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V.G.
«Les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu'eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt.» Pape François, homélie inaugurant le synode sur la famille le 5/10/2014
Des experts orthodoxes
Le débat sur la communion des remariés est très animé dans l'Eglise catholique et la pratique orthodoxe est citée comme exemple. Ce sujet sera au cœur des débats du 1er synode du pontificat du pape François qui se déroule à Rome du 5 au 19 octobre 2014 et, si les orthodoxes ne sont pas directement concernés, le recours à leur pratique alimente les débats et les arguments échangés nous concernent. Il y a également 8 délégués d'autres Eglises chrétiennes ont été invités: le métropolite Athénagoras de Belgique y représente le patriarche oecuménique Bartholomée, le métropolite Hilarion de Volokolamsk y représentera le Patriarcat de Moscou pendant la deuxième semaine des travaux, et il y a aussi des représentants de l'Eglise copte, de l'Eglise syro-jacobite, de l'Eglise anglicane, de l'Alliance mondiale des luthériens, de la Communion mondiale de l'Eglise Réformée et de l'Alliance mondiale des baptistes.
«Les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu'eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt.» Pape François, homélie inaugurant le synode sur la famille le 5/10/2014
Des experts orthodoxes
Le débat sur la communion des remariés est très animé dans l'Eglise catholique et la pratique orthodoxe est citée comme exemple. Ce sujet sera au cœur des débats du 1er synode du pontificat du pape François qui se déroule à Rome du 5 au 19 octobre 2014 et, si les orthodoxes ne sont pas directement concernés, le recours à leur pratique alimente les débats et les arguments échangés nous concernent. Il y a également 8 délégués d'autres Eglises chrétiennes ont été invités: le métropolite Athénagoras de Belgique y représente le patriarche oecuménique Bartholomée, le métropolite Hilarion de Volokolamsk y représentera le Patriarcat de Moscou pendant la deuxième semaine des travaux, et il y a aussi des représentants de l'Eglise copte, de l'Eglise syro-jacobite, de l'Eglise anglicane, de l'Alliance mondiale des luthériens, de la Communion mondiale de l'Eglise Réformée et de l'Alliance mondiale des baptistes.
Il a toujours existé parmi les chrétiens de la dureté de cœur (Mt 19, 8) et des cas d’adultère suivis d’une deuxième liaison quasi matrimoniale. La réponse des Pères de l’Église n’était pas uniforme. Mais il est sûr que dans certaines églises locales, il a existé un droit coutumier selon lequel, pour des chrétiens qui, alors que le premier partenaire était encore vivant, vivaient une deuxième liaison, il existait, après un temps de pénitence, non pas un ‘deuxième bateau’ – un deuxième mariage -, mais bien une ‘planche de salut » : la participation à la communion. » Cardinal Kasper « L’Evangile de la famille », p.62
Proposition "révolutionnaire" du cardinal Kasper
Le cardinal Kasper (ancien président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, 81 ans), avait formulé des propositions novatrices, voire révolutionnaires, dans son discours d’ouverture du consistoire des cardinaux sur la famille (20 février 2014). S'appuyant sur la pratique de l'économie dans l’Eglise orthodoxe, il proposait d'admettre à l'eucharistie des personnes divorcées remariées civilement; ces propositions avait développées dans un livre intitulé « L’Evangile de la famille ».
Réplique cinglante
Une réplique concertée cinglante est venue sous la forme d'un livre collectif regroupant les textes de cinq cardinaux de premier plan et quatre autres spécialistes. « Qu’il s’agisse de la catéchèse ou de la patristique, les auteurs ne trouvent aucun fondement à un remariage civil après un divorce comme le propose le cardinal Kasper,» résume le Père Dodaro dans la préface. "Il n'y a pas de position orthodoxe unique sur le divorce, les remariages, l'admission aux sacrements; il n'y a pas une position unique qui caractériserait les points de vue de toutes les différentes Eglises orthodoxes... Je n'ai pas entendu de hauts prélats orthodoxes applaudir l'Église catholique de vouloir adopter ou même étudier de plus près leurs pratiques, donc je ne sais pas à quel point cela contribuerait au dialogue œcuménique si nous allions dans ce sens," est-t-il ajouté. Et le Père Dodaro rejette "l'économie" comme pouvant offrir une solution acceptable: "Nous croyons que cela viole le principe de l'indissolubilité du mariage, parce qu'il s'agit là de personnes déjà mariées, au moins l'une d'entre elles, non seulement aux yeux de l'Église, mais aux yeux du Christ. Nous ne comprenons pas comment le cardinal Kasper ne voit pas cela."
En conclusion «la fidélité séculaire de l’Eglise au "vrai mariage" représente le fondement irrévocable de sa réponse miséricordieuse et charitable au divorcé civilement remarié ». Pas de charité authentique sans vérité, disent en substance les auteurs.
Sources:
- http://www.aleteia.org/fr/religion/article/divorces-remaries-vif-debat-au-sommet-de-leglise-5293890194112512
- http://www.catholicworldreport.com/NewsBriefs/Default.aspx?rssGuid=taking-gospel-seriously-on-marriage-is-not-rigid-its-love-46621/
Lire aussi L'Orthodoxie et les mariages mixtes
Proposition "révolutionnaire" du cardinal Kasper
Le cardinal Kasper (ancien président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, 81 ans), avait formulé des propositions novatrices, voire révolutionnaires, dans son discours d’ouverture du consistoire des cardinaux sur la famille (20 février 2014). S'appuyant sur la pratique de l'économie dans l’Eglise orthodoxe, il proposait d'admettre à l'eucharistie des personnes divorcées remariées civilement; ces propositions avait développées dans un livre intitulé « L’Evangile de la famille ».
Réplique cinglante
Une réplique concertée cinglante est venue sous la forme d'un livre collectif regroupant les textes de cinq cardinaux de premier plan et quatre autres spécialistes. « Qu’il s’agisse de la catéchèse ou de la patristique, les auteurs ne trouvent aucun fondement à un remariage civil après un divorce comme le propose le cardinal Kasper,» résume le Père Dodaro dans la préface. "Il n'y a pas de position orthodoxe unique sur le divorce, les remariages, l'admission aux sacrements; il n'y a pas une position unique qui caractériserait les points de vue de toutes les différentes Eglises orthodoxes... Je n'ai pas entendu de hauts prélats orthodoxes applaudir l'Église catholique de vouloir adopter ou même étudier de plus près leurs pratiques, donc je ne sais pas à quel point cela contribuerait au dialogue œcuménique si nous allions dans ce sens," est-t-il ajouté. Et le Père Dodaro rejette "l'économie" comme pouvant offrir une solution acceptable: "Nous croyons que cela viole le principe de l'indissolubilité du mariage, parce qu'il s'agit là de personnes déjà mariées, au moins l'une d'entre elles, non seulement aux yeux de l'Église, mais aux yeux du Christ. Nous ne comprenons pas comment le cardinal Kasper ne voit pas cela."
En conclusion «la fidélité séculaire de l’Eglise au "vrai mariage" représente le fondement irrévocable de sa réponse miséricordieuse et charitable au divorcé civilement remarié ». Pas de charité authentique sans vérité, disent en substance les auteurs.
Sources:
- http://www.aleteia.org/fr/religion/article/divorces-remaries-vif-debat-au-sommet-de-leglise-5293890194112512
- http://www.catholicworldreport.com/NewsBriefs/Default.aspx?rssGuid=taking-gospel-seriously-on-marriage-is-not-rigid-its-love-46621/
Lire aussi L'Orthodoxie et les mariages mixtes
Rédigé par Vladimir Golovanow le 11 Octobre 2014 à 11:31
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Le 4 octobre 2014, l'évêque Nestor de Chersonèse, accompagné de quelques membres du clergé diocésain et séminaristes, s'est rendu à Chavenon, dans l'Allier, pour bénir la chapelle dédiée à saint Barsonuphe de Gaza au skit (ermitage), aménagé par le monastère Notre-Dame du Signe....Suite
L'église, dédiée à St Jean le Baptiste, a été consacrée le 4 octobre 2014 par Mgr Hilarion de New-York et d'Amérique occidentale, primat de l'Eglise russe à l'étranger (ROCOR, patriarcat de Moscou).
Auparavant la paroisse avait du se contenter pendant plusieurs années de locaux provisoires.
La nouvelle église devient l'une des plus grandes églises orthodoxe de New-York.
La simplicité de son intérieur a gardé la trace de son origine – il s'agit d'un ancien temple méthodiste, et l'aspect extérieur n'a pas subi de grandes modifications non plus: juste un petit bulbe doré surmonté de la croix traditionnelle au dessus de l'entrée pour indiquer son appartenance à l'Orthodoxie.
Auparavant la paroisse avait du se contenter pendant plusieurs années de locaux provisoires.
La nouvelle église devient l'une des plus grandes églises orthodoxe de New-York.
La simplicité de son intérieur a gardé la trace de son origine – il s'agit d'un ancien temple méthodiste, et l'aspect extérieur n'a pas subi de grandes modifications non plus: juste un petit bulbe doré surmonté de la croix traditionnelle au dessus de l'entrée pour indiquer son appartenance à l'Orthodoxie.
Source et photos
Новый храм Святого Иоанна Крестителя расположился в здании бывшей методистской церкви и только изящный небольшой купол, да характерный крест над входом указывает на его принадлежность к православию. Понятна радость настоятеля храма, протоиерея Александра Беля, приходского совета и всех прихожан, которые на протяжении нескольких лет скитались по приспособленным помещениям Бруклина.
В предельно сжатые сроки помещение было отремонтировано строительной компанией Kadar Elit Construction, руководит которой Михаил Кадар. Активно помогали устройству храма благотворители и волонтёры из числа прихожан. Ещё в пятницу вечером здесь работали отделочники, а в субботу утром храм уже принимал своих прихожан и клириков из соседних приходов, прибывших на торжество.
Новый храм Святого Иоанна Крестителя расположился в здании бывшей методистской церкви и только изящный небольшой купол, да характерный крест над входом указывает на его принадлежность к православию. Понятна радость настоятеля храма, протоиерея Александра Беля, приходского совета и всех прихожан, которые на протяжении нескольких лет скитались по приспособленным помещениям Бруклина.
В предельно сжатые сроки помещение было отремонтировано строительной компанией Kadar Elit Construction, руководит которой Михаил Кадар. Активно помогали устройству храма благотворители и волонтёры из числа прихожан. Ещё в пятницу вечером здесь работали отделочники, а в субботу утром храм уже принимал своих прихожан и клириков из соседних приходов, прибывших на торжество.
Au sujet des propos de Vladimir concernant la "théologie savante" et la "théologie populaire" voici un texte de Saint Nikolaj Velimirovic, Evêque d'Ohrid et de Zica, texte qui, soit dit en passant, ruine les efforts de ceux qui essaient ou ont essayé de faire passer ce grand hiérarque orthodoxe comme un partisan de l'œcuménisme:
2. Saint Nikolaj Velimirovic
Théologiens hérétiques.
A notre époque, les églises hérétiques ont élevé des remparts autour de l'Evangile, se servant pour cela de théories scientifiques dont ils acceptent un grand nombre comme choses valides, et ceci bien que les plus grands scientifiques des temps présents aient cessé de considérer même le savoir positif comme une chose valide, sans parler des théories.
De même que les soldats de Pilate revêtirent le Seigneur Jésus d'une pourpre bon marché et que Hérode Lui mit un vêtement blanc, ainsi les théologiens hérétiques ont affublé le Sauveur du manteau bon marché de la philosophie païenne et de la pseudo-science, afin de soi-disant L'habiller et mieux L'orner! Or, dans les deux cas, le Christ est pareillement insulté et humilié.
2. Saint Nikolaj Velimirovic
Théologiens hérétiques.
A notre époque, les églises hérétiques ont élevé des remparts autour de l'Evangile, se servant pour cela de théories scientifiques dont ils acceptent un grand nombre comme choses valides, et ceci bien que les plus grands scientifiques des temps présents aient cessé de considérer même le savoir positif comme une chose valide, sans parler des théories.
De même que les soldats de Pilate revêtirent le Seigneur Jésus d'une pourpre bon marché et que Hérode Lui mit un vêtement blanc, ainsi les théologiens hérétiques ont affublé le Sauveur du manteau bon marché de la philosophie païenne et de la pseudo-science, afin de soi-disant L'habiller et mieux L'orner! Or, dans les deux cas, le Christ est pareillement insulté et humilié.
L'Eglise Orthodoxe est la seule Eglise au monde qui a préservé la Foi en l'Evangile comme la seule Vérité absolue, la Vérité qui n'a besoin d'aucune défense ni d'un support quelconque par quelque philosophie ou science occidentale que ce soit. Lorsque donc nous récitons le neuvième article de la Confession de Foi: "Et en Une Seule Eglise, Sainte, Catholique et Apostolique", nous entendons par là l'Eglise Orthodoxe.
Les théologiens hérétiques ont appelé l'Eglise Orthodoxe avec dédain une "église pétrifiée" (Harnack: "L'essence du christianisme"). Pourquoi cela? Parce que, disent-ils, cette église "ne va pas au pas avec son époque" et "ne s'adapte pas à son époque"! Mais c'est précisément c e l a la gloire de l'Orthodoxie –qu'elle ne s'assimile pas à chaque époque et ne s'adapte pas à elle, suivant en cela l'exhortation de l'apôtre Paul: "Ne vous conformez pas au siècle présent" (Rom 12,2).
Comment l'Eternel pourrait-il aller au pas avec le temps? Comme l'Absolu pourrait-il s'adapter à ce qui passe? Comment le Royaume des Cieux pourrait-il s'allier au Royaume de ce monde et le précieux s'assimiler à l'inférieur? "Le monde entier git sous l'emprise du mal" (1 Jean 5,19), comment donc pourrions nous avec l'aide du mal fortifier et soutenir l'eternel Bien? Comment pourrions-nous fortifier la Lumière Céleste à l'aide des flammes fumigènes du feu de charbon et du pétrole brulant?
Dans l'Eglise Orthodoxe aussi, évidemment, il y a certains théologiens qui suivent les traces des théologiens hérétiques et qui sont de l'avis que l'Evangile n'est pas assez puissant pour se préserver et se défendre lui-même au sein de la tempête de ce monde. Eux-mêmes s'appuient sur des théories hérétiques et des méthodes hérétiques. De toute leur âme, ils se tiennent aux côtés des hérétiques, mais extérieurement ils restent liés à l'Eglise Orthodoxe, juste autant, toutefois, qu'il est nécessaire pour se préserver de la perdition. Ce sont ces Balkaniques authentiques, comme on les appelle, qui considèrent tout ce qui est en-dehors et au-delà de la barrière comme meilleur et plus sage que ce qui se trouve à l'intérieur – y compris la théologie des compromis, du mélange (autrement dit: de la paganochristologie).
L'Eglise Orthodoxe dans son ensemble rejette de tels théologiens et ne les reconnait pas comme les siens. Mais elle les tolère, et ceci pour deux raisons. Premièrement, parce qu'elle attend leur repentir, leur métanie, et deuxièmement, parce qu'elle veut éviter que par leur expulsion le mal devienne plus grand encore, c'est à dire que ces personnes soient poussées dans l'étreinte abyssale des hérétiques. Car ainsi non seulement ils augmenteraient le nombre des hérétiques, mais entraineraient avec eux d'autres âmes dans leur perte. De tels théologiens ne sont pas des porteurs de l'esprit orthodoxe et de la conscience orthodoxe, mais des membres malades du corps ecclésial (cf. 1 Cor 12,26). Les porteurs de l'esprit orthodoxe et de la conscience orthodoxe sont le peuple, les moines et les prêtres des paroisses.
Notre Seigneur de Gloire a dit: "La gloire qui vient des hommes, Je ne l'accepte pas" (Jean 5,41). La position des hérétiques est diamétralement opposée à celle du Sauveur du monde. Eux recherchent la gloire qui vient des hommes. Ils craignent les hommes. Pour cette raison aussi, ils s'accrochent aux soi-disant "glorieux" de l'Histoire de l'humanité, afin de "soutenir" l'Evangile et afin de mieux plaire aux hommes de ce monde. Et ils justifient cela en disant: "Nous le faisons, pour les gagner au Christ!" O combien ils se trompent eux-mêmes! Car plus ils flattent le monde – soi-disant pour attirer le monde dans l'Eglise -, plus ce monde flatté s'éloigne de l'Eglise. Plus ils jouent les "éclairés", les "esprits ouverts" et les "modernes", plus le monde les méprise. En réalité, il est impossible de plaire simultanément à Dieu et aux hommes. D'ailleurs, chaque Chrétien muri par l'expérience sait bien que s'il est possible jusqu'à un certain degré de plaire à Dieu par la sincérité et la justice, il est impossible de plaire au monde, de quelque façon que ce soit, ni par la sincérité ni par le mensonge, ni par la justice ni par l'injustice. Car Dieu est éternel et immuable, alors que le monde est éphémère et soumis à un changement constant.
Notre Seigneur de Gloire a dit en outre: " Comment pourriez vous croire, quand vous acceptez la gloire les uns des autres et ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul?" (Jean 5,44), parole qui s'applique absolument aux théologiens hérétiques et explique entièrement leur état comme jugement de Dieu contre eux. Car s'ils cherchaient la gloire qui vient de Dieu, ils croiraient à l'Evangile de Dieu, et alors ils ne dévieraient ni à gauche, ni à droite. Or, ils désirent la gloire et la louange des hommes, et pour cela ils tentent de prouver et de soutenir le témoignage de Dieu par des témoignages humains. Une telle tentative est à la fois pécheresse et erronée. Elle le serait même au cas où ils désireraient la gloire des hommes non pour eux-mêmes, mais pour leur "église". Car c'est insulter le Très-Haut que de vouloir prouver le témoignage de Dieu par des témoignages humains, autrement dit de prétendre prouver, en tant qu'êtres humains, ce que dit Dieu!
Quelles sont les conséquences d'une telle attitude hérétique? Des conséquences désastreuses! Des conséquences véritablement désastreuses pour l'Evangile et des conséquences désastreuses pour le monde entier, pour chacun individuellement et la société des peuples qui sont hérétiques. Des conséquences désastreuses pour la Foi, pour la culture, pour l'économie, la politique, le mariage, pour tout et en tout. Car la qualité de notre relation au Christ détermine avec une précision mathématique toutes nos autres relations, avec tous et en tout.
Alors que le Christ dit: "Sans Moi vous ne pouvez rien" (Jean 15,5), le monde hérétique de mille façons exprime la pensée: "Sans le Christ, nous pouvons tout." Toute la culture contemporaine est dirigée contre le Christ. Toutes les sciences modernes rivalisent pour porter à l'enseignement du Christ le coup le plus dur. C'est la rébellion des viles servantes contre leur maitresse. C'est la rébellion de la science du siècle présent contre la science céleste du Christ. Or, toute cette rébellion débouche de nos jours, et ceci avec la plus grande clarté, dans ce qui est écrit: "Se vantant d'être sages, ils sont devenus sots" (Rom 1,22).
Vraiment, qui saurait dire où le monde d'aujourd'hui qui est déchu du Christ montre sa plus grande sottise: dans la vie personnelle du célibataire ou dans la vie conjugale? Dans le domaine scolaire ou dans la politique? Dans les structures économiques ou dans les dispositions légales? Dans la guerre ou dans la paix? De partout on voit ce que nous désignons comme bassesse et barbarie. Là où l'absence du Christ est la plus prononcée, la bassesse et la barbarie règnent suprêmes. Le mensonge et la violence triomphent.
Les théologiens hérétiques et les dirigeants des églises hérétiques, qui au nom du Christ se sont ériges en seigneurs et leaders sur tous les peuples de la terre, devraient avoir honte. Ils ont toute raison d'avoir honte. Car comme de nouveaux Galates insensés, après avoir commencé dans l'Esprit, ils ont glissé entièrement dans les choses de la chair: "O Galates insensés! ... Etes vous insensés a ce point? Ayant commencé dans l'Esprit, est-ce dans la chair qu'à présent vous finissez?" (Gal 3,1-3). Ce sont eux qui portent la responsabilité principale pour la déviation des peuples du chemin droit, si bien qu'ils ont commencé à boiter des deux jambes, adorant à tour de rôle Dieu à Jérusalem et les veaux d'or en Samarie.
Comme le faisaient jadis les Hébreux infidèles, piétinant un après l'autre les commandements de Dieu et cheminant selon les convoitises du monde et de leur propre cœur, ainsi eux aussi ont fait maintenant avec la doctrine du Christ, la plus élevée de toutes les doctrines. Un dogme après l'autre ils ont dévalorisé et abrogé, les commandements évangéliques ils ont supprimés, les ordonnances des Apôtres et des Saints Pères ils ont rejetés, les paroles des Saints ils ont ridiculisées et leur exploits ascétiques ils ont reniés comme étant des fables.
Le coup le plus dur que les théologiens hérétiques ont porté à l'Evangile. c'était de mettre en question la divinité du Sauveur du monde, les uns exprimant simplement des doutes, tandis que d'autres l'ont reniée entièrement. Puis suivit toute une série de reniements de vérités spirituelles telle que l'existence des anges et des démons, du paradis et de l'enfer, de la gloire éternelle des Saints et des Justes, de la puissance de la Croix, de la valeur de la prière, de l'utilité du jeûne etc.
Pour le dire en bref: Depuis la séparation de l'Occident de l'Orient, les théologiens hérétiques se sont occupés d'adaptations et d'assimilations, mais de façon particulièrement intense au cours des derniers 150 ans. Ils ont assimilé le Ciel à la terre, le Christ aux autres "fondateurs de religions" et la Bonne Nouvelle aux autres religions, celles des Israélites, des Mahométans et des païens. Tout cela soi-disant au nom de la "tolérance" et "au service de la paix" parmi les hommes et les peuples. Or, c'est ici précisément que se trouve l'origine et la raison de guerres et de révolutions comme il n'y en a pas eu auparavant dans toute l'Histoire du monde. Car la Vérité ne saurait en aucune façon être assimilée à la demi-vérité et au mensonge.
L'opinion théosophiste selon laquelle la Vérité se trouverait disséminée dans toutes les religions, philosophies et rites d'initiation, a vaincu aussi les théologiens hérétiques du monde occidental. Maintenant ils disent que par conséquent, dans le christianisme aussi, il devait exister une certaine dose de vérité, tout comme dans l'Islam, l'hindouisme ou brahmanisme, chez Platon et Aristote, dans le Zend-Avesta, les Tantras et Mantras du Tibet etc. S'il en était ainsi, l'arche de l'humanité voguerait sans espérance sur le sombre océan de l'existence, sans direction ni capitaine.
(Extrait des "Cent chapitres de Ljubostinja", un texte que Saint Nikolaj écrivit pendant le IIe Guerre mondiale lorsqu'il était emprisonné au monastère Ljubostinja en Serbie. Traduit ici de la traduction grecque dans le recueil "Εμπνευσμένα Κείμενα Ορθοδóξου Πνευματικóτητος" ["Textes inspirés de spiritualité orthodoxe"], éditions Orthodoxos Kypseli, Thessalonique.)
Traduction Justine
Les théologiens hérétiques ont appelé l'Eglise Orthodoxe avec dédain une "église pétrifiée" (Harnack: "L'essence du christianisme"). Pourquoi cela? Parce que, disent-ils, cette église "ne va pas au pas avec son époque" et "ne s'adapte pas à son époque"! Mais c'est précisément c e l a la gloire de l'Orthodoxie –qu'elle ne s'assimile pas à chaque époque et ne s'adapte pas à elle, suivant en cela l'exhortation de l'apôtre Paul: "Ne vous conformez pas au siècle présent" (Rom 12,2).
Comment l'Eternel pourrait-il aller au pas avec le temps? Comme l'Absolu pourrait-il s'adapter à ce qui passe? Comment le Royaume des Cieux pourrait-il s'allier au Royaume de ce monde et le précieux s'assimiler à l'inférieur? "Le monde entier git sous l'emprise du mal" (1 Jean 5,19), comment donc pourrions nous avec l'aide du mal fortifier et soutenir l'eternel Bien? Comment pourrions-nous fortifier la Lumière Céleste à l'aide des flammes fumigènes du feu de charbon et du pétrole brulant?
Dans l'Eglise Orthodoxe aussi, évidemment, il y a certains théologiens qui suivent les traces des théologiens hérétiques et qui sont de l'avis que l'Evangile n'est pas assez puissant pour se préserver et se défendre lui-même au sein de la tempête de ce monde. Eux-mêmes s'appuient sur des théories hérétiques et des méthodes hérétiques. De toute leur âme, ils se tiennent aux côtés des hérétiques, mais extérieurement ils restent liés à l'Eglise Orthodoxe, juste autant, toutefois, qu'il est nécessaire pour se préserver de la perdition. Ce sont ces Balkaniques authentiques, comme on les appelle, qui considèrent tout ce qui est en-dehors et au-delà de la barrière comme meilleur et plus sage que ce qui se trouve à l'intérieur – y compris la théologie des compromis, du mélange (autrement dit: de la paganochristologie).
L'Eglise Orthodoxe dans son ensemble rejette de tels théologiens et ne les reconnait pas comme les siens. Mais elle les tolère, et ceci pour deux raisons. Premièrement, parce qu'elle attend leur repentir, leur métanie, et deuxièmement, parce qu'elle veut éviter que par leur expulsion le mal devienne plus grand encore, c'est à dire que ces personnes soient poussées dans l'étreinte abyssale des hérétiques. Car ainsi non seulement ils augmenteraient le nombre des hérétiques, mais entraineraient avec eux d'autres âmes dans leur perte. De tels théologiens ne sont pas des porteurs de l'esprit orthodoxe et de la conscience orthodoxe, mais des membres malades du corps ecclésial (cf. 1 Cor 12,26). Les porteurs de l'esprit orthodoxe et de la conscience orthodoxe sont le peuple, les moines et les prêtres des paroisses.
Notre Seigneur de Gloire a dit: "La gloire qui vient des hommes, Je ne l'accepte pas" (Jean 5,41). La position des hérétiques est diamétralement opposée à celle du Sauveur du monde. Eux recherchent la gloire qui vient des hommes. Ils craignent les hommes. Pour cette raison aussi, ils s'accrochent aux soi-disant "glorieux" de l'Histoire de l'humanité, afin de "soutenir" l'Evangile et afin de mieux plaire aux hommes de ce monde. Et ils justifient cela en disant: "Nous le faisons, pour les gagner au Christ!" O combien ils se trompent eux-mêmes! Car plus ils flattent le monde – soi-disant pour attirer le monde dans l'Eglise -, plus ce monde flatté s'éloigne de l'Eglise. Plus ils jouent les "éclairés", les "esprits ouverts" et les "modernes", plus le monde les méprise. En réalité, il est impossible de plaire simultanément à Dieu et aux hommes. D'ailleurs, chaque Chrétien muri par l'expérience sait bien que s'il est possible jusqu'à un certain degré de plaire à Dieu par la sincérité et la justice, il est impossible de plaire au monde, de quelque façon que ce soit, ni par la sincérité ni par le mensonge, ni par la justice ni par l'injustice. Car Dieu est éternel et immuable, alors que le monde est éphémère et soumis à un changement constant.
Notre Seigneur de Gloire a dit en outre: " Comment pourriez vous croire, quand vous acceptez la gloire les uns des autres et ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul?" (Jean 5,44), parole qui s'applique absolument aux théologiens hérétiques et explique entièrement leur état comme jugement de Dieu contre eux. Car s'ils cherchaient la gloire qui vient de Dieu, ils croiraient à l'Evangile de Dieu, et alors ils ne dévieraient ni à gauche, ni à droite. Or, ils désirent la gloire et la louange des hommes, et pour cela ils tentent de prouver et de soutenir le témoignage de Dieu par des témoignages humains. Une telle tentative est à la fois pécheresse et erronée. Elle le serait même au cas où ils désireraient la gloire des hommes non pour eux-mêmes, mais pour leur "église". Car c'est insulter le Très-Haut que de vouloir prouver le témoignage de Dieu par des témoignages humains, autrement dit de prétendre prouver, en tant qu'êtres humains, ce que dit Dieu!
Quelles sont les conséquences d'une telle attitude hérétique? Des conséquences désastreuses! Des conséquences véritablement désastreuses pour l'Evangile et des conséquences désastreuses pour le monde entier, pour chacun individuellement et la société des peuples qui sont hérétiques. Des conséquences désastreuses pour la Foi, pour la culture, pour l'économie, la politique, le mariage, pour tout et en tout. Car la qualité de notre relation au Christ détermine avec une précision mathématique toutes nos autres relations, avec tous et en tout.
Alors que le Christ dit: "Sans Moi vous ne pouvez rien" (Jean 15,5), le monde hérétique de mille façons exprime la pensée: "Sans le Christ, nous pouvons tout." Toute la culture contemporaine est dirigée contre le Christ. Toutes les sciences modernes rivalisent pour porter à l'enseignement du Christ le coup le plus dur. C'est la rébellion des viles servantes contre leur maitresse. C'est la rébellion de la science du siècle présent contre la science céleste du Christ. Or, toute cette rébellion débouche de nos jours, et ceci avec la plus grande clarté, dans ce qui est écrit: "Se vantant d'être sages, ils sont devenus sots" (Rom 1,22).
Vraiment, qui saurait dire où le monde d'aujourd'hui qui est déchu du Christ montre sa plus grande sottise: dans la vie personnelle du célibataire ou dans la vie conjugale? Dans le domaine scolaire ou dans la politique? Dans les structures économiques ou dans les dispositions légales? Dans la guerre ou dans la paix? De partout on voit ce que nous désignons comme bassesse et barbarie. Là où l'absence du Christ est la plus prononcée, la bassesse et la barbarie règnent suprêmes. Le mensonge et la violence triomphent.
Les théologiens hérétiques et les dirigeants des églises hérétiques, qui au nom du Christ se sont ériges en seigneurs et leaders sur tous les peuples de la terre, devraient avoir honte. Ils ont toute raison d'avoir honte. Car comme de nouveaux Galates insensés, après avoir commencé dans l'Esprit, ils ont glissé entièrement dans les choses de la chair: "O Galates insensés! ... Etes vous insensés a ce point? Ayant commencé dans l'Esprit, est-ce dans la chair qu'à présent vous finissez?" (Gal 3,1-3). Ce sont eux qui portent la responsabilité principale pour la déviation des peuples du chemin droit, si bien qu'ils ont commencé à boiter des deux jambes, adorant à tour de rôle Dieu à Jérusalem et les veaux d'or en Samarie.
Comme le faisaient jadis les Hébreux infidèles, piétinant un après l'autre les commandements de Dieu et cheminant selon les convoitises du monde et de leur propre cœur, ainsi eux aussi ont fait maintenant avec la doctrine du Christ, la plus élevée de toutes les doctrines. Un dogme après l'autre ils ont dévalorisé et abrogé, les commandements évangéliques ils ont supprimés, les ordonnances des Apôtres et des Saints Pères ils ont rejetés, les paroles des Saints ils ont ridiculisées et leur exploits ascétiques ils ont reniés comme étant des fables.
Le coup le plus dur que les théologiens hérétiques ont porté à l'Evangile. c'était de mettre en question la divinité du Sauveur du monde, les uns exprimant simplement des doutes, tandis que d'autres l'ont reniée entièrement. Puis suivit toute une série de reniements de vérités spirituelles telle que l'existence des anges et des démons, du paradis et de l'enfer, de la gloire éternelle des Saints et des Justes, de la puissance de la Croix, de la valeur de la prière, de l'utilité du jeûne etc.
Pour le dire en bref: Depuis la séparation de l'Occident de l'Orient, les théologiens hérétiques se sont occupés d'adaptations et d'assimilations, mais de façon particulièrement intense au cours des derniers 150 ans. Ils ont assimilé le Ciel à la terre, le Christ aux autres "fondateurs de religions" et la Bonne Nouvelle aux autres religions, celles des Israélites, des Mahométans et des païens. Tout cela soi-disant au nom de la "tolérance" et "au service de la paix" parmi les hommes et les peuples. Or, c'est ici précisément que se trouve l'origine et la raison de guerres et de révolutions comme il n'y en a pas eu auparavant dans toute l'Histoire du monde. Car la Vérité ne saurait en aucune façon être assimilée à la demi-vérité et au mensonge.
L'opinion théosophiste selon laquelle la Vérité se trouverait disséminée dans toutes les religions, philosophies et rites d'initiation, a vaincu aussi les théologiens hérétiques du monde occidental. Maintenant ils disent que par conséquent, dans le christianisme aussi, il devait exister une certaine dose de vérité, tout comme dans l'Islam, l'hindouisme ou brahmanisme, chez Platon et Aristote, dans le Zend-Avesta, les Tantras et Mantras du Tibet etc. S'il en était ainsi, l'arche de l'humanité voguerait sans espérance sur le sombre océan de l'existence, sans direction ni capitaine.
(Extrait des "Cent chapitres de Ljubostinja", un texte que Saint Nikolaj écrivit pendant le IIe Guerre mondiale lorsqu'il était emprisonné au monastère Ljubostinja en Serbie. Traduit ici de la traduction grecque dans le recueil "Εμπνευσμένα Κείμενα Ορθοδóξου Πνευματικóτητος" ["Textes inspirés de spiritualité orthodoxe"], éditions Orthodoxos Kypseli, Thessalonique.)
Traduction Justine
Patriarche – Theologiens heretiques, 2 Textes:
Au sujet de la théologie grecque contemporaine – et aussi, en marge, au sujet des paroisses grecques a l'étranger, pour la grande satisfaction sans doute de Tchetnik voici un petit texte de Photis Kontoglou, grand iconographe, poète et écrivain grec, écrit bien avant 1965, année de son décès, quand les choses n'étaient pas encore arrivées au point où elles sont aujourd'hui. Ayant écrit cela il y a presque 50 ans, que dirait-il aujourd'hui? Je traduis du grec:
1. Photis Kontoglou
LA VERITABLE THEOLOGIE
Ici en Grèce, non seulement nous ne lisons pas les Pères mystiques qui ont illuminé l'Orthodoxie, mais nous ne savons même pas qu'ils existent. Pour les théologiens, l'Orthodoxie a fini par devenir en un mot vide, puisque son essence mystique leur est inconnue, tout comme leur propre tradition. Nos théologiens prennent les lumières de l'Occident, car là-bas, la théologie est devenue une science, et leur vaine-gloire est flattée par cette chose. La foi, pour eux, n'a aucune importance. Vous me direz: "Théologie sans foi, est-ce possible?" Et moi aussi, je vous demande, avec le même étonnement: "Théologie sans foi, est-ce possible?"
Au sujet de la théologie grecque contemporaine – et aussi, en marge, au sujet des paroisses grecques a l'étranger, pour la grande satisfaction sans doute de Tchetnik voici un petit texte de Photis Kontoglou, grand iconographe, poète et écrivain grec, écrit bien avant 1965, année de son décès, quand les choses n'étaient pas encore arrivées au point où elles sont aujourd'hui. Ayant écrit cela il y a presque 50 ans, que dirait-il aujourd'hui? Je traduis du grec:
1. Photis Kontoglou
LA VERITABLE THEOLOGIE
Ici en Grèce, non seulement nous ne lisons pas les Pères mystiques qui ont illuminé l'Orthodoxie, mais nous ne savons même pas qu'ils existent. Pour les théologiens, l'Orthodoxie a fini par devenir en un mot vide, puisque son essence mystique leur est inconnue, tout comme leur propre tradition. Nos théologiens prennent les lumières de l'Occident, car là-bas, la théologie est devenue une science, et leur vaine-gloire est flattée par cette chose. La foi, pour eux, n'a aucune importance. Vous me direz: "Théologie sans foi, est-ce possible?" Et moi aussi, je vous demande, avec le même étonnement: "Théologie sans foi, est-ce possible?"
Dans les pays occidentaux et en Amérique, beaucoup de monde s'est tourné vers l'Orthodoxie par soif de la Vérité. En Grèce toutefois, seul un tout petit nombre de gens et quelques vieux-calendaristes lisent les livres des Saints Pères, exception faite de Sts Basile et Chrysostome que les théologiens tiennent pour rhéteurs et des philologues de la langue grecque ancienne. Les livres des Pères mystiques ne sont plus réédités et deviennent des raretés
L'Eglise officielle imprime les bavardages insipides de divers théologiens modernistes, vides de toute substance, qui montrent seulement la nudité incroyable de ceux qui les écrivent. Ce n'est que récemment que l'Apostoliki Diakonia [éditions de l'Eglise de Grèce] a entrepris d'imprimer la Patrologie de Migne. Mais cette édition n'est faite que pour les théologiens et non pas pour les fideles, puisqu'elle est dans la langue ancienne. De plus, la publication de la Patrologie n'a aucune justification substantielle, car étant donné le caractère occidental de la culture générale de nos théologiens, lesquels n'ont aucune connaissance approfondie de l'essence de l'Orthodoxie et de notre tradition, cettte édition aussi devient un événement sans signification profonde, puisqu'il n'existe pas de terre orthodoxe dans laquelle elle pourrait prendre racine.
Que les Occidentaux et les Protestants se tournent vers les Pères de l'Orthodoxie est dû en grande partie aux théologiens russes blancs qui ont été dispersés dans divers pays et ont illuminé les âmes par la sagesse de leurs homélies, par la vertu de leur vie et par leur piété traditionnelle. Tandis que les cléricaux que nous-mêmes nous envoyons dans les diverses paroisses à l'étranger sont les plus ignorants de ce que veut dire Orthodoxie, et nos églises à l'étranger n'ont aucune orientation religieuse, mais sont devenues des centres de réunions sociales de congénères chaque dimanche.
Ainsi donc, l'Orthodoxie, c'est à dire la forme première et non-distorse de l'Eglise, redevient le soutien de tous les hommes qui cherchent un havre de salut et la règle de la Foi chrétienne.
En Europe et en Amérique on a traduit entretemps en plusieurs langues la Philocalie - ce livre admirable qu'à Athènes tu ne trouves que dans les collections des bibliophiles, inutilisé et oublié sur une étagère couverte de poussière, comme un objet archéologique -, l'Evergetinos, les Lettres de Saint Basile et de plusieurs autres Pères, les discours de Saint Syméon le Nouveau Théologien, quelques oeuvres de Nicétas Stéthatos et d'autres encore. Quant à nous, hélas, nous nous agitons pour paraitre comme scientifiques et plus européens que les Européens. Seul quelque "zélote", retardé selon les perroquets modernistes, lit de tels livres.
Les discours de Saint Symeon le Nouveau Théologien sont à présent traduits en français, en allemand et en anglais, le russe excepté, car dans cette langue ils ont été traduits déjà à l'époque où parut la première édition imprimée en grec à partir des manuscrits anciens. Dans la langue grecque simple il existe une admirable traduction, faite avec crainte de Dieu par le "très vénérable moine Dionysios Zagoraios vivant en ascèse sur l'ile déserte appelée Piperi en face de la Sainte Montagne", imprimée en 1886 à Syros.
Mais nous, comment condescendrions-nous donc à lire de telles choses, traduites en plus par un caloyer inculte assis et écrivant sur quelque rocher, sur une ile inhabitée du nom de Piperi, en compagnie des mouettes? Nous, nous lisons les sages et dignifiés professeurs qui écrivent assis dans des fauteuils à Paris et à Berlin! Nous n'entendons pas ce que dit Dieu par la bouche du Prophète: "Sur qui poserai-Je Mon regard si ce n'est sur l'humble et tranquille qui tremble à Mes paroles". Comment pourrions-nous soupçonner la richesse mystique qui se cache dans de telles âmes sanctifiées?
Bref, depuis lors, cette traduction n'a jamais été réimprimée en Grèce où l'on imprime des sottises de toutes sortes, ce qui révèle dans quelles ténèbres spirituelles nous nous trouvons, cléricaux et laïcs. En vertu de notre "progrès", nous avons mis "la lampe sous le boisseau", et sur le lampadaire nous mettons les profondes sottises que je viens de mentionner, et nous attendons qu'elles nous illuminent. Les mystagogues les plus profonds qui soient apparus en ce monde, nous les tenons pour dignes d'être lus juste par quelque vieux-calendariste inculte. Quant à nous les réveillés et modernisés, nous avons appliqué notre astuce aussi aux mystères de la Foi, et nous aimons les grands mots et les théories scientifiques, ce que dit tel athée sur le Christ et Sa religion, ou un quelconque impie camouflé, parce que ces choses procurent de la nourriture a notre égoïsme. Et nous nous bouchons les oreilles pour ne pas entendre l'apôtre Paul qui crie: "Dieu n'a-t-Il pas rendu folle la sagesse de ce monde?"
Mais à côté de ces gâtés dont je parle, il y a aussi une foule d'hommes qui ressentent profondément l'essence de notre Foi, la grande signification de notre vie liturgique et de notre sainte Tradition. Et pour ceux qui n'ont pas de livres patristiques, du genre de ceux mentionnés plus haut – et cela concerne presque tous les Grecs, car l'indifférence de ceux qui sont chargés de ce travail, a privé les gens de cette nourriture incorruptible et sainte - , je m'efforcerai avec mes forces restreintes de leur transmettre ce que je pourrai des trésors méprisés de nos ancêtres. Puisque les théologiens se sont fait "philosophes" et scientifiques, devenons donc nous-mêmes théologiens, sans autre bagage que notre seule Foi, conformément aux paroles profondes de Saint Nil: "Si tu pries vraiment, tu es théologien."
Traduction Justine
L'Eglise officielle imprime les bavardages insipides de divers théologiens modernistes, vides de toute substance, qui montrent seulement la nudité incroyable de ceux qui les écrivent. Ce n'est que récemment que l'Apostoliki Diakonia [éditions de l'Eglise de Grèce] a entrepris d'imprimer la Patrologie de Migne. Mais cette édition n'est faite que pour les théologiens et non pas pour les fideles, puisqu'elle est dans la langue ancienne. De plus, la publication de la Patrologie n'a aucune justification substantielle, car étant donné le caractère occidental de la culture générale de nos théologiens, lesquels n'ont aucune connaissance approfondie de l'essence de l'Orthodoxie et de notre tradition, cettte édition aussi devient un événement sans signification profonde, puisqu'il n'existe pas de terre orthodoxe dans laquelle elle pourrait prendre racine.
Que les Occidentaux et les Protestants se tournent vers les Pères de l'Orthodoxie est dû en grande partie aux théologiens russes blancs qui ont été dispersés dans divers pays et ont illuminé les âmes par la sagesse de leurs homélies, par la vertu de leur vie et par leur piété traditionnelle. Tandis que les cléricaux que nous-mêmes nous envoyons dans les diverses paroisses à l'étranger sont les plus ignorants de ce que veut dire Orthodoxie, et nos églises à l'étranger n'ont aucune orientation religieuse, mais sont devenues des centres de réunions sociales de congénères chaque dimanche.
Ainsi donc, l'Orthodoxie, c'est à dire la forme première et non-distorse de l'Eglise, redevient le soutien de tous les hommes qui cherchent un havre de salut et la règle de la Foi chrétienne.
En Europe et en Amérique on a traduit entretemps en plusieurs langues la Philocalie - ce livre admirable qu'à Athènes tu ne trouves que dans les collections des bibliophiles, inutilisé et oublié sur une étagère couverte de poussière, comme un objet archéologique -, l'Evergetinos, les Lettres de Saint Basile et de plusieurs autres Pères, les discours de Saint Syméon le Nouveau Théologien, quelques oeuvres de Nicétas Stéthatos et d'autres encore. Quant à nous, hélas, nous nous agitons pour paraitre comme scientifiques et plus européens que les Européens. Seul quelque "zélote", retardé selon les perroquets modernistes, lit de tels livres.
Les discours de Saint Symeon le Nouveau Théologien sont à présent traduits en français, en allemand et en anglais, le russe excepté, car dans cette langue ils ont été traduits déjà à l'époque où parut la première édition imprimée en grec à partir des manuscrits anciens. Dans la langue grecque simple il existe une admirable traduction, faite avec crainte de Dieu par le "très vénérable moine Dionysios Zagoraios vivant en ascèse sur l'ile déserte appelée Piperi en face de la Sainte Montagne", imprimée en 1886 à Syros.
Mais nous, comment condescendrions-nous donc à lire de telles choses, traduites en plus par un caloyer inculte assis et écrivant sur quelque rocher, sur une ile inhabitée du nom de Piperi, en compagnie des mouettes? Nous, nous lisons les sages et dignifiés professeurs qui écrivent assis dans des fauteuils à Paris et à Berlin! Nous n'entendons pas ce que dit Dieu par la bouche du Prophète: "Sur qui poserai-Je Mon regard si ce n'est sur l'humble et tranquille qui tremble à Mes paroles". Comment pourrions-nous soupçonner la richesse mystique qui se cache dans de telles âmes sanctifiées?
Bref, depuis lors, cette traduction n'a jamais été réimprimée en Grèce où l'on imprime des sottises de toutes sortes, ce qui révèle dans quelles ténèbres spirituelles nous nous trouvons, cléricaux et laïcs. En vertu de notre "progrès", nous avons mis "la lampe sous le boisseau", et sur le lampadaire nous mettons les profondes sottises que je viens de mentionner, et nous attendons qu'elles nous illuminent. Les mystagogues les plus profonds qui soient apparus en ce monde, nous les tenons pour dignes d'être lus juste par quelque vieux-calendariste inculte. Quant à nous les réveillés et modernisés, nous avons appliqué notre astuce aussi aux mystères de la Foi, et nous aimons les grands mots et les théories scientifiques, ce que dit tel athée sur le Christ et Sa religion, ou un quelconque impie camouflé, parce que ces choses procurent de la nourriture a notre égoïsme. Et nous nous bouchons les oreilles pour ne pas entendre l'apôtre Paul qui crie: "Dieu n'a-t-Il pas rendu folle la sagesse de ce monde?"
Mais à côté de ces gâtés dont je parle, il y a aussi une foule d'hommes qui ressentent profondément l'essence de notre Foi, la grande signification de notre vie liturgique et de notre sainte Tradition. Et pour ceux qui n'ont pas de livres patristiques, du genre de ceux mentionnés plus haut – et cela concerne presque tous les Grecs, car l'indifférence de ceux qui sont chargés de ce travail, a privé les gens de cette nourriture incorruptible et sainte - , je m'efforcerai avec mes forces restreintes de leur transmettre ce que je pourrai des trésors méprisés de nos ancêtres. Puisque les théologiens se sont fait "philosophes" et scientifiques, devenons donc nous-mêmes théologiens, sans autre bagage que notre seule Foi, conformément aux paroles profondes de Saint Nil: "Si tu pries vraiment, tu es théologien."
Traduction Justine
Résumé Irina (Renata) ClAVIEN
Cette année le monde orthodoxe célèbre 700 ans de la naissance le 3 mai 1314 de saint Serge de Radonèje, l’un des saints les plus vénérés en Russie. Des nombreuses manifestations sont organisées en Russie et en particulier dans la laure de la Trinité-Saint-Serge à Serguiev Possad, monastère qu’il a fondé en 1345.
Malgré le fait que l’Eglise orthodoxe ne fête que la dormition de vénérable saint Serge et la translation de ses reliques, en raison de la grande importance de saint Serge, higoumène de la terre russe, on célèbre son jubilé.
Cette année le monde orthodoxe célèbre 700 ans de la naissance le 3 mai 1314 de saint Serge de Radonèje, l’un des saints les plus vénérés en Russie. Des nombreuses manifestations sont organisées en Russie et en particulier dans la laure de la Trinité-Saint-Serge à Serguiev Possad, monastère qu’il a fondé en 1345.
Malgré le fait que l’Eglise orthodoxe ne fête que la dormition de vénérable saint Serge et la translation de ses reliques, en raison de la grande importance de saint Serge, higoumène de la terre russe, on célèbre son jubilé.
Il fut un grand spirituel et réformateur de la vie religieuse et monastique. Il a joué un rôle prépondérant dans l’unification de la Russie en tant qu’Etat. Il a béni le prince Dimitri Donskoï pour la bataille de Koulikovo contre les tatars.
En dehors de la Russie on vénère aussi saint Serge et de nombreuses églises lui sont consacrées, notamment à Paris à la rue de Crimée 93, la paroisse Saint-Serge.
La paroisse Saint-Serge a été achetée le 18 juillet 1924 grâce aux dons des émigrés russes le jour de la fête de saint Serge. Elle était conçue en tant que la paroisse de la laure de la Trinité-Saint-Serge avec l’Institut Théologique qui est devenu l’un des centres d’éducation le plus important d’Europe.
Le peintre, Dimitri Semionovitch Stelletsky, a suivi les canons de la peinture religieuse et un programme liturgique du XVIème siècle pour créer un ensemble unique à l’intérieur de l’église. Ainsi, grâce à son décor le temple luthérien est devenu une vraie église russe.....SUITE L’Observateur Russe
En dehors de la Russie on vénère aussi saint Serge et de nombreuses églises lui sont consacrées, notamment à Paris à la rue de Crimée 93, la paroisse Saint-Serge.
La paroisse Saint-Serge a été achetée le 18 juillet 1924 grâce aux dons des émigrés russes le jour de la fête de saint Serge. Elle était conçue en tant que la paroisse de la laure de la Trinité-Saint-Serge avec l’Institut Théologique qui est devenu l’un des centres d’éducation le plus important d’Europe.
Le peintre, Dimitri Semionovitch Stelletsky, a suivi les canons de la peinture religieuse et un programme liturgique du XVIème siècle pour créer un ensemble unique à l’intérieur de l’église. Ainsi, grâce à son décor le temple luthérien est devenu une vraie église russe.....SUITE L’Observateur Russe
La réunion de la Commission interorthodoxe spéciale pour la préparation du Concile panorthodoxe s’est achevée le 3 octobre 2014 à Chambésy. A la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, une délégation de l’Église orthodoxe russe conduite par le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou participait aux travaux de la réunion, commencée le 30 septembre sous la présidence du métropolite Jean de Pergame (Patriarcat de Constantinople). L’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, et le diacre Anatole Tchouriakov, interprète, faisaient partie de la délégation.
La commission a révisé les projets de documents du Concile panorthodoxe adoptés en 1986 lors de la III Conférence préconciliaire panorthodoxe, sur la question des relations interchrétiennes, tenant compte des changements significatifs qui ont eu lieu durant les dernières décennies au sein de nombreuses dénominations protestantes.
La commission poursuivra ses travaux lors des prochaines réunions et continuera à réviser et à apporter les modifications indispensables aux textes des projets de documents du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe adoptés précédemment.
Les résultats du travail de la commission seront examinés par la conférence préconciliaire panorthodoxe, qui, suivant une décision de la réunion des Primats des Églises orthodoxes locales, en mars dernier, devrait être convoquée l’an prochain.
Prenaient part à la réunion de la commission des délégations des Églises orthodoxes locales suivantes : Patriarcat de Constantinople, Patriarcat d’Alexandrie, Patriarcat de Jérusalem, Patriarcat de Géorgie, Patriarcat serbe, Patriarcat roumain, Patriarcat bulgare, Église orthodoxe de Chypre, Église orthodoxe de Grèce, Église orthodoxe albanaise, Église orthodoxe de Pologne.
Le Secrétariat de la commission se composait du métropolite Jérémie de Suisse et du professeur Vlassios Phidas (Patriarcat de Constantinople).
Mospat ru
La commission poursuivra ses travaux lors des prochaines réunions et continuera à réviser et à apporter les modifications indispensables aux textes des projets de documents du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe adoptés précédemment.
Les résultats du travail de la commission seront examinés par la conférence préconciliaire panorthodoxe, qui, suivant une décision de la réunion des Primats des Églises orthodoxes locales, en mars dernier, devrait être convoquée l’an prochain.
Prenaient part à la réunion de la commission des délégations des Églises orthodoxes locales suivantes : Patriarcat de Constantinople, Patriarcat d’Alexandrie, Patriarcat de Jérusalem, Patriarcat de Géorgie, Patriarcat serbe, Patriarcat roumain, Patriarcat bulgare, Église orthodoxe de Chypre, Église orthodoxe de Grèce, Église orthodoxe albanaise, Église orthodoxe de Pologne.
Le Secrétariat de la commission se composait du métropolite Jérémie de Suisse et du professeur Vlassios Phidas (Patriarcat de Constantinople).
Mospat ru
Le monastère de Ste Catherine à Vidno (grande banlieue de Moscou, 25 Km au sud du Kremlin) a été fondé en 1658 par le tsar Alexis Mikhailovich (19 mars 1629-8 février 1676), deuxième souverain de la dynastie des Romanov. Fermé en 1922, il servit d'abord de prison pour courtes peines puis fut transformé en prison spéciale (1938). Transformé en hôpital en 1958 le monastère a été rendu à l'Eglise en 1992.
Une ONG locale des victimes de la répression a adressé au président du Conseil présidentiel pour le développement de la société civile et les droits de l'homme une demande de créer dans le monastère un mémorial aux victimes des répressions; cette demande a été transmise au gouverneur de l'oblast de Moscou avec un avis favorable du Conseil et les services du gouverneur l'ont fait suivre aux responsables du district où est situé le monastère en précisant que, s'agissant d'un site classé, toute nouvelle construction y est strictement réglementée…
Une ONG locale des victimes de la répression a adressé au président du Conseil présidentiel pour le développement de la société civile et les droits de l'homme une demande de créer dans le monastère un mémorial aux victimes des répressions; cette demande a été transmise au gouverneur de l'oblast de Moscou avec un avis favorable du Conseil et les services du gouverneur l'ont fait suivre aux responsables du district où est situé le monastère en précisant que, s'agissant d'un site classé, toute nouvelle construction y est strictement réglementée…
La prison spéciale "Sukhanovo" aussi appelée "datcha des tortures" ou "datcha de Béria" (du nom sinistre chef du NKVD) était destinée aux prisonniers politiques, et d'abord aux hauts gradés du parti en disgrâce, militaires de haut rang, diplomates, étrangers... Mais des étudiants ordinaires et des membres de familles «d'ennemis du peuple» y sont aussi passés.
Il y a actuellement dans le monastère une croix et une plaque de marbre rappelant les événements tragiques de son passé. Le musée local de l'histoire du monastère inclut la période où il a été transformé en prison, mais "cela ne rend pas compte de l'ampleur des tragédies et des crimes qui ont eu lieu dans les murs profanés du saint monastère", déclare-t-on dans l'ONG.
Interfax religia Traduction V.Golovanow
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В 1918 году монахи Свято-Екатерининской обители по решению патриарха Тихона были переведены в другие монастыри, а их место заняли монахини Красностокского монастыря, бежавшие из охваченных боями Первой мировой западных российских губерний. В 1931 году монастырь был закрыт, всем монахиням приказано в 24 часа покинуть его, хотя идти большинству из них было некуда. Сразу после закрытия начались аресты, а в шести километрах от обители на Бутовском полигоне осуществлялись расстрелы. Надвратный храм некоторое время еще оставался действующим, хотя в обители помещались уголовная тюрьма, клуб и колония для малолетних преступников.
В 1930-х годах под руководством совнаркома НКВД Н.И. Ежова возникла самая страшная тюрьма советского периода – Сухановка или «дача пыток». Для этого монастырь был перестроен и наглухо огражден от внешнего мира. Есть свидетельства (из-за режима особой секретности документальных сведений не осталось), что Екатерининский собор использовался как место казней и крематорий. Продолжателем дел Ежова стал Л.П. Берия. Так вплоть до 1991 года Екатерининская пустынь принадлежала органам внутренних дел (НКВД-КГБ-МВД).
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В 1918 году монахи Свято-Екатерининской обители по решению патриарха Тихона были переведены в другие монастыри, а их место заняли монахини Красностокского монастыря, бежавшие из охваченных боями Первой мировой западных российских губерний. В 1931 году монастырь был закрыт, всем монахиням приказано в 24 часа покинуть его, хотя идти большинству из них было некуда. Сразу после закрытия начались аресты, а в шести километрах от обители на Бутовском полигоне осуществлялись расстрелы. Надвратный храм некоторое время еще оставался действующим, хотя в обители помещались уголовная тюрьма, клуб и колония для малолетних преступников.
В 1930-х годах под руководством совнаркома НКВД Н.И. Ежова возникла самая страшная тюрьма советского периода – Сухановка или «дача пыток». Для этого монастырь был перестроен и наглухо огражден от внешнего мира. Есть свидетельства (из-за режима особой секретности документальных сведений не осталось), что Екатерининский собор использовался как место казней и крематорий. Продолжателем дел Ежова стал Л.П. Берия. Так вплоть до 1991 года Екатерининская пустынь принадлежала органам внутренних дел (НКВД-КГБ-МВД).
"La principale incidence se produit dans certaines paroisses catholiques et protestantes. «Cela se traduit par la présence d'icônes et la reprise de certains textes patristiques», explique l'auteur de l'étude."
Maria Hämmerli (voir "Source in fine") citée par infocatho.cef.fr ICI
* Comme précisé dans le tableau donné plus bas, il s'agit des chiffres des recensements de 1980 et 2000 qui voient passer le nombre d'orthodoxes, Églises préchalcédoniennes inclues, de 37 203 à 131 251. Leur nombre actuel est estimé à 150 000.
D'après le "Résumé de la présentation d’information de Jean F. Mayer à l’occasion de la rencontre du 17 mai 2012 à Chambésy" Jean-François Mayer est un historien des religions traducteur et directeur de l’Institut Religioscope.
Maria Hämmerli (voir "Source in fine") citée par infocatho.cef.fr ICI
* Comme précisé dans le tableau donné plus bas, il s'agit des chiffres des recensements de 1980 et 2000 qui voient passer le nombre d'orthodoxes, Églises préchalcédoniennes inclues, de 37 203 à 131 251. Leur nombre actuel est estimé à 150 000.
D'après le "Résumé de la présentation d’information de Jean F. Mayer à l’occasion de la rencontre du 17 mai 2012 à Chambésy" Jean-François Mayer est un historien des religions traducteur et directeur de l’Institut Religioscope.
Histoire
Première communauté orthodoxe russe à Berne, 1816-1817 : une chapelle à Hofwil (Münchenbuchsee, BE) de 1817 à 1827, ensuite à Berne. Après interruption de la vie liturgique de 1848 à 1854, transfert de la paroisse russe à Genève.
Construction de premières églises destinées au culte orthodoxe en Suisse : deux églises russes, à Genève en 1866 et à Vevey en 1878. Consécration de l’église grecque de Lausanne en 1925.
Après 2e guerre mondiale, arrivée d’émigrés politiques en provenance de pays passés sous domination communiste.
Années 1950 et 1960: arrivée d’immigrants venant répondre à un besoin de main d'œuvre dans notre pays, surtout vers la Suisse alémanique. Il s’agissait surtout de Grecs et de Serbes.
Années 1960 : début de l’activité pastorale grecque à Saint-Gall, à Zurich et à Bâle.
1969 : fondation de la paroisse orthodoxe serbe de Berne.
Premiers évêques orthodoxes exerçant un ministère pastoral avec siège en Suisse (à côté d’évêques venus à Genève dans le cadre d’une représentation auprès du Conseil oecuménique des Églises), dans l’ordre chronologique d’accession à l’épiscopat :
• Mgr Leonty (Bartochevitch) (1914-1956), évêque vicaire de Genève et évêque vicaire pour le Diocèse d’Europe occidentale de l’Église orthodoxe russe hors frontières dès 1950.
• Mgr Antony (Bartochevitch) (1911-1993), évêque de Bruxelles en 1957, déménage la même année à Genève, archevêque de Genève et de l’Europe occidentale dès 1963.
• Mgr Damaskinos (Papandreou) (1936-2011), directeur du Centre orthodoxe du Patriarcat oecuménique à Chambésy depuis 1969, consécration épiscopale en 1970, premier évêque de la Métropole de Suisse lors de sa fondation en 1982.
• Mgr Seraphim (Rodionov) (1905-1997), fonde la paroisse genevoise du Patriarcat de Moscou en 1946, établi par la suite à Zurich, nommé évêque de Zurich en 1971 (archevêque en 1989).
Évolution démographique de la population orthodoxe en Suisse
Importance du facteur migratoire pour expliquer l’augmentation de la population orthodoxe en Suisse : en l’an 2000, 78% des orthodoxes résidant en Suisse étaient de nationalité étrangère. Les orthodoxes d’origine serbe constituent près de la moitié de la population orthodoxe du pays.
Évolution de la population par confession de 1970 à 2000
Source du tableau ci-dessus : Claude Bovay, Le Paysage religieux en Suisse, Neuchâtel, Office Fédéral de la Statistique, 2004.
Première communauté orthodoxe russe à Berne, 1816-1817 : une chapelle à Hofwil (Münchenbuchsee, BE) de 1817 à 1827, ensuite à Berne. Après interruption de la vie liturgique de 1848 à 1854, transfert de la paroisse russe à Genève.
Construction de premières églises destinées au culte orthodoxe en Suisse : deux églises russes, à Genève en 1866 et à Vevey en 1878. Consécration de l’église grecque de Lausanne en 1925.
Après 2e guerre mondiale, arrivée d’émigrés politiques en provenance de pays passés sous domination communiste.
Années 1950 et 1960: arrivée d’immigrants venant répondre à un besoin de main d'œuvre dans notre pays, surtout vers la Suisse alémanique. Il s’agissait surtout de Grecs et de Serbes.
Années 1960 : début de l’activité pastorale grecque à Saint-Gall, à Zurich et à Bâle.
1969 : fondation de la paroisse orthodoxe serbe de Berne.
Premiers évêques orthodoxes exerçant un ministère pastoral avec siège en Suisse (à côté d’évêques venus à Genève dans le cadre d’une représentation auprès du Conseil oecuménique des Églises), dans l’ordre chronologique d’accession à l’épiscopat :
• Mgr Leonty (Bartochevitch) (1914-1956), évêque vicaire de Genève et évêque vicaire pour le Diocèse d’Europe occidentale de l’Église orthodoxe russe hors frontières dès 1950.
• Mgr Antony (Bartochevitch) (1911-1993), évêque de Bruxelles en 1957, déménage la même année à Genève, archevêque de Genève et de l’Europe occidentale dès 1963.
• Mgr Damaskinos (Papandreou) (1936-2011), directeur du Centre orthodoxe du Patriarcat oecuménique à Chambésy depuis 1969, consécration épiscopale en 1970, premier évêque de la Métropole de Suisse lors de sa fondation en 1982.
• Mgr Seraphim (Rodionov) (1905-1997), fonde la paroisse genevoise du Patriarcat de Moscou en 1946, établi par la suite à Zurich, nommé évêque de Zurich en 1971 (archevêque en 1989).
Évolution démographique de la population orthodoxe en Suisse
Importance du facteur migratoire pour expliquer l’augmentation de la population orthodoxe en Suisse : en l’an 2000, 78% des orthodoxes résidant en Suisse étaient de nationalité étrangère. Les orthodoxes d’origine serbe constituent près de la moitié de la population orthodoxe du pays.
Évolution de la population par confession de 1970 à 2000
Source du tableau ci-dessus : Claude Bovay, Le Paysage religieux en Suisse, Neuchâtel, Office Fédéral de la Statistique, 2004.
Remarque : les résultats du recensement structurel de 2010 ne sont malheureusement pas encore disponibles. Il ne faut cependant pas en attendre des résultats précis dans un premier temps, en raison de la nouvelle méthode de recensement, par sondage annuel sur 3% de la population, outre l’exploitation du registre des habitants (qui n’enregistre pas partout le détail des appartenances religieuses pour les communautés religieuses de droit privé) : pour des communautés minoritaires telles que les Églises orthodoxes, probablement seuls les résultats cumulés des sondages sur plusieurs années permettront-ils de faire apparaître des données assez précises et des évolutions.
Pays d’origine des fidèles orthodoxes en Suisse selon les données du recensement de l’an 2000
Pays d’origine des fidèles orthodoxes en Suisse selon les données du recensement de l’an 2000
Source: rapport de Maria Hämmerli, sur la base des données de l’Office fédéral de la statistique.
La population orthodoxe en Suisse dépasse aujourd’hui les 150.000, sans que l’on puisse être plus précis. Ce total inclut les membres des Églises préchalcédoniennes (qui augmente vraisemblablement dans de plus fortes proportions ces dernières années, notamment en raison de l’immigration érythréenne).
Il y avait moins de 20 paroisses orthodoxes en 1985, il en existe une petite cinquantaine en Suisse (42 selon l’enquête de Maria Hämmerli en 2010, mais le paysage évolue). Leur répartition sur le territoire suisse est cependant inégale. L’augmentation est particulièrement due aux récents efforts des patriarcats serbe et roumain pour organiser la vie liturgique de leurs fidèles.
Depuis les années 1970, de nouvelles églises construites spécifiquement à l’usage du culte orthodoxe ont été ouvertes au culte :
• Église Saint-Paul à Chambésy – 1975
• Église Saint-Dimitrios à Zurich – 1985
• Église Saint-Jean-Baptiste à Chêne-Bourg (Genève) – 1995
• Église de la Sagesse Divine à Münchenstein (Bâle) – 2003
• Église Saints-Cyrille-et-Méthode à Belp (Berne) – 2009
Il faut ajouter des bâtiments religieux précédemment utilisés pour d’autres cultes, mais aujourd’hui affectés à l’usage exclusif d’une communauté orthodoxe, comme l’église grecque de Saint-Gall ou l’église serbe de Bâle, installée dans l’historique église Saint-Alban (propriété de l’Église réformée), qui sera prochainement entièrement rénovée.
Le Diocèse orthodoxe de Suisse du patriarcat œcuménique, la représentation de l’Église orthodoxe serbe en Suisse et l’Église orthodoxe roumaine en Suisse appartiennent à la Communauté de travail des Églises chrétiennes en Suisse.
Usage principal ou régulier de la langue française dans sept paroisses orthodoxes sur dix-sept en Suisse romande. En Suisse alémanique, une seule paroisse offre des célébrations régulières en allemand, mais pas chaque semaine.
La population orthodoxe en Suisse dépasse aujourd’hui les 150.000, sans que l’on puisse être plus précis. Ce total inclut les membres des Églises préchalcédoniennes (qui augmente vraisemblablement dans de plus fortes proportions ces dernières années, notamment en raison de l’immigration érythréenne).
Il y avait moins de 20 paroisses orthodoxes en 1985, il en existe une petite cinquantaine en Suisse (42 selon l’enquête de Maria Hämmerli en 2010, mais le paysage évolue). Leur répartition sur le territoire suisse est cependant inégale. L’augmentation est particulièrement due aux récents efforts des patriarcats serbe et roumain pour organiser la vie liturgique de leurs fidèles.
Depuis les années 1970, de nouvelles églises construites spécifiquement à l’usage du culte orthodoxe ont été ouvertes au culte :
• Église Saint-Paul à Chambésy – 1975
• Église Saint-Dimitrios à Zurich – 1985
• Église Saint-Jean-Baptiste à Chêne-Bourg (Genève) – 1995
• Église de la Sagesse Divine à Münchenstein (Bâle) – 2003
• Église Saints-Cyrille-et-Méthode à Belp (Berne) – 2009
Il faut ajouter des bâtiments religieux précédemment utilisés pour d’autres cultes, mais aujourd’hui affectés à l’usage exclusif d’une communauté orthodoxe, comme l’église grecque de Saint-Gall ou l’église serbe de Bâle, installée dans l’historique église Saint-Alban (propriété de l’Église réformée), qui sera prochainement entièrement rénovée.
Le Diocèse orthodoxe de Suisse du patriarcat œcuménique, la représentation de l’Église orthodoxe serbe en Suisse et l’Église orthodoxe roumaine en Suisse appartiennent à la Communauté de travail des Églises chrétiennes en Suisse.
Usage principal ou régulier de la langue française dans sept paroisses orthodoxes sur dix-sept en Suisse romande. En Suisse alémanique, une seule paroisse offre des célébrations régulières en allemand, mais pas chaque semaine.
Source : rapport de Maria Hämmerli, situation 2010.
V.Golovanow
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Sources
Les Église orthodoxes en Suisse: un aperçu, Berne, Office Protestant pour l'OEcuménisme en Suisse, 1985.
Présence orthodoxe en Suisse : guide pastoral (Texte de la Commission de dialogue entre catholiques romains et orthodoxes en Suisse), Fribourg, Ed. St-Canisius, 1991.
Iso Baumer, «Unité et diversité des Églises chrétiennes d’Orient en Suisse », in Martin Baumann et Jörg Stolz, La Nouvelle Suisse religieuse : risques et chances de sa diversité, Genève, Labor et Fides, 2009, pp. 168-180.
Maria Brun, Damaskinos Papandreou, Erster Metropolit der Schweiz, 1969-2003, Athènes, 2011.
Ivan Grézine, Les Orthodoxes russes en Suisse romande. Essai d'histoire, Genève, Ed. Nemo, 1999.
Maria Hämmerli, Multiple Dimensions of the Integration Process of Eastern Orthodox Communities in Switzerland (National Research Programme 58 – Religion, the State and Society, mars 2011) : PDF, 28 pages, http://www.nfp58.ch/files/downloads/NFP58_Schlussbericht_Hainard.pdf.
Noël Ruffieux, « L'Église orthodoxe en Suisse », in Christine Chaillot, Histoire de l'Église
orthodoxe en Europe occidentale au 20e siècle, Paris, Dialogue entre Orthodoxes, 2005,
pp. 75-85.
Stanislav Tcherniavski, Histoire de l'Église orthodoxe russe en Suisse (1817-1917) / Istorija
russkogo pravoslavija v Švejcarii (1817-1917), Moscou, ArbatInform, 2000.
V.Golovanow
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Sources
Les Église orthodoxes en Suisse: un aperçu, Berne, Office Protestant pour l'OEcuménisme en Suisse, 1985.
Présence orthodoxe en Suisse : guide pastoral (Texte de la Commission de dialogue entre catholiques romains et orthodoxes en Suisse), Fribourg, Ed. St-Canisius, 1991.
Iso Baumer, «Unité et diversité des Églises chrétiennes d’Orient en Suisse », in Martin Baumann et Jörg Stolz, La Nouvelle Suisse religieuse : risques et chances de sa diversité, Genève, Labor et Fides, 2009, pp. 168-180.
Maria Brun, Damaskinos Papandreou, Erster Metropolit der Schweiz, 1969-2003, Athènes, 2011.
Ivan Grézine, Les Orthodoxes russes en Suisse romande. Essai d'histoire, Genève, Ed. Nemo, 1999.
Maria Hämmerli, Multiple Dimensions of the Integration Process of Eastern Orthodox Communities in Switzerland (National Research Programme 58 – Religion, the State and Society, mars 2011) : PDF, 28 pages, http://www.nfp58.ch/files/downloads/NFP58_Schlussbericht_Hainard.pdf.
Noël Ruffieux, « L'Église orthodoxe en Suisse », in Christine Chaillot, Histoire de l'Église
orthodoxe en Europe occidentale au 20e siècle, Paris, Dialogue entre Orthodoxes, 2005,
pp. 75-85.
Stanislav Tcherniavski, Histoire de l'Église orthodoxe russe en Suisse (1817-1917) / Istorija
russkogo pravoslavija v Švejcarii (1817-1917), Moscou, ArbatInform, 2000.
Une croix vient d’être fixée et bénie sur le plus haut des dômes de l’église orthodoxe édifiée sur le site et en mémoire de l’horrible massacre de Beslan (Ossétie-du-Nord-Alanie).
Du 1er au 3 septembre 2004, 1 200 écoliers et personnels de l’école n° 1 de Beslan étaient pris en otage par des indépendantistes islamistes tchétchènes et ingouches, parqués dans le gymnase bourré d’explosifs de l’école, privés d’eau, de nourriture et même empêchés de se rendre aux toilettes.
Le 3 septembre les forces spéciales russes passaient à l’attaque : les affrontements avec les islamistes se soldèrent par 331 morts dont 186 enfants…Lien christianophobie
Du 1er au 3 septembre 2004, 1 200 écoliers et personnels de l’école n° 1 de Beslan étaient pris en otage par des indépendantistes islamistes tchétchènes et ingouches, parqués dans le gymnase bourré d’explosifs de l’école, privés d’eau, de nourriture et même empêchés de se rendre aux toilettes.
Le 3 septembre les forces spéciales russes passaient à l’attaque : les affrontements avec les islamistes se soldèrent par 331 morts dont 186 enfants…Lien christianophobie
Beslan - PANIHIDA, mercredi 3 septembre 2014
"This is an event of great historical significance," the archbishop said, speaking to the people of Beslan gathered on the site of what was once the school gymnasium where the terrorists held over a thousand people hostage for three days. "In the place where ten years ago the blood of innocent children was shed, thanks to the good will of many people, a church has been built - said the archbishop - May the cross that is being placed today protect the people of Beslan and Ossetia from all evil. God bless you".
Those present at the ceremony included many former hostages, teachers and students of the school....
"This is an event of great historical significance," the archbishop said, speaking to the people of Beslan gathered on the site of what was once the school gymnasium where the terrorists held over a thousand people hostage for three days. "In the place where ten years ago the blood of innocent children was shed, thanks to the good will of many people, a church has been built - said the archbishop - May the cross that is being placed today protect the people of Beslan and Ossetia from all evil. God bless you".
Those present at the ceremony included many former hostages, teachers and students of the school....
Au mois de décembre 2013, en recevant le cardinal, Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le patriarche Daniel avait souligné l’importance du témoignage commun dans une société sécularisée et de la solidarité avec les chrétiens persécutés dans différentes parties du monde. Il s’était par ailleurs prononcé en faveur d’un équilibre de réciprocité et de complémentarité entre la primauté et la synodalité, qui tienne compte de l’évolution historique différente entre l’Orient et l’Occident.
Il s’agit d’un thème sensible au sujet duquel les Eglises catholique et orthodoxes arrivent difficilement à s’entendre).
Il s’agit d’un thème sensible au sujet duquel les Eglises catholique et orthodoxes arrivent difficilement à s’entendre).
En août dernier c'est un autre cardinal de la Curie, le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales Leonardo Sandri qui était à Bucarest à l’occasion de l’inauguration d'un nouveau diocèse catholique de rite gréco-catholique en Roumanie. Il a rendu visite au patriarche Daniel et lui a transmis les salutations du pape François et son désir de « poursuivre le chemin déjà entrepris de dialogue et de collaboration fraternelle ».
Les relations entre le patriarcat de Roumanie et l'Eglise catholiques sont de fait cordiales. L’Eglise catholique soutient des théologiens orthodoxes roumains par l’octroi de bourses d’études.
Selon des chiffres de "l’Aide à l’Eglise en détresse" (AED), les Orthodoxes représentent 86% de la population roumaine et les Catholiques moins de 6%.
D'après "radiovaticana.va"
Illustration: Le patriarche Daniel reçoit le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens le 4 décembre 2013.
Les relations entre le patriarcat de Roumanie et l'Eglise catholiques sont de fait cordiales. L’Eglise catholique soutient des théologiens orthodoxes roumains par l’octroi de bourses d’études.
Selon des chiffres de "l’Aide à l’Eglise en détresse" (AED), les Orthodoxes représentent 86% de la population roumaine et les Catholiques moins de 6%.
D'après "radiovaticana.va"
Illustration: Le patriarche Daniel reçoit le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens le 4 décembre 2013.
En vente à la librairie "Les Editeurs Réunis"
Les éditions « Khristianskaia biblioteka » Nijni Novgorod publient l’ouvrage de "Lumière pascale rue Daru" Pierre Kovalevsky ‒ Notes journalières (1937-1948) (Introduction, rédaction et notes: Nicolas Ross)
Extraits de l'introduction
Pierre Evgrafovitch Kovalevsky (1901-1978) est né à Saint-Pétersbourg dans une famille d’ancienne noblesse, dont plusieurs membres s’illustrèrent en Russie dans des domaines variés. À son arrivée en France en 1920, il s’installa avec ses parents et ses frères Maxime et Eugraphe à Beaulieu, près de Nice. Puis les Kovalevsky louèrent un modeste logement en rez-de-chaussée avec jardin à Meudon (62, rue de la République), qui resta leur foyer familial pendant un demi-siècle
Membre d’innombrables conseils ou comités d’organisations russes, Pierre Kovalevsky fut l’un des fondateurs et un participant actif de l’Action chrétienne des étudiants russes (ACER) en France. Il fut très proche, également, du Sokol russe et du mouvement Vitiaz, importantes organisations de jeunesse russes de l’émigration. Il fut enfin, et ce n’est pas le moindre de ses mérites, l’un des principaux promoteurs et responsables du réseau très actif des écoles paroissiales, dites du « du jeudi », qui donnèrent d’excellentes bases de culture russe, religieuse et profane, aux milliers d’enfants de l’émigration qui les fréquentèrent durant des décennies
Les éditions « Khristianskaia biblioteka » Nijni Novgorod publient l’ouvrage de "Lumière pascale rue Daru" Pierre Kovalevsky ‒ Notes journalières (1937-1948) (Introduction, rédaction et notes: Nicolas Ross)
Extraits de l'introduction
Pierre Evgrafovitch Kovalevsky (1901-1978) est né à Saint-Pétersbourg dans une famille d’ancienne noblesse, dont plusieurs membres s’illustrèrent en Russie dans des domaines variés. À son arrivée en France en 1920, il s’installa avec ses parents et ses frères Maxime et Eugraphe à Beaulieu, près de Nice. Puis les Kovalevsky louèrent un modeste logement en rez-de-chaussée avec jardin à Meudon (62, rue de la République), qui resta leur foyer familial pendant un demi-siècle
Membre d’innombrables conseils ou comités d’organisations russes, Pierre Kovalevsky fut l’un des fondateurs et un participant actif de l’Action chrétienne des étudiants russes (ACER) en France. Il fut très proche, également, du Sokol russe et du mouvement Vitiaz, importantes organisations de jeunesse russes de l’émigration. Il fut enfin, et ce n’est pas le moindre de ses mérites, l’un des principaux promoteurs et responsables du réseau très actif des écoles paroissiales, dites du « du jeudi », qui donnèrent d’excellentes bases de culture russe, religieuse et profane, aux milliers d’enfants de l’émigration qui les fréquentèrent durant des décennies
Pierre Kovalevsky est l’auteur de nombreux articles et de plusieurs livres.
On peut pourtant considérer que son œuvre majeure, celle qui lui donne à jamais une place unique et inestimable dans l’histoire de la Russie de l’exil, ce sont ces Notes journalières, pour l’essentiel inédites, qu’il rédigea de 1918 à 1959 et qui constituent une chronique exceptionnellement complète de tout ce qui, de près ou de loin, a eu un rapport avec la vie de la communauté orthodoxe russe de France.
Chaque soir, Pierre Kovalevsky notait dans son journal des informations aussi variées qu’abondantes, et en une année cela constituait plusieurs centaines de pages dactylographiées. La question du choix à opérer pour que notre ouvrage restât à la fois lisible et suffisamment informatif s’est donc posée d’une manière particulièrement ardue. Il a été relativement facile d’éliminer l’essentiel de ce qui n’avait de rapport qu’avec la vie privée de Piotr Evgrafovitch : sa vie familiale, ses vacances, ses activités sociales, culturelles, intellectuelles et professionnelles sans rapport avec l’émigration russe et la vie religieuse. Mais même ainsi il serait resté encore beaucoup trop de texte. Il a donc fallu se limiter à quelques thèmes majeurs.
Le service de l’office dans la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Paris constituait la principale raison d’être de Kovalevsky et rien de ce qui se passait à l’église de la rue Daru, et la concernait de près comme de loin, ne lui était inconnu ou indifférent. Les acteurs et les activités du petit monde de la rue Daru seront donc privilégiés, et ce que nous en apprennent les Notes Journalières de Pierre Kovalevsky sera très largement publié. Les lecteurs qui nous ont suivi dans nos précédents ouvrages pourront ainsi retrouver, pendant neuf ans encore, la chronique de l’église de la rue Daru dont nous avions naguère tenté de leur présenter les épisodes antérieurs.
Mais l’activité de Pierre Kovalevsky ne se limitait pas à la rue Daru.
Enseignant à l’Institut de théologie Saint-Serge, il y connaissait tout le monde et la « sainte colline » de la rue de Crimée occupe une place notable dans sa chronique. Il visitait souvent les paroisses et les prêtres orthodoxes de Paris et de province. Il suivait, avec un intérêt constant mais critique, les efforts des ses frères Eugraphe et Maxime pour créer une Église orthodoxe locale qu’ils souhaitaient authentiquement française. Il fut aussi l’un des initiateurs de ces réunions entre catholiques et orthodoxes où, sous l’aile protectrice de Mgr Beaussart et de Mgr Dumont, échangèrent leurs idées dans les années d’après-guerre les plus grands théologiens orthodoxes et catholiques du moment.
Nous avons largement conservé dans notre publication un autre thème abondamment traité par Pierre Kovalevsky et qui lui tenait beaucoup à cœur : celui des activités pédagogiques dans l’émigration russe. Il fut le moteur infatigable d’initiatives qui contribuèrent à la mise en place de structures pédagogiques orthodoxes et russes encore actives de nos jours (quoique sur une moindre échelle). Cet aspect, largement négligé par les historiens de la communauté russe de France, méritait, nous semble-t-il, de se voir lui aussi attribuer place privilégiée.
La vie de l’émigration russe en France durant la Seconde Guerre mondiale et l’immédiat après-guerre a été très peu décrite à ce jour, et nous avons également privilégié ce qui, dans le journal de Pierre Kovalevsky, permet d’en éclairer les aspects particuliers. Kovalevsky avait des amis dans tous les camps et il a noté de manière remarquablement objective leurs idées comme leurs actions.
Son regard sur ses compatriotes est particulièrement intéressant en ce qui concerne leur attitude à l’égard des Allemands en guerre contre l’Union Soviétique depuis juin 1941, mais aussi à l’égard de l’URSS après la Libération. La communauté orthodoxe russe de la France a alors été assez largement tentée par un retour en Russie, et plus encore par un retour dans l’obédience du Patriarcat de Moscou, réhabilité et restauré par Staline. Pierre Kovalevsky, qui a quasi quotidiennement fréquenté le métropolite Euloge dans les derniers mois de sa vie, qui furent aussi ceux de son retour sous la juridiction de Moscou, a pu ainsi apprécier les motivations et les actions de Mgr Euloge d’une manière particulièrement intéressante. Ses notes sur le sujet constituent l’un des témoignages les plus importants de sa chronique.
On peut pourtant considérer que son œuvre majeure, celle qui lui donne à jamais une place unique et inestimable dans l’histoire de la Russie de l’exil, ce sont ces Notes journalières, pour l’essentiel inédites, qu’il rédigea de 1918 à 1959 et qui constituent une chronique exceptionnellement complète de tout ce qui, de près ou de loin, a eu un rapport avec la vie de la communauté orthodoxe russe de France.
Chaque soir, Pierre Kovalevsky notait dans son journal des informations aussi variées qu’abondantes, et en une année cela constituait plusieurs centaines de pages dactylographiées. La question du choix à opérer pour que notre ouvrage restât à la fois lisible et suffisamment informatif s’est donc posée d’une manière particulièrement ardue. Il a été relativement facile d’éliminer l’essentiel de ce qui n’avait de rapport qu’avec la vie privée de Piotr Evgrafovitch : sa vie familiale, ses vacances, ses activités sociales, culturelles, intellectuelles et professionnelles sans rapport avec l’émigration russe et la vie religieuse. Mais même ainsi il serait resté encore beaucoup trop de texte. Il a donc fallu se limiter à quelques thèmes majeurs.
Le service de l’office dans la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Paris constituait la principale raison d’être de Kovalevsky et rien de ce qui se passait à l’église de la rue Daru, et la concernait de près comme de loin, ne lui était inconnu ou indifférent. Les acteurs et les activités du petit monde de la rue Daru seront donc privilégiés, et ce que nous en apprennent les Notes Journalières de Pierre Kovalevsky sera très largement publié. Les lecteurs qui nous ont suivi dans nos précédents ouvrages pourront ainsi retrouver, pendant neuf ans encore, la chronique de l’église de la rue Daru dont nous avions naguère tenté de leur présenter les épisodes antérieurs.
Mais l’activité de Pierre Kovalevsky ne se limitait pas à la rue Daru.
Enseignant à l’Institut de théologie Saint-Serge, il y connaissait tout le monde et la « sainte colline » de la rue de Crimée occupe une place notable dans sa chronique. Il visitait souvent les paroisses et les prêtres orthodoxes de Paris et de province. Il suivait, avec un intérêt constant mais critique, les efforts des ses frères Eugraphe et Maxime pour créer une Église orthodoxe locale qu’ils souhaitaient authentiquement française. Il fut aussi l’un des initiateurs de ces réunions entre catholiques et orthodoxes où, sous l’aile protectrice de Mgr Beaussart et de Mgr Dumont, échangèrent leurs idées dans les années d’après-guerre les plus grands théologiens orthodoxes et catholiques du moment.
Nous avons largement conservé dans notre publication un autre thème abondamment traité par Pierre Kovalevsky et qui lui tenait beaucoup à cœur : celui des activités pédagogiques dans l’émigration russe. Il fut le moteur infatigable d’initiatives qui contribuèrent à la mise en place de structures pédagogiques orthodoxes et russes encore actives de nos jours (quoique sur une moindre échelle). Cet aspect, largement négligé par les historiens de la communauté russe de France, méritait, nous semble-t-il, de se voir lui aussi attribuer place privilégiée.
La vie de l’émigration russe en France durant la Seconde Guerre mondiale et l’immédiat après-guerre a été très peu décrite à ce jour, et nous avons également privilégié ce qui, dans le journal de Pierre Kovalevsky, permet d’en éclairer les aspects particuliers. Kovalevsky avait des amis dans tous les camps et il a noté de manière remarquablement objective leurs idées comme leurs actions.
Son regard sur ses compatriotes est particulièrement intéressant en ce qui concerne leur attitude à l’égard des Allemands en guerre contre l’Union Soviétique depuis juin 1941, mais aussi à l’égard de l’URSS après la Libération. La communauté orthodoxe russe de la France a alors été assez largement tentée par un retour en Russie, et plus encore par un retour dans l’obédience du Patriarcat de Moscou, réhabilité et restauré par Staline. Pierre Kovalevsky, qui a quasi quotidiennement fréquenté le métropolite Euloge dans les derniers mois de sa vie, qui furent aussi ceux de son retour sous la juridiction de Moscou, a pu ainsi apprécier les motivations et les actions de Mgr Euloge d’une manière particulièrement intéressante. Ses notes sur le sujet constituent l’un des témoignages les plus importants de sa chronique.
Книга П. Е. Ковалевского «Пасхальный свет на улице Дарю», составитель Н.РОСС
Настоящее издание ознакомит читателя с тремя периодами жизни русского церковного парижского зарубежья: относительно спокойные довоенные годы (1937-1939), тяжелый и полный соблазнов военный период (1940-1944), послевоенное время (1945-1948) – время несостоявшегося воссоединения трех ветвей русской православной Церкви. Послевоенные годы, богатые событиями, были временем «выхода» православия во французскую среду, а также расцвета эмигрантской общественной и культурной жизни.
Начиная с 1940-го года записи «Дневников» освещают другой ценнейший источник истории русской церковной эмиграции во Франции – «Путь моей жизни» митрополита Евлогия.
Использованный в настоящем издании машинописный текст «Дневников» П.Е. Ковалевского исправлен самим автором. Он хранится в католическом монастыре восточного обряда Воздвижения Креста Господня в Шеветонь (Бельгия).
Les éditions « Khristianskaia biblioteka » Nijni Novgorod : Nouvelle édition russe des « Œuvres théologiques » de Mgr Basile (Krivochéine)
Издательство "Христианская библиотека"
Настоящее издание ознакомит читателя с тремя периодами жизни русского церковного парижского зарубежья: относительно спокойные довоенные годы (1937-1939), тяжелый и полный соблазнов военный период (1940-1944), послевоенное время (1945-1948) – время несостоявшегося воссоединения трех ветвей русской православной Церкви. Послевоенные годы, богатые событиями, были временем «выхода» православия во французскую среду, а также расцвета эмигрантской общественной и культурной жизни.
Начиная с 1940-го года записи «Дневников» освещают другой ценнейший источник истории русской церковной эмиграции во Франции – «Путь моей жизни» митрополита Евлогия.
Использованный в настоящем издании машинописный текст «Дневников» П.Е. Ковалевского исправлен самим автором. Он хранится в католическом монастыре восточного обряда Воздвижения Креста Господня в Шеветонь (Бельгия).
Les éditions « Khristianskaia biblioteka » Nijni Novgorod : Nouvelle édition russe des « Œuvres théologiques » de Mgr Basile (Krivochéine)
Издательство "Христианская библиотека"
Loin des conflits internationaux, les fidèles veulent trouver en Essonne les moyens de vivre leur foi paisiblement. Catholiques, Orthodoxes et Musulmans se mobilisent pour ériger de nouveaux lieux de culte. Des réalisations qui ne se font pas sans problèmes.
Églises catholiques, orthodoxes ou évangéliques, mosquées, synagogues, pagodes ou autres temples sont autant de lieux de culte qui peuplent aujourd’hui l’Essonne.
Bref, il s’agit d’un territoire multiculturel où vivent plusieurs milliers de personnes de confessions différentes – catholique, juive ou musulmane… – ou bien même athées.
Outre cette multitude de cultes, l’Essonne permet aussi à une majorité de croyants de pouvoir pratiquer un culte au sein d’édifices religieux. Et ce, notamment grâce à la création de lieux de culte en tout genre. En effet, l’Essonne qui compte parmi les départements les plus jeunes de France fait partie de ces territoires en constant développement démographique.
Églises catholiques, orthodoxes ou évangéliques, mosquées, synagogues, pagodes ou autres temples sont autant de lieux de culte qui peuplent aujourd’hui l’Essonne.
Bref, il s’agit d’un territoire multiculturel où vivent plusieurs milliers de personnes de confessions différentes – catholique, juive ou musulmane… – ou bien même athées.
Outre cette multitude de cultes, l’Essonne permet aussi à une majorité de croyants de pouvoir pratiquer un culte au sein d’édifices religieux. Et ce, notamment grâce à la création de lieux de culte en tout genre. En effet, l’Essonne qui compte parmi les départements les plus jeunes de France fait partie de ces territoires en constant développement démographique.
L’apport de nouvelles populations entraîne souvent la construction de nombreux lieux de culte. Véritable exemple montrant l’existence d’une corrélation entre la croissance démographique d’une commune et la création d’édifices religieux, la ville d’Évry est quasiment devenue à partir des années 1990 « la ville de tous les cultes », comme le dit souvent son ancien maire, Manuel Valls. Dès la fin du siècle dernier, la commune réunissait pas moins de 22 lieux de culte pour neuf confessions différentes, comme notamment des églises pour les Mormons, des lieux pour les Témoins de Jéhovah ou encore pour les Adventistes du Septième Jour.....////
Le principal moteur pour la construction : le don
Non financés par l’Etat, ces lieux de culte se développent tout de même sur le département. Pour la quasi-totalité d’entre eux, il s’agit de créer et de construire des bâtiments neufs. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit de travaux longs et forts coûteux. Comment donc se réalisent ces projets ? « L’église ne reçoit aucune subvention pour réaliser des travaux, assure Monseigneur Michel Dubost évêque du diocèse d’Évry Corbeil-Essonnes. Cela est uniquement financé par des dons ».
Une multitude de dons qui arrive directement des fidèles, mais pas forcément de ceux à qui on pourrait s’y attendre. Le père Alexandre Siniakov qui a inauguré le 21 septembre dernier une église orthodoxe en bois à Epinay-sous-Sénart confie qu’une des donatrices n’était pas de confession orthodoxe. « Nous avons eu une femme catholique qui a légué une somme au séminaire orthodoxe. Cela nous a permis de prendre en charge le financement des fondations de notre église », se réjouit-il....SUITE Essonne
Le principal moteur pour la construction : le don
Non financés par l’Etat, ces lieux de culte se développent tout de même sur le département. Pour la quasi-totalité d’entre eux, il s’agit de créer et de construire des bâtiments neufs. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit de travaux longs et forts coûteux. Comment donc se réalisent ces projets ? « L’église ne reçoit aucune subvention pour réaliser des travaux, assure Monseigneur Michel Dubost évêque du diocèse d’Évry Corbeil-Essonnes. Cela est uniquement financé par des dons ».
Une multitude de dons qui arrive directement des fidèles, mais pas forcément de ceux à qui on pourrait s’y attendre. Le père Alexandre Siniakov qui a inauguré le 21 septembre dernier une église orthodoxe en bois à Epinay-sous-Sénart confie qu’une des donatrices n’était pas de confession orthodoxe. « Nous avons eu une femme catholique qui a légué une somme au séminaire orthodoxe. Cela nous a permis de prendre en charge le financement des fondations de notre église », se réjouit-il....SUITE Essonne
Notre paroisse, dédiée à Notre Dame de Toute Protection, est la première église orthodoxe russe créée à Lyon dès 1924 par la première vague de l’émigration russe. Elle n'a jamais eu de lieu de culte en propre et a dû déménager plusieurs fois. Le diocèse de Lyon lui propose maintenant de s'installe dans la crypte de l’église St-Joseph des Brotteaux à Lyon qui conviendrait parfaitement mais nécessite des travaux de restauration pour servir au culte et notamment satisfaisant aux obligations de sécurité.
Le devis actuel se monte à 60.000€ et la paroisse ne dispose pas d'une telle somme qui représente plusieurs fois son budget annuel de fonctionnement.
Le devis actuel se monte à 60.000€ et la paroisse ne dispose pas d'une telle somme qui représente plusieurs fois son budget annuel de fonctionnement.
En apportant votre contribution à ce projet
• Vous assurerez l'existence de la paroisse qui est menacée par le manque d'un lieu de culte fixe.
• Vous lui permettrez d'aacomplir sa mission en accueillant un nombre croissant de fidèles, frères en Christ arrivant des Pays de l'Est, amis et visiteurs de passage.
• Vous pérenniserez la préservation de l'héritage spirituel orthodoxe russe de Lyon qui se perpétue depuis 90 ans, contribuant ainsi à la diversité spirituelle de la ville
• Vous assurerez l'existence de la paroisse qui est menacée par le manque d'un lieu de culte fixe.
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• Vous pérenniserez la préservation de l'héritage spirituel orthodoxe russe de Lyon qui se perpétue depuis 90 ans, contribuant ainsi à la diversité spirituelle de la ville
Le Conseil Paroissial et tous les paroissiens expriment leur profonde gratitude à tous ceux qui apporteront une contribution à cette bonne cause.
NB: tout donateur recevra un certificat permettant une déduction fiscale de son don à 66%
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Je soutiens le projet de restauration de la crypte St Josèphe pour la paroisse orthodoxe Notre Dame de Toute Protection.
• En joignant un chèque bancaire de…………………………..€ à l’ordre de ASSOCIATION CULTUELLE ORTHODOXE RUSSE A LYON
• Je souhaite recevoir plus d’informations sur le projet à l’adresse suivante :
mail : …………………………………………………………..
Talon à retourner à:
ASSOCIATION CULTUELLE ORTHODOXE RUSSE A LYON
Chez A.Davidoff - 17 rue Dunoir - 69003 LYON
.......................................................
Diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou
РУССКАЯ ПРАВОСЛАВНАЯ ЦЕРКОВЬ ПРИХОД ПОКРОВА ПРЕСВЯТОЙ БОГОРОДИЦЫ
146 rue Sully 69006 LYON -France
КОРСУНСКАЯ ЕПАРХИЯ Московского Патриархатa
NB: tout donateur recevra un certificat permettant une déduction fiscale de son don à 66%
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Je soutiens le projet de restauration de la crypte St Josèphe pour la paroisse orthodoxe Notre Dame de Toute Protection.
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146 rue Sully 69006 LYON -France
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En 2008 déjà, le gouvernement de la Fédération de Russie avait attribué plus de 600.000 Euros pour rembourser la dette relative à des concessions de parcelles, afin d’empêcher la disparition du cimetière. En outre, en l’an 2000, les cendres de plusieurs personnalités russes, enterrées à Saint-Geneviève-des-Bois, avaient été transférées en Russie.
Le gouvernement de la Fédération de Russie a attribué presque 610.000 Euros pour rembourser la dette relative aux concessions des parcelles du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Les dispositions y relatives ont été publiées sur le portail officiel de l’information juridique russe.
Le gouvernement de la Fédération de Russie a attribué presque 610.000 Euros pour rembourser la dette relative aux concessions des parcelles du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Les dispositions y relatives ont été publiées sur le portail officiel de l’information juridique russe.
V.Golovanow
La théologie "ne consiste pas simplement à parler à propos de Dieu, c'est le Verbe de Dieu" Nikos Nissiotis cité par Sotiris Gounélas, écrivain et poète, ancien rédacteur en chef de la revue "Synaxi" (Athènes)*
A côté de la théologie russe, dont nous voyons un bon nombre de publications en France, et sur PO en particulier, la théologie grecque contemporaine est un domaine d’études très important que nous connaissons très peu car les publications en français sont relativement rares.
Le colloque «Le renouveau de la théologie grecque contemporaine des années soixante à nos jours» (Institut Saint-Serge et Centre "Istina", Paris 15-16 avril 2010) lui avait été consacré et j'en propose un résumé d'après le compte rendu du professeur Michel Stavrou (ibid. *), dont je reprends l'essentiel (les actes du colloques auraient du être publés, mais je n'en ai pas trouvé de références). Les thèmes abordés sont toujours d'actualité et ce résumé permet de se repérer parmi les théologiens grecs contemporains.
La théologie "ne consiste pas simplement à parler à propos de Dieu, c'est le Verbe de Dieu" Nikos Nissiotis cité par Sotiris Gounélas, écrivain et poète, ancien rédacteur en chef de la revue "Synaxi" (Athènes)*
A côté de la théologie russe, dont nous voyons un bon nombre de publications en France, et sur PO en particulier, la théologie grecque contemporaine est un domaine d’études très important que nous connaissons très peu car les publications en français sont relativement rares.
Le colloque «Le renouveau de la théologie grecque contemporaine des années soixante à nos jours» (Institut Saint-Serge et Centre "Istina", Paris 15-16 avril 2010) lui avait été consacré et j'en propose un résumé d'après le compte rendu du professeur Michel Stavrou (ibid. *), dont je reprends l'essentiel (les actes du colloques auraient du être publés, mais je n'en ai pas trouvé de références). Les thèmes abordés sont toujours d'actualité et ce résumé permet de se repérer parmi les théologiens grecs contemporains.
Un courant informel de renouveau théologique
L’œuvre considérable des théologiens grecs des années 1960 a entièrement renouvelé l’approche de la théologie orthodoxe néo-hellénique. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un mouvement constitué, ni encore moins structuré, mais d’un ensemble de contributions personnelles qui, par des chemins spécifiques tantôt convergeant tantôt contradictoires, se sont signalées par la quête d’un retour à la Tradition orthodoxe –Tradition enracinée dans l’Écriture et les Pères–, et par le désir d’affranchir la théologie orthodoxe d’une « captivité de Babylone » (G. Florovsky) qui lui imposait, depuis des siècles, des schémas conceptuels empruntés à la scolastique occidentale, une séparation ruineuse entre théologie et vie spirituelle et un discours généralement stérile et répétitif, approchant la doctrine à travers le double moyen de la polémique et de l’apologétique.
Le colloque a abordé l’œuvre de théologiens encore vivants et actifs pour certains d’entre eux. Outre quelques grandes figures aujourd’hui décédées comme Dimitris Koutroubis - Nikos Nissiotis - Panayotis Nellas , le P. Jean Romanidis Nikos Matsoukas, Sabbas Agouridis, les noms les plus représentatifs de ce renouveau sont le métropolite de Pergame Jean Zizioulas, Christos Yannaras, le P. Basile Gondikakis et Georges Mantzaridis
Ce courant informel de renouveau théologique a émergé en réaction au poids excessif des organisations religieuses et à la faiblesse d'une théologie académique sclérosée. Il recherchait une synthèse néo-patristique pour assumer de façon critique le renouveau de la théologie russe de la diaspora (École de Paris, etc.), la réévaluation de la signification de la Tradition et de la piété du peuple de Dieu, une compréhension de la vie ecclésiale et du sens de la personne humaine qui découle de l’Eucharistie, la réappréciation de la morale à la lumière de la Philocalie et de la tradition ascétique contre l’approche puritaine imposée par les fraternités religieuses (très puissantes à l’époque), la mise en valeur de la théologie dogmatique pour faire pièce à un moralisme privé d’ancrage théologique.
Ainsi le p. Jean Romanidis a mis en évidence la nature ontologique et non pas conventionnelle de la moralité, primat de l'expérience spirituelle qui désamorce le caractère "idéologique" de la foi, opposition à la théorie fondamentaliste qui soutient que les saints acquièrent une connaissance infaillible des vérités et des réalités spirituelles. Nikos Nissiotis a poursuivi la théologie patristique de la personnification du verbe, cultivé la dimension rénovatrice de l'Esprit Saint et précisé que la théologie "ne consiste pas simplement à parler à propos de Dieu, c'est le Verbe de Dieu". Panayotis Nellas a voulu promouvoir une théologie où, à la suite de saint Peul et des Pères, le sacrement central de la foi est le Christ lui-même et où, par conséquent, les sacrements sont "les nouvelles fonctions de la nature humaine assumée et déifiée en Christ".
L’œuvre considérable des théologiens grecs des années 1960 a entièrement renouvelé l’approche de la théologie orthodoxe néo-hellénique. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un mouvement constitué, ni encore moins structuré, mais d’un ensemble de contributions personnelles qui, par des chemins spécifiques tantôt convergeant tantôt contradictoires, se sont signalées par la quête d’un retour à la Tradition orthodoxe –Tradition enracinée dans l’Écriture et les Pères–, et par le désir d’affranchir la théologie orthodoxe d’une « captivité de Babylone » (G. Florovsky) qui lui imposait, depuis des siècles, des schémas conceptuels empruntés à la scolastique occidentale, une séparation ruineuse entre théologie et vie spirituelle et un discours généralement stérile et répétitif, approchant la doctrine à travers le double moyen de la polémique et de l’apologétique.
Le colloque a abordé l’œuvre de théologiens encore vivants et actifs pour certains d’entre eux. Outre quelques grandes figures aujourd’hui décédées comme Dimitris Koutroubis - Nikos Nissiotis - Panayotis Nellas , le P. Jean Romanidis Nikos Matsoukas, Sabbas Agouridis, les noms les plus représentatifs de ce renouveau sont le métropolite de Pergame Jean Zizioulas, Christos Yannaras, le P. Basile Gondikakis et Georges Mantzaridis
Ce courant informel de renouveau théologique a émergé en réaction au poids excessif des organisations religieuses et à la faiblesse d'une théologie académique sclérosée. Il recherchait une synthèse néo-patristique pour assumer de façon critique le renouveau de la théologie russe de la diaspora (École de Paris, etc.), la réévaluation de la signification de la Tradition et de la piété du peuple de Dieu, une compréhension de la vie ecclésiale et du sens de la personne humaine qui découle de l’Eucharistie, la réappréciation de la morale à la lumière de la Philocalie et de la tradition ascétique contre l’approche puritaine imposée par les fraternités religieuses (très puissantes à l’époque), la mise en valeur de la théologie dogmatique pour faire pièce à un moralisme privé d’ancrage théologique.
Ainsi le p. Jean Romanidis a mis en évidence la nature ontologique et non pas conventionnelle de la moralité, primat de l'expérience spirituelle qui désamorce le caractère "idéologique" de la foi, opposition à la théorie fondamentaliste qui soutient que les saints acquièrent une connaissance infaillible des vérités et des réalités spirituelles. Nikos Nissiotis a poursuivi la théologie patristique de la personnification du verbe, cultivé la dimension rénovatrice de l'Esprit Saint et précisé que la théologie "ne consiste pas simplement à parler à propos de Dieu, c'est le Verbe de Dieu". Panayotis Nellas a voulu promouvoir une théologie où, à la suite de saint Peul et des Pères, le sacrement central de la foi est le Christ lui-même et où, par conséquent, les sacrements sont "les nouvelles fonctions de la nature humaine assumée et déifiée en Christ".
Les années 1960 ont vu l'émergence d'une nouvelle théologie et pratique de la mission avec quelques grands axes: rejet du nationalisme et de l'ethnocentrisme, acceptation de l'altérité culturelle, sens eschatologique et déconfessionnalisation de la mission, influence positive importante des auteurs russes de la diaspora occidentale. Il resterait toutefois à rénover la théologie de la mission pour A.Papathanasiou
L'anti-occidentalisme a été un thème structurant, en particulier chez les P. Jean Romanidis et Basile Gondikakis et Christos Yannaras, au détriment d'une dynamique et d'une lucidité théologique, l'hellénisme pouvant devenir, d'une façon contestable, un critère d'ecclésialisé, avec l'oubli patent de la dimension eschatologique de l'Eglise. L'importance du facteur politique dans le renouveau de la théologie hellénique a aussi été soulignée, avec une polarisation croissante, surtout en Grèce du Nord, entre théologiens conservateurs et théologiens progressistes, et aussi un certain mépris envers l'éthique de l'émancipation individuelle et toute forme d'engagement social.
Ce renouveau de la théologie grecque moderne s'est ainsi articulé autour des axes suivants:
- Recherche d'une théologie néo-patristique,
- Volonté d'assumer de façon critique le renouveau de la théologie russe de la diaspora,
- Réévaluation de la signification de la Tradition et de la piété du Peuple de Dieu,
- Compréhension de la vie ecclésiale et du sens de la personne humaine qui découle de l'Eucharistie,
- Réappropriation de la morale à la lumière de la "Philocalie" et de la tradition ascétique (contre l'approche puritaine imposée par les fraternités religieuses),
- Valorisation de la théologie dogmatique (contre un moralisme privé d'encrage théologique).
Au-delà de son rôle décisif dans le retour à une conscience ecclésiale orthodoxe plus authentique, on noter aussi quelques limites de ce courant, notamment un retard notable dans la recherche théologique a eu pour effet la schématisation abusive des catégories fondamentales de la théologie de cette époque: par exemple la simplification des stades de la vie spirituelle (purification, illumination, déification), la surévaluation de l’importance de l’institution épiscopale dans l’ecclésiologie eucharistique, l’opposition trop systématique Orient-Occident, l’idéalisation de la tradition orientale, la bipolarisation entre éléments culturels des christianismes oriental et occidental, la diabolisation de la modernité, etc. La plupart des grands représentants de la théologie des années soixante n’ont guère procédé à une approche critique de la Tradition en reconnaissant que celle-ci charrie dans le flot de l’histoire des éléments culturels du «glorieux passé byzantin» qui non seulement s’avèrent dépassés aujourd’hui mais sont même souvent incohérents avec notre conscience ecclésiologique et théologique. Le refus d’une évaluation théologique de tous ces aspects a pour effet que bien souvent les fidèles orthodoxes vivant la réalité de la modernité sont paradoxalement portés à diaboliser celle-ci et à se marginaliser socialement. De plus, l’activité sociale de l’Église –qui a pour corollaire le soin des déshérités, des étrangers, des pauvres, etc.– a été quelque peu sous-estimée au plan théologique, sans doute du fait de la condamnation de la dimension activiste des organisations religieuses. Cela a eu pour effet de mettre principalement l’accent sur la communion elle-même, sans assumer simultanément les conséquences sociales et «politiques» de celle-ci. Or, de par ses racines bibliques et apostoliques, le sacrement de l'autel va toujours de pair avec le sacrement du frère.
Toutes ces questions restent d'actualité et, avec le remontée en puissance de la théologie russe, qui se ressource en retrouvant les écrits de ses théologiens d'avant la révolution 1917 et en continuant l'œuvre de la diaspora, nous pouvons nous attendre à de nouvelles avancées de la théologie orthodoxe.
* Cf. Les nouvelles de Saint Serge 2011, p.30-34
Illustration: P. Stamatis Skliris, Le Prophète Elisée. Détail d’une fresque réalisée à Chalandri-Athènes, Grèce (1990). Source
L'anti-occidentalisme a été un thème structurant, en particulier chez les P. Jean Romanidis et Basile Gondikakis et Christos Yannaras, au détriment d'une dynamique et d'une lucidité théologique, l'hellénisme pouvant devenir, d'une façon contestable, un critère d'ecclésialisé, avec l'oubli patent de la dimension eschatologique de l'Eglise. L'importance du facteur politique dans le renouveau de la théologie hellénique a aussi été soulignée, avec une polarisation croissante, surtout en Grèce du Nord, entre théologiens conservateurs et théologiens progressistes, et aussi un certain mépris envers l'éthique de l'émancipation individuelle et toute forme d'engagement social.
Ce renouveau de la théologie grecque moderne s'est ainsi articulé autour des axes suivants:
- Recherche d'une théologie néo-patristique,
- Volonté d'assumer de façon critique le renouveau de la théologie russe de la diaspora,
- Réévaluation de la signification de la Tradition et de la piété du Peuple de Dieu,
- Compréhension de la vie ecclésiale et du sens de la personne humaine qui découle de l'Eucharistie,
- Réappropriation de la morale à la lumière de la "Philocalie" et de la tradition ascétique (contre l'approche puritaine imposée par les fraternités religieuses),
- Valorisation de la théologie dogmatique (contre un moralisme privé d'encrage théologique).
Au-delà de son rôle décisif dans le retour à une conscience ecclésiale orthodoxe plus authentique, on noter aussi quelques limites de ce courant, notamment un retard notable dans la recherche théologique a eu pour effet la schématisation abusive des catégories fondamentales de la théologie de cette époque: par exemple la simplification des stades de la vie spirituelle (purification, illumination, déification), la surévaluation de l’importance de l’institution épiscopale dans l’ecclésiologie eucharistique, l’opposition trop systématique Orient-Occident, l’idéalisation de la tradition orientale, la bipolarisation entre éléments culturels des christianismes oriental et occidental, la diabolisation de la modernité, etc. La plupart des grands représentants de la théologie des années soixante n’ont guère procédé à une approche critique de la Tradition en reconnaissant que celle-ci charrie dans le flot de l’histoire des éléments culturels du «glorieux passé byzantin» qui non seulement s’avèrent dépassés aujourd’hui mais sont même souvent incohérents avec notre conscience ecclésiologique et théologique. Le refus d’une évaluation théologique de tous ces aspects a pour effet que bien souvent les fidèles orthodoxes vivant la réalité de la modernité sont paradoxalement portés à diaboliser celle-ci et à se marginaliser socialement. De plus, l’activité sociale de l’Église –qui a pour corollaire le soin des déshérités, des étrangers, des pauvres, etc.– a été quelque peu sous-estimée au plan théologique, sans doute du fait de la condamnation de la dimension activiste des organisations religieuses. Cela a eu pour effet de mettre principalement l’accent sur la communion elle-même, sans assumer simultanément les conséquences sociales et «politiques» de celle-ci. Or, de par ses racines bibliques et apostoliques, le sacrement de l'autel va toujours de pair avec le sacrement du frère.
Toutes ces questions restent d'actualité et, avec le remontée en puissance de la théologie russe, qui se ressource en retrouvant les écrits de ses théologiens d'avant la révolution 1917 et en continuant l'œuvre de la diaspora, nous pouvons nous attendre à de nouvelles avancées de la théologie orthodoxe.
* Cf. Les nouvelles de Saint Serge 2011, p.30-34
Illustration: P. Stamatis Skliris, Le Prophète Elisée. Détail d’une fresque réalisée à Chalandri-Athènes, Grèce (1990). Source
LE JOURNAL DE L'ORTHODOXIE [La 1ère convention mondiale de l'Eglise orthodoxe d'Antioche à Balamand Liban / La XIIIème rencontre du dialogue catholique-orthodoxe à Amman, Jordanie / La rencontre des évêques orthodoxes canoniques des Etats Unis, à Dallas, Texas, Etats-Unis / Le 700ème anniversaire de la naissance de Saint Serge de Radonège en Russie / Mais aussi l'annonce de plusieurs publications récentes]
LE GRAND ENTRETIEN avec Jean François COLOSIMO autour de son livre "Les Hommes en trop, La Malédiction des Chrétiens d'Orient" qu'il vient de publier chez Fayard.
LE GRAND ENTRETIEN avec Jean François COLOSIMO autour de son livre "Les Hommes en trop, La Malédiction des Chrétiens d'Orient" qu'il vient de publier chez Fayard.
IN MEMORIAM pour saluer la mémoire du Père Alexandre MEN (+1935-1990) à l'occasion du 24ème anniversaire de son assassinat à Moscou le 9 septembre 1990 et ICI
Né en 1935 à Moscou, le Père A. Men est une des grandes figures théologiques et pastorales de l'Orthodoxie au XXème siècle, auteur entre autre du livre "le Christianisme ne fait que commencer". Ecoutez à la fin de l'émission ses belles paroles tirées du film "La parole vivante d'Alexandre Men" de Alexander KREMLEV. Elles parlent à l'homme et au monde d'aujourd'hui !
KTO - Vidéo de l’émission « L’orthodoxie, ici et maintenant »: Mère Marie SKOBTSOV (1891-1945)
Né en 1935 à Moscou, le Père A. Men est une des grandes figures théologiques et pastorales de l'Orthodoxie au XXème siècle, auteur entre autre du livre "le Christianisme ne fait que commencer". Ecoutez à la fin de l'émission ses belles paroles tirées du film "La parole vivante d'Alexandre Men" de Alexander KREMLEV. Elles parlent à l'homme et au monde d'aujourd'hui !
KTO - Vidéo de l’émission « L’orthodoxie, ici et maintenant »: Mère Marie SKOBTSOV (1891-1945)
Le métochion de la Mission russe à Magdala et le monastère Sainte-Marie-Madeleine de Gethsémani
Les autorités israéliennes ont décidé d’aménager une zone de loisirs sur les berges du lac de Galilée, non loin de Magdala. Une partie du territoire appartenant à la mission russe a été confisquée à ces fins.
Le metochion de la mission russe se situe à proximité de l’endroit où est née Sainte Marie-Madeleine. Le monastère se trouve à l’endroit où, selon la tradition le Seigneur a chassé les sept démons qui habitaient Marie-Madeleine.
Ce terrain a été acquis en 1908 par l’archimandrite Léonid (Sentzov), responsable de la mission russe.
Magdala est une région balnéaire. Récemment la haie qui séparait le monastère du lac a été détruite, ceci malgré la pancarte annonçant « propriété privée ».
Les autorités israéliennes ont décidé d’aménager une zone de loisirs sur les berges du lac de Galilée, non loin de Magdala. Une partie du territoire appartenant à la mission russe a été confisquée à ces fins.
Le metochion de la mission russe se situe à proximité de l’endroit où est née Sainte Marie-Madeleine. Le monastère se trouve à l’endroit où, selon la tradition le Seigneur a chassé les sept démons qui habitaient Marie-Madeleine.
Ce terrain a été acquis en 1908 par l’archimandrite Léonid (Sentzov), responsable de la mission russe.
Magdala est une région balnéaire. Récemment la haie qui séparait le monastère du lac a été détruite, ceci malgré la pancarte annonçant « propriété privée ».
Sans le moindre scrupule les habitants du lieu s’introduisent dans le metochion, se baignent dans ses piscines thermales. Ils y effectuent leurs rites religieux. Les frères de la mission ont tracé sur le fonds des piscines des crucifix en mosaïque afin que ces rites judaïques ne puissent être accomplis en terre orthodoxe. Or, des inconnus ont démonté ces crucifix et se sont approprié les pièces dont ils étaient faits. Les visiteurs organisent des barbecues, laissent derrière eux des monceaux de détritus et des feux non éteints.
Les médias locaux sont allés jusqu’à annoncer qu’une plage dont l’accès est gratuit a été ouverte en secteur russe. Des vedettes accostent le littoral les jours fériés, une musique bruyante retentit, les visiteurs se comportent d’une manière frivole.
« Le 7 et 9 octobre, le parlement de la République d’Estonie envisage de procéder à la deuxième et troisième lecture de la loi sur « la cohabitation commune » qui prévoit la possibilité de l’enregistrement légal des couples homosexuels. Si le projet de loi passe en troisième lecture, il sera adopté. L’association à but non lucratif « Pour la défense de la famille et de la tradition » (SA Perekonna ja Traditsiooni Kaitseks) organise une action de protestation contre l’adoption de ladite loi le 5 octobre à 12h devant le bâtiment du parlement.
L’Église ne peut rester en retrait lorsque l’on entreprend des tentatives de légaliser le péché. L’adoption de la loi « sur la cohabitation commune », contre laquelle se prononce la majorité des habitants de l’Estonie peut détruire, dans la prochaine génération, les valeurs morales et la conception de la famille comme union de l’homme et de la femme, bénie par Dieu.
Aussi, avant les manifestations civiles, une prière aura lieu à 11h45 devant l’entrée principale de la cathédrale Saint-Alexandre-de-la-Neva à Tallinn
La prière sera présidée par le métropolite de Tallin et de toute l’Estonie Cornelius assisté du clergé de la ville. Nous appelons tous ceux qui ne sont pas indifférents à venir à la cathédrale le 5 octobre et à participer à cette prière ». Lien Eglise orthodoxe russe d’Estonie Orthodoxie.com
Aussi, avant les manifestations civiles, une prière aura lieu à 11h45 devant l’entrée principale de la cathédrale Saint-Alexandre-de-la-Neva à Tallinn
La prière sera présidée par le métropolite de Tallin et de toute l’Estonie Cornelius assisté du clergé de la ville. Nous appelons tous ceux qui ne sont pas indifférents à venir à la cathédrale le 5 octobre et à participer à cette prière ». Lien Eglise orthodoxe russe d’Estonie Orthodoxie.com
Le 27 septembre 2014, en la fête de l’Élévation de la Vénérable et Vivifiante Croix du Seigneur, Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a célébré le rite de consécration de l’église Saint-Clément, dans le quartier Zamoskvoretchie, rite suivi de la Divine liturgie dans l’église nouvellement consacrée.
Sa Sainteté concélébrait avec de nombreux hiérarques et clercs de l’Église orthodoxe russe, parmi lesquels le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures, Sa Béatitude le métropolite Jonas (Église orthodoxe en Amérique), le métropolite Arsène d’Istra, premier vicaire du Patriarche pour la ville de Moscou, l’archiprêtre Léonide Kalinine, recteur de l’église, etc.
L’office était chanté par le chœur du monastère Saint-Daniel et le chœur de l’église Saint-Clément, en présence des mécènes et des bienfaiteurs de l’église.
Après la litanie instante, le Primat de l’Église russe a prié pour la paix en Ukraine.
Des distinctions et des décorations ont été remises à différentes personnalités ecclésiastiques et civiles.
L’office était chanté par le chœur du monastère Saint-Daniel et le chœur de l’église Saint-Clément, en présence des mécènes et des bienfaiteurs de l’église.
Après la litanie instante, le Primat de l’Église russe a prié pour la paix en Ukraine.
Des distinctions et des décorations ont été remises à différentes personnalités ecclésiastiques et civiles.
Lien Mospat ru
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