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Enfin !
C’est depuis le 16 juillet 1054, date de la séparation entre Byzance et Rome, que nous attendions la rencontre de La Havane du 12 février 2016 entre le pape François et le patriarche Cyrille.
Cette attente ne se situait que dans l’abstrait, nous nous limitions, siècle après siècle, à proclamer de liturgie en liturgie ainsi que dans nos bréviaires l’affirmation contenue dans le Symbole de la foi : « Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. »
Pendant près de mille ans l’Église a souffert dans son corps de graves troubles respiratoires : « ses deux poumons » (admirable image trouvée par Jean-Paul II), Occident et Orient, fonctionnaient chacun de par soi-même.
L’Église, corps du Christ, ne pouvait qu’en être affectée, ne pouvait qu’en pâtir ! D’autant plus que « sur le terrain » les césures ne se limitaient pas au filioque, au dogme de l’Immaculée Conception, à la préséance de l’évêque de Rome ou à la réalité du Purgatoire… Les animosités et les rejets entre catholiques et orthodoxes ont bel et bien existé !
C’est depuis le 16 juillet 1054, date de la séparation entre Byzance et Rome, que nous attendions la rencontre de La Havane du 12 février 2016 entre le pape François et le patriarche Cyrille.
Cette attente ne se situait que dans l’abstrait, nous nous limitions, siècle après siècle, à proclamer de liturgie en liturgie ainsi que dans nos bréviaires l’affirmation contenue dans le Symbole de la foi : « Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. »
Pendant près de mille ans l’Église a souffert dans son corps de graves troubles respiratoires : « ses deux poumons » (admirable image trouvée par Jean-Paul II), Occident et Orient, fonctionnaient chacun de par soi-même.
L’Église, corps du Christ, ne pouvait qu’en être affectée, ne pouvait qu’en pâtir ! D’autant plus que « sur le terrain » les césures ne se limitaient pas au filioque, au dogme de l’Immaculée Conception, à la préséance de l’évêque de Rome ou à la réalité du Purgatoire… Les animosités et les rejets entre catholiques et orthodoxes ont bel et bien existé !
UN PEU D'HISTOIRE
Revenons en arrière. En 1943, Staline, en passe d’être défait par le Reich nazi, « réhabilite » l’Église orthodoxe (dont l’existence, à la veille de la guerre, n’était que nominale), fait sortir du bagne trois métropolites, rouvre des paroisses, des séminaires, des monastères. Ceci pour mieux mobiliser les croyants.
Son successeur, Nikita Khrouchtchev, conduit une campagne antireligieuse féroce : en 1962 il promet de montrer dans une quinzaine d’années le dernier pope à la télévision. Mais il est difficile de venir à bout du Christ. Puis, comme par miracle, le pouvoir brejnevien prend conscience de « l’utilité » de l’Église dans la campagne de propagande quasi cosmique qu’il mène pour « la paix et le désarmement » (pour mieux te manger, mon enfant).
L’Orthodoxie russe est missionnée pour siéger au COE de Genève. Important chassé-croisé de délégations ecclésiales de tout bord pour la paix et l’amitié entre les peuples. Oppressions sur le terrain, et en même temps vitrine prospère tournée vers le monde libre. C’est là que surgit le personnage devenu historique du métropolite Nicodème (Rotov, 1929-1978), devenu président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou (DREE). Il passe en Europe autant de temps qu’en URSS. C’est l’ère de Vatican II.... Lire l'intégralité de l'article.
Source : La Nef N°280 d'avril 2016
Revenons en arrière. En 1943, Staline, en passe d’être défait par le Reich nazi, « réhabilite » l’Église orthodoxe (dont l’existence, à la veille de la guerre, n’était que nominale), fait sortir du bagne trois métropolites, rouvre des paroisses, des séminaires, des monastères. Ceci pour mieux mobiliser les croyants.
Son successeur, Nikita Khrouchtchev, conduit une campagne antireligieuse féroce : en 1962 il promet de montrer dans une quinzaine d’années le dernier pope à la télévision. Mais il est difficile de venir à bout du Christ. Puis, comme par miracle, le pouvoir brejnevien prend conscience de « l’utilité » de l’Église dans la campagne de propagande quasi cosmique qu’il mène pour « la paix et le désarmement » (pour mieux te manger, mon enfant).
L’Orthodoxie russe est missionnée pour siéger au COE de Genève. Important chassé-croisé de délégations ecclésiales de tout bord pour la paix et l’amitié entre les peuples. Oppressions sur le terrain, et en même temps vitrine prospère tournée vers le monde libre. C’est là que surgit le personnage devenu historique du métropolite Nicodème (Rotov, 1929-1978), devenu président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou (DREE). Il passe en Europe autant de temps qu’en URSS. C’est l’ère de Vatican II.... Lire l'intégralité de l'article.
Source : La Nef N°280 d'avril 2016
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Avril 2016 à 10:51
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