Le père  Serge Kim, le diacre Roman Onica et  le lecteur Daniel Naberejny chantent l'antienne "Bienheureux..."

En soutien à tous les confrères, concélébrants et paroissiens des églises orthodoxes de Paris qui sont récemment tombés malades du virus Covid-19. Paris, 2021

Исполняют: диакон Роман Оника (соло, бас),
священник Сергий Ким (второй тенор),
чтец Даниил Набережный (первый тенор).

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Avril 2021 à 11:39 | 1 commentaire | Permalien

Mgr Job Getcha de Telmessos: Orthodoxes et catholiques vers une date de Pâques commune ?
Christophe Lafontaine

Un archevêque orthodoxe Job Getcha plaide pour que les chrétiens fêtent Pâques ensemble dès 2025, l’année du 1 700e anniversaire du 1er concile œcuménique de Nicée. Le Vatican soutient l’idée mais prévient que ce ne sera pas facile.

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Une seule date pour Pâques en signe d’unité des chrétiens. L’idée vient de prendre une nouvelle impulsion. Comme l’a rapporté le 9 mars l’agence allemande KNA (Katholische Nachrichten-Agentur), elle émane de l’archevêque orthodoxe Job Getcha de Telmessos, chef de la Mission permanente du Patriarcat œcuménique de Constantinople auprès du Conseil œcuménique des Eglises (COE).

La différence des dates de Pâques est l’un des nombreux signes de division entre les chrétiens. Les catholiques ainsi que les protestants suivent le calendrier grégorien, et les orthodoxes le calendrier julien. Ainsi cette année, les catholiques fêteront Pâques le 4 avril et les orthodoxes le 2 mai. Une célébration de Pâques simultanée, due aux hasards des calendriers, peut toutefois avoir lieu. Ce fut le cas notamment ces dernières années en 2007, 2010, 2011, 2014 et 2017.

Pour donner corps à sa proposition, l’archevêque orthodoxe Job Getcha de Telmessos estime que l’année 2025, qui marquera le 1 700e anniversaire du premier concile œcuménique de Nicée (en Turquie actuelle), serait « une bonne année pour éduquer les chrétiens sur la nécessité d’une réforme du calendrier et d’une date de Pâques commune ». D’autant qu’en 2025, Pâques tombe le même jour, le 20 avril, pour tous les chrétiens.

Une foi, deux calendriers

Lors du concile de Nicée en 325, une date de Pâques commune avait été introduite pour les Eglises chrétiennes. Il fut alors stipulé que la fête de Pâques devait être célébrée par tous les chrétiens le dimanche après la première pleine lune advenant pendant ou après l’équinoxe de printemps. D’après cette règle, Pâques peut donc occuper, selon les années, trente-cinq positions dans le calendrier, du 22 mars au 25 avril inclus.

« La difficulté est survenue plus tard », explique le cardinal Koch sur Vatican News, « lorsque le pape Grégoire XIII a introduit la réforme du calendrier – le calendrier grégorien ». Ce calendrier, introduit en 1582, est le plus répandu dans les Eglises occidentales, tandis les chrétiens orthodoxes utilisent le calendrier julien créé par Jules César autour de 45 avant J.-C. Le calendrier julien calcule une année légèrement plus longue, et a donc actuellement 13 jours de retard sur le calendrier grégorien.

« Je salue (…) l’avancée de Mgr Job de Telmessos, (…) et j’espère qu’elle rencontrera une réponse positive », a déclaré le 9 mars à l’agence de presse suisse Kath.ch, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Le prélat a de fait souligné que : « Pâques est la plus grande fête des chrétiens. Ce serait donc un signe très beau et important si nous, chrétiens, avions une date commune pour cette fête ». Il a par ailleurs affirmé que l’anniversaire du Concile de Nicée était « une bonne occasion ». Rappelant que ledit concile « a fait campagne pour une date de Pâques commune dès le quatrième siècle ».

Mgr Job Getcha de Telmessos: Orthodoxes et catholiques vers une date de Pâques commune ?

Le Pape pourrait être prêt à faire des compromis

Cela dit, le ministre de l’œcuménisme du Vatican a toutefois reconnu qu’« il ne sera pas facile de s’entendre sur une date de Pâques commune, mais cela vaut la peine d’y travailler ». De fait, jusqu’à aujourd’hui, tous les efforts ont été infructueux. La dernière en date fut lorsque le Conseil œcuménique des Eglises proposa une réforme de la méthode de détermination de la date de Pâques lors d’un sommet à Alep (Syrie), en 1997. Cette réforme, restée lettre morte, aurait permis d’éliminer les différences de dates entre Eglises occidentales et orientales.

Par ailleurs, fixer Pâques à un dimanche fixe arbitraire n’aurait guère de sens du point de vue du cardinal : « Si vous deviez prendre n’importe quelle date maintenant, par exemple le deuxième dimanche d’avril ou quelque chose comme ça, alors vous devriez également être sensible aux racines juives. » Eu égard au fait que le Christ est mort le jour du repas de la Pâque juive, selon Saint Jean l’évangéliste et que la Pâque juive est toujours fixée le jour de Ia première pleine lune tombant après l’équinoxe de printemps. « La question n’est donc pas très facile, mais je pense que c’est une bonne chose si elle est abordée », a admis le cardinal.

Sur les ondes de la radio du Vatican, il a ajouté penser que le pape François était prêt à faire des concessions. N’hésitant pas à relayer sa préoccupation pour les familles issues de mariages mixtes entre catholiques, orthodoxes et protestants où il se peut que l’un des parents célèbre la résurrection quand l’autre est encore en plein carême. En plus du pape François, le cardinal Koch a rappelé que le pape des coptes orthodoxes, Tawadros II, avait aussi à cœur l’unification de la date de Pâques.

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Mars 2021 à 20:37 | 9 commentaires | Permalien

La Prière des Grandes Complies, "Seigneur des Puissances" est chantée dans toutes les paroisses de Tradition Russe, les quatre premiers jours de la première semaine du Grand Carême, lors de la célébration d'un office unique, l'Office des Grandes Complies, avec la lecture du "Grand Canon de Saint André de Crête".

Vous pouvez voir et entendre ci-dessus, le Chœur du Conservatoire TchaÏkovsky de Moscou sous la direction d'Alexei Rudnevsky , interpréter "Seigneur des Puissances" de Jean Liamine 1899-1944

Association des Amis du Compositeur Liamine

Chants liturgiques des compositeurs orthodoxes russes du XX siècle, de l'Ecole Synodale de Moscou par le "Chœur Kastalsky" sous la direction d'A. Roudnevsky

Moscou: Couvent "Marthe et Marie" .

En octobre et novembre 2010, à l’occasion de « l’année de la France en Russie », les chants liturgiques du compositeur Liamine ont de nouveau résonné sous les voûtes des églises familiales pendant la célébration de la liturgie, avec le chœur « Kastalsky » sous la direction d’Alexeï Rudnevsky.

Un concert consacré aux œuvres de Jean Liamine et d’autres compositeurs de l’émigration russe en France et de l’Ecole Synodale de Moscou : A.Gretchaninov, A.Kastalsky, N.Kedrov, V.Kalinnikov, N.Tcherepnine, S.Jarov, P.Tchesnokov, a eu lieu dans l’église du couvent Marthe et Marie (Marfo Mariinskaya Obitel), pour le jour anniversaire de la naissance de sa fondatrice, la Grande Duchesse Martyre Sainte Elisabeth de Russie. Ainsi, dans le film ci-joint, tout au long du concert, l'on peut voir sur grand écran, défiler des photos de la Grande Duchesse Elisabeth et de la Famille Impériale.

Dans son discours introductif, le Dr Jean Liamine, fils du compositeur, précise que la Grande Duchesse Elisabeth de Russie fut également à l’origine de la congrégation des sœurs de N.D.d’Iveron et présida en 1901 la dédicace de cette église, créée par Elisabeth Liamine, la grand-mère du compositeur Liamine. Les grands parents du compositeur Liamine avaient eu des liens d’amitié avec la grande duchesse, ainsi qu’une même approche de la charité chrétienne active dans le cadre de l’Eglise orthodoxe russe et ont collaboré avec l’architecte de la famille impériale Rodionoff.

Cette manifestation culturelle s’est déroulée sous la présidence de la supérieure du couvent de Marthe et Marie à Moscou, mère Nathalia (Moliboga), avec la présence d’Elisabeth Braoun, coordinatrice des Alliances françaises en Russie, représentant l’ambassadeur de France Jean de Gliniasty, Mgr Visvaldas Kulbokas, premier secrétaire de la représentation du Saint Siège auprès de la Fédération de Russie, de l’higoumène du monastère de la Présentation de la ville d’Orel, mère Olympiade, accompagnée par deux moniales, et des représentants du monde médical, musical, et des arts populaires, des docteurs Jean et Louise Liamine, de leurs fille et gendre et de deux de leurs petits enfants, venus de Paris, ainsi que de membres de la famille Liamine résidant à Moscou.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Mars 2021 à 11:54 | 0 commentaire | Permalien

Dimanche du Triomphe de l'Orthodoxie
Ce premier Dimanche de Carême, nous faisons mémoire du rétablissement des Saintes Icônes advenu sous le règne de Michel, empereur de Constantinople, et de sa mère Théodora, d'éternelle mémoire, et sous le pontificat du Saint Patriarche et Confesseur Méthode.

Les Icônes jadis avaient été bannies :
j'exulte quand je vois leur culte rétabli.

Lorsque Léon l'Isaurien, d'artisan et d'ânier qu'il était, prit le sceptre de l'empire, par concession de Dieu, le Patriarche Germain, qui tenait alors le gouvernail de l'Eglise, fut aussitôt appelé par lui pour s'entendre dire : « A ce qui me semble, Monseigneur, les Saintes Images ne diffèrent en rien des idoles ; ordonne donc qu'elles soient rapidement enlevées. Si elles représentent vraiment les Saints, qu'elles soient mises plus haut, afin que les pécheurs que nous sommes ne les souillent pas constamment de leurs baisers. »

Le Patriarche, cherchant à détourner l'empereur d'une telle aversion, lui dit : « Sire, ne te fâche pas, mais qui entendons-nous parler contre les Saintes "Icônes"? quelqu'un qui porte le nom de "Conon"! » Et lui : « Oui, c'est ainsi que j'étais appelé, quand j'étais enfant. »

Comme le Patriarche ne se laissait pas convaincre de se ranger à l'avis de l'empereur, celui-ci l'exila et mit à sa place Anastase, qui partageait ses idées. Et c'est ainsi que fut déclarée la guerre contre les Saintes Icônes. Suite

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 21 Mars 2021 à 10:05 | 12 commentaires | Permalien

L'église catholique à Novgorod est revenue à son diocèse
Le bâtiment de l'église Saints Pierre et Paul à Novgorod a été remis à l'archidiocèse catholique romain de la Mère de Dieu, avec son centre à Moscou.

Tout le mobilier liturgique et les œuvres d'art ont été confisqués après la Révolution d'Octobre 1917, les tours jumelles baroques ont été rasées, mais l'église n'a été fermée qu'en mars 1933, pendant les grandes campagnes anti-religieuses des années 1930. Elle sert à la société locale des automobilistes, puis en 1933 est transformée en cinéma « Rodina » ce qui évite sa démolition.

L'église est rendue au culte catholique en 1996, après l'enregistrement de la paroisse en 1993 , Le temple a été transféré à la communauté catholique locale . Elle est restaurée et son cent-dixième anniversaire est fêté avec éclat en 2003. Le temple est un monument d'importance fédérale. La première messe épiscopale a été célébrée dans l'église maintenant complètement rendue aux catholiques.

En 2009-2010, dans le cadre d'un programme fédéral, les tours du temple détruites à l'époque soviétique ont été restaurées

L'église catholique à Novgorod est revenue à son diocèse
Les premières églises catholiques ont été construites à Novgorod au XIIe et XIIIe siècles. L'une, dédiée à saint Olaf, regroupait les catholiques du Gotland, l'autre, dédiée à saint Pierre, servait de paroisse aux marchands allemands. Lorsque Novgorod s'est unie à la Moscovie, ces églises ont cessé d'exister.

Un certain nombre de catholiques originaires de Pologne et des pays baltes sont arrivés dans la région à la fin du XVIIIe siècle. Une chapelle catholique est construite en 1838. Novgorod et ses environs comprenaient en 1860, 1 168 catholiques qui entretenaient leur prêtre. Leur nombre augmente par la suite, surtout après la relégation à Novgorod de Polonais après les insurrections de Varsovie de 1863. La communauté construit une église de bois en 1874 et décide de la construire en pierre à la fin des années 1880. La première pierre est posée en 1891 et le projet mené par un architecte polonais de Bialysto

L'église catholique à Novgorod est revenue à son diocèse
L'église est consacrée aux apôtres Pierre et Paul le 8 septembre 1893. Elle doit sa réputation à son orgue et à un tableau représentant le baiser de Judas. Les paroissiens de Saint-Pierre-et-Saint-Paul comptaient parmi les membres de l'intelligentsia locale, ainsi que des militaires. L'église ouvre une maison pour enfants abandonnés en 1907.

Католической Епарии возвращен храм в Великом Новгороде

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Mars 2021 à 19:32 | 0 commentaire | Permalien

Un nouveau site de l’Église des Trois saints Docteurs à Paris
Les offices sont célébrés tous les jours >>> Horaire des offices

L’ÉGLISE CATHÉDRALE DES TROIS SAINTS DOCTEURS À PARIS a désormais un nouveau site très complet en français et en russe 

On peut y trouver l'histoire de la fondation de l'église, à commencer par "la sainte cave", celle de ses fondateurs appartenant  à la première vague de l'émigration russe. Nombreuses photographies, reproductions des fresques ornant les murs de la paroisse, données à propos du clergé avec à sa tête l'archiprêtre Nicolas Rehbinder. Plusieurs rubriques consacrées aux pèlerinages, à l'école paroissiale à la chorale, l'enseignement etc. 

Adresse: 5 Rue Pétel, 75015 Paris.
Téléphone: +33 (0)6 07 96 60 70.

Email: khram3sv@gmail.com .
Métro: Vaugirard (Adolphe-Chérioux), ligne 12


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Mars 2021 à 09:03 | 2 commentaires | Permalien

Que devient le patrimoine culturel russe à Nice et à Cannes ? Peut-on encore le sauver ?
Un signal alarmant nous vient de la Côte d'Azur, où la Russie risque de perdre un sanctuaire. Il s’agit de l'église Saint-Michel Archange à Cannes qui est en train de s'effondrer. Alors, notre patrimoine culturel peut-il être protégé en France?

A Nice, sur les cartes, ce lieu s'appelle le cimetière russe « Caucade », à l'entrée il est également écrit ainsi, mais en fait cela n'a pratiquement rien à voir avec la Russie: le tribunal de Nice a statué que le cimetière appartenait à une association française. Bien que pour la Russie, cet endroit soit historiquement important. Il a été acheté par le consulat russe en 1866 pour y inhumer les membres de la communauté orthodoxe russe de la Côte d'Azur. Le cimetière a été fondé au 19ème siècle par l'impératrice Alexandra Feodorovna, mère d'Alexandre II. Ceci est un cimetière privé, il est géré par l'association cultuelle ACOR de la paroisse Saint Nicolas et Sainte Alaxandra.

Christian Frizé, secrétaire de l’Association des Amis de la cathédrale Saint Nicolas à Nice (ACRN), a précisé : "La réalité est qu'ACOR Longchamp commercialise des tombes. Ils ont brûlé des cercueils, nous avons trouvé des restes. J'ai une confession audio enregistrée d'un jardinier qui travaille dans cette association, il a dit qu'il a vidé les tombes lui-même et mis les restes dans d'autres tombes", a déclaré Christian Frizé ... "Les gens d'ACOR assurent que les tombes ne sont pas ouvertes, au contraire, ils se sont engagés dans la restauration. Mais en novembre, une crypte historique ornée d’une croix en pierre a été démantelée"

Que devient le patrimoine culturel russe à Nice et à Cannes ? Peut-on encore le sauver ?
"Nous allons la démonter complètement puis la restaurer, car le toit s'est effondré", ont alors assuré les ouvriers. -" Et voici à quoi ressemble la même crypte aujourd'hui : rien qu’ un tas de blocs de béton. Il s'avère qu'il y a environ six mois, l’emplacement de cette tombe a été vendu 20 mille euros. Où les restes qu’elle contenait sont allés n'est pas clair. Ce tombeau est censé abriter un général décédé en 1881. Nous avons vu que la tombe avait été ouverte. L'intérieur du cercueil est relativement récent, 20-30 ans, peut-être moins, partiellement cassé, le visage est complètement défiguré. Pendant deux ans, cette tombe a été ouverte 5 à 6 fois. On peut être sûr que la personne qui gît ici n'est plus ce général ».

A « Caucade » 6 mille personnes sont enterrées dans 900 tombes. "Nous avons ouvert la tombe, il y avait un cercueil renversé, déplacé sur le côté, et sur le dessus gisaient des cadavres empilés les uns sur les autre. Il y a un mètre et demi de corps dans cette tombe, - Christian Frizé rappelle les faits. – « En France, c'est un crime ! La Fédération de Russie, semble-t-il , a choisi de ne pas prêter attention au fait qu'elle est le propriétaire de ce cimetière, ainsi que de l'église, ainsi que d'autres endroits, - dit Frizé. - A-t-il été abandonné? -

René Guerra dit: " Il a été confié à l’ACOR et Alexis Obolensky, vice-président de l'association ACOR, se dit descendant princier. La famille Obolensky elle-même ne le reconnaît pas". René Guerra, spécialiste du patrimoine culturel de la Russie en France et proche du président d'honneur de l'Union de la famille Obolensky "J'ai demandé un jour au prince Nikolai Nikolaevich Obolensky, maintenant décédé : vous connaissez Obolensky Alexis. Il a dit ne me parlez pas de ce menteur. Il a commencé à me dire que cet Obolensky était un imposteur. Il n'est pas docteur, il n’est rien. Il était tuteur, et partout il écrit qu'il est professeur. Il est professeur, comme je suis "l’empereur de Chine ", se souvient René Guerra. -" De l’Université de Nice, Obolensky a été expulsé en 2003 pour vol et privé du droit de prendre sa retraite. Un an plus tard il s’est trouvé à la cathédrale de Nice. Il a commencé à prendre 3 euros par entrée, il en tirait environ 300 mille euros par an, jusqu'à ce que l'église soit rendue à la Russie par le tribunal. Obolensky, au nom de l'association ACOR , poursuit le contentieux pour trois sites autour de la cathédrale Saint Nicolas, le cimetière et l’église de la rue Longchamps, L'église Saints Nicolas et Alexandra est la plus ancienne église orthodoxe russe construite en France ».

Mais en 2019, l'association qui la dirige l'a transféré au sein de l'Église roumaine, et maintenant le tribunal français a décidé que la même association est l'unique propriétaire à la fois du bâtiment et du territoire adjacent. L'association ACOR a insisté sur le fait que c'était elle qui gérait la propriété pendant près de cent ans, et qu'elle devait donc lui appartenir par ancienneté.

"Toute propriété à Nice a été acquise avec la participation de responsables russes. Si nous parlons de l'ancienne église, ce sont l'impératrice Alexandra Fedorovna et le ministre qui la représentait, le comte Shtekelberg, qui ont signé l'acte de vente", a déclaré l'archiprêtre André Elisseev, recteur de la cathédrale Saint-Nicolas -" L'église n'était alors pas séparée de l'État, les biens, comme la cathédrale Saint-Nicolas, appartenaient à l'Empire russe, puis à son successeur légal - la Russie. Ceci est confirmé dans la conclusion de 2010 par l’ instance française de dernier recours - la Cour de cassation".

La décision actuelle du tribunal de Nice contredit le verdict précédent. «Il a été convenu avec la Cour de cassation que l'église Saint-Nicolas possède trois parcelles autour, mais l'église de la rue Longchamps et le cimetière ont été mystérieusement retirés de cette décision. C'est incroyable! Un patrimoine national, du moins en France, ne peut jamais être donné, car il appartient à l'Etat, un individu ne peut pas privatiser ce qui appartient au peuple », a souligné Sylvie Dutto, avocate de l'Association pour la protection et la préservation du patrimoine historique de la Russie en France. Mais ni le cimetière ni l'église Saints Nicolas et Alexandra n'ont été inclus dans le registre du trésor national de la Russie, bien que cela puisse devenir un argument supplémentaire fort dans le procès. Il n'est pas moins surprenant que, ayant perdu les deux ouvrages fin février, notre pays n'ait pas encore déposé de recours.


Que devient le patrimoine culturel russe à Nice et à Cannes ? Peut-on encore le sauver ?
A Cannes le manque d'intérêt de la part du propriétaire pour le sort d'une autre église - Saint Michel Archange - menace de faire perdre cette église.

Ces murs ont vu le mariage du grand-duc Andrei Vladimirovitch Romanov avec la ballerine Matilda Kshesinskaya. Et maintenant, pendant les pluies, l'eau les imprègne, le sol pourrit, les poutres qui soutiennent le dôme principal sont également en bois et risquent de s’écrouler. Tout est humide, les structures portantes sont fêlées, la peinture est boursouflée, le plâtre s'effrite, les vitraux sont détruits. Celui sous le dôme est souillé par des excréments d'oiseaux, le sol est jonché de morceaux. En 2015, le dôme doré qui couronnait le clocher s'est effondré. Déchiré, rouillé et pourri, à peine reconnaissable, il repose sous la clôture. Les rats rongent les drapeaux.

En 2015, les restes du grand-duc Nikolai Nikolaevich, l'oncle de Nikolas II, ont été enlevés d'ici avec tous les honneurs. Mais son adjudant, le grand-duc Pierre Romanov, sa femme Militsa Nikolaevna, le plus grand bienfaiteur de l'époque, le fondateur de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le prince Pierre d'Oldenbourg, l'héroïne du mouvement de résistance, la grecque Elena Vagliano et bien d'autres, reposent ici. Pendant la saison des pluies, la crypte est inondée, de la moisissure sur les murs, sur les icônes, l'iconostase pourrit.

En 2014 le responsable de l'association en faillite, Vladimir Jansen, en a créé une autre - cultuelle - et a loué à lui-même tous les biens immobiliers russes du site, à l'exception de l'église. Il a converti le presbytère en hôtel, où, pour la sixième année consécutive, les clients se voient proposer un choix d'hébergement dans différentes chambres et un chalet d'été séparé dans le jardin. De plus, le propriétaire, la Russie, n'a pas autorisé l'utilisation commerciale du terrain. Selon la loi, il est possible d'expulser un squatter par voie judiciaire en trois mois. Mais jusqu'à présent, même la demande n'a pas été soumise au tribunal. Pendant ce temps, le liquidateur français de l'association tente de retirer la propriété foncière de la Russie.

Le territoire - 6 mille mètres carrés au centre de Cannes - va être mis aux enchères. Le processus entre dans sa quatrième année. Dans le même temps, le propriétaire, la Russie, ne paie aucun impôt foncier, ni les factures d'électricité, ne commence pas les réparations, bien que des hommes d'affaires russes soient prêts à fournir des fonds. Tout cela, ainsi que l'état de l'église, fait pencher la balance contre la Russie.

La mairie ne sait pas pourquoi le propriétaire est inactif. "Le salut de l'église et du patrimoine russe est en jeu", a déclaré Thierry Migoule, porte-parole de la mairie de Cannes. Selon les experts, le bâtiment délabré de l'église se maintiendra encore six mois, puis il s'effondrera. Dans ce cas, disent-ils, la mairie a préparé son propre plan de sauvetage: le site peut être confisqué par les autorités françaises, les églises se verront attribuer le statut de patrimoine culturel français, il est possible qu'il soit ensuite transformé en musée.

Cannes décidera, puisque le propriétaire de cet ouvrage historique unique de la Côte d'Azur russe ne montre toujours aucun intérêt et ne commence pas les réparations, bien que les hommes d'affaires russes soient prêts à fournir des fonds. Tout cela, ainsi que l'état de l'église, fait pencher la balance contre la Russie….

Ce texte est le script abrégé d’une émission télévisée, RTR L'auteur de ce reportage est une journaliste RTR Planeta Anastasie Popova
Автор репортажа журналист ВГТРК Анастасия ПОПОВА

Que devient le patrimoine culturel russe à Nice et à Cannes ? Peut-on encore le sauver ?

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Mars 2021 à 12:28 | Permalien

La déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi répond négativement à la possibilité d’accorder des bénédictions aux couples formés par des individus du même sexe: "Ce n’est pas une discrimination injuste, aucun jugement sur les personnes".

L'Église n'a pas le pouvoir d’accorder une bénédiction aux unions de personnes de même sexe. Ces unions ne peuvent donc pas "être considérées licites". La déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi apporte une réponse à un "dubium" qui avait été présenté.

Il n'est donc pas licite pour les prêtres de bénir les couples de même sexe qui demandent une sorte de reconnaissance religieuse de leur union. Le Pape a été informé et a "donné son assentiment" à la publication de la réponse et de la note explicative qui l'accompagne, signée par le préfet de la Congrégation, le cardinal Luis Ladaria, et le secrétaire, l'archevêque Giacomo Morandi.

Certaines affirmations et quelques pratiques sont à l'origine de cette déclaration. Le document s'inscrit dans "le désir sincère d'accueillir et d'accompagner les personnes homosexuelles, auxquelles sont proposés des chemins de croissance dans la foi", selon ce qui est également établi par l'exhortation Amoris Laetitia, qui évoque "l'aide nécessaire" offerte aux personnes homosexuelles "pour comprendre et réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie". Par conséquent, les projets et les propositions pastorales à cet égard doivent être évalués, dont les propositions concernant la bénédiction des unions.

Dans le texte de la Congrégation, la distinction entre les personnes et l’union est fondamentale. La réponse négative à la bénédiction de l'union n'implique pas en effet un jugement sur les personnes concernées, qui doivent être accueillies "avec respect, compassion et délicatesse" en évitant "toute marque de discrimination injuste", comme l'affirment déjà les documents magistériels.

Parmi les raisons de cette réaction négative, la première concerne la vérité et la valeur des bénédictions, qui sont des "sacramentaux", des actions liturgiques de l'Église, et qui exigent que ce qui est béni soit "objectivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu inscrits dans la Création".

Les relations, même stables, "qui impliquent une pratique sexuelle en dehors du mariage", c'est-à-dire en dehors de "l'union indissoluble d'un homme et d'une femme", ouverte à la transmission de la vie, ne répondent pas à ces "desseins de Dieu", même si des "éléments positifs" sont présents dans ces relations. Il s'agit d'une considération qui ne concerne pas seulement les couples homosexuels, mais toutes les unions qui impliquent l'exercice de la sexualité en dehors du mariage. Par ailleurs, le risque d'assimiler par erreur la bénédiction des unions homosexuelles au sacrement du mariage est un ultérieur élément à l’origine de la réponse défavorable.

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi précise en conclusion que la réponse au "dubium" n'exclut pas "que des bénédictions soient accordées individuellement à des personnes ayant des inclinations homosexuelles, qui manifesteraient la volonté de vivre en fidélité aux desseins révélés par Dieu", tout en déclarant illicite "toute forme de bénédiction qui tend à reconnaître leurs unions".

Lien Vatican news
В Ватикане отказались благословить однополые союзы

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Mars 2021 à 20:39 | -1 commentaire | Permalien

Dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis
Archevêque Job de Telmessos

En cette veille du début du Grand Carême, le Triode nous invite à méditer cette fois-ci non pas sur une parabole évangélique, mais sur un texte tiré du tout premier livre de l’Ancien Testament, de la Genèse.

En effet, il retrace d’une manière poétique le récit de la deuxième création (Gn 2, 4-25), avec la dure épreuve de la liberté de l’homme (Gn 3, 1-13) qui a conduit à l’expulsion d’Adam du Paradis (Gn 3, 14-24).

Il est clair que dans le récit biblique, aussi bien que dans le commentaire qu’en ont fait les Pères de l’Église, de même que l’hymnographie du Triode, Adam est un personnage qui récapitule l’humanité toute entière de la même manière que le fait le Christ. C’est saint Paul nous en donne la clef de lecture, lorsqu’il dit que « de même que tous meurent en Adam, ainsi tous revivront dans le Christ » (1 Co 15, 22).

Il en découle donc que l’histoire d’Adam est aussi notre propre histoire personnelle, et c’est pourquoi l’hymnographe chante : « Mon créateur, le Seigneur, prenant du limon de la terre, m’a formé. Il m’a donné une âme par son souffle vivifiant, de toutes choses visibles sur terre il m’établit comme chef et des Anges il m’a fait le concitoyen. Mais Satan, par l’entremise du serpent, perfidement m’a pris à l’hameçon et de la gloire divine m’a séparé, me livrant sur terre à la mort. Mais toi, Seigneur de tendresse, rappelle-moi vers toi » (vêpres, lucernaire).

Dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis
Il n’est donc pas surprenant que le Triode commémore Adam pleurant devant les portes fermées du Paradis au tout début du Grand Carême qui nous mène vers la Passion et la résurrection du Christ, dont l’œuvre salvifique nous ouvre de nouveau les portes du Paradis : « Hélas, je me suis dépouillé de l’habit divin, Seigneur, en transgressant ton commandement, sur le conseil de l’ennemi. Je me suis revêtu des feuilles du figuier et des tuniques de peau. J’ai mangé mon pain à la sueur de mon front et, par ma faute, la terre fut condamnée à porter épines et chardons, mais toi, Seigneur né de la Vierge en ces derniers temps, rappelle-moi pour me faire entrer de nouveau dans le Paradis » (vêpres, lucernaire).

Le Christ, nouvel Adam, vient restaurer et sauver sa créature et la création tout entière

Saint Paul présente le Christ Rédempteur comme le nouvel Adam. Il nous dit que « le premier homme, Adam, a été fait âme vivante », alors que le nouvel Adam « esprit vivant ». « Le premier homme, issu du sol, est terrestre, le second, lui, vient du ciel ». Et il nous assure que « de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste » (1 Co 15, 45-49). Le Christ, nouvel Adam, qui est le Verbe de Dieu par qui tout a été créé, vient restaurer et sauver sa créature et la création tout entière. Car Dieu, comme Il l’a dit par la bouche du prophète Ézéchiel, « ne prends pas plaisir à la mort du méchant, mais à la conversion du méchant qui change de conduite pour avoir la vie » (Éz 33, 11).

C’est précisément cette idée que développe l’hymnographe : « Adam fut chassé du Paradis à cause du fruit défendu. Assis devant la porte, il gémissait à grands cris, d’une voix plaintive, et disait : Hélas, que m’est-il arrivé, malheureux que je suis ? J’ai transgressé le seul commandement du Seigneur, et me voilà privé de toute sorte de biens. Paradis si délectable qui pour moi fus planté et qu’Ève fit fermer, supplie ton créateur qui est aussi le mien de me combler de tes fleurs. Et le Sauveur lui répondit : Je ne veux pas détruire ma création, mais je veux qu’elle soit sauvée et marche vers la connaissance de la vérité, car je ne rejette pas celui qui vient à moi » (Vêpres, apostiches).

La leçon du récit de l’expulsion d’Adam du Paradis est une invitation à jeûner

L’hymnographie du Triode met ainsi en relation le premier Adam, chassé du Paradis pour avoir transgressé l’unique commandement divin en mangeant du fruit de l’arbre défendu, et le Christ, nouvel Adam, qui pendu tel un fruit à l’arbre de la Croix nous donne de nouveau accès au Paradis : « Ceux que tu avais d’abord chassés du Paradis, pour avoir goûté au fruit défendu, Seigneur, tu les y mènes de nouveau par ta Croix et ta Passion, mon Sauveur et mon Dieu. Aussi donne-nous la force de parvenir saintement au terme de ce jeûne, pour adorer ta divine Résurrection en accomplissant la Pâque du salut, par l’intercession de la Mère qui t’enfanta » (Matines, exapostilaire).

C’est d’ailleurs pourquoi l’hymnographe se permet de décrire ainsi l’expulsion d’Adam du Paradis avec ces détails : « Le soleil cacha ses rayons, la lune et les étoiles en sang furent changées, les montagnes frémirent, les collines tremblèrent quand fut fermé le Paradis. Adam sortit, la tête entre les mains et disant : Dieu de tendresse, après ma faute aie pitié de moi » (Vêpres, Litie). Ces répercussions cosmiques absentes du récit de la Genèse ne sont pas sans nous rappeler celles de la Crucifixion qui ouvrent, même au Larron, les portes du Paradis (Lc 23, 39-43), lorsque le soleil s’éclipse, que l’obscurité se fit sur toute la terre, que la terre trembla et que rochers se fendirent (cf. Mt 27, 45-51 et Lc 23, 44) alors que le Christ crucifié sur l’arbre de la Croix planté sur « le lieu du Crâne », que l’iconographie chrétienne identifie comme celui d’Adam.

La cause de l’expulsion d’Adam du Paradis fut, selon le récit de la Genèse, la désobéissance de l’unique commandement divin de ne pas manger du fruit de l’arbre défendu. L’hymnographe y voit le premier péché de gourmandise : « Adam fut privé des délices du Paradis par l’amertume du fruit. Sa gourmandise lui fit rejeter le commandement du Seigneur. Il fut condamné à travailler la terre dont il était lui-même formé. À la sueur de son front il dut gagner le pain qu’il mangeait. Aussi, gardons la tempérance, pour ne pas devoir comme lui pleurer devant la porte du Paradis, mais efforçons-nous d’y entrer » (Matines, cathisme).

Il n’est donc pas un hasard que le Triode fasse mention de ce récit biblique à la veille de l’entrée dans le jeûne du Grand Carême. La leçon du récit de l’expulsion d’Adam du Paradis est donc une invitation à jeûner : « Adam, pour sa désobéissance, fut chassé du Paradis et de ses délices fut privé, car les paroles de la femme l’ont trompé ; et, nu, il était assis devant le jardin et pleurait. Aussi, recevons tous avec zèle ce temps, jeûnons et obéissons aux évangéliques enseignements, afin d’être agréables au Christ et d’habiter de nouveau dans le Paradis ».

Dimanche de l’expulsion d’Adam du Paradis
La pratique du jeûne est aussi vieille que l’humanité

La tradition chrétienne a d’ailleurs vu dans le premier commandement divin au Paradis celui de la pratique du jeûne. C’est ce qui a permis à saint Basile le Grand de dire que la pratique du jeûne est aussi vieille que l’humanité, et de nous instruire : « Respectez l’ancienneté du jeûne qui a commencé avec le premier homme, qui a été prescrit dans le paradis terrestre. […] Le jeûne est une fidèle image de la vie du paradis terrestre, non seulement parce que le premier homme vivait comme les anges, et qu’il parvenait à leur ressembler en se contentant de peu ; mais encore parce que tous ces besoins, fruits de l’industrie humaine, étaient ignorés dans le paradis terrestre. On n’y buvait pas de vin, on n’y tuait pas d’animaux, on n’y connaissait pas tout ce qui tourmente l’esprit des malheureux mortels.

C’est parce que nous n’avons pas jeûné, que nous avons été chassés du paradis : jeûnons donc pour y rentrer » (Basile de Césarée, Homélie sur le jeûne 1, 3). Et c’est la raison pour laquelle le Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe (Crète, 2016) a souligné l’importance du jeûne et de son observance aujourd’hui en soulignant qu’il était une institution divine : « Le jeûne est un commandement divin (Gn 2, 16-17).

Selon saint Basile, le jeûne a le même âge que l’humanité ; car il a été instauré dans le paradis. Il constitue un grand combat spirituel et la meilleure expression de l’idéal ascétique de l’Orthodoxie. […] Le jeûne est exalté dans le Triode comme don divin, grâce pleine de lumière, arme invincible, fondement des combats spirituels, meilleure voie vers le bien, nourriture de l’âme, aide accordée par Dieu, source de toute méditation, imitation d’une vie impérissable et semblable à celle des anges, mère de tous les biens et de toutes les vertus » (L’importance du jeûne et son observance aujourd’hui, 1).

Ainsi, le Triode accueille dans la joie et l’action de grâce la période du jeûne de quarante jours qui précède la sainte et grande semaine de la Passion du Christ, comme une période bénie qui nous ramène à la Maison de notre Père que nous devons traverser dans la prière et la charité : « Je te rends grâce, Seigneur, de tout mon cœur, j’énonce toutes tes merveilles.

Il est ouvert, le stade des vertus, y entrent ceux qui veulent s’exercer. Au combat du Carême préparez-vous : ceux qui luttent avec courage recevront la couronne méritée. Prenons l’armure de la croix pour combattre l’ennemi, tenant la foi pour inébranlable rempart, pour cuirasse la prière et pour casque la charité, pour glaive le jeûne qui retranche toute méchanceté de nos cœurs. Qui fait ainsi recevra la couronne en vérité des mains du Christ tout-puissant, au jour du jugement » (Matines,laudes).

Blog personnel du représentant du Patriarcat œcuménique auprès du COE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Mars 2021 à 04:36 | 0 commentaire | Permalien

« Maître Eckart, la mystique Rhénane et les orthodoxes » est le thème du Grand Entretien de cette 80ème édition qui porte sur la figure de Maître Eckart, un des plus célèbres mystiques chrétiens d’Occident qui ne manqua pas de s’intéresser de près aux écrits et prédications des Pères de l’Orient.

Les Editions Beauchesne viennent de lui consacré un triptyque d’ouvrages d’excellente facture : « maître Eckhart le prédicateur », « maitre Eckhart lecteur des pères latins », et enfin, « maître Eckart lecteur des pères grecs ».

Pour parler de la vie et de l’oeuvre de Maître Eckart, de ses motivations et de ses travaux avec les orthodoxes, je reçois celle qui a dirigé ces trois publications : Marie Anne Vannier, Professeur de Théologie à l’Université de Lorraine, Membre Senior de l’Institut Universitaire de France et spécialiste reconnue de Maître Eckart. 

Nous retrouverons également notre traditionnel journal de l’orthodoxie ou nous reviendrons sur l’élection de Porphirios, ancien métropolite de Zaghreb, le nouveau Patriarche de l’Eglise orthodoxe Serbe, intronisé le 19 février dernier dans la cathédrale du Saint Archange Michel à Belgrade.

 Enfin, notre son et image du jour est un magnifique chant de supplication « Ouvre moi les portes du Repentir » qui marque dans la tradition orthodoxe la période de préparation au Grand Carême de Pâques.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Mars 2021 à 16:30 | 3 commentaires | Permalien

L’Église ne combat pas le mal, elle s’oppose au mal
Le père Alexis Ouminsky, archiprêtre de la paroisse de la Sainte Trinité à Khokhly parle du sens de la vie, de l’Eglise moderne et des conflits en cours

« Vous savez, j’ai entendu un jour un critique de l’Église dire lors d’une réunion que l’Église russe n’avait pas rempli sa mission historique au XIXe siècle en Russie, qu’elle devait lutter contre le servage...

Mais l’Église n’a pas de mission historique. Elle ne doit lutter ni contre le servage ni contre le système politique. L’Église n’a aucun but de lutte historique et politique. Plus encore: l’Église n’a aucun but dans la lutte contre le mal. La tâche que toute l’humanité progressiste se fixe. Par conséquent, s’il met l’objectif principal de la lutte contre le mal, il manquera toujours le mal.

Je dirai peut-être des choses bizarres. L’Église n’a pas pour but de lutter contre l’avortement, la criminalité, la toxicomanie, le mariage homosexuel. Pour une raison simple. L’Église ne combat pas le mal, elle s’oppose au mal. C’est très essentiel.

Christ dit dans l’Évangile que nous ne devons pas résister au mal.

Ces mots peuvent être perçus comme un pacifisme à cent pour cent, mais si vous plongez en eux, vous vous rendrez compte qu’un chrétien ne peut pas résister au mal en utilisant les méthodes du mal lui-même. Vous ne pouvez pas résister à mentir en utilisant des mensonges, l’agression - en utilisant l’agression, l’insulte - en utilisant l’insulte. La résistance au mal ne peut pas avoir lieu sur le territoire du mal. La lutte contre le mal dans les voies du mal est impossible.

Ce qui est possible en politique est impossible dans l’Église. C’est pourquoi, lorsque ces deux éléments sont mélangés, les gens ne peuvent pas se comprendre eux-mêmes. Ils ne comprennent pas ce qui se passe autour d’eux...

Le but de l’Église est le Christ lui-même et son Royaume céleste. Par conséquent, nous prions pour les chrétiens avec ces mots « Donnez-leur au lieu du terrestre -du céleste, au lieu du temporaire, de l’ éternel, au lieu du périssable – du solide »... Et notre lutte principale contre le mal est le témoignage de la vie pure, un témoignage que Dieu est amour et lumière, et qu’il n’y a pas d’obscurité en Lui. L’Église manifeste cette vérité, et cette vérité libère les gens du mal.
L’Eglise suit un chemin simple et difficile : « Ne jugez pas, vous ne serez pas jugés », dit l’Évangile.

Et la lutte contre le mal en nous tous commence par la condamnation, avec le jugement - le jugement de l’homme, l’identification de l’homme avec ses actes, avec l’étiquetage, et avec la possibilité de le détruire.

Отец Алексей Уминский, протоиерей храма Святой Троицы в Хохлах — о смысле жизни, лице современной церкви и сегодняшних конфликтах

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Mars 2021 à 09:41 | 17 commentaires | Permalien

Près de 4,5 mille prêtres et moines de l'Église orthodoxe russe en Russie ont souffert du coronavirus, 149 sont morts
Au 3 mars, 145 membres du clergé et des moines de l'Église orthodoxe russe continuent de recevoir un traitement contre le coronavirus en Russie, a déclaré mercredi un groupe de travail dirigé par le patriarche Cyrille.

Ce nombre comprend six ecclésiastiques de Moscou, 129 ecclésiastiques des diocèses de Russie et dix personnes parmi le clergé et les moines des cloîtres régionaux qui sont directement sous la juridiction du patriarche.

Au total, depuis le début de l'épidémie, 4485 clercs et moines de l'Église orthodoxe russe ont été atteints du coronavirus, dont 403 clercs de Moscou, 3187 des diocèses de Russie et 895 clercs et de la stavropégie.


Durant la période du 24 février au 3 mars 2021, un religieux de ces diocèses est mort du coronavirus. En général, au 3 mars, 149 décès dus aux conséquences du COVID-19 parmi le clergé et les moines ont été enregistrés en Russie. Sur les 149 morts, il y a 14 ecclésiastiques des paroisses de Moscou, 111 ecclésiastiques des diocèses de Russie et 24 clercs et moines de stavropégie.

Lire Plus de 4000 clercs ont été malades du COVID-19


Deux semaines plus tôt, le 17 février, 147 membres du clergé et des moines orthodoxes seraient morts des effets du coronavirus. À cette époque, un total de 4 246 membres du clergé et des moines étaient atteints de coronavirus, dont 396 ecclésiastiques de Moscou, 2 956 clercs des diocèses de Russie et 894 clercs et moines des stavropégies.

Почти 4,5 тыс. священников и монахов РПЦ в России переболели коронавирусом, 149 умерли

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Mars 2021 à 06:46 | 4 commentaires | Permalien

URSS en 1943. La jeune Séraphima, qui a perdu ses parents au tout début de la guerre, vit dans un orphelinat en Union Soviétique. Elle garde secrètement autour du cou une croix qui lui rappelle sa famille bien-aimée. Accompagnée dans sa solitude par le grand Saint Séraphim, elle commence un voyage initiatique et onirique qui va l’aider à percer le secret de l'orphelinat et à éclairer le sort de ses parents...

Les premières minutes
Premier extrait

Film russe sorti en 2015, date de diffusion VF 2021

Deuxième extrait
Troisième extrait

НЕОБЫКНОВЕННОЕ ПУТЕШЕСТВИЕ СЕРАФИМЫ

Главная героиня, Серафима Воскресенская — сирота. Она потеряла родителей в самом начале войны. Сима живет в детском доме среди других таких же девочек, разных по происхождению. Отношения между ними складываются сложно. К тому же, в отношения между девочками постоянно вмешивается воспитательница, которая покровительствует одним и преследует других, в частности Серафиму. Заведующий детдомом, пришедший с войны инвалидом, пытается разобраться в отношениях детей.

Однажды Сима знакомится с Ритой — девочкой, которая рассказывает ей, что дом полон секретов и призраков, и предлагает ей отправиться в загадочную каморку под лестницей, чтобы посмотреть на одного из них. Серафима принимает приглашение, но даже не догадывается о том, что это поможет раскрыть тайну детского дома и пролить свет на судьбу родителей…


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Mars 2021 à 18:48 | -1 commentaire | Permalien

LES PAROISSIENS ORTHODOXE FRANÇAIS ONT CONSCIENCE DE LEUR   RESPONSABILITÉ
Le père Nikolaï Tikhonchuk à propos de son service en France en tant que prêtre et infirmier
Vladimir Basenkov

Il a vu l'église renaître l'Église dans le désert spirituel de la Sibérie, a été inspiré à servir par l'exemple du père Dimitri Smirnov, et sur les conseils de frère Jean (Krestyankine) s'est mis à porter la lumière du Christ vers "le côté français . " Sur la façon dont les chrétiens vivent en Europe, comment transférer la foi aux enfants, sur ce qui s'est passé lors d'une pandémie dans l'unité de soins intensifs d'un hôpital parisien et à quel moment les paroles du Sauveur "Prends ta croix et suis-moi" (Marc 8:34) sonnaient d'une manière nouvelle - notre conversation avec le père Nikolai Tikhonchuk, de l'église a Paris, Paroisse Orthodoxe Française Notre Dame Joie des Affligés et Sainte Geneviève diocèse de Chersonèse PM

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- Père Nikolai - une première question: comment un prêtre venant d'Omsk s'est-il retrouvé à Paris?

- Quand je suis arrivé à Paris, je n'étais pas encore prêtre. Si vous commencez l'histoire depuis le tout début, après avoir terminé mon service militaire, je suis entré à l'Université d'État d'Omsk, à la Faculté d'histoire, puis, au cours de mes études, j'ai découvert l'existence de l'Institut Saint-Tikhon et j’y suis venu en 1997. , et en est diplômé en 2002.

Je me suis retrouvé en France en 2005, grâce à un programme éducatif, qui s'adressait principalement aux étudiants orthodoxes d'écoles théologiques de différents pays, dans le but de poursuivre leur formation et d'approfondir leurs connaissances dans divers domaines de la science: patrologie, linguistique, histoire de l’église, droit canonique, etc. J'ai eu la chance de faire partie d'un petit groupe d'étudiants participant au programme.

LES PAROISSIENS ORTHODOXE FRANÇAIS ONT CONSCIENCE DE LEUR   RESPONSABILITÉ
J'ai étudié à la faculté d'histoire de l'Université Paris-8, à la fin de mes études j'ai obtenu un diplôme de Master-2. En 2009, après mon mariage, j'ai été ordonné diacre, puis, 3 ans plus tard, je suis devenu prêtre. Oui, comment suis-je devenue infirmier ? diacre, j'ai fréquenté une faculté de médecine.

Voilà à quoi ressemble, en bref, mon chemin de vie inhabituel. Sur ce chemin, j'ai rencontré tant de personnes merveilleuses, qu'il convient de mentionner spécialement, mais je ne citerai que deux noms. C'est mon père spirituel, le prêtre cosaque Alexander Gorbounov, qui jusqu'à sa mort a toujours été là, il m’a aidé et soutenu en tout. Je suis toujours inspiré par son exemple pastoral. Et je dois dire à propos du Père Jean , il m'a donné deux conseils-bénédictions importants, que j'ai suivis. Le premier concerne l'admission à l'Institut Saint-Tikhon. Le second est d'aller étudier à l'étranger.

- Vous avez vécu à Omsk, à l'Est de la Russie, dans l'une des "capitales" sibériennes, puis à Moscou. Et maintenant vous êtes à Paris ... Quelle est la différence entre la vie du clergé en Russie et en France? Quelles sont les différences dans la vie paroissiale ?

- C'est une question très intéressante, car elle ne concerne pas seulement les lieux et les villes, mais aussi les périodes. Après tout, je suis venu à l'adolescence dans l'Église ressuscitée, en 1988, lorsque je me suis fait baptiser. Sous mes yeux, le renouveau du diocèse d'Omsk, d'où je viens, avait lieu. Je connais de nombreux prêtres qui ont été ordonnés au début des années 1990, et deux de ceux qui venaient du diocèse sont devenus évêques.

Omsk au début des années 1990 était un territoire complètement ruiné du point de vue de la vie spirituelle. Si en Russie centrale ou en Ukraine l'expérience des générations précédentes de croyants a été plus ou moins préservée, y compris clandestinement, la Sibérie a beaucoup souffert du régime soviétique. Pour tout le diocèse, incroyablement vaste, d'Omsk après l'effondrement de l'Union soviétique il n'y avait que deux églises! Littéralement un désert spirituel. Le renouveau a commencé avec un grand enthousiasme et je me souviens de cette histoire avec une grande émotion.
Moscou est une ville complètement différente, quand je suis arrivé là-bas en 1997, j'ai découvert les églises de Moscou qui revivent avec de riches traditions de vie paroissiale. Et je suis heureux d'avoir étudié dans une école théologique telle que l'Institut Saint-Tikhon, où j'ai rencontré de nombreux ecclésiastiques merveilleux, qui m'ont inspiré à être ordonné . Par exemple, le père Dimitri Smirnov, le père Boris Levcthenko, à qui je suis très reconnaissant, avec le père Vladimir Vorobiev, le recteur de l'institut, et bien d'autres avec lesquels je suis toujours en contact.

La France est une histoire complètement différente.

Nous, les orthodoxes, sommes une minorité religieuse ici. Malgré cela, l'orthodoxie prend racine ici (je ne dirai pas qu'elle a pris racine, mais commence seulement à s'enraciner), bien sûr, en grande partie grâce aux activités missionnaires et éducatives de l'émigration russe du début du XXe siècle: publication de livres, mouvement étudiant russe, Institut Saint-Serge, etc.

Cependant, la génération de ces premiers émigrants est déjà partie ou part, avec eux parfois les traditions disparaissent, puisque les communautés paroissiales changent aussi, non seulement dans leur composition, mais aussi dans la dynamique de la vie communautaire.

LES PAROISSIENS ORTHODOXE FRANÇAIS ONT CONSCIENCE DE LEUR   RESPONSABILITÉ
Dans l'ensemble, en Europe occidentale, il existe deux types de paroisses : les paroisses où les services sont célébrés dans la langue nationale de la diaspora: russe, grecque, roumaine, serbe, etc., et les paroisses où les services sont exécutés dans la langue locale.

Pour ma part, en tant que clerc de la communauté francophone, j'ai fait le constat que les paroisses francophones demeurent pour la plupart des communautés isolées et n'entretiennent pas toujours des relations avec les autres communautés, en raison des distances.

Les gens qui viennent à l'orthodoxie ont besoin de fraternité avec d'autres croyants. Cela se voit à l'exemple de mes frères prêtres français. Il y a des choses banales qu'ils ne ressentent pas et ne comprennent pas toujours. Ils perçoivent parfois leur orthodoxie de manière très livresque. Cela vaut également pour les paroissiens-francophones.

Il est très important pour nous de développer ici des liens horizontaux interparoissiaux. La communication et la visite de la Russie deviendraient un élément important de la nourriture spirituelle de l'Église Mère. Sinon, le problème de l'auto-fermeture pourrait se poser. Et un tel problème existe lorsque la communauté paroissiale se sent une unité autonome et autosuffisante, convaincue qu'elle n'a besoin d'aucune hiérarchie.

Si nous parlons de l'avenir de l'orthodoxie en Europe, alors, à mon avis, c'est possible si elle parle et rend ses services dans la langue locale.

Les pères fondateurs de notre paroisse ont également pensé à cela, par exemple, Vladimir Lossky, les frères Maxime et Evgraf Kovalevsky, le métropolite Antoine de Souroge, le père Nikolai Lossky. Presque aussitôt, dès la fondation de ma paroisse, des efforts ont été faits pour traduire un énorme corpus de textes liturgiques, ainsi que pour adapter la tradition du chant russe en français. Nos enfants qui sont nés et ont grandi ici, même s'ils connaissent la langue de leurs parents, seront toujours des personnes d'une culture linguistique différente. Ce sont eux, nos enfants, qui ont besoin de services divins en français, sinon ils ne resteraient pas dans l'Église.

Je vois cela dans l'exemple de plusieurs générations de mes paroissiens qui sont restés orthodoxes précisément parce que leurs parents les ont amenés dans la communauté francophone. Et la plupart de ces «enfants», qui sont maintenant des personnes âgées, je les vois maintenant dans le temple. Ils ont gardé la foi de leurs parents. Bien qu'ils ne parlent déjà pour la plupart pas russe. Il me semble que nous, les orthodoxes d'Europe, n'y pensons pas. Et nous devons penser à notre génération future. L'orthodoxie n'est pas seulement quelque chose qui réchauffe émotionnellement nos âmes, nous rappelle la patrie : par exemple, la langue slave de l'Église ou certaines traditions nationales. En venant en France, nous voulons que tout ici soit comme à la maison, dans nos temples préférés.

Mais l'Église devrait probablement regarder un peu plus loin dans l'avenir. Qu'arrivera-t-il à nos enfants ? Resteront-ils orthodoxes ou non ? Notre tâche principale est de transmettre les trésors de l'orthodoxie à nos enfants. Et pour cela, vous devez sortir de votre zone de confort. Alors ils ont réfléchi.

LES PAROISSIENS ORTHODOXE FRANÇAIS ONT CONSCIENCE DE LEUR   RESPONSABILITÉ
- Idée intéressante. Et quelle est la différence entre la vie du clergé orthodoxe en France et la vie quotidienne des boursiers en Russie?

- Je suis le troisième prêtre de ma paroisse et le seul prêtre russe de la paroisse. Le recteur, le père Gérard le Lagarde, et le deuxième prêtre, le père Gabriel Lacascade, sont tous deux français convertis à l'orthodoxie. Ils sont à la retraite, je suis le seul à travailler . Eh bien, tous les prêtres de notre paroisse ont toujours travaillé. /Le clergé de la paroisse/

Les prêtres doivent travailler pour nous, moi y compris. Certes, je ne voudrais pas dire «je dois». En fait, je pense qu'il est utile pour un prêtre de travailler, même s'il n'est pas facile de combiner travail et ministère. D'une part, le prêtre, tout en travaillant, fait la queue avec ses paroissiens, qui travaillent également en semaine. Et puis il donne aussi la dîme de son temps le week-end dans les services. Dans ce cas, le curé est le même prêtre que tous les membres de sa communauté, c'est-à-dire le «sacerdoce royal» même dont parle l'apôtre Pierre dans son épître. Parfois, un tel exemple est nécessaire. Le travail, si vous voulez, est une inoculation contre l’immaturité et la haute estime de soi. Par le travail séculier, le prêtre ne perd pas contact avec la vraie vie des gens, par exemple, ses paroissiens.

Vous savez, quand j'ai commencé à travailler , un de mes amis évêques a dit: "Votre exemple est important parce qu'il inspire les gens." Peut-être est-il vraiment important de montrer qu'il existe différents prêtres, qu'ils peuvent faire une sorte de travail séculier, ailleurs au profit des gens.

D'un autre côté, je vais vous parler de moi. Le travail prend beaucoup de temps et me prive littéralement de toutes mes forces. Il n'y a plus de ressources internes pour consacrer le temps nécessaire à mes paroissiens. Mais j'ai toujours une famille, des petits enfants, ma femme travaille aussi beaucoup. Il s'avère que je suis parfois déchiré. C'est peut-être une question d’organisation personnelle. Mais néanmoins, il me semble qu'un prêtre qui travaille ne peut pas se consacrer pleinement, à 100% à la paroisse. Mais ce sont nos réalités.

- N'avez-vous pas pensé qu'il valait peut-être la peine de quitter votre travail, de parler aux paroissiens et de vous concentrer à votre ministère ? ....

SUITE «ФРАНЦУЗЫ ПОНИМАЮТ ЛИЧНУЮ ОТВЕТСТВЕННОСТЬ ЗА ПРИХОД»
Иерей Николай Тихончук о служении во Франции священником и медбратом
Интервью Владимира Басенкова с о. Николаем Тихончуком

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Mars 2021 à 16:38 | 0 commentaire | Permalien

L’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge propose un nouvel enseignement : « Orthodoxie et médias ». Celui-ci a pour objectif de donner à la fois des pistes de réflexion et des réponses pratiques à la question : « Quels médias orthodoxes pour notre temps ? »

Lors des sessions, à distance en raison de la situation sanitaire, qui sont ouvertes à tous ceux qui s’intéressent à cette question, les participants pourront s’initier à l’histoire de la communication, découvrir une théologie de la communication, approfondir les enseignements de la Bible sur ce sujet, examiner ce qu’en dit le Christ et sa mise en œuvre, etc. Existe-t-il une spécificité chrétienne vis-à-vis de cette question ? Que peut offrir au monde, sur ce sujet, la tradition chrétienne ?

Le responsable de ce cursus est le père Jivko Panev, directeur de la rédaction Orthodoxie.com et producteur de l’émission de télévision « Orthodoxie » sur France 2. Il interviendra avec Christophe Levalois, professeur d’histoire et géographie en lycée, rédacteur en chef d’Orthodoxie.com et auteur de l’ouvrage « Prendre soin de l’autre.

Une vision chrétienne de la communication » (Cerf, 2012), et avec Alexey Vozniuk, cinéaste et réalisateur de documentaires, notamment pour France 2 et KTO.

Pour consulter le programme >>> ICI

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Mars 2021 à 10:03 | 0 commentaire | Permalien

Aucun monument ne sera érigé place de  la Loubianka!
Les autorités de Moscou ont abandonné l'idée d'ériger un monument sur la place Loubianka. Comme l'a écrit le maire de la capitale Sergueï Sobianine dans son blog, le scrutin sur le site «Citoyen actif» sera arrêté.

Le 25 février, un vote a commencé sur le portail. Les Moscovites sont invités à choisir entre deux options monument à Alexandre Nevsky ou à Felix Dzerjinsky. Au moment d'écrire ces lignes, le monument Nevsky était en tête avec 55% des voix.

Sobianine a noté qu'après deux jours de vote, les partisans d'Alexandre Nevsky ont gagné par une petite marge, mais "il est toujours évident que l'opinion publique est divisée ".

Le maire a noté que ce n'est pas très bon. "Pour de telles décisions, à mon avis, le consentement d'un plus grand nombre de personnes est nécessaire", a déclaré Sobianine.

Il est convaincu que les monuments ne doivent pas diviser, mais unir la société. "Par conséquent, je pense qu'il est juste d'arrêter ce processus et de laisser la place Lubyanskaya telle qu'elle est actuellement", a écrit le maire.
Sobianine a remercié tous ceux qui ont participé à la discussion et a rappelé qu '«il existe aujourd'hui un grand nombre de sujets plus urgents».

Néanmoins, le maire est sûr que la question de la dominante architecturale sur la place "reviendra certainement et ensemble nous prendrons une décision сorrecte et raisonnable".

Собянин убежден, что памятники должны не раскалывать, а объединять общество
"Поэтому я считаю правильным остановить этот процесс и пока оставить Лубянскую площадь в том виде, как она есть сейчас", - написал мэр.
Aucun monument ne sera érigé place de  la Loubianka!

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Mars 2021 à 03:36 | 3 commentaires | Permalien

Земля вокруг православного собора Святого Николая в Ницце признана собственностью России

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Février 2021 à 18:46 | 0 commentaire | Permalien

Le Fils prodigue : Homélie prononcée par le père Boris  Bobrinsky à la Crypte ( rue Daru ) le 23 février 2003
V.G.

Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,

L’Église nous prépare à entrer dans ce temps béni du Saint Carême et nous instruit par des paraboles. D’année en année, nous réentendons ces paraboles et nous les réapprenons. Pour nous, elles ont toujours un sens nouveau, nous les découvrons comme si c’était la première fois.

Dimanche dernier, nous avons entendu la parabole du Publicain et du Pharisien, aujourd’hui c’est la parabole du Fils Prodigue. Il y a des analogies entre les deux paraboles et aussi des différences.

Une des analogies c’est l’orgueil, le sentiment de la justice, le contentement de soi du pharisien d’une part, et du fils aîné d’autre part, lui qui a toujours accompli la volonté de son père. Tous deux ont le cœur dur. Le pharisien s’exalte au point de mépriser tous les autres hommes et, en particulier, le publicain qui se tient là en retrait. Quant au frère aîné, il n’a pas de compassion pour son frère dévoyé, il ne ressent pas la joie de le retrouver à la maison paternelle et refuse de participer au repas de fête.

Une autre analogie c’est l’humilité.

Le publicain n’ose pas lever les yeux vers le ciel et ne peut que prononcer la prière « Mon Dieu, aie pitié de moi pécheur ». Cette parabole nous ramène ainsi aux origines de la prière du cœur « Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ». Quant au fils prodigue, tenaillé par la faim, il revient, mais il ne se sent pas digne d’être accueilli autrement que comme un des serviteurs. Voilà pour les analogies.

Une différence est que le publicain est un homme pécheur, mais c’est un homme pécheur dans lequel l’Esprit Saint œuvre pour éveiller en lui un début de conscience et de repentance. Ceci nous rappelle que nous ne devons jamais, au grand jamais, désespérer de qui que ce soit. Dans notre vie, nous ne devons mépriser personne autour de nous, car nous ne savons pas ce qui se passe dans le cœur intime de chacun de ceux que nous estimons au plus bas, comme le publicain, les prostituées, les voleurs, les brigands… Tandis que celui-là est un pécheur, le fils prodigue était un enfant de la maison, il était fils – comme aujourd’hui Dimitri qui a été baptisé est fils, fils de Dieu, et nous sommes tous enfants de Dieu. Et là est précisément le problème, car un enfant, tout aimé qu’il soit, tout gâté qu’il soit par l’abondance de l’amour et la richesse matérielle de la famille peut s’en éloigner. Il peut se révolter et partir, comme le dit la parabole aujourd’hui « il s’en alla en une terre lointaine ». Cette terre lointaine est un symbole de l’état de péché qui est un éloignement infini de Dieu.

Mais quel que soit cet éloignement, il n’est jamais un obstacle définitif pour la grâce de Dieu. L’Esprit Saint œuvre, Il œuvre non pas seulement en ceux qui sont loin depuis toujours, mais aussi en ceux qui se sont éloignés par l’usage de leur propre liberté ou par les choix du fond de leur cœur. Et c’est poussé par la faim que le fils prend le chemin du retour.

Ainsi celui-ci revient vers la maison paternelle, il est dignement accueilli, il reçoit une robe blanche, une robe de fête – comme aujourd’hui Dimitri a reçu une robe blanche –, le veau gras est immolé et il participe au festin – comme aujourd’hui Dimitri participera au banquet eucharistique. Voilà donc pour les analogies et les différences. Mais à présent, nous pouvons nous interroger : « Ne fallait-il pas que le fils aîné montre de la compassion ? » ou bien encore « Ne fallait-il pas que, lui aussi, parte, non pas pour quitter la maison paternelle, mais pour se mettre à la recherche de son plus jeune frère ? ».


Or, le fils aîné n’a rien fait de tel.

Par conséquent, en soulignant ce que le frère aîné a omis, cette parabole ne nous suggère-t-elle pas une autre réalité ? Celle d’un autre Fils aîné qui, Lui, s’en est allé au loin chercher celui qui était égaré et le ramener dans la maison du Père. Ainsi, par contraste et presque par contradiction, cette parabole nous suggère l’action du Christ qui a aimé Sa créature et qui n’a pas supporté de la voir s’en aller au loin dans la déchéance et dans la perdition. Cette lecture de la parabole nous est d’ailleurs confirmée par une parole du père qui m’a toujours frappé. Lorsque le fils aîné refuse d’entrer dans la maison, le père lui dit « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. ». Nous retrouvons ces mêmes paroles dans l’évangile selon saint Jean lorsque le Seigneur Jésus, le Fils Unique, parle de son Père : « Tout ce qui est à mon Père est à Moi et tout ce qui est à Moi est au Père. »

Ces simples mots du père « Tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. » ne nous suggèrent-t-ils pas justement cet autre mystère qui est caché et que Jésus ne dévoilait pas encore, parce que le temps n’était pas encore venu d’en révéler la plénitude ? Il fallait en effet que Jésus s’en aille en terre lointaine, qu’Il soit bafoué par l’humanité, qu’Il soit mis en croix et que, ensuite, s’élevant vers le Père, soit élucidé le sens de cette parole « Et Moi, quand J’aurai été élevé de la terre, J’attirerai tous les hommes à Moi » . C’est ainsi que le Seigneur attire la brebis perdue, l’enfant dévoyé. C’est toute l’humanité, dans sa totalité, dans son ensemble qui est cet enfant perdu. C’est toute l’humanité, dans l’unité du genre humain qui est ce fils égaré, parti au loin, et que Jésus part rechercher, qu’Il retrouve et qu’Il ramène à la maison du Père. Quelle vision extraordinaire de salut et d’amour de Dieu nous révèle cette parabole !
Le Fils prodigue : Homélie prononcée par le père Boris  Bobrinsky à la Crypte ( rue Daru ) le 23 février 2003

Et je ne peux conclure sans vous rappeler ce moment qui ne cesse de me bouleverser : Après s’être levé pour aller vers son père, le fils prit le chemin du retour. Alors qu’il était encore loin, son père qui guettait son retour, le vit. C’est ému de compassion que le père courut se jeter à son cou et le baisa. Le père n’attendit pas fièrement, orgueilleusement, que le fils vienne se prosterner, il n’attendit pas comme un dû que son fils dise toutes ses phrases de repentance pour le recevoir comme un simple serviteur, mais au contraire il courut lui-même à sa rencontre. Et nous pouvons dire aussi que le Père céleste court à notre rencontre, Il est impatient de la conversion et du retour de chacun de nous. Cette impatience est une impatience d’amour parce que le cœur du Père, comme le cœur du Fils, est un cœur de feu, c’est un cœur d’amour qui brûle d’amour pour nous tous et pour chacun de nous sans exception.

Je pense que c’est tout cela que veut dire cette parabole. Puissions-nous nous en inspirer ! Puissions-nous être véritablement le fils prodigue qui, de tout son être, retourne vers la maison du Père. Soyons accueillis dans les bras éternels !

Amen.
Père Boris
Le site de la Crypte
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Canon des Matines

Kondakion Ton 3
Quittant follement ta gloire paternelle * dans le mal j'ai dispersé la richesse que Tu m'avais donnée * Et je Te dis les paroles du fils prodigue * J'ai péché contre Toi, Père compatissant * Reçois moi qui me repens * Et fais de moi l'un de tes serviteurs.

Ikos
Chaque jour le Sauveur nous enseigne de sa voix. Ecoutons les Ecritures, l'histoire du fils prodigue qui revint à la sagesse. Dans la foi imitons son bon repentir. Dans l'humilité du cœur disons à Celui qui voit tous les secrets : Nous avons péché contre Toi, Père compatissant et nous ne sommes plus dignes d'être appelés tes enfants. Mais par nature Tu aimes l'homme. Reçois moi * Et fais de moi l'un de tes serviteurs.

Synaxaire
Ce jour nous faisons mémoire de la parabole évangélique du Fils prodigue, que nos Pères nous ont prescrite en second dans le Triode.

Qui s'est perdu comme moi, qu'il reprenne courage et qu'il aille. La porte de la compassion divine est ouverte à tous.

En ton ineffable amour de l'homme, Christ notre Dieu, aie pitié de nous.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Février 2021 à 07:26 | 0 commentaire | Permalien

La seconde église orthodoxe de Nice, convoitée par la Russie, lui échappe encore
Dix ans après avoir récupéré la cathédrale Saint-Nicolas, la Russie revendique la propriété de la seconde église orthodoxe de Nice, Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra. Un combat dont elle vient de perdre un nouveau round le 25 février.

Mais le tribunal de Nice a reconnu la Russie comme propriétaire de trois terrains autour de la cathédrale orthodoxe Saint-Nicolas dans le centre-ville, a déclaré à TASS Yekaterina Kopylova, assistante juridique de l'ambassadeur de Russie en France.

Une bataille russe

La bataille acharnée entre la Russie et l’Association cultuelle orthodoxe russe (ACOR) de Nice ne date pas d’hier. En 2011, la cour d’appel d’Aix-en-Provence puis le tribunal de Nice contraignent l’ACOR à rendre aux envoyés de Vladimir Poutine les clés de la cathédrale Saint-Nicolas qu’elle gérait depuis près d’un siècle. Quelques années plus tard, une seconde injonction oblige le prince Alexis Obolensky, vice-président de l’ACOR et ancien administrateur laïc de Saint-Nicolas, à restituer trois reliques du tsar Alexandre II. Une chemise ensanglantée, une veste d’uniforme, un gilet, fiertés de sa paroisse depuis les années 1920.

Le dernier procès, dont l’audience s’est tenue le 17 novembre 2020, concerne l’église Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra, le cimetière de Caucade et quelques terrains bordant la cathédrale. Le jugement du troisième round de ce conflit déséquilibré, rendu le 25 février, estime que l’ACOR est propriétaire au titre de la « prescription acquisitive ». La justice considère ainsi que l’association s’est comportée en propriétaire de manière publique et sans équivoque depuis un siècle.

La « sœur » aînée

On l’appelle la « vieille église russe » pour la différencier de la cathédrale Saint-Nicolas. Consacrée en janvier 1860, cinquante ans avant sa célèbre cadette, Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra se situe en plein cœur des quartiers chics de Nice, rue Longchamp. Elle cache sa coupole orthodoxe derrière une façade presque classique. A l’époque, Nice appartient au royaume de Piémont-Sardaigne, où la construction d’édifices ­religieux autres que catholiques romains n’est guère goûtée.

C’est l’impératrice Alexandra, veuve du tsar Nicolas Ier, qui lance son financement. Elle veut permettre aux nombreux membres de l’aristocratie russe qui hivernent sur la Côte d’Azur de suivre les rituels. C’est elle, également, qui importe l’iconostase fabriquée à Saint-Pétersbourg. Des fonds impériaux qui ­permettent aujourd’hui à la Russie de considérer l’église comme un bien d’Etat.

L’œil de Moscou

Si Alexis Obolensky voit dans l’­offensive russe « une volonté brutale » du Kremlin de récupérer des biens symboliques et un « acharnement sur [sa] personne », certains membres de la communauté orthodoxe niçoise applaudissent des deux mains. Nikita Ionnikoff, petit-fils d’une dame d’honneur de la cour impériale, trésorier de l’Association des amis de la cathédrale russe (ACRN), y lit un juste retour des choses après la fin de l’URSS : « Les communistes partis, il n’y avait plus de raison de ne pas rejoindre le patriarcat de Moscou. A la cathédrale, on perdait le culte russe, il y avait beaucoup de Serbes, de Roumains… »

Aujourd’hui, la cathédrale est retournée dans le giron moscovite, mais la « vieille église » s’est rattachée au patriarcat de Roumanie. Ses offices attirent des Niçois d’origine russe, mais aussi bon nombre de Géorgiens et de Moldaves arrivés plus récemment.

Des enjeux immobiliers

Derrière le dossier de l’église Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra se cachent aussi des questions immobilières, dans une ville où le foncier est un bien presque aussi précieux qu’une relique impériale. Le tribunal ­judiciaire de Nice doit dire à qui appartient le cimetière de Caucade à l’ouest de la ville, dont les terres achetées par la communauté en 1867 accueillent les tombeaux de milliers de Russes blancs. Mais aussi ce qu’il en est des trois terrains situés aux abords de la cathédrale Saint-Nicolas. Sur l’un d’entre eux, l’association ACOR imaginait déjà la construction d’un parking souterrain. La ville de Nice, qui a financé avec les autres collectivités locales la rénovation de Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra en 2013, reste, elle, prudemment en dehors de cette querelle très orthodoxe.

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La seconde église orthodoxe de Nice, convoitée par la Russie, lui échappe encore

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Février 2021 à 21:24 | 19 commentaires | Permalien

Yakoutie: Orthodoxie du bout du monde
La Yakoutie a beaucoup souffert des répressions staliniennes.

La Yakoutie, c’est la terre des mammouths et des hommes préhistoriques, un sol riche en diamants et or noir. C’est aussi une terre de missionnaires. Parmi eux : le père Roman, évêque de Yakoutie. Il explique à la revue Foma pourquoi les Yakoutes vous regardent droit dans les yeux, et ce qu’ils font quand leur voiture tombe en panne en plein hiver.

«Nous savons qu’avant 1916, le pays comptait 300 églises et chapelles où officiaient 200 prêtres, dont la moitié étaient Iakoutes. En 1993, la région ne recensait plus une seule église, plus un prêtre. En 2013, nous fêtons le vingtième anniversaire de la renaissance du diocèse iakoute : la contrée compte aujourd’hui 65 églises et 60 prêtres. Et il reste encore beaucoup de villes et villages reculés dont les habitants souhaitent avoir une église et un prêtre mais n’en ont toujours pas.

Pour répondre à cette demande, nous avons ouvert à Yakoutsk un séminaire de formation des prêtres pour la région. Je peux vous assurer que former un prêtre est autrement difficile que de bâtir une église ! La plupart des prêtres qui servent actuellement en Yakoutie sont originaires d’autres régions russes. Notre objectif est de former des prêtres parmi les locaux. Il faut des gens habitués à ce climat très dur, qui comprennent bien la vie d’ici dans toute la diversité de sa culture.

Quand je suis arrivé, il y a deux ans, j’ai amené avec moi un certain nombre de mes étudiants, prêtres eux aussi. Ils m’ont suivi parce que ce sont des héros. Mais je ne le leur dirai pas. Ils sont encore jeunes, ils risqueraient d’en tirer de l’orgueil.

Yakoutie: Orthodoxie du bout du monde
Pour Noël, Pâques et l’Épiphanie, nos églises sont pleines à craquer

En deux ans, nous avons ordonné deux prêtres iakoutes, et aujourd’hui, nous en avons trois dans le diocèse. Il m’est difficile de vous donner le nombre exact d’orthodoxes vivant aujourd’hui en Yakoutie.

Pour les trois grandes fêtes chrétiennes, Noël, Pâques et l’Épiphanie, nos églises sont pleines à craquer. Nous accueillons en permanence beaucoup de gens qui viennent nous voir et nous posent énormément de questions sur leur vie, sur la foi. Nous faisons également deux émissions à la télévision locale sur l’orthodoxie et, quand nous allons voir les gens des villages reculés, ils posent toujours des questions sur les thèmes que nous avons évoqués dans ces émissions.

Je pense que nous sommes en train d’assister à un réveil de l’orthodoxie chez les Yakoutes, mais il ne faut pas se presser, ni pousser les gens à l’église. Notre devoir est d’attendre. Nous parlons des graines qui ont été semées avant nous par les pères Guerman et Zossima (premiers missionnaires orthodoxes en Yakoutie, au XVIIème siècle). Nous devons aider ces graines à pousser, à retrouver leur force et à commencer leur vie nouvelle dans l’enceinte de l’Église.

J’ai été baptisé dans ma petite enfance et je crois en Dieu depuis tout petit. Pour la première fois, c’est au service militaire dans l’armée soviétique que j’ai dû défendre ma foi.

Au début, c’était difficile, mais ensuite, les soldats et les officiers se sont mis à me considérer avec un certain respect. Ils ont compris que j’étais croyant et, quand je tentais d’esquiver une corvée, ils disaient : « Comment peux-tu faire ça, toi, un futur prêtre ?! Tu n’en as pas le droit. »

Les soldats me faisaient aussi part de leurs états d’âme, me demandaient conseil. Untel s’était querellé avec sa fiancée, un autre avait des problèmes en famille… Une nuit, on m’a réveillé pour me dire que le commandant voulait me voir. J’arrive dans son bureau, et voilà qu’il se met à me raconter qu’il s’était chamaillé avec sa femme et qu’il ne savait pas comment se réconcilier. Il me demandait conseil, alors que j’avais la moitié de son âge ! Heureusement, à l’époque j’étudiais les œuvres du métropolite Antoine de Souroge, et j’ai pu donner au commandant des recommandations que j’y avais lues....»
Yakoutie: Orthodoxie du bout du monde

Extrait de "La Yakoutie : ses rêves et ses dangers" "Le Courrier de Russie", Inna DOULKINA, Vendredi 1 novembre 2013.Source : Julia Makoveïtchouk, Foma

Yakoutie: Orthodoxie du bout du monde

En savoir plus: Zossima, Savvati et German, désormais saints consacrés, s'installèrent sur une île pittoresque située à trois jours de bateau de la côte sud de la mer Blanche. L'île avait précédemment servi de sanctuaire païen. Le petit site fondé par Zossima, Savvati et German devint un monastère puissant en l’espace de moins d’un siècle. Les îles Solovetski ont toujours joué un rôle central dans l'histoire russe.


Yakoutie: Orthodoxie du bout du monde


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Février 2021 à 09:39 | 0 commentaire | Permalien

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