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Le film « Le Pope » ( un nouveau film de Vladimir Khotinenko ) a été le 20 septembre au centre « Pokrovskye Vorota » l’objet d’un débat approfondi auxquels ont pris part l’archiprêtre Georges Mitrofanov, le père Ilya Soloviev (responsable des Editions « Kroutiztzkojoe Podvorje ») ainsi que Constantin Obozny, auteur d’un ouvrage consacré à la « Mission orthodoxe de Pskov ».
Tous les intervenants ont été d’accord pour dire que le film est saturé de contradictions. C’est d’une part une véritable percée, une première tentative de mettre en lumière le rôle de l’Eglise pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Le père Georges a rappelé que le film a avait béni par le défunt patriarche Alexis II et qu’il avait obtenu un très grand succès.
Chacun des intervenants s’est, d’autre part, montré critique à l’égard du film. Le père Ilya Soloviev a dit que : « Les spectateurs restent dans l’ignorance de ce qu’était en réalité la "mission de Pskov" et des objectifs que se fixaient ses prêtres. Le métropolite Serge (Voskressensky) a chargé plusieurs dizaines de prêtres d’accorder leurs services pastoraux aux orthodoxes dans les régions occupées par la Wermacht en 1941-1944 afin d’éveiller les croyants plongés dans une hibernation spirituelle, de dire haut et fort la vérité sur le Christ et son Eglise et, surtout, d’expliquer la nature criminelle du communisme.
Tous les intervenants ont été d’accord pour dire que le film est saturé de contradictions. C’est d’une part une véritable percée, une première tentative de mettre en lumière le rôle de l’Eglise pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Le père Georges a rappelé que le film a avait béni par le défunt patriarche Alexis II et qu’il avait obtenu un très grand succès.
Chacun des intervenants s’est, d’autre part, montré critique à l’égard du film. Le père Ilya Soloviev a dit que : « Les spectateurs restent dans l’ignorance de ce qu’était en réalité la "mission de Pskov" et des objectifs que se fixaient ses prêtres. Le métropolite Serge (Voskressensky) a chargé plusieurs dizaines de prêtres d’accorder leurs services pastoraux aux orthodoxes dans les régions occupées par la Wermacht en 1941-1944 afin d’éveiller les croyants plongés dans une hibernation spirituelle, de dire haut et fort la vérité sur le Christ et son Eglise et, surtout, d’expliquer la nature criminelle du communisme.
Or, le héros du film n’est en rien inspiré par cette mission précise. Il ne s’applique guère à montrer comment l’Eglise avait été persécutée par les bolcheviks ». Le père Ilya a précisé que « Le personnage principal du film incarné par Serge Makovetztky est en quelque sorte un tenant du régime stalinien, ses sympathies vont aux partisans rouges, il refuse de dire un office funèbre pour des acolytes de la police allemande qui, (comme l’a rappelé le père Georges Mitrofanov), étaient dans cette situation bien plus proches de la population que les partisans. En effet, les partisans avaient par leur maraudage infligé des pertes considérables aux habitants de la région ».
« Comment définir le sentiment patriotique ?! » – a été l’une des questions auxquelles ont tenté de répondre les intervenants. Le père Ilya a dit : « que les tenants du régime stalinien et les chantres du régime soviétique ne sont pas de vrais patriotes. Les collaborateurs de la « Mission de Pskov » ont été, et cela dans la vie et non au cinéma, des patriotes ardents de la Russie. Le personnage principal du film ne correspond pas du tout à cette définition. « Le Pope » ne va pas jusqu’au bouts des choses et le spectateur ne comprend pas vers qui vont les sympathies du héros ».
Selon l’archiprêtre Mitrofanov le travail pastoral du père Alexandre Ionine, le héros du film, n’est pas montrée du tout : « Nous voyons bien plus un agitateur social, un commissaire politique qu’un prêtre. Le personnage dont se sont inspirés les auteurs du film était le père Alexis Ionov, il avait fait ses études à l’Institut théologique Saint Serge à Paris, c’était le collaborateur le plus zélé de la « Mission de Pskov ». C’était un véritable missionnaire qui allait aux devants de ceux qui en avaient besoin. Le père Alexis Ionov avait réussi à organiser des écoles du dimanche, des émissions radio, la publication de feuillets paroissiaux, et c’est exactement ce dont le peuple orthodoxe avait besoin à cette époque. Rien de tout ceci n’est montré dans le film ! »
C’est avec regret que le père Georges Mitrofanov a parlé du personnage de la mère Alevtina, l’épouse du personnage principal : « Nous la voyons commettre le péché du suicide, elle laisse à l’abandon de nombreux enfants. Elle s’en va se perdre dans la forêt et cette démarche est présentée comme sacrificielle ».
« C’est un film pour beaucoup véridique, - a conclu le père Georges,- mais tout à fait désespéré. A la fin le personnage principal, vieilli, fait la rencontre d’un groupe de joyeux garçons et filles. La conversation qui s’engage montre que ces jeunes sont tout à fait indifférents à l’égard du passé comme, d’ailleurs, du présent. « La mission de Pskov » se voit donc privée de tout sens ecclésial, cela dans la réalité comme dans le souvenir. L’Armée Rouge en sort le véritable vainqueur ! Et nullement l’Eglise… »
C’est le père Georges qui a résumé la discussion :
- « Le Pope » ne correspond pas à la réalité des choses. L’idéologie y a supplanté le sentiments religieux. Nous avons là cependant matière à réfléchir sur notre passé, à faire remonter à la surface les sujets tabou de l’histoire russe ».
Blagovest Info
Traduction " P.O." Larissa
« Comment définir le sentiment patriotique ?! » – a été l’une des questions auxquelles ont tenté de répondre les intervenants. Le père Ilya a dit : « que les tenants du régime stalinien et les chantres du régime soviétique ne sont pas de vrais patriotes. Les collaborateurs de la « Mission de Pskov » ont été, et cela dans la vie et non au cinéma, des patriotes ardents de la Russie. Le personnage principal du film ne correspond pas du tout à cette définition. « Le Pope » ne va pas jusqu’au bouts des choses et le spectateur ne comprend pas vers qui vont les sympathies du héros ».
Selon l’archiprêtre Mitrofanov le travail pastoral du père Alexandre Ionine, le héros du film, n’est pas montrée du tout : « Nous voyons bien plus un agitateur social, un commissaire politique qu’un prêtre. Le personnage dont se sont inspirés les auteurs du film était le père Alexis Ionov, il avait fait ses études à l’Institut théologique Saint Serge à Paris, c’était le collaborateur le plus zélé de la « Mission de Pskov ». C’était un véritable missionnaire qui allait aux devants de ceux qui en avaient besoin. Le père Alexis Ionov avait réussi à organiser des écoles du dimanche, des émissions radio, la publication de feuillets paroissiaux, et c’est exactement ce dont le peuple orthodoxe avait besoin à cette époque. Rien de tout ceci n’est montré dans le film ! »
C’est avec regret que le père Georges Mitrofanov a parlé du personnage de la mère Alevtina, l’épouse du personnage principal : « Nous la voyons commettre le péché du suicide, elle laisse à l’abandon de nombreux enfants. Elle s’en va se perdre dans la forêt et cette démarche est présentée comme sacrificielle ».
« C’est un film pour beaucoup véridique, - a conclu le père Georges,- mais tout à fait désespéré. A la fin le personnage principal, vieilli, fait la rencontre d’un groupe de joyeux garçons et filles. La conversation qui s’engage montre que ces jeunes sont tout à fait indifférents à l’égard du passé comme, d’ailleurs, du présent. « La mission de Pskov » se voit donc privée de tout sens ecclésial, cela dans la réalité comme dans le souvenir. L’Armée Rouge en sort le véritable vainqueur ! Et nullement l’Eglise… »
C’est le père Georges qui a résumé la discussion :
- « Le Pope » ne correspond pas à la réalité des choses. L’idéologie y a supplanté le sentiments religieux. Nous avons là cependant matière à réfléchir sur notre passé, à faire remonter à la surface les sujets tabou de l’histoire russe ».
Blagovest Info
Traduction " P.O." Larissa
Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Septembre 2010 à 20:48
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