Plateforme libre de discussion
|
Plusieurs statues de la Vierge-Marie des paroisses St Jacques, St Martin et Notre-Dame ont été brisées en fin de matinée, alors que dans l'après-midi à Lons, Artix et Mourenx d'autres statues de la Vierge ont connu le même sort. Une geste pour l'heure inexpliqué, qui a entraîné une plainte de l’évêché
Incompréhensible pour la communauté chrétienne de Pau et du Béarn
"Quand je suis arrivé, comme à chaque fois que je viens je suis allé voir la Vierge-Marie, et j'ai eu la surprise de voir la statue par terre" témoigne auprès de France Bleu Béarn André Dureysseix, c'est lui qui a ouvert l'église St Jacques ce jeudi après-midi et a découvert les actes de vandalisme. "On ne comprend pas, ça touche, poursuit André Dureysseix, avant on nous volait des cierges, maintenant on s'en prend aux statues et en particulier à la Vierge-Marie... La prochaine fois ça va être qui ?"
Incompréhensible pour la communauté chrétienne de Pau et du Béarn
"Quand je suis arrivé, comme à chaque fois que je viens je suis allé voir la Vierge-Marie, et j'ai eu la surprise de voir la statue par terre" témoigne auprès de France Bleu Béarn André Dureysseix, c'est lui qui a ouvert l'église St Jacques ce jeudi après-midi et a découvert les actes de vandalisme. "On ne comprend pas, ça touche, poursuit André Dureysseix, avant on nous volait des cierges, maintenant on s'en prend aux statues et en particulier à la Vierge-Marie... La prochaine fois ça va être qui ?"
Dans un communiqué, le diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron écrit : "D’une manière générale, le nombre de provocations et d’agressions antireligieuses ou racistes (tels que la profanation du cimetière juif de Bayonne le week-end dernier) ne cesse de croître dans notre pays, où 1704 actes antireligieux (1063 actes antichrétiens, 541 actes antisémites et 100 actes antimusulmans) ont été répertoriés par le Ministère de l’Intérieur en 2018… Il serait irresponsable de ne pas s’en inquiéter ou d’en minimiser la gravité".
L'évêque du diocèse, Monseigneur Marc Aillet a lui aussi réagi, regrettant ce "pèlerinage à l'envers" par par une ou plusieurs personnes ayant vandalisé les églises du centre-ville de Pau avant de s'en prendre à des statues mariales des villes alentours. "C'est un acte de vandalisme, c'est même une profanation, condamne l'évêque, en plus c'est toujours la statue de la Sainte-Vierge qui est visée, c'est mystérieux parce que c'est la personne la plus vénérée dans la foi catholique derrière Dieu lui-même... Pour nous c'est très affligeant". SUITE
L'évêque du diocèse, Monseigneur Marc Aillet a lui aussi réagi, regrettant ce "pèlerinage à l'envers" par par une ou plusieurs personnes ayant vandalisé les églises du centre-ville de Pau avant de s'en prendre à des statues mariales des villes alentours. "C'est un acte de vandalisme, c'est même une profanation, condamne l'évêque, en plus c'est toujours la statue de la Sainte-Vierge qui est visée, c'est mystérieux parce que c'est la personne la plus vénérée dans la foi catholique derrière Dieu lui-même... Pour nous c'est très affligeant". SUITE
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Janvier 2020 à 10:58
|
7 commentaires
|
Permalien
Aux archipasteurs, pasteurs, diacres, moines et à tous les fidèles enfants de l’Église orthodoxe russe
Bien-aimés dans le Seigneur archipasteurs, dignes prêtres et diacres, vénérables moines et moniales, chers frères et sœurs,
Je vous souhaite à tous une bonne fête de la Nativité de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
L’admirable miracle de l’incarnation divine, accompli il y a plus de deux mille ans, emplit encore aujourd’hui nos âmes d’une joie indicible. Aujourd’hui Dieu est venu sur terre et l’homme est monté aux cieux (Stichère idiomèle, vêpres de la fête). Le Créateur et la Providence de toute chose est venu dans le monde car, dans Sa miséricorde, Il ne pouvait voir les hommes tourmentés par le diable (rite du saint Baptême) ; vaincu par l’amour, l’Éternel et l’Ineffable est venu chercher Sa créature égarée (kondakion sur la drachme perdue de saint Roman le Mélode).
Bien-aimés dans le Seigneur archipasteurs, dignes prêtres et diacres, vénérables moines et moniales, chers frères et sœurs,
Je vous souhaite à tous une bonne fête de la Nativité de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
L’admirable miracle de l’incarnation divine, accompli il y a plus de deux mille ans, emplit encore aujourd’hui nos âmes d’une joie indicible. Aujourd’hui Dieu est venu sur terre et l’homme est monté aux cieux (Stichère idiomèle, vêpres de la fête). Le Créateur et la Providence de toute chose est venu dans le monde car, dans Sa miséricorde, Il ne pouvait voir les hommes tourmentés par le diable (rite du saint Baptême) ; vaincu par l’amour, l’Éternel et l’Ineffable est venu chercher Sa créature égarée (kondakion sur la drachme perdue de saint Roman le Mélode).
Les étonnantes prophéties des grands héraults de la Parole de Dieu se sont accomplies et, devant l’humanité, qui attendait depuis des millénaires le salut et la délivrance, ployant sous le poids du péché, souffrant de la malédiction non seulement sur la terre, mais après la mort, la porte du ciel s’est ouverte. En la virginale Mère de Dieu notre Seigneur Jésus Christ assuma Lui-même la chair (canon de la Nativité de la Mère de Dieu), et le chérubin, défendant l’entrée du paradis de son glaive de feu, s’écarte de l’arbre de vie. Le Divin enfant est né pour le salut du monde, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption (Ga 4,4-5).
Insondable est l’humilité du Seigneur : Maître tout-puissant, Il apparaît devant les hommes comme un petit-enfant vulnérable ; Dieu, Il assume la chair corruptible et supporte les rigueurs de l’existence terrestre ; Immortel, Il va volontairement à une mort douloureuse et honteuse. Il ne le fait pas pour quelques élus, pour les prophètes, les justes et pour Ses fidèles serviteurs. Le Christ est venu pour chacun de nous, Il désire le salut de tous sans exception, des pécheurs et des criminels, des indifférents et des négligents, des poltrons et des irascibles, même le salut de Ses assassins !
Le Seigneur ne rejette personne, Il ne méprise personne, mais, au contraire, il assume le chair humaine, la renouvelle par Son incarnation divine, par Ses souffrances sur la croix et par sa vivifiante Résurrection, Il l’élève au sein de la Sainte Trinité, la sanctifie par son séjour à la droite du trône de Dieu. A ce Corps vivifiant du Christ, à Son Sang très-pur, versé pour chacun de nous, nous communions dans le Sacrement de l’Eucharistie, nous nous unissons à son Corps, nous partageons un même sang avec le Sauveur, et les uns avec les autres.
Cependant, malheureusement, force est de constater que des vagues de désordre font tanguer le navire de l’Église, que la tempête des discordes et des contradictions se déchaîne contre l’unité des fidèles orthodoxes, que des gens à l’esprit obscurci par l’ennemi et par le tentateur préfèrent à la Source d’eau vive la source trouble et non potable des mauvaises hérésies (canon des saints pères du I Concile œcuménique). En ces temps difficiles, souvenons-nous que le Seigneur est né, a été crucifié et est ressuscité pour chacun de nous, qu’Il a institué sur la terre l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Appartenant à l’Église, nous sommes appelés à surmonter les désordres, les contradictions et les conflits, à remédier aux schismes, à appeler ceux qui vivent les horreurs des guerres, souffrent des pressions et des injustices.
Le Seigneur ne naît pas dans un palais royal, mais dans une pauvre grotte, dans la dernière des misères. A première vue, que peut-il y avoir de pire qu’une étable, de plus pauvre que la crèche du bétail ? Mais il est pourtant un lieu pire, c’est le désert du cœur humain, brûlé par le péché, éloigné de Dieu, attiédi, vidé, esclave de ses passions. Cependant, il nous appartient de faire de notre âme un tabernacle divin, de nous souvenir que le Seigneur est proche, qu’Il est devant nos portes, qu’Il attend patiemment que nous Le voyions enfin des yeux de la foi, que nous Le laissions entrer dans nos vies, que nous entendions Sa parole, répondions à Son amour et Le laissions agir en nous.
Le monde entier se réjouit de la glorieuse Nativité du Sauveur : les anges chantent des hymnes de louange, les bergers triomphent, les mages L’adorent et Lui portent leurs dons. Seul le cœur amer et envieux d’Hérode ne veut pas accueillir la justice divine, ne se réjouit pas, mais tremble, non par crainte de Dieu, mais par lâcheté. Veillons à ne pas lui ressembler par nos œuvres, à ne pas mettre à la première place notre bien-être et notre confort, voyons si nous ne craignons pas que quelqu’un soit meilleur, plus talentueux, aie plus de bonté que nous, si nous ne lui faisons pas de mal, nous efforçant de le blesser ou de le déshonnorer, de le faire descendre de son piédestal pour occuper la première place ? Ne sommes-nous pas notre propre source de vérité, au lieu de recourir au Seigneur et à Ses saints commandements ? Ne sommes-nous pas une occasion de chute pour les autres, faisant passer des inventions qui nous sont profitables pour la vérité ? Ne déchirons-nous pas la tunique du Christ par nos actes d’ambition, ne semons-nous pas la semence de la discorde et de la rebellion parmi nos frères dans la foi ?
Regardant aujourd’hui le Christ, le Divin Enfant, nous confrontant à la vérité divine, rejetons le fardeau des passions et le péché qui nous enveloppe (Hb 12,1), élevons de ferventes prières pour la consolidation de l’unité de l’Orthodoxie et pour la multiplication de la charité, nous souvenant que la charité est pleine de bonté; la charité n’est point envieuse; la charité ne s’enfle point d’orgueil, elle ne cherche point son intérêt, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice ; elle excuse tout, elle croit tout (I Co 13,4-7).
Les textes liturgiques de la fête ne glorifient pas seulement le Seigneur né pour notre salut, mais aussi ceux grâce auxquels Son incarnation fut possible : la Très-pure Vierge Marie, saint Joseph, les saints patriarches. Souvenons-nous aussi de nos proches en cette solennité, remercions-les de tout ce qu’ils font pour nous. Que le Christ très-miséricordieux, Éternel et Ineffable, co-éternel au Père (cathisme aux vêpres de la fête) demeure en notre cœur, empli d’amour pour Dieu et pour le prochain.
Amen.
+ CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Nativité du Christ
2019/2020,
Moscou
Insondable est l’humilité du Seigneur : Maître tout-puissant, Il apparaît devant les hommes comme un petit-enfant vulnérable ; Dieu, Il assume la chair corruptible et supporte les rigueurs de l’existence terrestre ; Immortel, Il va volontairement à une mort douloureuse et honteuse. Il ne le fait pas pour quelques élus, pour les prophètes, les justes et pour Ses fidèles serviteurs. Le Christ est venu pour chacun de nous, Il désire le salut de tous sans exception, des pécheurs et des criminels, des indifférents et des négligents, des poltrons et des irascibles, même le salut de Ses assassins !
Le Seigneur ne rejette personne, Il ne méprise personne, mais, au contraire, il assume le chair humaine, la renouvelle par Son incarnation divine, par Ses souffrances sur la croix et par sa vivifiante Résurrection, Il l’élève au sein de la Sainte Trinité, la sanctifie par son séjour à la droite du trône de Dieu. A ce Corps vivifiant du Christ, à Son Sang très-pur, versé pour chacun de nous, nous communions dans le Sacrement de l’Eucharistie, nous nous unissons à son Corps, nous partageons un même sang avec le Sauveur, et les uns avec les autres.
Cependant, malheureusement, force est de constater que des vagues de désordre font tanguer le navire de l’Église, que la tempête des discordes et des contradictions se déchaîne contre l’unité des fidèles orthodoxes, que des gens à l’esprit obscurci par l’ennemi et par le tentateur préfèrent à la Source d’eau vive la source trouble et non potable des mauvaises hérésies (canon des saints pères du I Concile œcuménique). En ces temps difficiles, souvenons-nous que le Seigneur est né, a été crucifié et est ressuscité pour chacun de nous, qu’Il a institué sur la terre l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Appartenant à l’Église, nous sommes appelés à surmonter les désordres, les contradictions et les conflits, à remédier aux schismes, à appeler ceux qui vivent les horreurs des guerres, souffrent des pressions et des injustices.
Le Seigneur ne naît pas dans un palais royal, mais dans une pauvre grotte, dans la dernière des misères. A première vue, que peut-il y avoir de pire qu’une étable, de plus pauvre que la crèche du bétail ? Mais il est pourtant un lieu pire, c’est le désert du cœur humain, brûlé par le péché, éloigné de Dieu, attiédi, vidé, esclave de ses passions. Cependant, il nous appartient de faire de notre âme un tabernacle divin, de nous souvenir que le Seigneur est proche, qu’Il est devant nos portes, qu’Il attend patiemment que nous Le voyions enfin des yeux de la foi, que nous Le laissions entrer dans nos vies, que nous entendions Sa parole, répondions à Son amour et Le laissions agir en nous.
Le monde entier se réjouit de la glorieuse Nativité du Sauveur : les anges chantent des hymnes de louange, les bergers triomphent, les mages L’adorent et Lui portent leurs dons. Seul le cœur amer et envieux d’Hérode ne veut pas accueillir la justice divine, ne se réjouit pas, mais tremble, non par crainte de Dieu, mais par lâcheté. Veillons à ne pas lui ressembler par nos œuvres, à ne pas mettre à la première place notre bien-être et notre confort, voyons si nous ne craignons pas que quelqu’un soit meilleur, plus talentueux, aie plus de bonté que nous, si nous ne lui faisons pas de mal, nous efforçant de le blesser ou de le déshonnorer, de le faire descendre de son piédestal pour occuper la première place ? Ne sommes-nous pas notre propre source de vérité, au lieu de recourir au Seigneur et à Ses saints commandements ? Ne sommes-nous pas une occasion de chute pour les autres, faisant passer des inventions qui nous sont profitables pour la vérité ? Ne déchirons-nous pas la tunique du Christ par nos actes d’ambition, ne semons-nous pas la semence de la discorde et de la rebellion parmi nos frères dans la foi ?
Regardant aujourd’hui le Christ, le Divin Enfant, nous confrontant à la vérité divine, rejetons le fardeau des passions et le péché qui nous enveloppe (Hb 12,1), élevons de ferventes prières pour la consolidation de l’unité de l’Orthodoxie et pour la multiplication de la charité, nous souvenant que la charité est pleine de bonté; la charité n’est point envieuse; la charité ne s’enfle point d’orgueil, elle ne cherche point son intérêt, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice ; elle excuse tout, elle croit tout (I Co 13,4-7).
Les textes liturgiques de la fête ne glorifient pas seulement le Seigneur né pour notre salut, mais aussi ceux grâce auxquels Son incarnation fut possible : la Très-pure Vierge Marie, saint Joseph, les saints patriarches. Souvenons-nous aussi de nos proches en cette solennité, remercions-les de tout ce qu’ils font pour nous. Que le Christ très-miséricordieux, Éternel et Ineffable, co-éternel au Père (cathisme aux vêpres de la fête) demeure en notre cœur, empli d’amour pour Dieu et pour le prochain.
Amen.
+ CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Nativité du Christ
2019/2020,
Moscou
Message de Noël de Son Éminence Antoine, Exarque du Patriarche, Métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale
Éminents évêques, honorables pères, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs!
Nous chantons à nouveau aujourd’hui l’immense évènement de l’histoire universelle, annoncé par les prophètes et attendu par de nombreuses générations, la Nativité de notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ. « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre, bienveillance parmi les hommes» (Lc 2.14) – avec les anges nous glorifions l’enfant divin dans la crèche de Bethléem.
Admirant ce mystérieux et inexplicable miracle, nous nous souvenons combien le Seigneur tout puissant nous a rapproché du Ciel en s’incarnant pour le bien de l’homme et pour notre salut ; c’est dans l’obéissance et la modestie qu’Il commence son chemin de croix sur Terre pour nous sauver.
Éminents évêques, honorables pères, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs!
Nous chantons à nouveau aujourd’hui l’immense évènement de l’histoire universelle, annoncé par les prophètes et attendu par de nombreuses générations, la Nativité de notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ. « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre, bienveillance parmi les hommes» (Lc 2.14) – avec les anges nous glorifions l’enfant divin dans la crèche de Bethléem.
Admirant ce mystérieux et inexplicable miracle, nous nous souvenons combien le Seigneur tout puissant nous a rapproché du Ciel en s’incarnant pour le bien de l’homme et pour notre salut ; c’est dans l’obéissance et la modestie qu’Il commence son chemin de croix sur Terre pour nous sauver.
A nouveau nous ressentons aujourd’hui la liesse du monde entier! A nouveau l’étoile s’est levée qui nous trace la voie vers le Royaume des cieux! A la suite des Rois mages nous nous laisserons guider par l’étoile de Bethléem et nous accueillerons par nos dons le Seigneur venu dans le monde : foi inébranlable, vie de vertu, amour et compassion pour le prochain.
En vous félicitant tous, chers évêques, honorables pères, moines et moniales, chers frères et sœurs à l’occasion de la fête de la Nativité du Christ je prie pour que ces journées remplissent vos cœurs et ceux de vos proches e la radieuse joie de Noël ! Portons cette joie à nos proches et à nos amis, à tous ceux qui ont besoin de soutien et de consolation!
Le Christ est né, glorifions-Le! Le Christ nous vient du Ciel, accueillons-Le! Le Christ est sur la Terre, élevons-nous ! Que toute la terre chante le Seigneur !
Que la bénédiction du Seigneur qui vient de naître soit avec vous tous!
Dans l’amour du Christ,
+ ANTOINE,
Métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale, Exarque du Patriarche en Europe occidentale
En vous félicitant tous, chers évêques, honorables pères, moines et moniales, chers frères et sœurs à l’occasion de la fête de la Nativité du Christ je prie pour que ces journées remplissent vos cœurs et ceux de vos proches e la radieuse joie de Noël ! Portons cette joie à nos proches et à nos amis, à tous ceux qui ont besoin de soutien et de consolation!
Le Christ est né, glorifions-Le! Le Christ nous vient du Ciel, accueillons-Le! Le Christ est sur la Terre, élevons-nous ! Que toute la terre chante le Seigneur !
Que la bénédiction du Seigneur qui vient de naître soit avec vous tous!
Dans l’amour du Christ,
+ ANTOINE,
Métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale, Exarque du Patriarche en Europe occidentale
Le 21 décembre 2019 les partisans de la schismatique Église orthodoxe d’Ukraine se sont emparés de l’église de l’Intercession, de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou) située dans le village Bobly (arrondissement de Toura, région de Volynsk). Au cours de l’altercation une paroissienne a eu la clavicule cassée.
Sergueï Lysovoï, président du conseil municipal, a, sans attendre la décision du tribunal, privatisé et l’église et le terrain attenant. Ce qui a permis aux schismatiques de se réunir devant l’église et s’en saisir par la force malgré les protestations des paroissiens.
« Les femmes qui faisaient rempart devant l’entrée de l’église ont été éjectées manu militari ; une femme a été jetée à terre, s’est bisée la clavicule et a fait un infarctus. Elle a été hospitalisée, mais craignant les répressions a refusé de porter plainte contre les activistes de l’Église orthodoxe que soutiennent les autorités et les fermiers, » a déclaré l’archiprêtre Vitaly Doudna doyen de l’Église orthodoxe ukrainienne pour l’arrondissement de Toura. Selon lui, la communauté paroissiale va défendre ses droits devant la justice.
Sergueï Lysovoï, président du conseil municipal, a, sans attendre la décision du tribunal, privatisé et l’église et le terrain attenant. Ce qui a permis aux schismatiques de se réunir devant l’église et s’en saisir par la force malgré les protestations des paroissiens.
« Les femmes qui faisaient rempart devant l’entrée de l’église ont été éjectées manu militari ; une femme a été jetée à terre, s’est bisée la clavicule et a fait un infarctus. Elle a été hospitalisée, mais craignant les répressions a refusé de porter plainte contre les activistes de l’Église orthodoxe que soutiennent les autorités et les fermiers, » a déclaré l’archiprêtre Vitaly Doudna doyen de l’Église orthodoxe ukrainienne pour l’arrondissement de Toura. Selon lui, la communauté paroissiale va défendre ses droits devant la justice.
Selon le département de presse de l’Église orthodoxe ukrainienne, au printemps 2019, la paroisse a été illégalement placée sous l’autorité de l’Église schismatique d’Ukraine, bien qu’elle ait exprimé son souhait de demeurer au sein de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou).
Déjà le 11 août 2019, un groupe d’activistes, aidé par trois membres de l’Église schismatique, a brisé les cadenas des portes de l’église et provoqué une altercation. Les membres de la paroisse ont porté plainte pour violation de propriété et coups et blessures volontaires. Durant des quatre derniers mois, alors que le tribunal administratif de Volynsk examine l’affaire de l’inscription illégale de la paroisse sous l’autorité de l’Église schismatique d’Ukraine, les paroissiens se réunissent pour prier en plein air sur le terrain attenant à l’église de l’Intercession.
Source : le site « Prihody » Раскольники захватили еще один храм на западе Украины
Traduction PO
Déjà le 11 août 2019, un groupe d’activistes, aidé par trois membres de l’Église schismatique, a brisé les cadenas des portes de l’église et provoqué une altercation. Les membres de la paroisse ont porté plainte pour violation de propriété et coups et blessures volontaires. Durant des quatre derniers mois, alors que le tribunal administratif de Volynsk examine l’affaire de l’inscription illégale de la paroisse sous l’autorité de l’Église schismatique d’Ukraine, les paroissiens se réunissent pour prier en plein air sur le terrain attenant à l’église de l’Intercession.
Source : le site « Prihody » Раскольники захватили еще один храм на западе Украины
Traduction PO
Le soir du 3 janvier 2020
120 schismatiques de l'église orthodoxe d'Ukraine avec à sa tête le métropolite Épiphane ont fait irruption dans la cour de l'église du village Stenka, région de Ternopol.
La communauté orthodoxe du lieu avait trouvé un refuge dans ces locaux suite à la confiscation de l'église de la Nativité de la Mère de Dieu. Les assaillants ont procédé à un véritable pogrome: ils ont forcé le portail, ont brisé le trépied sur lequel se trouvait la cloche de l'église, ont menacé le prêtre et les paroissiens disant qu'ils seront chassés de ces locaux aménagés pour la prière. Étaient présents des représentants du président de la municipalité et le responsable de la police locale. Les schismatiques exigeaient que soit enlevée la cloche de l'église.
La police a fini par apposer des scellés sur la maison de l'église. Le conflit entre les schismatiques et la communauté de l'Eglise canonique d'Ukraine se poursuit.
120 schismatiques de l'église orthodoxe d'Ukraine avec à sa tête le métropolite Épiphane ont fait irruption dans la cour de l'église du village Stenka, région de Ternopol.
La communauté orthodoxe du lieu avait trouvé un refuge dans ces locaux suite à la confiscation de l'église de la Nativité de la Mère de Dieu. Les assaillants ont procédé à un véritable pogrome: ils ont forcé le portail, ont brisé le trépied sur lequel se trouvait la cloche de l'église, ont menacé le prêtre et les paroissiens disant qu'ils seront chassés de ces locaux aménagés pour la prière. Étaient présents des représentants du président de la municipalité et le responsable de la police locale. Les schismatiques exigeaient que soit enlevée la cloche de l'église.
La police a fini par apposer des scellés sur la maison de l'église. Le conflit entre les schismatiques et la communauté de l'Eglise canonique d'Ukraine se poursuit.
Ce conflit inter ecclésial a commencé dans le village en 2015. A l'époque c'étaient des représentants de l'Eglise greco-catholique qui voulaient s'emparer de l'église. Ils étaient aidés en cela par les combattants du "secteur de droite" (organisation extrémiste interdite en Russie). Le soviet du district les soutenait.
En janvier 2019 les attaques contre l'église se sont poursuivies, elles étaient conduites par l'entité ecclésiale sous la direction du métropolite Epiphane. Une réunion paroissiale ne disposant d'aucune légitimité a été organisée. Y participaient des personnes n'ayant rien à voir avec la paroisse. Un scrutin illégitime fit passer la paroisse dans le camp des schismatiques. Les fidèles se sont vus contraints de quitter leur église et de célébrer les offices dans le presbytère.
Le 17 juillet 2019 la communauté a envoyé un message vidéo au président Vladimir Zelensky. Elle le priait de garantir la légalité et la liberté de conscience.
Раскольники лишили украинскую общину последнего места молитвы
Traduction PO
En janvier 2019 les attaques contre l'église se sont poursuivies, elles étaient conduites par l'entité ecclésiale sous la direction du métropolite Epiphane. Une réunion paroissiale ne disposant d'aucune légitimité a été organisée. Y participaient des personnes n'ayant rien à voir avec la paroisse. Un scrutin illégitime fit passer la paroisse dans le camp des schismatiques. Les fidèles se sont vus contraints de quitter leur église et de célébrer les offices dans le presbytère.
Le 17 juillet 2019 la communauté a envoyé un message vidéo au président Vladimir Zelensky. Elle le priait de garantir la légalité et la liberté de conscience.
Раскольники лишили украинскую общину последнего места молитвы
Traduction PO
Chers frères et sœurs ! Plusieurs d’entre nous sont nés et ont vécu à l’Époque où l’on fêtait le Nouvel An comme si le temps pouvait donner la vie.
Nous avons attendu la nouvelle année – le début du nouveau temps – de la même manière que probablement, les premiers chrétiens attendaient le retour du Seigneur Jésus chaque dimanche, le Jour du Seigneur.
Les premiers chrétiens étaient persuadés que le retour du Seigneur Jésus était imminent. Jésus devait revenir de façon inattendue, prendre au dépourvu le monde qui ne l’attendait pas. Le Seigneur devait revenir pour faire tomber le Temps et ainsi terminer l’Histoire. Aujourd’hui nous sommes tournés Dieu, devenus membres de son Église, nous avons trouvé la foi chrétienne. Et nous savons bien que le temps ne donne pas la vie.
Nous avons attendu la nouvelle année – le début du nouveau temps – de la même manière que probablement, les premiers chrétiens attendaient le retour du Seigneur Jésus chaque dimanche, le Jour du Seigneur.
Les premiers chrétiens étaient persuadés que le retour du Seigneur Jésus était imminent. Jésus devait revenir de façon inattendue, prendre au dépourvu le monde qui ne l’attendait pas. Le Seigneur devait revenir pour faire tomber le Temps et ainsi terminer l’Histoire. Aujourd’hui nous sommes tournés Dieu, devenus membres de son Église, nous avons trouvé la foi chrétienne. Et nous savons bien que le temps ne donne pas la vie.
Le temps efface du livre des vivants nos amis et nos proches, connus et inconnus. Il efface, tel un balaie géant, des villes et des peuples, des pays et des civilisations. Il ôte tout, emportant tout ce qu’il y a de plus cher, de plus proche et d’aimé, il efface des parts de nous-mêmes.
La fête de Nouvel An contient quelque chose d’irréversible. Aujourd’hui, ce dernier jour de l’année, de la décennie. Nous nous apprêtons à célébrer сe Nouvel An, gardons en mémoire de prier pour tous ceux qui ne sont plus.
Rappelons-nous de ceux qui nous ont quittés lors la décennie passée et l’année écoulée. Le fait de se souvenir de ceux dont très peu de gens sinon d’aucun n’ont souvenance, donne une raison d’espérer que nous-mêmes serons mémorisés. Ainsi notre prière solidaire fait partie de celle de l’Église.
La prière de l’Église est – nous oublions très souvent cette vérité biblique – la prière du Seigneur Jésus. La prière du Seigneur Jésus est la prière de celui, qui s’est donné pour le salut du monde, pour le salut de tous.
Il a donné sa vie « afin de nous délivrer de ce temps présent et néfaste» (cf. Gal.1,4). La prière de Jésus au Père ne peut être qu’entendue par lui » (Heb.7,25). Le Seigneur Jésus se tient proche à chaque instant. Il revient pour nous rendre ce que le temps nous a pris. Dans l’attente de ce temps Pascal – chaque évènement et chaque date authentique, dans le calendrier ecclésiastique ou bien civil, est toujours Pascal – nous prions le Seigneur de revenir.
A la veille de ce Nouvel An, nous prions avec toute l’Église, et ceux et celles qui nous ont quittés et gardent leur voie en Seigneur Jésus, nous appelons avec les mots d’Apocalypse : Oh ! Viens Seigneur Jésus ! Montre-nous le fleuve de l’eau de la vie » (cf. Apoc.22,20.1.)
Fribourg, 31 décembre, 2019
père Augustin Sokolowski, docteur en théologie de l’Université de Fribourg
Иерей Августин Соколовски
La fête de Nouvel An contient quelque chose d’irréversible. Aujourd’hui, ce dernier jour de l’année, de la décennie. Nous nous apprêtons à célébrer сe Nouvel An, gardons en mémoire de prier pour tous ceux qui ne sont plus.
Rappelons-nous de ceux qui nous ont quittés lors la décennie passée et l’année écoulée. Le fait de se souvenir de ceux dont très peu de gens sinon d’aucun n’ont souvenance, donne une raison d’espérer que nous-mêmes serons mémorisés. Ainsi notre prière solidaire fait partie de celle de l’Église.
La prière de l’Église est – nous oublions très souvent cette vérité biblique – la prière du Seigneur Jésus. La prière du Seigneur Jésus est la prière de celui, qui s’est donné pour le salut du monde, pour le salut de tous.
Il a donné sa vie « afin de nous délivrer de ce temps présent et néfaste» (cf. Gal.1,4). La prière de Jésus au Père ne peut être qu’entendue par lui » (Heb.7,25). Le Seigneur Jésus se tient proche à chaque instant. Il revient pour nous rendre ce que le temps nous a pris. Dans l’attente de ce temps Pascal – chaque évènement et chaque date authentique, dans le calendrier ecclésiastique ou bien civil, est toujours Pascal – nous prions le Seigneur de revenir.
A la veille de ce Nouvel An, nous prions avec toute l’Église, et ceux et celles qui nous ont quittés et gardent leur voie en Seigneur Jésus, nous appelons avec les mots d’Apocalypse : Oh ! Viens Seigneur Jésus ! Montre-nous le fleuve de l’eau de la vie » (cf. Apoc.22,20.1.)
Fribourg, 31 décembre, 2019
père Augustin Sokolowski, docteur en théologie de l’Université de Fribourg
Иерей Августин Соколовски
Paroisse Orthodoxe francophone Notre Dame Joie des Affligés et Sainte Geneviève, diocèse de Chersonèse, patriarcat de Moscou, organise, comme chaque année, le samedi 4 janvier 2020 à 12 h 30 un pèlerinage au tombeau de Sainte Geneviève en l'église Saint-Etienne du Mont où se trouvent les reliques de Sainte Geneviève.
L'office à sainte Geneviève est suivi de la vénération de l'icône et des reliques.
Place du Panthéon 75005-Paris
L'office à sainte Geneviève est suivi de la vénération de l'icône et des reliques.
Place du Panthéon 75005-Paris
Nous reprenons une très actuelle publication du site de Claude LOPEZ-GINISTY "Orthodoxologie"
Svetlana Tvirko: "Ils voulaient amputer la jambe de ma belle-mère"
En 2012, j'étudiai à Saint-Pétersbourg pendant cinq jours. Le premier jour, après mon cours, je suis allé au monastère Saint-Jean, où je n'étais jamais allée auparavant.
Je voulais beaucoup le faire afin d'aller sur la tombe du père Jean. Ma mère devait aller le lendemain faire des examens médicaux, et les médecins s'attendaient au pire. Ma belle-mère était également à l'hôpital. Elle avait soixante-six ans à l'époque. Ils voulaient amputer sa jambe, elle avait la gangrène et elle devenait noire.
Svetlana Tvirko: "Ils voulaient amputer la jambe de ma belle-mère"
En 2012, j'étudiai à Saint-Pétersbourg pendant cinq jours. Le premier jour, après mon cours, je suis allé au monastère Saint-Jean, où je n'étais jamais allée auparavant.
Je voulais beaucoup le faire afin d'aller sur la tombe du père Jean. Ma mère devait aller le lendemain faire des examens médicaux, et les médecins s'attendaient au pire. Ma belle-mère était également à l'hôpital. Elle avait soixante-six ans à l'époque. Ils voulaient amputer sa jambe, elle avait la gangrène et elle devenait noire.
J'étais très préoccupée et j'avais peur pour elle. J'étais aussi inquiète pour mon époux: comment pourrait-il le prendre si elle ne survivait pas à l'amputation?
Je suis venue à la tombe du Père John et j'ai prié, supplié, supplié. Dans la matinée, j'ai téléphoné à ma mère après ses examens et elle a dit qu'il n'y avait pas de cancer, mais qu'elle aurait un traitement à suivre.
Dix jours plus tard, quand je suis revenue, mon époux m'a dit que sa mère avait été libérée de l'hôpital: la gangrène avait disparu, et les médecins, pour ainsi dire, avait réussi… Gloire à Dieu en toutes choses! Maintenant, je sais que le Père Jean nous a aidés. Son icône qui avait été mise en contact avec sa tombe est toujours devant mes yeu . Saint et juste Père Jean, prie Dieu pour nous!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Pravoslavie.ru
Lire aussi: Son père était sacristain dans un petit village des environs d'Archangelsk dans l'extrême nord de la Russie. Jean aimait les longues liturgies.
* * *
"J'ai prié pour avoir un enfant "
Evgenia
Il y a deux ans, mon mari et moi avons fait un pèlerinage pour le Nouvel An à Saint-Pétersbourg, où j'ai prié auprès des reliques de saint Jean de Cronstadt afin que nous ayons un enfant.
Quand je suis rentré à Moscou, j'ai réalisée que j'étais enceinte. Maintenant, nous avons un fils, Jean. Gloire à Dieu !
* * *
Archiprêtre Vladimir Gamaris
" Les athées ont fait marche arrière! "
Saint Jean de Cronstadt m'a aidé en 1982, quand j'ai été soumis à des persécutions par les autorités athées- le conseil régional plénipotentiaire de Kiev pour les affaires religieuses - et ils ont été activement aidé par deux calomniateurs qui en avaient après moi. Une sale provocation a été conçue contre moi dans ma paroisse dans la ville d'Irpeni. J'ai écrit un rapport sur la tentative d' interruption des services divins, et l'ai envoyée à l'évêque avec beaucoup de difficulté. Seulement tard dans la nuit je me suis endormi, complètement harassé.
Cette nuit j'ai fait un rêve. J'ai vu notre autel, et je me tenais près du Saint Trône . En dans ce sanctuaire, à grands pas énergiques saint Jean de Cronstadt est venu, puis s'est agenouillé et a prié. Il m'a adressé quelques paroles de soutien et d'encouragement et a quitté le sanctuaire. Après avoir communié le lendemain matin, je suis allé chez mon évêque.
Je sentais que la provocation bien planifiée et bien organisée par les ennemis de l'Eglise avait échoué. Tout s'écroulait sur eux. Les athées ont fait marche arrière, mon évêque a aplani les problèmes avec le conseil plénipotentiaire et m'a défendu. J'avais vingt- huit ans à l'époque, et ma femme dix-neuf ans…
Je n'ai aucun doute sur le fait que le Seigneur m'a protégé par la prière de saint John le Juste de Cronstadt. C'est pourquoi, quand nous avons eu un fils en 1984 nous l'avons nommé Jean.....SUITE
Lien "Orthodoxologie"
Je suis venue à la tombe du Père John et j'ai prié, supplié, supplié. Dans la matinée, j'ai téléphoné à ma mère après ses examens et elle a dit qu'il n'y avait pas de cancer, mais qu'elle aurait un traitement à suivre.
Dix jours plus tard, quand je suis revenue, mon époux m'a dit que sa mère avait été libérée de l'hôpital: la gangrène avait disparu, et les médecins, pour ainsi dire, avait réussi… Gloire à Dieu en toutes choses! Maintenant, je sais que le Père Jean nous a aidés. Son icône qui avait été mise en contact avec sa tombe est toujours devant mes yeu . Saint et juste Père Jean, prie Dieu pour nous!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Pravoslavie.ru
Lire aussi: Son père était sacristain dans un petit village des environs d'Archangelsk dans l'extrême nord de la Russie. Jean aimait les longues liturgies.
* * *
"J'ai prié pour avoir un enfant "
Evgenia
Il y a deux ans, mon mari et moi avons fait un pèlerinage pour le Nouvel An à Saint-Pétersbourg, où j'ai prié auprès des reliques de saint Jean de Cronstadt afin que nous ayons un enfant.
Quand je suis rentré à Moscou, j'ai réalisée que j'étais enceinte. Maintenant, nous avons un fils, Jean. Gloire à Dieu !
* * *
Archiprêtre Vladimir Gamaris
" Les athées ont fait marche arrière! "
Saint Jean de Cronstadt m'a aidé en 1982, quand j'ai été soumis à des persécutions par les autorités athées- le conseil régional plénipotentiaire de Kiev pour les affaires religieuses - et ils ont été activement aidé par deux calomniateurs qui en avaient après moi. Une sale provocation a été conçue contre moi dans ma paroisse dans la ville d'Irpeni. J'ai écrit un rapport sur la tentative d' interruption des services divins, et l'ai envoyée à l'évêque avec beaucoup de difficulté. Seulement tard dans la nuit je me suis endormi, complètement harassé.
Cette nuit j'ai fait un rêve. J'ai vu notre autel, et je me tenais près du Saint Trône . En dans ce sanctuaire, à grands pas énergiques saint Jean de Cronstadt est venu, puis s'est agenouillé et a prié. Il m'a adressé quelques paroles de soutien et d'encouragement et a quitté le sanctuaire. Après avoir communié le lendemain matin, je suis allé chez mon évêque.
Je sentais que la provocation bien planifiée et bien organisée par les ennemis de l'Eglise avait échoué. Tout s'écroulait sur eux. Les athées ont fait marche arrière, mon évêque a aplani les problèmes avec le conseil plénipotentiaire et m'a défendu. J'avais vingt- huit ans à l'époque, et ma femme dix-neuf ans…
Je n'ai aucun doute sur le fait que le Seigneur m'a protégé par la prière de saint John le Juste de Cronstadt. C'est pourquoi, quand nous avons eu un fils en 1984 nous l'avons nommé Jean.....SUITE
Lien "Orthodoxologie"
Votre Excellence, Monseigneur Antoine, chers pères, chers frères et sœurs, chers amis,
Parlons d'Orthodoxie vous remercie pour votre fidélité et vous souhaite de tout cœur une nouvelle année qui soit protégée par le Ciel et vous apporte paix et santé!
Nous avons célébré en décembre trois ans de la consécration de la cathédrale de la Sainte Trinité au cœur de Paris, événement béni! Cette année notre diocèse est devenu un Exarchat patriarcal en Europe occidentale, dont le centre est à Paris avec à sa tête le métropolite Antoine de Chersonèse et d’Europe occidentale.
Nous nous réjouissons de la réunification avec l'Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale dirigé par Mgr Jean qui a rallié avec ses fidèles le patriarcat de Moscou.
Les trois branches de l'Eglise russe, divisée pendant 75 ans, se sont enfin réunies.
Parlons d'Orthodoxie vous remercie pour votre fidélité et vous souhaite de tout cœur une nouvelle année qui soit protégée par le Ciel et vous apporte paix et santé!
Nous avons célébré en décembre trois ans de la consécration de la cathédrale de la Sainte Trinité au cœur de Paris, événement béni! Cette année notre diocèse est devenu un Exarchat patriarcal en Europe occidentale, dont le centre est à Paris avec à sa tête le métropolite Antoine de Chersonèse et d’Europe occidentale.
Nous nous réjouissons de la réunification avec l'Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale dirigé par Mgr Jean qui a rallié avec ses fidèles le patriarcat de Moscou.
Les trois branches de l'Eglise russe, divisée pendant 75 ans, se sont enfin réunies.
Notre communauté est nombreuse, elle est très active. A la cathédrale de la Sainte Trinité la liturgie est célébrée en français tous les samedis et, deux fois par semaine, en moldave . Le Centre spirituel et culturel du quai Branly est très actif, il a organisé de nombreuses conférences, rencontres et expositions. La cathédrale accueille des fidèles appartenant à toutes les Eglises orthodoxes autocéphales.
Nous félicitons le séminaire Sainte Geneviève, son recteur, le père Alexandre, et les nouveaux membres du clergé qui y ont été consacrés.
Toutes nos félicitations à Monseigneur Nestor, devenu archevêque d'Espagne, du Portugal et d'Andorre qui pendant toute une décennie a tant fait pour la construction de la nouvelle cathédrale à Paris.
N'oubliez pas Parlons d'Orthodoxie dans vos prières. Bonne année! S Novym Godom ! С новым Годом! Happy new year!
Et pour nos amis qui parlent une autre langue que le Français - Vœux 2019 multi-langues
(Albanais) gëzuar vitin e r, (Allemand) gutes neues jahr, (Alsacien) e glëckliches nëies, (Anglais) happy new year, (Antillais) bon lanné, (Arabe) aam saiid / sana saiida عام سعيد, (Arménien) shnorhavor nor tari, (Basque) urte berri on, (Berbère) asgwas, amegas, (Bioelorusse) Z novym hodam З новым годам, (Bulgare) chestita nova godina, (Breton) bloavezh mat / bloavez mad, (Corse) pace e salute, (Croate) sretna nova godina, (Espagnol) feliz año nuevo, (Flamand) gelukkig Nieuwjaar, (Gaélique d’Ecosse) bliadhna mhath ur, (Gaélique d’Irlande) ath bhliain faoi mhaise, (Galicien) feliz aninovo, (Gallo) Bónn anaèy, (Gallois) blwyddyn newydd dda, (Géorgien) gilocavt akhal tsels გილოცავთ ახალ წელს, (Grec) kali chronia OU kali xronia Καλή Χρονιά, (Guyanais) bon nannen, (Hongrois) boldog új évet, (Kabyle) asseguèsse-ameguèsse, (Martiniquais) bon lanné, (Néerlandais) gelukkig Nieuwjaar, (Polonais) szczesliwego nowego roku, (Réunionnais) bone-érèz ané, (Roumain) un an nou fericit, (Russe) S novim godom С Новым Годом, (Suédois) gott nytt år, (Suisse-Allemand) es guets Nöis, (Tahitien) ia orana i te matahiti api, (Tchèque) štastný nový rok, (Thai) sawatdii pimaï, (Turc) yeni yiliniz kutlu olsun, (Ukrainien) Z novym rokom Щасливого Нового Року / З Новим роком, (Vietnamien) Cung Chúc Tân Niên / Cung Chúc Tân Xuân, (Wallon) bone annéye èt bone santéye, (Wolof) dewenati, (Yiddish) a gut yohr
En 1699, Pierre le Grand a établi un oukaz qui décidait de fêter le nouvel an chaque 1er janvier. La coutume de décorer les sapins n’a pas trouvé son public immédiatement
Nous félicitons le séminaire Sainte Geneviève, son recteur, le père Alexandre, et les nouveaux membres du clergé qui y ont été consacrés.
Toutes nos félicitations à Monseigneur Nestor, devenu archevêque d'Espagne, du Portugal et d'Andorre qui pendant toute une décennie a tant fait pour la construction de la nouvelle cathédrale à Paris.
N'oubliez pas Parlons d'Orthodoxie dans vos prières. Bonne année! S Novym Godom ! С новым Годом! Happy new year!
Et pour nos amis qui parlent une autre langue que le Français - Vœux 2019 multi-langues
(Albanais) gëzuar vitin e r, (Allemand) gutes neues jahr, (Alsacien) e glëckliches nëies, (Anglais) happy new year, (Antillais) bon lanné, (Arabe) aam saiid / sana saiida عام سعيد, (Arménien) shnorhavor nor tari, (Basque) urte berri on, (Berbère) asgwas, amegas, (Bioelorusse) Z novym hodam З новым годам, (Bulgare) chestita nova godina, (Breton) bloavezh mat / bloavez mad, (Corse) pace e salute, (Croate) sretna nova godina, (Espagnol) feliz año nuevo, (Flamand) gelukkig Nieuwjaar, (Gaélique d’Ecosse) bliadhna mhath ur, (Gaélique d’Irlande) ath bhliain faoi mhaise, (Galicien) feliz aninovo, (Gallo) Bónn anaèy, (Gallois) blwyddyn newydd dda, (Géorgien) gilocavt akhal tsels გილოცავთ ახალ წელს, (Grec) kali chronia OU kali xronia Καλή Χρονιά, (Guyanais) bon nannen, (Hongrois) boldog új évet, (Kabyle) asseguèsse-ameguèsse, (Martiniquais) bon lanné, (Néerlandais) gelukkig Nieuwjaar, (Polonais) szczesliwego nowego roku, (Réunionnais) bone-érèz ané, (Roumain) un an nou fericit, (Russe) S novim godom С Новым Годом, (Suédois) gott nytt år, (Suisse-Allemand) es guets Nöis, (Tahitien) ia orana i te matahiti api, (Tchèque) štastný nový rok, (Thai) sawatdii pimaï, (Turc) yeni yiliniz kutlu olsun, (Ukrainien) Z novym rokom Щасливого Нового Року / З Новим роком, (Vietnamien) Cung Chúc Tân Niên / Cung Chúc Tân Xuân, (Wallon) bone annéye èt bone santéye, (Wolof) dewenati, (Yiddish) a gut yohr
En 1699, Pierre le Grand a établi un oukaz qui décidait de fêter le nouvel an chaque 1er janvier. La coutume de décorer les sapins n’a pas trouvé son public immédiatement
La Russie se dit préoccupée par la loi adoptée au Monténégro en vertu de laquelle il est possible de confisquer les biens de l'Eglise orthodoxe serbe en faveur de l'Eglise locale qui aspire à obtenir l'autocéphalie. Le Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie déclare à ce propos:
"Des mouvements de protestations auxquels ont participé des personnalités religieuses ont eu lieu au Monténégro. En effet, le parlement du Monténégro n'a pas voté les amendements présentés au projet de loi sur la liberté de conscience Nous constatons des pressions administratives exercées sur l'Eglise orthodoxe serbe. Le Président du Monténégro Milo Djukanovic avait voulu obtenir un statut d’autocéphalie pour l'Eglise orthodoxe du Monténégro, similaire à celui qui existe en Ukraine. Le gouvernement a fait adopter une loi sur "la liberté de conscience et les statut des communautés religieuses".
Cette loi permet la confiscation des biens et des objets sacrés appartenant à l'Eglise orthodoxe serbe en faveur de la nouvelle entité.
"Des mouvements de protestations auxquels ont participé des personnalités religieuses ont eu lieu au Monténégro. En effet, le parlement du Monténégro n'a pas voté les amendements présentés au projet de loi sur la liberté de conscience Nous constatons des pressions administratives exercées sur l'Eglise orthodoxe serbe. Le Président du Monténégro Milo Djukanovic avait voulu obtenir un statut d’autocéphalie pour l'Eglise orthodoxe du Monténégro, similaire à celui qui existe en Ukraine. Le gouvernement a fait adopter une loi sur "la liberté de conscience et les statut des communautés religieuses".
Cette loi permet la confiscation des biens et des objets sacrés appartenant à l'Eglise orthodoxe serbe en faveur de la nouvelle entité.
Le patriarche Cyrille appelle les fidèles à envoyer des lettres de soutien au clergé de l'Eglise orthodoxe de Serbie au Monténégro pour exprimer leurs solidarité avec l'Eglise orthodoxe de Serbie: "Les biens ecclésiaux ne doivent pas être pris à l'évêché canonique du Monténégro pour être appropriés aux schismatiques"
Россия отреагировала на религиозный кризис в Черногории Trad PO
Manifestation de colère
L’idée est portée par le parti du président Milo Djukanovic, au pouvoir depuis le début des années 1990. Et vise directement l’Église orthodoxe serbe, qu’il considère comme hostile à l’indépendance du pays et généralement trop pro-serbe et pro-russe. Archi-dominante dans un pays aux trois quarts orthodoxe, elle possède des centaines de monastères, des dizaines d’églises et de nombreuses terres au Monténégro.
Et, Balkans obligent, l’onde de choc s’est rapidement étendue. Des députés en sont venus aux mains au Parlement de Serbie. En Bosnie-Herzégovine, des manifestants serbes ont dénoncé « Milo Djukanovic le Turc », l’accusant d’être prêt à vendre les plus saints trésors serbes. Même la petite minorité serbe de Macédoine du Nord a manifesté sa colère. Noël, que les orthodoxes célèbrent le 7 janvier, s’annonce bouillant.
Россия отреагировала на религиозный кризис в Черногории Trad PO
Manifestation de colère
L’idée est portée par le parti du président Milo Djukanovic, au pouvoir depuis le début des années 1990. Et vise directement l’Église orthodoxe serbe, qu’il considère comme hostile à l’indépendance du pays et généralement trop pro-serbe et pro-russe. Archi-dominante dans un pays aux trois quarts orthodoxe, elle possède des centaines de monastères, des dizaines d’églises et de nombreuses terres au Monténégro.
Et, Balkans obligent, l’onde de choc s’est rapidement étendue. Des députés en sont venus aux mains au Parlement de Serbie. En Bosnie-Herzégovine, des manifestants serbes ont dénoncé « Milo Djukanovic le Turc », l’accusant d’être prêt à vendre les plus saints trésors serbes. Même la petite minorité serbe de Macédoine du Nord a manifesté sa colère. Noël, que les orthodoxes célèbrent le 7 janvier, s’annonce bouillant.
Icônes du XVIe au XIXe siècle, au Centre culturel et spirituel orthodoxe russe.
Du mardi au dimanche de 14h à 19h. Centre culturel et spirituel orthodoxe russe 1 quai Branly 75007 Paris
Cette collection a été réunie par des antiquaires d’origine serbe durant une période de cinquante ans, elle est composée d’une centaine d’œuvres d’art sacré russe, datant du XVIe au XIXe siècle. Cette collection est unique, elle a été constituée avec beaucoup de passion et connaissances professionnelles. Les œuvres de différents styles, écoles et époques illustrent parfaitement le développement de l’iconographie russe durant cinq siècles. Les icônes proviennent de collections privées européennes et américaines, cédées par leurs propriétaires directement ou à travers les ventes publiques.
Un grand nombre de ces icônes peut être considéré comme de véritables chefs d’œuvre. La collection ne se définit pas uniquement par la diversité des styles, mais également par la richesse et l’étendue de son programme iconographique.
Du mardi au dimanche de 14h à 19h. Centre culturel et spirituel orthodoxe russe 1 quai Branly 75007 Paris
Cette collection a été réunie par des antiquaires d’origine serbe durant une période de cinquante ans, elle est composée d’une centaine d’œuvres d’art sacré russe, datant du XVIe au XIXe siècle. Cette collection est unique, elle a été constituée avec beaucoup de passion et connaissances professionnelles. Les œuvres de différents styles, écoles et époques illustrent parfaitement le développement de l’iconographie russe durant cinq siècles. Les icônes proviennent de collections privées européennes et américaines, cédées par leurs propriétaires directement ou à travers les ventes publiques.
Un grand nombre de ces icônes peut être considéré comme de véritables chefs d’œuvre. La collection ne se définit pas uniquement par la diversité des styles, mais également par la richesse et l’étendue de son programme iconographique.
En effet, elle comprend des représentations très largement connues, mais aussi des thèmes rarissimes, comme par exemple « Signes de la fin des Temps » (70) datant du début du XVIIIe siècle, « La Vierge de Théodore et ses miracles » (76) du XVIIIe siècle, » L’Apparition de La Vierge aux Saint Zossima et Savvati au monastère Solovetsky » (38) du XVIIe siècle, « Saint Siméon porteur de Dieu » (44), du XVIIIe siècle, Saint Pierre et sainte Fevronie de Mourom » (75) vers 1700, quatre icônes Lipovènes, (18, 19, 20, 21) du XIXe siècle.
Les œuvres du XVIe siècle constituent un groupe d’environ une vingtaine d’icônes provenant de Moscou, Pskov, Vologda ou Russie Centrale et du Nord. Elles permettent de saisir la diversité et la richesse de la vie artistique dans la Russie médiévale. Le Christ en gloire et les dix icônes de la rangée de la Deisis de l’iconostase sont particulièrement fascinants.
Le XVIIe siècle est également très largement représenté, tant en nombre qu’en diversité. Cette floraison iconographique permet de comprendre le développement de l’art sacré de cette période. Tous les grands centres de peinture d’icônes y sont bien présents : Moscou, la région de la Volga et bien évidemment l’incontournable Nord de la Russie.
Ainsi, toutes les icônes exposées ont une valeur historique, culturelle, artistique, et sans doute muséologique.
Centre spirituel et culturel orthodoxe russe
Quai Branly, 75015, Paris
Horaires: Tous les jours de 14h à 19h, sauf le lundi.
Les œuvres du XVIe siècle constituent un groupe d’environ une vingtaine d’icônes provenant de Moscou, Pskov, Vologda ou Russie Centrale et du Nord. Elles permettent de saisir la diversité et la richesse de la vie artistique dans la Russie médiévale. Le Christ en gloire et les dix icônes de la rangée de la Deisis de l’iconostase sont particulièrement fascinants.
Le XVIIe siècle est également très largement représenté, tant en nombre qu’en diversité. Cette floraison iconographique permet de comprendre le développement de l’art sacré de cette période. Tous les grands centres de peinture d’icônes y sont bien présents : Moscou, la région de la Volga et bien évidemment l’incontournable Nord de la Russie.
Ainsi, toutes les icônes exposées ont une valeur historique, culturelle, artistique, et sans doute muséologique.
Centre spirituel et culturel orthodoxe russe
Quai Branly, 75015, Paris
Horaires: Tous les jours de 14h à 19h, sauf le lundi.
Excellent article sur l' exposition d'icônes, rédigé par Anne Le Pape et paru le 18 décembre, dans Le Présent.
La loi sur la « liberté religieuse » nationalisant les églises et biens immobliers de l’Église orthodoxe au Monténégro a été adoptée par le parlement monténégrin le 27 décembre à 2h30 du matin, après que les députés de l’opposition aient été expulsés de l’hémicycle par la police.
Au cours du meeting de protestation qui a eu lieu durant la nuit sur le pont de Djudjervića Tara, dans le nord du Monténégro, l’évêque de Dioclée Méthode a été battu par la police.
De son côté l’évêque de Budimlja-Nikšić Joannice, qui se trouvait aux côtés des manifestants à Podgorica, a déclaré cette nuit : « Tout d’abord, je souhaite remercier notre honorable peuple qui a soutenu son Église, et qui non seulement fréquente régulièrement les offices et est venu vénérer les reliques de S. Basile, mais a persévéré jusqu’à la fin dans ce combat légitime contre l’injustice et ce dignement, exprimant chrétiennement jusqu’à la fin son désaccord.
Au cours du meeting de protestation qui a eu lieu durant la nuit sur le pont de Djudjervića Tara, dans le nord du Monténégro, l’évêque de Dioclée Méthode a été battu par la police.
De son côté l’évêque de Budimlja-Nikšić Joannice, qui se trouvait aux côtés des manifestants à Podgorica, a déclaré cette nuit : « Tout d’abord, je souhaite remercier notre honorable peuple qui a soutenu son Église, et qui non seulement fréquente régulièrement les offices et est venu vénérer les reliques de S. Basile, mais a persévéré jusqu’à la fin dans ce combat légitime contre l’injustice et ce dignement, exprimant chrétiennement jusqu’à la fin son désaccord.
Nous pouvons dire, peu importe qu’ils l’aient adopté, la loi a déjà échoué, c’est lettre morte sur le papier. Grand bien leur en fasse, mais nulle part dans le monde une loi sur la liberté religieuse a été adoptée de cette façon » « Nous nous organiserons.
Dans toutes les régions, toutes les villes et tous les villages, nous formerons des comités et des fraternités pour défendre nos lieux saints. Nous ne pouvons permettre que les églises que nos ancêtres ont consacrées à Dieu soient profanées et tombent aux mains des sans-Dieu, il n’en sera pas ainsi », a conclu l’évêque Joannice. Suite à l’adoption de la loi, le diocèse métropolitain du Monténégro a publié le communiqué officiel suivant :
« Le parlement du Monténégro, dans la nuit du 26 au 27 décembre 2019, a adopté la loi discriminatoire et inconstitutionnelle sur la liberté de religion ou de conviction et sur le statut juridique des communautés religieuses, après avoir préalablement rejeté trois amendements soumis par la Métropole du Monténégro et du Littoral par l’intermédiaire des députés du Front démocratique. Les amendements avaient été préalablement rejetés par le gouvernement du Monténégro lors de sa session extraordinaire. Le diocèse métropolitain du Monténégro et les autres diocèses de l’Église orthodoxe serbe [au Monténégro, ndt] avaient formulé encore une série d’objections au projet de loi, auxquelles il n’a jamais été répondu, dont trois de ces objections seulement avaient été proposées hier soir, par souci de paix et de fraternité. Les amendements proposés constituaient le « minimum minimorum » qui était offert par l’Église au gouvernement et au parlement, afin de contribuer à l’apaisement des tensions dans la société et prévenir les lourdes conséquences qui peuvent résulter de l’adoption d’une telle loi.
L’amendement aux articles 62, 63 et 64, qui étaient les plus problématiques, disposait : « Les articles 62, 63 et 64 sont supprimés et remplacés par un nouvel article 62 qui dispose : ‘Les litiges afférant aux droits immobiliers entre le Monténégro et les communautés religieuses relativement aux objets religieux et terrains qui dont l’origine est antérieure au 1er décembre 1918 peuvent être exclusivement réglés devant les tribunaux compétents au cours de procédures conformes aux traités internationaux ratifiés, à la Constitution du Monténégro, à la loi sur les droits de propriété, la loi sur l’arpentage national et le cadastre immobilier et les autres règlements y relatifs. Les procédures seront menées au nom du Monténégro par le protecteurs des intérêts légaux et des biens immobiliers du Monténégro ». Le régime monténégrin, par le rejet de cet amendement, qui constituait une issue honorable pour tous dans cette triste affaire, a en fait refusé que soient traités les questions immobilières devant les tribunaux de ce pays dans le cadre d’actions ordinaires, et ce conformément aux recommandations de la Commission de Venise.
De cette façon sont confirmés les doutes de notre Église, à savoir que cette loi avant et au-dessus de tout était promulguée, non pour assurer la liberté religieuse, mais pour procéder à la saisie des biens de l’Église orthodoxe, et donc pour commencer la réalisation du programme du parti au pouvoir, qui a été proclamé par le président dudit parti et du Monténégro – la création/rétablissement d’une « Église orthodoxe autocéphale du Monténégro », nouvelle, étatique, semblable et obéissante au régime.
Toute la responsabilité de la promulgation d’une telle loi repose directement sur les députés qui ont voté son adoption, sur le gouvernement du Monténégro qui l’a proposée, et Milo Djukanović, président du Monténégro, provoquant, en particulier l’arrestation des députés de l’opposition et la violence à l’égard des citoyens rassemblés dans tout notre pays, une division et une haine jamais vues, menant le Monténégro dans une situation qui ne peut apporter du bien à personne. À cause de tout cela, les fidèles orthodoxes au Monténégro vont connaître l’un des Noëls les plus tristes dans l’histoire récente ».
SUITE Orthodoxie.com
Dans toutes les régions, toutes les villes et tous les villages, nous formerons des comités et des fraternités pour défendre nos lieux saints. Nous ne pouvons permettre que les églises que nos ancêtres ont consacrées à Dieu soient profanées et tombent aux mains des sans-Dieu, il n’en sera pas ainsi », a conclu l’évêque Joannice. Suite à l’adoption de la loi, le diocèse métropolitain du Monténégro a publié le communiqué officiel suivant :
« Le parlement du Monténégro, dans la nuit du 26 au 27 décembre 2019, a adopté la loi discriminatoire et inconstitutionnelle sur la liberté de religion ou de conviction et sur le statut juridique des communautés religieuses, après avoir préalablement rejeté trois amendements soumis par la Métropole du Monténégro et du Littoral par l’intermédiaire des députés du Front démocratique. Les amendements avaient été préalablement rejetés par le gouvernement du Monténégro lors de sa session extraordinaire. Le diocèse métropolitain du Monténégro et les autres diocèses de l’Église orthodoxe serbe [au Monténégro, ndt] avaient formulé encore une série d’objections au projet de loi, auxquelles il n’a jamais été répondu, dont trois de ces objections seulement avaient été proposées hier soir, par souci de paix et de fraternité. Les amendements proposés constituaient le « minimum minimorum » qui était offert par l’Église au gouvernement et au parlement, afin de contribuer à l’apaisement des tensions dans la société et prévenir les lourdes conséquences qui peuvent résulter de l’adoption d’une telle loi.
L’amendement aux articles 62, 63 et 64, qui étaient les plus problématiques, disposait : « Les articles 62, 63 et 64 sont supprimés et remplacés par un nouvel article 62 qui dispose : ‘Les litiges afférant aux droits immobiliers entre le Monténégro et les communautés religieuses relativement aux objets religieux et terrains qui dont l’origine est antérieure au 1er décembre 1918 peuvent être exclusivement réglés devant les tribunaux compétents au cours de procédures conformes aux traités internationaux ratifiés, à la Constitution du Monténégro, à la loi sur les droits de propriété, la loi sur l’arpentage national et le cadastre immobilier et les autres règlements y relatifs. Les procédures seront menées au nom du Monténégro par le protecteurs des intérêts légaux et des biens immobiliers du Monténégro ». Le régime monténégrin, par le rejet de cet amendement, qui constituait une issue honorable pour tous dans cette triste affaire, a en fait refusé que soient traités les questions immobilières devant les tribunaux de ce pays dans le cadre d’actions ordinaires, et ce conformément aux recommandations de la Commission de Venise.
De cette façon sont confirmés les doutes de notre Église, à savoir que cette loi avant et au-dessus de tout était promulguée, non pour assurer la liberté religieuse, mais pour procéder à la saisie des biens de l’Église orthodoxe, et donc pour commencer la réalisation du programme du parti au pouvoir, qui a été proclamé par le président dudit parti et du Monténégro – la création/rétablissement d’une « Église orthodoxe autocéphale du Monténégro », nouvelle, étatique, semblable et obéissante au régime.
Toute la responsabilité de la promulgation d’une telle loi repose directement sur les députés qui ont voté son adoption, sur le gouvernement du Monténégro qui l’a proposée, et Milo Djukanović, président du Monténégro, provoquant, en particulier l’arrestation des députés de l’opposition et la violence à l’égard des citoyens rassemblés dans tout notre pays, une division et une haine jamais vues, menant le Monténégro dans une situation qui ne peut apporter du bien à personne. À cause de tout cela, les fidèles orthodoxes au Monténégro vont connaître l’un des Noëls les plus tristes dans l’histoire récente ».
SUITE Orthodoxie.com
Le 26 décembre 2019, pendant sa réunion, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a étudié les conséquences de la reconnaissance de la structure schismatique fonctionnant en Ukraine par le primat du Patriarcat d’Alexandrie. Le 8 novembre, au cours d’une Divine liturgie célébrée au Caire le 8 novembre, le patriarche Théodore avait fait mémoire du chef du groupe schismatique ukrainien au moment de la commémoration des primats des Églises orthodoxes autocéphales, à la Grande entrée, avant d’annoncer officiellement qu’il reconnaissait cette structure non-canonique.
Le Synode de l’Église russe a exprimé « sa profonde affliction des actes anticanoniques du patriarche Théodore d’Alexandrie, entré en communion avec les schismatiques ».
Le Synode de l’Église russe a exprimé « sa profonde affliction des actes anticanoniques du patriarche Théodore d’Alexandrie, entré en communion avec les schismatiques ».
Il a été souligné que la décision du patriarche Théodore d’Alexandrie sur la reconnaissance des schismatiques ukrainiens contredisait les fréquentes déclarations de Sa Béatitude, lequel avait répété à plusieurs reprises son soutien l’Église orthodoxe ukrainienne canonique et à son primat, le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine. Il s’agit notamment de déclarations faites pendant sa dernière visite à l’Église orthodoxe ukrainienne, du 27 septembre au 1er octobre 2018, trois semaines après l’intervention du Patriarcat de Constantinople en Ukraine par la nomination d’un « exarque » à Kiev.
Lire aussi Le métropolite Hilarion : Nous restons en communion avec tous les hiérarques et tous les clercs qui ne reconnaissent pas et ne reconnaîtront pas les schismatiques « légitimisés » par Constantinople
Il a aussi été remarqué que la décision de reconnaître la structure canonique en Ukraine n’a pas été adoptée lors de la réunion du Saint-Synode du Patriarcat d’Alexandrie des 7-9 octobre, n’a pas non plus été portée au vote des hiérarques et, par conséquent, n’a pas caractère collégial : il s’agit d’une décision prise personnellement par le primat de cette Église.
Le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a confirmé l’impossibilité de commémorer le nom du patriarche Théodore d’Alexandrie dans les dyptiques, et de rester en communion de prière et eucharistique avec lui.
Dans le même temps, l’Église orthodoxe russe reste en communion avec les hiérarques de l’Église orthodoxe d’Alexandrie, en dehors de ceux qui ont soutenu ou qui soutiendront à l’avenir la légalisation du schisme ukrainien.
Conformément aux décisions prises pendant la réunion du Synode, la représentation du Patriarcat d’Alexandrie auprès du Patriarcat de Moscou cesse son activité, la représentation du patriarche de Moscou et de toute la Russie auprès du patriarche d’Alexandrie devient paroisse de l’Église orthodoxe russe au Caire. Les paroisses de l’Église orthodoxe russe situées sur le continent africain quittent la juridiction du Patriarcat d’Alexandrie, et acquièrent le statut de stavropégies.
Partager la publication "Le Synode de l’Église russe a exprimé sa profonde affliction des actes anti-canoniques du patriarche Théodore d’Alexandrie, entré en communion avec les schismatiques"
SUITE Mospat
Lire aussi Le métropolite Hilarion : Nous restons en communion avec tous les hiérarques et tous les clercs qui ne reconnaissent pas et ne reconnaîtront pas les schismatiques « légitimisés » par Constantinople
Il a aussi été remarqué que la décision de reconnaître la structure canonique en Ukraine n’a pas été adoptée lors de la réunion du Saint-Synode du Patriarcat d’Alexandrie des 7-9 octobre, n’a pas non plus été portée au vote des hiérarques et, par conséquent, n’a pas caractère collégial : il s’agit d’une décision prise personnellement par le primat de cette Église.
Le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a confirmé l’impossibilité de commémorer le nom du patriarche Théodore d’Alexandrie dans les dyptiques, et de rester en communion de prière et eucharistique avec lui.
Dans le même temps, l’Église orthodoxe russe reste en communion avec les hiérarques de l’Église orthodoxe d’Alexandrie, en dehors de ceux qui ont soutenu ou qui soutiendront à l’avenir la légalisation du schisme ukrainien.
Conformément aux décisions prises pendant la réunion du Synode, la représentation du Patriarcat d’Alexandrie auprès du Patriarcat de Moscou cesse son activité, la représentation du patriarche de Moscou et de toute la Russie auprès du patriarche d’Alexandrie devient paroisse de l’Église orthodoxe russe au Caire. Les paroisses de l’Église orthodoxe russe situées sur le continent africain quittent la juridiction du Patriarcat d’Alexandrie, et acquièrent le statut de stavropégies.
Partager la publication "Le Synode de l’Église russe a exprimé sa profonde affliction des actes anti-canoniques du patriarche Théodore d’Alexandrie, entré en communion avec les schismatiques"
SUITE Mospat
Le soir du lundi 2 décembre 2019 le livre de Xenia Krivochéine « Des bulbes d’or dans le ciel de Paris » a été présenté dans les locaux du Centre spirituel et culturel du Quai Branly à Paris.
Cet événement a marqué le début des solennités à l’occasion du troisième anniversaire de la dédicace par Sa Sainteté Cyrille de la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris.
PHOTOS: Daniel Naberejny
Monseigneur Antoine, métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale, a dit dans son intervention : « Je remercie Xenia Krivochéine pour avoir écrit cet important ouvrage. Le souvenir de cet événement deviendra le patrimoine de nos descendants et enrichira l’histoire du diocèse de Chersonèse. Il s’agit d’une chronique qui a vocation à être complétée dans les éditions qui suivront ».
Monseigneur Nestor, archevêque de Madrid et de Lisbonne, est intervenu à la soirée. La cathédrale a été construite alors qu’il était à la tête de la chaire de Paris.
Cet événement a marqué le début des solennités à l’occasion du troisième anniversaire de la dédicace par Sa Sainteté Cyrille de la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris.
PHOTOS: Daniel Naberejny
Monseigneur Antoine, métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale, a dit dans son intervention : « Je remercie Xenia Krivochéine pour avoir écrit cet important ouvrage. Le souvenir de cet événement deviendra le patrimoine de nos descendants et enrichira l’histoire du diocèse de Chersonèse. Il s’agit d’une chronique qui a vocation à être complétée dans les éditions qui suivront ».
Monseigneur Nestor, archevêque de Madrid et de Lisbonne, est intervenu à la soirée. La cathédrale a été construite alors qu’il était à la tête de la chaire de Paris.
M. Léonid Kadychev, ministre conseiller de l’ambassade la Fédération de Russie, et le père Maxime Politov, secrétaire de l’administration diocésaine, le clergé du diocèse et des représentants de l’émigration russe étaient présent à la soirée.
Xenia Krivochéine a présenté le livre, elle a précisé qu’il s’y agissait non seulement de la construction de la cathédrale mais aussi et surtout des liens multiséculaires qui se sont tissés entre les deux pays, du devenir difficile de l’orthodoxie russe en France, en commençant la première paroisse du métochion dans le sous-sol d’un garage, en 1931, jusqu’aux bulbes d’or dans le ciel de Paris.
Xenia K. a précisé qu'elle avait consacré de nombreuses pages non seulement aux difficultés d'ordre administratif mais aussi à la résistance au projet opposée par divers cercles de l'opinion, y compris au sein de l'émigration russe. Les événements se sont tellement accélérés qu'il a fallu compléter le texte français en cours de route. C'est en 2019 que, grâce au Ciel, l'Archevêché et l'Eglise russe se sont réunis.
Le livre se fonde sur des photos et des textes puisés dans les archives.
Xenia Krivochéine a exprimé sa gratitude à tous ceux qui l’ont aidé dans l’élaboration du livre, ils sont énumérés au début de l’ouvrage.
Monsieur Gilles-Marc Fougeron, traducteur du livre, est également intervenu.
L’auteure a répondu aux questions posées par l’assistance et dédicacé des exemplaires de l’ouvrage. Lien Orthodoxologie
Le livre est disponible à la vente aux Éditions Sainte-Geneviève ou AMAZON
et à la librairie de la cathédrale au prix de 13 euros
Lire aussi Orthodoxie. ru
Xenia Krivochéine a présenté le livre, elle a précisé qu’il s’y agissait non seulement de la construction de la cathédrale mais aussi et surtout des liens multiséculaires qui se sont tissés entre les deux pays, du devenir difficile de l’orthodoxie russe en France, en commençant la première paroisse du métochion dans le sous-sol d’un garage, en 1931, jusqu’aux bulbes d’or dans le ciel de Paris.
Xenia K. a précisé qu'elle avait consacré de nombreuses pages non seulement aux difficultés d'ordre administratif mais aussi à la résistance au projet opposée par divers cercles de l'opinion, y compris au sein de l'émigration russe. Les événements se sont tellement accélérés qu'il a fallu compléter le texte français en cours de route. C'est en 2019 que, grâce au Ciel, l'Archevêché et l'Eglise russe se sont réunis.
Le livre se fonde sur des photos et des textes puisés dans les archives.
Xenia Krivochéine a exprimé sa gratitude à tous ceux qui l’ont aidé dans l’élaboration du livre, ils sont énumérés au début de l’ouvrage.
Monsieur Gilles-Marc Fougeron, traducteur du livre, est également intervenu.
L’auteure a répondu aux questions posées par l’assistance et dédicacé des exemplaires de l’ouvrage. Lien Orthodoxologie
Le livre est disponible à la vente aux Éditions Sainte-Geneviève ou AMAZON
et à la librairie de la cathédrale au prix de 13 euros
Lire aussi Orthodoxie. ru
Презентация книги К.И. Кривошеиной "Золотые купола над Парижем"
Вечером в понедельник 2 декабря 2019 года в епархиальном зале Российского духовно-культурного православного центра на набережной Бранли в Париже состоялась презентация русской и французской версий книги К.И. Кривошеиной "Золотые купола над Парижем".
Вечером в понедельник 2 декабря 2019 года в епархиальном зале Российского духовно-культурного православного центра на набережной Бранли в Париже состоялась презентация русской и французской версий книги К.И. Кривошеиной "Золотые купола над Парижем".
La tradition d'orner des arbres en prévision de la Noël ou du Jour de l'An est née en Orient, affirme la femme écrivain turque Muazzez Ilmiye Cig, spécialisée entre autres dans l'étude de la culture sumérienne.
"Le monde chrétien s'attribue volontiers la coutume d'orner les sapins, mais en fait il doit cette tradition aux ancêtres des Turcs modernes", explique-t-elle dans un entretien accordé à RIA Novosti .
"Bien avant qu'elles ne s'installent en Anatolie, les tribus turques associaient déjà le sapin à l'Arbre de Vie. Pour l'orner, obligatoirement dans la nuit du 22 décembre, pendant la "fête de la renaissance", on choisissait un sapin blanc qui ne poussait qu'au Turkestan (Asie centrale)", a-t-elle poursuivi.
Apporté à la maison et orné de rubans multicolores, le sapin "recevait" des dons au Tout-Puissant, pour que le nouvel An apporte le bonheur. Des plats spéciaux étaient cuisinés à l'occasion de la fête de la Renaissance qui était célébrée en famille, précise la femme écrivain turque. Selon elle, l'Europe a emprunté cette tradition aux Huns, nomades turcophones, qui créèrent un immense Etat s'étendant de la Volga au Rhin.
"Le monde chrétien s'attribue volontiers la coutume d'orner les sapins, mais en fait il doit cette tradition aux ancêtres des Turcs modernes", explique-t-elle dans un entretien accordé à RIA Novosti .
"Bien avant qu'elles ne s'installent en Anatolie, les tribus turques associaient déjà le sapin à l'Arbre de Vie. Pour l'orner, obligatoirement dans la nuit du 22 décembre, pendant la "fête de la renaissance", on choisissait un sapin blanc qui ne poussait qu'au Turkestan (Asie centrale)", a-t-elle poursuivi.
Apporté à la maison et orné de rubans multicolores, le sapin "recevait" des dons au Tout-Puissant, pour que le nouvel An apporte le bonheur. Des plats spéciaux étaient cuisinés à l'occasion de la fête de la Renaissance qui était célébrée en famille, précise la femme écrivain turque. Selon elle, l'Europe a emprunté cette tradition aux Huns, nomades turcophones, qui créèrent un immense Etat s'étendant de la Volga au Rhin.
"Au tout début, la tradition de l'Arbre de Noël n'avait aucun rapport avec le Christ, ce n'était que la fête de la "renaissance du Soleil", assure l'interlocutrice. La fête de Noël ne fut officialisée qu'au IVe siècle par l'empereur Constantin, fondateur de l'actuel Istanbul, mais bien après la généralisation de la tradition d'orner les sapins dans le monde.
En Turquie, de génération en génération, on transmet d'autres légendes. D'après l'une d'elle, dans les deux premiers siècles après J.C. les Anatoliens suspendaient aux branches des sapins du gibier, en l'honneur du Dieu du Nouvel an.
En vertu d'une autre légende, la déesse de la fertilité Cybèle interdit au dieu Attis de se marier: ayant refusé d'obéir, il fut transformé par la déesse en sapin.
RIA Novosti
....................................
«Je n’ai jamais décoré de sapin»
La crèche russe : un art né de la foi (1ère partie)
La crèche russe : un art né de la foi (2ème partie)
En Turquie, de génération en génération, on transmet d'autres légendes. D'après l'une d'elle, dans les deux premiers siècles après J.C. les Anatoliens suspendaient aux branches des sapins du gibier, en l'honneur du Dieu du Nouvel an.
En vertu d'une autre légende, la déesse de la fertilité Cybèle interdit au dieu Attis de se marier: ayant refusé d'obéir, il fut transformé par la déesse en sapin.
RIA Novosti
....................................
«Je n’ai jamais décoré de sapin»
La crèche russe : un art né de la foi (1ère partie)
La crèche russe : un art né de la foi (2ème partie)
Des bombes d’aérosols, un sweet à capuche, un masque pour camoufler son visage… L’attirail classique d’un street-artiste.
Mais ce qui est inhabituel ce sont les dessins tagués sous ce pont de Moscou. Un immense portrait de Jésus Christ apparaît.
Aleksandr Tsypkov est un peintre d’icônes religieuses. Il fait partie d’un collectif qui rend hommage à la beauté de l’art chrétien. Il se défend d'être un vandale. A travers son art, cet artiste dit simplement vouloir rapprocher les Russes de la religion orthodoxe.
" Si une personne est captivée, ressent quelque chose et que cela l’amène vers Dieu, dans un temple, alors ce sera ma victoire ", confie Aleksandr Tsypkov.
Mais ce qui est inhabituel ce sont les dessins tagués sous ce pont de Moscou. Un immense portrait de Jésus Christ apparaît.
Aleksandr Tsypkov est un peintre d’icônes religieuses. Il fait partie d’un collectif qui rend hommage à la beauté de l’art chrétien. Il se défend d'être un vandale. A travers son art, cet artiste dit simplement vouloir rapprocher les Russes de la religion orthodoxe.
" Si une personne est captivée, ressent quelque chose et que cela l’amène vers Dieu, dans un temple, alors ce sera ma victoire ", confie Aleksandr Tsypkov.
Le patriarche appelle le clergé à faire preuve de tact et de modestie à l'égard de ceux qui viennent se confesser:
"La confession a un seul but, celui de réconcilier le pêcheur avec le Seigneur. Il est inadmissible d'en faire un moyen d’investigation ou de contrôle, de la considérer comme une sorte de psychothérapie.
En recevant une confession le prêtre doit mettre entre parenthèses ses fonctions de moniteur, de guide, d'ami et d'interlocuteur. Il ne doit être que le témoin de la repentance. La confession ne doit pas devenir l'objet de la curiosité du prêtre à l'égard de la vie d'autrui. Certains estiment qu'il ne devrait y avoir aucun tabou lors de la confession.
Or, ces interdits existent, cela concerne surtout l'union conjugale, la vie intime du couple. Personne ne peut s'immiscer brutalement dans ce domaine. Une telle ingérence ne pourrait être que dommageable et n'est d'aucune utilité".
"La confession a un seul but, celui de réconcilier le pêcheur avec le Seigneur. Il est inadmissible d'en faire un moyen d’investigation ou de contrôle, de la considérer comme une sorte de psychothérapie.
En recevant une confession le prêtre doit mettre entre parenthèses ses fonctions de moniteur, de guide, d'ami et d'interlocuteur. Il ne doit être que le témoin de la repentance. La confession ne doit pas devenir l'objet de la curiosité du prêtre à l'égard de la vie d'autrui. Certains estiment qu'il ne devrait y avoir aucun tabou lors de la confession.
Or, ces interdits existent, cela concerne surtout l'union conjugale, la vie intime du couple. Personne ne peut s'immiscer brutalement dans ce domaine. Une telle ingérence ne pourrait être que dommageable et n'est d'aucune utilité".
Le patriarche rappelle au clergé que les confesseurs ne doivent en aucun cas s'imposer aux fidèles en tant que guides de vie. "On ne saurait déverser à tout venant des flots de paroles et d’exhortations tout en s'écoutant parler. Le confesseur doit savoir écouter et comprendre le fidèle. Malheureusement cette faculté se perd de nos jours".
Lien Патриарх Кирилл призвал священников не превращать исповедь в дознание
Taduction "PO"
Lien Патриарх Кирилл призвал священников не превращать исповедь в дознание
Taduction "PO"
Donné à l’occasion du troisième anniversaire de la consécration de la cathédrale orthodoxe russe de la Sainte-Trinité, le présent concert est consacré à la fête de la Nativité ou fête de Noël. Dans la tradition liturgique Orthodoxe, cette fête est rattachée au groupe des douze grandes célébrations festives inclues dans le cycle liturgique annuel fixe, étant célébrée par la communauté de l’Eglise de Jérusalem dès la période primitive de son existence.
Souvent dénommée en Russie ‘’Pâques d’Hiver’’, la fête de la Nativité est précédée d’une période préparatoire de carême et la dimension festive de sa célébration se poursuit durant une période s’étendant bien au-delà de la journée du 25 décembre,ce temps de réjouissances étant usuellement dénommé en langue russe ‘’Svyatkis’’,temps de réjouissances auquel au demeurant est également rattachée la fête de la Théophanie.
Souvent dénommée en Russie ‘’Pâques d’Hiver’’, la fête de la Nativité est précédée d’une période préparatoire de carême et la dimension festive de sa célébration se poursuit durant une période s’étendant bien au-delà de la journée du 25 décembre,ce temps de réjouissances étant usuellement dénommé en langue russe ‘’Svyatkis’’,temps de réjouissances auquel au demeurant est également rattachée la fête de la Théophanie.
Le contenu musical du concert que propose le chœur de la cathédrale de la Sainte Trinité placé sous la direction de Marina Politova se compose de deux parties, le premier volet de ce moment de musique rassemblant quelques œuvres significatives léguées par des compositeurs renommés tout comme par d’autres malheureusement moins connus du monde musical occidental mais qui, par leur ferveur et l’authenticité de leurs sentiments religieux, se doivent à juste titre d’être découverts. Avec la présentation en deuxième partie de noëls traditionnels (‘’koliadkis’’), le concert se poursuivra dans une atmosphère peut-être plus profane, les koliadkis étant des chants d’inspiration para-liturgique rattachée essentiellement à une tradition populaire aux origines lointaines, la pratique de ces chants étant encore très prisée de nos jours dans les contrées slaves, plus particulièrement dans les contrées slaves de tradition orthodoxe.
En prélude à ce concert, le chœur de la cathédrale présentera une version du Tropaire de la fête de la Nativité mise en musique par le compositeur Stepan Degtiarev. Né en 1766 à Borissovka dans la région de Koursk et mort en 1813, longtemps rattaché à la Chapelle du comte Nicolas Cheremetiev, Stepan Degtiarev est connu pour avoir publié la version en langue russe du traité d’harmonie du compositeur et théoricien italien Francesco Manfredini, ce traité (Regole Armoniche) ayant fait longtemps autorité dans la Russie musicale.Remontant au VIII ème siècle, le texte du Tropaire mis en musique par Degtiarev est attribué à Romain le Mélode, étant comme tous ses semblables une hymne brève commentant la célébration d’un événement important sur le plan spirituel, cet événement n’étant présentement autre que la venue au monde du Sauveur.
En prélude à ce concert, le chœur de la cathédrale présentera une version du Tropaire de la fête de la Nativité mise en musique par le compositeur Stepan Degtiarev. Né en 1766 à Borissovka dans la région de Koursk et mort en 1813, longtemps rattaché à la Chapelle du comte Nicolas Cheremetiev, Stepan Degtiarev est connu pour avoir publié la version en langue russe du traité d’harmonie du compositeur et théoricien italien Francesco Manfredini, ce traité (Regole Armoniche) ayant fait longtemps autorité dans la Russie musicale.Remontant au VIII ème siècle, le texte du Tropaire mis en musique par Degtiarev est attribué à Romain le Mélode, étant comme tous ses semblables une hymne brève commentant la célébration d’un événement important sur le plan spirituel, cet événement n’étant présentement autre que la venue au monde du Sauveur.
Seront ensuite chantés quelques fragments tirés des Canons des Matines de la fête de la Nativité dans une version musicale très prisée dans les églises de Russie due au compositeur Allemanov. Les textes constituant ces canons sont attribués à Côme de Maïouna et à Jean Damascène, les canons dans la tradition liturgique orthodoxe étant des compositions poétiques fixées généralement en neuf séquences s’ouvrant sur une strophe modèle (ou Irmos) et se refermant sur une reprise (ou Katavassia). La facture du contenu textuel des strophes modèles présentement mises en musique par Allemanov reprend les paroles d’un discours de Saint Grégoire le Théologien (Le Christ naît, glori-fiez le…..).
***
Poursuivant son évocation musicale de l’office de la fête de la Nativité, le chœur chantera ensuite une Grande Doxologie du compositeur Pavel Tchesnakov.
Né en 1877 et mort en 1944, formé à l’Institut Synodal de Moscou ou il a par la suite lui-même enseigné, élève d’Ippolitov-Ivanov, tout en assumant des fonctions de maître de chapelle de plusieurs églises de Moscou, Pavel Tchesnakov est connu pour avoir fait partie d’une importante mouvance ayant contribué au renouveau de la pratique du chant liturgique dans la Russie d’avant 1917, le compositeur léguant à sa postérité au moins deux-cents oeuvres.
Cette première partie de concert se poursuivra avec le chant d’un Polyléos qui selon la tradition orthodoxe est la séquence liturgique de l’un des moments les plus solennels de la célébration des Matines festives ou dominicales, cette séquence reprenant sur le plan du texte des extraits tirés de psaumes de David chantant la miséricorde de Dieu, étant présentée dans une version traitée musicalement par le compositeur Smirnov.
Sera ensuite proposée l’audition d’un émouvant fragment concluant le chant et la lecture des canons de la fête de la Nativité et pouvant être perçu comme cantique dédié à la Lumière Divine, ce fragment étant mis en musique par un auteur anonyme.
Le premier volet de la programmation de cette soirée se refermera avec une œuvre du compositeur Dmitri Bortniansky ]b écrite sous forme de concerto vocal s’appuyant sur un texte slavon tiré de l’office de la fête de la Nati-vité s’ouvrant avec l’acclamation ‘’Gloire à Dieu au plus hauts des Cieux’’, cette acclamation étant plus familière dans sa variante latine (‘’Gloria in Excelsis Deo’’).
On sait que Bortniansky a su porter l’art musical et liturgique à l’un de ses plus hauts niveaux. Né à Gloukhov en 1751et mort à Saint-Pétersbourg en 1825, remarqué dès son plus jeune âge par ses dons musicaux, Dmitri Bortniansky a très tôt été admis à la Chapelle de la Cour Impériale de Russie où il su franchir avec succès les étapes successives de son apprentissage musical auprès de maîtres recherchés dont le plus connu était sans doute Baltassare Galuppi.
Sur le plan à la fois pédagogique et esthétique et par sa lignée, l’apport de cet héritage est on ne peut plus pres-tigieux, Galuppi ayant été l’élève de Lotti puis recevant ensuite à Berlin les conseils de Karl-Philipp-Emmanuel Bach, second fils du grand cantor de Leipzig.Protégé du futur empereur Paul 1er, après un séjour d’études en Italie sur décision de Catherine II de Russie, Bortniansky sera de retour à Saint-Pétersbourg, accédant très vite au sommet de la vie musicale de la capitale impériale d’alors, laissant un corpus important d’œuvres qu’il destine principalement à l’Eglise. Après révisions, ce corpus a été publié en dix volumes à Moscou à la fin du 19ème siècle, à l’initiative de Piotr Illitch Tchaïkowsky, Bortniansky apportant à sa postérité le témoignage de la présence et de l’activité d’un musicien à la fois aimé et recherché.
En revanche, ce que l’on sait peut-être moins : la famille de Bortniansky était d’origine Carpatho-Russienne, son père, Stéphane Skurat, étant né à Bartne au sein d’une famille établie dans la région des Lemkos (région située dans l’extrême Sud-Est de la Pologne actuelle), ce même père ayant émigré en Russie pour rejoindre un régiment cosaque, devenant proche de l’Hetman K. Razoumowsky puis étant anobli et adoptant le nom de Bortniansky, la mère du compositeur étant née Tolstoy. Selon un témoignage écrit laissé par l’un des membres de sa famille, Dmitri Bortniansky aurait effectué un séjour à Bartne, sur la terre de ses ancêtres, à la suite de son séjour en Italie et avant son retour définitif en Russie.
Récemment, certaines pages de musique profane de Bortniansky ont été remises à jour, le grand musicien ayant laissé des opéras, des opéras-comiques, des œuvres pour clavecin ou pianoforte, de la musique de chambre, des œuvres vocales profanes a cappella ou avec accompagnement instrumental, des mélodies sur des textes français. Curieusement, certains manuscrits d’œuvres de chambre de la main du compositeur sont actuellement conservés à Paris, entre autres au sein du Département de la Musique de la Bibliothèque Nationale.
***
Poursuivant son évocation musicale de l’office de la fête de la Nativité, le chœur chantera ensuite une Grande Doxologie du compositeur Pavel Tchesnakov.
Né en 1877 et mort en 1944, formé à l’Institut Synodal de Moscou ou il a par la suite lui-même enseigné, élève d’Ippolitov-Ivanov, tout en assumant des fonctions de maître de chapelle de plusieurs églises de Moscou, Pavel Tchesnakov est connu pour avoir fait partie d’une importante mouvance ayant contribué au renouveau de la pratique du chant liturgique dans la Russie d’avant 1917, le compositeur léguant à sa postérité au moins deux-cents oeuvres.
Cette première partie de concert se poursuivra avec le chant d’un Polyléos qui selon la tradition orthodoxe est la séquence liturgique de l’un des moments les plus solennels de la célébration des Matines festives ou dominicales, cette séquence reprenant sur le plan du texte des extraits tirés de psaumes de David chantant la miséricorde de Dieu, étant présentée dans une version traitée musicalement par le compositeur Smirnov.
Sera ensuite proposée l’audition d’un émouvant fragment concluant le chant et la lecture des canons de la fête de la Nativité et pouvant être perçu comme cantique dédié à la Lumière Divine, ce fragment étant mis en musique par un auteur anonyme.
Le premier volet de la programmation de cette soirée se refermera avec une œuvre du compositeur Dmitri Bortniansky ]b écrite sous forme de concerto vocal s’appuyant sur un texte slavon tiré de l’office de la fête de la Nati-vité s’ouvrant avec l’acclamation ‘’Gloire à Dieu au plus hauts des Cieux’’, cette acclamation étant plus familière dans sa variante latine (‘’Gloria in Excelsis Deo’’).
On sait que Bortniansky a su porter l’art musical et liturgique à l’un de ses plus hauts niveaux. Né à Gloukhov en 1751et mort à Saint-Pétersbourg en 1825, remarqué dès son plus jeune âge par ses dons musicaux, Dmitri Bortniansky a très tôt été admis à la Chapelle de la Cour Impériale de Russie où il su franchir avec succès les étapes successives de son apprentissage musical auprès de maîtres recherchés dont le plus connu était sans doute Baltassare Galuppi.
Sur le plan à la fois pédagogique et esthétique et par sa lignée, l’apport de cet héritage est on ne peut plus pres-tigieux, Galuppi ayant été l’élève de Lotti puis recevant ensuite à Berlin les conseils de Karl-Philipp-Emmanuel Bach, second fils du grand cantor de Leipzig.Protégé du futur empereur Paul 1er, après un séjour d’études en Italie sur décision de Catherine II de Russie, Bortniansky sera de retour à Saint-Pétersbourg, accédant très vite au sommet de la vie musicale de la capitale impériale d’alors, laissant un corpus important d’œuvres qu’il destine principalement à l’Eglise. Après révisions, ce corpus a été publié en dix volumes à Moscou à la fin du 19ème siècle, à l’initiative de Piotr Illitch Tchaïkowsky, Bortniansky apportant à sa postérité le témoignage de la présence et de l’activité d’un musicien à la fois aimé et recherché.
En revanche, ce que l’on sait peut-être moins : la famille de Bortniansky était d’origine Carpatho-Russienne, son père, Stéphane Skurat, étant né à Bartne au sein d’une famille établie dans la région des Lemkos (région située dans l’extrême Sud-Est de la Pologne actuelle), ce même père ayant émigré en Russie pour rejoindre un régiment cosaque, devenant proche de l’Hetman K. Razoumowsky puis étant anobli et adoptant le nom de Bortniansky, la mère du compositeur étant née Tolstoy. Selon un témoignage écrit laissé par l’un des membres de sa famille, Dmitri Bortniansky aurait effectué un séjour à Bartne, sur la terre de ses ancêtres, à la suite de son séjour en Italie et avant son retour définitif en Russie.
Récemment, certaines pages de musique profane de Bortniansky ont été remises à jour, le grand musicien ayant laissé des opéras, des opéras-comiques, des œuvres pour clavecin ou pianoforte, de la musique de chambre, des œuvres vocales profanes a cappella ou avec accompagnement instrumental, des mélodies sur des textes français. Curieusement, certains manuscrits d’œuvres de chambre de la main du compositeur sont actuellement conservés à Paris, entre autres au sein du Département de la Musique de la Bibliothèque Nationale.
Avec la présentation de quelques ‘’koliadkis’’ représentant on ne peut mieux une tradition essentiellement d’origine populaire, le contenu musical de la deuxième partie de ce concert a pour ambition de permettre la perception de certaines richesses issues du corpus paraecclésial orthodoxe slave.
Durant la période des fêtes de la Nativité, la pratique chorale desi [ koliadkis ]i est courante en Russie bien qu’étant principalement originaire de régions situés plus à l’Ouest, telles l’ancienne Petite Russie (l’Ukraine actuelle), la Biélorussie, la Slovaquie ou la Pologne, cette pratique chorale étant même répandue en Roumanie, pays d’origine latine mais de tradition à forte majorité orthodoxe.
Dans les contrées slaves, les koliadkis se sont répandues probablement à partir du XVIIème siècle.
Selon certaines hypothèses, la pratique cantorale des koliadkis serait en transposition la reprise d’une pratique populaire d’origine germanique essentiellement protestante.
D’après les connaissances actuelles, il est possible d’affirmer qu’il n’en est rien. Certes, dans les pays slaves et même à niveau populaire, l’influence musicale germanique a été une réalité, mais cette influence a elle-même puisé ses sources dans des traditions antérieures à la naissance du protestan-tisme, certains usages propres à la pratique des chants de Noëls trouvant leurs origines dans les pays latins où cette pratique musicale était très prisée bien avant le XVIIème siècle baroque, comme par exemple en Espagne et au Portugal, dans le Sud et l’Est de la France, puis par extension sur toute l’Europe Occidentale. Avec les années, dans les pays essentiellement de tradition latine, la pratique exécutive des noëls s’est considérablement développée, dépassant les limites d’une forme vocale d’essence initialement populaire pour atteindre une dimension plus académique, la tradition des noëls s’introduisant même dans le domaîne de la musique instrumentale.
Tout comme les noëls occidentaux, les Koliadkis étaient chantées à l’origine dans les campagnes, généralement par des groupes d’enfants et d’adolescents se rendant comme en procession dans la plupart des foyers de leurs villages où ils étaient accueillis. Après quelques chants, on conviait ces groupes au partage d’une collation, on leur offrait des friandises auxquelles pouvaient s’ajouter quelques modestes gratifications sonnantes et trébuchantes... Avec le temps, la pratique des koliadkis est devenue un art plus savant, les chants étant présentés en concerts, faisant l’objet de rassemblements choraux et même de concours.
A l’initiative de certains maîtres de chœurs ou de chantres, de nombreuses mélodies de koliadkis ont été rassemblées et publiées après harmonisation, comme on en a par exemple le témoignage en parcourant les pages d’un important recueil édité durant le siècle dernier à l’initiative de la communauté de la Laure de Pochaev (située actuellement en Ukraine Occidentale, sur les terres de l’ancienne ‘’Czerwona Russ’’). De nos jours, dans certaines communautés orthodoxes d’Europe Centrale, il est admis de chanter des koliadkis à l’issue de célébrations de Divines Liturgies ou durant la courte interruption de l’office précédant la communion des fidèles.
Au cours de cette soirée, le chœur de la cathédrale de la Sainte-Trinité présentera à ses auditeurs quelques koliadkis considérées comme étant les plus aimées et les plus représentatives du genre, la soirée musicale se refermant sur un noël…… on ne peut plus occidental et d’origine autrichienne, ayant été chanté pour la première fois dans la région de Salzbourg en 1818 après avoir été mis en musique par Franz Xaver Gruber sur des paroles de Joseph Mohr, ce noël étant devenu à niveau universel un ‘’must’’ incontournable, y compris dans les pays de grande tradi-tion orthodoxe tels la Russie.
Jean Dufieux, 2019, Paris
Durant la période des fêtes de la Nativité, la pratique chorale desi [ koliadkis ]i est courante en Russie bien qu’étant principalement originaire de régions situés plus à l’Ouest, telles l’ancienne Petite Russie (l’Ukraine actuelle), la Biélorussie, la Slovaquie ou la Pologne, cette pratique chorale étant même répandue en Roumanie, pays d’origine latine mais de tradition à forte majorité orthodoxe.
Dans les contrées slaves, les koliadkis se sont répandues probablement à partir du XVIIème siècle.
Selon certaines hypothèses, la pratique cantorale des koliadkis serait en transposition la reprise d’une pratique populaire d’origine germanique essentiellement protestante.
D’après les connaissances actuelles, il est possible d’affirmer qu’il n’en est rien. Certes, dans les pays slaves et même à niveau populaire, l’influence musicale germanique a été une réalité, mais cette influence a elle-même puisé ses sources dans des traditions antérieures à la naissance du protestan-tisme, certains usages propres à la pratique des chants de Noëls trouvant leurs origines dans les pays latins où cette pratique musicale était très prisée bien avant le XVIIème siècle baroque, comme par exemple en Espagne et au Portugal, dans le Sud et l’Est de la France, puis par extension sur toute l’Europe Occidentale. Avec les années, dans les pays essentiellement de tradition latine, la pratique exécutive des noëls s’est considérablement développée, dépassant les limites d’une forme vocale d’essence initialement populaire pour atteindre une dimension plus académique, la tradition des noëls s’introduisant même dans le domaîne de la musique instrumentale.
Tout comme les noëls occidentaux, les Koliadkis étaient chantées à l’origine dans les campagnes, généralement par des groupes d’enfants et d’adolescents se rendant comme en procession dans la plupart des foyers de leurs villages où ils étaient accueillis. Après quelques chants, on conviait ces groupes au partage d’une collation, on leur offrait des friandises auxquelles pouvaient s’ajouter quelques modestes gratifications sonnantes et trébuchantes... Avec le temps, la pratique des koliadkis est devenue un art plus savant, les chants étant présentés en concerts, faisant l’objet de rassemblements choraux et même de concours.
A l’initiative de certains maîtres de chœurs ou de chantres, de nombreuses mélodies de koliadkis ont été rassemblées et publiées après harmonisation, comme on en a par exemple le témoignage en parcourant les pages d’un important recueil édité durant le siècle dernier à l’initiative de la communauté de la Laure de Pochaev (située actuellement en Ukraine Occidentale, sur les terres de l’ancienne ‘’Czerwona Russ’’). De nos jours, dans certaines communautés orthodoxes d’Europe Centrale, il est admis de chanter des koliadkis à l’issue de célébrations de Divines Liturgies ou durant la courte interruption de l’office précédant la communion des fidèles.
Au cours de cette soirée, le chœur de la cathédrale de la Sainte-Trinité présentera à ses auditeurs quelques koliadkis considérées comme étant les plus aimées et les plus représentatives du genre, la soirée musicale se refermant sur un noël…… on ne peut plus occidental et d’origine autrichienne, ayant été chanté pour la première fois dans la région de Salzbourg en 1818 après avoir été mis en musique par Franz Xaver Gruber sur des paroles de Joseph Mohr, ce noël étant devenu à niveau universel un ‘’must’’ incontournable, y compris dans les pays de grande tradi-tion orthodoxe tels la Russie.
Jean Dufieux, 2019, Paris
En septembre 2019, le Saint-Synode a accepté au sein de l’Église orthodoxe russe le chef de l’Archevêché des paroisses de tradition russe d’Europe occidentale, ainsi que le clergé et les paroisses qui l’ont suivi. L’auteur de la publication offre son opinion personnelle sur l’importance historique de cet événement.
Comparé avec la réunification solennelle de l’Église orthodoxe russe Hors Frontières et de l’Église orthodoxe russe du patriarcat de Moscou en 2007, le passage récent de la majorité du clergé et des paroisses de l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale dans la juridiction du patriarcat de Moscou a été relaté plus modestement dans la presse. Il y a des raisons à cela. Premièrement, un premier tel passage avait déjà eu lieu en 1945, puis été annulée par l’assemblée diocésaine après la mort du métropolite Euloge.
Deuxièmement, la transition de 2019 n’a pas recueilli la majorité nécessaire (2/3 des voix) lors de l’assemblée diocésaine, ce qui pourrait encore donner lieu à de douloureux litiges concernant la propriété des églises. Troisièmement, l’archevêché n’a jamais possédé son propre primat ni synode et n’a jamais rompu la communion eucharistique avec l’Église orthodoxe russe. Enfin, cette transition n’avait été initiée ni par l’Archevêché, ni par le Patriarcat de Moscou, mais par le patriarcat de Constantinople, en abolissant l’Archevêché de manière inattendue en novembre 2018.
Comparé avec la réunification solennelle de l’Église orthodoxe russe Hors Frontières et de l’Église orthodoxe russe du patriarcat de Moscou en 2007, le passage récent de la majorité du clergé et des paroisses de l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale dans la juridiction du patriarcat de Moscou a été relaté plus modestement dans la presse. Il y a des raisons à cela. Premièrement, un premier tel passage avait déjà eu lieu en 1945, puis été annulée par l’assemblée diocésaine après la mort du métropolite Euloge.
Deuxièmement, la transition de 2019 n’a pas recueilli la majorité nécessaire (2/3 des voix) lors de l’assemblée diocésaine, ce qui pourrait encore donner lieu à de douloureux litiges concernant la propriété des églises. Troisièmement, l’archevêché n’a jamais possédé son propre primat ni synode et n’a jamais rompu la communion eucharistique avec l’Église orthodoxe russe. Enfin, cette transition n’avait été initiée ni par l’Archevêché, ni par le Patriarcat de Moscou, mais par le patriarcat de Constantinople, en abolissant l’Archevêché de manière inattendue en novembre 2018.
Néanmoins (et quelle que soit la manière dont les événements évolueront), à mon sens, la réception de l’Archevêché dans l’Église orthodoxe russe du Patriarcat de Moscou constitue un événement historique. Le 15 septembre, à cette occasion, sa Sainteté le patriarche Cyrille, a déclaré dans un sermon : « l’unification de toute l’émigration russe, l’unification de l’Église russe en dehors de la Russie a été pour nous un rêve précieux depuis longtemps. » Mais pour qui et dans quel sens ce passage est-il historique ? Comment le comprendre et quelle importance peut-il avoir pour l’Église orthodoxe russe elle-même ? Je voudrais exprimer quelques réflexions personnelles à ce sujet, vu le fait que je connais l’Archevêché depuis longtemps et que l’aime.
Entre 1995 et 1999, en tant que paroissien d’une communauté du patriarcat de Moscou, j’ai étudié à l’Institut de Théologie Orthodoxe saint-Serge, qui a des liens historiques profonds avec l’archevêché [1].
En travaillant dans les archives de l’institut, j’y trouvais l’ecclésiologie sobre et saine des collaborateurs du Métropolite Euloge, des personnes profondément attachées à leur culture d’origine [2] comme à l’Orthodoxie universelle [3]. J’y trouvais la vision ecclésiale et administrative claire de ces personnes, parmi lesquelles se trouvaient des participants du Concile de Moscou de 1917-1918.
En même temps, mon séjour à Saint-Serge m’a permis de faire connaissance de l’Archevêché de l’intérieur. Avant tout, j’étais frappé par l’esprit de famille qui régnait dans les relations entre les évêques, le clergé et le peuple. Malgré un profond respect pour les ordres sacrés, ces relations étaient bienveillantes, sans crainte ni maniérisme. Comme dans toute famille, il y avait des conflits et des querelles, il y avait des convictions différentes, et néanmoins tous partagèrent une même vie ecclésiale. Il était frappant de voir comment dans un seul diocèse, des personnes et de communautés tellement différentes trouvaient du terrain commun : des « paroisses de l’ancien régime » (selon l’expression du père Jean Meyendorff), fiers gardiens de l’héritage liturgique russe coexistaient avec des paroisses libérales pratiquant le chant commun dans la langue locale ; on y trouvait monarchistes et républicains, partisans du nouveau et de l’ancien calendrier.
On y trouvait des attitudes complètement différentes vis-à-vis de la Russie et de l’Orthodoxie russe contemporaine : certains étaient hostiles (en effet, il y avait beaucoup de souvenirs douloureux), d’autres montraient de l’intérêt, encore d’autres de l’admiration, voire même de l’idéalisation. Le petit diocèse possédait toutes les institutions nécessaires à une vie diocésaine : un institut théologique pour la formation du clergé et des laïcs, le monastère de la Protection de la Mère de Dieu à Bussy-en Othe en tant que « cœur spirituel » du diocèse, les organes de l’administration diocésaine (où tous les membres œuvraient à titre bénévole), un financement interne sans aide extérieure, un mouvement de jeunesse et un camp d’été. Les paroisses étaient desservies par des prêtres altruistes qui presque toujours combinaient leur sacerdoce avec une vie professionnelle. Et malgré toute cette diversité, dans toutes ces communautés on trouvait un seul et même esprit, toujours reconnaissable.
En même temps, la situation était loin d’être idéale.
L’Archevêché souffrait de ce que le père Alexandre Schmemann l’appelait « le laisser-aller des émigrés » : dans ses structures, à la fois physiques (bâtiments, archives, institut) et organisationnelles, créées autrefois avec une telle inspiration, régnait une certaine fatigue. Les développements liturgiques, fruit du travail d’une pléiade de grands liturgistes (la participation du peuple à l’office, la communion régulière, la lecture de l’anaphore à voix haute, l’homélie après l’Évangile, la célébration de la liturgie des Saints Dons présanctifiées le soir), étaient tenus pour acquis. Il pouvait même y avoir un certain regard moqueur envers ceux qui n’étaient pas encore arrivés à ces conclusions. Beaucoup de choses se faisaient parce que « on a toujours fait comme ça ». L’institut de théologie ne se posait plus la question, qui devrait exactement y étudier – si le clergé est sensé avoir une vie professionnelle, qui peut se permettre de passer 3-4 ans dans un séminaire à temps plein ? Il y avait une certaine faiblesse administrative, dont abusaient parfois des fraudeurs. Il y avait des conflits et des intrigues au sein des instances dirigeantes. Celles-ci s’intensifièrent après la mort de l’archevêque Serge (Konovalov) en 2003, alors qu’il s’était proposé de passer sous l’omophorion du patriarcat de Moscou.
Il y avait un manque de moines et donc d’évêques potentiels – en partie à cause d’une attitude réticente envers le monachisme parmi une partie du clergé. Et derrière tout cela, il y avait une incertitude quant à la vocation de l’Archevêché : est-ce qu’il s’agissait d’une partie de l’Église orthodoxe russe, appelée tôt ou tard à y retourner, ou du fondement d’une église orthodoxe locale en Occident, appelée tôt ou tard à devenir indépendante, tout en préservant son héritage russe ?
À mon avis, ici nous nous trouvons face à un dilemme commun à toutes les communautés orthodoxes en dehors des pays traditionnellement orthodoxes. Sont-elles ce qu’on appelle en langage officiel ecclésiastique des « institutions dans en pays étrangers », des « ambassades ecclésiastiques » desservants des compatriotes, surtout dans l’objectif d’entretenir leur lien avec la patrie ? Sont-elles des centres culturels ? Ou sont-elles appelés à devenir des communautés ecclésiales locales indépendantes, avec leurs propres structures de vie ecclésiale ?
J’ai été témoin de la façon dont ce dilemme passe comme un fil rouge par la vie personnelle de mes contemporains dans l’archevêché. C’étaient des jeunes gens qui parlaient le français entre eux mais qui savaient aussi lire le slavon d’Église et qui chantaient des chants russes. Des personnes qui essayent de créer un milieu ecclésial dans lequel même leurs enfants pourront encore trouver les réponses aux questions essentielles de la vie. Des prêtres qui servaient en français avec conviction mais qui, en s’habillant dans le sanctuaire, pouvaient lire les prières en slavon à voix basse. Il était évident que ces personnes ne pouvaient pas être associées à une seule catégorie : elles étaient porteuses de deux cultures. Elles avaient de l’amour pour leur héritage russe, de l’amour pour la culture de leur pays, de l’amour pour l’Église du Christ en dehors de tout cadre ethnique et politique.
Un aspect important de cette ecclésiologie est exprimé dans le fait suivant. L’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale n’a jamais complètement rompu les liens avec l’Église orthodoxe russe. Considérant impossible de signer la déclaration du métropolite Serge exprimant la loyauté au régime soviétique, l’Archevêché néanmoins n’a pas fermé la porte à l’Église russe souffrante et a ainsi pu maintenir l’étonnante diversité de positions mentionnées ci-dessus. Étant plus éloigné de la politique que les autres juridictions russes, il pouvait agir en quelque sorte comme un pont entre des approches différentes, une capacité qui pourrait s’avérer tout à fait pertinente à notre époque postmoderne.
Je crois que à l’exception d’un petit nombre d’expatriés, l’attitude envers l’Église comme une « ambassade » n’a pas d’avenir. Il suffit de visiter des paroisses du type « émigré » - toutes origines confondues – pour comprendre qu’il y a peu de jeunes et de jeunes familles, en particulier dans la troisième génération. Les « paroisses-ambassades » regardent l’Église comme un élément de la culture de la patrie et, puisque (contrairement aux émigrés de la première vague) les nouveaux immigrés sont venus en Occident volontairement, cette culture d’origine se perd avec une rapidité surprenante.
En même temps, les paroisses qui se considèrent exclusivement occidentales ont également du mal à survivre. Malgré tout le désir de faire revivre les traditions du christianisme du premier millénaire ou de s’engager dans un travail missionnaire il faut admettre que, pour une personne occidentale en quête de Dieu, l’Orthodoxie sous cette forme n’est pas très attrayante. De nombreuses tentatives visant à créer une orthodoxie « purement » occidentale ont d’ailleurs conduit à des schismes – et cela n’est pas surprenant, car derrière elles on peut trouver la même subordination du religieux au séculier (ou national) qu’on trouve dans les paroisses du type « église-ambassade ».
Au contraire, les paroisses qui savent faire le pont entre les cultures et les approches s’épanouissent. Il s’agit de paroisses multinationales où le culte se déroule principalement dans la langue locale, mais en utilisant les langues et les traditions des personnes présentes dans la communauté. De telles paroisses, où un chant est chanté en roumain, le « Notre Père » en géorgien, un service pour les défunts peut être célébré à la russe ou sous la forme d’un « Trisagion » grec. Ce sont des communautés où chacun sent que ses racines sont mises en valeur, mais que l’essentiel pour tous, c’est le Christ. Ces paroisses qui ne se limitent aux offices et aux sacrements, mais où la « liturgie après la liturgie » se manifeste par des repas commun, des conversations, l’assistance mutuelle, une préoccupation mutuelle pour l’Église et l’office divin; où les membres de la paroisse sont responsables du bâtiment de l’église et des finances, où le conseil l’administration de la paroisse est élue par l’assemblée générale et lui rend des comptes, où la conciliarité (sobornost) n’est pas un slogan ou une idéologie, mais un vécu. Un vécu qui donne aux gens – provenant des pays orthodoxes comme aux résidents locaux – la possibilité d’approcher de l’essentiel, du Royaume de Dieu.
Les personnes provenant des pays traditionnellement orthodoxes, confrontés à ce vécu, sont souvent surpris : est-ce que la vie ecclésiale peut-elle vraiment être ainsi ? Oui, elle le peut. Probablement, elle le devrait. Et à travers de l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale, ce vécu est désormais devenu accessible aux croyants et au clergé de l’Église orthodoxe russe du patriarcat de Moscou. Il me semble que la rencontre avec ce vécu pourrait donner un nouvel élan au développement de la vie paroissiale en Russie. Pourquoi ?
Premièrement, l’Église est appelée à être un pont entre cultures et générations, et cela non seulement dans les pays de la diaspora. N’y a-t-il pas également une distance entre la culture de l’Église et le quotidien des personnes moyennes en Grèce, en Roumanie ou en Russie ? L’Orthodoxie traditionnelle et populaire - hélas ! – s’évapore sous nos yeux, le mode de vie des gens à travers la planète devient de plus en plus similaire. Est-ce que l’Église est-elle vraiment appelée à rester une simple tradition ou une sous-culture marginale avec son propre lexique et petites habitudes ? N’y a-t-il pas également des personnes dans les pays traditionnellement orthodoxes qui réunissent en elles-mêmes plusieurs cultures ou vecteurs culturels ? De quelle expérience religieuse a-t-elle besoin un « géorgien moscovite » ou une personne issue d’une famille mixte ? Et qu’en est-il des nouveaux migrants arrivés dans les pays orthodoxes ? Le vécu de l’Église, cette expérience inestimable, séculaire et vivante, a toujours besoin d’être révélée à des nouvelles générations et catégories de personnes.
Deuxièmement, selon mes observations, la situation des paroisses en Occident et dans les pays traditionnels devient de plus en plus semblable. Combien de fois les paroisses sont-elles des îlots d’une vie ecclésiale consciente dans un océan d’indifférence générale ? Combien de fois elles sont obligées de révéler le christianisme à des personnes qui ne le connaissent pas ou qui ont de nombreux préjugés ? Combien de fois les gens sont-ils attirés non par l’autorité de l’Église comme l’institution, mais par une communion vivante et chaleureuse avec le Christ et avec les autres chrétiens ?
Troisièmement, je suis convaincu que les paroisses viables doivent s’occuper elles-mêmes des finances et de l’aspect matériel de leur vie. Vous voulez avoir une église ? Ramassez l’argent parmi les paroissiens, construisez ou restaurez, prenez-en soin vous-même. Ne cherchez pas de riches mécènes ou des subventions gouvernementales. Vous voulez avoir un prêtre ? Trouvez un candidat digne, aidez-le à faire des études, aidez-le financièrement s’il est difficile pour lui de combiner une vie professionnelle avec le service de l’Église. Le travail bénévole doit être la pierre angulaire de la vie de l’Église. Personne (y compris ceux qui reçoivent un salaire de la paroisse) ne doivent envisager ceci comme un travail – c’est un ministère. Tous les fonds doivent être sous le contrôle du trésorier et du comité des comptes élu par les paroissiens. Une paroisse doit soutenir financièrement le diocèse, les autres paroisses, la mission et la diaconie. De telles paroisses (et elles existent aujourd’hui) ne seront jamais riches, mais elles auront un avenir comme en Occident, comme dans les pays traditionnellement orthodoxes.
Les principes ci-dessus ont été élaborés dans les statuts paroissiales établies au Concile local de l’Église orthodoxe russe en 1917-1918, selon lesquels l’archevêché vit toujours. Pour des raisons historiques, ces statuts n’ont été appliqués que dans les paroisses russes de la diaspora. Grâce à la réunification, cette expérience précieuse – et surtout vivante – de la vie paroissiale et diocésaine est redevenue accessible pour l’ensemble du plérôme de l’Église orthodoxe russe.
Bien entendu, on ne peut pas supposer que cette expérience de l’Archevêché est tout à fait unique. L’esprit des statuts de paroisse du concile de 1918 se retrouve à la fois dans l’Église orthodoxe russe hors frontières et dans certaines paroisses du patriarcat de Moscou (il était appliqué par le métropolite Antoine de Souroge et l’archevêque de Bruxelles, Basile Krivochéine). On peut trouver ce type de vie paroissiale dans toutes les juridictions des pays occidentaux.
Néanmoins, j’estime que l’importance historique du passage de l’Archevêché dans le patriarcat de Moscou réside principalement dans le fait que la conciliarité comme expérience vivante dans l’esprit du Concile local de 1917-1918 est revenue à la maison. Cette conciliarité n’est pas seulement une chose du passé ; c’est un fondement pour l’avenir.
Est-ce possible ? Je n’en suis pas sûr. Il ne sera pas facile d’éliminer immédiatement la méfiance (ancienne, mutuelle, parfois profonde) entre les communautés de l’Archevêché et du patriarcat de Moscou. Pendant des décennies, les différents côtés se sont construits des caricatures (« Église soviétique », « libéraux », « moscovites », « Phanariotes »). Dans certains endroits, il y a des vielles blessures des conflits du passé. Une compréhension mutuelle est-elle possible entre les cultures ecclésiales et ecclésiastiques ? Un prêtre issu d’un séminaire en Russie et envoyé temporairement en Europe « en mission » peut-il comprendre son confrère français, un prêtre qui combine le ministère de sa paroisse avec une vie professionnelle ? En parlant de choses telles que la conciliarité, la vie paroissiale ou la gouvernance d’église, comment éviter les débats idéologiques ou théoriques et s’entendre vraiment les uns les autres ? [4]
Pendant longtemps nous avons vécu selon les catégories « eux et nous ». Maintenant une autre approche s’ouvre à nous : la diversité des approches à l’intérieur d’une seule tradition. Cherchons des ponts, essayons de s’inspirer mutuellement. Pour nous-mêmes et pour les générations futures.
Prêtre Hildo BOS
Traduction du russe revue par l’auteur.
Version française Claude Lopez-Ginisty
BOGOSLOV.RU
Встреча с собственным прошлым – или будущим? Архиепископия Православных Церквей русской традиции в Западной Европе принята в Московский Патриархат
Père Hildo BOS /Pays-Bas, 1969/ est diplômé de la faculté des langues slaves de l’Université d’Amsterdam et de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. Entre 1995 en 2003 il a participé à la fédération mondiale de la jeunesse orthodoxe Syndesmos. Il sert comme prêtre de la paroisse st. Nicolas à Amsterdam / Patriarcat de Moscou/ et comme secrétaire du diocèse de La Haye. Marié, deux enfants. Travaille comme interprète de conférence.
Notes:
[1] les fondateurs de l’Institut, le protopresbytre Serge Boulgakov, le protopresbytre Basile [Zenkovsky], Léon Zander, Michel Ossorguine et Antoine Kartachov étaient parmi les collaborateurs les plus proches du Métropolite Euloge.
[2] Surtout pour l’héritage ecclésiastique ; nulle part j’ai vu un tel amour pour l’esprit comme pour le sens du Typicon.
[3] Cela a été particulièrement ressenti au service de l’Institut Saint-Serge : outre la meilleure tradition monastique russe, on y trouvait l’influence des monastères du Mont-Athos et de la Terre Sainte, transmise par l’archimandrite Cyprien (Kern), ancien chef de la mission spirituelle russe à Jérusalem.
[4] Il est déjà arrivé que des personnes en Russie se déclaraient successeurs de l’émigration russe dans le domaine de la vie paroissiale ou de la vie liturgique, mais qu’ils aient en réalité construit quelque chose de propre.
Lire aussi
Père Hildo Bos: Aux côtés de Nicolas Ossorguine
Entre 1995 et 1999, en tant que paroissien d’une communauté du patriarcat de Moscou, j’ai étudié à l’Institut de Théologie Orthodoxe saint-Serge, qui a des liens historiques profonds avec l’archevêché [1].
En travaillant dans les archives de l’institut, j’y trouvais l’ecclésiologie sobre et saine des collaborateurs du Métropolite Euloge, des personnes profondément attachées à leur culture d’origine [2] comme à l’Orthodoxie universelle [3]. J’y trouvais la vision ecclésiale et administrative claire de ces personnes, parmi lesquelles se trouvaient des participants du Concile de Moscou de 1917-1918.
En même temps, mon séjour à Saint-Serge m’a permis de faire connaissance de l’Archevêché de l’intérieur. Avant tout, j’étais frappé par l’esprit de famille qui régnait dans les relations entre les évêques, le clergé et le peuple. Malgré un profond respect pour les ordres sacrés, ces relations étaient bienveillantes, sans crainte ni maniérisme. Comme dans toute famille, il y avait des conflits et des querelles, il y avait des convictions différentes, et néanmoins tous partagèrent une même vie ecclésiale. Il était frappant de voir comment dans un seul diocèse, des personnes et de communautés tellement différentes trouvaient du terrain commun : des « paroisses de l’ancien régime » (selon l’expression du père Jean Meyendorff), fiers gardiens de l’héritage liturgique russe coexistaient avec des paroisses libérales pratiquant le chant commun dans la langue locale ; on y trouvait monarchistes et républicains, partisans du nouveau et de l’ancien calendrier.
On y trouvait des attitudes complètement différentes vis-à-vis de la Russie et de l’Orthodoxie russe contemporaine : certains étaient hostiles (en effet, il y avait beaucoup de souvenirs douloureux), d’autres montraient de l’intérêt, encore d’autres de l’admiration, voire même de l’idéalisation. Le petit diocèse possédait toutes les institutions nécessaires à une vie diocésaine : un institut théologique pour la formation du clergé et des laïcs, le monastère de la Protection de la Mère de Dieu à Bussy-en Othe en tant que « cœur spirituel » du diocèse, les organes de l’administration diocésaine (où tous les membres œuvraient à titre bénévole), un financement interne sans aide extérieure, un mouvement de jeunesse et un camp d’été. Les paroisses étaient desservies par des prêtres altruistes qui presque toujours combinaient leur sacerdoce avec une vie professionnelle. Et malgré toute cette diversité, dans toutes ces communautés on trouvait un seul et même esprit, toujours reconnaissable.
En même temps, la situation était loin d’être idéale.
L’Archevêché souffrait de ce que le père Alexandre Schmemann l’appelait « le laisser-aller des émigrés » : dans ses structures, à la fois physiques (bâtiments, archives, institut) et organisationnelles, créées autrefois avec une telle inspiration, régnait une certaine fatigue. Les développements liturgiques, fruit du travail d’une pléiade de grands liturgistes (la participation du peuple à l’office, la communion régulière, la lecture de l’anaphore à voix haute, l’homélie après l’Évangile, la célébration de la liturgie des Saints Dons présanctifiées le soir), étaient tenus pour acquis. Il pouvait même y avoir un certain regard moqueur envers ceux qui n’étaient pas encore arrivés à ces conclusions. Beaucoup de choses se faisaient parce que « on a toujours fait comme ça ». L’institut de théologie ne se posait plus la question, qui devrait exactement y étudier – si le clergé est sensé avoir une vie professionnelle, qui peut se permettre de passer 3-4 ans dans un séminaire à temps plein ? Il y avait une certaine faiblesse administrative, dont abusaient parfois des fraudeurs. Il y avait des conflits et des intrigues au sein des instances dirigeantes. Celles-ci s’intensifièrent après la mort de l’archevêque Serge (Konovalov) en 2003, alors qu’il s’était proposé de passer sous l’omophorion du patriarcat de Moscou.
Il y avait un manque de moines et donc d’évêques potentiels – en partie à cause d’une attitude réticente envers le monachisme parmi une partie du clergé. Et derrière tout cela, il y avait une incertitude quant à la vocation de l’Archevêché : est-ce qu’il s’agissait d’une partie de l’Église orthodoxe russe, appelée tôt ou tard à y retourner, ou du fondement d’une église orthodoxe locale en Occident, appelée tôt ou tard à devenir indépendante, tout en préservant son héritage russe ?
À mon avis, ici nous nous trouvons face à un dilemme commun à toutes les communautés orthodoxes en dehors des pays traditionnellement orthodoxes. Sont-elles ce qu’on appelle en langage officiel ecclésiastique des « institutions dans en pays étrangers », des « ambassades ecclésiastiques » desservants des compatriotes, surtout dans l’objectif d’entretenir leur lien avec la patrie ? Sont-elles des centres culturels ? Ou sont-elles appelés à devenir des communautés ecclésiales locales indépendantes, avec leurs propres structures de vie ecclésiale ?
J’ai été témoin de la façon dont ce dilemme passe comme un fil rouge par la vie personnelle de mes contemporains dans l’archevêché. C’étaient des jeunes gens qui parlaient le français entre eux mais qui savaient aussi lire le slavon d’Église et qui chantaient des chants russes. Des personnes qui essayent de créer un milieu ecclésial dans lequel même leurs enfants pourront encore trouver les réponses aux questions essentielles de la vie. Des prêtres qui servaient en français avec conviction mais qui, en s’habillant dans le sanctuaire, pouvaient lire les prières en slavon à voix basse. Il était évident que ces personnes ne pouvaient pas être associées à une seule catégorie : elles étaient porteuses de deux cultures. Elles avaient de l’amour pour leur héritage russe, de l’amour pour la culture de leur pays, de l’amour pour l’Église du Christ en dehors de tout cadre ethnique et politique.
Un aspect important de cette ecclésiologie est exprimé dans le fait suivant. L’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale n’a jamais complètement rompu les liens avec l’Église orthodoxe russe. Considérant impossible de signer la déclaration du métropolite Serge exprimant la loyauté au régime soviétique, l’Archevêché néanmoins n’a pas fermé la porte à l’Église russe souffrante et a ainsi pu maintenir l’étonnante diversité de positions mentionnées ci-dessus. Étant plus éloigné de la politique que les autres juridictions russes, il pouvait agir en quelque sorte comme un pont entre des approches différentes, une capacité qui pourrait s’avérer tout à fait pertinente à notre époque postmoderne.
Je crois que à l’exception d’un petit nombre d’expatriés, l’attitude envers l’Église comme une « ambassade » n’a pas d’avenir. Il suffit de visiter des paroisses du type « émigré » - toutes origines confondues – pour comprendre qu’il y a peu de jeunes et de jeunes familles, en particulier dans la troisième génération. Les « paroisses-ambassades » regardent l’Église comme un élément de la culture de la patrie et, puisque (contrairement aux émigrés de la première vague) les nouveaux immigrés sont venus en Occident volontairement, cette culture d’origine se perd avec une rapidité surprenante.
En même temps, les paroisses qui se considèrent exclusivement occidentales ont également du mal à survivre. Malgré tout le désir de faire revivre les traditions du christianisme du premier millénaire ou de s’engager dans un travail missionnaire il faut admettre que, pour une personne occidentale en quête de Dieu, l’Orthodoxie sous cette forme n’est pas très attrayante. De nombreuses tentatives visant à créer une orthodoxie « purement » occidentale ont d’ailleurs conduit à des schismes – et cela n’est pas surprenant, car derrière elles on peut trouver la même subordination du religieux au séculier (ou national) qu’on trouve dans les paroisses du type « église-ambassade ».
Au contraire, les paroisses qui savent faire le pont entre les cultures et les approches s’épanouissent. Il s’agit de paroisses multinationales où le culte se déroule principalement dans la langue locale, mais en utilisant les langues et les traditions des personnes présentes dans la communauté. De telles paroisses, où un chant est chanté en roumain, le « Notre Père » en géorgien, un service pour les défunts peut être célébré à la russe ou sous la forme d’un « Trisagion » grec. Ce sont des communautés où chacun sent que ses racines sont mises en valeur, mais que l’essentiel pour tous, c’est le Christ. Ces paroisses qui ne se limitent aux offices et aux sacrements, mais où la « liturgie après la liturgie » se manifeste par des repas commun, des conversations, l’assistance mutuelle, une préoccupation mutuelle pour l’Église et l’office divin; où les membres de la paroisse sont responsables du bâtiment de l’église et des finances, où le conseil l’administration de la paroisse est élue par l’assemblée générale et lui rend des comptes, où la conciliarité (sobornost) n’est pas un slogan ou une idéologie, mais un vécu. Un vécu qui donne aux gens – provenant des pays orthodoxes comme aux résidents locaux – la possibilité d’approcher de l’essentiel, du Royaume de Dieu.
Les personnes provenant des pays traditionnellement orthodoxes, confrontés à ce vécu, sont souvent surpris : est-ce que la vie ecclésiale peut-elle vraiment être ainsi ? Oui, elle le peut. Probablement, elle le devrait. Et à travers de l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale, ce vécu est désormais devenu accessible aux croyants et au clergé de l’Église orthodoxe russe du patriarcat de Moscou. Il me semble que la rencontre avec ce vécu pourrait donner un nouvel élan au développement de la vie paroissiale en Russie. Pourquoi ?
Premièrement, l’Église est appelée à être un pont entre cultures et générations, et cela non seulement dans les pays de la diaspora. N’y a-t-il pas également une distance entre la culture de l’Église et le quotidien des personnes moyennes en Grèce, en Roumanie ou en Russie ? L’Orthodoxie traditionnelle et populaire - hélas ! – s’évapore sous nos yeux, le mode de vie des gens à travers la planète devient de plus en plus similaire. Est-ce que l’Église est-elle vraiment appelée à rester une simple tradition ou une sous-culture marginale avec son propre lexique et petites habitudes ? N’y a-t-il pas également des personnes dans les pays traditionnellement orthodoxes qui réunissent en elles-mêmes plusieurs cultures ou vecteurs culturels ? De quelle expérience religieuse a-t-elle besoin un « géorgien moscovite » ou une personne issue d’une famille mixte ? Et qu’en est-il des nouveaux migrants arrivés dans les pays orthodoxes ? Le vécu de l’Église, cette expérience inestimable, séculaire et vivante, a toujours besoin d’être révélée à des nouvelles générations et catégories de personnes.
Deuxièmement, selon mes observations, la situation des paroisses en Occident et dans les pays traditionnels devient de plus en plus semblable. Combien de fois les paroisses sont-elles des îlots d’une vie ecclésiale consciente dans un océan d’indifférence générale ? Combien de fois elles sont obligées de révéler le christianisme à des personnes qui ne le connaissent pas ou qui ont de nombreux préjugés ? Combien de fois les gens sont-ils attirés non par l’autorité de l’Église comme l’institution, mais par une communion vivante et chaleureuse avec le Christ et avec les autres chrétiens ?
Troisièmement, je suis convaincu que les paroisses viables doivent s’occuper elles-mêmes des finances et de l’aspect matériel de leur vie. Vous voulez avoir une église ? Ramassez l’argent parmi les paroissiens, construisez ou restaurez, prenez-en soin vous-même. Ne cherchez pas de riches mécènes ou des subventions gouvernementales. Vous voulez avoir un prêtre ? Trouvez un candidat digne, aidez-le à faire des études, aidez-le financièrement s’il est difficile pour lui de combiner une vie professionnelle avec le service de l’Église. Le travail bénévole doit être la pierre angulaire de la vie de l’Église. Personne (y compris ceux qui reçoivent un salaire de la paroisse) ne doivent envisager ceci comme un travail – c’est un ministère. Tous les fonds doivent être sous le contrôle du trésorier et du comité des comptes élu par les paroissiens. Une paroisse doit soutenir financièrement le diocèse, les autres paroisses, la mission et la diaconie. De telles paroisses (et elles existent aujourd’hui) ne seront jamais riches, mais elles auront un avenir comme en Occident, comme dans les pays traditionnellement orthodoxes.
Les principes ci-dessus ont été élaborés dans les statuts paroissiales établies au Concile local de l’Église orthodoxe russe en 1917-1918, selon lesquels l’archevêché vit toujours. Pour des raisons historiques, ces statuts n’ont été appliqués que dans les paroisses russes de la diaspora. Grâce à la réunification, cette expérience précieuse – et surtout vivante – de la vie paroissiale et diocésaine est redevenue accessible pour l’ensemble du plérôme de l’Église orthodoxe russe.
Bien entendu, on ne peut pas supposer que cette expérience de l’Archevêché est tout à fait unique. L’esprit des statuts de paroisse du concile de 1918 se retrouve à la fois dans l’Église orthodoxe russe hors frontières et dans certaines paroisses du patriarcat de Moscou (il était appliqué par le métropolite Antoine de Souroge et l’archevêque de Bruxelles, Basile Krivochéine). On peut trouver ce type de vie paroissiale dans toutes les juridictions des pays occidentaux.
Néanmoins, j’estime que l’importance historique du passage de l’Archevêché dans le patriarcat de Moscou réside principalement dans le fait que la conciliarité comme expérience vivante dans l’esprit du Concile local de 1917-1918 est revenue à la maison. Cette conciliarité n’est pas seulement une chose du passé ; c’est un fondement pour l’avenir.
Est-ce possible ? Je n’en suis pas sûr. Il ne sera pas facile d’éliminer immédiatement la méfiance (ancienne, mutuelle, parfois profonde) entre les communautés de l’Archevêché et du patriarcat de Moscou. Pendant des décennies, les différents côtés se sont construits des caricatures (« Église soviétique », « libéraux », « moscovites », « Phanariotes »). Dans certains endroits, il y a des vielles blessures des conflits du passé. Une compréhension mutuelle est-elle possible entre les cultures ecclésiales et ecclésiastiques ? Un prêtre issu d’un séminaire en Russie et envoyé temporairement en Europe « en mission » peut-il comprendre son confrère français, un prêtre qui combine le ministère de sa paroisse avec une vie professionnelle ? En parlant de choses telles que la conciliarité, la vie paroissiale ou la gouvernance d’église, comment éviter les débats idéologiques ou théoriques et s’entendre vraiment les uns les autres ? [4]
Pendant longtemps nous avons vécu selon les catégories « eux et nous ». Maintenant une autre approche s’ouvre à nous : la diversité des approches à l’intérieur d’une seule tradition. Cherchons des ponts, essayons de s’inspirer mutuellement. Pour nous-mêmes et pour les générations futures.
Prêtre Hildo BOS
Traduction du russe revue par l’auteur.
Version française Claude Lopez-Ginisty
BOGOSLOV.RU
Встреча с собственным прошлым – или будущим? Архиепископия Православных Церквей русской традиции в Западной Европе принята в Московский Патриархат
Père Hildo BOS /Pays-Bas, 1969/ est diplômé de la faculté des langues slaves de l’Université d’Amsterdam et de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. Entre 1995 en 2003 il a participé à la fédération mondiale de la jeunesse orthodoxe Syndesmos. Il sert comme prêtre de la paroisse st. Nicolas à Amsterdam / Patriarcat de Moscou/ et comme secrétaire du diocèse de La Haye. Marié, deux enfants. Travaille comme interprète de conférence.
Notes:
[1] les fondateurs de l’Institut, le protopresbytre Serge Boulgakov, le protopresbytre Basile [Zenkovsky], Léon Zander, Michel Ossorguine et Antoine Kartachov étaient parmi les collaborateurs les plus proches du Métropolite Euloge.
[2] Surtout pour l’héritage ecclésiastique ; nulle part j’ai vu un tel amour pour l’esprit comme pour le sens du Typicon.
[3] Cela a été particulièrement ressenti au service de l’Institut Saint-Serge : outre la meilleure tradition monastique russe, on y trouvait l’influence des monastères du Mont-Athos et de la Terre Sainte, transmise par l’archimandrite Cyprien (Kern), ancien chef de la mission spirituelle russe à Jérusalem.
[4] Il est déjà arrivé que des personnes en Russie se déclaraient successeurs de l’émigration russe dans le domaine de la vie paroissiale ou de la vie liturgique, mais qu’ils aient en réalité construit quelque chose de propre.
Lire aussi
Père Hildo Bos: Aux côtés de Nicolas Ossorguine
Nous regrettons la décision inattendue du Patriarche d'Alexandrie et nous aimerions qu'elle soit révisée.
Un certain nombre de prêtres africains du Patriarcat d'Alexandrie ont publié une lettre ouverte concernant la récente décision de leur patriarche, Théodore II d'Alexandrie, de reconnaître l'"Eglise orthodoxe d'Ukraine" schismatique et de commémorer son primat, Epiphane Doumenko, dans les offices divins. <...>
La lettre est signée par 27 prêtres du Kenya, de Tanzanie, d'Ouganda et de Zambie qui sont attristés par la décision de leur patriarche et prient pour qu'elle soit reconsidérée.
***
C'est avec beaucoup de surprise et d'embarras que nous, prêtres orthodoxes africains, avons appris la décision du Patriarche Théodore II d'Alexandrie de reconnaître la soi-disant " Église orthodoxe d'Ukraine. "
Cette décision soudaine va à l'encontre de la position antérieure de notre Patriarche et met en péril les bonnes relations de notre Église avec l'Église orthodoxe russe qui se sont développées au cours des dernières décennies. En outre, la reconnaissance des schismatiques ukrainiens d'hier est critiquée dans de nombreuses Églises locales et signifie une rupture avec l'Église orthodoxe ukrainienne canonique, à laquelle appartiennent la plupart des Ukrainiens orthodoxes.
Un certain nombre de prêtres africains du Patriarcat d'Alexandrie ont publié une lettre ouverte concernant la récente décision de leur patriarche, Théodore II d'Alexandrie, de reconnaître l'"Eglise orthodoxe d'Ukraine" schismatique et de commémorer son primat, Epiphane Doumenko, dans les offices divins. <...>
La lettre est signée par 27 prêtres du Kenya, de Tanzanie, d'Ouganda et de Zambie qui sont attristés par la décision de leur patriarche et prient pour qu'elle soit reconsidérée.
***
C'est avec beaucoup de surprise et d'embarras que nous, prêtres orthodoxes africains, avons appris la décision du Patriarche Théodore II d'Alexandrie de reconnaître la soi-disant " Église orthodoxe d'Ukraine. "
Cette décision soudaine va à l'encontre de la position antérieure de notre Patriarche et met en péril les bonnes relations de notre Église avec l'Église orthodoxe russe qui se sont développées au cours des dernières décennies. En outre, la reconnaissance des schismatiques ukrainiens d'hier est critiquée dans de nombreuses Églises locales et signifie une rupture avec l'Église orthodoxe ukrainienne canonique, à laquelle appartiennent la plupart des Ukrainiens orthodoxes.
Pour autant que nous le sachions, une telle décision a été prise sans demander l'avis du clergé africain, bien que ce soient les Africains qui constituent la majorité du clergé et des paroissiens du Patriarcat d'Alexandrie.
Nous voudrions exprimer notre opinion et dire que nous ne sommes pas d'accord avec la décision ci-dessus. Nous respectons notre Patriarche et obéissons à nos évêques, mais, tout comme de nombreux prêtres et même des évêques de l'Église de Grèce ont exprimé leur désaccord avec une décision similaire sur la reconnaissance des schismatiques ukrainiens, nous croyons que nous avons le droit d'exprimer notre opinion.
Nous regrettons la décision inattendue du Patriarche d'Alexandrie et nous aimerions qu'elle soit révisée.
Père. Agapios Omukuba, Kenya
Père. Ambrose Chavala, Tanzanie
Père. Anastasios Andrea, Tanzanie
Père. Antipas Odhiam, Kenya
Père. Athanasios Oruk, Ouganda
Père. Athanasios Rukamunuga, Tanzanie
Père. Augustinus Batalingaya, Tanzanie
Père. Barnabas Woasim, Zambie
Père. Barnabas Kalumuna, Tanzanie
Père. Bartholomew Mapalala, Tanzanie
Père. Charalambos Ocen, Ouganda
Père. Chrysostomos Sospeter, Tanzanie
Père. Constantine Shoki, Tanzanie
Père. David Lakwo, Ouganda
Père. Eleftherios Nchunguye, Tanzanie
Père. Eliakim Kulali, Kenya
Père. Johannes Asonga, Kenya
Père. John Jacob, Tanzanie
Père. Laurent Sakwa, Tanzanie
Père. Marcos Rugemalira, Tanzanie
Père. Paul Kagoma, Tanzanie
Père. Hieromonk Philaretos (Kimaro), Tanzanie
Père. Petros Theophanos, Tanzanie
Père. Polycarpos Uchenja, Tanzanie
Père. Stephen Rushenya, Tanzanie
Père. Theodoros Mutabazi, Tanzaniaek), Tanzanie
SUITE
Nous voudrions exprimer notre opinion et dire que nous ne sommes pas d'accord avec la décision ci-dessus. Nous respectons notre Patriarche et obéissons à nos évêques, mais, tout comme de nombreux prêtres et même des évêques de l'Église de Grèce ont exprimé leur désaccord avec une décision similaire sur la reconnaissance des schismatiques ukrainiens, nous croyons que nous avons le droit d'exprimer notre opinion.
Nous regrettons la décision inattendue du Patriarche d'Alexandrie et nous aimerions qu'elle soit révisée.
Père. Agapios Omukuba, Kenya
Père. Ambrose Chavala, Tanzanie
Père. Anastasios Andrea, Tanzanie
Père. Antipas Odhiam, Kenya
Père. Athanasios Oruk, Ouganda
Père. Athanasios Rukamunuga, Tanzanie
Père. Augustinus Batalingaya, Tanzanie
Père. Barnabas Woasim, Zambie
Père. Barnabas Kalumuna, Tanzanie
Père. Bartholomew Mapalala, Tanzanie
Père. Charalambos Ocen, Ouganda
Père. Chrysostomos Sospeter, Tanzanie
Père. Constantine Shoki, Tanzanie
Père. David Lakwo, Ouganda
Père. Eleftherios Nchunguye, Tanzanie
Père. Eliakim Kulali, Kenya
Père. Johannes Asonga, Kenya
Père. John Jacob, Tanzanie
Père. Laurent Sakwa, Tanzanie
Père. Marcos Rugemalira, Tanzanie
Père. Paul Kagoma, Tanzanie
Père. Hieromonk Philaretos (Kimaro), Tanzanie
Père. Petros Theophanos, Tanzanie
Père. Polycarpos Uchenja, Tanzanie
Père. Stephen Rushenya, Tanzanie
Père. Theodoros Mutabazi, Tanzaniaek), Tanzanie
SUITE
A LIRE Les Eglises orthodoxes d'Alexandrie et de Pologne adressent un appel commun aux autres Eglises orthodoxes
***
LES 12 REFUS DE LA DÉCISION DU PHANAR
Les délégations officielles de dix Églises orthodoxes locales étaient réunies le 25 juin dernier à Kiev pour la fête onomastique du métropolite de Kiev Onuphre, qui occupe le siège primatial de depuis cinq ans. Outre l'Église russe, il y avait les représentants officiels des Églises d'Alexandrie, de Jérusalem, de Serbie, de Roumanie, de Bulgarie, de Chypre, de Pologne, des Terres Tchèques et de Slovaquie et de l'Église orthodoxe en Amériques. Le patriarche d’Antioche a pour sa part adressé une lettre au métropolite Onuphre, désigné comme "métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine," dans laquelle il prie "notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ de vous renforcer et de vous accorder, ainsi qu’à votre Église et votre peuple la constance dans la foi,.." .
Il faut y ajouter l'Église d'Albanie, dont le synode a refusé de reconnaître l'EOU schismatique, ce qui porte à douze les refus de la décision de Constantinople. SUITE
***
LES 12 REFUS DE LA DÉCISION DU PHANAR
Les délégations officielles de dix Églises orthodoxes locales étaient réunies le 25 juin dernier à Kiev pour la fête onomastique du métropolite de Kiev Onuphre, qui occupe le siège primatial de depuis cinq ans. Outre l'Église russe, il y avait les représentants officiels des Églises d'Alexandrie, de Jérusalem, de Serbie, de Roumanie, de Bulgarie, de Chypre, de Pologne, des Terres Tchèques et de Slovaquie et de l'Église orthodoxe en Amériques. Le patriarche d’Antioche a pour sa part adressé une lettre au métropolite Onuphre, désigné comme "métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine," dans laquelle il prie "notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ de vous renforcer et de vous accorder, ainsi qu’à votre Église et votre peuple la constance dans la foi,.." .
Il faut y ajouter l'Église d'Albanie, dont le synode a refusé de reconnaître l'EOU schismatique, ce qui porte à douze les refus de la décision de Constantinople. SUITE
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones