Le père Vsevolod Tchapline indique dans son blog que l'Eglise approuverait la constitution de partis chrétiens ou orthodoxes ou bien de groupes au sein des formations politiques mais ne les soutiendrait pas et ne les bénirait pas. Arguomenti ru

L'idée de créer en Russie des partis religieux selon le principe confessionnel est sans perspective, estiment les politologues, signalant la dévotion par trop exagérée de la société russe et un risque d'animosités.

"Je ne pense pas qu'avec toute la mode actuelle à la religion, la société russe vote sérieusement selon le principe religieux. Qui plus est, cela ne serait pas bon, car pourrait semer la discorde", a déclaré vendredi à RIA Novosti le docteur en sciences politiques Sergueï Tcherniakhovski.
Et d'expliquer que si les uns créaient un parti chrétien et d'autres un parti musulman, ils lutteraient soit les uns contre les autres, soit contre les athéistes. "Dans le premier cas, ils attiseraient des animosités religieuses, dans l'autre, ils s'opposeraient à la laïcité de notre Etat", a relevé l'expert.

Un autre politologue russe, Evgueni Mintchenko a avoué lui aussi être sceptique quant à l'apparition de partis religieux dans le pays.

"Notre peuple n'est pas si religieux. La ferveur de notre population est très exagérée. La plupart de ceux qui se déclarent chrétiens orthodoxes ne sont en fait que des néo-païens", a-t-il dit.

L'archiprêtre Vsevolod Tchapline, président du département synodal des relations de l'Eglise orthodoxe russe avec la société, a récemment affirmé que le Patriarcat de Moscou accueillerait très positivement la fondation d'un parti politique orthodoxe. Cette déclaration a suscité de vastes retentissements au sein de la société.

Apparemment, les tentatives des politiciens de jouer sur les sentiments nationalistes de la société se poursuivront tant qu’elles apporteront des voix supplémentaires, contrairement au silence sur ce thème ou aux discours internationalistes, estiment les experts. RIa novosti

Cependant, les problèmes posés par les mouvements patriotiques ont besoin d’être réglés par le gouvernement, estime Vsevolod Tchapline, président du comité synodal pour les relations entre l'Eglise orthodoxe russe et la société.

"Le statut mal défini du peuple russe dans le pays, les obstacles à son auto-organisation, les difficultés dans les relations entre les immigrants et la population autochtone, la criminalité ethnique – malheureusement, tout cela suscite des doutes quant à l’équité des processus sociaux et aide les radicaux à déstabiliser la société", a-t-il fait remarquer.

Selon lui, il ne faut pas craindre le peuple russe fort, il ne faut pas avoir peur qu’il s’auto-organise sous des formes socioéconomiques et administratives qui lui sont naturelles, et que ces formes définissent le vecteur de l’évolution du pays. Les autres peuples de Russie peuvent le faire également, l’histoire connaît des exemples d’une telle auto-organisation, estime l’expert.

"Je suis convaincu que de cette manière on pourra débarrasser la société de la haine ethnique", a souligné l’archiprêtre Vsevolod Tchapline.
*.....Suite RIA novosti

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 24 Janvier 2012 à 10:48 | 1 commentaire | Permalien



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