Le 7 septembre 2019, lors de l'AG de l'Archevêché, Mgr Emmanuel concélèbre avec l'archevêque de la nouvelle Eglise d'Ukraine Eustrate Zorya qui préside l'office 
Mgr Emmanuel de France a concélébré à la cathédrale grecque Saint Stéphane à Paris avec le porte-parole de la nouvelle Eglise d'Ukraine Mgr Eustrate Zorya.

Celui-ci a assuré le métropolite de France de l'amour et du respect du patriarcat de Constantinople. Participaient à l'office seuls les membres du clergé de la cathédrale.

Dans son allocution Mgr Emmanuel a évoqué l'octroi du Tomos et a rappelé que le patriarcat œcuménique accueille avec amour tous les orthodoxes indépendamment de leurs traditions, de leur langue et de leur nationalité. Il a transmis son respect au métropolite Épiphane Doumenko, responsable de la nouvelle Eglise d'Ukraine.

Le 7 septembre 2019, lors de l'AG de l'Archevêché, Mgr Emmanuel concélèbre avec l'archevêque de la nouvelle Eglise d'Ukraine Eustrate Zorya qui préside l'office 
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Евстратий Зоря возглавил служение в парижском соборе святого Стефана

Представитель ПЦУ заверил митрополита Галльского Эммануила в любви и уважении к Константинопольскому патриархату.

Пресс-секретарь ПЦУ «архиепископ» Черниговский и Нежинский Евстратий Зоря возглавил литургию в храме святого Стефана в Париже – кафедральном соборе Галльской митрополии Константинопольского патриархата, сообщает «Ромфея».

Во время литургии Евстратию Зоре сослужили только клирики собора. После службы правящий архиерей митрополии Эммануил Галльский обратился к представителю ПЦУ с приветственным словом.

Le 7 septembre 2019, lors de l'AG de l'Archevêché, Mgr Emmanuel concélèbre avec l'archevêque de la nouvelle Eglise d'Ukraine Eustrate Zorya qui préside l'office 

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Septembre 2019 à 09:52 | 35 commentaires | Permalien

Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Les Éditions du Patriarcat de Moscou s'apprêtent à publier les œuvres complète du père Alexandre Men

2016 Le métropolite Juvénal officie la prière des défunts sur la tombe du père Alexandre VIDEO

Le p. Alexandre appelé « Apôtre de l’intelligentsia » de son vivant a été tué par un inconnu qui l’avait frappé avec un lourd objet sur la tête au petit matin du 9 septembre 1990 sur un sentier menant vers la gare de « Semhoz ».

Revue « Possev » №6-2014, Moscou-Francfort
Anna Kourt - Traduction Nikita Krivocheine

PARTIE I

Des dizaines d’ouvrages ont été consacrés à la vie d’ Alexandre Men (1935-1990), au sacerdoce, à l’œuvre écrite, à son éminente personnalité. Chaque année de sa vie, chacun de ses articles, de ses conférences et de ses homélies ont été étudiés et analysés.

J’ai eu le bonheur d’avoir pu converser avec Pavel Volfovitch Men, le frère cadet du père Alexandre avec lequel il était très proche.

Pavel Men a évoqué des faits inconnus, des souvenirs de leur enfance et de leur jeunesse communes, il a trouvé des éclairages nouveaux de ce destin passionnant et tragique. Sergueï Averintsev lors de l’enterrement du père Alexandre citait Pascal dans sa géniale oraison funèbre « J’en crois à des témoins qui se font égorger ».

Le père Men était de ceux là.

Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Alexandre Men, son frère Pavel et leurs parents

Anna Kourt : Parlez-nous de votre famille, de votre enfance ?

Pavel Men : Ma mère nous a raconté l’histoire authentique de notre arrière grand-mère qui avait été miraculeusement guérie par Saint Jean de Cronstadt.
Le décès de son époux laissa Anna Vassilievna seule avec sept enfants âgés de 3 à 18 ans sur les bras. Elle était encore jeune. Le chagrin fit qu’elle se mit à souffrir de douloureux ballonnements. Les gens croyaient qu’elle était enceinte.

Le père Jean vint en 1890 à Kharkov où mon aïeule résidait. Sa voisine la persuada d’allez voir le père Jean pour qu’il la guérisse. Anna Vassilievna réussit à se frayer un chemin à travers la foule des solliciteurs. Lorsqu’elle se trouva auprès du père Jean celui-ci la regarda et dit : « Je sais que vous êtes juive mais je vois en vous une très profonde foi en Dieu. Priez le Seigneur et il vous délivrera de votre mal. Cela se produira dans un mois. Il lui donna sa bénédiction. La tumeur commença à se réduire et un mois plus tard il n’en restait rien ».

Ma mère avait elle-même une foi très forte. Lorsqu’elle était enceinte de moi elle contracta la tuberculose. Les médecins étaient unanimes à préconiser une interruption de grossesse. N’obéissant qu’à sa foi, et à elle seule, ma mère alla vivre à Taroussa (non loin de Moscou). Elle s’efforçait de manger beaucoup, au fur et à mesure de la croissance du fœtus la pression qu’il exerçait sur sa cage thoracique s’accroissait et peu à peu la maladie s’en alla. Je naquis en excellente santé, à l’âge de trente j’ai appris que mon sang était auto-immun et que j’étais donc très bien protégé. Des mères d’enfants souffrants m’appelaient pour que je leur vienne en aide. Je sui ainsi devenu donneur de sang. Mon sang aide à combattre l’hépatite.

A.K : Où habitait votre famille ?

P.Men : Nous habitions un immeuble de rapport construit avant la révolution, non loin du centre ville de Moscou. Nous disposions d’une pièce de 20 m2 dans un appartement de quatre pièces. Mon père s’enorgueillissait, c’était l’époque, de pouvoir vivre dans des conditions aussi spacieuses… Il y avait trois autres familles dans cet appartement. De l’un des voisins on disait en chuchotant qu’il avait été propriétaire d’une entreprise. Le fils de cet homme fut condamné à 10 ans, simplement pour ses origines et pour avoir levé son verre « A la Russie ! ».

Nous nous chauffions au bois. La cuisine était assez grande, elle faisait à peu près vingt mètres carrés. Notre pièce donnait directement dans la cuisine où se trouvait l’unique robinet d’eau. C’est là que tous les habitants se lavaient. Il n’y avait qu’un seul W.C., au matin les files d’’attente pour y accéder étaient une occasion de bavarder et d’échanger.

Après la guerre deux étages furent ajoutés à l’immeuble, il fallut provisoirement déménager pendant les travaux qui durèrent plusieurs mois. Depuis nous pouvions avoir accès au couloir directement de notre pièce. Comme le disait Staline « Camarades, la vie est devenue meilleure, la vie est devenue plus gaie ». Mais l’immeuble continuait à grincer, à s’affaisser, la tuyauterie des W.C. fuyait.

Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Photo: Alexandre Men bachelier

Anna Kourt: Comment était votre frère à cette époque ?

P.Men - A l’âge de 12 ans mon frère composait des poèmes respirant la tristesse. Il était féru de Lermontov, de poésie romantique. Mais je ne l’imagine pas vivre une crise d’adolescence ou se replier sur lui-même. Mon frère était très sociable, beaucoup d’amis venaient le voir. Toujours de bonne humeur, il lisait énormément et partageait ses impressions de lecture. Il aimait raconter les livres qu’il venait de lire. Vivre à ses cotés était un plaisir. Il s’était inscrit à de nombreux cercles. L’un d’eux se consacrait à l’étude de la nature, des oiseaux et des plantes. Réagissant à l’esprit coincé de l’époque les amis de mon frère fondèrent une association qu’ils nommèrent « Le club des doux dingues ». C’était en 1952. L’une des fillettes dénonça et l’affaire faillit mal finir.

Anna Kourt: Est-ce qu’il arrivait à votre frère de pleurer ?

P.Men: Non, je ne m’en souviens pas. Souvent je l’avais vu triste. Il avait une grande perspicacité quant aux autres, et cela ne vous rend pas heureux. Les trahisons le faisaient énormément souffrir. Nous étions entourés de gens qui pensaient comme nous. Mais vers la fin de sa vie ne sont restés que le père Alexandre Borissov et Vladimir Arkhipov.

Lorsque mon frère a été exclu de l’Ecole supérieure où il était cela l’a fortement perturbé. Il faisait ses études à l’Institut de pelleterie et des fourrures à Irkoutsk, en Sibérie. Il revint à Moscou conscient des difficultés qui l’y attendaient. Il m’avoua une fois très franchement que ses choix n’étaient pas simples et lui coutaient. Notre papa était loin d’être enthousiaste ayant appris qu’Alexandre avait décidé de devenir prêtre.

A Irkoutsk ses amis les plus proches étaient tous des croyants qui avaient souffert pour leur foi, qui avaient été déportés. Nous avions la chance d’appartenir à une famille où l’on nous disait toujours toute la vérité quant à la situation réelle dans le pays. Notre oncle paternel, un révolutionnaire, membre du parti, avait été exécuté suite à une dénonciation anonyme. Mon père était persuadé de l’innocence de son frère. Il prit conscience du mensonge environnant et n’adhéra jamais au parti.

Anna Kourt: Y avait-il parmi vos amis des personnes qui avaient souffert pour leurs convictions ?

P.Men: Les arrestations étaient nombreuses parmi les fidèles de l’église des catacombes. Nous faisions parvenir des colis aux déportés. Maman comprenait parfaitement que nous vivions sous un pouvoir athée. Nous savions que les communistes ne peuvent avoir rien de bon. « Ces brigands », disait d’eux sœur Marie, higoumène du schème. Elle était la supérieure d’un cloître de l’église des catacombes à Zagorsk (maintenant Serguiev Possad) et était devenue notre guide spirituel après le décès de l’archimandrite Séraphin. « Tu ne perçois pas ta retraite ? » - questionnait-elle l’une des sœurs. « Et tu voudrais que ces brigands te la versent ? ».

Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Notre tante, Vera Vassilevskaïa, souffrait de devoir participer aux manifestations communistes avec les collègues du centre de recherches où elle travaillait. C’était pour elle une véritable torture. Sa culture était profondément européenne. Parfois elle allait à l’église catholique de Moscou. Cela n’était pas sans danger car il y avait beaucoup de diplomates étrangers parmi les fidèles et l’endroit était étroitement surveillé.

Les chrétiens étaient très peu nombreux, les différences confessionnelles s’étaient estompées. Nous disions que les protestants nous donnent une leçon de cohésion alors que le catholicisme avait donné une philosophie, une architecture, une musique admirables !

Anna Kourt: Vous souvenez-vous d’un orthodoxe qui ait exercé sur vous une forte influence ?

P.Men: Je me souviens d’une amie de ma mère, Marie Tepnina (1904-1992). A l’université elle avait refusé de voter une motion exigeant l’exécution des « ennemis du peuple ». Elle fut exclue. Un prêtre lui conseilla de faire des études de médecine dentaire. Elle était une paroissienne fervente de l’église Saints Jean et Cyr. L’archimandrite Séraphin (Bitiougov) 1880-1942 recteur de cette paroisse, a choisi l’église des catacombes en 1927 suite à la déclaration de loyauté à l’égard du régime soviétique du patriarche Serge.

Mon premier souvenir d’elle est une liturgie clandestine officiée dans son appartement de Roublevo, dans la banlieue de Moscou. Elle a été arrêtée en 1946. Ayant reçu une convocation au MGB (ancêtre du KGB) elle alla le matin se recueillir à l’église Saint Elie. Dans un sac elle avait pris le minimum nécessaire pour la prison. Pendant qu’elle priait le sac fut volé et c’est sans rien qu’elle fut incarcérée. On la condamna à cinq années de camp pour « propagande antisoviétique », suivis par une relégation « éternelle ». Mais que savez-vous de l’éternité pensa-t-elle alors…


Dans les camps et en exil elle avait affectée dentiste et disait que ce n’est qu’alors qu’elle s’était rendu compte de la sagesse du conseil que lui avait donné un prêtre lorsqu’elle était jeune. Ce travail lui était pénible mais elle l’accomplissait de la manière la plus consciencieuse possible. Elle excellait dans ce métier.

Je me souviens de son retour d’exil en 1953, après la mort de Staline. Rarement j’ai rencontré quelqu’un d’aussi pieux. Elle connaissait la liturgie par cœur. Marie était capable d’expliquer les textes liturgiques comme personne d’autre, les offices avaient pour elle leur propre vie ! A cette époque ils revêtaient pour nous une importance toute particulière : il était impensable de trouver des ouvrages de théologie, la Bible n’était pas en vente. C’est dans les églises, aux offices que nous trouvions « l’unique nécessaire ».

Marie, riche de la terrible expérience qui avait été la sienne, donnait un exemple de force chrétienne. Jamais elle ne se montrait exigeante à l’égard d’autrui, elle préférait donner du courage aux autres que de les blâmer. Lorsque, à sa plus grande satisfaction, Marie put prendre sa retraite elle consacrait tout son temps à l’église et était d’un grand secours pour le père Alexandre.

Anna Kourt: Pourriez-vous évoquer votre enfance et votre jeunesse aux côtés du futur père Alexandre ? Quels conseils vous prodiguait votre frère ? A-t-il eu sur vous une influence spirituelle ?

Pavel Men: Nous avions avec mon frère une compréhension réciproque totale, il nous arrivait de dialoguer l’un avec l’autre par allusions sans que personne ne comprenne de quoi il s’agissait.

Parmi mes tout premier souvenirs une bataille aérienne, deux petits avions qui se pourchassent dans le ciel au-dessus de notre village, l’un arborant une étoile rouge, l’autre une croix noire. Le nôtre réussit à tirer dans l’empennage de l’adversaire, l’appareil allemand prend feu et se crashe. Heureux, nous courrons dire à maman que nous avons vaincus. Toujours à cette époque je me souviens de mon frère me conseillant de prier lorsque j’étais pris par un accès de peur. La prière m’avait libéré de l’effroi.

En 1943 maman a réussi à s’inscrire dans un institut pédagogique de Moscou (école normale) et nous avons pu aller nous installer sans la capitale.

La nourriture manquait. En partant au travail maman nous laissait notre ration que je m’empressais d’engloutir. Puis je me mettais à pleurnicher. Après un certain temps Alexandre me donnait sa ration, puis il s’approfondissait dans la lecture ou se mettait à raconter des histoires pour nous distraire. Alexandre, devenu un jeune homme, alors que je n’avais 10 ans, me prenait toujours avec lui. Une fois il avait organisé une fête avec beaucoup d’amis de son âge. Voyant que j’étais intimidé, il déclara : « C’est mon frère. Nous devons le sacrer chevalier ! ». Chose dite, chose faite : le rituel fut observé et sous peu j’étais muni d’une épée en carton.

C’est, naturellement, ma mère qui a joué un rôle primordial dans notre éducation religieuse. Alexandre lui est toujours venu en aide. Il y avait dans les années quarante-cinquante beaucoup d’admirables prédicateurs dans les églises de Moscou. Nous nous passionnions pour leurs homélies et leurs causeries.

Alexandre ne donnait des conseils qu’après avoir écouté et envisagé les différentes solutions possibles, il avait du respect pour la liberté de l’autre et préférait le dialogue.....

SUITE

Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Septembre 2019 à 07:08 | 2 commentaires | Permalien

Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Revue « Possev » №6-2014, Moscou-Francfort
Traduction Nikita Krivocheine

Anna Kourt : J’ai eu le bonheur d’avoir pu converser avec Pavel Volfovitch Men, le frère cadet du père Alexandre avec lequel il était très proche.Pavel Men a évoqué des faits inconnus, des souvenirs de leur enfance et de leur jeunesse communes, il a trouvé des éclairages nouveaux de ce destin passionnant et tragique

PARTIE II

Anna Kourt : Y a-t-il eu dans votre vie des situations dans lesquelles vous sentiez manifestement une intervention divine ? Avez-vous ressenti avoir été aidé? Avez-vous vécu des états de prière intenses?

Pavel Men: Il y a eu dans ma vie des moments très intenses. J’étais à Cuba au moment de la crise des missiles, dans d’autres situations également très dures. Toujours j’ai senti que j’ai été aidé. J’avais le sentiment qu’une Force, tout près de moi, me protégeait.

Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Anna Kourt : Il vous est arrivé de dire que le père Alexandre avait le génie du contact, qu’il savait se montrer patient même avec les interlocuteurs les plus difficiles ?

Pavel Men: Mon frère avait un don très rare, il avait une appréhension naturelle de tous ses interlocuteurs, même les plus « difficiles ». Cette faculté lui a été plus qu’utile dans son sacerdoce. Un exemple : une « babouchka » (une dame âgée) l’aborde sur un quai de gare et lui pose une question. Alexandre prend pour lui répondre le ton sévère d’un maître d’école. Cela m’a étonné car ce ton ne lui était pas propre. A ma question : « Qu’est-ce qui t’a pris ? » il répond que cette sévérité de la part d’un prêtre est ce qui convient le mieux en l’occurrence et même ce qui plaît à cette vieille dame.

Dans les années 70 quand l’église de Novaya Derevnia était en pleine croissance nous observions un afflux de toute sorte de paroissiens : introvertis, névrosés, alcooliques chevronnés et débutants, un grand nombre de personnalités créatrices n’ayant pas su se réaliser ce qui les avait aigris. Le père Alexandre savait trouver le chemin de leurs cœurs et les orienter dans la voie de la spiritualité. Lors de sa première rencontre avec le père Alexandre la célèbre pianiste Marie Youdina lui a dit – je voudrai vous avoir en tant qu’ami car j’ai entendu dire que vous êtes apte à convertir les gens.

Photo: Alexandre Menj, service militaire, 1950

Je n’avais pas cette faculté, aussi je me liais seulement aux paroissiens « sympathiques ». On ne pouvait que s’étonner de voir comment le père Alexandre parvenait à supporter des interlocuteurs aussi difficiles, parfois franchement désagréables… Il m’a dit : « Lorsque je vois venir une personnalité complexe, traumatisée, d’un contact difficile j’essaye de l’imaginer toute petite, ne faisant qu’entrer dans la vie, non mutilé par ses complexes, par des frustrations, des circonstances pénibles et je m’emploie à ce qu’il se tourne vers ses facultés créatrices, vers le meilleur de ce qu’il y a en lui ».

Anna Kourt: Quelle était l’attitude des autorités ecclésiales à l’égard des activités missionnaires du père Alexandre ?

Nous venions de l’église des catacombes et nous savions que les évêques sous la pression constante des autorités. Une fois le père Alexandre a rencontré le métropolite Juvénal. Il me dit : Tu vas rire mais le métropolite est quelqu’un qui croit ! Et à propos du métropolite Pitirim – Au KGB ils pensent qu’il est croyant mais ils se trompent. Le milieu épiscopal était très fermé mais nous savions plus ou moins bien ce qui s’y passait.

Pavel Men: Lorsque à l’école nous allions à l’église d’Izmaïlovo écouter les homélies du père Jean Krestiankine Les prêtres comme lui se comptaient sur les doigts d’une main. Pratiquement tous les autres collaboraient d’une manière ou d’une autre. Alexandre en était parfaitement conscient.

Anna Kourt: Sous quels pseudonymes ont paru les premiers livres de votre frère ?

Pavel Men: La première édition du « Fils de l’Homme » était signée André Bogolioubov. D’autres pseudonymes ont également été utilisés comme Emmanuel Svetlov ou A.Pavlov.

Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Photo: Alexandre Men et son épouse, Nathalie Grigorenko, 1956

Anna Kourt: Vous avez en vue les éditions "Jyznj s Bogom" - La vie avec Dieu. Pourriez-vous dire quelques mots à propos de la collaboration du père Alexandre avec cette maison d’édition ?

Pavel Men: C’est en 1966 qu’Alexandre a fait, à Moscou, la rencontre d’Anastasia Douroff. C’est grâce à elle qu’un contact a pu être établi avec "Jyznj s Bogom" Alexandre ne mentionnait jamais le nom de cette amie. Mais je savais qu’il rencontrait des étrangers, des Français. Il me disait – tu sais, je crois que je commence à comprendre « les allogènes », il avait recours à ce terme pour ne pas avoir à dire « les étrangers », à cause des écoutes.

A l’époque le mot « étranger » faisait dresser l’oreille et s’associait avec la notion « ennemi ». Il arrivait à Alexandre de mentionner Assia (Douroff), exclusivement par son prénom, sans plus de précisions. En 1967 "Jyznj s Bogom" a sorti une version russe de « L’introduction à la vie dévote » de François de Sales traduite par Vera Vassilievskaya, notre tante. Alexandre était tombé sur ce livre dans un grenier poussiéreux alors qu’il était étudiant à Irkoutsk. A l’école il étudiait le français et il a immédiatement compris que « L’Introduction » pouvait dans les conditions de l’époque être d’un grand secours aux orthodoxes.

C’est en 1968 que sort « Le Fils de l’Homme » réédité en 1969 revu et corrigé. Ce livre est l’œuvre de la vie du père Alexandre. Il y a travaillé toute sa vie. On compte cinq versions revues de ce texte. La deuxième est datée de 1976. Quelques mois avant sa fin tragique mon frère avait de nouveau relu le manuscrit et prié un spécialiste de le revoir.

En 1970-1972 paraissent quatre volumes de la série « A la recherche de la Voie. Vérités et vies ». Suite à ces publications «Jyznj s Bogom » évoque la candidature du père Alexandre au prix Goncourt.

Alexandre réagit par un refus catégorique le « Gué Bé » (nous l’appelions entre nous Galina Borisovna) aurait immédiatement su de qui il s’agit en réalité. Des visiteurs étrangers proposaient au père Alexandre d’accepter des cachets, il n’a jamais voulu le faire.


Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Anna Kourt: Quand précisément les persécutions du père Alexandre ont-elles commencé ?

Photo: De gauche à droite Soljenytsine, le peintre Y. Titov, A.Men, années 1960

Pavel Men: Nous avons récemment appris que le 25 mars 1974 Andropov, alors Président du KGB, avait fait parvenir au Politburo une note dont l’un des alinéas disait :
« Plusieurs prêtres pro catholiques dirigée par A.Men (région de Moscou) inculquent dans leurs ouvrages théologiques que seul le catholicisme peut servir d’idéal à la vie de l’église. Ces manuscrits sont sortis clandestinement du pays et publiés par les éditions "Jyznj s Bogom" (Belgique). Puis ils sont diffusés en URSS ».

Et cela malgré toutes les précautions que dont s’entourait le père Alexandre.

Une telle note ne pouvait être que l’aboutissement d’une enquête secrète approfondie. Il va de soi que la note n’avait rien à voir avec la vision qu’avaient Andropov et ses collaborateurs des relations entre l’orthodoxie et le catholicisme. Andropov savait parfaitement, j’en suis persuadé, qu’il n’existait pas de « groupe de prêtres pro catholiques ». C’était là une simple clause de style, une manifestation de « vigilance », une manipulation idéologique.

Les murs de nos appartements avaient des oreilles. On pouvait également supposer que le KGB était informé par ses agents à l’étranger. C’est de toute évidence à cette époque que les pseudonymes d’Alexandre furent démasqués.
Vers la fin des années 70 un fonctionnaire « des organes spéciaux » appela Alexandre et lui fixa rendez-vous. La rencontre eut lieu dans une rue de Moscou. « Etes-vous bien Svetlov, Pavlov, Bogolioubov ? » interrogea le fonctionnaire d’un ton semi affirmatif. Il devenait inutile de continuer à rester camouflé.

Depuis les livres de mon frère se mirent à sortir sous la signature du père Alexandre. « Le sacrement, le Verbe et l’image » parut avec une photo et une biographie de l’auteur. Le livre précédent « Le Ciel sur la terre » n’avait aucune signature.

En 1981 le premier volume de la série « Les sources de la religion » fut réédité sous la signature Alexandre Men (E.Svetlov). Le pseudonyme Emmanuel Svetlov avait à l‘époque été proposé par mon frère. C’est pour ainsi dire grâce au KGB que les ouvrages du père Alexandre trouvaient en URSS de plus en plus de lecteurs. L’on savait que le prêtre Alexandre Men était le recteur d’une paroisse à Novaya Derevnja, non loin de Moscou. Les livres étaient retapés à la machine par des bénévoles, photocopiés quand cela était possible, c’étaient les méthodes du Samizdat à l’œuvre. Lors de perquisitions ces livres étaient trouvés un peu partout dans le pays, même dans les provinces les plus lointaines.

En 1975 le père Alexandre rédige ses commentaires de l’Ancien Testament, peu à peu ils sont incorporés dans les rééditions de la Bible de Bruxelles. En 1982 l’ensemble des commentaires des deux Testaments sort en livre à part sous le titre « Clé de la compréhension des Saintes Ecritures ». Entre nous nommions ce livre « la clé ».
Je dirigeai moi-même plusieurs cercles paroissiaux, « La Clé », les Commentaires, etc. m’étaient d’une grande utilité. Les éditions "Jyznj s Bogom" nous faisaient parvenir d’autres livres. Nous reçûmes ainsi le livre consacré par Louis Boulhiet aux Ecritures, ce fut pour moi une découverte. Il y a eu également « Vocabulaire de théologie biblique » de Léon Dufour. Mon frère correspondait avec cet auteur.

Nous faisions de notre mieux pour que chacun de nos cercles d’études soit en possession de ce livre.

Le père Alexandre envoyait aux éditions "Jyznj s Bogom" d’autres livres que les siens. Il cherchait et trouvait des lettres inédites de Vladimir Soloviev ; citons également la correspondance du père Serge Jeloudkov avec Kronid Lyubarsky

Mon frère avait présenté aux éditions Possev le recueil d’articles religieux de Zoya Khrakhmalnikova « L’espoir ». Zoya était une visiteuse fréquente de Novaïa Derevnia. Le père Alexandre contribua à la parution du manuscrit du père Serge Fudel « La voie des nos pères » ainsi que de l’ouvrage de l’archevêque Luc (Vojno-Yassenetzki) « L’esprit, l’âme et le corps » Saint Luke (Voino-Yasenetsky) . C’est avec l’aide et la bénédiction du père Alexandre que le célèbre écrivain Marc Popovsky a élaboré « La biographie et la destinée de Vojno-Yassenetzki ».

Je suis loin d’être au courant de tout et je ne saurai énumérer la totalité de ce qui est paru par les soins de maisons d’éditions à l’étranger grâce aux efforts de mon frère. Il existe de nos jours à Moscou une maison d’édition nommée Jizn s Bogom qui perpétue la tradition de la maison mère de Bruxelles.

Anna Kourt: Comment a évolué la situation dans les années 80 ?

Pavel Men: Ce fut une époque trouble. Les nationalistes revenaient sur le devant de la scène. Des critiques à l’égard du père Alexandre se faisaient entendre, ce n’étaient pas encore des menaces. Des petits mots injurieux lui étaient envoyés par le public venu assister à ses cours. Malgré nos sollicitations Alexandre allait à sa paroisse et en revenait seul en prenant le train de banlieue.

Il fut invité à enseigner à l’Université des sciences humanitaires, ses cours y étaient consacrés à « L’introduction à la lecture de l’Ancien Testament ». Mon frère mit alors la dernière main son « Dictionnaire de la Bible » qui faisait sept volumes dactylographiés. Il avait l’intention de fonder une nouvelle maison d’édition nommée « Poutj » (La Voie). Il en avait même choisi le directeur qui, après la mort du père Alexandre fit paraître plusieurs de ses livres. Le projet consistait à sortir les œuvres de philosophes religieux russes tels que Frank, Boulgakov, Lossev, Chestov.


Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Photo: Le bureau du père Alexandre

Anna Kourt: Est-ce que le père Alexandre pressentait ce qui allait se passer le 9 septembre 1990 ?

Pavel Men: Cela n’est pas impossible. Il lui arrivait de dire – il nous reste peu de temps…

Anna Kourt: Qu’est-il resté dans votre mémoire du 9 septembre 1990 ?

Pavel Men: Nous habitions avec ma famille une datcha non loin de l’église où officiait le père Alexandre, cela facilitait nos rencontres. Ce dimanche nous allâmes comme d’habitude à l’office avec mes enfants. Le père Alexandre était en retard. Or, je savais qu’être en retard aux offices ne lui arrivait jamais dans la vie et je craignais que quelque chose de terrible s’était passé. Un autre prêtre dit la liturgie. Dès 11 heures nous avions appris l’assassinat. La nouvelle nous traumatisa tous, ses proches, ses amis, les paroissiens. La vie de mon frère a été interrompue alors qu’il était hyper actif ; il n’avait que 55 ans. Pouvons-nous seulement nous imaginer tout ce qu’il aurait pu faire au cours des vingt ans qui se écoulés depuis sa disparition…

Anna Kourt: Qui est coupable de ce meurtre ?

Pavel Men: Je dispose de preuves indirectes de ce que la culpabilité en incombe au KGB. La politique en vigueur à l’époque consistait à éliminer les mouvements qui étaient en plein essor. Je vous ai dit que le président du KGB Andropov avait en 1974 adressé au Politburo une note consacrée aux personnes les plus actives au sein de l’église. L’existence même de cette note en dit long. Jusqu’en 1985 le KGB constituait un dossier sur le père Alexandre en vue de l’incarcérer. Le métropolite Philarète (Vakhrameev) nous avait dit : - c’est le métropolite Juvénal qui a pris la défense du père Alexandre et qui l’a sauvé.

Mais au début des années 80 la situation avait changé. Le millénaire du baptême de la Rus s’approchait. Gorbatchev avait reçu le patriarche et il était devenu bien plus difficile d’arrêter un prêtre sans motif sérieux. Le père Alexandre était sous surveillance constante. L’un de ses paroissiens fut arrêté et dit aux interrogateurs qu’il existait un réseau de « cercles restreints » auxquels des cours étaient donnés. La femme de ce paroissien enseignait dans une école du dimanche ce qui était interdit. Ces tensions provoquèrent chez le père Alexandre une crise de psoriasis.

Anna Kourt: Pouvez-vous parlez plus en détails de la manière dont s’était déroulée l’enquête ?

Pavel Men: Le père Gleb Yakounine a eu accès aux archives du KGB au début des années 90 (cette période a été très courte). Il se rendit compte que dès les années 70 le père Alexandre faisait l’objet d’une surveillance très serrée.
Que sais-je de l’enquête ? J’ai été le témoin de la perquisition opérée dans le bureau du père Alexandre à Novaya Derevnia. J’ai exprimé ma sympathie au milicien qui procédait à la perquisition lui disant que son travail était difficile. – Rien de compliqué, répondit-il. Tout est décidé là-haut, je n’ai qu’à suivre les ordres.
Quelque temps plus tard je fus convoqué à un interrogatoire. Rapidement je me rendis compte qu’il ne s’agissait que d’une simple formalité et que le but recherché n’était pas d’établir la vérité. C’est ce que je dis au fonctionnaire qui m’interrogeait. En réponse il sourit : - nous travaillons, voyez, nous avons déjà accumulé dix volumes entiers de procès-verbaux.

Les premières agences de détectives privés avaient fait leur apparition. Ilya Zasslavsky, le président de la municipalité de district, eut recours aux services de l’une d’entre elles afin de pouvoir y voir plus clair. Voici ce que lui raconta le détective de l’agence : - la milice nous vient d’habitude en aide car ils sont intéressés à obtenir des résultats. En l’occurrence nous n’avons pas eu accès aux pièces du dossier. Même le vice-ministre auquel nous nous étions adressés nous opposa un refus.

L’avocat de l’une des personnes inculpées pour la forme nous raconta qu’à la suite de l’assassinat l’herbe fut fauchée sur le lieu de l’évènement, que l’on attendit la pluie et que ce n’est qu’après que l’on fit venir des chiens policiers. Il leur fut, bien sûr, impossible de prendre une piste. Mais les enquêteurs faisaient semblant de leur mieux : l’étang voisin fut asséché afin d’y trouver une hache que l’on supposait être l’arme du crime. Cependant le médecin légiste qui avait procédé à l’autopsie m’avait dit que le coup mortel avait été porté par un professionnel qui devait probablement s’être servi d’une pelle de sapeur.

J’ai récemment appris que Viatcheslav Ivanov avait entendu de la bouche du ministre de l’intérieur que le KGB avait eu recours aux services d’un criminel tiré des camps lui promettant la liberté pour son forfait, puis l’avait lui-même supprimé.

Le motif du meurtre ? La note d’Andropov en dit long. Il était trop tard après l’intervention du métropolite Juvénal d’emprisonner le père Alexandre. Il fut alors décidé de l’éliminer sans trop de bruit. Il se peut que ce soit la décision d’un fonctionnaire d’un niveau moyen désireux de montrer ce dont il était capable et, du coup, de se venger du père Alexandre.


Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné
Alexandre Men ne se séparait jamais de ce cartable, il l'avait le jour où il a été assassiné le 9 septembre 1990

Anna Kourt: Qu’est-il advenu du patrimoine laissé par le père Alexandre ? Quels sont les objectifs du Fonds que vous dirigez ? Qu’en est-il des traductions des livres du père Alexandre dans d’autres langues ?

Pavel Men: Aucun de ses livres n’a été édité en Russie de son vivant. Actuellement leur tirage dépasse les sept millions. Les gens les collectionnent, procèdent à des échanges, c’est désormais une dimension nouvelle. Nous avons commencé par mettre en place un Comité du patrimoine, préfiguration des éditions et du Fonds actuels. Au début nous étions, Natalia Fedorovna, la veuve du père Alexandre, son fils Michel et moi-même un peu désemparés face à l’ampleur de la tâche. Nous ne savions pas très bien comment faire et où aller. Dès avant 1992 nous recevions de nombreuses offres d’aide. Pour mieux coordonner nos efforts nous avons crée le Fonds humanitaire Alexandre Men.

C’est en 1992 que les éditions "Iskousstvo" sortent un premier recueil d’homélies et de conférences publiées par Leonid Vassilenko. Puis ce fut le tour des principaux travaux du père Alexandre réunis dans le recueil « La culture spirituelle du monde. Chrétienté. Eglise ». Tout récemment nous avons édité un cycle de conférences dont le titre est « Introduction à l’Ancien Testament ».
L’un de ses étudiants avait enregistré sur cassette les cours du père Alexandre et nous a remis cet enregistrement. Ils ont été publiés sous le titre « De l’esclavage à la liberté ».
Au début nous nous hâtions craignant que la possibilité de poursuivre ne disparaisse. En effet, les enregistrements en possession du Comité d’Etat pour la radiodiffusion avaient été perdus, les cassettes gardées par les studios de télévision avaient été effacées… Mikhaïl Sokolov qui avait effectué les enregistrements vidéo des interventions du père Alexandre était devenu l’objet d’une chasse à l’homme. Prudemment il avait changé de domicile peu après l’assassinat. Sa mère n’ouvrait pas à des inconnus. Une fois ils ne se privèrent pas de l’avertir à travers la porte : - s’il ne nous donne pas les cassettes il risque de se faire écraser par une voiture. Sa sœur, Elena Gayt, décrit tout ceci en détails dans ses souvenirs.
Des traductions des livres que nous éditions sortaient très rapidement. C’est notre ami le hiéromoine Jean (Gouyata) qui se chargea des versions française et italienne. Il fait actuellement partie du clergé de la paroisse de la Vierge de Tous les Affligés à Moscou.

Chacune de ces traductions a son histoire. La version allemande, par exemple, est l’œuvre de Monica Sherhorn. Son mari, d’origine russe, était agent de renseignement en Allemagne. Elle l’épousa étant membre des jeunesses communistes et athée. C’est précisément une telle épouse qu’il fallait à l’espion. Puis ce fût la perestroïka et la chute du Mur. Le Centre ordonna à son agent de réintégrer le pays. Etant entretemps devenu citoyen allemand, il refusa d’obtempérer. Sous la menace il revint en Russie, puis émigra y laissant sa femme, allemande de souche, étant certain qu’elle pourra le suivre. Le KGB trouva un prétexte pour l’arrêter et la faire condamner sous un prétexte futile.

Dans les camps elle perfectionnait son russe. La lecture du « Fils de l’Homme » lui ouvrit les yeux sur le monde et sur elle-même. Elle avait trouvé la foi. Son mari faisait de son mieux pour la faire sortir du camp, il y réussit enfin avec l’aide de l’ambassade d’Allemagne. De retour au pays Monica traduisit « Le Fils de l’Homme ». Sa traduction fut publiée. J’ai prié Monica de me raconter d’une manière plus circonstanciée les malheurs qu’elle avait vécus ainsi que son cheminement spirituel. Mais ces souvenirs lui étaient trop pénibles.

Anna Kourt : Comment définiriez-vous la stature exceptionnelle du père Alexandre ?

Pavel Men: De nos jours le clergé et les évêques disent souvent que le père Alexandre faisait précisément ce que fait l’Eglise de nos jours. Mais si nous nous souvenions de l’action du père Alexandre les deux dernières années de sa vie nous verrions que sa démarche était foncièrement autre. Elle était essentiellement axée sur le vecteur culturel. Il savait que l’homme moderne pouvait venir à la foi par la culture. A la foi et non au ritualisme auquel l’homme était enclin de tous temps, à commencer par la préhistoire. Il tenait à monter une approche nouvelle des autres confessions chrétiennes et de l’hétérodoxie. Il savais que l’on pouvait venir à Dieu par les voies les plus diverses. Dans sa mission le Christ prévalait sur la Tradition. Cela dit le père Alexandre accordait une très grande importance à la tradition, surtout pour la vie des familles et l’éducation des enfants.

Voici, brièvement, l’énumération de ce qu’il a réussi à faire pendant les dernières années de sa vie. Près de deux cent interventions publiques. Une chaîne de télévision avait signé avec le père Alexandre pour des émissions mensuelles. La première d’entre elles fut diffusée sous le titre « Questions immanentes ».

Plusieurs autres furent enregistrées. Mais peu après l’assassinat les enregistrements furent effacés et nous ne sûmes jamais qui avait fait cela et pourquoi. C’est le père Alexandre qui a crée la première école paroissiale du dimanche. Fondation de l’association « Renaissance culturelle ». Retour à la vie de le la « Société biblique », le père Alexandre persuade Sergueï Averintzev d’en devenir le président. Publication de deux livres aux éditions "Radouga" et "Malych". Les groupes d’étude du Nouveau Testament fondés dans les années 70. Création et diffusion de plusieurs diaporamas. Publication dans la revue Asia i Afrika d’une préface à l’évangile selon Saint Marc. Organisation d’une rencontre avec un mollah, ceci afin de monter que les deux religions peuvent interagir. Cette rencontre reste jusqu’à présent la seule.

Très peu de clercs, malheureusement, continuent à rester fidèles à cette attitude, essentiellement christianocentrique et axée sur l’unité de la foi et de la culture

Le texte a été abrégé par le traducteur

Il y a 29 ans le père Alexandre Men était assassiné

Pavel Volfovitch Men, le frère cadet du père Alexandre

2016 Le métropolite Juvénal officie la prière des défunts sur la tombe du père Alexandre


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Septembre 2019 à 05:29 | -4 commentaire | Permalien

Reportage sur l'arrivée et l'assemblage de l'église en bois, dédiée à la Nativité de la Mère de Dieu, dans le parc du Séminaire orthodoxe russe à Epinay-sous-Sénart. Tous ces événements se sont déroulés en septembre 2012.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Septembre 2019 à 15:52 | 1 commentaire | Permalien

Un office d’intercession (moleben) a été célébré en soutien à Mgr l’archevêque Jean le jeudi 5 septembre à 19h en la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski à Paris.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Septembre 2019 à 18:41 | 14 commentaires | Permalien

La pièce de monnaie commémorative "Tomos" n'a pas trouvé acquéreur
La banque d'Etat d'Ukraine a émis des pièces commémoratives consacrées à l'octroi du Tomos à l'Eglise orthodoxe d'Ukraine.

Le site de la banque annonce: "Le 29 août 2019 la mise aux enchères des pièces commémoratives a été annulée étant donné l'absence d'acquéreurs. Étaient présentées à cette vente des pièces en or d'une valeur nominative de 100 grivna, des pièces en argent d'une valeur de 20 à 50 grivna".  La vente devait avoir lieu sur le site de la Bourse de commerce "Kontraktovy Dom"

На Украине не нашлось желающих приобрести памятные монеты, посвященные томосу

Киев. 4 сентября. ИНТЕРФАКС - Памятные монеты, посвященные предоставлению томоса Украине, не вызвали интереса у потенциальных покупателей, в связи с чем Национальный банк страны отменил аукцион.

"Аукцион по продаже памятных монет "Предоставление томоса об автокефалии Православной церкви Украины", запланированный на площадке Универсальной товарной биржи "Контрактовый дом УМВБ 29 августа 2019 года, не состоялся в связи с отсутствием заявок от участников", – говорится в сообщении, опубликованном на сайте банка.

На аукционе были представлены золотые монеты номиналом 100 гривен, серебряные номиналом 50 и 20 гривен и монеты из нейзильбера по 5 гривен. Начальная цена устанавливалась на уровне розничных цен НБУ, а минимальный шаг аукциона - 2 тыс. гривен.
Интерфакс
La pièce de monnaie commémorative "Tomos" n'a pas trouvé acquéreur

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2019 à 15:43 | 1 commentaire | Permalien

Quo Vadis, Despota?
« Où vas-tu, Seigneur ? »

Archiprêtre Alexandre Winogradsky Frenkel, patriarcat de Jérusalem

Things may seem special at a first glance. Why in the world the Ecumenical Patriarch officially issued as a canonical decision of the Holy Synod of the Phanar that Archbishop Jean (Renneteau) of Charioupolis, head of the dissolved Exarchate and Archdiocese of the Parishe(Churches) of Russian Tradition in Western Europe, is unloaded of his and any responsibility of the communities of France (thus) “handed over to the local archpastor”, Metropolitan Emmanuel (Adamakis) of Gauls.

This was published and it is official, at least it came out from the Patrairchate of Constantinople. Ever since, Metropolitan Emmanuel of Gauls who is quite active in all the recent activities of the Phanar, whose See is in Paris and who is the only “canonically recognized” head of the Conference of the Orthodox Bishops in France, did not show anywhere and did not say a word, safe error or omission

The canonical status of the “primus inter pares” among the episcopal and/or metropolitan-ranking heads of the French capital and suburb is not clear as for nowadays. Especially since the Patriarchate of Moscow, following the creation of the “Orthodox Patriarchate in Ukraine”, appointed a new hierarch in Paris, first Mgr Jean (Roschine),and then Mgr Antonyi (Sevryuk) of Korsun (Chersonèse) who were given the rank of Metropolitans of the newly created Exarchate of the Patriarchate of Moscow in Western Europe. At this point, this means that Metropolitan Emmanuel of Gauls has non-recognized and subsequently non-canonically accepted colleagues due to the hapax of the presence of a canonical metropolitan assigned by the Orthodox Church of Moscow. Not to mention that there is a third hierarch appointed in Paris with the same title of “Metropolitan” of Korsun, Mgr Michel Laroche who was appointed as such by the new Holy Synod of the brand new Orthodox Patriarchate in Ukraine.

This is the first embattled aspect of the situation. Who’s who?

The second appointment mentioned by the communiqué of the Phanar (1) is that they chose to appoint Archpriest Alexis Struve as the Dean of the “church” of Saint alexander Nevsky, the renowned cathedral located in Paris at the Rue Daru.

As for now, it seems that the “chosen” archpriest did not a word either. For sure, things go on. It is evident, but no buzz and this is quite understandable. Father Alexis is the son of Father Pierre Struve who served in French at the Crypte, down the Saint Alexander Nevsky cathedral. a man and a priest who was and remains very appreciated. His son served at the Crypte before he left for Ukraine and he just came back to France after a leave of five years. In the past two years, he used to serve once a month – officially – at the cathedral and in Slavonic.

His wife, Anne Struve, recently wrote a moving letter that she shared with the concerned groups that work on the future of the Archdiocese. She explained what their family experienced in Kyev for five year. Her husband served in the framework of the patriarchate of Moscow. Father alexis had also written that he spent all his life within the Patriarchate of Constantinople as his family and relatives did and that he wants to stay in the jurisdictional structure of the Phanar.

Silence can also be raised by some unclear aspects of the appointment of Fr. Alexis Struve as the Dean of the cathedral. He is not a University professor. His cousin, a lay man, deeply involved in the knowledge of the Russian Orthodox Church, Daniel Struve, is the Director of the “Les Editeurs Réunis Editions” and book store, the son of the renowned late professor of Russian and Slavistics, Nikita Struve, who passed away three years ago.

Daniel Struve has written very insightful notes on the development of the Russian Orthodox Churches and, although he was not in favor of joining the Patriarchate of Moscow – he fought this alternative for years – he explained that there is no other way at the present. Moreover, he developed the related arguments that this direction is the only eventuality to keep the identity of the reality of the former Archdiocese.

This is the second embattled aspect of the situation. Whom did the Holy Synod of Constantinople assign to be the Dean of the cathedral? Is there a mistake? Possibly yes.

At first glance indeed, it seems a bit difficult to understand what the Phanar decided and how it can be real, substantial. It sounds a bit out of the green cheese at the present. Is it a fancy that people can deny and mock? Are the members of the Holy Synod of the Phanar “ignoramus”? It sounds bizarre.

On Saturday last (31/08/2019), it appears that I went to the Rue Daru cathedral. There were two people at the French-speaking Crypte, but I was told that the Vigils were not really scheduled. In fact, I sat on the edge of some plants, opposite the main entrance of the cathedral and waited. Abp Jean of Charioupolis came at 6 pm. He did not ask me anything and started explaining that “they” (the Greeks) want to erase the Archdiocese. He told me about his encounter with HH. Bartholomaios in Geneva. He spoke and spoke and in fact it was quite interesting. He told me then: “They gave me a leave that I never have asked to them!”

I looked at him into the eyes and said “They just saved you!” Abp Jean stared at me for a few seconds and I told him that it is a real blessing if he really was granted a canonical leave after he had met with the Ecumenical Patriarch, in the presence of Metropolitan of Switzerland Maxim. In terms of “ecclesiastical and patriarchal practice”, Mgr Jean could have been suspended a divinis or so… dismissed quite a long time ago. After more than one hour of discussion with the Ecumenical Patriarch, they could speak of different aspects of the life of the Archdiocese. Abp Jean explained it has been and remains very difficult for him to convey the task. HH. Bartholomaios answered that there will be no way back to an independent Archdiocese of the Russian parishes. Abp Jean and all the parishes of the archdiocese have to submit to the Greek metropolia in all the countries where they are present. It should not mean the disappareance of the Russian traditions so far or supposedly.

By granting a personal and unique “canonical leave” to Abp Jean of Charioupolis, the Phanar expressed something special. We are right now in the course of the week that leads to September 7th next. On that Saturday, the clergy and the elected laypeople -representatives of the parishes whill meet to normaly decide and elect what the future of the Archdiocese should be. There are other points.

At the very beginning, in February and in May, Abp Jean explained that if the Phanar depose him, he would go the Patriarchate of Moscow. In terms of historicity, this would pre-suppose that the Archdiocese could be accepted, under some conditions into the Patriarchate of Moscow who made true propositions that have been discussed between Abp Jean and some representatives of the Archdiocese. In view to integrate the structure into the Church of Moscow and allow it to continue to act as their rites and ustav has developed for decades.

It makes no sense to discuss the viability of the project. Just there is the project of such a “return” to Moscow and the Mother Church – some people would consider that Moscow is no more the Mother Church and they speak, ask and require “local Churches and parishes”, which hardly can be evident at the present.

Still, he point is interesting even if it sounds a bit “new, brand new”. Indeed, Mgr Jean has the possibility to turn to the Russian Orthodox Church of Moscow and prove that he is free to join the Patriarchate of Moscow canonically. Moscow could say that the leave is given in a period when the Communion between Constantinople and Moscow are on hold. Metropolitan Hilarion of Volokolamsk and declared that all the members (clergy) of the Archdiocese are welcome into the Patriarchate of Moscow, without letters of dismissal (leave). Mgr Jean, at least, would be canonical to look to be accepted by another patriarchate, namely the Church of Moscow.

His “leave” is unique and personal. It does not concern anybody else. These are the words of the decision. Now, he can take the liberty – the liberty because the present situation of the Archdiocese is no more canonical since November 18, 2018 and his own situation is no more canonical for the Patriarchate of Constantinople since August 31, last.

Frankly, what does it mean?

The decision of the Phanar dated 31 August, 2019 mentions Abp Jean of Charioupolis alone and as head of the parishes in France. For the Greek metropolia in Western Europe, things are on the move and some parishes did join their local Greek metropolia, placing their faithful and clergy and properties in the hands of the representatives of the Ecumenical Patriarchate. Some parishes are playing a double-sided game, pretending to”clutch” to the Archdiocese though it is evident that they have passed to the Greek metropolia for reasons of sustain.

The Ecumenical Patriarch and Metropolitan Maxim of Switzerland insisted, during the meeting with Abp Jean, that the Extraordinary General Assembly does not exist anymore and should not take place on Saturday, 7th of September 2019 at the Convent of the Dominicans.

To begin with, the “leave” granted by HH. Bartholomaios of Constantinople (could, would, will) save the archbishop because he can quit the Phanar where he has served with full confidence and dedication for forty years.

On the other hand, it gives him – now to what extent and how far the Greeks can give their consent – the opportunity to switch canonically to Mosco and the canonical members of the clergy, with the consent of their parishioners can also vote to join the Patriarchate of Moscow. It depends how many are ready to leave their “stand-by and often too free position” to reunite with the Patriarchate of Moscow. But while Abp Jean can make use of his canonical leave, the clergy and laity can follow and go to Moscow where they should be accepted.

This is not basically negative from the part of Constantinople as for now. Their position may evolve.

According to the Statutes of the Archdiocese, there is more and this is also one of the “embattled” aspects of the situation. As a consequence of the history of the Archdiocese, in particular when, after the Revolution, the Patriarchate of Moscow tried to get back the premises and church-parishes, most of them had adopted the system in use in France and other countries. The associations that are recognized by the French Republic and the Church were declared as legally in charge of the management of the official possessions of each “association cultuelle”.

What can be next? Abp Jean of Charioupolis declared that he does not recognize the leave and dismissal of his responsability as the head of the Archdiocese. He immediately came to serve at the cathedral. He explained to his clergy that he should be remembered in the dyptiques and that life goes on, the meeting of the EGA will take place. Equanimity and serenity.

When Abp Job of Telmessos was the head of the Exarchate from 5 December 2013 till 28 November 2015.

When I started posting about the evolution of the Archdiocese, I had been told that parishes and/or rectors (Strasbourg is an example) had decided to leave the Archdiocese and that they then had been accepted in the Patriarchate of Moscow. With or without “leaves” sounds quite uncertain at the present as if the Canon Laws would not play their traditional role entrusted to the correct management of Church life.

In fact, Abp Job send me a note, when he heard of my posts, asking for the names of the clergy and parishes who had left. I contacted three well-informed Russian Orthodox persons who ascertained that no list or statistics of such “leaves” are available.

At the present, the Orthodox clergy and parishes come and go. There is indeed the question of how this functions, to begin with, in France. The Patriarchate of Constantinople seems to consider that pastoral activities and buildings, ownerships are in the same bunch.

At the present, Abp Jean of Charioupolis should no more be considered as in charge of the parishes of the Archdiocese. And Metropolitan Emmanuel should replace him. It is definitely a question of being recognized or not by the clergy and the laity. In France, the parishes “should” now depend upon the representatives of the Greek Phanar. Those who do not agree can leave, either by receiving a real “leave”, but no more granted by Abp. Jean. He is off. At least canonically after the canons in use by the Ecumenical Patriarchate.

According to the Canons of the Orthodox Church and the rules in force in the Patriarchate of Constantinople, volens nolens, Metropolitan Emmanuel of Gauls is indeed the true head of the “ancient” Archdiocese and he stressed today, (09/03, 2019) that he becomes the Locum Tenens of this structure in France,whilst other hierarchs of the Phanar are in charge (according to the Canons of the Ecumenical Patriarchate and thus of the Orthodox tradition) of the churches and monastaries that depend(ded) upon the Archdiocese in the other European countries (Netherlands, Great-Britain, Italy, Germany and Denmark). In Italy, the “clarification” toward a switch to the Greek Orthodox Diocese of Italy and Malta led some parishes to join it while others chose the Church Abroad (Rocor).
Indeed, and this is the very intriguing point: Metropolitan Emmanuel of Gauls and the Synod of the Patriarchate of Constantinople took a-typical and contradictory decisions without any contact with the concerned flock exactly in a very similar way as they intervened in Ukraine with the creation of the new Orthodox Church in Ukraine.

One priest, Fr. Vladimir Zelinsky, expressed this clearly: he wants to keep the structure and tradition of the Archdiocese. Born in Soviet Union, a renown author and thinker – a former dissidents – he is definitely Russian and wrote that his flock disappeared when Moscow broke the Eucharistic Communion with Constantinople. There is a large neighboring Ukrainian Greek Catholic parish in the vicinity of his own church. As for now, many expats from the Federation of Russia or Ukraine dare not communicate in his parish that is not in communion with the Patriarchate of Moscow

When they met in Geneva, Patriarch Bartholomaios told the Archbishop that he got his rank from his hands and should remember that. This can show some instillation of new actions that may come up in the coming hours or days. By the way, on Tuesday 3rd of September 2019, Patriarch Bartholomaios issued a special letter addressed to Abp Jean of Charioupolis blessing him on his way and thanking him for the work that he achieved in the Archdiocese. It would be wise to consider such a leave (not that frequent in the Church) as a positive act. One can say whatsoever about the twisted and twisting decisions and attitudes of the Phanar staff, the leave for the former Ecumenical Patriarchate hierarch and creator of the French-speaking parish in Geneva allows the man of God to act and continue his route. In that specific situation, it allows him to call the rectors and higumens of his (now fromer) flock to join the Patriarchate of Moscow.

I repeat: I immediately told this to the archbishop whom I met incidentally at the Rue Daru last Saturday night

Who is the First? How far hierarchs, clergy and laity are entitled – for what reasons – to act by trespassing the Canon Laws that allowed them to live within the substantial reality of the Orthodox Body? When Abp. Jean went out to smear the foreheads of the faithful during the Vigils, he made an act that he normally is no more canonically “entitled” to perform in the parishes where he still acts as the head of the structure. Of course, Metropolitan Emmanuel did not show. Nor the “new Dean”. But, according to the rules, he should no more serve and be present as a serving hierarch without the blessing of the local metropolitan, i.e. Emmanuel of Gauls.

On Tuesday, Metropolitan Emmanuel wrote a circular to the faithful (and the clergy…?) of the former Archdiocese as it was under the omophoron of the Phanar, asking to keep calm and explaining that he intend to meet with all in due time. On Wednesday 4th of September, HH. Bartholomaios assigned him as official Locum Tenens.

With or without his consent, Abp Jean (Renneteau) has to accept the decision, even if he can consider that it is not valid and that he refuses the decision. In case of a refusal, he would have to defend his case at the Ecclesiastical Court of the Patriarchate of Constantinople. In case of transgression, the “leave” he was granted for positive reasons can turn to some embattled position.

In the meanwhile, the Patriarchate of Moscow keeps silent. Posts and comments are only a sort of online and ongoing nice sharing of some ideas, if any.

Strangely enough, the French Republic rules governing the structure of religious associations (associations cultuelles – cult associations) may induce into error. The president of a Church association, dismissed from his status of archbishop should be replaced and stop his activities in the concerned association.

At the moment – but for how long ? – the EGA can take place and will because of the many pending questions. Metropolitan Emmanuel underscores that the date is too close by now to stop the Assembly. He wrote that, after the Canons of the Church, the assembly is not entitled to take any canonically valid decision. Good enough, but in terms of respect of the Laws and Regulations of the French Republic, decisions can be taken in the name of the freedom shared to all parties by the State. a real question of “laïcité”.

Where to go? With whom? How each parish, monastery, Skit, nuns, priests, hegumens can reach to an agreement that could be legal in terms of the French Laws with regards to the cult associations, but not according to the canonical decisions taken by the Phanar toward Abp Jean of Charioupolis?

Then, a large part of the Archdiocesan Council includes people from Belgium, for instance. This means that, since the Phanar decision dated August 31, 2019, they are no more under the omophorion of Abp Jean of Charioupolis, neither are they under the authority of Metropolitan Emmanuel of Gauls. They should act under the blessing and omophoron of Metropolitan Athenagoras (Peckstadt) of Belgium, Patriarchate of Constantinople and Head of the Conference of the Bishops. For some priestly personalities, this could open up again some recent wounds. It could also mean that the positive letter of leave granted to Abp Jean of Charioupolis personally turns to draw the attention of many in Belgium that they are duly under the authority of their local Church of Belgium, headed by Metropolitan Athenagoras.

The British clergy and laity are also a full part of the Archdiocese, though located beyond the Channel and having experienced hardships in their obedience – from the Moscow eparchy led by Metropolitan Anthony (Bloom) of Surozh till they chose to join the Archdiocese – then under the omophorion of late Archbishop Gabriel (de Vylder) of Comane.

I had directly followed this case of the Heilige Nikolai Menighet in Norway that developed throughout the country. They could not reach to an agreement with Abp Jean of Charioupolis. They voted, according to the Statutes provided by the Norwegian Law. The monastery and those linked to it, decided to leave the Archdiocese. They did not receive any “leave” from the Archdiocese nor accepted to get one. They passed to the Serbian patriarchate, maybe temporarily. The same is developing in Denmark. In Sweden, Finland the Greek metropolia took in the Russian tradition congregations. The situation can be difficult in the Netherlands.

In my opinion, Moscow had anticipated the present development since they appointed Abp Elisey Ganaba in the Netherlands after he had served for some years in the Diocese of Surozh . Incidentally he had been the rector of the Russian Ecclesiastical Mission in Jerusalem just as Abp Tikhon of Berlin and Germany. Both switched to the “other part” of Western and Central Europe before the revamping of the Russian Orthodox structures in Europe.

The “embattled aspect of the situation” is also shown by the fact that when speaking of the Patriarchate of Moscow, some faithful and priests say that there is a full collusion between Church – Orthodox Patriarchate of Moscow and the government of the Federation of Russia. They consider that the Church is protected and depends on the decisions of the Russian Federation administration that controls and/or impose the decision to the Church leaders and people.

It is thus amuzing to note that in the case of the Archdiocese, French Laws seemingly protect the belongings, properties, buildings, houses, churches, cemeteries because they are under the ownership of cult associations that should be considered as distinct from the Church jurisdictions.

A last point: there is no evidence that all of the 93 priests and lay representatives will accept to vote to join the Patriarchate of Moscow. Frankly this is just a native move, normal historic re-union that has been discussed for almost a century. Constantinople has called to such a decision on several occasions over almost one full century.

The Archdiocese is rooted in the Slavic and Russian Traditions of the Christian Revelation. One cannot twist with history and basic identity. As Metropolitan Evlogyi had felt, it is a commandment to be gathered with the Mother Church, in dire times of apostasy of faith, wars and underground survival. The Church wakes up and faces the hardships of renewed capacities. It redeploys unexpectedly throughout the world. It faces new patterns in order to proclaim the Mystery of redemption.

The whole Church walks on new ways. The heirs of the Archdiocese have the task to courageously face the newness of Orthodoxy… and continue to share the spiritual and theological wealth that they could develop in the name of the Lord, in Western Europe.

___________

(1) “Communiqué of the Holy Synod of the Patriarchate of Constantinople on the future of the Archdiocese of Orthodox Churches in Western Europe

The Holy Synod met, under the presidency of His All-Holiness, in an ordinary meeting on Thursday, 29th, at the Monastery of the Holy Trinity of Halki, and on Friday, August 30th, 2019, at the Patriarchate. At these meetings, all the items on the agenda, on which the appropriate decisions were taken, were examined. During the work it was decided to grant a canonical leave from the jurisdiction of the Most Holy Ecumenical, Apostolic and Patriarchal Throne to the Archbishop of Charioupolis Mgr Jean, in his personal capacity and solely for him, as a consequence of which this it is finally unloaded from the care of the parishes of Russian tradition in Western Europe, the responsibility of the communities of France of the former exarchate being handed over to the local archipastor, the Metropolitan Mgr. Emmanuel, who with pastoral sensitivity will take care of the follow-up of these. In addition, the Holy Synod appointed as superior of the Church of St. Alexander Nevsky in Paris the reverend archpriest Alexis Struve, a university professor. With regard to the communities in the other Western European countries of the former Exarchate, these come under the canonical protection and pastoral responsibility of the respective hierarchs of the Ecumenical Patriarchate, who have the pastoral charge of the dioceses of the in these countries.”

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2019 à 09:27 | -13 commentaire | Permalien

Gérard Guillaume

Plus que jamais, notre archevêque a besoin de notre soutien indéfectible. Mais que l'on ne s'y trompe pas, au travers des coups redoublé sur la personne de Mgr Jean, c'est l'Archevêché dans son ensemble qui est visé. Le dernier communiqué du prétendu locum tenens est, à cet égard, parfaitement édifiant. Il s'agit du découpage par pièces de l'Archevêché.

Le patriarcat de Constantinople opère un coup de force. Il n'est est pas à son coup d'essai. Il a ainsi procédé à l'encontre de l'Église canonique d'Ukraine (qui, de surcroît n'appartenait pas à sa juridiction !) en accompagnant son action de déclarations fallacieuse, de promesses séduisantes ouvertement mensongères et d'alliances avec des responsables politiques ultra-nationalistes pour qui le message évangélique est la dernière des préoccupations.

L'inimaginable désordre qui en a résulté, les violences exercées contre les paroisses, le clergé et les fidèles de l'église canonique sont la marque de l'illégitimité de fait d'un patriarcat qui revendique une autorité sans partage sur le monde orthodoxe.

Après les récents communiqués de Constantinople qui ont successivement verrouillé les fausses portes de sortie, l'alternative est dorénavant lumineusement claire. Soit l'Archevêché préserve son identité et son intégrité en se portant sous l'omophore du Patriarcat de Moscou, soit il perd cette unité que chacun (ou presque) s'accordait à vouloir conserver, et est atomisé par les métropolites qui vont imposer une allégeance nouvelle et individuelle à la multitude des paroisses qui composent cet archevêché.

Ainsi, en quelque sorte, le choix auquel paroisses, clergé et fidèles – tous rattachés à la cathédrale Alexandre Nevsky – sont aujourd'hui confrontés, c'est l'être ou le néant...

Il ne s'agit pas d'un calcul politique, comme certains voudraient, naïvement ou malicieusement, le faire croire, mais bien des conditions d'exercice de notre foi.

Que le Seigneur nous garde en sa sainte protection et qu'il accorde de longues années à notre bien-aimé archevêque !


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2019 à 08:05 | 3 commentaires | Permalien

Lettre circulaire de Mgr Emmanuel, métropolite de France (Patriarcat oecuménique)
Suite à la publication de la lettre patriarcale concernant le congé canonique pour l’archevêque Jean de Charioupolis, Mgr Emmanuel, a envoyé une lettre circulaire que nous publions ci-dessous :

« Chers frères et sœurs dans le Seigneur,

Le 30 août 2019, le Saint Synode du Patriarcat œcuménique a pris la décision, en conformité avec celle prise en novembre 2018, concernant l’ancien Exarchat des paroisses de tradition russe en Europe occidentale, d’octroyer à son Excellence, l’archevêque Jean de Charioupolis, un congé canonique. Ce congé canonique souligne le fait que dorénavant l’archevêque Jean n’a aucune relation avec le Patriarcat œcuménique et avec les communautés de l’ancien Exarchat.

Aussi, à ce jour, son Excellence, l’archevêque Jean ne possède plus aucune autorité spirituelle ni administrative, sur les communautés dont il avait précédemment la charge. L’administration de ces communautés en France est transférée à la Métropole orthodoxe de France du Patriarcat œcuménique. Sa Sainteté le Patriarche m’a désigné pour assurer la fonction de locum tenens durant cette période de transition.

Par conséquent, à ce jour et en conformité avec les décisions prises par le Saint Synode du Patriarcat œcuménique, je vous demande de commémorer mon nom en tant que votre hiérarque au cours des offices liturgiques.

Concernant l’Assemblée Générale Extraordinaire du 7 septembre, je suis conscient que nombre de délégués se sont déjà organisés pour venir à Paris pour cette réunion. Au cas où cette assemblée se tiendrait, sachez qu’elle ne pourra avoir aucun pouvoir décisionnel.

Je compte réunir très prochainement le conseil diocésain pour échanger et faire un point sur la situation.

Par ailleurs, je réitère la proposition que j’ai rendue publique le 7 février dernier à savoir :

d’assurer, dans le cadre d’un vicariat, le maintien de l’association existante qui continuera à gérer les biens qui lui appartiennent et à fonctionner selon ses propres statuts qu’il faudra probablement adapter, de garantir la préservation de votre tradition liturgique et spirituelle russe ainsi que de votre œuvre de témoignage orthodoxe dans les sociétés occidentales.

Tout en comprenant le désarroi de certains, j’aurais à cœur dans les jours, les semaines qui viennent, à vous redire tout mon attachement pour vos communautés, en vous bénissant de tout cœur et en priant notre Seigneur Dieu qu’Il vous comble de sa grâce et ayant toujours en mémoire ces mots du Saint Apôtre Paul : « Nous vous avons exhortés, encouragés, adjurés de mener une vie digne de Dieu qui vous appelle à son Royaume et à sa gloire. » (1 Th 2, 11-12)

+ Le Métropolite Emmanuel, de France »

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Septembre 2019 à 20:15 | 10 commentaires | Permalien

Communiqué de l’administration diocésaine du 3 septembre 2019

« Le samedi 31août 2019, au lendemain de la réunion du Conseil d’Administration, le Bureau de l’Archevêché a fait paraître un communiqué précisant les trois points qui ont été retenus par le CA pour examen par l’Assemblée concernant le devenir de l’Archevêché.

Peu de temps après cette publication paraissait un communiqué du Saint Synode du Patriarcat de Constantinople faisant part de sa décision d’octroyer un congé canonique à l’Archevêque Jean « à titre personnel et uniquement pour lui ».

Monseigneur Jean fait savoir qu’il n’avait pas sollicité à ce jour un tel congé et a fait parvenir au Patriarcat une demande d’explication. En attendant l’Archevêque Jean confirme que l’Assemblée Générale Extraordinaire se tiendra régulièrement le 7 septembre comme prévu.

Mais la décision du Saint Synode du Patriarcat de Constantinople a pour conséquence de modifier la liste des solutions envisagées, soumises à l’examen de l’Assemblée.

Le Père Georges Ashkov pour sa part a fait savoir à l’Archevêque qu’il demandait le retrait de son projet
Ainsi la première option relative à l’étude d’une nouvelle structure ecclésiale pour l’archevêché au sein du Patriarcat de Constantinople est rendue caduque.

Le Père Georges Ashkov pour sa part a fait savoir à l’Archevêque qu’il demandait le retrait de son projet devenu non envisageable pour l’heure dans la situation nouvellement créée, tout en souhaitant qu’il puisse être examiné ultérieurement.

Ainsi il restera à l’Assemblée Générale du 7 septembre de se prononcer directement sur le « projet de rattachement au Patriarcat de Moscou » élaboré durant six mois par la commission mixte « archevêché-patriarcat de Moscou ».

Afin de porter notre Assemblé dans la prière, nous demandons à tous nos fidèles de pratiquer un jeûne de mercredi à vendredi et d’invoquer dans leurs prières le Saint Esprit afin qu’Il conduise les membres de l’AGE vers le chemin qui permettra à l’Archevêché de continuer les œuvres de nos prédécesseurs de bienheureuse mémoire. »
Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Septembre 2019 à 15:33 | 2 commentaires | Permalien

Mgr Jean est toujours le président de l’association cultuelle de Daru, protégée par les Statuts  il présidera donc l’AGE du 7 septembre comme prévu
Statuts de l’Archevêché canonique et juridique à lire avec attention ICI


Chers Pères Concélébrants,

Suite à la décision du Saint-Synode du Patriarcat œcuménique du 30 août 2019 de me donner un congé canonique que je n’a pas sollicité, je vous informe que je demeure l’Archevêque dirigeant de l’Archevêché (selon les Statuts de l’Union directrice) et que j’attends du Phanar de plus amples précisions motivant ce congé.

Aussi, continuez en tout sérénité de commémorer votre Archevêque.​

​ + Jean de Charioupolis,
Archevêque dirigeant

Nous vous invitons à lire le compte rendu de Mgr Jean /Renneteau/ de sa rencontre avec le patriarche de Constantinople du 17 août dernier.

<...> Nous abordons alors le sujet de la future AGE du 7 septembre. Je rappelle que selon les statuts de l’Union directrice, seule l’AGE peut décider d’une orientation future de celle-ci et que c’est elle seule qui en sera responsable. J’énumère les différents documents proposés et publiés sur notre site qui seront soumis à l’AGE <...>

<...> Le patriarche et le métropolite Maxime me pressent d’annuler l’AGE du 7 septembre, je soutiens que la majorité du clergé et des paroisses attendent cette AGE afin de sortir de la situation floue et ambiguë dans laquelle nous sommes depuis le 27 novembre 2018. <...>

***
Дорогие Отцы Cослужители,

В связи с решением Священного Синода Вселенского Патриархата от 30 августа 2019 года, предоставить мне канонический отпуск, о котором я не просил, сообщаю вам, что я остаюсь правящим архиепископом Архиепископии (согласно Уставу Архиепископии) и что я жду дальнейших объяснений от Фанара по этому поводу.

Продолжайте в полном спокойствии, поминать Вашего Архиепископа.

Dear Fathers Concelebrants,
Following the decision of the Holy Synod of the Ecumenical Patriarchate of 30 August 2019 to give me a canonical leave that I did not request, I inform you that I remain the Archbishop of the Archdiocese (according to the Statutes of the Governing Union) and that I await further explanation from Phanar for this leave.
Also, continue in all serenity to commemorate your Archbishop.

+ Jean de Charioupolis,
Archeveque dirigant

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Septembre 2019 à 10:17 | 8 commentaires | Permalien

Communique du Bureau de l’Archevêque Jean de Charioupolis du 31 août 2019
Nous tenons à rétablir une juste information. À la suite de la réunion du Conseil de l’Archevêché du 30 août 2019 il a été décidé de communiquer en vue de l’AGE du 7 septembre prochain les informations suivantes :

L’AGE a été convoquée dans le but de décider par un vote, du choix du futur de l’Archevêché.

Après une longue concertation, le Conseil de l’Archevêché propose les 3 points suivant qui permettent de discuter du devenir de l’Archevêché comme prévu dans la convocation à l’AGE.

1) Acceptation de l’Acte de Communion avec le Patriarcat de Moscou élaboré par des membres du Conseil et une délégation patriarcale :

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2) Suite à la double rencontre de la Commission du Conseil avec le Patriarcat Œcuménique, il est proposé de mettre en place un dialogue bilatéral afin de réexaminer la possibilité d’une nouvelle structure ecclésiale pour notre Archevêché. Sans avoir de proposition précise, ni timing. Le texte de cette commission est en attente.

Cependant le 17 août dernier, Son Eminence Monseigneur Jean de Charioupolis a rencontré Sa Sainteté le Patriarche Œcumménique Bartholomée. Nous vous proposons le compte-rendu de cet entretien :

Compte rendu de mon entretien du 17 août 2019 avec sa Toute Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée, en présence de Son Eminence le Métropolite Maxime de Suisse et d’un secrétaire, au Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Chambésy.
Après des paroles de bienvenue et un échange amical, nous abordons la situation actuelle de l’ex-Exarchat Archevêché.

Nous évoquons avec Sa Sainteté les différentes étapes depuis la décision du 27 novembre 2018. Réunion pastorale du 15 décembre 2018 qui souhaite garder l’unité de l’Archevêché.

Assemblée générale extraordinaire du 23 février 2019 ayant refusé la dissolution de l’Union directrice et donc la dispersion des paroisses dans les différentes métropoles du Patriarcat œcuménique. (cf. mon rapport du 27 02 2019)

Nouvelle réunion pastorale du 11 mai 2019 qui souhaite la recherche d’une solution canonique et ecclésiologique suite au refus de la dissolution et projet d’une nouvelle assemblée le 7 septembre prochain.

Sa Sainteté est très au courant de nos différents débats.

Nous évoquons la période de janvier à juillet avec l’exploration des diverses possibilités d’unions canoniques : Église russe hors frontière, OCA, possibilité de rejoindre le Patriarcat de Roumanie, dialogue ouvert avec le Patriarcat de Moscou et rencontre à deux reprises de notre délégation au Phanar.

Le patriarche est très au fait de ces diverses démarches.

Après ce dialogue franc concernant cette période qui a demandé beaucoup d’efforts au Conseil de l’Archevêché, je pose directement cette question à Sa Sainteté : pouvons-nous espérer quelque chose de nouveau concernant notre situation actuelle avec le Phanar ?

Réponse : » Vous devez appliquer la décision du Saint Synode, nous ne revenons pas sur cette décision ». Le patriarche précise la vision de cette décision : placer les paroisses de notre Archevêché dans les métropoles afin d’exprimer ainsi une vision plus canonique de la diaspora au sein du Patriarcat œcuménique.

Après cette mise au point nous nous engageons dans un dialogue ouvert sur les différentes étapes de la vie de l’Archevêché depuis 1931. Je lui confie que la rupture de 1965 et l’abolition du tomos de 1999 avaient gravement entamé, parmi le clergé et les membres de l’Archevêché, la confiance placée dans le Patriarcat œcuménique et que l’exigence aujourd’hui de dissoudre l’Archevêché a été très mal accueillie par tous.

Je lui rends compte alors du dialogue engagé avec le Patriarcat de Moscou qui permet à l’Archevêché de revenir à la situation d’avant 1931 et de rétablir une possible relation nouvelle avec le Patriarcat de Moscou, après la situation provisoire souhaitée par le Patriarcat œcuménique et le métropolite Euloge. Les propositions qui ont été publiées reflètent le désir de garder l’autonomie historique de l’Archevêché ainsi que la possibilité d’un avenir ecclésial.

Nous abordons alors le sujet de la future AGE du 7 septembre. Je rappelle que selon les statuts de l’Union directrice, seule l’AGE peut décider d’une orientation future de celle-ci et que c’est elle seule qui en sera responsable. J’énumère les différents documents proposés et publiés sur notre site qui seront soumis à l’AGE.

J’informe Sa Sainteté que des documents prônant une autonomie « auto-proclamée »ont été proposés et l’assure que jamais je n’engagerais l’AGE sur une telle voie. Il me dit alors : »Nous les déclarerons en dehors de l’Église ».

Il me fait une remarque sur ma lettre du 22 avril 2019 concernant le passage « sans oublier que dans le futur les orthodoxes devront s’organiser d’une manière plus conforme à l’ecclésiologie orthodoxe ».

Le patriarche et le métropolite Maxime me pressent d’annuler l’AGE du 7 septembre, je soutiens que la majorité du clergé et des paroisses attendent cette AGE afin de sortir de la situation floue et ambiguë dans laquelle nous sommes depuis le 27 novembre et que le plus grand risque que nous courrons est un éclatement de l’Union directrice. Attendre plus longtemps ou reporter sine die signifie la désagrégation annoncée de l’Archevêché.

Le patriarche alors, sollicite une bonne entente entre nous me signifiant que je tiens de lui mon épiscopat. Je lui en suis très reconnaissant tout en lui disant qu’il m’a mis par sa décision dans une situation des plus mal aisées ainsi que tous les membres de l’Archevêché.

Je lui promets de le tenir au courant de l’évolution suivie par la décision de l’AGE du 7 septembre.

Nous échangeons encore sur la vie passée de l’Archevêché de ses fondateurs et de ses différents hiérarques.

En fin d’entretien il m’offre un chapelet qu’il avait entre ses mains et me dit : « restons en contact ». Je lui réponds en lui embrassant la main : « bien-sûr Sainteté nous restons en contact ».

(durée 1h15).

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3) Le Conseil de l’Archevêché s’est penché également sur le projet général concernant la réforme de l’Archevêché élaborée par l’Archiprêtre Georges Ashkov. Celle-ci a besoin d’une refondation des structures mêmes de l’Archevêché. Ce projet de grande envergure nécessite beaucoup de temps et de réflexions. Ce texte à suscité beaucoup d’interventions et d’interrogations sur internet cet été.

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Chers Pères, Chers Frères, Chères Sœurs, Membres de l’Assemblée,

vous avez à votre disposition tous les textes que nous aborderons à l’AGE du 7 septembre prochain. Nous vous demandons de les télécharger afin de constituer votre dossier par vous-même pour la réunion du 7.

Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Août 2019 à 14:03 | Permalien

​Une Union mon​diale des Vieux Croyants a été fondée à Moscou
Le Ministère de la Justice de la Fédération de Russie a enregistré l'Union mondiale, nouvellement fondée des Vieux Croyants.

Léonid Sévastianov, président de cette association a précisé: " L'objectif de l'Union consiste a protéger et à aider les communautés de Vieux Croyants. Cette croyance a été la plus persécutée dans l'histoire de la Russie /P.O. a publié de nombreux textes consacrés aux Vieux Croyants/. Un certain rejet des Vieux Croyants, atavisme de l'époque soviétique, existe jusqu'à présent.

Etant devenus une personne juridique les Vieux Croyants seront désormais mieux protégés: aide à l'obtention de permis de construire pour leurs temples et maisons de prières, soutien lors de conflits avec les autorités locales, etc. Au XX siècle il y a eu de nombreux mécènes parmi les Vieux Croyants, ils ont aidé à maintenir la tradition. Parmi eux des familles célèbres, les Morozov, les Ryabouchinsky... ".

Léonid Sevastianov appartient lui-même à une famille de Vieux Croyants. Il est né en 1978 à Rostov sur le Don, il habitait et faisait ses études à l'étranger et est revenu en Russie en 2004. En 2009 il crée le Fonds de bienfaisance Grégoire le Théologien.
Interfax Trad PO

Lire aussi Un Français chez les vieux-croyants
​Une Union mon​diale des Vieux Croyants a été fondée à Moscou

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Août 2019 à 12:05 | -1 commentaire | Permalien

Le Saint-Synode s’est réuni, sous la présidence de Sa Toute-Sainteté, en réunion ordinaire, le jeudi 29, au monastère de la Sainte-Trinité de Halki, et le vendredi 30 août 2019, au Patriarcat.

Lors de ces réunions ont été examinés tous les points figurant à l’ordre du jour, concernant lesquels les décisions appropriées ont été prises. Durant les travaux a été décidé l’octroi d’un congé canonique de la juridiction du Très saint trône œcuménique, apostolique et patriarcal, à S.E. l’archevêque de Charioupolis Mgr Jean, à titre personnel et uniquement pour lui, en conséquence duquel celui-ci est déchargé définitivement du soin des paroisses de tradition russe en Europe occidentale, la responsabilité des communautés de France de l’ancien exarchat étant remise in corpore à l’archipasteur local, S.E. le métropolite Mgr. Emmanuel, qui avec sensibilité pastorale prendra en charge de suite le cheminement de celles-ci.

Par ailleurs, le Saint-Synode a nommé en tant que supérieur de l’église Saint-Alexandre-Nevsky à Paris le révérendissime archiprêtre Alexis Struve, professeur d’université.

En ce qui concerne les communautés se trouvant dans les autres pays d’Europe occidentale de l’ancien exarchat, celles-ci passent sous la protection canonique et la responsabilité pastorale des hiérarques respectifs du Patriarcat œcuménique, qui ont la charge pastorale des diocèses de celui-ci dans ces pays. Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Août 2019 à 11:48 | 1 commentaire | Permalien

Béatification du docteur Friedrich Joseph Haass
Le procès en béatification du docteur Friedrich Joseph Haass a duré 20 années. C’est grâce aux efforts du « saint docteur » qu’a été fondé le premier hôpital pénitencier de Russie.

Le docteur Friedrich Joseph Haass a été béatifié. L’office de clôture du procès au niveau diocésain a été célébré le 6 mai 2018 en la cathédrale catholique de l’Immaculée-conception de la Vierge Marie de Moscou, il a été célébré par Mgr Paolo Pezzi, ordinaire de l'archidiocèse (catholique) de la Mère de Dieu à Moscou.

Le docteur Friedrich Joseph Haass, né le 10 (24) août 1780 dans la famille d’un apothicaire de Bad Münstereifel, près de Cologne, a suivi des cours de philosophie et de mathématiques à l’université de Jena puis a terminé ses études de médecine à l’université de Vienne. En 1806, il s’est rendu en Russie à l’invitation du prince Répine qu’il avait soigné avec succès à Vienne

Le « saint docteur » soignait les pauvres et les prisonniers

Le docteur Haas a été nommé médecin chef de l’hôpital Pavlovskaja, pendant son temps libre, il soignait les pauvres dans les hospices, ce pourquoi il fut décoré de la croix de Saint-Vladimir 4e degré. En 1811 le docteur Haass publia un important ouvrage qui conduisit à la création des maisons de repos du Caucase. Après son service militaire comme chirurgien dans l’armée russe, il revint dans son pays.

À la mort de son père, il revint en Russie où il devint Fiodor Petrovitch. En 1825, le gouverneur général de Moscou le nomma chef du service sanitaire de la ville. Puis Haas devint membre du comité régional des lieux de détention et plus tard médecin chef des prisons. Grâce à ses efforts fut créé en 1832 le premier hôpital pénitencier de Russie, puis en 1836 la première école pour enfants de détenus.

Friedrich Joseph Haass que dans le peuple on appelait « le saint docteur » est décédé le 16 août 1853 à Moscou. L’ONG « Forum germano-russe » a créé un prix du docteur Haass qui est décerné à des personnalités russes et allemandes qui œuvrent au développement des relations mutuelles.

Lien Traduction pour "PO"
Доктор Фридрих Гааз причислен к лику блаженных

Tombe de Joseph Friedrich Haass sur le cimetière Vvedenskoye à Moscou
Béatification du docteur Friedrich Joseph Haass

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Août 2019 à 20:05 | -4 commentaire | Permalien

Irina Yazykova : "Les saints de l’Église indivise témoignent de leur temps et adressent un message à notre époque actuelle"
Le 3 novembre 2017 au Centre culturel « Pokrovskie vorota » a eu lieu la présentation du projet international « Les saints de l’Église indivise ».

La première exposition organisée dans le cadre de ce projet s’est ouverte à Minsk le 21 décembre, elle doit ensuite voyager en Russie et à l’étranger.

Irina Yazykova, présidente du Comité d’experts en œuvres d’art, vice-recteur de l’Institut d’études bibliques et de théologie Apôtre Saint André et professeur au grand séminaire de Kolomna, nous présente ce projet auquel participent plus d’une centaine de peintres d’icônes venus de quatorze pays

« C’est un projet unique, actuel pour notre temps. Son idée est apparue il y a un certain temps. Elle est née de la rencontre du pape François et du patriarche Cyrille à Cuba en février 2016.

Membres de l’amicale de soutien à la culture chrétienne « Arthos » nous avons compris que cette rencontre pouvait ouvrir une nouvelle page dans le dialogue entre les chrétientés occidentale et orientale, et nous avons décidé de faire quelque chose de concret.

Irina Yazykova : "Les saints de l’Église indivise témoignent de leur temps et adressent un message à notre époque actuelle"
Les saints du premier millénaire nous permettent d’appréhender l’unité de l’Église.

L’Église au cours des deux millénaires passés a canonisé un très grand nombre de saints, rien que l’Église orthodoxe russe en compte près de cinq mille. Il y a de nombreux saints qui sont vénérés par l’ensemble des Églises.

Mais les saints vénérés par l’Église indivise occupent, me semble-t-il, une place particulière parce qu’ils ont vécu avant le grand schisme, ils portent l’esprit de la catholicité du christianisme. Ces dernières années on s’intéresse de plus en plus aux saints de l’Église indivise (les Russes en Europe s’y sont intéressés dès la première émigration).

En janvier 2017, l’Église orthodoxe russe a inscrit à son ménologe plus d’une quinzaine de saints occidentaux. Et on prépare d’autres listes.

Irina Yazykova : "Les saints de l’Église indivise témoignent de leur temps et adressent un message à notre époque actuelle"
Des peintres d’icônes de quatorze pays participent à notre projet.

Notre projet est international, y participent des peintres d’icônes non seulement de Russie, de Biélorussie, d’Ukraine, mais aussi de Lettonie, de Lituanie, d’Italie, de France, d’Allemagne et d’autres pays. On s’intéresse de plus en plus à l’iconographie traditionnelle, non seulement dans les pays de culture orthodoxe, mais aussi dans les pays catholiques. Dans le cadre de notre projet les peintres peignent des icônes représentant les saints selon les techniques traditionnelles, mais en même temps avec beaucoup de liberté stylistique.

J’ai été très heureuse que notre projet soit accueilli avec autant de chaleur à Minsk où l’on nous a proposé les salles du Musée national. Le thème de notre projet est cher à la Biélorussie, pays dans lequel les orthodoxes sont majoritaires mais qui compte de très nombreux catholiques, pays dans lequel ce voisinage est traditionnel.

Au départ nous avions prévu d’organiser notre première exposition à Saint Pétersbourg au Musée de l’histoire des religions, ce qui était logique. Mais la salle de ce musée ne pouvait contenir les cent vingt œuvres présentées, et nous voulions, au début tout au moins, présenter l’ensemble des travaux de tous ceux qui participent à notre projet. Nous sommes heureux que notre projet intéresse d’autres villes qui nous ont proposé d’accueillir notre exposition, comme Perm et Ekaterinbourg. Peut-être devrons-nous, en fonction de la capacité des salles, réduire le volume notre exposition.

Irina Yazykova : "Les saints de l’Église indivise témoignent de leur temps et adressent un message à notre époque actuelle"
Je sais que les résultats de notre projet sont très attendus par nos amis du Centre italien « Russie chrétienne » où l’on étudie depuis longtemps l’iconographie orientale. Nous avons été très heureux de recevoir un message du cardinal Paul Pupara, président d’honneur du Conseil papal à la culture, qui, en soutien au projet « Les saints de l’Église indivise », écrit : « Réunir de nouveau les images des saints de l’Église indivise est un magnifique projet qui éclot au seuil du troisième millénaire. »

J’espère que les icônes que nous présentons ne seront pas que des objets d’expositions, mais qu’elles seront vénérées dans des églises, des monastères, des maisons de croyants. »

Texte traduit pour PO avec des coupures,
Le texte original (en russe) est disponible sur le site Blagovest-Info

Lire « Arthos » invite les peintres d’icônes à participer au projet « Les Saints de l’Église indivisée »

Irina Yazykova : "Les saints de l’Église indivise témoignent de leur temps et adressent un message à notre époque actuelle"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Août 2019 à 17:00 | 0 commentaire | Permalien

Une parcelle du Précieux Bois de la Sainte Croix  a été offerte à l'église des Trois Saints Hiérarques par l'archimandrite Siméon
Le 1er août 2019, le 14 août dernier en calendrier grégorien, le premier jour du carême de la Dormition de la Mère de Dieu et fête de la Procession de la Précieuse et Vivifiante Croix du Seigneur, un fragment du Précieux Bois a été offert à l'église cathédrale des Trois Saints Hiérarques par l'archimandrite Siméon, higoumène du monastère Saint Silouane.

Le médaillon contenant le saint fragment a été placé sur l'icône des Trois Saints Hiérarques peinte par Léonide Ouspensky, suspendu au bout d'une chaîne en argent autour de l'auréole de Saint Jean Chrysostome.

La dormition du Saint Docteur, comme on le sait, a eu lieu le jour de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, le 14/27 septembre.

Ainsi tous les fidèles présents dans l'église peuvent vénérer facilement le Précieux Bois.
Que Sa grâce rende foi, espérance et ferveur aux Chrétiens éprouvés!

Devant Ta Croix, nous nous prosternons, Maître,
Et Ta Sainte Résurrection, nous La chantons!
Une parcelle du Précieux Bois de la Sainte Croix  a été offerte à l'église des Trois Saints Hiérarques par l'archimandrite Siméon

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Août 2019 à 10:12 | -1 commentaire | Permalien

La "Nezavissimaya Gazeta" publie un autre article exposant, les approches de certains membres du clergé de l'Archevêché

Le recteur de la paroisse parisienne Saint-Séraphin de Sarov, l'archiprêtre Nicolas Cernokrak s'est confié à "NGR" en stipulant que la proposition de Moscou est la meilleure pour l'archevêché dont les racines sont directement liées à l'église orthodoxe russe. "S'il n'y avait pas eu l'église russe, nous n'existerions pas. C'est pourquoi nous sommes directement liés et à la théologie russe, et à la tradition liturgique russe. C'est pourquoi notre avenir est évidemment là-bas".

L'archiprêtre Jivko Panev, recteur de la paroisse l'Église Notre-Dame-Souveraine à Chaville, dit que la grande erreur de certains membres de l'Archevêché consiste à politiser le débat portant sur l'avenir de leurs communautés. Nous sommes dans un certain flou canonique, les aspects politiques du problème et la liberté de conscience et de parole ne sont actuellement pas l'essentiel pour nous.... Suite

LIRE Архиепископия выбирает между Сциллой и Харибдой


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Août 2019 à 14:45 | 0 commentaire | Permalien

Le patriarche Cyrille promet la sauvegarde des églises en bois du Nord de la Russie
Sa Sainteté s'est rendu en août dans plusieurs villages de la région d'Arkhangelsk. Les bénévoles du projet "La Cause commune" se consacrent depuis depuis longtemps à la sauvegarde de précieux monuments en bois. En 2018 (P.O. en avait parlé ) l'église Saint Vladimir construite en 1757 sur les rives du lac Onéga avait ainsi pu être sauvée par les bénévoles.

Peu après la révolution de 1917 le clergé de Saint Vladimir, comme celui de nombreuses autre églises, a été fusillé. Une deuxième vague d'arrestations, clergé et paroissiens, et de destructions d'églises a déferlé dans les années 30.

Comme le dit le père Alexeï Yakovlev, responsable de l'association « La Cause commune » les églises en bois qui se sont conservées sont à l'abandon, elles manquent de clergé, elles ne sont pas fréquentées par les fidèles. Il n'existe même pas de vigiles qui veilleraient à ces monuments. Le père Alexeï s'est adressé au patriarche pour lui demander la mise en place d'un système de protection. Actuellement n'importe qui est à même de mettre le feu et de rester impuni.


Le patriarche Cyrille promet la sauvegarde des églises en bois du Nord de la Russie
Dans le Nord de la Russie des bénévoles restaurent une église en bois bâtie en 1757

Le patriarche a répondu qu'il se pencherait sur ce problème. Selon le patriarcat de Moscou 40 % de ces églises sont dans un état de délabrement et risquent de disparaître dans les dix ans qui suivent. 5 % d'entre elles ne sont plus sujettes à restauration. C'est à l'Etat qu'il appartient de veiller à la sauvegarde de ce patrimoine culturel.

Le patriarche Cyrille a rencontré Alexandre Slepinine, 75 ans, qui, avec un groupe d’associés, se consacre à la restauration des monuments du Nord de la Russie. Il habite le village de Vozgory. On y a restauré l'église Saint Nicolas et son clocher datant de 1636. Au cours de ces dix dernières années 270 expéditions ont visité ces monuments, 350 églises ont été examinées, dans 137 d'entre elles des travaux urgents ont été entrepris. Une communauté orthodoxe existe maintenant dans le village de Vozgory. Chaque été de jeunes bénévoles viennent y travailler.

Source: "Патриарх пообещал решить проблему сохранения уникальных северных храмов России" и "Патриарх Кирилл поблагодарил добровольцев, возрождающих храмы Русского Севера" Traduction PO

Lire « Sauver les églises, c’est aussi sauver la terre russe »


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Août 2019 à 09:43 | 0 commentaire | Permalien

"ХОДИТЬ ПО ВОДЕ", Жизнь и свидетельство преподомученицы и святой Матери Марии Скобцовой,
Выставка и конферениция в РИМИНИ (Италия) август 2019г.

Marcher sur l’eau. La vie et le témoignage de Mère Marie Skobtsov, martyre et sainte de Paris

Par Alexandre Filonenko, Elena Mazzola, Natalja Likvinceva et le père Alexis Struve

« Il y a deux manières de vivre : les uns marchent sur terre ce qui est tout à fait légitime et respectable, s’appliquant à bien évaluer et à pronostiquer les choses. D’autres marchent sur l’eau. En l’occurrence il est impossible de mesurer les choses, de prévoir. Il suffit d’un moment de doute pour qu’il y ait noyade immédiate ».

L’exposition est consacrée à la vie et au destin d’une grande Sainte orthodoxe du XX siècle, mère Marie Skobtsov qui avait accepté l’émigration comme une mission du Seigneur, comme un don de la liberté en consacrant sa vie entière à l’Eglise. Le témoignage de mère Marie montre la réalité de l’unité, c’est un signe de ce que l’Eglise orthodoxe offre au monde entier.

Nous voyons la vie de mère Marie dans les années précédant la Seconde guerre, l’expérience acquise dans l’émigration, la dimension spirituelle qui la conduit à reconnaitre la pauvreté et la liberté comme des dons de Dieu. Se forme un mouvement orthodoxe axé sur la présence du Christ parmi nous, sur le silence que cette présence induit en nous. C’est là que se situe la source de la vocation monastique de mère Marie. Elle fonde à Paris une maison qui devient un lieu de prière, de culture, d’aide à ceux qui sont dans le besoin. Mère Marie rejoint la Résistance. Elle périt dans un camp de concentration nazi.

L’exposition se termine par l’histoire de la canonisation de mère Marie en 2004 par le patriarcat de Constantinople.

Camminare sulle acque. La vita e la testimonianza di Madre Maria, santa martire di Parigi

A cura di Aleksandr Filonenko, Elena Mazzola, Natalja Likvinceva, Padre Aleksej Struve

“Ci sono due diverse modalità di vivere: ci si può muovere sulla terra, in modo assolutamente legittimo e rispettabile, misurando, soppesando e prevedendo tutto, ma si può anche camminare sulle acque. E in questo caso non si può né misurare, né prevedere: si può soltanto e ogni volta credere. Un istante di assenza di fede e inizi subito ad affondare”.

La mostra racconta la storia e il destino di una grande santa ortodossa del XX secolo, Madre Maria (Skobcova), che ha accettato la sfida dell’emigrazione come chiamata di Cristo e dono di libertà dedicando tutta la sua vita a costruire la Chiesa. Madre Maria testimonia la possibilità dell’unità ed è un segno che la Chiesa Ortodossa offre a tutto il mondo.

Il percorso della mostra prende avvio dalla formazione di Madre Maria negli anni dell’imminente guerra mondiale, si sviluppa poi nel racconto dell’esperienza dell’ emigrazione, la cui dimensione spirituale genera il riconoscimento della povertà e della libertà come doni di Dio e favorisce la nascita di un Movimento Ortodosso che pone al centro della vita la sequela a Cristo e un attento silenzio di fronte alla Sua Presenza. Da qui prende avvio la vocazione monastica di madre Maria, segue la fondazione della casa parigina, luogo di preghiera, cultura e aiuto concreto ai poveri, e la partecipazione alla resistenza fino alla morte in campo di concentramento. La mostra si conclude con la storia del processo di canonizzazione conclusosi nel 2004, quando è stata annoverata dal Patriarcato di Constantinopoli tra i Santi come martire di Parigi.

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La conférence annuelle de Rimini, Italie, en  août 2019  est consacrée à la vie de Mère Marie Skobtsov
Walking on the water. The life and testimony of Mother Maria Skobtsova, martyr saint from Paris

Edited by Aleksandr Filonenko, Elena Mazzola, Natalja Likvinceva, Father Aleksej Struve

“There are two different ways of living: one can walk on earth, in an absolutely legitimate and respectable way, measuring, weighing and foreseeing everything, but one can also walk on water. And in this case we can neither measure nor predict: we can only believe every time. An instant of absence of faith and immediately begin to sink”.

The exhibition tells the story and destiny of a great Orthodox saint of the twentieth century, Mother Maria (Skobcova), who accepted the challenge of emigration as a call from Christ and a gift of freedom by dedicating all her life to building the Church. Mother Mary witnesses the possibility of unity and is a sign that the Orthodox Church offers to the whole world.

The path of the exhibition starts from Mother Mary in the years of the upcoming world war, then develops into a story of an experience of emigration, whose spiritual dimension generates the recognition of poverty and freedom as gifts of God and favors the birth of an Orthodox Movement that places the following of Christ and a careful silence in front of His Presence at the center of life. This is where the monastic vocation of Mother Mary began, following the foundation of the Parisian house, a place of prayer, culture and practical help for the poor, and participation in resistance until death in a concentration camp. The exhibition concludes with the history of the canonization process that ended in 2004, when it was listed by the Patriarchate of Constantinople among the Saints as a martyr in Paris.

La conférence annuelle de Rimini, Italie, en  août 2019  est consacrée à la vie de Mère Marie Skobtsov

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Août 2019 à 18:19 | -1 commentaire | Permalien

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