agissent-ils en tant que représentants de leurs Églises locales qui possèdent la plénitude de la grâce ? La réponse correcte serait qu’ils agissent en cette qualité double simultanément. En tant que successeurs des apôtres par la lignée ininterrompue des ordinations épiscopales, les Pères œcuméniques possèdent la plénitude des dons du Saint Esprit, répandue lors de la Pentecôte, mais ils la possèdent en tant qu’évêques de leurs Églises locales, car un évêque sans Église est inconcevable. Et, de même que l’Église locale est en union avec toute l’Église, les évêques réunis ensemble au concile œcuménique y trouvent la force de parler infailliblement au nom de l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Évidemment, ils parlent en accord avec la sagesse de l’Église, toutefois non pas en députés, responsables devant leurs électeurs, mais en tant que messagers du Christ et porteurs de l’Esprit. Ils n’expriment pas seulement les points de vue de leurs contemporains, mais l’« intelligence » de l’Église dès le début et jusqu’à l’avènement du Christ. Et nous pouvons rendre grâce à Dieu qui a « donné une telle autorité aux hommes » (Mt 9, 8).
Extrait du livre
Dieu, l'homme, l'Église
Lecture des Pères
Les Éditions du CERF, 2010, Paris
Patrologie et Théologie: Site de Archevêque de Bruxelles
et de Belgique
.............................
Notes:
5. Voir Les Constitutions apostoliques, t. III, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Sources chrétiennes » n° 113, 1987, p. 287 (NdR).
6. Pour le texte des canons des conciles œcuméniques, voir P.-P. JOANNOU, Discipline générale antique (IVe-IXe s.). Les canons des conciles œcuméniques (IIe-IXe s. ), Rome, Grottaferrata, 1962 (NdR).
7. Voir P.-P. JOANNOU, Discipline générale antique (IVe-IXe s.). Les canons des synodes particuliers, Rome, Grottaferrata, 1962 (NdR).
8. Sur ce sujet, voir notamment J. MEYENDORFF, Unité de l’Empire et divisions des chrétiens. L’Église de 450 à 680, Paris, Éd. du Cerf, 1993 (NdR).
9. Le dialogue théologique entre orthodoxes chalcédoniens et non chalcédoniens débuta de manière non officielle dès 1964, et de manière officielle en 1985. Il aboutit à reconnaître que les deux familles d’Églises confessent la même foi christologique, malgré des formulations différentes. Voir A. BELOPOPSKY et C. CHAILLOT (éd.), Towards Unity. The Theological Dialogue between the Orthodox Church and the Oriental Orthodox Churches, Genève, 1998 (NdR).
10 - Voir Mgr KALLISTOS (WARE), L’Orthodoxie. L’Église des sept conciles, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Le Sel de la Terre », 2002 (NdR).
Sans aucun doute possible, les décisions dogmatiques et canoniques des conciles œcuméniques sont infaillibles, elles conservent leur immuable validité et autorité et ne peuvent être abrogées ni même modifiées avec le temps ; car l’Esprit Saint, les ayant inspirées, ne peut se contredire ni se désavouer. La continuité également représente un trait caractéristique de la vie de l’Église et de sa tradition vivante. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les décisions théologiques des sept conciles œcuméniques. Cependant, cette immuabilité des décisions conciliaires ne doit pas être comprise dans un sens trop littéral ou formel. Ainsi, nous devons reconnaître que l’infaillibilité des conciles concerne tout particulièrement leurs décisions dogmatiques, mais non pas toutes les discussions qui ont eu lieu au cours des réunions, bien qu’il soit nécessaire de toujours tenir compte de ces discussions pour bien comprendre dans un esprit patristique, les décisions elles-mêmes (ὅροι). Qui plus est, l’histoire de l’Église – que nous ne pouvons ni ne devons ignorer – témoigne du fait que même les décisions théologiques des conciles œcuméniques (sans parler de la législation canonique) étaient modifiées, complétées, adaptées aux circonstances, abandonnées même par des conciles postérieurs qui étaient pleinement conscients qu’agissant ainsi ils « rénovaient » (ἀνανεοῦμεν) les décisions antérieures tout en demeurant fidèles à leur contenu dogmatique et spirituel.
En guise d’exemple classique, citons l’acte du IIe concile œcuménique qui a retranché, dans le Symbole de foi nicéen, l’expression « c’est-à-dire de l’essence du Père » (τουτέστιν ἐκ τῆς οὐσίας τοῦ Πατρός) et « Dieu de Dieu » (Θεὸν ἐκ Θεοῦ). Si cette deuxième omission peut être expliquée par le désir d’éviter une répétition inutile, car un peu plus loin le texte dit « vrai Dieu de vrai Dieu », la première omission de « l’essence du Père » avait plutôt pour but d’éviter l’expression qui pouvait être faussement interprétée dans l’esprit sabellien et était superflue, car l’expression « consubstantiel » (ὁμοούσιος) était suffisante et avait plus de précision. En même temps, le IIe concile a essentiellement développé le Symbole de Nicée par un enseignement plus détaillé sur le Saint Esprit, l’Église, etc. Le IVe concile œcuménique a agi de même avec ses formules christologiques plus développées que l’on ne peut trouver, de manière explicite en tout cas, dans le Symbole de foi de Nicée-Constantinople.
Cette façon d’agir, chacun le sait, a rencontré une opposition opiniâtre de la part des monophysites qui dans leur conservatisme formaliste ont rejeté, du moins pendant les premières décennies après le concile de Chalcédoine, le Symbole de la foi du IIe concile œcuménique, le considérant comme une innovation arbitraire par rapport au Symbole de Nicée (« La foi des 318 Pères » était le slogan célèbre des monophysites) (8) . Nous devons toutefois ajouter que le IIIe concile œcuménique a formellement interdit toute modification ultérieure du texte du Symbole de la foi (dans son canon 7). Ceci nous montre que les conciles œcuméniques ont non seulement le droit de compléter les décisions précédentes, mais également d’interdire toute modification, même textuelle, dans leur formulation.
En guise d’exemple de modification des décisions canoniques, nous pouvons citer les décisions susmentionnées du canon 8 du VIe concile œcuménique et du canon 6 du VIIe concile œcuménique sur la périodicité de convocation des conciles locaux ; au lieu de les convoquer deux fois l’an comme cela a été décidé par les conciles antérieurs (37e canon apostolique, canon 5 du Ier concile de Nicée, canon 19 du IVe concile œcuménique et canon 20 du concile d’Antioche), ils stipulent la convocation de ces conciles épiscopaux une seule fois l’an. Ils motivent leur décision par les conditions de leur époque (mauvaises routes, insuffisance de moyens pécuniaires, invasions barbares, etc.) qui rendent difficile la convocation des conciles à un rythme plus fréquent. De cette façon, ils établissent le principe suivant lequel les décisions canoniques, même promulguées par un concile œcuménique, peuvent être adaptées aux besoins de l’époque. Le VIIe concile œcuménique emploie une expression extraordinaire pour justifier une telle modification dans l’ordre canonique : « Τοῦτον οὖν τὸν κανόνα καὶ ἡμεῖς ἀνανεοῦμεν [Nous aussi, nous renouvelons ce canon]. » Nous voyons donc que, dans la conscience des Pères du VIIe concile œcuménique, leur décision n’était pas une modification d’une décision plus ancienne, mais en était un renouvellement.
Telle devrait être l’attitude orthodoxe authentique face à la question de l’autorité des conciles œcuméniques : fidélité à leurs décisions quant à leur esprit et leur contenu dogmatique ; jamais un rejet de ce qui a été adopté, mais, dans des circonstances déterminées, leur « renouvellement », leur développement, même une correction de leur formulation lorsque la conscience conciliaire le trouve nécessaire et utile. Ce n’est pas là une question d’ordre théorique, mais bien au contraire d’un ordre tout à fait pratique, maintenant que l’Église orthodoxe entreprend un dialogue théologique avec les confessions occidentales et surtout avec les Églises « monophysites » au sujet des décisions dogmatiques du concile de Chalcédoine. Ce n’est que dans la perspective susmentionnée que ces discussions ont un sens. Et, par le fait même qu’ils soient prêts de discuter la possibilité de retrouver une foi commune dans les deux formulations christologiques différentes (chalcédonienne et non chalcédonienne) (9), les théologiens orthodoxes ont reconnu qu’il était possible d’interpréter, et même de compléter l’enseignement de Chalcédoine, sans le renier. Le même raisonnement peut également être appliqué aux discussions avec les autres confessions chrétiennes. Cependant, quoi qu’il en soit, les décisions des sept conciles œcuméniques représentent toujours une autorité suprême et immuable et
un trait caractéristique de l’Église orthodoxe (10) ; leur enseignement représente un tout indivisible de la vérité trinitaire et christologique.
Toutefois, dans la question des conciles nous ne devons pas prêter une signification trop particulière et sacrée au nombre de « sept », le mettant en rapport avec les sept dons de l’Esprit Saint, etc., et, par là même, lui conférer une qualité définitive, comme si on ne pouvait plus convoquer de conciles œcuméniques. (De tels essais de « sacralisation » avaient déjà été fait au Ve siècle, lorsque le nombre de « quatre » était mis en rapport avec les quatre Évangiles afin de protéger le IVe concile œcuménique contre les monophysites). De nos jours, l’Église orthodoxe possède la même plénitude de grâce qu’elle possédait aux temps anciens ; elle peut par conséquent, aujourd’hui comme avant, convoquer des conciles œcuméniques et, par la force du Saint Esprit, prendre lors de ces conciles des décisions infaillibles. D’un autre côté, il est plus difficile, pour les orthodoxes, de séparer les conciles plus récents des sept conciles anciens.
Je pense notamment au concile de Constantinople des années 879-880 (confirmation du texte du Symbole de la foi sans le Filioque) et aux conciles hésychastes du XIVe siècle. Bien que formellement, ils n’aient pas encore été consacrés comme « œcuméniques », ils forment un tout organique avec les conciles œcuméniques précédents. En général, le nombre de « sept » est plutôt le minimum et non pas le maximum des conciles d’autorité et d’inspiration divines.
VI. Les Pères des conciles œcuméniques
Une question s’était posée parmi les théologiens orthodoxes : les Pères qui prennent part aux conciles œcuméniques décident-ils en tant que successeurs des apôtres ayant hérité d’eux le pouvoir de lier et de délier, ou bien agissent-ils en tant que représentants de leurs Églises locales qui possèdent la plénitude de la grâce ? La réponse correcte serait qu’ils agissent en cette qualité double simultanément. En tant que successeurs des apôtres par la lignée ininterrompue des ordinations épiscopales, les Pères œcuméniques possèdent la plénitude des dons du Saint Esprit, répandue lors de la Pentecôte, mais ils la possèdent en tant qu’évêques de leurs Églises locales, car un évêque sans Église est inconcevable. Et, de même que l’Église locale est en union avec toute l’Église, les évêques réunis ensemble au concile œcuménique y trouvent la force de parler infailliblement au nom de l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Évidemment, ils parlent en accord avec la sagesse de l’Église, toutefois non pas en députés, responsables devant leurs électeurs, mais en tant que messagers du Christ et porteurs de l’Esprit. Ils n’expriment pas seulement les points de vue de leurs contemporains, mais l’« intelligence » de l’Église dès le début et jusqu’à l’avènement du Christ. Et nous pouvons rendre grâce à Dieu qui a « donné une telle autorité aux hommes » (Mt 9, 8).
Extrait du livre
Dieu, l'homme, l'Église
Lecture des Pères
Les Éditions du CERF, 2010, Paris
Patrologie et Théologie: Site de Archevêque de Bruxelles
et de Belgique
.............................
Notes:
5. Voir Les Constitutions apostoliques, t. III, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Sources chrétiennes » n° 113, 1987, p. 287 (NdR).
6. Pour le texte des canons des conciles œcuméniques, voir P.-P. JOANNOU, Discipline générale antique (IVe-IXe s.). Les canons des conciles œcuméniques (IIe-IXe s. ), Rome, Grottaferrata, 1962 (NdR).
7. Voir P.-P. JOANNOU, Discipline générale antique (IVe-IXe s.). Les canons des synodes particuliers, Rome, Grottaferrata, 1962 (NdR).
8. Sur ce sujet, voir notamment J. MEYENDORFF, Unité de l’Empire et divisions des chrétiens. L’Église de 450 à 680, Paris, Éd. du Cerf, 1993 (NdR).
9. Le dialogue théologique entre orthodoxes chalcédoniens et non chalcédoniens débuta de manière non officielle dès 1964, et de manière officielle en 1985. Il aboutit à reconnaître que les deux familles d’Églises confessent la même foi christologique, malgré des formulations différentes. Voir A. BELOPOPSKY et C. CHAILLOT (éd.), Towards Unity. The Theological Dialogue between the Orthodox Church and the Oriental Orthodox Churches, Genève, 1998 (NdR).
10 - Voir Mgr KALLISTOS (WARE), L’Orthodoxie. L’Église des sept conciles, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Le Sel de la Terre », 2002 (NdR).
Alors que l’Irak est à feu et à sang – on compte plus de 4'000 morts depuis le début de l’année -, la région autonome du Kurdistan est un havre de paix pour les chrétiens irakiens qui ont fui les violences. S’ils ont trouvé la sécurité dans ce havre de paix, les réfugiés qui viennent de Bassora, de Bagdad ou de Mossoul et qui ne maîtrisent pas la langue kurde ont de la peine à trouver du travail. Pour nombre d’entre eux, le Kurdistan n’est qu’une étape sur le chemin de l’exil.
Le christianisme sera enseigné dans 152 écoles en Irak
En raison de cette stabilité, le Kurdistan, où se trouve le diocèse d’Erbil, un des plus vieux de la région, a accueilli plusieurs vagues de déplacés irakiens depuis l’intervention américaine de 2003. Aujourd’hui, ce sont les réfugiés syriens qui cherchent un abri dans cette région calme. En 2003, 1’500 familles chrétiennes y vivaient. Aujourd’hui, elles sont plus du double, portant le nombre à quelque 32’000 chrétiens.
Le christianisme sera enseigné dans 152 écoles en Irak
En raison de cette stabilité, le Kurdistan, où se trouve le diocèse d’Erbil, un des plus vieux de la région, a accueilli plusieurs vagues de déplacés irakiens depuis l’intervention américaine de 2003. Aujourd’hui, ce sont les réfugiés syriens qui cherchent un abri dans cette région calme. En 2003, 1’500 familles chrétiennes y vivaient. Aujourd’hui, elles sont plus du double, portant le nombre à quelque 32’000 chrétiens.
Vendredi 30 mai, Massoud Barzani, président du Kurdistan irakien, a été reçu pour la première fois par le pape François. Il avait déjà rencontré Benoît XVI à deux reprises en 2009 et 2011. C’est l’occasion pour Radio Vatican de rappeler que si l’on voit des soldats armés en faction devant les églises chrétiennes au Kurdistan, les célébrations chaldéennes, syro-catholiques ou orthodoxes s’y déroulent sereinement.
La cohabitation sur place avec les musulmans, «elle se passe très bien», affirme l’archevêque chaldéen d’Erbil.
Le dialogue de vie est cependant parfois troublé par quelques actes isolés de méfiance. «Par le passé, il est arrivé que certains ouvriers musulmans refusent de travailler sur des chantiers chrétiens». Mais actuellement quatre églises sont en construction grâce à une aide de 5 millions de dollars des autorités locales.....SUITE Apic
Chrétiens d'Irak, un sursis sur les rives du Bosphore
La cohabitation sur place avec les musulmans, «elle se passe très bien», affirme l’archevêque chaldéen d’Erbil.
Le dialogue de vie est cependant parfois troublé par quelques actes isolés de méfiance. «Par le passé, il est arrivé que certains ouvriers musulmans refusent de travailler sur des chantiers chrétiens». Mais actuellement quatre églises sont en construction grâce à une aide de 5 millions de dollars des autorités locales.....SUITE Apic
Chrétiens d'Irak, un sursis sur les rives du Bosphore
Le numéro 24 du "Messager de l'Église orthodoxe russe" est désormais disponible
Après plusieurs années d’interruption, le 24e numéro du Messager de l’Eglise orthodoxe russe sort très prochainement. La revue sera désormais trimestrielle.
Le dossier de ce numéro est consacré au phénomène des « mères-porteuses ». En effet, cette façon d’avoir un enfant, interdite en France, mais autorisée notamment en Russie, suscite des interrogations et des débats parmi les chrétiens orthodoxes, comme aussi chez leurs confrères d’autres confessions.
Récemment, le Saint-Synode du patriarcat de Moscou a publié à ce sujet une déclaration dont le texte est proposé dans ce numéro. Il est accompagné des témoignages et des réflexions de plusieurs spécialistes et personnalités.
Après plusieurs années d’interruption, le 24e numéro du Messager de l’Eglise orthodoxe russe sort très prochainement. La revue sera désormais trimestrielle.
Le dossier de ce numéro est consacré au phénomène des « mères-porteuses ». En effet, cette façon d’avoir un enfant, interdite en France, mais autorisée notamment en Russie, suscite des interrogations et des débats parmi les chrétiens orthodoxes, comme aussi chez leurs confrères d’autres confessions.
Récemment, le Saint-Synode du patriarcat de Moscou a publié à ce sujet une déclaration dont le texte est proposé dans ce numéro. Il est accompagné des témoignages et des réflexions de plusieurs spécialistes et personnalités.
Dans ce numéro, d’autres textes seront également proposés à l’attention de nos lecteurs. Notamment, une belle homélie du saint Hilarion de Véréia (un martyr du XXe siècle) prononcée en 1913 à l’occasion du 1600e anniversaire de l’édit de Milan, sur les martyrs des premiers siècles du christianisme.
Pour recevoir ce numéro écrivez-nous
Pour recevoir ce numéro écrivez-nous
Après une longue interruption, une première Divine Liturgie sera célébrée (en slavon et français) en la chapelle orthodoxe de "Tous-les-Saints-de-la-terre-russe" à Louvain-la-Neuve ce samedi 31 mai 2014. Tous sont les bienvenus ! Office des heures à 09h30 ; Liturgie eucharistique à 10h00. Prêtre Alexandre Kurjatkin
Histoire
La chapelle de "Tous les saints de la terre russe" fut fondée en 1984 à Lasne-Sauvagemont - non loin d’un ancien monastère qui avait fonctionné durant 600 ans - en tant que dépendance de la cathédrale de Saint-Nicolas.
Histoire
La chapelle de "Tous les saints de la terre russe" fut fondée en 1984 à Lasne-Sauvagemont - non loin d’un ancien monastère qui avait fonctionné durant 600 ans - en tant que dépendance de la cathédrale de Saint-Nicolas.
. Le 12 décembre 1986, elle fut consacrée par le métropolite Vladimir (Sabodan), alors Exarque du Patriarcat de Moscou pour l’Europe occidentale (aujourd'hui, métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine). En 1999, la chapelle déménagea à Ottignies, non loin de l’Université de Louvain (UCL), dont elle desservait les étudiants orthodoxes. Huit ans après, la communauté a obtenu un petit local sur le campus de Louvain-la-Neuve, où une première Divine liturgie fut célébrée le 11 novembre 2007 par l'higoumène Prof. Paul (Pellemans). Depuis la fermeture de la chapelle d'Ottignies en 2013, la communauté se réunit en la chapelle universitaire.
prêtre Alexandre Kurjatkin (desservant provisoire)
tél. 016.44.52.64
gsm 0498 12 80 43
Diocèse de Belgique et de Pay-Bays (PM)
prêtre Alexandre Kurjatkin (desservant provisoire)
tél. 016.44.52.64
gsm 0498 12 80 43
Diocèse de Belgique et de Pay-Bays (PM)
Le métropolite Agafangel a quitté Odessa en mai. Le service de presse de la métropole avait fait savoir qu’il était en congé sans préciser le lieu où il se trouvait.
Le 30 mai le métropolite est revenu en ville. Il y a rencontré le maire ainsi que le responsable de l’administration de la région (préfet). Le service de presse de la métropole a publié un communiqué à ce propos : «Le métropolite, le gouverneur et le maire se disent prêts à faire de leur mieux afin de maintenir la stabilité dans cette région littorale de la mer Noire. Il a été souligné qu’il convient de trouver d’une manière constructive des solutions aux problèmes politiques, économiques et sociaux. Un dialogue sera conduit avec toutes les parties en présence à condition qu’elles agissent dans le respect de la loi.
Le 30 mai le métropolite est revenu en ville. Il y a rencontré le maire ainsi que le responsable de l’administration de la région (préfet). Le service de presse de la métropole a publié un communiqué à ce propos : «Le métropolite, le gouverneur et le maire se disent prêts à faire de leur mieux afin de maintenir la stabilité dans cette région littorale de la mer Noire. Il a été souligné qu’il convient de trouver d’une manière constructive des solutions aux problèmes politiques, économiques et sociaux. Un dialogue sera conduit avec toutes les parties en présence à condition qu’elles agissent dans le respect de la loi.
Une telle approche est inhérente à la société démocratique que met en place l’Etat ukrainien. De nombreuses nations et ethnies peuplent notre région depuis des siècles. Diverses confessions y coopèrent d’une manière constructive.
Le 2 mai le sang a coulé à Odessa tandis que les victimes sont quotidiennes à l’Est du pays. Il nous faut dans cette situation tragique maintenir les traditions d’unité qui existent dans le domaine du religieux comme dans la société.
Interfax religion
Traduction "PO"
Le 2 mai le sang a coulé à Odessa tandis que les victimes sont quotidiennes à l’Est du pays. Il nous faut dans cette situation tragique maintenir les traditions d’unité qui existent dans le domaine du religieux comme dans la société.
Interfax religion
Traduction "PO"
Le 18 mai 2014 le "Fonds de l’histoire russe" a organisé une première visite du nouveau musée d’histoire fondé auprès du monastère de la Sainte Trinité à Jordanville, non loin de New York.
L’exposition a pour titre « Verbe et Image » (« Slovo i obraz »). Les objets les plus anciens datent du XVe siècle. La collection comprend des objets rares se rapportant à l’époque de la dynastie des Romanoff qui a régné pendant quatre siècles ainsi qu’à l’époque qui a suivi la chute de la dynastie.
L’archiprêtre Vladimir Tzourikov, l’administrateur du musée a précisé : « Presque tous les objets de l’époque pré révolutionnaire ont été perdu ou détruit. Ce n’est que grâce aux ventes massives de ces objets réalisées dans les années trente par l’Union soviétique qu’ils ont pu être conservés aux Etats-Unis.
L’exposition a pour titre « Verbe et Image » (« Slovo i obraz »). Les objets les plus anciens datent du XVe siècle. La collection comprend des objets rares se rapportant à l’époque de la dynastie des Romanoff qui a régné pendant quatre siècles ainsi qu’à l’époque qui a suivi la chute de la dynastie.
L’archiprêtre Vladimir Tzourikov, l’administrateur du musée a précisé : « Presque tous les objets de l’époque pré révolutionnaire ont été perdu ou détruit. Ce n’est que grâce aux ventes massives de ces objets réalisées dans les années trente par l’Union soviétique qu’ils ont pu être conservés aux Etats-Unis.
Ceux qui ont dû fuir la Russie n’ont pratiquement rien pu emporter avec eux et sont venus en Occident les mains vides. Notre Fonds a pu acquérir des documents d’archives appartenant à des familles de la noblesse russe, des armes, des icônes, des livres de prière ainsi que des artefacts ayant appartenu à la famille impériale.
Le musée conserve dans des casiers spéciaux des objets provenant des lieux de détention et de l’assassinat de la famille Romanoff.
Le Fonds possède également des machines à écrire dont se servaient des moines russes, de très beaux vêtements sacerdotaux ainsi que des drapeaux et oriflammes impériaux ».
Le métropolite Jean était présent à l’ouverture du musée.
Le métropolite Jean était présent à l’ouverture du musée.
Lien Pravoslavie.ru
Traduction "PO"
................................
Le séminaire théologique de la Sainte Trinité, Etats-Unis, a reçu un don de livres en provenance de Russie
Le Washington du père Viktor Potapov
Traduction "PO"
................................
Le séminaire théologique de la Sainte Trinité, Etats-Unis, a reçu un don de livres en provenance de Russie
Le Washington du père Viktor Potapov
« Religion et diversité culturelle : les défis pour les églises chrétiennes en Europe » : c’est le thème du IVe Forum européen orthodoxe – catholique, qui se déroulera en Biélorussie, à Minsk, du 2 au 6 juin, avec la publication d’un message final le 5 juin.
Cette initiative, promue par le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) avec les Eglises orthodoxes présentes en Europe, « jaillit de la volonté d’aborder des questions anthropologiques et pastorales dont l’importance est cruciale pour le présent et le futur de l’humanité, dans le but de contribuer à définir des positions communes sur les questions sociales et morales », souligne le CCEE.
Cette initiative, promue par le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) avec les Eglises orthodoxes présentes en Europe, « jaillit de la volonté d’aborder des questions anthropologiques et pastorales dont l’importance est cruciale pour le présent et le futur de l’humanité, dans le but de contribuer à définir des positions communes sur les questions sociales et morales », souligne le CCEE.
Le Forum ne vise pas, précise la même source, « à aborder des questions doctrinales, qui font l’objet d’autres rencontres » : le Forum « ne remplace aucunement le travail de la Commission Mixte Internationale de Dialogue Théologique entre l’Eglise Catholique Romaine et l’Eglise Orthodoxe » qui est en cours depuis 1980.
Les travaux seront ouverts lundi prochain, 2 juin 2014, par la lecture du message de l’Exarque Patriarcal de toute la Biélorussie et par celui di Président de la Conférence épiscopale biélorusse, respectivement le Métropolite Pavel de Minsk et Sluzk et Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, Archevêque de Minsk-Mohilev.
Les deux co-Présidents du Forum, le Cardinal Péter Erdő, président du CCEE, et le Métropolite Gennadios de Sassime du Patriarcat œcuménique, introduiront ensuite les travaux......Suite Chretiente.info
Les travaux seront ouverts lundi prochain, 2 juin 2014, par la lecture du message de l’Exarque Patriarcal de toute la Biélorussie et par celui di Président de la Conférence épiscopale biélorusse, respectivement le Métropolite Pavel de Minsk et Sluzk et Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, Archevêque de Minsk-Mohilev.
Les deux co-Présidents du Forum, le Cardinal Péter Erdő, président du CCEE, et le Métropolite Gennadios de Sassime du Patriarcat œcuménique, introduiront ensuite les travaux......Suite Chretiente.info
Giotto di Bondone (1267—1337).Chapelle des Scrovegni de Padoue Totalement anodine de l’extérieur, elle renferme un des trésors les plus inestimables de l’humanité, le cycle de fresques de Giotto. Ce chef-d’œuvre de la peinture aux couleurs intenses – le fameux bleu de Giotto - Lire la suite
Lors qu’arriva le moment de Son ascension, Il les entraîna sur la montagne des Oliviers (appelée ainsi parce qu'elle est plantée de nombreux oliviers). Les ayant entretenus de ce qu'ils devaient prêcher à Son sujet jusqu'au bout de la terre et leur avoir parlé de Son royaume indissoluble, celui du siècle à venir, lorsqu'Il vit qu'ils allaient aussi L'interroger sur ce qu'il ne fallait pas, Il fit venir auprès d'eux, alors que Sa Mère immaculée était aussi présente en ce lieu, des Anges qui leur montrèrent Sa montée vers les cieux.
A leur vue, Il fut ravi du milieu d'eux, s'élevant dans la nuée, qui le reçut. Ainsi escorté par les Anges, qui l'un à l'autre se disaient d'élever les portes des cieux et qui s'étonnaient de Sa chair rougie par le sang, Il monta et S'assit à la droite du Père, divinisant Sa chair et, j'ose dire, la rendant semblable à Dieu, de sorte que par elle nous avons été réconciliés, absous de l'antique inimitié Quant aux Apôtres, des Anges ayant l'aspect d'hommes survinrent pour leur dire: Hommes de Galüée, pourquoi restez-vous dans l'étonnement, à regarder vers le ciel? Ce Jésus que vous avez vu comme Dieu dans la chair, Lui-même reviendra, et ce dans sa chair, non pas de la manière pauvre et modeste qu'Il avait auparavant, mais avec grande gloire, comme vous le voyez maintenant escorté par les Anges....Suite ICI
Lors qu’arriva le moment de Son ascension, Il les entraîna sur la montagne des Oliviers (appelée ainsi parce qu'elle est plantée de nombreux oliviers). Les ayant entretenus de ce qu'ils devaient prêcher à Son sujet jusqu'au bout de la terre et leur avoir parlé de Son royaume indissoluble, celui du siècle à venir, lorsqu'Il vit qu'ils allaient aussi L'interroger sur ce qu'il ne fallait pas, Il fit venir auprès d'eux, alors que Sa Mère immaculée était aussi présente en ce lieu, des Anges qui leur montrèrent Sa montée vers les cieux.
A leur vue, Il fut ravi du milieu d'eux, s'élevant dans la nuée, qui le reçut. Ainsi escorté par les Anges, qui l'un à l'autre se disaient d'élever les portes des cieux et qui s'étonnaient de Sa chair rougie par le sang, Il monta et S'assit à la droite du Père, divinisant Sa chair et, j'ose dire, la rendant semblable à Dieu, de sorte que par elle nous avons été réconciliés, absous de l'antique inimitié Quant aux Apôtres, des Anges ayant l'aspect d'hommes survinrent pour leur dire: Hommes de Galüée, pourquoi restez-vous dans l'étonnement, à regarder vers le ciel? Ce Jésus que vous avez vu comme Dieu dans la chair, Lui-même reviendra, et ce dans sa chair, non pas de la manière pauvre et modeste qu'Il avait auparavant, mais avec grande gloire, comme vous le voyez maintenant escorté par les Anges....Suite ICI
Le métropolite Onuphre a une très haute opinion de Pïotr Porochenko, le président élu de l’Ukraine :
« Votre victoire indéniable aux récentes élections présidentielles témoigne de la confiance que nourrissent à votre égard nos concitoyens ainsi que de l’estime qu’ils vous portent. La vision que vous avez de l’avenir du pays à cette époque si difficile pour notre patrie et les solutions que vous préconisez aux problèmes existants ont eu rôle déterminant dans cette victoire. J’espère que vous présidence marquera le début d’un nouveau chapitre pacifique dans l’histoire multiséculaire de l’Ukraine.
« Votre victoire indéniable aux récentes élections présidentielles témoigne de la confiance que nourrissent à votre égard nos concitoyens ainsi que de l’estime qu’ils vous portent. La vision que vous avez de l’avenir du pays à cette époque si difficile pour notre patrie et les solutions que vous préconisez aux problèmes existants ont eu rôle déterminant dans cette victoire. J’espère que vous présidence marquera le début d’un nouveau chapitre pacifique dans l’histoire multiséculaire de l’Ukraine.
Je prie le Seigneur pour qu’Il vous donne la sagesse et la force indispensables pour faire revenir la fraternité et l’esprit d’unité, condition indispensable de la paix et de la prospérité des citoyens d’un Etat bien administré ».
Le texte de ce message a été publié par le service de presse de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine
Interfax religion
traduction "PO"
Le texte de ce message a été publié par le service de presse de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine
Interfax religion
traduction "PO"
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones