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Le 3 mars, avec la bénédiction du patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille, la délégation du Patriarcat de Moscou, avec à sa tête le métropolite de Volokolamsk Hilarion, est arrivée à Istanbul pour participer à la préparation de la rencontre (synaxe) des primats des Églises orthodoxes autocéphales prévue pour la période du 5 au 9 mars de cette année. Le président du département des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou est accompagné par son remplaçant l’archiprêtre Nicolas Balachov et le collaborateur dudit département, le diacre Anatole Tchouriakov.
Les hôtes de l’Église orthodoxe russe ont été accueillis à l’aéroport par les représentants du Patriarcat de Constantinople et du consulat général de la Fédération de Russie à Istanbul.
Les hôtes de l’Église orthodoxe russe ont été accueillis à l’aéroport par les représentants du Patriarcat de Constantinople et du consulat général de la Fédération de Russie à Istanbul.
Le 4 mars ont commencé les sessions de la commission préparatoire au Patriarcat de Constantinople, sous la présidence du métropolite de Pergame Jean. Aux travaux de ladite commission participent également le métropolite de Guinée Georges (Patriarcat d’Alexandrie), le métropolite de Buenos Aires et d’Argentine Silouane (Patriarcat d’Antioche), l’archevêque d’Anphidon Nectaire (Patriarcat de Jérusalem), le métropolite de Zougdidi et Tsaich Gérasime (Patriarcat de Géorgie), le métropolite du Monténégro et du Littoral Amphiloque et l’archiprêtre Gajo Gajić (Patriarcat de Serbie), le métropolite de Târgoviște Niphon et l’archiprêtre Michel Tița (Patriarcat de Roumanie), l’évêque de Stobi Nahum (Patriarcat de Bulgarie), le métropolite de Paphos Georges (Église orthodoxe de Chypre), le métropolite de Messinie Chrysostome (Église orthodoxe de Grèce), le métropolite de Korçë Jean (Église orthodoxe d’Albanie), l’évêque de Siemiatycze (Église orthodoxe de Pologne).
Dans sa première allocution d’ouverture de la session, le métropolite de Volokolamsk a déclaré : « Je voudrais exprimer ma gratitude à Sa Sainteté le patriarche Bartholomée pour son invitation à cette importante réunion, à laquelle nous avons la possibilité d’échanger des points de vue et préparer la rencontre des primats des Églises orthodoxes autocéphales. Je remercie le président de ce groupe, le métropolite de Pergame Jean, parce que vous, Votre Éminence, nous avez introduits dans la thématique de la prochaine rencontre et avez rappelé les questions principales qui se posent aujourd’hui à l’orthodoxie mondiale.
Effectivement, le thème de la préservation du christianisme au Moyen Orient est le thème numéro un pour nous tous. Cela est lié au fait que, durant les dernières années, dans la région du Moyen Orient, se déroulent des événements qui menacent l’existence même du christianisme sur cette terre où il est né et existe déjà depuis deux mille ans et où, au cours de nombreux siècles, les chrétiens ont coexisté pacifiquement avec musulmans et les représentants des autres religions. Nous entendons tous parler des événements du soi-disant printemps arabe, lorsque dans un pays ou un autre se produit d’abord, à l’aide de forces extérieures, le renversement du régime politique existant. Ensuite, au lieu de la démocratie, au nom de laquelle est renversé le régime précédent, commence le chaos.
C’est alors que les forces extrémistes relèvent la tête, qu’elles attaquent les chrétiens, les exterminent, enlèvent les prêtres, les évêques, les moniales, profanent, détruisent les églises chrétiennes et font tout pour que les croyants dans le Christ quittent le Moyen Orient. Cette tragédie se produit sous nos yeux. Elle est souvent passée sous silence par les médias. Nous, en tant que représentants des Églises orthodoxes locales, devons faire tout ce qui dépend de nous afin d’attirer l’attention de la communauté mondiale sur cette situation, affirmer notre solidarité avec nos frères et sœurs persécutés, afin que le génocide des chrétiens au Moyen Orient cesse, que ceux qui ont été enlevés soient remis en liberté, et que ceux qui ont été contraints à quitter leurs foyers, puissent y revenir. La très sainte Église d’Antioche se trouve maintenant dans une situation particulièrement difficile, et nous devons exprimer notre solidarité avec notre Église-sœur, exiger à nouveau la libération de nos deux confrères enlevés – les métropolites Paul et Jean Ibrahim, que nous connaissons tous bien, je pense, et pour lesquels nous prions ; voici déjà une année qu’ils sont captifs dans un endroit inconnu.
SUITE PDF
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Au Kremlin de Moscou, rencontre des Primats et des représentants de sept Églises orthodoxes locales
Le métropolite Hilarion : « J’espère que ce n’est qu’une opinion personnelle »
Dans sa première allocution d’ouverture de la session, le métropolite de Volokolamsk a déclaré : « Je voudrais exprimer ma gratitude à Sa Sainteté le patriarche Bartholomée pour son invitation à cette importante réunion, à laquelle nous avons la possibilité d’échanger des points de vue et préparer la rencontre des primats des Églises orthodoxes autocéphales. Je remercie le président de ce groupe, le métropolite de Pergame Jean, parce que vous, Votre Éminence, nous avez introduits dans la thématique de la prochaine rencontre et avez rappelé les questions principales qui se posent aujourd’hui à l’orthodoxie mondiale.
Effectivement, le thème de la préservation du christianisme au Moyen Orient est le thème numéro un pour nous tous. Cela est lié au fait que, durant les dernières années, dans la région du Moyen Orient, se déroulent des événements qui menacent l’existence même du christianisme sur cette terre où il est né et existe déjà depuis deux mille ans et où, au cours de nombreux siècles, les chrétiens ont coexisté pacifiquement avec musulmans et les représentants des autres religions. Nous entendons tous parler des événements du soi-disant printemps arabe, lorsque dans un pays ou un autre se produit d’abord, à l’aide de forces extérieures, le renversement du régime politique existant. Ensuite, au lieu de la démocratie, au nom de laquelle est renversé le régime précédent, commence le chaos.
C’est alors que les forces extrémistes relèvent la tête, qu’elles attaquent les chrétiens, les exterminent, enlèvent les prêtres, les évêques, les moniales, profanent, détruisent les églises chrétiennes et font tout pour que les croyants dans le Christ quittent le Moyen Orient. Cette tragédie se produit sous nos yeux. Elle est souvent passée sous silence par les médias. Nous, en tant que représentants des Églises orthodoxes locales, devons faire tout ce qui dépend de nous afin d’attirer l’attention de la communauté mondiale sur cette situation, affirmer notre solidarité avec nos frères et sœurs persécutés, afin que le génocide des chrétiens au Moyen Orient cesse, que ceux qui ont été enlevés soient remis en liberté, et que ceux qui ont été contraints à quitter leurs foyers, puissent y revenir. La très sainte Église d’Antioche se trouve maintenant dans une situation particulièrement difficile, et nous devons exprimer notre solidarité avec notre Église-sœur, exiger à nouveau la libération de nos deux confrères enlevés – les métropolites Paul et Jean Ibrahim, que nous connaissons tous bien, je pense, et pour lesquels nous prions ; voici déjà une année qu’ils sont captifs dans un endroit inconnu.
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Au Kremlin de Moscou, rencontre des Primats et des représentants de sept Églises orthodoxes locales
Le métropolite Hilarion : « J’espère que ce n’est qu’une opinion personnelle »
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Mars 2014 à 10:04
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Éditions des Syrtes
Entre avril et novembre 1920, le général Piotr Nikolaïevitch Wrangel fut le chef suprême civil et militaire du dernier gouvernement blanc qui, en Crimée, s’opposait à l’avancée inéluctable de l’Armée rouge. L’État créé par Wrangel avait tenté de survivre à une époque qui lui était peu favorable. Il appelait la paysannerie russe à lutter à ses côtés, alors que celle-ci rêvait à une vie paisible après trois années de révolution et de guerre civile.
Les pays européens, sortis épuisés de la Première Guerre mondiale, cherchaient à éviter tout ce qui aurait pu les replonger dans une aventure militaire. Wrangel continuait à faire la guerre alors qu’en Europe on ne parlait que de paix.
Il refusait tout compromis avec les bolcheviques, alors que le gouvernement britannique tentait d’établir des relations commerciales avec l’État soviétique. Cependant, le bilan du général Wrangel reste exceptionnel. Il a redonné le moral et une discipline à ses troupes, les transformant en une véritable armée. Il a mené avec succès une réforme paysanne remarquable et une refonte des institutions locales réfléchie et équilibrée. Il a assuré le ravitaillement à une Crimée surpeuplée, saturée de réfugiés civils et militaires. Il a obtenu la reconnaissance de facto de son gouvernement par la France.
Entre avril et novembre 1920, le général Piotr Nikolaïevitch Wrangel fut le chef suprême civil et militaire du dernier gouvernement blanc qui, en Crimée, s’opposait à l’avancée inéluctable de l’Armée rouge. L’État créé par Wrangel avait tenté de survivre à une époque qui lui était peu favorable. Il appelait la paysannerie russe à lutter à ses côtés, alors que celle-ci rêvait à une vie paisible après trois années de révolution et de guerre civile.
Les pays européens, sortis épuisés de la Première Guerre mondiale, cherchaient à éviter tout ce qui aurait pu les replonger dans une aventure militaire. Wrangel continuait à faire la guerre alors qu’en Europe on ne parlait que de paix.
Il refusait tout compromis avec les bolcheviques, alors que le gouvernement britannique tentait d’établir des relations commerciales avec l’État soviétique. Cependant, le bilan du général Wrangel reste exceptionnel. Il a redonné le moral et une discipline à ses troupes, les transformant en une véritable armée. Il a mené avec succès une réforme paysanne remarquable et une refonte des institutions locales réfléchie et équilibrée. Il a assuré le ravitaillement à une Crimée surpeuplée, saturée de réfugiés civils et militaires. Il a obtenu la reconnaissance de facto de son gouvernement par la France.
Et enfin, et c’est probablement son plus grand exploit, il a réussi, alors que tout semblait perdu, à organiser l’évacuation de près de 150 000 civils et militaires, qui lui avaient confié leur existence. Ils ont pu ainsi échapper aux massacres de masse qui se sont déchaînés en Crimée après l’arrivée des bolcheviques et trouver refuge dans cet « exil », dont ils constitueront l’élément le plus caractéristique.
Biographie
Spécialiste de l’histoire russe, Nicolas Ross est l’auteur de La Mort du dernier tsar, la fin d’un mystère? L’Âge d’Homme, 2001 et de Saint-Alexandre-Sur-Seine, l’église russe de Paris et ses fidèles des origines à 1917, Cerf, 2005.
Lien Éditions des Syrtes
Biographie
Spécialiste de l’histoire russe, Nicolas Ross est l’auteur de La Mort du dernier tsar, la fin d’un mystère? L’Âge d’Homme, 2001 et de Saint-Alexandre-Sur-Seine, l’église russe de Paris et ses fidèles des origines à 1917, Cerf, 2005.
Lien Éditions des Syrtes
Nichée entre le boulevard Tsarévitch et l’avenue Nicolas-II, la façade baroque et colorée de la cathédrale orthodoxe de Nice se dresse au milieu d’un parc apaisant. Les femmes entrent en couvrant leurs cheveux d’une étole… Svetlana, belle blonde russe de 42 ans, harangue les fidèles avec un panneau où est inscrit sobrement en russe « arrêtez la guerre ».
Les bruits de bottes en Crimée flottent dans les esprits en ce dimanche matin, jour du pardon pour les orthodoxes. Svetlana tente de recueillir des signatures pour une pétition visant à « empêcher l’intervention armée ». Sa position ne fait pas l’unanimité. « Les gens de Maïdan sont instrumentalisés par la CIA », argumente Alla, 24 ans, une Ukrainienne originaire d’Odessa. Dans cette actualité mouvementée, les municipales niçoises passent au second plan.
Les bruits de bottes en Crimée flottent dans les esprits en ce dimanche matin, jour du pardon pour les orthodoxes. Svetlana tente de recueillir des signatures pour une pétition visant à « empêcher l’intervention armée ». Sa position ne fait pas l’unanimité. « Les gens de Maïdan sont instrumentalisés par la CIA », argumente Alla, 24 ans, une Ukrainienne originaire d’Odessa. Dans cette actualité mouvementée, les municipales niçoises passent au second plan.
Mais nombre des Russes immigrés — 20 000 dans la région — vont participer au scrutin. « Je vais voter pour le PS, parce que je suis de gauche », affirme sans hésiter Valéry, étudiant de 21 ans arrivé à Nice en 2002 et naturalisé français depuis 2007. Un choix loin d’être partagé : « La communauté soutient Estrosi, c’est un bon maire, nous sommes d’accord sur le sujet », tranche Valentina, mère au foyer de 33 ans. SUITE Le Parisien.fr
Le Vatican est à l’heure de réformes qui concernent notamment l’autorisation du divorce, jusqu’ici interdit par le dogme catholique.
Cela paraît incroyable mais il est prévu d'adapter des lois catholiques d’un autre temps concernant le divorce, à la formule orthodoxe permettant de consommer le divorce dans des cas exceptionnels. Le pape François, premier souverain Pontife du Nouveau Monde et premier pape Jésuite, avait déjà donné l’ordre d’envoyer un questionnaire spécial aux paroisses catholiques du monde.
Le questionnaire papal renferme 39 points : depuis l’attitude envers la réforme du système financier et l’égalité sociale jusqu’au sexe, les gays, le mariage pour tous et le divorce.
Les réponses seront ensuite classées par un collège de 9 cardinaux qui fera des propositions de réformes en prévision du synode des hiérarques catholiques prévu pour octobre 2014.
Cela paraît incroyable mais il est prévu d'adapter des lois catholiques d’un autre temps concernant le divorce, à la formule orthodoxe permettant de consommer le divorce dans des cas exceptionnels. Le pape François, premier souverain Pontife du Nouveau Monde et premier pape Jésuite, avait déjà donné l’ordre d’envoyer un questionnaire spécial aux paroisses catholiques du monde.
Le questionnaire papal renferme 39 points : depuis l’attitude envers la réforme du système financier et l’égalité sociale jusqu’au sexe, les gays, le mariage pour tous et le divorce.
Les réponses seront ensuite classées par un collège de 9 cardinaux qui fera des propositions de réformes en prévision du synode des hiérarques catholiques prévu pour octobre 2014.
Cela peut être considéré comme un début de processus de « réformes douces » conçues par François, explique Robert Mickens, théologien, expert du Vatican et observateur de l’hebdomadaire catholique international The Tablet :
« Il faut commencer par faire baisser la fièvre que provoque la polémique sur la famille, le mariage et les écarts par rapport à ces institutions. Le problème majeur consiste à réduire le champ de la foi chrétienne et à rechercher des réponses aux questions qui se posent dans le domaine de la famille et du mariage. Le questionnaire du Vatican doit, en principe, permettre au Saint-Siège de mieux se documenter sur l’attitude des catholiques envers ces problèmes. »
L’église orthodoxe russe n’encourage pas du tout le divorce et désapprouve le mariage en secondes noces mais elle n’en reconnaît pas moins le divorce s’il est consommé pour des raisons exceptionnelles déterminées. A savoir l’infidélité conjugale, ou l’abandon de l’orthodoxie par un des conjoints, ou encore les vices contre nature. Le SIDA, l’alcoolisme chronique attesté médicalement ou un avortement effectué per l’épouse sans consentement de son conjoint, sont venus s'ajouter à cette liste ces derniers temps. Il y a en tout environ 24 fondements pour un divorce. Le mariage en secondes noces n’est toléré qu’après repentance.
La Voix de la Russie
Il est difficile de dire quelles recommandations précisément seront élaborées par les dignitaires de l’Église en prévision du sommet d’octobre, mais il est évident que le Vatican ne peut plus se passer d'une réforme. N
« Il faut commencer par faire baisser la fièvre que provoque la polémique sur la famille, le mariage et les écarts par rapport à ces institutions. Le problème majeur consiste à réduire le champ de la foi chrétienne et à rechercher des réponses aux questions qui se posent dans le domaine de la famille et du mariage. Le questionnaire du Vatican doit, en principe, permettre au Saint-Siège de mieux se documenter sur l’attitude des catholiques envers ces problèmes. »
L’église orthodoxe russe n’encourage pas du tout le divorce et désapprouve le mariage en secondes noces mais elle n’en reconnaît pas moins le divorce s’il est consommé pour des raisons exceptionnelles déterminées. A savoir l’infidélité conjugale, ou l’abandon de l’orthodoxie par un des conjoints, ou encore les vices contre nature. Le SIDA, l’alcoolisme chronique attesté médicalement ou un avortement effectué per l’épouse sans consentement de son conjoint, sont venus s'ajouter à cette liste ces derniers temps. Il y a en tout environ 24 fondements pour un divorce. Le mariage en secondes noces n’est toléré qu’après repentance.
La Voix de la Russie
Il est difficile de dire quelles recommandations précisément seront élaborées par les dignitaires de l’Église en prévision du sommet d’octobre, mais il est évident que le Vatican ne peut plus se passer d'une réforme. N
Des lieux de cultes temporaires seront mis en place aux endroits où de nouvelles églises sont prévues dans le cadre du « Programme 200 églises ». . Le patriarche Cyrille a exprimé sa gratitude aux autorités du pays ainsi qu’à la municipalité de Moscou pour le soutient qu’ils accordent à la réalisation du programme « 200 nouvelles églises ».
Ces treize bâtiments provisoires seront installés avant le 20 avril, date de Pâques en 2014 dans sept districts de la capitale. Ces églises seront toutes différentes l’une de l’autre, simples chapelles ou édifices en bois. Ils pourront accueillir jusqu’à 60 fidèles. Il y aura des églises ayant vocation à demeurer, celle des étangs Borissov, par exemple dont le projet est spécifique et qui pourra recevoir près de 150 fidèles.
Les églises temporaires resteront opérantes jusqu’à ce que les paroissiens ne collectent les fonds indispensables pour la mise en œuvre du « Programme 200 ». Les emplacements des nouvelles églises sont choisis en fonction de la demande dans les districts de Moscou Jusqu’à présent il n’y avait dans le quartier Vykhino-Joulebno avec ses 200.000 habitants qu’une seule petite église.
Ces treize bâtiments provisoires seront installés avant le 20 avril, date de Pâques en 2014 dans sept districts de la capitale. Ces églises seront toutes différentes l’une de l’autre, simples chapelles ou édifices en bois. Ils pourront accueillir jusqu’à 60 fidèles. Il y aura des églises ayant vocation à demeurer, celle des étangs Borissov, par exemple dont le projet est spécifique et qui pourra recevoir près de 150 fidèles.
Les églises temporaires resteront opérantes jusqu’à ce que les paroissiens ne collectent les fonds indispensables pour la mise en œuvre du « Programme 200 ». Les emplacements des nouvelles églises sont choisis en fonction de la demande dans les districts de Moscou Jusqu’à présent il n’y avait dans le quartier Vykhino-Joulebno avec ses 200.000 habitants qu’une seule petite église.
18 lieux de culte orthodoxes ont déjà été consacrés à Moscou dans le cadre du programme « Eglises 200 ». La municipalité met des terrains à disposition du programme, les travaux de construction sont financés par les dons de grandes sociétés ainsi que de simples paroissiens. 16 églises seront consacrées avant la fin de 2014, 43 chantiers en sont à un stade préparatoire.
Chine: l’église orthodoxe Saint Alexandre de la Neva
Des spécialistes russes participeront à la restauration de l’église orthodoxe Saint Alexandre de la Neva, la plus ancienne de Chine, dans la ville de Wou Han. C’est en 1893 que des marchands russes l’ont fait construire. Au début de "la révolution culturelle" l'église a été transformée en entrepôt.
Un accord dans ce sens a été réalisé lors des pourparlers qui ont eu lieu récemment à Chuen-tsin dans le cadre du groupe de travail commercial et économique sino-russe.
La Russie confectionnera et transmettra à la Chine des composantes complexes du monument, se chargera de rénover les intérieurs ainsi que les fresques. Alexis Soukhov, de l’Administration présidentielle de la Fédération de Russie, insiste sur la nécessité de veiller à la bonne qualité de ces travaux de rénovation plutôt que d’en hâter les délais. Les épures et les spécifications du chantier ont été élaborées par les experts russes et ont été remis à leurs collègues chinois.
Interfax- religion et ICI
Traduction "PO"
..................................
PO - Les églises contemporaines à l'épreuve de la tradition. A quoi doivent ressembler les églises construites aujourd'hui?
La famille Doubinine – des Chinois d’origine russe
Un témoignage reçu de Chine
Chine: l’église orthodoxe Saint Alexandre de la Neva
Des spécialistes russes participeront à la restauration de l’église orthodoxe Saint Alexandre de la Neva, la plus ancienne de Chine, dans la ville de Wou Han. C’est en 1893 que des marchands russes l’ont fait construire. Au début de "la révolution culturelle" l'église a été transformée en entrepôt.
Un accord dans ce sens a été réalisé lors des pourparlers qui ont eu lieu récemment à Chuen-tsin dans le cadre du groupe de travail commercial et économique sino-russe.
La Russie confectionnera et transmettra à la Chine des composantes complexes du monument, se chargera de rénover les intérieurs ainsi que les fresques. Alexis Soukhov, de l’Administration présidentielle de la Fédération de Russie, insiste sur la nécessité de veiller à la bonne qualité de ces travaux de rénovation plutôt que d’en hâter les délais. Les épures et les spécifications du chantier ont été élaborées par les experts russes et ont été remis à leurs collègues chinois.
Interfax- religion et ICI
Traduction "PO"
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PO - Les églises contemporaines à l'épreuve de la tradition. A quoi doivent ressembler les églises construites aujourd'hui?
La famille Doubinine – des Chinois d’origine russe
Un témoignage reçu de Chine
Mme Natalia Soljenitsyne a appelé l’Église orthodoxe russe à se désolidariser des groupuscules intégristes qui saccagent des expositions et troublent des spectacles pour "défendre" la foi. A-t-elle eu raison d'interpeller ainsi les autorités ecclésiales?
Oui, il est temps que l'Église orthodoxe dénonce l'intégrisme et le nationalisme. 69.61%
Non, il faut défendre la foi par tous les moyens. 17.4%
Je n'ai pas d'avis. 12.99%
408 Votant(s)
Oui, il est temps que l'Église orthodoxe dénonce l'intégrisme et le nationalisme. 69.61%
Non, il faut défendre la foi par tous les moyens. 17.4%
Je n'ai pas d'avis. 12.99%
408 Votant(s)
Le métropolite Onuphre locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev, adresse une lettre à Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie.
Ce texte a été publié sur le site officiel de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine
Monsieur le Président, Votre Excellence,
En vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés par le Saint Synode qui m’a élu locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev je m’adresse à vous au nom du plérome de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine.
Notre pays qui a tant souffert, l’Ukraine chère à tous nos cœurs et à laquelle nous souhaitons la paix et la prospérité, fait aujourd’hui face à une situation qui est l’une des plus terribles de son histoire. A la suite d’une longue crise politique qui a fait de nombreuses victimes le Conseil de la Fédération vient de vous autoriser à utiliser les Forces armées russes en territoire ukrainien. Cela est pour nous une nouvelle source d’inquiétude. Nous sommes au bord d’un gouffre et il nous faudra plusieurs décennies pour en sortir si, de par malheur, nous y tombions.
Ce texte a été publié sur le site officiel de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine
Monsieur le Président, Votre Excellence,
En vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés par le Saint Synode qui m’a élu locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev je m’adresse à vous au nom du plérome de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine.
Notre pays qui a tant souffert, l’Ukraine chère à tous nos cœurs et à laquelle nous souhaitons la paix et la prospérité, fait aujourd’hui face à une situation qui est l’une des plus terribles de son histoire. A la suite d’une longue crise politique qui a fait de nombreuses victimes le Conseil de la Fédération vient de vous autoriser à utiliser les Forces armées russes en territoire ukrainien. Cela est pour nous une nouvelle source d’inquiétude. Nous sommes au bord d’un gouffre et il nous faudra plusieurs décennies pour en sortir si, de par malheur, nous y tombions.
Lors de la visite en Crimée du patriarche Cyrille il avait été dit fort sagement que jamais les marines militaires des peuples russe et ukrainien frères ne doivent se regarder l’une l’autre à travers des mécanismes de visée.
Le Seigneur vous a confié la gouvernance d’un grand pays. Je supplie le croyant orthodoxe que vous êtes de mettre fin aux souffrances humaines, de ne pas laisser la division s’installer au cœur de notre sainte Eglise et de notre patrie, l’Ukraine.
Le discours que tiennent les officiels n’est pas fait pour rasséréner le peuple de Dieu, ceux qui vivent dans la presqu’île comme dans toutes les autres régions du pays. Un mot maladroit risque d’entraîner des conséquences imprévisibles, des malheurs irréparables. Vous êtes le garant du respect de la légalité dans un Grand pays, je vous prie de ne pas laisser la division se faire et d’empêcher une fratricide effusion de sang chez nos deux peuples devenus chrétiens dans l’unique et même baptistère du Dniepr.
+ Onuphre, locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev
Traduction "PO"
Le Seigneur vous a confié la gouvernance d’un grand pays. Je supplie le croyant orthodoxe que vous êtes de mettre fin aux souffrances humaines, de ne pas laisser la division s’installer au cœur de notre sainte Eglise et de notre patrie, l’Ukraine.
Le discours que tiennent les officiels n’est pas fait pour rasséréner le peuple de Dieu, ceux qui vivent dans la presqu’île comme dans toutes les autres régions du pays. Un mot maladroit risque d’entraîner des conséquences imprévisibles, des malheurs irréparables. Vous êtes le garant du respect de la légalité dans un Grand pays, je vous prie de ne pas laisser la division se faire et d’empêcher une fratricide effusion de sang chez nos deux peuples devenus chrétiens dans l’unique et même baptistère du Dniepr.
+ Onuphre, locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev
Traduction "PO"
Votre Eminence, bien aimé en Christ, Monseigneur Onuphre, chers évêques et pères, chers frères et sœurs!
C’est avec une grande inquiétude, beaucoup de douleur et de tristesse que j’observe ce qui se passe actuellement en Ukraine. Des animosités politiques y entrainent des divisions et des confrontations entre les gens, y compris entre nos coreligionnaires. La survie même de l’Ukraine en tant qu’Etat unitaire est en jeu. Cette situation résulte d’une grave crise politique, de l’incapacité des forces en présence de s’entendre sur des modalités non violentes de trouver une solution aux problèmes qui déchirent la société.
Les fidèles de notre Eglise ont des opinions politiques divergentes, ils sont trouvés séparés par des barricades. L’Eglise ne prend pas partie dans cette lutte politique. Cependant, son devoir consiste à intercéder pour ceux qui sont victimes de violences, qui ont besoin de protection, pour ceux dont la vie est en danger.
C’est avec une grande inquiétude, beaucoup de douleur et de tristesse que j’observe ce qui se passe actuellement en Ukraine. Des animosités politiques y entrainent des divisions et des confrontations entre les gens, y compris entre nos coreligionnaires. La survie même de l’Ukraine en tant qu’Etat unitaire est en jeu. Cette situation résulte d’une grave crise politique, de l’incapacité des forces en présence de s’entendre sur des modalités non violentes de trouver une solution aux problèmes qui déchirent la société.
Les fidèles de notre Eglise ont des opinions politiques divergentes, ils sont trouvés séparés par des barricades. L’Eglise ne prend pas partie dans cette lutte politique. Cependant, son devoir consiste à intercéder pour ceux qui sont victimes de violences, qui ont besoin de protection, pour ceux dont la vie est en danger.
Répondant à votre message, Monseigneur, je vous assure, j’assure notre troupeau ukrainien que j’entreprendrai tout ce qui est dans mes forces pour persuader ceux qui sont aux responsabilités qu’il est impensable de laisser périr des hommes sur le sol ukrainien si cher à mon cœur.
Le sang versé par nos frères à Kiev et dans d’autres villes ukrainiennes est le fruit de la haine que les participants au conflit ont permis à l’ennemi du genre humain d’attiser dans les consciences. Que le Seigneur arrête tout bras qui s’élève dans le but d’infliger des souffrances et de la douleur et bénisse ceux qui veulent la paix. Que notre Père miséricordieux ne laisse pas les frères s’élever contre leurs frères, ne permette pas à la violence de se perpétuer, les lieux saints être l’objet de sacrilèges. Qu’il n’y ait plus de victimes en terre ukrainienne ! Prions tous pour cela de toutes les forces de nos cœurs !
Aucun habitant de l’Ukraine, quelle que soit sa langue maternelle, ne soit se sentir étranger dans sa propre maison. Mettons fins aux divisions de la société, à la recrudescence de la violence à l’égard de citoyens paisibles ! Il est indispensable de garantir à l’ensemble de la population les droits et les libertés indispensables pour que soient prises les décisions existentielles qui s’imposent. Ceux qui détiennent le pouvoir ne doivent pas admettre l’arbitraire et le recours à la force. Il appartient au peuple ukrainien de déterminer son avenir, cela sans subir de pressions extérieures.
La fraternité des peuples russe, ukrainien et biélorusse est une réalité historique qui résulte de l’histoire, de la vie de nombreuses générations de nos ancêtres. Cette réalité habite nos cœurs, c’est qu’il appartient de tracer notre avenir. On ne saurait l’ignorer au nom d’intérêts éphémères.
En ce dimanche du Pardon je m’adresse à tous mes frères et mes sœurs en Christ en les priant de se pardonner les uns les autres, de se comprendre les uns les autres. Je m’adresse à tous ceux qui sont au pouvoir : aucune violence à l’égard des citoyens pacifiques !
Seigneur, bénis Ton peuple et protège du mal tous ceux qui habitent le terre ukrainienne !
+ Cyrille
Mospat ru
Traduction "PO"
Le sang versé par nos frères à Kiev et dans d’autres villes ukrainiennes est le fruit de la haine que les participants au conflit ont permis à l’ennemi du genre humain d’attiser dans les consciences. Que le Seigneur arrête tout bras qui s’élève dans le but d’infliger des souffrances et de la douleur et bénisse ceux qui veulent la paix. Que notre Père miséricordieux ne laisse pas les frères s’élever contre leurs frères, ne permette pas à la violence de se perpétuer, les lieux saints être l’objet de sacrilèges. Qu’il n’y ait plus de victimes en terre ukrainienne ! Prions tous pour cela de toutes les forces de nos cœurs !
Aucun habitant de l’Ukraine, quelle que soit sa langue maternelle, ne soit se sentir étranger dans sa propre maison. Mettons fins aux divisions de la société, à la recrudescence de la violence à l’égard de citoyens paisibles ! Il est indispensable de garantir à l’ensemble de la population les droits et les libertés indispensables pour que soient prises les décisions existentielles qui s’imposent. Ceux qui détiennent le pouvoir ne doivent pas admettre l’arbitraire et le recours à la force. Il appartient au peuple ukrainien de déterminer son avenir, cela sans subir de pressions extérieures.
La fraternité des peuples russe, ukrainien et biélorusse est une réalité historique qui résulte de l’histoire, de la vie de nombreuses générations de nos ancêtres. Cette réalité habite nos cœurs, c’est qu’il appartient de tracer notre avenir. On ne saurait l’ignorer au nom d’intérêts éphémères.
En ce dimanche du Pardon je m’adresse à tous mes frères et mes sœurs en Christ en les priant de se pardonner les uns les autres, de se comprendre les uns les autres. Je m’adresse à tous ceux qui sont au pouvoir : aucune violence à l’égard des citoyens pacifiques !
Seigneur, bénis Ton peuple et protège du mal tous ceux qui habitent le terre ukrainienne !
+ Cyrille
Mospat ru
Traduction "PO"
Mgr Onuphre, locum tenens de la chaire de Kiev, a adressé une lettre à Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou.
Votre Sainteté !
L’Ukraine vit actuellement, et ceci est la triste vérité, le moment le plus pénible de son histoire récente. A la suite d’une crise politique et sociale qui a duré trois mois, d’âpres conflits dans le centre-ville de Kiev et de la mort de plusieurs dizaines de malheureux nous voilà devant faire face à une nouvelle, non moins terrible, épreuve.
Le 1 mars certains dirigeants de la Fédération de Russie ont déclaré qu’un contingent limité de troupes russes pouvait être envoyé en territoire ukrainien. Si cela se produisait les peuples de l’Ukraine et de la Russie se trouveraient entraînés dans une confrontation grosse de conséquences tragiques pour nos deux pays.
Votre Sainteté !
L’Ukraine vit actuellement, et ceci est la triste vérité, le moment le plus pénible de son histoire récente. A la suite d’une crise politique et sociale qui a duré trois mois, d’âpres conflits dans le centre-ville de Kiev et de la mort de plusieurs dizaines de malheureux nous voilà devant faire face à une nouvelle, non moins terrible, épreuve.
Le 1 mars certains dirigeants de la Fédération de Russie ont déclaré qu’un contingent limité de troupes russes pouvait être envoyé en territoire ukrainien. Si cela se produisait les peuples de l’Ukraine et de la Russie se trouveraient entraînés dans une confrontation grosse de conséquences tragiques pour nos deux pays.
C’est en ma qualité de locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev que je m’adresse à vous vous priant de faire tout votre possible pour qu’une effusion de sang ne se produise pas en Ukraine. Je vous prie d’élever votre voix en la défense de l’intégrité territoriale de l’Etat ukrainien.
En cette heure douloureuse nous élevons nos prières à notre Seigneur Jésus-Christ et à la Vierge Marie pour qu’Ils nous protègent d’un conflit entre les peuples frères de la Russie et de l’Ukraine.
Onuphre, métropolite de Tchernovtsy et de Bucovine
Pravoslavie i Mir
Traduction "PO"
En cette heure douloureuse nous élevons nos prières à notre Seigneur Jésus-Christ et à la Vierge Marie pour qu’Ils nous protègent d’un conflit entre les peuples frères de la Russie et de l’Ukraine.
Onuphre, métropolite de Tchernovtsy et de Bucovine
Pravoslavie i Mir
Traduction "PO"
Dans l'Église orthodoxe Russe, on est sérieusement inquiet à cause des informations qui arrivent de la part des croyants ukrainiens. Au cours des derniers jours, dans différentes diocèses de l'Église Orthodoxe Ukrainienne sous l’égide du patriarcat de Moscou, ont eu lieu des tentatives de prise des églises et des couvents par les scissionnistes. Le 26 février, le Consistoire Supérieur de l'Église orthodoxe Russe a fait une déclaration spéciale en rapport avec la menace des actions violentes par rapport à l'église canonique de l'Ukraine.
« Nous nous adressons à tous les chrétiens orthodoxes de l'Ukraine, quelles que soient leurs préférences politiques, avec l'appel de ne pas admettre les atteintes sur les objets sacrés. En faisant des prières sur la cessation des différends dans le milieu du peuple fraternel ukrainien, nous appelons à ne pas oublier que la voie vers la concorde civile en Ukraine exclut l'opposition religieuse, les désaccords entre les murs des églises et des couvents », – stipule la déclaration.
« Nous nous adressons à tous les chrétiens orthodoxes de l'Ukraine, quelles que soient leurs préférences politiques, avec l'appel de ne pas admettre les atteintes sur les objets sacrés. En faisant des prières sur la cessation des différends dans le milieu du peuple fraternel ukrainien, nous appelons à ne pas oublier que la voie vers la concorde civile en Ukraine exclut l'opposition religieuse, les désaccords entre les murs des églises et des couvents », – stipule la déclaration.
Le destin de l'orthodoxie ukrainienne canonique, ainsi que les destins des croyants du pays, inquiètent beaucoup tous les Russes, a souligné le patriarche Cyrille.
Nous éprouvons maintenant tous une inquiétude profonde au sujet des événements dans l’Ukraine fraternelle. C’est comme si la même chose se passait dans notre pays ou dans la famille de chacun de nous. Parce que nous sommes liés non seulement par des liens de parenté spirituelle, nous sommes liés par des liens consanguins, par l'histoire commune, les souffrances communes, les joies communes. Le plus dangereux, probablement, c’est que l'on fait couler le sang des innocents, le prix de la vie humaine devient minime, insignifiant.
Aujourd'hui, presque chaque église et couvent de l'Ukraine est gardé jour et nuit par des croyants actifs. Cela s’explique par la crainte que les scissionnistes présidés par le chef autoproclamé du patriarcat de Kiev Filaret Denisenko ne tentent de s’emparer des objets sacrés.
Aujourd'hui, pour le renforcement de ses positions, l'Église orthodoxe Ukrainienne sous l’égide du patriarcat de Moscou a entrepris des mesures. La réunion des archiprêtres a créé une commission sur le dialogue avec les structures schismatiques. À vrai dire, pour le moment, dans l'Église, on estime avec scepticisme le succès du travail de cette commission.
L'archiprêtre Nikolas Balachov explique : Le Synode de l'église Ukrainienne avait créé en 2009 un groupe de travail pour la préparation du dialogue avec les représentants du patriarcat de Kiev. Il comprenait aussi les membres de la commission créée un de ces jours. Alors, l'activité de ce groupe n'a pas été couronnée de succès considérables, malgré le fait qu'alors, c’était aussi une période de pression politique sur l'orthodoxie ukrainienne.
Les prières sur la stabilisation dans la vie spirituelle du pays s'élèvent ces jours-ci dans plusieurs églises de Russie. Le 23 février, dans la cathédrale moscovite de l'Archange Michel à Troparevo, le patriarche Cyrille a prié à genoux pour la paix en Ukraine et pour le peuple ukrainien.
La Voix de la Russie
Nous éprouvons maintenant tous une inquiétude profonde au sujet des événements dans l’Ukraine fraternelle. C’est comme si la même chose se passait dans notre pays ou dans la famille de chacun de nous. Parce que nous sommes liés non seulement par des liens de parenté spirituelle, nous sommes liés par des liens consanguins, par l'histoire commune, les souffrances communes, les joies communes. Le plus dangereux, probablement, c’est que l'on fait couler le sang des innocents, le prix de la vie humaine devient minime, insignifiant.
Aujourd'hui, presque chaque église et couvent de l'Ukraine est gardé jour et nuit par des croyants actifs. Cela s’explique par la crainte que les scissionnistes présidés par le chef autoproclamé du patriarcat de Kiev Filaret Denisenko ne tentent de s’emparer des objets sacrés.
Aujourd'hui, pour le renforcement de ses positions, l'Église orthodoxe Ukrainienne sous l’égide du patriarcat de Moscou a entrepris des mesures. La réunion des archiprêtres a créé une commission sur le dialogue avec les structures schismatiques. À vrai dire, pour le moment, dans l'Église, on estime avec scepticisme le succès du travail de cette commission.
L'archiprêtre Nikolas Balachov explique : Le Synode de l'église Ukrainienne avait créé en 2009 un groupe de travail pour la préparation du dialogue avec les représentants du patriarcat de Kiev. Il comprenait aussi les membres de la commission créée un de ces jours. Alors, l'activité de ce groupe n'a pas été couronnée de succès considérables, malgré le fait qu'alors, c’était aussi une période de pression politique sur l'orthodoxie ukrainienne.
Les prières sur la stabilisation dans la vie spirituelle du pays s'élèvent ces jours-ci dans plusieurs églises de Russie. Le 23 février, dans la cathédrale moscovite de l'Archange Michel à Troparevo, le patriarche Cyrille a prié à genoux pour la paix en Ukraine et pour le peuple ukrainien.
La Voix de la Russie
Pawel Pawlikowski est un cinéaste de l'absolu.
Pologne, les années 1960. Quatre jours avant de prononcer ses vœux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, rend visite à sa tante Wanda.
Cette dernière lui révèle l'histoire de sa famille, dont les membres ont tous été tués dans les camps de la mort. Car Ida est en fait juive. D'ailleurs Wanda ne comprend pas la volonté de sa nièce de devenir nonne.
Ensemble, elles prennent la route pour revoir la maison où est née la jeune femme. En chemin, elles prennent Lis en stop.
Ida ne tarde pas à tomber sous le charme du séduisant jeune homme. Finalement arrivée à bon port, elles se confrontent avec l'actuel propriétaire des lieux, rongé par la culpabilité...
Pologne, les années 1960. Quatre jours avant de prononcer ses vœux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, rend visite à sa tante Wanda.
Cette dernière lui révèle l'histoire de sa famille, dont les membres ont tous été tués dans les camps de la mort. Car Ida est en fait juive. D'ailleurs Wanda ne comprend pas la volonté de sa nièce de devenir nonne.
Ensemble, elles prennent la route pour revoir la maison où est née la jeune femme. En chemin, elles prennent Lis en stop.
Ida ne tarde pas à tomber sous le charme du séduisant jeune homme. Finalement arrivée à bon port, elles se confrontent avec l'actuel propriétaire des lieux, rongé par la culpabilité...
***
« En somme, tu es une nonne juive »... Anna regarde, interloquée, cette parente inconnue que la supérieure de son couvent lui a demandé de rencontrer avant de prononcer ses voeux.
Elle est pure comme une héroïne de Robert Bresson, la petite Anna, ses yeux semblent rappeler à chacun une innocence perdue. Quand elle sourit, trois fossettes se forment au coin de sa bouche. Le jeune joueur de saxo qu'elle rencontrera plus tard le lui dira : « Tu ne sais pas l'effet que tu produis »... Elle fait face à cette tante jamais vue, étrangère, une de ces femmes dont on devine, en un instant, la lassitude et le mépris de soi qui suscitent forcément la haine des autres.
Doucement, presque tendrement, Wanda révèle la vérité : Anna ne s'appelle pas Anna, mais Ida. Elle est la fille de juifs disparus durant la guerre. Dénoncés. Tués. Depuis longtemps oubliés. « Où sont-ils enterrés ? » demande Ida. Nulle part. Comment ça, nulle part ?
C'est presque un polar classique, avec enquêteur expérimenté et débutant candide. Les enquêtes, Wanda connaît. Elle était procureur de la République dans le Parti communiste polonais des années 1950, et on la surnommait « Wanda la Rouge » quand elle condamnait, par paquets, des sociaux-traîtres au nom d'un idéal depuis longtemps perdu, aussi dangereux à ses yeux, désormais, que la foi inébranlable, irrationnelle qu'elle lit sur le visage de sa nièce. SUITE SYNOPSIS
« En somme, tu es une nonne juive »... Anna regarde, interloquée, cette parente inconnue que la supérieure de son couvent lui a demandé de rencontrer avant de prononcer ses voeux.
Elle est pure comme une héroïne de Robert Bresson, la petite Anna, ses yeux semblent rappeler à chacun une innocence perdue. Quand elle sourit, trois fossettes se forment au coin de sa bouche. Le jeune joueur de saxo qu'elle rencontrera plus tard le lui dira : « Tu ne sais pas l'effet que tu produis »... Elle fait face à cette tante jamais vue, étrangère, une de ces femmes dont on devine, en un instant, la lassitude et le mépris de soi qui suscitent forcément la haine des autres.
Doucement, presque tendrement, Wanda révèle la vérité : Anna ne s'appelle pas Anna, mais Ida. Elle est la fille de juifs disparus durant la guerre. Dénoncés. Tués. Depuis longtemps oubliés. « Où sont-ils enterrés ? » demande Ida. Nulle part. Comment ça, nulle part ?
C'est presque un polar classique, avec enquêteur expérimenté et débutant candide. Les enquêtes, Wanda connaît. Elle était procureur de la République dans le Parti communiste polonais des années 1950, et on la surnommait « Wanda la Rouge » quand elle condamnait, par paquets, des sociaux-traîtres au nom d'un idéal depuis longtemps perdu, aussi dangereux à ses yeux, désormais, que la foi inébranlable, irrationnelle qu'elle lit sur le visage de sa nièce. SUITE SYNOPSIS
Le locum tenens du siège métropolitain de Kiev vient d’être élu. En janvier 2009 Mgr Onuphre était parmi les 14 candidats proposés par le Concile d’archevêques au trône patriarcal de Moscou.
Le Synode de l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne a élu le locum tenens du siège métropolitain de Kiev lundi dernier.
Selon le communiqué de l’Eglise orthodoxe russe d’Ukraine , le Synode a pris la décision d’élire un locum tenens du siège métropolitain de Kiev suite à l’impossibilité pour Sa Béatitude Vladimir, métropolite de Kiev et d’Ukraine , d’assumer ses fonctions étant donné son état de santé. Les membres du Synode ont rendu visite à Sa Béatitude qui se trouve à l’hôpital.
Le Synode de l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne a élu le locum tenens du siège métropolitain de Kiev lundi dernier.
Selon le communiqué de l’Eglise orthodoxe russe d’Ukraine , le Synode a pris la décision d’élire un locum tenens du siège métropolitain de Kiev suite à l’impossibilité pour Sa Béatitude Vladimir, métropolite de Kiev et d’Ukraine , d’assumer ses fonctions étant donné son état de santé. Les membres du Synode ont rendu visite à Sa Béatitude qui se trouve à l’hôpital.
Le Patriarche de Moscou Cyrille a personnellement félicité le métropolite Onuphre par téléphone.
« C’est un hiérarque expérimenté jouissant d’une grande estime de ses confrères et très respecté par ses ouailles. Le métropolite Onuphre est bien connu en Ukraine et en Russie où il avait vécu pendant 19 ans dans la Laure de la Trinité Saint-Serge »,- a dit le Protopresbytre Nicolas Balachov, vice- président du département synodal des relations ecclésiales extérieures.
Le futur métropolite était doyen de la Laure. Maintenant il se rend souvent en Russie où il maintient des liens spirituels avec les moines de la Laure. En tant que membre de la délégation du Patriarcat de Moscou il a participé aux négociations inter juridictionnelles , et notamment avec des délégations du Patriarcat de Constantinople.
Mgr Onuphre (Orest Berezovsky) est né le 5 novembre 1944 dans la région de Tchernovtsy en Ukraine, dans la famille d’un prêtre. En 1969 il a quitté l’université pour le séminaire de Moscou. L’année d’après il a été admis dans la Laure de la Trinité Saint-Serge.
18 ans après l’archimandrite Onuphre a été nommé en Ukraine pour devenir le supérieur de la Laure de Potchaev. Deux ans après il est devenu évêque de Tchernovtsy et de Boukovine. Il est resté à cette chaire pendant 23 ans.
Le 22 janvier 1992 il a refusé de signer la lettre des archevêques de l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne au Patriarche Alexis II demandant l’autocéphalie de l’Eglise d’Ukraine. Le lendemain le métropolite Philarète Denissenko (qui devint par la suite l’objet d’un anathème) le fait muter à la chaire d’Ivano-Frankovsk, en guise de punition pour sa désobéissance.
Mgr Onuphre est un tenant de l’union spirituelle de l’Ukraine et de la Russie. En novembre 2008, commémoration des 75 ans de la famine en Ukraine, il est intervenu contre les tentatives des révolutionnaires « oranges » d’utiliser cet événement pour exacerber les relations entre la Russie et l’Ukraine. Dans une interview à « Interfax-Religion » il a appelé les croyants de ne pas transformer cette commémoration en une action politique mais de méditer sur ses causes spirituelles. Selon le métropolite Onuphre, la famine était la conséquence de l’oubli de Dieu.
En janvier 2009 Mgr Onuphre était parmi les 14 candidats proposés par le Concile d’archevêques au trône patriarcal de Moscou. Il n’a pas élu parmi « les trois premiers candidats ». Cependant, au scrutin secret il a obtenu autant de voix que le primat de l’EOU, le métropolite Vladimir.
Le locum tenens de la chaire de Kiev ne fonde pas de grands espoirs quant à un éventuel dialogue avec les schismatiques en ces temps de trouble : «Nous disons à nouveau être disposés au dialogue mais nous croyons qu’il serait préférable de débattre de la situation dans un climat de sérénité et sans éprouver de pressions extérieures. Le rétablissement de l’unité au sein de l’orthodoxie ukrainienne est une tâche d’ordre purement ecclésial ».
Interfax- religion et ICI
Traduction E.Tastevin
« C’est un hiérarque expérimenté jouissant d’une grande estime de ses confrères et très respecté par ses ouailles. Le métropolite Onuphre est bien connu en Ukraine et en Russie où il avait vécu pendant 19 ans dans la Laure de la Trinité Saint-Serge »,- a dit le Protopresbytre Nicolas Balachov, vice- président du département synodal des relations ecclésiales extérieures.
Le futur métropolite était doyen de la Laure. Maintenant il se rend souvent en Russie où il maintient des liens spirituels avec les moines de la Laure. En tant que membre de la délégation du Patriarcat de Moscou il a participé aux négociations inter juridictionnelles , et notamment avec des délégations du Patriarcat de Constantinople.
Mgr Onuphre (Orest Berezovsky) est né le 5 novembre 1944 dans la région de Tchernovtsy en Ukraine, dans la famille d’un prêtre. En 1969 il a quitté l’université pour le séminaire de Moscou. L’année d’après il a été admis dans la Laure de la Trinité Saint-Serge.
18 ans après l’archimandrite Onuphre a été nommé en Ukraine pour devenir le supérieur de la Laure de Potchaev. Deux ans après il est devenu évêque de Tchernovtsy et de Boukovine. Il est resté à cette chaire pendant 23 ans.
Le 22 janvier 1992 il a refusé de signer la lettre des archevêques de l’Eglise Orthodoxe Ukrainienne au Patriarche Alexis II demandant l’autocéphalie de l’Eglise d’Ukraine. Le lendemain le métropolite Philarète Denissenko (qui devint par la suite l’objet d’un anathème) le fait muter à la chaire d’Ivano-Frankovsk, en guise de punition pour sa désobéissance.
Mgr Onuphre est un tenant de l’union spirituelle de l’Ukraine et de la Russie. En novembre 2008, commémoration des 75 ans de la famine en Ukraine, il est intervenu contre les tentatives des révolutionnaires « oranges » d’utiliser cet événement pour exacerber les relations entre la Russie et l’Ukraine. Dans une interview à « Interfax-Religion » il a appelé les croyants de ne pas transformer cette commémoration en une action politique mais de méditer sur ses causes spirituelles. Selon le métropolite Onuphre, la famine était la conséquence de l’oubli de Dieu.
En janvier 2009 Mgr Onuphre était parmi les 14 candidats proposés par le Concile d’archevêques au trône patriarcal de Moscou. Il n’a pas élu parmi « les trois premiers candidats ». Cependant, au scrutin secret il a obtenu autant de voix que le primat de l’EOU, le métropolite Vladimir.
Le locum tenens de la chaire de Kiev ne fonde pas de grands espoirs quant à un éventuel dialogue avec les schismatiques en ces temps de trouble : «Nous disons à nouveau être disposés au dialogue mais nous croyons qu’il serait préférable de débattre de la situation dans un climat de sérénité et sans éprouver de pressions extérieures. Le rétablissement de l’unité au sein de l’orthodoxie ukrainienne est une tâche d’ordre purement ecclésial ».
Interfax- religion et ICI
Traduction E.Tastevin
Dans ce nouvel épisode, Stéphane Bern nous entraine dans les somptueux palais de Saint-Pétersbourg à la découverte du tsar de toutes les Russies : l'empereur Nicolas II, l'héritier de la fabuleuse dynastie des Romanov, dont on fête cette année le quatre centième anniversaire.
Avec la participation de : Hélène Carrère d’Encausse, de l’Académie française (historienne), Vladimir Fédorovski (écrivain), Marc Ferro (historien), Alexandre Orlov (ambassadeur de Russie en France),Wladimir Berelowitsch (historien), Marie-Pierre Rey (historienne), Pierre Lorrain (historien), Cyrille Boulay (expert), Lorraine de Meaux (historienne), Pierre Gonneau (historien), Emmanuel Ducamp (historien d’art),
Lien France 2
Avec la participation de : Hélène Carrère d’Encausse, de l’Académie française (historienne), Vladimir Fédorovski (écrivain), Marc Ferro (historien), Alexandre Orlov (ambassadeur de Russie en France),Wladimir Berelowitsch (historien), Marie-Pierre Rey (historienne), Pierre Lorrain (historien), Cyrille Boulay (expert), Lorraine de Meaux (historienne), Pierre Gonneau (historien), Emmanuel Ducamp (historien d’art),
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A Vladimir qui demande un commentaire sur son article en 2 parties sur l'hesychasme d'il y a un an Partie 1 et 2
Sans revenir sur mes deux commentaires précédents dont le bien-fondé n'est que confirmé par vos remarques dans votre post 6 (est-il étonnant que toutes ces personnes sont en accord entre elles, puisqu'elles se meuvent dans le même cadre du stéréotype ?), après avoir lu votre article d'il y a un an, j'ajouterai ceci:
Votre article contient de nombreuses imprécisions ou erreurs. Pour ne signaler que les principales
La définition du terme "hésychasme": "une pratique spirituelle mystique", une "pratique visant la paix de l'âme, la paix du cœur, le silence en Dieu". Le terme même d'hésychasme ne se rencontre nulle part chez les Saints Pères. Nous n'y trouvons que le substantif "hesychia" et le verbe "ησυχάζω". St Grégoire Palamas intitule ses Triades "Περί των ιερώς ησυχασοντων" ("ceux qui saintement vivent dans l'hesychia").
Sans revenir sur mes deux commentaires précédents dont le bien-fondé n'est que confirmé par vos remarques dans votre post 6 (est-il étonnant que toutes ces personnes sont en accord entre elles, puisqu'elles se meuvent dans le même cadre du stéréotype ?), après avoir lu votre article d'il y a un an, j'ajouterai ceci:
Votre article contient de nombreuses imprécisions ou erreurs. Pour ne signaler que les principales
La définition du terme "hésychasme": "une pratique spirituelle mystique", une "pratique visant la paix de l'âme, la paix du cœur, le silence en Dieu". Le terme même d'hésychasme ne se rencontre nulle part chez les Saints Pères. Nous n'y trouvons que le substantif "hesychia" et le verbe "ησυχάζω". St Grégoire Palamas intitule ses Triades "Περί των ιερώς ησυχασοντων" ("ceux qui saintement vivent dans l'hesychia").
En inventant ce terme d'hesychasme, on suggère une idéologie, un isme de quelque sorte. Rien n'est plus faux. Ce qu'on nomme en Occident (et par une imitation maintenant aussi en Orient) "hésychasme", est en réalité quelque chose de beaucoup plus complet, c'est un mode de vie, une "politeia".
C'est, en termes évangéliques, la Voie étroite qui mène au Royaume de Dieu. Réduire cela à une "répétition du Nom de Jésus" et à l'objectif "paix de l'âme, paix du cœur, silence en Dieu" n'est pas seulement une terrible simplification, mais le signe d'une ignorance totale du sujet. On comprend d'ailleurs mal pourquoi vous donnez une telle définition erronée, quand un peu plus bas, dans la présentation des Pères Neptiques par Vassa Kontouma, les choses sont présentées correctement.
Ensuite vous dites que la prière de Jésus a été formulée par les Pères du Désert. Mais en réalité, cette prière provient de l'Evangile, de la prière du publicain en Luc 18,14, ou encore de celle de l'aveugle en Mc 10,48. De plus, cette prière n'est pas une "méditation", chose complètement étrangère à la spiritualité orthodoxe.
Vous dites ensuite que les moines "se forgeaient une manière de pensée liée à leur expérience". Drôle de façon d'appréhender l'illumination par le Saint Esprit! Elle serait digne d'un Barlaam.... Forge-t-on les inspirations divines, les effets de la Grâce de Dieu? En Orthodoxie, la Grâce est incréée. Il n'y a que les Roméo-catholiques qui la considèrent comme créée, ce qui permet toute désinvolture devant ses effets.
Dans cette partie historique vous dites ensuite que "le monachisme égyptien s'essouffla dans les querelles théologiques". Pour être plus précis, il faut dire qu'en Egypte le monachisme déclina à cause du schisme des monophysites, lesquelles se séparèrent au 5e siècle de l'Eglise et perdirent la Grâce.
"Après les invasions arabes, l'hésychasme se réfugia dans et autour de Byzance avec saint Maxime le Confesseur (+ 662) et ses successeurs. La pression des Turcs ...." etc. Vous parlez du 7e siècle - il n'y a pas de Turc qui court à cette époque, les Seldjouks n'arrivant qu'au 11e siècle). Vous oubliez ensuite la Palestine, la Terre Sainte, qui ne cessa jamais d'être un des hauts lieux du monachisme et surtout de l'érémitisme. A noter p. ex., après "les civilisateurs du désert" du 4e, 5e et 6e siècles, Saints Chariton, Euthyme le Grand, Sabas le Sanctifié, Théodose le Cénobiarche, Jean l'Hésychaste et bien d'autres, au 6e et 7e siècle les grandes figures de Sts Barsanuphe et Jean ainsi que celle de St Georges de Chozeba, contemporain de St Maxime le Confesseur, les moines de la Grande Laure de St Sabas où au 8e siècle brillent St Jean Damascène et d'autres hommes de Dieu et où, au siècle suivant, on traduit les écrits d'Isaac le Syrien. Il y a aussi la célèbre Laure de Suka, fondée au 4e siècle par St Chariton, laquelle fonctionna jusqu'au 13e siècle.
Vous oubliez aussi la Syrie où les ermites illuminés sont nombreux tout au long des âges jusqu'au 13 siècle également (pensons notamment au Monastère de St Symeon du Mont Admirable près d'Antioche et de la colonie d'ermites géorgiens dans ses parages). D'autre part, St. Maxime le Confesseur, au 7e siècle, ne se réfugia pas à Byzance, comme vous dites, mais s'en enfuit devant les envahisseurs Avares et Perses et s'établit en Afrique du Nord où il se lia avec St Sophrone, le futur patriarche de Jérusalem, puis alla à Rome, pour lutter avec le pape orthodoxe St Martin contre les monothélites. Là, il fut enfin arrêté et déporté à Constantinople où qu'il fut, comme on sait, condamné comme hérétique, amputé de sa main droite et de sa langue et envoyé en captivité en Anatolie où il mourut en saint confesseur.
Vous dites ensuite que St Grégoire Palamas "développa la contemplation fondée sur la paix du cœur et la répétition de la «prière de Jésus» ". Le terme "contemplation" en Orthodoxie n'a pas le sens roméo-catholique que vous lui donnez ici. Pour les Saints Pères, la contemplation correspond à un des stades de l'ascension vers le Royaume et n'a rien a voir avec votre mécanique "répétition de la prière de Jésus". Si vous voulez dire que St Grégoire contribua à faire revivre la pratique de la prière intérieure au Mont Athos, vous avez raison, toutefois il n'était pas le premier, car avant lui, il y eut St Grégoire du Sinaï qui en fit autant.
Par la suite, vos sources occidentales vous trompent encore plus en vous faisant dire que "saint Grégoire va proposer une théorie hardie et vigoureuse, jugée trop aventureuse par beaucoup, notamment en Occident..." etc. St Grégoire Palamas ne proposa pas une théorie, mais exposa la doctrine traditionnelle des Saints Peres que les Occidentaux (et leurs émules en Orient), rendus aveugles par leurs hérésies, évidemment ignoraient ou déformaient.
"Il introduit", dites-vous, "en Dieu une distinction entre l’essence et les « énergies »."
Cher Vladimir, quand des Occidentaux avancent de telles sornettes, on peut le comprendre, étant ce qu'ils sont.
Mais vous en tant qu'Orthodoxe, vous devriez savoir mieux! En effet, cette distinction se trouve déjà bien avant lui dans de nombreux écrits des Saints Peres. Il n'y a là absolument rien de nouveau. Mais étant devenus étrangers à la Tradition spirituelle de l'Eglise, les Occidentaux ont classé cela – ils adorent les classifications! - sous le vocable de "palamisme", lequel n'est qu'un produit de leur ignorance.
Plus bas, vous écrivez à propos du mouvement philocalique au Mont Athos: "...admettant certaines des idées nouvelles avec le retour aux véritables sources de l'hésychasme. Ce renouveau fut combattu pour cela par une fraction de moines de l'Athos: querelle entre « anciens et modernes » " etc. Cette présentation est confuse et inexacte. En fait, il s'agit du conflit entre les Collyvades, Athonites défenseurs de la Tradition, de la communion fréquente et de la prière intérieure, et leurs adversaires athonites qui se sentaient eux aussi comme défenseurs de la Tradition, mais considéraient la communion fréquente comme une présomption et la grande importance que les Collyvades accordaient à la prière comme teintée d'hérésie messalienne. Les uns comme les autres eurent comme opposants les "humanistes" occidentalisés et philopapistes de Constantinople, ce qui est une autre affaire.
Vous louez ensuite le "grand succès des écrits philocaliques en Occident", "l’enthousiasme du public occidental" auquel ouvrit la porte la 'Petite philocalie' de Jean Gouillard: "la spiritualité orthodoxe... fut vraiment réintroduite en Occident... ". Spiritualité orthodoxe pour les hétérodoxes? Voila deux choses incompatibles, mais malheureusement propagée par les œcuménistes. Il convient à cet égard d'attirer l'attention sur une remarque fort pertinente et importante faite par les traducteurs et éditeurs de la Philocalie en anglais (Faber & Faber, London 1979) dans leur introduction - remarque qui résume aussi toutes les objections qu'on peut faire à votre article. Après avoir souligné que les Peres neptiques, dont la collection intitulée "Philocalie" reproduit certains écrits ascétiques, étaient orthodoxes dans leur Foi et vivaient une vie orthodoxe, incorporée à l'Eglise Orthodoxe et ses sacrements, et que leurs textes s'adressent à des disciples également orthodoxes – raison pour laquelle les références à des questions de Foi et de vie ecclésiale y sont rares, puisque c'étaient des choses allant de soi -, ces traducteurs et éditeurs (G.E.H. Palmer, Philip Sherrard, Kallistos Ware) disent:
"Cette voie spirituelle appelée 'hesychasme' ne peut être suivie dans un vacuum. Bien que la plupart des textes de la Philocalie ne soient pas spécifiquement doctrinaux, tous ils présupposent la doctrine, même quand ils ne la mentionnent pas. De plus, cette doctrine implique une ecclésiologie donnée. Elle implique une conception particulière de l'Eglise et une vue du salut inextricablement liée à la vie sacramentelle et liturgique. Ceci revient à dire que l'hesychasme n'est pas quelque chose qui se serait développé indépendamment de ou parallèlement à la vie sacramentelle et liturgique de l'Eglise. Il en est tout au contraire une partie intégrante et organique. Lui aussi est une tradition ecclésiale. Pour cette raison, la tentative de le pratiquer en-dehors d'une participation active à cette vie sacramentelle et liturgique revient à le couper de ces racines vivantes. C'est aussi un abus de l'intention de ceux qui le présentent et l'enseignent, ce qui constitue un acte de présomption qui risque d'avoir des conséquences désastreuses, aussi bien mentales que corporelles."
***
Je dois encore ajouter ceci à ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi si souvent, Vladimir, vous utilisez et dirigez les lecteurs vers la littérature secondaire, c'est à dire des commentaires, des études, la plupart de source hétérodoxe, et non pas vers les sources premières, les écrits des Saints Pères eux-mêmes. C'est une notion bien occidentale que de penser que les Saints Pères nous sont devenus étrangers, inaccessibles et que donc nous avons besoin d'intermédiaires modernes pour nous les expliquer, avec évidemment le grand risque, mille fois vérifié, que ces "explications" tournent à la déformation, soit par ignorance, soit par intention.
La règle d'or pour qui veut connaitre la spiritualité orthodoxe, c'est de s'en tenir aux sources premières et de veiller à se procurer des traductions fiables, de préférence faites par des traducteurs orthodoxes. Et s'il n'a accès qu'à des traductions par des hétérodoxes, que du moins il écarte ou approche avec une grande précaution et avec discernement les introductions – souvent plus volumineuses que les textes traduits! – et les notes en bas de page.
C'est, en termes évangéliques, la Voie étroite qui mène au Royaume de Dieu. Réduire cela à une "répétition du Nom de Jésus" et à l'objectif "paix de l'âme, paix du cœur, silence en Dieu" n'est pas seulement une terrible simplification, mais le signe d'une ignorance totale du sujet. On comprend d'ailleurs mal pourquoi vous donnez une telle définition erronée, quand un peu plus bas, dans la présentation des Pères Neptiques par Vassa Kontouma, les choses sont présentées correctement.
Ensuite vous dites que la prière de Jésus a été formulée par les Pères du Désert. Mais en réalité, cette prière provient de l'Evangile, de la prière du publicain en Luc 18,14, ou encore de celle de l'aveugle en Mc 10,48. De plus, cette prière n'est pas une "méditation", chose complètement étrangère à la spiritualité orthodoxe.
Vous dites ensuite que les moines "se forgeaient une manière de pensée liée à leur expérience". Drôle de façon d'appréhender l'illumination par le Saint Esprit! Elle serait digne d'un Barlaam.... Forge-t-on les inspirations divines, les effets de la Grâce de Dieu? En Orthodoxie, la Grâce est incréée. Il n'y a que les Roméo-catholiques qui la considèrent comme créée, ce qui permet toute désinvolture devant ses effets.
Dans cette partie historique vous dites ensuite que "le monachisme égyptien s'essouffla dans les querelles théologiques". Pour être plus précis, il faut dire qu'en Egypte le monachisme déclina à cause du schisme des monophysites, lesquelles se séparèrent au 5e siècle de l'Eglise et perdirent la Grâce.
"Après les invasions arabes, l'hésychasme se réfugia dans et autour de Byzance avec saint Maxime le Confesseur (+ 662) et ses successeurs. La pression des Turcs ...." etc. Vous parlez du 7e siècle - il n'y a pas de Turc qui court à cette époque, les Seldjouks n'arrivant qu'au 11e siècle). Vous oubliez ensuite la Palestine, la Terre Sainte, qui ne cessa jamais d'être un des hauts lieux du monachisme et surtout de l'érémitisme. A noter p. ex., après "les civilisateurs du désert" du 4e, 5e et 6e siècles, Saints Chariton, Euthyme le Grand, Sabas le Sanctifié, Théodose le Cénobiarche, Jean l'Hésychaste et bien d'autres, au 6e et 7e siècle les grandes figures de Sts Barsanuphe et Jean ainsi que celle de St Georges de Chozeba, contemporain de St Maxime le Confesseur, les moines de la Grande Laure de St Sabas où au 8e siècle brillent St Jean Damascène et d'autres hommes de Dieu et où, au siècle suivant, on traduit les écrits d'Isaac le Syrien. Il y a aussi la célèbre Laure de Suka, fondée au 4e siècle par St Chariton, laquelle fonctionna jusqu'au 13e siècle.
Vous oubliez aussi la Syrie où les ermites illuminés sont nombreux tout au long des âges jusqu'au 13 siècle également (pensons notamment au Monastère de St Symeon du Mont Admirable près d'Antioche et de la colonie d'ermites géorgiens dans ses parages). D'autre part, St. Maxime le Confesseur, au 7e siècle, ne se réfugia pas à Byzance, comme vous dites, mais s'en enfuit devant les envahisseurs Avares et Perses et s'établit en Afrique du Nord où il se lia avec St Sophrone, le futur patriarche de Jérusalem, puis alla à Rome, pour lutter avec le pape orthodoxe St Martin contre les monothélites. Là, il fut enfin arrêté et déporté à Constantinople où qu'il fut, comme on sait, condamné comme hérétique, amputé de sa main droite et de sa langue et envoyé en captivité en Anatolie où il mourut en saint confesseur.
Vous dites ensuite que St Grégoire Palamas "développa la contemplation fondée sur la paix du cœur et la répétition de la «prière de Jésus» ". Le terme "contemplation" en Orthodoxie n'a pas le sens roméo-catholique que vous lui donnez ici. Pour les Saints Pères, la contemplation correspond à un des stades de l'ascension vers le Royaume et n'a rien a voir avec votre mécanique "répétition de la prière de Jésus". Si vous voulez dire que St Grégoire contribua à faire revivre la pratique de la prière intérieure au Mont Athos, vous avez raison, toutefois il n'était pas le premier, car avant lui, il y eut St Grégoire du Sinaï qui en fit autant.
Par la suite, vos sources occidentales vous trompent encore plus en vous faisant dire que "saint Grégoire va proposer une théorie hardie et vigoureuse, jugée trop aventureuse par beaucoup, notamment en Occident..." etc. St Grégoire Palamas ne proposa pas une théorie, mais exposa la doctrine traditionnelle des Saints Peres que les Occidentaux (et leurs émules en Orient), rendus aveugles par leurs hérésies, évidemment ignoraient ou déformaient.
"Il introduit", dites-vous, "en Dieu une distinction entre l’essence et les « énergies »."
Cher Vladimir, quand des Occidentaux avancent de telles sornettes, on peut le comprendre, étant ce qu'ils sont.
Mais vous en tant qu'Orthodoxe, vous devriez savoir mieux! En effet, cette distinction se trouve déjà bien avant lui dans de nombreux écrits des Saints Peres. Il n'y a là absolument rien de nouveau. Mais étant devenus étrangers à la Tradition spirituelle de l'Eglise, les Occidentaux ont classé cela – ils adorent les classifications! - sous le vocable de "palamisme", lequel n'est qu'un produit de leur ignorance.
Plus bas, vous écrivez à propos du mouvement philocalique au Mont Athos: "...admettant certaines des idées nouvelles avec le retour aux véritables sources de l'hésychasme. Ce renouveau fut combattu pour cela par une fraction de moines de l'Athos: querelle entre « anciens et modernes » " etc. Cette présentation est confuse et inexacte. En fait, il s'agit du conflit entre les Collyvades, Athonites défenseurs de la Tradition, de la communion fréquente et de la prière intérieure, et leurs adversaires athonites qui se sentaient eux aussi comme défenseurs de la Tradition, mais considéraient la communion fréquente comme une présomption et la grande importance que les Collyvades accordaient à la prière comme teintée d'hérésie messalienne. Les uns comme les autres eurent comme opposants les "humanistes" occidentalisés et philopapistes de Constantinople, ce qui est une autre affaire.
Vous louez ensuite le "grand succès des écrits philocaliques en Occident", "l’enthousiasme du public occidental" auquel ouvrit la porte la 'Petite philocalie' de Jean Gouillard: "la spiritualité orthodoxe... fut vraiment réintroduite en Occident... ". Spiritualité orthodoxe pour les hétérodoxes? Voila deux choses incompatibles, mais malheureusement propagée par les œcuménistes. Il convient à cet égard d'attirer l'attention sur une remarque fort pertinente et importante faite par les traducteurs et éditeurs de la Philocalie en anglais (Faber & Faber, London 1979) dans leur introduction - remarque qui résume aussi toutes les objections qu'on peut faire à votre article. Après avoir souligné que les Peres neptiques, dont la collection intitulée "Philocalie" reproduit certains écrits ascétiques, étaient orthodoxes dans leur Foi et vivaient une vie orthodoxe, incorporée à l'Eglise Orthodoxe et ses sacrements, et que leurs textes s'adressent à des disciples également orthodoxes – raison pour laquelle les références à des questions de Foi et de vie ecclésiale y sont rares, puisque c'étaient des choses allant de soi -, ces traducteurs et éditeurs (G.E.H. Palmer, Philip Sherrard, Kallistos Ware) disent:
"Cette voie spirituelle appelée 'hesychasme' ne peut être suivie dans un vacuum. Bien que la plupart des textes de la Philocalie ne soient pas spécifiquement doctrinaux, tous ils présupposent la doctrine, même quand ils ne la mentionnent pas. De plus, cette doctrine implique une ecclésiologie donnée. Elle implique une conception particulière de l'Eglise et une vue du salut inextricablement liée à la vie sacramentelle et liturgique. Ceci revient à dire que l'hesychasme n'est pas quelque chose qui se serait développé indépendamment de ou parallèlement à la vie sacramentelle et liturgique de l'Eglise. Il en est tout au contraire une partie intégrante et organique. Lui aussi est une tradition ecclésiale. Pour cette raison, la tentative de le pratiquer en-dehors d'une participation active à cette vie sacramentelle et liturgique revient à le couper de ces racines vivantes. C'est aussi un abus de l'intention de ceux qui le présentent et l'enseignent, ce qui constitue un acte de présomption qui risque d'avoir des conséquences désastreuses, aussi bien mentales que corporelles."
***
Je dois encore ajouter ceci à ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi si souvent, Vladimir, vous utilisez et dirigez les lecteurs vers la littérature secondaire, c'est à dire des commentaires, des études, la plupart de source hétérodoxe, et non pas vers les sources premières, les écrits des Saints Pères eux-mêmes. C'est une notion bien occidentale que de penser que les Saints Pères nous sont devenus étrangers, inaccessibles et que donc nous avons besoin d'intermédiaires modernes pour nous les expliquer, avec évidemment le grand risque, mille fois vérifié, que ces "explications" tournent à la déformation, soit par ignorance, soit par intention.
La règle d'or pour qui veut connaitre la spiritualité orthodoxe, c'est de s'en tenir aux sources premières et de veiller à se procurer des traductions fiables, de préférence faites par des traducteurs orthodoxes. Et s'il n'a accès qu'à des traductions par des hétérodoxes, que du moins il écarte ou approche avec une grande précaution et avec discernement les introductions – souvent plus volumineuses que les textes traduits! – et les notes en bas de page.
Le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou) s’est réuni en session le 24 février sous la présidence du métropolite Aganaphele, métropolite d’Odessa. Le Synode a constaté que le métropolite Vladimir actuellement soigné dans un hôpital n’est pas à même, conformément aux conclusions d’une commission médicale, d’assumer ses fonctions.
Monseigneur Onuphrios métropolite de Tchernovtzy et de Bucovine, a été élu au scrutin secret locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev.
Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou, s’est entretenu au téléphone avec le métropolite Onuphrios Le patriarche Cyrille a souhaité au métropolite Onuphrios l’aide de Dieu dans sa difficile mission en cette période de difficultés que vit actuellement le peuple ukrainien.
Monseigneur Onuphrios métropolite de Tchernovtzy et de Bucovine, a été élu au scrutin secret locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev.
Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou, s’est entretenu au téléphone avec le métropolite Onuphrios Le patriarche Cyrille a souhaité au métropolite Onuphrios l’aide de Dieu dans sa difficile mission en cette période de difficultés que vit actuellement le peuple ukrainien.
La session du Synode a pris connaissance de l’appel du « patriarcat de Kiev » à l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (patriarcat de Moscou) quant à la nécessité de surmonter le plus rapidement possible la division des orthodoxes en Ukraine. Les membres du Synode ont décidé de se déclarer prêts à la poursuite du dialogue avec le « patriarcat de Kiev » et l’Eglise autonome.
Une Commission sera mise en place dans ce but.
Elle comprendra : Mgr Mitrophane, archevêque de Lougansk et d’Alktchevsk, responsable du DREE, président ; Mgr Théodore, archevêque de Kamenetz-Podolsk ; Mgr Philarète, évêque de Lvov et de Galice, responsable du département de la santé du Saint Synode; l’archiprêtre Nicolas Danilevitch, secrétaire du DREE ; Vladimir Bourega, vice-recteur de l’Académie de théologie de Kiev.
Source PravMir et Mospat
Traduction "PO"
..................................
Lire aussi L'Ukraine orthodoxe: ORTHODOXIE MAJORITAIRE MAIS DIVISEE - 1
L'Ukraine orthodoxe : LE CHEMIN DIFFICILE DE L'UNITE - 2
L’archevêque Alexandre (Drabinko) : « Ce n’est pas l’autocéphalie qui est importante en Ukraine mais l’union des orthodoxes»
Une Commission sera mise en place dans ce but.
Elle comprendra : Mgr Mitrophane, archevêque de Lougansk et d’Alktchevsk, responsable du DREE, président ; Mgr Théodore, archevêque de Kamenetz-Podolsk ; Mgr Philarète, évêque de Lvov et de Galice, responsable du département de la santé du Saint Synode; l’archiprêtre Nicolas Danilevitch, secrétaire du DREE ; Vladimir Bourega, vice-recteur de l’Académie de théologie de Kiev.
Source PravMir et Mospat
Traduction "PO"
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Lire aussi L'Ukraine orthodoxe: ORTHODOXIE MAJORITAIRE MAIS DIVISEE - 1
L'Ukraine orthodoxe : LE CHEMIN DIFFICILE DE L'UNITE - 2
L’archevêque Alexandre (Drabinko) : « Ce n’est pas l’autocéphalie qui est importante en Ukraine mais l’union des orthodoxes»
« Il y a 20 ans que des processus politiques complexes sont en cours sur le territoire de l’Ukraine. Le résultat en est une division tragique de notre Église. Durant ces dernières années, il y a eu des tentatives d’utilisation de la force politique pour résoudre le problème ecclésiastique en Ukraine. Je veux affirmer aujourd’hui en m’adressant à l’ensemble du peuple ukrainien : le pouvoir ne doit pas interférer dans les affaires de l’Église. On ne peut résoudre les problèmes ecclésiastiques par la force. On ne restaurera pas l’unité de l’Église par la violence » a déclaré le Patriarche Cyrille dans son homélie du 23 février 2014, prononcée après la Liturgie dans l’église moscovite Saint-Michel-Archange de Tropariovo.
« Jamais dans l’histoire on n’est parvenu à résoudre les problèmes ecclésiastiques par la force. Il faut que l’Église résolve les problèmes qui se posent à elle de façon autonome, sans s’appuyer sur aucun facteur extérieur » a affirmé le Patriarche.
« Jamais dans l’histoire on n’est parvenu à résoudre les problèmes ecclésiastiques par la force. Il faut que l’Église résolve les problèmes qui se posent à elle de façon autonome, sans s’appuyer sur aucun facteur extérieur » a affirmé le Patriarche.
« Aujourd’hui, comme par le passé, je m’adresse à nos frères et sœurs d’Ukraine qui demeurent dans le schisme, et je les appelle à l’unité. Pas à une unité qui serait le résultat d’un changement de conjoncture politique, pas à une unité qui s’appuierait sur la force, mais à cette unité qui découle du désir sincère de revenir aux principes canoniques sans lesquels ne peut vivre l’Église » a poursuivi le Patriarche Cyrille.
« Pour surmonter un schisme, il faut toujours aller sur la voie du retour aux principes canoniques qui font l’existence de l’Église. Seule cette unité sera solide et salutaire » s’est dit convaincue Sa Sainteté.
« Je crois que par les prières des saints de la Laure des Grottes des Kiev, par les prières de tous les saints qui ont illuminé notre Église, le Seigneur gardera l’Église et l’Ukraine et accordera au peuple ukrainien la force de dépasser les nombreuses difficultés spirituelles et économiques, et surtout de mettre fin de façon légale et juste la division de l’Église… Nous croyons que la puissance spirituelle qui coule du baptistère de Kiev a permis de préserver l’unité religieuse durant un millénaire et nous aidera aujourd’hui à surmonter les difficultés et les divisions, nous appuyant sur la foi orthodoxe, sur la Parole de Dieu » a conclu le Patriarche Cyrille.
Lien Mospat
« Pour surmonter un schisme, il faut toujours aller sur la voie du retour aux principes canoniques qui font l’existence de l’Église. Seule cette unité sera solide et salutaire » s’est dit convaincue Sa Sainteté.
« Je crois que par les prières des saints de la Laure des Grottes des Kiev, par les prières de tous les saints qui ont illuminé notre Église, le Seigneur gardera l’Église et l’Ukraine et accordera au peuple ukrainien la force de dépasser les nombreuses difficultés spirituelles et économiques, et surtout de mettre fin de façon légale et juste la division de l’Église… Nous croyons que la puissance spirituelle qui coule du baptistère de Kiev a permis de préserver l’unité religieuse durant un millénaire et nous aidera aujourd’hui à surmonter les difficultés et les divisions, nous appuyant sur la foi orthodoxe, sur la Parole de Dieu » a conclu le Patriarche Cyrille.
Lien Mospat
Traduction E.T.
L’office funèbre en mémoire des combattants de l’armée russe morts au cours de la Première guerre mondiale aura lieu le 23 février, jour du Défenseur de la Patrie à la cathédrale des Saints martyrs et confesseurs russes à Boutovo.
Après la liturgie et l’office funèbre, des paroissiens, des représentants de clubs militaires et historiques ainsi que d’associations de cosaques se réuniront auprès du monument des combattants russes morts en 1914 - 1918.
Le monument est sculpté dans la glace, il se trouve à côté de la cathédrale. Sa construction repose sur le projet du « monument funèbre au combattant de la première Guerre mondiale » qui a gagné le concours de l’association impériale d’architectes et de peintres le 26 mai 1916. Le coup d’état d’octobre 1917 a empêché sa réalisation.
L’office funèbre en mémoire des combattants de l’armée russe morts au cours de la Première guerre mondiale aura lieu le 23 février, jour du Défenseur de la Patrie à la cathédrale des Saints martyrs et confesseurs russes à Boutovo.
Après la liturgie et l’office funèbre, des paroissiens, des représentants de clubs militaires et historiques ainsi que d’associations de cosaques se réuniront auprès du monument des combattants russes morts en 1914 - 1918.
Le monument est sculpté dans la glace, il se trouve à côté de la cathédrale. Sa construction repose sur le projet du « monument funèbre au combattant de la première Guerre mondiale » qui a gagné le concours de l’association impériale d’architectes et de peintres le 26 mai 1916. Le coup d’état d’octobre 1917 a empêché sa réalisation.
Un repas typique de soldat sera offert sur le lieu de la manifestation. Ensuite, le club sportif de la paroisse « Fort-Ross» proposera une course de ski à tous les participants.
Selon le communiqué de la paroisse, « toutes les nations européennes commémorent leurs compatriotes morts pendant cette guerre alors qu’en Russie il n’y a aucun musée important en leur mémoire. Les bolcheviks avec V. Lénine à leur tête ont tout fait pour détruire la mémoire des héros russes ». « Au Polygone de Boutovo ont été exécutés 11 généraux de l’armée russe du temps de la Pemière guerre mondiale, plusieurs centaines d’ex-officiers et soldats, y compris des chevaliers de la Croix de Saint Georges ».
Interfax-religion
Selon le communiqué de la paroisse, « toutes les nations européennes commémorent leurs compatriotes morts pendant cette guerre alors qu’en Russie il n’y a aucun musée important en leur mémoire. Les bolcheviks avec V. Lénine à leur tête ont tout fait pour détruire la mémoire des héros russes ». « Au Polygone de Boutovo ont été exécutés 11 généraux de l’armée russe du temps de la Pemière guerre mondiale, plusieurs centaines d’ex-officiers et soldats, y compris des chevaliers de la Croix de Saint Georges ».
Interfax-religion
Pavel Men, co-président de la fondation Alexandre Men, frère du prêtre affirme que les services spéciaux ont organisé l’assassinat du père Alexandre
« J’ai des preuves indirectes que le KGB en est responsable. A l’époque, si un mouvement commençait à se développer il fallait y mettre fin », - a dit Pavel Men dans une interview publiée par la revue orthodoxe « Vetchnij zov » .
En 1974 le chef du KGB Youri Andropov a envoyé un mémo confidentiel au Comité central du PCUS consacré à l’essor religieux mentionnant le p. Alexandre comme son leader.
Selon Pavel Men, son frère était constamment surveillé et « ceux qui avaient rencontré des personnes du KGB disaient qu’il y était haï ». « Tout de suite après l’assassinat, la milice est venue faire une perquisition, elle cherchait quelque chose dans le bureau du prêtre. Je leur ai dit : « c’est l’automne, vous devez avoir beaucoup de travail ». Ils répondirent : « Là, nous nous reposons ». « Pourquoi ? ». « Parce que tout est décidé au KGB. On ne fait que de la paperasse ».
« J’ai des preuves indirectes que le KGB en est responsable. A l’époque, si un mouvement commençait à se développer il fallait y mettre fin », - a dit Pavel Men dans une interview publiée par la revue orthodoxe « Vetchnij zov » .
En 1974 le chef du KGB Youri Andropov a envoyé un mémo confidentiel au Comité central du PCUS consacré à l’essor religieux mentionnant le p. Alexandre comme son leader.
Selon Pavel Men, son frère était constamment surveillé et « ceux qui avaient rencontré des personnes du KGB disaient qu’il y était haï ». « Tout de suite après l’assassinat, la milice est venue faire une perquisition, elle cherchait quelque chose dans le bureau du prêtre. Je leur ai dit : « c’est l’automne, vous devez avoir beaucoup de travail ». Ils répondirent : « Là, nous nous reposons ». « Pourquoi ? ». « Parce que tout est décidé au KGB. On ne fait que de la paperasse ».
L’assassinat était l’œuvre d’un professionnel. « L’assassin a touché la partie du cerveau qui contrôle la circulation sanguine, l’intervention des médecins n’aurait rien changé ».
Le p. Alexandre appelé « Apôtre de l’intelligentsia » de son vivant a été tué par un inconnu qui l’avait frappé avec un lourd objet sur la tête au petit matin du 9 septembre 1990 sur un sentier menant vers la gare de « Semhoz ».
Le prêtre est décédé à l’entrée de sa maison car il avait perdu son sang. Il était le premier prêtre à l’époque soviétique à avoir dit une homélie à la télévision. Le tirage total de ses livres s’élève à environ 7 million d’exemplaires. Ils sont traduits en 16 langues.
Interfax religion
Traduction Elena Tastevin
Le p. Alexandre appelé « Apôtre de l’intelligentsia » de son vivant a été tué par un inconnu qui l’avait frappé avec un lourd objet sur la tête au petit matin du 9 septembre 1990 sur un sentier menant vers la gare de « Semhoz ».
Le prêtre est décédé à l’entrée de sa maison car il avait perdu son sang. Il était le premier prêtre à l’époque soviétique à avoir dit une homélie à la télévision. Le tirage total de ses livres s’élève à environ 7 million d’exemplaires. Ils sont traduits en 16 langues.
Interfax religion
Traduction Elena Tastevin
Des prêtres russes se sont adressés aux autorités laïques suggérant d’installer en 2015, année du millénaire du rappel à Dieu du saint prince Vladimir qui s’était converti au christianisme et avait fait baptiser la Rus, proposant de lui ériger un grand monument dans le centre-ville de Moscou.
Le Comité préparatoire de la commémoration de cette date constitué par des clercs et des théologiens de trois Etats slaves, la Russie, le Belarus et l’Ukraine, vient de réunir pour la première fois. Un porte-parole du DREE a déclaré aux médias : « Nous venons de faire parvenir aux autorités de Moscou plusieurs propositions quant au lieu où le monument pourrait être installé. Dans cette liste les monts Vorobiev, le mont Poklonnaïa et la place de la Loubianka. Ce dernier lieu suscite des difficultés : un groupe d’athées militants s’opposent à la mise en place en ce lieu d’un monument consacré à un prince. Or, il a été récemment reconnu que le retour de la statue de Dzerjinsky à son emplacement initial était non souhaitable.
Le Comité préparatoire de la commémoration de cette date constitué par des clercs et des théologiens de trois Etats slaves, la Russie, le Belarus et l’Ukraine, vient de réunir pour la première fois. Un porte-parole du DREE a déclaré aux médias : « Nous venons de faire parvenir aux autorités de Moscou plusieurs propositions quant au lieu où le monument pourrait être installé. Dans cette liste les monts Vorobiev, le mont Poklonnaïa et la place de la Loubianka. Ce dernier lieu suscite des difficultés : un groupe d’athées militants s’opposent à la mise en place en ce lieu d’un monument consacré à un prince. Or, il a été récemment reconnu que le retour de la statue de Dzerjinsky à son emplacement initial était non souhaitable.
Le 24 Octobre 2013 le métropolite Hilarion a fait un exposé sur le thème « L’exploit des martyrs, expérience vivante de l’Église » a déclaré à ce propos: " Le retour de Felix Dzerjinski place Loubianka, serait une manifestation de mépris à l’égard de la mémoire des Néomartyrs et de tous les innocentes victimes du pouvoir soviétique. Ce genre de projet est au détriment de l’unité de la société russe.
L’archiprêtre Vladimir Vigiliansky a souligné que l’immense majorité du clergé estime que la place de Loubianka est l’endroit le mieux indiqué pour y installer la statue. D’une part le monument à Saint Vladimir embellira le centre-ville de la capitale. De l’autre il fera se taire les athées militants qui cherchent à faire revenir Félix Dzerjinsky place de la Loubianka. L’archiprêtre Dimitri Smirnov, président de la Commission synodale pour la protection de la famille et de l’enfance s’est joint au père Vladimir. Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a installé un groupe de travail officiel chargé de préparer les solennités de 2015. Il appartient aux autorités municipales de définir le lieu où sera érigé le monument. Ce choix sera fait compte tenu des ces prises de position.
C’est probablement Salavat Tcherbakov, l’auteur du monument au patriarche Hermogène dans le jardin Alexandre, près du Kremlin, qui sera chargé de sculpter la statue de Saint Vladimir.
Source Interfax er Rousskaia linia
Traduction " PO"
Une église-monument "sur le sang" contre la Loubianka
L’archiprêtre Vladimir Vigiliansky a souligné que l’immense majorité du clergé estime que la place de Loubianka est l’endroit le mieux indiqué pour y installer la statue. D’une part le monument à Saint Vladimir embellira le centre-ville de la capitale. De l’autre il fera se taire les athées militants qui cherchent à faire revenir Félix Dzerjinsky place de la Loubianka. L’archiprêtre Dimitri Smirnov, président de la Commission synodale pour la protection de la famille et de l’enfance s’est joint au père Vladimir. Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a installé un groupe de travail officiel chargé de préparer les solennités de 2015. Il appartient aux autorités municipales de définir le lieu où sera érigé le monument. Ce choix sera fait compte tenu des ces prises de position.
C’est probablement Salavat Tcherbakov, l’auteur du monument au patriarche Hermogène dans le jardin Alexandre, près du Kremlin, qui sera chargé de sculpter la statue de Saint Vladimir.
Source Interfax er Rousskaia linia
Traduction " PO"
Une église-monument "sur le sang" contre la Loubianka
Traduction pour "PO" Laurence Guillon
Evgueni Roizman est à la tête du mouvement « Pour des villes propres »
Quand on évoque Evgueni Roizmann, on pense habituellement à ses notes précises, rudes et en même temps pénétrantes dans son livejournal. Genre : « Aujourd’hui, nous avons démantelé un bouge et arrêté trois camés », ou bien « Il s’est enfui. Il n’a pas saisi sa dernière chance. Il est mort d’une surdose. » C’est pourquoi voir le célèbre combattant anti-drogue entouré d’icônes et parlant de chacune d’elles avec un touchant amour est quelque peu étonnant.
Sur son exposition, Evgueni Roizmann n’en sait pas moins que les historiens et les spécialistes de l’art. Selon ses propres dires, les icônes anciennes sont pour lui un monde particulier dans lequel il peut s’enfuir, se retrancher de toute la boue à laquelle il a affaire dans sa vie ordinaire. Il les collectionne depuis déjà près de 30 ans et ne sait pas dire lui-même comment tout cela a commencé.
Evgueni Roizman est à la tête du mouvement « Pour des villes propres »
Quand on évoque Evgueni Roizmann, on pense habituellement à ses notes précises, rudes et en même temps pénétrantes dans son livejournal. Genre : « Aujourd’hui, nous avons démantelé un bouge et arrêté trois camés », ou bien « Il s’est enfui. Il n’a pas saisi sa dernière chance. Il est mort d’une surdose. » C’est pourquoi voir le célèbre combattant anti-drogue entouré d’icônes et parlant de chacune d’elles avec un touchant amour est quelque peu étonnant.
Sur son exposition, Evgueni Roizmann n’en sait pas moins que les historiens et les spécialistes de l’art. Selon ses propres dires, les icônes anciennes sont pour lui un monde particulier dans lequel il peut s’enfuir, se retrancher de toute la boue à laquelle il a affaire dans sa vie ordinaire. Il les collectionne depuis déjà près de 30 ans et ne sait pas dire lui-même comment tout cela a commencé.
Le 22 mars, Evgueni a inauguré une exposition inhabituelle : l’icône populaire, peinte par de simples artisans et paysans, qui pendant des générations orna les iconostases des isbas de l’Oural.
Ce musée de l’icône de Neviansk, à Ekaterinbourg était rempli de différents objets: représentations de saints inconnus, des sculptures non canoniques mais étonnamment belles représentant le Sauveur au cachot, un Sauveur Non Fait de Main d’Homme, dont le visage rappelle celui de Pierre I de façon stupéfiante.
— Et alors ? D’un autre côté, on voit combien le type s’est donné de mal, répond pour la défense de la relique Evgueni Roizmann. Et ici, regardez donc comme est fait l’apôtre Pierre. En quatre couleurs, et pas une touche de trop, pas une couche superflue !
— Une autre caractéristique de l’icône populaire, c’est qu’on y représentait des saints connus seulement localement. Ainsi, par exemple, Athanase Navolotski, Prokofi le Juste. Ces saints sont déjà reconnus par l’Eglise orthodoxe russe, mais connus surtout dans leurs régions, poursuit-il.
Evgueni raconte : la colonisation du nord russe se fit principalement grâce aux monastères. Les figures marquantes du monastère saint-Serge-de-Radonej se dispersèrent à travers l’Oural et la Sibérie, fondèrent ici leurs skites, enseignèrent des métiers aux habitants du lieu. C’étaient le plus souvent des disciples directs de Serge de Radonej, par exemple Cyrille de Belozersk qui avait fondé son propre monastère.
Chaque icône a son histoire. Au cours de sa visite guidée, le combattant anti-drogue tentait de la terminer, mais son regard tombait sur un autre objet, et il se rappelait de nouveaux faits, de nouveaux détails, de nouveaux épisodes.
— Voici le bon Larron. Il était particulièrement honoré en Russie, car il rappelait que chacun, s’il se repentait, pouvait entrer au Paradis. Les Russes aimaient montrer comment il entrait dans ce paradis, conversait avec les anges qui le recevaient avec joie, raconte Roizmann. Certaines icônes étaient peintes pour remercier Dieu de miracles qui avaient lieu dans leur vie. En fait partie, par exemple, l’image « le Triple Miracle ». Elle fut commandée par une marchande, dont le mari et le fils, à la suite de ses prières, étaient restés sains et saufs dans des circonstances très pénibles. De la même manière, figuraient à l’exposition beaucoup d’icônes de vieux-croyants.
Certains faits relatés par Evgueni surprirent même des chercheurs expérimentés.
Tout le monde ne connaît pas, par exemple, l’importance de l’influence ukrainienne sur les terres septentrionales. Après l’unification de ce pays à la Russie, l’afflux de prêtres « Petit-Russiens » fut si grand que pendant tout le XVIII° siècle, il n’y avait pas un seul Grand-Russien parmi les hiérarques, y compris les archiprêtres de l’éparchie de Tobolsk, dont alors faisait alors aussi partie l’Oural. L’influence ukrainienne se fit aussi sentir dans l’iconographie : on se mit à peindre à l’huile beaucoup d’icônes, et dans certaines d’entre elles apparurent des éléments picturaux catholiques.
L’histoire des découvertes de certaines icônes n’est pas moins intéressante.
A l’époque de Khroutchev, des églises remplies d’icônes jusqu’au plafond restaient vides dans de nombreux villages. Les gens, redoutant de garder chez eux des objets « idéologiquement dangereux », les portaient dans les sanctuaires abandonnés, où ils tombaient dans la désolation. Un ami d’Evgueni, Viatcheslav, encore étudiant à l’université Stroganov, partit en 1959, avec des connaissances, dans le village de Carélie Tipinitsi, où il découvrit une chapelle, pleine d’anciennes icônes. Les garçons remplirent trois sacs à dos et quelques malles des reliques trouvées, après quoi ils revinrent à Kiji en vedette.
Cependant, au centre du district, un milicien s’approcha et s’enquit du contenu des sacs à dos, et, voyant les icônes, obligea les garçons à les rapporter. Viatcheslav et ses amis durent revenir à Tipinitsi et remettre les icônes dans la chapelle, mais Viatcheslav, à ses risques et périls, scia un morceau de l’iconostase avec une représentation de l’apôtre Pierre et, sans craindre la milice, décida quand même de l’emporter. Un an plus tard, les garçons revinrent au village et découvrirent que la chapelle avait brûlé avec tout son contenu : des pièces artistiques uniques. Des icônes variées n’est resté que le morceau avec l’apôtre Pierre, que Viatcheslav offrit par la suite au musée de l’icône de Neviansk.
Evgueni le reconnaît, il rêve de fonder un « Musée d’art naïf ».
Pour l’instant, l’exposition n’a pas de local qui lui soit propre. En mai, elle sera transférée à Moscou à l’Académie russe des Arts, et d’ici l’été, reviendra à Ekaterinbourg. Roizmann souligne : les objets qu’il a rassemblés sont rarement utilisés pour les offices religieux et certains d’entre eux ne peuvent pas du tout être considérés comme canoniques. Par exemple des paysans, essayant d’élucider le mystère du Dieu trinitaire, L’ont représenté, l’Unique en trois personnes, comme ils se le représentaient eux-mêmes. Certains, en dépit des canons, ont représenté Dieu le Père.
Il fut une époque où l’Eglise n’admettait pas bien la représentation sculptée en bois du Sauveur, faite près de Iaroslavl, le Christ au cachot. Pourtant, les gens avaient besoin de cette image. Les paysans, touchants dans leur naïve religiosité, cousaient même des chaussures à l’effigie et les changeaient à chaque fête de Pâques, expliquant que le Sauveur use ses lapti (chaussures en écorce de bouleau) à courir d’une maison à l’autre pour en regarder les habitants. C’est pourtant justement ces icônes, plus que n’importe quoi d’autre, qui peuvent raconter aujourd’hui non seulement les us et l’histoire de la campagne de l’Oural, mais transmettre la foi simple, parfois à moitié païenne mais en même temps étonnamment pure et sincère, de nos aïeux.
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Наркоборец Ройзман и «наивная» икона (+ фото)
Ce musée de l’icône de Neviansk, à Ekaterinbourg était rempli de différents objets: représentations de saints inconnus, des sculptures non canoniques mais étonnamment belles représentant le Sauveur au cachot, un Sauveur Non Fait de Main d’Homme, dont le visage rappelle celui de Pierre I de façon stupéfiante.
— Et alors ? D’un autre côté, on voit combien le type s’est donné de mal, répond pour la défense de la relique Evgueni Roizmann. Et ici, regardez donc comme est fait l’apôtre Pierre. En quatre couleurs, et pas une touche de trop, pas une couche superflue !
— Une autre caractéristique de l’icône populaire, c’est qu’on y représentait des saints connus seulement localement. Ainsi, par exemple, Athanase Navolotski, Prokofi le Juste. Ces saints sont déjà reconnus par l’Eglise orthodoxe russe, mais connus surtout dans leurs régions, poursuit-il.
Evgueni raconte : la colonisation du nord russe se fit principalement grâce aux monastères. Les figures marquantes du monastère saint-Serge-de-Radonej se dispersèrent à travers l’Oural et la Sibérie, fondèrent ici leurs skites, enseignèrent des métiers aux habitants du lieu. C’étaient le plus souvent des disciples directs de Serge de Radonej, par exemple Cyrille de Belozersk qui avait fondé son propre monastère.
Chaque icône a son histoire. Au cours de sa visite guidée, le combattant anti-drogue tentait de la terminer, mais son regard tombait sur un autre objet, et il se rappelait de nouveaux faits, de nouveaux détails, de nouveaux épisodes.
— Voici le bon Larron. Il était particulièrement honoré en Russie, car il rappelait que chacun, s’il se repentait, pouvait entrer au Paradis. Les Russes aimaient montrer comment il entrait dans ce paradis, conversait avec les anges qui le recevaient avec joie, raconte Roizmann. Certaines icônes étaient peintes pour remercier Dieu de miracles qui avaient lieu dans leur vie. En fait partie, par exemple, l’image « le Triple Miracle ». Elle fut commandée par une marchande, dont le mari et le fils, à la suite de ses prières, étaient restés sains et saufs dans des circonstances très pénibles. De la même manière, figuraient à l’exposition beaucoup d’icônes de vieux-croyants.
Certains faits relatés par Evgueni surprirent même des chercheurs expérimentés.
Tout le monde ne connaît pas, par exemple, l’importance de l’influence ukrainienne sur les terres septentrionales. Après l’unification de ce pays à la Russie, l’afflux de prêtres « Petit-Russiens » fut si grand que pendant tout le XVIII° siècle, il n’y avait pas un seul Grand-Russien parmi les hiérarques, y compris les archiprêtres de l’éparchie de Tobolsk, dont alors faisait alors aussi partie l’Oural. L’influence ukrainienne se fit aussi sentir dans l’iconographie : on se mit à peindre à l’huile beaucoup d’icônes, et dans certaines d’entre elles apparurent des éléments picturaux catholiques.
L’histoire des découvertes de certaines icônes n’est pas moins intéressante.
A l’époque de Khroutchev, des églises remplies d’icônes jusqu’au plafond restaient vides dans de nombreux villages. Les gens, redoutant de garder chez eux des objets « idéologiquement dangereux », les portaient dans les sanctuaires abandonnés, où ils tombaient dans la désolation. Un ami d’Evgueni, Viatcheslav, encore étudiant à l’université Stroganov, partit en 1959, avec des connaissances, dans le village de Carélie Tipinitsi, où il découvrit une chapelle, pleine d’anciennes icônes. Les garçons remplirent trois sacs à dos et quelques malles des reliques trouvées, après quoi ils revinrent à Kiji en vedette.
Cependant, au centre du district, un milicien s’approcha et s’enquit du contenu des sacs à dos, et, voyant les icônes, obligea les garçons à les rapporter. Viatcheslav et ses amis durent revenir à Tipinitsi et remettre les icônes dans la chapelle, mais Viatcheslav, à ses risques et périls, scia un morceau de l’iconostase avec une représentation de l’apôtre Pierre et, sans craindre la milice, décida quand même de l’emporter. Un an plus tard, les garçons revinrent au village et découvrirent que la chapelle avait brûlé avec tout son contenu : des pièces artistiques uniques. Des icônes variées n’est resté que le morceau avec l’apôtre Pierre, que Viatcheslav offrit par la suite au musée de l’icône de Neviansk.
Evgueni le reconnaît, il rêve de fonder un « Musée d’art naïf ».
Pour l’instant, l’exposition n’a pas de local qui lui soit propre. En mai, elle sera transférée à Moscou à l’Académie russe des Arts, et d’ici l’été, reviendra à Ekaterinbourg. Roizmann souligne : les objets qu’il a rassemblés sont rarement utilisés pour les offices religieux et certains d’entre eux ne peuvent pas du tout être considérés comme canoniques. Par exemple des paysans, essayant d’élucider le mystère du Dieu trinitaire, L’ont représenté, l’Unique en trois personnes, comme ils se le représentaient eux-mêmes. Certains, en dépit des canons, ont représenté Dieu le Père.
Il fut une époque où l’Eglise n’admettait pas bien la représentation sculptée en bois du Sauveur, faite près de Iaroslavl, le Christ au cachot. Pourtant, les gens avaient besoin de cette image. Les paysans, touchants dans leur naïve religiosité, cousaient même des chaussures à l’effigie et les changeaient à chaque fête de Pâques, expliquant que le Sauveur use ses lapti (chaussures en écorce de bouleau) à courir d’une maison à l’autre pour en regarder les habitants. C’est pourtant justement ces icônes, plus que n’importe quoi d’autre, qui peuvent raconter aujourd’hui non seulement les us et l’histoire de la campagne de l’Oural, mais transmettre la foi simple, parfois à moitié païenne mais en même temps étonnamment pure et sincère, de nos aïeux.
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