Saint Silouane l'Athonite (1866 - 1938)
Syméon Ivanovitch Antonov était un robuste charpentier d'un village de Russie centrale. D'une vigueur peu commune, il était affligé d'un caractère violent et querelleur.

A 26 ans, tout change! Le paysan rustique et sensuel entend la voix de la Mère de Dieu qui l'appelle à revenir à lui-même. Il se met en route pour l'Athos. Celui qui est devenu frère Silouane connaît tout d'abord une grande joie : celle de qui a trouvé sa place sur terre. Mais cette euphorie des premiers jours ne dure pas.

Silouane va connaître, au monastère, des tentations alternées d'orgueil et de désespoir : désespoir de constater que l'orgueil lui colle à la peau et qu'il ne peut s'en défaire. L'épreuve est si longue et si dure qu'il en arrive à se croire condamné, damné même.

C'est alors que le Christ lui apparaît et lui dit :" Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas. " Silouane a compris que si bas qu'il puisse descendre, Jésus est là. Il vivra désormais dans la douceur et la prière continuelle, priant pour le monde entier et semant la paix autour de lui, jusqu'à sa mort.

A lire aussi:

"Le Saint Esprit unit tous les hommes, et c’est pourquoi les Saints nous sont proches. Lorsque nous les prions, alors, par le Saint Esprit, ils entendent nos prières et nos âmes sentent qu’ils prient pour nous."

Où es-Tu, ô ma lumière ? Je Te cherche avec des larmes. Tu as eu pitié de moi et Tu m’as montré ton visage. Maintenant mon âme a soif de Toi, mon Dieu ! Comme un enfant qui a perdu sa maman, elle pleure vers Toi jour et nuit et ne trouve pas la paix.

Les jeunes enfants courent dans les près, cueillent des fleurs, chantent et se réjouissent parce que la grâce de Dieu les remplit de joie. Mais voilà qu’ils voient le moine et lui disent :

– Regarde : le Seigneur a orné le ciel d’étoiles et la terre avec des rivières et des jardins, les aigles volent bien haut sous les nuages et jouissent de la beauté de la nature, les oiseaux chantent gaiement dans les taillis et dans les champs, alors que toi, moine, tu es là dans ta cellule et tu ne vois pas toute la beauté divine. Tu es assis là et tu pleures. Sur quoi pleures-tu dans ton étroite cellule alors que le soleil luit, le monde entier est revêtu de splendeur, et la joie est partout sur terre ?

C’est ainsi que les enfants questionnaient le moine, mais il leur répondait ....SUITE SAINT SILOUANE S' ENTRETIENT AVEC LES ENFANTS

A découvrir: "Silouane, un moine du Mont-Athos", éditions Coccinelle.
Saint Silouane l'Athonite (1866 - 1938)

Rédigé par l'équipe rédaction le 24 Septembre 2019 à 07:06 | -3 commentaire | Permalien

Le clergé luthérien d'Estonie souhaite inviter à Tallinn  le patriarche Cyrille
Des représentants de l'Eglise luthérienne d'Estonie ont l'intention de se rendre en novembre prochain à Moscou. Le 22 septembre Monseigneur Urmas Vilma, archevêque de l'Eglise luthérienne d'Estonie, a l'intention de se rendre à Moscou.

Intervenant à la télévision l'archevêque a dit: "Notre voyage à Moscou prévu pour novembre aura lieu en réponse à la visite effectuée en Estonie en 2013 par le patriarche Cyrille. Nous avons reçu cette invitation au printemps. Nous rencontrerons à Moscou la communauté estonienne et nous avons l'intention de célébrer un office dans les murs de notre ambassade.

Les communautés estoniennes sont nombreuses en Russie, en particulier à Petchory dans la région de Pskov ainsi qu'en Sibérie. Nous allons parler avec le patriarche Cyrille du soutien qu'il pourrait accorder à l'organisation en Russie de célébrations en estonien. Nous allons inviter le patriarche Cyrille à se rendre en Estonie".

Interfax Trad PO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Septembre 2019 à 19:29 | 0 commentaire | Permalien

Pourquoi restaurer des églises que personne ne fréquente ?
De la réhabilitation des églises anciennes qui menacent ruine au fin fond des campagnes.

Récemment sur internet quelqu’un a raconté l’histoire suivante. Un athée, c’est ainsi qu’il s’est nommé, a décidé de participer à la restauration d’une église. Mais de cette église personne n’avait besoin.

Ceux qui ont participé à cette restauration ne l’ont fait que pour le salaire versé. Quand il n’y a plus eu d’argent, les travaux ont stoppé. Et cet athée s’est demandé pourquoi est-ce que le Patriarcat n’a pas pris en charge cette restauration.

Si le Patriarcat n’a pas pris en charge cette restauration, c’est parce que personne n’a besoin de cette église. Il y a peu « Pravmir » a publié un historique d’églises qui nécessitent une remise en état et qui, aujourd’hui restaurées, embellissent notre terre. Mais avant de décider d’une restauration, il faut se demander à qui va servir cette église.

Il y a deux ans, les habitants d’un petit village ont demandé à l’administration diocésaine que l’on restaure leur église. Et j’ai été envoyé pour desservir cette église. Durant ces deux années, personne n’a manqué un seul office. Chacun participe selon ses moyens à la restauration. Le Seigneur a répondu à l’attente des paroissiens, il leur a envoyé un sponsor pas très riche qui a quand même financé le nouveau sol et l’achèvement de la toiture. Il y a peu on a terminé l’autel et on a pu commencer à célébrer les offices.

Lire aussi L'archiprêtre Alexandre Borissov : l’indifférence est l’ennemi numéro 1 de l’église

On nous a raconté ce qui s’est passé dans un autre village. Une moniale, dont nous tairons le nom, a décidé de restaurer une église. Pour ce faire, elle n’a demandé la bénédiction de personne, elle s’y est attelée toute seule et en dix ans elle a réussi à restaurer l’église : de nouveaux dômes, de la peinture toute fraîche, un sol carrelé tout neuf, une belle iconostase. Mais cette église reste vide ! Il y a tout ce qu’il faut pour y célébrer les offices, mais… pas de paroissiens.
Pourquoi restaurer des églises que personne ne fréquente ?

L’artisan fumiste est mort, il ne restait que deux paroissiennes, mais l’une depuis plus de six mois ne peut quitter sa maison car elle s’occupe de sa vieille mère malade, et l’autre doit toujours être auprès de sa fille handicapée. Le reste des villageois, à vrai dire fort peu nombreux, durant toutes ces années n’a pas désiré fréquenter l’église. Pour les fêtes, un prêtre vient de la ville où il officie régulièrement, mais il se fait accompagner de chantres et de paroissiens citadins. Qui a besoin de ça ?

L'archiprêtre André Efanov explique: "Je pense qu’on ne peut pas rétablir artificiellement une vie spirituelle. Et une église, tout monument historique et architectural qu’elle soit, ne peut être restaurée que pour les besoins d’une communauté concrète. S’il n’y a pas de pratiquants, on peut élever des dômes dorés, il n’y aura rien. S’il y a des prières, des paroissiens, le Seigneur leur enverra un pasteur et des bienfaiteurs. C’est l’Esprit saint qui vivifie tout. Ce n’est pas dans les murs de pierres qu’Il réside, mais dans le cœur des croyants. Et les croyants peuvent tout — et déplacer les montagnes, et restaurer les églises, et illuminer le monde qui est dans les ténèbres".

Traduction "PO" PravMir
et RuskLin Зачем реставрировать храмы, в которые никто не ходит?
Pourquoi restaurer des églises que personne ne fréquente ?

Lire Une église sur le bord de la route

Des bénévoles font renaître des églises et leurs villages

Alexeï Iakovlev : En 2008, dans le village de Vorzogory, dans la région d’Arkhanguelsk, un homme – simplement quelqu’un qui n’était pas indifférent – a décidé, seul et sur ses fonds personnels, de refaire la couverture d’un clocher abandonné. Au départ, nous l’avons aidé financièrement, pour l’achat des matériaux, puis, peu à peu, nous avons réuni des gens – à commencer par des proches et des connaissances –, qui ont poursuivi ce travail à ses côtés.

L’architecture russe en bois est un phénomène unique dans la culture mondiale. Et ce serait vraiment dommage qu’il ne parvienne pas jusqu’à nos enfants. Le bois est plus fragile que la pierre, il s’abîme plus facilement. Dans le même temps, il exige moins de moyens pour être réparé et entretenu. Nous avons exporté cette expérience positive de Vorzogory vers d’autres églises et chapelles en bois. Et aujourd’hui, 127 de ces constructions ont déjà été restaurées, et 300 autres, recensées, le seront bientôt. Suite
Pourquoi restaurer des églises que personne ne fréquente ?

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Septembre 2019 à 18:22 | -1 commentaire | Permalien

Les prêtres ayant pris la défense des manifestants à Moscou ne risquent rien!
Vladimir Legoyda, président du service des relations avec la société du Saint Synode, a dit sur les ondes de Radio Vera: " Rien ne me permet de supposer que des sanctions seraient prises à l'encontre des prêtres signataires de cette lettre. Les positions exposées dans la lettre ne sont pas, loin de là, celles de l'Eglise dans son ensemble. D'ailleurs la possibilité pour les clercs de faire de pareilles déclarations ne fait pas consensus.

L'Eglise intercède fréquemment sans que ses interventions soient rendues publiques. Divers médias avaient écrit que les éventuelles sanctions à l'égard des prêtres signataires pourraient être utilisées à leurs fins propres par ceux qui veulent faire obstacle à l'union de l'Archevêché avec le Patriarcat de Moscou.

Plus de 160 membres du clergé de l'Eglise russe ont signé un message en défense des participants des manifestations récentes à Moscou

В.Р. Легойда: Священникам, подписавшим письмо, ничего не грозит

Вопрос ведущего был связан с тем, что ранее в СМИ появились материалы, где утверждалось, что возможные прещения против священников-подписантов письма могут быть использованы в пропагандистских целях для осложнения процесса воссоединения Архиепископии приходов русской традиции с Московским Патриархатом

«У меня нет никаких оснований полагать, что на подписавших письмо священников будут наложены какие бы то ни было прещения», — подчеркнул представитель Церкви. Далее

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Septembre 2019 à 11:34 | 8 commentaires | Permalien

Monseigneur Sabba Toutounov a accordé à la chaîne" Spass" un entretien à propos de la situation à l'Archevêché
Monseigneur Sabba Toutounov a accordé à la chaîne" Spass" un entretien à propos de la situation à l'Archevêché
"Parlons d'orthodoxie" met en ligne une vidéo dans laquelle l'évêque Sabba parle des derniers événements à la rue Daru VIDEO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Septembre 2019 à 22:43 | 0 commentaire | Permalien

Plus de 184 membres du clergé de l'Eglise russe ont signé un message en défense des participants des manifestations récentes à Moscou
Ces prêtres souhaitent que les autorités revoient les sentences prononcées dans le cadre des manifestations pour des élections libres à Moscou. Le 17 septembre le message a été signé par 30 membres du clergé.

A l'heure actuelle le nombre des signature a dépassé la centaine. Parmi les signataires on compte les pères Vladimir Zelinsky et Alexandre Zanemonets qui ont tous deux quitté Constantinople pour adhérer au Patriarcat de Moscou. Rappelons que même à l'époque soviétique il y avait au sein de l'Eglise russe des clercs qui prenaient la défense des condamnés. Le métropolite Antoine Bloom et l'archevêque Basile Krivochéine avaient pris la défense d'Alexandre Soljenitsyne et de membres du clergés incarcérés.

Il devient donc évident que l'Eglise russe ne saurait être réduite à un groupe de prêtres conservateurs. Par la voix de l'agence Interfax l'Eglise russe dit vouloir étudier les dossiers pour vérifier si les droits des personnes interpellées à Moscou n'ont pas été violés.
"PO"

***
« Accomplissant le devoir pastoral d’intercession pour les détenus nous, prêtres de l’Église orthodoxe russe, chacun en son propre nom, considérons de notre devoir d’exprimer notre conviction qu’il est nécessaire de reconsidérer les décisions de justice concernant les peines de prisons infligées à une série de participants de « l’affaire de Moscou », est-il dit dans la lettre ouverte des clercs, dont a eu connaissance le correspondant de l’agence « Interfax ».

Les auteurs du document expriment leur perplexité quant au fait que les tribunaux russes ont prononcé des « peines bien plus douces » à des accusés de délits plus graves que ceux qui ont été accomplis par ceux de « l’affaire de Moscou ».

Les représentants du clergé se sont adressés aux personnes investies du pouvoir judiciaire et actives au sein des structures de pouvoir en Russie, rappelant que beaucoup d’entre elles sont baptisés dans l’Église orthodoxe et se considèrent croyants. « Les débats judiciaires ne doivent pas comporter un caractère répressif, les tribunaux ne peuvent être utilisés comme un moyen de pression sur ceux qui manifestent leur désaccord, l’usage de la force ne doit pas être utilisé avec une violence injustifiée », écrivent les prêtres.
Ceux-ci sont préoccupés par le fait que « les condamnations prononcées s’apparentent davantage à l’intimidation des citoyens russes, qu’à une décision équitable à l’égard des accusés ».

« On ne peut construire une société de gens libres qui s’aiment les uns les autres sur l’intimidation. Nous exhortons tous à renforcer la prière pour les détenus et pour ceux qui ont entre leurs mains leur destin, pour la Russie, son pouvoir, son armée et son peuple. Que Dieu nous bénisse tous de Sa paix et nous donne les forces et la détermination de nous respecter et de nous aimer mutuellement » est-il encore dit dans la lettre ouverte du clergé. Le recueil de signatures sous ce document continue à l’heure actuelle.

Parmi ceux qui ont déjà signé l’appel sont mentionnés: l’archiprêtre Alexandre Borisov, recteur de l’église Saints-Côme-et-Damien à (Moscou), le hiéromoine Jean (Guaïta), clerc de la même église, l’archiprêtre Victor Grigorenko (neveu du prêtre Alexandre Men), recteur de l’église Saint-Serge à Serguïev Possad, l’archiprêtre Georges Ioffé, recteur de l’église de l’icône de la Mère de Dieu « apaisement de l’affliction » (Saint-Pétersbourg), l’archiprêtre Alexandre Kordotchkine, supérieur de la cathédrale Sainte-Marie-Madeleine (Madrid), le prêtre Vladimir Lapchine, recteur par intérim de l’église de la Dormition de l’Ouspenskaïa Vrajka à Moscou, les prêtres de Moscou André Lorgous, Théodore Lioudogovsky, Dimitri Perchine, l’archiprêtre Denis Pozdniaïev, recteur de la paroisse Saints-Pierre-et Paul à Hong Kong, l’archiprêtre Alexis Ouminsky, recteur de l’église de la Vivifiante Trinité à Khohly, et d’autres encore.

Après les rassemblements des 27 juillet et 3 août, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie a engagé des poursuites pénales pour troubles massifs à l’ordre public (article 212 du Code pénal de la Fédération de Russie) et contre le recours à la violence à l’encontre des agents de la force publique (article 318 du Code pénal de la Fédération de Russie), au titre desquelles plus de dix personnes ont été arrêtées.

Orthodoxie. com

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Septembre 2019 à 11:19 | -1 commentaire | Permalien

Lors de la célébration du 70ème anniversaire de la paroisse russe de Washington, un monument à Saint-Jean de Cronstadt a été inauguré
Un monument en bronze de trois mètres, représentant saint Jean de Cronstadt, a été inauguré devant l’entrée de l’église Saint-Jean-Baptiste, à Washington (États-Unis). Le pasteur est représenté en vêtements sacerdotaux, tenant dans la main gauche un calice, qu’il désigne de sa main droite bénissante.

Le dimanche 8 septembre, à Washington (États-Unis), une fête a été organisée pour le 70ème anniversaire de la paroisse orthodoxe russe Saint-Jean-Baptiste. Dans le cadre des célébrations de cette journée, un monument à Saint-Jean de Cronstadt a été inauguré.

La liturgie de fête, dans la paroisse fondée par Saint Jean de Shanghaï en 1949, était présidée par le Primat de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières, le métropolite Hilarion d'Amérique de l'Est et de New York, rapporte l'agence IA TASS.

La vie liturgique de cette paroisse a commencé par une liturgie dans un petit appartement privé, puis s’est poursuivie dans la chapelle de la Résurrection, au sous-sol de la cathédrale épiscopale nationale, enfin, quelques temps plus tard, dans un oratoire. En 1958, une église a été construite, remaniée en profondeur et consacrée en 1988.

Lors de la célébration du 70ème anniversaire de la paroisse russe de Washington, un monument à Saint-Jean de Cronstadt a été inauguré
Après l'office religieux, une procession s'est déroulée autour de l'église ; à l'issue de cette procession, Monseigneur Hilarion a consacré un monument en bronze de trois mètres de haut à Saint Jean de Cronstadt.

Ce monument avait été érigé sur le territoire de l'église en l'honneur du 55ème anniversaire de la canonisation du saint par l'Église orthodoxe russe hors frontières.

Lors de l'inauguration du monument, l'ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoly Antonov, a reçu une lettre de remerciement du synode de l'Église orthodoxe russe de l'extérieur de la Russie pour son aide apportée à la livraison de la sculpture à Washington.

Pour sa part, le chef de la mission diplomatique russe a déclaré que "la perpétuation dans la capitale américaine de la mémoire de l'un des thaumaturges les plus vénérés de Russie est un événement marquant dans la vie spirituelle de tous les chrétiens orthodoxes vivant aux États-Unis".

Lors de la célébration du 70ème anniversaire de la paroisse russe de Washington, un monument à Saint-Jean de Cronstadt a été inauguré
"Nous espérons que cela va constituer un pas de plus vers la consolidation spirituelle de notre diaspora et le renforcement de son unité", a ajouté Anatoly Antonov. L'ambassadeur a souligné que "pour de nombreux compatriotes vivant loin de la Russie, c'est bien l'Eglise qui constitue souvent la seule parcelle de la patrie".

L’histoire de la création de la paroisse russe dans la capitale américaine est racontée par son recteur, l'archiprêtre Victor Potapov :

Le 11 septembre 1949, jour de la décollation de saint Jean-Baptiste, saint Jean de Shanghaï avait célébré la première divine liturgie dans la communauté nouvellement créée à Washington. La vie liturgique de notre paroisse a commencé avec cette liturgie dans l'environnement modeste d'un petit appartement privé, puis elle s'est déplacée dans la chapelle de la Résurrection, dans la partie inférieure de la cathédrale épiscopale nationale, puis, après un certain temps dans sa propre église. En 1958, une église a été construite, qui par la suite a été totalement reconstruite et consacrée en 1988, a raconté le prêtre.

Le Père Victor a fait observer que maintenant, dès le jour de l'inauguration du monument, «la paroisse aura acquis un troisième protecteur céleste du nom de Jean. Le premier est le Précurseur et Baptiste du Seigneur, Jean ; le deuxième est le saint de Shanghaï et de San Francisco, fondateur de la paroisse ; et maintenant, le pasteur de toute la Russie, Jean de Cronstadt."

Lien FOMA Traduit du russe par Marie et André Donzeau


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Septembre 2019 à 17:23 | -1 commentaire | Permalien

« Vive la liberté !  La liberté ou la mort !» ai-je entendu crier au cours de cette noble Assemblée Générale
« Vive la liberté ! » ai-je entendu crier au cours de cette noble Assemblée. Cela aussi, je m’en méfie. « La liberté ou la mort », criaient les révolutionnaires, juste avant d’établir la Terreur.

Mes pères, mes frères, mes amis

A mon tour, je me permets de commenter à mon humble niveau la situation de notre archevêché et partager ces quelques réflexions qui j’espère ne blesseront personne en particulier, bien que le politiquement correct ne soit pas précisément ma spécialité. Jusqu’à présent, je n’ai pas osé les manifester, pensant qu’avant l’Assemblée cela n’était d’aucune utilité, dès lors que d’autres avaient dit ou bien diraient mieux que moi ce que je ressentais, et aussi par le fait que de meilleurs que moi retenaient leur parole ou bien choisissaient opportunément de se taire. Je n’ai pas non plus voulu prendre la parole à cette Assemblée car la règle des 5 minutes de parole qui est très probablement nécessaire dans ces situations (je ne la remets pas en cause) est par trop contraignante pour beaucoup. Il est vrai que ce que j’ai lu et entendu ces derniers temps m’ont quelque peu décomplexé.

Je suis moi-même diplômé en Théologie, en Philosophie et en Histoire, mais mon existence assez périphérique fait que je n’ai que peu de part et donc d’informations sur les enjeux très complexes de notre situation canonique. Je vous prie donc de pardonner mes approximations éventuelles.

« Vive la liberté !  La liberté ou la mort !» ai-je entendu crier au cours de cette noble Assemblée Générale
J’essaierai d’être méthodique et concis.

Depuis le début de cette crise, je me trouve convaincu du fait qu’elle est d’abord une manifestation d’une crise plus générale et plus profonde qui concerne toute l’Orthodoxie, c’est-à-dire toutes les juridictions de l’EO dans leur ensemble. Il n’y a pas que la question de la territorialité, mais aussi celle de l’autorité, de la conciliarité. D’une manière générale,

je suis de ceux qui pensent que le fonctionnement des Eglises Orthodoxes est devenu vraiment obsolète et décalé au regard des exigences et des enjeux de notre temps. L’eschatologie constitutif de notre belle Tradition nous sert trop souvent de défausse, justifiant un pragmatisme assez souvent catastrophique comme la situation paradoxale de l’EO en Occident le manifeste. Je dis « nous » car nous sommes tous les baptisés bien évidemment tous responsables, et pas seulement tel ou tel évêque, mais dans ce pays, l’AEOF porte à mon avis une responsabilité particulière dans cet état de fait. Cela a déjà été dit et écrit par plusieurs, je ne le développerai donc pas. Je veux juste attirer votre attention sur le fait que ce signe, ce symptôme, est révélateur d’une situation qui n’est pas juste, et qui doit donc, qui peut donc (surtout) être rectifiée.

N’étant moi-même qu’un simple prêtre assez ignorant, il serait présomptueux de ma part de proposer des solutions à une problématique aussi difficile, mais depuis les pères Sophrony ou Cyrille hier, jusqu’au métropolite Amphiloque aujourd’hui, plusieurs ont montré mieux que je ne le ferais qu’il fallait avancer coûte que coûte sur ce chemin d’une nouvelle « symphonie » des Eglises sans rien changer au corpus théologique de la Tradition de l’Eglise, notamment dans les pays dits occidentaux. Ce sera peut-être l’ouvrage de la génération qui nous suivra, si ce n’est pas trop tard.

Comme vous peut-être, comme notre archevêque sûrement, cette dernière Assemblée Générale m’a profondément attristé. J’en suis reparti mal à l’aise.

Dès le début, assister à ces contestations procédurières un peu vociférantes, voir Mgr Jean pris à partie à la fin par tel ou telle sur un ton hystérique, cela m’a profondément gêné. Ce n’est pas ma culture, pas ma sensibilité. Où était-on ?

J’avais parfois l’impression de me trouver dans l’une de ces réunions syndicales d’enseignants auxquelles j’ai assisté jadis. Monseigneur Jean ne méritait certainement pas cela de par sa dignité d’archevêque, ni non plus de par sa qualité personnelle et humaine. Au vu d’un tel spectacle, je n’ai aucun mal à comprendre pourquoi les autres juridictions ne nous prennent pas toujours au sérieux. C’est toujours pareil, si l’Eglise ressemble au monde, comment peut-elle le sauver ? La culture de l’obéissance et de l’humilité qui fait le socle de notre pratique ecclésiale et qui nourrit certainement chacun d’entre nous ne me paraît pas être à géométrie variable à ce point.

La plupart des interventions avaient pour propos de s’opposer à la proposition de l’archevêque Jean. Soit, c’est précisément le propos d’une telle assemblée d’en débattre. Cela étant, Il me semble qu’en face d’une proposition connue de tous, lisible et concrètement réalisable, souhaitée d’ailleurs par la majorité, nous avons une vision pour le moins nébuleuse. Que voulez-vous ? Malgré toute mon attention, je ne suis pas parvenu à le discerner.

D’une part ces personnes ne souhaitent pas quitter l’archevêché comme ils le pourraient sans difficulté mais d’autre part ils admettent qu’il soit dissout puisqu’ils adhèrent à la vision du Phanar (tel le locum tenens d’une cathédrale qui n’en sera plus une). D’une part vous voulez que l’archevêché perdure mais d’autre part vous savez qu’il n’aura plus de réalité ni d’authenticité canonique : une coquille vide en somme. D’une part vous désirez que l’identité de l’archevêché subsiste vaguement au travers de rassemblements culturels ou intellectuels, ou sous la forme d’un vicariat dont je cherche en vain l’équivalent dans l’ecclésiologie byzantine (en revanche, la tradition latine jusqu’à l’époque contemporaine en abuse), d’autre part vous ne voulez surtout pas d’un retour naturel de l’archevêché des Eglises russes (appellation que j’aimerais voir changer moi aussi) à l’Eglise russe dont il est issu selon la volonté de son fondateur, le Métropolite Euloge de bienheureuse mémoire, lorsque les conditions en seraient réunies. D’une part vous dites souhaiter que l’archevêché vive envers et contre tout, d’autre part vous semblez bien admettre et même parfois souhaiter son élimination. Au sortir de cette assemblée, j’avais vraiment le sentiment que vous vouliez sa peau!

D’une part vous paraissez désirer que nous demeurions « toujours ensemble », et d’autre part vous paraissez ignorer qu’il n’est qu’une façon de demeurer ensemble selon l’Eglise et non selon le monde, c’est d’être rassemblés dans l’unité autour de l’évêque qui est l’icône du Christ. Je n’en connais pas d’autre, mais j’ai peut-être manqué un chapitre de ma formation théologique.

J’ai cru comprendre que n’ayant aucune solution lisible et réaliste à proposer à la crise que nous traversons, les opposants à Mgr Jean demandaient essentiellement du temps. Qu’il me soit permis de m’étonner dès lors que celui-ci vient de faire l’objet d’une mise en congé canonique unilatérale. Du temps pour que l’archevêché se délite encore plus sans doute. Du temps pour que nous nous trouvions sans pasteur sans direction et bien forcés d’admettre le fait de notre éradication ? Du temps alors que les paroissiens me demandent régulièrement à juste titre jusques à quand ce bazar va-t-il encore durer ? Certains peut-être s’en réjouissent, pas tous.

J’ai été assez frappé d’entendre la dernière intervention de cette Assemblée disant à Mgr Jean qu’il n’avait qu’à partir, mais « laissez-nous le diocèse. » Je me trompe peut-être mais à mon sens, en plus d’un culot certain (ça n’a pas l’air d’être votre problème), ce type de réflexion d’une fidèle à son évêque témoigne d’un paradigme assez éloigné du sens de l’Eglise dans l’EO. Ce propos est absurde puisque sans l’évêque, il n’y a plus de diocèse, et cela d’autant plus qu’à ma connaissance, ce diocèse a été aboli en tant que tel par le synode patriarcal.

Et surtout, laissez-nous le diocèse, certes, mais pour en faire quoi ? Pour aller demander l’hospitalité au patriarcat roumain ? Alors là, je crois rêver. Je ne suis pas d’origine russe et j’ai beaucoup d’estime pour l’Eglise roumaine mais le fait que certains envisagent sérieusement d’intégrer un patriarcat hyper national qui se comporte en aumônerie pour son émigration, où les laïcs n’ont aucun droit de parole, et dont la plupart des fidèles détestent d’ailleurs cordialement les Russes (je l’ai entendu 50 fois), me laisse effectivement rêveur quant aux bricolages acrobatiques auxquels on est prêt pour éviter Moscou. La dernière fois que la Roumanie a accordé son hospitalité canonique, c’était pour donner une légitimité ecclésiale à l’ECOF. Excellente référence… Je me suis demandé si le but n’était pas d’ailleurs finalement de « faire notre truc à nous ».. Si certains ont visiblement une peur bleue d’une Eglise qui a surmonté 70 ans de communisme au prix de millions de saints martyrs, personnellement, j’ai surtout peur d’une ènième juridiction deutéro-canonique messianico-idéaliste, même si elle est dans l’air du temps.


TSM, tout sauf Moscou, c’est l’axe véritable de votre démarche.. Je l’ai compris tout récemment, n’ayant pour ma part jamais eu à me plaindre de l’Eglise russe pour laquelle j’ai une grande admiration, dès lors que je n’oublie pas ce que vous semblez oublier, qu’une Eglise ce n’est pas que des prélats. C’est surtout des fidèles vivants et défunts, des prêtres, des anonymes… C’est là un oubli bien compréhensible, dès lors que le Patriarcat Oecuménique est en effet essentiellement une Eglise de prélats. Ce qui explique qu’il se démène (avec la bénédiction du Département d’Etat américain qui l’entretient et le protège à ses fins stratégiques), pour conquérir ce qui lui manque : un territoire et un peuple. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les délégués de Constantinople en Ukraine qui nous l’ont montré récemment, en compagnie des autorités nationales (et nationalistes) locales ainsi que du représentant d’un Etat américain très actif dans l’une des nombreuses régions du monde où les USA n’ont rien à faire. J’ai compris récemment à quel point vous déplorez que la guerre froide soit terminée depuis trente ans, usant des mêmes clichés qui avaient cours à propos de la Russie sous Brejnev.

En cela, vous êtes sans doute en phase avec la pensée ordinaire nourrie du lait de l’AFP ou de Reuters dont les experts nous expliquent que la Crimée n’a jamais été russe comme le Kosovo n’a jamais été serbe. J’aurais moi-même pu penser la même chose si je n’avais osé me cultiver et voyager un peu pour découvrir que la Russie n’est pas le pays du diable ni l’Eglise russe l’antichambre de l’enfer. Peut-être qu’une telle animosité viscérale envers l’Eglise russe est constitutive de l’identité familiale ou personnelle de certains, je ne sais. Je respecte bien évidemment le passé de chacun. Ce que je sais en revanche, c’est que lorsque j’entends parler d’ingérence russe, il me revient toujours cette expérience d’une Assemblée Générale où j’avais voté blanc lors d’une élection d’archevêque qui avait été littéralement confisquée à distance par le Phanar avec un mépris extraordinaire envers la conciliarité particulière à notre diocèse et dont on parle tant. Une liste de trois personnes nous avait été imposée au dernier moment, dont le seul point commun était d’être ukrainiens, à tel point que je m’étais demandé si le propos véritable était d’avoir le meilleur évêque ou bien tout simplement d’embêter l’Eglise russe, comme fin en soi. Avec les résultats que l’on a vus.

Lorsque j’étais au Canada, j’ai échangé avec des prêtres de l’EHF qui ne m’ont pas paru plus malheureux que cela d’être sous l’homophore du PM, mais c’était peut-être des espions (sourire). Je puis comprendre ceux qui souhaitaient rester fidèles au Patriarcat Œcuménique en tout état de cause. C’est un vrai choix. Ils sont cohérents à tous égards, et rejoindront de toute façon ses métropoles nationales. Je comprends beaucoup moins les nombreuses personnes qui ont souhaité avec beaucoup de détermination que notre archevêché perdure en tant que tel, et qui militent contre la seule solution canonique sérieuse et réaliste.


« Vive la liberté ! » ai-je entendu crier au cours de cette noble Assemblée. Cela aussi, je m’en méfie.
« La liberté ou la mort », criaient les révolutionnaires, juste avant d’établir la Terreur. « Liberté, liberté chérie », chantaient les soldats de l’an II dont l’armée était une conscription forcée de 300 000 hommes. En son temps et avant beaucoup d’autres, mon saint patron nous a dûment répété que la liberté chrétienne est oblative, dans une perspective inversée (Ad Thalassium), ce que je veux bien croire quatorze siècles après, en nos temps où tout veut m’inviter à satisfaire mes envies et à réaliser ma volonté pour le bien de mon ego et la mort de mon âme.

A ce titre, je me demande s’il n’est pas quelque contradiction pernicieuse à la racine de cet archevêché si fier de son Ecole historique à juste titre, dont on oublie d’ailleurs souvent en se l’appropriant qu’une grande partie de ses représentants étaient des fidèles du PM (Krug, Ouspensky, Schmemann, etc…).. Je veux dire simplement que cette situation révèle comme il est difficile de ne pas basculer dans un malentendu dès lors que certains s’attendent à de la liberté et d’autres à de l’autorité. Il faut savoir. Du coup, personne n’est content. J’ai bien compris que cet archevêché a su être pour beaucoup (pour moi aussi) le ferment prophétique d’une ecclésialité renouvelée qui est sans doute nécessaire, j’ai moi-même toujours partagé cet enthousiasme. Ce n’est en tout cas pas dans les paroisses américaines du Patriarcat Oecuménique qui croulent sous les dollars, où tout le monde est assis sur ses bancs bien alignés pour suivre la liturgie en sono (notamment les plus riches aux premiers rangs), qu’on me l’a inspiré.

A propos de notre archevêque Jean, un ami m’a fait remarquer qu’il était victime de ce que les sots reprochent systématiquement à celui qui préside. S’il décide pour avancer, on lui reproche d’être totalitaire, et s’il consulte et atermoie, on lui reproche de ne pas avancer. C’est classique. Il n’est pas impossible que vous parveniez à le décourager et qu’il jette l’éponge comme vous paraissez le souhaiter. C’est en tout cas l’impression que la fin de la récente Assemblée m’a donnée. Si vous y parvenez, vous vous chargerez du fardeau d’une responsabilité que je ne vous souhaite pas.

Je me doute bien que vous vous dites « Mais c’est qui ce petit prêtre rural bas-breton qu’on ne connaît même pas qui nous fait la leçon, il n’a qu’à aller à Moscou et basta ! »

C’est en effet probablement ce que je vais faire, ou que je ferai si cette situation devait durer indéfiniment. Je n’ai pas besoin que le p. Jivko Panev m’explique patiemment une fois de plus avec sa pédagogie coutumière ce que tous devraient savoir, qu’on est pas dans l’Eglise sans une Eglise.

Je ne doute pas que rien ne changera dans ma vie paroissiale, que personne ne viendra m’opprimer ou me terroriser, et que mes seuls ennemis resteront mes passions. Cependant, je préfèrerais de loin que ce ne soit pas seul et surtout de moi-même. Qu’on ne se méprenne pas, j’écris « vous » à des personnes qui se reconnaîtront ou pas, que je ne connais pas car je connais peu de monde, mais que je n’ostracise pas car c’est un peu d’une manière abstraite que je m’adresse à vous. Vous êtes certainement d’excellentes personnes et de meilleurs pasteurs que moi. Il est probable que si nous célébrions ensemble, nous nous aimerions dans une même foi dans le même Sauveur. Je ne veux donc nullement dramatiser cette situation et j’ose espérer que ce qui nous divise n’est pas aussi grand que ce qui nous relie.

+ prêtre Maxime Lediraison
Communauté Sainte-Anne

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Septembre 2019 à 11:06 | 18 commentaires | Permalien

2.000.000 de kilomètres jusqu'à l'amour, l'itinéraire d'un Allemand vers l'orthodoxie
Le livre "2.000.000 de kilomètres jusqu'à l'amour. L'Odyssée d'un pêcheur" de Klaus Kenneth vient de paraître à Moscou, aux éditions Nikea/Никея

C'est depuis longtemps un best seller dans le monde entier. L'auteur s'est rendu à Moscou pour présenter son ouvrage, traduit dans 12 langues dont le français, il visitera également Saint Saint-Pétersbourg.

Cet écrivain allemand a connu dans sa jeunesse des turbulences, il a été D.J. , a longuement vécu en Inde, est resté six heures dans un état de mort clinique. Il s'est fait moine bouddhiste. Enfin, sa difficile recherche l'a amené à l'orthodoxie. Il vit actuellement en Suisse, voyage beaucoup, a des activités de mission et de bienfaisance.

2.000.000 de kilomètres jusqu'à l'amour, l'itinéraire d'un Allemand vers l'orthodoxie
Klaus Kenneth vit une enfance sans amour.

Il naît en mai 1945 dans l’actuelle Tchéquie, pendant l’occupation nazie. Son père est chef d’orchestre, sa mère est chanteuse d’opéra et il a deux frères aînés. «Ma vie a commencé par la destruction et la haine», se souvient l’Allemand. Son père abandonne sa famille alors qu’il est tout jeune. Sa mère, qui perd tout à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le bat régulièrement jusqu’au sang. Dans sa détresse, elle abandonne Klaus à 14 ans au sein d’une institution catholique allemande. Le prêtre qui l’héberge le violera pratiquement tous les soirs durant sept ans, témoigne-t-il.

Son talent musical lui permettra de devenir disc-jockey en soirée, puis chanteur-guitariste et batteur dans un groupe de rock. Avec «The Shouters», il pouvait crier et extérioriser la haine qu’il avait en lui. Haine du monde, de l’Eglise, des lois, de lui-même. Klaus, qui avait été sans cesse rejeté et exclu, connaît enfin le succès. En quête d’amour et de reconnaissance, il multiplie les expériences de sexe, drogue et rock-n-roll. Mais toutes ces aventures ne suppriment pas la solitude qu’il éprouve, si bien qu’il tente même de se donner la mort.

A partir de mai 68, Klaus participait aux révoltes estudiantines à l’Université de Tübingen, et plus tard à celle de Hambourg. «On avait brûlé des pneus et empêché les profs d’entrer en classe, raconte-t-il. Avec le slogan ‘détruis tout ce qui te détruit’, on voulait s’opposer aux lois qui ne sont là que pour punir tout le temps». Aujourd’hui, l’ex-hippie a des propos très critiques face au mouvement flower-power de l’époque. «En détrônant Dieu, ils ont fait bien plus de morts que les Guerres Mondiales réunies. Ils ne tuaient pas les corps, mais les

2.000.000 de kilomètres jusqu'à l'amour, l'itinéraire d'un Allemand vers l'orthodoxie
A travers le monde

Bannissant d’office le christianisme, qui l’a trop fait souffrir, il va sillonner le monde pendant plus de douze ans. «L’islam ne m’a pas convaincu: personne ne parle d’amour dans le Coran. Et il n’y a pas de Père». Il poursuit sa quête en Inde, où il étudie pendant cinq ans la Bhagavad-Gita. «Dans l’hindouisme, la volonté de ‘détruire les pécheurs’ me posait problème. Et la réincarnation n’a pas de sens pour moi. Si elle est comme une seconde chance, qui aurait voulu se réincarner en Staline ou Hitler?»

Lire aussi COMMENT UN FRANCAIS A DEMENAGE A IVANOVO ET TROUVE UN SENS A SA VIE : L’HISTOIRE DE JEAN-MICHEL COSNIEAU

Il continue par le Tibet et la Thaïlande pour découvrir le bouddhisme, trois années durant. «Quand j’ai atteint le nirvana, il m’est apparu comme un vide, où il y avait des démons. Comme je n’avais pas encore le Christ, j’ai paniqué et j’ai dû partir», évoque-t-il. Lors de sa première rencontre avec Mère Teresa de Calcutta, la religieuse lui a fait comprendre que la vérité qu’il cherchait n’était pas un objet, mais quelqu’un. Ce n’est qu’en 1981, lors d’une prise d’otage par les FARC en Colombie, où il évitera de justesse l’exécution, qu’il ne doute plus de l’existence de Dieu.

2.000.000 de kilomètres jusqu'à l'amour, l'itinéraire d'un Allemand vers l'orthodoxie
Une vraie rencontre: «On peut s’en sortir, grâce à Dieu!»

Il faudra encore quelques années à Klaus Kenneth pour faire, dit-il, «une vraie rencontre avec Jésus». Cela nécessitera entre autres un exorcisme de la part du pasteur protestant Maurice Ray. Puis des rencontres régulières avec son amie d’enfance Ursula, et le Père Sophrony, basé en Angleterre, qui vont l’amener à son baptême orthodoxe en 1986 à Chambésy (GE). C’est dans cette confession que Klaus découvre l’humilité, un remède nécessaire après tant d’années où il cherchait à plaire et briller devant les autres.

«J’ai parcouru des millions de kilomètre pour trouver l’Amour, alors que le plus difficile a été les trente centimètres qui séparent ma tête de mon cœur», s’émerveille-t-il. «Lorsque j’ai pris conscience de cet ‘Amour incarné’, je suis allé trouver mon père, ma mère et mon prêtre pédophile, et je leur ai tout pardonné». Depuis, il n’a plus jamais eu peur. «Mon travail aujourd’hui, c’est de dire: Allez à l’église! Non pas pour juger les prêtres, mais pour rencontrer Dieu. Car il y est vraiment!» Son témoignage est très simple: «On peut s’en sortir, grâce à Dieu!», clame celui qui a vu 25 fois la mort de très près.

Klaus Kenneth prend sa retraite en 2005, après avoir enseigné une vingtaine d’années comme professeur de langues à Fribourg et en Gruyère. Actuellement, il vit en région fribourgeoise avec sa femme Nikica. Il voyage régulièrement dans toute l’Europe afin de donner des conférences sur son expérience de vie hors du commun...
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Lire aussi Jean-François Thiry :« En Russie, on a plus de temps pour entrer en communion avec le mystère »

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Septembre 2019 à 01:49 | 1 commentaire | Permalien

Le patriarche Cyrille à propos de la réunification des trois branches de l’Eglise russe
"...A partir du XVIIIe siècle l’agnosticisme commence, dans les esprits de l’intelligentsia russe, à évincer la foi chrétienne. Les intérêts politiques et idéologiques se mettent à refouler la Vérité Divine. C’est alors que commence la déperdition du peuple qui débouche sur la révolution et la guerre civile. C’était il y a longtemps, et il peut sembler que cela concerne nos aïeux et que nous ne sommes pas impliqués. Notre peuple doit prendre conscience de ces terribles événements. L’idéologie et la politique ont divisé le peuple, le pays. Un nombre immense de russes orthodoxes ont dû prendre les chemins de l’exil. L’exode russe a miné les forces spirituelles et intellectuelles de la nation. Il a fallu plusieurs décennies pour reconstituer ce qui a été perdu à cause de cette catastrophe qui a ébranlé toutes nos vies.

Les séquelles de cet exode continuent jusqu’à présent à exister. L’Eglise orthodoxe russe, elle aussi, s’est retrouvée divisée. Des russes émigrés ont crée en Serbie au début des années 20, l’Eglise orthodoxe russe hors frontières. D’autres fidèles, partisans du métropolite Euloge ont constitué le futur Archevêché qui s’est placé sous l’autorité du patriarcat œcuménique (1931). Une troisième partie de l’émigration est restée fidèle au P.M.

Cette division était l’expression de toutes les contradictions politiques qui ont conduit le pays à la révolution. Le rêve le plus cher était l’union de l’Eglise russe en dehors du pays avec ceux qui y étaient restés.

Un miracle s’est produit en 2007 et, par la grâce de Dieu, l’Eglise orthodoxe russe s’est unie avec l’Eglise orthodoxe russe hors frontières. Cette union a été solennellement proclamée à la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou. De nombreux émigrés sont malgré tout restés fidèles à l’archevêché Daru, au patriarcat de Constantinople. Cet état de choses a perduré jusqu’à nos jours.

Le 14 septembre 2019 s’est produit un évènement que l’on peut considérer comme étant historique. Qui peut devenir historique car bien des choses restent à accomplir pour que les résultats de cette décision deviennent manifestes. Pour commencer, Monseigneur Jean, responsable de l’Archevêché Daru, m’a envoyé une lettre souhaitant que cette entité s’unisse avec l’Eglise orthodoxe russe. Cet évènement remarquable s’est produit le jour de l'Indiction, début de la nouvelle année ecclésiastique.

En prenant connaissance de cette lettre j’ai compris que ce geste de Mgr Jean est d’une immense portée. En effet, la mise en œuvre de ce souhait mettrait fin à la division de l’Eglise russe à l’étranger. La lettre est symboliquement datée du premier jour de la nouvelle Indiction. La possibilité devient réelle d’une unité complète de l’Eglise dans la patrie avec celle qui se trouve à l’étranger.

Nous n’avons physiquement pas pu réunir l’ensemble des membres du Saint Synode, nous avons donc organisé une téléréunion du Synode. J’ai pu m’entretenir avec chacun de ses membres, chacun a exprimé son chaleureux assentiment. « Ce n’est pas un simple vote, c’est le vote de toute notre âme », ont-ils tous dit. Telle est bien la réalité ! Le rétablissement de l’unité de notre Eglise ne peut laisser indifférent aucun orthodoxe de notre pays, indépendamment de son appartenance ethnique.

Il va de soi que j’ai satisfait la demande de Monseigneur Jean. Par sa décision le Saint Synode réunit toutes les paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale avec la Mère Eglise. Il ne s’agit pas là d’une simple décision administrative, c’est un geste qui met fin au drame de la révolution, de la guerre civile, de la division de notre peuple qui a vécu des temps troubles, des persécutions et de terribles secousses.

Nous pouvons désormais nous considérer comme un peuple uni au sein de l’Eglise orthodoxe russe réunifiée."

Gloire à Dieu ! Amen !

Extrait de l’homélie prononcée le 15 septembre à l’église Sainte Olga à Moscou
Texte in extenso + VIDEO

Traduction " PARLONS D'ORTHODOXIE"


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Septembre 2019 à 15:40 | 8 commentaires | Permalien

Le patriarche Cyrille: "Grâce au souhait de Monseigneur Jean, l'Eglise russe est définitivement redevenue unie"
A la fin de la divine liturgie célébrée le 15 septembre en l'église Sainte Olga à Moscou le patriarche Cyrille a commenté la décision de Monseigneur Jean, responsable de l'archevêché de l'Europe de l'ouest, de son clergé et de ses paroisses quant à leur union avec l'Eglise orthodoxe russe

A regarder absolument >>>VIDEO

"Hier, le 14 septembre, jour de l'Indiction, début de la nouvelle année ecclésiastique, un événement remarquable s'est produit: l'archevêque Jean m'a fait connaître son souhait de rallier l'Eglise orthodoxe russe. Ce souhait met fin à la division de la dernière partie de l'Eglise russe qui jusqu'à présent était restée dans l'isolement. La tragédie de la révolution, de la guerre civile et de la division de notre Eglise, de notre peuple a pris fin". Lien

2016 à Ste Geneviève des Bois : Visite patriarcale à l'occasion de la Consécration de la Cathédrale orthodoxe russe
Le patriarche Cyrille: "Grâce au souhait de Monseigneur Jean, l'Eglise russe est définitivement redevenue unie"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Septembre 2019 à 18:07 | 21 commentaires | Permalien

Le Saint-Synode a reçu dans l’Église orthodoxe russe le chef de l’Archevêché des églises de tradition russe en Europe occidentale, ainsi que les clercs et les paroisses qui souhaitent le suivre
Le 14 septembre 2019, le Saint-Synode a examiné la requête de l’archevêque Jean (Renneteau), chef de l’Archevêché des églises de tradition russe en Europe occidentale, qui faisait part du désir de la majorité des clercs et des paroisses de l’Archevêché de maintenir l’existence de celui-ci en rejoignant la juridiction de l’Église orthodoxe russe. Il demandait à entrer en communion canonique et en union avec le Patriarcat de Moscou, avec les membres du clergé et les paroisses qui souhaiteraient le suivre.

L’archevêque Jean informait aussi qu’aurait lieu prochainement une assemblée des représentants de ces paroisses, qui adresseraient à Sa Sainteté le patriarche et au Saint-Synode leurs propositions concernant la forme canonique de leur organisation.

Les membres du Saint-Synode, ayant délibéré par moyens de liaison à distance, ont pris les résolutions suivantes procès-verbal n° 122

• Accepter Son Éminence l’archevêque Jean (Renneteau) dans la juridiction du Patriarcat de Moscou avec le titre « de Doubna », ainsi que tous les membres du clergé placés sous sa direction et les paroisses qui en exprimeront la volonté.

• Confier à l’archevêque Jean de Doubna la direction des paroisses susmentionnées.

• A réception de la requête de l’assemblée des représentants des paroisses, déterminer également la forme canonique de leur organisation, partant des particularités historiques de son mode de direction diocésain et paroissial, ainsi que des traditions liturgiques et pastorales établies par le métropolite Euloge, qui tenaient compte des conditions d’existence de l’entité ecclésiastique dont il était à la tête en Europe occidentale.

L’archevêché des églises de tradition russe en Europe occidentale fut fondé en 1921, lorsque la Direction temporaire des églises russes en Europe occidentale fut confiée à Son Éminence l’archevêque Euloge (Gueorguievski), suivant un décret de saint Tikhon, patriarche de Moscou et de toute la Russie, du Saint-Synode et du Haut Conseil ecclésiastique.

Tenant compte des circonstances historiques, en 1931, les paroisses dirigées par le métropolite Euloge furent accueillies temporairement dans la juridiction du Patriarcat de Constantinople en qualité d’exarchat, le métropolite Euloge soulignant qu’il « s’agissait seulement d’une interruption temporaire des rapports administratifs officiels » jusqu’au moment « où l’autorité ecclésiastique centrale reconnue de tous et des conditions de vie normales pour l’Église orthodoxe russe seraient rétablies ».

En 1945, le métropolite Euloge et deux de ses vicaires, l’archevêque Vladimir et l’évêque Jean, prièrent Sa Sainteté le patriarche Alexis I de Moscou et de toute la Russie de les recevoir avec leurs paroisses dans l’unité canonique de l’Église orthodoxe russe. Le 7 septembre 1945, le Saint-Synode décréta : « Ayant remercié le Seigneur Dieu, considérer le métropolite Euloge et ses vicaires – l’archevêque Vladimir et l’évêque Jean – avec l’ensemble des 75 paroisses, comme réunis à l’Église-mère et reçus dans la juridiction du Patriarcat de Moscou, et conserver à l’avenir l’Exarchat des églises d’Europe occidentale dans ses frontières existantes, le métropolite Euloge à leur tête en tant qu’exarque du Patriarcat de Moscou, sur les bases exposées dans les Statuts dirigeants de ces églises. »

Cependant, après la mort du métropolite Euloge, en 1946, une partie importante du clergé et des fidèles décidèrent de revenir dans la juridiction du Patriarcat de Constantinople.

Le 27 novembre 2018, le Synode du Patriarcat de Constantinole a pris la décision de dissoudre l’Archevêché.

Le 14 septembre 2019, l’archevêque Jean (Renneteau), dirigeant de l’Archevêché, a adressé à Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie la requête susmentionnée, informant que la majorité des votants, clercs et laïcs, de l’Assemblée extraordinaire de l’Archevêché, « avaient exprimé leur soutien au projet de rattachement canonique au Patriarcat de Moscou, élaboré pendant les réunions de la commission mixte », qui a travaillé durant l’année 2019.

Dans la même lettre, l’archevêque Jean demandait de l’accueillir avec les communautés correspondant à la majorité des votants à l’assemblée « dans la communion canonique et l’union avec le Patriarcat de Moscou pour assurer la continuité de la vie ecclésiale, liturgique et sacramentelle de l’Archevêché des églises de tradition russe en Europe occidentale. »

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P.O. met en ligne une photo du bureau de Monseigneur Jean. Nous y voyons de gauche à droite Mgr Jean lui-même, le patriarche Cyrille ainsi que mère Marie Skobtsov qui a toujours voulu revenir en Russie.
Le Saint-Synode a reçu dans l’Église orthodoxe russe le chef de l’Archevêché des églises de tradition russe en Europe occidentale, ainsi que les clercs et les paroisses qui souhaitent le suivre

Une biographie de l’archevêque Jean de Doubna

L’Archevêque Jean (nom civil Jean Renneteau) est né le 13 novembre 1942, à Bordeaux, France.

Il a fait ses études à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris et a été le disciple du Père Sophrony (Sakharov).

En 1974, il a été ordonné prêtre par l’archevêque Georges (Tarassov) et a été pendant de longues années responsable de l’émission de télévision "Orthodoxie" sur France 2.

Par la suite, il a été nommé recteur de la paroisse orthodoxe francophone Sainte-Catherine-Sainte-Trinité à Chambésy-Genève, qu’il a desservie pendant près d’une quarantaine d’années.

Le 13 février 2015, le Saint Synode du Patriarcat œcuménique, sur proposition de Sa Sainteté le Patriarche œcuménique Bartholomée, a élu à l’unanimité le Révérend Archimandrite du trône œcuménique Jean (Renneteau) évêque de Charioupolis, auxiliaire du Patriarche, et l’a mis à la disposition de l’Exarchat patriarcal des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale.

La cérémonie du petit et grand Message du nouvel évêque Jean de Charioupolis a eu lieu le 3 mars 2015 dans l’église patriarcale de Saint-Georges du Phanar à Istanbul.

Son ordination épiscopale a eu lieu, le 15 mars 2015, en l’église stavropégique Saint-Paul du Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Chambésy (Genève).

Le 28 novembre 2015, sur décision du Saint Synode du Patriarcat œcuménique, l’évêque Jean de Charioupolis a été désigné locum tenens de l’Exarchat de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale.

Le 28 mars 2016, l’Assemblée Générale extraordinaire de l’Archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale a désigné Son Excellence l’évêque Jean de Charioupolis pour l’élection canonique du futur archevêque par le Saint Synode du Trône Œcuménique.

Le 22 avril 2016, le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique a entériné son élection canonique et l’a élevé au rang d’Archevêque-Exarque de l’Exarchat des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale.

Un exarchat est un ensemble ecclésial important qui se trouve en dehors des limites de son patriarcat d’origine. L’exarque représente le patriarche sur son territoire ; il peut avoir sous son autorité plusieurs diocèses. L’exarque dépend directement du patriarche. Par exemple, dans le cas de l’exarchat des Églises orthodoxes de tradition liturgique russe en Europe occidentale, l’archevêque Jean qui vient d’être élu est directement sous l’autorité du patriarche Bartholomée.

Ainsi le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des Eglises orthodoxes de France, ne peut pas intervenir dans les affaires internes de l’exarchat.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Septembre 2019 à 16:04 | 13 commentaires | Permalien

Une décision du Saint Synode de l'Eglise orthodoxe russe et un Communiqué du Bureau de l’Archevêque JEAN
Le 14 septembre 2019 les membres du Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe ont pris la décision suivante après l’avoir discutée

Accepter Son Éminence l’archevêque Jean (Renneteau) dans la juridiction du Patriarcat de Moscou avec le titre « de Doubna » ainsi que tous les membres du clergé et les paroisses se trouvant sous sa direction qui souhaiteraient le suivre.

Le texte intégral en français sera mis en ligne sous peu

Communiqué du Bureau de l’Archevêque du 14 septembre 2019

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Septembre 2019 à 15:00 | 8 commentaires | Permalien

Mgr Antoine, exarque du patriarche, a reçu le responsable du Bureau central des cultes du Ministère de l'intérieur  
Le vendredi 13 septembre 2019 Mgr Antoine, métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale, a reçu  Monsieur Clément Rouchouse, responsable du Bureau central des cultes du Ministère de l'intérieur, entré en fonctions en été 2019, ainsi que par son adjoint.

La rencontre a eu lieu quai Branly, au Centre spirituel russe. Y assistaient le père Maxime Politov, secrétaire de l’administration diocésaine, ainsi que le père Alexandre Siniakov, secrétaire de l'ACOR. Monsieur Rouchouse a parlé des spécificités inhérentes aux relations entre l'Etat et les associations religieuses en France.

De sa part Monseigneur Antoine a rappelé l'histoire de la présence de l'orthodoxie russe dans le pays, a expliqué les objectifs de l'exarchat nouvellement constitué en France. Il a parlé des activités du Centre spirituel russe et des offices à la Cathédrale de la Trinité.

M. Rouchouse a précisé que c'est depuis 1905 que le Ministère de l'intérieur est en charge des relations de l'Etat avec les associations religieuses.

Un échange de cadeaux a eu lieu entre les deux interlocuteurs. Lien
Mgr Antoine, exarque du patriarche, a reçu le responsable du Bureau central des cultes du Ministère de l'intérieur  

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Septembre 2019 à 19:43 | 0 commentaire | Permalien

Un navire à la coque trouée de brèches dans un océan de passions
J'envoie à P.O. un texte largement diffusé en français et en russe du père Vladimir Zelinsky. Le père Vladimir s'y adresse à l'Assemblée générale de l'archevêché réunie le 7 septembre. Les résultat du scrutin qui s'est tenu à l'Assemblée rendent ce texte encore plus d'actualité: la majorité du clergé et des laïcs se sont prononcés pour l'adhésion au patriarcat de Moscou. (104 ont répondu oui /soit 58,1% des votes exprimés valables)

La question se pose: comment doivent agir maintenant les recteurs des paroisses et les fidèles? Qui saura trouver une issue à cette impasse: soit les recteurs doivent se comporter comme le font les capitaines des vaisseaux en perdition, soit c'est aux paroissiens d'assumer l'initiative. Le père Vladimir estime que le chaos et le morcellement risquent de submerger l'archevêché. Il analyse la situation dans sa paroisse.

Le 8 septembre une réunion paroissiale présidée par l'archevêque Jean s'est tenue à la cathédrale Daru. Sur 80 ( 9 personnes sont contre le projet de rattachement MP) et 71 se sont prononcés pour un ralliement au patriarcat de Moscou. Pourquoi ne pas joindre le geste à la parole? L'archevêque Jean a bien reçu du Phanar une lettre dimissoriale.

Un paroissien de la cathédrale

Lettre aux participants de l’Assemblée Générale

Votre Eminence, cher Vladyka!

Chers confrères, frères et sœurs,

Je demande pardon à notre Assemblée pour mon absence pour les motifs de santé (les conséquences d'une brûlure). Mais j'accorde, comme j’espère, aussi mon confrère le père Lazare Lenzi, un soutien total à notre Archevêque Jean et je dois expliquer encore une fois les raisons de mon choix. Encore une fois, exactement parce que personne n’a prêté l’attention au message que j’essayé de porter auparavant. Toutes les discussions sur le destin de notre Archevêché ne sortent pas de la zone francophone ou anglophone, je dirais même francocentriste. L’Italie avec ses paroisses « historiques » ou formées récemment n’est jamais mentionnée.

J’ai été ordonné prêtre il y a juste 20 ans, le 5 septembre 1999, par Monseigneur Serge (Konovalov), de bienheureuse mémoire, pour la paroisse de Sanremo d’où j’ai été presque immédiatement chassé par le conseil paroissial. A ce temps-là je me suis trouvé dans le vide dans ma ville Brescia où j’ai habité et enseigné à l’Université locale depuis 1991. Très vite j’ai réussi à trouver une église catholique disponible à m’accueillir sous son toit. J’ai commencé à célébrer et ma communauté s’est remplie des émigrés de l’Europe de l’Est, surtout des ukrainiens. Ils pouvaient avoir des opinions différentes sur la politique de la Fédération Russe, surtout ces dernières années, mais pour eux tous (sans compter les enfants nés ici et quelques Serbes et Italiens), comme pour leurs parents et leurs grands-parents l’Eglise Orthodoxe Russe, où ils ont été baptisés, était l’Eglise tout court. Ils n’ont jamais entendu parler de notre Archevêché et je ne suis pas sûr qu’ils aient soupçonné qu’existe une telle chose comme le Patriarcat Œcuménique. Ils ont appris cette nouvelle, non sans perplexité, seulement à l’étranger. Ils m’ont dit quelques fois : vos services sont comme les nôtres, mais pourquoi nous n’entendons pas le nom de notre patriarche ? J’ai dû leur expliquer qui sommes-nous et pourquoi. Une fois, deux fois, trois fois, cela n’était pas toujours facile. Je pense que cette situation est plus ou moins typique pour toute l’Italie, pleine des ressortissants des pays de l’Est.

Après Sanremo, blessé par mon expérience traumatique, j’étais absolument libre. Il me semble qu’à l’époque mon nom ne figurait même pas dans la liste du clergé. J’aurais pu aller chez Moscou, chez les Grecs, chez l’Eglise-hors-frontière, dans n’importe quelle direction, la rue Daru m’aurait donné un congé canonique avec un sentiment de soulagement. Mais je vous dis la vérité : je n’avais aucune hésitation : je reste dans l’Archevêché. Et je peux vous assurer : si j’étais aujourd’hui le recteur à Sanremo, cette église resterait encore au sein de notre diocèse. Or, c’était la volonté de Dieu, j’en suis sûr, que je fonde une paroisse à Brescia, dans la ville devenue natale pour les gens qui habitent ici, et j’ai bien compris la leçon donnée. Maintenant j’essaie de comprendre : quelle est la volonté de Dieu pour moi et pour notre paroisse dans la situation actuelle?

Je lis attentivement toutes les discussions théologiques autour de notre choix ; les mots comme « paroisse » ou « communauté » n’entrent presque jamais dans leur vocabulaire. Les disputes se développent entre les clercs, les étudiants de St Serge ou les laïcs actifs qui font leurs beaux projets sur l’avenir de l’Archevêché et affirment que Moscou est insupportable. Comme si tous nos paroissiens avec leurs destins, leurs habitudes, leurs racines n’existent pas. Puis-je leur dire demain que nous sommes chez les Grecs désormais parce que quelqu’un situé très haut a pris cette décision pour eux ? La décision qui les coupe automatiquement de la communion dans leur pays d’origine? Ou puis-je leur dire que nous devons dédier encore une, deux, trois années à la réflexion approfondie sur notre ecclésialité en restant canoniquement personne ne sait pas bien où ? Que les auteurs des dissertations sur la « sobornost » orthodoxe au nom de la même « sobornost » me donnent un bon conseil !

Pour le moment notre paroisse « Notre Dame, la Joie des Affligés » à Brescia rassemble une barque construite avec tant d’efforts au cours de 20 ans qui a un trou dans le fond. Une bonne moitié l’a quittée tout de suite après les évènements à la fin de l’année 2018, une autre moitié se trouve en crise, car chaque fois quand nos paroissiens reviennent chez eux, ils doivent confesser qu’ils appartiennent à l’église « schismatique » aux yeux de Moscou. La nouvelle Eglise autocéphale, soit-elle bonne, canonique et glorieuse, n’est pas encore entrée dans leur horizon.

En bref, nous, en Italie, avons besoin de notre claire identité ecclésiale qui au moins soit en paix, donc, en communion eucharistique avec l’Eglise de Moscou. Quel autre choix pourrais-je faire, sinon suivre notre Archevêque ? En ce qui concerne notre autonomie, notre esprit de liberté, nos traditions, je crois que nous tous - avec la confiance à Dieu - sommes capables d’aider notre Archevêque à les défendre.

Merci de m’avoir écouté.

Vladimir Zelinsky, archiprêtre
5/IX 2019 Brescia

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Septembre 2019 à 04:35 | 3 commentaires | Permalien

L’archipel des Solovki: « C’est devenu un lieu de mémoire sans mémoires… »
L’ONG Memorial a convié un groupe de touristes sur les traces de la répression bolchevique. Parmi eux : des descendants de victimes mais aussi de jeunes blogueurs. Un voyage contre l’oubli alors que le Kremlin et l’Église orthodoxe tendent à marginaliser cette tragique page d’histoire.

Benjamin Quénelle

« C’est devenu un lieu de mémoire sans mémoires… » Le regard doux mais le ton ironique, Iouri Brodski pourrait parler des heures durant de ces îles qu’il aime tant, l’archipel des Solovki. « Un lieu unique pour voir et comprendre le monde », souffle l’inépuisable historien, 72 ans. Derrière lui s’étend l’un de ces paisibles et grandioses paysages de la réserve naturelle, ligne sans fin de pins, bouleaux, roches et mer.


Dans le nord-ouest de la Russie, nichées juste en dessous du cercle polaire dans la mer Blanche, les petites îles sont saisies par les glaces huit mois de l’année. L’été, lorsque les 900 habitants s’affairent pour accueillir les touristes au milieu des cris de mouettes, Iouri Brodski quitte son appartement moscovite et retrouve les Solovki. Il vit près du monastère, patrimoine architectural protégé par l’Unesco au cœur de l’histoire de l’archipel. « Le nœud de notre tragique passé qu’il ne faut pas oublier », insiste-t-il.

La terreur stalinienne

Créé par des moines au XVIe siècle, ce monastère aux fins bulbes boisés et aux imposantes fortifications a servi aux bolcheviques, après la révolution de 1917, de premier laboratoire du goulag. L’île avait été choisie par les communistes car, ironie de l’histoire, les moines y avaient installé au fil des siècles toutes les infrastructures qui se sont révélées indispensables pour un camp au milieu de nulle part, havre monacal transformé en enfer carcéral.

« Au-delà des nombres de détenus et de morts, il y a ces vies brisées. La terreur stalinienne a liquidé aux Solovki le meilleur de l’élite russe des années 1930. Et a créé un système d’incarcération étendu ensuite à toute la Russie de la répression. Mais le Kremlin d’aujourd’hui, héritier du système policier de l’URSS, veut oublier », se désole Iouri Brodski. Dans ses livres et visites guidées, il se bat contre les moulins du révisionnisme latent en vingt ans de pouvoir de Vladimir Poutine, ex-agent du KGB devenu président. « Le goulag est pourtant né ici, devant vous ! Merci d’être venu. Et revenez avec vos enfants. »

Lire aussi Le monastère de Solovki a publié les mémoires des prisonniers

Face à Iouri Brodski au milieu de la forêt, après une heure de route à travers les marais jusque dans l’un de ces lieux des Solovki chargés d’histoire sanglante, se tiennent une soixantaine de Russes, fatigués mais concentrés. De tous âges, issus de diverses villes de Russie et même de Sibérie, ils ont fait le voyage seuls, en groupe ou en famille. Habituellement, les touristes viennent ici pour la nature et la pêche. Ce groupe-là a été convié par Memorial, l’organisation russe de défense des droits de l’homme créée à la chute de l’URSS pour recenser les crimes du régime soviétique.

« Memorial et Iouri Brodski nous accompagnent dans notre quête sur le passé soviétique », explique parmi ces inhabituels visiteurs Valentina Parfionova, 73 ans. À Moscou, l’ONG l’a aidée à retrouver la trace de son grand-père qui, victime politique des répressions staliniennes, était passé par les Solovki puis d’autres goulags. Il a ensuite été réhabilité mais, de son vivant, n’a jamais rien voulu raconter. Iouri Brodski, aujourd’hui, aide Valentina Parfionova sur l’île à comprendre ce tragique bout d’histoire familiale.

À côté d’elle, Sergueï Prodovski, 70 ans, raconte comment il passe lui aussi une partie de sa retraite dans les archives du KGB, d’abord pour découvrir le passé de son grand-père mais surtout, désormais, pour établir les listes d’autres victimes de goulags. « Un travail sans fin. L’État devrait le faire. Mais au contraire il ne l’encourage pas, voire l’empêche », regrette-t-il.

Peu de panneaux explicatifs

Sur les Solovki, autorités religieuses et politiques ont en fait réduit au minimum les marques du souvenir. « Cela fait vingt-sept ans que je vis ici. C’est avant tout un lieu monacal », insiste l’un des trente moines encore présents aujourd’hui dans le monastère. Longtemps installé à l’intérieur, le musée du goulag a fermé, et a été déplacé dehors dans une ancienne caserne. Il rappelle bien les faits historiques mais n’immerge pas vraiment le visiteur dans le cauchemar des détenus.

Ailleurs sur l’île, il y a très peu de panneaux explicatifs et encore moins de lieux de souvenir. « Les victimes du goulag sont présentes dans nos prières. Cela suffit. Pas besoin de monument », confie ce moine rencontré dans l’enclos du monastère, très hésitant à parler à un journaliste occidental. « Nous prions pour glorifier les martyrs du goulag. Ce n’est pas la même culture que celle de Memorial qui veut se souvenir pour, au bout du compte, condamner le régime soviétique. Nos prières mènent au contraire à la réconciliation », argue le père Vse volod Chaplin, ex-porte-­parole du ­Patriarcat orthodoxe qui, influente voix conservatrice dans l’Église, vient régulièrement se recueillir aux Solovki.

Lire PO: 95 Résultats pour votre recherche : Solovki

Memorial soupçonne l’Église, aujourd’hui très proche du Kremlin, de minimaliser à des fins politiques l’ampleur des goulags. « Ça n’a duré que trente ans. Il vaut mieux oublier et se concentrer sur la spiritualité des lieux », a ainsi récemment expliqué Igor Orlov, le gouverneur de la région dont dépendent les Solovki, à un ambassadeur européen. « C’est précisément ce contre quoi on doit lutter. Contre l’oubli et l’indifférence ! », alerte Iouri Brodski, inquiet du narratif du Kremlin : ne pas nier l’existence du goulag, certes, mais ne pas le replacer dans son contexte et ne porter aucune responsabilité sur ce passé....
SUITE La Croix
L’archipel des Solovki: « C’est devenu un lieu de mémoire sans mémoires… »

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Septembre 2019 à 02:15 | 0 commentaire | Permalien

Le métropolite Hilarion a déclaré:

"L'Eglise orthodoxe russe a fait son maximum pour faciliter au plus l'adhésion de l'archevêché. Il appartient désormais à l'archevêché ou à ses paroisses de par elles-mêmes de choisir". La majorité du clergé et des laïcs se sont prononcés pour une transition sous l'omophore du P.M.
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Septembre 2019 à 12:22 | 3 commentaires | Permalien

La chorale de garçons de Konakovo, événement dans la vie de la ville
Comment un prêtre et son épouse, anciens de la Gnessine, ont transformé la vie d’une petite ville de province

1995, Konakovo est une petite ville ouvrière sur la Volga nommée « 101ème kilomètre ». Une partie des habitants de la ville travaille à la centrale électrique locale, les autres vont quotidiennement chercher un salaire à Moscou, ceux qui restent cultivent leur jardin ou pêchent le long de la Volga.

Les enfants à la sortie de l’école traînent dans les rues, abandonnés à eux-mêmes. Le foot – la bière, la bière – le foot, à la tombée de la nuit c’est l’insécurité, les bagarres.

Puis, un jour, tout change : tous les soirs après l’école, plus de foot, plus de bière, tous se rendent au foyer local et y disparaissent jusque tard dans la soirée. Entassés dans une pièce, les jeunes apprennent par cœur des textes allemands, déchiffrent des partitions, chantent des œuvres de Bach, Haydn, Strauss, Tchaïkovsky ou Moussorgsky.

La chorale de garçons de Konakovo, événement dans la vie de la ville
Tout est clair maintenant. Le prêtre Vadim Makhnovsky et sa femme Natalia Makhnovskaya ont créé un chœur.

« La situation alors était très criminogène dans notre ville, le soir il était dangereux de sortir. Quand nous avons décidé de créer un chœur professionnel d’enfants, la chose paraissait impossible. Mais les parents nous ont soutenus, ensuite le maire nous a permis d’engager des professeurs, alors a débuté une collaboration entre notre Église, les autorités locales et le gouvernement. En fait, dans notre cas, le gouvernement a reconnu à l’Église le droit d’éduquer et de former des enfants. J’espère que personne ne regrette cette décision », déclare le père Vadim.

Son épouse et lui sont des musiciens professionnels, ils se sont connus à l’Académie Gnessine. Vadim enseignait l’art lyrique, Nathalie était étudiante. Leur carrière s’annonçait brillante, mais Vadim a souhaité être ordonné prêtre. Ils ont quitté Moscou pour s’installer à « 101 kilomètres ».

Au souvenir du premier concert de leurs choristes, Natalia blêmit encore : « La scène où ils chantaient Strauss était couverte de boulettes de papier que leur lançaient les spectateurs de leur âge. » Les choristes sont restés stoïques.

Depuis, plus de vingt ans ont passé. Maintenant l’école chorale fait un tabac en Russie, parcourt l’Europe et y décroche des prix. Mais pour le père Vadim et Natalia Makhnovskaya, les plus importants sont les concerts avec orchestre symphonique dans la salle Tchaïkovsky de Moscou — imaginez, dans la plus importante salle de la capitale leur chœur de garçons interprète la Passion selon Saint Matthieu de Bach.

La chorale de garçons de Konakovo, événement dans la vie de la ville
Au début des années 2010, l’école chorale de Konakovo comptait plus de 600 choristes, un exploit pour une si petite ville. Les garçons et les jeunes apprennent le solfège, chantent et jouent dans un ensemble.

— Pourquoi est-ce que le chœur est pour les garçons seulement ?

— « Les garçons, répond le père Vadim, ont des voix angéliques. Comme l’a dit un célèbre musicien „ce sont des sonorités entendues auprès de Dieu”. Plus tard, quand ils ont 12-13 ans, leur voix mue, c’est-à-dire qu’elle change, elle devient adulte, masculine. C’est aussi le moment où apparaissent chez eux les passions, ils perdent cette voix „angélique”. Le Seigneur ôte cette beauté. C’est l’exemple célèbre de Robertino Loretti. »

Depuis 2014, l’école chorale de Konakovo dispose de nouveaux locaux dans un grand bâtiment avec de nombreuses salles de cours et même sa propre salle de concerts. Il y a plus de travail, mais le père Vadim et son épouse Natalia ont trouvé un second souffle, ils savent que les jeunes ont besoin d’eux, ils voient les résultats de leurs efforts.

Me promenant avec l’archiprêtre Vadim le long de la Volga, je lui ai posé la question :

Pourquoi avoir fait ça, prendre en charge une école, des centaines d’enfants ?

— « Je pense, a-t-il répondu prudemment, je pense que ça s’inscrit dans l’idée de renaissance de la Russie. Pour nous ce ne sont pas de vains mots, des banalités, c’est ce qui nous fait vivre. Nous avons la chance d’éduquer toute une nouvelle génération de jeunes qui seront intellectuellement et spirituellement développés. »

Interview recueillie par Alexandre Egortsev Traduction pour "PO"

Le texte compet de l’interview est disponible sur le site Rublev

La chorale de garçons de Konakovo, événement dans la vie de la ville
Un concert de la chorale de Konakovo en Allemagne

Хористы из Конакова: Как священник и его «матушка», выпускники Гнесинки, изменили жизнь провинциального города

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Septembre 2019 à 15:06 | 1 commentaire | Permalien

Une assemblée générale extraordinaire de notre Archevêché s’est tenue le samedi 7 septembre 2019 afin de discuter du devenir de l’Archevêché, en conformité avec l’article 34 des Statuts.

Même si une nette majorité s’est prononcée pour la proposition de rattachement canonique au Patriarcat de Moscou, celle-ci n’est pas suffisante en vertu de l’article 35 des statuts portant sur la validité des délibérations des Assemblée Générales Extraordinaires, qui précisent que « ses délibérations doivent être prises à la majorité des 2/3 des bulletins exprimés valables ».

<...> 104 ont répondu oui /soit 58,1% des votes exprimés valables/ : « Acceptez-vous l’acte de rattachement canonique de l’Archevêché au Patriarcat de Moscou tel qu’il est présenté dans le document publié

Le Conseil d’Administration examinera prochainement la suite à donner à la situation ainsi créée

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Septembre 2019 à 13:20 | -6 commentaire | Permalien

L'Assemblée Générale de l'archevêché s'est réunie le 7 septembre dernier. La majorité simple des délégués s'est prononcée pour la transition vers le patriarcat de Moscou.

Sur 179 votes valides, 104 pour Moscou soit 58,1%. 75 contre soit 41,9%. 6 blancs, 1 nul.

Or, les statuts établissent la nécessité, en l’occurrence, d'une majorité des 2/3 des votants. Cette majorité n'a pas été réunie. Les consultations vont donc se poursuivre. L'archiprêtre Nicolas Balachov, vice responsable du DREE, a précisé:

"Une partie importante du clergé et des communautés souhaitent faire partie de l'Eglise russe. Ceux d'entre eux qui formuleront une demande dans ce sens seront reçus. Cette décision leur appartient".

РПЦ будет принимать общины "русского экзархата", которые захотят к ней уйти

Москва. 7 сентября. ИНТЕРФАКС - Московский патриархат примет в свои ряды те общины "русского экзархата" Константинополя, которые захотят перейти в РПЦ, заявил "Интерфаксу" замглавы синодального Отдела внешних церковных связей протоиерей Николай Балашов.

"Те из них, которые обратятся к Русской церкви с просьбой об их приеме, будут приняты", - сказал священник в субботу вечером, комментируя итоги прошедшего в Париже общего собрания "русского экзархата", на котором не удалось собрать необходимого числа голосов для воссоединения с РПЦ.

По словам священника, итоги собрания говорят о том, что "значительная часть священнослужителей и общин желали бы вхождения в состав Русской церкви". Тем не менее их численность оказалась недостаточной, чтобы в соответствии с уставом было принято решение о переходе экзархата в Московский патриархат. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Septembre 2019 à 20:20 | 4 commentaires | Permalien

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