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Vladimir: Le document "Principes fondamentaux...." de l'Eglise Russe et en particulier l'annexe mentionné "Participation aux organisations et aux dialogues chrétiens internationaux dans le cadre du 'mouvement oecuménique' " sont en effet un monument d'une valeur unique dans le monde orthodoxe d'aujourd'hui, et on ne peut que souhaiter sa diffusion la plus large non seulement parmi les Orthodoxes, surtout de tendance écuméniste, mais aussi parmi les heterodoxes, afin qu'ils aient une idée plus réaliste de la position orthodoxe authentique.
Je ne pense pas, cher Vladimir, qu'une personne honnête puisse ne pas s'apercevoir que la critique des anti-écumenistes coíncide entièrement avec la critique formulee par ce document lui-même à l'egard du COE. Pour preuve, les quelques extraits suivants:
"Pour les orthodoxes, le problème oecuménique fondamental réside dans le schisme. Les orthodoxes ne peuvent admettre l'idée d'égalité entre dénominations et ne peuvent envisager la réunification des chrétiens uniquement comme un réajustement des rapports entre différentes dénominations. L'unité a été brisée et elle doit être restaurée. L'Église orthodoxe n'est pas une confession parmi d'autres; pour les orthodoxes, l'Église orthodoxe, est l'Église. L'Église orthodoxe identifie sa structure interne et sa doctrine au kérygme apostolique et à la tradition de l'Église ancienne indivise. Elle demeure dans la succession intacte et constante du ministère sacramentaire, de la vie et de la foi sacramentelles.
Je ne pense pas, cher Vladimir, qu'une personne honnête puisse ne pas s'apercevoir que la critique des anti-écumenistes coíncide entièrement avec la critique formulee par ce document lui-même à l'egard du COE. Pour preuve, les quelques extraits suivants:
"Pour les orthodoxes, le problème oecuménique fondamental réside dans le schisme. Les orthodoxes ne peuvent admettre l'idée d'égalité entre dénominations et ne peuvent envisager la réunification des chrétiens uniquement comme un réajustement des rapports entre différentes dénominations. L'unité a été brisée et elle doit être restaurée. L'Église orthodoxe n'est pas une confession parmi d'autres; pour les orthodoxes, l'Église orthodoxe, est l'Église. L'Église orthodoxe identifie sa structure interne et sa doctrine au kérygme apostolique et à la tradition de l'Église ancienne indivise. Elle demeure dans la succession intacte et constante du ministère sacramentaire, de la vie et de la foi sacramentelles.
Pour les orthodoxes, la succession apostolique de l'épiscopat et le sacrement de l'ordre sont d'une importance fondamentale. Ils sont des éléments indispensables à l'existence même de l'Église. En conscience, l'Église orthodoxe est convaincue d'occuper une place exceptionnelle dans le monde chrétien divisé, en tant que témoin et dépositaire de la tradition de l'Église ancienne indivise, d'où procèdent toutes les dénominations existantes, soit par retranchement, soit par séparation. "....
"Dès le début de leur participation au dialogue avec le mouvement oecuménique, les théologiens orthodoxes se heurtèrent à l'inévitable ambiguïté de la langue employée dans le dialogue et de la terminologie qui trahissait le désir des hétérodoxes d'obtenir un compromis doctrinal : " Comme il a été souligné plus d'une fois au cours des pourparlers qui ont déjà eu lieu, en matière de foi et de conscience religieuse, aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe et il n'est pas possible de fonder sur les mêmes mots deux conceptions, deux représentations et deux explications différentes de formulations reçues par tous. Et les orthodoxes ne peuvent espérer qu'une unité fondée ainsi sur des formulations ambiguës puisse être de longue durée... L'Église orthodoxe estime que toute alliance doit se fonder sur une foi commune ..."
"À nouveau s'est manifestée dans toute son actualité l'évidence selon laquelle l'Evangile, la Tradition de l'Église, l'enseignement dogmatique doivent sans cesse s'incarner dans un contexte culturel et historique nouveau. Les dialogues oecuméniques ont révélé cette étonnante logique: entrer en discussion avec l'hétérodoxie sur des problèmes d'actualité à première vue éloignés de ceux des Pères de l'Église et sur des thèmes qui agitent les hétérodoxes, exige inexorablement des théologiens qu'ils s'investissent toujours plus dans la tradition et la pensée patristiques. L'aptitude au dialogue avec l'hétérodoxie est conditionnée par le degré d'enracinement créateur dans sa propre tradition....."
"Peu à peu, des thèmes totalement inacceptables pour la Tradition orthodoxe sont apparus à l'ordre du jour du COE. Il est devenu parfaitement légitime de parler d'une crise croissante au sein du COE, elle-même liée à la crise que connaissent nombre de dénominations protestantes membres du COE, et à la crise du mouvement oecuménique dans son ensemble.
"Les objectifs affichés par le COE sont actuellement en contradiction avec la pratique. La rupture entre la majorité protestante qui s'est ralliée sur la base du libéralisme et la minorité orthodoxe est de plus en plus évidente. Au bout du compte, on peut s'attendre à un développement tel dans les Églises protestantes et dans le Conseil oecuménique des Églises, que les orthodoxes ne pourront plus donner leur accord à maintes considérations ecclésiologiques, dogmatiques ou morales.".....
"....le développement actuel du COE est dangereux et va dans une fausse direction. Ils constatent une crise du Conseil oecuménique des Églises et appellent à une révision de l'ethos, des principes actuels du COE. C'est pourquoi une réforme radicale du COE doit supposer non pas un changement de " forme " qui maintiendrait inchangé le contenu, non pas une " ré-formation ", mais un changement précisément de l'essence du COE. Tout nouveau pas vers le renforcement de l'ecclésiologie protestante au sein du COE sera un suicide spirituel pour lui.
"Les orthodoxes, en réclamant la " réforme " du COE, insistent sur ce point : qu'il y ait au sein du COE la possibilité pour l'orthodoxie de témoigner de tout son poids pour la vérité de l'Église, pour les principes de l'unité. Si un tel témoignage devient impossible, si l'activité du COE s'écarte de plus en plus des buts initiaux du mouvement oecuménique - oeuvrer pour la rétablissement de l'unité chrétienne -, alors le COE perd toute sa signification spirituelle. Le COE est un phénomène dynamique dans lequel le " renforcement " ou l'" affaiblissement " des éléments de catholicité sont possibles.
" Les dialogues oecuméniques ont révélé cette étonnante logique: entrer en discussion avec l'hétérodoxie sur des problèmes d'actualité à première vue éloignés de ceux des Pères de l'Église et sur des thèmes qui agitent les hétérodoxes, exige inexorablement des théologiens qu'ils s'investissent toujours plus dans la tradition et la pensée patristiques. L'aptitude au dialogue avec l'hétérodoxie est conditionnée par le degré d'enracinement créateur dans sa propre tradition....."
"Il existe aujourd'hui dans le COE une tendance à se contenter d'une " koinonia " incomplète, à considérer l'état de division existant comme une forme normale et faible de communion, d'avaliser l'actuel état de " communauté " dans des termes de " communion imparfaite (en progression) ", de " multiplicité mesurée ".
"Le mouvement oecuménique contemporain est en état de crise. La cause en est l'affaiblissement de l'aspiration à l'unité, la baisse de la détermination et de la volonté nécessaires à la " conversion ", au renouvellement catholique. C'est précisément cela qui pousse au premier chef l'Église orthodoxe russe à reconsidérer son attitude à l'égard du Conseil oecuménique des Églises. Les tendances négatives apparues dans le COE ont pour résultat que l'Église orthodoxe russe se trouve dans la nécessité de se tenir prête à changer sa position à l'égard du COE. Au reste, une telle décision, ne doit pas être prise tant que n'auront pas été épuisés tous les moyens pour modifier le caractère du COE. "
Voilà donc ce que dit l'Eglise russe au sujet du mouvement écuménique sous forme de COE. Aucune autre Eglise orthodoxe locale n'a présenté la situation effective aussi clairement et honnêtement. Certaines hiérarchies même, notamment celles de Constantinople et de Grèce, s'abstiennent systématiquement de dire aux fidèles la vérité et insistent à les nourrir d'illusions et de mensonges.
Sans prendre leurs distances à l'égard de la théologie hétérodoxe, elles soutiennent même et justifient son invasion dans les écoles théologiques orthodoxes de leur juridiction et - dans le cas de la Grèce - n'opposent aucune résistance à son invasion aussi dans l'enseignément religieux des écoles publiques où, de manière anticonstitutionnelle, on abolit aujourd'hui l'enseignement orthodoxe au profit de l'enseignement écuméniste de la religionologie, et ceci dès la première année scolaire! Une réalité donc entièrement différente de celle de l'Eglise Russe.
Pour cela aussi, la "Confession de foi contre l'écuménisme" a vu le jour en Grèce, rejetant la poursuite de cette mélée écumeniste aux effets si néfastes dont la responsabilité incombe en premier lieu à ceux mêmes qui décrient les auteurs et signataires de cette confession, avec à leur tête le métropolite de Pergame et ses cacodoxies, lesquelles sont à mille lieues des "Principes fondamentaux" sus-mentionnés.
Discussion en ligne
Et LIEN Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie
"Dès le début de leur participation au dialogue avec le mouvement oecuménique, les théologiens orthodoxes se heurtèrent à l'inévitable ambiguïté de la langue employée dans le dialogue et de la terminologie qui trahissait le désir des hétérodoxes d'obtenir un compromis doctrinal : " Comme il a été souligné plus d'une fois au cours des pourparlers qui ont déjà eu lieu, en matière de foi et de conscience religieuse, aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe et il n'est pas possible de fonder sur les mêmes mots deux conceptions, deux représentations et deux explications différentes de formulations reçues par tous. Et les orthodoxes ne peuvent espérer qu'une unité fondée ainsi sur des formulations ambiguës puisse être de longue durée... L'Église orthodoxe estime que toute alliance doit se fonder sur une foi commune ..."
"À nouveau s'est manifestée dans toute son actualité l'évidence selon laquelle l'Evangile, la Tradition de l'Église, l'enseignement dogmatique doivent sans cesse s'incarner dans un contexte culturel et historique nouveau. Les dialogues oecuméniques ont révélé cette étonnante logique: entrer en discussion avec l'hétérodoxie sur des problèmes d'actualité à première vue éloignés de ceux des Pères de l'Église et sur des thèmes qui agitent les hétérodoxes, exige inexorablement des théologiens qu'ils s'investissent toujours plus dans la tradition et la pensée patristiques. L'aptitude au dialogue avec l'hétérodoxie est conditionnée par le degré d'enracinement créateur dans sa propre tradition....."
"Peu à peu, des thèmes totalement inacceptables pour la Tradition orthodoxe sont apparus à l'ordre du jour du COE. Il est devenu parfaitement légitime de parler d'une crise croissante au sein du COE, elle-même liée à la crise que connaissent nombre de dénominations protestantes membres du COE, et à la crise du mouvement oecuménique dans son ensemble.
"Les objectifs affichés par le COE sont actuellement en contradiction avec la pratique. La rupture entre la majorité protestante qui s'est ralliée sur la base du libéralisme et la minorité orthodoxe est de plus en plus évidente. Au bout du compte, on peut s'attendre à un développement tel dans les Églises protestantes et dans le Conseil oecuménique des Églises, que les orthodoxes ne pourront plus donner leur accord à maintes considérations ecclésiologiques, dogmatiques ou morales.".....
"....le développement actuel du COE est dangereux et va dans une fausse direction. Ils constatent une crise du Conseil oecuménique des Églises et appellent à une révision de l'ethos, des principes actuels du COE. C'est pourquoi une réforme radicale du COE doit supposer non pas un changement de " forme " qui maintiendrait inchangé le contenu, non pas une " ré-formation ", mais un changement précisément de l'essence du COE. Tout nouveau pas vers le renforcement de l'ecclésiologie protestante au sein du COE sera un suicide spirituel pour lui.
"Les orthodoxes, en réclamant la " réforme " du COE, insistent sur ce point : qu'il y ait au sein du COE la possibilité pour l'orthodoxie de témoigner de tout son poids pour la vérité de l'Église, pour les principes de l'unité. Si un tel témoignage devient impossible, si l'activité du COE s'écarte de plus en plus des buts initiaux du mouvement oecuménique - oeuvrer pour la rétablissement de l'unité chrétienne -, alors le COE perd toute sa signification spirituelle. Le COE est un phénomène dynamique dans lequel le " renforcement " ou l'" affaiblissement " des éléments de catholicité sont possibles.
" Les dialogues oecuméniques ont révélé cette étonnante logique: entrer en discussion avec l'hétérodoxie sur des problèmes d'actualité à première vue éloignés de ceux des Pères de l'Église et sur des thèmes qui agitent les hétérodoxes, exige inexorablement des théologiens qu'ils s'investissent toujours plus dans la tradition et la pensée patristiques. L'aptitude au dialogue avec l'hétérodoxie est conditionnée par le degré d'enracinement créateur dans sa propre tradition....."
"Il existe aujourd'hui dans le COE une tendance à se contenter d'une " koinonia " incomplète, à considérer l'état de division existant comme une forme normale et faible de communion, d'avaliser l'actuel état de " communauté " dans des termes de " communion imparfaite (en progression) ", de " multiplicité mesurée ".
"Le mouvement oecuménique contemporain est en état de crise. La cause en est l'affaiblissement de l'aspiration à l'unité, la baisse de la détermination et de la volonté nécessaires à la " conversion ", au renouvellement catholique. C'est précisément cela qui pousse au premier chef l'Église orthodoxe russe à reconsidérer son attitude à l'égard du Conseil oecuménique des Églises. Les tendances négatives apparues dans le COE ont pour résultat que l'Église orthodoxe russe se trouve dans la nécessité de se tenir prête à changer sa position à l'égard du COE. Au reste, une telle décision, ne doit pas être prise tant que n'auront pas été épuisés tous les moyens pour modifier le caractère du COE. "
Voilà donc ce que dit l'Eglise russe au sujet du mouvement écuménique sous forme de COE. Aucune autre Eglise orthodoxe locale n'a présenté la situation effective aussi clairement et honnêtement. Certaines hiérarchies même, notamment celles de Constantinople et de Grèce, s'abstiennent systématiquement de dire aux fidèles la vérité et insistent à les nourrir d'illusions et de mensonges.
Sans prendre leurs distances à l'égard de la théologie hétérodoxe, elles soutiennent même et justifient son invasion dans les écoles théologiques orthodoxes de leur juridiction et - dans le cas de la Grèce - n'opposent aucune résistance à son invasion aussi dans l'enseignément religieux des écoles publiques où, de manière anticonstitutionnelle, on abolit aujourd'hui l'enseignement orthodoxe au profit de l'enseignement écuméniste de la religionologie, et ceci dès la première année scolaire! Une réalité donc entièrement différente de celle de l'Eglise Russe.
Pour cela aussi, la "Confession de foi contre l'écuménisme" a vu le jour en Grèce, rejetant la poursuite de cette mélée écumeniste aux effets si néfastes dont la responsabilité incombe en premier lieu à ceux mêmes qui décrient les auteurs et signataires de cette confession, avec à leur tête le métropolite de Pergame et ses cacodoxies, lesquelles sont à mille lieues des "Principes fondamentaux" sus-mentionnés.
Discussion en ligne
Et LIEN Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Avril 2014 à 21:07
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Une conférence consacrée au « problème de Jérusalem à travers le prisme du droit international » a eu lieu à la « Maison Soljenitsyne de la Russie à l’étranger » . Son objectif consistait à attirer l’attention de l’opinion publique russe à la tragédie que la Palestine vit aujourd’hui suite à l’expansion d’Israël qui applique une politique de colonisation dans les territoires occupés .
En inaugurant la conférence Sergueï Babourine, président du centre russe « Jérusalem », a noté que beaucoup d’associations culturelles et éducatives évitent d’aborder le thème de la violation des droits des chrétiens et des musulmans en Terre Sainte pour éviter de faire de la politique. « Nous disons que la vraie politique consiste à se référer aux valeurs culturelles et spirituelles les plus nobles. Notre centre réunira les représentants les plus actifs de la société russe pour travailler en ce sens. C’est aussi notre façon de communiquer avec le monde musulman. Pour que les grandes religions mondiales puissent coexister à Jérusalem il faudrait avant tout que la capitale de la Palestine y à nouveau sise ».
En inaugurant la conférence Sergueï Babourine, président du centre russe « Jérusalem », a noté que beaucoup d’associations culturelles et éducatives évitent d’aborder le thème de la violation des droits des chrétiens et des musulmans en Terre Sainte pour éviter de faire de la politique. « Nous disons que la vraie politique consiste à se référer aux valeurs culturelles et spirituelles les plus nobles. Notre centre réunira les représentants les plus actifs de la société russe pour travailler en ce sens. C’est aussi notre façon de communiquer avec le monde musulman. Pour que les grandes religions mondiales puissent coexister à Jérusalem il faudrait avant tout que la capitale de la Palestine y à nouveau sise ».
O. Fomine, vice-président du « Centre russe « Jérusalem », a noté que la conférence coïncidait avec la fin à Koweït du 25e sommet de la Ligue des Etats arabes. « Selon la déclaration adoptée à la fin de la rencontre, l’occupation des terres palestiniennes et la violation des droits des palestiniens restent le problème le plus grave pour les peuples arabes ». Plusieurs intervenants ont parlé de l’importance de l’héritage spirituel et culturel de Jérusalem ainsi que de sa contribution à l’histoire russe et à la civilisation mondiale.
L’ambassadeur plénipotentiaire du royaume de Maroc en Russie Abdulkader Lecheheb a noté qu’Israël impose à tout le monde l’idée que Jérusalem lui appartient. « Jérusalem est important non seulement pour les musulmans mais également pour les chrétiens, c’est là qu’est le cœur de la résolution du conflit arabo-israélien. Il est difficile d’accepter que lieux saints soient occupés et vivent dans une atmosphère d’hostilité, que ceux qui s’opposent à l’expansion israélienne sont incarcérés, que les oliveraies sont abattues et que les quartiers arabes démolis subrepticement soient remplacés par des gratte-ciels israéliens. Il est également inadmissible que les habitants de toujours soient expulsés de la ville et que l’accès des palestiniens chrétiens et des musulmans aux lieux saints soit restreint. Tout est fait pour rendre le retour de Jérusalem Est à ses habitants légitimes soit impossible.
Les terrains sont confisqués non seulement aux palestiniens. En 1967 après la rupture des relations diplomatiques entre l’URSS et Israël suite à la guerre arabo-israélienne, le terrain dans la région appelée « lieu russe de Jérusalem » a également été pris par les israéliens. Selon A. Krylov, du Centre des recherches proche-orientales (Institut des relations internationales) « Le terrain confisqué à la Mission religieuse russe à côté des murs de la Vieille Ville a servi à construire un nouvel hôtel israélien. Une partie considérable du territoire du monastère de femme de Goren à Aïn Karem a été transférée à l’hôpital « Hadassah ». Alors que ce terrain avait appartenu à la Russie impériale ».
Un témoin de ces événements avait raconté que « Les israéliens ont fait venir des tracteurs, des pelles mécaniques… Nous étions cinq personnes de la mission russe à regarder comment notre terrain a été mis en chantier par les israéliens. Nous en avons informés nos responsables sans avoir eu de réponse ».
Un autre problème est l’accès des musulmans et des chrétiens palestiniens aux lieux de prière. « Un touriste ou un pèlerin russe a la possibilité de se rendre à Jérusalem alors que les palestiniens qui y habitent en sont interdits. Par exemple, pendant le ramadan les autorités israéliennes interdisent de prier à la mosquée d’Al-Aqsa aux hommes de moins de 50 ans et aux femmes de moins de 45 ans. N’est-ce pas une violation brutale des droits de l’homme : confiscation des terrains, interdiction de prier », - a dit l’ambassadeur de la Ligue des Etats arabes en Russie Jalal al Mashta. « Le président de la Société impériale orthodoxe de Palestine Daoud Matar, vit à Bethleem, à 8 km du Saint Sépulcre, mais les israéliens peuvent l’arrêter au check point car il est palestinien. Les Syriens et les Libanais musulmans ne peuvent pas venir prier dans la mosquée Al-Aqsa parce que leurs pays et Israël n’ont pas de relations diplomatiques à la différence des Jordaniens.
20 personnes sont intervenus parmi lesquelles : le représentant de l’Institut de l’histoire russe N. Lissovoj, Petr Stegnij, diplomate et historien russe, A. Krylov, professeur à l’Institut des relations internationales, le hiéromoine Stéphane, secrétaire du service des relations interchrétiennes du DREE du Patriarcat de Moscou, Tatiana Nossenko, représentant de l’Institut du Proche-Orient, l’écrivain Israël Shamir, etc.
A la fin de la conférence les participants ont adopté un projet de lettre à M. Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, exprimant leur inquiétude concernant le statut contesté de Jérusalem, la politique d’expulsion des arabes ainsi que la profanation des lieux saints et l’installation de nouveaux logements pour les juifs. La lettre met en exergue le fait que les fondements internationaux de droit tels qu’exprimés dans les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sont bafoués. En effet, les autorités israéliennes n’arrêtent pas de déclarer qu’Israël est un état juif et que Jérusalem est sa capitale « une, indivisible et éternelle ».
La conférence a été organisée par « Le Centre russe de Jérusalem », l’Académie Russe des sciences sociales, l’Institut des recherches socio-politiques, l’Association mondiale des Fondations de la paix ainsi que l’Association des Universités de droit.
Bogoslov.ru
Traduction Elena Tasevin
...................................
"PO" : 217 Résultats pour votre recherche : Jerusalem
Viktor Moskvine, directeur de « la Maison de la Russie à l’étranger » : Les exilés russes du début du XXe siècle méritent la citoyenneté russe
Une exposition consacrée à l’histoire de l’Eglise orthodoxe russe à l’étranger (EORHF) à Moscou
Intervention du métropolite Hilarion à la cérémonie du quinzième anniversaire de la "Maison de la Russie à l’étranger"
L’ambassadeur plénipotentiaire du royaume de Maroc en Russie Abdulkader Lecheheb a noté qu’Israël impose à tout le monde l’idée que Jérusalem lui appartient. « Jérusalem est important non seulement pour les musulmans mais également pour les chrétiens, c’est là qu’est le cœur de la résolution du conflit arabo-israélien. Il est difficile d’accepter que lieux saints soient occupés et vivent dans une atmosphère d’hostilité, que ceux qui s’opposent à l’expansion israélienne sont incarcérés, que les oliveraies sont abattues et que les quartiers arabes démolis subrepticement soient remplacés par des gratte-ciels israéliens. Il est également inadmissible que les habitants de toujours soient expulsés de la ville et que l’accès des palestiniens chrétiens et des musulmans aux lieux saints soit restreint. Tout est fait pour rendre le retour de Jérusalem Est à ses habitants légitimes soit impossible.
Les terrains sont confisqués non seulement aux palestiniens. En 1967 après la rupture des relations diplomatiques entre l’URSS et Israël suite à la guerre arabo-israélienne, le terrain dans la région appelée « lieu russe de Jérusalem » a également été pris par les israéliens. Selon A. Krylov, du Centre des recherches proche-orientales (Institut des relations internationales) « Le terrain confisqué à la Mission religieuse russe à côté des murs de la Vieille Ville a servi à construire un nouvel hôtel israélien. Une partie considérable du territoire du monastère de femme de Goren à Aïn Karem a été transférée à l’hôpital « Hadassah ». Alors que ce terrain avait appartenu à la Russie impériale ».
Un témoin de ces événements avait raconté que « Les israéliens ont fait venir des tracteurs, des pelles mécaniques… Nous étions cinq personnes de la mission russe à regarder comment notre terrain a été mis en chantier par les israéliens. Nous en avons informés nos responsables sans avoir eu de réponse ».
Un autre problème est l’accès des musulmans et des chrétiens palestiniens aux lieux de prière. « Un touriste ou un pèlerin russe a la possibilité de se rendre à Jérusalem alors que les palestiniens qui y habitent en sont interdits. Par exemple, pendant le ramadan les autorités israéliennes interdisent de prier à la mosquée d’Al-Aqsa aux hommes de moins de 50 ans et aux femmes de moins de 45 ans. N’est-ce pas une violation brutale des droits de l’homme : confiscation des terrains, interdiction de prier », - a dit l’ambassadeur de la Ligue des Etats arabes en Russie Jalal al Mashta. « Le président de la Société impériale orthodoxe de Palestine Daoud Matar, vit à Bethleem, à 8 km du Saint Sépulcre, mais les israéliens peuvent l’arrêter au check point car il est palestinien. Les Syriens et les Libanais musulmans ne peuvent pas venir prier dans la mosquée Al-Aqsa parce que leurs pays et Israël n’ont pas de relations diplomatiques à la différence des Jordaniens.
20 personnes sont intervenus parmi lesquelles : le représentant de l’Institut de l’histoire russe N. Lissovoj, Petr Stegnij, diplomate et historien russe, A. Krylov, professeur à l’Institut des relations internationales, le hiéromoine Stéphane, secrétaire du service des relations interchrétiennes du DREE du Patriarcat de Moscou, Tatiana Nossenko, représentant de l’Institut du Proche-Orient, l’écrivain Israël Shamir, etc.
A la fin de la conférence les participants ont adopté un projet de lettre à M. Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, exprimant leur inquiétude concernant le statut contesté de Jérusalem, la politique d’expulsion des arabes ainsi que la profanation des lieux saints et l’installation de nouveaux logements pour les juifs. La lettre met en exergue le fait que les fondements internationaux de droit tels qu’exprimés dans les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sont bafoués. En effet, les autorités israéliennes n’arrêtent pas de déclarer qu’Israël est un état juif et que Jérusalem est sa capitale « une, indivisible et éternelle ».
La conférence a été organisée par « Le Centre russe de Jérusalem », l’Académie Russe des sciences sociales, l’Institut des recherches socio-politiques, l’Association mondiale des Fondations de la paix ainsi que l’Association des Universités de droit.
Bogoslov.ru
Traduction Elena Tasevin
...................................
"PO" : 217 Résultats pour votre recherche : Jerusalem
Viktor Moskvine, directeur de « la Maison de la Russie à l’étranger » : Les exilés russes du début du XXe siècle méritent la citoyenneté russe
Une exposition consacrée à l’histoire de l’Eglise orthodoxe russe à l’étranger (EORHF) à Moscou
Intervention du métropolite Hilarion à la cérémonie du quinzième anniversaire de la "Maison de la Russie à l’étranger"
"L'uniatisme" était et est un projet spécial de l'Église catholique romaine pour convertir les orthodoxes au catholicisme. Les "uniates" ont agi pendant des siècles contre l'Eglise orthodoxe, avec l'aide des autorités civiles, pour s'emparer d'églises et de monastères orthodoxes, convertir les croyants orthodoxes au catholicisme et opprimer le clergé orthodoxe de toutes les façons possibles.
Interview du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département de relations ecclésiastiques extérieures de l'Eglise orthodoxe russe, dans le "National Catholic Register." (traduction VG)
Quelle est la position de l'Église orthodoxe russe sur la crise en Ukraine ? Et pourquoi un concile panorthodoxe prévu pour 2016? Le "National Catholic Register" a posé ces questions et d'autres le 2 avril à Mgr Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures de l'Eglise orthodoxe russe et membre permanent du Saint-Synode du Patriarcat de Moscou. Théologien reconnu, historien de l'Eglise et compositeur, le métropolite Hilarion nous a aussi fait part de ses réflexions sur l'état actuel des relations entre catholiques et orthodoxes.
Quelle est l'importance pour l'Eglise orthodoxe du Concile panorthodoxe prévu pour 2016? Peut-on le considérer comme un évènement similaire à Vatican II dans l'histoire de l'Église catholique ?
Interview du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département de relations ecclésiastiques extérieures de l'Eglise orthodoxe russe, dans le "National Catholic Register." (traduction VG)
Quelle est la position de l'Église orthodoxe russe sur la crise en Ukraine ? Et pourquoi un concile panorthodoxe prévu pour 2016? Le "National Catholic Register" a posé ces questions et d'autres le 2 avril à Mgr Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures de l'Eglise orthodoxe russe et membre permanent du Saint-Synode du Patriarcat de Moscou. Théologien reconnu, historien de l'Eglise et compositeur, le métropolite Hilarion nous a aussi fait part de ses réflexions sur l'état actuel des relations entre catholiques et orthodoxes.
Quelle est l'importance pour l'Eglise orthodoxe du Concile panorthodoxe prévu pour 2016? Peut-on le considérer comme un évènement similaire à Vatican II dans l'histoire de l'Église catholique ?
Le Concile panorthodoxe est important en ce qu'il sera le premier Concile, après l'ère des conciles œcuméniques, qui représentera toutes les Églises orthodoxes reconnues aujourd'hui. Pendant les 12 derniers siècles il y a eu des conciles de différents niveaux auxquels ont participé des représentants de différentes Eglises, mais celui-ci sera le premier Concile panorthodoxe de cette période.
Ce Concile est le fruit d'un long travail effectué par les Églises orthodoxes locales depuis plus de 50 ans. Comparer avec Vatican II n'est pas vraiment approprié car leurs programmes sont tout à fait différents et nous n'envisageons pas d'introduire des réformes qui auraient un grand impact sur la vie de l'Orthodoxie.
Le patriarche Kirill a déclaré que le Concile panorthodoxe devrait traiter de questions telles que l'expulsion des chrétiens du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, le culte de la consommation, la destruction des fondements moraux et la famille, le clonage et la GPA. Quelle est l'importance de ces questions pour vous et voudriez-vous voir aussi d'autres thèmes inclus dans l'ordre du jour du concile, par exemple l'unité avec l'Eglise catholique?
Ces déclarations de Sa Sainteté le Patriarche Kirill reflètent la position de l'Eglise orthodoxe russe et il en résulte que l'ordre du jour du Concile panorthodoxe doit être complété par des thèmes importants pour la société d'aujourd'hui et qui demandent une réponse de l'orthodoxie mondiale. Mais il ya aussi une liste de 10 thèmes qui ont fait l'objet de documents rédigés par les Églises orthodoxes locales au cours des années de travaux préparatoires préconciliaires. Toutes les Eglises orthodoxes ont déjà atteint l'unanimité sur huit d'entre eux et, avec quelques améliorations, ces documents seront soumis au Concile. Parmi eux se trouve également le thème de la position de l'Église orthodoxe dans la poursuite du dialogue avec les autres confessions chrétiennes, y compris le catholicisme.
Pourriez-vous expliquer plus en détail pourquoi ce concile est nécessaire et pourquoi maintenant?
Le développement de mécanismes conciliaires au niveau panorthodoxe est souhaité par toutes les Eglises orthodoxes. Ce désir a motivé les Églises depuis le début pour participer ensemble à la préparation du concile, commencée en 1961 lors de la Conférence panorthodoxe de Rhodes. Maintenant que ce travail préparatoire est en voie d'achèvement, il est prévu de convoquer le concile en 2016, sauf circonstances imprévues.
La politique de la Russie en Ukraine a provoqué des protestations sérieuses en Occident. Quelle est la position de l'Eglise orthodoxe? Pensez-vous que la politique Occidentale sur cette question est erronée?
L'Eglise orthodoxe russe regroupe Russes, Ukrainiens, Biélorusses et des représentants de nombreuses autres nationalités. L'unité spirituelle de nos nations a résisté à l'épreuve du temps depuis des siècles. La crise politique actuelle en Ukraine ne peut guère changer quoi que ce soit à cet égard. La position de l'Eglise orthodoxe russe ne peut pas être conditionnée par une politique particulière car les fidèles de notre Église ont différentes opinions politiques et ils sont citoyens de plusieurs états.
Plus nous sommes proches de Dieu, plus nous nous rapprochons les uns des autres. La foi en Christ et l'amour du Christ unissent et ne divisent pas les gens. Nous n'avons jamais divisé notre troupeau sur des critères nationaux.
Le sang de nombreuses personnes innocentes versé en Février à Kiev est une tragédie pour l'Ukraine; la justice divine et humaine exige que cette catastrophe fasse l'objet d'une enquête complète immédiatement. Pourtant les politiciens européens n'ont pas une opinion commune sur cette question, tout comme sur bien d'autres questions concernant le destin ultérieur de l'Ukraine et du peuple ukrainien. Dans cette situation le rôle de l'Eglise n'est pas de prononcer de grands mots, mais de prier et de faire preuve de compassion.
Certains affirment que l'Église orthodoxe et l'Etat russe sont trop proches l'un de l'autre. Dans quelle mesure est-ce vrai et en quoi ces relations peuvent-elles affecter la vie de l'Église et son intégrité (ou l'inverse), en particulier dans des domaines tels que la souveraineté de l'Ukraine ?
L'Eglise orthodoxe russe et l'Etat russe entretiennent des relations mutuellement respectueuses, fondées sur les principes de coopération et de non-ingérence dans les affaires réciproques. Et des relations similaires sont entretenues par notre Église avec de nombreux autres Etats sur les territoires desquels elle exerce sa mission. L'Eglise est le corps du Christ qui vit selon les lois établies par Dieu et suit les valeurs spirituelles et morales manifestées dans la Révélation divine. Son ministère est axé sur la pastorale de son troupeau, la protection et la promotion des principes moraux traditionnels dans la vie privée et sociale et de l'éducation religieuse.
L'Eglise orthodoxe russe et l'Etat ne s'ingèrent pas dans les affaires les uns des autres. Cela ne signifie pas, malgré tout, que l'Eglise peut rester indifférente à l'évolution de la situation en Ukraine. Kiev est le berceau de l'orthodoxie russe, son centre d'origine, car il est l'endroit d'où le christianisme oriental a commencé à se répandre sur tout le territoire historique de la Russie. L'Église orthodoxe ukrainienne, tout en étant totalement indépendante administrativement, fait partie intégrante de l'Eglise orthodoxe russe locale. C'est pourquoi la douleur des fidèles ukrainiens est notre propre douleur. Nous sommes profondément préoccupés par les manifestations d'agressivité perpétrées par des extrémistes à l'égard de nos frères et sœurs ukrainiens. En ces jours nous élevons des prières pour que la confrontation en Ukraine s'arrête au plus vite, pour que le peuple ukrainien puisse revienne à une vie paisible.
Vous avez fait beaucoup en ce qui concerne le développement des relations entre Orthodoxes et Catholiques. Qu'espérez-vous dans l'avenir? Une rencontre entre le Pape et le Patriarche pourrait-t elle avoir lieu avec le Pape actuel François, ou était-t-elle plus probable avec le pape Benoît ?
C'est vrai, je me suis beaucoup engagé dans le dialogue avec l'Eglise catholique, à la fois dans les années où j'ai dirigé le Secrétariat pour les relations interchrétiennes dans le département du Patriarcat de Moscou des relations ecclésiastiques extérieures et quand j'ai servi dans un pays catholique: comme d'évêque de Vienne et d'Autriche j'ai maintenu les relations avec les représentants de l'Eglise catholique en Autriche et en Hongrie. Maintenant, comme chef du Département des relations ecclésiastiques extérieures, je viens chaque année à Rome et j'y ai d'abord rencontré les papes Jean- Paul II et Benoît XVI et maintenant j'ai rencontré le Pape François à deux reprises. J'ai aussi régulièrement rencontré les dirigeants des différents dicastères de la Curie.
Aujourd'hui, Orthodoxes et Catholiques, nous rencontrons des problèmes similaires dans le monde et nos positions sur de nombreuses questions coïncident dans une large mesure.
Le dialogue orthodoxe - catholique est conduit à différents niveaux: panorthodoxe, dans la "Commission mixte pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et les Églises orthodoxes", et bilatéral: le Patriarcat de Moscou mène un dialogue avec les conférences épiscopales catholiques dans certains pays. Le dialogue théologique se poursuit depuis 33 ans et ses résultats sont évidents, comme est aussi évidente l'existence de différences certaines dans nos doctrines.
Cependant, la question la plus importante, mais pas la seule, qui divise Catholiques et Orthodoxes concerne le problème de la primauté dans l'Église universelle. La différence dans son interprétation a été l'une des causes qui ont mené à la division entre les Églises occidentale et orientale. En Occident, le pape de Rome a été reconnu comme le successeur de saint Pierre et le Siège de Rome occupait la première place parmi les trônes patriarcaux conformément aux décisions des Conciles Œcuméniques. Mais l'Église d'Orient considérait alors l'évêque de Rome comme «le premier parmi les égaux» ("primus inter pares") et ne lui a jamais attribué de pouvoirs particuliers par rapport à ceux des primats d'autres Eglises.
Outre les différences strictement théologiques il y a ce qu'on appelle "les facteur non-théologiques de division." Il s'agit de la mémoire historique des controverses et des conflits du passé et de beaucoup de préjugés réciproques ainsi que, malheureusement, de certains problèmes qui ont surgi dans la période récente de l'histoire.
Mais, malgré tout, Orthodoxes et Catholiques peuvent beaucoup travailler ensemble. Il ya une compréhension mutuelle entre l'Église russe et l'Église catholique romaine pour ce qui concerne l'éthique sociale et économique, la morale traditionnelle et d'autres problèmes de la société d'aujourd'hui. Nos positions sur la famille, la maternité, la crise de la population, les questions de bioéthique, les problèmes de l'euthanasie et de nombreuses autres questions coïncident pour l'essentiel.
Ce consensus permet dès maintenant à nos Églises de témoigner ensemble du Christ face au monde séculier. Nous avons une expérience très positive de l'organisation d'actons communes entre Orthodoxes et Catholiques aussi bien dans le domaine de la protection des valeurs morales que dans celui de la coopération culturelle.
Il existe aujourd'hui un réel intérêt des deux parties pour le développement fructueux du dialogue bilatéral entre les Orthodoxes russes et les Eglises catholiques. Concernant une rencontre des primats de nos Eglises, elle est tout à fait possible mais elle doit être soigneusement préparée. Nous n'avions pas exclu de pouvoir l'organiser avec le pape Benoît, mais nous n'avons pas eu le temps de le faire. Je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas être organisée avec le pape François.
Il m'a semblé dès l'automne dernier que les parties étaient prêtes à commencer sa préparation. Mais les événements en Ukraine nous ont considérablement rejetés en arrière; c'est essentiellement dû aux actions des gréco-catholiques, qui sont considérés par l'Église catholique romaine comme un «pont» entre l'Est et l'Ouest, alors que nous les voyons nous comme un sérieux obstacle au dialogue entre l'Orthodoxie et le Catholicisme.
Ce n'est pas un secret que "l'uniatisme" était et est un projet spécial de l'Église catholique romaine pour convertir les orthodoxes au catholicisme. Les "uniates" ont agi pendant des siècles contre l'Eglise orthodoxe, avec l'aide des autorités civiles, pour s'emparer d'églises et de monastères orthodoxes, convertir les croyants orthodoxes au catholicisme et opprimer le clergé orthodoxe de toutes les façons possibles. Ce fut le cas dans la Principauté Polono-lithuanienne après l'Union de Brest de 1596 et ce fut le cas à la fin des années 1980 et le début des années 1990 dans l'ouest de l'Ukraine.
Dans la confrontation actuelle, les gréco-catholiques ont immédiatement pris parti pour un côté et ils ont entamé une coopération active avec les groupes schismatiques orthodoxes: le chef de l'Eglise grecque-catholique ukrainienne et le chef du soi-disant Patriarcat de Kiev arpentaient les bureaux du département d'État des États-Unis, appelant les autorités américaines à intervenir dans la situation et à mettre de l'ordre en Ukraine. Les gréco-catholiques ont en fait lancé une croisade contre l'orthodoxie.
Au Vatican, on nous dit qu'ils ne peuvent pas influer sur les actions des gréco-catholiques car ils sont autonomes; Et le Vatican est même réticent à se démarquer de ces actions. Dans ces circonstances il est devenu plus difficile de parler d'une rencontre entre le pape et le patriarche de Moscou dans un proche avenir. Nous devons attendre que les blessures infligées récemment guérissent. Mais nous ne perdons pas espoir que les relations entre les orthodoxes et les catholiques se normalisent.
Edward Pentin correspondant du "Registre" à Rome.
"National Catholic Register"
Ce Concile est le fruit d'un long travail effectué par les Églises orthodoxes locales depuis plus de 50 ans. Comparer avec Vatican II n'est pas vraiment approprié car leurs programmes sont tout à fait différents et nous n'envisageons pas d'introduire des réformes qui auraient un grand impact sur la vie de l'Orthodoxie.
Le patriarche Kirill a déclaré que le Concile panorthodoxe devrait traiter de questions telles que l'expulsion des chrétiens du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, le culte de la consommation, la destruction des fondements moraux et la famille, le clonage et la GPA. Quelle est l'importance de ces questions pour vous et voudriez-vous voir aussi d'autres thèmes inclus dans l'ordre du jour du concile, par exemple l'unité avec l'Eglise catholique?
Ces déclarations de Sa Sainteté le Patriarche Kirill reflètent la position de l'Eglise orthodoxe russe et il en résulte que l'ordre du jour du Concile panorthodoxe doit être complété par des thèmes importants pour la société d'aujourd'hui et qui demandent une réponse de l'orthodoxie mondiale. Mais il ya aussi une liste de 10 thèmes qui ont fait l'objet de documents rédigés par les Églises orthodoxes locales au cours des années de travaux préparatoires préconciliaires. Toutes les Eglises orthodoxes ont déjà atteint l'unanimité sur huit d'entre eux et, avec quelques améliorations, ces documents seront soumis au Concile. Parmi eux se trouve également le thème de la position de l'Église orthodoxe dans la poursuite du dialogue avec les autres confessions chrétiennes, y compris le catholicisme.
Pourriez-vous expliquer plus en détail pourquoi ce concile est nécessaire et pourquoi maintenant?
Le développement de mécanismes conciliaires au niveau panorthodoxe est souhaité par toutes les Eglises orthodoxes. Ce désir a motivé les Églises depuis le début pour participer ensemble à la préparation du concile, commencée en 1961 lors de la Conférence panorthodoxe de Rhodes. Maintenant que ce travail préparatoire est en voie d'achèvement, il est prévu de convoquer le concile en 2016, sauf circonstances imprévues.
La politique de la Russie en Ukraine a provoqué des protestations sérieuses en Occident. Quelle est la position de l'Eglise orthodoxe? Pensez-vous que la politique Occidentale sur cette question est erronée?
L'Eglise orthodoxe russe regroupe Russes, Ukrainiens, Biélorusses et des représentants de nombreuses autres nationalités. L'unité spirituelle de nos nations a résisté à l'épreuve du temps depuis des siècles. La crise politique actuelle en Ukraine ne peut guère changer quoi que ce soit à cet égard. La position de l'Eglise orthodoxe russe ne peut pas être conditionnée par une politique particulière car les fidèles de notre Église ont différentes opinions politiques et ils sont citoyens de plusieurs états.
Plus nous sommes proches de Dieu, plus nous nous rapprochons les uns des autres. La foi en Christ et l'amour du Christ unissent et ne divisent pas les gens. Nous n'avons jamais divisé notre troupeau sur des critères nationaux.
Le sang de nombreuses personnes innocentes versé en Février à Kiev est une tragédie pour l'Ukraine; la justice divine et humaine exige que cette catastrophe fasse l'objet d'une enquête complète immédiatement. Pourtant les politiciens européens n'ont pas une opinion commune sur cette question, tout comme sur bien d'autres questions concernant le destin ultérieur de l'Ukraine et du peuple ukrainien. Dans cette situation le rôle de l'Eglise n'est pas de prononcer de grands mots, mais de prier et de faire preuve de compassion.
Certains affirment que l'Église orthodoxe et l'Etat russe sont trop proches l'un de l'autre. Dans quelle mesure est-ce vrai et en quoi ces relations peuvent-elles affecter la vie de l'Église et son intégrité (ou l'inverse), en particulier dans des domaines tels que la souveraineté de l'Ukraine ?
L'Eglise orthodoxe russe et l'Etat russe entretiennent des relations mutuellement respectueuses, fondées sur les principes de coopération et de non-ingérence dans les affaires réciproques. Et des relations similaires sont entretenues par notre Église avec de nombreux autres Etats sur les territoires desquels elle exerce sa mission. L'Eglise est le corps du Christ qui vit selon les lois établies par Dieu et suit les valeurs spirituelles et morales manifestées dans la Révélation divine. Son ministère est axé sur la pastorale de son troupeau, la protection et la promotion des principes moraux traditionnels dans la vie privée et sociale et de l'éducation religieuse.
L'Eglise orthodoxe russe et l'Etat ne s'ingèrent pas dans les affaires les uns des autres. Cela ne signifie pas, malgré tout, que l'Eglise peut rester indifférente à l'évolution de la situation en Ukraine. Kiev est le berceau de l'orthodoxie russe, son centre d'origine, car il est l'endroit d'où le christianisme oriental a commencé à se répandre sur tout le territoire historique de la Russie. L'Église orthodoxe ukrainienne, tout en étant totalement indépendante administrativement, fait partie intégrante de l'Eglise orthodoxe russe locale. C'est pourquoi la douleur des fidèles ukrainiens est notre propre douleur. Nous sommes profondément préoccupés par les manifestations d'agressivité perpétrées par des extrémistes à l'égard de nos frères et sœurs ukrainiens. En ces jours nous élevons des prières pour que la confrontation en Ukraine s'arrête au plus vite, pour que le peuple ukrainien puisse revienne à une vie paisible.
Vous avez fait beaucoup en ce qui concerne le développement des relations entre Orthodoxes et Catholiques. Qu'espérez-vous dans l'avenir? Une rencontre entre le Pape et le Patriarche pourrait-t elle avoir lieu avec le Pape actuel François, ou était-t-elle plus probable avec le pape Benoît ?
C'est vrai, je me suis beaucoup engagé dans le dialogue avec l'Eglise catholique, à la fois dans les années où j'ai dirigé le Secrétariat pour les relations interchrétiennes dans le département du Patriarcat de Moscou des relations ecclésiastiques extérieures et quand j'ai servi dans un pays catholique: comme d'évêque de Vienne et d'Autriche j'ai maintenu les relations avec les représentants de l'Eglise catholique en Autriche et en Hongrie. Maintenant, comme chef du Département des relations ecclésiastiques extérieures, je viens chaque année à Rome et j'y ai d'abord rencontré les papes Jean- Paul II et Benoît XVI et maintenant j'ai rencontré le Pape François à deux reprises. J'ai aussi régulièrement rencontré les dirigeants des différents dicastères de la Curie.
Aujourd'hui, Orthodoxes et Catholiques, nous rencontrons des problèmes similaires dans le monde et nos positions sur de nombreuses questions coïncident dans une large mesure.
Le dialogue orthodoxe - catholique est conduit à différents niveaux: panorthodoxe, dans la "Commission mixte pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et les Églises orthodoxes", et bilatéral: le Patriarcat de Moscou mène un dialogue avec les conférences épiscopales catholiques dans certains pays. Le dialogue théologique se poursuit depuis 33 ans et ses résultats sont évidents, comme est aussi évidente l'existence de différences certaines dans nos doctrines.
Cependant, la question la plus importante, mais pas la seule, qui divise Catholiques et Orthodoxes concerne le problème de la primauté dans l'Église universelle. La différence dans son interprétation a été l'une des causes qui ont mené à la division entre les Églises occidentale et orientale. En Occident, le pape de Rome a été reconnu comme le successeur de saint Pierre et le Siège de Rome occupait la première place parmi les trônes patriarcaux conformément aux décisions des Conciles Œcuméniques. Mais l'Église d'Orient considérait alors l'évêque de Rome comme «le premier parmi les égaux» ("primus inter pares") et ne lui a jamais attribué de pouvoirs particuliers par rapport à ceux des primats d'autres Eglises.
Outre les différences strictement théologiques il y a ce qu'on appelle "les facteur non-théologiques de division." Il s'agit de la mémoire historique des controverses et des conflits du passé et de beaucoup de préjugés réciproques ainsi que, malheureusement, de certains problèmes qui ont surgi dans la période récente de l'histoire.
Mais, malgré tout, Orthodoxes et Catholiques peuvent beaucoup travailler ensemble. Il ya une compréhension mutuelle entre l'Église russe et l'Église catholique romaine pour ce qui concerne l'éthique sociale et économique, la morale traditionnelle et d'autres problèmes de la société d'aujourd'hui. Nos positions sur la famille, la maternité, la crise de la population, les questions de bioéthique, les problèmes de l'euthanasie et de nombreuses autres questions coïncident pour l'essentiel.
Ce consensus permet dès maintenant à nos Églises de témoigner ensemble du Christ face au monde séculier. Nous avons une expérience très positive de l'organisation d'actons communes entre Orthodoxes et Catholiques aussi bien dans le domaine de la protection des valeurs morales que dans celui de la coopération culturelle.
Il existe aujourd'hui un réel intérêt des deux parties pour le développement fructueux du dialogue bilatéral entre les Orthodoxes russes et les Eglises catholiques. Concernant une rencontre des primats de nos Eglises, elle est tout à fait possible mais elle doit être soigneusement préparée. Nous n'avions pas exclu de pouvoir l'organiser avec le pape Benoît, mais nous n'avons pas eu le temps de le faire. Je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas être organisée avec le pape François.
Il m'a semblé dès l'automne dernier que les parties étaient prêtes à commencer sa préparation. Mais les événements en Ukraine nous ont considérablement rejetés en arrière; c'est essentiellement dû aux actions des gréco-catholiques, qui sont considérés par l'Église catholique romaine comme un «pont» entre l'Est et l'Ouest, alors que nous les voyons nous comme un sérieux obstacle au dialogue entre l'Orthodoxie et le Catholicisme.
Ce n'est pas un secret que "l'uniatisme" était et est un projet spécial de l'Église catholique romaine pour convertir les orthodoxes au catholicisme. Les "uniates" ont agi pendant des siècles contre l'Eglise orthodoxe, avec l'aide des autorités civiles, pour s'emparer d'églises et de monastères orthodoxes, convertir les croyants orthodoxes au catholicisme et opprimer le clergé orthodoxe de toutes les façons possibles. Ce fut le cas dans la Principauté Polono-lithuanienne après l'Union de Brest de 1596 et ce fut le cas à la fin des années 1980 et le début des années 1990 dans l'ouest de l'Ukraine.
Dans la confrontation actuelle, les gréco-catholiques ont immédiatement pris parti pour un côté et ils ont entamé une coopération active avec les groupes schismatiques orthodoxes: le chef de l'Eglise grecque-catholique ukrainienne et le chef du soi-disant Patriarcat de Kiev arpentaient les bureaux du département d'État des États-Unis, appelant les autorités américaines à intervenir dans la situation et à mettre de l'ordre en Ukraine. Les gréco-catholiques ont en fait lancé une croisade contre l'orthodoxie.
Au Vatican, on nous dit qu'ils ne peuvent pas influer sur les actions des gréco-catholiques car ils sont autonomes; Et le Vatican est même réticent à se démarquer de ces actions. Dans ces circonstances il est devenu plus difficile de parler d'une rencontre entre le pape et le patriarche de Moscou dans un proche avenir. Nous devons attendre que les blessures infligées récemment guérissent. Mais nous ne perdons pas espoir que les relations entre les orthodoxes et les catholiques se normalisent.
Edward Pentin correspondant du "Registre" à Rome.
"National Catholic Register"
Le Salon du livre orthodoxe – nouveau nom des Journées du livre orthodoxe – se déroulera à Paris les vendredi 25 et samedi 26 avril 2014.
L'évènement aura lieu dans les mêmes lieux que lors des Journées du livre orthodoxe en 2012, dans les locaux du siège de la Mutuelle Saint-Christophe assurances au 277, rue Saint-Jacques dans le 5e arrondissement. Le Salon ouvrira le vendredi 25 avril à 17 heures et se poursuivra par l'inauguration à 18 heures.
Des conférences, des présentations d'ouvrages et de CDs, des dédicaces, une table ronde, une exposition de photographies, deux concerts et une lecture de textes ponctueront ces deux journées placées sous le haut patronage de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France. Un programme détaillé sera diffusé
L'évènement aura lieu dans les mêmes lieux que lors des Journées du livre orthodoxe en 2012, dans les locaux du siège de la Mutuelle Saint-Christophe assurances au 277, rue Saint-Jacques dans le 5e arrondissement. Le Salon ouvrira le vendredi 25 avril à 17 heures et se poursuivra par l'inauguration à 18 heures.
Des conférences, des présentations d'ouvrages et de CDs, des dédicaces, une table ronde, une exposition de photographies, deux concerts et une lecture de textes ponctueront ces deux journées placées sous le haut patronage de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France. Un programme détaillé sera diffusé
L’évêque de Bayonne effectue avec une petite délégation un voyage d’études de cinq jours en Russie, à l’invitation du Patriarcat de Moscou.
Quel est l’objectif de ce voyage ?
La promotion de la famille et l’accueil de la vie humaine sont au cœur des préoccupations de l’Église catholique, notamment dans la perspective du prochain Synode. Dans ce cadre, il m’a semblé intéressant d’observer ce qui se passe actuellement dans l’Église orthodoxe et en Russie plus généralement. Récemment ces questions familiales ont pris une importance considérable dans le débat public. Le communisme a détruit la famille, l’avortement était devenu endémique (deux avortements pour une naissance). Cela a entraîné une prise de conscience et des mesures actuelles qui ont permis de réduire ce chiffre de moitié.
Quel est l’objectif de ce voyage ?
La promotion de la famille et l’accueil de la vie humaine sont au cœur des préoccupations de l’Église catholique, notamment dans la perspective du prochain Synode. Dans ce cadre, il m’a semblé intéressant d’observer ce qui se passe actuellement dans l’Église orthodoxe et en Russie plus généralement. Récemment ces questions familiales ont pris une importance considérable dans le débat public. Le communisme a détruit la famille, l’avortement était devenu endémique (deux avortements pour une naissance). Cela a entraîné une prise de conscience et des mesures actuelles qui ont permis de réduire ce chiffre de moitié.
Quels enseignements tirez-vous de ce voyage ?
D’abord qu’il y a un incontestable réveil religieux dans ce pays, depuis une quinzaine d’années. Nous avons participé à la Divine liturgie à la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou, détruite sous Staline et reconstruite en 2000 par le gouvernement russe. Le nombre de fidèles, dont beaucoup de jeunes, pendant les trois heures d’office, en pleine semaine, est un signe incontestable de ce réveil. De notre côté, nous avons eu le sentiment que nos différents interlocuteurs au sein de l’Église orthodoxe ont été très intéressés par ce qui se passe dans l’Église catholique, notamment tout ce qui concerne la pastorale de la famille. Je pense notamment à la préparation au mariage, à la défense de la famille composée d’un homme et d’une femme, aux actions en faveur du respect de la vie… Chez eux, on sent que ce ne sont que des balbutiements, même si nous avons été impressionnés par la rencontre avec la Commission Famille du patriarcat, composée d’un prêtre et de laïcs très engagés dans l’action pastorale et publique. Avec notamment une forte implication dans la préparation du Congrès mondial des familles qui devrait se tenir à Moscou en septembre prochain, et qui rassemble plusieurs traditions religieuses.
Les catholiques ont-ils quelque chose à apporter aux orthodoxes russes dans ce contexte ?
Sans doute que le réveil religieux en Russie a besoin d’être catéchisé, par une évangélisation des personnes, plus nombreuses qu’auparavant, qui demandent le baptême, des funérailles ou le mariage chrétien. Notre expérience en matière de nouvelle évangélisation et de première annonce pourrait en effet être une aide. Nous avons été encouragés en ce sens par le nonce apostolique ainsi que par l’archevêque catholique de Moscou, Mgr Paul Pezzi.
L’actualité internationale a-t-elle été évoquée lors de votre voyage ?
Notre rencontre avec le métropolite Hilarion, sorte de ministre des affaires étrangères du patriarcat, n’a pas donné lieu à un échange sur l’Ukraine et la Crimée. Nous avons évoqué plutôt le drame des chrétiens de Syrie, qui fait l’objet d’une indifférence quasi générale des médias occidentaux, avec encore récemment le drame des Arméniens chassés et tués par les islamistes. Nous avons aussi parlé de l’ultralibéralisme en Occident, qui effraie et affecte aussi beaucoup la Russie. Le métropolite s’est enfin dit sensible aux manifestations sans précédent qui ont eu lieu en France pour défendre la famille et le mariage.
Le rattachement de la Crimée à la Russie a-t-il parasité votre démarche ?
Il ne s’agit pas d’un voyage politique ou même idéologique, mais bien d’une démarche informelle, à vocation pastorale, et de coopération entre deux confessions chrétiennes. Ensuite, ce voyage avait été prévu bien avant l’affaire de la Crimée. Il semble enfin que le patriarcat de Moscou ne soit pas exactement sur la même ligne que Vladimir Poutine sur cette question. Même si Église et État peuvent par ailleurs être alliés dans la défense de la famille.
L’approche des droits de l’homme est-elle divergente entre Orient et Occident ?
La politique de Vladimir Poutine est en effet très décriée en Occident. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un pays en reconstruction, après soixante-dix ans de communisme : régime qui a totalement nié les droits de l’homme, sans que cela soit toujours dénoncé en Occident… Par ailleurs, la promotion de la vie est partie intégrante de la défense des droits humains et on ne peut pas l’exclure, comme l’a rappelé le pape François dans son ... SUITE
D’abord qu’il y a un incontestable réveil religieux dans ce pays, depuis une quinzaine d’années. Nous avons participé à la Divine liturgie à la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou, détruite sous Staline et reconstruite en 2000 par le gouvernement russe. Le nombre de fidèles, dont beaucoup de jeunes, pendant les trois heures d’office, en pleine semaine, est un signe incontestable de ce réveil. De notre côté, nous avons eu le sentiment que nos différents interlocuteurs au sein de l’Église orthodoxe ont été très intéressés par ce qui se passe dans l’Église catholique, notamment tout ce qui concerne la pastorale de la famille. Je pense notamment à la préparation au mariage, à la défense de la famille composée d’un homme et d’une femme, aux actions en faveur du respect de la vie… Chez eux, on sent que ce ne sont que des balbutiements, même si nous avons été impressionnés par la rencontre avec la Commission Famille du patriarcat, composée d’un prêtre et de laïcs très engagés dans l’action pastorale et publique. Avec notamment une forte implication dans la préparation du Congrès mondial des familles qui devrait se tenir à Moscou en septembre prochain, et qui rassemble plusieurs traditions religieuses.
Les catholiques ont-ils quelque chose à apporter aux orthodoxes russes dans ce contexte ?
Sans doute que le réveil religieux en Russie a besoin d’être catéchisé, par une évangélisation des personnes, plus nombreuses qu’auparavant, qui demandent le baptême, des funérailles ou le mariage chrétien. Notre expérience en matière de nouvelle évangélisation et de première annonce pourrait en effet être une aide. Nous avons été encouragés en ce sens par le nonce apostolique ainsi que par l’archevêque catholique de Moscou, Mgr Paul Pezzi.
L’actualité internationale a-t-elle été évoquée lors de votre voyage ?
Notre rencontre avec le métropolite Hilarion, sorte de ministre des affaires étrangères du patriarcat, n’a pas donné lieu à un échange sur l’Ukraine et la Crimée. Nous avons évoqué plutôt le drame des chrétiens de Syrie, qui fait l’objet d’une indifférence quasi générale des médias occidentaux, avec encore récemment le drame des Arméniens chassés et tués par les islamistes. Nous avons aussi parlé de l’ultralibéralisme en Occident, qui effraie et affecte aussi beaucoup la Russie. Le métropolite s’est enfin dit sensible aux manifestations sans précédent qui ont eu lieu en France pour défendre la famille et le mariage.
Le rattachement de la Crimée à la Russie a-t-il parasité votre démarche ?
Il ne s’agit pas d’un voyage politique ou même idéologique, mais bien d’une démarche informelle, à vocation pastorale, et de coopération entre deux confessions chrétiennes. Ensuite, ce voyage avait été prévu bien avant l’affaire de la Crimée. Il semble enfin que le patriarcat de Moscou ne soit pas exactement sur la même ligne que Vladimir Poutine sur cette question. Même si Église et État peuvent par ailleurs être alliés dans la défense de la famille.
L’approche des droits de l’homme est-elle divergente entre Orient et Occident ?
La politique de Vladimir Poutine est en effet très décriée en Occident. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un pays en reconstruction, après soixante-dix ans de communisme : régime qui a totalement nié les droits de l’homme, sans que cela soit toujours dénoncé en Occident… Par ailleurs, la promotion de la vie est partie intégrante de la défense des droits humains et on ne peut pas l’exclure, comme l’a rappelé le pape François dans son ... SUITE
Théo du Couedic
« Ah tu es en théologie… Tu veux être bonne sœur ? » C’est le genre de propos qu’entendent sans arrêt les étudiants en sciences religieuses de l’Université catholique de l’Ouest. Maylis, 22 ans, rétorque volontiers :
« Moi je suis fiancée, et je veux une flopée de gamins. »
Cette faculté à Angers est la seule avec celle de Strasbourg à proposer un diplôme d’Etat. Dans le bureau des étudiants de la faculté de théologie, à proximité de l’aumônerie, tous les âges et les profils se confondent. Dans cette promotion, trois étudiants ne sont pas baptisés. Et tout le monde n’est pas croyant. Le doyen, Ludovic Danto, explique que « c’est une tendance qui date de moins de cinq ans » : « On n’aurait jamais vu ça avant. Ils seraient partis étudier la philo ou l’histoire. Et forcément, cela pose des questionnements. »
Par exemple : peut-on faire de la théologie sans être croyant ? Cela ne suppose-t-il pas un acte de foi ? Tous les théologiens ne sont pas d’accord sur la réponse.
« Ah tu es en théologie… Tu veux être bonne sœur ? » C’est le genre de propos qu’entendent sans arrêt les étudiants en sciences religieuses de l’Université catholique de l’Ouest. Maylis, 22 ans, rétorque volontiers :
« Moi je suis fiancée, et je veux une flopée de gamins. »
Cette faculté à Angers est la seule avec celle de Strasbourg à proposer un diplôme d’Etat. Dans le bureau des étudiants de la faculté de théologie, à proximité de l’aumônerie, tous les âges et les profils se confondent. Dans cette promotion, trois étudiants ne sont pas baptisés. Et tout le monde n’est pas croyant. Le doyen, Ludovic Danto, explique que « c’est une tendance qui date de moins de cinq ans » : « On n’aurait jamais vu ça avant. Ils seraient partis étudier la philo ou l’histoire. Et forcément, cela pose des questionnements. »
Par exemple : peut-on faire de la théologie sans être croyant ? Cela ne suppose-t-il pas un acte de foi ? Tous les théologiens ne sont pas d’accord sur la réponse.
« En aucun cas un cours d’endoctrinement »
Certains sont là pour leur culture personnelle, d’autres pour les manifestations contemporaines du religieux. Des jeunes qui n’avaient pas envisagé d’études religieuses, mais qui changent d’avis en découvrant certains intitulés de cours.
Pour Ludovic Danto, « quelqu’un qui rentre ici ne sait pas exactement ce qu’il veut faire ». Il dit qu’à la sortie, les diplômés rejoignent quatre principaux domaines d’activité :
- les métiers du livre,
- le journalisme,
- l’enseignement,
- le tourisme.
Intellectuellement, les études théologiques sont comparables à d’autres. Au programme, des cours d’histoire, de philo, de religion et de théologie morale, qui interrogent des sujets de société :
« L’idée étant de comprendre le positionnement “adverse”. Ce n’est en aucun cas un cours d’endoctrinement. » Ils sont aussi là pour faire de l’archéologie biblique, pour travailler dans l’édition ou devenir prêtre : cinq jeunes ont exposé leurs motivations à Rue89. SUITE "Le nouvel Observateur"
Certains sont là pour leur culture personnelle, d’autres pour les manifestations contemporaines du religieux. Des jeunes qui n’avaient pas envisagé d’études religieuses, mais qui changent d’avis en découvrant certains intitulés de cours.
Pour Ludovic Danto, « quelqu’un qui rentre ici ne sait pas exactement ce qu’il veut faire ». Il dit qu’à la sortie, les diplômés rejoignent quatre principaux domaines d’activité :
- les métiers du livre,
- le journalisme,
- l’enseignement,
- le tourisme.
Intellectuellement, les études théologiques sont comparables à d’autres. Au programme, des cours d’histoire, de philo, de religion et de théologie morale, qui interrogent des sujets de société :
« L’idée étant de comprendre le positionnement “adverse”. Ce n’est en aucun cas un cours d’endoctrinement. » Ils sont aussi là pour faire de l’archéologie biblique, pour travailler dans l’édition ou devenir prêtre : cinq jeunes ont exposé leurs motivations à Rue89. SUITE "Le nouvel Observateur"
V.G.
(RV) L'Eglise syro-orthodoxe a élu son 23ème patriarche, il s'agit de Cyril Aphrem Karim, qui remplace Ignatius Zakka I Iwas, décédé le 21 mars dernier à 81 ans. Son titre officiel est patriarche d'Antioche et de tout l'Orient. Né en Syrie, âgé de 48 ans, il était jusqu'à présent l'archevêque oriental des Etats-Unis. Il prendra le nom de Mor Ignatius Aphrem II.
L'élection s'est tenue au siège de l'Eglise syro-orthodoxe à Atshaneh, au Liban. Cette Eglise est l'une des communautés chrétiennes d'Orient les plus anciennes. Elle compte 4 millions de fidèles qui vivent en Syrie, au Liban et en Irak. La communauté syro-orthodoxe est également présente en Allemagne, en Suède et aux Etats-Unis. Source
(RV) L'Eglise syro-orthodoxe a élu son 23ème patriarche, il s'agit de Cyril Aphrem Karim, qui remplace Ignatius Zakka I Iwas, décédé le 21 mars dernier à 81 ans. Son titre officiel est patriarche d'Antioche et de tout l'Orient. Né en Syrie, âgé de 48 ans, il était jusqu'à présent l'archevêque oriental des Etats-Unis. Il prendra le nom de Mor Ignatius Aphrem II.
L'élection s'est tenue au siège de l'Eglise syro-orthodoxe à Atshaneh, au Liban. Cette Eglise est l'une des communautés chrétiennes d'Orient les plus anciennes. Elle compte 4 millions de fidèles qui vivent en Syrie, au Liban et en Irak. La communauté syro-orthodoxe est également présente en Allemagne, en Suède et aux Etats-Unis. Source
Eglise syro-orthodoxe
L'Eglise syro-orthodoxe ou syriaque est l'une des Eglises orientales ou préchalcédoniennes. A l’origine, l’appellation « syriaque » est destiné aux araméens et assyriens devenus chrétiens.
Les syriaques sont originaires de la Mésopotamie : ils vivent ou ont vécu dans des pays comme la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, l’Iran et le sud-est de la Turquie.
L'Église Syriaque Orthodoxe est l’église d'Antioche, dont le siège apostolique fut établi en l’an 37 ap. J.-C. par saint Pierre, le chef des apôtres à Antioche (ancienne capitale de la Syrie). À l'aube du christianisme, les membres de cette église ont été convertis au christianisme par les apôtres et les disciples. Ce fut à Antioche que les disciples de Jésus reçurent pour la première fois le nom de « chrétiens » (Ac 11,26).
L’Église syriaque orthodoxe ne reconnaît que les trois premiers conciles œcuméniques de Nicée (325), de Constantinople (381) et d’Éphèse (431). Elle rejette le concile de Chalcédoine. Elle est en communions avec les Eglises « sœurs » : Arménienne Apostolique, Copte Orthodoxe et Ethiopienne orthodoxe Tewahedo.
L’église syriaque célèbre les 7 sacrements. Elle confère les sacrements d’initiation ensemble.
La liturgie est celle du rite syrien pratiqué en langue syriaque (araméen occidental). Les lectures sont habituellement faites dans la langue locale. Près de 80 anaphores existes mais la principale prière eucharistique est celle dite de St Jacques (qui date du IVe siècle, célébrée à Jérusalem et à Antioche dans les premiers siècles).
Suite
L'Eglise syro-orthodoxe ou syriaque est l'une des Eglises orientales ou préchalcédoniennes. A l’origine, l’appellation « syriaque » est destiné aux araméens et assyriens devenus chrétiens.
Les syriaques sont originaires de la Mésopotamie : ils vivent ou ont vécu dans des pays comme la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, l’Iran et le sud-est de la Turquie.
L'Église Syriaque Orthodoxe est l’église d'Antioche, dont le siège apostolique fut établi en l’an 37 ap. J.-C. par saint Pierre, le chef des apôtres à Antioche (ancienne capitale de la Syrie). À l'aube du christianisme, les membres de cette église ont été convertis au christianisme par les apôtres et les disciples. Ce fut à Antioche que les disciples de Jésus reçurent pour la première fois le nom de « chrétiens » (Ac 11,26).
L’Église syriaque orthodoxe ne reconnaît que les trois premiers conciles œcuméniques de Nicée (325), de Constantinople (381) et d’Éphèse (431). Elle rejette le concile de Chalcédoine. Elle est en communions avec les Eglises « sœurs » : Arménienne Apostolique, Copte Orthodoxe et Ethiopienne orthodoxe Tewahedo.
L’église syriaque célèbre les 7 sacrements. Elle confère les sacrements d’initiation ensemble.
La liturgie est celle du rite syrien pratiqué en langue syriaque (araméen occidental). Les lectures sont habituellement faites dans la langue locale. Près de 80 anaphores existes mais la principale prière eucharistique est celle dite de St Jacques (qui date du IVe siècle, célébrée à Jérusalem et à Antioche dans les premiers siècles).
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On vous recommande vivement ce nouveau livre français d' Alain Durel consacré aux saints grecs contemporains : on y parle de saint Nectaire d'Egine, P. Nicolas Planas, de mère Gabrielle, etc. C'est un récit de voyage, qui se lit comme un roman, mais est aussi très profond.
À la fois récit de voyage et traité de vie spirituelle, cette odyssée en Grèce orthodoxe transporte le lecteur à Athènes, Delphes et Thessalonique, puis d’île en île (Corfou, Mytilène, Samos, Patmos, Tinos, Égine, Santorin, Eubée) sur les traces des grandes figures spirituelles du christianisme hellène.
Le voyage aboutit à l’île d’Andros, dans les Cyclades, où l’on découvre la figure provocatrice et fascinante d’un fol-en-Christ, qui éclaire en retour le destin tragique et sublime de la Grèce contemporaine. Aucun ouvrage en langue française n’avait abordé la vie de ces « athlètes du cœur » sur le ton du conte initiatique. Histoire et spiritualité se côtoient dans ce récit d’aventure non dénué d’humour et de poésie, initiation à la Grèce orthodoxe et périple ensoleillé au pays d’Homère et de Seféris.
Lien "Albin Michel"
À la fois récit de voyage et traité de vie spirituelle, cette odyssée en Grèce orthodoxe transporte le lecteur à Athènes, Delphes et Thessalonique, puis d’île en île (Corfou, Mytilène, Samos, Patmos, Tinos, Égine, Santorin, Eubée) sur les traces des grandes figures spirituelles du christianisme hellène.
Le voyage aboutit à l’île d’Andros, dans les Cyclades, où l’on découvre la figure provocatrice et fascinante d’un fol-en-Christ, qui éclaire en retour le destin tragique et sublime de la Grèce contemporaine. Aucun ouvrage en langue française n’avait abordé la vie de ces « athlètes du cœur » sur le ton du conte initiatique. Histoire et spiritualité se côtoient dans ce récit d’aventure non dénué d’humour et de poésie, initiation à la Grèce orthodoxe et périple ensoleillé au pays d’Homère et de Seféris.
Lien "Albin Michel"
A la question: Étant laïc, avez-vous voulu vous engager dans la mission de l'Église, dans la mesure de vos forces? - nos lecteurs ont répondu:
Oui, j'ai envisagé la possibilité de me consacrer au ministère ecclésial (sacerdoce, diaconat). 22.58%
Oui, j'ai songé à une vocation monastique. 16.13%
Non, je n'ai jamais pensé ni au sacerdoce, ni aux voeux religieux. 38.17%
Je suis déjà membre du clergé ou d'une communauté monastique. 23.12%
186 Votant(s)
Oui, j'ai envisagé la possibilité de me consacrer au ministère ecclésial (sacerdoce, diaconat). 22.58%
Oui, j'ai songé à une vocation monastique. 16.13%
Non, je n'ai jamais pensé ni au sacerdoce, ni aux voeux religieux. 38.17%
Je suis déjà membre du clergé ou d'une communauté monastique. 23.12%
186 Votant(s)
Toujours profondément blessés et inquiets par les dures excommunications qui ont été récemment formulées dans leur diocèse envers des personnes respectées et connues d’eux pour leur intégrité, plusieurs membres du diocèse des Eglises Russes en Europe Occidentale ont demandé de célébrer le moleben appelé « Office pour l'accroissement de l'amour ».
Il aura lieu après l’office de l’acathiste à la Mère de Dieu,
Le Vendredi 4 avril 2014 à 19h30
en l’Eglise de la Présentation-de-la-Vierge-au-Temple
91, rue Olivier de Serres
75015 PARIS
Il aura lieu après l’office de l’acathiste à la Mère de Dieu,
Le Vendredi 4 avril 2014 à 19h30
en l’Eglise de la Présentation-de-la-Vierge-au-Temple
91, rue Olivier de Serres
75015 PARIS
V.G.
La plupart de nos commentateurs occidentaux considèrent l'Ukraine comme un pays appartenant à la culture européenne, oppressé pendant 3 siècles par la Russie qui cherche par tous les moyens à récupérer son hégémonie perdue en 1991. Bien peu acceptent de voir que l'Ukraine est en fait profondément divisée entre culture occidentale et culture orientale, cette division étant attisée par les grandes puissances, Russie d'un côté et Occident de l'autre.
Comme je l'ai écrit sur un autre fil les évènements actuels en Ukraine prennent racine dans son histoire parfaitement illustrée par son histoire religieuse. Mon post précédent en fait une présentation détaillée et je propose maintenant une analyse plus fouillée de la situation actuelle.
La plupart de nos commentateurs occidentaux considèrent l'Ukraine comme un pays appartenant à la culture européenne, oppressé pendant 3 siècles par la Russie qui cherche par tous les moyens à récupérer son hégémonie perdue en 1991. Bien peu acceptent de voir que l'Ukraine est en fait profondément divisée entre culture occidentale et culture orientale, cette division étant attisée par les grandes puissances, Russie d'un côté et Occident de l'autre.
Comme je l'ai écrit sur un autre fil les évènements actuels en Ukraine prennent racine dans son histoire parfaitement illustrée par son histoire religieuse. Mon post précédent en fait une présentation détaillée et je propose maintenant une analyse plus fouillée de la situation actuelle.
Ukraine et Occident
L'Ukraine revendique à juste titre l'héritage de la Rus de Kiev dans une succession historiquement continue et ses liens avec l'Occident sont de fait bien établis. La Rus de Kiev faisait partie de la culture occidentale par la religion (c'était avant le grand schisme) par le commerce et par des alliances politiques: les mariages des filles de Iaroslav le Sage (978-1054), le fils et héritier de saint Vladimir, qui épousèrent toutes trois des princes occidentaux (dont le roi de France Henry 1) en sont la plus éclatante illustration, tout comme les icônes et les église inspirées de Byzance.
Comme le montre bien l'histoire religieuse, l'Ukraine de l'est perpétua cette mouvance occidentale pendant la domination polono-lithuanienne qui la protégea des Tatars: l'Eglise resta dans la mouvance de Constantinople même quand le métropolite partit pour Vladimir puis Moscou (1354): dès 1458 la métropole de Kiev se rattacha à nouveau à Constantinople. Puis ce fut la signature de l'Union de Brest-Litovsk (1596) par 6 évêques sur 8 y compris le métropolite de Kiev et la position du métropolite Pierre Mohyla (1596-1646), qui s'y opposa est très caractéristique: alors qu'il combat fermement les Uniates pour faire renaitre la métropole orthodoxe, sa "Confession" "reste le document le plus latin qui ait été approuvé par un concile officiel de l'Eglise orthodoxe" (2). L'Union de Brest favorisa la pénétration des jésuites en Ukraine, en particulier dans l'enseignement, et "vers 1650, le niveau de culture était plus élevé en Ukraine que dans n'importe quelle autre région du monde orthodoxe" (ibid. 2, p. 125). L'Ukraine occidentale profita en effet pleinement du "siècle d'or" polono-lithuanien qui s'accompagna d'un grand développement culturel, avec en particulier des relations suivies avec l'Italie alors que, au plan ecclésial, les liens entre Rome et l'Eglise catholique de Pologne se renforçaient. Une grande partie de la noblesse ukrainienne se "polonisa" alors en adoptant des terminaisons en "sky" à la place du "ko" courant en Ukraine. Bien évidement, ce tropisme occidental fut encore accentué dans les provinces ukrainiennes absorbées par l'empire austro-hongrois après 1795 (Galicie orientale, Bukovine, Ruthénie subcarpatique).
Entre les deux guerres ces Ukrainiens se retrouvèrent en Pologne, Tchécoslovaquie et Roumanie et ils ne rejoignirent l'Ukraine qu'après Yalta… C'est dans cette région que fut fondée l'Eglise Autocéphale d'Ukraine qui, après l'annexion à l'URSS, se poursuivit dans l'émigration, essentiellement en Amériques où ses diocèses sont maintenant autonomes sous l'omophore du patriarcat de Constantinople; l'EAU se réimplanta en Ukraine vers 1990 avec le soutien des autorités, essentiellement dans les provinces occidentales, et participa à la création du pseudo-patriarcat de Kiev (1992) avant de s'en séparer. Version extrémiste: c'est aussi dans ces régions que se forma l'organisation nationaliste armée de Stepan Bandera qui lutta contre le pouvoir polonais avant 1939, puis contre les Soviétiques (1939-1941), les Allemands (1941-1944) et à nouveau les soviétiques, en Ukraine même jusque dans les années 1950 puis dans la diaspora ukrainienne (3). Les organisations "Svoboda" et "Praviï Sector", en tête du coup d'état de mars (4) et qui continuent à peser fortement sur le gouvernement mis en place (5), en sont les héritiers actuels.
C'est cette partie pro-occidentale de l'Ukraine que les observateurs occidentaux considèrent comme représentative de tout le pays...
Ukraine orientale
Il y a pourtant toute une autre partie de l'Ukraine: celle qui se trouve au sud-est d'une ligne Kharkov-Odessa (6). Ces provinces là furent dès le départ liées au destin de la Russie et ne se trouvèrent en fait rattachées à l'Ukraine qu'après la révolution. Elles ont donc été coupées de tout liens avec l'Occident pendant la domination Tatar (XII-XVe) puis par les hostilités qui perdurèrent avec la Suéde et la Polono-Lituanie jusqu'à la fin du XVIIIe. Tout comme la Russie, elles ne participèrent pas à l'inflexion majeure de la pensée occidentale que furent la Renaissance, la Réforme et la Contre-réforme (l'Ukraine occidentale y participa activement, voire la "Confession" du métropolite Pierre Moghyla), mais essayèrent de se raccrocher directement au "Siècle des Lumières" sous l'impulsion des empereurs de Russie. Toutefois ce rapprochement resta très superficiel par rapport à l'influence orientale comme le montrent l'écrivain Alexis Tolstoï dans son poème humoristique "Zmeï Tougarine" (1867) ou le poète Alexandre Blok dans "Les Scythes" (1918)
C'est en fait des régions peu peuplées et sans villes importantes que les Russes conquirent sur les Tatars et les Turques du XVIe au XVIIIe. Elles furent peuplées de colons russes, ukrainiens et d'Europe centrale (Serbes, Hongrois…), les villes y furent pour la plupart crées au XVIII siècle aussi bien dans les steppes que sur la Mer Noire (7) et ces régions furent totalement englobées dans la construction de l'empire russe sans faire partie des gouvernorats ukrainiens. Au XIXe siècle c'est là que se développèrent les installations industrielles (8) qui en font toujours la partie la plus riche de l'Ukraine avec un revenu annuel moyen par tête supérieur à 4000 $ en 2008 contre 2000 $ à l'ouest (9). Ces industries sont très liées à la Russie qui constitue pour elles un marché essentiel alors que leurs produits ne sont pas compétitifs en Europe pour leur plus grande part.
C'est bien évidement l'Eglise russe qui est toujours largement majoritaire dans ces régions dont les diocèses s'opposent très fermement à toute idée d'autocéphalie de l'Eglise d'Ukraine. De même les idées nationalistes n'y ont jamais eu de succès et, durant la guerre civile, ces régions se sont partagées entre Rouges et Blancs mais ni Petlioura ni Makhno n'y firent beaucoup d'adeptes contrairement à l'Ukraine occidentale.
Quel avenir pour l’Ukraine?
"Contrairement à ce qui est trop souvent affirmé, il n’y a pas « 2 » pays mais 3 dans le cas de l’Ukraine. Une Ukraine médiane apparaît aussi, différente tant dans la production que dans la composition ethnique. C’est une zone où les habitants parlent simultanément l’ukrainien et le russe, et dont la langue spontanée serait ce « mélange » que l’on connaît sous le nom de « Surzhik »" écrit J. Sapir dans un article particulièrement bien documenté dont j'emprunte aussi le titre (ibid 9).
Et en effet, entre les deux extrêmes dont j'analyse les spécificités, il y a une large bande moyenne qui comprend Kiev, qui fut la première rattachée à la Russie dès le XVIIe siècle et où les deux types de mentalités se mêlent. Et il y a (avait?) aussi la Crimée, réellement à part avec son tropisme russe affirmé qui s'est clairement manifesté lors du référendum du 16 mars. Par contre, en dehors de cette presqu'ile, aucune région ne veut faire sécession et aucune grande puissance n'a réellement intérêt à voir exploser l'Ukraine (10). La solution fédérale qui semble émerger des pourparlers entre Russie et USA, sur proposition de la Russie, pourrait donc satisfaire la plupart des acteurs sauf un: le groupe extrémiste qui s'est emparé du pouvoir à Kiev (11). Mais on peut raisonnablement espérer que la raison l'emportera après l'élection présidentielle…
Il faut encore noter qu'une large part de responsabilité dans la crise incombe à "l’irresponsabilité avec laquelle les dirigeants européens ont traité le dossier ukrainien" comme l'a dit très nettement Nigel Farage, dirigeant britannique du parti eurosceptique UKIP (ibid 10). Mais c'est dans des pourparlers entre la Russie et les USA qu'on va probablement trouver une solution!
(1) ICI commentaire 1
(2) In Mgr Kallistos Ware, évêque de Diokleia, "L'Orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles", Cerf Paris 2002, p.127. La "Confession" de Mohyla fut ratifiée par le concile de Jassy, Roumanie, qui réfuta le protestantisme (1642) et Mgr Kallistos la cite parmi "les principales déclarations doctrinales orthodoxes depuis 787" (Ibid. P 262).
(3) ICI
(4) Voir l'excellent article de J. Sapir. J. Sapir dirige le groupe de recherche IRSES à la FMSH et co-organise, avec l'Institut de Prévision de l'Economie Nationale (IPEN-ASR), le séminaire Franco-Russe sur les problèmes financiers et monétaires du développement de la Russie. Ses analyses sont très justes mais peu diffusées dans nos média.
(5) Kiev
(6) Cf. carte (ibid. 4)
(7) Exemples: Zaporozhye, crée en 1770, Dnepropetrovsk, 1776, Kherson et Mariupol, 1778, Sébastopol, 1783, Simferopol et Melitopol, 1784, Nikolaev, 1789, Odessa, 1794, Lugansk, 1795...
(8) Donetsk est crée en 1869. La ville s'appelle alors "Iouzovka", d'après le nom de l'exploitant des mines de charbon…
(9) ICI
(10) Cf.
(11) ICI
L'Ukraine revendique à juste titre l'héritage de la Rus de Kiev dans une succession historiquement continue et ses liens avec l'Occident sont de fait bien établis. La Rus de Kiev faisait partie de la culture occidentale par la religion (c'était avant le grand schisme) par le commerce et par des alliances politiques: les mariages des filles de Iaroslav le Sage (978-1054), le fils et héritier de saint Vladimir, qui épousèrent toutes trois des princes occidentaux (dont le roi de France Henry 1) en sont la plus éclatante illustration, tout comme les icônes et les église inspirées de Byzance.
Comme le montre bien l'histoire religieuse, l'Ukraine de l'est perpétua cette mouvance occidentale pendant la domination polono-lithuanienne qui la protégea des Tatars: l'Eglise resta dans la mouvance de Constantinople même quand le métropolite partit pour Vladimir puis Moscou (1354): dès 1458 la métropole de Kiev se rattacha à nouveau à Constantinople. Puis ce fut la signature de l'Union de Brest-Litovsk (1596) par 6 évêques sur 8 y compris le métropolite de Kiev et la position du métropolite Pierre Mohyla (1596-1646), qui s'y opposa est très caractéristique: alors qu'il combat fermement les Uniates pour faire renaitre la métropole orthodoxe, sa "Confession" "reste le document le plus latin qui ait été approuvé par un concile officiel de l'Eglise orthodoxe" (2). L'Union de Brest favorisa la pénétration des jésuites en Ukraine, en particulier dans l'enseignement, et "vers 1650, le niveau de culture était plus élevé en Ukraine que dans n'importe quelle autre région du monde orthodoxe" (ibid. 2, p. 125). L'Ukraine occidentale profita en effet pleinement du "siècle d'or" polono-lithuanien qui s'accompagna d'un grand développement culturel, avec en particulier des relations suivies avec l'Italie alors que, au plan ecclésial, les liens entre Rome et l'Eglise catholique de Pologne se renforçaient. Une grande partie de la noblesse ukrainienne se "polonisa" alors en adoptant des terminaisons en "sky" à la place du "ko" courant en Ukraine. Bien évidement, ce tropisme occidental fut encore accentué dans les provinces ukrainiennes absorbées par l'empire austro-hongrois après 1795 (Galicie orientale, Bukovine, Ruthénie subcarpatique).
Entre les deux guerres ces Ukrainiens se retrouvèrent en Pologne, Tchécoslovaquie et Roumanie et ils ne rejoignirent l'Ukraine qu'après Yalta… C'est dans cette région que fut fondée l'Eglise Autocéphale d'Ukraine qui, après l'annexion à l'URSS, se poursuivit dans l'émigration, essentiellement en Amériques où ses diocèses sont maintenant autonomes sous l'omophore du patriarcat de Constantinople; l'EAU se réimplanta en Ukraine vers 1990 avec le soutien des autorités, essentiellement dans les provinces occidentales, et participa à la création du pseudo-patriarcat de Kiev (1992) avant de s'en séparer. Version extrémiste: c'est aussi dans ces régions que se forma l'organisation nationaliste armée de Stepan Bandera qui lutta contre le pouvoir polonais avant 1939, puis contre les Soviétiques (1939-1941), les Allemands (1941-1944) et à nouveau les soviétiques, en Ukraine même jusque dans les années 1950 puis dans la diaspora ukrainienne (3). Les organisations "Svoboda" et "Praviï Sector", en tête du coup d'état de mars (4) et qui continuent à peser fortement sur le gouvernement mis en place (5), en sont les héritiers actuels.
C'est cette partie pro-occidentale de l'Ukraine que les observateurs occidentaux considèrent comme représentative de tout le pays...
Ukraine orientale
Il y a pourtant toute une autre partie de l'Ukraine: celle qui se trouve au sud-est d'une ligne Kharkov-Odessa (6). Ces provinces là furent dès le départ liées au destin de la Russie et ne se trouvèrent en fait rattachées à l'Ukraine qu'après la révolution. Elles ont donc été coupées de tout liens avec l'Occident pendant la domination Tatar (XII-XVe) puis par les hostilités qui perdurèrent avec la Suéde et la Polono-Lituanie jusqu'à la fin du XVIIIe. Tout comme la Russie, elles ne participèrent pas à l'inflexion majeure de la pensée occidentale que furent la Renaissance, la Réforme et la Contre-réforme (l'Ukraine occidentale y participa activement, voire la "Confession" du métropolite Pierre Moghyla), mais essayèrent de se raccrocher directement au "Siècle des Lumières" sous l'impulsion des empereurs de Russie. Toutefois ce rapprochement resta très superficiel par rapport à l'influence orientale comme le montrent l'écrivain Alexis Tolstoï dans son poème humoristique "Zmeï Tougarine" (1867) ou le poète Alexandre Blok dans "Les Scythes" (1918)
C'est en fait des régions peu peuplées et sans villes importantes que les Russes conquirent sur les Tatars et les Turques du XVIe au XVIIIe. Elles furent peuplées de colons russes, ukrainiens et d'Europe centrale (Serbes, Hongrois…), les villes y furent pour la plupart crées au XVIII siècle aussi bien dans les steppes que sur la Mer Noire (7) et ces régions furent totalement englobées dans la construction de l'empire russe sans faire partie des gouvernorats ukrainiens. Au XIXe siècle c'est là que se développèrent les installations industrielles (8) qui en font toujours la partie la plus riche de l'Ukraine avec un revenu annuel moyen par tête supérieur à 4000 $ en 2008 contre 2000 $ à l'ouest (9). Ces industries sont très liées à la Russie qui constitue pour elles un marché essentiel alors que leurs produits ne sont pas compétitifs en Europe pour leur plus grande part.
C'est bien évidement l'Eglise russe qui est toujours largement majoritaire dans ces régions dont les diocèses s'opposent très fermement à toute idée d'autocéphalie de l'Eglise d'Ukraine. De même les idées nationalistes n'y ont jamais eu de succès et, durant la guerre civile, ces régions se sont partagées entre Rouges et Blancs mais ni Petlioura ni Makhno n'y firent beaucoup d'adeptes contrairement à l'Ukraine occidentale.
Quel avenir pour l’Ukraine?
"Contrairement à ce qui est trop souvent affirmé, il n’y a pas « 2 » pays mais 3 dans le cas de l’Ukraine. Une Ukraine médiane apparaît aussi, différente tant dans la production que dans la composition ethnique. C’est une zone où les habitants parlent simultanément l’ukrainien et le russe, et dont la langue spontanée serait ce « mélange » que l’on connaît sous le nom de « Surzhik »" écrit J. Sapir dans un article particulièrement bien documenté dont j'emprunte aussi le titre (ibid 9).
Et en effet, entre les deux extrêmes dont j'analyse les spécificités, il y a une large bande moyenne qui comprend Kiev, qui fut la première rattachée à la Russie dès le XVIIe siècle et où les deux types de mentalités se mêlent. Et il y a (avait?) aussi la Crimée, réellement à part avec son tropisme russe affirmé qui s'est clairement manifesté lors du référendum du 16 mars. Par contre, en dehors de cette presqu'ile, aucune région ne veut faire sécession et aucune grande puissance n'a réellement intérêt à voir exploser l'Ukraine (10). La solution fédérale qui semble émerger des pourparlers entre Russie et USA, sur proposition de la Russie, pourrait donc satisfaire la plupart des acteurs sauf un: le groupe extrémiste qui s'est emparé du pouvoir à Kiev (11). Mais on peut raisonnablement espérer que la raison l'emportera après l'élection présidentielle…
Il faut encore noter qu'une large part de responsabilité dans la crise incombe à "l’irresponsabilité avec laquelle les dirigeants européens ont traité le dossier ukrainien" comme l'a dit très nettement Nigel Farage, dirigeant britannique du parti eurosceptique UKIP (ibid 10). Mais c'est dans des pourparlers entre la Russie et les USA qu'on va probablement trouver une solution!
(1) ICI commentaire 1
(2) In Mgr Kallistos Ware, évêque de Diokleia, "L'Orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles", Cerf Paris 2002, p.127. La "Confession" de Mohyla fut ratifiée par le concile de Jassy, Roumanie, qui réfuta le protestantisme (1642) et Mgr Kallistos la cite parmi "les principales déclarations doctrinales orthodoxes depuis 787" (Ibid. P 262).
(3) ICI
(4) Voir l'excellent article de J. Sapir. J. Sapir dirige le groupe de recherche IRSES à la FMSH et co-organise, avec l'Institut de Prévision de l'Economie Nationale (IPEN-ASR), le séminaire Franco-Russe sur les problèmes financiers et monétaires du développement de la Russie. Ses analyses sont très justes mais peu diffusées dans nos média.
(5) Kiev
(6) Cf. carte (ibid. 4)
(7) Exemples: Zaporozhye, crée en 1770, Dnepropetrovsk, 1776, Kherson et Mariupol, 1778, Sébastopol, 1783, Simferopol et Melitopol, 1784, Nikolaev, 1789, Odessa, 1794, Lugansk, 1795...
(8) Donetsk est crée en 1869. La ville s'appelle alors "Iouzovka", d'après le nom de l'exploitant des mines de charbon…
(9) ICI
(10) Cf.
(11) ICI
L'organisation recueille en France 300000e manifestation contre le «mariage gay», ainsi que des personnalités publiques et des représentants de l'Église catholique opposés à l'euthanasie, l'avortement et d'autres "valeurs libérales" viennent à Moscou. Ils croient tous que la Russie - ". Sur la protection des lois naturelles du développement de la personnalité humaine" l'un des rares pays du monde chrétien, qui, aux niveaux national et communautaire a indiqué
La délégation arrivera à Moscou à l'invitation de la Direction des relations extérieures de l'Eglise du Patriarcat de Moscou et le soutien de l'Eglise orthodoxe russe au Conseil de l'Europe. Dans sa structure - l'évêque de Bayonne et Oloron Mark Aye (Sud-Ouest de la France), directeur du Centre européen pour le droit et la justice Gregor Pyupink de Strasbourg, fonds de secrétaire général "Jérôme Lejeune,« Thierry de la Villzhegyu, rédacteur en chef de l'hebdomadaire "La famille chrétienne" catholique Emerick Purbe diocèse autorisé de Bayonne et Oloron pour la vie familiale et Guillaume Alençon, Secrétaire général de l'OTAN, "Life" - la structure de base de l'organisation française «Manif pour Tous» - Caroline Roux.
Lors d'une visite à la délégation française et ses plans portail Pravoslavie.ru a dit le représentant du Patriarcat de Moscou du Conseil de l'Europe p. Philippe (Ryabykh), recteur de la paroisse de Tous les Saints stavropigialny à Strasbourg.
La délégation arrivera à Moscou à l'invitation de la Direction des relations extérieures de l'Eglise du Patriarcat de Moscou et le soutien de l'Eglise orthodoxe russe au Conseil de l'Europe. Dans sa structure - l'évêque de Bayonne et Oloron Mark Aye (Sud-Ouest de la France), directeur du Centre européen pour le droit et la justice Gregor Pyupink de Strasbourg, fonds de secrétaire général "Jérôme Lejeune,« Thierry de la Villzhegyu, rédacteur en chef de l'hebdomadaire "La famille chrétienne" catholique Emerick Purbe diocèse autorisé de Bayonne et Oloron pour la vie familiale et Guillaume Alençon, Secrétaire général de l'OTAN, "Life" - la structure de base de l'organisation française «Manif pour Tous» - Caroline Roux.
Lors d'une visite à la délégation française et ses plans portail Pravoslavie.ru a dit le représentant du Patriarcat de Moscou du Conseil de l'Europe p. Philippe (Ryabykh), recteur de la paroisse de Tous les Saints stavropigialny à Strasbourg.
- Père Philippe, dites-nous un peu sur les participants de cette délégation. Ce qui a influencé sa composition?
- Il ya quelques mois Gregor Pyupink, avocat international de travail à Strasbourg, m'a demandé de vous aider à organiser un voyage à Moscou par un groupe de personnes qui militent activement en France la conception traditionnelle de la famille, ainsi que s'opposent à l'avortement, l'euthanasie et diverses expériences génétiques avec la nature humaine. Sur tous ces sujets, ils parlent dans les médias français, ont permis de sensibiliser les gens du commun, à susciter leur engagement civique, prévoir une protection juridique aux victimes de leurs convictions morales traditionnelles.
Je tiens à souligner que ce n'est pas des cercles marginaux en France, et les grandes personnalités de ce pays. Ainsi, l'organisation en 2013, il était connu «Manif pour Tous» se sont réunis à Paris, Lyon et d'autres villes de France, des centaines de milliers de manifestants contre l'introduction de «mariage gay» et «adoption» de même sexe syndicats enfants. Évêque de Bayonne Mark a créé dans son mouvement puissant diocèse dans la défense de la vie et de la famille et constamment exprimé dans les médias français sur ces sujets. Gregor Pyupink battre pour les valeurs traditionnelles du Conseil de l'Europe, particulièrement actif - à la Cour des droits de l'homme de Strasbourg. Les représentants du fonds "Jérôme Lejeune" s'opposent à l'avortement, l'euthanasie, et est financièrement appuyé par des études génétiques pour surmonter le syndrome de Down. L'organisation estime que la détection du syndrome de Down chez le fœtus ne doit pas être une cause de l'avortement.
- Qu'est-ce que les réunions sont prévues pendant le séjour de la délégation en Russie, et ce, à votre avis, le but de ces réunions? Quels sont les résultats attendus des représentants du public français?
- La délégation prévoit de rencontrer le président du DREE métropolite Hilarion de Volokolamsk , président de la commission patriarcale sur la famille, la maternité et la protection de l'enfance par l'archiprêtre Dimitri Smirnov , avec la communauté orthodoxe, et se rendra également Sretensky monastère et séminaire. Le programme de son séjour à Moscou comprend la participation à une réunion du Conseil interreligieux de Russie. Devrait se réunir en Conseil de la Fédération, la Douma d'Etat, le ministère du Travail et de la Protection sociale. Tout cela est organisé pour que les Français ont réussi à trouver des partenaires russes de coopération dans la défense des valeurs traditionnelles. Personnes incluses dans la délégation en faveur du développement de solides relations internationales dans ce domaine. Aujourd'hui, cependant, nous avons besoin non seulement les mots et les déclarations, mais le travail juridique réelle, comme le Conseil de l'Europe et la création de mécanismes civils et politiques pour s'assurer que les droits des personnes qui adhèrent à des principes moraux traditionnels. SUITE
- Il ya quelques mois Gregor Pyupink, avocat international de travail à Strasbourg, m'a demandé de vous aider à organiser un voyage à Moscou par un groupe de personnes qui militent activement en France la conception traditionnelle de la famille, ainsi que s'opposent à l'avortement, l'euthanasie et diverses expériences génétiques avec la nature humaine. Sur tous ces sujets, ils parlent dans les médias français, ont permis de sensibiliser les gens du commun, à susciter leur engagement civique, prévoir une protection juridique aux victimes de leurs convictions morales traditionnelles.
Je tiens à souligner que ce n'est pas des cercles marginaux en France, et les grandes personnalités de ce pays. Ainsi, l'organisation en 2013, il était connu «Manif pour Tous» se sont réunis à Paris, Lyon et d'autres villes de France, des centaines de milliers de manifestants contre l'introduction de «mariage gay» et «adoption» de même sexe syndicats enfants. Évêque de Bayonne Mark a créé dans son mouvement puissant diocèse dans la défense de la vie et de la famille et constamment exprimé dans les médias français sur ces sujets. Gregor Pyupink battre pour les valeurs traditionnelles du Conseil de l'Europe, particulièrement actif - à la Cour des droits de l'homme de Strasbourg. Les représentants du fonds "Jérôme Lejeune" s'opposent à l'avortement, l'euthanasie, et est financièrement appuyé par des études génétiques pour surmonter le syndrome de Down. L'organisation estime que la détection du syndrome de Down chez le fœtus ne doit pas être une cause de l'avortement.
- Qu'est-ce que les réunions sont prévues pendant le séjour de la délégation en Russie, et ce, à votre avis, le but de ces réunions? Quels sont les résultats attendus des représentants du public français?
- La délégation prévoit de rencontrer le président du DREE métropolite Hilarion de Volokolamsk , président de la commission patriarcale sur la famille, la maternité et la protection de l'enfance par l'archiprêtre Dimitri Smirnov , avec la communauté orthodoxe, et se rendra également Sretensky monastère et séminaire. Le programme de son séjour à Moscou comprend la participation à une réunion du Conseil interreligieux de Russie. Devrait se réunir en Conseil de la Fédération, la Douma d'Etat, le ministère du Travail et de la Protection sociale. Tout cela est organisé pour que les Français ont réussi à trouver des partenaires russes de coopération dans la défense des valeurs traditionnelles. Personnes incluses dans la délégation en faveur du développement de solides relations internationales dans ce domaine. Aujourd'hui, cependant, nous avons besoin non seulement les mots et les déclarations, mais le travail juridique réelle, comme le Conseil de l'Europe et la création de mécanismes civils et politiques pour s'assurer que les droits des personnes qui adhèrent à des principes moraux traditionnels. SUITE
Dimanche 30 mars à 13h 30 une panikhide aura lieu à l’église Saints Cosme et Damien pour commémorer les SDF qui ont vécu et qui sont décédés dans les rues de la capitale. L’initiative de cet office appartient à l’association « Nos amis dans la rue » (Drouzya na oulitse). Le premier office funèbre en mémoire d’un sans abri était consacré à Lilya, une jeune femme emportée par la faim, le froid et la maladie en 2006.
Les responsables de l’association disent souhaiter qu’un nombre toujours plus grand de bénévoles se réunissent et prient pour les âmes des SDF décédés. L’association regroupe des bénévoles d’âge et de niveaux sociaux différents: bez-doma@ya.ru, tel. 007 8 (499) 502-1027
Blagovest.info
Traduction "PO"
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Le premier centre d’hébergement temporaire pour les SDF mis en place par l’Eglise a ouvert à Moscou
Un office funèbre pour les sans-abris décédés pendant l' hiver sera célébré à Moscou
Pourquoi les SDF allemands ne meurent pas de froid
Blagovest.info
Traduction "PO"
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Le premier centre d’hébergement temporaire pour les SDF mis en place par l’Eglise a ouvert à Moscou
Un office funèbre pour les sans-abris décédés pendant l' hiver sera célébré à Moscou
Pourquoi les SDF allemands ne meurent pas de froid
Le 12 avril 1924 un Concile de l’Eglise orthodoxe de Pologne a adopté le calendrier grégorien L’Assemblée des évêques présidée par Monseigneur Sabba, métropolite de Varsovie, a pris le 18 mars 2014 dernier la décision de revenir au calendrier julien. En effet 96% des paroisses célèbrent les fêtes conformément à « l’ancien style ». Le Concile a précisé que les paroisses qui souhaitent s’en tenir au « nouveau style » peuvent le faire. PravMir Traduction "PO"
La question du calendrier religieux suscite des débats en Estonie
Visite historique en Pologne du patriarche Cyrille de Moscou
La question du calendrier religieux suscite des débats en Estonie
Visite historique en Pologne du patriarche Cyrille de Moscou
Les divergences sur l'Ukraine et les sanctions décrétées contre Moscou n'empêcheront pas la construction d'un centre culturel et religieux russe à Paris, a déclaré le porte-parole de la diplomatie française Romain Nadal.
Selon le diplomate, il ne s'agit pas d'une simple église, mais d'un centre culturel et religieux. La crise ukrainienne sera sans incidence sur la mise en œuvre de ce projet, a affirmé vendredi M.Nadal lors d'un point de presse.
Il a souligné qu'il s'agissait d'un projet à long terme et que la France avait contracté des engagements relativement à ce site.
Selon le diplomate, il ne s'agit pas d'une simple église, mais d'un centre culturel et religieux. La crise ukrainienne sera sans incidence sur la mise en œuvre de ce projet, a affirmé vendredi M.Nadal lors d'un point de presse.
Il a souligné qu'il s'agissait d'un projet à long terme et que la France avait contracté des engagements relativement à ce site.
La Russie a reçu l'autorisation de construire le centre en question fin décembre 2013. Le centre sera situé sur un terrain acquis par l'intendance du Kremlin en mars 2010. Les travaux doivent débuter en avril 2014, après la démolition des bâtiments de Météo France qui occupent actuellement ce terrain. D'une superficie totale de près de 4.000 m², le centre accueillera une salle d'expositions, une église orthodoxe, des locaux administratifs et une école russo-française prévue pour 150 élèves. SUITE Ria Novosti
Photo prise le 29 mars 2014, démolition Météo France presque achevée
Photo prise le 29 mars 2014, démolition Météo France presque achevée
CAHIER DES CHARGES : Quai Branly ( Paris ) 58 Résultats pour votre recherche
V.G.
La Commission s'est réunie le 26 mars 2014 à la Laure de grottes de Kiev. Il a été particulièrement souligné que le dialogue implique de cesser toute hostilité et confrontation religieuse. Tous les conflits entre des communautés de l'EOU-MP et celles d'autres juridictions doivent être résolus de façon exclusivement pacifique. Il a également été noté l’impossibilité de dialoguer sous la pression de quelques forces politiques que ce soit.
Les membres de la Commission ont unanimement affirmé que l'objectif du dialogue doit être de surmonter les divisions de l'église en Ukraine, et ont souligné que ils prennent comme base de leur travail la position du Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, exprimée dans son appel du 24 Février 2014 (1): «Le schisme devra être surmonté par un dialogue équilibré et compétent, qui doit être fondé sur le droit canon orthodoxe."
(1) cf.
Source
La Commission s'est réunie le 26 mars 2014 à la Laure de grottes de Kiev. Il a été particulièrement souligné que le dialogue implique de cesser toute hostilité et confrontation religieuse. Tous les conflits entre des communautés de l'EOU-MP et celles d'autres juridictions doivent être résolus de façon exclusivement pacifique. Il a également été noté l’impossibilité de dialoguer sous la pression de quelques forces politiques que ce soit.
Les membres de la Commission ont unanimement affirmé que l'objectif du dialogue doit être de surmonter les divisions de l'église en Ukraine, et ont souligné que ils prennent comme base de leur travail la position du Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, exprimée dans son appel du 24 Février 2014 (1): «Le schisme devra être surmonté par un dialogue équilibré et compétent, qui doit être fondé sur le droit canon orthodoxe."
(1) cf.
Source
En 1900, la société initiatique d'arts martiaux des "Boxers", soutenue par l'impératrice douairière, connue pour sa xénophobie, engagea une persécution contre les Chrétiens, auxquels ils attribuaient la responsabilité de tous les malheurs qui frappaient la Chine. Le 10 juin, des proclamations furent affichées dans les rues de Pékin, appelant les païens à massacrer les Chrétiens et menaçant tous ceux qui oseraient les cacher.
La nuit suivante, les Boxers, passant avec des torches enflammées dans chaque quartier de la ville, arrêtèrent dans leurs maisons tous les Chrétiens Orthodoxes qu'ils trouvaient, les torturant pour leur faire renier le Christ. Beaucoup, terrorisés par les supplices, brûlèrent de l'encens devant les idoles pour sauver leur vie, tandis que d'autres confessèrent courageusement leur foi et subirent d'horribles tourments. Après avoir incendié leur maison, on les conduisait hors de la ville, dans les temples païens des Boxers, où ils étaient éventrés, décapités ou immolés au feu.
Paul Wan, un catéchiste orthodoxe, mourut la prière sur les lèvres. Ia Wen, institutrice à la Mission russe, fut torturée à deux reprises et confessa joyeusement le Christ. Jean, un garçon de huit ans, eut les bras coupés et la poitrine tailladée. Comme ses bourreaux lui demandaient s'il souffrait, il répondit en souriant : « Ce n'est pas difficile de souffrir pour le Christ ». Les Boxers le décapitèrent, et brûlèrent ses restes dans un feu de joie.
La nuit suivante, les Boxers, passant avec des torches enflammées dans chaque quartier de la ville, arrêtèrent dans leurs maisons tous les Chrétiens Orthodoxes qu'ils trouvaient, les torturant pour leur faire renier le Christ. Beaucoup, terrorisés par les supplices, brûlèrent de l'encens devant les idoles pour sauver leur vie, tandis que d'autres confessèrent courageusement leur foi et subirent d'horribles tourments. Après avoir incendié leur maison, on les conduisait hors de la ville, dans les temples païens des Boxers, où ils étaient éventrés, décapités ou immolés au feu.
Paul Wan, un catéchiste orthodoxe, mourut la prière sur les lèvres. Ia Wen, institutrice à la Mission russe, fut torturée à deux reprises et confessa joyeusement le Christ. Jean, un garçon de huit ans, eut les bras coupés et la poitrine tailladée. Comme ses bourreaux lui demandaient s'il souffrait, il répondit en souriant : « Ce n'est pas difficile de souffrir pour le Christ ». Les Boxers le décapitèrent, et brûlèrent ses restes dans un feu de joie.
Le Père Métrophane Tsi-Chung, le premier Prêtre chinois, qui avait été ordonné par Saint Nicolas du Japon et avait servi infatigablement la Mission pendant quinze ans, fut massacré avec la plupart des soixante-dix Chrétiens, femmes et enfants, qui s'étaient réfugiés chez lui après l'incendie des bâtiments de la Mission russe. Lorsque les Boxers entrèrent, ils le trouvèrent assis dans la cour et le criblèrent de coups de poignards à la poitrine. Sa femme, Tatienne, fut décapitée, ainsi que son fils Isaïe, âgé de vingt-trois ans. Son autre fils de sept ans, Jean, eut les orteils, le nez et les oreilles coupés lors du Martyre de son père. Il ne ressentait cependant aucune douleur, et alors que ses tortionnaires l'appelaient "fils des démons", il répondait : « Je suis un croyant en Dieu, et non un disciple des démons ! » Marie, la fiancée d'Isaïe, âgée de dix-neuf ans, s'était rendue à la maison du Père Métrophane, souhaitant mourir avec la famille de son fiancé. Lorsque les Boxers entourèrent la maison, elle aida les autres à se sauver en franchissant le mur, puis elle fit face aux assaillants, les accusant d'assassiner des innocents sans procès. N'osant pas la tuer, ils la blessèrent aux bras et lui transpercèrent les pieds. Comme on la pressait de s'enfuir, elle répondit : « Je suis née près de l'église de la Très-Sainte Mère de Dieu, et c'est ici que je mourrai ! » Quand les Boxers revinrent, il la firent périr.
Parmi ces bienheureux Martyrs, se trouvaient aussi des descendants des habitants d'Albazin, en Russie, qui avaient apporté la lumière du Christ à Pékin en 1685. Clément Kui Kin, Matthieu Hai Tsuan, son frère Vit, Anne Chui, et nombre d'autres, ne craignant pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l'âme, allèrent courageusement à la rencontre des tortures et de la mort, en priant le Seigneur d'éclairer leurs persécuteurs et de pardonner leurs péchés. Des mille âmes qui composaient la Mission russe de Pékin, elle en perdit trois cents lors de ces sanglants événements, dont deux cent vingt-deux qui remportèrent la couronne inflétrissable du Martyre.
Leur vénération a été approuvée par l'Eglise Russe, qui décréta qu'une Liturgie des défunts devrait être célébrée le 10 juin, et le 11 une Liturgie solennelle en l'honneur des Martyrs.
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Le nouveaux-martyrs sur "PO" - 106 Résultats pour votre recherche
CHINE: "Je veux que mon pays soit chrétien"
Parmi ces bienheureux Martyrs, se trouvaient aussi des descendants des habitants d'Albazin, en Russie, qui avaient apporté la lumière du Christ à Pékin en 1685. Clément Kui Kin, Matthieu Hai Tsuan, son frère Vit, Anne Chui, et nombre d'autres, ne craignant pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l'âme, allèrent courageusement à la rencontre des tortures et de la mort, en priant le Seigneur d'éclairer leurs persécuteurs et de pardonner leurs péchés. Des mille âmes qui composaient la Mission russe de Pékin, elle en perdit trois cents lors de ces sanglants événements, dont deux cent vingt-deux qui remportèrent la couronne inflétrissable du Martyre.
Leur vénération a été approuvée par l'Eglise Russe, qui décréta qu'une Liturgie des défunts devrait être célébrée le 10 juin, et le 11 une Liturgie solennelle en l'honneur des Martyrs.
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CHINE: "Je veux que mon pays soit chrétien"
Le pape François va prier avec le patriarche orthodoxe Bartholomée au Saint-Sépulcre à Jérusalem en mai dans une geste oecuménique fort, a indiqué jeudi le Vatican, qui a souligné que la préparation du voyage se poursuit comme prévu malgré les difficultés causées par la grève au ministère des Affaires étrangères.
Comme cela apparaît avec la publication ce matin du programme du voyage du Saint-Père en Terre Sainte, la préparation du voyage se poursuit comme prévu, a tenu à clarifier dans un communiqué le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi.
Comme cela apparaît avec la publication ce matin du programme du voyage du Saint-Père en Terre Sainte, la préparation du voyage se poursuit comme prévu, a tenu à clarifier dans un communiqué le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi.
Nous sommes conscients qu'il y a en Israël une situation de tension syndicale, mais nous espérons que les contacts formels pourront reprendre au plus vite avec les autorités compétentes pour la préparation adéquate du voyage, a ajouté le père jésuite.
Une grève de fonctionnaires au ministère des Affaires étrangères depuis plusieurs semaines complique les préparatifs de ce voyage complexe politiquement, pour lequel des conditions de sécurité maximales sont requises.
Le Vatican a publié jeudi le programme officiel du voyage, qui aura lieu du 24 au 26 mai entre la Jordanie, la Palestine et Israël.
Le pape arrivera en milieu de journée le samedi 24 mai à Amman. Après une visite de courtoisie aux souverains jordaniens et une rencontre avec les autorités politiques, François célèbrera une messe au stade et se rendra sur le site de Bethany, où, selon la tradition évangélique, Jésus a été baptisé dans les eaux du Jourdin par son cousin Jean-Baptiste.
Dans la foulée, le pape rencontrera des réfugiés syriens et de jeunes handicapés dans l'église latine de Bethany.
Le lendemain, le pape quittera tôt la Jordanie en hélicoptère pour Bethléem, lieu de la naissance de Jésus. Il rencontrera le président Mahmoud Abbas et les autorités politiques.
Sur la place de la Mangeoire, il célèbrera la seconde messe de son voyage. Après un déjeuner au convent franciscain, il se rendra à la Grotte de la Nativité. Puis il saluera des enfants des camps de réfugiés de Dheisheh, Aida et Beit Jibrin, avant de quitter la Palestine, au terme d'une visite de six heures.
Arrivé par hélicopère à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, il se transfèrera aussitôt à Jérusalem.
Il aura un entretien privé avec le patriarche de Constantinople, Bartholomée. Tous deux devraient alors signer une déclaration commune.
Le point culminant de la visite sera une prière oecuménique avec les chefs des différentes Eglises, en présence du patriarche dans la basilique du Saint-Sépulcre, 50 ans après la visite commune de Paul VI et du patriarche de Constantinople d'alors, Athénagoras, à Jérusalem en 1964.
Le jour suivant débutera par une visite au grand mufti sur l'Esplanade des mosquées, avant que le pape se rende au Mur occidental (Mur des Lamentations), lieu sacré pour les juifs.
François prononcera ensuite un discours au mémorial du Yad Vashem, qui commémore l'assassinat de six millions de juifs par les nazis. Ce moment émouvant sera suivi d'une visite de courtoisie aux deux grands rabbins d'Israël, au centre Heichal Shlomo.....SUITE
Une grève de fonctionnaires au ministère des Affaires étrangères depuis plusieurs semaines complique les préparatifs de ce voyage complexe politiquement, pour lequel des conditions de sécurité maximales sont requises.
Le Vatican a publié jeudi le programme officiel du voyage, qui aura lieu du 24 au 26 mai entre la Jordanie, la Palestine et Israël.
Le pape arrivera en milieu de journée le samedi 24 mai à Amman. Après une visite de courtoisie aux souverains jordaniens et une rencontre avec les autorités politiques, François célèbrera une messe au stade et se rendra sur le site de Bethany, où, selon la tradition évangélique, Jésus a été baptisé dans les eaux du Jourdin par son cousin Jean-Baptiste.
Dans la foulée, le pape rencontrera des réfugiés syriens et de jeunes handicapés dans l'église latine de Bethany.
Le lendemain, le pape quittera tôt la Jordanie en hélicoptère pour Bethléem, lieu de la naissance de Jésus. Il rencontrera le président Mahmoud Abbas et les autorités politiques.
Sur la place de la Mangeoire, il célèbrera la seconde messe de son voyage. Après un déjeuner au convent franciscain, il se rendra à la Grotte de la Nativité. Puis il saluera des enfants des camps de réfugiés de Dheisheh, Aida et Beit Jibrin, avant de quitter la Palestine, au terme d'une visite de six heures.
Arrivé par hélicopère à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, il se transfèrera aussitôt à Jérusalem.
Il aura un entretien privé avec le patriarche de Constantinople, Bartholomée. Tous deux devraient alors signer une déclaration commune.
Le point culminant de la visite sera une prière oecuménique avec les chefs des différentes Eglises, en présence du patriarche dans la basilique du Saint-Sépulcre, 50 ans après la visite commune de Paul VI et du patriarche de Constantinople d'alors, Athénagoras, à Jérusalem en 1964.
Le jour suivant débutera par une visite au grand mufti sur l'Esplanade des mosquées, avant que le pape se rende au Mur occidental (Mur des Lamentations), lieu sacré pour les juifs.
François prononcera ensuite un discours au mémorial du Yad Vashem, qui commémore l'assassinat de six millions de juifs par les nazis. Ce moment émouvant sera suivi d'une visite de courtoisie aux deux grands rabbins d'Israël, au centre Heichal Shlomo.....SUITE
"Et pourtant, il y a encore beaucoup dont je dois me repentir, il y a encore beaucoup que j'ai à apprendre de mon prochain, et ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église, et Ton Église dans son entièreté, non pas en séparation mais dans l'Esprit Saint, devenant le lieu où le Dieu Un dans la Trinité est un avec l'humanité qui a accepté de renoncer à la sagesse de ce monde, pour ne plus connaître que la sagesse de Dieu".
Une période charnière
Le texte de Mgr Antoine publié précédemment (cf. III) a été écrit à la même époque que le sermon proposé (2001). Il s'en rapproche beaucoup par le fond des arguments: «Voici ce que le Christ m'a révélé. Je veux le partager avec vous. Je n'ai jamais été capable de vivre selon cette révélation, vous, vous le pourrez. Prenez cela et devenez véritablement corps du Christ», avec d'ailleurs la même citation de Mgr Jean (Wendland). Mais alors que le discours prononcé par Mgr Antoine à l'Assemblée de son diocèse est un appel à la mobilisation pour aller de l'avant vers un nouvel œcuménisme orthodoxe, une nouvelle ouverture aux autres, celui-ci, probablement prononcé devant des hétérodoxes, est un cri d'angoisse devant ce qui semble être un échec, une incompréhension de la démarche orthodoxe.
Une période charnière
Le texte de Mgr Antoine publié précédemment (cf. III) a été écrit à la même époque que le sermon proposé (2001). Il s'en rapproche beaucoup par le fond des arguments: «Voici ce que le Christ m'a révélé. Je veux le partager avec vous. Je n'ai jamais été capable de vivre selon cette révélation, vous, vous le pourrez. Prenez cela et devenez véritablement corps du Christ», avec d'ailleurs la même citation de Mgr Jean (Wendland). Mais alors que le discours prononcé par Mgr Antoine à l'Assemblée de son diocèse est un appel à la mobilisation pour aller de l'avant vers un nouvel œcuménisme orthodoxe, une nouvelle ouverture aux autres, celui-ci, probablement prononcé devant des hétérodoxes, est un cri d'angoisse devant ce qui semble être un échec, une incompréhension de la démarche orthodoxe.
2001 semble pourtant se situer dans une période d'avancées importantes pour la réception de l'œcuménisme orthodoxe cf. "Quelques étapes de l'œcuménisme orthodoxe - Partie-3"
- Les Orthodoxes ont été entendus au sein du COE sur le refus de « l’hospitalité eucharistique » et il a été décidé de ne pas inclure de célébration de l’Eucharistie dans le programme officiel des Assemblées Générale à partir de la VIII (Harare, 1998).
- Une "Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises" s'est réunie en 1999 et 2000 et a formulé un "rapport intérimaire" qui sera approuvé par le Comité central du COE en août 2002. Il prévoit la nécessité du consensus pour la prise de décision
Ainsi deux demandes concrètes des Orthodoxes ont été satisfaites par le COE, sur l'intercommunion et sur la règle du consensus pour les décisions; par contre tous les sujets de doctrine et de morale sont restés en suspens.
Par ailleurs, le concile épiscopal jubilaire de l'Eglise russe a adopté en 2000 [ "Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie". Analysant les aspects théologiques et doctrinaux de la participation orthodoxe à des activités interchrétiennes, ce document «représente le point de vue orthodoxe, que partagent certainement les autres Églises orthodoxes » comme l'a dit Mgr Hilarion de Volokolamsk in "L’église orthodoxe et le mouvement œcuménique : les difficultés"
Bien que ces évènements ne soient pas explicitement cités par Mgr Antoine, ils trouvent bien évidement un écho dans la tonalité de cette homélie et, comme "l'estrangement, l'incompréhension, et parfois la haine " sont allés en s'aggravant jusqu'à nos jours, ce sermon reste aussi totalement d'actualité.
VG.
***
MGR ANTOINE DE SOUROGE: SERMON SUR LA SEMAINE DE PRIERE POUR L'UNITE
(vers 2001)
Source et Traduction. /Publié par Jean-Michel à 1/21/2014 12:30:00 AM /Intertitres: VG
Nous avons divisé le christianisme!
Je n'ai pas le courage de commencer ce que j'ai à vous dire maintenant par les paroles habituelles "au Nom du père, du Fils et du Saint Esprit," parce que c'est plus un cri d'agonie de ma propre âme que je voudrais vous partager, espérant que Dieu Qui partage avec nous toutes les souffrances du monde, toutes ses tragédies, le partage aussi.
Nous avons divisé le christianisme et nous n'avons pas toujours réalisé à quel point c'est tragique parce que nous vivons à différents niveaux. Il y a peu de moments où les doctrines problématiques, parfois complexes, jouent un rôle. Combien de fois la primauté du pape de Rome détermine les actions d'un croyant catholique-romain au cours de sa journée? Combien de fois l'enseignement de l'Église Orthodoxe sur la sainte Trinité fait la différence dans son comportement vis à vis d'autrui? Combien de fois tel ou tel passage des Écritures cité par Calvin et d'autres théologiens de la Réforme détermine nos actions? Nos vivons et agissons et sommes en relation les uns avec les autres à un niveau vraiment différent, et ce niveau est soit la reconnaissance mutuelle, l'acceptation, et au mieux l'amour mutuel, ou au contraire – l'estrangement, l'incompréhension, et parfois la haine.
Nous n'exprimons plus des sentiments de haine de nos jours comme c'était le cas il y a un siècle, mais je me souviens que lorsque j'étais garçonnet dans une école primaire à Vienne en Autriche, comment la première semaine, l'institutrice qui ne savait pas ce qu'était l'Orthodoxie, m'avait envoyé d'abord vers le rabbin parce que "orthodoxe" lui semblait être une expression de l'Ancien Testament. Il m'avait regardé, m'avait demandé pourquoi j'avais la tête découverte, et quand je lui ai répondu "Parce que ma maman m'a dit de ne jamais porter de chapeau dans une pièce parce qu'il y a un crucifix ou une icône", il me regarda et dit "un Chrétien dans ma classe? Hors d'ici!" J'ai été retrouvé par la maîtresse dans le corridor, qui me reconnaissant dès lors comme un Chrétien m'envoya au prêtre catholique-romain. Il me demanda ce que j'étais, et entendant que j'étais un Chrétien Orthodoxe, il dit "un hérétique dans ma classe? Dehors!" Et ce fut là que s'arrêta mon éducation religieuse.
Cela ne se produit plus à présent, mais l'estrangement demeure à un important niveau, et il subsiste dans nos rencontres en termes d'intellect, lorsque nous comparons les formules, lorsque nous comparons les affirmations théologiques. Je me souviens d'une extraordinaire discussion rapportée par un évêque Grec du 16ème siècle avec un théologien catholique-romain. Le théologien romain voulait une réponse à ses questions en utilisant les termes de la philosophie et théologie thomistes, et l'évêque Grec ne savait pas lui répondre en ces termes car ils lui étaient étrangers, et en apparence il avait été battu, et pourtant il avait raison car ce n'était pas une compétition entre 2 systèmes philosophiques, mais la proclamation d'une Foi vivante.
Partager notre unité dans le seul Dieu que nous adorons.
Nous sommes à présent dans la même position. La division a existé depuis les origines parmi les Chrétiens. Vous vous souviendrez de la dispute des disciples du Christ pour savoir lequel d'entre eux était le plus grand, et le Christ avait répondu "cet enfant!" Et que voyait-Il en cet enfant? La pureté de cœur, la pureté d'esprit, et la capacité à être totalement ouvert à l'amour et à la tendresse, une acceptation de l'autre. Les disciples l'apprirent exactement lorsque l'Esprit Saint descendit sur eux, et ils partirent prêcher l'Évangile mais sans attaquer qui ou quoi que ce soit, ne proclamant uniquement que Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique jusqu'à mourir afin que le monde puisse être sauvé. Telle est la vérité sur laquelle nous pouvons construire notre unité. Nous devons devenir comme l'enfant - pur de cœur, ouvert à Dieu, ouvert à notre prochain dans la simplicité et l'amour. Nous ne pouvons pas, nous n'avons en effet pas le droit de rejeter ou de nous détourner de l'enseignement de nos communautés respectives, mais nous devons nous demander qu'est-ce qui dans cet enseignement est de Dieu, de l'Esprit, et qu'est ce qui est une tentative d'exprimer les choses en termes de ce monde, des philosophies du temps qui se cachent parfois derrière ces expressions. Et nous devons aussi apprendre à nous aborder les uns les autres avec un regard neuf. Pendant des siècles, nous avons été en compétition, nous avons argumenté, nous avons essayé de nous convertir les uns les autres, pour prouver à l'autre qu'il avait tort et que nous seul avions raison.
Je me souviens du professeur Zander, un des grands théologiens œcuméniques de notre siècle, qui avait écrit un livre appelé "Action et vision" (1952), dans lequel il explique comment il voyait le rapprochement des croyants. Il disait "Pour commencer, deux personnes sont une. Ensuite, ils pensent, ils tentent de comprendre, ils tentent de formuler leur croyance, ils se présentent mutuellement leur formulations, et l'autre ne peut l'accepter, parce qu'il a fait la même chose, ayant parcouru le même cheminement, et étant parvenu à une autre manière d'exprimer la vérité. Et vient le moment où ils ne sont plus un, où ils s'éloignent l'un de l'autre, comme le professeur Zander l'exprime d'une manière très visuelle, ils ressentent encore la présence de l'autre mais ils sont infiniment éloignés l'un de l'autre parce qu'ils envisagent un autre absolu, et alors ils se quittent. Ils sont de plus en plus ancrés dans ce qui commençait à être la seule forme d'expression de la vérité qu'ils acceptent. Cela ne devient plus seulement l'expression selon leur capacité de pensée, cela devient LA VERITE, et l'autre devient l'étranger, l'hérétique, un ennemi de Dieu ou simplement un étranger qui est tombé du bateau. Et un jour lorsqu'ils sont loin l'un de l'autre, lorsque l'amertume s'est dissipée, lorsque l'état de séparation devient pénible parce qu'il y a toujours dans leur cœur un germe d'amour pour l'autre, ils se demandent "qu'est-ce qui lui est arrivé depuis que nous nous sommes séparés?" Et ils se retournent, et regardent, et au loin ils voient une silhouette, c'est comme un arbre, comme une statue, comme un objet inerte, mais ils savent, c'est leur ami, et ils commencent à se rapprocher, et plus ils se rapprochent, plus ils se reconnaissent, et ils se retrouvent face à face. Et à ce moment, ils se disent l'un à l'autre "pendant les siècles de séparation, qu'as-tu appris de Dieu, de toi-même, de moi?" Et ils commencent à partager, à partager leur état de séparation et au delà, partager ce qui est encore et toujours leur unité dans le seul Dieu Qu'ils adorent.
Ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église!
Voilà où nous en sommes à présent. Il y a eu un moment où, nous tous, dans les premiers siècles, nous étions un, puis la sagesse terrestre est venue et nous a divisés. Nous avons voulu exprimer notre foi dans les catégories de pensée des philosophies du temps, et ensuite nous nous sommes éloignés les uns des autres, toujours plus. Plus tard, nous avons commencé à nous rencontrer. Par moment, uniquement partiellement. Je me souviens d'il y a 40 ans, la première conférence du conseil mondial des églises (WCC), à laquelle l'Église Orthodoxe de Russie a participé. Nous avons demandé à l'évêque Jean (Wendland) d'exprimer pour nous quelques paroles de salutation, et je n'ai jamais oublié le fond de ce qu'il a exprimé. Il a remercié le conseil mondial des églises pour nous avoir accepté malgré le fait que nous étions si différents d'eux, et il a ajouté "Nous ne vous apportons pas un nouvel Évangile, dans la simplicité que les grands esprits ont oublié, nous vous apportons la simple vérité du Christ. Nous avons été incapables d'en vivre dignement, prenez de nous ce que nous apportons et portez ces fruits que nous avons démontré être incapables de porter."
N'est pas cela quelque chose que chaque dénomination peut dire à d'autre, avec une clause restrictive - de se tourner vers Dieu Lui-même et de Lui dire, "Et pourtant, il y a encore beaucoup dont je dois me repentir, il y a encore beaucoup que j'ai à apprendre de mon prochain, et ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église, et Ton Église dans son entièreté, non pas en séparation mais dans l'Esprit Saint, devenant le lieu où le Dieu Un dans la Trinité est un avec l'humanité qui a accepté de renoncer à la sagesse de ce monde, pour ne plus connaître que la sagesse de Dieu.
Voilà ce que je crois être le point où nous en sommes, voici ce que je dis de tout mon cœur bien que je n'ose pas le dire au Nom de Dieu mais comme résultat d'une longue vie avec beaucoup d'erreurs et la joie, l'incroyable joie d'être aimé de Dieu avec tout, tout le peuple, toute la Création.
Amen.
- Les Orthodoxes ont été entendus au sein du COE sur le refus de « l’hospitalité eucharistique » et il a été décidé de ne pas inclure de célébration de l’Eucharistie dans le programme officiel des Assemblées Générale à partir de la VIII (Harare, 1998).
- Une "Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises" s'est réunie en 1999 et 2000 et a formulé un "rapport intérimaire" qui sera approuvé par le Comité central du COE en août 2002. Il prévoit la nécessité du consensus pour la prise de décision
Ainsi deux demandes concrètes des Orthodoxes ont été satisfaites par le COE, sur l'intercommunion et sur la règle du consensus pour les décisions; par contre tous les sujets de doctrine et de morale sont restés en suspens.
Par ailleurs, le concile épiscopal jubilaire de l'Eglise russe a adopté en 2000 [ "Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie". Analysant les aspects théologiques et doctrinaux de la participation orthodoxe à des activités interchrétiennes, ce document «représente le point de vue orthodoxe, que partagent certainement les autres Églises orthodoxes » comme l'a dit Mgr Hilarion de Volokolamsk in "L’église orthodoxe et le mouvement œcuménique : les difficultés"
Bien que ces évènements ne soient pas explicitement cités par Mgr Antoine, ils trouvent bien évidement un écho dans la tonalité de cette homélie et, comme "l'estrangement, l'incompréhension, et parfois la haine " sont allés en s'aggravant jusqu'à nos jours, ce sermon reste aussi totalement d'actualité.
VG.
***
MGR ANTOINE DE SOUROGE: SERMON SUR LA SEMAINE DE PRIERE POUR L'UNITE
(vers 2001)
Source et Traduction. /Publié par Jean-Michel à 1/21/2014 12:30:00 AM /Intertitres: VG
Nous avons divisé le christianisme!
Je n'ai pas le courage de commencer ce que j'ai à vous dire maintenant par les paroles habituelles "au Nom du père, du Fils et du Saint Esprit," parce que c'est plus un cri d'agonie de ma propre âme que je voudrais vous partager, espérant que Dieu Qui partage avec nous toutes les souffrances du monde, toutes ses tragédies, le partage aussi.
Nous avons divisé le christianisme et nous n'avons pas toujours réalisé à quel point c'est tragique parce que nous vivons à différents niveaux. Il y a peu de moments où les doctrines problématiques, parfois complexes, jouent un rôle. Combien de fois la primauté du pape de Rome détermine les actions d'un croyant catholique-romain au cours de sa journée? Combien de fois l'enseignement de l'Église Orthodoxe sur la sainte Trinité fait la différence dans son comportement vis à vis d'autrui? Combien de fois tel ou tel passage des Écritures cité par Calvin et d'autres théologiens de la Réforme détermine nos actions? Nos vivons et agissons et sommes en relation les uns avec les autres à un niveau vraiment différent, et ce niveau est soit la reconnaissance mutuelle, l'acceptation, et au mieux l'amour mutuel, ou au contraire – l'estrangement, l'incompréhension, et parfois la haine.
Nous n'exprimons plus des sentiments de haine de nos jours comme c'était le cas il y a un siècle, mais je me souviens que lorsque j'étais garçonnet dans une école primaire à Vienne en Autriche, comment la première semaine, l'institutrice qui ne savait pas ce qu'était l'Orthodoxie, m'avait envoyé d'abord vers le rabbin parce que "orthodoxe" lui semblait être une expression de l'Ancien Testament. Il m'avait regardé, m'avait demandé pourquoi j'avais la tête découverte, et quand je lui ai répondu "Parce que ma maman m'a dit de ne jamais porter de chapeau dans une pièce parce qu'il y a un crucifix ou une icône", il me regarda et dit "un Chrétien dans ma classe? Hors d'ici!" J'ai été retrouvé par la maîtresse dans le corridor, qui me reconnaissant dès lors comme un Chrétien m'envoya au prêtre catholique-romain. Il me demanda ce que j'étais, et entendant que j'étais un Chrétien Orthodoxe, il dit "un hérétique dans ma classe? Dehors!" Et ce fut là que s'arrêta mon éducation religieuse.
Cela ne se produit plus à présent, mais l'estrangement demeure à un important niveau, et il subsiste dans nos rencontres en termes d'intellect, lorsque nous comparons les formules, lorsque nous comparons les affirmations théologiques. Je me souviens d'une extraordinaire discussion rapportée par un évêque Grec du 16ème siècle avec un théologien catholique-romain. Le théologien romain voulait une réponse à ses questions en utilisant les termes de la philosophie et théologie thomistes, et l'évêque Grec ne savait pas lui répondre en ces termes car ils lui étaient étrangers, et en apparence il avait été battu, et pourtant il avait raison car ce n'était pas une compétition entre 2 systèmes philosophiques, mais la proclamation d'une Foi vivante.
Partager notre unité dans le seul Dieu que nous adorons.
Nous sommes à présent dans la même position. La division a existé depuis les origines parmi les Chrétiens. Vous vous souviendrez de la dispute des disciples du Christ pour savoir lequel d'entre eux était le plus grand, et le Christ avait répondu "cet enfant!" Et que voyait-Il en cet enfant? La pureté de cœur, la pureté d'esprit, et la capacité à être totalement ouvert à l'amour et à la tendresse, une acceptation de l'autre. Les disciples l'apprirent exactement lorsque l'Esprit Saint descendit sur eux, et ils partirent prêcher l'Évangile mais sans attaquer qui ou quoi que ce soit, ne proclamant uniquement que Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique jusqu'à mourir afin que le monde puisse être sauvé. Telle est la vérité sur laquelle nous pouvons construire notre unité. Nous devons devenir comme l'enfant - pur de cœur, ouvert à Dieu, ouvert à notre prochain dans la simplicité et l'amour. Nous ne pouvons pas, nous n'avons en effet pas le droit de rejeter ou de nous détourner de l'enseignement de nos communautés respectives, mais nous devons nous demander qu'est-ce qui dans cet enseignement est de Dieu, de l'Esprit, et qu'est ce qui est une tentative d'exprimer les choses en termes de ce monde, des philosophies du temps qui se cachent parfois derrière ces expressions. Et nous devons aussi apprendre à nous aborder les uns les autres avec un regard neuf. Pendant des siècles, nous avons été en compétition, nous avons argumenté, nous avons essayé de nous convertir les uns les autres, pour prouver à l'autre qu'il avait tort et que nous seul avions raison.
Je me souviens du professeur Zander, un des grands théologiens œcuméniques de notre siècle, qui avait écrit un livre appelé "Action et vision" (1952), dans lequel il explique comment il voyait le rapprochement des croyants. Il disait "Pour commencer, deux personnes sont une. Ensuite, ils pensent, ils tentent de comprendre, ils tentent de formuler leur croyance, ils se présentent mutuellement leur formulations, et l'autre ne peut l'accepter, parce qu'il a fait la même chose, ayant parcouru le même cheminement, et étant parvenu à une autre manière d'exprimer la vérité. Et vient le moment où ils ne sont plus un, où ils s'éloignent l'un de l'autre, comme le professeur Zander l'exprime d'une manière très visuelle, ils ressentent encore la présence de l'autre mais ils sont infiniment éloignés l'un de l'autre parce qu'ils envisagent un autre absolu, et alors ils se quittent. Ils sont de plus en plus ancrés dans ce qui commençait à être la seule forme d'expression de la vérité qu'ils acceptent. Cela ne devient plus seulement l'expression selon leur capacité de pensée, cela devient LA VERITE, et l'autre devient l'étranger, l'hérétique, un ennemi de Dieu ou simplement un étranger qui est tombé du bateau. Et un jour lorsqu'ils sont loin l'un de l'autre, lorsque l'amertume s'est dissipée, lorsque l'état de séparation devient pénible parce qu'il y a toujours dans leur cœur un germe d'amour pour l'autre, ils se demandent "qu'est-ce qui lui est arrivé depuis que nous nous sommes séparés?" Et ils se retournent, et regardent, et au loin ils voient une silhouette, c'est comme un arbre, comme une statue, comme un objet inerte, mais ils savent, c'est leur ami, et ils commencent à se rapprocher, et plus ils se rapprochent, plus ils se reconnaissent, et ils se retrouvent face à face. Et à ce moment, ils se disent l'un à l'autre "pendant les siècles de séparation, qu'as-tu appris de Dieu, de toi-même, de moi?" Et ils commencent à partager, à partager leur état de séparation et au delà, partager ce qui est encore et toujours leur unité dans le seul Dieu Qu'ils adorent.
Ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église!
Voilà où nous en sommes à présent. Il y a eu un moment où, nous tous, dans les premiers siècles, nous étions un, puis la sagesse terrestre est venue et nous a divisés. Nous avons voulu exprimer notre foi dans les catégories de pensée des philosophies du temps, et ensuite nous nous sommes éloignés les uns des autres, toujours plus. Plus tard, nous avons commencé à nous rencontrer. Par moment, uniquement partiellement. Je me souviens d'il y a 40 ans, la première conférence du conseil mondial des églises (WCC), à laquelle l'Église Orthodoxe de Russie a participé. Nous avons demandé à l'évêque Jean (Wendland) d'exprimer pour nous quelques paroles de salutation, et je n'ai jamais oublié le fond de ce qu'il a exprimé. Il a remercié le conseil mondial des églises pour nous avoir accepté malgré le fait que nous étions si différents d'eux, et il a ajouté "Nous ne vous apportons pas un nouvel Évangile, dans la simplicité que les grands esprits ont oublié, nous vous apportons la simple vérité du Christ. Nous avons été incapables d'en vivre dignement, prenez de nous ce que nous apportons et portez ces fruits que nous avons démontré être incapables de porter."
N'est pas cela quelque chose que chaque dénomination peut dire à d'autre, avec une clause restrictive - de se tourner vers Dieu Lui-même et de Lui dire, "Et pourtant, il y a encore beaucoup dont je dois me repentir, il y a encore beaucoup que j'ai à apprendre de mon prochain, et ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église, et Ton Église dans son entièreté, non pas en séparation mais dans l'Esprit Saint, devenant le lieu où le Dieu Un dans la Trinité est un avec l'humanité qui a accepté de renoncer à la sagesse de ce monde, pour ne plus connaître que la sagesse de Dieu.
Voilà ce que je crois être le point où nous en sommes, voici ce que je dis de tout mon cœur bien que je n'ose pas le dire au Nom de Dieu mais comme résultat d'une longue vie avec beaucoup d'erreurs et la joie, l'incroyable joie d'être aimé de Dieu avec tout, tout le peuple, toute la Création.
Amen.
Dans le cadre de la présentation du livre d’Olga Goussakova « Les gardiens de la foi » à la librairie « Biblio-Globous », le Protopresbytre Serge Pravdolubov a raconté ses souvenirs sur les nouveaux martyrs qu’il avait connu ainsi que sur la vie d’une famille orthodoxe pendant les persécutions religieuses.
La lignée du père Serge comprenait beaucoup de prêtres dont des confesseurs et des martyrs qui avaient subis la haine des autorités athées. Aucun d’entre eux n’éprouvait de la haine à l‘égard de ses persécuteurs.
« Notre famille comprenait qu’il fallait percevoir l’animosité des autres avec patience que ce soit de la part d’un autre enfant, d’un directeur d’école, des autorités ou des voisins. Avec mon frère nous ne réalisions pas ce que notre père avait enduré dans le camp des Solovki et nous ne le respections pas assez. Il disait : « Vous ne pouvez pas savoir ce que j’ai vécu dans les camps. A l’époque, les survivants des camps étaient vénérés, on leur demandait des conseils y compris sur la vie spirituelle ».
La lignée du père Serge comprenait beaucoup de prêtres dont des confesseurs et des martyrs qui avaient subis la haine des autorités athées. Aucun d’entre eux n’éprouvait de la haine à l‘égard de ses persécuteurs.
« Notre famille comprenait qu’il fallait percevoir l’animosité des autres avec patience que ce soit de la part d’un autre enfant, d’un directeur d’école, des autorités ou des voisins. Avec mon frère nous ne réalisions pas ce que notre père avait enduré dans le camp des Solovki et nous ne le respections pas assez. Il disait : « Vous ne pouvez pas savoir ce que j’ai vécu dans les camps. A l’époque, les survivants des camps étaient vénérés, on leur demandait des conseils y compris sur la vie spirituelle ».
Le père Serge n’en a pris conscience que lorsqu’il est devenu lecteur dans une église dans la région de Kaluga. Un jour en lisant le canon consacré à tous les saints russes il s’est pénétré d’un amour profond pour les nouveaux martyrs. Touché au cœur de son âme, à la fin il a improvisé un tropaire dans lequel il a rendu hommage à ses trois grands-pères et au frère de son père, tous ayant souffert pour Jésus Christ et fusillés. Cela s’est passé bien avant la canonisation des martyrs. « Pour moi il n’y avait pas de frontière entre le moment où ils n’étaient pas saints et le jour où ils ont été vénérés en tant que tels ».
Le père Serge a participé la préparation de la canonisation de 32 saints de Riazan (dont 11 sont ses proches). Il a rappelé que de simples paysans mourraient aussi souvent en martyrs. « Une femme que je connaissais a été arrêtée et fusillée pour une simple phrase : « Pourquoi arrêtez-vous le prêtre ? Il n’est coupable de rien ». Ensuite, lors de l’enquête elle aurait pu renoncer à ses paroles et aurait été ainsi sauvée mais elle n’a rien renié ».
C’est une joie de savoir que certains de tes ancêtres sont martyrs parce qu’ils prient pour toi et on peut espérer leur soutien quand on en aura besoin. Et si tu les aimes, eux-aussi, ils vont chercher à t’aider. Ainsi, lorsque Joseph le Chanteur de psaumes (+883) qui avait composé beaucoup de canons aux saints était à l’agonie tous les saints qu’il vénérait sont apparus pour aider son âme à partir dans l’au-delà.
Cependant, force est de constater aujourd’hui que les martyrs ne sont pas assez vénérés dans notre société. Même Saint Nicolas le Thaumaturge n’est pas vénéré comme avant. « En fait, les personnes ne savent plus qui est Saint Nicolas. Comment voulez-vous que les citoyens russes se mettent à vénérer les martyrs qui sont morts dans les camps ? Il est difficile de surmonter l’inertie de la mentalité soviétique. Pour cela il faut, d’une part, faire des efforts et étudier la foi de nos pères. D’autre part, il est important de vaincre la peur diluée dans notre sang ».
Aujourd’hui le père Serge prépare un livre de souvenirs de son père et espère le publier dans le futur immédiat.
A. Reoutsky
Traduction Elena Tastevin
Tserkovny Vestik
Le père Serge a participé la préparation de la canonisation de 32 saints de Riazan (dont 11 sont ses proches). Il a rappelé que de simples paysans mourraient aussi souvent en martyrs. « Une femme que je connaissais a été arrêtée et fusillée pour une simple phrase : « Pourquoi arrêtez-vous le prêtre ? Il n’est coupable de rien ». Ensuite, lors de l’enquête elle aurait pu renoncer à ses paroles et aurait été ainsi sauvée mais elle n’a rien renié ».
C’est une joie de savoir que certains de tes ancêtres sont martyrs parce qu’ils prient pour toi et on peut espérer leur soutien quand on en aura besoin. Et si tu les aimes, eux-aussi, ils vont chercher à t’aider. Ainsi, lorsque Joseph le Chanteur de psaumes (+883) qui avait composé beaucoup de canons aux saints était à l’agonie tous les saints qu’il vénérait sont apparus pour aider son âme à partir dans l’au-delà.
Cependant, force est de constater aujourd’hui que les martyrs ne sont pas assez vénérés dans notre société. Même Saint Nicolas le Thaumaturge n’est pas vénéré comme avant. « En fait, les personnes ne savent plus qui est Saint Nicolas. Comment voulez-vous que les citoyens russes se mettent à vénérer les martyrs qui sont morts dans les camps ? Il est difficile de surmonter l’inertie de la mentalité soviétique. Pour cela il faut, d’une part, faire des efforts et étudier la foi de nos pères. D’autre part, il est important de vaincre la peur diluée dans notre sang ».
Aujourd’hui le père Serge prépare un livre de souvenirs de son père et espère le publier dans le futur immédiat.
A. Reoutsky
Traduction Elena Tastevin
Tserkovny Vestik
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