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États-Unis
Le 22 Janvier, 2015 marque le 42e anniversaire de la loi Roe v. Wade qui a légalisé l'avortement aux États-Unis. Les chrétiens orthodoxes de tout le pays vont se réunir dans la capitale pour la "March for Life" annuelle ou participer à des manifestations similaires en régions.
Le métropolite Tikhon, primat de l'Église Orthodoxe en Amériques (OCA) et l'évêque de New York Michael participeront à cette marche traditionnelle avec d'autres hiérarques, membres du clergé, séminaristes et fidèles orthodoxes. La Marche se terminera devant la Cour suprême des États-Unis, où des prières seront prononcées pour les victimes des avortements.
Le 22 Janvier, 2015 marque le 42e anniversaire de la loi Roe v. Wade qui a légalisé l'avortement aux États-Unis. Les chrétiens orthodoxes de tout le pays vont se réunir dans la capitale pour la "March for Life" annuelle ou participer à des manifestations similaires en régions.
Le métropolite Tikhon, primat de l'Église Orthodoxe en Amériques (OCA) et l'évêque de New York Michael participeront à cette marche traditionnelle avec d'autres hiérarques, membres du clergé, séminaristes et fidèles orthodoxes. La Marche se terminera devant la Cour suprême des États-Unis, où des prières seront prononcées pour les victimes des avortements.
Le 18 Janvier, dimanche précédent la Marche, a été désigné comme "dimanche du droit à la vie"; une encyclique spéciale du métropolite Tikhon sera affichée sur le site Web de l'OCA pour distribuée et lue ce jour-là dans les paroisses.
C'est l'évêque de Chicago Paul qui prononcera la prière d'ouverture de la 10e "March for Life" de Chicago qui aura lieu le dimanche 18 Janvier. Mgr Anthony, auxiliaire du diocèse de Toledo et du Midwest de l'Archidiocèse orthodoxe antiochien d'Amérique du Nord, sera également présent, ainsi que l'archevêque catholique romain Mgr Blasé Cupich, et on prévoit la participation de 3000 "marcheurs" de l'Illinois, du Wisconsin et l'Indiana. Lien OCA
C'est l'évêque de Chicago Paul qui prononcera la prière d'ouverture de la 10e "March for Life" de Chicago qui aura lieu le dimanche 18 Janvier. Mgr Anthony, auxiliaire du diocèse de Toledo et du Midwest de l'Archidiocèse orthodoxe antiochien d'Amérique du Nord, sera également présent, ainsi que l'archevêque catholique romain Mgr Blasé Cupich, et on prévoit la participation de 3000 "marcheurs" de l'Illinois, du Wisconsin et l'Indiana. Lien OCA
Russie
C'est en juin que des manifestations similaires se déroulent en Russie à l'appel du "Département synodal de la jeunesse" du patriarcat de Moscou. Elles sont ainsi reliées à la Journée internationale des enfants le 1 juin. Lien
Traduction V. Golovanow
C'est en juin que des manifestations similaires se déroulent en Russie à l'appel du "Département synodal de la jeunesse" du patriarcat de Moscou. Elles sont ainsi reliées à la Journée internationale des enfants le 1 juin. Lien
Traduction V. Golovanow
Rédigé par Vladimir Golovanow le 16 Janvier 2015 à 12:00
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Permalien
Le dimanche 11 janvier le Séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart a pour la première fois organisé une fête de Noël pour enfants. L'initiative de l'organisation de cette fête appartient à l'évêque Nestor de Chersonèse.
Trente enfants avec leurs parents accompagnés du recteur de la paroisse Saint-Séraphin de Montgeron, le P. Nicodème Pavlinciuc, ont été accueillis au Séminaire.
Au début de cette fête, le P. Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire, a adressé ses vœux de Noël à tous les présents. Puis, un spectacle préparé par les séminaristes Daniel Nabereahnyy et Nicolas Zelenskiy a été présenté aux enfants. Le choeur du Séminaire est également intervenu pour chanter quelques hymnes de Noël.
Trente enfants avec leurs parents accompagnés du recteur de la paroisse Saint-Séraphin de Montgeron, le P. Nicodème Pavlinciuc, ont été accueillis au Séminaire.
Au début de cette fête, le P. Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire, a adressé ses vœux de Noël à tous les présents. Puis, un spectacle préparé par les séminaristes Daniel Nabereahnyy et Nicolas Zelenskiy a été présenté aux enfants. Le choeur du Séminaire est également intervenu pour chanter quelques hymnes de Noël.
Après le spectacle des cadeaux ont été remis à tous les enfants et une petite collation leur a été offerte dans le réfectoire du Séminaire.
Рождественская елка для детей в семинарии! Тридцать детей с родителями в сопровождении иеромонаха Никодима (Павлинчука), настоятеля храма преподобного Серафима Саровского в Монжероне (соседний с семинарией приход Корсунской епархии), участвовали в празднике.
Cette fois, c’est l’église orthodoxe dépendant du Patriarcat de Jérusalem qui a été la victime de ces attaques. Selon les médias, le samedi 10 janvier, des inconnus ont fait irruption dans l’église de saint Jean-Baptiste après avoir forcé la serrure et ont profané l’église, détruisant ou abîmant ce qui était à la portée de leurs mains, cierges, icônes, livres liturgiques, lutrins.
Lire aussi Crissements de freins et klaxons dès l’aube troublent la quiétude d’un monastère orthodoxe de Jérusalem
Les vandales ont également cassé le tiroir spécial destiné aux dons et ont volé tous les dons des paroissiens à l’église. Le matin du 12 janvier, le père Dimitri (Sammara), doyen du district de Haïfa est venu sur les lieux et après avoir fait la déclaration correspondante auprès des autorités, a aidé les paroissiens et les bénévoles à remettre en ordre l’église. Pour des raisons de sécurité, toutes les serrures de l’église ont été changées au cours de la journée. Sours et PHOTOS Arabs 48
Lire aussi Le metochion de la mission russe au bord du lac de Galilée a été amputé d’une partie de son terrain
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Le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique, lors de sa session ordinaire du 13 janvier, a décidé, sur la proposition du patriarche œcuménique Bartholomée et par le vote canonique, d’élire à l’unanimité l’archimandrite Irénée Avramidis, exerçant son ministère à Paris, évêque-vicaire auprès du métropolite de France Mgr Emmanuel, avec titre d’évêque de Reghion. L’ordination de l’évêque-élu sera célébrée à la mi-février en la cathédrale Saint-Etienne de Paris. Source
Selon un communiqué du Patriarcat de Constantinople, son Saint Synode en ce jour, mardi 13 janvier a inscrit l'Ancien Paissios l'Athonite dans le calendrier des Saints de l'Eglise Orthodoxe.
Le Père Paissios, né en 1924 à Farassa en Cappadoce, fut avec Saint Porphyrios de Kavsokalyvia et le Père Jakovos (Tsalikis) un des plus vénérés Anciens de Grèce, médecin des âmes et consolateur des affligés qui par milliers venaient le visiter dans sa cabane au Mont Athos. Après une vie entièrement vouée à Dieu et au sacrifice de soi pour les hommes souffrants, il s'endormit dans le Seigneur le 12 juillet 1994, après avoir supporté avec patience et humour la maladie du cancer, au Monastère de Saint Jean l'Evangéliste le Théologien à Souroti près de Thessalonique. C'est là aussi que se trouve sa tombe, véritable source miraculeuse, visitée chaque année par des dizaines de milliers de pèlerins.
Le Père Paissios, né en 1924 à Farassa en Cappadoce, fut avec Saint Porphyrios de Kavsokalyvia et le Père Jakovos (Tsalikis) un des plus vénérés Anciens de Grèce, médecin des âmes et consolateur des affligés qui par milliers venaient le visiter dans sa cabane au Mont Athos. Après une vie entièrement vouée à Dieu et au sacrifice de soi pour les hommes souffrants, il s'endormit dans le Seigneur le 12 juillet 1994, après avoir supporté avec patience et humour la maladie du cancer, au Monastère de Saint Jean l'Evangéliste le Théologien à Souroti près de Thessalonique. C'est là aussi que se trouve sa tombe, véritable source miraculeuse, visitée chaque année par des dizaines de milliers de pèlerins.
Un trait caractéristique de sa personne est bien dépeint dans le petit dialogue suivant: Les moniales de Souroti lui ayant demandé un jour une parole, il répondit - "Que voulez-vous que je vous dise?" - "Ce que dit votre cœur, Geronta."
– Ce que mon cœur dit est ceci: que je prenne un couteau, que je coupe mon cœur en petits morceaux et les distribue aux êtres humains et qu'ensuite je meure."
Plusieurs de ses écrits ont été publiés par le Monastère de Souroti en traduction française, notamment Saint Arsène de Cappadoce, Le vénérable Georges (Hadji-Georgis), "Les Fleurs du Jardin de la Mère de Dieu", "Lettres", "Avec amour et douleur pour l'homme contemporain". Sa biographie par le Hiéromoine Isaac "L'Ancien Paissios de la Sainte Montagne" a paru aux Ed. L'Age d'Homme en 2009. Tous ces livres ont également été publies en russe.
Source Traduction JUSTINE
Константинопольская Церковь канонизировала Паисия Святогорца. Причисление к лику святых великого афонского старца состоялось на специальном заседании Священного Синода под председательством патриарха Варфоломея…
– Ce que mon cœur dit est ceci: que je prenne un couteau, que je coupe mon cœur en petits morceaux et les distribue aux êtres humains et qu'ensuite je meure."
Plusieurs de ses écrits ont été publiés par le Monastère de Souroti en traduction française, notamment Saint Arsène de Cappadoce, Le vénérable Georges (Hadji-Georgis), "Les Fleurs du Jardin de la Mère de Dieu", "Lettres", "Avec amour et douleur pour l'homme contemporain". Sa biographie par le Hiéromoine Isaac "L'Ancien Paissios de la Sainte Montagne" a paru aux Ed. L'Age d'Homme en 2009. Tous ces livres ont également été publies en russe.
Source Traduction JUSTINE
Константинопольская Церковь канонизировала Паисия Святогорца. Причисление к лику святых великого афонского старца состоялось на специальном заседании Священного Синода под председательством патриарха Варфоломея…
"Je voudrais simplement méditer sur un point qui, me semble-t-il, n'a pratiquement pas été abordé. C'est l'épouvantable caricature de Dieu, que nous présentent les terroristes"
Le Christ soufrant
Il existe une icône du «Christ souffrant» ( P.S. cf РО ), que l'on voit souvent au-dessus de la table de Proscomidie, dans le Sanctuaire de l'église. Il me semble que c'est la seule illustration qui soit appropriée, lorsque je me prends à réfléchir sur ce qui vient de se passer en France - ces attentats désastreux dont le premier attaque directement un droit fondamental du citoyen : la liberté d'expression.
Tout a été dit - et bien mieux que je ne pourrais le dire - à propos de la défense du droit à la liberté d'expression. Cela paraît étrange d'illustrer par une icône, une tragédie qui a frappé de plein fouet le magazine «Charlie-Hebdo». Chacun sait que ce magazine a tiré à boulets rouges sur la seule Église chrétienne qu'il connaissait, c'est-à-dire l'Église catholique-romaine.
Le Christ soufrant
Il existe une icône du «Christ souffrant» ( P.S. cf РО ), que l'on voit souvent au-dessus de la table de Proscomidie, dans le Sanctuaire de l'église. Il me semble que c'est la seule illustration qui soit appropriée, lorsque je me prends à réfléchir sur ce qui vient de se passer en France - ces attentats désastreux dont le premier attaque directement un droit fondamental du citoyen : la liberté d'expression.
Tout a été dit - et bien mieux que je ne pourrais le dire - à propos de la défense du droit à la liberté d'expression. Cela paraît étrange d'illustrer par une icône, une tragédie qui a frappé de plein fouet le magazine «Charlie-Hebdo». Chacun sait que ce magazine a tiré à boulets rouges sur la seule Église chrétienne qu'il connaissait, c'est-à-dire l'Église catholique-romaine.
Sans aucun doute, les autres Églises méritaient tout autant d'être désignées par les caricatures les plus acérées… Nous chrétiens - loin de toute polémique - nous prions de tout cœur pour ceux qui ont été les victimes de cette tragédie. L'ennui, quand la mort vous surprend au moment le plus inattendu, c'est qu'on n'y est pas préparé… Qu'ils soient athées déclarés, agnostiques ou hésitants en ce qui concerne le sens de l'existence, nous savons que les victimes du terroriste sont passées « de l'autre côté », où toutes choses sont claires et évidentes. Il nous reste à les aider dans leur ascension spirituelle, par la force de notre prière.
Caricature de Dieu
Je voudrais simplement méditer sur un point qui, me semble-t-il, n'a pratiquement pas été abordé. C'est l'épouvantable caricature de Dieu, que nous présentent les terroristes. Ils prétendent tuer au nom de Dieu, ce qui est le comble de l'aberration ! Ils se prétendent être eux-mêmes des « martyrs », et inversent par le fait même, le sens de ce noble terme : un martyr est quelqu'un qui accepte d'être tué, d'être victime de la méchanceté humaine, de DONNER sa propre vie, par pur amour pour Dieu et pour son prochain - et en aucun cas, bien sûr, le martyre ne peut consister à PRENDRE la vie d'autrui, de façon criminelle et cruelle. Il est totalement inacceptable de présenter Dieu comme un despote cruel et barbare. Nous savons, nous chrétiens, que Dieu est personnel, et qu'Il nous aime. Il veut que nous Le connaissions et L'aimions, de Personne à personne. Et c'est bien pour cela qu'Il est venu parmi nous et s'est fait l'un d'entre nous. Son message a été largement ignoré, et la cruauté des hommes a fait qu'Il a terminé sa vie selon la chair, en endurant un terrible supplice. Mais la cruauté des hommes n'a pas eu le dernier mot : Il a vaincu la mort, Il est apparu parmi ses disciples, montrant ses plaies, et les faisant toucher à l'un d'entre eux. Il ne s'est pas contenté de ressusciter : dans toute sa vie, par de nombreux actes symboliques, Il nous a montré qu'Il est le Nouveau Créateur. Il a créé un nouvel espace-temps, qui est traditionnellement appelé le Royaume.
En tant que nouvel espace-temps, le Royaume n'est assurément pas de ce monde et nous, chrétiens, notre message n'est pas seulement de dire qu'il faut faire le bien et éviter le mal. Pour cela, on n'a pas besoin de religion. De nombreuses philosophies, de nombreuses sagesses et notre conviction intérieure devraient suffire. Il n'est pas nécessaire d'Église, de clergé, d'Offices liturgiques et de livres sacrés d'une compréhension difficile, pour simplement promouvoir le bien, et rendre service à notre prochain. De nombreux êtres humains, croyant et incroyants, le font fort bien - et de nos jours, l'accomplissent bien mieux que ne le feraient les Églises, avec plus de compétence et d'efficacité. Notre message, à nous chrétiens, c'est d'affirmer que la mort physique, la finitude et l'entropie ne sont pas les derniers mots de notre existence ; que la meilleure façon de nous positionner dans le monde où nous vivons à l'heure actuelle, c'est de l'utiliser sans nous y investir totalement : il faut faire ce qui doit être fait, mais notre premier intérêt est d'acquérir le Royaume, nous rendre citoyens de cette nouvelle réalité, et de réaliser cette nouvelle dimension dans les plus intimes profondeurs de notre cœur, là où resplendit la flamme immatérielle de la Présence divine.
Je voudrais simplement méditer sur un point qui, me semble-t-il, n'a pratiquement pas été abordé. C'est l'épouvantable caricature de Dieu, que nous présentent les terroristes. Ils prétendent tuer au nom de Dieu, ce qui est le comble de l'aberration ! Ils se prétendent être eux-mêmes des « martyrs », et inversent par le fait même, le sens de ce noble terme : un martyr est quelqu'un qui accepte d'être tué, d'être victime de la méchanceté humaine, de DONNER sa propre vie, par pur amour pour Dieu et pour son prochain - et en aucun cas, bien sûr, le martyre ne peut consister à PRENDRE la vie d'autrui, de façon criminelle et cruelle. Il est totalement inacceptable de présenter Dieu comme un despote cruel et barbare. Nous savons, nous chrétiens, que Dieu est personnel, et qu'Il nous aime. Il veut que nous Le connaissions et L'aimions, de Personne à personne. Et c'est bien pour cela qu'Il est venu parmi nous et s'est fait l'un d'entre nous. Son message a été largement ignoré, et la cruauté des hommes a fait qu'Il a terminé sa vie selon la chair, en endurant un terrible supplice. Mais la cruauté des hommes n'a pas eu le dernier mot : Il a vaincu la mort, Il est apparu parmi ses disciples, montrant ses plaies, et les faisant toucher à l'un d'entre eux. Il ne s'est pas contenté de ressusciter : dans toute sa vie, par de nombreux actes symboliques, Il nous a montré qu'Il est le Nouveau Créateur. Il a créé un nouvel espace-temps, qui est traditionnellement appelé le Royaume.
En tant que nouvel espace-temps, le Royaume n'est assurément pas de ce monde et nous, chrétiens, notre message n'est pas seulement de dire qu'il faut faire le bien et éviter le mal. Pour cela, on n'a pas besoin de religion. De nombreuses philosophies, de nombreuses sagesses et notre conviction intérieure devraient suffire. Il n'est pas nécessaire d'Église, de clergé, d'Offices liturgiques et de livres sacrés d'une compréhension difficile, pour simplement promouvoir le bien, et rendre service à notre prochain. De nombreux êtres humains, croyant et incroyants, le font fort bien - et de nos jours, l'accomplissent bien mieux que ne le feraient les Églises, avec plus de compétence et d'efficacité. Notre message, à nous chrétiens, c'est d'affirmer que la mort physique, la finitude et l'entropie ne sont pas les derniers mots de notre existence ; que la meilleure façon de nous positionner dans le monde où nous vivons à l'heure actuelle, c'est de l'utiliser sans nous y investir totalement : il faut faire ce qui doit être fait, mais notre premier intérêt est d'acquérir le Royaume, nous rendre citoyens de cette nouvelle réalité, et de réaliser cette nouvelle dimension dans les plus intimes profondeurs de notre cœur, là où resplendit la flamme immatérielle de la Présence divine.
Nous ne sommes pas seuls
Et pour cela nous ne sommes pas seuls : nous ne sommes pas isolés dans un cosmos glacial où les engrenages impitoyables de la réincarnation nous broieraient... Nous sommes de passage sur cette terre - assez rapidement, il faut le dire - et à côté de nous se tient Jésus qui est à la fois notre frère en humanité et notre Dieu, Jésus qui nous tient par la main et parfois nous porte dans ses bras, pour nous faire franchir les aléas de cette vie. Nous ne sommes pas seuls : des Anges au doux sourire nous assistent ; la Vierge Marie, Mère de Dieu, veille sur nous. Nous ne sommes pas seuls : nous sommes entourés de la grande foule des Saints : autour de nous, c'est une mer de visages, dont nous prenons conscience avec les yeux nouveaux que nous donnent la vie spirituelle et la profondeur de la prière. Dieu veille sur nous, Il nous aime et nous aide ; Il veut que nous parvenions à Le connaître et à L'aimer aussi parfaitement qu'il nous est possible. Dieu est infiniment éloigné de cette épouvantable caricature que nous assènent les terroristes. Certes, Dieu est tout-puissant en droit, mais Il a renoncé à cette toute-puissance en fait, car Il est infiniment respectueux - jusqu'au scrupule - de la liberté humaine. La prochaine fois que nous verrons des terroristes se précipiter avec une arme (car ce genre de tragédie risque malheureusement de se reproduire), pointant un fusil vers des gens sans défense en vociférant le nom de Dieu, nous savons qu'il s'agit là du mensonge ultime, de l'imposture la plus intolérable, de l'insulte crachée au visage du Créateur, qui est tout Amour et qui est entièrement Lumière.
Illustrations:
- «Christ souffrant» de la chapelle sainte Madeleine à Abitibi ( №2)
- Satan terrassé par St Michel, détail d'une icône russe du XIIe siècle. Illustration proposée par VG: c'est une caricature de Satan, créature déchue, qui est une caricature de l'image de Dieu. C'est le "mensonge ultime" qui inspire les terroristes...
- Christ "Non réalisé de main d’homme". Cathédrale de l’assomption de Moscou. Vers 1120. Moscou Galerie Trétiakov.
Et pour cela nous ne sommes pas seuls : nous ne sommes pas isolés dans un cosmos glacial où les engrenages impitoyables de la réincarnation nous broieraient... Nous sommes de passage sur cette terre - assez rapidement, il faut le dire - et à côté de nous se tient Jésus qui est à la fois notre frère en humanité et notre Dieu, Jésus qui nous tient par la main et parfois nous porte dans ses bras, pour nous faire franchir les aléas de cette vie. Nous ne sommes pas seuls : des Anges au doux sourire nous assistent ; la Vierge Marie, Mère de Dieu, veille sur nous. Nous ne sommes pas seuls : nous sommes entourés de la grande foule des Saints : autour de nous, c'est une mer de visages, dont nous prenons conscience avec les yeux nouveaux que nous donnent la vie spirituelle et la profondeur de la prière. Dieu veille sur nous, Il nous aime et nous aide ; Il veut que nous parvenions à Le connaître et à L'aimer aussi parfaitement qu'il nous est possible. Dieu est infiniment éloigné de cette épouvantable caricature que nous assènent les terroristes. Certes, Dieu est tout-puissant en droit, mais Il a renoncé à cette toute-puissance en fait, car Il est infiniment respectueux - jusqu'au scrupule - de la liberté humaine. La prochaine fois que nous verrons des terroristes se précipiter avec une arme (car ce genre de tragédie risque malheureusement de se reproduire), pointant un fusil vers des gens sans défense en vociférant le nom de Dieu, nous savons qu'il s'agit là du mensonge ultime, de l'imposture la plus intolérable, de l'insulte crachée au visage du Créateur, qui est tout Amour et qui est entièrement Lumière.
Illustrations:
- «Christ souffrant» de la chapelle sainte Madeleine à Abitibi ( №2)
- Satan terrassé par St Michel, détail d'une icône russe du XIIe siècle. Illustration proposée par VG: c'est une caricature de Satan, créature déchue, qui est une caricature de l'image de Dieu. C'est le "mensonge ultime" qui inspire les terroristes...
- Christ "Non réalisé de main d’homme". Cathédrale de l’assomption de Moscou. Vers 1120. Moscou Galerie Trétiakov.
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cf.PO /// P.S.
Irina Yiazikova Ирина Языкова "Biogoslovie ikoni" et ICI
Les variantes iconographiques qui correspondent sémantiquement au troisième type d'icônes mariales, connu sous le nom de "Notre Dame de Tendresse", ne se rencontrent pratiquement jamais car il est difficile d'imaginer comment représenter la relation intime de la Vierge Marie et de son Fils dans l'image de la Mère de Dieu seule. Cette approche iconographique est néanmoins possible dans les représentations appelées "Notre-Dame des Douleurs" («Mater Dolorosa»), lorsque la Mère de Dieu est représentée plongée dans une prière douloureuse devant le Christ crucifié.
Typiquement, la Vierge Marie est représentée la tête baissée et les mains pliées devant le menton. Cette variante est très répandue en Occident, mais elle existe aussi dans l'iconographie orthodoxe. Certains chercheurs considèrent que cette représentation n'existait pas à l'origine toute seule, mais uniquement en diptyque, avec un deuxième volet représentant le Christ soufrant (avec la couronne d'épines et les insignes de la Passion). Ce sujet se retrouve dans l'icône "Ne me pleure pas ö Mère", bien connue dans les Balkans mais moins répandue chez nous, en Russie. On y voit généralement la Vierge Marie et le Christ (parfois tous deux debout dans le tombeau); la Mère pleure la mort du Fils en embrassant son corps mort. De fait, il s'agit là d'une variante du thème "Lamentation", mais le schéma iconographique est bâtit sur le principe de la "Tendresse": c'est uniquement sur des icônes " Ne me pleure pas ö Mère" que la Mère de Dieu serre contre elle non pas Jésus enfant, mais l'Adulte après la Descente de Croix.
Le tragique du sujet atteint un paroxysme: le chagrin de la Mère est inconsolable, mais comme dans toute icône, il y a une annonce de la résurrection: elle est dans le nom de l'icône, basé sur le texte du stychère liturgique du Vendredi Saint "Ne me pleure pas, O Mère, bien que tu ais vu gisant dans le tombeau, le Fils que tu avais conçu de merveilleuse façon, car je ressusciterai et serai glorifié et dans ma gloire divine j'exalterai pour l'éternité ceux qui t'aiment et chantent ta gloire.". L'appel à la Mère de Dieu est fait au nom du Christ qui a vaincu la mort. Ce sujet est très bien développé dans l'icône de l'iconographe Moscovite contemporain Alexandre Lavdansk
cf.PO /// P.S.
Irina Yiazikova Ирина Языкова "Biogoslovie ikoni" et ICI
Les variantes iconographiques qui correspondent sémantiquement au troisième type d'icônes mariales, connu sous le nom de "Notre Dame de Tendresse", ne se rencontrent pratiquement jamais car il est difficile d'imaginer comment représenter la relation intime de la Vierge Marie et de son Fils dans l'image de la Mère de Dieu seule. Cette approche iconographique est néanmoins possible dans les représentations appelées "Notre-Dame des Douleurs" («Mater Dolorosa»), lorsque la Mère de Dieu est représentée plongée dans une prière douloureuse devant le Christ crucifié.
Typiquement, la Vierge Marie est représentée la tête baissée et les mains pliées devant le menton. Cette variante est très répandue en Occident, mais elle existe aussi dans l'iconographie orthodoxe. Certains chercheurs considèrent que cette représentation n'existait pas à l'origine toute seule, mais uniquement en diptyque, avec un deuxième volet représentant le Christ soufrant (avec la couronne d'épines et les insignes de la Passion). Ce sujet se retrouve dans l'icône "Ne me pleure pas ö Mère", bien connue dans les Balkans mais moins répandue chez nous, en Russie. On y voit généralement la Vierge Marie et le Christ (parfois tous deux debout dans le tombeau); la Mère pleure la mort du Fils en embrassant son corps mort. De fait, il s'agit là d'une variante du thème "Lamentation", mais le schéma iconographique est bâtit sur le principe de la "Tendresse": c'est uniquement sur des icônes " Ne me pleure pas ö Mère" que la Mère de Dieu serre contre elle non pas Jésus enfant, mais l'Adulte après la Descente de Croix.
Le tragique du sujet atteint un paroxysme: le chagrin de la Mère est inconsolable, mais comme dans toute icône, il y a une annonce de la résurrection: elle est dans le nom de l'icône, basé sur le texte du stychère liturgique du Vendredi Saint "Ne me pleure pas, O Mère, bien que tu ais vu gisant dans le tombeau, le Fils que tu avais conçu de merveilleuse façon, car je ressusciterai et serai glorifié et dans ma gloire divine j'exalterai pour l'éternité ceux qui t'aiment et chantent ta gloire.". L'appel à la Mère de Dieu est fait au nom du Christ qui a vaincu la mort. Ce sujet est très bien développé dans l'icône de l'iconographe Moscovite contemporain Alexandre Lavdansk
Le millénaire de la présence de moines russes à la Sainte Montagne sera célébré en 2016.
Les ministres des Affaires étrangères de la Fédération de Russie et de Grèce, Serge Lavrov et Nikos Kodzias se sont mis d’accord le 11 février pour organiser en commun, en 2016, « L’année de la Russie en Grèce » et « L’année de la Grèce en Russie », ainsi que pour coopérer dans l’organisation de la fête du millénaire de la présence du monachisme russe sur la Sainte Montagne de l’Athos.
Le monastère Saint Panteleimon édite à cette occasion une série de 25 volumes intitulée « L’Athos russe au XIX et au XX siècles ».
Celui consacré à Monseigneur Basile (800 pages) et album Photo unique, est le quinzième de cette série. Il comprend des documents inédits provenant des archives de la Sainte Montagne ainsi que de la famille du défunt. Une place de choix revient à la période de la Seconde guerre et de la déportation de Monseigneur dans l’île de Makronissos (1947-1950).
On trouve dans le livre des échanges épistolaires avec le père Sophrony (Sakharov), Mgr Cassien Bezobrazov, le père Gueorguy Florovsky, le théologien Antoine Kartachov, p. David Balfour, la médiéviste Myrrha Lot-Borodine .... ainsi que d’autres personnages historiques.
Il est possible d’obtenir le livre en PDF à l’adresse ICI
Les ministres des Affaires étrangères de la Fédération de Russie et de Grèce, Serge Lavrov et Nikos Kodzias se sont mis d’accord le 11 février pour organiser en commun, en 2016, « L’année de la Russie en Grèce » et « L’année de la Grèce en Russie », ainsi que pour coopérer dans l’organisation de la fête du millénaire de la présence du monachisme russe sur la Sainte Montagne de l’Athos.
Le monastère Saint Panteleimon édite à cette occasion une série de 25 volumes intitulée « L’Athos russe au XIX et au XX siècles ».
Celui consacré à Monseigneur Basile (800 pages) et album Photo unique, est le quinzième de cette série. Il comprend des documents inédits provenant des archives de la Sainte Montagne ainsi que de la famille du défunt. Une place de choix revient à la période de la Seconde guerre et de la déportation de Monseigneur dans l’île de Makronissos (1947-1950).
On trouve dans le livre des échanges épistolaires avec le père Sophrony (Sakharov), Mgr Cassien Bezobrazov, le père Gueorguy Florovsky, le théologien Antoine Kartachov, p. David Balfour, la médiéviste Myrrha Lot-Borodine .... ainsi que d’autres personnages historiques.
Il est possible d’obtenir le livre en PDF à l’adresse ICI
Le site Bogoslov.ru a mis en ligne une recension du livre.
Корреспонденты Святой Горы архиепископа Василия (Кривошеина)
XV том, который только что вышел из печати, это «Афонский период жизни архиепископа Василия (Кривошеина) в документах». В него вошли до сих пор не известные редкие материалы из архивного фонда Свято-Пантелеимонова монастыря и личного архива выдающегося патролога и богослова архиепископа Русской Православной Церкви Василия (Кривошеина). Книга подготовлена при сотрудничестве с прямыми потомками архиепископа Василия, оснащена научными комментариями и предисловием. Это поистине грандиозный и «весомый» том (в нем 2,5 кг и 802 страницы), а также два альбома редких, нигде до сих пор не опубликованных фотографий. Книгу можно приобрести в Москве на Афонском подворье ул. Гончарная, 6 Или скачать по ссылке в PDF
Корреспонденты Святой Горы архиепископа Василия (Кривошеина)
XV том, который только что вышел из печати, это «Афонский период жизни архиепископа Василия (Кривошеина) в документах». В него вошли до сих пор не известные редкие материалы из архивного фонда Свято-Пантелеимонова монастыря и личного архива выдающегося патролога и богослова архиепископа Русской Православной Церкви Василия (Кривошеина). Книга подготовлена при сотрудничестве с прямыми потомками архиепископа Василия, оснащена научными комментариями и предисловием. Это поистине грандиозный и «весомый» том (в нем 2,5 кг и 802 страницы), а также два альбома редких, нигде до сих пор не опубликованных фотографий. Книгу можно приобрести в Москве на Афонском подворье ул. Гончарная, 6 Или скачать по ссылке в PDF
Пантелеимоновым монастырем издан том, посвященный архиепископу Василию (Кривошеину)
Lire aussi Le congrès international « La Rus’ et l’Athos : un millénaire de liens spirituels et culturels » s’est tenu à Tchernihiv
Carol Saba "L'ORTHODOXIE, ICI ET MAINTENANT" Mgr Basile KRIVOCHEINE moine, théologien, pasteur, évêque, pionnier de la patrologie, spécialiste de Grégoire Palamas, de Saint Syméon le Nouveau Théologien, et surtout de son thème de l'ivresse mystique et spirituelle, etc.
ПРАВОСЛАВИЕ и МИР Сотни расшифрованных страниц: «Афонский период жизни архиепископа Василия (Кривошеина) в документах» ( в тексте приводится два неизвестных письма А.КАРТАШОВА)
Источник: http://www.pravmir.ru/sotni-rasshifrovannyih-stranits-afonskiy-period-zhizni-arhiepiskopa-vasiliya-krivosheina-v-dokumentah/#ixzz3PRpkNRpS
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Carol Saba "L'ORTHODOXIE, ICI ET MAINTENANT" Mgr Basile KRIVOCHEINE moine, théologien, pasteur, évêque, pionnier de la patrologie, spécialiste de Grégoire Palamas, de Saint Syméon le Nouveau Théologien, et surtout de son thème de l'ivresse mystique et spirituelle, etc.
ПРАВОСЛАВИЕ и МИР Сотни расшифрованных страниц: «Афонский период жизни архиепископа Василия (Кривошеина) в документах» ( в тексте приводится два неизвестных письма А.КАРТАШОВА)
Источник: http://www.pravmir.ru/sotni-rasshifrovannyih-stranits-afonskiy-period-zhizni-arhiepiskopa-vasiliya-krivosheina-v-dokumentah/#ixzz3PRpkNRpS
Voici comment nos lecteurs ont répondu à cette question:
Au retour de son voyage en Turquie le pape François a rappelé sa disponibilité pour une rencontre avec le patriarche de Moscou. Souhaitez-vous que cette rencontre ait lieu:
Le plus rapidement possible. 67.9%
Après la résolution de tous les problèmes dans nos relations. 13.99%
Jamais. 13.37%
Je n'ai pas d'avis. 4.74%
486 votants.
Au retour de son voyage en Turquie le pape François a rappelé sa disponibilité pour une rencontre avec le patriarche de Moscou. Souhaitez-vous que cette rencontre ait lieu:
Le plus rapidement possible. 67.9%
Après la résolution de tous les problèmes dans nos relations. 13.99%
Jamais. 13.37%
Je n'ai pas d'avis. 4.74%
486 votants.
Jardinières cassées et croix à l'envers : cette nuit, des dégradations ont été commises devant une église orthodoxe roumaine, route de Lorient, à Rennes.
Ce matin, vers 10 h, les policiers ont effectué des constatations devant l'ancienne église catholique Sainte-Anne devenue, depuis juin dernier, une église orthodoxe roumaine, route de Lorient, à Rennes. Une enquête ouverte...SUITE
Ce matin, vers 10 h, les policiers ont effectué des constatations devant l'ancienne église catholique Sainte-Anne devenue, depuis juin dernier, une église orthodoxe roumaine, route de Lorient, à Rennes. Une enquête ouverte...SUITE
Nous vous proposons de visionner cette brève vidéo présentant le travail accompli par les séminaristes du Séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart, sous la direction de Sergey Volkov, pour enregistrer en novembre et décembre 2014 le premier album audio du Séminaire: "Noëls de Russie et de France".
Le film a été réalisé par Alexey Vozniuk.
Le disque peut être commandé sur le site des Éditions Sainte-Geneviève.
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Site ACER RUSSIE
Nous lançons cet appel pour rassembler les fonds nécessaires et compléter le financement d'un programme d'aide d'urgence aux personnes sans-abri confrontées à l’hiver Russe. Merci de votre aide!
La température à Saint-Pétersbourg est descendue à -15°. Une grave crise frappe la Russie. Les hausses constantes des prix touchent les plus pauvres. L’hiver dernier, à Saint-Pétersbourg, plus de 1000 personnes sans abri sont encore mortes dans la rue faute d’avoir trouvé de l’aide. Grâce à vos dons, des associations et paroisses russes sauvent de la mort et des amputations des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants chaque année. Les moyens manquent pour chauffer les tentes de nuit, distribuer des repas chauds et des couvertures, pour les soins d’urgence.
Nous devons rassembler les fonds nécessaires pour que les sans-abri de Saint-Pétersbourg, Vladimir et Kondopoga aient un refuge jusqu’au printemps.
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La température à Saint-Pétersbourg est descendue à -15°. Une grave crise frappe la Russie. Les hausses constantes des prix touchent les plus pauvres. L’hiver dernier, à Saint-Pétersbourg, plus de 1000 personnes sans abri sont encore mortes dans la rue faute d’avoir trouvé de l’aide. Grâce à vos dons, des associations et paroisses russes sauvent de la mort et des amputations des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants chaque année. Les moyens manquent pour chauffer les tentes de nuit, distribuer des repas chauds et des couvertures, pour les soins d’urgence.
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Chaque don compte !
Pour plus de renseignements 00 33 (0)1 42 50 53 46
Par chèque à ACER-RUSSIE 91, rue Olivier de Serres, 75015 Paris
A l'ordre d'ACER-RUSSIE en indiquant au dos " Appel urgent froid "
(La Banque Postale, ACER-RUSSIE, IBAN FR 45 2004 1000 0115 37 359Y020 97)
Un reçu fiscal sera envoyé à chaque donateur
Par un don en ligne en toute sécurité
Merci de votre fidélité et de votre soutien, Bonne et heureuse année 2015 !
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L'un de nos contributeurs nous envoie ce texte que nous croyons possible, dans le contexte des terribles évènements survenus le jours de la fête de la Nativité, de mettre en ligne, P.O.
***
Bon, ce n'est pas un journal que je lisais régulièrement, c'est sûr, mais à chaque fois que je suis tombé dessus, je n'ai pas aimé. Il ne me faisait pas rire, pas même sourire.
D'abord, je n'aime pas leur "trait", leur style de graphisme. Ensuite, je les trouvais souvent injuste, méprisants, volontairement blessants lorsque – au nom d'une prétendue "lutte contre la connerie" – ils s'en prenaient en un immonde amalgame à tout ce qui peut être religieux, du "catho de base" au djihadiste, ne connaissant que l'outrance comme mode d'expression.
Aussi, pour tout dire, si ce journal – qui connaissait des difficultés financières – avait simplement cessé de paraître, ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid.
***
Bon, ce n'est pas un journal que je lisais régulièrement, c'est sûr, mais à chaque fois que je suis tombé dessus, je n'ai pas aimé. Il ne me faisait pas rire, pas même sourire.
D'abord, je n'aime pas leur "trait", leur style de graphisme. Ensuite, je les trouvais souvent injuste, méprisants, volontairement blessants lorsque – au nom d'une prétendue "lutte contre la connerie" – ils s'en prenaient en un immonde amalgame à tout ce qui peut être religieux, du "catho de base" au djihadiste, ne connaissant que l'outrance comme mode d'expression.
Aussi, pour tout dire, si ce journal – qui connaissait des difficultés financières – avait simplement cessé de paraître, ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid.
Mais voila... ça ne s'est pas passé comme ça.
Il y a eu cet assassinat de groupe par deux "vengeurs de prophète"...
Et non ! Même si je n'aimais pas Charlie Hebdo, même si leur insolence dirigée m'a souvent blessé et blessé des personnes pour qui j'ai de l'estime, même si je trouve que leurs gribouillages ne valaient pas tripette, même si leur "génie" m'a souvent semblé ne pas dépasser le niveau du "pipi-caca" de maternelle, même si je trouvais qu'ils avaient le rire méchant de ceux qui "rient de" et non "avec", même si tout ça et sans doute plus encore,
on ne tue pas des gens pour ça !
D'ailleurs, "on ne tue pas des gens".
Alors, je n'ai pas mis "Je suis Charlie" sur mon Facebook ; ce n'aurait pas été juste.
Mais c'est comme si je l'avais mis.
Parce que je suis du même côté de la kalashnikov qu'eux... pas du côté de la gâchette, de l'autre.
Et ce vendredi, j'irais rejoindre le groupe de ceux qui se rassembleront à cause de ça, dans mon village.
Officiellement, c'est le maire du village qui a lancé l'initiative locale. En vrai, elle lui a été soufflée par un pasteur protestant. Parce qu'on est comme ça, nous les "bigots", les "culs-bénits", les "religieux", ceux que l'équipe de Charlie méprisait avec tant de morgue : on est avec eux ; on est ensemble, avec eux.
J'espère que - si le journal reparaît - ceux qui prendront la suite sauront s'en souvenir.
Lien
Il y a eu cet assassinat de groupe par deux "vengeurs de prophète"...
Et non ! Même si je n'aimais pas Charlie Hebdo, même si leur insolence dirigée m'a souvent blessé et blessé des personnes pour qui j'ai de l'estime, même si je trouve que leurs gribouillages ne valaient pas tripette, même si leur "génie" m'a souvent semblé ne pas dépasser le niveau du "pipi-caca" de maternelle, même si je trouvais qu'ils avaient le rire méchant de ceux qui "rient de" et non "avec", même si tout ça et sans doute plus encore,
on ne tue pas des gens pour ça !
D'ailleurs, "on ne tue pas des gens".
Alors, je n'ai pas mis "Je suis Charlie" sur mon Facebook ; ce n'aurait pas été juste.
Mais c'est comme si je l'avais mis.
Parce que je suis du même côté de la kalashnikov qu'eux... pas du côté de la gâchette, de l'autre.
Et ce vendredi, j'irais rejoindre le groupe de ceux qui se rassembleront à cause de ça, dans mon village.
Officiellement, c'est le maire du village qui a lancé l'initiative locale. En vrai, elle lui a été soufflée par un pasteur protestant. Parce qu'on est comme ça, nous les "bigots", les "culs-bénits", les "religieux", ceux que l'équipe de Charlie méprisait avec tant de morgue : on est avec eux ; on est ensemble, avec eux.
J'espère que - si le journal reparaît - ceux qui prendront la suite sauront s'en souvenir.
Lien
À plusieurs vagues de Russes blancs ayant fui la révolution d’octobre 1917 succèdent aujourd’hui des migrants beaucoup plus attachés à leur identité slave.
Ce mercredi 7 janvier, Olga Bepoldin, 80 ans, célèbre Noël en même temps que les 150 millions de Russes orthodoxes à travers le monde. Fille d’un couple de Russes blancs, ces fidèles du tsar qui ont fui la révolution d’octobre 1917, l’ancienne chercheuse au CNRS vit depuis quatre ans à la Maison russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) où ses parents ont fini leurs jours. « Du temps de la princesse Mestchersky, qui a ouvert cet établissement en 1927 pour y accueillir les Russes en exil, j’ai vu défiler ici tout ce que l’ancienne Russie comptait d’industriels, aristocrates, artistes, intellectuels… Dans les années qui ont précédé l’effondrement de l’URSS, l’écrivain Soljenitsyne nous rendait visite. »
Ce mercredi 7 janvier, Olga Bepoldin, 80 ans, célèbre Noël en même temps que les 150 millions de Russes orthodoxes à travers le monde. Fille d’un couple de Russes blancs, ces fidèles du tsar qui ont fui la révolution d’octobre 1917, l’ancienne chercheuse au CNRS vit depuis quatre ans à la Maison russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) où ses parents ont fini leurs jours. « Du temps de la princesse Mestchersky, qui a ouvert cet établissement en 1927 pour y accueillir les Russes en exil, j’ai vu défiler ici tout ce que l’ancienne Russie comptait d’industriels, aristocrates, artistes, intellectuels… Dans les années qui ont précédé l’effondrement de l’URSS, l’écrivain Soljenitsyne nous rendait visite. »
PRIER ET PENSER EN RUSSE
Devenue une maison de retraite (Ehpad), l’établissement compte encore 40 % de pensionnaires issus de l’immigration russe blanche. Comme Olga, presque tous vont assister ce matin à la messe de Noël – célébrée en russe et en slavon – dans la chapelle du rez-de-chaussée aux murs couverts d’icônes. « Née en France, je me suis toujours sentie française mais j’ai toujours prié et pensé en russe », confie-t-elle. Puis les participants prendront place dans la salle à manger voisine pour un repas de fête, sous les portraits de Nicolas II – dont le trône orne un coin de la pièce – et de Catherine de Russie, autrefois accrochés aux murs de l’ambassade impériale de Russie à Paris. Enfin, si le temps le permet, Olga ira se recueillir sur la tombe de ses parents, dans le cimetière de la ville où 10 000 Russes sont enterrés. Olga est l’une des dernières mémoires vivantes de cette composante autrefois majeure de l’orthodoxie russe en France.
PATRIARCAT DE CONSTANTINOPLE
Certes, le XXe siècle et la guerre froide ont façonné en France un paysage russe orthodoxe diversifié – nombre de paroissiens sont passés dans l’orbite du Patriarcat de Constantinople ; d’autres ont constitué une Église russe hors frontières résolument hostile à Moscou, jusqu’à un accord decommunion signé en 2007 ; enfin, certains sont demeurés fidèles à l’Église mère malgré la soviétisation. Mais à Noël, tous suivent la même liturgie, quelle que soit la langue.
De la nouvelle génération, Vera, 50 ans, petite-fille d’immigrés russes blancs, se rendra à l’église Saint-Séraphin-de-Sarov, dans le 15e arrondissement de Paris, une paroisse rattachée, depuis sa fondation par des Russes blancs, au Patriarcat de Constantinople. Cette mère de deux enfants, mariée à un catholique, demeure très liée à cet endroit où sa grand-mère, puis sa mère ont été chefs de chœur. Le P. Nicolas Cernokrak, un prêtre orthodoxe serbe, y célèbre en français – les chants sont en slavon – pour un public désormais issu de tous horizons : des Russes, mais aussi de plus en plus des Bulgares, des Grecs, des Libanais, des Américains, des Égyptiens qui célèbrent et prennent le thé ensemble après la messe… « Le rite, les chants, l’atmosphère et la tradition orthodoxes me sont très chers, mais pour moi cela ne passe pas forcément par la langue russe », explique Vera dont les enfants, bien qu’élevés dans la foi orthodoxe, ne sont pas russophones.
Devenue une maison de retraite (Ehpad), l’établissement compte encore 40 % de pensionnaires issus de l’immigration russe blanche. Comme Olga, presque tous vont assister ce matin à la messe de Noël – célébrée en russe et en slavon – dans la chapelle du rez-de-chaussée aux murs couverts d’icônes. « Née en France, je me suis toujours sentie française mais j’ai toujours prié et pensé en russe », confie-t-elle. Puis les participants prendront place dans la salle à manger voisine pour un repas de fête, sous les portraits de Nicolas II – dont le trône orne un coin de la pièce – et de Catherine de Russie, autrefois accrochés aux murs de l’ambassade impériale de Russie à Paris. Enfin, si le temps le permet, Olga ira se recueillir sur la tombe de ses parents, dans le cimetière de la ville où 10 000 Russes sont enterrés. Olga est l’une des dernières mémoires vivantes de cette composante autrefois majeure de l’orthodoxie russe en France.
PATRIARCAT DE CONSTANTINOPLE
Certes, le XXe siècle et la guerre froide ont façonné en France un paysage russe orthodoxe diversifié – nombre de paroissiens sont passés dans l’orbite du Patriarcat de Constantinople ; d’autres ont constitué une Église russe hors frontières résolument hostile à Moscou, jusqu’à un accord decommunion signé en 2007 ; enfin, certains sont demeurés fidèles à l’Église mère malgré la soviétisation. Mais à Noël, tous suivent la même liturgie, quelle que soit la langue.
De la nouvelle génération, Vera, 50 ans, petite-fille d’immigrés russes blancs, se rendra à l’église Saint-Séraphin-de-Sarov, dans le 15e arrondissement de Paris, une paroisse rattachée, depuis sa fondation par des Russes blancs, au Patriarcat de Constantinople. Cette mère de deux enfants, mariée à un catholique, demeure très liée à cet endroit où sa grand-mère, puis sa mère ont été chefs de chœur. Le P. Nicolas Cernokrak, un prêtre orthodoxe serbe, y célèbre en français – les chants sont en slavon – pour un public désormais issu de tous horizons : des Russes, mais aussi de plus en plus des Bulgares, des Grecs, des Libanais, des Américains, des Égyptiens qui célèbrent et prennent le thé ensemble après la messe… « Le rite, les chants, l’atmosphère et la tradition orthodoxes me sont très chers, mais pour moi cela ne passe pas forcément par la langue russe », explique Vera dont les enfants, bien qu’élevés dans la foi orthodoxe, ne sont pas russophones.
PATRIARCAT DE MOSCOU
À quelques rues de là, fondée dans les années 1930 en même temps que Saint-Séraphin-de-Sarov l’église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs a fait, à l’époque, le choix de la fidélité au Patriarcat de Moscou. Aujourd’hui encore, tout s’y passe en langue russe. Depuis la chute du bloc soviétique, c’est ici que se retrouve spontanément une grande partie des nouveaux migrants venus de Russie. « Il est difficile de distinguer l’Église russe de la langue », observe Anton, 30 ans, étudiant en sociologie, emblématique d’une génération beaucoup plus à cheval sur le maintien de l’identité russe en France.
Issu d’une famille d’industriels qui ont rejoint la France dans les années 1920, le recteur de la paroisse, le P. Nicolas Rehbinder constitue toutefois un pont entre ces deux mondes : Français issus de l’immigration russe blanche et nouveaux Russes.
Longtemps rattaché à Constantinople, avant d’être incardiné dans le clergé du Patriarcat de Moscou, l’homme se fait fort d’entretenir un parfait bilinguisme. « Mon père, lui-même ordonné prêtre après son arrivée en France, nous a transmis l’amour de la culture russe à travers les romans, la poésie et les contes », explique-t-il. Si l’un de ses fils est ordonné diacre aux Trois-Saints-Docteurs (Moscou), un autre est chef de chœur à Saint-Séraphin-de-Sarov (Constantinople). « La famille est restée très active dans de nombreuses paroisses, quelle que soit leur obédience »,poursuit le P. Rehbinder, pour qui les différences entre les deux Patriarcats ne sont plus aussi nettes que par le passé....SUITE Samuel Lieven "La Croix"
À quelques rues de là, fondée dans les années 1930 en même temps que Saint-Séraphin-de-Sarov l’église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs a fait, à l’époque, le choix de la fidélité au Patriarcat de Moscou. Aujourd’hui encore, tout s’y passe en langue russe. Depuis la chute du bloc soviétique, c’est ici que se retrouve spontanément une grande partie des nouveaux migrants venus de Russie. « Il est difficile de distinguer l’Église russe de la langue », observe Anton, 30 ans, étudiant en sociologie, emblématique d’une génération beaucoup plus à cheval sur le maintien de l’identité russe en France.
Issu d’une famille d’industriels qui ont rejoint la France dans les années 1920, le recteur de la paroisse, le P. Nicolas Rehbinder constitue toutefois un pont entre ces deux mondes : Français issus de l’immigration russe blanche et nouveaux Russes.
Longtemps rattaché à Constantinople, avant d’être incardiné dans le clergé du Patriarcat de Moscou, l’homme se fait fort d’entretenir un parfait bilinguisme. « Mon père, lui-même ordonné prêtre après son arrivée en France, nous a transmis l’amour de la culture russe à travers les romans, la poésie et les contes », explique-t-il. Si l’un de ses fils est ordonné diacre aux Trois-Saints-Docteurs (Moscou), un autre est chef de chœur à Saint-Séraphin-de-Sarov (Constantinople). « La famille est restée très active dans de nombreuses paroisses, quelle que soit leur obédience »,poursuit le P. Rehbinder, pour qui les différences entre les deux Patriarcats ne sont plus aussi nettes que par le passé....SUITE Samuel Lieven "La Croix"
L’Assemblée des évêques orthodoxes de France vient de diffuser un communiqué au format pdf sur l’attentat meurtrier contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo perpétré aujourd’hui à Paris. Il y est notamment précisé : ” Les évêques orthodoxes de France condamnent avec la plus grande fermeté l’attentat ignoble et barbare perpétré sur le sol national aujourd’hui, en plein cœur de Paris. (…) Cet attentat abject cherche à semer la terreur, le doute et la division. Il appelle donc, aujourd’hui, plus que jamais, les différentes composantes sociopolitiques et religieuses de notre pays à clamer haut et fort l’unité et la cohésion nationales face à la barbarie et à réaffirmer, avec les autorités publiques de notre pays, la primauté du vivre ensemble dans le respect de l’ordre public républicain et ce, sur toutes autres considérations.” Lien AEOF
Message de Noël de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie aux archipasteurs, pasteurs, moines et à tous les fidèles enfants de l’Église orthodoxe russe.
Éminences, révérends pères, vénérables moines et moniales, chers frères et sœurs
A vous tous qui vivez dans des pays, des villes et des villages différents mais faites partie de l’Église orthodoxe russe, je m’adresse en cette sainte nuit et vous souhaite de tout cœur une bonne fête de la Nativité du Christ, par laquelle le monde est sauvé. Je vous salue tous, très chers, et je prie pour que nous soyons tous emplis de joie spirituelle en participant ensemble à cette grande solennité, et pour que nous nous délections du festin de la foi, en fils et filles de Dieu et amis du Christ que nous sommes (Jn 15, 15).
Contemplant aujourd’hui le mystère de l’Incarnation divine, nous aspirons à comprendre le sens de cet évènement qui s’est déroulé il y a 2000 ans à Bethléem, à comprendre sa signification pour nous et pour nos contemporains.
Le saint apôtre Paul écrit : « Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale » (Gal 4, 4-5). Qu’y avait-il avant cette plénitude des temps ?
Éminences, révérends pères, vénérables moines et moniales, chers frères et sœurs
A vous tous qui vivez dans des pays, des villes et des villages différents mais faites partie de l’Église orthodoxe russe, je m’adresse en cette sainte nuit et vous souhaite de tout cœur une bonne fête de la Nativité du Christ, par laquelle le monde est sauvé. Je vous salue tous, très chers, et je prie pour que nous soyons tous emplis de joie spirituelle en participant ensemble à cette grande solennité, et pour que nous nous délections du festin de la foi, en fils et filles de Dieu et amis du Christ que nous sommes (Jn 15, 15).
Contemplant aujourd’hui le mystère de l’Incarnation divine, nous aspirons à comprendre le sens de cet évènement qui s’est déroulé il y a 2000 ans à Bethléem, à comprendre sa signification pour nous et pour nos contemporains.
Le saint apôtre Paul écrit : « Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale » (Gal 4, 4-5). Qu’y avait-il avant cette plénitude des temps ?
Toute l’histoire de l’humanité précédant la Nativité du Christ est en fait l’histoire de quêtes de Dieu, lorsque les meilleurs esprits tentaient de comprendre quelle était la source de cette puissance surnaturelle dont tout homme ressent d’une façon ou d’une autre la présence dans sa vie.
Sur la voie de la recherche de Dieu, s’efforçant de trouver la vérité, les hommes s’égaraient dans toutes sortes d’erreurs. Mais ni la peur primitive de l’homme devant les manifestations menaçantes de la nature, ni la déification des éléments naturels, des idoles, voire parfois du moi, ni même les quelques déductions des philosophes païens visionnaires n’ont pu conduire les hommes au vrai Dieu. « Puisqu’en en effet le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas reconnu Dieu » (I Cor 1, 21), Il a daigné descendre Lui-même chez les hommes. Nous contemplons de nos yeux spirituels le grand mystère de la piété : le Créateur s’assimile à la créature, il revêt la nature humaine, il subit des mauvais traitements, il meurt sur la croix et il ressuscite. Tout ceci dépasse l’entendement humain, c’est là le miracle qui découvre la plénitude de la Révélation de Dieu aux hommes sur Lui-même.
Le Christ est né, et le monde a acquis une espérance ; le Christ est né, et l’amour règne pour les siècles ; le Christ est né, et le ciel s’incline vers la terre, le Christ est né, et l’étoile de Bethléem indique un chemin sûr vers Dieu ; le Christ est né, et que personne ne croit plus au triomphe du mal, car « c’est par la grâce que vous êtes sauvés » (Eph 2, 8).
Attendant et prévoyant l’avènement du Messie, le prophète Isaïe s’exclamait : « Dieu est avec nous ! » (Is 8, 10). Ses paroles inspirées sont aujourd’hui encore une source de joie inexprimable pour des millions de chrétiens. Né à Bethléem, le Seigneur naît dans nos cœurs et demeure avec nous si nous Lui restons fidèles, à Lui et à l’Église qu’Il a fondée. Il est avec nous lorsque nous faisons de bonnes œuvres, Il est avec nous lorsque nous aidons notre prochain. Il est avec nous lorsque nous compatissons et sympathisons. Il est avec nous lorsque nous réconcilions les ennemis. Il est avec nous lorsque nous pardonnons et oublions les offenses. Il est avec nous lorsque nous prions et participons aux sacrements de l’Église, et plus particulièrement au Sacrement de la Sainte Eucharistie.
La fête de la Nativité du Christ nous parle de l’essentiel : nous sommes appelés à aimer Dieu et à le Servir, Lui notre Sauveur, Lui qui a donné ce salut à tous les hommes de tous les temps, qui étend encore aujourd’hui Son étreinte à chacun de nous. En acquérant l’habitude d’adorer véritablement Dieu et de nous recueillir en Sa présence, nous apprenons à servir aussi notre prochain, manifestant notre foi opérant dans la charité (Gal 5, 6).
Sur la voie de la recherche de Dieu, s’efforçant de trouver la vérité, les hommes s’égaraient dans toutes sortes d’erreurs. Mais ni la peur primitive de l’homme devant les manifestations menaçantes de la nature, ni la déification des éléments naturels, des idoles, voire parfois du moi, ni même les quelques déductions des philosophes païens visionnaires n’ont pu conduire les hommes au vrai Dieu. « Puisqu’en en effet le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas reconnu Dieu » (I Cor 1, 21), Il a daigné descendre Lui-même chez les hommes. Nous contemplons de nos yeux spirituels le grand mystère de la piété : le Créateur s’assimile à la créature, il revêt la nature humaine, il subit des mauvais traitements, il meurt sur la croix et il ressuscite. Tout ceci dépasse l’entendement humain, c’est là le miracle qui découvre la plénitude de la Révélation de Dieu aux hommes sur Lui-même.
Le Christ est né, et le monde a acquis une espérance ; le Christ est né, et l’amour règne pour les siècles ; le Christ est né, et le ciel s’incline vers la terre, le Christ est né, et l’étoile de Bethléem indique un chemin sûr vers Dieu ; le Christ est né, et que personne ne croit plus au triomphe du mal, car « c’est par la grâce que vous êtes sauvés » (Eph 2, 8).
Attendant et prévoyant l’avènement du Messie, le prophète Isaïe s’exclamait : « Dieu est avec nous ! » (Is 8, 10). Ses paroles inspirées sont aujourd’hui encore une source de joie inexprimable pour des millions de chrétiens. Né à Bethléem, le Seigneur naît dans nos cœurs et demeure avec nous si nous Lui restons fidèles, à Lui et à l’Église qu’Il a fondée. Il est avec nous lorsque nous faisons de bonnes œuvres, Il est avec nous lorsque nous aidons notre prochain. Il est avec nous lorsque nous compatissons et sympathisons. Il est avec nous lorsque nous réconcilions les ennemis. Il est avec nous lorsque nous pardonnons et oublions les offenses. Il est avec nous lorsque nous prions et participons aux sacrements de l’Église, et plus particulièrement au Sacrement de la Sainte Eucharistie.
La fête de la Nativité du Christ nous parle de l’essentiel : nous sommes appelés à aimer Dieu et à le Servir, Lui notre Sauveur, Lui qui a donné ce salut à tous les hommes de tous les temps, qui étend encore aujourd’hui Son étreinte à chacun de nous. En acquérant l’habitude d’adorer véritablement Dieu et de nous recueillir en Sa présence, nous apprenons à servir aussi notre prochain, manifestant notre foi opérant dans la charité (Gal 5, 6).
Et il ne nous reste plus qu’à répondre à l’action de la grâce salutaire de Dieu par notre obéissance et notre confiance aux paroles du Seigneur, par notre désir d’observer Ses commandements. Si nous assimilons cette grande vérité, beaucoup de choses changeront non seulement en nous, mais aussi autour de nous. Nous saurons discerner les valeurs prioritaires, poursuivre paisiblement, tranquillement et avec assurance la route de notre vie qui nous est indiquée d’en-haut, rendant gloire à Dieu et le remerciant de Ses bienfaits.
Afin de parvenir à cet état d’esprit, nous devons être orthodoxes non seulement dans les sondages, mais aussi par nos convictions les plus profondes et par notre mode de vie, à l’image de nos pieux ancêtres dont la foi était brûlante et qui aimaient Dieu. Parmi ceux-ci, le grand-prince Vladimir égal-aux-apôtre occupe une place particulière. Nous célèbrerons cette année le millénaire de sa mort bienheureuse. C’est à lui que nous devons d’être les porteurs du beau nom de chrétien et de former ensemble la famille des peuples orthodoxes frères de la Rus’ historique. C’est ainsi qu’il en était, qu’il en est et qu’il en sera. Et aucun trouble, aucune épreuve, aucune force étrangère ne peuvent briser ces liens spirituels et culturels multiséculaires des héritiers du baptistère de Kiev.
En ces jours de Noël, toute la plénitude de l’Église et moi-même prions ardemment pour la paix sur le sol ukrainien. Indépendamment du lieu où vivent ses enfants, indépendamment de leurs opinions ou préférences politiques, l’Église orthodoxe russe remplit la mission que le Christ lui a confiée (Mt 5, 9). Elle a fait et fait tout son possible pour réconcilier les hommes et les aider à surmonter les conséquences de la haine.
A la base de tout conflit, des haines et des divisions, il y a le péché. Suivant saint Justin de Tchélié « le péché fait toujours la même chose de toutes ses forces : il dédivinise et il déshumanise l’homme » (Saint Justin Popovitch, Abîmes philosophiques). Et nous voyons dans quel état infernal l’homme qui a perdu la dignité offerte par le Créateur se trouve parfois.
L’Église, au nom de Dieu, en annonçant inlassablement aux hommes la grande joie (Lc 2, 10) de la naissance du Sauveur, appelle tout ce qui vit sur terre à croire et à changer en mieux. Elle propose un chemin d’ascension : de la quête de Dieu à la connaissance de Dieu, de la connaissance de Dieu à l’union à Dieu, de l’union à Dieu à la ressemblance avec Dieu. Saint Athanase le Grand, qui vécut au IV siècle à Alexandrie, a exprimé dans une sentence extraordinaire le but de l’avènement du Sauveur dans le monde : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne dieu ». Non par nature, mais par grâce divine. L’expérience multiséculaire de l’Église en témoigne : la vraie transfiguration, la divinisation s’opère par l’action de la grâce au moyen de la collaboration volontaire de Dieu et de l’homme. Et elle exige de travailler, d’obéir au Créateur, elle ne s’atteint pas en acceptant les tentations diabolique du serpent qui proposa à nos premiers parents de goûter le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et de devenir immédiatement comme des dieux (Gen 3, 5). Tous ceux qui vivent dans la foi savent que c’est la fidélité à Dieu qui les retient de mal faire ou de mal penser, que c’est la foi qui inspire les exploits et les labeurs pour la gloire de Dieu et le bien de nos proches.
En vous adressant à tous mes meilleurs vœux à l’occasion de la grande fête de la Nativité du Christ et du Nouvel an, j’aimerais vous souhaiter de tout cœur une bonne santé, la paix, la prospérité et l’aide abondante de la grâce d’en-haut pour marcher sans obstacle à la suite de notre Seigneur et Sauveur.
Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle, dans le Christ, vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. A Lui la puissance pour les siècles des siècles ! Amen (I P 5, 10-11).
CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Moscou,Nativité du Christ 2014/2015
Afin de parvenir à cet état d’esprit, nous devons être orthodoxes non seulement dans les sondages, mais aussi par nos convictions les plus profondes et par notre mode de vie, à l’image de nos pieux ancêtres dont la foi était brûlante et qui aimaient Dieu. Parmi ceux-ci, le grand-prince Vladimir égal-aux-apôtre occupe une place particulière. Nous célèbrerons cette année le millénaire de sa mort bienheureuse. C’est à lui que nous devons d’être les porteurs du beau nom de chrétien et de former ensemble la famille des peuples orthodoxes frères de la Rus’ historique. C’est ainsi qu’il en était, qu’il en est et qu’il en sera. Et aucun trouble, aucune épreuve, aucune force étrangère ne peuvent briser ces liens spirituels et culturels multiséculaires des héritiers du baptistère de Kiev.
En ces jours de Noël, toute la plénitude de l’Église et moi-même prions ardemment pour la paix sur le sol ukrainien. Indépendamment du lieu où vivent ses enfants, indépendamment de leurs opinions ou préférences politiques, l’Église orthodoxe russe remplit la mission que le Christ lui a confiée (Mt 5, 9). Elle a fait et fait tout son possible pour réconcilier les hommes et les aider à surmonter les conséquences de la haine.
A la base de tout conflit, des haines et des divisions, il y a le péché. Suivant saint Justin de Tchélié « le péché fait toujours la même chose de toutes ses forces : il dédivinise et il déshumanise l’homme » (Saint Justin Popovitch, Abîmes philosophiques). Et nous voyons dans quel état infernal l’homme qui a perdu la dignité offerte par le Créateur se trouve parfois.
L’Église, au nom de Dieu, en annonçant inlassablement aux hommes la grande joie (Lc 2, 10) de la naissance du Sauveur, appelle tout ce qui vit sur terre à croire et à changer en mieux. Elle propose un chemin d’ascension : de la quête de Dieu à la connaissance de Dieu, de la connaissance de Dieu à l’union à Dieu, de l’union à Dieu à la ressemblance avec Dieu. Saint Athanase le Grand, qui vécut au IV siècle à Alexandrie, a exprimé dans une sentence extraordinaire le but de l’avènement du Sauveur dans le monde : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne dieu ». Non par nature, mais par grâce divine. L’expérience multiséculaire de l’Église en témoigne : la vraie transfiguration, la divinisation s’opère par l’action de la grâce au moyen de la collaboration volontaire de Dieu et de l’homme. Et elle exige de travailler, d’obéir au Créateur, elle ne s’atteint pas en acceptant les tentations diabolique du serpent qui proposa à nos premiers parents de goûter le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et de devenir immédiatement comme des dieux (Gen 3, 5). Tous ceux qui vivent dans la foi savent que c’est la fidélité à Dieu qui les retient de mal faire ou de mal penser, que c’est la foi qui inspire les exploits et les labeurs pour la gloire de Dieu et le bien de nos proches.
En vous adressant à tous mes meilleurs vœux à l’occasion de la grande fête de la Nativité du Christ et du Nouvel an, j’aimerais vous souhaiter de tout cœur une bonne santé, la paix, la prospérité et l’aide abondante de la grâce d’en-haut pour marcher sans obstacle à la suite de notre Seigneur et Sauveur.
Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle, dans le Christ, vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. A Lui la puissance pour les siècles des siècles ! Amen (I P 5, 10-11).
CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Moscou,Nativité du Christ 2014/2015
L'Eglise orthodoxe russe partage la position du pape François sur de nombreuses questions relatives à l'éthique sociale et à la situation du christianisme en Europe et au Proche-Orient, a déclaré lundi le diacre Alexandre Volkov, porte-parole du patriarche Cyrille de Moscou, dans une interview à RIA Novosti.
"A l'heure actuelle, nous avons plus de points de convergence que de divergence avec nos frères catholiques s'il s'agit de notre vision chrétienne de la vie sociale. Là, nos positions convergent, ce qui nous permet d'affirmer que nos Eglises se rapprochent dans leur défense des valeurs immuables du christianisme", a constaté Mgr Volkov.
"A l'heure actuelle, nous avons plus de points de convergence que de divergence avec nos frères catholiques s'il s'agit de notre vision chrétienne de la vie sociale. Là, nos positions convergent, ce qui nous permet d'affirmer que nos Eglises se rapprochent dans leur défense des valeurs immuables du christianisme", a constaté Mgr Volkov.
Le porte-parole du Patriarcat de Moscou a dans le même temps indiqué qu'il était encore prématuré de parler d'une rencontre entre les primats des deux Eglises. Cette déclaration d'Alexandre Volkov fait suite à celle du souverain pontife qui a annoncé en novembre 2014 son désir de rencontrer le patriarche Cyrille de Moscou.
Selon le porte-parole, les actions des gréco-catholiques ukrainiens constituent le principal obstacle à cette rencontre.
"Il s'agit là d'une raison décisive (…) Force est de constater que les problèmes en suspens qui couvaient durant le siècle dernier ont dégénéré en un grand incendie qui cause un immense préjudice à la société ukrainienne et à la vie ecclésiastique dans ce pays", a souligné Mgr Volkov.
D'après lui, une rencontre entre le patriarche Cyrille et le pape François est "trop importante pour être formelle".
RIA Novosti et Lire la suite:
Selon le porte-parole, les actions des gréco-catholiques ukrainiens constituent le principal obstacle à cette rencontre.
"Il s'agit là d'une raison décisive (…) Force est de constater que les problèmes en suspens qui couvaient durant le siècle dernier ont dégénéré en un grand incendie qui cause un immense préjudice à la société ukrainienne et à la vie ecclésiastique dans ce pays", a souligné Mgr Volkov.
D'après lui, une rencontre entre le patriarche Cyrille et le pape François est "trop importante pour être formelle".
RIA Novosti et Lire la suite:
L'hebdomadaire "Der Spiegel" relayé par RIA Novosti annonce que, pour la première fois depuis 1923, date de la chute de l'Empire Ottoman, un temple chrétien sera édifié en Turquie.Ce temple destiné aux chrétiens araméens se situera dans l'un des quartiers de la vieille ville.
Le premier ministre, M. Ahmet Davutoğlu a annoncé cette décision lors d'une rencontre avec les représentants des communautés religieuses non musulmanes. Jusqu'à présent les édifices religieux chrétiens étaient rénovés dans le pays mais le gouvernement n'accordait pas de permis construire aux demandes d'en construire de nouveaux. C'est à la suite de la récente visite du pape François qu'il a été décidé d'accorder un permis de construire.
La communauté des chrétiens araméens compte près de vingt mille fidèles, catholiques et orthodoxes, résidant essentiellement dans le Sud-Est. La mise en chantier aura lieu dans les mois à venir.
Ria Novosti Traduction PO
La communauté des chrétiens araméens compte près de vingt mille fidèles, catholiques et orthodoxes, résidant essentiellement dans le Sud-Est. La mise en chantier aura lieu dans les mois à venir.
Ria Novosti Traduction PO
Le choeur du Séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart, sous la direction de Sergey Volkov, vient de publier un très beau disque audio intitulé "Noël de Russie et de France" avec vingt-quatre chants en slavon, français, latin et anglais.
Fruit d'un long travail, ce disque a été enregistré dans l'église en bois Notre-Dame de la Nativité du Séminaire, qui se prêtait particulièrement bien à cet exercice.
Vous pouvez écouter des extraits et acquérir ce disque sur le site des Éditions Sainte-Geneviève.
Fruit d'un long travail, ce disque a été enregistré dans l'église en bois Notre-Dame de la Nativité du Séminaire, qui se prêtait particulièrement bien à cet exercice.
Vous pouvez écouter des extraits et acquérir ce disque sur le site des Éditions Sainte-Geneviève.
Tatiana Veselkina pour Pravoslavie.ru
Traduction Elena Tastevin
Dans Shepherd’s street (rue des Bergers) on entendait beaucoup le russe. En face de la cathédrale russe, la troisième génération de scouts russes jouait au volley. Par moment ils passaient à l’anglais. Sous une tente à côté de la cathédrale un groupe d’enfants plus petits répétait le « Notre Père » en slavon. Je me tenais pas très loin et admirais les mosaïques et les carreaux de la cathédrale éclairée par le soleil de midi.
La Cathédrale Saint-Jean Baptiste à Washington représente appartient au style de Moscou et d’Iaroslavl du XVIIe siècle. Aux Etats-Unis il y en a très peu de semblables aux Etats-Unis. Le monde orthodoxe compte en tout à peine 25 cathédrales Décollation de Saint-Jean Baptiste.
La fondation de la cathédrale est liée à un épisode connu de la vie de l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières. En 1949 l’archevêque Jean (Maximovitch) s’est rendu à Washington de l’île reculée de Tubabao afin d’intercéder pour ses ouailles obligées de quitter la Chine communiste et « descendus » sur cette île contre leurs gré.
Traduction Elena Tastevin
Dans Shepherd’s street (rue des Bergers) on entendait beaucoup le russe. En face de la cathédrale russe, la troisième génération de scouts russes jouait au volley. Par moment ils passaient à l’anglais. Sous une tente à côté de la cathédrale un groupe d’enfants plus petits répétait le « Notre Père » en slavon. Je me tenais pas très loin et admirais les mosaïques et les carreaux de la cathédrale éclairée par le soleil de midi.
La Cathédrale Saint-Jean Baptiste à Washington représente appartient au style de Moscou et d’Iaroslavl du XVIIe siècle. Aux Etats-Unis il y en a très peu de semblables aux Etats-Unis. Le monde orthodoxe compte en tout à peine 25 cathédrales Décollation de Saint-Jean Baptiste.
La fondation de la cathédrale est liée à un épisode connu de la vie de l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières. En 1949 l’archevêque Jean (Maximovitch) s’est rendu à Washington de l’île reculée de Tubabao afin d’intercéder pour ses ouailles obligées de quitter la Chine communiste et « descendus » sur cette île contre leurs gré.
Seul le gouvernement des Philippines avait accepté de recevoir 5 000 russes en leur accordant l’hébergement sur une île inhabitée. Pendant trois ans de vie au milieu de la jungle Mgr Jean prenait soin de ses ouailles, officiait dans une église sous une tente et faisait chaque jour le tour de l’île en priant. Pendant tout ce temps aucun typhon ne s’y est abattu. En 1949 Mgr Jean s’est rendu à Washington pour solliciter les sénateurs de changer le quota d’émigration. Il en résulta un amendement selon lequel 5000 russes ont obtenu le droit de séjour aux Etats-Unis. C’est lors de sa visite à Washington que Mgr Jean a fondé la première cathédrale de l’Eglise Orthodoxe russe Hors-Frontières en mémoire de la Décollation de Saint-Jean Baptiste.
En 1983 le Protopresbytre Victor Potapov recteur de la cathédrale, est allé en pélerinage avec ses paroissiens dans le monastère Saint-Georges dans le désert de Judée en Terre Sainte où se trouve la tête de Saint-Jean Baptiste. L’higoumène de ce monastère a remis une parcelle des reliques à la paroisse de Washington.
Le père Victor officie depuis 37 ans. En parallèle de son ministère il travaille à la station de radio « Voice of America » (Voix de l’Amérique). Né en 1948 dans un camp pour personnes déplacées en Allemagne , le père Victor est issu de la famille d’un officier de l’armée Vlassov qui a été obligé de changer son nom pour Potapov.
« Mon père a été fait prisonnier avec d’autres combattants du général Vlassov. Après la guerre il a été extradé aux autorités soviétiques qui voulaient le fusiller le lendemain de son extradition. Dans la nuit il a fait un rêve où une voix lui disait de s’enfuir. Il s’est évadé du camp de transit. Après 30 jours d’errance dans les forêts il est arrivé dans un camp pour personnes déplacées. Dans ce camp il a fait connaissance avec ma mère dont la famille a été transférée de force en Allemagne pour y travailler. Ils s’y sont mariés. C’est le Protopresbytre Mitrofan Znosko-Borovsky devenu plus tard évêque de l’EORHF qui a célébré le mariage.
« En 1951 nous sommes arrivés à New York. Mon père a appris le métier de construction, chaque année il construisait 3 ou 4 maisons ce qui nous permettait de vivre. D’ailleurs, notre cathédrale Saint-Serge à Cleveland est également construite par mon père ».
En 1983 le Protopresbytre Victor Potapov recteur de la cathédrale, est allé en pélerinage avec ses paroissiens dans le monastère Saint-Georges dans le désert de Judée en Terre Sainte où se trouve la tête de Saint-Jean Baptiste. L’higoumène de ce monastère a remis une parcelle des reliques à la paroisse de Washington.
Le père Victor officie depuis 37 ans. En parallèle de son ministère il travaille à la station de radio « Voice of America » (Voix de l’Amérique). Né en 1948 dans un camp pour personnes déplacées en Allemagne , le père Victor est issu de la famille d’un officier de l’armée Vlassov qui a été obligé de changer son nom pour Potapov.
« Mon père a été fait prisonnier avec d’autres combattants du général Vlassov. Après la guerre il a été extradé aux autorités soviétiques qui voulaient le fusiller le lendemain de son extradition. Dans la nuit il a fait un rêve où une voix lui disait de s’enfuir. Il s’est évadé du camp de transit. Après 30 jours d’errance dans les forêts il est arrivé dans un camp pour personnes déplacées. Dans ce camp il a fait connaissance avec ma mère dont la famille a été transférée de force en Allemagne pour y travailler. Ils s’y sont mariés. C’est le Protopresbytre Mitrofan Znosko-Borovsky devenu plus tard évêque de l’EORHF qui a célébré le mariage.
« En 1951 nous sommes arrivés à New York. Mon père a appris le métier de construction, chaque année il construisait 3 ou 4 maisons ce qui nous permettait de vivre. D’ailleurs, notre cathédrale Saint-Serge à Cleveland est également construite par mon père ».
« J’allais à l’église par contrainte »
« Je grandissais à l’époque de la « guerre froide » et je voulais m’intégrer à la société américaine. Les américains ne comprenaient pas la différence entre russes et soviétiques. Nous avons beau expliquer que les russes étaient les premières victimes du régime communiste mail ils étaient automatiquement perçus comme des communistes. C’était désagréable et je cherchais à intégrer le melting pot américain le plus vite possible.
J’allais à l’église par contrainte, il fallait y accompagner ma grand-mère qui habitait dans un quartier défavorisé. Un jour à l’âge de 14 ans je suis allé à l’église avec elle. Ce jour il n’y avait pratiquement pas de paroissiens. Le père Michel Smirnov officiait et en un instant par la grâce de Dieu j’ai soudain compris que tout ce qui m’entourait avait le sens le plus profond. Depuis ce jour je me suis initié à l’Orthodoxie. Le père Michel m’a invité à servir dans l’autel, il m’a appris le slavon. Adolescent, je bégayais et grâce à la lecture aux offices j’ai réussi à surmonter ce défaut.
Après l’école je suis entré au séminaire Sainte-Trinité où j’étudiais avec Igor Kapral, le futur Mgr Hilarion,. Pendant quelques mois nous avons partagé la même cellule.
« Je grandissais à l’époque de la « guerre froide » et je voulais m’intégrer à la société américaine. Les américains ne comprenaient pas la différence entre russes et soviétiques. Nous avons beau expliquer que les russes étaient les premières victimes du régime communiste mail ils étaient automatiquement perçus comme des communistes. C’était désagréable et je cherchais à intégrer le melting pot américain le plus vite possible.
J’allais à l’église par contrainte, il fallait y accompagner ma grand-mère qui habitait dans un quartier défavorisé. Un jour à l’âge de 14 ans je suis allé à l’église avec elle. Ce jour il n’y avait pratiquement pas de paroissiens. Le père Michel Smirnov officiait et en un instant par la grâce de Dieu j’ai soudain compris que tout ce qui m’entourait avait le sens le plus profond. Depuis ce jour je me suis initié à l’Orthodoxie. Le père Michel m’a invité à servir dans l’autel, il m’a appris le slavon. Adolescent, je bégayais et grâce à la lecture aux offices j’ai réussi à surmonter ce défaut.
Après l’école je suis entré au séminaire Sainte-Trinité où j’étudiais avec Igor Kapral, le futur Mgr Hilarion,. Pendant quelques mois nous avons partagé la même cellule.
J’ai rencontré ma future femme dans l’église du Saint-Sépulcre
En été 1970 je suis allé à Jérusalem avec un groupe de paroissiens. Juste avant je me suis rendu au mont Athos, je pensais m’engager dans la voie monacale. A Jérusalem une de mes paroissiennes a voulu me présenter à une jeune fille, Maria Tchertkova de Paris, fille du Protopresbytre Serge Tchertkov, protodiacre de Mgr Jean (Maximovitch) à l’époque où il était archevêque de Bruxelles et d’Europe Occidentale. Maria séjournait en Terre Sainte avec un groupe de jeunes russes de Paris.
J’ai accepté de faire connaissance uniquement par convenance et pour ne pas froisser la paroissienne. 4 jours après notre connaissance Maria est rentrée en France et moi je suis revenu aux Etats-Unis. Nous avons correspondu et en 1971, un an après, nous nous sommes mariés à Cleveland.
Nous avons été mariés par le Protopresbytre Serge Tchertkov et le père Vladimir Rodzianko, futur évêque de l’Eglise Orthodoxe Russe aux Etats-Unis. Ensuite on m’a ordonné diacre et transféré dans la paroisse de la Protection de la Vierge à Nayak, non loin de New York.
A l’école de la paroisse j’enseignais la catéchèse et publiais conjointement avec Elena Slobodskaya et Sofia Koulomzina une revue orthodoxe pour enfants « Trezvon » qui a existé pendant 20 ans ».
A Nayak où j’ai été nommé diacre nous avons eu un enfant qui est mort sept jours après sa naissance. Nous avons vécu une expérience qui nous a beaucoup aidé par la suite ensuite dans notre pastorale.
Comment j’aidais les émigrés.
Puis j’ai trouvé un poste, car il fallait gagner sa vie aux éditions Bedford. Les éditions existaient grâce aux subventions publiques. Leur vocation consistait à diffuser en russe les livres interdits en URSS comme, par exemple, « 1984 » de Georges Orwell, les œuvres de Soljenitsyne, les écrits du Samizdat. On trouvait des moyens pour faire parvenir tout cela en Union Soviétique. J’ai été embauché pour réaliser des interviews avec de nouveaux émigrés. J’aidais les nouveaux arrivés à s’installe , louais des camions pour transporter leurs bagages et rendais des services aux ménages.
Les interviews faisaient ressortir l’importance de la religion dans la vie des émigrés. Beaucoup écoutaient les émissions religieuses de la BBC avec la participation de Mgr Antoine (Bloom), du père Vladimir (Rodzianko), le futur évêque Basile, de Mgr Jean Shakhovkskoy et du père Alexandre Schmeman. Les gens voulaient avoir la Bible et des livres sur des sujets philosophiques et religieux. Ainsi, j’ai proposé à mes supérieurs d’envoyer des livres religieux en URSS. Ma proposition a été soutenue et j’ai été chargé d’acquérir de tels livres et de les envoyer en URSS. J’achetais des œuvres de Boulgakov, de Franck, de Berdiaev, de Soljenitsyne ainsi que des ouvrages publiés par le monastère de la Sainte-Trinité de Jordanville et, ensuite, je trouvais des marins, des enseignants qui acceptaient volontiers de les introduire en URSS.
Pendant trois ans tous les jours je faisais trois heures de trajet pour travailler. Dans le train je lisais et perfectionnais mon russe. Le travail me passionnait mais suite à la crise la direction m’a licencié. Je ne m’imaginais plus, cependant, ma vie sans la Russie et j’ai envoyé mon cv dans toutes les grandes sociétés qui avaient un lien avec la Russie en leur proposant mes services de traducteur ou de consultant.
En été 1970 je suis allé à Jérusalem avec un groupe de paroissiens. Juste avant je me suis rendu au mont Athos, je pensais m’engager dans la voie monacale. A Jérusalem une de mes paroissiennes a voulu me présenter à une jeune fille, Maria Tchertkova de Paris, fille du Protopresbytre Serge Tchertkov, protodiacre de Mgr Jean (Maximovitch) à l’époque où il était archevêque de Bruxelles et d’Europe Occidentale. Maria séjournait en Terre Sainte avec un groupe de jeunes russes de Paris.
J’ai accepté de faire connaissance uniquement par convenance et pour ne pas froisser la paroissienne. 4 jours après notre connaissance Maria est rentrée en France et moi je suis revenu aux Etats-Unis. Nous avons correspondu et en 1971, un an après, nous nous sommes mariés à Cleveland.
Nous avons été mariés par le Protopresbytre Serge Tchertkov et le père Vladimir Rodzianko, futur évêque de l’Eglise Orthodoxe Russe aux Etats-Unis. Ensuite on m’a ordonné diacre et transféré dans la paroisse de la Protection de la Vierge à Nayak, non loin de New York.
A l’école de la paroisse j’enseignais la catéchèse et publiais conjointement avec Elena Slobodskaya et Sofia Koulomzina une revue orthodoxe pour enfants « Trezvon » qui a existé pendant 20 ans ».
A Nayak où j’ai été nommé diacre nous avons eu un enfant qui est mort sept jours après sa naissance. Nous avons vécu une expérience qui nous a beaucoup aidé par la suite ensuite dans notre pastorale.
Comment j’aidais les émigrés.
Puis j’ai trouvé un poste, car il fallait gagner sa vie aux éditions Bedford. Les éditions existaient grâce aux subventions publiques. Leur vocation consistait à diffuser en russe les livres interdits en URSS comme, par exemple, « 1984 » de Georges Orwell, les œuvres de Soljenitsyne, les écrits du Samizdat. On trouvait des moyens pour faire parvenir tout cela en Union Soviétique. J’ai été embauché pour réaliser des interviews avec de nouveaux émigrés. J’aidais les nouveaux arrivés à s’installe , louais des camions pour transporter leurs bagages et rendais des services aux ménages.
Les interviews faisaient ressortir l’importance de la religion dans la vie des émigrés. Beaucoup écoutaient les émissions religieuses de la BBC avec la participation de Mgr Antoine (Bloom), du père Vladimir (Rodzianko), le futur évêque Basile, de Mgr Jean Shakhovkskoy et du père Alexandre Schmeman. Les gens voulaient avoir la Bible et des livres sur des sujets philosophiques et religieux. Ainsi, j’ai proposé à mes supérieurs d’envoyer des livres religieux en URSS. Ma proposition a été soutenue et j’ai été chargé d’acquérir de tels livres et de les envoyer en URSS. J’achetais des œuvres de Boulgakov, de Franck, de Berdiaev, de Soljenitsyne ainsi que des ouvrages publiés par le monastère de la Sainte-Trinité de Jordanville et, ensuite, je trouvais des marins, des enseignants qui acceptaient volontiers de les introduire en URSS.
Pendant trois ans tous les jours je faisais trois heures de trajet pour travailler. Dans le train je lisais et perfectionnais mon russe. Le travail me passionnait mais suite à la crise la direction m’a licencié. Je ne m’imaginais plus, cependant, ma vie sans la Russie et j’ai envoyé mon cv dans toutes les grandes sociétés qui avaient un lien avec la Russie en leur proposant mes services de traducteur ou de consultant.
L’aide de Mgr Jean
Je savais que je serais licencié et un soir de 1976 après les vigiles ma femme m’a demandé si je ne regrettais pas d’être prêtre. Je lui ai répondu que lorsque j’officiais devant l’autel cela me donnait de telles forces et une telle joie que j’étais prêt à endurer n’importe quelles difficultés. Dans la nuit j’ai fait un rêve. Et même si d’habitude je ne prête pas attention aux rêves cette fois il m’a touché parce que dans le sommeil j’ai vu Mgr Jean de Shanghai qui m’a posé la même question. J’ai répondu de la même façon et il m’a prédit que j’allais bientôt accomplir une mission importante pour la Russie.
J’ai envoyé mon c.v. à la « Voix de l’Amérique ». On m’a invité à y passer un concours. Je l’ai fait et bientôt Nikita Moravsky, responsable du service soviétique, un de ceux que Mgr Jean avait sauvé de l’île Tubabao m’a donné une réponse favorable. Le métropolite Philarète m’a béni pour déménager et officier dans la paroisse de Washington.
« Au départ je n’étais qu’une voix…»
Au départ j’ai travaillé comme traducteur d’infos. La radio diffusait une émission consacrée à la religion. Elle était alors animée par V. Matline, un laïc. Un jour il a proposé que ce soit plutôt moi, prêtre, qui en devienne l’animateur. Le fait qu’un prêtre produise une émission était sans précédent et au départ on m’a dit de ne pas me présenter, je n’étais qu’une « voix ». J’ai préparé une émission « Le sens et la structure de la liturgie de Noël », pénétrée de l’orthodoxie, pleine de chants et des extraits de l’Evangile. Et un jour la femme d’ Alexandre Soljenitsyne a téléphoné à un de mes supérieurs pour dire que son mari avait beaucoup apprécié les émissions et voulait savoir qui en était l’auteur.
Cela a flatté ma direction et il a été décidé de me présenter en ma qualité de prêtre. Ensuite on m’a donné un temps supplémentaire. Mon émission s’appelait « La religion dans notre vie », elle durait 45 minutes et était reprise 5 fois par semaine. J’ai réussi à organiser la diffusion de la liturgie de la cathédrale Saint-Jean avec l’homélie dominicale. Quotidiennement, après une émission politique je lisais un extrait des Saintes Ecritures. Dans les années 1990 je préparais deux émissions hebdomadaires.
Je savais que je serais licencié et un soir de 1976 après les vigiles ma femme m’a demandé si je ne regrettais pas d’être prêtre. Je lui ai répondu que lorsque j’officiais devant l’autel cela me donnait de telles forces et une telle joie que j’étais prêt à endurer n’importe quelles difficultés. Dans la nuit j’ai fait un rêve. Et même si d’habitude je ne prête pas attention aux rêves cette fois il m’a touché parce que dans le sommeil j’ai vu Mgr Jean de Shanghai qui m’a posé la même question. J’ai répondu de la même façon et il m’a prédit que j’allais bientôt accomplir une mission importante pour la Russie.
J’ai envoyé mon c.v. à la « Voix de l’Amérique ». On m’a invité à y passer un concours. Je l’ai fait et bientôt Nikita Moravsky, responsable du service soviétique, un de ceux que Mgr Jean avait sauvé de l’île Tubabao m’a donné une réponse favorable. Le métropolite Philarète m’a béni pour déménager et officier dans la paroisse de Washington.
« Au départ je n’étais qu’une voix…»
Au départ j’ai travaillé comme traducteur d’infos. La radio diffusait une émission consacrée à la religion. Elle était alors animée par V. Matline, un laïc. Un jour il a proposé que ce soit plutôt moi, prêtre, qui en devienne l’animateur. Le fait qu’un prêtre produise une émission était sans précédent et au départ on m’a dit de ne pas me présenter, je n’étais qu’une « voix ». J’ai préparé une émission « Le sens et la structure de la liturgie de Noël », pénétrée de l’orthodoxie, pleine de chants et des extraits de l’Evangile. Et un jour la femme d’ Alexandre Soljenitsyne a téléphoné à un de mes supérieurs pour dire que son mari avait beaucoup apprécié les émissions et voulait savoir qui en était l’auteur.
Cela a flatté ma direction et il a été décidé de me présenter en ma qualité de prêtre. Ensuite on m’a donné un temps supplémentaire. Mon émission s’appelait « La religion dans notre vie », elle durait 45 minutes et était reprise 5 fois par semaine. J’ai réussi à organiser la diffusion de la liturgie de la cathédrale Saint-Jean avec l’homélie dominicale. Quotidiennement, après une émission politique je lisais un extrait des Saintes Ecritures. Dans les années 1990 je préparais deux émissions hebdomadaires.
« Le malveillant »
Les autorités soviétiques brouillaient sans vergogne les fréquences de « La voix de l’Amérique ». En 1984, j’ai été envoyé pour la première fois en Russie. Cela faisait 7 ans que je travaillais pour la radio, mon nom était connu et c’est pourquoi on m’a muni d’un passeport diplomatique. La veille de mon arrivée le journal « Troud » a publié un article intitulé «Le Malfaiveillant » dans lequel on prévenait les citoyens d’éviter des rencontres avec moi.
J’ai emporté un poste de radio là-bas et m’étant installé à l’hôtel « Ukraine » j’ai essayé de capter mon émission pour voir comment ça marchait. Je n’ai entendu qu’un bruit épouvantable. Mes amis me consolaient en disant que tout le monde utilisait des antennes adaptées et ajustait les fréquences. Plus tard quand Gorbatchev a déclaré la perestroïka et glasnost, nous avons reçu un grand nombre de lettres de tous les coins de la Russie. Personnellement je recevais beaucoup de lettres et je répondais à certaines d’entre elles en direct. Je garde tous ces lettres pour les chercheurs.
Grâce à la radio j’ai fait connaissance avec des personnes remarquables : Alexandre Soljenitsyne et sa femme, Vladimir Solooukhine, Dimitri Likhatchev, Alexandre Gainsbourg.
Lorsque j’ai commencé à travailler à la radio, Mstislav Rostropovitch a été nommé directeur musical de l’orchestre symphonique des Etats-Unis. Une de mes paroissiennes était son secrétaire personnel et a demandé à ma femme d’être son interprète lors de rencontres avec des compositeurs français. En 17 ans nos familles sont devenues très proches : Mstislav Leopoldovitch est devenu le parrain de notre fille Sonia, nous sommes les parrains de son petit-fils aîné Ivan. Rostropovitch a beaucoup contribué à la construction de notre cathédrale. Avec son épouse Galina Vichnevskaya il a offert 5 cloches à notre cathédrale. Les noms de 7 grands musiciens russes exilés sont gravés sur la plus grande d’entre elles ».
* * *
Le Protopresbytre Victor Potapov a été le conseiller du président Reagan pour les affaires religieuses en Russie. Il était également directeur du Comité de la défense des chrétiens orthodoxes où il publiait la revue trimestrielle en anglais « Revue Orthodoxe » consacrée à la situation des chrétiens en Europe de l’Est et en URSS. Il conciliait ce travail avec son ministère de prêtre et la reconstruction de la cathédrale devenue l’une des plus belles du littoral Est.
Paroissiens
En 35 ans plusieurs générations se sont succédé dans la cathédrale Saint-Jean Baptiste. Beaucoup de paroissiens sont des chercheurs et des artistes. Il y a beaucoup d’Américains convertis à l’orthodoxie et le samedi on y officie deux vigiles en anglais et en slavon ainsi que deux liturgies le dimanche. 5 prêtres et 4 diacres participent aux offices.
Non loin de la cathédrale se trouve le cimetière où reposent les premiers paroissiens : D. Levitsky, officier du général Vlassov, bienfaiteur de la paroisse. Ivan Sivy, fidèle fervent, K. Boldyrev, militant de l’Union des solidaristes russes (NTS).
« Bien avant les événements de 1991 je disais aux russes qu’un jour mon émission n’existerait plus parce qu’il n’y en aura plus besoin, parce que les Russes doivent faire ce genre d’émission eux-mêmes. J’ai travaillé à la « Voix de l’Amérique » pendant 30 ans et je pense avoir contribué à ce qui s’est passé en 1991. La Voix de l’Amérique n’est plus la même : l’une des radios les plus connues autrefois diffuse aujourd’hui uniquement sur internet. Notre paroisse a grandi et maintenant je n’aurais pas pu concilier le journalisme avec mon ministère. Le travail à la radio m’a apporté des rencontres intéressantes et la joie de la communication avec mes auditeurs en URSS puis en Russie. J’ai accompli ma mission en tant que journaliste et je suis infiniment reconnaissant au Seigneur pour la possibilité de participer à la renaissance religieuse de ma Patrie historique bien-aimée ».
Pravoslave.ru + PHOTOS Вашингтон отца Виктора Потапова
Les autorités soviétiques brouillaient sans vergogne les fréquences de « La voix de l’Amérique ». En 1984, j’ai été envoyé pour la première fois en Russie. Cela faisait 7 ans que je travaillais pour la radio, mon nom était connu et c’est pourquoi on m’a muni d’un passeport diplomatique. La veille de mon arrivée le journal « Troud » a publié un article intitulé «Le Malfaiveillant » dans lequel on prévenait les citoyens d’éviter des rencontres avec moi.
J’ai emporté un poste de radio là-bas et m’étant installé à l’hôtel « Ukraine » j’ai essayé de capter mon émission pour voir comment ça marchait. Je n’ai entendu qu’un bruit épouvantable. Mes amis me consolaient en disant que tout le monde utilisait des antennes adaptées et ajustait les fréquences. Plus tard quand Gorbatchev a déclaré la perestroïka et glasnost, nous avons reçu un grand nombre de lettres de tous les coins de la Russie. Personnellement je recevais beaucoup de lettres et je répondais à certaines d’entre elles en direct. Je garde tous ces lettres pour les chercheurs.
Grâce à la radio j’ai fait connaissance avec des personnes remarquables : Alexandre Soljenitsyne et sa femme, Vladimir Solooukhine, Dimitri Likhatchev, Alexandre Gainsbourg.
Lorsque j’ai commencé à travailler à la radio, Mstislav Rostropovitch a été nommé directeur musical de l’orchestre symphonique des Etats-Unis. Une de mes paroissiennes était son secrétaire personnel et a demandé à ma femme d’être son interprète lors de rencontres avec des compositeurs français. En 17 ans nos familles sont devenues très proches : Mstislav Leopoldovitch est devenu le parrain de notre fille Sonia, nous sommes les parrains de son petit-fils aîné Ivan. Rostropovitch a beaucoup contribué à la construction de notre cathédrale. Avec son épouse Galina Vichnevskaya il a offert 5 cloches à notre cathédrale. Les noms de 7 grands musiciens russes exilés sont gravés sur la plus grande d’entre elles ».
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Le Protopresbytre Victor Potapov a été le conseiller du président Reagan pour les affaires religieuses en Russie. Il était également directeur du Comité de la défense des chrétiens orthodoxes où il publiait la revue trimestrielle en anglais « Revue Orthodoxe » consacrée à la situation des chrétiens en Europe de l’Est et en URSS. Il conciliait ce travail avec son ministère de prêtre et la reconstruction de la cathédrale devenue l’une des plus belles du littoral Est.
Paroissiens
En 35 ans plusieurs générations se sont succédé dans la cathédrale Saint-Jean Baptiste. Beaucoup de paroissiens sont des chercheurs et des artistes. Il y a beaucoup d’Américains convertis à l’orthodoxie et le samedi on y officie deux vigiles en anglais et en slavon ainsi que deux liturgies le dimanche. 5 prêtres et 4 diacres participent aux offices.
Non loin de la cathédrale se trouve le cimetière où reposent les premiers paroissiens : D. Levitsky, officier du général Vlassov, bienfaiteur de la paroisse. Ivan Sivy, fidèle fervent, K. Boldyrev, militant de l’Union des solidaristes russes (NTS).
« Bien avant les événements de 1991 je disais aux russes qu’un jour mon émission n’existerait plus parce qu’il n’y en aura plus besoin, parce que les Russes doivent faire ce genre d’émission eux-mêmes. J’ai travaillé à la « Voix de l’Amérique » pendant 30 ans et je pense avoir contribué à ce qui s’est passé en 1991. La Voix de l’Amérique n’est plus la même : l’une des radios les plus connues autrefois diffuse aujourd’hui uniquement sur internet. Notre paroisse a grandi et maintenant je n’aurais pas pu concilier le journalisme avec mon ministère. Le travail à la radio m’a apporté des rencontres intéressantes et la joie de la communication avec mes auditeurs en URSS puis en Russie. J’ai accompli ma mission en tant que journaliste et je suis infiniment reconnaissant au Seigneur pour la possibilité de participer à la renaissance religieuse de ma Patrie historique bien-aimée ».
Pravoslave.ru + PHOTOS Вашингтон отца Виктора Потапова
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PO « Editions des Syrtes » : père Tikhon Chevkounov «Père Rafaïl et autres saints de tous les jours » ( 4 partie)
Archimandrite Savva (Toutounov): «La paroisse, ce n’est pas l’église, ce sont les gens»
L’hiéromoine Joseph (Pavlinciuc) : "de l’étude du français en urgence, de 30 euros du starets et d’une vraie humilité"
Starets Nicolas Gourianov : « Aide-moi, Seigneur, à porter ma croix jusqu’au bout »
L’archimandrite John d’Ecosse – un deuxième père pour des gens de tous les coins du monde
PO « Editions des Syrtes » : père Tikhon Chevkounov «Père Rafaïl et autres saints de tous les jours » ( 4 partie)
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L’archimandrite John d’Ecosse – un deuxième père pour des gens de tous les coins du monde
79% des Russes prévoient de célébrer Noël, majoritairement, le 7 Janvier et en famille à la maison, et la majorité est contre l'unification de la date avec les Catholiques…
D'après un sondage du Centre d'Etudes Sociologiques WCIOM réalisé les 20-21 Décembre 2014, près des trois quarts des Russes (72%) –vont fêtez Noël le 7 Janvier alors que 6% le fêteront le 25 décembre. Cette proportions-là augmente toutefois sensiblement dans les capitales Moscou et Saint-Pétersbourg pour atteindre 13%.
Lire aussi Nouvel An et calendrier julien en Russie
D'après un sondage du Centre d'Etudes Sociologiques WCIOM réalisé les 20-21 Décembre 2014, près des trois quarts des Russes (72%) –vont fêtez Noël le 7 Janvier alors que 6% le fêteront le 25 décembre. Cette proportions-là augmente toutefois sensiblement dans les capitales Moscou et Saint-Pétersbourg pour atteindre 13%.
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75% des sondés vont envoyer des félicitations, cette proportion montant à 88% chez ceux qui se déclarent Orthodoxes, 33% pour les autres religions (il s'agit majoritairement de Musulmans…) et 35% pour les sans religion ou athées.
57% vont fêtez Noël à la maison et en famille et seulement 10% iront à l'église… Notons que 1% va se livrer aux pratiques traditionnelles de voyance et 1% vont travailler.
Lire aussi LES FETES EN RUSSIE
10% seulement estiment que Catholiques et Orthodoxes doivent s'accorder sur un calendrier religieux unique (en baisse de 5 points par rapport à 2009), les personnes âgées y étant deux fois plus favorables que les jeunes (18% et 8%, respectivement). 53% jugent cela inutile dont 60% parmi les Orthodoxe, 28% pour les autres religions et 30% chez les non-croyants. 32% sont indifférents à cette question.
Sondage réalisé sur un échantillon représentatif de 1600 personnes dans 132 agglomérations sur 46 régions de la Russie. Erreur statistique ne dépassant pas 3,5%.
Source: ICI
http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/LES-FETES-EN-RUSSIE_a3463.html
57% vont fêtez Noël à la maison et en famille et seulement 10% iront à l'église… Notons que 1% va se livrer aux pratiques traditionnelles de voyance et 1% vont travailler.
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Sondage réalisé sur un échantillon représentatif de 1600 personnes dans 132 agglomérations sur 46 régions de la Russie. Erreur statistique ne dépassant pas 3,5%.
Source: ICI
http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/LES-FETES-EN-RUSSIE_a3463.html
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