Plateforme libre de discussion
|
Le numéro 25 du Messager de l'Église orthodoxe russe, revue trimestrielle du diocèse de Chersonèse, paraît cette semaine avec le dossier consacré à l'avancement des travaux de préparation du futur concile panorthodoxe.
Une introduction de M. Vladimir Golovanow rappelle l'histoire du processus pré-conciliaire préparatoire. La lettre de Mgr Basile Krivochéine au métropolite Juvénal de Toula fournit une réflexion originale sur les défis et les problèmes du Concile.
Le dossier contient également le compte-rendu et la traduction française du message de la Synaxe des primats orthodoxes à Istanbul (6 mars 2014), ainsi que le commentaire à ce sujet du patriarche Cyrille de Moscou et du métropolite Hilarion de Volokolamsk.
Le Messager propose aussi de magnifiques reportages photographiques sur les célébrations pascales dans les différentes communautés orthodoxes en France, Suisse, Espagne, ainsi que sur le 90e anniversaire de l'église Saints-Constantin-et-Hélène à Clamart, sur la soirée à la mémoire du P. Serge Chévitch à Vanves et sur d'autres événements dans la vie des paroisses du diocèse de Chersonèse.
Une introduction de M. Vladimir Golovanow rappelle l'histoire du processus pré-conciliaire préparatoire. La lettre de Mgr Basile Krivochéine au métropolite Juvénal de Toula fournit une réflexion originale sur les défis et les problèmes du Concile.
Le dossier contient également le compte-rendu et la traduction française du message de la Synaxe des primats orthodoxes à Istanbul (6 mars 2014), ainsi que le commentaire à ce sujet du patriarche Cyrille de Moscou et du métropolite Hilarion de Volokolamsk.
Le Messager propose aussi de magnifiques reportages photographiques sur les célébrations pascales dans les différentes communautés orthodoxes en France, Suisse, Espagne, ainsi que sur le 90e anniversaire de l'église Saints-Constantin-et-Hélène à Clamart, sur la soirée à la mémoire du P. Serge Chévitch à Vanves et sur d'autres événements dans la vie des paroisses du diocèse de Chersonèse.
Un article de M. Carol Saba est consacré à la rencontre à Jérusalem du pape François et du patriarche Barthélemy de Constantinople.
Enfin, vous trouverez aussi dans la revue l'information sur les publications et les produits artisanaux proposés par les Éditions Sainte-Geneviève.
Vous pouvez commander ce numéro de 80 pages (au prix de 5 euros, sans compter les frais d'expédition) en écrivant à editions@seminaria.fr. Lien "Éditions Sainte-Geneviève"
Messager- la collection complète et la version électronique
Enfin, vous trouverez aussi dans la revue l'information sur les publications et les produits artisanaux proposés par les Éditions Sainte-Geneviève.
Vous pouvez commander ce numéro de 80 pages (au prix de 5 euros, sans compter les frais d'expédition) en écrivant à editions@seminaria.fr. Lien "Éditions Sainte-Geneviève"
Messager- la collection complète et la version électronique
le 9 Novembre 2014 à 22:41
|
1 commentaire
|
Permalien
Saint Nestor de Thessalonique martyrisé en même temps que Saint
Dimitri de Thessalonique (sous le règne de Dioclétien et Maximien, 284-306)
Le martyr de Saint Nestor († 306)
Comme il était de coutume en de telles circonstances, Maximien avait organisé dans l'amphithéâtre de Thessalonique des jeux et des combats de gladiateurs. Il avait emmené avec lui une sorte de géant, à la force herculéenne, nommé Lyaios, de la tribu des Vandales. Celui-ci était si fort et si habile dans le combat singulier, que personne ne pouvait lui résister. Un jeune garçon Chrétien de la ville nommé Nestor, voyant le vain orgueil que tirait l'empereur à la vue des victoires de son protégé, décida de lui montrer que c'est au Christ seul qu'appartient la vraie puissance. Il courut vers le bain où était enfermé Dimitri et lui demanda la protection de sa prière pour aller affronter le géant. Le martyr fit le signe de Croix sur le front et le cœur du jeune garçon et l'envoya, tel David au-devant de Goliath
Dimitri de Thessalonique (sous le règne de Dioclétien et Maximien, 284-306)
Le martyr de Saint Nestor († 306)
Comme il était de coutume en de telles circonstances, Maximien avait organisé dans l'amphithéâtre de Thessalonique des jeux et des combats de gladiateurs. Il avait emmené avec lui une sorte de géant, à la force herculéenne, nommé Lyaios, de la tribu des Vandales. Celui-ci était si fort et si habile dans le combat singulier, que personne ne pouvait lui résister. Un jeune garçon Chrétien de la ville nommé Nestor, voyant le vain orgueil que tirait l'empereur à la vue des victoires de son protégé, décida de lui montrer que c'est au Christ seul qu'appartient la vraie puissance. Il courut vers le bain où était enfermé Dimitri et lui demanda la protection de sa prière pour aller affronter le géant. Le martyr fit le signe de Croix sur le front et le cœur du jeune garçon et l'envoya, tel David au-devant de Goliath
Il arriva à l'amphithéâtre au moment où les hérauts criaient partout à qui voudrait affronter Lyaios. Nestor s'avança alors devant l'empereur et jeta sa tunique à terre en criant: "Dieu de Dimitri, viens à mon aide!" Dès le premier engagement, alors que le géant se ruait sur le frêle garçon, celui s'esquiva et le perça mortellement au coeur avec son couteau. Tous furent saisis de stupeur à la vue de ce prodige et se demandaient comment l'invincible barbare était si soudainement tombé sous les coups d'un enfant qui ne se confiait pas en sa force ni en ses armes
En fait celui-ci avait mis toute son espérance dans le Seigneur, le "Maître du combat," Lui Qui livre leurs ennemis aux mains de Ses fidèles. Au lieu de se soumettre à ce signe de la puissance souveraine de Dieu, l'empereur éclata de colère et ordonna qu'on se saisisse sur le champ de Nestor et qu'on aille lui trancher la tête en dehors de la ville.
Comme il avait entendu Nestor invoquer le Dieu de Dimitri, Maximien soupçonna ce dernier d'avoir usé de quelque sortilège et il donna l'ordre à ses soldats d'aller le tuer avec leurs lances au fond de son cachot, sans autre forme de procès. Quelques Chrétiens, qui étaient présents lors de l'exécution du saint, attendirent le départ des soldats et ensevelirent son corps avec dévotion.
Lien ICI
En fait celui-ci avait mis toute son espérance dans le Seigneur, le "Maître du combat," Lui Qui livre leurs ennemis aux mains de Ses fidèles. Au lieu de se soumettre à ce signe de la puissance souveraine de Dieu, l'empereur éclata de colère et ordonna qu'on se saisisse sur le champ de Nestor et qu'on aille lui trancher la tête en dehors de la ville.
Comme il avait entendu Nestor invoquer le Dieu de Dimitri, Maximien soupçonna ce dernier d'avoir usé de quelque sortilège et il donna l'ordre à ses soldats d'aller le tuer avec leurs lances au fond de son cachot, sans autre forme de procès. Quelques Chrétiens, qui étaient présents lors de l'exécution du saint, attendirent le départ des soldats et ensevelirent son corps avec dévotion.
Lien ICI
Le père Cyrille Kisselev, diplômé de l’Institut Saint Serge, directeur de l’Ecole orthodoxe Saint Serge à Moscou, adresse au diocèse de Chersonèse une lettre de condoléance
Votre Excellence, Chers pères, Chers frères et sœurs !
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris que Nikolaï Mikhaïlovitch Ossorguine a été rappelé Dieu le 5 novembre.
Le Seigneur lui a donné une longue et très belle vie. Les Ecritures nous disent que la durée moyenne de notre existence terrestre est de 70 ans et que l’homme est en mesure de vivre jusqu’à 80 ans. Nicolas Ossorguine est resté sur terre pendant 90 ans. C’est une bénédiction divine toute particulière. Il avait été pendant toute sa vie inséparable de son épouse Irina Vitoldievna.
Nicolas Ossorguine s’était entièrement consacré à Dieu et à l’Eglise. Il est né en 1924. Par la grâce du Seigneur c’est à Saint Serge, rue de Crimée qu’il a vu le jour. Signe prémonitoire car pendant toute sa vie le défunt a été sous la protection de saint Serge de Radonezh.
Votre Excellence, Chers pères, Chers frères et sœurs !
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris que Nikolaï Mikhaïlovitch Ossorguine a été rappelé Dieu le 5 novembre.
Le Seigneur lui a donné une longue et très belle vie. Les Ecritures nous disent que la durée moyenne de notre existence terrestre est de 70 ans et que l’homme est en mesure de vivre jusqu’à 80 ans. Nicolas Ossorguine est resté sur terre pendant 90 ans. C’est une bénédiction divine toute particulière. Il avait été pendant toute sa vie inséparable de son épouse Irina Vitoldievna.
Nicolas Ossorguine s’était entièrement consacré à Dieu et à l’Eglise. Il est né en 1924. Par la grâce du Seigneur c’est à Saint Serge, rue de Crimée qu’il a vu le jour. Signe prémonitoire car pendant toute sa vie le défunt a été sous la protection de saint Serge de Radonezh.
En effet, de longues décennies durant Nicolas Ossorguine a prié Saint Serge et a chanté sa gloire lors des offices au metochion Saint Serge.
Sa vie était rythmée par les offices et la prière, il interprétait à merveille les chants orthodoxes réussissant à y exprimer toute la profondeur des textes liturgiques. La vie de Nicolas Ossorguine est toute entière un témoignage de l’immanente beauté de l’orthodoxie. C’est avec ardeur et talent qu’il se consacrait aux offices. Le plus précieux dans sa présence en Eglise était la volonté de transmettre aux lecteurs et aux chanteurs l’amour de l’ordo de l’Eglise orthodoxe russe. Il aspirait à transmettre dans leur plénitude ses connaissances liturgiques ainsi que le sens profond dont sont imprégnés les offices. Il a réussi à former plusieurs générations de lecteurs et de chanteurs qui s’inspirent de « l’école de chant Saint Serge ». Ses élèves sont devenus chefs de chœur dans les paroisses de Paris ainsi que de nombreuses autres villes européennes.
Il y a dans la diaspora russe une tradition touchante qui consiste à affubler tout un chacun d’un sobriquet diminutif. On appelait Nicolas Ossorguine « Koliassia » (Коляся). Ce diminutif reflétait la profonde vénération que le défunt a voué toute sa vie à Saint Nicolas le Thaumaturge.
Le Seigneur m’a donné la grâce d’avoir rencontré Nicolas Ossorguine dans les années 80 alors que j’étais encore adolescent. C’est avec la bénédiction du métropolite Damascène de bienheureuse mémoire qu’une chorale orthodoxe était venue à l’église de Chambésy, non loin de Genève. Le clergé orthodoxe de Genève, toutes juridictions comprises, s’y était rassemblé pour célébrer la fête du Triomphe de l’Orthodoxie. C’est alors que j’ai pour la première fois rencontré Nicolas Ossorguine. Comment pouvais-je savoir que quinze plus tard je serai à Paris, à l’Institut Saint Serge et que j’y chanterai dirigé par Nicolas Ossorguine et que je serai parmi les derniers étudiants auxquels Nicolas Ossorguine a enseigné l’ordo. C’est avec lui que je me suis imprégné du sens profond des saints offices du Grand Carême et que j’ai ressenti la rigueur et la beauté des prières de la première semaine du Carême. Nous commencions les prières, sans en rien les abréger à sept heures et nous terminions en début d’après-midi.
Sa vie était rythmée par les offices et la prière, il interprétait à merveille les chants orthodoxes réussissant à y exprimer toute la profondeur des textes liturgiques. La vie de Nicolas Ossorguine est toute entière un témoignage de l’immanente beauté de l’orthodoxie. C’est avec ardeur et talent qu’il se consacrait aux offices. Le plus précieux dans sa présence en Eglise était la volonté de transmettre aux lecteurs et aux chanteurs l’amour de l’ordo de l’Eglise orthodoxe russe. Il aspirait à transmettre dans leur plénitude ses connaissances liturgiques ainsi que le sens profond dont sont imprégnés les offices. Il a réussi à former plusieurs générations de lecteurs et de chanteurs qui s’inspirent de « l’école de chant Saint Serge ». Ses élèves sont devenus chefs de chœur dans les paroisses de Paris ainsi que de nombreuses autres villes européennes.
Il y a dans la diaspora russe une tradition touchante qui consiste à affubler tout un chacun d’un sobriquet diminutif. On appelait Nicolas Ossorguine « Koliassia » (Коляся). Ce diminutif reflétait la profonde vénération que le défunt a voué toute sa vie à Saint Nicolas le Thaumaturge.
Le Seigneur m’a donné la grâce d’avoir rencontré Nicolas Ossorguine dans les années 80 alors que j’étais encore adolescent. C’est avec la bénédiction du métropolite Damascène de bienheureuse mémoire qu’une chorale orthodoxe était venue à l’église de Chambésy, non loin de Genève. Le clergé orthodoxe de Genève, toutes juridictions comprises, s’y était rassemblé pour célébrer la fête du Triomphe de l’Orthodoxie. C’est alors que j’ai pour la première fois rencontré Nicolas Ossorguine. Comment pouvais-je savoir que quinze plus tard je serai à Paris, à l’Institut Saint Serge et que j’y chanterai dirigé par Nicolas Ossorguine et que je serai parmi les derniers étudiants auxquels Nicolas Ossorguine a enseigné l’ordo. C’est avec lui que je me suis imprégné du sens profond des saints offices du Grand Carême et que j’ai ressenti la rigueur et la beauté des prières de la première semaine du Carême. Nous commencions les prières, sans en rien les abréger à sept heures et nous terminions en début d’après-midi.
Nikolaï Mikhailovitch nous parlait longuement de Saint Serge et disait toujours que sa Russie était là, à Paris. En ajoutant, « là où est le monticule du 93 rue de Crimée ». N’est-il pas miraculeux que le Seigneur l’ait rappelé l’année du 700e anniversaire de la naissance de Saint Serge de Radonezh.
Il évoquait souvent avec amour la venue à Paris du chœur de la Laure de la Trinité Saint Serge sous la direction de l’archimandrite Mathieu Mormyl. C’était à l’occasion des solennités du Millénaire du baptême de la Rus. Le chant des deux chorales était particulièrement émouvant. En effet, le moment de la réunion des deux parties de l’Eglise orthodoxe russe était venu. Nous allons aujourd’hui nous réjouir en sachant que les grands chefs de chœur présents à ces solennités glorifient aujourd’hui Dieu dans son Royaume. L’un provenant de la Russie russe, le second de la Russie à Paris.
Cet homme radieux restera dans ma mémoire un exemple de prière conciliaire en l’Eglise du Christ.
Par son vie Nicolas Ossorguine a donné l’exemple, suivi par tant de ses disciples, du bien-fondé du principe que le véritable théologien est celui qui se consacre à la prière.
Mémoire éternelle, Royaume des Cieux au serviteur de Dieu Nicolas !
Père Cyrille Kisselev, Moscou
Le 8 novembre 2014
Traduction "PO"
Il évoquait souvent avec amour la venue à Paris du chœur de la Laure de la Trinité Saint Serge sous la direction de l’archimandrite Mathieu Mormyl. C’était à l’occasion des solennités du Millénaire du baptême de la Rus. Le chant des deux chorales était particulièrement émouvant. En effet, le moment de la réunion des deux parties de l’Eglise orthodoxe russe était venu. Nous allons aujourd’hui nous réjouir en sachant que les grands chefs de chœur présents à ces solennités glorifient aujourd’hui Dieu dans son Royaume. L’un provenant de la Russie russe, le second de la Russie à Paris.
Cet homme radieux restera dans ma mémoire un exemple de prière conciliaire en l’Eglise du Christ.
Par son vie Nicolas Ossorguine a donné l’exemple, suivi par tant de ses disciples, du bien-fondé du principe que le véritable théologien est celui qui se consacre à la prière.
Mémoire éternelle, Royaume des Cieux au serviteur de Dieu Nicolas !
Père Cyrille Kisselev, Moscou
Le 8 novembre 2014
Traduction "PO"
A Saint Serge: In memoriam lecteur Nicolas Ossorguine 1924-2014. 13 novembre 2014. Sa famille et ses élèves , monseigneur Job Getcha et Mgr Michael et Mgr Nestor etc.
Dimanche 16 novembre 2014 de 12h à 19h Communauté Saint-François-Xavier 7, rue de Poitiers – Paris 7e
Métro Solférino ou Gare d’Orsay (RER C) • Parking angle rue du Bac / Montalembert
Vous pouvez nous aider avec des dons en nature pour les stands de la brocante, de la librairie ou de la loterie (tél : 01.60.08.02.63 ou 07.82.55.91.14).
Association à but non lucratif, "la Voix de l’Orthodoxie" est une radio qui, depuis1979, diffuse des émissions religieuses en Russie sur ondes courtes 73,10 MHz (Saint-Pétersbourg). Diffusion des émissions via internet GRAD PETROV
Lire: « Voix de l’Orthodoxie » : Une nouvelle vie! A l’occasion du 30ème anniversaire de la radio et « Grad Petrov » (1979 – 2009) à Saint Petersbourg
18 ноября радио «Град Петров» отмечает свой день рождения. В прямом эфире в этот день – беседа с главным редактором радио протоиереем Александром Степановым.
Métro Solférino ou Gare d’Orsay (RER C) • Parking angle rue du Bac / Montalembert
Vous pouvez nous aider avec des dons en nature pour les stands de la brocante, de la librairie ou de la loterie (tél : 01.60.08.02.63 ou 07.82.55.91.14).
Association à but non lucratif, "la Voix de l’Orthodoxie" est une radio qui, depuis1979, diffuse des émissions religieuses en Russie sur ondes courtes 73,10 MHz (Saint-Pétersbourg). Diffusion des émissions via internet GRAD PETROV
Lire: « Voix de l’Orthodoxie » : Une nouvelle vie! A l’occasion du 30ème anniversaire de la radio et « Grad Petrov » (1979 – 2009) à Saint Petersbourg
18 ноября радио «Град Петров» отмечает свой день рождения. В прямом эфире в этот день – беседа с главным редактором радио протоиереем Александром Степановым.
Les victimes de la répression communiste viennent d'être commémorées le 30 octobre comme chaque année partout en Russie.
P.O. proposent à ceux qui le peuvent d'écouter l'admirable homélie prononcée ce jour par le père Georges Kotchetkov, aumônier de la Fraternité de la Transfiguration, fondateur de l'Institut Saint Philarète, membre du clergé de la paroisse de la Nouvelle Vierge à Moscou.
Le père Georges y dit entre autre qu'il ne peut y avoir d’innocents dans un régime totalitaire et qu'il appartient à chacun de se purifier des séquelles spirituelles de la terreur. Elles continuent à marquer les âmes mêmes de ceux qui n'ont pas vécu cette époque.
L'enregistrement dure 37', il est de très bonne qualité ICI
P.O. proposent à ceux qui le peuvent d'écouter l'admirable homélie prononcée ce jour par le père Georges Kotchetkov, aumônier de la Fraternité de la Transfiguration, fondateur de l'Institut Saint Philarète, membre du clergé de la paroisse de la Nouvelle Vierge à Moscou.
Le père Georges y dit entre autre qu'il ne peut y avoir d’innocents dans un régime totalitaire et qu'il appartient à chacun de se purifier des séquelles spirituelles de la terreur. Elles continuent à marquer les âmes mêmes de ceux qui n'ont pas vécu cette époque.
L'enregistrement dure 37', il est de très bonne qualité ICI
Pendant dix siècles, il n'y eut qu'une seule Eglise chrétienne... Les divergences entre Occident et Orient étaient pourtant déjà profondes comme en témoigne le père Jean Gueit, l'un des responsables en France de l'Eglise orthodoxe russe.1 Ces différences seraient à l'origine d'une tout autre conception du droit et du partage du pouvoir entre le prince et l'Eglise encore marquante aujourd'hui. De même qu'elles sont aussi sensibles à travers les pratiques pastorales.
Le père Jean Gueit a conduit parallèlement une activité de prêtre orthodoxe et une carrière de professeur de droit public. Retraité de l'université d'Aix-Marseille, il exerce encore dans plusieurs paroisses, entre Nice et Marseille, en tant que doyen du diocèse du sud-est de la France des Eglises d'origine russe du patriarcat de Constantinople, et de protopresbytre du Trône œcuménique de Constantinople.
Le père Jean Gueit a conduit parallèlement une activité de prêtre orthodoxe et une carrière de professeur de droit public. Retraité de l'université d'Aix-Marseille, il exerce encore dans plusieurs paroisses, entre Nice et Marseille, en tant que doyen du diocèse du sud-est de la France des Eglises d'origine russe du patriarcat de Constantinople, et de protopresbytre du Trône œcuménique de Constantinople.
Orthodoxie... le mot signifie-t-il que l'idée du droit est incluse dans le dogme ?
Père Jean Gueit: L'idée de droit que contient l'étymologie du mot orthodoxie est celle d'une conformité et non celle du droit dans l'acception juridique à laquelle vous faites allusion. L'orthodoxie, c'est la conformité du dogme à l'enseignement du Christ. Rien d'autre. Je dirais même que le dogme du christianisme orthodoxe, du moins à sa source, est loin de véhiculer une quelconque idée de droit. Et cela pour une bonne raison fondamentale : la notion de droit naturel, et même celle d'un droit divin qui lui serait supérieur, si importantes dans le christianisme romain, n'existent pas dans le monde orthodoxe. A contrario, cela ne veut pas dire que l'orthodoxie se tient loin de la loi de Dieu. Mais loi et droit sont pour nous de deux essences différentes. La loi est donnée par Dieu, le droit est construit par les humains.
La représentation de deux mondes et d'une loi venant d'en-haut n'a pas eu cours en Orient ?
Père Jean Gueit: L'Orient n'a connu ni verticalité descendante, ni verticalité montante – ni soumission, ni subversion. A cette histoire et à la verticalité ou ses avatars qui, en Occident, ont fondé la légitimité du pouvoir en même temps que le droit, l'Orient oppose une autre histoire. Un binôme non plus vertical, mais horizontal où le ciel et la terre se tiennent côte à côte. Et cela, grâce à cet événement inouï qu'est l'Incarnation : Dieu s'est fait homme... Dans l'Incarnation, les deux espaces se rejoignent ; les deux royaumes dont parle le Christ sont contigus et ont vocation à se confondre. Avant que cette confusion ne produise vraiment, la perspective ouverte par la venue du Christ est celle d'une rencontre et d'une coopération, ou tout du moins celle d'une réconciliation, entre Dieu et les hommes. Cette vision horizontale du rapport entre les deux pôles constitue ce qu'on a appelé la symphonie byzantine et que résume le mot de Saint Athanase d'Alexandrie, un contemporain de Saint Augustin : « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu ». La formule est aussi lapidaire que grandiose ; elle est aussi programmatique et exprime parfaitement l'horizon de la foi orthodoxe.... .SUITE : un court extrait de l'entretien dans le cadre de série « La foi et la loi »
Père Jean Gueit: L'idée de droit que contient l'étymologie du mot orthodoxie est celle d'une conformité et non celle du droit dans l'acception juridique à laquelle vous faites allusion. L'orthodoxie, c'est la conformité du dogme à l'enseignement du Christ. Rien d'autre. Je dirais même que le dogme du christianisme orthodoxe, du moins à sa source, est loin de véhiculer une quelconque idée de droit. Et cela pour une bonne raison fondamentale : la notion de droit naturel, et même celle d'un droit divin qui lui serait supérieur, si importantes dans le christianisme romain, n'existent pas dans le monde orthodoxe. A contrario, cela ne veut pas dire que l'orthodoxie se tient loin de la loi de Dieu. Mais loi et droit sont pour nous de deux essences différentes. La loi est donnée par Dieu, le droit est construit par les humains.
La représentation de deux mondes et d'une loi venant d'en-haut n'a pas eu cours en Orient ?
Père Jean Gueit: L'Orient n'a connu ni verticalité descendante, ni verticalité montante – ni soumission, ni subversion. A cette histoire et à la verticalité ou ses avatars qui, en Occident, ont fondé la légitimité du pouvoir en même temps que le droit, l'Orient oppose une autre histoire. Un binôme non plus vertical, mais horizontal où le ciel et la terre se tiennent côte à côte. Et cela, grâce à cet événement inouï qu'est l'Incarnation : Dieu s'est fait homme... Dans l'Incarnation, les deux espaces se rejoignent ; les deux royaumes dont parle le Christ sont contigus et ont vocation à se confondre. Avant que cette confusion ne produise vraiment, la perspective ouverte par la venue du Christ est celle d'une rencontre et d'une coopération, ou tout du moins celle d'une réconciliation, entre Dieu et les hommes. Cette vision horizontale du rapport entre les deux pôles constitue ce qu'on a appelé la symphonie byzantine et que résume le mot de Saint Athanase d'Alexandrie, un contemporain de Saint Augustin : « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu ». La formule est aussi lapidaire que grandiose ; elle est aussi programmatique et exprime parfaitement l'horizon de la foi orthodoxe.... .SUITE : un court extrait de l'entretien dans le cadre de série « La foi et la loi »
Nicolas Ossorguine, ancien professeur à l’Institut de théologie Saint-Serge et maître de chapelle à l’église de la paroisse Saint-Serge-de-Radonège à Paris, est décédé, dans la soirée du 5 novembre 2015, dans sa 91e année.
Ses obsèques auront lieu le jeudi 13 novembre en l’église Saint-Serge, où il avait servi comme chantre titulaire et maître de chapelle depuis 1951 jusqu’à ce qu’en 2011 la maladie l’empêche de faire les quelques mètres qui séparaient son appartement de l’église.
L’inhumation aura lieu ensuite au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Il n’est pas excessif de dire que toute la vie de Nicolas Ossorguine a été liée à la propriété du 93 de la rue de Crimée, plus connue sous son nom russe de « Sergiévskoïé podvorié » (« métochion » ou « prieuré Saint-Serge ») qui lui avait été donné au moment de son achat, en 1924, par le métropolite Euloge.
Ses obsèques auront lieu le jeudi 13 novembre en l’église Saint-Serge, où il avait servi comme chantre titulaire et maître de chapelle depuis 1951 jusqu’à ce qu’en 2011 la maladie l’empêche de faire les quelques mètres qui séparaient son appartement de l’église.
L’inhumation aura lieu ensuite au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Il n’est pas excessif de dire que toute la vie de Nicolas Ossorguine a été liée à la propriété du 93 de la rue de Crimée, plus connue sous son nom russe de « Sergiévskoïé podvorié » (« métochion » ou « prieuré Saint-Serge ») qui lui avait été donné au moment de son achat, en 1924, par le métropolite Euloge.
Nicolas Ossorguine était le deuxième fils de Michel Ossorguine (1887-1950), ancien officier au régiment des cuirassiers de l’Impératrice et maréchal de la noblesse de Kalouga, et de la comtesse Hélène Mouraviev-Vilenskiï (1893-1968). Ses parents avaient émigré après la Révolution russe et le désastre des Armées blanches en Crimée, d’abord à Constantinople, puis en Allemagne et, enfin, à Paris.
Le 18 juillet 1924 (jour de la fête de la découverte des reliques de saint Serge de Radonège, selon le calendrier julien), Michel Ossorguine, mandaté à cet effet par le métropolite Euloge, avait acheté aux enchères publiques, pour le compte du métropolite, la propriété du 93 de la rue de Crimée, à Paris, où Mgr Euloge entendait installer à la fois une nouvelle paroisse, l’église de la rue Daru ne pouvant pas accueillir tout le flot des exilés, ainsi qu’une école de théologie pour former les prêtres et théologiens dont l’émigration avait un grand besoin.....SUITE par A.N. Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
Lire La Nativité du Christ, Icône de Sa descente aux enfers
Le 18 juillet 1924 (jour de la fête de la découverte des reliques de saint Serge de Radonège, selon le calendrier julien), Michel Ossorguine, mandaté à cet effet par le métropolite Euloge, avait acheté aux enchères publiques, pour le compte du métropolite, la propriété du 93 de la rue de Crimée, à Paris, où Mgr Euloge entendait installer à la fois une nouvelle paroisse, l’église de la rue Daru ne pouvant pas accueillir tout le flot des exilés, ainsi qu’une école de théologie pour former les prêtres et théologiens dont l’émigration avait un grand besoin.....SUITE par A.N. Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
Lire La Nativité du Christ, Icône de Sa descente aux enfers
Les audiences de chacun de ces programmes ce dimanche 2 novembre
Chaque dimanche matin, France 2 consacre son antenne aux émissions religieuses, adressées aux Français de toutes les confessions. De 8h30 à midi se succèdent ainsi Sagesses bouddhistes, Islam, A bible ouverte, Orthodoxie, Présence Protestante, Kairos et enfin Le jour du seigneur. Découvrez les audiences de chacun de ces programmes ce dimanche 2 novembre.
Dès 8h30, Sagesses bouddhistes occupe l’antenne pendant un quart d’heure devant 99 000 téléspectateurs (2.4%). Entre 8h45 et 9h15, Islam peut compter sur 79 000 personnes devant le petit écran, soit 1.6% de part de marché. Suit A bible ouverte, de 9h15 à 9h30, devant 105 000 curieux (1.8%). Puis, entre 9h30 et 10 heures, Orthodoxie intéresse encore 130 000 fidèles, soit 2.1% de part d’audience.
A partir de 10 heures, Présence protestante double le nombre d’intéressés devant le petit écran avec 215 000 curieux (3.1%) puis 253 000 (3.5%) pour Kairos.
Enfin, de 10h45 à midi, Le jour du seigneur bénéficie d’une plus forte exposition sur France 2. Ce dimanche 2 novembre, l’émission a ainsi séduit 669 000 téléspectateurs, soit 8.1% du public présent devant son petit écran.
Les matinées religieuses se poursuivent tous les dimanches, sur France 2
Remarque du rédacteur V.G.: il y aurait moins de 1% d'Orthodoxes en France d'après les estimations. Ce taux d'audience en apparait d'autant plus remarquable. Espérons que cela conduira France 2 à augmenter la fréquence de cette émission…
L’émission Orthodoxie (1 fois par mois) fut créée en 1966 pour les communautés de famille byzantine des Chrétiens d’Orient. Elle s’ adresse donc principalement aux nombreux fidèles des patriarcats autocéphales , orthodoxes grecs, arabe, russe, roumain, serbe, bulgare etc…habitant sur le territoire national et à tous ceux qui ont embrassé la foi orthodoxe par conviction personnelle.
L’objet de l’émission est de soutenir l’unité de tous les Orthodoxes de France en les informant sur la vie proprement ecclésiale mais aussi culturelle de leurs coreligionnaires avec les célébrations liturgiques des grandes fêtes du cycle annuel ; l’évocation des nouveaux livres théologiques, la présentation de la synthèse de colloques internationaux à l’institut de théologie orthodoxe de paris sans oublier les nombreuses fêtes patronales et anniversaires des paroisses.
Par ailleurs le fait que ces émissions puissent être vues dans de nombreux pays limitrophes contribue de façon non négligeable au rayonnement de la francophonie orthodoxe dans l’Europe unie.
Enfin, de 10h45 à midi, Le jour du seigneur bénéficie d’une plus forte exposition sur France 2. Ce dimanche 2 novembre, l’émission a ainsi séduit 669 000 téléspectateurs, soit 8.1% du public présent devant son petit écran.
Les matinées religieuses se poursuivent tous les dimanches, sur France 2
Remarque du rédacteur V.G.: il y aurait moins de 1% d'Orthodoxes en France d'après les estimations. Ce taux d'audience en apparait d'autant plus remarquable. Espérons que cela conduira France 2 à augmenter la fréquence de cette émission…
L’émission Orthodoxie (1 fois par mois) fut créée en 1966 pour les communautés de famille byzantine des Chrétiens d’Orient. Elle s’ adresse donc principalement aux nombreux fidèles des patriarcats autocéphales , orthodoxes grecs, arabe, russe, roumain, serbe, bulgare etc…habitant sur le territoire national et à tous ceux qui ont embrassé la foi orthodoxe par conviction personnelle.
L’objet de l’émission est de soutenir l’unité de tous les Orthodoxes de France en les informant sur la vie proprement ecclésiale mais aussi culturelle de leurs coreligionnaires avec les célébrations liturgiques des grandes fêtes du cycle annuel ; l’évocation des nouveaux livres théologiques, la présentation de la synthèse de colloques internationaux à l’institut de théologie orthodoxe de paris sans oublier les nombreuses fêtes patronales et anniversaires des paroisses.
Par ailleurs le fait que ces émissions puissent être vues dans de nombreux pays limitrophes contribue de façon non négligeable au rayonnement de la francophonie orthodoxe dans l’Europe unie.
L'Orthodoxie Ici et Maintenant sur KTO TV
Une fois par mois, le mardi à 21h45, cette émission de 26 minutes placée sous l'égide de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (AEOF) vient parler de l'actualité des Églises orthodoxes en France et dans le monde.
L'émission est animée et présentée par Carol Saba, responsable de la communication de l'AEOF, en partenariat avec des forces vives et des chroniqueurs de l'Église orthodoxe en France, et avec la participation du site Orthodoxie.com.
Pour contacter Carol SABA : carol.saba@wanadoo.fr ou contact@aeof.fr. Site AEOF: www.aeof.fr. Les dernières émissions en vidéo ici.
Une fois par mois, le mardi à 21h45, cette émission de 26 minutes placée sous l'égide de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (AEOF) vient parler de l'actualité des Églises orthodoxes en France et dans le monde.
L'émission est animée et présentée par Carol Saba, responsable de la communication de l'AEOF, en partenariat avec des forces vives et des chroniqueurs de l'Église orthodoxe en France, et avec la participation du site Orthodoxie.com.
Pour contacter Carol SABA : carol.saba@wanadoo.fr ou contact@aeof.fr. Site AEOF: www.aeof.fr. Les dernières émissions en vidéo ici.
Lumière de l'Orthodoxie Radio Notre Dame
Le dimanche à 10h30, le dimanche à 20h00, Rediff le lundi à 15h00,
Une émission proposée par Victor Loupan sous le haut patronage de l'Assemblée des Evêques Orthodoxes de France (AEOF) Animée par Victor Loupan
Intervenants réguliers :
Cécile Brahy ; l’archiprêtre Marc-Antoine Costa de Beauregard, doyen pour la France de la Métropole orthodoxe roumaine, recteur de la paroisse Saint-Germain et Saint-Cloud à Louveciennes, dernier livre paru : Regard chrétien sur l’homosexualité (L’œuvre éditions, 2013) ; le hiéromoine Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire orthodoxe russe en France ; Jean-François Colosimo, théologien orthodoxe, professeur à l’Institut Saint-Serge et directeur des Editions du Cerf ; Carol Saba, responsable de la communication de l'Assemblée des Évêques Orthodoxe de France, rédacteur en chef du site www.aeof.fr, producteur délégué et présentateur-animateur de l'émission mensuelle "L'Orthodoxie, Ici et Maintenant" sur KTO TV.
Émission du Lundi 03 novembre 2014
Le dimanche à 10h30, le dimanche à 20h00, Rediff le lundi à 15h00,
Une émission proposée par Victor Loupan sous le haut patronage de l'Assemblée des Evêques Orthodoxes de France (AEOF) Animée par Victor Loupan
Intervenants réguliers :
Cécile Brahy ; l’archiprêtre Marc-Antoine Costa de Beauregard, doyen pour la France de la Métropole orthodoxe roumaine, recteur de la paroisse Saint-Germain et Saint-Cloud à Louveciennes, dernier livre paru : Regard chrétien sur l’homosexualité (L’œuvre éditions, 2013) ; le hiéromoine Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire orthodoxe russe en France ; Jean-François Colosimo, théologien orthodoxe, professeur à l’Institut Saint-Serge et directeur des Editions du Cerf ; Carol Saba, responsable de la communication de l'Assemblée des Évêques Orthodoxe de France, rédacteur en chef du site www.aeof.fr, producteur délégué et présentateur-animateur de l'émission mensuelle "L'Orthodoxie, Ici et Maintenant" sur KTO TV.
Émission du Lundi 03 novembre 2014
Selon les informations publiées, les dirigeants de l’Union des descendants des combattants de Gallipoli ont pris la décision de célébrer une panikhide le samedi 22 novembre 2014 dans les villes où résident des descendants des combattants russes de Gallipoli.
« Nous nous adressons à vous, descendants des combattants de Gallipoli et des soldats et officiers de l’armée blanche, dispersés dans le monde entier, pour réunir tous les russes orthodoxes, vivant dans votre ville et célébrer une oraison funèbre en mémoire de nos ancêtres, combattants de Gallipoli et de tous les combattants de l’Armée Blanche ».
Cette année ces offices auront lieu le 22 novembre dans de nombreuses villes, parmi lesquelles :
PARIS : Cimetière russe de Saint-Geneviève de Bois, monument aux combattants de Gallipoli, à 14h00. L’office sera présidé par son Eminence l’archevêque Michel de Genève et d’Europe Occidentale.
« Nous nous adressons à vous, descendants des combattants de Gallipoli et des soldats et officiers de l’armée blanche, dispersés dans le monde entier, pour réunir tous les russes orthodoxes, vivant dans votre ville et célébrer une oraison funèbre en mémoire de nos ancêtres, combattants de Gallipoli et de tous les combattants de l’Armée Blanche ».
Cette année ces offices auront lieu le 22 novembre dans de nombreuses villes, parmi lesquelles :
PARIS : Cimetière russe de Saint-Geneviève de Bois, monument aux combattants de Gallipoli, à 14h00. L’office sera présidé par son Eminence l’archevêque Michel de Genève et d’Europe Occidentale.
BRUXELLES : Eglise mémorial Saint Job à 16h30.
GENEVE : Cathédrale de l’Exaltation de la Croix à 17h00.
LUXEMBOURG : Eglise des Saints Apôtres Pierre et Paul à 17h00.
NEW-YORK : Cathédrale synodale à 10h00.
LONDRES : Cathédrale de la Dormition et des Saints Martyrs impériaux à 16h15.
BOGOTA : Eglise de Saint Séraphin de Sarov à 17h30.
MOSCOU : Eglise de la Sainte Trinité (Серебрянический переулок) à 16h00.
VORONEJE : Eglise du Saint Prince Vladimir (у Ротонды) à 9h30.
FLORENCE : Eglise de la Nativité à 17h00.
HONK KONG : Eglise des Saints Apôtres Pierre et Paul à 17h30.
BELGRADE : Sur la tombe du général Vrangel dans l’église de la Sainte Trinité à 16h00.
Pour de plus amples informations sur les autres endroits où seront célébrées des panikhides, et dans la mesure où de nouveaux lieux de célébrations se rajoutent tous les jours, veuillez-vous reporter au site de l’association ou consulter la page Facebook
SITE Общество Галлиполийцев русская воинская организация, созданная 22 ноября 1921 года чинами 1-го Армейского корпуса Русской армии генерала П. Н. Врангеля,
GENEVE : Cathédrale de l’Exaltation de la Croix à 17h00.
LUXEMBOURG : Eglise des Saints Apôtres Pierre et Paul à 17h00.
NEW-YORK : Cathédrale synodale à 10h00.
LONDRES : Cathédrale de la Dormition et des Saints Martyrs impériaux à 16h15.
BOGOTA : Eglise de Saint Séraphin de Sarov à 17h30.
MOSCOU : Eglise de la Sainte Trinité (Серебрянический переулок) à 16h00.
VORONEJE : Eglise du Saint Prince Vladimir (у Ротонды) à 9h30.
FLORENCE : Eglise de la Nativité à 17h00.
HONK KONG : Eglise des Saints Apôtres Pierre et Paul à 17h30.
BELGRADE : Sur la tombe du général Vrangel dans l’église de la Sainte Trinité à 16h00.
Pour de plus amples informations sur les autres endroits où seront célébrées des panikhides, et dans la mesure où de nouveaux lieux de célébrations se rajoutent tous les jours, veuillez-vous reporter au site de l’association ou consulter la page Facebook
SITE Общество Галлиполийцев русская воинская организация, созданная 22 ноября 1921 года чинами 1-го Армейского корпуса Русской армии генерала П. Н. Врангеля,
Traduction Elena Lavanant
Descendants des Cosaques Albasiens, citoyens chinois avec mention « Russe » dans leurs passeports. Après son baptême Du Chung Tsi est devenu Vassili Doubinine
Piotr, Kassian et Vassili sont de vrais Chinois et ne comprennent pratiquement pas le russe. Tous les trois portent des croix pectorales orthodoxes, et dans leurs poches ils ont des passeports chinois avec mention « origine ethnique russe ». Les descendants des Cosaques Doubininerestent depuis de nombreuses générations des chrétiens orthodoxes. Le week-end dernier les trois frères ont visité Albasine et ont même participé à la cérémonie du baptême.
Fraternité éternelle
Le Russe et le Chinois sont frères à jamais ! Pour les descendants des Cosaques Doubinine ces paroles du vieil hymne idéologique soviétique ont un sens symbolique. Ces trois frères chinois sont devenus Russes avant même leur naissance. Petits-fils d’un prêtre orthodoxe et arrière-petits-fils d’un évêque orthodoxe, ils sont nés, ont grandi et vivent à Beijing. Récemment ils ont eu l’occasion de visiter le fort d’Albasine, la terre de leurs ancêtres. C’est là qu’a été baptisé Vassili, le benjamin de la famille. Il est le seul à ne pas avoir eu la possibilité de devenir chrétien dès sa naissance.
Descendants des Cosaques Albasiens, citoyens chinois avec mention « Russe » dans leurs passeports. Après son baptême Du Chung Tsi est devenu Vassili Doubinine
Piotr, Kassian et Vassili sont de vrais Chinois et ne comprennent pratiquement pas le russe. Tous les trois portent des croix pectorales orthodoxes, et dans leurs poches ils ont des passeports chinois avec mention « origine ethnique russe ». Les descendants des Cosaques Doubininerestent depuis de nombreuses générations des chrétiens orthodoxes. Le week-end dernier les trois frères ont visité Albasine et ont même participé à la cérémonie du baptême.
Fraternité éternelle
Le Russe et le Chinois sont frères à jamais ! Pour les descendants des Cosaques Doubinine ces paroles du vieil hymne idéologique soviétique ont un sens symbolique. Ces trois frères chinois sont devenus Russes avant même leur naissance. Petits-fils d’un prêtre orthodoxe et arrière-petits-fils d’un évêque orthodoxe, ils sont nés, ont grandi et vivent à Beijing. Récemment ils ont eu l’occasion de visiter le fort d’Albasine, la terre de leurs ancêtres. C’est là qu’a été baptisé Vassili, le benjamin de la famille. Il est le seul à ne pas avoir eu la possibilité de devenir chrétien dès sa naissance.
- C’est la faute à la révolution culturelle, et aujourd’hui j’ai l’impression d’être né à nouveau, - nous confie Vassili après son retour d’Albasine.
– Toute ma vie je regardais mes frères, je voyais leurs croix de baptême, je rêvais d’embrasser la foi orthodoxe. Il pleuvait pendant tout notre voyage de Beijing, qui a duré deux jours, puis le soleil est apparu à Albasine, et aujourd’hui on aperçoit à nouveau quelques gouttes. La nature pleure de joie avec nous.
Il n’y a pas longtemps on l’appelait Du Chung Tsi, ce n’est qu’après le baptême qu’il est devenu Vassili, et le choix d’Albasine n’est pas dû au hasard. L’ancêtre des Chinois russes Doubinine fut l’un des défenseurs du fort d’Albasine. Selon de rares témoignages historiques, en 1685 un détachement de cosaques fut capturé et emmené vers l’Empire Céleste. Quelques dizaines de Russes y commencèrent une nouvelle vie et réussirent même à préserver les traditions orthodoxes. A propos, la première partie – Du – du nom chinois de Vassili désigne le nom de son aïeul Doubinine.
Le baptême a été célébré par l’higoumène local, le père Ignace. Après quelques entretiens avec les compatriotes chinois il répétait : « Mais ce sont des Russes ! Ils parlent, pensent, vivent comme des Russes ! » Pourtant, le dialogue nécessitait la présence d’un interprète. Mais quelques minutes ont suffi pour percevoir des notes familières dans les intonations et le comportement des Doubinine chinois. Il est difficile de décrire les sourires, les mimiques, les éclats de rire, mais tout ceci les distingue de leurs compatriotes chinois.
– Toute ma vie je regardais mes frères, je voyais leurs croix de baptême, je rêvais d’embrasser la foi orthodoxe. Il pleuvait pendant tout notre voyage de Beijing, qui a duré deux jours, puis le soleil est apparu à Albasine, et aujourd’hui on aperçoit à nouveau quelques gouttes. La nature pleure de joie avec nous.
Il n’y a pas longtemps on l’appelait Du Chung Tsi, ce n’est qu’après le baptême qu’il est devenu Vassili, et le choix d’Albasine n’est pas dû au hasard. L’ancêtre des Chinois russes Doubinine fut l’un des défenseurs du fort d’Albasine. Selon de rares témoignages historiques, en 1685 un détachement de cosaques fut capturé et emmené vers l’Empire Céleste. Quelques dizaines de Russes y commencèrent une nouvelle vie et réussirent même à préserver les traditions orthodoxes. A propos, la première partie – Du – du nom chinois de Vassili désigne le nom de son aïeul Doubinine.
Le baptême a été célébré par l’higoumène local, le père Ignace. Après quelques entretiens avec les compatriotes chinois il répétait : « Mais ce sont des Russes ! Ils parlent, pensent, vivent comme des Russes ! » Pourtant, le dialogue nécessitait la présence d’un interprète. Mais quelques minutes ont suffi pour percevoir des notes familières dans les intonations et le comportement des Doubinine chinois. Il est difficile de décrire les sourires, les mimiques, les éclats de rire, mais tout ceci les distingue de leurs compatriotes chinois.
L’hégoumène Ignace a immédiatement reconnu ses compatriotes
Eglise dans un garage
Vassili est journaliste. Ses frères aînés Piotr et Kassian sont également des intellectuels. Piotr Pavlovitch, enseignant en musique, a déjà pris sa retraite et rêve de fonder une chorale d’église. Pour démontrer les possibilités de sa voix, il chante en ténor puis passe progressivement vers les notes basses. Le diapason est impressionnant. Pour terminer, tous les trois entonnent « Adieu, montagnes rocheuses... »
Kassian Tikhonovitch, spécialiste en électronique, est également retraité. Son rêve est de construire une église orthodoxe à Beijing.
- L’époque qui a suivi la révolution culturelle fut très dure pour nous. Les églises ont disparu, il était très difficile de respecter les traditions. Lorsque les relations entre la Russie et la Chine ont commencé à se normaliser, nous avons essayé d’organiser une petite église, ne serait-ce que dans un garage, mais on n’a pas réussi à obtenir l’autorisation, - se désoleKassian. – Je suis né en 1946, papa était instituteur, maman – médecin. Grâce à eux on a réussi à préserver beaucoup de choses. Nous habitions près de l’église et chaque dimanche les parents nous emmenaient à l’office. Tous les ans nous fêtons Noël, à Pâques nous cassons des œufs colorés. Lorsqu’un membre de la famille décède, nous préparons un collybe et allumons un cierge.
Piotr prend sa tasse de thé, la boit avec une petite cuillère.
- C’est la communion, - devinons-nous, et Piotr acquiesce. Il est le seul à se rappeler quelques mots russes du programme scolaire. Un demi-siècle plus tard il les articule avec difficulté mais se souvient très bien de leur sens. Il saisit un cure-dent et dessine une trace de croix sur son front. C’est l’onction ! Il n’y a aucun doute, c’est un vrai orthodoxe. Le Chinois Piotr PavlovitchDoubinine porte sa croix par-dessus la chemise. A chaque occasion il répète : « Nous sommes des Chinois, mais également des Russes, parce que nous sommes des Doubinine ».
Eglise dans un garage
Vassili est journaliste. Ses frères aînés Piotr et Kassian sont également des intellectuels. Piotr Pavlovitch, enseignant en musique, a déjà pris sa retraite et rêve de fonder une chorale d’église. Pour démontrer les possibilités de sa voix, il chante en ténor puis passe progressivement vers les notes basses. Le diapason est impressionnant. Pour terminer, tous les trois entonnent « Adieu, montagnes rocheuses... »
Kassian Tikhonovitch, spécialiste en électronique, est également retraité. Son rêve est de construire une église orthodoxe à Beijing.
- L’époque qui a suivi la révolution culturelle fut très dure pour nous. Les églises ont disparu, il était très difficile de respecter les traditions. Lorsque les relations entre la Russie et la Chine ont commencé à se normaliser, nous avons essayé d’organiser une petite église, ne serait-ce que dans un garage, mais on n’a pas réussi à obtenir l’autorisation, - se désoleKassian. – Je suis né en 1946, papa était instituteur, maman – médecin. Grâce à eux on a réussi à préserver beaucoup de choses. Nous habitions près de l’église et chaque dimanche les parents nous emmenaient à l’office. Tous les ans nous fêtons Noël, à Pâques nous cassons des œufs colorés. Lorsqu’un membre de la famille décède, nous préparons un collybe et allumons un cierge.
Piotr prend sa tasse de thé, la boit avec une petite cuillère.
- C’est la communion, - devinons-nous, et Piotr acquiesce. Il est le seul à se rappeler quelques mots russes du programme scolaire. Un demi-siècle plus tard il les articule avec difficulté mais se souvient très bien de leur sens. Il saisit un cure-dent et dessine une trace de croix sur son front. C’est l’onction ! Il n’y a aucun doute, c’est un vrai orthodoxe. Le Chinois Piotr PavlovitchDoubinine porte sa croix par-dessus la chemise. A chaque occasion il répète : « Nous sommes des Chinois, mais également des Russes, parce que nous sommes des Doubinine ».
Piotr Pavlovitch emmènera en Chine une poignée de terre de la tombe de ses ancêtres russes.
Sur la route d’Albasine les trois Chinois russes Doubinine ont fait des escales dans quelques paroisses. Les prêtres offraient immanquablement du borchtch à leurs invités, qui le savouraient en commentant le repas : « C’est comme à la maison ! »
- Nous aussi nous faisons souvent une soupe avec de la viande, des pommes de terre, des tomates, - sourit Vassili.
Ce voyage a pu être organisé grâce à l’initiativedu père Denis Pozdniaev, doyen de l’église des Saints Apôtres Pierre et Paul à Hongkong. Dans la région d’Amour toutes les questions organisationnelles ont été prises en charge par le diocèse de Blagovechtchensk.
- Nous avons passé trois jours en route en rencontrant beaucoup de gens, et j’avais l’impression de baigner dans notre propre histoire. Nous avons tellement de choses en commun, - a confié Olga Anikina, représentant du département missionnaire du diocèse.
- Avec mon frère Kassian nous avons décidé sans l’ombre d’une hésitation d’accompagner Vassili en Russie, - ajoute Piotr. – J’ai même organisé une petite réception familiale à cette occasion.
Il sort de son sac de voyage un petit flacon rempli de terre.
- J’ai apporté à Albasine une poignée de terre de la tombe de mes parents, je l’ai dispersée au cimetière. Je ramène la terre de mes ancêtres, - sourit Piotr Pavlovitch. – Maman et papa n’ont jamais pu visiter leur terre natale, et mon devoir est de leur donner cette possibilité ne serait-ce qu’après leur mort.
Lors de la cérémonie du baptême de Vassili ses frères aînés ne sont pas restés de simples observateurs. Après l’immersion de leur cadet dans les eaux du fleuve Amour tous les trois ont communié.
Actuellement Vassili étudie les documents d’archives, il y cherche les traces des événements du passé et chérit l’idée d’écrire un livre consacré à l’histoire du clan des Doubinine. Son projet immédiat est le baptême de son fils.
Piotr sort une photo le représentant en compagnie d’un jeune Chinois et d’une femme de type européen, avec un bébé dans ses bras.
- C’est mon neveu André Du, qui poursuit actuellement ses études à Moscou, avec sa femme Julia et leur enfant. – Piotr est très fier de sa famille. Puis il sort de sa poche une carte plastifiée avec sa photo et beaucoup d’hiéroglyphes.
- C’est une pièce d’identité chinoise, - explique l’interprète. – Avec mention « Russe » comme appartenance ethnique.
- Russe, russe, - sourit Piotr en nous quittant. – Nous sommes tous des Russes ici.
Selon eux, les Doubinine sont très nombreux en Chine. Pendant des siècles les racines des Cosaques russes ont donné à l’arbre généalogique de grandes branches ramifiées. La dernière fois ils se sont tous réunis en 2003. Plus d’une centaine de personnes sont venues de tous les coins de la Chine pour assister à une prière commune. Aujourd’hui ils suivent attentivement les échos de la visite du Patriarche Cyrille qui s’est déroulée au mois de mai. Il y a l’espoir que les relations entre les deux pays deviennent encore plus proches, et l’orthodoxie puisse vivre un certain renouveau. Aujourd’hui deux prêtres orthodoxes chinois poursuivent leur formation à Moscou. C’est peu, mais ce ne sont que les premiers pas.
Sur la route d’Albasine les trois Chinois russes Doubinine ont fait des escales dans quelques paroisses. Les prêtres offraient immanquablement du borchtch à leurs invités, qui le savouraient en commentant le repas : « C’est comme à la maison ! »
- Nous aussi nous faisons souvent une soupe avec de la viande, des pommes de terre, des tomates, - sourit Vassili.
Ce voyage a pu être organisé grâce à l’initiativedu père Denis Pozdniaev, doyen de l’église des Saints Apôtres Pierre et Paul à Hongkong. Dans la région d’Amour toutes les questions organisationnelles ont été prises en charge par le diocèse de Blagovechtchensk.
- Nous avons passé trois jours en route en rencontrant beaucoup de gens, et j’avais l’impression de baigner dans notre propre histoire. Nous avons tellement de choses en commun, - a confié Olga Anikina, représentant du département missionnaire du diocèse.
- Avec mon frère Kassian nous avons décidé sans l’ombre d’une hésitation d’accompagner Vassili en Russie, - ajoute Piotr. – J’ai même organisé une petite réception familiale à cette occasion.
Il sort de son sac de voyage un petit flacon rempli de terre.
- J’ai apporté à Albasine une poignée de terre de la tombe de mes parents, je l’ai dispersée au cimetière. Je ramène la terre de mes ancêtres, - sourit Piotr Pavlovitch. – Maman et papa n’ont jamais pu visiter leur terre natale, et mon devoir est de leur donner cette possibilité ne serait-ce qu’après leur mort.
Lors de la cérémonie du baptême de Vassili ses frères aînés ne sont pas restés de simples observateurs. Après l’immersion de leur cadet dans les eaux du fleuve Amour tous les trois ont communié.
Actuellement Vassili étudie les documents d’archives, il y cherche les traces des événements du passé et chérit l’idée d’écrire un livre consacré à l’histoire du clan des Doubinine. Son projet immédiat est le baptême de son fils.
Piotr sort une photo le représentant en compagnie d’un jeune Chinois et d’une femme de type européen, avec un bébé dans ses bras.
- C’est mon neveu André Du, qui poursuit actuellement ses études à Moscou, avec sa femme Julia et leur enfant. – Piotr est très fier de sa famille. Puis il sort de sa poche une carte plastifiée avec sa photo et beaucoup d’hiéroglyphes.
- C’est une pièce d’identité chinoise, - explique l’interprète. – Avec mention « Russe » comme appartenance ethnique.
- Russe, russe, - sourit Piotr en nous quittant. – Nous sommes tous des Russes ici.
Selon eux, les Doubinine sont très nombreux en Chine. Pendant des siècles les racines des Cosaques russes ont donné à l’arbre généalogique de grandes branches ramifiées. La dernière fois ils se sont tous réunis en 2003. Plus d’une centaine de personnes sont venues de tous les coins de la Chine pour assister à une prière commune. Aujourd’hui ils suivent attentivement les échos de la visite du Patriarche Cyrille qui s’est déroulée au mois de mai. Il y a l’espoir que les relations entre les deux pays deviennent encore plus proches, et l’orthodoxie puisse vivre un certain renouveau. Aujourd’hui deux prêtres orthodoxes chinois poursuivent leur formation à Moscou. C’est peu, mais ce ne sont que les premiers pas.
La garde russe de l’empereur
L’histoire des Albasiens exilés est contradictoire et présente beaucoup de taches blanches, et on pourrait la résumer comme suit. Au début de l’été 1685 le fort d’Albasine fut assiégé par une armée chinoise de près de dix mille soldats. Le fort fut pris, une cinquantaine de prisonniers Cosaques furent emmenés avec leurs familles à Pékin. L’empereur de Chine leur offrit un vaste terrain pour qu’ils puissent s’y installer.
Plus tard une compagnie impériale spéciale prénommée « Drapeau au liséré jaune » fut formée, avec la participation de Cosaques Albasiens.
La base de cette compagnie fut constituée de Russes avec des noms Yakovlev, Doubinine et Romanov. L’empereur a offert aux exilés et au prêtre qui les accompagnait un temple lamaïste, des offices furent célébrés dans ses locaux. En quittant Albasine, les Cosaques ont pu emporter quelques icônes, dont l’icône de Saint Nicolas le Thaumaturge (Saint Nicolas de Mojaïsk).
250 descendants d’Albasiens vivent actuellement sur le territoire de la Chine.
André Anokhine
Мы русские китайцы Дубинины! PRAVMIR
...............................
Un témoignage reçu de Chine
L'archiprêtre Dionisy Pozdniaiev, recteur de la cathédrale des Saints Apôtres Pierre et Paul à Hongkong, parle de l’orthodoxie en Chine
L’histoire des Albasiens exilés est contradictoire et présente beaucoup de taches blanches, et on pourrait la résumer comme suit. Au début de l’été 1685 le fort d’Albasine fut assiégé par une armée chinoise de près de dix mille soldats. Le fort fut pris, une cinquantaine de prisonniers Cosaques furent emmenés avec leurs familles à Pékin. L’empereur de Chine leur offrit un vaste terrain pour qu’ils puissent s’y installer.
Plus tard une compagnie impériale spéciale prénommée « Drapeau au liséré jaune » fut formée, avec la participation de Cosaques Albasiens.
La base de cette compagnie fut constituée de Russes avec des noms Yakovlev, Doubinine et Romanov. L’empereur a offert aux exilés et au prêtre qui les accompagnait un temple lamaïste, des offices furent célébrés dans ses locaux. En quittant Albasine, les Cosaques ont pu emporter quelques icônes, dont l’icône de Saint Nicolas le Thaumaturge (Saint Nicolas de Mojaïsk).
250 descendants d’Albasiens vivent actuellement sur le territoire de la Chine.
André Anokhine
Мы русские китайцы Дубинины! PRAVMIR
...............................
Un témoignage reçu de Chine
L'archiprêtre Dionisy Pozdniaiev, recteur de la cathédrale des Saints Apôtres Pierre et Paul à Hongkong, parle de l’orthodoxie en Chine
Le site internet « Pravoslavie i mir » (« Orthodoxie et monde ») a publié l’interview suivante que lui a accordé le primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine, le métropolite de Kiev Onuphre.
- Monseigneur, au mois d’août passé, vous avez été élu primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine. Qu’est-ce qui vous parait le plus dur dans ce ministère ?
- Lorsque l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe d’Ukraine m’a élu sur l’ancienne cathèdre métropolitaine de Kiev, j’ai avant tout ressenti ma faiblesse, mon indignité. C’est pourquoi je me suis adressé immédiatement à mes confrères archipasteurs pour leur demander de me soutenir dans ce ministère. Vraiment, le primat doit se faire tout à tous. En fait, le primat doit renoncer intégralement à toutes les choses possibles, à ce que l’on appelle aujourd’hui « la vie privée ». Il doit être un homme de l’Église, qui vit dans l’Église et pour l’Église.
- Monseigneur, au mois d’août passé, vous avez été élu primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine. Qu’est-ce qui vous parait le plus dur dans ce ministère ?
- Lorsque l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe d’Ukraine m’a élu sur l’ancienne cathèdre métropolitaine de Kiev, j’ai avant tout ressenti ma faiblesse, mon indignité. C’est pourquoi je me suis adressé immédiatement à mes confrères archipasteurs pour leur demander de me soutenir dans ce ministère. Vraiment, le primat doit se faire tout à tous. En fait, le primat doit renoncer intégralement à toutes les choses possibles, à ce que l’on appelle aujourd’hui « la vie privée ». Il doit être un homme de l’Église, qui vit dans l’Église et pour l’Église.
Mais l’Église, c’est le peuple de Dieu, qui nous apporte ses joies et ses peines, qui demande les prières, le soutien, la défense et l’aide. C’est une croix qui est posée sur les épaules du primat. Et certainement, aucune force humaine n’est suffisante pour porter cette croix. Mais je crois que le Seigneur qui donne cette croix, donnera aussi Son aide pleine de grâce pour le service de l’Église. SUITE Orthodoxie.com
La présentation du livre « Mémoire des prisonniers des îles Solovki » publié par le Monastère de la Transfiguration ainsi que des livres sur l’héritage des camps de Kargopol aura lieu le 30 octobre à Arkhangelsk.
Le département de communication du monastère a informé Interfax-Religion que cet événement marquerait le jour de mémoire des victimes des représailles politiques. Il appelle à se souvenir de la triste date, 90 ans, depuis la mise en place des camps des Solovki.
« Les mémoires des prisonniers des Solovki » est le résultat du travail de beaucoup de contributeurs russes et étrangers et, notamment, d’historiens, de culturologues, de philologues et de personnalités publiques
Ce livre marque le début de la série « Mémoires des prisonniers des îles Solovki de 1923 à 1939 ». Le premier volume présente les mémoires de 14 prisonniers détenus entre 1923 et 1927.
Le courage de ceux qui ont su préserver leur liberté intérieure et leur dignité face à leurs bourreaux place l’expérience historique des îles Solovki situe dans l’histoire spirituelle de l’humanité. Avec les saints martyrs des premiers siècles nous vénérons les nouveaux martyrs et confesseurs russes.
Le département de communication du monastère a informé Interfax-Religion que cet événement marquerait le jour de mémoire des victimes des représailles politiques. Il appelle à se souvenir de la triste date, 90 ans, depuis la mise en place des camps des Solovki.
« Les mémoires des prisonniers des Solovki » est le résultat du travail de beaucoup de contributeurs russes et étrangers et, notamment, d’historiens, de culturologues, de philologues et de personnalités publiques
Ce livre marque le début de la série « Mémoires des prisonniers des îles Solovki de 1923 à 1939 ». Le premier volume présente les mémoires de 14 prisonniers détenus entre 1923 et 1927.
Le courage de ceux qui ont su préserver leur liberté intérieure et leur dignité face à leurs bourreaux place l’expérience historique des îles Solovki situe dans l’histoire spirituelle de l’humanité. Avec les saints martyrs des premiers siècles nous vénérons les nouveaux martyrs et confesseurs russes.
Selon la préface de l’archimandrite Porphyre Choutov, higoumène du monastère des Solovki, « leur exploit nous donne du courage ».
Il y a dans le recueil des photos de déportés
Il y a dans le recueil des photos de déportés
Ainsi que celles des plus terribles bourreaux des Camps Solovki
Interfax religion Traduction Elena Tastevin
Nikita Krivocheine Contre l’oubli, vers le pardon
Les îles Solovki: " Il semble qu’une étrange atmosphère règne dans ces îles et s’empare de l’âme du visiteur..."
Nikita Krivocheine Contre l’oubli, vers le pardon
Les îles Solovki: " Il semble qu’une étrange atmosphère règne dans ces îles et s’empare de l’âme du visiteur..."
Tous ceux qui fréquentent l’église-mémorial de Saint-Job le grand souffrant à Bruxelles rencontrent au comptoir des cierges Maria Nikolaievna Apraxina qui est membre de la paroisse depuis le jour de la première liturgie célébrée dans l’église-mémorial, et l’une des plus actives. Elle conserve également les archives très riches de la construction et de l’histoire de l’église-mémorial de Bruxelles.
Bienveillante, intellectuelle, raffinée, sens de l’humour toujours en éveil, une pensée sobre, une mémoire admirable, qui conserve les événements précieux de l’histoire de l’orthodoxie russe à l’étranger, tout cela suscite l’enthousiasme et un intérêt vivant pour la personnalité de Maria Nikolaievna Apraxina, fille de représentants de la première vague de l’émigration, la comtesse Barbara Vladimirovna Moussine-Pouchkine, l’aristocrate Nicolas Mikhaïlovitch Kotliarevsky, bras droit du baron Wrangel. Il faut mentionner que le père de Maria Nikolaievna fut à l’origine de l’initiative destinée à honorer la mémoire du tsar-martyr Nicolas II, de la famille impériale et des martyrs auxquels est consacrée l’église-mémorial. Il a pris une part très active à la formation et au travail du comité pour la construction de l’église de Bruxelles.
Maria Nikolaievna, qui a eu cette année 81 ans, est née dans une famille où les trois enfants étaient élevés dans l’esprit russe, ce qui a initié une belle tradition familiale. Maintenant, Maria Nikolaievna a déjà neuf petits-enfants, et on peut dire sans crainte de se tromper que la tradition d’élever les enfants dans l’esprit de la foi orthodoxe et de la culture russe est profondément ancrée dans cette famille.
Bienveillante, intellectuelle, raffinée, sens de l’humour toujours en éveil, une pensée sobre, une mémoire admirable, qui conserve les événements précieux de l’histoire de l’orthodoxie russe à l’étranger, tout cela suscite l’enthousiasme et un intérêt vivant pour la personnalité de Maria Nikolaievna Apraxina, fille de représentants de la première vague de l’émigration, la comtesse Barbara Vladimirovna Moussine-Pouchkine, l’aristocrate Nicolas Mikhaïlovitch Kotliarevsky, bras droit du baron Wrangel. Il faut mentionner que le père de Maria Nikolaievna fut à l’origine de l’initiative destinée à honorer la mémoire du tsar-martyr Nicolas II, de la famille impériale et des martyrs auxquels est consacrée l’église-mémorial. Il a pris une part très active à la formation et au travail du comité pour la construction de l’église de Bruxelles.
Maria Nikolaievna, qui a eu cette année 81 ans, est née dans une famille où les trois enfants étaient élevés dans l’esprit russe, ce qui a initié une belle tradition familiale. Maintenant, Maria Nikolaievna a déjà neuf petits-enfants, et on peut dire sans crainte de se tromper que la tradition d’élever les enfants dans l’esprit de la foi orthodoxe et de la culture russe est profondément ancrée dans cette famille.
"Je suis née ici, à Uccle. Donc, pour les papiers, je suis une vraie Belge. Pourtant, je n’ai reçu la nationalité belge qu’à l’âge de 18 ans. Mes parents étaient arrivés de Belgrade en Belgique en 1926, avec la famille du général Wrangel, le commandant en chef de l’armée russe, parce que mon père a été le secrétaire du général jusqu’à sa mort en 1928. Nous nous sommes établis ici, près de l’église qui n’existait pas encore. Ensuite mon [2e] frère est né, ensuite moi. Et j’ai décidé de demander la nationalité belge uniquement pour avoir droit à une bourse d’études et poursuivre ma formation à la faculté de sciences commerciales et financières de l’Université de Bruxelles. Mes parents avaient un passeport Nansen [un passeport de réfugié, délivré à partir des années 1920 par la Société des Nations à Genève."
Les parents de Maria Nikolaievna n’ont pas reçu la nationalité belge, qui à l’époque coûtait une fortune. Ses deux aînés, qui sont nés au Congo belge, ne l’ont pas reçue non plus parce que le mari de Maria Nikolaievna, Vladimir Apraxine, fils du comte Piotr Nikolaiévitch Apraxine, n’était pas lui-même de nationalité belge.
Et comment êtes-vous arrivée au Congo ?
Maria Nikolaievna: Mon mari y était ingénieur. Nous nous sommes mariés ici à l’église, après quoi nous sommes partis en Afrique, à l’époque c’était le Congo belge, la province du Katanga. Mes quatre enfants « africains » y sont nés. Nous avons vécu dans le sud du Congo un peu plus de 13 ans. Mon mari y extrayait du cuivre et de la malachite. J’ai conservé beaucoup d’objets en malachite, que nous avons rapportés d’Afrique.
Vous êtes Belge parce que vous êtes née en Belgique dites-vous. Et sentimentalement ?
Maria Nikolaievna: En fait, je me sens russe. À la maison, nous avons toujours parlé russe, avec ma grand-mère, avec mes parents. Je me souviens qu’avec mes frères je parlais français en rentrant de l’école, mais ma mère nous arrêtait net en disant : « Les enfants, parlez russe entre vous ! » Plus tard, mon père m’a dicté des lettres qu’il envoyait au métropolite ou à d’autres personnes. Il vérifiait mon orthographe et c’est ainsi qu’il m’a appris à écrire correctement. Et puis nous allions à l’école du dimanche où nous apprenions le russe, et une institutrice venait à la maison nous donner des leçons de russe. C’est pourquoi je me suis toujours sentie russe. À l’école, quand on me demandait de quelle nationalité j’étais, je répondais : « Je suis russe ».
Les parents de Maria Nikolaievna n’ont pas reçu la nationalité belge, qui à l’époque coûtait une fortune. Ses deux aînés, qui sont nés au Congo belge, ne l’ont pas reçue non plus parce que le mari de Maria Nikolaievna, Vladimir Apraxine, fils du comte Piotr Nikolaiévitch Apraxine, n’était pas lui-même de nationalité belge.
Et comment êtes-vous arrivée au Congo ?
Maria Nikolaievna: Mon mari y était ingénieur. Nous nous sommes mariés ici à l’église, après quoi nous sommes partis en Afrique, à l’époque c’était le Congo belge, la province du Katanga. Mes quatre enfants « africains » y sont nés. Nous avons vécu dans le sud du Congo un peu plus de 13 ans. Mon mari y extrayait du cuivre et de la malachite. J’ai conservé beaucoup d’objets en malachite, que nous avons rapportés d’Afrique.
Vous êtes Belge parce que vous êtes née en Belgique dites-vous. Et sentimentalement ?
Maria Nikolaievna: En fait, je me sens russe. À la maison, nous avons toujours parlé russe, avec ma grand-mère, avec mes parents. Je me souviens qu’avec mes frères je parlais français en rentrant de l’école, mais ma mère nous arrêtait net en disant : « Les enfants, parlez russe entre vous ! » Plus tard, mon père m’a dicté des lettres qu’il envoyait au métropolite ou à d’autres personnes. Il vérifiait mon orthographe et c’est ainsi qu’il m’a appris à écrire correctement. Et puis nous allions à l’école du dimanche où nous apprenions le russe, et une institutrice venait à la maison nous donner des leçons de russe. C’est pourquoi je me suis toujours sentie russe. À l’école, quand on me demandait de quelle nationalité j’étais, je répondais : « Je suis russe ».
Cette phrase est restée la carte de visite de Maria Nikolaievna ici à Bruxelles. Elle y exprime son appartenance à la culture russe, dont une partie inaliénable est la foi orthodoxe. Il y avait ici autrefois l’école du dimanche, rue de Livourne, où on enseignait le catéchisme, l’histoire, la géographie et la langue russe. A l’époque où les Apraxine la fréquentaient, les enfants russes n’étaient pas si nombreux : une centaine d’élèves assidus, des jeunes de l’émigration « blanche » [antibolchévique]. Mais bientôt les difficultés ont commencé dans la vie de l’Église. En 1927 en Belgique, il y a eu un schisme ecclésial entre les trois paroisses [russes] existant à l’époque.
C’est pour cela qu’est apparue la nécessité de créer une nouvelle église ?
MN: Non, cette église a été bâtie uniquement en mémoire de la famille impériale et de toutes les victimes de la révolution.
À qui est venue l’idée de construire un tel monument ?
MN: Je pense que l’idée est venue à mon père. Il a reçu la bénédiction du métropolite Antoine [Khrapovitsky] qui célébrait à Belgrade, et dans un premier temps, on a projeté de construire cette église à Belgrade. Mais le projet a été modifié parce qu’à l’époque, [le primat de Belgique,] le cardinal Mercier, qui avait de la sympathie pour les réfugiés russes, a créé des bourses d’études pour eux, et tous ceux qui se sont trouvés ici ont fait des études universitaires. Les enfants de Wrangel ont été ici en pension, à l’école, c’est pour cela que le général et sa femme sont arrivés ici. Et comme mon père était son secrétaire, il est venu à Bruxelles en même temps que lui. Plus tard, les paroissiens de l’église de la Résurrection du Christ (où nous allions quand nous étions enfants) ont mis sur pied un comité de construction. Il a inauguré ses activités en 1930 et il a acheté le terrain pour construire l’église.
Avec quel argent ?
MN: On a organisé des collectes de fonds dans toute l’émigration, même de Chine et du Japon, de toute l’Europe et l’Amérique, tout le monde a donné, parce que c’était en mémoire du Tsar et de la famille impériale.
Est-ce vrai qu’il y a à l’église des restes du souverain ?
Non pas des restes, mais de la terre imprégnée du sang de la famille impériale, et pour le reste, nous ne savons rien.
Ainsi donc les fonds ont été rassemblés…
Vous savez, je conserve les papiers du comité de construction de 1930 à 1945. Je me souviens que dans mon enfance, mon père tapait à la machine chaque soir des procès-verbaux de réunions, mettait en ordre tous les comptes. J’ai trois livres de ces mêmes procès-verbaux. On a commencé à bâtir l’église et parfois il ne restait plus un sou en caisse.
Et le chantier était arrêté ?
MN: Non, parce qu’il était dirigé par Emmanuel Nikolaiévitch Fritscher, l’un des membres du comité de construction. Son grand-père était officier de marine en Russie, mais lui-même était originaire de Nice. Comme il était entrepreneur et avait assez de ressources, il supportait tous les frais de construction.
C’est pour cela qu’est apparue la nécessité de créer une nouvelle église ?
MN: Non, cette église a été bâtie uniquement en mémoire de la famille impériale et de toutes les victimes de la révolution.
À qui est venue l’idée de construire un tel monument ?
MN: Je pense que l’idée est venue à mon père. Il a reçu la bénédiction du métropolite Antoine [Khrapovitsky] qui célébrait à Belgrade, et dans un premier temps, on a projeté de construire cette église à Belgrade. Mais le projet a été modifié parce qu’à l’époque, [le primat de Belgique,] le cardinal Mercier, qui avait de la sympathie pour les réfugiés russes, a créé des bourses d’études pour eux, et tous ceux qui se sont trouvés ici ont fait des études universitaires. Les enfants de Wrangel ont été ici en pension, à l’école, c’est pour cela que le général et sa femme sont arrivés ici. Et comme mon père était son secrétaire, il est venu à Bruxelles en même temps que lui. Plus tard, les paroissiens de l’église de la Résurrection du Christ (où nous allions quand nous étions enfants) ont mis sur pied un comité de construction. Il a inauguré ses activités en 1930 et il a acheté le terrain pour construire l’église.
Avec quel argent ?
MN: On a organisé des collectes de fonds dans toute l’émigration, même de Chine et du Japon, de toute l’Europe et l’Amérique, tout le monde a donné, parce que c’était en mémoire du Tsar et de la famille impériale.
Est-ce vrai qu’il y a à l’église des restes du souverain ?
Non pas des restes, mais de la terre imprégnée du sang de la famille impériale, et pour le reste, nous ne savons rien.
Ainsi donc les fonds ont été rassemblés…
Vous savez, je conserve les papiers du comité de construction de 1930 à 1945. Je me souviens que dans mon enfance, mon père tapait à la machine chaque soir des procès-verbaux de réunions, mettait en ordre tous les comptes. J’ai trois livres de ces mêmes procès-verbaux. On a commencé à bâtir l’église et parfois il ne restait plus un sou en caisse.
Et le chantier était arrêté ?
MN: Non, parce qu’il était dirigé par Emmanuel Nikolaiévitch Fritscher, l’un des membres du comité de construction. Son grand-père était officier de marine en Russie, mais lui-même était originaire de Nice. Comme il était entrepreneur et avait assez de ressources, il supportait tous les frais de construction.
La collecte de fonds pour la construction a duré environ 14 ans, de 1936 à 1950.
Ce fut effectivement difficile. On peut s’en convaincre aisément en regardant le livre sur l’église-mémorial de Bruxelles dont la documentation a été fournie par Maria Nikolaievna Apraxina. En le feuilletant, mon regard s’est arrêté sur la lettre touchante d’un vieil aristocrate, appauvri dans l’émigration, le prince D.D. Obolensky, de Nice, 86 ans. Il avait commandé une plaque de marbre en mémoire de son petit-fils, le prince A.S. Obolensky et d’autres officiers tués par les bolchéviques en même temps que lui à Mélitopol. Dans sa lettre au comité, il s’engageait à payer chaque mois une toute petite somme, tant que le Seigneur ne l’aurait pas rappelé à Lui. Et le prince, économisant sur tout, envoyait chaque mois la petite somme promise. Ensuite c’est son fils qui a pris le relai.
Les archives de Maria Nikolaievna comportent beaucoup de lettres semblables, et toutes sont empreintes d’un immense amour pour Dieu, d’une grande peine pour leurs proches morts prématurément par la faute des bolchéviques et d’une générosité incroyable. C’est grâce à ces gens et de nombreux autres dans le même esprit qu’aujourd’hui nous pouvons non seulement venir prier à l’église Saint-Job, mais nous extasier sur ce merveilleux monument d’architecture, créé dans les meilleures traditions de l‘architecture russe. SUITE Eglise orthodoxe russe Saint Job à Uccle - Bruxelles
Ce fut effectivement difficile. On peut s’en convaincre aisément en regardant le livre sur l’église-mémorial de Bruxelles dont la documentation a été fournie par Maria Nikolaievna Apraxina. En le feuilletant, mon regard s’est arrêté sur la lettre touchante d’un vieil aristocrate, appauvri dans l’émigration, le prince D.D. Obolensky, de Nice, 86 ans. Il avait commandé une plaque de marbre en mémoire de son petit-fils, le prince A.S. Obolensky et d’autres officiers tués par les bolchéviques en même temps que lui à Mélitopol. Dans sa lettre au comité, il s’engageait à payer chaque mois une toute petite somme, tant que le Seigneur ne l’aurait pas rappelé à Lui. Et le prince, économisant sur tout, envoyait chaque mois la petite somme promise. Ensuite c’est son fils qui a pris le relai.
Les archives de Maria Nikolaievna comportent beaucoup de lettres semblables, et toutes sont empreintes d’un immense amour pour Dieu, d’une grande peine pour leurs proches morts prématurément par la faute des bolchéviques et d’une générosité incroyable. C’est grâce à ces gens et de nombreux autres dans le même esprit qu’aujourd’hui nous pouvons non seulement venir prier à l’église Saint-Job, mais nous extasier sur ce merveilleux monument d’architecture, créé dans les meilleures traditions de l‘architecture russe. SUITE Eglise orthodoxe russe Saint Job à Uccle - Bruxelles
L’Église orthodoxe russe souhaite que les rues de la capitale septentrionale portent les noms de ceux qui ont souffert pour leur foi pendant la période soviétique.
C'est ce qu'a fait savoir Alexis Voltchkov, responsable du service de presse de la métropole de Saint-Pétersbourg: "Le souvenir de ces innocents nous aidera à éviter de graves désagréments, ceci maintenant comme à l'avenir. Nos quartiers de nos bourgs doivent porter les noms de ces personnes nobles et intègres".
André Ryjkov, membre de la Commission toponymique de la municipalité a précisé que "la proposition de l’Église sera examinée avec toute l'attention voulue à la lumière de la législation municipale. Il est indispensable que les noms des lieux soient concrètement rattachés aux personnes en question".
C'est ce qu'a fait savoir Alexis Voltchkov, responsable du service de presse de la métropole de Saint-Pétersbourg: "Le souvenir de ces innocents nous aidera à éviter de graves désagréments, ceci maintenant comme à l'avenir. Nos quartiers de nos bourgs doivent porter les noms de ces personnes nobles et intègres".
André Ryjkov, membre de la Commission toponymique de la municipalité a précisé que "la proposition de l’Église sera examinée avec toute l'attention voulue à la lumière de la législation municipale. Il est indispensable que les noms des lieux soient concrètement rattachés aux personnes en question".
L'une des rues de Péterhof, à proximité d'un foyer d'étudiants, devra porter le nom du professeur Youry Novitzky, président de l'association des paroisses orthodoxes de Petrograd, fusillé par le régime soviétique annonce la métropole.
Le professeur Novitzky a été arrêté en 1922 et condamné à la peine de mort dans le cadre du procès de "la résistance à la confiscation des objets du culte". Il a été canonisé en 1992 par le Concile des évêques de l’Église orthodoxe russe.
Lien Pravoslavie ru Traduction PO
Le professeur Novitzky a été arrêté en 1922 et condamné à la peine de mort dans le cadre du procès de "la résistance à la confiscation des objets du culte". Il a été canonisé en 1992 par le Concile des évêques de l’Église orthodoxe russe.
Lien Pravoslavie ru Traduction PO
Avec la bénédiction du Pape d'Alexandrie Thèodore II, le métropolite de Carthage Alexis est venu à Bizerte le dimanche 18 octobre avec le père Dimitri Netsvetaev, recteur de l'église russe de Tunis, et Ioannis Dintsiko, président de la communauté hellénique de Tunisie, pour redonner courage à cette petite communauté de six femmes perdue en terre musulmane.
La Sainte Liturgie a été célébrée "à portes closes", pour éviter toute provocation en cette période de tensions préélectorales; dans son homélie, le métropolite a souligné que "les paroles du Seigneur "Ne crains point, petit troupeau" deviennent ici une réalité tangible. Et ce témoignage dans des conditions particulièrement difficiles renforce les Chrétiens du monde entier." Et il a terminé en disant que les Chrétiens de la capitale sont venus témoigner leur soutien à la minuscule communauté de Bizerte.
La Sainte Liturgie a été célébrée "à portes closes", pour éviter toute provocation en cette période de tensions préélectorales; dans son homélie, le métropolite a souligné que "les paroles du Seigneur "Ne crains point, petit troupeau" deviennent ici une réalité tangible. Et ce témoignage dans des conditions particulièrement difficiles renforce les Chrétiens du monde entier." Et il a terminé en disant que les Chrétiens de la capitale sont venus témoigner leur soutien à la minuscule communauté de Bizerte.
L’église Saint-Alexandre-Nevski
L'histoire de cette église remonte à la fin de la Guerre Civile": les trente-cinq navires de guerre de l'Armée blanche russe, derniers bâtiments de de la flotte impériale arborant le drapeau de Sait André, arrivèrent dans le port de Bizerte après l'évacuation de la Crimée avec leurs aumôniers militaires. Les services liturgiques eurent d'abord lieu dans la chapelle du cuirassé Georges le Victorieux, le plus gros bâtiment de la flotte, et à la chapelle Saint-Paul, aménagée dans l'une des casemates du vieux fort de Djebel Kébir, qui fut desservie jusqu'en 1925 environ.
Après le démantèlement de la flotte, remise aux autorités soviétiques en 1924, la plupart des marins russes émigrèrent en France métropolitaine et il ne restait plus que 700 Russes à Bizerte en 1925. Les offices ont alors eu lieu dans un appartement de Tunis et la communauté paroissiale fut placée sous la juridiction de l’Église orthodoxe russe hors frontières.
Mais un comité de Russes blancs se créa pour construire une église en souvenir de l’escadre. Les autorités françaises donnèrent l’autorisation en 1936, la construction débuta en 1937 avec un financement par souscription et l'église saint Alexandre Nevski consacrée le 10 septembre 1938. Elle est construite en style néo-russe et c'est le pavillon à croix de saint André qui servit longtemps de rideau des Portes royales, marquant clairement la continuité avec l'escadre (se pavillon se trouve maintenant dans la cathédrale de ND de Kazan, à Saint Petersbourg, au-dessus du tombeau du maréchal Koutouzov).
La plupart des paroissiens russes quittèrent le pays après l’indépendance de 1956 mais la vie paroissiale renaît peu à peu à partir de la fin des années 1980, lorsque quelques dizaines d’émigrants de l'ex-URSS s’installent dans les environs. Ce sont surtout des épouses de Tunisiens issues de Russie, de Biélorussie ou d’Ukraine. La paroisse se place sous la juridiction du patriarcat de Moscou en février 1992 et il est particulièrement remarquable que ce sont des offices panorthodoxes qui y sont célébrés.
Le conseil municipal de Bizerte a décidé en 2006 de baptiser la place devant l’église du nom d’Anastasia Chirinskaïa-Manstein (1912-2009) qui fut officieusement à la tête des paroissiens pendant de nombreuses années et la dernière survivante de l’époque de l’escadre russe.
V.G.
Source et photo - Tunisie-Religion : Des orthodoxes en terre d’islam Voir aussi
L'histoire de cette église remonte à la fin de la Guerre Civile": les trente-cinq navires de guerre de l'Armée blanche russe, derniers bâtiments de de la flotte impériale arborant le drapeau de Sait André, arrivèrent dans le port de Bizerte après l'évacuation de la Crimée avec leurs aumôniers militaires. Les services liturgiques eurent d'abord lieu dans la chapelle du cuirassé Georges le Victorieux, le plus gros bâtiment de la flotte, et à la chapelle Saint-Paul, aménagée dans l'une des casemates du vieux fort de Djebel Kébir, qui fut desservie jusqu'en 1925 environ.
Après le démantèlement de la flotte, remise aux autorités soviétiques en 1924, la plupart des marins russes émigrèrent en France métropolitaine et il ne restait plus que 700 Russes à Bizerte en 1925. Les offices ont alors eu lieu dans un appartement de Tunis et la communauté paroissiale fut placée sous la juridiction de l’Église orthodoxe russe hors frontières.
Mais un comité de Russes blancs se créa pour construire une église en souvenir de l’escadre. Les autorités françaises donnèrent l’autorisation en 1936, la construction débuta en 1937 avec un financement par souscription et l'église saint Alexandre Nevski consacrée le 10 septembre 1938. Elle est construite en style néo-russe et c'est le pavillon à croix de saint André qui servit longtemps de rideau des Portes royales, marquant clairement la continuité avec l'escadre (se pavillon se trouve maintenant dans la cathédrale de ND de Kazan, à Saint Petersbourg, au-dessus du tombeau du maréchal Koutouzov).
La plupart des paroissiens russes quittèrent le pays après l’indépendance de 1956 mais la vie paroissiale renaît peu à peu à partir de la fin des années 1980, lorsque quelques dizaines d’émigrants de l'ex-URSS s’installent dans les environs. Ce sont surtout des épouses de Tunisiens issues de Russie, de Biélorussie ou d’Ukraine. La paroisse se place sous la juridiction du patriarcat de Moscou en février 1992 et il est particulièrement remarquable que ce sont des offices panorthodoxes qui y sont célébrés.
Le conseil municipal de Bizerte a décidé en 2006 de baptiser la place devant l’église du nom d’Anastasia Chirinskaïa-Manstein (1912-2009) qui fut officieusement à la tête des paroissiens pendant de nombreuses années et la dernière survivante de l’époque de l’escadre russe.
V.G.
Source et photo - Tunisie-Religion : Des orthodoxes en terre d’islam Voir aussi
Les Éditions Sainte-Geneviève du Séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart publient en novembre 2014 un livre en russe du P. Serge Model, un des formateurs du séminaire et membre du clergé de l'église Saint-Nicolas à Bruxelles, intitulé: « Toute terre étrangère est pour eux une patrie ». 150 ans de présence orthodoxe en Belgique (1862–2012) ou, dans l'original: «Bcякая чужбина для них отeчество». 150 лет присутствия Пpaвocлавия в Бельгии (1862–2012).
Cet ouvrage de 220 pages rassemble une série d’articles, publiés dans différentes revues périodiques (« Contacts », « Irénikon », le « Messager orthodoxe » etc.), et examine divers aspects de l’histoire et de la situation actuelle de l'Église orthodoxe en Belgique.
Le lecteur s’y voit proposer non pas une simple énumération de faits, ni une compilation de souvenirs ou une « chronique paroissiale », mais la synthèse d’une longue histoire ainsi qu’une réflexion approfondie sur les questions liées à l'existence de l'Église orthodoxe dans un petit pays démocratique d'Europe occidentale, cofondateur de l'Union Européenne et siège de nombreuses organisations européennes et internationales.
Publié à l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la première église orthodoxe à Bruxelles, le présent travail aspire à devenir un « compagnon de route » pour les orthodoxes, arrivant ou résidant en Belgique. L'auteur espère également apporter son humble contribution à l'étude de la présence orthodoxe dans le monde occidental.
Vous pouvez commander le livre en écrivant à editions@seminaria.fr ou sur le site Amazon.fr Lire RIA novosti
Traduction père Serge Model sur Amazon et textes a propos de Monseigneur Basile (Krivocheine)
.............................................
L’Institut Saint-Serge est très reconnaissant au père Serge
Le 9 mai 2014 le père Serge Model a présenté un mémoire dans le cadre du deuxième cycle, intitulé L’archevêque BASILE (Krivochéine) en tant que pionnier du renouveau patristique dans la théologie orthodoxe . Cet excellent travail est une première introduction à l’étude scientifique sur Mgr Basile Krivochéine (1900-1985). L’auteur de ce mémoire est prêtre à Bruxelles de la cathédrale où Mgr Basile a été archevêque du patriarcat de Moscou.
Le lecteur s’y voit proposer non pas une simple énumération de faits, ni une compilation de souvenirs ou une « chronique paroissiale », mais la synthèse d’une longue histoire ainsi qu’une réflexion approfondie sur les questions liées à l'existence de l'Église orthodoxe dans un petit pays démocratique d'Europe occidentale, cofondateur de l'Union Européenne et siège de nombreuses organisations européennes et internationales.
Publié à l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la première église orthodoxe à Bruxelles, le présent travail aspire à devenir un « compagnon de route » pour les orthodoxes, arrivant ou résidant en Belgique. L'auteur espère également apporter son humble contribution à l'étude de la présence orthodoxe dans le monde occidental.
Vous pouvez commander le livre en écrivant à editions@seminaria.fr ou sur le site Amazon.fr Lire RIA novosti
Traduction père Serge Model sur Amazon et textes a propos de Monseigneur Basile (Krivocheine)
.............................................
L’Institut Saint-Serge est très reconnaissant au père Serge
Le 9 mai 2014 le père Serge Model a présenté un mémoire dans le cadre du deuxième cycle, intitulé L’archevêque BASILE (Krivochéine) en tant que pionnier du renouveau patristique dans la théologie orthodoxe . Cet excellent travail est une première introduction à l’étude scientifique sur Mgr Basile Krivochéine (1900-1985). L’auteur de ce mémoire est prêtre à Bruxelles de la cathédrale où Mgr Basile a été archevêque du patriarcat de Moscou.
Sœur Jeanne s'est rapatriée en ex URSS en 1955 à la suite de 35 ans vécues dans la diaspora. Elle avait été la fille spirituelle du père Serge Boulgakov.
Après son retour elle a été contrainte de gagner sa vie en faisant des pochoirs.
Alors qu'en Angleterre et en France elle avait orné des dizaines d'églises, elle a été réduite en Union Soviétique à peindre ses icônes d'une manière clandestine. Quasi aveugle et mal entendante elle a passé les dernières années de sa vie dans une solitude tragique. Dans les années 60 le Seigneur lui a donné le bonheur de rencontrer le père Alexandre Men. Elle lui envoyait ses icônes dans des boîtes de bonbons. Le père Alexandre les donnait en cadeau à de nombreux fidèles.
Boris Almazov, un écrivain de Saint Petersbourg, et ses invités présentent ce très intéressant documentaire. ICI 24 minutes
Après son retour elle a été contrainte de gagner sa vie en faisant des pochoirs.
Alors qu'en Angleterre et en France elle avait orné des dizaines d'églises, elle a été réduite en Union Soviétique à peindre ses icônes d'une manière clandestine. Quasi aveugle et mal entendante elle a passé les dernières années de sa vie dans une solitude tragique. Dans les années 60 le Seigneur lui a donné le bonheur de rencontrer le père Alexandre Men. Elle lui envoyait ses icônes dans des boîtes de bonbons. Le père Alexandre les donnait en cadeau à de nombreux fidèles.
Boris Almazov, un écrivain de Saint Petersbourg, et ses invités présentent ce très intéressant documentaire. ICI 24 minutes
Le 18 octobre 2014, à la demande de nombreux orthodoxes de la ville de Valence (Drôme), et avec la bénédiction de l’évêque Nestor de Chersonèse, une Divine liturgie a été célébré à l’église Saint-Pierre de cette ville, mise à la disposition de la communauté orthodoxe de Valence par le diocèse catholique. L’office, auquel assistaient des immigrés de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie, de Moldavie, de Serbie et de Syrie, était célébré par le hiéromoine Joseph (Pavlincuk), secrétaire du diocèse pour la pastorale de la diaspora moldave, et par le hiéromoine Nicodème (Pavlincuk) recteur de l’église Saint-Séraphin de Montgeron. PHOTOS
Pour toute information concernant cette communauté s'adresser à Olga Sokolova: 061391 0960; sokol2002@hotmail.fr.
Pour toute information concernant cette communauté s'adresser à Olga Sokolova: 061391 0960; sokol2002@hotmail.fr.
"L'Eglise orthodoxe vit selon des canons adoptés au haut Moyen-âge. Le droit canonique rappelle le droit anglo-saxon: on n'abroge pas les vieilles lois – elles tombent simplement en désuétude quand les réalités changent." André Desnitzky
Note du traducteur V.G.: les réflexions suivantes appartiennent à André Desnitzky, laïc orthodoxe russe, docteur en philologie, expert de "l'Institute for Bible Translation" et de "l'Institut des Etudes orientales de l'Académie de Sciences de Russie", auteur de nombreux ouvrages et articles sur la religion /deux articles parus sur PO/
Rappel historique
Au commencement il n'y avait que cinq patriarcats, les autres sont généralement apparus à la suite de schismes régularisés par la suite (1). Ainsi le concile des évêques russes élit en 1448 son primat, qui porte le titre historique de "métropolite de Kiev" (2), sans demander l'autorisation à Constantinople. Il en fut de même pour ses successeurs et l'Eglise russe fut donc indépendante de Constantinople "de facto" à partir de ce moment mais il fallut encore beaucoup de diplomatie (soutenue par d'importantes "gratifications") (3) pour que Constantinople reconnaisse cette indépendance et l'érige en patriarcat en 1589.
Note du traducteur V.G.: les réflexions suivantes appartiennent à André Desnitzky, laïc orthodoxe russe, docteur en philologie, expert de "l'Institute for Bible Translation" et de "l'Institut des Etudes orientales de l'Académie de Sciences de Russie", auteur de nombreux ouvrages et articles sur la religion /deux articles parus sur PO/
Rappel historique
Au commencement il n'y avait que cinq patriarcats, les autres sont généralement apparus à la suite de schismes régularisés par la suite (1). Ainsi le concile des évêques russes élit en 1448 son primat, qui porte le titre historique de "métropolite de Kiev" (2), sans demander l'autorisation à Constantinople. Il en fut de même pour ses successeurs et l'Eglise russe fut donc indépendante de Constantinople "de facto" à partir de ce moment mais il fallut encore beaucoup de diplomatie (soutenue par d'importantes "gratifications") (3) pour que Constantinople reconnaisse cette indépendance et l'érige en patriarcat en 1589.
De même, dans la foulée de la libération des peuples des Balkans, les Bulgares proclamèrent l'autocéphalie (indépendance de Constantinople) de leur Eglise en 1872; Constantinople anathémisa les prélats bulgares et leur volonté d'avoir une Eglise nationale fut déclarée hérétique, apportant des divisions nationales dans le sein de l'Eglise (4). Dernier exemple: l'Eglise russe octroya l'autocéphalie à ses paroisses en Amériques en 1970 (5): aucun des anciens patriarcats orientaux ne la reconnait à ce jour, considérant toujours ces paroisses comme partie de l'Eglise russe.
Ce dernier exemple est particulièrement intéressant: l'Eglise orthodoxe vit selon des canons adoptés au haut Moyen-âge. Le droit canonique rappelle le droit anglo-saxon: on n'abroge pas les vieilles lois – elles tombent simplement en désuétude quand les réalités changent. Toutefois, à la différence de la bonne vieille Angleterre, les orthodoxes contemporains n'adoptent pas de nouveaux canons et parfois cela devient comme si notre circulation automobile était toujours régulée par le code byzantin des carrosses…
Ce dernier exemple est particulièrement intéressant: l'Eglise orthodoxe vit selon des canons adoptés au haut Moyen-âge. Le droit canonique rappelle le droit anglo-saxon: on n'abroge pas les vieilles lois – elles tombent simplement en désuétude quand les réalités changent. Toutefois, à la différence de la bonne vieille Angleterre, les orthodoxes contemporains n'adoptent pas de nouveaux canons et parfois cela devient comme si notre circulation automobile était toujours régulée par le code byzantin des carrosses…
Comment rendre son gout au sel?
Il est évident que la situation aux USA contredit le principe fondamental "une ville - un évêque": chaque diaspora orthodoxe nationale se réfère à sa propre Eglise et personne ne sait probablement combien d'évêques orthodoxes portent le titre "de New-York" ou "de San Francisco". Mais voilà que, il y a un demi-siècle, la partie russe des Américains orthodoxes propose de créer une véritable Eglise nationale sur le territoire de son pays, Eglise qui correspondrait à l'esprit et à la lettre des canons et rassemblerait tout le monde…
Mais cela ne se fit pas: les Orthodoxes grecs, serbes ou arabes ressentaient leur unité avec leurs compatriotes dans leur patrie d'origine bien plus que l'unité entre eux. Alors pourquoi aller chez ces Russes? Les patriarches grecs à la tête des anciens patriarcats considéraient même que ce n'était pas à Moscou d'organiser la vie ecclésiale en Amériques…
En fait, il est clair que le vieux principe canonique ne fonctionne plus. La polis/cité de l'antiquité était un espace culturellement, politiquement et économiquement unifié, où chacun se connaissait; dans ces conditions, la dualité épiscopale ne pouvait effectivement se concevoir qu'en cas d'hérésie ou de schisme grave. Mais à New-York aujourd'hui? On peut vivre des années à Brighton-Beach ou à Chinatown sans dire un mot en anglais et sans rencontrer de représentants d'autres "quartiers nationaux" de NY autrement que dans le métro. Leur faut-il réellement un seul évêque et où le prendre si nous n'avons pas de centre unique de désignation comme les catholiques?
De plus, quand des juridictions orthodoxes différentes coexistent côte à côte elles commencent obligatoirement à interagir et, la concurrence étant ce qu'elle est, la qualité des relations dans les paroisses et les juridictions s'améliorent lorsqu'il y a une possibilité de "fuite" et ce alors même qu'aucun canon n'a ne fut-ce qu'entrevu la notion de "concurrence". Et on voit la même chose en Ukraine occidental.
Par définition, il n'est pas question d'abroger le droit canon, mais il doit être réinterprété pour faire face aux nouvelles réalités. Son application est en effet totalement arbitraire: certains canons sont enfreints partout et en permanence et personne ne s'en formalise, d'autres sont brandis dès qu'il y a quelque chose à prouver ou quelqu'un à condamner. Et quand on regarde les vies des saints ou l'histoire de l'Eglise, on constate des exceptions aux règles à tout bout de champs.
En fait, no maladies internes à l'Eglise sont essentiellement le reflet des maladies de la société. Nous ne conduisons pas une société malade /vers le salut/ mais nous marchons tranquillement derrière elle. Le philosophe russe Dmitriy Sladkov (6) a écrit: «Dans la société l'obtention de la liberté économique et politique a été accompagnée par l'effondrement de la morale. Et l'Eglise fut alors considérée comme un antidote à ces processus destructeurs. Mais c'était dans les espérances et la rhétorique politique. Et quid de la réalité?
Il pouvait sembler que nous conduisions la société, mais en fait nous la suivions docilement. Pourtant c'est bien de nous que notre Sauveur a dit: 'Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ?'."
En développent cette parabole, nous pouvons dire que les canons orthodoxes nous disent comment bien peser, emballer et conserver le sel. Mais ils ne disent pas du tout pourquoi les gens en ont besoin, pourquoi ils ne peuvent s'en passer; ils ne peuvent rendre son goût et, ce qui est essentiel, ils ne peuvent lui faire retrouver son gout salé. Il semblerait donc qu'il faudra commencer tout débat sur l'organisation ecclésiale orthodoxe au XXIe siècle non par l'emballage mais par le contenu.
Il est évident que la situation aux USA contredit le principe fondamental "une ville - un évêque": chaque diaspora orthodoxe nationale se réfère à sa propre Eglise et personne ne sait probablement combien d'évêques orthodoxes portent le titre "de New-York" ou "de San Francisco". Mais voilà que, il y a un demi-siècle, la partie russe des Américains orthodoxes propose de créer une véritable Eglise nationale sur le territoire de son pays, Eglise qui correspondrait à l'esprit et à la lettre des canons et rassemblerait tout le monde…
Mais cela ne se fit pas: les Orthodoxes grecs, serbes ou arabes ressentaient leur unité avec leurs compatriotes dans leur patrie d'origine bien plus que l'unité entre eux. Alors pourquoi aller chez ces Russes? Les patriarches grecs à la tête des anciens patriarcats considéraient même que ce n'était pas à Moscou d'organiser la vie ecclésiale en Amériques…
En fait, il est clair que le vieux principe canonique ne fonctionne plus. La polis/cité de l'antiquité était un espace culturellement, politiquement et économiquement unifié, où chacun se connaissait; dans ces conditions, la dualité épiscopale ne pouvait effectivement se concevoir qu'en cas d'hérésie ou de schisme grave. Mais à New-York aujourd'hui? On peut vivre des années à Brighton-Beach ou à Chinatown sans dire un mot en anglais et sans rencontrer de représentants d'autres "quartiers nationaux" de NY autrement que dans le métro. Leur faut-il réellement un seul évêque et où le prendre si nous n'avons pas de centre unique de désignation comme les catholiques?
De plus, quand des juridictions orthodoxes différentes coexistent côte à côte elles commencent obligatoirement à interagir et, la concurrence étant ce qu'elle est, la qualité des relations dans les paroisses et les juridictions s'améliorent lorsqu'il y a une possibilité de "fuite" et ce alors même qu'aucun canon n'a ne fut-ce qu'entrevu la notion de "concurrence". Et on voit la même chose en Ukraine occidental.
Par définition, il n'est pas question d'abroger le droit canon, mais il doit être réinterprété pour faire face aux nouvelles réalités. Son application est en effet totalement arbitraire: certains canons sont enfreints partout et en permanence et personne ne s'en formalise, d'autres sont brandis dès qu'il y a quelque chose à prouver ou quelqu'un à condamner. Et quand on regarde les vies des saints ou l'histoire de l'Eglise, on constate des exceptions aux règles à tout bout de champs.
En fait, no maladies internes à l'Eglise sont essentiellement le reflet des maladies de la société. Nous ne conduisons pas une société malade /vers le salut/ mais nous marchons tranquillement derrière elle. Le philosophe russe Dmitriy Sladkov (6) a écrit: «Dans la société l'obtention de la liberté économique et politique a été accompagnée par l'effondrement de la morale. Et l'Eglise fut alors considérée comme un antidote à ces processus destructeurs. Mais c'était dans les espérances et la rhétorique politique. Et quid de la réalité?
Il pouvait sembler que nous conduisions la société, mais en fait nous la suivions docilement. Pourtant c'est bien de nous que notre Sauveur a dit: 'Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ?'."
En développent cette parabole, nous pouvons dire que les canons orthodoxes nous disent comment bien peser, emballer et conserver le sel. Mais ils ne disent pas du tout pourquoi les gens en ont besoin, pourquoi ils ne peuvent s'en passer; ils ne peuvent rendre son goût et, ce qui est essentiel, ils ne peuvent lui faire retrouver son gout salé. Il semblerait donc qu'il faudra commencer tout débat sur l'organisation ecclésiale orthodoxe au XXIe siècle non par l'emballage mais par le contenu.
Je ne partage pas totalement son point de vue mais j'ai pensé intéressant de le présenter sur PO
* Traduit du russe d'après "Нужна ли Украине единая национальная церковь",André Desnitzky , Slon.ru, 18/09/2014.
Notes :
(1) Il s'agit de la fameuse "Pentarchie", les cinq grands patriarcats (Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche, Jérusalem) définis par les conciles de Nicée et Chalcédoine au IVe siècle. A. Desnitsky ne tient pas compte des autres Eglises autocéphales: Arménie, Chypre, Géorgie…
(2) La Rus kiévienne fut détruite au XIIIe siècle par les invasions mongoles, les différentes principautés qui la composaient étant soumises à la Horde d'or jusqu'à la fin du XVe siècle. La chaire métropolitaine fut transférée à Vladimir (1354), puis à Moscou, devenue capitale du principal état russe, sans l'accord de Constantinople, mais son titulaire garda le titre de "métropolite de Kiev et de toute la Rus" jusqu'à l'obtention du titre de patriarche de Moscou en 1686.
(3) Cf. détails
(4) Cf.
(5) Cf.
Dmitriy Sladkov est membre de la Commission Interconciliaire de l'Eglise russe, auteur de nombreux articles dans le "Messager de l'Eglise" et «Foma
.................................
La première traduction de la Bible en touvien
* Traduit du russe d'après "Нужна ли Украине единая национальная церковь",André Desnitzky , Slon.ru, 18/09/2014.
Notes :
(1) Il s'agit de la fameuse "Pentarchie", les cinq grands patriarcats (Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche, Jérusalem) définis par les conciles de Nicée et Chalcédoine au IVe siècle. A. Desnitsky ne tient pas compte des autres Eglises autocéphales: Arménie, Chypre, Géorgie…
(2) La Rus kiévienne fut détruite au XIIIe siècle par les invasions mongoles, les différentes principautés qui la composaient étant soumises à la Horde d'or jusqu'à la fin du XVe siècle. La chaire métropolitaine fut transférée à Vladimir (1354), puis à Moscou, devenue capitale du principal état russe, sans l'accord de Constantinople, mais son titulaire garda le titre de "métropolite de Kiev et de toute la Rus" jusqu'à l'obtention du titre de patriarche de Moscou en 1686.
(3) Cf. détails
(4) Cf.
(5) Cf.
Dmitriy Sladkov est membre de la Commission Interconciliaire de l'Eglise russe, auteur de nombreux articles dans le "Messager de l'Eglise" et «Foma
.................................
La première traduction de la Bible en touvien
"On rappelle, enfin, que le Concile de Constantinople, célébré conjointement par les deux Eglises en 879-880, a établi que chaque siège conserverait les anciennes coutumes de sa tradition, l’Église de Rome conservant les coutumes qui lui sont propres et l’Église de Constantinople les siennes, et également les trônes de l’Orient (cf. Mansi XVII, 489 b)."
"Foi, sacrements et unité de l'Eglise" Texte adopté par la "Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe", à la session plénière de Bari (9-16 juin 1987).
En ces temps où le dialogue théologique bute sur la question de la primauté (le problème principal étant le désaccord entre Orthodoxes!), il est intéressant de revenir aux textes sur lesquels il y a eu un accord complet. Je ne parlerai donc pas du "document de Ravenne" (2007), officiellement rejeté par plusieurs Églises orthodoxes lors de la dernière réunion de la Commission mixte, ni du précédant "document de Balamand" (1993), qui n'a pas été mis en œuvre, mais sur les premiers documents adoptés dans les années 1980 à l'unanimité des délégués dument mandatés par les Églises orthodoxes et catholique.
"Foi, sacrements et unité de l'Eglise" Texte adopté par la "Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe", à la session plénière de Bari (9-16 juin 1987).
En ces temps où le dialogue théologique bute sur la question de la primauté (le problème principal étant le désaccord entre Orthodoxes!), il est intéressant de revenir aux textes sur lesquels il y a eu un accord complet. Je ne parlerai donc pas du "document de Ravenne" (2007), officiellement rejeté par plusieurs Églises orthodoxes lors de la dernière réunion de la Commission mixte, ni du précédant "document de Balamand" (1993), qui n'a pas été mis en œuvre, mais sur les premiers documents adoptés dans les années 1980 à l'unanimité des délégués dument mandatés par les Églises orthodoxes et catholique.
Le baiser de paix entre Pierre et Paul; fresque du mont Athos
Le deuxième document, "Foi, sacrements et unité de l'Eglise" (16 juin 1987) illustre le chemin parcouru en sept ans, après la première réunion en 1980 à Rhodes comme le rappelle l'introduction. Il avait alors été convenu "de partir de ce que nous avons en commun et, en le développant, d’aborder de l’intérieur et progressivement tous les points sur lesquels nous ne sommes pas en accord"(1) et que «l’étude des sacrements de l’Église est propice pour examiner à fond et d’un manière positive les problèmes du dialogue»(2). Et un grand pas vers la compréhension mutuelle est franchi avec ce document qui montre combien nous avons de foi en commun! En voici le texte.
VG
(1) "Le mystère de l'Église et de l’Eucharistie à la lumière du mystère de la Sainte Trinité" Texte adopté par la "Commission mixte internationale" à la session plénière de Munich (6 juillet 1982)
(2) "Document préparatoire commun" cité dans "Foi, sacrements et unité de l'Eglise".
Bari, juin 1987
La commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe, à la session plénière de Bari (9-16 juin 1987), a approuvé un nouveau document sur les rapports entre «Foi, sacrements et unité de l’Église».
Le thème avait été établi lors de la session plénière de Munich (1982). Après l’étude parallèle de trois sous-commissions mixtes, le comité mixte de coordination (Nicosie, Chypre, 1983) avait élaboré une synthèse organique présentée et discutée à la session plénière de Crète (1984). Ensuite, ce même comité mixte (Opole, Pologne, 1985) avait revu ce projet, y apportant les modifications demandées par la session plénière. Le texte qui en est issu, a été de nouveau examiné lors de la session plénière qui s’est déroulée en deux phases, celle de 1986 et celle de 1987. Le texte approuvé, et qui va maintenant être publié, est le second document de la commission mixte. Il fait suite et est étroitement lié au document publié en 1982, qui portait sur «Le Mystère de l’Église et de l’Eucharistie à la lumière du Mystère de la Sainte Trinité».
Ces deux documents répondent aux exigences du «Plan pour la mise en route du dialogue théologique entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe», approuvé à la première session plénière de Patmos-Rhodes (1980). Ce document préparatoire commun considère que «l’étude des sacrements de l’Église est propice pour examiner à fond et d’un manière positive les problèmes du dialogue».
Foi, sacrement et l’unité de l’Église
Introduction
1. Après notre réunion à Munich en 1982 et en accord avec le Plan adopté par notre Commission lors de sa première réunion à Rhodes en 1980, cette quatrième session de la Commission a entrepris de considérer la question de la relation entre foi et communion sacramentelle.
2. Comme il a été établi dans le Plan de notre dialogue, approuvé à Rhodes, l’unité dans la foi est un présupposé pour l’unité dans les sacrements et spécialement dans la sainte eucharistie. Mais ce principe communément accepté soulève quelques points fondamentaux qui demandent considération. La foi se ramène-t-elle à adhérer à des formulations ou est-elle aussi quelque chose d’autre? La foi, qui est don divin, doit être comprise comme un engagement du chrétien, engagement de son intellect, de son cœur et de sa volonté. Dans sa réalité profonde elle est aussi un événement ecclésial, réalisé et accompli dans et par la communion de l’Église, en son expression liturgique et spécialement eucharistique. Ce caractère ecclésial et liturgique de la foi doit être pris sérieusement en considération.
3. Etant donné ce caractère fondamental de la foi, il faut affirmer que la foi doit être prise comme une condition préalable, déjà complète en elle-même, avant la communion sacramentelle, et aussi qu’elle est augmentée par la communion sacramentelle, expression de la vie même de l’Église et moyen de la croissance spirituelle de chacun de ses membres. Cette question doit être posée afin d’éviter une approche déficiente du problème de la foi comme condition de l’unité. Elle ne devrait cependant pas servir à obscurcir le fait que la foi est une telle condition, et qu’il ne peut y avoir de communion sacramentelle sans communion dans la foi, tant au sens large qu’au sens de la formulation dogmatique.
4. Outre la question de la foi comme présupposé de la communion sacramentelle et en rapport étroit avec elle, suivant le Plan du dialogue, nous avons également examiné dans nos réunions la relation des sacrements dits de l’initiation — c’est-à-dire le baptême, la confirmation ou chrismation et l’eucharistie — entre eux et avec l’unité de l’Église. A ce point il faut examiner si nos deux Églises sont confrontées simplement à une différence dans la pratique liturgique au aussi dans la doctrine étant donné que la pratique liturgique et la doctrine sont liées l’une à l’autre. Devons-nous considérer ces trois sacrements comme appartenant à une seule réalité sacramentelle, ou comme trois actes sacramentels autonomes? On doit aussi se demander si pour les sacrements de l’initiation une différence dans la pratique liturgique entre les deux traditions soulève un problème de divergence doctrinale, qui pourrait être considéré comme un obstacle sérieux à l’unité.
Foi et communion dans les sacrements
5. La foi est indissociablement don de Dieu qui se révéle et réponse de l’homme qui accueille ce don. C’est la synergie de la grâce de Dieu et de la liberté humaine. Le lieu de cette communion c’est l’Église. En celle-ci, la vérité révélée est transmise selon la tradition des Apôtres, sur la base de l’Ecriture, par les conciles œcuméniques, la vie liturgique, les Pères de l’Église, et elle est mise en œuvre par les membres du Corps du Christ. La foi de l’Église constitue la norme et le critère de l’acte de foi personnel. La foi n’est pas le produit d’une élaboration et d’une nécessité logiques, mais de l’influence de la grâce de l’Esprit Saint. L’Apôtre Paul a reçu la grâce «dans l’obéissance de la foi» (Rom 1,5). Saint Basile dit à ce sujet: «La foi précède les discours sur Dieu; la foi et non la démonstration. La foi étant au-dessus des méthodes logiques amène à consentir. La foi ne naît pas de nécessités géométriques, mais des énergies de l’Esprit» (In Ps 115,1).
6. Tout sacrement présuppose et exprime la foi de l’Église qui le célèbre. En effet, dans le sacrement l’Église fait plus que confesser et exprimer sa foi: elle rend présent le mystère qu’elle célèbre. L’Esprit Saint révèle l’Église comme le Corps du Christ qu’il constitue et fait croître. Ainsi l’Église par les sacrements nourrit et développe la communion de foi de ses membres.
1. La foi véritable est don divin et réponse libre de l’homme
7. La foi est don de l’Esprit Saint. Par la foi Dieu accorde le salut. Par elle l’humanité a accès au mystère du Christ, qui constitue l’Église et que l’Église communique par l’Esprit Saint qui l’habite. L’Église ne peut que transmettre ce qui la fait exister. Or, il n’y a qu’un mystère du Christ et le don de Dieu est unique, intégral et sans repentance (Rom 11, 29). Quant à son contenu la foi embrasse la totalité de la doctrine et de la pratique de l’Église relative au salut. Le dogme, la conduite et la vie liturgique s’imbriquent en un tout unique et constituent ensemble le trésor de la foi. Liant d’une façon remarquable le caractère théorique et pratique de la foi Saint Jean Damascène dit: «Cette [foi] est rendue parfaite par tout ce que le Christ a décrété, la foi par les œuvres, le respect et la pratique des commandements de Celui qui nous a renouvelés. En effet, celui qui ne croit pas selon la tradition de l’Église catholique ou qui par des œuvres incorrectes est en communion avec le diable, est un infidèle» (De fide orthodoxa IV, 10,83).
8. Donnée par Dieu, la foi qu’annonce l’Église est proclamée, vécue et transmise dans une Église locale visible en communion avec toutes les Églises locales dispersées de par le monde, c’est-à-dire l’Église catholique de tous les temps et de partout. L’homme est intégré au Corps du Christ par sa «koinônia» à cette Église visible qui, par la vie sacramentelle et la Parole de Dieu, nourrit en lui cette foi et dans laquelle agit en lui l’Esprit Saint.
9. On peut dire que, de cette façon, le don de la foi existe dans l’unique Église dans sa situation historique concrète, déterminée par le milieu et le temps, donc dans tous et chacun des croyants sous la conduite de leurs pasteurs. A travers le langage humain et sous la variété des expressions culturelles et historiques, l’homme doit rester toujours fidèle à ce don de la foi. On ne peut certes prétendre que l’expression de la vraie foi, transmise et vécue dans la célébration des sacrements, épuise la totalité de la richesse du mystère révélé en Jésus-Christ. Toutefois, dans les limites de sa formulation et des personnes qui l’accueillent, elle donne accès à la vérité intégrale de la foi révélée, c’est-à-dire à la plénitude du salut et de la vie dans l’Esprit Saint.
10. Selon l’Épître aux Hébreux, cette foi est la «substance des biens que l’on espère, la vision des réalités qu’on ne voit pas» (11,1). Elle donne part aux biens divins, On la comprend aussi en termes de confiance existentielle en la puissance et en l’amour de Dieu, dans l’acceptation des promesses eschatologiques telles qu’accomplies dans la personne du Seigneur Jésus-Christ. Mais comme l’indique encore cette Lettre aux Hébreux, la foi exige en outre une attitude à l’endroit de l’existence et du monde. Cette attitude est marquée par la disponibilité à sacrifier sa propre volonté et à offrir sa vie à Dieu et aux autres comme le Christ l’a fait sur la croix. La foi associe au témoignage du Christ et «à la nuée des témoins» (12,1) qui enveloppent l’Église.
11. La foi implique donc une réponse consciente et libre de la part de l’homme et un changement continuel de cœur et d’esprit. Par conséquent elle est un changement intérieur et une transformation, elle fait demeurer dans la grâce du Saint-Esprit qui renouvelle l’homme. Elle veut la réorientation vers les réalités du Royaume qui vient et qui, dès maintenant, commence à transformer les réalités de ce monde.
12. La foi est présupposée au baptême et à toute la vie sacramentelle qui le suit. Par le baptême, en effet, on participe à la mort et à la résurrection de Jésus-Christ (Rom 6). Ainsi débute un processus qui se poursuit à travers toute l’existence chrétienne.
Le deuxième document, "Foi, sacrements et unité de l'Eglise" (16 juin 1987) illustre le chemin parcouru en sept ans, après la première réunion en 1980 à Rhodes comme le rappelle l'introduction. Il avait alors été convenu "de partir de ce que nous avons en commun et, en le développant, d’aborder de l’intérieur et progressivement tous les points sur lesquels nous ne sommes pas en accord"(1) et que «l’étude des sacrements de l’Église est propice pour examiner à fond et d’un manière positive les problèmes du dialogue»(2). Et un grand pas vers la compréhension mutuelle est franchi avec ce document qui montre combien nous avons de foi en commun! En voici le texte.
VG
(1) "Le mystère de l'Église et de l’Eucharistie à la lumière du mystère de la Sainte Trinité" Texte adopté par la "Commission mixte internationale" à la session plénière de Munich (6 juillet 1982)
(2) "Document préparatoire commun" cité dans "Foi, sacrements et unité de l'Eglise".
Bari, juin 1987
La commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe, à la session plénière de Bari (9-16 juin 1987), a approuvé un nouveau document sur les rapports entre «Foi, sacrements et unité de l’Église».
Le thème avait été établi lors de la session plénière de Munich (1982). Après l’étude parallèle de trois sous-commissions mixtes, le comité mixte de coordination (Nicosie, Chypre, 1983) avait élaboré une synthèse organique présentée et discutée à la session plénière de Crète (1984). Ensuite, ce même comité mixte (Opole, Pologne, 1985) avait revu ce projet, y apportant les modifications demandées par la session plénière. Le texte qui en est issu, a été de nouveau examiné lors de la session plénière qui s’est déroulée en deux phases, celle de 1986 et celle de 1987. Le texte approuvé, et qui va maintenant être publié, est le second document de la commission mixte. Il fait suite et est étroitement lié au document publié en 1982, qui portait sur «Le Mystère de l’Église et de l’Eucharistie à la lumière du Mystère de la Sainte Trinité».
Ces deux documents répondent aux exigences du «Plan pour la mise en route du dialogue théologique entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe», approuvé à la première session plénière de Patmos-Rhodes (1980). Ce document préparatoire commun considère que «l’étude des sacrements de l’Église est propice pour examiner à fond et d’un manière positive les problèmes du dialogue».
Foi, sacrement et l’unité de l’Église
Introduction
1. Après notre réunion à Munich en 1982 et en accord avec le Plan adopté par notre Commission lors de sa première réunion à Rhodes en 1980, cette quatrième session de la Commission a entrepris de considérer la question de la relation entre foi et communion sacramentelle.
2. Comme il a été établi dans le Plan de notre dialogue, approuvé à Rhodes, l’unité dans la foi est un présupposé pour l’unité dans les sacrements et spécialement dans la sainte eucharistie. Mais ce principe communément accepté soulève quelques points fondamentaux qui demandent considération. La foi se ramène-t-elle à adhérer à des formulations ou est-elle aussi quelque chose d’autre? La foi, qui est don divin, doit être comprise comme un engagement du chrétien, engagement de son intellect, de son cœur et de sa volonté. Dans sa réalité profonde elle est aussi un événement ecclésial, réalisé et accompli dans et par la communion de l’Église, en son expression liturgique et spécialement eucharistique. Ce caractère ecclésial et liturgique de la foi doit être pris sérieusement en considération.
3. Etant donné ce caractère fondamental de la foi, il faut affirmer que la foi doit être prise comme une condition préalable, déjà complète en elle-même, avant la communion sacramentelle, et aussi qu’elle est augmentée par la communion sacramentelle, expression de la vie même de l’Église et moyen de la croissance spirituelle de chacun de ses membres. Cette question doit être posée afin d’éviter une approche déficiente du problème de la foi comme condition de l’unité. Elle ne devrait cependant pas servir à obscurcir le fait que la foi est une telle condition, et qu’il ne peut y avoir de communion sacramentelle sans communion dans la foi, tant au sens large qu’au sens de la formulation dogmatique.
4. Outre la question de la foi comme présupposé de la communion sacramentelle et en rapport étroit avec elle, suivant le Plan du dialogue, nous avons également examiné dans nos réunions la relation des sacrements dits de l’initiation — c’est-à-dire le baptême, la confirmation ou chrismation et l’eucharistie — entre eux et avec l’unité de l’Église. A ce point il faut examiner si nos deux Églises sont confrontées simplement à une différence dans la pratique liturgique au aussi dans la doctrine étant donné que la pratique liturgique et la doctrine sont liées l’une à l’autre. Devons-nous considérer ces trois sacrements comme appartenant à une seule réalité sacramentelle, ou comme trois actes sacramentels autonomes? On doit aussi se demander si pour les sacrements de l’initiation une différence dans la pratique liturgique entre les deux traditions soulève un problème de divergence doctrinale, qui pourrait être considéré comme un obstacle sérieux à l’unité.
Foi et communion dans les sacrements
5. La foi est indissociablement don de Dieu qui se révéle et réponse de l’homme qui accueille ce don. C’est la synergie de la grâce de Dieu et de la liberté humaine. Le lieu de cette communion c’est l’Église. En celle-ci, la vérité révélée est transmise selon la tradition des Apôtres, sur la base de l’Ecriture, par les conciles œcuméniques, la vie liturgique, les Pères de l’Église, et elle est mise en œuvre par les membres du Corps du Christ. La foi de l’Église constitue la norme et le critère de l’acte de foi personnel. La foi n’est pas le produit d’une élaboration et d’une nécessité logiques, mais de l’influence de la grâce de l’Esprit Saint. L’Apôtre Paul a reçu la grâce «dans l’obéissance de la foi» (Rom 1,5). Saint Basile dit à ce sujet: «La foi précède les discours sur Dieu; la foi et non la démonstration. La foi étant au-dessus des méthodes logiques amène à consentir. La foi ne naît pas de nécessités géométriques, mais des énergies de l’Esprit» (In Ps 115,1).
6. Tout sacrement présuppose et exprime la foi de l’Église qui le célèbre. En effet, dans le sacrement l’Église fait plus que confesser et exprimer sa foi: elle rend présent le mystère qu’elle célèbre. L’Esprit Saint révèle l’Église comme le Corps du Christ qu’il constitue et fait croître. Ainsi l’Église par les sacrements nourrit et développe la communion de foi de ses membres.
1. La foi véritable est don divin et réponse libre de l’homme
7. La foi est don de l’Esprit Saint. Par la foi Dieu accorde le salut. Par elle l’humanité a accès au mystère du Christ, qui constitue l’Église et que l’Église communique par l’Esprit Saint qui l’habite. L’Église ne peut que transmettre ce qui la fait exister. Or, il n’y a qu’un mystère du Christ et le don de Dieu est unique, intégral et sans repentance (Rom 11, 29). Quant à son contenu la foi embrasse la totalité de la doctrine et de la pratique de l’Église relative au salut. Le dogme, la conduite et la vie liturgique s’imbriquent en un tout unique et constituent ensemble le trésor de la foi. Liant d’une façon remarquable le caractère théorique et pratique de la foi Saint Jean Damascène dit: «Cette [foi] est rendue parfaite par tout ce que le Christ a décrété, la foi par les œuvres, le respect et la pratique des commandements de Celui qui nous a renouvelés. En effet, celui qui ne croit pas selon la tradition de l’Église catholique ou qui par des œuvres incorrectes est en communion avec le diable, est un infidèle» (De fide orthodoxa IV, 10,83).
8. Donnée par Dieu, la foi qu’annonce l’Église est proclamée, vécue et transmise dans une Église locale visible en communion avec toutes les Églises locales dispersées de par le monde, c’est-à-dire l’Église catholique de tous les temps et de partout. L’homme est intégré au Corps du Christ par sa «koinônia» à cette Église visible qui, par la vie sacramentelle et la Parole de Dieu, nourrit en lui cette foi et dans laquelle agit en lui l’Esprit Saint.
9. On peut dire que, de cette façon, le don de la foi existe dans l’unique Église dans sa situation historique concrète, déterminée par le milieu et le temps, donc dans tous et chacun des croyants sous la conduite de leurs pasteurs. A travers le langage humain et sous la variété des expressions culturelles et historiques, l’homme doit rester toujours fidèle à ce don de la foi. On ne peut certes prétendre que l’expression de la vraie foi, transmise et vécue dans la célébration des sacrements, épuise la totalité de la richesse du mystère révélé en Jésus-Christ. Toutefois, dans les limites de sa formulation et des personnes qui l’accueillent, elle donne accès à la vérité intégrale de la foi révélée, c’est-à-dire à la plénitude du salut et de la vie dans l’Esprit Saint.
10. Selon l’Épître aux Hébreux, cette foi est la «substance des biens que l’on espère, la vision des réalités qu’on ne voit pas» (11,1). Elle donne part aux biens divins, On la comprend aussi en termes de confiance existentielle en la puissance et en l’amour de Dieu, dans l’acceptation des promesses eschatologiques telles qu’accomplies dans la personne du Seigneur Jésus-Christ. Mais comme l’indique encore cette Lettre aux Hébreux, la foi exige en outre une attitude à l’endroit de l’existence et du monde. Cette attitude est marquée par la disponibilité à sacrifier sa propre volonté et à offrir sa vie à Dieu et aux autres comme le Christ l’a fait sur la croix. La foi associe au témoignage du Christ et «à la nuée des témoins» (12,1) qui enveloppent l’Église.
11. La foi implique donc une réponse consciente et libre de la part de l’homme et un changement continuel de cœur et d’esprit. Par conséquent elle est un changement intérieur et une transformation, elle fait demeurer dans la grâce du Saint-Esprit qui renouvelle l’homme. Elle veut la réorientation vers les réalités du Royaume qui vient et qui, dès maintenant, commence à transformer les réalités de ce monde.
12. La foi est présupposée au baptême et à toute la vie sacramentelle qui le suit. Par le baptême, en effet, on participe à la mort et à la résurrection de Jésus-Christ (Rom 6). Ainsi débute un processus qui se poursuit à travers toute l’existence chrétienne.
2. L’expression liturgique de la foi
Suite: "Foi, sacrements et unité de l'Eglise"
La rencontre historique de Jérusalem entre Paul VI et le Patriarche Œcuménique Athénagoras (5 janvier 1964. Photo paxchristi.cef.)
Suite: "Foi, sacrements et unité de l'Eglise"
La rencontre historique de Jérusalem entre Paul VI et le Patriarche Œcuménique Athénagoras (5 janvier 1964. Photo paxchristi.cef.)
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones