Plateforme libre de discussion
|
L’Église orthodoxe estonienne était réunie en concile le 13 mai 2014 au monastère stavropégique de Pioukhtitsy. Prenaient part aux travaux du Concile le clergé de l’Église orthodoxe estonienne, ainsi que des laïcs représentant chacun une paroisse. L’higoumène Philarèta (Kalatcheva), supérieure du monastère de Pioukhtitsy était invité d’honneur du Concile, suivant le site officiel du Patriarcat de Moscou.
Après Divine liturgie célébrée à la cathédrale de la Dormition, les participants se sont rassemblés dans la salle de conférences du monastère pour la réunion du Concile.
Après Divine liturgie célébrée à la cathédrale de la Dormition, les participants se sont rassemblés dans la salle de conférences du monastère pour la réunion du Concile.
Celle-ci s’est déroulée suivant l’ordre du jour établi au préalable, qui comportait :
- Un rapport du métropolite Corneille de Tallin et de toute l’Estonie sur le travail du Synode de l’Église orthodoxe estonienne et sur la vie du diocèse de Tallin ;
- Un rapport de l’évêque Lazare de Narva sur la vie du diocèse de Narva ;
- Des rapports d’activité des départements de l’Église orthodoxe estonienne (Département éditorial, Département pour le service social, Département pour l’enseignement et la catéchèse) ;
- L’approbation du rapport financier de l’Église estonienne pour l’année 2013 et du budget pour l’année 2014, un rapport de la Commission de révision ;
- Un rapport sur la collaboration avec le Conseil des Églises d’Estonie.
Le Concile a également approuvé la création d’un nouveau département pour le travail avec la jeunesse.
Lien
.................................
Le Patriarcat de Moscou a obtenu le droit de propriété sur une église orthodoxe à Tallinn
- Un rapport du métropolite Corneille de Tallin et de toute l’Estonie sur le travail du Synode de l’Église orthodoxe estonienne et sur la vie du diocèse de Tallin ;
- Un rapport de l’évêque Lazare de Narva sur la vie du diocèse de Narva ;
- Des rapports d’activité des départements de l’Église orthodoxe estonienne (Département éditorial, Département pour le service social, Département pour l’enseignement et la catéchèse) ;
- L’approbation du rapport financier de l’Église estonienne pour l’année 2013 et du budget pour l’année 2014, un rapport de la Commission de révision ;
- Un rapport sur la collaboration avec le Conseil des Églises d’Estonie.
Le Concile a également approuvé la création d’un nouveau département pour le travail avec la jeunesse.
Lien
.................................
Le Patriarcat de Moscou a obtenu le droit de propriété sur une église orthodoxe à Tallinn
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Mai 2014 à 13:37
|
0 commentaire
|
Permalien
Mgr Nestor de Chersonèse a donné sa bénédiction pour ce pèlerinage. Il est prêt à écrire à l’ambassade de Russie pour faciliter l’obtention des visas .
Programme:
• visites des lieux sacrés : monastère de st Alexandre de Svir, Vyritsa (st Séraphin de Vyritsa) et monastère de st Serge (Troitse-Sergieva pustyn)
• participation aux offices
• visite des musées et de la ville
• rencontre avec la jeunesse orthodoxe locale et échange d’expérience de diaconie
Programme:
• visites des lieux sacrés : monastère de st Alexandre de Svir, Vyritsa (st Séraphin de Vyritsa) et monastère de st Serge (Troitse-Sergieva pustyn)
• participation aux offices
• visite des musées et de la ville
• rencontre avec la jeunesse orthodoxe locale et échange d’expérience de diaconie
La programme détaillé sera envoyé ultérieurement.
Les frais de participation comportent le prix des billets d’avion (250-300 euros) plus compensation des frais de transport (bus touristique) de 150 euros environ.
Les organisateurs de Saint-Pétérsbourg vont aussi préparer tout les documents nécessaires demandés par le service de visas.
Même si votre âge ne vous paraît pas correspondre tout à fait à la jeunesse, n’hésitez pas ! C’est la jeunesse de l’esprit qui compte !
Pour l’organisation des billets d’avion en groupe il faut un ou deux volontaires qui pourront m’aider. Sinon, il faudra que chacun achète ses propres billets.
La date limite d’inscription est le 30 mai.
Pour tout information supplémentaire vous pouvez me contacter au
06 69 13 12 41 ou par mail : sidant1@yahoo.fr
Anton Sidenko
Les frais de participation comportent le prix des billets d’avion (250-300 euros) plus compensation des frais de transport (bus touristique) de 150 euros environ.
Les organisateurs de Saint-Pétérsbourg vont aussi préparer tout les documents nécessaires demandés par le service de visas.
Même si votre âge ne vous paraît pas correspondre tout à fait à la jeunesse, n’hésitez pas ! C’est la jeunesse de l’esprit qui compte !
Pour l’organisation des billets d’avion en groupe il faut un ou deux volontaires qui pourront m’aider. Sinon, il faudra que chacun achète ses propres billets.
La date limite d’inscription est le 30 mai.
Pour tout information supplémentaire vous pouvez me contacter au
06 69 13 12 41 ou par mail : sidant1@yahoo.fr
Anton Sidenko
Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk, président du DREE du patriarcat de Moscou, estime que l’audience accordée par Staline à quatre hiérarques russes en septembre 1943 à la suite de laquelle un patriarche a pu être élu et des séminaires ont pu ouvrir ne saurait en aucun cas être considérée «comme un acte de repentance du pouvoir ». De quelle repentance pourrait-il être question ? C’était là un calcul politique cynique permettant au régime soviétique de montrer à l’Occident « une Union soviétique à visage humain ».
Monseigneur Hilarion précise : « Je ne crois pas à la contrition de Staline, cela ni pendant, ni après la guerre. Je n’accorde aucun crédit aux mythes qu’a engendrés cette personnalité. La politique conduite par Staline à l’égard de son peuple a été une politique criminelle, tout autant criminelle que celle à l’égard de l’Église. Notre victoire n’est pas le mérite de Staline, c’est celui de notre peuple tout entier.
Monseigneur Hilarion précise : « Je ne crois pas à la contrition de Staline, cela ni pendant, ni après la guerre. Je n’accorde aucun crédit aux mythes qu’a engendrés cette personnalité. La politique conduite par Staline à l’égard de son peuple a été une politique criminelle, tout autant criminelle que celle à l’égard de l’Église. Notre victoire n’est pas le mérite de Staline, c’est celui de notre peuple tout entier.
Grands capitaines, soldats, officiers, travailleurs des arrières, tous ceux qui ont sacrifié leurs vies à leur pays, voilà les véritables auteurs de la victoire.
Le tournant de 1943 dans l’attitude de Staline envers l’Eglise s’explique essentiellement par l’espoir de voir s’ouvrir un deuxième front en Europe. Le leader soviétique tenait à montrer aux Britanniques et aux Américains « une Union soviétique civilisée ». Les Anglais avaient à cette époque missionné en URSS une délégation ecclésiale conduite par l’archevêque de York. Il fallait montrer à cette délégation les apparences d’une liberté de conscience dans le pays et favorablement impressionner les Anglicans. C’est là que le Kremlin s’est souvenu de l’existence d’un locum tenens du patriarche, de par ailleurs interdit de séjour à Moscou.
Le métropolite Serge y fut convoqué d’urgence. La rencontre de Staline avec les quatre métropolites conduisit à la convocation du Concile et à l’élection du patriarche Serge. Tout ceci à une allure extraordinairement rapide ! On put donc montrer aux étrangers que l’Eglise en URSS était parfaitement libre et bénéficiait de privilèges considérables.
Ce calcul cynique a eu pour l’Eglise une immense importance. C’est à partir de ce moment que les persécutions sanguinaires furent interrompues, ou plutôt ralenties. L’Eglise connut de 1943 jusqu’à la mort de Staline, en 1953, une période relativement favorable, ceci dans des conditions quand mêmes très limitées ».
Emission Tzekovj i Mir ("L’Eglise et le Monde "), le 10 mai, chaîne Rossiya 24
Rousskaia linia
Traduction "PO"
Le tournant de 1943 dans l’attitude de Staline envers l’Eglise s’explique essentiellement par l’espoir de voir s’ouvrir un deuxième front en Europe. Le leader soviétique tenait à montrer aux Britanniques et aux Américains « une Union soviétique civilisée ». Les Anglais avaient à cette époque missionné en URSS une délégation ecclésiale conduite par l’archevêque de York. Il fallait montrer à cette délégation les apparences d’une liberté de conscience dans le pays et favorablement impressionner les Anglicans. C’est là que le Kremlin s’est souvenu de l’existence d’un locum tenens du patriarche, de par ailleurs interdit de séjour à Moscou.
Le métropolite Serge y fut convoqué d’urgence. La rencontre de Staline avec les quatre métropolites conduisit à la convocation du Concile et à l’élection du patriarche Serge. Tout ceci à une allure extraordinairement rapide ! On put donc montrer aux étrangers que l’Eglise en URSS était parfaitement libre et bénéficiait de privilèges considérables.
Ce calcul cynique a eu pour l’Eglise une immense importance. C’est à partir de ce moment que les persécutions sanguinaires furent interrompues, ou plutôt ralenties. L’Eglise connut de 1943 jusqu’à la mort de Staline, en 1953, une période relativement favorable, ceci dans des conditions quand mêmes très limitées ».
Emission Tzekovj i Mir ("L’Eglise et le Monde "), le 10 mai, chaîne Rossiya 24
Rousskaia linia
Traduction "PO"
Les 15 et 16 mai une conférence internationale consacrée « L’URSS et le Vatican à l’époque du pontificat de Pie XI » se réunira à Saint Pétersbourg. Y interviendront plusieurs chercheurs et clercs de divers pays dont le Vatican et la Russie. Seront présentées des archives de la Congrégation pour les Eglises orientales. Il s’agira également de la situation des fidèles catholiques en URSS à la lumière des dossiers tenus par le KGB et des dépêches envoyées au Vatican par les évêques catholiques de 1923 à 1926.
Le rôle du Komintern dans la lutte contre la religion et le Vatican fera également l’objet de plusieurs communications.
Le Comité pontifical des sciences historiques participe à l’organisation de la conférence.
Lien Interfax religion
Traduction "PO"
Le Comité pontifical des sciences historiques participe à l’organisation de la conférence.
Lien Interfax religion
Traduction "PO"
La réunion d'information organisée par la Voix de l'Orthodoxie qui aura lieu samedi 24 mai prochain de 10h à 13h à l'Institut de Théologie Saint Serge 93, rue de Crimée– Paris 19e (Métro Laumière)
Plus de 30 ans d'émissions en langue russe
Vers un nouveau projet? Tour d'horizon de la communication "ORTHODOXE" en France
.............................
09h30 Accueil des participants
10h00 Mot de Bienvenue par le Président de la « Voix de l’Orthodoxie »
Archiprêtre Wladimir YAGELLO
10h15 50 ans d'émissions télévisées : ORTHODOXIE – France 2
Archiprêtre Nicolas OZOLINE, Doyen de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint Serge
10h40 La communication par internet : www.orthodoxie.com - Père Jivko PANEV
11h00 Une expérience nationale de communication « ORTHODOXIE » sur France Culture
Plus de 30 ans d'émissions en langue russe
Vers un nouveau projet? Tour d'horizon de la communication "ORTHODOXE" en France
.............................
09h30 Accueil des participants
10h00 Mot de Bienvenue par le Président de la « Voix de l’Orthodoxie »
Archiprêtre Wladimir YAGELLO
10h15 50 ans d'émissions télévisées : ORTHODOXIE – France 2
Archiprêtre Nicolas OZOLINE, Doyen de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint Serge
10h40 La communication par internet : www.orthodoxie.com - Père Jivko PANEV
11h00 Une expérience nationale de communication « ORTHODOXIE » sur France Culture
Monsieur Alexis CHRYSSOSTALIS
11h35 Une expérience régionale de communication ORTHODOXIE RCF COTE D'AZUR
Monsieur Michel ROSSI
11h55 10 ans de communication radiophonique en Fédération de Russie : GRAD PETROV
Madame Olga SOUROVEGUINA - Ольга Суровегина
ГОЛОС ПРАВОСЛАВИЯ
12h15 Questions / Réponses et Conclusion par Monsieur Jean-François
COLOSIMO (sous réserve)
13h00 Déjeuner
Inscription obligatoire avant le 17 mai
Conférence s entrée libre
Déjeuner s 15 € pour les adhérents à jour de cotisation s 20 € pour les non adhérents
Inscription par courrier : La Voix de l’Orthodoxie - 23 rue des Bordeaux -94220 CHARENTON LE PONT
par courriel à : voix.orthodoxie@numericable.fr ou par téléphone 06.85.48.91.91 ou 06.61.53.99.77
Bulletin d’inscription à la réunion annuelle d’information
s A retourner avant le 17 mai à l’adresse suivante :
La Voix de l’Orthodoxie
23 rue des Bordeaux
94220 CHARENTON LE PONT
Ou bien par courriel à : voix.orthodoxie@numericable.fr
Nous vous accueillerons dès 09h30, n’hésitez pas à participer à cette réunion d’information, votre présence est notre soutien pour l’avenir !
Nom :
Prénom :
Adresse :
Code postal : Ville :
Tél. : .
Adresse @ :
Je serai accompagné(e) de……..………personne(s).
Vous pouvez envoyer un chèque pour le déjeuner libellé au nom de « Voix de l’Orthodoxie »
à l’adresse mentionnée ci-dessus ou bien faire un transfert bancaire au crédit du compte chèque
Société Générale
IBAN : FR76 3000 3034 6100 0502 8032 759
A l’intitulé : Voix de l’Orthodoxie
11h35 Une expérience régionale de communication ORTHODOXIE RCF COTE D'AZUR
Monsieur Michel ROSSI
11h55 10 ans de communication radiophonique en Fédération de Russie : GRAD PETROV
Madame Olga SOUROVEGUINA - Ольга Суровегина
ГОЛОС ПРАВОСЛАВИЯ
12h15 Questions / Réponses et Conclusion par Monsieur Jean-François
COLOSIMO (sous réserve)
13h00 Déjeuner
Inscription obligatoire avant le 17 mai
Conférence s entrée libre
Déjeuner s 15 € pour les adhérents à jour de cotisation s 20 € pour les non adhérents
Inscription par courrier : La Voix de l’Orthodoxie - 23 rue des Bordeaux -94220 CHARENTON LE PONT
par courriel à : voix.orthodoxie@numericable.fr ou par téléphone 06.85.48.91.91 ou 06.61.53.99.77
Bulletin d’inscription à la réunion annuelle d’information
s A retourner avant le 17 mai à l’adresse suivante :
La Voix de l’Orthodoxie
23 rue des Bordeaux
94220 CHARENTON LE PONT
Ou bien par courriel à : voix.orthodoxie@numericable.fr
Nous vous accueillerons dès 09h30, n’hésitez pas à participer à cette réunion d’information, votre présence est notre soutien pour l’avenir !
Nom :
Prénom :
Adresse :
Code postal : Ville :
Tél. : .
Adresse @ :
Je serai accompagné(e) de……..………personne(s).
Vous pouvez envoyer un chèque pour le déjeuner libellé au nom de « Voix de l’Orthodoxie »
à l’adresse mentionnée ci-dessus ou bien faire un transfert bancaire au crédit du compte chèque
Société Générale
IBAN : FR76 3000 3034 6100 0502 8032 759
A l’intitulé : Voix de l’Orthodoxie
Le Département synodal d’information du Patriarcat de Moscou a publié une déclaration officielle à propos de l’interdiction d’entrée en Ukraine signifiée au métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.
Le 9 mai 2014, pendant le contrôle de frontière à l’aéroport international de Dniepropetrovsk, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a été appréhendé. Après plusieurs heures d’attente, il a reçu une notification écrite officielle contre récépissé, contenant une interdiction de passer la frontière ukrainienne. Le document se référait à l’article premier de la 8e loi de l’Ukraine « Sur le contrôle des frontières » dans la mesure où « l’organe délégué par l’état d’Ukraine a pris la décision de lui interdire l’entrée de l’Ukraine ». Devant cet incident, le Département synodal d’information est habilité à déclarer ce qui suit.
Le 9 mai 2014, pendant le contrôle de frontière à l’aéroport international de Dniepropetrovsk, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a été appréhendé. Après plusieurs heures d’attente, il a reçu une notification écrite officielle contre récépissé, contenant une interdiction de passer la frontière ukrainienne. Le document se référait à l’article premier de la 8e loi de l’Ukraine « Sur le contrôle des frontières » dans la mesure où « l’organe délégué par l’état d’Ukraine a pris la décision de lui interdire l’entrée de l’Ukraine ». Devant cet incident, le Département synodal d’information est habilité à déclarer ce qui suit.
Prise dans un contexte où le peuple d’Ukraine traverse de rudes épreuves et tandis que l’Église orthodoxe russe fait tout son possible pour que reviennent la paix et l’entente dans le pays, pour le dialogue entre les partis belligérants et la cessation des violences, cette décision des autorités ukrainiennes suscite une indignation extrême et un regret profond....Suite
Un Institut catholique rouvre ses portes à Moscou
L’Institut de théologie, de philosophie et d’histoire Saint Thomas fondé par la Compagnie de Jésus a repris ses activités en Russie après une interruption de douze mois. C’est ce qu’a annoncé le 12 mai l’archidiocèse catholique de Moscou. L’enregistrement de cette grande école catholique avait été suspendu à la demande de ses fondateurs. L’institution qui vient de reprendre ses activités offre des programmes de un et de deux ans d’étude de l’histoire des religions. L’Institut Saint Thomas s’est installé à Moscou il y a près de 20 ans, il joue un rôle important dans les activités de formation et de mission conduites par l’Eglise catholique romaine en Russie. Lien
L’Institut de théologie, de philosophie et d’histoire Saint Thomas fondé par la Compagnie de Jésus a repris ses activités en Russie après une interruption de douze mois. C’est ce qu’a annoncé le 12 mai l’archidiocèse catholique de Moscou. L’enregistrement de cette grande école catholique avait été suspendu à la demande de ses fondateurs. L’institution qui vient de reprendre ses activités offre des programmes de un et de deux ans d’étude de l’histoire des religions. L’Institut Saint Thomas s’est installé à Moscou il y a près de 20 ans, il joue un rôle important dans les activités de formation et de mission conduites par l’Eglise catholique romaine en Russie. Lien
Monseigneur Maximilien de Volodga a consacré une église dans une colonie pénitentiaire de la région
C’est à l’initiative de l’administration ainsi que des détenues que l’église a été construite. Ce sont des donateurs privés qui ont financé les travaux. C’est sur des bases bénévoles que celles des détenues ont souhaité participer au chantier. Les icônes qui ornent l’église ont été peintes dans l’atelier d’iconographie d’Anatole Zubov, à Vologda. L’icône de la Vierge a été peinte et envoyée en don par les détenus d’une autre colonie de la région.
Monseigneur Maximilien a consacré l’église à Saint Mitrophane de Voronej. Une église consacrée à ce grand saint qui avait été le père spirituel et le confesseur de l’empereur Pierre I se trouvait avant la révolution de 1917 non loin de la colonie. Lien
Traduction "PO"
C’est à l’initiative de l’administration ainsi que des détenues que l’église a été construite. Ce sont des donateurs privés qui ont financé les travaux. C’est sur des bases bénévoles que celles des détenues ont souhaité participer au chantier. Les icônes qui ornent l’église ont été peintes dans l’atelier d’iconographie d’Anatole Zubov, à Vologda. L’icône de la Vierge a été peinte et envoyée en don par les détenus d’une autre colonie de la région.
Monseigneur Maximilien a consacré l’église à Saint Mitrophane de Voronej. Une église consacrée à ce grand saint qui avait été le père spirituel et le confesseur de l’empereur Pierre I se trouvait avant la révolution de 1917 non loin de la colonie. Lien
Traduction "PO"
La paroisse Sainte-Trinité et Nouveaux-Martyrs de Vanves organise une soirée exceptionnelle autour de la vie et de l'enseignement du starets Serge Chevitch le vendredi 16 mai à 19 h 30 (salle Palestre, en face de la Mairie).
Cet événement a lieu avec la bénédiction de Monseigneur NESTOR , évêque de Chersonèse. Le père Serge a marqué l'orthodoxie en France et le livre que Jean-Claude Larchet lui a consacré en témoigne.
Le programme prévoit un concert de musique sacrée, avec les chorales de Sviblovo-Moscou, Chersonèse et de l'église Saint-Alexandre-Nevski de Paris.
Cet événement a lieu avec la bénédiction de Monseigneur NESTOR , évêque de Chersonèse. Le père Serge a marqué l'orthodoxie en France et le livre que Jean-Claude Larchet lui a consacré en témoigne.
Le programme prévoit un concert de musique sacrée, avec les chorales de Sviblovo-Moscou, Chersonèse et de l'église Saint-Alexandre-Nevski de Paris.
Justine
Il n'existe pas de "doctrine œcuménique orthodoxe", sauf dans l'esprit des œcuménistes, lesquels en aucun cas ne saurait être identifiés avec l'Eglise Orthodoxe, même s'ils occupent les plus hauts rangs dans la hiérarchie. L'Eglise, c'est en tout premier le Christ Lui-même, le Saint Esprit ainsi que tous ceux par lesquels Il parle et agit, c'est à dire les Saints. Malheureusement, en ces jours qui sont les derniers, étant ceux de la grande apostasie, on parle de l'Eglise et on agit en Eglise comme si Dieu n'existait pas et comme si l'Eglise était la propriété et le royaume de certains personnages officiels.
Ce que Vladimir appelle "doctrine œcuménique orthodoxe" est en réalité un projet politique, élaboré et mis en chantier au niveau ecclésiastique par la volonté, sous la pression et selon les directives des mêmes forces qui, au niveau de la géopolitique laïque, s'efforcent d'assurer et de maintenir un monde à pôle unique, unifié, uniformisé, standardisé, canalisé, contrôlé et surveillé, en subjuguant par divers moyens tous les peuples a un système unique, une gouvernance unique, un système économique et financier unique, les "unissant" dans une "culture" unique et une "religion" unique. Pour rendre ce projet plus consommable pour les Chrétiens, on l'orne de citations de l'Evangile ayant trait à l'unité, quitte à en déformer complètement le sens - aucune importance, "le but justifie les moyens"....
Il n'existe pas de "doctrine œcuménique orthodoxe", sauf dans l'esprit des œcuménistes, lesquels en aucun cas ne saurait être identifiés avec l'Eglise Orthodoxe, même s'ils occupent les plus hauts rangs dans la hiérarchie. L'Eglise, c'est en tout premier le Christ Lui-même, le Saint Esprit ainsi que tous ceux par lesquels Il parle et agit, c'est à dire les Saints. Malheureusement, en ces jours qui sont les derniers, étant ceux de la grande apostasie, on parle de l'Eglise et on agit en Eglise comme si Dieu n'existait pas et comme si l'Eglise était la propriété et le royaume de certains personnages officiels.
Ce que Vladimir appelle "doctrine œcuménique orthodoxe" est en réalité un projet politique, élaboré et mis en chantier au niveau ecclésiastique par la volonté, sous la pression et selon les directives des mêmes forces qui, au niveau de la géopolitique laïque, s'efforcent d'assurer et de maintenir un monde à pôle unique, unifié, uniformisé, standardisé, canalisé, contrôlé et surveillé, en subjuguant par divers moyens tous les peuples a un système unique, une gouvernance unique, un système économique et financier unique, les "unissant" dans une "culture" unique et une "religion" unique. Pour rendre ce projet plus consommable pour les Chrétiens, on l'orne de citations de l'Evangile ayant trait à l'unité, quitte à en déformer complètement le sens - aucune importance, "le but justifie les moyens"....
En vue de réaliser ce projet, on a lancé le "mouvement œcuménique". Certains, il faut le dire, le prenait au début du bon côté, y voyant une réelle possibilité de faire revenir les hétérodoxes dans le droit chemin, mais désillusionnés, ayant compris le leurre, la plupart de ceux-ci ont entretemps abandonné cette entreprise, et la Russie n'est pas loin du moment, je pense, ou elle fera de même, trouvant des contextes plus authentiques et fructifiants pour l'œuvre hiérapostolique. Le patriarche Elie de Géorgie a d'ailleurs confié, lors d'un récent entretien avec "orthodoxie.com", que l'Eglise de Géorgie préfère le dialogue bilatéral avec les hétérodoxes aux dialogues "œcuméniques" (laissant discrètement entendre que ces derniers sont par trop manipulés et "dirigés"). Les plus fervents partisans de ce mouvement sont évidemment ceux qui s'accordent avec le projet politique soujacent, soit par un aveuglement spirituel qui les a emprisonnés dans des liens indissolubles, soit par intérêt.
Avertis par la Sainte Ecriture, par les Apôtres, les Saints Pères et des hommes de Dieu contemporains en qui et par qui parle le Saint Esprit, des Orthodoxes fideles – hiérarques, prêtres, moines, laïcs - ont compris "les signes des temps" et s'opposent à ce projet anti-Dieu, à l'Antichrist. Contrairement à ce que dit Vladimir (ou plutôt ce que dit la propagande mensongère des œcuménistes à laquelle Vladimir très malheureusement accorde quelque crédit), les anti-œcuménistes ne s'opposent pas au dialogue en soi, mais à la trahison. Ils refusent le dialogue traître dont le but est de mélanger Orthodoxie et hétérodoxie, Vérité et erreur. Ils refusent le dialogue qui aboutit à trahir le dépôt précieux confié à l'Eglise une fois pour toutes.
Loin de se sentir, comme les œcuménistes de grand habit, propriétaires et maîtres de ce dépôt précieux dont ils pourraient faire ce qu'ils veulent, ils se sentent dépositaires, gardiens et serviteurs indignes de ce trésor inestimable, prêts à donner leur vie pour sa sauvegarde. C'est ce que Vladimir appelle des "zélotes". Rappelons que le premier "zélote" fut le prophète Elie. C'est donc un titre honorifique et qui les met, tout indignes qu'ils se sentent, dans la compagnie des saints martyrs et confesseurs de la vraie Foi de toutes les époques.
On ne peut que souhaiter que Vladimir et tous les autres qui, par ignorance ou simplicité, se laissent jeter du sable dans les yeux par les œcuménistes, préfèrent dorénavant écouter les forces de la lumière et non plus celles des ténèbres.
Avertis par la Sainte Ecriture, par les Apôtres, les Saints Pères et des hommes de Dieu contemporains en qui et par qui parle le Saint Esprit, des Orthodoxes fideles – hiérarques, prêtres, moines, laïcs - ont compris "les signes des temps" et s'opposent à ce projet anti-Dieu, à l'Antichrist. Contrairement à ce que dit Vladimir (ou plutôt ce que dit la propagande mensongère des œcuménistes à laquelle Vladimir très malheureusement accorde quelque crédit), les anti-œcuménistes ne s'opposent pas au dialogue en soi, mais à la trahison. Ils refusent le dialogue traître dont le but est de mélanger Orthodoxie et hétérodoxie, Vérité et erreur. Ils refusent le dialogue qui aboutit à trahir le dépôt précieux confié à l'Eglise une fois pour toutes.
Loin de se sentir, comme les œcuménistes de grand habit, propriétaires et maîtres de ce dépôt précieux dont ils pourraient faire ce qu'ils veulent, ils se sentent dépositaires, gardiens et serviteurs indignes de ce trésor inestimable, prêts à donner leur vie pour sa sauvegarde. C'est ce que Vladimir appelle des "zélotes". Rappelons que le premier "zélote" fut le prophète Elie. C'est donc un titre honorifique et qui les met, tout indignes qu'ils se sentent, dans la compagnie des saints martyrs et confesseurs de la vraie Foi de toutes les époques.
On ne peut que souhaiter que Vladimir et tous les autres qui, par ignorance ou simplicité, se laissent jeter du sable dans les yeux par les œcuménistes, préfèrent dorénavant écouter les forces de la lumière et non plus celles des ténèbres.
Les autorités ukrainiennes ont interdit d’entrée dans le pays le métropolite Hilarion, président du DREE du patriarcat de Moscou.
Le service d’information du DREE a annoncé le samedi 10 mai que la veille Monseigneur Hilarion a pris un vol à destination de Dniepropetrovsk afin d’y prendre part aux solennités du 75e anniversaire de la naissance du métropolite Irénée de Dniepropetrovsk.
Le service d’information du DREE a annoncé le samedi 10 mai que la veille Monseigneur Hilarion a pris un vol à destination de Dniepropetrovsk afin d’y prendre part aux solennités du 75e anniversaire de la naissance du métropolite Irénée de Dniepropetrovsk.
Monseigneur Hilarion n’a pas pu franchir le contrôle aux frontières. A la suite d’une longue attente un avis officiel d’interdiction d’entrer dans le territoire ukrainien a été remis à Monseigneur Hilarion. Cet avis ne comportait aucun motif.
Etant donné cette interdiction le métropolite Hilarion a donné lecture dans les locaux du service de contrôle des passeports à Monseigneur Irénée du message de félicitation que lui adressait le patriarche Cyrille. Il lui a remis l’ordre de Saint Daniel de Moscou, premier degré.
Dans sa réponse le métropolite Irénée a exprimé sa chaleureuse gratitude à l’égard du primat de l’Eglise russe. Il a ajouté qu’il regrettait profondément l’interdiction de séjour qui frappait Monseigneur Hilarion.
Interfax religion
Traduction "PO"
Etant donné cette interdiction le métropolite Hilarion a donné lecture dans les locaux du service de contrôle des passeports à Monseigneur Irénée du message de félicitation que lui adressait le patriarche Cyrille. Il lui a remis l’ordre de Saint Daniel de Moscou, premier degré.
Dans sa réponse le métropolite Irénée a exprimé sa chaleureuse gratitude à l’égard du primat de l’Eglise russe. Il a ajouté qu’il regrettait profondément l’interdiction de séjour qui frappait Monseigneur Hilarion.
Interfax religion
Traduction "PO"
L'église ancienne ne connaissait pas de "problème œcuménique" dans son aspect actuel. Cependant la question de l'unité de l'Eglise a été l'un des principaux thèmes de la théologie dès les débuts de l'Eglise, mais elle était posée différemment aux diverses époques de "l'esse" historique de l'Eglise. - (Père Nicolas Afanassieff, "L'Eglise de Dieu dans le Christ", 1950, Avant-propos (1)
La doctrine œcuménique orthodoxe est jeune: elle s'est élaborée au cours du XXe siècle à l'occasion du dialogue œcuménique, tant pendant les étapes du mouvement œcuménique proprement dit décrites dans mes articles précédents, que durant les rencontre bilatérales. Des jalons très importantes ont été marqués en 1986 et 1998, quand des textes majeurs ont été adoptés au niveau panorthodoxe, puis en 2000, quand le Concile épiscopal de l'Eglise russe a adopté les "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie" document confirmé par le Concile local de 2009. Il fait explicitement références aux textes de 1986 et 98 et on peut penser qu'il servira de base aux débats du concile panorthodoxe sur ce thème comme l'a suggéré récemment Mgr Hilarion de Volokolamsk.
La doctrine œcuménique orthodoxe est jeune: elle s'est élaborée au cours du XXe siècle à l'occasion du dialogue œcuménique, tant pendant les étapes du mouvement œcuménique proprement dit décrites dans mes articles précédents, que durant les rencontre bilatérales. Des jalons très importantes ont été marqués en 1986 et 1998, quand des textes majeurs ont été adoptés au niveau panorthodoxe, puis en 2000, quand le Concile épiscopal de l'Eglise russe a adopté les "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie" document confirmé par le Concile local de 2009. Il fait explicitement références aux textes de 1986 et 98 et on peut penser qu'il servira de base aux débats du concile panorthodoxe sur ce thème comme l'a suggéré récemment Mgr Hilarion de Volokolamsk.
Mais le débat sur ce sujet reste très vif entre les Orthodoxes, d'autant qu'il fait appel à des concepts nouveaux, mal définis, et à de nouvelles dénominations dont le sens varie selon les interlocuteurs. Je vais essayer de clarifier les principales positions ecclésiologiques en présence même si, in fine, les objectifs de l'œcuménisme ne sont pas seulement théologiques.
Deux approches extrêmes
C'est là que nous rencontrons les dénominations mal définies de "zélotes" et "œcuménistes", chacun des courants donnant actuellement une signification péjorative au terme appliqué à tous ceux qui ne sont pas de son avis.
"Zélotes"
Ce qualificatif est généralement appliqué à ceux qui s'opposent à tout dialogue et témoignage avec les autres confessions chrétiennes (2). Selon cette théorie les frontières de l'Église correspondent avec l'institution ecclésiale canonique, et les communautés chrétiennes séparées sont considérées comme hérétiques en prenant à la lettre la doctrine des schismes de saint Cyprien de Carthage. "Les tenants de cette théorie, A. S. Khomiakov, le métropolite Antoine Khrapovitsky et l'archevêque Hilarion Troitsky, ne reconnaissent aucune valeur sacramentelle aux rites de baptême des chrétiens séparés", dit le métropolite Philarète de Minsk et de Biélorussie (3) en introduisant le débat sur les "Principes fondamentaux" (il était alors président de la Commission théologique du Saint-Synode chargée de la rédaction du document). "Cependant, pour expliquer le décalage qui existe entre un tel point de vue et la pratique la plus fréquente de l'Église, ils admettent que ce vide sacramentel puisse être empli, en rendant aux rites sans signification ecclésiologique leur sens mystique et leur validité lors du retour du schismatique dans le sein de la vrai Église par une «économie» mystique de l'Esprit. Les sacrements pourraient donc être administrés aussi bien de façon ordinaire qu'extraordinaire, c'est-à-dire visiblement et invisiblement. Par exemple, le baptême serait compris dans la chrismation, voire la confession seule, pour un schismatique qui est reçu dans l'Église par un de ces deux moyens. On ne baptise pas la personne à nouveau pour ne pas scandaliser les chrétiens séparés et en empêcher le retour dans l'Eglise mère.
Il est inutile de préciser," continue Mgr Philarète, "pourquoi une pareille interprétation de la pratique ecclésiale est difficilement acceptable. Les mystères de l'Église sont trop fondamentaux dans la vie de grâce des membres de l'Église pour être objet d'une pareille économie qui viserait à faciliter le retour des chrétiens séparés dans l'unité ecclésiale. En apprenant de semblables raisons de leur réception dans l'Église par les sacrements autres que le baptême, ils seraient bien indignés au lieu d'être soulagés."
"Œcuméniste":
Ce néologisme, absent des dictionnaires, est plus difficile à cerner car ce sont les "Zélotes" qui s'en servent pour dénigrer tous les participants au dialogue œcuménique (voir par exemple la soi-disant «Confession de foi contre l’œcuménisme»: Ibid. 2). Personnellement j'aurais tendance à réserver ce qualificatif aux tenants d'un œcuménisme extrême qui ne reconnaissent pas la profondeur et le caractère absolu des schismes et pensent que tout est bon pour parvenir à l'unité, y compris l'intercommunion. Ces thèses se rapprochent de la théorie des "branches" rejetée par l'Orthodoxie, même si leurs représentants ne s'en réclament pas explicitement, et c'est là le principal reproche théologique fait aux "œcuménistes" par leurs détracteurs.
Mgr Philarète montre que les racines de cette école se trouvent chez de grands théologiens de "l'Ecole de Paris" comme Anton Kartachev et le père Serge Boulgarov (ibid 2).
Pour A. Kartachev «L'Église universelle, une et inséparable, invisible pour nous, mais visible aux yeux de Dieu, continue à exister sur Terre, dans le monde entier, surpassant infiniment les frontières relatives de nos séparations confessionnelles». Ce n'est pas l'annexion d'une Eglise à une autre qui, pour lui, peut mettre fin au schisme, mais la réconciliation, la "pax ecclesiastica", de deux «parties» de l'Eglise universelle, dont l'unité profonde et ontologique n'est, au fond, jamais détruite. Kartachev ne peut admettre aucune autre manifestation de l'unité de l'Église que celle d'une communauté précise unie par le Christ lui-même en la Divine Eucharistie (ibid.).
Pour le père Serge Boulgakov la notion de schisme n'existe qu'à l'intérieur de l'Eglise. «Les parties séparées de l'Eglise, avec l'existence du moins de la succession apostolique, se trouvent dans une communion mystique invisible par les sacrements visibles, bien que rendus inaccessibles pour les autres, que chacune des églises séparées célèbre». Les divisions historiques sont superficielles et n'anéantissent pas l'unité mystique du Corps du Christ. «Le chemin de l'unité de l'Orient et de l'Occident, conclut le père Boulgakov, passe non pas par l'union de Florence, ni par les tournois des théologiens, mais par l'union devant l'autel» (ibid.).
Ces approches ecclésiologiques sont aussi refusées par le métropolite Philarète "car elles ne peuvent pas exprimer correctement «l'unité de la vie de grâce dans l'Église»." Avec des critères ecclésiologiques universalistes, similaires dans les deux approches, à savoir l'assimilation du Corps du Christ à l'Église universelle à l'intérieur de laquelle les Eglises locales ne sont que des «membres». Mgr Philarète explique qu'il est impossible d'admettre que «deux corps juxtaposés ou deux arbres puissent avoir entre eux un lien organique (...) Le membre coupé doit mourir et se décomposer» (ibid.).
LES VOIX CONSENSUELLES
"Le Concile condamne ceux qui s’opposent au dialogue œcuménique et qui subvertissent la hiérarchie à cause des pourparlers qu’elle mène avec les chrétiens d’autres Eglises" explique le métropolite Philarète en 2000 (ibid.). "C’est une sorte de défi que cette assemblée fait à ces adversaires de la recherche de l’unité de la chrétienté; son audace doit être reconnue, car les opposants à l’œcuménisme sont nombreux dans tous les milieux de l’Église russe, aussi bien dans le peuple et le monachisme que dans le clergé et l’épiscopat. Ces «groupes schismatiques, comme aussi des groupes bien définis de fondamentalistes au sein des Eglises orthodoxes» furent déjà condamnés par la "Déclaration" de la Rencontre panorthodoxe de Thessalonique de 1998 (4); le Concile reprend littéralement cette "Déclaration" qui, du reste, fut rédigée principalement sur l'initiative des Eglises orthodoxes russe et serbe".
De son côté, le patriarche Bartholomée écrit au métropolite d'Athènes en 2009 (ibid. 2): "Béatitude, les contacts avec les hétérodoxes, comprenant des dialogues théologiques avec eux, ne constituent pas des actes de certaines Églises ou personnalités mais, comme nous l’avons dit, des décisions de toutes les Églises orthodoxes sans exception, y compris la très sainte Église d’Hellade, comme l’est la décision de la IIIe consultation panorthodoxe préparatoire au concile (1986) ainsi que les accords portant sur le contenu de notre dialogue théologique avec l’Église catholique-romaine, signés et joints en copie et envoyés."
Toutes les Eglises sont donc d'accord pour condamner ceux qui s’opposent au dialogue œcuménique. Toutefois leur approche théologique de ce dialogue n'est pas identique et on peut distinguer deux doctrines assez différentes dont les chefs de file sont les deux patriarcats de Constantinople et de Moscou.
"L'ecclésiologie «eucharistique» ou de communion", soutenue par les représentants de Constantinople, a été élaborée au départ par le père Nicolas Afanassieff, autre grand théologien de "l'école de Paris", suivi par le père Alexandre Schmenann et maintenant par le métropolite de Pergame Jean Zizioulas qui préside es qualité, au mon de Constantinople, les délégations orthodoxes dans les rencontres œcuméniques de haut niveau. En partant aussi de Saint Cyprien de Carthage, dont le père Nicolas Afanassief écrit qu'il fut le premier à poser la question de l'unité de l'Eglise "sous la forme du problème de l'admission dans l'Eglise des hérétiques et des schismatiques. Pour notre conscience, ce problème a perdu de son acuité, mais la question de l'unité des églises, qui en formait le fond, est toujours actuelle" écrit-il puis, en d'appuyant sur "Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part" (Cor 12:27), il va considérer que "toute église locale, assemblée autour de la célébration eucharistique et de la figure de évêque, est la manifestation du Corps du Christ dans un lieu donné, la seule manifestation possible de l'Église catholique. Du fait que ces églises catholiques dispersées dans le monde entier sont chacune réalisation intégrale de l'Église de Dieu dont l'unité est conditionnée uniquement par la participation au même pain et à la même coupe, elles sont parfaitement identiques entre elles; ainsi leur pluralité ne porte aucune atteinte à l'unité de l'Église, pas plus que la célébration de l'Eucharistie simultanément dans des endroits différents ne détruit l'unité du Corps du Christ. Les églises séparées, dans une telle approche, pourraient chacune constituer l'Église catholique de succession apostolique malgré l'absence de communion visible entre elles" résume le métropolite Philarète (ibid.) et Mgr Jean de Pergame le synthétise sous la forme d'une des questions de bases qui "doivent être toujours posées, si nous allons répondre aux exigences des trois traditions théologiques principales: l'Orthodoxe, la Catholique et la Protestante. (…) Pouvons-nous convenir sur la nécessité de restaurer la structure fondamentale de l'Eglise en tant que communauté locale et en tant que communion d'Eglises, qui absorbera et remplacera nos identités confessionnelles? En d'autres termes, nos Confessions sont-elles préparées à mourir et à être remplacées par des Eglises locales en communion les unes aux autres?" (5)
Le métropolite Philarète rejette l'approche du père Nicolas Affanassieff en lui opposant les mêmes arguments qu'à celle d'A. Kartachov, alors même que cette "ecclésiologie eucharistique" part de principes différents, presque opposés. Mais il est en tout cas clair que "le mouvement œcuménique est redevable au père Nicolas Afanassieff pour avoir rendu possible, grâce à l’ecclésiologie eucharistique remise en valeur à Vatican II, le dialogue entre l’Eglise catholique romaine et l’Eglise orthodoxe" (Père Hervé Legrand, Professeur honoraire de l’Institut Catholique de Paris en 2007 in.( 6)
"La Déclaration du Concile de 2000 au sujet de l’attitude envers les hétérodoxes et la participation de l’Église russe à l’activité œcuménique, préparée par les discours et les écrits des hiérarques russes tout au long du XXe siècle, est le seul document conciliaire de cette époque à avoir traité la question des chrétiens schismatiques de façon construite et assez détaillée", dit le métropolite Philarète (ibid). Même s’il s’agit d’un document interne de l’Église orthodoxe russe, il est peu probable « qu’une Église orthodoxe (sous-entendu parmi les autres) veuille critiquer une position dogmatique de l’Église orthodoxe russe. Les évêques de cette Église pensent que lorsqu’ils parlent de divers aspects théologiques et doctrinaux de notre participation à des activités interchrétiennes, ils représentent le point de vue orthodoxe, que partagent certainement les autres Églises orthodoxes » disait à la même époque le père Hilarion Alfeyev (cf. 7. II était alors chargé des affaires interchrétiennes auprès du Département des Relations Extérieures du Patriarcat de Moscou).
Plus loin le Métropolite Philarète souligne que le chemin de l’unité des Eglises passe nécessairement par la conversion de la conscience ecclésiologique des chrétiens hétérodoxes. Cette union est présentée dans la lettre du Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople au sujet des rapports avec les anglicans et les vieux-catholiques (1903), que cite le Concile de 2000: "Notre devoir à leur égard doit précisément consister (…) en ce que, sans poser des obstacles supplémentaires à l’union par une intolérance et une méfiance, (…) nous leur fassions découvrir notre foi et notre conviction inébranlable que seule notre Eglise orthodoxe orientale, qui a préservé sans altération l’héritage du Christ, est aujourd’hui l’Eglise universelle, et par cela leur montrer ce qu’ils doivent savoir et quelle résolution ils doivent prendre, s’ils croient vraiment au caractère salutaire de l’Eglise et s’ils désirent sincèrement être en union avec elle…" (ibid.)
CONCLUSION: AU DELA DE LA THEOLOGIE
Ainsi l'Eglise russe reste fermement sur les bases de l'œcuménisme orthodoxe tel qu'il avait été défini par les pères-fondateurs: "aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe et il n'est pas possible de fonder sur les mêmes mots deux conceptions, deux représentations et deux explications différentes de formulations reçues par tous. Et les orthodoxes ne peuvent espérer qu'une unité fondée ainsi sur des formulations ambiguës puisse être de longue durée... L'Église orthodoxe estime que toute alliance doit se fonder sur une foi commune ..." (passage de la "Déclaration des participants orthodoxes" à la Première Conférence mondiale « Foi et Constitution » de 1927 repris dans la "Déclaration de concile de 2000"). Mais elle profite aussi de la tribune offerte par les réunions œcuméniques pour faire connaitre ses propres priorités. Ainsi dans son discours à l’Assemblée du COE (Pusan, 1 novembre 2013), "La voix de l’Église doit être prophétique", le métropolite Hilarion de Volokolamsk déclare: "Dans mon allocution, j’aimerais m’arrêter aux deux principaux défis auxquels est confronté l’ensemble du monde chrétien, dans une plus ou moins grande mesure. Le premier, c’est le sécularisme militant, qui prend de l’ampleur dans les pays dit « développés », avant tout en Europe et en Amérique. Le second, c’est l’islamisme radical, qui menace l’existence même du christianisme dans un certain nombre de régions du monde, principalement au Proche Orient, mais aussi dans divers pays d’Asie et d’Afrique."
Nous somme là bien loin de la théologie!
Vladimir Golovanow
......................................
Sources:
(1) Présenté par le Père Nicolas Afanassieff à l'Institut de Théologie en 1950: http://www.golubinski.ru/ecclesia/eglise.htm
(2) Voir par exemple le métropolite Jean de Pergame à propos des tenants de le soi-disant «Confession de foi contre l’œcuménisme»: http://www.orthodoxie.com/actualites/europe/importants-remous-au-sein-des-eglises-orthodoxes-a-propos-de-la-prochaine-reunion-de-la-commission-i/
(3) Cf. présentation en français par Dimitri Siniakov: http://orthodoxeurope.org/page/14/1.aspx
(4) Cette déclaration fut publiée en français dans la "Documentation catholique", 21 juin 1998, N°2184, Texte anglais: http://www2.stetson.edu/~psteeves/relnews/ecumenism0505.html
(5) "ENGAGEMENT OECUMENIQUE ET RECHERCHE THEOLOGOQUE": quelques réflexions par le métropolite Jean (Zizioulas) de Pergame, non daté
(6) Colloque à la mémoire du Père Nicolas Afanassieff
(7) http://www.cairn.info/article.php?REVUE=recherches-de-science-religieuse&ANNEE=2001&NUMERO=2&PP=225#re11no11
Deux approches extrêmes
C'est là que nous rencontrons les dénominations mal définies de "zélotes" et "œcuménistes", chacun des courants donnant actuellement une signification péjorative au terme appliqué à tous ceux qui ne sont pas de son avis.
"Zélotes"
Ce qualificatif est généralement appliqué à ceux qui s'opposent à tout dialogue et témoignage avec les autres confessions chrétiennes (2). Selon cette théorie les frontières de l'Église correspondent avec l'institution ecclésiale canonique, et les communautés chrétiennes séparées sont considérées comme hérétiques en prenant à la lettre la doctrine des schismes de saint Cyprien de Carthage. "Les tenants de cette théorie, A. S. Khomiakov, le métropolite Antoine Khrapovitsky et l'archevêque Hilarion Troitsky, ne reconnaissent aucune valeur sacramentelle aux rites de baptême des chrétiens séparés", dit le métropolite Philarète de Minsk et de Biélorussie (3) en introduisant le débat sur les "Principes fondamentaux" (il était alors président de la Commission théologique du Saint-Synode chargée de la rédaction du document). "Cependant, pour expliquer le décalage qui existe entre un tel point de vue et la pratique la plus fréquente de l'Église, ils admettent que ce vide sacramentel puisse être empli, en rendant aux rites sans signification ecclésiologique leur sens mystique et leur validité lors du retour du schismatique dans le sein de la vrai Église par une «économie» mystique de l'Esprit. Les sacrements pourraient donc être administrés aussi bien de façon ordinaire qu'extraordinaire, c'est-à-dire visiblement et invisiblement. Par exemple, le baptême serait compris dans la chrismation, voire la confession seule, pour un schismatique qui est reçu dans l'Église par un de ces deux moyens. On ne baptise pas la personne à nouveau pour ne pas scandaliser les chrétiens séparés et en empêcher le retour dans l'Eglise mère.
Il est inutile de préciser," continue Mgr Philarète, "pourquoi une pareille interprétation de la pratique ecclésiale est difficilement acceptable. Les mystères de l'Église sont trop fondamentaux dans la vie de grâce des membres de l'Église pour être objet d'une pareille économie qui viserait à faciliter le retour des chrétiens séparés dans l'unité ecclésiale. En apprenant de semblables raisons de leur réception dans l'Église par les sacrements autres que le baptême, ils seraient bien indignés au lieu d'être soulagés."
"Œcuméniste":
Ce néologisme, absent des dictionnaires, est plus difficile à cerner car ce sont les "Zélotes" qui s'en servent pour dénigrer tous les participants au dialogue œcuménique (voir par exemple la soi-disant «Confession de foi contre l’œcuménisme»: Ibid. 2). Personnellement j'aurais tendance à réserver ce qualificatif aux tenants d'un œcuménisme extrême qui ne reconnaissent pas la profondeur et le caractère absolu des schismes et pensent que tout est bon pour parvenir à l'unité, y compris l'intercommunion. Ces thèses se rapprochent de la théorie des "branches" rejetée par l'Orthodoxie, même si leurs représentants ne s'en réclament pas explicitement, et c'est là le principal reproche théologique fait aux "œcuménistes" par leurs détracteurs.
Mgr Philarète montre que les racines de cette école se trouvent chez de grands théologiens de "l'Ecole de Paris" comme Anton Kartachev et le père Serge Boulgarov (ibid 2).
Pour A. Kartachev «L'Église universelle, une et inséparable, invisible pour nous, mais visible aux yeux de Dieu, continue à exister sur Terre, dans le monde entier, surpassant infiniment les frontières relatives de nos séparations confessionnelles». Ce n'est pas l'annexion d'une Eglise à une autre qui, pour lui, peut mettre fin au schisme, mais la réconciliation, la "pax ecclesiastica", de deux «parties» de l'Eglise universelle, dont l'unité profonde et ontologique n'est, au fond, jamais détruite. Kartachev ne peut admettre aucune autre manifestation de l'unité de l'Église que celle d'une communauté précise unie par le Christ lui-même en la Divine Eucharistie (ibid.).
Pour le père Serge Boulgakov la notion de schisme n'existe qu'à l'intérieur de l'Eglise. «Les parties séparées de l'Eglise, avec l'existence du moins de la succession apostolique, se trouvent dans une communion mystique invisible par les sacrements visibles, bien que rendus inaccessibles pour les autres, que chacune des églises séparées célèbre». Les divisions historiques sont superficielles et n'anéantissent pas l'unité mystique du Corps du Christ. «Le chemin de l'unité de l'Orient et de l'Occident, conclut le père Boulgakov, passe non pas par l'union de Florence, ni par les tournois des théologiens, mais par l'union devant l'autel» (ibid.).
Ces approches ecclésiologiques sont aussi refusées par le métropolite Philarète "car elles ne peuvent pas exprimer correctement «l'unité de la vie de grâce dans l'Église»." Avec des critères ecclésiologiques universalistes, similaires dans les deux approches, à savoir l'assimilation du Corps du Christ à l'Église universelle à l'intérieur de laquelle les Eglises locales ne sont que des «membres». Mgr Philarète explique qu'il est impossible d'admettre que «deux corps juxtaposés ou deux arbres puissent avoir entre eux un lien organique (...) Le membre coupé doit mourir et se décomposer» (ibid.).
LES VOIX CONSENSUELLES
"Le Concile condamne ceux qui s’opposent au dialogue œcuménique et qui subvertissent la hiérarchie à cause des pourparlers qu’elle mène avec les chrétiens d’autres Eglises" explique le métropolite Philarète en 2000 (ibid.). "C’est une sorte de défi que cette assemblée fait à ces adversaires de la recherche de l’unité de la chrétienté; son audace doit être reconnue, car les opposants à l’œcuménisme sont nombreux dans tous les milieux de l’Église russe, aussi bien dans le peuple et le monachisme que dans le clergé et l’épiscopat. Ces «groupes schismatiques, comme aussi des groupes bien définis de fondamentalistes au sein des Eglises orthodoxes» furent déjà condamnés par la "Déclaration" de la Rencontre panorthodoxe de Thessalonique de 1998 (4); le Concile reprend littéralement cette "Déclaration" qui, du reste, fut rédigée principalement sur l'initiative des Eglises orthodoxes russe et serbe".
De son côté, le patriarche Bartholomée écrit au métropolite d'Athènes en 2009 (ibid. 2): "Béatitude, les contacts avec les hétérodoxes, comprenant des dialogues théologiques avec eux, ne constituent pas des actes de certaines Églises ou personnalités mais, comme nous l’avons dit, des décisions de toutes les Églises orthodoxes sans exception, y compris la très sainte Église d’Hellade, comme l’est la décision de la IIIe consultation panorthodoxe préparatoire au concile (1986) ainsi que les accords portant sur le contenu de notre dialogue théologique avec l’Église catholique-romaine, signés et joints en copie et envoyés."
Toutes les Eglises sont donc d'accord pour condamner ceux qui s’opposent au dialogue œcuménique. Toutefois leur approche théologique de ce dialogue n'est pas identique et on peut distinguer deux doctrines assez différentes dont les chefs de file sont les deux patriarcats de Constantinople et de Moscou.
"L'ecclésiologie «eucharistique» ou de communion", soutenue par les représentants de Constantinople, a été élaborée au départ par le père Nicolas Afanassieff, autre grand théologien de "l'école de Paris", suivi par le père Alexandre Schmenann et maintenant par le métropolite de Pergame Jean Zizioulas qui préside es qualité, au mon de Constantinople, les délégations orthodoxes dans les rencontres œcuméniques de haut niveau. En partant aussi de Saint Cyprien de Carthage, dont le père Nicolas Afanassief écrit qu'il fut le premier à poser la question de l'unité de l'Eglise "sous la forme du problème de l'admission dans l'Eglise des hérétiques et des schismatiques. Pour notre conscience, ce problème a perdu de son acuité, mais la question de l'unité des églises, qui en formait le fond, est toujours actuelle" écrit-il puis, en d'appuyant sur "Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part" (Cor 12:27), il va considérer que "toute église locale, assemblée autour de la célébration eucharistique et de la figure de évêque, est la manifestation du Corps du Christ dans un lieu donné, la seule manifestation possible de l'Église catholique. Du fait que ces églises catholiques dispersées dans le monde entier sont chacune réalisation intégrale de l'Église de Dieu dont l'unité est conditionnée uniquement par la participation au même pain et à la même coupe, elles sont parfaitement identiques entre elles; ainsi leur pluralité ne porte aucune atteinte à l'unité de l'Église, pas plus que la célébration de l'Eucharistie simultanément dans des endroits différents ne détruit l'unité du Corps du Christ. Les églises séparées, dans une telle approche, pourraient chacune constituer l'Église catholique de succession apostolique malgré l'absence de communion visible entre elles" résume le métropolite Philarète (ibid.) et Mgr Jean de Pergame le synthétise sous la forme d'une des questions de bases qui "doivent être toujours posées, si nous allons répondre aux exigences des trois traditions théologiques principales: l'Orthodoxe, la Catholique et la Protestante. (…) Pouvons-nous convenir sur la nécessité de restaurer la structure fondamentale de l'Eglise en tant que communauté locale et en tant que communion d'Eglises, qui absorbera et remplacera nos identités confessionnelles? En d'autres termes, nos Confessions sont-elles préparées à mourir et à être remplacées par des Eglises locales en communion les unes aux autres?" (5)
Le métropolite Philarète rejette l'approche du père Nicolas Affanassieff en lui opposant les mêmes arguments qu'à celle d'A. Kartachov, alors même que cette "ecclésiologie eucharistique" part de principes différents, presque opposés. Mais il est en tout cas clair que "le mouvement œcuménique est redevable au père Nicolas Afanassieff pour avoir rendu possible, grâce à l’ecclésiologie eucharistique remise en valeur à Vatican II, le dialogue entre l’Eglise catholique romaine et l’Eglise orthodoxe" (Père Hervé Legrand, Professeur honoraire de l’Institut Catholique de Paris en 2007 in.( 6)
"La Déclaration du Concile de 2000 au sujet de l’attitude envers les hétérodoxes et la participation de l’Église russe à l’activité œcuménique, préparée par les discours et les écrits des hiérarques russes tout au long du XXe siècle, est le seul document conciliaire de cette époque à avoir traité la question des chrétiens schismatiques de façon construite et assez détaillée", dit le métropolite Philarète (ibid). Même s’il s’agit d’un document interne de l’Église orthodoxe russe, il est peu probable « qu’une Église orthodoxe (sous-entendu parmi les autres) veuille critiquer une position dogmatique de l’Église orthodoxe russe. Les évêques de cette Église pensent que lorsqu’ils parlent de divers aspects théologiques et doctrinaux de notre participation à des activités interchrétiennes, ils représentent le point de vue orthodoxe, que partagent certainement les autres Églises orthodoxes » disait à la même époque le père Hilarion Alfeyev (cf. 7. II était alors chargé des affaires interchrétiennes auprès du Département des Relations Extérieures du Patriarcat de Moscou).
Plus loin le Métropolite Philarète souligne que le chemin de l’unité des Eglises passe nécessairement par la conversion de la conscience ecclésiologique des chrétiens hétérodoxes. Cette union est présentée dans la lettre du Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople au sujet des rapports avec les anglicans et les vieux-catholiques (1903), que cite le Concile de 2000: "Notre devoir à leur égard doit précisément consister (…) en ce que, sans poser des obstacles supplémentaires à l’union par une intolérance et une méfiance, (…) nous leur fassions découvrir notre foi et notre conviction inébranlable que seule notre Eglise orthodoxe orientale, qui a préservé sans altération l’héritage du Christ, est aujourd’hui l’Eglise universelle, et par cela leur montrer ce qu’ils doivent savoir et quelle résolution ils doivent prendre, s’ils croient vraiment au caractère salutaire de l’Eglise et s’ils désirent sincèrement être en union avec elle…" (ibid.)
CONCLUSION: AU DELA DE LA THEOLOGIE
Ainsi l'Eglise russe reste fermement sur les bases de l'œcuménisme orthodoxe tel qu'il avait été défini par les pères-fondateurs: "aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe et il n'est pas possible de fonder sur les mêmes mots deux conceptions, deux représentations et deux explications différentes de formulations reçues par tous. Et les orthodoxes ne peuvent espérer qu'une unité fondée ainsi sur des formulations ambiguës puisse être de longue durée... L'Église orthodoxe estime que toute alliance doit se fonder sur une foi commune ..." (passage de la "Déclaration des participants orthodoxes" à la Première Conférence mondiale « Foi et Constitution » de 1927 repris dans la "Déclaration de concile de 2000"). Mais elle profite aussi de la tribune offerte par les réunions œcuméniques pour faire connaitre ses propres priorités. Ainsi dans son discours à l’Assemblée du COE (Pusan, 1 novembre 2013), "La voix de l’Église doit être prophétique", le métropolite Hilarion de Volokolamsk déclare: "Dans mon allocution, j’aimerais m’arrêter aux deux principaux défis auxquels est confronté l’ensemble du monde chrétien, dans une plus ou moins grande mesure. Le premier, c’est le sécularisme militant, qui prend de l’ampleur dans les pays dit « développés », avant tout en Europe et en Amérique. Le second, c’est l’islamisme radical, qui menace l’existence même du christianisme dans un certain nombre de régions du monde, principalement au Proche Orient, mais aussi dans divers pays d’Asie et d’Afrique."
Nous somme là bien loin de la théologie!
Vladimir Golovanow
......................................
Sources:
(1) Présenté par le Père Nicolas Afanassieff à l'Institut de Théologie en 1950: http://www.golubinski.ru/ecclesia/eglise.htm
(2) Voir par exemple le métropolite Jean de Pergame à propos des tenants de le soi-disant «Confession de foi contre l’œcuménisme»: http://www.orthodoxie.com/actualites/europe/importants-remous-au-sein-des-eglises-orthodoxes-a-propos-de-la-prochaine-reunion-de-la-commission-i/
(3) Cf. présentation en français par Dimitri Siniakov: http://orthodoxeurope.org/page/14/1.aspx
(4) Cette déclaration fut publiée en français dans la "Documentation catholique", 21 juin 1998, N°2184, Texte anglais: http://www2.stetson.edu/~psteeves/relnews/ecumenism0505.html
(5) "ENGAGEMENT OECUMENIQUE ET RECHERCHE THEOLOGOQUE": quelques réflexions par le métropolite Jean (Zizioulas) de Pergame, non daté
(6) Colloque à la mémoire du Père Nicolas Afanassieff
(7) http://www.cairn.info/article.php?REVUE=recherches-de-science-religieuse&ANNEE=2001&NUMERO=2&PP=225#re11no11
Ce samedi 10 mai, nous faisons mémoire des Martyrs de Boutovo
A la veille de la commémoration des Nouveau Martyrs de Boutovo qui a lieu chaque année le quatrième samedi qui suit Pâques Sa Sainteté Cyrille a présidé, comme il le fait toujours, une Divine Liturgie à ciel ouvert, non loin de l'église des Nouveaux martyrs et confesseurs de Russie.
Le "polygone" de Boutovo est le lieu ont se produites des exécutions de masse de prisonniers politiques. On compte parmi les victimes un nombre important de clercs et de laïcs qui ont été récemment canonisé.
A la veille de la commémoration des Nouveau Martyrs de Boutovo qui a lieu chaque année le quatrième samedi qui suit Pâques Sa Sainteté Cyrille a présidé, comme il le fait toujours, une Divine Liturgie à ciel ouvert, non loin de l'église des Nouveaux martyrs et confesseurs de Russie.
Le "polygone" de Boutovo est le lieu ont se produites des exécutions de masse de prisonniers politiques. On compte parmi les victimes un nombre important de clercs et de laïcs qui ont été récemment canonisé.
De 1930 jusqu’aux années 1950 la NKVD a assassiné plusieurs dizaines de milliers de victimes au « polygone » de Boutovo, dans la proche banlieue de Moscou. Nous connaissons l’identité de 20.765 fusillés d’août 1937 à octobre 1938. Près de 1000 d’entre eux ont été tués pour leur foi en le Christ et leur fidélité à Son Eglise.
Le processus de la canonisation des Nouveaux Martyrs se poursuit. Le concile des évêques a en 1997 a proclamé saint le métropolite Séraphin de Saint Pétersbourg qui est ainsi devenu le premier des nouveaux martyrs de Boutovo. En août 2000 le concile des évêques de l’Eglise Orthodoxe Russe a glorifié 129 des fusillés de Boutovo. Conformément aux décisions du concile la commission de canonisation continue à travailler.
Prière aux martyrs de Boutovo
« ...Saints martyrs de Boutovo, priez Dieu pour nous.
Nous, indignes, vous prions, nos saints intercesseurs, n’oubliez pas votre patrie terrestre marquée par le péché fratricide de Caïn, le blasphème des lieux sacrés, portant le fardeau de l’athéisme et de l’arbitraire ; priez Dieu de renforcer Sa Sainte Eglise et de la sauvegarder dans ce monde trouble et perfide. Que l’esprit de la vertu et de la piété renaisse dans notre terre, l’esprit de la sainteté et de la crainte de Dieu, l’esprit de l’amour de nos frères et de la paix. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, Amen »
Le processus de la canonisation des Nouveaux Martyrs se poursuit. Le concile des évêques a en 1997 a proclamé saint le métropolite Séraphin de Saint Pétersbourg qui est ainsi devenu le premier des nouveaux martyrs de Boutovo. En août 2000 le concile des évêques de l’Eglise Orthodoxe Russe a glorifié 129 des fusillés de Boutovo. Conformément aux décisions du concile la commission de canonisation continue à travailler.
Prière aux martyrs de Boutovo
« ...Saints martyrs de Boutovo, priez Dieu pour nous.
Nous, indignes, vous prions, nos saints intercesseurs, n’oubliez pas votre patrie terrestre marquée par le péché fratricide de Caïn, le blasphème des lieux sacrés, portant le fardeau de l’athéisme et de l’arbitraire ; priez Dieu de renforcer Sa Sainte Eglise et de la sauvegarder dans ce monde trouble et perfide. Que l’esprit de la vertu et de la piété renaisse dans notre terre, l’esprit de la sainteté et de la crainte de Dieu, l’esprit de l’amour de nos frères et de la paix. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, Amen »
"Les païens voulurent brûler son corps, mais un violent orage les mit en fuite et permit aux Chrétiens de l'enlever et de le déposer dans un rocher creux...."
"Toutefois les païens et les Juifs ne pouvaient supporter les succès remportés par le disciple du Christ et, grinçant des dents, ils cherchaient une occasion de le perdre...."
Le Saint et glorieux Apôtre Marc, appelé aussi Jean, était fils d'une pieuse femme de Jérusalem, Marie, qui offrait sa maison aux disciples des Apôtres pour leurs réunions de prières. Saint Pierre s'y rendait souvent et prit en affection le jeune Marc, qu'il instruisit dans la foi et qu'il baptisa, le considérant comme son fils (cf. I Pierre 5:13) (1). Il était aussi cousin du Saint Apôtre Barnabé, que celui-ci prit avec lui lorsqu'il partit pour Antioche en compagnie de Saint Paul (cf. Actes 12:24).
Pendant ces voyages d'évangélisation, Marc assistait humblement les deux prédicateurs, pourvoyant à leurs besoins matériels et assimilant leur enseignement... Suite Calendrier.orthodoxe
"Toutefois les païens et les Juifs ne pouvaient supporter les succès remportés par le disciple du Christ et, grinçant des dents, ils cherchaient une occasion de le perdre...."
Le Saint et glorieux Apôtre Marc, appelé aussi Jean, était fils d'une pieuse femme de Jérusalem, Marie, qui offrait sa maison aux disciples des Apôtres pour leurs réunions de prières. Saint Pierre s'y rendait souvent et prit en affection le jeune Marc, qu'il instruisit dans la foi et qu'il baptisa, le considérant comme son fils (cf. I Pierre 5:13) (1). Il était aussi cousin du Saint Apôtre Barnabé, que celui-ci prit avec lui lorsqu'il partit pour Antioche en compagnie de Saint Paul (cf. Actes 12:24).
Pendant ces voyages d'évangélisation, Marc assistait humblement les deux prédicateurs, pourvoyant à leurs besoins matériels et assimilant leur enseignement... Suite Calendrier.orthodoxe
Le 5 mai 2014 marque le début des travaux de restauration de la cathédrale orthodoxe de Nice. La veille, l’archimandrite Alexandre Elissov, recteur de la cathédrale, a dit après la liturgie et en présence d’une foule nombreuse un moleben, office d’action de grâce, pour invoquer l’aide de l’Esprit Saint dans le bon déroulement de ces difficiles travaux :
« J’appelle tous les paroissiens, tous ceux qui prennent à cœur notre initiative de considérer ce projet comme étant notre cause commune. Il s’agit d’un évènement sans nul doute historique dans l’histoire de la cathédrale et dans la vie de la communauté russophone de la Côte d’Azur. C’est pour la première fois que des travaux de ravalement et de rénovation d’une telle envergure sont effectués depuis que la cathédrale a été consacrée, ceci il y a un siècle. Evénement symbole pour notre peuple car après plusieurs décennies de pouvoir athée nous témoignons aujourd’hui de la renaissance spirituelle de la Sainte Russie. Il nous faut du temps pour effacer les séquelles de ces décennies tragiques.
« J’appelle tous les paroissiens, tous ceux qui prennent à cœur notre initiative de considérer ce projet comme étant notre cause commune. Il s’agit d’un évènement sans nul doute historique dans l’histoire de la cathédrale et dans la vie de la communauté russophone de la Côte d’Azur. C’est pour la première fois que des travaux de ravalement et de rénovation d’une telle envergure sont effectués depuis que la cathédrale a été consacrée, ceci il y a un siècle. Evénement symbole pour notre peuple car après plusieurs décennies de pouvoir athée nous témoignons aujourd’hui de la renaissance spirituelle de la Sainte Russie. Il nous faut du temps pour effacer les séquelles de ces décennies tragiques.
Les travaux ne feront pas s’interrompre la vie liturgique de la cathédrale. Nous allons en mai juin dire les offices dans la chapelle du parc. A partir de juillet la cathédrale sera ouverte à nouveau les dimanches et les jours de fête ».
Lien et Traduction "PO"
PO - Cathédrale Saint-Nicolas - 218 Résultats pour votre recherche
Lien et Traduction "PO"
PO - Cathédrale Saint-Nicolas - 218 Résultats pour votre recherche
Le Patriarche de l’Eglise copte orthodoxe, Tawadros II a envoyé une lettre au Pape François à l’occasion du premier anniversaire de leur rencontre au Vatican, lettre dans laquelle il invite le Pape François à choisir une date unique en vue de la célébration de Pâques au sein de toutes les Eglises chrétiennes. Le porte-parole de l’Eglise copte orthodoxe a précisé que la lettre destinée au Pape François a été remise au Nonce apostolique près la République arabe d’Egypte, Mgr Paul Gobel, reçu ce mardi 6 mai, au siège du Patriarcat copte orthodoxe.
Le représentant pontifical a, à son tour, soumis au Patriarche Tawadros II, l’invitation à envoyer un représentant de l’Eglise copte orthodoxe à la prochaine Assemblée du Synode des Evêques dédiée au thème de la famille, qui se déroulera en octobre.
Le représentant pontifical a, à son tour, soumis au Patriarche Tawadros II, l’invitation à envoyer un représentant de l’Eglise copte orthodoxe à la prochaine Assemblée du Synode des Evêques dédiée au thème de la famille, qui se déroulera en octobre.
L’unification des dates de la célébration de Pâques constitue une urgence particulièrement ressentie en Afrique du Nord et au Moyen-Orient où cohabitent sur un même territoire des Eglises et communautés chrétiennes qui fixent ce jour de manière difforme, les unes ayant pour référence le calendrier julien et les autres le calendrier grégorien.(Fides)
Lien
Lien
Quelle forme d'ascèse privilégiez-vous pendant le Carême?
La prière et la vie liturgique. 16.36%
Le régime alimentaire. 6.36%
La charité envers les prochains, surtout les démunis. 6.82%
Le renoncement aux mauvaises habitudes (tabac, alcool, etc.) 8.18%
Tout cela à la fois. 26.82%
Rien du tout. 35.46%
220 Votant(s)
La prière et la vie liturgique. 16.36%
Le régime alimentaire. 6.36%
La charité envers les prochains, surtout les démunis. 6.82%
Le renoncement aux mauvaises habitudes (tabac, alcool, etc.) 8.18%
Tout cela à la fois. 26.82%
Rien du tout. 35.46%
220 Votant(s)
Par M. Dmitriev Université d’État Lomonossov de Moscou. Traduit du russe par Élisabeth Teiro, Proposé par V. Golovanow
Nous pouvons considérer « la foi de la chrétienté orientale avec son fondement institutionnel (l’organisation ecclésiastique), la doctrine idéologico-politique impériale et son symbole (Constantinople), la littérature commune gréco-slave en deux langues et la tradition de Cyrille et Méthode qui a instauré l’identité culturelle de ces deux langues » comme des « constructions porteuses fondamentales » de la civilisation byzantino-slave de l’Europe.
Nous pouvons considérer « la foi de la chrétienté orientale avec son fondement institutionnel (l’organisation ecclésiastique), la doctrine idéologico-politique impériale et son symbole (Constantinople), la littérature commune gréco-slave en deux langues et la tradition de Cyrille et Méthode qui a instauré l’identité culturelle de ces deux langues » comme des « constructions porteuses fondamentales » de la civilisation byzantino-slave de l’Europe.
Mixail-V. Dmitriev
Depuis les IXe-Xe siècles, la Rus’ était incluse dans une sphère d’influences de civilisations essentiellement byzantines ; la Pologne dans celle de la culture « latine » de l’Occident. Le christianisme adopté par la Rus’ venait de Constantinople, la langue de la culture livresque était le slavon, la littérature traduite était principalement grecque. Le christianisme des Polonais, des Lituaniens et des Baltes venait de Rome et d’Allemagne. Dès le Moyen Âge, la culture de la "Russia Occidentalis" et de la "Russia Orientalis" entra en contact avec le monde de culture latine. La tradition byzantino-balkanique demeura toutefois dominante.
Après l’invasion mongolo-tatare, aux XIIIe-XIVe siècles, la Rus’ du nord-est et la Rus’ du sud se trouvèrent culturellement relativement isolées de l’Occident. Elles conservèrent des liens étroits avec Byzance et subirent l’influence du monde asiatique. La Rus’ du nord-ouest (les pays de Novgorod et Pskov) souffrit nettement moins de l’invasion tatare et maintint ses liens avec la Lituanie, la Pologne et l’Europe occidentale. Aux XVe-XVIIe siècles, les liens de la Russia Occidentalis (les futurs pays biélorusses et de l’Ukraine de l’Ouest) avec Byzance et les Balkans se distendirent. En revanche, l’influence de la culture catholique se renforça considérablement dans le royaume de Pologne et dans la Grande-Principauté de Lituanie. Dans la Rus’ moscovite, au cours des XVe-XVIIe siècles, sous l’influence des traditions locales, byzantines et, en partie, occidentales s’élabora une culture particulière qui se distinguait radicalement du modèle tant de l’Europe occidentale que de l’Asie.
Que signifiaient et quelle influence sur l’histoire sociale, politique et domestique eurent les différences entre les traditions confessionnelles et culturelles de l’Occident chrétien et le monde byzantino-orthodoxe ? Cette question concerne des aspects bien plus fondamentaux que la religion en tant que telle. Il s’agit de définir à quel groupe de civilisation appartenaient les différentes sociétés et de savoir comment agirent, au fil de l’histoire de l’Europe orientale, les traditions de civilisations byzantines, occidentales et locales. Nous employons les termes « civilisation » et « traditions civilisationnelles » dans un sens relativement strict, à savoir dans celui qui souligne que les « structures de longue durée » politiques, sociales, culturelles et même mentales de civilisations distinctes (en l’occurrence ici de l’Europe occidentale et du monde byzantino-orthodoxe) étaient substantiellement différentes. C’est pourquoi la question de savoir sur la base de quel discours confessionnel et culturel se sont édifiées les cultures « érudite » et « populaire » est en même temps une interrogation sur le type du développement socioculturel. (…) Nous pouvons considérer « la foi de la chrétienté orientale avec son fondement institutionnel (l’organisation ecclésiastique), la doctrine idéologico-politique impériale et son symbole (Constantinople), la littérature commune gréco-slave en deux langues et la tradition de Cyrille et Méthode qui a instauré l’identité culturelle de ces deux langues » comme des « constructions porteuses fondamentales » de la civilisation byzantino-slave de l’Europe.
Suite de l'article: ICI
.................................
Saint Vladimir le Grand - Vladimir le BEAU SOLEIL (980-1015) et le Baptême de la Russie
Depuis les IXe-Xe siècles, la Rus’ était incluse dans une sphère d’influences de civilisations essentiellement byzantines ; la Pologne dans celle de la culture « latine » de l’Occident. Le christianisme adopté par la Rus’ venait de Constantinople, la langue de la culture livresque était le slavon, la littérature traduite était principalement grecque. Le christianisme des Polonais, des Lituaniens et des Baltes venait de Rome et d’Allemagne. Dès le Moyen Âge, la culture de la "Russia Occidentalis" et de la "Russia Orientalis" entra en contact avec le monde de culture latine. La tradition byzantino-balkanique demeura toutefois dominante.
Après l’invasion mongolo-tatare, aux XIIIe-XIVe siècles, la Rus’ du nord-est et la Rus’ du sud se trouvèrent culturellement relativement isolées de l’Occident. Elles conservèrent des liens étroits avec Byzance et subirent l’influence du monde asiatique. La Rus’ du nord-ouest (les pays de Novgorod et Pskov) souffrit nettement moins de l’invasion tatare et maintint ses liens avec la Lituanie, la Pologne et l’Europe occidentale. Aux XVe-XVIIe siècles, les liens de la Russia Occidentalis (les futurs pays biélorusses et de l’Ukraine de l’Ouest) avec Byzance et les Balkans se distendirent. En revanche, l’influence de la culture catholique se renforça considérablement dans le royaume de Pologne et dans la Grande-Principauté de Lituanie. Dans la Rus’ moscovite, au cours des XVe-XVIIe siècles, sous l’influence des traditions locales, byzantines et, en partie, occidentales s’élabora une culture particulière qui se distinguait radicalement du modèle tant de l’Europe occidentale que de l’Asie.
Que signifiaient et quelle influence sur l’histoire sociale, politique et domestique eurent les différences entre les traditions confessionnelles et culturelles de l’Occident chrétien et le monde byzantino-orthodoxe ? Cette question concerne des aspects bien plus fondamentaux que la religion en tant que telle. Il s’agit de définir à quel groupe de civilisation appartenaient les différentes sociétés et de savoir comment agirent, au fil de l’histoire de l’Europe orientale, les traditions de civilisations byzantines, occidentales et locales. Nous employons les termes « civilisation » et « traditions civilisationnelles » dans un sens relativement strict, à savoir dans celui qui souligne que les « structures de longue durée » politiques, sociales, culturelles et même mentales de civilisations distinctes (en l’occurrence ici de l’Europe occidentale et du monde byzantino-orthodoxe) étaient substantiellement différentes. C’est pourquoi la question de savoir sur la base de quel discours confessionnel et culturel se sont édifiées les cultures « érudite » et « populaire » est en même temps une interrogation sur le type du développement socioculturel. (…) Nous pouvons considérer « la foi de la chrétienté orientale avec son fondement institutionnel (l’organisation ecclésiastique), la doctrine idéologico-politique impériale et son symbole (Constantinople), la littérature commune gréco-slave en deux langues et la tradition de Cyrille et Méthode qui a instauré l’identité culturelle de ces deux langues » comme des « constructions porteuses fondamentales » de la civilisation byzantino-slave de l’Europe.
Suite de l'article: ICI
.................................
Saint Vladimir le Grand - Vladimir le BEAU SOLEIL (980-1015) et le Baptême de la Russie
Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
Son Éminence l’Archevêque Job de Telmessos:
A libéré : l’Archiprêtre Nicolas Rehbinder de sa fonction de recteur de la paroisse de la Présentation-de-la-Vierge-au-Temple à compter du 1er mai 2014, et a lui donné sa bénédiction pour quitter l’Archevêché et rejoindre le diocèse de Chersonèse (Patriarcat de Moscou). Lien
Son Éminence l’Archevêque Job de Telmessos:
A libéré : l’Archiprêtre Nicolas Rehbinder de sa fonction de recteur de la paroisse de la Présentation-de-la-Vierge-au-Temple à compter du 1er mai 2014, et a lui donné sa bénédiction pour quitter l’Archevêché et rejoindre le diocèse de Chersonèse (Patriarcat de Moscou). Lien
Marie-Lucile Kubacki
L’unité canonique
« La position du patriarcat de Moscou est de préserver à tout prix l’unité de l’Église orthodoxe russe dans sa forme actuelle, comprenant l’Église autonome d’Ukraine, explique Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe d’Épinay-sous-Sénart...."
« Dans les courriers que je reçois, explique Antoine Arjakovsky, directeur de recherche au Collège des Bernardins, spécialiste de l’orthodoxie, j’observe qu’il y a de plus en plus de gens choqués et scandalisés au sein de l’Église orthodoxe ukrainienne par les discours du patriarche de Moscou....." SUITE La VIE
L’unité canonique
« La position du patriarcat de Moscou est de préserver à tout prix l’unité de l’Église orthodoxe russe dans sa forme actuelle, comprenant l’Église autonome d’Ukraine, explique Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe d’Épinay-sous-Sénart...."
« Dans les courriers que je reçois, explique Antoine Arjakovsky, directeur de recherche au Collège des Bernardins, spécialiste de l’orthodoxie, j’observe qu’il y a de plus en plus de gens choqués et scandalisés au sein de l’Église orthodoxe ukrainienne par les discours du patriarche de Moscou....." SUITE La VIE
Le métropolite de France Emmanuel a accordé un entretien à l’agence catholique "Catholic News Service" (CNS) dont voici quelques extraits.
"Cette rencontre donnera un nouvel élan aux efforts pour l'unité des chrétiens" a-t-il déclaré, en précisant précisé que les deux dirigeants sont susceptibles de discuter d'une série de préoccupations communes: situation des chrétiens au Moyen-Orient, écologie, défense de la famille traditionnelle… et le métropolite a aussi mentionné le dialogue œcuménique orthodoxe - catholique, ainsi que les questions «d'intérêt général». .
Insistant sur la question des chrétiens dans le monde arabe Mgr Emmanuel a souligné que la présence des chrétiens dans la région a fortement diminué et devient de plus en plus précaire au cours de la dernière décennie, après l'invasion de l'Irak en 2003, les révoltes du printemps arabe contre les régimes autoritaires et la guerre civile syrienne. "Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe en Syrie et en Afrique du Nord et par la situation des chrétiens au Moyen-Orient en général", a-t-il insisté.
"Cette rencontre donnera un nouvel élan aux efforts pour l'unité des chrétiens" a-t-il déclaré, en précisant précisé que les deux dirigeants sont susceptibles de discuter d'une série de préoccupations communes: situation des chrétiens au Moyen-Orient, écologie, défense de la famille traditionnelle… et le métropolite a aussi mentionné le dialogue œcuménique orthodoxe - catholique, ainsi que les questions «d'intérêt général». .
Insistant sur la question des chrétiens dans le monde arabe Mgr Emmanuel a souligné que la présence des chrétiens dans la région a fortement diminué et devient de plus en plus précaire au cours de la dernière décennie, après l'invasion de l'Irak en 2003, les révoltes du printemps arabe contre les régimes autoritaires et la guerre civile syrienne. "Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe en Syrie et en Afrique du Nord et par la situation des chrétiens au Moyen-Orient en général", a-t-il insisté.
Mgr Emmanuel a continué en abordant les problèmes de la famille: "Nous avons le même point de vue en ce qui concerne le mariage comme l'union d'un homme et d'une femme» dit-il et, citant l'encyclique du patriarche Bartholomée pour Noël 2013, dans laquelle la nécessité d'une mère et le père de l'enfant est soulignée, il a ajouté: "nous savons très bien que le Pape est très préoccupé par les questions de la famille et les bases sur lesquelles la famille chrétienne est fondée."
La rencontre entre les leaders Orthodoxe et Catholique marquera le 50e anniversaire de la rencontre à Jérusalem entre le Pape Paul VI et le Patriarche œcuménique Athënagoras de Constantinople, qui a conduit les deux Eglises à lever les excommunications mutuelles de 1054 et a ouvert la période moderne du dialogue œcuménique. «Nous avons parcouru un long chemin durant toutes ces années », a déclaré le métropolite, en notant en particulier les échanges annuels de délégations entre les Eglises et aussi les nombreux échanges d'étudiants en théologie .
Le métropolite a reconnu que des défis importants restent à relever sur le chemin vers l'unité, en particulier "les interprétations différentes de la doctrine de la primauté du pape", mais il a dit sa reconnaissance pour les ouvertures faites par les successeurs du pape Paul à leurs« frères » de Constantinople.
La décision du saint pape Jean-Paul de rendre les reliques des saints Grégoire le Théologien et Jean Chrysostome au patriarcat œcuménique en 2004, 800 ans après que les croisés les aient apportées à Rome, "fut un geste très apprécié dans notre église », a déclaré le métropolite.
Le pape Benoît XVI "connaissait très bien la théologie de l'Église orthodoxe» et a poursuivi une collaboration qu'il avait développé lorsqu'il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a dit le métropolite et il a continué en soulignant que l'admiration déclarée du Pape François pour la conception orthodoxe de la synodalité comme modèle de gouvernance de l'Eglise a été un élément «très important» dans les avancées de l'unité entre l'Orient et l'Occident.
Il a aussi noté qu'une opportunité pour un plus grand rapprochement s'offrira avec le prochain synode des évêques de l'Eglise catholique sur la famille qui envisagera, entre autre, la possibilité de donner la communion aux catholiques divorcés et remariés civilement. Le Pape François besoin général de miséricorde dans l'église aujourd'hui et il a noté - mais pas approuvé - la pratique orthodoxe de permettre un deuxième ou troisième mariages, même si le premier est sacramentellement valide. «Je pense que ce serait une idée que beaucoup dans l'Église catholique adopterait" a dit le métropolite avant de conclure: "Je pense que nous avons beaucoup à partager et beaucoup à apprendre les uns des autres."
Source
Traduction VG
La rencontre entre les leaders Orthodoxe et Catholique marquera le 50e anniversaire de la rencontre à Jérusalem entre le Pape Paul VI et le Patriarche œcuménique Athënagoras de Constantinople, qui a conduit les deux Eglises à lever les excommunications mutuelles de 1054 et a ouvert la période moderne du dialogue œcuménique. «Nous avons parcouru un long chemin durant toutes ces années », a déclaré le métropolite, en notant en particulier les échanges annuels de délégations entre les Eglises et aussi les nombreux échanges d'étudiants en théologie .
Le métropolite a reconnu que des défis importants restent à relever sur le chemin vers l'unité, en particulier "les interprétations différentes de la doctrine de la primauté du pape", mais il a dit sa reconnaissance pour les ouvertures faites par les successeurs du pape Paul à leurs« frères » de Constantinople.
La décision du saint pape Jean-Paul de rendre les reliques des saints Grégoire le Théologien et Jean Chrysostome au patriarcat œcuménique en 2004, 800 ans après que les croisés les aient apportées à Rome, "fut un geste très apprécié dans notre église », a déclaré le métropolite.
Le pape Benoît XVI "connaissait très bien la théologie de l'Église orthodoxe» et a poursuivi une collaboration qu'il avait développé lorsqu'il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a dit le métropolite et il a continué en soulignant que l'admiration déclarée du Pape François pour la conception orthodoxe de la synodalité comme modèle de gouvernance de l'Eglise a été un élément «très important» dans les avancées de l'unité entre l'Orient et l'Occident.
Il a aussi noté qu'une opportunité pour un plus grand rapprochement s'offrira avec le prochain synode des évêques de l'Eglise catholique sur la famille qui envisagera, entre autre, la possibilité de donner la communion aux catholiques divorcés et remariés civilement. Le Pape François besoin général de miséricorde dans l'église aujourd'hui et il a noté - mais pas approuvé - la pratique orthodoxe de permettre un deuxième ou troisième mariages, même si le premier est sacramentellement valide. «Je pense que ce serait une idée que beaucoup dans l'Église catholique adopterait" a dit le métropolite avant de conclure: "Je pense que nous avons beaucoup à partager et beaucoup à apprendre les uns des autres."
Source
Traduction VG
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones