Plateforme libre de discussion
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Le 16 avril 2016 le Synode l’Eglise orthodoxe russes s’est réuni à Saint Pétersbourg.
Ses membres ont exprimé leur soutien à l’action de l’Eglise dans le domaine de ses relations avec le monde chrétien. Il est dit dans le texte de la décision adoptée par le Synode : « La rencontre qui a eu lieu à La Havane entre le patriarche Cyrille et le pape François a une portée historique. Elle est extrêmement importante pour la cause de la concertation des efforts visant à mieux protéger les chrétiens soumis aux persécutions en Afrique ainsi qu’au Proche Orient, pour le retour de la paix et de l’équité en terre ukrainienne. Nous approuvons la déclaration conjointe publiée après cette rencontre.
La déclaration du patriarche Cyrille et du pape François a contribué à mettre en place un armistice en Syrie et par conséquent à sauver des milliers de vies. Un appel a été lancé par les signataires de la déclaration à la communauté mondiale à agir d’urgence pour qu’une fin soit mise à la poursuite de l’éviction des chrétiens du Proche Orient. Tout doit être mis en œuvre pour, par des efforts communs, mettre fin au terrorisme international ».
Ses membres ont exprimé leur soutien à l’action de l’Eglise dans le domaine de ses relations avec le monde chrétien. Il est dit dans le texte de la décision adoptée par le Synode : « La rencontre qui a eu lieu à La Havane entre le patriarche Cyrille et le pape François a une portée historique. Elle est extrêmement importante pour la cause de la concertation des efforts visant à mieux protéger les chrétiens soumis aux persécutions en Afrique ainsi qu’au Proche Orient, pour le retour de la paix et de l’équité en terre ukrainienne. Nous approuvons la déclaration conjointe publiée après cette rencontre.
La déclaration du patriarche Cyrille et du pape François a contribué à mettre en place un armistice en Syrie et par conséquent à sauver des milliers de vies. Un appel a été lancé par les signataires de la déclaration à la communauté mondiale à agir d’urgence pour qu’une fin soit mise à la poursuite de l’éviction des chrétiens du Proche Orient. Tout doit être mis en œuvre pour, par des efforts communs, mettre fin au terrorisme international ».
Le Synode appelle les évêques et le clergé à expliciter aux clercs, aux moniales et aux moines ainsi qu’aux fidèles la portée de la déclaration de La Havane : « Ce texte ne porte pas sur la théologie, les dogmes ou l’ecclésiologie. Il traite des problèmes sociaux, politiques et moraux de notre temps ». Les membres du Synode font leur la préoccupation exprimée dans la déclaration quant à la discrimination des chrétiens et à la crise de la famille dans de nombreux pays. La déclaration insiste sur l’indispensable respect du droit à la vie en commençant par celles des fœtus.
Les membres du Synode se sont également exprimés à propos de la situation en Ukraine dont il est fait mention dans la déclaration de La Havane. Il a été souligné que « l’uniatisme et l’entité gréco-catholique restent une blessure qui ne cicatrise pas dans les relations entre l’orthodoxie et le catholicisme ». Le pape et le patriarche appellent conjointement à une réconciliation entre les orthodoxes et les gréco-catholiques.
Le Synode espère que cet appel sera entendu par toutes les parties impliquées dans la confrontation civile en Ukraine. Il souhaite que ceux qui maintiennent le schisme ecclésial en Ukraine à reviennent dans le sein de l’Eglise orthodoxe.
Les membres du Synode ont également débattu de la préparation du Concile panorthodoxe qui doit se réunir en 2016 dans l’île de Crête. Vladimir Legoyda, responsable du service des relations Eglise-opinion-médias, a dit aux journalistes à l’issue de la session : « Il a été unanimement relevé qu’il est inadmissible de condamner la hiérarchie dans le contexte des évènements mentionnés, ceci en faisant totalement abstraction de toute considération d’ordre théologique. Ces appréciations ne sont que d’ordre « émotionnel ». L’Eglise est disposée à un dialogue argumenté portant sur le futur Concile ainsi que sur les projets de textes qui ont été publiés.
Interfax religion Traduction "PO"
Les membres du Synode se sont également exprimés à propos de la situation en Ukraine dont il est fait mention dans la déclaration de La Havane. Il a été souligné que « l’uniatisme et l’entité gréco-catholique restent une blessure qui ne cicatrise pas dans les relations entre l’orthodoxie et le catholicisme ». Le pape et le patriarche appellent conjointement à une réconciliation entre les orthodoxes et les gréco-catholiques.
Le Synode espère que cet appel sera entendu par toutes les parties impliquées dans la confrontation civile en Ukraine. Il souhaite que ceux qui maintiennent le schisme ecclésial en Ukraine à reviennent dans le sein de l’Eglise orthodoxe.
Les membres du Synode ont également débattu de la préparation du Concile panorthodoxe qui doit se réunir en 2016 dans l’île de Crête. Vladimir Legoyda, responsable du service des relations Eglise-opinion-médias, a dit aux journalistes à l’issue de la session : « Il a été unanimement relevé qu’il est inadmissible de condamner la hiérarchie dans le contexte des évènements mentionnés, ceci en faisant totalement abstraction de toute considération d’ordre théologique. Ces appréciations ne sont que d’ordre « émotionnel ». L’Eglise est disposée à un dialogue argumenté portant sur le futur Concile ainsi que sur les projets de textes qui ont été publiés.
Interfax religion Traduction "PO"
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Avril 2016 à 13:14
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Le représentant du service de bienfaisance et de l'action sociale du Saint Synode du patriarcat de Moscou a fait savoir qu'un groupe de réhabilitation des personnes souffrant de dépendances sera fondé auprès de la cathédrale Saint Nicolas.
Un local sera attribué par la cathédrale à ce groupe de soutien. Des moleben seront dit une fois par semaine avant les réunions du groupe.
Ses membres prieront pour que le Seigneur les aide à se délivrer de leur dépendance à l'égard de l'alcool et des drogues. Des psychologues et des spécialistes des addictions aideront les malades.
Dès entretiens sont dès maintenant organisés à la cathédrale tous les mercredis.
Un local sera attribué par la cathédrale à ce groupe de soutien. Des moleben seront dit une fois par semaine avant les réunions du groupe.
Ses membres prieront pour que le Seigneur les aide à se délivrer de leur dépendance à l'égard de l'alcool et des drogues. Des psychologues et des spécialistes des addictions aideront les malades.
Dès entretiens sont dès maintenant organisés à la cathédrale tous les mercredis.
Monseigneur Méthode, évêque de Kamensk, responsable du service de bienfaisance et de l'action sociale du Saint Synode Eglises orthodoxe russe. L'évêque Méthode assume la responsabilité du service de lutte contre la toxicomanie.
Le 10 avril Monseigneur Méthode a visité la cathédrale Saint Nicolas. Avec l'archiprêtre André Eliséev il a participé à une rencontre avec les paroissiens. S'adressant aux fidèles il a dit: "Avec les bénédiction du patriarche Cyrille je me rends dans les paroisses de France et d'Italie. Il y à Nice des centres de réhabilitation des toxicomanes mais il n'existe aucune association qui prenne en charge les russophones. Nombreux sont ceux qui viennent chercher de l'aide auprès de l'Eglise. Il nous faut faire savoir, y compris à ceux qui viennent passer leurs vacances dans la région qu'ils peuvent trouver un soutien auprès de la cathédrale".
Le 10 avril Monseigneur Méthode a visité la cathédrale Saint Nicolas. Avec l'archiprêtre André Eliséev il a participé à une rencontre avec les paroissiens. S'adressant aux fidèles il a dit: "Avec les bénédiction du patriarche Cyrille je me rends dans les paroisses de France et d'Italie. Il y à Nice des centres de réhabilitation des toxicomanes mais il n'existe aucune association qui prenne en charge les russophones. Nombreux sont ceux qui viennent chercher de l'aide auprès de l'Eglise. Il nous faut faire savoir, y compris à ceux qui viennent passer leurs vacances dans la région qu'ils peuvent trouver un soutien auprès de la cathédrale".
Mgr Méthode et les personnes qui l'accompagnent se sont également rendu au très important centre de réhabilitation San Patrignano à Rimini ( Italie)
Depuis sa fondation, en 1978, ce centre a aidé plus de 20.000 toxicomanes.
Actuellement plus de 1.300 jeunes résident dans ce centre et y bénéficient d'une aide spécialisée. Le centre dispose d'atelier de menuiserie et de tissage, d'une école, d'un service médical, d'un stade, d'un théâtre, de laboratoires .
Les familles des bénévoles habitent un village à proximité qui compte soixante maisons.
По данным социологических исследований, проведенных за последние 13 лет в крупных университетах Италии, более 72% людей полностью избавились от зависимости после прохождения курса реабилитации в San Patrignano.
Lien Traduction "PO"
Lien Traduction "PO"
Traduit du russe par Marie et André Donzeau
L'exposition raconte la vie des religieuses qui ont gardé leur foi dans les jours les plus sombres des persécutions soviétiques de l'Eglise...
S'étant fixé le but d'éradiquer tout ce qui avait une relation avec "l'ancienne Russie", les bolcheviques, qui s'étaient emparés illégalement du pouvoir en 1917, se comportèrent avec une haine particulière à l'égard des monastères orthodoxes. C'est précisément en ceux qui s'étaient consacrés avec abnégation au Christ que les communistes voyaient leurs principaux ennemis, contre lesquels ils appliquèrent la torture, la déportation et toutes sortes de persécutions, et enfin, leur exécution.
Rappeler ces années terribles, tel est l'objet de l'exposition sur les sœurs du monastère persécutées au XXème siècle, qui s'est ouverte le 7 avril 2016 au monastère Marthe et Marie. Dans le cadre de cette exposition sont présentées des lettres des sœurs, des extraits des procès et des jugements. Ce même jour, dans le Salon Bleu du monastère s'est tenue une conférence consacrée aux sœurs du Monastère persécutées dans les années 20-30 du XXème siècle.
L'exposition raconte la vie des religieuses qui ont gardé leur foi dans les jours les plus sombres des persécutions soviétiques de l'Eglise...
S'étant fixé le but d'éradiquer tout ce qui avait une relation avec "l'ancienne Russie", les bolcheviques, qui s'étaient emparés illégalement du pouvoir en 1917, se comportèrent avec une haine particulière à l'égard des monastères orthodoxes. C'est précisément en ceux qui s'étaient consacrés avec abnégation au Christ que les communistes voyaient leurs principaux ennemis, contre lesquels ils appliquèrent la torture, la déportation et toutes sortes de persécutions, et enfin, leur exécution.
Rappeler ces années terribles, tel est l'objet de l'exposition sur les sœurs du monastère persécutées au XXème siècle, qui s'est ouverte le 7 avril 2016 au monastère Marthe et Marie. Dans le cadre de cette exposition sont présentées des lettres des sœurs, des extraits des procès et des jugements. Ce même jour, dans le Salon Bleu du monastère s'est tenue une conférence consacrée aux sœurs du Monastère persécutées dans les années 20-30 du XXème siècle.
Evgueniya Vorontsova, chercheur au mémorial "l'Airain", a raconté aux religieuses du monastère et aux paroissiens quel fut le sort des moniales qui furent forcées de quitter Moscou après l'installation sur le territoire de la Russie du pouvoir soviétique.
« Après l'arrestation de la grande-duchesse Elizabeth Feodorovna, son assistante la plus proche, Valentina (Gordeeva), devint abbesse du monastère, raconte Evgueniya Vorontsova. Et à partir de 1922, les sœurs de la Croix commencèrent la "lutte" contre le nouveau pouvoir pour la préservation du monastère. Un article intitulé "les Saintes Marthe et Marie soviétiques", publié à la fin de 1925 dans la « Pravda », servit de prétexte à sa fermeture complète. Le 8 février 1926, une Délibération spéciale du collège de la Direction secrète-opérative du Guépéou (ancêtre du KGB - NDT) prit la décision de transférer la « coopérative » (statut juridique du monastère avant sa liquidation), ainsi que tout son inventaire, à la disposition du conseil d'arrondissement du Zamoskvorechye (un arrondissement central de la ville de Moscou - NDT). Les sœurs étaient privées de la possibilité de vivre dans six grandes villes : Moscou, Leningrad, Kharkov, Kiev, Odessa, Rostov-sur-le-Don. Selon les documents de procédure pénale, le lieu de résidence permanente des vingt-trois sœurs du monastère Saintes Marthe et Marie devenait la ville de Tver », selon le site du diocèse de Moscou, qui mentionne Evgueniya Vorontsova.
On sait que beaucoup de moniales poursuivirent leur monachisme. Par exemple, Agafia (Yudenko), qui vécut au monastère de 1909 à 1926, assuma les fonctions monastiques de chef de chœur et de couturière. Après son installation à Tver, près de l'église de l'Ascension, elle continua à servir comme chef du chœur jusqu'à son arrestation et sa déportation. Maria (Ivanova), chef de l'atelier de couture et sœur de la Croix à partir de 1911, poursuivit son monachisme, avec la bénédiction de l'évêque Trifon (Turkestanov), à l'usine "Moskvoshvey".
Racontant l'époque des persécutions brutales des chrétiens orthodoxes, Evgueniya Vorontsova évoqua également le sort d'un nouveau martyr russe : l'archimandrite Serge (Srebryansky), le premier confesseur du monastère Marthe et Marie, qui fut soumis à de cruelles persécutions de la part du pouvoir athée.
Il est à noter que l'exposition, installée par les collaborateurs du mémorial "l'Airain", est située dans le musée de la grande-duchesse Elizabeth Feodorovna, sur le territoire du monastère, et son accès est gratuit.
On peut la visiter à 11h00 et à 15h00 sur rendez-vous pour les groupes de touristes (plus de deux personnes), par téléphone au +7 (499) 704-21-73 et +7 (495) 951-11-398.
Lien
« Après l'arrestation de la grande-duchesse Elizabeth Feodorovna, son assistante la plus proche, Valentina (Gordeeva), devint abbesse du monastère, raconte Evgueniya Vorontsova. Et à partir de 1922, les sœurs de la Croix commencèrent la "lutte" contre le nouveau pouvoir pour la préservation du monastère. Un article intitulé "les Saintes Marthe et Marie soviétiques", publié à la fin de 1925 dans la « Pravda », servit de prétexte à sa fermeture complète. Le 8 février 1926, une Délibération spéciale du collège de la Direction secrète-opérative du Guépéou (ancêtre du KGB - NDT) prit la décision de transférer la « coopérative » (statut juridique du monastère avant sa liquidation), ainsi que tout son inventaire, à la disposition du conseil d'arrondissement du Zamoskvorechye (un arrondissement central de la ville de Moscou - NDT). Les sœurs étaient privées de la possibilité de vivre dans six grandes villes : Moscou, Leningrad, Kharkov, Kiev, Odessa, Rostov-sur-le-Don. Selon les documents de procédure pénale, le lieu de résidence permanente des vingt-trois sœurs du monastère Saintes Marthe et Marie devenait la ville de Tver », selon le site du diocèse de Moscou, qui mentionne Evgueniya Vorontsova.
On sait que beaucoup de moniales poursuivirent leur monachisme. Par exemple, Agafia (Yudenko), qui vécut au monastère de 1909 à 1926, assuma les fonctions monastiques de chef de chœur et de couturière. Après son installation à Tver, près de l'église de l'Ascension, elle continua à servir comme chef du chœur jusqu'à son arrestation et sa déportation. Maria (Ivanova), chef de l'atelier de couture et sœur de la Croix à partir de 1911, poursuivit son monachisme, avec la bénédiction de l'évêque Trifon (Turkestanov), à l'usine "Moskvoshvey".
Racontant l'époque des persécutions brutales des chrétiens orthodoxes, Evgueniya Vorontsova évoqua également le sort d'un nouveau martyr russe : l'archimandrite Serge (Srebryansky), le premier confesseur du monastère Marthe et Marie, qui fut soumis à de cruelles persécutions de la part du pouvoir athée.
Il est à noter que l'exposition, installée par les collaborateurs du mémorial "l'Airain", est située dans le musée de la grande-duchesse Elizabeth Feodorovna, sur le territoire du monastère, et son accès est gratuit.
On peut la visiter à 11h00 et à 15h00 sur rendez-vous pour les groupes de touristes (plus de deux personnes), par téléphone au +7 (499) 704-21-73 et +7 (495) 951-11-398.
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BUREAU DE PRESSE DU SAINT-SIÈGE
LESVOS - 16.04.2016 – h 12.40
Moria Refugee Camp
Visite aux réfugiés
Déclaration conjointe
Nous, Pape François, Patriarche Œcuménique Bartholomée et Archevêque d’Athènes et de toute la Grèce Hieronymos, nous nous sommes rencontrés sur l’Île grecque de Lesbos afin de montrer notre profonde préoccupation face à la condition tragique des nombreux réfugiés, des migrants et des demandeurs d’asile qui sont venus en Europe en fuyant des situations de conflit et, dans beaucoup de cas, des menaces à leur survie. L’opinion mondiale ne peut pas ignorer la gigantesque crise humanitaire créée par la propagation de la violence et du conflit armé, par la persécution et le déplacement de minorités religieuses et ethniques ainsi que par le déracinement des familles de leurs maisons, en violation de leur dignité humaine ainsi que de leurs droits humains fondamentaux et de leurs libertés
LESVOS - 16.04.2016 – h 12.40
Moria Refugee Camp
Visite aux réfugiés
Déclaration conjointe
Nous, Pape François, Patriarche Œcuménique Bartholomée et Archevêque d’Athènes et de toute la Grèce Hieronymos, nous nous sommes rencontrés sur l’Île grecque de Lesbos afin de montrer notre profonde préoccupation face à la condition tragique des nombreux réfugiés, des migrants et des demandeurs d’asile qui sont venus en Europe en fuyant des situations de conflit et, dans beaucoup de cas, des menaces à leur survie. L’opinion mondiale ne peut pas ignorer la gigantesque crise humanitaire créée par la propagation de la violence et du conflit armé, par la persécution et le déplacement de minorités religieuses et ethniques ainsi que par le déracinement des familles de leurs maisons, en violation de leur dignité humaine ainsi que de leurs droits humains fondamentaux et de leurs libertés
La tragédie de la migration et du déplacement forcés affecte des millions de personnes, et c’est fondamentalement une crise d’humanité, qui appelle une réponse de solidarité, de compassion, de générosité et un engagement de ressources immédiat et pratique. De Lesbos, nous appelons la communauté internationale à répondre avec courage en affrontant cette crise humanitaire massive et ses causes sous-jacentes, par des initiatives diplomatiques, politiques et de charité ainsi que par des efforts de coopération, à la fois au Moyen-Orient et en Europe.
En tant que dirigeants de nos Eglises respectives, nous sommes unis dans notre désir de paix et dans notre sollicitude pour promouvoir la résolution des conflits à travers le dialogue et la réconciliation. En reconnaissant les efforts déjà en cours pour apporter de l’aide et des soins aux réfugiés, aux migrants et aux demandeurs l’asile, nous appelons tous les dirigeants politiques à utiliser tous les moyens afin d’assurer que les individus et les communautés, y compris les Chrétiens, restent dans leurs pays et jouissent du droit fondamental à vivre en paix et en sécurité. Un large consensus international et un programme d’assistance sont d’une nécessité urgente pour soutenir le droit, pour défendre les droits humains fondamentaux dans cette situation insoutenable, pour protéger les minorités, pour combattre la traite et le trafic humains, pour éliminer les routes qui ne sont pas sûres, telles que celles à travers la mer Égée et toute la Méditerranée, et pour développer des procédures de réinstallation sûre.
De cette manière, nous serons en mesure d’assister ces pays directement engagés à pourvoir aux besoins de si nombreux de nos frères et sœurs souffrants. À titre particulier, nous exprimons notre solidarité avec le peuple grec, qui, malgré ses propres difficultés économiques, a répondu avec générosité à cette crise.
Ensemble, nous plaidons solennellement pour une fin de la guerre et de la violence au Moyen-Orient, pour une paix juste et durable et pour le retour honorable de ceux qui ont été contraints à abandonner leurs maisons. Nous demandons aux communautés religieuses d’accroître leurs efforts pour recevoir, pour assister et pour protéger les réfugiés de toutes les confessions ; et que les services d’assistance religieux et civils travaillent à coordonner leurs initiatives. Car, tant que le besoin perdure, nous exhortons tous les pays à étendre l’asile temporaire, à offrir le statut de réfugié à ceux qui sont éligibles, à accroître leurs efforts d’assistance et à travailler avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté en vue d’une fin rapide des conflits en cours. L’Europe affronte aujourd’hui l’une de ses plus sérieuses crises humanitaires depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Pour répondre à ce grave défi, nous appelons tous les disciples du Christ à se souvenir des paroles du Seigneur, sur lesquelles nous serons jugés un jour : « Car, j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi… Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt25, 35-36.40). Pour notre part, obéissant à la volonté de notre Seigneur Jésus Christ, nous nous engageons fermement et sans réserve à intensifier nos efforts pour promouvoir la pleine unité de tous les chrétiens.
Nous réaffirmons notre conviction qu’il « appartient à la réconciliation (entre les chrétiens) de favoriser la justice sociale, dans et entre tous les peuples… Nous voulons ensemble contribuer à ce que les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile soient accueillis dignement en Europe » (Charte Œcuménique, 2001). En défendant les droits humains fondamentaux des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants, et de toutes les personnes marginalisées dans nos sociétés, nous visons à accomplir la mission de service des Eglises en faveur du monde. Notre rencontre d’aujourd’hui est destinée à aider à apporter courage et espérance à ceux qui cherchent un refuge ainsi qu’à tous ceux qui les accueillent et les assistent.
Nous exhortons la communauté internationale à faire de la protection des vies humaines une priorité et à soutenir à tous les niveaux les politiques d’inclusion qui s’étendent à toutes les communautés religieuses. La terrible situation de tous ceux qui sont affectés par la présente crise humanitaire, y compris beaucoup de nos frères et sœurs chrétiens, appelle notre prière constante.
Lesbos, le 16 avril 2016
Hieronymos II ---- François ---- Bartholomée
Traduction officielle
En tant que dirigeants de nos Eglises respectives, nous sommes unis dans notre désir de paix et dans notre sollicitude pour promouvoir la résolution des conflits à travers le dialogue et la réconciliation. En reconnaissant les efforts déjà en cours pour apporter de l’aide et des soins aux réfugiés, aux migrants et aux demandeurs l’asile, nous appelons tous les dirigeants politiques à utiliser tous les moyens afin d’assurer que les individus et les communautés, y compris les Chrétiens, restent dans leurs pays et jouissent du droit fondamental à vivre en paix et en sécurité. Un large consensus international et un programme d’assistance sont d’une nécessité urgente pour soutenir le droit, pour défendre les droits humains fondamentaux dans cette situation insoutenable, pour protéger les minorités, pour combattre la traite et le trafic humains, pour éliminer les routes qui ne sont pas sûres, telles que celles à travers la mer Égée et toute la Méditerranée, et pour développer des procédures de réinstallation sûre.
De cette manière, nous serons en mesure d’assister ces pays directement engagés à pourvoir aux besoins de si nombreux de nos frères et sœurs souffrants. À titre particulier, nous exprimons notre solidarité avec le peuple grec, qui, malgré ses propres difficultés économiques, a répondu avec générosité à cette crise.
Ensemble, nous plaidons solennellement pour une fin de la guerre et de la violence au Moyen-Orient, pour une paix juste et durable et pour le retour honorable de ceux qui ont été contraints à abandonner leurs maisons. Nous demandons aux communautés religieuses d’accroître leurs efforts pour recevoir, pour assister et pour protéger les réfugiés de toutes les confessions ; et que les services d’assistance religieux et civils travaillent à coordonner leurs initiatives. Car, tant que le besoin perdure, nous exhortons tous les pays à étendre l’asile temporaire, à offrir le statut de réfugié à ceux qui sont éligibles, à accroître leurs efforts d’assistance et à travailler avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté en vue d’une fin rapide des conflits en cours. L’Europe affronte aujourd’hui l’une de ses plus sérieuses crises humanitaires depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Pour répondre à ce grave défi, nous appelons tous les disciples du Christ à se souvenir des paroles du Seigneur, sur lesquelles nous serons jugés un jour : « Car, j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi… Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt25, 35-36.40). Pour notre part, obéissant à la volonté de notre Seigneur Jésus Christ, nous nous engageons fermement et sans réserve à intensifier nos efforts pour promouvoir la pleine unité de tous les chrétiens.
Nous réaffirmons notre conviction qu’il « appartient à la réconciliation (entre les chrétiens) de favoriser la justice sociale, dans et entre tous les peuples… Nous voulons ensemble contribuer à ce que les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile soient accueillis dignement en Europe » (Charte Œcuménique, 2001). En défendant les droits humains fondamentaux des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants, et de toutes les personnes marginalisées dans nos sociétés, nous visons à accomplir la mission de service des Eglises en faveur du monde. Notre rencontre d’aujourd’hui est destinée à aider à apporter courage et espérance à ceux qui cherchent un refuge ainsi qu’à tous ceux qui les accueillent et les assistent.
Nous exhortons la communauté internationale à faire de la protection des vies humaines une priorité et à soutenir à tous les niveaux les politiques d’inclusion qui s’étendent à toutes les communautés religieuses. La terrible situation de tous ceux qui sont affectés par la présente crise humanitaire, y compris beaucoup de nos frères et sœurs chrétiens, appelle notre prière constante.
Lesbos, le 16 avril 2016
Hieronymos II ---- François ---- Bartholomée
Traduction officielle
La ville de Sainte-Geneviève-des-Bois est située à 25 kilomètres de Paris. En 1927, la princesse russe Vera Metschersky y crée un établissement pour ses compatriotes âgés, appelé la "Maison russe". Par la suite, l'église Notre-Dame de l'Assomption (conçue et décorée par le peintre russe Alexandre Benois) fait son apparition sur le terrain acheté à proximité du cimetière. En 2007 "Pour la première fois depuis de nombreuses décennies, ce monument unique en son genre du XXe siècle sera rétabli, et nous en prendrons soin", a annoncé M. Medvedev.
En 2016 le gouvernement de la Fédération de Russie continue a alloue des fonds destinés au soutien du cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, où sont inhumés entre autres des Russes célèbres. « Nous allouons des fonds pour soutenir l’entretien du cimetière russe à Sainte-Geneviève-des-Bois en France.
En 2016 le gouvernement de la Fédération de Russie continue a alloue des fonds destinés au soutien du cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, où sont inhumés entre autres des Russes célèbres. « Nous allouons des fonds pour soutenir l’entretien du cimetière russe à Sainte-Geneviève-des-Bois en France.
C’est une partie de notre histoire ; comme on le sait, c’est l’un des plus grands lieux d’inhumation de nos compatriotes hors de Russie » a déclaré Dimitri Medvedev lors de la session du gouvernement russe le 14 avril. Le premier ministre a rappelé que sont enterrés dans ce cimetière « des éminents politiciens, écrivains, philosophes, artistes et peintres ».
« Depuis 2007, nous transférons des fonds pour conserver cet héritage, maintenir les tombes en bon état. Cette fois, ces moyens seront utilisés entre autres pour l’extension des concessions – telles sont les règles en France », a résumé le premier ministre. Le cimetière en question abrite 15.000 tombes d’émigrés russes. L’église du cimetière est dédiée à la Dormition de la Mère de Dieu.
« Depuis 2007, nous transférons des fonds pour conserver cet héritage, maintenir les tombes en bon état. Cette fois, ces moyens seront utilisés entre autres pour l’extension des concessions – telles sont les règles en France », a résumé le premier ministre. Le cimetière en question abrite 15.000 tombes d’émigrés russes. L’église du cimetière est dédiée à la Dormition de la Mère de Dieu.
La chaîne culturelle « Kul’tura » annonce qu’après la démolition de l’ancien bâtiment n° 14 du Kremlin de Moscou (un bâtiment administratif construit entre 1932 et 1934 à l’endroit où se trouvait jusqu’à sa démolition en 1929 le monastère du Miracle) ainsi que du petit Palais de Nicolas, ont commencé des fouilles qui ont, déjà à ce stade initial, permis de retrouver les fondations du monastère
Les experts soulignent que les restes des constructions anciennes sont particulièrement bien conservés, elles ont même gardé leur peinture blanche. Les chercheurs attribuent cet état aux techniques utilisées par le régime soviétique pour édifier le bâtiment n° 14 : après la démolition des bâtiments du monastère et du palais de Nicolas, tout le territoire a été nettoyé, comblé de sable et recouvert d’une chape de béton. A ainsi été constitué un sarcophage de protection qui a permis de conserver dans un parfait état les éléments de construction du XVIIe siècle.
Les experts soulignent que les restes des constructions anciennes sont particulièrement bien conservés, elles ont même gardé leur peinture blanche. Les chercheurs attribuent cet état aux techniques utilisées par le régime soviétique pour édifier le bâtiment n° 14 : après la démolition des bâtiments du monastère et du palais de Nicolas, tout le territoire a été nettoyé, comblé de sable et recouvert d’une chape de béton. A ainsi été constitué un sarcophage de protection qui a permis de conserver dans un parfait état les éléments de construction du XVIIe siècle.
L’épaisseur moyenne de cette dalle de béton était d’une soixantaine de centimètres, percement a causé quelques problèmes aux chercheurs. Des spécialistes ont toute une semaine durant percé ce « bouclier » à l’aide de marteaux hydrauliques spéciaux. Ce sont 100.000 tonnes de béton et de métal qui ont ainsi été enlevés. Aujourd’hui la démolition du bâtiment n° 14 est réalisée à 95 % et le terrain nettoyé est ouvert aux archéologues.
Outre les fondations du monastère ont été découverts de fragments de celles du petit Palais de Nicolas qui jouxtait le campanile Ivan le Grand.
Outre les fondations du monastère ont été découverts de fragments de celles du petit Palais de Nicolas qui jouxtait le campanile Ivan le Grand.
Le petit palais de Nicolas était la résidence officielle des métropolites de Moscou.
C’était une construction de la fin du XVIIIe siècle due à l’architecte Mathieu Kazakov élevée sur commande de l’archevêque (puis métropolite) de Moscou Platon (Levchine, 1737 – 1812). Le bâtiment était situé sur le territoire du monastère du Miracle qui, depuis la décision du Saint-Synode de 1774, était la résidence de l’évêque ordinaire du diocèse de Moscou.
Plus tard, en 1817, ce bâtiment fut transféré à l’Administration du Palais et devint en 1818 la résidence du grand prince Nicolas Pavlovitch, futur empereur Nicolas Ier. C’est dans ce palais qu’en 1818 est né son fils, le futur empereur Alexandre II.
De 1874 à 1878, ce palais a été restauré par l’architecte Nicolas Chokhine à qui l’on doit les descriptions architecturales des bâtiments du Kremlin qui aident aujourd’hui les chercheurs à identifier les trouvailles réalisées et à planifier les futurs travaux.
C’était une construction de la fin du XVIIIe siècle due à l’architecte Mathieu Kazakov élevée sur commande de l’archevêque (puis métropolite) de Moscou Platon (Levchine, 1737 – 1812). Le bâtiment était situé sur le territoire du monastère du Miracle qui, depuis la décision du Saint-Synode de 1774, était la résidence de l’évêque ordinaire du diocèse de Moscou.
Plus tard, en 1817, ce bâtiment fut transféré à l’Administration du Palais et devint en 1818 la résidence du grand prince Nicolas Pavlovitch, futur empereur Nicolas Ier. C’est dans ce palais qu’en 1818 est né son fils, le futur empereur Alexandre II.
De 1874 à 1878, ce palais a été restauré par l’architecte Nicolas Chokhine à qui l’on doit les descriptions architecturales des bâtiments du Kremlin qui aident aujourd’hui les chercheurs à identifier les trouvailles réalisées et à planifier les futurs travaux.
Photo: Le petit palais de Nicolas Ier était la résidence officielle des métropolites de Moscou.
Ce que disent les experts.
Nicolaï Makarov, directeur de l’Institut d’archéologie de l’Académie des sciences de Russie, a déclaré : « Les soubassements, l’appareil des fondations constituées en partie de dalles funéraires du XVIIe siècle ou plus anciennes, on a affaire à une construction cyclopéenne qui montre la force et la puissance de la Rus’ moscovite. »
N. Makarov a participé à la précédente campagne de fouilles sur la partie inférieure de la colline Borovitsky. La plus grande partie des trouvailles ont alors été datées de la fin du XIVe siècle au XVIIIe.
On a alors trouvé une importante quantité de rondins de maisons d’habitation, souvent brûlés au cours des nombreux incendies qu’a connus Moscou autrefois, on a aussi retrouvé des caves avec l’escalier qui y conduit. On a trouvé des artefacts identiques après la démolition du bâtiment n° 14 : des morceaux de pièces de céramique, des parties de bijoux, des stylets anciens, etc. Mais les experts retiennent surtout la découverte des restes d’une ancienne église du monastère — l’église dédiée à saint Alexis, métropolite de Moscou.
« Nous avons trouvé les restes du plus grand bâtiment, il est maintenant possible de réfléchir à sa future transformation en musée. C’est capital architectural majeur, une relique historique de première importance pour le Kremlin à laquelle nous sommes pour la première fois confrontés depuis la destruction des monastères » a déclaré N. Makarov sur le site de la chaîne de télévision TVTs.
Lien Rublev Traduction "PO"
Ce que disent les experts.
Nicolaï Makarov, directeur de l’Institut d’archéologie de l’Académie des sciences de Russie, a déclaré : « Les soubassements, l’appareil des fondations constituées en partie de dalles funéraires du XVIIe siècle ou plus anciennes, on a affaire à une construction cyclopéenne qui montre la force et la puissance de la Rus’ moscovite. »
N. Makarov a participé à la précédente campagne de fouilles sur la partie inférieure de la colline Borovitsky. La plus grande partie des trouvailles ont alors été datées de la fin du XIVe siècle au XVIIIe.
On a alors trouvé une importante quantité de rondins de maisons d’habitation, souvent brûlés au cours des nombreux incendies qu’a connus Moscou autrefois, on a aussi retrouvé des caves avec l’escalier qui y conduit. On a trouvé des artefacts identiques après la démolition du bâtiment n° 14 : des morceaux de pièces de céramique, des parties de bijoux, des stylets anciens, etc. Mais les experts retiennent surtout la découverte des restes d’une ancienne église du monastère — l’église dédiée à saint Alexis, métropolite de Moscou.
« Nous avons trouvé les restes du plus grand bâtiment, il est maintenant possible de réfléchir à sa future transformation en musée. C’est capital architectural majeur, une relique historique de première importance pour le Kremlin à laquelle nous sommes pour la première fois confrontés depuis la destruction des monastères » a déclaré N. Makarov sur le site de la chaîne de télévision TVTs.
Lien Rublev Traduction "PO"
Il s'agit en premier lieu de deux documents; "Les relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien " et "La mission de l’Église orthodoxe dans le monde contemporain ". Sont également mis en question les passages du texte intitulés "Règlement et procédures du Conciles panorthodoxe". (N.Y. 13 avril 2016) Lien
Communication of the Holy Synod of the Russian Orthodox Church Outside of Russia to the Clerics and Faithful
To the Very Reverend and Reverend Clergy, Venerable Monastics and Pious Faithful of the Russian Orthodox Church Outside of Russia: In the Name of the Father, the Son, and the Holy Spirit! In light of the welcome publication of the documents to be considered by the forthcoming Pan-Orthodox Council, scheduled to take place on Crete from 16-27 June 2016, the Holy Synod of the Russian Orthodox Church Outside of Russia has undertaken to examine these texts, together with a multitude of other Hierarchs, clergy and laity who are doing the same as preparations for the Council continue, and to communicate with our God-preserved flock and others the manner of suggestions we are proposing, since the documents of the Council are the cause of interest and questioning to very many. We are reminded, in this as in all things, of the words of the Lord to the Holy Apostle St. Peter, when He pronounced that the future shepherd’s work would be to feed My sheep (John 21.17); and likewise that the food for those who love Him is to diligently preserve what Christ has taught them: If ye love me, keep my commandments (John 14.15), and If a man love me, he will keep my words (John 14.23). Read moor
Communication of the Holy Synod of the Russian Orthodox Church Outside of Russia to the Clerics and Faithful
To the Very Reverend and Reverend Clergy, Venerable Monastics and Pious Faithful of the Russian Orthodox Church Outside of Russia: In the Name of the Father, the Son, and the Holy Spirit! In light of the welcome publication of the documents to be considered by the forthcoming Pan-Orthodox Council, scheduled to take place on Crete from 16-27 June 2016, the Holy Synod of the Russian Orthodox Church Outside of Russia has undertaken to examine these texts, together with a multitude of other Hierarchs, clergy and laity who are doing the same as preparations for the Council continue, and to communicate with our God-preserved flock and others the manner of suggestions we are proposing, since the documents of the Council are the cause of interest and questioning to very many. We are reminded, in this as in all things, of the words of the Lord to the Holy Apostle St. Peter, when He pronounced that the future shepherd’s work would be to feed My sheep (John 21.17); and likewise that the food for those who love Him is to diligently preserve what Christ has taught them: If ye love me, keep my commandments (John 14.15), and If a man love me, he will keep my words (John 14.23). Read moor
Речь идет, в первую очередь, о двух документах. "Отношения Православной Церкви с остальным христианским миром" и "Миссия Православной Церкви в современном мире"; также возникает несколько вопросов и к тексту, регламентирующему процедурную составляющую, озаглавленному "Регламент организации и работы Святого и Великого Собора Православной Церкви"
НЬЮ-ЙОРК: 13 апреля 2016 г.
Обращение Архиерейского Синода Русской Зарубежной Церкви к клиру и пастве
Возлюбленные о Господе отцы, братия и сестры —
клир, монашествующие и паства Русской Зарубежной Церкви!
Во имя Отца и Сына и Святого Духа!
В свете публикации документов, которые должны быть рассмотрены на предстоящем Всеправославном Соборе на Крите 16-27 июня 2016 г., Архиерейский Синод Русской Зарубежной Церкви приступил к рассмотрению указанных текстов совместно с множеством иерархов, клириков и мирян, которые продолжают подготовку к Великому Собору; и стремится сообщить богоспасаемой пастве и иным о тех предложениях, которые мы вносим, ввиду того, что документы Собора пробуждают интерес и у очень многих вызывают вопросы. В этом деле, как и во всем, мы помним слова Господа, обращенные к святому апостолу Петру: Господь поведал, что дело будущего пастыря будет в том, чтобы пасти (кормить) овец Его (Ин 21,17); и также, что пища для тех, кто любит Его, заключается в усердном сохранении того, о чем Христос учил: А́ще лю́бите мя́, зáповѣди моя́ соблюди́те, (Ин 14,15), и áще ктó лю́битъ мя́, слóво моé соблюдéтъ (Ин 14,23). С усердием исполняя эти божественные заповеди, вся полнота иерархии Русской Православной Церкви, стремясь применить совет праведного Соломона: послýшаетъ премýдрости твоé ýхо, и приложи́ши сéрдце твоé къ рáзуму (Притч.2.2), рассматривает со смирением, усердием и повиновением документы, которые стали доступны нам. Данная задача осуществляется в духе свободном от страха или мирских забот, поскольку мы горячо верим, что Сам Господь всегда остается кормчим Церкви: Он вел Свою Церковь многие века до наших дней, и Он продолжит руководить нами и хранить нас в настоящее время и до скончания века. Мы, скорее, предлагаем размышления над некоторыми из текстов, с тем, чтобы присоединить наши мысли к рассуждениям тех многих других, работающих во благо всех наших общеправославных начинаний, в том числе Святейшего Патриарха и тех членов нашей Русской Православной Церкви, которые трудятся вместе с ним на ниве подготовки Собора. В то время как некоторые из документов (которые предсоборным совещанием были подготовлены для рассмотрения Всеправославным Собором, и которые, конечно, являются не окончательными текстами, но обязательно лишь предварительными) озабоченности не вызывают, но более того содержат важные разъяснения (см. например, документ "Автономия и способ ее провозглашения"), применение в других текстах терминов, допускающих двоякое толкование, отсутствие богословской точности и применение чуждого священной традиции Церкви экклезиологического языка, требуют комментариев, которые могут исправить весь текст. Речь идет, в первую очередь, о двух документах. "Отношения Православной Церкви с остальным христианским миром" и "Миссия Православной Церкви в современном мире"; также возникает несколько вопросов и к тексту, регламентирующему процедурную составляющую, озаглавленному "Регламент организации и работы Святого и Великого Собора Православной Церкви"
Lien EORHF et en russe
НЬЮ-ЙОРК: 13 апреля 2016 г.
Обращение Архиерейского Синода Русской Зарубежной Церкви к клиру и пастве
Возлюбленные о Господе отцы, братия и сестры —
клир, монашествующие и паства Русской Зарубежной Церкви!
Во имя Отца и Сына и Святого Духа!
В свете публикации документов, которые должны быть рассмотрены на предстоящем Всеправославном Соборе на Крите 16-27 июня 2016 г., Архиерейский Синод Русской Зарубежной Церкви приступил к рассмотрению указанных текстов совместно с множеством иерархов, клириков и мирян, которые продолжают подготовку к Великому Собору; и стремится сообщить богоспасаемой пастве и иным о тех предложениях, которые мы вносим, ввиду того, что документы Собора пробуждают интерес и у очень многих вызывают вопросы. В этом деле, как и во всем, мы помним слова Господа, обращенные к святому апостолу Петру: Господь поведал, что дело будущего пастыря будет в том, чтобы пасти (кормить) овец Его (Ин 21,17); и также, что пища для тех, кто любит Его, заключается в усердном сохранении того, о чем Христос учил: А́ще лю́бите мя́, зáповѣди моя́ соблюди́те, (Ин 14,15), и áще ктó лю́битъ мя́, слóво моé соблюдéтъ (Ин 14,23). С усердием исполняя эти божественные заповеди, вся полнота иерархии Русской Православной Церкви, стремясь применить совет праведного Соломона: послýшаетъ премýдрости твоé ýхо, и приложи́ши сéрдце твоé къ рáзуму (Притч.2.2), рассматривает со смирением, усердием и повиновением документы, которые стали доступны нам. Данная задача осуществляется в духе свободном от страха или мирских забот, поскольку мы горячо верим, что Сам Господь всегда остается кормчим Церкви: Он вел Свою Церковь многие века до наших дней, и Он продолжит руководить нами и хранить нас в настоящее время и до скончания века. Мы, скорее, предлагаем размышления над некоторыми из текстов, с тем, чтобы присоединить наши мысли к рассуждениям тех многих других, работающих во благо всех наших общеправославных начинаний, в том числе Святейшего Патриарха и тех членов нашей Русской Православной Церкви, которые трудятся вместе с ним на ниве подготовки Собора. В то время как некоторые из документов (которые предсоборным совещанием были подготовлены для рассмотрения Всеправославным Собором, и которые, конечно, являются не окончательными текстами, но обязательно лишь предварительными) озабоченности не вызывают, но более того содержат важные разъяснения (см. например, документ "Автономия и способ ее провозглашения"), применение в других текстах терминов, допускающих двоякое толкование, отсутствие богословской точности и применение чуждого священной традиции Церкви экклезиологического языка, требуют комментариев, которые могут исправить весь текст. Речь идет, в первую очередь, о двух документах. "Отношения Православной Церкви с остальным христианским миром" и "Миссия Православной Церкви в современном мире"; также возникает несколько вопросов и к тексту, регламентирующему процедурную составляющую, озаглавленному "Регламент организации и работы Святого и Великого Собора Православной Церкви"
Lien EORHF et en russe
Lioubov Kouznetsova, substitut du procureur, a annoncé « Interfax » que le procureur de la région de Toula a réhabilité quarante-deux moniales du couvent de femmes de la Dormition à Toula condamnées en 1931 pour activités antisoviétiques.
Selon le substitut, ces moniales ont été interdites de séjour dans les régions de Moscou et Léningrad, en Ukraine, dans le Caucase, dans les républiques Ouzbèque, Tadjique et d’Arménie, ainsi qu’à Krasnovodsk, Tchita, dans tous les chefs-lieux de districts, de régions, de républiques autonomes et dans les zones frontalières pour une durée de trois ans.
En vertu de la loi de la Fédération de Russie « De la réhabilitation des victimes de répressions politiques », vu qu’elles ont été condamnées sans procès, que le motif d’accusation pour lequel elles ont été inculpées a été décriminalisé, chacune des moniales a été réhabilitée.
Selon le substitut, ces moniales ont été interdites de séjour dans les régions de Moscou et Léningrad, en Ukraine, dans le Caucase, dans les républiques Ouzbèque, Tadjique et d’Arménie, ainsi qu’à Krasnovodsk, Tchita, dans tous les chefs-lieux de districts, de régions, de républiques autonomes et dans les zones frontalières pour une durée de trois ans.
En vertu de la loi de la Fédération de Russie « De la réhabilitation des victimes de répressions politiques », vu qu’elles ont été condamnées sans procès, que le motif d’accusation pour lequel elles ont été inculpées a été décriminalisé, chacune des moniales a été réhabilitée.
Lire aussi "La Nef": Les martyrs du communisme
Le couvent de femmes de la Dormition se trouvait sur la place centrale de Toula, il a été édifié au XVIIe siècle contre le mur du kremlin de la ville et de nombreuses fois modifié, il s’est enrichi d’un campanile de sept niveaux, des églises de la Transfiguration et du Signe. Au début du XXe siècle, le couvent était peuplé de quelque quatre cents moniales.
Après l’avènement du pouvoir soviétique, le couvent a été fermé et dans les années trente on a tenté de le faire sauter, mais l’abbatiale a résisté. On en a alors détruit les dômes et on y a installé les archives municipales.
En septembre 2006 l’église a été rendue au culte et, le 24 janvier 2007, l’autel de la crypte a été consacré par l’archevêque Alexis de Toula et Belev, ensuite on y a transféré les reliques de saint Jean de Toula. Aujourd’hui les offices les plus importants du diocèse de Toula sont célébrés dans la cathédrale de la Dormition.
Interfax religion Traduction "PO"
Тульский Успенский женский монастырь Изображение: tulainpast.ru
Le couvent de femmes de la Dormition se trouvait sur la place centrale de Toula, il a été édifié au XVIIe siècle contre le mur du kremlin de la ville et de nombreuses fois modifié, il s’est enrichi d’un campanile de sept niveaux, des églises de la Transfiguration et du Signe. Au début du XXe siècle, le couvent était peuplé de quelque quatre cents moniales.
Après l’avènement du pouvoir soviétique, le couvent a été fermé et dans les années trente on a tenté de le faire sauter, mais l’abbatiale a résisté. On en a alors détruit les dômes et on y a installé les archives municipales.
En septembre 2006 l’église a été rendue au culte et, le 24 janvier 2007, l’autel de la crypte a été consacré par l’archevêque Alexis de Toula et Belev, ensuite on y a transféré les reliques de saint Jean de Toula. Aujourd’hui les offices les plus importants du diocèse de Toula sont célébrés dans la cathédrale de la Dormition.
Interfax religion Traduction "PO"
Тульский Успенский женский монастырь Изображение: tulainpast.ru
Le texte consacré à la date de Pâques LA QUESTION DE LA DATE DE PÂQUES CETTE ANNEE : LE 1er MAI 2016 a suscité de très nombreux commentaires. P.O. met en ligne une autre approche
PÂQUES TROP TARD?
Voilà donc la majorité du monde chrétien qui a fêté Pâques le 27 mars alors que la plupart des orthodoxes en sont au 2ème dimanche du Grand Carême! Nous fêterons Pâques le 1 mai… certains Chrétiens s'interrogent sur cette date tardive et quelques Orthodoxes (à vrai dire peu nombreux) demandent l'abandon du "comput Alexandrin" (voir plus loin) pour fêter Pâques avec les autres ... Il est vrai que cette date tardive étonne d'autant plus que l'équinoxe astronomique est arrivé particulièrement tôt cette année, le 20 mars à 4h du matin, et Pâques occidentale aussi est arrivé tôt.
Soulignons toutefois que Pâques orthodoxe peut arriver encore plus tard, jusqu'au 8 mai, que nous ne verrons pas au XXIe siècle, mais nous avons vu le 5 mai en 2013 et 2002 (cela se reproduira en 2024) et ce sera le 6 mai en 2040 (cf. tables sur http://www.abitibi-orthodoxe.ca/page6.html)…
PÂQUES TROP TARD?
Voilà donc la majorité du monde chrétien qui a fêté Pâques le 27 mars alors que la plupart des orthodoxes en sont au 2ème dimanche du Grand Carême! Nous fêterons Pâques le 1 mai… certains Chrétiens s'interrogent sur cette date tardive et quelques Orthodoxes (à vrai dire peu nombreux) demandent l'abandon du "comput Alexandrin" (voir plus loin) pour fêter Pâques avec les autres ... Il est vrai que cette date tardive étonne d'autant plus que l'équinoxe astronomique est arrivé particulièrement tôt cette année, le 20 mars à 4h du matin, et Pâques occidentale aussi est arrivé tôt.
Soulignons toutefois que Pâques orthodoxe peut arriver encore plus tard, jusqu'au 8 mai, que nous ne verrons pas au XXIe siècle, mais nous avons vu le 5 mai en 2013 et 2002 (cela se reproduira en 2024) et ce sera le 6 mai en 2040 (cf. tables sur http://www.abitibi-orthodoxe.ca/page6.html)…
Mais il convient surtout de remarquer que la Pâque juive est tardive elle aussi – du 23 au 30 avril, et ce n'est pas une coïncidence: ainsi, alors que les Occidentaux fêtent la Résurrection prés d'un mois avant, ce qui est contraire à l'évangile et aux canons, les Orthodoxes fêtent la résurrection du Christ juste APRES la Pâque juive, comme il est écrit dans l'Évangile (Jean 12), et respectent donc strictement cette règle que les occidentaux négligent
Les Chrétiens orientaux suivent depuis 1 500 ans le "comput Alexandrin", mode de calcul composé au IVe siècle, suivant les décisions de concile de Nicée (327), par les évêques d'Alexandrie et définitivement accepté en 525 quand le moine Denys le Petit (Dionysius Exiguus), a rédigé une table pascale de 95 ans conforme à ce comput (voir précisions et détails du calcul sur http://www.henk-reints.nl/cal/audette/calgreg.html#contro . Les années y sont numérotées à partir de la naissance du Christ, ce qui a institué l'ère chrétienne).
- Ces tables fixent le départ du calcul au 21 mars (et non à l'équinoxe astronomique qui intervenait alors le 19 ou le 18)
- Rajoutent 3 jours au calcul de la pleine lune pour éviter absolument que Pâques ne tombe avant ou avec la Pâque juive.
LE JOUR DE PÂQUES EST AINSI FIXÉ AU PREMIER DIMANCHE QUI SUIT D'AU MOINS 3 JOURS LA PLEINE LUNE INTERVENANT APRÈS LE 21 MARS (du calendrier julien, évidement!)
On voit que ce calcul exclu toute observation astronomique. Il fut suivi par l'ensemble de la Chrétienté durant mille ans, du VI au XVIe siècles, et continu à l'être par tous les orthodoxes (sauf l'Église de Finlande, autonome au sein du patriarcat de Constantinople.)
REFORME GRÉGORIENNE ET DIVISIONS ORTHODOXES
AU XVIe SIÈCLE, celui de la Réforme, de la naissance du protestantisme et du concile de Trente, l'Occident décida de revenir à l'astronomie et de supprimer les 3 jours introduits par Alexandrie, faisant ainsi souvent tomber Pâques avec ou avant la Pâque juive, contrairement à la règle de Nicée que respecte scrupuleusement l'orthodoxie. Ce calendrier fut instauré par le pape Grégoire XIII dont il porte le nom (bulle "Inter gravissimas", 24 février 1582); la réforme mit deux siècles à s'imposer en Occident et les orthodoxes l'ayant refusé les Pâques orthodoxe et occidentale ne sont pas souvent ensemble. De fait:
- elles ne sont ensemble que dans 30% des cas,
- ont le plus souvent une semaine d'écart (45% des cas),
- 4 semaines d'écart dans 5% des cas
- et dans 20% des cas l'écart est maximum - 5 semaines comme cette année (un écart de 2 ou 3 semaines est mathématiquement impossible…)
EN 1920 LE DÉBAT FUT RELANCÉ CHEZ LES ORTHODOXES par une encyclique du patriarcat de Constantinople qui proposait d'adopter le calendrier grégorien comme premier pas de rapprochement avec les Chrétiens occidentaux (!) Ce projet n'aboutit qu'à créer des divisions entre les orthodoxes:
- seule l'Église autonome de Finlande (qui fait partie du patriarcat de Constantinople) adopta le calendrier grégorien.
- la conférence panorthodoxe convoquée par le patriarche de Constantinople en 1923 proposa un "NOUVEAU CALENDRIER" (appelé aussi calendrier julien réformé ou calendrier grec…), amalgame entre un calendrier grégorien "amélioré" pour les fêtes fixes (il supprimera 1 jour en 2800 qui ne sera pas une année bissextile contrairement au calendrier grégorien classique…) et le comput Alexandrin pour ce qui concerne Pâques et les fêtes mobiles. Ce calendrier est suivi par la majorité des Églises orthodoxes... mais refusé par la majorité de fidèles puisque les Églises de Jérusalem, Russie, Serbie et Géorgie ainsi que les monastères du mont Athos et du Sinaï ne le suivent pas! L'église russe ne participa pas à la conférence de 1923 mais le saint patriarche Tikhon tenta d'instaurer ce Nouveau Calendrier et fut obligé de reculer devant le refus de la majorité des croyants. Des schismes " Vétéro-calendaristes" se produisirent dans les Églises des Balkans qui l'instaurèrent (Grèce, Bulgarie, Roumanie…) et la diaspora orthodoxe est divisée, des paroisses orthodoxes voisines suivant des calendriers différents…
Le débat a rebondi dans le cadre du processus préconciliaire; le document proposé à la commission préparatoire en 1982 énonçait: "actuellement, selon l’opinion des savants astronomes, le nouveau calendrier est plus juste que l’ancien. Il en résulte que le meilleur moyen de résoudre la question du calendrier et de la pascalie est la reconnaissance par toutes les Églises orthodoxes du nouveau calendrier, tant en ce qui concerne les fêtes fixes que pour la pascalie…" Les délégués des Églises russe, serbe et de Jérusalem s'y opposèrent en arguant de difficultés pastorales et le document finalement adopté, se limitait à constater qu’«actuellement, le passage de toutes les Églises locales au calendrier julien rectifié s’avère impossible» (1).
Le patriarche de Moscou Cyrille a clos le débat fin 2015 en déclarant: "Le thème « de la fixation d’une date de Pâques plus exacte » n’est absolument pas d’actualité pour l’Église orthodoxe et ne peut que semer le trouble parmi de nombreux fidèles," (2) et cet avis est visiblement partagé par les Églises orthodoxes puisque la question du calendrier a été retirée de l'ordre du jour du Concile panorthodoxe…
MAINTIEN DE LA TRADITION ORTHODOXE ET DÉBUT D'UNIFICATION
En fait ce débat résulte d'une contamination par la pensée théologique occidentale, fondée sur le primat de la "vérité scientifique", alors que la pensée orthodoxe est fondée sur le respect de la Tradition. «Nous gardons la Tradition comme nous l'avons reçue », écrit saint Jean Damascène et, pour Vladimir Lossky "la Tradition est la vie du Saint Esprit dans l'Église"(3); si "le Salut ne dépend pas du calendrier", comme l'a dit le futur patriarche Cyrille en 2004 (4), le calendrier julien n'en reste pas moins une partie intégrante de cette Tradition, d'autant que c'est ce calendrier qui était en vigueur au temps du Christ et a donc marqué les différentes étapes de Sa vie terrestre ainsi que toute l'histoire du Christianisme.
Notons pour finir que toutes les Eglises catholiques de Terre Sainte ont définitivement adopté le comput Alexandrin pour la célébration de Pâques à partir de 2015 (5) …Voilà un pas dans le bon sens mais on peut se demander si c'est bien cela qu'avait en vue le pape François en proposant d'unifier la date de Pâques.
Sources
(1) Conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk au sujet du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxehttps://mospat.ru/fr/2011/11/03/news50923/, https://mospat.ru/fr/2011/11/03/news50923/).
(2) https://mospat.ru/fr/2016/01/22/news127085/
(3) In Mgr KalistosWare, "L'Orthodoxie, l'Église des sept conciles", Cerf 2002, p.251 et 252.
(4) http://www.trud.ru/article/05-06-2004/72679_chitateljam_truda_otvechaet_mitropolit_smolenskij_.html
(5) Cf. http://www.chretiensdorient.com/article-terre-sainte-catholiques-et-orthodoxes-fetent-paques-en-meme-temps-116564150.html
V.Golovanow
- Ces tables fixent le départ du calcul au 21 mars (et non à l'équinoxe astronomique qui intervenait alors le 19 ou le 18)
- Rajoutent 3 jours au calcul de la pleine lune pour éviter absolument que Pâques ne tombe avant ou avec la Pâque juive.
LE JOUR DE PÂQUES EST AINSI FIXÉ AU PREMIER DIMANCHE QUI SUIT D'AU MOINS 3 JOURS LA PLEINE LUNE INTERVENANT APRÈS LE 21 MARS (du calendrier julien, évidement!)
On voit que ce calcul exclu toute observation astronomique. Il fut suivi par l'ensemble de la Chrétienté durant mille ans, du VI au XVIe siècles, et continu à l'être par tous les orthodoxes (sauf l'Église de Finlande, autonome au sein du patriarcat de Constantinople.)
REFORME GRÉGORIENNE ET DIVISIONS ORTHODOXES
AU XVIe SIÈCLE, celui de la Réforme, de la naissance du protestantisme et du concile de Trente, l'Occident décida de revenir à l'astronomie et de supprimer les 3 jours introduits par Alexandrie, faisant ainsi souvent tomber Pâques avec ou avant la Pâque juive, contrairement à la règle de Nicée que respecte scrupuleusement l'orthodoxie. Ce calendrier fut instauré par le pape Grégoire XIII dont il porte le nom (bulle "Inter gravissimas", 24 février 1582); la réforme mit deux siècles à s'imposer en Occident et les orthodoxes l'ayant refusé les Pâques orthodoxe et occidentale ne sont pas souvent ensemble. De fait:
- elles ne sont ensemble que dans 30% des cas,
- ont le plus souvent une semaine d'écart (45% des cas),
- 4 semaines d'écart dans 5% des cas
- et dans 20% des cas l'écart est maximum - 5 semaines comme cette année (un écart de 2 ou 3 semaines est mathématiquement impossible…)
EN 1920 LE DÉBAT FUT RELANCÉ CHEZ LES ORTHODOXES par une encyclique du patriarcat de Constantinople qui proposait d'adopter le calendrier grégorien comme premier pas de rapprochement avec les Chrétiens occidentaux (!) Ce projet n'aboutit qu'à créer des divisions entre les orthodoxes:
- seule l'Église autonome de Finlande (qui fait partie du patriarcat de Constantinople) adopta le calendrier grégorien.
- la conférence panorthodoxe convoquée par le patriarche de Constantinople en 1923 proposa un "NOUVEAU CALENDRIER" (appelé aussi calendrier julien réformé ou calendrier grec…), amalgame entre un calendrier grégorien "amélioré" pour les fêtes fixes (il supprimera 1 jour en 2800 qui ne sera pas une année bissextile contrairement au calendrier grégorien classique…) et le comput Alexandrin pour ce qui concerne Pâques et les fêtes mobiles. Ce calendrier est suivi par la majorité des Églises orthodoxes... mais refusé par la majorité de fidèles puisque les Églises de Jérusalem, Russie, Serbie et Géorgie ainsi que les monastères du mont Athos et du Sinaï ne le suivent pas! L'église russe ne participa pas à la conférence de 1923 mais le saint patriarche Tikhon tenta d'instaurer ce Nouveau Calendrier et fut obligé de reculer devant le refus de la majorité des croyants. Des schismes " Vétéro-calendaristes" se produisirent dans les Églises des Balkans qui l'instaurèrent (Grèce, Bulgarie, Roumanie…) et la diaspora orthodoxe est divisée, des paroisses orthodoxes voisines suivant des calendriers différents…
Le débat a rebondi dans le cadre du processus préconciliaire; le document proposé à la commission préparatoire en 1982 énonçait: "actuellement, selon l’opinion des savants astronomes, le nouveau calendrier est plus juste que l’ancien. Il en résulte que le meilleur moyen de résoudre la question du calendrier et de la pascalie est la reconnaissance par toutes les Églises orthodoxes du nouveau calendrier, tant en ce qui concerne les fêtes fixes que pour la pascalie…" Les délégués des Églises russe, serbe et de Jérusalem s'y opposèrent en arguant de difficultés pastorales et le document finalement adopté, se limitait à constater qu’«actuellement, le passage de toutes les Églises locales au calendrier julien rectifié s’avère impossible» (1).
Le patriarche de Moscou Cyrille a clos le débat fin 2015 en déclarant: "Le thème « de la fixation d’une date de Pâques plus exacte » n’est absolument pas d’actualité pour l’Église orthodoxe et ne peut que semer le trouble parmi de nombreux fidèles," (2) et cet avis est visiblement partagé par les Églises orthodoxes puisque la question du calendrier a été retirée de l'ordre du jour du Concile panorthodoxe…
MAINTIEN DE LA TRADITION ORTHODOXE ET DÉBUT D'UNIFICATION
En fait ce débat résulte d'une contamination par la pensée théologique occidentale, fondée sur le primat de la "vérité scientifique", alors que la pensée orthodoxe est fondée sur le respect de la Tradition. «Nous gardons la Tradition comme nous l'avons reçue », écrit saint Jean Damascène et, pour Vladimir Lossky "la Tradition est la vie du Saint Esprit dans l'Église"(3); si "le Salut ne dépend pas du calendrier", comme l'a dit le futur patriarche Cyrille en 2004 (4), le calendrier julien n'en reste pas moins une partie intégrante de cette Tradition, d'autant que c'est ce calendrier qui était en vigueur au temps du Christ et a donc marqué les différentes étapes de Sa vie terrestre ainsi que toute l'histoire du Christianisme.
Notons pour finir que toutes les Eglises catholiques de Terre Sainte ont définitivement adopté le comput Alexandrin pour la célébration de Pâques à partir de 2015 (5) …Voilà un pas dans le bon sens mais on peut se demander si c'est bien cela qu'avait en vue le pape François en proposant d'unifier la date de Pâques.
Sources
(1) Conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk au sujet du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxehttps://mospat.ru/fr/2011/11/03/news50923/, https://mospat.ru/fr/2011/11/03/news50923/).
(2) https://mospat.ru/fr/2016/01/22/news127085/
(3) In Mgr KalistosWare, "L'Orthodoxie, l'Église des sept conciles", Cerf 2002, p.251 et 252.
(4) http://www.trud.ru/article/05-06-2004/72679_chitateljam_truda_otvechaet_mitropolit_smolenskij_.html
(5) Cf. http://www.chretiensdorient.com/article-terre-sainte-catholiques-et-orthodoxes-fetent-paques-en-meme-temps-116564150.html
V.Golovanow
DE QUOI S'AGIT-IL?
Il s'agit du petit édifice qui se trouve à l'intérieur de la basilique du Saint Sépulcre, appelé en grec "Kouvouklion" (Kουβούκλιον ; « petit compartiment ») ou "édicule", qui renferme le site de la grotte où fut déposé le corps du Christ après sa mort, où Il ressuscita au troisième jour et où les femmes myrophores virent le tombeau vide le jour de Pâques.
La tombe du Christ se trouvait à côté du Golgotha, dans un jardin, en dehors des deux premiers remparts de la ville (le secteur fut englobé dans la troisième enceinte construite par Hérode Agrippa Ier en 41–44). Elle fut probablement ensevelie vers 135 l’empereur Hadrien qui fit élever un temple à Vénus dans le jardin de la Résurrection.
Saint Constantin ordonna, vers 325-326, que le temple soit remplacé par une église (c'est pendant la construction de l'église que sainte Hélène, la mère de Constantin, a découvert la Vraie Croix ainsi que le Saint-Sépulcre). La roche originelle fut recouverte de marbre : ce fut le premier édicule.
Il s'agit du petit édifice qui se trouve à l'intérieur de la basilique du Saint Sépulcre, appelé en grec "Kouvouklion" (Kουβούκλιον ; « petit compartiment ») ou "édicule", qui renferme le site de la grotte où fut déposé le corps du Christ après sa mort, où Il ressuscita au troisième jour et où les femmes myrophores virent le tombeau vide le jour de Pâques.
La tombe du Christ se trouvait à côté du Golgotha, dans un jardin, en dehors des deux premiers remparts de la ville (le secteur fut englobé dans la troisième enceinte construite par Hérode Agrippa Ier en 41–44). Elle fut probablement ensevelie vers 135 l’empereur Hadrien qui fit élever un temple à Vénus dans le jardin de la Résurrection.
Saint Constantin ordonna, vers 325-326, que le temple soit remplacé par une église (c'est pendant la construction de l'église que sainte Hélène, la mère de Constantin, a découvert la Vraie Croix ainsi que le Saint-Sépulcre). La roche originelle fut recouverte de marbre : ce fut le premier édicule.
Endommagé par les Perses en 614, pillé et détruit en 1009 sur ordre d’Al-Hakim bi-Amr Allah, il fut remplacé par un édicule de style roman vers 1014, reconstruit en style gothique en 1555, détruit par un incendie de 1808 et remplacé par l’édicule actuel, un tout petit bâtiment toujours en marbre conservant des pièces des édifices antérieurs.
L'édicule avait rapidement accusé des signes de faiblesse, s'affaissant sous son propre poids et soumis aux intempéries à travers un oculus ouvert sur le ciel dans le dôme de la basilique jusqu’en 1868. Il subit aussi plusieurs tremblements de terre (notamment en 1927, 6,2 sur l’échelle de Richter, en 1931 et 1934); les murs sont couverts de dépôts noirs et huileux à cause des cierges et il y a aussi des fissures de trois-quatre centimètres dans le marbre de la tombe dues la condensation provoquée par le souffle des visiteurs (2 ou 3 millions de pèlerins ou des touristes passent dans ce lieu très exigu) et aussi à la chaleur des cierges brulant contre les marbres.
70 ANS DE TERGIVERSATIONS
Déjà après la secousse de 1927, la Palestine étant alors sous mandat Britannique, les ingénieurs du Département des Travaux Publics avaient souligné les besoins quasi généralisés de réparation de la basilique. Mais rien ne fut fait car les trois principales confessions (grecque-orthodoxe, latine et arménienne) qui cohabitent dans la basilique de la Résurrection ne purent se mettre d'accord avant… 1959 (!). Elles s'accordèrent alors enfin pour mettre en œuvre un grand chantier de restauration: chacun entreprit chez soi de grands travaux, et toutes ensembles elles travaillèrent à la restauration du dôme de la rotonde. Les travaux prirent fin en 1996, mais l'édicule n’avait bénéficié d’aucun soin et restait en l’état.
C’est cette lacune qui est enfin réparée: après 70 ans de tergiversations, les trois églises ont négocié un accord dans le secret absolu. Personne n'a rien su jusqu'au 22 mars, en fin de matinée, quand Grec-orthodoxes, Franciscains et Arméniens procédèrent à la bénédiction des échafaudages.
L'édicule avait rapidement accusé des signes de faiblesse, s'affaissant sous son propre poids et soumis aux intempéries à travers un oculus ouvert sur le ciel dans le dôme de la basilique jusqu’en 1868. Il subit aussi plusieurs tremblements de terre (notamment en 1927, 6,2 sur l’échelle de Richter, en 1931 et 1934); les murs sont couverts de dépôts noirs et huileux à cause des cierges et il y a aussi des fissures de trois-quatre centimètres dans le marbre de la tombe dues la condensation provoquée par le souffle des visiteurs (2 ou 3 millions de pèlerins ou des touristes passent dans ce lieu très exigu) et aussi à la chaleur des cierges brulant contre les marbres.
70 ANS DE TERGIVERSATIONS
Déjà après la secousse de 1927, la Palestine étant alors sous mandat Britannique, les ingénieurs du Département des Travaux Publics avaient souligné les besoins quasi généralisés de réparation de la basilique. Mais rien ne fut fait car les trois principales confessions (grecque-orthodoxe, latine et arménienne) qui cohabitent dans la basilique de la Résurrection ne purent se mettre d'accord avant… 1959 (!). Elles s'accordèrent alors enfin pour mettre en œuvre un grand chantier de restauration: chacun entreprit chez soi de grands travaux, et toutes ensembles elles travaillèrent à la restauration du dôme de la rotonde. Les travaux prirent fin en 1996, mais l'édicule n’avait bénéficié d’aucun soin et restait en l’état.
C’est cette lacune qui est enfin réparée: après 70 ans de tergiversations, les trois églises ont négocié un accord dans le secret absolu. Personne n'a rien su jusqu'au 22 mars, en fin de matinée, quand Grec-orthodoxes, Franciscains et Arméniens procédèrent à la bénédiction des échafaudages.
RESTAURER À L'IDENTIQUE
Après avoir rapidement écarté un projet extravagant de cage transparente pour s’adapter au tourisme de masse et rendre le tombeau du Christ mieux visible (actuellement on ne voit rien de l'extérieur de l'édicule où on ne peut entrer que quatre par quatre,) il a été décidé de faire une restauration très conservative: il s’agira de démonter l’édicule pour le remonter à l’identique en le consolidant.
Les plaques de marbres seront nettoyées, la structure qui les supporte sera consolidée et seules les pièces trop fragiles, voire cassées, seront remplacées. Cette restauration va démarrer après Pâques et durera huit mois. Le lieu saint restera accessible au culte et à la dévotion des fidèles pendant les travaux.
Les travaux sont financés par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre les Grecs-orthodoxes, les Franciscains, les Arméniens.
A leur participation s’ajouteront des financements publics du gouvernement grec et des bienfaiteurs privés. Le Fonds mondial pour les monuments (World Monuments Fund, WMF) s’est montré intéressé à participer.
V.Golovanow Sources:, et Custodia
Lire aussi Samedi Saint orthodoxe et la Flamme Sainte du Saint-Sépulcre...
Après avoir rapidement écarté un projet extravagant de cage transparente pour s’adapter au tourisme de masse et rendre le tombeau du Christ mieux visible (actuellement on ne voit rien de l'extérieur de l'édicule où on ne peut entrer que quatre par quatre,) il a été décidé de faire une restauration très conservative: il s’agira de démonter l’édicule pour le remonter à l’identique en le consolidant.
Les plaques de marbres seront nettoyées, la structure qui les supporte sera consolidée et seules les pièces trop fragiles, voire cassées, seront remplacées. Cette restauration va démarrer après Pâques et durera huit mois. Le lieu saint restera accessible au culte et à la dévotion des fidèles pendant les travaux.
Les travaux sont financés par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre les Grecs-orthodoxes, les Franciscains, les Arméniens.
A leur participation s’ajouteront des financements publics du gouvernement grec et des bienfaiteurs privés. Le Fonds mondial pour les monuments (World Monuments Fund, WMF) s’est montré intéressé à participer.
V.Golovanow Sources:, et Custodia
Lire aussi Samedi Saint orthodoxe et la Flamme Sainte du Saint-Sépulcre...
La visite pastorale de Monseigneur Nestor en Espagne se poursuit
Le 8 avril l’évêque Nestor a rencontre Monseigneur Juan José Omella , archevêque de Barcelone nommé à cette chaire par le pape François en novembre 2015. La rencontre a eu lieu dans la résidence de l’archevêque, cathédrale de la Sainte Croix et de Sainte Eulalie.
Les deux évêques ont parlé de l’histoire de la présence des communautés orthodoxes russes en Catalogne ainsi que dans l’ensemble du Royaume. Monseigneur Nestor a évoqué la coopération qui existait entre le diocèse de Chersonèse et l’archevêché catalan à l’époque de l’archevêque précédent. Les deux hiérarques ont également évoqué la récente rencontre de La Havane. Il a aussi été question du soutien que l’archevêché de Catalogne accordera à l’église orthodoxe de l’Annonciation à Barcelone. L’higoumène Séraphin (Pavlov), recteur de cette paroisse, était présent à cet entretien.
Le 8 avril l’évêque Nestor a rencontre Monseigneur Juan José Omella , archevêque de Barcelone nommé à cette chaire par le pape François en novembre 2015. La rencontre a eu lieu dans la résidence de l’archevêque, cathédrale de la Sainte Croix et de Sainte Eulalie.
Les deux évêques ont parlé de l’histoire de la présence des communautés orthodoxes russes en Catalogne ainsi que dans l’ensemble du Royaume. Monseigneur Nestor a évoqué la coopération qui existait entre le diocèse de Chersonèse et l’archevêché catalan à l’époque de l’archevêque précédent. Les deux hiérarques ont également évoqué la récente rencontre de La Havane. Il a aussi été question du soutien que l’archevêché de Catalogne accordera à l’église orthodoxe de l’Annonciation à Barcelone. L’higoumène Séraphin (Pavlov), recteur de cette paroisse, était présent à cet entretien.
Le samedi 9 avril Monseigneur Nestor a procédé à la consécration de la nouvelle paroisse de la Mère de Dieu de Kazan à Alicante. Lui concélébraient le père Victor Doroféev, recteur de l’église, ainsi que le père Yaroslav Pirkovsky, recteur de l’église Saint Michel l’Archange à Altea et d’autres clercs. A la fin de la liturgie Monseigneur Nestor s’est adressé aux fidèles pour leur exprimer sa gratitude. Il a exprimé une haute appréciation des efforts entrepris par le recteur et les membres de la communauté. L’évêque a fait don à la paroisse des icônes de Saint Nicolas le Thaumaturge et du Saint Archange Michel.
Cette visite pastorale en Espagne s’est achevée par un séjour dans la nouvelle communauté Saint Séraphin de Sarov à Benidorm. Monseigneur Nestor y a consacré les nouveaux locaux de la paroisse et présidé une divine liturgie. Lui concélébrait le père Adam Kondratiouk, recteur de la paroisse. Les fidèles résidant à Benidorm ainsi que des pèlerins venus de nombreux lieux d’Espagne à cette occasion étaient très nombreux à cette liturgie.
Après la liturgie l’évêque a remercié le recteur et les fidèles pour leurs réalisations. Il a offert plusieurs icônes à la paroisse. Puis l’évêque, le clergé et les fidèles sont allés en procession vers le terrain où sera bientôt construite une église orthodoxe.
Un moleben y a été officié, un grand crucifix a été mis en place au centre de ce terrain.
En fin d’après-midi Monseigneur Nestor et les personnes qui l’accompagnent sont revenues à Paris.
Après la liturgie l’évêque a remercié le recteur et les fidèles pour leurs réalisations. Il a offert plusieurs icônes à la paroisse. Puis l’évêque, le clergé et les fidèles sont allés en procession vers le terrain où sera bientôt construite une église orthodoxe.
Un moleben y a été officié, un grand crucifix a été mis en place au centre de ce terrain.
En fin d’après-midi Monseigneur Nestor et les personnes qui l’accompagnent sont revenues à Paris.
CAROL SABA RADIO VATICAN SUR LA VISITE DE FRANCOIS ET DE BARTHOLOMEE A LESBOS
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V.Golovanow
Répondant aux invitations de Sa Sainteté Bartholomée, Patriarche œcuménique de Constantinople, et du Président de la République de Grèce, le Pape François se rendra à Lesbos le samedi 16 avril 2016.
Dans l'île, le Saint-Père, le patriarche Bartholomée, et Sa Béatitude Hiéronymos II, archevêque d'Athènes et de toute la Grèce, primat de l'Église de Grèce autocéphale parmi les Églises orthodoxes, rencontreront les réfugiés et leurs hôtes. Cette rencontre des trois primats est, à ma connaissance, une première historique.
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V.Golovanow
Répondant aux invitations de Sa Sainteté Bartholomée, Patriarche œcuménique de Constantinople, et du Président de la République de Grèce, le Pape François se rendra à Lesbos le samedi 16 avril 2016.
Dans l'île, le Saint-Père, le patriarche Bartholomée, et Sa Béatitude Hiéronymos II, archevêque d'Athènes et de toute la Grèce, primat de l'Église de Grèce autocéphale parmi les Églises orthodoxes, rencontreront les réfugiés et leurs hôtes. Cette rencontre des trois primats est, à ma connaissance, une première historique.
Cette île est soumise à une très forte pression migratoire depuis plusieurs mois, avec des réfugiés affluant notamment de Syrie, d'Irak, d'Afghanistan et du Pakistan (20 000 réfugiés pour 86 000 habitants). L'Église orthodoxe de Grèce est très engagée dans l'accueil des migrants et le patriarche Bartholomée avait aussi marqué son inquiétude à plusieurs reprise cf.
Le Pape François a multiplié les déplacements et interventions sur ce thème, notamment en se rendant sur l'île italienne de Lampedusa pour sa première sortie hors de Rome, en juillet 2013. Plus récemment, le 24 mars dernier, il avait célébré la messe du Jeudi Saint dans un centre pour migrants de Castelnuovo di Porto, au nord de Rome et lavé les pieds de onze migrants de confession chrétienne, musulmane ou hindoue et d’une employée du centre d’hébergement, témoignant de la priorité qu’il accorde à l’accueil. Par la voix du cardinal Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical pour les migrants, le Saint-Siège avait exprimé récemment son opposition à l''accord Union Européenne-Turquie qui prévoit une expulsion systématique vers la Turquie des migrants débarqués illégalement sur les côtes grecques.
Le Pape François a multiplié les déplacements et interventions sur ce thème, notamment en se rendant sur l'île italienne de Lampedusa pour sa première sortie hors de Rome, en juillet 2013. Plus récemment, le 24 mars dernier, il avait célébré la messe du Jeudi Saint dans un centre pour migrants de Castelnuovo di Porto, au nord de Rome et lavé les pieds de onze migrants de confession chrétienne, musulmane ou hindoue et d’une employée du centre d’hébergement, témoignant de la priorité qu’il accorde à l’accueil. Par la voix du cardinal Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical pour les migrants, le Saint-Siège avait exprimé récemment son opposition à l''accord Union Européenne-Turquie qui prévoit une expulsion systématique vers la Turquie des migrants débarqués illégalement sur les côtes grecques.
Des migrants débarquant à Lesbos le 4 avril 2016. – AP
Du point de vue ecclésial, Lesbos fait partie des « Terres Neuves »: ces territoires étaient restés dans l'empire ottoman lors de l'indépendance de la Grèce et de son Église (1833) et restèrent donc dans l'obédience de Constantinople. Ils rejoignirent la Grèce (1913) mais la juridiction ecclésiale ne changea mais leurs évêques participent aux synodes de l'Église de Grèce à la suite de l'accord de 1928 entre les deux Églises. Cette double juridiction, exceptionnelle dans l'Orthodoxie, justifie la présence des deux primats lors de la visite du Pape.
Source: RV
Du point de vue ecclésial, Lesbos fait partie des « Terres Neuves »: ces territoires étaient restés dans l'empire ottoman lors de l'indépendance de la Grèce et de son Église (1833) et restèrent donc dans l'obédience de Constantinople. Ils rejoignirent la Grèce (1913) mais la juridiction ecclésiale ne changea mais leurs évêques participent aux synodes de l'Église de Grèce à la suite de l'accord de 1928 entre les deux Églises. Cette double juridiction, exceptionnelle dans l'Orthodoxie, justifie la présence des deux primats lors de la visite du Pape.
Source: RV
Le 26 mars, la Mutuelle Saint-Christophe: plus de 40 médecins et professionnels de santé, ainsi que Mgr Jean de Charioupolis et Mlle Roxana Iliescu – attachée en affaires sociales auprès de l’Ambassade roumaine à Paris, ont participé à la présentation de l’association qui a pour but “de créer un réseau d’information, d’entraide et de communication entre les professionnels de santé selon les principes de la bioéthique médicale chrétienne orthodoxe afin d’améliorer la prise en charge des patients, tant médicalement que psychologiquement”. Le Dr. Marc Andronikof, chef de service des urgences de l’hôpital Antoine Béclère à Clamart et auteur de plusieurs livres et articles sur les questions de bioéthique, est également intervenu en tant qu’invité spécial. Nous vous invitons à regarder l’enregistrement vidéo de l’évènement.
Le DREE du Patriarcat de Moscou annonce que l’Eglise catholique romaine va, en coopération avec l’Eglise orthodoxe russe, contribuer à la restauration des édifices religieux qui ont été détruits en Syrie. Les délégations des deux entités ecclésiales ont procédé les 6 et 7 avril dernier à des consultations avec les responsables des Eglises locales et se sont rendues dans les endroits où se trouvent les réfugiés.
La délégation de l’EOR comporte le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du DREE pour les relations interchrétiennes, celle de l’Eglise catholique par Monseigneur Paul Pezzi, responsable de l’archevêché de la Mère de Dieu à Moscou. Le fonds catholique « Eglises en détresse » fait également partie de la délégation.
La délégation de l’EOR comporte le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du DREE pour les relations interchrétiennes, celle de l’Eglise catholique par Monseigneur Paul Pezzi, responsable de l’archevêché de la Mère de Dieu à Moscou. Le fonds catholique « Eglises en détresse » fait également partie de la délégation.
Le père Stéphane a déclaré : « Jamais encore les deux Eglises n’ont été les initiatrices conjointes d’un projet qui sera conduit pour aider les chrétiens du Proche-Orient. Il s’agit bien sûr de l’un des résultats des accords réalisés à La Havane.
Les primats des deux Eglises y avaient décidé lé 12 février 2016 de prendre d’urgence des mesures conjointes afin de remédier à la situation désastreuses des Eglises au Proche-Orient ainsi que d’autres groupes de la population. Il nous faut entreprendre tout ce qui nous est possible afin de contribuer au retour des chrétiens dans leurs maisons, dans leurs villes, à ce qu’ils puissent reprendre une vie normale. Leurs églises doivent être reconstruites ».
Lien Interfax et DREE Traduction "PO"
***
Pendant leur séjour à Beyrouth, les délégués ont rencontré le Patriarche maronite Bechar Boutros Rahi et le nonce apostolique au Liban, l’archevêque Giordano Caccia. L’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du Patriarche de Moscou et de toute la Russie auprès du Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, participaient à ces rencontres. Ensuite, la délégation est allée à Zahleh, importante agglomération de la vallée de Beqaa, où sont concentrés environ deux cent mille réfugiés ayant fui la Syrie embrasée par la guerre. Les représentants de l’Église orthodoxe russe et de l’Église catholique romaine ont visité le camp temporaire des réfugiés, où ont trouvé refuge aussi bien des chrétiens que des musulmans. Ils ont rencontré les chefs des principales communautés chrétiennes de cette partie du Liban, le métropolite Antoine de Zahleh et de Baalbek (Église orthodoxe d’Antioche), le métropolite Issam Darwish de Fourzol, Zahleh et Beqaa (Église melkite). Ensuite, les délégués ont visité l’un des réfectoires organisés par les services sociaux de l’Église, où sont distribués quotidiennement des repas aux réfugiés et aux nécessiteux.
Un séminaire a eu lieu à Zahleh, pendant lequel les représentants de l’Église orthodoxe d’Antioche et de l’Église melkite ont pu décrire en détail la situation humanitaire dans la région de Bekaa et les efforts entrepris par les communautés chrétiennes locales pour aider les réfugiés de Syrie.
Le 7 avril, la délégation orthodoxe-catholique est arrivée à Damas, où elle s’est rendue à la cathédrale de l’Église orthodoxe d’Antioche, dont elle a rencontré plusieurs hiérarques. Détaillant le projet en cours de réalisation, le hiéromoine Stéphane (Igoumnov) a parlé du rôle prioritaire de l’Église orthodoxe d’Antioche dans la coordination du projet au niveau local, en tant qu’elle est la communauté chrétienne la plus importante et la plus traditionnelle de Syrie.
Le même jour, la délégation a été reçue par Sa Sainteté le Patriarche syro-jacobite Mar Ignace Ephrem II. Le chef de l’Église syro-jacobite a souligné l’importance de l’initiative entreprise par le Patriarcat de Moscou et le Saint Siège. Il a parlé des derniers changements dans la situation en Syrie, y compris de la récente libération de la ville d’Al-Karyatein, dont la plupart des habitants sont des fidèles de l’Église syro-jacobite. Sa Sainteté a donné une haute appréciation du rôle de la Russie dans ces évènements et a transmis sa gratitude au peuple russe.
La deuxième partie du séminaire sur la situation humanitaire causée par la crise syrienne a eu lieu à Damas. La réunion, qui avait lieu dans les locaux du Patriarcat melkite, a réuni des représentants de l’Église orthodoxe d’Antioche, de l’Église syro-jacobite, de l’Église melkite, de l’Église syro-catholique, de l’église catholique arménienne, de l’Église maronite, ainsi que le nonce apostolique à Damas. Les représentants des différentes confessions chrétiennes de Syrie ont parlé de la situation dans les régions du pays qui ont le plus souffert des terroristes et de l’expérience d’aide humanitaire à destination des populations ayant survécu à cette tragédie. Ils ont souligné que l’aide organisée par les communautés chrétiennes de la région était accordée aux syriens sinistrés indépendamment de leur appartenance religieuse et profitait aussi bien aux chrétiens qu’aux musulmans.
Les représentants des Églises de Syrie ont constaté que la situation s’était sensiblement améliorée ces derniers temps, et ont exprimé leur gratitude au gouvernement russe pour son rôle décisif dans la lutte contre le terrorisme et la résolution de la crise syrienne. Les participants de la rencontre ont défini plusieurs objectifs d’importance, qui doivent être atteints pour parvenir au but principal : la préservation de la présence chrétienne dans la région. Parmi ces objectifs : la nécessité de restaurer les églises et les monastères, qui sont traditionnellement des centres de cohésion des communautés chrétiennes, l’assurance pour les populations, en particulier pour les jeunes, de trouver un travail, la restauration de l’infrastructure économique. Les Syriens attendent l’aide de la communauté internationale dès la fin de la guerre dans leur pays pour parvenir à ces objectifs. Tous ont constaté que les chrétiens ne souhaitaient pas quitter leur terre natale de Syrie, aspiraient à rentrer dans leurs villes et leurs villages dès qu’ils en auraient la possibilité. Le peuple syrien est prêt à œuvrer pour la restauration de la Patrie.
La nécessité de renforcer la coordination du travail humanitaire entre les différentes confessions chrétiennes de Syrie a été soulignée. La présente rencontre, a-t-on constaté, y contribue. Ses participants ont remercié l’Église orthodoxe russe, le Saint Siège et l’Aide à l’Église en détresse pour l’organisation de ces manifestations. Il a particulièrement été souligné que la rencontre de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et Sa Sainteté le Pape François de Rome, leaders des plus grandes communautés chrétiennes du monde, ainsi que la déclaration signée à cette occasion, avaient été un signe d’espérance pour les chrétiens du Proche Orient, stimulant la coopération interconfessionnelle dans la région.
Les consultations entreprises durant le voyage de la délégation catholique-orthodoxe en Syrie et au Liban avec les confessions locales serviront de base à l’élaboration de projets communs pour le soutien des frères et sœurs en détresse. L’un des principaux objectifs dans les premiers temps est la nécessité d’établir une liste détaillée des sanctuaires chrétiens, églises et monastères, détruits pendant les opérations militaires en Syrie, ainsi que le renforcement du témoignage commun des chrétiens sur la tragédie syrienne.
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Les primats des deux Eglises y avaient décidé lé 12 février 2016 de prendre d’urgence des mesures conjointes afin de remédier à la situation désastreuses des Eglises au Proche-Orient ainsi que d’autres groupes de la population. Il nous faut entreprendre tout ce qui nous est possible afin de contribuer au retour des chrétiens dans leurs maisons, dans leurs villes, à ce qu’ils puissent reprendre une vie normale. Leurs églises doivent être reconstruites ».
Lien Interfax et DREE Traduction "PO"
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Pendant leur séjour à Beyrouth, les délégués ont rencontré le Patriarche maronite Bechar Boutros Rahi et le nonce apostolique au Liban, l’archevêque Giordano Caccia. L’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du Patriarche de Moscou et de toute la Russie auprès du Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, participaient à ces rencontres. Ensuite, la délégation est allée à Zahleh, importante agglomération de la vallée de Beqaa, où sont concentrés environ deux cent mille réfugiés ayant fui la Syrie embrasée par la guerre. Les représentants de l’Église orthodoxe russe et de l’Église catholique romaine ont visité le camp temporaire des réfugiés, où ont trouvé refuge aussi bien des chrétiens que des musulmans. Ils ont rencontré les chefs des principales communautés chrétiennes de cette partie du Liban, le métropolite Antoine de Zahleh et de Baalbek (Église orthodoxe d’Antioche), le métropolite Issam Darwish de Fourzol, Zahleh et Beqaa (Église melkite). Ensuite, les délégués ont visité l’un des réfectoires organisés par les services sociaux de l’Église, où sont distribués quotidiennement des repas aux réfugiés et aux nécessiteux.
Un séminaire a eu lieu à Zahleh, pendant lequel les représentants de l’Église orthodoxe d’Antioche et de l’Église melkite ont pu décrire en détail la situation humanitaire dans la région de Bekaa et les efforts entrepris par les communautés chrétiennes locales pour aider les réfugiés de Syrie.
Le 7 avril, la délégation orthodoxe-catholique est arrivée à Damas, où elle s’est rendue à la cathédrale de l’Église orthodoxe d’Antioche, dont elle a rencontré plusieurs hiérarques. Détaillant le projet en cours de réalisation, le hiéromoine Stéphane (Igoumnov) a parlé du rôle prioritaire de l’Église orthodoxe d’Antioche dans la coordination du projet au niveau local, en tant qu’elle est la communauté chrétienne la plus importante et la plus traditionnelle de Syrie.
Le même jour, la délégation a été reçue par Sa Sainteté le Patriarche syro-jacobite Mar Ignace Ephrem II. Le chef de l’Église syro-jacobite a souligné l’importance de l’initiative entreprise par le Patriarcat de Moscou et le Saint Siège. Il a parlé des derniers changements dans la situation en Syrie, y compris de la récente libération de la ville d’Al-Karyatein, dont la plupart des habitants sont des fidèles de l’Église syro-jacobite. Sa Sainteté a donné une haute appréciation du rôle de la Russie dans ces évènements et a transmis sa gratitude au peuple russe.
La deuxième partie du séminaire sur la situation humanitaire causée par la crise syrienne a eu lieu à Damas. La réunion, qui avait lieu dans les locaux du Patriarcat melkite, a réuni des représentants de l’Église orthodoxe d’Antioche, de l’Église syro-jacobite, de l’Église melkite, de l’Église syro-catholique, de l’église catholique arménienne, de l’Église maronite, ainsi que le nonce apostolique à Damas. Les représentants des différentes confessions chrétiennes de Syrie ont parlé de la situation dans les régions du pays qui ont le plus souffert des terroristes et de l’expérience d’aide humanitaire à destination des populations ayant survécu à cette tragédie. Ils ont souligné que l’aide organisée par les communautés chrétiennes de la région était accordée aux syriens sinistrés indépendamment de leur appartenance religieuse et profitait aussi bien aux chrétiens qu’aux musulmans.
Les représentants des Églises de Syrie ont constaté que la situation s’était sensiblement améliorée ces derniers temps, et ont exprimé leur gratitude au gouvernement russe pour son rôle décisif dans la lutte contre le terrorisme et la résolution de la crise syrienne. Les participants de la rencontre ont défini plusieurs objectifs d’importance, qui doivent être atteints pour parvenir au but principal : la préservation de la présence chrétienne dans la région. Parmi ces objectifs : la nécessité de restaurer les églises et les monastères, qui sont traditionnellement des centres de cohésion des communautés chrétiennes, l’assurance pour les populations, en particulier pour les jeunes, de trouver un travail, la restauration de l’infrastructure économique. Les Syriens attendent l’aide de la communauté internationale dès la fin de la guerre dans leur pays pour parvenir à ces objectifs. Tous ont constaté que les chrétiens ne souhaitaient pas quitter leur terre natale de Syrie, aspiraient à rentrer dans leurs villes et leurs villages dès qu’ils en auraient la possibilité. Le peuple syrien est prêt à œuvrer pour la restauration de la Patrie.
La nécessité de renforcer la coordination du travail humanitaire entre les différentes confessions chrétiennes de Syrie a été soulignée. La présente rencontre, a-t-on constaté, y contribue. Ses participants ont remercié l’Église orthodoxe russe, le Saint Siège et l’Aide à l’Église en détresse pour l’organisation de ces manifestations. Il a particulièrement été souligné que la rencontre de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et Sa Sainteté le Pape François de Rome, leaders des plus grandes communautés chrétiennes du monde, ainsi que la déclaration signée à cette occasion, avaient été un signe d’espérance pour les chrétiens du Proche Orient, stimulant la coopération interconfessionnelle dans la région.
Les consultations entreprises durant le voyage de la délégation catholique-orthodoxe en Syrie et au Liban avec les confessions locales serviront de base à l’élaboration de projets communs pour le soutien des frères et sœurs en détresse. L’un des principaux objectifs dans les premiers temps est la nécessité d’établir une liste détaillée des sanctuaires chrétiens, églises et monastères, détruits pendant les opérations militaires en Syrie, ainsi que le renforcement du témoignage commun des chrétiens sur la tragédie syrienne.
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Enfin !
C’est depuis le 16 juillet 1054, date de la séparation entre Byzance et Rome, que nous attendions la rencontre de La Havane du 12 février 2016 entre le pape François et le patriarche Cyrille.
Cette attente ne se situait que dans l’abstrait, nous nous limitions, siècle après siècle, à proclamer de liturgie en liturgie ainsi que dans nos bréviaires l’affirmation contenue dans le Symbole de la foi : « Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. »
Pendant près de mille ans l’Église a souffert dans son corps de graves troubles respiratoires : « ses deux poumons » (admirable image trouvée par Jean-Paul II), Occident et Orient, fonctionnaient chacun de par soi-même.
L’Église, corps du Christ, ne pouvait qu’en être affectée, ne pouvait qu’en pâtir ! D’autant plus que « sur le terrain » les césures ne se limitaient pas au filioque, au dogme de l’Immaculée Conception, à la préséance de l’évêque de Rome ou à la réalité du Purgatoire… Les animosités et les rejets entre catholiques et orthodoxes ont bel et bien existé !
C’est depuis le 16 juillet 1054, date de la séparation entre Byzance et Rome, que nous attendions la rencontre de La Havane du 12 février 2016 entre le pape François et le patriarche Cyrille.
Cette attente ne se situait que dans l’abstrait, nous nous limitions, siècle après siècle, à proclamer de liturgie en liturgie ainsi que dans nos bréviaires l’affirmation contenue dans le Symbole de la foi : « Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. »
Pendant près de mille ans l’Église a souffert dans son corps de graves troubles respiratoires : « ses deux poumons » (admirable image trouvée par Jean-Paul II), Occident et Orient, fonctionnaient chacun de par soi-même.
L’Église, corps du Christ, ne pouvait qu’en être affectée, ne pouvait qu’en pâtir ! D’autant plus que « sur le terrain » les césures ne se limitaient pas au filioque, au dogme de l’Immaculée Conception, à la préséance de l’évêque de Rome ou à la réalité du Purgatoire… Les animosités et les rejets entre catholiques et orthodoxes ont bel et bien existé !
UN PEU D'HISTOIRE
Revenons en arrière. En 1943, Staline, en passe d’être défait par le Reich nazi, « réhabilite » l’Église orthodoxe (dont l’existence, à la veille de la guerre, n’était que nominale), fait sortir du bagne trois métropolites, rouvre des paroisses, des séminaires, des monastères. Ceci pour mieux mobiliser les croyants.
Son successeur, Nikita Khrouchtchev, conduit une campagne antireligieuse féroce : en 1962 il promet de montrer dans une quinzaine d’années le dernier pope à la télévision. Mais il est difficile de venir à bout du Christ. Puis, comme par miracle, le pouvoir brejnevien prend conscience de « l’utilité » de l’Église dans la campagne de propagande quasi cosmique qu’il mène pour « la paix et le désarmement » (pour mieux te manger, mon enfant).
L’Orthodoxie russe est missionnée pour siéger au COE de Genève. Important chassé-croisé de délégations ecclésiales de tout bord pour la paix et l’amitié entre les peuples. Oppressions sur le terrain, et en même temps vitrine prospère tournée vers le monde libre. C’est là que surgit le personnage devenu historique du métropolite Nicodème (Rotov, 1929-1978), devenu président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou (DREE). Il passe en Europe autant de temps qu’en URSS. C’est l’ère de Vatican II.... Lire l'intégralité de l'article.
Source : La Nef N°280 d'avril 2016
Revenons en arrière. En 1943, Staline, en passe d’être défait par le Reich nazi, « réhabilite » l’Église orthodoxe (dont l’existence, à la veille de la guerre, n’était que nominale), fait sortir du bagne trois métropolites, rouvre des paroisses, des séminaires, des monastères. Ceci pour mieux mobiliser les croyants.
Son successeur, Nikita Khrouchtchev, conduit une campagne antireligieuse féroce : en 1962 il promet de montrer dans une quinzaine d’années le dernier pope à la télévision. Mais il est difficile de venir à bout du Christ. Puis, comme par miracle, le pouvoir brejnevien prend conscience de « l’utilité » de l’Église dans la campagne de propagande quasi cosmique qu’il mène pour « la paix et le désarmement » (pour mieux te manger, mon enfant).
L’Orthodoxie russe est missionnée pour siéger au COE de Genève. Important chassé-croisé de délégations ecclésiales de tout bord pour la paix et l’amitié entre les peuples. Oppressions sur le terrain, et en même temps vitrine prospère tournée vers le monde libre. C’est là que surgit le personnage devenu historique du métropolite Nicodème (Rotov, 1929-1978), devenu président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou (DREE). Il passe en Europe autant de temps qu’en URSS. C’est l’ère de Vatican II.... Lire l'intégralité de l'article.
Source : La Nef N°280 d'avril 2016
Ces orthodoxes qui commencent à critiquer ouvertement le processus préconciliaire orthodoxe et ses documents <...> À noter aussi le débat, qui s'annonce fort, sur le caractère œcuménique ou pas du prochain concile de Crête
La dernière charge importante à cet égard est venue le 10 mars dernier, du métropolite Seraphim du Pirée, un des importants diocèses de l'Église orthodoxe de Grèce. Ce dernier vient d'envoyer une lettre « à charge » au saint-synode de l'Église de Grèce contre les documents du futur concile panorthodoxe qui doit se tenir à l'île de Crête du 17 au 27 juin 2016.
Mgr Seraphim critique ouvertement la décision prise à la Synaxis des primats orthodoxes en janvier dernier, de ne faire représenter chaque Úglise orthodoxe au prochain concile que par 24 évêques. Il considère qu'une telle « innovation n'a jamais été vue encore dans l'histoire de l'Église orthodoxe ». Il précise que tous les conciles œcuméniques avaient regroupé non pas une sélection mais le plus grand nombre possible d'évêques.
La dernière charge importante à cet égard est venue le 10 mars dernier, du métropolite Seraphim du Pirée, un des importants diocèses de l'Église orthodoxe de Grèce. Ce dernier vient d'envoyer une lettre « à charge » au saint-synode de l'Église de Grèce contre les documents du futur concile panorthodoxe qui doit se tenir à l'île de Crête du 17 au 27 juin 2016.
Mgr Seraphim critique ouvertement la décision prise à la Synaxis des primats orthodoxes en janvier dernier, de ne faire représenter chaque Úglise orthodoxe au prochain concile que par 24 évêques. Il considère qu'une telle « innovation n'a jamais été vue encore dans l'histoire de l'Église orthodoxe ». Il précise que tous les conciles œcuméniques avaient regroupé non pas une sélection mais le plus grand nombre possible d'évêques.
Photo: de gauche à droite : les métropolites Joseph de Proconnèse, Joël d'Édessa, Séraphim du Pirée (en bleu) et Alexios de Nikaia
« Selon l'ecclésiologie orthodoxe, chaque évêque, indique Mgr Seraphim, porte la dignité épiscopale d'une manière pleine et entière au nom du plérome de l'Église. Il représente son peuple de fidèles et son diocèse qui, le plus petit qu'il soit, fait partie intégrante de l'Église universelle.
Cette innovation porte atteinte, selon Mgr Seraphim, à l'universalité de l'Église et de son épiscopat. Davantage, il a rappelé que la participation aux conciles œcuméniques n'était pas restreinte aux évêques seulement mais elle s'étendait aussi au bas clergé, aux prêtres et diacres ainsi qu'aux moines et laïcs. Ce qui ne sera pas le cas en l'occurrence au prochain concile de Crête, a regretté Mgr Seraphim qui considère que l'organisation du concile de Crête est contraire à la tradition orthodoxe. »
Il va jusqu'à déclarer que ce concile panorthodoxe est un concile sans les orthodoxes !
Accusant par ailleurs les organisateurs du concile de vouloir éviter que certaines voix épiscopales orthodoxes puissent s'opposer aux documents du concile qui seraient contraires à la tradition orthodoxe, il contesta aussi sa dénomination comme « concile panorthodoxe » et non pas comme « concile œcuménique ». Cette dénomination « panorthodoxe » est voulue selon Mgr Seraphim par le patriarche œcuménique car Rome, qui n'est pas en communion avec l'Église orthodoxe, ne participera pas. Mgr Seraphim conteste ce raisonnement et considère que la non-participation de ceux qui sont en rupture de communion avec l'Église orthodoxe pour des raisons doctrinales n'enlève rien à la plénitude de la représentation de l'Église et donc du caractère œcuménique de ce concile.
Sur un autre plan, le métropolite Seraphim a contesté le principe du vote : « Une Église, un vote », inclus dans le règlement du concile adopté lors de la Synaxis de janvier dernier. Ce principe place, selon lui, le droit de vote au niveau des Églises et non plus, comme le veut la tradition, sur le plan de chaque évêque qui a le droit et le devoir de voter en conscience !
Le métropolite Seraphim a porté aussi de sévères critiques au document intitulé « Relations de l'Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien », adopté lors de la Ve Conférence préconciliaire panorthodoxe qui s'est tenue à Genève du 10 au 17 octobre 2015. Il indiquait que l'Église orthodoxe ne dit rien dans ce document sur les hérésies et les déviances apparues depuis le VIIIe siècle. « C'est comme si, depuis le VIIIe siècle, elles ont cessé d'apparaître dans l'histoire de l'Église. » Il a contesté aussi les effets du paragraphe 22 du document en question qui veut que le critère de vérité ne réside « que dans la structure conciliaire de l'Église ».
C'est comme si, commente le métropolite Seraphim, le prochain concile se donne par ces affirmations les bases pour considérer comme infaillibles ses propres décisions. Il ajoute que le critère de vérité n'est pas uniquement dans le concile mais dans la réception de ce concile dans la conscience de l'Église orthodoxe. C'est pour cela, précise-t-il, que beaucoup de conciles censés être œcuméniques ne l'ont pas été par la suite, à défaut de la réception canonique de leur actes par la conscience de l'Église orthodoxe. En conclusion, le métropolite Seraphim a exprimé son désaccord avec l'invitation au concile d'observateurs non orthodoxes, considérant cela comme une pratique de l'Église catholique (Vatican II) qui n'est pas propre à l'Église orthodoxe....
La Métropole du Pirée est un évêché de l'Église orthodoxe de Grèce situé dans le port d'Athènes, à l'ouest de l'agglomération athénienne. Elle compte trente paroisses réparties entre deux municipalités (Le Pirée et Drapetsona) et une partie d'une troisième (le district Saint-Jean-de-Rentis dans la municipalité de Nikaia). Elle a été fondée en janvier 1962 Son évêque est (en 2013) le métropolite Séraphim (Mentzelopoulos), célèbre pour ses positions controversées. Né à Athènes en 1956, il a été nommé le 28 mai 2006.
SUITE - "L'Orient le jour"
« Selon l'ecclésiologie orthodoxe, chaque évêque, indique Mgr Seraphim, porte la dignité épiscopale d'une manière pleine et entière au nom du plérome de l'Église. Il représente son peuple de fidèles et son diocèse qui, le plus petit qu'il soit, fait partie intégrante de l'Église universelle.
Cette innovation porte atteinte, selon Mgr Seraphim, à l'universalité de l'Église et de son épiscopat. Davantage, il a rappelé que la participation aux conciles œcuméniques n'était pas restreinte aux évêques seulement mais elle s'étendait aussi au bas clergé, aux prêtres et diacres ainsi qu'aux moines et laïcs. Ce qui ne sera pas le cas en l'occurrence au prochain concile de Crête, a regretté Mgr Seraphim qui considère que l'organisation du concile de Crête est contraire à la tradition orthodoxe. »
Il va jusqu'à déclarer que ce concile panorthodoxe est un concile sans les orthodoxes !
Accusant par ailleurs les organisateurs du concile de vouloir éviter que certaines voix épiscopales orthodoxes puissent s'opposer aux documents du concile qui seraient contraires à la tradition orthodoxe, il contesta aussi sa dénomination comme « concile panorthodoxe » et non pas comme « concile œcuménique ». Cette dénomination « panorthodoxe » est voulue selon Mgr Seraphim par le patriarche œcuménique car Rome, qui n'est pas en communion avec l'Église orthodoxe, ne participera pas. Mgr Seraphim conteste ce raisonnement et considère que la non-participation de ceux qui sont en rupture de communion avec l'Église orthodoxe pour des raisons doctrinales n'enlève rien à la plénitude de la représentation de l'Église et donc du caractère œcuménique de ce concile.
Sur un autre plan, le métropolite Seraphim a contesté le principe du vote : « Une Église, un vote », inclus dans le règlement du concile adopté lors de la Synaxis de janvier dernier. Ce principe place, selon lui, le droit de vote au niveau des Églises et non plus, comme le veut la tradition, sur le plan de chaque évêque qui a le droit et le devoir de voter en conscience !
Le métropolite Seraphim a porté aussi de sévères critiques au document intitulé « Relations de l'Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien », adopté lors de la Ve Conférence préconciliaire panorthodoxe qui s'est tenue à Genève du 10 au 17 octobre 2015. Il indiquait que l'Église orthodoxe ne dit rien dans ce document sur les hérésies et les déviances apparues depuis le VIIIe siècle. « C'est comme si, depuis le VIIIe siècle, elles ont cessé d'apparaître dans l'histoire de l'Église. » Il a contesté aussi les effets du paragraphe 22 du document en question qui veut que le critère de vérité ne réside « que dans la structure conciliaire de l'Église ».
C'est comme si, commente le métropolite Seraphim, le prochain concile se donne par ces affirmations les bases pour considérer comme infaillibles ses propres décisions. Il ajoute que le critère de vérité n'est pas uniquement dans le concile mais dans la réception de ce concile dans la conscience de l'Église orthodoxe. C'est pour cela, précise-t-il, que beaucoup de conciles censés être œcuméniques ne l'ont pas été par la suite, à défaut de la réception canonique de leur actes par la conscience de l'Église orthodoxe. En conclusion, le métropolite Seraphim a exprimé son désaccord avec l'invitation au concile d'observateurs non orthodoxes, considérant cela comme une pratique de l'Église catholique (Vatican II) qui n'est pas propre à l'Église orthodoxe....
La Métropole du Pirée est un évêché de l'Église orthodoxe de Grèce situé dans le port d'Athènes, à l'ouest de l'agglomération athénienne. Elle compte trente paroisses réparties entre deux municipalités (Le Pirée et Drapetsona) et une partie d'une troisième (le district Saint-Jean-de-Rentis dans la municipalité de Nikaia). Elle a été fondée en janvier 1962 Son évêque est (en 2013) le métropolite Séraphim (Mentzelopoulos), célèbre pour ses positions controversées. Né à Athènes en 1956, il a été nommé le 28 mai 2006.
SUITE - "L'Orient le jour"
Monseigneur Nestor, accompagné par le protodiacre Alexis Sobolev, s’est rendu, en cette semaine de la Sainte Croix, à l’église Saint Michel l’Archange à Altea (Alicante).
Le 2 avril il y a dit les vêpres, la Sainte Croix a été érigée au centre de l’église. Le 3 avril il y a célébré la divine liturgie. Au cours de son homélie l’évêque a exprimé sa gratitude au père Adam Kondratiouk pour ses accomplissements.
Monseigneur Nestor a annoncé que le père Adam était affecté à la nouvelle paroisse Saint Séraphin de Sarov à Benidorm. Mgr Nestor a ensuite présenté à la communauté le père Yaroslav Pirkovsky, nouveau recteur de l’église d’Altea. Auparavant le père Yaroslav desservait l’église Saint Job de Potchaev à Murcia.
Le 2 avril il y a dit les vêpres, la Sainte Croix a été érigée au centre de l’église. Le 3 avril il y a célébré la divine liturgie. Au cours de son homélie l’évêque a exprimé sa gratitude au père Adam Kondratiouk pour ses accomplissements.
Monseigneur Nestor a annoncé que le père Adam était affecté à la nouvelle paroisse Saint Séraphin de Sarov à Benidorm. Mgr Nestor a ensuite présenté à la communauté le père Yaroslav Pirkovsky, nouveau recteur de l’église d’Altea. Auparavant le père Yaroslav desservait l’église Saint Job de Potchaev à Murcia.
Le 6 avril l’évêque s’est rendu à l’église Saint Georges à Valence. Lui concélébraient l’archiprêtre Serge Prossandeiev et le protodiacre Alexis Sobolev. Parmi les fidèles il y avait l’archiprêtre Vladimir Levtcheniouk (Eglise orthodoxe d’Ukraine, patriarcat de Moscou).
Le 7 avril, fête de l’Annonciation, Monseigneur Nestor a présidé la divine liturgie à l’église de l’Annonciation à Barcelone, capitale de la Catalogne. Lui concélébraient l’higoumène Séraphin (Pavlov), recteur de la paroisse, le père Georges Pinko, le père Basile Stopouriak ainsi que le protodiacre Alexis Sobolev.
L’évêque a offert à chacun des fidèles un ouvrage consacré au défunt père Serge Chévitch Etait présent à l’office le directeur adjoint du service pour les affaires religieuses du gouvernement de la Catalogne.
La visite pastorale se poursuit
Lien et Photos
Le 7 avril, fête de l’Annonciation, Monseigneur Nestor a présidé la divine liturgie à l’église de l’Annonciation à Barcelone, capitale de la Catalogne. Lui concélébraient l’higoumène Séraphin (Pavlov), recteur de la paroisse, le père Georges Pinko, le père Basile Stopouriak ainsi que le protodiacre Alexis Sobolev.
L’évêque a offert à chacun des fidèles un ouvrage consacré au défunt père Serge Chévitch Etait présent à l’office le directeur adjoint du service pour les affaires religieuses du gouvernement de la Catalogne.
La visite pastorale se poursuit
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Texte proposé par Émilie van Tack
Cette année 2016, les Orthodoxes célèbrent de nouveau Pâques le 1er mai, comme ce fut le cas récemment encore en 2011, après 2005 et 1994.
Comment se fait-il que cette année, une fois de plus, nous fêtions Pâques aussi tardivement? Quelle est la signification de ce retard? Comment s'explique-t-il? Est-il simplement un accident inévitable?
Dans un article paru en 1994 dans Les nouvelles de Saint Serge, (N°18, 1994, p. 10-14) le professeur Nicolas Ossorguine avait déjà dénoncé cette anomalie.
Les Pères du IVième siècle considéraient le moment de l'équinoxe de printemps comme l'icône astronomique de la fête de Pâques, victoire de la lumière divine sur les ténèbres spirituelles. Le soleil éclaire alors en effet toutes les parties de la terre d'un éclat identique, et il se produit comme un triomphe de la lumière du soleil sur l'obscurité cosmique
Cette année 2016, les Orthodoxes célèbrent de nouveau Pâques le 1er mai, comme ce fut le cas récemment encore en 2011, après 2005 et 1994.
Comment se fait-il que cette année, une fois de plus, nous fêtions Pâques aussi tardivement? Quelle est la signification de ce retard? Comment s'explique-t-il? Est-il simplement un accident inévitable?
Dans un article paru en 1994 dans Les nouvelles de Saint Serge, (N°18, 1994, p. 10-14) le professeur Nicolas Ossorguine avait déjà dénoncé cette anomalie.
Les Pères du IVième siècle considéraient le moment de l'équinoxe de printemps comme l'icône astronomique de la fête de Pâques, victoire de la lumière divine sur les ténèbres spirituelles. Le soleil éclaire alors en effet toutes les parties de la terre d'un éclat identique, et il se produit comme un triomphe de la lumière du soleil sur l'obscurité cosmique
Que devrions-nous faire pour éviter que Pâques ne soit à nouveau fêtée lorsque l'hémisphère sud s'enfonce déjà dans l'obscurité?
Pour alimenter cette réflexion, nous désirons rappeler à la mémoire des Orthodoxes l'article de Nicolas Ossorguine qui a conservé aujourd'hui toute sa pertinence.
LA DATE DE PÂQUES ORTHODOXE, LE 1er MAI 1994
En 1994, les Chrétiens occidentaux célèbrent Pâques le 3 avril, alors que les Orthodoxes la fêtent quatre semaines plus tard, le 1er mai.
En réalité, une date aussi tardive pour la fête de Pâques n'a aucun fondement légitime puisqu'elle ne respecte pas la règle établie au IVième siècle par les Pères du 1er Concile Œcuménique de 325 concernant la date de célébration de Pâques. Rappelons cette règle, dite formule de Nicée:
Il convient de célébrer la fête Pâques le premier dimanche
après la première pleine lune qui suit l'équinoxe de printemps
Ainsi cette formule se décompose, peut-on dire, en trois "moments", qui doivent se succéder:
- premier "moment" - l'équinoxe de printemps
- deuxième "moment" - la pleine lune
- troisième "moment" - le dimanche
Malgré l'avis (erroné) des partisans de l'ancien style, (calendrier julien), qui prétendent qu'historiquement on ignore l'origine de la date de la formule de Nicée, il convient d'attirer l'attention sur l'existence d'un document grec très précieux du IVième siècle intitulé Une homélie anatolienne sur la date de Pâques en l'an 387 , qui explique cette formule en détails. Cette homélie était motivée par le fait que, en 387, pour la première fois depuis le 1er Concile Œcuménique, c'est-à-dire après quelques 62 ans, les conditions cosmiques (la position de la terre et de la lune par rapport au soleil) étaient telles que qu'en appliquant la formule de Nicée le jour de Pâques tombait un 25 avril. Ce fait provoqua le trouble parmi les chrétiens qui craignaient que la date ne fut trop tardive (!). L'auteur du document explique en détail le principe "nicéen" et sa signification, et démontre ainsi qu'une célébration exceptionnellement tardive de Pâques en 387 était incorrecte.
L'homélie anatolienne montre avec précision que dès le IVième siècle c'est-à-dire bien avant l'établissement même des tables du comput pascal (VIIième-VIIIième siècle), une tradition écrite existait déjà dans l'Eglise. Nous l'avons appelée plus haut formule de Nicée. L'application de cette formule exigeait la conformité scrupuleuse de tous les "moments": équinoxe de printemps, pleine lune, dimanche (cf. plus haut) dès leur apparition effective (équinoxe de printemps et pleine lune) et non à leur date calendaire qui, comme chacun devrait savoir, cesse de correspondre tôt ou tard à la réalité.
Ce document nous donne encore quelques renseignements importants concernant la date de Pâques, qui montrent qu'à notre époque, il existe une série d'idées reçues incorrectes à ce sujet. Tout cela affecte la clarté, la beauté, la simplicité et la profondeur du principe même. En voici deux exemples:
1) premier exemple: la pâque juive doit soit disant précéder la fête chrétienne de Pâques. Or, selon l'homélie anatolienne, celle-ci n'entretient aucun rapport avec la pâque juive (cf. page 120, §12 de ce document). cette idée est donc non seulement fausse mais superflue.
Le Christ n'a-t-Il pas accompli "la Pâque de la loi"? N'est-il pas l'agneau offert en sacrifice pour le monde, "l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde" (Jean, 1, 29)? Cet Agneau n'a-t-il pas été préfiguré par l'agneau vétérotestamentaire? Le Sacrifice et la Résurrection du Christ comprenant le monde entier (y compris les Juifs), accomplissent et réalisent toutes les préfigurations de l'Ancien Testament, prennent le relai spirituel de la pâque juive, la rendant ainsi caduque. Touts juxtaposition de celle-ci avec la Pâques chrétienne devient anachronique et dénuée de sens. Il conviendrait de réfléchir sérieusement à cette question.
A propos de la pâque juive, n'oublions pas que le deuxième temps de la formule de Nicée, c'est-à-dire la pleine lune de printemps, est précisément la pâque vétérotestamentaire et en même temps l'image du Christ incarné. [Que l'on veuille bien considérer] le stichère du premier dimanche après Noël qui évoque sous forme de lune ensanglantée l'image prophétique de l'incarnation du Christ (Joël, 3,4), qui "s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur la croix" (Philippiens, 2,8) et ressuscité le troisième jour, premier dimanche (troisième temps de la formule) après cette pleine lune.
Ainsi, le fête chrétienne de Pâques est toujours précédée de la pleine lune de la pâque vétérotestamentaire.
Quant aux Juifs contemporains, qui ne connaissent pas le Christ et commémorent pour leur pâque la sortie d'Egypte, espérons qu'ils atteignent un jour la vraie Terre promise et chantent à la Mère de Dieu "Réjouis-toi, Terre promise"(Acathiste à la Mère de Dieu, 7ième ikos, samedi de la cinquième semaine du Carême)!
2) deuxième exemple: l'affirmation que trois jours au moins doivent s'écouler entre la pleine lune et le jour de la Pâques est une idée fausse.
Conformément à l'homélie anatolienne, si la pleine lune de printemps tombe un samedi, Pâques est fêtée le jour suivant (p. 166, §53). Ce témoignage est très important car il montre que la pleine lune pascale peut apparaître à partir du dimanche des Rameaux n'importe quel jour de la Semaine Sainte jusqu'au Samedi Saint inclus. L'auteur de notre document explique en détail, lorsqu'il parle de la pleine lune de 387, qu'elle dure tout le dimanche (des Rameaux) jusqu'au Lundi Saint. Par conséquent il n'est pas possible d'admettre que cette pleine lune appartienne au samedi qui précède et qu'on puisse fêter Pâques une semaine plus tôt, c'est-à-dire le 18 et non le 25 avril.
Cette année, en 1994, les Orthodoxes fêtent Pâques après la deuxième pleine lune (première lune - le 27 mars, la deuxième - le 25 avril)!
Pour se justifier, on se réfère vainement au comput pascal, établi il y a plus de 1000 ans suivant le calendrier julien (ancien calendrier), lorsque le 21 mars devait coïncider avec l'équinoxe de printemps. Il en était ainsi au IVième siècle mais au XXième siècle, à cause du retard pris par le calendrier sur le temps solaire, le jour de l'équinoxe de printemps a lieu 13 jours plus tôt (le 8 mars selon l'ancien calendrier). Quant aux dates des pleines lunes indiquées dans les "tables" d'après le comput pascal, elles retardent à notre époque de3-4 jours.
Rappelons brièvement la raison du retard de l'équinoxe de printemps suivant le calendrier julien.
Le calendrier solaire julien (qui suit l'année tropique et non astronomique comme l'imaginent certains partisans de celui-ci) fut adopté dans l'empire romain en 46 avant Jésus-Christ, lorsque l'équinoxe de printemps coïncidait avec le 25 mars (il en était encore ainsi au temps du Christ). Ce calendrier julien retarde par rapport au temps solaire de 1 jour tous les 128 ans. Il n'est pas difficile alors de calculer que vers la moitié du IVième siècle le retard atteignait 4 jours, et que l'équinoxe de printemps correspondait alors au 21 mars.
L'histoire de l'Eglise nous apprend que, dans les débats du IVième siècle sur la date de Pâques, l'Eglise d'Alexandrie était bien renseignée quant au moment de l'équinoxe de printemps (21 mars) mais l'Eglise romaine, en revanche, insistait sur la date qui lui était habituelle du 25 mars (comme les partisans du calendrier julien aujourd'hui, pourrait-on dire). Finalement, l'Eglise romaine a cédé devant l'objectivité scientifique et toute l'Eglise chrétienne a adopté le 21 mars comme jour d'équinoxe. Cependant aucune mesure n'a été prise pour empêcher que le calendrier julien prenne du retard et celui-ci à continué à s'accumuler.
Au XVIième siècle ce retard a attient 10 jours (l'équinoxe correspondait alors au 11 mars). En occident, pendant le pontificat du pape Grégoire XIII, on apporta la correction nécessaire au calendrier solaire qui permit de réduire considérablement le retard (1 jour en 3200 ans). Le calendrier corrigé a pris le nom de grégorien. Et c'est depuis ce moment-là qu'il y a deux calendriers - 2 styles: l'ancien et le nouveau. D'après le nouveau style, l'équinoxe de printemps tombe les 20-21 mars comme au IVième siècle. En revanche, selon l'ancien style (calendrier julien), au XXième siècle le retard sur le temps solaire a atteint 13 jours. Conformément au comput pascal, le jour de l'équinoxe continue de correspondre au 21 mars (calendrier julien) alors qu'en réalité il correspond maintenant au 8 mars de ce même calendrier.
Voyons maintenant les dates du calendrier au IVième siècle, quand d'après le calendrier julien le jour de l'équinoxe tombait le 21 mars; à notre époque, cela correspond exactement aux dates du calendrier grégorien (nouveau style). Autrement dit, le nouveau style tel qu'il est vécu à notre époque correspond exactement au calendrier julien du IVième siècle. Ainsi, le 1er mai 1994 (nouveau style) correspond exactement à la date du 1er mai 387! Et comme il a été dit plus haut que le 25 avril apparaissait déjà comme date-limite, il paraît évident que la date du 1er mai qui se situe après la deuxième pleine lune, ne respecte plus le principe de la formule de Nicée.
En conclusion, nous pouvons dire que dans ce problème concernant la date de Pâques qui semble compliqué, nous devons distinguer deux aspects: l'un - de principe (la formule de Nicée), qui par son contenu est parfaitement simple, compréhensible et riche de sens. L'autre aspect - technique, concerne l'application pratique de ce principe.cet aspect est lié aux calculs compliqués concernant le mouvement de la terre et de la lune par rapport au soleil. Il faut être bien naïf pour croire que ces calculs ont pu être faits une fois pour toutes. Sans vouloir entrer dans des détails techniques, ne serait-il pas plus opportun de faire confiance aux spécialistes qui peuvent sans aucune difficulté prévoir avec exactitude et beaucoup d'années à l'avance le jour de l'équinoxe, de la pleine lune et tout ce qu'il faut pour l'application de la formule de Nicée?
Pratiquement, il suffit de prendre un agenda de n'importe quelle année et tous les éléments nous sont donnés: le jour de l'équinoxe appelé "printemps" (le 20 ou le 21 mars), le jour de la pleine lune, et le dimanche qui suit doit être le dimanche de Pâques. Ainsi que nous avons essayé de la montrer plus haut, en nous appuyant sur le document du IVième siècle, ces trois éléments suffisent pour déterminer la date de Pâques.
Mais alors nous voyons poindre un autre problème, celui-ci d'ordre pastoral: la prise de conscience que toute modification du calendrier entraînerait certainement à l'heure actuelle de nouveaux schismes et qu'il est préférable au nom d'une certaine unité de ne pas courir ce risque.
Nous nous permettons de donner deux réponses à cela.
Tout d'abord en parlant d'unité, il convient de distinguer l'unité dans la vérité et l'unité dans l'erreur; si l'on admet qu'il est souhaitable de quitter l'unité dans l'erreur pour se retrouver ensemble dans la vérité, il est naturellement indispensable d'effectuer un long travail préalable d'explication et de préparation. Mais si l'on ne fait rien dans ce domaine, alors cette unité dans l'erreur se transformera en situation de péché. C'est pourquoi nous nous permettons d'émettre le souhait que les responsables de l'Eglise orthodoxe parviennent à un accord total et sans équivoque à ce sujet afin que ce problème devienne clair pur chacun d'eux comme au IVième siècle.
Ayant atteint ce consensus, ces responsables devront en pasteurs attentifs l'expliquer à leurs ouailles. Ainsi, grâce aux nouvelles générations, conscientes de l'importance de ce problème, elle contribueront à éviter ce nouveau schisme. Actuellement, nous ne nous rendons pas compte de la diversité des avis en ce domaine chez les pasteurs de notre Eglise, due parfois à la méconnaissance du problème.
C'est pourquoi, nos hiérarques doivent s'attacher en premier lieu à rétablir l'unanimité chez nos hommes d'Eglise.
Quant aux fidèles, ils ont leur rôle et leur responsabilité dans l'Eglise. Cela leur donne le droit et même le devoir d'être vigilants en connaissance de cause, afin de sauvegarder le respect de la tradition ecclésiale qui nous unit tous dans la vérité et la fidélité à l'Eglise.
.............................;;;
Notes:
1. Editions du cerf, Sources chrétiennes, n°48.
2. Là, il est très important de noter que, lorsque dans la vie liturgique de l'Eglise on parle d'influence cosmique ou d'aspect cosmique, etc. on ne considère que le soleil et la lune c'est-à-dire les deux "luminaires" du 4ième jour de la création, auxquels le Créateur a ordonné d'administrer la lumière, pour que la lumière triomphe finalement des ténèbres. C'est précisément le thème essentiel de la vie liturgique et le calendrier liturgique est en cela différent du calendrier civil que son critère est la lumière qui triomphe des ténèbres. Le calendrier civil, en revanche, n'a pour objectif que le calcul des jours comme unité de temps, sans rapport avec l'aspect lumière/ténèbres.
3.L'année tropique est définie comme l’intervalle de temps, sur Terre, pour que le Soleil retourne à la même position dans le cycle des saisons. (Note de l'éditeur)
4. Intervalle de temps pendant lequel la longitude moyenne du Soleil sur son écliptique croît de 360 degrés. (Note de l'éditeur)
5. Du calendrier sur le temps solaire. (Note de l'éditeur)
6. Du point de vue du temps solaire, le jour de l'équinoxe se situe le jour nommé 8 mars en calendrier julien. (Note de l'éditeur)
Pour alimenter cette réflexion, nous désirons rappeler à la mémoire des Orthodoxes l'article de Nicolas Ossorguine qui a conservé aujourd'hui toute sa pertinence.
LA DATE DE PÂQUES ORTHODOXE, LE 1er MAI 1994
En 1994, les Chrétiens occidentaux célèbrent Pâques le 3 avril, alors que les Orthodoxes la fêtent quatre semaines plus tard, le 1er mai.
En réalité, une date aussi tardive pour la fête de Pâques n'a aucun fondement légitime puisqu'elle ne respecte pas la règle établie au IVième siècle par les Pères du 1er Concile Œcuménique de 325 concernant la date de célébration de Pâques. Rappelons cette règle, dite formule de Nicée:
Il convient de célébrer la fête Pâques le premier dimanche
après la première pleine lune qui suit l'équinoxe de printemps
Ainsi cette formule se décompose, peut-on dire, en trois "moments", qui doivent se succéder:
- premier "moment" - l'équinoxe de printemps
- deuxième "moment" - la pleine lune
- troisième "moment" - le dimanche
Malgré l'avis (erroné) des partisans de l'ancien style, (calendrier julien), qui prétendent qu'historiquement on ignore l'origine de la date de la formule de Nicée, il convient d'attirer l'attention sur l'existence d'un document grec très précieux du IVième siècle intitulé Une homélie anatolienne sur la date de Pâques en l'an 387 , qui explique cette formule en détails. Cette homélie était motivée par le fait que, en 387, pour la première fois depuis le 1er Concile Œcuménique, c'est-à-dire après quelques 62 ans, les conditions cosmiques (la position de la terre et de la lune par rapport au soleil) étaient telles que qu'en appliquant la formule de Nicée le jour de Pâques tombait un 25 avril. Ce fait provoqua le trouble parmi les chrétiens qui craignaient que la date ne fut trop tardive (!). L'auteur du document explique en détail le principe "nicéen" et sa signification, et démontre ainsi qu'une célébration exceptionnellement tardive de Pâques en 387 était incorrecte.
L'homélie anatolienne montre avec précision que dès le IVième siècle c'est-à-dire bien avant l'établissement même des tables du comput pascal (VIIième-VIIIième siècle), une tradition écrite existait déjà dans l'Eglise. Nous l'avons appelée plus haut formule de Nicée. L'application de cette formule exigeait la conformité scrupuleuse de tous les "moments": équinoxe de printemps, pleine lune, dimanche (cf. plus haut) dès leur apparition effective (équinoxe de printemps et pleine lune) et non à leur date calendaire qui, comme chacun devrait savoir, cesse de correspondre tôt ou tard à la réalité.
Ce document nous donne encore quelques renseignements importants concernant la date de Pâques, qui montrent qu'à notre époque, il existe une série d'idées reçues incorrectes à ce sujet. Tout cela affecte la clarté, la beauté, la simplicité et la profondeur du principe même. En voici deux exemples:
1) premier exemple: la pâque juive doit soit disant précéder la fête chrétienne de Pâques. Or, selon l'homélie anatolienne, celle-ci n'entretient aucun rapport avec la pâque juive (cf. page 120, §12 de ce document). cette idée est donc non seulement fausse mais superflue.
Le Christ n'a-t-Il pas accompli "la Pâque de la loi"? N'est-il pas l'agneau offert en sacrifice pour le monde, "l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde" (Jean, 1, 29)? Cet Agneau n'a-t-il pas été préfiguré par l'agneau vétérotestamentaire? Le Sacrifice et la Résurrection du Christ comprenant le monde entier (y compris les Juifs), accomplissent et réalisent toutes les préfigurations de l'Ancien Testament, prennent le relai spirituel de la pâque juive, la rendant ainsi caduque. Touts juxtaposition de celle-ci avec la Pâques chrétienne devient anachronique et dénuée de sens. Il conviendrait de réfléchir sérieusement à cette question.
A propos de la pâque juive, n'oublions pas que le deuxième temps de la formule de Nicée, c'est-à-dire la pleine lune de printemps, est précisément la pâque vétérotestamentaire et en même temps l'image du Christ incarné. [Que l'on veuille bien considérer] le stichère du premier dimanche après Noël qui évoque sous forme de lune ensanglantée l'image prophétique de l'incarnation du Christ (Joël, 3,4), qui "s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur la croix" (Philippiens, 2,8) et ressuscité le troisième jour, premier dimanche (troisième temps de la formule) après cette pleine lune.
Ainsi, le fête chrétienne de Pâques est toujours précédée de la pleine lune de la pâque vétérotestamentaire.
Quant aux Juifs contemporains, qui ne connaissent pas le Christ et commémorent pour leur pâque la sortie d'Egypte, espérons qu'ils atteignent un jour la vraie Terre promise et chantent à la Mère de Dieu "Réjouis-toi, Terre promise"(Acathiste à la Mère de Dieu, 7ième ikos, samedi de la cinquième semaine du Carême)!
2) deuxième exemple: l'affirmation que trois jours au moins doivent s'écouler entre la pleine lune et le jour de la Pâques est une idée fausse.
Conformément à l'homélie anatolienne, si la pleine lune de printemps tombe un samedi, Pâques est fêtée le jour suivant (p. 166, §53). Ce témoignage est très important car il montre que la pleine lune pascale peut apparaître à partir du dimanche des Rameaux n'importe quel jour de la Semaine Sainte jusqu'au Samedi Saint inclus. L'auteur de notre document explique en détail, lorsqu'il parle de la pleine lune de 387, qu'elle dure tout le dimanche (des Rameaux) jusqu'au Lundi Saint. Par conséquent il n'est pas possible d'admettre que cette pleine lune appartienne au samedi qui précède et qu'on puisse fêter Pâques une semaine plus tôt, c'est-à-dire le 18 et non le 25 avril.
Cette année, en 1994, les Orthodoxes fêtent Pâques après la deuxième pleine lune (première lune - le 27 mars, la deuxième - le 25 avril)!
Pour se justifier, on se réfère vainement au comput pascal, établi il y a plus de 1000 ans suivant le calendrier julien (ancien calendrier), lorsque le 21 mars devait coïncider avec l'équinoxe de printemps. Il en était ainsi au IVième siècle mais au XXième siècle, à cause du retard pris par le calendrier sur le temps solaire, le jour de l'équinoxe de printemps a lieu 13 jours plus tôt (le 8 mars selon l'ancien calendrier). Quant aux dates des pleines lunes indiquées dans les "tables" d'après le comput pascal, elles retardent à notre époque de3-4 jours.
Rappelons brièvement la raison du retard de l'équinoxe de printemps suivant le calendrier julien.
Le calendrier solaire julien (qui suit l'année tropique et non astronomique comme l'imaginent certains partisans de celui-ci) fut adopté dans l'empire romain en 46 avant Jésus-Christ, lorsque l'équinoxe de printemps coïncidait avec le 25 mars (il en était encore ainsi au temps du Christ). Ce calendrier julien retarde par rapport au temps solaire de 1 jour tous les 128 ans. Il n'est pas difficile alors de calculer que vers la moitié du IVième siècle le retard atteignait 4 jours, et que l'équinoxe de printemps correspondait alors au 21 mars.
L'histoire de l'Eglise nous apprend que, dans les débats du IVième siècle sur la date de Pâques, l'Eglise d'Alexandrie était bien renseignée quant au moment de l'équinoxe de printemps (21 mars) mais l'Eglise romaine, en revanche, insistait sur la date qui lui était habituelle du 25 mars (comme les partisans du calendrier julien aujourd'hui, pourrait-on dire). Finalement, l'Eglise romaine a cédé devant l'objectivité scientifique et toute l'Eglise chrétienne a adopté le 21 mars comme jour d'équinoxe. Cependant aucune mesure n'a été prise pour empêcher que le calendrier julien prenne du retard et celui-ci à continué à s'accumuler.
Au XVIième siècle ce retard a attient 10 jours (l'équinoxe correspondait alors au 11 mars). En occident, pendant le pontificat du pape Grégoire XIII, on apporta la correction nécessaire au calendrier solaire qui permit de réduire considérablement le retard (1 jour en 3200 ans). Le calendrier corrigé a pris le nom de grégorien. Et c'est depuis ce moment-là qu'il y a deux calendriers - 2 styles: l'ancien et le nouveau. D'après le nouveau style, l'équinoxe de printemps tombe les 20-21 mars comme au IVième siècle. En revanche, selon l'ancien style (calendrier julien), au XXième siècle le retard sur le temps solaire a atteint 13 jours. Conformément au comput pascal, le jour de l'équinoxe continue de correspondre au 21 mars (calendrier julien) alors qu'en réalité il correspond maintenant au 8 mars de ce même calendrier.
Voyons maintenant les dates du calendrier au IVième siècle, quand d'après le calendrier julien le jour de l'équinoxe tombait le 21 mars; à notre époque, cela correspond exactement aux dates du calendrier grégorien (nouveau style). Autrement dit, le nouveau style tel qu'il est vécu à notre époque correspond exactement au calendrier julien du IVième siècle. Ainsi, le 1er mai 1994 (nouveau style) correspond exactement à la date du 1er mai 387! Et comme il a été dit plus haut que le 25 avril apparaissait déjà comme date-limite, il paraît évident que la date du 1er mai qui se situe après la deuxième pleine lune, ne respecte plus le principe de la formule de Nicée.
En conclusion, nous pouvons dire que dans ce problème concernant la date de Pâques qui semble compliqué, nous devons distinguer deux aspects: l'un - de principe (la formule de Nicée), qui par son contenu est parfaitement simple, compréhensible et riche de sens. L'autre aspect - technique, concerne l'application pratique de ce principe.cet aspect est lié aux calculs compliqués concernant le mouvement de la terre et de la lune par rapport au soleil. Il faut être bien naïf pour croire que ces calculs ont pu être faits une fois pour toutes. Sans vouloir entrer dans des détails techniques, ne serait-il pas plus opportun de faire confiance aux spécialistes qui peuvent sans aucune difficulté prévoir avec exactitude et beaucoup d'années à l'avance le jour de l'équinoxe, de la pleine lune et tout ce qu'il faut pour l'application de la formule de Nicée?
Pratiquement, il suffit de prendre un agenda de n'importe quelle année et tous les éléments nous sont donnés: le jour de l'équinoxe appelé "printemps" (le 20 ou le 21 mars), le jour de la pleine lune, et le dimanche qui suit doit être le dimanche de Pâques. Ainsi que nous avons essayé de la montrer plus haut, en nous appuyant sur le document du IVième siècle, ces trois éléments suffisent pour déterminer la date de Pâques.
Mais alors nous voyons poindre un autre problème, celui-ci d'ordre pastoral: la prise de conscience que toute modification du calendrier entraînerait certainement à l'heure actuelle de nouveaux schismes et qu'il est préférable au nom d'une certaine unité de ne pas courir ce risque.
Nous nous permettons de donner deux réponses à cela.
Tout d'abord en parlant d'unité, il convient de distinguer l'unité dans la vérité et l'unité dans l'erreur; si l'on admet qu'il est souhaitable de quitter l'unité dans l'erreur pour se retrouver ensemble dans la vérité, il est naturellement indispensable d'effectuer un long travail préalable d'explication et de préparation. Mais si l'on ne fait rien dans ce domaine, alors cette unité dans l'erreur se transformera en situation de péché. C'est pourquoi nous nous permettons d'émettre le souhait que les responsables de l'Eglise orthodoxe parviennent à un accord total et sans équivoque à ce sujet afin que ce problème devienne clair pur chacun d'eux comme au IVième siècle.
Ayant atteint ce consensus, ces responsables devront en pasteurs attentifs l'expliquer à leurs ouailles. Ainsi, grâce aux nouvelles générations, conscientes de l'importance de ce problème, elle contribueront à éviter ce nouveau schisme. Actuellement, nous ne nous rendons pas compte de la diversité des avis en ce domaine chez les pasteurs de notre Eglise, due parfois à la méconnaissance du problème.
C'est pourquoi, nos hiérarques doivent s'attacher en premier lieu à rétablir l'unanimité chez nos hommes d'Eglise.
Quant aux fidèles, ils ont leur rôle et leur responsabilité dans l'Eglise. Cela leur donne le droit et même le devoir d'être vigilants en connaissance de cause, afin de sauvegarder le respect de la tradition ecclésiale qui nous unit tous dans la vérité et la fidélité à l'Eglise.
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Notes:
1. Editions du cerf, Sources chrétiennes, n°48.
2. Là, il est très important de noter que, lorsque dans la vie liturgique de l'Eglise on parle d'influence cosmique ou d'aspect cosmique, etc. on ne considère que le soleil et la lune c'est-à-dire les deux "luminaires" du 4ième jour de la création, auxquels le Créateur a ordonné d'administrer la lumière, pour que la lumière triomphe finalement des ténèbres. C'est précisément le thème essentiel de la vie liturgique et le calendrier liturgique est en cela différent du calendrier civil que son critère est la lumière qui triomphe des ténèbres. Le calendrier civil, en revanche, n'a pour objectif que le calcul des jours comme unité de temps, sans rapport avec l'aspect lumière/ténèbres.
3.L'année tropique est définie comme l’intervalle de temps, sur Terre, pour que le Soleil retourne à la même position dans le cycle des saisons. (Note de l'éditeur)
4. Intervalle de temps pendant lequel la longitude moyenne du Soleil sur son écliptique croît de 360 degrés. (Note de l'éditeur)
5. Du calendrier sur le temps solaire. (Note de l'éditeur)
6. Du point de vue du temps solaire, le jour de l'équinoxe se situe le jour nommé 8 mars en calendrier julien. (Note de l'éditeur)
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V.G.
"L'ascèse personnelle, familiale et paroissiale, en particulier dans la prière et dans le jeûne, est caractéristique de l'Orthodoxie" Père Justin Popovitch (1894-1979)
En ce qui concerne les prescriptions alimentaires, il est préférable de se référer à son père spirituel, au prêtre ou à un autre responsable de l'Eglise et dans tous les cas aux indications de son médecin, en fonction de sa santé. Le jeûne est indicatif est doit correspondre à une attitude spirituelle tout en s'adaptant aux conditions physiques de chacun.
Les règles suivantes sont suivies dans les monastères orthodoxes et on peut prendre comme repère:
• Pendant le Grand carême, on s'abstient tous les jours de viande, de lait, d'œufs, de fromage et de poisson.
• Du lundi au vendredi inclus, on ne prend qu'un seul repas en milieu de journée, sans vin ni huile. On peut éventuellement prendre un repas léger le soir.
"L'ascèse personnelle, familiale et paroissiale, en particulier dans la prière et dans le jeûne, est caractéristique de l'Orthodoxie" Père Justin Popovitch (1894-1979)
En ce qui concerne les prescriptions alimentaires, il est préférable de se référer à son père spirituel, au prêtre ou à un autre responsable de l'Eglise et dans tous les cas aux indications de son médecin, en fonction de sa santé. Le jeûne est indicatif est doit correspondre à une attitude spirituelle tout en s'adaptant aux conditions physiques de chacun.
Les règles suivantes sont suivies dans les monastères orthodoxes et on peut prendre comme repère:
• Pendant le Grand carême, on s'abstient tous les jours de viande, de lait, d'œufs, de fromage et de poisson.
• Du lundi au vendredi inclus, on ne prend qu'un seul repas en milieu de journée, sans vin ni huile. On peut éventuellement prendre un repas léger le soir.
• Les samedis et les dimanches, on prend deux repas; l'huile et le vin sont autorisés en signe de fête.
• Pendant la semaine de la Passion (Grande et Sainte semaine), on s'abstient de toute nourriture entre le repas du Grand Jeudi et la Liturgie de Saint Basile le Grand Samedi; après celle-ci, on prend un repas de jeûne.
• Pendant la semaine de la Passion (Grande et Sainte semaine), on s'abstient de toute nourriture entre le repas du Grand Jeudi et la Liturgie de Saint Basile le Grand Samedi; après celle-ci, on prend un repas de jeûne.
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LA NOURRITURE, UN THÈME BIBLIQUE
Le jeûne tient une place toute particulière dans la tradition orthodoxe. Entretien avec le Père Michel Evdokimov, archiprêtre des paroisses orthodoxes Saint-Pierre-et-Paul à Châtenay-Malabry (92). Publié le 19 février 2016.
Dans la Bible, tout commence avec le partage de la "pomme" entre Adam et Eve et les récits présentant toutes sortes de repas y sont nombreux, sans parler de la main nourricière de Dieu ... Ainsi Élie, pourchassé par la reine Jézabel, jeûne pendant 40 jours, puis, à bout de forces il s’allonge sur le sol en disant : «C’est fini, je vais mourir.» A ce moment –là, un ange arrive et le nourrit. Quant au peuple d’Israël qui erre dans le désert durant 40 années, il est sauvé par la manne qui tombe du ciel. Dieu intervient dans la vie des hommes pour les nourrir non seulement en esprit, mais aussi d’une manière plus matérielle. Et lorsque Jésus, poussé au désert, va jeûner pendant 40 jours : quelle sera la première tentation du Malin ? La nourriture...
Les orthodoxes attachent au jeûne une importance toute particulière parce que, à l'image de Jésus dans le désert, il permet de s'ouvrir aux réalités de l'Esprit, à travers le combat spirituel. Car, comme nous le montre le récit de Jésus au désert, le jeûne n’est pas quelque chose d’anodin. C’est un geste qui provoque des réactions violentes de la part des forces du mal. Les orthodoxes situent le Carême dans cet perspective : le jeûne nous rendant plus faible, le Carême est un temps de combat spirituel qui invite chaque croyant à un travail intérieur.
UNE DISCIPLINE SUR SOI-MÊME
C'est en se privant de nourriture, que l'on découvre ce qui essentiel pour survivre. Or, "l'homme ne vit pas que de pain". Le jeûne aide à maîtriser ses appétits et aiguise d'autant notre soif de Dieu.
Les fidèles orthodoxes sont invités à jeûner non pas de leur propre volonté mais sous la direction d'un père spirituel. Je demande aux fidèles de ma paroisse de supprimer la viande et dans la mesure du possible les laitages. Les moines orthodoxes, eux, observent un jeûne beaucoup plus strict : abstention de toute nourriture d’origine animale (viande, poisson ayant une arête, laitages, œufs) graisses et vin… Ce jeûne de la nourriture invite à d'autres formes de privations, comme le jeûne de télévision (supprimer les émissions récréatives ou frivoles) et les revues du même type.
En contrepartie, je leur demande lire au moins un évangile, si ce n’est les quatre, et ainsi se rapprocher de Dieu par cet effort, et par une prière plus assidue.
Le jeûne conjugal est aussi préconisé, mais de fait il est déjà ancré en profondeur dans notre tradition. Les couples orthodoxes pratiquants ont l'habitude de pratiquer l'abstinence un jour avant, et un jour après l'eucharistie. Dans notre société d'abondance, cet apprentissage de la liberté face à nos dépendances n'est pas vraiment populaire. Alors qu'il y a des danseurs, des sportifs, des stars qui sont capables de se discipliner de façon drastique, ascétique, pourquoi est-ce que, nous chrétiens, nous ne pourrions pas nous soumettre à une discipline de ce genre, alors que nous sommes là pour montrer la valeur spirituelle et humaine du jeûne, dans ce qu’on appelle le partage?
LE PARTAGE COMMUNAUTAIRE, UNE RÉALITÉ
«Tu jeûneras pour partager cette nourriture avec les pauvres» disait saint Jean Chrysostome. Pour notre petite communauté, comme pour l'ensemble de la communauté orthodoxe, le jeûne n'est pas qu'un simple effort sur soi, il s'ouvre sur le partage en communauté avec "le pauvre". Ainsi, dans notre paroisse, les sommes qui équivalent à notre privation de nourriture ou de divertissement sont mises de côté. Elles sont ensuite rassemblées et versées dans ce que nous appelons la quête de Carême.
Après Pâques, cet argent sera envoyé à des œuvres humanitaires ici en France, en Roumanie, ou au Liban... Nous sommes peu nombreux mais il est essentiel pour nous de faire ce geste d'offrande, car il crée un lien entre ces gens en souffrance et nous qui vivons dans des conditions plus favorables. Ce temps de jeûne personnel, de partage et de prière est vécu en étroite relation avec notre petite communauté, qui nous aide à en supporter l'exigence, tant il est vrai que le jeûne en France est autrement plus difficile, que dans un pays comme la Russie où vous êtes porté par une communauté élargie.
Propos recueillis par Evelyne Montigny
LA NOURRITURE, UN THÈME BIBLIQUE
Le jeûne tient une place toute particulière dans la tradition orthodoxe. Entretien avec le Père Michel Evdokimov, archiprêtre des paroisses orthodoxes Saint-Pierre-et-Paul à Châtenay-Malabry (92). Publié le 19 février 2016.
Dans la Bible, tout commence avec le partage de la "pomme" entre Adam et Eve et les récits présentant toutes sortes de repas y sont nombreux, sans parler de la main nourricière de Dieu ... Ainsi Élie, pourchassé par la reine Jézabel, jeûne pendant 40 jours, puis, à bout de forces il s’allonge sur le sol en disant : «C’est fini, je vais mourir.» A ce moment –là, un ange arrive et le nourrit. Quant au peuple d’Israël qui erre dans le désert durant 40 années, il est sauvé par la manne qui tombe du ciel. Dieu intervient dans la vie des hommes pour les nourrir non seulement en esprit, mais aussi d’une manière plus matérielle. Et lorsque Jésus, poussé au désert, va jeûner pendant 40 jours : quelle sera la première tentation du Malin ? La nourriture...
Les orthodoxes attachent au jeûne une importance toute particulière parce que, à l'image de Jésus dans le désert, il permet de s'ouvrir aux réalités de l'Esprit, à travers le combat spirituel. Car, comme nous le montre le récit de Jésus au désert, le jeûne n’est pas quelque chose d’anodin. C’est un geste qui provoque des réactions violentes de la part des forces du mal. Les orthodoxes situent le Carême dans cet perspective : le jeûne nous rendant plus faible, le Carême est un temps de combat spirituel qui invite chaque croyant à un travail intérieur.
UNE DISCIPLINE SUR SOI-MÊME
C'est en se privant de nourriture, que l'on découvre ce qui essentiel pour survivre. Or, "l'homme ne vit pas que de pain". Le jeûne aide à maîtriser ses appétits et aiguise d'autant notre soif de Dieu.
Les fidèles orthodoxes sont invités à jeûner non pas de leur propre volonté mais sous la direction d'un père spirituel. Je demande aux fidèles de ma paroisse de supprimer la viande et dans la mesure du possible les laitages. Les moines orthodoxes, eux, observent un jeûne beaucoup plus strict : abstention de toute nourriture d’origine animale (viande, poisson ayant une arête, laitages, œufs) graisses et vin… Ce jeûne de la nourriture invite à d'autres formes de privations, comme le jeûne de télévision (supprimer les émissions récréatives ou frivoles) et les revues du même type.
En contrepartie, je leur demande lire au moins un évangile, si ce n’est les quatre, et ainsi se rapprocher de Dieu par cet effort, et par une prière plus assidue.
Le jeûne conjugal est aussi préconisé, mais de fait il est déjà ancré en profondeur dans notre tradition. Les couples orthodoxes pratiquants ont l'habitude de pratiquer l'abstinence un jour avant, et un jour après l'eucharistie. Dans notre société d'abondance, cet apprentissage de la liberté face à nos dépendances n'est pas vraiment populaire. Alors qu'il y a des danseurs, des sportifs, des stars qui sont capables de se discipliner de façon drastique, ascétique, pourquoi est-ce que, nous chrétiens, nous ne pourrions pas nous soumettre à une discipline de ce genre, alors que nous sommes là pour montrer la valeur spirituelle et humaine du jeûne, dans ce qu’on appelle le partage?
LE PARTAGE COMMUNAUTAIRE, UNE RÉALITÉ
«Tu jeûneras pour partager cette nourriture avec les pauvres» disait saint Jean Chrysostome. Pour notre petite communauté, comme pour l'ensemble de la communauté orthodoxe, le jeûne n'est pas qu'un simple effort sur soi, il s'ouvre sur le partage en communauté avec "le pauvre". Ainsi, dans notre paroisse, les sommes qui équivalent à notre privation de nourriture ou de divertissement sont mises de côté. Elles sont ensuite rassemblées et versées dans ce que nous appelons la quête de Carême.
Après Pâques, cet argent sera envoyé à des œuvres humanitaires ici en France, en Roumanie, ou au Liban... Nous sommes peu nombreux mais il est essentiel pour nous de faire ce geste d'offrande, car il crée un lien entre ces gens en souffrance et nous qui vivons dans des conditions plus favorables. Ce temps de jeûne personnel, de partage et de prière est vécu en étroite relation avec notre petite communauté, qui nous aide à en supporter l'exigence, tant il est vrai que le jeûne en France est autrement plus difficile, que dans un pays comme la Russie où vous êtes porté par une communauté élargie.
Propos recueillis par Evelyne Montigny
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