Plateforme libre de discussion
|
Le 19 janvier, pour la fête de la Théophanie, le président de la Russie, Dimitri Medvedev, qui se trouvait en visite en Jordanie, s'est rendu à l’emplacement du Baptême de Notre Seigneur Jésus Christ, dans le fleuve du Jourdain, et la source du Prophète et du Baptiste Jean.
Depuis la source ,le président Medvedev se rendit au fleuve par un sentier qui mène aux parcelles préservées où a été préservée la flore de l'époque, après quoi, selon l’usage orthodoxe, il se plongea trois fois dans les eaux du Jourdain, nous expliquent les « Nouvelles » russes.
Dans son entretien avec les journalistes, à qui il faisait part de ses impressions, le président de la Russie dit que cet endroit était « tout à fait extraordinaire et unique » et souhaita à tous une heureuse fête de la Théophanie.
Depuis la source ,le président Medvedev se rendit au fleuve par un sentier qui mène aux parcelles préservées où a été préservée la flore de l'époque, après quoi, selon l’usage orthodoxe, il se plongea trois fois dans les eaux du Jourdain, nous expliquent les « Nouvelles » russes.
Dans son entretien avec les journalistes, à qui il faisait part de ses impressions, le président de la Russie dit que cet endroit était « tout à fait extraordinaire et unique » et souhaita à tous une heureuse fête de la Théophanie.
Ensuite, le chef du gouvernement se dirigea vers le bâtiment en construction destiné à l’accueil des pèlerins russes. Comme nous le rapporte RIA Novosti, Dimitri Medvedev a laissé dans le livre d’or l’inscription suivante : « Se trouver près du Jourdain le jour de la Théophanie est une grande joie pour tout chrétien orthodoxe. Je suis certain que cette maison d’accueil recevra bientôt ses premiers pèlerins. Bonne fête ! »
La décision de donner une parcelle dans la réserve « l’Emplacement du Baptême de Jésus Christ », près du Jourdain, pour y bâtir une maison de pèlerinage, fut prise le 4 juillet 2006, sur l’initiative du roi de Jordanie Abdallah II Ben-Al-Hussein. La parcelle, d’une surface de plus de 9000 m2, débouchant directement sur le fleuve, a été donné à la Russie sans conditions et pour un usage illimité.
Le curateur du projet, qui est réalisé grâce à des financements bénévoles, est l'Admnistration du Président de la Fédération de Russie. La pose de la première pierre du complexe a eu lieu le 25 mars 2008. On compte réussir à finir la construction et les finitions du bâtiment en mars 2011.
D’après l’information du service de presse du président, le complexe de la maison d’accueil comportera un hôtel pour les pèlerins, une église orthodoxe, un réfectoire et une maison pour recevoir les hôtes de marque.
A cette visite du chef de l'état, participait le chef de la Direction du Patriarcat de Moscou chargée des entreprises à l’étranger, Mgr Marc l’archevêque d’Egorievsk, qui avait été envoyé en Jordanie par le Patriarche de Moscou Cyrille
Mospat.ru
Traduction Laurence Guillon
La décision de donner une parcelle dans la réserve « l’Emplacement du Baptême de Jésus Christ », près du Jourdain, pour y bâtir une maison de pèlerinage, fut prise le 4 juillet 2006, sur l’initiative du roi de Jordanie Abdallah II Ben-Al-Hussein. La parcelle, d’une surface de plus de 9000 m2, débouchant directement sur le fleuve, a été donné à la Russie sans conditions et pour un usage illimité.
Le curateur du projet, qui est réalisé grâce à des financements bénévoles, est l'Admnistration du Président de la Fédération de Russie. La pose de la première pierre du complexe a eu lieu le 25 mars 2008. On compte réussir à finir la construction et les finitions du bâtiment en mars 2011.
D’après l’information du service de presse du président, le complexe de la maison d’accueil comportera un hôtel pour les pèlerins, une église orthodoxe, un réfectoire et une maison pour recevoir les hôtes de marque.
A cette visite du chef de l'état, participait le chef de la Direction du Patriarcat de Moscou chargée des entreprises à l’étranger, Mgr Marc l’archevêque d’Egorievsk, qui avait été envoyé en Jordanie par le Patriarche de Moscou Cyrille
Mospat.ru
Traduction Laurence Guillon
Rédigé par l'équipe de rédaction le 21 Janvier 2011 à 21:46
|
3 commentaires
|
Permalien
Le patriarche Cyrille et le métropolite Jonas (OCA) ont discuté de l’avenir des relations entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise orthodoxe d’Amérique. Un entretien entre les deux primats a eu lieu le 19 janvier à la suite de la liturgie et d’une agape fraternelle à la cathédrale de la Théophanie à Moscou.
Le futur des relations entre les deux Eglises ainsi que l’avenir de l’orthodoxie dans le continent américain ont été passés en revue dans un esprit de compréhension mutuelle et de cordialité.
Le futur des relations entre les deux Eglises ainsi que l’avenir de l’orthodoxie dans le continent américain ont été passés en revue dans un esprit de compréhension mutuelle et de cordialité.
L’Eglise orthodoxe russe était également représentée par Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, M. Igor Yakimtchouk, du service des relations inter orthodoxes du patriarcat.
La délégation de l’OCA comprenait Mgr Melchisédech, évêque de Pennsylvanie, l’archimandrite Zachée (Wood), représentant de l’OCA auprès du patriarcat de Moscou
Mospat.ru
Traduction "P.O."
La délégation de l’OCA comprenait Mgr Melchisédech, évêque de Pennsylvanie, l’archimandrite Zachée (Wood), représentant de l’OCA auprès du patriarcat de Moscou
Mospat.ru
Traduction "P.O."
M. Bulent Arinc, vice-premier ministre, a dit au quotidien anglophone « Today’s Zaman » que son gouvernement a l’intention de contribuer à la réouverture du séminaire orthodoxe de Halki qui avait été fermé il y a quarante ans.
Cependant le séminaire se situera désormais non loin d’Istanbul.
Cependant le séminaire se situera désormais non loin d’Istanbul.
Le séminaire orthodoxe de Halki avait été fermé en janvier 1971 en vertu de la loi interdisant les écoles religieuses en Turquie. Le patriarcat de Constantinople avait à plusieurs reprises effectué des démarches en vue d’une réouverture de l’écoles religieuse mais le gouvernement y avait opposé des refus.
Bogoslov.ru
Traduction "P.O."
..........................................
" La Croix" Bartholomeos Ier demande la réouverture de Halki
Bogoslov.ru
Traduction "P.O."
..........................................
" La Croix" Bartholomeos Ier demande la réouverture de Halki
Une église orthodoxe russe ainsi qu'un centre religieux et culturel seront construits au centre de Strasbourg, le conseil municipal de la ville ayant unanimement décidé d'octroyer un terrain à la paroisse russe de Tous les saints, a annoncé mercredi le site de l'Eglise orthodoxe russe.
"Le terrain de 0,5 ha se situe dans un endroit pittoresque du centre ville au bord du canal qui se jette dans le Rhin. Le parc de l'Orangerie, le Conseil de l'Europe et le Parlement européen sont à proximité du site", lit-on dans le communiqué publié sur le site.... Suite RIA
"Le terrain de 0,5 ha se situe dans un endroit pittoresque du centre ville au bord du canal qui se jette dans le Rhin. Le parc de l'Orangerie, le Conseil de l'Europe et le Parlement européen sont à proximité du site", lit-on dans le communiqué publié sur le site.... Suite RIA
Une chaîne de télévision islamique, la première en Russie, sera lancée fin février-début mars prochain, a annoncé mardi à RIA Novosti le président du Conseil des muftis de Russie, Ravil Gaïnoutdine.
"Les travaux techniques touchent à leur fin. D'ici un mois ou un peu plus, nous verrons comment se présentent les productions de la Première chaîne islamique. J'espère qu'elles seront de bonne qualité", a déclaré le mufti.
SUITE RIA
"Les travaux techniques touchent à leur fin. D'ici un mois ou un peu plus, nous verrons comment se présentent les productions de la Première chaîne islamique. J'espère qu'elles seront de bonne qualité", a déclaré le mufti.
SUITE RIA
Le dimanche 16 janvier, l'évêque Nestor de Chersonèse a rendu visite à la communauté orthodoxe de Lyon.
A l'église Saint-Charles, il a présidé la divine liturgie qui a réuni des fidèles de la paroisse du diocèse de Chersonèse et de la paroisse de l'Église russe hors frontières avec, en tête, le père Quentin de Castelbajac.
Plus de cent personnes ont participé à cette célébration festive, suivie des agapes.
Le soir, Mgr Nestor a rencontré le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Ils se sont longuement entretenus sur les relations entre orthodoxes et catholiques en France et en Russie.
Site officiel du diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou
A l'église Saint-Charles, il a présidé la divine liturgie qui a réuni des fidèles de la paroisse du diocèse de Chersonèse et de la paroisse de l'Église russe hors frontières avec, en tête, le père Quentin de Castelbajac.
Plus de cent personnes ont participé à cette célébration festive, suivie des agapes.
Le soir, Mgr Nestor a rencontré le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Ils se sont longuement entretenus sur les relations entre orthodoxes et catholiques en France et en Russie.
Site officiel du diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou
Extrait d'une homélie prononcée par Mgr Serge d'Eucarpie, archevêque des églises de traditions russes en Europe Occidentale, lors du dimanche de l'Orthodoxie le 19 mars 2000
" … je viens juste de dire que la fête d'aujourd'hui devrait être en quelque sorte une fête de la solidarité chrétienne. Justement, en ce jour, dans toutes les paroisses de notre exarchat, est organisé une quête spéciale pour les besoins des chrétiens de Russie. Il y a des croyants nécessiteux partout. Et il y en a aussi ici et c'est justement, l'expression de notre solidarité, l'expression de notre impartialité nationale.
C'est l'expression de notre russité que cette Eglise de laquelle nous sommes issus, et dont nous continuons à nous considérer comme une partie, même si actuellement nous dépendons canoniquement d'une autre, est tout de même notre Eglise originelle, notre Eglise mère…"
" … je viens juste de dire que la fête d'aujourd'hui devrait être en quelque sorte une fête de la solidarité chrétienne. Justement, en ce jour, dans toutes les paroisses de notre exarchat, est organisé une quête spéciale pour les besoins des chrétiens de Russie. Il y a des croyants nécessiteux partout. Et il y en a aussi ici et c'est justement, l'expression de notre solidarité, l'expression de notre impartialité nationale.
C'est l'expression de notre russité que cette Eglise de laquelle nous sommes issus, et dont nous continuons à nous considérer comme une partie, même si actuellement nous dépendons canoniquement d'une autre, est tout de même notre Eglise originelle, notre Eglise mère…"
Laurence Guillon
Suite de la partie I
Je commençai par « l’enfance » de Gorki, livre qui m’emplit à la fois de terreur et de fascination, par son mélange de tendresse et de sauvagerie. Puis je lus Tolstoï, d’abord la Guerre et la Paix, que je dévorai comme autrefois l’Iliade, tombant éperdument amoureuse, comme il se doit, du prince André. Enfin j’arrivai à Dostoïevski, en passant par Gogol et Tchékhov. Je commençai par « Crime et Châtiment » et, au bout de quinze pages, décidai que non, je ne pouvais pas lire cela, c’était trop affreux (je n’avais encore que quinze ans). Mais je poursuivis, ahurie et enthousiasmée par le personnage de Sonia. Et enchaînai sur l’Idiot, puis sur les Frères Karamazov, puis les Démons et l’Adolescent. Pour les Démons, je manquais encore un peu de maturité, mais les trois premiers livres me firent grande impression, en particulier les Frères Karamazov et le starets Zossime. Curieusement, je sentis tout de suite que ce que décrivait Dostoïevski était profondément vrai, et de plus éprouvé, passé au creuset de son expérience et de sa souffrance personnelle, je l’ai souvent vérifié dans la suite de ma vie, et pas seulement chez les Russes. Obnubilée par mes découvertes, je passai à côté de la littérature française du XIX° siècle, que j’abordai beaucoup plus tard, bien qu’elle fût « au programme ».
La littérature française me paraissait profondément déprimante mais pas Dostoïevski. Pourquoi ? Parce que les marionnettes humaines de Dostoïevski, tirées à hue et à dia par le diable, s’agitaient, comme dans un théâtre d’ombres, sur un grand fond de lumière, et dans nos grands romans de la même époque, il n’y avait pas de lumière du tout. Je me demandai comment j’avais pu trouver le christianisme mièvre et poussiéreux.
Suite de la partie I
Je commençai par « l’enfance » de Gorki, livre qui m’emplit à la fois de terreur et de fascination, par son mélange de tendresse et de sauvagerie. Puis je lus Tolstoï, d’abord la Guerre et la Paix, que je dévorai comme autrefois l’Iliade, tombant éperdument amoureuse, comme il se doit, du prince André. Enfin j’arrivai à Dostoïevski, en passant par Gogol et Tchékhov. Je commençai par « Crime et Châtiment » et, au bout de quinze pages, décidai que non, je ne pouvais pas lire cela, c’était trop affreux (je n’avais encore que quinze ans). Mais je poursuivis, ahurie et enthousiasmée par le personnage de Sonia. Et enchaînai sur l’Idiot, puis sur les Frères Karamazov, puis les Démons et l’Adolescent. Pour les Démons, je manquais encore un peu de maturité, mais les trois premiers livres me firent grande impression, en particulier les Frères Karamazov et le starets Zossime. Curieusement, je sentis tout de suite que ce que décrivait Dostoïevski était profondément vrai, et de plus éprouvé, passé au creuset de son expérience et de sa souffrance personnelle, je l’ai souvent vérifié dans la suite de ma vie, et pas seulement chez les Russes. Obnubilée par mes découvertes, je passai à côté de la littérature française du XIX° siècle, que j’abordai beaucoup plus tard, bien qu’elle fût « au programme ».
La littérature française me paraissait profondément déprimante mais pas Dostoïevski. Pourquoi ? Parce que les marionnettes humaines de Dostoïevski, tirées à hue et à dia par le diable, s’agitaient, comme dans un théâtre d’ombres, sur un grand fond de lumière, et dans nos grands romans de la même époque, il n’y avait pas de lumière du tout. Je me demandai comment j’avais pu trouver le christianisme mièvre et poussiéreux.
Le Christ de Dostoïevski, n’était pas un gentil barbu au sourire béat, et le starets Zossime, à mes yeux, rendait à la charité et à la compassion leurs lettres de noblesse. A la lueur de ses discours, je découvrais une autre approche de la notion de péché, une approche cosmique, transversale, qui n’avait rien à voir avec la morale dont on m’avait bassinée au catéchisme, cette gentillesse niaise et obligatoire. L’amour chrétien, l’amour absolu et rédempteur, c’était bien autre chose, dont je n’avais pas l’accès.
J’étais une enfant tendre et incapable de faire du mal à une mouche, la littérature me renvoyait l’image, qu’elle fût épique ou romanesque, antique ou récente, russe ou française, d’un potentiel d’atrocités insondable, inhérent à l’histoire humaine ; mais celle-ci, cependant, prenait avec l’éloignement dans le temps, une grandeur et une poésie tragique qui manquaient aux époques plus récentes.
Le monde où j’avais grandi, mis à part nos drames familiaux en cascade, ne m’avait jamais offert le spectacle d’aucune cruauté, ni mentale, ni physique, et je ne m’y étais jamais senti en réel danger. J’y trouvais une certaine poésie, par inclination naturelle à la transmutation des matériaux à ma disposition, mais dans l’ensemble, plus on avançait dans les années soixante et moi dans l’adolescence, plus il me paraissait désespérément limité, banal, moche et vulgaire. De plus, j’avais entendu pas mal de récits sur les horreurs de la guerre et de la libération, et il me semblait que cette sécurité et cette douceur de vivre, cette gaité artificielle, cette insouciance un peu crétine nous dérobaient l’essentiel de la vie, sa vérité profonde. Grâce aux Russes, je découvrais le monde tel qu’il était : le théâtre de la guerre éternelle entre le bien et le mal, et non pas une parenthèse sociale où les lendemains qui chantent faisaient la ronde avec les droits de l’homme, sous les sourires attendris des abbés à la guitare et les pluies de fleurs des hippies débutants.
Quand j’allai étudier le russe à Paris, j’avais déjà décidé de me convertir dès que je mettrais la main sur un starets Zossime. Mais curieusement, les orthodoxes russes de ma connaissance ne se pressaient pas du tout de m’accueillir à bras ouverts dans leur Eglise. Ils considéraient qu’une Française n’avait rien à y faire. Mon professeur de russe d’alors, madame Marcadé, rêvait de me faire écrire une thèse sur les icônes du père Grégoire et, pour ce faire, m’emmena à l’église de la Sainte Trinité, à Vanves, afin de me familiariser avec elles et de me présenter le père Serge Chevitch. Je travaillais alors déjà un peu avec Léonid Ouspenski, qui, m’ayant vue arriver vêtue de noir avec une croix d’argent, m’avait considérée avec une certaine ironie, muette, comme il convenait à cet homme très taciturne, mais éloquente.
Le père Serge me fit l’effet d’une apparition, ce petit vieillard à la barbe et aux cheveux blancs, aux yeux bleus malicieux, au visage pétri d’un rayonnement subtil que je n’avais jamais vu à personne. « Le père Serge enseigne sans parler », disait de lui son fils spirituel, le père Jean. C’était là le starets Zossime que je cherchais partout. Mais il ne se pressa pas de « m’adopter » spirituellement et m’expédia au Skite du Saint-Esprit, au Mesnil-Saint-Denis (1). J’y fus accueillie par le père Barsanuphe, auquel mon look monastique, pourtant inconscient, fit le même effet qu’à Léonide Ouspenski. Le père Barsanuphe me fit également grosse impression, car, bien que Français, il avait le physique d’un bogatyr russe, quelque chose d’impérieux et d’ascétique, bref, je ne me trouvais plus dans le même univers qu’au catéchisme de ma petite ville.
L’église du Skite, enfouie dans les arbres, petite et humble, avec sa coupole bleue, recelait des trésors iconographiques qui me laissèrent pantoise, d’autant plus que le père Barsanuphe les déchiffrait pour moi, à la lueur des cierges. Elle s’ouvrait devant moi à la façon d’un livre précieux, dont il me tournait les pages. Je reconnaissais avec émerveillement, dans cette capitale que je trouvais, en dépit de sa fameuse beauté, froide et désespérante, un moyen-âge secret, grave et lumineux, et surtout vivant, transmissible, dans lequel je pouvais m’intégrer et pousser des racines.
Je pris l’habitude d’aller régulièrement au Skite avec une amie, et le père Barsanuphe, nous servant dans sa maisonnette glaciale du thé Lapsang-Souchong, nous enseignait à travers des discussions, où beaucoup de mes questions trouvaient des réponses. Je lus avec émotion les Récits d’un Pèlerin russe et un condensé photocopié des écrits de saint Silouane, et aussi les entretiens de saint Séraphim avec Motovilov. Mais la Philocalie restait hors de ma portée. J’avais dix-huit ans, j’étais romanesque et ne me voyais pas en ascète, le père Barsanuphe non plus, d’ailleurs. Je ne comprenais pas vraiment les différences entre le catholicisme et l’orthodoxie d’un point de vue dogmatique. J’étais sensible, comme les émissaires de saint Vladimir à Constantinople, à la beauté des rites et des chants, des églises enluminées, des chasubles et des cierges, et la théologie ne m’était accessible qu’à travers les icônes. Pourtant, à y bien réfléchir, la liturgie à Vanves, ce n’était pas la même chose qu’à la cathédrale de la Dormition du Kremlin, avec le patriarche. C’était une très pauvre paroisse dont les ornements essentiels (c’est le mot) étaient les icônes du père Grégoire et la présence de père Serge, si discrète et pourtant si lumineuse et impressionnante. Le chœur clairsemé chantait affreusement mal. Les étoiles en étaient un vieux moine néerlandais, autrefois chef d’orchestre, dont la voix chevrotait terriblement, et une vieille Russe qui raffolait des fanfreluches musicales du XVIII° siècle, interprétées avec vaillance et des trilles de rossignol enroué. Mon engouement orthodoxe était donc plus profond qu’il n’en avait l’air et que ne le pensait ma famille. J’avais un besoin vital de ce « bazar rituel » que mes contemporains français considéraient avec mépris. Avec le recul, je me rends compte qu’à leurs yeux, c’était non seulement le rituel qui leur était inaccessible, avec son message mystérieux, mais toute forme de poésie. Ces gens-là vivaient coupés de la source de la vie, coupés de leurs racines, de leurs ancêtres, coupés de leur enfance. Ils s’enivraient de théories, d’idéologies, d’arguties abstraites ou bien se jetaient dans la jouissance des biens matériels, et l’on me disait que refuser cela, c’était refuser la réalité. Mais je trouvais cette réalité bien peu engageante : le court chemin d’un point à un autre, de la naissance à la mort, en passant par les études, la carrière, la retraite et les barbecues du dimanche. Un prêtre orthodoxe américain, excédé de devoir toujours répondre aux questions pièges de représentants d’autres confessions plus éclairées et plus modernes, avait fini par déclarer : « A mes yeux, la différence essentielle, c’est que l’orthodoxie plaît aux enfants ». Et en effet, c’est une différence essentielle. En tous cas pour moi, qui étais restée une enfant, je peux même affirmer aujourd’hui que je le suis restée toute ma vie.
J’avais de plus, un tempérament archaïque.
Et l’orthodoxie m’offrait quelque chose de difficile à trouver chez nous, en dehors du domaine de la gastronomie : une tradition intacte, vivante qui plongeait directement dans le fin fond des siècles. D’une certaine manière, on pouvait dire que j’avais été élevée par des gens assez vieille France. Mais ils ne m’avaient pas transmis de véritable tradition, parce que, comme beaucoup de gens de leur génération, issue du XIX° siècle, ils croyaient dur comme fer au Progrès. Mon grand-père avait un immense mépris pour les paysans, il avait l’impression de s’être élevés bien au dessus d’eux. Ma grand-mère était issue d’un milieu d’ouvriers honnêtement enrichis par leur travail acharné. Et je sentais derrière moi comme une sorte de rupture, je cherchai sous mes pas du terreau, afin de m’enraciner pour mieux pousser vers le ciel.
J’aimais cette conception réunifiée qu’avait l’orthodoxie de l’univers, les liens subtils qui faisaient de chaque paroisse un microcosme, j’aimais le sens qu’elle donnait à toute chose et à chaque geste, j’aimais sa gravité et sa lumière. Le fait qu’elle fût hors du temps me réinscrivait dans une continuité, me rendait perceptible le mystère du temps. Le monde orthodoxe était pour moi pareil à une immense cathédrale dont chaque élément occupait une place nécessaire et complémentaire des autres éléments, qu’ils fussent contemporains ou antérieurs.
Chaque fois que je me confessais à père Serge, il ne faisait aucun commentaire. Il me demandait seulement : « Est-ce que vous priez ? » C’était la seule chose à dire. Je ne priais, bien entendu, pas assez, et même loin de là. Quand j’interrogeai le père Barsanuphe sur ce thème, il me répondit : « Ca marche. C’est un fait d’expérience. Je ne peux rien vous prouver. Mais vous pouvez en faire l’expérience. » Il me devenait évident que, pour « aimer son prochain », pour l’aimer totalement, jusqu’à donner sa vie pour lui, il fallait effectuer un long travail sur soi-même et que, sans l’aide de Dieu, on avait peu de chance d’y parvenir. La religion catholique m’avait parlé de « bonnes œuvres », de « bonnes actions », mais elle ne m’avait jamais initiée à la prière.
Cependant, quand j’entrai dans l’orthodoxie, à dix-neuf ans, le jour de la Théophanie, j’éprouvai un sentiment de panique.
J’avais l’impression de me couper de mon entourage. Et d’une certaine façon, c’est ce qui arriva. Madame Marcadé, mon professeur de russe, était violemment opposée à ma conversion. Bien des années plus tard, que je passai ensuite à essayer vainement de « m’adapter » à l’occident où j’étais née, je la revis et elle m’agonit de remontrances vigoureuses : « Qu’est-ce que tu attends, espèce de gourde ? Tu voulais être orthodoxe, eh bien tu l’es ! Tu as perdu tes racines françaises, alors fais-moi au moins le plaisir de fréquenter l’Eglise que tu as choisie !»
Et j’amorçai mon retour progressif dans l’Eglise, et un approfondissement spirituel qui dure encore. Ce retour dans l’Eglise s’accompagna d’un retour vers la Russie, où je finis par aller vivre et où, peu à peu, je me rendis compte que ces racines spirituelles orthodoxes que j’avais poussées, d’une façon mystérieuse, avaient rejoint mon histoire française et l’avaient intégrée. La greffe avait pris. Il m’est arrivé de penser que si j’avais connu Bernanos, Gustave Thibon et Marie Noël au moment où j’abordais Dostoïevski, mon orientation en eût peut-être été changée. Mais ce ne fut pas le cas, et j’eus l’initiation littéraire et spirituelle d’une Russe, ce qui me mena naturellement à l’orthodoxie. J’ai rencontré parfois des catholiques qui « s’intéressaient » à l’orthodoxie, mais ne franchissaient pas le pas. Dès que j’eus le désir de prier et de communier parmi les orthodoxes, je le franchis, pour ma part, allègrement. J’ai connu des gens qui étaient venus à cette religion d’une façon philosophique et intellectuelle. Moi, pas du tout, j’y suis venue, comme une barbare, parce que je la trouvais jolie.
Et pourtant, elle m’a profondément imprégnée, au pont que je ne pourrais vénérer Dieu ailleurs que « chez nous ».
......................................
(1) Skite du Saint-Esprit, au Mesnil-Saint-Denis ICI
J’étais une enfant tendre et incapable de faire du mal à une mouche, la littérature me renvoyait l’image, qu’elle fût épique ou romanesque, antique ou récente, russe ou française, d’un potentiel d’atrocités insondable, inhérent à l’histoire humaine ; mais celle-ci, cependant, prenait avec l’éloignement dans le temps, une grandeur et une poésie tragique qui manquaient aux époques plus récentes.
Le monde où j’avais grandi, mis à part nos drames familiaux en cascade, ne m’avait jamais offert le spectacle d’aucune cruauté, ni mentale, ni physique, et je ne m’y étais jamais senti en réel danger. J’y trouvais une certaine poésie, par inclination naturelle à la transmutation des matériaux à ma disposition, mais dans l’ensemble, plus on avançait dans les années soixante et moi dans l’adolescence, plus il me paraissait désespérément limité, banal, moche et vulgaire. De plus, j’avais entendu pas mal de récits sur les horreurs de la guerre et de la libération, et il me semblait que cette sécurité et cette douceur de vivre, cette gaité artificielle, cette insouciance un peu crétine nous dérobaient l’essentiel de la vie, sa vérité profonde. Grâce aux Russes, je découvrais le monde tel qu’il était : le théâtre de la guerre éternelle entre le bien et le mal, et non pas une parenthèse sociale où les lendemains qui chantent faisaient la ronde avec les droits de l’homme, sous les sourires attendris des abbés à la guitare et les pluies de fleurs des hippies débutants.
Quand j’allai étudier le russe à Paris, j’avais déjà décidé de me convertir dès que je mettrais la main sur un starets Zossime. Mais curieusement, les orthodoxes russes de ma connaissance ne se pressaient pas du tout de m’accueillir à bras ouverts dans leur Eglise. Ils considéraient qu’une Française n’avait rien à y faire. Mon professeur de russe d’alors, madame Marcadé, rêvait de me faire écrire une thèse sur les icônes du père Grégoire et, pour ce faire, m’emmena à l’église de la Sainte Trinité, à Vanves, afin de me familiariser avec elles et de me présenter le père Serge Chevitch. Je travaillais alors déjà un peu avec Léonid Ouspenski, qui, m’ayant vue arriver vêtue de noir avec une croix d’argent, m’avait considérée avec une certaine ironie, muette, comme il convenait à cet homme très taciturne, mais éloquente.
Le père Serge me fit l’effet d’une apparition, ce petit vieillard à la barbe et aux cheveux blancs, aux yeux bleus malicieux, au visage pétri d’un rayonnement subtil que je n’avais jamais vu à personne. « Le père Serge enseigne sans parler », disait de lui son fils spirituel, le père Jean. C’était là le starets Zossime que je cherchais partout. Mais il ne se pressa pas de « m’adopter » spirituellement et m’expédia au Skite du Saint-Esprit, au Mesnil-Saint-Denis (1). J’y fus accueillie par le père Barsanuphe, auquel mon look monastique, pourtant inconscient, fit le même effet qu’à Léonide Ouspenski. Le père Barsanuphe me fit également grosse impression, car, bien que Français, il avait le physique d’un bogatyr russe, quelque chose d’impérieux et d’ascétique, bref, je ne me trouvais plus dans le même univers qu’au catéchisme de ma petite ville.
L’église du Skite, enfouie dans les arbres, petite et humble, avec sa coupole bleue, recelait des trésors iconographiques qui me laissèrent pantoise, d’autant plus que le père Barsanuphe les déchiffrait pour moi, à la lueur des cierges. Elle s’ouvrait devant moi à la façon d’un livre précieux, dont il me tournait les pages. Je reconnaissais avec émerveillement, dans cette capitale que je trouvais, en dépit de sa fameuse beauté, froide et désespérante, un moyen-âge secret, grave et lumineux, et surtout vivant, transmissible, dans lequel je pouvais m’intégrer et pousser des racines.
Je pris l’habitude d’aller régulièrement au Skite avec une amie, et le père Barsanuphe, nous servant dans sa maisonnette glaciale du thé Lapsang-Souchong, nous enseignait à travers des discussions, où beaucoup de mes questions trouvaient des réponses. Je lus avec émotion les Récits d’un Pèlerin russe et un condensé photocopié des écrits de saint Silouane, et aussi les entretiens de saint Séraphim avec Motovilov. Mais la Philocalie restait hors de ma portée. J’avais dix-huit ans, j’étais romanesque et ne me voyais pas en ascète, le père Barsanuphe non plus, d’ailleurs. Je ne comprenais pas vraiment les différences entre le catholicisme et l’orthodoxie d’un point de vue dogmatique. J’étais sensible, comme les émissaires de saint Vladimir à Constantinople, à la beauté des rites et des chants, des églises enluminées, des chasubles et des cierges, et la théologie ne m’était accessible qu’à travers les icônes. Pourtant, à y bien réfléchir, la liturgie à Vanves, ce n’était pas la même chose qu’à la cathédrale de la Dormition du Kremlin, avec le patriarche. C’était une très pauvre paroisse dont les ornements essentiels (c’est le mot) étaient les icônes du père Grégoire et la présence de père Serge, si discrète et pourtant si lumineuse et impressionnante. Le chœur clairsemé chantait affreusement mal. Les étoiles en étaient un vieux moine néerlandais, autrefois chef d’orchestre, dont la voix chevrotait terriblement, et une vieille Russe qui raffolait des fanfreluches musicales du XVIII° siècle, interprétées avec vaillance et des trilles de rossignol enroué. Mon engouement orthodoxe était donc plus profond qu’il n’en avait l’air et que ne le pensait ma famille. J’avais un besoin vital de ce « bazar rituel » que mes contemporains français considéraient avec mépris. Avec le recul, je me rends compte qu’à leurs yeux, c’était non seulement le rituel qui leur était inaccessible, avec son message mystérieux, mais toute forme de poésie. Ces gens-là vivaient coupés de la source de la vie, coupés de leurs racines, de leurs ancêtres, coupés de leur enfance. Ils s’enivraient de théories, d’idéologies, d’arguties abstraites ou bien se jetaient dans la jouissance des biens matériels, et l’on me disait que refuser cela, c’était refuser la réalité. Mais je trouvais cette réalité bien peu engageante : le court chemin d’un point à un autre, de la naissance à la mort, en passant par les études, la carrière, la retraite et les barbecues du dimanche. Un prêtre orthodoxe américain, excédé de devoir toujours répondre aux questions pièges de représentants d’autres confessions plus éclairées et plus modernes, avait fini par déclarer : « A mes yeux, la différence essentielle, c’est que l’orthodoxie plaît aux enfants ». Et en effet, c’est une différence essentielle. En tous cas pour moi, qui étais restée une enfant, je peux même affirmer aujourd’hui que je le suis restée toute ma vie.
J’avais de plus, un tempérament archaïque.
Et l’orthodoxie m’offrait quelque chose de difficile à trouver chez nous, en dehors du domaine de la gastronomie : une tradition intacte, vivante qui plongeait directement dans le fin fond des siècles. D’une certaine manière, on pouvait dire que j’avais été élevée par des gens assez vieille France. Mais ils ne m’avaient pas transmis de véritable tradition, parce que, comme beaucoup de gens de leur génération, issue du XIX° siècle, ils croyaient dur comme fer au Progrès. Mon grand-père avait un immense mépris pour les paysans, il avait l’impression de s’être élevés bien au dessus d’eux. Ma grand-mère était issue d’un milieu d’ouvriers honnêtement enrichis par leur travail acharné. Et je sentais derrière moi comme une sorte de rupture, je cherchai sous mes pas du terreau, afin de m’enraciner pour mieux pousser vers le ciel.
J’aimais cette conception réunifiée qu’avait l’orthodoxie de l’univers, les liens subtils qui faisaient de chaque paroisse un microcosme, j’aimais le sens qu’elle donnait à toute chose et à chaque geste, j’aimais sa gravité et sa lumière. Le fait qu’elle fût hors du temps me réinscrivait dans une continuité, me rendait perceptible le mystère du temps. Le monde orthodoxe était pour moi pareil à une immense cathédrale dont chaque élément occupait une place nécessaire et complémentaire des autres éléments, qu’ils fussent contemporains ou antérieurs.
Chaque fois que je me confessais à père Serge, il ne faisait aucun commentaire. Il me demandait seulement : « Est-ce que vous priez ? » C’était la seule chose à dire. Je ne priais, bien entendu, pas assez, et même loin de là. Quand j’interrogeai le père Barsanuphe sur ce thème, il me répondit : « Ca marche. C’est un fait d’expérience. Je ne peux rien vous prouver. Mais vous pouvez en faire l’expérience. » Il me devenait évident que, pour « aimer son prochain », pour l’aimer totalement, jusqu’à donner sa vie pour lui, il fallait effectuer un long travail sur soi-même et que, sans l’aide de Dieu, on avait peu de chance d’y parvenir. La religion catholique m’avait parlé de « bonnes œuvres », de « bonnes actions », mais elle ne m’avait jamais initiée à la prière.
Cependant, quand j’entrai dans l’orthodoxie, à dix-neuf ans, le jour de la Théophanie, j’éprouvai un sentiment de panique.
J’avais l’impression de me couper de mon entourage. Et d’une certaine façon, c’est ce qui arriva. Madame Marcadé, mon professeur de russe, était violemment opposée à ma conversion. Bien des années plus tard, que je passai ensuite à essayer vainement de « m’adapter » à l’occident où j’étais née, je la revis et elle m’agonit de remontrances vigoureuses : « Qu’est-ce que tu attends, espèce de gourde ? Tu voulais être orthodoxe, eh bien tu l’es ! Tu as perdu tes racines françaises, alors fais-moi au moins le plaisir de fréquenter l’Eglise que tu as choisie !»
Et j’amorçai mon retour progressif dans l’Eglise, et un approfondissement spirituel qui dure encore. Ce retour dans l’Eglise s’accompagna d’un retour vers la Russie, où je finis par aller vivre et où, peu à peu, je me rendis compte que ces racines spirituelles orthodoxes que j’avais poussées, d’une façon mystérieuse, avaient rejoint mon histoire française et l’avaient intégrée. La greffe avait pris. Il m’est arrivé de penser que si j’avais connu Bernanos, Gustave Thibon et Marie Noël au moment où j’abordais Dostoïevski, mon orientation en eût peut-être été changée. Mais ce ne fut pas le cas, et j’eus l’initiation littéraire et spirituelle d’une Russe, ce qui me mena naturellement à l’orthodoxie. J’ai rencontré parfois des catholiques qui « s’intéressaient » à l’orthodoxie, mais ne franchissaient pas le pas. Dès que j’eus le désir de prier et de communier parmi les orthodoxes, je le franchis, pour ma part, allègrement. J’ai connu des gens qui étaient venus à cette religion d’une façon philosophique et intellectuelle. Moi, pas du tout, j’y suis venue, comme une barbare, parce que je la trouvais jolie.
Et pourtant, elle m’a profondément imprégnée, au pont que je ne pourrais vénérer Dieu ailleurs que « chez nous ».
......................................
(1) Skite du Saint-Esprit, au Mesnil-Saint-Denis ICI
Laurence Guillon
La religion de mon enfance mêlait à tel point le funèbre au merveilleux que je fis alors, à un âge très tendre, le rêve d’un cimetière fleuri de lilas où les oiseaux chantaient dans la lumière : un cimetière transfiguré.
J’allai au cimetière chaque année, car mon beau jeune homme de père était mort, un an après ma naissance, d’une insuffisance cardiaque. C’était le cimetière bourgeois d’une ville industrielle de l’Ardèche, Annonay, ville mystérieuse et noire, triste et poétique. Les photos de mon père hantaient la maison. On m’en parlait les larmes aux yeux. J’allai avec maman, le jour de la Toussaint, porter des chrysanthèmes sur une pierre grise, qui était comme une porte horizontale bien fermée d’où rayonnait, sous les cèdres immémoriaux, un grand silence.
Mon grand-père n’allait pas à la messe, mais il estimait qu’il était convenable aux autres membres de la famille de le faire. Je me souviens du crucifix grandeur nature, dans l’église sombre, des fleurs et des statues de saints aux yeux révulsés, de la sainte Vierge bleue et blanche et des roses que les vitraux semaient sur la grisaille du sol dallé.
La religion de mon enfance mêlait à tel point le funèbre au merveilleux que je fis alors, à un âge très tendre, le rêve d’un cimetière fleuri de lilas où les oiseaux chantaient dans la lumière : un cimetière transfiguré.
J’allai au cimetière chaque année, car mon beau jeune homme de père était mort, un an après ma naissance, d’une insuffisance cardiaque. C’était le cimetière bourgeois d’une ville industrielle de l’Ardèche, Annonay, ville mystérieuse et noire, triste et poétique. Les photos de mon père hantaient la maison. On m’en parlait les larmes aux yeux. J’allai avec maman, le jour de la Toussaint, porter des chrysanthèmes sur une pierre grise, qui était comme une porte horizontale bien fermée d’où rayonnait, sous les cèdres immémoriaux, un grand silence.
Mon grand-père n’allait pas à la messe, mais il estimait qu’il était convenable aux autres membres de la famille de le faire. Je me souviens du crucifix grandeur nature, dans l’église sombre, des fleurs et des statues de saints aux yeux révulsés, de la sainte Vierge bleue et blanche et des roses que les vitraux semaient sur la grisaille du sol dallé.
Indignées par le sort du Christ, ma cousine et moi, nous projetions, aux alentours de Pâques, d’aller le délivrer. Nous jouions, avec un poupon, à incarner la sainte Famille, j’étais la Vierge et elle saint Joseph, elle mettait un vieux chapeau, et moi un voile. Nous avions été très marquées par un film italien, Marcellino pan y vino, où un petit garçon recueilli par des moines trouvait au grenier du monastère un grand crucifix et s’entretenait avec lui. Le Christ finissait par descendre de sa croix pour l’emmener au Ciel, auprès de sa mère disparue.
Nous avions un jeu plus sulfureux, le Paradis et l’enfer, et l’idée d’être attrapées par les diables nous procurait un frisson délicieux. Nous les trouvions finalement bien séduisants, ces mauvais garçons du ciel qui nous faisaient faire des bêtises.
Pour Noël, ma plus jeune tante ornait un grand sapin de jouets merveilleux, de vraies bougies, montées sur des pinces représentant des paons, des cheveux d’ange. Ces cheveux d’ange, légers, tout blancs, qui me semblaient tombés des nuages, me faisaient particulièrement rêver, et le petit Jésus en cire, couché sur la paille, parmi les santons vêtus de velours, les moutons et les rochers de papier semés de mousses et de branches. Sur nos cadeaux, le lendemain, nous trouvions un sabot en chocolat, avec un petit Jésus en sucre sur de la ouate rose, des papillotes brillantes et frisées, et une mandarine.
Je lisais « l’histoire sainte » de mes tantes, trouvée au grenier, comme un roman d’aventures dont on me disait qu’elles étaient vraies.
Ma cousine et moi étions très impressionnées par les supplices des martyrs. Ma sainte préférée, c’était Jeanne d’Arc. Elle figurait sur un manuel d’histoire de l’école primaire, jeune, extatique et ligotée, avec des flammes qui lui léchaient les pieds et un moine qui lui tendait un crucifix. Je me sentais terriblement solidaire. Et comme j’étais plutôt un garçon manqué, je me voyais bien, parmi les soudards, dans une belle armure luisante, avec l’étendard à fleurs de lys.
Quand j’allai habiter avec maman, dans notre village de la vallée du Rhône, elle m’envoya scrupuleusement au catéchisme, car mon père était très catholique. Au début, j’eus affaire à un bon vieux curé, chez lequel je lisais des bandes dessinées sur les martyrs des premiers temps, les catacombes et le Colisée. Lorsque je rentrais de l’école, il m’arrivait de m’arrêter à l’église, quand elle était vide. J’entrai dans la pénombre, j’écoutais le bruit de mes pas résonner dans le vide. Je voyais deux ou trois bonnes femmes prosternées sur les bancs, les statues, le curé d’Ars, la petite Thérèse et son bouquet de lys, et la veilleuse rouge qui brillait près de l’autel. C’était calme, mystérieux, intimidant, avec une odeur d’encens et d’encaustique. J’allai m’agenouiller dans le confessionnal, et là, derrière la grille, quelqu’un me chuchotait : « Je vous écoute, mon enfant ». Comme on m’écoutait, eh bien je parlais volontiers, de tout ce qui me passait par la tête.
Le jeune abbé qui me confessait ainsi, beau garçon et sévère, on le surnommait Méphisto, dans le pays, à cause de ses cheveux noirs qui traçaient deux pointes sur son front et de sa figure triangulaire et pâle. Le jour où il fut nommé dans une autre ville, il fit dire à maman qu’il voulait prendre congé de moi. Je tombai des nues : pourquoi diable, si j’ose dire ? Je n’avais aucun lien particulier avec Méphisto, et même il me faisait plutôt peur. Mais quand il me dit adieu avec émotion, je compris que c’était lui, la voix du confessionnal, lui, qui m’avait écoutée tout ce temps. Il a peut-être été, au fond, mon premier père spirituel, dans quelle mesure mes conversations avec lui, dont j’ai oublié la teneur, ont-elles marqué mon âme d’enfant ? Je donnerais cher pour avoir retenu son vrai nom et pour le retrouver.
Maman, comme mon grand-père, n’allait pas à la messe, mais elle m’y envoyait.
Et plus je grandissais, et plus cette messe devenait une corvée. Au vieux curé et à son Méphisto, avait succédé un clergé moderne, prêt à mettre en pratique, avec zèle, les nouveautés de Vatican II. Les deux abbés me semblaient très gnangnans, au moins étaient-ils gentils. Mais l’aumônier chargé du catéchisme était un véritable Torquemada qui m’accusait de « poser des questions de païenne ». De sorte que lorsque j’appris que, victime d’un grave accident de voiture, il ne reviendrait pas nous enseigner, je manifestai ma joie sans aucune hypocrisie.
A peu près à ce moment-là, le père de ma cousine, personnage attachant et redoutable qui me fascinait, se suicida dans un accès maniaco-dépressif, et ma cousine vint habiter avec nous pour la durée de l’année scolaire. Elle ignorait que son père était mort, mais moi, je le savais, car, bien que ce ne fût pas mon habitude, j’avais ressenti une telle angoisse dans mon entourage, que j’avais écouté aux portes. On m’avait fait jurer de ne rien dire et, bien que ce ne fût pas mon habitude non plus, je me tus scrupuleusement.
Nous allions à la même école communale, au même catéchisme et à la même sacro-sainte messe, à laquelle maman ne nous accompagnait pas. J’avais essayé de la sécher une fois, mais elle l’avait très mal pris. Nous y allions donc, mais pas longtemps. Nous partions escalader le Rocher, grosse moraine posée au centre du village, et rôder dans le cimetière médiéval abandonné, d’où remontaient parfois, à la surface de l’herbe, des fragments d’ossements. Nous visitions aussi le cimetière en service, qui se trouvait derrière le Rocher. Nous allions de tombe en tombe, par le clair soleil et le joyeux mistral. Il y en avait de vieilles et moussues, aux noms plus ou moins effacés, envahies d’herbes folles. Il y en avait de toutes récentes. Sur les diverses pierres tombales, nous regardions les crucifix, les fleurs en céramique ou les fleurs naturelles. On faisait à l’époque des couronnes de perles de rocaille tissées mauves et noires que nous trouvions très jolies. La mort des gens jeunes nous impressionnait particulièrement, et nous avions même un jour perçu l’affreuse odeur de décomposition qu’exhalait un enfant déposé dans un caveau provisoire, à l’entrée du lieu.
Pendant la messe, beaucoup de petits garnements chahutaient sur la galerie supérieure.
On éliminait peu à peu les statues sulpiciennes et l’église devenait toute nue, vraiment tout à fait comme ces chapelles funéraires qui ornaient les tombes bourgeoises du cimetière d’Annonay. Pour attirer l’attention du public, les prêtres lisaient l’Evangile « avec le ton » comme au théâtre, et aussi « avé l’assen ». Et ils racontaient tout en français, et plus en latin, ce qui, curieusement, ne nous intéressait pas davantage.
Au cours des prières de la messe, il en était une dont je compris brusquement le sens avec terreur : « Seigneur, donnez-nous la vocation religieuse. » On m’avait expliqué ce qu’était la vocation, et je m’imaginais que c’était quelque chose comme la conscription au XIX° siècle. Dieu choisissait comme cela des victimes, il leur donnait la vocation, et qu’elles en eussent ou non le désir, il leur fallait partir au couvent, parce que la vocation était irrésistible et qu’on ne disait pas non à Dieu. Avec le sadisme qui la caractérisait, ma cousine, au moment où toute la famille était plongée dans une nouvelle tragédie, l’énucléation, pour cause de tumeur, d’un petit garçon de trois ans, me déclara : « Tu vois, tu ne veux pas écouter ta vocation religieuse, mais si tu disais à Dieu que tu veux devenir bonne sœur, eh bien sûrement qu’il ferait un miracle pour notre petit cousin. »
Dans ma simplicité, je ne lui demandai pas pourquoi elle ne se chargeait pas elle-même de cette héroïque mission, et me mis à prier avec ardeur pour que Dieu fît le miracle gratis. En revanche à l’église, je m’abstenais soigneusement, quand l’assemblée réclamait en chœur « la vocation religieuse », de mêler ma voix à la sienne.
Je restais pourtant très forte en histoire sainte, et le clergé local fondait sur moi de grands espoirs. Quand je fis ma retraite de communion solennelle, on me proposa de signer l’engagement écrit de continuer ultérieurement à pratiquer ma religion. Je refusai, au scandale général, disant aux prêtres que je ne savais absolument pas dans quel état d’esprit je serais à l’âge adulte. Je cessai bientôt d’aller à la messe, et maman, m’ayant menée au bon port de la communion et se sentant quitte vis-à-vis de la mémoire de mon père, n’insista plus pour m’y envoyer.
Depuis deux ou trois ans, je m’étais mise à mépriser complètement les bondieuseries modernes, les chansonnettes à la guitare, les bonnes paroles moralisantes et les incitations permanentes à « venir à l’aumônerie avec mes petits camarades » sous prétexte que nous étions tous frères. Moi, la sœur de cette bande de nunuchons ? Vous voulez rire ! Nous n’avions certes pas gardé ensemble les brebis du Seigneur, et cela ne risquait pas d’arriver ! Il faut dire que j’avais délaissé l’histoire sainte pour la mythologie grecque. Le jour de mes neuf ans, maman, voulant encourager mon intérêt pour ce thème éminemment culturel, m’avait offert l’Iliade et l’Odyssée dans la Pléiade, traduction Victor Bérard. Et je m’étais prise d’une telle passion pour ce livre que je le savais absolument par cœur. A la suite de cela, j’explorai la Grèce antique en long en large et en travers et effleurai au passage la Grèce byzantine, à travers les romans de Kazantzakis. Puis je commençai à me désintéresser d’une question dont il me semblait avoir fait le tour. Je calai devant les guerres du Péloponnèse. La philosophie de Platon me passait au dessus du bonnet.
C’est alors qu’une dame cultivée de notre entourage m’engagea à lire « les Russes ».
Nous avions un jeu plus sulfureux, le Paradis et l’enfer, et l’idée d’être attrapées par les diables nous procurait un frisson délicieux. Nous les trouvions finalement bien séduisants, ces mauvais garçons du ciel qui nous faisaient faire des bêtises.
Pour Noël, ma plus jeune tante ornait un grand sapin de jouets merveilleux, de vraies bougies, montées sur des pinces représentant des paons, des cheveux d’ange. Ces cheveux d’ange, légers, tout blancs, qui me semblaient tombés des nuages, me faisaient particulièrement rêver, et le petit Jésus en cire, couché sur la paille, parmi les santons vêtus de velours, les moutons et les rochers de papier semés de mousses et de branches. Sur nos cadeaux, le lendemain, nous trouvions un sabot en chocolat, avec un petit Jésus en sucre sur de la ouate rose, des papillotes brillantes et frisées, et une mandarine.
Je lisais « l’histoire sainte » de mes tantes, trouvée au grenier, comme un roman d’aventures dont on me disait qu’elles étaient vraies.
Ma cousine et moi étions très impressionnées par les supplices des martyrs. Ma sainte préférée, c’était Jeanne d’Arc. Elle figurait sur un manuel d’histoire de l’école primaire, jeune, extatique et ligotée, avec des flammes qui lui léchaient les pieds et un moine qui lui tendait un crucifix. Je me sentais terriblement solidaire. Et comme j’étais plutôt un garçon manqué, je me voyais bien, parmi les soudards, dans une belle armure luisante, avec l’étendard à fleurs de lys.
Quand j’allai habiter avec maman, dans notre village de la vallée du Rhône, elle m’envoya scrupuleusement au catéchisme, car mon père était très catholique. Au début, j’eus affaire à un bon vieux curé, chez lequel je lisais des bandes dessinées sur les martyrs des premiers temps, les catacombes et le Colisée. Lorsque je rentrais de l’école, il m’arrivait de m’arrêter à l’église, quand elle était vide. J’entrai dans la pénombre, j’écoutais le bruit de mes pas résonner dans le vide. Je voyais deux ou trois bonnes femmes prosternées sur les bancs, les statues, le curé d’Ars, la petite Thérèse et son bouquet de lys, et la veilleuse rouge qui brillait près de l’autel. C’était calme, mystérieux, intimidant, avec une odeur d’encens et d’encaustique. J’allai m’agenouiller dans le confessionnal, et là, derrière la grille, quelqu’un me chuchotait : « Je vous écoute, mon enfant ». Comme on m’écoutait, eh bien je parlais volontiers, de tout ce qui me passait par la tête.
Le jeune abbé qui me confessait ainsi, beau garçon et sévère, on le surnommait Méphisto, dans le pays, à cause de ses cheveux noirs qui traçaient deux pointes sur son front et de sa figure triangulaire et pâle. Le jour où il fut nommé dans une autre ville, il fit dire à maman qu’il voulait prendre congé de moi. Je tombai des nues : pourquoi diable, si j’ose dire ? Je n’avais aucun lien particulier avec Méphisto, et même il me faisait plutôt peur. Mais quand il me dit adieu avec émotion, je compris que c’était lui, la voix du confessionnal, lui, qui m’avait écoutée tout ce temps. Il a peut-être été, au fond, mon premier père spirituel, dans quelle mesure mes conversations avec lui, dont j’ai oublié la teneur, ont-elles marqué mon âme d’enfant ? Je donnerais cher pour avoir retenu son vrai nom et pour le retrouver.
Maman, comme mon grand-père, n’allait pas à la messe, mais elle m’y envoyait.
Et plus je grandissais, et plus cette messe devenait une corvée. Au vieux curé et à son Méphisto, avait succédé un clergé moderne, prêt à mettre en pratique, avec zèle, les nouveautés de Vatican II. Les deux abbés me semblaient très gnangnans, au moins étaient-ils gentils. Mais l’aumônier chargé du catéchisme était un véritable Torquemada qui m’accusait de « poser des questions de païenne ». De sorte que lorsque j’appris que, victime d’un grave accident de voiture, il ne reviendrait pas nous enseigner, je manifestai ma joie sans aucune hypocrisie.
A peu près à ce moment-là, le père de ma cousine, personnage attachant et redoutable qui me fascinait, se suicida dans un accès maniaco-dépressif, et ma cousine vint habiter avec nous pour la durée de l’année scolaire. Elle ignorait que son père était mort, mais moi, je le savais, car, bien que ce ne fût pas mon habitude, j’avais ressenti une telle angoisse dans mon entourage, que j’avais écouté aux portes. On m’avait fait jurer de ne rien dire et, bien que ce ne fût pas mon habitude non plus, je me tus scrupuleusement.
Nous allions à la même école communale, au même catéchisme et à la même sacro-sainte messe, à laquelle maman ne nous accompagnait pas. J’avais essayé de la sécher une fois, mais elle l’avait très mal pris. Nous y allions donc, mais pas longtemps. Nous partions escalader le Rocher, grosse moraine posée au centre du village, et rôder dans le cimetière médiéval abandonné, d’où remontaient parfois, à la surface de l’herbe, des fragments d’ossements. Nous visitions aussi le cimetière en service, qui se trouvait derrière le Rocher. Nous allions de tombe en tombe, par le clair soleil et le joyeux mistral. Il y en avait de vieilles et moussues, aux noms plus ou moins effacés, envahies d’herbes folles. Il y en avait de toutes récentes. Sur les diverses pierres tombales, nous regardions les crucifix, les fleurs en céramique ou les fleurs naturelles. On faisait à l’époque des couronnes de perles de rocaille tissées mauves et noires que nous trouvions très jolies. La mort des gens jeunes nous impressionnait particulièrement, et nous avions même un jour perçu l’affreuse odeur de décomposition qu’exhalait un enfant déposé dans un caveau provisoire, à l’entrée du lieu.
Pendant la messe, beaucoup de petits garnements chahutaient sur la galerie supérieure.
On éliminait peu à peu les statues sulpiciennes et l’église devenait toute nue, vraiment tout à fait comme ces chapelles funéraires qui ornaient les tombes bourgeoises du cimetière d’Annonay. Pour attirer l’attention du public, les prêtres lisaient l’Evangile « avec le ton » comme au théâtre, et aussi « avé l’assen ». Et ils racontaient tout en français, et plus en latin, ce qui, curieusement, ne nous intéressait pas davantage.
Au cours des prières de la messe, il en était une dont je compris brusquement le sens avec terreur : « Seigneur, donnez-nous la vocation religieuse. » On m’avait expliqué ce qu’était la vocation, et je m’imaginais que c’était quelque chose comme la conscription au XIX° siècle. Dieu choisissait comme cela des victimes, il leur donnait la vocation, et qu’elles en eussent ou non le désir, il leur fallait partir au couvent, parce que la vocation était irrésistible et qu’on ne disait pas non à Dieu. Avec le sadisme qui la caractérisait, ma cousine, au moment où toute la famille était plongée dans une nouvelle tragédie, l’énucléation, pour cause de tumeur, d’un petit garçon de trois ans, me déclara : « Tu vois, tu ne veux pas écouter ta vocation religieuse, mais si tu disais à Dieu que tu veux devenir bonne sœur, eh bien sûrement qu’il ferait un miracle pour notre petit cousin. »
Dans ma simplicité, je ne lui demandai pas pourquoi elle ne se chargeait pas elle-même de cette héroïque mission, et me mis à prier avec ardeur pour que Dieu fît le miracle gratis. En revanche à l’église, je m’abstenais soigneusement, quand l’assemblée réclamait en chœur « la vocation religieuse », de mêler ma voix à la sienne.
Je restais pourtant très forte en histoire sainte, et le clergé local fondait sur moi de grands espoirs. Quand je fis ma retraite de communion solennelle, on me proposa de signer l’engagement écrit de continuer ultérieurement à pratiquer ma religion. Je refusai, au scandale général, disant aux prêtres que je ne savais absolument pas dans quel état d’esprit je serais à l’âge adulte. Je cessai bientôt d’aller à la messe, et maman, m’ayant menée au bon port de la communion et se sentant quitte vis-à-vis de la mémoire de mon père, n’insista plus pour m’y envoyer.
Depuis deux ou trois ans, je m’étais mise à mépriser complètement les bondieuseries modernes, les chansonnettes à la guitare, les bonnes paroles moralisantes et les incitations permanentes à « venir à l’aumônerie avec mes petits camarades » sous prétexte que nous étions tous frères. Moi, la sœur de cette bande de nunuchons ? Vous voulez rire ! Nous n’avions certes pas gardé ensemble les brebis du Seigneur, et cela ne risquait pas d’arriver ! Il faut dire que j’avais délaissé l’histoire sainte pour la mythologie grecque. Le jour de mes neuf ans, maman, voulant encourager mon intérêt pour ce thème éminemment culturel, m’avait offert l’Iliade et l’Odyssée dans la Pléiade, traduction Victor Bérard. Et je m’étais prise d’une telle passion pour ce livre que je le savais absolument par cœur. A la suite de cela, j’explorai la Grèce antique en long en large et en travers et effleurai au passage la Grèce byzantine, à travers les romans de Kazantzakis. Puis je commençai à me désintéresser d’une question dont il me semblait avoir fait le tour. Je calai devant les guerres du Péloponnèse. La philosophie de Platon me passait au dessus du bonnet.
C’est alors qu’une dame cultivée de notre entourage m’engagea à lire « les Russes ».
L'Eglise orthodoxe russe a remis lundi au pouvoir russe des propositions en matière de politique familiale visant notamment à encadrer l'avortement et à en compliquer la procédure administrative, alors que la Russie est plongée dans une crise démographique.L'Eglise demande que les avortements ne soient plus pris en charge par l'assurance maladie, sauf en cas de danger pour la vie de la mère, et souhaite une procédure pour "informer obligatoirement les femmes de toutes les conséquences négatives" d'une IVG, la signature par la patiente d'un document reprenant ces informations et imposant un délai de réflexion avant l'opération.
SUITE La "La Croix" AFP
Interfax-religion en russe ICI et ICI
SUITE La "La Croix" AFP
Interfax-religion en russe ICI et ICI
Le métropolite Jonas, primat de l'Eglise orthodoxe en Amérique (OCA), est arrivé en Russie le 14 janvier pour une viste non officielle. Il y a célébré la fête de saint Séraphin de Sarov à Diveevo. Pour la Théophanie, il célèbrera avec le patriarche Cyrille de Moscou. Une autre rencontre entre les deux primats est également prévue, ainsi qu'une réunion avec le métropolite Hilarion (Alfeyev).
Source: OCA et Orthodoxie.com
Source: OCA et Orthodoxie.com
L'église Saint-François d'Hérouville-Saint-Clair, dans la proche banlieue de Caen, a été partiellement endommagée dimanche par un incendie criminel qui a "ciblé des objets religieux", a-t-on appris auprès du parquet. "Le feu a apparemment été mis à une crèche qui était remisée dans une annexe et une grande croix a été déplacée et brisée", a déclaré un magistrat à l'AFP.
L'incendie, qui s'est déclaré vers 6H00, s'est propagé en interne à d'autres annexes sans toutefois atteindre le corps principal de l'église Saint-François ni l'extérieur des bâtiments, selon de premières constatations.
Suite CAEN, 16 jan 2011 (AFP)
L'incendie, qui s'est déclaré vers 6H00, s'est propagé en interne à d'autres annexes sans toutefois atteindre le corps principal de l'église Saint-François ni l'extérieur des bâtiments, selon de premières constatations.
Suite CAEN, 16 jan 2011 (AFP)
Le patriarche raconte son enfance, traite des relations entre l'Eglise et l'Etat et de nombreux autres sujets
Mgr Gennady, évêque auxiliaire du diocèse d’Almaty et d’Astana, a déclaré dans le cadre d’une interview accordée à Interfax - religion : «On compte actuellement au Kazakhstan 270 églises orthodoxes et plus de 500 temples appartenant à diverses entités protestantes. De nombreuses personnes nées dans des familles orthodoxes et ayant été baptisées embrassent le protestantisme. J’estime que notre travail missionnaire doit être plus ciblé.
Les Russes habitant le pays sont fréquemment dans une quête spirituelle et se trouvent attirés par les communautés protestantes et diverses sectes relevant de cette confession.
Les Russes habitant le pays sont fréquemment dans une quête spirituelle et se trouvent attirés par les communautés protestantes et diverses sectes relevant de cette confession.
Dans les années 90 nous connaissions personnellement tous les Témoins de Jéhovah de la ville d’Almaty, ils n’étaient qu’une trentaine.
Actuellement leur nombre est d’environ 4.500. Les Russes aspirant à se regrouper autour de lieux de prières, c’est pour eux autant un lieu de dévotions que l’occasion de rencontrer des familles amies. Nos paroisses orthodoxes ne sont souvent pas équipées de locaux dans lesquels les fidèles pourraient se rencontrer à l’issue des offices. Nous avons recours dans les petites villes non seulement à des locaux bien aménagés mais aussi à des chapelles abandonnées, des caves, des greniers. Nous faisons de notre mieux pour mettre en place des écoles du dimanche dans chacune de nos églises.
Je regrette d’avoir à constater que les communautés protestantes sont plus nies, plus solidaires et offrent aux Russes de meilleures possibilités de communications et d’activités culturelles que les paroisses orthodoxes. Le patriarche Cyrille nous a assigné pour mission de créer auprès de chaque église un centre spirituel et culturel. Lors du dernier recensement 3,8 % seulement de la population du pays se sont déclarés n’appartenir à aucune religion ».
Interfax-religion
Traduction "P.O."
Actuellement leur nombre est d’environ 4.500. Les Russes aspirant à se regrouper autour de lieux de prières, c’est pour eux autant un lieu de dévotions que l’occasion de rencontrer des familles amies. Nos paroisses orthodoxes ne sont souvent pas équipées de locaux dans lesquels les fidèles pourraient se rencontrer à l’issue des offices. Nous avons recours dans les petites villes non seulement à des locaux bien aménagés mais aussi à des chapelles abandonnées, des caves, des greniers. Nous faisons de notre mieux pour mettre en place des écoles du dimanche dans chacune de nos églises.
Je regrette d’avoir à constater que les communautés protestantes sont plus nies, plus solidaires et offrent aux Russes de meilleures possibilités de communications et d’activités culturelles que les paroisses orthodoxes. Le patriarche Cyrille nous a assigné pour mission de créer auprès de chaque église un centre spirituel et culturel. Lors du dernier recensement 3,8 % seulement de la population du pays se sont déclarés n’appartenir à aucune religion ».
Interfax-religion
Traduction "P.O."
Du 9 au 10 janvier 2011, l’archevêque de Vilnius et de Lituanie Innocent a visité Rome, où il dirigea l’office dans l’église russe Sainte Catherine. Cette visite fut pour l'évêque un adieu, puisque, par la décision du Saint synode de l’Eglise orthodoxe russe, à partir du 24 décembre 2010, l’archevêque Innocent, après avoir dirigé 11 ans le diocèse de Chersonèse, a été nommé à la chaire de Vilnius et de Lituanie, à la place du métropolite Chrysostome, pour avoir atteint l'âge canonique de la retraite. Le successeur de Mgr Innocent, à la tête du diocèse de Chersonèse sera son auxiliaire, Mgr Nestor, évêque de Caphes.
Le 10 janvier prirent part à la liturgie le clergé et les séculiers désireux de prendre congé avec leur pasteur. Aux côtés de monseigneur Innocent servaient 24 prêtres et 3 diacres de l’Eglise orthodoxe russe ainsi qu’un représentant de l’Eglise Orthodoxe Bulgare, l’archimandrite Clément . Beaucoup de gens d’église, et parmi eux les clercs de l’église saint Nicolas de Rome, l’archimandrite Paul et l’higoumène Germain, priaient dans le sanctuaire.
Le 10 janvier prirent part à la liturgie le clergé et les séculiers désireux de prendre congé avec leur pasteur. Aux côtés de monseigneur Innocent servaient 24 prêtres et 3 diacres de l’Eglise orthodoxe russe ainsi qu’un représentant de l’Eglise Orthodoxe Bulgare, l’archimandrite Clément . Beaucoup de gens d’église, et parmi eux les clercs de l’église saint Nicolas de Rome, l’archimandrite Paul et l’higoumène Germain, priaient dans le sanctuaire.
Des représentants de l’Eglise catholique romaine assistèrent également au service, en particulier le prêtre Milan Zust, membre du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.
A la fin de la liturgie, l’archevêque s’adressa au clergé qui officiait avec lui, et , exprimant sa reconnaissance pour être venus en ce jour dans cette église romaine servir à ses côtés, et pour leur prière commune. Monseigneur dit sa certitude d’avoir la possibilité de revenir, avec l’aide de Dieu, visiter à nouveau l’Italie et de prier à nouveau avec son clergé et ses fidèles. Transmettant aux pasteurs ses recommandations sur le devoir de veiller sans faiblir sur l’âme de leurs ouailles, l’hiérarque demanda à tous le pardon de ses péchés volontaires et involontaires.
Le recteur de la paroisse milanaise saint Ambroise de Milan, l’archiprêtre Nicolas MAkar, s’adressa, au nom du clergé, à l’archevêque, remerciant monseigneur pour ses sages instructions et la ferveur exemplaire avec laquelle il avait accompli sa mission, qui était un modèle à la fois pour le clergé et pour les séculiers.
Monseigneur, à son tour, souligna particulièrement les mérites des plus anciens prêtres italiques, l’archimandrite Marc (Davitti) qui devait très prochainement fêter ses 40 ans de prêtrise, et l’archiprêtre Antonio Lotti, responsable des paroisses italiennes, et enfin l’higoumène Dmitri (Fantini), recteur de la paroisse des saints Serge, Séraphim et Vincent à Milan, qui avait récemment fêté ses 30 ans de service ecclésiastique.
Le hiérarque adressa des remerciements particuliers au recteur de la paroisse sainte Catherine, au secrétaire de l’administration des paroisses italiennes de l’Eglise Orthodoxe Russe, l’higoumène Philippe (Vassiltsev) pour ce qu’il avait accompli dans l’organisation de la vie ecclésiale en Italie, ainsi qu’aux paroissiens pour l’hospitalité qu’ils lui avaient témoignée.
Patriarchia.ru
Traduction "P.O." Laurence Guillon
A la fin de la liturgie, l’archevêque s’adressa au clergé qui officiait avec lui, et , exprimant sa reconnaissance pour être venus en ce jour dans cette église romaine servir à ses côtés, et pour leur prière commune. Monseigneur dit sa certitude d’avoir la possibilité de revenir, avec l’aide de Dieu, visiter à nouveau l’Italie et de prier à nouveau avec son clergé et ses fidèles. Transmettant aux pasteurs ses recommandations sur le devoir de veiller sans faiblir sur l’âme de leurs ouailles, l’hiérarque demanda à tous le pardon de ses péchés volontaires et involontaires.
Le recteur de la paroisse milanaise saint Ambroise de Milan, l’archiprêtre Nicolas MAkar, s’adressa, au nom du clergé, à l’archevêque, remerciant monseigneur pour ses sages instructions et la ferveur exemplaire avec laquelle il avait accompli sa mission, qui était un modèle à la fois pour le clergé et pour les séculiers.
Monseigneur, à son tour, souligna particulièrement les mérites des plus anciens prêtres italiques, l’archimandrite Marc (Davitti) qui devait très prochainement fêter ses 40 ans de prêtrise, et l’archiprêtre Antonio Lotti, responsable des paroisses italiennes, et enfin l’higoumène Dmitri (Fantini), recteur de la paroisse des saints Serge, Séraphim et Vincent à Milan, qui avait récemment fêté ses 30 ans de service ecclésiastique.
Le hiérarque adressa des remerciements particuliers au recteur de la paroisse sainte Catherine, au secrétaire de l’administration des paroisses italiennes de l’Eglise Orthodoxe Russe, l’higoumène Philippe (Vassiltsev) pour ce qu’il avait accompli dans l’organisation de la vie ecclésiale en Italie, ainsi qu’aux paroissiens pour l’hospitalité qu’ils lui avaient témoignée.
Patriarchia.ru
Traduction "P.O." Laurence Guillon
Huit jours après la naissance du Sauveur, Joseph et Marie le firent circoncire (Luc 2:21), conformément à l'ordre donné par Dieu à Abraham au moment où Il lui promit d'établir une alliance éternelle avec lui et toute sa descendance:
«Et voici Mon alliance qui sera observée entre Moi et vous: c'est-à-dire ta race après toi (...) quand ils auront huit jours tous vos mâles seront circoncis de génération en génération» (Gen. 17:10-12). Celui-là même qui, par amour des hommes, a accepté de revêtir la nature humaine qu'Il a créée, a poussé la compassion jusqu'à assumer celle-ci dans son état déchu et corrompu
Par le retranchement de ce morceau de peau morte, symbole de la mortalité des hommes pécheurs, Lui, le Pur, le Sans-péché, acceptait de recevoir le signe de la réconciliation qu'en tant que Dieu et Auteur de la Loi Il avait Lui-même instituée.
«Et voici Mon alliance qui sera observée entre Moi et vous: c'est-à-dire ta race après toi (...) quand ils auront huit jours tous vos mâles seront circoncis de génération en génération» (Gen. 17:10-12). Celui-là même qui, par amour des hommes, a accepté de revêtir la nature humaine qu'Il a créée, a poussé la compassion jusqu'à assumer celle-ci dans son état déchu et corrompu
Par le retranchement de ce morceau de peau morte, symbole de la mortalité des hommes pécheurs, Lui, le Pur, le Sans-péché, acceptait de recevoir le signe de la réconciliation qu'en tant que Dieu et Auteur de la Loi Il avait Lui-même instituée.
Dès Son arrivée sur la terre, Il se soumet humblement au précepte de la Loi, montrant ainsi que les figures obscures trouvent en lui leur accomplissement. Les quelques gouttes de sang qu'Il versa en ce jour étaient le prélude du Sang qu'Il allait bientôt verser sur la Croix pour laver les péchés du monde et nous délivrer de notre condamnation; c'est pourquoi, avec la circoncision du Seigneur, c'est en fait le mystère complet de notre Rédemption que nous commémorons.
Aujourd'hui, par la circoncision du Second Adam, prend fin la circoncision charnelle de l'ancienne Alliance et la Nouvelle et véritable Alliance, marquée par une circoncision spirituelle, est inaugurée par son sang. Le Baptême Chrétien constitue cette véritable circoncision spirituelle, ce signe de l'appartenance au peuple nouveau, non plus par le retranchement d'un morceau de peau morte, mais par l'affranchissement de la mort elle-même par la communion à la mort et à la Résurrection vivifiantes du Seigneur.
.........................................
Antienne 1, en ton 3 : Acclamez Dieu, tous les habitants de la terre ! Chantez à la gloire de son Nom ! Rendez-lui honneur et louange ! Refrain : Par les prières de la Mère de Dieu, sauve-nous, Dieu sauveur ! Chantez-lui des psaumes et des cantiques ; racontez toutes ses merveilles ! R. Dites à Dieu : Que tes œuvres sont admirables ! Si grande est ta puissance que tes ennemis te glorifient. R. Gloire… et maintenant… R
Antienne 2, en ton 3 : Que les cieux se réjouissent ! Que la terre tressaille de joie ! Refrain : Sauve-nous, ô Fils de Dieu, circoncis en ta chair. Nous te chantons : Alléluia ! .....Chantez à notre Dieu, psalmodiez pour son Nom, frayez un chemin à celui qui monte au-dessus du couchant. R. De Sion resplendit l’éclat de sa beauté : Dieu viendra se manifester ; notre Dieu ne va pas garder le silence. R. Notre Dieu est au ciel et sur la terre ; tout ce qui lui plaît, Il l’accomplit. R. Gloire… et maintenant… Fils unique et Verbe de Dieu, Toi qui es immortel…
Suite Orthodoxie.com
Aujourd'hui, par la circoncision du Second Adam, prend fin la circoncision charnelle de l'ancienne Alliance et la Nouvelle et véritable Alliance, marquée par une circoncision spirituelle, est inaugurée par son sang. Le Baptême Chrétien constitue cette véritable circoncision spirituelle, ce signe de l'appartenance au peuple nouveau, non plus par le retranchement d'un morceau de peau morte, mais par l'affranchissement de la mort elle-même par la communion à la mort et à la Résurrection vivifiantes du Seigneur.
.........................................
Antienne 1, en ton 3 : Acclamez Dieu, tous les habitants de la terre ! Chantez à la gloire de son Nom ! Rendez-lui honneur et louange ! Refrain : Par les prières de la Mère de Dieu, sauve-nous, Dieu sauveur ! Chantez-lui des psaumes et des cantiques ; racontez toutes ses merveilles ! R. Dites à Dieu : Que tes œuvres sont admirables ! Si grande est ta puissance que tes ennemis te glorifient. R. Gloire… et maintenant… R
Antienne 2, en ton 3 : Que les cieux se réjouissent ! Que la terre tressaille de joie ! Refrain : Sauve-nous, ô Fils de Dieu, circoncis en ta chair. Nous te chantons : Alléluia ! .....Chantez à notre Dieu, psalmodiez pour son Nom, frayez un chemin à celui qui monte au-dessus du couchant. R. De Sion resplendit l’éclat de sa beauté : Dieu viendra se manifester ; notre Dieu ne va pas garder le silence. R. Notre Dieu est au ciel et sur la terre ; tout ce qui lui plaît, Il l’accomplit. R. Gloire… et maintenant… Fils unique et Verbe de Dieu, Toi qui es immortel…
Suite Orthodoxie.com
Le métropolite de Tallin et d’Estonie Cornelius (Patriarcat de Moscou) a pris la défense d’Edgar Savisaar, le maire de Tallin, soumis à des critiques pour avoir voulu demander au Fonds Saint André le premier nommé de financer la construction d’une église :
« J’estime que les attaques contre le maire Edgar Savisaar sont privées de tout fondement et totalement déplacées. Leurs auteurs ne comprennent pas du tout la nature du problème. Les orthodoxes d’Estonie coopèrent avec Edgar Savisaaar dans sa qualité de maire de la capitale et non en tant que dirigeant d’un parti d’opposition le parti du Centre. Il est absolument impossible de choisir un terrain et d’obtenir un permis de construire sans l’aval des autorités locales. Nous collaborons depuis longtemps avec le Fonds Saint André. Les fidèles font des dons très généreux pour la construction de l’église en question mais les moyens requis pour achever les travaux sont bien plus importants.
« J’estime que les attaques contre le maire Edgar Savisaar sont privées de tout fondement et totalement déplacées. Leurs auteurs ne comprennent pas du tout la nature du problème. Les orthodoxes d’Estonie coopèrent avec Edgar Savisaaar dans sa qualité de maire de la capitale et non en tant que dirigeant d’un parti d’opposition le parti du Centre. Il est absolument impossible de choisir un terrain et d’obtenir un permis de construire sans l’aval des autorités locales. Nous collaborons depuis longtemps avec le Fonds Saint André. Les fidèles font des dons très généreux pour la construction de l’église en question mais les moyens requis pour achever les travaux sont bien plus importants.
Le fonds Saint André participe au financement de la construction d’églises en Israël et en Ukraine. Jamais cela n’a suscité de réactions hostiles de la part des autorités politiques ou des services spéciaux.
Personne ne s’intéresse à l’origine des fonds qui servent à bâtir et à entretenir les temples des Témoins de Jéhovah, aux salaires de leurs prédicateurs, à leurs impôts. Notre clergé reçoit des salaires et s’acquitte de ses impôts».
Les médias estoniens avaient annoncé que les services de sécurité avaient remis aux responsables de l’Etat un rapport secret dans lequel ils affirmaient que le maire de la capitale avait sollicité le Fonds Saint André pour obtenir un million cinq cent mille euros pour financer la construction d’une église orthodoxe à Tallin. Les dirigeants politiques estiment qu’Edgar Savisaar, leader de l’opposition, avait l’intention de faire valoir la construction de cette église lors de la campagne en vue des élections parlementaires du 6 mars prochain.
Le Fonds Saint André le premier Nommé a publié une déclaration dans laquelle il considère absurdes et révoltants les allégations de responsables politiques et de médias selon lesquelles le soutien qu’il accorde aux orthodoxes d’Estonie représente une menace à la sécurité du pays.
Le défunt patriarche Alexis II avait en 2003 posé la première pierre de l’église qui sera construite dans l’une des banlieues de Tallin.
Interfax-religion
Traduction "P.O."
Personne ne s’intéresse à l’origine des fonds qui servent à bâtir et à entretenir les temples des Témoins de Jéhovah, aux salaires de leurs prédicateurs, à leurs impôts. Notre clergé reçoit des salaires et s’acquitte de ses impôts».
Les médias estoniens avaient annoncé que les services de sécurité avaient remis aux responsables de l’Etat un rapport secret dans lequel ils affirmaient que le maire de la capitale avait sollicité le Fonds Saint André pour obtenir un million cinq cent mille euros pour financer la construction d’une église orthodoxe à Tallin. Les dirigeants politiques estiment qu’Edgar Savisaar, leader de l’opposition, avait l’intention de faire valoir la construction de cette église lors de la campagne en vue des élections parlementaires du 6 mars prochain.
Le Fonds Saint André le premier Nommé a publié une déclaration dans laquelle il considère absurdes et révoltants les allégations de responsables politiques et de médias selon lesquelles le soutien qu’il accorde aux orthodoxes d’Estonie représente une menace à la sécurité du pays.
Le défunt patriarche Alexis II avait en 2003 posé la première pierre de l’église qui sera construite dans l’une des banlieues de Tallin.
Interfax-religion
Traduction "P.O."
Le métropolite de Tallin et d’Estonie Cornelius (Patriarcat de Moscou) a critiqué le comportement du métropolite Stefanos, Église orthodoxe apostolique d'Estonie, patriarcat de Constantinople : « Je ne pense pas que le gouvernement du pays fasse obstacle à la restitution de nos églises au patriarcat de Moscou. C’est exclusivement le métropolite Stephanos qui s’y oppose ceci alors que les paroisses de sa juridiction comptent près de vingt mille fidèles et qu’elle possède 57 paroisses.
Seules quelques églises peu nombreuses sont redevenues propriété de l’Eglise russe, nous sommes seulement locataires de toutes nos autres paroisses. Un accord a été cependant signé à Zurich en 1996 entre le patriarcat de Moscou et celui de Constantinople en vertu duquel l’Eglise orthodoxe d’Estonie s’est divisée au point de vue canonique et juridique en deux structures ecclésiales dépendant chacune de patriarcats différents.
Cet accord a été entériné par les synodes des deux patriarcats. Mais le métropolite Stephanos se refuse jusqu’à présent à respecter ces dispositions ».
Interfax-religion
Traduction "P.O."
Cet accord a été entériné par les synodes des deux patriarcats. Mais le métropolite Stephanos se refuse jusqu’à présent à respecter ces dispositions ».
Interfax-religion
Traduction "P.O."
Des citoyens arabes à part entière ou entièrement à part?
Les Coptes sont des Egyptiens, le mot copte veut dire égyptien. Comme le dit le livre des Actes des Apôtres, le jour de la Pentecôte, il y avait des Egyptiens à écouter les apôtres et Saint Pierre. La tradition fait remonter à Saint Marc l’évangélisation du pays, à son voyage à Alexandrie. Aujourd’hui, la présence chrétienne en Egypte se chiffre dans les 8 millions sur les 80 millions d’habitants. Dans une superbe contribution, René Naba dresse le portrait des Arabes chrétiens. Ecoutons-le: «Situés à l’épicentre du conflit entre Islam et Occident, perçus tantôt comme passerelle entre deux mondes tantôt comme les supplétifs d’une cinquième colonne d’une nouvelle croisade contre l’Islam
Les Coptes sont des Egyptiens, le mot copte veut dire égyptien. Comme le dit le livre des Actes des Apôtres, le jour de la Pentecôte, il y avait des Egyptiens à écouter les apôtres et Saint Pierre. La tradition fait remonter à Saint Marc l’évangélisation du pays, à son voyage à Alexandrie. Aujourd’hui, la présence chrétienne en Egypte se chiffre dans les 8 millions sur les 80 millions d’habitants. Dans une superbe contribution, René Naba dresse le portrait des Arabes chrétiens. Ecoutons-le: «Situés à l’épicentre du conflit entre Islam et Occident, perçus tantôt comme passerelle entre deux mondes tantôt comme les supplétifs d’une cinquième colonne d’une nouvelle croisade contre l’Islam
au gré des exacerbations des conflits entre les deux rives de la Méditerranée (...). Singulier est le destin de ces chrétiens originels, de ces chrétiens des origines de la chrétienté, dits «chrétiens d’Orient», ballottés entre Orient et Occident, tiraillés entre leur appartenance socioculturelle arabe et la communion religieuse qui les lie à l’Occident, entre leur communauté de destin avec leurs compatriotes de confession musulmane et leur communauté de croyance avec les Occidentaux. Environ 13 millions de chrétiens. Selon les estimations les plus généralement admises. Les chrétiens dans le Monde arabe appartiennent à une douzaine d’Églises différentes(...) une communauté riche d’une histoire prestigieuse, d’un patrimoine ancestral, d’une expertise irremplaçable.
Il cite ensuite les causes qui fragilisent l’entente intercommunautaire «La judaïsation rampante de la Palestine, l’implosion de l’Irak du fait américain, auparavant la guerre inter-factionnelle du Liban, l’instrumentalisation de l’Islam à des fins politiques contre le courant nationaliste à l’apogée de la guerre froide soviéto-américaine (1950-1990), la montée en puissance des islamistes en Egypte, les manifestations contre les caricatures de Mahomet (publiées dans des pays «chrétiens»), l’isolement iranien depuis la crise nucléaire ont aggravé la marginalisation de ces minorités au point que cette présence bimillénaire risque d’être balayée par le vent de l’histoire, victime de la radicalisation des crispations transméditerranéennes. SUITE " L'Expression"
Il cite ensuite les causes qui fragilisent l’entente intercommunautaire «La judaïsation rampante de la Palestine, l’implosion de l’Irak du fait américain, auparavant la guerre inter-factionnelle du Liban, l’instrumentalisation de l’Islam à des fins politiques contre le courant nationaliste à l’apogée de la guerre froide soviéto-américaine (1950-1990), la montée en puissance des islamistes en Egypte, les manifestations contre les caricatures de Mahomet (publiées dans des pays «chrétiens»), l’isolement iranien depuis la crise nucléaire ont aggravé la marginalisation de ces minorités au point que cette présence bimillénaire risque d’être balayée par le vent de l’histoire, victime de la radicalisation des crispations transméditerranéennes. SUITE " L'Expression"
Les orthodoxes de France ont protesté officiellement contre la suppression soudaine de la retransmission radiophonique de la liturgie de la Nativité, le 7 janvier dernier, selon le calendrier julien.
Le président de l'Assemblée des Evêques Orthodoxes de France, le métropolite Emmanuel, a adressé une lettre de protestation à Monsieur Olivier Poivre d'Arvor, Directeur de France Culture, lui demandant le rétablissement de ces retransmissions radiophoniques qui font partie de la programmation annuelle de France Culture depuis des décennies et qui, chaque année, à l'occasion des fêtes de la Nativité et de Pâques, profitent depuis le milieu des années 1930 en France à des fidèles chrétiens orthodoxes qui en raison de leur âge, de maladie, d'hospitalisation ou autrement, n'ont pas accès à un lieu de culte orthodoxe. Le Service Orthodoxe de Presse avait fait part de cette suppression dans une dépêche du 5 janvier dernier, intitulée "Les orthodoxes de France seront privés de la retransmission radiophonique de la liturgie de Noël".
Source (AEOF)
Le président de l'Assemblée des Evêques Orthodoxes de France, le métropolite Emmanuel, a adressé une lettre de protestation à Monsieur Olivier Poivre d'Arvor, Directeur de France Culture, lui demandant le rétablissement de ces retransmissions radiophoniques qui font partie de la programmation annuelle de France Culture depuis des décennies et qui, chaque année, à l'occasion des fêtes de la Nativité et de Pâques, profitent depuis le milieu des années 1930 en France à des fidèles chrétiens orthodoxes qui en raison de leur âge, de maladie, d'hospitalisation ou autrement, n'ont pas accès à un lieu de culte orthodoxe. Le Service Orthodoxe de Presse avait fait part de cette suppression dans une dépêche du 5 janvier dernier, intitulée "Les orthodoxes de France seront privés de la retransmission radiophonique de la liturgie de Noël".
Source (AEOF)
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones